Kabila avance
i nt e rn ati onal Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps
www.lesoft.be 1 9 8 9 N°1379 | mardi 15 Novembre 2016 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
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n le savait, on l’attendait. Il est un homme de parole. Nul cependant n’aurait parié que d’un coup, Joseph Kabila Kabange allait aussi avancer, mener le jeu en tête, confirmer sa réputation auprès de ceux qui le connaissent et le redoutent. Cet homme a son étoile. Sa baraka. Comme on le dit chez nous, le pouvoir vient de Dieu. Les hommes ont beau promettre leur oracle, tant que ce n’est pas dans les plans du Très Haut...! La veille, dimanche 13 novembre, le Bureau Politique de la Majorité Présidentielle - ceux que feu Koyagialo N’Gbase Te Rengbo appelait religieusement les Cardinaux - avait reçu un message SMS les invitant à se rendre dès 9 heures lundi 14 septembre - respect de l’heure strict - au Palais de la Nation, à une réunion autour de l’Autorité Morale. Tous y étaient. Personne ne manquait. Ceux qui se trouvaient hors de Kinshasa avaient dû regagner la ville dans la nuit. Jamais sauf une fois lors des Consultations Nationales - le Bureau Politique ne s’était réuni sous les ors de la République. Respectueux scrupuleux des prescrits de la Constitution (art. 69 et 96), Joseph Kabila n’avait jamais à ce jour confondu ses fonctions de Président de la République - symbole de l’unité nationale - avec celles incompatibles de partisan politique fieffé. Il a toujours su soigneusement accueillir ses Camarades de la coalition majoritaire sur un
lieu autre - à sa ferme de Kingakati, faubourg Est de la Capitale de préférence - que celui de l’état. Qu’il ait convoqué cette réunion à la Présidence de la République était signe que l’objet avait un rapport avec la conduite des affaires de l’état. Reçus samedi 12 novembre dans cette même salle de réunion, il avait retenu pendant près de deux heures les ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité arrivés la veille de New York. Chacun d’eux avait pu s’exprimer librement et lui poser toutes les questions. Kabila a écouté chacun sans interrompre aucun. Puis a pris la parole, leur a promis de parler avec son cœur sans s’en tenir aux usages diplomatiques. On retiendra que si l’ONU a toujours été, depuis l’Indépendance, aux cotés du Congo, sa présence n’a pas empêché la commission des crimes: un Premier ministre arrêté devant des forces onusiennes, assassiné. Un Secrétaire Général de l’ONU en visite y trouve la mort. Un Président de la République assassiné quand l’ONU est dans la ville. Au total, depuis l’Indépendance, treize missions du Conseil de sécurité au Congo. Sans solution! Lui Kabila a tout offert à ses opposants dont Tshisekedi. Des accords signés dont celui de l’hôtel Raphaël à Paris avec l’Udps. Copie est remise. Le Congo ne saurait attendre plus. Kabila avance et entre dans la phase de mise en œuvre de l’accord de l’UA. T. Matotu n
Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008
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Kabila s’adresse à la Nation devant les deux Chambres Démission réunies en Congrès du
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Premier
ertes les membres du Gouvernement avaient été sollicités par courrier urgent du Premier ministre pour faire parvenir au Président de la République, Chef de l’état leurs contributions en vue de l’état de la Nation du Chef de l’état. Au terme de l’article 77 de la Constitution, le Président de la République «prononce, une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, un discours sur l’état de la Nation». Mais le secret avait été soigneusement gardé et, contrairement aux années précédentes où il est arrivé que Joseph Kabila se présente deux fois au Congrès, cette année, rien n’avait fuité... Anéantie par le débat sur le Dialogue - Rassemblement, CéNCO, Conseil de sécurité, etc. - les politiques avaient oublié que Kabila pouvait sortir là où on ne l’y attendait pas... Dès le lendemain d’une série d’audiences marathon au Palais de la Nation, siège de la Présidence de la République (le Premier ministre qui lui remet sa démission et, du coup, libère la Primature, l’annonce qui est faite par le Président de la République en primeur aux membres du Bureau politique de la majorité présidentielle à qui il demande démocratiquement de faire un commentaire qui ne vient pas -, puis aux leaders de l’opposition ayant pris part au Dialogue, à ceux de la société civile, aux évêques de la Conférence épiscopale nationale, au facilitateur togolais Edem Kodjo) et, au lendemain d’un échange avec les ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, à qui il tient un langage ferme, souverainiste, Kabila peut dès le jour après prendre le chemin du Palais du Peuple, siège du Parlement pour son état de la Nation. la surprise. Kabila le laisse entendre clairement. Il n’a pas une minute à perdre. La CéNCO offre-t-elle une nouvelle
Le Président de la République Joseph Kabila Kabange. Anéantis par le débat politicien, les politiques congolais avaient oublié que le Chef de l’état pouvait surgir là où personne ne l’y attendait... droits Réservés.
médiation? Qui la refuserait? Mais s’il avait écouté tous les chants des cygnes, il n’aurait jamais conduit le pays là où il se trouve. Il n’y aurait jamais eu d’élection. Ni en 2006, ni en 2011. Il n’y aurait jamais eu de referendum. à ceux qui lui demande nt de prendre langue avec le camp Tshisekedi, il explique qu’il n’a fait que ça. C’est avec lui qu’il a entamé les négociations (Venise, Ibiza, Nice, Paris) et qui ont donné lieu à un accord (de l’hôtel Raphaël) qui ressemble
à s’y méprendre à celui de la Cité de l’Union Africaine. Alors, Kabila avance. Le pays ne saurait attendre... Qui succédera à Augustin Matata Ponyo Mapon? D’abord, ce poste revient à l’opposition, à condition qu’elle ait signé l’accord de la Cité de l’UA. Le fils Tshisekedi (Félix Tshilombo) serait très intéressé et n’attend que ça mais son engagement aux côtés du puissant tycoon Moïse Katumbi Chapwe - qui n’a de cesse que le poste de
Président de la République - l’en empêche. Outre que son président de l’UDPS de père (toujours aussi imprévisible) ne l’a pas véritablement libéré! Reste le groupe des cinq venus au Dialogue: Ruberwa (qui attendrait sans cesse un retour aux affaires), Léon Kengo wa Dondo (dont le carnet d’adresse n’est plus à présenter et libérerait le perchoir de la Chambre haute), Jean-Lucien Bussa (qui fait pousser des crocs trop vite mais doit encore les acérer pour s’imposer),
Samy Badibanga (belle et originale prise en tenant compte de sa proximité sociologique et politique avec le clan Tshisekedi, ce serait Birindwa) et... Vital Kamerhe Lwa Kanyinginyi (certainement le plus en vue par la légitimité qu’il a apportée au Dialogue et en même temps le plus craint). Comment le ramener à la maison avec son lourd passé? Qui aurait peur de Kamerhe? Quand on sait que Kabila a expérimenté un «régime 1+4» (d’anciens Chefs rebelles qui
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auraient pu lui donner la mort lors d’affrontements meurtriers de leurs troupes siégeant face à lui), il faudrait fournir un autre argument pour l’emporter... Reste que tout opposant qui s’essaierait à ce poste court le risque de se démonétiser. Surtout à la veille des scrutins. Il ne saurait trouver aucun prétexte. le Premier ministre Matata a promis de faire le bilan en présentant l’état du pays. Clair: il ne faudrait pas lui jeter à lui la pierre. T. Matotu n
e Premier ministre Augustin Matata Ponyo a remis sa démission et celle de son gouvernement de cohésion nationale au Président de la République, Chef de l’état Joseph Kabila Kabange. La cérémonie s’est déroulée lors d’un entretien, lundi au Palais de la Nation dans la Capitale. C’est le Premier ministre Matata Ponyo lui-même qui a annoncé cette démission, indiquant que celleci «est conforme à l’esprit et à la lettre de l’accord conclu au Dialogue tenu à la Cité de l’Union Africaine, qui recommande entre autres la formation d’un gouvernement d’union nationale. Augustin Matata Ponyo est arrivé au Palais de la Nation, siège de la Présidence de la République, peu après 10 heures et a été aussitôt reçu par le Président de la République avant que celui-ci n’annonce lui-même la nouvelle à une trentaine de membres du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle qu’il a reçus à 10h30’. Augustin Matata Ponyo s’est félicité de son bilan à la tête du gouvernement qu’il a dirigé pendant quatre ans et demi. «Lorsqu’on dépose une démission, celle-ci doit être acceptée par le Président de la République», a-t-il précisé, ajoutant qu’en attendant, lui et ses ministres expédient les affaires courantes jusqu’à l’acceptation de sa démission par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange. Lors de la réunion de Troïka stratégique, une réunion qui met une fois par semaine chaque lundi aux petites heures du matin le Premier ministre face à trois autres membres du gouvernement (économie nationale, Finances, Budget) ainsi que le gouverneur de la Banque Centrale, le Premier ministre avait donné instruction aux ministres du Budget et des Finances de préparer les indemnités de sortie des ministres et de leurs collaborateurs.
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Le temps de la responsabilité l’actu |
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prendre le pouvoir pour pacifier le pays, bâtira son régime sous le signe des quatre conjurés de la Pentecôte de 1966, en exécutant par pendaison des politiciens connus. Les 32 ans de sa dictature seront marqués par un usage excessif de la brutalité. Le régime lui-même institua la violence comme moyen d’intégration faisant de l’adhésion à son organisation politique une obligation absolue. L’arrivée de M’zee Laurent-Désiré Kabila en 1997 était attendue et arriva comme une libération. Malheureusement, des forces obscures essentiellement étrangères se liguèrent pour replonger le pays dans la guerre et éventuellement l’amener à la dislocation. M’zee est assassiné par balles, une mort commanditée par les ennemis de l’unité et du calme des Congolais. Arrive au pouvoir le Président Joseph Kabila. à son accession à la magistrature suprême, l’opinion tant nationale qu’internationale retiendra de lui la détermination
d’aller partout où cela pourra s’avérer nécessaire pour rechercher l’unité, la paix et l’harmonie entre les Congolais. Mais, la tâche ne sera pas facile. Son passage à la tête du pays sera également émaillé par plusieurs guerres d’une extrême violence. Faut-il rappeler que le pays était divisé en quatre? Pour retrouver la paix et l’unité, il a fallu beaucoup de sacrifices et de concessions. De part et d’autre. Aujourd’hui le pays est de nouveau à un tournant. Que feront les élites congolaises pour éviter de plonger une énième fois notre beau pays en enfer? Comment agiront les politiciens pour éviter au peuple congolais les affres de la guerre. On connaît quand les affrontements commencent mais jamais le moment de leur fin, ni la profondeur des drames et rancunes qu’ils laissent au sein de la société. Joseph Kabila a répondu à cette inquiétude en proposant à la classe politique un dialogue franc et sin-
cère. Celui-ci a eu lieu. Il a rassemblé à la cité de l’Union Africaine, selon les dires des spécialistes, environ 75% de la classe politique congolaise représentative. Un représentant de l’Union africaine nous a accompagné en qualité de facilitateur. Diverses organisations internationales ont reconnu la justesse de ce forum et la pertinence de ses conclusions. Un programme de sortie de l’impasse dans lequel se trouvait le processus électoral a été trouvé lors de ces assises. Pour garantir la bonne fin de l’Accord, la «Primature», lieu essentiel du pouvoir constitutionnel congolais, a été confiée à l’opposition. La Constitution, loi suprême du pays n’a été aucunement tripatouillée. Afin d’assurer la continuité de l’état, le Président de la République en exercice reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu. Comment alors comprendre la persistance des menaces et exigences qu’une certaine
opposition, en mal de sang, continue à proférer. Est-il raisonnable, est-il politiquement acceptable de brûler le pays, qui a déjà tant souffert, parce qu’on refuserait d’attendre un délai de 18 mois? Où est la sagesse dans tout ça? Le sens de responsabilité ne devrait-il pas conduire chacun de nous à un peu plus de retenu, de modération et à un peu plus de patience? Il y a un temps pour tout, dit-on! Le moment est venu pour les Congolais de l’opposition comme de la Majorité de cesser de s’invectiver et de se promettre des pires malheurs. Il faut sortir de l’esprit des 19 et 20 septembre 2016. Les 18 mois du Gouvernement intermédiaire proposé par le dialogue, devrait nous permettre, comme c’est fut le cas après Sun City, de nous rencontrer de nouveau, de vivre et travailler ensemble pour nouer des nouveaux contacts, des nouvelles amitiés et ainsi nous mettre tous ensemble au service de la République.
e secteur de l’audiovisuel public national estil atteint par la fièvre politique entretenue depuis peu et montée en puissance par des opposants politiques radicalisés et qui mine nombre de secteurs de la vie nationale?
Dibambu Kitoko. Puis, comme si cela ne suffisait pas, on chicane la Patronne et en l’accuse de bloquer le développement de la délégation syndicale en ne procédant pas à des retenues à la source sur les salaires des agents au motif des cotisations syndicales
démarches».
supposés détournements. Il y a à craindre à voir la situation qui prévaut depuis peu au sein de la Rtnc la Radiotélévision nationale congolaise. La direction générale de cette entreprise publique a beau recevoir les délégués syndicaux et répéter ce qu’ils savent déjà fort bien, à savoir, la paie des fonctionnaires et agents de l’état - c’est leur cas - est honorée par le Trésor public et va directement depuis la bancarisation - dans les comptes des fonctionnaires et agents de l’état, les délégués syndicaux n’en ont
«dans des eaux troubles». Comment le ferait-elle? «D’abord et à nouveau, les salaires sont bancarisés et ensuite le pays vit dans un régime de libéralisme syndical. Chaque agent est libre d’adhérer au syndicat de son choix. La directeure générale ne saurait procéder à des retenues sur salaire au risque d’être accusée de détournement de deniers publics», explique à nouveau Nicole Dibambu Kitoko. D’ajouter: «Il a été demandé à la délégation syndicale de voir directement les agents et de percevoir les
cotisations syndicales qu’elle sollicitait. Mais les délégués n’ont pas eu gain de cause. Voilà comment ils embarquent les agents à bord d’une pirogue dans des eaux troubles». Conclusion de la Directeure Générale: «Les syndicalistes s’attaquent à la Direction Générale en ramenant sur la place publique des sujets longtemps vidés lors des réunions syndicales et lors de celles du conseil d’administration». Quant à l’apurement du solde de la paie, «les agents savent que les démarches ont été menées par Nicole Dibambu Kitoko et même le premier pallié a été obtenu grâce à elle. Les démarches de salaire sont en cours et ont débouché en 2014 et la Directeure Générale a convié la délégation syndicale à œuvrer ensemble avec elle pour l’aboutissement de ces
et la délégation syndicale. Nicole Dibambu Kitoko s’en félicite. Mais quand la délégation syndicale parle d’absence de dialogue social, Nicole Dibambu Kitoko s’émeut: «Mais de quel dialogue s’agit-il? S’il n’y avait pas dialogue, la direction générale allait-elle financer les récentes assises de la XXX1ième session de la délégation syndicale? Il y a dialogue et, à cette occasion, les syndicalistes des provinces ont été reçus et leur séjour garanti. Quant au statut du personnel, depuis la dernière réunion de la commission paritaire, le projet a été amendé par le conseil d’administration et soumis à l’inspection du travail en vigueur dans notre pays, le texte final est prêt et transmis au ministre de tutelle». Bref, on cherche bien des poux sur la tête de Kitoko Nicole Dibambu.
l y a un temps pour tout, diton! à quoi devrions-nous consacrer le temps d’aujourd’hui? à l’affrontement ou à la recherche de la concorde? Le climat politique kinois s’emballe de nouveau. De quoi s’agit-il? En décryptant le débat au sein du microcosme politique congolais, il apparaît que tout le monde est désormais d’accord de l’impossibilité de préparer et de tenir les élections en 2016. Le débat tourne maintenant autour de la durée nécessaire à la préparation de ces élections, le statut du régime qui devrait gouverner le pays pendant cette période intermédiaire et bien évidemment le nom de la personne qui dirigera le Gouvernement pendant ce temps. Le dialogue de la Cité de l’Union Africaine a fixé le temps nécessaire à 18 mois. Les contestataires pensent que les élections devraient se tenir en 2017. La différence en termes
de temps est donc d’environ quatre mois! Des êtres humains intelligents, raisonnables, créés à l’image de Dieu, peuvent-ils s’entretuer pour une divergence de vue sur un temps aussi court? Un petit rappel historique est nécessaire. Notre pays, la République Démocratique du Congo est né dans la douleur. Voici près de 60 ans qu’il endure des tensions et rebondissements politiques interminables. Allonsnous continuer ainsi? Passant d’une période de violence à une autre plus violente encore? Le moment du changement définitif n’a-t-il pas sonné? à propos de la violence, voici quelques repères: le 4 janvier 1959, date symbolisant le déclenchement de la contestation populaire du système colonial, a été marquée par le sang des martyrs de l’indépendance versé à Kinshasa. Quelques jours après le 30 juin 1960, date de la proclamation de l’indépendance, le sang avait de nouveau coulé puisque les responsa-
par JEAN-PIERRE KAMBILA KANKWENDE
bles belges de l’armée ne voulaient considérer un quelconque changement parmi les militaires. Le 11 juillet 1960, le gouvernement provincial du Katanga, proclame la sécession de la province cuprifère et ouvre ainsi une guerre de récupération de la province. Ces hostilités amèneront aussi leur lot des morts. Dans le même esprit que Moïse Tshombe à Lubumbashi, alors Elisabethville, Albert Kalonji proclamera la sécession du Sud Kasaï entraînant ainsi le centre du pays dans une autre guerre. Là aussi le sang avait coulé. Après que ces deux sécessions aient été matées, plusieurs rebellions, contestant le pouvoir de Kinshasa après l’assassinat de Patrice-émery Lumumba, occuperont des vastes territoires du pays depuis le Kivu, la Province Orientale et le Kwilu. Ici encore ces évènements plongeront le pays dans une longue période d’anarchie et une succession des deuils. Le Général Mobutu qui prétendra
La fièvre politique menace la Rtnc manipulée
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La D-g de la Rtnc Nicole Dibambu Kitoko. DR.
cure! Tout ce qui les intéresse c’est la «dénonciation» - en réalité - faire du bruit autour de supposés détournements de fonds. Par quel miracle ce détournement seraitil perpétré quand le processus de paie est dématérialisé? Quand ils évoquent l’apurement de solde de barème salarial dans leur cahier des charges, à nouveau, la
question est posée à la mause porte. «Les fonctionnaires de l’état qui émargent au budget annexe sont payés par le gouvernement. C’est le cas des agents et cadres de la Rtnc. La paie vient de l’état, le premier pallier de salaire a été payé par l’état et il n’y a que lui qui peut solder et nullement la direction générale», explique la Directeure Générale, la journaliste Nicole
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recettes de la redevance. «Les délégués syndicaux savent que les démarches ont été menées conjointement avec elle auprès des autorités compétentes en vue d’obtenir l’apurement du solde de l’enveloppe de rémunération. C’est suite à la situation économique du moment notamment la baisse des cours des matières premières que le ministre d’état en charge du Budget a recommandé d’attendre le relèvement de cette situation. Quant à l’effectivité et à la distribution des recettes de la redevance, les recettes réalisées sont à ce point minimes qu’elles ne permettent pas à l’entreprise de faire face à ses nombreuses charges sociales et professionnelles». Le dialogue? Il existe bel et bien entre la direction générale
D. dadei n
l’actu |
Ceux qui ferraillent pour la redevabilité reconnus, honorés
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à la cérémonie de remise des brevets aux Points focaux du Ministère des Relations avec le Parlement, Kin-kiey force à nouveau l’admiration de Boshab. droits réservés. éputé Gouvernement. Établissements parlementaire. Je pense hommage déférent l’expression de notre de gestion de la chose avare Kin-kiey ne cache pas publics ont suivi une aux questions écrites, à Son Excellence profond dévouement publique. de «un honneur et un réel formation soutenue questions d’actualité, Monsieur le Président et de notre déférence Monsieur le Vicecompli- sentiment du devoir dans le domaine questions orales de la République, Chef sans faille. Nos très Premier Ministre, ments, accompli» quand il de gouvernance voire aux motions de de l’État, Joseph Kabila sincères remerciements Représentant personnel évaprend la parole pour démocratique, plus défiance, adressées par Kabange qui, dans vont aussi à Son de SE Monsieur le riste Boshab Mabudj, remettre ce certificat précisément dans les deux Chambres son rôle de garant du Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef en décembre 2015, de renforcement des celui du contrôle législatives; bon fonctionnement Premier Ministre, Chef du Gouvernement, avait eu ces mots cicapacités. parlementaire. 2. La facilitation des des Institutions du Gouvernement, ce jour, mon Ministère tés par le journaliste «Aujourd’hui, il En deux modules. contacts rapides et en de la République, Augustin Matata réalise une promesse Henri Mbuyi (Africa- me faut affirmer Le premier, a réuni, temps réel entre les et d’initiateur du Ppnyo Mapon pour qui traînait de voir ce News.cd) à l’endroit que les différents du 16 au 20 novembre Experts concernés programme de le patronage de cette jour, celle d’honorer du ministre Tryphon Points Focaux près 2015, les membres pour traiter, parfois modernisation et cérémonie : voilà qui ses partenaires, les Kin-kiey Mulumba: mon Ministère ont des Cabinets du dans l’urgence, un de l’émergence de traduit, si besoin était, points focaux, au «Monsieur le Minissu maîtriser les Gouvernement central dossier particulier qui la République, dit l’appui qu’il n’a eu de sein des Ministères tre, vous êtes un Hom- procédures de contrôle Points focaux près exige l’intervention du Révolution de la cesse d’apporter aux du Gouvernement me qui a toujours osé. parlementaire et mon Ministère, dans Ministère des Relations modernité, a rétabli en différentes actions de central et du secteur Eh bien, le Gouveren connaissent les la salle Virunga de avec le Parlement; Ministère plein et entier mon Ministère dans le productif public nement et la Nation conséquences pour l’Hôtel Memling, 3. La création et le le secteur stratégique cadre de la promotion national concernés ont besoin de cette le Gouvernement, en partenariat avec renforcement de des Relations de la Gouvernance par la prérogative énergie. Continuez ce les Entreprises du le Programme des l’esprit d’équipe et avec le Parlement. démocratique dans constitutionnelle travail d’évaluation Portefeuille, Services et Nations Unies pour le de solidarité entre Ce Ministère notre pays. Qu’il qu’est le contrôle de la production léétablissements publics; Développement, PNUD les différents Points de souveraineté trouve ici l’expression parlementaire, qui gislative. La Nation et ils ont en l’espèce en sigle. Le second, Focaux. En clair, la qu’ailleurs on appelle de ma très haute avaient pris part de l’Histoire vous seront la pleine capacité a regroupé, du 26 au mise en place d’un en charge des Relations considération. manière soutenue au reconnaissantes». d’appliquer 30 avril 2016, dans ce véritable réseau de avec les Institutions, Ma gratitude va premier Séminaire Jeudi 10 novembre, les approches magnifique cadre de travail. est doté d’attributions également à Monsieur de renforcement alors qu’il repréméthodologiques l’Immeuble Intelligent Quand le Congo régaliennes dont le Vice-Premier des capacités sur le sentait à nouveau de préparation et du Gouvernement, s’emploie à lever des l’appropriation et la Ministre, Ministre de contrôle parlementaire. le Premier ministre de présentation des les cadres Points options, le ministre réalisation concourent l’Intérieur et Sécurité, Pour mémoire, ce Matata à une cérédossiers techniques; focaux des Entreprises Tryphon Kin-kiey à la stabilité des le Professeur évariste séminaire s’est déroulé monie de remise des ils connaissent du portefeuille de Mulumba a ces Institutions politiques Boshab Mabudj, en deux phases. brevets aux points désormais mieux le l’État, des Services et mots: «à ce stade nationales sans laquelle Représentant personnel Chers Amis Points focaux du Ministère rôle du Ministère établissements publics. où notre pays doit aucun développement à cette cérémonie focaux, des Relations avec des Relations avec Une école du contrôle opérer des choix, il n’est envisageable. de Son Excellence Experts en matière le Parlement, Kinle Parlement dans la parlementaire, explique me reste à formuler A quoi serviraient Monsieur le Premier des Relations avec kiey force à nouveau facilitation et le suivi le ministre, qui reste le vœu de voir cette des scrutins souvent Ministre, Chef du le Parlement auprès l’admiration de Bosdes procédures de une activité de haute expérience unique en particulièrement Gouvernement pour de vos Ministères, hab égal à lui-même: contrôle parlementaire; portée politique et son genre de formation onéreux dans nos pays sa disponibilité Entreprises, «Je tiens à exprimer ils savent surmonter scientifique participant aux procédures face à des maigres permanente dans Établissements et l’entière satisfaction les contraintes de à la consolidation de redevabilité budgets de l’état si l’accompagnement Services respectifs, du Gouvernement l’environnement des rapports entre démocratique les élus du Peuple des activités de mon la responsabilité de la République au psychologique l’Exécutif et le renforcer le socle de souverain votent Ministère qui dépend de l’étude et de la Ministre en charge parfois délicat du Législatif. la collaboration entre des lois, initient des étroitement de son conduite de toute des Relations avec le contrôle parlementaire le Législatif qui vote procédures de contrôle secteur d’activités procédure de contrôle Parlement pour cette notamment dans La mission des les Lois et formule parlementaire, prennent et dont certaines parlementaire vous action - gouvernance l’encadrement des points focaux. des recommandations des recommandations actions sont menées incombe en priorité. démocratique - menée Ministres et des La mission de ces contraignantes et qui seraient foulées aux en synergie avec son La bonne notation avec bravoure et téna- Dirigeants de notre Points Focaux est l’Exécutif responsable pieds par l’exécutif? Ministère pré séant. de vos Ministres cité». secteur productif public triple: attitré de la gestion des Quel sens donnerionsJe profite de l’occasion et managers, lors Il y avait ce jeudi 10 national», s’honore le 1. La prise des moyens publics». nous alors à la pour saluer la présence d’une audition novembre à l’Immeuministre. dispositions devant Extraits de l’allocution démocratie et à à cette cérémonie des auprès des Chambres ble dit Intelligent, un Ces Points focaux permettre aux du ministre Tryphon l’impératif de cohésion Chefs des Entreprises parlementaires dépend autre Vice-Premier des Ministères du Ministères et aux Kin-kiey Mulumba: sociale? Que Son du Portefeuille, en grande partie de ministre - des PTNGouvernement central, mandataires de «Permettez-moi de Excellence Monsieur des Services et vous. Ils failliront ou TIC - Thomas Luhaka des Entreprises du répondre en temps et m’acquitter d’un le Président de la établissements Publics, resteront debout, cela Lossendjola mais aussi Portefeuille, des en heure aux questions agréable devoir qui République, Chef preuve de leur intérêt dépendra de vous». alunga Mbuwa n d’autres membres du Services et des liées au contrôle est de rendre un de l’état, trouve ici à cette matière délicate LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1379 | PAGE 7.
LE document
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La reddition des comptes du Budget du pouvoir central
Henri Yav passe l’incroyable test
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annoncé la mise en place d’un gouvernement d’Union Nationale, à en croire les Députés. «Il sera procédé, dans les 21 jours de la signature du présent Accord, à la formation d’un nouveau Gouvernement d’Union nationale. Sans préjudice des dispositions constitutionnelles et législatives nationales en vigueur, le Premier Ministre est issu de l’opposition politique signataire du présent Accord», écrit l’accord de la Cité de l’Union Africaine. Or, les Députés électriques se sont déjà lancés dans le décompte des jours. Du coup, ils estiment que le gouvernement en place n’a plus qu’à peine une semaine - sinon moins - à vivre... Du coup, il ne saurait prendre des actes de disposition, c’est-à-dire, engager le gouvernement à venir... Mieux: à quoi bon avoir affaire avec eux, autant les attendre s’ils sont reconduits... dans la nouvelle équipe annoncée! Si un Député téméraire tente de faire fléchir la position de ses collègues, il ne reçoit que des huées de tous les strapontins!
oqué comme jamais par toute une plénière unanime le jour de sa venue le 2 novembre, le projet de loi portant reddition des comptes de la loi de Finances pour l’exercice 2015 retoqué tout logiquement a été rappelé huit jours plus tard le 10 novembre par la même plénière après qu’un Député Henri-Thomas Lokondo eût fait une motion contraire à une précédente faisant faire une courbe rentrante à l’Assemblée nationale et, du coup, sauvant l’image d’une Chambre dont la majorité détient la majorité! Ce mercredi 2 novembre, la délégation gouvernementale composée du ministre des Finances Henri Yav Mulang, son collègue en charge des Relations avec le Parlement Tryphon Kin-kiey Mulumba et le vice-ministre aux Finances Albert Mpeti, était en effet bouche bée.
savoir et comprendre. Comment une Chambre parlementaire au sein de laquelle la majorité détient une majorité confortable avait pu se comporter de la sorte? C’était sans précédent. Particulièrement touché, avant de quitter l’hémicycle, le ministre en charge des Relations avec le Parlement sollicite - «sur le banc» - à être reçu avec ses collègues membres du Gouvernement par le président de l’Assemblée Nationale Aubin Minaku Ndjalandjoku. Tryphon Kin-kiey Mulumba voulait savoir et comprendre le mystère de ce rejet. La majorité détient-elle (toujours) la majorité? En clair, le Gouvernement issu de l’Assemblée nationale avait-il toujours le
L’argentier national Henri Yav Mulang «Monsieur Candide» reçoit des applaudissements nourris au deuxième passage du projet de loi sur la reddition mais l’examen s’annonce ardu en Ecofin. dr. invitant les élus à refucontrôle de l’Assempar l’Assemblée Natio- dre le projet de budget ser d’examiner le projet blée nationale et pounale avait des suites. Et 2017. Le président de de loi, applaudie sur vait-il (toujours) comp- d’importantes suites. l’Assemblée nationale tous les bancs, n’était ter sur sa Chambre? Par Le rejet - la surséance, avait à peine pris la pas donnée aux voix bonheur, la rencontre qu’importe! - du projet parole pour proposer à qu’une autre «version avec le président de de loi de reddition des l’adoption le projet de améliorée» - entendez l’Assemblée nationale comptes 2015 conduil’ordre du jour envoyé plus caustique encore a lieu immédiatement sait ipso facto au refus la veille par texto aux présentée cette fois par après. Tryphon Kinde la Chambre basse de élus que des demandes un Député de la Makiey Mulumba n’avait recevoir le projet de loi de parole fusaient de jorité, faisait triomphe pas voulu quitter le de Finances de 2017. tous les bancs. siège de l’Assemblée Or, précisément, selon Nul doute, l’hémicycle sur tous les bancs. Le projet gouvernemental nationale sans cette le calendrier annoncé, n’était pas d’humeur était retoqué... rencontre! Passerelle le Premier ministre à accueillir l’équipe Pour quelles raisons entre l’Exécutif et le Augustin Matata Ponyo gouvernementale ou, donc? L’Accord issu Législatif, c’est son Mapon était attendu mieux. Une motion du Dialogue Politique travail de savoir. Car deux jours plus tard présentée par un DéNational Inclusif qui a en effet, l’acte posé pour présenter et défen- puté de l’opposition LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1379 | PAGE 8.
l’argent craint le bruit. L’équipe gouvernementale quittait la salle accueillie à la sortie par une presse déchaînée. Henri Yav Mulang sait que l’argent craint le bruit. Quand il a pris la parole devant le pupitre face à la pléinière, il n’a jamais voulu en rajouter devant les médias. Encore que ce mercredi 2 novembre sent à mille lieues l’odeur du soufre! L’argentier national évitera soigneusement la presse envahissante. L’annonce d’une équipe gouvernementale anéantit-elle de facto l’équipe gouvernementale en place? Ce n’est pas l’avis du constituant. Un gouvernement n’expédie les af-
faires courantes et, dès lors, ne saurait prendre des «actes» que si et seulement si il est en régime d’expédition des affaires courantes. Pour qu’il bascule dans ce régime, il faut que le Chef du Gouvernement ait remis sa lettre de démission au Président de la République et que le Chef de l’état en ait pris acte, lui demandant du coup, de rester en place en expédiant les affaires courantes. Or, mercredi 2 novembre, le Gouvernement Matata était et restait un Gouvernement de plein exercice. Pourquoi l’Assemblée Nationale l’empêche-t-elle de poser des actes de gestion normale? Il n’y a aucun doute, ce 2 novembre, les élus n’ont pas fait montre de mauvaise humeur. Ils ont exprimé leur refus de voir l’équipe gouvernementale en place continuer de conduire les affaires de la Nation. Et, de ce fait, a créé un incident. La veille déjà, deux projets de loi présentés, le premier par le ministre de la Fonction publique, le second par celui de l’Enseignement primaire et Secondaire, ont été rejetés. Sans doute pour d’autres raisons. Mais ce triple rejet adresse un message politique sans équivoque à l’Exécutif. Vendredi 10 novembre, changement de décor. L’argentier national est de retour devant la plénière, avec l’une de ces répliques - comme les aiment les élus. Candide, comme le reconnaît le président de l’Assemblée Nationale, sa bienveillance plaît. Il avait espéré disposer des 48 heures comme à l’accoutumée, le ministre s’est contenté des 24 heures et a mis les bouchées doubles. à l’arrivée, c’est à des applaudissements nourris des élus qu’il a droit ce Yav Mulang «Monsieur Candide». T. Matotu n
LE document |
La reddition des comptes Yav a réussi son grand oral
c
i-après la présentation du projet
de loi portant reddition des comptes de la loi de Finances pour l’exercice 2015 faite par le ministre des Finances Henri Yav Mulang devant les élus lors de la plénière de jeudi 10 novembre. Ma présence, ce jour, devant vous, répond à l’obligation que la Loi n° 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux Finances Publiques, LOFIP, fait, au terme des dispositions de son article 87, au Gouvernement de la République de soumettre à l’examen du Parlement, préalablement au vote du projet de la loi des finances de l’année, le projet de loi portant reddition des comptes du dernier exercice clos. Mais avant de m’appliquer, au nom du Gouvernement, à cet exercice, je sollicite, une fois de plus, Honorables Députés Nationaux, votre compréhension pour le retard avec lequel ce projet de Loi a été déposé à l’Assemblée Nationale. Ce retard est dû: w d’une part, aux contraintes logistiques posées par l’étendue et l’accessibilité de certains coins de notre pays pour le ramassage des états comptables, la A. RECETTES N°
libellé
1.
plupart élaborés encore manuellement, w et d’autre part, à la libération échelonnée, du fait du resserrement de la trésorerie publique, des moyens financiers pour assurer le déplacement, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, des agents chargés de récupérer les documents comptables. C’est ainsi que malgré l’engagement et la volonté du Gouvernement de déposer ce projet de loi avant la fin de votre session de mars 2016, il n’a pu l’être qu’au début de l’actuelle session. Mais mis à part ce retard, le Gouvernement estime avoir pu, dans l’exécution de la loi des finances 2015, prendre en compte, plusieurs recommandations que votre chambre parlementaire avait formulées lors de la reddition des comptes de l’exercice 2014. Ainsi, en premier lieu, s’agissant de la transmission des documents financiers à l’Assemblée Nationale et à la Cour des Comptes, nous avons signé, en date du 14 février 2015, l’arrêté ministériel n° 008 portant dispositions pratiques de comptabilisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat, exécutée par les banques, et de l’Impôt Professionnel sur la Rémunération, IPR, y
afférent. Des formations ont été organisées en faveur des agents de la chaîne de la dépense des Ministères du Budget et des Finances sur le nouveau plan comptable de l’état et la nouvelle nomenclature de la dépense publique. Ensuite, concernant le processus d’application de la LOFIP, des avancées importantes ont été réalisées, d’une part, par le dépôt, en même temps que le projet de Loi de reddition des comptes, des documents annexes exigés par cette loi et d’autre part, la poursuite des efforts dans la mise en œuvre des cinq piliers de la reforme des finances publiques, en mettant un accent particulier sur le pilier en charge de la comptabilité .et de la trésorerie qui doit déboucher sur la mise en place d’une chaîne des recettes. La recommandation de votre auguste Assemblée sur la modernisation des Régies Financières afin d’améliorer leur rendement et les rendre plus performantes, a connu un début d’exécution avec le lancement du projet d’interfaçage et d’informatisation des Régies Financières, financé par la coopération française, et l’installation en cours d’un réseau satellitaire et métropolitain autonome
de communication de la Direction Générale des Douanes et Accises, utilisable par les autres régies financières. Quant à la comptabilisation des opérations financières de l’état, il y a lieu de signaler l’amorce du processus de recrutement de nouveaux comptables et de leur recyclage. à cet effet, nous avons recouru à un consultant dont le rapport nous a permis de signer les arrêtés n° 041 et 042 du 19 octobre 2016 portant respectivement création de la commission de gestion du processus de recrutement des comptables publics et règlement intérieur des épreuves écrites. Par ailleurs, le travail de sensibilisation et l’usage des sanctions, tant négatives que positives à l’encontre des comptables publics, a permis de réaliser des progrès dans la production des comptes par les comptables publics principaux, le nombre de ceux d’entre eux ayant accompli leur travail est passé, sur un total répertorié par l’administration des finances à 639, de 458 en 2014 à 480 en 2015, soit 75,12%. Enfin, la recommandation portant instauration au niveau des régies financières de la signature, chaque année, des contrats de performance, est à ce jour exécutée; chaque régie financière
Prévisions
Réalisations
Recettes du Budget Général
7.586.218.963.428,00
5.154.922.989.973,71
67,95%
1.1
Recettes internes
6.004.190.458.794,00
4.420.076.744.474,28
73,62%
1.2
Recettes extérieures
1.582.028.504.634,00
734.846.245.499,43
2.
Budgets Annexes
535.021.391.940,00
115.965.068.001,85
46,45%
3.
Comptes Spéciaux
375.109.512.016,00
283.722.091.072,24
RECETTES TOTALES
8.496.349.867.384,00
5.554.610.149.047,80
B. DéPENSES
%
21,67%
75,64%
65,38%
N°
libellé
Prévisions
Exécutions
1.
Dépenses du Budget Général
1.1
Dette publique en Capital
7.586.218.963.428,00
5.430.520.290.048,53
71,58%
1.3
Dépenses de Personnel
104.494.876.000,00
144.909.740.099,60
138,68%
263.758.823.263,86
98,12%
1.2 1.4 1.5 1.6 1.7
Frais financiers
Biens et matériels’
Dépenses de Prestations
236.806.650.000,00
1.960.969.809.593,00 268.808.950.276,00 411.749.945.926,00
Transferts et interventions 1.834.501.341.339,80 de l’Etat Equipements
1.880.418.166.544,64 270.205.406.142,91
79,00% 95,89% 65,62%
1.576.156.432.534,84
85,92%
1.669.199.557.618,50
511.866.241.403,13
30,67%
1.099.687.832.674,70
596.129.375.989,18 115.111.356.919,89
21,52%
5.796.221.494.097,90
68,22%
1.8
Construction, Réfection, Réhabilitations
2.
Budgets Annexes
535.021.391.940,00
3.
Comptes Spéciaux
. 375.109.512.016,00
DEPENSES TOTALES
187.076.104.070,38
%
8.496.349.867.384,00
250.589.847.129,48
54,21% 66,80%
organisant désormais, au début de chaque exercice budgétaire, précisément au lendemain de la promulgation de la Loi de Finances de l’année, la conférence de ses directeurs respectifs, à l’issue de laquelle il est procédé à la signature des contrats de performance. Au niveau de la DGRAD particulièrement, il est organisé chaque mois des séances d’échanges avec les services d’assiette sur la mobilisation des recettes, favorisant ainsi l’harmonisation de ses relations de collaboration avec lesdits services d’assiette. Comme vous pouvez le constater, s’appuyant sur vos nombreuses recommandations, le Gouvernement s’est résolument engagé, depuis 2015, à appliquer progressivement la Loi relative aux Finances Publiques, en corrigeant chaque année les lacunes et imperfections relevées tant par la Cour des Comptes que par votre Auguste Assemblée.
Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés Nationaux, En vue d’une meilleure compréhension des comptes de l’exercice 2015 sur lesquels vous allez vous prononcer, vous voudrez bien accepter que je vous rappelle brièvement, au nom du Gouvernement, le contexte général dans lequel le Budget du Pouvoir Central pour l’exercice 2015 avait été élaboré. à l’instar des lois des finances antérieures, le Gouvernement avait préparé la loi des finances de l’exercice 2015 dans l’optique de la poursuite de la mise en œuvre de son programme d’actions et de l’application de ses engagements politiques, pris au terme des concertations nationales et des accords signés, en l’occurrence de l’accord-cadre d’AddisAbeba. Par ailleurs, dans la mise en œuvre de cette Loi, le Gouvernement a dû modifier et renforcer certaines dispositions des lois fiscales et non fiscales pour les adapter aux nécessités d’amélioration du climat des affaires et surtout pour les rendre
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plus efficaces dans le cadre de la mobilisation des recettes. S’agissant du cadrage macroéconomique du Budget 2015, il reposait, notamment, sur un taux de croissance du PIB de 10,4% contre 8,7% en 2014 ; un taux d’inflation moyen de 3,6% contre 3,9% en 2014; un taux de change moyen de 936,6 FC/USD contre 927,97 FC/USD en 2014 et un PIB nominal de 36.325,20 milliards de francs congolais contre 21.828,2 milliards de francs congolais en 2014. Après ce rappel, voici à présent, Honorables Députés Nationaux, les grandes lignes du projet de loi portant reddition des Comptes du Budget du Pouvoir Central pour l’exercice 2015. Quoiqu’élaboré sous la supervision du Ministère ayant les Finances dans ses attributions et ce, conformément aux prescrits des articles 172 et 173 de la constitution et des articles 28, 29, 30, 77, 81, 82 et 84 de la Loi n011/011 du 13 juillet 2011 relative aux Finances Publiques, le présent projet de loi constate les résultats définitifs de l’exécution par le Gouvernement de la loi des finances de l’année 2015. Il retrace la mise en œuvre par le Gouvernement de son programme d’actions au cours de l’exercice 2015, à travers le Compte Général du Trésor, les extraits des Livres de Caisse des Comptables Publics Principaux et des Receveurs de Douanes, les états financiers de différents services émargeant aux Budgets Annexes et des Comptes Spéciaux ainsi que des Organismes de gestion des ressources tant intérieures qu’extérieures. Dans ce cadre, il sied de souligner que conformément aux dispositions de l’article 90 de la LOFIP, l’exécution des lois des finances, en général, et celle, des dépenses, en particulier, s’effectue par le Gouvernement, sous l’encadrement, la surveillance et la direction du Premier Ministre, Chef du Gouvernement tel que stipulé par les articles 10 et 17 de l’ordonnance n015/014 du 21 mars 2015 portant organisation et fonctionnement
du Gouvernement, suivant la logique d’une chaîne qui part de l’engagement, en passant par la liquidation jusqu’à l’ordonnancement, étape à laquelle intervient le Ministre ayant les finances dans ses attributions et ce, avant le paiement par le caissier de l’état, à savoir la Banque Centrale du Congo. Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau,
Honorables Députés Nationaux, La Loi des Finances n°14/027 du 31 décembre 2014 pour l’exercice 2015 avait prévu, en recettes comme en dépensés, un montant égal de 8.496 milliards 349 millions 867 mille 384 francs congolais dont: w 7.586 milliards 218 millions 963 mille 428 francs congolais pour le Budget général; w 535 milliards 21 millions 391 mille 940 francs congolais pour les Budgets Annexes; w et 375 milliards 109 millions 512 mille 16 francs congolais pour les Comptes Spéciaux. Comparées aux prévisions, les réalisations fin 2015 ont été de 65,38% pour les recettes et les exécutions de 68,22% pour les dépenses. Concernant les recettes réalisées par le Pouvoir Central en 2015, elles se sont élevées à FC 5.554,61 milliards, réparties comme suit: pour le Budget Général, 5.154 milliards 922 millions 989 mille 973 francs congolais 71 centimes, dont 4.420 milliards 76 millions 744 mille 474 francs congolais 28 centimes des recettes courantes et 734 milliards 846 millions 245 mille 499 francs congolais 43 centimes des recettes extérieures; w pour les Budgets Annexes, 115 milliards 965 millions 68 mille 1 franc congolais 85 centimes; w et pour les Comptes Spéciaux, 283 milliards 722 millions 91 mille 72 francs congolais 24 centimes. Dans l’ensemble, les recettes publiques réalisées au cours de l’exercice 2015 ont connu, comme vous pouvez vous en rendre compte dans les tableaux reprenant les recettes, une baisse de 8,23% par rapport à 2014, exercice au cours duquel elles se sont chiffrées à FC 6.052,98 (suite en page 10).
LE document |
Yav a soigné particulièrement sa présentation devant les élus
(suite de la page 9).
milliards. Cette contreperformance résulte principalement de la baisse, dès la fin du premier trimestre de l’année 2015, des cours de nos principaux produits d’exportation sur le marché international, en l’occurrence le cuivre, le cobalt et le pétrole; baisse des cours, ellemême, consécutive au ralentissement de l’activité économique mondiale, particulièrement au sein des pays émergeants dont la Chine.
Dans notre pays, cette situation a eu comme conséquence le ralentissement de la croissance économique, dont le taux est passé de 9,5% en 2014 à 6,9% en 2015. S’agissant des dépenses, leur exécution en 2015 les situe à FC 5.796 milliards 221 millions 494 mille 97 francs congolais 90 centimes, se répartissant comme suit: w dépenses du Budget Général: 5.430 milliards 520 millions 290 mille 48 francs congolais 53 centimes; w dépenses des Budgets annexes: 115 milliards
111 millions 356 mille 919 francs congolais 89 centimes; w et dépenses des Comptes Spéciaux: 250 milliards 589 millions 847 mille 129 francs congolais 48 centimes. En parcourant l’ensemble des dépenses, dont les détails par catégorie sont repris dans les différents tableaux mis à votre disposition, on constate qu’à l’exception des frais financiers qui ont connu un dépassement de 38,68 %, la plupart des postes budgétaires ont connu une sousconsommation des crédits.
Comparées à leur niveau d’exécution en 2014, les dépenses ont connu une baisse de 5,78 %, baisse justifiée par la volonté du Gouvernement de préserver la stabilité macro économique, tout en poursuivant le financement des projets d’investissement nécessaires à la réduction de la pauvreté. En définitive, voté en équilibre, le Budget du Pouvoir Central de l’exercice 2015 a connu une exécution qui s’est soldée par un déficit de 241 milliards 611 millions 345 mille 50 francs congolais
10 centimes, résultant de la différence entre l’ensemble des recettes mobilisées et des dépenses exécutées. Les détails de l’exécution de ce Budget du pouvoir central 2015 sont consignés dans le Tome 1, comprenant 13 volumes, de la brochure contenant le projet de loi portant Reddition des Comptes mis à votre disposition. Le Tome Il reprend les Missions diplomatiques et postes consulaires, tandis que le Tome III, en Volumes A et B, concerne les services déconcentrés et décentralisés, dont les
détails sont repris par province. Telle est, Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés Nationaux, l’économie du projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2015; projet comprenant 20 articles dont je sollicite, au nom du Gouvernement de la République, l’adoption par votre Auguste Assemblée. Certes, la Cour des Comptes a relevé certaines insuffisances et formulé des
observations après ses investigations sur place et sur base des pièces auxquelles elle a eu accès. Le Gouvernement réaffirme, une fois de plus, sa ferme détermination à tenir compte de ces différentes remarques et recommandations qui, chaque année, l’aident à améliorer l’application de la Loi sur les finances publiques, la LOFIP, pour une gestion orthodoxe de nos finances publiques. Je vous remercie de votre aimable attention.
dix jours auparavant, le 2 novembre, avaient houspillé et congédié la délégation gouvernementale. En réalité, le ministre Yav Mulang a su soigner particulièrement sa présentation. Il avoue que l’immense potentiel fiscal du pays était encore insuffisamment exploité. Il promet aux élus - notamment sur «le lot des dépassements et des sous-consommations des crédits» - des explications plus fournies et détaillées en Commission
éCOFIN qui paraissait s’annoncer électrique. Certains Députés ayant fait des annonces de mises en accusation. Ci-après la réplique racée de l’argentier national.
des comptes de l’exercice 2015; projet que j’ai soumis, au nom du Gouvernement, à votre examen. Je voudrais, avant tout, réitérer mes vives félicitations aux Honorables Représentants du peuple qui ont pris la parole hier pour la pertinence des observations, remarques et questions qui traduisent leur volonté de suivre, au nom du peuple qui les a élus, l’affectation et l’utilisation par le Gouvernement des ressources publiques
qu’ils mettent à la disposition de ce dernier en votant le Budget d’un exercice. Leurs interventions apportent également au Gouvernement une riche contribution à l’amélioration de la gouvernance des finances publiques et à la tenue des comptes de l’état dans notre pays. C’est dans ce cadre que je salue la proposition faite par plusieurs intervenants hier de voir la discussion sur l’exécution du Budget, œuvre de l’ensemble du Gouvernement, se dérouler de manière
plus approfondie au sein de la Commission éCOFIN, en y associant, le cas échéant, les Ministères et autres services sectoriels dont les crédits budgétaires auront été engagés. D’ores et déjà, nous restons, moi-même, l’administration du Ministère des Finances ainsi que tous les services sous tutelle, en l’occurrence les régies financières, à l’entière disposition de cette Commission pour apporter tous les renseignements et précisions qui aideront
la plénière à voter ce projet de loi en toute connaissance de cause. Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés Nationaux, En suivant attentivement les différentes interventions lors du débat général, j’ai pu regrouper les préoccupations soulevées par les Honorables Députés Nationaux, en deux catégories. Il y a, d’un côté, les observations et remarques sur le non respect par le Gouvernement des recommandations faites, tant par l’Assemblée Nationale que par la Cour des Comptes, lors de l’examen des lois portant reddition des comptes et, de l’autre côté, le non respect de certaines dispositions de la Loi sur les finances publiques, la LOFIP, particulièrement celles relatives à l’exécution de la Loi des finances d’un exercice budgétaire, et partant, à la reddition des comptes y afférents. S’agissant des recommandations que Votre auguste Assemblée, ainsi que la Cour des Comptes, font chaque année au Gouvernement lors de l’examen du projet de loi portant reddition des comptes, je reconnais que nombre de ces recommandations ne sont pas encore totalement appliquées. Toutefois, je tiens, au nom du Gouvernement, à rassurer les Représentants du peuple qu’en plus de
Henri Yav Mulang n
Ministre des Finances.
Le ministre a reconnU que la loi de finances n’a pas toujours été appliquée
N
’ayant obtenu que 24 heures pour préparer sa réplique et se présenter devant les élus quand il espérait disposer des 48 heures comme à l’accoutumée, le ministre des Finances Henri Yav Mulang a dû mettre les bouchées doubles. à l’arrivée, dès le lendemain vendredi 11 novembre, c’est à des applaudissements nourris des élus qu’il a eu droit, eux qui,
Comme vous me l’aviez accordé hier, me voici, de nouveau, devant la représentation nationale, pour rencontrer les préoccupations exprimées par les Honorables Députés Nationaux qui sont intervenus lors du débat général sur le projet de Loi portant reddition
SYNTHèSE DE LA REDDITION DES COMPTES DE LA LOI DE FINANCES 2015 BUDGET DU POUVOIR CENTRAL
1. RECETTES
PREVISIONS DROITS RECOUVRES
MOINS-VALUE
PLUS-VALUE
tx de réal
A.BUDGET GENERAL
7586218963428,00
5154922989973,71
2431295973454,29
0,00
67,95%
RECETTES INTERNES
6004190458794,00
4420076744474,28
1584113714319,72
0,00
73,62%
2 RECETTES EXTERIEURES
1582028504 634,00
734846245499,43
847 182 259 134,57
0,00
46,45%
B. BUDGETS ANNEXES
535 021 391 940,00
115 965 068 001,85
419 056 323 938,15
0,0011
21,67%
C COMPTES SPECIAUX
375109512016,00
283722091072,24
91387420943,76
0,00
75,64%
8496349867384,00
5 554610149047,80
2941739718336,20
0,00
65,38%
PREVISIONS
PAIEMENTS
DISPONIBLE
DEPASSEMENT
A. BUDGET GENERAL
7586218963 428,00
5430520290048,54 2
155 698 673 379,46
0,00
71,58%
A.1. DEPENSES COURANTES
4817331573134,80
4322524672 656,23
494806900478,57
0,00
89,73%
1 DETTE PUBLIQUE EN CAPITAL
236806650000,00
187076104070,38
49730545929,62
0,00
79,00%
2 FRAIS FINANCIER
104494876000,00
144909740099,60
.0,00
40414864099,60
138,68%
1 960969809593,00
1 880418166544,64
80551 643048,36
0,00
95,89%
4 BIENS ET MATERIEL
268808950276,00
263758823263,86
5050127012,14
0,00
98,12%
5 DEPENSES DE PRESTATION
411749945926,00
270205406142,91
141544539783,09
0,00
65,62%
6 TRANSFERTS ET INTERVENTIONS DE L’ETAT
1834501341339,80
1576156432534,84
258344908804,96
0,00
85,92%
A.2. DEPENSES D’INVESTISSEMENT
2768887390293,20
1107995617392,31
1660891772 900,89
0,00
40,02%
7 EQUIPEMENTS
.1 669199557618,50
511 866241 403,13
1157333316215,37
0,00
30,67%
8 CONSTRUCTION, REFECTION, REHABILITATlONS
1 099687832674,70
596129375989,18
503558456685,52
0,00
54,21%
B. BUDGETS ANNEXES
535 021 391 940,00
115 111 356 919,89
419910035020,11
0,00
21,52%
C. COMPTES SPECIAUX
375 109 512 016,00
250589847 129,48
124519664 886,52
0,00
66,80%
DEPENSES TOTALES
8496349867384,00
5 796 221 494 097,91
2700128373 286,09
0,00
68,22%
RECETTES TOTALES Il. DEPENSES
3 DEPENSES DE PERSONNEL
SOLDE
-241611345050,11 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1379 | PAGE 10.
Tx d’exéc
(suite en page 11).
LE document
|
Le ministre a avoué que l’immense potentiel fiscal du pays était peu exploité
celles déjà prises en compte et que j’ai eu à rappeler hier dans ma présentation de l’économie du projet de loi sous examen, le Gouvernement va poursuivre et intensifier les efforts en vue de rencontrer dans leur intégralité vos recommandations, à commencer par celle relative au respect de l’échéance du dépôt à l’Assemblée Nationale du projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice clos. Quant aux dispositions de la LOFIP qui n’auraient pas été respectées lors de l’exécution de la loi des finances 2015, je voudrais, comme je venais de le souligner en ce qui concerne l’application de vos recommandations, reconnaitre que beaucoup reste encore à faire et surtout à améliorer pour rester conforme à cette Loi. Les différentes remarques et observations des Députés Nationaux me paraissent, à ce sujet, largement justifiées et devraient inciter le Gouvernement à poursuivre les réformes de gestion des finances publiques pour en assurer une plus grande
orthodoxie. Il en est ainsi des préoccupations soulevées en rapport avec la faible mobilisation des recettes, les dépenses exécutées en dépassement des crédits budgétaires, la sous consommation des crédits et l’exécution des projets d’investissement, certains en dépassement des crédits, d’autres soit non prévus au Budget mais financés, soit dûment financés mais non réalisés physiquement ou insuffisamment et d’autres encore, insuffisamment exécutés ou pas du tout. Quand bien même nous aurons certainement à y revenir dans les détails et avec de plus amples explications, laissezmoi, Honorables Députés Nationaux, apporter à l’attention de la plénière quelques éléments de réponses à certaines questions précises qui on été posées hier sur ces sujets. Ainsi, pour ce qui est de la faible mobilisation des recettes, une des préoccupations majeures du Gouvernement de
la République, il y a lieu de rappeler que depuis 2001, un programme de réforme et de modernisation des régies financières a été initié, permettant de rehausser, tant soit peu, le niveau des recettes. Cependant, au regard de l’immense potentiel fiscal que regorge notre pays et qui demeure encore insuffisamment exploité, des efforts doivent se poursuivre en vue d’élargir l’assiette fiscale, d’améliorer l’efficacité des actions de recouvrement et de gestion de l’assiette fiscale et de lutte contre la fraude. Dans l’ensemble, on ne le dira jamais assez, les difficultés rencontrées dans la mobilisation des recettes fiscales en 2015 peuvent être résumées de la manière suivante: w la faible diversification de l’économie nationale et sa forte dépendance vis-à-vis du secteur extractif; w la fermeture et/ou la suspension des activités de quelques entreprises minières, ayant entraîné la contraction voire l’arrêt des activités de leurs sous-traitants; w la persistance de défaillance, dans le
chef de la plupart des entreprises du Portefeuille de l’état, à leurs obligations déclaratives et de paiement; w la mauvaise application de certaines dispositions légales et réglementaires relatives au contentieux de l’impôt en phase juridictionnelle; w les difficultés de recouvrement de l’impôt forfaitaire à charge des entreprises de petite taille; w le ralentissement de l’activité économique au plan intérieur induit par l’atonie de la croissance mondiale, laquelle s’est traduite par l’effondrement des cours des produits de base; w la baisse des cours des matières premières, laquelle a eu des conséquences majeures sur les. entreprises minières en RDC, dont certaines telles que Kamoto Cooper Company (KCC), ont procédé à l’arrêt de leurs activités (au mois de septembre 2015) avec des répercussions importantes sur l’ensemble de l’économie, en général, et sur les sous-traitants miniers, en particulier. Je me permets de relever à ce sujet que
le manque à gagner occasionné par la baisse des activités du secteur minier est d’environ 28,00 milliards de CDF par mois; w le problème de trésorerie auxquels sont confrontés bon nombre d’opérateurs économiques, dont plusieurs cargaisons demeurent dans les entrepôts sans être dédouanés; w la persistance de l’insécurité à l’Est du pays; w l’état de délabrement avancé de certains tronçons routiers à l’Est du pays; S’agissant des exonérations, je tiens à informer votre auguste Assemblée que la quasi-totalité des exonérations accordées, douanières ou rarement de TVA, le sont sur une base légale ou au terme des Conventions signées par notre Pays. Ainsi, sur base d’une analyse interne de mon Ministère, près de 95% des «exonérations douanières ont comme base légale le code minier, le code des investissements, les Conventions pétrolières, la Convention de Vienne portant sur les privilèges et immunités
diplomatiques, la loi sur les ASBL, sans oublier la réglementation sur les marchés à financement extérieur. Les exonérations de TVA, elles, sont soit celles expressément reprises dans la loi y relative, soit celles, exceptionnelles, prévues par l’Ordonnance-loi n° 011/2012 du 21 septembre 2012 instituant un nouveau tarif des droits et taxes à l’importation dans ses dispositions préliminaires, chapitre 16. Au terme de ces dispositions, le Premier Ministre peut, lorsque certaines circonstances l’exigent, accorder, après avis de la Commission tarifaire, par voie de décret, délibéré en Conseil des Ministres, des allègements fiscaux et douaniers, pouvant également concerner la TVA. C’est le cas des avantages fiscaux accordés, notamment en matière de TVA à l’importation et en régime intérieur, aux entreprises éligibles au partenariat stratégique sur les chaînes de valeur dans le cadre de la promotion économique et de la
relance des unités industrielles. Il reste cependant que l’importance du manque à gagner que provoquent pour le Trésor toutes ces exonérations, douanières et de la TVA, a amené le Ministère des Finances à renforcer le contrôle tant en amont, lors de leur octroi qu’en aval, dans leur utilisation. Les efforts ainsi fournis pour limiter ces exonérations ont permis, suivant les statistiques, de baisser leur niveau de 3.536 milliards 663 millions 805 mille 881 francs congolais en 2013 à 2.031 milliards 74 millions 507 mille 435 francs congolais en 2015, soit une réduction substantielle de 43%. Il y a lieu, enfin, de retenir que la problématique des exonérations relève d’un choix de politique économique, les exonérations étant considérées et accordées par des lois comme stratégie pour attirer et accroître les investissements, avec l’objectif d’une augmentation des richesses et des emplois pour le pays. (suite de la page 12).
DéPENSES DE PERSONNEL LIBELLE Classe 3: Dépenses de personnel 32 34
Rémunération du personnel actif de l’Etat
Dépenses accessoires de personnel
PREVISIONS
ENGAGEMENTS
LIQUIDATIONS
ORDONNAN-CEMENTS
PAIEMENTS
111960969809593,00
1 2068223 437 061,99
2058522258721,89
2047974588275,62
, 1880418166544,63\
80551643048,37
1301016872 253,00
1507016044569,31
1506507402974,31
1500092230968,31
1352595202363,51
0,00
659952937340,00
561207392492,68
552014855747,58
547882357307,31
527822964181,12
132129973158,88
DISPONIBLES DEPASSEMENTS
BIENS ET MATéRIELs LIBELLE. Classe 4 : Biens et matériels 41 42
43
44
45 46
Fournitures et petit matériel
Pièces de rechange pour équipements
Produits chimiques, fournitures energetiques et semences
Produit~ alimentaires, agro-alimentaires et accessoires
Textiles, insignes et habillement
Matériaux de Construction et quincaillerie
0
tx d’exec 95,87%
51578330110,51 103,96% 0,00
79,98%
PREVISIONS
ENGAGEMENTS
LIQUIDATIONS
ORDONNANCEMENTS
PAIEMENTS
DISPONIBLES
268808950276,00
231450567848,60
228633264402,50
224822249724,581
263758823263,86
5050127012,14
0,00
98,12%
98591171930,00
126927553486,86
124305254618,76
121255732825,84
88462788211,40
10128383718,60
0,00
89,73%
13 120465 000,00
2370597 338,67
2 291 879 850,67
2271 643 850,67
12837 664 119,58
282800880,42
0,00
97,84%
13 216086161,00
3 517 373 881,34
3 517 373 881,34
3436570801,34
3 765 608 326,85
9450477834,15
0,00
28,49%
89603464284,80
89492964194,80
117059629876,00
89180270572,80
129381863863,98
0,00
DEPASSETx d’exec MENTS
12322233987,98 110,53%
25 520956976,00
8412325703,93
8408 260903,93
8067494953,93
28 578 858 787,20
0,00
3057901811,20
111,98%
1300640333,00
619253153,00
617530953,00
610536720,00
732039954,85
568600 378,15
0,00
56,28%
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1379 | PAGE 11.
LE document
|
Yav a donné rendez-vous aux élus à une écofin qui s’annonçait électrique (suite de la page 11).
Concernant l’exécution des dépenses et spécialement des projets, avec le lot des dépassements et des sous-consommations des crédits, des explications plus fournies et détaillées seront, comme nombre d’intervenants l’ont souhaité hier, données au sein de la Commission éCOFIN où nous nous ferons le devoir d’associer les Ministères et autres services sectoriels concernés pour apporter à la Commission toutes les informations nécessaires. à ce niveau, je voudrais juste apporter quelques éléments de clarification en rapport
avec l’exécution de certains projets clairement épinglés lors du débat général. C’est le cas de la construction de l’école primaire Pululu Mbambu à Selembao dans la ville province de Kinshasa. Il a été relevé que le montant affecté à ce projet était de 5 milliards 860 millions 957 mille 277 FC. Renseignements pris du BCECO, structure gouvernementale par où transitent, depuis quelques années, les financements des projets sociaux, ce montant n’avait jamais été affecté à la construction de cette école. Il constituait plutôt la sommation de deux montants différents,
respectivement de francs congolais 4 milliards 650 millions dans le cadre du Projet d’équipement des Structures Sanitaires (PESS) et de francs congolais 1 milliard 210 millions 957 mille 277 dans le Projet de Réhabilitation et Reconstruction des Infrastructures Scolaires (PRRIS), mis à la disposition du BCECO qui a utilisé entièrement le premier et le deuxième a été extourné à la Banque Centrale du Congo. Dans le même ordre d’idées, il y a lieu de signaler que le montant affecté au projet de construction du stade de football à Kenge n’a été que de francs congolais 84 millions 845 mille 644 sur
francs congolais 1 milliard 108 millions 339 mille 184; la différence ayant été affectée au financement de la construction d’autres stades municipaux. Quant à la préoccupation exprimée sur les montants décaissés dans le cadre du projet de réunification routière et dont l’essentiel aurait été versé à un seul opérateur, les renseignements fournis par le Ministère des Infrastructures et Travaux publics indiquent effectivement qu’en 2015, seul l’opérateur AMECO a effectué des prestations dans le cadre de ce projet, procédant à l’ouverture de 795 km des routes en terre, pour un montant de 21
millions 816 mille 167 dollars américains. Sur la remarque relative à la tendance à la concentration des projets à Kinshasa, tout en prenant bonne note de cette préoccupation, je ne peux m’empêcher de rassurer les Honorables députés que le Gouvernement tient compte de la répartition géographique des projets à financer, comme le démontrent les pages 1 à 15 du Tome 1, volume 1, du rapport sur la reddition de comptes 2015, relatives au projet PESS. S’agissant des dépassements des crédits budgétaires et des sousconsommations d’autres, je m’en remets à la
recommandation de plusieurs intervenants hier, consistant à les examiner, au cas par cas, et en détails, lors des travaux à la Commission éCOFIN. Voilà, Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés Nationaux, les éléments de réponse que j’ai cru utiles d’apporter aux préoccupations pertinentes soulevées par les Honorables Députés Nationaux lors du débat général sur le projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice 2015 que le Gouvernement soumet à l’adoption du Parlement. Tout en vous
renouvelant l’engagement du Gouvernement à prendre en compte chaque année vos recommandations ainsi que les observations de la Cour des Comptes dans l’exécution de la Loi des Finances et partant dans la présentation de celle portant reddition des comptes, je voudrais vous réitérer ma disponibilité, celle de tous les services de mon Ministère ainsi que des autres Ministères, à fournir à la Commission éCOFIN toutes autres informations indispensables à un meilleur éclairage de la Représentation Nationale.
Prévus à FC 1.099,69 milliards, les projets d’investissements de cette rubrique ont été exécutés à hauteur de 54,21%, soit FC 596,13 milliards. Ces investissements ont été financés sur ressources propres et sur ressources extérieures.
(ix) Fonctionnement des Ministères; (x) Frais Financiers; (xi) Interventions Economiques, Sociales, Culturelles et Scientifiques; (xii) Investissements sur Ressources Extérieures; (xiii) Investissements sur Ressources Propres; (xiv) Investissements sur Transfert aux Provinces et ETD; (xv) Rémunérations; (xvi) Rétrocession aux Régies Financières; (xvii) Subventions aux Organismes Auxiliaires; (xviii) Subventions aux Services Déconcentrés; (xix) Subventions aux Services Ex-BPO; (xx) Transfert aux Provinces et ETD et (xxi) TVA remboursable. De toutes ces rubriques, cinq ont connu un dépassement dans leur exécution,
tel que vous le constaterez dans le tableau synthèse par rubrique, d’une part et par rubrique et administration, d’autre part: Il s’agit de: a) Investissements sur Ressources Propres Le dépassement de 54,58 % est dû à: w l’acquisition des véhicules terrestres pour les Ministères de l’Intérieur et Sécurité ainsi que de la Reconstruction; w la réhabilitation et réfection des routes par le Ministère des Infrastructures et Travaux Publics; w l’acquisition des locomotives par le Ministère de Transport et Voies de Communication (SNCC); w la construction de la Centrale Hydroélectrique de Kakobola;
w la construction des stades municipaux. b) Frais Financiers Le dépassement de 38,68 % est dû à la rétribution allouée aux Institutions Financières. c) Interventions Economiques, Sociales, Culturelles et Scientifiques Le dépassement de 7,94% est dû à : w l’assistance d’urgence en faveur de la population d’Eringeti dans le Nord-Kivu par le Ministère de la Décentralisation et Affaires Coutumières; w l’acquisition des intrants de pêche et matériels aratoires par le Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage. d) Transferts aux Provinces et ETD Le dépassement de 1,34% est dû à l’installation et aux fonctionnements des
nouvelles Provinces. e) TVA / Remboursable Le dépassement de 0,67 % est dû au paiement occasionné par le report du solde de l’année 2014.
Culture, les Sports et Loisirs; (ix) Garantir l’Enseignement et (x) Assurer la Protection Sociale et les Affaires Sociales. Sur les dix (10) grandes missions ci-haut énumérées, il sied de noter que deux n’ont pas atteint un niveau d’exécution satisfaisant. Il s’agit des missions visant à garantir le logement et l’équipement collectif ainsi que la santé de la population, dont les exécutions ont été respectivement de 45,99% et de 41,03%. DéPENSES PAR AXE STRATEGIQUE Il s’agit de six (6) objectifs ci-dessous que le Gouvernement s’est assigné: (i) poursuivre et finaliser les réformes institutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’Etat; (ii) consolider la stabilité macroéconomique
Henri Yav Mulang n
Ministre des Finances.
baisse de 8% des recettes et de 6% des dépenses face au budget de 2014
DéPENSES DE CONSTRUCTION. REFECTION, REHABILITATION. ADDITION D’OUVRAGES ET D’éDIFICES. ACQUISITION IMMOBILIèRE Cette catégorie des dépenses d’investissements concerne: (i) diverses constructions (édifices, immeubles, ouvrages hydrauliques, routes, pistes, rails, ponts, ports, aéroports, lignes électriques, téléphoniques et télégraphiques); (ii) Diverses réhabilitations évoquées ci-haut; (iii) diverses acquisitions (terrains pour édifices ou activités publiques, agricoles, sportives ou de résidences pour fonctionnaires et employés).
DéPENSES PAR RUBRIQUE La loi de finances 2015 a prévu 21 rubriques à savoir: (i) Bourse d’Etudes; (ii) Charges Communes; (iii) Contrepartie des Projets; (iv) Dépenses Exceptionnelles sur Ressources Extérieures; (v) Dépenses Exceptionnelle sur Ressources Propres; (vi) Dette Publique; (vii) Financement des Reformes; (viii) Fonctionnement des Institutions;
DéPENSES PAR GRANDE FONCTION Cette catégorie comprend les 10 missions que l’Etat est appelé à accomplir. Il s’agit de: (i) Assurer le bon fonctionnement de l’Administration Centrale Publique; (ii) Assurer la défense du Territoire National; (iii) Maintenir J’Ordre et la Sécurité Publique; (iv) Promouvoir les Affaires Economiques; (v) Protéger l’Environnement, la Faune et la Flore; (vi) Garantir le logement et l’Equipement Collectif; (vii) Assurer la Santé de la Population; (viii) Réglementer la religion, la
(suite en page 13).
CONSTRUCTION, RÉFECTION, RÉHABILITATION. ADDITION D’OUVRAGES ET éDIFICES, ACQUISITION IMMOBILIèRE LIBELLE Classe 8 : Construction, réfection, réhabilitation addition d’ouvrages et édifices, acquisition immobilière
81 Construction d’Ouvrages et d’édifices
82 Réhabilitation, Refection et Addition d’ouvrages et d’edlflces 83 Acquisitions de terrains 84 Acquisitions de Bâtiments TOTAL GENERAL
DEDISPONIBLES 1 PASSEMENTS
PREVISIONS
ENGAGEMENTS
LIQUIDATIONS
ORDONNANCEMENTS
PAIEMENTS
1099687832674,70
290275849 253,57
271413 062 814,91
262955 716476,61
596 129375989,1
503558456685,52
0,00
54,21%
586360767729,00
‘196912589116,41
182333151630,35
176809017110,20
240833067438,66
345527700290,34
0,00
41,07%
500797161598,70
93363260137,16
89079911184,56
86146699366,41
354946308550,52
145850853048,18
0,00
70,88%
350000000,00
6723588120,00
0,00
4,95%
5456315 227,00
0,00
0,00%
5430520290048,53 2155698673 379,071
0,00
71,58%
7073588 120,00 5456315 227,00 7586218963427,60
4856220989018,89
4775231887901,69
4700045089015,56
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1379 | PAGE 12.
Tx d’exec
LE document |
Le Taux d’exécution du budget des dépenses annexes de près de 100% (suite de la page 12).
et accélérer la croissance et la création de l’emploi; (iii) poursuivre la construction et la modernisation des infrastructures de base; (iv) améliorer le cadre de vie et les conditions sociales de la population; (v) renforcer le capital humain et l’éducation à la citoyenneté et (vi) renforcer la diplomatie et la coopération au développement. a) Poursuivre et finaliser les réformes institutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’Etat Exécutés à 72,52%, les efforts du Gouvernement étaient orientés vers les différentes réformes dans le cadre de renforcement des capacités au niveau de l’Administration Publique, de l’Armée, de la Police et du système judiciaire; à la poursuite du processus de décentralisation avec l’implantation de nouvelles Provinces; à la promotion des
droits de l’homme avec la mise en place du Comité National de Droits de l’homme. b) Consolider la stabilité macroéconomique, accélérer la croissance et la création de l’emploi Au cours de l’exercice 2015, le Gouvernement de la République s’est attelé à: w promouvoir la croissance du secteur de la chasse et de la pêche par l’achat des intrants des pêches; w développer le secteur de l’énergie électrique par la poursuite des travaux de construction des barrages électriques de Kakobola, Rutshuru et de Katende suivant leurs localisations respectives et Bukanga Lonzo avec la construction de la ligne électrique «haute tension» à partir de Maluku; w assurer la croissance du secteur agricole et élevage par l’acquisition des matériels agro- sylvo pastoraux et des semences à l’instar du
Parc Agro Industriel de Bukanga Lonzo. c) Poursuivre la construction et la modernisation des infrastructures de base Le Gouvernement de la République a, au cours de cet exercice, orienté ses efforts vers la poursuite de la construction et de la modernisation des infrastructures de base telles que: les ports et aéroports de Ndjili, de Kindu, de Kavumu, de Goma et de luano..., le transport ferroviaire et autres infrastructures de soutien à la croissance économique, à savoir: l’acquisition de dix (10) locomotives; la réhabilitation de la ligne ferroviaire de SNCC, la construction des 698 écoles sur les 1.048. prévues; pour lesquelles les travaux sont totalement terminés dans les 455 écoles depuis le 31 décembre 2015 et sont en cours d’exécution dans les 233 autres; construction de 34 Centres de Santé prévus, dont 25 sont
achevés et 9 en cours d’achèvement sur financement des Projets PRISS et PESS. Ci-joint, la liste des écoles et centres de santé déjà terminés et en cours de construction. d) Améliorer le cadre de vie et les conditions sociales de la population La mise en oeuvre de cet objectif a tourné autour de l’amélioration de cadre de vie avec l’assainissement de milieux urbains et, des sports et loisirs, construction de stades municipaux, la participation des athlètes aux compétitions sportives avec un taux de dépassement respectif de 4,99% et 70,27%. e) Renforcer le capital humain et l’éducation à la citoyenneté L’accent a été mis sur l’initiation à la nouvelle citoyenneté avec un dépassement de 38,41»% pour l’éveil de conscience nationale par les campagnes de sensibilisation par les
médias. f) Renforcer la Diplomatie et la Coopération au développement La participation du Chef de l’état, du 1er Ministre, ainsi que de certains membres du Gouvernement de la République aux Assemblées des Nations Unies et de l’Union Africaine, du COP 21 à Paris, à la SADEC, au COMESA, des Institutions de Bretton Wood ainsi que dans les rencontres Inde-Afrique et ChineAfrique, prouve à suffisance une nouvelle politique étrangère qui réaffirme la place de la République Démocratique du Congo sur l’échiquier international. DE L’EXéCUTION DES DéPENSES DES BUDGETS ANNEXES Prévues tant en recettes qu’en dépenses à hauteur de FC 535,02 milliards, les dépenses des Budgets Annexes de FC 115,11 milliards, ont été exécutées à concurrence des recettes réalisées de FC
115,97 milliards, soit un taux d’exécution de 99,26 %. DE l’EXéCUTION DES DéPENSES DES COMPTES SPECIAUX qu’en dépenses à hauteur de FC 375,10 milliards, les comptes spéciaux ont été exécutés sur base des réalisations de FC 283,72 milliards, soit un taux d’exécution de 75,64%. GESTION FINANCIèRE DES MISSIONS DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES La République Démocratique du Congo dispose à ce jour de 66 Postes Diplomatiques et Consulaires disséminés à travers le monde, repartis en quatre Zones Géographiques, à savoir: 35 Postes en Afrique, 6 en Amérique, 6 en Asie et 19 en Europe. Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo prévoit, dans ‘chaque loi de Finances, les fonds nécessaires pour
les émoluments des Diplomates et le fonctionnement des Chancelleries. Pour l’exercice 2015, les Postes Diplomatiques et Consulaires visités, ont présenté chacune: (i) les fonds reçus du Pouvoir Central destinés aux émoluments des Diplomates et au fonctionnement de la Chancellerie; (ii) les recettes recouvrées; (iii) les dépenses effectuées. Par ailleurs, il sied de noter que certains postes n’ont pas été visités pour des raisons suivantes. Nos Postes Diplomatiques et Consulaires, dans l’ensemble, ont encaissé, hormis le report de 2014, un montant de FC 34,10 milliards dont FC 22,04 milliards comme Fonds reçus du Trésor Public pour les émoluments et le fonctionnement, ainsi que FC 11,99 milliards comme Recettes de chancellerie.
CONSTRUCTION, RÉFECTION, RÉHABILITATION. ADDITION D’OUVRAGES ET éDIFICES, ACQUISITION IMMOBILIèRE LIBELLE Classe 8 : Construction, réfection, réhabilitation addition d’ouvrages et édifices, acquisition immobilière
81 Construction d’Ouvrages et d’édifices
82 Réhabilitation, Refection et Addition d’ouvrages et d’edlflces 83 Acquisitions de terrains 84 Acquisitions de Bâtiments TOTAL GENERAL
DEDISPONIBLES 1 PASSEMENTS
PREVISIONS
ENGAGEMENTS
LIQUIDATIONS
ORDONNANCEMENTS
1099687832674,70
290275849 253,57
271413 062 814,91
262955 716476,61
596 129375989,1
503558456685,52
0,00
54,21%
586360767729,00
‘196912589116,41
182333151630,35
176809017110,20
240833067438,66
345527700290,34
0,00
41,07%
500797161598,70
93363260137,16
89079911184,56
86146699366,41
354946308550,52
145850853048,18
0,00
70,88%
350000000,00
6723588120,00
0,00
4,95%
5456315 227,00
0,00
0,00%
5430520290048,53 2155698673 379,071
0,00
71,58%
7073588 120,00
PAIEMENTS
5456315 227,00 7586218963427,60
4856220989018,89
4775231887901,69
4700045089015,56
Tx d’exec
COMPTE SPéCIAL D’ENREGISTREMENT DES SOLDES POSITIFS OU NéGATIFS DE DIFFéRENTES GESTIONS BUDGéTAIRES
EXERCICE
RECETTES
DEPENSES
Position nette du gouvernement (PNG)
SOLDE BUDGETAIRE DEFICIT
EXCEDENT
2001
104 525 090 412,00
94 240708658,00
0,00
10 284 381 754,00
443 945 812 723,09
2002
188088872 897,00
183729129151,00
0,00
4359743746,00
448305556469,09
2003
253 727 975 924,12
322 358065308,31
68 630 089 384,19
0,00
379 675 467 084,90
2005
713 124615052,43
737 652 777 572,94
24 528 162520,51
0,00
316458015 341,05
2007
927232936782,98
960151174537,09
32918237754,11.
2004 2006
2008
410889727891,70 907924180656,21
1454377105650,69
449579017115,04
1018428839535,07 1524684863711,72
38689.289223,34
110504658878,86
0,00
301274890230,02
347354 ni 527,25
0,00
431 289 236 842,67
600446735 738,33
98983245276,98
0,00
396614754723,02
2011
3891245498170,42
4069442771802,01
178197273631,59
2012’
4333730669 670,48
3902 441432 827,81
56647478349,82
2013
4264312 727 631,22
4 369 161463 369,55
10~ 848 735 738,33
2015
5554610149047,80
5796221494097,90
241611345050,10
2014
5796860003576,10
5895843248853,08
173035118708,08
102727360647,05
2686344600874,83
3945263819804,93
0,00
205953356462,19
0,00
2629697122525,01
4246538710034,95
0,00
340986177 861,56
70307758061,03
2009
2010
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0,00
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46079882297,23
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495598000 000,00
155003409672,92
mon porte-monnaie |
En Inde, la démonétisation de gros billets provoque le chaos
L
Des millions d’Indiens tentent d’échanger les billets de 500 et de 1.000 roupies, soudainement devenus inutilisables provoquant le chaos dans le pays. dréservés.
a décision du premier ministre indien Narendra Modi de retirer de la circulation les gros billets pour tenter d’enrayer l’évasion fiscale continue de provoquer des immenses files d’attente
dans les banques. Des millions d’Indiens se sont rendus samedi 12 novembre dans les établissements bancaires pour tenter d’échanger les billets de 500 et de 1 000 roupies (soit 6,50 euros et 13 euros), soudainement devenus inutilisables car démonétisés sur déci-
sion du gouvernement cette semaine, contre de petites coupures ou la nouvelle coupure de 2 000 roupies. Mais, après plusieurs heures d’attente, beaucoup ont dû repartir les mains vides, nombre d’agences bancaires et de distributeurs s’étant retrouvés à sec. «C’est le chaos
partout», Arvind Kejriwal, chef de l’exécutif de la ville de New Delhi, adversaire politique de Narendra Modi. Les deux valeurs faciales retirées représentent plus de 80% de la monnaie en circulation, et la période de transition laisse des millions de
personnes sans cash et menace de paralyser provisoirement une économie fortement dépendante des liquidités. La banque centrale indienne s’est voulue rassurante: «Il y a suffisamment d’argent disponible en banque et toutes les dispositions ont
présentation de sa lettre de démission au Président de la République au Palais de la Nation. Il y a quelques mois, le Congo espérait qu’il connaîtrait un taux de croissance à deux chiffres. Mais ce fut avant que les prix de nos matières premières en exportation ne disent leur mot... Selon le ministre de l’économie Modeste Bahati
Lukwebo, rapporteur de cette structure gouvernementale qui met au moins une fois par semaine chaque lundi aux petites heures du matin le Premier ministre face à trois autres membres du gouvernement (économie nationale, Finances, Budget) ainsi que le gouverneur de la Banque Centrale, le taux d’inflation s’est situé à 5,6%, précisant
que le taux de change du Franc Congolais par rapport au dollar américain s’échange à 1.440 FC pour un dollar à l’indicatif et à 1.210 FC au parallèle. La Troïka a fait savoir sur le plan de la trésorerie de la gestion des Finances publiques de la Banque Centrale du Congo que le plan d’engagement budgétaire a été examiné et approuvé
par cette structure gouvernementale. Celui-ci, a-t-il ajouté, est resté dans la ligne droite des objectifs des prévisions initialement prévus. Les membres de la Troïka stratégique ont déploré l’attaque du convoi de Caritas Congo qui accompagnait la paie des fonctionnaires de l’état dans la province du Nord Ubangi, exéquateur.
livre fait savoir que l’on attendait une diminution d’environ 17% en 2015 et un léger fléchissement à moyen terme. à l’exception des cours de l’or qui devrait connaître une hausse, les cours du cuivre et du cobalt devaient accuser une baisse au cours de trois dernières années note le Guide. Des fortes baisses sont anticipées pour les cours des céréales et
des huiles végétales, en particulier le blé et le soya, révèle la source. Quant aux hypothèses sur l’évolution du cadre macroéconomique, le document note qu’au niveau national, les hypothèses formulées sur base du plan d’action prioritaire traduisent la volonté du gouvernement, à court et à moyen terme, à consolider la reprise de la
croissance et à renforcer la résilience de l’économie nationale face aux chocs exogènes ainsi qu’au lancement des nouveaux projets structurants. Globalement, selon le document, il est attendu entre 20152018 un impact positif des reformes engagées et des projets en cours de réalisations sur les évolutions sectorielles de l’économie nationale.
En ce qui concerne le marché du pétrole, le guide remarque que les hypothèses de référence que le Fonds monétaire international postule laissent entrevoir une hausse des cours entre 2015 et 2018. L’évolution des cours annuels moyens semble indiquer que le baril passerait de 58,1 USD en 2015 à plus de 65,7 USD entre 2016 et 2018, projette le document.
L’économie congolaise connaît un taux de croissance de 4,3%
L
e taux de croissance de l’économie rdcongolaise est estimé à 4,3%, selon un rapport de la Troïka stratégique du Gouvernement donné à l’issue de sa réunion hebdomadaire, de lundi 14 novembre présidée par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon peu avant la
évolution des cours des produits de base
L
’évolution des cours des produits de base sur la période 2015 et 2018 serait tributaire du comportement attendu des cours du pétrole brut lié à la fois, à l’offre et à la demande, indique le ministère du Plan et de la Révolution de la modernité dans son «Guide de cadrage macroéconomique». Pour ce qui est des cours des métaux, le
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1379 | PAGE 14.
été prises pour que les billets atteignent toutes les parties du pays», a-t-elle affirmé dans un communiqué; elle appelle les Indiens à la «patience». Menace de paralysie. Le gouvernement a demandé mardi à la population de restituer les billets démonétisés d’ici au 30 décembre. M. Modi, qui entend s’en prendre à l’«argent noir» - terme qui concerne les transactions effectuées en dehors des circuits officiels et qui pourraient équivaloir à 20 % du produit intérieur brut - veut entre autres éliminer les billets de contrefaçon qu’utilisent, selon lui, des ennemis de l’Inde pour financer leurs actes de violence. Les deux valeurs
faciales retirées représentent plus de 80 % de la monnaie en circulation, et la période de transition laisse des millions de personnes sans argent liquide et menace de paralyser provisoirement une économie fortement dépendante des liquidités.Certains s’en prenaient à Narendra Modi, critiquant sa visite en cours au Japon pendant que ses concitoyens sont dans la difficulté. «Il prend des trains à grande vitesse au Japon et ici les personnes âgées frappent aux portes des banques pour obtenir de l’argent liquide», déclarait un étudiant qui faisait la queue depuis six heures, et d’après lequel Narendra Modi «a commis là une terrible erreur».
Dame Pluie et son lot de malheurs
L
à nouveau des dégâts à Kinshasa. dréservés. a pluie qui s’est l’école de navigation abattue samedi à Kalamu était sous 12 novembre les eaux. La rivière dans la matinée dans Kalamu a débordé de la Capitale Kinshasa son lit. a fait plusieurs dégâts. Dans la commune de Plusieurs quartiers Ngaliema, le quaront été inondés. Des tier Télécoms a été habitations du quardévasté en certains tier Mososo à la VIIe endroits. Aucune aide rue à Limete se sont n’a malheureusement retrouvées sous les été apportée à la eaux de pluie. Le pont population ni par la jeté à proximité de ville, ni par l’OVD.
Adultes, comment font-ils face au divorce de leurs parents? vie |
i
ls ont 20, 30, 40 ans et se retrouvent confrontés au divorce de leurs parents. Mais même si l’on n’est plus un enfant, voir ses parents se séparer n’est jamais facile. Nicole Prieur, psychothérapeute fait le point sur un véritable chambardement. «Six mois après la naissance de mon premier enfant, mes parents m’ont annoncé qu’ils avaient décidé de se quitter. ç’a été un tremblement de terre, raconte émilie, 30 ans. Bien sûr, il y avait eu des crises, notamment lorsque j’étais ado. Un temps, j’avais même espéré qu’ils se séparent pour mettre fin à toutes ces disputes. Mais là, ils étaient tous deux à la retraite et je pensais que le spectre d’une séparation était derrière eux». Comme émilie, ils sont nombreux, ces enfants devenus grands, à voir leurs parents décider, souvent après des années de vie commune, de continuer sur des chemins séparés. Pour certains, dont le père et la mère ne s’entendaient plus, c’est parfois un soulagement. Mais que l’on ait 5, 20, 30 ou 40 ans, la séparation de ses parents marque surtout un vrai bouleversement. La disparition du socle familial. «C’était étrange, j’étais grande, j’avais ma propre famille et je ne comprenais pas pourquoi cette nouvelle m’affectait autant», ajoute émilie. Quant à Sarah, 22 ans à l’époque, elle ne s’attendait pas du tout à cette rupture. «Mes parents étaient ensemble depuis 25 ans. En plus, je pensais qu’ils étaient très amoureux». Pour les enfants devenus adultes, la séparation de leurs parents est le plus souvent un grand choc. Et pour cause: avec leur rupture, c’est non seulement un couple qui explose, mais aussi le fondement d’une famille. «Que le couple parental s’entendait bien ou non, il était le pilier de l’histoire familiale, l’origine des autres générations, explique Nicole Prieur, psychothérapeute. Les petits enfants grandissaient autour de lui, on se réunissait chez lui… Quand il se sépare, c’est comme si les fondements d’une
maison implosaient. Avec cette douloureuse question: sur quoi va-t-elle reposer maintenant?» L’effondrement des repères. Selon un rapport français datant de juin 2009, en 2007, la part de divorces avec enfants mineurs concernait seulement 57% des cas. Avec la disparition du couple parental, ce sont aussi les repères, les habitudes, les manières de fonctionner de la famille qui se trouvent bousculés… Sans compter qu’apparaît une foule de détails pratiques à régler: quel devenir pour le déjeuner familial du dimanche midi? Où les enfants irontils désormais en vacances?... «C’est sûr que cela va complexifier les liens, analyse Nicole Prieur. Mais les valeurs, elles, ne s’effondrent pas. Quand on est adultes, on a depuis longtemps réinterprété, transformé, voire rejeté les valeurs de ses parents. Et créé son propre système de valeurs». Alors pour la psychothérapeute, il est quand même plus facile d’être adulte pour faire face au divorce de ses parents. Car «l’on retombe plus facilement sur ses pieds».
Une enfance à réécrire. Seulement sur le moment, le coup est dur à encaisser. D’autant que si un couple nous accompagne depuis notre naissance, c’est généralement celui de nos parents. «Avec le temps, j’ai compris qu’avec leur couple, c’était un peu de mon enfance qui semblait m’échapper», relate émilie. Et que les souvenirs d’instants complices et de bonheur partagé semblent alors douloureux… Pour Nicole Prieur, «les adultes confrontés au divorce de leurs parents vont devoir réécrire leur enfance. Avec la séparation, ils perdent une partie de l’espace dans lequel celle-ci s’était déroulée. Désormais, ils ne pourront plus, par exemple, dire «chez les parents» mais «chez papa» ou «chez maman»… » Un travail d’autant plus difficile lorsque les parents avouent être restés ensemble tant d’années uniquement dans le
bien des enfants. Mais ceux-ci ne doivent pas se sentir coupables, prévient Nicole Prieur. «Il faut remettre les pendules à l’heure: si un couple décide de rester ensemble, ce n’est pas uniquement à cause des enfants. Il ne s’agit pas d’une bonne raison. La vie d’un couple dépend essentiellement de l’interaction entre ses deux membres». Dans la plupart des cas, l’annonce du divorce des parents suscite chez leurs «grands enfants» de la colère. Sarah se souvient d’avoir très mal pris la nouvelle. «Je trouvais cela terrible, j’en voulais à mon père et à sa nouvelle amie. Après, j’ai réalisé que le plus difficile dans le changement, c’est que l’on réalise que les choses que l’on croyait immuables ne le sont pas». à commencer par ce couple indestructible que semblaient former ses parents. Après tout, ils avaient réussi à traverser tant d’épreuves tout au long de ces années! Pour Nicole Prieur, «ce qui nous met en colère, c’est que l’on n’aime pas perdre, ni être bouleversé. Et puis qu’il va falloir reconsidérer les liens que l’on avait avec chacun de ses parents, et en recréer d’autres, en tâtonnant».
Résister à la tentation. Première difficulté pour les «enfants»: résister à la tentation d’intervenir dans le conflit qui peut opposer leurs parents. Ne pas s’impliquer, ni prendre parti. émilie en sait quelque chose : malgré elle, elle est devenue la confidente de ses parents. «Je voulais être là pour eux. Je me rendais disponible par téléphone 24 heures sur 24. Pour mon père, qui peinait à s’occuper de l’intendance. Pour ma mère qui avait peur des insectes dans la maison. Puis, leur comportement a changé et c’était à celui qui s’amuserait le plus, sortirait le plus. J’étais devenue la confidente de parents qui me semblaient soudain avoir à peine 15 ans d’âge mental». Au bout de quelques semaines, émilie craque. «Je leur ai dit que je ne portais pas de jugement sur leur histoire mais que je ne voulais plus être leur confidente». Pendant quelques jours,
elle ne décroche plus son téléphone. Non sans mal. Pourtant, c’est bien à chacun qu’il appartient de se protéger, de poser ses limites, ses barrières. Bien sûr qu’il est important de téléphoner ou rendre visite à ses parents… mais peut-être pas tous les jours par exemple. «Sinon, on risque de s’impliquer dans un conflit qui n’est pas le sien», prévient Nicole Prieur. D’autant que de confident à arbitre, la frontière est mince. «Se protéger, ce n’est pas être égoïste, poursuit la psychothérapeute. à tout âge, les enfants, et d’autant plus lorsqu’ils sont en couple et ont une famille, doivent protéger leur propre vie. En plus, s’impliquer ne règlera rien: on ne peut faire le travail de deuil à la place de ses parents». La clé pour traverser au mieux cette épreuve avec eux? Savoir rester neutre, tout en prêtant bien évidemment une «oreille compatissante». Et ce, pour éviter de se retrouver embourbé dans des conflits de
loyauté. «Il ne faut pas répondre aux sollicitations du type «tu as vu ce que m’a fait ta mère», «regarde comment ton père a pris les choses»… Ni, surtout, profiter du divorce pour régler ses comptes avec l’un ou l’autre de ses parents ou de ses frères et sœurs».
Ne pas se faire d’illusions. Mais pour certains, s’empêcher d’endosser le rôle d’arbitre familial est difficile. Surtout lorsque l’on caresse secrètement le rêve que ses parents finiront par se retrouver. Comme, d’ailleurs, de nombreux petits enfants confrontés au divorce de leurs parents. Et qui mettent tout en œuvre pour les réconcilier. Une attitude illusoire selon Nicole Prieur. «Restaurer le couple de ses parents est impossible. Le travail de fond pour rester ou non ensemble est à faire par le couple». Sarah a mis du temps à se faire à la séparation de ses parents. Mais six ans après, elle trouve finalement que
sa famille «s’en sort bien». Ses parents ont réussi à conserver une «rare entente». «On dîne toujours tous les quatre avec ma sœur, on part en vacances ensemble… Ils ont su préserver leur amitié et leur tendresse. Ils se sont séparés, c’est vrai, mais ils restent des modèles pour moi car ils ont su concilier harmonieusement leurs différentes tranches de vie».
Remise en question de son propre couple. Petits règlements de comptes en famille, de Nicole Prieur (Albin Michel). Voir également son site : www.parolesdepsy.com Un divorce, qui plus est celui de ses parents, ne manquera pas également de bouleverser l’image que l’on a du couple. Et de susciter des interrogations sur celui que l’on forme éventuellement. Va-t-il tenir? Si mes parents ont divorcé, vais-je moi même en arriver là? «La rupture de ses parents remet en question la faculté à vivre en couple durablement», explique
Nicole Prieur. Et peut-être une épreuve pour le couple de «l’enfant», si celui-ci se retrouve trop impliqué dans la séparation de ses parents. «D’adulte, d’homme, de femme, de père, de mère, il redevient alors l’enfant de ses parents. C’est souvent très mal supporté par les conjoints». Au final, les parents d’émilie n’ont pas divorcé. «Je ne les avais pas revus depuis que j’avais décidé de prendre des distances. Le jour où j’ai fêté mes 30 ans, ils sont arrivés ensemble, ne se sont pas beaucoup parlé et sont repartis tous les deux. Je n’ai pas posé de questions». Cinq ans plus tard, ses parents sont toujours ensemble. Mais émilie reste amère. «La douleur de mes parents pendant ces quelques semaines m’a complètement envahie, dévastée. Si cela devait se reproduire dans les années à venir, c’est sûr, je chercherais à mieux m’en protéger…».
Margaux Rambert n
Contrat de performance entre OCC et BIVAC
U
ne cérémonie de signature de contrat de performance a eu lieu lundi 7 novembre 2016 à l’hôtel Béatrice à Kinshasa non loin de la gare centrale dans la commune de la Gombe entre deux institutions à savoir l’Office Congolais de Contrôle, OCC en sigle, et BIVAC International.
Mme la Directeure Générale Bernadette Muongo wa Nabahasha face au
Directeur Gérant de BIVAC International et à l’assistance a martelé ce qui suit: par sa lettre du 19 novembre 2015 adressée à Madame la Ministre du Commerce en rapport avec les dispositions transitaires à prendre au terme de l’avenant 2 du contrat de vérification avant embarquement des marchandises importées en République Démocratique
échange de contrat entre l’OCC et Bivac. DR. du flux commercial du Congo, Son extérieur; Excellence w garantir aux Monsieur le Premier agents économiques Ministre et Chef (importateur et du Gouvernement, consommateur) Augustin Matata la livraison des Ponyo Mapon, contractuelles de a autorisé la qualité, de quantité recommandation et de prix ainsi qu’à dudit contrat diverses dispositions moyennant toutefois normatives. le lancement du processus de sélection Au-delà des objectifs majeurs clairement d’un opérateur définis ci-dessus, le capable de fournir l’assistance technique présent contrat devra également: requise. w soutenir la Ce contrat vise à : modernisation et le w assurer une renforcement des meilleure gestion
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1379 | PAGE 15.
capacités de l’Office Congolais de Contrôle par des formations qualifiantes, des stages professionnels, des voyages d’étude, le transfert accru du savoir-faire et des technologie dans l’application notamment de la feuille de route du gouvernement pour l’accréditation des activités de l’Office suivant un chronogramme bien défini; w fournir à l’OCC l’appui jugé par lui nécessaire pour améliorer sa collaboration avec d’autres organismes et institutions publics ou privés. Pour clore la Directeure
Générale Bernadette Muongo wa Nabahasha, a félicité les cadres et agents de l’Office qui ont consacré leur temps et leur expertise à l’aboutissement heureux de l’appel d’offres, dans le respect des textes en la matière ainsi que de toutes les étapes.
Alain Bubu Kiesse n
La limousine de maître prend de la hauteur le grand luxe |
C
Une véritable Rolls du 4 × 4 uniquement que l’on croyait destiné aux marchés aristocratiques chinois et nord-américain, friands de ce type de modèle. Sur ce Range Rover Autobiography Black long châssis, le silence est d’or, le confort souverain, les capacités de franchissement spectaculaires. droits réservés. ‘est sa première de son histoire: le Range Rover se dote d’une version rallongée servie par un luxe confondant. Visitons le Range Rover Autobiography Black long châssis. Souvent imité mais jamais égalé, l’aristocrate des SUV mérite plus que jamais le surnom de «Rolls des sables». Alors qu’il vient passe la Mercedes GL télévision ou un DVD Les sièges massants d’entrer dans sa 45ème de 80 mm et la prosur des écrans de 10,2 et ventilés épousent année d’existence, le chaine Audi Q7 de 150 pouces ou d’effectuer parfaitement le corps Range Rover gravit la mm, tout en rendant à une sieste réparatrice. grâce à leurs 22 posidernière marche qui le peine 45 mm à la plus Le dossier des sièges tions de réglage. La séparait des limousines longue des Mercedes s’incline de quelques finition Autobiography du marché. Né en 1970 Classe S. Visuelledegrés. Une position est également associée en version 3 portes, le ment, l’élégance des semi-allongée avec reau nec plus ultra en doyen des 4 × 4 de luxe lignes est préservée et pose-pieds est possible matière de technologie avait accédé au rang il faudra un œil aiguisé à condition de basculer multimédia. Casque sur de véhicule familial en pour percevoir que les sur la version Autobio- la tête, le passager suit 1981 en s’offrant deux portes arrière ont été graphy Black. En cas un programme télé ou portes supplémentaires. agrandies. Ce Range de vague de chaleur, un film sans perturber En 1992, c’est au tour châssis long que l’on on pourra aussi réfril’attention du conducd’une déclinaison LSE pensait uniquement gérer les sièges munis teur qui, de son côté, de se distinguer par un destiné aux marchés de soutiens lombaires continue de disposer empattement allongé chinois et nord-amériet actionner les pades autres fonctions de de 200 mm (4,65 m de cain, friands de ce type re-soleil électriques l’écran, à commencer long). Passé dans la de modèle, débarque latéraux. L’impression par la navigation. quatrième dimension finalement en Europe. d’évoluer dans un autre Ce véhicule est un fin 2012, le voici déUn véhicule qui n’a monde est renforcée Range à part entière: sormais en mesure de pas lésiné sur les raffipar le moelleux des le silence est d’or, le revendiquer le statut de nements pour installer sièges et le rembourra- confort souverain, les voiture de maître grâce les passagers dans une ge des appuie-tête qui capacités de franchistionnels et sa grille à une nouvelle variante nouvelle dimension. relèvent de la literie de sement spectaculaires. véhicules où l’on se un espace aux jambes de calandre chromée. bénéficiant d’un emL’examen des équipepalace. Et l’épaisseur Mais il est fort proprécipite aux places amélioré de 186 mm pattement allongé de ments s’apparente à un arrière. Configuré pour par rapport à la version Cette définition parde la moquette incite à bable que les posses200 mm. Avec ses 5,20 inventaire à la Prévert. se déchausser. à deux seurs de cette Rolls deux personnes sépacourte, ce Range est as- ticulièrement soignée transporte les passagers m, le Range LWB pour places, l’espace arrière du 4×4 rechigneront rées par une console socié uniquement à la dans un voyage impé«long wheelbase», en Voyage impérial. bénéficie de 186 mm à la plonger dans un centrale très profonde, finition ultraexclusive rial. Chacun des deux français «grand emC’est un signe qui ne de plus pour allonger gué ou à l’engager sur cet espace plonge Autobiography, reconinvités peut décider, pattement», devient le trompe pas: ce véhicule ses occupants dans les jambes. Les occuun chemin boueux ou naissable à ses roues de au choix, de se divéhicule le plus long de luxe appartient à pants des places avant cabossé. un luxe confondant. 21 pouces, ses projecvertir en regardant la de son segment. Il déla catégorie des rares n’ont pas été négligés. Sylvain Reisser n Non content d’offrir teurs au xénon direcLE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1379 | PAGE 16.
Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.
Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1379 | PAGE 17.
Le dernier territoire de l’intime
L
orsque nous parlons de sexualité, nous mentons, nous trichons ou nous en disons trop. Autant de façons de nous protéger, au risque de fausser la relation. Et si nous apprenions juste à ne pas tout dévoiler? «Le sexe a besoin de mensonges et de secrets pour survivre au reste». Cette jolie phrase de Denis Robert tirée du Bonheur (Pocket) dit toute la douceur de l’illusion que nous allons chercher dans cette plongée intime qu’est notre sexualité. Dès que nous offrons notre corps, nous dévoilons la part de nous la plus secrète. Mais la mettre au jour revient parfois à la mettre en danger. Anne, 46 ans, en a fait la triste expérience: «J’ai payé le prix de la transparence». Avec émotion, elle se souvient: «J’étais en rejet complet d’un fonctionnement familial où tout le monde se mentait. Chaque vérité restait enterrée, donnant naissance à des situations pourries. En réaction, j’ai entamé une quête spirituelle pour «être dans le vrai», y compris dans ma sexualité. Quelle erreur… Dans ce domaine plus qu’ailleurs, vouloir être dans le vrai est faux. Le vrai étant par nature subjectif». À trop dire, à trop vouloir savoir, Anne s’était enfermée dans ce qu’elle appelle une tyrannie de la vérité: «Je réclamais à mon homme de me parler de ce qui le rendait fou au lit. Je croyais ne rien exiger et me donner du mal pour le comprendre. Faux: dans la sexualité, personne ne comprend personne». Aujourd’hui, Pierre et Anne sont séparés, après vingt ans de mariage, leur relation tuée par la quête de transparence.
Des mots difficiles à dire. En dépit de ce que tente de nous faire croire une société ultralibérée en apparence, il est toujours aussi difficile de dire la vérité sur ses orgasmes, sa frigidité ou ses fantasmes. Mais
à soi à long terme. Je ne suis pas un adepte du «quitte à devoir se taire, autant mentir», mais du «plutôt que de mentir, autant se taire». Damien Mascret confirme: «Je réalise une enquête sur le pourquoi des couples qui fonctionnent. Leur seul point commun est l’absolue absence d’intrusion dans le territoire intime de l’autre. Leur attirance perdure grâce à ce secret, alternance parfaite entre le fameux «mensonge ou vérité». Le secret est la densité nécessaire au sexe, le sexe étant lui-même la plus belle déclinaison de l’amour. Ils se vantent, elles femmes minorent. Depuis les années
1960 qu’existent les sondages sur la sexualité, on s’interroge à propos de la différence affichée entre hommes et femmes dans leurs réponses. Les premiers, qu’ils parlent du nombre de partenaires ou de fréquence des rapports, énoncent des chiffres systématiquement supérieurs aux secondes. On a longtemps accusé les hommes de forfanterie ou de mémoire approximative. En 2003, une enquête américaine (In The Journal of Sex Research (février 2003)) ouvrait d’autres pistes. Des jeunes femmes, de 18 à 25 ans, interrogées sur leurs partenaires, se sont vues divisées en trois groupes. Le premier répondait en face à face avec l’enquêteur, le deuxième par écrit, anonymement, et le troisième en étant relié à un (faux) détecteur de mensonge. En face à face, elles ont rapporté en moyenne 2,6 partenaires sexuels. En anonyme, 3,4. Et celles qui craignaient d’être démasquées par le détecteur de mensonge, 4,4. Moralité, tirée par le professeur Terry Fischer: «En matière de sexualité, les femmes sont plus sensibles à la pression sociale. Sous peine de passer pour des femmes faciles, elles ont tendance à répondre davantage en fonction de ce que l’on attend d’elles».
’augmentation soudaine de la pression artérielle a provoqué une rupture d’anévrisme. Attention, la masturbation tue! Heureusement, l’affaire est exceptionnelle. Les spécialistes du domaine ont retrouvé sur une période allant de 1985 à 2012 que deux cas d’hémorragie sousarachnoïdienne dans notre registre exhaustif, explique le Dr Constantin Blanke-Roeser de l’Institut de médecine légale de l’université de Hambourg sur le blog Réalités Biomédicales, rédigé par Marc
Gozlan et hébergé par Sciences et Avenir. «Un cas concerne un homme décédé pendant l’acte sexuel, l’autre est celui de cette femme de 24 ans retrouvée morte dans sa salle de bain». La jeune femme avait été retrouvée sans vie, après une fête, enfermée dans la salle de bain, un sextoy à ses pieds. Les médecins légistes sont arrivés à la conclusion que l’orgasme avait provoqué une «hémorragie méningée consécutive à la rupture d’un anévrisme cérébral». En fait, c’est la soudaine augmentation de la pression artérielle, liée à l’orgasme qui a provoqué le décès de la jeune femme.
L’absolue absence d’intrusion dans le territoire intime de l’autre permet-elle de faire durer le couplé? dréservés. les raisons ont changé. Autrefois, le silence permettait d’être conforme à des valeurs archaïques - parler de sa sexualité, cela ne se fait pas - sources d’emprisonnement. Aujourd’hui, le mensonge a pris le relais pour nous protéger d’un excès de liberté. Pour nous mettre à l’abri de ces obligations de transparence, de performance, et de ces mises à nu permanentes qui font froid dans le dos. Car nul ne veut trouver, dans son beau miroir comme dans les yeux de l’autre, le reflet de quelqu’un de faible dans un monde fort. Nul ne veut confier ses échecs, ses doutes, ses failles à ses amis. Avec eux, on cherchera plutôt un divertissement à la «dictature» du quotidien, pour ne pas remuer le couteau dans sa propre plaie en avouant: «Je n’ai pas joui aujourd’hui. D’ailleurs, je ne bande plus». Ou: «Il me dégoûte depuis trois ans, je déteste l’odeur de sa peau». Ou: «On n’a jamais vraiment été heureux au lit, je ne sens rien quand il me pénètre, je rêve qu’il me prenne parderrière». L’explication sociale du mensonge cache la raison intime. Celle qui dicte que la puissance du désir naît toujours d’une volonté de percer les mystères de l’autre. Mais aussi que la charge érotique vient du saut dans l’inconnu. Or, en toute logique, cet autre nous est
plus familier au fil du temps. Dès lors, il devient indispensable de protéger son propre jardin secret. Ce que Pierre, 48 ans, l’ex-mari d’Anne, analyse ainsi: «Il y a une magie dans la sensualité qui réside dans l’indicible. Le plus fort dans un couple est la part instinctive qui veut que les amoureux sentent ce que l’autre désire sans mot dire. La difficulté est de parvenir chaque jour à deviner les fantasmes de l’autre et à le faire rêver. À l’inverse, la confidence, sans doute plus facile, figera l’identité de chacun dans le marbre, jusqu’à l’empêcher d’évoluer». Pour Jacques, 40 ans, «celles et ceux qui se racontent sont souvent d’une cruauté et d’une indélicatesse sans égales. Ils ne peuvent pas s’empêcher de déverser leurs inquiétudes et souffrances sans que leur importe le vrai rapport à l’autre, sa vulnérabilité». Alain Héril, psychothérapeute et sexothérapeute, raconte: «J’ai des patients qui avouent ne pas avoir envie de parler à leur conjoint du plaisir qu’ils prennent à se masturber. Ils ont des orgasmes tonitruant seuls… mais ne jouissent jamais avec leur partenaire». Des mots difficiles à entendre. La sexualité serait-elle le dernier territoire de
l’intime? Des béances que l’on ne garde que pour soi? Car dès que nous sommes deux, le désir de nous isoler de l’autre dans la masturbation, l’adultère ou l’abstinence signifie que nous cherchons à découvrir, sans lui, nos propres zones d’ombre. La quête devient identitaire. «Au début d’une histoire, chacun participe à la recherche de la part sombre de l’autre, explique Alain Héril. C’est excitant. Puis peu à peu, chacun se recentre sur son cheminement intime, dans lequel le partenaire devient un obstacle». Pour camoufler cette quête d’une vérité si personnelle, mentir serait alors un moindre mal. Mais, à haute dose, le mensonge ne fait que souligner à quel point la première personne à qui nous mentons, c’est nousmême. «En sexualité, chacun entend parfois tout de travers», décrypte Alain Héril. Anne se remémore: «Quand j’ai confié à mon mari que je n’aimais pas réellement le sexe et que je ne savais pas pourquoi, il a cru que cela signifiait que je ne le désirais pas, lui. Ma vérité a été prise dans son sens contraire». Hélène, la quarantaine, s’est aussi trouvée piégée: «Henry croyait que j’avais envie de tout ce que je taisais. J’ai fini par réclamer des choses, même celles que je ne désirais pas, car le fait de demander atténuait un peu sa fièvre, encouragée autrefois
par l’interdit». Selon le médecin sexologue Damien Mascret, «ceux qui prônent le mensonge pour entretenir le désir se trompent: la rencontre avec l’autre se fonde sur des vérités qui prennent racine dans la confiance, le respect, le partage. Il convient donc de faire un chemin à deux, et non seul. J’ai vu des gens faire croire à leur partenaire, par amour, qu’ils aimaient des pratiques sexuelles. L’ajustement est alors permanent, sans fin et dangereux, car le mensonge oblige l’autre à s’adapter à quelque chose de faux. Et la relation meurt. Un vrai rapport sexuel est fondé sur le partage de l’intime. Cela prend du temps, et c’est un mélange de complicité et de mystère». Alexandre, 36 ans, a dû faire un travail sur luimême: «À force de me raconter des histoires, je ne savais plus qui j’étais ni ce que je voulais. À trop vouloir me protéger, je m’étais perdu en route». La solution? Elle existe: les couples qui fonctionnent bien avancent main dans la main. Ils ont une quête commune, mais ils se connaissent mal car ils se respectent. L’un n’essaie jamais de violer le territoire de l’autre. Alexandre vit aujourd’hui une histoire où l’« on se dit peu, mais où l’on ne se ment jamais», estime oblige. Il ajoute: «Mentir à l’autre sur des choses graves, c’est se mentir
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On en meurt
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Trump s’annonce moins interventionniste étranger |
(suite de la page 20).
Jean Ping s’avoue «perdu». Les candidats malheureux aux récentes élections africaines, comme Jean Ping au Gabon, se montrent moins sereins: «C’est une élection totalement surprenante, assourdissante, a-t-il déclaré au Monde Afrique. Je me sens un peu perdu, surtout après son discours de victoire qui contredit ses messages de campagne très tranchés sur les races, l’économie, l’immigration. Perdu aussi parce qu’on ne sait pas qui sera notre interlocuteur, sur l’Afrique, dans sa future administration. Mais il ne pourra pas se désintéresser du continent, de ses ressources naturelles, de la lutte contre le terrorisme ou le trafic de drogue. Aussi parce que c’est un terrain de concurrence avec la Chine: il ne peut pas lui laisser le champ libre». Les réactions de la rue prennent note de cette rupture - et parfois s’en réjouissent. Ainsi Fréderic William Asong, mécanicien chauffeur à Douala, au
Cameroun: «J’admire Trump et les Américains. Je ris beaucoup quand j’entends depuis ce matin à la radio et à la télévision des gens dire que Trump devait perdre. Il devait perdre pour quoi? Cet homme avait tout pour gagner. Il disait à haute voix ce que des millions d’Américains pensaient à voix basse. J’ai vu comment tous les médias français soutenaient Hillary alors que la vérité, c’est que les Américains voulaient Trump. Trump est comme votre docteur qui vous dit que vous avez un cancer alors que ta maman te le cache. Il dit la vérité et moi j’aime la vérité. Tout le monde aime Barack Obama, mais qu’est ce qu’il a fait pour nous?
Rien. Il est noir comme nous, mais ça s’arrête là. Trump ne nous a rien promis et il ne cache pas qu’il ne nous aime pas et c’est bien comme ça». Du côté d’Abidjan, François d’Assises N’da, enseignant et écrivain ivoirien fait cette analyse: «L’Amérique profonde et silencieuse s’est exprimée. Et ce ne sont pas les outrances de la presse qui y changeront quelque chose. Espérons que le nouveau président ne soit pas un autre Barack Obama. Celui-ci n’a été qu’un épouvantail pour l’Afrique. Juste fière d’avoir vu un Noir à la tête de la plus grande démocratie du monde. Le continent a royalement été ignoré
au cours des deux mandats d’Obama. Je crains simplement qu’il ne le soit davantage, car il y a tellement de choses à réaliser pour l’Amérique oubliée qui vient de porter Trump au pouvoir». En égypte, on salue Trump. Au Nigeria, les élections ont été suivies de très près, Donald Trump n’ayant pas caché, durant la campagne, ses intentions de bouter la communauté nigériane hors de son pays en cas de victoire. Il y aurait quelque 300.000 Nigérians aux états-Unis selon Dehab Ghebreab, du consulat américain à Lagos. Pour le professeur Bola Akinterinwa, de l’Institut nigérian d’affaires
La France séduit de moins en moins
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ieu traditionnel pour faire ses études, la France est de plus en plus concurrencée par le continent africain lui-même mais aussi le Moyen-Orient et la Chine. Ils ont la bougeotte et sont deux fois plus mobiles que la moyenne mondiale. Avec 373.000 étudiants ayant quitté leur pays pour poursuivre leurs études à l’étranger, l’Afrique représente plus d’un jeune en mobilité sur dix dans le monde. Campus France, agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, a présenté le 7 novembre une étude sur la mobilité internationale des étudiants afri-
cains. Si longtemps la destination France a été une évidence, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nigeria, Maroc, Algérie, Cameroun, Zimbabwe, Tunisie et Kenya. Ces sept pays concentrent à eux seuls la moitié des Africains partant à l’étranger pour y poursuivre leurs études. La concurrence à laquelle se livrent les différents pays pour attirer cette population, qui représente un investissement rentable tant au niveau commercial que politique, est rude. Si l’Europe reste la destination privilégiée pour près de la moitié de ces étudiants, elle perd du terrain. Le nombre d’étudiants africains en Arabie saoudite a triplé. La mobilité intracontinentale, quant à elle, se renforce, avec pour principaux
points de chute l’Afrique du sud, le Ghana, la Tunisie et le Maroc. «Ce phénomène est une tendance de fond, analyse Didier Rayon, responsable des études et recherches de Campus France, sous réserve, bien sûr, de la stabilité de ces états». Mouvement récent: le Moyen-Orient tente aussi d’attirer ces profils, en offrant des bourses d’études spécifiques pour les universités islamiques. Et la démarche semble porter ses fruits puisque l’Arabie Saoudite a vu le nombre d’étudiants africains accueillis dans ces établissements tripler en trois ans. Le géant chinois aussi leur fait les yeux doux. «Le pays ne publie pas de chiffres officiels, mais affiche ses ambitions en la matière. Les Instituts Confucius - ayant pour mission l’enseignement du
mandarin et la diffusion de la culture chinoise - fleurissent en Afrique et sont les têtes de pont de cette politique», note Didier Rayon. Malgré cet émiettement des pays d’accueil, la France reste la destination de prédilection, avec près de 134.000 inscrits dans l’enseignement supérieur en 2015. D’ailleurs, les Africains représentent à eux seuls 42,5 % des étudiants étrangers dans l’Hexagone, dont la moitié sont originaires du Maghreb. Sur le podium des destinations préférées, l’Hexagone est suivi, mais de loin, par l’Afrique du Sud et par les deux leaders mondiaux de la mobilité internationale que sont le Royaume-Uni et les états-Unis. Myriam Dubertrand
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internationales, «les relations bilatérales entre les états-Unis et le Nigeria vont souffrir. [Trump] va être contre la migration internationale». Selon News24Nigeria, certains Nigérians vivant aux états-Unis auraient - dans la panique - déjà acheté leur billet retour pour le Nigeria. Temitope Balogun Joshua, pasteur et «prophète» nigérian, l’un des cinq prédicateurs les plus riches au monde, avait prédit la victoire d’Hillary Clinton. Conséquence: déferlement de réactions choquées, voire d’insultes, sur les réseaux sociaux - on ne plaisante pas avec la religion au Nigeria, où cette fausse prophétie est prise au sérieux. En égypte, le président Abdel Fattah Al-Sissi et les médias qui lui sont dévoués se sont montrés ravis. Durant la campagne américaine, tous étaient dressés contre Hillary Clinton, en raison de sa «complaisance» présumée à l’égard de l’exprésident Mohamed Morsi lorsqu’elle était secrétaire d’état. Certains sites titrent ainsi aujourd’hui que la victoire de Trump est une «une victoire contre les Frères musulmans et le terrorisme»… Abdel Fattah Al-Sissi a de fait été le premier chef d’Etat étranger à avoir félicité Donald Trump par téléphone et il l’a immédiatement invité à se rendre en égypte. La Tunisie s’inquiète A Tunis, Mehdi Taje, directeur des études stratégiques à l’Insti-
tut tunisien des études stratégiques (ITES), cercle de réflexion proche du palais présidentiel, craint qu’«avec l’élection de Trump, la Tunisie sorte des écrans radar des EtatsUnis. Hillary Clinton était très attachée à la transition démocratique tunisienne. Désormais, les soutiens financiers et militaires américains à notre démocratie pourraient être réduits. Sans l’assistance d’un plan Marshall à notre économie en difficulté, notre transition démocratique pourrait dérailler. Washington a accordé en 2015 à la Tunisie le statut d’alliée majeur nonmembre de l’OTAN, ce qui avait préludé à l’intensification de la coopération sécuritaire face aux nouvelles menaces djihadistes. Cela va-t-il perdurer? Cela peut encourager des forces antidémocratiques ou peu attachées à la démocratie dans notre paysage politique national». Le roi du Maroc souligne les qualités de Trump Le roi du Maroc Mohammed VI, qui est à Dakar depuis dimanche, a adressé un message de félicitations à Donald Trump dans lequel il souligne que ce résultat «traduit la confiance et la considération dont [M. Trump] jouit auprès du peuple américain, eu égard à l’attention sincère qu’il porte à ses intérêts suprêmes et à la grande expérience professionnelle qu’il a accumulée». Le chef du gouvernement désigné,
Abdelilah Benkirane, insistant qu’il parle en sa qualité de secrétaire général du Parti islamiste, a lui aussi réagi: «C’est la démocratie! Je pense qu’il va réviser ses positions passées». Il a confié avoir veillé une partie de la nuit pour suivre les résultats. Pour l’avenir, il est confiant que cette «élection n’aura pas d’impact sur les bonnes relations entre le Maroc et les états-Unis», ajoutant que «Trump n’a pas de position hostile à l’égard du royaume». Le voisin algérien a lui aussi transmis ses félicitations au nouvel élu. Dans son communiqué le président Abdelaziz Bouteflika estime que «le poids des Etats Unis d’Amérique sur la scène mondiale font que votre brillante élection suscite (...) des attentes à travers le monde, notamment celle de vous voir jouer, et j’en suis convaincu, un grand rôle au service de la paix et de la sécurité internationales, du dialogue et de l’entente entre les peuples ainsi que de la coopération internationale».
stable à 26%. Un trio de course semble donc désormais se former. Alain Juppé a perdu 7 points depuis la mioctobre mais reste largement devant Nicolas Sarkozy. L’ancien président pourrait être le grand perdant de la progression de son ancien Premier ministre, François Fillon. Seuls 6 points séparent désormais les deux candidats. Le quatrième candidat, Bruno Le Maire, n’est crédité que de 8% d’intentions de vote. Nathalie Kosciusko-Morizet est elle créditée de 5% des intentions de vote,
Jean-Frédéric Poisson de 3% et Jean-François Copé de 2% des intentions de vote. Le sondage a été réalisé du 9 au 11 novembre, après le deuxième débat de la primaire, sur un échantillon de 2 838 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, parmi lesquelles 2 625 personnes inscrites sur les listes électorales et 554 personnes certaines de voter à la primaire. Il a été comparé à une enquête réalisée du 10 au 20 octobre sur un échantillon de 4 042 personnes.
Youssef Ait Akdim n
Rabat,
Frédéric Bobin n
Tunis, correspondant
Aziz El Massassi n
Le Caire
Mélanie Gonzalez n
Abuja
Serge Michel n Josiane Kouagheu n
Douala
Habibou Bangré n
Kinshasa
Christophe Châtelot n et Cyril Bensimon n
Fillon à six points de son mentor Sarkozy
D
’après un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo, révélé vendredi 11 novembre, l’ancien premier ministre français (droite) François Fillon connaît une forte augmentation des intentions de vote au premier tour de la primaire de la droite. Après deux débats télévisés avec les autres candidats, il a gagné 9 points en un mois. Il devient ainsi le «troisième homme» avec 20% d’intentions de vote. Alain Juppé reste en tête avec 36% et Nicolas Sarkozy est
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Ces Africains saluent Trump
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S
oulagement dans les palais présidentiels de Kinshasa ou de Bujumbura. La défaite des démocrates va diminuer la pression américaine sur leur gouvernance.
«Incroyable! Incroyable! C’est vraiment incroyable!» Face à son café ce mercredi matin, un ministre sahélien en visite à Paris martèle son incrédulité. «Tout le monde s’est trompé! Les médias, les appareils politiques! Les votes communautaristes ont un sens et les Blancs, surtout les petits Blancs qui ont subi la désindustrialisation, la numérisation de l’économie, ont montré qu’ils forment une communauté», analyse à chaud ce dirigeant abasourdi par le coup de tonnerre américain. L’élection, mardi 8 novembre, de Donald Trump à la présidence des états-Unis, est un choc mais il veut croire qu’elle n’aura que des conséquences minimes pour le continent africain. «Sur la lutte contre le terrorisme, leur implication est marginale. Les Américains ouvrent des bases mais ils ne combattent pas nos djihadistes qui ne menacent pas directement leurs intérêts», dit-il, affichant la même sérénité pour ce qui est des relations économiques. «Je ne pense pas que Trump remettra en cause des engagements qui ont fait consensus dans son camp. Le Millenium Challenge Corporation [un programme de développement américain] qui était une initiative de Bush a été validé par le Congrès et le Sénat», se rassure-t-il. Le soulagement de Pierre Nkurunziza Reste que cette impression de confiance a toutes les apparences d’une posture. Avant de congédier son rendez-vous matinal, le ministre sahélien lâche, inquiet: «C’est triste! Que va-t-il se passer maintenant? Va-t-il déclencher une guerre nucléaire?» à Abidjan, un
Temitope Balogun Joshua, pasteur et «prophète» nigérian, l’un des cinq prédicateurs les plus riches au monde, avait prédit la victoire d’Hillary Clinton. Déferlement de réactions choquées, voire d’insultes, sur les réseaux sociaux - on ne plaisante pas avec la religion au Nigeria. dréservés. conseiller d’Alassane working with him like twe, son conseiller en le, fixée finalement au toujours plus proches levées». (suite en page 19). Ouattara révèle, sous I’ve done with his precommunication, car printemps 2018 par un de notre pays. Nixon, couvert d’anonymat, decessors. ce qui s’est passé aux «dialogue» proposé par Reagan et Bush père FINANCE PRESS GROUP. RCCM son sentiment: «Cette — KagutaMuseveni (@ états-Unis en 2016 est le pouvoir et contesté ont été très proches du KIN/RCCM/15-A-27926 fois, les Blancs se sont Yoweri K Museveni) exactement ce qui s’est par une partie de l’opCongo», a-t-il ajouté. Id. Nat. 01-93-N00932M mobilisés pour ne pas à Kampala, le présipassé au Burundi en position, devraient ainsi Soft International que les minorités leur dent ougandais Yoweri 2015. Les médias ont se poursuivre avec une The People has spoken. Le Global site www. imposent un président. Museveni, 72 ans dont diabolisé Trump commoindre pression de Congratulations to lesoftonline.net/www.lesoft. On nage en plein délire trente au pouvoir, vieil me ils l’ont fait avec la part des états-Unis. President elect Donald be LeSoftConcept populiste! Maintenant, allié des états-Unis, a notre président mais le Joseph Kabila donne J. TRUMP. CIA LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters il ne manque plus que été l’un des premiers à peuple a montré qu’il le ton: un communiqué — AmbassadorIleka Radio Télé Action Marine Le Pen gagne féliciter Donald Trump était à ses côtés». de la présidence félicite (@Atoki Ileka) kkmtry@lesoft.be la présidentielle en sur Twitter. Cette élection amériDonald Trump pour sa De son côté, un général info@lesoft.be Phone 0898936344 France! C’est difficile à Au Nigeria, le précaine infléchira-t-elle la «brillante élection» et congolais désirant garSIP-AFRiMAGES accepter d’un point de sident Muhammadu politique de Washingfait part de sa «dispoder l’anonymat a décla- B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. vue moral, mais pour Buhari a déclaré sa ton à l’égard de Bujum- nibilité» pour travailler ré au Monde Afrique: Fax 00-322-3548978. l’Afrique, il faut savoir «hâte de travailler avec bura? avec lui à l’«affermis«C’est un coup dur eFax 00-1-707-313-3691 que l’Amérique n’inle président Trump», C’est en tout cas ce sement des relations pour les opposants qui Fondateur fluence plus comme lui adressant ses «bons que souhaite ce très d’amitié et de coopéra- ont beaucoup investi Tryphon Kin-kiey Mulumba. avant les pouvoirs vœux sur la lourde tâproche de Pierre Nkution» existant entre la dans le club démocrate. Directeur général africains. Le dernier à che qu’est de diriger runziza: «On sent bien RDC et les états-Unis. Trump prône une poliGasha Kin-kiey Mulumba. avoir pris des initiatil’économie la plus que Trump est du côté tique de non-ingérence Directeur Administratif ves pour le continent puissante du monde». des opprimés. CertaiJ’avais prévu depuis dans les affaires des & commercial Alain Bubu. est Bush fils. Trump nement qu’il regardera plus d’un an l’élection autres états. Il va faire Tél. 0993057455. pourrait utiliser l’AfriMr. @realDonaldà deux fois avant de se de Donald #Trump des états-Unis sa prioDirecteur associé que pour donner des Trump, on behalf of the prononcer sur le Bucomme celle de #Barité. Clinton et Obama Yves Soda. Assistante: Claudine Ngingi. gages à la communauté people of Burundi, we rundi et ne croira pas rack Obama, de #Bill étaient des véritables Tél. 0898936344. noire avec des pays warmly congratulate tout ce qu’on lui dit». Clinton et de #George leaders hégémoniDirecteur de la publication. comme le Soudan ou you. Your Victory is the W. Bush. ques». Munyonga Mubalu. pour contester la préVictory of all AmeriKinshasa — kkmtry (@T. KinConclusion du porAMP Agences et Messageries de la Presse sence chinoise, mais cans. respire kiey Mulumba) te-parole du gouverbelges. Accords spéciaux. il n’y a plus de grande — pnkurunziza (@ Mais c’est sans doute Le ministre congolais nement à Kinshasa, Belgique. Trends. Trends, politique américaine en Pierre Nkurunziza) du côté de Kinshasa des Relations avec le Lambert Mendé: «Nous Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. Afrique. Même si les D’autres dirigeants que le soulagement est Parlement, Tryphon sommes des souverai© Copyright 2015 matières premières ne africains, ceux qui le plus perceptible. Il Kin-kiey Mulumba, a nistes. L’administration FINPRESS. Imprimé à Kinshasa perdront pas leur intéétaient sous pression de faut dire que l’adminis- tenu à rappeler qu’il démocrate a voulu InterCongoPrinters rêt, je ne crois pas qu’il l’administration Obama tration Obama s’était avait prévu cette élecnous gérer comme une THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL consacrera plus d’éner- pour améliorer leur engagée très fortement tion depuis de longs province américaine, IS PUBLISHED BY gie qu’Obama à notre gouvernance, se sont pour que président mois. «C’est l’échec ce qui nous déplaît FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE continent», dit-il, avant ouvertement réjouis du congolais Joseph Kade l’establishment, du fortement. Ses actions PRESSHOP. de conclure: «C’est une résultat. Le burundais bila quitte le pouvoir au politiquement correct, unilatérales, comme administration que l’on Pierre Nkurunziza s’est terme de son deuxième des professionnels de imposer des sanctions à va découvrir. On obser- ainsi fendu d’un tweet mandat, le 19 décembre la politique et, d’une des officiels congolais vera ses premiers pas». très chaleureux de féli2016 et avait apporté certaine manière, d’une pour des problèmes de citations. un certain soutien à politique basée sur la politique intérieure, I congratulate @real«Le président a félicité l’opposant Moïse Kacommunication. Pour donnent une impression DonaldTrump upon his le peuple américain, tumbi. le reste, je note que les de colonialisme. Nous election as USA presicommente au Monde Les préparatifs de présidents républicains exigeons désormais que BELGIUM dent. I look forward to Afrique Willy Nyamil’élection présidentielont dans le passé été ces sanctions soient Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.