LE SOFT INTERNATIONAL 1386

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Il est pleuré i nt e rn ati onal Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps

www.lesoft.be 1 9 8 9 N°1386 | mardi 7 février 2017 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

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L

es Congolais auraient voulu pleurer et porter en terre dans la sérénité et la dignité un homme qui

a marqué une part de leur histoire. Il semble que ceci soit désormais une gageure. Des tracs diffusés dans la Capitale appelaient à un deuil national qui n’a pas été décrété

par le Gouvernement et les moyens des transports communs et les véhicules privés à s’abstenir à la circulation au risque d’être attaqués. Plus de peur que de mal, rien

ne s’est passé... Ces tracts conditionnaient l’organisation des obsèques du Sphinx disparu le 1er février à Bruxelles des suites d’une embolie pulmonaire à la nomination

par le Président de la République d’un Premier ministre en charge notamment d’organisation des obsèques quand la Cénco, dans la tradition africaine du respect dû

aux morts, a suspendu les travaux de mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016. Outre cela, les réseaux sociaux appellent au renversement des Institutions de l’état.

De quoi demain sera fait? Il va falloir déjà faire venir le corps à Kinshasa, tenir le pari des obsèques. Un vrai casse-tête pour les services de police. (suite en page 2). t

- donc au Congo - il faut trouver qui a donné la mort au «Sphinx de Limete». Toutes les hypothèses

même les plus folles passent: le pouvoir qui a fait ministres - et pour cause? deux des médecins

personnels du Lider Maximo; la famille qui a mis du temps à l’évacuer vers l’étranger passant outre

un contrôle médical crucial; ses amis politico-financiers qui ont soupçonné le Sphinx d’avoir communiqué

contre leur gré le nom d’un de ses fils au poste de Premier ministre. Etc. Sur les réseaux sociaux, tout

s’envole d’autant que l’autopsie aurait été refusée par... la famille. Qui donnera la vérité aux Congolais?

Quand les réseaux sociaux s’enflamment avec des thèses folles

u

ne mort naturelle étant exclue en Afrique

Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008


I

infos |

Le patriarche Antoine Gizenga déménage

l va déménager pour la troisième fois. à bientôt 97 ans d’âge, le patriarche Antoine Gizenga Funji a décidé de s’éloigner de sa coquette cité du Mont-Fleury à la périphérie de la première et vieille cité africaine de Kinshasa - Kintambo - autour de laquelle s’est bâtie la ville de Nkinsasa devenue Léopoldville et modernisée Kinshasa. Trop bruyante sans doute, n’autorisant pas le repos... Le patriarche de Gungu, territoire du Kwilu, qui avait déjà abandonné sa maison disputée de Limete pour un véritable château dans l’hinterlang de Kinshasa, dans la localité de Mbuma érigée, selon ce qui se raconte, par les soins de l’homme qui lui succéda à la Primature, l’ancien premier ministre Adolphe Muzitu Fumunji, avait fini par quitter cette maison de Mbuma (baptisée Masita Gizungu, rappelant un lieu historique de rassemblement

à bientôt 97 ans, le patriarche Antoine Gizenga Funji décide de quitter sa coquette cité du Mont-Fleury. dréservés. pour annoncer plus tard zenga Mbuba qui parta- une ethnie du territoire des Pende) sur un lieu sans que Mbuma ne calme mais trop isolé, soit au courant, il dépo- son divorce par la bou- geait 50 ans de vie avec de Gungu, s’installe à la Cité du Fleuve. Il va d’accès difficile aux se ses bagages dans une che de sa fille Dorothée lui et fut de tous ses (née d’une mère oriloger dans une maison confins de Kingasani ya villa du Mont-Fleury combats politiques. ginaire de la Province que Dorothée a choisie Suka, sans eau, ni élec- arrangée l’ancien ViOrientale et installée pour lui, aux dires des tricité. Ce fut au retour ce-premier ministre Il choisit La aux états-Unis) avec voisins. d’un contrôle médical en charge du Travail, cité du fleuve. une femme Anne GiIl y passerait ses vieux en Belgique. Revenu Willy Makiashi. C’est Soupçonnée de tentative d’empoisonnement jours dans la quiétude sur son mari par les en- face à ce majestueux fants du «Vieux», inter- fleuve qui conduit vers dite de visite en Europe son Gungu natal, face comme au Mont Fleury, à cette ville de Brazzaville d’où, sous le elle avait porté un morègne du Commandant ment l’affaire devant Marien Ngouabi, l’un un juge. Mais les derdes siens, l’ancien niers développements ministre Lumumba de au Parti Lumumbiste l’éducation nationale, Unifié où un armistice a été conclu suivi d’une le Pende Pierre Mulele, son ambassadeur au amnistie collective Caire et à Pékin (des pourrait mettre fin à années de son gouvercette tragédie familiale. Premier, Ministre du avancer avec détermi- sant envers le pouvoir nement lumumbiste de Le patriarche Pende, Gouvernement dirigé nation. Cependant pour judiciaire de notre pays par l’Immortel Patrice tout homme, même si pour l’estime qu’il m’a Emery Lumumba. l’esprit peut encore être porté, notamment par la Grâce à vous, par vos sain et alerte, le corps visite de courtoisie que suffrages et par la vophysique a ses limites m’a rendue le Premier lonté du Président de dont il convient de tenir Président de la Cour la République, Chef de compte. C’est pourSuprême de Justice. l’état, je suis revenu, quoi, après près d’un Je dis infiniment merci 45 ans après, dans la demi siècle de lutte à vous tous, Congolaigestion des affaires pour la cause natioses et Congolais, qui nationales au poste de nale et plus de six cents m’avez entouré de tant Premier Ministre, Chef jours d’exercice des de compréhension et vait-il fait ami de l’ancien minisdu Gouvernement de la fonctions de Premier d’affection traduite par hériter ou tre de la Défense, élu République. Ce retour Ministre, Chef du Gou- la gentille appellation déshéri1er Vice-président de fut essentiellement dic- vernement, j’ai décidé de «Patriarche». ter qui? l’Assemblée nationale. té par notre volonté de en ce jour de présenter Enfin, je formule les Décédé «Si je ne suis pas issu travailler avec le Prési- ma démission de ce vœux les meilleurs de le 12 décembre 2016 de sa province, nous dent de la République poste auprès du Présiprogrès et de succès à à Bruxelles, c’est étions si proches que pour empêcher la fracdent de la République, toutes les Institutions fin décembre qu’un c’est à moi qu’il fit ture Est-Ouest de notre Chef de l’état. de notre pays et je homme - un ex progarder ses dernières pays, pour promouvoir J’ai déposé Ia lettre y réitère ma profonde che - découvre dans volontés», nous confie la paix, renforcer l’uni- afférente ce jour à 10 conviction que, dans son coffre à Bruxelles cet homme connu té nationale et instaurer heures. Nous aurons la la paix, l’unité, la les dernières volontés pour sa discrétion. la bonne gouvernance réponse du Président de concorde nationale, le de Charles Mwando dans un élan de redresla République lorsqu’il travail, la justice et la Nsimba confiées lors «surprise, sement politique écoLui plaira de nous la bonne gouvernance, le Il me quitte». nomique et social de faire savoir. Congo, notre cher pays, des années d’exil. Avait-il oublié ce pré«Dans ma vie, ayant la Nation. La tâche est Avant de terminer, je ne pourra aller que de cieux testament du occupé d’importantes immense car le fossé voudrais exprimer toute l’avant et construire président du groupe fonctions de l’état, de la régression, dans ma gratitude à Son toute sa grandeur. des frondeurs antije l’ai beaucoup selequel était tombé notre Excellence Monsieur La lutte continue et le couru et le fait qu’il pays, est très profond. le Président de la Répu- Peuple vaincra! Vive la Kabila disparu dans des conditions non m’ait fait garder Toutefois, on peut blique pour la confianPatrie, élucidées? Cet homme son testament sans aujourd’hui affirmer ce qu’il a bien voulu Vive le Peuple congo- une figure de proue qu’aucun membre de que le pays commence placer en ma personne. lais souverain et uni, de la scène politicosa famille n’en soit au à reprendre le bon cap Je remercie aussi, le Vive la Démocratie. financière congolaise courant, est signe», et à connaître une vraie Parlement pour la cour- Je vous remercie. nous confie-t-il. «Mais dynamique de redresse- toisie qu’il m’a témoiFait à Kinshasa, qui, pour l’heure, dément et de refondation. gnée sans cesse. Je suis le 25 septembre 2008 sire rester dans l’ano- cela faisait longtemps qu’il s’était éloigné de Il faut tenir bon et également reconnaisAntoine Gizenga. nymat- fut un grand

Son discours d’adieu: «le corps a ses limites»

D

ans son discours d’adieu à la politique le 25 septembre 2008 au moment de céder la primature, que seuls savent faire des hommes racés, Antoine Gizenga invoque «un corps physique» qu’il faut ménager. Ciaprès. Congolaises, Congolais, Chers compatriotes, Depuis plus de vingt mois, j’ai été à la tête du Gouvernement de notre pays grâce à la sollicitude de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Joseph kabila Kabange, et après investiture par l’Assemblée Nationale du Parlement de la République Démocratique du Congo. Cette élévation a été un grand honneur pour ma modeste personne qui, après avoir contribué dans la lutte pour l’indépendance de ce pays et de son peuple en 1959 et 1960, j’avais été évincé du pouvoir par les Forces hostiles à notre Nation. J’exerçais alors les fonctions de Vice-

Stanleyville) pensait y trouver refuge après la débâcle de sa rébellion en 1964 avant d’y être extrait quatre ans plus tard un 29 septembre 1968 par les services secrets de Mobutu qui le recherchaient activement agissant via le ministre des Affaires étrangères Justin Marie Bomboko Lokumba, l’attirant dans le piège d’une loi d’amnistie. Mulele quittait Brazzaville un certain 2 octobre au retour de Mobutu d’une visite au Maroc pour trouver une mort atroce le lendemain avec sa femme Léonie Abo et sa mère Agnès Luam. Ce fleuve qui accueille les tranches de l’un des premiers rebelles congolais enfouies dans un sac avec des pierres. Le 3 octobre, Mobutu «le fait torturer publiquement, lui fait arracher yeux et parties génitales et ses membres amputés un à un alors qu’il était toujours vivant. Son corps fut jeté dans le fleuve Congo», écrit Benoît Verhaegen, dans Les rébellions populaires au Congo en 1964. Ceux qui ont vu le vieux patriarche Pende ces derniers jours disent qu’il parle, réagit mais le corps ne suit pas. Ce qu’il déclara le 25 septembre 2008 en quittant son tablier de Premier ministre: «Si l’esprit est alerte, le corps a ses limites». Depuis près de deux ans, il était revenu aux affaires, par la voie des élections libres et démocratiques, 45 ans après qu’il les eût quittées.

T. MATOTU n

Les dernières volontés de Mwando Nsimba révélées

A

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moi (...) avec d’autres, sans que je ne comprenne rien». à l’annonce du décès de l’élu de Moba, l’ami est traversé par un sentiment contrasté. «Me rendre ou non à ses obsèques? Je suis un homme vrai et ce n’est pas dans ma nature de tricher. M’y rendre? Pourquoi pas? Mais je ne serais plus moi... Alors, j’ai résolu de ne pas y être», nous expliquet-il. Dans un lounge de l’aéroport, il nous désigne l’attachécase qu’il porte et qui porte ce document. «à l’arrivée à Kinshasa, je vais prendre contact avec la Justice...». Pour procéder au dévoilement.

Alunga Mbwa n


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Le N°1 de RAWBANK à la découverte des réalités du Congo profond Du 9 au 12 janvier 2017, une délégation de RAWBANK conduite par son directeur général Thierry Taeymans a effectué une mission dans le Congo profond, notamment dans les provinces du Kasaï Central, du Kasaï Oriental, du Sankuru et du Maniema. L’objectif de la délégation était, non seulement de se rassurer du bon fonctionnement de RAWBANK dans ces provinces, de voir dans quelle mesure étendre son réseau à d’autres contrées du pays mais aussi de présenter les meilleurs vœux aux gouverneurs des provinces. à Kananga, première étape de cette visite, le directeur général de RAWBANK et sa suite ont échangé avec le gouverneur du Kasaï central Alex KANDE MUPOMPA sur différents projets de développement de la province et l’implantation d’une agence RAWBANK. «Nous sommes venus premièrement présenter nos vœux au gouverneur du Kasaï Central, nous rendre compte éventuellement de la situation économique de la province et les enjeux. Nous avons aussi parlé de la route menant vers l’Angola qui va bientôt s’ouvrir, de l’ouverture très prochaine de notre agence RAWBANKKANANGA, des chutes de KATENDE et de différentes richesses que possède la province», a déclaré à la presse Thierry TAEYMANS, à l’issue de l’audience. La délégation a aussi visité le bâtiment en réfection devant abriter l’agence RAWBANK dont l’ouverture est annoncée pour le mois d’avril 2017 ainsi que la centrale

Le patron de la Rawbank Thierry Taeymans fleuri à son arrivée et celle de sa délégation à l’aéroport de Kindu. Dr.

solaire de la société ENERKAC. Après Kananga, Thierry TAEYMANS et sa suite se sont rendus à MBUJIMAYI. La délégation a également eu des échanges fructueux avec le gouverneur Alphonse NGOYI KASANJI. Elle a réitéré l’engagement de RAWBANK d’accompagner ses efforts visant le développement de la province. «En 2016, RAWBANK a été plébiscitée pour une quatrième fois, la meilleure banque de l’année en RDC par le prestigieux magazine Financial Times. Ce trophée nous le dédions premièrement à nos clients ainsi qu’à nos vaillants RAWBANKERS».Un motif de fierté pour son directeur général. «Notre secret consiste à gérer la banque de manière rigoureuse, en respectant les règles imposées par la Banque centrale et les organismes internationaux qui nous financent», a précisé le DG de RAWBANK. Après MBUJI-MAYI, l’équipe RAWBANK conduite par son DG a pris son vol pour LUSAMBO, dans la nouvelle province du SANKURU. Dans une ambiance

de fête à l’arrivée de la délégation, on pouvait lire des messages de remerciement adressés à ceux qui ont contribué à l’installation de RAWBANK dans cette partie du pays mais aussi à la banque pour son soutien aux projets de développement de cette entité territoriale. Le gouverneur du Sankuru, Berthold ULUNGU, qui a reçu la délégation de Kinshasa n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude envers RAWBANK dont l’implantation dans sa province, est un soulagement pour sa population. «Nous saluons quelques réalisations en un an. Outre les

crédits obtenus pour l’achat d’un véhicule Toyota Land Cruiser et la réfection de la route nationale N°7 qui relie le port de BENA-DIBELE à l’arrière-province, RAWBANK nous a accompagnés socialement par la remise des fournitures scolaires aux écoles défavorisées de LUSAMBO», a indiqué le gouverneur Berthold ULUNGU. L’autorité provinciale a sollicité l’appui de RAWBANK aux projets visant la relance agricole pour rendre ses lettres de noblesse au grenier du grand Kasaï, le Sankuru, ainsi qu’un encadrement financier pour l’exploitation des richesses de la

province. Le gouverneur a aussi plaidé pour l’extension du réseau RAWBANK à d’autres zones de la province, notamment DIBELE et TSHOMBA. «Nous allons étudier cette possibilité en vue d’aider la population de SANKURU», a promis le directeur général de RAWBANK après son entretien avec le numéro un de l’exécutif provincial. La délégation RAWBANK, qui s’est également rendue à LODJA pour la même mission, a bouclé sa tournée par la ville de KINDU, chef-lieu de la province du MANIEMA. Le Directeur Général a mis à profit sa première visite au MANIEMA, pour s’imprégner des

réalités locales et présenter ses vœux à la population: «MWAKAMZURI!» s’est-il exprimé. Il a également annoncé le lancement très prochainement de nouveaux services innovants pour le bonheur des clients RAWBANK, notamment «le Mobile Banking». Le gouverneur Pascal TUTU SALUMU a, lors d’un échange avec la délégation, plaidé pour l’élargissement du réseau RAWBANK à KASONGO, KALIMA et NAMOYA. Cette tournée aura permis à la délégation RAWBANK de se rendre compte des réalités du Congo profond et de voir dans quelle mesure élargir son réseau sur toute l’étendue du territoire.

Thierry Taeymans salué par Jérôme Bikenge Musimbi, Vice-Gouverneur du Maniema. Dr.

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Le PS français avait son candidat en 2011 il y a six ans |

Ce Congo qui a élu Kabila à la dernière Présidentielle

L

e 2 février 2017 au lendemain de l’annonce du décès à Bruxelles du président de l’UDPS, un secrétaire national du Parti Socialiste français, Maurice Braud (en charge du pôle Mondialisation, Régulation et Coopération) signait au nom du parti au pouvoir en France, un communiqué de presse. Il y écrit notamment: «En 2011, il (étienne Tshisekedi) fut élu président de la RDC mais il fut la victime de fraudes massives et d’un régime de violences qui ont maintenu au pouvoir le président Joseph Kabila». C’est clair, en 2011, le PS français avait élu son choix: Tshisekedi. Comment Tshisekedi aurait pu gagner? Retour à l’info. Le Soft International n°1142 daté jeudi 15 décembre 2011. Lors d’une conférence de presse lundi dans la Capitale à laquelle n’étaient conviés que des correspondants de la presse internationale accrédités dans le pays, le président de la République a jugé que la crédibilité de l’élection présidentielle du 28 novembre ne pouvait être mise en doute tout en reconnaissant «des erreurs» dans le processus électoral. La mission d’observation

62,28% 13,73%

26,43% 73,40% 19.86%

74,04%

86,68% 2,91%

70,41%

19,59%

21,78% 75,57%

à noter, à l’ouest, l’équateur a voté pour Kengo et Tshisekedi et à l’Est, les Kivu pour Kamerhe. 60

89,97% 7,07%

droits réservés.

48,95 50

donnant la victoire au Chef de l’état n’offraient pas la crédibilité requise.

40 32,33 30 20 10 0 KABILA

du Centre Carter, chargée de surveiller le processus

TSHISEKEDI

électoral dans le pays, a estimé que les résultats

condensés des résultats Globaux du 28 novembre rendus publics par la céni KABILA KABANGE JOSEPH

TSHISEKEDI WA MULUMBA éTIENNE

Bandundu

1.419.619

378.182

Bas-Congo

168.000

626.482

équateur

238.169

654.425

Kasai Occidental

295.477

1.026.528

Kasai Oriental

366.380

976.145

Battu dans les NORD et SUD-KIVU. «La crédibilité de ces élections ne peut pas être mise en doute. Est-ce qu’il y a eu des erreurs? Certainement, mais (le centre Carter) a manifestement aussi été trop loin», répliquait le Chef de l’état lors de cette conférence de presse au cours de laquelle il a commenté pour la toute première fois les résultats du scrutin présidentiel publiés par la Céni qui l’a proclamé «provisoirement» Président élu (48,95% contre 32,33 %

à étienne Tshisekedi et 7,74% à Vital Kamerhe) en attendant confirmation par la Cour Suprême de Justice faisant fonction de Cour Constitutionnelle. Signe, poursuit le Chef de l’état, de la transparence du processus électoral: ses «résultats décevants» dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. «Si je suis gêné par les résultats? Absolument pas! (...) Nous voulions améliorer nos scores dans certaines provinces, notamment dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Donc, nous avons perdu dans certains endroits, nous avons gagné dans d’autres». «Il n’y a pas de crise dans ce pays. Nous allons rester calme et continuer à travailler au jour le jour», poursuivait-il. «On ne peut pas de manière naturelle obtenir de tels résultats. Il n’y a pas autant de personnes bien portantes motivées pour aller voter à l’unisson», expliquait David Pottie, responsable de la mission Carter. Parmi les exemples cités: la région de Manono, dans la province méridionale du Katanga, où la participation atteint 100,14% et Joseph Kabila récolté 99,98% des voix. Rien pourtant de plus normal: le vote émis dans nos pays d’Afrique étant tribal, il arrive que l’on passe les 100% dans son village d’origine, son secteur d’origine, son territoire d’origine. Cela est loin d’être signe de fraude. Quoique l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, estime dans un communiqué lu devant la presse que les résultats officiels «ne sont pas conformes à la vérité, ni à la justice». En faisant lundi 12 décem-

bre sa déclaration incendiaire contre la Céni, le cardinal Monsengwo a étayé ses accusations en s’appuyant sur des dates et des chiffres. Or, à l’examen, selon un document opportunément reçu dans nos rédactions, ces chiffres et dates sont sujets à caution. Le moins que l’on puisse dire. Selon l’archevêque, le 6 décembre 2011, la CéNI a crédité le candidat Tshisekedi de 5.927.728 voix sur 17.329.137 suffrages exprimés alors que le 9 décembre 2011, il s’est retrouvé avec 5.863.745 voix sur 18.144.154 suffrages. Au 6 décembre 2011, la CéNI avait plutôt comptabilisé 5.693.528 de voix en faveur de Tshisekedi et non 5.927.728 voix! Quand le cardinal estime que Tshisekedi avait, de ce fait, perdu 64.000 voix entre le 6 et le 9 décembre 2011, cela paraît donc loin de la vérité. Avec 5.864.775 voix proclamées le 9. décembre 2011 contre 5.693.528 le 6 décembre, Tshisekedi gagne, au contraire, 171.247 voix sur les 11% de bulletins compilés traités du 6 au 9 décembre 2011. Quand le cardinal explique qu’entre le 6 et le 9 décembre 2011, il a été compilé 34.000 bureaux de vote ce qui devaient apporter plus de voix à Tshisekedi, cela d’évidence paraît faux. Au 6 décembre 2011, la compilation qui portait sur 89% de l’ensemble de 63.865 bureaux de vote disséminés dans le pays concernait 57.019 bureaux de vote. Lorsqu’on ajoute à ce nombre les 3.449 bureaux non compilés, le reste à compiler était de 3.397 bureaux de vote et non 34.000 bureaux

de vote. Un zéro a été abusivement ajouté. Les bureaux restants à compiler à la date du 6 décembre 2011 étaient de 3.397 arrondi à 3.400! Si Mme Bayakara, directrice du Centre Carter, explique que les irrégularités relevées par les observateurs de son organisation étaient «graves» mais qu’en revanche, elles ne remettent nullement en cause l’ordre des résultats annoncé par la CéNI - «parce que l’écart entre les deux premiers candidats est important» - il se trouve que dans sa communication de lundi, le cardinal n’en fait pas état. Oubli?! les provinces fief de Kabila. Finalement, le leader de l’UDPS étienne Tshisekedi a bien gagné une bonne part de la ville de Kinshasa (64,09% contre 30,03% pour Kabila) et reste imbattable en province du Bas Congo (74% contre 19,86% pour Kabila) tout comme ses bastions sociologiques (les deux Kasaï) lui restent fidèles (70,41% au Kasaï Oriental contre 26,43% pour Kabila, 75,57 au Kasaï Occidental où il a vu le jour contre 21,78% pour Kabiula) mais Joseph Kabila Kabange a maintenu les trois provinces «swing states», à savoir les plus pourvues en démographie et font un Président (le Katanga avec 89,97%), le Bandundu (avec 73,40 qui rafle la deuxième place à l’autre «Swing State», la Province Orientale (62,28%). Sans oublier le Maniema. Bien que peu peuplée, cette province a offert 86,68% au Président sortant. alunga Mbuwa n

les résultats officiels de la présidentielle organisée le 28 novembre rendus publics par la céni Provinces

Nombre total d’électeurs

Kabila Kabange Joseph

Tshisekedi wa Mulumba

Inscrits

Votants

Votants

Taux

Votants

Taux

Bandundu

3.553.322

2.012.832

1.419.619

73,40%

378.182

19,55%

Bas-Congo

1.502.939

883.185

168.000

19,86%

626.482

74,04%

équateur

3.960.643

2.015.754

238.169

12,30%

654.425

33,80%

Kasaï Occid.

2.661.245

1.412.044

295.477

21,78%

1.026.528

75,57%

Kasaï Orient.

2.643.905

1.432.345

366.380

26,43%

976.145

70,41%

Katanga

4.627.302

3.224.483

2.823.234

89,97%

221.922

7,07%

Kinshasa

3.287.745

1.868.549

544.529

30,03%

1.162.183

64,09%

Maniema

874.809

525.044

433.482

86,67%

14.548

2,91%

Nord-Kivu

3.003.246

1.913.685

712.317

38,78%

389.350

21,20%

Katanga

2.823.234

221.922

Kinshasa

544.529

1.162.183

Maniema

433.482

14.548

Nord-Kivu

712.317

389.350

1.279.912

282.184

Prov Orient.

3.886.524

2.223.460

1.279.912

62,28%

282.184

13,73%

Sud-Kivu

599.825

132.826

Sud-Kivu

2.022.960

1.402.710

599.825

44,74%

132.826

9,91%

TOTAL

8.880.944

5.864.775

Total

32.024.640

18.911.572

8.880.944

48,95%

5.864.775

32,33%

Province Orientale

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La guerre des chiffres

Le MLC rejoint mordicus la position républicaine de la majorité

L

Présidentielle: tous les résultats, tous les tableaux, tous les détails l’opposition du MLC des rangs duquel est issu le 1er Vice-président de la Céni Jacques Djoli Eseng’Ekeli en est à ce point convaincue que, face à la bastonnade «injuste» dont le Viceprésident fait l’objet de la part d’une aile de l’opposition qui le traite de «traître», son parti a sorti mardi 13 décembre un communiqué musclé et très médiatisé déclarant notamment garder pleine et entière confiance à son membre, un proche du président du MLC Jean-Pierre Bemba Gombo dont il fut directeur de campagne en 2006 lors de la présidentielle. Au Soft International, le porte-parole du MLC Germain Kambinga répond «à ceux qui sont venus auprès d’étienne Tshisekedi pour se faire élire députés grâce au parfum» de celui-ci. Il les a fermement mis au défi d’«apporter» devant le juge électoral, à savoir la Cour suprême de Justice, les 64.000 PV qui leur permettraient de ç

Liesse à Kin à l’annonce des résultats de la Présidentielle. le soft numériuque. ç contester «valablement» la victoire du Président Kabila. Si le MLC souhaite faire montre de solidarité envers le reste de l’opposition dans la démarche entamée devant la Cour suprême de Justice, le parti de Jean-Pierre Bemba Gombo souligne que cette guerre des chiffres dont l’épilogue à qui connaît les acteurs politiques r-dcongolais, est difficile à envisager, «doit être réglée au sein des institutions de la République» et certainement pas dans la rue, rappelant l’option prise par le Mouvement de libération du Congo «depuis longtemps d’être un parti républicain». Ce qui rassérène la position de la Majorité présidentielle. De l’avis des observateurs internationaux, l’extérieur partenaire à ce processus électoral table principalement sur la stabilité de la R-dC au cœur du Continent et positive les phénomènes auquel le pays est confronté. Il

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comprend les difficultés d’un processus électoral conduit exclusivement par la seule R-dC financièrement éprouvée et, en l’espèce, dépourvue de logistique appropriée. Le pasteur président de la Céni Daniel Ngoy Mulunda Nyanga fait état de «violence généralisée» sur les lieux de vote, de comptage et de compilation. Ajoutant: «Les gens, dans l’impunité totale, ont détruit les bulletins de vote, incendié les bureaux, agressé des membres de la Céni», estimant que «la plupart des problèmes qui ont affecté le scrutin et le dépouillement ont été causés par des militants de l’opposition». Ces scènes de chaos mettent à nu l’étendue des problèmes que peut rencontrer un pays africain en outre post-conflit. Dans les chancelleries, on insiste aussi sur la nécessité d’imprimer un nouvel t

e Président Kabila l’a emporté sur étienne Tshisekedi lors du scrutin présidentiel du 28 novembre. Personne ne met en doute sinon le résultat annoncé par la Céni, la Commission électorale Nationale Indépendante, du moins le classement. Techniquement, sociologiquement, pour qui connaît la structure sociale du pays, le Président Kabila ne pouvait que l’emporter sur Tshisekedi. Il a su mieux opérer son casting là où il ne pouvait être présent, mieux mener sa campagne et, last but not least, l’a emporté nettement dans les principales provinces du pays. Après plusieurs candidats malheureux qui ont concédé sa victoire au Candidat de la Majorité Présidentielle,

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Le Sphinx s’est éteint à spotlight |

l’issue de trois journées de veillées funéraires, son cercueil a été exposé dimanche 5 février à Bruxelles. Des colonnes entières qui n’en finissaient pas formées de membres de la diaspora congolaise venus de toutes parts en Europe, étaient là pour rendre un dernier hommage à «l’opposant historique» décédé quatre jours plus tôt à Bruxelles. «Je n’ai jamais vu autant de monde dans les rues de Bruxelles, même lors de la marche blanche contre Dutroux», témoigne un Congolais joint par Le Soft International. Même des officiels belges, les socialistes Elio Di Rupo, ancien premier ministre, son ami André Flahaut, ancien ministre de la Défense. Sauf le premier ministre, le libéral francophone Charles Michel. Venus de France, de Belgique, d’Allemagne, du Royaume-Uni et de plus loin encore pour rendre hommage, au palais des expositions à Heysel, au vétéran. Mais tout le monde ne pouvait venir dont certains de ses compagnons comme le demi-frère aîné de Moïse Katumbi Chapwe, Soriano

à Bruxelles, dans une salle du Parc des Expositions mise à la disposition de la famille, derniers adieux à l’ «icône» étienne Tshisekedi. dr.

Katebe Katoto, indexé car accusé d’en savoir sur le décès du vieil opposant. Charlotte était là depuis des heures. Elle porte un t-shirt avec la photo de «l’homme à la casquette». «Je

suis vraiment triste. C’est pourquoi je suis venue ici pendant les trois jours» de veillée, témoigne-t-elle à Rfi. La salle est pleine à craquer. Du coup, les moins chanceux

attendent encore dehors dans une ambiance quelque peu tendue. Dans la salle, le cercueil entrouvert d’étienne Tshisekedi est disposé sur une estrade. Andrea a les yeux

humides. Elle dépose une gerbe de fleurs devant la dépouille. «On ne dit pas Papa Tshisekedi Adieu pour ne plus se revoir, mais on lui dit qu’on le remet à Dieu». Puis la foule

entonne l’hymne du parti. «Nous allons perpétrer l’héritage de ton combat», scande le présentateur sous les applaudissements de la foule. à l’extérieur, c’est la cohue. Tout

le monde n’a pas pu entrer. Un homme tente d’enjamber le grillage. Un autre se dit prêt à patienter jusqu’à demain s’il le faut pour saluer, une dernière fois, «le baobab».

pouvoir au sommet de l’état, jusqu’à la prise du pouvoir par Laurent Désiré Kabila, la stratégie de Tshisekedi a toujours été focalisée sur la conquête du poste de Premier Ministre.

seule concession qu’il pouvait accepter était une cohabitation avec Mobutu dépouillé de tout pouvoir exécutif. Si Mobutu était tout puissant, il était aussi vrai qu’il redoutait la force qu’incarnait Tshisekedi à travers une opinion publique zaïroise globalement gagnée au changement. Non seulement Tshisekedi était porté par le peuple, mais son discours démystifiait

Mobutu qui, seize ans durant, était déifié au point que toutes les institutions en place fonctionnaient selon sa volonté. Il ne souffrait en conséquence d’aucune contestation. Brusquement dès 1981, le peuple zaïrois découvrant un homme qui avait décidé de démystifier le dictateur à visage découvert. Cet homme, c’était Tshisekedi qui s’était donné comme objectif

majeur la libération du peuple de la peur, un vaste programme de désaliénation mentale collective. Cette approche a été pour beaucoup dans l’avènement progressif de la liberté d’expression, et de toutes les libertés. Il faut reconnaître qu’étienne Tshisekedi a contribué à forger un pan majeur de l’histoire nationale. Il a, sur ce plan, marqué une

véritable victoire. Le professeur Vunduawe te Pemako, le tout dernier Directeur du Bureau du Président Mobutu, qui passe dans l’opinion pour l’un des grands artisans des cabales pour déstabiliser Tshisekedi, ne manque pas d’être admiratif pour l’homme. N’écritil pas à son sujet: «Malgré ses grossières erreurs d’appréciation politique, étienne

Tshisekedi était considéré par les masses populaires de Kinshasa comme un «Gourou», un maître à penser politique et perpétuel martyr de la dictature mobutienne. Aussi sa popularité était-elle restée curieusement intacte, faisant pratiquement de lui un «mythe politique», une sorte de démiurge, capable de régler tous les

Comment il nargua Mobutu

S

a stratégie: une cohabitation avec un Président dépouillé de tout pouvoir exécutif. Mais qui n’a pas marché. C’est la thèse de l’ancien Premier ministre évariste Mabi Mulumba, Les coulisses du pouvoir sous Mobutu, éd. de l’Université de Liège. Dans sa volonté de prendre les rênes du

Jouer à malin malin et demi. Cette position était considérée par lui comme une étape vers le pouvoir suprême, à savoir la Présidence de la République. La

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Il rature deux fois au Palais de Marbre le sphinx de limeté s’est éteint |

Sa radicalité l’a poussé à s’opposer à tout en vue du contrôle de l’Exécutif; au Maréchal Mobutu, au «Mzee» Laurent Désiré Kabila, à son fils Joseph. Avec qui il aurait pu s’entendre. Ici, ses partisans venus l’accompagner au GHK à l’arrivée d’un envoyé étranger, délogés par la police après une tentative de coup de force. dr. (suite de la page 8) t

problèmes du moment qui constituaient le lot quotidien de la crise que traversait notre pays». Il faut cependant reconnaître, qu’il n’a pas su, à cause de son intransigeance, ses actes et ses relations humaines, négocier de façon heureuse la dimension d’homme de gouvernement. Il est resté fondamentalement un révolutionnaire. S’il n’a pas pu atteindre son objectif de gouverner durant la période de la Transition, c’est aussi parce qu’il a trouvé en face de lui un animal politique, Mobutu Sese Seko, un homme intelligent doublé d’un stratège et d’un manœuvrier sans pareil au sein de la classe politique zaïroise. Tous ces atouts lui ont permis de manipuler non seulement Etienne Tshisekedi mais tout un peuple. En réalité, toute la Transition a été marquée par la lutte entre deux personnalités hors du commun dont l’une a pris l’ascendant sur l’autre grâce aux atouts qu’il a su mettre en valeur durant cette période, à savoir l’intelligence, l’argent et la force qu’il détenait grâce au contrôle exercé sur l’armée. Cette lutte entre Mobutu et Tshisekedi se cristallisait autour de la conquête du pouvoir que chacun voulait s’accaparer par tous les moyens. Chacun des deux s’employait à supplanter l’autre. Bref, Mobutu a excellé en parvenant à tenir Tshisekedi loin du

pouvoir sans toutefois se départir d’une peur obsessionnelle qu’il éprouvait face à la présence stressante de son adversaire sur la scène politique. Cette peur a atteint un tel paroxysme que des actes répréhensibles et inimaginables ont été envisagés à l’encontre d’étienne Tshisekedi. Banza Muka1ay Nsungu, une source crédib1e proche de Mobutu, note que, pour empêcher l’organisation de l’élection du Premier Ministre à la Conférence Nationale Souveraine, et barrer la route à Tshisekedi vers la Primature, «plusieurs scénarii étaient envisagés dans les officines du pouvoir pour empêcher ce vote: du sabotage de l’électricité au plasticage d’une aile du bâtiment, en passant par une bagarre rangée». Il n’est pas inutile de tracer ci-après une brève histoire de la lutte de Tshisekedi pour une Primature insaisissable. C’est en juillet 1991 que le poste de Premier Ministre fut proposé à Tshisekedi. En effet, le 22 juillet 1991, deux jours après qu’ait été rendue publique l’ordonnance du 15 juillet portant convocation de la Conférence Nationale, le Président Mobutu annonça la nomination d’étienne Tshisekedi au poste de Premier Ministre. La pression du directoire de l’USOR et de nombreux militants de l’UDPS venus au soir de ce 22 juillet1991 manifester devant le domicile de Tshisekedi

pour le dissuader d’accepter était très forte. C’est ainsi que dès le lendemain, il rejeta l’offre du Président Mobutu tout en précisant qu’il était prêt à accéder à la Primature, mais seulement après le départ du Chef de l’état et en étant investi dans cette fonction par la Conférence Nationale. Cette nomination surprise de Tshisekedi comme Premier Ministre avait été en réalité le résultat des pressions des étatsUnis et de la France qui avaient poussé pour que des négociations aient bien lieu entre Mobutu et étienne Tshisekedi à l’insu de l’Union Sacrée de l’Opposition qui venait de se constituer. Il semble bien que les deux hommes aient cherché à prendre de vitesse la Conférence Nationale concluant directement entre eux un accord sur le partage u pouvoir. stratège et manœuvrier. Alors qu’il négociait avec Tshisekedi, Mobutu prit soin d’en informer Nguz a Karli-Bond et certains membres du directoire de l’USOR qui ont crié à la trahison et ont amené Tshisekedi à refuser cette nomination d’autant plus que certains d’entre eux nourrissaient aussi des ambitions pour le même poste de Premier Ministre. Il est aussi établit que c’était sous l’instigation de Mobutu que les militants qui avaient manifesté devant le

domicile de Tshisekedi, le 22 juillet 1991au soir, étaient constitués majoritairement de jeunes mobutistes recrutés pour la circonstance. Tshisekedi et son directoire n’avaient découvert ce subterfuge que bien plus tard. Le refus de Tshisekedi a permis à Mobutu de se retourner vers les chancelleries occidentales pour clamer sa bonne foi et donner ainsi la preuve que Tshisekedi ne voulait pas gouverner, son seul objectif étant de l’anéantir comme préalable à sa prise du pouvoir suprême. Sa deuxième nomination date du 30 septembre 1991 suite aux négociations du Palais de Marbre I. Un incident a éclaté lors de la cérémonie de prestation du serment d’investiture le 16 octobre 1991. Avant d’apposer sa signature sur le procès-verbal, Tshisekedi a barré les mots «garant de la Nation», contestant ainsi cette qualité à Mobutu; il a biffé aussi l’expression «observer loyalement et fidèlement la Constitution», pour nier l’existence de la Constitution de 1967. Par la suite, le 18 octobre 1991, un communiqué de la présidence de la République constata que le Premier Ministre, s’était mis par cette action «dans l’impossibilité légale d’exercer ses fonctions» et le 21 octobre une ordonnance présidentielle révoqua Tshisekedi et son

gouvernement. étienne Tshisekedi n’a retrouvé la Primature que lors de son élection à la Conférence Nationale Souveraine le 15 août 1992. Une fois élu à la CNS, Tshisekedi mit au point une première mouture de son Gouvernement qu’il soumit au Président Mobutu pour avis dans le cadre du mécanisme de concertation entre le Chef de l’état et le Premier Ministre. Cette formalité remplie, et après l’avis du Président de la République, la liste des membres du gouvernement devait ensuite être soumise pour investiture à la CNS avant de la retourner à la présidence de la République pour être sanctionnée pour voir d’ordonnance présidentielle. Ayant remarqué la faiblesse de la mouture initiale du gouvernement conçue par Tshisekedi où étaient absences toutes les grosses pointures de l’USORAL, Mobutu courtcircuita la procédure convenue et rendit publique l’ordonnance de nomination des membres du gouvernement du Premier Ministre issu de la CNS. Il comptait sur le rejet de ce gouvernement par la CNS sous l’instigation des membres influents de l’USORAL qui avaient espéré en faire partie, mais s’en étaient trouvés écartés. C’est l’effet contraire qui se produisit. Ayant flairé un piège, la CNS entérina le gouvernement en

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bloc pour faire échec aux manœuvres de Mobutu. Toutefois, le malaise subsistait. Les partis de la mouvance présidentielle n’étaient pas représentés dans ce gouvernement, sauf un seul Ministre appartenant au MPR qui faisait partie du gouvernement à titre personnel. De plus, il ne s’agissait pas de l’équipe d’ouverture, du gouvernement de large coalition promis par le candidat Premier Ministre dans son discours-programme conciliateur. En plus, le Premier Ministre n’avait guère procédé à une concertation avec les partis politiques, y compris au sein de l’Union Sacrée, avant d’arrêter ses choix. En fait, ce gouvernement était dominé par des Ministres «invertébrés», n’ayant pas d’expérience ministérielle. Le Premier Ministre avait opté pour des personnalités politiquement «vierges». Malignement, l’ordonnance concernant l’investiture du Premier Ministre et celle portant nomination du gouvernement de transition fit seulement référence à la Constitution et au Compromis politique global. Cette démarche restaura l’autorité de Mobutu. Car la CNS et Tshisekedi ne se sont pas formalisés pour ce détail pourtant d’importance qui sera le fondement d’une crise qui ne va pas tarder à éclater. La nomination du gouvernement

Tshisekedi par Mobutu ne constitua qu’un faux geste d’apaisement. C’est le Président Mobutu qui allait déclencher les hostilités en déclarant qu’il ne signerait l’Acte de la Transition que si celuici était réaménagé; pour lui, la Constitution en vigueur devait rester d’application tant qu’une nouvelle constitution n’aurait pas été adoptée par référendum. Mobutu constatait que la cohabitation était mal partie du fait que la Conférence Nationale Souveraine avait choisi comme Premier Ministre le leader de l’opposition au lieu d’une personnalité neutre; elle contrevenait au principe de la neutralité de la Transition contenu dans le Compromis politique global. Suite à son refus d’accepter l’Acte Constitutionnel issu de la CNS et les tiraillements incessants entre lui et le Premier Ministre Tshisekedi, Mgr Monsengwo fit deux ouvertures dans son allocution du 27 octobre 1992 au Palais de la Nation. Il faillait: w que la question de la conformité de l’Acte de la Transition avec le Compromis politique global puisse être posée; w que soit reconnue l’exigence de la participation effective de tous à l’exercice du pouvoir durant la Transition; en clair, l’exigence s’imposait d’un élargissement du gouvernement en vue d’assurer la neutralité

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L’ami qu’il nargua lui fit vivre un enfer le sphinx de limeté s’est éteint |

Entre Mobutu et Tshisekedi, tout commence par une nul de miel. dr.

Et, tout se gâte et s’accélère. à la création de l’UDPS se succèdent des nominations, des révocations, des arrestations. Ici bas, au lendemain de l’incident du Palais de Marbre. dr.

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Son ami réussit à toujours l’abuser le sphinx de limeté s’est éteint |

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politique. à la suite d’une rencontre, du 22 novembre 1992, entre Mgr Monsengwo, le Premier Ministre Tshisekedi et le Président Mobutu à Gbadolite, il fut convenu que le Premier Ministre entame des entretiens avec la classe politique en vue de constituer un «gouvernement de large union nationale». C’est dans cette foulée que le Président de la République promulgua le 1er décembre 1992 deux ordonnances: l’une dissolvant le gouvernement en place et l’autre nommant à nouveau Tshisekedi; cette fois-ci comme formateur d’un gouvernement d’union nationale. Cette démarche de Mobutu fut encouragée par une fraction de l’USOR, mécontente de la composition du gouvernement que Tshisekedi avait mis en place. Généreux, Mobutu expliqua que la nomination de Tshisekedi comme formateur était destinée à lui faciliter la tâche pour calmer la grogne dans sa famille politique et former ainsi un gouvernement plus équilibré. Tshisekedi refusa de se plier à ce diktat qu’il considérait comme provocateur de la part de Mobutu, et celui-ci passa à la vitesse supérieure en promulguant le 10 décembre 1992 une ordonnance confiant la gestion des affaires courantes aux secrétaires généraux des ministères qui acceptèrent tous le mandat qui venait de leur être confié. Le 4 février 1993, Mobutu franchit une nouvelle étape en annonçant la révocation du Premier Ministre élu de la Conférence Nationale Souveraine. Et le 29 mars 1993, il nomma à sa place Faustin Birindwa. C’est alors que s’ouvrit la période dite de «dédoublement des institutions». étienne Tshisekedi décida que son gouvernement restait en fonction parce qu’il était le seul légal. Ainsi le pays compte deux parlements, le HCR issu de la CNS et l’Assemblée Nationale mise en congé

suite au Compromis politique global mais réhabilitée par le Président Mobutu. Aux deux parlements furent adossés deux gouvernements: celui de Birindwa, issu du Conclave Politique National; il avait accès aux ministères et disposait des moyens de son action grâce à la Banque Centrale et à la force publique avec l’appui de Mobutu qui contrôlait l’armée; et celui de Tshisekedi, issu de la Conférence Nationale Souveraine. Tshisekedi continuait à se considérer comme le seul Premier Ministre légal, mais sans l’impérium, et toutes ses luttes ultérieures se sont focalisées sur le retour à la légalité issue de la CNS et par conséquent sur son retour à la Primature en qualité de Premier Ministre élu à la CNS. course aux obstacles. Cette lutte rappelle l’action d’une autre figure de proue de l’histoire politique du Zaïre, le patriarche Antoine Gizenga Fundji qui s’est toujours considéré comme le seul héritier légal du gouvernement Lumumba jusqu’à sa promotion en qualité de Premier Ministre du tout premier gouvernement de la IIIè République. La longue lutte de Tshisekedi pour revenir à la Primature s’était apparentée à une véritable course aux obstacles. Alors qu’il avait fait élire Kengo wa Dondo comme Premier Ministre au HCR-PT par les FPC, Mobutu était revenu à Tshisekedi pour lui faire miroiter son retour à la primature. La reprise de contact avec Tshisekedi s’était effectuée à travers ses envoyés. En réalité depuis près de six mois, des pourparlers secrets se tenaient entre une délégation de l’USORAL (courant Tshisekedi) conduite par Kibasa Maliba et celle des FPC sous la direction de Mandungu Bula Nyati. Ces rencontres avaient lieu la nuit à partir de 21 heures à la résidence de Mandungu. Je faisais partie de la délégation des Forces Politiques du Conclave. C’est à la réunion de

Gbadolite où Mandungu Bula Nyati et Bemba Saolona étaient allés faire rapport à Mobutu sur l’avancement de ces pourparlers qu’il fut apprêté le projet de l’ordre du jour des prochaines rencontres qui allaient à présent se tenir au grand jour entre les deux fami11es politiques. D’ailleurs Tshisekedi lui-même avait révélé le 7 janvier 1995, lors d’un meeting, l’existence de ces contacts et il avait, à cette occasion, laissé entendre que Mobutu avait accepté de le rétablir dans ses fonctions de Premier Ministre et de revenir à l’ordre de la CNS en ne reconnaissant que le HCR issu de la Conférence Nationale Souveraine. Ces déclarations de Tshisekedi étaient faites pendant que fonctionnait le gouvernement Kengo. Elles faisaient quelque peu désordre et ajoutaient à la confusion habituelle à laquelle participait la stratégie de Mobutu. Une chose était claire, Mobutu avait décidé de rendre publics ces contacts avec les hommes de Tshisekedi, certainement dans le but de calmer les troupes de l’USORAS et d’envoyer en même temps un message à Kengo pour lui signifier qu’il était toujours sur un siège éjectable. Mobutu l’empêchait ainsi de soulever des vagues. Le samedi 10 juin 1995, j’ai été contacté dans l’après midi par Mandungu qui m’a demandé de me rendre chez Jeannot Bemba à la Gombe. Celui-ci me donnerait les détails d’une mission que lui et moi devrions effectuer. à 19 heures, j’ai rejoint Bemba à sa résidence à la Gombe. Après un bref compte rendu de la rencontre de Gbadolite avec Mobutu, il m’invita à l’accompagner à Limete voir étienne Tshisekedi. Nous devions lui annoncer la visite que projetait de lui rendre Mandungu Bula Nyati au nom du Président Mobutu le lundi 12 juin 1995. M. Mbayo, Conseiller Spécial de Tshisekedi, avait déjà aménagé pour nous un rendez-vous pour 19 h 30’. à l’heure dite, Bemba et moi avons été introduits dans le

bureau de Tshisekedi situé dans une maison attenante à sa résidence, dans la même enceinte. L’accueil était chaleureux et amical car Bemba avait l’habitude de rendre visite à Tshisekedi de temps à autre. En ce qui me concerne, il me connaissait de longue date et nos rapports étaient fraternels. D’entrée en matière, nous lui avons annoncé la visite de Mandungu à la tête d’une délégation des FPC pour le lundi 12 juin 1995. Il a marqué spontanément son accord et fixé l’heure du rendez-vous à 1l h30’. Cet accord rapide s’expliquait par le fait que jusqu’alors les contacts avaient été secrets et faisaient planer le doute sur leur existence. Pour une fois que tout cela allait se faire au grand jour, cela devrait crédibiliser le leader de l’opposition dans l’opinion. En effet, lorsqu’il en avait fait cas à son meeting du Parc de la Révolution en janvier, l’opinion était restée sceptique. Nous lui avons fait savoir qu’il serait normal, en signe de réciprocité, qu’une délégation de sa famille politique aille aussi rencontrer le Président Mobutu, chef de famille politique des FPC, afin de finaliser leur rencontre au sommet à Gbadolite. C’est alors que Tshisekedi s’est cabré et a rappelé que le siège des institutions était Kinshasa. Il n’était pas question que les siens aillent à Gbadolite. Selon lui, Mobutu devait d’abord expliquer pourquoi lui, Chef de l’état, se complaisait à séjourner dans sa résidence de villégiature, dans son village, loin de Kinshasa. «On ne pouvait pas gérer un état moderne de façon aussi relaxe». J’intervins pour lui demander de dissocier les choses: «Il vous faut d’abord vous prononcer sur le principe de la visite de réciprocité au lieu de vous cabrer sur le lieu de la rencontre Il retorqua qu’il n’etait pas opposé à cette visite, mais si tout dépendait de lui, il n’était pas question de se rendre à Gbadolite. Il allait soumettre le problème aux autres membres du directoire

de l’USORAL, nous a-t-il dit. Si la majorité se prononçait pour ce voyage à Gbadolite, il s’inclinerait. Pour lui, c’était non. Nous l’avons prié de ne pas influencer les autres membres. Il nous a assuré qu’au cours de la réunion qui se tiendrait à ce sujet, il ne donnerait son point de vue qu’après avoir écouté tout le monde sur la question. Il nous invita même à aller rendre visite à Kibasa Maliba pour apporter le même message. C’est ce que nous avons fait un jour plus tard le 11 juin 1995 à 12 heures. Après l’avoir mis au courant de l’objet de notre visite, nous avons insisté sur l’élément confiance qui commandait une meilleure issue des contacts secrets entretenus depuis de nombreux mois. Il y avait lieu de privilégier l’essentiel, et le lieu de la rencontre importait peu. Il fallait plutôt considérer l’enjeu. Kibasa nous rassura qu’il ferait tout pour que les choses aillent. étienne devrait clarifier la situation. Lui-même Kibasa se trouvait mal à l’aise avec les «combattants» qui distillaaient, avec le concours de certains membres influents de l’UDPS, un venin sur ses relations avec étienne en faisant naître un doute sur sa fidélité à l’USOR. Tshisekedi devait prendre ses responsabilités et aller occuper la Primature pour que l’on aille de l’avant. Après accord de l’USOR, le lundi 12 juin 1995, une délégation des FPC, conduite par Mandungu Bula Nyati et composée de Jeannot Bemba, Idambituo Bakaato, Siazo, Fundiko et moi-même, arriva à la résidence de Tshisekedi à Limete à 11h30’.

Mobutu orchestra tout. Contrairement à leur attitude agressive habituelle à la vue des membres des FPC, les combattants de l’UDPS nous réservèrent un accueil enthousiaste lié sans doute à l’espoir que cette visite marquerait le démarrage du processus du retour de leur leader à la Primature. Une

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première phase était prévue où toute la délégation assisterait à l’entretien introductif entre Mandungu et Tshisekedi; ensuite les deux personnalités continueraient les pourparlers en têteà-tête. Dès que la délégation fut introduite dans son bureau, Tshisekedi inversa l’ordre pré-établi. Il garda Mandungu dès le départ et les autres membres de la délégation furent conduits dans une paillote servant de salle d’attente. Après une demi-heure de réunion en tête-àtête, deux personnes furent invitées à rejoindre Tshisekedi et Mandungu. Il s’agissait de MM. Idambituo pour les FPC et Kibasa pour l’USORAL. Rien n’a filtré de la rencontre entre les quatre personnes si ce n’était l’annonce de la visite fixée au 14 juin 1995 à Gbadolite de la délégation de l’USORAL sous la conduite de Kibasa Maliba. C’est après cette visite que les grandes manœuvres ont été engagées pour faire partir Mgr Monsengwo de la présidence du HCR-PT après avoir récolté le nombre des signatures requises. C’était le prix à payer pour le retour d’étienne Tshisekedi à la Primature. Si Monsengwo est effectivement tombé, Tshisekedi par contre n’a pas pu retrouver le chemin de la Primature. Tout semblait indiquer que l’USOR et son leader ont une fois de plus été roulés dans la farine. En réalité, selon les indiscrétions, c’est Tshisekedi lui-même qui a été à la base du blocage du processus. En effet, Mobutu avait posé deux conditions que Tshisekedi devait remplir préalablement avant de retrouver la Primature. Tout d’abord il devait signer un document garantissant qu’il n’engagerait pas de poursuites judiciaires contre lui une fois à la tête du gouvernement comme il ne cessait en toute occasion de le déclarer. Ensuite, il devait aller rassurer les généraux que non seulement ils garderaient leurs postes, mais en plus qu’ils ne seraient pas inquiétés

par des actions en justice. Invariablement Tshisekedi répondait qu’en tant que légaliste, il ne pouvait donner une quelconque garantie en marge des textes légaux qui protégeaint tous les citoyens. Devant une telle intransigeance, le processus s’arrêta. La seule victoire que Mobutu et Tshisekedi ont partagée ensemble se trouvait être l’effacement de Mgr Monsengwo des institutions de la Transition. Ils se trouvaient ainsi débarrassés d’une personnalité qui leur faisait ombrage dans leur lutte pour la présidence de la République. Aussi bien dans l’opinion nationale qu’internationale, Mgr Monsengwo émergeait comme la personnalité qui pourrait être plébiscitée pour le pouvoir suprême. C’est ce qui avait fait que les deux protagonistes pour ce fauteuil avaient enterré la hache de guerre pour écarter d’abord le danger que constituait Mgr Monsengwo. En plus, avec la destitution de ce dernier de la présidence du HCR-PT, Tshisekedi prenait sa revanche sur le parrain de la troisième voie ayant porté à la Primature Kengo wa Dondo qui avait ainsi usurpé avec la bénédiction du prélat, le poste qui lui revenait de plein droit de par la volonté du peuple réuni en conférence. Toutes les manœuvres montées par Mobutu pour écarter Tshisekedi de la Primature ne l’avaient pas découragé pour autant. Son voyage en décembre 1996 à Nice pour visiter le Président malade avait eu également pour but de confirmer sa réconciliation avec lui. à cette occasion, Mobutu laissa entendre, selon Tshisekedi, qu’il lui confierait la formation d’un gouvernement d’union nationale. De retour à Kinshasa le 17 décembre 1996, Mobutu ruina les espoirs de Tshisekedi en chargeant Kengo de former un nouveau gouvernement. Par la suite, les événements se précipitèrent. Le 18 mars 1997 le

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Son ami réussit à toujours l’abuser le sphinx de limeté s’est éteint |

cette décision dès le lendemain. Le 3 avril, Tshisekedi annonça la composition de son gouvernement sans avoir procédé à aucune consultation et réserva six ministères à l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) de Laurent Désiré Kabila. Il invita l’AFDL à se rallier à lui et, à travers lui, à l’ordre légal institué par la Conférence Nationale Souveraine (CNS).

Il a tout connu: résidence surveillée, éloignement administratif, emprisonnement, exil forcé. dr. (suite de la page 11) t qui a fait tomber le décidé Mobutu, de et son directoire gouvernement Kengo. connivence avec n’avaient récupéré le HCR-PT adopta un Tout serait parti d’un Tshisekedi, de faire mouvement qu’après «Acte d’Assemblée» conseil de Foccart, naître en dehors des coup. C’est dans démettant le Monsieur Afrique de chefs de file des cette foulée que le fin gouvernement Kengo. l’élysée, à Mobutu formations politiques, avril 1997, Kibasa, à Tout en relevant les un groupe des jeunes l’issue d’une réunion irrégularités qui avaient sur son lit d’hôpital activistes, conseillers des parlementaires de entaché cet acte, Kengo lui recommandant de transférer ses pouvoirs de la République aussi l’opposition, a annoncé présenta sa démission à Kengo en attendant sa bien de l’USOR que que sa famille politique le 24 mars 1997 après guérison. des FPC, avec pour appuyait la candidature que Mobutu eut choisit mission d’actionner le de Tshisekedi à la de prendre acte de la avant sa HCR-PT pour obtenir Primature. Devant le décision du Parlement. Mort, Mobutu l’Acte d’Assemblée à rétablissement d’un I1 semble que ce fut le roule. la base du départ du consensus au sein de Mobutu qui avait gouvernement Kengo. l’opposition radicale, orchestré en sous-mains C’est cette démarche de Foccart qui aurait Mandungu Bula Nyati Mobutu avalisa le vote au HCR-PT

Test aux obsèques

L

a mort de Tshisekedi rebat complètement les cartes du jeu politique national et augure mal d’une mise en œuvre rapide de l’accord signé péniblement le 31 décembre en vue d’une présidentielle avant la fin de l’année. Ce décès «vient faciliter la remise en cause progressive de l’accord [...] par la Majorité présidentielle», prédit l’économiste et politologue congolais Justin Kankwenda. «La majo-

rité, qui avait accepté de reconnaître le statut de président du Conseil de suivi de la transition politique à Tshisekedi intuitu personae pourrait être tentée d’exiger un rééquilibrage qui remettra en cause l’ensemble de l’accord», déclare à l’Afp un ancien haut-fonctionnaire onusien. remise à plat. Pour Thierry Vircoulon, spécialiste Afrique centrale enseignant à Sciences-Po Paris, ce décès

«arrive au plus mauvais moment pour la mise en place de la nouvelle transition». Il va «falloir se mettre d’accord sur une nouvelle personnalité d’opposition (à la tête du CNSA) alors même qu’il y avait déjà un désaccord sur la nomination du Premier ministre», poste brigué par le propre fils de Tshisekedi, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Cela «va donc relancer les négociations entre le camp présidentiel et l’opposition et

permettre de perdre encore du temps. Les élections en décembre 2017 dont le calendrier n’était déjà pas très réaliste sont de plus en plus compromises», pronostique-til. Entré en dissidence en 1980, Tshisekedi a incarné à lui seul l’opposition congolaise pendant plus de 30 ans, d’abord contre Mobutu (1965-1997) puis contre LaurentDésiré Kabila (19972001) et, contre son fils Joseph Kabila Kabange. Il est mort (suite en page 13) t

ils détrônent Monsengwo. En se réclamant de la Conférence Nationale Souveraine, il se retrouva en contradiction par rapport à ses prises de position et ses engagements antérieurs ainsi que par rapport aux conditions dans lesquelles il avait accepté de revenir au

pouvoir (présentation de sa candidature par les parlementaires du HCRPT, aval présidentiel). Il prit aussitôt la décision de dissoudre le Haut Conseil de la République-Parlement de Transision pour faire place au seul Haut Conseil de la République institué par la CNS et mis ainsi fin à la bipolarisation de la vie politique au Zaïre. Il décréta qu’à partir de ce jour, le Zaïre serait régi par la Constitution édictée par la Conférence Nationale Souveraine. Sa démarche fut aussitôt récusée par la classe politique. Le 5 avril 1997, les Forces Politiques du Conclave, l’Union Sacrée de l’Opposition Radicale et les Alliés de Kibasa ainsi que le cartel de Kengo lui retirèrent leur confiance. Mobutu choisit le

Général Likulia Bolongo pour le poste de Premier Ministre. Le 11 avril 1997, celuici rendit publique la composition de son gouvernement dit de Salut National. L’entrée de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) à Kinshasa le 17 mai 1997 emporta les institutions en place. Une nouvelle page de l’histoire s’est depuis lors ouverte avec des formes nouvelles de lutte pour le pouvoir. évariste Mabi Mulumba, CongoZaïre, Les coulisses du pouvoir sous Mobutu, éditions de l’Université de Liège, Belgique, 2011, 458 pages. Chapitre 12. étienne Tshisekedi wa Mulumba et la Primature face à la puissance de manipulation de Mobutu Sese Seko.

soutient que si Tshisekedi a quitté Kinshasa le 24 janvier 2017 pour un check up médical, le 28 janvier, Willy Mishiki, un ancien allié de Tshisekedi affirmait «avec précision», «d’un air rassuré et convcaincu» dans une émission télévisée «équipe nationale» que l’homme «ne rentrerait pas vivant sur la terre de ses ancêtres».

de Genval, membre du Rassemblement des forces acquises au changement issu de cette rencontre de la banlieue bruxelloise réunie autour de Tshisekedi, Willy Mishiki était-il au courant d’un secret médical quelconque? Celui-ci aurait-il été dévoilé lors d’un Conseil des ministres, ce qui aurait fondé «la certitude des propos publics» de ce membre du Gouvernement? S’il semble peu évident qu’une question relative au secret médical d’un personnage public puisse être évoquée à une rencontre gouvernementale, on ne peut exclure des confidences entre collègues du même bord politique. Reste à savoir pourquoi une question aussi privée, aussi politiquement sensible a pu être portée de manière aussi «précise», aussi malheureuse par un personnage détenteur du pouvoir d’état à une émission de télévision allant à soulever une légitime suspicion dans le public.

La prophétie d’un Vice-ministre W illy Mishiki (qui aime à se faire appeler Prince) était certainement très emballé lors de son émission de télévision samedi 28 janvier. Ceci dit, nul n’imaginait que la prédiction du viceministre à l’énergie allait se réaliser si miraculeusement, si malheureusement! Interrogé par un parterre de journalistes, il fut tranchant: «Maman, Tshisekedi akozonga lisusu awa te...» («Tshisekedi ne reviendra plus ici»). Sous entendu: «il ne reviendra plus vivant». Depuis, ce bout de phrase a été partagé des milliers de fois sur les réseaux sociaux congolais. Le 3 février, un collectif d’avocats associés MKM conduit par Me José Kadima Ntumba saisit le Procureur général de la République dans une «requête en vue de l’ouverture d’une enquête sur le décès de Monsieur étienne Tshisekedi wa Mulumba». La correspondance

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au courant d’un secret médical? Le collectif note que deux médecins personnels de Tshisekedi (Oly Ilunga et Tharcisse Loseke) sont désormais, le premier, ministre de la Santé publique, le second, Vice-ministre des Finances. Puis: que le 1er février, quatre jours après ces affirmations, étienne Tshisekedi disparaissait à Bruxelles à l’hôpital où il avait été admis peu après son arrivée. Il est clair qu’aussi bien ce membre de l’équipe gouvernementale Badibanga que le groupe d’avocats posent des questions suscitant débat.Ancien

D. Dadei n


«Courageux mais pas très constructif» le sphinx de limeté s’est éteint |

N

congolais. «Il donne toutes les apparences de l’opposant radical. Ça, dans un pays comme le Congo, c’est important. Vous avez tellement d’hommes politiques qui sont toujours prêts à dialoguer, à partager le pouvoir et les enveloppes, à se compromettre», dit-elle, comprenant que des jeunes s’identifient à la radicalité d’étienne Tshisekedi dont ils ne connaissent peut-être pas toujours les détails de la vie politique. «étienne Tshisekedi donne le sentiment d’être un irréductible, la statue du commandeur qui donne la direction à suivre, qui ne bouge pas, qui ne descendra jamais de son piédestal. Ça inspire le respect. Ça crée le charisme, et vous avez des jeunes

ombre de personnalités témoignent sur l’homme, sa méthode, son courage. La journaliste belge du quotidien Le Soir, Colette Braeckman, spécialiste de la région des Grands Lacs, qui publia des articles incendiaires sur le régime Mobutu a conu étienne Tshisekedi et soutenu. Son témoignage est tout en contraste: «courageux, pas constructif».

En novembre 2016, nous lui avons demandé de nous parler de l’opposant historique qui est décédé mercredi 1er février à Bruxelles. D’étienne Tshisekedi, elle retient surtout son «opiniâtreté» et une certaine «radicalité» qui lui a peut-être barré la route du pouvoir. «J’ai surtout rencontré étienne Tshisekedi vers la fin des années 1980, début 1990. Ce qui le caractérisait, c’était son obstination. C’était un homme qui ne cédait pas aux pressions, qui restait sur ses positions surtout à l’époque de ses affrontements avec le président Mobutu, de sa lutte d’imposer l’UDPS comme deuxième parti politique. En ce moment-là, il était un homme très inspirant parce qu’il avait une grande ténacité», raconte-t-elle. voulait-il le pouvoir? Colette Braeckman s’interroge tout de même sur l’efficacité de ce refus «de faire des accommodements» et des compromis. Elle raconte une scène devenue célèbre dans l’histoire politique de la RDC, appelée alors Zaïre. Une scène qui l’interroge sur la volonté de Tshisekedi de diriger. Une scène devenue culte. L’opposant venait d’être nommé Premier ministre par Mobutu et devait signer le document le nommant. «Tout le monde au pays se souvient de cette scène où, après avoir été nommé Premier ministre, il a raturé les qualificatifs du président de la République alors qu’il devait cosigner le document. Il a fait des ratures. Ce qui rendait sa position de Premier ministre insoutenable. […] Et on se demandait déjà l’époque - nous

Face aux Occidentaux, il est resté aussi intransigeant jusqu’il y a peu. dr. étions dans les années demande parfois s’il 1990 - s’il voulait souhaite vraiment le pouvoir», analyse la vraiment gouverner journaliste belge. ou s’il n’était pas un Colette Braeckman irréductible au pouvoir dont la vocation est s’interroge si étienne d’être opposant quel Tshisekedi n’a pas fait le choix de «la que soit le pouvoir en radicalité» pour éviter place», relate-t-elle. les difficultés liées à Si elle admet que face à Mobutu, une l’exercice du pouvoir. telle attitude pouvait Pour elle, Ya Tshisekedi, on assistait à chaque souvent se justifier, la journaliste en est moins fois au même scénario. «On a l’impression convaincue pour la suite de la carrière de qu’avec M. Tshisekedi, Tshisekedi qui s’est le temps est immobile. On revit des images, aussi opposé à Laurent des souvenirs, d’il y Kabila puis à Joseph Kabila. «Je l’ai connu a 25 ans, comme un opposé au Maréchal flash-back. C’est bien Mobutu. Là, tout le pour la nostalgie mais ce n’est pas bien pour le monde ne pouvait que lui donner raison. Mais, pays», estime la Belge. après, est arrivé Laurent Elle revient également Désiré Kabila, il le sur l’épisode de 2006. connaissait. Il aurait pu étienne Tshisekedi discuter avec lui. C’était et l’UDPS n’ont pas participé aux élections aussi une position très radicale de refus. Il de 2006. reprochait - on peut dire à juste titre - à Kabila la radicalité de l’opposant. d’être arrivé avec des «Même ses partisans troupes étrangères. Ce qui était vrai. Mais entre qui auraient voulu voter Congolais, ils auraient pour lui, il leur a interdit pu parler. Or, c’était très de se faire enregistrer», note-t-elle. difficile. Avec Joseph Même si elle estime Kabila, c’était la même chose. De nouveau une que la radicalité de attitude d’opposition. l’opposant l’a peut-être Ce n’est pas très empêché d’accéder constructif. C’est à la au pouvoir, Colette fois courageux mais en Braeckman reconnaît même temps, ce n’est cependant que cette pas très constructif. attitude a été importante à tel point qu’on se dans le contexte

reçu à la Résidence de France par le président François Hollande lors du sommet de la Francophonie, la rencontre se termine mal. dr. qui ne connaissent rien ça inspire le respect», courageuses». Elle de toute cette histoire analyse Braeckman. estime que Tshisekedi des années 60, 70, 80 et Pour la journaliste, restera «un Moïse qui 90 mais qui constatent on gardera d’étienne a mené son peuple qu’il y a quelqu’un Tshisekedi l’image jusqu’au bord de la mer qui ose dire non. Pour «d’un homme qui a eu rouge qu’il n’a jamais les jeunes, qui sont le courage de dire non, traversée». radicaux par définition, d’inspirer des attitudes radiokapi.net n

Rebattre les cartes

(suite de la page 12) t

à Bruxelles, huit jours après avoir été transporté du Congo quand le «Rassemblement» de l’opposition créé en juin autour de sa figure tutélaire négociait les modalités d’application de l’accord de la SaintSylvestre, et, en tout premier lieu, des postes ministériels. Ces négociations sont aujourd’hui dans l’impasse. Conclu sous les auspices de la CéNCO, l’accord ouvre la voie à une cogestion du pays entre le pouvoir et l’opposition jusqu’à la tenue d’une présidentielle censée se tenir fin 2017. Â 45 ans, Joseph Kabila Kabange a été réélu président face à Tshisekedi en novembre 2011. Le mandat achevé le 20 décembre sans que la présidentielle devant désigner le prochain président congolais n’ait été organisée permet l’application de la Constitution en son article

70: «à la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu». Article interprété par un arrêt par la Cour Constitutionnelle qui a autorisé Joseph Kabila Kabange à se maintenir en place jusqu’à l’entrée en fonction d’un successeur élu. L’inflation. Pour l’heure, toutes les familles politiques congolaises semblent respecter une sorte de trêve pour ce «père de la démocratie congolaise». Mais passées les funérailles, dont la date n’est pas connue, la politique devrait reprendre ses droits, ou plutôt ses habitudes. Jusqu’à présent, les discussions ont surtout porté sur le «partage du gâteau»: la distribution des portefeuilles plus que la façon d’organiser concrètement les élections dans le temps convenu avec un budget national mis à mal par la baisse des ma-

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tières premières. Pendant ce temps, à Kinshasa, mégapole de 10 millions d’habitants qui avait voté à 64,09% pour Tshisekedi en 2011 contre 30,03% pour Joseph Kabila Kabange, la grogne s’installe dans une population largement miséreuse qui voit ses piètres conditions de vie se détériorer chaque jour avec la dépréciation de la monnaie nationale - le franc congolais - qui engendre une forte inflation. Un taux de croissance passé de 7% à 2,5% en moyenne entre 2015 et 2016. «Si on compare cette croissance à celle de la population congolaise quasiment de 3%, on obtient un taux de croissance par tête de 0% au moins», selon l’économiste en chef dans la Capitale congolaise de la Banque Mondiale, Emmanuel Pinto. Quant à l’inflation du franc face à la devise américaine, son taux est passé de -1 en 2015 à plus de 11% à la dernière revue faite le 20

décembre 2016. Le ressentiment s’installe face à tout ce qui ressemble à un corps constitué: pouvoir, opposition et même l’Église catholique, pourtant encore auréolée de ses années de lutte contre la dictature mobutiste. étienne Tshisekedi absent, comment va réagir la population? Ainsi, s’interroge un analyste spécialiste du Congo, sous le couvert de l’anonymat. Pour lui, «le premier test de taille sera les obsèques» dans la Capitale de l’opposant: «se déroulerontelles dans le calme? Sinon, quelle sera la réaction des forces de l’ordre?». Pour cet analyste, la bombe à retardement sociale provoquée par la détérioration de l’économie risque de déstabiliser le pays tout autant que les troubles récurrents qui continuent d’agiter un pays travaillé par des forces centrifuges depuis son indépendance. avec agences n


gastronomie |

Au Cercle français de Kinshasa, Virginie Dangean passe la main à Pascal Barbier qui rebaptise l’adresse de l’avenue des Forces Armées

O

Pascal Barbier nous vient tout droit de la ville de Tours, sud de Paris où il possède des restaurants, nous explique-t-il.

Française, c’est un Français qui a naturellement repris la main, depuis le 1er janvier 2017, de ce lieu qu’elle avait rebaptisé, en le reprenant voici neuf ans, Le Petit Trianon. Le nouveau gérant a pour nom Pascal Barbier, ancien du groupe hôtelier français Accor Pullman en contrat de gestion du Grand Hôtel Pullman.

L’Adresse. Il a vite fait de commencer à imprimer sa marque à cette adresse - le nom est précisément L’Adresse (Restaurant Gastronomique, Maison de France Kinshasa), on ne peut mieux trouver - en attendant de lui redonner une nouvelle carte même s’il veut «travailler, nous explique-t-il, dans la continuité de la qualité, en augmentant un peu la qualité, là où cela s’impose».

n ne la reverra plus. Du moins plus dans la restauration... Après vingt-six ans de bons et loyaux dans la gastronomie française, Virginie Dangean passe la main.

Une vue de la paillote. droits réservés.

Pascal Barbier assure: «Les Chefs sont là, les mêmes, tous congolais» - Freddy Bonga Bonga, ancien de Bruxelles, de la Ciboulette, du Cercle Elaïs, du Petit Trianon et Doudou Mabadi, ancien du Cercle de Kinshasa, du Château Margau, du Cercle Elaïs, du Petit Trianon. La nourriture vient toujours d’Europe, Paris et Bruxelles (le magret de canard, les poissons bar, dorade et autres, le foie gras, etc., soit tout ce qu’on trouve difficilement à Kinshasa). Aucune inquiétude cependant à avoir: à la paillotte prise d’assaut le dimanche par la communauté

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N°995 | 5 JUIN 2009

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page 4.

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Ils en veulent à la Chambre

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FONDÉ EN 1989 PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

En route pour Kin, l’Airbus de Sarkozy avait des «soucis»

page 14.

Fally sur le droit chemin

à Kingakati, la majorité unie investit son candidat à la Présidentielle quand à Limeté l’opposition désunie désigne Tshisekedi

Les 15 hommes de Kabila S On le sait: le régime actuel c’est du 1+4 light qui pèse comme une chape de plomb sur le Président. Et si les partis avaient

qui Ceux Parmi lé ici les ont brû feux de pe ou la ram min le che dont isé a cro re: le nôt

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ne pas disposer d’hommes clés pour redresser le pays. «Si j’avais quinze personnes, le travail de transformation du pays serait plus facilité. Je vais chercher les 15 personnes qu’il me faut et les mettre à la bonne place d’ici fin juin», promet-il au «Soir» lors d’une interview à Matadi. Le Président en a dit encore plus: «Pour choisir quelqu’un, il faut avoir une bonne connaissance de la personne. Et pour avoir cette connaissance, il faut travailler avec cette personne. Je ne peux pas changer mes conseillers tous les trois mois». Décryptons: le Président recherche du personnel politique à lui, pour relever les défis de la reconstruction. Or, si le 1+4 n’est plus, la plupart de ceux qui forment l’équipe gouvernementale sont des chefs de partis ou des personnes désignées par ceux-ci. Or, c’est Kabila et Kabila seul qui a été élu par le peuple. à l’heure du bilan, c’est lui et lui seul qui sera

D’une part. D’autre part, la majorité actuelle à la Chambre basse restera acquise à sa personne jusqu’à la fin de la législature même si elle sera jour après jour plus resserrée. Il y aura donc toujours entre 270 et 280 Députés pour voter les lois essentielles, cela va sans dire. Pour s’assurer une victoire confortable, le Chef de l’état doit se choisir ses hommes. Dans deux interviewes au «New York Times» et au «Soir» de Bruxelles qui ont fait grand effet dans les chancelleries, le Une affiche de campagne lors de la Présidentielle de 2006.

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Secret de la My Bank».cette banque? The Firéussite dede son patron britanniquepoteaux prestigieux les Interview ent Times. Sur ans. tive au classemde plus nancial des affaires à Kin, Thierry Taeym année consécu du centre défilent en les temps s les plus stables des banque du monde. Elle avait de des flyers au vent e - «Raw | de tous assumé 2016 audience de 100 pays The Banker par le langue plus forte décerné déjà le Trophéeau vente | la banque la plus forte la meilleure tirage | Le plus fort

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Enfin, nous s se déploient objectif nous anime également étudions en langue fièrement une au lancem alors introduction assumée anglaise ent de cette nouvel en bourse - «Rawb pour accroît is My Bank» ank congolaise: le banque re de manière - dans un pays exponentielle la dispos mettre à nos moyen où s’instafrancophone ition de nos s d’actio clients Nous compto après jourllent jour ns. et particuentreprises ns, dans un proche en langue des vitrines techniquesliers - les à l’initia avenir, être comme anglaise les plus tive moder si de les création la affaires nes se négoci produits et les de valeursd’une bourse l’argent aient et en Répuinnovantsles plus blique Démoc en languese comptait différents dans les ratqieu du Congo peare... de Shakesmétiers . de la banque ans, un Depuis quinze et de la finance, Votre récent hissé à lahomme est et ce dans sens bien munication e combanque tête de cette compris le slogan: «RAW qui se vante du sur le cap est basée désormais BANK IS MY BANK d’être la de dollar du milliard première s franch ». par la Rawba i notre pays- la seule de Alors quelle chiffre est-il nk. Ce des chiffre - à afficher ambition ims aussi pressionnant impressionna se fixe-t-e dès le départ ou, au lle contraire, nts (781 millions pour modeste le de Congo pour dollar dépôts de un , pour l’Afrique? la clientès de le Congo pays comme 451,4 million le; L’ambition La solidité? dollars de s de se décline Rawbank crédits cière d’une finanà la clientè les quatre à travers banque se mesure millions le; 65,2 ci-après défis-clés de dollar la hauteunotamment par de Produ s r du montan comptonsque nous Bancaire it Net relever avec de son Total Bilanta t succès au qui est la millions (PNB); 95,6 sommationire années à cours des de dollar des dépôts Fonds Propre venir: s de et princiw étendre paleme s; millions notre réseau d’agen de dollar5,2 propre nt des fonds de Résult s ces pour empru s et des capitau renforcer un Total at Net; nos service ntés x de proxim Bilantaire Institutions auprès des de 1,2 milliar ité et être s le plus rapidem financières internationale Cet homm ds de possible ent (SFI, PROPAs le Belge e c’est Thierry servir les en mesure de RCO). 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Ce pourra mière dans une preposition à Kin. fins conna que les Vous savez, et 2015; de 2014 d’un impres être la clé it bancaire le secteur ce géant. isseurs de l’histoire congolais. potentiel sionnant réussite de la à titre d’infor à investi mille Rawji w Viser l’effici «Les Rawji est intime de Rawbank de Rawba opérationnelle ence et économhumain à la manœu mation, lors de la secteur r dans le ont nk toujours à celle de ment liée clôture vre par stratégie appelé à ique, est la famille Bourse cet espritbancaire, avec des troublsu faire fi Rawji. de gestionune son premier bilan,de de valeurd’une de pionni organisationn ou tard, jouer, tôt dans notre 31 décem d’entrepreneu s parsem es qui ont i le investit Celle-c er, entièrement elle en Répub premie un rôle qui lorgne pays et r et la Rawba bre 2003, de leader économ é l’histoire Démocratiue lique cœur r plan au de et par l’explorepensée Continent vers le un total nk affichait caractérise.qui la du et politiqique, sociale de Congo depuis de bilan itation optimale ue du pays; mondiale.l’économie caressant africain 33 million En 2001, de quand d’autr quatre générations. de l’outil informatique; Fort de plus devenir le désir de seulement;s de dollars me trouvealors que je es partaient, mais égalem Pionniers une banqu de 87 années de eux, ils panafricaine exercices treize Mazhar à Bruxelles, w Promouvoir renforçaient e visionnaires, ent présence, plus tard, les nouvel comme d’investissem nombre ce montan demandeRawji me leur les présence, membres les d’autr de techno t logies a ents de dévelo de la ques installé es ban- Rawji cap symbo passé le République revenir en et qu’un paysconscients financi ont toujoufamille ininter ppements lique du fournir des ères pour milliar Démocrapeu à Kinshaes depuis tique du le Congo comme faire fi rompu rs d de dollars services quatre coins s aux Interview sa. troubles su américains. de créer Congo en vue financiers nouvea position , fort d’une qui ont des ex nihilo de Thierr du parsem moins centra La Congo Taeym ux, Rawba banque en Afriqu le é y l’histoire , la famille ans, le nk . Une fois cette grande chers et de e et riche patron ainsi un confirme Kinshasa, à d’un impre qualité sociale et économique, Rawji bénéfic leadership connaissance ie d’une politique réalisée de Rawbank, acquis dès autour de je rassemble les segments à tous potentiel ssionnant pays; quand dimanche du du de la clientèle. décembre main de le lendetissu socialprofonde banquiers moi huit d’autres et économhumain 18 partaie son dixièm aux compé nt, Parallèlement et des rouages ique, est les jardin 2016 dans anniversaire. tences renforç eux, ils e à de notre de l’économie compléet expériences - ces défis, à Kinsh s de sa villa présen aient leur pays. 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Le Groupe Média. Le Groupe de presse Finance Press Group compte en son sein des entreprises ciaprès: Le Soft International, KIN’S, Global site www.lesoftonline.net www.lesoft. be, LeSoftConcept, LeWebSoftConstruct, InterCongoPrinters, Radio Télé Action, etc. Le journal Le Soft International a été créé à Kinshasa en République Démocratique du Congo en 1989 par son promoteur, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba soucieux de faire bénéficier à son pays en plein virage démocratique une expérience internationale de formation réussie en France et en Angleterre (Le Monde, Jeune Afrique, Africa Journal Ltd, Reuters, etc.). Situé au n°1 de l’avenue du Général Mika au Quartier UPN-Télécoms dans la Commune de Ngaliema, le Groupe emploie une vingtaine de cadres et agents travaillant avec passion et professionnalisme.

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Alain Bubu Kiese, Directeur Général Phone: +243-815302583 Yerkis Muzama, Directeur financier Phone: +243-818371479 Sophia Ahmadi Somji, Responsable Marketing Phone:+243 817780000 Email:sophiehamadi@hotmail.com kkmtry@lesoft.be info@lesoft.be

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1386 | PAGE 14.

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Afriland First Bank CD va à la rescousse de l’orphelinat EEV/EDEN

R

M. Souaibou Abary, Directeur général d’Afriland First Bank CD samedi 28 janvier 2017 à l’orphelinat EVV-EDEN de Lemba. afriland.

edonner le sourire à ceux qui en ont besoin c’est l’objet de l’action sociale de Afriland First Bank CD envers l’orphelinat EVV-EDEN. Celui-ci s’occupe de l’encadrement et de la réintégration des enfants vulnérables. Conduite par son Directeur Général, M. SOUAIBOU ABARY, la délégation de Afriland First Bank CD s’est rendue, le samedi 28 janvier 2017, à l’orphelinat EVVEDEN dans la commune de Lemba, pour accomplir une action caritative et partager un repas de cœur avec ces orphelins dans le cadres des fêtes de Nouvel An. Relevant de sa responsabilité sociale, Afriland First Bank CD a pris en charge les besoins de l’orphelinat pour un trimestre, en mettant à leur disposition un don d’une importante quantité de vivres et de non

à l’orphelinat EVV-EDEN à Lemba, Afriland First Bank CD avec les enfants samedi 28 janvier 2017. afriland. vivres constitués de sacs de riz, de la farine de maïs, du sucre, de lait, de poulets, de poissons salés, de matelas, de jouets, de pagnes, de T-shirts et de livres sur l’éducation financière ainsi

que le paiement d’un semestre de loyer de l’orphelinat. à en croire le Directeur Général de Afriland First Bank CD, M. SOUAIBOU ABARY, «ce geste avait pour but de rendre tout

simplement heureux ces enfants, leur apporter de la chaleur humaine et notre assistance pour leur bien-être». «Je suis ravi de voir le sourire sur le visage de chacun

d’entre eux», a-t-il poursuivi. La fondatrice de l’orphelinat EEV-EDEN, Mme Esther KITENGA n’a pas manqué des mots pour saluer ce geste combien charitable et louable.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1386 | PAGE 15.

«Ces enfants ont droit d’être heureux et de grandir dans de bonnes conditions. Le geste qu’a posé la Banque Afriland First Bank CD, dépasse nos attentes, un don d’une telle

importance, nous ne pouvons qu’en être ravis. Mais il reste encore beaucoup à faire et nous sollicitons toujours l’appui des personnes de bonnes volontés pour leur assistance». Recevoir un tel don est une grâce, pour une ONG comme la notre, a poursuivi Mme Esther KITENGA. Dans cette vision, la Banque réaffirme sa participation à la recherche du développement sociale, la lutte contre la pauvreté et l’autoprise en charge; ce qui justifie son soutien et le don des outils agricoles, machines à coudre, télévision LED, etc. Faut-il rappeler que AFRILAND FIRST BANK CD a ouvert ses portes dans notre pays, la République Démocratique du Congo en 2006, et apporte depuis plus de dix ans à la population congolaise, des solutions globales, originales et adaptées.

Alain Bubu Kiese n


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le P.A refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft.

Le Parti Pour l’Action (P.A). Le parti du Crabe.

à Dunda, dans Kitoy, sur nos terres bénies de Masi-Manimba, rivière LuYE.

Lors du deuxième tour de la Présidentielle, Des villages entiers se vident et risquent la noyade pour aller saluer «Bakala ya Ngolo» visible sur l’autre rive. un suiveur photojournaliste de Antenne A TV immortalise la scène. le soft. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°S 1386 | PAGE 16.


glamour |

Enfants «hypersexués»; c’est dans «l’air du temps»

L

e gouvernement veut prendre à bras le corps ce phénomène,

celui d’«hypersexualisation» des petites filles, sur lequel le gouvernement français veut se pencher pour limiter le rôle pervers de certains médias. Ce phénomène s’explique par une «érotisation» de la société et une entrée dans la période adolescente devenue plus compliquée qu’avant, selon les experts. Jeunes filles arborant mascara, rouge à lèvres, bas résille ou talons aiguille: de plus en plus d’affiches et de publicités relayent l’image de ces nouvelles «lolitas». Une dérive d’autant plus inquiétante qu’elle met parfois en scène des enfants. La sénatrice UMP Chantal Jouanno, à qui le ministère des Solidarités a confié une mission sur le sujet, estime mercredi que le phénomène est «moins prononcé en France que dans certains pays». Mais «on voit bien que c’est dans l’air du temps», ajoute-telle, dans un entretien au Parisien. Cette «hypersexualisation» s’explique, selon les experts, par plusieurs facteurs. «L’entrée dans la période adolescente

Des photos d’adolescentes plus que suggestives qui montrent des cas de dérives de la société moderne. Droits réservés.

est devenue plus compliquée qu’avant», indique notamment à l’Afp Bernard Golse, chef du service de pédopsychiatrie à l’hôpital Necker (Paris). «Aujourd’hui, pour une raison inexpliquée, on observe dans toutes nos sociétés occidentales un découplage entre la puberté physique et psychique. De plus

en plus d’enfants déclenchent leur puberté physique alors que leur psychisme reste très infantile», poursuit-il. Une «érotisation galopante de la société». Et «il est vrai que si la société accentue une image très sexuée de l’enfant, cela vient

renforcer cette question du découplage», ajoute le pédopsychiatre. L’évolution des mentalités conduit les adolescentes d’aujourd’hui à assumer leur féminité, souligne aussi Michel Fize, sociologue au CNRS. «Elles veulent être féminines, l’égalité avec les garçons passe désormais par la

distinction et non plus la ressemblance», avancet-il. Mais «ce phénomène est amplifié par le fait que nous sommes dans une société où le sexe est présent un peu partout : sur les affiches, dans les spots publicitaires, sur internet...», ajoutet-il, parlant d’une «érotisation galopante de la société». Selon le sociologue,

si le phénomène de l’«hypersexualisation» est moins marqué en France que dans d’autres pays, «il faut garder à l’esprit que ce qui se passe aux étatsUnis - par exemple les concours de mini-miss -, on pourrait le retrouver chez nous dans dix ou quinze ans». «Déjà, on observe l’arrivée de certaines modes, comme

les salons de soins pour petites filles», indiquet-il. La ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, a annoncé la semaine dernière qu’une charte officielle sur l’utilisation de l’image des enfants dans les médias serait publiée en janvier, en vue de combattre cette «hypersexualisation». «Les lois ou les chartes n’ont jamais endigué les phénomènes sociologiques et culturels !», estime Bernard Golse. «La puissance publique peut prononcer des interdits mais on va vite se heurter au principe de la liberté d’expression», prévient aussi Michel Fize. Pour le sociologue, ce sont avant tout aux parents d’expliquer à leurs enfants quelles tenues et quels comportements ils doivent adopter selon les circonstances. Mais «parfois ce sont les mères elles-mêmes qui sont à l’origine de l’«hypersexualisation» de leurs filles, par souci de rester jeunes ellesmêmes», rappelle-t-il. Bernard Golse fait aussi état, dans certains cas, de l’«ambivalence» des adultes, partagés entre l’envie que leur progéniture reste «un éternel enfant» et celle qu’il «soit grand très vite».

Du botox aux mini-miss, quelques exemples de dérives

C

hantal Jouanno est chargée d’une mission afin de les limiter en France...

doses de Botox dans le front de sa fillette, afin qu’elle puisse remporter des concours de beauté. «Vous savez, beaucoup de parents donnent du Botox à leurs enfants. Je ne suis pas la seule. Je m’en injecte aussi moi-même, c’est sans danger», a indiqué Kerry Campbell. La garde de Britney lui a été retirée.

à 10 ans dans des poses suggestives.

Une charte pour éteindre les prochaines polémiques? C’est ce à quoi va s’atteler en France la sénatrice UMP Chantal Jouanno, chargée d’une mission visant à protéger l’image des enfants renvoyée dans les médias, et notamment l’hypersexualisation

des petites filles. Cette charte intervient alors que les polémiques sur ce thème sont légion. Des exemples de dérives, qui ont toutefois souvent lieu hors de nos frontières. Avoir sa photo dans Vogue, c’est bien. Quand on a 10 ans, qu’on est très maquillé et que la pose est suggestive, cela dépasse quelques limites et le scandale a éclaté aux états-Unis l’été dernier. «Le seul élément

Des jeunes filles en plein salon de maquillage: comme de grandes. En faut-il une photo? Droits réservés.

qui me choque sur cette photo, c’est le collier qu’elle porte, qui vaut trois millions d’euros!», a défendu la mère de la petite Thylane LenaRose. «C’est un triple viol. On fait d’une gamine un enjeu de séduction sexuelle. Je

trouve monstrueux qu’on fasse croire aux gens que c’est ça qui est sexy», lui a répondu Eric Lemonnier, pédopsychiatre au CHU de Brest. Fin mars, la marque américaine Abercrombie & Fitch a cédé à la pression

populaire pour retirer «Ashley» de ses rayons, soit un haut de bikini «push up» (rembourré) pour augmenter le tour de poitrine de ses clientes «dès sept ans». La marque a bien tenté quelques modifications (rembourrage retiré, âge

minimum augmenté), mais elle a fini par retirer définitivement son maillot.

bikinis pour clientes jeunes. Une Américaine de 8 ans se faisait injecter du Botox par sa mère

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1386 | PAGE 17.

Kerry Campbell avait certainement beaucoup trop d’ambition pour Britney, sa fille de 8 ans. Cette Britannique vivant aux états-Unis a défrayé la chronique au printemps dernier lorsqu’elle a été montrée en train d’injecter des

Concours de mini-miss. Raillée avec beaucoup d’humour dans le fameux Little Miss Sunshine, c’est une autre facette de l’hypersexualisation des petites filles, appelées à imiter leurs modèles adultes tout en courbettes et sourires figés. Comme on l’a vu plus haut, cela peut amener à des dérives dommageables. Mais il n’est pas sûr que la mission de Chantal Jouanno intervienne cependant sur leur tenue en France, largement plus discrète qu’outreAtlantique. Alors, quels commentaires?


glamour |

L’Américaine Jennifer Aniston sacrée «la femme la plus sexy de tous les temps

L

e magazine Men’s Health a révélé le classement des femmes les plus sexy du monde. Une n°1 bien surprenante. Selon Men’s Health, magazine pour hommes, c’est Jennifer Aniston qui surpasse toutes les femmes au monde (passé et présent) dans la catégorie des femmes les plus sexy de tous les temps. Ce sondage classe tout de même cette actrice, réalisatrice, productrice avant Raquel Welch (2ème), Marilyn Monroe (3ème), Britney Spears (4ème), etc. Il faut dire qu’on s’y attendait en peu. La nouvelle n’a surpris personne. Car depuis sa première apparition dans la série «Friends», Rachel nous a scotchés. Et pourtant à l’époque, son nez est plus épais, sa silhouette plus prononcée. Mais qu’importe, son sex-appeal est déjà palpable. Un sexappeal qui a pris de l’ampleur avec les années. Le comédien Brad Pitt (dont elle fut la femme de 2000 à 2005) est tombé dans les filets de cette Américaine bien décidée à faire partie des actrices les plus enviées de la planète. Sexy malgré elle, Jennifer Aniston n’a pas de mal à gagner des points sur l’échelle de la «sexytude». Sport addict, la star se sculpte à vue d’œil. Plus blonde avec le succès, sa coupe de cheveux fait le tour du monde: toutes les filles veulent sa couleur miel, dorée par le soleil et son dégradé léger mais assez visible pour attirer l’oeil. La coupe «Rachel» a sa place aux côtés du carré de Louise Brooks ou du chignon d’Audrey Hepburn. Plus forte encore, Jennifer Aniston cultive sa peau mate, bonus avantageux dans le cercle des Américaines à la peau claire. Et hop! 5 points en plus. Cerise sur le gâteau venue ces derniers mois renforcer sa cote de popularité: son boyfriend, Justin Theroux, tout aussi sexy qu’elle. Un couple qui donne des torticolis. Ensemble, leur quotient séduction est décuplé. Bien faite, blonde, peau caramel, yeux bleus, Jennifer Aniston a donc tout pour plaire. Et quitte à nous faire rager, elle ajoute à son chef d’œuvre un sens du style bien trempé. Petite robe noire ajustée, microshort de façon à flatter

Jennifer Aniston avant Raquel Welch (2ème), Marilyn Monroe (3ème, en médaillon), Britney Spears (4). Dr.

ses jambes élancée, fendu affolant, la blonde est également

douée dans l’art de la suggestion. Bref, une fille canon mais

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°S 1386 | PAGE 18.

pas bimbo. à cela, ses 42 ans d’expérience, Jennifer Aniston nous

met toutes K.O. Que la jeune génération aille de rhabiller.


étranger |

Hamon et Macron ont une gueule médiatique qui séduit

(suite de la page 20).

qu’un leurre et les électeurs qui seraient tentés pas sa candidature risquent bien de se réveiller une nouvelle fois avec la gueule de bois, comme après l’élection de François Hollande. Ceux-là devraient comprendre, une fois pour toutes, que François Hollande et ses acolytes ont liquidé le PS. Et Benoît Hamon va s’en apercevoir très vite à devoir réconcilier l’irréconciliable. Ce ne sont pas quelques rustines qui y changeront quoi que ce soit. Il faut donc regarder autre part, scruter les choix plausibles et réalisables en direction d’une vraie gauche dont le pays a tant besoin. C’est là que le désarroi dont je parlais en début de billet est réel, face aux offres en trompe-l’œil qui se présentent à eux. Raison qui explique que d’un jour à l’autre, le candidat Fillon empêtré dans ses magouilles sombre dans les sondages au profit d’un Hamon, alors que l’un se revendique d’une droite dure et l’autre de l’aile gauche du PS. Pour ajouter au trouble, Emmanuel Macron coqueluche du petit monde médiatique le présentant comme l’incarnation d’un vrai changement - est un autre mirage. Déclarant pour sa part, ne se situer ni à gauche ni à droite, avec sa gueule de play-boy, ce jeune fringant, sans programme réel, poussé par Jacques Attali autre spécimen de la gauche caviar - n’est qu’un pur produit du système qu’il affirme vouloir changer. Et ce système dans lequel il a fait carrière se situe bien à droite, au cœur de l’une des plus grosses banques mondiales,

Pétition anti-Trump

U

ne enseignante albertaine (d’Okotoks en Alberta), Joy Gerwien, a présenté une pétition visant à interdire l’entrée au Canada de Donald Trump, jusqu’à ce qu’il retire son décret migratoire contre sept pays qui comptent une forte proportion de musulmans. La pétition ne se fait pas d’illusion quant à la portée réelle que pourrait avoir sa pétition. Elle espère que le Canada n’embarquera pas dans la montée haineuse antimusulmane.

dont tout le monde sait qu’elles n’ont aucun atome crochu avec les projets d’une vraie gauche. Emmanuel Macron, c’est le Cheval de Troie de la droite, et les appuis qu’il reçoit dont celui de P. Gattaz, patron du Medef - le confirment définitivement. Le seul avantage de sa candidature est qu’elle révèle ses soutiens d’une soi-disant gauche pour ce qu’ils sont: de droite! Sans oublier ses positions en politique étrangère, tout aussi désastreuses que celles de Benoît Hamon (http://arretsurinfo.ch/loutrecuidantfrancais/). Face à ce fatras, une partie de l’électorat est perdue. N’en reste qu’un à se situer vraiment hors de ce système avarié: Jean-Luc Mélenchon, seul aujourd’hui à pouvoir fédérer les forces d’une vraie gauche. à avoir un programme sérieux et charpenté. Qui a pour lui l’expérience des années, et celle d’avoir appartenu à un parti qu’il a quitté depuis 2008, tant il lui devenait impossible d’y déployer un réel programme de gauche. Qui invite et exhorte les citoyens à prendre largement leur part dans une société qu’il faut réinventer. Et qui au niveau de la politique extérieure, revient aux fondamentaux de la gauche, à savoir: la non-intervention militaire dans un pays souverain.

avoir la gueule médiatique. De tous les candidats qui se proclament de gauche, JLM semble le seul crédible à pouvoir prétendre à la présidence du pays. Et il faut faire l’effort de comparer son programme à celui des autres pour bien s’en apercevoir. Seul bémol: JLM semble avoir omis une chose. Dans le monde médiatisé qui est le nôtre et qu’il utilise d’ailleurs à bon escient, il a du mal à passer. Pourquoi? Parce que non seulement JLM n’a pas la gueule d’un Hamon, ni d’un Macron, mais il n’a pas leur sourire, leur gentillesse ni leur amabilité. J-L. Mélenchon porte en lui quelque chose d’aigri qu’il ne parvient pas à dépasser. Les adulateurs et autres puristes me diront: tant mieux, c’est la preuve de son honnêteté… sans comprendre que cela ne suffit pas à la majorité des électeurs. Les médias et parti-

culièrement l’image, ont pris une telle place dans le quotidien des citoyens que penser cet aspect secondaire est une erreur d’analyse. Et c’est probablement là que J-L Mélenchon risque de trébucher: ne pas comprendre que ce qu’il déploie comme énergie, ce qu’il articule comme projet, ce qu’il trace comme avenir pour la France et dans la foulée pour une autre UE (?) passerait tellement mieux aux oreilles et aux yeux des électeurs si tout cela baignait dans un minimum d’amabilité et de bienveillance. Le candidat Mélenchon devrait comprendre que les propositions que l’on soumet aux électeurs ne doivent pas être assénées à coups de mentons ni d’invectives. Il aurait tout intérêt à soigner son image et à calmer ses emportements, même si je comprends parfaitement les raisons qu’il y a d’être dans une colère noire face à la gravité de la situation et aux propositions inadaptées et frelatées de ses adversaires. Mais un peu de courtoisie n’a jamais fait de mal à personne. La brutalité du monde et du quotidien suffisent amplement pour qu’un candidat à l’élection présidentielle n’en rajoute une couche. Peut-être même que la majorité des gens désorientés sont en demande de n’être pas rudoyés par celui qui sera leur plus éminent représentant. Et devra aussi les rassurer, leur faire sentir qu’il les protège. Une élection présidentielle de l’importance de celle qui se profile dans les prochaines semaines en France ne se résume pas, ne se réduit pas à l’acceptation stricte et austère d’un programme de campagne électorale aussi juste et intelligent soit-il. Une telle approche est trop sèche et trop sévère pour séduire et convaincre un maximum de citoyens. Or, si une élection est comme le disent certains, la rencontre d’un individu avec le peuple, il faut que cette rencontre garde un caractère agréable comme dans toute rencontre dont on espère que l’autre gardera un souvenir positif. Si cette rencontre ne séduit pas un minimum par sa gentillesse, son amabilité, son charisme, elle risque de ne pas trouver assez de partenaires ni d’adhérents quelle que soit la qualité du programme

proposé. Si la France n’est plus le grand pays que certains pensent encore, elle n’en demeure pas moins une puissance économique

et culturelle importante à ce jour. Et les présidents qui y sont élus bénéficient toujours d’un certain crédit aux yeux des autres nations,

tant en Europe que dans le monde. Face au désarroi des électeurs, déstabilisés un peu plus encore suite à l’affaire Fillon, jamais la sou-

riante candidate Bleu Marine n’a été aussi près du but, avec tous les dangers que cela représente.

Daniel Vanhove n

Fillon en voie d’être emporté

(suite de la page 20).

le candidat de la droite aurait perçu des «commissions occultes» alors qu’il siégeait au Sénat. L’un de ces chèques est libellé au nom de «Monsieur François FILLON», l’autre adressé simplement à «FILLON». Mediapart publie les reproductions d’un chèque et du talon d’un second, pour des montants respectifs de plus de 3.000 euros. Des documents qui seraient les traces d’un «vaste système de détournement de fonds publics» dont aurait bénéficié le vainqueur de la primaire à droite à l’époque où il siégeait au Sénat, avaient révélé la semaine dernière le site d’informations et le JDD (Journal du Dimanche). De nouvelles accusations qui tombent mal pour le candidat à la présidentielle, dont 68 % des Français souhaitent le retrait de la course à l’élysée à la lumière du «Penelope Gate». L’affaire Fillon, c’est tout un sytème. Ces chèques, non datés, seraient deux spécimens parmi les versements reçus secrètement entre 2005 et 2007 par celui qui n’était pas encore Premier ministre, pour un total n’ayant «sans doute pas dépassé les 25.000 euros», selon Mediapart. L’argent, écrit le site, correspond à «des commissions occultes ponctionnées sur l’enveloppe» mise à la disposition de l’ancien sénateur. La pratique, baptisée pudiquement «la ristourne», et généralisée au sein du groupe UMP du palais du Luxembourg, affirme Mediapart, aurait perduré de 2003 à 2014, date de son interruption par la justice. Elle consistait à récupérer les sommes non utilisées sur les quelque 7.500 euros que perçoit mensuellement chaque sénateur pour la rémunération d’assistants. L’argent

Alain Juppé commence à y penser, en se regardant dans le miroir. dr. lui. (...) Il ne veut pas non «consommé» doit jouer le tout pour le d’une confrontation en théorie rester dans tout, les «plans B» avec Fillon», confie s’échafaudent. Et le les caisses du Sénat. au Figaro un élu se nom d’Alain Juppé Mais pendant onze présentant comme revient. Y compris, ans, le système - légal proche des deux c’est la nouveauté, - permettant aux séhommes. François dans sa propre bounateurs de transférer Fillon et Alain Juppé cet argent à leur grou- che, croit savoir Le doivent se «reparler» pe politique aurait été Figaro. Même si ce à nouveau prochainen’est pour l’instant, «perverti» côté UMP, ment, précise Gilles qu’à demi-mot. selon Mediapart. Le Boyer, ex-directeur Alain Juppé avait site affirme que des de campagne d’Alain exclu «clairement et élus de la chambre Juppé et actuel trésodéfinitivement», la haute du Parlement possibilité qu’il puisse rier de la campagne récupéraient ensuite de François Fillon, être un recours au ces sommes «en doumais sans indiquer cas où le candidat de ce». de calendrier préla droite et du centre cis. Mais comment empêtré dans le «Pesénateurs UMP légitimer un retour nelope gate», serait mis en examen. empêché de concourir d’Alain Juppé après Depuis novembre le vote de quatre pour l’élection prési2013, deux juges millions de sympathidentielle. d’instruction finansants de la droite et «Une opération reciers enquêtent sur du centre? Si les pripêchage»? Très peu des soupçons de dépour lui, avait-il réagi. maires s’apparentent tournement de fonds à une compétition et publics via des caisses Sauf qu’à l’heure où que le vainqueur «est François Fillon préoccultes au profit de disqualifié, le second parerait une offensénateurs ou anciens monte au sommet sive médiatique pour sénateurs de l’UMP, du podium», glisse tenter de reprendre devenue Les Républiun partisan d’Alain la main sur sa camcains, pour la période Juppé sous couvert pagne, le maire de 2009-2014. L’enquête d’anonymat. Reste Bordeaux a, selon Le s’est accélérée ces que filer la métaphoFigaro, confié à des dernières semaines re sportive ne résout «proches triés sur le avec plusieurs mises pas les discordances en examen, dont celles volet», qu’il serait en programmatiques et cas de défection «le des sénateurs Jeanseul capable de sauver les luttes de courants. Claude Carle, exCe qui était ressorti sa famille politique». trésorier du groupe des urnes reviendrait Autrement dit un UMP sénatorial, et à nouveau aux arran«plan B». Henri de Raincourt, gements d’appareils. ex-président du grou- L’idée de représenPour contourner le ter un recours, si elle pe et ancien ministre. problème, un ticket n’est donc pas exclue, Contacté par l’Agenavec l’ex-sarkozyste n’est pourtant pas ce France presse tout à fait à l’ordre du François Baroin après les premières est évoqué. Mais il révélations de Media- jour. Pourquoi? Car faudrait alors que Alain Juppé qui s’est part, l’entourage de les deux surmontent entretenu samedi au François Fillon a fait leurs inimitiés récitéléphone avec Fransavoir qu’il ne faisait çois Fillon, veut à tout proques. Quel que «aucun commentaire prix éviter une guerre soit son meneur, la sur une affaire judicampagne de la droiavec le clan Fillon. ciaire en cours». «Juppé n’ira que s’il y te et du centre devra Alors que François a consensus autour de rassembler. Fillon envisage de

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La France dans le fatras L interna t i o n a l

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a société française semble n’avoir jamais été dans un tel désarroi. Après les primaires d’une droite pourrie par les affaires et d’un centre fantomatique, d’une fausse gauche et des écologistes moribonds, les candidats pour la présidentielle de mai prochain sont à présent connus. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le tableau est peu réjouissant. Et voilà que tous dézinguent le candidat Fillon.

trop beau pour être honnête. Comme dit l’adage: trop beau pour être honnête. à cette grenouille de bénitier, lui restera la confession pour solde de tous comptes. En ce qui concerne la gauche, les électeurs doivent vraiment faire attention au jeu trouble qui se met en place par l’intermédiaire du candidat Hamon. Pour paraphraser P. Ariès, quand on s’intéresse à la politique, cela nécessite d’avoir de la mémoire. Et dans le contexte actuel, il serait indispensable que les électeurs en aient un minimum. (https:// www.legrandsoir.info/ meme-avec-benoit-hamon-le-parti-socialistenon-merci.html). Il faut dès lors se rappeler que si Benoît Hamon se présente aujourd’hui comme «frondeur», il n’en reste pas moins un apparatchik de plus de 25 ans passés au PS, ce ramassis de carriéristes - au LR aussi, bien sûr - qui n’ont d’autre ambition que de se maintenir dans les sphères du pouvoir à n’importe quel prix. Les citoyens en ont encore eu la démonstration par les volte-face sans vergogne et les reniements répétés du candidat Valls qui heureusement s’est fait éjecter. Mais qu’ils ne s’y trompent pas, ces gens-là sont indéboulonnables. Chassés par la porte, ils reviennent par la fenêtre. Et il est proba-

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à la veille de la Présidentielle, rien n’est gagné pour aucun camp, à droite comme à gauche. dr.

ble que le pays reverra Mrs. Valls et Sarkozy ici-ou-là en fonction des opportunités que ceux-là guettent et saisissent sans le moindre état d’âme. Avec tou-

jours ce sempiternel «amour de la patrie» qu’ils ont à la bouche comme la bave vient à celle des crapauds. Or, à bien écouter les déclarations du candidat

Hamon, elles sont tout bonnement dans l’alignement de celles de ce PS qui a viré sa cuti pour se retrouver parfois plus à droite que certains chez Les Ré-

publicains. En-dehors de son idée d’un revenu universel - reprise à d’autres et donc pas si neuve que cela - et dont la mécanique reste aléatoire, ainsi que son

intention d’abolir la loi El-Khomri, bien peu de choses dans son passé comme dans ses déclarations plaident pour lui. Ses annonces en ce qui concerne la politique étrangère sont atterrantes tant en ce qui concerne ses approches de la guerre en Syrie et du M-O, que celles vis-à-vis de l’Ukraine ou d’Israël qui continue à voler ce qui reste des terres palestiniennes en violation de toutes les résolutions de l’ONU, et sans parler de ses inepties à propos de Vladimir Poutine. On croit entendre un écolier docile récitant les leçons bien apprises au sein d’un PS largement atlantiste et sinistrement sionisé. Un vrai désastre, tout à l’opposé d’un «futur désirable»! (https:// www.legrandsoir.info/ hamon-le-candidat-quiprend-les-terroristespour-des-democrates.

Fillon en voie d’être emporté

C

François Fillon en voie d’être emporté comme l’ancien patron du FMI, le socialiste DSK emporté par l’affaire du Sofitel. dr. omme le socialiste Domiest dans la position Chaque jour qui tement» encaissés l’annique Strauss-Khan de plus en plus d’être passe apporte en effet par François Fillon cien emporté par l’affaire emporté par fillonson lot de révélations. entre 2005 et 2007. patron du Sofitel organisée gate, une affaire qui Le site d’investigation Le site affirme que du par la droite sarkoserait portée par la Mediapart publie (suite en page 19). t FMI, zyste, François Fillon gauche hollandiste. des chèques «secrè-

Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.

html). Le candidat Hamon ne semble pas être conscient qu’à force d’avoir mené de telles politiques, la France est devenue aujourd’hui inaudible auprès de ses collègues à l’international. Et, dans un monde qui s’ouvre de plus en plus, cela augure de lendemains qui déchantent, assurément. Ne pas avoir l’analyse correcte sur l’extérieur présage de sérieux revers à l’intérieur. Parce que malgré les tentations de repli sur soi de certains égarés, le mouvement d’ouverture au monde est irrémédiable. Et s’il faut y apporter certaines corrections ainsi que des balises, aucun retour en arrière n’est envisageable. Dès lors, non, Benoît Hamon n’est pas plus frondeur qu’il n’est l’alternative d’une réelle gauche. Il n’est

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FINANCE PRESS GROUP. RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M Le Soft International Kin’s Global site www. lesoftonline.net/www.lesoft. be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action kkmtry@lesoft.be info@lesoft.be SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. Directeur général Alain Bubu Kiese. Phone +243-815302583. Directeur Administratif & commercial Yerkis Muzama. Phone +243-818371479. Directeur associé Yves Soda. Marketing: Sophia Ahmadi Somji. Phone +243817780000. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2016 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.

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