: Bruno Tshiubala
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SINCE 1989 N°1423 | JEUdi 1 FÉVRIER 2018 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA www.lesoftonline.net
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Le Premier ministre du lendemain de la CéNCO est cliniquement mort
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l n’y a plus aucun doute: Bruno Tshibala Nzenzhe est arrivé à quai. Le maintenir désormais à bord un jour de plus serait faire courir le péril majeur au pays. Le Premier ministre du lendemain du Centre interdiocésain n’est clairement plus l’homme de la situation. Si son prédécesseur Badibanga fut miné par son incapacité à faire face à la tragédie Kamwina Nsapu, c’est la persistance de la crise créée par les Cathos qui a miné Tshibala, incapable d’être la solution et lui porte un coup fatal. La politique est ainsi faite. Impitoyable. Page 2.
Tshibala en fin de piste Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008
La UNE du Soft |
Le Premier ministre du lendemain de la CéNCO est cliniquement mort
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près Badibanga au tour de Tshibala. Après Tshibala au tour de qui? Il paraît temps de revenir sur les fondamentaux. Puisque l’adage dit «tierce fois c’est droit», il n’y a jamais deux sans trois. Même si cela peut paraître étrange. Quand Américains et Français écartent l’hypothèse farfelue TSK (Transition Sans Kabila), ils soulignent que la mise en œuvre de l’Accord de la CéNCO reste encore imparfaite. Il faut ôter cette épine du pied du pouvoir, ouvrir la voie à l’apaisement que ni Badi, ni Tshi (même province, même territoire) n’a su apporter. «Aucune élection ne saurait se dérouler dans ce pays, dans cette Capitale sans l’apaisement nécessaire, dans cet activisme politico-clérical médiatique», déclare Tryphon Kin-kiey Mulumba lors de la visite, le 24 janvier, du Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle, Aubin Minaku Ndajandjoku, du siège conjoint du Parti pour l’Action et de Kabila Désir, à Limeté, quartier De Bonhomme. Puis: «Aucun mort de plus ne saurait être toléré dans ce pays pour assouvir la soif du pouvoir des politiciens et il ne faut pas que l’histoire juge notre génération de non-assistance à pays en danger». Puis: «En démocratie, le dialogue est permanent. Le Président de la République Joseph Kabila Kabange n’a jamais fermé aucune porte. Au contraire. En politique, il y a la réalité souvent inconnue du grand public et l’image projetée. Trop souvent, nous sommes jugés par l’image que nous projetons qui peut être fausse, construite par les médias que par la réalité que nous incarnons». Bruno Tshibala Nzenzhe a eu un mérite: s’être disponibiliser en temps et en heure, sans état d’âme! Du coup, il avoir évité au pays une sortie de piste... Effrayé - c’est le mot - par un Samy Badibanga Ntita qui, inexorablement, piquait du nez, conduisant le pays - sous tragédie
Le PM Bruno Tshibala Nzenzhe est arrivé à quai. dréservés. Kamwina Nsapu au Kasai et, bientôt dans la Capitale, outre l’exacerbation d’une crise financière impossible - droit vers un bug historique, le Président de la République, invoquait l’article 69 de la Constitution qui fait de lui le garant de la Nation (il «assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que la continuité de l’état»), révoquait, le 5 avril 2017, sans autre forme de procès, en direct à la télé, devant le pays, le Premier ministre «issu de l’Accord de la Cité de l’Union Africaine». Ce fut lors d’un discours sur l’état de la Nation qui ne pouvait mieux porter son nom… à QUOI SERT-il? Il donnait un ultimatum de 48h à l’opposition de la CENCO. Dans ce délai «impératif», elle avait à lui présenter une liste de trois noms parmi lesquels il choisirait le nouveau Premier ministre. Le favori Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo fut joint formellement mais ne sut décider. Or, le Président de la République s’était engagé devant la Nation. Il ne restait qu’une hypothèse pour honorer sa parole publique: désigner l’opposant BCBG qui accepterait d’exercer la fonction, dont le pedigree correspondrait au poste. Si l’ordonnance de Badibanga fut lue à la demi-journée jeudi 17 novembre 2016, celle de Tshibala le fut à la tombée de la nuit, vendredi 7 avril 2017. Problème: Tshi est comme Badi: l’un et l’autre n’ont été que des opposants. Rien de très enthousiasmant! Ni l’un, ni l’autre n’avait auparavant tenu un signataire de cabi-
net ministériel. Le séminaire gouvernemental de prise de fonctions qu’anime habituellement le secrétariat général du Gouvernement, ne suffit pas. Diriger un Gouvernement d’un pays de la taille du Congo n’est pas mince affaire. Cela suppose connaissance, maîtrise des affaires de l’état, ministères, animateurs, commissions ministérielles, questions de Défense, de sécurité, des Finances publiques, entités territoriales, etc., même s’il n’existe pas de diplôme pouvant, en l’espèce, certifier de connaissances. Badi débute son Gouvernement par une gaffe, une grosse: un selfie publié sur son compte Twitter rapporte une «rencontre au sommet» entre lui et le président nouvellement élu Donald Trump, se félicite d’être le premier dirigeant africain à être accueilli par Trump. Le Premier ministre se trouvait à New York à l’hôtel Hilton pour prendre part à un «petit-déjeuner national de prière» (National Breakfast Prayer) organisé par une Fellowship Foundation (connue aussi comme «La Famille»), une organisation d’une église méthodiste critiquée pour son manque de transparence et son homophonie. En fait, la rencontre n’a jamais eu lieu. Si elle avait eu lieu, elle n’aurait certainement pas été qualifiée de «sommet». Bourde politique et diplomatique qui gêne des services de l’administration américaine et fâche des politiques à Kinshasa... Outre cela, quel pénible début! Miné déjà par un tweet d’un ex-camarade opposant laissé pour compte qui fait savoir que Badibanga a la nationalité
belge (or, «la nationalité congolaise est une et exclusive (…), ne peut être détenue concurremment avec aucune autre», art. 10 de la Constitution), du coup, le Congo a un Premier ministre belge. L’affaire gonfle, prend une telle allure qu’il faut annuler l’ordonnance, en attendant une procédure de renonciation restée à ce jour bien secrète. Une deuxième ordonnance présidentielle est nécessaire qui restaure ce Premier ministre à problèmes... Même début ténébreux pour Tshi. S’il séjourne en France en visite privée pour consulter un ophtalmologue en vue d’une opération des yeux, le Premier ministre en profite pour faire un tour au Palais du Luxembourg, fait des selfies dans les travées de l’hémicycle. Et ces images le présentent en visite au Sénat français. Problème: pas une photo en réunion ou dans un bureau du Sénat français ni, encore moins, avec le maître des lieux, Gérard Larcher! Le premier pas, selon Voltaire, est déterminant. De lui dépend le reste de nos jours... Ce premier pas, aussi bien de Badi que de Tshi, n’est pas de bon augure! Ressortissant du Kasaï, Badibanga Ntita n’aide pas à éteindre le feu et la fureur du mouvement terroriste Kamwina Nsapu. La peur au ventre, il annule, à la toute dernière minute, deux visites symboliques à Kananga, argue des conditions sécuritaires quand toutes les notabilités de la province se trouvent sur place. À quoi sert un Premier ministre, chef du gouvernement s’il ne peut se porter au devant de la scène, sur le théâtre des événements, servir de soupape
de sécurité au Président? Au lendemain de l’Accord de la Saint Sylvestre, après un deuxième et laborieux round de dialogue qui fait le choix d’un Premier ministre issu de la cénco, Badi rechigne à remettre les clés de la Primature, actionne les articles 90, 146 et 147 de la Constitution. Ils disposent que si le Président nomme le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, c’est le Parlement qui, le cas échéant, le destitue lors d’une délicate procédure, oubliant que la majorité qui l’a massivement investi, le 22 décembre 2016, était toujours en place et la même qui lui demande de remettre les clés. Face à la non-application par le législateur de la théorie de l’acte contraire, Badi, à la tête d’un pactole inespéré, avise qu’une bataille au Parlement n’était pas forcément perdue. L’affrontement est inévitable. Le Président de la République choisit de rompre tout lien avec Badi jusqu’au jour de l’annonce officielle de sa décision. Assis sur son strapontin, Badi manque de faire un arrêt cardiaque. Les conditions qui conduisirent le Président à révoquer Samy Badibanga Ntita paraissent réunies avec Tshibala Nzenzhe sans arrogance certes mais qui a cessé de servir. Il n’est plus l’homme de la situation. Il N’A RIEN LIVRé. Si c’est Kamwina Nsapu avec ses décapitations de policiers, d’agents de l’état et des dégradations d’immeubles publics qui a précipité la disgrâce de Badi, c’est la crise des Cathos de Kinshasa actionnée par le Cardinal Monsengwo passée au mode de harcèlement et appuyée par le nonce apostolique Luis Mariano Montemayor (déclaré persona non grada et rappelé à Rome) qui a vidé Tshi de sa substance et l’a définitivement ruiné. Si, choqué par l’arrogance de Badi, le Président a mis tout le prix dans cet Exécutif, celui-ci ne lui a, en revanche, rien livré. Le Congo attendait l’apaise-
ment. Dépourvue des ténors politiques (personnalités fortes et d’influence auxquelles se reconnaissent des pans entiers de l’opinion), l’Exécutif actuel n’est pas au rendez-vous de l’Histoire. Formé des seconds voire des troisièmes, c’est une équipe taiseuse dont pas un membre, sauf exception, n’assume la charge politique. Nul ne paraît engagé au combat politique et ne se trouve en première ligne pour tisser et tracer un sillon. Aucun ne porte l’adhésion au point qu’à son corps défendant, la rue en vient à formuler des regrets. «Tel portait mieux la parole, incarnait mieux l’État...». Malgré son macroéconomisme brocardé et ses rendez-vous d’aurore incompris, Matata vide sa table de ses signataires avant de quitter la Primature. Depuis, que de dossiers jamais traités! La rumeur fait état d’une montagne de dossiers héritée de Badi (au moins mille) désormais répandue dans tous les services en attente de traitement. Ils seraient aujourd’hui plus de 6.000 non traités. Quant aux ministres, ils ne feraient pas mieux. Si Badi ne rejoignait jamais son bureau avant 11h00’ et repartait peu après, le temps d’avoir sifflé quelques coupes de Champagne du Rosé Laurent Périer, son successeur aurait poussé ce score plus loin. «Il ne vient que pour 30’ et ressort aussitôt; il va faire un tour de ses multiples propriétés et chantiers dans la ville, en escorte; revient plus tard pour 30’ encore. Avant de repartir»! Bref, pas une minute pour lire un dossier. «C’est un fêtard. Il suffit qu’un ami ait une promotion, il donne un dîner dansant dans son immeuble racheté à l’ancien Premier ministre de Mobutu, Lunda-Bululu». Demain, on accusera cette génération de non-assistance à pays en danger… D’où le pasage de flambeau au DirCab, le prof. Néhémie Mwilanya Wilondja? Il faut bien savuer le Trésor! Quant aux conseillers, il semble qu’il faille les
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chercher à la lampe torche en plein jour. Tous des useless, ils font l’école buissonnière. Ceux qui ont connu «l’homme aurore», malgré la sévérité de ses réunions, disent être descendus au capharnaüm... Si l’action de rassurer l’opinion («com’ d’entretien», dirait l’expert) sur ses convictions n’est pas menée par un dirigeant assumant la charge, le doute s’installe et s’empare du citoyen au point qu’à l’heure du choix démocratique, il l’exprime par un vote négatif ou par une absence de mobilisation. Cette érosion se produirait même dans des strates sociales qui, pour diverses raisons, seraient favorables aux idées défendues. Terrifiant que des partis aient déserté l’arrière-pays plus enclin à la modération et à la loyauté pour concentrer l’action sur la ville qui, de tous temps et en tous lieux, est fief de la contestation et de l’opposition quand l’arrière-pays préservé fournit traditionnellement des voix à la pelle aux partis au pouvoir. Si le système politique congolais érige un régime où le Président règne mais ne gouverne pas et que c’est «le Gouvernement (qui) conduit la politique de la Nation» (art. 91, al. 2), comment expliquer que le Président soit perpétuellement sous les feux des projecteurs, en première ligne, exposé et, donc, reçoive tous les coups? Certes, des valeurs ne manquent pas. Sauf des convictions partagées. D’où cette discipline qui fait défaut. Du coup, des questions fusent. Si, à l’opposition, ce sont des poids lourds qui usent de l’artillerie lourde, les partis au pouvoir, eux, ont résolu d’aligner des jeunes inconnus, sans charisme, dont la parole par principe est étouffée. La sacro-sainte notion de poids politique se réduit au nombre de strapontins savamment négociés quand, au débat public déterminant portant sur des choix politiques vitaux, nul ne sent un rassemblement des forces. Il y a problème...
T. MATOTU n
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rencontre Thierry Taeymans
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Le G-7 passe au G-6 Pomme de discorde: la candidature de Moïse Katumbi
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l n’en resterait donc plus que 7! Le G-7 a perdu l’un de ses alliés et, pas des moindres, il est Katangais et, du coup, passe au chiffre 6! C’est dans une longue correspondance (quatre pages) adressée à son président Pierre Lumbi Okongo (MSR) que le Dép. Dany Banza depuis belle lurette sur le départ, a officialisé le retrait de son ACO, L’Avenir du Congo, du regroupement politique qui soutient la candidature à la présidentielle annoncée du richissime ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe. C’est précisément à la suite de ce soutien que Banza claque la porte du G-7, écrit l’élu de Likasi. «Pour ce qui est de la participation aux élections avec un candidat commun du G7 à la Présidence
En pleine contestation de la candidature de Moïse Katumbi Chapwe, le Dép. Dany Banza claque la porte du G-7. Dr. de la République, du groupe pour des il s’avère que vous «raisons personnelavons atteint des les». «En considédivergences difficiles rant que les choix à concilier au point que le G-7 avait fait, que notre participal’étaient dans des tion effective au sein conditions précises du G-7 est affectée et qu’aujourd’hui et qu’une méfiance la création du Rass’est installée avec semblement dont le l’instauration des G-7 est membre nous réunions sélectives», exige une logique écrit-il. de Candidature de l’opposition unique à il n’oublie pas la Présidentielle pour son histoire. maximiser les chanEn juin 2017, il avait ces de victoire». déjà démissionné Puis, de rappeler de ses fonctions de pertinément l’histoire chargé des finances de son parti, afin que
nul n’en ignore rien: «Le parti n’oublie pas d’où il vient et que c’est son poids politique qui lui a permis d’abord de siéger jadis au bureau politique de la Majorité Présidentielle, au Gouvernement de la République, ensuite comme membre du Présidium du G-7, membre du bureau politique du G-7 et membre du Conseil des sages du Rassemblement de l’Opposition. Ce poids politique se doit d’être si pas amélioré, conservé et cela n’est possible qu’à travers un travail à la base dans le Congo profond, travail qui reste titanesque au regard de la grandeur du pays et du temps imparti d’ici aux élections». UN début de l’érosion. Interrogé par le site en ligne de Jeune Afrique, le dép. Christophe Lutundula, l’un des désormais G-6, commente: «Visiblement, Dany Banza ne partage plus cet avis», à sa-
voir, la candidature de MOïse Katumbi Chapwe. «Il nous a fait parvenir une lettre sans inimitié ni rancune dans laquelle il estime que nous avons une divergence sur le point relatif à la candidature commune. C’est son point de vue. Nous en prenons acte». Est-ce le début de l’érosion. Déjà qu’au Rassop, on voit mal «les grandes manœuvres de Moïse de se faire adouber par le clergé catholique», constate-t-on à l’UDPS. Avis partagé par l’UNC de Vital Kamerhe Lwa-Kanyigini. À qui soutient que les mesures de décrispation prévues dans l’accord politique du 31 décembre 2016, notamment la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés politiques, doivent être appliquées pour des élections libres et apaisées, Banza étalee sa différence. Pour lui, la préparation des scrutins aux échéances annoncées est tout aussi primor-
diale et des efforts doivent «se faire concomitamment» pour atteindre les
deux objectifs: élections et décrispation du climat politique.
Alunga Mbuwa n
Mbusa Nyamwisi reprend les armes
d
epuis Paris, l’ancien chef rebelle sans frontières Antipas Mbusa Nyamwisi (RCD-K/ML) a annoncé ouvertement son retour à la lutte armée. Dans une interview au MondeAfrique, l’homme, 57 ans, déclare sans ambages: «Ce n’est pas la rue qui fera tomber Kabila». Du cardinal Laurent Monsengwo, l’archevêque de Kinshasa, «c’est un dur à cuire et c’est notre commandant». Puis: «Il n’y aura pas d’élections. Il faut donc utiliser les mêmes moyens que Kabila et l’opposition le sait bien, dit-il avec un ton détaché. Moi, je suis prêt. On n’a plus le choix. Certains ont commencé à former
des groupes, mais il leur manque un chef». Puis Martin Fayulu (ECIDE): «Mbusa est avec nous depuis le début. Il nous apporte son expérience et le soutien précieux de sa communauté» Nande, autour des villes de Beni et Butembo. «Mbusa pousse les autres membres du Rassemblement à user de la violence. C’est lui qui donne l’impulsion et incarne une forme de radicalité», selon un haut cadre des Nations unies en RDC. Il se vante d’avoir d’excellentes relations avec tous les chefs d’état de la région: l’Ougandais Museveni, l’Angolais Lourenço, le Tanzanien Magufuli, le Brazza-congolais Sassou Ngwesso.
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l’actu |
La Belgique rappelle son diplomate à Kinshasa mais veut jouer l’apaisement B ruxelles a dû rappeler son ambassadeur à Kinshasa en consultation mais joue à l’apaisement. Kinshasa ne dipose pas d’ambassadeur à Bruxelles mais d’un chargé d’affaires, signe du peu d’intérêt que les Dirigeants congolais attachent à ce poste. Paradoxalement... Mieux de la lassitude qu’ils éprouvent - depuis des temps immémoriaux - des agissements belges. Dans un climat de tensions entre Kinshasa et Bruxelles, l’ambassadeur belge Bertrand de Crombrugghe, a quitté Kinshasa lundi 29 janvier pour des «discussions» et des «réunions internes» avec son gouvernement.
Rappele ou pas? «Il n’a pas été rappelé». Au ministère belge des Affaires étrangères, le porteparole Didier Vanderhasselt tient à calmer les esprits. L’ambassadeur Bertrand de Crombrugghe, est «simplement retourné à Bruxelles pour prendre part à des discussions et des réunions internes», précise-t-il, cité par le site en ligne de Jeune Afrique. Bertrand de Crombrugghe est arrivé à Bruxelles pour consultation qui ne dit pas son nom mais intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre le Congo et l’ex-puissance coloniale. Kinshasa exige en effet la cessation des activités de l’agence de développement belge sur son territoire et la fermeture du dispositif consulaire «Maison Schengen». Cette double mesure de rétorsion a été prise par Kinshasa après la décision de la Belgique de suspendre sa coopération d’État à État dans le secteur du développement. Mais, «pour le moment, la Maison Schengen est toujours ouverte, indique un diplomate belge à Kinshasa. Elle continue de délivrer des visas». Des informations ont fait état de la convocation des diplomates belges à la DGM, la Direction générale de Migration. «Certainement
Le libéral flamand (Open Vld) Alexander De Croo, Vice-premier ministre Coopération au développement. DR. pour une notification formelle de la fermeture», a commenté une sourse. Fermer la «Maison Schengen» est une «matière qui ne relève pas de la compétence du Congo mais de celle des États européens et souverains qui ont délégué à la Belgique l’examen des demandes de visas les concernant», complète une autre source occidentale basée dans la capitale congolaise. Ce qu’on ne dit pas est que la «Maison Schengen» est un guichet unique mis en place à l’initiative belge en vue de canaliser les demandeurs congolais des visas. Un système qui n’existe certainement pas dans d’autres pays. Des Rwandais obtiennent plus facilement un visa Schengen à Kigali pour 4 ans voire 5 ans, et plus rapidement qu’un demandeur congolais de visa, à Kinshasa. Kinshasa demande «le respect de ses partenaires», a tenu à rappeler, vendredi 26 janvier, le Président de la République Joseph Kabila Kabange lors de la sa conférence de presse. D’affirmer: «Il n’y a pas d’animosité avec la Belgique qui doit comprendre que le Congo n’est plus une colonie. Notre
décision a été prise sans passion». Le Vice-premier ministre en charge de la Coopération au développement, le libéral flamand (Open Vld) Alexander De Croo, a déclaré mardi 31 janvier à Bruxelles que le gouvernement belge ne souhaitait pas entrer dans un conflit bilatéral avec Kinshasa. «La dernière chose que nous puissions avoir, c’est un glissement vers un conflit bilatéral» entre Bruxelles et Kinshasa, a-t-il déclaré lors de la réception annuelle de Nouvel an de la Coopération belge au développement, organisée au Palais d’Egmont à Bruxelles. «Ce n’est absolument pas l’intention du côté belge et je pense que cela n’est pas non plus l’intention des autorités congolaises», a-t-il ajouté M. De Croo. Dans sa conférence jeudi dernier, le président de la République a réafirmé sa demande de «cessation immédiate» des activités de la nouvelle agence belge de développement (Enabel) au Congo et de «démantèlement du dispositif consulaire» de la Maison Schen gen à Kinshasa, ajoutant que le Congo n’avait pas besoin de l’aide à la coopération de la Belgique.
Le 10 janvier, Bruxelles avait annoncé via les ministres Didier Reynders et Alexander De Croo, une révision de sa coopération, notamment son aide financière au gouvernement congolais en réorientant 25 millions d’euros «au profit de l’aide humanitaire et d’autres initiatives répondant aux besoins les plus pressants de la population». «Nous avons pris acte de la réplique de Kinshasa», s’est contenté d’indiquer mardi le ministre de la Coopération au Développement en saluant le «magnifique travail» réalisé par Enabel en RDC. «Nous allons tout faire pour que ce que nous faisons sur place, nous puissions continuer à le faire» au profit de la population congolaise».
Avec Agences n
Un an après son décès, trois cultes pour Tshitshi, la mort n’a pas réuni
A
u moins trois cultes dans la Capitale pour Ya Tshitshi. Son décès à Bruxelles - il y a un an, le 1er février 2017 - n’a réuni ni sa famille biologique, ni sa famille politique. Tshisekediste, le Premier ministre, Bruno Tshibala Nzenzhe, organise ce jeudi 1 février à 15h00, une messe en mémoire d’Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, à l’église Notre Dame de Fatima à la Gombe. Tshisekediste lui aussi, le fils Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi a, lui, choisi, la Cathédrale Nord Dame du Congo à Lingwala pour se souvenir de cette «date historique». Jean-Marc Kabund-A-Kabun, son secrétaire général, l’a annoncé par communiqué, expliquant qu’aussitôt, un cocktail sera offert au siège de
Un an après, la mort de Tshisekedi n’a pas réconcilier ses héritiers. DR. Augustin Kabuya, culte. Pour le camp l’UDPS, 11 ème rue porte- parole de Limete Résidentiel. Tshibala, c’est la meilleure façon de l’UDPS-Limete, «le Un troisième culte organisé celui-là se souvenir, de rengouvernement n’est dre hommage à un pas de bonne foi. par un autre Tshisekediste, Valentin homme qui a milité Ce dernier nous a Mubake dans une toute sa vie pour tourné en bourrique. l’instauration de cathédrale à Lemba. Qu’on nous branla démocratie dans disse le document notre pays. dans un dans lequel nous Décédé le 1 février avons conditionné funérarium 2017, Tshisekedi Selon le commule rapatriement de la reste dans un funéniqué signé par le dépouille mortelle rarium à Bruxelles Dr. Tharcisse Lod’Étienne Tshiseaprès débats et polé- kedi à la nomination seke Nembalemba, mique sans fin entre de son fils, Félix ancien vice-minisle Gouvernement, tre aux Finances, Tshisekedi comme la la famille bioloaujourd’hui «préPremier ministre». gique et la famille sident délégué de Puis: «Comment politique portant l’Udps-Tshibala», peut- on entrer en sur des modalités de guerre contre un les autres forces pol’organisation de ses corps sans vie?». litiques de la nation funérailles. Selon sont conviées à ce Alunga Mbuwa n
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La UNE du SOFT |
Le grand oral du Président de la République
En super forme, la gestuelle appuyée, Kabila règle ses comptes
L
e secret avait été soigneusement gardé… jusqu’à la toute dernière minute ce vendredi 26 janvier, 11 heures. La veille 25 janvier, nul ne savait rien de cet événement. Car c’en fut bien un! Quelques bruits avaient circulé au matin de vendredi faisant état d’un point de presse à la Présidence de la République qui serait animé par le DirCab du Chef de l’état, le Professeur Néhémie Mwilanya Wilondja. Mais les habitués arrivés tôt sur les lieux ne se faisaient plus aucun doute… D’abord, l’apparat! Le Président de la République certes toujours aussi matinal, avait pris tôt ce vendredi possession de ses bureaux. En jetant un coup d’œil dans le patio à l’entrée du Palais de la Nation, on observait des ouvriers pressés, s’activant, rangeant des chaises couleur Bordeaux, déroulant le tapis rouge, puis, la chaise surmontée aux armoiries de la République venait prendre place sur une plate forme derrière une table entièrement fleurie et, last but not least, un fond qui ne trompe pas: presidentrdc.cd. «Tout ce dispositif! Si ce n’est pas le Chef lui-même qui est au centre, c’est signe que c’est nouveau…», murmure prudemment un homme qui se souvient que c’est le 26 janvier. Dix-sept ans depuis la première prestation de serment du Président de la République. Joseph Kabila Kabange a-t-il décidé de marquer spécialement ce moment? Des annonces en vue? Prévue à 11 heures, c’est 45’ après 11 heures que les hautparleurs retentissent avec ce solennel «Son Excellence, Monsieur le Président de la République!» Comme un seul homme, l’assemblée s’est mise debout. Une
ne s’était pas prêté à pareil exercice… Toujours critiqué pour sa parole trop absente, trop mystérieuse et pas toujours sans raison dans ce monde où tout est communication, le Président est celui qui a le plus assimilé les bienfaits du silence. Au fond, si la parole est d’argent, le silence n’est-il pas d’or? «Le silence c’est la réponse des sages» (Euripide); il «renferme toutes les vérités; la parole porte tous les mensonges» (Ferron); «manier le silence est plus difficile que manier la parole» (Clemenceau); «le silence fait plus peur que les cris» (Cocteau); «apprend à faire silence. Que ton esprit en paix écoute et absorbe» (Pythagore); «le silence est l’un des arguments les plus difficiles à réfuter» (Billings); «Dieu est l’ami du silence. Les arbres, les fleurs et l’herbe poussent en silence. Regarde les étoiles, la lune et le soleil, comment ils meuvent silencieusement» (Mère Teresa); «par le silence, on atteint ses demeures. Mais celui qui prend, celui qui donne perd ses demeures» (Lie-Tzu); «seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse» (Alfred de Vigny); «parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence» (Euripide, 480 avant J-C); «le silence est un ami qui ne trahit jamais» (Confucius, 551 ans avant J-C).
D’entrée de jeu, le Président de la République Joseph Kabila Kabange décoche ses premières flèches en direction des médias dont clairement il abhorre les productions même s’il ne le dit pas. softnumértique. ovation couvre les rangées de gauche, celles du personnel de la Présidence de la République présent. EN TRèS GRANDE FORME. Suivi de son DirCab, Néhémie Mwilanya Wilondja, le Chef de
l’état, vêtu d’un costume et cravate noire stricts sur chemise blanche, d’un pas assuré, prend place à sa modeste table de bois, vérifie, sans perdre une minute, si le micro répond. Puis, la voix mécanique du modérateur -
le journaliste maison Jacques Mukaleng Makal - bien connue des téléspectateurs congolais, jaillit. Il invite «très respectueusement Son Excellence, Monsieur le Président de la République de bien vouloir commenter
l’actualité…». L’actualité, s’interroge le Chef de l’état, très en forme. «On verra plus tard si actualité à commenter…». Puis de présenter «d’abord ses vœux» à la presse. «Nous sommes encore en janvier, pé-
riode des vœux». En effet… Ce n’est pas en soi une conférence de presse, ajoute-t-il. Disons une «conversation avec le Président». La toute dernière rencontre remonte à janvier 2012. Cinq ans que Kabila
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17 ans, jour pour jour. «Aujourd’hui, cela fait exactement 17 ans, jour pour jour, après ma première prestation de serment. Ici même». Le Président jette un regard à la grande baie vitrée, vers ce jardin vert qui longe le majestueux fleuve, qui le vit monter sur le trône au lendemain de l’assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila, le 16 janvier 2001, «dans son bureau», précise-t-il. De dire le
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Le grand oral du Président de la République
Le Chef de l’état choisit de tourner en dérision le mot «médiocre»
Pour la énième fois, ces médias n’obtiendront rien, sur un sujet très couru, du Chef de l’état congolais qui d’un coup, a réglé définitivement la question… Ces chancelleries qui tiennent en laisse des opposants congolais et tous les autres, en ont à coup sûr pour leur compte... droits réservés. (Suite de la page 3). t
sens de sa démarche d’aujourd’hui - cette «conversation avec le Président»: «clarifier la situation, informer l’opinion, corriger et certainement rassurer notre population». D’entrée de jeu, il décoche ses premières flèches en direction des médias dont clairement il abhorre les productions même s’il se réserve de le dire. C’est Kabila. Il agit avec des mots qu’il utilise à dose homéopathique. Ceux qui le connaissent l’attestent. Quand il attaque, il rate peu sa proie... Si la politique s’apparente au théâtre, seule l’efficacité compte, non le spectacle... «Depuis plusieurs années, on vous a tout dit. Sauf la vérité. On vous a dit tout ce qui est négatif. Jamais ce qui est positif sur notre pays. Je vais vous donner ma lecture». En clair: sur le Congo, la presse écrit n’importe quoi! Elle en reçoit pour ses grades... Puis, de décliner le plan de sa présentation: les questions de sécurité, les ques-
tions politiques, le processus électoral, nos relations avec nos voisins, nos relations avec nos partenaires, la MONUSCO, la situation économique et sociale du pays, les questions de reconstruction. Puis, à la fin, un «petit jeu de questions réponses». Pendant 1h 35’, de 11h45’ à 13h20’, le Chef de l’état assis, visiblement en super forme, devant une dizaine de caméras de télés nationales et étrangères qui le braquent, parle sans s’arrêter, sans avaler la moindre goutte d’eau imprévue sur la table, la gestuelle appuyée. Maîtrisant parfaitement son sujet, il s’adresse, en français et en anglais (quand la question lui est posée ici dans la langue de Shakespeare), les yeux bien droits vers la cinquantaine de journalistes, jette de temps en temps un regard sur une note disposée sur sa table. d’un coup, IL a réglé la question… Quand il ouvre sa séance de questions-
réponses, la question que chaque journaliste aurait certainement voulu poser - tellement influencé par certaines chancelleries qui tiennent en laisse des opposants congolais, le fameux CLC, l’église catholique, est celle en lien avec sa candidature ou non à la présidentielle. Elle est déclinée par la journaliste de Rfi, basée à Kinshasa: «Serez-vous candidat Président de la République?» Gros rire du Président de la République qui se reprend aussitôt. «Quelqu’un a-t-il ici une copie de la Constitution? Si on peut remettre ça à ma jeune sœur», réservet-il pour toute réponse. Mortel Kabila! Quelqu’un accourt, apporte une copie de la Constitution aussitôt remise à la journaliste… Incroyable! La journaliste française mise KO subit debout, ne relance plus sa question. Elle en avait assez comme ça reçu pour la journée! Ces médias doivent être tristes. Pour la énième fois, ils n’obtiendront rien, sur ce sujet, du Chef de
l’état qui d’un coup, a réglé définitivement la question… Ces chancelleries qui tiennent en laisse les opposants congolais et tous les autres, en ont pour leur compte... Sur le même registre, une question fuse sur le referendum, posée par le représentant de l’Afp. Un Français. Réponse quasi identique: «La CéNI a publié un calendrier électoral. Je n’ai vu nulle part le référendum! Quelqu’un dans la salle disposet-il d’une copie du calendrier électoral de la CéNI?» à nouveau, un homme accourt, apporte une copie du texte de la CéNI, la Commission électorale Nationale Indépendante, remis aussitôt au journaliste qui ne reviendra plus à la charge. Autre question d’un journaliste (congolais, cette fois) sur ce qui serait sa «plus grande réussite et son gros échec». La plus grande réussite? La réunification du pays. L’échec reste et restera le fait de n’avoir pas réussi à ce jour à transformer
le mental de l’homme congolais. Question: «N’est-il pas isolé?» Quand le journaliste congolais annonce une deuxième question, le Président l’interrompt, net: «Je ne suis pas isolé. Je préfère vous dire tout de suite. Posez maintenant la deuxième question…». Une question sur la Belgique. Pourquoi tant de susceptibilité quand il s’agit de la Belgique. Depuis Mobutu… Le Président choisit d’ignorer une histoire particulière bien tumultueuse des relations entre le Congo et son ex-puissance coloniale. Il préfère une note d’humour: «Ils ont pris une décision. Nous, on a pris une décision en réaction. Cela s’appelle de la réciprocité». Puis: «Nous, on a pris le temps de la réflexion. Nous les appelons les Nokos, oncles, je crois. Nous serions leurs neveux! Nous sommes plutôt des cousins», recadre-t-il. Puis, plus sérieux: «Les responsables belges doivent comprendre que le Congo n’est plus une
colonie». Sur les marches des opposants toujours interdites à Kinshasa alors qu’elles se déroulent plutôt pacifiquement dans d’autres villes du pays, le Président se félicite que cela se passe ainsi dans ces villes de l’arrièrepays. «Mais, je ne suis pas contre les marches si elles sont pacifiques. Je ne serai jamais contre les manifestations pacifiques. Mais si l’objectif est de tuer des policiers, d’incendier le parlement! Au fait, l’objectif de ces marches est-il en phase avec la démocratie? Savez-vous ce qu’il y a eu dans cette ville un 19 septembre…?» Plus aucun journaliste ne réclamant plus la parole, quand arrive la fin de la conférence, le Président très en verve, pas mécontent de prolonger cette rencontre avec ces hommes des médias, glisse pour la deuxième fois. Au journaliste maison qui annonce la clôture, le Président se surprend qu’il n’ait pas posé la mère des questions. «Vous, vous êtes journaliste…
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comment on dit encore?». L’assemblée a compris, répond en chœur: «Journaliste médiocre»! La salle s’esclaffe de rires. Médiocre, le mot prononcé par le Cardinal Laurent Monsengwo en colère au lendemain de sa marche interdite du 31 décembre 2017 pour qualifier le pouvoir congolais. Le Président de la République a préféré tourner en dérision ce mot qui fait le buzz des opposants sur les médias et les réseaux sociaux... La question est celle portant sur sa richesse supposée et celle de sa famille biologique. Il explique qu’aucun des membres de sa famille n’occupe une fonction dans le moindre appareil de l’Etat mais que cela n’empêche personne de se lancer dans le secteur des affaires… L’exposé du Président de la République est un vrai recadrage politique. Certains y verront un règlement des comptes… Certainement une petite leçon administrée à (Suite en page 9). t
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Le grand oral du Président de la République
De nos désormais «cousins belges», le président réclame le respect (Suite de la page 4). t
ces médias prompts à tout noircir tout du Congo, qui vont devoir revoir leurs copies… Mais quand il accède au pouvoir dix jours après l’assassinat de son père, comme le Président le dit, de quel pays hérite-t-il? En quelques mots, il peint le tableau: le Congo en pleine guerre. Le Congo divisé. Le Congo devenu un Far-West. Avec des zones de non droit. Le Dialogue en panne avec les rébellions. Aucune perspective. Au plan économique, aucun cadre macroéconomique, tous les indicateurs au rouge. Taux de croissance négatif. Une dette de 14 milliards US$ que Laurent-Désiré Kabila n’a pas contractée mais à payer. Une «catastrophe». L’alors jeune Président de la République s’emploie à «identifier les priorités, disons les priorités des priorités»: réunification du pays, pacification, relance du processus de négociation qui le conduira au Dialogue inter-congolais de Sun City en réactivant l’ancien président bostwanais Sir Ketumile Masire, stabilisation du cadre macro-économique. Et, après, les élections… Puis il dresse un bilan sommaire forcément de son action «sinon on resterait ici des heures encore»: pays réunifié, cadre macro-économique en cours, politique volontariste engagé dans la reconstruction du pays par les grands travaux… «Voilà d’où nous venons. Et, depuis 2001, où nous sommes aujourd’hui!». Sur les 26 provinces du pays, il n’y a que «deux provinces dont je peux qualifier la situation d’inquiétante». Le Nord Kivu et le Sud Kivu. Sur les 145 territoires que compte le pays, 5 à 6 territoires sont affectés par l’insécurité créée par des rebelles et des groupes armés
terroristes étrangers dont ceux venus de l’Ouganda - ADFNALU radicalisés au Nord-Kivu installés dans le massif de Ruwenzori - mais aussi les FDLR et les Maï Maï alliés à des rebelles burundais. Mais «le début de notre cauchemar», explique le Président, commence avec l’arrivée des réfugiés hutus rwandais (2 à 3 millions au total) qui déboulent au Congo, sous Mobutu, et pas seulement avec leurs bagages mais aussi avec des kalachnikov. Des chiffres glacent le sang: en 2005, après la réunification du pays, 300.000 hommes sont identifiés, issus des mouvements rebelles, RCD et MLC. L’année suivante, en 2006, plus de 100.000 ont été démobilisés. Objectif: reconstruire une armée nationale républicaine. Puis d’annoncer des opérations militaires en cours des FARDC au Nord-Kivu, à Beni-Butembo mais aussi au Sud-Kivu. Objectif: «éradiquer cette insécurité». Le Kasaï. Avec le phénomène Kamwena Nsapu déclaré mouvement terroriste… «Si cette conférence de presse avait lieu il y a 7 ou 8 mois, explique le Président, j’aurais évoquer le Kasaï. Mais, depuis mois, nous avons mis fin à cette situation tragique, des actes posés contre des paisibles citoyens, contre les symboles de l’Etat, contre les édifices publics. Mais ce conflit remonte à 1959, «à l’époque… du Congo Belge», souligne le Chef de l’état. Il se reproduit en 1961. «Même modus operandi. Même massacre». Quand le Président s’étonne d’une telle cruauté se produisant au Congo, l’actuel président du Sénat Léon Kengo wa Dondo comme des chefs coutumiers à Kananga, reconnaissent un «phénomène ancien, qui fait résurgence
du fait de l’impunité». Ni en 1959, ni en 1961, la question n’avait été réglée. «Ils s’étaient contentés de réconcilier les tribus rivales le long du lac Mukamba». C’est donc l’impunité qui a poussé ces gens à massacrer d’autres, croyant que cette fois encore, l’Etat saurait tolérer. «Non, cette fois, c’est la justice. Les sanctions seront exemplaires», prévient-il faisant allusion au procès ouvert à la garnison militaire. Et, de s’en prendre aux «leaders politiques», aux «leaders au sein de nos Eglises». Hormis les coupeurs des routes qui hantent des nuits, le Kasaï est pacifié à 85%. «Les compatriotes réfugiés en Angola sont de retour. L’objectif c’est gagner la guerre mais surtout gagner la paix. Et pour cela, le pays a besoin de tout le monde. La Nation toute entière». Vient la situation politique et électorale. Nouvelle salve d’artillerie lourde: «Au cas où vous l’auriez oublié, je suis le seul à avoir battu campagne pour l’adoption de cette Constitution dont tout le monde se réclame désormais. Le seul! Les autres avaient boycotté cette Constitution! Alors que je me trouvais dans la brousse, eux, étaient restés à Kinshasa, dans des bistrots ou dans des ambassades. Quand je les vois aujourd’hui défendre cette Constitution qu’ils avaient rejetée, j’éclate de rires. Eux, qui avaient déclaré qu’au lendemain de la mise en place des nouvelles Institutions issues de cette Constitution, leur première mission consisterait à l’abolir! Parmi eux, l’Eglise catholique. Qu’est-ce qu’ils peuvent avoir la mémoire courte. C’est quand même grave leur capacité de se dédire! Moi, je suis resté constant. Cette Constitution est ma Constitution. La démocratie est,
pour nous, une foi politique et idéologique. La démocratie c’est par conviction. Nous n’y sommes pas par contrainte». Plus virulent encore. Cette fois à l’égard de la Belgique. «Qui a tué la démocratie dans ce pays en 1960? Six mois après son élection, on a assassiné le Premier ministre. On a tué un homme et, du coup, on a mit fin à la démocratie. Qui a restauré la démocratie? Qui a rendu effective cette démocratie?» On connaît tous la réponse… «Ceux qui ont tué la démocratie au Congo (en installant la dictature de Mobutu que le Président ne nommera pas) devraient être plus humbles plutôt que d’être des donneurs de leçons!» Puis, «le Congo n’est pas complexé quant au niveau atteint par sa démocratie». Tel le secteur de la presse. «Quel pays dans la sous-région a un tel nombre de médias que le Congo? Des médias qui insultent tant à longueur de journée sans être inquiétés. Quel pays a autant de partis politiques? Citez-moi un seul pays parmi nos neuf voisins?». Sur la presse, il préfère en rire. «Cette presse qui se dit, un matin: «qui donc vais-je injurier aujourd’hui? Hier, j’ai injurié celuilà. A qui le tour? Aujourd’hui c’est Kabila!» Puis de faire état des questions que lui posent ses collègues de la sousrégion inquiets de la situation «démocratique» au Congo, pays où les hommes politiques «déclarent n’importent quoi, matin, midi, soir, sans être inquiétés!». un autre Kabila insoupçonné. Sur les élections, le Président étale des chiffres: 2006, 26 millions d’enrôlés; US$ 350 millions de budget financé par les partenaires, expérience globalement réussie mais
contestation des perdants; 2011: 32 millions d’enrôlés, US$ 500 millions de budget financé par le Congo lui-même. Mais trois semaines semaines avant le vote, des diplomates viennent rencontrer le Président de la République en pleine campagne électorale, réclament le report des élections. Kabila refuse. Réaction: la MONUSCO retire à la CENI son appui logistique crucial! Le Congo se débrouillera comme il peut, avec des avions loués à prix d’or car à la toute dernière minute. «Cette élection a eu lieu contre la volonté de la soitdisant Communauté internationale». De rappeler que le premier président de la CEI fut un abbé catholique; celui qui lui succède un pasteur d’Eglise protestante. Ces présidents sont élus par les confessions religieuses. De préciser qu’en 2006 c’est comme en 2011, l’Eglise a rejeté les résultats des élections. Mais «Jésus-Christ n’a jamais présidé une Commission électorale! La Bible dit: A César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu». Enfin, ce troisième cycle électoral engagé. Que faire? S’interroge le Président. Il explique le report - les millions de US$ de la CENI affectés à la reconquête de la ville de Goma alors attaquée par le M23 et le Président dit ne pas avoir eu à regretter cette décision expliquant en même temps la nécessité de mieux préparer ces élections. Il félicite la CENI pour les performances réalisées (46 millions d’enrôlés quand l’Angola compte 20 millions, le Congo-Brazzaville 2,2 millions, le Gabon 500.000, le Kenya 4 millions). Mais s’interroge sur le coût des élections au Congo: US$ 1,2 milliard face à un budget de l’Etat, de US$ 6 à 7 milliard. Les élections ne retardent-elles pas le
développement? «Il nous faut prendre des décisions. Le débat doit être lancé, tôt ou tard». Puis de s’en prendre à un «homme de Dieu» dont il ne cite pas le nom. Tous ont compris. Ils savent de qui il s’agit… Qui s’oppose à tout, mais propose zéro sauf «le vide, l’inconnu, sans base juridique». «Est-ce qu’on peut améliorer ce processus? Peut-être. La porte n’est pas fermée. S’il y a des savants, des êtres très intelligents - quand d’autres sont certainement des «médiocres» à en croire le Cardinal, la porte est ouverte. Mais des propositions farfelues pour décaler le processus, c’est inadmissible». Sur nos neuf voisins, il n’y a rien à dire, en dépit de ce qui peut s’écrire dans le Congo bashing. Sur les partenaires, tout va bien «sauf quelques exceptions». Et là, aussi, on sait de quel pays il s’agit. Les journalistes ont compris! De poursuivre, ferme: «Le Congo refuse le diktat. Le Congo tient à se faire respecter. Même si vous donnez à manger à quelqu’un, ce dernier a doit au respect. Or, personne ne nous donne, nous Congo, à manger. Le Congo refuse que l’aide serve de moyen de subordination. Le Congo, mon pays, n’est pas à vendre. Nous refusons que les responsables congolais soient nommés par nos partenaires. Qu’est-ce qu’on peut encore donner au Congo, aux Congolais que nous n’avons pas? Le Congo n’a besoin que de respect». Puis, la MONUSCO, elle qui s’imagine qu’elle est au Congo pour s’éterniser, se mêle de tout. Le Congo «va réclamer le respect strict de l’accord de siège», cette MONUSCO qui n’a jamais réussi à éradiquer un seul groupe armé, malgré ses 20.000 hommes
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présents. Incapable de voir la réalité en face, mais ne l’admet qu’après coup. Ainsi, regrette-t-on, cette mort par «décapitation de la manière la plus atroce» de ses envoyés à Kananga sans la moindre coordination avec les autorités du pays. Quand on l’interroge sur la décrispation - qui sous-entend la libération des prisonniers, dossier à la base des marches du CLC, le Conseil Laïc de Coordination -, il explique que le processus est en cours et fait confiance au CNSA, le Conseil national de suivi de l’Accord. Une conférence - «conversation avec le Président» - qui fera date. Tellement, usant souvent de l’humour, le Chef de l’état a éventré des boas. Tels les évêques de la Céni. Quand ils le rencontrent et lui offrent leur médiation, ils promettent le miracle. «Laisez-nous régler la question en trois jours!», lui disent-ils. Le Président de la République croit rêver. Mais veut croire. Il les investit. Ils mettront des mois, sans parvenir à «régler la question». Quand ils le revoient et déposent leur rapport, ils disent avoir fait les 95 ou 98%. Le reste, le Président peut régler à son niveau. C’est désormais autre chose que l’on entend. Nul doute, toute honte bue, la presse étrangère qui rencontrait pour la toute première fois Kabila, peut l’avouer: c’est un autre Kabila qu’ils ont rencontré ce vendredi 26 janvier 2018. Insoupçonné! Sans nul doute... Ce n’est sûrement pas celui décrit dans leurs manuels scolaires par leurs experts ès Congo... C’est à cela que servent ces grands oraux. Ces grandes prestations de nos Dirigeants. Jouer la carte de l’image. De la crédibilité. Exercice réussi de la plus belle manière par Kabila. D. Dadei n
prospective |
L’APPEL DE MASIMANIMBA oi ns f e sa d te troi uel c a e ct n a d U nt rs ta jou a d tou
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«Ne nous mentons pas à nous-mêmes, reconstruisons le Congo du consensus»
irant profit d’une visite le 27 juin dans l’arrièrepays, dans son fief du Bandundu, le président de l’Asbl Kabila Désir, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a vanté l’œuvre de Joseph Kabila Kabange depuis son accession à la tête du pays - œuvre qui découle de sa Vision des 5 Chantiers et de sa politique de Révolution de la Modernité - et montré que le Bandundu est l’une des provinces bénéficiaires de cette vision et de cette politique, ce qui explique ses scores électoraux plébiscitaires en 2011 et en 2006. Devant 5.000 membres de son parti P.A, le Parti pour l’action et membres et sympathisants de l’Asbl Kabila Désir, en présence des notabilités du territoire réunis à l’esplanade du territoire, il a lancé un appel historique aux Congolais à se mobiliser autour de Kabila «pour le salut de la Nation». «Rien ne se fera aujourd’hui ou demain sans Kabila, ni contre Kabila», poursuit-il. «Sauf à plonger le Congo dans de nouveaux conflits». Il a expliqué que c’est «la compétence avérée et acceptée également partagée» en Occident et «des administrations qui fonctionnent» qui conduisent aux alternances démocratiques pacifiques. «Dans nos pays, cela est peu probable! Ne nous mentons pas à nous-mêmes! (...) Il faut avoir de la compétence avérée et acceptée pour espérer accéder à la haute charge de l’Etat et s’y maintenir (...). Il faut être accepté, à commencer par les forces internes (l’armée, la police, les services de sécurité, nos 400 tribus) et externes». Il a préconisé de repenser le modèle politique électoral congolais en passant du mode de scrutin direct qui fait du Président l’incarnation du Peuple, inventé par les Français, à un scrutin universel indirect qui ferait du Parlement élu par le Peuple souverain, le lieu de désignation du Président. Lire l’appel ci-contre.
Madame l’Administrateur de territoire, Messieurs les Membres du Comité territorial de sécurité, Peuple de Masimanimba, Peuple du Kwilu, Peuple du Bandundu, Peuple du Congo,
à la frontière du Kasaï, en passant par Maï Ndombe, Bukanga Lonzo, Kenge, Masimanimba, Kikwit.
Je vous salue. Mbote na beto yonso. Bonjour à nous tous.
Le kwashiorkor connu comme syndrome de dénutrition infantile, courant en Afrique tropicale, dû à une carence protéique, n’existe pas chez nous. Le pain de Kinshasa arrive tout chaud, tout comme le lait et le poulet qui respectent la chaîne du froid.
Nous voici nombreux ce matin du 27 juin, venus de toutes les provinces de notre Congo - du Kasaï, du Kivu, du Katanga, du Kongo Central, de la Province Orientale - réunis ici à Masimanimba, pays de Baudouin Mavula, de Mungul Diaka, de Cléophas Kamitatu, d’Antoine Gizenga. J’ai voulu vous rassembler à cette porte d’entrée du Kwilu pour vous permettre de palper le miracle Kabila. Beaucoup de Congolais veulent savoir comment Kabila fait pour faire un tabac, réaliser des scores électoraux plébiscitaires de 97 % dans ce pays du Bandundu, dans ce Kwilu chez nous, chez vous, lui qui n’est pas né ici, n’a jamais vécu ici, n’a pas de lien sociologique ici, ne parle pas notre langue Kikongo, ne connaît pas notre culture! La réponse? Le Bandundu est l’un des plus grands bénéficiaires de sa Vision des 5 Chantiers et de sa politique de Révolution de la Modernité. En 2006, il y a neuf ans, il fallait à un véhicule de tourisme quatorze heures pour joindre Masimanimba, à 350 kms de Kinshasa et jusqu’à une semaine pour un véhicule de transport, sur des pistes dévastées par des éboulements de terrains sur lesquelles fut posé naguère un macadam introuvable. Aujourd’hui, trois heures suffisent pour vous transporter dans cette contrée. Une route nourricière, une Nationale qui porte bien son nom, la plus belle avenue du Congo sans aucun doute, vous glisse de Kinshasa à Loange
Ceux qui reviennent ici en restent abasourdis par le miracle réalisé! Une route qui repousse la misère.
Le villageois vend son igname, son Ndjindji, ses racines qu’il prend dans une brousse verdoyante ou produit d’une terre généreuse et peut envoyer son enfant à l’école. Qui pouvait croire que ce pays ravagé par des forces rebelles, allait avec une armée reconstruite en moins de dix ans, gagner ses premières guerres post-indépendance dans les montagnes escarpées du Kivu? Qui aurait pensé qu’un tour cycliste international allait traverser ce pays, de part en part? Voici que nos magnifiques plaines de l’ouest et de l’est vont être parcourues au volant - de Moanda à Sakania à la frontière zambienne - et que l’avion ne sera utile qu’à l’homme pressé! Mes chers amis, Ceux qui sont ou viennent dans la capitale savent comment la vie change jour après jour. Un infini boulevard à huit bandes conduit à l’aéroport comme il n’en existe ni en Belgique, ni en France, ni en Allemagne. Jeudi 25 juin, face à la Nation - témoin la terre entière par la magie de la communication, la fameuse fibre optique - Kabila a bougé une plaque tectonique de ce pays ouvrant une nouvelle frontière sur le chemin de la modernité. L’étranger qui atterrit à N’Djili trouve au sol les mêmes conditions d’accueil, de vie, le même bien-être qu’à Paris, Bruxelles ou Londres.
Voici soixante-et-un ans que l’aéroport de N’Djili a été construit par la Belgique. Depuis 1954 que cette plateforme semblable à une piste de brousse était la honte du pays! Il a fallu Kabila pour la transmuter et lancer le projet de trois terminaux, N’Djili 1, N’Djili 2, N’Djili 3, sur le même site, sur le modèle de Paris-Roissy Charles de Gaulle et qu’une chaîne hôtelière s’apprête à prendre place! N’Djili Aéroport est aujourd’hui un ravissement pour le voyageur… Les Congolais peuvent et doivent être fiers de leur pays. Quand en Belgique et en France, la croissance peine à atteindre 0,1%, au Congo, nous sommes à 9% et bientôt à 10%. C’est la Banque Mondiale qui le dit. C’est le Fonds Monétaire International qui l’atteste. Si les bonnes actions ne sont pas ébruitées, les mauvaises feront le tour du monde. Mais l’étranger hier très critique voire hostile à nos gouvernants, le fait désormais savoir. Et tout devient possible! Peuple de Masi, Peuple du Kwilu, Peuple du Bandundu, Peuple du Congo, Oui, Kabila a encore des miracles à produire s’il veut apporter le bien-être partout dans ce pays. Quand vous avez accumulé des dettes et que vous trouvez un emploi, c’est formidable. Il vous faudra cependant des mois de travail, des mois de salaire, des mois de privations pour parvenir à honorer vos engagements, ce qui vous permettra d’espérer sortir la tête de l’eau. Vous ne vous en tirerez pas du jour au lendemain mais l’espoir est devant vous. Il en va de même pour un pays. Car le Congo décolle et l’étranger l’annonce avec empressement. Alors, mes amis, je veux lancer un appel au rassemblement autour de
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Kabila. L’homme politique d’opposition fait son jeu en guerroyant, torpillant, brocardant, se contredisant! Il n’empêche! Le Congo bouge, le Congo décolle et c’est la vérité. Contrairement aux pays d’Europe, en politique malheureusement, nos pays n’ont pas de stock. Ne nous mentons pas à nous-mêmes! Un mois avant qu’il ne le devienne, nul ne donnait le fils de Louis Michel Premier ministre de Belgique. Charles Michel est devenu Premier ministre de Belgique! Car la Belgique c’est comme la France c’est vrai pour Manuel Valls, c’est vrai pour le président Hollande - ou les états-Unis: ils ont des stocks de compétences avérées et acceptées et des administrations qui marchent. La compétence également partagée permet une sorte de tirage au sort, ce qui empêche l’accaparement du pouvoir par une famille ou un groupe social ou un jeu de passe-passe, l’alternance distribuée entre groupes d’intellectuels de droite et de gauche. Le tirage au sort comme à Athènes d’où la démocratie nous est venue. N’importe qui stricto sensu pouvait devenir Président de la République! N’importe qui stricto sensu pouvait être désigné Premier Ministre! N’importe qui pouvait être choisi Ministre! N’importe qui pouvait être ce que la chance rend possible. Chance eloko pamba, disent les Kinois. Dans nos pays, cela est peu probable! Ne nous mentons pas à nous-mêmes! (Suite en page 11). t
l’appel historique de masimanimba |
«Rien ne se fera aujourd’hui ou demain sans Kabila, ni contre Kabila» (Suite en page 10). t
Disons-nous la vérité. Il faut avoir de la compétence avérée et acceptée et être reconnu pour espérer accéder à la haute charge de l’état et s’y maintenir. Par quel miracle le premier quidam du Congo viendrait à se hisser à la tête du Congo et à diriger un pays Continent, 80 fois plus grand que la Belgique, que ses fabuleuses richesses rendent paradoxalement fragile? Il faut être accepté, à commencer par les forces internes (l’armée, la police, les services de sécurité, nos 400 tribus) et externes. Au nom de la paix, au nom de la sécurité nationale, au nom de la stabilité politique, l’Algérie continue de faire confiance à son Président malade, affaibli, atteint par le grand âge! L’Amérique face à la guerre ne fit pas différemment. Elle offrit quatre mandats à son Président Franklin Delano Rossevelt malade, affaibli, l’homme du new deal qui mourut au pouvoir! Au nom de la paix, au nom de la sécurité nationale. Face au doute, au nom de la paix, au nom de la sécurité nationale, au nom de la stabilité politique, le Peuple d’Algérie a opéré le choix de la raison. Il refuse le pire du Printemps arabe qui a frappé à sa porte en la tenant en haleine. Cher amis, N’abandonnons pas le Congo à ceux qui pensent l’aimer plus que nous-mêmes! Regardons la Tunisie qui mit le feu aux poudres. En dépit des élections saluées, la voilà engluée dans des massacres et que le Président qui vient de décréter l’état d’urgence, évoque une perspective critique pour son pays: celle de l’effondrement de l’état tunisien.
Une rare photographie de Roosevelt en fauteuil roulant, dans sa propriété de Hyde Park. Le Président américain qui fit quatre mandats. DROITS RESERVÉS.
La Libye de Kadhafi qui faisait rêver nos jeunes, distribuait palaces et mosquées sur le Continent, se voulait le champion de la fierté africaine. Démantelée, celle qui fut le modèle de la renaissance africaine célébré à Paris, Londres, Washington, irradie le terrorisme partout, en commençant à ses frontières: Mali, Nigeria où la Présidentielle n’a à ce jour
rien changé, Niger, Tchad, jusqu’au Cameroun à nos portes! La Libye qui engendra Daesch, l’organisation de l’état Islamiste ou Boko Haram, énième groupe jihadiste né de la même mouvance terroriste qui massacre et rase villages et mosquées, enlève des classes de jeunes filles mariées de force, faites esclaves sexuelles, donne le tournis à nos gouvernants, les présidents du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Cameroun en première ligne. Par quel impossible, notre Congo fourbi de minerais recherchés par tous les groupes de financement du terrorisme, serait exempté de cette mouvance? Il nous faut des élections, il n’existe aucun doute. Il nous faut définitivement des élections, transparentes et démocratiques. Comment les organiser? à quel prix? La CéNI, menacée par ceux qui nous aiment plus que nous-mêmes sauf à risquer son extinction, a présenté à son corps défendant la facture des scrutins: 1 milliard 200 millions de dollars! Quand un pays peine à mobiliser un budget de 7 milliards, ne peut donner à boire et à manger à sa population, il doit réfléchir avant de décaisser 1 milliard de dollars qu’il aurait consacré à l’eau, à l’électricité, à la santé, aux écoles, aux routes, fournitures primaires qui ne peuvent malheureusement cruellement être honorées par le Trésor! Face aux élus qu’il a reçus lors de ses consultations, le Président a mis les cartes sur la table. Les élections coûtent chères, trop chères; leur facture est un péril pour le pays. Chers amis, Il nous faut certainement repenser notre modèle politique électoral, penser à changer son logiciel en passant par exemple du mode de scrutin direct au mode de scrutin indirect, du scrutin universel direct qui amènerait 40 à 50 millions de Congolais à désigner un Président incarnation du Peuple, inventé par les Français à Paris, réinventé par De Gaulle à Paris, à un scrutin universel indirect qui ferait du Parlement élu par le Peuple souverain, le lieu de désignation du Président.
Ce qui paraît mieux adapté au Congo - un pays aux vastes étendues que ne peut parcourir la CéNI, où l’identification et le recensement des populations sonnent comme une gageure, ce qui rend contestable tout scrutin. Ce qui ferait faire des économies au Trésor public... C’est ce qui se passe en Afrique du Sud, en Angola, au Botswana et aux étatsUnis d’Amérique où le Président - chef de l’administration et guère monarque républicain - est désigné par les Grands électeurs, qui eux, sont directement élus par le Peuple. Au fond, Jacob Zuma n’est pas moins président que François Hollande. Ni les présidents Dos Santos et Barack Obama, élus au suffrage universel indirect, ne le sont face à M. Hollande. Pour cela, le Peuple doit s’exprimer. Il nous faut envisager une Constituante lors de ce Dialogue que le Président pourrait convoquer à l’issue de ses Consultations, et que le Peuple Congolais tout entier - même les opposants de la journée qui ne sont pas opposants à la nuit tombée - réclame. N’écoutons pas ce qu’ils disent en public. Aucun d’eux n’est prêt... Chers amis, Face à l’inéluctable, il faut nous parer du courage. Les élections ne sont pas la démocratie. Les élections n’ont jamais été la démocratie. Les lendemains des élections sont pires dans nos pays que la veille des élections. Ils sont marqués par des violences civiles dans nos provinces, des contestations qui remettent tout en cause, des combats entre forces et milices armées. Au fond, les élections dans nos pays n’ont jamais été une solution mais un problème. Mais puisqu’il faut y aller, montons en puissance la vigilance et élevons des digues sanitaires. L’opposant Ne Mwanda Nsemi Badiengila dont la secte Bundu Dia Kongo déferla sur le Kongo Central, l’a dit, après avoir rencontré le Président au Palais: «fin de mandat, glissement, élections, tout cela ce sont des mots». Il nous faut reconstruire le Congo du consensus. Il nous
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faut rêver d’un pays plus fort et plus beau. Il nous faut retrouver de l’audace. Il nous faut arrêter d’abaisser notre pays à l’étranger. Il nous faut travailler à le relever. Au pauvre on impose l’opprobre. Au riche, on affiche la compréhension. Le monde n’a point d’état d’âme. Seuls les intérêts comptent. Quand ici on prononce une phrase tueuse, là, on s’émerveille devant des contrats signés! C’est Machiavel qui enseigne: il n’y a de bonnes lois que là où il y a de bonnes armes… Pour le salut de la Nation, le Congo doit se mobiliser autour de Kabila. Sauf à plonger le Congo dans de nouveaux conflits qui remettront tout en question, on sait que rien ne se fera aujourd’hui ou demain, sans Kabila, ni contre Kabila. C’est un acte de foi. Mes chers amis, C’est ça Kabila Désir. C’est ça le désir de Kabila. C’est ça l’envie de Kabila qui s’exprime partout dans le pays, dans ce Congo qui par son soussol redonna fierté et espoir à l’Occident quand celui-ci fit face au péril de la deuxième guerre mondiale. Ce Congo, avenir de l’humanité. Ce Congo à la base du monde comme il est ce jour. Ce Congo qui avait sa place à la table des vainqueurs… Le Congo doit connaître son destin et sa place dans le monde. De l’avoir ignoré l’a conduit aux crises à la base de son recul. Kabila Désir Asbl veut sa place dans ce Congo. Kabila Désir est sans aucun doute la majorité qui s’exprime au Congo de nos aïeux. Alors, chers amis, debout et en avant pour le Congo. Masimanimba, 27 juin 2015. Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba,
Président de Kabila Désir Asbl.
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Yuma ne savait pas quels vœux présenter à ses membres
A
lbert Yuma Mulimbi a eu bien de la peine à souhaiter ses vœux à ses affiliés. Le patron des patrons congolais également président du Conseil d’administration de la Gécamines, en réalité l’homme fort de l’entreprise minière - ne lâche pas prise. Il déclare, avec ses membres, ne pas du tout être satisfaits du climat des affaires dans le pays. Lors de cette cérémonie d’échange des vœux de Nouvel An 2018 tenue le 25 janvier en présence du premier ministre Bruno Tshibala Nzenzhe, le président de la Fédération des entreprises du Congo, Albert Yuma Mulimbi, a eu, comme à son habitude, le verbe haut, déplorant un climat défavorable à la croissance et à l’investissement. Les affaires ne semblent pas prospérer actuellement dans le pays. Albert Yuma Mulimbi a exprimé tout son désarroi face
croissance est trop faible pour assurer le financement et la relance de l’économie congolaise. Il a assuré néanmoins garder espoir pour cette année 2018, au cours de laquelle la croissance économique de la RDC est «attendue à 4%’».
Albert Yuma Mulimbi, patron des patrons et puissant patron de la Gécamines. Dréservés. au climat des affaires dans le pays. Le ni, ni . Le patron des patrons a déploré un climat qui ne favorise ni l’investissement, ni la croissance, et encore moins le développement du pays. Albert Yuma a dé-
noncé un climat des affaires miné par «la corruption, le harcèlement fiscal, l’insécurité juridique et judiciaire». Toujours relevant les difficultés du monde des affaires dans le pays, le président de la FEC (Fédération des entreprises du Congo) a également
dénoncé «les importations irrégulières et frauduleuses en provenance des pays limitrophes, lesquelles contraignent certaines entreprises à fermer ou à réduire leurs activités». En ce qui concerne la croissance, le patron des patrons congolais indique que les
performances de l’année 2017 sont encore loin de ce dont le pays a besoin. Il a estimé que même si l’activité économique au Congo a connu une augmentation l’année dernière avec un taux de croissance de 3,2% à fin 2017, contre 2,4% un an plus tôt, cette
résolutions. Le climat des affaires en RDC a toujours été sujet à de vives inquiétudes des hommes d’affaires et notamment de la FEC. L’année dernière (août-septembre 2017), lors d’une rencontre consacrée à l’amélioration du cadre macroéconomique pour faciliter les affaires dans le pays, plus de 150 personnalités du monde des affaires ont tenté de répondre à la question de savoir «pourquoi la RDC reste toujours à la traîne des pays du monde en ce qui concerne le climat des affaires», rapportait la presse locale. Lors de ce forum, la FEC a rappelé les 600 résolutions et
recommandations formulées et qui sont appliquées à moins de 20%. Le vice-président de la FEC, Dieudonné Kasembo avait invité le gouvernement à appliquer «des mesures courageuses» et à encourager «la production intérieure qui constitue la base d’une paix sociale durable dans le pays». Par ailleurs, le responsable a aussi dénoncé la fraude, la multiplicité de taxes, l’organisation des portes d’entrée dans le pays (référence faite aux entrées maritimes, fluviales et autres). Abordant les réformes nécessaires, Dieudonné Kasembo a mis l’accent sur les réformes fiscales efficaces pouvant permettre l’amélioration du climat des affaires et sur les indicateurs du Doing business. Il s’agit des indicateurs prioritaires: création d’entreprise, permis de construction, transfert de propriété, raccordement de l’électricité, l’obtention des prêts, etc.
Emmanuel A. n
Une «année Kagame» s’ouvre en Afrique avec le lancement à Kigali d’une zone de libre-échange continentale
S
ans aucun doute, une «année Kagame» s’est ouverte. Selon le chef de l’État nigérien Mahamadou Issoufou, qui accordait une interview à la presse, lors du sommet de l’Union africaine, le nouveau président en exercice de l’Union africaine Paul Kagame a convoqué une réunion extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement du continent, à Kigali, le 21 mars 2018 en vue du lancement officiel de la zone de libre-échange continentale (ZLEC). Pour Mahamadou Issoufou, le lancement de cette zone démontre la volonté des pays africains d’aller vers une intégration réussie et de mettre en commun les efforts pour
Un port africain pour les échanges commerciaux. DR. l’aboutissement des projets communautaires. «Pour échanger, il faut des produits; donc pour cela il faut qu’on lève les obstacles qui entravent le commerce entre les Etats du
continent», confie le président nigérien à la presse. La faiblesse du réseau d’infrastructures sur le continent, constitue l’un des grands obstacles au développement du
commerce intra-africain, aux investissements ainsi qu’au développement du secteur privé. Selon les conclusions de la Commission économique des Nations unies pour
l’Afrique (CEA), la ZLEC devrait permettre une hausse de 52% du commerce intra-africain, d’ici 2022, soit 35 milliards de dollars. Cependant, il faut mettre en œuvre des mesures pour améliorer les infrastructures liées au commerce, harmoniser et alléger les procédures douanières et réduire les coûts de transit et autres coûts des échanges. La création de la zone de libre-échange continentale a été décidée en 2012, par l’Union africaine. Son démarrage était prévu pour octobre 2017. sur tous les fronts. Autre front qui attend Paul Kagame est celui de l’autonomie financière à l’Union Africaine qui, jusqu’ici, bénéficie de la manne financière de l’Union
européenne. Le président rwandais, nouvellement porté à la tête de l’institution panafricaine, a décidé de l’institution d’une taxe de 0,2%, sur certains produits importés par les pays africains. Si elle procurera une bouffée d’oxygène à l’institution et lui donnera une marge de manœuvre pour son fonctionnement, cette taxe n’est pas du goût de tous les dirigeants présents au sommet de l’Union africaine, qui s’est achevé le 29 janvier, dans la capitale éthiopienne. Des pays comme l’Egypte ou encore l’Afrique du Sud ne l’accueillent pas avec enthousiasme, au vu de l’extraversion de leur économie. D’autres pays d’Afrique subsaharienne pourraient également connaître une hausse des taxes et impôts sur leur territoire, si
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jamais cette nouvelle taxe venait à être appliquée de manière systématique. Bien que certains dénoncent le caractère unilatéral de la mesure et la dérive autoritaire du chef de l’État rwandais, une vingtaine de chefs d’Etat ont déjà adopté la mesure. La taxe sur certains produits importés en Afrique, pourrait constituer une source importante de ressources pour le fonctionnement de l’UA. D’après le Centre de droit commercial pour l’Afrique australe (TRALAC), le continent a importé pour 65,8 milliards de dollars de denrées alimentaires, en 2016. Parmi les plus gros importateurs, l’on avait effectivement certains qui l’ont contestée à AddisAbeba, l’égypte, l’Algérie et l’Afrique du Sud. SeM n
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L’UA lance son projet phare de Marché Unique du Transport Aérien
L
a Commission de l’UA (Union Africaine) a lancé lundi 29 janvier 2018, le premier projet phare de l’Agenda 2063 de l’UA. Il s’agit du Marché Unique Africain du Transport Aérien, SAATM en sigle. Le projet veut améliorer la connectivité aérienne, faciliter le commerce et le tourisme, créer des emplois et veiller à ce que l’industrie joue un rôle plus important dans l’économie mondiale et contribuer à l’Agenda 2063 de l’UA. Dans sa mise en œuvre, ce projet veut stimuler les investissements transfrontaliers dans les industries de production et de services aériens, y compris le tourisme, qui vont permettre la création de 300 000 emplois directs supplémentaires et de 2 millions d’emplois indirects. Ce qui va contribuer à l’intégration et à la croissance socio-économique du continent. Le sommet a adopté le texte réglementaire de la Décision de Yamoussoukro (prise en 1999), à savoir la réglementation de la concurrence et de la protection des consommateurs qui
Dans les années à venir, les voyageurs africains auront une meilleure connectivité entre eux et ne devraient pas forcément transiter vers l’Europe s’ils veulent se rendre dans uin autre pays du Continent. DR. préserve le fonctionnement efficace du marché. «En tant que premier des 12 projets phares de l’Agenda 2063 de l’Union africaine à être lancé, la mise en œuvre du SAATM ouvrira la voie à d’autres projets phares comme le passeport africain et la libre circulation des personnes, la zone de libre-échange continentale», a indiqué le Commissaire chargé des infrastructures et de l’énergie à la Commission de l’Union
africaine, Abou-Zeid. Cette mesure inquiète des compagnies aériennes africaines dont l’application est menacée par le déséquilibre qui existe entre les différents marchés. Environ 70% du ciel africain est dominé par des compagnies locales. À ce stade, 23 pays africains sur 55 ont souscrit au ce marché unique du transport aérien alors que 44 pays africains ont signé la Décision de Yamoussoukro. Il s’agit de: Bénin,
Botswana, Burkina Faso, Cabo Verde, Congo, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Gabon, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Mali, Mozambique, Niger, Nigéria, Rwanda, Sierra Leone, Afrique du Sud, Swaziland, Togo et Zimbabwe. La Commission de l’Union Africaine, sous la direction de M. Moussa Faki, joue un rôle clé de coordination dans la création du marché unique africain du transport aérien et de plaidoyer auprès
Enfin, les produits laitiers Lactalis interdits
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ieux vaut tard que jamais. Le gouvernement a, enfin, interdit lundi 29 janvier l’importation, la vente et la consommation de produits laitiers infantiles et nutritionnels fabriqués par la société française Lactalis sur toute l’étendue du pays. Une gamme de ces produits, en l’occurrence le lait infantile de premier âge, est contaminée par des salmonelles. Dans un communiqué officiel, le ministre en charge du Commerce Extérieur instruit les services habilités de procéder au retrait du marché et à la destruction desdits produits suivant
des États membres de l’UA qui ne se sont pas encore engagés solennellement
Cuivre et cobalt, Okapi Resources monte en puissance
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a compagnie listée sur ASX, Okapi Resources, a annoncé qu’elle a conclu le 21 janvier 2018, un accord d’option avec Rubamin FZC pour acquérir 70% de participation dans les licences minières Tenke, Luisha et Ntondo portant sur le cuivre et le cobalt.
Selon les termes de l’accord, Okapi doit investir des fonds dans l’exploration de ces licences situées dans la ceinture de «Katanga Copper». La société devra également réaliser une étude de préfaisabilité pour le projet englobant les trois permis et dénommé «Katanga Copper-Cobalt Project». Okapi Resour-
ces souligné dans un communiqué publié jeudi, la potentielle richesse en cuivre cobalt des licences, qui sont situées non loin d’autres mines de cuivre et cobalt connues. À titre d’exemple, la mine Tenke Fungurume, un des plus grands gisements de cuivre de la RD Congo, qui est située 50km à l’Est.
de la zone où vous vous trouvez et il vient vous chercher pour vous conduire à destination. Le concept étant encore nouveau, le projet ne dispose que de 10 véhicules. Mais, les clients viennent vite. Ils seraient désormais une centaine. Nous apportons cette solution pour pallier également aux différents problèmes d’enlèvement qu’on enregistre ces derniers temps à Kinshasa surtout avec des voitures surnommées Ketch», explique le jeune entrepreneur congolais. Le startup couvre Gombe et ses communes environ-
nantes, Lingwala, Barumbu, Kintambo Magasin et autres. Pour Danny Ngeleka, la seule difficulté est que le nom de plusieurs avenues ne sont pas enregistrées par Google, mais il affirme que des solutions sont en cours pour atteindre un maximum des communes dans les jours à venir. Côté sécurité, il n’y a rien à craindre. «Le véhicule est suivi et on sait où il passe et les clients n’ont pas à s’inquiéter. Les chauffeurs sont bien répertoriés et nous nous assurons du casier judiciaire vierge de nos chauffeurs», conclut-il.
Un startup «Momemi» aide à trouver un taxi
D Le lait pour bébé contaminé de marque Lactalis est dangereux. DR. les normes. Selon le line, Amlik, Procare, compris en Afrique, communiqué, tous Santuri. ont décidé de les les services d’orL’alerte sur la conta- retirer des marchés dre opérationnel mination de ces pour protéger leurs ouvrant aux fronproduits avait été populations, l’Orgatières et sur toute donnée en France en nisation de défense l’étendue du pays décembre 2017, avec des consommateurs sont chargés, chacun un décompte de 35 (ODC) a dénoncé en ce qui le concerbébés contaminés. vendredi 19 janvier ne, de l’exécution de Alors que ce dossier «un mutisme couces mesures. Parmi touche près de 90 pable» des autorités ces produits figurent pays dans le monde congolaises. Picot, Céréales cérédont beaucoup, y agences n
telle la RDCongo. La Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), l’Organi-
sation de l’aviation civile internationale (OACI), l’Association du transport aérien international (IATA) et l’AFRAA conseillent également aux pays africains d’ouvrir leurs espaces aériens pour améliorer la connectivité et l’efficacité des services sur le continent. La Déclaration sur l’établissement du SAATM, a été adoptée par l’Assemblée de l’UA en janvier 2015. Immédiatement après, onze États membres ont souscrit pour la mise en œuvre intégrale de la Décision de Yamoussoukro de 1999. Cette dernière prévoit: une libéralisation complète de l’accès au marché entre les États africains, l’exercice des droits de trafic, l’élimination des restrictions de propriété et la libéralisation complète des fréquences.
anny Ngeleka Kanyinda a mis en place une application mobile qui permet de trouver un taxi au centreville de Kinshasa. Dénommée «Momemi» (transporteur en lingala), cette application localise le client et le chauffeur s’approche de lui grâce à Google map. Elle est disponible sous Android et Los. «Avec l’application dans votre téléphone, là où vous êtes, on vous localise. Dès que vous y mettez votre destination, on vous sélectionne un chauffeur proche
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Willy Akonda n
softech |
Facebook et Twitter, «une merde», selon ses créateurs
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évère, Chamath Palihapitiya déclare en novembre à propos des réseaux sociaux en général et de la firme de Mark Zuckerberg en particulier: «Je peuxcontrôler ce que font mes enfants, et ils ne sont pas autorisés à utiliser cette merde!» Lors d’une conférence à la Stanford Graduate School of Business, dont la vidéo a été repérée lundi 11 décembre par le site spécialisé The Verge, cet ancien cadre de Facebook qui fut chez Facebook vice-président chargé de la croissance de l’audience, regrette d’avoir participé au succès de l’entreprise. «Je crois que nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social»,
Londres, siège social de Facebook, Londres. RTR.
explique-t-il, confiant se sentir «immensément coupable». Palihapitiya avait rejoint Facebook en 2007, trois ans après la création du réseau social; il l’a quitté en 2011 pour créer le fonds Social Capital. Lors de la conférence, il ne s’en est pas seulement pris à Facebook, mais plus largement aux ré-
seaux sociaux et à la place qu’ils occupent dans la vie des internautes. Il évoque les «cœurs, «j’aime» et pouces en l’air» réducteurs, aux «boucles de réactions basées sur la dopamine», qui «détruisent le fonctionnement de la société». L’ancien salarié ne s’arrête pas là, estimant qu’«il n’y a pas
de discours citoyen, pas d’entraide; il y a de la désinformation». Et il interpelle l’auditoire: «Vous ne le comprenez pas, mais vous êtes programmés… Et maintenant c’est à vous de décider ce que vous voulez abandonner, à quel point vous êtes prêts à renoncer à votre indépendance intellectuelle». «Dieu sait ce que ça fait au cerveau de nos enfants». Palihapitiya n’est pas le seul ancien collaborateur de Facebook à critiquer publiquement le réseau social. Sean Parker, qui n’est rien de moins que l’ancien président de l’entreprise, avait tenu des propos similaires, début de novembre. Il décrivait alors le réseau social comme «une boucle infinie de validation sociale…
Exactement le genre de choses qu’un hackeur comme moi inventerait, parce que vous exploitez une vulnérabilité de la psychologie humaine». Il citait, lui aussi, la «dopamine» provoquée par les interactions sur Facebook. «Dieu sait ce que ça fait au cerveau de nos enfants», confiait-il. D’ajouter: «Les inventeurs, les créateurs - comme moi, Mark [Zuckerberg], Kevin Systrom d’Instagram et tous ces gens - avions bien compris cela, c’était conscient. Et on l’a fait quand même». En novembre également, le New York Times publiait la charge d’une ancienne cadre de Facebook, Sandy Parakilas, qui avait travaillé en 2011-2012 sur les questions de vie privée. «Ce que
j’ai vu de l’intérieur était une entreprise qui privilégiait la collecte de données de ses utilisateurs plutôt que de les protéger des abus», dénonçaitelle, estimant que «les politiques ne devraient pas permettre à Facebook de se réguler lui-même. Parce qu’il ne le fera pas». Ces prises de position publiques à l’encontre de Facebook de la part d’employés étaient jusqu’ici très rares - d’autant plus que l’entreprise pratique, comme la plupart des grands groupes du Web, une politique du secret assez stricte. Mais avec le temps - l’entreprise a désormais 13 ans -, le nombre d’anciens salariés qui ne se sentent plus tenus au silence grandit. Ainsi, Antonio Garcia Martinez, qui y a
travaillé deux ans, a décrit avec un humour grinçant son quotidien au sein du réseau social dans un livre, Chaos Monkeys (HarperCollins, 2016). Mais surtout, la dimension prise par Facebook, particulièrement ces derniers mois, a poussé certains à s’épancher publiquement. L’entreprise n’est plus perçue comme la sympathique startup inoffensive des débuts: avec plus de deux milliards d’utilisateurs actifs, elle est devenue un outil d’influence considérable. Il est vrai que Facebook a pu jouer un rôle néfaste en permettant à la Russie de peser sur l’élection présidentielle américaine de novembre 2016 et en diffusant de façon massive de fake news.
De l’empreinte invisible à la reconnaissance faciale
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n a pu tester un smartphone équipé d’un capteur d’empreintes sous l’écran. Ça fonctionne et, du coup, on se demande si la marque à la pomme n’a pas bougé un peu trop vite avec sa reconnaissance faciale. 2017 était l’année des smartphones à écran borderless. On pensait aussi que ce serait l’année des capteurs d’empreintes invisibles mais ça n’a pas été le cas. Samsung s’est rabattu sur un lecteur au dos, au placement complètement absurde, sur les Galaxy S8 et Galaxy Note 8. Sur l’iPhone X, Apple s’est tout simplement débarrassé de son Touch ID au profit d’une nouvelle approche: la reconnaissance faciale. Un pari osé, car franchement, Touch ID était devenu, depuis l’iPhone 6s, proche de la perfection. C’est dire, certains voyaient même le capteur d’Apple comme trop rapide, trop réactif: plus le temps de voir son écran de notifications! Et avec l’iPhone 7, tout portait à croire qu’ils cher-
La reconnaissance faciale a ses avantages: un déverrouillage facilité avec des gants, pas de problème de doigts mouillés en sortant de la douche, et des fonctionnalités intéressantes détectant l’attention ou les mouvements de l’utilisateur. Dréservés. grande partie leur chaient à intégrer, à thèse cinématogrades situations où la Réalisé par Synaptics constructeur qui ne terme, leur lecteur et phique n’arrivent pas frustration l’emporte qui équipe la plupart misera probablement problème d’encoche. et où le lecteur d’em- des smartphones C’est peu probable. son bouton d’accueil à tromper le capteur. pas sur cette techD’abord, on l’a dit, sous l’écran, suppriEt puis de toute fapreintes en façade nologie, Apple! JusAndroid, le capteur mant au passage le çon, c’est dépassé de nous manque sérieu- Clear ID manque qu’ici, le fabricant de Apple revient rarebouton physique au poser son doigt sur sement. Je vous renl’iPhone X ne se four- ment en arrière, à peut-être un peu de profit d’un retour un capteur, alors que voie à mon précédent réactivité par rapnissait que chez Sam- part si leurs choix haptique. Face ID est magique : édito sur le sujet, en sung. Mais Digitimes leur ont vraiment port aux lecteurs de coûté des ventes. Et il n’y a qu’à regarder ajoutant simplement affirme qu’il s’adresdernière génération, puis cela nécessitevraie son iPhone pour le que mon avis n’a pas mais la fiabilité est de se désormais à LG, évolution? déverrouiller. bougé depuis. mise. Et voilà l’équa- provoquant de ce fait rait une énième reComme le veut la Ça, c’est le discours En revanche, quelune pénurie d’écrans fonte d’une interface tion impossible réque chose a changé communication de la officiel. En pratique, OLED qui pousse les désormais pensée solue: on peut avoir entre-temps : au CES un écran borderless firme de Tim Cook, on peut se permetconstructeurs chinois pour un système 2018, Vivo a présenté et un capteur d’emsans le moindre boutout ce que fait Aptre d’en douter. Sur à opter pour le Mini ton. D’un autre côté, ple est forcément la sécurité du proun smartphone inLED, une technopreintes en façade. une évolution par cessus, elle semble tégrant un capteur logie intéressante, on pourrait très bien Faut-il encore avoir imaginer que cette rapport au passé et bonne, mais pas viométrique sous mais nécessitant les moyens de l’intétouche virtuelle ne jamais un comproinfaillible: un enfant l’écran, un vrai. On un rétro-éclairage. grer. Pour proposer en sait depuis un peu une telle fonctionsoit présente que sur mis. Face ID est le a pu déverouiller Et Apple, dans tout l’écran de verrouillasuccesseur naturel de l’iPhone x de sa plus sur ce Vivo X20 ça, ne pourraient-ils nalité, incompatible Touch ID, la reconmère. À l’usage, il Plus UD, un terminal avec un rétro-éclaipas justement faire ge. Après tout, sur iPhone X, c’est déjà naissance faciale est y a effectivement de milieu de gamme. rage, il faut un écran volte-face et sortir là que l’on trouve beaucoup plus fiades moments où la Sur le capteur luiun iPhone XS ou XI OLED. Et qui est-ce même, notre premièdes boutons fictifs ble et sécurisée que «magie» fonctionne. qui accapare actuelle- abandonnant Face permettant d’accéder l’empreinte digitale Mais aussi, comme re impression glanée ID pour un Touch ID ment une grosse paret même des profeson le faisait remarsur le salon est sans sous l’écran? Après à l’appareil photo et tie de la production sionnels de la proquer précédemment, appel: ça marche! des écrans OLED? Le tout, cela règlerait en à la lampe de poche. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1423 | PAGE 14.
véhicules d’exception |
«La plus belle de l’année 2017»
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’Alpine A110 a remporté mardi 30 janvier le titre très convoité de «Plus Belle Voiture de l’Année 2017», le seul Grand Prix du Festival accordé par le public, avec 44.54% de votes. Les 2 SUV également en finale, la BMW X2 et la DS7 Crossback, sont sur le podium de l’élection avec respectivement 35.11% et 17.35%. Au total, plus de 120.000 internautes ont voté via un jeu concours orchestré par BFM et RMC pour élire «La Plus Belle» parmi 6 candidates en lice (Alpine A110, BMW X2, DS 7 Crossback, Jaguar E-PACE, Mazda MX-5 RF et Volvo XC60). La toute nouvelle Berlinette française succède ainsi à la belle
Le Jury du Grand Prix du Festival 2017 etait composé d’experts et passionnés d’automobile, de l’architecture, de la mode, du design, de la culture et des media. Droirs réservés.
italienne Alfa Romeo Giulia. Alpine a été fondée en 1955 par Jean-Rédélé. Le nom Alpine entre dans la légende lorsque l’Alpine A110 «Berlinette» gagne les Rallye de Monte Carlo en 1971 et 1973. Aujourd’hui, Alpine est de retour avec la nouvelle A110. Elle reprend les principes intemporels qui ont fait le succès d’Alpine: légèreté, compacité agilité avec une promesse: le plaisir de conduite. Ce Grand Prix du Festival est décerné par le public à une voiture de série présentée au cours de l’année 2017 et commercialisée à un tarif inférieur à 60.000€. Les modèles sont choisis et inscrits par les constructeurs. Au fil des étapes, les internautes éliminent des prétendantes au titre.
Le cuisinier du siècle, pape de la gastronomie, était fou de Mercedes Benz
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aul Bocuse a été porté en terre vendredi 26 janvier. Jeudi 19 janvier 2017, MercedesBenz a célébré les 90 ans de «Monsieur Paul» en dévoilant à Lyon la Classe G Paul Bocuse. Depuis 1979, le célèbre Chef français - dont les obsèques ont été célébrées vendredi 26 janvier 2018, en la cathédrale SaintJean de Lyon, sur les bords de la Saône - était fidèle à la marque et au modèle d’exception de Mercedes. Cette Mercedes Classe G Paul Bocuse en série limitée à 7 exemplaires seulement. «7 comme le chiffre porte-bonheur de Monsieur Paul», a indiqué Frédéric Blanc qui a orchestré le projet en compagnie de Paul et Jérôme Bocuse.
le monde était à lyon. à l’arrivée à la cérémonie de présentation, le modèle iconique était soigneusement voilé par un drap noir, alimentant la curiosité des convives à Lyon. Après un discours de rappel concernant la passion réciproque entre «Monsieur
Le Chef français Trois étoiles était fou de la marque allemande à étoile Mercedes Benz. dr.
Paul» et MercedesBenz, la Classe G est enfin dévoilée. On y découvre alors un bolide tout-terrain armé d’une technologie innovante. Un modèle exclusif et subtile ayant conser-
vé les caractéristiques si chères à Paul Bocuse. Il y a 37 ans, Paul Bocuse faisait l’acquisition de la toute première série de la Mercedes-Benz Classe G. Le mo-
dèle du constructeur allemand est depuis devenu indissociable de l’image du Chef lyonnais. «J’ai toujours vu mon père au volant de cette voiture. Elle colle à sa personnali-
té. Il aimait cet aspect militaire parce qu’il a été dans l’armée durant la guerre. On retrouve aussi cette discipline dans une brigade de cuisine», indique Jérôme Bocuse. Mercedes-Benz
a décidé de célébrer la passion de Paul Bocuse pour cette série iconique en imaginant la Mercedes Classe G Paul Bocuse 2017. Le constructeur allemand s’est rapproché de «Monsieur Paul» afin de produire ce véhicule tout-terrain. Une série limitée ornée d’une peinture métallisée designo noir moka et du logo exclusif Paul Bocuse et Mercedes-Benz apposé sur les ailes avant et l’arrière de la voiture. Avec surpiqûres brun tabac. Les portes se montrent illuminées de bleu, blanc et rouge. Une ligne d’accessoires en cuir de bagagerie a également été imaginée en collaboration avec Alexandre Mareuil. Vendredi 26 janvier, chefs et personnalités du monde entier sont venus rendre hommage à ce chef hors normes, inspirant, généreux, terriblement classique et terriblement moderne. Un homme, tout ce qu’il y a de plus humain, qui pense en équipe, avance en brigade, ou en bande. Bande d’amis, de copains, un impertinent, blagueur... Michel Guérard, le chef 3 étoiles des
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prés d’Eugénie, ami de Paul Bocuse sourit à l’évocation de la truculence, de l’humour, de la répartie, de la bienveillance et de la générosité de Paul Bocuse. Son ami, dont il partageait le métier, était bien au-delà, et dans bien des domaines: «Cuisinier, c’était le métier de Paul, mais son comportement est allé au-delà du comportement du cuisinier ordinaire. Paul portait en lui d’autres ressources. Il était à la fois chef de bande, il adorait les autres et il adorait ses copains. Imaginer de vivre ce métier en bande comme ça, ça avait quelque chose de formidable. C’est pour ça qu’à nos yeux Paul est, si je puis dire, un trésor vivant selon la recette japonaise. L’auberge de Paul Bocuse à Collonges, c’est le conservatoire d’une certaine grande cuisine à la française, et c’est bien ainsi et c’est aussi dans ces mouvements qu’il a créé avec quelques copains, qu’il avait pris soin de s’entourer de gens qui ne cuisinait pas comme lui de façon à faire parler de la cuisine française sous toutes ses facettes».
vie |
Quelle place pour l’hormonothérapie?
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ujourd’hui, l’hormonothérapie est de plus en plus fréquemment utilisée dans la prise en charge du cancer du sein. Après le tamoxifène, l’arsenal thérapeutique est complété par de nouveaux médicaments, les anti-aromatases. Zoom sur l’intérêt de ces traitements avec deux scientifiques, Drs Patricia de Crémoux et Anne Lesur.
Quelles sont les indications de l’hormonothérapie? Comment ça marche? Comment choisir entre les différents composés?... Le colloque organisé le 17 juin 2005 par l’association Europa Donna a permis de détailler la place du traitement hormonal dans cette tumeur. LE Pourquoi? Comme l’a rappelé le Dr Patricia de Crémoux de l’Institut Curie (Paris), «environ 70% des cancers du sein possèdent des récepteurs pour les estrogènes et/ou la progestérone et voient leur croissance stimuler par ces hormones». Dans ces cancers du sein, on administre souvent des traitements hormonaux pour stopper la croissance tumorale en s’opposant aux effets des estrogènes. Les tumeurs des femmes ménopauses ont, en général, beaucoup de récepteurs aux estrogènes et sont très sensibles à l’hormonothérapie. En revanche, les 30% de cancers du sein qui ne possèdent pas de récepteurs hormonaux ne r elèvent pas d’une hormonothérapie. On rencontre plus souvent ces der-
L’hormonothérapie est fréquemment
utilisée dans la prise en charge du cancer du sein. DR. niers cancers chez les w Les SERMs (Senes dans la glande femmes jeunes avant lective Estrogen surrénale. Cet effet la ménopause. est lié à leur capacité Receptor Modulade bloquer l’enzyme tors), dont le chef de Le principe? (l’aromatase) responfile est depuis plus On peut supprimer sable de cette transde trois décennies le les effets des estroformation. Introduits tamoxifène ( Kessar gènes de différentes en 1981, ces médica®, Nolvadex ®, Onfaçons: cotam®, Tamofene ®, ments suppriment la w Avant la ménoTamoxifene ®...). Ces sécrétion résiduelle pause en empêchant d’estrogènes qui composés se fixent les ovaires de fabrisur les récepteurs des persiste après la méquer ces hormones estrogènes. Dans cer- nopause, lorsque les (on enlève ces orgaovaires ont cessé de tains tissus comme nes par chirurgie ou la glande mammaire, produire ces hormoon donne des médines. ils empêchent ces caments bloquant le hormones d’agir, ce fonctionnement des qui explique leur effi- prise en charovaires - les analoge. cacité thérapeutique gues de la LHRH); Dans quelles situadans les cancers du w Avant ou après sein ayant des récep- tions prescrit-on une la ménopause: en teurs hormonaux. En hormonothérapie? administrant des Doit-on privilégier revanche, ils possèmédicaments qui se les SERM ou les dent également des comportent comme anti-aromatases? Les actions sur d’autres des anti-estrogènes, experts ont tenté de tissus en reproduien s’opposant aux sant partiellement les faire le point: effets des estrogènes Pour les cancers méeffets stimulants des dans le corps ou en tastasés: estrogènes. Ce qui empêchant la fabrica- a parfois des effets tion de ces hormones positifs (conservation dans l’organisme. Le de la masse osseuse) terme d’hormonothé- mais explique aussi rapie, qui fait penser certains effets seconau traitement de la daires (risque un peu ménopause est donc majoré de phlébite...). un peu impropre. w Les anti-aromarritations, C’est plutôt d’antitases (létrozole-Febrûlures, hormones qu’il s’agit mara®, exemesdémangeaidans le cancer du tane-Aromasine®; sons: pas sein. anastrozole-Arimitoujours simdex®; aminoglutéthiple de savoir LES anti-estromide-Orimetene®) si on souffre d’une gènes. agissent en empêinfection vaginale Ces médicaments chant la production ou urinaire. 4 signes sont de deux types des estrogènes à à connaître pour principaux: partir des androgène plus confondre mycose et cystite. «Les brûlures de la mycose vaginale peuvent facilement être confondues avec celles de la cystite. Tout se passe au même endroit et on ne sait plus si on doit prendre un ovule antimycosique ou l’antibiotique utilisé lors de la précédente cystite» explique le Dr Jean-Marc Bohbot, médecin infectiologue et auteur de Le
Le tamoxifène et les anti-aromatases sont utilisés dans les cancers du sein qui ont métastasé et qui possèdent des récepteurs hormonaux. Ce sont des médicaments très efficaces qui peuvent durablement prolonger la durée de vie chez certaines femmes. Pour les cancers nouvellement diagnostiqués: Le tamoxifène est aussi employé en tant que traitement adjuvant après la chirurgie et la radiothérapie et, éventuellement la chimiothérapie, dans les cancers du sein nouvellement diagnostiqués. Depuis peu, des anti-aromatases (comme l’ Arimidex® et bientôt le Femara®) peuvent également être indiqués dans ce cas; Un nombre croissant de cancérologues français prescrivent aujourd’hui une antiaromatase, dans les cancers du sein localisés (non métastasés) des femmes ménopausées dotés de récepteurs hormonaux. Actuellement, toutes les études comparatives mettent en évidence un bénéfice des anti-aromatases sur le tamoxifène. «Cependant, ce bénéfice reste modeste - de l’ordre de 3% sur
le taux de récidives à 66 mois» explique le Dr Anne Lesur du Centre Alexis Vautrin de Nancy, qui rappelle également que l’on dispose de moins de recul vis-à-vis de ces nouveaux composés. Dans ce cas, les indications doivent tenir compte de l’âge de survenue du cancer: Avant la ménopause, lorsque les ovaires continuent de fabriquer des estrogènes, on n’a pas le choix. Seul, le tamoxifène peut être prescrit. Il le sera en règle pour une durée de 5 ans. Après la ménopause le Dr Anne Lesur estime que différentes attitudes sont possibles: Prescrire pour cinq ans une hormonothérapie par une anti-aromatase ou du tamoxifène pour cinq ans; Relayer une prescription initiale de tamoxifène après deux ans et demi par une anti-aromatase pendant deux ans et demi de plus pour une durée totale de 5 ans; Ou, chez les femmes à risque, prescrire 5 ans de tamoxifène, puis après 5 ans alors que normalement on arrête l’hormonothérapie, reprendre une nouvelle hormonothérapie durant 5 ans de plus par du Femara®, qui est la seule anti-aromatase à
pouvoir être prescrite dans ces conditions. À TITRE PRÉVENTIF? Le tamoxifène dispose également d’une indication à titre préventif aux EtatsUnis chez des femmes à risque élevé de cancer mammaire. Mais les spécialistes européens estiment, à l’instar du Dr Anne Lesur, que cette prescription n’est pas raisonnable tant qu’on ne dispose pas d’études sérieuses. En fait, tout dépend du contexte. Le tamoxifène est un excellent traitement dans les petites tumeurs sans ganglions touchés, mais on aura tendance, par prudence, à proposer plus volontiers une antiaromatase lorsque le cancer s’accompagne d’une atteinte des ganglions ou que le pronostic est réservé, afin de protéger au maximum la femme. D’autres éléments entrent en jeu: L’existence de contreindications à l’administration du tamoxifène (antécédent de phlébite...), certains statuts hormonaux particuliers (par exemple, la présence de récepteurs aux estrogènes mais pas à la progestérone).
Dr Corinne T. n
Mycose ou cystite?
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Quand tout se passe au même endroit! DR. microbiote vaginal les brûlures ne sont : la révolution rose. pas uniquement «En réalité, il est ressenties en urinant bien normal d’avoir mais elles sont perdes difficultés pour manentes. La douche reconnaître l’infecou même le simple tion : ça brûle en contact du sous-vêurinant pendant la tement peuvent être mycose et pendant désagréables. la cystite. Toutefois, w Les mycoses il existe de véritables sont parfois accomdifférences» ajoute le pagnées de pertes médecin. blanches (appelées w En cas de mycose, leucorrhées) très
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épaisses et inhabituelles. w En cas de mycose, les démangeaisons peuvent aussi toucher l’anus. w En cas de cystite, on a d’irrépressibles envies d’uriner, quitte à n’émettre que quelques gouttes. Mais les irritations et brûlures de la vulve peuvent aussi avoir d’autres origines, comme la vaginose par exemple ou encore une banale allergie due à un papier toilette parfumé ou un produit de toilette trop irritant. Il est donc important de consulter un médecin pour bénéficier du traitement adéquat. CATHERINE C. n
Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le P.A refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft.
Le Parti Pour l’action (P.a). le parti du Crabe.
à Dunda, dans Kitoy, sur nos terres bénies de Masi-Manimba, rivière LuYE.
Lors du deuxième tour de la Présidentielle, Des villages entiers se vident et risquent la noyade pour aller saluer «Bakala ya Ngolo» visible sur l’autre rive. un suiveur photojournaliste de Antenne A TV immortalise la scène. le soft. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1423 | PAGE 17.
côté rose |
Quand les robots sexuels auront envahi le monde A
vec les progrès de la robotique molle et de l’IA, les robots sexuels pourraient bientôt parvenir à un réalisme saisissant. Quelles en seront les conséquences? Dans la lutte pour l’égalité hommes-femmes, elles pourraient être désastreuses.
Nous sommes à Barcelone, près des fameuses Ramblas, au mois de février 2017. Une maison close vient de remplacer une partie de ses employées. Plusieurs femmes en situation de prostitution ont dû prendre la porte, substituées par des robots sexuels. Il y a Lili, avec un physique asiatique. Leiza, à la peau en silicone couleur ébène. Ou même Aki, qu’on essaie de faire ressembler à un personnage de hentai avec ses cheveux bleus fluo. Il faut payer 80 euros en ligne pour passer 30 minutes avec l’une de ces demoiselles humanoïdes. L’établissement s’appelle Lumidolls et c’est la première maison close employant des robots dans le monde. Il a dû fermer peu après son ouverture, à cause de la pression engrangée par la trop forte médiatisation. Puis a finalement réouvert, selon le tabloïd britannique The Sun qui s’est rendu sur place en octobre. Désormais, les patrons de Lumidolls entendent même ouvrir un nouvel établissement au Royaume-Uni. La rançon du succès. La course au robot sexuel, la lutte contre la poupée juvénile Mais pourquoi des clients habitués de services de prostituées viennent-ils faire l’amour avec des robots? Quel intérêt, un prix moins cher? Non. Les clients viennent à Lumidolls car ils peuvent faire à des robots sexuels ce qu’ils ne peuvent pas faire à des femmes. Des pratiques sexuelles diverses qui vont jusqu’aux désirs violents ou illégaux, comme le viol ou la pédophilie. Jusqu’au point où Sergio Prieto, co-fondateur de la maison close, a dû bannir ce
Les conséquences de l’arrivée des robots sexuels, dans la lutte pour l’égalité hommes-femmes, pourraient être désastreuses. Dréservés. qu’il avait du mal à atteignaient un nihable FR. «Tous ces professeurs américanadienne, rédactype de clients et ces gagner sa vie, celui-ci veau de réalisme types de poupées cains, qui a publié trice en chef du site fantasmes. «Il existe a réalisé une exposivéritablement saisisqui sont créées et un rapport à la fois Feminist Current, des poupées qui sont achetées à travers le accessible et complet écribait également petites et ressemblent tion avec des manne- sant ? Si les progrès quins très réalistes. de la neurologie, de monde le sont par sur les robots sexuels ces mots très justes: à des enfants. C’est Il a mis en ligne des la robotique molle ou des hommes. Je ne («Our sexual future «Il est irrationnel de un choix éthique de images de ses créal’intelligence artifidis pas que beauwith robot», 2017, en croire qu’offrir à des notre part de ne pas tions pour obtenir cielle venaient à faire coup d’hommes PDF complet et grahommes quelque fournir ce type de achètent des poupées tuit). chose qui ressemble de ces prototypes de service», expliquait-il un retour de la communauté artistique véritables androïdes aujourd’hui, mais Les défenseurs des physiquement à une dans une interview sexuels ? S’ils étaient que celles vendues américaine. Non robots et poupées femme (…) pour les au Daily Star. seulement les prevéritablement capareprésentent des sexuelles affirment battre et les violer va Car le business des miers internautes ont bles d’imiter l’être femmes ou des jeuégalement que, décourager les hompoupées sexuelles nes filles. Cela nous lorsqu’ils seront de mes de considérer les l’humain, de le déd’enfants existe déjà. aimé, mais ils lui ont demandé s’il pouvait passer dans la transdit quelque chose sur meilleures factures, femmes comme des Au Japon, la soleur donner un asmission du plaisir notre société.» ces objets pourobjets (…). Comme ciété Trottla, fondée pect encore plus érophysique? On pourrait lui réraient signer la fin nous le savons, l’exispar un certain Shin tique. En prenant sa La fin de la prostitutorquer plusieurs de la prostitution et tence de centaines de Takagi, s’adresse choses. Et s’il y aider les délinquants milliers de femmes femme comme motion et de l’exploitaexplicitement aux avait des robots sexuels à se rediriger prostituées autour du pédophiles et connaît dèle, Matt McMullen tion des femmes? a réalisé dix poupées Dans ce cas, la seule sexuels masculins, leurs pulsions. Un monde et une indusun succès croissant. sexuelles qu’il a préinterrogation qui cela changerait-il la mal pour un bien, trie pornographique Lorsque les services vendu à 5 000 dollars vaille – en admettant donne? Les premiers en somme. En 2007, à plusieurs milliards des douanes ont dépourraient être mis c’était aussi l’opinion n’a jamais mis un que le marché des couvert son achat, un l’unité. robots sexuels va sur le marché cette de David Levy, maîterme aux viols ou à Américain a été arrê- L’idée était lancée. continuer à prendre année par RealDolls. tre international du la maltraitance.» té pour avoir importé En 1996, l’ex-artiste crée Abyss Creation, de l’ampleur – c’est Kathleen Richardson jeu d’échecs, auteur Le corps et l’esprit l’une des poupées comme le rapporte celle des conséquenbalaie ces arguments et chercheur en inLes histoires d’homTrottla sur le terriAnthony Ferguson ces. Qu’est-ce que les et elle n’est pas la telligence artificielle mes nous disent toire national. dans «The Sex Doll: robots sexuels vont seule. «Par exemple, qui fut le premier à quelque chose sur les Du côté des robots A History» (2010). changer dans les à Stuttgart, en Allepublier un essai com- rapports de domisexuels féminins Dix ans plus tard, les rapports humains? magne, vous pouvez plet sur le sujet. Dans nation qui ont cours adultes, la course entreprises similaires Face à la curiosité vous rendre dans des «Love ans Sex with dans notre monde. pour la première qui ont commencé à fleu- et à l’engouement immenses bordels Robots», où il écrit Celles d’hommes réussira à s’imposer rir à travers le globe. technologique que qui sont remplis de que «l’amour avec remplaçant leur femcomme leader du Elles s’appellent ces robots sexuels jeunes filles de 18 ans les robots sera aussi me par des robots marché a déjà comdésormais Mimicon, inspirent, une révenant d’Europe de normal que l’amour nous disent quelque mencé. Harmony, le SuperBabe, 1st-PC, ponse s’impose, à l’Est. Vous ne pouvez avec les humains», il chose sur notre soplus cher des robots First Androids, Locontre-courant: les pas aller à Stuttgart souligne également ciété. sexuels, conçu par veable Dolls, Mecha- robots sexuels vont et trouver un bordel que «beaucoup de Le robot Frigid la société RealDolls dolls ou Doll No perpétuer et contrirempli de jeunes personnes socialeFarah, issu de la en Californie, coûte Mori. Elles sont amé- buer aux inégalités hommes de 18 ans. ment inadaptées, gamme Roxxxy compas moins de 15 000 ricaines, allemandes, de genre dans notre Les femmes n’achèà la marge ou pire, mercialisée par la dollars et se présente japonaises, créent des société. tent pas le corps des pourraient [grâce aux société américaine comme «le premier En 2015, Kathleen hommes», nous affir- robots] trouver un TrueCompanion derobot sexuel avec une robots et proposent même des services Richardson, cherme encore Kathleen meilleur équilibre». puis cette année est intelligence artifid’escorting. cheuse en éthique Richardson. La FRR a analysé programmé pour être cielle». Ces «poupées» se et culture robotique Ian Yeoman et Mil’ensemble de ces «timide et réservée». Beaucoup d’autres et professeure à la chelle Mars de l’uniarguments – pour Sur le site de l’entreentreprises se lancent transforment peu à peu en «robots». Montfort University, versité Victoria de et contre – et asprise, il est écrit que dans le business de Avec l’évolution de a fondé le groupe de Wellington ont pusure «qu’il n’y a pas si on la touche «dans la sex tech, un marl’informatique et des militants, «Campaign blié un rapport intid’études empiriques des zones privées, ché déjà estimé à 30 capteurs, on a comAgainst Sex Robots», tulé «Robots, mel ans prouvant» que les ro- il est fort probable milliards de dollars, mencé à leur intégrer qui lutte contre la sex tourism» (2012). bots aideraient à tem- qu’elle n’apprécie comme l’affirme le les caractéristiques multiplication des Ils prédisent que d’ici pérer les ardeurs des pas vos avances». Guardian. Des affainécessaires au réarobots sexuels. «Vous l’année 2050, le fadélinquants sexuels. Dans le New York res qui rapportent lisme le plus poussé. devez penser à ce meux Red Light DisConcernant le proxéTimes, l’auteure fégros, pour des pouYeux équipés de qui façonne l’idée de trict d’Amsterdam nétisme, ils concluent ministe britannique pées qui ne disent caméras capables robots sexuels et de possèdera autant en déclarant n’avoir Laura Bates affirme jamais non. de traquer le moupoupées sexuelles. de robots féminins trouvé «aucune inqu’il s’agit d’un roEt si demain, les vement, intelligence Reconnaissons qu’il que de femmes. Pas dication prouvant bot programmé pour robots sexuels deveartificielle faible leur y a une culture de d’hommes. «Le choix que les robots vont être réticent, et ainsi naient mainstream? permettant d’avoir déshumanisation de la représentation mettre un terme à pouvoir être violé. Pourtant, les robots un semblant de sera très largement la prostitution ou Nous n’en sommes de la femme qui sexuels n’en sont conversation, peau existe dans notre déterminé par le au trafic d’êtres hupas loin. Considérée encore qu’à l’état en silicone et non société, un proceschoix de la demande mains durant notre comme un sujet «à de prototype. Realplus en plastique, sus d’objectification sur le marché», écrit investigation ou nos la marge», la roboDolls est une filiale etc, etc. Maintenant, qui passe soit par la Foundation for sondages». tique sexuelle est d’Abyss Creation, posons une interroResposible Robotics Meghan Murphy, purement liée à l’inla pornographie ou créé par un artiste gation. Et si, demain, la prostitution», ex(FRR), un observajournaliste et mitimité des rapports nommé Matt McMulles robots sexuels plique-t-elle à Mastoire fondé par deux litante féministe humains. len. En 1994, alors LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1423 | PAGE 18.
étranger |
Trump, Républicain classique (suite de la page 20) t.
vulnérables. Elles ont permis à des millions de travailleurs mal payés d’entrer en concurrence pour les emplois et les salaires avec les Américains les plus pauvres». Depuis quelques jours, l’administration a évoqué une voie d’accès à la citoyenneté pour 1,8 million de sanspapiers, si l’opposition accepte de débloquer US$ 25 milliards pour la plus emblématique des promesses de campagne du milliardaire: la construction d’un mur à la frontière du Mexique. Le président a aussi demandé au Congrès d’appuyer un plan d’investissement d’au moins US$ 1.500 milliards pour développer les infrastructures aux états-Unis, une autre de ses promesses de campagne. «Nous allons construire de nouvelles routes étincelantes, des ponts, des autoroutes, des voies ferrées et des voies navigables travers le pays».
Au-delà de la mise en avant de chiffres de croissance encourageants (2,3% en 2017 contre 1,5% en 2016), le républicain, chantre de la dérégulation, a mis en exergue les bons chiffres de l’emploi. «Pendant des années, les entreprises et les emplois nous quittaient. Aujourd’hui, ils reviennent». Mettant en avant «la plus grande réforme fiscale de l’histoire américaine», il a insisté sur l’impact concret de cette dernière. «Depuis que nous avons voté les baisses d’impôt, quelque trois millions de travailleurs ont déjà reçu des bonus liés à ces dernières, des milliers de dollars pour nombre d’entre eux», a-t-il lancé. Le président a estimé qu’il reste «beaucoup à faire» pour vaincre totalement l’organisation état islamique (EI). «Je suis fier de pouvoir dire que la coalition pour défaire l’EI a libéré quasiment 100% du territoire occupé par ces tueurs en Irak et
en Syrie. (…) Nous allons poursuivre notre combat jusqu’à ce que l’EI soit défait». Déplorant que les états-Unis aient relâché plusieurs terroristes, il a annoncé avoir signé un décret pour laisser ouverte la prison de Guantanamo. «Aujourd’hui, je tiens une autre promesse» de campagne, a souligné le républicain: «Je viens juste de signer un décret ordonnant [au ministre de la Défense Jim Mattis] de réexaminer notre politique d’incarcération militaire et de maintenir ouvertes les installations carcérales de Guantanamo Bay». Sur la politique internationale Les pays «rivaux» des états-Unis, «comme la Chine et la Russie», menacent «nos intérêts, notre économie et nos valeurs», a-t-il déclaré, jugeant que, face à eux, «la faiblesse est la voie la plus sûre vers le conflit». Pour assurer la «puissance» de Washington, le président a demandé au Congrès de voter
les crédits nécessaires pour l’armée américaine, notamment pour « moderniser et reconstruire notre arsenal nucléaire», afin de «le rendre si fort et si puissant qu’il dissuadera toute agression». Des pintes, des pintes. Le locataire de la Maison Blanche a dénoncé les régimes communistes de Cuba et du Venezuela, fustigé l’accord nucléaire iranien et longuement critiqué la «dictature cruelle de la Corée du Nord». Il a mis en garde contre «la complaisance et les concessions» face à la menace nucléaire nord-coréenne, promettant de «ne pas répéter les erreurs des précédentes administrations qui nous ont mis dans cette situation très dangereuse». Malgré tout, cela n’a pas empêché ses opposants, en tête, les membres du parti démocrate de Berkeley de le railler. Ils ont choisi de regarder le discours du prési-
dent en pariant sur les thèmes abordés. Malgré un ton resté mesuré, la ligne sur l’immigration a été durcie. Comment survivre au premier discours sur l’état de l’Union de Donald Trump? Des pintes, des pintes, et encore des pintes. Voilà la solution choisie par les participants à la soirée télé organisée par le parti démocrate de Berkeley, dans un bar situé à quelques pas de la très libérale université californienne. La gueule de bois houblonnée pour oublier la gueule de bois politique. Stephen Murphy, aux manettes de l’événement, a fixé une règle très stricte: une gorgée à chaque fois que le 45e président des états-Unis prononce les mots «économie» ou «impôts» (ainsi qu’un pichet cul sec pour «environnement» et «éducation», mais «ça n’arrivera pas»). Les verres se vident à toute allure, à mesure que Donald Trump se rengorge des performances records de la
bourse américaine ou du taux de chômage «historiquement bas» chez les Afro-Américains ou les hispaniques. Autant de réussites dues à son action, selon lui. Les grilles de bingo prévues pour l’occasion sont rapidement noircies: «America First», «Make America great again», «argent», «emploi»… le président milliardaire coche toutes les cases attendues en s’autocongratulant pour son bilan économique. Une entrée en matière anticipée par la plupart des participants à la soirée. «Je ne pense pas qu’il se lancera dans des sujets polémiques», affirme ainsi Roland, quelques minutes avant que le président américain ne prenne la parole devant les élus du Congrès. «Quelqu’un qui découvrirait Trump ce soir aurait l’impression de voir un élu républicain classique, renchérit Stephen Murphy. Il va se focaliser sur l’économie. Mais il se rattrapera demain sur son compte Twit-
ter». De fait, tout au long des 90 minutes de son intervention, Donald Trump tente de rester mesuré, invoquant à plusieurs reprises le «rêve américain» et appelant à mettre les clivages partisans «de côté». Mais le naturel refait rapidement surface. Très vite, le locataire de la Maison Blanche appelle à une ligne beaucoup plus dure sur l’immigration. Il s’en prend à plusieurs reprises aux membres du gang criminel MS13, principalement composé de personnes originaires d’Amérique centrale. Puis réitère son appel à bâtir un «grand mur» entre les étatsUnis et le Mexique. Hourras (ironiques) de la salle du Spats Bar, où les grilles de bingo ne cessent de progresser. La fin du discours est tout aussi musclée. Trump annonce sa volonté de garder ouvert le camp de prisonniers de Guantanamo, avant d’être ovationné par son camp aux cris de «USA, USA!»...
Séducteur, Kagame passe un deal avec Trump sur les droits de l’homme
L
e Rwandais Paul Kagame désormais à la manœuvre de l’UA pour mener à bien, dans les douze mois qui viennent, des réformes d’ordre structurel ou financier visant à rendre à la fois plus efficace et plus autonome l’Union Africaine alors qu’une bonne partie de ses programmes est encore financée par des partenaires occidentaux, possède lui-même une grosse réputation de réformateur. 60 ans, le président rwandais a pris à l’occasion de ce 30e sommet de l’UA et pour un an la présidence tournante de l’institution continentale, après que le Guinéen Alpha Condé, son prédécesseur. donné en exemple. Le président au style très autoritaire, dont le pays a récemment été mis en cause par des ONG pour son recours à la torture, a visiblement su reconstruire son petit
Le président rwandais Paul Kagame prend la parole à l’ouverture du sommet de l’UA. AFP. pays après le génocide des Tutsis et des Hutus modérés qui a fait près d’un million de morts en 1994. Lui-même ancien compagnon de guérilla de l’Ougandais Yoweri Museveni, puis ancien chef de guerre du Front patriotique rwandais, dont les troupes ont mis un terme au génocide en gagnant la guerre
civile en 1994, Paul Kagame est un autocrate et un stratège. Président depuis dix-sept ans, réélu l’an passé avec 98 % des suffrages jusqu’en 2024, il a mis la lutte contre la corruption et la sécurité autant que le développement économique au cœur de son action au pouvoir. Le Rwanda est souvent donné en exem-
ple depuis qu’il en a pris les rênes. Affublé du surnom flatteur de «Suisse de l’Afrique» ou de «nouveau Singapour», ce pays de collines aux 12 millions d’habitants connaît ces dernières années une croissance annuelle approchant les 8%, à laquelle s’ajoute une amélioration sensible des infras-
tructures (routes, hôtels, technologies modernes équipant les services publics - hôpitaux, écoles…) aussi bien que des conditions de vie des citoyens. Ce malgré de faibles ressources naturelles propres et une situation géographique très enclavée. Lundi, lors de la conférence de presse de clôture du som-
met, Kagame était en verve quand la directrice du protocole a dit aux journalistes qu’ils n’avaient plus droit qu’à une seule question, le président rwandais l’a coupée en disant que non, il avait tout son temps pour répondre à toutes questions. C’est à ce moment-là qu’il a plaisanté sur les présumés espions chinois à l’UA, sans même faire l’effort de démentir les informations du «Monde». Courtois et décontracté, derrière son maintien d’officier formé à Fort Leavenworth au Kansas, il y a un séducteur qui sait mettre un gant de velours sur sa main de fer. Avec ses homologues africains, il va donc essayer la méthode douce - de toute façon, il n’a pas le choix - afin de les persuader de tous adopter sa réforme pour l’autofinancement de l’Union africaine. Il y a un an, quand Paul Kagame a présenté son projet d’autofi-
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nancement de l’UA, inspiré notamment par le banquier Donald Kabéruka et le développeur Carlos Lopes, tout le monde a applaudi, à AddisAbeba. Mais ensuite, plusieurs pays dont l’économie repose sur le commerce international ont commencé à faire leurs comptes. Lors de leur rencontre à Davos, Kagame et Trump se sont appréciés. Le Rwandais a demandé à l’Américain d’être moins regardant que son prédécesseur Barack Obama sur la démocratie et les droits de l’homme au Rwanda. En échange, l’Américain a demandé au Rwandais de transmettre à ses pairs africains le message qu’il n’était pas raciste et qu’il fallait oublier son dérapage verbal d’il y a trois semaines. à Addis-Abeba, les chefs d’état ont décidé d’éteindre la polémique Trump, preuve que Kagame sait jouer habilement de la carte de la Maison Blanche.
i n t e r n a t i o n a l SINCE 1989
Trump, ton désormais conciliant, pragmatique tique une bonne place dans son discours. «Ce soir, je tends la main aux élus des deux partis, démocrates comme républicains, pour protéger nos citoyens, quelles que soient leurs origines, leur couleur de peau ou leur religion». Le président a longuement fustigé «les frontières ouvertes» ayant coûté de «nombreuses vies innocentes». «Pendant des décennies, les frontières ouvertes ont permis à la drogue et aux gangs de déferler sur nos communautés les plus (suite en page 19) t. FINANCE PRESS GROUP. RCCM KIN/RCCM/15-A27926 Id. Nat. 01-93-N00932M Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba.
Dans la lignée de Davos résolument pragmatique, Donald Trump a adopté un ton conciliant dans son discours sur l’état de l’Union. DR.
D
onald Trump se livrait mardi 30 janvier 2017 pour la première fois à l’exercice du discours sur l’état de l’Union. Il a appelé à l’unité, évitant des pistes de compromis avec les démocrates. «Ce soir, je veux vous parler du futur que nous allons avoir, et du type de nation que nous allons devenir. Nous, tous ensemble, comme une seule équipe, un seul peuple et une seule famille américaine». vibrant appel à l’unité. Face au Congrès réuni au grand complet, 45ème président des Etats-Unis a lancé un appel à l’unité à l’occasion de ce premier discours. Dans la lignée de son discours au Forum économique de Davos
à la tonalité résolument pragmatique, le locataire de la Maison Blanche, coutumier des attaques personnelles et des sorties vindicatives, a adopté
un ton conciliant. Au plus bas dans les sondages dans un pays profondément divisé, Donald Trump a besoin d’esquisser des pistes de compromis avec
les démocrates s’il veut étoffer son bilan législatif. «Ce soir, je lance un appel en direction de tous afin que nous mettions nos divergences de côté pour
trouver un terrain d’entente et réaliser l’unité que nous devons au peuple qui nous a élus pour qu’on le serve», a ainsi déclaré le président. Les élus du
Congrès ont jusqu’à la date butoir du 8 février pour s’entendre sur les questions budgétaires afin d’éviter un deuxième shutdown. Alors que budget
et immigration sont deux sujets a priori distincts, qui sont étroitement corrélés depuis quelques mois, le président a accordé à cette seconde théma-
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