LE SOFT INTERNATIONAL 1333

Page 1

in te rna ti o n a l Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps

Les guerres de succession font rage

www.lesoftonline.net

since 1989

www.lesoft.be

N°1333 | 1èRe éd. Mardi 13 octobre 2015 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

Félix Tshisekedi Tshilombo, le fils de son père, salue la foule massée au stade des Martyrs à Kinshasa le 9 août 2011 lors du meeting de l’UDPS. DRoits réservés. Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008


la une du soft |

Les guerres de succession font rage au PALU, à l’UDPS et à la MP

A

Désignée «Queen Mother» (la Reine Mère), Anne Mbuba Gizenga exerce des fonctions officielles au PALU où elle a pris le pouvoir à la place du vieux Patriache affaibli. dr.

u PALU, à l’UDPS, au PPRD et, généralement, à la Majorité présidentielle, ce qui fait tendance désormais, ce sont les guerres de succession. Les crises fratricides auxquelles on assiste ne visent qu’un but: s’imposer à la succession du leader historique nonagénaire en fin de vie ou imaginé tel. Sans compter les coups de sabot dans le visage qui sont légion... Lundi 5 octobre 2015, Antoine Gizenga Fundji totalisait 90 ans de vie. A Mbuma, aux confins de la Capitale, ses proches ont fêté dans le faste cette date. Pour les cérémonies des 50 ans de vie de son parti - le Parti Lumumbiste Unifié, PALU - moins de deux mois plus tôt, le 22 août 2015, celui qui est toujours secrétaire général chef du parti n’avait pu descendre les escaliers du «Mashita a Gizungu» (lieu de paix et de repos, en langue Pende), le château que le Président de la République lui a offert pour ses vieux jours bâti sur le modèle du SaintSiège dans le quartier Mbuma, à Kinshasa Ya Suka. Ce jour-là, la foule amassée sur les gradins intemporels face au château, hurlait sa colère. Elle réclamait le droit de voir de ses yeux le vieil homme impeccablement sanglé comme à son habitude dans un trois pièces de soie nœud papillon, obstrué sur le balcon en hauteur par des cameramen et des photographes. Gizenga ne put donner lui-même

lecture de son allocution. L’honneur revint au tout nouveau secrétaire permanent Robert Makina. Pour le plaisir de la foule, le patriarche murmura cependant un «Le Peuple?» entendu à peine, avant de se relancer dans le micro alors que la foule psalmodiait mécaniquement comme une armée soviétique: «Vaincra!» Ainsi débute toute manifestation du PALU! «Le Peuple? Vaincra!» Le jour de sa naissance, le 5 octobre, changement de décor. Moulé dans son trois pièces nœud papillon toujours aussi chic - sa marque de fabrique - le vieux patriarche a fait fort: il a descendu précautionneusement une après une les marches de «Mashita a Gizungu» pour s’installer face au public venu saluer le vieux combattant et assister au ballet Pende, sa tribu du Kwilu. Il prit la parole, la garda exceptionnellement longtemps, faisant désespérer des proches tant qu’on ne l’entendait point. La vieillesse ce naufrage! Charles de Gaulle avait raison. Qui a amené «le Vieux» à prendre la parole, s’interroge la foule! Et pourquoi l’at-il prise? Sent-il sa fin proche et qu’il pourrait ne plus jamais prendre la parole? à 90 ans sonnés, l’homme que PatriceEmery Lumumba sauva de l’humiliation en l’appelant au gouvernement comme VicePremier ministre sans portefeuille après que le poste de président provincial lui fut sifflé par son président provincial de parti - PSA, Parti Solidaire Africain, Cléophas Kamitatu - et qui lui rendit au cen-

tuple en perpétuant sa mémoire - proclammation à Stanleyville, actuel Kisangani d’un gouvernement pro-lumumbiste après sa fuite de Léopoldville, l’actuel Kinshasa, appui à la rébellion muléliste pro-lumumbiste dans le Kwilu et des provinces de l’est, fusion de la mosaïque de partis lumumbistes dans ce qui devint le PALU - est l’un des derniers survivants de l’élite congolaise ayant pris part à la conférence dite de la table ronde de Bruxelles qui conduisit à l’Indépendance.

Il GèRE SA FIN. Cinquante-cinq ans plus tard et après avoir été Premier ministre de Kabila avec qui il conclut une alliance de gouvernement disputée, Gizenga est retourné près des siens où il gère autant qu’il peut son extinction: la guerre des dauphins qui fait rage. Premier dauphin désigné, c’est l’homme qui, ces dernières années, ne l’avait jamais quitté d’un pouce, ni au parti, ni à son poste de Premier ministre, ni dans aucun de ses voyages: Godefroid Mayobo Mwene Ngatien, nommé ministre délégué près du Premier ministre (Gizenga) au lendemain de la législature de 2006. Il fut défait le 21 septembre 2012, accusé par le très puissant CENAL (Comité Exécutif National du PALU) de crime de lèse-majesté… Il avait eu la mauvaise idée de créer une fondation - les Amis de Mayobo - qui, quatre ans auparavant, en 2008, lui fit triomphe à Kikwit aux yeux et à la barbe de Gizenga venu exceptionnelle-

ment dans cette ville de Bandundu accueillir Joseph Kabila Kabange en tournée de remerciement après sa victoire à la Présidentielle. Mayobo y vit la main de ses adversaires. Au PALU, la vengeance a toujours été un plat savouré surgelé... Mayobo fut remplacé au parti par Laure-Marie Kawanda Kayena nommée secrétaire permanent. Cette pharmacienne révoquée peu avant pour «incompétence avérée» comme ministre des Transports et Communications (Cabinet Muzitu) est défenestrée le 8 novembre au terme d’un bras de fer épique qui dégénéra en une guerre au siège du PALU. Sur le boulevard Lumumba, des militants sont fauchés dans les rangs des A5 (des gros bras affectés à la sécurité ayant fait allégeance à Kawanda et qui avaient pris le siège). Révoquée et exclue du parti, Kawanda est remplacée par le Dép. Willy Makiashi qui le 7 décembre 2014 fait son entrée au Gouvernement comme ministre de l’Emploi avec rang de VicePremier ministre. Sa toute récente exclusion du Bureau Politique du PALU est signe de décote annoncée… Officiellement, il est reproché au Vice-premier ministre d’avoir inspiré un article paru dans un tabloïd local le présentant comme l’héritier du trône, avec des copies distribuées à «Mashita a Gizungu» aux manifestations d’anniversaire de Gizenga. Une incartade de trop quand au château, on apprécie modérément sa présence aux réunions du Bureau po-

litique de la Majorité Présidentielle auxquelles est désormais associée l’épouse Gizenga, Anne Mbuba Gizenga, promue Secrétaire nationale, membre du Bureau politique. En réalité la n°2 après Antoine Gizenga au titre de vice-présidente et trésorière de la COM-A-SOL (la Communauté africaine de solidarité, la structure financière du PALU) que dirige son mari. En réalité, celle qui décide. Et où se prennent des décisions stratégiques notamment des propositions de nomination dans des structures de l’état. Y participer signifie qu’on peut déployer l’un des siens à des fonctions politiques majeures ou, à tout le moins, peser sur des décisions! L’éloignement de Makiashi survient après celle de l’ex-Premier ministre Adolphe Muzitu Fumunji. Au PALU, on ne change pas une procédure qui gagne: le modus operandi reste le même… En 2008, le coup de gueule des Amis de Mayobo à Kikwit fut présenté comme destiné à précipiter la succession au bénéfice de l’ancien faiseur des rois. En réalité, son martyre est son origine Yansi, natif de Bagata. Trop lointain territoire de l’Ouest! Mayobo n’est en effet ni Pende, ni Ambuun, ni de Gungu, ni d’Idiofa, territoire voisin de l’Est. La brutale disparition des écrans radar du dernier Premier ministre PALU suspendu ou révoqué pour trois ans avec interdiction de prétendre à un quelconque mandat au nom du PALU, obéit à la sempiternelle logique. Muzitu avait eu l’ex-

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 2.

cellente idée de célébrer en intellectuel les 50 ans de son parti en organisant des journées scientifiques radio-télévisées sur sa chaîne Rtvs-1. Mais à «Mashita a Gizungu», on y vit rouge. Ne se fait-il pas appeler «Mfumu Mpa» (le nouveau Chef, le Dauphin) dans la base tribale de Gungu? N’œuvre-t-il pas à mettre en place une doctrine, le muzitisme, inconnue au PALU?

Ceux EN FRICHE. Longtemps avant, des proches invoquaient son idéologie clivante faisant état d’une décision imminente d’éloignement de la vie politique active... A l’approche des échéances politiques, le PALU estime devoir revisiter sa scène quand la santé du vieux patriarche périclite chaque jour dangereusement au point qu’une nuit, des rumeurs le donnèrent pour mort, déclenchant une panique dans la fratrie... Car le problème de Muzito est le même que celui de Mayobo. S’il a un ADN Pende, ce n’est qu’en... partie! L’ancien Premier ministre est Kweso, originaire des secteurs de Kobo et de Mudikalunga proches du secteur de Gungu, territoire de Gungu dont est originaire l’épouse Gizenga quand Gizenga est de Gungu et Pende à 100% et vient d’un autre secteur: celui de Kandale... Dans un processus de lutte politique opaque, chaque détail a toute son importance. Au PALU, les personnes en friche sont désormais à compter sur les doigts d’une main: Robert Makina, le secrétaire permanent,

l’homme d’appareil, proche de Mme Gizenga, certainement celui dont on va entendre parler demain; Jean Claude Mashini Dhi Mbita Mulenghe, autre proche de Mme Gizenga, ancien DirCaba de Muzitu à la Primature, Wolf Kimasa, neveu du patriarche, qui se porta candidat président de la République en 2011, l’homme qui construisit la réputation d’un brasseur kinois. à cela, il faut ajouter les enfants du premier lit dont le désavantage est l’absence de reconnaissance tribale dûe à de longs séjours à l’étranger... C’est dire si Anne Mbuba Gizenga a désormais pris le pouvoir. Appelée «Queen Mother» (la Reine Mère) c’est eelle qui eut raison d’une autre dame, Thérèse Pakasa, la femme qui réorganisa le PALU pendant les années de braise: celles qui condamnèrent Antoine Gizenga à l’exil... Au retour d’exil, c’est elle qui l’accueillit et lui offrit une assiette, une cuillère et un lit. Mais tout cela c’est déjà du passé! à l’UDPS, quelle ambiance? C’est à ce phénomène identique que l’on assiste. à savoir, l’avènement d’une épouse qui prend les commandes du parti. Marthe Tshisekedi, épouse Tshisekedi, se trouve en effet depuis peu à la tête du parti créé le 1er novembre 1980 par les «treize parlementaires» dont étienne Tshisekedi wa Mulumba au lendemain de la publication de la «lettre ouverte au président Mobutu». Bientôt nonagénaire comme Gizenga, (suite en page 3). T. Matotu n


LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 3.


études et enquêtes du soft |

Dans les guerres de succession, les épouses des icônes ont pris le pouvoir

(suite de la page 2).

affaibli par la maladie quoique les dernières nouvelles le donnent en bien meilleure forme, l’homme déifié par ses partisans pour avoir défié le Léopard a vu le 28 août 2015 son cadavre promener dans un cercueil dans les rues de Bruxelles, place forte de l’opposition congolaise! Une terrifiante fin de vie pour l’opposant historique... Mais contrairement au PALU qui recrute dans une masse somme toute consentante, l’UDPS rassemble généralement une élite combattante. D’où la très forte contestation interne observée depuis ses débuts. C’est Marcel Lihau Ebua, ancien de la table ronde de Bruxelles, ancien premier président de la Cour suprême de Justice du régime Mobutu, ancien de Harvard Law School, originaire de l’équateur qui, le premier, donna l’estocade en dénonçant avec virulence à la télévision publique contrôlée par le MPR, parti-état, «une base cotérique» qui avait pris d’assaut l’UDPS, avant de claquer la porte. Il sera rejoint par nombre d’autres chefs historiques: Faustin Birindwa (Sud-Kivu), Frédéric Kibasa Maliba (Katanga), Mbwankiem (Bandundu-Kwilu), et... Ngalula Pandanjila (Kasaï), etc. Tous nommés Premier ministre (Birindwa), ministre (Kibasa Maliba) ou dirigeant d’une société paraétatique. Plus tard, c’est le groupe Xavier Belchika (UDPS-Righini) et Albert Moleka qui vont rendre la blouse... Désormais, c’est l’intégrité du leader historique qui est ciblée. Originaire du Sud Kivu, Valentin Mubake, infatigable conseiller de Tshisekedi, dénonce une «UDPS aile biologique» qui a pris illégalement le pouvoir, avenue Pétunias, la maison-siège de Tshisekedi et celle l’UDPS. En clair, l’épouse Marthe et le fils Félix Tshilombo accusés d’abus de faiblesse... Maman Marthe n’a jamais aussi veillé au grain. Elle ne quitte plus son mari. Depuis la maladie d’un homme quasi nonagénaire, elle s’est propulsée aux commandes et pistonne le fils Félix Tshilombo. Et les attaques viennent du pré carré familial cotérique - lancées par un François Tshipamba Mpuila (Kasaï), représentant perpétuel en

Marthe Tshisekedi ne quitte plus son mari. Depuis la maladie d’un homme désormais quasi nonagénaire, elle s’est propulsée aux commandes et pistonne le fils Félix Tshilombo. dr.

Europe de Tshisekedi. Nommé coordonnateur du Bureau d’études, Expertise et Stratégies, c’est cet homme qui se fendit à Bruxelles d’un communiqué sous forme de «message d’au revoir, de soutien, d’encouragement et d’espoir au Président National et notre Leader M. étienne Tshisekedi».

La MP acquiesce. Ce fut au retour de Tshisekedi au pays en décembre 2010 après un long séjour médical en Afrique du Sud et en Belgique. Une vraie pièce de ferveur nordcoréenne. Morceaux choisis: «Dieu d’amour qui connaît les pensées même les plus cachées de nos esprits ainsi que les souhaits et les désirs même ceux qui sont enfouis au plus profond de nos cœurs a daigné écouter les prières et les supplications de l’ensemble du Peuple Congolais, de tous les Hommes de bonne volonté. Il vous a remis la santé. Nous nous prosternons humblement devant sa Majesté et sa Sainteté pour lui exprimer notre gratitude et le louer. Nos

remerciements s’adressent aussi à nos Aïeux et à tous les Martyrs de l’Indépendance et de la Démocratie. Ils ont intercédé pour vous auprès du Très-Haut afin que vous poursuiviez jusqu’au bout leur Combat jusque là inachevée. Nos remerciements s’adressent enfin à nos Partenaires en général et particulièrement sud-africains et belges qui vous ont bien accueilli avec bienveillance pendant tout le temps nécessaire à votre guérison». «Vous rentrez maintenant au Pays pour vous engager dans le dernier virage du Combat pour l’instauration d’un état de droit démocratique dont vous assurez le Leadership national. Et vous avez tous les atouts dans vos mains pour franchir la dernière ligne de la victoire avec le concours de la majorité du Peuple Congolais, des autres Forces congolaises de progrès et de notre Parti ainsi qu’avec le soutien de nos Partenaires progressistes. Vous trouverez un pays sans défense, occupé, pillé et au bord de l’éclatement (...)». «Monsieur le Président,

Rentrez dans notre Pays où l’ensemble de notre Peuple vous attend avec impatience, Vous qui êtes son Espoir. Alors que vous étiez incompris depuis le début du processus démocratique dans notre Pays jusqu’en 2006, l’aggravation de cette tragédie vous donne aujourd’hui raison et c’est une réalité établie par tous aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de notre Pays. Pour éradiquer cette tragédie, sortir notre Pays du gouffre et l’insérer dans le concert des grandes nations libres, démocratiques, modernes et prospères, vous avez lancé un appel d’unité à l’UDPS et ensuite de rassemblement de toutes les forces de progrès autour de Vous et de l’UDPS. Le Peuple Congolais s’est mobilisé pour vous accueillir à Kinshasa, à l’aéroport de N’Djili». Signé Dr François Tshipamba Mpuila. C’est ce docteur en chirurgie et accouchement des écoles belges qui vient incroyablement de prendre la tête d’une bronca présentée comme issue d’une base déchaînée qui

désacralise chaque jour Tshisekedi, dénonçant une «famille érigée en institution suprême», celle qui a séquestré «le Président élu du Congo» avant de prononcer la destitution - oh! crime de lèse-majesté - de l’icône de la lutte anti-Mobutu et de se faire désigner candidat à la présidentielle au nom de l’UDPS (Originelle)! La réponse de l’«aile biologique» ne se fit pas attendre: Dr François Tshipamba Mpuila et tous ses suivistes - son groupe de frondeurs - sont éjectés. Sans autre forme de procès! Ils ne sauraient plus jamais parler au nom de l’UDPS… L’excommunication est aujourd’hui au Congo l’acte le plus utilisé. Mais l’acte est loin d’avoir pris fin… Sans fléchir, l’Union pour la démocratie et le progrès social suit en effet sa trajectoire et dialogue avec la majorité présidentielle. Ce que n’approuve pas une certaine branche de l’opposition nourrie à l’idéologie du mouvement APARECO (Alliance des patriotes pour la reconstruction du Congo) qu’anime

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 4.

à l’extérieur l’ancien bras droit de Mobutu, Honoré Ngbanda Nzambo-ko-Atumba, appelé Terminator pour son rôle actif dans les massacres et disparitions d’opposants dans les années Mobutu. Reste que jamais les crises de l’UDPS n’avaient atteint des tels sommets au point de menacer son existence… Mais le Sphinx tient bon. Il a repris ses tournées et séjournerait au Canada. But: se relancer à l’international, reconquérir la légitimité perdue, montrer à l’étranger que la situation est sous contrôle. Avant un retour en fanfare au Congo. à terme, sa posture actuelle devrait conduire à la recomposition politique et à l’inéluctable redimensionnement du calendrier électoral avec l’annonce officielle le 10 octobre de la démission attendue à la Céni (la Commission électorale nationale indépendante) de l’abbé Apollinaire Malumalu Muholongu. Car l’UDPS ne s’en cache plus: c’est aux techniciens électoraux - et aux techniciens seuls, disent ses dirigeants - de montrer aux leaders politiques les chemins à suivre. La Majorité Présidentielle acquiesce.

à s’y perdre. Une attitude que n’approuvent pas les partis dits du G-7, le groupe des sept partis politiques ayant multiplié ces dernières années des positions clivantes et qui ont fini par se faire «auto-exclure» de la coalition au pouvoir. Si au PALU et à l’UDPS, c’est le grand âge et les perspectives proches de fin de vie des icônes qui expliquent les guerres de succession, on se perd en conjectures sur la fronde que vit la majorité dans un contexte sous-régional où les majorités en place appellent au resserrement des rangs autour des leaders et érigent des digues infranchissables... Le débat sur la limitation des mandats présidentiels est certainement à tenir sans cependant occulter les vrais problèmes auxquels font face nos pays: une urgence extrême d’existence comme état que rend impérieuse une fragilité du fait des guerres… Les Rwandais l’ont bien compris qui font chorus autour de Paul Kagame. Les BrazzaCongolais aussi qui ont

annoncé un referendum. Le nouveau porte-parole Thierry Mungala l’a dit avec force le 9 octobre à la face du monde sur TV5-Afrique: «La Constitution du Congo était une Constitution d’exception. Elle a rempli son rôle historique. La consultation du peuple est la règle qu’a choisie le Président de la République. Le même peuple consulté à l’époque est consulté aujourd’hui pour qu’il dise s’il accepte le nouveau projet. C’est le processus le plus démocratique qui soit. Le référendum c’est tout de même pas un crime d’état! C’est le nec plus ultra. Il n’y a pas de coup d’état qui passe par la consultation du peuple». Tout ça après la mobilisation d’un interminable fleuve humain à Brazzaville... Certes, s’il y a extrême urgence pour la MP à être reprise en mains, réorganisée, et qu’elle retrouve une âme perdue, la sortie du groupe dit G-7 un an et demi avant la fin de la mandature du Président de la République est trop opportuniste pour être prise au sérieux. Si elle visait à prendre date avec l’Histoire, elle a permis à des leaders et des partis politiques qui se sont longtemps recherchés une identité à se désengager du régime et à entraîner avec eux leur nouveau mentor, le jeune gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe. On rappelle que tous ces dirigeants furent derrière le richissime gouverneur de la Banque du Zaïre (Banque centrale et institut d’émission) de Mobutu, Pierre Pay-Pay wa Syakassighe lors de sa candidature à la Présidentielle en 2011. Ils l’ont depuis abandonné. Ils tentèrent plus tard de se ranger derrière une hypothétique candidature à la Primature d’un autre gouverneur richissime de la Banque Centrale du Congo Jean-Claude Masangu Mulongo avant de le lâcher en rase campagne. Les voilà rangés désormais derrière un autre richissime personnage, gouverneur du riche Katanga Moïse Katumbi Chapwe! Entre le G-7 et la MP, le débat paraît fondamentalement idéologique. Si à ce jour, Kabila a asséné des coups de sabot dans le visage de ses détracteurs, cela paraît loin d’être sa seule réponse.

T. Matotu n


LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 5.


à l’étranger, les médias sont dubitatifs sur Moïse Katumbi retour sur l’info |

M

oïse Katumbi entretient le flou sur sa candidature à la présidentielle en 2016. Moïse Katumbi sait-il ce qu’il veut? Jusqu’où Moïse Katumbi peut aller? Autant de titres interrogateurs lus dans la presse étrangère au lendemain de l’annonce de la double démission - du PPRD et de la province du Katanga - de celui qui est couramment présenté comme le richissime gouverneur Moïse Katumbi Chapwe. Sa com est donc mal perçue. Ce qui est négatif... Moïse Katumbi ira-t-il jusqu’au bout? Pourrat-il briguer la magistrature suprême? Depuis que le puissant gouverneur du Katanga a démissionné du parti au pouvoir, le 29 septembre, les supputations vont bon train. à en croire certains observateurs, l’homme d’affaires sera bien candidat à l’élection présidentielle de 2016. L’intéressé, lui, n’a rien officiellement décidé. «Moïse Katumbi veut prendre le temps de réfléchir», confiait-il récemment dans un entretien au Monde. Après la fronde des sept formations politiques (le «G7») qui ont quitté la majorité, l’opposition a salué la démission de Moïse Katumbi. Sur Twitter, le docteur Denis Mukwege, renommé pour son aide aux victimes de violences sexuelles dans l’est du pays, a félicité un «geste sans précédent» qui pourrait «inaugurer une ère nouvelle où l’intérêt public passe avant l’intérêt privé». «Qu’on l’aime ou non, homme d’état ou pas, cet homme est extrêmement populaire, et sa popularité va bien au-delà du Katanga», résume un analyste politique congolais. Son bilan est «jugé largement supérieur à celui de n’importe quel autre gouverneur en RDC en matière de routes, d’écoles, d’accès à l’eau, à l’électricité, aux hôpitaux». Par ailleurs, poursuit l’analyste, «il puise dans sa propre poche pour des actions d’intérêt général» et «n’aurait pas besoin (ou relativement peu) de voler l’argent de l’état». Reste que, dans un pays où les alliances se font et se défont, certains Congolais se demandent si Moïse Katumbi ne joue pas un double jeu. à l’image de Nina

«Sans sa carapace de gouverneur, Moïse est nu»

La com du richissime ex-gouverneur du Katanga n’est pas perceptible dans l’opinion. Signe de débuts calamiteux. Ici en compagnie de Kabila. DR. Kalumba, qui travaille dans l’événementiel, et ne cache pas sa méfiance. Le président sortant, Joseph Kabila, et Moïse Katumbi sont des «oiseaux de même plumage», estime-telle. «On pourra ouvrir certains placards». Lors de son retour triomphal en décembre 2014, après plusieurs mois à l’étranger pour raison de santé, le patron du grand club de football Tout Puissant Mazembe avait expliqué en swahili que le peuple congolais ferait barrage à un «troisième penalty» - une métaphore interprétée comme un refus d’un éventuel troisième mandat de Joseph Kabila, qui ne peut se représenter en 2016, selon la Constitution, mais qui entretient le doute sur ses intentions. Après cette pique, «il aurait dû être le premier à quitter la barque» de la majorité, mais il n’en a rien fait, commente Olivier Mwila, médecin. «Sait-il vraiment ce qu’il veut?», s’interroge-t-il, faisant part de son «inquiétude» quant à la «versatilité» du personnage. Dans le camp Kabila, l’affaire est traitée comme un «non-événement». «C’est normal qu’ils essaient de minimiser. Que peuvent-ils faire d’autre? Ils tenteront probablement de l’accuser de détournements, corruption, abus de biens sociaux…», commente l’analyste congolais. Une plainte du président a été déposée contre le gouverneur en juin pour fraude douanière. «Maintenant qu’il est «libre», on pourra ouvrir certains placards», confie Try-

phon Kin-kiey, ministre chargé des relations avec le Parlement. Lors d’une conférence de presse, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, est allé plus loin: «Tout un lot de documents indicatifs de malversations» se trouve depuis un certain temps au parquet général, a-t-il mis en garde. Moïse Katumbi, qui a déjà eu affaire à la justice, se dit en ordre avec la loi et prêt à en témoigner. La majorité risque, quoi qu’il en soit, de payer cher sa démission. «Beaucoup sont déjà avec lui, mais ils ne peuvent pas se dévoiler pour le moment», affirme un député du PPRD qui n’a guère d’estime pour le gouverneur. «Certains ont entrepris dans les coulisses de quitter le PPRD», renchérit l’expert lié à la Monusco. Le Katanga, riche région minière et poumon économique du pays, dont est aussi originaire Joseph Kabila, décidera-t-il pour le reste de la RDC? Pas impossible. Deux pontes du «G7», dont Gabriel Kyungu wa Kumwanza, sont aussi katangais. Preuve que la tension monte, le maire de la capitale provinciale, Lubumbashi, a interdit la marche de l’opposition qui devait avoir lieu le 10 octobre. «Compte tenu du climat politique particulier qui prévaut au pays et en vue de préserver (..) la paix et (…) la tranquillité dans notre ville (…), des manifestations publiques (…) ne sont pas opportunes en ce moment et ne peuvent être autorisées et ce, pour des raisons sécuritaires», a-t-il justifié.

Habibou Bangré n

Le Monde, Paris.

I

ls s’épiaient depuis des mois. Aujourd’hui, en claquant la porte du parti présidentiel, le futur ex-gouverneur du Katanga affiche clairement ses intentions: défier Joseph Kabila. Nul doute que ce dernier l’attend au tournant. Installez-vous confortablement, faites des provisions et, surtout, attachez vos ceintures. Ça risque de secouer. Le premier round de la campagne présidentielle congolaise vient de débuter, et c’est un poids lourd qui monte sur le ring: Moïse Katumbi. Le 29 septembre, le gouverneur du Katanga, 50 ans, a claqué la porte du parti du président Joseph Kabila. Dans un communiqué, il solde une collaboration de plus de dix ans avec le chef de l’État, sans retenir ses coups. «Tout est mis en œuvre pour ne pas respecter la Constitution», accuse-t-il, avant de dénoncer «le recul généralisé des libertés individuelles» et les «dérives inacceptables» du pouvoir. «La guerre est déclarée, dans tous les sens du terme», réagissait un ministre influent au lendemain de l’annonce. Hormis la brutalité de ses termes, l’annonce n’a pas vraiment surpris. Depuis plus d’un an, les deux hommes se jaugent, du coin de l’œil. Le premier geste de défi est venu de Katumbi, fin 2014, lorsqu’il a clairement signifié, en privé

comme en public, qu’il ne suivrait pas Kabila dans une aventure extraconstitutionnelle. Selon la loi fondamentale en vigueur, le président accomplit en effet son dernier mandat, et celui-ci s’achève à la fin de 2016. Or il n’a jamais fait part, publiquement, de son intention de quitter le pouvoir…

«Katumbi est nu». La réaction de Kabila au défi lancé par Katumbi a été à son image: discrète et matoise. En janvier dernier, le gouvernement a d’abord ressorti de sa poche le projet de découpage des provinces. Celui-ci prévoit notamment la division du Katanga en quatre entités. Avec, pour conséquence, la disparition de la base politique de Katumbi. Bien que prévue de longue date, cette réforme a été mal préparée. Si bien que Kinshasa a finalement décidé que les nouveaux gouverneurs ne seraient plus élus, mais nommés. Outre son poste, Katumbi perdra donc toute influence sur les nouvelles entités, où il aurait pu placer ses hommes. Ultime étape : l’introduction, au Parlement, d’une loi ouvrant la voie à des référendums et donc, comme certains le pensent, à une modification de la Constitution. Pour garder l’initiative, Katumbi n’avait plus d’autre choix que de sortir du bois. Le round d’observation est terminé, le voilà prêt à

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 6.

mettre à exécution sa stratégie. Celle-ci inclut une grande tournée à l’intérieur du pays précédant probablement une déclaration de candidature. Mais, d’abord, il compte constituer une large plateforme politique. On en voit déjà les premiers contours dans le «G7», cette alliance de sept partis frondeurs, exclus de la majorité présidentielle à la miseptembre. Leur lettre de mise en garde à Kabila, qui leur a valu exclusion, développait les mêmes arguments que ceux de Katumbi et faisait part des mêmes craintes. Compte tenu de la proximité de ce dernier avec certaines figures du G7 – notamment avec Gabriel Kyungu wa Kumwanza, le président de l’assemblée provinciale du Katanga - il paraît difficilement concevable que ces initiatives n’aient pas été coordonnées. « Tout cela fait partie d’un plan très bien préparé », assure une source diplomatique occidentale à Kinshasa. Reste à savoir si Moïse Katumbi parviendra à attirer dans ses filets d’autres cadres de la majorité. Dans un pays aussi vaste et divisé que la R-dCongo, cela ne suffirait de toute façon pas à le porter facilement jusqu’au sommet de l’État. Certes, sa présidence du club TP Mazembe de Lubumbashi et les résultats obtenus dans sa province l’ont rendu populaire. On ignore en revanche si ce point de départ est susceptible de susciter

un véritable élan en sa faveur. Dans ce pays fortement divisé entre Est swahiliphone et Ouest lingalaphone, le degré d’importance du soutien dont il bénéficie à Kinshasa et dans ses environs reste flou. Pour avoir de bonnes chances de succès, Katumbi devra s’allier avec au moins un ténor de l’opposition. Or, si des discussions sont en cours depuis plusieurs semaines, aucun accord n’a encore été scellé. Jean-Pierre Bemba? Il a beau être détenu par la Cour pénale internationale (CPI), ses partisans ne désespèrent pas de le voir revenir dans l’arène. Lors de l’élection présidentielle de 2011, il avait préféré rester neutre, jugeant insuffisants les nombreux appels du pied qu’on lui avait adressés. Étienne Tshisekedi? Ces dernières semaines, l’homme d’affaires Katebe Katoto, le frère de Katumbi, l’a rencontré en Belgique, où il est en convalescence depuis près d’un an. Mais le vieil opposant de 82 ans est peu enclin au compromis. «Un ticket serait intéressant pour nous, à condition que Katumbi soutienne notre candidature», indique un de ses proches. Pas gagné. Reste Vital Kamerhe, apprécié dans les grandes villes de l’extrême Est. Pour beaucoup d’opposants cependant, la fiabilité de cet homme, qui fut un des plus proches collaborateurs du président Kabila, reste sujette à caution. (suite en page 7).


retour sur l’info |

Les médias perplexes après le coup de colère de Katumbi

Il entretient le flou «Il est nu»

S

ouvent présenté comme un concurrent politique direct de Joseph Kabila, le président congolais, Moïse Katumbi a démissionné du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), la formation au pouvoir. Il quitte également son poste de gouverneur du Katanga, la province la plus riche du pays qu’il dirigeait depuis huit ans. Interview. Pour quelles raisons avez-vous décidé de quitter le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) du président Joseph Kabila et dans le même temps votre poste de gouverneur? J’ai annoncé depuis 2012 que je quitterai le parti si les élections des gouverneurs n’étaient pas organisées à temps. Quand j’ai rejoint le parti, il respectait la Constitution. Ce n’est plus le cas.

En République démocratique du Congo (RDC), les gouverneurs sont élus. Ils doivent être élus. Aujourd’hui, à cause du glissement du calendrier électoral, les gouverneurs sont dans l’illégalité, moi y compris en tant que gouverneur du Katanga. Mais plutôt que d’organiser les élections régionales, il a été décidé de nommer des commissaires spéciaux pour remplacer les gouverneurs. Cette décision est anticonstitutionnelle. A qui ces commissaires vont-ils rendre des comptes? Sûrement pas aux assemblées régionales ni donc aux électeurs. C’est un très mauvais exemple pour notre jeune démocratie congolaise. Je l’ai dit plusieurs fois au sein du PPRD, mais ma vision sur la nécessité de respecter la Constitution n’est pas partagée par la majorité dans le parti, donc je m’en vais. Parallèlement, en tant que démocrate, je ne peux pas accepter les atteintes aux droits de l’homme qui se mul-

tiplient : arrestations arbitraires, intolérance politique, attaques à la liberté d’expression…

Non. Moïse Katumbi veut prendre le temps de réfléchir. Laissons la majorité, l’opposition et la société civile travailler ensemble pour sauver et renforcer notre jeune démocratie. Nous ne pouvons pas accepter le glissement du calendrier électoral. Sinon, un beau jour, on nous dira que ce report des élections est normal, constitutionnel. C’est inacceptable. Il faut dire non à cette manœuvre.

la Constitution soit respectée. Et puis je vais travailler pour renforcer la démocratie avec les forces vives du pays et en finir avec le flou qui entoure l’interprétation de la constitution.

(suite de la page 6).

Le Monde, Paris, 3 oct. 15.

Évidemment, Kinshasa fera tout pour faire capoter de telles alliances. Le président Kabila garde en effet de nombreux atouts en main, à commencer par la maîtrise du temps. Et rien n’indique qu’il soit prêt à se hâter. Le fameux «glissement» redouté par une bonne partie de la classe politique - la stratégie qui consisterait à laisser le calendrier électoral prendre du retard, pour prolonger le mandat du chef de l’État - a en réalité déjà commencé. Initialement prévues pour octobre 2015, les élections locales ne seront de toute évidence pas organisées avant l’année prochaine, au mieux. Katumbi aura-t-il assez de souffle pour tenir pareil marathon? Sa fortune, acquise avant qu’il se lance en politique, passe pour considérable. Mais, en RD Congo, une campagne présidentielle coûte cher. Très cher. Kinshasa n’hésitera pas à s’en prendre à ses intérêts,

Critiqué par des princes de l’église catholique, c’est la maladie qui a eu raison de Malu Malu. DR. quagénaire de se réunir 1996, il est curé de la Kivu. Le 20 mars 2008, nommé à la tête de la «pour désigner son il reçoit un Honoris paroisse de MonestierCommission électorale remplaçant». Causa de l’Université de-Clermont, dans le indépendante, chargé Originaire du Nord-Ki- diocèse de Grenoble. de Liège pour avoir de superviser l’enrôlevu, l’abbé Malu Malu réussi à organiser des En 1997, il revient au ment des électeurs et appartient à l’ethnie élections démocratipays, où il occupera la de l’organisation des Nande. Il obtiendra un ques et transparentes, fonction de vice-recdifférentes élections doctorat en Sciences teur puis de recteur à devant se tenir en 2005 qui était alors un pays politiques à l’Universi- l’Université du Graben et 2006. En 2006 le très instable politiqueté de Grenoble-II (Uni- à Butembo. Il y est Cardinal Etsou critique ment parlant. versité Pierre-Menégalement président du Malu Malu. L’abbé, qui Chef du premier groupe dès-France) en 1988, parlementaire d’oppoConsortium agriculture n’a aucune influence ainsi que plus tard une sition (UDPS et alliés) urbaine de la Ville. En sur les votes, et au vu maîtrise en Sciences à l’Assemblée natio2003, il est nommé des résultats, dément des droits de l’homme, nale, le Dép. Samy Expert au Service très fortement. Fin et un diplôme d’études Badibanga, n’était présidentiel d’études 2007, il est chargé des approfondies en Scien- stratégiques attaché au pas surpris samedi de travaux préparatoires ces politiques, en philo- Cabinet du Président de de la Conférence de cette démission, nosophie et en théologie tant auprès de l’Afp la République Joseph Goma en vue d’une à Lyon1. Entre 1993 et que l’abbé Malu Malu Kabila. En 2003, il est issue à la guerre du

«était indisponible depuis un bon moment». «Malu Malu était l’expert attitré de la Céni (...)», faisant allusion au fait que l’abbé était crédité d’avoir organisé en 2006 les premières élections libres depuis l’indépendance du pays en 1960, au sortir de deux guerres ayant ravagé le pays entre 1996 et 2003. Pour l’élu, la démission de l’abbé «va compliquer les choses» alors que le temps est compté pour organiser les prochains scrutins et que le fichier électoral issu de la présidentielle et des législatives de 2011 est jugé totalement «corrompu» par l’opposition et que l’enrôlement des nouveaux majeurs est au cœur des enjeux. Soigné à l’étranger pour une maladie non rendue publique, MaluMalu, critiqué par des princes de l’église catholique, était absent du pays depuis des mois. Il avait fait une brève apparition en avril pour une conférence de presse où il était apparu fort affaibli, coiffé d’une casquette pour dissimuler la cicatrice d’une opération chirurgicale. Compte tenu de ce que l’on savait de son état de santé, «tout laisse croire qu’on a voulu gagner du temps» en le maintenant en place, confie Samy Badibanga, rapoorte l’Afp.

Subissez-vous des pressions depuis l’annonce de votre décision de claquer la porte du PPRD? On m’accuse de trahison et je reçois des menaces tous les jours. L’opposition dénonce les atteintes aux droits de l’homme depuis longtemps. Pourquoi, si cette situation vous est intolérable, avezvous tant attendu avant de faire de même? Ce n’est pas la première fois que je dénonce cela. En revanche, je n’ai jamais agi de la sorte dans mon Etat du Katanga. On n’y a jamais arrêté de journalistes, l’opposition y a tenu des meetings… Mais là, il fallait dire non. Vous appelez à la création d’un large mouvement démocratique. Allez-vous créer votre propre formation politique?

Vous demandez la création d’un gouvernement d’union nationale? Non. Une telle solution « énerve » la Constitution. Il y a eu des élections, il faut donc respecter la parole donnée aux électeurs. Allez-vous vous porter candidat à la présidentielle de 2016? Je ne dis pas que je vais me porter candidat, je vais d’abord prendre un peu de repos et réfléchir à l’avenir. Je suis entré en politique pour aider la population. Je vais me battre pour que

Demandez-vous à la population de descendre dans la rue pour défendre la démocratie congolaise? Mon objectif est de favoriser le dialogue pour revenir à la raison. Si le président Joseph Kabila ne veut pas comprendre alors… c’est une autre chose. Ceci dit, Joseph Kabila n’a pas encore dit qu’il se présenterait pour un troisième mandat. Ce troisième mandat n’est pas dans la Constitution, il faut la respecter. Nous tirons notre pouvoir du peuple. Quand en janvier 2015 les jeunes sont sortis dans la rue pour rappeler cela, il y a eu des morts. Il faut donc aider le président à terminer son mandat, réconcilier le pouvoir et la population. Christophe Châtelot n

La maladie était plus forte que ses pourfendeurs

O

n le savait, mais on refusait d’y croire. Voilà qu’à treize mois des scrutins nationaux - la présidentielle et les législatives - la rumeur est confirmée. Samedi 10 octobre , une annonce de la présidence de la République faisait état de la démission de l’abbé Apollinaire Malu Malu Muholongu, président de la CéNI, chargée d’organiser ces élections. L’abbé Apollinaire Malu Malu a présenté «sa démission de ses fonctions de président de la Céni, la Commission électorale nationale indépendante, institution» au président de la République Joseph Kabila, «pour raisons de santé» et celui-ci en a «pris acte», a annoncé le communiqué officiel lu à la télévision Rtnc. Composée de membres issus de diverses composantes de la population (partis politiques de la majorité et de l’opposition, société civile), la Céni a été mise en place après de longs mois de négociations et de savants dosages. Le président de la République a demandé à la société civile, dont était «issu» l’ecclésiastique quin-

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 7.

notamment dans les mines et la logistique, et menace déjà d’ouvrir certains dossiers financiers. «Sans sa carapace de gouverneur, Katumbi est nu, assure Tryphon Kin-kiey Mulumba, le ministre des Relations avec le Parlement. Quelqu’un qui a exercé ces fonctions a forcément des choses à se reprocher». Voilà qui promet… Cela étant, Katumbi a certainement pris ses précautions. Il a tout intérêt, désormais, à mettre une pression maximale sur le pouvoir afin que celui-ci respecte strictement le calendrier et la Constitution. C’est sur cet argument clé qu’il compte mobiliser l’alliance la plus large possible, des déçus de la majorité aux opposants radicaux, en passant par la société civile. Il a déjà commencé à l’étranger, notamment en recrutant le cabinet de lobbying Akin Gump à Washington, qui plaide sa cause auprès du département d’État. Mining company of Katanga, sa société, dirigée par Carine Katumbi, son épouse, a déboursé pour cela plusieurs centaines de milliers de dollars. En réalité, les capitales occidentales sont déjà convaincues. Les Constitutions sont de plus en plus des textes sacrés… Katebe Katoto, frère et mentor de Moïse Katumbi, fera-t-il bénéficier son cadet de son expérience politique? Tous deux hommes d’affaires, ils ont marché dans les pas de leur père, Nissim Soriano, un Grec de confession juive. Mais Katebe Katoto, qui sert d’ores et déjà d’émissaire à son frère, en sait plus long sur le monde cruel de la politique. Au tournant des années 2000, il a été un membre très influent du RCD-Goma, une rébellion à l’époque proche du Rwanda. Ce lien pourrait éveiller des soupçons dans l’Ouest du pays, où toute connexion réelle ou supposée avec Kigali est souvent utilisée à des fins politiciennes. Les origines burundaises de son épouse, Carine, qui a géré ses affaires tandis qu’il était gouverneur du Katanga, pourraient également être retenues contre lui. Dans une campagne où tous les coups seront permis, nul doute que son métissage lui sera également reproché (...).

Pierre Boisselet n

Jeune Afrique, 8 oct. 15.


projet de budget de l’état 2016 |

Après le dépôt du projet de loi de reddition des comptes, le Parlement en passe d’examiner le budget 2016

L

e Gouvernement a déposé à l’Assemblée nationale le projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2014, ceci conformément aux articles 172 et 173 de la Constitution de la République et en application des articles 28, 29, 30, 81, 82, 84, 87 et 127 alinéa 5 de la Loi n° 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux Finances Publiques.

Conformément aux lois du pays, le Gouvernement a présenté tout récemment en Conseil des ministres les réalisations des recettes d’une part, et l’exécution des dépenses, d’autre part. Le rapport présenté en Conseil des ministres par le Vice-ministre des Finances Albert Mpeti en l’absence du ministre titulaire Yav Mutond en mission, indique le cadre macroéconomique retenu dans cette loi de Finances. Il présente les opérations proprement dites d’exécution du budget, telles qu’elles ont été appréhendées à partir du Compte Général du Trésor, des livres de caisse des Comptables Publics, des Receveurs des Douanes ainsi que des états financiers des divers Services et Organismes de gestion des ressources, tant intérieures qu’extérieures. Le PEG (Programme économique du Gouvernement) comporte les objectifs ci-après: w La poursuite et le financement des réformes institutionnelles, en vue de renforcer l’efficacité de l’état; w la consolidation de la stabi1ité macroéconomique et l’accélération de la croissance et la création d’emplois; w la poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base; w l’amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de la population; w le renforcement du capital humain et de l’éducation à la nouvelle citoyenneté; w le renforcement de la diplomatie et de la coopération au développement. Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a inscrit, dans la loi de Finances de l’exercice

2014, un train de mesures sur le plan politique, économique, diplomatique et sécuritaire: w Au plan politique, diplomatique et sécuritaire: il s’agissait de la poursuite de la réforme du secteur sécuritaire, le rétablissement de l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire national ainsi que l’organisation des élections locales, provinciales et sénatoriales; w Au plan économique: l’action du gouvernement consistait à l’intensification des efforts de mobilisation des ressources budgétaires, ainsi que la réalisation des divers autres projets liés notamment, au désenclavement des provinces, à l’électrification du monde rural, à l’équipement et au renforcement des petites et moyennes entreprises, en vue de la création d’une classe moyenne, à la réhabilitation des infrastructures des centres et instituts de recherche, de même qu’à la relance de la recherche agricole et forestière. Notons que la loi de Finances de l’exercice 2014 a poursuivi la mise en œuvre des innovations de la loi, relative aux Finances Publiques, notamment l’approche de la gestion axée sur les résultats. Grâce aux allocations budgétaires, le Gouvernement a pu mener beaucoup d’autres actions en matière de réformes fiscales sur l’amélioration du climat des affaires et le niveau d’investissements, ainsi que sur le renforcement et l’encadrement des administrations fiscales et non fiscales. Le cadre macroéconomique soustendant l’élaboration des prévisions budgétaires de 2014, aussi bien au niveau central que provincial, fixe les indicateurs suivants: w Taux de croissance du PIS début période: 8,70% w Déflateur du PIS début période: 2,20% w Taux d’inflation moyen début période: 3,90% w Taux de change moyen : 927,97 FC/ USD w PIB nominal (en milliards de Fc): 21.828,2. La loi de Finances de l’exercice 2014 a été

RECETTES

Libellé

1. 1

Recettes du Budget Général

1.1 1

1.2 1 2. 1

3. 1

Recettes internes

Recettes extérieures

Budgets Annexes

Comptes Spéciaux RECETTES TOTALES

Libellé

1.

Dépenses du Budget Général

1.2

1.3 1

1.4 1

1.5 1 1.6 1.7 1.8. 2.

3.

Réalisation

7.449.004.345.919,00

5.679.069.005.231,10

76,24%

5.480.395.169.919,00

4.332.498.471.658,97

79,05%

Dette publique en Capital

%

1.968.609.176.000,00

1.346.570.533.572,13

307.999.348.000,00

256.122.612.752,56

83,16%

8.273.433.608.919,00

6.052.982.616.328,66

73,16%

516.429.915.000,00

117.790.998.345,00

DéPENSES

N° 1.1

Prévisions

Prévisions

Exécutions

7.449.004.345.919,00

5778052250508,08

68,40%

22,81%

% 77,57

258.382.619.000,00

228.155.410.243,36

Dépenses de Personnel

l.707.597.426.298,00

1.620.233.633.329,07

Dépenses de Prestations

453.097.413.128,00

277.259.389.382,20

61,19

1.822.557.425.272,00

1.570.234.026.628,11

86,16

1.646.990.863.900,00 1.381.707.093.391,83 1

83,89

1.199.945.764.080,00

317.280.984.670,83

26,44

516.429.915.000,00

117.790.998.345,00

22,81

Frais financiers

Biens et matériels

Transferts et interventions de l’Etat

Equipements

Construction, Réfection, Réhabilitations

Budgets Annexes

Comptes Spéciaux

DEPENSES TOTALES

votée en équilibre, tant en recettes qu’en dépenses, à FC 8.273,43 milliards dont 37,9% du PIB. Comparé au budget de l’exercice 2013, qui était de FC 7.259,09 milliards, il s’était dégagé un taux d’accroissement de 14,0 %. Les prévisions et les exécutions budgétaires en 2014 se présentent comme suit: Il s’avère qu’après exécution dudit Budget, les indicateurs macroéconomiques ayant servi de toile de fond à son élaboration se présentent comme suit: w Taux de croissance du PIB fin période: 9,50% w Déflateur du PIB fin période: 3,09% w Taux d’inflation moyen fin période: 1,03%. w Taux d’inflation fin période: 1,24% w Taux de change fin période: 925,1847 FC/ USD. w Taux de change moyen 924,51 FC/USD w PIB nominal (en milliards de Fc): 33.924,28 EXéCUTION Du budget 2014. Voté en équilibre, tant en recettes qu’en dépenses, à FC 8.273,43 milliards, l’exécution du budget du pouvoir central au 31 décembre

110.685.171.000,00

249.747.663.241,00

307.999.348.000,00

8.273.433.608.919,00

88,30

145.974.587.781,29

131,88

237.207.125.081,39

94,98

256.122.612.752,56 1 6151965861605,64 1

94,88

83,16 74,36

Source: Ministère des Finances, Kinshasa, septembre 2015. 2014 renseigne, 117,79 milliards; encaissées de FC dans l’ensemble, FC w Dépenses des 1.346,57 milliards. 6.052,98 milliards en Comptes Spéciaux: FC recettes, soit un taux de 256,12 milliards. recettes internes. réalisation de 73,16% et Il se dégage de la Les recettes courantes FC 6.151,97 milliards comparaison entre les réalisées de FC en dépenses, soit un recettes réalisées et les 4.332,50 milliards taux d’exécution de dépenses exécutées, représentent 79,05 % de 74,36 % par rapport aux un écart négatif de FC réalisation par rapport prévisions. 98,98 milliards. aux prévisions de FC Comparées aux La Loi de Finances 5.480,40 milliards. exécutions de 2013, qui du pouvoir central Elles sont constituées étaient de FC 4.518,11 comprend: de: milliards des recettes et w le budget général; w Recettes de la DGDA; FC 4.622,96 milliards w les budgets annexes; w Recettes de la DGI des dépenses, il se w les comptes spéciaux. Hors Pétroliers; dégage une progression w Recettes non fiscales; de 33,97 % pour les EXéCUTION DU Recettes des Pétroliers recettes et de 33,07% BUDGET GéNéRAL. producteurs. pour les dépenses. Le budget général Quant au projet de Suivant le tableau 1 est composé des budget 2016, il repose en annexe du présent recettes internes et sur les principaux rapport, les recettes extérieures ainsi que indicateurs et agrégats mobilisées par le des dépenses courantes macroéconomiques ciPouvoir Central de FC et d’investissements. après: 6.052,98 milliards sont En 2014, les recettes w Taux de croissance du réparties comme suit: du budget général PIB: 9,0%. w Recettes Internes: FC réalisées ont été de w Déflateur du PIB: 4.332,50 milliards; FC 5.679,07 milliards, 3,41% w Recettes Extérieures: tandis que les dépenses w Taux d’inflation FC 1.346,57 milliards; exécutées ont été de FC moyen: 3,4 %. w Recettes des Budgets 5.778,05 milliards. Il w Taux d’inflation fin Annexes: FC 117,79 se dégage un déficit de période: 3,3%. milliards; trésorerie de FC 98,98 w Taux de change w Recettes des Comptes milliards résultant de moyen: 933,45 FC/ Spéciaux: FC 256,12 la différence entre les USD. milliards. recettes encaissées et w Taux de change fin Quant aux dépenses les dépenses payées du période: 939,9 FC/ exécutées, elles ont budget général. USD. été de FC 6.149,86 w PIB Nominal : 41.027 milliards, réparties ciDes recettes. milliards de FC. après: Les réalisations Le budget du pouvoir w Dépenses courantes: du budget général central de l’exercice FC 4.079,06 milliards; de FC 5.679,07 2016 est présenté en w Dépenses milliards comprennent équilibre, en recettes et d’Investissement: FC essentiellement les en dépenses, à 8.437,4 1.698,99 milliards; recettes courantes de w Dépenses des Budgets FC 4.332,50 milliards et milliards de FC, soit 20,6% du PIB et un Annexes: FC les recettes extérieures

LE SOFT SOFT INTERNATIONAL INTERNATIONAL || ÉDITION ÉDITION NATIONALE NATIONALE || N° N° 1333 1330 | | PAGE PAGE8.8. LE

taux de régression de 0,7% par rapport à la loi de finances de 2015 arrêtée à 8.496,3 milliards de FC. Recettes. Les recettes de l’ordre de 8.437,4 milliards de FC sont constituées des recettes du budget général évaluées à 7.205,1 milliards de FC, des recettes des budgets annexes projetées à 830,4 milliards de FC et des recettes des comptes spéciaux chiffrées à 401,9 milliards de FC. Les recettes du budget général comprennent les recettes internes de l’ordre de 5.791,2 milliards de FC et les recettes extérieures de 1.413,9 milliards de FC, représentant respectivement 80,4% et 19,6% du budget général. Les recettes internes contiennent les recettes courantes d’un import de 5.697,9 milliards de FC et les recettes exceptionnelles estimées à 93,3 milliards de FC. Les recettes courantes sont réparties de la manière suivante: w Recettes des douanes et accises: 2.576,1 milliards de FC contre 2.579,3 milliards de FC de l’exercice 2015, soit 0,1% de régression due à la baisse des accises intérieures, suite à l’amenuisement des activités tabacicoles et des droits des douanes, consécutif à la suppression des barrières douanières dans le cadre du COMESA. w Recettes des impôts: 2.246,1 milliards de FC contre 2.374,8 milliards de FC en 2015, soit 5,4% de régression due notamment à la baisse des cours des principaux produits d’exportation du pays et au faible niveau de l’impôt sur les bénéfices et profits des entreprises de petite taille. w Recettes non fiscales encadrées par la DGRAD: 699,9 milliards de FC contre 622,5 milliards de FC en 2015, soit 12,4% d’accroissement provenant essentiellement de la vente des licences de télécommunication et des effets d’entraînement de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, notamment au titre de pas de porte; w Recettes des pétroliers producteurs: (suite en page 9).


mon porte-monnaie |

Le projet de budget approuve 8 milliards mais les besoins exprimés dépassent les 15 milliards

(suite de la page 8).

w Recettes des pétroliers producteurs: 175,8 milliards de FC contre 427,5 milliards de FC en 2015, soit une régression de 58,90/0 due essentiellement à la baisse des cours du baril passant de 100 USD prévisionnel à moins de 50 USD sur le marché international. Les recettes exceptionnelles évaluées à 93,3 milliards de FC proviennent du produit des emprunts intérieurs à lever sur le marché interne pour le financement des investissements dans les secteurs porteurs de croissance. Les recettes extérieures se chiffrent à 1.413,9 milliards de FC contre 1.582,0 milliards de FC en 2015, soit un taux de régression de 10,6%. Elles sont constituées de: w Recettes d’appuis budgétaires chiffrées à 38,1 milliards de FC comprenant une enveloppe de 30,4 milliards de FC au titre d’allègement issu du Contrat de Désendettement et de Développement, conclu avec la France pour financer notamment le secteur de l’éducation et 7,7 milliards de FC provenant de l’Espagne pour le projet de lutte contre le paludisme. w Recettes de financement des investissements d’un import de 1.375,8 milliards de FC comprenant les dons projets de l’ordre de 606,2 milliards de FC attendus des bailleurs bi et multilatéraux et les emprunts projets de 769,6 milliards de FC, constitués essentiellement des emprunts obligataires de 653,4 milliards de FC à contracter par le Gouvernement sur le marché financier international pour le financement des projets des secteurs porteurs de croissance et d’une enveloppe de 100,0 milliards de FC attendus du partenariat conclu entre le Gouvernement et le consortium Huawei, pour l’informatisation et la télécommunication des administrations financières ainsi que la construction des hôpitaux généraux de référence, des centres de santé et des écoles techniques et professionnelles.

SYNTHèSE DU projet de BUDGET 2016

RECETTES

A

BUDGET GENERAL

1

BUDGET 2014

BUDGET 2016

PROJET DU BUDGET 2016

VOTE EN FRC

VOTE EN FRC

PROJET EN FRC

par rapport à la nouvelle nomenclature budgétaire.

7 449 004 345 919

7 686 218 963 428

7 206 097 792 274

RECETTES INTERNES

5480395169919

6004 190458794

5791241037084

2

RECETTES EXTERNES

1 968609 176000

1 582028504 634

1 413856 755 190

B

BUDGETS ANNEXES

516429 916 000

636021 391 940

830367234 210

C

COMPTES SPECIAUX

307999348 000

376109612016

401946 634 994

8273433 608 919

8496 349 867 384

8437401 561 478

RECETTES TOTALES N°

DEPENSES

BUDGET 2014

BUDGET 2016

PROJET DU BUDGET 2016

VOTE EN FRC

VOTE EN FRC

PROJET EN FRC

A

BUDGET GENERAL

7449004 345 919

7686 218 963 428

7206097792274

1

DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL

258 382 619000

236 806 650 000

197 111 720000

2

FRAIS FINANCIERS

110685 171 000

104 494 876 000

104 532 406 000

3

DEPENSES DE PERSONNEL

1 707597426298

1 960 684 885 873

2 139 214 027 924

4

BIENS ET MATERIELS

249747663 241

268 227155 776

222 730 004 515

5

DEPENSES DE PRESTATIONS

453 097 413128

413282261199

387758 432 070

6

TRANSFERTS ET INTERVENTIONS DE L’ETAT

1822557425 272

1833 835 744 286

2142068 519189

7

EQUIPEMENTS

1 646 990 863 900

1 669 199 557 619

1 367470751 563

8

CONSTRUCTIONS, REFECTIONS, REHABILITATIONS

1199 945 764 080

1099687832675

644 211931013

B

BUDGETS ANNEXES

616429 916 000

636021 391 940

830 367 234 210

C

COMPTES SPECIAUX

307 999 348 000

376109 612 016

401 946 634 994

DEPENSES TOTALES

8273433 608 919

8496 349 867 384

8437401 561 478

0

0

0

SOLDE

w Les recettes des budgets annexes se chiffrent à 830,4 milliards de FC contre 535,0 milliards de FC en 2015, soit un taux d’accroissement de 55,2%. Elles concernent les recettes des universités et instituts supérieurs ainsi que des hôpitaux généraux de référence. Les recettes des comptes spéciaux estimées à 401,9 milliards de FC contre 375,1 milliards de FC en 2015, soit un taux d’accroissement de 7,20/0. Elles se rapportent aux comptes d’affectation spéciale répertoriés à ce jour. Dépenses. Les dépenses projetées pour l’exercice 2016 se chiffrent à 8.437,4 milliards de FC contre 8.496,3 milliards de FC de l’exercice 2015, soit une régression de 0,7%. Elles sont réparties en budget général, budgets annexes et comptes spéciaux en équilibre avec les recettes correspondantes. Les dépenses du budget général sont ventilées

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015. par nature économique de la manière suivante: w Dette publique en capital: 197,1 milliards de FC, représentant 2,7% des dépenses du budget général et un taux de régression de 16,8% par rapport à son niveau de 2015 situé à 236,8 milliards de FC. Ce montant servira au remboursement de la dette extérieure et d’une fraction de la dette intérieure. w Frais financiers: chiffrés à 104,5 milliards de FC comme en 2015, soit 1,5% des dépenses du budget général, destinés au paiement des intérêts sur la dette extérieure, des commissions bancaires et de la créance titrisée de la Banque Centrale du Congo. w Dépenses de personnel: estimées à 2.139,2 milliards de FC, soit 29,7% des dépenses du budget général et un taux d’accroissement de 9,1% par rapport à leur niveau de l’exercice 2015 situé à 1.960,7 milliards de FC. En

sus de l’impact de la poursuite de la rationalisation des rémunérations, ce montant couvrira la mécanisation des non payés dans les secteurs prioritaires ainsi que les nouvelles actions salariales liées à la mise en œuvre des lois de programmation de la Police et des FARDC. w Biens et matériels: 222,7 milliards de FC, soit 3,1% des dépenses du budget général et un taux de régression de 17,0% par rapport à leur niveau de 2015 situé à 268,2 milliards de FC, justifiée par la contrainte budgétaire. w Dépenses de prestations: 387,8 milliards de FC, soit 5,4% des dépenses du - budget général et un taux de régression de 6,2% par rapport à leur niveau de 2015 situé à 413,3 milliards de FC, justifiée par la contrainte budgétaire. w Transferts et interventions de l’Etat: chiffrés à 2.142,1 milliards de FC, soit 29,70/0 des dépenses du budget général et un taux d’accroissement

de 16,8% par rapport à leur niveau de 2015 de l’ordre de 1.833,8 milliards de FC, justifié par l’impact des opérations électorales et la prise en compte des besoins de fonctionnement des nouvelles provinces; w équipements: 1.367,5 milliards de FC, soit 19,0% des dépenses du budget général et un taux de régression de 18,1% par rapport à l’enveloppe retenue en 2015 chiffrée à 1.669,2 milliards de FC, justifié par le reclassement de certaines natures économiques au regard de la nouvelle nomenclature budgétaire. w Construction, réfection, réhabilitation, addition d’ouvrage et d’édifice, acquisition immobilière: 644,2 milliards de FC, soit 8,9% des dépenses et un taux de régression de 40,7% par rapport à l’enveloppe retenue en 2015 chiffrée à 1.087,2 milliards de FC, justifié par le reclassement des natures économiques

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 9.

EXéCUTION du Budget à FIN JUIN 2015. Au cours du premier semestre 2015, les recettes ont été mobilisées à hauteur de 2.866,9 milliards de FC contre les dépenses exécutées de l’ordre de 2.598,9 milliards de FC, soit un solde positif de 267,9 milliards de FC. Réalisation des recettes à fin juin 2015. Les recettes globales de 2.866,9 milliards de FC mobilisées à fin juin 2015 renseignent un taux de réalisation de 67,5% par rapport aux prévisions linéaires de l’ordre de 4.248,2 milliards de FC. Ces recettes sont constituées des réalisations au titre du Budget général de 2.472,7 milliards de FC (65,2% de réalisation), des budgets annexes de 248,1 milliards de FC (92,8% de réalisation) et des Comptes spéciaux de 146,0 milliards de FC (77,9% de réalisation). Au titre de budget général, les recettes courantes se sont situées à 2.280,3 milliards de FC réparties comme suit: w Recettes des douanes et accises: 942,4 milliards de FC (73,1% de réalisation); w Recettes des impôts: 949,4 milliards de FC (80,0% de réalisation); w Recettes non fiscales (DGRAD): 304,3 milliards de FC (97,7% de réalisation); w Recettes des pétroliers producteurs: 84,3 milliards de FC (39,4% de réalisation). Les recettes extérieures réalisées à fin juin renseignent les statistiques de l’ordre de 192,4 milliards de FC, soit un taux de réalisation de 24,3%. Exécution des dépenses à fin juin 2015. Les dépenses globales exécutées à fin juin 2015 se chiffrent à 2.598,9 milliards de FC, contre une prévision linéaire de 4.248,2 milliards de FC, soit un taux d’exécution de 61,2010. Ce montant est ventilé comme suit: w Budget général : 2.204,8 milliards de FC; w Budgets annexes: 248,1 milliards de FC; w Comptes spéciaux: 146,0 milliards de FC.

S’agissant du Budget général, le niveau d’exécution par rubrique budgétaire se présente de la manière suivante: w Dette publique: 88,2 milliards de FC, soit 74,5% d’exécution; w Frais financiers: 53,6 milliards de FC, soit une exécution de 102,6% ; w Dépenses de personnel: 862,8 milliards de FC, soit un taux d’exécution de 94,7%; w Biens, matériels et prestations: 54,5% d’exécution, soit 306,9 milliards de FC dont 118,4 milliards de FC pour les institutions (69,3010)1 166,5 milliards de FC pour les ministères (50,1%), 12,0 milliards de FC pour les charges communes (25,40/0), 7,9 milliards de FC pour le financement des réformes (99,10/0), 2,0 milliards de FC pour la subvention aux services déconcentrés (50,0%); w Transferts et subventions: 84,70/0 d’exécution, soit 560,9 milliards de FC, dont 375,8 milliards de FC de TVA remboursable (118,9%); w Investissements: 21,1% d’exécution, soit 292,6 milliards de FC dont 57,4 milliards de FC des projets du Gouvernement central (102,0%), 22,5 milliards de FC de la contrepartie (75,10/0), 40,8 milliards de FC des projets des provinces (7,4%) et 171,9 milliards de FC des ressources extérieures (23,0%); w Dépenses exceptionnelles: 39,7 milliards de FC, soit 38,9%; Les budgets annexes et comptes spéciaux se chiffrent respectivement à 248,1 milliards de FC et 146,0 milliards de FC. Perspectives à fin décembre 2015. Perspective des recettes. Les recettes pourront atteindre 5.749,8 milliards de FC dont 4.566,7 milliards de FC des recettes courantes réparties comme suit: w DGDA : 1.893,7 milliards de FC, soit 73,4%; w DGI: 1.898,8 milliards de FC, soit 80,0%; w DGRAD: 605,6 milliards de FC, soit 97,3010; w Pétroliers producteurs: 168,6 milliards de FC, soit 39,4%. (suite en page 10).


mon porte-monnaie |

Nos recettes pétrolières se sont dramatiquement effondrées de 35 millions/mois à 9 millions SYNTHèSE DES RECETTES DU BUDGET GéNéRAL

(suite de la page 9).

Ainsi, les réalisations probables des recettes courantes à fin décembre 2015 pourront se situer à 4.566,7 milliards de FC, en deçà de l’objectif budgétaire fixé à 6.004,2 milliards de FC, soit une moinsvalue de 1.437,5 milliards de FC. Perspective des dépenses. Par rapport aux prévisions, l’exécution probable des dépenses à fin 2015 par grande rubrique budgétaire se présente comme suit: w Dette publique: 176,4 milliards de FC, soit 74,5%; w Frais financiers: 107,2 milliards de FC, soit 102,6%; w Dépenses de personnel: 1.976,7 milliards de FC, soit 108,5 %; w Biens, matériels et prestations: 613,9 milliards de FC, soit 54,5% dont 236,8 milliards de FC pour les institutions et 348,9 milliards de FC pour les ministères; w Transferts et subventions: 1.121,9 milliards de FC, soit 84,7%, dont 751,5 milliards de FC de TVA remboursable; w Investissements: 585,3 milliards de FC, soit 21,1%, dont 114,7 milliards de FC des projets du Gouvernement central, 45,1 milliards de FC de la contrepartie, 81,7 milliards de FC des projets des provinces et 343,8 milliards de FC des ressources extérieures; w Dépenses exceptionnelles: 79,3 milliards de FC, soit 38,9%; w Budgets annexes et comptes spéciaux: 496,2 milliards de FC et 292,1 milliards de FC respectivement. DU PROJET DE LOI DE FINANCES 2016. En raison de l’importance des besoins des services chiffrés à plus de 15.402,4 milliards de FC à l’issue des conférences budgétaires par rapport au niveau projeté des recettes de l’ordre de 8.437,4 milliards de FC, des ajustements ont été opérés pour établir l’équilibre du budget et ce, conformément aux prescrits de l’article 14 de la Loi relative aux finances publiques (LOFIP). Ainsi, le projet de Loi de finances 2016 est arrêté en équilibre en recettes et en dépenses,

N° A 1

1.1.

1.2. 1.3.

RECETTES RECETTES INTERNES

RECETTES COURANTES Recettes des Douanes et Accises

Recettes des Impôts

Recettes non Fiscales

1.3.1.

DGRAD

1.3.2.

AUTRES

1.4.

Recettes de Pétroliers Producteurs

1.4.1.

DGI

1.4.2.

DGRAD

II

RECETTES EXCEPTIONNELLES

2.1.

Dons et legs intérieurs courants

2.2.

Dons et legs intérieurs projets

2.3.

Remboursements prêts et avances

2.4. B 1

1.1

Produits des emprunts intérieurs RECETTES EXTERIEURES

5480 395169 919

VOTE (EN FC)

6004190 458 794

PROJETE (EN FC)

6791 241 037084

8004190 458 794

5697 896 037 084

2 456 599 330 291

2 579 343 267 599

2 576 105 441 516

654 717 096 144

622 544 376 946

699909 727288

1 958 643 743 484 . 565977985144 88 739111000

2374764 594 071 622544376946

2246 117 850 421

699909727288 0

410435 000 000

427538 220 178

175 763 017 859

240 914 332 000

243033 098 885 0

96 619485 736

93 345 000 000

0

0

0

0

0

93 345 000 000

169520668000 0

184505121293

79143532123

1 413866 755 190

197 373 288 000

50 985 200 233

38 064 350 633

40 373 288 000

50 985 200 233

1 771 235 888 000

1 631 043 304 401

1 375 792 404 667

Dons Projets

1587193 316 000

1531043304 401

606 238 092 310

RECETTES TOTALES

7449004 345 919

7586218963 428

7205097792274

Recettes Extérieures d’Appuis Budgétaires

Dons Budgétaires

II

Recettes Extérieures de Financement désinvestissements

2.2.

6480 396169 919

BUDGET 2016

1 682 028 504 634

Ressources PPTE

2.1.

EXECUTE (EN FC)

BUDGET 2015

1 968 609176 000

1.1

1.2.

BUDGET 2014

Ressources IADM

Emprunts Projets

à 8.437,4 milliards de FC représentant 20,6% du PIB. Niveau des recettes. Les recettes attendues pour l’exercice 2016 se chiffrent à 8.437,4 milliards de FC contre 8.496,3 milliards de FC en 2015, soit un taux régression de 0,7 %. Elles sont réparties de la manière suivante: w Recettes du Budget général : 7.205,1 milliards de FC; w Recettes des Budgets annexes : 830,4 milliards de FC; w Recettes des Comptes spéciaux: 401,9 milliards de FC. Recettes du budget général. Ces recettes d’un niveau de 7.205,1 milliards de FC comprennent les recettes internes de l’ordre de 5.791,2 milliards de FC et les recettes extérieures de 1.413,9 milliards de FC, représentant respectivement 80,4% et 19,6010 du budget général. w Recettes internes Pour l’exercice 2016, les recettes internes

chiffrées à 5.791,2 milliards de FC se rapportent aux recettes courantes de l’ordre de 5.697,9 milliards de FC et aux recettes exceptionnelles au titre d’emprunts de l’ordre de 93,3 milliards de FC. w Les recettes courantes enregistrent un taux de régression de 5,1% par rapport à leur niveau de 2015 chiffrées à 6.004,2 milliards de FC. Elles sont réparties, par grande nature, de la manière ci-après: w Recettes des douanes et accises: 2.576,1 milliards de FC contre 2.579,3 milliards de FC en 2015, soit 0,1% de régression due: - à la baisse des accises intérieures suite à la fermeture de la BAT Congo et à celle des activités tabacicoles à l’est du pays; - à la baisse des droits de douane consécutive à la suppression des barrières douanières inhérente à la mise en œuvre attendue de l’Accord de libreéchange du COMESA, et à l’application de la Loi relative à la suppression des droits de

157 000 000 000

184 042 572 000

7657645 337

30 406 705 296

769554 312 247

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015.

sortie sur les produits agricoles. w Recettes des impôts: 2.246,1 milliards de FC contre 2.374,8 milliards de FC en 2015, soit 5,4% de régression due: - à la baisse sensible des cours des principaux produits d’exportation, notamment celui du cuivre qui passe d’environ 7.000 USD à 5.000 USD la tonne; - au faible niveau de l’impôt sur les bénéfices et profits (IBP) des entreprises de petite taille; - au non recouvrement de l’impôt professionnel sur les revenus (IPR) des membres de certaines institutions politiques nationales et provinciales ainsi que des entreprises du Portefeuille.

d’entraînement de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, au titre de bonus de signature; . Recettes des pétroliers producteurs: 175,8 milliards de FC contre 427,5 milliards de FC en 2015, soit une régression de 58,9% due essentiellement à la baisse des cours du baril passant de 110 USD prévisionnel à 47 USD sur le marché international. - Les recettes exceptionnelles sont constituées du produit des emprunts intérieurs de l’ordre de 93,3 milliards de FC inscrits au titre d’emprunt obligataire à lever sur le marché interne pour le financement des investissements dans les secteurs porteurs de croissance.

w Recettes non fiscales encadrées par la DGRAD : 699,9 milliards de FC contre 622,5 milliards de FC en 2015, soit 12,4% d’accroissement dû notamment à la vente de deux licences fibre optique et d’une licence 4G (76,6 milliards de FC) et aux effets

Recettes extérieures. Ces recettes se chiffrent à 1.413,9 milliards de FC contre 1.582,0 milliards de FC en 2015, soit un taux de régression de 10,6%. Elles sont réparties en: - Recettes d’appuis budgétaires: 38,1 milliards de FC comprenant un montant de

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 10.

30,4 milliards de FC au titre d’allègement issu du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) avec la France pour financer notamment le secteur de l’éducation et de 7,7 milliards de FC provenant de l’Espagne pour le projet de lutte contre le paludisme; - Recettes de financement des investissements: un montant de 1.375,8 milliards de FC constitué de 606,2 milliards de FC des dons projets provenant des bailleurs bi et multilatéraux et 769,6 milliards de FC des emprunts projets comprenant notamment: - une enveloppe de 653,4 milliards de FC au titre d’emprunts obligataires à contracter par le Gouvernement sur le marché financier international pour le financement des projets des secteurs porteurs de croissance; w une tranche annuelle de 100,0 milliards de FC provenant du partenariat conclu entre le Gouvernement et le consortium Huawei (Huawei, Eximbank et Argisol) pour l’in-

formatisation et la télécommunication des Administrations financières ainsi que pour la construction des hôpitaux généraux de référence, des centres de santé et des écoles techniques et professionnelles. Recettes des budgets annexes. Suivant les statistiques disponibles, ces recettes liées aux universités, instituts supérieurs et hôpitaux généraux de référence vont atteindre 830,4 milliards de FC en 2016 contre 535,0 milliards de FC en 2015, soit un taux d’accroissement de 55,2%, dû à l’amélioration des méthodes de collecte de l’information dans ce domaine.

Recettes des comptes spéciaux. Les recettes des comptes spéciaux se chiffrent à 401,9 milliards de FC contre 375,1 milliards de FC en 2015, soit un taux d’accroissement de 7,2%. Elles se rapportent aux comptes d’affectation spéciale: Fonds National d’Entretien Routier, Fonds de Promotion de l’Industrie, Régies des Voies Aériennes pour le Go-pass, Fonds de Promotion de l’Education Nationale, Fonds Spécial de Développement, Fonds de Promotion Culturelle, Fonds de contrepartie, Fonds Forestier National, Office de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises Congolaises. Niveau des dépenses Les dépenses projetées pour 2016 se chiffrent à 8.437,4 milliards de FC contre 8.496,3 milliards de FC en 2015, soit une régression de 0,7%. Elles sont réparties en budget général, budgets annexes et comptes spéciaux, en équilibre avec les recettes correspondantes. Dépenses du budget général Dette publique et frais financiers: 301,6 milliards de FC contre 341,3 milliards de FC en 2015, soit un taux de régression de 11,6%. Outre le remboursement de la dette extérieure et des frais financiers y relatifs, ce montant sera affecté au remboursement d’une fraction de la dette intérieure et de la créance titrisée de la BCC (56,3 (suite en page 11).


mon porte-monnaie |

Sur les recettes minières, le Congo s’attend en 2016 à une perte de USD 200 millions (suite de la page 10).

milliards de FC); b) Rémunérations: 2.021,9 milliards de FC contre 1.821,6 milliards de FC en 2015, soit un taux d’accroissement de 11,0%. Le montant projeté comprend notamment: Une enveloppe probable à fin décembre 2015 de l’ordre de 1.976,7 milliards de FC (soit une moyenne mensuelle de 164,7 milliards de FC); - L’impact de la poursuite de la rationalisation des rémunérations de l’ordre de 32,6 milliards de FC tant au niveau de l’Administration publique que de la Police et des FARDC; - L’impact de la mécanisation des non payés des secteurs de la Santé et de l’Enseignement Primaire, Secondaire, Technique et Professionnel d’un import de 4,2 milliards de FC ; - L’impact du recrutement au sein de la Police et des FARDC d’un montant de 1,2 milliards de FC ; - L’impact des nouvelles mesures liées à la prise en compte du Comité National des Droits de l’Homme pour un montant de 1,4 milliards de FC et à la motivation des services de l’Etat chargés notamment du contrôle financier et de la mobilisation des ressources à concurrence de 5,8 milliards de FC. Fonctionnement: 982,5 milliards de FC contre 1.125,9 milliards de FC en 2015, soit un taux de régression de 12,7% justifié par la contrainte budgétaire et l’impact de la mesure sur la réduction du train de vie des institutions politiques et des différentes structures de l’état. L’application de cette mesure réduit le fonctionnement des institutions de 341,8 milliards de FC en 2015 à 266,3 milliards de FC en 2016, soit un taux de régression de 22,10/0. Le fonctionnement des ministères passe de 664,9 milliards de FC à 612,7 milliards de FC, soit un taux de régression de 7,7%. Une attention particulière a été accordée aux crédits de fonctionnement des secteurs sociaux (Santé, Enseignement Primaire et Secondaire, Enseignement Technique et Professionnel, Agriculture, Dévelop-

pement rural, etc.). Outre la réforme des finances publiques et de l’Administration

publique, l’enveloppe du financement des réformes chiffrée à 16,0 milliards de FC prend

en compte le crédit de l’ordre de 9,0 milliards de FC destinés à la restauration du capital

humain et à la préparation de la relève au sein de l’Administration publique.

DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL CODE

NATURE

1

DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL

11 12

BUDGET 2014

BUDGET 2015

BUDGET 2015

EXECUTE (EN FC)

VOTE (EN FC)

PROJETE (EN FC)

258.382.619.000

236.806.650.000

197.111.720.000

Dette intérieure

80.000.000.000

85.000.000.000

50.000.000.000

Dette extérieure

178.382.619.000

151.806.650.000

147.111.720000

FRAIS FINANCIERS CODE

NATURE

2

FRAIS FINANCIERS

21 22

BUDGET 2014

BUDGET 2015

BUDGET 2015

EXECUTE (EN FC)

VOTE (EN FC)

PROJETE (EN FC)

110.685.111.000

104.494.876.000

104.532.406.000

Intérêts sur la dette

83.928.245.000

77.137.950.000

87.356.926.000

Autres frais financiers

26.756.926.000

26.756.926.000

17.175.480.000

DEPENSES DE PERSONNEL CODE

NATURE

BUDGET 2014

BUDGET 2016

BUDGET 2016

EXECUTE (EN FC)

VOTE (EN FC)

PROJETE (EN FC)

3

DEPENSES DE PERSONNEL

1.707.597.426.298

1.960.684.885.873

2.139.214.027.924

31

Traitement de base du personnel

1.105.773.273.000

1.301.016872253

1.344.910.184.224

32

Dépenses accessoires de personnel

601.824.153.298

659.668.013.620

794.303.843.700

BIENS ET MATERIELS BUDGET 2014

BUDGET 2016

BUDGET 2016

EXECUTE (EN FC)

VOTE (EN FC)

PROJETE (EN FC)

CODE

NATURE

4

BIENS ET MATERIELS

249.747.663.241

268.227.155.776

222.730.004.515

41

Fournitures el petits matériels

203.776.298.000

214.321.907.306

178.576.030.136

42

Matériaux de Construction, de Quincaillerie et Pièces de rechange pour équipements

13.952.793.000

14.421.105.333

14.251.689.284

44

Produits chimiques, fournitures énergétiques et semences

11.927.300.661

13.216.086.161

14.098.549.251

45

Textiles, insignes et habillement

20.091.271.580

26.268.056.976

15.803.735.844

DéPENSES DE PRESTATIONS CODE

NATURE

BUDGET 2014

BUDGET 2010

BUDGET 2016

VOTE (EN FC)

VOTE (EN FC)

PROJETE (EN FC)

5

DEPENSES DE PRESTATIONS

453097413128

413282261199

387758 432 070

51

Dépenses de Base

99 329 728 143

77 787 119 004

82 320 651 454

52

Publicité, Impression, Reproduction, Reliure et Conservation

14 255 807 000

14 142821 000

12 851 554 726

53

Dépenses de Transport

61623981 280’

61653644 745

53701615963

54

Location Immobilière, d’Equipements et de Marériels

12 275 112 400

9 652 662 584

15 368 389 790

55

Entretien et Réparations de Matériels et d’Equipements

13660 445 000

13642224800

15003101 953

56

Soins Vétérinaires et de Protection de l’Environnement

23 554 000

23 554 000

283 926 750

57

Entretien, Décoration et Réparation d’ouvrages et édifices

1 758 219 000

3994 570 000

5 577 651 970

58

Autres Services

250 170566305

232385665066

202651 539464

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 11.

Le fonctionnement des services déconcentrés passe de 8,1 à 9,5 milliards de FC, tandis que les charges communes ont été ramenées de 95,0 à 78,0 milliards de FC. Ce montant intègre une enveloppe de 3,0 milliards de FC au titre de frais d’assurance des véhicules de l’état; Transferts et subventions: 1.330,9 milliards de FC contre 1.325,1 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 0,4% justifié comme suit - Rétrocession aux régies financières: 238,3 milliards de FC, soit 14,4% de régression par rapport à 2015 (278,4 milliards de FC); - Transferts aux provinces et ETD au titre de fonctionnement: 320,7 milliards de FC, soit un taux d’accroissement de 32,7% par rapport à 2015 (241,7 milliards de FC), prenant en compte les besoins de fonctionnement des nouvelles provinces; - Interventions économiques: 159,8 milliards de FC incluant un montant de 77,5 milliards de FC pour garantir le stock de sécurité émargeant dans la structure des prix des produits pétroliers ainsi que les actions liées au Fonds d’appui aux PME et à l’OPEC, à la caisse de retraite des fonctionnaires, au financement de la consultance par le COPIREP, à l’appui à la Maison de la femme, au Fonds sur la consolidation du secteur forestier, à la mise en place de l’organe de gestion de la télévision numérique terrestre et à la relance de la Foire internationale de Kinshasa; - Subvention aux organismes auxiliaires et services ex-BPO (75,0 milliards de FC) et Bourse d’études (1,0 milliard de FC): ces deux rubriques ont subi des coupes par rapport à la contrainte budgétaire. Un effort est en cours pour la rationalisation des budgets annexes et des organismes auxiliaires; - TVA remboursable: 536,2 milliards de FC, soit un taux de régression de 15,2% par rapport à 2015 (632,1 milliards de FC). L’utilisation prévue des caisses enregistreuses pourra davantage contribuer à la maîtrise de cette taxe et, par

ricochet, des remboursements y rattachés. Investissements: 2.011,7 milliards de FC contre 2.768,7 milliards de FC en 2015, soit une diminution de 27,3%. Ils sont répartis comme suit: - Investissements du Gouvernement Central: 168,2 milliards de FC contre 112,4 milliards de FC en 2015, soit un accroissement de 49,6% dont 93,3 milliards de FC provenant de l’emprunt intérieur. Ces investissements vont servir notamment pour la réalisation de l’ouvrage INGA, la quote-part de l’état dans le capital de la CILU et de la sucrière de KILlBA, la certification des réserves gazières, l’extension en province du Cadre Permanent de Concertation Economique, le renforcement du Fonds pour la Consolidation du Secteur Forestier ainsi que diverses construction et réhabilitation dans les secteurs ciblés; - Contrepartie des projets: 45,0 milliards de FC constituant la quote-part gouvernementale sur le financement des projets à réaliser avec l’aide des partenaires au développement contre 60,0 milliards de FC en 2015, soit un taux de régression de 25,0%. Le Gouvernement a prévu sa quote-part dans le Fonds GA VI, la Cimenterie de la Province Orientale, le Fonds pour la Consolidation du Secteur Forestier et la mise en œuvre de la politique nationale de l’aménagement du territoire; - Investissements des provinces: 460,5 milliards de FC comprenant essentiellement les projets phares des secteurs à compétence exclusive des provinces (EPSP, Santé, Agriculture, Développement rural) ayant fait l’objet d’harmonisation avec le Pouvoir Central en juin dernier, ainsi que les projets prioritaires projetés dans le cadre de l’installation des nouvelles provinces; - Investissements sur ressources extérieures: 1.337,9 milliards de FC contre 1.492,9 milliards de FC en 2015, soit une régression de 10,40/0. Ces investissements vont financer non seulement les projets (suite en page 12).


mon porte-monnaie |

Des demandes de fonds de la Cour constitutionnelle, du CES et de la CNDH ne sont pas couvertes (suite de la page 11).

des secteurs porteurs de croissance à travers les fonds levés au titre d’emprunt obligataire de l’ordre de 653,4 milliards de FC, mais aussi l’informatisation et la télécommunication des Administrations financières ainsi que la construction des hôpitaux généraux de référence, des centres de santé et des écoles techniques et professionnelles. Dépenses exceptionnelles: 556,3 milliards de FC contre 203,6 milliards de FC en 2015, soit un taux d’accroissement de 173,2% dû essentiellement à l’impact des opérations électorales (500,0 milliards de FC en ressources propres et 37,8 milliards de FC en ressources extérieures). Ainsi, les axes prioritaires des actions du Gouvernement se déclinent comme suit en 2016: - Poursuite et finalisation des réformes institutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’état: 2.396,6 milliards de FC, représentant une part relative de 33,3%; - Consolidation de la stabilité macroéconomique, accélération de la croissance et création d’emplois: 2.115,5 milliards de FC, renseignant une part relative de 29,4 %; - Poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base: 274,7 milliards de FC indiquant une part relative de 3,8% ; - Amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de la population: 2.313,7 milliards de FC, soit une part relative de 32,1% ; - Renforcement du capital humain et de l’éducation à la citoyenneté: 51,4 milliards de FC, indiquant une part relative de 0,7% ; - Renforcement de la diplomatie et de la coopération au développement: 53,2 milliards de FC, soit une part relative de 0,7%. Dépenses des budgets annexes Elles sont présentées en équilibre avec les recettes correspondantes chiffrées à 830,4 milliards de FC. Un effort sera consenti sur la traçabilité des données de gestion de

COMBINAISON DES CATEGORIES

PROVINCE

CATEGORIE A

CATEGORIE B

TOTAL

STRUC T (%)

DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL CODE

NATURE

1

DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL

11 12

BUDGET 2014

BUDGET 2015

BUDGET 2015

EXECUTE (EN FC)

VOTE (EN FC)

PROJETE (EN FC)

258.382.619.000

236.806.650.000

197.111.720.000

Dette intérieure

80.000.000.000

85.000.000.000

50.000.000.000

Dette extérieure

178.382.619.000

151.806.650.000

147.111.720000

FRAIS FINANCIERS CODE

NATURE

2

FRAIS FINANCIERS

21 22

BUDGET 2014

BUDGET 2015

BUDGET 2015

EXECUTE (EN FC)

VOTE (EN FC)

PROJETE (EN FC)

110.685.111.000

104.494.876.000

104.532.406.000

Intérêts sur la dette

83.928.245.000

77.137.950.000

87.356.926.000

Autres frais financiers

26.756.926.000

26.756.926.000

17.175.480.000

DéPENSES DE PERSONNEL CODE

NATURE

BUDGET 2014

BUDGET 2016

BUDGET 2016

EXECUTE (EN FC)

VOTE (EN FC)

PROJETE (EN FC)

3

DEPENSES DE PERSONNEL

1.707.597.426.298

1.960.684.885.873

2.139.214.027.924

31

Traitement de base du personnel

1.105.773.273.000

1.301.016872253

1.344.910.184.224

32

Dépenses accessoires de personnel

601.824.153.298

659.668.013.620

794.303.843.700

BIENS ET MATéRIELS BUDGET 2014

BUDGET 2016

BUDGET 2016

EXECUTE (EN FC)

VOTE (EN FC)

PROJETE (EN FC)

CODE

NATURE

4

BIENS ET MATERIELS

249.747.663.241

268.227.155.776

222.730.004.515

41

Fournitures el petits matériels

203.776.298.000

214.321.907.306

178.576.030.136

42

Matériaux de Construction, de Quincaillerie et Pièces de rechange pour équipements

13.952.793.000

14.421.105.333

14.251.689.284

44

Produits chimiques, fournitures énergétiques et semences

11.927.300.661

13.216.086.161

14.098.549.251

45

Textiles, insignes et habillement

20.091.271.580

26.268.056.976

15.803.735.844

DéPENSES DE PRESTATIONS CODE

NATURE

BUDGET 2014

BUDGET 2010

BUDGET 2016

VOTE (EN FC)

VOTE (EN FC)

PROJETE (EN FC)

5

DEPENSES DE PRESTATIONS

453097413128

413282261199

387758 432 070

51

Dépenses de Base

99 329 728 143

77 787 119 004

82 320 651 454

52

Publicité, Impression, Reproduction, Reliure et Conservation

14 255 807 000

14 142821 000

12 851 554 726

53

Dépenses de Transport

61623981 280’

61653644 745

53701615963

54

Location Immobilière, d’Equipements et de Marériels

12 275 112 400

9 652 662 584

15 368 389 790

55

Entretien et Réparations de Matériels et d’Equipements

13660 445 000

13642224800

15003101 953

56

Soins Vétérinaires et de Protection de l’Environnement

23 554 000

23 554 000

283 926 750

57

Entretien, Décoration et Réparation d’ouvrages et édifices

1 758 219 000

3994 570 000

5 577 651 970

58

Autres Services

250 170566305

232385665066

202651 539464

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 12.

ces structures en termes d’excédent à verser au compte général du Trésor ou de déficit à financer par une subvention d’équilibre et ce, dans l’optique d’une plus grande redevabilité. Dépenses des comptes spéciaux

Elles sont présentées en équilibre avec les recettes correspondantes situées à 401,9 milliards de FC. Dans l’optique de redevabilité et de traçabilité, la gestion des comptes d’affectation spéciale devra ressortir les projets et program-

Politique et mesures d’encadrement

C

i-après les sures d’encadrement des recettes. La réalisation des recettes est tributaire des mesures fiscales et administratives suivantes: DGDA - Audit du secteur des télécommunications (6,0 milliards de FC); - Marquage moléculaire des produits pétroliers importés en exonération (12,0 milliards de FC); - Mise en place d’une nouvelle politique de fixation des prix des produits pétroliers (12,0 milliards de FC); - Adoption du nouveau tarif des droits et taxes à l’importation et à l’exportation; - Comptabilisation des recettes du stock de sécurité émargeant dans la structure des prix des produits pétroliers et des dépenses y relatives dans la Loi de Finances (121,1 milliards de FC); - Réduction au strict minimum des exonérations dont la part actuelle se situe autour de 25% des recettes de la régie. DGI - Révision du taux d’imputation des pertes au résultat de l’exercice de 70 à 600/0 pour imposer les 40% restants; - Retenue à la source de 140/0 sur les factures des prestations des entreprises d’origine étrangère non établies en RDC ; - Retenue à la source de l’IPR des membres des institutions politiques nationales et provinciales ainsi que ceux des entreprises publiques. DGRAD - Canalisation vers le Trésor Public des 50% des pas de porte et royalties dont

bénéficient les entreprises du Portefeuille relevant du secteur minier; - Assujettissement à la redevance annuelle sur la concession ordinaire foncière, des étrangers, personnes physiques ou morales, détenteurs d’un titre foncier ou immobilier; - Signature d’un arrêté interministériel Finances-Tourisme fixant le taux et la période de paiement des redevances sur les prix des billets d’avion, des nuitées d’hôtel, des repas et des boissons; - Institution du droit proportionnel d’enregistrement du contrat de location de plus de neuf ans et des charges réelles; - Fixation du taux des redevances annuelles sur les concessions et la fourniture au public des services internet, à 3% du chiffre d’affaires; - Accélération du processus de libéralisation des assurances et recours au financement extérieur et aux capitaux extérieurs; - Amélioration de la viabilisation des entreprises du portefeuille après la réforme; - Extension de la vente des permis de conduire à toutes les provinces. Politiques et mesures sur les dépenses En vue d’assurer l’encadrement des dépenses projetées pour l’exercice 2016 et d’atteindre les objectifs fixés sur le plan politique, économique et social, le Gouvernement de la République propose la mise en œuvre des politiques et mesures ci-après:

(suite en page 13).


Quelle politique salariale et quelles mesures d’encadrement? mon porte-monnaie |

mesure vise, au regard de la contrainte budgétaire, d’encadrer les ressources disponibles en vue d’atteindre les objectifs fixés en 2016. à cet effet, les institutions sont invitées à ajuster leur train de vie, notamment par la réduction de moitié, de la fréquence des missions de service, l’ajustement à la baisse des frais de

(suite de la page 12).

mes par eux financés. Mesures pour la réduction du train de vie des institutions Le Gouvernement de la République sollicite l’implication de l’ensemble des institutions dans la mise en œuvre de la mesure relative à la réduction du train de vie, tout en assurant le fonctionnement régulier des services. Cette

mission, la rationalisation des structures existantes, le gel de la création de nouvelles structures ainsi que la régulation du transfert aux provinces au titre de fonctionnement. Politique salariale. L’enveloppe totale de rémunérations de 2.021,9 milliards de FC prévue au Budget 2016 n’intègre pas toutes les nouvelles

actions. Le contrôle des effectifs et des masses salariales devra s’étendre à tous les secteurs et toutes les provinces pour limiter au maximum les cas de fraude. Politique d’investissement Les investissements de 2016 seront soustendus par les fonds levés sur le marché international et éventuellement sur le

marché intérieur au titre d’emprunt. Ces emprunts vont financer essentiellement les investissements dans les secteurs porteurs de croissance, notamment l’Agriculture à travers l’extension des parcs agro-industriels et leur électrification ainsi que les infrastructures portuaires. Quant au transfert aux provinces, la politique vise non

seulement le transfert des ressources mais également celui des charges dans les secteurs à compétences exclusives des provinces. Pour l’exercice 2016, l’enveloppe de 400/0 s’élève à 1.764,6 milliards de FC comprenant les rémunérations de l’ordre de 725,5 milliards de FC, le fonctionnement de 320,7 milliards de FC et les investissements

de 460,5 milliards de FC. Ce niveau des dépenses va permettre l’accélération du processus de la décentralisation, notamment par l’installation des nouvelles provinces issues du découpage territorial. Une quotité de cette enveloppe de l’ordre de 257,9 milliards de FC contribuera au financement des opérations électorales.

PLAFONDS D’AUTORISATION D’EMPLOIS REMUNERES/EXERCICE 2016 CODE SECTION

SECTION

EMPLOIS REMUNERES

ACTIONS NOUVELLES

AUTORISATIONS D’EMPLOIS

CODE SECTION 47

EMPLOIS REMUNERES

ACTIONS NOUVELLES

AUTORISATIONS D’EMPLOIS

COMMERCE EXTERIEUR

2073

2

2 071

48

MINES

1 815

44

1 659

49

HYDROCARBURES

205

21

184

50

ENERGIE

1 319

145

1 484

51

TRANSPORTS ET VOIES DE COMMUNICATION

4474

74

4400

SECTION

10

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

5116

1 827

6943

11

PRIMATURE

892

5

887

15

CHANCELLERIE DES ORDRES NATIONAUX

379

2

377

18

ASSEMBLEE NATIONALE

4071

-

4071

19

SENAT

1 585

.

1 585

20

POUVOIR JUDICIAIRE

5062 .

7

5055

52

POSTESTELEPHONES ET TELECOMMUNICATIONS

893.

21

SECREATARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT

1 855

401

2058

53

COMMUNICATION ET MEDIAS

4 358

211

4 567

22

AFFAIRES ETRANGERES

1 370

12

1 382

54

DROITS HUMAINS

351

33

384

23

COOPERATION INTERNATIONALE

387

47

434

55

AFFAIRES FONCIERES

2870.

123

2747

170

8251

5806

317

5923

ENVIRONNEMENT ET CONSERVATION DE LA NATURE

8421.

24

DECENTRALISATION ET AFFAIRES COUTUMIERES

56 57

TOURISME

2 279

8

2 287

25

INTERIEUR ET SECURITE

168 765.

5232

181 533

58

CULTURE ET ARTS

3118

232

3350

27

DEFENSE NATIONALE

184 874.

2389

162485

59

JEUNESSE

3 855

95

3 780

28

ANCIENS COMBATTANTS

4989.

4868

123

80

SPORTS

880

35

895

29

ECONOMIE NATIONALE

2480

28

2454

81

FONCTION PUBLIQUE

158 424.

11153

147211

30

FINANCES

27 774.

8481

19 313

62

EMPLOI ET TRAVAIL

2350

12

2422

31

BUDGET

4209.

946

3 283

63

PREVOYANCE SOCIALE

340

21

319

32

PLAN

2 399.

822

1 777

64

AFFAIRES SOCIALES

61310.

55132

11 638

33

RECONSTRUCTION

179

.

179

65

GENRE, FAMILLE ET ENFANT

943

31

974

34

JUSTICE

4973.

244

4729

69

COOPERATION REGIONALE

140

26

166

35

REFORMES INSTITUTIONNELLES

83

1

82

70

ACTIONS HUMANITAIRES ET SOLIDARITE NATIONALE

210.

38

RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

549

30

579

74

PORTEFEUILLE

438

37

SANTE PUBLIQUE

55 043.

10950

44 093

77

COMMISSION NATIONALE ELECTORALE INDEPENDANTE

1800.

1800

38

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE

398185.

12022

388163

79

CONSEIL ECONOMIQUEET SOCIAL

168.

168

40

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

48 457.

19483

28974

80

469.

469

41

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

10397.

2 357

8 040

CONSEIL SUPERIEUR DE L’AUDIOVISUEL ET DE LA COMM.

42

INFRASTRUCTURES ET TRAVAUX PUBLICS

12924

433

13357

81

COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L’HOMME

43

URBANISME ET HABITAT

2004

95

1 909

90

44

AGRICULTURE

14745.

544

14201

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES ET CLASSE MOYENNE

45

DEVELOPPEMENT RURAL

8211.

407

5804

48

INDUSTRIE

2472.

427

2 045

TOTAL

893

210 .

438

220

220

642

9

651

1 225 798

132 344

1 093 454

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 13.


mon porte-monnaie |

à l’ISC, un mémoire de licence sur la TVA fait très grand bruit L

a taxe sur la valeur ajoutée, TVA, instaurée en 2010 mais en application seulement depuis 2012, en remplacement d’un autre impôt, l’ICA (impôt sur le chiffre d’affaires) est-elle en train de tenir ses promesses? Ou au contraire la TVA estelle en train de piquer du nez? Avec audace, une étudiante de l’ISC, Institut supérieur de commerce, à Kinshasa, Mme Rita Kabwata Ndem a affronté ces questions dans un mémoire de licence en fiscalité intitulé «Introduction de la Taxe sur la valeur ajoutée en République Démocratique du Congo: enjeux et défis». Jeudi 10 septembre, devant un auditoire plein comme un œuf et qui a refusé du monde, la récipiendaire a présenté les résultats de sa recherche devant un jury présidé par le fiscaliste Laurent Mabiala

nières années, l’ICA a produit l’équivalent en dollars US de 1 034 792 315, 35, relève la chercheuse qui évalue à 1 785 895 450 dollars US les recettes générées pendant les trois premières années de la TVA. Soit un accroissement des recettes de l’ordre de 751 103 135,18 dollars US. Mais ces résultats doivent encore être modulés par les remboursements de la TVA qui atteignent 1 436 211 163, 51 dollars US. L’étude relève ainsi que l’enjeu majeur de la TVA reste budgétaire en ce qu’elle doit permettre à l’état congolais d’accroître ses recettes en vue de couvrir l’ensemble de ses dépenses. Son défi majeur reste l’économie informelle à laquelle la TVA doit faire face. Ce qui peut sans doute justifier les résultats encore modestes de la TVA qui reste néanmoins «la réforme fiscale emblématique de ces 50

Umba-di-Kama Beti, professeur et directeur des études à la Direction générale des impôts, DGI. D’une centaine de pages, le travail est une lecture comparative des résultats de trois dernières années de l’ICA (20092010-2011) et de trois premières années de la TVA (2012-20132014), partant de l’interrogation suivante: la TVA a-t-elle permis à l’état congolais d’atteindre son objectif de maximisation des recettes en vue de couvrir l’ensemble des dépenses? Si l’étude note que les recettes brutes générées par la TVA pendant les trois premières années de son instauration ont largement dépassé celles générées par l’ICA durant les trois dernières années, elle tempère cependant les résultats obtenus par les remboursements de la TVA qui grèvent ces accroissements des recettes. Ainsi donc sur les der-

dernières années», comme l’écrit Lepriya Mikole, un cadre de la DGI. Une réforme qui mérite d’être soutenue et encadrée par des mesures techniques tels que la baisse du taux d’imposition à 15% ou l’abaissement du seuil d’assujettissement à 40 millions de FC, suggère la récipiendaire. Dans la foulée de tous les candidats à ce diplôme de licence qui se sont succédés dans ce jury du fiscaliste Mabiala, Mme Kabwata s’est attirée les caméras de l’ISC tant par l’audace et les conclusions de son étude que par la brillance de son exposé fortement salué par le jury. économiste et membre du jury, le prof. José Mpoy ne s’est pas empêché de s’émerveiller de l’intelligence de cette jeune femme qu’il a vivement congratulée après l’avoir préalablement soumise à un questionnement pertinent sur le sujet.

corres. particulier n

Diagrammes à bâton sur les statistiques de l’évolution de recettes en dollars américains (2009-2011) et (2012-2014)

100

ica en millions (USD)

J

93 631 140,49 $

M

68 872 860,54 $

F

A

77 378 929,58 $ 98 652 796,75 $

Recettes ICA/2009-2011 EN USD 2009

Janvier

30 428 677,01

35 995 183,37

19 172 363,75

24 560 679,67

25 139 817,12

22 416 344,25

Avril

26 148 626,34

Mai

22 471 945,91 38 064 266,66

22 603 266,48

Juin

23 021 070,53

22 476 736,31

Juillet

23 905 816,68

27 660 491,57

Août

Septembre Octobre Novembre Décembre

22 202 524,25

21 036 098,62

27 242 414,98

23 596 174,87

32 490 639,42 34 439 903,75 33 775 929,68 35 996 795,46 37 768 159,44 37 811 610,72

30 837 978,44

37 660 036,84

24 539 538,42

25 910 324,57

36 102 210,69

23 459 611,32

27 436 750,41

37 372 156,20

284 098 335,91

328 175 781,76

422 518 197,68

23 781 803,87

Total

2011

27 207 280,11

Février Mars

2010

32 093 332,65

37 965 754,99

Recettes TVA (2012-2014) en USD 2012

2013

2014

Janvier

0,00$

52 458 747,90$

57 221 340, 24$

Février

39 274 738,10$

52 158 034,78$

55 932 256,69$

Mars

44 807 066,06$

49 535 201,72$

49 357 984,59$

Avril

49 003 150,13$

52 098 903,73$

42 178 742,69$

Mai

44 384 471,47$

50 769 356,37$

51 542 629,88$

Juin

52 393 498,48$

58 848 839,02$

56 511 761,92$

Juillet

40 980 490,40$

55 038 304,99$

50 842 523,15$

Août

47 658 622,29$

51 100 110,86$

58 334 274,60$

Septembre

51 705 175,59$

55 740 241,01$

52 218 063,91$

Octobre

49 575 168,93$

49 932 267,09$

54 837 523,75$

90

M

79 400 266,69 $

Novembre

51 023 423,18$

58 754 214,74$

55 060 565,18$

80

J

87 631 175,26 $

Décembre

46 989 742,74$

48 804 086,65$

48 823 927,72$

S

92 094 190,15 $

517 795 547,36$

635 238 308,86$

632 861 594,31$

22, 68%

22,31%

52 936 525,74

52 738 466,19

J

A

70 60

O

50

D

N

j

f

m

a

m

j

j

a

s

o

n

d

82 379 348,45 $ 86 090 124,32 $ 86 552 073,68 $ 88 268 517,93 $ 93 840 891,51 $

Une diminution de 0,37% Moyenne

43 149 628,95

Source Direction des études de la DGI.

Statistiques de remboursement TVA de 2012 à 2014

D= 144 617 757,1 $

N= 164 838 203,1 $

O= 154 344 959,8 $

S=159 663 480,5 $

A= 157 093 007,8 $

J= 146 861 318,5 $

J= 167 754 099,4 $

M= 146 696 457,7 $

A= 143 280 796,6 $

2012

M= 143 700 252,4 $

F= 147 365 029,6 $

Variation

2009- 2011

TVa en millions (USD)

J= 109 680 088,1 $

Total

2013

2014

Cumul

Janvier

30 695 098 708,76

16 242 863 554,46

46 937 962 263,22

Février

22 417 061 240,3

50 829 231 900,1

73 246 293 140,4

Mars

3 446 655 278,05

79 021 268 672,77

99 910 091 043,18

182 378 014 994

Avril

18 900 179 218,02

60 808 255 863,99

41 621 914 758,05

121 331 349 840,06

Mai

23 657 949 941,52

47 342 565 075,65

58 185 338 808,88

129 185 853 874,05

Juin

2 797 922,98

16 665 199 735,88

43 251 293 284,86

59 919 465 943,72

Juillet

39 428 518 848,46

41 020 906 652,78

73 090 206 441,91

153 539 631 943,15

Août

32 779 828 057,48

46 859 462 695,45

42 955 339 257,24

122 594 630 010,17

Septembre

35 213 037 698,11

54 527 110 566,17

64 300 973 674

154 041 121 938,28

Octobre

31 405 072 913,13

37 881 648 497,15

53 510 878 839,23

122 797 600 249,41

Novembre

23 295 516 757,18

26 887 292 650,97

70 982 516 462,26

121 165 325 870,41

Décembre

39 364 851 808,65

23 536 991 824,16

62 901 241 632,81

247 494 583 493,58

487 663 262 184,03

614 880 648 022,17 1 350 038 493 699,78

Total

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 14.


loi de consolidation budgétaire |

Les recettes et les dépenses de l’état ont été évaluées à plus de 10 milliards de dollars en 2015

S

oucieux de se mettre en cohérence avec la Constitution de la République autant qu’avec la loi des finances publiques en matière d’intégration et de consolidation budgétaire, le professeur Michel Bongongo Ikoli Ndombo, ministre d’état, ministre du Budget a présenté au Conseil des ministres qui l’a approuvé et adopté à sa réunion de vendredi 25 septembre un projet de loi de consolidation budgétaire de l’exercice 2015. Ce projet est présenté en équilibre, en recettes comme en dépenses, soit FC 9.800,6 milliards de (soit plus de 10 milliards de dollars américains) et dégage un taux d’accroissement de 0,8% par rapport au budget consolidé de l’exercice 2014 chiffré à 9.724,0 milliards de FC. C’est un taux d’accroissement faible au regard des potentialités du pays et des efforts déployés en matière de transfert des ressources aux provinces.

Des dispositions doivent être prises au niveau central et provincial pour l’activation effective et la budgétisation des actes spécifiques des ETD repris dans l’Ordonnanceloi n°13/001 du 23 février 2013 fixant la nomenclature des impôts, droits, taxes et redevances des provinces et ETD pour un recouvrement optimal de leurs recettes. De même, le pouvoir central et les provinces devront assurer le respect scrupuleux de la quotité des ressources à caractère national et des recettes d’intérêt commun selon les critères établis par les textes légaux. Le projet de loi sera transmis au Parlement pour son adoption. Ci-après les grandes lignes. La Constitution de la République établit, en son article 171, une distinction nette entre les finances du pouvoir central et celles des provinces. Elle spécifie de même à l’article 175 que le budget des recettes

DONNéES TRAITéES AVANT LA CONSOLIDATION BUDGET DE L’éTAT: AJUSTEMENTS DE RECETTES CONSOLIDEES PAR NATURE éCONOMIQUE RUBRIQUE

POUVOIR CENTRAL

KINSHASA

BAS CONGO

BANDUNDU

RECETTES DU BUDGET GENERAL

283 344 180 097

192 983 995 473

134 051 856 803

RECETTES INTERNES

283 344 180 097

192 983 995 473

134 051 856 803

Recettes courantes

266 460 057 974

190 328 612 839

133 230 028 987

1.1.1.1.

Quotité des recettes à caractère national

266 460 057 974

190 328 612 839

133 230 028 987

1.1.1.2.

Recettes d’intérêt commun

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

16 884 122 123

2 655 382 634

82 1827 816

16 884 122 123

2 655 382 634

821 827 816

0

0

0

1. 1.1. 1.1.1.

a)

Fiscales

b)

Non fiscales

1.1.1.3.

Recettes spécifique aux provinces (propres)

a)

Fiscales

b)

Non fiscales

1.1.1.4.

Recettes spécifique aux ETD (propres)

a)

Fiscales

b)

Non fiscales

1.1.2.

Recettes en capital Produits de cession d’actif Ressources et subvention d’investissement (péréquation)

1.1.3.

Recettes exceptionnelles

1.1.3.1.

Dons et legs intérieurs courants

1.1.3.2.

Dons et legs extérieurs projets

1.1.3.3.

Subvention du pouvoir central

1.1.3.4.

Emprunt garantis par le pouvoir central

1.2.

RECETTES EXTERIEURES

1.2.1.

Dons et legs extérieurs courants

1.2.2.

Dons et legs extérieurs projets

1.2.3.

Emprunt garantis par le pouvoir central

Il.

BUDGETS ANNEXE

III.

COMPTES SPECIAUX TOTAL

et des dépenses de l’Etat, à savoir celui du pouvoir central et des provinces, est arrêté chaque année par une loi. Cette option constitutionnelle se matérialise dans la loi relative aux finances publiques par la notion d’intégration et de consolidation des budgets. La LOFIP précise à son article 223 que la consolidation s’effectue pour des raisons statistiques et informatives, et fixe à l’article 224 les délais de dépôt et de vote au Parlement du projet de loi de consolidation budgétaire. Le Gouvernement met en œuvre cette innovation de la LOFIP depuis l’exercice 2014. Le projet de loi de consolidation budgétaire de 2014, adopté en Conseil des Ministres en septembre 2014, n’a pu être déposé officiellement au Parlement.

0 283 344 180 097

Le Gouvernement veut déposer simultanément au Parlement, les deux premiers projets de lois de consolidation budgétaire de la République (exercices 2014 et 2015) lors de sa session ordinaire de mars en cours. Pour mieux amorcer le processus de consolidation budgétaire, le Gouvernement de la République a bénéficié de l’assistance technique du département des finances publiques du Fonds Monétaire international. Cette assistance technique a été renforcée par les avis et considérations des membres des commissions économiques et financières de deux chambres du Parlement ainsi que des ministres provinciaux en charge du budget sur la démarche à suivre pour la consolidation

192 983 995 473

134 051 856 803

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015. budgétaire en qui donne les résultats budgétaire de République obtenus à l’issue des l’exercice 2015. Démocratique du missions en provinces Congo. sur l’intégration Opérations Le Gouvernement a et la consolidation en matière de également assuré la des budgets de consolidation. Les formation des experts l’exercice concerné. opérations effectuées du pouvoir central Le Gouvernement pour la consolidation et des provinces propose quelques sont de trois natures, sur le contenu et recommandations pour à savoir exclusives, la méthodologie améliorer le processus. concurrentes et d’élaboration d’une L’avant-projet de loi réciproques. Les loi de consolidation de l’exercice 2015 opérations exclusives ainsi que sur les sous examen élaboré liées aux compétences maquettes d’intégration dans le contexte de cédées de manière et de consolidation la répartition du pays distincte aux entités budgétaire consignées en 11 provinces ne ont été superposées dans un module. prend pas en compte la dans le tableau L’assistance technique nouvelle configuration de consolidation en provinces s’est issue du découpage budgétaire. à titre réalisée à travers territorial. illustratif, l’impôt sur les missions de les bénéfices et profits collecte des données w Méthodologie ainsi que l’impôt et de vulgarisation d’intégration et de sur le revenu locatif, de la circulaire sur consolidation des relevant respectivement la consolidation données. du pouvoir central budgétaire, organisées L’analyse des données et des provinces, par le Ministère budgétaires de ont fait l’objet de du Budget tant différentes entités superposition. pour l’exercice s’est effectuée en Les opérations 2014 que 2015. Il tenant compte des concurrentes se s’agit de présenter opérations et des rapportant aux la méthodologie règles définies dans la compétences de appliquée dans le cadre Circulaire contenant les même nature ont de la consolidation instructions relatives été additionnées budgétaire de 2015 à la consolidation lors de l’agrégation

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 15.

dans le tableau de consolidation budgétaire. à cet effet, les droits de consommation sur la bière, par exemple, qu’on retrouve aussi bien au pouvoir central qu’en provinces tout comme la rémunération, ont fait l’objet de sommation. Les opérations réciproques relevant des responsabilités partagées entre niveaux de pouvoir, classées symétriquement en recettes pour l’un et en dépenses pour l’autre, ont fait l’objet d’élimination pure et simple. C’est le cas des transferts et des subventions effectués entre niveaux de pouvoir, en l’occurrence la quotité des recettes à caractère national et celle des recettes d’intérêt commun.

Règles pratiques ou d’ajustement en matière de consolidation. En vue d’assurer la cohérence et la fiabilité des statistiques, les experts ont recouru à certains principes de consolidation budgétaire ou règles d’ajustement définies dans la circulaire ad hoc, à savoir: - la règle unilatérale par laquelle les transactions prévues dans une entité (pouvoir central, province ou ETD) ont été imputées à l’un ou l’autre niveau de pouvoir, au regard du caractère convaincant des données budgétaires présentées par cette entité; - la règle descendante établie lorsque la transaction effectuée par une entité supérieure au profit d’une entité inférieure est imputée à celle-ci, même si cela n’avait pas été comptabilisé (cas de la subvention effective comptabilisée par la province par rapport à celle enregistrée dans la loi de finances); - la règle selon laquelle le créancier a raison, qui prône que la transaction renseignée dans le livre du créancier est jugée plus fiable que celle prise en compte par le débiteur; - la règle de cohérence suivant laquelle une option prise de manière consensuelle par tous les acteurs lors de (suite en page 16).


mon porte-monnaie |

Sur les édits d’intégration, le Katanga et le Maniema tiennent le haut et le bas du pavé (suite de la page 15).

l’intégration ou de la consolidation est de mise; - la règle de coûts-avantages qui recommande d’abandonner la collecte des statistiques dès lors que les coûts y afférents s’avèrent onéreux. w Travaux réalisés pour l’intégration et la consolidation des budgets. Par rapport aux édits et décisions budgétaires. Pour assurer l’intégration des données des provinces et des ETO, les travaux ci-après ont été réalisés par les experts: - saisie des données des édits et des décisions budgétaires dans les maquettes standard d’intégration budgétaire; - alignement des actes générateurs des recettes et des natures des dépenses aux nomenclatures budgétaires en vigueur; - vérification de la cohérence verticale. et horizontale des données pour assurer l’équilibre budgétaire prôné par la LOFIP en son article 14; - validation et signature des données d’intégration budgétaire par les Ministres provinciaux en charge du Budget conjointement avec les chefs des missions. Par rapport à la consolidation budgétaire. Pour assurer la consolidation des édits d’intégration budgétaire avec la Loi de finances, les travaux ci-après ont été accomplis afin de permettre la validation des données par le Gouvernement de la République: - mise en commun des édits d’intégration avec la Loi de finances dans les maquettes standards de consolidation budgétaire; - ajustement des données par la superposition des opérations exclusives, l’addition des opérations concurrentes et l’élimination des opérations réciproques; - vérification de la cohérence verticale et horizontale des données pour assurer l’équilibre budgétaire. w Résultats obtenus. Les statistiques renseignées dans

édits d’intégration des provinces. (en milliards de FC)

Province

Katanga:

Montant 986,6

Kinshasa:

Province Orientale:

Bas-Congo: Bandundu: équateur:

Nord Kivu:

Kasaï Occidental:

Sud Kivu:

Kasaï Oriental:

Maniema:

479,1 373,3 256,2 225,5 212,4 188,2

181,6 178,5

162,8 117,0

Soit un total de 3.361,8 milliards de FC

Source: Ministère du Budget, Kinshasa, septembre 2015. l’avant-projet de loi de consolidation budgétaire concernent les données du pouvoir central, des 11 provinces actuelles et des entités territoriales décentralisées leur rattachées. S’agissant de l’exercice 2015, le budget consolidé se chiffre à 9.800,6 milliards de FC, résultant de l’agrégation d’une enveloppe de 8.496,3 milliards de FC de la loi de finances de l’année et de 3.361,8 milliards de FC du niveau global des édits d’intégration budgétaire, duquel un montant de l’ordre de 2.057,6 milliards de FC a été soustrait au titre d’ajustement. Comparé au budget de l’état de l’exercice 2014 de l’ordre de 9.724,0 milliards de FC, il se dégage un taux d’accroissement de 0,8%. Recettes consolidées. Les recettes consolidées s’élèvent à 9.800,6 milliards de FC dont 8.871,1 milliards de FC au titre de budget général, 554,3 milliards de FC au titre de budgets annexes et 375,1 milliards de FC au titre de comptes spéciaux. Des ajustements de l’ordre de 2.057,6 milliards de FC ont été opérés entre la loi de finances et les édits d’intégration budgétaires aux postes de quotité des recettes à caractère national arrêtées à 2.033,6 milliards de FC et des subventions enregistrées dans les

recettes exceptionnelles chiffrées à 23,9 milliards de FC. Les édits d’intégration des provinces se chiffrent à 3.361,8 milliards de FC répartis comme suit: Kinshasa: 479,1 milliards de FC qui comprennent: - Recettes courantes chiffrées à 373,2 milliards de FC réparties de la manière suivante: . 266,4 milliards de FC au titre de recettes à caractère national; . 27,7 milliards de FC des recettes d’intérêt commun constituées uniquement des recettes non fiscales; . 73,2 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 34,9 milliards de FC de recettes fiscales et 38,3 milliards de FC de recettes non fiscales); . 6,0 milliards de FC au titre de recettes spécifiques des ETD (dont 6.174 mille de FC de recettes fiscales et 6,0 milliards de FC de recettes non fiscales); . 83,8 milliards de FC des recettes exceptionnelles; . 18,7 milliards de FC au titre des budgets annexes. Bas-Congo: 256,2 milliards de FC qui comprennent: . Recettes courantes chiffrées à 220,7 milliards de FC réparties de la manière suivante: . 190,3milliards de FC au titre de recettes à caractère national;

. 7,4 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 7,1 milliards de FC de recettes fiscales et 241,6 millions de FC de recettes non fiscales); . 18,2 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 13,2 milliards de FC de recettes fiscales et» 5,0 milliards. de FC de recettes non fiscales); . 4,7 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD composées uniquement des recettes fiscales; . 35,4 milliards de FC des recettes exceptionnelles;

Bandundu: 225,5 milliards de FC qui comprennent: . Recettes courantes chiffrées à 174,2 milliards de FC réparties de la manière suivante: . 133,2 milliards de FC au titre de recettes à caractère national; . 11,1 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 3,1 milliards de FC des recettes fiscales et 8,0 milliards de FC de recettes non fiscales; . 23,8 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 408,6 millions de FC des recettes fiscales et 23,4 milliards de FC de recettes non fiscales; . 6,0 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 3,7 milliards de FC des recettes fiscales et 2,2 milliards de FC de recettes non fiscales; . 12,5 milliards de FC des recettes exceptionnelles; . 38,7 milliards de FC des recettes extérieures. équateur: 212,4 milliards de FC qui comprennent: . Recettes courantes chiffrées à 210,1 milliards de FC réparties de la manière suivante: . 137,0 milliards de FC au titre de recettes à caractère national; . 28.4 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 7,5 milliards de FC des recettes fiscales et 16,9 milliards de FC de recettes non fiscales); . 37,9 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province composées uniquement des recettes non fiscales; . 10,5 milliards de FC au titre de recettes

spécifiques aux ETD composées uniquement des recettes non fiscales - 2,3 millions de FC des recettes exceptionnelles; Province Orientale: 373,3 milliards de FC qui comprennent: . Recettes courantes chiffrées à 205,2 milliards de FC réparties de la manière suivante: . 171,2 milliards de FC au titre de recettes à caractère national; . 13,2 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 11,0 milliards de FC de recettes fiscales et 2,1 milliards de FC de recettes non fiscales); . 2,8 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 924,8 millions de FC de recettes fiscales et 1,9 milliards de FC de recettes non fiscales); . 17,8 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 6,3 milliards de FC de recettes fiscales et 11,4 milliards de FC de recettes non fiscales); . 168,0 milliards de FC des recettes exceptionnelles. Nord Kivu: 188,2 milliards de FC qui comprennent: . Recettes courantes chiffrées à 188,2 milliards de FC réparties de la manière suivante: . 161,7 milliards de FC au titre de recettes à caractère national; . 5,1 milliards de FC des recettes d’intérêt commun composées uniquement des recettes non fiscales; . 17,5 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 6,1 milliards de FC de recettes fiscales et 11,4 milliards de FC de recettes non fiscales); - 3,6 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 393.9 millions de FC de recettes fiscales et 3,2 milliards de FC de recettes non fiscales); - 79,3 millions de FC des recettes exceptionnelles; Maniema: 117,0 milliards de FC qui comprennent: . Recettes courantes chiffrées à 102,5 milliards de FC réparties de la manière suivante:

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 16.

. 91,3 milliards de FC au titre de recettes à caractère national; . 2,8 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 673,3 millions de FC pour les recettes fiscales et 3,3 milliards de FC pour les recettes non fiscales); . 6.9 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province composées uniquement des recettes non fiscales; . 1,4 milliard de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 139,8 millions de FC pour les recettes fiscales et 1,3 milliard de FC pour les recettes non fiscales); . 14,4 milliards de FC des recettes exceptionnelles.

Sud Kivu: 178,5 milliards de FC qui comprennent: . Recettes courantes chiffrées à 154,2 milliards de FC réparties de la manière suivante: . 133,2 milliards de FC au titre de recettes à caractère national; . 10,5 milliards de FC des recettes d’intérêt commun composées uniquement des recettes fiscales; . 2,5 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province composées uniquement des recettes fiscales; . 7,8 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 2,6 milliards de FC pour les recettes fiscales et 5,2 milliards de FC pour les recettes non fiscales); . 19,4 milliards de FC des recettes exceptionnelles; . 4,9 milliards de FC des recettes extérieures. Katanga: 986,6 milliards de FC qui comprennent: . Recettes courantes chiffrées à 798,3 milliards de FC réparties de la manière suivante: . 549,0 milliards de FC au titre de recettes à caractère national; . 30,5 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 10,1 milliards de FC pour les recettes fiscales et 20,4 milliards de FC pour les recettes non fiscales); . 201,3 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province composées uniquement des recettes fiscales; . 17,4 milliards de FC

au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 8,7 milliards de FC pour les recettes fiscales et 8,6 milliards de FC pour les recettes non fiscales ); . 165,7 milliards de FC des recettes exceptionnelles; . 22,5 milliards de FC des recettes extérieures. Kasaï Occidental: 181,6 milliards de FC qui comprennent: . Recettes courantes chiffrées à 101,8 milliards de FC réparties de la manière suivante: . 91,3 milliards de FC au titre de recettes à caractère national; . 4,5 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 1,1 milliard de FC des recettes fiscales et 3,3 milliards de FC des recettes non fiscales); . 4,0 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province composées essentiellement des recettes non fiscales; . 1,9 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 256,2 millions de FC des recettes fiscales et 1,6 milliards de FC des recettes non fiscales); . 15,6 milliards de FC des recettes exceptionnelles; . 63,6 milliards de FC des recettes extérieures; . 447,1 millions de FC des budgets annexes. Kasaï Oriental: 162,8 milliards de FC qui comprennent: . Recettes courantes chiffrées à 125,8 milliards de FC réparties de la manière suivante: . 108,4 milliards de FC au titre de recettes à caractère national; . 2,1 milliards de FC des recettes d’intérêt commun (dont 1,4 milliards de FC des recettes fiscales et 717,4 millions de FC des recettes non fiscales); . 13,4 milliards de FC pour les recettes spécifiques à la province (dont 12,9 milliards de FC des recettes fiscales et 514,0 millions de FC des recettes non fiscales); . 1,7 milliards de FC au titre de recettes spécifiques aux ETD (dont 791,8 millions de FC des recettes fiscales et 928,3 millions de FC des recettes non fiscales); . 36,9 milliards de FC des recettes exceptionnelles.


R8, une supercar Elle roule plus vite qu’un avion le luxe de l’auto |

B

loodhound SSC, la «voiture» la plus rapide du monde veut dépasser 1600 km/h. Un véhicule terrestre mais qui roule deux fois plus vite qu’un avion de ligne. Si par «voiture», vous entendez un véhicule à quatre roues homologué pour la route dont la vitesse de pointe a été officiellement mesurée par un huissier, c’est toujours la Bugatti Veyron Super Sport avec ses 431 km/h en pointe qui détient le record. Mais si vous élargissez votre spectre jusqu’aux engins dont la seule vocation est de pouvoir rouler en ligne droite, 431 km/heure ne représente pas un chiffre particulièrement impressionnant. Le record du monde de vitesse pour un engin terrestre est actuellement de 722

mph, soit très exactement 1228 km/h. C’est la Bloodhound SSC qui avait réussi à atteindre cette vitesse, une monstrueuse machine équipée d’un réacteur d’avion présentant un aérodynamisme digne d’un gros missile. Et justement, la Bloodhound SSC est de retour. Ses concepteurs veulent en effet battre à nouveau le record de vitesse avec une nouvelle version qui s’annonce encore plus terrifiante. La SSC dernière mouture vient d’être dévoilée, elle dispose d’un réacteur Rolls-Royce EJ200 du même genre que ceux qu’on trouve sur l’avion de chasse Eurofighter Typhoon. Puissance maximale? Quelques 133 151 chevaux et un système d’alimentation qui nécessite un V8 5,0 litres de 550 chevaux d’origine Jaguar rien que pour propulser le carburant vers le réacteur avec un débit

suffisant (environ 40 l/seconde). Oui, il y a bien un V8 anglais sur cette machine qui sert simplement de moteur annexe! Si tout se passe comme prévu, l’engin réalisera un premier test l’an prochain où l’objectif sera simplement d’atteindre la vitesse de 322 km/h(200 mph). Ce n’est qu’après ce premier test que la Bloodhound SSC tentera de battre le record actuel dans un désert d’Afrique du Sud en utilisant les pleines capacités de sa mécanique. Mais ce n’est pas tout: un troisième run sera organisé en 2017 et cette fois, l’objectif sera carrément de dépasser la barre symbolique des 1000 mph, soit 1609 kilomètres / heure. C’est à dire, 700 km/h plus vite qu’un grand avion de ligne et quasiment autant que la plupart des avions de chasse actuellement en service!

Concept car Mazda A

Avec la MX-5 au salon de Tokyo le 28 octobre. droits réservés.

près le lancement en fanfare de la quatrième génération de MX-5, Mazda songe à revenir sur le terrain des coupés sportifs. Le Sports Car Concept, qui sera présenté au salon de Tokyo le 28 octobre, pourrait préfigurer une héritière des regrettées RX-7 et et RX-8. Nous nous

étions inquiétés au salon de Francfort de voir Mazda présenter un énième concept de SUV, sans penser notamment aux amateurs de sportives orphelins de la RX-8. Certes, ces derniers ont pu commencer à se consoler avec la brillante MX-5 ND, mais ce n’est pas ce gentil petit roadster de 160 ch maximum

qui fera oublier le coupé à moteur rotatif; encore moins la RX-7 FD qui le précédait. Nous voilà rassurés, le constructeur y repense lui aussi. On découvrira en effet au salon de Tokyo un Sports Car Concept à l’appellation explicite et aux formes qui ne le sont pas moins sur ce premier teaser.

E

Déjà dans le Gotha de la supercar, la R8 est de retour avec une toute nouvelle plate-forme. dr.

n 2007, la R8 avait marqué l’arrivée fracassante d’Audi dans le Gotha de la supercar. Elle revient aujourd’hui avec une toute nouvelle plate-forme, sous un style subtilement revu. La berlinette aux anneaux a toujours autant de charisme malgré un style tout en sobriété pour ce genre d’auto. L’habitacle reste totalement dans l’esprit aéronautique de la première génération et profite d’une planche de bord encore plus épurée, ainsi bien sûr que du Virtual Cockpit (le combiné d’instrumentation, devenu un vaste écran que l’on peut configurer à sa guise). Mais la pièce de choix, c’est bien sûr le V10 5.2 atmosphérique, partagé avec la Lamborghini Huracan. La nouvelle R8 ne cède rien en puissance à cette dernière, avec 610 ch et une sonorité rauque d’autant plus unique à l’heure où toute la concurrence se convertit au V8 turbo. Les montées en régime jusqu’à plus de 8 000 tr/min enchantent les tympans. Malgré des performances ahurissantes (0 à 100 km/h en 3,2 s), les limites de la R8 semblent quasi impossibles à atteindre. Elle se montre aussi efficace que docile, et saura malgré tout procurer immédiatement des sensations à n’importe quel conducteur. Elle était déjà sans concurrence dans le segment premium allemand, notamment grâce à son V10 aérien en position centrale arrière. Elle le sera désormais encore davantage

dans cette version plus, avec un bonus de 25 chevaux, un régime de 50 kg et une boîte double embrayage rapide comme l’éclair. Essai du summum de la firme aux anneaux.

concurrencer le gratin des supersportives. Que de chemin parcouru par Audi en l’espace de trente ans! En effet, qui aurait parié au début des années 80, même après le glorieux épisode du groupe B et de la Quattro, sur le fait que la marque produirait un jour des engins pouvant concurrencer le gratin des supersportives? Pourtant, c’est bel et bien le cas depuis quelques années et la R8 V10 plus qui nous intéresse aujourd’hui revendique un 0 à 100 km/h exécuté en 3,5 s. C’est à dire seulement un dixième de plus que la Ferrari 458 Italia et un dixième de moins que la Porsche 911 Turbo (997) armée de sa boîte PDK. Quant à la bête de foire Corvette ZR1 et ses 647 ch, elle est «larguée» à quatre dixièmes. Chez les petits camarades premium germaniques, la domination ne se conteste même plus : une BMW M6 est à 4,2 s sur le même exercice et même la spectaculaire Mercedes SLS AMG n’affiche «que» 3,8 s. Sans compter que la R8 a l’exclusivité parmi les trois marques de l’architecture à moteur central. Ce «détail», ajouté au lyrisme du V10, suffira à faire chavirer le cœur des plus romantiques. La nouvelle version v10 plus que nous essayons aujourd’hui ne révolu-

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 17.

tionne pas le modèle mais enfonce le clou, en peaufinant la recette des déjà très efficaces V8 et V10. Par rapport à une R8 V10 «de base», ce nouveau modèle bénéficie d’un petit bonus de puissance (+25 ch) pour atteindre les 550 ch, et d’une légère cure d’amaigrissement grâce à l’emploi majoré du carbone (portières, fond du coffre, sideblades latérales), à des roues plus légères ou encore des freins carbone-céramique. La nouveauté la plus marquante demeure l’adoption d’une toute nouvelle boîte double embrayage Stronic, spécifiquement développée pour la berlinette et remplaçant avantageusement l’ancienne R-tronic à simple embrayage. Autant le dire: le gain en performances de cette «plus» sera difficilement perceptible pour qui n’a pas la chance de rouler quotidiennement avec la déjà très efficace V10 «normale». En revanche, l’apport de la nouvelle transmission S-tronic en terme d’agrément et de fluidité ne fait aucun doute. En automatique, les rapports s’enchaînent à la vitesse de l’éclair et sans à-coup, tandis que la gestion offre une réactivité et une «intelligence» rarement atteinte sur ce type de boîte. Si toutefois vous préférez garder le contrôle en toute situation, sachez que cette transmission dispose d’un mode manuel qui a le bon goût de toujours laisser la main au conducteur. On peut ainsi faire hurler le mélodieux V10 à plus de 8 000 tr/mn et «ta-

per» dans le rupteur sur chaque rapport, avant d’enclencher le suivant via les palettes au volant. Le sentiment de maîtrise est alors total et les sensations mécaniques demeurent optimales, alors que l’on abuse des rétrogradages. Ces derniers gratifient les tympans de jouissifs coups de gaz, que l’on ne pourrait obtenir sur une boîte mécanique sans une parfaite maîtrise du talon-pointe. Sur les petite routes sinueuses des gorges du Tarn, sur lesquelles nous avons essayé la R8, la boîte S-tronic offre de plus l’avantage de pouvoir garder les deux mains sur le volant et ainsi de mesurer l’efficacité ahurissante de la berlinette aux anneaux armée de son système Quattro. Celuici a beau envoyer au moins 70% du couple sur l’essieu arrière et offrir à l’auto un caractère typé propulsion, cette R8 demeure d’une facilité déconcertante, même menée à vive allure. Les vitesses de passage en courbe sont impressionnantes et on se surprend vite à mener cette supercar à des allures folles, avec la même assurance que s’il s’agissait d’un karting de location. On réalise où se situe la réussite de l’Audi R8, et notamment de cette variante V10 plus. Cette auto offre tous les éléments propres à une GT de prestige - ligne basse et racée, moteur noble et aérien exposé telle une oeuvre d’art et performances exceptionnelles - tout en demeurant presque aussi facile d’accès qu’une banale compacte mazoutée.


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.

Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 18.


Combien coûte un plan cul? U

ne prostituée coûte souvent moins cher qu’une femme à conquérir. Mais la majorité des hommes préfèrent perdre de l’argent pour «draguer» des femmes… même pour une nuit. Comment expliquer ce choix ? Dans les années 1980, l’anthropologue Paola Tabet affirme que le mot «prostituée» ne veut rien dire parce qu’il désigne une catégorie de femmes à part: celles qui se font payer pour du sexe. Le problème, c’est que toutes les femmes sont susceptibles d’être «marchandées» en échange d’une valeur-prestige ou d’un don, dit-elle. Dans la plupart des sociétés, sinon toutes, la femme est un objet d’échange, au même titre que les biens mobiliers ou immobiliers…

quand l’argent est trop visible. Poussant plus loin l’analyse, Paola Tabet affirme que la prostituée indépendante - gestionnaire de ses passes - transgresse les règles sociales qui veulent que le revenu tiré de sa sexualité profite à ses parents, à ses frères ou à son propriétaire légal. Scandale: cette prostituée-là se conduit en «femme libre»!? Serait-ce là la raison du stigmate qui lui colle à la peau? Suite aux travaux de Paola Tabet, mobilisant ces concepts nouveaux que sont les «transactions sexuelles» et les «sexualités négociées», toutes sortes de chercheurs prennent la relève afin de pousser plus loin l’analyse, de l’affiner et de la corriger au besoin. La sociologue française Catherine Deschamps en fait partie. Dans un texte intitulé «Le sexe et l’argent: deux monstres sacrés?», publié en 2011, elle résume les résultats d’une enquête menée, en parallèle, sur la prostitution de rue à Paris et sur les rituels de séduction dans les bars. Dans les deux cas, l’argent circule. Les femmes qui se laissent offrir des verres flirtent plus ou moins consciemment avec le fantasme de la prostitution… Mais il y a une différence énorme: elles ne sont pas tenues de «coucher». Et c’est justement pour cette raison que l’homme leur trouve plus de charme. Rien ne les force à «remercier»:

Impossible de créer du lien sans faire de cadeau. Impossible de faire un cadeau sans créer une dette. La dette est la condition sine qua non du lien affectif entre humains. droits réservés.

elles n’ont rien reçu en espèces. Paradoxalement, quand l’argent est trop visible, la relation perd de son prix… Pour Catherine Deschamps, il faut que l’argent soit escamoté pour que la relation homme-femme prenne de la valeur. «Les mécanismes du désir», dit-elle, impliquent un don ambigu, celui d’un verre «qui n’engage à rien»: «Du verre que l’on pourra laisser croire de simple courtoisie en cas de non-réciprocité du désir, au verre galant ou explicitement introductif à la sexualité, les frontières restent floues et permettent de garder la face».

Les apparences sont sauves. Les apparences sont sauves. Si la femme accepte de coucher, en échange de multiples verres, elle pourra toujours dire qu’elle a été «subjuguée». C’est ce que l’on nomme couramment le pouvoir de la «séduction»: «à l’inverse de la prostitution, l’argent existe mais sans qu’il doive être compté ou demandé, sans qu’il assure à coup sûr le rapport sexuel. Toute personne dont l’intervention rend visible les modalités de l’échange […] est un intrus, ou signifie la sortie de la séduction. L’argent peut bien être un moteur du désir, […] mais cela ne doit pas être dit». Faut-il y voir une

forme d’hypocrisie? Catherine Deschamps, elle-même, avoue se sentir partagée: elle a parfaitement conscience que «le sentiment d’amoralité», nécessaire à la naissance du désir, implique une forme de flirt avec le fantasme de la pute (1). Lorsque des inconnus, dans un bar, jouent avec ce fantasme, même de façon voilée, ils mettent en place les conditions idéales pour une rencontre excitante et transgressive. Mais attention, il faut que la femme fasse mine de résister, suivant les codes sociaux en vigueur. Une «proie» trop vite conquise semble avoir moins de valeur. C’est ce que Nietzsche, en 1883, résumait avec ironie: «Nul ne la veut donnée, il faut donc qu’elle se vende!». Stendhal, en 1833, l’avait formulé presqu’aussi élégamment (sic): «Telle trouve à se vendre qui n’eût pas trouvé à se donner». Il n’est plus qu’un client. S’inspirant de ces citations, Catherine Deschamps amène son hypothèse: le stigmate frappant les «filles de joie» n’est-il pas celui qui frappe les femmes qui «se donnent» trop rapidement? Quand cela va trop vite, l’homme n’est plus qu’un client. L’illusion est brisée. Il préfère la femme qui le fait atten-

dre, et qui ne parle pas d’argent, parce qu’elle, au moins - en miroir flatteur - le conforte dans l’idée qu’il est irrésistiblement séduisant… «Dès lors, la prostituée est-elle discriminée aussi parce qu’elle reçoit elle-même une somme déterminée d’argent pour s’exécuter dans l’instant? Alors que la femme à séduire serait plus valorisée à mesure que l’homme, parce qu’il paie via un intermédiaire, ne compte plus, ou doit patienter? En ce sens, prix et valeur ne seraient pas synonymes. Or, il est remarquable que les sommes dépensées par les hommes dans les bars en vue de séduction, si elles ne sont pas connues d’avance, atteignent souvent des montants bien supérieurs à ceux que coûte une passe dans la rue. Rapportées aux revenus d’hommes souvent pauvres, ces sommes peuvent même, à certaines occasions, être qualifiées de somptuaires, notamment lorsque l’intéressé finit par commander une bouteille de champagne pour mieux signifier sa valeur à l’intéressante. Ainsi, alors que certains groupes militants féministes, catholiques ou altermondialistes […] s’émeuvent que des femmes soient payées pour une sexualité espérée libre d’économie, ils semblent aveugles

au fait que la séduction, l’espoir de sexualité ou la sexualité elle-même, hors prostitution patentée, occasionnent des dépenses souvent supérieures». (1) On pourrait - à l’instar de Paola Tabet - voir dans ce système liant un «généreux» donateur à une «femme reconnaissante» une manifestation sordide de l’inégalité entre les sexes: ce fantasme s’inscrit parfaitement dans la logique qui assigne aux femmes la qualité d’êtres «corruptibles», soumis au pouvoir de l’argent. Mais on pourrait aussi voir ce fantasme (de façon plus nuancée que Paola Tabet) comme un mécanisme inhérent à la logique de l’échange et de la communication. Impossible de créer du lien sans faire de cadeau. Impossible de faire un cadeau sans créer une dette. La dette est la condition sine qua non du lien affectif entre humains.

Vous ne risquez pas un infarctus

I

l est bon pour le cœur. Rassurez-vous: vous ne risquez pas de faire un arrêt cardiaque en faisant l’amour. Faire l’amour a en effet rarement déclenché un infarctus et la plupart de ceux qui ont eu une crise cardiaque peuvent de nouveau avoir des rapports sans crainte, assure une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology le 21 septembre. Le risque cardiaque lié à l’activité sexuelle est une inquiétude chez de nombreuses personnes ayant eu une crise cardiaque mais les statistiques ne justifient pas une telle crainte, expliquent les chercheurs. «Sur la foi de nos données, il paraît très improbable que l’activité sexuelle provoque une crise cardiaque», explique le Dr Dietrich Rothenbacher, professeur à l’Institut d’épidémiologie et de biométrie médicale à l’Université d’Ulm en Allemagne, le principal auteur.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1333 | PAGE 19.

Selon cette étude, l’activité sexuelle comporte généralement une activité physique modérée comparativement à l’effort de monter deux étages à pied ou de marcher à vive allure. Ces scientifiques ont examiné 536 personnes âgées de 30 à 70 ans qui ont eu une crise cardiaque pour évaluer leur activité sexuelle dans les douze mois l’ayant suivi et déterminer le lien entre la fréquence de ces rapports et des infarctus et accident vasculaire cérébral. Seuls 0,7% ont fait l’amour 1h avant leur crise cardiaque. Selon les réponses à un questionnaire, 14,9% des participants n’ont indiqué aucune activité sexuelle durant cette période tandis que 4,7% ont dit avoir fait l’amour moins d’une fois par mois. Un peu de plus de 25% ont fait part de moins d’un rapport sexuel hebdomadaire et 55% de plusieurs par semaine. Pendant la période de suivi de dix ans, cent infarctus ou accidents

Agnès Giard n

vasculaires ont été signalés parmi les participants de l’étude et l’activité sexuelle n’a pas été un facteur de risque, concluent les chercheurs. Ils précisent que seulement 0,7% ont indiqué avoir eu des relations sexuelles moins d’une heure avant leur crise cardiaque, à l’instar de l’ancien président de la République française, Félix Faure (1895-1899), qui serait mort peu après un rapport sexuel avec sa maîtresse. En comparaison, plus de 78% ont dit que leurs derniers ébats amoureux remontaient à plus de 24 heures avant leur accident cardiovasculaire. Malgré les bienfaits de l’activité sexuelle qui surpassent largement les risques, les auteurs suggèrent que les médecins traitant informent leurs patients des problèmes potentiels d’érection et de chute de la tension artérielle résultant des effets secondaires de certains des médicaments prescrits pour les traiter.


«SasSoufit!» devra affronter «Sassoui» interna t i o n a l

www.lesoftonline.net

P

www.lesoft.be

since 1989

à Brazzaville, la majorité a vaincu - par la mobilisation - l’opposition qui réclame désormais le projet de référendum avant d’émettre un jugement pertinent. DR.

lus de 100.000 membres de la majorité présidentielle congolaise ont soutenu le «Oui» au référendum prévu le 25 octobre en vue du changement de la constitution du 20 janvier 2002, au cours d’un méga-meeting organisé samedi au Boulevard Alfred Raoul de Brazzaville par les forces politiques et sociales (au pouvoir). Brandissant des pancartes sur lesquels on pouvait lire «oui au référendum», «Allons aux urnes», «le référendum à 100%», «je vote oui au changement de la constitution», les militants ont scandé «Oui», à ce référendum. Les leaders de la majorité présidentielle se sont succédés sur le podium pour justifier le bien-fondé de ce référendum. Ce reférendum ne vise pas à permettre au président Denis Sassou N’Guesso de briguer un 3ème mandat, mais à doter le pays d’une nouvelle constitution qui réponde aux aspirations des Congolais, exprimées lors du dialogue de Sibiti, qui a regroupé toutes les couches sociales du Congo, ont-ils soutenu. «Le changement de la constitution par référendum, est une affaire du peuple, ce n’est pas «un coup d’état constitution-

nel», a martelé Pierre Ngollo. «Nous pensons que l’opposition n’a pas le monopole de la cruauté, ni celui de la violence, encore moins celui de la folie. Nous invitons nos frères au ressaisissement, nous voulons l’unité et la cohésion dans ce pays, mais pas la guerre et la violence», ont indiqué les leaders des forces sociales acquises au changement de la constitution. Le lieu choisi pour ce meeting annoncé d’avance comme «grandiose» était symbolique: c’est là que l’opposition avait réussi le 27 septembre son plus grand rassemblement depuis 1997 pour dire «Non au coup d’État constitutionnel» et «Non au référendum» sur cette nouvelle loi fondamentale, un référendum convoqué depuis lors pour le 25 octobre. Vers 17h00’, selon des journalistes de l’Afp, la foule rassemblée sur le boulevard des Armées, dans le centre de la capitale, apparaissait environ deux fois supérieure en nombre à celle observée le 27 septembre et estimée alors à quelques dizaines de milliers de personnes. Le rassemblement avait commencé vers 15h00’ locales, peu après que la pluie, qui tombait depuis plu-

sieurs heures, se fut arrêtée, et a commencé à se disperser dans le calme vers 17h30’. Des bus affrétés par les organisateurs ont continué à décharger des manifestants pendant plus d’une heure

après la prise de parole du premier orateur. Ancienne puissance coloniale du Congo, la France n’a pas encore réagi explicitement à la convocation du référendum par M. Sassou, annoncée le 5 octobre.

Mardi, le Quai d’Orsay a appelé «de ses vœux un processus électoral crédible conduisant à des scrutins libres et transparents, dans le respect de l’État de droit et des libertés publiques» au Congo.

Mardi, les États-Unis ont noté «avec inquiétude la décision (prise par M. Sassou) d’organiser un référendum». «Les dirigeants qui modifient la constitution de leur pays à des fins personnelles ou politi-

annonce du président Denis Sassou Nguesso de soumettre à référendum un projet de nouvelle Constitution susceptible de lui permettre de briguer un nouveau mandat, enflamme le débat public. Dans la rue mais aussi sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, pro et anti-référendum, opposants à et partisans d’un nouveau mandat du chef de l’État, s’affrontent. Autour des hashtags #sassoufit, #sassoui ou #lwiri (en référence à #lwili utilisé lors de la contestation au Burkina Faso), ils relayent informations, alimentent le débat et les polémiques. Si l’opposition a été la première à investir la twittosphère, avec environ 700 utilisations de Sassoufit le jour de la manifestation du 27 septembre à Brazzaville, les chiffres de Topsy, site d’analyse statistique de réseau

social, permettent de noter une réaction du camp Sassou quelques jours après l’annonce du référendum. Si le débat reste pour le moment encore restreint à la communauté d’utilisateurs congolais de Twitter, il bénéficie toutefois des relais de leaders d’opinion très présents sur le réseau social, qui sans pour autant avoir automatiquement choisi un camp, participe à sa popularité. Selon Hastracking (un autre site d’analyse de Twitter), le hashtag #Sassoufit a ainsi été associé à Claudy Siar, fondateur de Tropiques FM et de l’émission Couleurs tropicales sur Rfi, l’homme d’affaires Vérone Mankou et le fondateur de Sunu, Cheikh Fall, dont on sait l’influence dans la contestation au président sénégalais sortant Abdoulaye Wade en 2012. Après #SassouFit place à #SassOui https. Quant au compte le

plus actif de la communauté #Sassoufit, il est à mettre à l’actif de l’organisation Angoula, qui milite pour le développement du Congo. Avec 12.000 fans sur Facebook et 857 abonnés sur Twitter (mais déjà 2.644 tweets), @30ansSassoufit ne ménage clairement pas ses efforts. Derrière cette initiative, un homme: Andrea Papus Ngombet, spécialisé dans les réseaux sociaux. Une expérience de poids donc, qu’il a notamment acquise en 2012, alors qu’il était l’un des organisateurs de la campagne numérique de Nicolas Sarkozy, président sortant et candidat de l’UMP à la magistrature suprême en 2012. En face, dans le camp #Sassoui, deux comptes sont particulièrement actifs: celui de Candice Ekaka et celui de Marc Moukana, d’ailleurs créé récemment, le 30 septembre. Les deux comptes, certes encore

peu suivis, se démènent pour défendre le bilan de Denis Sassou Nguesso dans l’éducation ou la santé. En revanche, le compte Twitter officiel de Denis Sassou Nguesso n’avait, vendredi 9 octobre, pas repris le hashtag #Sassoui. Avec ses 4.000 abonnés, il pourrait toutefois être un renfort de poids. S’il mérite d’être signalé et observé, il faut cependant relativiser, pour le moment, la puissance du débat sur les réseaux sociaux. Au Burkina, lors de la dernière «révolution 2.0» d’Afrique subsaharienne, qui n’en était pas vraiment une, le hashtag #lwili avait ainsi été utilisé plus de 25.000 fois dans la seule journée du 30 octobre 2014, jour de la chute de Blaise Compaoré. Soit 35 fois plus que #Sassoufit le 27 septembre dernier. Les activistes congolais ont encore du travail.

L

Les activistes #sassufit ont du travail

Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.

ques ne contribuent pas à servir la cause de la démocratie», a déclaré le Département d’État. FINANCE PRESS GROUP. Le Soft International Global site www.lesoftonline. net/www.lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action kkmtry@lesoft.be info@lesoft.be Phone 0898936344 SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. Conseil de direction Mireille Kin-kiey Ngingi Mpanza. Gasha Kin-kiey. Directeur général Gasha Kin-kiey Mulumba. Directeur associé Yves Soda. Administration et Commercial. Alain Bubu Tél. 0993057455. Assistante: Claudine Ngingi. Tél. 0898936344. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2015 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.

BELGIUM


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.