LE SOFT INTERNATIONAL 1344

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Chute drastique des prix de nos produits, climat politique délétère, moral des patrons au plus bas

in te rna ti o n a l Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps

Notre justice est-elle pourrie?

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N°1344 | lundi 25 Janvier 2016 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

Le Procureur Général de la République Démocratique du Congo Flory Kabange Numbi dans son bureau de travail, building INSS. Le soft numérique blaise Lunda. Que de questions n’arrive pas qu’aux Ouagadougou, pour bien sûr, etc.), à qui justice ailleurs sur Existe-t-il un plan période de rentrée taraudent l’esprit autres, notre pays ne citer que ces le prochain à être des dents, sont-elde survie nationale - politique, que Le piaffant d’impatien- est-il menacé par la capitales proches frappé ou détruit? les engagées dans avec quels moyens? Soft International ce de les rencontrer vague jihadiste, cette géographiquement Dakar? Abidjan? la prévention, les - quand le politicien aurait tant voulu en ce début d’année mouvance qui proou culturellement Kinshasa? contrôles notamment local s’écharpe dans poser à l’homme en 2016 de grands défis lifère dans la bande bien que le terroNos écoles, nos aux frontières poun m’as-tu vu irrescharge de la défense politiques, économisahélo-saharienne? risme n’ait point enfants, nos hôtels, reuses, renforcés? Si ponsable? L’UA, en de l’ordre public, le ques, sociaux; défis Après Dar es-Sade frontière par ces nos lieux publics, nos oui, comment même fin de semaine, va Procureur Général d’existence et de rélaam, Lagos, Mogatemps de réseaux visiteurs étrangers, si tout ne doit pas nous en donner des de la République silience comme Nadiscio, N’Djamena, sociaux dominateurs sont-ils épargnés être dit ou révélé pistes… Il reste bien Démocratique du tion et Nation souve- Yaoundé, Nairobi, (Bruxelles, Paris, Tu- et en sécurité? Nobien que nous soyons de questions qui gla- Congo, Flory Karaine! Puisque cela Bangui, Bamako, nis, Le Caire, Tripoli tre police et notre en démocratie? cent le sang en cette bange Numbi. PP 6-7. Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008


Une intelligence vive a rejoint ses ancêtres, Gérard Kamanda est mort l’actu |

G

érard Kamanda wa Kamanda est mort dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 janvier à Kinshasa. Conseiller juridique de Mobutu, secrétaire général adjoint de l’Organisation de l’Unité africaine en 1972 - le seul Congolais à avoir occupé à ce jour le poste le plus élevé au sein d’une Institution internationale -, ambassadeur du Zaïre aux Nations unies en 1981, plusieurs fois ministre des Affaires étrangères (1983, de 1995 à 1996, de 1996 à 1997), de la Justice, de l’Intérieur, puis de la Recherche scientifique sous le régime 1+4 au lendemain du Dialogue Inter-Congolais avant de se porter en 2006 candidat à la présidence de la République (0,31%), il est mort à l’âge de 75 ans. Avocat et opposant, membre de la mouvance kengiste (opposition républicaine), il avait été proposé à la Cour Constitutionnelle mais Gérard Kamanda wa Kamanda avait repoussé l’offre avant de connaître une attaque cardiaque. Ce membre de la tribu Kweso, territoire de Gungu, sec-

d’un mouvement de résistance, le Conseil national de la résistance (CNR), avant de regagner le pays en 2003 et de s’associer au processus du dialogue inter-congolais. Il prend part aux Concertations nationales de 2014 sous les couleurs de l’Opposition Républicaine conduite par le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo avant d’annoncer son divorce au lendemain

A

alunga Mbuwa n

à Paris, le juge ordonne aux avocats de Kin-kiey de plaider, Freddy Mulongo aux abonnés absents Paris, l’af-

Diplomate et intellectuel congolais de haut vol, Me Gérard Kamanda wa Kamanda. drréservés. teur Mudi Kalunga, de Lovanium, dans les cet intellectuel de se montre intransiactuelle province du années 1960, il fait ses haut fonde, à l’annon- geant face au nouveau Kwilu, avait été admis classes dans l’Union pouvoir rwandais. On ce du multipartisme une seconde fois à générale des étudiants en 1990 par Mobutu, lui doit l’expression l’hôpital SOS Médecongolais, UGEC, le Front Commun des «Hutu de service» cins de nuit, quartier avant d’intégrer la qualifiant Faustin BiNationalistes, FCN. Socimat, commune de Cour d’appel de Kins- Il est le principal zimungu, le président la Gombe, et y a passé hasa, son diplôme de Hutu du régime du interlocuteur du goutrois semaines. Né le droit en poche. FPR. Forcé à l’exil à vernement congolais 10 décembre 1940 à Membre du comité lors de la crise des ré- l’arrivée au pouvoir Kikwit, ancien étucentral du MPR, le fugiés rwandais, après de l’AFDL en 1997, il diant de l’Université parti État mobutiste, annonce la formation le génocide de 1994,

Corneille Naanga annonce l’enrôlement des nouveaux majeurs

l’ouverture d’un atelier de formation en droits de l’homme organisé en direction des Aumôniers militaires des FARDC et de la PNC (mercredi 20-vendredi 22 janvier 2016, Kinshasa, Maison des élections), le président de la Céni, Corneille Nangaa (notre photo) a invité les jeunes ayant atteint l’âge de la majorité électorale (18 ans révolus) à se préparer activement à une vaste opération d’enrôlement des électeurs. «L’année 2016 est une année électorale. Nous appelons les jeunes majeurs à se préparer à l’enrôlement», a déclaré le président de la Commission électorale Nationale Indépendante, expliquant néanmoins que rien ne se fera sans un consensus négocié par la classe

de la formation de l’équipe de cohésion nationale. Me Kamanda est aussi celui qui, avec Mpinga Kasenda et Me Nimy Mayidika Ngimbi, fut envoyé à Bruxelles, en pleine crise entre Kinshasa et Bruxelles, ferrailler pour le régime Mobutu sur le plateau de la RTBF face à un groupe de journalistes dont Mme Colette Breackman du Soir.

politique elle-même, appelant les acteurs politiques de toutes obédiences au dialogue afin que l’accord qui sera trouvé en ce sein permette à la Centrale électorale nationale d’établir et de publier un nouveau calendrier électoral consensuel. La Céni multiplie des actions de communication - sorte de journées portes ouvertes - en direction des parties prenantes nationales et internationales. Des visites ont ainsi été rendues aux églises et la Céni a communiqué avec plusieurs chancelleries, ainsi qu’avec l’ancien premier ministre togolais Edem Kodjo, envoyé de la présidente de la Commission de l’Union Africaine, la Sud-africaine Nkonsasama Zuma, qui paraît être le facilitateur désigné du dialogue politique inclusif congolais.

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à

faire portée devant le juge par le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba contre le bloggeur Freddy Mulongo, a été appelée à l’audience publique mercredi 20 janvier 2016 devant le Tribunal de Grande Instance. Le tribunal a retenu l’affaire, jugeant l’assignation recevable et a laissé plaider les avocats du ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba malgré l’absence de l’accusé Freddy Mulongo, qui ne s’est fait représenter par aucun avocat quand il disait avoir aligné 11 avocats pour sa défense. Le tribunal a été convaincu que l’affaire était suffisamment sérieuse et urgente pour être mise en état d’être jugée. Les avocats français Maxime Meffre et belge Arnaud Tshibangu ont fait état du caractère diffamatoire des propos publiés par le bloggeur, l’absence manifeste de bonne foi, absence d’enquête, absence de prudence, animosité manifestement personnelle pour le président de l’Asbl Kabila Désir. Préjudice subi par le ministre: atteinte à l’honneur et à la considération d’une personnalité publique, serviteur de la République depuis des décennies; mise en danger d’une vie

et d’une intégrité physique, de celle d’une famille; intention de nuire et de rayer du paysage politique en pleine année électorale. Il a été précisé que Freddy Mulongo écrit à destination d’une frange extrémiste de la diaspora congolaise, hostile à l’élite politique congolaise, qui n’hésite plus à s’en prendre physiquement à elle lorsqu’elle est de passage à Bruxelles, Londres, Paris, New York ou Montréal. Exemple: l’agression physique du président du Sénat Léon Kengo wa Dondo au sortir de la gare du Nord à Paris, des sénateurs She Okitundu et Mokolo wa Pombo en gare de Londres. Freddy Mulongo souffle sur les braises de la haine et de l’intolérance. Le bloggeur continue d’injurier et de diffamer dans des articles plus récents, ne faisant guère amende honorable, assumant publiquement tous ses propos. Le site du journal en ligne Médiapart et celui de la Radio Réveil ont été» cités comme des comptes des réseaux sociaux Twitter et autres. Le tribunal a pris l’affaire en délibérée. Jugement attendu le 9 mars 2015. En attendant la seconde assignation devant le tribunal francophone de Bruxelles.

T. Matotu n


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débat |

Ce que veulent les peuples africains? La bonne gouvernance, pas forcément l’alternance

L

Ci-haut, de g. à dr., les présidents Joseph Kabila Kabange et Denis Sassou Nguesso. Ci-bas, de g. à dr., les présidents Paul Kagame et Yoweri Kaguta Museveni. Dreservés.

’Afrique avait encore les yeux rivés sur le Burkina Faso le 30 septembre, lorsque est parue l’édition 2015-2016 du Global Competitiveness Report (GCR) du World Economic Forum. Ce rapport a une vocation économique: classer 140 pays suivant le critère de la compétitivité. Mais parce que politique et économie sont intimement liées, son principal intérêt, au moins pour les pays africains, réside dans les questions d’ordre politique qu’il soulève. À l’heure où une série de dirigeants africains arrivés au terme de leurs mandats constitutionnels montrent des velléités de prolongation, la doxa fait de l’alternance au sommet le problème central des pays du continent, et donc le passage obligé vers le développement économique. Or le GCR nuance cette idée. L’île Maurice, une nouvelle fois pays le plus compétitif d’Afrique (46e/140 au niveau mondial), est une démocratie «à l’occidentale». En revanche, le Rwanda, injustement qualifié par certains commentateurs de «prison à ciel ouvert», est solidement installé à la trosième place des pays africains (58e/140 au niveau mondial) et confirme son ascension. L’opposition des peuples aux projets de modifications constitutionnelles traduit avant tout un rejet de la mauvaise gouvernance. Maurice et le Rwanda ont des formes de gouvernement dissemblables, qui sont le reflet de trajectoires historiques différentes.

Les deux pays ont cependant en partage la qualité de leur gouvernance. Le GCR salue la «solidité des institutions publiques et privées» du Rwanda (17e/140!), mais Maurice n’est pas en reste (34e/140). Le niveau de corruption est bas dans les deux pays. Cette bonne gouvernance produit une forme de consensus social. Celui-ci génère de la stabilité. Ce cercle vertueux est manifestement à l’œuvre au Rwanda, où le projet de révision constitutionnelle porté par le régime rwandais est globalement accepté par la population et les institutions (la Cour suprême du Rwanda a rejeté le 8 octobre une requête visant à empêcher une réforme constitutionnelle récemment lancée pour permettre au président Paul Kagamé briguer un troisième mandat en 2017). L’opposition des peuples aux projets de modifications constitutionnelles traduit avant tout un rejet de la mauvaise gouvernance. Les peuples africains tournent le dos - à juste titre - à des leaders dont l’échec est évident. Dans son expression, cependant, sous l’influence d’une pensée unique portée par les nombreux «amis de l’Afrique», le rejet de la mal gouvernance prend subrepticement la forme de la revendication d’une alternance de principe au sommet des états africains. Or si, notamment dans le contexte politique actuel, l’exigence de respect des limites constitutionnelles est compréhensible, la confusion entre alternance (à l’occidentale) et bonne gouvernance serait

Le président angolais Eduardo Dos Santos. Droits réservés. piliers: l’émergence malheureuse. majorité des pays de l’état moderne, Que le modèle africains, ce déficit occidental d’alternance s’ajoute à l’inexistence l’institution du droit (par opposition au systématique ait des d’institutions de règne de l’arbitraire), vertus est indiscutable. savoir performantes. et la démocratie. Qu’il soit une garantie La conséquence de L’enjeu a toujours été de bonne gouvernance cette combinaison de celui de la séquence: est contestable. handicaps est que le pour parvenir à Or le mal africain discours dominant l’objectif final, à fondamental est la sur le continent se savoir l’amélioration mauvaise gouvernance, résume à la répétition des conditions de vie dont l’entêtement mécanique de grands des citoyens, faut-il des leaders africains principes généraux. d’abord consolider des à s’accrocher à leur Dans son dernier états forts, établir la pouvoir au mépris de livre, le politologue primauté du droit, ou la volonté de leurs américain Francis emprunter la voie de la peuples n’est jamais Fukuyama rappelle participation populaire? qu’une illustration. que l’évolution des Le drame des jeunes systèmes politiques - et Peut-être les trois dans le même mouvement? «nations» est qu’elles plus largement celle Il faut avoir le courage n’ont pas la mémoire des sociétés humaines d’affirmer que la de l’Histoire. - a historiquement majorité des pays Dans le cas de la reposé sur trois LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1344 | PAGE 4.

africains sont dotés d’états embryonnaires. Ceux-ci sont inefficaces, patrimoniaux, extraordinairement corrompus. Certaines sociétés comme l’Allemagne ont d’abord bâti des états modernes avant de satisfaire la demande croissante de participation populaire qui résultait de l’amélioration des conditions économiques. D’autres, comme la Grèce ou l’Italie, ont adopté la démocratie avant d’avoir établi des états efficaces. Il faut avoir le courage d’affirmer que la majorité des pays africains sont dotés d’états embryonnaires. Ceux-ci sont inefficaces, patrimoniaux, extraordinairement corrompus. Ces «états» doivent être profondément réformés, sans quoi l’alternance à leur sommet contentera les promoteurs de la démocratie libérale mais échouera à améliorer la vie des citoyens. Ces pays ne sont pas

davantage des nations, mais des collections de groupes ethniques ou religieux. Or sans communauté de destin, le cycle des alternances réjouira les «amis de l’Afrique» et les nombreux opposants dont le véritable dessein est de jouir du pouvoir dans des conditions identiques à celles de leurs rivaux, mais échouera à produire la stabilité nécessaire au développement des sociétés. Oh, il ne s’agit pas, loin de là, d’un plaidoyer pour «les présidences à vie». Il s’agit de l’expression d’une détresse. Raymond Aron avait raison: «L’Histoire est tragique». Elle n’a que faire des tendances de l’époque. Elle ne s’occupe pas de justice. Elle n’est pas politiquement correcte. Elle suit son cours implacable. Et punit, avec la même constance, les naïfs et les dilettantes.

Yann Gwet n

Entrepreneur et essayiste camerounais. Le Monde, Paris, 12 octobre 2015.


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Des magistrats «combattants de l’honneur et de la dignité, archétypes de vertu» reconnus reconnaissance |

S

’il pouvait parler à chaque sollicitation d’interview, Le Soft International aurait tant aimé interroger l’homme en charge de la défense de l’ordre public, le Procureur Général de la République Démocratique du Congo Flory Kabange Numbi. Bien de questions taraudent la curiosité professionnelle et l’intérêt du public. Le Président de la Chambre basse du Parlement congolais Aubin Minaku Ndjalandjoku a fait, à l’ultime séance de fin de session budgétaire de septembre 2015, état de la possibilité d’une réquisition d’information sur des élus ayant pris part à la rencontre de l’île Gorée au Sénégal. Ce qui reviendrait à engager la procédure de levée d’immunité. Partage-t-il cet avis? Par ricochet, ce que la justice congolaise aurait à reprocher à des élus et aux participants non parlementaires ayant fait le déplacement de l’île de Gorée? Ou - pourquoi pas? - lorsqu’un élu use d’une autorisation de sortie des soins à l’étranger pour se rendre et prendre part à un Séminaire politique, s’agit-il d’un cas d’abus de confiance?

DES EXCEPTIONS PRIMéES. S’agissant de ce séminaire de Gorée sous le pont duquel beaucoup d’encre a coulé et continue de couler, la chancellerie en connaît-elle les organisateurs, les financiers, les animateurs, les thèmes abordés? Constitution contre Constitution, puisqu’il y a peu, le Procureur Général de la République a mis en garde, lors d’une sortie peu courante, les Congolais qui invoquent l’art. 64 - à savoir le droit de résister à un pouvoir qu’ils contestent - «tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce par la force en violation des dispositions de la

Le Procureur Général de la République Démocratique du Congo Flory Kabange Numbi à son Cabinet, building INSS. S-numérique blaise Lunda.

présente Constitution», à cela il répond par l’al. 2 du même article, à savoir «toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi», en vérité, il fait mouche. Le PGR pourrait-il en dire plus? Encore tout récemment, le «Monsieur anticorruption de la République» s’est, à fleurets mouchetés, plaint en expliquant que lui, a fait sa part, à la justice de faire la sienne! La justice congolaise est elle trop lente ou corrompue? En clair, la Justice congolaise est-elle pourrie? Le Soft International aurait voulu également savoir le pourquoi de demandes de levée d’immunité qui, à ce jour, n’aboutissent pas. En même temps, on aurait bien voulu savoir le sort réservé à la procédure adressée à la Chambre basse en vue d’obtenir la levée des immunités parlementaires des élus poursuivis pour faux et usage de faux? Et, last but not least,

la justice congolaise peinant à affirmer sa crédibilité - tous les procès intentés étant qualifiés de politiques - quelle issue aux dénonciations faites par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement lors d’une visite au Katanga et à Kasumbalesa? Janvier 2015, boutiques, magasins et autres biens des Compatriotes et étrangers opérant sur notre sol furent pillés, saccagés, brûlés par des manifestants agissant pour compte de politiciens. à ce jour, pas un responsable interpellé par la justice pour réparer le préjudice. Comment expliquer cela? Dans un pays post conflit comme le nôtre, quel rôle joue la justice pour consolider la paix à tous les niveaux? Ou - pourquoi pas? - face à des crimes économiques ou de tentatives de déstabilisation ou de désacralisation des Dirigeants, comment expliquer la mansuétude de la Justice à agir contrairement au Sénégal, au CongoBrazzaville pour se

limiter à ces deux cas où la justice est plus réactive? Envie de paix? Crainte de critique? Etat de connivence? Etc. Etc. Hélas! Un PGR, ça ne parle pas tout le temps. Mieux, ça ne parle pas pour ne rien dire... On gardera dans nos tiroirs ces questions pertinentes. Mais au moins a-t-on eu samedi 10 janvier un début de réponse. D’entrée de jeu, il le reconnaît: la justice congolaise a mauvaise réputation. Qui donc le reconnaît? Le Procureur Général de la République Flory Kabange Numbi luimême. Mais c’est pour expliquer aussitôt: cela n’exclut pas des exceptions. Il les appelle une «race» rare sinon rarissime de «combattants de l’honneur et de la dignité; des archétypes de vertu». montre de compétence avérée. Lors d’une cérémonie à Kinshasa présidée samedi 10 janvier par le président de l’Assemblée nationale, représentant personnel du Président de la

République, Chef de l’état - Magistrat suprême du pays - en présence des plus hautes notabilités du pays, lors de la remise des prix aux lauréats magistrats du ministère public et de remise de la prime d’excellence édition 2015, Flory Kabange Numbi explique comment lui a germé cette idée qu’il veut pérenniser, qui consiste à récompenser des «magistrats du parquet parmi les plus méritants qui, dans l’exercice de leurs fonctions, ont fait montre de compétence remarquable et avérée, d’honneur et de dignité, ainsi que d’abnégation». En date du 24 octobre 2014, à l’occasion de la clôture des assises de la IXème session de l’Assemblée Générale de l’Association des Procureurs d’Afrique, APA en sigle, une cérémonie de reconnaissance des mérites de certains magistrats, avait été organisée. «L’expérience s’étant avérée concluante et satisfaisante, j’ai pris la résolution de la perpétuer pour en faire une tradition annuelle,

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en ligne droite de l’idée qui a germé il y a quelques années». Si les justiciables congolais sont fort critiques face au «mauvais fonctionnement de la justice», reconnaît le PGR, ils occultent «le leadership incontestable de certains magistrats consciencieux». Flory Kabange Numbi veut «susciter et favoriser une saine émulation dans le corps». Comment ces modèles de leurs pairs en ce qui concerne la prestation professionnelle ont-ils été désignés? C’est un «jury anonyme, indépendant et objectif composé notamment des Gouverneurs de Provinces, des Avocats, des membres de la société civile et des services de sécurité» qui s’est prononcé. On note ainsi des cas épinglés de certains magistrats ayant adopté des comportements - peut-être anodins - mais qui peuvent servir d’exemples à d’autres ou montrent que des magistrats ont aussi à cœur l’esprit patriotique. Le cas de

Mme Bodisa Mundi, Procureur Général près la Cour d’appel de Kindu. Appelée au Parquet Général de la République pour être notifiée en qualité de Procureur Général à .Kindu, Maniema, elle n’a formulé aucune protestation ou réserve quand plusieurs dames, même élevées à de hautes fonctions n’acceptent pas de rejoindre leurs postes en province si elles estiment que le lieu d’affectation est un milieu difficile. Le PGR a «invité d’autres dames à suivre cet exemple d’abnégation et d’oubli de soi». Le second cas est celui de M. Anicet Ibeka Bokiki, 1er substitut du Procureur de la République du Parquet de Songololo. Le magistrat avait répondu à son affectation malgré des conditions dures de son ressort et l’insécurité gui y régnait lors du mouvement insurrectionnel de Bundu dia Kongo. Situation qui bien souvent, constitue un prétexte qui fait (suite en page 7).


Quand la Justice reconnaît les mérites de ses magistrats reconnaissance |

(suite de la page 6).

demeurer d’autres magistrats à Kinshasa ou à Lubumbashi. Là encore, un exemple à suivre. Le troisième cas est celui de Jean-Jacques Muteba Ntambwe, 1er Substitut du Procureur de la République, chef du Parquet de Mambasa. Si le magistrat fut empoisonné, il poursuivit sans rechigner d’exercer ses fonctions dans la même contrée. Vient Willy Witamene Luwene, substitut du Procureur de la République, Chef du parquet de Walikale. Il exerce ses fonctions dans un ressort devenu répaire de nombre de groupes armés (FDLRI, MAï-Maï Chekai, etc) qui insécurisent régulièrement la contrée. Puis Makada Balembotimbo, chef du Parquet près le Tribunal de paix de Kavumu. Il a géré avec dextérité le Parquet de Idjwi avant de se voir désapprouver injustement par la population sur incitation de personnes

mal intentionnées qui croyaient pouvoir retourner aux juridictions coutumières. Le PGR Flory Kabange Numbi se veut explicite explique et n’occulte aucune critique: «De voix fusent régulièrement au sein de notre société, quelque fois même avec bruit, pour dénoncer la corruption, la concussion, la lenteur, le clientélisme, le trafic d’influence, l’instrumentalisation et d’autres maux qui gangrènent le système judiciaire dans notre pays, entravant ainsi la bonne administration de la justice. La population, très exigeante, s’exprime alors avec véhémence et juge avec sévérité l’action de ceux-là que la collectivité et l’état ont désigné pour assurer la régulation de la vie sociale. Cette virulence dans la critique trouve son fondement dans l’exacte opinion que se fait notre population de la justice, en tant que dernier rempart

de l’état et bouclier de la République, dans tout système démocratique». Puis: «La justice doit se placer à l’avantgarde du processus de progrès de la Nation et ne peut se permettre de clopiner péniblement dans les derniers rangs d’une société qui veut et doit se mouvoir dans le sens de l’émergence d’un nouvel espoir en l’avenir, pour ses membres. Une justice plombée par des scandales à répétition, n’a pas de place ni d’avenir en République Démocratique du Congo, notre cher et beau pays qui a pris l’option du refus catégorique d’être une Nation qui se délite». moment fort de haut témoignage. Puis: «Dans la perspective d’une justice définitivement acquise au changement et susceptible de dissiper tous les doutes qui persistent au sein de la population quant à sa capacité de répondre à ses

attentes légitimes, la République peut fort heureusement compter sur bien de magistrats qui, malgré les conditions de vie et de travail difficiles, s’emploient au quotidien, à remplir les devoir de leur état dans la correction totale et dans le strict respect de leur serment statutaire». «Ceux de nos collègues (primés) appartiennent à cette race de combattants de l’honneur et de la dignité. Ce sont des archétypes de vertu. Je martèle que la magistrature est et doit demeurer un corps d’élite, c’està-dire un vivier où sont formés des personnes spéciales, sortant de l’ordinaire, s’extirpant des sentiers battus et des lieux communs; des agents de développement et de progrès tendus résolument vers un idéal de perfection. Le magistrat à vocation d’être une lumière et une référence dans la société. Il a une valeur mystique dans la collectivité et y joue

un rôle catalyseur. Les faiblesses qui peuvent paraître humaines et donc acceptables et justifiables pour les autres, ne sont tolérées d’aucune manière lorsqu’il s’agit du magistrat». Puis: «Ceci traduit à suffisance la place qu’il occupe dans la société, et qu’il doit s’employer à maintenir pour sa propre crédibilité mais aussi et surtout pour l’institution qu’il représente et incarne». Pour le PGR Flory Kabange Numbi, la remise des prix aux lauréats est «un moment fort de haut témoignage et de reconnaissance de la République pour le travail bien fait». «Lorsqu’ils recevront leur récompense, chacun d’eux vivra cet événement comme un instant de fierté absolue qui restera à jamais gravé dans son cursus professionnel. Ce sera l’occasion d’une prise de conscience de leur nouveau statut de leaders pour conduire et entraîner les autres mais aussi

les éclairer par rapport à leur position de luminosité». Aux magistrats reconnus, le PGR a expliqué qu’ils doivent saisir cette opportunité pour continuer sur cette voie et même de faire d’avantage afin que les espoirs qu’ils ont suscités ne soient jamais déçus. «Soyez fiers de la reconnaissance de toute une nation. Vous avez assurément mérité de la patrie. Demeurez donc résolument engagés à maintenir le cap. En effet, la vertu est un combat de tous les jours et un engagement de tous les instants. Prenez conscience de la hauteur de vos responsabilités, par le statut qui vous est conféré et reconnu aujourd’hui pour votre plein épanouissement, pour le bonheur de vos familles et proches et également pour le prestige et la sécurité de l’état et du peuple Congolais». Puis: «Cette distinction exige que vous puissiez davantage œuvrer pour le mériter

encore à l’avenir, en recherchant toujours le meilleur. Soyez ces mobilisateurs honnêtes, dignes et crédibles, pleins d’amour qui mettent en œuvre les principes appris pour une justice impartiale et équitable afin que vous puissiez vousmêmes grandir et aider les autres, c’est-àdire vos collègues, à croître aussi dans le même élan d’intégrité et de dignité sur fond de sagesse. Que ce moment soit vécu par les autres collègues comme un appel à redoubler d’efforts car la soif de l’excellence grandit l’homme tandis que la complaisance dans la médiocrité l’avilit. Il va de soi que l’échantillon de lauréats retenus a été constitué à titre indicatif. Certains autres méritent d’avoir leur place au soleil. Ils le savent et je ne l’ignore pas. à ceuxlà, je voudrais tout simplement leur dire que les âmes bien nées ne se relâchent jamais dans leur travail».

T. Matotu n

Magistrats du ministère public primés édition 2015 NOMBRE

RESSORT JUDICIAIRE

1

BANDUNDU

NOMS

KASUNZU MBONINGAB

2.

KATUMBO LUMBU

3.

NGOIE MUKALA ALEXIS

4.

KONGOCENTRAL

5

SHAFIKO Ex EQUATEUR KIKULU FLORIBERT

MUTOMBO MUDIA MALANGU

8. 9. 10.

MUBENGA WA MUBENGA MAMIE

BOLENGE MWETE BOLA ALAIN

6. 7.

JEAN DENIS KENGOMBE

Ex KASAIOCCIDENTAL

KAMA ALAMA AMANA

KIPULU YAMBA

12.

MPAKA NKUSU THIERRY

Ex KASAIORIENTAL

TSHIBANDA TONDOY THOMAS

14.

MASELA BAMBI

15.

KIBAWA MALISAWA

16.

Ex KATANGA

1er SUBSTITUT DU PROREP/ BANDUNDU

1er SUBSTITUT DU PROREP/ KENGE

SUBSTITUT DU PROREP/ KIKWIT

1er SUBSTITUT DU PROREP/ CHEF DU parquet muanda

SUBSTITUT DU PROREP/ TSHELA

1er SUBSTITUT DU PROREP/ MBANZA-NGUNGU

1er SUBSTITUT DU PROREP/ GBADOLITE

1er SUBSTITUT DU PROREP/ GEMENA

KAYEMBE KALONDA SUBSTITUT DU PROREP/ ADOLPHE GEMENA

11.

13.

GRADE

ILUNGA MWELWA ARTHUR

17.

MACABA MUKOKO

18.

KIVETHE TSONGO JANVIER

SUBSTITUT DU PROCUREUR GéNéRAL PROCUREUR DE LA RéPUBLIQUE/TSHIMBULU

SUBSTITUT DU PROREP/ KANANGA

SUBSTITUT DU PROCUREUR GéNéRAL

SUBSTITUT DU PROREP / LODJA

SUBSTITUT DU PROREP/ MBUJI-MAYI AVOCAT GéNéRAL/LSHI PROCUREUR DE LA RéPUBLQIUE/KOLWEZI

SUBSTITUT DU PROREP/ KONGOLO

NOMBRE

RESSORT JUDICIAIRE

19.

MANIEMA

NOMS

MULUMBA KABWAYA

20.

BOKONDA BASELE

21.

VATA OKITO

22.

Ex Province ORIENTALE

YENGA KAMBOTO

GRADE

1er SUBSTITUT DU PROREP 1er SUBSTITUT DU PROREP/ KINDU

SUBSTITUT DU PROREP/ KINDU

SUBSTITUT DU PROCUREUR GENERAL

PROCUREUR DE LA RéPUBLIQUE/BUTA

23.

MAMBU KUVUNSA

24.

SUBSTITUT DU PROREP/ BASENGA BENJAMIN 1er CHEF DU PARQUET/ARU

25.

NORD-KIVU

KALONDA NDJONGAMBOLO

SUBSTITUT DUPROCUREUR GéNéRAL

PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE/GOMA

26.

KONGOLO ILUNGA

27.

KAMBALE KAHONGYA

PROCUREUR DE LA RéPUBLIQUE/BENI

29.

KAWAVA MIKOMBE

SUBSTITUT DU PROREP/ CHEF DU PARQUET

30

NTUMBA NTABALA

28.

31.

SUD-KIVU

KINSHASA/ GOMBE

32. 33. 34. 35. 36.

KINSHASA/ MATETE

DU PROREP CHEF KANKISINGI MUKAM SUBSTITUT DU PARQUET FIZI

GASPARD KATENG MUTEB AURIEL

SUBSTITUT DU PROREP/ SHABUNDA AVOCAT GéNéRAL

WAKUTEKA BOMBESHAYI FLORIBERT

SUBSTITUT DUPROCUREUR GENERAL

PUNGWE NEMBA

PROCUREUR GéNéRAL

MOKE MAYELE

AVOCAT GéNéRAL

DE LA KENEKENE RICHARD PROCUREUR REPUBLIQUE/GOMBE

AMBALU EGBUNDA

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1344 | PAGE 7.

1er SUBSTITUT DU PROREP/ NDJILI


moments forts |

Une commémoration de disparition pleine de symboles C e fut cette année un moment erxceptionnel et fort en symbole. Le Chef de l’état et la Première Dame Marie Olive Lembe Kabila, étaient là, et les enfants et la famille présidentielle. Tous se sont recueillis au caveau du Mausolée pour poser le geste solennel du jour, sous la musique de la fanfare de la Garde républicaine entonnant d’abord l’Hymne des Opprimés, composé par Mzee Laurent-Désiré Kabila lui-même, ensuite l’Hymne national. Pendant une heure, le couple est resté sur place pour la séance photo avec les personnalités invitées et les particuliers ayant répété à leur tour le même geste. En une heure et demie, entre l’arrivée du Président de la République et le recueillement, le programme a connu deux autres temps forts. Le premier avec la partie religieuse, la seconde la partie académique. Annoncée par l’abbé Samuel Muzido Wandu de l’église Catholique qui en a assuré la modération, la partie religieuse a été introduite avec la prière du père orthodoxe Claude Mbayi. «Là où deux ou trois sont réunis en mon Nom, je suis au milieu d’eux, toi qui, à la troisième heure, a envoyé ton Saint Esprit de bonté sur tes apôtres», relève l’homme de Dieu demandant et suppliant l’«Esprit de paix, de consolation, d’amour et d’unité, Esprit qui gouverne chacun d’entre nous, de descendre sur ton peuple ici présent et sur toute la Nation». Représentant légal de la Comico, Cheik Ali Mwinyi M’Kuu, dans sa prière, intercède auprès du Seigneur d’accorder «à l’âme de Mzee Laurent Désiré Kabila le repos qu’elle mérite» et de la couvrir de grâce abondante, de même que de bénir sa famille, le pays, le peuple et les autorités. Il a intercédé singulièrement pour la classe politique afin que Dieu « daigne toucher les cœurs des hommes politiques pour que, tous ensemble, deviennent les artisans de la paix, de la réconciliation nationale et du développement du pays». évêque Général

et Président national de l’Union des églises indépendantes, Mgr Simon Nzinga Maluka et son collègue Albert Kankienza, évêque général, président et représentant légal des églises du Réveil au Congo, donnent lecture des versets bibliques retenus pour la prédication, à savoir, respectivement, Hébreux 12:14 et Matthieu 5 :1-10, versets axés sur la paix.

L’équipe qui gagne. La prière d’introduction de la prédication faite par le colonel salutiste Lucien Lamartinière qui remercie DieuTout-Puissant d’avoir donné aux Congolais «au moment voulu un Président visionnaire, Leader charismatique en la personne de Mzee Laurent Désiré Kabila», l’évêque président national de l’Eglise du Christ au Congo, Mgr Pierre Marini Bodho, monte à l’autel pour développer le thème «La Paix, source de développement pour tous». «On ne peut pas parler de paix lorsqu’on a dans son cœur l’esprit de guerre», stigmatise-t-il. Il prend en exemple le nombre impressionnant de résolutions prises, suivies malheureusement de peu d’actions. C’est là une paix signée avec des «encres qui sont

Le couple présidentiel dans le caveau du Mausolée où repose le Mzee. dr. d’intercession. «Le encore suspectes», au changement des bien le plus cher que se désolant de voir mentalités. D’attirer Dieu donne à l’homme les Congolais aimer l’attention des uns en plus de la vie, effectivement la paix, et des autres sur mais c’est à eux qu’on l’impératif d’adapter la c’est la liberté, celleci procure la dignité fait constamment la marche démocratique guerre. De se désoler au rythme indiqué. Puis à l’être humain. La liberté a un prix: c’est de voir des Congolais la phrase clé: l’homme le sacrifice». «Le sang négativistes à tous de Dieu estime qu’on des martyrs est la égards. «Chez nous, ne change pas une on met tout à la équipe qui gagne - c’est semence de la liberté». Fanfares et chorales des poubelle; ce n’est le standing ovation confessions religieuses pas bien», allusion convaincu que c’est (Catholiques, faite aux 5 Chantiers par l’arme efficace de de la République l’amour qu’on parvient Protestants, Salutistes et Kimbanguistes) dont tout le monde à vaincre le mal.Le animent le culte voit les réalisations Rév. Delphin Elebe œcuménique avec le sans cependant les Kapalay, représentant apprécier à leur juste légal et 1er suppléant de concours des «Les l’église Kimbanguiste, Petits Choristes de valeur. D’exhorter se charge de la prière la Décennie Mzee la classe politique

Ce fut une belle fête, ce mercredi 20 janvier à l’entrée au sein de la

Majorité de 25 partis politiques et d’une association Kabila

Laurent Désiré Kabila». Pour la partie académique, l’assistance a eu droit à deux interventions: celle du Rév. Dr François David Ekofo de l’Ecc et celle d’Henri Mova Sakani, secrétaire général du parti présidentiel Pprd au titre d’élève politique du Mzee LaurentDésiré Kabila. Avec le thème «Ne jamais trahir le Congo», le premier est d’avis que l’héritage légué et qui va traverser les générations est la phrase-dynamique «Ne jamais trahir le Congo». Si le Président Laurent-Désiré Kabila avait trahi, assurément, il serait toujours en vie, soutient l’orateur. S’il est mort, c’est parce qu’il a refusé de poignarder son pays et son peuple. Avec des images-choc, l’homme de Dieu se demande comment comprendre qu’avec ses terres arables, ses milliers de cours d’eau et ses immenses espaces, le Congo en soit encore à importer des produits alimentaires! Monsengwo Pasinya présent. La corruption, le tribalisme, le favoritisme, la mauvaise gouvernance sont des actes de trahison autant que le langage négativiste, la non-maîtrise de l’histoire, la tendance

à l’exil. Puis la conclusion de tomer: «Nous avons été éduqués à ne pas aimer notre pays»! Sur le thème «Les idées fortes de Mzee, toujours d’actualité», Henri Mova met l’accent sur le concept d’auto-prise en charge. Considérant que le cadre (Mausolée) n’était pas à proprement indiqué puisque «rempli de pleurs, d’émotions», il s’efforce de démontrer comment et combien Laurent-Désiré Kabila tenait à l’indépendance du peuple congolais, considérant que le développement, qui en est la finalité, ne peut s’obtenir avec des idées et des moyens venus d’ailleurs. L’essentiel devrait être fait par des Congolais, au Congo et pour les Congolais, l’apport extérieur est juste un supplétif. Sur le Cpp, Mzee voulait faire conserver au peuple - de la base au sommet - l’initiative dans la détermination des besoins politiques, économiques, sociaux et culturels, quand bien même il y a des institutions. Au nombre des personnalités présentes à la manifestation, il faut signaler celle de l’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Le hasard n’existe pas!

avec Omer Nsongo die Lema n

Les craks de la Majorité tous réunis

Désir Asbl. Tous les cracks de la majorité présidentielle étaient

là, à la Fikin, face à 50.000 militants. Après le meeting,

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1344 | PAGE 8.

marche en châine de solidarité jusqu’au monument en vue

La Nouvelle République.

de prendre Patrice Lumumba notre Héros à témoin. DR.


conjoncture économique |

Climat politique délétère, chute drastique des prix des matières premières, moral des patrons par terre

E

n novembre 2015, l’effritement de la confiance des chefs d’entreprises sur l’évolution à court terme de la conjoncture de l’économie congolaise, observé depuis le mois d’août dernier, s’est poursuivi au mois de novembre 2015. Le solde global brut des opinions pondérées s’est affiché à +5,1 % contre +8,4 % en octobre. Cette tendance baissière de l’optimisme des chefs d’entreprises est entretenue par des perspectives moroses de l’environnement politique et sécuritaire sur le plan international ainsi que des perspectives de l’économie mondiale peu rassurantes. Tandis qu’au plan national, il s’ agit notamment de l’attentisme habituellement observé dans le chef de certains entrepreneurs à l’approche des échéances politiques. Si le Congo avait un budget de 300 millions de $US en 2001 et que celui-ci est en théorie désormais de 9 milliards de $US en 2016, la baisse constante des cours de matières premières assombrit

les perspectives économiques du pays en 2016. Si le taux de croissance était de 9,2% fin mars et que le pays visait un taux de croissance de deux chiffres en 2016, celuici est désormais de 7,7% à fin septembre après un 8,4% fin juin. Le Congo enregistrait 35 millions de $US de recettes mensuelles, celles-ci sont désormais de 9 millions voire plus bas encore. Le Congo a vu se volatiliser 1 milliard 300 millions de $ US de recettes. Le moral des chefs d’entreprises est au plus bas. Du coup, le Gouvernement étudie une batterie de mesures en vue de freiner les effets de cette chute des cours. Par secteurs d’activités économiques, le profil du climat conjoncturel de notre pays au cours du mois de novembre 2015 se présente comme suit: Dans les Industries extractives, les entrepreneurs ont quasiment perdu la confiance dans les perspectives de la conjoncture économique, comme reflété par le solde de leurs opinions qui s’affiche à +0,9 % contre +6,5 % un mois plus tôt. Cette chute est expliquée

Pétrole (brent) S/baril cours

variation hebdo. (en %)

Cuivre LME $/m cours

variation hebdo.(en %)

cours

déc 14

30jan15

110,59

62,99

49,39

7394,00

28951,65

variation hebdo (en %)

1205,90

en mai 2015 à +12,4 % au mois d’octobre, est remonté au mois sous analyse à +27,4 %.

Prix intérieurs. à la fin du mois de novembre, l’évolution de l’inflation demeure sous contrôle, révélant ainsi la poursuite de la stabilité sur le marché des biens et services. En effet, le taux d’inflation mensuel s’est positionné à 0,079 % contre 0,096 % un mois plus tôt, portant ainsi le cumul à 0,693 %. En annualisé, l’inflation est ressortie à 0,751 % et 0,748 % en glissement annuel face à un objectif annuel de 3,5 %. Opérations de l’état. Au 30 novembre 2015, le Compte Général du Trésor, intégrant l’amortissement de la dette publique, s’est clôturé par un excédent de 60,4 milliards de CDF, résultant des recettes de 427,9 milliards et des dépenses de 367,5 milliards. Comparativement à la même période de 2014 où le Trésor avait réalisé un excédent de 49,3 milliards de CDF, il y a eu une amélioration de 22,5 % d’une année à l’autre. En cumul annuel, la situation

évolution des recettes. Programmées à 481,3 milliards de CDF, les recettes ont été mobilisées à hauteur de 427,9 milliards de CDF, dégageant un taux de réalisation de 88,9 %. Rapprochées au niveau de novembre 2014, les recettes de l’état ont enregistré un accroissement de 19,0 %, d’une année à l’autre. La Direction Générale des Impôts (DGI) a été l’unique régie financière à réaliser une performance comparativement à l’année dernière, en augmentant ses recettes de 63,2 % alors que les toutes autres rubriques ont connu de baisses plus ou moins sensibles. En effet, la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participation (DG RAD) ont enregistré une contreperformance de 3,1 % et 21,2 %

27fév15 31mars15 30 avr 15 28 mai 15 30 juin 15 31 juil 15 31août15

-21,58

6428,78

5868,02 -8)2

62.16

25,85

56,91 -8,45

Produits miniers 59,35 1,14

5913,00 -0,37

(suite en page 10).

30sep15

30oct15

30nov15

48,24

48,54

48,47

46,04

62,98

63,83 1,35

-11,28

-14,82

6017,84

6735,00

5765,00

5477,33

5087,4

5217,32

5221,56

4832,69

7.16

1)7

Cobalt Londres $/tonne

3,28

11,92

-14,39

56,63

respectivement. Les recettes provenant des pétroliers producteurs et des autres recettes incluant tes dons ont connu un recul respectivement de 72,4 % et 26,6 %, d’une année à l’autre. Pour ce qui est de la contribution des régies financières dans la mobilisation des recettes, la prépondérance est maintenue au niveau des recettes des impôts directs et indirects encadrées par la DGI, soit 60,3 % du total des recettes collectées suivie de celles provenant de la DGDA, représentant 31,3 %. Cette situation se justifie principalement par le paiement du deuxième acompte provisionnel de l’impôt sur le bénéfice et profit. S’agissant des recettes non fiscales générées la DGRAD, elles ont représenté 6,0 % du total alors que les rubriques «pétroliers producteurs» et « autres recettes», ont représenté respectivement 1,7 % et 0,7 % de l’ensemble des recettes. En cumul annuel, les recettes ont atteint 3.721,2 milliards de CDF, ce qui représente un taux de réalisation de 95,5% contre

60,98

-5,01

-7,12

0,62

2,55

1,92

0,08

4,93

7,45

31499,86

31739,40

32369,40

30826,90

30056.15

34133,40

31059,60

31067,28

30071,5

30002,08

30022,08

26952,59

-0,65

0,76

1,98

-4,77

-2,50

13,57

-9,01

0,02

-3,21

0,16

0,00

-10,22

1198,16

1253,15

1213,15

1181,80

1199,43

1215,20

1182,25

1131,l2

1119,00

1123,87

1156,30

1088,41

30sep15

30oct15

30nov15

12,58

12,43

11,98

8,05

-1,22

-3,61

489,95

511,65

494,76

1,82

4,59

Or New York $/0.t -3,14

-2,64

1,49

1.31

-2,71

Produits agricoles. Déc 13

financière de l’état, prenant en compte l’amortissement de la dette, affiche un excédent de 24,2 milliards de CDF contre un excédent de 163,4 milliards en 2014, soit un écart de 85,2 %.

Produits énergétiques

-20,55

-4,25

pondérées s’est établi à +32,5 % contre +7,2 % un mois auparavant. Ce redressement est consécutif à l’embellie enregistrée dans les activités d’informatique, de télécommunication, de transport et de réparation des automobiles. Dans la branche de l’énergie pour ce qui est de la branche d’électricité et eau, les chefs d’entreprises maintiennent un profil optimiste, quoiqu’en recul par rapport au mois d’octobre. Leur solde brut d’opinions a enregistré un reflux à +30,6 % en novembre, après s’être redressé à +38,5 % en octobre. Ce fléchissement est imputable aux difficultés éprouvées au niveau de la production et de la distribution de l’énergie électrique et de l’eau potable. En ce qui concerne les Industries manufacturières, le repli d’optimisme qui a caractérisé les Chefs d’entreprises depuis mai 2015 s’est estompé avec un redressement de forte amplitude enregistré au cours du mois sous revue. En effet, le solde y relatif, qui avait amorcé une tendance baissière depuis près de cinq mois, soit de +20,7 %

Produits miniers et énergétiques

Déc 13

variation hebdo. (en%) cours

principalement par les perspectives moroses de la demande mondiale de produits de base, ayant induit la baisse des cours des matières premières. S’agissant de la branche de la Construction, la confiance des entrepreneurs, qui s’était renforcée en juillet 2015, a amorcé une baisse dès le mois d’août pour se situer à +11,6 % en novembre contre +12,9 % un mois auparavant. Cette évolution est expliquée par les conditions climatiques peu favorables induites par une forte pluviométrie avec comme conséquence le ralentissement du rythme de travail au niveau de différents chantiers. En outre, le retard du financement des travaux par l’Etat et les particuliers, affecté par la décélération de l’activité économique, expliquerait également ce repli. Pour ce qui est du secteur des Services, l’opinion des entrepreneurs de la branche des services affiche un retournement de tendance, après un fléchissement enregistré au cours cinq mois précédents. En effet le solde de leurs opinions

déc.14

-4,27 -1,12 0,43 2,89 -5,87 Les échos (Bruxelles), Banque Centrale du Congo.

30 jan15 27févr 15 31mar 15 30avr 15 28mai 15 30 juin15 31 juil 15 31aoû 15 produit agricoles

cours du riz Chicago Cts/lb cours variation hebdo.{en %)

15,55

12,10

11,18

-0,11 614,66

9,55

9,85

10,88

11,64

10,46

10,70

10,24

-l,64

-6,48

2,36

-4,28

-6,74

3,14

10,46

6,99

542,95

517,73

506,93

503,88

-5,47

-1,23

493,38

549,47

499,2

-0,6

-2,00

517,35

140,44

140,80

-1,45

137,74

132,33

0,26

Blé Chicago $/tonne cours variation hebdo. (en %)

623,82

13,50

-11,67

146,09

142,51

4,86

6,21

- 9,16

-1,85

4,43

-3,30

149,22

135,23

137,03

140,78

134,55

-9,38

1,33

2,74

-4,42

Maïs Chicago $/tonne cours variation hebdo.(en %)

156,41

6,50

-2,45

-2,17

-3,93

133,69 1,03

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1344 | PAGE 9.

11,62

Les échos (Bruxelles), Banque Centrale du Congo.


conjoncture économique |

Fin novembre, rien à signaler sur le taux d’inflation de notre pays positionné à 0% dépenses cumulées des onze premiers mois de l’année en cours se sont chiffrées à 3.558,7 milliards de CDF, alors que les projections les ont situées à 4.017,3 milliards de CDF, représentant un taux d’exécution de 88,6 %. Les dépenses courantes se sont situées à 3.128,5 milliards avec un taux de réalisation de 96,2 %, représentant 87,9 % du total des dépenses hormis l’amortissement. Comparativement à son niveau de la même période en 2014, ces dépenses ont crû de 14,4 %.

(suite de la page 9).

3.497,1 milliards une année plus tôt. w évolution mensuelle des dépenses à fin novembre 2015. Sur un montant programmé de 454,5 milliards de CDF, les dépenses publiques à la clôture du mois de novembre de l’année en cours, hors amortissement de la dette, ont été exécutées à concurrence de 338,4 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 74,5 %. L’affectation de l’enveloppe totale a été plus orientée vers les dépenses courantes pour un montant de 329,2 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 91,7 %. Ces dépenses ont représenté 97,3 % des dépenses totales pour lesquelles les débours au titre de la rémunération ont représenté près de la moitié. Quant aux dépenses en capital, se chiffrant à 8,9 milliards de CDF, elles n’ont été exécutées qu’à 13,4 %, représentant 2,6 % du total des dépenses hormis l’amortissement de la dette. Rapprochées à leur niveau de la même période de l’année passée, ces dépenses ont connu une forte baisse de 80,5 %. D’autre part, les

évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale. Au 30 novembre 2015, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 1,0 million de CDF. Ce résultat est consécutif aux encaissements de 14,625 milliards de CDF et aux décaissements de 14,624 milliards. En cumul annuel, le PTR de la banque enregistre un léger excédent de 48,0 millions de CDF. Le marché des changes. Au cours du mois de novembre 2015, le marché des changes est demeuré stable sur ses deux segments.

Le cours du dollar s’est fixé à 925,73 CDF et 931,75 CDF respectivement à l’interbancaire et au marché parallèle. Comparativement au mois précèdent, il s’observe une appréciation de 0,3 % du taux indicatif et une dépréciation de 0,1 % du taux parallèle. Budget en devises et réserves internationales. Au 30 novembre 2015, l’exécution du budget en devises affiche un excédent mensuel de 32,62 millions de USD après trois mois successifs de déficits. En cumul annuel, il s’observe une consommation nette de devises de 149,05 millions de USD, ramenant les réserves à 1.496,09 millions contre 1.463,48 millions en USD un mois plus tôt. Ce niveau correspond à 6,17 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres. évolution de l’offre de monnaie. La masse monétaire s’est chiffrée à 4.177,93 milliards de CDF, soit une hausse de 5,3 % par rapport à fin décembre 2014. Cette hausse est expliquée par une augmentation

des avoirs intérieurs nets de 16,37 % dont la contribution à l’accroissement de la masse monétaire a été de 9,3 points de pourcentage alors que les avoirs extérieurs nets ont régressé de 11,98 %, soit une contribution négative de 4,0 points. Côté composantes, l’élargissement de la masse monétaire est localisé au niveau de la quasi monnaie où les dépôts en devises se sont accru de 136,2 milliards de CDF, soit une contribution de 3,4 points de pourcentage dans l’accroissement de la masse ,monétaire. Il importe de noter que la circulation fiduciaire a connu un recul de 5,0 % par rapport au mois de décembre 2014, témoignant ainsi de la préférence des agents économiques à la détention de leurs avoirs en banque. Par contre, l’offre de la monnaie centrale a régressé de 1,3 %, atteignant 1.137,79 milliards de CDF par rapport à fin décembre 2014. Cette diminution, au niveau des contreparties, est expliquée par la régression des avoirs extérieurs nets de 31,2 % contrecarré par une progression des avoirs intérieurs nets de 15,9%. Au niveau des

composantes, la baisse est localisée principalement au niveau de la circulation fiduciaire qui s’est contractée de 3,9 % alors que les dépôts des banques se sont accrus de 27,5 %.

Guichet des facilités permanentes. Le guichet des facilités permanentes a enregistré des opérations mensuelles de 988,77 milliards de CDF contre 1.281,19 milliards de CDF un mois plus tôt, soit une baisse de 292,42 milliards. Pour rappel, les opérations à ce même guichet, au mois de novembre 2014, se chiffraient à 433,70 milliards. En cumul, les opérations ont atteint 8.969,09 milliards de CDF contre 4.062,30 milliards à période correspondante de 2014, soit un accroissement de 4.906,79 milliards de CDF. Marché interbancaire. Le guichet de l’interbancaire a accumulé des opérations annuelles à hauteur de 3.154;18 milliards de CDF contre 3.723,03 milliards à la période correspondante de 2014, soit une baisse de 568,85 milliards de CDF. En flux mensuel, le volume

des transactions s’est chiffré à 191,0 milliards de CDF à fin novembre 2015 contre 543,55 milliards à la même période de 2014, soit un recul de 352.55 milliards. Le taux moyen pondéré a varié autour de 1,7 % soit le même niveau qu’à fin décembre 2014.

Marché des Bons de la Banque Centrale du Congo. Au 25 novembre 2015, l’encours global Bons BCC a été porté à 54,0 milliards de CDF, venant de 30,0 milliards ‘un mois plus tôt, dégageant une ponction mensuelle de 24,0 milliards et une injection annuelle de 53,4 milliards de CDF. Cet encours est reparti de la manière suivante: 9,0 milliards pour la maturité à 7 jours, 30,0 milliards pour la maturité à 28 jours et 15,0 milliards pour celle à 84 jours. Les taux moyens pondérés des Bons BCC à 7, 28 et 84 jours se sont situés respectivement à 32,0 %, 35,0 % et 38,0 % contre 0,25 %, 0,58 % et 0,63 % un mois et un trimestre plus tôt. S’agissant des marges de positivité, le taux directeur réel se chiffre à 1,25 point contre 0,77 point à fin décembre 2014. Quant aux taux moyens pondérés réels

des Bons BCC à 7, 28 et 84 jours, ils sont négatifs pour les trois maturités, soit -0,43 point pour celui à 7 jours, -0,40 pour celui à 28 jours et -0,37 point pour celui à 84 jours. évolution des avoirs libres des banques. Le compte courant des banques a connu une hausse de 74,95 milliards de CDF, se situant à 347,29 milliards de CDF contre 272,34 milliards au 31 décembre 2014 et 365,27 milliards de CDF un mois plus tôt. La moyenne de la réserve obligatoire notifiée pour la période du 15 novembre au 14 décembre 2015 étant de 245,66 milliards de CDF, il se dégage des avoirs excédentaires des banques de 101,64 milliards de CDF contre 8,77 milliards à la période correspondante de l’année 2014. évolution des émissions monétaires Les émissions nettes cumulées se sont établies à 99,91 milliards de CDF contre 141,36 milliards à la période correspondante de 2014, tenant ‘:1 des destructions de 111,86 milliards et des émissions de 211,79 milliards.

Estimation de la croissance du PIB suivant l’approche par la production (en milliards de CDF, au prix de 2005 sauf indication contraire). Branches d’activité

2014

2015

Secteur primaire

4357,31

Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche

2014

(suite en page 11).

2015

Variation en %

Contrib. en pts

Variation en

Contrib. en pts

4695,80

13,2

5,5

7,8

3,4

1 700,80

1 785,80

4,7

0,8

5

0,8

Extraction

2656,51

2909,90

19,3

4,7

9,5

2,5

Secteur secondaire

1 551,63

1 656,70

7,4

1,2

6,8

1

Industries manufacturières

1 088,39

1 190,00

9,9

1,1

9,3

1

Bâtiment et travaux publics

395,45

399,7

1,2

0

1,1

0

Electricité, gaz, vapeur et eau

67,78

67

6,3

0

-1,2

0

Secteur tertiaire

3880,32

4195,50

6,7

2,6

8,1

3,1

Commerce

1 415,70

1 342,90

4,8

0,7

6,6

0,9

Transports et télécommunications

1 220,22

1 509,30

6

0,8

10,1

1,2

Autres services hors adm. publique

926,12

1013,2

10,9

1

9,4

0,9

Services d'administration publique

382,75

404,5

7,7

0,3

5,7

0,2

SIFIM

-64,47

-74,3

14,7

-0,1

15,3

-0,1

PIB aux coûts des facteurs

9789,25

10548,00

9,6

9,3

7,8

7,5

Taxes sur les produits

303,59

324

5,2

0,2

6,7

0,2

PIB aux prix constants du marché

10092,80

10872,00

9,50%

9,50%

7,70%

7,70%

Transports et télécommunications

1 220,22

1 332,22

6,0

0.8

9,2

1,1

Autres services hors adm. publique

926,12

1 013,46

10,9

1,0

9,4

0,9

Services d’administration publique

382,75

406,48

7,7

0,3

6,2

0,2

S1FIM

-64,47

-71,70

14,7

-0,1

11,2

-0,1

PIB au coût des facteurs

9789,25

10614,43

9,6

9,3

8,4

8,2

Taxes sur les produits

303,59

329,46

5,2

0,2

8,5

0,3

PIB aux prix constants du marché

10092,8

10943,88

9,5%

9,5%

8,4%

8,4%

Commission d’Etude des Statistiques des Comptes Nationaux (CESCN). LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1344 | PAGE 10.


conjoncture économique |

Au marché des changes, le dollar valant 925,73 à l’interbancaire, rien à signaler (suite de la page 10).

Le cumul des billets recyclés s’est établi à 1.366,2.0 milliards de CDF contre 1.009,37 une année avant, représentant 61,41 % en provinces contre 38,59 % au Siège. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire. à fin novembre 2015, l’interaction des facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité bancaire s’est traduite par une ponction nette de liquidité de 41,0 milliards de CDF contre une injection programmée de 79,8 milliards de CDF. Cette situation est expliquée principalement par l’action des facteurs autonomes. Rappelons qu’au plan international, novembre a été marqué

par la persistance des inquiétudes liées au ralentissement de l’activité économique mondiale. Selon l’OCDE, le taux de croissance mondiale se situerait à 2,9 % en 2015, en recul de 0,2 point par rapport aux estimations de juin dernier. Cette révision à la baisse tient principalement au ralentissement des économies émergentes, à la faiblesse des échanges internationaux ainsi qu’aux incertitudes relatives à la production potentielle. Mais la croissance reste tirée par le dynamisme de l’activité économique dans les pays développes, notamment aux EtatsUnis d’Amérique et dans la zone euro où la reprise a été impulsée par (i)

le maintien d’une politique monétaire accommodante, (ii) la baisse des cours du pétrole ainsi que (iii) le ralentissement du rythme du resserrement budgétaire. Aux états-Unis, le taux de croissance devrait atteindre 2,5 % en 2015 contre 1,8 % dans la Zone euro, pour la même période. Le Conseil d’administration du FMI a décidé, le 30 novembre l’inclusion de la monnaie chinoise «renminbi ou yuan» dans le panier du Droit de tirage spécial (DTS) du FMI en raison des progrès réalisés par l’économie chinoise au cours de ces dernières années, notamment les réformes du système financier amorcées par la Banque centrale ainsi que l’atteinte des principaux critères d’admission.

Sur le plan financier et macroéconomique, il y a lieu, de noter qu’à court terme l’inclusion du yuan ne devrait pas provoquer un afflux de la demande en yuan compte tenu de l’environnement économique actuel de l’économie chinoise marquée par le ralentissement et l’endettement des banques. à cet effet, des réformes supplémentaires devront être fournis par les Autorités pour garantir un marché monétaire et financier plus robuste et soutenir aussi bien l’économie nationale que mondiale, étant donné que les mesures prises au cours des derniers mois, notamment la dévaluation et la limitation de sortie de capitaux, alimentent les doutes sur la volonté

des Autorités chinoises à poursuivre avec les réformes. En Europe, le taux de croissance de la Zone euro devrait se situer à 1,6 % et 1,8 % respectivement en 2015 et 2016. Cette performance s’explique par (i) la baisse des prix de l’énergie sur fond de la chute des prix du pétrole, (ii) les effets positifs de la politique monétaire accommodante de la BCE, favorisant l’activité via l’accès au crédit et (iii) la dépréciation de l’euro. Cependant, le rythme de formation des prix intérieurs reste faible attesté par un taux d’inflation de 0,2 % en novembre 2015. Cette situation devrait conduire la BCE à étudier des actions supplémentaires, notamment celles (i) d’étendre son

programme de rachats des titres publics et (ii) d’agir sur le taux de facilité de dépôt, afin d’encourager les banques à accorder les crédits. Aux étatsUnis, l’amélioration des indicateurs macroéconomiques notamment le taux de croissance et les conditions du marché d’emploi, laisse présager une possibilité de normalisation de la politique monétaire de la Fed au cours de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire du mois décembre 2015. Le taux de chômage - l’indicateur le plus suivi par la Fed - s’est établi à 5,0 % depuis octobre 2015. Quant au taux d’inflation, il s’est situé à 0,5 % en novembre, soit largement en deçà de l’objectif de 2 %. Mais la Fed a indiqué

Estimation de la croissance du PIB suivant l’approche par la DEMANDE (en milliards de CDF, au prix de 2005 sauf indication contraire).

PIB Emplois à prix constants de 2005

2014

2015

Demande intérieure

12309,60

Consommation

2014

qu’elle devrait prendre en compte les nouvelles réglementations mises en œuvre, à la suite de la crise ainsi que les nouveaux canaux de transmission de la politique monétaire, avant de procéder à la normalisation de sa politique. Pour rappel, au lendemain de l’éclatement de la crise, de nouvelles réglementations ont été mises en œuvre, influençant ainsi l’intermédiation financière. Le préalable au premier relèvement des taux d’intérêt de la Fed serait de comprendre les effets de ces réglementations et les évolutions possibles dans l’intermédiation financière sur la mise en œuvre et la transmission de la politique monétaire. (suite en page 12).

2015

Variation en %

Contrib. en pts

Variation en

Contrib. en pts

12691,10

6,7

8,3

5,2

6,4

9064,90

9652.70

7,3

6,7

6,4

5,8

Publique

1312,20

1313.90

4.9

0,7

3,6

0.5

Privée

7772.70

8338,80

7.8

6.1

6.9

5.3

Investissernents bruts

3 224.70

3038,40

4,8

1,6

1.8

0.6

FBCF

3224.70

3009,20

5.4

1.8

0,9

0.3

806.2

827.5

14.3

1,1

3.7

0.3

2410,50

2181.70

2,7

0.7

0

0

0

29.2

-100

-0.2

-

0.3

Domande extérieur nette

-2216,80

-1819,10

-4.5

1,1

-6.2

1.4

Exportations de biens et services

2909,10

3198,90

21,4

5,6

9.3

2,7

Exportations des biens

2 833,30

3 123.80

23

5.7

10,6

3

Produits miniers (+pétrole)

2443,80

2686,00

23,3

5

10,4

2.5

Autres produits

389,5

437.8

20,6

0.7

12.4

0.5

Exportations dos services

75.8

75

-17.9

-0.2

-40.3

-0,3

Importations do biens et eorvlces

5125.90

5018.00

8,7

4,4

2.6

1,3

Importations des biens

4112,60

4081,10

5,6

2.4

3,6

1.5

753,6

740,6

4.8

0.4

6.6

0.5

Equipements

1 859.40

1 855,00

3

0,6

-0.2

0

Intermédiaires

1 499,60

1 484.80

9,5

1.4

6,8

1

Importations des services

1 013,30

999,1

23,2

2,1

-1,3

0,1

PIB (Emplois)

10092,60

10 872,00

9.50%

9.50%

7.70%

7,70'%

Publique Privéo Variation dos stocks

Consommations

Commission d’Etude des Statistiques des Comptes Nationaux (CESCN).

Evolution du solde brut d’opinions en 2014 et 2015 Secteur

Solde global

Industries manufacturières

Electricité et Eau Industries extractives

Construction Services

2014

2015

Janv,

févr,

Mars

Avril

Mai

Juin

juillet

sept

Moyenne

Janv

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

juill

sept

moyenne

21,9

20,1

20,8

22,1

21,8

18,9

24,6

22,3

22,0

10,3

11,7

14,9

12,3

20,4

17,8

18,3

10,7

14,6

20,6

19,0

26,6

24,9

12,6

18,6

15,6

22,1

19,4

11,1

37,7

24,2

16,0

20,7

18,5

16,8

14,0

19,3

40,2

23,2

25,8

32,7

25,0

23,8

33,9

26,0

29,3

38,2

37,7

22,1

13,0

22,1

31,1

44,7

28,8

30,4

23,8

21,8

2l,6

25,0

26,3

23,1

23,4

22,0

23,5

7,7

5,6

10,6

12,5

21,3

16,7

16,9

7,9

12,5

21,0

19,2

18,8

12,1

11,8

10,8

50,0

40,0

25,7

11,1

13,9

24,4

10,1

15,3

14,7

18,3

14,6

45,3

3,5

8,5

11,1

7,9

4,4

7,0

19,3

7,8

10,1

2,3

2,5

13,5

7,9

15,6

11,1

14,6

8,5

9,3

Banque centrale du Congo. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1344 | PAGE 11.


conjoncture économique |

Fin novembre, les avoirs intérieurs nets de notre pays croissent de 16,37% (suite de la page 11).

Au Japon, l’activité économique est demeurée poussive, traduisant ainsi les limites de mesures mises en œuvre pour redynamiser l’économie. Après les premières estimations qui ont fait état d’une contraction de l’activité de 0,2 %, l’économie nippone a enregistré une croissance de 0,3 % au troisième trimestre 2015 et de 1 % en glissement annuel. Ce résultat positif tient aux perspectives optimistes des investissements en capital des entreprises, contrebalancées par la stagnation de la consommation de 0,4 %, étant donné que

RUBRIQUES

cette dernière contribue de près de 60 % au PIB. Dans ce contexte, les Autorités ont décidé de mettre en œuvre un nouveau projet, axé sur la relance de la consommation et de l’investissement à l’effet de soutenir l’activité et de sortir l’économie de déflation observée depuis près de quinze ans. Aussi, ce projet prévoit-il une augmentation de 3 % du salaire minimum et la prolongation de l’assurance chômage au-delà de 65 ans pour encourager les personnes les plus âgées à continuer à travailler. S’agissant des investissements, le projet encourage les investissements

(également les investissements des PME). Cependant, certaines analyses soulignent l’importance de mettre en œuvre des reformes structurelles en vue d’améliorer la compétitivité et assouplir les règles du marché du travail. Sur le continent africain, lors de la XXème Conférence économique pour l’Afrique (CEA) qui s’est tenue au début du mois de novembre à Kinshasa sur le thème «croissance inclusive et transformation structurelle pour réduire la pauvreté en Afrique», les experts ont recommandé des efforts soutenus pour chaque économie africaine dans la

réduction de la dépendance aux exportations des matières premières et aux importations des biens de consommation. Nombre des pays africains sont caractérisés par une économie de rente, traduite par la dépendance aux ressources naturelles (minières et pétrolière) dont ils sont suffisamment dotés. Ce modèle de croissance, basé sur les exportations de matières premières et les importations des biens de consommation et d’investissement expose ces économies aux chocs extérieurs. Selon les experts, cette double dépendance

devenue chronique tient au schéma économique hérité de la colonisation. Des politiques de transformation locales de matières premières devraient être définies pour une croissance inclusive, susceptible de générer une plus-value, une main d’œuvre et des investissements dans le secteur des infrastructures. En outre, au-delà de la transformation locale, certains estiment que les économies africaines, particulièrement celles qui vivent des recettes d’exploitation minière devraient envisager une possibilité d’un regroupement, à l’image de l’OPEP

(Organisation des pays exportateurs de pétrole), afin d’influencer les tarifs et cours mondiaux de leurs matières. traduite par la dépendance aux ressources naturelles (minières et pétrolière) dont ils sont suffisamment dotés. Ce modèle de croissance, basé sur les exportations de matières premières et les importations des biens de consommation et d’investissement expose ces économies aux chocs extérieurs. Selon les experts, cette double dépendance devenue chronique tient au schéma économique hérité de la colonisation. Des politiques de transformation

Situation mensuelle des opérations du Trésor en 2014 et 2015 (en milliards de CDF)

2014

MOIS DE NOVEMBRE

locales de matières premières devraient être définies pour une croissance inclusive, susceptible de générer une plus-value, une main d’œuvre et des investissements dans le secteur des infrastructures. En outre, au-delà de la transformation locale, certains estiment que les économies africaines, particulièrement celles qui vivent des recettes d’exploitation minière devraient envisager une possibilité d’un regroupement, à l’image de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), afin d’influencer les tarifs et cours mondiaux de leurs matières. VARIATION 201512014

CUMUL NOVEMBRE 2015

Mois de nov,

Cumul nov,

Program

2015

Exéc.en %,

Program

Réalisation

Exéc.en %.,

Mois de nov

Cumul nov

359,4

3497,1

481,3

427,9

88,9

3895,5

3 721,2

95,5

19,0

6,4

305,1

3218,8

454,5

338,4

74,5

4017,3

3558,7

88,6

10,9

10,6

5,0

114,9

11,0

29,0

263,3

104,3

138,3

132,6

484,9

20,4

54,3

278,3

26,8

89,5

333,8.

121,8

162,5.

133,5

64,7.

41,6

49,3

163,4

15,8

60,4

383,0'

226,1

24,2'

10,7

22,5'

85,2

Total revenus et dons Total dépenses

Amortissement de la dette

Solde général (hors dette) Solde intégrant l'amort.

RUBRIQUES

PTR du secteur public

Recettes publiques (en milliards de CDF)

2014

MOIS DE NOVEMBRE

CUMUL NOVEMBRE 2015

VARIATION 2015/2014

Mois de nov.

Cumul nov.

Program.

2015

Exéc.en %

Program.

Réalisation

Exéc.en %

Mois de nov.

Cumul nov.

DGDA

138,2

1 627,2

157,8

133,8

84,8

1 768,7

1 703,8

96,3.

3,1

4,7

DGRAD

32,4

470,5

35,0

25,5

72,9

445,4

429,3

96,4.

21,2.

125,4.

26,6.

DGI

Pétroliers Producteurs Dons et autres

RECETTES TOT ET DONS

RUBRIQUES

Dépenses courantes hors TVA.R Intérêt sur la dette

dont dette extérieure

158,2

1040,4

26,5

283,3

280,1

4,2

5,2

78,8.

359,4

-

3497,1

Mois de nov.

2014

258,1

481,3

88,9

132,8 36,3

3895,5

1401,0

92,6

141,6

106,6.

3721,2

95,5

45,5

63,2

34,7

72,4.

49,5

19,0

6,4

8,8

42,2

PTR du secteur public

CUMUL NOVEMBRE 2015

VARIATION 2015/2014

Cumul nov.

Program.

2015

Exéc en %.

Program

Réalisation

Exéc.en %.

Mois de nov.

Cumul nov.1

257,1

2735,2

358,8

329,2

91,7

3253,7

3128,5

96,2

28,0

14,4

1,9

16,6

2,6

0,5

19,7

16.1

14,5

90,2

-73.0

12,7

31,8.

87,1

10,0

106,3

9,6

66,6

Total dépenses (hors amort)

305,1

3218,8

454,5

2,9

66,8

29,1

8,7

90,5

8,9

0,4

98,9

105,3' 64,8'

13.4

568,7

368.3

74,5

4017,3

3558,7

1.3

338,4

93,9

194,9

61,9

88,6

CUMUL ANNUEL A FIN OCTOBRE 2015

VARIATION en %

157,908

161,181

2,1

0,052

161,133 0,048

7,0

80,3

. 11,6

10,9

10,6

. 7.2

AU 29 OCTOBRE 2015

2014 157,856

12,9.

PTR du secteur public

Plan de trésorerie de la BCC en 2014 et 2015 (en milliards de CDF)

RUBRIQUES

RESULTAT

427,9

-

MOIS DE NOVEMBRE

416,8

DECAISS.

140,2

1512,3

Dépenses publiques (en milliards de CDF)

45,1

ENCAISS.

7,3

3,1

Dépenses en capital !AutreS dépenses

91,1

2,1

-7,7

PROGRAM. MENSUELLE

EXECUTION MENSUELLE

TAUX D’EXEC. En %

14,086

14,624

103,8

14,086

14,625 0,001

103,8

Plan de trésorerie de la BCC LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1344 | PAGE 12.


porte-monnaie |

Le Gouvernement envisage une batterie de mesures robustes en vue de faire face au choc externe

L

e gouvernement est très préoccupé par la chute des prix des principaux produits d’exportation, cuivre et pétrole. Le Trésor a perdu 1 milliard 300 millions $US au tout début de l’exercice budgétaire 2016 entraînant une chute marquée des exportations et des réserves internationales ainsi qu’une contraction des réserves de change. Des réunions se tiennent depuis peu sous la direction personnelle du Président de la République qui a présidé vendredi 22 janvier, dans le Bâtiment du Gouvernement, boulevard du 30 juin, la VIIème réunion ordinaire du Conseil des Ministres à laquelle étaient invités le gouvernement de la Banque Centrale Déogratias Mutombo et le Directeur général de l’ANAPI, Mumba Matipa. Peu de jours avant, le Chef de l’état avait réuni une équipe restreinte du secteur économique (Ministres du Budget Michel Bongongo, Portefeuille Louise Munga, Finances Yav Muland, Mines Martin Kabwelulu toujours en compagnie du gouverneur de la Banque centrale). à l’issue de la réunion de restitution du 22 janvier, la copie de la batterie de mesures présentée par le ministre de l’économie Modeste Bahati Lukwebo, a été renvoyée pour une nouvelle lecture à la Commission écofire

(économie, Finances et Reconstruction) présidée par le VicePremier ministre en charge des PTNTIC, M. Thomas Luhaka Losendjola. Le Gouvernement doit à nouveau se retrouver en début de semaine certainement mardi 26 janvier - pour débattre des mesures finalement arrêtées par son équipe économique.

Mesures d’extrême urgence. Objectif de ce marathon: sauver l’économie nationale en édictant un train de mesures de stabilisation et de relance de l’économie nationale. Celle-ci est frappée une conjoncture internationale difficile voire périlleuse. L’économie congolaise, à l’instar de celles de nombreux autres pays du Continent plus particulièrement d’Afrique subsaharienne, est affectée par le ralentissement de l’économie mondiale, la baisse continue des cours des principaux produits de base exportés (cuivre et le pétrole principalement, etc.) ainsi que par l’assombrissement des perspectives économiques internationales. Cette situation a induit un net ralentissement de la croissance de la production, une baisse du moral des chefs d’entreprises, une chute marquée des exportations et des réserves internationales du pays ainsi qu’une contraction des réserves budgétaires. La persistance de ces tendances

L

en 2016 pourrait saper les acquis de plusieurs années de stabilisation et de relance économique et alimenter les incertitudes et les tensions économiques et sociales. Une action corrective ordonnée est essentielle pour, d’une part, préserver les acquis et, d’autre part, placer l’économie sur le chemin d’une croissance forte et soutenable, à même de préparer les conditions d’émergence économique et sociale du pays. Entre autres mesures qui devraient pouvoir être annoncées, on citait généralement l’exploitation de secteurs économiques porteurs, jusqu’ici insuffisamment voire peu considérés. Il s’agit d’apporter des revenus nouveaux et substantiels à l’état et d’amorcer le processus de diversification de l’économie congolaise. Un comité de pilotage de haut niveau. Si elles sont adoptées, l’exécution de ces mesures permettra l’augmentation des ressources financières, l’amélioration de la qualité de la dépense, la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide. Ces mesures devraient s’exécuter sur une période allant de deux à trois ans minimum pendant laquelle elles seront de stricte application. Un comité de pilotage de haut niveau sous la présidence du Chef de l’état pourrait voir le jour, tout comme une Task Force équipe qualifiée (à côté des institutions

traditionnelles) qui sera chargée du suivi/évaluation de l’exécution de ces mesures. Parmi ces mesures viendraient en tête - volet ressources financières - la lutte contre la fraude fiscale, douanière, dans les secteurs économique et des télécommunications, l’évaluation de la réforme de la TVA - réforme très largement critiquée -, la diversification au sein de l’industrie minière, le pays devant s’appuyer désormais sur les minerais polymétalliques de la région de l’Est (cassitérite, coltan, wolfram), l’or et les terres rares, le contrôle de la qualité des investissements réalisés ou en cours de réalisation dans le secteur minier, la maximisation des ressources internes et externes, la mise en œuvre de la mesure de performance qui consiste à renforcer l’efficacité des agents des fisc et de douanes ainsi que le renforcement des sanctions positives et négatives à l’égard de ces agents et des opérateurs économiques, le recouvrement de l’IPR à charge des membres des institutions publiques nationales et provinciales et sur les rémunérations du personnel des entreprises et établissements publics, le renforcement des contrôles aux postes frontaliers en vue de limiter l’exportation illégale des billets de banque et des matières précieuses, le renforcement et

Prix du Saisies des produits à Lufu ’OCC, auraient réussi à faire renforcés en date du ciment en Office entrer cette cargaison. 15 février 2013 par le congolais Sur le poisson communiqué officiel du baisse de Makwala, l’analyse ministre de l’Industrie,

L

e prix des ciments ont connu une légère baisse de prix à Kinshasa, le sac du ciment gris de 50 Kg s’est vendu à 11.000 FC contre 12.300 FC une semaine avant. Baisse consécutive à la rareté des billets de banque en circulation dans la Capitale et du fait des fêtes de fin d’année 2015. Les dépôts du ciment de grande capacité n’arrivent pas à réaliser quotidiennement de bons chiffres d’affaires.

contrôle, vient de saisir au poste frontalier de Lufu, en province du Kongo central, un container frigorifique rempli des poissons Makwala impropres à la consommation et 150 touques de mazout dissimulées derrière des cartons en provenance de l’Angola. Selon l’OCC, n’eut était la vigilance des inspecteurs de conformité de l’OCC œuvrant à cette frontière, ces opérateurs économiques véreux

organoleptique a suffi aux experts pour le déclarer impropre à la consommation, tandis que le cas des cartons de whisky en sachets, tombe, lui, sous le coup d’arrêtés interministériels portant interdiction du commerce d’alcools, eaux, eaux de vie et liqueurs conditionnés dans les sachets ainsi que de ceux portant interdiction de fabrication, d’importation et de commercialisation et des emballages non biodégradables. Ces arrêtés ont été

PME soulignant qu’hormis les produits pharmaceutiques, la vente en sachets des fruits et divers légumes, eau, liqueurs et autres, est strictement prohibée sur toute l’étendue du territoire nationale. Peu avant, l’OCC Il ya une semaine, ce même poste avait saisi 2,5 t de poissons Malwa, 2 tonnes de liqueurs en sachets, de 500 kg de lait concentré provenant de la Malaisie et des produits laitiers en provenance de la Chine.

l’encadrement de la fiscalité et de la parafiscalité forestiére.

PME/PMI, Cadeco, SOFIDE visées. Côté dépenses, réduction, encadrement et amélioration de la qualité des dépenses, évaluation du manque à gagner à enregistrer par le Trésor Public à la suite de la chute des cours des matières premières,

relance des travaux d’infrastructures, relèvement du niveau des dépenses d’investissements et de leur taux d’exécution. Côté réformes, il était envisagé l’encadrement et l’appui financier et technique aux PME/ PMI du secteur de l’agriculture et de l’agro-industrie, l’évaluation et la poursuite de la réforme des entreprises

du Portefeuille, la création des banques spécialisées notamment la banque agricole, la banque de crédit immobilier, un Fonds National d’Investissements et la recapitalisation de la CADECO et de la SOFIDE, l’assouplissement des conditions d’émission des garanties souveraines, etc.

respectives de 3,6 %, 3,3 % et 4,4 % suite (i) à la morosité des exportations agricoles américaines occasionnée par l’appréciation du dollar et (ii) à la déchéance de la demande mondiale. De ce faire, les prix de ces trois produits se sont respectivement fixés à 11,98 Cts/lb, 494,76 USD et 134,55 USD la tonne. à en croire les estimations effectuées par la CESCN (Commission des études Statistiques et des Comptes Nationaux), au regard des réalisations de la production à fin septembre 2015, celles-ci confirment le ralentissement de la croissance pour l’année en cours. De 9,2 % à fin mars, les prévisions de la croissance économique sont passées à 8,4 % à fin juin avant de tomber à 7,7 % à fin septembre. Cette évolution est due à la décélération de la production dans le secteur des mines, dans un environnement international de plus en plus incertain, marqué par la poursuite de la baisse des cours de matières premières. L’analyse de l’approche par la production révèle qu’en dépit des pesanteurs de l’environnement international, l’activité à l’interne reste soutenue en premier lieu par le secteur primaire, soit 3,4 points de croissance. Ce niveau constitue néanmoins un fléchissement de sa contribution revenant de 3,8 points à fin juin et 3,9 points à fin mars, contre 5,5 points en 2014. La branche «extraction» demeure le moteur de

l3 croissance avec une contribution de 2,5 points. S’agissant du secteur tertiaire, ce dernier vient en deuxième position en termes de contribution à la croissance avec 3,1 points, grâce au dynamisme des activités des «Transports et Télécommunication» et de «Commerce» à concurrence de 1 ,2 et 0,9 et 1,1 points, respectivement. Pour ce qui est du secteur secondaire, sa contribution à la croissance accuse un léger repli, passant de 1,1 point à fin juin à 1,0 à fin septembre, en raison notamment du déficit énergétique et du ralentissement du rythme d’exécution des travaux d’infrastructures. Quant à l’analyse de la croissance suivant l’approche par la dépense, en 2015, la demande globale, dont la contribution à la croissance est estimée à 6 ,4 points et pour laquelle les composantes ont évolué respectivement de 5,8 points pour la consommation finale et de 0,6 points pour les investissements bruts, reste soutenue par la demande intérieure. Il sied de relever que la faible progression des investissements est consécutive notamment au mauvais comportement des cours de produits miniers. Quant à la demande extérieure nette, sa contribution s’est améliorée de 0,8 point passant de 0,6 point à fin juin 2015 pour se situer à 1,4 point à fin septembre, suite à la baisse des importations. un taux d’exécution de 74,5 %.

alunga Mbuwa n

Marchés des produits

A

u marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise, les cours moyens du mois de novembre 2015 des produits énergétiques miniers et agricoles se sont globalement inscrits en baisse. w Pétrole brut. Le cours du pétrole (Brent) a enregistré une baisse de 6,93 %, d’un mois à l’autre, se fixant à 46,04 USD le baril. Dans un marché marqué par la surabondance d’offre, cette baisse tient également aux perspectives d’une éventuelle hausse du taux d’intérêt par la Réserve Fédérale Américaine (Fed). w Cuivre. Le cours du cuivre s’est chiffré à 4.832,69 USD au 30 novembre 2015, enregistrant une baisse mensuelle de 7,5 % suite aux signes continus d’essoufflement de la demande chinoise et de l’appréciation du dollar américain. w Cobalt. Au 30 novembre 2015) le cours moyen de la tonne du cobalt sur le marché de Londres s’est établi à 26.952,59 USD, affichant une baisse mensuelle de 10,22 %. w Or. Le cours de l’or en moyenne s’est établi à 1.088,41 USD l’once pour le mois de novembre, enregistrant une baisse mensuelle de 5,9 %. w Produits agricoles. Les cours du riz, blé et maïs ont enregistré de baisses

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Mercedes GLS, le roi des SUV allemand est arrivé rêve d’auto |

m

auprès d’une clientèle privilégiée: voyons-le comme un monospace

ême s’il s’oppose sur le papier à l’Audi Q7, le nouveau Mercedes GLS navigue dans une classe à part. Impressionnant par son gabarit et son volume de chargement, ce géant des SUV premium s’adresse à une clientèle aussi aisée que celles du Range Rover «classique».

Il faut un peu de concentration pour décrypter l’appellation des nouveaux SUV chez Mercedes. Désormais, tous les modèles 4x4 de la gamme sont dénommés «GL» avec une troisième lettre qui fait référence à la taille de l’engin. «A», c’est pour le SUV le plus compact, rival du BMW X1 et de l’Audi Q3 (GLA). «C», c’est pour le modèle familial concurrent du BMW X3, de l’Audi Q5 ou du tout dernier Jaguar FPace (GLC). «E», c’est pour le grand véhicule qui cible les BMW X5, Range Rover Sport et autres Volvo XC90 (GLE). Et le «S», c’est pour le modèle XXL de la gamme des SUV Mercedes, qui s’appelait auparavant simplement «GL» (GLS). Un moyen de faire aussi référence à la limousine Classe S, représentant le modèle le plus luxueux de toute la gamme Mercedes. Vous me suivez toujours? Attention, c’est encore plus compliqué que ça: comme son petit frère le GLE (ancien Classe M), ce nouveau GLS n’est pas un véhicule 100% nouveau. Considérons plutôt que Mercedes a restylé le GL, lui-même déjà profondément remanié en 2011 après une carrière débutée en 2006. 
 Vu de pleine face dans la neige autrichienne de notre terrain d’essai, le GLS paraît encore raisonnable dans son gabarit et on croirait contempler un GLE. La face est très proche de ce dernier mais c’est bien lorsqu’on l’observe de trois quart que le gigantisme de l’engin saute aux yeux. Avec 5,13 mètres de long et une poupe aussi verticale que massive, le GLS surpasse largement l’Audi Q7 dans les proportions. Pour trouver un SUV encore plus gros que lui, il faut traverser l’Atlantique et piocher dans le catalogue des monstrueux SUV du marché américain.

de très grand luxe, capable de s’aventurer même en tout-terrain.

Une Bentley. L’ultraluxe s’est moins vendu. DR.

L’hyperluxe est invincible Le GLE 500, plus que son volume de chargement imbattable et ses qualités de confort, c’est son statut de roi des SUV allemands qui fera mouche auprès d’une clientèle privilégiée. dr. Et encore, même un loger aussi confortable- qui aura la préfégigantesque, les bruits Chevrolet Suburban ou ment ses passagers. Pas rence de la clientèle aérodynamiques sont un Cadillac Escalade le dernier Q7, et enaux Etats-Unis ou en correctement annulés n’impressionneraient core moins les «petits» Russie, avec un tarif surtout avec le doupas à ses côtés. PourRange Rover Sport 7 (un peu moins) élitiste ble-vitrage de notre tant, installé au volant places et Volvo XC90 7 que la version AMG et modèle d’essai. Quant après avoir grimpé à Places. un moteur au ronronà la technologie embord, l’environnement nement autrement plus barquée, elle est aussi intérieur aux places technologie distingué qu’un diesel raffinée que sur les avant reste quasiment embarquée. ou un V6 essence. Ses derniers GLE et GLE identique à celui du Et si vous rabattez capacités déjà hercuCoupé. Côté consom«petit» GLE. une ou deux rangée de léennes (700 Nm de mation, le V8 vous La planche de bord est sièges (via une manicouple) sont quelque infligera près de 20 la même et l’ambiance pulation simple et très peu étouffées par le litres aux 100 kilomèaussi. Mais sous les rapide), le volume de poids pachydermique tres en utilisation plutôt tonnes de matériaux coffre devient gigantes- (2530 kilos à vide, musclée. Préférez le plus ou moins préque. Avec 2300 litres donc sans doute pas «petit» diesel si vous cieux, les perfectionau maximum, le GLS loin de 3 tonnes en recherchez un niveau nistes pointeront toujoue carrément sur le ordre de marche sans raisonnable et un malus jours, comme dans le terrain des monosplaconducteur). Sans surlimité. GLE, quelques assemces XXL. Même la prise, le GLS est moins Pour trouver une justiblages décevants dans charge utile impresvolontaire dans son fication à ce Mercedes cet univers luxueux. sionne avec jusqu’à comportement dynaGLS, il faudra bien Touchez l’encadre815 kilos en version mique que des concurplus qu’une grande ment en plastique de GLS 400. C’est quarents récents un peu famille à déplacer. la console centrale par siment au niveau d’un moins gros (Q7, X5...). Avec un prix d’entrée exemple, ou le boitier pick-up utilitaire! Sans Malgré la présence de 88.000 en diesel, au-dessus du tunnel de parler de la masse d’un mode Sport, le ca- ce monstre allemand transmission: un Q7 tractable du même librage de la direction coûte beaucoup plus de chez Audi fait un ordre, avec 3500 kilos n’incite pas vraiment cher que les Audi Q7, poil mieux en finition. au maximum. La force à l’attaque et l’inertie Range Rover Sport, Petite déception égapas si tranquille 
 est copieuse, même si BMW X5, Volvo XC90 lement au moment de Côté motorisations le l’engin se vautre moins et autres Mercedes s’installer aux places GLS oscille entre le qu’un Range Rover GLE. Même le Range arrière. raisonnable (GLS350d grâce à son étonnante Rover «classique» est L’espace y est bien V6 diesel de 258 suspension aux barplus abordable que lui. évidemment généreux, chevaux) et le délirant res antiroulis actives. Comptez 119.000 euros mais l’assise assez (GLS 63 AMG V8 J’imagine que la au minimum pour notre quelconque. Pour nous biturbo 585 chevaux) version AMG offre un GLE500, et près de c’est assez clair: Meren passant par un coeur tempérament différent, 150.000 euros au total cedes n’a pas voulu de gamme essence mais nous n’avons avec l’équipement opaller jusqu’à propo«gros poumons»: Juste pas pu l’essayer. A tionnel qu’il emporte. ser des sièges façon au-dessus du GLS400 contrario le niveau de Plus que son volume «limousine» afin de V6 ( 333 chevaux), confort est bien digne de chargement imbatmettre le paquet sur le notre GLS500 d’essai d’une limousine haute table et ses qualités coffre et la troisième est équipé d’un V8 sur pattes. Le filtrage de confort, c’est sans rangée de sièges. A biturbo 4,7 litres déjà «tapis roulant» est au doute aussi son statut cette position, aucun fort de 455 chevaux. rendez-vous et malde roi des SUV alleconcurrent ne peut Sans doute la version gré la surface frontale mands qui fera mouche LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1344 | PAGE 14.

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olls-Royce a vendu 3785 voitures dans le monde en 2015 contre 4063 unités en 2014. Chez Bentley, où le prix moyen des voitures est quand même un peu moins élevé, on a réussi à écouler 10.100 voitures en 2015 contre 11.020 en 2014. Pour ces deux références de l’hyperluxe, il n’y a évidemment pas péril en la demeure. Surtout que les deux marques attendent des nouveautés importantes qui devraient booster leurs ventes: le SUV Bentayga est en plein lancement chez Bentley et la gamme Continental sera prochainement relancée. Chez Rolls-Royce, c’est la gamme Phantom qui sera renouvelée dans un avenir proche, en même temps que l’arrivée du premier SUV de l’histoire de la marque. Accusé, le marché automobile chinois en baisse. Lorsque la crise économique s’est installée à la fin des années 2000, tout le monde louait les performances exceptionnelles des constructeurs automobiles de luxe, assez peu impactés contrairement à l’ensemble des grands groupes automobiles «généralistes». Comme pour des enseignes comme Hermes, Louis Vuitton ou Chanel, on se disait alors que le luxe était invincible y compris en matière d’automobile. Mais

aujourd’hui, c’est quand même un peu moins vrai si l’on en croit les chiffres de ventes pour certaines grandes marques en 2015. Le marché chinois est en forte baisse ce qui n’était pas le cas lors des pires années années pendant la crise économique. Ce qui n’a pas empêché Mercedes-Benz, Audi et BMW de progresser encore dans le monde, grâce à d’excellents résultats partout ailleurs sur la planète. 
Mais chez les deux monstres sacrés de l’ultra-luxe automobile que sont Bentley et Rolls-Royce, ce ralentissement du marché chinois a tout de même fait des dégâts. En 2015, Bentley y a vendu 1615 autos, contre 2560 voitures en 2014. Du côté de chez Rolls-Royce, les ventes en Chine ont baissé de 54% en 2015 par rapport à 2014. Résultat, les deux marques anglaises affichent des résultats mondiaux en baisse sur l’année 2015. Et ce, même si tous les autres marchés du monde ont été satisfaisants: Rolls-Royce progresse partout ailleurs sur la planète (+6% aux états-Unis, +4% au Moyen-Orient, amélioration eu Europe), même bilan chez Bentley, malgré un très léger recul aux états-Unis qui reste encore le premier marché au monde pour ces marques.


vie |

Exploiter ou pas les gigantesques gisements pétroliers des Virunga, le plus vieux parc national africain, patrimone mondial de l’Humanité?

A

près le Congo, la bataille pour mettre à l’abri le parc national des Virunga de l’exploitation pétrolière gagne l’Ouganda. Jeudi 21 janvier, une coalition de soixante ONG a demandé au gouvernement de Kampala de renoncer à attribuer une licence d’exploration dans le lac Edouard. Ce lac que se partagent le Congo et l’Ouganda, fait partie, côté congolais, des Virunga, le plus vieux parc national africain, classé patrimoine mondial de l’Unesco. «Le lac Edouard est au cœur de l’écosystème des Virunga. Autoriser le forage pétrolier revient à mettre en péril la région et est incompatible avec le statut de site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO que les deux gouvernements concernés ont l’obligation de protéger aux termes de la convention [dont ils sont signataires]», écrivent les mouvements de défense de l’environnement dans leur déclaration commune.
L’Unesco s’est d’ailleurs saisie du dossier en août 2015 pour faire part de ses inquiétudes et rappeler l’Ouganda à ses obligations. Le courrier officiel adressé à l’ambassadeur ougandais auprès du siège de l’institution est jusqu’à présent resté sans réponse.
 La coalition d’ONG, composée en majorité d’associations congolaises et ougandaises et de quelques associations internationales dont Global Witness et Greenpeace, appelle aussi les deux pays à signer un moratoire commun «visant à empêcher toute exploration et extraction pétrolière dans la région des Virunga prise au sens large. Dans le cadre de cet accord, tous les permis d’exploration en vigueur dans cette zone, ainsi que tout projet visant à en octroyer de nouveaux devraient être annulés». Le Rwanda, qui partage aussi une frontière commune avec le site, pourrait y être associé. Depuis six ans, au prix d’un dur combat contre le gouvernement de RDC et les majors pétrolières, le développement d’une activité pétrolière a pu être contenue côté congolais. Pour le gouvernement congolais, l’exploitation reste ainsi tentante.

«C’est l’un des rares gisements qui ne soit pas soumis à des contentieux frontaliers», confiait un connaisseur du secteur en novembre. L’expansion de la production dans la province du Bas-Congo, notamment dans l’océan Atlantique, est gênée par la présence angolaise. Sous la pression de l’Unesco et des bailleurs internationaux, en particulier européens, le président de la République Joseph Kabila Kabange a accepté de temporiser. En mai 2013, la compagnie française Total, qui possède un bloc d’exploration à cheval sur le parc, a annoncé qu’elle ne procéderait à aucune prospection à l’intérieur du site naturel où vivent certaines espèces parmi les plus menacées, comme les gorilles de montagne. Un an plus tard, la britannique SOCO s’est, à son tour, engagée à se retirer du parc après avoir achevé des sondages sismiques sur le lac Edouard.

aux allures de David et Goliath. Celle-ci a été plus récemment mise en cause par l’ONG Global Witness pour ses liens avec l’armée congolaise et les pressions exercées sur les populations riveraines du lac Edouard hostiles à ses activités. Environ 200.000 personnes, dont d’importantes communautés de pêcheurs, dépendent du lac pour leur subsistance. La bataille qui s’ouvre aujourd’hui ne sera pas plus facile. Les récentes découvertes de pétrole le long de la vallée du Rift offrent à l’Ouganda la promesse d’une importante source de revenus et l’accès à l’énergie dont plus de 80 % de la population sont encore privés. L’utilisation de la manne pétrolière est l’un des thèmes au cœur de la campagne présidentielle dont le scrutin est prévu le 18 février. Le gouvernement de Yoweri Museveni s’apprête à accorder six concessions dans la vallée du Rift, où les premières études ont estimé les réserves potentielles à 6,5 milliards de barils de pétrole et 500 milliards de m3 de gaz naturel. Seize entreprises sont sur les rangs. Jusqu’à présent, seules trois compagnies, Total, l’africaine Tullow et la chinoise CNOOC

sont présentes dans le pays.
Le bloc Ngaji situé sur le lac Edouard est le plus grand des six. D’une superficie de 895 km2, il a déjà été foré en 2009 sans que la présence de pétrole ait pu être confirmée, selon le ministère de l’énergie ougandais. En se fondant sur des relevés sismiques, il estime cependant que d’autres sites méritent d’être sondés.
Les limites de ce bloc empiètent sur un autre parc national: le Queen Elizabeth. Les ONG rappellent qu’il attire, bien qu’étant moins emblématique que les Virunga, près du tiers de toutes les visites touristiques enregistrées par les parcs nationaux ougandais. «Prospecter dans cette région serait mauvais pour l’environnement et pour l’économie. Cela risque de provoquer des dégâts irré-

Virunga, le plus vieux parc national africain, classé patrimoine mondial de l’Unesco. dr.

versibles dans l’un des sites les plus prisés d’Ouganda. Alors que le marché du pétrole est hautement volatil et que les cours se sont effondrés, le gouvernement ferait mieux de préserver l’un des secteurs dynamiques de notre économie»,

plaide Onesmus Mugyenyi, vice-président d’Advocates Coalition for Development and Environment (ACODE).
En RDC, où les découvertes pétrolières remontent aux années 1970, la production stagne autour de 25.000 barils par jour. En

Ouganda, les premières gouttes d’or noir pourraient jaillir de terre à partir de 2018, si les cours du pétrole demeurent suffisamment attractifs pour assurer la rentabilité de lourds investissements.
Tourisme contre pétrole? Protection de la bio-

diversité et développement durable contre des industries extractives aux retombées limitées pour les populations locales? Aux Virunga, cet affrontement aux allures de David et Goliath n’est pas prêt d’être tranché. Laurence Caramel n

Une double fête à Kinkwe, dans Kitoy

L

e villageois traînait une faim à dévorer crue une bête féroce. Il pense à piéger rats et serpents enfouis dans la brousse qu’il allume par un feu mais voilà que l’école en paille, bâtie en pisé, est ravagée par les flammes. L’école secondaire qui reçoit des enfants de toute la contrée emportée, effacée de la carte...

PANIQUE: C’EST LA RENTREE DE SEPTEMBRE. La tragédie. Les villages qui plongent dans le deuil. Bientôt c’est la rentrée de septembre! Enfants et parents ne savent pas où donner de la tête. La panique. L’idée vient au préfet Kibabu de lancer un SOS en direction du fils de la contrée, Tryphon Kin-kiey Mulumba. Les communications téléphoniques aident... Dans la jungle de Kitoy, territoire de Masimanimba, à près de 400 kms de Kinshasa, malgré la terrible pauvreté, trois réseaux téléphoniques fonctionnent: Vodacom, Airtel, Orange. Les communications téléphoniques sauvent... Le fils promet de venir y faire un tour le lendemain. Les dégâts sont énormes. Il faut vite faire quelque chose pour ce pays Mbala et Yansi qui lui a donné

à Kinkwe, tout Kitoy a dansé et chanté toute la nuit et toute la journée. Le préfet Kibabu donneur d’alerte s’est laisse aller dans un discours enflammé. le soft numérique blaise landu.

massivement ses voix à toutes les élections comme au Candidat de la Majorité Présidentielle, Joseph Kabila Kabange. Un devis est dressé. Il faudra le multiplier

par 20 quand des Chinois débarquent dans la jungle, avec leur technologie asiatique. Deux semaines plus tard, le site est transmuté. Une école moderne est née - la

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première du secteur de Kitoy. A la remise de l’école, une grande fête a été donnée. On a dansé et chanté toute la nuit et toute la journée. On a fêté une école ressuscitée.

On a fêté une modernité. Une double fête. Le préfet donneur d’alerte se laisse aller dans un discours enflammé. Ce bijou méritait une fête.

alunga Mbuwa n


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Un projet de loi ouvre la voie au règlement du contentieux sur les adoptions d’enfants congolais

E

nviron 1.400 jugements ont été prononcés par les tribunaux congolais en dépit du moratoire pris par le gouvernement portant adoptions internationales. Le gouvernement fait donc face aux pressions des familles adoptives qui ont envahi les réseaux sociaux et des chancelleries. Pas une réunion bilatérale ne se tient avec un pays dont des parents ont adopté un ou des enfants congolais sans que la question ne soit posée. Le gouvernement américain a dépêché à Kinshasa un de ses membres en charge des questions consulaires en vue de plaider la cause des 400 familles américaines dont les enfants adoptés disposant d’un visa des étatsUnis, restent bloqués dans des orphelinats à la suite d’absence d’autorisation de sortie du territoire par la Direction Générale des Migrations. Une délégation des membres de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants du Congrès américain en compagnie de leurs épouses, vient de séjourner dans la Capitale sur cette question. Conduits par le président de la Commission des Affaires étrangères Edward Royce, les Congressmen ont été reçus mardi 19 janvier 2016 par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon entouré de quelques membres du Gouvernement en charge du dossier (Intérieur et Sécurité, Affaires étrangères et Justice et Droits Humains). Peu avant, ils avaient rencontré au siège du Parlement le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndjalandjoku. Dans la soirée, l’ambassadeur des étatsUnis James C. Swan a offert une réception en sa résidence associant parents adoptifs américains, enfants adoptés et personnalités politiques congolaises. Le 18 janvier, lors d’un Conseil des ministres (extraordinaire) de rentrée, les ministres ont examiné et adopté un projet de loi modifiant la loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant à la suite d’un rapport de la commission ad hoc

sur les intégration des amendements au projet de loi. Ce rapport faisait suite à des réunions marathon des Commissions interministérielles (Commission Politique, Défense et Sécurité et Commission des Lois et Textes Réglementaires). L’adoption de ce projet de loi par le Conseil des ministres a ouvert la voie au règlement des jugements rendus par les tribunaux congolais en dépit du moratoire pris par le Gouvernement sur les adoptions internationales. à en croire toutes les sources, on s’attendait à ce que sur les 1.400 cas d’adoption connus par la justice congolaise, 30% des cas soit 400 familles adoptives environ appartenant à diverses nationalités (américaines, françaises et autres), obtiennent dans les 15 jours l’autorisation de sortie du territoire, 300 soit 25% étaient jugés régularisables. Il s’agit des parents qui, pour l’essentiel, n’auraient pas fait le déplacement du tribunal congolais mais auraient été représentés par un avocat. Quant aux autres soit 45%, ils étaient jugés irréguliers par la commission interministérielle qui a repris du service. La réforme envisagée présentée par le VicePremier ministre évariste Boshab Mabudj (Intérieur et Sécurité), veut régulariser et encadrer, en termes de prévention et de répression, des aspects spécifiques de l’adoption internationale à la suite de nombre et graves irrégularités rencontrées dans la pratique. Elle consacre le principe de subsidiarité (ce qui est subsidiaire) en autorisant l’adoption internationale qu’en cas de carence de toute autre solution nationale, dans la famille que par l’état, d’une prise en charge adéquate, de la survie du candidat à l’adoption. Elle introduit des restrictions importantes sur la qualité de l’adoptant et les motivations de l’adoption et l’incrimination et la répression de faits contraires à l’ordre national et international. Elle veut lutter contre les activités illicites dans ce domaine. Elle encourage la promotion de la culture et des pratiques positives permettant d’éviter aux enfants adoptés d’être privés de leur environnement familial. L’intérêt de l’enfant et la conservation de son identité culturelle sont

considérés comme la finalité principale pour régler la problématique de prise en charge alternative des enfants privés de leurs familles. Le projet de loi prévoit la création d’un établissement public dénommé Agence Nationale d’Adoption de gestion administrative des procédures d’adoption internationale, placé sous la tutelle du Ministre ayant en charge les affaires intérieures. Le processus d’adoption internationale est organisé dans le sens de le mettre à l’abri de toute ingérence politique tant nationale qu’internationale de manière à permettre aux institutions administratives et judiciaires habilitées à instruire les requetés dont elles sont saisies en stricte conformité des textes réglementaires et ce, dans l’intérêt de l’enfant laissé à leur discrétionnaire appréciation. Le texte met à charge du Gouvernement l’obligation de lutter contre notamment la traite des êtres humains. Ci-après le Projet de loi modifiant et complétant la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant Protection de l’Enfant.

EXPOSé DES MOTIFS. Le Continent africain est devenu «le nouvel horizon» pour l’adoption internationale. Les ressortissants de tous les continents, vivant en dehors de l’Afrique, sont aujourd’hui, de plus en plus intéressés par l’adoption des enfants africains. En effet, les statistiques renseignent que contrairement à d’autres pays, notamment ceux d’Amérique latine, d’Asie et d’Europe de l’Est, qui connaissent une baisse de l’adoption internationale, le Continent africain apparaît comme le plus sollicité, en tant que terre d’origine d’enfants adoptés. à titre d’exemple, le nombre de ces enfants adoptés a connu un accroissement du simple au triple de 2003 à 2010 selon le dernier rapport de l’Organisme «The African Child Policy Forum (ACPF)», une institution panafricaine indépendante ayant pour vocation de maintenir des politiques et dialogues sur l’enfance en Afrique. Ce rapport est le reflet de la crise que traverse la famille africaine et des politiques menées dans le passé avec pour finalité ou incidence, la fragilisation des cadres communautaires de solidarité.

à ces causes, se sont ajoutés, dans le cas de la République Démocratique du Congo, les conflits à répétition, qui ont offert le champ à d’horribles trafics des enfants congolais sous les apparences des procédures d’adoption. Il est donc du devoir de l’état de prendre des dispositions nécessaires pour combattre ce phénomène dont la finalité est de soumettre les enfants congolais aux pratiques ignobles, que sont notamment, l’esclavage sexuel, les travaux forcés et le commerce d’organes humains. C’est dans cette optique que la présente loi vient renforcer la législation congolaise en matière d’adoption internationale en consacrant notamment, l’obligation pour le tribunal, de s’assurer, sur base des procès-verbaux d’enquête ou de toutes autres pièces versés au dossier et l’instruction à l’audience, de: a) la difficulté de garder l’enfant au sein de la famille élargie, ou de la communauté locale; b) la difficulté d’une prise en charge sociale alternative en République Démocratique du Congo; c) l’existence d’un lien légal de mariage entre l’adoptant et un conjoint de sexe opposé avec lequel il cohabite sous un même toit; d) la non pertinence de la précarité ou de la pauvreté des parents ou de la famille comme seule motivation de l’adoption; e) la nature exceptionnelle de t’adoption sollicitée, uniquement guidée par l’intérêt supérieur de l’enfant. Aussi, la présente loi exige, en période de conflit ou post-conflit, ou dans les situations quelconques d’urgence, que les enfants séparés ou non accompagnés ne peuvent faire l’objet d’une requête en adoption qu’après avoir été hébergés dans un établissement spécialisé en République Démocratique du Congo pendant au moins une année, moyennant autorisation du Président de la République et des procès-verbaux d’enquête retraçant: - les efforts fournis pour retrouver les parents de l’enfant et qui se sont avérés sans succès; - le parcours de l’enfant, du site de recueillement à l’établissement d’hébergement; - l’absence de tout lien de parenté ou social de l’enfant au sein de la communauté nationale; - l’absence de toute offre de prise en charge

alternative dans les familles congolaises en République Démocratique du Congo. Cette réforme porte sur les articles 18, 19 et 199.de la loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant. Telle est l’économie générale de la présente loi. LOI L’Assemblée Nationale et le Sénat ont adopté, Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit: Article 1er: Les articles 18, 19 et 199 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant sont modifiés et complétés comme suit:

Article 18: Tout enfant a droit à l’adoption. L’adoption internationale d’un enfant mineur est une mesure de tout dernier ressort. Elle n’est admise que dans les conditions prévues par la présente loi. Sans préjudice des dispositions des articles 650 à 691 du Code de la Famille, l’adoption d’un enfant congolais par un étranger ou par un Congolais habitant en permanence hors de la République Démocratique du Congo n’est admise que lorsqu’il est établi par le juge compétent, la difficulté de trouver un cadre familial alternatif propice à l’éducation et à la croissance harmonieuses de l’enfant, dans des familles des Congolais habitant de manière permanente sur le territoire de la République Démocratique du Congo. Article 18 bis: L’adoption internationale d’un enfant congolais doit être décidée par le Tribunal pour enfant compétent, ou par la juridiction ayant reçu à titre transitoire cette compétence. Article 18 ter: Le Tribunal statue sur requête du Ministère public, en présence de celui-ci, au cours d’une audience publique à laquelle sont appelés: - Le requérant qui devra faire acter personnellement son consentement; - Les père et mère, le tuteur de l’enfant ou le représentant du Conseil de famille dûment désigné pour ce faire; - L’enfant. Article 18 quater: Outre le consentement de toutes les parties à l’instance d’adoption, le Tribunal s’assure, sur base des procès-

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verbaux d’enquête ou de toutes autres pièces versés au dossier et l’instruction à l’audience, de: a) la difficulté de garder l’enfant au sein de la famille élargie, ou de la communauté locale; b) la difficulté d’une prise en charge sociale alternative en République Démocratique du Congo; c) l’existence d’un lien légal de mariage entre l’adoptant et un conjoint de sexe opposé avec lequel il cohabite sous un même toit; d) la non pertinence de la précarité ou de la pauvreté des parents ou de la famille comme seule motivation de l’adoption; e) la nature exceptionnelle de l’adoption sollicitée, uniquement guidée par l’intérêt supérieur de l’enfant. Article 18 quinquies: En période de conflit ou post-conflit, ou dans les situations quelconques d’urgence, les enfants séparés ou non accompagnés ne peuvent faire l’objet d’une requête en adoption qu’après avoir été hébergés dans un établissement spécialisé en République Démocratique du Congo pendant au moins une année, moyennant autorisation du Président de la République et des procès-verbaux d’enquête retraçant: - les efforts fournis pour retrouver les parents de l’enfant et qui se sont avérés sans succès; - le parcours de l’enfant, du site de recueillement à I’établissement d’hébergement; - l’absence de tout lien de parenté ou social de l’enfant au sein de la communauté nationale; - l’absence de toute offre de prise en charge alternative dans les familles congolaises en République Démocratique du Congo.

Article 19: Le requérant adoptant doit donner la preuve de son engagement à œuvrer avec la famille de l’enfant dont l’adoption est sollicitée ainsi que les autorités administratives nationales chargées de l’adoption, à assurer la prise en charge de l’enfant au sein de sa propre famille ou communauté, afin de garantir la continuité de son éducation, dans son environnement socioculturel naturel. Si cela s’avère matériellement irréalisable, l’adoption internationale de l’enfant congolais ne pourrait être accordée que si, en sus des conditions prescrites à

l’article 18 de la présente loi, les autorités compétentes de l’état d’accueil délivrent des attestations constatant que: a) l’adoptant est apte à adopter et à fournir à l’enfant un cadre d’épanouissement acceptable; b) l’adoptant a l’extrait de casier judiciaire vierge et est de moralité publique irréprochable; c) le consentement n’est pas obtenu moyennant paiement ou contrepartie d’aucune sorte et qu’il n’a pas été retiré; d) les souhaits et avis de l’enfant sont pris en considération selon son âge et niveau de maturité; e) le consentement de l’enfant à l’adoption, lorsqu’il est requis, est donné librement, dans les formes légales requises, et que ce consentement est donné ou constaté par un acte écrit authentique et confirmé devant le juge compétent. Article 19 bis: L’adoption internationale de l’enfant congolais ne peut être requise, par préférence, qu’à destination de l’état avec lequel la République Démocratique du Congo entretient des relations diplomatiques au moment de la prise de la décision judiciaire d’adoption. Elle ne peut être prononcée en faveur d’un ressortissant du pays dont les lois sont contraires à la Constitution, à l’ordre public et aux bonnes mœurs de la République Démocratique du Congo. Article 199: En attendant l’organisation des structures appropriées de la protection des enfants, celle-ci est assurée de manière générale, conformément aux mécanismes en vigueur non contraires à la présente loi. En attendant les mesures d’exécution de la présente loi, tous les dossiers et procédures d’adoption internationale des enfants congolais sont suspendus.

Article 200: Le Gouvernement est tenu de prendre des mesures pratiques équitables en vue du règlement des cas en cours de traitement. Article 2: La présente loi entre en vigueur un an à dater de sa promulgation. Fait à Kinshasa, le...

Joseph KABILA KABANGE n


sports|

Le Sénégal «exemplaire» refuse de livrer son fils Diack engouffré dans la maffia sportivo-électorale

C

’est le premier ministre sénégalais qui le dit. «Nous n’allons jamais extrader un fils. Nous avons une convention judiciaire avec la France, qui va jouer, et le droit sera dit», a expliqué Mahammed Boun Abdallah Dionne, jeudi 21 janvier, devant l’Assemblée nationale sénégalaise, au sujet de Papa Massata Diack, soupçonné par la justice française d’être un acteur central de l’affaire de corruption qui secoue la Fédération internationale d’athlétisme. Le 14 janvier, Interpol avait annoncé son placement, à la demande de la France, sur la liste des personnes les plus recherchées.

dopage russes contre pots-de-vin. Contrairement à son père, Lamine Diack, président de l’IAAF de 1999 à 2015, mis en examen pour «corruption» et «blanchiment aggravé», Papa Massata Diack dit «PMD» reste bien sagement à Dakar et n’a pas encore pu être entendu par le juge chargé de l’enquête, Renaud Van Ruymbeke. Consultant marketing pour l’IAAF jusqu’en

La fratrie Diack est au cœur de l’affaire de corruption qui secoue la Fédération internationale d’athlétisme. Une affaire d’étouffement de cas de dopage russes contre le versement de pots-de-vin. Mais la famille bénéficie de la protection du gouvernement sénégalais, donneur de leçons. Dr.

décembre 2014, «PMD» est soupçonné par les enquêteurs d’avoir joué un rôle majeur dans l’étouffement de cas de dopage russes contre le versement de pots-de-vin. Sur la base du rapport de la commision indépendante de l’Agence mondiale antidopage,

rendu public le 14 janvier, la commission d’éthique de l’IAAF a d’ailleurs recommandé la suspension à vie de Papa Massata Diack. 50.000 euros en espèces. Lors d’un interrogatoire de la police française, l’homme aurait déclaré avoir négocié ces fonds en

vue de participer à la campagne du président sénégalais actuel Macky Sall pourtant cité comme modèle de démocrate alors opposant déclaré contre le président alors en place Abdoulaye Wade. Affaire qui fait les choux gras de l’opposition sénégalaise.

En garde à vue, l’ancien patron de l’antidopage de la Fédération, le Français Gabriel Dollé, également mis en examen dans cette affaire, avait expliqué aux policiers avoir reçu une montre de luxe de la part de «PMD». Le médecin a également précisé que le

w Le dos crawlé avec des palmes courtes. Non seulement les grands fessiers sont sollicités en résistance, donc plus longtemps, mais l’ensemble de la chaîne musculaire dorsale aussi, ce qui assure notre maintien. w Le vélo. À condition de le pratiquer en danseuse, sinon on se muscle les mollets et on écrase ses petits fessiers - très mauvaise idée. Cette position des fesses audessus de la selle fait travailler l’ensemble de la chaîne musculaire et garantit un derrière de (petite) reine.

l’activité reine en la matière. Pour avancer, vous devez pousser sur vos jambes vers l’extérieur. C’est ce mouvement qui fait tout. Il suffit de deux balades par semaine, sans forcer, pour voir le résultat. w La danse africaine. La position de base, les jambes pliées et légèrement écartées, maintient nos deltoïdes (nom donné au duo petit et moyen fessiers) engagés en permanence. w «Le chien qui fait pipi». Pas très élégant dans sa nomination mais redoutablement efficace. À quatre pattes (en position dite «du chien»), levez et abaissez vingt fois une jambe pliée sur le côté, puis l’autre. Ce mouvement simple, à faire chez soi à raison de deux ou trois fois par semaine, est ce qui se fait de mieux pour les moyens fessiers. Alors, sans attendre, à nos... fesses!

Les bons sports pour les fesses n os fesses sont faites essentiellement de muscles, raison pour laquelle il est essentiel de les faire travailler pour les galber. Voici une sélection d’activités sportives et d’exercices pour muscler notre séant! Nous possédons deux groupes musculaires distincts et ô combien complémentaires.

Le grand fessier part du bas du dos et descend s’accrocher sur le haut de la cuisse. C’est le muscle le plus gros et le plus puissant du corps humain: nous lui devons la station debout et notre statut d’Homo erectus. De chaque côté s’attache un groupe de deux muscles: le petit et le moyen fessier. Leur fonction première est de permettre l’élévation latérale de la jambe. «L’aspect rebondi de la fesse, c’est eux», indique Julie Ferrez,

Comment travailler nos fesses par le sport? Dr. des fesses bien hautes coach sportive et et bien dures. auteure de Comment Quelles pratiques? avoir un corps de déesse quand on n’est w La marche nordique. Cette pas la fille de Vénus activité venue (Marabout, 2013). de Finlande consiste à marcher Des grands énergiquement en fessiers s’appuyant sur des sculptés. bâtons de ski. Le Pour lutter contre secret? Faire de l’amollissement grandes enjambées, qui conduit afin d’assurer une inéluctablement à ouverture ample de la chute, notre allié, la hanche, et bien c’est le grand fessier. enfoncer les talons Régulièrement sollicité, ce très grand dans le sol à chaque pas. muscle nous assure

Des petits et moyens fessiers rebondis. Peu importe la circonférence de nos fesses, dès lors qu’elles sont joliment bombées. Pour obtenir ce résultat, c’est aux petits et moyens fessiers de travailler. Quelles pratiques? w Le roller. C’est

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fils de Lamine Diack lui avait remis 50.000 euros en espèces «en une seule fois à l’hôtel Fairmont à Monaco», où siège l’IAAF, pour avoir couvert des cas de dopage d’athlètes russes. Les enquêteurs ont ainsi découvert que «PMD» avait dépensé 131.400 euros, les 16 et 25 juillet 2013, «auprès de l’enseigne élysées Shopping», dans le VIIIe arrondissement de Paris, pour acheter «des montres et des

articles de luxe». «PMD», qui s’est exprimé à la fin de décembre 2015 sur une radio sénégalaise pour plaider son innocence, s’est dit prêt à répondre à la justice, mais dans son pays: «Je suis citoyen sénégalais, mais pas citoyen français». Le parquet national financier pourrait lancer très prochainement une commission rogatoire internationale pour aller interroger Papa Massata Diack.

Les Léopards de la plus belle manière

L

Les Léopards dans les quarts de finale. Dr.

es Antilopes d’éthiopie (Walyas) n’ont pas su courir très vite et s’échapper face à nos Léopards (3-0), tout comme les Palancas negras angolais (4-2) face aux nôtes en

matches de la poule B. Du coup, les Congolais se sont qualifiés de la plus belle manière pour les quarts de finale du CHAN 2016. L’histoire ne fait que commencer, assure le coach Florent Ibenge.


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.

Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.

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Plaisir: «Je simule, et alors?»

U

ne femme sur deux admet simuler (parfois) son plaisir. Pour beaucoup, ce n’est qu’un petit mensonge sans conséquence. Les hommes ne sont pas d’accord mais les psys, eux, nous expliquent pourquoi un peu de simulation ne nuit pas… Depuis la célèbre scène dans Quand Harry rencontre Sally (Bob Reiner, 1989), où une Meg Ryan ingénue simulait un orgasme en plein restaurant, la plupart des hommes le savent: les femmes peuvent faire semblant de jouir sans qu’ils s’en rendent compte. Dans un sondage du magazine Cosmopolitan, 54 % d’entre elles avouaient le faire. «Et les 46 % restant sont des menteuses, s’amuse le sexologue Iv Psalti, auteur de Migraine ou gros câlin? (Anne Carrière). Je pense que toutes les femmes ont dû simuler le plaisir une ou plusieurs fois dans leur vie». Nous ne parlons pas ici de femmes qui, tout au long de leur vie, cachent le silence de leur corps et simulent par peur de leur compagnon ou par refus de s’interroger sur leur frigidité. «Dans ces cas-là, estime Iv Psalti, on est dans une impossibilité de parler à l’autre et de s’entendre soi. C’est une souffrance pour la personne et pour le couple qu’il faut traiter chez un thérapeute. Mais si la simulation est occasionnelle et qu’on sait pourquoi elle intervient, elle ne signifie rien en soi».

Parfois on ne l’attend pas et il arrive. La sexualité est, par essence, le lieu où le corps et l’esprit sont étroitement imbriqués: pas de plaisir si l’un d’eux fait faux bond. Or l’un peut être absent pendant un temps; les deux peuvent être momentanément déconnectés, puis se remettre à l’unisson. C’est pourquoi rien n’est plus difficile à planifier que le plaisir. Parfois on ne l’attend pas et il arrive. Parfois on l’espère et rien ne se passe… Alors certaines se laissent aller à pousser quelques gémissements de circonstance. «Que celle qui n’a jamais fait semblant me jette la première pierre! écrit ainsi Anna. Ma vie sexuelle est régulière et épanouie, mais je simule de temps en

Le mystère de l’orgasme dans le couple. Parfois on ne l’attend pas et il arrive. Parfois on l’espère et rien ne se passe. Droits réservés.

temps: pour en terminer plus vite quand je suis fatiguée; pour ne pas faire de peine à mon partenaire; pour tenter de trouver la jouissance qui ne vient pas… Et ça n’est vraiment pas dramatique». Valérie de lui répondre: «Cela m’arrive aussi, pour les mêmes raisons, et cela n’enlève rien à l’immense plaisir que j’ai à chaque fois que je fais l’amour avec mon compagnon. Je le lui cache parce qu’on mélange toujours simulation avec indifférence ou insensibilité… Vous ne vous êtes jamais extasié devant un cadeau offert par votre meilleure amie alors que vous ne l’aimez pas? On simule toujours quand on aime, alors pourquoi pas dans la vie sexuelle?» Pour beaucoup, le plaisir de l’homme peut sembler binaire: ou il existe, ou il n’existe pas. à tort… Manifestement, celui de la femme est plus complexe: il peut venir, repartir, monter, redescendre… Et tout ça parfois au cours du même rapport sexuel. Une femme peut donc simuler à un moment et pas à un autre. Pourtant, aujourd’hui encore, la notion de simulation laisse les hommes au mieux vexés ou inquiets. Comme si ce petit arrangement avec le plaisir sous-entendait mensonge ou trahison. «Cette réaction masculine n’est pas surprenante, juge la sexothérapeute et psychanalyste Catherine Blanc. L’homme a un désir, voire un devoir: faire jouir la femme. En jouissant, la femme le reconnaît comme fort et puissant. Si elle fait semblant et qu’il s’en aperçoit, le

monde s’écroule. Mais puisqu’il n’y a pas de signes extérieurs de jouissance féminine, comment peut-il savoir qu’il lui procure du plaisir?» Et puis, il y a les femmes qui, par leurs gémissements ou leurs râles, se mettent en scène, nourrissant par là leur fantasme de plaisir. Qui les mène parfois à l’excitation… Audrey, 23 ans, parle d’une sorte de «théâtralisation curative»: «Je fais la différence entre simuler l’orgasme et amplifier ce que je ressens. L’amour physique à une dimension fantasmagorique, et le fait de me glisser dans la peau d’une femme désirante, par mes mots, mes soupirs, attise son désir autant que le mien». réponse au désir de l’autre. Cette notion du plaisir de l’autre comme le plus puissant des aphrodisiaques est soulignée par tous les sexologues. Certes par amour. Mais également par narcissisme: «Je l’ai fait jouir, je suis bon amant/bonne maîtresse». Et sur cette satisfaction se greffe le marché inconscient passé entre hommes et femmes: elles doivent jouir pour les rassurer et, en retour, seront aimées. L’idée aurait semblé folle à nos grands-mères et à la plupart des femmes avant elles, qui vivaient dans le cadre d’une sexualité «procréatrice»: la seule jouissance qui comptait était celle de l’homme puisqu’il devait y avoir éjaculation pour faire des enfants. Si le plaisir n’était pas au rendezvous, elles n’avaient pas à faire semblant. Aujourd’hui, baignées dans ce que certains

appellent «la tyrannie du plaisir», un certain nombre de femmes craignent d’être responsables du silence ou du simple murmure de leur corps là où seraient attendus des cris de joie. Alors, comme dans les films, les livres et les magazines, les autres jouissent avec facilité et intensité, c’est de leur faute s’il n’en va pas de même pour elles. Et comme elles accordent une forte valeur relationnelle et affective à l’acte sexuel, elles veulent faire plaisir à leur partenaire. Telle Stéphanie, 26 ans: «Oui, je simule. Souvent. Pourquoi? Par peur de le blesser s’il savait qu’il ne m’a pas fait jouir. Est-ce sa faute? Non, c’est moi qui n’ose pas dire les choses. Je n’arrive pas à être épanouie». Ou Eléonore, 29 ans: «Je me sens coupable de tricher». à ces femmes qui culpabilisent, le témoignage d’AnneLaure, 41 ans, offre une piste de réflexion: «Oui, ça m’arrive de simuler parce que je sens que pour mon ami, c’est important de m’entendre gémir et crier, que cela lui donne un sentiment de puissance extraordinaire. Mais c’est là où le bât blesse un peu : je ne suis pas sûre d’adorer l’idée qu’à travers ma jouissance, il s’imagine avoir un pouvoir sur moi. Et encore moins l’idée que je doive taire ce que je ressens pour qu’il soit épanoui». En résumé, pourquoi ne pourrions-nous pas être seulement nous-mêmes, des femmes qui aiment faire l’amour, qui jouissent souvent, mais pas toujours? Pourquoi nous sentons-nous obligées de rassurer l’homme?

Quel rôle nous attribuons-nous? Et quel pouvoir nous donnonsnous sur la jouissance de l’autre? à ces questions que chacune peut poser à sa propre histoire, le sexologue Gonzague de Larocque propose d’ajouter une interrogation sociétale: «Les femmes sont les premières victimes de l’injonction de transparence qui nous est faite à tout instant. Il faudrait tout dire de soi, de son ressenti, de ses émotions. En simulant, elles ont l’impression de mentir, et donc se sentent coupables. Or la sexualité est, par essence, de l’ordre de l’intime. Elle ne supporte pas la transparence. Une relation sexuelle, c’est de l’égoïsme à deux. On ne sait pas à quoi pense l’autre et c’est beaucoup mieux comme ça. Alors assumons!» De la simulation comme ultime rébellion contre la société de l’exhibition? les hommes aussi qui le font. Halte aux idées reçues, éjaculation ne veut pas forcément dire orgasme. Paroles d’hommes. Antoine, 33 ans: «Combien de fois je n’ai pas vraiment simulé, mais accentué mon plaisir… Quelques soupirs, quelques cris, et ma partenaire croit qu’elle m’a expédié au septième ciel alors que j’ai difficilement atteint le premier». Grégoire, 27 ans: «Dans des relations sexuelles d’un soir, le truc où tu te retrouves embringué sans trop l’avoir décidé, il m’est même arrivé de faire semblant d’éjaculer, après l’orgasme de ma partenaire, pour que ce soit plus vite fini. C’est incroyable le nombre de femmes

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qui ne se rendent pas compte qu’il n’y a pas de sperme… Elles ont pris leur pied et ça leur suffit». Alain, 40 ans: «J’avoue que j’ai souvent beaucoup moins de plaisir que je le laisse paraître, voire pas du tout. Pourquoi faire semblant? Pour faire plaisir. Je suis en couple avec mon ami depuis douze ans, et je n’ai plus du tout de désir pour mon partenaire. Mais comme j’aime par ailleurs la vie que nous menons, je pense que c’est un petit mensonge qui rend l’existence plus facile pour tout le monde. Les blocages sont

faciles à camoufler : il suffit de se cantonner au rôle passif et l’autre n’y voit que du feu». Christophe, 44 ans: «Il m’est arrivé de simuler avec la femme que j’aime. Je culpabilisais beaucoup de ce mensonge car notre relation était basée sur la confiance. Mais je croyais, sur le moment, accomplir mon «devoir d’homme», c’est-à-dire combler ma partenaire en la faisant jouir puis lui offrir ma jouissance pour la rassurer. J’ai mis très longtemps à oser lui avouer et à assumer mon manque de plaisir».

Violaine Gelly n

Je vis avec un(e) susceptible

U

n rien peut les vexer ou les offusquer. à fleur de peau, les personnes susceptibles font souvent preuve de réactions excessives, parfois incompréhensibles pour les conjoints. Comment faire pour que la vie à leurs côtés ne tourne pas au drame permanent? Les conseils du psychiatre Frédéric Fanget. Une petite remarque et ils prennent la mouche ou montent sur leurs grands chevaux. Une petite phrase mal interprétée et la situation vire au drame. S’il nous arrive à tous, quand nous sommes blessés dans notre amour-propre, d’être susceptibles, chez certains, la susceptibilité est un véritable trait de caractère. «Mon compagnon prend souvent la

moindre remarque comme un reproche, la moindre demande comme une remise en question, raconte Solène, 29 ans. Je ne dirai pas qu’il est impossible de lui dire quoi que ce soit mais il faut savoir y aller progressivement, réussir à ce qu’il ne se sente pas attaqué et à ce qu’il entende ce que je lui dis». Un sentiment de «marcher parfois sur des œufs», partagé par de nombreux conjoints de personnes susceptibles, qui peut être pesant. Marie-Laure, 51 ans, vit depuis 28 ans avec un mari très susceptible. «Tout commentaire lui semble une attaque contre lui. En général, ça le rend agressif et il me propose de divorcer. Avec le temps, j’ai compris qu’il souffre beaucoup de se sentir jugé et non apprécié à sa juste valeur». Suite à lire dans le Soft n° 1345.


interna t i o n a l

Deby candidat après vingt-cinq ans de pouvoir A www.lesoftonline.net

u Tchad, le président sortant Idriss Deby Itno sera désigné le 6 février candidat de son parti, le Mouvement patriotique du salut (MPS) à l’élection Présidentielle prévue deux mois plus tard, le 10 avril. Le président est au pouvoir depuis 25 ans, après un coup d’état ayant renverséle président Hissène Habré depuis réfugié à Dakar, au Sénégal. L’annonce du calendrier de dépôt des candidatures a été faite samedi soir dans la capitale N’Djamena par la Commission électorale Nationale Indépendante (CéNI). Les dossiers des candidats doivent être deposés entre le 10 et le 29 février. Un éventuel second tour est prévu le 9 mai. Idriss Deby

Le leader de l’opposition tchadienne, Saleh Kebzabo. droits réservés.

Dix soldats RSP arrêté au Burkina

D

ix membres de l’exRSP, Régiment de sécurité présidentielle créé par l’ancien président burkinabé déposé Blaise Compaoré ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur une attaque contre un dépôt d’armes. L’armurerie militaire située à la périphérie de Ouagadougou a fait l’objet d’un raid, vendredi dernier. Il a eu lieu quelques jours après un attentat djihadiste, qui a fait trente morts, le 15 janvier, dans la capitale burkinabé. Selon l’armée, la recherche de suspects se poursuit. Les assaillants ont été identifiés comme un groupe d’hommes de l’unité fidèle au président Blaise Compaoré. L’ancien président burkinabé a été renversé par un soulèvement populaire, en octobre 2014. Avec le général Ndienderé depuis arrêté, le RSP a tenté de prendre le pouvoir le 17 septembre 2015, avant de rendre les armes.

www.lesoft.be

since 1989

Le président sortant Idriss Deby Itno candidat Président après vingt-cinq ans au pouvoir. Le Tchad est menacé par Boko Haram. dr.

Itno avait modifié en 2004 la Constitution du pays qui limitait le nombre de mandats présidentiels à deux. Déjà, deux candidats de l’opposition, Kassire Coumakoye et Malloum Yobode, ont déclaré leur candidature à la présidentielle. La sécurité reste un défi majeur au Tchad. Le pays subit de plein fouet les attaques des combattants du groupe islamiste nigérian Boko Haram, dans le bassin du lac Tchad. Le pays a décrété l’état d’urgence dans cette région.

Entre-temps, les opposants accusent l’administration chargée du fichier électoral d’enrôler des mineurs, des électeurs fictifs et des réfugiés. à moins de trois mois de la Présidentielle, l’opposition estime que le fichier attendu des opérations d’enrôlement des électeurs sera «l’objet d’un doute notoire». Selon son leader, Saleh Kebzabo, l’opposition ne va pas pour autant boycotter le scrutin présidentiel, comme elle l’a fait lors de la dernière élection.

Bujumbura ferme face aux pressions

L

es ambassadeurs onusiens, accueillis au Burundi par une nuit de violences, ont tenté vendredi en vain de convaincre le président Pierre Nkurunziza d’autoriser le déploiement d’une force africaine auquel il s’oppose fermement et de reprendre les discussions avec ses opposants. Une rencontre avec le Chef de l’état à Gitega, à une centaine de kms de Bujumbura, n’a rien donné. Les 15 diplomates avaient rencontré auparavant le ministre des Affaires étrangères Alain Nyamitwe et le vice-président Gaston Sindimwo, puis des représentants de la société civile, dont les principaux acteurs sont en exil. C’est leur deuxième visite en moins d’un an au Burundi, signe de l’inquiétude internationale d’une nouvelle spirale incontrôlable dans ce petit pays d’Afrique des Grands Lacs, à l’histoire post-coloniale jalonnée de massacres

entre majorité hutue et minorité tutsie. Les violences actuelles ont déjà fait plus de 400 morts et contraint à l’exil plus de 200.000 personnes, selon l’ONU, dont le HautCommissaire aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein a récemment mis en garde contre «une dimension de plus en plus ethnique de la crise» et un «effondrement complet de l’ordre public (...) imminent». Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA (CPS) a décidé mi-décembre l’envoi d’une Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), forte de 5.000 hommes, pour tenter d’enrayer la crise mais le président Nkurunziza a prévenu qu’elle serait considérée comme une «force d’invasion et d’occupation» et combattue comme telle. «Nous n’avons pas changé de position» concernant la Maprobu, a déclaré à la presse vendredi matin le chef de la diplomatie burundaise après avoir

rencontré les ambassadeurs. M. Nyamitwe a assuré avoir «donné des gages de la volonté du gouvernement de faire progresser le dialogue» avec les adversaires du troisième mandat - large front rassemblant l’opposition, la société civile et une frange du propre parti de M. Nkurunziza, le CNDD-FDD. Ceux-ci estiment que ce troisième mandat viole la Constitution et l’Accord d’Arusha ayant permis la fin de la guerre civile entre l’armée - alors dominée par la minorité tutsie et des rébellions hutus, dont le CNDD-FDD, qui fit 300.000 morts entre 1993 et 2006. Des pourparlers mijuillet 2015 à Bujumbura sous l’égide du président ougandais Yoweri Museveni avaient été brutalement interrompus à deux jours de la présidentielle controversée du 21 juillet, lors de laquelle M. Nkurunziza a été réélu. Les parties ont péniblement renoué le contact début janvier

en Ouganda mais les discussions n’ont pas repris, faute d’accord sur leurs modalités. Selon M. Nyamitwe, il y aura «probablement» une nouvelle rencontre avec les anti-troisième mandat, mais le gouvernement a demandé à discuter des participants avec la médiation ougandaise. Bujumbura s’oppose toujours à la participation de la principale coalition d’opposition en exil, le Cnared, dont elle accuse certains membres d’avoir pris part à la tentative de coup d’état militaire des 13 et 14 mai. La mise en échec de ce putsch et la brutale mise au pas des quartiers contestataires de Bujumbura après six semaines de manifestations n’ont pas empêché l’intensification des violences. Des petits groupes armés harcèlent désormais régulièrement la police. Une rébellion, les Forces républicaines du Burundi (Forebu), mise sur pied en décembre, avec l’objectif avoué de chasser M. Nkurunziza

du pouvoir, a annoncé peu avant l’arrivée de la délégation onusienne, avoir porté à sa tête le général Godefroid Nyombare, chef des putschistes de mai. «C’est vrai qu’il y a des problèmes», a admis Gaston Sindimwo, après avoir rencontré les diplomates, mais «le gouvernement du Burundi va tout faire en son pouvoir pour amener la paix et la sécurité». Alors que le pouvoir burundais persiste à affirmer que la «paix règne» au Burundi, les Forebu ont revendiqué une série d’attaques contre la police dans la soirée et dans la nuit à travers Bujumbura. Aucun bilan officiel n’est connu. Au moins un adolescent a été tué par la police, selon un témoin. «Les attaques de cette nuit étaient destinées à montrer au Conseil de sécurité que le Burundi est déjà dans la guerre. Le gouvernement s’était préparé à ces attaques si on se réfère au dispositif de sécurité déployé», selon Forebu.

Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.

«Nous avions protesté à l’époque contre des choses bien fondées. Nous avons pris nos dispositions pour ne plus boycotter une élection lorsque les conditions minimales de son organisation sont réunies», a-t-il déclaré sur BBC Afrique. «Nous avons la conviction que l’opposition peut gagner l’élection contre Idriss Déby, si elle est un peu plus intelligente», a-t-il soutenu.

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