Kake ebeti Kin
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international Le Trésor US a pris en chasse LE PLUS FORT TIRAGE | LA PLUS FORTE VENTE | LA PLUS FORTE AUDIENCE | DE TOUS LES TEMPS
SINCE 1989 N°1451 | LUNDI 1ER AVRIL 2019 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500 | FONDÉ À KINSHASA PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA www.lesoftonline.net
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Nangaa Yobeluo
lâché banni I ls avaient fait mine de bomber le torse. De croire en leurs propres mensonges. D’invoquer indépendance,
nationalisme, souverainisme. Trop faussement. En pleurs, suffoquant, rattrapés, dans les filets de la Justice américaine, mis sous surveillance accrue par Interpol, Nangaa et Kantintima sont passés aux abois. Mains en l’air, crient au secours, implorent la compréhension de leurs
pairs de la plénière de la Centrale électorale précarisés à souhait, leur ayant refusé leurs droits sociaux légitimes - congés payés par exemple -, délibérant sur les questions des finances en cercle fermé, appellent à l’unité face à la bombe atomique qui a décollé, arrive, va im-
pitoyablement s’abattre sur eux. Invoquent la solidarité du groupe, de l’institution injustement attaquée, pensent-ils faussement, décrédibilisée. Depuis une semaine, le couple a conçu dans la précipitation un texte - déclaration (suite en page 8). T. MATOTU n
LE SOFT INTERNATIONAL EST UNE PUBLICATION DE DROIT ÉTRANGER | AUTORISATION DE DIFFUSION EN R-DCONGO M-CM/LMO/0321/MIN/08 DATÉ 13 JANVIER 2008
news |
Le Président Félix Tshisekedi s’envole pour Washington via Dakar
I
l n’aura pas eu vraiment un jour pour lui. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n’a fait que voyager et marquer son territoire dans les pays de la sous-région. Samedi aux petites heures, il revenait dans la Capitale après deux jours passés au Maroc en visite privée. Il était revenu la veille, déjà, de Kigali, au Rwanda où il avait entamé le processus de réconciliation avec ce petit frère avec lequel les relations historiquement sont difficiles. Mais voilà que le Président de la République repart déjà. A Dakar cette fois pour l’investiture de son homologue sénégalais tout récemment réélu pour un deu-
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n’a pas vraiment eu un jour pour lui, depuis son investiture en janvier. DR.
xième mandat. Le déplacement dans le pays de Macky Sall sera le onzième voyage de Fatshi depuis son accession au pouvoir en début d’année. Le 3 avril jusqu’au 5 au moins, le Président entamera son douzième déplacement, à Washington cette fois. L’annonce de ce voyage en a été faite mardi 26 mars 2019 par Robert Palladino, porte-parole du Département d’État lors d’une déclaration de presse. Pour le département d’État, cette visite de Félix Tshisekedi sera l’occasion d’un renforcement de la coopération entre notre pays et les États-Unis dans le domaine de lutte -contre la corruption
T. MATOTU n
Le Haut Représentant Yesu accueilli par la République
L
a nuit où il fut nommé Haut Représentant, Conseiller Spécial du Président de la République, Yesu Kitenge se trouvait à bord d’un avion le ramenant en Europe, à Bruxelles, où il avait, depuis peu, installé son QG familial, Madame, les enfants, les petits-enfants. Le Patriarche qui avait, deux semaines avant, réuni un caucus du Grand Kasaï autour du Président de la République, lors d’un dîner introuvable à la Cité de l’UA où s’agglutinaient toutes les tendances politiques, n’avait pas estimé devoir revenir dès le lendemain à Kinshasa prendre ses fonctions. «Cela ne lui ressemble pas», opine un homme qui le fréquente depuis des décennies. «Ce repas fut un repas de réconciliation. On aurait jamais imaginé qu’il ait eu lieu. Et ce n’est que Kitenge Yesu qui aurait pu l’envisager, l’a organisé et l’a réussi. Bravo!». Mobutiste assumé, le Sénateur Jacques Tshimbombo Mukuna - l’un des proches du Maréchal
Haut Représentant du Président de la République, Conseiller Spécial, Kitenge Yesu présenté samedi à la classe politique nationale, toutes tendances confondues. DR. quand celui-ci tombe, le Grand Bandundu, calandres y étaient puis le Kongo Cenun certain 17 mai dans ce beau quar1997 à l’entrée des tral, puis, le Grand tier de Binza Pigeon, troupes de l’AFDL, Kivu, puis le Grand sur le toit de la ville, ne pouvait pas Équateur. Il va termi- l’Ambassadeur manquer ce rendezner sa marche avec Kitenge Yesu l’a vous avec le tout le Grand Katanga. immédiatement comnouveau Président Tshimbombo Mukupris, et expliqué: «Ce de la République. na a-t-il ouvert une soir, la République Il faisait partie de nouvelle série? Lui n’est ni à Kingakati, ceux qui ont pris la qui a offert samedi 30 ni à l’UA». Avant de parole. Une semaine mars un dîner non au poursuivre: «Monavant que le PréGrand Kasaï mais à sieur le Président de sident ne poursuive toute la République, la République honoson programme en dans sa somptueuse raire Joseph Kabila, accueillant cette fois, villa? Si toutes les si vous cherchez
la République, elle est ici. Monsieur le Président de la République, Chef de l’État Félix Tshisekedi, si vous cherchez la République, vous savez où elle est. Ici se trouvent le FCC, le CACH, l’Ensemble est ensemble avec nous ici». Puis, en Tshiluba, pour cet homme qui n’ouvre pas la bouche sans une citation: «On dit Mukalenge wa Bantu, Bantu ba Mukalenge (Un Chef se reconnaît en ses hommes)». «Ce soir, je suis le Haut Représentant, sans coloration ni formules mathématiques complexes! Ma mission, c’est assembler pour la Nation, au nom du Président de la République pour la Paix. Majorité, coalition, cohabitation, n’ont pas tellement de signification pour moi. En Afrique, les Mânes de nos Ancêtres, avec en tête Afra, le Saint Patron de l’Afrique, recommandent que celui ou ceux qui ont gagné les élections assemblent. Quelles soient législatives, sénatoriales, présidentielles. L’Afrique de part en part a échoué pour avoir transgressé ce principe immémorial. Le Parlement et le
Sénat ne réussiront rien sans le Président de la République. Par voie de conséquence Lui non plus ne réussira rien sans les autres. Mettons de côté les calculs, voyons le peuple, dont certains d’entre nous parlent peu. Je refuse et je récuse une confrontation entre Kabila et Tshisekedi». Et de demander que l’assistance lui dise quel nom porte le plus grand parti du Congo. «Le plus grand parti politique de la RDC se nomme Misère». Puis: «Qui en connaît le comité directeur et le président? J’avoue sincèrement que je ne sais pas, vous non plus d’ailleurs. Et pourtant, ce parti couvre les 2 millions et demi de km2 de notre pays. CACH et FCC doivent travailler la main dans la main sans calcul ni calculette». Là, il cite l’égerie partie, Mpongo Love pour qui «il n’y a pas de machine à calculer les amours. CACH et FCC doivent être l’addition de convergences des combats communs, des objectifs communs, nobles dans la noblesse. Tout cela dans la sagesse. Oui, sagesse d’abord car la sa-
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gesse est la boussole de la vie». Puis, le Liberia, on dit: «si vous avez compris quelque chose sur le Libéria, c’est qu’elle vous a été mal expliquée! Évitons que l’on dise la même chose de la RDC». Avant de terminer par une note d’humour: «Quand j’ai amené le Grand Kasaï chez le Président de la République le 4 février, personne ne m’a demandé mes coordonnées. Ce soir, je constate qu’il y a une forte demande et je me suis préparé en conséquence. Les cartes de visite du Haut Représentant vous ont déjà été distribuées». Et, fin des fins: «Lorsque je faisais le tour des tables, quelqu’un m’a dit: «vous êtes notre fenêtre sur la Présidence. Au lieu d’une fenêtre, c’est une porte qui restera toujours ouverte. Et, je compte sur vous. Je travaillerai avec vous. Travaillons ensemble. Soyez réceptifs à mes sollicitations. Que mon message parvienne à qui de droit (au pluriel) et qu’il soit entendu. L’assistance ici présente leur sait gré!» Sacré Tomatier... D. DADEI n
Communication |
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news |
Il avait annoncé un Kake sur la ville à sa mort, un déluge s’est abattu sur Kinshasa
C
Le Sénat fait débat
I
l avait suspendu l’installation du Sénat nouvellement élu pour cause de suspicion de corruption, le Président en a levé la mesure. Le Gouvernement n’est toujours pas connu, à commencer par le nom du Premier ministre, sujet de tractations entre le FCC plus que majoritaire nominalement au Parlement et CACH, la coalition qui a remporté la Présidentielle du 30 décembre 2018. En suspendant la poursuite du processus d’installation de la Chambre haute, le Président a instruit le PGR de lancer des enquêtes. Un pré-rapport des enquêtes est à la base de la levée de cette mesure de suspension. Décision qui inquiète cependant. Georges Kapiamba (ACAJ, Association congolaise pour l’accès à
e fut LE Virtuose. Le Savant. Le Grand des Grands. L’Artiste. L’École. Simaro - de son vrai Massiya Lutumba Ndomanueno - est mort samedi 30 mars à Paris où il était admis en soins. Il était âgé de 81 ans. Un compositeur prolixe, fidèle compagnon de Franco Luambo Miakiadi disparu, lui, en 1989. Un autre virtuose... «C’est le Poète». Une histoire particulière. En 1958, il a vingt ans lorsqu’il rompt avec les Magasins SEDEC, Société d’entreprise commerciale du Congo belge, se lance dans la musique professionnelle. Micra Jazz, puis Congo Jazz, puis OK Jazz de Franco Luambo Miakiadi, lui aussi guitariste, en 1961. Lutumba y joue jusqu’à la mort de ce
LE Virtuose de la chanson s’en est allé. DR. dernier intervenue en Belgique. Dans l’OK Jazz, il apporte sa touche personnelle. DÉLUGE SUR LA VILLE. «Une technique de guitare inspirée du Zebola, de la Rumba et de l’afro-cubain; des chansons poétiques et pleines
de spiritualité», précise l’un de ses biographes. Lokua Kanza, rappelle le «Grand Simaro» et ses textes de «pure poésie» qui l’ont marqué pendant son enfance. Le guitariste et chanteur Jean Goubald, retient «un homme sage, à la manière des sages d’Afrique. Un peu
la justice): «Ce rapport d’enquête doit être rendu public. «Nous continuons à avoir des préoccupations profondes par rapport aux actes de corruption qui ont été constatés, enregistrés en marge de l’élection des sénateurs». «Nous considérons que ces actes ne doivent pas rester impunis et nous demandons que le détail puisse être rendu public. Le procureur général a l’obligation d’informer l’opinion sur la nature du travail qui a été mené». Jonas Tshiombela estime cependant que le Chef de l’État fait marche arrière sur ses engagements. Une décision «qui ne cadre pas avec la lutte contre la corruption» «Nous craignons que le Chef de l’État ait donné lui-même le coup (fatal) à sa lutte contre l’impunité et la corruption dans notre société, par cette décision», regrette-t-il. Avec AGENCES n LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1451 | PAGE 4.
comme le roi Salomon, quelqu’un qui a quelque chose à dire à toutes les générations». Dans l’une de ses «100.00 chansons» qui ont fait danser la ville - les Zaïrois de l’époque, les Congolais d’aujourd’hui -, le pays, le Continent, il annonce: «Le jour de sa mort, une foudre va tiomber». Samedi 30 mars, alors que Kin est passée à la petite saison sèche, un déluge est tombé sur la ville. «Ce fut une drache», témoigne un homme. Quelle chanson écouter de cet exceptionnel auteur-compositeur? «Maya», «Cedou», «Kitikwala», «Mabele», «Verre cassé», «Pablo», «Ebale ya Zaïre», «Tala melesi bapesa na mbwa»? A Lingwala (St-Jean), sa commune, les habitants lui rendent hommage. ALUNGA MBUWA n
conjoncture économique |
Les grands patrons retrouvent la confiance E n janvier 2019, le solde global d’opinions des chefs d’entreprise augure un retour de la confiance quant aux perspectives de la conjoncture économique dans notre pays. En effet, selon des chiffres de la BCC, ce solde s’est chiffré à +6,2% au cours de la période sous analyse, venant dé -2,3% en décembre 2018. Cette reprise d’optimisme enregistrée après quatre mois consécutifs de perte de confiance est liée principalement aux perspectives d’amélioration dans les industries extractives et manufacturières ainsi que dans la production énergétique. Toutefois, les secteurs de la construction et des services ont été caractérisés par une certaine morosité. Ainsi, l’analyse par secteur d’activité au mois de janvier se présente comme suit: En ce qui concerne les Industries Extractives, les miniers comptent sur un imminent redressement de la tendance des cours mondiaux des matières premières exportées par l’économie congolaise et l’amélioration des facteurs de production. Ce regain d’optimisme, attesté par un solde d’opinions de +7,8% contre -5,3% un mois auparavant, tranche nettement avec le pessimisme qui a prévalu au cours des deux mois précédents. Pour ce qui est du secteur de l’Energie, l’optimisme est resté de mise en janvier 2019 avec un solde d’opinions de +41,9%, quoiqu’en léger repli par rapport au mois précèdent au cours duquel celui-ci s’était chiffré à +45,9%. Le maintien de la confiance dans ce secteur s’explique principalement par les bonnes perspectives perçues par les chefs d’entreprises en rapport avec les différents projets de construction et de réhabilitation des infrastructures de production et de transport de l’éner-
gie électrique et de l’eau, initiés par le gouvernement de la République avec le concours de ses partenaires. Par ailleurs, dans les industries manufacturières, l’opinion des entrepreneurs laisse entrevoir une tendance à la consolidation de la confiance. Le solde d’opinions y afférent s’est hissé de +23,3% à +33,4% entre décembre 2018 et janvier 2019. Cette évolution favorable résulte principalement de l’évolution de la demande et de l’assouplissement des contraintes qui pèsent sur la production, tel qu’enregistré dans la fabrication des produits à base du tabac, alimentaires, textiles et chimiques. S’agissant des activités de Construction, le solde d’opinion des entrepreneurs a manifesté le plus grand pessimisme. En janvier 2019, le solde de leurs opinions étant passé, d’un mois à l’autre, de -7,9% en décembre à -68,2%. Cette situation est imputable à des prévisions très pessimistes par rapport au niveau d’activité, de l’utilisation du matériel et de l’évolution de leur carnet de commandes. Enfin dans les Services, les opérateurs économiques demeurent pessimistes, bien que le solde de leurs opinions indique une tendance au redressement. En effet, le solde de leurs opinions est passé à -16,5% alors qu’il était de -28,2% en décembre. La persistance du pessimisme reflète l’opinion défavorable enregistrée dans les activités de l’ hôtellerie, les services rendus aux entreprises et le transport. EVOLUTION DES PRIX INTÉRIEURS. À la troisième semaine du mois de mars 2019, les prix sur le marché des biens et services sont demeurés stables, s’établissant à 0,043% contre 0,031% une semaine passée. En rythme. cumulé de l’année, le taux d’inflation est porté à 0,879% et en glis-
sement annuel il s’est fixé à 5,345%. Toute chose égale, en annualisé le taux d’inflation serait de 3,864%, face à un objectif à moyen terme de 7,0%. Au 22 mars 2019, l’exécution du plan de trésorerie du secteur public s’est clôturée par un important déficit de 171,7 milliards de CDF, résultant d’un faible niveau de recettes de 380,4 milliards contre une expansion de dépenses de 552,1 milliards. Ce résultat s’explique principalement par la clôture de la paie des agents et fonctionnaires de l’État pour le mois sous revue, la contribution financière du Gouvernement au programme d’urgence du Chef de l’État et le paiement de frais de fonctionnement des ministères et institutions. Toutefois, le Trésor pourrait clôturer ce mois avec un léger excédent en raison des recettes attendues par la DGRAD au titre de paiement spécial des entreprises de télécommunications. En cumul annuel, au 22 mars 2019, le Trésor a également enregistré un déficit de 160,5 milliards de CDF contre un déficit programmé de 29,4 milliards. Les ressources mobilisées, au 22 mars 2019, se sont établies à 380,4 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 55,2% par rapport aux assignations des régies financières. Concernant l’effort de mobilisation, les recettes mobilisées par la DGI ont représenté 53,9% de l’ensemble des recettes, suivi de la contribution de la DGDA et celle de la DGRAD avec des parts respectives de 29,2% et 16,9%. À cette date, les rubriques «Pétroliers producteurs» et «Dons et autres recettes» n’ont pas encore été mouvementées. En cumul annuel, les recettes publiques se sont chiffrées à 1.389,4 milliards de CDF contre une programmation trimestrielle de 1.742,7 milliards. S’agissant des dépenses publiques,
intégrant l’amortissement de la dette, prévues à 552,1 milliards de CDF, elles ont été exécutées à concurrence de 80,2%. De façon structurelle, les dépenses courantes occupent toujours une part prépondérante de l’ensemble des dépenses publiques, soit 71,5% du total, avec un taux d’exécution de 89,4%. L’analyse de cette catégorie de dépenses reste dominée par le niveau important de décaissements en faveur de la paie des agents et fonctionnaires de l’État et de frais de fonctionnement des ministères et institutions avec des parts respectives de 45,9% et 17,0% dans le total des dépenses publiques. Il importe de relever que ces deux rubriques ont enregistré des dépassements respectifs de 4,0% et 2,9% par rapport à leurs projections mensuelles. Sur les dépenses en capital, elles ont représenté 24,7% du total des dépenses publiques, enregistrant ainsi un dépassement de 11,8% par rapport à leur prévision mensuelle. À cet effet, 99,4% ont été affectés aux investissements en provinces conformément au programme d’urgence du Chef de l’État. Par ailleurs, en cumul annuel, au 22 mars 2019, les dépenses publiques, en ce compris l’amortissement de la dette, se sont chiffrées à 1.549,9 milliards de CDF contre un montant programmé de 1.772,1 milliards de CDF. Au 28 décembre 2018, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 5,0 millions de CDF, découlant des encaissements de 44,231 milliards et des décaissements de 44,226 milliards de CDF. Les encaissements et les décaissements du mois sous revue, comme l’indique le tableau ci-dessous, ont enregistré des dépassements de 29,6%. En cumul annuel au 28 décembre 2018, l’exécution du plan de trésorerie de la BCC a affiché un excédent de 73,0 mil-
lions de CDF contre un déficit de 3,310 milliards à la période correspondante de 2017. Relevons que les encaissements et les décaissements ont progressé respectivement de 59,8% et 57,5%, d’une année à l’autre. Le marché des changes a été marqué par une dépréciation du franc congolais dans ses deux compartiments. En effet, au 21 mars 2019, le dollar américain s’est échangé à 1.639,93 CDF et 1.666,50 CDF respectivement à l’interbancaire et sur le marché parallèle, soient des dépréciations hebdomadaires de 0,01% à l’indicatif et 0,25% au parallèle. Comparé à fin décembre 2018, il s’observe une dépréciation de 0,26% à l’interbancaire et une appréciation de 0,51% au parallèle. L’exécution du budget en devises, au 14 mars 2019, s’est soldée par un excédent mensuel de 33,83 millions de USD, impulsé essentiellement par les opérations de change. Ce qui a permis de porter le niveau des réserves de change de la République à 1,01 milliard de USD correspondant à 4 semaines d’importation des biens et services sur ressources propres.
SECTEUR MONETAIRE. Au 21 mars 2019, le bilan monétaire de la BCC renseigne une diminution hebdomadaire de la base monétaire de 2,1 milliards de CDF, la situant à 2.710,5 milliards. Cette régression de la monnaie centrale s’explique par la baisse des avoirs extérieurs nets de 18,0 milliards tandis que les avoirs intérieurs nets ont augmenté de 16,0 milliards de CDF. Au niveau des composantes, cette décroissance a été localisée au niveau de la circulation fiduciaire à hauteur de 7,3 milliards. Au 22 mars 2019, les guichets des prêts à court terme et des facilités permanentes sont demeurés inactifs. Sur le marché interbancaire, le volume des transactions hebdomadaire et mensuelle s’est situé respectivement à
29,0 milliards et 166,5 milliards de CDF, au taux moyen pondéré de 6,7%. Annuellement, les opérations ont atteint 524,0 milliards de CDF. Au 20 mars 2019, l’encours global du Bon BCC est resté à 37,5 milliards de CDF, soit une injection annuelle de 5,0 milliards. Cet encours est constitué de 5,0 milliards pour les Bons à 7 jours, 15,0 milliards pour ceux de 28 jours et 17,5 milliards pour les 84 jours. Au 21 mars 2019, le compte courant des banques a connu une hausse hebdomadaire de 5,2 milliards de CDF, se situant à 1.001,6 milliards. Rapproché à la moyenne notifiée de la réserve obligatoire de 876,6 milliards, il se dégage un niveau des avoirs libres des banques de 125,0 milliards de CDF. Au 21 mars 2019, les émissions nettes cumulées se sont établies à 29,1 milliards de CDF, tenant des émissions de 85,5 milliards et destructions de 56,4 milliards. Les billets recyclés se sont établis à 538,4 milliards, dont 63,7% en provinces. Au 21 mars 2019, le compte courant des banques a connu une hausse hebdomadaire de 5,2 milliards de CDF, se situant à 1.001,6 milliards. Rapproché à la moyenne notifiée de la réserve obligatoire de 876,6 milliards, il se dégage un niveau des avoirs libres des banques de 125,0 milliards de CDF. Au 21 mars 2019, les émissions nettes cumulées se sont établies à 29,1 milliards de CDF, tenant des émissions de 85,5 milliards et destructions de 56,4 milliards. Les billets recyclés se sont établis à 538,4 milliards, dont 63,7% en provinces. À la troisième semaine du mois de mars 2019, les prix sur le marché des biens et services sont demeurés stables, s’établissant à 0,043% contre 0,031% une semaine passée. Le taux d’inflation est porté à 0,879% en rythme cumulé de l’année et à 5,345% en glissement annuel.
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Toute chose égale restant égale par ailleurs, le taux d’inflation serait de 3,864% en annualisé face à un objectif à moyen terme de 7,0%. Au 22 mars 2019, l’exécution du plan de trésorerie du secteur public s’est clôturée par un important déficit de 171,7 milliards de CDF, résultant d’un faible niveau de recettes de 380,4 milliards contre une expansion de dépenses de 552,1 milliards. Ce résultat s’explique principalement par la clôture de la paie des agents et fonctionnaires de l’État pour le mois sous revue, la contribution financière du Gouvernement au programme d’urgence du Chef de l’État et le paiement de frais de fonctionnement des ministères et institutions. En cumul annuel, au 22 mars 2019, le Trésor a également enregistré un déficit de 160,5 milliards de CDF contre un déficit programmé de 29,4 milliards. L’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC, au 28 décembre 2018, s’est clôturée par un léger excédent de 5,0 millions de CDF, découlant des encaissements de 44,231 milliards et des décaissements de 44,226 milliards de CDF. Au 21 mars 2019, le marché des changes a été marqué par une relative stabilité du franc congolais dans ses deux compartiments. En effet, le dollar américain s’est échangé à 1.639,93 CDF et 1.666,50 CDF respectivement à l’interbancaire et sur le marché parallèle, soit des dépréciations hebdomadaires de 0,01% à l’indicatif et 0,25% au parallèle. L’exécution du budget en devises, au 14 mars 2019, s’est soldée par un excédent mensuel de 33,83 millions de USD, impulsé essentiellement par les opérations de change. Ce qui a permis de porter le niveau des réserves de change de la République à 1,01 milliard de USD correspondant à 4 semaines d’importation des biens et services sur ressources propres.
conjoncture économique |
COURS DES PRODUITS MINIERS ET ÉNERGÉTIQUES 31.déc,.18 31.janv.-19 28.févr.-19 Pétrole (brent) $/baril
53,19
variation (en %) Cuivre LME $/tm
6015,00
variation (en %) Cobalt LME (baursoroma) $/t
55 000,00
variation (en %) Cobalt LMf (Cath 99,80%) $/
72847,68
variation (en %) Or New York $/o.t.
1271,65
variation (en %)
1.mars-19
7.mars.19 14.mars.19 15-mars.19 18-marl-19 19.mars.19 20.mars.19 21.mars.19 var hebdo
60,90
66,96
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65,66
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1,33
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1,24
-0,99
6076,00
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6491,50
6498,00
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2,64
0,96
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34000,00
33000,00
33000,00
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56291,39
45253,86
45253,86
45253,86
45253,86
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31456,95
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0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
.0,00
30,49
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1319,30
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-30,49
1,12
Sources: les échos /Boursorama
COURS DES PRODUITS AGRICOLES 31-déc,18
31.janv.19
28 févr,19
l.mars-19
11,68
10,61
10,40
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10,54
10,76
10,73
10,72
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516,50
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454,00
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171,51
-0,13
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2,84
-17,56
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26,12
0,38
Riz Chicago Cts/lb variation (en %) Blé Chicago cts/ boisseau
427,00
variation (en %) Mais Chicago $/ tonne
131,99
variation {en %}
7.mars.19 14.mars.19 15.mars-19 18.mars.19 19-mars-19 20-mars.19 21.mars.19 var,hebdo 3,07
3,04
3,04
Sources: Les échos
SITUATION MENSUELLE DES OPÉRATIONS DU TRÉSOR (EN MILLIARDS DE CDF) CUMUL FEVRIER 2019 Exéc.en %
VARIATION 2019/2018 .
Program
Réal. 22/03
Exéc.en %
151,5
74,3
13,6
203,9
110,9
54,4
192,5
12,0
34,3
300,3
205,2
68,3
-
-
-
-
78,2
104,8
2,4
171,6
64,3
37,5
22,8
70,1
36,6
13,0
-
0, °
-
-
-
445,0
76,9
14,3
688,8
380,4
55,2
412,2
‘402,2
97,6
14,9
441,8
394,8
89,4
213,1
243,9
246,0
100,9
15,5
243,9
253,6
104,0
Intérêt sur la dette
13,8
17,4
9,7
55,5
29,9
20,6
9,8
47,7
dont dette extérieure
3,5
3,3
2,9
87,3
15,6
4,5
0,1
1,8
Frais de fonet. Inst.et Mir
75,1
80,0
59,7
74,7
20,4
80,0
77,6
97,0
Institutions Politiques
26,9
36,7
26,4
12,1
1,6
36,7
35,4
96,7
Ministères
48,2
43,3
33,3
76,9
30,9
43,3
42,1
97,2
Dépenses en capital
11,4
86,7
0,5
0,6
95,6
121,7
136,1
111,8
Autres dépenses
20,1
67,9
17,1
25,1
15,1
88,6
18,9
21,3
* Elections
32,7
36,6
9,9
27,0
69,9
57,5
8,4
14,5
Total dépenses
381,6
566,8
419,8
74,1
10,0
652,1
549,8
84,3
1,8
4,1
3,1
75,0
68,9
36,6
2,2
6,1
Total dépenses(+amort.dette)
383,4
570,9
422,9
74,1
10,3
688,7
552,1
80,2
1. Solde global
138,0
11,7
25,2
215,4.
81,7
36,7
- 169,4
-461,0
2. Solde courant
169,5
166,3
42,8
25,7
74,8
247,0
14,4
-5,8
3. Solde primaire
151,8
29,1
34,9
119,8
77,0
57,4
- 159,6
278,1
4. Solde (intégr.l’amort.dette
136,2
7,6
22,1
291,2
83,7
0,2
- 171,7
- 90827,5
Solde 4 (hors rec.lélect.)
59,8
7,6
22,1
291,2 -
63,0
0,2
- 171,7
- 90827,5
CUMUL FEVR 2018
Program.
Réalisation
Douanes et accises (DGDA)
133,4
203,8
Impôts directs et indirect (DGI)
293,2
267,5
-
-
Recettes non fiscales (DGRAD)
76,3
74,6
Pétroliers Producteurs
16,7
32,6
-
-
Total revenus et dons
519,6
578,5
Dépenses courantes
350,1
Dont Salaires
RUBRIQUES
dont Autres rec.l élect. (DGI)
Dons et autres
Amortissement de la dette
MOIS DE MARS 2019
Source: BCC sur base des données PTR du secteur public (DTO/Min. Finances)
TABLEAU 3 : COURS DE CHANGE EURO DOLLAR janv.
fév.
mars
avril
mai
juin
juillet
août
sept
Oct.
Nov.
Déc.
Taux moyen
2018
1,24
1,23
1,23
1,21
1,17
1,17
1,17
1,16
1,16
1,14
1,14
1,14
1,18
2019
1,14
1,13
1,13
https://forex tradingsat.com/cours-euro-dollar LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1451 | PAGE 6.
conjoncture économique |
ÉVOLUTION DU SOLDE BRUT D’OPINIONS EN 2018 ET 2019 2018 Secteur
2019 Novem- Décembre bre
Janv.
Févr,
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Solde global
12,5
9,4
17,6
17,9
10,9
26,4
5,9
1,8
.1,0
-3,1
.5,4
-2,3
6,2
Industries manufacturières
.10,2.
11,4
.1,2
49,1
-4,0
0,1
11,0
12,3
13,0
21,2
13,6
23,3
33,4
E!ectricité et Eau
34,2
44,7
43,6
52,1
2,0
19,5
37,7
33,3
10,7
20,0
58,7
45,9
41,9
Industries extractives
20,0
11,8
26,7
23,6
27,5
40,5
12,4
5,0
5,9
5,3
.2,7
.5,3
7,8
Construction
-33,3
.25,6
.11,9
.40,7
.41,9
.22,9
5,3
.5,5
-47,0
.13,0
.86,9
.7,9
.68,2
Services
-48,4
-22,7
-33,1
-59,9
-34,9.
-56,4.
-65,4
-45,3
-50,7
-51,1
.-49,9
.28,2
.16,5
Janvier
PLAN DE TRÉSORERIE DE LA BCC AU 28 DÉCEMBRE 2018 (EN MILLIARDS DE CDF) RUBRIQUES
CUMUL ANNUEL FIN DECEMBRE
AU 28 DECEMBRE 2018
2017
2018
VARIATION en %
PROGRAM MENSUELLE.
EXECUTION MENSUELLE
TAUX D’EXEC. En %
ENCAISS.
279,123
445,935
59,8
34,136
44,231
129,6
DECAISS.
283,032
445,863
57,5
34,136
44,226
129,6
RESULTAT
-3,910
0,073
101,9
-
0,005
Source BCC
ÉVOLUTION DU TAUX DE CHANGE Taux de change CDF/I USD Taux Indicatif
Var. hebdo en %
Taux parallèle acheteur
vendeur
moyen
Taux Indicatif
Var. en % par rapport à fin déc 2018
Taux parallèle acheteurl
vendeur
moyen
Taux Indicatif
Taux parallèle acheteur
vendeur
moyen
31-déc.-18
1635,62
1668,33
1681,67
1675,00
31-janv.-19
1636.95
1651.67
1664.33
1658.00
0.02
1.25
1.04
1.15
- 0,08
1.01
1.04
1.03
28-lévr.-19
1637.01
1656,00
1665,67
1660,83
0.05
- 0.04
-0.20
- 0.12
- 0,09
0,7 4
0.96
0,85
7-mars-19
1639.36
1660.00
1670.00
1665.00
0.02
-
-0.10
- 0.05
- 0,23
0,50
0.70
0,60
8-mars-19
1639.54
1660,00
1670,00
1665,00
0,00
0.00
-
-0,24
0.50
0.70
0;60
II-mars-19
1639.74
1657.67
1668.00
1662.83
- 0,01
0.14
0.12
0,13
- 0.25
0.64
0,82
0.73
12-mars-19
1639,46
1657,67
1666,33
1662,00
0,02
-
0,10
0,05
- 0.23
0.64
0.92
0,78
13-mars-19
1639.60
1656.67
1665.67
1661.17
- 0.01
0.06
0,04
0.05
- 0,24
0,70
0.96
0.83
14-mars-l9
1639,79
1657,00
1667,67
1662,33
- 0.01
- 0,02
-0.12
- 0.07
-0.25
0,68
0.84
0,76
15-mars-19
1639.81
1658.67
1669.33
1664.00
- 0.00
- 0.10
-0.10
- 0.10
-0.26
0,58
0.74
0,66
18-mars-l9
1639,70
1660,00
1668,00
1664.00
0,01
- 0.08
0.08
-
- 0.25
0,50
0.82
0.66
19-mars-19
1639,70
1658,33
1670.00
1664,17
0.00
0.10
-0.12
- 0,01
- 0,25
0.60
0.70
0,65
20-mars-l9
1638,81
1660,67
1671,00
1665.83
0,05
- 0.14
-0.06
- 0.10
-0,19
0,46
0.64
0.55
21-mars-19
1639.93
1662.00
1671,00
1666.50
- 0. 07
- 0.08
0.00
- 0.04
- 0.26
0.38
0.64
0,51
. 0,01
- 0,30
- 0.20
-0,25
variation hebdo Source: Banque Centrale du Congo.
EXÉCUTION DU BUDGET EN DEVISES AU 14 MARS 2019 ‘ ., 31 dec-18
Cumul 2018
31-Janv-19
28-fevr-19
14-mars-19
Cumul 2019
Stock initial
1005,36
844,02
879,48
913,67
971,89
1. FLUX EN RECETTES
114,70
1786,38
151,42
115,69
69,92
337,83
A. Recettes d’exploitation
54,39
419,35
49,19
42,65
2,31
94,95
1. Redevance de Contrôle de Change
5,01
63,36
5,49
4,36
1,67
11,53
B. Opérations de change
60,30
1367,03
102,23
73,04
67,61
242,88
1. Rachats recettes fiscales et non fisc.
60,30
1367,03
102,23
73,04
67,61
242,88
2. Rachats Financements extérieurs
-
-
-
-
-
3. Achats interbancaires/Adjudications’
-
-
-
-
-
II. FLUX EN DEPENSES
240,58
1750,92
117,67
57,43
36,09
211,18
A. Dépenses du Trésor
206,84
1508,89
96,72
41,72
. 34,34
172,77
1. Service de la dette extérieure
2,58
124,22
7,15
7,08
1,34
15,57
2. Paiements diverses créances
-
2,88
-
-
-
3. Fonctionnement
204,26
1381,79
89,57
34,63
33,00
157,20
- Fournisseurs étrangers
22,17
251,76
16,28
3,15
17,23
36,66
- CEN 1
94,83
513,83
27,72
5,90
-
33,62
B. Dépenses de la BCC
33,74
242,03
20,95
15,71
1,75
38,41
-
6,00
-
-
-
~ 125,88
35,46
33,75
58,26
33,83
126,66
879,48
879,48
913,23
971,93
1005,72
1005,72
Ventes interbancaires BALANCE! 1-11) Stock final (SI+REC-DEP) Source: Banque centrale du Congo.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1451 | PAGE 7.
spotlight |
Nangaa Yobeluo
lâché banni
(suite de la page 1).
longue de huit pages - mal rédigée. La grande panique. Si d’autres se cachent, ne se rendent plus au bureau, veulent être hors d’atteinte, l’un des membres de la plénière a dit ce que toute la plénière pense, faisant en effet l’unanimité, en adressant quelques salves précises. Un courrier sec, incisif à Nangaa dont elle réserve copie à ses collègues. L’assermentée (devant la Cour Constitutionnelle) Nadine Mishika Tshishima inscrit les sanctions américaines dans le registre politique. En clair, idéologique - pas la peine de recourir au service d’un avocat, en dépendant des ressources. Ces sanctions frappent des individus, non l’institution CÉNI encore préservée. Elles sont ciblées, intuitu persona. Outre que la matière sous référence - corruption et détournement - est hautement sensible, abordable avec la plus grande précaution. US Treasury ne peut pas avoir parlé en l’air. Partout dans le monde, même sur
À g., Corneille Nangaa Yobeluo. Affable et hautain à la fois. À dr., Norbert Basengezi Katintima. Sans état d’âme. Blacklistés. DR. une île Machin, ces Américains qui ont déployé en permanence leurs grandes oreilles, laissent ouverts leurs grands yeux... DAME DE FER LUBA-KASAÏENNE. En d’autres mots, la dure Luba Kasaïenne de Lupatapata - du vrai cru Mbuji Mayi, femme brillante, femme battante, issue des rangs du MLC en contact étroit avec cet homme d’acier qu’est le Chairman JPBG qui a repris le 14 juillet 2017 les fonctions de Micheline Bie, accusée par le MLC d’avoir trahi la cause, le slogan «avec Dieu, nous vaincrons» -
La juriste Nadine Mishika Tshishima. La questeure adjointe a tenu la dragée haute à Nangaa en lui portant le fer. DR. Une vraie descente le fils Kantintima, ne dit rien d’autre à Mukolo (en lingala, Nangaa: «Nangaa va en Enfer! Vraie «little boy» version grand frère, fils aîné) te faire cuire un œuf. miniature larguée qui joue, les US$ Va te faire foutr...», sur la tête de ce trio, millions en poche, la mieux, «Va paître ailNangaa, Kantintima, Hight Society, Jeuleurs», «Casse-toi».
nesse kinoise dorée, le Vice-président équato-guinéen! Écroulés, écrasés, hurlant, Nangaa et Kantintima Basengezi ont pensé trouver une parade en se référant aux «Autorités morales» de divers partis politiques concernés - quand la CÉNI hurle haut et fort, invoque la loi, ses membres ont cessé tout lien avec leurs partis politiques, dès le jour où ils ont prêté serment devant la Haute Cour! Aux origines d’un scandale hors du commun - une bombe à fragmentations - qui met Nangaa, un homme de fer faussement affable et
l’ancien gouverneur
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1451 | PAGE 8.
du Sud Kivu du RCD-Goma, ancien ministre de l’Agriculture, coordonnateur en 1996 et 1997 en pleine guerre de l’AFDL d’une cellule de crise des réfugiés rwandais et burundais sous le Gouvernement Kengo Wa Dondo, Norbert Basengezi Katintima, ce Shi de Walungu, Sud Kivu, sans état d’âme. Lâchés devant la Jus-
tice américaine, aux portes de la prison. Bannis. .... Nul doute! «Fraus omnia corrumpit». La fraude corrompt tout. Tout acte juridique enta-
(suite en page 9).
spotlight |
Trésor US prend en chasse (suite de la page 8). ché de faute peut être l’objet d’une action en nullité. Quel Congolais a jeté un coup d’œil à la faute qui sévit lors de la désignation de l’ancien conseiller de Jean-Paul Nemoyato Begepole, ministre de l’Économie et du Commerce à la tête de la Commission électorale nationale indépendante, Céni? Quel Congolais a introduit devant une juridiction quelconque, nationale ou internationale, une action en nullité? Né le 9 juillet 1970 à Bagboya, territoire de Wamba, Haut-Uélé, ex-province Orientale, voisin de son mentor Begepole originaire du Bas-Uélé, le «portrait officiel» diffusé de Corneille Nangaa Yobeluo par la centrale électorale sur son site ceni.cd ne fait mention nulle part de ce passage au bâtiment massif de béton armé de type colonial de l’ex-ONATRA où le ministère de l’Économie et du Commerce avait alors logeait alors le cabinet du ministre avant son départ dans l’immeuble intelligent. Ce passage au cabinet Begebole diluet-il vaguement dans les «près de vingt ans d’expérience professionnelle» que brandit fièrement cet homme qui prétend dans ce CV avoir la maîtrise de l’anglais comme du français qu’il parle pourtant en hésitant, pas sûr du tout du mot emprunté pour exprimer, pas convaincu qu’il l’a bien prononcé, qu’il en a respecté le sens, la syntaxe, la conjugaison, bref cette grammaire stricte de la langue française et qu’il ne s’en est pas emmêlé les pinceaux dans une construction tarabiscotée pour paraphraser Sylvie Brunet et son Petit livre de la littérature française en 150 citations, mettant le à la place de la ou le contraire, etc. Si c’est cela, c’est fort de café... Explication: Begepole et Nangaa sont en froid, en très grand
À g., Mgr Pierre Marini Bodho, président honoraire de l’ECC, mentor de Nangaa à qui s’est opposé l’abbé Léonard Santedi. DR.
À g., l’abbé Malu Malu. À dr., le Pasteur Daniel Ngoy Mulunda. Deux religieux. DR.
froid. D’aucuns disent en guerre...
IL CHÂTIE SON MINISTRE. Signe: l’ancien ministre n’a plus jamais été réélu. Lui qui retrouva son siège à l’Assemblée nationale après son départ du Gouvernement en 2014 - pour n’avoir pas, expliquent certains quand les langues se délient, honoré à la hauteur convenue au bénéfice de ses mentors des prébendes qui se montaient jusqu’à US$ 50.000,00/mois dans la part qui lui revenait dans la structure des prix des produits pétroliers. Nulle part! Ni aux Provinciales. Ni aux Nationales. Ni à l’exécutif provincial du Bas-Uélé d’où il fut invalidé doublement. D’abord
son colistier. Puis lui-même! Si ce n’est pas du fait de Nangaa, celui-ci qui «nomme les élus ou a, dans le processus, un mot à place», en serait pour quelque chose...! Vengeance, tu te manges même surgelée... Chez les Nangaa, corégionnaire ou pas, ça ne blague pas! Ce qui compte carrière, pouvoir, train de vie, et... verbe haut. Comme ce mercredi 10 octobre 2018 quand, faux sourire en coin, il fait des remontrances à la dizaine de candidats Président de la République (Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Kin-kiey Mulumba, Théodore Ngoy, Seth Kikuni, Sylvain Maurice Masheke, des représentants de Félix Tshisekedi et de Freddy Matungulu,
etc.) qu’il a invités dans un cadre de concertation pour tenter de dénouer la crise dans l dossier de la fameuse machine à voter et rechercher un consensus politique. Sentant une perte de temps, Nangaa exaspéré, interrompt tout, estimant qu’il a mieux à faire, montre la porte de sortie... «Celui qui n’est pas d’accord prend la porte», déclaret-il sous ce regard affable mais toujours hautain. Imité par son colistier Vice-président Norbert Basengezi Katintima qui s’émeut que des candidats Président de la République non autrement identifiés viennent remettre en cause, à son «siège matelassé, inviolable» (...) «la
crédibilité de la Céni (...) Ceci à la limite constitue un crime». Il indique n’avoir pas voulu prendre la parole à ce cadre et s’il la prend, «c’est pour recadrer ces Candidats qui sont aussi comme quiconque...». Oubliant que l’un parmi eux va diriger le pays l’année prochaine. Il se met en scène devant son égérie Emmanuel Ramazani Shadari, ancien Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Candidat Président comme quiconque, qui participe pour la première fois à ce cadre avant de s’en aller et que les deux tourtereaux saluent avec révérence, en se penchant. Ce qu’ils ne font pas avec aucun autre Candidat, même ancien
ministre. «Le prochain Président du pays, ces gens le connaissent», murmure un homme. «On verra bien…», rétorque un voisin, suggérant que rien ne sera facile. Qu’un passage en force, une proclamation qui n’en sera pas juste, légitime, pourrait trouver solution dans la rue et qu’il faut craindre le pire. Accusé de détournement de fonds au cabinet Begebole, le ministre a révoqué ce collaborateur indélicat... En réaction, Nangaa pourchasserait celui qui, un jour, lui donna un emploi? En mai 2012, à l’annonce du Gouvernement Matata-1, Nangaa a enjambé le boulevard du 30-Juin depuis le modeste bâtiment ex-BZCE, Banque Zaïroise du Commerce Extérieur, à trois étages acquis à peu de frais par la banque katangaise TMB, puis cédé lourdement à l’État. En bon sprinter, il en avale les marches deux à deux. Objectif: se trouver une niche auprès de ce ministre du patelin dont le cabinet loge dans le fier immeuble de l’ex-ONATRA qui s’élance, boulevard du 30-Juin, dans le ciel du centre-ville kinois. Sept ans auparavant, 2005, à la veille des
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scrutins de 2006, Nangaa avait senti l’intérêt d’un positionnement au cœur de l’appareil électoral national. Celui qui monte et gonfle ses budgets, brasse des millions de US$ sans contrôle d’aucune institution, constitue la priorité absolue du Trésor devant les dépenses de l’armée, de la police, du social, des investissements porteurs. C’est ça le Congo! Avec un budget de 4 milliards, le Gouvernement octroie 1,5 milliard à des scrutins contestés d’avance. Nangaa est Monsieur STN, le Superviseur technique national… Recruté par Apollinaire Malu Malu Muholongu et proche de ce prêtre Nande de Beni-Butembo qui l’emploie comme directeur de programme à l’ÉFEAC, l’école de Formation Électorale en Afrique Centrale, il coordonne les opérations électorales dans nos onze provinces d’alors. Associé à Fabio Bargiacchi, l’un des experts les plus éminents mondialement dans le domaine de l’assistance électorale financé par l’UE, l’Union européenne, pour créer le Centre Européen d’Appui (suite en page 11).
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Pluie de sanctions US
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Électoral (ECES), l’abbé nomme Nangaa en 2007 Coordonnateur du Réseau du savoir électoral en Afrique centrale. Le Réseau ambitionne de «réaliser l’unité électorale» dans les pays de la CÉEAC, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale. Coaché par ce prêtre incardiné de l’évêque Sikuli Paluku Melchisédech du diocèse de Butembo-Beni, dans le Grand Nord, Nangaa ouvre des bureaux du Réseau
dans neuf des dix pays de la sous-région.
«HOMME DU POUVOIR». A sa mort le 30 juin 2016 à Dallas, au Texas, Nangaa occupe le fauteuil de président de la Céni. Quand des rumeurs font état de la «mort cérébrale» du prêtre, son successeur décide d’aller s’assurer de ses propres yeux de la santé d’un prêtre qui a dépéri prématurément, miraculeusement. Dont le corps désaffecté ressemble à celui d’un bossu, un ado
éternellement courbé. Se déplace sur une chaise roulante… Tragédie! Quand les rumeurs flambent sur un incroyable mal qui s’est abattu sur le prêtre qui n’aurait jamais dû valider un retour critiqué à la tête de la CÉNI après le passage et le désastre du pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyasa. «Le cœur (de l’ancien président de la CÉNI) bat encore», assure Nangaa, mais son «état de santé est critique»! Comment cet assistant, détenteur d’une licence en Sciences
économiques de l’Université de Kinshasa, réussit-il le 21 octobre 2015 le tour de bras de prendre la tête de la centrale électorale nationale? Si la loi organique de la CÉNI fait l’objet de controverses, le législateur a prévu que la présidence de la Centrale électorale nationale revienne, dans tous les cas de figure, à un membre de la composante Société civile mais c’est très important - issu de la sous-composante Confessions religieuses. Dans l’esprit du législateur, ne saurait exercer
Nangaa maître après Dieu
T
ant de pouvoirs entre les mains d’un seul individu! Et c’est bonne gouvernance des Finances publiques! Nul doute, le président de la CÉNI est Dieu sur Terre. Est-ce pour cela que le législateur avait prévu que ce poste revienne à un prêtre ou, généralement, à un homme de Dieu en principe plus vertueux, plus pudibond, et, même s’il peut être attiré par certaines tendances humaines, le ferait avec modération? En est-il de même d’un laïc tel Corneille Nangaa Yobeluo qui s’adonne à l’enrichissement sans cause, appelé à satisfaire certains états, soucieux de la vie d’après CÉNI? De là, ces partis politiques qu’il finance, qui lui permettraient, dans une autre vie, de prétendre à un poste ministériel porteur? L’article 25 de la loi organique de
la CÉNI stipule: «Le Président assure la mission générale de direction et de représentation de la CÉNI. À ce titre, il dirige les travaux de la CÉNI, la représente vis-à-vis des autres institutions de la République et des tiers et ne l’engage que dans les limites des pouvoirs qui lui sont dévolus par la Loi et le Règlement Intérieur». SANS CONTRESEING. Aux termes de cette loi, le président de la CÉNI «exerce par lui-même ou par délégation notamment les attributions suivantes: ç Faire observer la Constitution, la Loi organique, le Règlement Intérieur, le Règlement Administratif et Financier et le code de bonne conduite de la CÉNI; ç Convoquer, réunir et présider les réunions du Bureau et les séances de l’Assemblée Plénière; ç Annoncer les résultats des votes; ç Superviser les travaux des autres membres du Bureau; 5. veiller à la bonne
marche des activités du Bureau, du Secrétariat Exécutif National, des Secrétariats Exécutifs Provinciaux et des Antennes; ç Recevoir le rapport du Secrétariat Exécutif National; ç Maintenir l’ordre au sein de la CÉNI et requérir, le cas échéant, les services de l’ordre; ç Veiller à la sécurité électorale et requérir, le cas échéant, les forces de l’ordre; ç Faire aux membres du Bureau toute communication concernant ce dernier; ç Procéder, sur décision du Bureau, à l’engagement, au licenciement ou à la révocation des agents et cadres techniques de la CÉNI; ç Exercer les fonctions d’ordonnateur dans les conditions déterminées par la Loi n° 10/010 du 27 avril 2010 relative aux Finances Publiques et les règles générales de la comptabilité publique; ç Animer les cadres de concertation électoraux;
ç Entrer en contact avec les médias et tenir des points de presse; ç Entériner les propositions d’accréditation des membres de presse, des observateurs nationaux et internationaux, des témoins des partis et regroupements politiques ainsi que des candidats; ç Signer les décisions du Bureau portant nomination du personnel électoral, notamment les membres des Centres d’inscription, bureaux de vote, de dépouillement et de centralisation des résultats; ç Annoncer les résultats du référendum et les résultats provisoires des différents scrutins électoraux. Notons surtout l’alinéa 11 portant sur les fonctions d’ordonnateur des Finances publiques. Dans l’exercice de ces fonctions, Nangaa agit seul, signe seul, sans seconde signature pour authentifier la première. En clair sans contreseing.
cette fonction qu’un religieux, prêtre catholique, pasteur protestant ou… kimbanguiste. Le premier président de l’histoire de la CÉNI fut un abbé disparu à Dallas; le second un pasteur, Daniel Ngoy Mulunda Nyasa très politisé néanmoins. D’où vient ce Nangaa, laïc par dessus le marché? Ni prêtre, ni Pasteur! Ce Nangaa qui ne cache aucune ambition politique, a créé et finance des partis politiques, des regroupements affiliés à la majorité présidentielle! Fait élire/ nommer aux Législatives nationales et provinciales épouse, enfants, cousins, neveux, amis, dirigeants et membres de ses partis et regroupements, etc. Le jour de sa désignation quand il n’est que secrétaire exécutif adjoint à la CÉNI qu’il a réintégrée après son éviction chez Begebole, l’église catholique crie au scandale, claque la porte d’un cadre de concertation des confessions religieuses suspect. Fait entendre sa voix... Secrétaire général de la Cénco, la Conférence épiscopale nationale du Congo, l’abbé Léonard Santedi, explique que ce laïc invétéré n’a jamais été le candidat de l’église catholique mais celui «des sept autres confessions religieuses, sans l’église catholique». Pour trouver un accord sur un candidat digne à la succession du prêtre incardiné du diocèse de Butembo-Beni, les confessions religieuses se réunissent depuis une dizaine de jours et débattent de la question. A ces échanges, tonne Santedi, «il apparaît des divergences notables sur des principes majeurs devant conduire à honorer une telle responsabilité». Ces princes du Vatican font le guet autour de ce proces-
sus, suspectent des «arrangements». Un complot contre les calotins. Ils ne décolèrent pas. Sûrs que le processus électoral national en vue du grand changement attendu par le Congo est corrompu, refusant de prendre part «à un vote, dénonce Santedi depuis 2017 recteur de l’Université Catholique du Congo, qui n’en était pas un, qui semblait être décidé en amont», ils donnent l’ordre de quitter le cadre.
NANGAA «SE CRUCIFIE». Déjà une cette «parodie d’élections»? «Décidé en amont»? Par qui? Très proche du pouvoir, le Sénateur protestant, longtemps président de l’Église du Christ au Congo, le Rév. Mgr Pierre Marini Bodho, un patriarche de 77 ans, serait passé par là. L’originaire de Mahagi, ex-province Orientale, président national et représentant légal de l’Église du Christ au Congo de 1998 à 2017, pasteur titulaire de la paroisse internationale protestante de Kinshasa, la Cathédrale du Centenaire, a imposé Nangaa. Contre quoi? Pour le clergé catholique, les sept confessions religieuses avaient, avant tout débat sur des critères de désignation, arrêté leur choix. Sur un homme du régime, Nangaa… Pour eux, cela ne fait l’ombre d’aucun doute. «Quand l’on a huit confessions religieuses et que sept viennent avec un candidat, il n’y a pas débat», assène Santedi. L’Église catholique avait-elle un candidat? Le plus important, c’était le débat sur des principes à arrêter, question que n’ont jamais voulu aborder les églises protestantes, kimbanguiste, musulmane, du Réveil, etc., explique l’abbé. Le 20 novembre, au lendemain de la pres-
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tation de serment devant les juges à la Cour Suprême de Justice, Nangaa et les nouveaux entrants tiennent une cérémonie dans l’enceinte de la CÉNI. Le viceprésident sortant André Pungwe a passé le flambeau à son successeur, l’ancien ministre de l’Agriculture Norbert Basengezi Katintima revenu à la CÉNI upgradé passant du 2ème Vice président de jadis au 1er Viceprésident, après avoir recouvré un moment son siège à l’Assemblée nationale. La questeure sortante Chantal Ngoy Tshite rend son tablier à l’entrante Pierrette Mwenze. Nangaa a pris les clés de son nouveau bureau auprès du rapporteur JeanPierre Kalamba Mulumba N’galula, qui venait d’exercer, trois semaines durant, ces fonctions de président intérimaire de la CÉNI que le conseiller évincé de Begebole s’apprête à assumer. Le sang de Begepole qui vécut un désamour au sein de la Majorité à laquelle il disait ne pas appartenir, basculé entre plusieurs sollicitations, ne fait qu’un tour... Invalidé comme candidat vice-gouverneur au Bas-Uélé, son colistier a déjà éteint son ticket. Luimême venait d’être formellement invalidé… La vengeance ce plat qui se déguste surgelé, est parfois consommée sans modération. Donnant son discours de prise de fonctions, le nouveau président annonce vouloir inscrire son mandat dans la ligne droite de son prédécesseur de prêtre, promet de «travailler à consolider les acquis et corriger les ratés du passé». Puis, soudain, il avoue - prémonition? - se trouver face à un événement tragique! Comme Jésus, il va à la crucifixion… «Le rapporteur (ndlr. (suite en page 11).
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Firmes sous surveillance résonnera pas moins, peu après et, comme d’habitude, par la bouche de son porteparole. Le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga estime que Nikki n’a ni grade, ni titre pour parler au nom de la Communauté internationale...
(suite de la page 10). Jean-Pierre Kalamba Mulumba N’galula) vient de parler de crucifixion. Je mesure en effet la gravité de ce qui nous attend. En même temps, si Jésus a été crucifié sur la croix, il a fini par ressusciter». Nangaa pense-t-il qu’après sa crucifixion, il sera sauvé, ce passage tragique franchi? Puis: «Il est vrai que nous allons entrer dans ce périple. Mais l’objectif est d’arriver à l’organisation d’élections libres, justes, transparentes et crédibles»! Dubitative est la petite salle! Peu avant, Kalamba n’avait pas caché son grand soulagement en se délestant de cette croix… Désormais, il retourne à ses champs. «Simon de Cyrène, raconte-t-il, citant les trois évangiles synoptiques, revenait des champs, a été réquisitionné par les soldats romains pour porter la croix du Christ jusqu’au «Lieu du Crâne», Golgotha. C’est cette croix que j’ai portée au départ des autres. Aujourd’hui, je peux m’estimer heureux en remettant cette croix à celui qui va être crucifié! Comme Simon, je reprends mon chemin. Je vais là où je me rendais...». Incroyable scène! Nul ne nie le fait que depuis ce 20 novembre, le chemin de Nangaa a été un chemin de croix. Dans un pays qui compte 700 partis politiques, du pouvoir et de l’opposition et autant d’associations de la société civile, du pouvoir et de l’opposition, intervenant dans le processus électoral outre des partenaires extérieurs soupçonneux, très engagés, sous-régionaux, régionaux, occidentaux, réunissant sommet sur sommet, la conduite de la CÉNI n’a pas été une sinécure. Jamais consensus n’a été trouvé à aucun moment, en dépit d’une multitude de rencontres.
Un dépôt de la Machine à voter de la CÉNI fabriquée par la firme sud-coréenne au centre de controverses. DR. Deux dialogues dans la Capitale Kinshasa, à la Cité de l’Union Africaine qui enfante un Gouvernement dirigé par un UDPS (ou ex) BCBG Samy Badibanga Ntita qui ne passe étonnamment pas le cap de quatre mois avant d’être révoqué en direct par le Chef de l’État passant outre toute procédure constitutionnelle. ON SIFFLE LA FIN DE LA RÉCRÉ. Au Centre Inter-diocésain de Kinshasa qui donne naissance à un Gouvernement à la tête duquel prend place un autre UDPS (ou ex) BCBG Bruno Tshibala Nzenzhe appelé aux affaires à sa sortie de prison! Badibanga a été certes le roi stupide. Kabila l’a chassé sans que la Terre ne tremble. Si Tshibala s’est sauvé malgré le grand théâtre qui règne dans son gouvernement, c’est après avoir accepté d’être dépouillé de son gouvernement se contentant d’inaugurer les chrysanthèmes. L’opposition, quel champs de ruines! Il faut sauver ce soldat... Ni Ntita, ni Nzenzhe
n’apporte l’apaisement politique. Les rues tremblent toujours, les manifestants toujours aussi brutalement réprimées par la police et les services de sécurité. Chaque fois, des morts en nombre... Quand le pouvoir local croit avoir tourné la page, l’extérieur accourt sur les décombres. Documente. Une belle moisson… Quand face à Kabila, un homme répète interminablement: «La prise du Siècle c’est Fatshi; lançonsnous en bon ordre à sa chasse», des calculs individuels inhibent et annihilent la réflexion. C’est la représentante permanente des États-Unis aux Nations Unies, à l’occasion, représentante personnelle du plus puissant de la Terre après Dieu, Donald Trump, Nikki Haley qui sonne la fin de la récré. Le 25 octobre 2017... Ce coup de sifflet intervient deux ans après que Nangaa a pris les commandes de la Commission électorale. Reçue sous haute tension à Kinshasa à la plénière de la
CÉNI au grand complet alors que le calendrier électoral tangue, vire au «théâtre de chez nous», que jour après jour, le pays s’enfonce dans l’abîme d’une indescriptible crise politique, sociale, humanitaire, que Washington déploie des messages sans ambiguïté, développe un vertige d’imagination, que le monde a les yeux braqués sur ces scrutins congolais, au pied sur les marches de l’immeuble de la CÉNI, boulevard du 30 juin, l’envoyée de Trump donne ordre, livre l’oracle! Organiser les élections l’année prochaine sans nouveau délai; en 2018, sans autre forme de procès. Sinon le Congo «ne pourra pas compter sur le soutien des États-Unis et de la communauté internationale. Nangaa et Basengezi avaient continué de réclamer 504 jours minimum. Des scrutins à la mi-2019! Deux nouvelles longues années! Citant ses propres données, Nikki coupe court. «La CÉNI est un organe important à la tenue des élections.
Nous avons montré que chaque jour que les élections sont repoussées, ce sont des femmes violées, des enfants enrôlés dans les groupes armés. C’est important d’organiser les élections en 2018». «Les élections sont possibles en 2018 si toutes les parties prenantes mettent la main à la pâte et si elles n’ont pas lieu en 2018, la RDC ne pourra pas compter sur l’appui de la communauté internationale, ni celui des États-Unis». Catégorique! Muets de stupeur sinon de torpeur Nangaa et Basengezi. Tout comme la foule compacte qui se presse sur les marches et attendait ce message fort. En tête, le rapporteur ex-UDPS BCBG Kalamba rappelé à l’ordre… Avant de s’offrir des selfies le lendemain à Goma, autre ville martyre du Congo, avec des femmes violées inconsolables, Nikki rencontre Kabila au Palais de la Nation, siège de la Présidence de la République. Sous les ors de la République, tête-à-tête électrique…
Remise de liste (restée confidentielle) de personnalités congolaises mêlées, selon la CIA, les services secrets américains, dans l’assassinat des jeunes experts onusiens qui enquêtaient dans le plus grand secret sur des fosses communes au Kasaï. La Suédo-chilienne Zaida Catalan et son collègue américain Michael Sharp sauvagement décapités en mars 2017. Comme si cela ne craignait pas déjà trop, deux jeunes Occidentaux dont un Américain sont sacrifiés sur l’autel d’un confus processus électoral NangaaBasengezi. Sacrifiés par qui? Aucune enquête n’est lancée et si une est ouverte, elle traîne à démarrer. Quand le pouvoir est accusé d’exfiltrer des présumés coupables de cet odieux double crime. Nikki passe à Kabila un message. De Trump... Quel en est le contenu? «Le sang du Président n’en a fait qu’un tour et le Président faillit la mettre dehors», confie un proche au confessionnal. Sa réaction n’en
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ORDRE DE WASHINGTON. «Mme Nikki Haley est ambassadrice des États-Unis aux Nations-Unies. Donc, elle représente un pays au sein de la communauté internationale. La volonté de Mme Nikki Haley n’a rien à voir... C’est à la Commission électorale nationale indépendante de voir si elle peut organiser les élections (…)». En d’autres mots, c’est Nangaa et l’homme fort de la CÉNI Basengezi. Au nom de la souveraineté nationale, l’envoyée du président américain qui se mêle trop de ce qui ne la regarde pas - tempête Kinshasa - est mise sur liste noire. Les autorités lui opposent un refus de visa. Début octobre 2018, deux mois avant les scrutins, une délégation du Conseil de Sécurité des Nations-Unies se rend au Congo. Mission : s’informer sur le déroulement du processus électoral. Nikki n’a pas été admise au voyage… Washington a avalé l’affront. Sans rien oublier... Conduit par la Représentante permanente adjointe de la Bolivie, Veronica Cordova Sopria, le Conseil de Sécurité réclame, pour la énième fois, «le plus large consensus sur la… machine à voter», insiste sur «la crédibilité du scrutin...». Depuis New York, Nikki n’a de cesse de condamner cette machine à voter et le Gouvernement sudcoréen se résout à refuser de valider le produit de la firme nationale Miru Systems. Qu’importe! La CÉNI n’en a cure! Le Gouvernement (suite en page 12).
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Le Trésor US éventre le boa (suite de la page 11).
sud-coréen n’est pas partie prenante du marché, opine-t-elle! En jeu, de gros pas-de-porte, de mirobolantes opérations retour, des surfacturations, des paquets-cadeaux, etc. Du coup, des projets pharaoniques de… Nangaa à Kinshasa, dans le pays, à travers le monde, pourraient se trouver compromis... Un autre envoyé spécial cette fois des États-Unis (cette fois pour les Grands lacs africains) nommé début novembre 2017 envoyé spécial des États-Unis par le Secrétaire d’État Mike Pompeo, en remplacement du très coriace démocrate Tom Perriello, ne peut mettre pied au Congo, premier pays visé par cette nomination. L’homme humilié ronge son frein dans les pays de la sous-région, espérant une occasion, une opportunité quand navires américains et Marines font mouvement vers les côtes congolaises. A ce Républicain pur-sang, John Peter Pham, ancien viceprésident et directeur de l’Africa Center au think thank Atlantic Council, rédacteur en chef d’une revue à Washington, Kinshasa, relayé par ses médias officiels, reproche ses appels à la balkanisation du Congo comme seule façon de sauver le pays et de… dangereuses fréquentations… congolaises. Il a été vu avec le très blacklisté ex-gouverneur du Katanga minier Moïse Katumbi Chapwe dont l’image semble s’être dégradée dans les allées de la Capitale fédérale américaine. Venu de Brazzaville où il a rencontré le président brazzacongolais SassouNguesso, Peter Pham se rend à Kinshasa pour la première fois depuis sa nomination. L’homme s’enthousiasme. Ne croit pas ses yeux, ni un mot... Reçu avec fanfares
Les législatives nationales et provinciales congolaises? Du théâtre en plein air. DR. vendredi 22 février à la Cité de l’Union Africaine, sur les hauteurs de la ville où le nouveau président Félix Tshisekedi travaille désormais. A ses côtés le représentant de Donald Trump au Congo, l’ambassadeur Mike Hammer se lâche de tweets. Une vidéo sur fond de musique de chambre est tournée et postée. Une page se tourne... ONCLE SAM TIRE LE PREMIER. Mais à Washington, l’affront enduré des années, reste en travers de la gorge. Oncle Sam tire le premier. Certes. Mais il sait aussi se faire violence. Ici, la vengeance peut (aussi) être un plat qui se mange surgelé... Reste que si le couple NangaaBasengezi s’est finalement conformé aux pressions américaines évitant toute tentative risquée de résistance face à la machine planétaire américaine - à l’annonce d’un «nouveau petit glissement technique» des scrutins, en plein mois de décembre, il s’assure précautionneusement de ne pas franchir le cap de 2018 sans organiser des scrutins de tous les dangers -, sur la machine à voter, Nangaa et Basengezi restent de marbre. Comme redoutées, les élections se dé-
roulent dans un parfait imbroglio. Listes des électeurs sans cohérence, fiches des résultats et procès verbaux introuvables dans les centres de vote, publication des résultats par Nangaa et Basengezi sans référence aux travaux des CLCR, Centres locaux de compilation des résultats qui se poursuivent et ont dû fermer pour… inutilité. Les bonzes Nangaa et Basengezi déclarent avoir eu recours aux clés USB (électroniques) illégales. La loi impunément foulée aux pieds! A la Présidentielle, le candidat n°20, Fatshi, est proclamé vainqueur quand au matin du vote, en glissant son bulletin dans l’urne, à Kinshasa, le candidat du pouvoir PPRD Emmanuel Ramazani Shadari, s’est déclaré «déjà élu Président de la République». Si la nouvelle sur l’élection de Fatshi est logique, crédible, légitime, apaise le pays, l’Afrique et le monde - le Congo a exprimé un vote sanction contre la gouvernance sortante -, la majorité écrasante (354 élus sur 500 en attendant le vote repoussé de Yumbi au Bandundu et du Grand Nord au Nord-Kivu) que revendique imprudemment l’ex-majorité présidentielle aux Législatives qui ont eu lieu le même
jour, et, du coup, la direction du Gouvernement, tout comme la conduite du Gouvernement et d’importants portefeuilles ministériels, émeut l’Europe et les États-Unis qui voient le retour par une porte dérobée d’un pouvoir décrié. L’extérieur attend et réclame une indépendance affirmée du nouveau Président. Elle craint des rumeurs d’une main mise des caciques suite à des accords secrets. Mais à Washington, au Congrès, les Démocrates très sourcilleux sur les droits de l’homme et la bonne gouvernance, ont fait reflux... Quand le cyclone du dégagisme s’abat, le même électorat ne peut avoir condamné un régime et renouveler en même temps la confiance dans ses hommes marqués au fer rouge! Le cas de près de trente ministres élus ou réélus Députés nationaux, jette un nouveau trouble. Les preuves de manipulation, de corruption, de tricherie, etc., pleuvent. Le jour de la proclamation des résultats des Législatives, des noms des élus de Masimanimba, dans le Kwilu, oubliés! La séance est levée mais la salle réclame la circonscription bafouée, cite le nom du plus emblématique candidat estampillé Masima-
nimba, réélu de tous les temps! Gêné mais sourire aux lèvres, Nangaa se tourne vers Basengezi qui manifestement se fout de l’incident. Rageusement, il déchire une feuille de papier d’un blocnotes, griffonne cinq noms, devant les caméras du monde, sans autre forme de procès, toute honte bue, sans crainte aucune. A Masimanimba, comme ailleurs, candidats et agents électoraux n’avaient rien caché sur leur mission : donner le grand maximum de sièges au parti au pouvoir PPRD/ Mosaïque. Dans le pays Mbala, l’agent local hurle devant qui il veut qu’il a été «recruté à ce poste pour ça. Quand son dossier, validé depuis des mois avait été retoqué, c’est un candidat (en réalité une candidate très blingbling qui «sait ouvrir toutes les portes à Kinshasa») qui est venu le chercher à la maison - au nom du parti présidentiel, sur ordre du Secrétaire général de la Majorité présidentielle - l’a présenté physiquement à Nangaa qui l’a sur le champ nommé. Licenciant, du coup, un intérimaire originaire de la contrée, très apprécié par ses agents et par la population, pour ses résultats... «S’il y a eu affaire
Masimanimba, des coups de feu tirés des heures durant et, pour la première fois, du gaz lacrymo arrosant la petite cité du Kwilu, sur la nationale n°1, c’est cela! Rien d’autre...», explique un originaire. «Entraînés et enivrés par Lamuka, des groupes d’ados se déchaînaient sur tout partisan identifié du parti au pouvoir caillassé. En retour, ces partisans faisaient parler les armes», explique un témoin. La cité sous tension vivait des moments atroces. Du coup, à l’approche des scrutins, ces partisans candidats du parti au pouvoir et de sa mosaïque aux scrutins locaux et nationaux, voyaient leurs minimes chances partir en fumée. Qu’importe!
VRAIE PIEUSE COUR D’APPEL. A la CÉNI, Nangaa et Basengezi étaient eux-mêmes en mission et à l’œuvre… «Ils ont composé avec une précision de montre suisse leurs listes des élus tombés pour la plupart du ciel», fulmine un candidat malheureux. Ce que des membres de la plénière confirment qui espèrent que pour Yumbi, «on ne va pas nous demander de nommer les élus». Sans dire combien - comme c’est souvent le cas, en l’espèce – chacun a reçu pour le service rendu. A Bandundu Ville, la Cour d’appel du Kwilu a réceptionné 78 recours en contestation des résultats aux provinciales. Un matin, un juge de la Cour de cassation débarque d’un avion en provenance de Kinshasa. Il est en mission officielle et porte un ordre strict de «la Haute Hiérarchie»: ne rien changer aux listes transmises par la CÉNI; pas un recours des 78 réceptionnés par les juges ne sera déclaré fondé... Pas un seul! La pieuse cour - une vraie - obtempère. L’affaire est bouclée.
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Les opposants ou apprentis tels n’ont que leurs yeux pour pleurer... A l’ère des réseaux sociaux, plusieurs semaines avant, une liste de personnalités élues a fuité, faisant le buzz. Authentique, elle émanait des officines de l’ex-MP. Mais depuis, beaucoup de calculs ont changé. Des personnalités ont déserté les rangs de la Majorité faisant elles-mêmes la course. Impitoyablement, la Majorité a frappé. En dépit du vote populaire exprimé, la CÉNI est passée outré, ne proclamant aucune sur des listes reçues d’une centrale électorale de la Majorité. Aux Législatives nationales et provinciales, il n’y a eu que des nominations. «Pas un bulletin de vote n’a été comptabilisé par la Centrale», atteste, la main sur le cœur, un membre de la plénière. D’où les sanctions qui frappent le secrétaire général de l’exMajorité présidentielle également président de l’Assemblée nationale. Aubin Minaku Ndjalanjoku prétendait vouloir muter le Parlement en «un temple de la démocratie». Il a au contraire fortement contribué à tuer la démocratie. Après avoir présidé l’Assemblée nationale une législature durant - exploit qu’aucun de ses prédécesseurs sous Kabila n’avait su réaliser - il s’est réinscrit sur les listes de ceux qui vont concourir à la tête de la Chambre basse... Quant aux juges de la Cour constitutionnelle dont le premier président Benoit Lwamba Bindu est visé par les sanctions, il s’agit, nul doute, d’un avertissement à peu de frais. A cette Cour, Washington réclame une réelle indépendance... Partis depuis la fin Mobutu et après la débâcle Afdl portée au pouvoir par une coalition d’armées (suite en page 13).
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Nangaa et ses propriétés
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africaines pro-occidentales, Wall Street piaffe d’impatience pour ce Congo miracle mais attend le bon signal. Si Kinshasa abrite toujours quelques missions occidentales, elles ne s’occupent que de l’humanitaire et d’offres de services consulaires au grand désarroi des diplomates dans un pays qui aurait dû être le moteur du Continent. Alors que d’autres Capitales africaines sont courues par des milliardaires et des Dirigeants de la Planète, en une décennie, un Congo peu attractif n’en a reçu aucun. Ni le Chinois Xi Jiping, ni le Russe Vladmir Poutine. Pour la Francophonie, François Hollande fut poussé dans l’avion par son ami sénégalais Abdou Diouf. En débarquant à N’Djili, le président français lui en a un peu voulu… La Chine qui aurait conclu de mirobolants contrats tendant à déverser des milliards de $US au Congo, peut faire atterrir deux fois son président à Brazzaville et le faire redécoller vers d’autres destinations africaines en survolant Kinshasa. Quant à Poutine qui fournirait de la logistique aux militaires des FARDC, même en rêve, l’idée ne lui paraît jamais l’avoir effleuré de s’envoler un jour pour le Congo... LE BON SIGNAL DE FATSHI. L’ancien président Joseph Kabila est resté le même. S’il s’est rendu ces dernières années à l’étranger, c’est dans les pays de l’axe SADEC. Parfois, il a été vu à Addis-Abeba, en Éthiopie, siège de l’Union Africaine, mais pour un sujet sur le Congo et, même, à des rares occasions. Souvent, il est reparti bien avant la fin de la réunion, y laissant un ministre ou un conseiller. Certes, à quelques occasions,
Un des biens récemment acquis par Corneille Nangaa, Castelo Hotel à Kinshasa-Gombe, face camp Kokolo. DR. il s’est rendu à New York, aux États-Unis au siège des Nations Unies parfois sans y être annoncé formellement mais c’est pour un discours qu’il estimait important à l’occasion de l’Assemblée générale de septembre. Trois mois après son investiture, FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo change de tempo. Le Président a parcouru sans fin la sous-région, du Centre à l’Est jusqu’au Sud, Luanda, Brazzaville, Nairobi, Addis-Abeba, Windoeck, Kampala, Kigali - historique Kigali. Il a même le toupet d’offrir une médiation dans le conflit entre les frères ennemis… ougandais et rwandais. Le retour du Congo sur la scène diplomatique? Voilà que Washington l’annonce du 3 au 5 avril dans la Capitale fédérale. Sur le toit du monde! Invité par le Secrétaire d’état Mike Pompeo, il n’est pas impossible qu’il se trouve sous les lampions du prestigieux Bureau Ovale échangeant une affectueuse poignée de main avec l’occupant des lieux, Donald Trump. Certes, tout dépend des premiers pas de
sa gouvernance... N’empêche! Au lendemain des scrutins du 30 décembre, Nangaa et Basengezi sont en extase. L’index et le majeur tendus formant le «V» vers le haut, ils jubilent leur victoire. La grande... muette qu’est la Nation congolaise, a mangé son chapeau. Elle avait menacé de brûler ce couple. Elle qui n’a jamais réalisé, hier comme aujourd’hui, sous Mobutu comme sous Kabila, deux jours d’affilée de contestation, se contente des annonces de la CENI. Qu’importe! Pour le Congo, l’essentiel est fait. Un opposant connu, reconnu, crédible, légitime, a pris la tête du pays et le chantier du changement est enclenché. Le parti au pouvoir FCC a triomphé... Aux législatives nationales et provinciales, Nangaa et Basengezi ont tout verrouillé. Près de 85 % des sièges dans les assemblées lui sont dûes. Même impossible exploit à la Chambre haute où c’est le vote des provinciale qui agit. Scénario identique aux exécutifs provinciaux? Du fait de l’infernal
couple NangaaBasengezi, tous les «élus» sont aux strapontins FCC, le parti au pouvoir sortant/ entrant. Le Gouvernement central sur papier émanation de l’Assemblée nationale pourrait échapper à cette logique? CACH, la plate-forme ayant remporté la Présidentielle, pourrait n’avoir que ses yeux pour pleurer… Tout au plus, cette plateforme se contenterait-elle de quelques maroquins? Par quel miracle emporteraitil la Primature? Tout ça pour ça? Certes, l’impossible n’est pas congolais… L’Occident qui a décidé de sauver le Congo, du coup, d’en découdre avec cette ex-majorité qui lui a tourné le dos, lui a opposé la guerre, l’humiliation, a fermé ses représentations, a interdit ses médias en tête la «vertueuse» Rfi - Radio France Internationale transformée en radio locale quand il s’agit du Congo -, a expulsé et blacklisté ses envoyés spéciaux, négocie et bloque les vols de ses compagnies aériennes et alliées, veut éviter un suicide politique à
Kinshasa. Avec détermination, il pourrait voler au secours du nouveau Président qui doit imposer son rythme à la vie politique. Avec, à ses côtés, des millions de Congolais acquis à sa cause prêts à défier les enclaves isolées PPRD/ FCC que sont les assemblées constituées par le couple Nangaa-Basengezi... Des progrès sont visibles. La Maison Schengen pour la délivrance des visas aux Congolais, mais aussi pour l’emploi des Occidentaux, a rouvert. Déclaré persona non grata, l’ambassadeur UE Bart Ouvry peut revenir à Kin. Des envoyés américains arrivent et sont accueillis avec caméras par le nouveau Président qui annonce à chacune de ses prises de parole, vouloir combattre de toutes ses forces une corruption qui gangrène le pays et détruit les Congolais. Un discours très sexy par lequel l’Occident va s’engouffrer. Or, cet Occident en sait beaucoup sur ces hommes du pouvoir qui se sont outrageusement enrichis, ont amassé et déposé dans des comptes
bancaires dans la Capitale et à l’étranger - désormais dans des pays de l’Extrême Orient - d’ime,nses coffre-forts de billets de US$. Mobutu avait été anéanti ainsi. NANGAA DANS L’IMMOBILIER. «Il n’avait jamais autant privatisé l’exZaïre», constate un diplomate. «Rien qui bouge ou pousse à Kinshasa et dans les grandes villes du pays n’appartient pas à... ce pouvoir, à ses membres. Rarement, on n’a fait ce constat ailleurs dans le monde», surenchérit un autre. Des témoins égrennent l’infinie liste de propriétés de Nangaa. «Immeubles dont un à six étages à Dubaï, propriétés dans le lointain Singapour; bateaux, établissements multiples dont le Castelo Hotel à Kinshasa, face à la Cour d’ordre militaire; «Fête Parfaite», la fameuse maison avenue Lukusa, immeuble au centre ville à Kin, à proximité de la place dite de l’Hôtel de Ville: un autre non loin de la Primature où pousse une succession d’immeubles
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et dans le quartier très huppé du Mont Fleuri où s’agglutine l’élite post-Mobutu; carrés miniers, etc.; ça n’en finit pas...». «En trois ans à la tête de la Céni, Nangaa s’est constitué une fortune qui dépasse les 300 millions de US$», dénonce un lanceur d’alerte qui avoue, depuis des mois, s’intéresser de très près au dossier. Comment Nangaa a amassé une aussi coquette fortune? «Contre toute règle de bonne gestion, le président de la Céni signe seul. Et, tenez-vous bien, des sommes colossales! Il en a tous les pouvoirs, du fait d’une loi organique sur mesure...». Est-ce le ruisseau qui déboule vers des océans? Une route des dollars US que les hommes du Pouvoir empruntent pour faire disparaître en toute quiétude des caisses d’argent? Pourquoi l’Assemblée nationale devant laquelle la CENI est comptable, n’a jamais une seule fois plonge dans ses comptes ou retoqué ceux-ci? Serait-elle complice de ces détournements propres? Quand la plénière a collégialement approuvé le principe d’une opération, telles les grandes décisions sur le calendrier, les opérations de vote, etc., ces décisions ne sont jamais assorties de budgets. Dès la clôture de la séance d’adoption, Nanagaa, se léchant les babines, s’isole dans son bureau avec un membre de son cabinet, généralement un parent. A deux, ils élaborent le budget comme ils l’entendent, ne le soumettant à personne. Puis, Nanga ordonnance et signe, passe les commandes. Puis, honore mentors et complices haut placés... Les Américains ne verraient que le marché de la machine à voter! Au moins
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Kinshasa comme Panama
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pour l’instant, ont-ils communiqué sur ce marché. Il y a mieux. «Le marché de transmission des résultats; celui des kits bureautiques, des motos, d’appareils téléphoniques, des isoloirs, des urnes, etc. Qui sait combien tous ces marchés ont coûté en réalité? Et combien ils ont rapporté à Nangaa?», s’emporte un expert. La CENI réduite à la famille. Toute la fratrie Nangaa a pris le contrôle des parties nobles de la CENI. Il est fait obligation aux agents et cadres de la Céni, de ne prendre leurs billets d’avion qu’au seul guichet de l’agence de voyages de Bienvenu Nangaa, le jeune frère. Le marché de dédouanement appartient au «Bof», le grand frère de Madame Nangaa, l’épouse nommée Députée nationale sur une liste d’un parti de l’ex-Majorité présidentielle qu’il finance. Outre un frère également nommé Député. Quant au marché des assurances, c’est le domaine réservé exclusif de l’un de ses conseillers... «Nangaa doit prendre cette affaire de sanctions très au sérieux», conseille un avocat. Les firmes étrangères avec lesquelles il a signé des contrats sont sous l’œil du cyclope. Sous surveillance étroite... Pour éviter des amendes qui pourraient atteindre des millions voire des milliards de US$, et se protéger en bourse, elles pourraient être amenées à coopérer avec les Services du Trésor américain et tout balancer. Là, la situation personnelle de Nangaa et de son colistier virerait au tragique... «Nangaa c’est un briguant. Son seul endroit est la prison», pestent des magistrats de la Cour de Cassation proches du dossier consultés. L’homme est tellement glouton qu’il aime à conjuguer le verbe manger au
Kinshasa, 9 janvier 2019. Le Candidat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo Président. DR. singulier - comme le dénonça un jour un député de la Majorité lors d’un débat à l’Assemblée nationale s’adressant au Premier ministre Matata. IL A APPRIS À BIEN CONJUGUER. «Vous dites, Monsieur le Premier ministre: «Je mange, je mange, je mange». Plutôt que «je mange», vous devriez dire, «je mange, tu manges, il mange, nous mangeons, ils mangent»». A ce train, Nangaa ne pouvait éviter un clash avec son viceprésident, redoutable guerrier «Mai-Maï» Shi du Sud-Kivu, homme des années Mobutu. . Un jour, ce tout sauf un béni-oui-oui se résout de prendre à rebrousse-poil ce président qui mange trop seul. Kantintima déménage boulevard du 30-Juin, siège de la Céni pour s’installer dans un modeste baraquement à cinq minutes à pied, face à la Gare central autrefois siège de sa central d’achats. Là, il reçoit, consulte, monte des stratégies. Distribue des prébendes. Les sous de la champagne de vulgarisation du calendrier électoral, matière dont il a la charge, explique-t-il. Le Shi a lance la guerre. Il promet qu’elle sera sans pitié... A ses proches, il confie en avoir trop vu, en savoir trop et trop. Véritable homme fort de la Céni, il s’apprête à
déballer Nangaa sur la place publique. Homme fort de la CENI, il assure que les jours de Nangaa sont à compter. Sauf que le président est marié à une Shi (du Sud-Kivu) et son vice-président est Shi (du Sud-Kivu). Les loups ne se mangent pas entre eux… Nangaa qui a décidé de survivre à la tête de la CENI et s’il faut tomber, il tombera les armes à la main, appelle son épouse au secours. En langue Shi, la désormais députée Nangaa parle à celui-là. «Une espèce de compromis à l’africaine» - pour reprendre l’expression de Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères - est trouvé... Ce verbe manger, Nangaa convient désormais de le conjuguer comme suit: «Je mange, tu manges, nous mangeons». Propriété de Kantintima et de son épouse Faïda Narungeta Kantintima, le Centre hospitalier BioPharm présent à Bukavu, commune d’Ibanda et à Kinshasa, avenue Kato est le seul et unique hôpital des agents de la Céni. Equipé de matériels de dernière génération, le viceprésident s’en glorifie devant qui veut... Un agent Céni a un petit bobo, Nangaa le dirige vers cet hôpital qui est, de ce fait, monté en puissance et offre désormais tous les services: maternité, chirurgie, pédiatrie, médecine
interne, gynéco-obstétrique, dentisterie, ophtalmologie, kinésithérapie, imagerie médicale, etc. Ceux qui ont des intérêts en commun ne se font pas la guerre. Nangaa partage d’autres marchés et jure pour l’instant qu’il ne pourrait faire plus. Mais le viceprésident a placé son fils dans les marchés Miru Systems. Les retombées passeront par le père. La paix revient entre les deux dirigeants. Surtout que le fils Mukolo trône sur le marché de la Machine à voter... Conseiller de Nangaa, Marcellin Mukolo Basengezi conduit, négocie, conclut le dossier Machine à voter qui fait couler beaucoup d’encre. L’enrichissement du fiston est insolent. «Il offre un appartement en plein Gombe ou un véhicule toutterrain payé cash à de la gent féminine dorée. Dans les boîtes de nuit à Kin, il fait irruption en bonne compagnie et repart en bonne compagnie après des tournées de bars à Champagne...», témoigne un proche. «Marcellin Mukolo Basengezi c’est le Vice-président équato-guinéen, Teodoro Nguema Obiang Mangue, fils de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le président équatoguinéen...», renchérit un autre. Dans cette high society kinoise, il ne manque à Basengezi fils qu’une succession de calandres...
Loin des regards des combattants de l’opposition, à l’étranger, Mukolo étale sans vergogne cette fortune fabuleuse injustifiable... Quand le département du Trésor américain furieux que Nangaa et Basengezi, ayant unstrumentalisé le rapporteur Kalamba, brocardent les sanctions US State Department qui leur interdit la résidence ou le passage sur le territoire américain, à Washington, on estime que la coupe est pleine. Le Trésor américain décide d’éventrer le boa. Les deux hommes et le fils Mukolo n’ont plus le droit de toucher à un US$. Avec la capacité d’espionnage des Services secrets américains, si jamais Nangaa, Basengezi et le fils étaient pris en flagrant délit de manipulation de US$, même dans leurs chambres à coucher ou dans leurs salles des bains, le pire peut leur arriver. DES PRÉCÉDENTS QUI FONT PEUR. Les Congolais lisent peu. Et même ne lisent pas. Nos médias aux titres ronflants et sablonneux - comme a pu le dire avec pertinence l’ancien Premier ministre Lunda Bululu - crétinisent. Sait-on à quoi ressemble la situation congolaise? Quelles similitudes frappantes avec celle de Panama? Mi-décembre 1989 à fin janvier 1990 a lieu l’opération Just Cause. Intérêts
économiques stratégiques américains en jeu, ça rappelle mines du cuivre, du coltan, du cobalt, d’uranium, etc., dont seul le Congo détient des réserves aussi immenses; citoyens américains tués et cela renvoie à ce jeune américain étêté au Kasaï dans le conflit Kamwina Nsapu; scrutins repoussés et truqués. C’est Nangaa et Basengezi; etc. Juste Cause surgit dix ans avant que la souveraineté du Canal de Panama ne soit rendue par les États-Unis au Panama. Le président du Panama, le chef militaire Manuel Noriega, déjoue plusieurs coups d’état, annule la tenue des scrutins perdus d’avance, défie l’Amérique, déclare son pays en état de guerre contre les États-Unis; etc. Prétexte tout trouvé pour les Etats-Unis d’une invasion. Outre le rôle du Panama dans le trafic international de drogue… Pourtant, deux décennies durant, de 1959 au début des années 1980, Washington et Noriega coulent le parfait amour. Noriega est un élément actif des services de renseignement américains et salarié de la CIA. Les relations entre Noriega et Bush Père ont commencé dans les années 1970, quand Bush dirigeait la CIA. Noriega travaille à faire progresser les intérêts américains en Amérique centrale, sabote les forces du gouvernement socialiste au Nicaragua, les Sandinistes et révolutionnaires du FMLN du Salvador. Reçoit plus de US$100.000 par an pour le service. Noriega travaille avec la Drug Enforcement Administration pour limiter les envois de drogues illicites vers les ÉtatsUnis? Du coup, il travaille avec les trafiquants de drogue mais Noriega est un agent double. Il est avec Cuba, facilite le transfert de technologies sensibles à des pays du bloc de l’Est, vend des
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armes aux guerilleros pro-communistes d’Amérique latine et au gouvernement sandiniste. Les services de renseignement militaires américains l’espionnent, ignorant la CIA quand Noriega tente d’infiltrer les unités de renseignement américains au Panama. Le général est lâché et, en 1988, Ronald Reagan négocie avec lui, lui demande de quitter pacifiquement le pouvoir (tout en faisant pression sur lui avec plusieurs actes d’accusation liés au trafic de drogue et au racket devant les tribunaux américains en 1988). Plus tard est incluse dans ces négociations la baisse du trafic de drogue vers les États-Unis. Mars 1988, une tentative de coup d’État est déjouée. Mai 1989, pendant les scrutins, une alliance de partis opposés à la dictature militaire compte les résultats de l’élection dans les circonscriptions du pays avant qu’ils ne soient envoyés aux centres régionaux. Le compte atteste que leur candidat, Guillermo Endara a battu Carlos Duque, candidat de la coalition pro-Noriega. Un rapport de 3 contre 1. Pourtant, Endara est roué de coups par les supporters de Noriega. Noriega impopulaire déclare l’élection nulle, se maintenant par la force au pouvoir. Le gouvernement de Noriega insiste sur le fait qu’ils avaient remporté la présidentielle, que les irrégularités avaient été le fait des candidats des partis d’opposition soutenus par les États-Unis. Bush demande à Noriega de respecter la volonté du peuple panaméen. L’armée tourne le dos à Noriega, propose de le remettre aux États-Unis. Ce qui reste sans suite. En octobre 1989, Noriega déjoue une deuxième tentative de coup d’État. La pression monte sur Bush traité de «mauviette» par les médias pour (suite de la page 15).
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Lâchés, bannis
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ne pas avoir apporté d’aide au Panama. Bush déclare que les États-Unis ne négocieraient pas avec un trafiquant de drogue connu. Nie avoir eu connaissance de la participation de Noriega au commerce de la drogue avant son acte d’accusation. Les allégations américaines selon lesquelles les forces placées sous le commandement de Noriega auraient tiré et tué un soldat américain non armé, blessé un autre, arrêté et sauvagement battu un troisième soldat américain ainsi que brutalement interrogé sa femme, la menaçant par des abus sexuels, sont citées devant le Conseil de sécurité des Nations unies comme motif suffisant pour que l’invasion soit un acte de légitime défense au sens de
l’article 51 de la Charte des Nations unies… Peu après le début de l’invasion, Guillermo Endara prête serment sur la base navale Rodman. L’opposant aurait été le vainqueur de la présidentielle prévue au début de l’année. Face à la masse de civils et militaires détenus, la 1138e compagnie de police militaire de la garde nationale du Missouri met en place un camp de prisonniers sur le terrain d’entraînement Empire Range sur la rive sud du canal de Panama. Cette unité marque l’histoire. Depuis la guerre du Viêt Nam, elle est la première unité de la garde appelée en service actif. Ce ne sera pas la dernière fois que l’unité sera appelée, puisque l’opération «Desert Shield/ Storm» se profilait à l’horizon… Contre les unités militaires de l’armée
du Panama, les opérations militaires américaines se poursuivent pendant plusieurs semaines. Noriega reste en liberté pendant plusieurs jours, mais face à une grande chasse à l’homme lancée, avec un million de US$ de récompense offerts pour sa capture, le général réalise qu’il a peu d’options à envisager. Il trouve refuge dans la mission diplomatique du Vatican à Panama. Les militaires américains montent pression psychologique sur lui et pression diplomatique sur la mission du Vatican tel jouer très fort, jour et nuit, du rock-and roll sur les radiocassettes dans une zone densément peuplée. Le 3 janvier 1990, le général se rend aux Marines. Immédiatement arrêté, il est embarqué dans un avion de transport militaire. Destina-
tion: une prison aux États-Unis. Entretemps, son armée a été dissoute. Cette histoire, avec quelques variantes, s’est déroulée ou s’est répétée ailleurs dans le monde. A Haïti, en Irak, en Libye, en Côte d’Ivoire, en Gambie, etc. La loi du plus fort est toujours la meilleure...
TOUT CRAINDRE POUR KINSHASA. Tous les ingrédients sont en place pour faire de Kinshasa ce Panama. Les observateurs de toutes parts en conviennent. Après avoir poussé le puissant president angolais Edouardo Dos Santos à quitter le pouvoir et à laisser mains libres au nouveau président João Lourenço, Washington se sert de ce modèle pour libérer Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de l’emprise de l’ancien régime. Si, au lieu d’aller à la retraite,
celui-ci rumine l’idée d’un retour en force sur la scène politique, il est clair que Panama tôt ou tard sera aux portes de Kinshasa. Avec la garde nationale du Missouri ou quelque chose de semblable. Le 12 mars, alors qu’il se rend à Kinshasa en passant par des pays voisins, le Secrétaire adjoint aux Affaires africaines Tibor Nagy, fait la déclaration ci-après, visible sur le site state.gov du Département d’état: «Au Congo, je serai très clair parce que je sais que nous n’avons presque plus de temps. Le Congo est une dynamique politique en pleine évolution. Il est très important de voir cela comme un processus en cours et ne pas se contenter d’examiner des questions de personnes. Comme nous le savons tous, des coalitions se forment
entre partis présents au sein de l’Assemblée nationale. Nous savons comment le Gouvernement est constitué. Il n’est pas constitué par le Président mais le Président a essentiellement un droit de veto. Et c’est ce qui devrait se passer. Nous continuerons d’avoir des discussions très franches, ouvertes et honnêtes avec le Président Tshisekedi. Nous faisons entendre notre voix et nous espérons seulement que dans un an et demi, nous pourrons parler de la RDC de façon positive, tout comme nous parlons de l’Angola aujourd’hui». Washington attend avant d’agir (aller plus loin dans la frappe contre ceux qui chercheront à enfreindre l’action du nouveau Président ou, autre hypothèse, dans l’appui ou non au nouveau régime).
L’un des prédécesseurs de Tibor aux Affaires africaines de 1989 à 1993, connu pour avoir mis fin à la guerre entre l’érythrée et l’éthiopie en 1991, ainsi qu’aux conflits d’Angola et du Mozambique, a, dans un tweet, écrit que les récentes sanctions américaines prises à l’encontre des personnalités proches de l’ancien pouvoir, étaient en réalité un avertissement. Des membres de l’ancienne majorité présidentielle ne doivent pas entraver la gouvernance du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo». Ils sont dans la ligne de mire. Cela ne saurait être plus clair... Quand au couple de la CENI, lâché par leurs pairs de la plénière, bannis par Washington, la porte de sortie pour Nangaa et Basengezi est clairement ouverte. T. MATOTU n
qué de l’Office du Contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Ministère du Trésor américain imposant de nouvelles sanctions à deux Membres de la plénière de la Commission électorale nationale Indépendante (CÉNI), Messieurs Corneille Nangaa Yobeluo, Président de ladite institution d’appui à la démocratie et Norbert Basengezi Katintima, son Vice-Président ainsi qu’à Monsieur Marcellin Mukolo Basengezi, Conseiller du premier cité. Après analyse de ces 2 mesures, nous avons remarqué que loin de concerner uniquement les personnalités incriminées, ces mesures entachent la crédibilité de l’Institution dont nous sommes Membres et remet en cause le noble travail abattu par l’ensemble des Membres de la CéNI pour l’organisation des élections transparentes et apaisées en RDC.
Remettre en cause ce travail c’est remettre en cause tous les Membres de la Plénière, car les décisions les plus importantes de la CéNI sont prises en réunion de l’Assemblée plénière. Tous les Membres de la plénière avaient signé le Procès-Verbal et la décision portant publication des résultats provisoires des élections présidentielles dont les états-Unis soutiennent aujourd’hui qu’ils ne reflètent pas la volonté du peuple congolais. En outre, selon l’article 24 ter de la loi organique créant et organisant la CÉNI, les décisions relatives aux opérations préélectorales, électorales, post-électorales et référendaires proprement dites sont prises collégialement par l’ensemble des membres du Bureau. Cela étant, nous tenons à apporter, par la présente
Déclaration de solidarité retoquée
C
’est le cas de le dire ici. Un complot ourdi contre les Autorités financières américaines visant à les discréditer, à les jeter au déshonneur, à l’opprobre publique. Une tentative qui vient d’échouer. Le président de la CENI Nangaa et son vice-président Kantintima n’ont plus que leurs yeux pour pleurer, désavoués par leurs pairs. Leur projet concocté de «Déclaration de la Commission électorale nationale indépendante» adressé à la Maison Blanche, au Département d’État et au Congrès américain dans lequel notamment ils mettent en cause leur collègue rapporteur JP Kalamba sur la Machine à voter, réclament la levée des sanctions, une protection diplomatique, a accouché d’une souris n’ayant récolté aucune signature. Ci-après.
DÉCLARATION DE LA COMMISSION ÉLECTORLE NATIONALE INDÉPENDANTE EN RAPPORT AVEC LES SANCTIONS IMPOSÉES PAR LE DÉPARTEMENT D’ÉTAT AMÉRICAIN ET L’OFFICE DU CONTRÔLE DES AVOIRS ÉTRANGERS DU MINISTÈRE DU TRÉSOR AMÉRICAIN À SON PRÉSIDENT ET SON VICE-PRÉSIDENT, AINSI QU’À UN CONSEILLER DU PRÉSIDENT. Nous, Membres de l’Assemblée plénière de la Commission électorale Nationale Indépendante (CÉNI), avons appris comme tout le monde à travers les réseaux sociaux d’une part, en date du 22 février 2019, l’existence d’un communiqué du Département d’état américain contenant les mesures interdisant octroi des visas et d’autre part, en date du 21 mars 2019, un autre communi-
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Dossier intuitu personae (suite de la page 15). déclaration, notre position par rapport à ces allégations non avérées et sans nul doute politiquement motivées, sur lesquelles prennent socle des mesures qui traduisent un certain acharnement contre le travail réalisé (...) sur les délais. Comment allaient-ils, en une année, organiser les élections sans fichier électoral et sans un cadre juridique actualisé? 5. Le retard connu dans l’enregistrement des électeurs au Kasaï est la conséquence du conflit Kamwina Nsapu qui a occasionné des nombreuses pertes en vies humaines, sans compter les nombreux biens publics et privés. En effet, suite aux attaques perpétrées par les miliciens Kamwina Nsapu, les bureaux de la CéNI à Kazumba, Lwiza, Dibaya, Lwebo et Kabeya Kamwanga ont été incendiés et certains agents de la CéNI ont été décapités (Voir photos en annexe). Cette situation a occasionné la perturbation de la programmation de la CéNI qui envisageait la clôture de l’opération d’identification et enrôlement des électeurs en septembre 2017 dans l’espace Kasaï et qui a dû la prolonger jusqu’au 31 Janvier 2018. Il serait aberrant que les états-Unis d’Amérique qui ont perdu un citoyen dans ce conflit en la personne de monsieur Michael Sharp, enquêteur de l’ONU d’heureuse mémoire, donnent l’impression de vouloir dire qu’aucun événement tragique n’avait secoué le Kasaï en 2017. 6. Nous rejetons également les allégations de corruption des juges de la Cour Constitutionnelle pour obtenir le report des élections. Les faits sont tels que, face à l’impossibilité d’organiser les scrutins dans les délais prévus, les juges se sont référés à une jurisprudence de
leur juridiction pour prendre leur décision en âme et conscience. Faut-il rappeler du reste que lorsqu’en septembre 2016 le Président de la CéNI avait saisi la Cour Constitutionnelle démontrant à celleci l’impossibilité de convoquer les scrutins dans les 90 jours avant l’expiration du Mandat du Chef de l’état, il l’avait fait à l’issue d’une réunion de la plénière réunissant les 13 Membres de la CéNI, laquelle avait acté l’évidence des défis d’ordre juridique, technique, financier et politique auxquels était confrontée la CéNI et qui justifiaient la saisine par cette dernière de la Cour constitutionnelle conformément à la loi. 7. Au fait, le report des élections est surtout la résultante d’un double consensus de l’ensemble de la classe politique congolaise à travers, d’une part, l’Accord de la Cité de l’Union africaine du 18 octobre 2016 sous la médiation de l’Union Africaine assurée par Monsieur Ederm Kodjo et de l’Accord politique global et inclusif du centre inter-diocésain de Kinshasa du 31 décembre 2016 (Chapitre IV) signé sous les auspices de la CéNCO. Les Membres de la CéNI ne peuvent pas avoir corrompu tous les acteurs de la Majorité comme de l’Opposition ainsi que les acteurs de la Société civile pour qu’ils conviennent de repousser avec la Bénédiction des évêques, les élections au-delà de 2016 avec possibilité d’aller jusqu’en 2018. Rien ne peut dès lors expliquer les velléités, infondées au regard des faits tels qu’explicités dans la présente déclaration, de charger la CéNI et/ou ses dirigeants, d’une responsabilité politique et historique incombant objectivement à toute la classe politique congolaise. Faut-il relever en outre que les allégations de corruption
des juges de la Cour constitutionnelle s’avèrent être un mépris à l’égard de la Haute juridiction de notre pays qui n’a fait que remplir sa mission de dire le droit. 8. La CéNI regrette l’intoxication et l’instrumentalisation affichées autour des contrats sur la Machine à voter en vue de nuire à l’image et à la réputation du Président de la CéNI et à son Conseiller, Marcellin Mukolo Basengezi. Nous tenons par cette occasion à rappeler que l’initiative sur l’introduction de la Machine à voter dans le système électoral congolais date de 2013, soit 3 ans avant l’arrivée de Monsieur Corneille Nangaa comme Président de la CéNI. Certains d’entre nous sont allés en Corée du Sud en 2014 avec feu l’Abbé Malu Malu pour négocier la fabrication de cette machine. D’ailleurs la voix qui retentit de cette machine après que l’électeur ait fini par voter n’est ni la voix du Président, ni celle du Vice-Président, encore moins celle du Conseiller Marcellin, mais bien celle du Rapporteur. Ceci est suffisamment éclairant quant au caractère collégial, impliquant l’ensemble des membres de la CéNI, de la décision d’adopter et mettre en œuvre cette innovation. 9. En 2016, à l’arrivée de la nouvelle équipe, nous avions continué ces recherches avec une vingtaine de nos informaticiens. Nous ne nous expliquons pas pourquoi seul Marcellin est incriminé alors qu’il n’était même pas à la CéNI quand cette initiative a été mise en route. 10. Nous rejetons les allégations selon lesquelles les contrats de la CéNI et plus particulièrement ceux relatifs aux machines à voter ont été exécutés en contournant les procédures de passation des marchés publics. Ces contrats ont été conclus dans le strict
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respect des dispositions légales et réglementaires relatives à la passation des marchés publics en vigueur en RDC plus particulièrement la loi n°10/010 du 27 Avril 2010 relative aux marchés publics. Aux termes de l’article 42 de la Loi susdite, le marché de gré à gré est justifié, notamment, «dans le cas d’urgence impérieuse motivée par des circonstances imprévisibles ou de force majeure ne permettant pas de respecter les délais prévus dans les procédures d’appel d’offres, nécessitant une intervention immédiate». Et s’agissant de ce marché, nous prions le Département d’état américain et l’OFAC de constater qu’il existe que toutes procédures légales prescrites à peine de nullité en matière de marché de gré à gré ont été scrupuleusement suivies par la CéNI comme démontré ci-après: - 09 Janvier 2018: lettre n°005/CéNIRDC/Prés/2018 de la CéNI adressée à la Direction Générale de Contrôle de Marchés publics (DGCMP) pour solliciter l’autorisation spéciale de recourir à la procédure de gré à gré pour l’acquisition des machines à voter (en annexe); - 12 janvier 2018: lettres n°024/ DGCMP/DG/DRE/ D3/BNJ/2018 et n°025/DGCMP/DG/ DRE/D3/BNJ/2018 de la DGCMP portant avis de non objection au projet de contrat à signer entre la CéNI et la société MIRU SYSTEMS, fournisseur des machines à voter (en annexe); - 25 Janvier 2018: lettre n°CAB/ PM/CGPMP/ SNN/2018/3392 de Monsieur le Premier Ministre portant approbation du marché de gré à gré relatif aux machines à voter (en annexe). Bref, toutes les autorités compétentes en matière de passation des marchés publics (suite en page 17).
spotlight |
Refus désaveu
(suite de la page 16).
avaient été saisies par la CéNI, elles avaient donné leur avis de non objection au plan de passation des marchés de la CéNI et avaient approuvé tous les contrats relatifs à ces marchés (DGCMP et Premier Ministre, Chef du Gouvernement). Et tous les paiements en faveur des sociétés retenues ont été effectués par le Trésor public conformément au plan de passation des marchés et les différents contrats approuvés. 11. Nous désapprouvons des attaques contre un bien à caractère humanitaire comme l’Hôpital Biopharm qui soigne avec professionnalisme les Membres, les cadres et agents de la CéNI et les membres de leurs familles respectives. Il est vrai que c’est le Vice-Président de la CÉNI qui est propriétaire de cet Hôpital. Mais nous faisons observer que cet hôpital existe depuis 1999 à Bukavu (dans sa province d’origine) et à Kinshasa depuis 2014 avant qu’il ne soit à LA CÉNI. Ce n’est que depuis avril 2016 que nous bénéficions de ses soins de qualité à la suite de notre demande de partenariat qui s’est matérialisé par un contrat en bonne et due forme. Ceci n’empêche pas que les autres agents aillent dans d’autres hôpitaux sur place au pays comme à l’extérieur du pays (USA, Inde, Afrique du Sud ou en Europe) où les soins de santé coûtent plus chers qu’à Biopharm. Les attaques contre cet hôpital qui contribue significativement à la protection de nos
vies est inadmissible. Avec son statut d’association sans but lucratif, cet Hôpital est intégré dans le programme de santé primaire (VIH/SIDA, PNMLS, CPS, CPN) et est en convention avec le Gouvernement congolais qui paie certains de ses agents sous la super-
vision et de la zone et la direction de la santé de son ressort. Bref, cet Hôpital est un bien humanitaire plus public que privé, contrairement à ce qu’en pensent abusivement les informateurs des institutions américaines. 12. S’agissant de l’existence de pré-
tendues sociétés écrans qui seraient détenues par plusieurs conseillers de la CéNI et au profit desquels des détournements auraient été opérés, les Membres de la CéNI notent qu’il s’agit d’accusations générales sans aucun détail pouvant être contrevérifié en
dehors de ceux qui ont pris cette mesure ou de ceux qui ont porté ces fausses accusations devant le Département d’état américain et l’OFAC. En effet, rien n’est dit exactement de ces sociétés en termes de leur existence et leurs propriétaires. En plus, les conseillers dont question ne sont pas révélés. Et pourquoi donc lesdits conseillers n’ont-ils pas été sanctionnés à l’instar de leur collègue Marcellin? 13. La CéNI ne reconnaît pas avoir reçu une quelconque mission d’Audit externe de sa gestion venant ni de l’étranger ni de l’intérieur du pays durant ces dernières années. D’ailleurs, lorsque le communiqué évoque sans précision que l’institution supérieure de contrôle avait envoyé des enquêteurs non identifiés à la CéNI, nous sommes en difficulté de savoir de quelle institution il s’agit et comment celle-ci procéderait en envoyant des personnes non identifiées. En effet, la CéNI étant une grande institution, on ne voit pas comment elle pourrait recevoir aisément des personnes non identifiées alors que les précautions sécuritaires s’y sont accrues à la suite de tentatives répétées de piratage de son site internet. Cette allégation est donc intenable. La CéNI fait remarquer qu’elle dépose depuis 2011 jusqu’à ce jour, chaque année, ses rapports annuels à l’Assemblée Nationale et celle-ci n’a jamais envoyé une quelconque mission d’Audit à la CéNI. Nous vous rassurons qu’il n’existe
pas un quelconque ordre de mission de l’Assemblée Nationale dans ce sens. Cette allégation est donc fausse. Conformément à l’article 52 de la loi organique de la CéNI, à la fin de tout processus électoral ou référendaire, un audit externe est diligenté par la Cour des comptes dans les trente jours qui suivent le dépôt du rapport général de la CéNI. Nous sommes en pleine rédaction de ce rapport général qui sera bientôt déposé à l’Assemblée Nationale et ouvrir ainsi la voie à cet Audit externe de la Cour des comptes. Au regard de tout ce qui précède, le Département d’état américain et l’OFAC sont appelés à reconsidérer leurs décisions car la CéNI encore moins nos collègues ne se sont jamais et alors jamais engagés dans les opérations de détournements de fonds destinés aux opérations électorales plus particulièrement du carburant destiné aux opérations d’enrôlement des électeurs ou de la machine à voter destinée aux scrutins. Les modalités de transfert de l’argent vers les différents fournisseurs n’ayant pas impliqué la CéNI mais plutôt le Trésor public congolais et les sociétés-fournisseurs. Au regard de tous ces éléments d’éclaircissement et d’autres qui peuvent toujours être apportés en cas de demande, nous, Membres de la plénière de CéNI recommandons: 1. À la Maison Blanche, au Congrès
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américain, au Département d’État américain et à l’OFAC: w De reconnaître les efforts déployés, par ceux qui sont aujourd’hui injustement accusés, efforts qui permirent d’éviter à la RDC une autre descente aux enfers; w De lever ces sanctions qui fragilisent le processus électoral congolais dont il apprécie les produits et mettent en péril la paix et la stabilité procurées à la RDC par cette première alternance pacifique, dont la portée historique en Afrique australe et centrale est indéniable; 2. Au Gouvernement de la République Démocratique du Congo: w D’assurer aux personnalités sanctionnées une protection diplomatique afin d’obtenir l’annulation de ces sanctions; 3. Au peuple congolais: w De préserver les acquis de la première alternance historique et passation civilisée de pouvoir dans notre pays; w D’accompagner le Président de la République, Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans ses actions de développement du pays, en sa qualité d’unique Président élu, proclamé par la CéNI et investi par la Cour Constitutionnelle, seules institutions compétentes quant à ce. Fait à Kinshasa, le 25 Mars 2019 Les Membres de la Plénière de la Commission Électorale Nationale Indépendante.
tendances |
Le Chinois Huawei dégaine son P30, se place devant iPhone
La 5G arrive avec Samsung Galaxy S10 L L e Samsung Galaxy S10 5G sera lancé le 5 avril prochain en Corée du Sud. La date de sortie du nouveau flagship compatible 5G du constructeur coréen sur le Vieux Continent n’a pas été précisée.
L’époque où il nous sera possible de nous procurer des smartphones compatibles 5G au coin de la rue se rapproche. Samsung a en effet annoncé que son tant attendu smartphone Galaxy S10 5G sera mis en vente en Corée du Sud le 5 avril, selon le «Korea Herald», avant une commercialisation prévue le 11 avril aux États-Unis. Le rapport dit que Samsung va commencer à vendre le combiné en Corée, mais qu’il ne
Le Galaxy S10 5G fournira des débits allant jusqu’à 2,7 Gb par seconde. DR. prendra pas de préréalité augmentée et commandes. À noter une batterie de 4500 les dates de commAh qui est censée mercialisation du durer une journée premier smartphone entière. Il dispose compatible 5G sur le également d’un scanVieux Continent et ner d’empreintes dans l’hexagone sont digitales à ultrasons, encore inconnues. d’un nouveau sysDévoilé chez Samtème à triple caméra sung Unpacked à à l’arrière et d’un San Francisco le 20 PowerShare sans fil février, le Galaxy S10 qui recharge le com5G est livré avec un biné via n’importe écran de 6,7 pouces, quel appareil compaune caméra 3D pour tible Qi. «Bientôt, la les applications de congestion du réseau
sera chose du passé», a déclaré Samsung à Unpacked. «5G ... nous permettra de nous connecter et de communiquer d’une toute nouvelle façon... toute l’industrie de la technologie a jeté les bases de la 5G depuis des décennies.» La semaine dernière, SK Telecom a déclaré que le prochain smartphone Galaxy S10 5G fournira des débits allant jusqu’à 2,7 Gbps en Corée, après que l’opérateur a testé avec succès l’agrégation de ses réseaux 5G et 4G LTE. Plus tôt ce mois-ci, le plan de la Corée du Sud de déployer la 5G d’ici mars 2019 s’est révélé être confronté à des retards, du simple fait que les acteurs du secteur ne sont pas prêts. Il s’agit notamment de l’incapacité du gouvernement et des opérateurs de
télécommunications à s’entendre sur des plans tarifaires 5G, ainsi que du fait que les smartphones 5G ne sont pas prêts de Samsung et de LG. Le ministère sudcoréen des Sciences et des Télécommunications a rejeté le plan tarifaire 5G de 70 000 won (62 dollars par mois) de SK Telecom au début du mois, estimant qu’il était trop élevé pour les consommateurs. Le transporteur a déclaré que ses plans deviendront plus abordables à mesure que le nombre de clients 5G augmentera. Samsung prévoit également de lancer le Galaxy Fold, son smartphone pliable avec support 5G, en mai, tandis que la société de technologie rivale LG est prêt à lancer le V50 ThinQ 5G smartphone dans le même mois.
C. REICHERT n
ancé en grandes pompes à Paris, le nouveau smartphone haut de gamme du Chinois Huawei doit permettre à la sulfureuse marque de dépasser durablement Apple et de se rapprocher du leader mondial Samsung. Trois capteurs photo Leica jusqu’à 40 mégapixels. Pas moins. Un écran soigné et un smartphone qui prend des photos nettes et lumineuses dans le noir complet. Pour son événement parisien mardi 26 mars, la marque de la ville high-tech de Shenzen n’avait pas dégainé pour son égérie française Antoine Griezmann. Pourtant, le constructeur chinois a mis les bouchées doubles, preuve que malgré les polémiques, il entend poursuivre sa croissance rapide sur un marché des smartphones en repli depuis un an
et demi. Même s’il ne comporte pas de rupture technologique majeure, comme le futur smartphone pliable Mate X à plus de 2.000 euros, le groupe de Shenzen veut convaincre les consommateurs qu’il peut désormais regarder sereinement droit dans les yeux, aussi bien Apple que Samsung. «Paris, c’est notre porte-bonheur» lâchait tout sourire Jim Xu, directeur des activités grand public de Huawei ne boude pas son plaisir. Un an après avoir loué le Grand Palais, plus de 3.000 personnes étaient réunies Porte de Versailles. «On a vendu plus de 500.000 smartphones de notre gamme P20 l’année dernière», plastronne Jim Xu. C’est en Europe que Huawei veut en priorité grignoter des parts de marché sur Samsung et Apple.
ADRIEN SCHWYTE n
La consommation Le noyau d’avocat aurait des du thé trop chaud constitue propriétés anti-inflammatoires
Vous raffolez des avocats en salade? Les aficionados de cet aliment raffolent de sa chair tendre et fondante, riche en bons gras (acide oléique et linoléique), en potassium, bon pour la santé cardiaque, et de magnésium antifatigue. Mais même le noyau serait bénéfique pour la santé, à en juger les conclusions de chercheurs de la Pennsylvania State University aux États-Unis. Dans la revue Food Technology et Nutritional Sciences, les scientifiques expliquent que le cœur de ce fruit originaire d’Amérique centrale et du Sud regorge
Le cœur de l’avocat est capables de combattre l’inflammation cellulaire. DR. des inflammations de polyphénols aux et des irrégularités propriétés antioxydantes capables de gastro-intestinales», combattre l’inflamaffirment-ils dans un mation cellulaire. article de The Insider. Les chercheurs rapDans leur expérience portent que les Azmenée en laboratoire, tèques et les Mayas les chercheurs ont utilisaient déjà le testé un extrait de noyau d’avocat pour noyau sur des cellules qui stimulent ces propriétés antiinflammatoires. «Des le système immuniétudes ethno-phartaire et augmentent macologiques sur les l’inflammation. cultures aztèque et Des macrophages, maya ont rapporté un type de globules l’utilisation de déblancs, a été cultivé coctions de noyaux dans des boîtes de d’avocat pour le trai- Pétri, et ont été actitement des infections vés avec une molécule pro-inflammamycotiques et parasitaires, du diabète, toire, certains avec
un extrait de noyau d’avocat et d’autres sans. Les macrophages stimulés avec l’extrait de noyau d’avocat ont produit moins de substances inflammatoires que les autres, ce qui tend à montrer que le noyau d’avocat aurait des propriétés inhibitrices de l’inflammation. Des résultats encourageants selon les chercheurs. «Nous avons observé une activité inhibitrice à des concentrations situées dans la fourchette des microgrammes par millilitre, ce qui est une quantité d’activité acceptable pour justifier des études ultérieures.» Les Américains restent néanmoins prudents car de précédentes études ont montré que la consommation de noyau d’avocat en grande quantité pouvait être toxique pour l’organisme.
EMILIE CAILLEAU n
S
un risque de cancer
elon une nouvelle étude, la consommation de boissons trop chaudes est un facteur de risque, d’après l’OMS. Ces travaux ont été dirigés par l’université des Sciences médicales de Téhéran et publiés dans The International Journal of Cancer. Les chercheurs ont suivi 50.045 personnes originaires d’Iran et âgées de 40 à 75 ans, de 2004 à 2017. Au cours de cette période, 317 nouveaux cas de cancer de l’œsophage ont été identifiés. La consommation de 700 millilitres de thé par jour à une température égale ou supérieure à 60°C était associée à un risque 90% plus élevé de cancer de l’œsophage. C’est donc encore moins que les estimations de l’Organi-
Boire trop chaud augmenterait le risque de cancer de l’oesophage. DR. sation mondiale de la de boire», a déclaré santé, qui considère le Dr Farhad Islami, que la consommation auteur principal de de boissons chaudes l’étude et chercheur (café, thé ou autres) à l’American Cancer à une température Society. En février supérieure à 65°C 2018, une étude constitue un facteur chinoise publiée dans de risque. Annals of Internal «Beaucoup de gens Medicine a montré aiment boire du thé, que consommer du café ou d’autres régulièrement du boissons chaudes. thé chaud pouvait Cependant, selon multiplier par cinq notre rapport, boire les risques de dévedu thé très chaud lopper un cancer de peut augmenter le l’œsophage. Ces rérisque de cancer de sultats ne concernent l’œsophage, et il est toutefois que les perdonc recommandé sonnes qui consomd’attendre que les ment du tabac et/ou boissons chaudes de l’alcool. refroidissent avant Avec AGENCE n
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1
L
’avocat est un aliment santé qui a la cote. Une nouvelle étude de la Pennsylvania State University suggère que le noyau aurait des vertus anti-inflammatoires.
côté rose |
Quelle sexualité
de demain C asque de réalité virtuelle, hologramme X, robot sexuel… la série Future Sex explore l’avenir de notre sexualité augmentée par le fabuleux pouvoir des nouvelles technologies. Conçue pour un visionnage uniquement sur mobile, cette production signée Blackpills offre une fiction incisive et addictive, qui interroge sur les évolutions de notre sexualité. La jouissance solitaire en réalité augmentée pourrait-il devenir le nec plus ultra du sexe, au-delà des seules relations physiques? Quelques éléments de réponse avec Cécilia Commo, psychanalyste, sexologue, spécialisée dans la cyberdépendance.
SEXUALITÉ NARCISSIQUE. Dès les premières images, Cécilia Commo ressent un profond malaise. Le slogan qui apparaît à l’écran lors d’un épisode résume confirme sa réaction: «Vous n’avez besoin de personne d’autre que vous!». Le ton est donné! Dans ce futur, la technologie alimente vos désirs. Le virtuel se joue des limites qui ne demandent qu’à être dépassées: la jeunesse est éternelle, un potentiel orgasmique illimité et fantasmagorique… La série Future Sex joue sur les codes d’un parfait fantasme narcissique et d’idéalisation. Il suffit de brancher son casque, pour être sublime, désirant et jouissant! C’est immédiat et illimité: exit les préliminaires, les pannes, les bons ou les mauvais coups; les scénarios sont infinis, à 2, à 3, vous pouvez être blonde, jeune, ou encore un homme, une déesse de Pole danse, ou de la fellation… Le fantasme réalisé sans chirurgie esthétique, ni dépas-
L’imperfection ne trouve plus aucun espace, n’a plus aucune légitimité, dixit un expert. DR. sement de budget, ou crainte de rupture de stock de menottes, ou autres gadgets pour pimenter la relation. Fascinant ou effrayant? L’ÉCONOMIE DE L’AUTRE. «À notre époque, du ‘tout’, tout de suite, quand je veux où je veux, aisément et sans risque, la technologie nous libère de la complexité du rapport à deux» résume Cécilia Commo. Ainsi, la sexualité décrite se vit souvent seul, avec son casque virtuelle ou de son robot. «C’est résolument effrayant!» répond la spécialiste «Tous ces codes vont à l’encontre de la véritable sexualité, qui repose sur une intimité même éphémère entre deux individus». La réalité virtuelle peut être fascinante si l’altérité, l’estime de soi ou entrer en relation pose problème. Mais l’érotisme procède de cette friction de la différence, du contact entre deux singularités. Attraction/répulsion, l’autre est au cœur du processus du désir! Le hic? Pour notre spécialiste: «Il y en a un et de taille: le retour au réel». Dans la série, par exemple, l’héroïne ne supporte plus son reflet dans la glace. Et le couple qui passe par la réalité virtuelle pour leurs jeux érotiques ne se désire
qui consultent sont jeunes, ils ont du mal à se situer dans ce domaine, leurs attentes, celles du
partenaire, les diktats de la société… «La série Future Sex raconte nos difficultés à nous rencontrer, à nous désirer, nous aimer, avoir du plaisir ensemble! Elle souligne, en augmentant le trait, notre tendance à rechercher le partenaire idéal, une sorte de moi en mieux, et de ce fait à refuser son humanité imparfaite ainsi que la nôtre» décode Cécilia Commo. Nous sommes de plus en plus connectés, mais de moins en moins en lien, en relation. La technologie est un vecteur de facilité. Ainsi, Tinder est devenue la norme… Les jeunes ne veulent plus
prendre le risque du râteau. C’est également ce qu’évoque la série: pourquoi prendre le risque du refus ou du mauvais coup, alors qu’il existe des technologies pour que vous passiez une bonne soirée sexe?
PAS DE RÉELS PROGRÈS? Quant aux vertus positives du virtuel sur notre capacité fantasmagorique, Cécilia Commo reste très mitigée. «Cela n’a pas plus d’impact qu’une BD, une vidéo ou un roman X… D’ailleurs, tout existe déjà sur Internet pour fantasmer sans fournir le moindre effort imaginatif».
pas davantage, au contraire! La seule issue est donc… de retourner dans le monde virtuel.
plus aucun espace et n’a plus aucune légitimité» observe notre spécialiste. Son constat: Les couples
DÉSHABILLÉE D’ANIMALITÉ. Par ailleurs, se profile également la victoire du sexe aseptisé. Avec le virtuel, plus d’odeurs, ni de poils ou de sueur. «Alors que la sexualité est pulsionnelle et va de pair avec nos fluides, nos cris, notre transpiration, la propreté devient la norme. Le virtuel nous débarrassent de tout ce qui est ‘gênant’ dans la sexualité». Ce qui va de pair avec une abrasion de l’agressivité érotique, une composante pourtant incontournable de la pulsion sexuelle. «La série Future sex met en avant une technologie qui débarrasse l’individu de son animalité pour la transférer à son avatar. Le dilemme humanité/ animalité face à la pulsion sexuelle est ainsi évacué». Une tendance que notre sexologue a notée dans le cadre de ses consultations: «Certains jeunes garçons évoquent leur aversion pour le cunnilingus par exemple, à cause des odeurs, des poils et du goût… Comme si nous ne supportions plus ce qui fait le sel même de la sexualité». «La sexualité est devenue complexe! L’imperfection ne trouve
L’incapacité à atteindre le sommet durant les rapports
CATH. MAILLARD n
N
e pas parvenir à atteindre l’orgasme durant les rapports sexuels. Cette incapacité est qualifiée d’anorgasmie. De nombreuses femmes en souffrent. D’où vient ce trouble? Comment y remédier? QU’EST-CE QUE L’ANORGASMIE? «L’anorgasmie désigne le fait pour une femme, de ne jamais avoir eu d’orgasme durant un rapport sexuel», définit Caroline Le Roux, psychologue et sexologue à Longjumeau (Essonne). Certaines de ces femmes y arrivent toutefois «par diverses caresses dans la masturbation et avec partenaire, mais n’y parviennent pas dans la pénétration», précisent Lise Desjardins et Mélanie Tremblay, sexologues cliniciennes et psychothérapeutes à Montréal (Canada). Sans compter que
«L’orgasme s’apprend et se travaille dès le plus jeune âge». DR. pour celles qui l’atteignent malgré tout avec un partenaire, «cela est tellement long et laborieux qu’elles préfèrent laisser tomber la plupart du temps». Cette situation semble en tout cas fréquente puisque «presque 2 consultations sur 3» y ont trait, souligne Caroline Le Roux. D’OÙ VIENT LE BLOCAGE? «L’orgasme s’apprend, s’acquiert et se travaille dès le plus jeune âge», indique Caroline Le Roux. «Ainsi, nous comprenons mieux quand les petites filles commencent à
explorer leur corps vers 2 ou 3 ans. Ensuite, c’est réellement à la période de l’adolescence que la masturbation à proprement dite commence». Objectif, mieux connaître son corps et identifier ce qui permet de parvenir à la jouissance. Mais d’autres blocages peuvent également expliquer l’incapacité d’accéder à la jouissance. «Il peut s’agir de traumatismes sexuels durant l’enfance de la petite fille […] du tabou qui entoure la sexualité, de l’éducation des parents et de leur propre rapport à la sexualité».
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QUAND CONSULTER? Si vous êtes concernée, la consultation d’un spécialiste peut vous aider. «Le rôle du sexologue sera de déterminer dans un premier temps les causes possibles du trouble, afin d’agir au mieux et d’être le plus adaptée à la situation», explique Caroline Le Roux. Quelle que soit l’âge ou la cause du trouble, «une femme peut ‘apprendre’ à avoir des orgasmes grâce à une sexothérapie comportementale adaptée et respectueuse», assure-telle.
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C’est le Boeing qui est en cause
On le savait, on en a confirmation. De plus en plus. C’est le fameux système anti-décrochage à bord du Boeing 737 MAX qui aura mal fonctionné et tué. DR. es enquêteurs avant que l’appareil ne Le vol 302 d’Ethiopian système anti-décrochage certification et approbaPRESS GROUP. du crash du vol plonge à terre, rapporte Airlines qui reliait MCAS est clairement tion. Après quoi, Boeing FINANCE RCCM Ethiopian Airle Wall Street Journal Nairobi s’est écrasé peu visé par enquêteurs et effectuera les mises à KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. citant des proches de lines impliquant après le décollage, tuant observateurs, contraijour logicielles sur les 01-93-N00932M l’enquête selon lesun avion Boeing 737 tous les 157 occupants. gnant Boeing à réagir appareils. Toutefois, les FONDATEUR MAX seraient parvenus quels, les conclusions Ce fut le deuxième crash la semaine dernière en régulateurs du monde Tryphon Kin-kiey Mulumba. à la conclusion prélipréliminaires étaient mortel impliquant un présentant les correctifs entier vont désormais minaire qu’un système néanmoins sujettes à Boeing 737 MAX depuis logiciels qu’il compte scruter la sécurité réelle Le Soft International Kin’s anti-décrochage à bord révision et que l’une des d’octobre après un autre apporter, ainsi que de du 737 MAX avant qu’il Global site www.lesoftonline. aurait mal fonctionné. personnes interrogées a crash en mer d’un MAX nouvelles alertes dans ne puisse transporter net/www.lesoft.be Basé sur des données ré- déclaré que les experts de Lion Air, qui avait le cockpit et une formaà nouveau des passaLeSoftConcept LeWebSoftConstruct cupérées dans les boîtes en sécurité aérienne du décollé de la capitale tion appropriée pour gers. Et leur certificaInterCongoPrinters noires du vol, le systion pourrait prendre gouvernement américain indonésienne, Jakarta. les pilotes. Ces plans Radio Télé Action tème de prévention du analysaient les détails L’ensemble des MAX en doivent être envoyés à la quelques semaines… kkmtry@lesoft.be décrochage, MCAS, s’est recueillis auprès des Reste à savoir les indem- info@lesoft.be exploitation ont depuis Federal Aviation AdmiSIP-AFRIMAGES activé automatiquement enquêteurs éthiopiens. été cloués au sol. Le nistration (FAA) pour nisations des victimes. B-1410 Belgique.
L
Johnny Hollande jamais parti n’aimait pas la France
M
e Arnaud Albou, avocat de la veuve: «Johnny n’aimait pas la mentalité française». Son ancien manager, Sébastien Farran, qui a toujours défendu Laeticia Hallyday: «Le Rocker a décidé d’être américain il y a plus de dix ans. Il a adopté deux filles qui n’ont jamais vécu en France. Je crois que c’est assez clair : il voulait
S
résider en Amérique. C’était ce qui l’intéressait, son choix à lui». Si Johnny Hallyday est déclaré résident américain, le testament dans lequel il déshérite Laura Smet et son frère pourra être appliqué. Si le contraire est prouvé, les quatre enfants se partageront 75% de la fortune de leur père. La décision définitive du tribunal est attendue pour le 28 mai prochain
elon François Hollande, «l’Europe est devant un défi majeur pour son existence même» et l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en France est possible. «En 2022 ou plus tard… si on ne réagit pas», prévient-il. L’«alerte» et les coups. François Hollande n’épargne pas son ancien ministre, Emmanuel Macron aujourd’hui président. Le bilan des deux premières années du quinquennat En Marche? «Diriger la France, je l’ai éprouvé, est un exercice difficile qui suppose de bien comprendre notre pays. Le résultat au bout
de deux ans n’est bon ni pour la vitalité économique, ni pour la cohésion sociale. À vouloir tout bousculer, tout s’est arrêté. Mais un mandat dure cinq ans, évitons de porter des jugements définitifs». Son successeur n’est pas le seul dans le viseur, son ancienne famille politique aussi. Ces derniers mois, son rapport avec le Parti socialiste n’est pas au top. Il n’a pas l’air très fan du premier secrétaire, Olivier Faure. On peut le comprendre. En janvier, ce dernier a présenté l’inventaire du quinquennat socialiste. Les reproches sont nombreux, notamment les réformes «sans projet de société vraiment
explicite». Olivier Faure a également lâché le mot «trahisons» concernant la déchéance de nationalité et la loi travail. Dans le Parisien, il commente également l’alliance entre le PS et Place publique pour les européennes. Pas enchanté, à le lire. Ça donne: «Si j’ai une certitude, c’est que pour convaincre les Français il faut être soi-même, afficher clairement son identité, assumer ce que l’on a été, y compris ses erreurs. Il ne faut pas se cacher, s’autoflageller, se fondre, il faut exister». Une stratégie qui s’applique à lui-même : alors que toute une partie de la gauche le regarde de travers, il existe par luimême.
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