Trop de faux Rawbank magistrats civils reconnue et militaires en Afrique Exclusivité Le Soft International, pages 6 et 7
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Moral en berne chez les patrons Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps
i n terna t i o n a l
SINCE 1989 N°1419 | VENDreDI 5 janvier 2018 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
Ce fut un putsch www.lesoftonline.net
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à
la Majorité Présidentielle dont le Bureau Politique formé d’une trentaine de membres nommés par le Président de la République, Autorité Morale de la Majorité Présidentielle, et qui ne tient de réunion qu’à sa seule autorisation expresse, s’est réuni jeudi 4 janvier tirant profit de la trêve des confiseurs, la Journée des Martyrs, chômée et payée, il n’y a aucun doute: il y a bien eu, dans le chef des initiateurs de la marche de «sommation», un complot, en clair, une tentative de putsch. Les preuves ne manquent pas et vont devoir être brandies sous peu lors d’une communication de la Police Nationale ou du Procureur Général de la République. Le responsable de ce «coup monté et manqué» - qui rappelle d’autres dans
Signe de parti pris politique, trois jours après la marche interdite, mercredi 3 janvier 2018, l’Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Monsengwo célèbre une messe en la Cathédrale du Congo à laquelle il associe les seuls ténors de l’opposition. dr. des vertes et des ce pays, est le bien mais «glisse» à son pas mûres, ni Mgr nommé «ancien tour et apprécie, Théophile Kaboy, Président de l’Asquand il en fait des semblée Nationale reproches à d’autres, évêque de Goma, ville très engagée du Régime Mobutu» en attendant que le - le Haut Conseil de Saint-Père lui trouve avec une colonie Shi dont on connaît l’acla République-Parle- un successeur. tivisme politique, ment de Transition, Mais son initiative ni ailleurs dans le en abrégé HCR-PT n’a pas connu de - le Cardinal Laurent succès. Ni Mgr Fran- pays, ni à Kisangani avec l’archevêque Monsengwo Pasiçois-Xavier Maroy Marcel Utembi, ni à nya. Archevêque de Rusengo, archeMbandaka-Bikoro Kinshasa. Le Cardivêque de Bukavu, nal est fin mandat qui en a fait voir (Suite en page 2). t
Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008
la UNE |
Le 31 déc. 2017, ce fut un putsch (suite de la page 1). t
avec l’archevêque Fridolin Ambongo, n’ont rallié l’appel du Comité Laïc de Coordination. Il se trouve que l’action du CLC voulait au mieux promouvoir l’Accord de la Saint-Sylvestre dont les archevêques Utembi et Ambongo sont les artisans. Pourquoi ces prélats qui auraient dû être prompts à approuver l’action des laics menée par Isidore Ndaywell è Nziem, membre du MSR, Justin Okana, Directeur général limogé de la Régie des Voies Aériennes et Thierry Nlandu Mayamba l’ont-ils de fait désavouée? Pour nombre de dignitaires de la Majorité Présidentielle, le «puissant Cardinal» - c’est ainsi qu’il est présenté désormais par les medias du monde - a joué en solo. Pourquoi? courrier pathétique. Dans un courrier pathétique que des Congolais et autres analystes du Congo, se partagent par milliers depuis le 2 janvier, un «prêtre dévoué et perplexe», s’adresse à son évêque. Comme suit: «Bonjour Baba Askofu (évêque): «Je viens de lire trois documents de mise au point après la marche dite «des laïcs catholiques» provenant de la Hiérarchie de l’Église et qui me laissent perplexe! L’un provenant de la Nonciature qui se défend de n’avoir ni «approuvé ni désapprouvé» l’initiative de ce «Comité Laïc de Coordination», inconnu jusque là de nos structures ecclésiales. L’autre provenant de la CéNCO qui essaie de montrer que nos Pères les Évêques «ne sont pas divisés» malgré le refus de beaucoup d’Évêques de relayer dans leurs diocèses l’initiative politique du fameux «CLC». Le dernier provient du Cardinal archevêque de Kinshasa: un réquisitoire sans
bitres et de médiateurs! Ceci aura des conséquences pastorales graves dans l’avenir! Avec respect et déférence».
mercredi 3 janvier 2018, à la messe célébrée en la Cathédrale du Congo, l’Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Monsengwo n’associe que les seuls ténors de l’opposition. dr. merci contre le Pouvoir qui a bafoué la «liberté religieuse», un bilan macabre et catastrophique des manifestations du 31 décembre, un appel à ce que ce «Pouvoir des médiocres» laisse la place... etc. Je suis un peu gêné Monseigneur! 1. La CéNCO a sorti une exhortation en novembre 2017, nous invitant à nous approprier le calendrier électoral de la CéNI par ce titre fort: «Allons aux élections»! Nous avons apprécié! Comment se faitil qu’en décembre 2017, les mêmes Évêques puissent laisser un Groupe informel de «Laïcs catholiques» contredire leur message en mobilisant toute la Communauté catholique à marcher pour «demander le départ du pouvoir actuel avant les élections» (mot d’ordre connu - «Transition Sans Kabila», - comme provenant du Rassop-Limete)? 2. À quel moment nos évêques ont-ils décidé d’abandonner leur rôle de «médiateurs» pour devenir «partisans» en choisissant un camp
contre parmi les protagonistes qu’ils avaient mis ensemble dans les discussions politiques ayant abouti à l’Accord dit de la Saint-Sylvestre? 3. Des prêtres ont privé les Chrétiens du nombre de messes dominicales ordinaires en la solennité de la «Sainte-Famille» pour suivre un mot d’ordre politique venant de «Laïcs catholiques»! C’est une première dans la pratique pastorale! Depuis quand nos fidèles doivent-ils nous distraire de notre devoir pastoral qui est l’édification des âmes pour les accompagner dans leurs revendications politiques partisanes? 4. Monseigneur, nos Églises accueillent des catholiques membres de partis politiques de l’opposition et des fidèles proches du pouvoir! Comment désormais leur parler d’amour fraternel si nous invitons les uns à sonner, siffler, taper sur les casseroles et à marcher contre les autres? Si nous considérons que ceux de l’opposition sont des Saints et
ceux du pouvoir des mécréants, nous devrions logiquement exclure nos Chrétiens proches du pouvoir de la Sainte Communion! Ce qui serait une dérive pastorale gravissime et inimaginable! Père Évêque, il n‘est pas trop tard pour tenir un discours qui ramène les cœurs à l’apaisement! Ce pays a trop souffert pour que nous en rajoutions! En lisant les interrogations, certains peuvent me traiter de «pro-Pouvoir», d’indifférent à la misère du Peuple, etc.! Mais, je me demande: Là où nous avons échoué à ramener les politiciens à la raison par le Dialogue, la Concorde et l’Amour, allons-nous réussir à les convertir par la haine, la grogne populaire, les insultes («médiocres», «sanguinaires», etc.) et en mettant en danger la vie de nos fidèles? Que nous enseigne l’Évangile? C’est déplorable de voir des Pasteurs qui auraient dû appeler à l’apaisement durcir le discours par des paroles au vitriol et des bilans macabres qui révoltent la
conscience! Aucune condamnation par rapport à un groupe informel qui a préféré braver l’interdiction des pouvoirs publics, comme si ceuxci allaient laisser déferler sur les rues des foules incontrôlées et sans destination définie! Faire de l’Église le bras séculier des politiciens en mal de positionnement est indécent et contraire aux prescrits pastoraux! L’Église protestante a bien fait de garder sa neutralité pour continuer à être interlocutrice! L’Église catholique vient de perdre cette qualité! En acceptant cette infâme qualification de «partisane» (en effet, dans le monde entier, on a su que «l’église catholique a marché pour demander le départ du pouvoir en place» (sic)!, en acceptant donc de prendre parti pour un camp contre l’autre, en laissant un groupe informel ne faisant pas partie de la structure de la CÉNCO engager toute l’Église, en soutenant ce groupe informel de Chrétiens liés à l’opposition et en refusant de le dénoncer, les Évêques ont perdu leur rôle d’ar-
ligne rouge franchie. Il n’y a aucun doute que le Cardinal Monsengwo a franchi la ligne rouge. Qualifier les Dirigeants du pays de «médiocres qui doivent dégager» et les services de l’ordre et de sécurité de «barbares», est nouveau. Rarement des telles injures ont été proférées publiquement par un prélat sans que cela ne soit déclarer d’acte de guerre. Animal blessé, certains s’attendaient au pire quand des listes des personnalités proches du pouvoir et à «éliminer», circulent. Invité à s’en expliquer sur Radio Vatican interloquée, l’archevêque a donné au monde l’image de la «vierge déflorée». Du genre: «Je célébrais ma messe et voilà qu’armés jusqu’aux dents, ils ont tenté de me donner la mort». Il pourrait être rejoint par une «note tech-
nique» de la Nonciature Apostolique qui dresse un bilan de «la violence dans l’archidiocèse de Kinshasa pendant le 31 décembre 2017». Agressions subies dans les paroisses par les forces de sécurité: 134 (paroisses avec accès des fidèles et célébration des messes entravées: 2; paroisses avec célébration des messes interrompues par les forces de sécurité: 5; paroisses avec des clôtures envahies par les forces de sécurité: 18; paroisses avec enclos perturbés par le lancement de gaz lacrymogène: 10; paroisses avec rapports des décès: 3). Autres dommages signalés. Fidèle catholique décédé par impact des balles: 1 (à SaintDominique); autres décès signalés: 4 (2 à Sainte Famille); 2 à Saint-Alphonse. Prêtres arrêtés: 6 (plus un séminariste). Avec ce commentaire: «Les données proviennent des rapports de sources ecclésiastiques sûres au 3 janvier 2018 et sont encore provisoires». A chacun de tirer son enseignement. T. MATOTU n
Les Belges feraient du forcing à l’UE contre Kinshasa ‘UE a-t-elle décimatique Emmanuel L dé d’en découdre Macron et de l’Esavec Kinshasa à la pagne du Premier suite notamment des pressions belges, notamment du ministre des affaires étrangères Didier Reynders très proche de l’opposition congolaise? Cela paraît plausible mais, à l’heure actuelle, l’ancienne métropole ne semblait pas avoir atteint ses résultats. Selon des comptes rendus de presse, sur les 28 membres de l’UE, 26 seulement seraient prêts à accompagner les Belges, deux continueraient encore à s’opposer mieux, à traîner les pieds. Il s’agit de la France du président prag-
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ministre Mariano Rajoy. Paris et Madrid miseraient sur d’importants contrats à Kinshasa au moment où le cobalt dont 70% de la production mondiale vient du Congo, permet la mutation de faire exister l’automobile passant de l’essence à l’électricité. Or, l’industrie automobile française est cruciale pour l’économie de l’Hexagone. Outre que des groupes économiques français sont présents au Congo. Quant à Madrid, le projet Grand Inga serait passé par là.
Alunga Mbuwa n
Communication Rawbank |
avec RAWBANK Un grand sapin de 18 M de haut installé sur la place de la gare au centre-ville de Kinshasa, a été illuminé dimanche 10 décembre, en début de soirée devant une foule de spectateurs, pour assister à ce coup d’envoi lumineux de l’opération «NOEL AVEC RAWBANK». En effet, le 10 décembre de chaque année l’humanité cé-
lèbre la journée mondiale de l’unité, où l’on encourage l’égalité dans le monde entier. Pour cette journée, RAWBANK, banque N°1 en RDC a pris l’initiative de communier avec les nécessiteux. Aux couleurs de RAWBANK, les enfants de l’Orphelinat de CECAM, du centre professionnel pour handicapés CPH KIKESA DE LIVULU ainsi que les élèves de l’école Makelele de Kitambo ont partagé un repas d’ensemble et vécu un dimanche inoubliable. Au coucher du soleil, RAWBANK a procédé à l’illumination de son sapin de
noël géant, le moment tant attendu par les enfants, cela après un décompte avec le père Noël. La détermination de RAWBANK depuis plus de 15 ans, est de se joindre aux perVRQQHV HQ VLWXDWLRQ GH GLI¿cultés pour rendre la vie des nécessiteux digne et agréable. RAWBANK remercie donc les autorités administratives de chaque structure pour l’effort, la disponibilité, la détermination à rendre la vie des enfants en situation de détresse meilleure. La banque a encouragé les enfants aux études en leur offrant des sacs solaires et autres cadeaux. La particularité des sacs solaires est «qu’ils sont dotés d’un écran solaire rechargeable, grâce à la lumière d’électricité ou du soleil. Ils portent en leur sein une tige LED constituée d’un port USB et d’une ampoule». Après les cours, les EpQp¿FLDLUHV GHV VDFV SHXYHQW les recharger, en introduisant la tige LED par l’entrée USB. Ce qui leur permettra de béQp¿FLHU GH OD OXPLqUH SRXU OD révision des leçons une fois la nuit tombée. Une solution plus simple pour aider nos enfants D¿Q TX¶LOV SXLVVHQW DYRLU GH meilleurs résultats scolaires A leur tour, les responsables des différentes structures ont remercié la banque pour cette marque de considération. Aider les nécessiteux est une raison de fêter noël, une occasion extraordinaire de partager l’amour.
La cérémonie s’est clôturée par la remise des cadeaux aux responsables de chaque structure, au rythme des danses accompagnées par un groupe musical. Les enfants ont regagné leurs toits respectifs, en gardant un bon de souvenir de RAWBANK. «Nous avons un ADN d’entrepreneurs et avons conscience que nous ne pouvons conquérir sans partager, ni partager sans conquérir».
3487, Boulevard du 30 Juin. Kinshasa +243 81 98 32 00 www.rawbank.cd
01
Communication RAWBANK
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l’actu |
Arrêtons avec ces hécatombes qui nous humilient à chaque pluie
C
des corps sans vie de cinq enfants d’une même famille, noyés suite à l’inondation de leur maison, alors qu’ils étaient plongés dans le sommeil. Les enfants étaient déjà orphelins de père. Leur mère les avait laissés seuls.
ombien la dernière pluie a-telle fait de morts dans la Capitale? Une trentaine? Une quarantaine? Comment faire ce décompte macabre? L’état doit apprendre à faire l’économie de ces nouvelles répandues sur la Terre qui noircissent encore plus l’image des Dirigeants congolais! Depuis que le mot a été lancé par le Cardinal Monsengwo - «Dirigeant(s) médiocre(s), dégagez!» - la twittosphère n’avait déjà que ça au bout du doigt! Même si l’offre offerte est loin d’être crédible! Kinshasa ville de Venise. Après la pluie tombée dans la nuit de mercredi 3 à jeudi 4 janvier 2018, que donc de nouvelles morts. Cette pluie ne fut pourtant pas accompagnée de rafales mais il est vrai que c’est sa durée qui nous fait regretter des vies humaines et des dégâts matériels certes dans des quartiers non
à Bandalunwa Makelele, cinq enfants d’une même famille noyés, surpris en plein sommeil. John Bompengo. urbanisés et squattés... Pourtant, en ville - à la Gombe - le spectacle ne fut pas différent. Des quar-
tiers entiers furent transformés en lacs. Et le mois d’avril avec ces pluies diluviennes annoncent
de nouveaux drames. Déjà à Binza Télécoms, quartier Ngomba Kinkusa, les femmes vendeuses
s’installent comme à Venise et les passants doivent emprunter des échasses! à Bandalunwa, avenue
Biboanga, quartier Makelele, des secouristes ont dû créer une ouverture sur la toiture pour tirer
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Vers des villes nouvelles. Plusieurs autres quartiers de la ville et les principales artères étaient sous les eaux. Tels des quartiers de Limete, Lingwala, Kalamu, N’Djili. Les égouts font cruellement défaut. Les bouteilles d’eau encombrent les conduites d’eau. L’OVD, Office de voirie et drainage, inexistant. Dans l’intervalle, les dirigeants qui ont en charge le secteur des infrastructures roulent carrosse… Il faut faire montre de solidarité, décréter un deuil national. Il faut surtout ressortir des tiroirs des plans d’urbanisation volontariste, déloger les quartiers en danger, penser à la construction de nouvelles villes car «gouverner c’est prévoir». alunga mbuwa n
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l’actu |
Trop de faux juges, Alexis Thambwe Mwamba frappe
L
’homme n’a jamais eu sa langue dans sa poche. Alexis Thambwe Mwamba a toujours appelé un chat un chat. Sous Mobutu et aux côtés de Kengo - le même -, les Zaïro-Congolais l’ont connu comme patron des Douanes (l’actuelle DGDA) où il fit la pluie et le beau temps, certains l’avaient surnommé Tarzan sinon Terreur. On sait par exemple comment il menaça dans des termes sans équivoque, un fils Mobutu qui jouait des douanes... («ça ne marchera pas avec moi et je vous conseille d’aller dire à votre père de m’enlever d’ici...»). Aujourd’hui garde des Sceaux de la République, poste qu’il occupe après un intermède intervenu après un passage remarqué au ministère des Affaires étrangères où le langage, devant les diplomates, fit parfaitement le même, ATM est toujours ATM. Lors d’un conflit avec un avocat de l’état, le ministre n’hésita pas à le faire «coffrer», puis, à l’envoyer, pour plusieurs mois, en prison. à Makala! à ses confrères qui envisagèrent de faire montre de solidarité et de déclencher un mouvement de grève, il n’eût point besoin de leur brandir la menace de retrait de tout contrat avec le Gouvernement et, ipso facto, avec toute entreprise et service de l’état. Le respect était au rendez-vous! Tout récemment, il qualifie ses juges, devant eux, humiliés comme jamais, dans un discours officiel lors d’une rentrée judiciaire, de «Messieurs 3 V» (V comme Veste, V comme Voiture, V comme Villa). Aussi vite qu’il a été nommé par le Magistrat Suprême, le juge congolais n’a en tête que le Grand Chelem... On s’attendait à une réaction musclée des juges, elle n’est jamais arrivée. Nul doute, ATM inspire respect... C’est ce constat qui l’a conduit à instruire une procédure de police visant à la vérification des dossiers
administratifs et de contrôle physique des juges congolais. Trop de faussaires, semble-t-il! Dans une ordonnance d’organisation judiciaire n°002/2017 datée du 28 décembre 2017 (fac-similé) signée par le président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Benoît Lwamba Bindu, également président de la Cour Constitutionnelle, ATM a institué une COSVECOM, la Commission Spéciale du Conseil Supérieur de la Magistrature chargée de la vérification des dossiers administratifs et du contrôle physique des magistrats. Ses attributions? En quinze jours chrono, et, «à travers toute la République et à l’égard de tous les magistrats tant civils que militaires», les flics ATM ont mission d’«extirper les fictifs non magistrats et autres pris en charge par le Trésor public afin de maîtriser les effectifs réels; de vérifier les dossiers personnels des magistrats en ce, compris le cursus académique, le processus de recrutement et de nomination, la régularité et l’authenticité des titres académiques conférant qualifications requises»; de «s’assurer de la régularité de recrutement ou nomination des Magistrats du siège ou du ministère public, civils et militaires en 2010 et 2011 et 2016 ainsi que ceux l’ayant été par les différents mouvements politico-militaires d’avant la Constition de la transition du 4 avril 2003». Chasse aux faux magistrats. Le ministre prend appui sur une résolution de la cinquième session extraordinaire de l’Assemblée Générale du Conseil Supérieur de la Magistrature tenue en octobre 2017 appelant à l’institution de cette COSVECOM. La commission est placée sous l’autorité directe d’un délégué du ministre. C’est le 1er avocat général de la République émérite, Nkata Bayoko, directeur de cabinet du ministre de la Justice et Garde des Sceaux
qui sera secondé de M. Elameji Tsbiakampa, président du Tribunal pour enfants, conseiller au cabinet du ministre. Les autres membres de la COSVECOM proviennent de la Cour Constitutionnelle, à savoir, deux (M. Kombe Kalala, conseiller principal
au Cabinet du Président de la Cour Constitutionnelle en charge du Conseil Supérieur de la Magistrature et de M. Valentin Ngoie Kalenda, Président à la Cour suprême de Justice), un de la Cour Suprême de Justice (M. Tuka Ika Bazongula), un du
Parquet Général de la République (M. Safari Kasongo, 1er Avocat Général de la République), un de la Haute Cour Militaire (M. Kalala Shambuyi, conseiller à la Haute Cour Militaire), un de l’Auditorat Général des Forces Armées de la RDC (M. Kan-
gudi Mungul Diaka, avocat général des FARDC), et un du Secrétariat Général du Conseil Supérieur de la Magistrature (M. Nduba Kilima, Président de la Cour d’Appel et Chargé de la Carrière au Secrétariat Permanent). S’agissant du fonctionnement de cette
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COSVECOM, si la Plénière en est l’organe de décision, le Bureau composé d’un président, de deux vice-présidents et de deux rapporteurs, en est l’organe de coordination et d’exécution des résolutions. (Suite en page 7). t
l’actu |
Thambwe Mwamba frappe (Suite de la page 6). t
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conjoncture économique |
Moral en berne chez les patrons congolais
S
i le Président de la République est catégorique dans son message de nouvel an adressé le 31 décembre 2017 à la Nation - faisant état d’un «accroissement substantiel» des réserves de change du pays ainsi que «l’augmentation» des recettes du Trésor public ayant «dépassé le seuil mensuel d’il y a deux ans, ce qui a permis d’une part, de procéder à des améliorations des conditions salariales des agents et fonctionnaires de l’état et, d’autre part, d’assurer une mise à la retraite honorable de ceux d’entre eux arrivés fin carrière ouvrant ainsi la voie à un nouveau recrutement des jeunes professionnels au sein de l’administration publique dans les vingt-six provinces du pays» - le moral des patrons congolais était en berne, en fin d’année. En octobre 2017, les entrepreneurs sont d’avis que la conjoncture de l’économie nationale n’est plus favorable, avec des perspectives peu rassurantes à court terme, contrairement au mois de septembre dernier, au cours duquel ils avaient vu se consolider leur optimisme retrouvé un mois plutôt. En effet, le solde global brut de leurs opinions s’est contracté à - 4,6% au cours du mois sous revue contre +6,1 % un mois auparavant. Extrait en l’espèce du message du Président de la République: «Sur le plan économique, les fortes perturbations du taux de change résultant de l’effritement de nos réserves en devises et de nos recettes issues des produits d’exportation avaient, il y a six mois, affecté votre pouvoir d’achat et, partant, le panier de la ménagère. Ayant personnellement pris la mesure de la détresse lors de mes nombreuses visites d’itinérance à travers le pays, je me suis engagé à ce que la stabilité de notre éco-
Dans son message radio-télévisé de nouvel an, le Président Joseph Kabila Kabange a fait état d’un «accroissement substantiel» des réserves de change ainsi que «l’augmentation» des recettes du Trésor public. DRoits réservés. sance plus inclusive gie, en dépit d’un 27,5 % contre - 56,9% nomie soit au centre qu’auparavant, ces regain de confiance un mois plus tôt. des efforts déployés noté dans l’industrie Dans la branche par le Gouvernement efforts se poursuivront au cours de manufacturière. Au «électricité et eau», au cours de l’année l’année 2018 à la famois d’octobre, les la confiance des 2017. C’est dans ce veur de la réforme perspectives dans entrepreneurs est sens que j’ai pris la fiscale en cours et des différents secteurs demeurée présente décision d’instituer nouvelles disposid’activités se présen- avec un solde de un comité mixte tions légales devant tent comme suit: +30,6 %. Toutefois, stratégique au sein régir le secteur miDans les «indusleur optimisme s’est de l’Exécutif afin nier et le partenariat tries extractives», la effrité par rapport d’accélérer la mise en public-privé». confiance revenue au mois précédent, oeuvre des mesures Notons qu’au 30 depuis le mois de pour lequel le solde économiques urgennovembre 2017, un juillet 2017 a fait plad’opinions s’était tes et des réformes dans l’ordre des prio- dollar américain s’est ce au pessimisme. Le affiché à +43,6 %. Ce échangé à 1.586,28 solde d’opinions des repli est attribuable à rités dictées par la CDF et 1.607,30 CDF mineurs est passé l’attentisme observé circonstance. J’avais respectivement sur de +11,6 % en sepdans l’exécution des par ricochet instruit les marchés intertembre à - 6,1 % en travaux d’améliorale Gouvernement bancaire et paraloctobre 2017. Cette tion de la capacité d’engager un dialolèle. Comparé à la tendance est en ligne de production et du gue social avec les semaine précédente, notamment avec la transport de l’eau différentes couches il s’observe une décrainte qu’éprouvent en vue de desservir socio-professionnelpréciation de 0,2% les entrepreneurs par les centres urbanoles du secteur public à l’indicatif et une rapport à la probaruraux. Dans les en vue de corriger les accalmie sur le marble révision du code «industries manufacdistorsions nées de ché parallèle avec un minier ainsi que la turières», la perte de la crise économique psychose due à la confiance observée déplorée. Nos efforts taux d’appréciation de 0,1 %. S’agissant situation socio-politi- en septembre dernier dont je me réjouis s’est estompée au particulièrement, ont de l’amélioration des que du pays. conditions sociales Dans la «Construccours du mois sous porté des résultats des agents et fonction», le moral des revue. Le solde brut» palpables traduits tionnaires de l’état, chefs d’entreprises des opinions des notamment par un selon la Banque Cen- est resté bas depuis chefs d’entreprises accroissement substrale du Congo, dans sa profonde chute s’est relevé significatantiel des réserves sa Note de conjoncdu mois de mars. De tivement, passant de de change du pays ture datée du 1er ce fait, la tendance -8,3 % à +4,8 %, d’un ainsi que l’augmendécembre 2017, les à l’atténuation de la mois à l’autre. tation des recettes du dépenses allouées à méfiance observée en S’agissant du taux de Trésor public ayant la rémunération des septembre 2017 s’est croissance économi«dépassé le seuil maintenue et ce, de que, en 2017, il demensuel d’il y a deux agents et fonctionnaires de l’état ont façon plus marquée. vrait se situer à 3,2% ans, ce qui a permis En effet} le solde de contre une estimation d’une part, de procé- en effet progressé de 52,8% comparativeleurs opinions s’est de 3,1 % au mois de der à des améliorament à leur niveau redressé à -14,3 %, mars de l’année en tions des conditions de la période corvenant de - 59,3 % cours et une réalisasalariales des agents respondante l’année un mois auparavant. tion de 2,4 % en 2016. et fonctionnaires de La morosité qui a Au niveau de l’offre, l’état et, d’autre part, précédente. caractérisé ce secle secteur primaire d’assurer une mise à psychose teur pendant près de serait le principal la retraite honorable socio-politihuit mois traduit les moteur de la croisde ceux d’entre eux que. contre-performances sance dont la contriarrivés fin carrière Selon cette Note enregistrées dans les bution se situerait à ouvrant ainsi la voie de conjoncture, le bâtiments. 1,79 point de pourà un nouveau recrupessimisme des paEn ce qui concerne centage, impulsée tement des jeunes trons congolais était les «services», le principalement par la professionnels au enregistré dans le pessimisme est resté production minière. sein de l’adminissecteur des mines, de mise en dépit de La reprise du secteur tration publique celui du bâtiment son atténuation subs- primaire serait explidans les vingt-six et des services, de tantielle. En effet, le quée par la branche provinces du pays. même que dans la solde d’opinions y af- «extraction» avec une Notre objectif étant férent est remonté à - contribution de 1,51 d’atteindre une crois- branche de l’éner-
point de croissance suite à l’amélioration de la production de principaux produits miniers, consécutive au maintien de la reprise des cours mondiaux des matières premières exportées. Le secteur secondaire viendrait en deuxième position, avec une contribution de 1,27 point de croissance, suite au bon comportement des branches «bâtiment et travaux publics» et «industries manufacturières», attestée par des contributions respectives de 0,54 et 0,57 point, suite à la prise en compte de la production de deux nouvelles cimenteries (CIMKO et PPC Barnet). Quant au secteur tertiaire, il serait marqué par un léger recul de 0,74 point de sa contribution à la croissance comparativement à l’année dernière, en affichant une contribution de 1,01 point. Cette situation serait consécutive principalement à la baisse observée dans la contribution des branches «Télécommunication» et «service d’administration publique» dont les contributions à la croissance s’établiraient respectivement à - 0,05 et - 0,03 point de croissance. Selon l’approche du PIB par la dépense, la demande intérieure devrait soutenir la croissance. Elle contribuerait à hauteur de 2,79 points contre 1,00 point l’année dernière. Cette composante reste dynamique en 2017 grâce notamment à la consommation privée dont la contribution en point serait de 1,75 point venant 1,86 point tandis que celle des administrations publiques se chiffrerait à - 0,99 point contre - 0,77 point. En ce qui concerne les investissements bruts, ils connaîtront une amélioration dans la contribution contre une contribution quasi négative en 2016, soit respectivement 2,02 point contre - 0,09 point. Cette évolution favorable porterait -0,23 point la contribution des investissements publics contre 0,29% en 2016.
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Quant aux échanges extérieurs, les statistiques disponibles renseignent une contribution de 0,41 point en 2017 revenant de 1,00 point en 2016. Son apport s’expliquerait principalement par le bon comportement des exportations minières contre un niveau des importations relativement en hausse. Quant à l’inflation, mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation, à la cinquième semaine du mois de novembre dernier, elle s’est établie à 1,040 % reculant ainsi de 0,075 point par rapport à la semaine précédente. En cumul annuel, l’inflation est ressortie à 50,691 % tandis qu’en glissement annuel, elle s’est chiffrée à 55,867 % contre un objectif de 7,0 %. Au 30 novembre 2017, l’exécution des opérations financières de l’état s’est clôturée par un déficit de 7,6 milliards de CDF, résultant des recettes de 539,7 milliards et des dépenses de 547,3 milliards. Ce résultat s’explique principalement par l’accroissement l’enveloppe salariale des agents et fonctionnaires de l’état ainsi que par le bon comportement des régies financières soutenu par l’échéance fiscale relative au paiement du deuxième acompte provisionnel de l’impôt sur le bénéfice et profit. Comparé au solde de la même période de l’année passée où il a été excédentaire de 4,8 milliards, il s’observe une détérioration de 12,4 milliards de CDF. En cumul annuel, fin novembre 2017, la situation financière de l’état est excédentaire de 70,2 milliards de CDF contre un excédent programmé de 44,2 milliards. Ce solde est en nette amélioration par rapport à la situation de l’année précédente où il était déficitaire de 347,7 milliards de CDF. Durant le mois de novembre 2017, les recettes mobilisées ont atteint 539,7 milliards de CDF contre (Suite en page 9). t
conjoncture économique |
Accalmie tout de même sur le marché de la devise
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une programmation mensuelle de 519,5 milliards, soit un taux de réalisation de 103,9 %. Rapportées à leur niveau de l’année précédente à la même période, il s’observe un accroissement de 42,5 %. Considérant leur composition, les ressources mobilisées, durant le mois de novembre 2017, ont été constituées à plus de deux tiers de l’ensemble de recettes par celles collectées par la DGI, soit 68,0%. Celles encadrées par la DGDA ont représenté 23,2% du total alors que la part des recettes non fiscales sous la gestion de la DGRAD a été de 8,6 % dans l’ensemble de recettes. Quant aux recettes provenant de pétroliers producteurs, elles ont représenté 0,2% de l’ensemble pendant que la rubrique «Dons et autres recettes» n’a engrangé aucune ressource au profit du Trésor public. Comparativement à la période correspondante de l’année passée, toutes les rubriques, à l’exception des pétroliers producteurs, ont connu des accroissements. En effet, hormis la rubrique de « Pétroliers producteurs» qui a baissé de 90,4% celles concernant la DGA, la DGI et la DGRAD ont réalisé des progressions respectivement de 13,3%, de 68,2 % et de 32,2%. En plus, la DGDA et la DGI ont dépassé leurs assignations mensuelles de 0,6% et 11,2% respectivement alors que les recettes de la DGRAD ainsi que celles des «Pétroliers producteurs» ont atteint dans le même ordre 92,8% et 5,7% de leurs prévisions. Par ailleurs, les recettes en cumul annuel fin novembre se sont chiffrées à 3.939,6 milliards de CDF, soit un dépassement de 8,7% rapportées à leur prévision. Rapportées à leur niveau de l’année passée à la même période, il s’observe une progression 16,2 %. En considérant leur structure, toutes les rubriques ont connu des accroissements à l’exception de celles relative à la DGDA ainsi que celles de «Dons et autres». En
effet, les recettes de la DGDA ont connu une baisse de 5,0 %, alors que celles mobilisées par la DGI, la DGRAD et les « Pétroliers producteurs » ont réalisée des accroissements respectifs de 21,6 %, 54,0 % et de 101,1%. L’accroissement remarquable des recettes provenant des «pétroliers producteurs» a été boosté notamment par l’effet taux de change. En outre, il sied de noter également que la rubrique «Dons et autres» a connu une baisse de 1,7 % par rapport à la période correspondante de l’année passée. Ce bon comportement des recettes publiques en termes nominal occulte une contreperformance lorsque la comparaison est faite en termes réels suite au niveau élevé de l’inflation. S’agissant du comportement des dépenses, il y a lieu de noter un dépassement de 5,4 % par rapport à leurs assignations mensuelles; en se chiffrant à 547,3 milliards de CDF, en augmentation de 46,4% par rapport à leur niveau de l’année passée à la période correspondante. La composition des dépenses est restée dominée par les dépenses courantes représentant 88,1% du total avec un dépassement de 3,2%; alors que celles en capital ont représenté 4,6% avec un dépassement de 209,9% comparativement à leur prévision. Les «autres dépenses», renfermant 51,8 % des dépenses allouées aux élections, ont représenté une part de 7,3 % dans l’ensemble de dépenses intégrant l’amortissement de la dette. En ce qui concerne la structure de dépenses courante, il faudra signaler la prédominance des charges relatives aux salaires des agents et fonctionnaires de l’état, dont la part dans l’ensemble des dépenses courantes a été 53,9%. Ces rémunérations ont représenté une part de 46,4% de l’enveloppe totale avec un taux d’exécution de 94,1% rapportée à leur programmation mensuelle. Quant aux frais de fonctionnement des ministères ainsi que des ins-
titutions politiques, ils ont connu des dépassements respectifs de 41,6% et 3,7% rapportés à leurs programmations mensuelles. Ils ont représenté respectivement 13,5% et 6,6% de l’ensemble de dépenses intégrant l’amortissement de la dette. dépenses en dépassement. au cours de onze premiers mois de 2017, les dépenses ont enregistré un dépassement de 8,1% s’établissant à 3.869,5 milliards de CDF tout en progressant de 3,5% comparativement à la période correspondante de l’année passée. L’évolution hebdomadaire des recettes tout comme celle des dépenses publiques au cours du mois de novembre 2017 a été caractérisée par un accroissement aux quatre premières semaines, atteignant le point culminant à la quatrième semaine, soit 185,8 milliards de CDF pour les recettes et 152,5 milliards pour les dépenses. à la dernière semaine, celle du 24 au 30 novembre, les recettes et les dépenses ont connu des baisses; respectivement de 38,7 % et de 9,1 % par rapport à la quatrième semaine. D’autre part, les recettes de la DGI, qui ont dominé celles des autres régies financières durant tout le mois, ont aussi évolué de manière similaire au total des recettes. Du côté des dépenses, la rémunération des agents et fonctionnaires de l’état, qui a représenté la part la plus importante des dépenses, a également évolué pratiquement de la même manière au total des dépenses, à l’exception de la première à la deuxième semaine. L’analyse des soldes en infra mensuel renseigne qu’au cours de la première et de la dernière semaine, le Trésor a enregistré des déficits hebdomadaires respectifs de 50,2 milliards de CDF et 24,7 milliards. Les excédents réalisés aux trois autres semaines du mois n’ont pas été suffisants pour combler les déficits de deux semaines extrêmes.
Toutefois, à la clôture définitive du mois de novembre, qui est une échéance fiscale, on peut s’attendre à un excédent pour le cumul mensuel. plan de trésorerie. Au 30 novembre 2017, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 7,0 millions de CDF, découlant des encaissements de 24,003 milliards et des décaissements de 23,996 milliards de CDF avec des dépassements de 29,3 % pour les deux rubriques. En cumul annuel, l’exécution du Plan de Trésorerie de la Banque Centrale affiche un déficit de 3,917 milliards de CDF. Il importe de relever que les intérêts sur la créance titrisée du mois de septembre ne sont pas encore versés à la Banque Centrale, soit l’équivalent de 4,0 milliards de CDF. Au 29 novembre 2017, l’encours des Bons BCC à 7 et 28 jours s’est situé à 35,0 milliards de CDF, dégageant des ponctions hebdomadaire et annuelle respectivement de 5,0 milliards et 26,5 milliards de CDF. Il sied d’indiquer que les maturités à 7 et 28 jours représentent respectivement 30,0 milliards et 5,0 milliards de CDF. Il importe de signaler que, depuis janvier 2017, les maturités longues ont été inactives suite notamment aux effets des anticipations de dépréciation de la monnaie nationale par les agents économiques. Cependant, à la première semaine du mois d’octobre et à la faveur de la reprise de la stabilité sur les principaux marchés, les banques ont restauré leur confiance sur la maturité longue de 28 jours. Au 29 novembre 2017, les facteurs de liquidité ont permis une injection de la liquidité en deçà de la programmation. En effet, l’interaction entre les facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité bancaire s’est traduite par une injection nette de 243,0 milliards contre un flux attendu de 453,3 milliards de CDF. Cette faible injection de la liquidité est expliquée par la
ponction effectuée par les facteurs institutionnels. Il est noté une injection supplémentaire de 6,9 milliards de CDF contre un flux programmé de 255,0 milliards. Cette évolution est principalement liée aux à une injection de 424,9 milliards de CDF contre un niveau attendu de 292,9 milliards, dégageant un écart positif de 132,0 milliards. Les facteurs institutionnels ont ponctionné 18,9 milliards de CDF contre une injection attendue de 198,3 milliards. Cette ponction réalisée est expliquée essentiellement par un gap négatif enregistrée au niveau de l’encours de refinancement à hauteur de 282,1 milliards. En effet, face à une injection programmée de 320,1 milliards de CDF par les opérations de refinancement, il est noté seulement une faible injection réalisée de l’ordre de 38,0 milliards. Au 29 novembre 2017, le compte courant des banques a baissé, d’une semaine à l’autre, de 27,75 milliards de CDF, se situant à 512,70 milliards de CDF. Rapproché à la moyenne notifiée de la réserve obligatoire de 462,89 milliards de CDF, il se dégage des avoirs libres excédentaires des banques de 49,80 milliards de CDF. Au 29 novembre 2017, le compte courant des banques a baissé, d’une semaine à l’autre, de 27,75 milliards de CDF, se situant à 512,70 milliards de CDF. Rapproché à la moyenne notifiée de la réserve obligatoire de 462,89 milliards de CDF, il se dégage des avoirs libres excédentaires des banques de 49,80 milliards de CDF. Au 30 novembre 2017, les émissions nettes cumulées se sont établies à 434,75 milliards de CDF, tenant aux émissions de 541,57 milliards et aux destructions de 106,82 milliards. Les billets recyclés se sont établis à 1.563,76 milliards de CDF dont 67,52 % en provinces. Concernant les dépôts de la clientèle; à fin septembre 2017, ils se sont accrus de 4,0 % par rapport à fin décembre 2016, s’établissant à
3.549,28 millions de USD. Les dépôts en monnaie nationale, évalués en monnaies étrangères, ont baissé à 344,4 millions de USD à fin septembre 2017 venant de 506,7 millions à fin 2016. Cette évolution est attribuable principalement à l’effet de la dépréciation de la monnaie nationale. Quant aux dépôts en monnaies étrangères, ils ont enregistré un accroissement de 10,2%. Pour ce qui est des dépôts de la clientèle par provenance, il s’observe des accroissements au niveau des ménages et des entreprises publiques respectivement de 20,3 % et de 6,9 % en septembre 2017 par rapport à fin décembre 2016. Par contre, comparé à la période correspondante, les différentes structures des dépôts de la clientèle par provenance ont reculé, à l’exception des ménages qui sont demeurés positifs de 16,7 %. à fin septembre 2017, les crédits bruts à la clientèle ont connu une régression de 8,1 % par rapport au niveau de décembre 2016. En glissement annuel, cette situation affiche un recul de 11,1 %. S’agissant des crédits par monnaies, ils se sont décrus respectivement de 27,2 % en monnaie nationale et 6,2 % en monnaies étrangères. Quant aux crédits bruts à la clientèle par secteur, il a été observé que seuls les crédits aux entreprises publiques se sont accrus de 0,3 % à fin septembre 2017 par rapport à fin décembre 2016. Cette situation est expliquée par les faibles niveaux des avoirs des banques, induits notamment par le niveau élevé du coefficient de la réserve obligatoire, ainsi que de l’effet de la dépréciation de la monnaie nationale. Au 30 novembre 2017, l’exécution des opérations financières de l’Etat s’est clôturée par un déficit de 7,6 milliards de CDF, résultant des recettes de 539,7 milliards et des dépenses de 547,3 milliards. En cumul annuel, fin novembre 2017, la situation financière de l’Etat est excédentaire de 70,2 milliards de CDF contre un excédent
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1419 | PAGE 9.
programmé de 44,2 milliards. Ce solde est en nette amélioration par rapport à la situation de l’année précédente où il était déficitaire de 347,7 milliards de CDF. Au 30 novembre 2017, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 7,0 millions de CDF, découlant des encaissements de 24,003 milliards et des décaissements de 23,996 milliards de CDF. En cumul annuel, l’exécution du Plan de Trésorerie de la Banque Centrale affiche un déficit de 3,917 milliards de CDF. Il importe de relever que les intérêts sur la créance titrisée du mois de septembre ne sont pas encore versés à la Banque Centrale, soit l’équivalent de 4,0 milliards de CDF. Au 30 novembre 2017, un dollar américain s’est échangé à 1.586,28 CDF et 1.607,30 CDF respectivement sur les marchés interbancaire et parallèle. Comparé à la semaine précédente, il s’observe une dépréciation de 0,2% à l’indicatif et une accalmie sur le marché parallèle avec un taux d’appréciation de 0,1 %. Au 29 novembre 2017, l’exécution du budget en devises, s’est soldée par un excédent de 73,22 millions d’USD consécutif aux achats de devises. En ce qui concerne les dépenses, il y a lieu de relever que bien qu’en dépassement par rapport à leur niveau de fin octobre, cellesci demeurent tout de même contenues. Par ailleurs, les réserves internationales se sont établies à 810,8 millions, soit 3,56 semaines d’importations de biens et services sur ressources propres. Au 29 novembre 2017, la situation monétaire a renseigné une baisse en hebdomadaire de la base monétaire de 16,59 milliards de CDF par rapport à la semaine précédente, atteignant un niveau de 1.893,30 milliards. La régression de cet agrégat est plus expliquée par la baisse des avoirs intérieurs nets de 205,23 milliards. Par contre, les avoirs extérieurs nets ont enregistré une hausse de 188,64 milliards.
conjoncture économique |
Projection de la croissance du PIB suivant l’approche par la demande (en milliards de CDF, au prix de 2005 sauf indication contraire) 2015
2016
fin juin 2017
2015
2016
fin juin 2017
Variation en %
Contrib en pts
Variation en %
Contrib. en pts
Variation en %
Contrib. en pts
Demande intérieure
12556,8
12664,3
12972,5
2,0
2,45
0,9
1,00
2,4
2,79
Consommation
9635,9
9753,5
9838,3
6,1
5,46
1,2
1,09
0,9
0,77
Publiquc
1346,2
1263,5
1154,4
2,6
0,34
-6,1
-0,77
-8,6
-0,99
Privée
8289,7
8490,0
8683,9
6,7
5,12
2,4
1,86
2,3
1,75
Investissements bruts
2920,9
2910,8
3134,2
-9,4
-3,01
-0,3
-0,09
7,7
2,02
FBCF
2920,9
2910,8
3134,2
-9,4
-3,01
-0,3
-0,09
7,7
2,02
Publique
457,2
425,5
400,1
-43,3
-3,46
-6,9
-0,29
-6,0
-0,23
Privée
2463,7
2485,4
2734.0
1,9
0,45
0,9
0,20
10,0
2,25
0.0
0,0
0,0 -
0,00 -
0,00 -
0,00
Demande extérieure nette
-1765,9
-1614,5
-1569,6
-20,3
4,47
-8,6
1,40
-2,8
0,41
Exportations de biens et services
3028,3
3001,8
3190,7
4,1
1,18
-0,9
-0,25
6,3
1,71
Exportations des biens
2969.2
2953.3
3135,4
4,8
1,35
-0,5
-0,15
6,2
1,65
Produits miniers
2574,9
2557,8
2ï24,9
5,4
1,30
-0,7
-0,16
6,5
l,51
Autres produits
m,3
395,5
410,5
1,2
0,05
0.3
0,01
3,8
0,14
Exportations des services
59,1
48,5
55.3
-22,0
-0,17
-18,0
-0,10
14,0
0,06
Importations de biens et services
4794,2
4616,3
4760,3
-6,5
-3,29
-3,7
-1,65
3,1
l,30
Importations des biens
4028,2
3735.5
3776,7
-2,1
-0,84
-7,3
-2,71
1,1
0,37
Consommations
814,9
1006,2
1019,0
8,1
0,61
23,5
1,77
1,3
0,12
Equipements
1685,8
1715,5
1847,1
-9,3
-1,72
1,8
0,27
7,7
1,19
Intermédiaires
1527,4
1013,9
910,6
1,9
0,28
-33,6
-4,76
-10,2
-0,93
Importations des services
766,1
880,8
983,6
-24,4
-2,45
15,0
1,06
11,7
0,93
10790,88
1I049,8
11402,9
6,9
6,92
2,4
2,40
3,2
3,20
Variation des stocks
PIB (Emplois)
Commission des études Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN)
Situation mensuelle des opérations du Trésor (en milliards de CDF) ANNEE 2016 RUBRIQUES
MOIS DE NOVEMBRE 2017
CUMUL NOVEMBRE 2017
VARIATION 2017/2016
Mois de nov.
Cumul nov.
Program.
Réalisation
Exéc.en %
Program.
Réalisation
Exéc. en %.
Mois de nov
Cumul nov.
Douanes et accises (DGDA)
110,7
1315,0
124,7
125,4
100,6
1186,3
1249,7
105,3
13,3.
5,0
Impôts directs et indirect (DGI)
224,1
1 567,9
330,1
367,1
111,2
1 768,2
1 906,3
107,8
63,8
21,6
Recettes non fiscales (DGRAD)
35,1
391,1
50,0
46,4
92,8
525,3
602,1
114,6
32,2
54,0
Pétroliers Producteurs
8,9
65,3
14,7
0,8
5,7
126,5
131,3
103,7’
90,5
101,1
.
51,1
.
.
-
17,1
50,2
294,0
-
-1,7
Total revenus et dons
378,8
3390,3
519,5
539,7
103,9
3623,4
3939,6
108,7
42,5
16,2
Dépenses courantes
308,3
3218,2
456,8
471,4
103,2
2907,6
3211,9
110,5
52,9.
0,2
Salaires
166,3
1 790,4
270,0
254,1
94,1
1 478,9
1 878,8
127,0
52,8
4,9
Intérêt sur la dette
7,3
85,2
16,4
18,0
110,0
123,7
129,9
104,9
145;0
52,4
-dont dette extérieure
0,1
11,6
3,4
4,3
127,8
28,7
24,4
84,9
3258,1
110,3
Frais de fonct. Inst.et Min.
90,9
702.0
87,0
109,9
126,4
448,5
769,1
171,5
20,9
9,6
Institutions Politiques
31,7
278,7
35,0
36,3
103,7
180,5
283,5
157,1
14,3
1,7
Ministères
59,2
423,3
52,0
73,6
141,6
268,0
485,6
181,2
24,4
14,7
Dépenses en capital
30,2
192,3
8,0
24,8
309,9
75,6
141,4
187,1
-17,9
26,5
Amortissement de la dette
1,8
104,6
10,1
12,3
122,0
147,4
146,7
99,5
591,8
40,3
Autres dépenses
33,7
222,9
44,6
38,8
87,0
448,5
369,5
82,4
15,2
65,8
Total dépenses(+amort. dette)
374,0
3738,0
519,5
547,3
105,4
3579,1
3869,5
108,1
46,4
3,5
Solde intégrant l’amort.
4,8
-347,7
-
-7,6
-
44,2
70,2
158,6
-257,9
120,2
Dons et autres
Source: BCC sur base des données PTR du secteur public (DTO/Min. Finances)
Cours de change euro dollar janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
août
sept
Oct
Nov
déc
Taux moyen
2016
1,08
1,11
1,11
1,13
1,11
1,11
1,12
1,11
1,12
1,09
1,056
1,05
1,099
2017
1,07
1,06
1,069
1,09
1,11
1,14
1,14
1,186
1,181
1,16
1,187
BCC sur base des données de https://forex.tradingsat.com
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1419 | PAGE 10.
conjoncture économique |
Exécution du Budget en devises au 29 novembre 2017 Cumul 2016 Stock initial
31janv17
28.févr 17
31 mars 17
28 avr 17
31 mai 17
29 juin 17
31 juil 17
31 août 17
29 sept.17
31 oct.17
29.nov17
786,30
786,28
753,79
735,92
738,08
717,24
686,30
699,53
667,26
660,42
737,62
Cumul 2017
I. FLUX PROJETES EN RECETTES
365,05
31,32
27,03
37,76
43,07
43,31
24,76
75,30
54,17
79,79
130,16
158,84
705,51
A. Recettes d’exploitation
74.94
3.53
5.03
5,10
4.00
19.66
5.94
25,15
26.37
51.25
67.37
48,40
261,82
Redevance de Contrôle de Change
45.61
3.30
3.78
4,45
3,72
4,16
3.59
4.20
3,34
4.25
4,28
5.14
44,21
B. Opérations de change
290,11
27,78
21,99
32,66
39,07
23.65
18.82
50.15
27.81
28.54
62.80
110,44
443,70
1. Rachats recettes fiscales et non fisc.
266,71
27,78
21.99
32.66
39,07
23,65
18,82
50,15
27.81
28,54
62.80
110,44
443,70
2. Rachats Financements extérieurs
23,40
-
-
-
-
.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
.
-
-
-
-
II. FLUX PROJETES EN DEPENSES
923,19
90,48
59,51
71,71
40,91
64,15
39,61
62,07
86,45
86,63
52,96
85,62
740,10
A. Dépenses du Trésor
516,44
24,53
26,49
48,51
35.35
51.34
29.96
36,19
50,28
57,48
49,87
77,59
487.60
1. Service de la dette extérieure
160,41
0.04
5.99
13.24
4.91
27.51
2.83
20.31
6,12
22.66
2.72
10.57
116.90
2. Paiements diiverses créances
48,40
3.39
3.34
3.28
3.28
3.32
2.83
0.62
0.58
0.58
0.58
0.60
22.38
3. Fonctionnement
307.63
21,10
17.16
31.99
27.16
20,51
24.30
15,26
43,59
34,24
46.57
66,41
348.31
- Fournisseurs
48.94
8.73
2.94
7.31
6,89
6,53
4.28
4,47
2,98
3,86
6.83
17.84
72.66
B. Dépenses de la BCC
406,75
65,95
33.02
23,20
5,56
12.81
9,65
25,89
36,17
29.15
3.09
8.03
252,51
Ventes interbancaires
268.25
55,50
22.92
-
-
-
.
11.00
25,00
3.50
-
-
117,92
BALANCE (I-II)
-558,14
-59,15
-32,49
-33,96
-2,126
-20,84
-14,85
13,23
-32,28
-6,84
77,20
73,22
34,59
Stock final (SI+RECDEP)
845,44
786,28
753,79
735,92
738,08
717,24
709,27
699,53
667,26
660,42
737,62
810,85
810,85
3. Achats interbancaires/ Adjudications
Source: Banque Centrale du Congo
évolution du taux de change Taux de change CDF/USD
variation mensuelle en %
taux parallèle
var en % par rapport à fin déc 2016
taux parallèle
moyen
Taux indicatif
Acheteur
vendeur
1315,0000
1303,0000
-5,08
-2,66
1315,0000
1353,3333
1334,1667
- 2,61
1370,0070
1366,0000
1388,3333
1377,1667
28 avril 17
1405,8868
1404,0000
1415,0000
31-mai-17
1440,3742
1435,6000
29-juin-17
1507,7841
31-juil.-17
taux parallèle
moyen
Taux indicatif
Acheteur
vendeur
moyen
-2,53
-2,60
-5,08
-2,66
-2,53
-2,60
-1,83
-2,83
-2.34
-7,56
-4.44
-5,30
-4,87
-4,02
-3.73
-2,52
-3,12
-11.27
-8,01
-7,68
-7.84
1409,0000
-4,02
-3,73
-2,52
-3,12
-11,27
-8,01
-7,68
-7,84
1468,3333
1451,9667
-1,52 1
-1,13
-1,83
-1,51
-15,61
-12,47
-12,71
-12,59
1530,6000
1560,0000
1545,3000
-4,47
-6,21
-5,83
-6,04
-19,38
-17,90
-17,84
-17,87
1565,9694
1588,0000
1576,6667
1582,3334
-3,72
-3,61
-1.06
-2,34
-22,37
-20,87
-18,71
-19,18
31 août-17
1555,6244
1569,0000
1571,6667
1570,3334
0,67
1,21
0,32
0,76
-21,86
-19,91
-18.45
-19,18
7-sept-17
1560,9091
1576,0000
1586,6667
1581.3334
-0,34
-0,44
-0,95
-0,70
-22,12
-22,27
-19.22
-19,74
14-sep 17
1556,8251
1581.8000
1592,6667
1587,2334
0,26
-0,37
-0,33
-0,37
-21.92
-20,56
-19.53
-20,04
21-sept.-17
1562,8445
1580,0000
1591.6667
1585,8334
-0,39
0,11
0,06
0,09
-22,22
-20,47
-19,48
-19,97
28-sept.-17
1566,8663
1576.4000
1585,6667
1581.0334
-0,26
0,23
0,38
0,30
-22,42
-20,29
-19.17
- 19,73
05-oct-17
1569,94
1580,00
1587,67
1583,83
-0,20
-0,23
-0,13
-0,18
-22,57
-20,58
-19,53
-20,06
16-nov-17
1577,82
1586,40
1598,00
1592,20
-0,04
-0,24
-0,33
-0,29
-22,96
-20,79
-19,80
-20,29
30-nov-17
1586,28
1597,60
1617,00
1607,30
-0,20
0,03
0,23
0,13
-23,37
-21,34
-20,74
-21,04
Taux indicatif
Acheteur
vendeur
31janv,-17
1280,5926
1291,0000
28-févr-17
1314,9408
31-mars-17
Banque Centrale du Congo
évolution hebdomadaire des opérations financières de l’Etat (en milliards de CDF) RUBRIQUES
du 1er au 03/11
du 03 au 0911
du 09 au 16/11
du 16/ au 24/11
du 24/11 au 30/11
Cumul mensuel
RECETTES
6,2
108,6
125,2
185,8
113,9
539,7
Douanes et accises (DGDA)
4,6
23,2
34,9
23,6
39,1
125,4
Impôts directs et indirects (DGI)
0,8
77,0
81,6
140,8
66,9
367,1
Recettes non fiscales (DGRAD)
0,8
8,4
8,7
21,5
7,1
46,4
Autres recettes
0,0
0,0
0,0
0,0
0,8
0,8
DEPENSES(+amort dette)
56,3
88,8
111,1
152,5
138,6
547,3
DONT –salaires
36,2
25,9
72,6
75,4
43,9
254,1
- frais de fonct.
8,9
17,6
20,4
27,1
35,8
109,9
- subvention
2,8
18,7
2,2
27,6
29,1
80,5
-50,2
19,9
14,1
33,3
-24,7
-7,6
SOLDE
Source: BCC sur base des données PTR du secteur public (DTO/Min. Finances)
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1419 | PAGE 11.
conjoncture économique |
Cours des produits miniers et énergétiques déc16
janv.17
févr.17
mars17
avr17
mai 17
juin
juil 17
août 17
28 sept l7
12 oct 17
26 oct l7
23 nov l7
30nov l7
Pétrole (brent) $ baril
54,97
55,62
56,04
52,67
53,99
51,49
47,58
49,19
52,62
57,16
56,57
59,32
63,44
63,06
variation (en%)
41,35
34,51
0,74
-6,02
2,51
-4,63
-7,59
3,39
6,97
1,18
-0,56
4,14
3,49
-0,60
5669,19
5706,68
5939,90
5824,52
5704,03
5597,83
5681,73
5957,04
6754,00
6425,50
6683,00
6970,00
6872,00
6756,00
22,50
25265,70
4,09
-1,94
-2,07
-1,86
1,52
4,84
13,37
-1,02
3,60
-0,01
2,34
-1,69
29184,23
31336,54
38785,87
47523,75
54194,26
58978,79
60019,10
61547,36
65121,41
66777,04
66777,04
66777,04
67328,92
67328,92
29,31
7,37
23,77
22,53
14,04
8,83
1,78
2,53
5,81
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
OrNewYorU/o.t.
1151,47
1191,23
1232,45
1231,15
1269,86
1246,47
1261,98
1235,94
1303,37
1280,71
1295,00
1279,82
1289,81
1284,34
variation (en.%)
7,62
3,45
3,46
-0,11
3,14
-1,84
1,24
-2,06
5,46
1,61
2,44
0;09
0,50
0,42
CuivreLME $/tm variation (en%) Cobalt Londres )/ tonne variation (en%)
Les échos.
Produits agricoles déc.16
janv.17
févr17
mars.17
avr17
mai17
juin17
juil17
août.17
28-sept-17
12oct 17
19oct.17
26.nov.17
30nov-17
9,57
9,68
9,44
9,65
9,89
10,45
11,27
11,89
12,55
11,97
12,25
11,93
12,05
12,53
Vaiation (en %)
-13,90
1,08
.2,44
2,21
2,49
5,66
7,85
5,47
5,58
-6,52
2,81
-2,65
7,83
1,29
Blé Chicago cts/ bloisse
398,78
423,06
437,61
428,06
420,33
430,68
453,89
523,71
434,50
455,00
430,50
435,25
424,00
409,25
Variation (en%)
-15,62
6,09
3,44
-2,18
1,81
2,46
5,39
15,40
-17,04
1,17
-2,33
1,10
-1,17
-2,79
Mais Chicago $/tonne
122,96
132,73
135,73
135,21
136,18
136,23
136,84
139,40
125,83
129,60
128,31
128,68
123,81
125,64
-9,36
7,94
2,27
-0,38
0,72
0,04
0,45
1,87
-9,74
0,71
-0,14
0,07
1,39
-0,58
Riz Chicago Cts/lb
Variation (en %)
Les échos de Bruxelles.
évolution du PIB (en milliard de CDF constant) et de ses composantes selon l’approche par la valeur ajoutée 2015 BRANCHES D'ACTIVITES
2016
2017
2015
2016
fin juin 2017
Var en pts de %
contrib en pts de %
var en pts de %
contrib en pts de %
variation en point de %
contrib en pts de %
Secteur primaire
4564,2
4603,7
4801,1
4,7
2,05
0,9
0,37
4,3
1,79
agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche
1780,0
1838,0
1868,3
4,7
0.78
3,3
0,54
1,6
0,27
Agriculture
1699,1
1751.8
1782,2
4,6
0,73
3.1
0,49
1,7
0,27
vivrière
1673.6
1724.8
1754,1
4,5
0.72
3.1
0,48
1.7
0,27
rente
25.6
27,0
28,0
5.5
001
5,7
0,01
3,8
00,1
sylviculture
77,8
83.0
82.9
6.7
,05
6,7
0,05
-0,1
0,00
élevage, pêche et chasse
3,1
3,2
3,2
7,5
0,00
3.0
0,00
1,6
0,00
Extraction
2784,1
2765,6
2932,8
4,8
1,26
-0,7
-0,17
6,0
1,51
Secteur secondaire
1672,8
1713,4
1853,8
7,8
1,20
2,4
0,38
8,2
1,27
Industries manufacturières
1237.9
1344.9
1421,5
13.7
1,48
8.6
0,99
5.7
0,69
Industries alimentaires. boissons et tabac
1044,7
1142,1
1156,2
13,7
1.21
9.3
0.90
1,2
0,13
Autres Industries manufacturières
193.1
202.7
265,4
16,7
0.27
5,0
0.09
30.9
0,57
Electricité gaz vapeur et eau
64,7
70,8
74,-1
-4,5
-0,03
9.3
0.06
5.1
0.03
Bâtiment et travaux publics
370,2
297,7
357,9
-6,4
-0,25
-19,6
-0,67
20,2
0,54
Scctcur tertiaire
4232,9
4421,3
4532,5
9,1
3,49
4,5
I,75
2.5
1.01
Transports et Télécommunications
1339,1
1386,1
1408,3
9.7
1.18
3,5
0,44
1.6
0,20
Transports
761,9
809,5
837,2
9,9
0.68
6.3
0,44
3.4
0.25
Télécommunications
577,2
576,6
571,01
9.6
0.50
-0,1
-0.01
-1,0
-0.05
Commerce
1569,0
1669,7
1728,6
10,8
1.52
6,4
0,93
3.5
0,53
Autres services hors adm. publique
997,4
1028,1
1062,0
7,7
0.71
3.1
018
3.3
0.31
Banques el aussurances
145,7
156.8
156,8
8,2
0.11
7,6
0,10
0.0
0,00
Autres services
851,7
871,3
905,3
7.6
0,60
2.3
0,18
3,9
0.31
Services d’administration publique
397,1
412,5
408,6
3.7
0,14
3,9
0,14
-0,9
-0,03
Education
11,4
1l,8
12,1
8,4
0,01
41
0,00
1,9
0,00
sante
1,6
1,7
1,8
6,1
0,00
6,8
0,00
3.4
0,00
Autres services non marchands
384,1
398,9
394,8
3,6
0,13
3,9
0,14
-1,0
-0,04
SIHM
-69,7
-75,0
-75,0
8.2
-0,05
7,6
-0,05
0,0
0,00
10469,8
10738,3
11187,4
6,74
2,6
2,49
4,2
4,06
321,1
311,5
215,4
5,8
0.17
-3,0
-0,09
-30,8
-0,87
10790,9
11049,8
11402,9
6,9
6,92
2,4
2,40
3,2
3,20
PIB au prix de base Taxes sur les produits PIB aux prix constants du marché
Commission des études Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN) LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1419 | PAGE 12.
porte-monnaie |
Le team managérial de Rawbank dans le club des «100 qui transforment l’Afrique»
E
lle n’en a pas fini d’accumuler des trophées, la voici désormais au cœur de l’action transformatrice du Continent africain. Première banque commerciale du Congo, la Rawbank qui totalise quinze ans d’existence et pèse désormais plus d’un milliard de dollars est vue par la revue Financial Afrik basée à Nouakchott et à Dakar qui se veut «leader de l’information financière en Afrique» (Finance, Banque, Assurance, Bourse, Marché, Private equity, etc.) comme celle au cœur d’une action transformatrice de l’Afrique menée par son team, le Belge Directeur Général Thierry Taeymans et, sans aucun doute, l’Indo-Pakistanais Président du Conseil d’administration Mazhar Rawji dont l’arbre généalogique compte des générations au Congo. success story. «Avec quatre-vingts agences et un bilan de plus de 1 milliard de dollars, la Rawbank, fête ses 15 ans de la plus belle des manières», écrit Financial Afrik qui cite la Rawbank dans la cagérorie «Produits nets bancaires». Nul doute un vrai success story. Parmi les personnalités exceptionnelles de cette cuvée 2017, on compte l’économiste bisssau guinéen Carlos Lopès, l’ancien premier ministre du Bénin - «génie de la synthèse» - Lionel Zinsou, le président des économistes africains, le Sénégalais Moustapha Kassé, le cimentier nigérian Aliko Dangote à la tête d’une fortune de 20 milliards de dollars, l’égyptien Naguib Sawiris, patron de la compagnie Orascom, l’égyptien Benedict Oramah d’Afreximbank, patron de la BAD, le Nigerian Akinwumi Adesina, le Camerounais Paul Fokam d’Afriland First Group, le Gabonais Henri Claude Oyima de la BGFI.
seau Banque Atlantique et une politique africaine stratégique et rentable. Alioune Camara, BRM. Banquier avisé, Alioune Camara pense désormais à l’expansion de la BRM dans la sous région. La Côte d’Ivoire, finalisée, devrait être suivie du Niger. Mohamed Nouegued, BNM. Leader de l’activité bancaire en Mauritanie, le groupe BNM est entrain d’étendre ses tentacules dans la sous-région. Le flair de Mohamed Nouegued, en digne héritier de son père, y est pour beaucoup.
Déjà surrécompensé, Thierry Taeymans figure désormais sur la liste, par la banque Rawbank qu’il dirige depuis 15 ans parmi «les 100 Personnalités qui transforment l’Afrique». Dr. D’après des sources sommet de la pyragnées chaque fois du Soft International, mide des responsabi- d’un petit commenil est envisagé que lités. taire): ces «100 PersonnaliLes idées dévelopDriss Nassa, tés qui transforment pées par l’économiste Groupe Coris Bank. l’Afrique» fassent bisssau guinéen Fort de 40 agences au Burkina Faso, une en 2018 un tour à Carlos Lopès partiKinshasa et assistent cipent de la prise de dizaine d’agences en Côte d’Ivoire, 5 à la remise de leur conscience des élites trophée et, ainsi, à quant à l’intégration agences au Mali et leur reconnaissance comme préalable à des filiales au Togo et au Sénégal, Idrissa publique lors d’une l’industrialisation. soirée spéciale. Le classement écarte Nassa a fait de Coris Bank International, Au terme d’un suivi de facto la sphère quotidien réalisé politique pour le l’institution finanpendant une année confort de l’analyse. cière africaine la plus dynamique en par Financial Afrik et La part du lion reun comité de sélecvient aux secteurs de termes d’expansion. tion élargi aux parla Finance (Banque, Lintroduction en tenaires du groupe Assurance, CapiBourse, réussie au de presse, il est établi tal Investissement, début 2017, constitue l’aboutissement d’un que ces 100 PersonBourse). L’accent est processus. nalités incarnent un mis sur les opérasursaut, une capacité teurs économiques Mohamed Kettani, à prendre des risques et financiers qui ont Attijariwafa Bank, et à créer de la vacréé de la valeur et Directeur général. leur, écrit Financial transformé la vie d’Attijariwafa Bank Afrik qui, tout en redes centaines et des connaissant ces gran- milliers de persondepuis 2007, il a des figures pragmanes. Les domaines changé le visage de tiques de l’Afrique de l’influence, de cette institution à coup d’acquisitions nouvelle, ne prétend la littérature et des à succès dans toute pas à l’exhaustivité. médias sont aussi Datée du 25 décemreprésentés dans un l’Afrique pour un bre 2017, l’édition travail qui écarte investissement dé2017, d’après ses d’emblée les ONG et passant le milliard de dollars. Présente auteurs, ne déroge les représentants de au Maghreb, en Afripas à la règle. Elle l’industrie de l’aide met l’accent sur les publique internatioque de l’Ouest et du idées et les actions nale. Centre, la banque est transformatrices de La transformation désormais active en égypte. la société. La grande économique repose nouveauté reste la sur la capacité de Mohamed Benchàadésignation du «fil’Afrique à se prennancier de l’année» dre en charge et à va- boun, BCP. pour à la fois couron- loriser son potentiel. PDG de la Banque Populaire depuis ner l’ensemble des Dans les «Produits 2008, il a changé le travaux de Cedric nets bancaires», FiMbeng et parier sur nancial Afrik couron- périmètre de cette le renouvellement ne les personnalités institution à travers générationnel au ci-après (accompal’acquisition du ré-
Thierry Taeymans, Rawbank RDC. Avec quatre-vingts agences et un bilan de plus de 1 milliard de dollars, la Rawbank, fête ses 15 ans de la plus belle des manières. Le PDG, Thierry Taeymans, y est pour beaucoup dans ce succès. Othman Benjelloun, BMCE Bank Of Africa. Pionnier de la banque moderne au Maroc, il a construit un empire (BMCE Bank Of Africa) et compte surprendre son monde par de nouvelles acquisitions en 2018. Ade Ayeyemi, Ecobank. à la tête d’Ecobank depuis mars 2015, Ade Ayeyemi a restructuré le réseau au profit de la digitalisation. Un pari gagnant au vu des premiers résultats. Mike Brown, Nedbank. Il a défendu et obtenu la prise de participation (20%) de Nedbank dans Ecobank, formant le plus grand pont bancaire entre l’Afrique du Sud et le reste du continent. Jean Kacou Diagou, NSIA Banque. Après l’assurance, Jean Kacou Diagou poursuit son incursion dans le secteur abancaire. L’acquisition de Diamond Bank restera l’une des opérations de l’année 2017. Paul Fokam,
Afriland First Group. En 2017, China Africa Développement Funds, filiale de la Banque chinoise de développement, et la banque camerounaise, Afriland First Group, ont signé une convention stratégique globale pour promouvoir le développement des projets en Afrique. Cette convention signée par les présidents des deux institutions fait du Dr Paul Fokam, président d’Afriland First Group, le partenaire stratégique du fonds Sino Africain et de China Africa Development Funds dans 54 pays africains. Binta Touré Ndoye, Oragroup. Directrice Générale d’Oragroup depuis 2016, Binta Touré Ndoye a effectué la première partie de sa carrière au sein du Groupe Ecobank. Elle a été notamment Directrice Générale d’Ecobank Mali (2007) et en charge des projets stratégiques du Groupe (2013). De nationalité malienne, Binta Touré Ndoye est titulaire d’un MBA en Finance et en Économie Internationale et de Développement (University of Central Oklahoma). Henri Claude Oyima, BGFI. Leader au Gabon et en Afrique Centrale, la BGFI Bank est désormais bien implantée en Afrique de l’Ouest. Architecte de ce succès, Henri Claude Oyima donne désormais la priorité aux technologies de l’information sensées donner un coup d’accélérateur aux objectifs du premier groupe bancaire et financier de la CEMAC. Sim Tshabalala, Standard Bank. En septembre 2917, Standard Bank Group Ltd. a nommé Sim Tshabalala au poste de directeur général, mettant fin à un double rôle qu’il partageait avec Ben Kruger et faisant de lui le premier Noir à diriger la plus grande banque commerciale d’Afrique par
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l’encours crédit et les actifs. Thierno Seydou Nourou Sy, BNDE. Thierno Seydou Nourou Sy, directeur général de la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE), a réussi sa mission de faire de cette institution un outil de financement des politiques publiques. Lancée en 2014, celle qui propose de faire «la banque autrement» est passée d’un total bilan de 30 milliards FCFA au démarrage à 87,5 milliards de FCFA à la fin 2016 Apollinaire Compaoré, Wend Kuni Bank. La Commission bancaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a, lors de sa session du 27 septembre 2017, octroyé un agrément bancaire à Appollinaire Compaoré. L’opérateur économique Burkinabé a aussi pu lancer sa compagnie de télécoms au Mali. Une bonne année en somme. Les économistes. Carlos Lopes, Guinée Bissau. Conseiller du Président de l’Assemblée Générale de l’ONU, Carlos Lopes appelle l’Afrique à prendre en charge son développement. Son passage au niveau de la Commission économique pour l’Afrique, CEA, de 2012 à 2016, a contribué à faire éclore l’idée (et non l’idéologie) d’une nouvelle Afrique, celle que nous voulons. C’est à juste titre que M. Lopes fait partie de la «task force» choisie par le président rwandais Paul Kagame, qui s’était vu en juillet 2016, à l’issue du 27e sommet de l’UA, confier la mission de proposer une réforme de l’organisation continentale. Panafricaniste influencé dès son jeune âge par l’intellectuel angolais Mario de Andrade, un des fondateurs et président du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) alors en exil en Gui-
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porte-monnaie |
à l’initiative de Rawbank, Kinshasa pourrait réunir ces 100 personnalités clé du développement du Continent (Suite de la page 13). t
Compaoré.
née Bissau, Carlos Lopes a contribué à relancer l’agenda de la transformation économique, de l’industrialisation et de l’intégration. «Si le monde s’émerveille encore devant les tigres asiatiques, qu’il s’apprête maintenant à l’essor de l’animal le plus rapide de la terre: le guépard, élancé et intelligent, métaphore de l’Afrique prête à battre tous les records!», aime-t-il à répéter. Kako Nubukpo, Togo. Limogé récemment de son poste de Directeur numérique de la francophonie, Kako Nubukpo dérange par ses analyses sur le Franc CFA. Ancien ministre de la prospective de son pays, il dénonce «la servitude volontaire» dans son analyse des rapports monétaires régissant le Franc CFA.
Paulo Gomes, Guinée Bissau. En 2017, cet emblématique économiste bissau-guinéen est intervenu dans la restructuration de l’économie de l’Angola, tout en continuant à accompagner divers états dont Singapour (dans sa politique africaine) ou encore la Guinée Conakry. Son nom reviendra forcément dans les échéances électorales de son pays en 2018.
Modibo Koné, Mali. Sur le point de quitter la BOAD, l’expert malien en économie du développement devrait probablement s’engager en politique à l’appel des maliens. Après avoir participé à la plupart des ouvrages marquants de l’Afrique de l’Ouest, l’heure est venu pour l’ancien directeur général de la CMDT d’embrasser de nouveaux horizons. Lionel Zinsou, Bénin. Génie de la synthèse, l’ancien premier ministre du Bénin reste l’un des plus brillants économistes du continent. Ses analyses lucides sur le Franc CFA font de l’ancien patron de PAI-Partners l’anti-thèse de Kako Nubukpo. Le continent a besoin de leurs deux points de vue pour avancer. Moustapha Kassé, Sénégal. Président des économistes africains, Moustapha Kassé, 90 ans révolus, membre de l’académie l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques du Maroc, a murmuré à l’oreille de la plupart des chefs d’état africains, de Kagamé à Kenneth Kaunda en passant par Blaise
Madani Tall, pôle Diamniadio. Cet ancien haut commis de la Banque Mondiale est à l’origine de la réalisation d’un des projets PPP les plus innovants en Afrique. A travers la construction du pôle administratif de la nouvelle ville de Diamniadio (30 km au Nord de Dakar), Madani Tall, président du groupe Envol Immobilier (basé à Abidjan), fera économiser à l’Etat du Sénégal 6,5 milliards de FCFA de loyers. Les industriels. Aliko Dangote, Nigeria. En 2013, Aliko Dangote fut le tout premier entrepreneur africain à atteindre une fortune de 20 milliards de dollars. En 2016, le nigérian poursuivait ses investissements en lançant Sun Trust, une banque à 100% digitale. Premier cimentier africain, Dangote a une devise qui mérite d’ être enseignée: «réinvestir ses profits dans le pays au lieu de cacher l’argent dans des coffres suisses, mener un train de vie modeste et tout miser sur le marché intérieur du pays le plus peuplé d’Afrique». Moustafa Terrab, Maroc. Sous la présidence de cet emblématique économiste, aux commandes depuis 2006, le groupe Office chérifien des phosphates (OCP) est devenu leader mondial de la production des engrais. à l’inverse de la plupart des compagnies minières du continent, l’OCP transforme la matière première (phosphates) en produits chimiques et en
engrais, multipliant l’impact induit par 1000. Strive Masiyiwa, Zimbabwe. L’homme d’affaires zimbabwéen a construit l’essentiel de sa fortune en dehors de son pays. Fondateur du groupe des télécoms Econet, il fera l’actualité en 2018 avec une introduction à la Bourse de Londres. L’IPO de 8 milliards de dollars permettra à Econet de poursuivre un programme d’expansion à travers toute l’Afrique. Naguib Sawiris, égypte. Patron de la compagnie Orascom, il a fait l’actualité en 2017 avec la fusion entre la société aurifère canadienne Endeavour dont il est propriétaire à 30% et Acacia Mining, créant ainsi un géant aurifère africain capable de concurrencer le britannique Rangold. En 2015, Naguib Sawiris avait racheté 53% de la chaîne Euronews via Media Globe Networks, confirmant ses ambitions dans le secteur des médias. Face au péril des migrants, Naguib Sawiris déclarait: «La Grèce ou l’Italie, vendez-moi une île, je déclarerai son indépendance, accueillerai les migrants, et leur fournirai des emplois grâce à la construction de leur nouveau pays». Folorunsho Alakija, Nigeria. Modèle revu et corrigé des «Maman Benz» de la Belle époque du TogoBenin, cette femme nigériane incarne l’Afrique reésiliente. En 1970, elle est simple secrétaire à la Banque International Merchant Bank of Nigeria. En 1986, après des études de mode à Londres, elle est désignée meilleure styliste du Nigeria. Couturière de l’épouse du président Ibrahim Babangida, elle se lance dans l’imprimerie en 1991. En 1993, elle acquiert une licence de pétrole, le bloc OPL 216, large de 250 000 hectares. Elle s’accroche, refuse de vendre et s’associe à Texaco. En 2000, le bloc pétrolier est estimé à
1 milliard de barils. Folorunsho Alakija est aujourd’hui l’une des rares africaines milliardaires en dollars. Issad Rebrab, Algérie. Cet Algérien de 71 ans est à la tête du conglomérat algérien Cévital, tourné vers l’industrie, l’électroménager et leader de l’agroalimentaire en Afrique. Son patrimoine est estimé à 3,1 milliards de dollars cette année. Sa force principale reste l’internationalisation de ses activités sur les deux rives de la Méditerranée. Les nombreux projets de l’industriel algérien en Afrique Subsaharienne se concrétiseront à partir de 2018. Les transformateurs. Benedict Oramah, Afreximbank. Sous sa présidence, Afreximbank a accentué ses orientations stratégiques autour du renouveau du commerce interafricain. La banque basée au Caire intervient aussi dans le financement de grands projets de transformation des matières premières et d’augmentation de la capacité d’hébergement des destinations touristiques africaines. Akinwumi Adesina, BAD. En poste depuis septembre 2015, Akinwumi Adesina a fixé cinq priorités pour son mandat. L’Agriculture et l’électrification restent la mère des batailles pour le banquier nigérian. Forcément, à suivre en 2018. Christian Adovelande, BOAD. En plus de l’ouverture de la BOAD à de nouveaux partenaires et du renforcement de sa crédibilité au niveau international, Christian Adovelande a entrepris un processus de rajeunissement des cadres sensé préparer les défis futurs. Abdelatif Jouahri, Bank Al Maghrib. à 78 ans dont 13 à la tête de Bank Al Maghrib, Abdelatif Jouahri incarne la rigueur. La note «A» du magazine américain Global
Finance dans son dernier classement des meilleurs gouverneurs des banques centrales dans le monde est une reconnaissance de plus pour celui qui fut tour à tour ministre en charge de la réforme des entreprises publiques (1978), ministre des Finances (1981-1986), PDG de la BMCE, Président du GPBM (19861995) et Président Directeur Général de la CIMR (2002-2003). Les conférences de presse de M. Jouahri sont de véritables cours d’économie et de finance. Félix Bikpo, AGF. La plus grande réalisation d’AGF en 2017 reste la concrétisation de la prise de contrôle du fonds Gari. L’immense portefeuille du fonds AGF en fait l’une des institutions les plus influentes du continent. Tiémoko Meyliet Koné, BCEAO. Gouverneur de la Banque Centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) depuis 2011, Tiémoko Meyliet Koné cumule 30 ans à la tête de l’institution. Pondéré dans sa gestion des forces contraires du marché, il réussit un parcours sans bavure à la tête du régulateur bancaire de l’UEMOA. Sidi Ould Tah, BADEA. à la tête de la BADEA depuis le mois de juillet 2015, le mauritanien Sidi Ould Tah donne une nouvelle impulsion à cette institution financière de coopération entre le monde arabe et le continent africain. La BADEA vise à contribuer au développement de la coopération économique et à la concrétisation de la solidarité arabo-africaine sur la base de l’égalité et de l’amitié. Mohamed Beavogui, ARC. Directeur Général de African Risk Capacity (ARC), Mohamed Beavogui a concrétisé le déploiement de cet organisme. Créée en 2012, l’ARC est une institution spécialisée de l’Union africaine pour aider les États membres à mieux planifier, préparer
et répondre aux catastrophes liées aux conditions météorologiques. Les pépites de la finance. Edoh Kossi Amenouve, BRVM. Sous sa gouverne, la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan est devenue la place financière la plus visible en Afrique Subsaharienne grâce à ses performances et à ses réformes innovantes pour la rendre plus accessible. Le lancement du 3ème compartiment, le 19 décembre 2017, marque un nouvel élan envers les PME. Marie Odile Séne, CGF Bourse. Après avoir étudié la gestion et la finance en Tunisie, Marie Odile Sène Kantoussan rejoint la Compagnie de Gestion Financière et de bourse (CGF) en 1999. Directeur général de cette SGI depuis 2012, elle a participé à la structuration de grands projets d’introduction en Bourse. Marie Odile Sène Kantoussan est également vice-présidente de l’Association professionnelle des SGI (APSGI) de l’UEMOA. Seydina Tandia Analyste hors pair. Seydina Tandia est le fondateur de West Africa Rating Agency (WARA), l’une des premières agences de notation financière agréées par le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF). Jean-Claude NGBWA, CMF. Nommé à la tête de la Commission du marché financier du Cameroun (CMF) en 2016 après quinze ans en tant que secrétaire général de la Conférence interafricaine du marché de l’assurance (CIMA), Jean-Claude Ngbwa conduit plusieurs chantiers. Sous sa houlette, le marché financier camerounais a gagné en termes de rigueur et de transparence. Geoffrey Odundo, Bourse du Kenya. Le marché financier suit avec intérêt les efforts de Geoffrey Odundo, CEO de
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Nairobi Stock Exchange, dans sa tentative d’attirer des investisseurs chinois. Son objectif, doubler la capitalisation boursière de la place kenyane d’ici 2019 et diversifier une volumétrie des transactions réalisée à 70% par des investisseurs américains, européens et sud-africains. Le MOU signé récemment avec Shangai Stock Exchange est un grand pas vers l’Empire du Milieu. L’autre ambition de la NSE est de renforcer son rôle de hub financier de l’Afrique de l’Est à travers la promotion de l’interconnexion entre les différentes places financières de la région. Karim Hajji, Bourse de Casablanca. DG de la Bourse de Casablanca depuis 2009, il a réussi à surmonter la tendance baissière et à amorcer des réformes allant de l’ouverture du capital de la BVC à une alliance avec les autres places africaines. Kady Fadika, Hudson CIE. DG Associé de Hudson & Cie et présidente de l’ l’Association professionnelle des SGI (APSGI) de l’UEMOA, Kady Fadika compte une forte expérience cumulée au sein de diverses banques institutions (Banque Royale du Canada, BAD). Elle est titulaire d’un Master in Business Administration (MBA) de l’Université de Howard à Washington DC, d’une Maitrise en Ingénierie Economique et d’une Licence en Economie de l’Université de Toulouse. Nicky Newton-King, Bourse de Johannesburg. Son credo, créer une forte alliance entre les 24 Bourses des valeurs mobilières du continent. à la tête de la JSE depuis 2012, Nicky Newton-King a pu tenir la plus importante Bourse d’Afrique (80% de la capitalisation) loin des turbulences politiques et ancrer la place financière sud-africaine parmi les 20 plus importantes dans le monde. (...).
softech |
Baisse des performances des iPhone, Apple admet F ace aux plaintes des utilisateurs et aux preuves d’un expert, la firme à la pomme a reconnu être intervenue sur des fonctions d’une partie des iPhone SE, 6, 6s et 7. La polémique a démarré sur Internet, sur des espaces de discussion comme Reddit. De nombreux possesseurs d’iPhone ont remarqué une baisse des performances après avoir téléchargé et installé la dernière version du logiciel central d’Apple, iOS. Jusque-là, rien de nouveau, cette accusation revenant périodiquement à chaque nouvelle version d’iOS, sans qu’on puisse la vérifier rigoureusement ni en déceler la cause précise. Mais, cette foisci, un spécialiste a décidé de se pencher sur la question, et il a découvert des chiffres troublants. John Poole, le créateur de l’outil de mesure des performances Geekbench, a réalisé une petite étude statistique dont il a publié les résultats sur son blog, le 18 décembre. On y constate une dégradation très nette des performances de certains iPhone. Les smartphones les plus touchés voient leur temps de calcul multiplié par plus de deux. Les moins touchés sont ralentis d’environ 15%. Contacté pour expliquer sa méthode de test, M. Poole a expliqué au Monde que ses observations étaient fondées sur un échantillon statistique solide. «Ces mesures sont basées sur des dizaines de milliers de tests de performance, effectués par les utilisateurs d’iPhone avec notre outil Geekbench. Les résultats nous ont servi à créer des graphiques de synthèse, sur lesquels chaque petite variation observable témoigne d’un phénomène impliquant au moins un millier d’iPhone. Le test de performance que nous avons retenu, qui étudie un seul cœur du smartphone, correspond à l’usage le plus courant des iPhone.» Les tests de Geekbench ne fournis-
rencontrent le même problème et brident les performances de leurs smartphones vieillissants. Un utilisateur d’iPhone a signalé que le remplacement de sa batterie avait rétabli les performances de son smartphone. Si cette solution est cohérente, Apple ne l’a pas confirmée. Remplacer la batterie d’un iPhone est une opération complexe lorsqu’on l’exécute soi-même, ou coûteuse lorsqu’on recourt aux services d’Apple, qui facture 90 euros.
iPhone, quand des plaintes des utilisateurs et des preuves d’expert s’accumulent... dr. sent pas une image transparente des problèmes rencontrés au quotidien par les utilisateurs: aucun test ne reproduit les usages précis que chacun fait de son smartphone. Mais ces mesures indiquent clairement que de nombreux possesseurs d’iPhone sont touchés par des ralentissements sérieux. Ceux-ci ne sont probablement pas constants. Les iPhone n’ont pas besoin en permanence d’une grande puissance de calcul. Apple briderait-il certains groupes? La baisse des performances ne touche pas tous les iPhone de la même manière. Les modèles lancés cette année sont épargnés, les anciens modèles, comme l’iPhone 6s, lancé à la fin de 2015, sont, eux, lourdement impactés. Parmi les iPhone de cette génération qui ont effectué le test Geekbench, plus de la moitié subit des ralentissements. Rien ne confirme toutefois que cet échantillon d’iPhone 6s soit représentatif de tous les smartphones de cette génération en circulation. Plus gênant encore, l’iPhone 7, lancé à la fin de 2016, n’est pas totalement épargné par le problème, comme on le constate sur le graphique cidessous. Sur l’axe horizontal, on lit les performances mesurées par Geekbench, graduées de 0 à 2 500. Sur l’axe vertical, on peut évaluer
le nombre de smartphones concernés. Lorsque l’on observe le graphique de l’iPhone 6s, on distingue clairement cinq groupes de smartphones, dont les performances se concentrent respectivement autour des scores suivants: 1 050, 1 450, 1 800, 2 150, 2 500. Ces pics paraissent bien nets, comme si leur concentration résultait d’un choix humain. en fonction de critères? En tout cas, ces écarts de performance sont clairement liés à l’installation des dernières versions du logiciel central iOS: les smartphones équipés d’une vieille version d’iOS (10.2) n’en souffrent pas. Face aux interrogations de la presse remontant au début du mois, Apple a fini par réagir, mercredi 20 décembre. Interrogée par le média américain The Verge, la firme a confirmé les observations de Geekbench et s’est justifiée en invoquant un problème de batteries. «Les batteries lithium-ion [des iPhone] ont une capacité à fournir un courant maximal qui chute lorsqu’il fait froid, ou lorsque la batterie est peu chargée, ou encore lorsque la batterie vieillit. Cela peut conduire l’iPhone à s’éteindre de façon inopinée pour protéger ses composants électroniques.» Apple a également confirmé être interve-
nu par le biais d’iOS: «L’année passée, nous avons lancé une nouvelle fonction dédiée aux iPhone 6, 6s et SE, qui lisse les pics de courant électrique uniquement quand c’est nécessaire, pour empêcher le smartphone de s’éteindre inopiné-
ment. Nous venons d’étendre cette fonction aux iPhone 7 avec [le tout nouvel] iOS 11.2.» La réponse interroge, car ce problème d’extinction inopinée semble peu courant. Il est aussi impossible d’écarter l’éventualité que d’autres fabricants
Réparer soi-même. On regrette donc qu’il soit impossible d’enlever la batterie de l’iPhone facilement, comme on pouvait le faire sur la plupart des mobiles pendant les années 1990 et 2000. D’autant qu’après trois ans de bons et loyaux services, les batteries finissent fatalement par faiblir, leur autonomie chutant progressivement. Les mobiles
à batterie amovible sont devenus rares. Une robuste coque en aluminium, inspirée par Apple, en équipe, désormais la majorité, compliquant le travail des concepteurs de smartphones. Le métal rend difficile d’imaginer un mécanisme d’extraction de la batterie. Le défi n’est toutefois pas insurmontable, LG ayant réussi à intégrer un compartiment amovible à son G5. Remplacer la batterie de ce smartphone LG est un jeu d’enfant. Mais si Apple se convertissait aux batteries amovibles, le problème ne serait pas totalement réglé. Les anciens iPhone continueraient de ralentir petit à petit, handicapés par la sortie d’applications chaque année plus gourmandes, et par l’arrivée de nouvelles versions d’iOS, un logiciel conçu en priorité pour fonctionner avec fluidité sur les derniers modèles d’iPhone.
NICOLAS SIX n
Microsoft travaille sur un smartphone pliable à deux écrans
L
’éditeur de Windows a publié un brevet pour concevoir un smartphone dont la charnière à 360 degrés permet de plier l’écran en mode face à face ou dos à dos. Andromeda et Surface Phone: deux noms qui reviennent souvent quand on évoque les projets de smartphones chez Microsoft. L’éditeur va-t-il revenir sur le marché du mobile? Rien n’est moins sûr mais des brevets existent et le dernier publié dans ce domaine se révèle plutôt étonnant car il montre un appareil pliable doté de deux écrans. L’objectif est simple: augmenter la surface d’affichage en conservant un boîtier de taille raisonnable. Pour cela, il est possible de réduire au maximum les bordures d’écran mais cela ne suffit
La charnière à 360 degrés permet de plier l’écran en mode face à face ou dos à dos. dr. le smartphone et le On imagine que le pas. D’où l’idée de smartphone peut résultat est plutôt concevoir un sysse fermer dans un séduisant. tème pliable à deux sens, pour protéger En attendant, écrans. Le brevet de ses écrans lors du d’autres construcMicrosoft va même transport, mais aussi teurs travaillent plus loin puisque le également sur des système de charnière dans l’autre pour que l’affichage reste smartphones pliapermet de ne pas bles. avoir d’interstice en- visible, l’ensemble conservant des diZTE a lancé l’Axon tre les deux parties mensions réduites. M en octobre derpour donner l’imLe designer David nier et Samsung pression d’un écran Breyer s’est inspiré préparerait son unique de grande de ces concepts pour propre modèle pour taille, mais aussi créer des rendus de 2018. d’offrir une rotation ce que pourrait être François BEDIN n à 360 degrés.
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vie |
Comment notre cerveau fait-il pour apprendre?
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investi. La FRC appelle donc à «investir dans l’ordinateur le plus précieux au monde, le cerveau».
e cerveau est encore loin d’avoir livré tous ses secrets. Décrypter ses mystères, c’est aussi pouvoir apporter des réponses à ses dysfonctionnements et mieux comprendre les maladies neurologiques qui continuent à défier la médecine. Il apparaît ainsi important de comprendre comment notre cerveau fait pour apprendre. recherche nécessaire. Les maladies du cerveau représentent aujourd’hui un tiers des maladies touchant les Européens, c’est-à-dire plus encore que le cancer ou les maladies cardiovasculaires. Les maladies du cerveau, telles que la schizophrénie, la maladie d’Alzheimer, la dépression ou encore les maladies orphelines concernent un grand
Le cerveau humain est loin d’avoir livré tous ses secrets. DRéservés. tissements consacrés nombre de malades, l’homme» indique à la recherche sur le nombre qui augmen- Michel Hamont, Dicerveau est de 4,1 te par ailleurs avec le recteur de recherche milliard d’euros, temps1. «Un quart de INSERM et ancien la population de plus Président de la Socié- ce qui représente de 65 ans est à risque té des neurosciences. environ 1% de leur coût pour la société. d’Alzheimer, 100.000 Ce qui lui fait dire: Selon le National personnes souffrent «Les défis sont maInstitutes of Health de la maladie de jeurs». Parkinson en France, Le coût de la prise en (l’équivalent américain de l’Inserm), l’OMS prévoit qu’en charge de ces malal’investissement dans 2020, la dépression dies à l’échelle eurola recherche sur le sera la première péenne est estimé à cause de morbi400 milliards d’euros. cerveau peut rapporter jusqu’à 50% du dité chez la femme Or aujourd’hui, le montant de départ et la deuxième chez montant des inves-
Comment fait-il? La Fondation pour la Rercherche sur le Cerveau (FRC) s’est intéressé au thème «Comment notre cerveau fait-il pour apprendre?» en s’intéressant particulièrement aux processus impliqués dans l’acquisition et le développement du langage, des mathématiques et de la musique. En effet, le langage, les mathématiques ou la musique mettent en jeu de nombreux processus cérébraux. Ceux-ci peuvent prendre quelques millisecondes ou des années entières, en fonction de la nature même de ces mécanismes mais aussi selon que le système nerveux fonctionne normalement ou qu’il dysfonctionne. Amnésie, dyslexie, dyscalculie... ne sont
Conçu en 1992, né en 2017
L
’embryon dont est issue la petite fille a été congelé en 1992, soit près d’un quart de siècle avant sa naissance. Une Américaine de 26 ans a donné naissance à une petite fille issue d’un embryon congelé pendant près d’un quart de siècle. L’embryon avait été conçu par un autre couple et congelé le 14 octobre 1992. La petite fille, prénommée Emma, est née en bonne santé le 25 novembre 2017. Selon l’association National Embryo Donation Center (NEDC), une organisation chrétienne non-lucrative qui a réalisé le transfert, il pourrait s’agir du record mondial de la plus longue période pendant laquelle un embryon a été congelé avant d’être transféré à une femme. Un précédent record serait celui d’un garçon né à New York en 2011 d’un embryon congelé durant 20 ans. En France, la durée de conserva-
La petite Emma est née le 25 novembre 2017. DR. tion des embryons tôt a été transféré congelés est limitée à dans l’utérus de la 5 ans. À l’origine, les mère d’Emma. parents d’Emma, un La jeune femme a jeune couple origiexpliqué avoir seunaire du Tennessee lement appris de la (États-Unis), ne part des docteurs pouvaient pas avoir une fois enceinte que d’enfant. l’embryon avait été Ils ont donc fait apcongelé quelques pel au NEDC. Cette mois après sa propre organisation insnaissance. tallée au Tennessee Lorsqu’un couple propose de réaliser réalise une fécondes transferts d’emdation in vitro, les bryons à des couples stimulations horremplissant certains monales favorisent critères, comme le la production d’un fait d’être mariés degrand nombre d’ovopuis au moins trois cytes (cellules reproans. ductrices féminines). C’est dans ce cenLa mise en contact de tre que l’embryon ces ovocytes avec les congelé 24 ans plus spermatozoïdes va
donc aboutir à plusieurs fécondations, et donc plusieurs embryons. Selon leur état, ceux qui ne seront pas été transférés dans l’utérus de la femme sont alors congelés. À noter que «la durée de conservation n’altère pas les chances de développement des embryons congelés dans la mesure où les conditions de conservation ont été respectées», comme l’indique l’Agence de la biomédecine. En France, le couple géniteur se prononce chaque année sur le devenir de ces embryons congelés. Ils peuvent choisir de les conserver en vue d’un prochain transfert, lorsque le couple ne souhaite plus avoir d’autres enfants, il peut décider de donner les embryons congelés à des fins de recherche ou à un autre couple ayant un projet parental. Cette dernière possibilité est celle choisie il y a 24 ans par les parents biologiques d’Emma. En France, le don d’embryon n’a été
mis en place que récemment: la première naissance d’un enfant issu d’un don a eu lieu en 2004. Elle reste assez peu pratiquée. En 2015, seuls 27 enfants ont été conçus par dons d’embryons. Cette procédure très lourde fait notamment intervenir le président du tribunal de grande instance à qui sont adressés les consentements écrits des couples. C’est le juge qui donne son accord ou non à l’accueil d’embryon. Le don d’embryon répond aux principes de gratuité, d’anonymat et de volontariat.
Cécile Thibert n
pas l’expression de défaillances intellectuelles. Il s’agit de troubles - maladies, accidents ou difficultés - d’ordre neurologique. Toutefois, la façon dont le cerveau fonctionne ou dysfonctionne est conditionnée par l’environnement qui, plus ou moins directement selon les cas, peut influencer sensiblement le développement comme la résorption d’un trouble neurologique. En croisant leurs approches et compétences différentes biologie, neurologie, neuropsychologie... - «Il est capital pour notre bien-être de comprendre comment notre cerveau se développe, comment il nous aide à apprendre, à communiquer, car sans cette connaissance fondamentale nous ne serons pas en mesure de trouver des traitements pour les maladies du cerveau» affirme le Dr Etienne Hirsch, Président du Conseil scientifique de la FRC. Sur le fonctionnement du cerveau et les pathologies, réponses d’experts. Y a-t-il un moment de la vie où l’on ne peut plus apprendre? Existe-t-il une limite d’âge? Dr Hervé Platel: Il n’y a pas de limite à l’apprentissage, c’est un processus continu dans le temps. Il y a bien sûr des périodes de la vie plus ou moins favorables à l’apprentissage (l’apprentissage précoce étant généralement plus efficace), mais on continue d’apprendre tous les jours. Le cerveau est en fait conçu pour apprendre différentes choses à différents moments. Certains comportements ou événements pendant une grossesse
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peuvent-ils entraîner des maladies neurologiques non génétiques chez l’enfant et avoir des conséquences sur l’apprentissage? Dr Etienne Hirsch: L’environnement ne rentre pas en ligne de compte dans le «matériel génétique». En revanche, il est vrai que l’alcool, la cigarette et les infections que peut subir la mère au cours de sa grossesse font partie de l’environnement de l’enfant, et ont des effets néfastes sur son développement. Une étude a été réalisée à Chicago sur ce sujet. Des chercheurs ont inoculé le virus de la grippe à des rates au cours de leur gestation. Les ratons nés de cette gestation se sont avérés être beaucoup plus sensibles que les autres à des toxines entraînant la mort des neurones qui dégénèrent dans la maladie de Parkinson. On parle beaucoup de musicothérapie. Estil exact que l’on peut remédier à certains troubles neurologiques par l’intermédiaire de la musique? Des recherches récentes montrent que l’activité musicale (perception et production) stimule positivement la réorganisation cérébrale et les effets de plasticité à la suite notamment d’accidents vasculaires. Grâce aux travaux de neuroimagerie et de neuropsychologie, la nature des mécanismes de neuroprotection et neurostimulation attribués à la musique est de mieux en mieux comprise, et ne permet plus de se satisfaire d’une vision extrêmement simpliste du cerveau, avec le langage dans l’hémisphère gauche et la musique dans l’hémisphère droit. A.S.G-Bondeau n
véhicules d’exception |
Unique hors du bitume E
lle est attendue en janvier, à Detroit. La prochaine génération de Classe G conservera un look cubique très familier. Une bonne raison de commencer le «teasing» en révélant le changement le plus spectaculaire: celui de l’habitacle.
Si la silhouette du Classe G donne l’impression d’être inchangée depuis son lancement, en 1979, on ne peut pas en dire autant de son habitacle. Durant sa longue existence, le vénérable 4x4 Mercedes a en effet remis sa planche de bord au goût du jour à plusieurs reprises. Sa prochaine génération, présentée au Salon de Detroit début janvier, évoluera donc d’abord à l’intérieur, comme le montrent aujourd’hui de premières photos officielles. Comme toutes les dernières créations de la marque à l’étoile, ce baroudeur pourra en effet recevoir deux larges écrans juxtaposés. On retrouve également la molette MMI, une montre à aiguille, ainsi que des surfaces tactiles sur le volant. Mais il y a tout de même quelques spécificités: une large poignée est installée face au passager avant, tandis que les aéra-
Esthétiquement, le prochain Classe G de Mercedes jouera clairement la carte de la continuité hormis l’habitacle. droits réservés. 000 acheteurs depuis teurs centraux, façon changement de taille. asphalte. Mais à la délirante, leurs larpas d’être plébiscise débuts, malgré un turbine, ne sont ici Outre un espace manière du nouveau ges pneus au profil tées par une bonne tarif en permanente Wrangler de Jeep, qu’au nombre de aux jambes accru, ce routier et leur garde partie de la clientèle augmentation. ce 4x4 appartiendra deux, afin de ménaClasse G 2018 arbore au sol réduite. Cela de ce Classe G, qui Yohan Leblanc n ger de la place pour en effet des places ar- toujours à la catégone les empêchera a trouvé près de 300 les boutons dédiés rière plus larges que rie des franchisseurs aux différents modes son prédécesseur. capables de tous Une conséquence de de la transmission les exploits hors du bitume. Seules ses intégrale. la carrosserie élargie Une habitabilité ard’une dizaine de cen- versions AMG seront rière en nette hausse timètres, qui devrait moins adaptées à La vue de la banquet- aussi bénéficier à la ce genre d’exercice, te révèle un autre tenue de route sur avec leur puissance nnoncé par un concept au dernier Salon de Francfort, le X7 ne sera commercialisé que fin 2017. Pour continuer à faire parler de lui, ce grand SUV a donc trouvé une méthode: révéler une version de présérie, assez fidèle à l’étude de style. Le SUV BMW X7. dr. S’il y a eu un concept pement. La difféeffet assez musclés, très controversé lors rence avec le concept puisque ce grand du dernier Salon de proviendra donc gaillard proposera Francfort, c’est bien avant tout des sixcelui du X7, avec son plutôt des boucliers assagis ou d’une cylindres et V8, immense calandre signature lumineuse tandis que l’emploi et sa débauche de simplifiée, un prode matériaux légers chrome. Mais n’escédé déjà employé n’empêchera pas le pérez pas une verpour le petit X2. poids de dépasser les sion de production Essence, diesel ou deux tonnes, auguradicalement difféhybride rechargeable rant ainsi d’un appérente de cette étude. Le Cherokee restylé profite d’un faciès plus sage qu’auparavant. dr. Les exemplaires de Fabriqué dans l’usine tit conséquent. de modifications encore attendre sa américaine de SparOutre des diesels, présérie que BMW pas redevenue parbien plus subtiles, à présentation complètanburg, aux côtés une version hybride a choisi de révéler faitement verticale, l’image de la signate au Salon de Dede nombreux autres rechargeable sera en partie arborent tant l’air de famille ture lumineuse des troit, début janvier, SUV BMW, ce X7 cependant propoun double haricot avec les Compass feux modernisée. pour être complèciblera beaucoup sée. Le concept avait toujours aussi géant, et Grand Cherokee Quant à l’habitacle, il tement fixés sur ce l’Amérique du Nord d’ailleurs opté pour qui contraste avec paraît plus flagrant semble également se point. Préparez-vous des optiques plus et la Chine, avec sa une telle motorisacomme ça. Une satisfaire de changesimplement à la voir longueur bien supétion, qui pourrait effilées que jamais. version Trailhawk rieure à 5 m. Mais associer un quatreQuant au chrome, il dédiée au franchisse- ments très modestes, adopter le récent comme de nouveaux quatre-cylindres 2.0 quelques exemplaicylindres 2.0 Turbo semble rester partiment figure aussi au matériaux et coloris. turbo-essence de res fouleront tout de avec un bloc électriculièrement présent, programme. Reste à savoir ce que l’Alfa Romeo Giulia, même le sol français, que comme sur le au niveau du décor ce Cherokee restylé un moteur égalepour des acheteurs «petit» frère X5, pour qui habille le bas de au Salon réserve côté techniment employé par le développer 326 ch au caisse, de l’entourage forcément fortunés. de Detroit. que à ses amoureux tout nouveau WranLes seuls moteurs total. des vitres ou encore En revanche, la mais certes, il faudra gler. proposés seront en Yohan Leblanc n des canules d’échappoupe se contente
Le grand SUV BMW X7 montre sa version de présérie
Un Cherokee au sage faciès
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es images valent parfois mieux qu’un long discours: c’est ce que Jeep s’est dit au moment de révéler son Cherokee restylée. Si les informations techniques détaillées se feront encore attendre, de premiers clichés permettent en effet de montrer que ce lifting est tout sauf discret. Un regard sur trois étages: dans la gamme Jeep, le Cherokee est le seul à avoir fait ce choix esthétique… pour le moins controversé. Alors, à l’occasion de son restylage, ce SUV familial se résigne à rentrer dans le rang. Désormais, ses projecteurs se répartissent seulement sur deux rangées, ce qui lui donne un look nettement plus conventionnel. On en oublierait presque que la calandre à sept barrettes n’est
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Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le P.A refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft.
Le Parti Pour l’action (P.a). le parti du Crabe.
à Dunda, dans Kitoy, sur nos terres bénies de Masi-Manimba, rivière LuYE.
Lors du deuxième tour de la Présidentielle, Des villages entiers se vident et risquent la noyade pour aller saluer «Bakala ya Ngolo» visible sur l’autre rive. un suiveur photojournaliste de Antenne A TV immortalise la scène. le soft. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1419 | PAGE 18.
côté rose |
De 40 à 50 ans c’est l’entame de la pente déclinante chez l’homme
C
qui porte ou qui a porté un bébé. Inconsciemment, certains ont en face d’eux une compagne qui n’est plus qu’une mère et cela peut provoquer une absence totale de désir, désexualiser le couple, voire quelquefois entraîner des pannes sexuelles. À contrario, pour certains, cette nouvelle responsabilité les confirme dans leur puissance virile et ils connaissent un regain de libido, qu’ils vont partager avec leur compagne s’ils ont su, l’un comme l’autre, communiquer, garder le contact et rester des amants tout en étant des parents.
i-après, avec Alain Héril, psychanalyste et psychothérapeute, les cinq âges sexuels de l’homme. Les différentes étapes de la sexualité masculine. w L’adolescence de 14 à 20 ans. Des premiers émois à l’initiation, la sexualité est placée sous le signe de la légèreté, de l’ambition et de l’appréhension. Le jeune homme expérimente ses premières sensations en solo en se masturbant. C’est comme une répétition naturelle avant les échanges à deux qui lui permettront de découvrir le corps d’une (ou d’un) autre. Avant l’âge moyen du premier rapport sexuel (17 ans et 3 mois), c’est donc une période où chacun, guidé par un aspect conquérant, ressent une forte fascination, teintée d’inquiétudes. C’est le grand saut dans l’inconnu, avec ses interrogations qui vont conduire l’ado à douter de ses capacités sexuelles. Serai-je à la hauteur? Saurai-je comment faire? Heureusement, le bouleversement hormonal aidant, les promesses de ce passage à l’acte sont aussi empreintes d’une forme de légèreté où tout est possible. Avec le premier contact corporel
De 14 à après 50 ans, les cinq âges sexuels chez l’homme. DRéservés.
émotionnel, il sait que c’est un monde de plaisir qui l’attend et une promesse de bonheur. w L’«adulescence» de 20 à 30 ans. Un nouvel homme tout juste sorti de l’adolescence et à peine adulte se profile. Dans cette décennie, il est plus confiant en lui et en ses capacités érectiles. L’homme est dans un jeu de séduction où la complémentarité des sexes prend tout son sens. La présence de l’autre avec des désirs et des attentes différentes, la découverte plus sereine d’une relation sexuelle à deux et le
partage du plaisir vont lui permettre de gagner en maturité et en sérénité. Il apprend à donner et à recevoir. Avec toutefois des interrogations sur la force de l’engagement, la nature exacte de ses sentiments et le lien à l’autre. Est-elle celle que j’aime ou celle que je désire? Et quand l’homme est amoureux, il ose le dire, acceptant une forme de vulnérabilité qui va de pair avec une virilité et une sexualité assumée, partagée et plus épanouie. w La paternité de 30 à 40 ans. C’est la période de l’affirmation sexuelle mêlée de doutes et de certitudes. L’arri-
Contraception masculine: un nouveau gel hormonal en test
U
n gel hormonal permettant de supprimer la production de spermatozoïdes pendant trois jours va entrer en phase clinique. Après plus d’une dizaine d’années de travail, les chercheurs de l’Institut national de la santé infantile et du développement humain (NICHD) des états-Unis sont sur le point de lancer un test clinique portant sur un nouveau contraceptif masculin. 400 couples venus des ÉtatsUnis, du Chili, du Kenya mais aussi du Royaume-Uni, d’Italie et de Suède
vont intégrer cet essai qui durera quatre ans. Il RÉDUIT LE TESTOSTÉRONE. Contrairement au Valsagel, un contraceptif masculin que l’on doit injecter dans le pénis, cet autre contraceptif se présente sous forme d’un gel hormonal que les hommes doivent appliquer tous les jours sur les bras et les épaules. Les hormones sont rapidement absorbées par la peau et restent ensuite dans la circulation sanguine. Selon les chercheurs, ce gel réduit les niveaux
de testostérone pour empêcher la production normale de spermatozoïdes, tandis qu’une testostérone synthétique sert à maintenir l’équilibre hormonal du corps. «Ce n’est pas beaucoup d’effort. Il suffit de penser à l’utiliser tous les jours», explique Diana Blithe, directrice du programme de développement du contraceptif. Mais un «oubli» d’une journée ne devrait pas porter à conséquence car le gel permet de supprimer la production de spermatozoïdes pendant 72 heures.
C. CORDONNIER n
vée d’un enfant représente souvent un nouveau départ dans l’équilibre sexuel de l’homme. Il va falloir apprendre à gérer une sexualité différente. Se pose la question de la relation au corps de cette femme
w La maturité de 40 à 50 ans. La question du vieillissement les taraude. Qu’en est-il de leur séduction et de leurs performances? C’est un moment de son existence où l’homme réalise souvent qu’il est encore en haut de la montagne, mais que la pente
déclinante se rapproche, alors qu’il devrait plutôt se préoccuper de sa prostate qui va commencer à poser des problèmes. Anticiper, à l’image des femmes qui consultent régulièrement au moment de la ménopause, c’est prévenir et se maintenir en forme le plus longtemps possible. Mais, pour certains, le passage de la quarantaine n’est qu’une période d’attente de la cinquantaine à venir qui signifie la fin de la virilité, alors qu’il n’en est souvent rien. Mais cela peut induire des peurs et avoir des répercussions sur la performance sexuelle. Car, pour avoir une érection, il faut avant tout être détendu. À l’inverse, accepter les années avec sagesse, c’est garder confiance en soi, l’expérience aidant à découvrir une sexualité plus sensorielle, certes moins fougueuse, mais bien plus tendre et romantique. De quoi aborder l’avenir avec séré-
nité. w L’affirmation après 50 ans. Des défaillances parfois mais surtout une sexualité épanouie, car s’il y quelque chose qui ne meurt jamais, c’est bien le désir sexuel. Et lorsque tout s’est bien passé jusquelà, pourquoi cela ne continuerait-il pas? De plus, c’est un tournant de la vie, où les enfants vont bientôt quitter le nid, où les questions professionnelles se sont apaisées. Toutes les conditions sont réunies pour profiter pleinement d’une sexualité qui s’adapte à un corps qui change, à des érections moins fréquentes, avec un temps de récupération plus long, mais tout aussi satisfaisantes. La sexualité est douce, ponctuée de caresses, d’érotisme et de préliminaires. C’est le moment où les rapports charnels sont moins instinctifs mais plus centrés sur la relation émotionnelle.
Est-ce vraiment le ciment du couple?
D
ans la vie de couple, quelle place occupe le sexe? Les Américains et les Européens sont-ils satisfaits de leur vie sexuelle? Au bout de combien de temps de relation fait-on l’amour? Toutes les réponses dans cette nouvelle enquête internationale. On le sait: dans un couple, les câlins occupent une place prépondérante. La marque Zava vient d’ailleurs de publier un grand sondage mené auprès de 2000 personnes en Europe et aux États-Unis à propos de la thématique suivante: «L’évolution de l’intimité dans le couple». Et certains chiffres sont surprenants! On y apprend d’abord que la plupart des couples respectent l’adage «pas le premier soir». En réalité, 45% des hétérosexuels sautent le pas entre une semaine et un mois après la rencontre; 21% se disent même
Les premières incompréhensions apparaissent dès le début de la relation dans le couple. DR. prêts à patienter 50% des hommes. nous assagisse: ainsi, jusqu’à 2 mois pour Et au bout de 6 mois tandis que 54% des faire connaissance de relation, le rapcélibataires font sous la couette... 8% port s’inverse: 65% l’amour avec la ludes homosexuels des hommes sont mière allumée, 60% vont même plus loin contents de leur vie des hétérosexuels en et pratiquent l’abstisexuelle, tandis que couple préfèrent les nence jusqu’à 6 mois! le taux de satisfaccâlins dans le noir. tion des femmes, lui, Les sex-toys, en reDES CÂLINS passe sous la barre vanche, sont très DANS LE NOIR. des 50%. appréciés: 24% des Sur le plan sexuel, Forcément, ça a des Européens et 31% les premières incomconséquences: ainsi, des Américains les préhensions appa10% des femmes héfont en effet interveraissent dès le début térosexuelles en counir sous la couette au de la relation: durant ple depuis au moins bout de deux mois les 6 premiers mois, 4 ans avouent avoir de relation environ. tandis que 74% des déjà trompé leur par- Bref, encore quelques femmes se disent tenaire... efforts à faire pour satisfaites de leurs Du côté des préféretrouver l’harmonie galipettes, cet avis rences, il semblerait sur l’oreiller! n’est partagé que par que la vie de couple APOLLINE HENRY n
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i n t e r n a t i o n a l SINCE 1989
Yuweri Museveni reste dans sa «bananeraie qui donne des fruits»
C
’est un quasi bis repetita de 2005. à l’époque, Yoweri Kaguta Museveni ne pouvait plus se représenter, le nombre de mandats étant limité à deux. Il a réformé sa Constitution sans qu’il y ait la moindre sanction. Impunité quasi totale à l’intérieur du pays, comme à l’extérieur, disent les experts. Museveni pourra donc se présenter pour un nouveau mandat en 2021. Le Chef de l’état ougandais a vite promulgué ce texte adopté le 20 décembre par le Parlement par 315 voix contre 62, et deux abstentions, levant la limite d’âge pour être candidat à la présidentielle, fixé jusque-là à 75 ans. Le chef de l’État ougandais Yoweri Museveni avait ratifié une semaine plutôt la loi mais l’information a donc attendue une semaine. «Le président a donné son consentement au projet de loi et il a maintenant force de loi», a déclaré ce mardi un porte-parole du président ougandais, Don Wanyama, officialisant ainsi la ratification du texte. «La loi précédente était discriminatoire par nature et cela a été réglé pour le bien des Ougandais», a-t-il ajouté. Les débats furent houleux au Parlement, des rixes à la clé - dans l’hémicycle avec jets de chaises et de poings entre partisans et opposants - outre des arrestations. Le président ougandais est au pouvoir depuis plus de 31 ans et il venait de passer le cap des 73 ans. Avant la dernière présidentielle en 2016, Museveni avait prévenu par une petite phrase:
ce qui permet aujourd’hui à l’armée ougandaise d’être considérée, malgré les exactions commises, comme l’une des plus puissantes et professionnelles du continent. Protégée sans doute également par son déploiement en Somalie face aux Shebab. «Museveni, comme Kagame, représente un facteur de stabilité, même s’il s’agit d’une vision de court terme», admet une source diplomatique «sans oublier qu’il a du pétrole», ajoute-til en guise d’explication. Le président Museveni n’a aucun souci à se faire. Grâce à ses liens avec Washington, Londres et Paris. Gaël Grilhot. «Comment pourrais-je quitter une bananeraie que j’ai plantée et qui commence à donner des fruits?». Museveni est en passe de tenir son pari, profiter de sa bananeraie jusqu’au bout, puisqu’il est aujourd’hui libre de se présenter pour un nouveau mandat en 2021. Il aura alors officiellement 77 ans. très généreuse prime. C’est justement ce qui a fait grincer des dents, y compris au sein de son parti, le MRN, largement majoritaire à l’Assemblée. Des sondages donnaient
jusqu’à 85% des Ougandais contre cette réforme. Le texte réintroduit une limite au nombre de mandats présidentiels, qui avait été supprimée en 2005. Mais cette limite, fixée à deux mandats, n’entrera en vigueur qu’après la prochaine élection, ce qui pourrait permettre Museveni de se présenter à nouveau à deux reprises. Cette loi prévoit également que le mandat des députés soit allongé de deux ans, passant de cinq à sept années, ce qui repousse ainsi les prochaines législatives à 2023. Si la réforme est passée au Parle-
ment, ce serait, rapportent des médias, sans doute et aussi grâce à la très généreuse prime accordée aux députés qui ont voté en faveur de la réforme, US$ 8.000 par élu. La ratification de la loi «n’est pas une surprise. C’est un plan bien orchestré pour avoir Museveni au pouvoir à vie», a déclaré le chef de l’opposition, Kizza Besigye. «Museveni est le principal bénéficiaire de cette fraude constitutionnelle», a-t-il ajouté. Museveni, au pouvoir depuis 1986, n’en est pas à son coup d’essai. En 2005, la Constitution
avait été modifiée pour supprimer la limitation à deux mandats présidentiels, lui permettant ainsi de briguer ses troisième, quatrième et cinquième mandats. Il avait alors soutenu que le Parlement était indépendant et qu’il respecterait la volonté du peuple, un argument réutilisé douze ans plus tard. Museveni a gagné la bataille de la légalité constitutionnelle, mais beaucoup craignent aujourd’hui que les violations des droits de l’homme, les violences, se multiplient. Mzee, comme on surnomme le vieux
vie démocratique de ces fausses nouvelles», a-t-il déclaré voulant placer les sites internet devant leurs responsabilités. «En cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant, le cas échéant, de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le
site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet», a insisté Macron. Il faut dire que le phénomène des «fake news» a essaimé ces dernières années. Si leur impact est difficile à mesurer, ces fausses informations ont parasité les dernières grandes campagnes électorales. Présiden-
tielle française, élection américaine, référendum sur le Brexit... Petit florilège de «fake»: «Macron veut faire payer un loyer aux propriétaires»; «Macron possède une compte bancaire aux Bahamas»; «Mélenchon porte une Rolex à 18.000 euros»; Le «Pizzagate»; «La maladie d’Hillary Clinton». La première fut lancée à un mois
chef d’état, n’a en tout cas pas trop de soucis à se faire du côté de la communauté internationale qui est restée quasi-silencieuse après ce nouveau passage en force. Washington, Liens stratégiques. «Le président Museveni, c’est comme Paul Kagame au Rwanda, il pouvait massacrer, tuer, violer, piller le Congo, grâce à Washington, l’aide continuait de couler à flots», commente même. La thèse que la chercheuse et journaliste Helen Epstein développe dans son livre Les états-
Unis, l’Ouganda et la lutte contre le terrorisme. Dès les premières années, après le coup d’état, Yoweri Museveni s’est rapproché des Américains, bon élève de la lutte contre le terrorisme avant même le 11-Septembre. Depuis, il aurait reçu au total 20 milliards d’aide au développement, 4 milliards, d’effacement de dettes, un soutien militaire, financier, logistique, formation, sans doute très important, on n’en connaît pas le montant. Et pas seulement des états-Unis, de la Grande-Bretagne ou actuellement de la France,
Macron annonce qu’il va lutter contre les Fakenews
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mmanuel Macron a annoncé mercredi une loi pour les lutter contre les «fake news». Ces fausses infos, qui pullulent en ligne, ont envahi les dernières campagnes électorales. Lors de ses voeux à la presse, il a eu ces mots: «Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la
du premier tour français. Dans un article publié le 16 mars, le site Cyceon.com affirme que le candidat d’En Marche souhaite que les propriétaires de logement «payent des taxes sur des revenus fictifs du simple fait d’être propriétaire plutôt que locataire. Un «privilège», selon des conseillers d’Emmanuel Macron». La seconde, la
scène se déroule le 3 mai 2007, en plein débat de l’entre-deuxtours. Alors que Macron évoque les enquêtes judiciaires visant le FN, Marine Le Pen réplique: «J’espère que l’on n’apprendra pas que vous avez un compte offshore aux Bahamas...» La candidate frontiste fait référence à une rumeur qui essaime alors sur le web.
FINANCE PRESS GROUP. RCCM KIN/RCCM/15-A27926 Id. Nat. 01-93-N00932M Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. Le Soft International Kin’s Global site www. lesoftonline.net/www. lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action kkmtry@lesoft.be info@lesoft.be SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-3133691 Directeur général Alain Bubu Kiese. Phone +243815302583. Directeur Administratif & commercial Yerkis Muzama. Phone +243818371479. Directeur associé Yves Soda. Marketing: Sophia Ahmadi Somji. Phone +243817780000. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2017 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.
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