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Majorité, un vrai problème de casting

E i nt e rn ati onal xiste-t-il des hommes et des femmes pouvant

publiquement s’afficher Kabila, s’assumer Kabila? La question est sur toutes les lèvres alors que

certains croient voir un crépuscule! En 2009, au NYT (daté 15 avril), le Chef de l’état disait être à

la recherche d’une quinzaine de collaborateurs qui sauraient l’aider à reconstruire le pays. A-t-il trouvé

cette équipe susceptible de le défendre et de survivre contre vents et marées? Sauf des initiatives farou-

chement insidieusement combattues, le Chef de l’état semble être (toujours) à la recherche de certains

de ces oiseaux rares à voir des dénégations qui ont cours là où nul n’aurait jamais pu prédire. Page 6.

Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps

Le Budget compromis

www.lesoft.be 1 9 8 9 N°1378 | vendredi 4 Novembre 2016 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

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Matata Ponyo et Aubin Minaku échangent une poignée de mains à l’issue de la cérémonie de dépôt du projet de loi de Finances 2017 à l’Assemblée Nationale. primature.


top news |

mémo du Rassemblement aux évêques

Tshisekedi fait état de «divergences profondes» avec l’accord issu du Dialogue

L

e Président de la République a confié, il y a peu, une mission de médiation aux évêques catholiques afin qu’ils reprennent langue avec les leaders du Rassemblement conduits par le président de l’UDPS Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Objet de la mission: rechercher des voies et moyens afin que l’accord issu du Dialogue Politique National Inclusif rencontre l’adhésion du Rassemblement. Les évêques réunis au sein de la CENCO ont fait part de cette mission aux membres du Rassemblement qui, à leur tour, ont sollicité et obtenu l’accord de Tshisekedi, président du Comité des Sages de la plate-forme née à Genval en Belgique. Les évêques avaient demandé au Rassemblement de leur faire parvenir un mémo reprenant les points de divergences. Selon des informations parvenues au Soft International, ce mémo a été remis à la CENCO dans la journée de jeudi 3 novembre. Un document parvenu au Soft International par vent favorable, intitulé «Mémo du Rassemblement des Forces politiques acquises au changement sur ses divergences avec les signataires de l’Accord de la Cité de l’Union Africaine» daté du 2 octobre 2016 et signé «pour le Rassemblement, le Président du Comité des sages Etienne Tshisekedi wa Mulumba», recherche un «compromis politique», tout en faisant état de «divergences profondes sur les questions fondamentales», parle de «vide du pouvoir» et revient sur son projet de «régime spécial» sans cependant le déterminer. Ci-après. en intégralité. MéMO DU RASSEMBLEMENT DES FORCES POLITIQUES ET SOCIALES ACQUISES AU CHANGEMENT SUR SES DIVERGENCES AVEC LES SIGNATAIRES DE L’ACCORD POLITIQUE DE LA

CITE DE L’UNION AFRICAINE à LA MEILLEURE ATTENTION DE LA CONFéRENCE éPISCOPALE NATIONALE DU CONGO (CéNCO). Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement soutien la mission de bons offices de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Il réaffirme sa volonté de s’y impliquer activement dans le seul but d’obtenir le respect de la Constitution de la République par tous et de débloquer pacifiquement le processus électoral par l’organisation des élections transparentes, libres et crédibles en vue de l’alternance démocratique conformément à cette Constitution. A cet effet, le Rassemblement souscrit à l’idée que le rapport final de son conclave du 04 octobre 2016, d’une part, et l’Accord politique signé le 18 octobre à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa, par les participants au dialogue non inclusif organisé sous la facilitation de Monsieur Edem Kodjo, de l’autre, constituent les documents de travail de base dont les contenus respectifs feront l’objet d’un rapprochement en vue d’un compromis politique inclusif. Pour le Rassemblement, les parties prenantes sont, par conséquent, les suivantes: 1. Les signataires de l’Accord de la Cité de l’UA, 2. Le Rassemblement et ceux avec lesquels il partage les positions. De la lecture des positions des deux parties exprimées dans leurs documents respectifs évoqués ci-dessus, il ressort des divergences profondes sur les questions fondamentales ci-après: I. COnSTITUTION DE LA RéPUBLIQUE ET PACTE RéPUBLICAIN DE SUN CITY. Le Rassemblement considère qu’il est de la plus haute importance que les parties prenantes prennent, sans équivoque, les engagements suivants: 1. Respecter l’intangibilité du Pacte républi-

cain issu du dialogue inter-congolais de Sun City et la Constitution du 18 février 2006, notamment en ce qui concerne la limitation du nombre et de la durée des mandats du Président de la République. Cet engagement majeur implique non seulement qu’aucune des parties prenantes ne prendra l’initiative de révision ou de changement de Constitution par voie législative ou par référendum, mais aussi que le Président de la République actuellement en fonction dont le second et dernier mandat présidentiel expire le 19 décembre à 23 heures 59, ne présentera pas sa candidature à la prochaine élection présidentielle; 2. Respecter la primauté de l’Etat de droit, les droits humains, les libertés fondamentales, individuelles et collectives; 3. Respecter la Résolution 2277 (2016) du Conseil de sécurité des Nations Unies, plus spécialement dans ses dispositions concernant le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ainsi que la libération de l’espace politique. Le document d’accord politique contiendra impérativement des clauses claires et précises sur les trois engagements ci-dessus. II. PROCESSUS éLECTORAL. Pour le Rassemblement, le processus électoral doit être conforme à la Constitution, transparent et crédible. Les élections présidentielle et législatives doivent être organisées dans les plus brefs délais et en tout cas, dans le courant de l’année 2017. 1. Cadre institutionnel. Le Rassemblement exige que toutes les institutions impliquées dans le processus électoral, plus spécifiquement la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, la Cour Constitutionnelle et le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, CSAC, jouissent pleinement de leur indépendance et soient véritablement neutres et impartiales. En effet, la CENI et la Cour Constitutionnelle

dans leur configuration actuelle, sont partisanes et partiales en faveur de la mouvance kabiliste. Quant au CSAC, il est incapable de garantir le libre accès aux médias publics à tous les courants d’opinion et l’impartialité des médias en général. Aussi, le Rassemblement exige-t-il la restructuration de ces trois institutions instrumentalisées par le pouvoir. Dans ce cadre, la composition actuelle de la CENI doit être revue totalement. Dans le même ordre d’idées, le Rassemblement préconise qu’une équipe d experts de l’Organisation des Nations Unies, ONU, et de l’Organisation Internationale de la Francophonie, OIF, soit commise auprès de la CENI pour renforcer ses capacités et garantir aux compétiteurs son impartialité. Le Rassemblement rappelle que la neutralité et l’impartialité sont un devoir imposé également par la Constitution aux Forces armées, à la Police nationale, aux services de renseignement, à la territoriale et à l’administration publique en général. Les deux parties prenantes devront convenir des dispositions pratiques à cet effet. 2. Enrôlement des électeurs. Le Rassemblement considère que le processus en cours est un recensement déguisé de la population et sert à retarder l’élection présidentielle pour permettre à Monsieur Kabila de demeurer au pouvoir au mépris de la Constitution et contre la volonté du Peuple congolais. Pour cette raison, le Rassemblement demande l’évaluation minutieuse de l’opération d’enrôlement des électeurs en cours en vue d’en assurer la régularité et de l’accélérer. 3. Séquence des scrutins. Compte tenu de l’importance de chaque scrutin et du prescrit de la Constitution, d’une part, et afin de ne pas troubler le choix des électeurs, d’autre part, pour le Rassemblement: 1) la priorité doit être

donnée à l’élection présidentielle couplée, comme par le passé (2006 et 2011), avec les législatives nationales; 2) dans le délai de 30 jours maximum, à compter de la proclamation des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives, les élections provinciales et sénatoriales devront être organisées; 3) les élections locales communales et urbaines se tiendront après l’installation des institutions nationales et provinciales. 4. Calendrier électoral Le calendrier électoral doit faire l’objet du consensus des deux parties prenantes et figurer dans le document final. Ce calendrier intégrera rationnellement toutes les opérations préélectorales et électorales pour les élections présidentielles et législatives, comme ce fut le cas en 2006 et 2011. Les élections présidentielle et législatives seront organisées avant la fin de l’année 2017.

5. Financement des élections Pour affronter le défi du financement du processus électoral, le Rassemblement préconise la mobilisation combinée des ressources internes et externes ainsi que l’appui logistique de la MONUSCO. Au plan interne, la priorité devra être effectivement accordée à l’allocation des ressources conséquentes el à leur exécution suivant le plan de décaissement préalablement arrêté par la Gouvernement pour l’organisation des élections dans le délai convenu. En outre, le Rassemblement souligne la nécessité de: 5.1. Élaborer un budget électoral réel et réaliste; 5.2. Procéder à l’audit financier de la CENI; 5.3. Assurer la transparence dans la passation des marchés et de réactiver la coopération avec le PNUD notamment dans le cadre du projet d’appui au processus électoral. Sur le plan externe, il sied de solliciter d’obtenir l’accompagnement financier des partenaires bilatéraux et multilatéraux de la

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République Démocratique du Congo. 6. Sécurité des élections. Le Rassemblement propose la mise en place d’une plate-forme d’alerte et de traitement des cas défis sécuritaires liés à l’organisation des élections sur l’ensemble du territoire national. III. LéGITIMITé DES ANIMATEURS ET MEMBRES DES INSTITUTIONS POLITIQUES ET EXERCICE DU POUVOIR APRES LE 19 DéCEMBRE 2016. Depuis 2012, les mandats des députés provinciaux, des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces et des sénateurs a expiré. Le 19 décembre prochain, le mandat présidentiel de Joseph Kabila sera échu tandis qu’en février 2017, celui des députés nationaux arrivera à son terme. Ainsi, dans quelques mois, la République Démocratique du Congo, par la seule volonté de Joseph Kabila, se trouvera dans la situation atypique d’un Etat dont les institutions nationales et provinciales à mandat électif auront toutes perdu leur légitimité. Il en résultera, par conséquent, un vide du pouvoir qui, dans un régime démocratique, ne peut émaner que du Peuple souverain comme le prescrit, d’ailleurs, l’article 5 alinéa 1er de la Constitution de la République. Pour être résolue, cette question de légitimité requiert, un large consensus politique national en tenant compte aussi bien de l’économie générale de la Constitution que des responsabilités d’un chacun dans l’impasse électorale actuelle. C’est pourquoi, le Rassemblement préconise la mise en place d’un régime spécial devant assurer la gestion du pays de manière à organiser sans tarder les élections dans le respect de la Constitution et des normes démocratiques. IV. DéCRISPATION POLITIQUE ET MESURES DE CONFIANCE MUTUELLE.

Pour une véritable décrispation politique et l’instauration de la confiance mutuelle entre les parties prenantes, le Rassemblement réaffirme qu’il est impérieux que le pouvoir en place pose les actes ci-après: 1. la libération sans condition de tous les prisonniers politiques et d’opinion tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays ; 2. l’abandon des poursuites judiciaires injustes et inspirées par des motivations politiques contre les leaders de l’Opposition; 3. le retour en toute sécurité et sans ennuis des exilés politiques congolais; 4. l’arrêt de toutes forme d’harcèlement, d’intimidations et de menaces contre les membres de l’opposition tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays; 5. l’arrêt et l’abandon des tracasseries fiscales, administratives el policières contre les membres de l’Opposition et de la société civile; 6. la suppression et l’interdiction des dédoublements des partis politiques de l’Opposition; 7. la levée de toutes entraves à la liberté de presse et de manifestation; 8. le libre accès des médias publics à tous les courants de pensée et d’opinion; 9. la réouverture de tous les médias proches de l’Opposition fermés; 10. la liberté de mouvement des membres de l’Opposition. V. MéCANISME DE SUIVI DU COMPROMIS POLITIQUE ET GARANTIES DE BONNE FIN. En vue de garantir le respect des engagements pris et la bonne fin du processus électoral, le Rassemblement préconise la mise place des mécanismes internes et externes appropriés de suivi et a convenir entre les parties. Fait à Kinshasa, le 02 octobre 2016 Pour le Rassemblement Le Président du Comité des sages étienne TSHISEKEDI wa MULUMBA n


communication |

RAWBANK récompense KAZOUM HAMOUDY, meilleur cavalier d’Afrique, au Cercle Hippique de Kinshasa

L

es cavaliers, qui ont concouru lors de la 14ème édition du Concours international de Saut d’Obstacles de Kinshasa (CSI), organisé du 14 au 16 octobre 2016, ont offert une compétition de haut niveau aux nombreux spectateurs qui ont pris d’assaut le Cercle Hippique de Kinshasa (CHK). Kazoum Hamoudy, un cavalier international d’origine sénégalaise, est sans doute celui qui a tenu en haleine l’assistance. Bien qu’il soit à sa première prestation sur la piste du CHK, il a émerveillé le public par sa prestation au point d’arracher le prix RAWBANK. Un prix qui récompense le meilleur cavalier d’Afrique et porte le nom de la première banque privée de la RDC, bien connue des milieux d’affaires et des particuliers tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la République démocratique du Congo. D’autres prix prestigieux ont été également décernés aux heureux lauréats nationaux et internationaux venus offrir des beaux spectacles aux amoureux du sport équestre. Partenaire officiel du Jumping international de Kinshasa, RAWBANK n’a pas de limite dans le monde sportif, elle est plus que jamais déterminée à soutenir le sport et ses valeurs. Bon nombre de chroniqueurs du sport équestre à Kinshasa s’accordent pour dire que cette 14ème édition a récolté du succès grâce au sponsoring de Rawbank. Samedi 15 Octobre, le « prix RAWBANK » a été le principal enjeu qui a sanctionné cette deuxième journée d’épreuves. Une première dans l’histoire de cette compétition équestre. L’épreuve des 4 barres, en série Open et Medium, à quatre obstacles droits placés en ligne droite a aligné quatre cavaliers dont Hamoudy Kazoum monté sur Rawbank Azu Opal, Marie Foulon sur Cheyenne Rambleholm, Dominique Joassin monté sur Capital Aquarius et Eric Van Achterbergh sur Orion Font Columbia. Après 3 barrages dressés progressivement, Hamoudy Kazoum finira par remporter haut la main l’épreuve dans un parcours sans faute. Pour la dernière journée de dimanche, 5 épreuves ont été inscrites à l’ordre du jour. Participant à l’épreuve n°11 en deux phases avec temps différé, pour la série Poneys, Buri Miriam monté sur Kellog’s a remporté la compétition dans un parcours bouclé en 32 secondes 68 centimes. S’agissant de l’épreuve n°12 en deux phases avec temps différé, pour la série Novice, c’est Cazergues Kléo monté sur Bumblina qui a remporté le prix dans un parcours sans faute de 22 secondes 01 centimes. Quant à l’épreuve n°13 pour la série internationale Medium, Joassin Dominique monté sur Seeis Valle s’est imposé comme champion après un parcours sans faute réalisé en 62 secondes 36 centimes. Concernant l’épreuve n° 14, pour la série nationale : Van Den Bulte Morgane monté sur Chevignon Waltzing Wallaby a remporté la mise dans un parcours sans faute de 58 secondes 42 centimes. A propos de l’épreuve n°15 de la série internationale open avec barème en 2 manches, Foulon Marie montée sur Cheyenne Rambleholm a gagné l’épreuve dans un parcours sans faute de 72 secondes 11 centimes et 64 secondes 92 centimes. Pour clôturer ce grand évènement un cocktail a été offert aux cavaliers par RAWBANK. C’est sur cette note qu’a pris fin cette belle rencontre que les amoureux du sport équestre ne vont pas oublier. Le rendez-vous est donc pris pour l’année prochaine. COMMUNICATION RAWBANK

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N°00 | NOVEMBRE 2016 | 8 PAGES €3 $4 CDF 2500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

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François Muamba et Ntumba Luaba: une erreur de casting? l’actu |

o

n est abasourdi. Le Congo piégé par ses propres diplomates? Le moins que l’on puisse dire. L’homme en charge encore il y a peu de la CIRGL, le Congolais Alphonse Ntumba Luaba, critique sans vergogne l’appui diplomatique apporté au président Joseph Kabila Kabange mercredi 26 octobre par ses pairs, les Chefs d’état membres de la CIRGL réunis à Luanda, Angola. «Je peux me demander pourquoi la CIRGL n’a pas voulu se référer au protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance qui parle des périodes d’organisation des élections et qui demande à ces états membres de faire en sorte que les élections respectent les périodes telles que fixées par les Constitutions de façon à ce que le Chef de l’état soit élu pendant ces périodes-là et les contentieux électoraux soient vidés à temps pour que le nouveau président élu s’installe dans le délai constitutionnellement fixé», déclare-t-il en haute et intelligible voix dimanche 30 octobre sur la radio onusienne Radio Okapi. Alphonse Ntumba Luaba était, il y a peu, secrétaire général de la CIRGL pour le compte de la R-dCongo!
 
 autre surprise. L’homme explique que le sommet de Luanda a tout simplement choisi d’ignorer le protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de la CIRGL dont des chapitres traitent de l’organisation des élections dans les délais constitutionnels. Il pousse plus loin et attribue l’attitude des Chefs d’état réunis dans la capitale angolaise au manque de culture des textes. «Nous n’avons pas la culture des textes au niveau des états comme au niveau des organisations régionales. Que puis-je faire? Je constate», conclut-il. à Luanda, le président José Edouardo Dos Santos également président en exercice de la CIRGL, a salué l’accord réalisé

à g., l’ex-coordonnateur du MNS François Muamba Tshishimbi. à dr., l’ex-Secrétaire général de la CIRGL Alphonse Ntumba Luaba. dr.

par la classe politique nationale congolaise elle-même à l’issue du Dialogue Politique National Inclusif qui renvoie la Présidentielle à avril 2018. Ce qui surprend dans cette sortie de l’ancien secrétaire général r-dcongolais de la CIRGL, ce ne sont pas ses déclarations qui reflètent ses convictions. C’est le fait de savoir qu’il ait pu être le représentant de Kabila à la CIRGL sans faire montre de retenue quand il quitte la fonction. Autre surprise, celle

observée après le départ de son poste de Coordonnateur du Mécanisme National de Suivi (MNS en sigle) de François Muamba Tshishimbi.Cet ancien secrétaire général de l’ancienne rébellion du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo a quitté ses fonctions le 14 juillet 2016 après les avoir exercées depuis 21 mai 2013 avant d’annoncer dès le lendemain son ralliement à l’opposant étienne Tshisekedi wa Mulumba, soutien déclaré de l’ex-gouverneur du Katanga, le richis-

sime Moïse Katumbi Chapwe. Tshisekedi venait d’entreprendre le voyage retour à Kinshasa après des mois de séjour médical en Belgique. Muamba Tshishimbi expliquait sans ménagement qu’il se mettait désormais au service plein et entier de Tshisekedi dont il assurait mobiliser les partisans pour le grand accueil… Dans sa lettre de démission adressée au Président de la République, Muamba Tshishimbi écrit: «Par la présente, j’ai l’honneur d’informer votre haute autorité de ma

décision de démissionner du poste de Coordonnateur, que j’occupe au sein du Mécanisme national de suivi -MNS- depuis le 21 mai 2013».

ept ans après sa confession, le Rais peine à avoir ses hommes. Le has been Secrétaire éxécutif de la CIRGL Alphonse Ntumba Luaba a trouvé une formule, pas très originale, pour effectuer sa sortie officielle d’opposant. Dimanche 30 octobre sur Radio Okapi, il a ouvertement critiqué le soutien diplomatique des Chefs d’état des pays membres de cette organisation régionale apporté à Joseph Kabila, à l’issue du sommet conjoint SADC-CIRGL, tenu du 25 au 26 octobre dernier à Luanda. Sans le moindre euphémisme, l’ancien ministre de la Justice de Laurent-Désiré Kabila accuse les chefs d’état de manque de culture des textes. Personne n’en voudrait au Prof. Comme n’importe quel Congolais, Alphonse Ntumba Luaba a le droit d’avoir ses propres opinions et même de les chan-

ger. Ceci équivaudrait à un changement de camp. Ici, on devrait lui reconnaître ce droit. Mieux, cette liberté.

erreur, c’est que nous n’avions pas trouvé assez de temps pour transformer et former nos propres cadres. On n’a pas besoin d’un millier de personnes pour transformer un pays. Non, on n’a besoin que de 3, 4, 10, 15 personnes avec des convictions, déterminées et résolues. Ai-je ces 15 personnes? Probablement, 5, 6, 7 mais pas encore 15», s’était désolé le Raïs r-dcongolais. Le Chef de l’état qui, à l’époque, était à sa huitième année de pouvoir et à la troisième année de son tout premier quinquennat, s’était ainsi plaint de n’avoir pas suffisamment de compétences susceptibles de l’aider à transformer en profondeur son pays. Depuis ces déclarations, qui avaient tout l’air d’une confession, sur fond de regrets, Joseph Kabila ne s’est jamais dédit.
La réalité paraît bien tout autre. Lorsque le Président de

le ménage. Puis: «En ce moment où je prends congé de mes fonctions, je mesure la portée, et vous remercie de votre volonté républicaine de m’avoir d’abord impliqué dans les négociations de Kampala - au moment où le pays était agressé de l’extérieur - et, ensuite, confié la supervision de la mise

en œuvre de l’Accordcadre subséquent, alors que je n’appartiens pas à votre famille politique».
 Puis: «C’est au nom de ce même esprit républicain, expression de notre patriotisme, que, pour ma modeste part, je suis amené à respecter vos choix et assumer pleinement les miens. Ayant pris la mesure du temps et des circonstances, que notre pays vit en cette année cruciale 2016, je vous précise que ma démission prend effet ce jour». Les termes choisis par François Muamba, élu

de Kabeya-Kamuanga en 2006 battu au propre comme au figuré lors des élections de 2011, pour s’exprimer comme les critiques de Ntumba Luaba paraissent à ce point durs qu’ils révèlent à tout le moins une erreur de casting. Lorsque des diplomates postés à un tel niveau de responsabilité viennent à quitter la barque et rallient sans transition une opposition pure et dure, c’est signe que le ver pourrit le fruit. Un travail de ménage est essentiel.

la République dit qu’il manque quinze personnes pour transformer le Congo, ce ne sont pas des gens qui manquent. Plutôt le régime parce qu’autour du Rais, chaque dignitaire nommé constitue sa propre cour et non celle du Régime. Au lieu de construire la cathédrale, chaque personnalité érige sa propre église. Dans ces conditions, il ne serait donc plus étonnant qu’il y ait des constellations isolées qui gravitent ou oscillent autour du Chef de l’état qui est l’incarnation même du régime. Au-delà de toute la littérature sur ses typologies, un régime politique est compris comme étant «un mode d’organisation d’un état». C’est aussi la manière de gouverner et d’administrer un état. Partant de cette notion, tous ceux qui participent à un régime font corps. On l’a vu sous feu le Maréchal Mobu-

tu. Le régime avait ses fils. Le Président Mobutu avait ses hommes. Au-delà de nos frontières, le cas ivoirien est plus qu’éloquent. On a vu des inconditionnels de Laurent Gbagbo qui se sont battus bec et ongles jusqu’à la dernière minute du régime. Dire qu’ils n’ont jamais lâché prise jusqu’à ce jour. En dépit du fait que Gbagbo soit emprisonné, ceux qui avaient constitué le régime avec lui continuent à maintenir allumée la flamme du combat idéologique. C’est-àdire que ces anciens dignitaires du régime ivoirien sous Laurent Gbagbo pérennisent le régime sans Gbagbo. Et, ils l’ont encore démontré dans leur campagne contre le référendum constitutionnel. Quand bien même qu’ils ne l’auraient pas emporté in fine, du moins l’histoire retiendra que les bonzes du Front populaire ivoirien

(FPI) n’avaient pas laissé le champ libre aux auteurs de cette initiation, en appelant tous ses partisans à empêcher l’instauration d’une nouvelle Constitution. Résultat des courses: seuls 42% d’ivoiriens se sont rendus aux urnes. à la lumière de ce cas, il se trouve avéré que tout le malheur du Président Kabila aura été d’avoir autour de lui des gens placés à des postes clef, mais qui n’ont pas dans leur ADN l’idéologie Kabila. Dès lors, si le problème de casting se pose, on peut aisément conclure que ce problème est originel. Alors, que cache en réalité le cas Ntumba Luaba? Poser cette question, c’est y répondre. C’est que sept ans après sa confession, le Président Joseph Kabila peine à avoir des hommes pour faire un régime. Son régime.

alunga mbuwa n

Ils auraient dû construire Kabila, ils se sont construits eux-mêmes

S

à CHAQUE DIGNITAIRE SA COUR.
 Ce cas semble emblématique pour le régime. Dans son édition du 1er novembre en cours, un confrère s’est même interrogé, se demandant s’il ne se posait pas un problème de casting. Mais c’est bien plus qu’une erreur de casting. Il s’agit de l’incapacité de faire un régime. La vérité, c’est qu’autour de Joseph Kabila oscillent ou gravitent plusieurs écuries qui ne fédèrent pas pour construire un régime. Loin s’en faut! Dans un entretien accordé au journal américain The New York Times, publié le 15 avril 2009, le Président Joseph Kabila avait déclaré, entre autres: «Notre plus grande

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Grevisse KABRELn

forumdesas.org. daté 3 nov. 2016


l’actu |

La politisation pourrait effondrer le secteur bancaire S

auf poursuites judiciaires, résultat d’enquêtes approfondies, nul ne saura jamais ce qui a poussé un agent de banque, chef de département - prétendument petit-fils du Premier ministre assassiné Patrice-émery-Lumumba cependant inconnu dans la fatrie, à en croire Marie-Claire Otshumbe, membre de la famille Lumumba qui l’assure devant les médias - à abandonner son poste pour aller remettre à un journal étranger des documents secrets - semble-t-il «accablants» - car internes à une banque. La BGFI (Banque Gabonaise de Financement) Bank RDC se défend comme elle peut plusieurs jours plus tard car surprise sinon sonnée et on peut comprendre, le mal est fait! lanceurs d’alerte? L’acte d’accusation publié dans Le Soir de Bruxelles: des documents faisant notamment état des «mouvements suspects» vers un compte appartenant à la Commission électorale Nationale Indépendante. Entre mai et septembre 2016, plusieurs chèques auraient été encaissés par la CéNI pour un montant total de quelque 7,5 millions d’euros! La banque n’existe et ne fonctionne que sur base de la confiance. On ne confie ses avoirs qu’à une personne/ institution qui inspire confiance. La confiance implique le secret. Le secret suppose une éthique. Or, voici que

La BGFI Bank RDC se défend comme elle peut plusieurs jours plus tard car surprise sinon sonnée et on peut comprendre, les dégâts sont réels! dr.

des agents se faisant passer pour des lanceurs d’alerte - très vraisemblablement manipulés par des officines politiques - font voler en éclats l’éthique qui fonde la banque. Si l’éthique bancaire cesse d’être, aucun citoyen ne s’adressera plus jamais à une banque et la banque s’effondrera. Venant après moult autres problèmes qui frappent le système - après plusieurs faillites et mises en liquidation dont celle récente de la BIAC, Banque Internationale pour l’Afrique au

Congo - cette affaire BGFI est une triste affaire pour le secteur financier national. Elle grandira moins la banque congolaise, ni le système financier en général au moment où, en Belgique, une banque française BNP-Paribas Fortis (qui détient l’ex-Belgolaise tombée en faillite) décide de fermer tous les comptes professionnels des entreprises faisant affaire avec le Congo. Une décision (non négociable) qui traduirait des exigences en «compliance» (respect des règles) dans les

établissements financiers, explique-t-on à Bruxelles.

être impliquée dans une quelconque malversation après les «révélations» du journal belge «Le Soir» et promis d’attaquer le lanceur d’alerte «petit-fils de Lumumba» et Le Soir. Et d’expliquer: «S’il s’agissait de malversations, la CENI aurait réagi et n’aurait pas attendu que de Belgique on l’informe», affirme Abder Kader Diop, directeur général adjoint à la BGFI Bank RDC, avant d’ajouter: «Quand ils disent qu’ils ont des documents, pourquoi ils ne nous ont pas attendus pour

confronter avec la réalité des choses avant de publier. Pourquoi, ils se sont précipités à publier». Même réaction de colère à la Commission Electorale Nationale Indépendante. Son président, Corneille Nangaa, parle de «transactions normales». «Ce sont des transactions normales qui se sont faites par des gens ayant qualité à le faire pour compte de la CéNI», explique-t-il. Pour lui, les révélations du journal belge ne mettent pas en cause la commission électorale.

Il rejette également le lien entre les transactions révélées par Le Soir et la non-tenue des élections en RDC. «On fait le lien pour dire que du fait qu’il y a eu ces retraits, c’est ce qui justifierait la non tenue des élections en 2016. C’est ce qui est dangereux. On a mélangé le vrai du faux», fait-il savoir. Reste que rarement, des citoyens ont été aussi manipulés au point de tenter d’étouffer leur pays par une campagne médiatique hors normes.

Didier Musete est suspendu, première étape avant d’être révoqué ou... mis en état d’arrestation pour fautes de gestion et détournement. dr.

mis la main sur ce fonds provenant des recettes issues de l’exploitation commerciale de la fibre optique pourtant logés dans un compte séquestre et destinés prioritairement au remboursement d’un crédit chinois Exim Bank ayant financé le projet? L’administrateur directeur général de la Société congolaise des postes et télécommunications le reconnaît à demi mot. Tout en expliquant qu’il n’avait pas le choix. Il s’était engagé dans le gigantesque projet de rénovation de l’image externe de l’Hôtel des

Postes - projet pharaonique réussi certes - et qu’il a eu recours aussi à des «fonds privés». Lesquels? L’A-dg ne le dit pas. Du coup, la ministre du Portefeuille Louise Munga le soupçonne d’avoir posé des actes de gestion peu catholiques. Elle l’a suspendu, première étape avant d’être révoqué ou... mis en état d’arrestation pour fautes de gestion et détournement. Fort dommage pour l’image d’un homme qui disposait de quelques références au sein de la Banque Mondiale.

démenti et poursuites. «Nous sommes très surpris. Mon entreprise est cliente depuis plus d’un siècle! Mon business est propre… Mais la banque explique qu’il s’agit d’une décision non discriminante. Le profil du client n’est donc pas pris en compte», soupire un patron belge cité par Le Soir, dont l’entreprise est installée au Congo. Quant à la BGFI Bank RDC, elle a démenti

alunga mbuwa n

Le patron qui faisait rêver est suspendu

N

ul doute. Si Didier Musete ne faisait pas rêver. Il nourrissait sinon un rêve, du moins une passion. Nommé il y a deux ans à la tête d’un véritable «canard boiteux», il avait pris l’option de transformer son entreprise - la SCPT - en une entreprise moderne, performante en relançant les services de la poste (courrier postal et services financiers). Il avait décidé de faire très moderne... très Europe: en jouant luimême les vedettes dans un spot télévisé sur la

relance de la Poste.

Cette fibre optique. Mais comment y arriver? Les fonds de la fibre optique qui font courir étaient disponibles dans un compte de plus en plus garni autrefois logé à la fameuse BIAC. Après avoir boudé cette voie de transport - comme toutes les multinationales savent faire en méconnaissant l’expertise locale - les entreprises de téléphonie mobile n’avaient plus aucun choix. Elles payaient cash en louant des capacités à la SCPT. Didier Musete a-t-il

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1378 | PAGE 7.

D. Dadei n


Le Budget compromis LE document

C

|

Mardi 25 octobre, trois ministres Michel Bongongo (Budget), Tryphon Kin-kiey Mulumba (Relations avec le Parlement), Henri Yav Mulang (Finances) entourent le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo Mapon au dépôt du projet de loi de Finances 2017 sur la table du Bureau de l’Assemblée Nationale. primature. lors, ne saurait prendre de gestion normale? avoir affaire avec eux, ’est nementale qui lui est tendait pas. Une mosignature du présent des «actes» que si et Il n’y a aucun doute, autant les attendre s’ils sans réservée à l’hémicycle tion présentée par un Accord, à la formation seulement si il est en mercredi 2 novembre, sont reconduits... dans précéet s’apprêtait à préDéputé de l’opposition d’un nouveau Gourégime d’expédition les élus n’ont pas fait la nouvelle équipe! dent. senter le projet de loi invitant les élus à refuvernement d’Union montre de mauvaise Si un Député téméraire des affaires courantes. Nul portant reddition des ser d’examiner le projet nationale. Sans préjuPour qu’il bascule dans humeur. tente de faire fléchir la doute. comptes de la loi de de loi de reddition des dice des dispositions ce régime, il faut que le Ils ont exprimé publiposition de ses collèJamais à ce jour, Finances pour l’exercomptes, applaudie sur constitutionnelles et Chef du Gouvernement quement leur oppogues, il ne reçoit que l’Assemblée nationale cice 2015, préalable tous les bancs, n’était législatives nationales ait remis sa lettre de sition à voir l’équipe des huées de tous les au sein de laquelle légal à la présentation pas donnée aux voix en vigueur, le Premier démission au Président gouvernementale en strapontins! La messe le Gouvernement et à l’examen du projet qu’une autre «version Ministre est issu de de la République et que place continuer de est dite. détient une majorité de budget de l’année à améliorée» - entendez l’opposition politique le Chef de l’état en ait conduire les affaires de confortable n’avait venir, est historique. plus caustique encore signataire du présent pris acte, lui demandant la Nation. Et, de ce fait, rejeté un projet de Le président de l’Asprésentée cette fois par Accord», écrit l’accord précédent. du coup, de rester en a créé un incident. L’équipe gouverneloi de reddition des semblée nationale un Député de la Made la Cité de l’Union La veille déjà, deux mentale quittait la salle place en expédiant les comptes et, par riAubin Minaku Ndjajorité, faisait triomphe Africaine. projets de loi présencochet, le projet de lanjoku avait à peine sur tous les bancs. Plus Or, les Députés électri- accueillie à la sortie par affaires courantes. Or, mercredi 2 notés, le premier par le une nuée de journalisloi de Finances pour pris la parole pour aucun doute. Le projet ques se sont déjà lanvembre, à l’arrivée de ministre de la Fonction tes espérant une réacl’année prochaine. proposer à l’adoption gouvernemental était cés dans le décompte l’équipe gouvernemen- publique, le second tion du gouvernement Ce qui est arrivé merle projet de l’ordre du retoqué... des jours. Du coup, ils tale à l’hémicycle et par celui de l’Enseijamais donnée. credi 2 novembre, à jour envoyé la veille Pour quelles raisons estiment que le gou- jusqu’au moment où gnement primaire et l’avant-veille de la par texto aux élus que donc? L’Accord issu vernement en place n’a L’annonce d’une équiLe Soft International va Secondaire, ont été repe gouvernementale venue du Premier mides demandes de parole du Dialogue Politique plus qu’à peine une sous presses - le Goujetés. Sans doute pour anéantit-elle de facto nistre à l’Assemblée fusaient de partout. National Inclusif qui a semaine - sinon moins l’équipe gouvernemen- vernement Matata était d’autres raisons. Mais Nationale pour présenannoncé la mise en pla- - à vivre... Du coup, il et restait un Gouvernece triple rejet adresse tale en place? Ce n’est ter et défendre le projet retoqué! ce d’un gouvernement ne saurait prendre des ment de plein exercice. un message politipas l’avis du constide budget 2017, alors Nul doute, l’hémicycle d’Union Nationale, actes de disposition, Pourquoi l’Assemblée que sans équivoque à que l’équipe gouverne- attendait de pied ferme à en croire les Dépuc’est-à-dire, engager le tuant. Un gouverneNationale l’empêche-t- l’Exécutif. mentale avait pris place l’équipe gouvernemen- tés. «Il sera procédé, gouvernement à venir... ment n’expédie les afelle de poser des actes T. Matotu n faires courantes et, dès dans la section gouver- tale ou, mieux, ne l’atdans les 21 jours de la Mieux: à quoi bon LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1378 | PAGE 8.


LE document |

La reddition des comptes du Budget du pouvoir central

c

e rapport indique le cadre macroéconomique retenu dans ladite Loi de Finances, présente, par ailleurs, les opérations proprement dites d’exécution du budget, telles qu’elles ont été appréhendées à partir du Compte Général du Trésor, des livres de caisse des Comptables Publics, des Receveurs des Douanes ainsi que des états financiers des divers Services et Organismes de gestion des ressources, tant intérieures qu’extérieures. Le Programme économique du Gouvernement, approuvé par l’Assemblée Nationale en mai 2012, comporte les objectifs ci-après: w La poursuite et le financement des réformes institutionnelles, en vue de renforcer l’efficacité de l’Etat; La consolidation de la stabilité macroéconomique et l’accélération de la croissance et la création d’emplois; w La poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base; w L’amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de la population; w Le renforcement du capital humain et de l’éducation à la nouvelle citoyenneté; w Le renforcement de la diplomatie et de la coopération au développement.

Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a inscrit, dans la loi de Finances de l’exercice 2015, un train de mesures sur le plan politique, économique, diplomatique et sécuritaire: w sur le plan politique, diplomatique et sécuritaire: il a été question de poursuivre la réforme du secteur sécuritaire, le rétablissement de l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire national ainsi que l’organisation des élections locales, provinciales et sénatoriales; Sur le plan économique: l’action du gouvernement consistait à l’intensification des efforts de mobilisation des ressources budgétaires, ainsi que la réalisation des divers autres projets liés, notamment au désenclavement des provinces, à l’électrification du monde rural, à l’équipement et au renforcement des petites et moyennes entreprises, en vue de la création d’une classe moyenne, à la réhabilitation des infrastructures des centres et instituts de recherche, de même qu’à la relance de la recherche agricole et forestière. Point n’est besoin de rappeler que la loi de Finances de l’exercice 2015 a poursuivi la mise en œuvre des

A. RECETTES N°

libellé

1.

innovations de la loi, relative aux Finances Publiques, notamment l’approche de la gestion axée sur les résultats. Grâce aux allocations budgétaires, le Gouvernement a pu mener beaucoup d’autres actions en matière de réformes fiscales sur l’amélioration du climat des affaires et le niveau d’investissements, ainsi que sur le renforcement et l’encadrement des administrations fiscales et non fiscales. Le cadre macroéconomique sous-tendant l’élaboration des prévisions budgétaires de 2015, aussi bien au niveau central que provincial, fixe les indicateurs suivants: w Taux de croissance du PIB: 10,4% contre 8,70% en 2014 Déflateur du PIB: 3,3% contre 2,20% en 2014 w Taux d’inflation moyen: 3,6% contre 3,90% en 2014 w Taux d’inflation fin période: 3,5% contre 3,5 % en 2014 w Taux de change moyen: 936,5 FC/USD contre 927,97 FC/USD en 2014 w Taux de change fin période: 943,9 FC/USD contre 943,9 FC/USD en 2014 w PIB nominal (en milliards de FC): 36.325,20 contre 21.828,2 La loi de Finances de l’exercice 2015 a été votée en équilibre, tant en recettes qu’en dépenses, à FC

8.496,35 mi1liards, soit 23,4 % du PIB. Comparé au budget de l’exercice 2014, qui était de FC 8.273,4 milliards, il s’était dégagé un taux d’accroissement de 2,7%. Les prévisions et les exécutions budgétaires en 2015 se présentent comme suit: Il s’avère qu’après exécution dudit Budget, les indicateurs macroéconomiques ayant servi de base à son élaboration se présentent comme suit: w Taux de croissance du PIB: 6,9% contre 9,50% en 2014 w Déflateur du PIB: 3,3% contre 3,09% en 2014 w Taux d’inflation moyen: 1,0% contre 1,03% en 2014 w Taux d’inflation fin période: 0,815% contre 1,24% en 2014 w Taux de change fin période: 927,9151 FC/ USD contre 925,1847 FC/USD en 2014 w Taux de change moyen: 926,00 FC/ USD contre 924,51 FC/ USD w PIB nominal (en milliards de FC): 35.751,00 contre 33.924,28. EXéCUTION DE LA LOI DE FINANCES. Voté en équilibre, tant en recettes qu’en dépenses, à FC 8.496,35 milliards, l’exécution du budget du pouvoir central au 31 décembre 2015 renseigne, dans l’ensemble, FC

Prévisions

Réalisations

Recettes du Budget Général

7.586.218.963.428,00

5.154.922.989.973,71

67,95%

1.1

Recettes internes

6.004.190.458.794,00

4.420.076.744.474,28

73,62%

1.2

Recettes extérieures

1.582.028.504.634,00

734.846.245.499,43

2.

Budgets Annexes

535.021.391.940,00

115.965.068.001,85

46,45%

3.

Comptes Spéciaux

375.109.512.016,00

283.722.091.072,24

RECETTES TOTALES

8.496.349.867.384,00

5.554.610.149.047,80

B. DéPENSES

%

21,67%

75,64%

65,38%

libellé

Prévisions

Exécutions

1.

Dépenses du Budget Général

1.1

Dette publique en Capital

7.586.218.963.428,00

5.430.520.290.048,53

71,58%

1.3

Dépenses de Personnel

104.494.876.000,00

144.909.740.099,60

138,68%

263.758.823.263,86

98,12%

1.2 1.4 1.5 1.6 1.7

Frais financiers

Biens et matériels’

Dépenses de Prestations

236.806.650.000,00

1.960.969.809.593,00 268.808.950.276,00 411.749.945.926,00

Transferts et interventions 1.834.501.341.339,80 de l’Etat Equipements

1.880.418.166.544,64 270.205.406.142,91

79,00% 95,89% 65,62%

1.576.156.432.534,84

85,92%

1.669.199.557.618,50

511.866.241.403,13

30,67%

1.099.687.832.674,70

596.129.375.989,18 115.111.356.919,89

21,52%

5.796.221.494.097,90

68,22%

1.8

Construction, Réfection, Réhabilitations

2.

Budgets Annexes

535.021.391.940,00

3.

Comptes Spéciaux

. 375.109.512.016,00

DEPENSES TOTALES

187.076.104.070,38

%

8.496.349.867.384,00

250.589.847.129,48

54,21% 66,80%

5.554,61 milliards en recettes, soit un taux de réalisation de 65,38% et FC 5.796,22 milliards en dépenses, soit un taux d’exécution de 68,22% par rapport aux prévisions. Comparées aux exécutions de 2014, qui étaient de FC 6.052,98 milliards des recettes et FC 6.151,96 milliards des dépenses, il se dégage une baisse de 8,23 % pour les recettes et de 5,78% pour les dépenses. La Loi de Finances du pouvoir central comprend: w le budget général; les budgets annexes; les comptes spéciaux. Les recettes mobilisées par le Pouvoir Central de FC 5.554,61 milliards sont réparties comme suit: Recettes du Budget Général: FC 5.154,92 milliards; Recettes des Budgets Annexes: FC115,97 milliards; Recettes des Comptes Spéciaux: FC283,72 milliards. Quant aux dépenses exécutées, elles ont été de FC 5.796,22 milliards, réparties ciaprès: Dépenses du Budget Général: FC5.430,52 milliards; Dépenses des Budgets Annexes: FC115,11 milliards; Dépenses des Comptes Spéciaux: FC250,59 milliards. Il se dégage de la comparaison entre les recettes réalisées et les dépenses exécutées, un écart négatif de FC 241,61 milliards. A. DE L’EXéCUTION DES RECETTES. DE l’EXéCUTION DES RECETTES DU BUDGET GéNéRAL Les recettes du budget général sont composées des recettes internes et des recettes extérieures. En 2015, les recettes du budget général réalisées, ont été de FC 5.154,92 milliards comprenant essentiellement les recettes internes (courantes) de FC 4.420,08 milliards et les recettes extérieures encaissées de FC 734,84 milliards. I.1. DES RECETTES INTERNES Les recettes courantes réalisées de FC 4.420,08 milliards représentent 73,62 % de réalisations par rapport aux prévisions de FC 6.004,19 milliards. Elles sont constituées de : (i) Recettes des Douanes et Accises; (ii) Recettes des

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1378 | PAGE 9.

Impôts Hors Pétroliers producteurs; (iii) Recettes non fiscales hors Pétroliers Producteurs et (iv) Recettes des Pétroliers producteurs.

I.1.1. RECETTES DES DOUANES ET ACCISES Sur une prévision de FC 2.579,34 milliards, la Direction Générale des Douanes et Accises a mobilisé FC 1.842,60 milliards, dont FC 879,55 de la TVA. Ce qui dégage un taux de réalisation de 71,44 % par rapport aux prévisions. Comparées aux réalisations de l’exercice budgétaire 2014, qui étaient de FC 1.793,25 milliards, il se dégage un accroissement de 2,75%. Ce niveau de réalisation des recettes a été favorisé par l’accroissement des actes générateurs ciaprès: w Alcool et boissons alcooliques locales 485,00% w Produits des beautés ou maquillage locales 104,00% w Bières importées 150,11% w Tabacs et allumettes importés 172,00 % w Eaux de table et limonades importées 180,38% w Huile de graissage et lubrifiants importés 169,21% w Taxes sur vente publique 165,63 % w Amandes et pénalités à l’exportation 212,19 % S’agissant de quatre étapes de la perception d’une recette, l’évolution des recettes des douanes et accises se présente de la manière suivante: w Droits constatés FC 1.929.563.744.076,97 w Droits liquidés FC 1.929.563.744.076,97 w Droits Ordonnancés FC 1.842.597.972.587,00 w Droits recouvrés FC 1.842.597.972.587,00 L’écart qui se dégage entre la phase administrative et la phase comptable de FC 86,97 milliards est plus influencé surtout par les amendes et pénalités. Il sied de relever certains facteurs d’ordre général et spécifique qui expliquent la contre performance des assignations des recettes des douanes et accises: a) Facteurs d’ordre Général: w Le niveau trop élevé des assignations qui dégagent un taux d’accroissement de

43,84 % par rapport aux réalisations de 2014; w La baisse des activités économiques au niveau national traduite notamment par la révision à la baisse, par le Gouvernement, du taux de croissance projeté à 10,50 %, mais qui n’a enregistré que 7,7 % de réalisation; w Le volume relativement important des exonérations accordées, quoique la quasi-totalité de ces exonérations aient un fondement légal (code minier, code des investissements, conventions internationales, etc.). w Le manque à gagner occasionné par ces exonérations a été de FC 193,32 milliards. b) Facteurs spécifiques à certaines provinces 1. Province du Bas-Congo: w La baisse du tirant d’eau du fleuve Congo empêchant les navires d’accoster au port de Matadi et de Boma; w Le problème de productivité du port de Matadi lié à l’insuffisance des quais et à la vétusté des engins de manutention occasionnant ainsi l’augmentation de délais pour l’accomplissement des opérations de dédouanement; w L’accroissement des importations dans le cadre des marchés publics au financement extérieur bénéficiant des allègements fiscaux; w Le comportement d’attentisme observé dans le chef des opérateurs économiques, dont plusieurs cargaisons demeurent dans les entrepôts sans être dédouanés; w L’effondrement du pont Malanga situé à 250 mètres de la barrière de Lufu et l’absence des infrastructures appropriées à Lufu pour une bonne prise en charge des marchandises. 2. Province du Katanga: w la baisse des cours des matières premières avec comme principale conséquence le resserrement de la trésorerie des entreprises -minières et la suspension d’activités de la société Kamto Cooper Company, le manque à gagner à la suite de cette suspension d’activités est évalué mensuellement à FC 13,50 milliards; w La persistance

(suite en page 10).


LE document |

BUDGEt: Un Taux de réalisation de recettes de 65% au 31 décembre 2015

(suite de la page 9).

du phénomène de transbordement des marchandises à la frontière Zambienne en vue de leur introduction de manière fractionnée dans la province. 3. Province Orientale: w L’arrêt du trafic sur le tronçon routier Bunia-Kisangani suite à l’écroulement du pont Epulu; w Le mauvais état du tronçon routier Karombo-Bunia; w L’état de délabrement du tronçon routier Bunia-Kasenyi. 4. Province du Nord-Kivu: w L’insécurité régnant dans plusieurs coins de la province, en général, et dans les territoires de Beni et Rutshuru, en particulier; w La baisse des importations due au renforcement par le Gouvernement ougandais de l’application des mesures limitant la charge à l’essieu; w Le mauvais état de route sur les axes Kasindi-Beni, BeniButembo et IshashaKiwanja; w La baisse des importations des produits sensibles notamment les cigarettes w Les matériels de télécommunications; w Les produits pétroliers. 5. Province du SudKivu: w La concurrence qui affecte négativement la Bralima et w la porosité des

frontières. 6. Kinshasa-Ville: w La baisse de production de la plupart des fabriques soumises au paiement des droits d’accises et w le manque d’expertise en matière de taxation des flux de communication cellulaire. 7. Kinshasa-Aéro: w La baisse des importations et l’accroissement des quantités des marchandises admises en exonération; w L’accaparement du fret aérien à destitution de Kinshasa par des compagnies des pays lointains que l’orientent vers les aéroports de ces pays; w La forte baisse des importations de Shoprite, l’une de grandes pourvoyeuses des recettes de KinAéro. La majeure partie de ses importations passeraient désormais par Lufu. 1.1.2. RECETTES DES IMPÔTS (hors pétrolier producteurs) Sur une prévision totale de FC 2.374,76 milliards; la Direction Générale des Impôts a réalisé FC 1.930,02 milliards, soit 81,27 % dont FC 639,99 milliards des recettes TVA. Comparé aux réalisations de l’exercice 2014 qui étaient de FC 1.694,60 milliards, il se dégage un accroissement de 13,89 %. Il faut au préalable souligner que, c’est pour la première fois que les

recettes propres de la Direction Générale des impôts ont dépassé le cap de l’équivalent de deux milliards de dollars américains. Cette performance est consécutive notamment à: w Un meilleur encadrement des contribuables (Grandes Entreprises) et une stabilisation de la politique fiscale avec un impact sur le comportement des assujettis; w L’apport dans les recettes de l’IBP des grandes et moyennes entreprises, de deux sociétés minières (Tenke-Fungurume, Mining et Mutanda Mining) avec un montant de 327821 milliards de francs congolais au titre de solde IBP 2014 et acompte IBP 2015 ; w L’amélioration des recettes de l’impôt professionnel sur les prestations des services de non résidents; w L’amélioration des recettes de la TVA à hauteur de 11% par rapport à 2014. Toutefois, le niveau des prévisions de 2015 n’a pu être réalisé à la suite, notamment des éléments suivants: w Au titre des Impôts sur les Rémunérations: 1. La non prise en compte de l’ensemble des rubriques imposables (Primes, Collations et autres avantages) dans le calcul de l’IPR politique, et celui des employés des sociétés commerciales du

portefeuille de l’Etat; 2. Le reversement partiel de l’IPR retenu dans le chef de ces derniers; 3. La fermeture et la suspension des activités dans le secteur minier ayant entrainé une réduction sensible des effectifs de ces sociétés. w Au titre de l’Impôt sur les Bénéfices et Profits: 1. L’incivisme fiscal des entreprises de petite taille. w Au titre de la Taxe sur la Valeur Ajoutée: . 1. L’absence d’un dispositif informatique permettant la remontée à la DGI de l’information sur la TVA collectée; 2. Le ralentissement des activités des soustraitants miniers à la suite de la baisse des cours de métaux impactant négativement le niveau de la TVA collectée dans le secteur; 3. Le reversement partiel de la TVA nette collectée par les Entreprises du portefeuille de l’Etat; 4. L’absence de collecte de la TVA dans la plupart des marchés de fournitures des biens et services; 5. La vente sur le marché local de certains produits importés sous le régime des exonérations. 1.1.3. RECETTES NON FISCALES Ce sont les recettes encadrées par la DGRAD qui comprennent les

recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations. Par rapport aux prévisions de FC 622,54 milliards, les réalisations ont été de FC 457,50 milliards, soit 73,49% de la programmation. Comparées aux résultats de l’exercice budgétaire 2014 de FC 462,22 milliards, il se dégage un repli de 1,02% qui se justifie par: w La baisse de la conjoncture économique mondiale (insuffisances de l’importation, baisse du coût des minerais et du baril de pétrole); w La fermeture de plusieurs sociétés minières et le déficit énergétique requérant qui frappe notre industrie minière (cas du Katanga). Il sied de noter que si la DGRAD a pu atteindre le montant réalisé de FC 457,49 milliards, c’est grâce aux performances des services d’assiettes énumérés ci-dessous, qui sont allés au delà de leurs assignations. Il s’agit notamment de: 1. Ministère de l’Intérieur/Relation avec les partis politiques: 283,30%, grâce aux produits des dépôts des candidatures aux élections; 2. Ministère de la Santé: 127,29%, grâce à l’attestation de qualité des produits pharmaceutiques exportés et au contrôle sanitaire aux postes

SYNTHèSE DE LA REDDITION DES COMPTES DE LA LOI DE FINANCES 2015

frontaliers; 3. Ministère des Travaux publics et infrastructures: 115,49%, grâce à l’agrément des entreprises des constructions et à l’enregistrement des indépendants dans le secteur de construction; 4. Ministère du Commerce: 201,74%, grâce à l’autorisation annuelle d’exportation des mitrailles et aux amendes transactionnelles; 5. Ministère de l’Énergie et Ressources hydrauliques: 268,41%, grâce à la taxe sur la validation des cartes hydrographiques et autorisation des constructions de four à charbon des bois; 6. Direction Générale des Migration: 102,56%, grâce aux visas d’établissement spécial (5 et 10 ans) et aux visas d’établissements ordinaires (commerçant et profession libérale); 7. Ministère des Hydrocarbures: 110,70%, grâce au bonus de signature des contrats de fourniture des produits pétroliers et aux amendes pour non exécution des programmes en matières d’hydrocarbure; 1.1.4. RECETTES DES PéTROLIERS PRODUCTEURS Sur une prévision de FC 427,54 milliards, dont FC 184,51 pour la DGI et FC 243,03 pour la DG RAD, les réalisations des

BUDGET DU POUVOIR CENTRAL

1. RECETTES

PREVISIONS DROITS RECOUVRES

MOINS-VALUE

PLUS-VALUE

tx de réal

A.BUDGET GENERAL

7586218963428,00

5154922989973,71

2431295973454,29

0,00

67,95%

RECETTES INTERNES

6004190458794,00

4420076744474,28

1584113714319,72

0,00

73,62%

2 RECETTES EXTERIEURES

1582028504 634,00

734846245499,43

847 182 259 134,57

0,00

46,45%

B. BUDGETS ANNEXES

535 021 391 940,00

115 965 068 001,85

419 056 323 938,15

0,0011

21,67%

C COMPTES SPECIAUX

375109512016,00

283722091072,24

91387420943,76

0,00

75,64%

8496349867384,00

5 554610149047,80

2941739718336,20

0,00

65,38%

PREVISIONS

PAIEMENTS

DISPONIBLE

DEPASSEMENT

A. BUDGET GENERAL

7586218963 428,00

5430520290048,54 2

155 698 673 379,46

0,00

71,58%

A.1. DEPENSES COURANTES

4817331573134,80

4322524672 656,23

494806900478,57

0,00

89,73%

1 DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL

236806650000,00

187076104070,38

49730545929,62

0,00

79,00%

2 FRAIS FINANCIER

104494876000,00

144909740099,60

.0,00

40414864099,60

138,68%

1 960969809593,00

1 880418166544,64

80551 643048,36

0,00

95,89%

4 BIENS ET MATERIEL

268808950276,00

263758823263,86

5050127012,14

0,00

98,12%

5 DEPENSES DE PRESTATION

411749945926,00

270205406142,91

141544539783,09

0,00

65,62%

6 TRANSFERTS ET INTERVENTIONS DE L’ETAT

1834501341339,80

1576156432534,84

258344908804,96

0,00

85,92%

A.2. DEPENSES D’INVESTISSEMENT

2768887390293,20

1107995617392,31

1660891772 900,89

0,00

40,02%

7 EQUIPEMENTS

.1 669199557618,50

511 866241 403,13

1157333316215,37

0,00

30,67%

8 CONSTRUCTION, REFECTION, REHABILITATlONS

1 099687832674,70

596129375989,18

503558456685,52

0,00

54,21%

B. BUDGETS ANNEXES

535 021 391 940,00

115 111 356 919,89

419910035020,11

0,00

21,52%

C. COMPTES SPECIAUX

375 109 512 016,00

250589847 129,48

124519664 886,52

0,00

66,80%

DEPENSES TOTALES

8496349867384,00

5 796 221 494 097,91

2700128373 286,09

0,00

68,22%

RECETTES TOTALES Il. DEPENSES

3 DEPENSES DE PERSONNEL

SOLDE

-241611345050,11 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1378 | PAGE 10.

Tx d’exéc

pétroliers producteurs ont été de FC 180,63 milliards reparties comme suit: FC 78,42 milliards pour la DGI et FC 102,22 milliards pour la DGRAD. Il sied de souligner que les recettes des Pétroliers producteurs réalisées par la DGI proviennent des impôts des sociétés pétrolières; tandis que celles encadrées par la DGRAD comprennent la marge distribuable et les royalties des sociétés pétrolières générées par le Ministère des Hydrocarbures ainsi que les dividendes ON SHORE et les participations OFF SHORE réalisées par le Ministère du Portefeuille. Comparées à l’année 2014, au cours de laquelle les réalisations se chiffraient à FC 342,83 milliards, celles des pétroliers producteurs ont connu une régression de 89,80 % qui résultent principalement de la baisse drastique des cours de baril de pétrole brut. 1.2. RECETTES EXTéRIEURES Les recettes extérieures sont constituées des différents engagements des partenaires extérieurs qui soutiennent l’action du Gouvernement. Ils le font sous forme d’appuis budgétaires et/ou des financements d’investissements. En 2015, sur une prévision de FC 1.582,03 milliards, l’intervention des partenaires extérieurs a été de 46,45 %, soit FC 734,85 milliards grâce à l’apport de dons projets et des emprunts projets dans le cadre de financement des investissements. Comparées aux encaissements de 2014 de FC 1.346,57 milliards, il se dégage une chute de 45,43% à cause principalement des partenaires bilatéraux qui n’ont pas concrétisé leurs promesses. II. DE l’EXéCUTION DES RECETTES DES BUDGETS ANNEXES Les budgets annexes retracent les seules opérations de certains services non dotés de la personnalité juridique s’adonnant à titre principal à une activité de production de biens ou de prestation de services, rémunérés sous forme de redevance. Prévues dans la Loi de Finances 2015 tant en recettes qu’en dépenses à hauteur de

(suite en page 11).


LE document

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BUDGEt: Un Taux d’exécution de dépenses de 68% au 31 décembre 2015 (suite de la page 10).

FC 535,02 milliards, les recettes des Budgets Annexes ont connu dans l’ensemble une réalisation de 21,52 %, soit FC 115,11 milliards. Il s’agit des services concernés par les Ministères de la Santé (Hôpitaux Généraux de Référence) et de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (Instituts Supérieurs et Universités établis en RDC). Pour les Hôpitaux Généraux de Référence, sur une prévision de FC 409,96 milliards, les recettes réalisées ont été de 9,92 %, soit FC 40,66 milliards. Tandis que pour les Instituts d’Enseignement Supérieur et Universitaire, sur une prévision de FC 125,06 milliards, les réalisations ont atteint un taux d’exécution de 60,21 %, soit FC 75,30 milliards. Les différents services concernés par ces Budgets Annexes sont repris au tableau en annexe avec leurs réalisations et leurs exécutions respectives.

III. DE l’EXéCUTION DES RECETTES DES COMPTES SPECIAUX Prévues dans la Loi de Finances 2015 en recettes comme en dépenses à hauteur de FC 375,11 milliards, les recettes des comptes spéciaux ont connu dans l’ensemble une réalisation de 75,64 %, soit FC 283,72 milliards. Les dépenses de FC 250,59 milliards ayant été effectuées sur base des réalisations, le taux d’exécution est de 88,32 %. Par rapport à l’exercice 2014, dont les réalisations étaient de FC 256,12 milliards, il a été noté une progression de 10,77 %. Les différents services concernés par les comptes spéciaux, sont repris dans le tableau en annexe avec leurs réalisations et leurs exécutions respectives. B. DE l’EXéCUTION DES DEPENSES Le taux d’exécution de l’ensemble des dépenses de la loi de finances 2015 a été de 68,22 %, soit FC 5.796,22 milliards sur une prévision de FC 8.496,35 milliards. Ces dépenses comprennent: (i) les dépenses du Budget Général;

(ii) les dépenses des Budgets Annexes et (iii) les dépenses des Comptes Spéciaux.

I. DE l’EXéCUTION DES DEPENSES DU BUDGET GENERAL L’exécution des dépenses du Budget Général a été de FC 5.430,52 milliards sur une prévision de FC 7.506,21 milliards, soit un taux d’exécution de 71,58 %. Ces dépenses sont reparties par (i) administration, (ii) classe, (iii) rubrique, (iv) grande fonction de l’état et (v) par axe stratégique du Gouvernement. I.1. DES DéPENSES PAR ADMINISTRATION Par Administration, huit (8) Ministères ci-dessous ont connu plus de 100 % des exécutions des dépenses comme indiquée ci-après: a) Reconstruction: le taux d’exécution de ses dépenses à concurrence de 275,34 %, est dû surtout au paiement de la facture de FC 4,23 milliards de HMIE pour l’acquisition des véhicules terrestres. b) Sports et Loisirs: son taux d’exécution de 206,87 % est dû

aux différents frais des rencontres sportives tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. c) Plan et Reconstruction de la Modernité: l’exécution de son budget de dépenses au taux de 205,65 % est due au financement de la nouvelle cimenterie Nyumba ya Akiba dans le Kongo Central. d) Communication et Medias: le taux d’exécution de 169,53 % provient de différentes retransmissions des événements économiques, culturels et scientifiques., e) énergie et Ressources Hydrauliques: les 167,96 % du taux d’exécution sont consécutifs au financement de fourniture énergétique. f) Conseil économique et Social: le taux d’exécution de 159,52% est relatif aux frais d’installation et de fonctionnement de ce nouveau service. g) Agriculture, Pêche et élevage: l’achat de différents équipements agro-sylvo pastoraux et industriels, notamment des tracteurs et semences explique le taux d’exécution de 112,37 % enregistré

dans ce Ministère. h) Défense Nationale: le taux de 111,91 % est dû essentiellement à l’alimentation des militaires, aux frais secret de recherche, à l’acquisition des équipements et aux différentes interventions de l’Etat pour la sécurisation du Territoire National.

11 1.2. DES DéPENSES PAR CLASSE Il s’agit des dépenses liées (i) à la dette publique, (ii) aux frais financiers, (iii) au personnel, (iv) aux biens et matériels, (v) aux prestations, (vi) aux transferts et interventions de l’état, (vii) aux équipements et (viii) à la construction, réfection, réhabilitation ainsi qu’à l’addition d’ouvrages et d’édifices. a) DE LA DETTE PUBLIQUE. Conformément à laommandation de l’article 81 alinéa 6 de la Loi relative aux Finances Publiques, «LOFIP» en sigle, la situation du stock de la dette publique de la République Démocratique du Congo s’élève à FC

5.716,00 milliards (6.172,87 millions de USD) contre FC 5.856,82 milliards (6.324,97 millions de USD) à fin 2014. Cette situation comprend la dette directe de l’Administration Centrale de l’ordre de FC 4.536,74 milliards (4.899,35 millions de USD) et le passif conditionnel de l’Etat de l’ordre de FC 1.179,25 milliards (1.273,51 millions de USD). La dette de l’Administration centrale est constituée de FC 1.274,22 milliards (1.376,07 millions de USD) d’arriérés budgétaires au titre de la dette intérieure et de FC 3.262,49 milliards (3.523,26 millions de USD) de la dette extérieure. Essentiellement d’origine extérieure, le passif conditionnel de l’état comprend FC 1.109,51 milliards (1.198,19 millions de USD) de dette garantie relative à l’accord sino-congolais du mois d’août 2008, de FC 65,23 milliards (70,44 millions de USD) d’engagement non publiquement garantie des entreprises publiques et de FC

4,51 milliards (4,87 millions de USD) de diverses dettes dues par la Banque Centrale du Congo. Dans l’ensemble, la dette publique en capital a été exécutée à FC 187, 07 milliards contre une prévision de 236,80 milliards, soit un taux d’exécution de 79,00%. La dette publique est constituée de la dette intérieure et de la dette extérieure. De la dette intérieure: le taux d’exécution était de 22,95%, soit FC 19,50 milliards contre une prévision de FC 85,00 milliards. w De la dette extérieure (Principal): il a été payé à FC 167,56 milliards sur une prévision de FC 151,80 milliards, soit un taux d’exécution de 110,38%. b) DES FRAIS FINANCIERS Les frais financiers payés en 2015 s’élèvent à FC 144,90 milliards contre une prévision de FC 104,49 milliards, soit un taux d’exécution de 138,68 %. Les frais financiers sont constitués de : w Intérêts sur la dette et; w Autres frais financiers.

(suite de la page 12).

DéPENSES DE PERSONNEL LIBELLE Classe 3: Dépenses de personnel 32 34

Rémunération du personnel actif de l’Etat

Dépenses accessoires de personnel

PREVISIONS

ENGAGEMENTS

LIQUIDATIONS

ORDONNAN-CEMENTS

PAIEMENTS

111960969809593,00

1 2068223 437 061,99

2058522258721,89

2047974588275,62

, 1880418166544,63\

80551643048,37

1301016872 253,00

1507016044569,31

1506507402974,31

1500092230968,31

1352595202363,51

0,00

659952937340,00

561207392492,68

552014855747,58

547882357307,31

527822964181,12

132129973158,88

DISPONIBLES DEPASSEMENTS

BIENS ET MATéRIELs LIBELLE. Classe 4 : Biens et matériels 41 42

43

44

45 46

Fournitures et petit matériel

Pièces de rechange pour équipements

Produits chimiques, fournitures energetiques et semences

Produit~ alimentaires, agro-alimentaires et accessoires

Textiles, insignes et habillement

Matériaux de Construction et quincaillerie

0

tx d’exec 95,87%

51578330110,51 103,96% 0,00

79,98%

PREVISIONS

ENGAGEMENTS

LIQUIDATIONS

ORDONNANCEMENTS

PAIEMENTS

DISPONIBLES

268808950276,00

231450567848,60

228633264402,50

224822249724,581

263758823263,86

5050127012,14

0,00

98,12%

98591171930,00

126927553486,86

124305254618,76

121255732825,84

88462788211,40

10128383718,60

0,00

89,73%

13 120465 000,00

2370597 338,67

2 291 879 850,67

2271 643 850,67

12837 664 119,58

282800880,42

0,00

97,84%

13 216086161,00

3 517 373 881,34

3 517 373 881,34

3436570801,34

3 765 608 326,85

9450477834,15

0,00

28,49%

89603464284,80

89492964194,80

117059629876,00

89180270572,80

129381863863,98

0,00

DEPASSETx d’exec MENTS

12322233987,98 110,53%

25 520956976,00

8412325703,93

8408 260903,93

8067494953,93

28 578 858 787,20

0,00

3057901811,20

111,98%

1300640333,00

619253153,00

617530953,00

610536720,00

732039954,85

568600 378,15

0,00

56,28%

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LE document

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baisse de 8% des recettes et de 6% des dépenses face au budget de 2014 (suite de la page 11).

w Intérêts sur la dette: sur une prévision de FC 77,73 milliards, l’intérêt sur la dette a connu un taux d’exécution de 72,18 %, soit FC 56,11 milliards. w Autres frais Financiers: les autres frais financiers ont été exécutés à FC 88,79 milliards, contre une prévision de FC26,75 milliards, soit un taux d’exécution de 331,86%. Ce taux d’exécution élevé est dû à la prise en compte de la rétribution des Banques au travers des frais financiers de l’ordre de FC 31,97 milliards. c) DES DéPENSES DE PERSONNEL (Cfr. Tableau X en annexe) Il s’agit des dépenses relatives à la rémunération et aux dépenses accessoires du personnel de l’Etat. Les dépenses accessoires concernent les différentes primes, les indemnités de logement, de transport, de rapatriement, de mutation, d’installation et de sortie ainsi que les indemnités kilométriques. En 2015, les dépenses de personnel ont atteint un taux d’exécution de 95,89 %, soit FC 1.880,41 milliards contre une prévision de FC 1.960,96 milliards. d) DES DéPENSES DE BIENS ET MATERIELS Les dépenses y relatives comprennent les fournitures et petits matériels de bureau, les, pièces de rechange pour équipement, les produits chimiques et fournitures énergétiques, les produits agroalimentaires et accessoires, textiles, insignes et

habillement, matériaux de construction et quincailleries. Ces dépenses ont été exécutées à 98,12% soit FC 263,75 milliards contre une prévision de FC 268,80 milliards.

e) DES DéPENSES DE PRESTATION Cette catégorie comprend sept (7) types des dépenses dont: (i) les dépenses de base (eau, électricité et PIT); (ii) les dépenses de publicité, communiqués, impressions, reproduction et reliure; (Hi) les dépenses de transport (d’objet, de titres de voyage et frais de transport, d’affrètement); (iv) les dépenses liées à la location immobilière, d’équipement et de matériels; (v) les dépenses relatives aux soins vétérinaires et de protection de l’environnement; (vi) les dépenses pour l’entretien, décoration et réparation d’ouvrages et d’édifices et (vii) les dépenses des autres services (contrats de fonctionnement courant, prestation d’organisme de formation, frais de mission, frais secret de recherche, assurance et rétribution aux institutions financières). En 2015, le paiement de ces dépenses s’élève à FC 270,20 milliards contre une prévision de FC 411,74 milliards, soit un taux d’exécution de 65,62%. f) DES DéPENSES DE TRANSFERTS ET INTERVENTIONS DE l’éTAT Ces dépenses sont constituées de: (i) la subvention (aux organismes

auxiliaires, aux services déconcentrés, aux ambassades, aux ETD, aux entreprises publiques, à la BCC, pour les bourses d’études et pour la liste civile du Chef de l’Etat); (ii) la rétrocession (aux régies financières et aux ETD); (iii) l’intervention de l’état (interventions économiques, sociales, scientifiques et culturelles, fonds spécial d’intervention, catastrophes naturelles, calamités et accidents majeurs); (iv) les prises de participation dans des entreprises et organismes; (v) les contributions internationales; (vi) les aides, secours et indemnisations; (vii) les charges sociales (allocations familiales, frais médicaux et pharmaceutiques, frais funéraires) et (viii) la pension et rente/honorariat et éméritat (pension de retraite du personnel de l’Etat et indemnisation des militaires démobilisés). L’exécution de cette dépense a été de FC 1.576,15 milliards par rapport aux prévisions de FC 1.834,50 milliards, soit un taux d’exécution de 85,92%. g) DES DéPENSES D’éQUIPEMENTS Il s’agit des dépenses d’investissements relatives à: (i) l’acquisition d’équipements de bureau, informatique et domestique; (ii) aux équipements de santé (médicochirurgicaux, de laboratoire et hospitaliers); (iii) aux équipements agro-sylvo pastoraux, industriels, électriques et électroménagers; (iv) aux équipements ,de communication;

(v) aux équipements militaires et (vi) aux contrats d’études. Prévue à FC 1.669,19 milliards, cette rubrique a été exécutée à 30,67% soit 511,86 milliards.

h) DES DéPENSES DE CONSTRUCTION. REFECTION, REHABILITATION. ADDITION D’OUVRAGES ET D’éDIFICES. ACQUISITION IMMOBILIèRE Cette catégorie des dépenses d’investissements concerne: (i) diverses constructions (édifices, immeubles, ouvrages hydrauliques, routes, pistes, rails, ponts, ports, aéroports, lignes électriques, téléphoniques et télégraphiques); (ii) Diverses réhabilitations évoquées ci-haut; (iii) diverses acquisitions (terrains pour édifices ou activités publiques, agricoles, sportives ou de résidences pour fonctionnaires et employés). Prévus à FC 1.099,69 milliards, les projets d’investissements de cette rubrique ont été exécutés à hauteur de 54,21%, soit FC 596,13 milliards. Ces investissements ont été financés sur ressources propres et sur ressources extérieures. 1.3. DES DéPENSES PAR RUBRIQUE La loi de finances 2015 a prévu 21 rubriques à savoir: (i) Bourse d’Etudes; (ii) Charges Communes; (iii) Contrepartie des Projets; (iv) Dépenses Exceptionnelles sur Ressources Extérieures; (v) Dépenses Exceptionnelle sur Ressources Propres;

(vi) Dette Publique; (vii) Financement des Reformes; (viii) Fonctionnement des Institutions; (ix) Fonctionnement des Ministères; (x) Frais Financiers; (xi) Interventions Economiques, Sociales, Culturelles et Scientifiques; (xii) Investissements sur Ressources Extérieures; (xiii) Investissements sur Ressources Propres; (xiv) Investissements sur Transfert aux Provinces et ETD; (xv) Rémunérations; (xvi) Rétrocession aux Régies Financières; (xvii) Subventions aux Organismes Auxiliaires; (xviii) Subventions aux Services Déconcentrés; (xix) Subventions aux Services Ex-BPO; (xx) Transfert aux Provinces et ETD et (xxi) TVA remboursable. De toutes ces rubriques, cinq ont connu un dépassement dans leur exécution, tel que vous le constaterez dans le tableau synthèse par rubrique, d’une part et par rubrique et administration, d’autre part: Il s’agit de: a) Investissements sur Ressources Propres Le dépassement de 54,58 % est dû à: w l’acquisition des véhicules terrestres pour les Ministères de l’Intérieur et Sécurité ainsi que de la Reconstruction; w la réhabilitation et réfection des routes par le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics; w l’acquisition des locomotives par le Ministère de Transport et Voies de Communication (SNCC); w la construction de la Centrale Hydroélectrique de

Kakobola; w la construction des stades municipaux. b) Frais Financiers Le dépassement de 38,68 % est dû à la rétribution allouée aux Institutions Financières. c) Interventions Economiques, Sociales, Culturelles et Scientifiques Le dépassement de 7,94% est dû à : w l’assistance d’urgence en faveur de la population d’Eringeti dans le Nord-Kivu par le Ministère de la Décentralisation et Affaires Coutumières; w l’acquisition des intrants de pêche et matériels aratoires par le Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage. d) Transferts aux Provinces et ETD Le dépassement de 1,34% est dû à l’installation et aux fonctionnements des nouvelles Provinces. e) TVA / Remboursable Le dépassement de 0,67 % est dû au paiement occasionné par le report du solde de l’année 2014. 1.4. DES DéPENSES PAR GRANDE FONCTION Cette catégorie comprend les 10 missions que l’Etat est appelé à accomplir. Il s’agit de: (i) Assurer le bon fonctionnement de l’Administration Centrale Publique; (ii) Assurer la défense du Territoire National; (iii) Maintenir J’Ordre et la Sécurité Publique; (iv) Promouvoir les Affaires Economiques; (v) Protéger l’Environnement, la Faune et la Flore; (vi) Garantir le logement et l’Equipement Collectif; (vii) Assurer la Santé de la Population; (viii) Réglementer la religion, la Culture, les Sports et

Loisirs; (ix) Garantir l’Enseignement et (x) Assurer la Protection Sociale et les Affaires Sociales. Sur les dix (10) grandes missions ci-haut énumérées, il sied de noter que deux n’ont pas atteint un niveau d’exécution satisfaisant. Il s’agit des missions visant à garantir le logement et l’équipement collectif ainsi que la santé de la population, dont les exécutions ont été respectivement de 45,99% et de 41,03%.

1.5. DES DéPENSES PAR AXE STRATEGIQUE Il s’agit de six (6) objectifs ci-dessous que le Gouvernement s’est assigné: (i) poursuivre et finaliser les réformes institutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’Etat; (ii) consolider la stabilité macroéconomique et accélérer la croissance et la création de l’emploi; (iii) poursuivre la construction et la modernisation des infrastructures de base; (iv) améliorer le cadre de vie et les conditions sociales de la population; (v) renforcer le capital humain et l’éducation à la citoyenneté et (vi) renforcer la diplomatie et la coopération au développement. a) Poursuivre et finaliser les réformes institutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’Etat Exécutés à 72,52%, les efforts du Gouvernement étaient orientés vers les différentes réformes dans le cadre de renforcement des capacités au niveau de l’Administration Publique, de l’Armée, de la Police et du système judiciaire; à la poursuite du processus de décentralisation

(suite en page 13).

CONSTRUCTION, RÉFECTION, RÉHABILITATION. ADDITION D’OUVRAGES ET éDIFICES, ACQUISITION IMMOBILIèRE LIBELLE Classe 8 : Construction, réfection, réhabilitation addition d’ouvrages et édifices, acquisition immobilière

81 Construction d’Ouvrages et d’édifices

82 Réhabilitation, Refection et Addition d’ouvrages et d’edlflces 83 Acquisitions de terrains 84 Acquisitions de Bâtiments TOTAL GENERAL

DEDISPONIBLES 1 PASSEMENTS

PREVISIONS

ENGAGEMENTS

LIQUIDATIONS

ORDONNANCEMENTS

PAIEMENTS

1099687832674,70

290275849 253,57

271413 062 814,91

262955 716476,61

596 129375989,1

503558456685,52

0,00

54,21%

586360767729,00

‘196912589116,41

182333151630,35

176809017110,20

240833067438,66

345527700290,34

0,00

41,07%

500797161598,70

93363260137,16

89079911184,56

86146699366,41

354946308550,52

145850853048,18

0,00

70,88%

350000000,00

6723588120,00

0,00

4,95%

5456315 227,00

0,00

0,00%

5430520290048,53 2155698673 379,071

0,00

71,58%

7073588 120,00 5456315 227,00 7586218963427,60

4856220989018,89

4775231887901,69

4700045089015,56

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1378 | PAGE 12.

Tx d’exec


LE document |

Le Taux d’exécution du budget des dépenses annexes de près de 100% (suite de la page 12).

avec l’implantation de nouvelles Provinces; à la promotion des droits de l’homme avec la mise en place du Comité National de Droits de l’homme. b) Consolider la stabilité macroéconomique, accélérer la croissance et la création de l’emploi Au cours de l’exercice 2015, le Gouvernement de la République s’est attelé à: w promouvoir la croissance du secteur de la chasse et de la pêche par l’achat des intrants des pêches; w développer le secteur de l’énergie électrique par la poursuite des travaux de construction des barrages électriques de Kakobola, Rutshuru et de Katende suivant leurs localisations respectives et Bukanga Lonzo avec la construction de la ligne électrique «haute tension» à partir de Maluku; w assurer la croissance du secteur agricole

et élevage par l’acquisition des matériels agro- sylvo pastoraux et des semences à l’instar du Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo. c) Poursuivre la construction et la modernisation des infrastructures de base Le Gouvernement de la République a, au cours de cet exercice, orienté ses efforts vers la poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base telles que: les ports et aéroports de Ndjili, de Kindu, de Kavumu, de Goma et de luano..., le transport ferroviaire et autres infrastructures de soutien à la croissance économique, à savoir: l’acquisition de dix (10) locomotives; la réhabilitation de la ligne ferroviaire de SNCC, la construction des 698 écoles sur les 1.048. prévues; pour lesquelles les travaux sont totalement terminés dans les 455 écoles depuis le 31 décembre 2015 et sont

en cours d’exécution dans les 233 autres; construction de 34 Centres de Santé prévus, dont 25 sont achevés et 9 en cours d’achèvement sur financement des Projets PRISS et PESS. Ci-joint, la liste des écoles et centres de santé déjà terminés et en cours de construction. d) Améliorer le cadre de vie et les conditions sociales de la population La mise en oeuvre de cet objectif a tourné autour de l’amélioration de cadre de vie avec l’assainissement de milieux urbains et, des sports et loisirs, construction de stades municipaux, la participation des athlètes aux compétitions sportives avec un taux de dépassement respectif de 4,99% et 70,27%. e) Renforcer le capital humain et l’éducation à la citoyenneté L’accent a été mis sur l’initiation à la nouvelle citoyenneté avec

un dépassement de 38,41»% pour l’éveil de conscience nationale par les campagnes de sensibilisation par les médias. f) Renforcer la Diplomatie et la Coopération au développement La participation du Chef de l’état, du 1er Ministre, ainsi que de certains membres du Gouvernement de la République aux Assemblées des Nations Unies et de l’Union Africaine, du COP 21 à Paris, à la SADEC, au COMESA, des Institutions de Bretton Wood ainsi que dans les rencontres Inde-Afrique et ChineAfrique, prouve à suffisance une nouvelle politique étrangère qui réaffirme la place de la République Démocratique du Congo sur l’échiquier international.

milliards, les dépenses des Budgets Annexes de FC 115,11 milliards, ont été exécutées à concurrence des recettes réalisées de FC 115,97 milliards, soit un taux d’exécution de 99,26 %. III. DE l’EXéCUTION DES DéPENSES DES COMPTES SPECIAUX qu’en dépenses à hauteur de FC 375,10 milliards, les comptes spéciaux ont été exécutés sur base des réalisations de FC 283,72 milliards, soit un taux d’exécution de 75,64%. C. GESTION FINANCIèRE DES MISSIONS DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES La République Démocratique du Congo dispose à ce jour de 66 Postes Diplomatiques et Consulaires disséminés à travers le monde, repartis en quatre Zones Géographiques, à savoir: 35 Postes en Afrique, 6 en Amérique, 6 en Asie et 19 en Europe.

II. DE L’EXéCUTION DES DéPENSES DES BUDGETS ANNEXES Prévues tant en recettes qu’en dépenses à hauteur de FC 535,02

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo prévoit, dans ‘chaque loi de Finances, les fonds nécessaires pour les émoluments des Diplomates et le fonctionnement des Chancelleries. Pour l’exercice 2015, les Postes Diplomatiques et Consulaires visités, ont présenté chacune: (i) les fonds reçus du Pouvoir Central destinés aux émoluments des Diplomates et au fonctionnement de la Chancellerie; (ii) les recettes recouvrées; (iii) les dépenses effectuées. Par ailleurs, il sied de noter que les postes ci-dessous n’ont pas été visités pour des raisons suivantes: 1) Juba au Sud-Soudan à cause des guerres récurrentes; 2) Havane à Cuba: Ce poste nouvellement créé, n’avait pas encore fonctionné normalement;

3) Monrovia au Liberia: les vols étaient suspendus à cause de l’épidémie Ébola. 4) Génève en Suisse et Londres en Grande Bretagne: les visas étaient difficiles à obtenir dans le délai. Toutefois, il sied de noter que nos Postes Diplomatiques et Consulaires, dans l’ensemble, ont encaissé, hormis le report de 2014, un montant de FC 34,10 milliards dont FC 22,04 milliards comme Fonds reçus du Trésor Public pour les émoluments et le fonctionnement, ainsi que FC 11,99 milliards comme Recettes de chancellerie. Par ailleurs, ces Représentations Diplomatiques et Consulaires traînent derrière elles des créances de l’équivalent en dollars américains de FC 58,57 milliards. Fait à Kinshasa, le 22 août 2016 Le Ministre des Finances Henri YAV MULANG n

CONSTRUCTION, RÉFECTION, RÉHABILITATION. ADDITION D’OUVRAGES ET éDIFICES, ACQUISITION IMMOBILIèRE LIBELLE Classe 8 : Construction, réfection, réhabilitation addition d’ouvrages et édifices, acquisition immobilière

81 Construction d’Ouvrages et d’édifices

82 Réhabilitation, Refection et Addition d’ouvrages et d’edlflces 83 Acquisitions de terrains 84 Acquisitions de Bâtiments TOTAL GENERAL

DEDISPONIBLES 1 PASSEMENTS

PREVISIONS

ENGAGEMENTS

LIQUIDATIONS

ORDONNANCEMENTS

1099687832674,70

290275849 253,57

271413 062 814,91

262955 716476,61

596 129375989,1

503558456685,52

0,00

54,21%

586360767729,00

‘196912589116,41

182333151630,35

176809017110,20

240833067438,66

345527700290,34

0,00

41,07%

500797161598,70

93363260137,16

89079911184,56

86146699366,41

354946308550,52

145850853048,18

0,00

70,88%

350000000,00

6723588120,00

0,00

4,95%

5456315 227,00

0,00

0,00%

5430520290048,53 2155698673 379,071

0,00

71,58%

7073588 120,00

PAIEMENTS

5456315 227,00 7586218963427,60

4856220989018,89

4775231887901,69

4700045089015,56

Tx d’exec

COMPTE SPéCIAL D’ENREGISTREMENT DES SOLDES POSITIFS OU NéGATIFS DE DIFFéRENTES GESTIONS BUDGéTAIRES

EXERCICE

RECETTES

DEPENSES

Position nette du gouvernement (PNG)

SOLDE BUDGETAIRE DEFICIT

EXCEDENT

2001

104 525 090 412,00

94 240708658,00

0,00

10 284 381 754,00

443 945 812 723,09

2002

188088872 897,00

183729129151,00

0,00

4359743746,00

448305556469,09

2003

253 727 975 924,12

322 358065308,31

68 630 089 384,19

0,00

379 675 467 084,90

2005

713 124615052,43

737 652 777 572,94

24 528 162520,51

0,00

316458015 341,05

2007

927232936782,98

960151174537,09

32918237754,11.

2004 2006

2008

410889727891,70 907924180656,21

1454377105650,69

449579017115,04

1018428839535,07 1524684863711,72

38689.289223,34

110504658878,86

0,00

301274890230,02

347354 ni 527,25

0,00

431 289 236 842,67

600446735 738,33

98983245276,98

0,00

396614754723,02

2011

3891245498170,42

4069442771802,01

178197273631,59

2012’

4333730669 670,48

3902 441432 827,81

56647478349,82

2013

4264312 727 631,22

4 369 161463 369,55

10~ 848 735 738,33

2015

5554610149047,80

5796221494097,90

241611345050,10

2014

5796860003576,10

5895843248853,08

173035118708,08

102727360647,05

2686344600874,83

3945263819804,93

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205953356462,19

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2629697122525,01

4246538710034,95

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340986177 861,56

70307758061,03

2009

2010

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LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1378 | PAGE 13.

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46079882297,23

169157498895,66

495598000 000,00

155003409672,92


vie |

Une mauvaise santé dentaire accentue le risque de faire un AVC

T

roubles cardiaques et dents: «Une mauvaise santé dentaire accentue le risque d’AVC». à l’occasion de la Journée mondiale de l’AVC, le Pr Francis Hartmann, professeur d’odontologie et de neurophysiologie, fait la lumière sur l’origine dentaire de certains troubles cardiaques... Sur le papier, cela n’a absolument rien à voir. Pourtant, les troubles cardiaques pourraient en partie être causés par… les dents. Comme le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut provoquer une tornade au Texas, bruxisme, édentation ou encore prolifération bactérienne dans la bouche peuvent causer mille maux au reste du corps, et impacter la santé cardiaque. Aussi, les chirurgiens-dentistes de l’Union française pour la santé buccodentaire tirent la sonnette d’alarme. Francis Hartmann, professeur d’odontologie et de neurophysiologie et auteur de Mal de dos, Fatigue, Migraine… Si vous serrez les dents (éd. Kawa), fait la lumière sur l’origine dentaire sous-estimée de certains troubles cardiaques. Quel lien y a-t-il entre les dents et d’éventuels troubles cardiaques? Si vous appuyez sur vos yeux fermés, votre rythme cardiaque ralentira (bradycardie), car ce simple geste envoie une information de modération cardiaque au nerf vague: c’est ce qu’on appelle le réflexe oculo-cardiaque. Or, la cornée et les dents du haut et du bas sont innervées par le même nerf, le nerf trijumeau. Il modère le rythme cardiaque via l’œil et l’augmente via le contact dentaire. Donc si vous souffrez de bruxisme, le serrage involontaire mais soutenu des dents peut entraîner une augmentation du rythme cardiaque (tachycardie). Mes travaux de recherche ont permis de comprendre la raison pour laquelle les patients atteints de bruxisme souffraient parfois de palpitations cardiaques de cause dentaire. Le bruxisme peut-il avoir d’autres consé-

taire, des migraines ou encore des douleurs au cou et au dos. Des cas de fibromyalgie et de syndrome de fatigue extrême pourraient aussi avoir des causes dentaires. Ces affections touchent particulièrement les femmes, or les nerfs des dents sont particulièrement sensibles aux œstrogènes.

Des troubles cardiaques pourraient en partie être causés par… les dents. droits réservés.

quences sur la santé? Il en a de très nombreuses! Le bruxisme appartient aux dysfonc-

tions de l’articulation temporo-mandibulaire (DTM) et ces DTM peuvent avoir des

conséquences sur tout le corps et provoquer des troubles cardiaques donc, mais aussi

des troubles auditifs (acouphènes), des vertiges, des troubles du comportement alimen-

L’Union française pour la santé buccodentaire insiste sur le lien entre mauvaise hygiène dentaire et risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Comment des problèmes dentaires peuvent potentiellement causer un AVC? Une mauvaise hygiène bucco-dentaire accentue le risque d’AVC. Une personne qui souffre de gingivites non soignées finira, avec l’âge, par développer une parodontite, une

Le Goncourt 2016 décerné à Leila Slimani pour «Une chanson douce»

L

eïla Slimani a été récompensée pour «Une chanson douce», roman qui se vendait déjà bien. Un Goncourt à 300.000 exemplaires? C’est ce qui pourrait bien échoir à Gallimard, heureux éditeur d’Une chanson douce, le roman de Leïla Slimani qui vient de remporter le prix. La jeune romancière - née en 1981 au Maroc - a obtenu six voix au premier tour contre deux pour Gaël Faye et une à Catherine Cusset ainsi qu’à Régis Jauffret, les deux auteurs chevronnés de la sélection - Jauffret étant, à notre sens, le meilleur écrivain des quatre prétendants, chacun des titres retenus ayant par ailleurs ses qualités. Le Renaudot revient à Yasmina Reza pour Babylone, publié par Flammarion, filiale depuis 2012 du groupe Madrigall, la holding de Gallimard. C’est donc coup double pour la maison. Le Renaudot essai revient à Aude Lancelin pour le Monde libre (éd. Les liens qui libèrent), et le Renaudot poche à Stéphanie Janicot pour la Mémoire du monde (Livre de poche). Dans Babylone, Yasmina Reza est à son affaire, acerbe, vive et efficace pour raconter une fête entre amis sous le regard un peu

Leïla Slimani le 9 septembre 2014. Jerôme Bonnet.

déprimé d’une sexagénaire. Le voisin du dessus tue sa femme, mais nous sommes davantage dans l’univers du boulevard que dans celui de la folie grave, qui est celui de Leïla Slimani. Celle-ci est encore une débutante, elle a cependant du métier, de l’imagination à re-

vendre et de grandes facultés d’empathie, qui peuvent la mener du côté de la notation sociale, comme de l’attrait pour le dérèglement. «Le bébé est mort». Après Dans le jardin de l’ogre, qui s’était également fait re-

marquer lors de sa sortie en 2014, Une chanson douce - déjà 35 000 exemplaires écoulés - figurait cette rentrée parmi les dix romans les plus vendus (d’après GFK et Livres hebdo). Ce n’est pas une bluette, mais il est vrai que les jurés Goncourt n’ont jamais reculé de-

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1378 | PAGE 14.

vant le drame, le sang et les larmes. L’incipit d’Une chanson douce annonce la couleur: «Le bébé est mort. Il a suffi de quelques secondes. Le médecin a assuré qu’il n’avait pas souffert. […] La petite, elle, était encore vivante quand les secours sont arrivés. Elle s’est battue comme un fauve». Qu’on lui tue ses enfants est ce qu’il y a de pire pour une mère. Depuis qu’ils sont nés, Myriam, de fait, «a peur qu’ils meurent». Qui a dit que ce qu’on redoute le plus arrive toujours? La nounou parfaite, Louise, assassine Mila et Adam, les deux petits de Myriam et Paul. Myriam a réenfilé sa robe d’avocate, Paul commence à avoir du succès comme producteur de musique, ils sont l’incarnation d’un couple bobo parisien. Louise, quadragénaire à la silhouette juvénile et aux mains si douces, met de l’ordre et de la sécurité dans leur vie quotidienne, avant de se mettre à dérailler. Le roman alterne les points de vue, on est tantôt du côté des parents, tantôt du côté de Louise, de sa solitude dans un studio misérable, de sa mélancolie délirante diagnostiquée en son temps. Pleins de bonne volonté, amicaux, les jeunes bobos sont pris au piège. Ce piège qui se referme dans le plus calme.

maladie infectieuse. C’est-à-dire que l’inflammation qui, au départ, touchait seulement la gencive va gagner tout le tissu, y compris osseux, autour de la dent. Lorsqu’elle est chronique, la parodontite est associée à une inflammation prolongée, dont les effets négatifs affectent tout l’organisme et qui peut se traduire par une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, la parodontite peut à terme entraîner la perte de dents. Or une étude menée par des neurologues coréens a mis en lumière les graves conséquences de l’édentation sur la santé. En étudiant le cerveau de patients sains et de patients souffrant de graves problèmes dentaires. à partir de sept dents manquantes, ils ont observé une transformation totale de la substance blanche du cerveau, ainsi que des infarctus cérébraux à répétition. Mais peu de médecins français sont au fait de ces travaux sur les retentissements des problèmes dentaires sur le reste du corps, ils ne veulent pas reconnaître que les dents puissent être responsables d’affections si graves et variées. La santé dentaire est pourtant essentielle.

Le Soft International présente ses condoléances à la famille de l’Ambassadeur Albert Kisonga Mazakala, ancien journaliste, éditeur du journal «Demain le Congo» décédé à Kinshasa.


Mort sans laisser de testament S vie |

L

e mandataire exécuteur de l’artiste décédé en avril a cédé ses droits d’auteur à la major. Les vivants font décidément n’importe quoi avec le legs des stars de la pop récemment disparues. Le lendemain de «l’émojisation» de David Bowie, on apprend que le mandataire exécuteur de Prince, décédé le 21 avril, a cédé les droits d’auteur de son catalogue, estimé à plus d’un millier de titres, à une branche du géant Universal Music. sans laisser de testament. L’artiste avait rompu avec Universal en 2014 après dix-huit ans d’indépendance et une bataille acharnée avec son label historique Warner dans les années 90 pour acquérir sa liberté, au prétexte

Prince en concert à Paris en juin 1987. L’artiste n’a laissé aucun testament. Gamma Rapho.

que ses obligations contractuelles avec la major le bridaient dans sa créativité (et sa volonté de sortir

plus d’un disque par an). Le retour dans le giron de Warner s’était fait au même moment où Prince

récupérait la propriété de l’intégralité de son catalogue auprès d’Universal Music Publishing.

On se souvient que le chanteur était un défenseur acharné de ses droits d’auteur. Il interdisait notamment

Papa Wemba forever

l’exploitation de ses chansons sur YouTube et avait signé un contrat exclusif avec Tidal pour le streaming de ses albums. Mais Prince est mort sans laisser de testament, laissant en suspens de nombreux problèmes légaux, dont la diffusion de l’immense corpus d’enregistrements inédits qui étaient conservés dans sa «chambre forte». L’exploitation «commerciale» de sa propriété de Paisley Park, qui a ouvert ses portes au public début octobre «pour payer les taxes» selon l’administrateur chargé de sa gestion, n’aurait sans doute pas reçu l’aval du chanteur. Il faut enfin préciser que l’accord passé avec Universal ne concerne pas les droits des enregistrements, traités de manière séparée dans l’industrie phonographique.

Miss RDC veut s’essayer à Washington à Miss Monde

é

lue Miss RDC 2016 en septembre dans la Capitale, Andrea Moloto représentera le pays au concours Miss Monde qui se tient en décembre à Washington, Capitale fédérale américaine. à 24 ans, cette jeune fille de 1m 84 qui vit en Afrique du Sud où elle fait des études de marketing et de gestion des entreprises avec comme spécialité comptabilité financière, nourrit l’ambition de montrer une autre image du pays dans ce concours mondial. «Je vais présenter un nouveau visage de la RDC au monde. J’aimerais montrer au monde qu’il n’y a pas que la guerre et la souffrance dans mon pays. Nous sommes aussi capables de faire de grandes choses», explique-t-elle. Andréa Moloto sde lancer dans la guerre contre les violences sexuelles faites aux femmes et le phénomène «enfant de la rue» mêlé à l’enfant soldat, deux thèmes qui noircissent tant l’image du pays à l’étranger. Il faut lui souhaiter bon vent. Surtout qu’elle parvienne à faire plus d’un tour de piste. Ce qui est loin d’être facile. Mais comme au sport, l’essentiel est de participer.

Miss RDC 2016, Andrea Moloto représentera le pays au concours Miss Monde qui se tient en décembre à Washington. dr. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1378 | PAGE 15.

ix mois après sa mort brutale de Papa Wemba, le label Cantos sort un disque posthume de l’icône de la rumba congolaise et de la «world music». Chapeau melon haut de forme rouge, ample tunique blanche brodée de noir. C’est l’ultime tenue dans laquelle est apparu Papa Wemba, décédé à l’aube du 24 avril sur la scène du Festival des musiques urbaines d’Anoumaba, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Elle illustre la pochette de l’album posthume du ténor de la rumba congolaise sorti vendredi 28 octobre. Elle montre un artiste qui irradie, au sommet de son art. «Papa Wemba avait ce projet en cours, explique son manager Cornely Malongi. Il avait commencé à y réfléchir depuis Kinshasa et, quand il est parti, ça faisait plus d’un an qu’on y travaillait. On avait déjà enregistré tous les morceaux à Paris. Seule manquait la voix de MJ30, qu’on a rajoutée après coup». De fait, rapporte la productrice Clémence de Bodinat, «il ne restait que le mastering à réaliser. Tout était prêt. Papa Wemba avait même déjà signé les documents pour la Sacem. Nous avons attendu que sa femme, son ayant droit, sorte de sa période de deuil pour lui soumettre l’idée de sortir cet album». Mais, précise Cornely Malongi, «Papa n’avait aucun secret pour sa femme. Elle savait que ce disque lui tenait tant à cœur. Elle a, bien sûr, accepté. C’était pour elle une manière de réaliser le dernier rêve de Papa Wemba». Au départ, une envie: après le très congolais Maître d’école (2014), Papa Wemba voulait proposer un album différent, davantage tourné vers la world music. «Il était motivé comme jamais, rapporte Amadou Diallo de Cantos Music. L’idée de s’ouvrir à de nouveaux artistes et à de nouvelles influences musicales lui apportait un nouveau souffle». Papa Wemba avait donc proposé aux Congolaises MJ30 et Nathalie Makoma, au Guinéen Sekouba Bambino, et au Tanzanien Diamond Platnumz de le rejoindre.


La nouvelle Porsche Panamera est arrivée rêve d’auto |

D

évoilée au début de l’été, la nouvelle Porsche Panamera prend son premier bain de foule au Mondial de l’Automobile. Très proche de la première génération en apparence, elle s’en distingue dès que l’œil s’attarde sur ses courbes. Pour le meilleur: la deuxième du nom est plus élancée que sa devancière (5,05 m de long, +3 cm) et profite notamment d’une poupe considérablement allégée grâce à une ligne de pavillon plus fuyante et des feux très fins directement inspirés de la 911. L’aileron arrière rétractable et sa cinématique digne de Transformers font toujours leur petit effet. La planche de bord intègre désormais élégamment un vaste écran tactile sur la console centrale, ce qui permet à cette dernière de se délester de quelques boutons. Sous le capot, on

La deuxième Porsche Panamera du nom est plus élancée que sa devancière (5,05 m de long, +3 cm). droits réservés. trouve au lancement un V6 2.9 biturbo de

440 ch pour la Panamera 4S, un V8 4.0 bi-

turbo de 550 ch pour la Turbo et un V8 4.0

Diesel biturbo de 422 ch pour la 4S Diesel,

tous associés à une transmission intégrale

et à une boîte PDK à double embrayage et sept rapports. L’une des version phares de la gamme restera la version hybride, que Porsche avait gardé dans sa manche pour le salon: associant désormais un V6 2.9 de 330 ch à un moteur électrique de 136 ch issu de l’hypercar 918, cette nouvelle Panamera E-Hybrid développe jusqu’à 462 ch (+ 44 ch). Résultat: un chrono quasi similaire à celui de la 4S sur le 0 à 100 km/h (4,6 s) mais une consommation en cycle mixte annoncée à 2,5 l/100 km grâce à une autonomie de 51 km en tout électrique. Les commandes de la Porsche Panamera E-Hybrid sont déjà ouvertes en France à partir de 110.222 euros, pour une livraison mi-avril. Mais il va falloir compter 115.967 euros pour la 4S, 119.927 euros pour la 4S Diesel et 156.287 euros pour la Turbo, hors options bien sûr.

Vendue à 2 millions d’euros au moins, tous les exemplaires de LaFerrari ont été arrachés

A

LaFerrari Aperta ne décoiffera que quelques centaines de tifosi triés sur le volet, à un tarif qui devrait flirter avec les 2 millions d’euros au moins. droits réservés. vec de l’Automobile 2016 Lancée trois ans après constructeur a bien sûr nelle ou en efficacité amélioré la gestion nes de tifosi triés sur les ne restera pas comme le coupé, la belle en renforcé le châssis et aérodynamique toit électronique du sysle volet, à un tarif qui déun grand cru de superreprend le sidérant V12 totalement revu l’aéro- ouvert, tout en offrant tème hybride grâce aux devrait flirter avec les 2 sercars. Heureusement, 6.3 de 800 ch associé dynamique du bolide. des performances pour retours d’expérience millions d’euros. Ceci tions Ferrari fait le spectacle à un moteur électrique Dans l’affaire, LaFerainsi dire identiques et sur le coupé. dit, inutile de vous ruer de comme il peut à la de 163 ch, pour une rari Aperta prend bien donc hors du commun : Disponible avec une sur votre chéquier, tous Lam- porte de Versailles en puissance totale de 963 quelques kilos par 0 à 100 km/h en moins capote en toile ou un les exemplaires ont borghini, Bugatti, Bent- dévoilant la découvrach aux seules roues arrapport à la version de 3s, 0 à 200 en 7,1s, hard top en carbone d’ores et déjà trouvé ley, Mclaren, Aston ble la plus performante rière. Afin d’optimiser fermée mais elle ne plus de 350 km/h en optionnel, LaFerrari preneur, a précisé la Martin ou celle de Ford de son histoire, LaFerl’expérience de pilolui cède pas un pouce vitesse pointe. Ferrari Aperta ne décoiffera marque dès l’ouverture et de sa GT, le Mondial rari Aperta. tage à ciel ouvert, le en rigidité torsionse targue même d’avoir que quelques centaidu salon. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1378 | PAGE 16.


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.

Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1378 | PAGE 17.


Y aller tôt le matin, c’est tout bon

L

de Rutgers, les ébats matinaux seraient un excellent dopant pour votre cerveau. La réussite, ça commence au réveil sous la couette!

’érection matinale est un signe de bonne santé sexuelle. Toutefois, ce n’est pas toujours simple d’amener sa partenaire à partager cette «gloire du matin» pour un homme. Toutes les bonnes raisons du sexe dès le matin.

Pour brûler des calories. Laissez tomber le jogging! Passez en mode ébats du matin. Les scientifiques s’accordent sur ce point. Une heure de sexe permet de brûler autant de calories qu’un jogging de 30 minutes. Pour les hommes, le compteur tourne autour de 240 calories, contre 180 pour les femmes. Pour booster son optimisme. D’un point de vue neuroendocrinologique, l’orgasme dispense des trésors de bienfaits, dont deux hormones essentielles: l’ocytocine et la prolactine. Toutes deux sont produites en quantité lors de l’orgasme, entraînant une profonde sensation de bien-être et d’euphorie. Pour bien démarrer la journée, profiter de l’érection matinale de votre partenaire, peut vous assurer de voir la vie en rose. Une sacrée aubaine! Pour profiter du pic de testostérone. Différentes études notent une baisse du

Pour faire moins d’efforts. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple? Alors que les médias regorgent de conseils pour booster le désir autour de scénarios hot, et autres gadgets supposés avoir des effets mémorables sur la libido, et l’érection… Là il vous suffit de tendre la main, tout est là. Sans efforts!

Il existe nombre de bonnes raisons de faire du sexe dès le matin au réveil. dréservés.

taux de testostérone de 20% en 15 ans chez l’homme. Une conséquence, entre autres, de nos mauvaises habitudes en termes d’hygiène de vie: stress, alcool, cigarettes… Rappelons que la testostérone joue un rôle majeur dans la libido. Bonne nouvelle : on note un pic de production de testostérone le matin au réveil. En clair, c’est une promesse d’ébats bien virils. Pour préserver la planète. Nombreux sont ceux qui prennent une douche après les ébats. D’après une enquête de Relais Conseils pour Saforelle (2012), les adeptes de l’hygiène

post-coïtale sont de l’ordre de 40 % des femmes et 30 % des hommes. à ce titre, faire l’amour le matin est plus écologique; quoi qu’il arrive vous auriez pris une douche pour démarrer la journée. Le sexe matinal pour préserver la planète: on dit oui!

Pour parer aux troubles de la sexualité! Les spécialistes en troubles de la sexualité, et de l’érection, recommandent de profiter de l’érection matinale pour retrouver confiance en soi. C’est une bonne parade pour contourner les difficultés de ce type. Ce qui n’empêche pas de consulter.

Pour plus de sensualité. Au réveil, notre mental n’a pas encore pris le pas sur la sensorialité. L’odeur du partenaire afflue, son souffle, sa peau… éveil des sens et pic de testostérone augurent des ébats où l’animalité peut encore avoir sa place. Nos freins et nos tabous sont encore en sommeil. Alors qu’en soirée, la journée, ses stress et son lot de contrariétés et de fatigue font intrusion dans la chambre.

sexuels. D’après une étude de la British Psychological Society, le fait d’avoir des relations sexuelles trois fois par semaine permet de gagner 7 à 12 ans, sur le plan de l’apparence. Avec nos emplois du temps surchargés, le meilleur moyen de s’y coller pourrait bien être de commencer dès le matin. Et zou, on s’offre une cure de jouvence à moindre frais!

Pour booster son capital jeunesse. Un des secrets de la jeunesse pourrait résider dans la fréquence des rapports

Pour doper votre cerveau. Des chercheurs ont pu établir une corrélation entre le cerveau et les ébats matinaux. D’après Barry Komisaruk et Nan Wise pour l’Université

qui aboutit à une relation suivie réclame un investissement, des efforts de créativité, de compréhension, de générosité, d’écoute qu’il serait sans doute bon de ne réserver qu’à une seule personne». Sur la même problématique on note la remarque d’Anna t. qui, si elle est un peu plus percutante n’en sonne pas moins juste: «Pour aimer deux personnes, il faut avoir les moyens physiques et matériels». Bien entendu de nombreux internautes ont également affirmé avec force qu’il n’était absolument pas possible d’aimer deux personnes à la fois et que ceux qui l’affirmaient se mentaient avant tout à eux-mêmes. Miliana n’hésite donc pas à dire qu’«aimer deux per-

sonnes, c’est refuser de choisir, c’est être hypocrite avec soi même et avec l’autre, c’est égoïste». Sans avoir une opinion aussi tranchée, Abuela donne matière à réflexion: «Si, entre deux amours, on hésite à choisir, c’est que ni l’un ni l’autre n’est vraiment le «bon»!». Si les opinions sont tranchées, beaucoup de choses reste à nuancer: la frontière entre l’amour et le désir, la possibilité de vivre une relation triangulaire sans que quelqu’un ne se sente floué. Au fil des réponses, nous n’avons pas tant vu une condamnation du phénomène mais une simple constatation: l’amour est déjà compliqué à deux, alors à trois, cela semble bien difficile à gérer!

Aimer deux personnes à la fois?

V

ivre deux histoires d’amour est-ce possible? L’amour doit-il obligatoirement être exclusif? L’importance d’une relation, la confiance, l’honnêteté ou encore l’investissement de l’autre, sont autant d’arguments qui agitent les opinions. Mais c’est avant tout une vision de l’amour qui est mise en exergue. Avant même de considérer la possibilité d’un «ménage à trois», certains se demandent pour quelles raisons on pourrait aimer deux personnes. «Peut être que certain(e)s recherchent dans la 2ème personne des choses qu’ils n’ont pas trouvé chez la 1ère personne!». D’autres personnes pensent que l’amour que l’on porte

aux deux personnes ne peut pas être le même: «On peut aimer deux personnes à la fois, mais souvent l’une est celle avec qui l’on vit une relation dans le réel et l’autre est celle que l’on aime en secret». Les limites du ménage à trois. D’ailleurs, l’idée qu’aimer deux personnes à la fois s’accompagne nécessairement de cloisonnements revient dans de nombreux commentaires. «La limite en amour, c’est la jalousie de l’autre , et on dit que la jalousie est une preuve d’amour…» explique un homme, et son opinion est rapidement confirmée par l’expérience personnelle d’un autre: «En ce qui me concerne, oui, j’ai aimé deux hommes à

la fois. J’ai dû prendre une décision car la situation était difficile … pour eux». Pour ceux qui considèrent comme possible le fait d’aimer deux personnes à la fois, les difficultés sont donc bien présentes et il semble difficile de satisfaire tout le monde. «Dans un couple, aimer deux personnes serait aimer sincèrement une et être intéressé par l’autre sans qu’on parle réellement d’amour. L’amour dans le couple ne se partage pas»; explique une dame. Petit à petit se dégage l’idée que le véritable amour demande un investissement conséquent et qu’il semble bien difficile de donner autant aux deux personnes que l’on pense aimer. Sistelle l’exprime ainsi: «L’amour

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Pour booster l’ego de votre partenaire. Votre homme est dans sa flamboyance dès le réveil. L’érection matinale le rassure, sur son élan de vie, sa virilité! Comme une preuve inéluctable chaque matin que tout va bien. Le soleil s’est bien levé, son sexe aussi. Pour les femmes, il en va tout autrement, et certaines sont même tentées de bouder cette opportunité, dont elles ne sont pas l’objet de désir. C’est dommage, l’honorer va vous rendre plus désirable encore, aux yeux de votre partenaire.

Le meilleur à lui dire

C

e qu’il aimerait entende? Par exemple Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée au lit! Sousentendu: «Chéri, tu es le meilleur!». Flatter son égo est sans aucun doute la clé du succès sous la couette… à une époque où le culte de la performance bat son plein, où les femmes multiplient les rencontres sexuelles, leur offrant ainsi des points de comparaison, lui garantir que votre Dieu du sexe, c’est lui et personne d’autre, va décupler ses ardeurs. Il y a des chances qu’il vous réponde: «Et ce n’est que le début!». Je t’ai dans la peau! Et faites mine de vous enivrer à l’odeur de sa peau, un des aphrodisiaques les plus puissants et complètement naturels. Les bénéfices sont nombreux: vous réveillez sa part animale et la vôtre. Stop au déo, vénérez plutôt le ballet des phéromones que ne manquera pas de produire votre Chéri. T’as de beaux yeux tu sais! Passez en mode «Eye Contact». En tantra, le regard est la clé de la relation sexuelle ! C’est seulement une fois que cette connexion est établie que les partenaires ne font plus qu’un et naviguent ensemble vers l’extase, tout simplement. My God, mais vous êtes plusieurs! Il paraît que les femmes s’ennuient au lit, et bien pas vous!

Et vous lui en êtes très reconnaissante, alors dites-le lui ! C’est sûr, il va bomber le torse et vous montrer de quoi il est capable. Tu m’excites! Les hommes dissocient facilement le désir des sentiments. Il suffit de voir comment son rythme cardiaque s’accélère quand une serveuse plantureuse (tous seins dehors) lui sert son assiette. Ce qui n’enlève rien à l’amour qu’il vous porte. Alors le meilleur compliment qu’on puisse leur faire c’est de se mettre à leur niveau. En phase précoïtal, pas d’hésitation: lâchez la romance et parlez cru! J’adore quand tu es mal rasé! Si le côté esthétique et mode de la barbe peuvent subjuguer nombre de femmes, il en va tout autrement en phase de coït… Ca pique, c’est fatal ! Idem quand votre homme est mal rasé. Ce qui peut freiner bien des élans. C’est dommage, les poils (et donc la barbe) sont des codes de virilité chez l’homme. En valorisant son poil dru, vous validez son sex appeal. Sûr qu’il va vous montrer qu’il n’a pas que l’apparence! Musclor, j’adore! Tâtez ses muscles d’un air gourmand, en lui signifiant que vous êtes impressionnée. Les poignées d’amour, c’est chou, mais vous adorez sa nouvelle version work in progress des «Dieux du Stade». Et puis, c’est un bon moyen pour qu’il poursuive ses efforts, et vous entraîne dans des postures improbables.


Revoir Citizen Kane pour comprendre Trump étranger |

U

n travelling vertical balaie le gratteciel de bas en haut. La caméra pénètre, par une fenêtre, dans le bureau d’un Donald Trump très vieilli. Tenant à la main les résultats de la présidentielle 2016, il s’effondre en lâchant un seul mot, sa bouche filmée en gros plan: «SAD!». D’outre-tombe, Donald Trump serait sans doute flatté que son futur biopic commence par ce genre de scène imitant le prologue de son film préféré: Citizen Kane. Le milliardaire a fait part à de nombreuses reprises de son goût pour le premier long métrage d’Orson Welles, élu à plusieurs reprises meilleur film de tous les temps par un panel de critiques. On ne parle pas là d’un titre lâché pour faire cinéphile en pleine campagne présidentielle, mais d’une affection durable pour le cinéaste et sa vision «captivante» et «énigmatique» du pouvoir. Dès 2005, Trump en faisait part à un de ses biographes, dans des termes peu châtiés qui ont déclenché le courroux de la famille Welles: «J’adorais Orson Welles. Il était complètement paumé. Un véritable chantier. Mais songez à ses femmes. Songez à ses réussites. Il était cet immense génie qui n’a jamais réussi passé 26 ans. Il est devenu totalement impossible. Il pensait que tout le monde était un crétin, était ceci, était cela; quand on lui donnait un budget, il le multipliait par vingt et détruisait tout». «Citizen Trump». Si Trump aime autant Citizen Kane, c’est bien sûr parce qu’il s’est reconnu dans son héros Charles Foster Kane, et qu’on l’y a reconnu. Dès septembre 1987, alors que couraient déjà des rumeurs sur une candidature à la présidentielle, Newsweek publiait une longue enquête titrée «Citizen Trump» où l’on pouvait lire que «aux yeux de ses ennemis –et il en a en abondance–, son flirt avec la politique confirme leurs pires soupçons: ils le voient comme un Citizen Kane qui aurait traversé l’écran, un tycoon arrogant dont l’ambition insatiable le

«Citizen Kane», chef-d’oeuvre d’Orson Welles est le film préféré du candidat républicain Donald Trump. dr.

pousse à convoiter le pouvoir politique». Le personnage de milliardaire imaginé par Welles était nourri de plusieurs personnalités réelles, dont le magnat de la presse William Randolph Hearst, qui représenta quatre ans New York au Congrès et échoua, en 1904, à obtenir l’investiture du Parti démocrate pour la présidentielle. Hurst a inspiré Kane, et Trump ressemble à Hurst: «Ils sont tous les deux des outsiders, qui cherchent à se faire élire à travers des partis établis, expliquait récemment le spécialiste des médias W. Joseph Campbell. Ils affirment parler au nom d’une classe laborieuse défavorisée ou négligée. [...] Ils sont tous les deux décrits comme inaptes aux hautes fonctions politiques et ils inspirent des critiques véhémentes.» Pas étonnant, donc, que les parallèles sautent aux yeux à la revision de Citizen Kane, et notamment de la fausse bande d’actualités qui ouvre le film, «News on the March»: «Voici un homme qui aurait pu être président. Qui a été plus aimé, haï et a fait parler de lui que n’importe qui de notre époque». Trump comme Kane ne sont pas partis de zéro, mais sont des héritiers. Kane est connu pour ses journaux, mais possède aussi «des épiceries, des fabriques de papiers, des complexes immobiliers, des usines, des forêts, des paquebots», tout comme Trump a apposé son nom sur une grande variété de produits. Kane affirme qu’il «est, a été et ne sera qu’une chose: un Américain», tout comme Trump n’a que ce mot à la bouche. S’agissant des person-

nalités publiques, Kane commence souvent par «dénoncer», puis par «soutenir», comme Trump avec Hillary Clinton. «Peu de vies privées auront été autant publiques» que celle de Kane, comme celle de Trump. Et entre la Trump Tower et le complexe immobilier de Mar el-Lago, le candidat républicain a ses propres Xanadu. Poursuites et scrutin truqué. Un des ses biographes a raconté que, un jour qu’il regardait Boulevard du crépuscule dans son avion, Donald Trump s’était penché sur son épaule pendant un monologue de Norma Desmond («Ces idiots de producteurs! Ces imbéciles! [...] Ont-ils oublié à quoi ressemble une vedette? Je vais leur montrer. Je vais revenir au sommet!») et lui avait lancé: «Scène incroyable, n’est-ce pas?» C’est cette même volonté d’acier qui fascine Trump dans le personnage de Kane: il n’y voit pas seulement une fortune, mais quelqu’un qui rêve de plier le monde à sa vision («Les gens penseront ce que je leur dis de penser») et à la conviction qu’il est le meilleur. Et si les urnes disent l’inverse, c’est que l’adversaire est un escroc et un tricheur. Une séquence de Citizen Kane a ainsi acquis un statut prophétique dans la campagne actuelle, à pile un siècle d’écart. En 1916, Charles Foster Kane se présente, en candidat indépendant, au poste de gouverneur de New York, et lance à propos de son adversaire: «Tous les sondages indépendants montrent que je serai élu. [...]

Mon premier acte officiel en tant que gouverneur de l’État sera de nommer un procureur spécial pour mener les poursuites, l’inculpation et la condamnation du boss Jim W. Gettys». Mais une semaine avant l’élection, son rival obtient des preuves de ses infidélités conjugale et les fait fuiter à la presse. Le soir du scrutin, la rédaction du journal de Kane, le New York Inquirer, est obligée d’abandonner la une qu’elle avait prévue, «KANE ÉLU», pour une autre, «KANE BATTU. FRAUDE ÉLECTORALE!» – comme quand le candidat Trump dénonce à l’avance un scrutin truqué. Dans ces passages, Welles montre clairement la vision paranoïaque et manichéenne de son personnage. Trump l’a-t-il saisie? Rien n’est moins sûr. En 2002, le candidat a accordé une fascinante interview sur le film au documentariste Errol Morris, qui voulait, pour un projet resté inachevé, faire parler différentes personnalités de leur film préféré. La chute laisse pantois: «Si vous pouviez donner un conseil à Charles Foster Kane, que lui diriez-vous?
-Trouvezvous une femme différente». Quand on l’interroge sur la chute de Kane après son divorce avec sa deuxième épouse, Trump explique que: «Citizen Kane est un film sur le fait d’accumuler des choses et à la fin de ce processus, vous voyez ce qui se passe et ce n’est pas forcément totalement positif. Kane apprend que la richesse n’est pas tout car il l’a, mais il n’a pas le bonheur. [...] Dans la vraie vie

je pense que, en fait, la richesse vous isole des vrais gens. [...] Il y a une grande ascension dans Citizen Kane et un modeste déclin, pas financier mais personnel, mais un déclin quand même». C’est évidemment vrai, mais Trump passe à côté d’une autre signification du film, qui va au-delà du simple dicton «L’argent ne fait pas le bonheur»: ce n’est pas tant sa fortune qui a isolé Kane que son orgueil, y compris son obsession à vouloir faire le bonheur des autres malgré eux. Comme quand il construit un opéra et force son épouse, chanteuse médiocre, à s’y produire, ou comme quand il s’improvise champion des travailleurs, s’attirant une réplique de son employé Jedediah Leland, qui lui explique qu’avec des syndicats, ceux-ci n’ont pas besoin de lui (le film est sorti pendant la présidence de Franklin D. Roosevelt, dont Welles était un admirateur). «D’une certaine façon, il s’identifie clairement à Kane. Kane est Trump. Et ce n’est pas le genre de parallèle que je voudrais faire si j’étais lui, expliquait récemment Errol Morris. Vous voyez, un mégalomane amoureux du pouvoir et écrasant tout sur son passage, incapable d’avoir des amis, incapable de trouver l’amour?»

Quel est son «Rosebud»? Dans son interview, Morris interroge Trump sur le sens de «Rosebud», le mot mystérieux proféré par Kane avant d’expirer, dont on apprend au dernier plan qu’il s’agit du nom de la luge avec la-

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quelle il jouait, enfant, quand son tuteur est venu le chercher dans le Colorado pour l’installer dans la richesse à New York. «Je pense que sa signification est de ramener une figure assez triste et solitaire à

son enfance», répond le milliardaire. Quel est le «Rosebud» de Trump? Certains, en plaisantant, ont dit qu’il s’agissait de la défaite de son émission «The Apprentice» aux Emmy Awards, dont il semble ne pas bien s’être remis plus d’une décennie plus tard. En septembre 2015, l’essayiste Arthur Goldwag avançait une piste plus romanesque, et plus wellesienne. En 1964, Trump, tout juste majeur, avait assisté, avec son père, à l’inauguration du pont Verrazano-Narrows, qui relie Brooklyn à Staten Island, et s’était étonné de ce que les élus figurent au premier rang et l’ingénieur responsable du pont à l’écart. De là serait née sa conviction qu’il faut se faire respecter et apposer son nom partout. «Citizen Trump» était né. Jean-Marie Pottier n

Un scandale touche la Présidente en Corée du Sud n scandale politique qui n’en U finit pas de faire des vagues en Corée du Sud menaçait la présidente Park Geun-Hye (photo) elle-même: tout juste désigné, son Premier ministre a prévenu qu’elle pourrait faire l’objet d’une enquête. Vendredi, la présidente doit s’adresser à la nation, son deuxième discours depuis que le scandale a éclaté en octobre, a annoncé son porteparole. Parallèlement, Ahn Jong-Beom, l’un de ses anciens collaborateurs, a été placé en garde à vue dans ce scandale qui implique Choi Soon-Sil, 60 ans, ex-confidente de la présidente. Il est soupçonné d’avoir aidé Mme Choi à extorquer de l’argent aux principaux conglomérats du pays. M. Ahn avait été limogé dimanche tandis que Mme Choi avait été placée en garde à vue après son retour lundi d’Allemagne, où elle avait fui en septembre. Elle fait l’objet d’une demande d’arrestation formelle pour fraude et abus de pouvoir. Mme Park essuie la colère grandissante de l’opinion dans cette affaire. Le taux de popularité de la présidente, dont le

mandat expire dans un peu plus d’un an, est au plus bas. En cause, une série de révélations selon lesquelles Mme Park se faisait conseiller pour la conduite des affaires de l’état par cette amie de 40 ans qui n’occupait aucun poste officiel et n’avait aucune habilitation en matière de sécurité. Surnommée «Raspoutine» par les médias, elle est soupçonnée d’avoir eu son mot à dire sur les discours présidentiels, d’avoir eu accès à des documents confidentiels et d’avoir profité de son entregent pour son enrichissement personnel. Mme Choi dément s’être servie de ses liens d’amitié avec la présidente pour contraindre des groupes comme Samsung à verser à des fondations de grosses sommes d’argent, utilisées ensuite à des fins personnelles.


Cet homme voit Trump Président www.lesoftonline.net

I

dent.

interna t i o n a l since 1989

l a prédit toutes les élections depuis 1984: un analyste voit Trump Prési-

IL ne s’est jamais trompé. Pour l’instant, il ne s’est jamais trompé: mais Allan Lichtman reconnaît que cette élection, qui ne ressemble à aucune autre, pourrait rebattre les cartes de son système prévisionnel soigneusement rodé. Tous les quatre ans, les médias américains viennent le consulter tel un oracle. Allan Lichtman n’est ni sondeur, ni spin-doctor, ni médium; et pourtant, depuis 1984, ce professeur d’histoire à l’American University (Washington DC) a su prédire infailliblement l’issue de toutes les élections présidentielles (soit un 8/8). Rien de surnaturel làdedans: en étudiant les données de toutes les élections présidentielles américaines de 1860 à 1980, le chercheur a mis au point un système méthodique, en définissant 13 facteurs-clés que le parti au pouvoir doit cocher pour garder la Maison Blanche. Si 6 de ces critères ne sont pas remplis, c’est le parti d’opposition (en l’occurrence le Parti républicain de Donald Trump) qui remporte la mise. Or c’est précisément ce que l’universitaire prédit depuis le mois de septembre... Les treize «clés» «Une réponse favorable à chacune de ces questions favorise toujours la réélection du parti en place», explique-t-il au «Washington Post», à une dizaine de jours du scrutin. Voici ces 13 «clés»; selon sa méthodologie, Hillary Clinton ne doit pas récolter plus de 5 réponses «fausses»: 1. Aux élections de mi-mandat, le parti en place a remporté plus de sièges à la Chambre des représentants qu’auparavant -> FAUX (1) 2. Il n’y a pas eu de lutte serrée pour la nomination du candidat

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peut entièrement «remettre à plat» les facteurs déterminants d’une élection à la Maison Blanche : «Il peut arriver un moment de changement si cataclysmique que la façon dont nous concevons la politique s’en retrouve bouleversée. Et cette élection en a le potentiel». Autrement dit, n’importe quel candidat républicain «classique» battrait Hillary Clinton... Mais «la nature sans précédent de la candidature Trump pourrait tout remettre en cause, et le mener vers la défaite alors que l’historique des élections joue en sa faveur», pointe l’historien. «Personne ne doit considérer cette élection comme gagnée d’avance. Qui que soit votre candidat, il faut sortir de chez vous et aller voter», conclut Allan Lichtman.

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.Depuis 1984, le professeur d’histoire Allan Lichtman a su prédire infailliblement l’issue de toutes les élections. dréservés. du parti en place -> troubles sociaux soute- charismatique ni un tement une Franklin didature démocrate, VRAI nus pendant la durée du héros national -> VRAI Roosevelt...» selon Alan Lichtman. 3. Le candidat du parti mandat -> VRAI Dans ses premières On était proche du bas- Quid des scandales en place est l’actuel 9. Le pouvoir en place analyses, il y a quelculement, mais Hillary sexuels autour de Doprésident -> FAUX (2) n’est pas visé par un ques mois, Alan LichtClinton devait tout de nald Trump? «Ils ne 4. Il n’y a pas de troiscandale majeur -> man estimait que 5 de même remporter la changeront pas le fond sième candidat signifiVRAI ces affirmations étaient Maison-Blanche. Or de l’élection», assure catif -> ? 10. Le gouvernement «fausses»: une sixième clé est l’historien, pour qui les 5. L’économie n’est pas sortant ne souffre pas «Clé 1: ils se font fait depuis tombée, avec scandales n’ont d’imen récession pendant la de défaillance majeure écraser aux élections de l’émergence de candipact que s’ils concercampagne -> VRAI dans le domaine des mi-mandat. datures indépendantes nent le pouvoir en pla6. La croissance écoaffaires étrangères ou Clé 3: le président sor«significatives», soit ce. Le rebondissement nomique réelle par militaires -> VRAI tant ne se représente au-dessus de 5% (clé surprise de l’affaire de habitant pendant la 11. L’administration en pas. n°4). la messagerie persondurée du mandat est place a obtenu un bon Clé 7: pas de changenelle de Hillary Clinton égale ou supérieure à la bilan dans le domaine ment politique majeur Pas une élecpourrait donc avoir dacroissance moyenne au des affaires étrangères durant le second mantion classique. vantage de poids... cours des deux mandats ou militaires -> FAUX dat d’Obama, rien de Le candidat libertarien «Par la plus étroite des précédents -> VRAI (4) comparable à l’Obama- Gary Johnson vise marges, on se dirige 7. L’administration en 12. Le candidat du parti care. effectivement près de donc vers une victoire place a effectué des au pouvoir est charisClé 11: aucun succès 10% des voix, sans de Trump». Lichtman changements majeurs matique ou un héros significatif sur la scène compter l’écologiste précise tout de même dans la politique nationational -> FAUX (5) internationale. Jill Stein sur ses talons. au «Washington Post» nale -> FAUX (3) 13. Le candidat du parti Et clé 12: Hillary Une donnée de nature que cette élection est 8. Il n’y a pas eu de d’opposition n’est pas Clinton n’est pas exacà défavoriser la cansi inhabituelle qu’elle Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.

Directeur Administratif & commercial Alain Bubu. Tél. 0993057455. Directeur associé Yves Soda. Assistante: Claudine Ngingi. Tél. 0898936344. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2015 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.

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