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Kabila fustige le complot de l’île de Gorée
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N°1340 | IIème éd. Mardi 15 décEMbre 2015 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
Le Président appelle à une grande mobilisation du Peuple pour le dialogue. Si le Peuple répond oui, des opposants semblaient être attirés par d’autres schémas. MONTAGE. Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008
Les «comploteurs» de l’île de Gorée accrochés I la une du soft |
l n’a cité personne. Aucun nom. Aucun de ceux qui se réunissent depuis vendredi 11 décembre - à l’appel d’un milliardaire américain George Soros - sur l’île de Gorée, au large du Sénégal. Le pays de l’ancien président Abdoulaye Wade qui, sous Mobutu, avait raillé l’opposition zaïro-congolaise la qualifiant de «la plus bête du monde»! Mais l’allusion était sans équivoque... L’hémicycle plein comme un œuf du Palais du Peuple qui a fait un triomphe à cette allusion ne s’est pas trompé, qui a imposé à Kabila de reprendre ses deux phrases assassines et, une fois n’est pas coutume, que le Chef de l’état a reprises... au grand bonheur du public.
MOÏSE CHEZ MACKY SALL. Le Président n’a pas non plus cité Tshisekedi père, le leader de l’UDPS, ni fils Félix, qui disent oui, non, oui, non au «Dialogue national inclusif» qu’euxmêmes - avec d’autres opposants - n’ont eu de cesse de réclamer avant de changer d’avis mais qu’approuvent majoritairement les Congolais de toutes parts. Le Président de la République n’a pas non plus fait allusion aux frondeurs de la MP poussés à la sortie et qui ont créé le G-7. Ni à celui qui se profile désormais comme leur leader, l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga Moïse Katumbi Chapwe qui, selon Dakar Actu, daté de samedi 12 décembre, «affirme avec force arguments que peu avant la finale aller de la ligue des champions entre le Tout-puissant Mazembé et l’Union sportive de la Médina (USM), le farouche opposant au régime de Joseph Kabila, Moïse Katumbi, a rencontré le 15 novembre 2015 à Paris, le Président du Sénégal, Macky Sall». Puis: «Même si nos sources refusent de dévoiler la teneur de cet entretien, on nous apprend tout de même qu’il a été question de «conseils prodigués à Katumbi» sur le comportement à adopter pour empêcher un troisième mandat à son rival du pouvoir. Et pire, pour ne rien arranger aux choses, le gouvernement congo-
Quelques figures de l’opposition réunies sur l’île de Gorée: ève Bazaïba, Félix Tshisekedi Mukendi et Vital Kemerhe Lwa-Kanyiginyi. dr.
Ci-haut, Gilbert Kiakwama Kia-Kiziki et Delly Sessanga Hipungu Dja Kasenga. droits réservés.
Ci-haut, Jean-Claude Vuemba, Franck Diongo et Martin Fayulu. Ci-bas, , Samy Badibangi, Mbusa Nyamwisi et Olivier Kamitatu Etsu. dr.
lais qui n’avait pas eu vent de cette audience «ultra» secrète, vient de grincer des dents contre les autorités sénégalaises qu’il accuse d’abriter une réunion d’opposants congolais à Dakar depuis le 11 décembre». De quelques phrases que Kabila a réservées à ceux qu’il s’est gardé de citer à la fin de son
discours sur l’état de la Nation, sur une page, terminé en apothéose, le Chef de l’état met ces «comploteurs» dans le même sac, leur passant un savon sur un ton calme mais sévère. Une cinglante mise en garde adressée devant des chefs des missions diplomatiques dont les bancs avaient été pris d’assaut.
Florilège de phrases: «Là où il lui est promis la mort, nous l’assurons que tout sera mis en œuvre pour protéger la vie. Là où on veut tout détruire, notre engagement c’est de construire et de développer sans relâche nos villes et nos campagnes. à notre peuple de choisir, lors des élections, lequel
des deux projets de société lui convient le mieux». «Je ne permettrai pas que les sacrifices consentis ensemble au cours de ces dernières années pour bâtir la paix et la sécurité dans notre pays et dans la région, balisant ainsi la voie vers l’émergence, soient compromis, sous quelque prétexte
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que ce soit, par ceux qui, de mauvaise foi et de manière délibérée, choisiront de rester enfermés dans leurs postures négativistes, refusant le dialogue au profit des complots contre la République et promettant sang et sueur à notre peuple. Il n’y aura ni l’un ni l’autre». «J’encourage les Congolaises et
Congolais à tirer avantage de notre tradition séculaire du dialogue comme mode de règlement des divergences politiques et sociales. Ce n’est pas par la violence que nous réglerons nos divergences». «Ce n’est pas non plus des Nations Unies, de l’Orient ou de l’Occident que viendront les solutions à nos problèmes». «Que notre peuple sache que ses intérêts et ses aspirations légitimes à la quiétude et au bien-être seront, en tout temps et en toutes circonstances, sauvegardés». Et de se présenter - le moment est solennel - en qualité de «Garant de la Nation». En intégralité en pages 4, 6 et 7.
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Kabila fustige les opposants qui complotent contre la République
C
i-après en intégralité le discours du Président de la République, Chef de l’état sur l’état de la Nation prononcé le 14 décembre devant les deux Chambres parlementaires réunies en Congrès à leur siège au Palais du Peuple. En effet, une fois l’an, selon la Constitution, le Président de la République «prononce (...) devant l’Assemblée Nationale et le Sénat réunis en congrès un discours sur l’état de la Nation» (art. 77). Cette communication solennelle ne donne lieu à aucun débat et se déroule généralement en décembre.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorable Président du Sénat, Honorables Députés et Sénateurs, Je suis devant vous ce jour, une fois de plus, afin de rendre compte de l’état de la Nation. à ce sujet, comment ne pas évoquer, au seuil de Mon propos, la catastrophe naturelle que viennent de connaître plusieurs villes et localités de notre pays, du fait des inondations causées par des pluies diluviennes, et qui ont entraîné la perte de plusieurs dizaines de vies humaines. Audelà des mesures déjà prises, et de celles en cours pour prévenir et faire efficacement face à ce genre de situations à l’avenir, Je tiens à exprimer, au nom de la Nation attristée et en mon nom personnel, nos sincères condoléances à toutes les familles éprouvées. En mémoire des victimes de ces inondations, comme de ceux de nos compatriotes qui, au cours de l’année 2015, sont tombés sur les différents théâtres des opérations militaires ou nous ont quitté, dans l’exercice de leurs charges publiques ou non, Je vous prie de vous lever et de garder une minute de silence. Honorables Députés et Sénateurs, L’état de la Nation congolaise ce lundi 14 décembre 2015 est pour le moins contrasté, l’embellie dans certains secteurs ne pouvant occulter les préoccupations légitimes de chacun de
Lundi 14 décembre 2015, l’hémcycle du Palais du Peuple était plein comme un œuf (Députés et Sénateurs, membres du Gouvernement, Corps constitués, diplomates étrangers, etc.) à l’occasion du traditionnel discours du Président de la République sur l’état de la Nation. Yves Kuwamba. vous dans d’autres. en raison du flux des des passagers et des C’est le cas notamment améliorer la résilience rapide ont été arrêtées Tel est cependant le réfugiés en provenance documents de voyage, de la construction et de notre économie et un Comité de sort commun à toutes du Burundi. La même ainsi qu’une gestion de la réhabilitation et à permettre une pilotage de haut niveau, les Nations du monde. approche prudentielle saine et efficace des des bâtiments publics croissance soutenue ainsi qu’une Task Force Motif de satisfaction, et préventive est données migratoires. et des infrastructures de cette dernière chargés du suivi de la voire de fierté légitime, de mise dans les En définitive, économiques, d’achat grâce à une politique mise en œuvre de ces je commencerai par localités frontalières l’ensemble du territoire et de réhabilitation de diversification mesures envisagées relever le fait qu’en à la République national est aujourd’hui des unités de transport économique et mis en place. Le dépit des multiples centrafricaine, pays sous le contrôle du tant aérien, fluvial d’industrialisation succès attendu de défis, demeure préservé où nous avons été Gouvernement de la que ferroviaire. qui accorde une ces mesures ne sera l’héritage commun amenés à dépêcher République et le sera La conjoncture meilleure place aux cependant possible que nous légué par les une unité de nos chaque jour davantage, économique secteurs porteurs dont si, plus que jamais, héros et martyrs de forces armées afin de en dépit de quelques internationale, marquée l’agriculture, et qui nous nous attaquons notre indépendance, à contribuer, sous l’égide poches de résistance par la chute des privilégie les Zones à la corruption, savoir un Congo uni, des Nations unies, à résiduelles des forces cours de principales économiques Spéciales véritable pieuvre libre et véritablement la normalisation de négatives en voie matières premières, comme stratégies de qui obère tous nos souverain, dans les la situation politique d’éradication par nos appelle cependant à mise en œuvre. efforts de mobilisation limites de ses frontières et sécuritaire. Nous forces armées et de la prudence et à des La réhabilitation et des recettes et de internationales héritées félicitons ici tous police. mesures conservatoires. la modernisation développement. de la colonisation. les éléments de cette Le ralentissement de du domaine AgroCette croisade doit Nous y sommes unité, dont l’efficacité Honorables Députés, l’économie mondiale industriel de la N’Sele mobiliser toutes les parvenus grâce à nos opérationnelle Honorables Sénateurs, et l’assombrissement et l’implantation des institutions de la forces de défense reconnue de tous Au plan économique, des perspectives Parcs Agro-Industriels, République. et de sécurité et au au niveau de la notre pays a engrangé, économiques à l’instar de celui concours de tous les communauté au cours de ces internationales a de Bukanga-Lonzo Honorables Députés et Congolais, expression internationale, inspire dernières années, eu, en effet, pour dans la Province Sénateurs, renouvelée de notre estime et considération. des performances conséquence, la baisse du Kwango est une La stabilité vouloir vivre collectif Fidèle à son hospitalité remarquables des prix du cuivre parfaite illustration macroéconomique et de la complicité légendaire et sa en termes de et l’or, principales de cette politique. En n’étant pas une fin exemplaire entre le vocation régionale et stabilisation du cadre matières premières tant qu’expérience en soi, il est temps, peuple et son armée. africaine, notre pays macroéconomique et de d’exportation de notre pilote de mise en de sortir des sentiers Dans le territoire de sera toujours aux croissance économique, pays, respectivement œuvre du plan national battus, de faire montre Beni, au Nord-Kivu, côtés de nos frères et fruit d’une politique de près de 19% et de d’investissement d’imagination et les forces négatives, sœurs d’autres pays engagée depuis 2001. 8% en moyenne à fin agricole, l’essaimage d’audace, de quitter le défaites militairement en détresse, tout en Cela va de nouveau se novembre 2015, la de ces Parcs dans les statu quo et d’aller vers il y a une année, prenant les dispositions confirmer, au terme de baisse du moral des autres provinces de le développement. par nos vaillantes qui s’imposent pour l’année en cours, avec chefs d’entreprises et la République sera Ce qui passe par forces armées, sont prévenir toute atteinte un taux de croissance une contraction des accéléré dès le début de un appui soutenu passées de la guerre à sa propre sécurité et à estimé à 7,7%, un réserves budgétaires. l’an 2016 et concernera à l’investissement conventionnelle à des celle de ses habitants. taux d’inflation de Il est à craindre que ces prioritairement les 11 public productif; actes terroristes ciblés C’est dans cet esprit moins de 1% et des tendances entraînent sites dont les études par la poursuite de auxquels nos forces de que s’inscrit la mise en réserves internationales comme risque, en 2016, de préfaisabilité sont l’amélioration du défense et de sécurité service d’un système brutes évaluées à 1,46 la, compromission des déjà disponibles. climat des affaires s’emploient à mettre d’identification et milliards de dollars acquis de plusieurs Le Maniema, le afin de stimuler fin avec le concours de repérage des américains. Ces années d’efforts de Tanganyika, le Nordl’investissement actif et précieux de passagers qui est résultats, combinés à stabilisation et de Ubangui et le Kongo national et d’attirer nos populations. déjà opérationnel une gestion rigoureuse relance économique. Central, sont à ce sujet plus d’investissements La situation dans les au niveau de treize des finances publiques, Face à cette situation, déjà pré positionnés. directs étrangers, et zones frontalières du postes frontaliers sur ont permis de renforcer J’ai instruit le Par ailleurs, des par l’exploration de Nord-Kivu et du Sudles trente-trois prévus les capacités de Gouvernement de mesures spécifiques sources nouvelles Kivu, fait également à l’horizon 2017. notre Pays à financer prendre des mesures d’encadrement des et innovantes l’objet d’une attention Ce système permet des investissements visant, d’une part, à dépenses publiques de financement particulière de nos une information importants sur base des stabiliser la situation et des réformes (suite en page 6). forces de sécurité, centralisée de contrôle ressources nationales. et, d’autre part, à structurelles à impact LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1340 | PAGE 4.
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Le discours du Président de la République sur l’état de la Nation
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extérieur, sans omettre la possibilité de mobilisation de l’épargne interne. L’impératif de l’adoption d’une Loi spécifique sur le partenariat public-privé s’inscrit dans cette même perspective. Il en est de même du positionnement de petites et moyennes entreprises, comme un de principaux moteurs de la nouvelle politique économique du pays, et qui devra se concrétiser par le renforcement des mécanismes d’appui et de financement à l’entreprenariat local, particulièrement celui des jeunes et des femmes. C’est à ce prix que nous consoliderons nos efforts actuels de croissance, en rendant celle-ci plus inclusive; que nous nous donnerons les moyens de poursuivre la révolution de la modernité en cours, dont les premiers jalons inspirent espoir et fierté légitimes; que nous atteindrons le cap de l’émergence à l’horizon 2030, et que nous réduirons en conséquence, l’extraversion excessive de notre système économique. Honorables Députés et Sénateurs, Par-delà ces perspectives économiques qui interpellent, on peut se féliciter des progrès réalisés dans le cadre de notre programme de réhabilitation et de modernisation des infrastructures économiques. C’est le cas dans le domaine des infrastructures routières où, en dépit de l’insuffisance des ressources financières, les efforts du Gouvernement ont permis de maintenir plus de 23.000 km de routes en état de praticabilité et d’assurer 19 liaisons sûres entre les 26 chefs-lieux de provinces. Ces efforts vont se poursuivre pour désenclaver les régions isolées du pays, principalement les zones à forte densité de population, et à grand potentiel de production agro-industrielle, et pour assurer la connectivité avec les pays frontaliers, de manière à garantir l’intégration régionale. L’ambition est de développer un réseau routier répondant aux standards internationaux, c’est-
à-dire, des routes revêtues et des ponts d’une capacité de 60 tonnes minimum, ce qui devrait permettre de poursuivre le désenclavement du territoire national et d’encourager la complémentarité multimodale routerail-voie hydraulique, tout en respectant des normes environnementales conformes aux exigences du développement durable. Au premier semestre 2016, le Gouvernement va ainsi finaliser un programme routier qui, avec l’appui des Partenaires, permettra d’entretenir environ 2.400 km de routes déjà livrés dans le cadre des accords de financements précédents, et de réhabiliter environ 800 km de routes sur les axes Akula-Gemena - Libenge; Boyabo - Zongo; KasindiBeni; Komanda-Bunia - Mahagi et Goma jusqu’à Kavumu. Dans le cadre de l’aménagement de la Nationale n°1, il est prévu le bitumage des tronçons Pont Luvua - Tshikapa et TshikapaKamwesha avec aménagement des voies secondaires et quelques infrastructures connexes: écoles, centres de santé, marchés, et infrastructures de stockage des produits agricoles. Dans le cadre de la facilitation des échanges transfrontaliers, des dispositions ont déjà été prises afin de réduire le temps de voyage sur le trajet de Lubumbashi au port de Dar Es Salaam, long de près de 400 km. Chaque jour qui passe, voit donc un coin de la République relié à un autre par voie routière, à tel enseigne qu’il est aujourd’hui possible de partir de Lubumbashi à Bukavu en moins de 72 heures, contre plusieurs semaines antérieurement, en passant par Kalemie, Fizi et Uvira. Pour ce qui est des voiries urbaines, les réalisations principales de l’année en cours peuvent être résumées de la manière suivante: 42,072 km de voirie ont été asphaltés dans les villes non couvertes par des programmes conséquents depuis 2011, tandis que, lancés au mois de février 2014, les travaux de bitumage de 24 km de voiries à Goma se sont
poursuivis à un rythme satisfaisant.
Honorables Députés et Sénateurs, En 2016, les travaux de voirie, arrêtés en 2015 faute de financement, vont reprendre avec vigueur dans plusieurs chefs-lieu de province. Un accent particulier a été mis également dans la construction et réhabilitation des voies de desserte agricole, l’objectif étant de faciliter l’acheminement des produits agricoles des centres de production vers les centres de consommation. Il s’agit notamment de la réhabilitation de 2.000 Km de routes dans les ex-provinces de Bandundu, KasaïOriental, Province Orientale et Bas Congo. Dans le secteur du Transport aérien, il y a lieu de signaler l’amélioration de la sécurité aérienne à travers l’augmentation du taux de couverture en radiocommunication de l’espace aérien qui est passé de 20% en 2013 à 75% en 2015, avec pour objectif, d’atteindre 95% d’ici mars 2016. Désormais, la République Démocratique du Congo n’inspire plus la frayeur au personnel navigant des aéronefs en ligne ayant à traverser son espace aérien. Elle est en mesure de visualiser lesdits aéronefs, grâce aux investissements réalisés au cours de cette année, notamment, la construction et l’équipement de nouvelles tours de contrôle et de blocs techniques y rattachés, à l’aéroport de N’djili à Kinshasa, et à celui de la Luano à Lubumbashi. Il faut signaler également l’opérationnalisation, depuis le mois de septembre dernier, de l’aérogare modulaire destiné aux vols internationaux, à l’aéroport international de N’Djili, avec une capacité annuelle de traitement de un million de passagers, suivant les standards requis et la fin des études en vue de la construction d’une nouvelle aérogare définitive, ainsi que la réhabilitation et la modernisation en cours des installations des aéroports de Goma et de Kisangani. Toujours à propos du transport aérien, lors de
mon dernier discours sur l’état de la Nation en 2014, j’avais promis qu’après plusieurs décennies d’absence dans les cieux, le drapeau congolais allait, sous peu, flotter de nouveau sur les ailes d’une compagnie nationale. Aujourd’hui, c’est chose faite, grâce à l’acquisition de deux aéronefs de la nouvelle, compagnie nationale Congo Airways. Le démarrage des vols commerciaux de ce nouveau né de l’aviation congolaise est intervenu au mois d’octobre 2015, entrainant, non seulement l’augmentation de la capacité de desserte en transport aérien à travers le traitement de 18.299 passagers de plus, d’octobre à décembre 2015, mais aussi la réduction de la pression tarifaire de plus de 50 %. Honorables Députés, Honorables Sénateurs, L’effort d’investissement et l’amélioration des conditions de transport aérien vont se poursuivre avec l’acquisition projetée en 2016, de 2 à 4 nouveaux aéronefs. Dans le secteur du Transport fluvial, la réhabilitation de l’unité flottante ITB Kokolo a permis de relancer le trafic des personnes et des marchandises sur le fleuve Congo, depuis le mois de septembre de cette année, et de réduire, de 28 à 17 jours, la durée du voyage, ainsi que la pénibilité de celui-ci sur le tronçon Kinshasa-Kisangani. Celle du bateau MIS Gungu en phase de finition fera de même sur les affluents du fleuve à partir de l’année 2016. Dans le secteur du transport ferroviaire, l’année a été marquée par l’acquisition, en faveur de la Société nationale de chemin de fer, de 38 locomotives neuves, dont 12 sont opérationnelles depuis le mois de septembre. Le temps de parcours sur le tronçon Lubumbashi-Kindu, Lubumbashi-Kalemie et Lubumbashi-Mwene Ditu s’en trouve sensiblement réduit. Sur l’axe MatadiKinshasa, le train marchandise a repris service après dix ans d’interruption, tandis que des voitures à passagers modernes viennent d’être commandées, tant pour
cet axe que pour le réseau SNCC. Dans le secteur des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, le déploiement du réseau Backbone à fibre optique s’est poursuivi avec la phase KinshasaKasumbalesa via Lubumbashi, soit sur une distance de 3.300 Km. L’inauguration de cette phase aura lieu incessamment et permettra de, relier notre pays à la Zambie. Notre vision à moyen terme de couvrir environ 30 millions de lignes fixes ou mobiles d’ici 2016 est donc réalisable. Par ailleurs, l’informatisation de l’administration publique, des services spécialisés et des postes frontaliers, l’amélioration de la gouvernance et de la concurrence électronique, la régulation des marchés, la réforme du cadre légal, le passage de la Télévision analogique à la Télévision numérique, ont aussi connu des développements développements considérables. Bien plus, au moment où le processus de décentralisation connaît une accélération, il était impératif que le secteur des postes soit considéré comme un pivot de l’intégration de nos 26 provinces et pour mieux faire connaître notre pays au monde. La relance de ce secteur a commencé en 2015 et se poursuivra au courant de l’an 2016.
Honorables Députés et Sénateurs, Dans le secteur de la Santé, les efforts engagés par le Gouvernement en termes de construction ou réhabilitation des hôpitaux et centres de santé, d’équipement des infrastructures sanitaires et de mise en place des mécanismes d’approvisionnement régulier en médicaments essentiels ont permis à notre pays d’être déclaré pays sans polio par l’OMS depuis le mois de novembre de cette année. Ils ont également permis l’accélération de la réduction de la mortalité de la mère et de l’enfant. La mortalité infantojuvénile est ainsi passée de 148 décès pour 1000 naissances vivantes en 2007 à 104 décès
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pour 1000 naissances vivantes en 2014, soit une réduction de près de 30%. Quant à la mortalité maternelle, son ratio est passé de 1.200 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2001 à 846 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2014. Dans le domaine de l’enseignement, l’amélioration des conditions de scolarisation et d’apprentissage de nos enfants s’est poursuivie sans relâche, l’objectif ultime demeurant l’accroissement de l’accès à l’éducation, sur fond de promotion de l’égalité des chances à tous les niveaux d’éducation de base pour les filles, les enfants en difficulté, vulnérables ou défavorisés, ainsi que l’amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages. S’agissant de l’accès à l’éducation, au niveau préscolaire, le total des enfants enregistrés est passé de 280.000 en 2013/2014 à 300.000 en 2014/2015. Quant à l’enseignement primaire, à la faveur de la gratuité, il compte aujourd’hui 15,5 millions d’élèves contre 13,6 millions à la rentrée scolaire 2013/2014, tandis que 16,5 millions d’élèves sont attendus en 2O16. Ces bonnes performances s’expliquent par l’extension progressive de la gratuité, la prise en charge, sur le budget de l’état, des salaires de plus de 25.000 nouveaux enseignants, et la distribution de vingt millions de manuels scolaires dans toutes les écoles du pays, y compris les écoles privées. Elles s’expliquent également par la mise en œuvre des programmes de construction d’écoles, afin d’accroître les capacités et d’améliorer les conditions d’accueil des élèves. Au total, 787 écoles ont été construites en 2013/2015, dont 512 directement sur fonds propres, tandis que 232 chantiers sont encore en cours d’exécution. Ainsi, mille écoles, au total, devront avoir été construites à la fin de l’année scolaire 2015/2016 et la millième école devrait être livrée au cours du premier trimestre de l’an 2016. Honorables Députés, Honorables Sénateurs,
En ce qui concerne l’Enseignement Supérieur et Universitaire, une réflexion en profondeur a été engagée à ma demande, en vue de décider du type d’enseignement qui sied le mieux aux exigences de développement de notre pays: un enseignement universitaire de masse mais fonctionnel, ou un enseignement universitaire élitiste et général. Pour garantir une croissance économique significative et durable, l’émergence d’un entrepreneuriat national et la compétitivité internationale de notre pays, il est impératif que notre système d’enseignement universitaire et supérieur permette à nos jeunes d’acquérir des savoirs, des compétences et des aptitudes susceptibles d’aider à réduire la fracture de l’inadéquation formation-emploi. Pour ce faire, la priorité sera accordée à l’éducation et à la formation professionnelle et technique, avec un accent particulier sur la promotion de la science, de la technologie et de l’innovation, facteurs essentiels de la puissance économique de tout pays émergent. Enfin, en dépit des défis importants restant à relever dans ces secteurs, l’amélioration progressive des conditions de vie de nos populations et de leur bien-être s’est poursuivie à travers les efforts menés, en partenariat avec le secteur privé, dans le domaine de l’approvisionnement en eau potable et en électricité, tant dans les milieux urbains que dans les milieux ruraux. Cette amélioration se fait à travers la réhabilitation des infrastructures existantes gérées par la Snél et la Régideso, la construction de nouvelles infrastructures, la recherche des solutions palliatives, notamment solaires, et l’importation d’énergie. Elle passe aussi par la réforme et la libéralisation du secteur de l’Electricité, la construction et l’exploitation des centrales à moyenne puissance. Les projets spécifiques
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l’actu |
Kabila adresse une mise en garde aux opposants tentés par la violence (suite de la page 6).
dans le secteur de l’électricité sont, à court terme: w la construction achevée du barrage de 13,8 MW à Matebe, dans le territoire de Rutshuru, au NordKivu; w la réhabilitation en cours des centrales d’Inga au Kongo Central, de Tshopo dans la Province de la Tshopo ainsi que de Nseke et Nzilo au Katanga qui devrait porter le productible de 800 MW à 1.300 MW, à fin 2016; w la construction largement engagée des centrales de Zongo 2, Kakobola et Katende qui, ensemble, devraient produire près de 230 MW d’ici la fin de 2017, améliorant ainsi la desserte en électricité des populations des anciennes provinces du Bandundu, du Kasaï-Occidental, du Kasaï-Oriental et de Kinshasa. à moyen terme, il y a lieu de mentionner la construction d’Inga 3 basse chute devant produire 4.800 MW, dont 2300 MW destinés à la satisfaction de la demande intérieure. L’entrée en opération de ces différents ouvrages devrait améliorer le, taux de desserte en électricité de notre pays qui, quoiqu’étant passé de 9 à 15% ces 3 dernières années, reste encore faible par rapport à la moyenne africaine de 30%. Dans le secteur de l’eau, les travaux achevés au cours de l’année 2015 sont ceux de réhabilitation et de renforcement des installations d’alimentation en eau potable en ville dont Tshikapa, Mwene Ditu, Ngandajika, Lodja, Kabinda, Lisala, Tshimbulu, Bulungu, Masi-Manimba et Matadi. Sont en cours d’achèvement et devraient être livrés d’ici fin décembre ou juste après, les travaux de réhabilitation et de renforcement des installations d’alimentation en eau potable de Mbujimayi, Kinshasa et Lubumbashi. Le taux de la desserte nationale en eau potable, aujourd’hui de 26% contre une moyenne africaine de 60%, devrait s’en trouver nettement amélioré. Honorables Députés, Honorables Sénateurs,
Au courant de cette année qui s’achève, les droits de la femme ont connu une avancée significative dans notre pays, suite à la promulgation de la Loi du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité. En exécution de cet instrument juridique, l’accès de la femme aux fonctions politiques s’est fortement amélioré avec la désignation de plus de 30% de femmes parmi les Commissaires Spéciaux du Gouvernement chargés de gérer les nouvelles provinces. Je lance un appel aux partis politiques de poursuivre cet élan et de consolider cet acquis. Dans le même ordre d’idées, la protection de la femme contre les violences qui lui sont faites s’est poursuivie avec détermination au cours de l’année, grâce à l’intensification de la lutte contre les groupes armés, source matricielles desdits actes, et de celle contre l’impunité des auteurs de violences, plus que jamais pour moi et pour toutes les Institutions, une urgence et une priorité. Les résultats obtenus, soit un recul de 33% des cas de viol rapportés de 2013 à 2014, confortent la justesse de la décision que j’avais prise, il y a un an, de marquer résolument ma volonté de garantir la dignité de la femme congolaise par la nomination d’un Représentant Personnel chargé de la lutte contre les violences sexuelles et l’enrôlement des enfants. Ils sont aussi dus à l’action de tous les acteurs dans ce domaine, dont des ONG nationales, ainsi que la Justice, singulièrement la Justice militaire qui, de 2014 à ce jour, a condamné plus de 135 auteurs de viols, sans considération de leur rang ou grade. Nous veillerons à ce que ces résultats, qui sont aujourd’hui unanimement salués par tous, continuent sans cesse de s’améliorer jusqu’à ce que nous atteignions le seul objectif moralement acceptable, celui de zéro viol en république Démocratique du Congo. Il en va de même de la protection de l’enfant qui sera renforcée à travers, notamment, l’adoption prochaine
d’une législation appelée à clarifier les mécanismes de l’adoption internationale dans notre pays, et à éviter que, sous des motivations d’ordre humanitaire, ce dernier ne devienne, du fait des gens sans scrupule, une plaque tournante du répréhensible trafic d’êtres humains, comme cela a parfois été le cas dans une époque récente, nous obligeant d’ailleurs à décréter, dans l’intérêt de nos enfants, un moratoire sur les adoptions internationales. Au plan diplomatique, les efforts menés ont permis de consolider nos relations avec les neuf pays qui nous entourent et de bâtir des partenariats stratégiques au niveau tant régional qu’international autour, notamment, des projets intégrateurs comme celui du barrage hydroélectrique d’Inga. Dans cette perspective, notre pays a activement participé aux Sommets Inde-Afrique et ChineAfrique, ainsi qu’à plusieurs rencontres internationales portant sur des sujets d’intérêt vital. C’est le cas notamment de la dernière Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies, en septembre de, cette année à New York, doublement marquée par la célébration du soixante-dixième anniversaire de l’Organisation Universelle et par l’adoption de l’Agenda des Nations Unies post-2015, ainsi que des objectifs du développement durable. C’est aussi et surtout le cas de la vingt et unième Conférence des Nations Unies sur le Climat qui vient de se tenir à Paris. En l’espèce, il s’agissait ni plus ni moins, que de décider de l’avenir de la planète, voire du sort de l’humanité. Nous sommes donc en droit de nous réjouir qu’après de longues et âpres négociations, cette Conférence ait abouti à l’adoption, à l’unanimité, d’un accord universel, ambitieux, différencié, durable et juridiquement contraignant, assorti d’objectifs précis et d’engagements financiers conséquents. Honorables Députés et Sénateurs,
S’agissant de la réforme de l’état, Je rends un hommage mérité aux Honorables Députés et Sénateurs qui, au cours de l’année qui s’achève, ont doté le pays de plusieurs lois ayant rendu possible la nouvelle organisation territoriale et 11nstallation de vingt et une nouvelles provinces. Au nombre de ces actes législatifs, on peut citer: w La Loi de programmation du 28 février 2015 déterminant les modalités d’installation de nouvelles provinces; w Et la Loi organique du mois de mars 2015 portant fixation des limites des provinces et celles de la ville de Kinshasa. La Loi du 25 août 2015 fixant le statut des Chefs coutumiers, suivie de la certification des entités coutumières, participent de même à l’approfondissement de notre processus de décentralisation. Honorables Députés et Sénateurs, Je vous exhorte à parachever cette architecture normative en réexaminant rapidement la Loi organique portant organisation et fonctionnement de la Caisse Nationale de Péréquation, et en adoptant la Loi portant statut du personnel de carrière des services publics du Pouvoir Central, des provinces et des entités décentralisées. Honorables Députés et Sénateurs, En attendant l’adoption de ces instruments, et afin de permettre la , bonne fin du processus d’installation de nouvelles provinces, J’ai instruit le Gouvernement d’initier, en concertation avec les autorités provinciales, un programme d’équipement, de réhabilitation et de construction des infrastructures nécessaires au fonctionnement de nouvelles provinces et d’envisager un budget prévisionnel destiné au financement des travaux prioritaires de celles-ci. Au plan judiciaire, la réforme de l’Etat devra se poursuivre par la création des conditions d’installation de nouvelles hautes juridictions du pays, après la Cour Constitutionnelle, à savoir: la Cour de
Cassation et le Conseil d’Etat. Dans cette optique, l’adoption de la proposition de Loi organique sur les juridictions de l’ordre administratif mérite de bénéficier de la diligence des Honorables Députés et Sénateurs. Quant au Gouvernement, dans la perspective de l’organisation des prochains scrutins électoraux, il devra accélérer l’installation des Tribunaux de Paix à travers toute la République, en conformité avec la cartographie électorale. C’est ici le lieu de rappeler que la distribution de la justice demeure préoccupante dans notre pays et que nos populations doutent de la capacité de notre appareil judiciaire à répondre adéquatement à leurs préoccupations. Face à cette triste réalité, le Gouvernement est instruit d’accélérer la mise en œuvre des recommandations issues des états généraux de la Justice. En matière de protection des droits humains, l’adoption des Lois modifiant et complétant le Code pénal, le Code de procédures pénales et le Code judiciaire militaire, en vue de la mise en œuvre du Statut de Rome, devra compter parmi les éléments clé de la stratégie nationale de lutte contre l’impunité des crimes graves. Un domaine qui appelle lui aussi des réformes profondes et urgentes est celui de la gestion, distribution et affectation des terres, afin, notamment, d’éradiquer ou à tout le moins réduire sensiblement les conflits fonciers. Cette réforme devrait être menée en prenant en compte les exigences de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et des secteurs de l’Agriculture, Forêts, Environnement et Mines. Elle implique aussi la modernisation des outils de gestion, un recours accru aux moyens électroniques, ainsi que des sanctions sans appel à ‘ l’endroit des cadres et agents véreux et peu soucieux des devoirs de leur charge. Honorables Députés, Honorables Sénateurs, Mesdames et Messieurs, Les progrès réalisés
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au cours de l’année 2015 l’ont été à la faveur de la paix et de la stabilité politique et économique retrouvées, sans lesquelles rien n’aurait été possible. Voilà pourquoi au plan politique félicitant de la mise en place de la nouvelle équipe de la CéNI, et en vue de permettre à celle-ci d ‘accomplir sa mission à la satisfaction de tous, Je viens d’engager la Nation sur la voie du Dialogue Politique National Inclusif. La mise en place, en cours, du Comité Préparatoire, et celle prochaine de la facilitation internationale, permettront, à brève échéance, le démarrage effectif dudit dialogue, avec pour objectif de trouver des solutions consensuelles aux questions majeures qui minent le processus électoral, ouvrant ainsi la voie à des élections crédibles et apaisées. Une fois de plus, J’encourage les Congolaises et Congolais à tirer avantage de notre tradition séculaire du dialogue comme mode de règlement des divergences politiques et sociales. En effet, ce n’est pas par la violence que nous réglerons nos divergences. Ce n’est pas non plus des Nations Unies, de l’Orient ou de l’Occident que viendront les solutions à nos problèmes. Mais plutôt de nous-mêmes, et par le dialogue entre des Congolaises et Congolais, mus par la fibre patriotique, et inspirés par l’appel à l’auto-détermination et à l’auto-prise en charge, toujours d’actualité, de nos deux héros nationaux, Patrice Emery Lumumba et M’zee Laurent Désiré Kabila. En ma qualité de Garant de la Nation, J’en appelle, une fois de plus, au sens élevé de responsabilité de chacun et de tous, afin qu’au sortir du Dialogue National, nous soyons plus unis qu’avant, dans la mise en œuvre d’un processus électoral authentiquement congolais, fruit d’un consensus librement dégagé, avec pour objectifs la consolidation de notre jeune démocratie, et la préservation de la paix chèrement acquise, de la sécurité, de la stabilité et des progrès enregistrés sur la voie
du développement de notre pays. J’aimerais, à cet effet, rassurer l’ensemble de notre peuple que je ne permettrai pas que les sacrifices consentis ensemble au cours de ces dernières années pour bâtir la paix et la sécurité dans notre pays et dans la région, balisant ainsi la voie vers l’émergence, soient compromis, sous quelque prétexte que ce soit, par ceux qui, de mauvaise foi et de manière délibérée, choisiront de rester enfermés dans leurs postures négativistes, refusant le dialogue au profit des complots contre la République et promettant sang et sueur à notre peuple. Il n’y aura ni l’un ni l’autre. Que notre peuple sache donc que ses intérêts et ses aspirations légitimes à la quiétude et au bien-être seront, en tout temps et en toutes circonstances, sauvegardés et promus par les Institutions de la République. Là où il lui est promis la mort, nous l’assurons que tout sera mis en œuvre pour protéger la vie. Là où on veut tout détruire, notre engagement c’est de construire et de développer sans relâche nos villes et nos campagnes. à notre peuple de choisir, lors des élections, lequel des deux projets de société lui convient le mieux. à ce sujet, Je demeure une fois de plus persuadé que l’option à lever sur les modalités de vote prévues à l’article 47 de la Loi électorale, à savoir: soit le vote par bulletin à papier, soit le vote électronique, pourrait contribuer à réduire substantiellement le coût des opérations électorales. Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorable Président du Sénat, Honorables Députés et Sénateurs, Mesdames et Messieurs, Au regard de ce tour d’horizon, les perspectives pour, notre pays sont en définitive plus qu’encourageantes. à chacun de nous de contribuer à amplifier la tendance au cours des années à venir. Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo. Je vous remercie. Joseph Kabila K n
14 décembre 2015.
à la recherche du Graal l’actu |
I
ncroyable couple! Qu’écrire? Comment l’arrêter de courir? Voilà une actualité sur un événement national, international réclamé, annoncé, convoqué par le Président de la République, Chef de l’état, qui s’envole... sans savoir s’il aura jamais lieu au point où un édito du plus officiel jt de la Rtnc s’en pose la question vendredi 11 décembre à 20h00’, à la prime time. Aura lieu? N’aura pas lieu? Avec ou sans l’Udps? Nul doute, le pays entier veut ce Dialogue, le réclame... Un calendrier précis avait été examiné par les parties aux négociations, annoncé par la plus haute autorité de l’état - comme il se doit et comme demandé par l’une des parties aux négociations et convenu - mais voilà qu’il est déjà caduc! Cette partie multiplie les menaces, cogne un ultimatum. Aussitôt que le camp
présidentiel fait mine de l’avoir entendu en s’en montrant favorable, les enchères reprennent et repartent de plus belle! Les parties conviennent d’une feuille de route commune et tombent d’accord sur un texte âprement négocié, et les points et les virgules. Aussitôt que celui-ci est rendu public, il est dénoncé! Le camp présidentiel croyait s’être engagé dans un projet commun, une relation de confiance mutuelle - s’est mis d’accord sur tous les fondamentaux, s’est assuré de tous les réglages - voilà que le projet cesse net d’exister puisque l’UDPS a retourné sa veste, se rend coupable d’adultère en ralliant le camp adverse puisque le parti des Tshisekedi (père et fils) a passé à Paris le 10 décembre un accord sans équivoque qui fait voler en éclat tout le processus, selon l’analyse cartésienne! Que font les Congolais? à quelle partie jouent-ils? Et
si, au départ, dans ce couple, tout était faux, tout était jeu, tout était malentendu? Il faut relativiser car dans l’analyse du discours politique officiel congolais, le cartésianisme est souvent inexistant lorsqu’il s’agit de la posture publique à prendre... Off the record et depuis des lustres, chaque politique vous dit qu’il sait tout, qu’il connaît la vérité: celle de l’impossibilité de tenir les délais électoraux constitutionnels. Il existe des contingences techniques. Il y a force majeure.
L’image éternelle. Les sommes mirobolantes (1 milliard de dollars) réclamées par la centrale électorale nationale indépendante ne sauraient être réunies par le Trésor. Il ne faut pas un dessin pour dire que ces sommes ont mieux à faire ailleurs dans une conjoncture congolaise d’urgence extrême. Des réformes institutionnelles s’imposent au pays. Elles sont
réclamées par la communauté internationale. Croyant le sujet hautement tabou, face à une opinion éveillée qui ne demande qu’à comprendre, à accompagner en se laissant expliquer, nul ne prend le risque d’ouvrir à haute et intelligible bouche par crainte de subir une mort subite. La politique est pourtant aussi et souvent oser, en servant d’éclaireur à ses congénères... Alors, on recourt à la Méthode Surprise en espérant que le peuple lui-même finira par comprendre de lui-même ou que Dieu fera le reste en sauvant le pays perdu comme il a su le sauver incroyablement à ce jour! Mais si les analyses de départ elles-mêmes avaient été mal faites, étaient biaisées? Qui ne sait que si les inputs sont faux, les outputs ne peuvent que l’être à leur tour! Car franchement, sauf déplacement de plaque tectonique, qui avait pu croire un
instant que Tshisekedi pouvait être autre que ce qu’il a été à ce jour? Quel homme sur Terre aurait cru au miracle, aurait pu transmuter le «Sphinx de Limeté» arrivé en fin de course, ce lutteur acharné qui a consacré toute une vie à construire un mythe de résistant anti-pouvoir resté intact et contre quoi, en moucheron prêt à danser à hauteur d’homme, lui qui a tout refusé en tout déchirant même l’exercice du pouvoir quand il lui était offert ou que celui-ci s’était trouvé à portée de main? Lui dont le seul souci désormais est de préserver son image éternelle? On pourrait lui substituer un héritier politique ou mieux, biologique mais outre qu’en l’espèce, humainement, cela ne prendrait pas mais qui ne sait qu’aussi longtemps que Tshisekedi aura le souffle et sera capable d’ouvrir la bouche pour parler librement, sa réponse sera non, trois fois non.
Notre pays est comme à la quête du Graal. à ce jour, ce qui lui a le plus fait défaut c’est le courage - le courage de la vérité! Il s’est pris à l’idée qu’il saurait faire une omelette sans casser des œufs! On en vient à monter les enchères, à miser sur l’épuisement du camp adverse en oubliant que l’autre a de la réserve, que quoi qu’on en dise, les maîtres du jeu sont ailleurs. Au moins pour ce pays qui n’est pas n’importe lequel sur Terre - ce qu’il représente, ce qu’il détient: l’avenir de l’Humanité. Eux - les maîtres du monde - ont du temps et de la ressource. Le Congo n’a rien! Au moins pas aujourd’hui. Que ceux qui aiment ce pays s’engagent, coalisent, avancent... Le temps commence à faire défaut. Mais il est encore temps. Il faut commencer par recompter les troupes, retravailler l’appareil Majorité, aller à la refonte de celle-ci
en dressant un bilan contrasté d’une décennie d’un vivre ensemble qui n’aura pas été - c’est normal - un long fleuve tranquille. Il y a une classe consciente qui veut des scrutins - des scrutins de responsabilité, en résolvant les contingences techniques - et une classe extrême qui s’arcboute sur les principes, réclamant à tue-tête des élections aujourd’hui et maintenant, brandissant celles-ci comme LA solution aux problèmes du Congo, faisant fi des contingences, brandissant le spectre de la rue qui marcheraient sur les Institutions. Or, les élections n’ont jamais été une solution que quand elles sont consensuelles et apaisées. Ce que le Chef de l’état a rappelé le 28 novembre dans son message. Qu’au nom du Congo, la Majorité consciente se mêle à l’opposition responsable pour aller de l’avant.
en phrases choc: w «Nous sommes une grande plate-forme politique, admirée, respectée. Nous avons tout pour gagner, tout pour réussir, tout pour triompher, tout pour gouverner ce pays. Regardez partout où nous passons, nous laissons des traces pour l’Histoire». w «Nous n’avons pas besoin d’aller nous rassembler à l’étranger, dans un pays autre que le nôtre, apprendre je ne sais quelle leçon, je ne sais quelle technique à appliquer demain chez nous. C’est nous qui devons apprendre à d’autres ce qu’il y a de mieux à faire. Pas l’inverse». Le ministre des Relations avec le Parlement faisait sans aucun doute allusion au rassemblement d’opposants congolais qui a lieu sur l’île de Gorée à Dakar au Sénégal à l’initiative du milliardaire américain d’origine hongroise George Soros (né György Schwartz) avec le concours des
Fondations allemande Konrad Adenauer et sud-africaine Brenthurst. Une quarantaine d’hommes et de femmes essentiellement d’origine congolaise, membres de «mouvements citoyens» Filimbi et Lucha aux côtés des activistes sénégalais et burkinabé Y’en a marre et Balai citoyen, de l’opposition et de la société civile, discutent de l’avenir du... Congo! w Puis, «car nous sommes le fer de lance de la réflexion, de l’analyse approfondie, de la prospective. Nous annonçons ce qui arrive et ce qui arrive, nous l’avons annoncé. Nous sommes ce qu’on appelle les maîtres penseurs. Il est temps de le dire. Car d’autres ne le dirons pas pour nous». w «Puisque notre parti - et là, je m’adresse à nos membres, à nos cadres - puisque notre parti reçoit des coups injustes, nous devons à notre tour nous préparer à en donner, et qui fassent
mal, très mal. J’appelle nos cadres, nos militants à miser plus, à s’engager plus. Nous devons construire cet esprit de sacrifices qui fondent les grands projets!» w «Enfin, je ne sais quel homme a dit cette phrase: «Le tigre n’a pas besoin de montrer sa tigritude». Kabilistes, nous le sommes, dans le sang, dans l’âme, de tout notre être et il ne faut pas un dessin. Quand nous nous déployions en visionnaire sur des théâtres étrangers, seuls, prenant des risques, prônant Joseph Kabila, qui nous a accompagnés? Qui nous a appuyés? Kabilistes, nous le demeurons et le demeurerons. Quoi qu’il en coûte! Mais, nous devons ouvrir l’œil, et comme on dit, le bon. Il nous faut regarder autour de nous, savoir avec qui nous sommes. Il nous faut regarder derrière nous. Afin qu’un malin ne nous plante pas un couteau dans le dos. Chers Camardes, je vous remercie».
PA et KD gonflés comme un bloc pour le Dialogue
p
.A et KD (Parti pour l’Action, parti du Crabe) et Kabila Désir Asbl) étaient déjà en rangs serrés, soudés derrière Joseph Kabila Kabange pour le Dialogue qu’il a convoqué le 28 novembre dans son adresse à la Nation. Les deux plate-formes l’ont encore fait savoir dimanche 13 décembre au siège du P.A à Limeté, boulevard Lumumba, dans la Capitale.
réglée comme une montre suisse. Retour d’un voyage à l’étranger - au Maroc, en Belgique et en France - le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a présidé au siège du P.A une matinée politique réglée comme une montre suisse. Devant 700 cadres et militants du Parti pour l’Action et de Kabila Désir Asbl,
Drapeaux géants du P.A hissés à l’entrée du Palais du Peuple. dR.
le président national du P.A, le professeur Joseph Ibongo qui ouvrait le bal, a livré le message politique du Parti pour l’Action. Vantant la vision du Chef de l’état qui se fonde sur le dialogue, «vertu et une des valeurs fondamentales du vivre ensemble en même temps que le patriotisme, l’amour d’autrui, le respect», il a expliqué que dans tous les cas de figure, «le dialogue reste
prioritaire pour le devenir de notre pays, de ses 450 peuples. La primauté est à la République». «Nous nous impliquons à ce processus qui reste irréversible», a-t-il déclaré, expliquant que «depuis toujours, notre parti avant-gardiste, par son autorité morale, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, développe des idées prophétiques. Nous sommes unis par
le sol et soudés par l’histoire. Au-delà des préoccupations majeures, nous prenons en mains notre propre destinée». il va rendre coup pour coup. Invité à dire un mot à l’assemblée, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba Autorité Morale du PA et président de Kabila Désir Asbl, a développé cinq idées
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l’actu |
L’église catholique quitte la réunion sénégalaise de l’île de Gorée
L
a Cenco, Conférence épiscopale nationale du Congo, a publié dimanche une mise au point au sujet de sa participation à la conférence organisée au large de Dakar, sur l’île de Gorée du 11 au 14 décembre, que Kinshasa a accusée de vouloir «déstabiliser» le pays. Elle affirme ne pas avoir été au courant de l’absence de représentants du gouvernement parmi les participants. «La conférence épiscopale du Congo
(Cenco) a été invitée par la fondation allemande Konrad Adenauer», explique un communiqué de la Cenco publié dimanche 13 décembre. «Au regard du programme et des objectifs nobles de cette conférence, la Cenco a désigné monsieur l’Abbé Léonard Santedi, secrétaire général, pour la représenter», ajoute-t-il, précisant que l’invitation ne comportait pas les noms des autres invités. «C’est quand le délégué de la Cenco est arrivé à Dakar qu’on s’est rendu compte que, en plus
des représentants de la société civile, il n’y avait, comme acteurs politiques, que des opposants», explique encore l’abbé Donation Nshole, secrétaire général adjoint. «L’Église ne prend pas partie contre un camp (…) [et] a demandé à son délégué de cesser toute participation à cette réunion et de regagner Kinshasa», conclut le communiqué. La quarantaine de participants (hommes et femmes) à cette réunion a convenu de mettre en place un «Front citoyen 2016». Le gouvernement
congolais a accusé dimanche les autorités sénégalaises d’accueillir une réunion d’une quarantaine d’opposants et d’acteurs de la société civile, destinée à «déstabiliser les institutions de la RDC». «Nous disposons d’éléments qui indiquent que l’objectif de la réunion de l’île de Gorée est de déstabiliser les institutions en RDC», a déclaré à l’Afp le porte-parole du gouvernement Lambert Mende Omalanga qui qualifie l’attitude des autorités sénégalaises «d’inacceptable»,
qu’elle «dénote d’une forte dose d’irresponsabilité». La Fondation allemande Konrad Adenauer, coorganisatrice du forum, y a invité uniquement «les organisations politiques et de la société civile congolaises, qui ont publiquement exprimé leurs inquiétudes face à l’avenir du processus électoral en RDC», en particulier «l’élection présidentielle de 2016», a déclaré à l’Afp l’un des organisateurs sous couvert d’anonymat. Aucun représentant du gouvernement congolais n’a été in-
vité. Lambert Mende a ajouté que la présence sur l’ile de Gorée, de militants des mouvements citoyens congolais Filimbi et Lutte pour le changement (Lucha) «pose problème» parce que «ces groupes sont en délicatesse avec la justice» de la RDC. Le 3 décembre 2015, le maire de Goma y a interdit toutes les activités du mouvement des jeunes indignés de la Lucha. Mi-mars, la présentation publique du mouvement citoyen Filimbi s’était soldée par l’arrestation d’une
trentaine de personnes à la fin d’une conférence de presse avec des représentants des mouvements sénégalais «Y en a marre» et burkinabè «Balai citoyen». C’est le milliardaire américain George Soros Hongrois d’origine (né György Schwartz en 1930 à Budapest, puis György Soros) qui finance le rassemblement d’opposants et activistes congolais sur l’île de Gorée, au large de Dakar, au Sénégal par le biais des Fondation allemande Konrad Adenauer et sudafricaine Brenthurst.
Le temps est venu de refonder la Majorité Présidentielle
S
’agissant de gouvernance démocratique, la question récurrente que nombre de cartésiens continuent de se poser est la suivante: que fait l’opposition républicaine au sein du Gouvernement de la République - l’opposition républicaine dont le leader est le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo, élu indépendant - si elle ne peut venir renforcer, consolider et stabiliser la Majorité politique au pouvoir à la peine?
des partis au portillon de la Majorité. Certains leaders de cette opposition occupent des postes clé dans l’appareil de l’état. Ainsi est-il de Michel Bongongo Ikoli Ndombo, ministre du Budget avec rang de ministre d’état. Un poste clé au sein du Gouvernement de la République. L’homme est le bras droit du président du Sénat, secrétaire général de son parti UFC. Ses collègues UFC Albert M’Peti Biyombo et Franck Mwe Di Malila sont, vice-ministres, le premier aux Finances, le second à la Coopération et Intégration Régionale. Des positions clé. Il y en a d’autres. La viceministre à l’Intérieur, Mme Martine Bukasa Ntumba. D’autres encore - dont les partis politiques ne sont pas représentés au Gouvernement -
De g. à dr., Franck Mwe Di Malila, Michel Bongongo Ikoli Ndombo Michel Bongongo et Bofassa Djema. dréserevés. mais le sont ailleurs. à la territoriale notamment... Le cas de l’ancien ministre sous le régime 1 + 4 José Makila Sumanda (qui remit l’offre de faire partie du gouvernement Matata II comme ministre des Affaires Sociales et Action humanitaire ne l’estimant pas valeureux à ses yeux mais qui s’en est mordu les doigts!) dont le parti occupe un poste de commissaire spécial du Gouvernement dans l’ex-province de l’équateur... Ces personnes participent à l’exercice du pouvoir d’état - exercice, selon l’esprit et la lettre de l’art. 78 de la Constitution de la République qui stipule: «Le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci (...) Si cette majorité n’existe pas, le Président de la République confie une mission d’information à une
Le Président Léon Kengo wa Dondo entouré de figures proches. dr.
Indambituo Bakaoto Jean-Baud. dr.
Le Président du Sénat Kengo, leader de l’opposition républicaine. dr. personnalité en vue du pareil au même. ne qui n’ont eu de cesse d’identifier une coaliFaisant partie de la coa- de le demander... tion». lition au pouvoir, l’opDu coup, elles ne sauposition républicaine les choses raient être membres de a cessé d’être membre se mettent à l’opposition. Si, stricto de l’opposition. à la bouger. sensu, cette catégorie majorité au pouvoir Le parti du président de l’opposition ne fait majorité présidentielle du Sénat partage une pas partie de la majori- - d’ouvrir ses rangs expérience de gestion té présidentielle comme en commençant par avec la majorité. Il membre à part entière, ses listes d’adhésion est d’office membre dans les faits, elle y est en y incorporant de de la majorité. Dont à tout le moins comme nouveaux membres en de nombreux qui ne partisan à la coalition premier lieu ceux de sont pas représentés au gouvernementale. C’est l’opposition républicai- Parlement parce que LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1340 | PAGE 9.
battus aux élections ou créés au lendemain des élections. Mais le débat qui a cours dans le pays concerne-t-il le passé ou plutôt le futur? Inclusif - puisque déterminé ainsi par les Accords d’Addis-Abeba - ce débat ne devrait pas intéresser uniquement les partis politiques présents dans les Institutions; il intéresse tous les acteurs politiques du pays. Pourquoi la majorité n’estime-telle pas devoir prendre une initiative forte en
ralliant ces groupes d’acteurs? Certes, avec les dernières restructurations de la majorité le départ du Dr (MSR) Didier Sadi Molisho emporté par la vague G-7 et l’arrivée du Dép. (AFDC) Joseph Kokonyangi - les lignes commencent à bouger. Mais il faut davantage. La vérité est ce décalage entre l’élite politique du pays et la population congolaise. Les demandes extrêmes sinon extrémistes d’une frange de l’opposition sont loin d’être celles de la population. Cette opposition instrumentalise le pays, joue à lui faire peur, brandit le spectre de la rue, à défaut de tenir les scrutins aux dates échues quand en 2006, deux «glissements» ont été possibles... Voilà le Congo retourné à l’époque du ministre d’état sénégalais Abdoulaye Wade sous Abdou Diouf. Appelé au chevet de la crise politique des années Mobutu, le futur président du Sénégal avait eu ces mots: «Jamais, je n’ai trouvé nulle part une opposition comme celle-ci. L’opposition congolaise est la plus bête du monde. C’est au Sénégal que quelques années plus tard, des ténors de l’opposition se rendent pour se voir administrer quelques leçons et quelques techniques de vie... politique portés par un milliardaire américain d’origine hongroise et par des fondations allemande Konrad Adenauer et sud-africaine Brenthurst.
alunga mbuwa n
Chacun des trois veut être Président de la République analyse |
T
shisekedi wa Mulumba étienne, Katebe Katoto Soriano Raphaël, Katumbi Chapwe Moïse. Chacun des trois veut - et y tient mordicus - être Président de la République. Quand les trois hommes évoquent une candidature commune à la Présidence de la République, ils se mentent. Soriano estime qu’il peut tout obtenir de son cousin qu’il a élevé - dans l’entreprise familiale frigorifique poissonnière - et à qui il a tout donné le premier fric, le prenant avec lui jusqu’au Dialogue de Sun City dans son ombre. Qu’il peut attendre le jour d’après! Mais Moïse estime que son heure a sonné, qu’il a le fric et les réseaux et son club de foot. Mais le vieux lutteur Tshisekedi n’a pas dit son dernier mot. Les deux parents savent que s’ils se passent de Tshisekedi et de son mot d’ordre, aucun n’a aucune chance d’arriver nulle part… Le propos est sans équivoque aucune. «L’objectif (de l’accord), c’est l’alternance en 2016», explique l’ancien gouverneur PPRD du Katanga Moïse Katumbi Chapwe. «Il faut un changement de régime et un changement de politique», renchérit le fils Tshisekedi, Félix Mukendi. Jeudi 10 décembre à Paris, dans un discret hôtel du VIII ème arrondissement parisien, l’ancien gouverneur PPRD de l’ex-Katanga et le fils de l’opposant historique Félix Tshisekedi Mukendi ont créé l’événement. Devant un groupe de journalistes amis, ils se sont rencontrés et ont passé un accord. Ils veulent faire cause commune pour obtenir une élection présidentielle sans participation du président Joseph Kabila Kabange et dans les délais constitutionnels. Ils ont évoqué une candidature commune. Chacun d’eux était accompagné d’un des siens. Le fils Tshisekedi avait à ses côtés Samy Badibanga, député UDPS, président du premier groupe parlementaire d’opposition (UDPS et alliés). Moïse Katumbi Chapwe était accompagné d’un de ses conseillers. à Bruxelles où le père poursuit des soins, ce fut une ren-
Ils coulent le grand amour les Tshisekedi et les Katebe. Ci-dessus à Paris le fils et le cousin. à Bruxelles ci-bas, Soriano introduit Moïse chez son ami «le Sphinx». Mais il n’est pas sûr que l’entente entre les deux familles soit de longue durée. Chacun a sa propre feuille de route. dr. contre au sommet: l’exKatumbi Chapwe? millionnaire Raphaël Plutôt le frère aîné de Katebe Katoto Soriano, celui-ci Raphaël Kacousin de Moïse Katebe Katoto Soriano? tumbi avait présenté Qui a le mérite d’être à étienne Tshisekedi de son âge... Car le l’ancien gouverneur du problème de TshiseKatanga. kedi est là! Qui de ces «gamins méprisables» trois candidats pourrait lui donner présidents. quelle leçon de la vie Alfred Katebe Katoto qu’il refusa de son ami Soriano et étienne Mobutu qui le menaça Tshisekedi wa Mulumdes pires représailles ba se connaissent de sans qu’il ne fléchisse, longue date. en dépit de ses armes, Depuis les années dans un contexte où RCD-Goma dont Katoutes les balles ne tebe fut l’un des finanpouvaient être perdues ciers et que l’opposant pour tout le monde? historique anti-Mobutu Reste que personne et anti-Kabila rallia au sauf la famille ne sait lendemain de l’échec comment se porte du Dialogue interle «Lider Maximo», congolais de Sun City comment se réveille dans le cadre de l’ASD «le Sphinx de Limete», (Alliance pour la saucomment se nourrit-il. vegarde du Dialogue Ses porte-parole chaninter-congolais). charge de l’ancien bras thon politique congoque le fichier électoral lix Tshisekedi a fait geant - dont Bruno Entre le millionnaire et droit du Chef de l’état, lais qui doit mener aux soit révisé conformévolte-face, renonçant Mavungu Puati - peul’opposant, le courant feu Samba Kaputo. Il scrutins. L’accord qui ment aux recommanda- d’y participer, arguant vent tout expliquer aux est vite passé... ne fut guère inquiété... en est sorti se compose tions de l’Organisation que «la présence de médias et faire toutes Qu’ont-ils décidé à Mais Katebe qui fut de plusieurs points, au internationale de la la communauté interles annonces et les Bruxelles? On sait tout au long du dialopremier rang desquels Francophonie (OIF)», nationale [était] une désannonces. Ils savent Raphaël Katebe Kague inter-congolais (de le refus du «dialogue poursuit-il. condition sine qua non que Tshisekedi est imtoto Soriano grand Gaborone à Sun City national» annoncé par Puis la possibilité de de [sa] participation». prévisible, que nul ne connaisseur du Katanga en passant par Addis le Chef de l’état Josoutenir un candidat «Si c’est une initial’a jamais apprivoisé! où il fit fortune dans Abeba) candidat à la seph Kabila. Félix et commun lors de la tive de la communauté Donnera? Donnera des marchés de fourniPrésidence de la RéMoïse sont désormais présidentielle, a précisé internationale, nous ne pas le go au Dialogue? ture du poisson du lac publique encouragé convaincus qu’il s’agit Samy Bandibanga sans sommes pas opposés. Viendra? Viendra pas Moero aux agents de par une ribambelle d’une manœuvre pour donner ni l’identité, ni Mais un dialogue sous pour sa crédibilité? Perl’entreprise Gécamines. d’opposants internes obtenir un report de la le mode de désignation l’égide du seul Joseph sonne que Tshisekedi Son cousin Moïse Kaet externes payés rubis Présidentielle, au-delà de ce candidat. Kabila, il n’en est pas ne sait! Il a fait venir tumbi fut son second... sur l’ongle mais qui du délai constitutionnel «Il est encore trop question». Nombre à Bruxelles un chaud Katebe quitta déguisé finirent par le lâcher, de novembre 2016. tôt», faisaient savoir d’analystes y voyant partisan du dialogue, le l’ex-Zaïre pour Bruges, ne s’est jamais regardé L’objectif, c’est l’alter- les participants. «Tous des «complications Dép. honoraire Jeandans le nord flamand de dans le miroir un matin nance en 2016», expliles partis politiques qui familiales». Pierre Lisanga BonganBelgique où il possésans y voir le visage que Moïse Katumbi. veulent l’alternance Il ne serait pas sans ga - l’homme du Madait un énorme château, du futur président de la «Il faut un changement sont les bienvenus intérêt de relire cet réchal par excellence! après des accusations République. de régime et un chanparmi nous», a préextrait du Soft: «Que Mais étienne Tshisequ’il aurait perpétré un Voilà trois candidats gement de politique», cisé Félix Tshisekedi reste-t-il à Tshi-Tshi? kedi wa Mulumba est meurtre sur un sujet potentiels présidents de renchérit Tshisekedi qui a fait partie pour La famille biologique: celui qui, après vous grec accusé de lui avoir la République: Katebe, «Nous voulons un cale compte de l’UDPS Félix Tshilombo, le avoir donné sa parole pris sa femme... Katumbi, Tshisekedi. lendrier consensuel qui des discussions avec fils; l’épouse Marthe. en acceptant de voler Depuis, il est sous Quand à Paris, le fils donne la priorité à des le camp présidentiel à Des porte-parole qui avec vous, peut vous le coup d’un mandat et le cousin évoquent élections présidentielles Venise, en Italie et à ne portent que leur désintégrer en plein d’amener même s’il une candidature comet législatives dans les Ibiza en Espagne. propre parole. D’où vol. Sans que vous ne avait pu se rendre à mune, vers qui tendent- délais constitutionnels Mais au lendemain le désordre, les accusachiez pourquoi! Tous Kinshasa au lendemain ils? et qui soient conformes de la convocation sations. Faut-il apceux qui l’ont côtoyé du régime 1+4 mis en à Paris, les médias aux standards internadu dialogue national procher des nouveaux le savent» (Le Soft place après les accords commentent cette tionaux», ajoute le dép. inclusif par le présivenus? L’UNC Vital n° 1338, vendredi 20 de Prétoria, grâce à une rencontre comme un Samy Badibanda. dent de la République, Kamerhe Lwa-Kanyi- novembre 2015). exceptionnelle prise en tournant dans le mara«Nous voulons aussi le 28 novembre, Féginyi? Le G-7 Moïse D. Dadei n LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1340 | PAGE 10.
contrôle parlementaire |
comment la direction générale du FPI faisait son business
Devant une commission d’enquête parlementaire, Constantin Mbengele soutient être blanc comme neige M
almené comme jamais notamment par ses mentors, l’a-dg du Fonds de promotion de l’Industrie, FPI en sigle, passé à l’offensive, est en voie de se tirer miraculeusement d’affaire. L’accusé qu’il fut devant une plénière devant laquelle il ne sut ouvrir la bouche, s’est transformé en accusateur, distributeur de coups politiques. Au point de mettre en cause l’intégrité de nos élus.
Très graves accusations: détournement des prêts d’investissement accordés aux promoteurs dont les impayés s’évaluent à plus de 140 millions de dollars US; prise illégale d’intérêts; gabegie financière, non-application de la loi des finances et de la loi sur les marchés publics, reports illégaux des échéances, saucissonnage de fonds en plusieurs tranches en vue de faire chanter les promoteurs, multiplication des échéanciers de décaissement des crédits avec pour résultat l’impossibilité d’atteinte des projets, etc. Fragilisé comme rarement un dirigeant d’entreprise publique ne l’a été à ce jour par les élus à la suite d’une question orale avec
débat du député Fidèle Likinda Bolom’Elenge examinée par les députés lors d’une séance le 22 janvier 2015, voici Constantin Mbengele Kwete Thamuk qui se sort par une pirouette. Il n’a eu droit qu’à une commission d’enquête parlementaire présidée par le Dép. JeanBaptiste Kumasamba Olom (Dép. d’Idiofa, Kwilu). Qui a conclu sur aucune action judiciaire contre l’Adg. Tout ça pour ça?
motion n’est pas là; nous considérons qu’il n’est pas là. On clôt les débats et on passe»! Vraiment! Puela ne fut jamais inquiété - c’est le jeu - même s’il se remit dans ses petits souliers jusqu’à ressusciter à l’occasion du débat sur la motion de défiance anti Boshab initiée par les Dép. Mohindo Nzangi, Gilbert Kiakwama kia-Kiziki et Fidèle Babala. Et de faire le porte-parole des opposants.
opposants bling-bling. Depuis la motion de défiance contre le VPMinistre évariste Boshab Mabudj lue vendredi 11 décembre par le Dép. (opp. MLC) Fidèle Babala Wandu, un débat né des déclarations des députés de la majorité arguant que nombre de motions sont «alimentaires» fait rage dans l’opinion et sur les réseaux sociaux. On se demande comment les députés de l’opposition mènent très grand train de vie que leurs collègues de la majorité, se rendent régulièrement chez les plus grands couturiers d’Europe, font bling-bling, eux qui, logiquement, auraient dû être aux vaches maigres. Au soir du 12 décembre, un tweet semble avoir suggéré le graal: il a rappelé le scandale d’une menace qui pèsa
le trouver nulle part sur terre. L’homme s’était simplement volatilisé! Et les rumeurs d’aller et de venir dans tous les sens... Celles d’une motion «alimentaire bien traitée la veille»... Résultat des courses: c’est son collègue émery Okundji Ndjovu (Opp. FONUS @EmeryOkundji) emporté qui vînt délivrer une plénière courroucée. «Honorable Président de l’Assemblée Nationale, on ne va pas inventer la roue. L’initiateur de la
opération retour. Menaçant le président de l’Assemblée Nationale Aubin Minaku Ndjalandjoku - accusé de «corrompu, au service de sa seule majorité» - de le faire démettre à la fois de la chaire parlementaire congolaise et de celle du regroupement francophone (il est président en exercice de l’Association des parlementaires francophones)... Quel élément nouveau a-t-on découvert dans le dossier de la banque publique liquide FPI (Fonds de promotion de l’Industrie) pour que son A-dg se tire d’affaire à si bon compte? Les pratiques du FPI monnaie courante ont-elles disparu, comme par enchantement? Au lieu d’aider à fructifier les PME, le FPI dont les comptes sont liquides travaille à renflouer les
Le dép. Samy Badibanga, élu UDPS président du premier groupe parlementaire d’opposition parmi les «Wanted» du PGR. DR. du premier groupe Fabien Mutond, (Nord-Kivu), membre parlementaire d’opélu de Lubumbashi du MSR (opp.), l’un position (UDPS et (Katanga) et Fabien des sept partis ayant alliés), tout comme Nzangi, élu de Goma quitté la majorité
en septembre. Les députés devront se décider en plénière sur la requête du procureur.Les trois élus avaient engagé en octobre une procédure de destitution à l’encontre du bureau de l’Assemblée nationale accusant ses sept membres de «fautes personnelles graves». L’action du procureur aurait été motivée par la plainte d’un élu d’opposition, ayant accusé ses trois pairs d’avoir signé en son nom cette pétition contre le bureau de l’Assemblée. Plusieurs autres réquisitions de levée d’immunité des opposants seraient sur la table du président de l’Assemblée nationale».
Au FPI, Constantin Mbengele Kwete Thamuk se sort par une pirouette. Blanchi par la commission d’enquête parlementaire! dréservés.
sur le VPM Thomas Luhaka Losendjola (@ ThomasLuhakaL) traité d’«incompétent avéré» dans l’administration du secteur des télécoms par le Dép. d’opposition Albert Fabrice Puela (ex de la majorité, ex-ARC, @fabricepuela) et qui risqua de perdre son portefeuille mais voilà qu’alors que l’hémicycle était plein comme un œuf et attendait l’heure de vérité, on chercha en vain le député, initiateur de la question orale avec débat sans
Le PGR réclame des élus qu’il veut entendre
K
abange Numbi, le Procureur général de la République a requis auprès de l’Assemblée nationale la levée de l’immunité de trois députés d’opposition (Samy Badibanga, Mohindo Nzangi et Fabien Mutond).
Le ministère public veut les entendre pour «faux et usage de faux», a déclaré le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndjalandjoku lors d’une plénière au milieu de la semaine dernière, sans donner plus de détails. Samy Badibanga est un élu UDPS par ailleurs président
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caisses des banques commerciales. Un cas: celui du dossier de Finance Press Group, éditeur du Soft de Finance qui n’a jamais été relaté dans ces colonnes mais dont il faut désormais parler aujourd’hui que la commission parlementaire a rendu son rapport de 65 pages. Voilà un cas connu de tous les services juridiques de ce FPI mais il a suffi que le moindre conseiller prenne position pour la PME pour que les foudres de Constantin Mbengele Kwete Thamuk s’abattent sur l’importun éloigné de son poste et envoyé en brousse paître. Un dossier de crédit jauni dans les tiroirs du FPI mais qui fut ressuscité au simple coup de fil d’un banquier, le patron de la TMB - donnant des ordres - auprès de qui la PME avait déjà souscrit un crédit grâce à une hypothèque. Alors que la PME FPG attendait que le crédit lui soit versé directement sur un compte Rawbank préalablement déclaré par courrier, c’est vers la TMB que le crédit fut intégralement dirigé après que «les documents de déblocage des fonds en faveur du promoteur» en réalité les accusés de réception - eurent été signés. Mais la pratique au FPI ne consiste-t-elle pas à signer d’abord les «document de réception» avant de se voir remettre les chèques? Constantin Mbengele Kwete Thamuk et son a-df Damien Simbi Musema) ignorentils contestations et bousculade qui s’en suivirent dans la petite salle du 1er étage de l’avenue Lukusa? Et quel responsable du FPI ne saurait témoigner de ces traitements irréguliers? Bien sûr que la TMB qui n’a jamais été un enfant de chœur, se servit en totalité de ce miraculeux fonds - dans un contexte de crise minière et financière au Katanga - en ajoutant les plus gros taux d’intérêt. Il ne faut pas une photo pour imaginer la suite... «Ceci n’est guère un cas isolé au sein du
FPI: si vous ne faites pas patte blanche, vous n’avez aucun accès au prêt FPI. Les opérations retour sont légion», accuse un ancien directeur. Un crédit de 25.000 euros se retrouvera au final à 242.038 euros! Aucune contestation ne sera entendue... Ni par la TMB, ni par le FPI qui va essayer d’amadouer la PME et essayer de gagner du temps... Résultat: la PME a réglé ses besoins de départ (acquisitions d’équipements additionnels et fonds de roulement) sur des fonds propres. Elle n’a plus jamais plus eu besoin de recourir au FPI. Depuis, l’affaire a été portée devant les tribunaux par le cabinet de Mes Mubangi et Palankoy.
Quand Mbengele jure. Interrogé par la commission Kumasamba Olom, l’a-dg Mbengele Kwete Thamuk jure n’avoir jamais perçu «une somme d’argent au titre de commission illicite, expliquant qu’«il s’agit d’une accusation gratuite, sans fondement». Quant aux subventions régulièrement accordées aux différents ministères ayant l’industrie dans leurs attributions, «il s’agit de ministre de tutelle». «Le FPI est un outil de développement économique au service du Gouvernement et les ministres peuvent mieux expliquer les motivations de subventions dont ils sont bénéficiaires». Au cours d’un mois, en avril dernier, le Fonds de Promotion de l’Industrie a versé à son ministre au moins plus d’un million de dollars américains (550.000 USD le 15 avril et le 17 avril 2015). Le ministre Germain Kambinga justifie ce paiement par «l’insuffisance des frais de fonctionnement». Les autres ministres et l’Hôtel du Gouvernement apprécieront. Un ministre moyen reçoit 15.000 USD/ mois de frais de fonctionnement. Tous les ministres ne sont pas logés à la même enseigne. alunga mbuwa n
L’économie congolaise s’attend à un taux d’inflation de 0,726% conjoncture économique congolaise |
à
la 5ème semaine d’octobre, le taux d’inflation hebdomadaire reste sous contrôle, s’établissant à 0,018 % contre 0,014 % une semaine avant, portant le cumul annuel à 0,614 %. à conditions inchangées, le taux d’inflation à fin décembre 2015 se situerait à 0,726 % et en glissement annuel à 0,716 % contre un objectif de 3,5 %. Au 30 octobre 2015, le Compte Général du Trésor présente un déficit de 113,5 milliards de CDF, en ce compris l’amortissement de la dette. Les recettes et les dépenses se sont respectivement établies à 250,4 milliards et à 363,5 milliards. En cumul annuel, le Trésor enregistre un déficit de 51,1 milliards de CDF contre un excédent de 103,7 milliards de CDF à la période
correspondante de 2014. Au 29 octobre 2015, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 6,0 millions de CDF, résultant des encaissements de 13,106 milliards et des décaissements de 13,100 milliards de CDF. En cumul annuel, le PTR de la Bec dégage un solde excédentaire de 40,0 millions de CDF.
Secteur extérieur Le marché des changes demeure stable en dépit d’une évolution divergente observée dans les deux segments. En effet, il a été enregistré, d’une semaine à l’autre, une dépréciation de 0,1 % du taux de change indicatif, portant le cours à 928,02 CDF le dollar. Sur le marché parallèle par contre, une appréciation de 0,1 % a été notée, à l’effet de baisser le cours à 931,25 CDF le dollar.
L’exécution du budget en devises au 29 octobre 2015 s’est soldée par un déficit mensuel de 14,07 millions de USD, ramenant les réserves de change à 1.488,71millions de USD, soit 6,14 semaines d’importation des biens et services. Cette consommation des réserves a été atténuée par les achats de devises opérés par la Banque Centrale, qui se sont élevés à 7,0 millions de USD pour le mois sous analyse et à 133,40 millions de USD depuis le début de cette année.
201,80 milliards de CDF alors que les avoirs extérieurs nets ont baissé de 147,00 milliards. Au niveau des composantes, la hausse des dépôts des banques de 143,67 milliards a contribué à cet accroissement en dépit de la régression de 72,08 milliards de la circulation fiduciaire hors système bancaire. à fin octobre 2015, les opérations de refinancement au niveau du guichet des facilités permanentes se sont chiffrées à 288,73 milliards de CDF. En cumul mensuel et annuel, il a été enregistré des montants respectifs de 1.281,19 milliards et 7.980,32 milliards de CDF. S’agissant du marché interbancaire, le volume des transactions s’est chiffré à 45,2 milliards au cours de la dernière semaine d’octobre courant, portant le cumul mensuel et annuel respectivement à 264,0 milliards et
Secteur monétaire. Au 29 octobre 2015, la base monétaire a augmenté de 54,80 milliards de CDF, se situant à 1.192,38 milliards contre 1.137, 57 milliards à fin décembre 2014. La hausse de l’offre de la monnaie centrale est constatée au niveau des Avoirs intérieurs nets à hauteur de
2.963,2 milliards de CDF. Au 28 octobre 2015, l’encours Bons BCC a été maintenu à 30,0 milliards de CDF, dégageant une injection annuelle de 77,4 milliards de CDF. Tous les objectifs de la politique monétaire demeurent sous contrôle.
L’environnement Dans son dernier rapport sur le commerce mondial 2015 paru le 26 octobre 2015, l’OMC, Organisation Mondiale du Commerce, anticipe de fortes retombées de l’Accord de Facilitation des échanges (AFE) sur le commerce et la croissance. Pour l’OMC, une bonne mise en œuvre de l’AFE pourrait se traduire par une progression des exportations mondiales de marchandises allant jusqu’à 1.000 milliards de dollars américains par an. Sur les pays en développement,
l’OMC estime que les retombées de l’AFE seraient particulièrement positives en qu’elles pourraient aider ces pays à diversifier leurs exportations, à renforcer leur participation aux chaines de valeur mondiales, à élargir la participation de petites et moyennes entreprises au commerce international, et à contribuer à attirer davantage d’investissements directs étrangers et à accroitre les recettes publiques et lutter contre la corruption. Selon les statistiques publiées le 30 octobre 2015 par Eurostat, la Zone euro est sortie de la déflation enregistrée au mois de septembre en réalisant une inflation nulle en octobre. Sur le taux de chômage, il s’est replié à 10,8 % au mois de septembre, soit le niveau le plus bas depuis 2012. w Aux états-Unis, le
Comité de Politique Monétaire de la FED a maintenu inchangé son dispositif de politique monétaire en dépit de l’amélioration des indicateurs économiques comme le taux de chômage qui se situe à 5,1 %. A cet effet, le taux directeur demeure dans la fourchette de 0 % et 0,25 %. Toutefois, la Fed envisage la possibilité d’un retournement de sa politique monétaire avant fin 2015. Cette situation, dont les effets économiques et financiers ont en partie été consommés au travers du Forward guidance, pourrait davantage accentuer les pressions sur les économies émergentes qui ont bénéficié des largesses accordées par l’orientation actuelle de la politique monétaire de la Fed. w En Chine, la Banque centrale a donné librecours aux banques nationales de fixer leurs
(suite en page 13).
Produits miniers et énergétiques
Déc 13
déc 14
30jan15
juin 31 juil 15 31août15 24sep15 01oct15 27fév15 31mars15 30 avr 15 28 mai 15 3015
8oct15
15oct15 22oct15 29oct15
Produits énergétiques Pétrole (brent) S/ baril cours
variation hebdo. (en %) Cuivre LME $/m cours
variation hebdo. (en %) cours
110,59
variation hebdo (en %)
49,39
62.16
56,91
60,98
62,98
63,83
56,63
48,24
48,28
48,28
53,64
50,26
48,39
4854
-20,55
-21,58
25,85
-8,45
7.16
3,28
1,35
-11,28
-14,82
0,08
0,00
11,10
-0,30
-2,77
0,31
Produits miniers 7394,00
6428,78
5868,02
59,35
5913,00
6017,84
6735,00
5765,00
5477,33
5087,4
5111,00
5082,05
5240,0
5277,00
5185,0
5177,0
-4,25
-8)2
1,14
-0,37
1)7
11,92
-14,39
-5,01
-7,12
0,46
-0,36
2,40
0,71
-1,74
-0,15
Cobalt Londres $/tonne 28951,65
variation hebdo. (en%) cours
62,99
31499,86
31739,40
32369,40
30826,90
30056.15
34133,40
31059,60
31067,28
30071,5
30022,1
30022,00
30022,00
30022,00
30022,00
30022,00
-0,65
0,76
1,98
-4,77
-2,50
13,57
-9,01
0,02
-3,21
0,16
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
Or New York $/0.t 1205,90
1198,16
1253,15
1213,15
1181,80
1199,43
1215,20
1182,25
1131,l2
1119,00
1134,5
1114,02
1143,3
1183,4
1166,50
1148,5
1,82
4,59
-3,14
-2,64
1,49
1.31
-2,71
-4,27
-1,12
1,38
-1,79
2,61
3,50
-1,48
-1,54
Déc 13 déc.14 30 jan15 cours du riz Chicago Cts/lb cours
variation hebdo.{en %) Blé Chicago $/tonne cours
variation hebdo. (en %)
Maïs Chicago $/tonne cours
variation hebdo.(en %)
Les échos (Bruxelles), Banque Centrale du Congo.
Produits agricoles.
27févr 15
31mar 30 30avr 15 28mai 15 31 juil 15 31aoû 15 24sep15 1oct15 15 juin15
6oct15 15oct15 22oct15 29oct15
produit agricoles 15,55
12,10
11,18
10,46
10,70
10,24
623,82 614,66
542,95
517,73
156,41 146,09
142,51
140,44
-0,11
13,50
6,50
-l,64
-11,67
-2,45
-6,48
-5,47
-1,45
-4,28
9,55
-6,74
9,85
10,88
11,64
12,98
13,3
13,18
12,28
12,14
11,54
506,93
503,88
493,38
517,35
549,47 6,21
499,2
- 9,16
499,0
-0, 05
518,3
512,1
512,5
490,8
515,0
140,80
137,74
132,33
133,69
149,22
135,23
139,80
142,92
144,39
138,05
139,06
139,7
2,36
-1,23
0,26
-0,6
-2,17
-2,00
-3,93
3,14
4,86
1,03
10,46
11,62
6,99
-9,38
11,51
3,38
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1340 | PAGE 12.
2,47
-0,90
3,86
2,23
-1,18
1,03
-6,83
-1,88
-4,39
-1,14
-2,34
0,73
-4,94
4,94
0,47
Les échos (Bruxelles), Banque Centrale du Congo.
Quand le pétrole progresse, le cuivre poursuit son recul conjoncture économique congolaise |
% en 2015. Après un concours de facteurs ayant impulsé la croissance de la région au cours de la dernière, celle-ci semble se dissiper, même si l’activité demeure plus soutenue que dans d’autres régions du monde. Cette situation devrait s’intensifier eu égard aux perspectives encore moroses de l’environnement extérieur sur fond d’amortisseurs extérieurs et budgétaires plus réduits qu’au moment de la crise financière mondiale.
(suite de la page 12).
propres taux d’intérêt sur les dépôts. Par cette mesure, l’Etat veut laisser les forces du marché présider à la fixation des taux d’intérêts. Pour ce qui est de l’intervention de la Banque centrale, elle devrait s’inscrire dans le cadre de différentes phases de croissance et cycles d’inflation. En effet, dans de circonstances atypiques, une régulation peut s’avérer nécessaire étant donné que ce mécanisme constitue un outil essentiel pour les politiques de macrocontrôle.
w Sur le marché des matières premières, au 29 octobre 2015, les cours des produits de base intéressant l’économie congolaise ont connu une évolution globalement divergente.
w En Afrique, le rapport sur les Perspectives économiques régionales de l’Afrique subsaharienne publié par le Fonds Monétaire International, souligne que l’activité économique dans cette région du continent s’est nettement affaiblie, passant de 5,0 % en 2014 à 3,8
Pétrole brut. Au cours de la semaine sous analyse, le cours du pétrole a légèrement progressé, d’une semaine à l’autre de 0,3 %, se situant à 48,54
dollars le baril contre 48,39 une semaine avant, sur fond des perspectives d’un raffermissement de La demande, induit par la décision de la Fed de soutenir encore pour quelques temps l’économie américaine par des taux d’intérêt bas. Produits miniers. Le cuivre La tendance à la baisse du cours du cuivre observé au 22 octobre 2015, s’est poursuivie au 29 octobre, enregistrant un recul de 0,2 % suite essentiellement à l’abondance de l’offre mondiale. En effet, hormis les contraintes liées à la demande mondiale, il y a lieu de souligner que ce secteur a bénéficié d’importants investissements au cours de la décennie passée lesquels sont actuellement passés en phase d’exploitation concourant à la hausse de production.
w Le cobalt Le cours du cobalt s’est
maintenu à 30.022,08 USD la tonne sur le marché de Londres.
w L’or Au 29 octobre 2015, le cours de l’or a reculé de 1,5 % contre 1,4 % une semaine avant. Produits agricoles. Les cours du blé et du ma’is ont enregistré respectivement de hausses de 4,9 % et 0,5 % sur fond de conditions météorologiques peu favorables. Quant au cours du riz, il a baissé de 4,9 %, à la suite de la chute de la demande découlant notamment de l’appréciation du dollar américain. Parité euro/dollar Au 30 octobre, la parité euro-dollar s’est située à 1,0897 dollar, influencée par la décision de la Fed de maintenir inchangé son dispositif de politique monétaire. PRINCIPAUX SECTEURS. Croissance économique. Les estimations de la
croissance effectuées par la Commission des études Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN) renseignent, à fin juin 2015, un recul de la croissance de 1,1 point par rapport à son niveau de 2014, passant de 9,5 % à 8,4 %. Cette révision à la baisse serait imputable au ralentissement des activités dans la branche «Extraction». Approche par la production. Du point de vue de l’offre, cette croissance reste soutenue essentiellement par le secteur primaire dont la contribution se situe à 3,8 points de croissance grâce au dynamisme de la production minière, en particulier celle de l’or, du cuivre et du cobalt. Le secteur tertiaire quant à lui vient en deuxième lieu en termes de contribution à la croissance, influant sur le rythme de création des richesses à hauteur de 3,3 points de croissance en 2015. Cet apport est attribuable à la branche
Parité euro dollar
«Commerce» ainsi qu’à celle de «Transports et communication» avec des contributions respectives de 1,2 point et de 1,1 point contre 0,7 et 0,8 en 2014. Parallèlement, le secteur secondaire a été marqué par un léger recul de 0,1 point de ses activités comparativement à l’année précédente, affichant une contribution à la croissance de 1,1 point en 2015 contre 1,2 point l’année dernière. Il est noté des contributions quasi nulles des branches « Bâtiments et travaux publics» et «Electricité, gaz, vapeur et eau» ainsi qu’une contribution de 1,0 point des industries manufacturières qui ont perdu 0,1 point par rapport à leur niveau de 2014. Approche par la dépense. En 2015, la répartition des dépenses globales affirme que la croissance resterait soutenue
essentiellement par la demande intérieure, bien qu’en recul par rapport à son niveau de 2014. Les dernières estimations dévoilent une contribution de 7,8 points à la croissance venant de 8,3 points l’année dernière. Après une augmentation de 7,3 % en 2014, la croissance de la consommation finale devrait s’établir à 6,3 %. En effet, la contribution de la consommation des ménages passerait de 6,1 points à la croissance à 5,5 points, tandis que celle des administrations publiques quant à elle passerait de 0,7 point à 0,1 de 2014 à 2015. En ce qui concerne les investissements bruts, ils connaitront une forte croissance en 2015 par rapport à 2014, soit 6,7 % contre 4,8 %. Cette évolution favorable porterait à 2,1 points la contribution des investissements bruts à la croissance contre 1,6 point en 2014. (suite en page 14).
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août 15
sepT15
Taux moyen
2014
1,35
1,38
1,38
1,39
1,36
1,36
1,34
1,32
1,26
1,214
2015
1,13
1,12
1,07
1,12
1,1
1,11
1,109
1,121
1,089
1,109
Pour mémoire Le cours euro dollar lors du lancement de l’euro le 04 janvier 1999: 1,1680 USD. Le niveau le plus bas du cours de l’euro dollar depuis le lancement de l’euro: 0,8252 USD (le 26 octobre 2(00). . Le niveau le plus élevé du cours de l’euro dollar depuis le lancement de l’euro: 1,6038 USD (le 15 juillet .2008).
Estimation de la croissance du PIS suivant l’approche par la production (en milliards de CDF, au prix de 2005 sauf indication contraire).
Branches d’activité
2014
2015
Secteur primaire
4357,31
Agriculture, foret, élevage, chasse e
2014
2015
Variation en %
Contrib. en pts
Variation en
Contrib. en pts
4736,67
13,2
5,5
8,7
3,8
1 700,80
1 776,69
4,7
0,8
4,5
0,8
Agriculture
1 625,00
1 689,08
4,0
0,7
3,9
0,6
vivrière
1 600,77
1 663,64
3,9
0,6
3,9
0,6
rente
24,23
25,44
10,4
0,0
5,0
0,0
sylviculture
72,94
84,64
25,5
0,2
16,0
0,1
Elevage, pêche et chasse
2,86
2,97
3,9
0,0
3,9
0,0
Extraction
2656,51
2 959,99
19,3
4,7
11,4
3,0
Secteur secondaire
1551,63
1660,28
7,4
1,2
7,0
1,1
Industries manufacturières
1 088,39
1 193,73
9,9
1,1
9,7
1,0
Industries alimentaires, boissons
922,88
1 013,20
13,2
1,2
9,8
0,9
Autres industries manufacturières
165,51
180,53
-5,5
-0,1
9,1
0,1
Bâtiment et travaux publics
395,45
396,36
1,2
0,0
0,2
0,0
Electricité, gaz, vapeur et eau
67,78
70,19
6,3
0,0
3,6
0,0
Secteur tertiaire
3880,32
4217,47
6,7
2,6
8,7
3,3
Commerce
1415,70
1537,01
4.8
0,7
8,6
1.2
Transports et télécommunications
1 220,22
1 332,22
6,0
0.8
9,2
1,1
Autres services hors adm. publique
926,12
1 013,46
10,9
1,0
9,4
0,9
Services d’administration publique
382,75
406,48
7,7
0,3
6,2
0,2
S1FIM
-64,47
-71,70
14,7
-0,1
11,2
-0,1
PIB au coût des facteurs
9789,25
10614,43
9,6
9,3
8,4
8,2
Taxes sur les produits
303,59
329,46
5,2
0,2
8,5
0,3
PIB aux prix constants du marché
10092,8
10943,88
9,5%
9,5%
8,4%
8,4%
Commission d’Etude des Statistiques des Comptes Nationaux (CESCN). LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1340 | PAGE 13.
Fin octobre, le dollar s’échangeait contre 928,02 conjoncture économique congolaise |
(suite de la page 13).
Les statistiques disponibles renseignent une contribution marginale des échanges extérieurs à 0,6 point en 2015 revenant de 1,1 point en 2014. Cette situation résulte d’une baisse plus importante de la contribution des exportations par rapport aux importations. De 2014 à 2015, cette contribution passerait de 5,6 à 4,3 points pour les exportations et de 4,4 à 3,7 points pour les importations. Pour le deuxième mois consécutif, la confiance
des chefs d’entreprises s’est dégradée en septembre 2015, comme en août, en raison principalement des incertitudes liées aux évolutions économiques au plan international couplées à la dégradation continue de la fourniture de l’énergie électrique. Ainsi, le solde global brut des opinions des Chefs d’entreprises a de nouveau fléchi à +10,7 % contre +14,7 % un mois auparavant, alors qu’il était de +18,3 % au mois de juillet. Le recul du solde global en septembre 2015 reflète
la morosité affichée par l’ensemble des branches d’activité économique. Le profil du climat conjoncturel en RDC au cours du mois de septembre 2015 se présente de la manière ci-après:
Dans les industries extractives, le solde brut d’opinions y afférent s’est une nouvelle fois, inscrit en baisse, se situant à +7,9 % contre +13,6 % un mois plus tôt. Cette dégradation traduit les difficultés auxquelles sont confrontés les opérateurs de ce secteur
du fait des incertitudes liées essentiellement à l’évolution des cours des matières premières sur le marché international. Il en est de même de la branche «Construction», où le solde brut est tombé à +14,6 % après s’être contracté à +15,0 % le mois précédent. Cette tendance s’explique par la décélération des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures de base dans le cadre du programme national de modernisation du pays, soutenus principalement par les investissements
publics en cette période de resserrement des conditions financières de l’état. Quant à la branche des Services, elle a affiché un solde d’opinions en repli à +8,5 % en septembre 2015 contre +10,6 % un mois auparavant. Cette évolution défavorable résulte principalement de la détérioration des activités de transport ainsi que, dans une moindre mesure, de celles d’hôtellerie et de communication. Quant à la branche «Electridté et Eau», le solde brut d’opinions a poursuivi la chute
entamée le mois précèdent, se situant à 28,8 % contre +36,0 % en août dernier. Ce recul, lequel confirme le ralentissement des activités dans la branche, est imputable à la détérioration de la production de l’énergie électrique en raison de la baisse du niveau d’eau sur le fleuve Congo. Les industries manufacturières ont enregistré un repli du solde d’opinions des chefs d’entreprises à +14,0 % contre +14,6 % en août dernier. Ce repli est consécutif au pessimisme affectant les industries de viandes et de poissons ainsi que celles de fabrication de produits alimentaires à base de céréales.
Estimation de la croissance du PIB suivant l’approche par la production (en milliards de CDF, au prix de 2005, sauf indication contraire) Branches d’activité
2014
2015
Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche
4357,31
4736,67
1 700,80
vivrière
1 600,77
Secteur primaire
Agriculture rente
sylviculture
Variation en %
13,2
5,5
8,7
3,8
1 776,69
4,7
0,8
4,5
0,8
1 625,00
1 689,08
4,0
0,7
3,9
0,6
24,23
25,44
10,4
0,0
5,0
0,0
2,97
3,9
72.94
Elevage, pêche et chasse
2656,51
Secteur secondaire
1 193,73
9,9
Industries alimentaires, boissons et tabac
922,88
Autres industries manufacturières
Transports et télécommunications
Services d’administration publique
-0,1
9,1
0,1
67,78
70,19
6,3
0,0
3,6
0,0
396,36
4217,47
0,0
6,7
0,2
2,6
0,0
8,7
1 013,46
10,9
-71,70
14,7
-0,1
11,2
-0,1
329,46
5,2
0,2
8,5
0,3
406,48
303,59
Source: CESCN
0,7
3,3
926,12
1 332,22
4,8
1,1
1 537,01
10943,88
6,0
8,6
0,8
9,2
1,0
7,7
0,3
9,6
9,3
9,5%
9,5%
1,2
1,1
9,4
0,9
6,2
0,2
8,4
8,2
8,4%
8,4%
Evolution du solde brut d’opinions en 2014 et 2015
Secteur
Services
1,2
7,0
1 415,70
10092,8
Construction
1,0
-5,5
PIB aux prix constants du marché
Industries extractives
9,7
180,53
10614,43
Electricité et Eau
1,1
165,51
9789,25
Industries manufacturières
3,0
0,9
PIB au prix de base
Solde global
11,4
0,0
9,8
-64,47
Taxes sur les produits
4,7
3,9
1,2
382,75
SIFIM
0,1
13,2
1 220,22
Autres services hors adm. publique
16,0
1 013,20
3880,32
Commerce
0,2
0,0
évolution des prix intérieurs. à la 5ème semaine du mois d’octobre, le taux d’inflation hebdomadaire reste sous contrôle, s’établissant à 0,018 % contre 0,014 % une semaine avant, portant le cumul annuel à 0,614 %. A conditions inchangées, le taux d’inflation à fin décembre 2015 se situerait à 0,726 % et en glissement annuel à 0,716 % contre un objectif de 3,5 %.
0,6
1,2
395,45
Secteur tertiaire
3,9
Contrib en pts
7,4
1 088,39
Electricité, gaz, vapeur et eau
0,6
25,5 19,3
1 660,28
Bâtiment et travaux publics
3,9
2959,99
1 551,63
Industries manufacturières
84,64
2,86
Extraction
2015
Contrib en pts.
1 663,64
Variation en %
2014
2014
Avril
Mai
Juin
juill
sept
22,0
10,3
11,7
14,9
12,3
20,4
17,8
18,3
10,7
22,1
19,4
11,1
37,7
24,2
16,0
20,7
18,5
16,8
14,0
19,3
33,9
26,0
29,3
38,2
37,7
22,1
13,0
22,1
31,1
44,7
28,8
30,4
23,1
23,4
22,0
23,5
7,7
5,6
10,6
12,5
21,3
16,7
16,9
7,9
12,5
10,8
50,0
40,0
25,7
11,1
13,9
24,4
10,1
15,3
14,7
18,3
14,6
45,3
Mai
Juin
juillet
sept
21,9
20,1
20,8
22,1
21,8
18,9
24,6
22,3
20,6
19,0
26,6
24,9
12,6
18,6
15,6
40,2
23,2
25,8
32,7
25,0
23,8
23,8
21,8
2l,6
25,0
26,3
21,0
19,2
18,8
12,1
11,8 4,4
2015
Mars
Avril
7,9
Le marché des changes. Le marché des changes demeure stable en dépit d’une évolution divergente observée dans les deux segments. En effet, il a été enregistré, d’une semaine à l’autre, une dépréciation de 0,1 % du taux de change indicatif, portant le cours à 928,02 CDF le dollar.
Fév
Mars
11,1
Du plan de trésorerie de la Banque Centrale. Au 29 octobre 2015, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 6,0 millions de CDF, résultant des encaissements de 13,106 milliards et des décaissements de 13,100 milliards de CDF.
Janv
févr,
8,5
évolution mensuelle des dépenses. Les dépenses publiques, hormis l’amortissement de la dette, ont été exécutées à hauteur de 99,2 % de leurs projections mensuelles. Il sied de noter que ce niveau est le plus élevé de l’année en cours. Comparé aux dépenses de la même période de l’année passée, il se dégage un accroissement de 15,5 %. En cumul annuel, ces dépenses se sont établies à 3.197,9 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 89,8 % rapporté à leur programmation. La structure mensuelle de ces dépenses reste dominée par les dépenses courantes atteignant 92,3 % du total alors que les dépenses en capital ont représenté 6,5 %.
Moyenne
Janv,
3,5
Evolution mensuelle des recettes. Programmés à 317,4 milliards de CDF, les recettes recouvrées par les services mobilisateurs ont été réalisées à 78,9 %. En cumul annuel, les recettes se sont chiffrées à 3.246,3 milliards. Il sied de noter que les recettes fiscales ont représenté 89,7% du total des recettes dont 47,8 % pour la DGDA et 41,9 % pour la DGI. S’agissant des recettes non fiscales, elles se sont situées à 20,6
milliards de CDF, soit une contribution de 8,2 % au total des recettes. Quant aux recettes des «pétroliers producteurs», elles ont représenté 2,1 %.
7,0
19,3
7,8
10,1
2,3
2,5
13,5
7,9
15,6
11,1
14,6
8,5
moyenne 14,6
9,3
Banque centrale du Congo.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1340 | PAGE 14.
Le Congo, géant francophone, se serait mis à l’heure anglaise L perspectives |
e plus grand pays francophone dope sa communication à coups de déclarations en anglais. Peu avant, quelques rébellions de l’Est ont commencé à employer l’anglais, qui gagne du terrain depuis le déploiement de la mission de l’ONU en 1999. «Congo bashing», cette expression anglaise tirée de l’hebdomadaire Jeune Afrique revient régulièrement dans la bouche du porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, pour résumer les campagnes de dénigrement orchestrées, selon lui, par des états ou des médias contre le Congo. La formule est infidèle au français, au Congo qui, avec ses 2,3 millions de km2, fait office de pays francophone le plus vaste. D’où le
fort symbolisme quand Kinshasa a accueilli en octobre 2012 le sommet de la Francophonie où s’était rendu le président français François Hollande. Aujourd’hui, «le français se porte très bien», résume Collin Kandolo, délégué général à la Francophonie dans la capitale congolaise. Dans les bureaux de l’état et des entreprises privées, même s’il y a un petit volet anglais, à 90% le français prédomine dans les correspondances administratives. Et l’éducation est assurée en grande partie en français». Reste que, depuis avril, les autorités ont publié des communiqués et tweets en anglais, parfois même avant la version française, qui relayent des informations de la présidence, du gouvernement ou du bureau de la représentante spéciale du chef de l’état chargée de lutter contre les
violences sexuelles et l’enrôlement d’enfants. Le dernier communiqué bilingue, envoyé le 28 novembre, résumait un discours du président Joseph Kabila à propos du «dialogue politique national inclusif» en préparation.
Même sur la RTNC. «Le recours à l’anglais, que maîtrise très bien Joseph Kabila qui a passé une partie de sa jeunesse en Tanzanie, est motivé par le souci d’atteindre un nombre plus élevé de personnes, particulièrement au sein des pays et organismes partenaires de notre pays», résume Lambert Mende. Les communiqués sont diffusés par DRC Notes (Notes sur la RDC) qui, sur ses comptes Twitter français et anglais, se présente comme un «service de diffusion d’actualité affilié au
ministère de la Communication et des Médias». « Un compatriote […] dont je ne suis pas autorisé à dévoiler l’identité» en est à l’origine, indique Lambert Mende. Le service en question cultive un certain goût du secret: aucun nom au bas de ses emails, invariablement signés par «l’équipe DRC Notes». Toujours qu’il est lié à la société américaine Glover Park Group, spécialisée dans la «communication stratégique» et les «affaires gouvernementales». En plus du français, quelques rébellions de l’Est s’expriment en anglais pour mieux promouvoir leurs revendications. Les Hutus rwandais des FDLR le font souvent dans des communiqués diffusés sur leurs sites et compte Twitter. «La grande majorité des décideurs du monde comprennent beaucoup plus l’anglais
que le français», justifie La Forge Fils Bazeye, porte-parole des FDLR qui réclament en vain un dialogue avec Kigali. La traduction est assurée par «des gens qui ont eu la chance d’étudier l’anglais, surtout ceux qui ont pu avoir un asile en Europe». Autre exemple avec le Mouvement du 23 mars (M23). Né en mai 2012, ce groupe armé tutsicongolais a ventilé ses doléances, dont la lutte contre les FDLR, en français et en anglais. Battu en novembre 2013, il plaide désormais pour la pleine application des déclarations de paix signées avec Kinshasa en décembre 2013 à Nairobi. L’anglais gagne du terrain avec l’ONU Dans l’instable Nord-Kivu, le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’Homme (Cepadho) passe un peu à l’anglais
pour «étendre [son] champ de plaidoyer» et mieux atteindre les bailleurs, confie Omar Kavota, directeur exécutif. «Il est clair que si le monde anglais ignore un problème, la solution traîne à venir». La mesure vise aussi à s’adapter au fait que l’anglais gagne du terrain avec la présence de la mission de l’ONU, déployée depuis 1999, des agences onusiennes et des ONG. «Même les Français qui nous arrivent ici […] parlent presque tous l’anglais. Pourquoi resterions-nous seuls avec la langue française alors que ses propriétaires l’abandonnent discrètement?» C’est le même constat qui a poussé le journaliste Anicet Yomboranyama à apprendre l’anglais. Autre mobile, la frustration de voyager à travers le monde et de ne pouvoir interviewer ses interlocuteurs. En 2013, après un an de
cours, il a proposé deux émissions à la Radiotélévision nationale congolaise. Le français est-il menacé? Résultat, la chaîne publique - qui émet des journaux en français et dans les quatre langues nationales, lingala, swahili, tshiluba et kikongo - diffuse le débat «Bluntly» et le journal «Newscast», toutes deux animées par Anicet, qui rêve ouvertement que l’anglais devienne deuxième langue officielle. «Nous travaillons pour la promotion de la langue française, mais dans un cadre de multilinguisme, souligne Collin Kandolo. Et il est prouvé que quelqu’un qui raisonne sur les deux structures linguistiques peut aller plus loin. On ne va pas limiter l’avenir de nos enfants pour les embrigader dans une seule langue!»
Habibou Bangré n
Résultats du troisième trimestre 2015 Lubumbashi, 9 novembre 2015 : Tenke Fulgurume mining (TFM ou la société) est heureux d’annoncer qu’au troisième trimestre 2015, il a produit environ 49.005 tonnes de cathodes de cuivre et 3.973 tonnes de cobalt métal sous forme d’hydroxyde de cobalt.
Au troisième trimestre 2015, la société a versé un montant net d’environ 90 millions USD à titre d’impôt et d’autres paiements connexes au trésor public et à d’autres services administratifs publics de la république démocratique du Congo (RDC) . Tous les paiements représentent un montant total d’environ 1.343 milliards comme suit:
w 651 millions à titre d’impôt sur le revenu, redevance et autres obligations fiscales, dont 64 millions USD payés au troisième 2015 ; w 372millions USD à titre de droits de douane et droits connexes donc 15 millions USD payés au troisième trimestre 2015; w 283 millions USD à titre de cotisation sociale et autres obligations sociale, dont 0,2 millions USD payés au troisième trimestre 2015 ; w 36 millions USD à titre de permis de travail, visas et autres paiements connexes, dont 0,2 million USD payé au troisième trimestre 2015
L’investissement cumulé de TFM dans le projet atteint environ 3 milliards USD et représente l’investissement privé le plus important dans l’histoire de la nation. En 2013, TFM a terminé sa phase II d’expansion, qui comprend l’optimisation de l’usine actuelle et l’augmentation des capacités de la mine, d’expansion, qui comprend l’optimisation de l’usine actuel et l’augmentation des capacités de la mine du broyeur ainsi que de la capacité moyenne, au troisième trimestre 2015 de 14000 tonnes par jour. De plus, TFM a été l’heureux gagnant de deux trophées importants lui octroyés à l’édition 2015 de la conférence iPAD sur les infrastructures, tenue à Kinshasa, notamment le trophée de l’entreprise minière de l’année et le trophée de meilleure performance en gestion environnementale.
Les opérations actuelles donnent de l’emploi à environ 3 400 employés permanents et 5 700 contractants. Environ 98% des employés de TFM et 86% de la main-d’œuvre contracte sont des citoyens congolais. TFM continue à se livrer aux activités de forage, aux analyses d’exploration et aux tests métallurgiques pour évaluer le potentiel de ce district minier très prometteur de Tenke Fungurume. Ces études sont, au fur et à mesure, incorporées dans nos plans futurs afin de nous permettre d’évaluer nos opportunités d’expansion. TFM espère que les volumes de production du projet continueront à augmenter sensiblement avec le temps. La société a aussi fait des investissements importants dans le domaine du développement communautaire. Depuis 2006 TFM a financé pour un total de 114,7 millions USD des projets communautaires, donc 7,3 millions USD au 3° trimestre 2015, qui incluent le personnel engagé dans le programme et les couts administratifs. En outre, depuis le début de la production commerciale, TFM alloue 0,3% du produit net de la vente des métaux au fonds social communautaire. Depuis le lancement de la production, les contributions au fonds s’élèvent à 22,8 millions USD le fonds social communautaire de TFM est dirigé par des représentants des communautés de Tenke et de Fungurume, communautaire. Dans l’ensemble, les paiements de taxes, les primes de cession, les paiements d’actifs, les contributions au développement communautaire et les contributions au fonds représentent une somme de plus de 1,6 milliard en contributions financières et contributions au développement communautaire faites à la RDC. Au regard des conditions fiscales prévues dans sa convention minière, TFM estime que plus de la moitié des retombées économiques générées par le projet restent en RDC à titre de taxes, redevances et droits. Et si l’on inclut les impacts économiques résultant de la fourniture des services au niveau local (par exemple : achat de l’énergie auprès de la SNEL), c’est plus des deux tiers des retombées du projet qui restent au pays. Étant des plus grands producteurs de cuivre de la RDC, et avec des perspectives de croissance et de succès constants, TFM est fier de contribuer à la croissance de cette nation dynamique.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1340 | PAGE 15.
Rfi.
communication |
Démarrer une Mercedes C 63S c’est comme aller à l’Opéra
E
n apparence, c’est plutôt simple: il suffit de rajouter trois lettres sur une élégante et paisible Mercedes Classe C pour la transformer en une bête sauvage capable de tutoyer les meilleures GT. Ces lettres ce sont AMG, du nom de la filiale diabolique de Mercedes. Mais dans les faits c’est un peu plus compliqué, les modifications sont impressionnantes et il vous faudra un sacré soutien de votre banquier pour absorber le coût de l’opération… Autrement dit avec la Mercedes C 63 S AMG le bonheur est dans le prêt! Faro, Portugal. Envoyé spécial.
Un petit détail ne vous aura pas échappé. Contrairement aux générations précédentes le logo C 63, dénomination qui d’ailleurs ne se justifie plus puisque le V8 Biturbo fait 4 litres de cylindrée et non plus 6,3, est assorti d’un petit «s». C’est que désormais la Classe C sous anabolisants se décline en deux carrosseries (berline et break) et deux versions pour varier les plaisirs: C 63 «classique» de 476 ch ou C 63 S, notre modèle d’essai, de 510 ch. Oui vous avez bien lu: cinq cent dix chevaux! à côté, l’Audi RS4 avec ses 450 ch et la BMW M3 avec «seulement» 431 ch font pâle figure. Quant à la raison de cette dualité entre C 63 et C 63 S, c’est que son moteur est issu de celui de l’impressionnante AMG GT disponible aussi en GT et GTs. Petit rappel pour les nouveaux(elles) ou les distrait(e)s: la C 63 S AMG, comme son nom le suggère, c’est avant tout une Mercedes Classe C revue et corrigée par AMG, la branche compétition du constructeur de Stuttgart. Et autant vous dire que dans cette version tout y passe, à commencer par l’esthétisme. Petit tour du propriétaire: on commence par le capot qui arbore deux bosselages dits «powerdomes», l’une des marques de fabrique d’AMG. Sur les flancs, une ouïe stylisée affiche fièrement le logo «V8 Biturbo» qui annonce la couleur. Sur
Envoûtante... Autrement dit avec la Mercedes C 63 S AMG le bonheur est dans le prêt! droits réservés. les bas de caisse une baguette en carbone ou en aluminium vient dynamiser le profil latéral. Mais le plus gros travail intervient sur la face avant avec une nouvelle grille de calandre identifiée «AMG» et surtout un bouclier intégralement redessiné. designer Français. Et d’après Jean-François Huet, le designer - Français - qui lui a donné son nouveau visage, ne croyez-pas qu’il ne s’agisse que d’une histoire de look. Ici chaque forme a sa fonction. Ainsi, nous explique-t il, la lame en carbone avec un bord en aluminium qui forme une vague sous le parechoc intégré, non seulement symbolise le «A» de AMG, mais surtout divise les flux d’air pour les canaliser vers les radiateurs latéraux! De même les petites bavettes qui entourent les deux grosses bouches d’aération qui mènent à ces fameux radiateurs, apportent un surplus d’appui aérodynamique sur l’avant. L’arrière n’est pas en reste avec un diffuseur sous les échappements (comme en F1) qui, Jean-François nous l’assure, provoque un réel effet de sol qui stabilise l’auto et améliore nettement ses vitesses de passage en courbe. Et outre les quadruples échappements AMG, c’est le becquet en carbone sur la malle arrière qui a bénéficié
de beaucoup d’attention. Et là on comprend toute la complexité du travail des designers. Car on remarque tout de suite sa forme très particulière, il est fin mais très relevé, quasi à la verticale. Jean-François a trouvé cette ruse car un aileron classique plus profilé vers la poupe aurait rompu les angles de vue imposés par les normes européennes du troisième feu de stop situé à la base de la vitre arrière sur la classe C. Sa solution permet de sauver l’appui aérodynamique indispensable à cet endroit tout en restant en conformité. Rajoutons à cela les jantes magnifiques et, c’est sûr, la C 63 S ne laisse pas indifférents les passants que vous croisez! Dure à cuir… La personnalisation est plus timide dans l’habitacle. Des baquets sports, du cuir partout, des logos AMG savamment distillé dans tous les coins, le plus visible reste néanmoins la magnifique pièce de carbone qui habille la console centrale. En option, bien sûr! Détail chic, elle intègre une horloge à aiguille IWC, la célèbre manufacture Suisse partenaire d’AMG. On notera surtout la commande de sélection du mode de conduite. Cette dernière propose cinq configurations qui modifient totalement le comportement de l’auto. «Confort», pas besoin de traduction.
Puis les modes «Sport» et «Sport +» qui durcissent les suspensions, accélèrent les passages de rapport de la boîte, et modifient la cartographie du moteur. Enfin, outre un mode «individual» pour personnaliser à la carte ces réglages, la configuration «Race» libère totalement la bête qui sommeille dans cette Classe C supersonique. Démarrer une C 63 S AMG c’est comme aller à l’opéra. à l’instant où on l’on presse le bouton «Start» - une petite option liée à l’ouverture automatique sans clef des portes qui malgré les 97.650 € de la voiture vous coutera tout de même 800 € supplémentaires! un coup de tonnerre retentit. Tel le lion qui s’éveille dans la Savane, le V8 Biturbo lance un rugissement guttural pour imposer d’entrée sa suprématie sur les troupeaux de diesels environnants! La suite n’est qu’une envolée lyrique. à partir du mode Sport+, qui ouvre en grand la soupape dans l’échappement, le concerto en V8 majeur vous transporte au cœur d’un orchestre philharmonique reprenant les plus grands succès des muscle-cars des années 70, des dragsters de la NHRA et pour les refrains à un hommage vibrant (au sens propre!) aux V8 Lamborghini des Off-Shore qui manœuvrent nonchalamment dans le port de Miami. Avec en «bonus track», à chaque levée brutale
d’accélérateur ou de passage de rapport, un solo de percussions, de gargouillements, et de «ratatouillages» qui vous prend aux tripes. Autant dire que dans la C 63 S vous n’éprouvez jamais l’envie d’allumer la radio. Mais ne croyez pas que l’ouïe est le seul sens sollicité, votre estomac et votre cou apprennent rapidement qu’une berline qui abat le 0 à 100 km/h en 4,1 secondes, c’est violent, très violent ! D’ailleurs, si l’on utilise pas le «Race Star», un mode spéciale de la boîte qui optimise les départs-arrêtés, on laisse pas mal de gomme derrière les roues arrières sur le bitume. Et parlons-en de cette boite de vitesse. Jusque-là ça a toujours été le point faible de Mercedes y compris sur ses déclinaison AMG. Et contrairement à l’AMG GT dotée - alléluia -
d’une boîte semi auto à double embrayage, celle de la C 63 utilise une technologie proche mais différente. Du coup avant d’engager le premier rapport sur les palettes au volant, on craint le pire… Mais surprise ! Sans être aussi rapide qu’une double embrayage, celle-ci s’avère l’être suffisamment pour une berline de très hautes performances, et même sur circuit elle ne nous a pas gênés. Reste donc la plus grosse interrogation, la tenue de route. Là aussi les productions de la marque à l’étoile badgées AMG ont toujours affiché le caractère d’un dragster capable d’accélérer très fort en ligne droite plutôt que de celui d’une voiture de rallye qui enchaine les virages soudés à la route. Même la sublimissime SLS était à des années-lumière d’une
Nissan GTR, référence en la matière. Et «badabang», nouvelle surprise ! Équilibrée, agile malgré ses 1.730 kg avec conducteur et pleins faits, elle enchaine les courbes avec aisance sans prendre top de roulis. Alors certes, personnellement, j’aurais aimé qu’en mode «Sport+» et «Race» les suspensions soient encore plus fermes en bon adepte des planche de bois. Mais j’avoue que le compromis trouvé n’est pas trop mal. Mieux, la direction est - pour une fois - très directe et remonte correctement les informations de la route. Et en plus elle a beau être une propulsion de 510 ch, elle est très prévenante. C’est tout juste si elle ne vous envoie pas un mail pour vous prévenir lorsque vous amorcez un survirage! Du coup la glisse est facile à gérer et autant dire que l’on se régale. Reste donc le freinage. Notre modèle d’essai disposait de l’option freins céramique/carbone de plus en plus à la mode sur les voitures de hautes performances car bien plus résistants à l’usure et à l’échauffement (Fading) en utilisation intensive. Sauf qu’en vérifiant par hasard le train arrière, je me suis rendu compte que seuls les disques avant en sont équipés! à 8.350 € l’option, la pilule est un peu dure à avaler. En revanche, même s’ils manquent légèrement de mordant, ils sont très efficaces. Durant toute la durée de l’essai, à rythme très soutenu, je n’ai eu qu’un seul fading après, il faut le reconnaitre, un enchaînement d’accélérations/ freinages forts. Envoûtante. C’est le terme qui me vient immédiatement à l’esprit pour qualifier la Mercedes C 63 S AMG.
Concept Car Nissan
Nissan dévoile son concept car IDS pour le salon de Tokyo: une voiture autonome et électrique. drois réservés.
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vie |
Si à Noël, fête des enfants, le Président de la République faisait un don aux familles adoptives...
L
’administration américaine a fait fort. à la veille de Noël, elle a dépêché à Kinshasa la secrétaire d’état adjointe aux affaires consulaires, Michel Bond. Mission: plaider auprès des autorités congolaises la cause des 400 familles américaines ayant adopté un enfant ou plusieurs enfants congolais. Dans la capitale, Michel Bond a rencontré les deux présidents des Chambres Aubin Minaku Njalandjoku et Léon Kengo wa Dondo, le chef du Gouvernement Augustin Matata Ponyo Mapon et le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba faisant l’intérim du ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanga Ntunga Mulongo. Vendredi 11 décembre dans la soirée, la secrétaire d’état adjointe a reçu des familles américaines en la résidence de l’ambassadeur James C. Swan. Y étaient associés le président de l’Assemblée Nationale et le ministre des Relations avec le Parlement, Tryphon Kin-kiey Mulumba. Un projet de texte de loi sur les adoptions internationales encore en discussion au Gouvernement était attendu au Parlement mais les familles adoptives et les gouvernements des
Audience des familles américaine au cabinet du ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba en charge des Relations avec le Parlement. mirepa. pays des familles en C’est un honneur et était l’un des 72 enfants mon mari est resté aux états-Unis pour tête celui des étatsun privilège pour moi récemment autorisés à travailler et subvenir à Unis espéraient que les d’être parmi vous recevoir une lettre de nos besoins à Kinshasa. dossiers déjà examinés ce soir. Depuis mon sortie. Nos cœurs se Grâce à l’amour, il m’a et en règle pouvaient arrivée à Kinshasa il sont réjouis d’entendre été facile de vouloir être libérés et les y a bientôt deux ans la nouvelle: 72 enfants être ici avec mes enfants autorisés à pour vivre avec mes seraient réunis et enfants à plein temps. rejoindre leurs parents. enfants, beaucoup de accueillis par leurs Très rapidement, j’ai Les familles qui ont gens ici ont ouvert la familles de manière ressenti la confiance tissé des réseaux porte de leurs bureaux permanente! Plus et le languissement pensent qu’à l’occasion et de leurs cœurs, à besoin d’attendre, de de près de 40 autres de la fête de Noël notre famille. Très se poser des questions, garçons et filles fête par excellence récemment, nous d’espérer... Leurs légalement adoptés, qui des enfants - le avons ressenti un élan cœurs, assurément, rêvent tous les jours de Congo peut permettre chaleureux de connaîtraient l’amour leurs propres familles. que les familles se soutien en ce qui pur et la joie, tandis Nous avons rempli recomposent. concerne l’incapacité qu’ils célébreraient nos journées avec les Au cours de la de notre famille à vivre avec leurs familles les réception en la ensemble nous quatre fêtes de Noël. Peut-être classes, les repas, le football et la musique, résidence de chez nous aux étatsne savez-vous pas que mais rien n’a jamais l’ambassadeur James Unis. James et moi pendant les 9 premiers remplacé le vide C. Swan, l’une des tenons à exprimer nos mois de mon séjour que je savais qu’ils parentes maniant à sincères remerciements en RDC, je vivais en ressentaient dans la quasi perfection le à la fois pour la attente avec nos deux leurs cœurs. Ils me lingala et à la gestuelle compassion que vous enfants dans un centre demandaient chaque congolaise, a ému, avez exprimée en d’accueil local pour jour, tantôt avec des devant son mari et leurs souhaitant que notre les enfants adoptés. paroles, tantôt avec un deux enfants congolais, famille soit réunie, et Cette période de ma simple geste, et parfois l’assemblée en lisant l’hospitalité que vous vie m’est très chère. à travers leur regard un texte dont les nous avez montrée Je suis venue donner expressif: «Où est la extraits ci-après: pendant notre séjour à nos enfants les soins famille qui m’a été Mesdames et dans votre beau pays. et l’attention qu’ils promise? J’ai attendu si Messieurs, bonsoir! Notre fils, Armand, méritent pendant que
longtemps». Notre fille, Rose, n’était pas parmi les enfants sélectionnés pour recevoir une lettre de sortie. Bien que vous ayez exprimé votre soutien qu’elle mérite également de rejoindre sa famille en permanence, je ne peux m’empêcher de penser aux plus de 1000 autres enfants qui attendent désespérément d’être avec leur famille. Je ne peux pas regarder mes enfants sans voir tous les autres. Nos cœurs sont attachés en permanence au Congo et à toutes les généreuses personnes qui nous ont reçus ici. J’ai beaucoup de respect pour vous, pour votre pays et pour le travail que vous faites pour protéger les enfants. Il n’y a véritablement pas de métier plus louable que de prendre soin de ceux qui sont les plus vulnérables dans notre monde et je suis convaincue que toutes les familles en attente apprécient ce fait. Nous avons attendu patiemment pendant plus de deux ans, en respectant les lois de votre pays et les enquêtes approfondies requises par nos gouvernements. Cependant, avec douleur, les parents ont conscience chaque jour que nos enfants ont besoin de nous. Tandis que nous sommes réunis ce soir dans cette tâche importante des adoptions en RDC, nous représentons de nombreux pays, mais notre amour pour les enfants est le même.
De cette manière, nous ne sommes qu’un. Nos enfants nous ont rassemblé pour cet événement et ont amené nos cœurs à cette constatation, qu’en tant que parents, nous savons tous ce qu’il y a de mieux pour eux. Mon amour n’est pas unique. C’est le même amour que j’ai vu encore et encore dans les familles adoptives partout dans le monde et le monde, assurément, se réjouira avec la RDC quand ils verront les enfants réunis avec leurs familles une fois pour toutes. Je me trouve maintenant en votre présence et vous demande, d’un parent à un autre: lorsque vous voyez notre fille Rose, veuillez également considérer tous les enfants adoptés qui se languissent de connaître l’amour sans réserve et la sécurité que leurs familles attendent de leur montrer pendant cette période de Noël et pour le reste de leur vie. Au nom de notre communauté de parents, nous vous souhaitons à tous des fêtes de fin d’année remplies d’espoir et de joie. Veuillez aussi s’il vous plaît nous aider à être réunis avec nos familles et nos enfants bien-aimés, et à donner aux enfants le désir de leur cœur. Nzambe apambola bino. Nzambe apambola bana nyoso. (Dieu vous bénisse tous. Que Dieu bénisse tous les enfants.) Merci.
par les eaux. Les ordures qui jonchent habituellement les rues flottent à la surface, mais aussi des matières fécales, les pluies des trois dernières semaines, qui ont fait officiellement 31 morts, ayant entraîné un débordement des puits d’évacuation. En moins de trois semaines, selon les autorités de la ville, il est tombé 450 mm d’eau sur Kinshasa, soit près du tiers des précipitations annuelles moyennes. Situé au confluent de la rivière Matete et de la rivière Ndjili, peu avant que celle-ci se jette dans le fleuve Congo, Ndanu est l’un des quartiers les moins bien lotis d’une mégapole d’environ dix millions d’habitants, dont
de l’hôtel de Ville». Les rivières Ndjili et Matete quittent régulièrement leur lit. «Cette situation remonte à 1995», affirme Raph Kayembe, chômeur, «tous les ans nous sommes sous l’eau. Les autorités ne font rien, elles sont indifférentes». «La fille de mon voisin est hospitalisée, son pronostic vital est engagé», ditil montrant le mur écroulé qui l’a blessée. «Les autorités laissent pourrir la situation afin de s’en servir comme prétexte pour nous chasser», affirme-t-il à côté, Bob et Kady s’affairent autour d’une pompe électrique afin d’aider à l’évacuation des eaux des maisons inondées. Au royaume de la débrouille, ce
coup de main est évidemment payant. La pirogue a aussi repris du service dans le quartier. Cela permet «de se rendre au travail ou au marché, voire à l’école», explique Justin Luboya, un passager. Au loin, on aperçoit la principale station de pompage de la ville. Comble de l’absurde, elle a été gravement endommagée par les inondations, privant d’une alimentation en eau aléatoire plus de la moitié de la ville. Les autorités espèrent la rétablir avant la tombée de la nuit. Mais de nouvelles pluies sont annoncées et c’est loin d’être une bonne nouvelle pour la ville.
Des pluies duliviennes pourraient encore compliquer Kinshasa
D
roite dans ses bottes en caoutchouc, Jocelyne Kapinga laisse éclater sa colère après les pluies torrentielles meurtrières qui frappent Kinshasa depuis près de trois semaines. «Ils nous tuent en nous affamant, maintenant ils ont décidé de nous exterminer avec l’eau». Comme beaucoup d’autres habitants du quartier miséreux de Ndanu, cette fonctionnaire d’une soixantaine d’années, s’en prend à «l’indifférence» des autorités, tant de la ville, que du pays, alors qu’elle déambule devant chez elle dans 15 cm d’une eau sale et boueuse. Tout autour, les habitations, les ruelles sont envahies
l’immense majorité se débat dans la misère. Dans les années 1970, l’espace servait de réservoir d’eau pour l’irrigation des vastes champs de riz, exploités alors par la coopération chinoise.
pirogue en pleine ville. Puis, la pression démographique a fait pousser «de manière anarchique», selon les autorités, huttes, cases et quelques maisons en dur servant aujourd’hui d’habitations à plus de 50.000 personnes, selon le chef de la police locale. Aucun plan d’urbanisation n’existe, pas plus qu’il n’y a de canal de drainage des eaux. Après ces pluies, des amas de sachets en plastique et d’habits
usés entremêlés dans des câbles électriques flottent sur des eaux jaunâtres dégageant une odeur nauséabonde. Des centaines d’enfants courent en tous sens avec de l’eau jusqu’à la ceinture tandis que femmes, adolescents et jeunes gens tentent d’évacuer les eaux de la dernière pluie nocturne à l’aide de casseroles. Dans de nombreuses habitations, on peut voir que les eaux sont montées à au moins 50 cm. Les quelques meubles d’un autre âge et rares appareils électroménagers ont été mis à l’abri en hauteur. à l’école St-Bernard, une trentaine de salles de classes sont totalement submergées: seul
le haut des pupitres affleure à la surface de l’eau. «Qu’attendent les autorités pour construire des digues en béton?», s’emporte Mangala Nsenge, septuagénaire et porteparole improvisé des sinistrés. «Les élections s’annoncent, quiconque oserait battre campagne ici subira le martyr», prédit-il avant de finir d’une voix blasée presque en monologue: «Où sont-ils? Ils nous ont abandonnés». La technique employée par les habitants pour se prémunir de la montée des eaux est des plus rudimentaires: une mince palissade de bambous soutenue simplement par des sacs de sable. «Nous les avons construits nous-mêmes, sans le concours de l’État, ni
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Bienvenu-M. BAKUMANYA n
Afp.
Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.
Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.
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Si la taille ne compte pas, la durée si
L
e rapport sexuel idéal dure entre trois et treize minutes, à en croire des chercheurs américains de l’Université Behrend de Pennsylvanie qui ont demandé à 50 volontaires d’évaluer la qualité de leurs rapports sexuels pendant dix ans. Cela est bien connu. Si la taille de votre «outil» ne compte pas dans les rapports sexuels, en revanche la durée oui et c’est scientifiquement prouvé, disent ces chercheurs. Ils ont ainsi demandé à 50 volontaires d’évaluer la qualité de leurs rapports sexuels. Ce qui a été pris en compte - pendant ces dix ans d’observation - était le coït en luimême à partir de la pénétration jusqu’à l’éjaculation. Les préliminaires n’ont donc pas été pris en compte. Les volontaires ont noté leur degré de satisfaction en comparaison avec la durée du rapport.
Nombre de personnes fantasment sur les longues nuits torrides. Entre 3 et 7 minutes, la durée de la relation sexuelle est jugée «suffisante», entre 7 et 13 minutes elle est «satisfaisante». Entre 1 et 2 minutes, le rapport est «frustrant». dr.
Ils ont majoritairement jugé qu’entre 3 et 7 minutes la durée de la relation sexuelle était «suffisante» et qu’entre 7 et 13 minutes elle était «satisfaisante». Sans surprise, un rapport d’une durée comprise entre 1 et 2 minutes était jugé «frustrant», tandis qu’entre 10 et 30 minutes le rapport était jugé «trop long». «La culture populaire a malheureusement renforcé les stéréotypes concernant l’activité sexuelle. Ainsi, de nombreux hommes et femmes fantasment sur les longues nuits torrides», expliquent les chercheurs. Une étude qui pourrait aider les personnes souffrant de troubles selon Eric Corty, professeur de psychologie à l’université de Pennsylvanie, qui a dirigé l’étude. Il conclut: «Si un patient est préoccupé par la durée de ses rapports sexuels, ces chiffres peuvent l’aider à relativiser ses problèmes en envisageant une solution alternative aux médicaments».
Combien coûte un plan cul?
U
ne prostituée coûte souvent moins cher qu’une femme à conquérir. Mais la majorité des hommes préfèrent perdre de l’argent pour «draguer» des femmes… même pour une nuit. Comment expliquer ce choix ?
Dans les années 1980, l’anthropologue Paola Tabet affirme que le mot «prostituée» ne veut rien dire parce qu’il désigne une catégorie de femmes à part: celles qui se font payer pour du sexe. Le problème, c’est que toutes les femmes sont susceptibles d’être «marchandées» en échange d’une valeur-prestige ou d’un don, dit-elle. Dans la plupart des sociétés, sinon toutes, la femme est un objet d’échange, au même titre que les biens mobiliers ou immobiliers… quand l’argent est trop visible. Poussant plus loin l’analyse, Paola Tabet affirme que la prostituée indépendante - gestionnaire de ses
passes - transgresse les règles sociales qui veulent que le revenu tiré de sa sexualité profite à ses parents, à ses frères ou à son propriétaire légal. Scandale: cette prostituée-là se conduit en «femme libre»!? Serait-ce là la raison du stigmate qui lui colle à la peau? Suite aux travaux de Paola Tabet, mobilisant ces concepts nouveaux que sont les «transactions sexuelles» et les «sexualités négociées», toutes sortes de chercheurs prennent la relève afin de pousser plus loin l’analyse, de l’affiner et de la corriger au besoin. La sociologue française Catherine Deschamps en fait partie. Dans un texte intitulé «Le sexe et l’argent: deux monstres sacrés?», publié en 2011, elle résume les résultats d’une enquête menée, en parallèle, sur la prostitution de rue à Paris et sur les rituels de séduction dans les bars. Dans les deux cas, l’argent circule. Les femmes qui se laissent offrir des verres flirtent plus ou moins consciemment avec le fantasme de la pros-
titution… Mais il y a une différence énorme: elles ne sont pas tenues de «coucher». Et c’est justement pour cette raison que l’homme leur trouve plus de charme. Rien ne les force à «remercier»: elles n’ont rien reçu en espèces. Paradoxalement, quand l’argent est trop visible, la relation perd de son prix… Pour Catherine Deschamps, il faut que l’argent soit escamoté pour que la relation homme-femme prenne de la valeur. «Les mécanismes du désir», dit-elle, impliquent un don ambigu, celui d’un verre «qui n’engage à rien»: «Du verre que l’on pourra laisser croire de simple courtoisie en cas de non-réciprocité du désir, au verre galant ou explicitement introductif à la sexualité, les frontières restent floues et permettent de garder la face». Les apparences sont sauves. Les apparences sont sauves. Si la femme accepte de coucher, en échange de multiples verres, elle pourra
toujours dire qu’elle a été «subjuguée». C’est ce que l’on nomme couramment le pouvoir de la «séduction»: «à l’inverse de la prostitution, l’argent existe mais sans qu’il doive être compté ou demandé, sans qu’il assure à coup sûr le rapport sexuel. Toute personne dont l’intervention rend visible les modalités de l’échange […] est un intrus, ou signifie la sortie de la séduction. L’argent peut bien être un moteur du désir, […] mais cela ne doit pas être dit». Faut-il y voir une forme d’hypocrisie? Catherine Deschamps, elle-même, avoue se sentir partagée: elle a parfaitement conscience que «le sentiment d’amoralité», nécessaire à la naissance du désir, implique une forme de flirt avec le fantasme de la pute (1). Lorsque des inconnus, dans un bar, jouent avec ce fantasme, même de façon voilée, ils mettent en place les conditions idéales pour une rencontre excitante et transgressive. Mais attention, il faut que la femme fasse mine
de résister, suivant les codes sociaux en vigueur. Une «proie» trop vite conquise semble avoir moins de valeur. C’est ce que Nietzsche, en 1883, résumait avec ironie: «Nul ne la veut donnée, il faut donc qu’elle se vende!». Stendhal, en 1833, l’avait formulé presqu’aussi élégamment (sic): «Telle trouve à se vendre qui n’eût pas trouvé à se donner».
Il n’est plus qu’un client. S’inspirant de ces citations, Catherine Deschamps amène son hypothèse: le stigmate frappant les «filles de joie» n’estil pas celui qui frappe les femmes qui «se donnent» trop rapidement? Quand cela va trop vite, l’homme n’est plus qu’un client. L’illusion est brisée. Il préfère la femme qui le fait attendre, et qui ne parle pas d’argent, parce qu’elle, au moins - en miroir flatteur - le conforte dans l’idée qu’il est irrésistiblement séduisant… «Dès lors, la prostituée est-
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elle discriminée aussi parce qu’elle reçoit elle-même une somme déterminée d’argent pour s’exécuter dans l’instant? Alors que la femme à séduire serait plus valorisée à mesure que l’homme, parce qu’il paie via un intermédiaire, ne compte plus, ou doit patienter? Prix et valeur ne seraient pas synonymes. Or, il est remarquable que les sommes dépensées par les hommes dans les bars en vue de séduction, si elles ne sont pas connues d’avance, atteignent souvent des montants bien supérieurs à ceux que coûte une passe dans la rue. Rapportées aux revenus d’hommes souvent pauvres, ces sommes peuvent même, à certaines occasions, être qualifiées de somptuaires, notamment lorsque l’intéressé finit par commander une bouteille de champagne pour mieux signifier sa valeur à l’intéressante. Ainsi, alors que certains groupes militants féministes, catholiques ou altermondialistes […] s’émeuvent que des
femmes soient payées pour une sexualité espérée libre d’économie, ils semblent aveugles au fait que la séduction, l’espoir de sexualité ou la sexualité elle-même, hors prostitution patentée, occasionnent des dépenses souvent supérieures». (1) On pourrait - à l’instar de Paola Tabet - voir dans ce système liant un «généreux» donateur à une «femme reconnaissante» une manifestation sordide de l’inégalité entre les sexes: ce fantasme s’inscrit parfaitement dans la logique qui assigne aux femmes la qualité d’êtres «corruptibles», soumis au pouvoir de l’argent. Mais on pourrait aussi voir ce fantasme (de façon plus nuancée que Paola Tabet) comme un mécanisme inhérent à la logique de l’échange et de la communication. Impossible de créer du lien sans faire de cadeau. Impossible de faire un cadeau sans créer une dette. La dette est la condition sine qua non du lien affectif entre humains.
Agnès Giard n
interna t i o n a l
Sarkozy perd son pari face au FN et dégringole
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icolas Sarkozy a évité le pire: voir le Front national (FN) remporter ne serait-ce que l’une des 13 régions françaises. Pour celui qui avait justifié son retour sur la scène politique «par devoir», se présentant comme l’unique «rempart» contre le FN, le camouflet aurait été sévère et les perspectives d’avenir plus qu’incertaines. Finalement, Les Républicains (LR) ont réussi à l’emporter dans sept régions, s’imposant dans les Pays de la Loire, l’Alsace-ChampagneArdenne-Lorraine, le Nord-Pas-de-CalaisPicardie, ProvenceAlpes-Côte d’Azur et la Normandie. La droite a également conquis les deux plus grandes régions: l’Îlede-France, gérée par la gauche depuis 17 ans, et Auvergne-Rhône-Alpes. Pas de quoi fanfaronner néanmoins. Ce sont avec les voix de la gauche que les régions du Nord, Grand-Est et Paca ont pu être remportées. Xavier Bertrand, élu dans le Nord, a d’ailleurs été clair: «Cette victoire n’est pas celle des partis […] Nul ne peut dire qu’il a gagné». Pas même Nicolas Sarkozy. L’exchef de l’État est resté modeste après cette victoire en demi-teinte. Il avait mis la barre plus haut et tablait sur 10 régions au moins, entendant prendre sa revanche sur l’humiliation des régionales de 2010 où la vague rose n’avait épargné que l’Alsace. D’autant que la progression du FN s’est confirmée dans les urnes au second tour des régionales. Si le parti lepéniste n’a pas remporté de région, il a réalisé un nouveau record national de voix: + 800.000 entre le premier et le second tour. Anticipant sur ceux qui ne manqueraient pas de remettre en cause sa légitimité à la tête du parti, Nicolas Sarkozy a tenté, dimanche soir, de restaurer son autorité de chef de parti et de jouer la carte de l’unité. «L’unité et l’union ne peuvent pas être de circonstance», mais doivent «traduire la volonté déterminée de tous les responsables de l’opposition d’avancer, ensemble, vers de nouvelles échéances»,
La droite n’a pas de quoi fanfaronner. Si elle a sauvé des meubles, c’est avec des voix de la gauche. Nicolas Sarkozy est resté modeste. dr.
a-t-il déclaré depuis le siège parisien du parti, à l’issue des résultats. Peine perdue.
Nathalie Kosciusko-Morizet limogée. Ce sont au contraire les lignes de fracture qui se sont précisées, lundi 14 décembre, à l’issue d’un bureau national. Nicolas Sarkozy a annoncé qu’un conseil national aurait lieu les 13 et 14 février pour trancher le débat sur la ligne idéologique. D’ici là, un «remaniement» de la direction aura lieu début janvier, et il risque de coûter
son poste à l’actuelle vice-présidente, Nathalie Kosciusko-Morizet. Celle-ci a confirmé son éviction, critiquant au passage cette «vieille idée stalinienne» qui consiste à «évincer, au moment où on lance le débat, ceux qui ne sont pas d’accord». Juste après les résultats du second tour, elle avait ouvertement attaqué la stratégie du «ni retrait ni fusion» défendue par l’ancien président. «Je pense que si les électeurs avaient appliqué le ni-ni, nos candidats dans le Nord-Pas de Calais-Picardie et en région Paca auraient
été battus. C’est une évidence», avait relevé dimanche soir sur TF1, la députée de l’Essonne. Autre point de discordance: la date de la primaire LR, qui a, par ailleurs, été abordée lundi matin. La semaine dernière, des voix, comme celle de Christian Jacob, s’étaient élevées au sein du parti pour que la date soit avancée. Lundi matin, l’ancien ministre Luc Chatel a lui aussi appelé à avancer la date de la primaire avant l’été alors qu’elle est prévue les 20 et 27 novembre 2016. En revanche, François Fillon,
candidat déclaré à la primaire, y est farouchement hostile. «Le sujet», selon lui, «c’est que la France s’enfonce dans une crise politique majeure qui trouve d’abord ses origines dans une crise économique et sociale», a rapporté son entourage. Il a appelé à un projet «puissant» qui sera «arbitré» à l’occasion de la primaire. Dimanche, François Fillon avait estimé que les régionales constituaient «le dernier avertissement avant 2017», rappelant qu’il avait des réformes audacieuses à proposer.
«J’ai un projet pour faire gagner la France», avait-t-il déclaré dimanche, précisant qu’il entendait, sans tarder «repartir au combat». Alain Juppé n’entend pas plus rentrer dans les rangs. Absent du bureau national lundi matin, le principal rival de Nicolas Sarkozy à la primaire de 2016, avait affirmé dimanche soir, dans un discours quasi présidentiel, sa détermination à «changer radicalement de cap». «Nous avons à tirer les leçons de ce scrutin. [...] Nous avons tous un devoir de lucidité», avait-t-il déclaré. Sans
Le terrorisme profite à Donald Trump
S
elon un sondage publié lundi par le New York Times, depuis les attentats de Paris et la tuerie de San Bernardino, la crainte d’un acte terroriste est devenue le sujet le plus préoccupant pour 19 % des Américains. Avant ces tragédies, seuls 4 % des Américains plaçaient ce sujet en tête de leur préoccupation. Selon cette enquête, une bonne partie des Américains, et même 4 électeurs sur 10 côté républicains, souhaitent avant tout un chef d’état fort, même si cela doit être au détriment de l’honnêteté, l’empathie, l’expérience. Des électeurs acquis à la cause de Donald
Trump (photo), précise le quotidien. Si jusqu’à présent, ses aventures faisaient rire dans le camp démocrate, désormais il est temps d’attaquer Donald Trump
comme le détaille le New York Times. Hillary Clinton, candidate pour les primaires démocrates, critique le milliardaire républicain qui tente de profiter et
d’exacerber la paranoïa ambiante. Ces déclarations (contre les musulmans) qui ont fait le tour du monde «ne sont pas seulement honteuses, estime-t-elle, mais
également dangereuses». Elle estime qu’il est normal que la peur fasse surface dans pareil moment, mais un leader politique ne doit pas céder à la panique.
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attendre Sarkozy, il avait prévenu qu’il ferait ses propres propositions, pour une «France fraternelle». Un message que Les Républicains auront, pour l’instant, du mal à faire à faire passer.
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