LE SOFT INTERNATIONAL 1345

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Face à la chute des cours, la feuille de route complète du Gouvernement 28 mesures | Actions à mener | Intervenants | Période de mise en œuvre | Objectifs à atteindre (PP6-10).

in te rna ti o n a l Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps

Kabila fleuri par ses ministres

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N°1345 | Jeudi 28 Janvier 2016 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

V

oilà quinze ans que l’histoire dure. à son accession à la magistrature suprême, à la suite de l’assassinat de son

père, le Mzee Laurent Désiré Kabila, nombreux étaient ceux qui ne lui donnaient pas un mois. Il avait vingt-huit ans dans

un pays rempli de docteurs en Droit, en Science Po, en économie. De Saint-Cyriens. Quinze ans plus tard, Joseph Kabila

Kabange est là au gouvernail - quelques jeunes pousses de cheveux blancs visibles, s’amuse-t-il à signaler au grand ravissement

de ses collaborateurs. Le Congo unifié, pacifié, la monnaie stabilisée, les infrastructures lancées, le pays cité en modèle. Qui aurait

pu croire? Une vraie success story, rappelle le Premier ministre Augustin Matata Ponyo qui a pris la parole dans la nouvel-

Thorga.

le salle du Conseil des Ministres, immeuble du Gouvernement, et à ce déjeuner exceptionnel dans la pièce attenante. Page 2.

Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008


l’actu |

Une success story, Kabila est fleuri par ses ministres

C

Lors d’un toast qu’il porte au restaurant du Conseil des Ministres, le PM Matata Ponyo fait l’éloge d’un génie. Thorga. ela fait quinze par le destin pour du Conseil des Minispétrole et le cuivre sition qui investit le ans - depuis être porté à la tête du tres hilare, au 9ème (lire pages 6 à 10). jeune Président de la un certain 26 Congo en résidant étage de l’immeuble Le Chef du GouverRépublique. janvier - que l’hisdans une ville dont il du Gouvernement, nement reprendra Il ne manquait que les toire dure. Alors que ne parle pas la langue. boulevard du 30 juin. la parole peu après membres du Bureau Joseph Kabila Ka«Trop jeune et trop Depuis, ce pays nadans la salle attenante Politique de la Majobange se trouvait en peu expérimenté, guère disputé et peu avant un déjeurité Présidentielle qui, première ligne dans la inconnu dans le divisé par ses voisins, ner exceptionnel que sur le site de Kingazone de Pweto, dans le pays pour diriger un est unifié, pacifié, le le Chef de l’état a kati, désignèrent Jonord de l’ex-Katanga, Congo Continent, marché d’infrastrucaccepté de partager seph Kabila candidat engagé dans des comavec ses 400 tribus, tures en plein essor, avec ses ministres de la Majorité Présibats meurtriers face à ses neuf voisins qui la monnaie stabilisée avant une réunion dentielle à la Présila rébellion pro-rwan- n’ont jamais cessé de avec zéro taux d’infla- de famille au bas de dentielle de 2011. daise du RCD-Goma, lorgner sur ce vaste tion depuis trois ans, l’immeuble. Mais pas Bon anniversaire Exil apprend la dispariterritoire gâté par la le pays cité en modèle. avant d’être fleuri par cellence Monsieur le tion tragique de son nature en minerais Qui aurait pu l’imagi- Mme Louise Munga Président, le Maestro père, le Mzee Laurent rares, préviennent ner, il y a quinze ans? Mesozi, ministre du de la politique, pour Désiré Kabila, fauché tous les analystes. Il Une vraie success sto- Portefeuille au nom reprendre l’expresà Kinshasa par une ne fera pas un mois». ry, suggère le Premier de ses collègues présion du Secrétaire main armée. Le jeune ministre Augustin sents ou en mission général du parti préchef d’état major LE Maestro de Matata Ponyo Mapon et avant un groupe sidentiel PPRD Henri des forces terrestres la politique. qui a pris la parole, d’anciens membres Mova Sakany. revient en catastroQuinze ans plus tard, au terme d’un Conseil du Parlement de tranD. Dadei n phe dans la Capitale, Joseph Kabila Kaban- des Ministres extraignore que c’est lui, à ge est là aux comman- ordinaires qui venait vingt-huit ans, dans des - quelques jeunes de valider une feuillle un pays rempli de pousses de cheveux de route économique Saint-Cyriens, de blancs visibles, s’amu- destinée à faire face docteurs en Droit, en se-t-il à signaler ce au choc lié à la chute Science Po, en Econo- mardi 26 janvier, des cours des matières mie, qui va être choisi dans la nouvelle salle premières, en tête le Paris, l’affaire convaincu que l’affaiportée devant re était suffisamment le juge par le sérieuse et urgente dam de la compagnie et ministre Tryphon ne nouvelle afde sortie, signés par pour être mise en état du service antifraude. faire de fraude les délégués du serKin-kiey Mulumba d’être jugée. Les avoLes bénéficiaires de minière dans le vice des mines et des contre le bloggeur cats français Maxime l’opération: les exterritoire de Mwenga. Saeescam, les services Freddy Mulongo, a Meffre et belge Arploitants artisanaux Une grande quantité d’assistance et d’encaété appelée - comme naud Tshibangu ont de cassitérite, minerai drement du Small Scale dénoncés par l’unité de annoncé - à l’audien- fait état du caraclutte contre la fraude utilisé en électroniMining, c’est-à-dire ce publique mertère diffamatoire des minière, les agents eux- credi 20 janvier 2016 propos publiés par le que, a été saisie par de l’exploitation artimêmes de différents les services antifraude sanale. Ses agents ont devant le Tribunal bloggeur, l’absence services concernés qui et sa provenance pose également signé sur un de Grande Instance. manifeste de bonne encaissent une taxe, problème. Une affaire document officiel de Le tribunal a retenu foi, absence d’enquêmais aussi les comprévélatrice des failles l’Itri qui représente les l’affaire, jugeant l’as- te, absence de prudentoirs qui ont acheté des autorités malgré producteurs. En théosignation recevable ce, animosité manices minerais (WMC et les efforts fournis pour rie, tout aurait pu être et a laissé plaider les festement personnelle ETS-Rica). WMC qui rendre l’exploitation en règle. Le problème, avocats du ministre pour le président de est représenté au codes ressources plus c’est la provenance de Tryphon Kin-kiey l’Asbl Kabila Désir. mité provincial de suivi Mulumba malgré transparente. ces minerais: Misela et Préjudice subi par des affaires minières. Le 16 janvier, deux Kakulu, deux sites sur l’absence de l’accusé le ministre: atteinte tonnes de cassitérite la concession de Banro, Un comité qui suit de Freddy Mulongo, qui à l’honneur et à la près ce type d’affaires étiquetées ont été saioù les opérations d’étine s’est fait repréconsidération d’une et dont tous les memsies par les agents de quetage auraient dû senter par aucun personnalité publibres sont en copie des la commission de lutte être suspendues, sur avocat quand il disait que, serviteur de la courriers échangés contre la fraude miordre du ministre du avoir aligné 11 avoRépublique depuis entre la société Banro nière. De la cassitérite secteur. Or, elles se cats pour sa défense. des décennies; mise et les services de l’état. Le tribunal a été avec des documents poursuivent au grand en danger d’une vie et

à la Grande Instance de Paris, ni le blogueur congolais opposant, ni un seul de ses avocats, le juge ordonne à la partie Kin-kiey de plaider

Nouvelle affaire de fraude minière

U

à

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d’une intégrité physique, de celle d’une famille; intention de nuire et de rayer du paysage politique en pleine année électorale. Il a été précisé que Freddy Mulongo écrit à destination d’une frange extrémiste de la diaspora congolaise, hostile à l’élite politique congolaise, qui n’hésite plus à s’en prendre physiquement à elle lorsqu’elle est de passage à Bruxelles, Londres, Paris, New York ou Montréal. Exemple: l’agression physique du président du Sénat Léon Kengo wa Dondo au sortir de la gare du Nord à Paris, des sénateurs She Okitundu et Mokolo

wa Pombo en gare de Londres. Freddy Mulongo souffle sur les braises de la haine et de l’intolérance. Le bloggeur continue d’injurier et de diffamer dans des articles plus récents, ne faisant guère amende honorable, assumant publiquement tous ses propos. Le site du journal en ligne Médiapart et celui de la Radio Réveil ont été» cités comme des comptes des réseaux sociaux Twitter et autres. Le tribunal a pris l’affaire en délibérée. Jugement attendu le 9 mars 2015. En attendant la seconde assignation devant le tribunal francophone de Bruxelles.

T. Matotu n


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Gérard Kamanda sera inhumé samedi à Kinshasa l’actu |

L

e corps de Jacques Gérard Kamanda wa Kamanda, décédé dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 janvier, à l’âge de 75 ans, sera inhumé samedi 30 janvier peu après midi au cimetière Nécropole Terre et Ciel dans la proche banlieue de Kinshasa N’Sele après honneurs et recueillement à l’esplanade du Palais du Peuple. Selon le programme des obsèques rendu public par un comité d’organisation composé de ressortissants de la province du Kwilu, la levée du corps à la morgue des Cliniques Ngaliema aura lieu la veille vendredi 29 janvier à 10 heures. Sur le chemin du Palais du Peuple, le cortège funèbre s’arrêtera au ministère des Affaires étrangères où Jacques Gérard Kamanda wa Kamanda a été plusieurs fois ministre sous la IIème République. UN PROCHE DU PRéSIDENT MOBUTU. Une messe des suffrages est prévue samedi à 11 heures en la Cathédrale Notre Dame du Congo qui serait dite, selon toute vraisemblance, par le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinywa

il est plusieurs fois ministre des Affaires étrangères, ministre de la Justice, ministre de l’Intérieur, puis de la Recherche scientifique sous le régime 1+4 au lendemain du Dialogue Inter-Congolais avant de se porter en 2006 candidat à la présidence de la République (0,31%). Avocat et opposant, membre de la mouvance kengiste (opposition républicaine), celle-ci l’avait proposé comme membre à la Cour Constitutionnelle mais Gérard Kamanda avait repoussé l’offre. Il a connu ensuite une attaque cardiaque.

Me Gérard Kamanda wa Kamanda sera inhumé samedi. drréservés. dont il fut un grand ami. Après des études au Collège Saint Ignace de Kiniati, territoire de Masimanimba, province du Kwilu, puis au Collège Notre Damer de Mbanza Boma, Kongo Central, Gérard Kamanda né le 10 décembre 1940 à Kikwit, obtient une licence en droit à l’Université de Lovanium, à Kinshasa, où il fait aussi ses classes dans l’Union générale des étudiants congo-

lais, UGEC. Il s’inscrit au barreau et devient avocat à la Cour Suprême de Justice. Conseiller juridique au cabinet de Mobutu, puis Secrétaire général à la Présidence de la République, il quitte le pays pour l’étranger où il est nommé directeur de cabinet du premier secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine, OUA (1972), le Guinéen Diallo Telli Boubacar avant de deve-

la police et le système judiciaire et un manque d’indépendance des médias. Lucas Olo Fernandes, coordonnateur régional Afrique centrale de Transparency International, recommande à notre pays de lutter contre l’impunité et de mettre en place des mécanismes de prévention. «La lutte contre l’impunité [est] une des choses que la RDC devrait [s’attaquer] d’une manière très importante. Il y a aussi la partie de la prévention de la corruption, mettre des mécanismes de transparence qui vont faire en sorte qu’on n’arrive pas à des situations dans lesquelles l’argent disparaît directement», conseille-t-il. Le député national (Kenge, Kwango) Jean-Pierre Pasi Zapamba du Réseau

national des parlementaires contre la corruption pense que la fin de l’impunité permettra de faire reculer la corruption. «La corruption la plus dangereuse c’est celle des décideurs. Le jour où nous aurons un procès de quelqu’un qui est soupçonné de corruption, qu’on le juge, qu’on l’arrête, qu’on récupère les biens volés au profit du trésor public, vous allez vous rendre compte que la situation de la société va s’auto-régulariser», estime l’élu. Dans le classement 2015 de Transparency International, la RDC a le score 22. Ce classement est largement dominé par les pays du Nord de l’Europe. Avec des scores proches de 90, le Danemark, la Finlande et la Suède constituent le trio de tête.

nir secrétaire général adjoint de l’Organisation (1972 -1978), le seul Congolais à ce jour à avoir occupé le poste le plus élevé au sein d’une Institution internationale. Il est ensuite ambassadeur à Genève auprès de l’Office Européen et des Institutions spécialisées de l’ONU, puis à New York auprès des Nations Unies avant d’entrer au gouvernement où

MEMBRE INFLUENT DU MPR. Ce membre de la tribu Kweso, territoire de Gungu, secteur Mudi Kalunga, actuelle province du Kwilu, avait été admis une seconde fois à l’hôpital SOS Médecins de nuit, quartier Socimat, commune de la Gombe, et y a passé trois semaines. Kamanda wa Kamanda fut un membre influent du Mouvement Populaire de la Révolution MPRParti-état (Membre du Comité central du MPR dont il fut le 1er secrétaire rapporteur, membre du Bureau politique, puis secré-

Vano serait Selon Transparency, la corruption éloigné de Makala sévit comme avant au Congo

L

e Congo a gardé son rang dans le classement de Transparency International sur la corruption dans le monde. D’après le rapport 2015 de cette organisation publié mercredi 27 janvier, notre pays se classe 147e sur 167 pays avec un score de 22 comme en 2014. Pour Transparency International, parmi les facteurs qui favorisent une baisse importante de la corruption, on compte notamment le niveau élevé de liberté de la presse, l’accès aux informations budgétaires, le niveau élevé d’intégrité des personnes au pouvoir et un système judiciaire impartial. La corruption est favorisée par une mauvaise gouvernance, la faiblesse des institutions telles que

V

Vano Kiboko, ex-député proche de l’ancien gouverneur devenu opposant Moïse Katumbi Chapwe, condamné à trois ans de prison en septembre, a été accusé mardi d’entretenir un «groupe subversif» dans son lieu de détention. «Vano Kiboko vient d’être transféré à la prison militaire de Ndolo» pour avoir entretenu «un groupe subversif» au sein de la prison de Makala où il était détenu, rapporte l’Afp citant une source au sein du ministère de la Justice ayant requis l’anonymat. «C’est inacceptable. On ne peut pas transférer un civil dans une prison militaire d’autant plus qu’il n’a pas commis de méfait en lien avec l’action militaire»,

a réagi Me Georges Kapiamba, avocat du détenu. «Nous craignons qu’on lui colle d’autres infractions fantaisistes pour durcir sa détention», a-t-il fait valoir. Ancien député de la majorité (de 2006 à 2011), Vano Kiboko a été inculpé en janvier 2015 d’incitation à la haine tribale et incarcéré. Selon Me Kapiamba, «il y a deux jours, certains proches de M. Vano Kiboko ont publié les photos de (ce dernier) en train de faire une séance de prière avec quelques codétenus pour suivre le mot d’ordre de Moïse Katumbi», ex-gouverneur du Katanga. Le 18 janvier, M. Katumbi avait, sur son compte Twitter, appelé les Congolais à prier pendant deux minutes à midi «pour la paix et pour que Dieu guide notre lutte démocratique».

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taire général adjoint du MPR), cet intellectuel de haut vol fonde, à l’annonce du multipartisme en 1990 par Mobutu, le Front Commun des Nationalistes, FCN. Kamanda wa Kamanda a été le principal interlocuteur du gouvernement congolais lors de la crise des réfugiés rwandais, après le génocide de 1994, se montre intransigeant face au nouveau pouvoir rwandais. On lui doit l’expression «Hutu de service» qualifiant Faustin Bizimungu, le président Hutu du régime du FPR. Forcé à l’exil à l’arrivée au pouvoir de l’AFDL en 1997, il annonce la formation d’un mouvement de résistance, le Conseil national de la résistance (CNR), avant de regagner le pays en

2003 et de s’associer au processus du dialogue inter-congolais. Il prend part aux Concertations nationales de 2014 sous les couleurs de l’Opposition Républicaine conduite par le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo avant d’annoncer son divorce au lendemain de la formation de l’équipe de cohésion nationale. Me Kamanda wa Kamanda est aussi celui qui, avec Mpinga Kasenda et Me Nimy Mayidika Ngimbi, fut envoyé à Bruxelles, en pleine crise entre Kinshasa et Bruxelles, ferrailler pour le régime Mobutu sur le plateau de la RTBF face à un groupe de journalistes dont Mme Colette Breackman du Soir.

alunga Mbuwa n

A l’étranger, Moïse Katumbi fait moins recette

i

l s’apprête à solliciter les suffrages des Congolais et ambitionne de succéder à Joseph Kabila Kabange en voulant régler les problèmes du pays, mais déjà Moïse Katumbi Chapwe demande aux Congolais de se remettre plutôt à Dieu à raison d’une prière de 2’ tous les midis pendant 3 mois. Objectif: «le respect de la Constitution et des délais constitutionnels ainsi que le retour de la paix dans l’Est».

super placebo. Si le Bon Dieu avait pensé qu’il avait soldé son compte avec les humains en envoyant son fils mourir pour sauver l’humanité, il est invité à se raviser et à s’occuper de la RDC. Des fois qu’il aurait un deuxième fils outre Jésus Christ, la RDC serait preneuse. S’il n’avait pas fait ses preuves comme gouverneur du Katanga, la plus riche province du Congo, et s’il n’avait pas, à son actif, la gestion la plus rationnelle et la plus fructueuse d’un club de football sur le plan continental, Katumbi Moïse Chapwe passerait pour un illuminé, une sorte de Ne Muanda Nsemi

en version candide. Les Congolais devraient prier pour que l’action lancée par le challenger de Joseph Kabila Kabange ne soit qu’une communication politique racoleuse dans un pays où l’espérance en Dieu permet la résilience. Car penser que Dieu doit se mêler des bisbilles autour du respect du calendrier électoral relèverait d’une inquiétante naïveté qui pourrait camper au sommet de l’État. La seule chose que les Congolais ont réellement en partage c’est le Bon Dieu. La RDC et les richesses qu’elle renferme sont essentiellement partagées entre une minorité et quelques vautours complices à l’étranger. Dieu est ce placebo administré à tout va par la majorité présidentielle, la radio-télévision nationale, l’industrie des églises de réveil et l’opposition. Moïse Katumbi ne peut ainsi se prévaloir d’être le seul à donner Dieu sur ordonnance. Les gens de peu de foi comme moi sont priés de circuler, il n’y a rien de scandaleux. Botowamungu Kalome n Titre d’origine: RDC: Katumbi, et puis quoi encore ? (Afriquechos.ch)


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le Gouvernement en mobilisation |

Vingt-huit mesures urgentes visant à sauver l’économie congolaise

L

e gouvernement très préoccupé par la chute des prix des principaux produits d’exportation (cuivre, pétrole principalement) a annoncé mardi 26 janvier, à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres présidée par le Chef de l’état Joseph Kabila Kabange, un train de mesures visant à stabiliser et à relancer l’économie nationale, confrontée aux effets négatifs de la conjoncture internationale difficile. Le Trésor a perdu 1 milliard 300 millions $US au tout début de

l’exercice budgétaire 2016 entraînant une chute marquée des exportations et des réserves internationales ainsi qu’une contraction des réserves de change. Des réunions se tenaient depuis deux mois sous la direction personnelle du Président de la République qui ont abouti, après la réunion de vendredi 22 janvier, à l’annonce de ce train de mesures. à ces deux réunions qui se sont tenues au Bâtiment du Gouvernement, boulevard du 30 juin, étaient invités le gouverneur de la Banque Centrale Déogratias Mutombo et le Directeur général de l’ANAPI, Mumba Matipa. Peu de jours

avant, le Chef de l’état avait réuni une équipe restreinte du secteur économique (Ministres du Budget Michel Bongongo, Portefeuille Louise Munga, Finances Yav Muland, Mines Martin Kabwelulu toujours en compagnie du gouverneur de la Banque centrale). à l’issue de la réunion de restitution du 22 janvier, la copie de la batterie de mesures présentée par le ministre de l’économie Modeste Bahati Lukwebo avait été rétoquée pour être retravaillée au sein des commissions intergouvernementales. Suivant les orientations du Président de la République, ces mesures seront

mises en œuvre dans une approche bidimensionnelle caractérisée, d’une part, par l’application des actions correctives visant à stabiliser la situation économique, et, d’autre part, par des initiatives prospectives ayant l’ambition d’exploiter les secteurs économiques porteurs, jusquelà insuffisamment voire pas du tout considérés, dans le but d’apporter des revenus nouveaux et substantiels à l’état et d’amorcer le processus de diversification de l’économie congolaise. L’exécution de ces mesures se fera selon les trois axes: 1. L’augmentation des

ressources financières 2. La rationalisation et l’encadrement de la qualité de la dépense 3. La mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide. Pour en garantir une mise en œuvre efficace, il faudrait au préalable définir les éléments ciaprès: w Fixer une période de deux à trois ans minimum pendant laquelle ces mesures doivent être appliquées; w établir un Comité de pilotage de haut niveau sous la présidence du Chef de l’état ou du Premier Ministre; w Mettre en place une «Task Force»: équipe qualifiée (à côté des institutions

traditionnelles) pour le suivi et l’évaluation de l’exécution de ces mesures; w Définir le mode de collaboration ainsi que les rôles et responsabilités entre la «Task Force» et la Troïka Stratégique du Gouvernement, l’éCOFIRE, le Gouvernement et le Comité de Pilotage pendant la période d’exécution de ces mesures. Ces mesures seront traduites en assignations spécifiques et prioritaires, à travers des lettres de mission à adresser à chaque membre du Gouvernement concerné, par le Premier Ministre. Dans le cadre de

l’exécution desdites mesures, les fréquences des réunions se présentent comme suit: La «Task Force» devra se réunir dès l’adoption des présentes mesures; La Troïka Stratégique du Gouvernement se réunira chaque semaine; L’ECOFIRE réunira ses membres tous les quinze jours du mois; Le Comité de Pilotage, sur convocation du Chef de l’état, se réunira une fois le mois; La réunion d’évaluation à mi-parcours, du niveau d’exécution des mesures sus évoquées, sera convoquée après trois mois, qui suivent la tenue de la première réunion de la «Task Force».

Les 28 mesures urgentes pour la STABILISATION ET la RELANCE éCONOMIQUE N° A. 01.

02.

MESURES

ACTIONS A MENER

VOLET RESSOURCES FINANCIERES Lutte contre la fraude w Constitution des équipes mixtes chargées d’effectuer fiscale, douanière, des contrôles fiscaux, douaniers, économiques et dans les secteurs dans les secteurs des télécommunications et des économique, des transports (à CT). télécommunications w Evaluation et audit des contrats d’amodiation et de et des transports partenariat conclus avec les sociétés minières de l’Etat. (à CT et MT) w Sélection rigoureuse dans l’octroi de nouvelles exonération et évaluation de celles en cours. (à CT ) w Réduction des taxes à l’exportation de certains produits à MT) w Envoi d’une mission d’encadrement des recettes dans les principaux centres d’ordonnancement du pays (à CT) w Contrôle dans le secteur des transports et voies de communications (à CT et MT) w Application de l’ordre opérationnel relatif à la limitation du nombre de services aux frontières (à CT) w Marquage moléculaire du carburant (à CT) w Renforcement du contrôle des Sim Box (à CT et MT) w Permettre à l’ARPTC de signer des contrats de partenariat avec des sociétés spécialisées évaluation de la w Evaluation de la TVA (à CT). réforme d’institution w Remboursement par l’Etat de la TVA constatée (à de la TVA MT) w Mise sur pied des mecanismes d’amélioration de la collecte de la TVA par l’implantation des caisses (à MT) enregistreuses dans les grandes surfaces et autres commerces w Examen de la possiblité de diversifier les taux d’imposition de la TVA en imposant par exemple les biens alimentaires de première nécessité à un taux réduit (moins de 16%) (à MT)

03

Diversification la production minière en s’appuyant sur les minerais polymétalliques de la région de l’Est (cassitérite, coltan, wolfram), l’or et les terres rares

04

w Contrôle de la qualité et la hauteur des investissements réalisés ou en cours de réalisation dans le secteur minier w Développer la capacité de déterminier le coût réel des investissements par rapport aux dépenses déclarées, comme engagées

w Maîtrise de l’exploitation minière et des revenus générés par cette activité (à MT). w L’intensification des activités d’exploitation artisanale de l’or. (à CT) w Transformation des matières précieuses

INTERVENANTS

MISE EN ŒUVRE

OBJECTIFS

OBSERVATIONS

w Ministère des Finances, w Ministère de l’Economie nationale, w Ministère du Plan w Ministère de l’Intérieur w Ministère de la Défense w Ministère de la Communication et Médias w Ministère des PTNTIC, w Ministère de la Justice w Ministère du Portefeuille w Ministère des Hydrocarbures w Ministère des Mines w Ministère des Transports et Voies de communication w Parquet Général de la République w ANAPI w Auditorat Général (FARDC) w ANC w autres services impliqués impliqués

Démarrage: février 2016

w Eradiquer la fraude et augmenter les recettes fiscales et douanières w Etablir l’équité et la transparence dans les contrats de partenariat avec les sociétés minières w Eviter le manque à gagner du aux exonérations w Récupérer les recettes du secteur de transport w Eviter les tracasseries et la fuite des recettes

w Primature w Ministère des Finances w Ministère des Mines w Ministère de l’Economie w Ministère du Commerce w BCC

Février 2016

Augmener les recettes de la TVA par une nouvelle incitation

Mars 2016

Augmenter les recettes du secteur minier par la diversification horizontale et verticale

Une étude a démontré que sur une production d’or annuelle d’une valeur de 300 USD millions, l’Etat n’a recouvré que USD 09 millions au titre des droits et taxes au lieu de 30%

w Février 2016 : - Elaboration des Termes de référence - Mise en place d’une équipe de contrôle Avril 2016 : - lancement Processus de contrôle

Normaliser les rapports d’investissement dans un climat des affaires et des investissements sereins.

w Ce contrôle a pour objectif de rassurer l’Etat Congolais quant au rapport qualité - prix des investissements réalisés dans ce secteur dont l’impact est significatif sur le coût de revient à la tonne de cuivre produit.

w Ministère des Mines, w Ministère des Finances w Ministère de la Défense w Ministère de l’Intérieur w Ministère de l’Energie w Ministère du Portefeuille w Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Prév et CM w Ministère de l’Economie Nationale w autres services concernés w Concertation avec la FEC et autres organisations w Primature, professionnelles du secteur (COPEMECO, FENAPEC, w Ministère des Finances ASSOFE, FEMCO) pour trouver un accord sur les w Ministère des Mines, modalités pratiques de ce contrôle (à CT) w Ministère de l’Industrie w Lancement du processus de contrôle de qualité et w FEC et autres organisations coût des équipements et installations industrielles. (à professionnelles : CT) COPEMECO, FENAPEC, ASSOFE, FEMCOM w autres services compétents

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top news |

N° 05

MESURES Maximisation des ressources internes et externes

06.

Mise en œuvre de la mesure de performance pour renforcer l’efficacité des agents des fisc et de douanes ainsi que le renforcement des sanctions positives et négatives à l’égard de ces agents et des opérateurs économiques

07

Recouvrement de l’IPR à charge des membres des institutions publiques nationales et provinciales et sur les rémunérations du personnel des entreprises et établissements publics Renforcement des contrôles dans les postes frontaliers pour limiter l’exportation illégale des billets de banque et des matières précieuses Renforcement et encadrement de la fiscalité et de la parafiscalité forestiére

08

09

B 10

VOLET DEPENSES w Réduire le train de vie des institutions publiques w Encadrer et rationnaliser les dépenses publiques

ACTIONS A MENER w Emission des certificats de trésor sur le marché intérieur en vue de mobiliser l’épargne intérieure privée (à CT) w Accélération de l’adoption de la loi sur la soustraitance (à CT) w Accélération du déploiement du Guichet Unique du Commerce extérieur (à CT) w Exploration de nouvelles opportunités de mobilisation des ressources externes, notamment le marché malaysien w Respect des engagements par la RDC dans les contrats des financements conjoints (à CT) w Préparation du dossier pouvant permettre à la RDC d’accéder au fonds vert et crédits carbone (à CT) w Emission des obligations du Trésor sur le marché financier international (à CT) w Exploration de nouveaux blocs pétroliers (à CT et MT) w Mise en place de permis de conduire biométrique sur l’étendue du pays (à CT) w Erection progressive des fourrières avec des guichets de banque (à CT) w Collecte des amendes transactionnelles sur les contraventions routières (à CT) w Mise en oeuvre du projet de numérisation du cadastre et sécurisation des titres foncièrs (àCT et MT) w Instauration d’une mercuiale foncière (à CT et MT) w Amélioration des mécanismes de collecte de l’impôt foncier et des frais d’enregistrement des transactions immobilières (à CT) w Accélération de la migration vers la télévision numérique terrestre (TNT) en vue de libérer les fréquences devant servir à l’implémentatin de la 4G w Paiement de la rétrocession aux services générateurs de recettes (Mines, Affaires foncières, PTT, etc,) (à CT) w Motivation des agents en fonction de leurs performances (à CT) w Répression des agents impliqués dans la fraude (à CT) w Equipement et renforcement des capacités des services chargé de la luttre contre la corruption (à CT) w Mise en place de nouveaux dirigeants des régis financières et des mandataires dans le portefeuille de l’Etat (à CT) w Déclaration de patrimoine des mandataires des régies financières avant et après leur mandat (à CT) w Institution de contrat de performance avec tous les agents et cadres dans les services mobilisateurs des recettes (à CT)

INTERVENANTS w Présidence de la République (IGF) w Primature w Ministère de l’Intérieur et Sécurité w Ministère des Finances w Minsitère des Hydrocarbures w Ministère du Plan w Ministère de l’Economie Nationale w Ministère de Transports et Voies de communication w Ministère des Relations avec le Parlement w Ministère de l’Environnement w Ministère des Mines w Ministère du Commerce w Ministère des Affaires Foncières w Ministère du Tourisme w Ministère des PTNTIC w Ministère de la Communication et Médias w ARPTC w BCC w DGDP w BCPSC w CAMI w PNC

MISE EN ŒUVRE Février 2016

w Présidence de la République w Primature w Ministère des Finances w Ministére de la Justice w Ministères sectoriels

Février 2016

w Eviter les opportunismes dans la gestion du protefeuille de l’Etat w Nommer des personnes intègres, patriotes et compétentes appropriées à la situation de redressement de l’activité économique

w Identification des assujettis (à CT) w Définition des modalités de recouvrement (à CT) w Recouvrement

w Ministère des Finances w Ministère du Budget w Régies financières nationales et provinciales w Services concernés

Mars 2016

Augmenter les recettes par le manque à gagner des IPR

w Acquisition des équipements de surveillance des frontières ou sélection d’un prestataire de service (à CT et MT) w Motivation en faveur des agents des services commis aux frontières en fonction de leurs performances (à CT et MT)

w Ministère des Finances w Ministère de l’Intérieur w Ministère des Mines, w ANR, w DGM, w BCC

Février 2016

Augmenter les recettes par manque à gagner dû aux fuites des capitaux

w Mise en place d’un mécanisme d’évaluation w Ministère des Finances des exportations des produits forestiers pouvant w Ministère de permettre la maximisation des recettes générées par l’Environnement les droits de sortie (à CT et MT) w Services w Motivation des services chargés de la collecte des concernés redevances et taxes suivantes (à CT) : - La redevance sur la superficie concédée - La taxe de déboisement dans l’agroforesterie. - La taxe de reboisement, - La taxe d’abattage, - La taxe sur le certificat phytosanitaire - La taxe à l’exportation des espèces végétales régies par la convention CITES, - Les autorisations de coupe industrielle des bois d’œuvre et des permis des coupes de bois, etc -Les amandes transactionnelles

Février 2016

Augmenter les recettes avec la fiscalité et la parafiscalité du secteur forestier

w Harmonisation des barèmes des salaires et émoluments au sein des Institutions publiques (à CT) w Rationalisation des recrutements dans la fonction publique (à CT) w Poursuite de l’encadrement et contrôle de la paie des fonctionnaires ainsi que des frais de fonctionnement des administrations publiques (à CT) w Respect de la loi relative à la procédure de passation des marchés pour les dépenses liées aux élections (à CT) w Respect de la chaine des dépenses (à CT) w Paiement des agensts NP

Janvier 2016 Démarrage

w Primature w Ministère de Budget w Ministère des Finances w Ministère de la Fonction Publique

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 7.

OBJECTIFS Augmenter les recettes par des nouvelles stratégies sur le plan législatif, technique et financier

w Rendre la rémunération équitable au sein des Institutions de l’Etat w Contenir les dépenses de l’Etat dans les limites acceptables

OBSERVATIONS


le Gouvernement en mobilisation |

MESURES

11

Relancer les travaux d’infrastructures et équipements

12

Relever le niveau des dépenses d’investissements et leur taux d’exécution VOLET REFORMES Encadrement et appuyer financièrement et techniquement les PME/PMI

C 13

ACTIONS A MENER

INTERVENANTS

w Estimation du coût résiduel des projets d’infractrures démarrés en 2012 et 2013 dans les ancièennes provinces et dont les travaux sont suspendus faute du paiement du Gouvernement (à CT et MT) w Poursuite de la réalisation des travaux d’infrastructure en ciblant, au niveau de chaque nouvelle province, les projets et les voies de communication prioritaires (à CT), MT et LT) Identification des projets notamment l’électrication et la desserte en eau dans les chefs-lieux de nouvelles provinces par système solaire et autres sources d’énergies renouvelables (gaz, éolienne, biomasse) (à CT et MT) Evaluation des coûts en collaboration avec les entrepreneurs (à CT et MT) Identification des sources de financement (à CT) Elaboration d’un chronogramme de reprise de travaux (à CT) Réalisation des études de préfaisabilité des centrales hydroélectriques de taille moyenne (à CT et MT) w Exécution du budget dans le strict respect de la Loi des Finances (à CT) w Responsabilisaton des gestionnaires des crédits (à CT)

w Primature, w Ministère de Budget w Ministère des Transports et Voies de communication w Ministère de l’Energie et RH w Ministère des Finances w Ministère des Mines w Ministère des Infrastructures et Travaux Publics w Ministère de la Décentralisation w Ministère des Hydrocarbures

MISE EN ŒUVRE Février 2016

OBJECTIFS

Améliorer les infrastructures pour la circulation des hommes et des richesses

w Primature w Ministère de Budget w Ministère des Finances w Ministères sectoriels

Exercice 2016

Respecter les normes budgétaires

w Identification des PME, PMI, PMEA (à CT) w Evaluation de besoins techniques et financiers en se basant sur les projets (à CT) w Recherche de financement (à CT, MT et LT) Allocation d’un fonds spécial d’appui aux PME, PMI, PMEA (à MT et LT) Installation de l’OPEC dans toutes les provinces (à MT et LT) Accélération du processus d’installation d’un incubateur pilote des PME dans la Ville province de Kinshasa et progressivement dans les autres Provinces (à CT) w Faire l’état de lieux des entreprises avant et après la réforme tant sur le plan organisationnel, fonctionnel que celui des résultats (à CT et MT) w Poursuite de la réforme (CT et MT)

w Ministère des Finances w Ministère de l’Industrie w Ministère du Commerce w Ministère des PME w Ministère de l’Agriculture w Ministère du Dév. Rural w FEC et autres organisations professionnelles : FEMCO, COPEMECO, FENAPEC, ASSOFE w Services concernés

Mars 2016

w Encadrer et redynamiser les PME/PMI pour la création de nouvelles richesses et des emplois w Lutter contre le chômage

w Présidence de la République Primature Ministère du Portefeuille Ministères sectoriels w Services concernés

Février 2016

14

Evaluation et poursuite de la réforme des entreprises du Portefeuille

15

w Créer des banques spécialisées notamment la banque agricole, la banque de crédit immobilier, la banque de développement des PME/PMI, du Fonds National d’Investissements et recapitalisation de la CADECO et de la SOFIDE w Transformer le FPI en banque d’investissements industriels

w Elaboration des termes de référence (à CT) w Recrutement d’un consultant chargé de préparer le dossier de création de banques de crédit agricole et de crédit immobilier et de crédit professionnel (à CT) w Actualisation de l’étude d’évaluation de la CADECO en vue de sa recapitalisation (à CT) w Exécution du plan stratégique de la SOFIDE (à CT) w Signature d’un protocole d’accord avec les banques étrangères w Accélération du processus de transformation du FPI en banque d’investissements industriels (à CT et MT)

w Présidence de la République Primature w Ministère des Finances Ministère de l’Economie nationale Ministère des PME et CM Ministère de l’Industrie CADECO SOFIDE w BCC w FEC COPEMECO FENAPEC FEMCO ASSOFR

février 2016

Mettre en place des institutions financières en appui aux industries et aux PME/ PMI

16

Assouplir les conditions d’émission des garanties souveraines

w Lancement d’une étude des projets porteur devant bénéficier de la garantie souveraine de l’Etat w Evalueation du manque à gagner en rapport avec le développement du pays (à CT et MT) w Octroi, pour les projets porteurs, de la garantie souveraine de l’Etat par le Ministre des Finances (à CT et MT)

Mai 2016

Développer et faciliter la culture du crédits et de création des richesses au plan local Attirer les capitaux étrangers

17

Créer trois zones économiques spéciales, essaimage des parcs agroindustriels dans les provinces et l’encadrement des paysans

w Création de l’Agence des Zones Economiques Spéciales (déjà réalisée) w Nomination des animateurs de l’Agence des Zones Economiques Spéciales (à CT) Identification des sites où devront être implantées les zones économiques spéciales (à CT et MT) w Définition des activités spécifiques pour chacune des zones économiques spéciales (MT) w Mise en œuvre d’un programme agricole plus volontariste identifiant les produits à développer, les centres de leur production, les incitations et les infrastructures nécessaires à l’évacuation des produits vers les centres de consommation à MT) w Construction des pipe-lines à Kasumbalesa et à Banana (à MT et LT) Identification, élaboration et évaluation d’un plan urgent de relance des femmes et autres concessions abandonnées sur toute l’étendue du territoire national (à CT et MT) Financement progressif des zones économiques spéciales (à MT)

w Présidence de la République w Primature w Ministère des Finances Ministère de l’Economie nationale w BCC w DGDP ANAPI w Services compétents w Présidence de la République w Assemblée Nationale w Primature w Ministères sectoriels

Mars 2016

restructurer et encadrer la cartographie des activités économiques

Diversifier et intensifier la production agricole

w Concrétisation des partenariats stratégiques avec la Chine et l’Inde (à CT et MT) Accélérer la révision de l’Article 16 de la Loi n° 11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux rélatifs a l’Agriculture (à CT)

Ministère de l’Agriculture Février 2016 Ministère des Relations avec le Parlement Gouvernement Parlement

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 8.

Améliorer les conditions d’investissement dans le secteur agricole Attirer les investisseurs dans le secteur agricole

OBSERVATIONS w Utiliser ces projets d’infrastructures pour résorber le chômage des jeunes w Favoriser la création des centres de formation professionnelle dans les zones d’intervention des travaux w Recruter le personnel parmi les jeunes formés

Parallèlement à l’installation des zones économiques spéciales et des parcs agro-industriels, créer des centres de formation professionnelle devant former un personnel qualifié pouvant être employé dans ces structures. Ce qui permettrait la création d’emplois et la résorption du chômage des jeunes.


top news |

N° 18

MESURES

INTERVENANTS

MISE EN ŒUVRE Février 2016

OBJECTIFS

Signature du Decret portant création, organisation et fonctionnement de l’ARCA Recrutement et formation du personnel de l’ARCA (CT) Nomination des membres du Conseil d’Administration de l’ARCA (à CT) Démarrage des activités (à CT et MT) Poursuite de réunions w Tenue urgente d’une réunion de concertation du cadre permanent Gouvernement - Secteur privé (à CT) de concertation w Promotion des concertations sectorielles entre le économique (CPCE) Gouvernement et le Secteur privé afin de débattre et en rapport avec formuler des propositions sur les questions spécifiques l’amélioration du concernant chaque secteur climat des affaires (à CT)

w Présidence de la République w Primature w Ministère des Finances

w Gouvernement w ANAPI w CPCE w FEC et autres organisations professionnelles : COPEMECO, FENAPEC, ASSOFE, FEMCO Syndicats

Session de Mars 2016

Faire respecter rigoureusement les procédures de passation des marchés publics par la redynamisation de l’ARMP Poursuivre l’installation des compteurs à prépaiement pour le recouvrement des factures de consommation d’énergie électrique

w Libération des moyens financiers en faveur de l’ARMP pour plus d’efficacité (à CT) w Déploiement de l’ARMP dans les chefs-lieux des provinces (à CT et MT)

w Présidence de la République w Primature w Ministère de Budget w Ministère des Finances Ministère de l’Economie Nationale

Février 2016

w Identification par la SNEL de trois à cinq agglomérations pilotes où devront être installés les compteurs (à CT) w Conclusion des accords de partenariat avec deux ou trois entreprises étrangères spécialisées dans la fabrication des compteurs (à CT et MT) Détermination de la quotité de l’accroissement des revenus w revenant au Trésor pendant la période de remboursement de l’investissement et après le remboursement (à CT et MT)

w Ministère des Finances Ministère du Portefeuille Ministère de l’Economie nationale Ministère de l’Intérieur Ministère de l’Energie SNEL BCPSC

A partir de février 2016

Encadrer les recettes du secteur énergétique

22

Mener une étude sur le financement du programme d’électrification rurale

w Organisation d’une concertation avec la Snel et la Regideso sur la faisabilité de l’étude (à CT)

w Ministère de l’Economie w Ministère de l’Energie; Ministère du Développement Rural w SNEL w REGIDESO

Electrication rurale par solidarité nationale

23

Relance des activités touristiques.

w Parlement Primature Ministre du Tourisme Ministère des Finances Ministère de l’Intérieur Ministère de la Défense Ministère de l’Environnement Minstère des Transports et Voies de Communication Ministère de l’Industrie w DGM; ICCN BCC Autres services concernés

24

Mettre sur pied d’un train de mesures incitatives en faveur du secteur privé.

w Création d’une académie de tourisme à Kinshasa et des écoles professionnelles du tourisme dans les Provinces à forte vocation touristique (à CT) Réaffectatin du Fonds de Promotion du Tourisme (FPT) à sa vocation Sécurisation des sites touristiques (à CT) Adoption d’un texte relatif à la facilitation des conditions d’entrée de séjour et de sortie des touristes étrangers en RDC (à CT et MT) Promulgation de la Loi-cacre sur le tourisme (à CT) Validation du plan directeur pluriannuel de développement du Tourisme en RDC (à Ct et MT) Organisation du 1er salon international du tourisme à Kinshasa en juillet 2016, baptisé «Malebo 2016» (à CT) w Organisation des concertations avec la FEC et les autres organisations pour dégager ces mesures (à CT)

Février 2016: collecte des données Mars 2016 : Tenue des réunions Avril 2016 ; Présentation des conclusions permettant de lever les options Février 2016:

Février 2016

Encourager et soutenir l’activité économique du Secteur privé

25

Constituer un fonds destiné au financement des études de faisabilité de différents projets à exécuter pour la période 2016 -2020 notamment dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et des Transports Accélérer l’examen de la loi sur le Partenariat Public – Privé (notamment sur le B.O.T.)

w Ministère de l’Economie nationale Ministère des Finances Ministère des Mines Ministère du Portefeuille Ministère des PME et CM Ministère de l’Industrie BCC CPCE FEC COPEMECO FENAPEC FEMCO ASSOFE w Présidence de la République, w Primature w Ministères sectoriels, w Services compétents

Mars 2016

Disposer d’une base des données des projets d’investissement et de développement socio-économique bancables

w Présidence de la République w Parlement w Gouvernement

Mars 2016

Encourager le Partenariat public privé pour impliquer le secteur privé dans l’activité du Gouvernement.

19

20

21

26

Accélération du processus de mise en place de l’autorité de régulation et de contrôle des assurances (ARCA)

ACTIONS A MENER

w Mise en place d’une équipe chargée de sélectionner les projets (à CT) w Evaluation des besoins en financement pour les études (à CT) w Constitution d’un comité d’experts multi disciplinaires chargé de réaliser les études de faisabilité (à CT)

Examen urgent du texte par les instances gouvernementales et transmission au Parlement (à CT)

Session de septembre 2016

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 9.

Libéraliser le marché des assurances Accroître les recettes du Trésor Public

OBSERVATIONS

Améliorer le climat des Affaires et des investissements Evaluer le niveau d’exécution des reformes réalisées Définir de nouvelles reformes adaptées à la situation cruciale de l’économie mondiale Lutter contre les abus dans ce secteur

Encourager les investissements dans le secteur du tourisme et augmenter les recettes de ce secteur dans les proportions de celles des pays limitrophes

Une note approfondie doit être présentée à l’ECOFIRE par la Ministre du Portefeuille.


le Gouvernement en mobilisation | N° 27

28

MESURES

ACTIONS A MENER

Mobiliser et canaliser Exploration de nouvelles opportunités de mobilisation les ressources des ressources externes à (CT et MT) extérieures Assouplissement des conditions de concessionnalité dans le cadre du financement des projets d’infrastructures et des PME/PMI (à CT) Autorisation par le Ministre des Finances de l’octroi de la garantie de l’Etat pour le financement des infrastructures et autres projets porteurs (à CT) Certifier les réserves Lancement des travaux géophysiques d’évaluation et minières et des de certification des ressources minières et des hydrohydrocarbures carbures (à CT, MT et LT)

INTERVENANTS

MISE EN ŒUVRE

OBJECTIFS

w Présidence de la République (IGF) w Primature w Ministères sectoriels BCC

Mars 2016

Augmenter les recettes de l’Etat et diversifier les activités économiques Attirer les investisseurs étrangers

w Présidence de la République (IGF) w Primature w Ministère de l’Intérieur et Sécurité Ministère des Finances Ministères des Affaires Etrangères Ministère du Plan Ministère de l’Economie Nationale Ministère des Hydrocarbures Ministère de l’Environnement Ministère des Mines Ministère du Commerce BCC

Mars 2016

Explorer les nouvelles opportunités des projets porteurs dans le domaine minier et des hydrocarbures

OBSERVATIONS

Vues de la réunion extraordinaire du Conseil des Ministres dans la nouvelle salle du Conseil des Ministres, immeuble du Gouvernement, boulevard du 30 Juin, sous la direction personnelle du Chef de l’état à l’issue de laquelle ont été annoncées 28 mesures visant à sauver l’économie congolaise confrontée à la chute des prix. Thorga.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 10.


La Justice et l’Ordre public sont-ils assurés? reconnaissance |

B

ien de questions taraudent l’esprit piaffant d’impatience de les rencontrer en ce début d’année 2016 de grands défis politiques, économiques, sociaux; défis d’existence et de résilience comme Nation et Nation souveraine! Puisque cela n’arrive pas qu’aux autres, notre pays est-il menacé par la vague jihadiste, cette mouvance qui prolifère dans la bande sahélo-saharienne? Après Dar es-Salaam, Lagos, Mogadiscio, N’Djamena, Yaoundé, Nairobi, Bangui, Bamako, Ouagadougou, pour ne citer que ces capitales proches géographiquement ou culturellement bien que le terrorisme n’ait point de frontière par ces temps de réseaux sociaux dominateurs (Bruxelles, Paris, Tunis, Le Caire, Tripoli bien sûr, etc.), à qui le prochain à être frappé ou détruit? Dakar? Abidjan? Kinshasa? Nos écoles, nos enfants, nos hôtels, nos lieux publics, nos visiteurs étrangers, sont-ils épargnés et en sécurité? Notre police et notre justice ailleurs sur des dents, sont-elles engagées dans la prévention, les contrôles notamment aux frontières poreuses, renforcés? Si oui, comment même si tout ne doit pas être dit ou révélé bien que nous soyons en démocratie? Existe-t-il un plan de survie nationale avec quels moyens? - quand le politicien local s’écharpe dans un m’as-tu vu irresponsable? L’UA, en fin de semaine, va nous en donner des pistes… Il reste bien de questions qui glacent le sang en cette période de rentrée politique, que Le Soft International aurait tant voulu poser à l’homme en charge de la défense de l’ordre public, le Procureur Général de la République Démocratique

Le Procureur Général de la République Démocratique du Congo Flory Kabange Numbi à son Cabinet, building INSS. S-numérique blaise Lunda.

du Congo, Flory Kabange Numbi.

DES EXCEPTIONS PRIMéES. S’il pouvait parler à chaque sollicitation d’interview, Le Soft International aurait tant aimé interroger le PGR. Le Président de la Chambre basse du Parlement congolais Aubin Minaku Ndjalandjoku a fait, à l’ultime séance de fin de session budgétaire de septembre 2015, état de la possibilité d’une réquisition d’information sur des élus ayant pris part à la rencontre de l’île Gorée au Sénégal. Ce qui reviendrait à engager la procédure de levée d’immunité. Partage-til cet avis? Par ricochet, ce que la justice congolaise aurait à reprocher à des élus et aux participants non parlementaires ayant fait le déplacement de l’île de Gorée? Ou - pourquoi pas? - lorsqu’un élu use d’une autorisation de sortie des soins à l’étranger pour se rendre et prendre part à un Séminaire politique, s’agit-il d’un cas d’abus de confiance? S’agissant de ce

séminaire de Gorée sous le pont duquel beaucoup d’encre a coulé et continue de couler, la chancellerie en connaît-elle les organisateurs, les financiers, les animateurs, les thèmes abordés? Constitution contre Constitution, puisqu’il y a peu, le Procureur Général de la République a mis en garde, lors d’une sortie peu courante, les Congolais qui invoquent l’art. 64 - à savoir le droit de résister à un pouvoir qu’ils contestent - «tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce par la force en violation des dispositions de la présente Constitution», à cela il répond par l’al. 2 du même article, à savoir «toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi», en vérité, il fait mouche. Le PGR pourrait-il en dire plus? Encore tout récemment, le «Monsieur anticorruption de la

République» s’est, à fleurets mouchetés, plaint en expliquant que lui, a fait sa part, à la justice de faire la sienne! La justice congolaise est elle trop lente ou corrompue? En clair, la Justice congolaise est-elle pourrie? Le Soft International aurait voulu également savoir le pourquoi de demandes de levée d’immunité qui, à ce jour, n’aboutissent pas. En même temps, on aurait bien voulu savoir le sort réservé à la procédure adressée à la Chambre basse en vue d’obtenir la levée des immunités parlementaires des élus poursuivis pour faux et usage de faux? Et, last but not least, la justice congolaise peinant à affirmer sa crédibilité - tous les procès intentés étant qualifiés de politiques - quelle issue aux dénonciations faites par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement lors d’une visite au Katanga et à Kasumbalesa? Janvier 2015, boutiques, magasins et autres biens des Compatriotes et étrangers opérant sur notre sol furent pillés,

saccagés, brûlés par des manifestants agissant pour compte de politiciens. à ce jour, pas un responsable interpellé par la justice pour réparer le préjudice. Comment expliquer cela? Dans un pays post conflit comme le nôtre, quel rôle joue la justice pour consolider la paix à tous les niveaux? Ou - pourquoi pas? - face à des crimes économiques ou de tentatives de déstabilisation ou de désacralisation des Dirigeants, comment expliquer la mansuétude de la Justice à agir contrairement au Sénégal, au CongoBrazzaville pour se limiter à ces deux cas où la justice est plus réactive? Envie de paix? Crainte de critique? Etat de connivence? Etc. Etc. Hélas! Un PGR, ça ne parle pas tout le temps. Mieux, ça ne parle pas pour ne rien dire... On gardera dans nos tiroirs ces questions pertinentes. Mais au moins a-t-on eu samedi 10 janvier un début de réponse. D’entrée de jeu, il le reconnaît: la justice congolaise a mauvaise réputation.

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Qui donc le reconnaît? Le Procureur Général de la République Flory Kabange Numbi luimême. Mais c’est pour expliquer aussitôt: cela n’exclut pas des exceptions. Il les appelle une «race» rare sinon rarissime de «combattants de l’honneur et de la dignité; des archétypes de vertu».

montre de compétence avérée. Lors d’une cérémonie à Kinshasa présidée samedi 10 janvier par le président de l’Assemblée nationale, représentant personnel du Président de la République, Chef de l’état - Magistrat suprême du pays - en présence des plus hautes notabilités du pays, lors de la remise des prix aux lauréats magistrats du ministère public et de remise de la prime d’excellence édition 2015, Flory Kabange Numbi explique comment lui a germé cette idée qu’il veut pérenniser, qui consiste à récompenser des «magistrats du parquet parmi les plus méritants qui, dans l’exercice de leurs

fonctions, ont fait montre de compétence remarquable et avérée, d’honneur et de dignité, ainsi que d’abnégation». En date du 24 octobre 2014, à l’occasion de la clôture des assises de la IXème session de l’Assemblée Générale de l’Association des Procureurs d’Afrique, APA en sigle, une cérémonie de reconnaissance des mérites de certains magistrats, avait été organisée. «L’expérience s’étant avérée concluante et satisfaisante, j’ai pris la résolution de la perpétuer pour en faire une tradition annuelle, en ligne droite de l’idée qui a germé il y a quelques années». Si les justiciables congolais sont fort critiques face au «mauvais fonctionnement de la justice», reconnaît le PGR, ils occultent «le leadership incontestable de certains magistrats consciencieux». Flory Kabange Numbi veut «susciter et favoriser une saine émulation dans le corps». Comment ces modèles

(suite en page 12).


Quand la Justice reconnaît les mérites de ses magistrats reconnaissance |

(suite de la page 11).

de leurs pairs en ce qui concerne la prestation professionnelle ont-ils été désignés? C’est un «jury anonyme, indépendant et objectif composé notamment des Gouverneurs de Provinces, des Avocats, des membres de la société civile et des services de sécurité» qui s’est prononcé. On note ainsi des cas épinglés de certains magistrats ayant adopté des comportements - peut-être anodins - mais qui peuvent servir d’exemples à d’autres ou montrent que des magistrats ont aussi à cœur l’esprit patriotique. Le cas de Mme Bodisa Mundi, Procureur Général près la Cour d’appel de Kindu. Appelée au Parquet Général de la République pour être notifiée en qualité de Procureur Général à .Kindu, Maniema, elle n’a formulé aucune protestation ou réserve quand plusieurs dames, même élevées à de hautes fonctions

n’acceptent pas de rejoindre leurs postes en province si elles estiment que le lieu d’affectation est un milieu difficile. Le PGR a «invité d’autres dames à suivre cet exemple d’abnégation et d’oubli de soi». Le second cas est celui de M. Anicet Ibeka Bokiki, 1er substitut du Procureur de la République du Parquet de Songololo. Le magistrat avait répondu à son affectation malgré des conditions dures de son ressort et l’insécurité gui y régnait lors du mouvement insurrectionnel de Bundu dia Kongo. Situation qui bien souvent, constitue un prétexte qui fait demeurer d’autres magistrats à Kinshasa ou à Lubumbashi. Là encore, un exemple à suivre. Le troisième cas est celui de Jean-Jacques Muteba Ntambwe, 1er Substitut du Procureur de la République, chef du Parquet de Mambasa.

Si le magistrat fut empoisonné, il poursuivit sans rechigner d’exercer ses fonctions dans la même contrée. Vient Willy Witamene Luwene, substitut du Procureur de la République, Chef du parquet de Walikale. Il exerce ses fonctions dans un ressort devenu répaire de nombre de groupes armés (FDLRI, MAï-Maï Chekai, etc) qui insécurisent régulièrement la contrée. Puis Makada Balembotimbo, chef du Parquet près le Tribunal de paix de Kavumu. Il a géré avec dextérité le Parquet de Idjwi avant de se voir désapprouver injustement par la population sur incitation de personnes mal intentionnées qui croyaient pouvoir retourner aux juridictions coutumières. Le PGR Flory Kabange Numbi se veut explicite explique et n’occulte aucune critique: «De voix fusent régulièrement au sein de notre société, quelque fois même avec bruit, pour

dénoncer la corruption, la concussion, la lenteur, le clientélisme, le trafic d’influence, l’instrumentalisation et d’autres maux qui gangrènent le système judiciaire dans notre pays, entravant ainsi la bonne administration de la justice. La population, très exigeante, s’exprime alors avec véhémence et juge avec sévérité l’action de ceux-là que la collectivité et l’état ont désigné pour assurer la régulation de la vie sociale. Cette virulence dans la critique trouve son fondement dans l’exacte opinion que se fait notre population de la justice, en tant que dernier rempart de l’état et bouclier de la République, dans tout système démocratique». Puis: «La justice doit se placer à l’avantgarde du processus de progrès de la Nation et ne peut se permettre de clopiner péniblement dans les derniers rangs d’une société qui veut et doit se mouvoir dans le sens de l’émergence

d’un nouvel espoir en l’avenir, pour ses membres. Une justice plombée par des scandales à répétition, n’a pas de place ni d’avenir en République Démocratique du Congo, notre cher et beau pays qui a pris l’option du refus catégorique d’être une Nation qui se délite». moment fort de haut témoignage. Puis: «Dans la perspective d’une justice définitivement acquise au changement et susceptible de dissiper tous les doutes qui persistent au sein de la population quant à sa capacité de répondre à ses attentes légitimes, la République peut fort heureusement compter sur bien de magistrats qui, malgré les conditions de vie et de travail difficiles, s’emploient au quotidien, à remplir les devoir de leur état dans la correction totale et dans le strict respect de leur serment statutaire». «Ceux de

nos collègues (primés) appartiennent à cette race de combattants de l’honneur et de la dignité. Ce sont des archétypes de vertu. Je martèle que la magistrature est et doit demeurer un corps d’élite, c’està-dire un vivier où sont formés des personnes spéciales, sortant de l’ordinaire, s’extirpant des sentiers battus et des lieux communs; des agents de développement et de progrès tendus résolument vers un idéal de perfection. Le magistrat à vocation d’être une lumière et une référence dans la société. Il a une valeur mystique dans la collectivité et y joue un rôle catalyseur. Les faiblesses qui peuvent paraître humaines et donc acceptables et justifiables pour les autres, ne sont tolérées d’aucune manière lorsqu’il s’agit du magistrat». Puis: «Ceci traduit à suffisance la place qu’il occupe dans la société, et qu’il doit s’employer à maintenir pour sa

propre crédibilité mais aussi et surtout pour l’institution qu’il représente et incarne». Pour le PGR Flory Kabange Numbi, la remise des prix aux lauréats est «un moment fort de haut témoignage et de reconnaissance de la République pour le travail bien fait». «Lorsqu’ils recevront leur récompense, chacun d’eux vivra cet événement comme un instant de fierté absolue qui restera à jamais gravé dans son cursus professionnel. Ce sera l’occasion d’une prise de conscience de leur nouveau statut de leaders pour conduire et entraîner les autres mais aussi les éclairer par rapport à leur position de luminosité». Aux magistrats reconnus, le PGR a expliqué qu’ils doivent saisir cette opportunité pour continuer sur cette voie et même de faire d’avantage afin que les espoirs qu’ils ont suscités ne soient jamais déçus.

T. Matotu n

Magistrats du ministère public primés édition 2015 NOMBRE

RESSORT JUDICIAIRE

1

BANDUNDU

NOMS

KASUNZU MBONINGAB

2.

KATUMBO LUMBU

3.

NGOIE MUKALA ALEXIS

4.

KONGOCENTRAL

5

SHAFIKO Ex EQUATEUR KIKULU FLORIBERT

MUTOMBO MUDIA MALANGU

8. 9. 10.

MUBENGA WA MUBENGA MAMIE

BOLENGE MWETE BOLA ALAIN

6. 7.

JEAN DENIS KENGOMBE

Ex KASAIOCCIDENTAL

KAMA ALAMA AMANA

KIPULU YAMBA

12.

MPAKA NKUSU THIERRY

Ex KASAIORIENTAL

TSHIBANDA TONDOY THOMAS

14.

MASELA BAMBI

15.

KIBAWA MALISAWA

16.

Ex KATANGA

1er SUBSTITUT DU PROREP/ BANDUNDU

1er SUBSTITUT DU PROREP/ KENGE

SUBSTITUT DU PROREP/ KIKWIT

1er SUBSTITUT DU PROREP/ CHEF DU parquet muanda

SUBSTITUT DU PROREP/ TSHELA

1er SUBSTITUT DU PROREP/ MBANZA-NGUNGU

1er SUBSTITUT DU PROREP/ GBADOLITE

1er SUBSTITUT DU PROREP/ GEMENA

KAYEMBE KALONDA SUBSTITUT DU PROREP/ ADOLPHE GEMENA

11.

13.

GRADE

ILUNGA MWELWA ARTHUR

17.

MACABA MUKOKO

18.

KIVETHE TSONGO JANVIER

SUBSTITUT DU PROCUREUR GéNéRAL PROCUREUR DE LA RéPUBLIQUE/TSHIMBULU

SUBSTITUT DU PROREP/ KANANGA

SUBSTITUT DU PROCUREUR GéNéRAL

SUBSTITUT DU PROREP / LODJA

SUBSTITUT DU PROREP/ MBUJI-MAYI AVOCAT GéNéRAL/LSHI PROCUREUR DE LA RéPUBLQIUE/KOLWEZI

SUBSTITUT DU PROREP/ KONGOLO

NOMBRE

RESSORT JUDICIAIRE

19.

MANIEMA

NOMS

MULUMBA KABWAYA

20.

BOKONDA BASELE

21.

VATA OKITO

22.

Ex Province ORIENTALE

YENGA KAMBOTO

GRADE

1er SUBSTITUT DU PROREP 1er SUBSTITUT DU PROREP/ KINDU

SUBSTITUT DU PROREP/ KINDU

SUBSTITUT DU PROCUREUR GENERAL

PROCUREUR DE LA RéPUBLIQUE/BUTA

23.

MAMBU KUVUNSA

24.

SUBSTITUT DU PROREP/ BASENGA BENJAMIN 1er CHEF DU PARQUET/ARU

25.

NORD-KIVU

KALONDA NDJONGAMBOLO

SUBSTITUT DUPROCUREUR GéNéRAL

PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE/GOMA

26.

KONGOLO ILUNGA

27.

KAMBALE KAHONGYA

PROCUREUR DE LA RéPUBLIQUE/BENI

29.

KAWAVA MIKOMBE

SUBSTITUT DU PROREP/ CHEF DU PARQUET

30

NTUMBA NTABALA

28.

31.

SUD-KIVU

KINSHASA/ GOMBE

32. 33. 34. 35. 36.

KINSHASA/ MATETE

DU PROREP CHEF KANKISINGI MUKAM SUBSTITUT DU PARQUET FIZI

GASPARD KATENG MUTEB AURIEL

SUBSTITUT DU PROREP/ SHABUNDA AVOCAT GéNéRAL

WAKUTEKA BOMBESHAYI FLORIBERT

SUBSTITUT DUPROCUREUR GENERAL

PUNGWE NEMBA

PROCUREUR GéNéRAL

MOKE MAYELE

AVOCAT GéNéRAL

DE LA KENEKENE RICHARD PROCUREUR REPUBLIQUE/GOMBE

AMBALU EGBUNDA

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 12.

1er SUBSTITUT DU PROREP/ NDJILI


conjoncture économique |

Climat politique délétère, chute drastique des prix des matières premières, moral des patrons par terre

E

n novembre 2015, l’effritement de la confiance des chefs d’entreprises sur l’évolution à court terme de la conjoncture de l’économie congolaise, observé depuis le mois d’août dernier, s’est poursuivi au mois de novembre 2015. Le solde global brut des opinions pondérées s’est affiché à +5,1 % contre +8,4 % en octobre. Cette tendance baissière de l’optimisme des chefs d’entreprises est entretenue par des perspectives moroses de l’environnement politique et sécuritaire sur le plan international ainsi que des perspectives de l’économie mondiale peu rassurantes. Tandis qu’au plan national, il s’ agit notamment de l’attentisme habituellement observé dans le chef de certains entrepreneurs à l’approche des échéances politiques. Si le Congo avait un budget de 300 millions de $US en 2001 et que celui-ci est en théorie désormais de 9 milliards de $US en 2016, la baisse constante des cours de matières premières assombrit

les perspectives économiques du pays en 2016. Si le taux de croissance était de 9,2% fin mars et que le pays visait un taux de croissance de deux chiffres en 2016, celuici est désormais de 7,7% à fin septembre après un 8,4% fin juin. Le Congo enregistrait 35 millions de $US de recettes mensuelles, celles-ci sont désormais de 9 millions voire plus bas encore. Le Congo a vu se volatiliser 1 milliard 300 millions de $ US de recettes. Le moral des chefs d’entreprises est au plus bas. Du coup, le Gouvernement étudie une batterie de mesures en vue de freiner les effets de cette chute des cours. Par secteurs d’activités économiques, le profil du climat conjoncturel de notre pays au cours du mois de novembre 2015 se présente comme suit: Dans les Industries extractives, les entrepreneurs ont quasiment perdu la confiance dans les perspectives de la conjoncture économique, comme reflété par le solde de leurs opinions qui s’affiche à +0,9 % contre +6,5 % un mois plus tôt. Cette chute est expliquée

Pétrole (brent) S/baril cours

variation hebdo. (en %)

Cuivre LME $/m cours

variation hebdo.(en %) cours

déc 14

30jan15

110,59

62,99

49,39

7394,00

28951,65

variation hebdo (en %)

1205,90

pondérées s’est établi à +32,5 % contre +7,2 % un mois auparavant. Ce redressement est consécutif à l’embellie enregistrée dans les activités d’informatique, de télécommunication, de transport et de réparation des automobiles. Dans la branche de l’énergie pour ce qui est de la branche d’électricité et eau, les chefs d’entreprises maintiennent un profil optimiste, quoiqu’en recul par rapport au mois d’octobre. Leur solde brut d’opinions a enregistré un reflux à +30,6 % en novembre, après s’être redressé à +38,5 % en octobre. Ce fléchissement est imputable aux difficultés éprouvées au niveau de la production et de la distribution de l’énergie électrique et de l’eau potable. En ce qui concerne les Industries manufacturières, le repli d’optimisme qui a caractérisé les Chefs d’entreprises depuis mai 2015 s’est estompé avec un redressement de forte amplitude enregistré au cours du mois sous revue. En effet, le solde y relatif, qui avait amorcé une tendance baissière depuis près de cinq mois, soit de +20,7 %

en mai 2015 à +12,4 % au mois d’octobre, est remonté au mois sous analyse à +27,4 %.

Prix intérieurs. à la fin du mois de novembre, l’évolution de l’inflation demeure sous contrôle, révélant ainsi la poursuite de la stabilité sur le marché des biens et services. En effet, le taux d’inflation mensuel s’est positionné à 0,079 % contre 0,096 % un mois plus tôt, portant ainsi le cumul à 0,693 %. En annualisé, l’inflation est ressortie à 0,751 % et 0,748 % en glissement annuel face à un objectif annuel de 3,5 %. Opérations de l’état. Au 30 novembre 2015, le Compte Général du Trésor, intégrant l’amortissement de la dette publique, s’est clôturé par un excédent de 60,4 milliards de CDF, résultant des recettes de 427,9 milliards et des dépenses de 367,5 milliards. Comparativement à la même période de 2014 où le Trésor avait réalisé un excédent de 49,3 milliards de CDF, il y a eu une amélioration de 22,5 % d’une année à l’autre. En cumul annuel, la situation

Produits miniers et énergétiques

Déc 13

variation hebdo. (en%) cours

principalement par les perspectives moroses de la demande mondiale de produits de base, ayant induit la baisse des cours des matières premières. S’agissant de la branche de la Construction, la confiance des entrepreneurs, qui s’était renforcée en juillet 2015, a amorcé une baisse dès le mois d’août pour se situer à +11,6 % en novembre contre +12,9 % un mois auparavant. Cette évolution est expliquée par les conditions climatiques peu favorables induites par une forte pluviométrie avec comme conséquence le ralentissement du rythme de travail au niveau de différents chantiers. En outre, le retard du financement des travaux par l’Etat et les particuliers, affecté par la décélération de l’activité économique, expliquerait également ce repli. Pour ce qui est du secteur des Services, l’opinion des entrepreneurs de la branche des services affiche un retournement de tendance, après un fléchissement enregistré au cours cinq mois précédents. En effet le solde de leurs opinions

évolution des recettes. Programmées à 481,3 milliards de CDF, les recettes ont été mobilisées à hauteur de 427,9 milliards de CDF, dégageant un taux de réalisation de 88,9 %. Rapprochées au niveau de novembre 2014, les recettes de l’état ont enregistré un accroissement de 19,0 %, d’une année à l’autre. La Direction Générale des Impôts (DGI) a été l’unique régie financière à réaliser une performance comparativement à l’année dernière, en augmentant ses recettes de 63,2 % alors que les toutes autres rubriques ont connu de baisses plus ou moins sensibles. En effet, la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et la Direction Générale des Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participation (DG RAD) ont enregistré une contreperformance de 3,1 % et 21,2 %

27fév15 31mars15 30 avr 15 28 mai 15 30 juin 15 31 juil 15 31août15

-20,55

-21,58

6428,78

5868,02

-4,25

-8)2

62.16

25,85

56,91 -8,45

Produits miniers 59,35 1,14

5913,00 -0,37

(suite en page 14).

30oct15

30nov15

48,24

48,54

48,47

46,04

60,98

62,98

63,83 1,35

-11,28

-14,82

6017,84

6735,00

5765,00

5477,33

5087,4

5217,32

5221,56

4832,69

7.16

1)7

Cobalt Londres $/tonne

3,28

11,92

-14,39

56,63

respectivement. Les recettes provenant des pétroliers producteurs et des autres recettes incluant tes dons ont connu un recul respectivement de 72,4 % et 26,6 %, d’une année à l’autre. Pour ce qui est de la contribution des régies financières dans la mobilisation des recettes, la prépondérance est maintenue au niveau des recettes des impôts directs et indirects encadrées par la DGI, soit 60,3 % du total des recettes collectées suivie de celles provenant de la DGDA, représentant 31,3 %. Cette situation se justifie principalement par le paiement du deuxième acompte provisionnel de l’impôt sur le bénéfice et profit. S’agissant des recettes non fiscales générées la DGRAD, elles ont représenté 6,0 % du total alors que les rubriques «pétroliers producteurs» et « autres recettes», ont représenté respectivement 1,7 % et 0,7 % de l’ensemble des recettes. En cumul annuel, les recettes ont atteint 3.721,2 milliards de CDF, ce qui représente un taux de réalisation de 95,5% contre

30sep15

Produits énergétiques

-5,01

-7,12

0,62

2,55

1,92

0,08

4,93

7,45

31499,86

31739,40

32369,40

30826,90

30056.15

34133,40

31059,60

31067,28

30071,5

30002,08

30022,08

26952,59

-0,65

0,76

1,98

-4,77

-2,50

13,57

-9,01

0,02

-3,21

0,16

0,00

-10,22

1198,16

1253,15

1213,15

1181,80

1199,43

1215,20

1182,25

1131,l2

1119,00

1123,87

1156,30

1088,41

30sep15

30oct15

30nov15

12,58

12,43

11,98

8,05

-1,22

-3,61

489,95

511,65

494,76

1,82

4,59

Or New York $/0.t -3,14

-2,64

1,49

1.31

-2,71

Produits agricoles. Déc 13

financière de l’état, prenant en compte l’amortissement de la dette, affiche un excédent de 24,2 milliards de CDF contre un excédent de 163,4 milliards en 2014, soit un écart de 85,2 %.

déc.14

-4,27 -1,12 0,43 2,89 -5,87 Les échos (Bruxelles), Banque Centrale du Congo.

30 jan15 27févr 15 31mar 15 30avr 15 28mai 15 30 juin15 31 juil 15 31aoû 15 produit agricoles

cours du riz Chicago Cts/lb cours variation hebdo.{en %)

15,55

12,10

11,18

-0,11 614,66

9,55

9,85

10,88

11,64

10,46

10,70

10,24

-l,64

-6,48

2,36

-4,28

-6,74

3,14

10,46

6,99

542,95

517,73

506,93

503,88

-5,47

-1,23

493,38

549,47

499,2

-0,6

-2,00

517,35

140,44

140,80

-1,45

137,74

132,33

0,26

Blé Chicago $/tonne cours variation hebdo. (en %)

623,82

13,50

-11,67

146,09

142,51

4,86

6,21

- 9,16

-1,85

4,43

-3,30

149,22

135,23

137,03

140,78

134,55

-9,38

1,33

2,74

-4,42

Maïs Chicago $/tonne cours variation hebdo.(en %)

156,41

6,50

-2,45

-2,17

-3,93

133,69 1,03

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 13.

11,62

Les échos (Bruxelles), Banque Centrale du Congo.


conjoncture économique |

Fin novembre, rien à signaler sur le taux d’inflation de notre pays positionné à 0% dépenses cumulées des onze premiers mois de l’année en cours se sont chiffrées à 3.558,7 milliards de CDF, alors que les projections les ont situées à 4.017,3 milliards de CDF, représentant un taux d’exécution de 88,6 %. Les dépenses courantes se sont situées à 3.128,5 milliards avec un taux de réalisation de 96,2 %, représentant 87,9 % du total des dépenses hormis l’amortissement. Comparativement à son niveau de la même période en 2014, ces dépenses ont crû de 14,4 %.

(suite de la page 13).

3.497,1 milliards une année plus tôt. w évolution mensuelle des dépenses à fin novembre 2015. Sur un montant programmé de 454,5 milliards de CDF, les dépenses publiques à la clôture du mois de novembre de l’année en cours, hors amortissement de la dette, ont été exécutées à concurrence de 338,4 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 74,5 %. L’affectation de l’enveloppe totale a été plus orientée vers les dépenses courantes pour un montant de 329,2 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 91,7 %. Ces dépenses ont représenté 97,3 % des dépenses totales pour lesquelles les débours au titre de la rémunération ont représenté près de la moitié. Quant aux dépenses en capital, se chiffrant à 8,9 milliards de CDF, elles n’ont été exécutées qu’à 13,4 %, représentant 2,6 % du total des dépenses hormis l’amortissement de la dette. Rapprochées à leur niveau de la même période de l’année passée, ces dépenses ont connu une forte baisse de 80,5 %. D’autre part, les

évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale. Au 30 novembre 2015, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 1,0 million de CDF. Ce résultat est consécutif aux encaissements de 14,625 milliards de CDF et aux décaissements de 14,624 milliards. En cumul annuel, le PTR de la banque enregistre un léger excédent de 48,0 millions de CDF. Le marché des changes. Au cours du mois de novembre 2015, le marché des changes est demeuré stable sur ses deux segments.

Le cours du dollar s’est fixé à 925,73 CDF et 931,75 CDF respectivement à l’interbancaire et au marché parallèle. Comparativement au mois précèdent, il s’observe une appréciation de 0,3 % du taux indicatif et une dépréciation de 0,1 % du taux parallèle. Budget en devises et réserves internationales. Au 30 novembre 2015, l’exécution du budget en devises affiche un excédent mensuel de 32,62 millions de USD après trois mois successifs de déficits. En cumul annuel, il s’observe une consommation nette de devises de 149,05 millions de USD, ramenant les réserves à 1.496,09 millions contre 1.463,48 millions en USD un mois plus tôt. Ce niveau correspond à 6,17 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres. évolution de l’offre de monnaie. La masse monétaire s’est chiffrée à 4.177,93 milliards de CDF, soit une hausse de 5,3 % par rapport à fin décembre 2014. Cette hausse est expliquée par une augmentation

des avoirs intérieurs nets de 16,37 % dont la contribution à l’accroissement de la masse monétaire a été de 9,3 points de pourcentage alors que les avoirs extérieurs nets ont régressé de 11,98 %, soit une contribution négative de 4,0 points. Côté composantes, l’élargissement de la masse monétaire est localisé au niveau de la quasi monnaie où les dépôts en devises se sont accru de 136,2 milliards de CDF, soit une contribution de 3,4 points de pourcentage dans l’accroissement de la masse ,monétaire. Il importe de noter que la circulation fiduciaire a connu un recul de 5,0 % par rapport au mois de décembre 2014, témoignant ainsi de la préférence des agents économiques à la détention de leurs avoirs en banque. Par contre, l’offre de la monnaie centrale a régressé de 1,3 %, atteignant 1.137,79 milliards de CDF par rapport à fin décembre 2014. Cette diminution, au niveau des contreparties, est expliquée par la régression des avoirs extérieurs nets de 31,2 % contrecarré par une progression des avoirs intérieurs nets de 15,9%. Au niveau des

composantes, la baisse est localisée principalement au niveau de la circulation fiduciaire qui s’est contractée de 3,9 % alors que les dépôts des banques se sont accrus de 27,5 %.

Guichet des facilités permanentes. Le guichet des facilités permanentes a enregistré des opérations mensuelles de 988,77 milliards de CDF contre 1.281,19 milliards de CDF un mois plus tôt, soit une baisse de 292,42 milliards. Pour rappel, les opérations à ce même guichet, au mois de novembre 2014, se chiffraient à 433,70 milliards. En cumul, les opérations ont atteint 8.969,09 milliards de CDF contre 4.062,30 milliards à période correspondante de 2014, soit un accroissement de 4.906,79 milliards de CDF. Marché interbancaire. Le guichet de l’interbancaire a accumulé des opérations annuelles à hauteur de 3.154;18 milliards de CDF contre 3.723,03 milliards à la période correspondante de 2014, soit une baisse de 568,85 milliards de CDF. En flux mensuel, le volume

des transactions s’est chiffré à 191,0 milliards de CDF à fin novembre 2015 contre 543,55 milliards à la même période de 2014, soit un recul de 352.55 milliards. Le taux moyen pondéré a varié autour de 1,7 % soit le même niveau qu’à fin décembre 2014.

Marché des Bons de la Banque Centrale du Congo. Au 25 novembre 2015, l’encours global Bons BCC a été porté à 54,0 milliards de CDF, venant de 30,0 milliards ‘un mois plus tôt, dégageant une ponction mensuelle de 24,0 milliards et une injection annuelle de 53,4 milliards de CDF. Cet encours est reparti de la manière suivante: 9,0 milliards pour la maturité à 7 jours, 30,0 milliards pour la maturité à 28 jours et 15,0 milliards pour celle à 84 jours. Les taux moyens pondérés des Bons BCC à 7, 28 et 84 jours se sont situés respectivement à 32,0 %, 35,0 % et 38,0 % contre 0,25 %, 0,58 % et 0,63 % un mois et un trimestre plus tôt. S’agissant des marges de positivité, le taux directeur réel se chiffre à 1,25 point contre 0,77 point à fin décembre 2014. Quant aux taux moyens pondérés réels

des Bons BCC à 7, 28 et 84 jours, ils sont négatifs pour les trois maturités, soit -0,43 point pour celui à 7 jours, -0,40 pour celui à 28 jours et -0,37 point pour celui à 84 jours. évolution des avoirs libres des banques. Le compte courant des banques a connu une hausse de 74,95 milliards de CDF, se situant à 347,29 milliards de CDF contre 272,34 milliards au 31 décembre 2014 et 365,27 milliards de CDF un mois plus tôt. La moyenne de la réserve obligatoire notifiée pour la période du 15 novembre au 14 décembre 2015 étant de 245,66 milliards de CDF, il se dégage des avoirs excédentaires des banques de 101,64 milliards de CDF contre 8,77 milliards à la période correspondante de l’année 2014. évolution des émissions monétaires Les émissions nettes cumulées se sont établies à 99,91 milliards de CDF contre 141,36 milliards à la période correspondante de 2014, tenant ‘:1 des destructions de 111,86 milliards et des émissions de 211,79 milliards.

Estimation de la croissance du PIB suivant l’approche par la production (en milliards de CDF, au prix de 2005 sauf indication contraire). Branches d’activité

2014

2015

Secteur primaire

4357,31

Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche

2014

(suite en page 15).

2015

Variation en %

Contrib. en pts

Variation en

Contrib. en pts

4695,80

13,2

5,5

7,8

3,4

1 700,80

1 785,80

4,7

0,8

5

0,8

Extraction

2656,51

2909,90

19,3

4,7

9,5

2,5

Secteur secondaire

1 551,63

1 656,70

7,4

1,2

6,8

1

Industries manufacturières

1 088,39

1 190,00

9,9

1,1

9,3

1

Bâtiment et travaux publics

395,45

399,7

1,2

0

1,1

0

Electricité, gaz, vapeur et eau

67,78

67

6,3

0

-1,2

0

Secteur tertiaire

3880,32

4195,50

6,7

2,6

8,1

3,1

Commerce

1 415,70

1 342,90

4,8

0,7

6,6

0,9

Transports et télécommunications

1 220,22

1 509,30

6

0,8

10,1

1,2

Autres services hors adm. publique

926,12

1013,2

10,9

1

9,4

0,9

Services d'administration publique

382,75

404,5

7,7

0,3

5,7

0,2

SIFIM

-64,47

-74,3

14,7

-0,1

15,3

-0,1

PIB aux coûts des facteurs

9789,25

10548,00

9,6

9,3

7,8

7,5

Taxes sur les produits

303,59

324

5,2

0,2

6,7

0,2

PIB aux prix constants du marché

10092,80

10872,00

9,50%

9,50%

7,70%

7,70%

Transports et télécommunications

1 220,22

1 332,22

6,0

0.8

9,2

1,1

Autres services hors adm. publique

926,12

1 013,46

10,9

1,0

9,4

0,9

Services d’administration publique

382,75

406,48

7,7

0,3

6,2

0,2

S1FIM

-64,47

-71,70

14,7

-0,1

11,2

-0,1

PIB au coût des facteurs

9789,25

10614,43

9,6

9,3

8,4

8,2

Taxes sur les produits

303,59

329,46

5,2

0,2

8,5

0,3

PIB aux prix constants du marché

10092,8

10943,88

9,5%

9,5%

8,4%

8,4%

Commission d’Etude des Statistiques des Comptes Nationaux (CESCN). LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 14.


conjoncture économique |

Au marché des changes, le dollar valant 925,73 à l’interbancaire, rien à signaler (suite de la page 14).

Le cumul des billets recyclés s’est établi à 1.366,2.0 milliards de CDF contre 1.009,37 une année avant, représentant 61,41 % en provinces contre 38,59 % au Siège. Comportement des facteurs de la liquidité bancaire. à fin novembre 2015, l’interaction des facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité bancaire s’est traduite par une ponction nette de liquidité de 41,0 milliards de CDF contre une injection programmée de 79,8 milliards de CDF. Cette situation est expliquée principalement par l’action des facteurs autonomes. Rappelons qu’au plan international, novembre a été marqué

par la persistance des inquiétudes liées au ralentissement de l’activité économique mondiale. Selon l’OCDE, le taux de croissance mondiale se situerait à 2,9 % en 2015, en recul de 0,2 point par rapport aux estimations de juin dernier. Cette révision à la baisse tient principalement au ralentissement des économies émergentes, à la faiblesse des échanges internationaux ainsi qu’aux incertitudes relatives à la production potentielle. Mais la croissance reste tirée par le dynamisme de l’activité économique dans les pays développes, notamment aux EtatsUnis d’Amérique et dans la zone euro où la reprise a été impulsée par (i)

le maintien d’une politique monétaire accommodante, (ii) la baisse des cours du pétrole ainsi que (iii) le ralentissement du rythme du resserrement budgétaire. Aux états-Unis, le taux de croissance devrait atteindre 2,5 % en 2015 contre 1,8 % dans la Zone euro, pour la même période. Le Conseil d’administration du FMI a décidé, le 30 novembre l’inclusion de la monnaie chinoise «renminbi ou yuan» dans le panier du Droit de tirage spécial (DTS) du FMI en raison des progrès réalisés par l’économie chinoise au cours de ces dernières années, notamment les réformes du système financier amorcées par la Banque centrale ainsi que l’atteinte des principaux critères d’admission.

Sur le plan financier et macroéconomique, il y a lieu, de noter qu’à court terme l’inclusion du yuan ne devrait pas provoquer un afflux de la demande en yuan compte tenu de l’environnement économique actuel de l’économie chinoise marquée par le ralentissement et l’endettement des banques. à cet effet, des réformes supplémentaires devront être fournis par les Autorités pour garantir un marché monétaire et financier plus robuste et soutenir aussi bien l’économie nationale que mondiale, étant donné que les mesures prises au cours des derniers mois, notamment la dévaluation et la limitation de sortie de capitaux, alimentent les doutes sur la volonté

des Autorités chinoises à poursuivre avec les réformes. En Europe, le taux de croissance de la Zone euro devrait se situer à 1,6 % et 1,8 % respectivement en 2015 et 2016. Cette performance s’explique par (i) la baisse des prix de l’énergie sur fond de la chute des prix du pétrole, (ii) les effets positifs de la politique monétaire accommodante de la BCE, favorisant l’activité via l’accès au crédit et (iii) la dépréciation de l’euro. Cependant, le rythme de formation des prix intérieurs reste faible attesté par un taux d’inflation de 0,2 % en novembre 2015. Cette situation devrait conduire la BCE à étudier des actions supplémentaires, notamment celles (i) d’étendre son

programme de rachats des titres publics et (ii) d’agir sur le taux de facilité de dépôt, afin d’encourager les banques à accorder les crédits. Aux étatsUnis, l’amélioration des indicateurs macroéconomiques notamment le taux de croissance et les conditions du marché d’emploi, laisse présager une possibilité de normalisation de la politique monétaire de la Fed au cours de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire du mois décembre 2015. Le taux de chômage - l’indicateur le plus suivi par la Fed - s’est établi à 5,0 % depuis octobre 2015. Quant au taux d’inflation, il s’est situé à 0,5 % en novembre, soit largement en deçà de l’objectif de 2 %. Mais la Fed a indiqué

Estimation de la croissance du PIB suivant l’approche par la DEMANDE (en milliards de CDF, au prix de 2005 sauf indication contraire).

PIB Emplois à prix constants de 2005

2014

2015

Demande intérieure

12309,60

Consommation

2014

qu’elle devrait prendre en compte les nouvelles réglementations mises en œuvre, à la suite de la crise ainsi que les nouveaux canaux de transmission de la politique monétaire, avant de procéder à la normalisation de sa politique. Pour rappel, au lendemain de l’éclatement de la crise, de nouvelles réglementations ont été mises en œuvre, influençant ainsi l’intermédiation financière. Le préalable au premier relèvement des taux d’intérêt de la Fed serait de comprendre les effets de ces réglementations et les évolutions possibles dans l’intermédiation financière sur la mise en œuvre et la transmission de la politique monétaire. (suite en page 16).

2015

Variation en %

Contrib. en pts

Variation en

Contrib. en pts

12691,10

6,7

8,3

5,2

6,4

9064,90

9652.70

7,3

6,7

6,4

5,8

Publique

1312,20

1313.90

4.9

0,7

3,6

0.5

Privée

7772.70

8338,80

7.8

6.1

6.9

5.3

Investissernents bruts

3 224.70

3038,40

4,8

1,6

1.8

0.6

FBCF

3224.70

3009,20

5.4

1.8

0,9

0.3

806.2

827.5

14.3

1,1

3.7

0.3

2410,50

2181.70

2,7

0.7

0

0

0

29.2

-100

-0.2

-

0.3

Domande extérieur nette

-2216,80

-1819,10

-4.5

1,1

-6.2

1.4

Exportations de biens et services

2909,10

3198,90

21,4

5,6

9.3

2,7

Exportations des biens

2 833,30

3 123.80

23

5.7

10,6

3

Produits miniers (+pétrole)

2443,80

2686,00

23,3

5

10,4

2.5

Autres produits

389,5

437.8

20,6

0.7

12.4

0.5

Exportations dos services

75.8

75

-17.9

-0.2

-40.3

-0,3

Importations do biens et eorvlces

5125.90

5018.00

8,7

4,4

2.6

1,3

Importations des biens

4112,60

4081,10

5,6

2.4

3,6

1.5

753,6

740,6

4.8

0.4

6.6

0.5

Equipements

1 859.40

1 855,00

3

0,6

-0.2

0

Intermédiaires

1 499,60

1 484.80

9,5

1.4

6,8

1

Importations des services

1 013,30

999,1

23,2

2,1

-1,3

0,1

PIB (Emplois)

10092,60

10 872,00

9.50%

9.50%

7.70%

7,70'%

Publique Privéo Variation dos stocks

Consommations

Commission d’Etude des Statistiques des Comptes Nationaux (CESCN).

Evolution du solde brut d’opinions en 2014 et 2015

Secteur

Solde global

Industries manufacturières

Electricité et Eau Industries extractives

Construction Services

2014

2015

Janv,

févr,

Mars

Avril

Mai

Juin

juillet

sept

Moyenne

Janv

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

juill

sept

moyenne

21,9

20,1

20,8

22,1

21,8

18,9

24,6

22,3

22,0

10,3

11,7

14,9

12,3

20,4

17,8

18,3

10,7

14,6

20,6

19,0

26,6

24,9

12,6

18,6

15,6

22,1

19,4

11,1

37,7

24,2

16,0

20,7

18,5

16,8

14,0

19,3

40,2

23,2

25,8

32,7

25,0

23,8

33,9

26,0

29,3

38,2

37,7

22,1

13,0

22,1

31,1

44,7

28,8

30,4

23,8

21,8

2l,6

25,0

26,3

23,1

23,4

22,0

23,5

7,7

5,6

10,6

12,5

21,3

16,7

16,9

7,9

12,5

21,0

19,2

18,8

12,1

11,8

10,8

50,0

40,0

25,7

11,1

13,9

24,4

10,1

15,3

14,7

18,3

14,6

45,3

3,5

8,5

11,1

7,9

4,4

7,0

19,3

7,8

10,1

2,3

2,5

13,5

7,9

15,6

11,1

14,6

8,5

9,3

Banque centrale du Congo. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 15.


conjoncture économique |

Fin novembre, les avoirs intérieurs nets de notre pays croissent de 16,37% (suite de la page 15).

Au Japon, l’activité économique est demeurée poussive, traduisant ainsi les limites de mesures mises en œuvre pour redynamiser l’économie. Après les premières estimations qui ont fait état d’une contraction de l’activité de 0,2 %, l’économie nippone a enregistré une croissance de 0,3 % au troisième trimestre 2015 et de 1 % en glissement annuel. Ce résultat positif tient aux perspectives optimistes des investissements en capital des entreprises, contrebalancées par la stagnation de la consommation de 0,4 %, étant donné que

RUBRIQUES

cette dernière contribue de près de 60 % au PIB. Dans ce contexte, les Autorités ont décidé de mettre en œuvre un nouveau projet, axé sur la relance de la consommation et de l’investissement à l’effet de soutenir l’activité et de sortir l’économie de déflation observée depuis près de quinze ans. Aussi, ce projet prévoit-il une augmentation de 3 % du salaire minimum et la prolongation de l’assurance chômage au-delà de 65 ans pour encourager les personnes les plus âgées à continuer à travailler. S’agissant des investissements, le projet encourage les investissements

(également les investissements des PME). Cependant, certaines analyses soulignent l’importance de mettre en œuvre des reformes structurelles en vue d’améliorer la compétitivité et assouplir les règles du marché du travail. Sur le continent africain, lors de la XXème Conférence économique pour l’Afrique (CEA) qui s’est tenue au début du mois de novembre à Kinshasa sur le thème «croissance inclusive et transformation structurelle pour réduire la pauvreté en Afrique», les experts ont recommandé des efforts soutenus pour chaque économie africaine dans la

réduction de la dépendance aux exportations des matières premières et aux importations des biens de consommation. Nombre des pays africains sont caractérisés par une économie de rente, traduite par la dépendance aux ressources naturelles (minières et pétrolière) dont ils sont suffisamment dotés. Ce modèle de croissance, basé sur les exportations de matières premières et les importations des biens de consommation et d’investissement expose ces économies aux chocs extérieurs. Selon les experts, cette double dépendance

devenue chronique tient au schéma économique hérité de la colonisation. Des politiques de transformation locales de matières premières devraient être définies pour une croissance inclusive, susceptible de générer une plus-value, une main d’œuvre et des investissements dans le secteur des infrastructures. En outre, au-delà de la transformation locale, certains estiment que les économies africaines, particulièrement celles qui vivent des recettes d’exploitation minière devraient envisager une possibilité d’un regroupement, à l’image de l’OPEP

(Organisation des pays exportateurs de pétrole), afin d’influencer les tarifs et cours mondiaux de leurs matières. traduite par la dépendance aux ressources naturelles (minières et pétrolière) dont ils sont suffisamment dotés. Ce modèle de croissance, basé sur les exportations de matières premières et les importations des biens de consommation et d’investissement expose ces économies aux chocs extérieurs. Selon les experts, cette double dépendance devenue chronique tient au schéma économique hérité de la colonisation. Des politiques de transformation

Situation mensuelle des opérations du Trésor en 2014 et 2015 (en milliards de CDF)

2014

MOIS DE NOVEMBRE

locales de matières premières devraient être définies pour une croissance inclusive, susceptible de générer une plus-value, une main d’œuvre et des investissements dans le secteur des infrastructures. En outre, au-delà de la transformation locale, certains estiment que les économies africaines, particulièrement celles qui vivent des recettes d’exploitation minière devraient envisager une possibilité d’un regroupement, à l’image de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), afin d’influencer les tarifs et cours mondiaux de leurs matières. VARIATION 201512014

CUMUL NOVEMBRE 2015

Mois de nov,

Cumul nov,

Program

2015

Exéc.en %,

Program

Réalisation

Exéc.en %.,

Mois de nov

Cumul nov

359,4

3497,1

481,3

427,9

88,9

3895,5

3 721,2

95,5

19,0

6,4

305,1

3218,8

454,5

338,4

74,5

4017,3

3558,7

88,6

10,9

10,6

5,0

114,9

11,0

29,0

263,3

104,3

138,3

132,6

484,9

20,4

54,3

278,3

26,8

89,5

333,8.

121,8

162,5.

133,5

64,7.

41,6

49,3

163,4

15,8

60,4

383,0'

226,1

24,2'

10,7

22,5'

85,2

Total revenus et dons Total dépenses

Amortissement de la dette

Solde général (hors dette) Solde intégrant l'amort.

RUBRIQUES

PTR du secteur public

Recettes publiques (en milliards de CDF)

2014

MOIS DE NOVEMBRE

CUMUL NOVEMBRE 2015

VARIATION 2015/2014

Mois de nov.

Cumul nov.

Program.

2015

Exéc.en %

Program.

Réalisation

Exéc.en %

Mois de nov.

Cumul nov.

DGDA

138,2

1 627,2

157,8

133,8

84,8

1 768,7

1 703,8

96,3.

3,1

4,7

DGRAD

32,4

470,5

35,0

25,5

72,9

445,4

429,3

96,4.

21,2.

125,4.

26,6.

DGI

Pétroliers Producteurs Dons et autres

RECETTES TOT ET DONS

RUBRIQUES

Dépenses courantes hors TVA.R Intérêt sur la dette

dont dette extérieure

158,2

1040,4

26,5

283,3

280,1

4,2

5,2

78,8.

359,4

-

3497,1

Mois de nov.

2014

258,1

481,3

88,9

132,8 36,3

3895,5

1401,0

92,6

141,6

106,6.

3721,2

95,5

45,5

63,2

34,7

72,4.

49,5

19,0

6,4

8,8

42,2

PTR du secteur public

CUMUL NOVEMBRE 2015

VARIATION 2015/2014

Cumul nov.

Program.

2015

Exéc en %.

Program

Réalisation

Exéc.en %.

Mois de nov.

Cumul nov.1

257,1

2735,2

358,8

329,2

91,7

3253,7

3128,5

96,2

28,0

14,4

1,9

16,6

2,6

0,5

19,7

16.1

14,5

90,2

-73.0

12,7

31,8.

87,1

10,0

106,3

9,6

66,6

Total dépenses (hors amort)

305,1

3218,8

454,5

2,9

66,8

29,1

8,7

90,5

8,9

0,4

98,9

105,3' 64,8'

13.4

568,7

368.3

74,5

4017,3

3558,7

1.3

338,4

93,9

194,9

61,9

88,6

CUMUL ANNUEL A FIN OCTOBRE 2015

VARIATION en %

157,908

161,181

2,1

0,052

161,133 0,048

7,0

80,3

. 11,6

10,9

10,6

. 7.2

AU 29 OCTOBRE 2015

2014 157,856

12,9.

PTR du secteur public

Plan de trésorerie de la BCC en 2014 et 2015 (en milliards de CDF)

RUBRIQUES

RESULTAT

427,9

-

MOIS DE NOVEMBRE

416,8

DECAISS.

140,2

1512,3

Dépenses publiques (en milliards de CDF)

45,1

ENCAISS.

7,3

3,1

Dépenses en capital !AutreS dépenses

91,1

2,1

-7,7

PROGRAM. MENSUELLE

EXECUTION MENSUELLE

TAUX D’EXEC. En %

14,086

14,624

103,8

14,086

14,625 0,001

103,8

Plan de trésorerie de la BCC LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 16.


Mercedes GLS, le roi des SUV allemand est arrivé rêve d’auto |

m

auprès d’une clientèle privilégiée: voyons-le comme un monospace

ême s’il s’oppose sur le papier à l’Audi Q7, le nouveau Mercedes GLS navigue dans une classe à part. Impressionnant par son gabarit et son volume de chargement, ce géant des SUV premium s’adresse à une clientèle aussi aisée que celles du Range Rover «classique».

Il faut un peu de concentration pour décrypter l’appellation des nouveaux SUV chez Mercedes. Désormais, tous les modèles 4x4 de la gamme sont dénommés «GL» avec une troisième lettre qui fait référence à la taille de l’engin. «A», c’est pour le SUV le plus compact, rival du BMW X1 et de l’Audi Q3 (GLA). «C», c’est pour le modèle familial concurrent du BMW X3, de l’Audi Q5 ou du tout dernier Jaguar FPace (GLC). «E», c’est pour le grand véhicule qui cible les BMW X5, Range Rover Sport et autres Volvo XC90 (GLE). Et le «S», c’est pour le modèle XXL de la gamme des SUV Mercedes, qui s’appelait auparavant simplement «GL» (GLS). Un moyen de faire aussi référence à la limousine Classe S, représentant le modèle le plus luxueux de toute la gamme Mercedes. Vous me suivez toujours? Attention, c’est encore plus compliqué que ça: comme son petit frère le GLE (ancien Classe M), ce nouveau GLS n’est pas un véhicule 100% nouveau. Considérons plutôt que Mercedes a restylé le GL, lui-même déjà profondément remanié en 2011 après une carrière débutée en 2006. 
 Vu de pleine face dans la neige autrichienne de notre terrain d’essai, le GLS paraît encore raisonnable dans son gabarit et on croirait contempler un GLE. La face est très proche de ce dernier mais c’est bien lorsqu’on l’observe de trois quart que le gigantisme de l’engin saute aux yeux. Avec 5,13 mètres de long et une poupe aussi verticale que massive, le GLS surpasse largement l’Audi Q7 dans les proportions. Pour trouver un SUV encore plus gros que lui, il faut traverser l’Atlantique et piocher dans le catalogue des monstrueux SUV du marché américain.

de très grand luxe, capable de s’aventurer même en tout-terrain.

Une Bentley. L’ultraluxe s’est moins vendu. DR.

L’hyperluxe est invincible Le GLE 500, plus que son volume de chargement imbattable et ses qualités de confort, c’est son statut de roi des SUV allemands qui fera mouche auprès d’une clientèle privilégiée. dr. Et encore, même un loger aussi confortable- qui aura la préfégigantesque, les bruits Chevrolet Suburban ou ment ses passagers. Pas rence de la clientèle aérodynamiques sont un Cadillac Escalade le dernier Q7, et enaux Etats-Unis ou en correctement annulés n’impressionneraient core moins les «petits» Russie, avec un tarif surtout avec le doupas à ses côtés. PourRange Rover Sport 7 (un peu moins) élitiste ble-vitrage de notre tant, installé au volant places et Volvo XC90 7 que la version AMG et modèle d’essai. Quant après avoir grimpé à Places. un moteur au ronronà la technologie embord, l’environnement nement autrement plus barquée, elle est aussi intérieur aux places technologie distingué qu’un diesel raffinée que sur les avant reste quasiment embarquée. ou un V6 essence. Ses derniers GLE et GLE identique à celui du Et si vous rabattez capacités déjà hercuCoupé. Côté consom«petit» GLE. une ou deux rangée de léennes (700 Nm de mation, le V8 vous La planche de bord est sièges (via une manicouple) sont quelque infligera près de 20 la même et l’ambiance pulation simple et très peu étouffées par le litres aux 100 kilomèaussi. Mais sous les rapide), le volume de poids pachydermique tres en utilisation plutôt tonnes de matériaux coffre devient gigantes- (2530 kilos à vide, musclée. Préférez le plus ou moins préque. Avec 2300 litres donc sans doute pas «petit» diesel si vous cieux, les perfectionau maximum, le GLS loin de 3 tonnes en recherchez un niveau nistes pointeront toujoue carrément sur le ordre de marche sans raisonnable et un malus jours, comme dans le terrain des monosplaconducteur). Sans surlimité. GLE, quelques assemces XXL. Même la prise, le GLS est moins Pour trouver une justiblages décevants dans charge utile impresvolontaire dans son fication à ce Mercedes cet univers luxueux. sionne avec jusqu’à comportement dynaGLS, il faudra bien Touchez l’encadre815 kilos en version mique que des concurplus qu’une grande ment en plastique de GLS 400. C’est quarents récents un peu famille à déplacer. la console centrale par siment au niveau d’un moins gros (Q7, X5...). Avec un prix d’entrée exemple, ou le boitier pick-up utilitaire! Sans Malgré la présence de 88.000 en diesel, au-dessus du tunnel de parler de la masse d’un mode Sport, le ca- ce monstre allemand transmission: un Q7 tractable du même librage de la direction coûte beaucoup plus de chez Audi fait un ordre, avec 3500 kilos n’incite pas vraiment cher que les Audi Q7, poil mieux en finition. au maximum. La force à l’attaque et l’inertie Range Rover Sport, Petite déception égapas si tranquille 
 est copieuse, même si BMW X5, Volvo XC90 lement au moment de Côté motorisations le l’engin se vautre moins et autres Mercedes s’installer aux places GLS oscille entre le qu’un Range Rover GLE. Même le Range arrière. raisonnable (GLS350d grâce à son étonnante Rover «classique» est L’espace y est bien V6 diesel de 258 suspension aux barplus abordable que lui. évidemment généreux, chevaux) et le délirant res antiroulis actives. Comptez 119.000 euros mais l’assise assez (GLS 63 AMG V8 J’imagine que la au minimum pour notre quelconque. Pour nous biturbo 585 chevaux) version AMG offre un GLE500, et près de c’est assez clair: Meren passant par un coeur tempérament différent, 150.000 euros au total cedes n’a pas voulu de gamme essence mais nous n’avons avec l’équipement opaller jusqu’à propo«gros poumons»: Juste pas pu l’essayer. A tionnel qu’il emporte. ser des sièges façon au-dessus du GLS400 contrario le niveau de Plus que son volume «limousine» afin de V6 ( 333 chevaux), confort est bien digne de chargement imbatmettre le paquet sur le notre GLS500 d’essai d’une limousine haute table et ses qualités coffre et la troisième est équipé d’un V8 sur pattes. Le filtrage de confort, c’est sans rangée de sièges. A biturbo 4,7 litres déjà «tapis roulant» est au doute aussi son statut cette position, aucun fort de 455 chevaux. rendez-vous et malde roi des SUV alleconcurrent ne peut Sans doute la version gré la surface frontale mands qui fera mouche LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 17.

R

olls-Royce a vendu 3785 voitures dans le monde en 2015 contre 4063 unités en 2014. Chez Bentley, où le prix moyen des voitures est quand même un peu moins élevé, on a réussi à écouler 10.100 voitures en 2015 contre 11.020 en 2014. Pour ces deux références de l’hyperluxe, il n’y a évidemment pas péril en la demeure. Surtout que les deux marques attendent des nouveautés importantes qui devraient booster leurs ventes: le SUV Bentayga est en plein lancement chez Bentley et la gamme Continental sera prochainement relancée. Chez Rolls-Royce, c’est la gamme Phantom qui sera renouvelée dans un avenir proche, en même temps que l’arrivée du premier SUV de l’histoire de la marque. Accusé, le marché automobile chinois en baisse. Lorsque la crise économique s’est installée à la fin des années 2000, tout le monde louait les performances exceptionnelles des constructeurs automobiles de luxe, assez peu impactés contrairement à l’ensemble des grands groupes automobiles «généralistes». Comme pour des enseignes comme Hermes, Louis Vuitton ou Chanel, on se disait alors que le luxe était invincible y compris en matière d’automobile. Mais

aujourd’hui, c’est quand même un peu moins vrai si l’on en croit les chiffres de ventes pour certaines grandes marques en 2015. Le marché chinois est en forte baisse ce qui n’était pas le cas lors des pires années années pendant la crise économique. Ce qui n’a pas empêché Mercedes-Benz, Audi et BMW de progresser encore dans le monde, grâce à d’excellents résultats partout ailleurs sur la planète. 
Mais chez les deux monstres sacrés de l’ultra-luxe automobile que sont Bentley et Rolls-Royce, ce ralentissement du marché chinois a tout de même fait des dégâts. En 2015, Bentley y a vendu 1615 autos, contre 2560 voitures en 2014. Du côté de chez Rolls-Royce, les ventes en Chine ont baissé de 54% en 2015 par rapport à 2014. Résultat, les deux marques anglaises affichent des résultats mondiaux en baisse sur l’année 2015. Et ce, même si tous les autres marchés du monde ont été satisfaisants: Rolls-Royce progresse partout ailleurs sur la planète (+6% aux états-Unis, +4% au Moyen-Orient, amélioration eu Europe), même bilan chez Bentley, malgré un très léger recul aux états-Unis qui reste encore le premier marché au monde pour ces marques.


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.

Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.

LE SOFT SOFT INTERNATIONAL INTERNATIONAL || ÉDITION ÉDITION NATIONALE NATIONALE || N° N° 1345 1344 || PAGE LE PAGE 18. 18.


Plaisir: «Je simule, et alors?»

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ne femme sur deux admet simuler (parfois) son plaisir. Pour beaucoup, ce n’est qu’un petit mensonge sans conséquence. Les hommes ne sont pas d’accord mais les psys, eux, nous expliquent pourquoi un peu de simulation ne nuit pas… Depuis la célèbre scène dans Quand Harry rencontre Sally (Bob Reiner, 1989), où une Meg Ryan ingénue simulait un orgasme en plein restaurant, la plupart des hommes le savent: les femmes peuvent faire semblant de jouir sans qu’ils s’en rendent compte. Dans un sondage du magazine Cosmopolitan, 54 % d’entre elles avouaient le faire. «Et les 46 % restant sont des menteuses, s’amuse le sexologue Iv Psalti, auteur de Migraine ou gros câlin? (Anne Carrière). Je pense que toutes les femmes ont dû simuler le plaisir une ou plusieurs fois dans leur vie». Nous ne parlons pas ici de femmes qui, tout au long de leur vie, cachent le silence de leur corps et simulent par peur de leur compagnon ou par refus de s’interroger sur leur frigidité. «Dans ces cas-là, estime Iv Psalti, on est dans une impossibilité de parler à l’autre et de s’entendre soi. C’est une souffrance pour la personne et pour le couple qu’il faut traiter chez un thérapeute. Mais si la simulation est occasionnelle et qu’on sait pourquoi elle intervient, elle ne signifie rien en soi».

Parfois on ne l’attend pas et il arrive. La sexualité est, par essence, le lieu où le corps et l’esprit sont étroitement imbriqués: pas de plaisir si l’un d’eux fait faux bond. Or l’un peut être absent pendant un temps; les deux peuvent être momentanément déconnectés, puis se remettre à l’unisson. C’est pourquoi rien n’est plus difficile à planifier que le plaisir. Parfois on ne l’attend pas et il arrive. Parfois on l’espère et rien ne se passe… Alors certaines se laissent aller à pousser quelques gémissements de circonstance. «Que celle qui n’a jamais fait semblant me jette la première pierre! écrit ainsi Anna. Ma vie sexuelle est régulière et épanouie, mais je simule de temps en

Le mystère de l’orgasme dans le couple. Parfois on ne l’attend pas et il arrive. Parfois on l’espère et rien ne se passe. Droits réservés.

temps: pour en terminer plus vite quand je suis fatiguée; pour ne pas faire de peine à mon partenaire; pour tenter de trouver la jouissance qui ne vient pas… Et ça n’est vraiment pas dramatique». Valérie de lui répondre: «Cela m’arrive aussi, pour les mêmes raisons, et cela n’enlève rien à l’immense plaisir que j’ai à chaque fois que je fais l’amour avec mon compagnon. Je le lui cache parce qu’on mélange toujours simulation avec indifférence ou insensibilité… Vous ne vous êtes jamais extasié devant un cadeau offert par votre meilleure amie alors que vous ne l’aimez pas? On simule toujours quand on aime, alors pourquoi pas dans la vie sexuelle?» Pour beaucoup, le plaisir de l’homme peut sembler binaire: ou il existe, ou il n’existe pas. à tort… Manifestement, celui de la femme est plus complexe: il peut venir, repartir, monter, redescendre… Et tout ça parfois au cours du même rapport sexuel. Une femme peut donc simuler à un moment et pas à un autre. Pourtant, aujourd’hui encore, la notion de simulation laisse les hommes au mieux vexés ou inquiets. Comme si ce petit arrangement avec le plaisir sous-entendait mensonge ou trahison. «Cette réaction masculine n’est pas surprenante, juge la sexothérapeute et psychanalyste Catherine Blanc. L’homme a un désir, voire un devoir: faire jouir la femme. En jouissant, la femme le reconnaît comme fort et puissant. Si elle fait semblant et qu’il s’en aperçoit, le

monde s’écroule. Mais puisqu’il n’y a pas de signes extérieurs de jouissance féminine, comment peut-il savoir qu’il lui procure du plaisir?» Et puis, il y a les femmes qui, par leurs gémissements ou leurs râles, se mettent en scène, nourrissant par là leur fantasme de plaisir. Qui les mène parfois à l’excitation… Audrey, 23 ans, parle d’une sorte de «théâtralisation curative»: «Je fais la différence entre simuler l’orgasme et amplifier ce que je ressens. L’amour physique à une dimension fantasmagorique, et le fait de me glisser dans la peau d’une femme désirante, par mes mots, mes soupirs, attise son désir autant que le mien». réponse au désir de l’autre. Cette notion du plaisir de l’autre comme le plus puissant des aphrodisiaques est soulignée par tous les sexologues. Certes par amour. Mais également par narcissisme: «Je l’ai fait jouir, je suis bon amant/bonne maîtresse». Et sur cette satisfaction se greffe le marché inconscient passé entre hommes et femmes: elles doivent jouir pour les rassurer et, en retour, seront aimées. L’idée aurait semblé folle à nos grands-mères et à la plupart des femmes avant elles, qui vivaient dans le cadre d’une sexualité «procréatrice»: la seule jouissance qui comptait était celle de l’homme puisqu’il devait y avoir éjaculation pour faire des enfants. Si le plaisir n’était pas au rendezvous, elles n’avaient pas à faire semblant. Aujourd’hui, baignées dans ce que certains

appellent «la tyrannie du plaisir», un certain nombre de femmes craignent d’être responsables du silence ou du simple murmure de leur corps là où seraient attendus des cris de joie. Alors, comme dans les films, les livres et les magazines, les autres jouissent avec facilité et intensité, c’est de leur faute s’il n’en va pas de même pour elles. Et comme elles accordent une forte valeur relationnelle et affective à l’acte sexuel, elles veulent faire plaisir à leur partenaire. Telle Stéphanie, 26 ans: «Oui, je simule. Souvent. Pourquoi? Par peur de le blesser s’il savait qu’il ne m’a pas fait jouir. Est-ce sa faute? Non, c’est moi qui n’ose pas dire les choses. Je n’arrive pas à être épanouie». Ou Eléonore, 29 ans: «Je me sens coupable de tricher». à ces femmes qui culpabilisent, le témoignage d’AnneLaure, 41 ans, offre une piste de réflexion: «Oui, ça m’arrive de simuler parce que je sens que pour mon ami, c’est important de m’entendre gémir et crier, que cela lui donne un sentiment de puissance extraordinaire. Mais c’est là où le bât blesse un peu : je ne suis pas sûre d’adorer l’idée qu’à travers ma jouissance, il s’imagine avoir un pouvoir sur moi. Et encore moins l’idée que je doive taire ce que je ressens pour qu’il soit épanoui». En résumé, pourquoi ne pourrions-nous pas être seulement nous-mêmes, des femmes qui aiment faire l’amour, qui jouissent souvent, mais pas toujours? Pourquoi nous sentons-nous obligées de rassurer l’homme?

Quel rôle nous attribuons-nous? Et quel pouvoir nous donnonsnous sur la jouissance de l’autre? à ces questions que chacune peut poser à sa propre histoire, le sexologue Gonzague de Larocque propose d’ajouter une interrogation sociétale: «Les femmes sont les premières victimes de l’injonction de transparence qui nous est faite à tout instant. Il faudrait tout dire de soi, de son ressenti, de ses émotions. En simulant, elles ont l’impression de mentir, et donc se sentent coupables. Or la sexualité est, par essence, de l’ordre de l’intime. Elle ne supporte pas la transparence. Une relation sexuelle, c’est de l’égoïsme à deux. On ne sait pas à quoi pense l’autre et c’est beaucoup mieux comme ça. Alors assumons!» De la simulation comme ultime rébellion contre la société de l’exhibition? les hommes aussi qui le font. Halte aux idées reçues, éjaculation ne veut pas forcément dire orgasme. Paroles d’hommes. Antoine, 33 ans: «Combien de fois je n’ai pas vraiment simulé, mais accentué mon plaisir… Quelques soupirs, quelques cris, et ma partenaire croit qu’elle m’a expédié au septième ciel alors que j’ai difficilement atteint le premier». Grégoire, 27 ans: «Dans des relations sexuelles d’un soir, le truc où tu te retrouves embringué sans trop l’avoir décidé, il m’est même arrivé de faire semblant d’éjaculer, après l’orgasme de ma partenaire, pour que ce soit plus vite fini. C’est incroyable le nombre de femmes

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1345 | PAGE 19.

qui ne se rendent pas compte qu’il n’y a pas de sperme… Elles ont pris leur pied et ça leur suffit». Alain, 40 ans: «J’avoue que j’ai souvent beaucoup moins de plaisir que je le laisse paraître, voire pas du tout. Pourquoi faire semblant? Pour faire plaisir. Je suis en couple avec mon ami depuis douze ans, et je n’ai plus du tout de désir pour mon partenaire. Mais comme j’aime par ailleurs la vie que nous menons, je pense que c’est un petit mensonge qui rend l’existence plus facile pour tout le monde. Les blocages sont

faciles à camoufler : il suffit de se cantonner au rôle passif et l’autre n’y voit que du feu». Christophe, 44 ans: «Il m’est arrivé de simuler avec la femme que j’aime. Je culpabilisais beaucoup de ce mensonge car notre relation était basée sur la confiance. Mais je croyais, sur le moment, accomplir mon «devoir d’homme», c’est-à-dire combler ma partenaire en la faisant jouir puis lui offrir ma jouissance pour la rassurer. J’ai mis très longtemps à oser lui avouer et à assumer mon manque de plaisir».

Violaine Gelly n

Je vis avec un(e) susceptible

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n rien peut les vexer ou les offusquer. à fleur de peau, les personnes susceptibles font souvent preuve de réactions excessives, parfois incompréhensibles pour les conjoints. Comment faire pour que la vie à leurs côtés ne tourne pas au drame permanent? Les conseils du psychiatre Frédéric Fanget. Une petite remarque et ils prennent la mouche ou montent sur leurs grands chevaux. Une petite phrase mal interprétée et la situation vire au drame. S’il nous arrive à tous, quand nous sommes blessés dans notre amour-propre, d’être susceptibles, chez certains, la susceptibilité est un véritable trait de caractère. «Mon compagnon prend souvent la

moindre remarque comme un reproche, la moindre demande comme une remise en question, raconte Solène, 29 ans. Je ne dirai pas qu’il est impossible de lui dire quoi que ce soit mais il faut savoir y aller progressivement, réussir à ce qu’il ne se sente pas attaqué et à ce qu’il entende ce que je lui dis». Un sentiment de «marcher parfois sur des œufs», partagé par de nombreux conjoints de personnes susceptibles, qui peut être pesant. Marie-Laure, 51 ans, vit depuis 28 ans avec un mari très susceptible. «Tout commentaire lui semble une attaque contre lui. En général, ça le rend agressif et il me propose de divorcer. Avec le temps, j’ai compris qu’il souffre beaucoup de se sentir jugé et non apprécié à sa juste valeur». Suite à lire dans le Soft n° 1346.


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La dernière Noire de Hollande plie bagages

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’élysée a annoncé mercredi matin par communiqué la démission de la ministre de la Justice. Christiane Taubira, garde des Sceaux a été remplacée, après quatre années à la tête du ministère de la Justice, par Jean-Jacques Urvoas. Proche du Premier ministre Manuel Valls, Jean-Jacques Urvoas était, à sa nomination, président de la commission des lois de l’Assemblée nationale. à ce titre, il était chargé d’une mission pour trouver une solution à la réforme constitutionnelle de la déchéance de nationalité, à laquelle Christiane Taubira originaire de Cayenne, région d’Outre-Mer de la Guyane - s’était publiquement opposée à plusieurs reprises. Après Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Manuel Valls a donc eu la peau d’un autre ministre, figure sympolique de l’aile gauche du Parti Socialiste et dont les convictions sont incompatibles avec les siennes. Le président de la République, François Hollande et la ministre de la justice, Christiane Taubira, «ont convenu de la nécessité de mettre fin [aux] fonctions [de Mme Taubira] au moment où le débat sur la révision constitutionnelle s’ouvre à l’Assemblée nationale, aujourd’hui, en commission des lois», écrit l’élysée dans un communiqué. En conférence de presse au ministère de la Justice, l’ex-députée de la Guyane - la dernière Noire à être restée dans un Gouvernement français si longtemps et s’être battue autant, certainement icône du gouvernement après l’adoption du mariage pour tous - a déclaré quitter le gouvernement sur un «désaccord politique majeur» lié au projet du gouvernement de prononcer la déchéance de nationalité pour les personnes coupables de terrorisme. «Je choisis d’être fidèle à moi-même, à mes engagements, à mes combats, à mon rapport aux autres. Fidèle à nous, à tels que je nous comprends». «Parfois résister c’est

En 2013, le combat mené qu’elle mène pour l’adoption de la loi sur le mariage pour tous la hisse au rang d’icône. Dans son discours d’ouverture des débats à l’Assemblée nationale, elle cite le poète Léon Gontran-Damas: «L’acte que nous allons accomplir est beau comme une rose dont la tour Eiffel assiégée à l’aube voit s’épanouir enfin les pétales […]». Elle quitte la tribune sous les applaudissements d’une partie des députés. Après 172 heures de débats et un fou rire de la ministre, le texte est finalement adopté le 23 avril 2013. Devant l’Hémicycle, elle s’avoue «submergée par l’émotion». dr.

Dlamini-Zuma presse Nkurunzinza

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e weekend prochain se tient à Addis Abeba le 26e sommet de l’Union africaine avec pour thème les droits de l’homme. En prélude, tous les ministres africains des Affaires étrangères se sont réunis mercredi matin dans la capitale éthiopienne pour un Conseil exécutif de l’UA, dont le sujet majeur est le Burundi, enlisé dans une profonde crise depuis huit mois. Les droits de l’homme, éternelle problématique du continent et d’une Union africaine qui peine à s’organiser. Le protocole censé lancer la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples n’a pour l’heure été ratifié que par 24 états. Soit à peine la moitié. L’UA avait déjà déclaré 2015 l’année de l’autonomisation de la femme. Un enjeu cher à la Commission. Dlamini-Zuma candidate à sa succession?

Le grand hémicycle de l’Union Africaine à Addis Abeba. dr. La Commission sera elle aussi au cœur des spéculations. Le mandat de Nkosazana Dlamini-Zuma prendra fin en juillet. Se représentera-t-elle? D’après les rumeurs, non. La présidente de la Commission semblerait vouloir se concentrer sur la politique sud-africaine avec en vue l’élection présidentielle de 2019. De nouveaux visages apparaîtront aussi au sein du Conseil de paix et sécurité. L’ensem-

ble des membres sera renouvelé en fin de semaine. Mais parmi les quinze représentants, les poids lourds de la politique africaine, le Nigeria, l’Algérie et l’éthiopie devraient conserver leurs fauteuils. Et la nouvelle assemblée devra, sans surprise, se focaliser sur le cas du Burundi. Tout remonte au 18 décembre. Ce jour-là, l’UA propose l’envoi au Burundi de quelque

5.000 soldats de la paix, même si le gouvernement burundais n’est pas d’accord. Une intervention militaire de l’UA dans un pays africain contre son gré, on n’avait jamais envisagé cela à l’UA jusqu’à ce jour. Stupeur à Bujumbura. Le président Nkurunziza réplique très vite que si cela arrive les Burundais se battront contre «cette force d’invasion». Le 28 décembre, le numéro un burundais

lâche un peu de lest. Il envoie deux ministres à Entebbe, en Ouganda, pour participer aux côtés de l’opposition à la cérémonie d’ouverture d’un futur dialogue. Mais depuis, plus rien. Pierre Nkurunziza campe sur une position pure et dure: pas d’amnistie pour les opposants en exil et donc pas de dialogue avec ces figures de la politique burundaise. Du coup, l’UA ne relâche pas la pression. Mercredi, lors du Conseil exécutif de l’UA, les ministres africains des Affaires étrangères ont préparé la réunion spéciale Burundi à laquelle vont assistéer après demain soir une dizaine de chefs d’état. Pour l’heure, l’envoi d’une force africaine au Burundi est toujours à l’ordre du jour, la fermeté de Nkosazana Dlamini-Zuma, cela peut en surprendre plus d’un. Mais elle est à la mesure de l’enjeu: un risque de guerre civile, voire de génocide au Burundi.

Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.

rester, parfois résister, c’est partir. Par fidélité à soi, à nous. Pour le dernier mot à l’éthique et au droit». ChT., écrit-elle sur son compte Twitter a@ ChTaubira. La ministre démissionnaire a défendu son bilan, rappelant le vote, au début du mandat présidentiel de François Hollande, de la loi pour le mariage entre personnes du même sexe, ainsi que la réforme pénale, la réforme de la justice et la réforme du droit des contrats. «J’ai essayé de créer des conditions de travail correctes: donner les moyens d’effectuer ces belles missions - le budget de la justice a augmenté de 450 millions d’euros en trois ans -, changer les méthodes lorsque c’était nécessaire. Dès notre première année de responsabilité, nous avons augmenté les effectifs d’élèves magistrats». En quittant le gouvernement, Christiane Taubira laisse en suspens un projet ambitieux: la refonte de la justice pour mineurs. FINANCE PRESS GROUP. RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M Le Soft International Global site www. lesoftonline.net/www.lesoft. be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action kkmtry@lesoft.be info@lesoft.be Phone 0898936344 SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. Directeur général Gasha Kin-kiey Mulumba. Directeur Administratif & commercial Alain Bubu. Tél. 0993057455. Directeur associé Yves Soda. Assistante: Claudine Ngingi. Tél. 0898936344. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2015 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.

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