LE SOFT INTERNATIONAL 1397

Page 1

(Interview exclusive en pages 7 et 8) t

Ngoyi Kasanji parle de Kamwina Nsapu, du Kasaï, des Balubas, de Tshisekedi, de Samy Badibanga, de Bruno Tshibala, etc. Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps

i n t e r na tion a l 1 9 8 9

www.lesoftonline.net

www.lesoft.be

Passeports contre-enquête N°1397 | mardi 2 mai 2017 | 24 PAGES €7 $8 CDF 10500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

à lire de la page 9 à 12. Correspondance.

La radioscopie des ministres Badibanga

L

’article 90, al. 3 de la Constitution de la République dispose: «La composition du Gouvernement tient compte

de la représentativité nationale». N’est-ce point le souci de respect scrupuleux de ce texte qui explique, à chaque échéance, les va-et-vient des

projets de liste gouvernementale, le Chef de l’état en appelant à chaque étape à la responsabilité assidue de son entourage? Quand l’instruction

présidentielle insiste sur l’équité, une étude sur la géopolitique réalisée par l’une de nos plus fines administrations, à la demande

du Président de la République, fait ressortir de très graves incohérences dans la formation de l’équipe Badibanga. Province sans ministre; pro-

vinces électrices et territoires fortement électeurs de Kabila laissés-pour-compte; provinces et territoires sureprésentés sans aucune justification.

Castes et clientélisme établis à ce point et, à ce niveau, que le Chef de l’état n’aurait pas réussi à contenir une bien sainte colère.

(Dossier pages 13-18) t

Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008


l’actu |

Le 1er Mai fêté sans faste dans la Capitale D es milliers de travailleurs ont participé lundi 1er mai à Kinshasa à un «rassemblement» sur le boulevard Triomphal, face au Palais du Peuple à l’occasion de la fête du 1er mai dont le thème cette année était: «Construire l’avenir avec un travail décent». Depuis quelques années - crise oblige! - il n’y a plus de «défilé», à proprement parler, dans la Capitale à l’occasion de la fête mondiale du Travail. L’UNTC, l’Union nationale des travailleurs congolais, le principal syndicat, a remis sur le tapis la question des petits salaires. Le «rassemblement» était présidé le Premier ministre sortant, Samy Badibanga Ntita. Le ministre d’état en charge du Travail et de la Prévoyance sociale, Lambert Matuku Mema présent à l’esplanade, avec quelques membres du Gouvernement, s’est engagé à rencontrer des représentants syndicaux pour discuter du salaire minimum. à Kisangani, à l’issue du défilé à la place de la Poste, le président provincial de l’UNTC a déclaré que «malgré la bancarisation des salaires agents et fonctionnaires de l’état, le salaire n’assure pas le bien-être et son pouvoir d’achat dérisoire ne couvre pas les deux bouts du mois. Avec sa rémunération mensuelle, le fonctionnaire n’arrive pas à scolariser ses enfants, ni à les soigner et non plus à les nourrir convenablement», s’est-il plaint. Le gouverneur de la Tshopo, Jean Ilongo Tokole, a promis de transmettre les revendications des travailleurs aux autorités compétentes. à Mbuji-Mayi, le président de l’Intersyndicale des travailleurs du KasaïOriental a expliqué que la situation des travailleurs est loin d’être rose, principalement dans les entreprises minières et des emplois du secteur informel. «Le tableau des conditions de travail au Kasaï-Oriental n’est pas que rose. Si certaines entreprises

Les experts des Nations Unies Zaida Catalan (photo de 2009) et Michael Sharp assassinés dans le Kasaï en mars 2017. BERTIL ERICSON, TIMO MUELLER-TT News Agency-AFP.

Le ministre d’état en charge du Travail et de la Prévoyance sociale, Lambert Matuku Mema à l’esplanade du Palais de la Nation lundi 1er mai 2017 à l’occasion du 1er mai. DR. se conforment aux taire», a-t-il souligné vail anoblit l’homme ne soit pas respecté exigences de la loi citant les cas des mais, lorsque ce derdans les entreprises sociale, d’autres par employeurs œuvrant nier accumule plucongolaises du seccontre préfèrent la dans le secteur insieurs mois de retard teur privé, faisant violer, exposant les formel, des maisons dans la satisfaction allusion notamment travailleurs à des de gardiennage, de de ses besoins, le tra- aux Congolais œudangers quant à leur certaines maisons de vail finit par le chosi- vrant dans les boutisécurité physique, presse et autres. fier», a-t-il ajouté. ques et magasins des sociale et alimen«Il est vrai que le tra- Il a regretté le SMIG expatriés.

ONU était devenue NU, elle redevient

L

es Congolais les appelaient «NUS» plutôt qu’ONU suite aux dégâts sexuels perpétrés dans nos villes où ils s’étaient déployés en tourisme sexuel plutôt que militaire - selon des eurodéputés - et ils avaient tendance à oublier ce beau surnom. Voilà qu’il redevient au galop... Selon le chef d’équipe de conduite et de discipline de la MONUSCO, Adama Ndao, depuis le début de l’année, cinq cas d’abus sexuels ou d’exploitation sexuelle ont été recensés au sein de la MONUSCO et c’est sans doute peu... Le scandale a été révélé jeudi lors du traditionnel point de presse de la mis-

sion onusienne. Le premier concerne un «observateur militaire» à Kisangani, dont la nationalité n’a pas été révélée. Il a eu une «paternité avec une fille mineure». La victime est prise en charge par l’UNICEF, a précisé le porte-parole de la MONUSCO, le Burkinabé Charles Bambara. Deux autres cas impliquent des «fonctionnaires internationaux de la mission onusienne. Les victimes sont prises en charge par UNFPA», a poursuivi Bambara toujours en cachant la nationalité de ces militaires. Deux derniers cas concernent des militaires sud-africains à Goma et à Mysafi, a-t-il dit, indiquant que Prétoria a envoyé le 17 avril une équipe d’enquêteurs.

Valentin Mubake ne veut être ni Vice-Premier ministre, ni Ministre d’état

i

l dit avoir expliqué au Président de la République qui l’avait reçu en tête-à-tête qu’il avait été choisi, «par testament», par étienne Tshisekedi, pour être le Premier ministre du pays. Il comprend que le Président de la République ait désigné quelqu’un d’autre à sa place qu’il a appelé au téléphone pour le féliciter. C’est bien lui Valentin Mubake qui avait été choisi Premier ministre par étienne Tshisekedi wa Mulumba et ne comprend pas l’origine d’une correspondancve qui présenterait Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi comme premier ministre, à en croire les évêques de la Cénco. Lorsqu’il fut reçu au Palais de la Nation par le Président de la République, lors des consultations présidentielles postCénCO, l’ancien conseiller politique du Sphinx de Limeté décédé à Bruxelles le

Ancien conseiller d’étienne Tshisekedi wa Mulumba, Valentin Mubake à son arrivée au Palais de la Nation. DR. 1er février 2017, dit choisi au poste de l’avoir dit, le dire aux fidèle à ce «testavernement de Bruno avoir tout expliqué Premier ministre. autres et adresser ment», il n’acceptera Tshibala». Il dit avoir au Chef de l’état no«étienne Tshisekedi une lettre qui contre- un poste «ni Viceconversé à ce propos tamment comment wa Mulumba était dirait ce qu’il venait Premier ministre, ni au téléphoné avec étienne Tshisekedi un homme de parole. de me dire», expliministre d’état, ni de le Premier ministre wa Mulumba l’avait Il ne pouvait pas me que Mubake. Aussi, ministre dans le gou- Tshibala. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 2.


publicité |

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 3.


l’actu |

Mbadu minceur

à Lusanga-Leverville à le fantôme d’Unilever

S

ouvenirs douloureux des travaux forcés et des brimades, mais aussi nostalgie d’une prospérité perdue s’entrechoquent à Lusanga, ancien foyer de l’empire disparu de la multinationale anglo-néerlandaise Unilever. De l’ex-Leverville, dans le Kwilu, à environ 570 km à l’est de Kinshasa, subsistent aujourd’hui des vestiges de villas envahis par des herbes hautes, des bureaux abandonnés et des usines en ruine. La cité est apparue après l’attribution, en 1911, dans ce qui était alors le Congo belge, d’immenses concessions de forêts de palmiers sauvages élæis à l’entrepreneur anglais William Lever, dont la société Lever Brothers donnera naissance moins de deux décennies plus tard à Unilever, aujourd’hui mastodonte international de l’industrie agroalimentaire et cosmétique. Si l’entreprise qui «commença à fabriquer du savon à échelle industrielle (…) a pu se développer pour devenir la multinationale Unilever, elle le doit en partie au Congo», rappelle l’historien belge David van Reybrouck dans son livre «Congo, une histoire», mais ce pan du développement de la société est totalement occulté sur les pages du site internet Unilever consacrées à l’histoire de la firme. Est-ce parce que les Huileries du Congo Belge (HCB) Plantations Lever au Congo (PLC) après l’indépendance de

Lusanga, ville huillière par excellence aujourd’hui fantômes. DR. 1960, puis Plantations Lever au Zaïre (PLZ) lorsque le pays changera de nom sous Mobutu en 1971 – n’ont pas laissé qu’un bon souvenir? Dans cette localité d’environ 15.000 habitants, aujourd’hui dépourvue de la moindre infrastructure, sans électricité ni eau potable, on s’approprie le récit des générations précédentes et de leurs souffrances sous le joug colonial. le feu sous le palmier.Car si William Lever «était réputé pour ses réalisations sociales en Angleterre», écrit le professeur Henri Nicolaï dans la revue géographique belge Belgeo en 2013, le «système huilier» du Congo belge fut «un système de contraintes» qui s’écroulera après l’indépendance, «lorsque l’économie huilière (sera) débarrassée des abus qui l’avaient entachée». À l’époque coloniale, «on nous recrutait de force en complicité avec le chef du village pour venir couper les noix de palme», raconte à l’Afp comme s’il l’avait vécu, Séverin Mabanga, ancien des PLZ recruté en 1974. «On mettait le feu au pied du palmier pour que l’apprenti-coupeur ne tente pas de

descendre de l’arbre» avant d’avoir achevé sa tâche, ajoute ce chef de quartier de 65 ans reconverti dans la vannerie. Les ouvriers agricoles, souvent déplacés de leurs villages du fait d’un manque de main-d’œuvre sur place, étaient contraints à un travail risqué (grimper sans assurance sur des troncs lisses dépassant 10 m de haut pour y cueillir de lourds régimes de noix de palme) pour un salaire de misère. En 1929, la crise économique mondiale fait chuter les cours de l’huile de palme. Unilever répercute une partie des pertes induites sur les salaires. Combinée à un fort ressentiment contre l’administration coloniale, la colère suscitée par cette mesure va donner lieu localement en 1931 à la plus grosse révolte de l’histoire du Congo belge, matée par une répression impitoyable ayant fait des centaines de morts. Après l’indépendance, les plantations industrielles de Lusanga et de sa région s’essoufflent, du fait d’une baisse de rendement des palmiers, de la concurrence de la production d’Asie du Sud-Est, et surtout de la «zaïrianisation». À la

suite de négociations, Unilever recouvre l’intégralité de son outil de production en 1977. La multinationale décide alors de se concentrer sur le marché intérieur (tant pour l’alimentation que pour la fabrication de savon), mais la concurrence d’une huile artisanale de moins bonne qualité vendue bien moins chère dans un environnement de déliquescence économique finissent par avoir raison de la rentabilité. Uni-

lever se désengage progressivement et cède l’intégralité de ses actifs restants dans le pays en 2009 après les deux guerres ayant ravagé le Congo entre 1996 et 2003. «À l’époque des PLZ on était très bien, il n’y avait pas autant de souffrance» qu’aujourd’hui, témoigne Nzuzi Mafola, 41 ans, reconverti en agriculteur après 15 ans de salaires impayés comme enseignant. «Il y avait beaucoup d’activités économiques, la population s’y retrouvait», reconnaît Thomas-Michel Mondenge, responsable administratif de la région. Le chef Mabanga se souvient que «les soins médicaux étaient gratuits» et qu’on «avait de quoi payer les études des enfants». Dans les décennies 1970-1980, les enfants des employés des

Cité Kokonyangi

U

ne nouvelle Cité pourrait voir bientôt le jour sur le site Ngapi, à l’Est de la Capitale et qui porterait le nom du ministre Kokonyangi. Le ministre de l’Urbanisme et Habitat - Joseph Kokonyangi Witanene - a en effet discuté du plan d’urbanisation de ce site avec la firme américaine Soft Power pour la construction des «dix

mille maisons sociales». Une maison reviendrait à USD 45.000, aura trois chambres, un salon, une cuisine, etc., a-til expliqué, saluant un «projet bénéfique pour les Congolais» en ce qu’«il créera des emplois et donnera des maisons à des prix accessibles». Le site rempli les trois grandes conditions d’investissement: l’accessibilité (il y a deux routes praticables); l’énergie

électrique (la ligne haute tension, est à 20 ou 30 m du site); le site se trouve à proximité de l’aéroport international de N’djili, vante Joseph Kokonyangi Witanene pour qui la participation du gouvernement dans le projet se résume à «donner le terrain et à faciliter les importations». à noter que Kokonyangi est également secrétaire général adjoint de la Majorité Présidentielle.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 4.

PLZ envoyés en colonies de vacances à Kinshasa suscitaient la convoitise des habitants de la Capitale, mais aujourd’hui, à Lusanga, on construit davantage en torchis qu’en dur. Certains anciens des PLZ veulent encore croire au miracle. «Nous sommes restés pour faire le gardiennage des biens de la société , dit ainsi Mboma Manzanza, qui s’accroche à une promesse de relance des activités par un énième repreneur, une entreprise colombienne selon M. Mondenge. À l’absence de boutiques, les habitants de Lusanga doivent se rendre à Kikwit, la grande ville à quelque 45 km pour s’approvisionner en produit de première nécessité… pendant que le Congo importe massivement de l’huile de palme.

nouveau, Jacques Mbadu a remanié son gouvernement passant de 10 ministres à 6, expliquant cette décision par la nécessité de réduction du train de vie mais aussi pour des raisons politiques et d’efficacité. Mbadu III compte six membres (Maurice Vodi, Finances et gestion du cabinet du gouverneur; Michael Nsimba Lukoki, énergie, Mines et Transports; Adolphe Sambu, Budget; Kabangu Nsalambi, Agriculture, Pêche, élevage et Environnement et porte-parole; Florient Massamba, Sport, porte-parole adjoint; Mbedi ya Kitembi, Administration publique, Ordre public et Décentralisation). Les conseillers du gouvernement provincial passent de 10 à 4. Un nouveau secrétaire du gouvernement du Kongo Central est nommé et son adjoint. Les postes de DirCab du gouverneur et son adjoint sont supprimés.


LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 5.


le Fait |

Les alliés de Jean-Pierre Bemba signent comme prévu l’Arrangement Particulier de l’Accord

L

e Front pour le respect de la Constitution, coalition constituée autour du parti de l’ancien Vice-président congolais Jean-Pierre Bemba Gombo, a paraphé vendredi l’arrangement particulier de l’accord politique devant conduire le pays aux élections en décembre 2017. La veille, lors de la cérémonie officielle de la signature de ce document, Fidèle Babala, secrétaire général adjoint du Mouvement pour la libération du Congo, avait demandé un délai «jusque demain vendredi midi» pour signer le texte. «Nous avons travaillé ce texte hier. Il y avait des divergences mais qui ont été aplanies hier. Nous avons jugé opportun de rendre compte à nos structures. C’est ce qui a été fait, voilà pourquoi nous avons signé aujourd’hui», a déclaré aux journalistes Fidèle Babala, l’un des proches de l’ancien chef rebelle présentement jugé à la Cour pénale internationale pour les crimes commis par ses troupes en Centrafrique. Côté Rassemblement aile katumbiste, Pierre Lumbi Okongo, dissident de la Majorité Présidentielle, très contesté président du Comité des sages du Rassemblement, juge que le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndjalandjoku et son collègue du Sénat Léon Kengo wa Dondo ne pouvaient aucunement présider la cérémonie, de signature de l’Arrangement particulier, l’un étant Secrétaire général de la Majorité Présidentielle, l’autre autorité morale de l’Opposition républicaine, donc tous deux parties prenantes aux négociations. L’ancien conseiller spécial du Président de la République en matière de sécurité oublie que les deux présidents des Chambres ont co-représenté le Président de la République, qui a ainsi usé de ses prérogatives constitutionnelles pour se faire représenter. à l’hebdomadaire français Jeune

Les deux présidents des Chambres Aubin Minaku Ndjalandjoku et Léon Kengo wa Dondo apposant leur signature au bas du texte. dr. Afrique qui l’interrogeait au sortir de cette cérémonie, Tryphon Kin-kiey Mulumba, membre du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle, a déclaré que «pour le Congo, face à l’urgence, nous ne cherchons pas à tout prix l’unanimité absolue mais une majorité de Congolais qui acceptent d’adhérer à l’accord». Puis de «condamner le système de radiation qui règne au sein de nos partis politiques, qui ne vise qu’à ériger des pères fondateurs incontournables». Puis: «Au fond, la légitimité se situe-telle dans le camp de ceux qui ont rejoint l’opposition il y a un an ou dans celui de vieux briscards, des opposants de longue date?». Jeudi 27, Michel Bongongo Ikoli Ndombo a signé côté opposition républicaine; Vital Kamerhe LwaKanyinginyi, José Makila Sumanda, Jean-Lucie Bussa et Steve Mbikayi Mabuluki pour l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre 2016;

Joseph Olenghankoy et Jean-Pierre Lisanga Bonganga très ovationnés l’ont fait pour le Rassemblement/aile Tshisekedite. Notons que la formation du Gouvernement issu de l’Accord politique global et inclusif «tient compte des impératifs de paix, de réconciliation et de cohésion nationale dans le pays». cabinet inclusif. La formation «est inclusive de toutes La formation «est inclusive de toutes les parties prenantes afin de garantir à tous les Congolais et Congolaises un traitement égal et la sécurisation mutuelle durant tout le processus électoral» (art. 1). «La taille du Gouvernement prend en compte les facteurs les contraintes économiques auxquelles le pays est confronté; la représentativité des provinces; l’inclusivité et la représentativité politique (art. 2). «Le Premier Ministre est présenté par l’opposition politique non signataire de l’Accord du

18 octobre 2016/ Rassemblement; le choix du Premier Ministre doit être respectueux des critères définis à l’article 5 relatifs au profil du Premier Ministre et opéré sur base de la pluralité des candidatures présentées par le Rassemblement; la compétence de nomination du Premier Ministre revient discrétionnairement au Président de la République conformément à ses prérogatives prévues à l’article 78 de la Constitution; en raison de la gravité de la situation socio-économique et sécuritaire du pays, le Premier Ministre est nommé par le Président de la République sous le bénéfice de la diligence» (art. 4). «Outre les conditions d’éligibilité aux dites charges publiques par les articles 72, 102 et 106 de la Constitution, le profil du Premier Ministre doit (...) être rassembleur et non conflictuel; avoir un niveau d’études requis et une expérience managériale avérée; faire preuve d’intégrité morale

et avoir le sens de leadership; avoir la connaissance parfaite du pays; être capable de mobiliser les acteurs politiques et sociaux autour du programme du gouvernement et de l’organisation des élections apaisées, libres, crédibles et transparentes; avoir un esprit d’ouverture; jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques; n’avoir pas fait l’objet d’une condamnation judiciaire revêtue de l’autorité de la chose jugée» (art. 5). «Les parties signataires s’engagent à initier et à faire adopter, dans le délai raisonnable, la loi organique portant institutionnalisation, organisation et fonctionnement du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus électoral. En attendant l’adoption et la promulgation de la loi organique portant son institutionnalisation, son organisation et son fonctionnement, le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus électoral, en sigle CNSA, créé par l’Accord

LE SOFT SOFT INTERNATIONAL ÉDITIONNATIONALE NATIONALEN°N°1388 1397 | 6. LE INTERNATIONAL || ÉDITION | PAGE PAGE 6.

politique global et inclusif du Centre Interdiocésain, fonctionne sur base des clauses dudit Accord et selon les modalités fixées par le présent Arrangement particulier et son Règlement Intérieur» (art. 11). «Les membres du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus électoral (...) doivent avoir la loyauté républicaine et être honnête, intègre et respectueux des institutions et des lois de la République» (art. 12). «Le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus électoral est constitué de vingthuit (28) membres, issus des parties prenantes. Chaque partie signataire désigne ses représentants au CNSA suivant la répartition prévue à l’Annexe C du présent Arrangement particulier en tenant compte, dans la mesure du possible, de la représentation de chaque province. En attendant l’entrée en fonction du Président du CNSA, les listes des membres désignés sont transmises

au Président de la République. Dans le délai de 15 jours, à compter de la date du dépôt des listes des membres désignés, le Président de la République convoque les membres du CNSA afin notamment de valider les mandats des membres; discuter de la désignation par consensus du Président du CNSA; constituer le Bureau définitif du CNSA» (art. 13). Des ambassadeurs occidentaux (américain, britannique, français, canadien, belge, etc.) auraient boudé la cérémonie. De même que, selon certaines sources, le représentant du Secrétaire général des l’ONU et chef de file de la Monusco, Maman Sidikou. Il n’y a pas non plus eu d’évêque de la CéNCO mais eux avaient «jeté l’éponge (...) et avaient terminé ce qu’ils pouvaient faire (...), n’étaient plus utiles pour la cérémonie de signature de l’arrangement particulier» a déclaré l’ex-conseiller de Tshisekedi, Valentin Mubake. D. dadei n


les grandes interviewes du soft |

Ngoyi Kasanji parle au Soft de Kamwina Nsapu, du Kasaï, des Balubas, de Tshisekedi, de Samy Badibanga, de Bruno Tshibala

U

ne foule de questions à poser à Alphonse Ngoy Kasanji et que ce gouverneur affable répond sans fioriture. Kamwina Nsapu, ses décapitations dont celle des deux experts onusiens, un jeune américain, une jeune suédo-chilienne; Kamwina Nsapu son terreau, pauvreté, misère; cela explique-t-il l’exode des Kasaïens et le phénomène Wewa? Les années diamant, de l’histoire définitivement ancienne? Comment en sommes-nous arrivés là? Deux Premiers ministres, l’un sortant (Badibanga), l’autre entrant (Tshibala), originaires tous les deux du Kasaï Oriental. A-til un commentaire, une préférence? Au fond, le Kasaï est-il menacé par Kamwina Nsapu? Cette milice fait-elle la loi au point d’empêcher deux visites du Premier ministre? Interview ci-après. Quelle qualification conviendrait au mouvement Kamwina Nsapu qui déferle au Kasaï, sème la terreur par la décapitation des personnes et des personnalités allant jusqu’aux étrangers? Milice? Rébellion? Insurrection? Terrorisme? Terrorisme. Sans aucun doute. A-t-on connu dans l’histoire du Kasaï une horreur de ce type avec des décapitations aussi systématiques et qui déborde jusqu’au Kwilu? Non. Jamais. Vous avez vos racines au Kasaï. à quoi attribuez-vous ce phénomène? Quelle est l’origine des horreurs de Kamwina Nsapu? Un renseignement a fait état de la détention illégale d’armes de guerre et munitions au domicile de M. Kamwina Nsapu qui entretient également une milice ar-

Non. Confirmez-vous les allégations selon lesquelles des politiciens kasaïens de Kinshasa seraient derrière Kamwina Nsapu? Si, oui, qui sont-ils? Comment opèrent-ils? J’ai séjourné à Kananga fin janvier 2017. En tant que Vice Doyen des Gouverneurs et Doyen des collègues des Provinces du Kasaï, j’ai tenu une réunion avec les deux collègues de l’espace Kasaï et des notables. Ces derniers ont affirmé qu’il existe des personnes à Kinshasa qui entretiennent ce mouvement, pour déstalibiliser le Kasaï et certaines têtes qui ne leur plaisent pas. Toutefois, ils n’ont cité aucun nom.

Le Gouverneur de la province du Kasaï Oriental Alphonse Ngoy Kasanji parcourt sans fioriture pour Le Soft International les questions qui assaillent l’espace kasaïen. le soft mée. Ce qui a donné lieu à une perquisition au domicile du suspect, à l’issue de laquelle ce chef accuse les forces de l’ordre d’avoir touché aux attributs de son pouvoir coutumier. Mécontent, ce chef coutumier a monté un groupe de jeunes et enfants - des terroristes - drogués pour s’attaquer aux symboles du pouvoir, à savoir, les forces de l’ordre, des agents de renseignement, des édifices publics, des autorités politico-administratives, ainsi que tout celui qui refuse d’adhérer à son idéologie expansionniste. Pendant le recrutement de sa milice, il s’est attaqué même aux villages environnants. Tout chef qui refusait d’adhérer ou faire

adhérer les jeunes à son mouvement était considéré comme un traître. Les villages étaient brûlés, les occupants décapités. Ils ont fait recours à des rites fétichistes (tshizaba en langue Luba) pour faire croire à leurs adeptes que, face aux armes, ils sont invulnérables. Cela par des méthodes de contraintes physiques sous peine de décapitation. Nous attribuons ce mouvement aux ambitions démesurées d’un chef coutumier qui a monté un mouvement asymétrique, dans l’objectif de semer la terreur et la désolation. Ailleurs dans le pays, l’arrivée d’un policier ou d’un militaire fait vider

des villages entiers dans la forêt. Il faut des campagnes pour les en faire revenir. Au Kasaï, c’est le contraire qui se passe avec l’arrestation des 39 policiers et leur décapitation alors qu’ils étaient armés! On s’attendait à ce qu’ils se défendent, mettent en déroute des combattants tribaux. Comment expliquer ce phénomène? Le mouvement terroriste Kamuina Nsapu a été bien monté pour s’attaquer à la police et à l’armée. Les jeunes étant drogués et trompés, ils sont prêts à payer même de leur vie, parce qu’on leur a dit que l’arme ne pouvait pas percer leur corps.

quer les circonstances de cette incroyable mise à mort massive? Tout part d’un piège tendu par les terroristes sur le chemin que devait emprunter le camion de 39 policiers. à mon avis, ces jeunes drogués avaient l’information sur le passage du camion et y ont placé des pièges à bourbiers. Le camion s’est embourbé, obligeant les policiers à descendre du véhicule, laissant leurs armes dans la partie arrière du véhicule, pour donner un coup de main. C’est en ce moment là que les bourreaux en embuscade sont arrivés pour passer à l’expédition punitive ayant abouti à leur triste décapitation.

Pouvez-vous expli-

Quand deux jeunes

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 7.

occidentaux, experts onusiens dont un Américain, sont arrêtés et égorgés froidement dans la brousse au Kasaï, comment réagissezvous comme autorité locale? Les images de la décapitation de ces deux jeunes experts de l’ONU sont vraiment atroces. Le Kasaien n’a pas cette mentalité qui frise l’extrême méchanceté. Le mouvement terroriste ne réfléchit pas. Tout ce qui arrive dans la tête de ces adeptes de Kamwina Nsapu, ils le font. Ils ont cru que ces jeunes experts étaient des traîtres, envoyés par le Gouvernement pour les espionner. Connaissez-vous les circonstances de cette mise à mort?

Ce terrorisme de Kamwina Nsapu - comme vous le qualifiez - ne trouvet-il pas son terreau dans la pauvreté qui ronge un espace territorial que le diamant aurait dû développer? Au fond, comment expliquer que le Kasaï soit si peu développé que le Kivu en guerre? Les raisons du sousdéveloppement du Kasaï malgré son diamant sont à notre avis, l’enclavement de ces provinces situées au centre de la République, le manque d’énergie électrique suffisante à son développement. Comment expliquer que par deux fois, Kamwina Nsapu ait pu attaquer des points stratégiques à Kananga au point d’empêcher deux visites programmées et organisées du Premier ministre Badibanga pourtant? Kamwina Nsapu impose-t-il à ce point sa loi? Le jour où le Premier Ministre devait venir à Kananga, deux gouverneurs visiteurs étaient sur place. Moi-même pour le Kasaï Oriental et Marc Manyanga du Kasaï. Nous avons effectué nos activités (suite en page 8) t


les grandes interviewes du soft |

«Je ne me sens pas du tout en insécurité, le Premier ministre Badibanga aurait dû se rendre au Kasaï»

Les années diamant sont-elles de l’histoire définitivement ancienne? L’échec du diamant dans le développement du Kasaï est-il à la base de l’exode kasaïen? DR. (suite de la page 7) t

sans aucun problème du tout. Donc, le Premier Ministre pouvait bien atterrir, la force restant toujours du côté de la loi. Vous arrive-t-il de vous sentir inquiet, peu en sécurité? Vos nuits sont-elles troubles? Le Kasaï Oriental n’est pas sous la menace Kamuina Nsapu. Nous ne nous sentons pas en insécurité. Au fond, Kamwina Nsapu ne ressemblet-il pas désormais au phénomène Maï Maï dans les Kivu et au Katanga? Qui veut faire un coup de feu semble se réclamer désormais de Kamwina Nsapu! Pensez-vous qu’à court terme, une solution soit possible? La solution reste la restauration de l’autorité de l’état dans toutes les provinces concernées en établissant par exemple une zone opérationnelle dans le centre. Comme c’est le cas. Rétablir l’ordre coutumier chez le feu Kamuina Nsapu serait aussi une bonne stratégie, comme cela vient d’être fait par le VicePremier Ministre de l’Intérieur et Sécurité Emmanuel Shadary. Mais le mouvement ayant plusieurs ramifications, il faut aussi identifier tous les tireurs des ficelles et, au besoin, les arrêter. Que vous disent les menaces des ONG et de la Cour Pénanle Internationale?

Les ONG et la Cour Pénale Internationale doivent rester l’église au milieu du village. Elles ne doivent pas seulement fragiliser l’état, principale victime du terrorisme Kamuina Nsapu. Elles doivent aussi condamner et même réprimer ces crimes atroces commis par ces terroristes. Vous avez bruyamment fêté à Kinshasa la nomination de Samy Badibanga comme Premier ministre, on ne vous a pas entendu fêter celle de Bruno Tshibala Nzenzhe qui est Kasaïen comme Badibanga. Un communiqué suffisait-il? Nous avons fêté la nomination de Bruno Tshibala par une caravane motorisée des Kasaïens vivant dans la Capitale, tard dans la nuit. C’est même plus ce que nous avions fait pour Samy Badibanga, dont la caravane motorisée avait eu lieu pendant la journée. Un simple communiqué ne pouvait pas suffire pour exprimer la grande joie qui inonde les cœurs des estkasaiens de voir deux premiers ministres issus de leur province se succéder à la tête du Gouvernement Central. C’est une grande première dans l’histoire de notre pays. Avec Samy Badibanga, le Kasaï Oriental a eu la réponse à plusieurs problèmes qui traînaient dans les tiroirs de la primature depuis des années. C’est notamment l’asphaltage de la RN N°1 tronçon Kanan-

ga-Mbujimayi-Nguba au Katanga. Le contrat vient d’être signé et l’asphaltage de cet axe routier marque le début du développement du Kasaï Oriental car la Province sera connectée à l’Afrique australe et au port de Matadi. Il y a aussi le ravin Mbala wa Tshitolo où va être posée une traversée moderne, après trente ans de souffrance des populations riveraines. Nous n’avons pas oublié l’avenue Cathédrale dont la signature du contrat entre le FONER et l’OVD avait eu lieu depuis plus de deux ans. Mais le décaissement de fonds n’est intervenu qu’à l’avènement de Samy Badibanga. La liste n’est pas exhaustive. Nous croyons dans les capacités de Bruno Tshibala de travailler pour le rayonnement de la Province du Kasaï Oriental et le bienêtre de la population. Monsieur le Gouverneur, vous avez fêté le Premier ministre Badibanga avec des taximotos Wewa à Kinshasa. Des Compatriotes déboulés du Kasaï minier qui ne parlent pas la langue de la Capitale. Que vous inspire ce phénomène? L’échec d’une politique des originaires qui auraient délaissé leur base, n’auraient de visée que sur Kinshasa ou l’extérieur qui comptent d’importantes colonies kasaïennes? Le phénomène Wewa traduit l’intelligence kasaïenne. Le phéno-

mène moto taxi nous vient de l’Afrique de l’Ouest. Lors de mon dernier séjour en Chine, j’ai vu aussi ce mode de transport. En RD Congo, la marque a été importée à l’Est de la République. Quant aux estksaiens, après avoir réussi le moto taxi à Mbuji-Mayi, ils ont décidé de l’exporter vers d’autres coins de la République, notamment dans la ville de Kinshasa où la population apprécie énormément ce mode de transport rapide et moins coûteux. Le Kasaien est un peuple entreprenant, après le mototaxi, il s’est attaqué aux «Ketchs», bus, taxibus et tient aujourd’hui le secteur de transport en commun à Kinshasa et Lubumbashi. Le Kasaïen tient aussi les secteurs de l’import-export et celui des mines dans ces deux grandes villes de la République. Cela ne peut en aucun cas être considéré comme l’échec d’une politique. Vous avez fait fortune dans le diamant. Les années diamant au Congo sont-elles de l’histoire ancienne? Les gisements de la Miba s’étendent sur les provinces du Kasaï Central, du Kasaï et du Kasaï Oriental où le diamant existe encore et en grande quantité. Ces gisements sont dénombrés en milliers de Km2. Mais à ce jour, depuis les années 1960, la Miba n’est présente que sur les 400 km2 à

Mbuji Mayi où elle a installé son plygone minier. La SACIM qui exploite le diamant à Tshibwe fait des bonnes affaires. Sa production est en pleine croissance chaque mois (400.000 carats par mois) et l’objectif est atteindre 1 million. Le souci du Kasaï Oriental est que la MIBA soit relancée totalement. Quelles sont les axes prioritaires du développement du Kasaï Oriental? Les priorités aujourd’hui pour le Kasaï Oriental sont l’électricité pour le développement. La centrale hydroélectrique de Tshiala ne produit que 5,5 Mégawatts alors qu’elle a une capacité de 18 Mw. Insuffisants pour permettre aux grandes usines de s’installer dans la province. Nous voulons pour ce faire la fin rapide de travaux de la centrale de Katende. Il faut aussi réhabiliter le barrage de Tshiala. Mais le projet de construction de la nouvelle centrale hydroélectrique de Tshiala II est en cours de montage. Ensuite, l’asphaltage de la route KanangaMbujimayi-Kolwezi. Cet axe routier va connecter le Kasaï Oriental à Kasumbalesa et au port de Matadi, deux principales portes d’entrée et de sortie de la République. Dans le même ordre d’idées, nous voulons l’asphaltage de la RN N°2 qui va relier le Kasaï Oriental aux provinces de l’Est de la République. Puis,

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 8.

le port de Lobito. Nous voulons le parachèvement rapide du projet de la route qui relie le Kasaï Central au port de Lobito en Angola. Le Kasaï Oriental bénéficiera également de ces travaux car ce port sera à moins de 400 km de cette province, contrairement à d’autres ports localisés trop loin. Il faut noter tout aussi le désenclavement par voie fluviale. Le dragage de la rivière Lubi et la réhabilitation du port de Ndomba; la réhabilitation et la modernisation de l’aéroport de Bipemba, aéroport stratégique de par sa situation au centre de la République, l’aéroport de MbujiMayi est le point de passage de plusieurs avions qui survolent l’espace aérien congolais. Il doit de ce fait être réhabilité complètement, sa piste allongée, son aérogare refaite. L’eau. Le réseau de distribution d’eau potable de MbujiMayi était construit pour desservir 300.000 personnes. Actuellement, la ville compte plus de 3 millions d’habitants. D’où, les difficultés récurrentes que la population rencontre. Mais nous sommes heureux du financement de l’ordre de USD 65 millions obtenu de la BAD et de KFW pour réhabiliter ce réseau. Les travaux débutent avant la fin 2017. La cimenterie. Un sac de ciment se négocie entre 25 et 30$. Pourtant, la province dispose d’un

grand gisement de la roche de calcaire dans le village de Kabwe, à 10 km de la ville de Mbuji-Mayi. Une cimenterie peut bien être installée sur place. Enfin, les écoles et hôpitaux. Le Kasaï Oriental veut avoir plus d’écoles (sans pailles) et des centres de santé bien équipés dans tous les villages de la province. La libéralisation du 3e cycle limitera l’afflux des étudiants kasaiens vers Lubumbashi, Kinshasa et Kisangani à la recherche de ces études supérieures. Une sépulture de Tshisekedi à Mbuji Mayi ou à Kabeya Kamwanga annoncée par la famille est-elle à saluer? Oui. Quand j’ai appris la mort du Patriarche étienne Tshisekedi, j’ai rencontré Mgr Gérard Mulumba, jeune frère du défunt pour lui faire savoir notre souhait de voir ce grand monument inhumé dans sa province natale. Tshisekedi fait partie des grands personnages que le Kasaï Oriental a offerts au monde. Aujourd’hui que des divergences existent entre sa famille et le Gouvernement Central au sujet du lieu de son enterrement à Kinshasa, nous nous rendons de nouveau disponible pour donner un espace digne à Mbuji-Mayi ou à Kabeya Kamuanga, pour permettre au sphinx de se reposer pour l’éternité. © Copyright 2017 FINPRESS n


contre-enquête |

L’affaire du passeport biométrique révélée par l’agence Reuters

L’auteur, David Lewis, ancien reporter à Kinshasa de l’agence britannique Reuters, né au Kenya, de nationalité britannique et, depuis, journaliste indépendant. Il parcourt le Continent africain à la recherche de jolis coups de pub. Un long texte inhabituel pour une agence de presse internationale. DR.

L

’enquête porte sur six pages revêtue du plus beau cachet qui puisse exister, Reuters, l’agence britannique de presse - certainement le major des agences internationales d’information, l’une des mieux implantées et de longue date sur les places boursières du

monde - reprise par nombre de médias audiovisuels et écrits dont le très réputé quotidien français Le Monde, fait bien sûr les choux gras des médias congolais d’opposition depuis le 13 avril 2017 avec des réactions politiques et diplomatiques à la chaîne. Le Belge ZETES SE Découvre. Intitulée «RDC:

la piste du scandale des passeports biométriques mène au clan Kabila», l’enquête, voulue incendiaire, et pour cause?, se résume en ceci: «Le passeport biométrique congolais coûte 185 USD. C’est l’un des plus chers au monde dans un pays où le revenu annuel de la population n’excède pas 680 USD par habitant, selon l’ONU. De ces 185

USD, le trésor public n’encaisse que 65 USD tandis que les 120 USD restants sont répartis entre la société belge Semex pour 60 USD et la firme LRPS (non autrement identifiée) domiciliée dans les émirats Arabes Unis pour 60 USD. La propriétaire de celleci serait (et non est) Mme Makie Makolo Wangoi, présentée comme une «proche du président Ka-

bila»». Qu’en est-il au juste? Signée par David Lewis, un ancien reporter à Kinshasa de l’agence britannique, né au Kenya, de nationalité britannique et, depuis, journaliste indépendant parcourant le Continent à la recherche de jolis coups de pub, la longue enquête inhabituelle pour une agence de presse internationale, se déploie sur

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 9.

plusieurs intertitres. w Dans le premier, intitulé - «une société établie aux émirats Arabes Unis» - le texte relève que «l’essentiel des sommes versées par le citoyen congolais va directement à Semlex, une entreprise, basée en Belgique, qui produit des documents de voyage (passeports, cartes d’identité...), et à une petite société basée aux émirats

arabes unis (éAU). Cette société du Golfe, LRPS, reçoit 60 dollars pour chaque passeport fourni, d’après les documents officiels du marché conclu entre le gouvernement congolais et Semlex. LRPS est enregistrée à Ras al-Khaïmah, aux éAU, mais les détails concernant son propriétaire ne sont pas consulta(suite en page 10).


contre-enquête |

Coincé par l’OACI, le Trésor public n’avait su disponibiliser USD 222 millions sur le coup

Ce qui est présenté comme un scandale planétaire n’en est pas un en réalité puisque la destination des USD 120 est connue. C’est en contrepartie d’un investissement évalué par l’agence de presse britannique elle-même à USD 222 millions et que le Trésor ne disposait pas en liquide à la signature du contrat ou, mieux, ne pouvait, sans risque, mobiliser. Droits réservés. (suite de la page 9). intertitre - «des cencourriers directevoir, Moïse Ekanga signale le courrier éAU, l’imprimerie a produit 145.000 taines de millions ment adressés à M. Lushyma et Emmaadressé au minisSemlex en Lituanouveaux passeports de dollars» - l’article Kabila» -, l’agence nuel Adrupiako, qui tre des Affaires biométriques jusque nie et l’entité enbles. - la dépêche? - de révèle que «les dose seraient rendus, étrangères par le registrée aux éAU, fin janvier 2017 et D’après une source Reuters fait l’éloge cuments consultés semble-t-il, à Dubaï Premier ministre pourrait en fournir LRPS». proche du dossier, de la firme belge par Reuters - dont pour discuter des Augustin Matata L’information-clé est près de 2 millions. une certaine Makie Zetes en ces termes: ceux concernant les termes du contrat. Ponyo Mapon pour son aveu d’impuis«Ce qui signifie que Makolo Wangoi, «Le prix étonnamaccords entre Semlex w Dans le quatrième «se plaindre d’avoir l’entreprise belge sance de parvenir à proche du président ment élevé du pasappris la signature et le gouvernement, paragraphe - «le vérifier les statuts pourrait recevoir Kabila, serait proseport congolais est ainsi que les accords contrat aurait dû du contrat pour les jusqu’à 100 millions actuels de la société priétaire de LRPS. pourtant démonentre des individus être rendu public» passeports à travers LRPS. de dollars par an, et Cette même source tré par une offre et des entreprises -, l’enquête retient la presse», de même Seule certitude: en LRPS 120 millions affirme que Mme impliqués dans qu’«au début du que la réponse d’un 2015, la firme apde dollars», établit Wangoi est allée aux concurrente d’une entreprise belge haut fonctionnaire l’opération - monmois de novembre partenait à Cédric l’agence britanniéAU en juin 2015 sans rapport avec trent comment la de l’Autorité congoque. 2014, Semlex a afFevre, un Français afin de finaliser le Semlex, Zetes. signature d’un tel firmé qu’il pouvait laise de régulation installé à Dubaï, et Tandis que dans transfert des parts Dans ce document contrat a été organifournir des passedes marchés publics le transfert effectué le dernier intertide LRPS à son nom. dont Reuters a pu sé. L’un des personports pour 50 dollars selon laquelle le par ce dernier en fatre - «Joseph Kabila Des documents prendre connaissan- nages clés dans cette pièce, d’après des contrat n’a pas fait veur de Mme Wans’accroche au pourelatifs à ce voyage ce, Zetes souligne affaire est le PDG voir» -, «il est dit: documents consultés l’objet d’un appel goï de l’intégralité et au transfert des qu’en 2014, le plan de Semlex, Albert par Reuters. Dans d’offre. des 10.000 parts de la «La RDC se trouve parts montrent que gouvernemental de Karaziwan, qui a une lettre envoyée w Dans le sixième LRPS. dans une impasse Mme Wangoi démise en place des fondé l’entreprise en à M. Kabila le 13 intertitre - «à chacun w «Mme Wangoi, politique depuis le tient LRPS, mais les passeports biomé1992 et qui la contrô- novembre, le prix est sa part» - l’agence une proche de la fa19 décembre 2016, preuves ne sont pas triques allait coûter le avec sa famille pourtant passé à 120 de pre»sse britannimille Kabila» - c’est date à laquelle le concluantes». 28,50 dollars pièce. quasi intégralement. dollars». que signale que «le le septième intertiprésident Joseph L’agence dit n’avoir Zetes a confirmé Elle note que cet contrat signé le 11 tre. Reuters constate Kabila a achevé son pas reçu de réponse avoir fait cette ofopérateur éconoMontage juin 2015 mentionne que ni M. Fevre ni mandat mais a déà ses questions fre». mique «intervient journalistique que 65 dollars sur Mme Wangoï n’ont cidé de se maintenir adressées à Mme Considérant que principalement dans certainement. les 185 dollars que répondu à ses solliau pouvoir. L’élecWangoï, à la présil’état congolais a les domaines des Information-clé: coûte un passeport citations. L’agence tion présidentielle a dence de la Répubesoin de tous les technologies et de l’accord de Semlex seront reversés à indique cependant été repoussée, offiblique, à la société fonds mobilisables, la sécurité pour des d’investir USD 222 l’état congolais. Les que le contrat pour ciellement en raison Semlex et au Chef l’agence cite les rapgouvernements, en millions dans la pro- 120 dollars restants les passeports est de difficultés logisde l’état. Elle note ports d’Africa Proparticulier en Afriduction des passeseront reversés à un d’une durée de 5 tiques et financières, cependant la dispogress Panel en 2013, que». ports biométriques. consortium ans, sans stipuler la et la Cour constitunibilité d’un haut de Global Witness et Le long texte cite w Dans le cinquième - dont font partie quantité à délivrer. tionnelle a validé la responsable de la de Bloomberg. deux collaborateurs - «la boîte postale de Semlex Europe, basé Au moins, signadécision de Kabila». sécurité congolaise w Par le troisième du Président de la la société Semlex, à à Bruxelles, Semlex le-t-elle, selon une qui s’est rétracté. (suite en page 11). intertitre - «des République, à saBruxelles» -, Reuters Monde, installé aux source, que Semlex w Dans le deuxième LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 10.


contre-enquête |

Le projet permet à l’état congolais de réaliser une recette nette sans aucune dépense (suite de la page 10).

Sa conclusion est nette et claire: «Que M. Kabila reste ou non à la tête du pays, cela n’empêchera pas LRPS de poursuivre son enrichissement grâce aux passeports délivrés par la RDC. L’article 14 du contrat mentionne que l’accord ne deviendra pas caduc, même en cas de «changement institutionnel» dans le pays». Il s’agit donc là des faits établis par l’agence britannique Reuters. Des informations qui appellent plusieurs observations. w La première est que la propre enquête du journaliste de Reuters David Lewis laisse planer le doute sur la véracité des faits. En effet, au sujet du voyage effectué par Mme Wangoï en juin 2015 aux émirats Arabes unis et du transfert des parts y opéré, l’article de Reuters affirme lui-même que «les preuves ne sont pas concluantes». Et, à propos de l’enregistrement de la firme à Ras al-Khaïma, l’article écrit: «les détails concernant son propriétaire ne sont pas consultables». Or, le scandale par lequel on veut éclabousser le Chef de l’état et sa famille est justement dans les contre-vérités censées être disponibles. Si alors les prétendues preuves ne sont pas concluantes et les détails ne sont pas consultables, quel crédit donner à l’enquête? w La deuxième observation est la tentative délibérée d’impliquer la Présidence de la République (le cabinet du Président de la République) dans cette affaire, comme si cette structure opérait des montages financiers pour des investissements à effectuer au pays! Ce qui n’a pas été prouvé d’autant plus que la question ne relève pas de sa compétence, mais plutôt de celle du Gouvernement, précisément des ministères concernés.

Le 10 novembre 2015, moment important dans l’histoire du biométrique au Congo. Le Chef de l’état se rend au Ministère des Affaires étrangères pour se faire délivrer, après procédure requise, des propres mains du Belge Albert Karaziwan, Directeur général de Semlex, le premier passeport biométrique produit au Congo. Dr. à ce stade, il est intéressant de constater que si le lancement du passeport biométrique par le Président de la République a eu lieu le 10 novembre 2015 au ministère des Affaires étrangères, un arrêté interministériel de ce ministère et de celui des Finances a été publié le 19 décembre de la même année. Portant les références n°003 pour les Affaires étrangères et n°314 pour les Finances, l’arrêté modifie et complète l’arrêté interministériel n°008 et n°121 des deux portefeuilles portant fixation des taux des taxes à percevoir à l’initiative du ministère des Affaires étrangères et Coopération internationale. à son article 1, l’arrêté fixe à 185 USD le taux de la taxe à percevoir pour le passeport biométrique. à la même date du 19 décembre 2015, la circulaire interministérielle n°002 pour les Affaires étrangères et n°010 pour le ministère des Finances portant

modalités de perception de la taxe sur la délivrance du passeport ordinaire biométrique dispose à l’article 4 que «les sommes versées par les banques agréées dans deux comptes séquestres sont réparties et reversées à raison de l’équivalent en francs congolais (CDF) de USD 120 (dollars américains cent vingt) au compte de l’opérateur en charge de la production des passeports et de USD 65 (dollars américains soixante-cinq) au compte du Trésor». un non-événement. à l’article 5, il est précisé qu’«à la fin de chaque mois, un délégué de l’opérateur et un autre de la Direction Générale des Recettes Administratives, judiciaires et Domaniales, DGRAD, procèdent au contrôle des relevés des versements effectués par les banques commerciales aux comptes séquestres ainsi qu’à partir des comptes séquestres à ceux de l’opérateur et du Trésor».

Mieux, est mis en place, relève l’article 6, un Comité de suivi de l’exécution du contrat entre le Gouvernement et le Consortium du Groupe Semlex, comité comprenant trois (3) délégués de l’opérateur et quatre (4) du Gouvernement, à raison de deux (2) pour le Ministère des Affaires étrangères et Coopération internationale, deux (2) pour le ministère des Finances. Régi par un règlement intérieur approuvé par l’opérateur et les Ministres précités, ce comité placé sous leur autorité. Le 21 décembre 2015, deux banques commerciales sont désignées pour la collecte des taxes sur la délivrance des passeports biométriques: la Banque Gabonaise Française Internationale (BGFI) et la SOFIBANQUE domiciliées à Kinshasa. Les lettres sont signées par le ministre des Finances avec ampliation au ministre des Affaires étrangères et Coopération internationale, au

Vice-ministre des Finances, au gouverneur de la Banque centrale du Congo, au Directeur général de la DGRAD et au Représentant du Consortium Semlex. En d’autres termes, un dossier clair comme l’eau de roche. Au fond, ce qui est présenté comme un scandale planétaire n’en est pas un en réalité puisque la destination des USD 120 est connue. C’est en contrepartie d’un investissement évalué par l’agence de presse britannique elle-même à USD 222 millions et que le Trésor ne disposait pas en liquide à la signature du contrat ou, mieux, ne pouvait, sans risque, mobiliser. Calcul d’écolier: il faut 1.850.000 passeports pour le couvrir. Or, Reuters rapporte que jusqu’à fin janvier 2017, Semlex en a produit environ 145.000. w La troisième observation est que dans le paragraphe suivant, l’agence de presse se fourvoie dans ses propres calculs. Elle soutient que Semlex a la capacité de fournir à la

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 11.

RDC près de 2 millions de passeports et tire la déduction suivante: «Ce qui signifie que l’entreprise belge pourrait recevoir jusqu’à USD 100 millions par an, et LRPS USD 120 millions». C’est à se demander comment LRPS va-t-elle réaliser des recettes supérieures à celles de Semlex. w La quatrième observation porte sur l’apparition incongrue d’un haut fonctionnaire de la sécurité congolaise sans préciser s’il relève des Renseignements civils ou militaires! Ce «bienfaiteur» prend contact, s’engage à lui communiquer des réponses et se rétracte! w La cinquième observation est cette tentative d’embarquer Moïse Ekanga Lushyma et Emmanuel Adrupiako dans ce montage journalistique aux allures d’un romanfeuilleton. Du premier, le texte rappelle le contrat chinois «portant sur plusieurs milliards de dollars». Du second, il retient «un important conseiller financier

qui travaille avec Joseph Kabila depuis 2001». Curieusement, l’agence n’évoque nulle part l’envoi des mails ni des SMS pour s’informer! Au contraire, elle termine par créer un autre imbroglio dans la composition du Consortium puisqu’on y retrouve désormais Semlex Europe, Semlex Monde, l’imprimerie Semlex en Lituanie, LRPS à Dubaï et même Mantenga Contacto Trading Limited qui se fait attribuer USD 12, sans dire sur base de quelle clé de répartition! w La sixième observation est ce constat déplorable de politisation de l’enquête. Ainsi, des dispositions prorogatives que sont les articles 70, 103, 105 et 197 de la Constitution de la République qui permettent au Président de la République («à la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu»), au Député («Le mandat de député national commence à la validation des pouvoirs par l’Assemblée nationale et expire à l’installation de nouvelle Assemblée»), au Sénateur («Le mandat de sénateur commence à la validation des pouvoirs par le Sénat et expire à l’installation du nouveau Sénat») et au Député provincial (L’article 103 est applicable «mutatis mutandis aux Assemblées provinciales et à leurs membres») de rester en fonction jusqu’à l’installation effective des Institutions correspondantes, pas un mot! Pourtant, Reuters doit avoir des juristes capables d’interpréter la Constitution congolaise... En revanche, Reuters fait ses choux gras du «discours» de l’Opposition selon lequel la Cour Constitutionnelle est instrumentalisée par le Président Joseph Kabila. w La septième observation est sur la (suite en page 12).


contre-enquête |

Derrière Zetes, un homme d’état belge qui épiait la Céni comme une sangsue (suite de la page 11).

conclusion. Pour Reuters, que le Chef de l’état soit là ou non, LRPS va poursuivre son enrichissement grâce aux passeports délivrés par la RDC, et cela sur base de l’article 14 du contrat selon lequel l’accord ne deviendra pas caduc, même en cas de «changement institutionnel» dans le pays. Or, l’agence signale la durée du contrat: cinq ans! Cette observation est l’occasion indiquée pour donner la parole à l’entrepreneur belge Albert Karaziwan, Directeur général de Semlex. Dans une interview au magazine Congo Panorama daté février-mars, n°23, reprise par le tri-hebdomadaire kinois Africa News, daté de vendredi 21 au dimanche 22 avril 2017, n°1372, le Belge déclare: «Ce marché était bien ouvert et Semlex avait fait face à une concurrence digne et loyale avec des firmes ayant pignon sur rue comme Gemalto, Zetes, Oberthur et d’autres. Il est vrai que nos négociations, qui ont duré plus d’un an jusqu’à risquer de retarder la mise en œuvre du système par rapport aux délais de l’OACI (ndlr Organisation de l’Aviation civile Internationale), se sont déroulées de gré à gré pour aboutir à ce marché de concession, mais ce contrat a, par la suite, été avalisé par l’Autorité nationale de régulation qu’est l’ARMP et la quittance de la taxe, qui nous a été délivrée, en fait foi». Il épiait la Céni comme une sangsue. D’ajouter: «Selon les termes de ce contrat, Semlex a financé l’ensemble du projet. Nous avons pris en charge toutes les dépenses de ce projet et l’état congolais n’a pas dépensé un seul centime». C’est dans la même interview qu’il donne les précisions ci-après: « ...Semlex n’en est pas à sa première expérience en Afrique et dans le

Classique: un contrat en bonne et due forme traîné dans la boue par un malheureux perdant belge. Dréservés. monde. Nous sommes pratiquement parmi les seuls à faire du BOT dans plus de 20 pays africains et plus de 60 autres à travers le monde. Je dois ajouter que, contrairement à ce que les gens peuvent croire et, malgré les apparences, l’opération

d’octroi de ce nouveau passeport ne correspond pas aux attentes de Semlex. On avait tablé sur une base de 30.000 passeports par mois pour atteindre 2 millions dans les cinq années imparties conformément aux dispositions du contrat, mais là,

nous nageons autour d’une moyenne de 10.000 par mois alors que les frais calculés sur la base de 30.000 sont restés fixes. Tout se fait dans la stricte transparence et l’état a l’avantage d’encaisser la somme nette sans aucune dépense et, par notre système,

cette somme est totalement sécurisée et épargnée de l’évasion de fonds». Au moins, se dit-il satisfait de l’excellence des relations que sa firme entretient avec la R-dCongo. Que dire en définitive d’une enquête pour laquelle

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 12.

l’auteur avoue, luimême, ne détenir ni preuves concluantes en ce qui concerne sa propriétaire, ni détails consultables sur on enregistrement aux émirats Arabes Unis? L’explication est simple. Liée à Zetes, firme belge dont Reuters fait le plai-

doyer. Une navigation sur le Net révèle qu’elle est très proche de l’homme d’état belge qui avait réussi, en 20042005, à en faire le fournisseur attitré du matériel d’identification et d’enrôlement des électeurs par la CéI et, en 2011, la CéNI. Il épiait notre Centrale électorale comme une sangsue... Pour rappel, le premier cycle électoral avait été financé à 90 % par la communauté internationale pour USD 500 millions. Un vrai pactole. Problème: dans le cadre du troisième cycle électoral en cours avec les mêmes opérations lancées le 31 juillet 2016 par Gbadolite, Zetes a perdu le «monopole» au profit de la firme française Gemalto. Comme Semlex et Gemalto, Zetes compte dans la gamme de sa production la fabrication du passeport biométrique et de la carte d’identité biométrique. Le contrat sur celle-ci est en négociations. Une fois de plus, la RDC est victime des combines juteuses qui attisent de manière féroce et effrénée des entreprises occidentales. Dans le contexte politique actuel, on devine la main noire qui nourrit les réactions irrationnelles de certains acteurs politiques et de leurs «pendants» de la Société civile qui se déportent sur l’affaire périphérique de «passeport», faute de débattre de la question essentielle de l’Accord du 31 décembre 2016. Si la coïncidence peut être fortuite puisque l’enquête de Reuters est publiée au moment où certains opposants remettent en cause la fiabilité du fichier électoral en construction, peuton dire qu’elle l’est aussi dès lors que sa publication est intervenue à la veille de l’annonce de la suspension de la coopération militaire belge en RDCongo? Ceci peut expliquer cela... Correspondance particulière n


LE dossier |

La radioscopie du Gouvernement Badibanga 1. José Makila/VPM TransCom 2. Jean Lucien Bussa/Minétat Plan 3. Michel Bongongo/Minétat. Fct. Pub. 4. Patrick Mayombe Mumbyoko/ Min. Agriculture 5. Willy Bakonga/Min. Sports 6. Bamboka Lombeli/Min. R. Sc. 7. Fidèle Tingombay Mondonga/ Min. Délégué auprès du. PM 8. Arthur Sedea/VM Travail 9. Omer Egbwake Ya’Ngembe/ VM Portefeuille 10. Noël Botakile Batanga/VM Agriculture.

1. Crispin Atama Tabe Mogodi/Min. Défense 2. Gaston Musemena Bongala/Min. EPSP 3. Samy Adubango Awotho/VM Transports

Province Orientale 3

équateur 10

Nord Kivu 7 Kasaï Oriental 12

Bandundu 8 Bas-Congo 4

S

1. Ramazani Shadari/VPM Intérieur 2. Thambwe Mwamba/Min. Justice 3. Thomas Luhaka/Min. Infrastructures, Travaux Publics 4. Joseph Kokonyangi/Min. Habitat, Urbanisme 5. Solange Ngoma Bicoumou/VM. économie 6. Isidore Omari/VM. PTNTIC

Kasaï Occidental 4

1. Pierre Matusila/Min. éner. R.H. 2. Yves Kisombe Bisika/VM Aff.Etr. 3. Franck Mwe di Apenela/VM Plan 4. Papy Mantenzolo Diatezwa/VM Infrastructures, Travaux Publics. 1. Lambert Matuku Mema/Min. Travail 2. Guy Mikulu Pombo/Min. Form. Prof. Métier 3. André Moke/Min. Tourisme 4. Willy Ngoopos Sunzhel/VM. Budget 5. Castrol Bamboka/VM. Recherche Scient. 6. Jean-Claude Montana Mpuku Onten/VM. Décentralisation/Réformes Institutionnelles 7. Christophe Mboso Kondia/VM. ESU 8. Natalie Mbulan’Sung Sanata/VM. Com Extérieur

i le système politique congolais est basé sur le principe de la majorité parlementaire qui a gagné les élections et qui gouverne et la minorité qui constitue l’opposition et est mise à l’écart des affaires de l’état, l’article 90, al. 3 de la Constitution de la République instaure, dans tous les cas de figure, un Exécutif national qui «tient compte» (dans sa composition) «de la représentativité nationale». Ce qui signifie à tout le moins respect des équilibres sociologiques ou géopolitiques dans les parties triomphantes ou victorieuses. Cela va de soi... En clair, l’équité dans la répartition des portefeuilles

Sud Kivu Ma8 niema 6

1. Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua/Min. Coopération au Développement 2. Sylvain Maurice Masheke Ngerakuey/Min. Culture 3. Corneille Maswaswa Bakatushipa/VM Défense 4. John Kwete Mwankwete/VM Coopération au Développement

ministériels. Quand il s’agit d’une équipe de crise, tout est dans le savant art du dosage. Si la politique n’est jamais mathématique, ne réussissent que ceux qui savent faire montre de doigté. Comment opérer les bons choix est la grande énigme sauf à se précipiter au fond du gouffre. Cela explique qu’à chaque échéance, on assiste à des va-et-vient des projets de liste, une sorte de pingpong entre partis et regroupements

politiques et la Primature, entre celleci et le Chef de l’état. constat, accablant. Si le Président de la République au titre de garant de la Nation (selon la lettre et l’esprit de l’art. 69 de la Constitution) appelle à la responsabilité assidue de son entourage, à l’arrivée, le résultat est souvent mitigé, à en croire une étude sur les origines sociologiques des 68 membres du Gouvernement du Premier ministre

1. Bahati Lukwebo/Min. économie 2. Azarias Ruberwa/Min. Décentr. 3. Amy Ambatole/Min. PT-NTIC 4. Justin Bitakwira/Min Rel Parlement 5. Aimé Boji/Min. Comm Extérieur 6. Marie Ange Mushobekwa/Min. Droits Humains 7. Jean Marie Bulambo/Min. Pêche Elevage

Katanga 9

1. Samy Badibanga Ntita/Premier Ministre 2. She Okitundu Léonard/VPM Aff. Etr. 3. Pierre Kangudia Mbayi/Miné. Budget 4. Lambert Mende/Min. Com. Média 5. Athys Kabongo Kalonjii/Min. Environ. 6. Steve Mbikayi Mabuluki/Min. ESU 7. Martine Bukassa Ntumba/Min. Dév. Rural 8. Oly Jim Ilunga Kalenga/Min. Santé 9. Basile Olondo/VM Intérieur 10. Tharcisse Loseke Nemb/VM Finances. 11. Emmanuel Ilunga Ngoie Kasongo/VM Congolais de l’étranger. 12. Maguy Kiala/Min. Jeunesse et Nouvelle Citoyenneté

sortant Samy Badibanga Ntita. Cette étude, réalisée par l’une de nos administrations les plus qualifiées en l’espèce, à la demande du Président de la République, et dont un vent favorable a fait atterrir une copie sur le bureau des rédactions du Soft International, fait ressortir de très graves incohérences

1. Henry Yav Mulang/Min. Finances 2. Wivine Mumba Matipa/Min. Portefeuille 3. Félix Kabange Numbi/Min. Aff. Foncières 4. Martin Kabwelulu Labilo/Min. Mines 5. Aimé Ngoi Mukena/Min. Hydrocarbures 6. Marcel Ilunga Leu/Min. Industrie 7. Marie Louise Mwange Masangu/Min. Genre 8. Aggée Aje Matembo Toto/VM. Environnement. 9. Nathalie Mbul/VM Commerce Extérieur.

Source 7sur7. cd et Finance Press Groupe, avril 2017.

dans la formation de cette équipe. Au moment où ce cabinet s’apprête à céder la place à un autre - celui du Premier ministre entrant Bruno Tshibala Nzenzhe -, il n’est pas inintéressant de tenter de jeter un coup d’œil sur un gouvernement annoncé dans l’urgence des événements de «fin du monde du 19

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 13.

1. Eugène Serufuli/Min. PME 2. Paluku Kisaka/Min. Aff Soc. 3. Venant Tshipasa/Min. Aff Coutum. 4. Kiove Kola/VM. Justice 5. Zaché Rubabisha/VM. Urbanisme 6. Willy Mishiki/ VM. énergie 7. Maguy Rwakabuba/VM. Santé

décembre 2016». Premier constat, accablant: à en croire cette étude, une province au moins le Bas Uélé (capitale Buta), dans l’ancienne province Orientale, est incroyablement absente dans ce gouvernement. Province électrice du Président de la République dans la configuration politicoadministrative de

2016, l’ex-Province Orientale est arrivée deuxième après le Katanga et avant le Bandundu. Peuplé d’un peu plus de un million d’êtres, le Bas Uélé s’étend sur 148.333 km2. Quand il s’agit du plus éléphantesque gouvernement qui ait jamais existé dans ce pays, avec 68 ministres (dont des Vice-Premiers (suite en page 10) t


gouvernement Badibanga et géopolitique |

D’importants fiefs électoraux de Kabila paraissent avoir été laissés-pour-compte (suite de la page 9) t

ministres, des ministres d’état, des vice-ministres, un ministre délégué) et qui bat en nombre même l’équipe d’après Sun City avec ses deux chefs de guerre et ses quatre composantes, nommée par décret présidentiel daté de Mbandaka, le 30 juin 2003, composée de 58 membres, c’est le gâchis absolu. Précisément des provinces électrices et des territoires fortement électeurs de Kabila - véritables fiefs électoraux de la Majorité Présidentielle laissés-pour-compte. Sacrifiés. Exprès? Oubli? Avec une population de près de 4 millions, le Haut Katanga (Capitale Lubumbashi) dont la superficie est de 132.425 km2, ne compte qu’un (1) ministre quand l’équateur (Capitale Mbandaka) avec 1,6 million d’habitants s’offre trois (3). Le Kwilu (Capitale Bandundu), avec près de 4 millions d’habitants, incontestable vaste réserve de voix de la Majorité Présidentielle, se contente de quatre (4) membres et de portefeuilles d’environnement: Travail, Métiers. Province d’origine du Premier ministre, poste à la plus forte pondération (en Économie, on dit valeur attribuée à une variable par référence à d’autres variables), le Kasaï Oriental (Capitale Mbuji Mayi) peuplé de 2,7 millions d’habitants, s’octroie cinq (5) membres au Gouvernement dont un (1) ministre d’état (Budget) - Charité bien ordonnée commence par soimême! - tout comme le Sankuru (Capitale Lusambo) qui compte un million d’habitants et s’offre le portefeuille le plus préséant de l’Exécutif (VicePremier Ministre en charge des Affaires étrangères) après celui de Premier ministre. Ces deux provinces sont précédées par le Maniema (Capitale Kindu) peuplé de 1,9 million d’êtres et compte six (6) membres dans l’équipe dont deux ministères

Province d’origine

Chef-lieu d’origine

Superficie (km²) d’origine

Démographie (2006) de la province

Nombre de membres au Gouvernement

1

Bas Uélé

Buta

148 331

1 093 845

0

2

équateur

Mbandaka

103 902

1 626 606

3

3

Haut Katanga

Lubumbashi

132 425

3 960 945

1

4

Haut Lomami

Kamina

108 204

2 540 127

3

5

Haut Uélé

Isiro

89 683

1 920 867

1

6

Ituri

Bunia

65 658

4 241 236

1

7

Kasaï

Luebo

95 631

3 199 891

2

8

Kasaï Central

Kananga

60 958

2 976 806

2

9

Kasaï Oriental

Mbuji-Mayi

9 481

2 702 430

5

10 Kinshasa

Kinshasa

9 965

12 071 000 (2016)

0

11 Kongo Central

Matadi

53 920

3 734 594

4

12 Kwango

Kenge

89 974

1 994 036

2

13 Kwilu

Kikwit

78 219

3 637 000

4

14 Lomami

Kabinda

56 426

2 048 839

2

15 Lualaba

Kolwezi

121 308

1 677 288

2

16 Maï Ndombe

Inongo

127 465

1 768 327

2

17 Maniema

Kindu

132 520

1 908 770

6

18 Mongala

Lisala

58 141

1 793 564

2

19 Nord Kivu

Goma

59 483

5 416 000

6

20 Nord Ubangi

Gbadolite

56 644

1 037 000

1

21 Sankuru

Lusambo

104 331

1 007 000

5

22 Sud Kivu

Bukavu

65 070

5 772 000

8

23 Sud Ubangi

Gemena

51 648

2 744 345

2

24 Tanganyika

Kalemie

134 940

2 482 009

2

25 Tshopo

Kisangani

199 567

2 614 630

1

26 Tshuapa

Boende

132 957

1 316 855

1

TOTAL

68 Source Gouvernementale, avril 2017.

de souveraineté (Intérieur et Sécurité d’une part, Justice de l’autre, le premier érigé en VicePrimature, le second en ministère d’état). Mais c’est le Sud Kivu (Capitale Bukavu) qui sans aucun doute s’octroie la part du lion avec huit (8) membres avec certes 5,7 millions d’habitants vivant sur une superficie plus étriquée (51.648 kms2, soit l’une des moins étendues du pays) et plus à même à tirer profit de maigres ressources disponibilisables par l’état central. les combats sont à venir. C’est le cas de sa province sœur du Nord Kivu (Capitale Goma), à peine plus étendue que le Sud, avec 59.483 km2, qui est cependant la province qui dispose du plus grand nombre de membres

au sein de l’équipe Badibanga, après celle du Sud Kivu. Sur un autre aspect, en considérant des espaces de développement, c’est l’Est - l’ex-Kivu - qui a réussi à loger le plus grand nombre de membres dans l’équipe Badibanga avec un total de 20 membres (8 pour le Sud Kivu dont un ministre d’état Modeste Bahati Lukwebo en charge de l’économie, 6 pour le Nord Kivu ex æquo avec le Maniema qui compte outre cela un VicePremier Ministre Emmanuel Ramazani Shadari en charge de l’Intérieur et Sécurité et un Ministre d’état Alexis Thambwe Mwamba en charge de la Justice). Problème: si, en 2006, Kabila a réalisé au Kivu ses plus hauts scores (près de 95%), en 2011, le candidat de la Majorité en était à moins de 40% sauf

au Maniema où la mise fut sauve. Qui a joué quoi dans cette humiliation? On peut s’imaginer que Kabila cherche à oublier l’affront...! Vient le Kasaï Oriental au centre du pays (qui compte douze membres dont le Premier Ministre, un Vice-Premier Ministre Léonard She Okitundu en charge des Affaires étrangères, un Ministre d’état Pierre Kangudia Mbayi en charge du Budget) et, à l’Ouest, l’ex-province de l’équateur qui s’octroie 10 membres (dont un Vice-Premier ministres en charge des Transports et Communications José Makila Sumanda et deux Ministres d’Etat, Jean-Lucien Bussa Tongba et Michel Bongongo Ikoli Ndombo). Problème: la province est fief total d’une

opposition avérée. Kabila, homme d’ouverture? Sans conteste! Si l’exKatanga compte neuf (9) membres, la province, poumon du pays, ne contrôle aucun ministère de souveraineté mais a, en revanche, la haute main sur le secteur économique et financier (Finances, Mines, Hydrocarbures, Portefeuille, Industrie, Affaires foncières). Où donc le Bandundu, vaste espace territorial avec près de 280.000 km2, peuplé d’environ 7,5 millions, loge-t-il? La province dispose d’un total de huit (8) membres mais se contente de portefeuilles périphériques (Travail et Prévoyance sociale, Arts, Métiers, Tourisme). Absence de compétences avérées pour une province grâce

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 14.

aux Pères Blancs, autrefois Quartier Latin du Congo, du moins dans sa partie utile? Après la catastrophe du 1er tour de 2006, le Bandundu redressa la barre au deuxième, grâce à l’engagement de ses fils dans des territoires clés, terminant la course pro-Kabila à la troisième position après le Katanga et la Province Orientale avant de passer en 2011 à la deuxième place du podium comme province électrice de Kabila (après le Katanga) avec près de 77% des suffrages exprimés. Une vraie «Swing State»... Certes, le Bandundu détient, avec Aubin Minaku Ndjalanjoku, (Kwilu-Idiofa), la présidence de l’une des trois Institutions du pays, l’Assemblée Nationale, la seconde après celle de Président de la République et depuis

le 12 avril 2012; la province a dirigé le Gouvernement pendant toute la mandature passée sur base d’un accord politique. Après le Palu Antoine Gizenga Fundji (Kwilu, Gungu, 30 déc. 2006-10 oct. 2008, 1 an et neuf mois), ce fut au tour du Palu Adolphe Muzitu Fumuntshi (Kwilu, Gungu, 10 oct. 2008-6 mars 2012, cinq ans et deux mois). A-telle fait son temps? Ce n’est pas sans pertinence… Sauf que les vrais combats ne sont pas derrière nous, ils sont à venir; que le poids politique se mesure en engagement à une cause, en force et en intelligence, en capacité de mobilisation. Mettre en place une équipe ministérielle relève d’un cassetête quand il s’agit surtout d’une équipe de coalition. Outre la compétence, entrent en ligne de compte fidélité, loyauté, équilibres géo-politiques, sociologiques, etc. Quel facteur vient en tête? Qu’est-ce qui pèse le plus, et pourquoi? à l’intelligence de répondre. On comprend mieux pourquoi dans le profil du nouveau Premier Ministre, l’Arrangement Particulier relatif à la mise en oeuvre de l’Accord du Centre interdiocésain signé en grande pompe jeudi 27 avril au Palais du Peuple, il ait été prévu que le nouveau Chef du Gouvernement à investir par l’Assemblée Nationale, devra «avoir un niveau d’études requis et une expérience managériale avérée; être rassembleur et non conflictuel; faire preuve d’intégrité morale et avoir le sens de leadership; être capable de mobiliser les acteurs politiques et sociaux autour du programme du gouvernement et de l’organisation des élections apaisées, libres, crédibles et transparentes; avoir un esprit d’ouverture» (art. 5). Mais surtout - et c’est certainement loin d’être une simple figure de style - «avoir la connaissance parfaite du pays» (art. 5). T. Matotu n


gouvernement Badibanga et géopolitique |

La radioscopie du Gouvernement Badibanga éQUATEUR I. MINISTRES D’éTAT N° 1

Nom, Prénom, postnom Michel BONGONGO IKOLI NDOMBO

Fonction Ministre d’état, Ministre de la Fonction Publique

Province équateur

Territoire Bikoro

Secteur/ Chefferie

Parti Politique Union des Forces du Changement (UFC)

Ekonda

II. MINISTRE N°

2

Nom, Prénom, postnom Patrick MAYOMBE MUMBYOKO

Fonction Ministre de l’Agriculture

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

équateur

Bomongo

Ozamba

UWIR

Province

Territoire

III. VICE-MINISTRE N°

3

Nom, Prénom, postnom Omer EGWAKE YA’NGEMBE

Fonction Vice-Ministre du Portefeuille

équateur

Bumba

Secteur/ Chefferie Gwaka

Parti Politique MLC/Libéral

HAUT KATANGA I. MINISTRE N°

1

Nom, Prénom, postnom

Wivine MUMBA MATIPA

Fonction Ministre du Portefeuille

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

Haut-Katanga

Pweto

Pweto

PPRD

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

HAUT LOMAMI I. MINISTRE N°

Nom et Post - nom

Fonction

1

S.E. Félix KABANGE NUMBI MUKWAMPA

Ministre des Affaires Foncières

Haut-Lomami

2

S.E. Aimé NGOI MUKENA LUSA DIESE

Ministre des Hydrocarbures

Haut Lomami

3

S.E. Marcel ILUNGA LEU

Ministre de l’Industrie

Haut-Lomami

Malemba Nkulu Malemba Nkulu Kaniama

Kayumba

Eveil de la Conscience pour le Travail (ECT) PPRD

Mutombo Mukulu

UNAFEC

Haut Uélé I.MINISTRE N°

1

Nom, Prénom, postnom Crispin ATAMA TABE MOGODI

Fonction Ministre de la Défense Nationale, Anciens combattants et Réinsertion

Province Haut-Uélé

Territoire Faradje

Secteur/ Chefferie Logobangela

Parti Politique PPRD

ITURI II. VICE-MINISTRE N°

2

Nom et Post - nom S.E. Samy ADUBANGO AWOTHO

Fonction Vice-Ministre des Transports et Communications

Province Ituri

Territoire Mahagi

Secteur/ Chefferie Alur Djuganda

Parti Politique Congrès National Congolais (CNC)

KASAï CENTRAL I. MINISTRE N°

1

Nom, Prénom, postnom

Clément KANKU-BUKASA WA TSHIBUABUA

II. VICE-MINISTRE N°

2

Nom, Prénom, postnom

Corneille MASUASUA BAKATUSHIPA

Fonction Ministre de la Coopération au Développement

Fonction Vice-Ministre de la Défense Nationale

Province Kasaï Central

Province Kasaï Central

Territoire Dibaya

Territoire Luiza

Secteur/ Chefferie Dibataie

Secteur/ Chefferie Bushimaie

Parti Politique Mouvement pour le Renouveau du Congo

Parti Politique UDPS /Tshisekedi

KASAï ORIENTAL I. PREMIER MINISTRE

N° 1

Nom, Prénom, postnom

Samy BADIBANGA NTITA

Fonction Premier Ministre

Province Kasaï Oriental

Territoire

Secteur/ Chefferie

Katanda

Parti Politique UDPS

II. MINISTRES D’éTAT

N° 2 III.

Nom, Prénom, postnom

Pierre KANGUDIA MBAYI

Fonction Ministre d’état, Ministre du Budget

Province Kasaï Oriental

Territoire Kabeya Kamwanga

Secteur/ Chefferie Munkamba

Parti Politique Union pour la Nation Congolaise (UNC)

MINISTRES

Kasaï Oriental Kasaï Oriental

Katanda

Steve MBIKAYI MABULUKI

Ministre de l’Environnement et Développement Durable Ministre de l’Enseignement Supérieur Universitaire

Secteur/ Chefferie Baluba-Lubilanji

Tshilenge

Kalonji Sud

Martine BUKASSA NTUMBA

Ministre du Développement Rural

Kasaï Oriental

Miabi

pour Bena-Mbaya/ Groupement l’émergence du Congo Kakangayi (GEC)

Nom, Prénom, postnom

3

Athys KABONGO KALONJI

4 5

Fonction

Province

Territoire

Parti Politique UDPS/Tshisekedi Parti Travailliste

Source Gouvernementale, avril 2017. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 15.


gouvernement Badibanga et géopolitique |

La radioscopie du Gouvernement Badibanga KASAÏ I. MINISTRES N°

1

Nom, Prénom, postnom Sylvain Maurice MASHEKE NGERAKUEYI

Fonction Ministre de la Culture et Arts

Province Kasaï

Territoire Ilebo

Secteur/ Chefferie Sud-Banga

Parti Politique Personnalité

II. VICE-MINISTRES N°

2

Nom, Prénom, postnom John KWETE MWAN KWETE

Fonction Vice-Ministre de la Coopération au Développement

Province Kasaï

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

Mweka

KONGO CENTRAL I. MINISTRE N°

1

Prénom, nom, postnom Pierre Anatole MATUSILA MALUNGENI ne KONGO

Territoire

Secteur/Chefferie M’fuma/ Kibambi

Fonction

Province

Ministre de l’Energie et Ressources Hydrauliques

Kongo Central

Fonction

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie Boko

Madimba

Parti Politique ABAKO

II. VICE-MINISTRES N°

Prénom, nom, postnom

Parti Politique

2

Yves KISOMBE BISIKA LISASI

Vice-Ministre des Affaires Etrangères

Kongo Central

MbazaNgungu

3

Franck MWE di MALILA APENELA

Vice-Ministre du Plan

Kongo Central

Muanda

4

Papy MANTEZOLO DIATEZUA

Vice-Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction

Kongo Central

Luozi

Mongo Luala

Bundu Dia Mayala (BDM)

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

PPRD UFC

KWANGO II. VICE-MINISTRES N°

Prénom, nom, postnom

Fonction

1

Nathalie BUL’AN’SUNG SANATA

Vice-Ministre du Commerce Extérieur

Kwango

Village Kiamvu Kia Nzadi

2

Christophe MBOSO N’KODIA PWANGA

Vice-Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire

Kwango

Kenge

Fonction

Province

Territoire

Ministre d’état, Ministre du Travail, Emploi et Prévoyance Sociale

Kwilu

Gungu

Fonction

Province

Territoire

Kwilu

Bulungu

Province

Territoire

Kwilu

Idiofa

Secteur/ Chefferie Kanga

Kwilu

Idiofa

Kalanganda

Société Civile

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

Luilu (MweneDitu)

Kanda-Kanda

UDPS/Tshisekedi

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

Tshiamba

Action Républicaine pour le Progrès (ARP)

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

Mwant-Yav

PPRD

Nyonso

Avenir du Congo (ACO) Convention pour la République et la Démocratie (CRD)

Dinga

KWILU I. MINISTRE D’éTAT N° 1

Prénom, nom, postnom Lambert Memas MATUKU MEMA

Secteur/ Chefferie Mulikalunga

Parti Politique PALU

I. MINISTRES N°

2

Prénom, nom, postnom Guy MIKULU POMBO

Ministre de la Formation Professionnelle, Métiers et Artisanat

Secteur/ Chefferie Luniungu

Parti Politique Alliance pour le Renouveau du Congo (ARC)

I. VICE-MINISTRES N°

Prénom, nom, postnom

3

Willy NGOOPOS SUNZHEL

4

Montana Jean-Claude MPUKU ONTEN

Fonction Vice-Ministre du Budget Vice-Ministre de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles

Parti Politique PPRD

LOMAMI I. MINISTRE N°

1

Prénom, nom, postnom S.E. Oly Jim ILUNGA KALENGA

Fonction Ministre de la Santé

Lomami

II. VICE-MINISTRE N°

Prénom, nom, postnom Emmanuel ILUNGA-NGOIE KASONGO

Fonction Vice-Ministre des Congolais de l’Etranger

Province Lomami

Ngandajika

LUALABA I. MINISTRE N°

1

Prénom, nom, postnom Henri YAV MULANG

Fonction Ministre des Finances

Province Lualaba

Territoire Kapanga

II. VICE-MINISTRE N° 2

Prénom, nom, postnom Aggée AJE MATEMBO TOTO

Fonction Vice-Ministre de l’Environnement et Développement Durable

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

Lualaba

Lubudi

Bayeke

UNADEF

Source Gouvernementale, avril 2017. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 16.


gouvernement Badibanga et géopolitique |

La radioscopie du Gouvernement Badibanga MAI NDOMBE I. MINISTRES N°

Prénom, nom, postnom

Fonction

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

1

André MOKE SANZA

Ministre du Tourisme

Mai-Ndombe

Kutu

Mfimi

2

Pierre Castro BAMBOKA LOBENDI

Ministre de la Recherche Scientifique

Mai-Ndombe

Kiri

Lutoy

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique Union pour le Développement du Congo (UDCO) Parti Démocratie Chrétien (PDC)

Maniema I. VICE-PREMIERS MINISTRE N°

1

Prénom, nom, postnom Emmanuel RAMAZANI SHADARI

Fonction Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité

Province Maniema

Kabambare

Parti Politique PPRD

II. MINISTRES D’éTAT N°

2

Prénom, nom, postnom Alexis THAMBWE MWAMBA

Fonction Ministre d’état, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux

Province Maniema

Territoire

Secteur/ Chefferie

Kasongo

Parti Politique Indépendant

III. MINISTRES N°

Prénom, nom, postnom

Fonction

Province

Territoire

3

Thomas LUHAKA LOSENDJOLA

Ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction

Maniema

Kailo

4

Joseph KOKONYANGI WITANENE

Ministre de l’Urbanisme et Habitat

Maniema

Pangi

Secteur/ Chefferie Bangengele

Parti Politique MLC/Libéral AFDC

IV. VICE-MINISTRES N°

Prénom, nom, postnom

Fonction

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

5

Solange NGOMA BICOUMOU AKUPENDAE

Vice-Ministre de l’économie

Maniema

Pangi

Beia

Forces du Futur

6

Isidore OMARI KAMPENE

Vice-Ministre des Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication

Maniema

Pangi

Babene

Nouvelle Alliance des Démocrates (NAD)

MONGALA I.MINISTRE N° 1

Prénom, nom, postnom Fidel TINGOMBAY MONDONGA

Fonction Ministre délégué auprès du Premier Ministre

Province Mongala

Territoire Bongandanga

Secteur/ Chefferie Boso-Simba

Parti Politique Convention pour la Renaissance et le Progrès (CRP)

II. VICE-MINISTRE N° 2

Prénom, nom, postnom Noël BOTAKILE BATANGA

Fonction Vice-Ministre de l’Agriculture

Province Mongala

Territoire Bongandanga

Secteur/ Chefferie Boso-Simba

Parti Politique PALU

NORD KIVU I. MINISTRES N°

Prénom, nom, postnom

Fonction

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

1

Daniel YereyerePALUKU KISAKA

Ministre des Affaire Sociales, Solidarité et Actions Humanitaires

Nord-Kivu

Beni

Bashu

MCR

2

M. Eugène SERUFULI NGAYABASEKA

Ministre des Petites et Moyennes Entreprises

Nord-Kivu

Rutshuru

Bwito

Union des Congolais pour le Progrès (UCP)

3

Venant TSHIPASA VANGI SIVAVI

Ministre des Affaires Coutumières

Nord-Kivu

Lubero

Batangi

COFEDEC

II. VICE-MINISTRES Prénom, nom, postnom

Fonction

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

4

Edouard KIOVE KOLA

Vice-Ministre de la Justice

Nord-Kivu

Lubero

Bamate

Union pour la Nation Congolaise (UNC)

5

Willy MISHIKI BUHINI

Vice-Ministre de l’Energie et Ressources Hydrauliques

Nord-Kivu

Walikale

Wanianga

UNANA

6

Maguy RWAKABUBA RIBAGIZA

Vice-Ministre de Santé

Nord Kivu

Rutshuru

Bwisha

UDCN (Union des Démocrates pour la Concorde Nationale)

NORD UBANGI I.VICE-MINISTRE N° 1

Prénom, nom, postnom Arthur SEDEA NGAMO ZABUSU

Fonction Vice-Ministre du Travail et Prévoyance Sociale

Province Nord-Ubangi

Territoire Businga

Secteur/ Chefferie Karawa

Parti Politique Parti Républicain Chrétien (PARC)/MP

Source Gouvernementale, avril 2017. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 17.


gouvernement Badibanga et géopolitique |

La radioscopie du Gouvernement Badibanga SANKURU I. VICE-PREMIERS MINISTRE N°

1

Prénom, nom, postnom Léonard SHE OKITUNDU LUNDULA

Fonction

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires Etrangères et Intégration Régionale

Sankuru

Katako-Kombe

Lukumbi II

PPRD

Fonction

Province

Territoire

II. MINISTRES N°

Prénom, nom, postnom

Secteur/ Chefferie Kondo Tshumbe

Parti Politique

2

Lambert MENDE OMALANGA

Ministre de la Communication et Médias

Sankuru

Lodja

3

Magguy KIALA BOLENGA-BOLEY

Ministre de la Jeunesse et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté

Sankuru

Lusambo

E.L.K

Société Civile

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

CCU

III. VICE-MINISTRES N°

Nom et Post - nom

Fonction

5

Basile OLONGO PONGO

Vice-Ministre de l’Intérieur et Sécurité

Sankuru

Lodja

Lotshimba

Soutien à étienne Tshisekedi (SET)

6

Tharcisse LOSEKE NEMBALEMBA

Vice-Ministre des Finances

Sankuru

KatakoKombe

Lukumbi II

UDPS/Tshiseked

SUD KIVU I. MINISTRES D’éTAT N°

Nom et Post - nom

1

Modeste BAHATI LUKWEBO

2

Azarias RUBERWA MANYWA

Fonction Ministre d’état, Ministre de l’économie Nationale Ministre d’état, Ministre de la Décentralisation et Réforme institutionnelle

Province

Territoire

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

Sud Kivu

Kabare

Kabare

AFDC

Sud Kivu

Mwenga

Itombwe

Rassemble Congolais pour la Démocratie (RCD)

II. MINISTRES N°

Nom et Post - nom

Fonction

Province

Territoire

3

Amy AMBATOBE NYONGOLO

Ministre des Postes, Télécommunication et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication

Sud-Kivu

Fizi

4

Justin BITAKWIRA BIHONA HAYI

Ministre des Relations avec le Parlement

Sud Kivu

Uvira

5

Aimé BOJI SANGARA BAMANYIRWE

Ministre du Commerce Extérieur

Sud-Kivu

6

Marie Ange MUSHOBEKWA LIKULIA

Ministre des Droits Humains

7

Jean Marie BULAMBO KILOSHO

Ministre de la Pêche et Elevage

Secteur/ Chefferie

Parti Politique

Tanganyika

UDPS/Tshisekedi

Walungu

Ngweshe

UNC

Sud-Kivu

Kabare

Kabare

Mouvement pour la Cohésion Nationale (MCN)

Sud-Kivu

Mwenga

Basile

PANADER

III. VICE-MINISTRE N° 8

Nom et Post - nom S.E. Zachée RUGABISHA NSENGIYUNVA

Fonction Vice-Ministre de l’Urbanisme et Habitat

Province Sud-Kivu

Territoire Fizi

Secteur/ Chefferie Tanganika

Parti Politique PPRD

SUD UBANGI I. VICE-PREMIERS MINISTRE N°

1

Nom et Post - nom José MAKILA SUMANDA

Fonction Vice-Premier Ministre, Ministre des Transports et Communications

Province Sud Ubangi

Territoire Gemena

Secteur/ Chefferie Nguya

Parti Politique ATD

II. MINISTRE D’éTAT N°

2

Nom et Post - nom Jean Lucien BUSSA TONGBA

Fonction Ministre d’Etat, Ministre du Plan

Province Sud-Ubangi

Territoire Budjala

Secteur/ Chefferie Ndolo-Liboko

Parti Politique Courant des Démocrates Rénovateurs (CDR)

TANGANYIKA I. MINISTRES N°

Nom et Post - nom

Fonction

Province

Territoire

1

Marie Louise MWANGE MASANGU

Ministre du Genre, Enfant et Famille

Tanganyika

Kongolo

2

Martin KABWELULU LABILO

Ministre des Mines

Tanganyika

Manono

Secteur/ Chefferie Mambwe

Parti Politique PPRD PALU

TSHOPO I. MINISTRE N°

1

Nom et Post - nom Gaston MUSEMENA BONGALA

Fonction Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel

Province Tshopo

Territoire Ubundu

Secteur/ Chefferie MitukuBasikate

Parti Politique PPRD

TSHUAPA I. MINISTRE N° 1

Nom et Post - nom Willy BAKONGA WILIMA

Fonction Ministre des Sports

Province Tshuapa

Territoire Boende

Secteur/ Chefferie Bolua

Parti Politique PPRD

Source Gouvernementale, avril 2017. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 18.


rêve d’auto|

Les véhicules les plus attendus en 2017

à g., coupé Mercedes-AMG GT, merveilleuse machine. à dr., Maserati Alfieri, coupé GT, motorisé par un choix de trois différents moteurs V6. DRéservés.

à g., Lexus LC à l’assaut de sa concurrente, le coupé Mercedes Class S; au milieu, la Lamborghini Aventador, pièce maîtresse de la collection Lamborghini déjà rapide et tout à fait exceptionnelle; à dr., Ford GT, une GT de deuxième génération, embarque un V6 biturbo de 3,5 litres, et qui semble avoir toujours été là. Drvés. 016 fut l’année de quelques véhicules exceptionnels et cela ne va pas se ralentir. En 2017, on va voir sur les routes encore tout un lot de nouveautés extraordinaires. Mais comme toujours ici, intéressons-nous à quelques modèles très désirables. Un peu d’eau à la bouche...

2

Coupé Mercedes-AMG GT Roadster. Merveilleuse machine. Sa version roadster l’an prochain sera tout aussi impressionnante, notamment dans sa version roadster GT C de 557 ch. Maserati Alfieri. Présenté comme un coupé GT, il sera motorisée par un choix de trois différents moteurs V6, offrant des puissances allant de 400 à 500 ch. Lexus LC. En coupé de luxe, avec un V8 de 5 l développant 467 ch (LC500), ou en hybride essence/électrique, animée par un V6 3,5 litres de 354 ch (LC500h), parée pour aller à l’assaut de sa concurrente, le coupé Mercedes Class S. Lamborghini Aventador. C’est la pièce maîtresse de la collection Lamborghini déjà rapide et exceptionnelle, mais avec un coup de frais, le nouveau modèle coupé va bénéficier d’une aérodynamique repensée et d’un look encore plus

En haut, une Bugatti Chiron vendue à 200 exemplaires déjà sur une production prévue de 500 exemplaires seulement. En bas LaFerrari Aperta dévoilée en septembre et déjà en rupture de stock. Son modèle cabriolet LaFerrari est techniquement identique au modèle coupé. dr. incroyable. Ford GT. Cette GT de deuxième génération embarque un V6 biturbo de 3,5 l. Ses premiers acheteurs attendront fin 2017. Bugatti Chiron. Vendue à 200 exemplaires déjà sur une production prévue de 500 exemplaires seulement. Ce magnifique coupé Bugatti de 1.479 ch n’aurait pas de version roadster. Ferrari LaFerrari Aperta. En rupture de stock, ce modèle cabriolet est un peu plus renforcé pour contrebalancer les effets de l’absence de toit. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 19.


divers |

L’Italo-congolais à qui Mussolini refusa la victoire

L

e Congolais était détesté par le Duce du fait d’être noir. Cet Italien d’origine congolaise parvient, lors de son combat en 1928, à vaincre Mario Bosisio, le favori de Mussolini et, lui, Leone Jacovacci fut présenté comme ayant perdu le combat. Lors d’une projection-débat - «Mettre le racisme KO» - jeudi 27 avril au Parlement européen à Bruxelles, le filmdocumentaire - «le boxeur du Duce» - a été projeté en avant première. L’incroyable histoire de ce boxeur italocongolais dont la victoire comme champion d’Europe fut effacée de l’Histoire. Il a fallu attendre 90 ans et ce film pour connaître l’histoire de Leone Jacovacci. Les images en noir et blanc montrent le fameux combat de 1928 à Rome, en plein régime fasciste: face à face, deux Italiens, Mario Bosisio, le favori de Mussolini et Leone Jacovacci, originaire du Congo.

L’affiche du film «Le boxeur du Duce», documentaire sorti dans des salles de cinéma en Italie. Capture d’écran. Soudain, la vidéo d’archive s’arrête, elle a été censurée. «Il manque totalement la fin, avec les moments du triom-

phe de Leone Jacovacci. Mais la chose incroyable c’est qu’il n’y a pas une seule photo où on le voit avec la ceinture de

champion d’Europe», raconte Tony Saccucci, réalisateur du Boxeur du Duce. Leone Jacovacci, alors âgé de 26 ans,

devient champion d’Europe devant 40.000 spectateurs, mais toute trace de cette victoire a été minutieusement effa-

cée par le pouvoir et la carrière du boxeur s’arrête avec ce sacre. Au Parlement européen, on compte plus de 700 députés

jusqu’à présent et un seul Noir - une Noire, l’Italienne Cecile Kyenge d’origine congolaise. avec Laxmi Lota n

développement comme dans des pays développés... Les opérateurs dénonceraient aussi le fait que ce texte renforce financièrement les sanctions pénales, notamment les USD 200 que l’opérateur est astreint à payer par numéro non identifié. Là aussi, les opérateurs ont tout faux. Après avoir critiqué l’identification des numéros de téléphone - ce qui se fait pourtant partout dans le monde - ils en sont à critiquer la sanction. L’un de ces intervenants, un ancien régulateur de l’opérateur indien Airtel, John Aluku, dit plaider pour la libéralisation totale du secteur. «Nous sommes dans un monde de libéralisme, où on ouvre le marché aux opérateurs qui ont l’argent pour investir. Il y a des concepts comme les droits exclusifs qui devraient être abandonnés.Ces

droits exclusifs, sous la loi-cadre de 2002, ont existé en faveur du même opérateur historique, on lui a même donné les réseaux de référence, qui ne sont jamais venus, faute de moyens», peste-t-il, recommandant au gouvernement de libéraliser l’installation de la fibre optique. «Je crois que la question de la fibre optique mérite d’être bien examinée par l’état pour qu’en collaboration avec le secteur privé, cette infrastructure de base soit développée. Nous avons 31.000 kms à couvrir à travers le pays d’après le plan national. Le secteur ne se développera point si nous demeurons dans cette politique des droits exclusifs», explique-t-il. Au ministère des PTNTIC, on regarde vers le Parlement où une commission ad hoc a été mise place.

Les télécoms, un secteur de sécurité nationale

A

près des années de bagarre, les télécoms congolaises ne paraissent pas pouvoir déposer les armes. Alors qu’un projet de loi sur les télécommunications et les technologies de l’information et de la communication (TIC) qui traînait depuis de longues années dans le cabinet du ministre du secteur - bloquant le développement des télécoms et des NTIC - et est en passe d’être présenté au Parlement, les opérateurs du secteur se rangent pour lui faire barrage. seul l’argent compterait. Ils le critiquent et estiment que leurs observations n’ont pas été prises en compte. Le projet de loi qui faisait des va-et-vient entre le ministère des PTNTIC et des commissions techniques ministérielles, com-

La fibre optique au centre d’enjeux planétaires que des entreprises privées veulent gérer. dr.

prend 381 articles alors que la loi d’octobre 2002, actuellement en vigueur comporte 82 articles. C’est dire si ce projet, attendu par la Banque Mondiale pour décaisser des fonds destinés au développement des télécoms, est plus complet... Dix de ces 381 ar-

ticles, inquiètent particulièrement les opérateurs de télécommunication dès lors qu’ils «renforcent l’opérateur historique public, la SCTP (ex-OCPT) qui doit détenir, gérer et exploiter des infrastructures de base à fibre optique. Les opérateurs

congolais - qui représentent le grand capital étranger - font aussi observer que ce projet consacre la forte implication des services de renseignement dans le secteur des télécommunications et crée des incertitudes sur les infrastructures des opérateurs privés

avec risque d’expropriation. Pourtant, les télécoms sont un secteur très sensible qui ne peut être laissé aux «manipulateurs de tous genres». C’est un secteur visé par le terrorisme international et demande à être surveillé. Cela se passe dans les pays en voie

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 20.

alunga mBuwa n


Mettre les gaz en période d’incertitude

C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le P.A refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft.

Le Parti Pour l’Action (P.A). Le parti du Crabe.

à Dunda, dans Kitoy, sur nos terres bénies de Masi-Manimba, rivière LuYE.

Lors du deuxième tour de la Présidentielle, Des villages entiers se vident et risquent la noyade pour aller saluer «Bakala ya Ngolo» visible sur l’autre rive. un suiveur photojournaliste de Antenne A TV immortalise la scène. le soft. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 21.


côté rose |

à 40 ans et à 50 ans, comment le vit-elle?

C

omment une femme de 40 ans, vitelle sa sexualité? et comment celle de femme à 50 ans vitelle la sienne? C’est une étape d’affirmation des fantasmes avec leur partenaire avec un désir d’innovation. Plusieurs femmes confient les secrets de leur intimité sexuelle. Sexothérapeute, Nathalie GiraudDesforges en livre une lecture sensible. D’abord à 40 ans. L’éveil sexuel à 40 ans. «Jamais je ne me suis sentie aussi belle et bien dans mon corps. J’ai envie d’en profiter maintenant, après ce sera trop tard. Pour la première fois de ma vie, je me sens libre de désirer, de prendre l’initiative. J’ai même un amant plus jeune que moi avec qui je suis inventive!». Bénédicte, 43 ans. L’analyse de Nathalie Giraud-Desforges: La quarantaine est un passage sans concession. Le chemin parcouru a porté ses fruits, celles qui ont fait la paix avec leur corps, affirment que pour rien au monde, elles ne reviendraient en arrière. Elles s’installent dans leur identité sexuelle, sur un socle narcissique affirmé, qui peut leur permettre d’échapper aux diktats ambiants sur l’image et le poids. D’autres peuvent à l’inverse ressentir la ménopause et ses signes avant-coureurs comme une menace, la quarantaine s’entoure alors de beaucoup d’anxiété sur les signes de l’âge. «Je suis une fidèle lectrice de blogs coquins écrits par des femmes, ça m’a donné des idées et l’envie d’essayer. J’y retrouve des questionnements sur la sexualité des femmes de ma génération et l’autorisation de laisser libre cours à mon désir, sans me juger». Corinne, 45 ans.

à 50 ans, pour les femmes, c’est l’étape de profonde transformation du corps, où le besoin d’une sexualité différente se fait sentir. dr.

à 40 ans, pour les femmes arrive l’étape d’affirmation des fantasmes avec leur partenaire avec un désir d’innovation. dr. L’analyse de Nathalie Giraud-Desforges: Les femmes de 40 ans épanouies s’en donnent à cœur joie! C’est le moment d’agiter ses phéromones pour donner rendezvous à Eros, avec pourquoi pas une pointe de lubricité! Les tabous sur le corps sont dépassés, elles cherchent à innover, un peu comme si c’était le moment ou jamais. Leur atout principal: une expérience sexuelle qui leur permet d’aller plus loin. Côté maîtrise du plaisir, elles se font confiance et peuvent se montrer audacieuses dans la rencontre sexuelle avec les hommes. L’idée de scénarios coquins les excite. Elles cherchent à pimenter leurs ébats. «Je fais partie de celles qui ont succombé au phénomène 50 Nuances de Grey. Cela m’a aidé à parler à mon partenaire de mes fantasmes. Je suis attachée, offerte, les yeux bandés, il me caresse longuement, sensuellement, me taquine avec sa langue, m’offre des fruits avec sa bouche, joue avec mon corps, mon sexe encore et encore». Mathilde, 41 ans. L’analyse de Nathalie Giraud-Desforges: La psyché est

engagée et donne davantage de liberté pour explorer un univers fantasmatique à deux. Face aux hommes, les femmes de 40 ans, savent qu’elles pourront poser des limites si besoin. Essayer les intéresse. Le boom du porno chic a contribué à libérer leurs fantasmes, les autorisant à être l’égale des hommes sur ce terrain, aussi. Un grand classique: passer de la posture d’amazone à celle de soumise, parce qu’elles le veulent bien! «Je suis plus coquine avec lui avec les années qui passent. Il nous arrive lors de soirées entre amis, de tester les œufs vibrants avec commande à distance. C’est une sensation extraordinaire. Ca a créé beaucoup de complicité entre nous». Helena, 40 ans. L’analyse de Nathalie Giraud-Desforges: Côté sexe, la routine est sans conteste l’ennemi n°1. Pour ne pas gonfler les rangs de celles qui s’ennuient au lit, les femmes sont motivées. La clé pour garder son couple sexuellement épanoui est de sortir des sentiers battus. Les femmes de 40 ans sont prêtes à surprendre leur

partenaire. Elles peuvent avoir suffisamment d’aplomb et de confiance en elle pour leur proposer une sextape ou un strip poker, sans se prendre au sérieux. Les plus malines auront compris, qu’il vaut mieux leur laisser l’initiative (les hommes aiment bien) et s’y plieront avec délices. à 50 ans? à chaque âge, sa sexualité! à 50 ans, comment vit-elle sa sexualité? C’est une étape de profonde transformation du corps, où le besoin d’une sexualité différente se fait sentir, entre slow sexe et besoins de poser une parole. Plusieurs d’entre elles confient les secrets de leur intimité sexuelle. «à la cinquantaine, j’ai commencé à faire plus attention à moi, à mon corps, à en prendre soin pour qu’il me soit fidèle plus longtemps. C’est la même chose avec le désir, il est précieux. J’ai passé l’âge d’assouvir une envie sexuelle, j’écoute mon rythme, sans rien forcer». Fabienne, 53 ans. L’analyse de Nathalie Giraud-Desforges: Passé 50 ans, le corps se modifie avec des perturbations hormonales importantes. Disparition du

cycle, baisse de libido, bouffées de chaleur et sécheresse vaginale liés à la ménopause peuvent faire passer la sexualité au second plan. Même si aujourd’hui, ménopause ne rime plus avec fin de la sexualité, les vieux schémas ont la vie dure, et s’en débarrasser demande à la fois de la volonté et un accompagnement sur le plan physique. «Depuis que mon corps a changé, j’ai besoin de retrouver la douceur des caresses et de nos mots d’amour. Mon envie de faire l’amour est décidément plus longue à démarrer alors du coup, c’est moi qui le caresse beaucoup plus qu’avant pour faire durer les préliminaires. J’ai envie qu’on prenne le temps». Isabelle, 55 ans. L’analyse de Nathalie Giraud-Desforges: La cinquantaine s’accompagne de profonds changements, y compris sur le plan du désir. C’est le temps du slow sexe, la lenteur est de mise, le désir d’intensité des ébats a cédé la place à une quête de douceur et d’union sensuelle. De nouveaux besoins émergent: plus de lenteur, de détente, de connexion et de laisser faire. Les désirs changent, avec une demande d’approche différente, moins

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1397 | PAGE 22.

mécanique, avec un besoin de plonger dans une corporalité et une sensualité, qui prépare le terrain à l’envie d’être pénétrée. Et là, les deux partenaires y gagnent! «J’ai commencé à m’intéresser au tantra depuis peu. La connexion avec l’autre par la sensualité, les massages, les rituels me parlent. Depuis cet hiver, nous avons instauré des rendez-vous intimes au coin du feu avec mon mari. C’est comme si nous redécouvrions nos corps, nos pensées intimes. La lumière des bougies, une musique mettent une ambiance tellement particulière, érotique et sacrée». Agnès, 54 ans. L’analyse de Nathalie Giraud-Desforges: Le fantasme d’une sexualité sacrée peut émerger à la cinquantaine, avec une forte inclinaison pour le tantra, qui offre cette promesse d’ébats de nature différente avec un homme. Les femmes de cet âge sont séduite par l’idée d’union cosmique et vibratoire. Là où l’orgasme céderait la place à l’extase, la pénétration classique à visée de décharge n’est plus la seule voie. Là, l’homme est dévoué à sa shakti, et la femme peut même jouer les initiatrices, celle qui connaît les grands mystères anciens pour les montées de Kundalini. Et si faire

l’amour de façon divine était possible? «Depuis notre dernière crise de couple, où nous avons failli nous séparer, nous parlons plus de nos désirs respectifs. Nous avons décidé de nous faire aider par un spécialiste, de prendre ce risque. Aujourd’hui, j’arrive à lui dire ce qui me plaît et j’ai arrêté de faire semblant par peur de le blesser. Peu à peu, notre sexualité évolue. Je dirai que notre sexualité est plus émotionnelle, plus créative». Pascale, 57 ans. L’analyse de Nathalie Giraud-Desforges: La cinquantaine en couple est le temps de la consultation avec un sexologue. L’infidélité et autres crises peuvent se présenter: des solutions existent pour mieux les gérer. C’est peut-être aussi le bon moment de communiquer pour dépasser certaines incompréhensions. Se confier à un psy en thérapie individuelle est un premier pas, le faire en couple peut ouvrir de nouveaux horizons. La sexualité en couple ne va pas de soi, celle du passage à la cinquantaine est un virage qui se négocie: le silence s’accompagne souvent de frustrations. Poser des paroles va permettre d’accompagner ce moment.

Cathérine Maillard n


étranger |

Le souverainiste rallie la frontiste

n

Nicolas DupontAignan (Debout la France, DLF) a rallié vendredi 29 avril la candidate du Front national, Marine Le Pen. Depuis 2014, ce gaulliste revendiqué n’avait cessé de prendre ses distances avec elle. Il affirmait alors à l’Afp qu’il souhaitait devenir pour le FN «ce que François Mitterrand a été pour le Parti communiste, le ramener dans l’arc républicain». Si la liste des transfuges de son parti au FN, comme le beaufrère de la candidate frontiste Philippe Olivier, et inversement est longue, le souverainiste avait refusé toute alliance. «Est-ce que vous avez envie de confier la France à la famille Le Pen? Non», affirmait-il le 26 avril 2014 dans l’émission On n’est pas couché, sur France 2. Une assertion aujourd’hui reprise et moquée sur

Les deux Droites semblent avoir mis en sourdine leurs divergences pour faire triompher leur alliance. AFP.

Twitter. Lors de son meeting de rentrée, le 4 septembre 2016, le député et maire de Yerres déclarait: «Arrêtez d’enfermer les Français avec le FN. Le système ne survit que par le FN, ils jouent ensemble depuis vingt ans. On ne vient pas de la même famille politique». Depuis des mois, le FN grattait à sa porte pour un rassemblement en vue du second tour de la présidentielle. Dans Paris Match, il se disait «excédé» par ce «racolage incessant», affirmant que le FN «perd son temps». Ses critiques contre Marine Le Pen n’ont cessé durant la campagne. La candidate frontiste aura finalement eu raison des réticences du souverainiste, dix jours avant le second tour de l’élection présidentielle, et alors que l’écart de voix avec son concurrent se réduit de jour en jour dans les sondages.

à Reuters, Donald Trump regrette de ne pouvoir prendre le volant de l’une de ses luxueux véhicules

C

ela fait 100 jours qu’il est à la Maison Blanche. Bien que le Donald Trump affirme ne tenir aucun compte de cette date «très artificielle» tombée samedi 29 avril mais son équipe communique beaucoup sur les succès de ces trois premiers mois. Le milliardaire a accordé de nombreux entretiens, pour parler de son bilan. Dans un entretien exclusif avec Reuters, il avoue que «sa vie d’avant la Maison Blanche lui manque». «J’aimais ma vie d’avant». «J’aimais ma vie d’avant, j’aimais beaucoup ma vie d’avant. J’avais tellement de choses sur le feu. Là, c’est plus de travail que dans ma vie d’avant. Je pensais que ce serait plus facile. Vous savez que j’attache de l’importance aux détails, mais vraiment ma vie d’avant me manque», a-t-il souligné, jeudi, à l’agence Reuters. De revers en justice - sur l’immigration ou au Congrès, - sur le système de santé -, Trump, qui a fait volte-face sur nombre de ses promesses de campagne - sur le mur à la frontière mexicaine et l’Alena - a connu des pre-

ne sont pas bons pour un président dont les 100 premiers jours à la Maison Blanche s’achèvent. Mais ils reflètent l’exacte division de la société américaine au jour de l’élection.

Un comble pour le magnat de ne pouvoir toucher à l’une de ses voitures de collection. Dr. miers mois difficiles de collections. «En tule, tout en affirmant la même métaphore à la Maison Blanche. même temps, on est que le président: «Des n’apporter aucune «J’aime travailler, dans un cocon, car on importance à cette promesses non tenues donc ce n’est pas un a une telle protection sur l’emploi et les indate butoir qui, ditproblème, mais c’est qu’on ne peut aller frastructures, F. Nous il, n’intéresse que les vraiment beaucoup nulle part. Avant, je n’avons pas vu la loi journalistes. plus de travail. Et pouvais sortir, aller sur l’emploi, pas de «En termes d’accomsi j’avais peu de vie au restaurant, même loi infrastructures, plissement, je me privée dans mon ansi les gens me reconque des paroles, F. Et note A, car j’ai fait cienne vie, car je suis naissaient. Et j’aimais de grandes choses, pour les promesses célèbre depuis longconduire. Je ne peux mais je crois que nous non tenues sur la santemps, là c’est une plus conduire», a-t-il té, F-». Les sondages n’avons pas assez absence de vie privée encore confié. Donald bien expliqué au peuque je n’avais jamais Trump n’est plus ple américain. Donc vue. C’est complèteen état de grâce, ce je me note A pour le ment dingue». qui n’a pas empêché travail accompli, mais Aux états-Unis, pour l’homme d’affaires de pour le message je me des raisons de sécuse féliciter vendredi donne un C ou C+». rité, les présidents en de son bilan, à la exercice et les anciens veille du cap symboLes démocrates présidents ne sont lique des 100 jours au cotent mal. pas autorisés à prenpouvoir. Il est extrêDans le camp dédre le volant sur les mement satisfait, de mocrate, le son de routes publiques du lui-même, et du tracloche est forcément pays. vail accompli par son différent. Lors de sa Un comble pour le équipe en 100 jours. conférence de presse magnat de l’immoIl n’attend pas de hebdomadaire, Nanbilier, qui possède compliments de qui cy Pelosi, leader de la un nombre impresque ce soit. Donald minorité démocrate sionnant de voitures Trump s’autocongraà la chambre, filait

moins de voitures achetées. Le candidat Trump a gagné avec 3 millions de voix de moins que son opposante démocrate, mais avec une base électorale qui l’adule. Son indice de satisfaction, au sein de cette base, plafonne toujours à plus de 90%. Au premier trimestre, l’économie américaine n’a progressé que de 0,7% contre 2,1% au dernier trimestre 2016. C’est la consommation des ménages qui est la principale responsable de cette faiblesse de la croissance durant le premier trimestre d’administration Trump. Ainsi les dépenses

de consommation n’ont progressé que de 0,3% contre 3,5% au dernier trimestre 2016. C’est une très mauvaise surprise et la performance la plus mauvaise en 7 ans, alors que depuis la fin 2009 les états-Unis sortaient de la récession d’un bon pas. Les ménages américains qui sont habituellement le moteur de l’économie ont acheté moins de voitures et moins de biens durables. Par ailleurs, les industriels ont préféré puiser dans leurs stocks que de les reconstituer. Ce recul des investissements réduit à lui seul d’un point le taux de croissance. Enfin, les dépenses publiques ont reculé de 1,7%. En revanche, les exportations sont reparties à la hausse et le marché immobilier a affiché une croissance à deux chiffres.

K N’S www.kinsonline.net

2 0 1 7

www.kinsonline.net

Même choix éditorial que son frère aîné. Même rigueur. Sorti de la cuisse de Jupiter.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1396 | PAGE 23.


interna t i o n a l

www.lesoftonline.net

www.lesoft.be

since 1989

Aimé et détesté D

ans l’avion qui le ramène de l’égypte à Rome, le Souverain Pontife anime anime une conférence de presse. Voilà que des journalistes français le coincent sur l’actualité française et les deux candidats arrivés en tête au premier tour. Les connaît-il? - Je sais que l’un vient de la Droite. Quant à l’autre, je ne sais pas qui est-ce! Sérieux prétendant à la succession dans moins d’une semaine de son mentor François Hollande au point d’être appelé Emmanuel Hollande par ses adversaires, Emmanuel Macron appréciera. Ceci dit, que de rumeurs? Compte en banque caché, liaison avec sa belle-fille, financement par l’Arabie saoudite. Avez-vous déjà lu qu’Emmanuel Macron avait pour projet de faire payer un loyer aux propriétaires? Bien que cela soit faux, cette rumeur a été partagée plus de 100.000 fois sur les réseaux sociaux, selon Le Monde d’après qui, depuis le début de la campagne, le candidat d’En marche! est l’homme politique le plus visé par des rumeurs et des fausses informations, qu’il s’agisse de sa vie privée ou des éléments de son programme. Que ces intox soient organisées par des internautes pour le discréditer, extrapolées à partir de citations par des sites d’extrême droite ou montées de toutes pièces en plagiant certains journaux: il est parfois difficile de s’y retrouver. manipulé par l’islam de France. Marine Le Pen a, mardi 25 avril, accusé directement le candidat d’être à la solde de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). «Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des candidats qui nous expliquent qu’il n’y a pas de culture française, qui sont entre les mains des communautaristes, notamment des plus dangereux, comme l’UOIF, une organisation dont j’appelle à la dissolution», affir-

Une affiche de campagne d’Emmanuel Macron déchirée, à Pau, le 20 avril 2017. AFP-LAURENT FERRIERE- HANS LUCAS. me-t-elle sur Tf1. Un discours qui fait écho à de nombreux articles relayés par des sites d’extrême droite. «Macron se prostitue aux islamistes», lit-on sur Riposte laïque. «Macron trouve que le «radicalisé» Mohamed Saou est un type très bien», titre le site Résistance républicaine. Cet homme, ancien référent d’En marche!, est devenu la cible préférée des détracteurs d’Emmanuel Macron. Ils reprochent au candidat ses «collusions» avec «l’islamisme». Mohamed Saou a été mis en retrait de la campagne en avril, après la diffusion de certains de ses messages Facebook, où on peut lire qu’il «n’est pas Charlie» ou encore, juste après l’attentat de Nice, que «la communauté musulmane est devenue, plus que jamais, la cible de nombreuses personnes», selon Libération. Mais les sites d’extrême droite s’indignent également que le candidat ait reçu le soutien de l’UOIF. Dans un communiqué publié le 25 avril, l’organisation religieuse a exhorté à «faire barrage aux idées de xénophobie et de haine et à donner au candidat Emmanuel Macron le score le plus large». La fédération a pourtant démenti ses liens avec le candidat: «Nous avons du respect à l’égard de M. Emmanuel Macron, mais n’avons pas de liens particuliers avec son mouvement». De son côté, Benjamin Griveaux, le porteparole du candidat, s’est aussi exprimé sur Rtl, le 26 avril. «L’UOIF est une organisation qui regroupe environ 10% des

mosquées françaises, et qui a une tendance très traditionaliste et très conservatrice. Est-ce que c’est notre conception d’un islam moderne? La réponse est très clairement non», se défend-il. Avant d’ajouter: «Estce que l’UOIF a participé d’une quelconque manière à l’élaboration du programme d’Emmanuel Macron? La réponse est non. Marine Le Pen joue sur les peurs». à en croire certains comptes Twitter, Emmanuel Macron aurait une «liaison» avec Tiphaine Auzière, avocate trentenaire, issue du mariage entre Brigitte Macron, la femme du candidat, et le banquier André-Louis Auzière. Le site Buzzfeed semble avoir trouvé l’origine de cette rumeur, totalement infondée. inventée pour le démolir. Le dimanche 23 avril, au soir du premier tour de l’élection présidentielle, certains utilisateurs du forum 4chan désapprouvent fortement la qualification d’Emmanuel Macron au second tour. Visiblement très contrarié par cette nouvelle, un membre anonyme suédois s’interroge sur la meilleure manière de le discréditer. «On a deux semaines pour effacer ce sourire à la Rothschild de son visage». Très vite, l’idée de diffuser une rumeur sur sa vie privée est évoquée: «Sa femme Brigitte a une fille de 30 ans de son précédent mariage. Ce serait pas marrant si l’info sortait qu’il avait eu une conduite indécente, ou, du moins, qu’il avait essayé, avec la jeune et (potentiellement) belle fille de

sa femme à moitié sénile». Vous êtes propriétaire et avez terminé de rembourser votre crédit? Selon la rumeur, si Emmanuel Macron est élu, vous devrez payer un loyer fictif sur votre résidence principale. Cette proposition n’a jamais été évoquée par le candidat et pourtant, elle continue d’être massivement partagée sur les réseaux sociaux. C’est le site Cyceon.com qui la relaie, dans un article publié jeudi 16 mars. Le site ajoute que les propriétaires devront «payer des taxes sur des revenus fictifs du simple fait d’être propriétaire plutôt que d’être locataire - un «privilège», selon des conseillers d’Emmanuel Macron». Le Monde rapporte que l’article a été publié des milliers de fois sur les réseaux sociaux et même relayé par une page Facebook de soutien à Nicolas DupontAignan, le candidat de Debout la France. Mais d’où vient cette rumeur autour d’une mesure qu’Emmanuel Macron n’a jamais évoquée? «Le site internet [cyceon. com] ne cite d’ailleurs aucune source permettant d’accréditer l’idée que cette mesure figurerait parmi les propositions ou même les pistes de réflexion de l’intéressé», explique Le Monde. Une des administratrices du site incriminé n’a pas souhaité expliquer au journal d’où elle tenait cette information. Si cette mesure a parfois été proposée par des cercles de réflexion économique comme le think tank Ifrap en 2013 ou l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)

en 2016, Emmanuel Macron ne l’a jamais envisagée. Il a même formellement démenti cette idée dans «L’émission politique», diffusée le 6 avril sur France 2. Il aurait un compte bancaire caché Le journal Libération relate la supercherie. Selon des militants fillonistes, Emmanuel Macron a un compte bancaire caché. Et pour le prouver, ils parlent d’un article publié le 21 mars sur le site de L’Express, et supprimé depuis. L’intitulé de ce dernier? «Comment Macron a (tacitement) reconnu l’existence d’un compte caché… tout en cherchant à le démentir». Sur Twitter, les partisans de François Fillon hurlent au complot et à la censure. Dans la réalité, explique Libération, il s’agit plutôt d’une stratégie de militants anti-Macron pour discréditer le candidat. L’article n’a pas été écrit par la rédaction de L’Express, mais sur l’espace de contribution libre du site, «Express Yourself», qui permet à chaque internaute de partager ses idées. «Il a été mis en ligne dans l’après-midi de vendredi, explique à Libération Emma Defaud, rédactrice en chef web de l’hebdomadaire. Je m’en suis aperçue vendredi soir et jugeant le titre diffamant, je l’ai mis hors ligne comme on le fait quotidiennement avec des tribunes qui ne respectent pas le cadre de la loi ou de notre charte». avec l’Arabie souadite... Quant à l’existence d’un compte caché qu’Emmanuel Ma-

cron aurait reconnu tacitement, l’article se base sur une interview réalisée par BFMTV le 17 mars. Pourtant, le candidat y dénonce «les fausses nouvelles propagées par ses adversaires, notamment sur de prétendus comptes dans des paradis fiscaux». Loin des aveux relayés par ce faux article. Lors de sa visite mouvementée à l’usine Whirlpool d’Amiens, certains salariés ont demandé au candidat s’il allait leur serrer la main. Comme l’explique Le Lab d’Europe 1, cette étrange question vient d’une rumeur née dans... un article du Gorafi, le site satirique s’amusant de fausses informations. Le papier, titré «Quand je serre la main d’un pauvre, je me sens sale pour toute la journée», a été publié le 1er juin 2016. Le site bellaciao.org et le blog citoyensveilleurs, très hostiles au candidat d’En marche!, ont relayé cette étrange information dans des articles accompagnés d’un montage vidéo montrant Emmanuel Macron se lavant les mains avec des lingettes après avoir rencontré et serré la main à des ouvriers. Les vidéos ont été dépubliées, mais les articles sont toujours en ligne. Marion Maréchal-Le Pen partage un article du très sérieux quotidien belge Le Soir. On y apprend que la campagne d’Emmanuel Macron a été financée à 30% par l’Arabie saoudite. Le papier cite l’Afp et un député belge. La nouvelle se met à circuler sur certains sites d’extrême droite, comme Fdesouche.

Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.

Cet article, inventé de toutes pièces puis repris par l’extrême droite, a été diffusé sur un site qui copie le site Internet du quotidien belge «Le Soir». (DR) Or, il ne s’agit pas du tout d’un article du Soir, mais d’un habile plagiat. L’article, inventé de toutes pièces, est diffusé sur un site internet dont l’adresse est «lesoir. info». Ce faux site reprend la structure de Le Soir.be, le site du quotidien belge. La supercherie va jusqu’à recopier le code source de ce dernier, amplifiant encore la confusion. La rédaction du journal belge découvre le plagiat quelques heures plus tard. «On l’a vu apparaître à la fois dans les articles qui étaient à ce moment consultés sur le site et dans nos flux Twitter, où il était mentionné comme étant un article du Soir», explique à France 2 Gil Durand, le chef du service web du quotidien. Le temps de réagir, la fausse information a été partagée plus de 15.000 fois sur les réseaux sociaux.

FINANCE PRESS GROUP. RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. Le Soft International Kin’s Global site www. lesoftonline.net/www.lesoft. be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action kkmtry@lesoft.be info@lesoft.be SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 Directeur général Alain Bubu Kiese. Phone +243-815302583. Directeur Administratif & commercial Yerkis Muzama. Phone +243-818371479. Directeur associé Yves Soda. Marketing: Sophia Ahmadi Somji. Phone +243817780000. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2017 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.

BELGIUM


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.