Le ministre honoraire Nemoyato se dit en danger devant Kiakwama
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La Céni bouillonne
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N°1337 | 1èRe éd. Lundi 9 NoVEMbre 2015 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
27 juin 2013, jour de remise et reprise entre le sortant Pasteur Daniel Ngoy Mulunda (à g.) et le re-entrant, Abbé Appolinaire Malu Malu Muholongu (à dr.). dréservés.
à g, André Pungwe démissionnaire. Au centre, l’UDPS JP Kalamba démission réclamée par l’UDPS. à dr., la MSR Chantal Ngoyi Tshite, démission réclamée par la MP. dr.
à g, la MLC Micheline Biye Bongenge, démission réclamée, au centre Corneille Nangaa, boudé par l’église catholique, à dr., Basengesi Katintima coaché 1er VP. dr. Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008
top news |
Kin-kiey se résoud à poursuivre à Bruxelles et à Paris un journaliste congolais téméraire
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ur d’affirmer au Congo ses convictions et donc sa différence. Les opposants milliardaires en dollars et, du coup, arrogants, recourent désormais à une recette qui a fait fortune sous Mobutu: toucher le moral de l’adversaire et, dans cette optique, tout est bon même le recours à des accusations gratuites. Ayant envahi médias, réseaux sociaux et services secrets, au pays et à l’extérieur, ils s’en prennent à ceux qui expriment une autre vision. Il faut désormais tout craindre, même le répréhensible dans une démocratie! Pour avoir créé l’association Kabila Désir qui veut témoigner d’une transformation positive de notre Congo quand cela est nié par le discours po-
litique dominant, qui s’applique une exigence de témoignage, un devoir de vérité, Tryphon Kin-kiey Mulumba est l’objet de toutes les attaques de tous les opposants petits et grands et de leurs affidés. Le cas de ce prétendu journaliste Freddy Mulongo basé à Paris et qui fait feu de tout bois sur le net. Il accuse le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba d’avoir «empoché 8 millions de dollars US» du projet fibre optique «qui n’a jamais existé», écrit-il! Alors que ce projet a été conclu et engagé avant l’arrivée de Kin-kiey aux PTNTIC et que, hormis engagement et accompagnement au Gouvernement conduits par le ministre et qui ont abouti au lancement le 8 juillet 2013 à Muanda du point d’atterrage de la fibre optique du consortium WACS, ce projet
a été entièrement piloté par la SCPT. Une Commission Mayobo d’enquête parlementaire peu tendre fut constitué et a rendu ses résultats publiés intégralement dans ce journal. Elle ne cite nulle part le ministre Kin-kiey. De même, selon ce Freddy Mulongo qui prétend que le ministre Kin-kiey publierait des attaques contre des opposants sur Internet en se cachant sous une fausse identité de Pascal Debré Mpoko, Kinkiey aurait englouti des fonds du portail électronique gouvernemental congo.gouv. cd. Projet phare pour le Gouvernement et l’Etat - comme il en existe dans tous les pays du monde - initié et lancé par des fonds propres du ministre aussitôt nommé aux PTNTIC, ce portail n’a jamais démarré, n’ayant pas reçu l’imprimatur du Gouvernement, ni un franc.
Son personnel recruté parmi des journalistes du pays est resté deux ans cruellement impayé… Tout comme le projet de téléphonie rurale conçu pour désenclaver l’arrière-pays en communications qui n’a jamais quitté le cabinet du ministre. Prétendre le contraire c’est prendre des vessies pour des lanternes. Ci-après le communiqué de presse du ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba diffusé samedi peu après la diffusion sur Internet du texte-tract de cet homme Freddy Mulongo:
la plénière de lundi 9 novembre à son point 4: «entérinement, par la plénière, de la désignation de certains membres du bureau de Céni». C’est donc lundi que l’un des épisodes les plus attendus se dénouera. Désigné président par une aile de la sous-composante «églises» de la société civile, la validation de Corneille Nangaa soutenu par les églises du Réveil, bien que contestée par l’église catholique, ne devrait poser aucun problème. Tout comme l’entérinement de la candidature du PPRD Norbert Katintima Basengezi - qui marque son grand retour à la Centrale électorale où il avait déjà été au même poste sous la première présidence Malu Malu - devrait être acceptée avec une standing ovation des députés. Il remplace André Pungwe, l’homme qui a joué le président de la Céni depuis la très longue absence maladie de l’abbé Apollinaire Malu Malu - mis out du fait de sa démission acceptée «pour convenances personnelles», en réalité, ayant, de l’avis unanime, peu brillé pendant l’intérim. L’autre poste qui devrait être pourvu est donc celui du questeur - qui devrait être une dame - et qu’occupait Mme Chantal Ngoyi
Tshite dont le parti MSR a rallié l’opposition. Or, il s’agit d’un quota de la majorité...
blée nationale, nommés par ordonnance présidentielle - c’est la procédure légale - et installés dans leurs fonctions, ce personnel saura passer l’épreuve du dialogue sans dégâts collatéraux. Accusée de s’être offert des émoluments de 32.500 USD/mois au moins chacun des membres du bureau, l’image de la CENI s’est fanée au sein de la classe politique nationale que chez les partenaires extérieurs qui interviennent dans son financement. Ce scandale ne date pas d’aujourd’hui. Devancier de Malu Malu qui avait repris le service en juin 2013, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga s’était drapé dans un «luxe inconvenant» (Le Soft International éd. n°1146 daté 18 janvier 2012). Si vieux, si frais. Avec plaisir. à lire sans modération: à l’entrée d’un vieil immeuble rafistolé boulevard du 30 juin à Kin qui sous les années Mobutu servit de siège social à une banque d’État à l’histoire trouble avant qu’il ne passe par un tour de passepasse financier sous le contrôle d’un indélicat personnage devenu banquier qui voulut à prix d’or le recéder à l’État, l’excitation atteint son comble. Les couloirs qui bor-
COMMUNIQUé DE PRESSE. Mesdames et Messieurs de la presse, Un certain Freddy Mulongo vient de publier ce samedi matin 7 novembre 2015 un tract infâmant contre ma personne et ma famille du fait d’avoir initié l’Association
Kabila Désir. Cet homme anime un blog d’opposition congolaise avec un lien avec le journal français en ligne Médiapart animé par un ancien du journal «Le Monde» Edwy Plenel, qui passe pour un site d’investigation par excellence. à la suite de toutes les contre-vérités qui assaillent l’Internet sur les réalités de notre pays et de tout ce qui s’écrit et se diffuse dans nos médias, j’ai résolu de longue date de ne jamais donner suite à des attaques abracadabrantes. Celles de ce blog qui m’accusent d’avoirpillé le projet fibre optique à Muanda qui n’aurait jamais existé selon ce Freddy Mulongo et d’avoir «empoché 8 millions de dollars», de même que le projet phare de portail électronique gouvernemental congo.gouv.cd et qui qualifient l’Honorable Député national
Gasha Kin-kiey, d’«ancien fleuriste belge», etc., dépassent toutes les frontières de la bêtise à ce point que j’ai décidé de leur donner une suite judiciaire. Mon avocat belge, Me Arnaud Mukendi Tshibangu a reçu ce matin instruction de déposer dès lundi 9 novembre à Bruxelles une plainte contre ce Freddy Mulongo, contre son site et contre le journal français en ligne Médiapart. Cet homme m’accable pour avoir créé l’Association Kabila Désir, une réponse au mensonge répandu sur notre pays et sur son Président, et il n’a pas trouvé d’autres raisons pour m’attaquer et attaquer mes proches. Je note que ce n’est qu’au Congo où des débats d’idées et des divergences d’opinion donnent lieu à des attaques d’une telle nature.
Lors de la dernière Présidentielle, un opposant, candidat Président de la République ayant échoué à rassembler 10 personnes dans un stade au Bandundu, n’avait pas trouvé mieux que de m’accuser d’avoir reçu de feu l’ambassadeur Augustin Katumba Mwanke 2 millions de dollars à l’effet de lui faire subir cette humiliation. J’avais annoncé une plainte contre lui mais l’avait retirée après des regrets formulés par cet opposant et par ses lieutenants. C’est un droit pour tout homme de rétablir la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Cet homme qui m’accuse faussement ce matin doit répondre de ses actes devant la justice. Kinshasa, 7 novembre 2015.
dent les murs de cet immeuble sont plus fous les uns que les autres. Là, des carreleurs placent un sol sorti comme tout droit d’un jeu vidéo. Plus loin, des hommes placent d’étincelantes lampes sous un faux plafond.
fait débat. Certes, sans toujours avec raison. Par exemple, des prélats catholiques adeptes de la théologie pré-insurrectionnelle sud-américaine du Réveil ou de la libération née du protestantisme anglo-saxon (les Églises libres et le pentecôtisme) qui se propose de «réveiller» une foi jugée «endormie» par la conversion de la personne interpellée par une prédication de type émotionnel, réclament la démission de l’institution citoyenne sauf si celle-ci s’amende en acceptant d’incorporer en son sein des membres de la Société civile... Ils oublient que dans nombre de circonscriptions électorales, ce sont des abbés et des religieuses qui ont officié des messes noires dans les bureaux et centres de vote se compromettant dans de la corruption! Si ce n’est le clergé lui-même directement, ce furent des maîtres d’école et des instituteurs du réseau catholique. On peut mesurer le niveau de la dépravation des mœurs! Certes, Ngoy Mulunda a tenu l’une de ses promesses. Celle de nous offrir nos élections au 28 novembre 2011. à la décharge du pasteur, l’opposition les réclamait a corps et a cri à cette date au risque de faire tomber le Déluge
et d’effacer le pays sur la carte terrestre! Le pasteur en a pris argument pour mettre le couteau à la gorge d’un Gouvernement trop affaibli qui a fait tomber les millions de dollars dont la Céni, la Commission électorale nationale indépendante, avait tant besoin. Au total 360 millions de dollars quoique versés au compte-gouttes sous le regard inquiet du Fonds monétaire international! Un audit que ne manquera pas de réclamer la nouvelle Assemblée nationale mise en place par Daniel Ngoy Mulunda Nyanga doit révéler le gâchis financier vécu par le pays! On savait nos élections les plus chères du monde (800 millions de dollars) dans un pays où les voies de communication ont disparu avec le départ des colons! Lors d’une réunion dans sa ferme de Kingakati, le Chef de l’État Joseph Kabila avait mis en garde les élus de la majorité et justifié la nécessité de ne pas empirer les comptes exsangues de l’État r-dcongolais. D’où la décision unanimement saluée de revisiter la Constitution en passant d’un scrutin présidentiel à deux tours à celui à un tour en vue de
Prof. Tryphon KIN-KIEY MULUMBA n
Ministre des Relations avec le Parlement.
La CéNi bouillonne alors que l’Assemblée nationale va entériner trois nouveaux membres de son bureau
U
ne semaine nul doute décisive pour la Commission électorale nationale indépendante. Le mercredi 4 novembre au soir, une réunion du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle a sonné le tocsin. Intervenant pour la deuxième fois, en moins d’une semaine, cette réunion de l’instance de la MP élargie à l’allié Parti Lumumbiste Unifié, PALU, s’alarmait que «son appel aux personnalités occupant des postes à la CENI pour le compte de la Majorité» soit resté sans suite. Dans le viseur: la Questeure de la CéNI, «membre d’un parti qui a délibérément quitté la Majorité pour adhérer à l’Opposition». Puis: «Le Bureau Politique de la Majorité a décidé de récupérer le quota légal qui lui revient, en présentant à l’entérinement de l’Assemblée Nationale, un nouveau membre à la questure de la CéNI». désintégrée en vol. C’est la MSR Chantal Ngoyi Tshite qui était ainsi désintégrée en vol. Un message sans ambiguïté en direction des Députés indiquait dimanche 8 novembre l’ordre du jour de
l’ombre du dialogue. Mais le débat à la Céni ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. On sait que l’opposition (UDPS et MLC) sont, depuis belle lurette en rupture de ban avec leurs délégués. Ainsi, le parti d’étienne Tshisekedi wa Mulumba qui soupçonne le rapporteur de la Céni d’être de mèche avec la majorité au pouvoir, ne payait pas chère la peau de JeanPierre Kalamba. Tout comme le parti de Jean-Pierre Bemba Gombo qui boude la questeur adjoint Micheline Biye Bongenge présentée comme membre de la direction évincée de Thomas Luhaka Losendjola, du temps où il était secrétaire général du MLC et, depuis, Vice-premier ministre en charge des PTNTIC que le MLC ne reconnaît pas. Outre cela, il y a l’approche du dialogue qui pourrait être convoqué incessamment. Or, entre autres points inscrits à l’ordre du jour, se trouve le débat sur la composition de la Céni que l’opposition veut voir renouvelée de fond en comble. Pas sûr que même s’ils sont entérinés par l’Assem-
le luxe jamais aussi parfait Plus loin encore, des ouvriers transforment somptueusement salles d’attente, grand salon dont la fameuse Salle du 28 novembre qui renvoie à l’une des deux dates mortelles, avec le 6 décembre, qui ont fait incroyablement frémir le pays. Plus loin, plus loin, des fournisseurs transportent tables de bois noir, chaises de bureaux artdéco et sofas. La classe d’être à Washington en plein cœur de la misère kinoise! Dorures et moulures, jamais le luxe n’a été aussi parfait dans une ville et dans un pays aussi imparfaits... A raison, le pasteur président de la Céni voulait travailler dans les meilleures conditions qu’exige sa fonction. Daniel Ngoy Mulunda Nyanga y est parvenu. Pour quel but? Avec quel résultat? L’heure de la reddition des comptes ayant sonné et alors que de toutes parts, des critiques fusent, la question
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Le luxe inconvenant d’une Céni décevante l’actus |
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faire des économies... Ainsi le 11 janvier 2011, l’article 71 fut révisé par la Chambre basse. Désormais, «le Président de la République est élu à la majorité simple des suffrages exprimés». Le vote des Députés fut marqué par une rixe historique prémonitoire en plein hémicycle opposant élus de la majorité et de l’opposition décidés qu’«on leur passe sur le corps si la majorité voulait passer en force sa révision». On était loin d’imaginer ce qui attendait le pays. Il y a ce gouffre financier avec des élections financées à 95% par le seul Cd sur fonds propres, allait noter le Chef de l’État dans son discours d’investiture devant des ambassadeurs occidentaux génés que leurs pays n’aient pas contribué à ce budget alors qu’ils avaient donné des promesses. Fier, Joseph Kabila ajoutait que pour la première fois dans l’histoire du pays, un mandat présidentiel avait été conduit à terme sans crise institutionnelle. Le meilleur était pourtant à venir: nos Démons qui nous rattrapent avec cette crise post-électorale faite de contestations en chaîne... Tout cela, quand l’indécence des dépenses sublimissimes et grandissimes de la Céni crient au ciel. Si l’abbé Appolinaire Malumalu Muholongu remettait pied à ses anciens bureaux bunkérisés, il n’en reconnaîtrait pas un coin de l’immeuble où tout, jusqu’au bloc toilette, est ravissement! Des émules des chiffres se jettent sur leurs calculettes: quel travail cette Céni-ci a-t-elle produit face à tant de moyens reçus de l’État et, par ricochet, quelle image cette équipe-ci laissera-t-elle à l’histoire comparativement à la Céi Malumalu qui certes à la décharge de Mulunda en a reçu bien plus (500 millions de dollars) de la communauté internationale versés d’un jet et a disposé de plus de temps (trois ans dans la préparation des élections), ce qui eut pour avantage de régler les commandes et de les payer comptant, ce qui fut loin d’être le cas de la Céni? Comment
27 juin 2013, passation des pouvoirs entre Pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga et l’abbé Applonaire Malu Malu Muholongo. dr.
ne pas poser des vraies questions! Au total, les «erreurs», les «irrégularités», les fraudes commises par la Céni ou sous son regard sont trop extravagantes à ce point qu’elles déconsidèrent les meilleurs résultats qu’elle aurait pu engrangés par ailleurs.
FAUTE AU LÉGISLATEUR. à la décharge du pasteur président, cette faute du législateur lui-même! Sous Mobutu où tout n’était pas que pire, les présidents de bureaux de vote se recrutaient parmi les plus hauts dirigeants d’entreprises publiques - Gécamines, Sncc, Snél, etc. -, les plus hauts magistrats du pays, les plus hauts fonctionnaires qui en dissuadaient par leurs galons le premier candidat corrupteur. Ce n’est pas le cas avec la loi électorale n°11/003 du 25 juin 2011 qui rend maîtres après Dieu des maîtres du primaire, des petits profs chrétiens du secondaire pas ou mal payés - 15 Usd par les églises - et à qui, dans le cadre d’un contrat précaire, le projet PNUD-PACE a promis de payer 150 $ à la fin du processus électoral quand des candidats Députés fortunés et indélicats se présentent dans des prés avec des attachés-case bourrés de dollars. C’est en effet en partie
la faute à la loi. Celle-ci dispose qu’aussitôt le vote terminé, le bureau de vote se transforme automatiquement en bureau de dépouillement qui, «aussitôt le dépouillement terminé, le résultat est immédiatement
rendu public et affiché devant le bureau de dépouillement» (art. 68 de la Loi n°11/003 du 25 juin 2011) quand «les procès-verbaux de dépouillement et les pièces jointes sont acheminés pour centralisation et compilation
au centre local de situé dans chaque circonscription électorale» (art. 69, opt. cit). En plaçant le pouvoir de décision à un niveau aussi bas (64.000 bureaux de vote, 15.000 centres de vote, 169 Clcr (Centres locaux de compilation des résultats), en refusant à la Céni toute possibilité de contrôle de cohérence et de redressement, le législateur croyait gagner en transparence. En 2006, un seul centre de compilation avait fonctionné, le fameux Cncr, situé à la Rénapi à Kinshasa. Il a décuplé les occasions de fraude en accordant d’énormes pouvoirs - l’autonomie jusqu’à l’affichage des résultats dans une société de désintégration morale accentuée - à des humbles citoyens incapables de résister à la tentation de corruption ou aux pressions de candidats faisant valoir leurs titres de ministre, sénateur, député, etc. à des maîtres d’école, étudiants et chômeurs recrutés localement, ravagés par la misère et la famine, ayant par ailleurs des liens avec des candidats. «Au lieu de disposer comme en 2006 d’un
seul centre national de complication, le législateur de 2011 a créé 169 centres locaux de complication», ironise un analyste. Au fond, la Céni pose un réel problème. à la crise mentale ambiante qui couvait dans le pays (et que justifiait la tentation d’un vote protestataire face à une situation générale figée), aux vraies ou fausses attentes qui parcouraient le pays (une frange de compatriotes estimant leur ère venue d’exercer enfin le pouvoir tant de fois perdu), à la résurgence d’un discours identitaire encore trop ancré dans le mental de Congolais et contre lequel aucune politique pensée n’a pu être menée et que distribuent trop facilement les réseaux sociaux animés par une diaspora - contrairement à la diaspora vieillie et croulante des années Mobutu - passée à l’ère CNN, BBC, parlant anglais, français et allemand, frappant aux vraies portes à l’étranger, l’institution citoyenne a proposé une réponse trop mauvaise faite de fautes accumulées qui la fait hautement suspecter. Du coup, la Commission électorale nationa-
Seule compte la sanction populaire
S
i l’espérance de vie des populations africaines demeure en dessous de la moyenne mondiale, le continent détient un autre record, celui de la longévité des chefs d’état en exercice: Robert Mugabe est au pouvoir depuis 1980, José Eduardo dos Santos dirige l’Angola depuis 1979, Yoweri Museveni a conquis le pouvoir en Ouganda en 1986, Paul Biya est le maître du Cameroun depuis 1982. Au vu de tels dinosaures, critiqués, certes, mais respectés aussi, pourquoi les «petits derniers» qui ne sont aux affaires que depuis dix ou vingt ans, se priveraient-ils d’essayer de jouer les prolongations? Au Burundi cette année, en République démocratique du Congo d’ici
un an, au Rwanda en 2017 et ailleurs encore, la perspective du «troisième mandat», autorisé par un éventuel changement de constitution, enflamme les esprits et pousse les foules dans la rue. Pour les faiseurs d’opinion internationaux, et aussi pour le président Obama, la cause est entendue: les institutions fortes valent davantage que les hommes forts et malheur à ceux qui voudraient s’incruster au pouvoir, pressions, blâmes sinon pire encore seront leur lot. Est-ce vraiment aussi simple? L’alternance est-elle toujours le seul symbole de la démocratie et du progrès? En réalité, si le maintien au pouvoir du président burundais Nkurunziza a fait l’objet d’une telle levée de boucliers, c’est surtout à cause des échecs qui lui sont imputés: corruption,
violences, arrêt du relèvement économique. Inversément, l’absence de réaction internationale face aux changements de constitution au Rwanda s’explique par les réels succès engrangés par Paul Kagame, qui a réussi à redresser son pays et à se rendre incontournable sur la scène africaine. Ailleurs, d’autres raisons, moins nobles, peuvent expliquer l’indulgence internationale: le pétrole en Angola, au Gabon, à Brazzaville… En réalité, en Afrique pas plus qu’ailleurs, il n’y a de recettes miracle: l’alternance se traduit quelquefois comme un «partage du gâteau», un jeu de chaise musicale entre les élites, tandis que le maintien au pouvoir peut permettre la mise en œuvre de projets de développement à long terme… Une seule exigence
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devrait être garantie: celle de la sanction populaire. Pour cela, il faudrait que les peuples, consultés à l’occasion de referendums, de consultations, d’élections puissent réellement faire entendre leur voix, sanctionner les avides ou les incapables, donner leur chance aux nouveaux venus. Ce qui implique de remplacer les donneurs de leçons par des observateurs, qu’ils soient étrangers ou nationaux, de donner des moyens à la presse locale, aux organisations de base. Il faut que les peuples puissent exprimer librement leur préférence, sinon, comme à Ouagadougou ou Bujumbura, les «printemps de l’Afrique» enflammeront les rues…
Colette Braeckman n
Titre de l’auteure: Pas de recettes miracle pour l’Afrique.
le indépendante a mis en péril les Institutions - la République - qu’elle se devait de protéger et de défendre. Gâchis total! Le Président de la République a-t-il compris la tragédie dans laquelle cette Céni a plongé le pays? Nul ne peut en douter! Lui qui, comme de Gaulle, a pris le large, seul avec la Première Dame et les enfants, depuis un mois, dès le lendemain de son investiture le 20 décembre et n’est retourné dans la Capitale que le temps de prononcer des vœux protocolaires! De Gaulle à ColombeyLes-Deux-Églises. Face au devoir de réflexion, l’homme d’État prend de la hauteur, s’isole pour mieux appréhender le destin qui le guette! Dire que le pays attend tout de cet éloignement du Président de la République, loin du tintamarre kinois, est une Lapalissade. T. KIN-KIEY MULUMBA n
titre d’origine: La Céni du gâchis Le Soft International 1ère Éd. n°1146 daté 18 janvier 2012.
L’OIF met le grappin sur les élections
A
ncien Président de la Confédération suisse, Pascal Couchepin séjourne à Kinshasa en mission d’information et de contact du 8 au 11 novembre 2015. Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs de la secrétaire générale de la Francophonie, Michëlle Jean, le libéral-radical suisse inscrit sa visite au Congo «dans le cadre de l’accompagnement que l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) en faveur du processus électoral». Dans sa suite: le général Siaka Sangare, délégué général aux élections du Mali et président du Réseau francophone des compétences électorales (RECEF), Christophe Guilhou, directeur de la paix, de la démocratie et des droits de l’Homme de l’OIF (DDHDP) ainsi que des experts de l’OIF.
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polémique |
Le Député Kiakwama voue à son collègue Nemoyato une cordiale inimitié
N
emoyato en perd son Swahili du Bas-Uélé. Il est très remonté contre son collègue Kiakwama. Pourquoi ce lundi 26 octobre, son président de groupe parlementaire l’a dépiauté aussi impitoyablement? Succédant devant le même piputre, lors d’un débat retransmis en direct à la télé, Nemoyato a non seulement été contredit mais raillé. écorché vif! Lui à 46 ans - de 31 ans plus jeune que KiakwamaKia-Kiziki, 77 ans - qui aurait pu être le fils! Lui, Gilbert KiakwamaKia-Kiziki, ancien d’économie de Mons, Belgique, ancien patron de la Gécamines Commerciale, puis de la Gécamines Holding, ancien ministre du Plan, puis des Finances. En clair, un vrai Mobutiste! Lui, Jean Paul Nemoyato Bagebole, jusqu’au 7 décembre 2014, ministre national de l’économie et du Commerce Extérieur! C’est précisément pour avoir appartu au Gouvernement que Nemoyato a eu droit à un savon, a été fouetté! Lui comme Kiakwama, assistant d’Université... Non, Nemoyato a avalé de travers cette plénière! Furieux, il a eu besoin d’une nuit avant de rédiger un courrier destiné au président de l’Assemblée nationale, copie au sénateur Florentin Mokonda Bonza - président tournant de la CDC - Convention des démocrates chrétiens. Il se plaind de cet incident survenu lors du débat général sur le projet de loi des Finances 2016 et où il fut le premier à ouvrir le débat. «Je n’ai jamais cité explicitement ou implicitement la CDC, parti sur la liste duquel j’ai été élu député national depuis 2006 et je n’ai pas compris pourquoi l’Honorable Kiakwama - à qui je dois beaucoup de respect - s’en est visiblement pris à moi en introduisant hargneusement son speech par la glose ci-après: «...ce qu’a dit le collègue, ce n’est pas la position de la CDC, mais le propos d’un transfuge; il sait lui-même ce qu’il doit à ceux
Le Dép. Nemoyato. Son collègue Kiakwama lui voue une inimitié incompressible. drservés. qui l’ont recruté...». rapporté qu’au cours Puis: «Jusqu’à ce desdites consultations, jour, je ne saisis ni et je crois que vous le le surgissement ni savez, que l’Honoral’intention moins ble Kiakwama s’était encore le bienune fois de plus illusfondé de ce propos tré par le même type fortement âpre. de comportement à Mon allocution l’endroit de ma moa simplement et deste personne. Je honnêtement reconnu constate donc qu’il d’une part les efforts y a acharnement (actions positives) contre moi». Puis, de du Gouvernement et conclure en demanrelevé d’autre part dant protection. Puis ses limites, assorties pour que le président des recommandations de l’Assemblée Natio(...). Quoi de plus nale n’en ingore rien, normal et juste! Car Jean Paul Nemoyato de par ma formation Bagebole de faire suiscientifique, j’ai vre une copie de son toujours appris intervention. Extraits. qu’une critique «Nous voulons la paix objective, pertinente et la cohésion nationaet constructive doit le. Je souhaite la bienavoir trois étapes: venue à son Excellence 1. reconnaître les Monsieur le Premier aspects positifs ministre ainsi qu’à tous (mérites) d’une chose les membres du Gouou d’une personne; vernement, qui l’ac2. en relever les compagnent en ce haut limites (faiblesse); lieu de débat qu’est 3. proposer des l’Assemblée nationale. solutions». Puis: «Ce La présente session sont là les banalités est essentiellement épistémologiques consacrée à l’examen auxquelles je me suis du projet de budget employé pour le bien 2010, dernier exerde la Nation (...) cice du quinquennat Bien plus, l’Honora2012-2016. Je félicite ble Kiakwama n’en le Gouvernement pour est pas à son premier avoir élaboré, voté en fait. à l’occasion de conseil des ministres la présentation du et déposé à temps les Budget 2015, il avait textes de ce projet de centré presqu’excluloi, y compris toutes sivement son interleurs annexes. Ceci sivention avec un ton gnifie que le Parlement incisif sur l’économie dispose d’un temps nationale, dont je fus suffisant pour examiner ministre. Vu sa double minutieusement et en qualité d’expert cheprofondeur ce docuvronné en la matière ment stratégique de et de co-responsable politique de développede la CDC, le bon sens ment du pays. (...). aurait voulu plutôt En 2012, plus préciséqu’il m’aidât de façon ment au mois de mai, le régulière pour l’intéGouvernement Matata rêt supérieur du peu1, dont j’ai fait partie, ple congolais. Enfin, il a été investi sur base y a exactement deux d’un programme budsemaines qu’il a plu gétaire estimé à près de à votre Autorité de 48 milliards de dollars réunir les Députés de américains. Cependant, l’Opposition dans le la compilation des cadre de consultations prévisions des recettes en vue des élections des exercices allant de pour pourvoir aux 2012 à 2016 nous donpostes vacants du ne un montant global Bureau. Il m’a été de 39.075.450.076.759
Fc, soit près de 42 milliards représentant ainsi 88 % du budget-programme. Bien plus, en compilant les données des réalisations des recettes pour les budgets des exercices 2012, 2013, 2014, 2015 avec les prévisions des recettes réalisables en 2016, nous constatons qu’au cours du quinquennat 2012-2016, le gouvernement n’aura mobilisé que 26 à 28 milliards des dollars américains, soit près de 58 % du budget-programme. à mon avis, cette contreperformance est due à plusieurs facteurs, dont notamment: 1. La baisse drastique des cours mondiaux des principales matières exportées par la RD Congo, à savoir le cuivre, le cobalt, l’or, le pétrole; 2. L’évasion fiscale; 3. La fraude douanière; 4. La non diversification de l’économie; 5. Le coût élevé des crédits à l’économie. Toutefois, honnêteté oblige: il faut reconnaitre que nonobstant la modicité des ressources du trésor public, le Gouvernement de la République a, pour la première fois dans l’histoire récente du pays, réussi, grâce à une gestion rigoureuse et rationnelle, à réaliser beaucoup de projets à impact visible. Dans ce registre, je cite: 1. Sur le plan économique, la consolidation de la stabilité du cadre macroéconomique se traduisant entre autres par la maîtrise de l’inflation et de la parité CDF-$US, l’augmentation du taux de croissance économique largement au-dessus de la moyenne africaine; 2. dans le domaine de transports, on note plusieurs réalisations, on peut se rappeler les 500 bus de Transco, les 250 bus d’Esprit de vie, l’acquisition des locomotives par la SNCC et l’ex-ONATRA, l’ITB Kokolo, le lancement de la compagnie nationale aérienne Congo Airways avec deux Airbus A320; 3. dans le secteur de l’éduction, je pense à la poursuite satisfaisante du projet de construction des écoles dans presque tous les territoires du pays et la modernisation des bâtiments de certaines universités; 4. dans le domaine de la santé publique, on enregistre l’achat des matériels médicaux et sanitaires pour les zones de santé. Au regard de tout ce qui vient d’être relevé, je voudrais formuler quelques recomman-
dations suivantes, qui visent d’une part l’augmentation des recettes du trésor public et la diversification de l’économie ainsi que l’inclusion de la croissance économique d’autre part. 2.1. Pour augmenter les recettes du trésor public, je recommande les actions ci-après: 1° Au niveau des douanes. Nul n’ignore que notre pays la RD Congo partage ses frontières avec 9 pays voisins. Mais la plupart de ces frontières sont poreuses et très perméables. C’est le cas notamment de Lufu, Kasindi, Kaseni, pour ne citer que ceux-là. De ce fait, l’administration douanière doit installer et construire des ports secs à l’instar de celui de Kasumbalesa dans toutes ces frontières. Et ce, dans le but de juguler la fraude douanière qui alimente la concurrence déloyale. De son côté, le Ministère de Commerce extérieur doit imprimer le leadership pour l’implantation du guichet unique électronique du commerce extérieur, qui vise la dématérialisation des procédures et l’intégration dans une logique d’ensemble des opérations de pré-dédouanement, de dédouanement et de post-dédouanement. Il y a plus de deux ans le Gouvernement de la République a recruté à la faveur d’un appel d’offre international un opérateur pour installer cet outil stratégique. 2° Au niveau de la DGI. Aux fins d’élargir l’assiette imposable, l’administration fiscale doit veiller: - à la sincérité et à l’exactitude de la déclaration de la TVA collectée par les assujettis et à son versement effectif; - à l’intensification des contrôles réguliers en matière de la TVA; - au recouvrement de l’IPR sur les rémunérations de toutes les institutions nationales et provinciales; - à la maîtrise des effectifs des entreprises installées sur plusieurs sites d’exploitation et des rémunérations. 3° Au niveau de la DGRAD. Il faut la mise à disposition permanente des imprimés de valeur à tous les niveaux. 2.2. Diversification de l’économie et inclusion de la croissance Le dernier rapport du FMI sur l’évaluation économique de notre pays note que celui-ci excelle en matière de croissance économique, mais il reste cependant
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à la traîne sur le front de la réduction de la pauvreté. En effet, l’économie congolaise reste caractérisée par un budget très limité et un niveau élevé de pauvreté de sa population. Cette situation nous maintient dans la catégorie des pays argiles et limite l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement 2015. La baisse des cours des produits de base et le faible niveau des réserves de change exacerbent davantage cette vulnérabilité. Afin de renverser cette tendance, le Gouvernement doit mettre en place une politique économique qui vise la diversification de l’économie et la croissance exclusive. Et ce, en agissant sur ces trois axes: l’érection des infrastructures de base, le développement des secteurs productifs et la facilitation d’accès au crédit. Si la politique de la reconstruction et de la révolution de la modernité marche en ce qui concerne l’axe infrastructures de base, nous constatons cependant des inégalités de traitement entre les provinces. A titre illustratif, le pays dispose de trois réseaux de chemin de fer: la SNCC avec près de 3500 km, suivie de CFU 1026 km et SCPT avec moins de 500 km. Depuis 2012, seules la SNCC et la SCPT ont bénéficié d’un appui substantiel de la part du Gouvernement, le CFU, lui, est simplement abandonné à son triste sort. De même le programme de réunification du pays par voie routière n’a jamais atteint le Haut-Uélé et le bas-Uélé. Il y a trois ans, alors membres du Gouvernement, l’Honorable Inagossi et moi-même, avions écrit au ministre des ITPR pour solliciter la réhabilitation de la route Buta-Isiro, longue de 495 k, mais rien n’a été fait et rien ne se fait jusqu’à ce jour. Sans vouloir s’en prendre au ministère des ITPR et à celui du transport, d’ici mars 2016, si rien n’est entamé pour la réhabilitation de la route Buta-Isiro et du Chemin de Fer de Uélé, nous nous verrons dans l’obligation de recourir aux mécanismes de contrôle parlementaire pour en savoir plus. Ici, notre souci majeur, c’est de faire en sorte que toutes les provinces du territoire national sans distinction aucune connaissent effectivement tant se faire peut la révolution de la modernité dans de
ce domaine. Quant au deuxième axe, à savoir le développement des secteurs productifs, plutôt que de focaliser la croissance économique sur le secteur minier, il est nécessaire d’intégrer et/ou de promouvoir d’autres secteurs porteurs de développement, notamment l’agriculture, l’élevage et la pêche, l’industrie, le tourisme, les sports, culture et arts. Dans cette optique, le ministère d’enseignement technique et professionnel doit bénéficier des allocutions budgétaires conséquentes pour former des ouvriers qualifiés, qui manquent actuellement au pays, surtout en milieu rural. Je souhaite que dans l’avenir les ministères du tourisme ainsi que d’enseignement technique et professionnel soient rattachés aux autres ministères. S’agissant du troisième axe, l’accès au crédit, nul n’ignore que dans notre pays, la RD Congo, le coût du crédit est l’un des plus élevés au monde. Nous nous savons que les banques ne font que les commerce de l’argent en ce qu’elles reçoivent d’une part les dépôts des clients qu’elles transforment en crédits d’autre part. Si elles rémunèrent les dépôts à des taux créditeurs variant entre 2 et 4 % l’an, en revanche elles se font payer à des taux se situant entre 13 et 19 %. La marge de commercialisation paraît donc excessive. Honorable Président, c’est inacceptable! Pour en finir avec cette situation, nous encourageons vivement le Gouvernement à auditer la structure des taux d’intérêts des banques commerciales afin d’imposer l’application de la vérité des taux créditeurs et débiteurs justes, transparents et honnêtes. Dans un texte de stabilité de cadre macroéconomique se traduisant par la maîtrise de l’inflation et de taux de change, la discrimination que les banques font de fixer les taux débiteurs des crédits en Fc à lus de 19 % et celui de crédit en $ US à 13,5 % est contraire à la politique de dédollarisation initiée depuis un certain temps par le Gouvernement. Par conséquent, le Gouvernement, à travers le ministère de l’économie nationale, est en droit d’infliger des amendes transactionnelles aux banques.
Hon. NEMOYATO n
perspective |
Au stade, de quoi parlent les deux ex? De foot? De pol? Des balivernes?
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De quoi le Vice-Premier ministre Boshab et l’ex-gouverneur du Katanga Katumbi peuvent-ils parler assis l’un à côté de l’autre? Question à 5.000 dollars. droits réservés. es les déroulés. On sait pol? De balivernes? 5.000 dollars. les «Bulldozers» de carton rouge après 2010, le TP Mazembe Congolais que le big boss du Dans un pays où rien Les Corbeaux qui Lubumbashi ont subi une altercation avec rejoint le Zamalek au du TP TP Mazembe Moïse n’est jamais définitif, égalent les Égyptiens les dix premières un joueur du Toutpalmarès avec cinq Mazembe Katumbi Chapwe, où la vérité du matin de Zamalek au minutes de la seconde Puissant. titres de champions de encore tout récemment n’est jamais celle du palmarès avec cinq période. Au coup de sifflet final, d’Afrique derrière un Lubumbashi ont gouverneur du grand soir, où la posture titres, s’étaient déjà Ils ont renversé la Lubumbashi exultait. autre club égyptien, Alremporté dimanche Katanga était, avant publique est loin imposés (2-1) au match vapeur et le Malien Après ses succès de Ahly (huit sacres). D. Dadei n 8 novembre leur qu’il ne démissionne d’être celle d’entre aller le 31 octobre et Adama Traore a 1967, 1968, 2009 et cinquième titre en avec la vague les quatre yeux, rien pouvaient se contenter manqué une belle Ligue des champions déclenchée par les n’est à exclure. Encore d’un nul voire d’une occasion de libérer son d’Afrique après partis du G-7, président qu’entre les deux défaite par un but équipe de la pression leur victoire (2-0) fédéral du PPRD au hommes, le fil n’a d’écart. à la 62e minute. Après à domicile au stade Katanga. jamais été rompu. Après une première une autre occasion Kamalondo en finale Si Katumbi avait période équilibrée, manquée, le danger e président tous les sens... La retour face à l’USM KatuMbi toujours boudé ils ont confirmé leur est revenu dans le de la Répurencontre du Chef de d’Alger. très penché tous les ministres domination par un camp congolais mais blique Joseph l’Etat avec les présiCe match a mobilisé vers Boshab. du Gouvernement but de l’international l’attaque algérienne sur Kabila Kadents des deux Chamtout le pays et a Quand les deux central débarquant zambien Mbwana Ally une tête au centre est bange a reçu, samedi bres ne s’inscrivait failli faire l’objet hommes se retrouvent à la Luano, il s’était Samata, sur pénalty passée bien au-dessus 7 novembre, au Palais pas dans le cadre des de récupération sur les gradins d’un toujours fait fort d’être (74e) et un autre de des buts de Robert de la nation les deux réunions inter-instipoliticienne. Nombre stade à l’occasion sous la passerelle à l’international ivoirien Kidiaba. présidents des Cham- tutionnelle. Elle a lieu de personnalités d’une finale de foot, chaque atterrisage de Roger Assale dans les La libération pour bres Aubin Minaku au lendemain du repolitiques de que l’UNC Vital Boshab dans sa ville. arrêts de jeux (90+4). le club lushois est Ndjalandjoku de tour de Joseph Kabila l’opposition dont Kamerhe LwaEt qui ignore cette Prudents pendant toute arrivée à la 74e minute l’Assemblée nationale d’Addis Abeba où il a l’UNC Vital Kamerhe Kanyiginyi est vérité que connaissent la première partie sur un penalty tiré et Léon Kengo wa assisté à l’intronisaLwa-Kanyiginyi et downgradé an second les Grands: même du match, le onze par Mbwana Ally Dondo du Sénat. Il tion du président élu son lieutenant Claudel rang - avec le ministre pendant la guerre, congolais a d’abord Samata après une leur a remis un «mesdu parti au pouvoir Lubaya ont fait un de la Jeunesse, Sports jamais on ne coupe joué en retenue face à faute contestée par sage important» qu’ils John Magufuli du voyage très médiatisé et Loisirs, le PPRD les communications! une équipe algérienne les «Usemistes». doivent livrer aux CCM, Chama Cha de même que le Denis Kambayi à l’inverse, c’est contrainte de réaliser Contestation qui a députés et sénateurs Mapenduzi et où il a ministre de la Jeunesse, Tshimbumbu, lui qui précisément pendant un exploit pour sa valu un carton jaune à certainement dès eu plusieurs renconSports et Loisirs, le passait pour la guest la guerre que les première participation l’international algérien lundi 9 novembre. tres de haut niveau PPRD Denis Kambayi star de ce match, que le commucations en finale de C1. Après Zinedine Ferhat. Alger à la presse qui l’interavec ses homologues Tshimbumbu. Mais président de la FIFA, deviennent vitales... 45 minutes et aucun a maintenu malgré tout rogeait, Léon Kengo des Grands lacs. Elle c’est la présence dans patron du foot mondial, Reste qu’il s’agit but marqué, la partie la pression et a manqué wa Dondo a déclaré a lieu alors que la l’ancienne capitale le Camerounais Issa d’un ex-camarade qui apparaissait équilibrée une occasion en or à que le Chef de l’Etat réunion du Bureau du Katanga du ViceHayatou installé entre paraît ses récentes entre les deux équipes la 84e minute au pied les a reçus pour une politique annoncée ne premier ministre en les deux hommes, prises de position a sans véritable occasion du poteau gauche de communication «très s’est pas encore tenue. charge de l’Intérieur paraît très concentré à contribué à affaiblir la décisive de part et Kidiaba. Elle a eu lieu alors et Sécurité évariste suivre sa finale, de quoi position du Président d’autre. Sur une contre-attaque, importante dont la primeur est réservée que des rumeurs de Boshab Mabudj Boshab et Katumbi de la République c’est finalement Roger aux députés et sénadialogue courent dans encore tout récemment - l’un très concentré dont Évariste Boshab Portés par le Assale qui a offert teurs». Sans plus. tous les sens. De quoi secrétaire général du à ce que dit l’autre et Mabudj est ministre… public. une belle victoire Depuis cette phrase affoler la classe poliparti présidentiel PPRD manifestement à la Comment avancer Portés par le public aux Congolais avec du président de la tique et être tout ouïe - qui a fait monter la manœuvre c’est bien sans risque? Question d’un stade de un but dans les arrêts Chambre haute, les au Palais du Peuple... tension de plusieurs Katumbi - peuvent-ils cornélienne pour Kamalondo (14.000 de jeux. Ferhat a rumeurs vont dans alunga Mbuwa n crans en bousculant parler? Du sport? De la Boshab…Question à places) archi-comble, craqué et écopé d’un
Tout ouïe au Palais du Peuple
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mon porte-monnaie |
Le projet Sicomines produit à Kolwezi sa première cathode, le rêve devient réalité
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ouise Munga Mesozi, ministre du Portefeuille, accompagnée de son collègue des Mines, Martin Kabwelulu, a présidé vendredi 6 novembre la cérémonie de mise en production de la phase 1 du projet minier SICOMINES, produit du fameux contrat sinocongolais. Le volet exploitation minière du contrat est ainsi donc entré en production avec, dans sa première phase, un objectif de 125.000 t/an et, à terme, aussitôt que la question énergétique qui se pose avec acuité au Katanga résolue avec la mise en service du barrage de Busanga, une production annuelle atteignant 250.000 tonnes de cuivre raffiné (à 99%). La grande différence à la SICOMINES est dans la mécanisation de la production. «Tout y a été automatisé, selon un observateur. C’est la technologie la plus poussée au Congo, la capacité la mieux installée». La SICOMINES, «avec 10 millions de tonnes de réserves (gisements) en cuivre et 6 millions en cobalt, se positionne désormais dans le Top 10 des producteurs dans le monde. La première cathode de
La visite a permis aux invités de noter l’avancée du projet. Un personnel local évalué à 3.000 agents, soit 75% de l’effectif, a été recruté et bénéficie de nombreuses formations qui devraient lui permettre de remplacer peu à peu le personnel expatrié chinois à certains postes.
et des présidents de CREC et de SINOHYDRO, arrivés au Congo pour fêter l’événement. Ces derniers mois, le BCPSC s’est fait fort de communiquer sur le projet. Lors des programmes télévisés comme lors des visites de diplomates. Des diplomates accrédités à Kinshasa - l’Européen JeanMichel Dumond, le britannique Jan Lambe, le Chinois Wang Tong Qing, un conseiller de l’ambassade des états-Unis à Kinshasa, Eric Madison, le consul général de Belgique à Lubumbashi Stephane Doppagne, le chef des opérations
de la Banque mondiale pour les deux Congo, Ndiaye Ahmadou Moustapha, la directrice pays du PNUD, Mme Priya Gajraj et le représentant résident du FMI Oscar Melhado - ont ainsi été conduits à Kolwezi. Pour Moïse Ekanga, cette visite d’information entrait dans un cadre de transparence et de redevabilité. «De la Sicomines, on en parle beaucoup mais peu saisissent réellement la portée de ce projet. L’objet de la présente visite est de toucher du doigt la réalité du projet à son stade actuel», a-t-il indiqué.
le rêve devient réalité. L’embauche du personnel local a été effectuée de manière à favoriser les populations riveraines. La société .a consenti à indemniser systématiquement les paysans délocalisés en vue du projet. «Plus de 60 millions de dollars sont inscrits au budget de la Sicomines pour la mise en œuvre de la protection environnementale», a indiqué Sun, Rui Wen, directeur général de la Sicomines. Voilà huit ans que le projet SICOMINES a débuté lorsque le Congo s’est tourné vers la Chine pour trouver des financements supplémentaires nécessaires à la mise en œuvre de son ambitieux programme de reconstruction et de modernisation. En septembre 2007, un protocole d’accord est signé
stratégique à la mise en œuvre de la vision Africaine ainsi qu’à l’identification d’actions concrètes pour la réduction de la pauvreté et des inégalités dans le contexte du Programme de développement pour l’après-2015.
sur les politiques. Ils ont débattu et fait des recommandations sur les options de politiques capables de contribuer à la réduction de la pauvreté et des inégalités pour un développement équitable, inclusif et qui soit durable pour l’Afrique sur le plan environnemental. Une comparaison avec d’autres régions du monde a démontré que le Continent a fait des progrès significatifs dans plusieurs domaines, notamment celui du développement humain, y compris l’éducation, la santé et les indicateurs de revenus. L’Indice de Développement Humain (IDH) de l’année 2014 révèle que 17 pays africains sur 52 ont atteint des niveaux de développement humain
moyens voire élevés. Entre 1990 et 2013, les niveaux de l’IDH en Afrique Centrale, de l’Est, Australe et de l’Ouest ont augmenté de 26%, faisant du continent la troisième région avec la plus forte croissance après l’Asie de l’Est (36%) et l’Asie du Sud (34%). Il est important de noter que les niveaux des IDH des États Arabes et de l’Amérique Latine pour la même période étaient de19% and 18% plus élevés, respectivement. Ces progrès pourraient être attribués à la croissance économique rapide créée par l’accroissement des ressources issues des industries extractives, la croissance dans le domaine agricole et des services, le développement du capital humain et une meilleure gouvernance.
à Kolwezi, le ministre des Mines, Martin Kabwelulu et un dirigeant chinois. droits réservés.
cuivre, produite par cette nouvelle usine, a été officiellement produite vendredi 6 novembre.
communiquer pour expliquer. «Aujourd’hui est un tournant dans l’accomplissement du projet SICOMINES», s’est réjoui le secrétaire exécutif du Bureau de coordination et de suivi du programme sino-congolais, BCPSC, Moise Ekanga Lushyma. Le lancement de la production à Kolwezi, capitale de la nouvelle province du Lualaba, s’est déroulé en présence du vice gouverneur de l’Eximbank chinoise
L’impact des stratégies de croissances africaines actuelles sur les inégalités?
L
a Xème Conférence Économique Africaine (CéA) qui s’est tenue à Kinshasa du 2 au 4 novembre, avait pour thème: «Lutter contre la pauvreté et les inégalités dans le Programme de développement pour l’après-2015». Tel que décliné dans l’Agenda 2063 de l’UA, Union Africaine et la Position Africaine Commune pour l’après2015 sur les Objectifs du Développement Durable (ODD), la vision panafricaine est celle d’«une Afrique intégrée, prospère et paisible, dont l’aspiration à l’émergence est conduite par ses propres citoyens et qui, par la même occasion, incarne une force dynamique sur la scène mondiale».
La réalisation d’une prospérité basée sur la croissance inclusive, ainsi que d’un développement mené par les populations et qui libère le potentiel des femmes et des jeunes, sont des aspirations majeures pour l’Afrique. à la lumière de l’objectif de la Position Commune de l’Afrique et de l’Agenda 2063 qui vise à éradiquer la pauvreté dans toutes ses ramifications, au travers d’une génération et construire une prospérité partagée et équitable au moyen d’une transformation économique, le choix du thème ne pouvait être plus opportun. La conférence a vu la participation de décideurs, de chercheurs et praticiens du développement venant d’Afrique et d’ailleurs qui ont fait une contribution
l’impact de croissances. La rencontre a offert l’opportunité d’évaluer l’impact des stratégies de croissances actuelles sur les inégalités ainsi que le développement humain en Afrique. Les participants ont discuté des succès et leçons apprises et identifierons les écarts persistants, les défis ainsi que les questions émergentes sur le sujet. Des universitaires reconnus ainsi que de jeunes chercheurs de talent du continent ont présenté des recherches approfondies orientées
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entre le Congo et un groupement d’entreprises chinoises. Le 22 avril 2008, le protocole d’accord a permis la signature, entre notre pays et le groupement d’entreprises chinoises, d’une Convention de collaboration mieux connue sous le nom de Projet de coopération sino-congolais. Outre la réalisation d’infrastructures, ce projet a mis en place une jointventure dénommée Sicomines pour l’exploitation commune des minerais entre le Congo et le groupement d’entreprises chinoises. Celle- ci constitue la clé de voûte du Projet puisque cette entreprise de droit congolais joue un rôle de plateforme financière. C’est la Sicomines qui emprunte et finance les deux volets de la Convention, à savoir, le Projet Infrastructures et le Projet Minier. C’est elle aussi qui assure
le remboursement de la dette à partir des revenus d’exploitation minière. C’est elle - détentrice des droits et titres miniers - qui garantit, côté congolais, les fonds levés par les entreprises chinoises dans le cadre du Projet. La Convention prévoit qu’après la commercialisation des produits issus du traitement métallurgique des minéraux aux prix les plus rémunérateurs du marché international, la Sicomines se charge d’assurer le remboursement à hauteur de 66% des financements du projet Infrastructures et du projet minier et de redistribuer les 34% autres aux actionnaires à titre de dividende. Maitenant que la première catoque est sorte des usines de Kolwezi, il ne reste aux Congolais qu’à rêver aux flux d’investissements dont le pays va bénéficier pour sa reconstruction.
alunga Mbuwa n
Kabila reçoit la société civile
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e Président de l’Ordre des pharmaciens, Jean-Baptiste Kalonji a souligné, au sortir d’un entretien dimanche au Palais de la nation avec le Chef de l’état la nécessité de la tenue d’un dialogue national dont le pays parle, estimant que ce dialogue «est incontournable pour le moment, en vue de pouvoir poser des jalons pour l’organisation des élections apaisées dans notre pays». Il a expliqué que la société civile dans sa diversité thématique au niveau de Kinshasa et de 26 représentations provinciales a été représentée à cette rencontre avec le Président de la République Joseph Kabila Kabange et a promis de répercuter au niveau de toutes les bases de cette organisation les préoccupations du Chef de l’état et celles de la société civile en général ayant trait notamment à l’organisation, au financement et à la sécurisation des scrutins ainsi qu’à d’autres aspects liés à ces scrutins.
Complétant son collègue de l’Ordre des pharmaciens, le porte-parole de la société civile, Mme Kati Kalanga, s’est déclarée convaincue que le dialogue national est devenu incontournable. Elle a défini la mission que la société civile a reçue du Chef de l’état: réfléchir sur le comité préparatoire, s’impliquer à l’organisation et à la tenue effective de ce forum, impliquer la population congolaise. «Nous félicitons le Chef de l’état du fait qu’il vient de souscrire à l’idée de la société civile, celle du dialogue en vue de la cohésion nationale et de la consolidation de la paix dans notre pays», a-t-elle dit. Outre la société civile Forces vives, ont assisté à cette rencontre l’inter-plateforme de la société civile du Congo - qui a initié le manifeste pour le salut de la nation et le dialogue citoyen - l’ordre des avocats, des ONG de défense des droits de l’homme représentées par Toges noires, Journalistes en danger et Avocats sans frontières.
L’économie congolaise s’attend à un taux d’inflation de 0,726% conjoncture économique congolaise |
à
la 5ème semaine d’octobre, le taux d’inflation hebdomadaire reste sous contrôle, s’établissant à 0,018 % contre 0,014 % une semaine avant, portant le cumul annuel à 0,614 %. à conditions inchangées, le taux d’inflation à fin décembre 2015 se situerait à 0,726 % et en glissement annuel à 0,716 % contre un objectif de 3,5 %. Au 30 octobre 2015, le Compte Général du Trésor présente un déficit de 113,5 milliards de CDF, en ce compris l’amortissement de la dette. Les recettes et les dépenses se sont respectivement établies à 250,4 milliards et à 363,5 milliards. En cumul annuel, le Trésor enregistre un déficit de 51,1 milliards de CDF contre un excédent de 103,7 milliards de CDF à la période
correspondante de 2014. Au 29 octobre 2015, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 6,0 millions de CDF, résultant des encaissements de 13,106 milliards et des décaissements de 13,100 milliards de CDF. En cumul annuel, le PTR de la Bec dégage un solde excédentaire de 40,0 millions de CDF.
Secteur extérieur Le marché des changes demeure stable en dépit d’une évolution divergente observée dans les deux segments. En effet, il a été enregistré, d’une semaine à l’autre, une dépréciation de 0,1 % du taux de change indicatif, portant le cours à 928,02 CDF le dollar. Sur le marché parallèle par contre, une appréciation de 0,1 % a été notée, à l’effet de baisser le cours à 931,25 CDF le dollar.
L’exécution du budget en devises au 29 octobre 2015 s’est soldée par un déficit mensuel de 14,07 millions de USD, ramenant les réserves de change à 1.488,71millions de USD, soit 6,14 semaines d’importation des biens et services. Cette consommation des réserves a été atténuée par les achats de devises opérés par la Banque Centrale, qui se sont élevés à 7,0 millions de USD pour le mois sous analyse et à 133,40 millions de USD depuis le début de cette année.
201,80 milliards de CDF alors que les avoirs extérieurs nets ont baissé de 147,00 milliards. Au niveau des composantes, la hausse des dépôts des banques de 143,67 milliards a contribué à cet accroissement en dépit de la régression de 72,08 milliards de la circulation fiduciaire hors système bancaire. à fin octobre 2015, les opérations de refinancement au niveau du guichet des facilités permanentes se sont chiffrées à 288,73 milliards de CDF. En cumul mensuel et annuel, il a été enregistré des montants respectifs de 1.281,19 milliards et 7.980,32 milliards de CDF. S’agissant du marché interbancaire, le volume des transactions s’est chiffré à 45,2 milliards au cours de la dernière semaine d’octobre courant, portant le cumul mensuel et annuel respectivement à 264,0 milliards et
Secteur monétaire. Au 29 octobre 2015, la base monétaire a augmenté de 54,80 milliards de CDF, se situant à 1.192,38 milliards contre 1.137, 57 milliards à fin décembre 2014. La hausse de l’offre de la monnaie centrale est constatée au niveau des Avoirs intérieurs nets à hauteur de
2.963,2 milliards de CDF. Au 28 octobre 2015, l’encours Bons BCC a été maintenu à 30,0 milliards de CDF, dégageant une injection annuelle de 77,4 milliards de CDF. Tous les objectifs de la politique monétaire demeurent sous contrôle.
L’environnement Dans son dernier rapport sur le commerce mondial 2015 paru le 26 octobre 2015, l’OMC, Organisation Mondiale du Commerce, anticipe de fortes retombées de l’Accord de Facilitation des échanges (AFE) sur le commerce et la croissance. Pour l’OMC, une bonne mise en œuvre de l’AFE pourrait se traduire par une progression des exportations mondiales de marchandises allant jusqu’à 1.000 milliards de dollars américains par an. Sur les pays en développement,
l’OMC estime que les retombées de l’AFE seraient particulièrement positives en qu’elles pourraient aider ces pays à diversifier leurs exportations, à renforcer leur participation aux chaines de valeur mondiales, à élargir la participation de petites et moyennes entreprises au commerce international, et à contribuer à attirer davantage d’investissements directs étrangers et à accroitre les recettes publiques et lutter contre la corruption. Selon les statistiques publiées le 30 octobre 2015 par Eurostat, la Zone euro est sortie de la déflation enregistrée au mois de septembre en réalisant une inflation nulle en octobre. Sur le taux de chômage, il s’est replié à 10,8 % au mois de septembre, soit le niveau le plus bas depuis 2012. w Aux états-Unis, le
Comité de Politique Monétaire de la FED a maintenu inchangé son dispositif de politique monétaire en dépit de l’amélioration des indicateurs économiques comme le taux de chômage qui se situe à 5,1 %. A cet effet, le taux directeur demeure dans la fourchette de 0 % et 0,25 %. Toutefois, la Fed envisage la possibilité d’un retournement de sa politique monétaire avant fin 2015. Cette situation, dont les effets économiques et financiers ont en partie été consommés au travers du Forward guidance, pourrait davantage accentuer les pressions sur les économies émergentes qui ont bénéficié des largesses accordées par l’orientation actuelle de la politique monétaire de la Fed. w En Chine, la Banque centrale a donné librecours aux banques nationales de fixer leurs
(suite en page 10).
Produits miniers et énergétiques
Déc 13
déc 14
30jan15
juin 31 juil 15 31août15 24sep15 01oct15 27fév15 31mars15 30 avr 15 28 mai 15 3015
8oct15
15oct15 22oct15 29oct15
Produits énergétiques Pétrole (brent) S/ baril cours
variation hebdo. (en %) Cuivre LME $/m cours
variation hebdo. (en %) cours
110,59
variation hebdo (en %)
49,39
62.16
56,91
60,98
62,98
63,83
56,63
48,24
48,28
48,28
53,64
50,26
48,39
4854
-20,55
-21,58
25,85
-8,45
7.16
3,28
1,35
-11,28
-14,82
0,08
0,00
11,10
-0,30
-2,77
0,31
Produits miniers 7394,00
6428,78
5868,02
59,35
5913,00
6017,84
6735,00
5765,00
5477,33
5087,4
5111,00
5082,05
5240,0
5277,00
5185,0
5177,0
-4,25
-8)2
1,14
-0,37
1)7
11,92
-14,39
-5,01
-7,12
0,46
-0,36
2,40
0,71
-1,74
-0,15
Cobalt Londres $/tonne 28951,65
variation hebdo. (en%) cours
62,99
31499,86
31739,40
32369,40
30826,90
30056.15
34133,40
31059,60
31067,28
30071,5
30022,1
30022,00
30022,00
30022,00
30022,00
30022,00
-0,65
0,76
1,98
-4,77
-2,50
13,57
-9,01
0,02
-3,21
0,16
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
Or New York $/0.t 1205,90
1198,16
1253,15
1213,15
1181,80
1199,43
1215,20
1182,25
1131,l2
1119,00
1134,5
1114,02
1143,3
1183,4
1166,50
1148,5
1,82
4,59
-3,14
-2,64
1,49
1.31
-2,71
-4,27
-1,12
1,38
-1,79
2,61
3,50
-1,48
-1,54
Déc 13 déc.14 30 jan15 cours du riz Chicago Cts/lb cours
variation hebdo.{en %) Blé Chicago $/tonne cours
variation hebdo. (en %)
Maïs Chicago $/tonne cours
variation hebdo.(en %)
Les échos (Bruxelles), Banque Centrale du Congo.
Produits agricoles.
27févr 15
31mar 30 30avr 15 28mai 15 31 juil 15 31aoû 15 24sep15 1oct15 15 juin15
6oct15 15oct15 22oct15 29oct15
produit agricoles 15,55
12,10
11,18
10,46
10,70
10,24
623,82 614,66
542,95
517,73
156,41 146,09
142,51
140,44
-0,11
13,50
6,50
-l,64
-11,67
-2,45
-6,48
-5,47
-1,45
-4,28
9,55
-6,74
9,85
10,88
11,64
12,98
13,3
13,18
12,28
12,14
11,54
506,93
503,88
493,38
517,35
549,47 6,21
499,2
- 9,16
499,0
-0, 05
518,3
512,1
512,5
490,8
515,0
140,80
137,74
132,33
133,69
149,22
135,23
139,80
142,92
144,39
138,05
139,06
139,7
2,36
-1,23
0,26
-0,6
-2,17
-2,00
-3,93
3,14
4,86
1,03
10,46
11,62
6,99
-9,38
11,51
3,38
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1337 | PAGE 9.
2,47
-0,90
3,86
2,23
-1,18
1,03
-6,83
-1,88
-4,39
-1,14
-2,34
0,73
-4,94
4,94
0,47
Les échos (Bruxelles), Banque Centrale du Congo.
Quand le pétrole progresse, le cuivre poursuit son recul conjoncture économique congolaise |
% en 2015. Après un concours de facteurs ayant impulsé la croissance de la région au cours de la dernière, celle-ci semble se dissiper, même si l’activité demeure plus soutenue que dans d’autres régions du monde. Cette situation devrait s’intensifier eu égard aux perspectives encore moroses de l’environnement extérieur sur fond d’amortisseurs extérieurs et budgétaires plus réduits qu’au moment de la crise financière mondiale.
(suite de la page 9).
propres taux d’intérêt sur les dépôts. Par cette mesure, l’Etat veut laisser les forces du marché présider à la fixation des taux d’intérêts. Pour ce qui est de l’intervention de la Banque centrale, elle devrait s’inscrire dans le cadre de différentes phases de croissance et cycles d’inflation. En effet, dans de circonstances atypiques, une régulation peut s’avérer nécessaire étant donné que ce mécanisme constitue un outil essentiel pour les politiques de macrocontrôle.
w Sur le marché des matières premières, au 29 octobre 2015, les cours des produits de base intéressant l’économie congolaise ont connu une évolution globalement divergente.
w En Afrique, le rapport sur les Perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne publié par le Fonds Monétaire International, souligne que l’activité économique dans cette région du continent s’est nettement affaiblie, passant de 5,0 % en 2014 à 3,8
Pétrole brut. Au cours de la semaine sous analyse, le cours du pétrole a légèrement progressé, d’une semaine à l’autre de 0,3 %, se situant à 48,54
dollars le baril contre 48,39 une semaine avant, sur fond des perspectives d’un raffermissement de La demande, induit par la décision de la Fed de soutenir encore pour quelques temps l’économie américaine par des taux d’intérêt bas. Produits miniers. Le cuivre La tendance à la baisse du cours du cuivre observé au 22 octobre 2015, s’est poursuivie au 29 octobre, enregistrant un recul de 0,2 % suite essentiellement à l’abondance de l’offre mondiale. En effet, hormis les contraintes liées à la demande mondiale, il y a lieu de souligner que ce secteur a bénéficié d’importants investissements au cours de la décennie passée lesquels sont actuellement passés en phase d’exploitation concourant à la hausse de production.
w Le cobalt Le cours du cobalt s’est
maintenu à 30.022,08 USD la tonne sur le marché de Londres.
w L’or Au 29 octobre 2015, le cours de l’or a reculé de 1,5 % contre 1,4 % une semaine avant. Produits agricoles. Les cours du blé et du ma’is ont enregistré respectivement de hausses de 4,9 % et 0,5 % sur fond de conditions météorologiques peu favorables. Quant au cours du riz, il a baissé de 4,9 %, à la suite de la chute de la demande découlant notamment de l’appréciation du dollar américain. Parité euro/dollar Au 30 octobre, la parité euro-dollar s’est située à 1,0897 dollar, influencée par la décision de la Fed de maintenir inchangé son dispositif de politique monétaire. PRINCIPAUX SECTEURS. Croissance économique. Les estimations de la
croissance effectuées par la Commission des études Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN) renseignent, à fin juin 2015, un recul de la croissance de 1,1 point par rapport à son niveau de 2014, passant de 9,5 % à 8,4 %. Cette révision à la baisse serait imputable au ralentissement des activités dans la branche «Extraction». Approche par la production. Du point de vue de l’offre, cette croissance reste soutenue essentiellement par le secteur primaire dont la contribution se situe à 3,8 points de croissance grâce au dynamisme de la production minière, en particulier celle de l’or, du cuivre et du cobalt. Le secteur tertiaire quant à lui vient en deuxième lieu en termes de contribution à la croissance, influant sur le rythme de création des richesses à hauteur de 3,3 points de croissance en 2015. Cet apport est attribuable à la branche
Parité euro dollar
«Commerce» ainsi qu’à celle de «Transports et communication» avec des contributions respectives de 1,2 point et de 1,1 point contre 0,7 et 0,8 en 2014. Parallèlement, le secteur secondaire a été marqué par un léger recul de 0,1 point de ses activités comparativement à l’année précédente, affichant une contribution à la croissance de 1,1 point en 2015 contre 1,2 point l’année dernière. Il est noté des contributions quasi nulles des branches « Bâtiments et travaux publics» et «Electricité, gaz, vapeur et eau» ainsi qu’une contribution de 1,0 point des industries manufacturières qui ont perdu 0,1 point par rapport à leur niveau de 2014. Approche par la dépense. En 2015, la répartition des dépenses globales affirme que la croissance resterait soutenue
essentiellement par la demande intérieure, bien qu’en recul par rapport à son niveau de 2014. Les dernières estimations dévoilent une contribution de 7,8 points à la croissance venant de 8,3 points l’année dernière. Après une augmentation de 7,3 % en 2014, la croissance de la consommation finale devrait s’établir à 6,3 %. En effet, la contribution de la consommation des ménages passerait de 6,1 points à la croissance à 5,5 points, tandis que celle des administrations publiques quant à elle passerait de 0,7 point à 0,1 de 2014 à 2015. En ce qui concerne les investissements bruts, ils connaitront une forte croissance en 2015 par rapport à 2014, soit 6,7 % contre 4,8 %. Cette évolution favorable porterait à 2,1 points la contribution des investissements bruts à la croissance contre 1,6 point en 2014. (suite en page 11).
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août 15
sepT15
Taux moyen
2014
1,35
1,38
1,38
1,39
1,36
1,36
1,34
1,32
1,26
1,214
2015
1,13
1,12
1,07
1,12
1,1
1,11
1,109
1,121
1,089
1,109
Pour mémoire Le cours euro dollar lors du lancement de l’euro le 04 janvier 1999: 1,1680 USD. Le niveau le plus bas du cours de l’euro dollar depuis le lancement de l’euro: 0,8252 USD (le 26 octobre 2(00). . Le niveau le plus élevé du cours de l’euro dollar depuis le lancement de l’euro: 1,6038 USD (le 15 juillet .2008).
Estimation de la croissance du PIS suivant l’approche par la production (en milliards de CDF, au prix de 2005 sauf indication contraire).
Branches d’activité
2014
2015
Secteur primaire
4357,31
Agriculture, foret, élevage, chasse e
2014
2015
Variation en %
Contrib. en pts
Variation en
Contrib. en pts
4736,67
13,2
5,5
8,7
3,8
1 700,80
1 776,69
4,7
0,8
4,5
0,8
Agriculture
1 625,00
1 689,08
4,0
0,7
3,9
0,6
vivrière
1 600,77
1 663,64
3,9
0,6
3,9
0,6
rente
24,23
25,44
10,4
0,0
5,0
0,0
sylviculture
72,94
84,64
25,5
0,2
16,0
0,1
Elevage, pêche et chasse
2,86
2,97
3,9
0,0
3,9
0,0
Extraction
2656,51
2 959,99
19,3
4,7
11,4
3,0
Secteur secondaire
1551,63
1660,28
7,4
1,2
7,0
1,1
Industries manufacturières
1 088,39
1 193,73
9,9
1,1
9,7
1,0
Industries alimentaires, boissons
922,88
1 013,20
13,2
1,2
9,8
0,9
Autres industries manufacturières
165,51
180,53
-5,5
-0,1
9,1
0,1
Bâtiment et travaux publics
395,45
396,36
1,2
0,0
0,2
0,0
Electricité, gaz, vapeur et eau
67,78
70,19
6,3
0,0
3,6
0,0
Secteur tertiaire
3880,32
4217,47
6,7
2,6
8,7
3,3
Commerce
1415,70
1537,01
4.8
0,7
8,6
1.2
Transports et télécommunications
1 220,22
1 332,22
6,0
0.8
9,2
1,1
Autres services hors adm. publique
926,12
1 013,46
10,9
1,0
9,4
0,9
Services d’administration publique
382,75
406,48
7,7
0,3
6,2
0,2
S1FIM
-64,47
-71,70
14,7
-0,1
11,2
-0,1
PIB au coût des facteurs
9789,25
10614,43
9,6
9,3
8,4
8,2
Taxes sur les produits
303,59
329,46
5,2
0,2
8,5
0,3
PIB aux prix constants du marché
10092,8
10943,88
9,5%
9,5%
8,4%
8,4%
Commission d’Etude des Statistiques des Comptes Nationaux (CESCN). LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1337 | PAGE 10.
Fin octobre, le dollar s’échangeait contre 928,02 conjoncture économique congolaise |
(suite de la page 10).
Les statistiques disponibles renseignent une contribution marginale des échanges extérieurs à 0,6 point en 2015 revenant de 1,1 point en 2014. Cette situation résulte d’une baisse plus importante de la contribution des exportations par rapport aux importations. De 2014 à 2015, cette contribution passerait de 5,6 à 4,3 points pour les exportations et de 4,4 à 3,7 points pour les importations. Pour le deuxième mois consécutif, la confiance
des chefs d’entreprises s’est dégradée en septembre 2015, comme en août, en raison principalement des incertitudes liées aux évolutions économiques au plan international couplées à la dégradation continue de la fourniture de l’énergie électrique. Ainsi, le solde global brut des opinions des Chefs d’entreprises a de nouveau fléchi à +10,7 % contre +14,7 % un mois auparavant, alors qu’il était de +18,3 % au mois de juillet. Le recul du solde global en septembre 2015 reflète
la morosité affichée par l’ensemble des branches d’activité économique. Le profil du climat conjoncturel en RDC au cours du mois de septembre 2015 se présente de la manière ci-après: Dans les industries extractives, le solde brut d’opinions y afférent s’est une nouvelle fois, inscrit en baisse, se situant à +7,9 % contre +13,6 % un mois plus tôt. Cette dégradation traduit les difficultés auxquelles sont confrontés les opérateurs de ce secteur du fait des incertitudes
liées essentiellement à l’évolution des cours des matières premières sur le marché international. Il en est de même de la branche «Construction», où le solde brut est tombé à +14,6 % après s’être contracté à +15,0 % le mois précédent. Cette tendance s’explique par la décélération des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures de base dans le cadre du programme national de modernisation du pays, soutenus principalement par les investissements publics en cette période
de resserrement des conditions financières de l’état. Quant à la branche des Services, elle a affiché un solde d’opinions en repli à +8,5 % en septembre 2015 contre +10,6 % un mois auparavant. Cette évolution défavorable résulte principalement de la détérioration des activités de transport ainsi que, dans une moindre mesure, de celles d’hôtellerie et de communication. Quant à la branche «Electridté et Eau», le solde brut d’opinions a poursuivi la chute entamée le mois
précèdent, se situant à 28,8 % contre +36,0 % en août dernier. Ce recul, lequel confirme le ralentissement des activités dans la branche, est imputable à la détérioration de la production de l’énergie électrique en raison de la baisse du niveau d’eau sur le fleuve Congo. Les industries manufacturières ont enregistré un repli du solde d’opinions des chefs d’entreprises à +14,0 % contre +14,6 % en août dernier. Ce repli est consécutif au pessimisme affectant les industries de viandes et de poissons ainsi que celles de fabrication de produits alimentaires à base de céréales.
Estimation de la croissance du PIB suivant l’approche par la production (en milliards de CDF, au prix de 2005, sauf indication contraire) Branches d’activité
2014
2015
Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche
4357,31
4736,67
1 700,80
vivrière
1 600,77
Secteur primaire
Agriculture rente
sylviculture
Variation en %
13,2
5,5
8,7
3,8
1 776,69
4,7
0,8
4,5
0,8
1 625,00
1 689,08
4,0
0,7
3,9
0,6
24,23
25,44
10,4
0,0
5,0
0,0
2,97
3,9
72.94
Elevage, pêche et chasse
84,64
2,86
Extraction
2656,51
Secteur secondaire
1 551,63
Industries manufacturières
2015
Contrib en pts.
1 663,64
3,9
0,6
25,5
2959,99
19,3
1 193,73
9,9
1 660,28
1 088,39
Variation en %
2014
Contrib en pts
0,6
0,2
16,0
4,7
11,4
3,0
1,1
9,7
1,0
0,0
7,4
3,9
1,2
0,1
3,9
0,0
7,0
1,1
Industries alimentaires, boissons et tabac
922,88
1 013,20
13,2
1,2
9,8
0,9
Autres industries manufacturières
165,51
180,53
-5,5
-0,1
9,1
0,1
67,78
70,19
6,3
0,0
3,6
0,0
Bâtiment et travaux publics
395,45
Electricité, gaz, vapeur et eau Secteur tertiaire
396,36
3880,32
Commerce
Transports et télécommunications
4217,47
Services d’administration publique
2,6
8,7
10,9
-71,70
14,7
-0,1
11,2
-0,1
329,46
5,2
0,2
8,5
0,3
406,48
PIB au prix de base
9789,25
10614,43
PIB aux prix constants du marché
10092,8
10943,88
303,59
0,7
3,3
1 013,46
1 332,22
4,8
0,0
926,12
-64,47
Taxes sur les produits
6,7
0,2
1 537,01
382,75
SIFIM
0,0
1 415,70
1 220,22
Autres services hors adm. publique
1,2
6,0
8,6
0,8
7,7
0,3
9,6
9,3
9,5%
9,5%
1,2
9,2
1,0
évolution des prix intérieurs. à la 5ème semaine du mois d’octobre, le taux d’inflation hebdomadaire reste sous contrôle, s’établissant à 0,018 % contre 0,014 % une semaine avant, portant le cumul annuel à 0,614 %. A conditions inchangées, le taux d’inflation à fin décembre 2015 se situerait à 0,726 % et en glissement annuel à 0,716 % contre un objectif de 3,5 %.
1,1
9,4
0,9
6,2
0,2
8,4
8,2
8,4%
8,4%
Source: CESCN
Evolution du solde brut d’opinions en 2014 et 2015 Secteur
Solde global
Industries manufacturières
Electricité et Eau Industries extractives
Construction Services
2014
2015
Avril
Mai
Juin
juill
sept
22,0
10,3
11,7
14,9
12,3
20,4
17,8
18,3
10,7
22,1
19,4
11,1
37,7
24,2
16,0
20,7
18,5
16,8
14,0
19,3
33,9
26,0
29,3
38,2
37,7
22,1
13,0
22,1
31,1
44,7
28,8
30,4
23,1
23,4
22,0
23,5
7,7
5,6
10,6
12,5
21,3
16,7
16,9
7,9
12,5
10,8
50,0
40,0
25,7
11,1
13,9
24,4
10,1
15,3
14,7
18,3
14,6
45,3
Mai
Juin
juillet
sept
21,9
20,1
20,8
22,1
21,8
18,9
24,6
22,3
20,6
19,0
26,6
24,9
12,6
18,6
15,6
40,2
23,2
25,8
32,7
25,0
23,8
23,8
21,8
2l,6
25,0
26,3
21,0
19,2
18,8
12,1
11,8 4,4
(suite en page 12).
Mars
Avril
7,9
Le marché des changes. Le marché des changes demeure stable en dépit d’une évolution divergente observée dans les deux segments. En effet, il a été enregistré, d’une semaine à l’autre, une dépréciation de 0,1 % du taux de change indicatif, portant le cours à 928,02 CDF le dollar.
Fév
Mars
11,1
Du plan de trésorerie de la Banque Centrale. Au 29 octobre 2015, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 6,0 millions de CDF, résultant des encaissements de 13,106 milliards et des décaissements de 13,100 milliards de CDF.
Janv
févr,
8,5
évolution mensuelle des dépenses. Les dépenses publiques, hormis l’amortissement de la dette, ont été exécutées à hauteur de 99,2 % de leurs projections mensuelles. Il sied de noter que ce niveau est le plus élevé de l’année en cours. Comparé aux dépenses de la même période de l’année passée, il se dégage un accroissement de 15,5 %. En cumul annuel, ces dépenses se sont établies à 3.197,9 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 89,8 % rapporté à leur programmation. La structure mensuelle de ces dépenses reste dominée par les dépenses courantes atteignant 92,3 % du total alors que les dépenses en capital ont représenté 6,5 %.
Moyenne
Janv,
3,5
Evolution mensuelle des recettes. Programmés à 317,4 milliards de CDF, les recettes recouvrées par les services mobilisateurs ont été réalisées à 78,9 %. En cumul annuel, les recettes se sont chiffrées à 3.246,3 milliards. Il sied de noter que les recettes fiscales ont représenté 89,7% du total des recettes dont 47,8 % pour la DGDA et 41,9 % pour la DGI. S’agissant des recettes non fiscales, elles se sont situées à 20,6 milliards de CDF, soit une contribution
de 8,2 % au total des recettes. Quant aux recettes des «pétroliers producteurs», elles ont représenté 2,1 %.
7,0
19,3
7,8
10,1
2,3
2,5
13,5
7,9
15,6
11,1
14,6
8,5
moyenne 14,6
9,3
Banque centrale du Congo.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1337 | PAGE 11.
Les Congolais font de plus en plus de dépôts conjoncture économique congolaise |
dépôts ont augmenté respectivement de 11,0 % pour les dépôts en monnaie étrangère et de 10,3 % pour ceux en monnaie nationale par rapport à la situation de 2014.
à fin septembre 2015, les dépôts de la clientèle se sont accrus de 10,9 % par rapport à fin décembre 2014, soit un niveau 3.731,37 millions de USD. Rapproché à leur niveau d’il y a un mois, ils ont progressé de 0,5 %. Selon la monnaie de constitution, ces
(suite de la page 11).
Sur le marché parallèle par contre, une appréciation de 0,1 % a été notée, à l’effet de baisser le cours à 931,25 CDF le dollar. Dynamisme de l’Activité bancaire Dépôts de la clientèle
L’exécution du budget en devise au 29 octobre 2015 s’est soldée par un déficit mensuel de 14,07 millions de USD, ramenant les réserves de change à 1.488,71 millions de USD, soit 6,14 semaines d’importation des biens et services. Cette consommation des
Budget en devises et Réserves internationales
réserves a été atténuée par les achats de devises opérés par la Banque Centrale, qui se sont élevés à 7,0 millions de USD pour ce mois et à 133,40 millions de USD depuis le début de cette année. Secteur Monétaire,
Estimation de la croissance du PIB suivant l’approche par la demande (en milliards de CDF, au prix de 2005, sauf indication contraire) PIB Emplois à prix constants
2014
2015
2014
2015
Variation en %
Contrib. en pts
Variation en %
Contrib. en pts
Demande intérieure
12309,6
13 096,8
6,7
8,3
6,4
7,8
Secteur public
1 312,2
1 324,8
Consommation
9 084,9
Secteur privé
9657,4
7 772,7
8 332,6
3224,7
3 438,4
Secteur privé
2418,5
2 578,81
Demande extérieur nette
-2 216,8
-2 153,2
Exportations des biens
2833,3
Investissements bruts
3 224,7
FSCF
Secteur public
3439,4
806,2
Variation des stocks
758,6
0,0
Exportations de biens et service
Produits miniers
Autres produits
1,0
2 909,1
3 342,41
2443,8
2746,61
389,5
Exportations des services
Importations de biens et servi
75,8
5125,9
7,3
6,7
4,9
7,8
5,4
.. 14,3 2,7
-100,0 -4,5
21,4
23,0
520,7
20,6
23,
2 016,2
,. 3,0
1 036,1
23,2
PIB
1 630,1
10092,84
-0,5
10943,64
6,6
0,7
6,6
-0,2
-
1,1
-2,9
4,8
9,5
9,5%
5,5
2,1
1,6 0,0
0,6
5,6
14,9
4,3
3 5,0
12,4
3,0
15,3
4,3
0,7
33,7
1,3
4,4
7,3
3,7
8,6
0,6
2,4
1 859,4
1 013,3
-5,9
5,6
8,7
Equipements
Importations des services
1,1
1,8
-0,2
818,1
1 499,6
2,1
-17,9
4 464,4
Intermédiaires
6,7
75,0
4 112,6 753,6
1,6
7,2
5,7
Importations des biens
Consommations
0,1
6,1
4,8
5,7
1,0
0,7
3267,3
5500,5
6,3
-1,0 8,6
0,4
0,6
8,4
0,0
3,5
1,6
1,4
8,7
1,3
9,5%
8,4%
8,4%
2,1
2,3
0,2
Commission d’Etude des Statistiques des Comptes Nationaux (CESCN).
Situation mensuelle des opérations du Trésor en 2014 et 2015 (en milliards de CDF) RUBRIQUES Total revenus et dons Total dépenses
Amortissement de la dette
Solde général (hors dette) Solde intégrant amort.
MOIS D’OCTOBRE
CUMUL OCTOBRE 2015
2014
2015
Var en %
CUMUL OCT 2014.
270,2
250,4
-7,3
3123,2
3414,2
3246,3
95,1
3,9
314,7
363,5
15,5
2913,1
3562,7
3197,9
89,8
9,8
0,4. 94,3
106,4
93,3
99,5
106,6
6,5
7,4
Program.
Réalisation
Exéc.en %
VARIATION 2015/2014
- 44,4
.113,1
.154,5
210,1
- 148,6
48,4.
. 32,6
77,0
-51,8
. 113,5
. 119,0
103,7
- 241,8
-51,1
21,1
-149,3
Source: PTR du secteur public
Objectif
Réalisations
Marge (en point de %)
2008
23,50 %
27,57 % -4,07 %
Inflation et objectif fin période de 2018 à 2015 2009
48,70 %
53,44 % -4,74 %
2010
9,90 %
9,84 % 0,06 %
2011
17,00 %
15,43 % 1,57 %
2012
9,00%
2,72% 6,28
(*) Inflation en glissement annuel LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1337 | PAGE 12.
offre de la monnaie centrale. Au 29 octobre 2015, la base monétaire a augmenté de 54,80 milliards de CDF, se situant à 1.192,38 milliards contre 1.137,57 milliards à fin décembre 2014. La hausse de l’offre de la monnaie centrale est constatée au niveau des Avoirs intérieurs nets à hauteur de 201,80 milliards de CDF alors que les avoirs extérieurs nets ont baissé de 147,00 milliards. Au niveau des composantes, la hausse des dépôts des banques de 143,67 milliards a contribué à cet accroissement en dépit de la régression de 72,08 milliards de la circulation fiduciaire hors système bancaire.
Marché monétaire. à fin octobre 2015, les opérations de refinancement au niveau du guichet des facilités permanentes se sont chiffrées à 288,73 milliards de CDF. En cumul mensuel et annuel, il a été enregistré des montants respectifs de 1.281,19 milliards et 7.980,32 milliards de CDF. S’agissant du marché interbancaire, le volume des transactions s’est chiffré à 45,2 milliards au cours de la dernière semaine d’octobre courant, portant le cumul mensuel et annuel respectivement à 264,0 milliards et 2.963,2 milliards de CDF. w Marché des Bons de la Banque Centrale. Au 28 octobre 2015, l’encours Bons BCC a été maintenu à 30,0 milliards de CDF, dégageant une injection annuelle de 77,4 milliards de CDF. Cet encours est reparti de la manière suivante: 5,0 milliards pour la maturité à 7 jours, 15,0 milliards pour la maturité à 28 jours et 10,0 milliards pour celle à 84 jours. w évolution du compte courant des banques Au 29 octobre 2013
2014
4,00%
3,70 %
2,93
2,67
1,07%
1,03%
2015, le compte courant des banques commerciales indique un accroissement de 143,67 milliards de CDF, s’établissant à 415,79 milliards de CDF. Rapproché à la moyenne notifiée de la réserve obligatoire de 240,25 milliards de CDF, il se dégage des avoirs excédentaires des banques de 175,53 milliards de CDF.
w évolution des émissions monétaires Au 29 octobre 2015, les émissions nettes se sont établies à 99,05 milliards de CDF, tenant aux émissions de 204,62 milliards et aux destructions de 105,57 milliards. Les billets recyclés se sont établis à 1.246,75 milliards de CDF, dont 61,09 % en provinces contre 38,91 % au Siège. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire. Au 29 octobre 2015, il s’observe une injection nette de la liquidité de 42,0 milliards de CDF contre une injection attendue de 106,7 milliards de CDF, dégageant un écart négatif de 64,7 milliards de CDF. w évolution des facteurs autonomes Les facteurs autonomes ont ponctionné 11,7 milliards de CDF contre une injection programmée de 158,1 milliards. Cette évolution est principalement liée aux ponctions réalisées au niveau des avoirs extérieurs nets à hauteur de 147,0 milliards alors que les avoirs intérieurs nets ont injecté 135,3 milliards de CDF contre des injections programmées respectives de 74,8 milliards et 83,3 milliards de CDF. w évolution des facteurs institutionnels Les instruments de la politique monétaire ont injecté de la liquidité à hauteur de 53,7 milliards de CDF contre une ponction programmée de 51,4 milliards. 2015
3,50 %
0,716% 2,84
conjoncture économique congolaise |
évolution des émissions monétaires en 2015 (en millions de CDF). Juillet
Août
Septembre
octobre
Curmul/An
4472,00
31928,00
5 123,00
36985,00
170633,70
38 348,00
6534,50
33548,85
5 349,11
34693,85
165 354,92
25326,41
24713,09
13914,50
5514,01
4 290,00
7092,25
94 620,00
319,41
13634,91.
7380,00
28034,84
1559,11
27601,30
70734,92
113635,24
108 348,92
121 588,87
153324,36
119923,55
147 297,68
129225,12
1016249,71
45859,78
41648,54
40 818,80
48685,52
64 740,53
41280,30
56 952,46
53952,46
392451,20
72085,89
71988,70
87730,12
72903,35
88583,83
78643,25
25 272,66
75272,66
623798,51
Rubrique
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Prévisions émissions
7490,70
46850,00
32770,00
.
42000,00
Emissions = (A)
2461,30
43 182,50
6868,15
29 111,02
4007,00
Destructions* (B)
11522,00
2112,50
312,50
10775,00
Emissions nettes (C) = (A)-(B)
- 9040,70
41 070,00
6555,65 18336,02. 21
Recyclage
141454,06
94 010,32
117945,67
dont au Siège
56 882,50
34 629,72
dont en provinces !ï
84571,56
59 380,80
Juin
Banque Centrale du Congo. *: Seulement les versements des banques
Exécution du budget en devises en 2015 (en millions de U5D). RUBRIQUES
Cumul 2014
30jan15
27fév15
31mar15
30avr15
29mai15
29juin15
31juil15
31aoû15
30sept15
29oct15
Stock initial
1726,01
1645,14
1752,85
1735,41
1697,29
1716,02
1651,98
1645,14
1640,31
1580,59
1502,78
1FLUX PROJETE EN RECETTES
743,66
148,76
32,39
30,41
119,95
14,69
30,03
78,87
23,41
4,13
25,84
508,48
A Recettes d'exploitation
56,68
3,52
4,36
5,17
4,36
4,00
22,99
24,76
20,24
3,94
18,67
112,01
Redevance de contrôle de change
46,72
2,86
3,68
4,42
3,78
3,44
3,95
4,40
3,BO
3,48
3,30
37,09
B. Opérations de change
686,98
145,25
28,03
25,24
115,60
10,68
7,04
54,11
3,16
0,19
7,18
396,47
1. Rachat recettes fiscales et non fisc
67,17
105,06
0,53
0,39
79,60
0,68
0,64
44,34
0,16
0,19
0,18
231)6
Recettes pétrolière
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
-
Recettes minières
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
-
Cumul
2 Achats interbancaires (Adjudications)
611,60
20,00
27,50
23,50
36,00
10,00
6,40
0,00
3,00
0,00
7,00
133,40
Il. FLUX PROJETES EN DEPENSES
824,53
41,~
49,83
68,54
101,22
78,73
83,16
37,41
83,12
81,94
39,91
664,91
A. Dépenses du Trésor
763,83
37,15
45,53
58,71
94,95
75,14
72,28
35,23
80,25
74,07
38,27
611,59
1. Service de la dette extérieure
208,82
0,54
5,~
10,77
32,77
27,05
29,91
2,97
9,51
2,71
0,29
121,57
2 Paiement des diverses créances
73,41
4,72
3,69
5,27
6,78
5,40
5,43
5,39
6,20
5,61
5,56
54,03
3. Fonctionnement
481,60
31,89
36,78
42,68
55,40
42,69
36,94
26,88
64,54
65,75
32,43
435,98
Fournisseur étrangers
221,86
10,28
4,19
19,50
25,38
12,94
10,03
12,18
21,88
41,03
12,54
169,95
B. Dépenses BCC
60,70
3,91
4,30
9,83
6,27
3,59
10,87
2,18
2,88
7,87
1,63
53,32
Ventes interbancaires
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
BALANCE
-80,37
107,71
-17,44
-38,13
18,73
-64,04
-53,13
41,46
-59,72
-77,81
-14,07
-156,43
Stock final
1645,14
1752,05
1735,40
1697,28
1716,32
1651,98
1598,35
1640,31
1580,59
1902,78
1488,71
1488,71
RUBRIQUES
Plan de trésorerie de la BCC en 2014 et 2015 (en milliards de CDF).
ENCAISS.
DECAISS.
RESULTAT
CUMUL ANNUEL A FIN OCTOBRE
AU 29 OCTOBRE 2015
2014
2015
VARIATION en %
157,908
158.777
0,6
157,857
158,777
0,052
PROGRAM. MENSUELLE
EXECUTION MENSUELLE
TAUX D’EXEC. En %
13,859
13,100
94,5
13.859
0,6
0,040
-23,2
13,106
-
(*)Taux d'intérêt % fin période
94,6
0,006
Guichet des Facilités permanentes (en milliards de CDF). Volume
Banque Centrale du Congo.
Plan de trésorerie de la BCC
Déc-14
Janv-15
Février-15
mars-15
Avril-15
Mai-15
Juin-15
Juillet-15
Août-15
Sept 15
oct 15
657,50
383,04
141,64
415,0
479,00
835,45
773,50
1.226,9
1201,5
1243,1
1281,2
4,5
4,5
4,5
4,5
4,5
4,5
4,5
4,5
4,5
4,5
4,5
Banque Centrale du Congo, (*) Taux d’enfer appliqué en [‘absence des effets au nantissement, soit 3,0 % + 50 % pénalité.
Guichet des prêts interbancaires (en milliards de CDF). Volume Taux moyen pondéré d'intérêt (%) fin période
Déc 14
Janv 15
Février 15
Mars 15
Avril 15
Mai 15
Juin 15
Juillet 15
Août 15
Sept 15
oct 15
580,50
324,50
460,15
313,50
331,70
246,10
508,00
167,90
198,00
149,33
264,0
1,7
1,7
1,7
1,7
1,7
1,7
1,7
1,7
1,7
1,7
1,7
Banque Centrale du Congo LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1337 | PAGE 13.
conjoncture économique congolaise |
évolution des crédits à décaissement à la clientèle (en millions de USD).
Rubriques
déc’14
janv-15
févr-15
mars-15
avr-15
mai-15
juln-15
juil-15
août-15
sept.15
Variation par rapport à 2014 (en%)
Var. Sept.15/ A<
Crédits bruts à la clientèle
2119,12
2071,09
2094,76
2070,79
2222,61
2219,68
2359,10
2382,99
2385,89
2399,89
13,25
0,59
1. Crédits nets par terme
2031,71
1980,90
2007,54
1979,86
2123,94
2118,31
2255,00
2280,48
2278,90
2290,20
12,72
0,50
Crédits à moyen terme
86,20
85,94
84,72
88,97
88,92
134,03
213,08
209,60
207,89
208,75
142,18
0,42
546,32
533,58
546,52
543,01
554,18
567,28
603,25
594,92
601,72
654,53
19,81
8,78
Crédits à court terme Découvert bancaire
517,72
513,95
482,76
505,74
506,94
470,70
482,05
395,16
406,37
-21,51 9,62
2,84
Crédits nets en souffrance
800,85
478,74
.6,66
80,61
92,04
82,73
114,44
122,19
101,31
116,82
122,60
133,55
142,65
76,95
6,81
87,41
90,19
87,21
90,92
98,66
101,36
104,10
102,51
107,00
109,70
25,50
2,52
Ventilation des crédits par monnaies
2031,71
1980,90
2007,54
1979,86
2123,94
2118,31
2255,00
2280,48
2278,90
2290,20
12,72
0,50
ME
227,22
1804,49
173,44
1807,45
198,23
1809,31
187,12
1792,74
192,13
1931,82
194,40
1923,92
210,79
2044,21
232,46
2048,03
236,92
2041,97
249,07
2041,13
9,62
13,11
5,13
-0,04
2119,12
2071,09
2094,76
2070,79
2222,61
2219,68
2359,10
2382,99
2385,89
2399,89
13,25
0,59
89,05
86,81
94,56
90,94
100,07
103,39
95,79
94,50
91,75
88,53
-0,58
-3,50
155,37
150,18
146,09
120,28
146,23
144,25
150,52
146,32
131,60
121,65
-21,57
-7,55
748,21
25,32
8,77
Crédits à long terme
2. Provisions pour crédits par monnaies
MN
Crédits bruts à la clientèle par secteur Administration publique
Entreprises publiques Entreprises privées Ménages
1277,67 597,03
790,61
1133,17 600,93
779,62
750,69
1254,88
852,91
1241,06
599,23
1374,26
612,51
602,05
808,75
1352,36 619,67
851,15
1467,10 645,69
871,31
1464,35 675,82
940,57
1474,48 687,86
877,90
1441,30
12,81
.2,25
Banque Centrale du Congo
évolution des dépôts de la clientèle des banques (en millions de USD). TOTAL DEPOTS DE LA CLIENTELE
janv15
févr.15
mars.15
avr.15
mai.15
juin15
juill5
août.15
sept.15
1. Dépôts de la clientèle par Types
3364,10
3479,87
3469,90
3516,28
3558,75
3705,40
3756,62
3703,07
3711,39
3731,37
10,92
0,54
(a) Comptes ordinaires
2834,24
2978,72
294ô,82
2973,26
2996,06
3142,54
3159,66
3101,16
3093,19
3103,30
9,49
0,33
391,51
408,19
409,82
3BS,31
396,85
415,00
419,10
407,62
395,28
400,87
2,39
1,41
Comptes courants
1925,01
Comptes de chèques Comptes sur livrets
438,02
Provisions créocs
15,16
Autres
64,53
(b) Dépôts a terme
C Dépôts à régime spécial
Il. Dépôts de la clientèle par Monnaies MN ME
2048,99
2 018,90
440,11
448,65
15,66
38,21
461,86
3364, 10
3479,87
486,45
526,84
39,29
454,20
14,78
65,76
491,65
2049,BS
15,4ô
54,67
05,JO
481,49
2044,23
459,54
21,74
73.70
2148,98
470,97
17,64
2143,25
478,72
17,31
83,90
101,29
68,51
501,66
41,37
520,69
3469,90 3 516,28
42,00
504,80
3558,75
58,06
3705,40
3756,62
539,19
471,17
489,62
520,17
41,59
538,09
528,44
2081,88
483,00
29,92
2107,32
4ô8,91
20,68
2114,64
480,92
Variation
Var. sept.15
déc.14
9,85
9,79
0,35
2,56
12,67
-16,45
-38,73
m,n
13,74
1,84
98,73
101,00
71,91
69,11
68,85
3731,37
80,20
10,92
-0,37
560,32
530,51
10,29
4,25
530,01
549,09
3703,07 3 711,39 504,71
94,20
45,98
‘6,73
0,54
1877,65
3364,10
1953,03
3479,87
1931,81
3469,90
1977,09
3516,28
3087,57
3558,75
3115,77
3705,40
3136,45
3756,62
3198,36
3703,07
3151,07
3711,39
3194,86
3731,37
Il,01
10,92
0,54
Administration publique
173,54
166,13
141,45
131,51
196,17
101,67
149,77
159,16
155,13
135,41
.21,97
-12,72
Entreprises publiques
273,18
291,93
287,40
285,75
286,32
292,39
297,W
207,64
284,78
298,66
9,33
4,87
III. Dépôts de la clientèle PAR PROVENANCE Administration publique locale Entreprises privées
38,12
1391,16
Ménages
1488,11
36,53
33,56
1451,73
1498,16
1 m,55
1509,32
33,48
1534,08
1530,45
30,95
1489,67
1555,65
34,12
1559,80
1617,43
Réserves de change de 2008 à 2015 (en millions de USD) 2008
2009
2010
2011
2012
2013
Réserves brutes
88,9
1.010.8
1.327.2
1.272.7
1.634,2
1.745,4
Semaines d’importations
0,47
7.85
7,73
7,2
9.35
9.25
2014
28oct15
44,07
1631,38
1633,80
45,35
1738,41
1492,51
6,14
Banque Centrale du Congo.
1614,07
1612,96
43,16
1648,45
1605,69
13,11
18,49
7,90
.1,87
2,13
-0,45
Banque Centrale du Congo
Facteurs INSTITUTIONELS de liquidité bancaire en 2015 (flux en milliards de CDF) Programmation
1.645,1 1.488,71 7.87
44,44
1,39
2. Facteurs institutionnels
oct 15 51,4
Réalisation flux
Ecart
-53,7
-105,1
12,8
-22,6
29 oct 15
a) Encours Bons BCC
62,6
-77,4
c) Encours refinancement
46,6
-10,9
b) Réserves "Obligatoires
35,3
-140,0 -575
Banque Centrale du Congo LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1337 | PAGE 14.
communication |
AVIS à MANIFESTATION D’INTERET Recherchons investisseurs ou gestionnaires pour mini-centrales hydroélectriques en RDC Le bureau allemand d’ingénieur-conseil Fichtner a été engagé par la REGIDESO (sous financement de la Banque de développement allemande KfW) afin d’identifier des investisseurs privés en République Démocratique du Congo (RDC) qui s’intéressent à participer au financement, construction et/ou à la gestion de plusieurs mini-centrales hydroélectriques (CHE) en RDC. L’électricité produite par ces centrales servira en priorité à assurer le fonctionnement des installations de pompage de l’eau potable qui appartiennent à la Régie de Distribution d’Eau (REGIDESO), mais devra aussi alimenter la population de la région pour ses besoins en électricité. Au mois de juin 2015 lors d’un premier atelier à Kinshasa, le cadre général du financement et de la gestion des Centrales Hydroélectriques (CHE) a déjà été présenté au secteur privé. Par la suite des études complémentaires concernant le cadre légal, technique et financier ont été réalisées Fichtner a le plaisir de vous inviter à un deuxième atelier pendant lequel plus de détails des projets concernés seront présentés : • Présentation de la taille (puissance) et conception des CHE sélectionnées • Modèle de financement des centrales (100% privé, 100% public, financement mixte privé-public) • Modèle de gestion des centrales • Mécanisme de garantie • Analyse préliminaire du cash flow • Calcul de rentabilité des projets Les projets qui seront présentés sont les suivants : Mbuji Mayi • Centrale Hydroélectrique de Tshala II (nouvelle centrale, environ 6,6 MW) Mwene Ditu • Centrale Hydroélectrique de Tshilomba (nouvelle centrale, environ 2,0 MW) D’autres possibilités de projets dans les centres secondaires Ilebo, Bulungu, Kabinda, Lodja, Masi-Manimba, Kenge et Ngandajika seront discutées dans le cadre de l’atelier. L’atelier va se dérouler le 27 novembre 2015 de 09:00 à 12:00 à l’hôtel Sultani, 30, Avenue de la Justice, Commune de la Gombe, Kinshasa, salle Yvonne Compère. Le 28 novembre 2015, il y aura la possibilité pour des entretiens individuels avec Fichtner. Si vous êtes intéressés à participer à l’atelier, veuillez s’il vous plaît nous informer jusqu’au 13 novembre 2015 au plus tard. Le cas échéant, Fichtner vous enverra une documentation en avance. Contact : Fichtner GmbH & Co.KG Bureau d’ingénieurs-conseils E-mail: dg@afrikagermanc.com à l’attention de Dr. Helfried Unger, Manager responsable: M. Richard Guimond
MISE AU POINT DU GROUPE MINOCONGO
Allégations de corruption et fraudes fiscales, Minocongo lève l’équivoque
Depuis quelques jours, une rumeur sans fondement aucun s’est répandue à travers les medias nationaux et internationaux, faisant gratuitement état de corruption de certaines autorités de la République démocratique du Congo afin de remettre en liberté du Directeur Général des Sociétés du Groupe MINOCONGO. Il en est de même de l’allégation de la tentative présumée de corruption du Conseiller spécial du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre la corruption telle que publiée par certains médias relativement aux infractions de blanchiment des capitaux et de fraudes fiscales imputées aux Sociétés précitées, pour lesquelles deux actions sont actuellement en instruction au Parquet Général de Kinshasa/Gombe. A cet effet, le Groupe MINOCONGO tient à fixer l’opinion sur les faits ci-après: 1. Les Sociétés du Groupe MINOCONGO sont des entreprises constituées conformément au Droit congolais et fonctionnant dans le respect des lois et règlements de la République démocratique du Congo. 2. Elles sont respectueuses des lois de la République et des autorités nationales. 3. Elles ne reconnaissent nullement avoir tenté de corrompre quelconque autorité congolaise à quelque échelon que ce soit. 4. Elles affirment l’existence de deux actions en cours d’instruction devant le Parquet Général de Kinshasa/Gombe pour lesquelles les pièces justificatives sont entrain d’être fournies en réponse aux infractions libellées.
5. Outre ces deux actions en cours d’instruction, elles affirment qu’une procédure contentieuse les oppose avec l’Administration fiscale devant les Cours et Tribunaux. 6. S’agissant de la relaxation du Directeur Général du Groupe MINOCONGO, il convient de préciser qu’en exécution du mandat d’amener signé par Madame le Procureur Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe en date du 27/10/2015, ce dernier avait été interpellé, interrogé et placé en garde à vue jusqu’au 28/10/2015. 7. Cette relaxation lui a été accordée suite au constat fait qu’en Droit congolais, les infractions libellées et mises à sa charge sont à caractère économique, et partant imputables aux entreprises qu’il dirige. Elles n’en1portent pas privation de liberté de leurs dirigeants. 8. Les entreprises du Groupe MINOCONGO affirment qu’aucune somme d’argent n’a été remise à qui que ce soit en contrepartie de cette relaxation. 9. Elles réaffirment leur attachement aux priorités du Gouvernement de la République dans les secteurs de l’emploi et de la promotion des investissements. 10. Elles gardent confiance en la Justice congolaise et espèrent que seul le Droit pourra triompher. Fait à Kinshasa, le 2 Octobre 2015. Pour le GROUPE MINOCONGO, Maître Claude NYAMUGABO Avocat
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1337 | PAGE 15.
le luxe de l’auto |
Démarrer une Mercedes C 63S c’est comme aller à l’Opéra
E
n apparence, c’est plutôt simple: il suffit de rajouter trois lettres sur une élégante et paisible Mercedes Classe C pour la transformer en une bête sauvage capable de tutoyer les meilleures GT. Ces lettres ce sont AMG, du nom de la filiale diabolique de Mercedes. Mais dans les faits c’est un peu plus compliqué, les modifications sont impressionnantes et il vous faudra un sacré soutien de votre banquier pour absorber le coût de l’opération… Autrement dit avec la Mercedes C 63 S AMG le bonheur est dans le prêt! Faro, Portugal. Envoyé spécial.
Un petit détail ne vous aura pas échappé. Contrairement aux générations précédentes le logo C 63, dénomination qui d’ailleurs ne se justifie plus puisque le V8 Biturbo fait 4 litres de cylindrée et non plus 6,3, est assorti d’un petit «s». C’est que désormais la Classe C sous anabolisants se décline en deux carrosseries (berline et break) et deux versions pour varier les plaisirs: C 63 «classique» de 476 ch ou C 63 S, notre modèle d’essai, de 510 ch. Oui vous avez bien lu: cinq cent dix chevaux! à côté, l’Audi RS4 avec ses 450 ch et la BMW M3 avec «seulement» 431 ch font pâle figure. Quant à la raison de cette dualité entre C 63 et C 63 S, c’est que son moteur est issu de celui de l’impressionnante AMG GT disponible aussi en GT et GTs. Petit rappel pour les nouveaux(elles) ou les distrait(e)s: la C 63 S AMG, comme son nom le suggère, c’est avant tout une Mercedes Classe C revue et corrigée par AMG, la branche compétition du constructeur de Stuttgart. Et autant vous dire que dans cette version tout y passe, à commencer par l’esthétisme. Petit tour du propriétaire: on commence par le capot qui arbore deux bosselages dits «powerdomes», l’une des marques de fabrique d’AMG. Sur les flancs, une ouïe stylisée affiche fièrement le logo «V8 Biturbo» qui annonce la couleur. Sur
Envoûtante... Autrement dit avec la Mercedes C 63 S AMG le bonheur est dans le prêt! droits réservés. les bas de caisse une baguette en carbone ou en aluminium vient dynamiser le profil latéral. Mais le plus gros travail intervient sur la face avant avec une nouvelle grille de calandre identifiée «AMG» et surtout un bouclier intégralement redessiné. designer Français. Et d’après Jean-François Huet, le designer - Français - qui lui a donné son nouveau visage, ne croyez-pas qu’il ne s’agisse que d’une histoire de look. Ici chaque forme a sa fonction. Ainsi, nous explique-t il, la lame en carbone avec un bord en aluminium qui forme une vague sous le parechoc intégré, non seulement symbolise le «A» de AMG, mais surtout divise les flux d’air pour les canaliser vers les radiateurs latéraux! De même les petites bavettes qui entourent les deux grosses bouches d’aération qui mènent à ces fameux radiateurs, apportent un surplus d’appui aérodynamique sur l’avant. L’arrière n’est pas en reste avec un diffuseur sous les échappements (comme en F1) qui, Jean-François nous l’assure, provoque un réel effet de sol qui stabilise l’auto et améliore nettement ses vitesses de passage en courbe. Et outre les quadruples échappements AMG, c’est le becquet en carbone sur la malle arrière qui a bénéficié
de beaucoup d’attention. Et là on comprend toute la complexité du travail des designers. Car on remarque tout de suite sa forme très particulière, il est fin mais très relevé, quasi à la verticale. Jean-François a trouvé cette ruse car un aileron classique plus profilé vers la poupe aurait rompu les angles de vue imposés par les normes européennes du troisième feu de stop situé à la base de la vitre arrière sur la classe C. Sa solution permet de sauver l’appui aérodynamique indispensable à cet endroit tout en restant en conformité. Rajoutons à cela les jantes magnifiques et, c’est sûr, la C 63 S ne laisse pas indifférents les passants que vous croisez! Dure à cuir… La personnalisation est plus timide dans l’habitacle. Des baquets sports, du cuir partout, des logos AMG savamment distillé dans tous les coins, le plus visible reste néanmoins la magnifique pièce de carbone qui habille la console centrale. En option, bien sûr! Détail chic, elle intègre une horloge à aiguille IWC, la célèbre manufacture Suisse partenaire d’AMG. On notera surtout la commande de sélection du mode de conduite. Cette dernière propose cinq configurations qui modifient totalement le comportement de l’auto. «Confort», pas besoin de traduction.
Puis les modes «Sport» et «Sport +» qui durcissent les suspensions, accélèrent les passages de rapport de la boîte, et modifient la cartographie du moteur. Enfin, outre un mode «individual» pour personnaliser à la carte ces réglages, la configuration «Race» libère totalement la bête qui sommeille dans cette Classe C supersonique. Démarrer une C 63 S AMG c’est comme aller à l’opéra. à l’instant où on l’on presse le bouton «Start» - une petite option liée à l’ouverture automatique sans clef des portes qui malgré les 97.650 € de la voiture vous coutera tout de même 800 € supplémentaires! un coup de tonnerre retentit. Tel le lion qui s’éveille dans la Savane, le V8 Biturbo lance un rugissement guttural pour imposer d’entrée sa suprématie sur les troupeaux de diesels environnants! La suite n’est qu’une envolée lyrique. à partir du mode Sport+, qui ouvre en grand la soupape dans l’échappement, le concerto en V8 majeur vous transporte au cœur d’un orchestre philharmonique reprenant les plus grands succès des muscle-cars des années 70, des dragsters de la NHRA et pour les refrains à un hommage vibrant (au sens propre!) aux V8 Lamborghini des Off-Shore qui manœuvrent nonchalamment dans le port de Miami. Avec en «bonus track», à chaque levée brutale
d’accélérateur ou de passage de rapport, un solo de percussions, de gargouillements, et de «ratatouillages» qui vous prend aux tripes. Autant dire que dans la C 63 S vous n’éprouvez jamais l’envie d’allumer la radio. Mais ne croyez pas que l’ouïe est le seul sens sollicité, votre estomac et votre cou apprennent rapidement qu’une berline qui abat le 0 à 100 km/h en 4,1 secondes, c’est violent, très violent ! D’ailleurs, si l’on utilise pas le «Race Star», un mode spéciale de la boîte qui optimise les départs-arrêtés, on laisse pas mal de gomme derrière les roues arrières sur le bitume. Et parlons-en de cette boite de vitesse. Jusque-là ça a toujours été le point faible de Mercedes y compris sur ses déclinaison AMG. Et contrairement à l’AMG GT dotée - alléluia -
d’une boîte semi auto à double embrayage, celle de la C 63 utilise une technologie proche mais différente. Du coup avant d’engager le premier rapport sur les palettes au volant, on craint le pire… Mais surprise ! Sans être aussi rapide qu’une double embrayage, celle-ci s’avère l’être suffisamment pour une berline de très hautes performances, et même sur circuit elle ne nous a pas gênés. Reste donc la plus grosse interrogation, la tenue de route. Là aussi les productions de la marque à l’étoile badgées AMG ont toujours affiché le caractère d’un dragster capable d’accélérer très fort en ligne droite plutôt que de celui d’une voiture de rallye qui enchaine les virages soudés à la route. Même la sublimissime SLS était à des années-lumière d’une
Nissan GTR, référence en la matière. Et «badabang», nouvelle surprise ! Équilibrée, agile malgré ses 1.730 kg avec conducteur et pleins faits, elle enchaine les courbes avec aisance sans prendre top de roulis. Alors certes, personnellement, j’aurais aimé qu’en mode «Sport+» et «Race» les suspensions soient encore plus fermes en bon adepte des planche de bois. Mais j’avoue que le compromis trouvé n’est pas trop mal. Mieux, la direction est - pour une fois - très directe et remonte correctement les informations de la route. Et en plus elle a beau être une propulsion de 510 ch, elle est très prévenante. C’est tout juste si elle ne vous envoie pas un mail pour vous prévenir lorsque vous amorcez un survirage! Du coup la glisse est facile à gérer et autant dire que l’on se régale. Reste donc le freinage. Notre modèle d’essai disposait de l’option freins céramique/carbone de plus en plus à la mode sur les voitures de hautes performances car bien plus résistants à l’usure et à l’échauffement (Fading) en utilisation intensive. Sauf qu’en vérifiant par hasard le train arrière, je me suis rendu compte que seuls les disques avant en sont équipés! à 8.350 € l’option, la pilule est un peu dure à avaler. En revanche, même s’ils manquent légèrement de mordant, ils sont très efficaces. Durant toute la durée de l’essai, à rythme très soutenu, je n’ai eu qu’un seul fading après, il faut le reconnaitre, un enchaînement d’accélérations/ freinages forts. Envoûtante. C’est le terme qui me vient immédiatement à l’esprit pour qualifier la Mercedes C 63 S AMG.
Concept Car Nissan
Nissan dévoile son concept car IDS pour le salon de Tokyo: une voiture autonome et électrique. drois réservés.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1337 | PAGE 16.
Bernadette Muongo, une histoire congolaise portrait |
C
haque femme du Kivu a une histoire. Toujours
incroyable... Celle de la D-ga de l’OCC, Office congolais de contrôle (commerce extérieur) Bernadette Muongo wa Nabahasha l’est sans aucun doute. Cette femme de 41 ans, née à Kirotshe, originaire de Matcha, groupement Kamuronza, groupement chefferie Hunde, territoire de Masisi, est une reine Hunde, ethnie peuplant le Masisi, province du Nord-Kivu. Mère de six enfants, l’histoire de cette fille d’infirmier née du couple Bernard Muongo Mukengerwa et Marie Nabakatsi Mayange, commence vraiment le 20 février 1982 avec son mariage quand elle s’unit à un prince Hunde, Gustave Kalanda Ndandu couronné roi (Mwami), six ans plus tard en 1988 à la mort de son père, Mwami Albert Kalinda. Cette prise de pouvoir à Bweremana coïncide avec le vent de la démocratisation qui souffle sur le Continent et sur le pays et les travaux électriques qui se déroulent dans la Capitale Kinshasa lors de la CNS, Conférence Nationale Souveraine auxquels le nouveau souverain Hunde prend part. La nouvelle reine reste dans le Masisi dans la royaume et s’exerce déjà à ses devoirs de monarque en l’absence du monarque. Mais voilà que des troubles inter-ethniques éclatent dans le Masisi, plus particulièrement à Kinigi et Kaloba quand des combattants de la Mutuelle Agricole Hutue des Virunga, en abrégé Magrivi, née en 1990, se soulève contre les Hunde et commence à massacrer les membres de cette ethnie. Déjà, le chef d’une localité Hunde est égorgé, son corps coupé en tranches, son bureau incendié, sa famille trouve le salut en se volatisant dans la nature - en réalité dans la forêt. Bernadette Muongo doit quitter la localité et prend la direction du chef-lieu de la province, Goma.
Mme Bernadette Muongo wa Nabahasha. Une histoire. dréservés.
Où elle cherche à rencontrer le gouverneur de province XXXKonde VilaKikanda revenu dans la ville, le temps d’une pause à la CNS. Hélàs! Impossible de voir le gouverneur malgré toutes les assurances qui lui avaient été données. mère courage. Décrite - par son prénom Bernadette comme la personne à la volonté efficace, ayant une grande puissance de travail, volontaire et persevérante,
courageuse comme un ours - voici que la souveraine n’a, face à des impératifs de survie de son ethnie en voie d’extermination, aucun autre choix sinon celui d’escalader le mur de l’habitation officielle du gouverneur, représentant personnel du Président de la République en province et de hurler aussi fort qu’elle pouvait pour se faire entendre par quelque oreille. Ce fut la solution. Le gouverneur l’a entendu... Et l’a fait venir auprès d’elle par
es Françaises possèdent un jene-saisquoi qui fait rêver le monde entier. à l’étranger, il existe un stéréotype voulant qu’elles soient forcément sveltes, bien habillées, bonnes cuisinières et sexy. D’ailleurs, certaines ne se sont pas dérangées pour surfer sur ces croyances et en faire un business. Les livres faits par des Françaises pour vanter leur style de vie (réel ou factice), ou encore leur cuisine made in France sont légions. Si le cliché est un peu poussé, la France peut tout de même se vanter d’avoir de belles représentantes du pays parmi les célébrités. Ces dernières exportent la French Touch pour mieux renforcer les
fantasmes. Ce n’est pas par hasard si nombre d’entre elles ont incarné les James Bond Girl. Après Sophie Marceau et Eva Green, c’est Léa Seydoux qui a été choisie pour faire tourner dangereusement la tête de l’agent 007 dans Spectre, au cinéma le 11 novembre prochain. Découvrez ces 10 Françaises que le monde envie. w L’actrice, très timide en réalité, a réussi à s’imposer à l’international. Après avoir conquis le cinéma en France et au-delà, Léa Seydoux peut se vanter d’être la prochaine James Bond Girl et de représenter le charme français à l’étranger. w Charlotte Gainsbourg est à la fois une beauté naturelle et une célébrité qui ne prend pas la grosse tête. Elle importe la French Touch dans de
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la grande porte pour s’entendre raconter son histoire... La solution a été trouvée: un contingent armé a été dépêché sur les lieux pour arrêter les massacres... Mais l’histoire ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin. Bernadette Muongo doit pouvoir se rendre dans la Capitale afin de raconter cette histoire aux délégués de la CNS. Voilà comment dans les jours qui viennent la souveraine Hunde va se trouver dans la
Capitale Kinshasa déjà en état de siège avec des troubles prodémocratie. Elle doit prendre son mal en patience et attendre des semaines avant de rencontrer son mari, le Mwami Hunde. Revenue peu après à Goma, la souveraine se prend un destin: en pleine campagne pré-génocide rwandais qui a fait près d’un million de morts Tutsis et Hutus, il faut déjà encadrer déplacés et veuves traumatisés par les massacres. à travers la province, c’est en effet la razzia: une milice racourt à l’arme blanche pour tuer. Devant leurs enfants, les parents sont contraints à des rapports sexuels s’ils ne se retrouvent pas coupés en morceaux et leurs enfants obligés, après avoir cuit les corps dans des marmittes, à les manger! Une histoire qui n’aurait sans doute pas surpris le Dr Denis Mukwege de l’hôpital Panzi, prix Sakharov, ... activiste. En 1993, les guerres inter-ethniques quittent le Masisi pour s’étendre dans le territoire voisin de Walikale riche en minerais (or, coltan, etc.) alors que déjà, c’est 1994 et c’est le génocide rwandais précédé de l’entrée de l’entrée massive
des réfugiés Hutus rwandais. Puis plus tard l’Afdl, l’Alliance des forces pour la libération du Congo-Kinshasa, avec le Mzee Laurent Désiré Kabila et dont la marche triomphale chasse le maréchal Mobutu du pouvoir et permet la prise du pouvoir le 17 mai 1997 à Kinshasa. Puis le RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie, rébellion pro-rwandaise) qui tente le même exploit: déposer le pouvoir dans la Capitale et prendre ce pouvoir. Depuis Goma, la rébellion fait débarquer une élite armée à Matadi, au Bas-Congo, mais qui sera vaincue dans les faubourgs de Kinshasa avant de se replier à Goma, au Nord-Kivu, au Sud Kivu et en province Orientale avec des histoires invraisembables, notamment celle des femmes enterrées vivantes.... La reine Hunde prend une place centrale dans les débats sur les voies de recherche de la paix entre les éthnies et se trouve dans le Barza intercommunautaire, lieu de dialogue et de recherche du vivre ensemble entre communautés, qui cherche à promovoir l’amitié des tueries entre membres des éthnies Hutu, Nande, Nyanga et Hunde,
inquiète le BARZA que lance feu gouverneur Kanyamuhanga Kafundi. Elle prend tout naturellement part à la création des mouvements associatifs qui donneront lieu à la Société civile. Elle parcourt le monde: USA qu’elle visite de part en part, Angleterre, Italie, Afrique du Sud, Ouganda, Rwanda, éthiopie, Tanzanie, etc. Et sert la main à tous ceux qui pèsent dans la voie de la recherche de la paix dans l’ex-Zaïre: Mobutu, Habyarimana, Kagame, Museveni, etc. Entre-temps, abandonnée par son mari, souffrant de violences conjugales, humiliée, un tribunal a prononcé son divorce en 1994 et s’est mise à encadrer d’autres femmes souffrant de violences domestiques. Bernadette Muongo wa Nabahasha a collecté plusieurs prix dont en 2010 le Prix Femme Courage Annuarite décerné chaque année par le Département d’État américain aux femmes du monde entier ayant fait preuve de leadership, de courage, d’ingéniosité et de volonté de se sacrifier pour les autres, en particulier pour une meilleure promotion des femmes. Bernadette Muongo wa Nabahasha pourrait écrire son histoire: une histoire congolaise.
nombreux films à Hollywood comme ceux de Lars Von Trier. Malgré la renommée de ses parents, elle s’est toujours battue pour être reconnue autrement que par son nom. w Journaliste, styliste, mannequin… Carine Roitfeld possède plusieurs casquettes. Cette business woman très influente dans le milieu de la mode a été rédactrice en chef de Vogue Paris avant de créer son propre magazine. Son joli minois dit probablement quelque chose aux fans d’Harry Potter. La Française Clémence Poésy a interprété Fleur Delacour dans la saga. Depuis, elle alterne les films internationaux et français. Lou Doillon est une bosseuse acharnée à l’image de sa demisœur Charlotte Gainsbourg. Mannequin, elle
n’a pas tout misé sur son physique et a préféré se réaliser également en tant qu’actrice, auteur-compositrice et interprète. Le must, c’est qu’elle est talentueuse dans tout ce qu’elle fait… En France, on aime se moquer d’elle et de ses mimiques. Mais à l’étranger, l’ex-Première dame de France Carla Bruni a toujours été admirée pour son élégance et ses goûts vestimentaires. D’origine modeste, Sophie Marceau a embrassé la carrière de comédienne un peu par hasard. Castée dans La Boum pour sa beauté, elle a souvent été considérée comme l’actrice préférée des Français. Depuis, elle ne cesse de rayonner et ne semble pas avoir pris une ride. Cette année, elle a eu l’honneur d’être jury à Cannes.
Catherine Deneuve n’est pas une simple actrice, elle est une légende du cinéma. Malgré son âge (72 ans), elle n’a jamais vraiment connu de blanc dans sa carrière. Un modèle que beaucoup envient. Elle est belle, elle est drôle et elle est talentueuse. Louise Bourgoin cumule les qualités en restant toujours aussi sympathique. En plus, Kenzo l’a choisie comme égérie… que dire de plus? Cerise sur le gâteau avec la Française la plus en vogue du moment: Lily-Rose Depp. On triche un peu car elle est à 50% Américaine, mais la jeune fille a tout de même été élevée en France ! Egérie de Karl Lagerfeld pour sa marque de lunette Perle, elle est le centre de toutes les attentions depuis.
alunga Mbuwa n
Les dix femmes françaises que le monde entier envie
Svelte, bien habillée, sexy, Carla Bruni Sarkozy est l’une des 10 Françaises que le monde envie. dr.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1337 | PAGE 17.
Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.
Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1337 | PAGE 18.
Si la taille ne compte pas, la durée si
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e rapport sexuel idéal dure entre trois et treize minutes, à en croire des chercheurs américains de l’Université Behrend de Pennsylvanie qui ont demandé à 50 volontaires d’évaluer la qualité de leurs rapports sexuels pendant dix ans. Cela est bien connu. Si la taille de votre «outil» ne compte pas dans les rapports sexuels, en revanche la durée oui et c’est scientifiquement prouvé, disent ces chercheurs. Ils ont ainsi demandé à 50 volontaires d’évaluer la qualité de leurs rapports sexuels. Ce qui a été pris en compte - pendant ces dix ans d’observation - était le coït en luimême à partir de la pénétration jusqu’à l’éjaculation. Les préliminaires n’ont donc pas été pris en compte. Les volontaires ont noté leur degré de satisfaction en comparaison avec la durée du rapport.
Nombre de personnes fantasment sur les longues nuits torrides. Entre 3 et 7 minutes, la durée de la relation sexuelle est jugée «suffisante», entre 7 et 13 minutes elle est «satisfaisante». Entre 1 et 2 minutes, le rapport est «frustrant». dr.
Ils ont majoritairement jugé qu’entre 3 et 7 minutes la durée de la relation sexuelle était «suffisante» et qu’entre 7 et 13 minutes elle était «satisfaisante». Sans surprise, un rapport d’une durée comprise entre 1 et 2 minutes était jugé «frustrant», tandis qu’entre 10 et 30 minutes le rapport était jugé «trop long». «La culture populaire a malheureusement renforcé les stéréotypes concernant l’activité sexuelle. Ainsi, de nombreux hommes et femmes fantasment sur les longues nuits torrides», expliquent les chercheurs. Une étude qui pourrait aider les personnes souffrant de troubles selon Eric Corty, professeur de psychologie à l’université de Pennsylvanie, qui a dirigé l’étude. Il conclut: «Si un patient est préoccupé par la durée de ses rapports sexuels, ces chiffres peuvent l’aider à relativiser ses problèmes en envisageant une solution alternative aux médicaments».
Combien coûte un plan cul?
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ne prostituée coûte souvent moins cher qu’une femme à conquérir. Mais la majorité des hommes préfèrent perdre de l’argent pour «draguer» des femmes… même pour une nuit. Comment expliquer ce choix ?
Dans les années 1980, l’anthropologue Paola Tabet affirme que le mot «prostituée» ne veut rien dire parce qu’il désigne une catégorie de femmes à part: celles qui se font payer pour du sexe. Le problème, c’est que toutes les femmes sont susceptibles d’être «marchandées» en échange d’une valeur-prestige ou d’un don, dit-elle. Dans la plupart des sociétés, sinon toutes, la femme est un objet d’échange, au même titre que les biens mobiliers ou immobiliers… quand l’argent est trop visible. Poussant plus loin l’analyse, Paola Tabet affirme que la prostituée indépendante - gestionnaire de ses
passes - transgresse les règles sociales qui veulent que le revenu tiré de sa sexualité profite à ses parents, à ses frères ou à son propriétaire légal. Scandale: cette prostituée-là se conduit en «femme libre»!? Serait-ce là la raison du stigmate qui lui colle à la peau? Suite aux travaux de Paola Tabet, mobilisant ces concepts nouveaux que sont les «transactions sexuelles» et les «sexualités négociées», toutes sortes de chercheurs prennent la relève afin de pousser plus loin l’analyse, de l’affiner et de la corriger au besoin. La sociologue française Catherine Deschamps en fait partie. Dans un texte intitulé «Le sexe et l’argent: deux monstres sacrés?», publié en 2011, elle résume les résultats d’une enquête menée, en parallèle, sur la prostitution de rue à Paris et sur les rituels de séduction dans les bars. Dans les deux cas, l’argent circule. Les femmes qui se laissent offrir des verres flirtent plus ou moins consciemment avec le fantasme de la pros-
titution… Mais il y a une différence énorme: elles ne sont pas tenues de «coucher». Et c’est justement pour cette raison que l’homme leur trouve plus de charme. Rien ne les force à «remercier»: elles n’ont rien reçu en espèces. Paradoxalement, quand l’argent est trop visible, la relation perd de son prix… Pour Catherine Deschamps, il faut que l’argent soit escamoté pour que la relation homme-femme prenne de la valeur. «Les mécanismes du désir», dit-elle, impliquent un don ambigu, celui d’un verre «qui n’engage à rien»: «Du verre que l’on pourra laisser croire de simple courtoisie en cas de non-réciprocité du désir, au verre galant ou explicitement introductif à la sexualité, les frontières restent floues et permettent de garder la face». Les apparences sont sauves. Les apparences sont sauves. Si la femme accepte de coucher, en échange de multiples verres, elle pourra
toujours dire qu’elle a été «subjuguée». C’est ce que l’on nomme couramment le pouvoir de la «séduction»: «à l’inverse de la prostitution, l’argent existe mais sans qu’il doive être compté ou demandé, sans qu’il assure à coup sûr le rapport sexuel. Toute personne dont l’intervention rend visible les modalités de l’échange […] est un intrus, ou signifie la sortie de la séduction. L’argent peut bien être un moteur du désir, […] mais cela ne doit pas être dit». Faut-il y voir une forme d’hypocrisie? Catherine Deschamps, elle-même, avoue se sentir partagée: elle a parfaitement conscience que «le sentiment d’amoralité», nécessaire à la naissance du désir, implique une forme de flirt avec le fantasme de la pute (1). Lorsque des inconnus, dans un bar, jouent avec ce fantasme, même de façon voilée, ils mettent en place les conditions idéales pour une rencontre excitante et transgressive. Mais attention, il faut que la femme fasse mine
de résister, suivant les codes sociaux en vigueur. Une «proie» trop vite conquise semble avoir moins de valeur. C’est ce que Nietzsche, en 1883, résumait avec ironie: «Nul ne la veut donnée, il faut donc qu’elle se vende!». Stendhal, en 1833, l’avait formulé presqu’aussi élégamment (sic): «Telle trouve à se vendre qui n’eût pas trouvé à se donner».
Il n’est plus qu’un client. S’inspirant de ces citations, Catherine Deschamps amène son hypothèse: le stigmate frappant les «filles de joie» n’estil pas celui qui frappe les femmes qui «se donnent» trop rapidement? Quand cela va trop vite, l’homme n’est plus qu’un client. L’illusion est brisée. Il préfère la femme qui le fait attendre, et qui ne parle pas d’argent, parce qu’elle, au moins - en miroir flatteur - le conforte dans l’idée qu’il est irrésistiblement séduisant… «Dès lors, la prostituée est-
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elle discriminée aussi parce qu’elle reçoit elle-même une somme déterminée d’argent pour s’exécuter dans l’instant? Alors que la femme à séduire serait plus valorisée à mesure que l’homme, parce qu’il paie via un intermédiaire, ne compte plus, ou doit patienter? Prix et valeur ne seraient pas synonymes. Or, il est remarquable que les sommes dépensées par les hommes dans les bars en vue de séduction, si elles ne sont pas connues d’avance, atteignent souvent des montants bien supérieurs à ceux que coûte une passe dans la rue. Rapportées aux revenus d’hommes souvent pauvres, ces sommes peuvent même, à certaines occasions, être qualifiées de somptuaires, notamment lorsque l’intéressé finit par commander une bouteille de champagne pour mieux signifier sa valeur à l’intéressante. Ainsi, alors que certains groupes militants féministes, catholiques ou altermondialistes […] s’émeuvent que des
femmes soient payées pour une sexualité espérée libre d’économie, ils semblent aveugles au fait que la séduction, l’espoir de sexualité ou la sexualité elle-même, hors prostitution patentée, occasionnent des dépenses souvent supérieures». (1) On pourrait - à l’instar de Paola Tabet - voir dans ce système liant un «généreux» donateur à une «femme reconnaissante» une manifestation sordide de l’inégalité entre les sexes: ce fantasme s’inscrit parfaitement dans la logique qui assigne aux femmes la qualité d’êtres «corruptibles», soumis au pouvoir de l’argent. Mais on pourrait aussi voir ce fantasme (de façon plus nuancée que Paola Tabet) comme un mécanisme inhérent à la logique de l’échange et de la communication. Impossible de créer du lien sans faire de cadeau. Impossible de faire un cadeau sans créer une dette. La dette est la condition sine qua non du lien affectif entre humains.
Agnès Giard n
Sans doute une bombe à bord www.lesoftonline.net
interna t i o n a l since 1989
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n bruit pouvait être entendu à la fin de l’enregistrement des conversations à bord du cockpit de l’Airbus russe A321 qui s’est écrasé dans le Sinaï coûtant la vie à l’ensemble des 224 passagers et membres d’équipage à bord tout en estimant qu’il était trop tôt pour en tirer des conclusions. Pour les enquêteurs égyptiens conduit par le président du comité d’enquête, Ayman al Moukaddam, son équipe continuait à rassembler des informations et à étudier toutes les pistes pour tenter d’expliquer la destruction de l’avion de ligne russe, alors que la thèse d’une bombe est évoquée par les services secrets américains et britanniques. France 2, qui cite un enquêteur en égypte, a déclaré vendredi que l’analyse des boîtes noires permet d’entendre distinctement le bruit d’une explosion qui ne serait pas accidentelle. La branche égyptienne de l’organisation état islamique a revendiqué peu après le crash la responsabilité de la destruction de l’Airbus de la compagnie Metrojet. 44 avions russes. La Russie et la GrandeBretagne poursuivaient dimanche le rapatriement de leurs touristes de Charm el-Cheikh et d’autres zones touristiques d’égypte. L’hypothèse d’un attentat à la bombe ne fait aucun doute, selon les Occidentaux. Confrontées à ces évacuations de vacanciers et des suspensions de vols vers l’égypte, où le tourisme est vital, les autorités locales s’en tiennent à leur position en réaffirmant attendre les résultats de l’enquête sur le crash. à Charm el-Cheikh, destination phare de la péninsule du Sinaï d’où s’était envolé le 31 octobre l’Airbus A321 avec 224 passagers à bord avant de s’écraser, des milliers de touristes russes et britanniques attendaient dans l’angoisse d’être rapatriés.
à g., le président Denis Sassous Nguesso. à dr., le président Paul Kagame. droits réservés.
La thèse d’un attentat à la bombe sur l’avion russe est publiquement avancée aussi bien à Washington qu’à Londres. dr. Moscou a dépêché une «analyse spectrale» qui avaient des briquets avant la haute saison été téléchargées avec samedi 44 avions dans les poches, les des vacances de Noël», succès, le temps écoulé sera effectuée pour vides pour récupérer agents vous palpaient se lamente Mohamed entre le décollage et les déterminer l’origine les touristes russes de «d’un bruit entendu à mais ne vous demanMansour qui voyait les dernières données enCharm el-Cheikh, mais daient pas de retirer touristes russes quitregistrées est de 23 mi- la dernière seconde de aussi de Hurghada, au l’enregistrement». les objets (des poches) ter son hôtel de luxe à nutes et 14 secondes». bord de la mer rouge. Avant lui, le ministre C’était inquiétant de Charm el-Cheikh. Selon M. Mokaddem , Actuellement environ voir avec quelle facilité 78.000 touristes russes on pouvait passer le «Tout se trouvent en égypte. contrôle. Vous pouviez était normal». «Ce qui arrive au payer des gens pour Le Royaume-Uni et les tourisme égyptien ne passer plus vite». états-Unis ont ouverm’intéresse pas. Je Pour ajouter aux craintement évoqué la piste veux seulement rentrer tes, les médias britanni- d’une bombe à bord de chez moi en sécurité», ques ont révélé samedi l’avion de la compaepuis lâche Alexandra Konqu’en août dernier, un gnie russe Metrojet qui son ardratieva, l’une des missile était passé à devait rallier Saint-Perivée au centaines de vacanciers moins de 300 m d’un tersbourg. Et la Rusminisrusses qui patientaient avion de Thomson sie, qui semble avoir tère de à l’aéroport de Charm Airways transporépousé cette thèse, a l’éduel-Cheikh avec l’estant 189 touristes de ordonné la suspension cation nationale, Napoir d’embarquer au Londres à Charm elde ses vols civils vers plus vite. Londres, Cheikh, peu avant son l’égypte. Vendredi, une jat Vallaud-Belkacem (photo) est souvent la qui a suspendu ses atterrissage en égypte. source proche du dosvols vers et au départ Mais un porte-parole sier a elle aussi indiqué cible d’attaques en tous genres et notamCharm el-Cheikh, a du ministère égyptien à l’Afp que l’analyse ment sexistes. C’est commencé vendredi le des Affaires étrangères des deux boîtes noile cas d’un article de rapatriement de près de a qualifié ces allégares, croisée avec des l’hebdomadaire Le 20.000 de ses citoyens. tions de «ridicules», relevés sur les lieux Point, paru ce venPrès de 3.500 ont été indiquant sur Twitter du crash, permettait dredi et intitulé Najat rapatriés en 48 heures à qu’il s’agissait d’exerde «privilégier fortebord de dix-sept avicices sol-sol et que ment» l’hypothèse d’un Vallaud-Belkacem: ons. Tous les passagers les gouvernements attentat à la bombe. Au les dessous chics de la réforme du collège. doivent voyager avec égyptien et britannique Caire, le chef égyptien Rédigée par Jeanseulement un bagage avaient été informés à de l’équipe des enquêPaul Brighelli, cette à main, leurs valises l’avance que l’avion teurs, Ayman el-Motribune s’intéresse à devant être acheminées n’était pas en danger. kaddem, a affirmé que l’intervention de la ultérieurement, confor- La catastrophe aérienne «la commission d’enministre lors de la mément aux nouvelles risque de porter un quête considère avec séance de question au visible du slip. Merdispositions de sécurité nouveau coup dur au une grande attention gouvernement trois credi, Najat Vallauddécrétées jeudi par le tourisme d’un pays tous les scénarios posjours auparavant. Au Belkacem l’a réactuagouvernement britandéjà affecté par des sibles pour élucider les lieu d’analyser le fond lisé en LVS 2 - ligne nique, en concertation années d’instabilité de- causes de cet accident du discours de NVB, visible du soutif. Une avec les autorités égyp- puis la chute du régime et n’a atteint aucune l’essayiste la brocarde stratégie de commutiennes et les compade Hosni Moubarak conclusion jusqu’à en fustigeant sa tenue nication vieille comme gnies aériennes. L’un en 2011, alors que le présent». du jour et notamment le monde - le rouge à des touristes britanninord du Sinaï est en «Les premières obserson soutien-gorge un lèvres et les pendentifs ques, Ben Khosravi, 27 proie à des violences vations ne permettent poil apparent. «C’est aux oreilles arborés ans, arrivé à Londresmeurtrières impliquant pas d’identifier l’origidans Annie Hall que par Mme VallaudLuton, a critiqué le l’EI. «On est sous le ne de la dislocation de Woody Allen dévelopBelkacem», écrit-il dispositif de sécurité à choc. Environ 50% de l’avion», a-t-il dit. «Les pe le concept califorcomme le rapporte l’aéroport de Charm el- ma clientèle est russe données des deux ennien de LVS la ligne Lab d’Europe 1. Cheikh. «On a des amis et cela arrive juste registreurs de vols ont
Attaques sexistes contre la ministre
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Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.
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égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri avait aussi souligné que l’enquête n’avait pas encore permis de dégager une explication sur les causes du crash. Selon la source proche du dossier, le décryptage de l’enregistreur des données de vol et de l’enregistreur des voix dans le cockpit indique que «tout était normal» jusqu’à la 24e minute de vol quand les boîtes noires ont brutalement cessé de fonctionner, comportement symptomatique d’une «très soudaine dépressurisation explosive». Selon une autre source proche du dossier, l’analyse d’une boîte noire confirme le caractère «brutal» et «soudain» de l’événement ayant précipité la chute de l’appareil, et des photos montrent des débris criblés d’impacts allant de l’intérieur vers l’extérieur «accréditent plutôt la thèse d’un engin pyrotechnique». FINANCE PRESS GROUP. RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M Le Soft International Global site www. lesoftonline.net/www.lesoft. be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action kkmtry@lesoft.be info@lesoft.be Phone 0898936344 SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. Directeur général Gasha Kin-kiey Mulumba. Directeur Administratif & commercial Alain Bubu. Tél. 0993057455. Directeur associé Yves Soda. Assistante: Claudine Ngingi. Tél. 0898936344. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2015 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.
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