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Rawbank dévoile les secrets de sa réussite

international LE PLUS FORT TIRAGE | LA PLUS FORTE VENTE | LA PLUS FORTE AUDIENCE | DE TOUS LES TEMPS

Mettre le cap Congo SINCE 1989 N°1459|VENDREDI 28 JUIN 2019 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500 | FONDÉ À KINSHASA PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA

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oici que le pays s’interroge. Il n’y a d’élections valables que celles qui apportent la paix dans les cœurs. Sinon, quel gâchis! Quelle dilapidation des deniers publics! Les nôtres - celles d’une CÉNI dévoyée, totalement déconsidérée - renvoyées à une Cour constitutionnelle elle aussi dévoyée, déconsidérée et, du coup, aucun (suite en page 2).

Quand la Nation s’interroge, il est impérieux que le Chef de l’État use des pouvoirs constitutionnels que lui confère l’art. 69. DR.

Le Soft International est une publication de droit étranger |autorisation de diffusion M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008 | www.lesoftonline.net www.lesoft.be


Mettre le cap Congo La UNE |

(suite de la page 1). apaisement en vue. Gagnant jour après jour en illégitimité. Voit-on le péril vers lequel fonce le pays? En janvier dernier, on avait annoncé et célébré une passation des pouvoirs... «civilisée» car pacifique. Fin juin, six mois après, on est à des calculs politiciens... Puisque le cœur n’y a pas été, voici que triomphe le jeu de cache-cache, celui d’à malin, malin et demi.

S’ASSURER DE LA PÉRENNITÉ. Voici que nous surprend une date historique, celle des Pères fondateurs - celle de l’Indépendance du pays - qui aurait dû être un moment fort de célébration de ce premier après-scrutins réussi car pacifique. Voici que ce moment, le 59ème anniversaire de l’Indépendance même si le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’adressera à la Nation dans un discours radio-télévisé - passe dans... «la méditation, la prière, les Congolais restant chez eux», a déclaré le Vice-Premier ministre a.i.

Quand le pays s’interroge, au Chef de l’État d’user des pouvoirs constitutionnels que lui confère l’art. 69. DR. Basile Olongo. Voici qui rappelle les années de braise de Mobutu quand les années CACH-FCC (Cap pour le changement-Front commun pour le Congo) n’ont ni démarré, ni commencé puisqu’à ce jour, rien de palpable n’existe et que les équipes de négociation peinent à conclure... Il faut certainement continuer à faire confiance, à avoir foi à nos Dirigeants, à en croire le Haut Représentant du Président de la République Yesu Kitenge qui prend part aux négociations. «Négociations CACH/FCC: en toute chose, il faut considérer la fin. On n’est pas à la bourse où on se bat à coup

de chiffres mais sous le Baobab», écrit-il dans un tweet posté le 22 juin. Il est appuyé par le coordonnateur du FCC, Néhémie Wilonya Wilondja qui prend part lui aussi aux négociations. Pour qui «lorsqu’un projet de mariage met du temps à démarrer, c’est le fait que les partenaires veulent s’assurer de sa pérennité», déclare-t-il samedi 22 juin au sortir d’une réunion avec l’ancien président de la République, Autorité morale du FCC Joseph Kabila Kabange qui venait de s’adresser aux 91 sénateurs de sa famille FCC accompagnés des présidents des partis et des regroupements politiques. Il n’em-

pêche! Les difficultés d’enfantement peuvent révéler l’absence de volonté d’y aller ensemble et, du coup, l’impossibilité de conclure. Car en effet, quand on parle de coalition, on parle de famille. S’agissant de CACH-FCC, on a de la peine à croire qu’il s’agisse de coalition. Donc d’une famille qui renvoie à la devise bien que non officielle suisse: «Un pour tous, tous pour un». Qui suppose que ce qui est pour le FCC l’est pour CACH. Interchangeable. Les membres du CACH-FCC pourraient-ils être «mis à la place les uns des autres», comme le définit le diction-

naire? S’il ne s’agit pas de coalition, s’agit-il de cohabitation où des alliés de circonstance sont chacun sur leurs gardes, se regardent en chiens de faïence? On sait que cette «coexistence institutionnelle», selon l’expression de François Mitterrand - un Président de la République et un Gouvernement de tendances politiques opposées ou majoritairement opposées a, à trois reprises, eu lieu sous la Ve République française. Si le Socialiste Mitterrand n’a pas su cohabiter avec le Gaulliste Jacques Chirac, il a pu fonctionner avec Édouard Balladur du même parti RPR que Jacques Chirac. Elle fut qualifiée de

«cohabitation de velours». La troisième expérience unit un président de la République de droite, Jacques Chirac et un Premier ministre de gauche, Lionel Jospin. Elle fut plutôt difficile... Que dire de notre pays? Quand la solution coalition ne marche pas, faut-il avoir peur de parler de cohabitation vers laquelle le Congo paraît s’orienter irréversiblement, soit l’hypothèse maintes fois entendue d’un Exécutif où le FCC lèverait le plus grand nombre de membres? Mais la Constitution congolaise installe le Président de la République dans le rôle d’arbitre (le Président est garant du «fonctionnement

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régulier des pouvoirs publics et des Institutions», art. 69); du coup, il est la «clef de voûte» de l’État. Tenter la cohabitation c’est prouver la robustesse d’un système et cela peut renforcer les institutions de la République mais cela suppose que les partenaires soient de bonne foi. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo doit mener des réformes pro-Congo. Il en a tout un train. Il lui faut mettre le Cap Congo. Du coup, il lui faut une majorité cohérente, un Parlement légitime qui réponde de lui, vote ses lois. Comme Chef de la coalition au pouvoir, cela est possible. Et suppose de la bonne foi des partenaires. À en croire Néhémie, c’est le message que Kabila a passé à ses hommes: aller à la coalition - en clair, à ce mariage avec CACH - sans atermoiement. Si c’est le cas, cela montrerait le caractère robuste de nos Institutions. Il reste que c’est au Président de la République - à lui seul - qui incarne le pouvoir d’État d’agir. T. MATOTU n


Communication |

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foot |

Nos «foot-rons» Léopards

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ominés par les Cranes à leur premier match, nos Léopards ont renouvelé leur piètre exploit à leur deuxième sortie. Deux buts à zéro à chaque match. Régulièrement cités parmi les outsiders de la CAN-2019 malgré une préparation impossible, nos Léopards ont trébuché d’entrée de jeu face à l’Ouganda. Dominés, incapables de réagir après une entame difficile, ils ont essuyé une cuisante défaite (2 à 0) sans qu’il n’y ait rien à redire. Dans un match intense, ils ont tout de même rivalisé dans le jeu avec les Pharaons d’Égypte. Le... duel du groupe A a démarré à mille à l’heure. Vexés face à l’Ouganda pour leur entrée dans la compétition, ils ont vite montré qu’ils n’avaient pas encore renoncé à réaliser une belle CAN 2019 au cours d’une première mi-temps de

Marcel Tisserand en action. Battus lors de leurs deux, mais pas abattus? Les Léopards veulent garder la tête haute jusqu’au bout et battre le Zimbabwe, le 30 juin. RFI-PIERRE RENÉ-WORMS.

haute volée pendant laquelle ils ont eu la malchance de frapper deux fois la barre transversale sur une reprise du bout du pied de Marcel Tisserand (10e), puis sur une tête de Bolingi (40e). DOS AU MUR APRÈS LES VESTIAIRES. Mais ils se sont montrés trop maladroits dans le dernier geste

pour l’emporter. Nos hommes ont encore une chance - mais une toute petite - de qualification pour les huitièmes de finale. Proches désormais de l’élimination, les Congolais veulent garder la tête haute jusqu’au bout et battre le Zimbabwe, le 30 juin. Au total, au cours des deux matchs, ils ont humilié le pays comme jamais.

Face aux Ougandais, ils ont connu des débuts timides, marqués d’ailleurs par deux premières opportunités gâchées par les Congolais (Bolasie, 2e et Bakambu 10e). Les Cranes ougandais ont très rapidement pris le jeu à leur compte. Portés par un excellent Lumala dans l’entre-jeu, ils ont multiplié les incursions dans le

camp congolais. Et ils ont logiquement ouvert le score dès le quart d’heure de jeu, lorsque Kaddu est venu couper la trajectoire d’un corner au premier poteau (1-0, 14e), devant les quelques centaines de supporters présents dans les travées du stade international du Caire. Derrière, l’attaquant du FC KCCA, en Ouganda, a même eu

l’opportunité de doubler la mise par deux fois, mais il n’est pas parvenu à tromper Matampi (16e, 17e). Reste que «les gens qui ont vu notre match peuvent dire qu’on a mis les Égyptiens en difficulté», positive Jacques Maghoma. «On a tout donné, comme une équipe, lance l’attaquant, à la sortie du Cairo international stadium. Il n’y pas de regrets à avoir. On s’est battu jusqu’à la fin». «Il nous a manqués ce réalisme dans les deux surfaces, offensivement et défensivement, soupire l’attaquant Cédric Bakambu. Est-ce qu’elle paraissait prenable cette équipe d’Égypte ? Au final, on perd 2-0. C’est vrai que c’est rageant. Mais, en football, seul le résultat compte». Wilfred Moke invite à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. «Le facteur chance a joué en notre défaveur. Parce qu’on a eu des occasions, on a beaucoup essayé, tiré au but, même si parfois c’était un peu

timide, estime le milieu de terrain. Dans l’ensemble, l’équipe n’a pas été mauvaise. Mais elle a manqué de chance». Marcel Tisserand est sur la même longueur d’ondes, sur ce point. «On a un peu moins de regrets qu’à l’issue du match perdu face à l’Ouganda, affirme le défenseur. On a un peu plus mouillé le maillot. On s’est créé des situations. On est forcément déçu de ne pas les avoir mises. Mais je suis content de mes coéquipiers aujourd’hui. On a montré une bonne image du Congo, je pense». L’ailier Yannick Bolasie poursuit: «Je ne pense pas qu’il y ait un problème majeur en équipe du Congo. Ça a été un jour sans, un jour durant lequel on a été malchanceux. Pourtant, cette performance a été bien meilleure que celle face à l’Ouganda. Et puis, il reste de l’espoir. Les quatre meilleurs troisièmes se qualifient aussi pour les huitièmes de finale».

BANQUE COMMERCIALE DU CONGO

Message de félicitations de la Banque Commerciale Du Congo «B.C.D.C» À l’occasion de la commémoration, ce 30 juin 2019, du 59ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance et à la souveraineté internationale, - le Conseil d’administration, - le Comité de direction - et l’ensemble du personnel de la Banque Commerciale Du Congo présentent: - à Sons Excellence, Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République; - au Premier Ministre et aux membres des Institutions de la République - et au peuple congolais; leurs sincères félicitations. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1459 | PAGE 4.


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porte-monnaie |

Port de Banana, pont route-rail avec Brazza, Fatshi fixe le cap

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avid Mukeba en mission

de suivi et de contrôle des travaux au Kongo Central rassure à Matadi après un entretien avec le vice-gouverneur, Justin Luemba Makoso. Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est attaché à la problématique de la construction du port en eaux profondes de Banana qui relève de la souveraineté nationale. «Nous avons fait part à l’autorité de la province qu’avant de quitter Kinshasa, nous avons eu un échange avec le Président de la République qui nous a demandé expressément de transmettre aux fils et filles Ne Kongo son attachement particulier à la problématique de la construction du port en eaux profondes qui est une question de souveraineté», a expliqué à la presse le conseiller principal du Président de la République en charge des infrastructures. Il en est de même de la problématique de la construction du pont route-rail qui

Au top des provinces pourvoyeuses en recettes du pays, le Kongo Central est à la peine. DR. sera jeté sur le fleuve Congo ainsi que l’exigent les engagements internationaux auxquels a souscrit le pays. PROJET PORTÉ PAR LA BAD. David Mukeba a réaffirmé toutefois que «le port en eaux profondes de Banana passe en premier» en soulignant que «le Président de la République l’a martelé» en haute et intelligible voix expliquant qu’il a été chargé de transmettre à la population de la province que s’agissant d’une question de souveraineté, il ne saurait passer outre. David Mukeba s’est entretenu peu avant

Avec la BAD, effusion d’amitié à Kinshasa

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ur un style purement africain, le Nigerian Akinwumi Adesina a réaffirmé l’engagement de son institution aux côtés des dirigeants congolais. Dans une effusion d’amitié exprimée lors des trois rencontres à la Cité de l’Union Africaine et à l’hôtel Béatrice lors d’un dîner offert par le Chef de l’État comme lors d’un forum, le président du Groupe de la BAD, Banque africaine de développement s’est dit «totalement disposé» à accom-

pagner le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans la réalisation de son programme de gouvernement. Le président de la République et le président de la BAD ont pris part à un Forum sur le développement du secteur privé au Kempski Fleuve Congo Hotel. La BAD est très engagé dans la réalisation du projet route-rail devant relier Kinshasa et Brazzaville et ce, dès 2020. Le chef de l’État s’est félicité de l’accompagnement de la BAD. Avec AGENCES n

avec le comité chargé d’élaborer le protocole d’accord en vue du démarrage des travaux. La délégation de

la Présidence de la République séjournait dans la province dans le cadre d’une mission de suivi et de contrôle des tra-

Mines, la loi d’abord

Albert Yuma Mulimbi, président de la FEC et PCA de la Gécamines. DR.

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epenser le modèle minier traditionnel dans la nouvelle ère des métaux, le thème qui a ouvert les travaux de la XVe édition de la semaine minière à l’hôtel Pullman grand Karavia de Lubumbashi. Cette rencontre a réuni au moins 3.000 exposants. «Le thème annoncé pour le début des travaux de cette 15e édition me paraît très important. N’oublions pas que nous devons soutenir les nationaux via la loi de la sous-traitance. Nos jeunes doivent tirer bénéfice de leur sous-sol», a expliqué le gouverneur du Haut Katanga, Jacques Kyabula Katwe. Président de la Fédération des Entreprises du Congo et président du conseil d’administration

de la Gécamines, Albert Yuma parle du renforcement de l’entreprenariat en vue de disposer d’un vrai tissu du développement. Il faudrait qu’il y ait un tissu d’entreprenariat pour le secteur privé pour que cela contribue à la croissance de l’économie. Que nos jeunes entrepreneurs et les nationaux puissent se retrouver (...). Les femmes congolaises doivent normalement contribuer à l’épanouissement du secteur minier en RdC. La loi de la sous-traitance doit être effectivement appliquée, déclare Gety Mpanu Mpanu, directeur adjoint au Cabinet du Président de la République en charge des infrastructures, ressources humaines et PT-NTIC. CHANNEL SHIKU n

vaux, non seulement ceux du programme d’urgence des 100 jours du Chef de l’État, mais également ceux lancés par le Gouvernement sortant. Les déclarations de David Mukeba font suite aux manifestations du 21 juin au cours desquelles des députés Ne Kongo avaient rappelé à Matadi leur exigence de construction du port de Banana avant le lancement du projet pont route-rail Kinshasa-Brazzaville. Plusieurs officiels ont pris part à cette manifestation organisée par des mouvements

citoyens représentés dans la province (Lucha, Tshieto et Filimbi. Le président de l’Assemblée provinciale et les membres du bureau de cet organe avaient rejoint les manifestants qui avaient déposé leur mémorandum à Justin Luamba Makoso demandant que le pays dispose de son port en eaux profondes à l’instar du Congo-Brazzaville, de l’Angola, du Gabon, etc., avant la construction du pont-rail qui, à l’évidence, ferait détourner le flux de commerce destiné au Kongo Central relançant la pauvreté. Le pont route-rail Kinshasa-Brazzaville est un projet porté par la BAD, la Banque africaine de développement dans le cadre de l’intégration économique du Continent mais les manifestants estiment que ce projet porterait un coup dur aux régies financières, DGI, Direction générale des impôts, GDRAD, Direction des recettes administratives, domaniales et judiciaires, DGDA, Direction générale des douanes et accises, DGR-KC, Direction générale des

recettes du Kongo central et des sociétés para-étatiques, SCTP (ex-ONATRA), Société commerciale des ports et des transports, OGEFREM, Office de gestion du Fret multimodal, OCC, Office congolais de contrôle, LMC, Lignes maritimes congolaises, CVM, Compagnie des voies maritimes. Autant d’intérêts liés autour des ports internationaux de Boma et Matadi qui risqueraient de disparaître avec comme conséquence la perte des emplois directs et indirectes de nombreux compatriotes pouvant déboucher à des remous sociaux graves. Les communautés de base ont le droit de manifester et de se faire entendre des dirigeants mais le Congo, longtemps considéré comme le trou noir du Continent, ne pourrait bloquer le développement du Continent. Aux dirigeants légitimes de pouvoir porter de la manière la plus approprié un message clair aux populations quand des mesures impopulaires mais cruciales demandent à être prises. Avec AGENCES n

Trop insolvable, la Miba se voit retirer 150 titres miniers

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rop insolvable, la Miba s’est vu retirer 150 titres miniers par le gouvernement du Kasaï Central (chef-lieu Kananga). La décision a été annoncée par le gouverneur, Martin Kabuya Mulamba Kabitanga, aux habitants de la commune de Katoka, à Kananga. La Société minière de Bakwanga n’avait pas su mettre en valeur ces concessions depuis plusieurs années. La décision fait

suite à l’insolvabilité de la minière spécialisée dans le diamant qui, en 2012, devait la somme de plus de US$ 400 millions à la province, a indiqué Martin Kabuya Mulamba Kabitanga pour qui la dette cumulée de la Société minière de Bakwanga à la province se situe à la hauteur de US$ 700 millions. Martin Kabuya Mulamba Kabitanga a lancé du coup, la redistribution de ces concessions aux investisseurs capables de générer de l’emploi et d’appor-

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ter des recettes à la province qui s’étend sur 59.111 km2 pour l’exécution de son programme d’action quinquennal en comptant surtout sur ses propres moyens. Fleuron de l’exprovince du Kasaï, la société minière de Bakwanga a été malheureusement trop mal gérée, les fonds dilapidés au vu et au su de tous et les populations n’ont su profiter de ce minerais à la base de la prospérité de nombre de pays comme le Botswana en Afrique. Avec AGENCES n


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Quand une ville de plus d’un million d’âmes fête le retour de son Bokulaka

Place du Marché où se jette la procession et où un orchestre traditionnel électrise tout, c’est un miracle si on ne compte de morts à la suite de bousculade... DR.

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électricité! Pourquoi le projet de centrale électrique développé par Jean-Claude Baende du temps où il était à la tête de la province, n’a jamais démarré?».

l y a un an, jour pour jour, ce fut la chaleur de la précampagne. Celle qui depuis n’a pas encore dit depuis son dernier mot, après les élucubrations d’une CÉNI dévoyée par la Terre entière et d’une Cour constitutionnelle à la recherche d’un rebond. FACE, Entendre, Apprendre, Comprendre, Entreprendre. C’est la méthodologie qui a guidé, une semaine durant, la délégation de l’Alliance des Bâtisseurs pour un Congo Émergent (A.B.C.E) partie à Mbandaka, capitale de la province de l’Équateur dans le cadre d’une visite de prise de contact avec des candidats à la candidature et d’investiture aux scrutins du 23 décembre 2018. Une méthodologie qui a connu son point culminant mardi 26 juin en début d’après-midi, au terme de la visite de cette ville du centre du pays adulée par ses natifs qui lui ont trouvé un nom du cru intraduisible comme c’est souvent le cas dans ce pays Mongo. «Ekanga Ngenge Pili Pili Libende» pourrait n’être qu’un cri vantant le charme pimenté d’une ville interminablement

moite et le côté acier de l’habitant. LA MÉTHODE EACE. Cet après midi, dans cet amphi qui a vu passer une partie de l’élite de la province et de plusieurs autres provinces accourue dans ce haut lieu du savoir, à l’approche de 18 heures, des mains humides sont encore en l’air, réclament la parole pour oser une contribution mais l’orateur, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, propose de poursuivre un échange animé qualifié de partage hors de l’amphi, dans les jardins assé-

chés où le thermomètre sous l’ombre affiche 40 degrés de température dans une contrée traversée par l’équateur à l’exemple de la Colombie et du Brésil, du Gabon, de la Somalie, de l’Ouganda et n’a jamais su ce que le temps doux signifie, que la lumière et la sono fonctionnant au mazout, semblent de moins en moins donner la garantie de la poursuite de service... Entendre. «Il vaut mieux que la population ellemême identifie et décline ses problèmes qu’elle connaît mieux que quiconque et propose des

solutions», explique Tryphon Kin-kiey Mulumba. Apprendre et comprendre «ces problèmes ayant été déclinés et les solutions proposées par la population ellemême, voilà qui permet à l’homme public de les intérioriser et de les conceptualiser». Enfin entreprendre ce qui n’est possible que quand l’homme public informé des problèmes et des priorités de ses concitoyens, ouvre la page de la formulation de la pensée, de la construction des projets qui vont changer et transformer la vie, explique-t-il.

D’attaquer bille en tête: «Entendre, c’est, par exemple: pourquoi l’eau potable ne coule pas au robinet de la Régideso à Mbandaka alors que la ville est sur un lit d’eau de ce majestueux fleuve? Or, l’eau c’est la vie! C’est vrai que pour qu’il y ait de l’eau, il faut de l’électricité. Pourquoi il n’y a pas d’électricité à Mbandaka? Pourquoi la Snél qui bénéfice du monopole de ce service de distribution du courant électrique aussi bien que la Régideso, ne fonctionne pas à Mbandaka? «Or, il n’y a point de développement sans

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ELLES FÂCHENT. En présentant ce projet, le gouverneur avait-il tort? Si oui, quelle alternative a-t-on proposé»? Vient une nouvelle série de questions. «Quel rôle dans le développement revient à l’Exécutif national? Quel rôle est celui de l’Exécutif provincial? Quelle place occupe l’élu aussi bien national que local? Quel rôle joue l’élite politique locale? Quelle place revient au souverain primaire, à savoir, le peuple»? Des questions qui fâchent... Puis: «Dans ce qui arrive à notre vie de tous les jours, à qui la faute incombe-t-elle? A l’Exécutif? À l’élu qui vote des lois? À l’élite locale qui a mission de veiller au bien de ses concitoyens?». Revenant sur les lois, la province réalise-t-elle des recettes car l’État ne peut rien entreprendre s’il est dépourvu de moyens! Mais les recettes sontelles possibles en dehors des lois? Qu’en est-il des édits provinciaux? Si les questions sont bien posées, elles comportent en elles les réponses… Ici, Kin-kiey partage une expérience personnelle (suite en page 9).


il y a un an |

Dans la nuit moite de ligne de l’Équateur, plus d’un million d’âmes se prend à rêver

Cris et chants des heures durant: «Papa banda okende ebola ekota...» (mais c’est c’est quoi et qui Ebola) ou «Moto na moto na Mboka na ye oyo mboka Baende». DR.

(suite de la page 8). du temps où fut ministre des Relations avec le Parlement et qu’il entreprit d’évaluer les édits provinciaux votés par les différentes Assemblées provinciales du pays et promulgués par les gouverneurs des provinces d’avant le démembrement administratif. Grâce à un financement exceptionnel reçu du PNUD, Programme des Nations Unies pour le développement, dans son chapitre Gouvernance politique, des experts de son ministère firent, pour la première fois de l’histoire du pays, le tour des provinces en vue de collecter ces lois provinciales et les soumettre à l’examen des experts pour en déterminer la conformité avec la Constitution du pays. Une loi, pour exister, doit être conforme à la Constitution ou elle n’est pas... «EBOLA EKOTA...». En clair, il s’agit de la qualité de ces textes. En même temps était évalué le travail législatif des assemblées. Résultat des courses: sur les onze provinces que comptait le pays, le Grand Équateur prenait la queue de peloton. Le Bandundu placé juste au-dessus du Grand Équateur, ne s’en portait pas mieux... Question - qui fâche: quelle place occupe l’élu, national et local dans la transformation des conditions de vie, donc dans l’émergence du pays? Quel rôle dévolu

au souverain primaire, à savoir, le peuple, dans l’amélioration de la vie, et... donc, de sa vie? Comment changer la vie, changer de vie sans la capacité intellectuelle de définir son devenir, qui est dans la désignation des dirigeants qui doivent être des hommes (et des femmes) de vision? Si vous n’avez pas ces hommes (et ces femmes) de vision (partagée) placés à l’avant, comment bouger et avancer?» Voilà la méthode EACE développée par le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba qui permet d’appréhender des situations... Cette méthode permet de mieux connaître les problèmes auxquels fait face la population et d’apporter

des réponses idoines... L’atterrissage était prévu à 15 heures. Mais c’est à 17 heures que l’Airbus A320 de Congo Airways se pose à Ekanga Ngenge Pili Pili Libende. Sur la piste, deux mondes se font face, se défient. L’électricité en l’air. Par un concours des circonstances, le gouverneur PPRD de province regagnait sa ville. Dans l’avion, a pris place l’un de ses prédécesseurs Jean-Claude Baende Etafe Eliko dont le parti ADH, Alliance des Démocrates Humanistes, est membre du Regroupement A.B.C.E. Dans la cabine, l’air est électrique. Deux jours plus tard, aux funérailles d’un fonctionnaire des finances admiré pour ses œuvres,

ils s’ignorent, s’épient. A cet endroit, ça sent l’électricité. Ambiance de pré-campagne... Le petit groupe du gouverneur controversé Bobo Boloko qui s’est fait dans les affaires, composé d’agents de l’État, s’est vite évaporé quand l’immense foule noire fait sauter les barrières, envahit la piste, avale son gouv’ adulé, «l’Ouragan», «l’Obama de l’Equateur», etc., ainsi que ses compagnons, le 1er Vice-président Tryphon Kin-kiey Mulumba en charge des Relations avec les partis politiques et les regroupements politiques et l’ADH Nicoletta Ntoya Nseki, secrétaire nationale A.B.C.E en charge des jeunes et de la femme à qui une marche à pied... sur 7 kilomètres

est imposée. La politique c’est aussi le physique... CARNAVAL DE RIO. Dans ce pays Mongo, Ngombe, Libinza, Ekonda, Bankutu, etc., où la chaleur communicative s’exprime par le muscle, pleurs, plaintes, espoirs, joie, admiration, etc., s’accompagnent toujours par des grosses bousculades ou par des chants ininterrompus qui, plusieurs jours encore, résonnent dans les oreilles de ces deux hommes. L’ADH Nicoletta Ntoya Nseki n’a osé rien défier. Mise à l’épreuve de la marche, elle a jeté l’éponge… Quand c’est une ville peuplée de plus d’un million d’âmes, on imagine la foule qui s’est déversée dans la rue ou

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s’est alignée aux abords d’une voie qui ne désemplit pas aux cris et chants «Papa banda okende Ebola ekota...» (depuis ton départ, le virus tueur Ebola a attaqué la province, la question est de savoir c’est quoi et qui Ebola) ou «Moto na moto na Mboka na ye oyo mboka Baende» (ici, c’est le pays de Baende, de nul autre), etc., qui n’arrêteront pas jusqu’à l’arrivée à 19 h 00’ à la Grand’Place du Marché. Ici, c’est une véritable ambiance de carnaval... C’est un miracle si on ne compte pas de morts à la suite de bousculades... Depuis matin, un orchestre traditionnel en sueur et en muscles électrise l’incroyable foule dense quand des jeunes filles très physiques jouent du bassin. Collés l’un et l’autre, nul ne peut entendre nul. L’Equateur «Mambenga», Mbandaka «Ekanga Ngenge Pili Pili libende» saluent le fils Etafe Eliko «Bokulaka» parti trop tôt mais qui revient et se prennent à rêver d’un autre avenir. Quel pays! Quel plaisir! Quel bonheur! Que peut l’élu face à un peuple si chaleureux, qui se mobilise comme un seul homme pour venir accueillir deux hommes de Kinshasa! Question de la méthode EACE...

T. MATOTU n

Le Soft International n°1441 daté vendredi 29 juin 2018.


LE document |

Congo, cinquante mesures d’urgence

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u Capitole, la grande salle de Kin Plaza Arjaan Rotana, au cœur du quartier résidentiel de Kinshasa, le public venu sur invitation, tiré à quatre épingles, attendait ce moment. Mardi 16 octobre 2018 était le jour choisi par le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba pour dévoiler son Programme de Gouvernement, en clair, son ambition pour le Congo. La veille, le Candidat n°7 à la Présidentielle du 30 décembre 2018 avait pris une suite dans cet établissement sélect et, avec ses équipes, avait procédé aux tout derniers réglages de son programme intitulé «Faire à nouveau rêver le Congo, recréer la cohésion et le consensus perdus» et peaufiné jusqu’au petit matin une présentation qu’il voulait forte. Mais ce Programme aux 50 mesures précises et, de l’avis unanime, d’une cohérence implacable, ne sera pas présenté aux Congolais lors d’une série d’émissions radio-télévisées du Conseil national de l’Audiovisuel et de la Communication, ni défendu lors de la campagne électorale. Face à l’imbroglio électoral et politique prévisible, le Candidat n°7 @kkmtry a décidé de rallier le ticket FatshiVit (Félix Tshisekedi-Vital Kamerhe) dans le cadre de la coalition CACH, Cap pour le changement né à Nairobi, au lendemain de l’échec de l’accord de Genève. À consommer sans modération. Extrait. (...) Avant de dérouler mes cinquante mesures d’urgence, je voudrais les regrouper sous cinq thématiques : ◗ 1. VERS UN ÉTAT DE CRÉDIBILITÉ RETROUVÉE. Face au peuple et face à l’international - le monde étant un petit village - il va falloir redonner à l’État toute sa puissance et toute sa crédibilité en garantissant le fonctionnement des Institutions

publiques dans le strict respect des règles de droit ; rechercher plus de cohérence dans la vie politique ; assurer l’équité dans l’accès aux responsabilités publiques ; impliquer davantage la population dans la prise des décisions à la base ; former la population à la citoyenneté. ◗ 2. VERS UN ÉTAT DE SÉCURITÉ RECOUVRÉE. Repenser le système de défense nationale; Négocier et conclure du partenariat stratégique avec nos partenaires traditionnels; Construire une diplomatie dynamique principalement en direction des pays voisins. ◗ 3. VERS UN ÉTAT FINANCIER BOOSTÉ. Améliorer le niveau du budget national; Améliorer l’attractivité du pays à l’investissement; Renforcer la capacité des régies financières en dématérialisant le processus de collecte des recettes publiques et l’élargissement de l’assiette fiscale; Veiller au transfert des ressources publiques au profit des masses défavorisées; Rationaliser les dépenses publiques surtout à caractère politique; ◗ 4. VERS UN ÉTAT POURVU D’INFRASTRUCTURES. Repenser le secteur des transports, celui de fourniture d’eau et d’électricité, tout comme celui de la santé publique et de l’habitat aussi bien dans les milieux urbains que ruraux. ◗ 5. VERS UN ÉTAT DE PRODUCTION ACCRUE. Relancer et mécaniser l’agriculture ; Construire et développer le secteur du tourisme ; Construire et booster des secteurs innovants tels les NTIC ; Promouvoir la formation et l’apprentissage des métiers. Voici enfin les cinquante mesures d’urgence et d’envergure : ◗ 1. l’école publique

obligatoire (maternelle, primaire, secondaire), école publique d’excellence gratuite garantissant à tout enfant congolais un niveau d’éducation fondamentale de base, outre l’amour et la défense de sa Patrie. Au supérieur, acteur majeur du développement, un régime de bourse d’étude aux plus méritants sera instauré. En l’espèce, l’action s’articule autour des principaux axes ciaprès : 1. modernisation des sites ; 2. adaptation des programmes ; 3. introduction de la langue anglaise ; 4. lutte contre la déperdition ; 5. mise à niveau des instituteurs et élèves; 6. montée en puissance de l’intelligence humaine (distribution, sous certaines conditions, de smart phones et des tablettes) ; 7. fonds de promotion des nouveaux diplômés universitaires ; 8. formation et apprentissage. ◗ 2. un revenu d’existence, le filet de secours universel. Chaque Congolais qui fonde une famille doit disposer d’une allocation familiale. ◗ 3. une couverture médicale universelle. Aucun Congolais ne doit plus être jeté hors de l’hôpital et plus aucune mère ne sera prise en otage pour défaut de paiement des frais de maternité. Le secteur de la santé devra être repensé et doté d’infrastructures adéquates. De même, les maladies (paludisme, pneumonie, etc.) qui continuent de faire payer un lourd tribut à la population, seront combattues. ◗ 4. un système public de communication de cohésion nationale appuyé par des supports de service public et de production œuvrant à construire une culture commune en partage. Lorsqu’il est pratiqué « avec le souci de vérité et du bien commun », le journalisme est un idéal de démocratie, affirme

la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, OIF, Mme Michael Jean, ancienne journaliste elle-même. Est-ce vrai au Congo où, sans début de construction de système, règne un désordre parfait? Rien ne justifie ce désordre dans un secteur aussi sensible que stratégique qui a mission de cristalliser, sécuriser et stabiliser l’opinion publique avec une boulimie de médias sans marché publicitaire commercial, et, ce qui est insécurisant pour l’opinion, sans centrale de presse en mesure de vérifier et de valider avant la diffusion l’information et la source. Les 7 questions de Lasswell qui fondent une information sont ici littéralement foulées aux pieds au nom de... qui répondra? De là le peu d’audience du secteur et la conséquence, la trop forte consommation des médias étrangers considérés comme crédibles contrairement à la presse locale. D’où la ruée du marché commercial local vers ces médias qui ont fini pour booster la consommation, et ont créé de ce fait, des rubriques locales... On imagine le danger de cette surconsommation locale des médias étrangers sur la cohésion nationale. L’agriculture, le tourisme, le numérique, les infrastructures. Le territoire du Congo représente l’équivalent des deux-tiers du territoire de l’Union Européenne. Notre pays dispose de 80 millions d’hectares de terres arables cultivables, soit, en l’espèce, le deuxième pays de la planète après le Brésil mais seulement 10% de ces terres sont mises en valeur. ◗ 5. Dans le secteur agricole, l’objectif est que le lait, le miel, le jus coulent à profusion et ne proviennent plus d’ailleurs; que l’œuf et le légume ne soient plus jamais importés;

que le poisson dans nos rivières ne meure plus de vieillesse. Pour cela, l’option de mise est la mécanisation. ◗ 6. En l’espèce, il nous incombe d’assurer non seulement l’auto-suffisance alimentaire à nos populations mais une saine alimentation par la création d’une agence Bio, chargée du développement et de la promotion de l’agriculture biologique. ◗ 7. Alors que notre pays dispose d’un potentiel touristique enviable, il s’agit de faire du tourisme un levier majeur créateur de richesses, porteur du développement, pesant d’un poids au PIB. L’objectif de 10% doit être atteignable à court terme. ◗ 8. Le Congo doit cesser d’être un trou noir dans le secteur des télécommunications en se dotant d’un Plan numérique. Le pays doit être interconnecté aux câbles à fibre optique présents à ses frontières, fiabiliser la connexion, et entrer pleinement dans la société de l’information. ◗ 9. Il sera lancé un programme des lignes alternatives dites de redondance afin d’assurer continuité et pérennité du service. ◗ 10. Le .CD logera tous nos cerveaux et apporter sécurité au développement des idées des jeunes créateurs congolais en étant concurrentiel à l’étranger ; ◗ 11. de la valeur ajoutée à nos matières premières stratégiques en vue de créer de l’emploi et d’endiguer un chômage endémique. L’eau c’est la vie; l’électricité, base de tout développement. ◗ 12. L’objectif, par la privatisation intégrale de ces deux secteurs avec appel d’offres international, est d’atteindre des taux de couverture dignes. L’objectif atteignable est l’arrêt de tout délestage. ◗ 13. L’action favorisera toute forme de création et d’utilisation d’énergie

dite verte, éolienne et solaire. On sait désormais que le soleil, la chaleur, le vent et l’usage de matières organiques représentent des sources d’énergie inépuisables et très peu polluantes. Les technologies sont fiables, les investissements rentables. Le secteur des transports privatisé verra la construction des voies d’accès rapide qui rendent l’accessibilité et la mobilité plus aisées dans des agglomérations urbaines trop encombrées. ◗ 14. Une vraie autoroute avec péage traversera le Congo de l’est à l’ouest, de Banana au Kongo Central à Kasumbalesa au Katanga. ◗ 15. Des voies nationales secondaires seront construites par des promoteurs privés à charge pour eux d’en assurer une saine gestion. ◗ 16. Des ponts seront jetés sur les principales rivières et le projet du port en eau profonde de Banana dont l’absence offre une croissance en PIB de plusieurs milliards aux pays voisins, deviendra réalité. ◗ 17. Une voie expresse sur berge avec péage sera érigée à Kinshasa reliant le centre ville dont l’accès sera régulé comme dans toutes les grandes villes du monde, à l’aéroport de N’Djili et un périphérique sera construit autour de la Capitale en vue de désengorger la circulation dans la Capitale. ◗ 18. des études seront entreprises sur d’autres types de transport privé urbain et interurbain, la voie fluviale et la voie ferrée avec un réseau express métropolitain, seront au cœur de l’action. ◗ 19. le projet de transformation de l’aéroport de N’Djili sera revisité dans le sens de le porter au niveau de l’ambition du pays, le site de l’aéroport transformé en plateforme d’activités commerciales avec hôtels, centre d’affaires, restaurants, etc. ◗ 20. Il en sera de

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même de nombre d’autres aéroports du pays, Lubumbashi, Kisangani, Goma, Kananga, MbujiMayi, Mbandaka, Gemena, Matadi, Kikwit, etc. ◗ 21. Il sera un devoir patriotique de redonner ses ailes à la compagnie aérienne nationale en lui trouvant un statut propre susceptible de lui donner de la compétitivité. Qui ne sait le symbole fort que représente sur les pistes du monde la présence d’une couleur nationale ? Des pays comme le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie, etc., font, sur les plateformes aéroportuaires du monde, la fierté de leurs concitoyens avec des avions modernes et concurrentiels. Le projet est de réinventer ce rêve autrefois réalisé par Air Zaïre qui, avec une trentaine d’appareils, sut se poser des années durant, sur les principales villes du pays, tout comme en Afrique (Entebbe, Nairobi, Dar es-Salaam, Bujumbura, Libreville, Douala, Lagos, Lomé, Luanda, Abidjan, Dakar) et en Europe (Athènes, Bruxelles, Londres, Madrid, Paris, Rome). Retrouver ce réseau national, africain et européen qui fit la fierté du Grand Congo certes, mais l’objectif est de le dépasser en le poussant dans nombre de nos villes et en ouvrant des lignes Atlantique Nord et Asie. ◗ 22. le retrait, négocié avec les parties prenantes, suivi des mesures d’accompagnement, d’un type de véhicules sur nos routes, les chemins du Congo n’ayant pas vocation d’être des dépotoirs pour vieilles carcasses qui enlaidissent nos villes et détruisent l’environnement. ◗ 23. Le système bancaire sera réorganisé et revitalisé afin de faciliter l’accès au crédit et aux micro-crédits pour les ménages les plus modestes comme levier à la réduction de la pauvreté. (suite en page 11).


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L’héritage des régimes passés (suite de la page 10). Le redressement de l’image publique du pays passe par des symboles, monuments, patrimoine, mémoire. ◗ 24. Un site sera recherché, avec le concours des experts, en vue de l’érection d’un Palais de la République, siège de la Présidence et un état des lieux sera fait visant à ériger ou à moderniser bâtiments publics et monuments nationaux. ◗ 25. une Cité de l’Économie et des Finances sera construite en vue d’abriter des ministères ainsi que tous les services qui se trouvent en lien avec les Finances publiques afin que ce regroupement facilite le travail des fonctionnaires dans la mobilisation des recettes publiques, clé de voûte du développement. ◗ 26. une TechCity, sorte de Silicon Valley, cœur de la hightech congolaise, de l’invention et de l’innovation, sera érigée dans les environs de la Capitale abritant le génie créatif de la jeunesse congolaise. ◗ 27. les artistes congolais décédés, musiciens, peintres, graphistes, etc., seront immortalisés avec l’érection d’un musée de l’histoire. ◗ 28. Nos valeurs culturelles seront sublimées. Une action de promotion de l’art et de l’artiste congolais sera lancée. Il n’est pas acceptable que le pays de Wendo Kolosoy, de Kalle Jeef, de Lwambo Makiadi, de Tabu Ley, de Papa Wemba, etc., le pays de la Rumba et de Soucous, soit aujourd’hui si peu connu dans le monde. ◗ 29. le retour sur scène d’un Congo performant s’accompagnera d’un retour de la filière automobile avec des véhicules automobiles, assemblés et, dans un deuxième temps, fabriqués, sur place. La question de l’aménagement du territoire est cruciale. ◗ 30. J’ai à cœur de procéder à des regroupements de nos villages éparpillés et lancer, dès la première année du quinquennat, un programme de logement Smart City, villages intelligents soumis à des règles strictes

notamment d’intégration à l’environnement, desservis à des coûts réduits par des projets urbains modernes notamment de connectivité. Il s’agit d’un vaste chantier de modernisation de l’habitat et du logement en milieu rural confié à des investissements privés. Un programme de réhabilitation des rues et avenues de nos villes sera lancé avec des espaces piétons et cyclables. De très sévères amendes destinées à discipliner des conducteurs réfractaires au code de la route, précédées d’une campagne de communication, seront imposées. ◗ 31. Une banque de l’habitat et du logement sera créée avec pour but de donner aux Congolais accès à un logement décent. ◗ 32. La loi Bakajika sera revisitée, le régime du certificat d’enregistrement en milieu urbain revu dans le sens d’un droit de propriété pouvant permettre la levée de fonds. ◗ 33. La salubrité publique sera une priorité du septennat par la mise en place d’un système d’enlèvement et de traitement des immondices et des déchets. ◗ 34. Le sport c’est la santé. En l’espèce, il sera question dès le jeune âge d’éveil de conscience avec la mise en place d’une culture sportive. Des centres de sport pour tous verront le jour dans chaque municipalité. Il est inacceptable que le pays qui abrita le combat du siècle en 1974, fit entrer dans la légende le boxeur Muhammad Ali Cassuis Clay, représenta le Continent la même année à la Coupe du monde, n’ait pas eu la moindre ambition de prétendre accueillir la moindre petite manifestation sportive internationale outre qu’année après année, il périclite dans ce secteur. Je m’engage : ◗ 35. à entreprendra une réforme électorale faisant passer l’élection du Président de la République du suffrage universel direct au suffrage indirect et introduire le système de parrainage aux législatives nationales et provinciales. Il s’agit de réaliser des économies subs-

tantielles à affecter dans les secteurs sociaux. ◗ 36. à soumettre au débat la question de la double nationalité. Il s’agit de permettre aux Congolais de l’étranger, vrai atout pour le pays, d’apporter expertise et compétence dans la totale sécurité en participant au rayonnement international de leur pays mais les bi-nationaux ne devraient postuler à la plus haute charge de l’État, ni accéder à des fonctions régaliennes (sécurité, diplomatie, défense, députation, etc.). ◗ 37. à instaurer un régime de frontières ouvertes aux citoyens des pays dits de réciprocité, ceux qui réserveront cette réciprocité à nos compatriotes. Le renforcement des services de l’État, le contrôle strict aux postes frontières par une police d’accompagnement hautement professionnelle, le visa délivré à l’arrivée, etc., permettront une plus grande liberté de circulation boostant le secteur clé du tourisme. Au centre et au cœur du Continent, le Congo ne saurait ériger des barricades à ses frontières. ◗ 38. L’harmonie dans les relations au sein de la République conduira à désigner un Ombudsman, médiateur national, défenseur et protecteur des droits des Citoyens. Il s’agit d’une personnalité indépendante en charge de recevoir et d’étudier les plaintes des citoyens contre les abus des organismes et services publics ou de tout autre organisme privé. Cet homme ou cette femme formulera des recommandations consensuelles en veillant à ce qu’aucun acte quelconque ne soit posé contre l’intérêt du Citoyen. Ce médiateur national aidera le Congolais à se réconcilier avec lui-même. Il lui permettra d’avoir une autre approche de la vie en communauté, une communauté dont le Congolais veillera à protéger et à préserver les intérêts. ◗ 39. Les nominations dans l’administration publique et des dirigeants d’entreprises publiques interviendront au terme d’une procédure transparente, assurée par un

bureau d’embauche, prenant en compte seules les compétences techniques des individus, non l’origine tribale ou le compagnonnage. ◗ 40. En vue d’une nécessaire concertation permanente, une Conférence territoriale annuelle sera instituée, réunissant tous les Gouverneurs de province autour du Président de la République. ◗ 41. Les questions de défense et de sécurité nationale hautement sensibles et prioritaires, appelleront, dans le terme des 100 premiers jours, une profonde réflexion avec la tenue des États Généraux de la Défense et de la Sécurité. Le Congo n’étant pas une île isolée mais une part du monde et certainement très sensible, un débat permettra de définir le type de défense qu’il faut à notre pays, les moyens de défense dont il doit être pourvu en tenant compte de l’immensité de son territoire et du type d’hommes qu’il faut à nos forces. Bien entendu, ces États Généraux traiteront du niveau de rémunération de nos compatriotes servant sous le drapeau. ◗ 42. Il faut repenser le système de défense nationale dans la sécurisation et la protection de nos frontières héritées de la colonisation et, en conséquence, il faut des moyens conséquents. ◗ 43. En l’espèce, aller vers des filières de production (génie civil, secteur agricole, etc.), l’objectif est d’assurer à nos compatriotes sous le drapeau des moyens propres susceptibles de leur permettre une auto-suffisance alimentaire. ◗ 44. D’ores et déjà, j’opte pour le service militaire obligatoire structurant l’homme citoyen, en faisant de celui-ci un patriote engagé. ◗ 45. Il est urgent de refonder nos différents Services de renseignement et d’intelligence dont la mission, en lien avec d’autres services étrangers, est la capacité de rassembler et de disposer de l’information de sécurité susceptible de conduire à une prise de décision d’État. ◗ 46. Secteur noble par excellence, la défense et la sécurité nationales doivent

susciter enthousiasme, vocations et fierté auprès de nos jeunes et de l’homme congolais en général. ◗ 47. Dans ce grand village interdépendant qu’est notre Planète, où le repli sur soi est synonyme de crime, où le poids économique réel fait fonction de critère pour qui veut prendre place aux côtés des Grands, le Grand Congo étant de retour sur scène, je vais asseoir ma politique étrangère sur le partenariat stratégique négocié et conclu avec nos partenaires traditionnels. ◗ 48. Pour asseoir la cohérence, une Conférence diplomatique annuelle sera érigée qui réunira en début d’année dans la Capitale ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques autour du Président de la République. ◗ 49. Avec ses neuf voisins, une diplomatie dynamique renforcée devra être construite, basée sur la paix, la sécurité, la stabilité, la fraternité. Cette diplomatie suppose des relations commerciales bilatérales fortes avec échange régulier des visites destinées à faire mieux connaître les intérêts des filles et fils du Congo. Il est inacceptable que depuis les années Lunda Bululu et Gérard Kamanda wa Kamanda, ce Grand Congo ne puisse compter aucune personnalité à la tête d’une organisation d’échelle mondiale voire africaine, ce qui montre la portée et le niveau de grandeur de notre parole diplomatique quand en l’espèce, d’autres accumulent des trophées. C’est un devoir national de rendre sa grandeur et sa stature au Congo. ◗ 50. La CÉPGL, Communauté Économique des Pays des Grands Lacs, sera relancée. Il sera lancé un programme d’entreprises communes en vue d’asseoir et de consolider cette coopération. Ceux qui s’assemblent ne peuvent se combattre. Je l’ai dit, ce Programme a vocation de porter le Congo à devenir : ◗ 1. un pôle de paix, de sécurité, de stabilité, d’attractivité et de compétitivité sur le Continent ;

◗ 2. une plate-forme d’imagination et d’innovation ; ◗ 3. un hub de gouvernance et d’intelligence en Afrique. Dès lors, il me faudra: ◗ 1. Lancer un grand chantier de privatisation, l’État ayant vocation d’impulser, non de gérer ; ◗ 2. relever notablement le niveau de vie du Congolais ; ◗ 3. restituer au Congolais sa dignité perdue ; ◗ 4. Amener ce pays à recouvrer son image de crédibilité et de respectabilité internationale qui lui permette de ; ◗ 5. Jouer enfin ce rôle de leadership qui est naturellement le sien, doté d’autant de ressources naturelles au centre et au cœur du Continent africain. Mesdames et Messieurs, Très Chers Compatriotes, Chacun de nos régimes passés a légué au Congo des pages qui nous serviront de repères. En ce moment précis, une pensée me transperce l’esprit. Celle de toutes ces figures qui ont marqué notre vie, celle du peuple de ce pays et qui, indubitablement, ont forgé ma pensée politique. Kasavubu, est le modèle consommé de probité et de droiture. Ses descendants que nous sommes devons nous inspirer de l’exemple de ce père fondateur. Lumumba voulut que l’histoire du Congo fût écrite par ses fils et filles. Comment cela le serait autrement? Mobutu s’engagea à fond au respect et à la dignité de l’homme africain et, après Senghor, de l’homme noir. Avec l’armée nationale, il entreprit, par toutes ses forces, de défendre l’honneur de la Patrie. Cette Patrie qu’aucun Congolais ne devra jamais trahir, ne cessa de répéter le «Mzee» tout entier immergé dans le nationalisme. Quel Congolais irait à l’encontre de cet appel de Laurent-Désiré Kabila? Appelé tout jeune au pouvoir, Joseph Kabila entreprit à Sun City de réconcilier les Congolais, passa l’épreuve redoutée du point d’achèvement de l’initiative

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PPTE, mit le cap sur l’émergence, lança la reconstruction par les 5 Chantiers et la Révolution de la Modernité. Je n’oublierai pas un homme qui me sert de balise dans ma vie politique pour son intelligence et son audace : Bernardin Mungul Diaka, Ya Mungul Goda Kombu, le compagnon d’exil interne de Lumumba, qui, en plein affrontement Mobutu-Tshisekedi qui menaça de fracturer davantage une Capitale meurtrie, travailla au rapprochement et à l’apaisement. Ni Henri-Désiré Takizala pour son humilité, son efficacité et son exemplarité ; ni Cléophas Kamitatu Kwadros pour son énergie et son leadership unanimement reconnu à la Conférence de la Table Ronde de Bruxelles; ni le survivant des pères fondateurs, Antoine Gizenga. Aujourd’hui, nous avons mission de reprendre la main, de poursuivre et d’amplifier l’action engagée par nos prestigieux ancêtres. Je voudrais enfin saluer un Patriarche, l’ancien Premier ministre Joseph Nsinga Udjuu Ungwankembi Untube, qui nous honore par sa présence ici parmi nous. C’est le dernier sage qui nous reste, nous du Grand Bandundu. Nous de l’ex-province de Léopoldville. Certainement nous de ce Congo. Il a entrepris de réconcilier ses fils et filles que nous sommes. En l’honneur de notre Patriarche Joseph Nsinga Udjuu Ungwankembi Untube, je voudrais vous prier de vous lever et de lui faire une ovation. Merci à vous. Plus que jamais, notre Congo a besoin d’une «sametová revoluce», un passage des flambeaux de velours. Sans que le peuple congolais n’ait à verser la moindre goutte de sang. Face au Congo, face aux Congolais, nous représentons plus que jamais, l’offre politique crédible. Merci à vous. (Problèmes recensés, objectifs poursuivis, actions à entreprendre, en annexe). Fait à Kinshasa, 16 octobre 2018 Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba n


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Rawbank conforte sa position de première banque du Congo Cette banque, une vraie success story, décide de montrer ses griffes

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awbank vient encore de frapper. Cette banque dont la devise à ce jour était... très british - «Rawbank is my bank» - et qui paraît migrer vers le très frenchy - «Voir grand pour le Congo» - quand elle s’internationalise de plus en plus et que les Congolese paraissent plus accros que jamais à l’English, n’entend plus désormais faire montre de fausse modestie qui a été sa marque de fabrique ces dernières années dans une profession où il faut souvent faire attention au mot. «Voir grand pour le Congo» pour Rawbank, «c’est démontrer un engagement constant à dépasser les attentes, à anticiper les difficultés et à innover sans cesse au service de tous ceux qui contribuent à la modernisation de l’économie congolaise et au développement du pays». Désormais donc et en toute transparence, Rawbank sort grandes ses griffes acérées et n’entend peut-être plus les ranger...

«UNE ANNÉE IMPORTANTE». Son Directeur Général, le Belge Thierry Taeymans, ancien de la BCDC, veut être aussi clair qu’il le peut et dire les mots à haute et intelligible voix. Il n’y a plus de doute. Sa banque, la Rawbank - la banque n°1 au Congo - affiche, au 31 décembre

Thierry Taeymans, Directeur général de la Rawbank depuis sa création en 2020. Certainement au cœur de la vision et de l’expansion de la première banque du Congo DR. 2018, «d’excellents résultats et des chiffres en forte progression». Mardi juin, donnant le dos à un paysage imprenable de la Gombe lors de la présentation du Rapport annuel 2018 de la Rawbank, il l’a dit à haute et intelligible voix. Au 31 décembre 2018, les dépôts enregistrés par Rawbank atteignent US$ 1,15 milliard (CDF 1.889

milliards), soit une hausse de 27% par rapport à 2017; ses crédits à décaissement se chiffrent à US$ 665 millions (CDF 1.084 milliards), une hausse de 59,5%; son résultat net affiche US$ 23, 68 millions (CDF 38 milliards), une hausse de 311%; son produit net bancaire atteint US$ 155 millions (CDF 253 milliards), une hausse de 56%. Et, last but not least,

son total bilantaire affiche US$ 1,67 milliard (CDF 2.737 milliards). Une hausse de 25%... Il n’y a aucun doute: aucune autre banque commerciale au Congo ne réalise des telles performances. Dans son discours, le Directeur Général de Rawbank n’a pas voulu s’arrêter en si bon chemin. 2018 a été, explicite-t-il, «une année importante». Quand c’est

un banquier qui le déclare, cette expression prend tout son sens... Et Thierry Taeymans d’égrener les tout récents succès recueillis par Rawbank qui consolident jour après jour son statut de «première banque de République démocratique du Congo» et montrent une «réelle ambition». Fin 2018, 5 décembre, la banque a monté en puissance son

image externe en procédant à l’inauguration de son nouveau siège social à Kinshasa, commune de la Gombe, certes dans le quartier pas toujours des affaires après des déboires enregistrés sur un site du boulevard du 30-Juin, principale avenue de la Capitale, au cœur des affaires. Mais... qu’importe! À travers la mégapole congolaise, la banque a semé partout ses antennes dont certaines au cœur des affaires... Portant l’appellation bien contrôlée d’Atrium qui est, dans la maison romaine traditionnelle, la pièce principale commandant la distribution, cet immeuble moderne d’acier et de verre qui se dresse sur huit étages et surplombe la Gombe, illustre et achève l’image de n° 1 du système bancaire commercial congolais désormais unanimement reconnu dans le monde. Ainsi, en décembre 2018, la BAD, Banque Africaine de Développement, lui a accordé un prêt de US$ 15 millions en soutien au secteur privé congolais, en premier, aux Petites et Moyennes Entreprises. Deux mois plus tard, février 2018, Rawbank est sélectionnée par la SFI, Société Financière Internationale - filiale de la Banque Mondiale - comme première institution financière privée d’Afrique centrale susceptible de recevoir et de dispenser la formation dédiée aux PME dans le cadre du Programme «Business Edge». Un partenariat qui, selon Taeymans, traduit l’ambition de sa banque de contribuer activement à la mise

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en place de mécanismes appropriés en faveur des PME. 5 septembre 2018, Rawbank figure parmi seize autres banques africaines qui portent sur les fonts baptismaux à Beijing, avec la CDB, China Development Bank, la CAIBA, Association interbancaire sino-africaine en signant un accord sur ce premier mécanisme multilatéral de coopération financière entre le Continent africain et la deuxième économie mondiale. Mai 2019, le Yuan (RMB, Renmimbi), devise chinoise et cinquième devise la plus utilisée au monde, fait, avec la bénédiction officielle de la banque des banques, BCC, Banque Centrale du Congo, sa grande entrée dans le panier de devises de la première banque commerciale congolaise au même titre que le dollar et l’euro. Avec ce lancement des services financiers complets en Yuan, le marché congolais de plus en plus ouvert à la Chine, voit se présenter de nouvelles opportunités d’affaires sécurisées. Mais à la Rawbank, les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là. Après l’ouverture d’un bureau de représentation à Bruxelles, un bureau de consultance va être ouvert en Chine. Suivi d’un bureau de représentation à Luanda, sous réserve certes de l’autorisation du régulateur. Mars 2018, Rawbank est désignée, pour la deuxième année consécutive, meilleure banque congolaise et ce, par le prestigieux magazine américain (suite en page 13).


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Thierry Taeymans dévoile les secrets de la réussite de Rawbank (suite de la page 14). Global Finance, spécialisé dans l’actualité et l’analyse de la finance mondiale. Le Directeur Général de Rawbank d’annoncer, sans le moindre doute, ses prévisions. «Pour 2019, déclaret-il, nous sommes à pied d’œuvre pour continuer à faire mieux encore, d’année en année». D’ores et déjà, des nouvelles agences sont construites et ouvrent. Un Illico Store dans la Capitale qui va offrir un guichet aux clients Illico Cash. «ÊTRE EN AVANCE ET INNOVER». Deux grandes agences dans la nouvelle capitale du cobalt et du cuivre, Kolwezi dans le Lualaba et à Lubumbashi, dans le Haut Katanga qui vont abriter la direction régionale de l’exprovince du Katnga. D’autres agences sont annoncées à Manono, Gemena, Bumba, Kambove, Lisala, Ilebo, Tshikapa, etc. En 2018, Rawbank a misé sur le développement de son offre digitale destinée à apporter, à tous ses services habituels, efficacité, facilité d’accès, rapidité. La numérisation de ces services va jouer un rôle chaque jour plus important, et Rawbank veut rester à la pointe de ce domaine dans le secteur bancaire. «Le taux de bancarisation en RDC est très faible, et la possibilité d’ouvrir un compte sur une banque en ligne est une manière efficace de permettre l’accès à la bancarisation», explique dans le rapport annuel de la banque, «Le Monsieur Digital» de la Rawbank, Mikhail Rawji. Un Rawji... Car Rawbank est aussi une affaire de famille. Il y a le Belge Thierry mais il y a le PCA Mazhar, les petits Rawji dont le mieux placé est certaine-

La fratrie Rawji. L’oncle et le neveu. Une expérience congolaise inédite Ci-contre Mazhar, ci-haut Mustafa. DR.

ment Mustafa, le neveu né à Kin, pur Kinois, fils de Moushtaque. Ensemble, ils construisent cette success story. Mikhail est le maître de Illico Cash. Le digital constitue aussi une nécessité business pour les banques qui doivent intégrer les fintechs pour compléter leur offre. «Nous assistons à une convergence entre tous les acteurs, banques, grandes entreprises, opérateurs télécoms, fintechs, qui tous vont à terme proposer le même ensemble de services auparavant uniquement assurés par les banques. Ces dernières doivent donc penser en avance du marché et identifier les technologies, les produits et les synergies qui leur permettront de continuer à mener la course en tête», poursuit Mikhail Rawji. Voilà qui rejoint ce qui a toujours fait la force de Rawbank, explique Taeymans, à savoir, «être en avance et innover». C’est, avoue le DG, là que réside précisément la clé de la réussite de sa banque. En dépit des incertitudes écono-

miques et politiques, cette banque travaille à anticiper la conjoncture en optimisant le déploiement de ses agences et en développant la gamme de ses services proposés à ses clients, avec toujours la même exigence de performance et de rigueur. Rawbank «reste fidèle à ce qu’elle a toujours été: la banque d’entrepreneurs, de proximité et à l’écoute de ses clients». La confiance, explique Thierry Taeymans, est le maître-mot de

notre relation avec toutes nos parties prenantes. Elle se construit sur des preuves concrètes de performance, de maîtrise des risques, de transparence. Elle est le fruit d’une discipline de tous les instants, qui nous permet de nous assurer que notre action soit bien comprise, qu’elle corresponde à une demande et aux exigences réelles du terrain, et qu’elle fasse ses preuves jour après jour. La confiance ne s’accorde pas facilement, elle doit se gagner et

se conserver grâce à un engagement constant. C’est à ce prix que Rawbank continue à maintenir ses grands équilibres, une croissance solide et pérenne, une maîtrise de coûts, une solvabilité élevée avec de hauts niveaux de fonds propres, une rentabilité forte au bénéfice de nos clients. En somme, tout ce qui permet de hisser Rawbank aux standards internationaux. C’est Mazhar Rawji, Président du Conseil d’Administration qui édicte la vision et l’ambition de

L’offre Rawbank 2019

E

n 2019, Rawbank va développer de nouveaux produits pour aller plus loin dans les services à sa clientèle. Avec la stabilisation du taux du CDF, de plus en plus de clients choisissent, à nouveau, de faire appel au compte épargne Fidélité CDF. Pour les aider à accéder à leur argent à tout moment, Rawbank va produire

une carte de retrait dédiée. L’offre jeune Academia sera désormais assortie d’une carte de débit internationale Visa en vue de coller au mieux aux besoins de la jeunesse consommatrice de contenus et services nécessitant des paiements en ligne. Le compte Academia sera également disponible en CDF pour des opérations locales avec une carte de débit Multipay. Smiley va être un compte épargne pour les enfants de

0 à 12 ans, rémunéré jusqu’à un taux de 5%. Okapi premier produit d’épargne congolais permettant l’accès aux marchés financiers revient pour sa 3ème édition, indexé sur le cobalt. Rawbank lance une offre crédit dédouanement en direction des PME. L’idée consiste à aider à financer rapidement le dédouanement des marchandises des via des avances remboursables à court terme.

Rawbank: «Être un acteur de développement d’envergure nationale et apporter sa contribution à la société congolaise en créant des emplois et en se mettant au service de l’investissement public et privé». Le PCA explique que «Rawbank fonctionne depuis sa création autour de principes assumés: une audace mariée à une grande rigueur, des règles de contrôle interne pour assurer sécurité et efficacité auprès de nos clients, et une grande réactivité stratégique à notre environnement». À près de vingt ans (c’est en 2002 que Rawbank a vu le jour), «l’esprit est demeuré le même: faire de l’innovation le fil moteur de notre développement, lancer de nouveaux produits répondant aux besoins de nos clients, s’appuyer sur les technologies les plus récentes pour anticiper l’avenir, et nous doter des outils les plus robustes en matière de conformité et de gestion des risques. C’est très certainement cette attention constante au détail, et cette capacité d’anticipation, qui

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ont permis de cimenter la confiance qui nous lie aujourd’hui à toutes les parties prenantes de l’aventure Rawbank». «En 2018, notre stratégie poursuivie a été double, avec d’une part, la décentralisation de la gestion des agences pour leur offrir plus d’autonomie, et donc plus d’efficacité et de proximité, et d’autre part, l’extension et l’adaptation du réseau d’agences en fonction des besoins locaux et de leur performance passée. Rawbank a ainsi conjugué croissance, expansion et stabilité, innovation et proximité, rigueur et conformité, selon les plus hauts standards internationaux. Cette stratégie a été conduite tout en préservant ce qui fait la force de Rawbank depuis sa création: l’esprit entrepreneurial pour être plus près des demandes, des besoins et des attentes de la clientèle. C’est ce même esprit qui nous met toujours au diapason des particuliers, des grandes entreprises, des PME, des artisans et commerçants, des administrations, des ONGs».

D. DADEI n


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Richard Muyej construit le Lualaba de ses rêves

À Kolwezi, capitale mondiale du cobalt, de gigantesques immeubles en acier et en verre introuvables dans la capitale, poussent aux côtés des cases en pisé, le minerais flirte avec le béton armé

L

e vieil aérodrome de la Plaine légué par la coloniale rendu célèbre lors du coup d’audace de Mobutu de mi-mai 1978 est toujours présent. Le Léopard avait atterri sur la petite piste au revêtement chaotique à 6 kms de Kolwezi à bord de son Transall personnel. KOLWEZI. (Lualaba).

GRANDS REPORTAGES DU SOFT. Relu. Grande tenue de combat, manches retroussées, casquette de général de corps d’armée cinq étoiles vissée sur la tête, baïonnette dorée,

Une piscine olympique à l’ex-Athénée Royal débaptisé Hewa Bora introuvable nulle part à Kin. Au diapason des écoles des plus grandes villes du monde. GOUV LUA. revolver Ruger GP en au ceinturon. Commandant SuForces Armées Zaïacier massif accroché Ce jour de mai, le prême des FAZ, les roises est venu félici-

ter le major Donatien Mahele Lieko, un ancien de Saint-Cyr et ses parachutistes, pour leurs hauts faits d’armes. Le lendemain, Mobutu débarque en France, au Sommet franco-africain qui se tient, dans cette tenue. Faisant très grande impression à ses pairs, il explique qu’il revenait du front de Kolwezi libéré... La veille de cette parade, une compagnie du 311ème bataillon Kamanyola sacrifiée, avait été décimée en l’air en sautant sur la ville consentante et occupée, certains hommes achevés au sol. Au total 120 parachutistes anéantis. Les ex-gendarmes katangais du FNLC, Front national de libération du Congo du général Nathanaël Mbumba venus de l’Angola

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voisine, appuyés par des soldats angolais et cubains avaient pris la ville et fait un massacre. 700 civils zaïrois et 170 Européens abattus et mutilés. ELLE SORT DE TERRE À VUE D’ŒIL. Les rebelles entreprennent d’avancer vers d’autres cibles dans la riche province minière du Shaba, redevenue Katanga. Le Zaïre et le monde sonnent la fin de Mobutu... Trop fier, le Léopard avait feint de rester zen, ne sollicitant aucune aide extérieure, assurant aux diplomates que la situation était parfaitement sous contrôle, que les FAZ feraient face. Un contingent marocain venu à la rescousse, expédié par le roi Hassan II, (suite en page 15).


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Quand Kin est à la peine, Muyej met Kolwezi sur GPS

Siège de l’Assemblée provinciale, énorme bâtisse introuvable à Kin, érigée nuits et jours par des travailleurs chinois qui ont investi la province. En bas, l’ex-Athénée Royal rebaptisé Hewa Bora en pleine vieille ville, totalement rénové par le Gouverneur Richard Muyej Mangez Mans. GOUV LUA. (suite de la page 14). ne sera pas à la hauteur. La ville où 3.000 Européens étaient faits prisonniers et la petite piste de brousse ne seront libérées que le 19 mai par les 700 parachutistes français de la légion étrangère du IIème RÉP avec l’opération aéroportée Bonite ordonnée deux jours auparavant dans un secret relatif par le président Valéry Giscard d’Estaing dans une ambiance délétère avec le gouvernement belge proche du général rebelle. Quarante ans plus tard, juin 2019. Le petit aéroport enfoui dans la brousse, n’est guère différent de celui de Bandundu moqué sur les réseaux sociaux dans l’ex-province oubliée du même nom sauf son salon VIP attenant où on trouve sofas en cuir et écran plat branché sur la chaîne nationale Rtnc. Depuis Lubumbashi, une desserte aérienne est possible mais le petit bimoteur à hélices Air Fast Congo qui se vante d’être

la troisième compagnie aérienne du pays à avoir obtenu son CTA, Certificat de transport aérien, reste cloué au sol tant qu’il n’a pas rempli ses 17 places. Cela ressemble aux taxis bus de Kin qu’il est impossible de sortir

de la gare aussi longtemps que les passagers n’ont pas fini de s’agglutiner à bord sur de petits bancs de fortune... LA VILLE QUI POUSSE DE NUIT. Il faut 45 minutes

à ce petit avion qui vole à basse altitude dans un bruit assourdissant pour relier l’ex-capitale du cuivre Lubumbashi qui se délite dans l’actuel Haut-Katanga, à la ville qui sort de terre à vue d’œil. Kolwezi, capitale de

Lualaba, sacrée à l’international, nouvelle capitale mondiale du cobalt et du... cuivre. En atterrissant sur cette courte piste, les passagers taciturnes tout au long du vol, récitent une prière: «Dieu a fait grâce; il a accompli un miracle.

Que le nom du Seigneur soit loué». Dans ce Congo où aucune compagnie aérienne ne peut voler dans l’espace aérien européen, bien que certifiée par la très controversée AAC, Autorité de l’aviation civile, quoi

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de plus normal... Aussitôt qu’on a franchi une petite barrière métallique filtrant les passages, hôtels et lodges sentent un luxe récent. Grâce aux banques et sociétés minières qui déboulent, Lualaba ou fleuve Congo, dont la province puise son nom et prend sa source dans le territoire de Kambove, la traverse par les territoires de Mutshatsha et Lubudi avant de continuer dans la nouvelle province du Haut Lomami jusqu’à Kinshasa avant de finir ses 4.700 kms de course à l’embouchure avec l’Océan Atlantique, annonce l’érection d’une Cité des Anges, complexe hôtelier de 350 chambres, tout comme la réhabilitation d’un stade, énorme complexe omnisports Dominique Diur, du nom du premier gouverneur de la province (à l’époque des vingt-et-une provinces de la Constitution de Luluabourg en août 1964), dans la (suite en page 16).


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Critiqué, le démembrement territorial a été de bon augure (suite de la page 15). commune de Manika, l’une des deux que compte la ville, avec Dilala. Plate-formes commerciales, représentations de prestigieuses calandres, véhicules tout-terrain flambants neufs, imposants immeubles publics à l’architecture massive grecque inconnue à Kinshasa, Hôtel du Gouvernement provincial, siège de l’Assemblée provinciale, etc., tout s’étale au plaisir de l’œil. Face à un tel gigantisme, l’immeuble «Intelligent» sur le grand boulevard à Kinshasa, qui plaça Matata sur orbite, est bébé bâtiment. Une plate-forme aéroportuaire ambitieuse s’apprête à pousser. Elle viendra effacer le déshonneur extrême infligé à la ville par cette petite bâtisse déteinte de la coloniale au moment où, vendredi 14 juin 2019 dans la fraîcheur de la saison sèche, un jet privé, un Hawker HS 800 à six places, faisant partie de la flotte aérienne de la nouvelle compagnie aérienne locale Mwant Jet, piloté par Mme Gueda Amani Yav Wicht, s’immobilise fièrement sur la piste et qu’aussitôt, des bouteilles de grande marque française remplissent des flûtes de verre. Ce pays Lunda (dites aussi Rund), Tshokwe, Ndembo, Minungu, Luvale, Sanga,Yeke, Kaonde, etc., dont les ancêtres bantous Yaka, Mbala, Ambuun, etc., seraient venus du Cameroun en traversant l’Angola et qui n’auraient pas eu assez d’endurance pour continuer la marche au Kasaï et dans le Bandundu à la recherche de terres fertiles, forêts et rivières, qui rappelle des noms béatifiés Moïse Tshombe, direct descendant de du roi Lunda Mwata Yamvo, et Jean Nguz a Karl-i-Bond, un autre Lunda, ami, ennemi puis ami de Mobutu, s’est découvert une raison de vivre: il déborde d’importants gisements riches en métaux non ferreux (cuivre, cobalt, manganèse, or, étain, uranium, radium, etc.) outre des matériaux industriels (calcaire,

Vue de l’Hôtel du Gouvernement de la province de Lualaba, signe évident de réelle puissance économique que procurent les mines. DR. quartzite, dolomie, sable, granite, etc.) et compte 75% des gisements miniers en exploitation dans l’ex-Katanga quand des recherches se poursuivent sur d’autres zones. ILS NOUS FONT PÂLIR D’ENVIE. Kolwezi présente des aspects de Hô Chi Minh-Ville. Il y a trente ans, cette ville vietnamienne poussait de nuit et nul ne la reconnaissait au lever du jour. Jadis, cette province qui partage sa frontière avec deux pays - la Zambie et l’Angola - ne dispo-

sait que d’un couloir vers l’étranger. La RN 39 va de Kolwezi à Dilolo sur 450 km à laquelle il faut ajouter les 30 km de bretelle DivumaKisenge Manganèse outre les 7 km de l’axe Kasaji-LueuSandoa. À cette porte vers l’Angola, les autorités provinciales travaillent à ouvrir une autre voie vers le Kongo Central. Coût: US$ 487 millions. Un projet BOT (Build Operate and Transfer). Le Lualaba veut multiplier ses bretelles. L’axe Kolwezi-Solwezi a été lancé. Les travaux sont à la porte fron-

tière zambienne. À Kolwezi, rues et avenues de tous les quartiers ont été réaménagées. L’enrobé bitumineux fait la fierté des habitants. Si Kinshasa est à la peine sur GPS, Richard Muyej Mangeze Mans a mis sa ville sur orbite. En vous branchant sur Google, la sympathique voix féminine familière à la planète terre, depuis le satellite, vous accompagne jusqu’à votre destination finale. Nul ne sait combien cette technologie sophistiquée embarquant horloges atomiques, stations d’observation et de

synchronisation, système géodésique, etc., a coûté mais c’est le prix à payer pour un pays ou une ville qui met le cap sur la modernisation. Profitant du rush que ses minerais suscitent à travers le monde, en Chine, aux ÉtatsUnis, en Inde, en Afrique du Sud et de l’embellie des cours freinée par la production artisanale, le Gouverneur sort de terre d’audacieux champignons de ses rêves de jeunesse. En faisant un tour au cœur de la ville basse, à l’hôpital Mwanji ou à l’exAthénée Royal débaptisé Hewa Bora

- du nom du maquis sud-kivutien du président Laurent-Désiré Kabila assassiné dans son bureau par l’un de ses gardes et dont une énorme statue est plantée à l’entrée - on voit se déployer une vision de puissance. Doté d’une piscine introuvable nulle part au Congo, des salles de classe et de gymnastique entièrement rénovées, d’un court de tennis, d’un terrain de jeux, etc., qui font pâlir d’envie, cette école appartient à la classe d’établissements réputés du monde. Sa transmutation est si réussie qu’elle fut

Un Hawker HS 800 à six places de la nouvelle compagnie aérienne locale Mwant Jet s’immobilise sur la piste. DR. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1459 | PAGE 16.

choisie pour abriter la DRC Mining Week du 12 au 14 septembre 2018. La Conférence de la Semaine minière du Congo entrait dans sa troisième édition. Elle accueillit ministres, patrons de géants miniers de la planète, investisseurs, experts, membres de la société civile du secteur et, last but not least, le président Joseph Kabila Kabange venu diriger lui-même les travaux quand le débat sur le nouveau Code Minier qu’il portait à bout de bras faisait rage. Le Code Minier qui, après un décret du Premier ministre, proclamait le 3 décembre 2018 le cobalt «substance minérales stratégique» qu’il surtaxait comme tout minerai stratégique, annonçait la fin de la stabilité des contrats sur dix ans. Pour l’industrie minière, une vraie guerre déclarée... Mais le prix à payer pour redonner sourire aux zones de production totalement démunies. Sur le thème «l’exploitation minière au Congo face aux impératifs du développement durable des zones productrices, apport, rôle et responsabilité de l’État, de l’industrie minière, de la Société Civile et des Communautés locales dans une synergie transparente à la lumière du Code Mi(suite en page 17).


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Au séminaire présidentiel, Muyej invite ses collègues à l’introversion (suite de la page 16). nier révisé», Kabila appela, dans un discours d’orientation volontariste, toutes les parties prenantes à appliquer, sans tergiverser, les dispositions du nouveau Code Minier. Capitale mondiale du cobalt, dont le produit phare, la voiture électrique avec un modèle de la marque Tesla - commandé pour la circonstance par le Gouvernement provincial et exposé dans un stand - alimenté par la batterie lithium-ion à base du cobalt, le Lualaba fait face à des défis majeurs. PUISSANCE ÉCONOMIQUE ET PAUVRETÉ. Il accuse d’énormes retards dans tous les domaines: éducation, santé, eau potable, électricité, assainissement de base. L’habitat fait de paille et de briques adobes ne reflète pas la puissance économique de la province. Le chômage anéantit la jeunesse de Lualaba peuplé de 2,5 millions d’âmes (chiffre de 2016). Son taux (85%) est plus que le double de la moyenne nationale (40%). Celui de la pauvreté (83%) dépasse la moyenne du pays (81%). Le taux de la desserte à l’électricité et à l’eau potable est de 1% et de moins de 1% respectivement pour une moyenne nationale de 10%. Le bien-être économique par ménage (20,3%) dépasse légèrement la moyenne nationale (20%). Le secteur de la santé offre 8,4 lits pour 100.000 habitants contre une moyenne nationale de 9.9 lits pour

Le Gouverneur Richard Muyej Mangez Mans déploie une vision de puissance dans sa province, le Lualaba. DR. 100.000 habitants. Le ratio de médecins (1/10.000 habitants) est en-deçà de la moyenne nationale (1/17.746 habitants). L’Enfer sur terre. Puis, l’autre terrible paradoxe: le taux de mortalité néonatale (49‰), plus du double de la moyenne nationale (27‰). Le taux de mortalité infantile (94‰) dépasse la moyenne nationale (92‰). Conséquence logique: le Lualabais vit moins longtemps (une moyenne d’espérance de vie de 48,5 ans) contre 53 ans pour le pays. Chiffres glaçants exposés par Muyej dans son Plan triennal stratégique 2016-2018. Projet de société qui permit au Gouverneur d’asseoir sa vision d’avenir et qui explique l’engagement dans la guerre qu’il livre contre la pauvreté. Le Plan Muyej visait un objectif: opérer

des choix stratégiques fondamentaux susceptibles «d’optimiser des efforts et de réaliser des résultats immédiats et tangibles en faveur des populations». En clair, un cadre de référence permettant de mener, de concert avec le Gouvernement central et des partenaires au développement, «des actions ciblées susceptibles d’obtenir des résultats immédiats et visibles en recourant de façon efficace et efficiente aux ressources internes et externes allouées aux actions de développement». Objectifs globaux: améliorer de façon notable et durable les conditions de vie des Lualabais et placer la province au niveau de provinces locomotives de l’économie congolaise. Objectifs spécifiques: assurer la sécurité totale et permanente de ses concitoyens

et de leurs biens par l’amélioration du mode de gestion et d’affectation de la police urbaine comme celle des mines; construire, réhabiliter, moderniser les infrastructures socio-économiques de base en vue de stimuler la diversification de l’économie. Il en est ainsi des routes, aéroports, rails, logement, eau, électricité, etc. Théorie consensuelle: la prospérité n’a de sens que partagée. Figée dans un camp, elle est source de frustrations, d’agitation et affecte l’ordre public et la sécurité nationale. L’ambition assumée par ce Gouverneur de 65 ans, né à Élisabethville, ancienne appellation de Lubumbashi, dans l’actuel Haut Katanga, a étudié l’histoire à l’ex-IPN à Kinshasa avant de l’enseigner à l’Institut Ukweli, fut ministre natio-

nal de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, après avoir fait un passage remarqué aux Relations avec le Parlement, est de faire de son Lualaba de ses origines, poumon économique congolais, une province pilote pour le développement national du point de vue de la production économique, du revenu de ses habitants, de la qualité de ses dirigeants et de sa participation au budget de l’État. Réélu le 10 avril 2019 pour un deuxième mandat après avoir été commissaire spécial, l’homme qui fixe le cap des CDF 431 milliards de budget pour le Lualaba cette année, a écrasé ses cinq concurrents, s’est octroyé 90,48% des voix. Deux d’entre eux n’eurent droit qu’à une voix chacun, les trois autres zéro voix quand il caracolait avec 19. Le 2 mai, il fut investi, avec 17 autres Gouverneurs, par une ordonnance du président FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo. Au séminaire de trois jours de cadrage des missions des gouverneurs qui ouvre ses portes le 13 mai au Kempinski Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo annonce la fin du «temps de l’impunité», rappelle que les gouverneurs sont ses dignes représentants dans leurs provinces. D’où l’obligation d’un «comportement exemplaire», leur demande d’intégrer obligatoirement dans leurs programmes «la vision

du Président de la République qui vise le développement intégral du pays». «L’homme sera au centre de toutes vos actions dans les différents domaines de la vie». Il dit compter sur chacun d’eux afin qu’au terme de son mandat de cinq ans, il apporte le changement promis au cours de sa campagne. Il réaffirme son hostilité aux «antivaleurs qui minent les institutions», constituent «des obstacles à tout effort de développement», promet de combattre avec la dernière énergie le détournement des derniers publics, la corruption, le tribalisme, le népotisme, la concussion, l’incivisme et le clientélisme, etc. «Vous êtes élus pour servir le peuple d’abord et le reste immédiatement après…», dit Fatshi. Si le Président souhaite que la rétrocession aux provinces soit désormais effective, il annonce une évaluation trimestrielle de chaque gouverneur après «un contrat-programme conclu avec l’Exécutif national qui me permettrait d’évaluer les performances de chacun, de me donner la possibilité de bien sanctionner votre gouvernance après chaque évaluation trimestrielle». À la suite de ce discours, Muyej invite ses collègues à l’introversion, à une rumination du cerveau. Dans des mandats précédents, beaucoup ont invoqué l’absence (la modicité) de moyens pour justifier des contre

performances. Le Gouvernement central devait plus de US$ 2,5 milliards à l’ex-Katanga au titre de rétrocession sur les recettes nationales et de la redevance minière. L’argent est-il la panacée face à des situations qui impliquent compétence et imagination? Le découpage territorial a été critiqué. Il offre une aubaine à des communautés de base de se prendre en charge même si des entités ont vu du matériel de l’État voire la rétrocession servir à d’autres fins. Avant le démembrement, la Ville de Kinshasa et le Kongo Central faisaient la course en tête des provinces en termes de recettes publiques. Elles ont été rétrogradées et ne figurent plus au G3. Le Lualaba a pris place. Une territoriale qui enregistre un très fort taux de mortalité politique. Nombre de Gouverneurs ont été destitués lors des motions de censure des élus mécontents ou ont subi les foudres du Gouvernement central. «J’ai beaucoup aimé que le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ait insisté sur les étapes; qu’il se donnera le temps d’évaluer et de sanctionner», explique Muyej pour qui «ce message est fort. Tout le monde est prévenu». Il salue l’engagement des gouverneurs à «respecter les recommandations du Chef de l’État». Muyej vante «l’élan de relance économique perceptible» dans sa province. Mais réclame le soutien de... Kinshasa.

T. MATOTU n

Vendredi 14 juin à l’atterrissage du HS 800 sur la petite piste de l’aéroport de Kolwezi, le Gouverneur de Lualaba Richard Muyej Mangez Mans accompagné de sa Vice-gouverneure, Mme Fifi Masuka Saini, félicite la pilote Gueda Amani Yav Wicht de la nouvelle compagnie locale Mwant Jet. DR. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1459 | PAGE 17.


supercars |

Ces trop belles bêtes qui donnent soif de l’Amérique

Ces véhicules se garent partout. La puissante direction assistée de l’Escalade par exemple, ses sièges et son pédalier réglable (électriquement) permettent de trouver une position de conduite parfaite. De quoi faciliter la manoeuvre, surtout pour les conducteurs féminins, souvent avides de se mettre à son volant. DR.

E

lles roulent sur nos routes mais très peu. Ces belles américaines hyper puissantes autrefois très prisées sous Mobutu ont reculé face à l’envahissement des européennes. Elles n’en donnent pas moins soif de l’Amérique.

Le Lincoln Navigator. Capable de générer une puissance de 450 chevaux, le moteur de 3,5 L avec double turbocompresseur de cet américain est puissant à souhait et livre une performance qui reflète à la fois votre humeur et la route devant vous. Toutes les surfaces et tous les espaces à l’intérieur du Navigator sont optimisés de manière à offrir un confort inégalé, sans oublier le meilleur dégagement pour les jambes à la deuxième rangée lorsque les sièges de la deuxième rangée sont reculés au maximum. L’habitacle polyvalent comprend des sièges de deuxième rangée de type «incliner et faire glisser» à une touche ainsi

qu’une banquette de troisième rangée inclinable électriquement qui présentent une approche cohérente en matière de confort, d’espace et et de style pour tous les passagers. VÉHICULE VIP PAR EXCELLENCE. Quant à la Cadillac, c’est le véhicule VIP par excellence depuis quelques années aux États-unis. Sa stature imposante combinée à un style raffiné lui confère une allure

unique qui affiche fièrement ses prestigieuses origines. La traditionnelle limousine Cadillac a laissé sa place au Cadillac Escalade, le SUV le plus spacieux et le plus luxueux... Entre New York et Baltimore, Los Angeles et San Francisco, l’Escalade n’attirera guère le regard. Chez nous, il ne passera jamais inaperçu. Les badauds s’interrogent. Que va-t-il sortir du ventre de ce monstre

aux vitres fortement teintées? Une vedette du show-biz? Un chef mafieux russe? Mais, une fois la porte ouverte, l’engin suscite la sympathie. Ses nombreux gadgets le rendent même attendrissant. Il est enfin pris pour ce qu’il est. Un grand garçon tout simple, prêt à vous rendre tous les services si vous manifestez un peu de sympathie pour le monde d’où il vient et de compassion pour sa ten-

dance à la boisson. Avant même de monter à bord, ce véhicule vous fait entrer dans un autre univers. Le capot du gaillard arrive presque à l’épaule, son toit culmine à 1,93 m du sol et sa largeur signe un record avec exactement 2 mètres. Son poids de 2,6 tonnes. Tout est à une autre échelle, celle de l’Amérique. On l’imagine bien emmenant une bande de copains crapahu-

tant entre montagnes et forêts du Nouveau Monde pour aller à une partie de pêche ou de kayak, avec Robert Redford. Sous les cieux européens ou... africains - pourquoi pas? -, le Cadillac Escalade est d’abord une bête d’autoroute. Car c’est là où il se tient le plus tranquille. À 130 km/h, son V8 de 6,2 l de cylindrée, pas moins, et de 409 ch tourne à 1 900 tr/mn. Il ne consomme alors «que» 13 litres si on ne force pas trop sur les relances. Sur route, la consommation approchera les 20 litres; en ville, elle les dépassera largement. Un équipement au gaz peut être monté sur le marché français. Il réduira de près de moitié le budget carburant. À cette allure, la faible vitesse de rotation du moteur conjuguée à un CX de 0,36 (qui n’a pas du être facile à obtenir) garantissent un silence sépulcral. La climatisation, probablement conçue par un collectif d’ingénieurs chauffagistes et frigoristes, procure un climat de rêve. Les passagers avant,

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calés dans des sièges à la fois chauffants ou rafraîchissants (toujours le même collectif), les reins maintenus par un remarquable système de soutien lombaire, voient la route lentement défiler. Quand on évolue aussi haut dans la circulation, l’impression de vitesse diminue. Attention à ne pas se laisser piéger. L’Escalade n’est pas un poids plume, il faut le tenir dans les virages. Son essieu, rigide à l’arrière, typiquement américain, envoie de temps en temps des rappels à l’ordre toutefois bien maîtrisés par une suspension pilotée électroniquement. Ses accélérations sont impressionnantes, voire brutales, les quatre roues motrices n’éprouvant aucune difficulté à faire passer la puissance. De quoi surprendre les autres automobilistes, peu enclins à imaginer qu’un tel engin puisse se mouvoir aussi rapidement qu’une berline traditionnelle. Par prudence, la vitesse a été bridée à 170 km/h (180 compteur).


côté rose |

Comment lui faire une demande originale

V

ous êtes profondément amoureux et sûr de vouloir passer votre vie avec votre compagne: il est temps de faire votre demande en mariage! Si vous souhaitez faire de cet événement un moment unique et mémorable, voici quelques idées faciles à réaliser pour lui demander sa main...

La demande en mariage est une étape importante de la vie, une étape que l’on franchit ensemble et pour cela elle doit être inoubliable. Simplicité ou extravagance, vous en trouverez pour tous les goûts grâce à ce petit top qui recense le must des demandes en mariage pour elle et pour lui! «Veux-tu m’épouser?» Cette question est presque magique, tant elle est attendue par beaucoup. On ne veut pas la poser au hasard, il faut marquer l’événement! La coutume veut que ce soit l’homme qui fasse sa demande à la femme, agenouillé, avec une bague de fiançailles. Mais les habitudes changent et la quête d’originalité est de rigueur. Toutes les mises en scène sont désormais envisagées afin de surprendre et épater sa bien-aimée! Idées peu coûteuses ou à gros budget, il y en a pour tous les goûts. Retour sur quelques idées de demandes en mariage qui sortent de l’ordinaire, qui ont déjà fait leurs preuves… 1. Poupées Russes. Emballez la bague dans son écrin, luimême emballé dans une autre boite, puis dans une autre… jusqu’à obtenir un gros cadeau. Ainsi, même en arrivant avec un cadeau sans occasion particulière, loin de votre femme l’idée que cela puisse être une bague de fiançailles. Le suspense sera tenu jusqu’au bout du déballage! 2. Jeu de société. Si vous êtes adeptes de jeux de sociétés, voici une occasion à

phone, par exemple: «Attention à tous nos clients: Madame Sarah est priée d’accepter la demande en mariage de Monsieur Clément, s.v.p., Madame Sarah est priée d’accepter la demande en mariage de Monsieur Clément».

La coutume veut que ce soit l’homme qui fasse sa demande à la femme, agenouillé, avec une bague de fiançailles. DR.

saisir. Organisez une soirée où vous jouerez à un jeu impliquant des questions (type Trivial Poursuite). Lorsqu’arrive votre tour de lui poser une question, posez-lui LA question… Elle vous fera sûrement répéter, jusqu’à ce qu’elle comprenne que vous ne jouez plus vraiment! 3. Message surprise. Arrangez-vous pour déposer un message quelque part dans chez elle, où vous aurez noté votre demande en mariage. Que cela soit écrit sur le miroir de la salle de bains pour qu’il apparaisse lorsqu’elle prend sa douche grâce à la buée, un petit bout de papier glissé dans son livre de chevet en guise de marque page, un mot scotché sur sa carte bancaire… Voici un moyen simple et original de faire passer le message, avec l’excitation de se demander: «Quand va-t-elle le trouver?». 4. La chasse au trésor. Ludique et palpitant, un parcours jusqu’au message ou à la bague de fiançailles peut être une bonne idée. Que cela soit un jeu de piste dans votre logement, ou à l’extérieur, en retraçant des endroits clés de votre histoire (première rencontre, premier restaurant, premier baiser…), le fait de chercher un trésor la fera retomber en enfance et rendra le moment d’autant plus mémorable. Imaginez des indices à cacher un

petit peu partout, des énigmes à résoudre, pouvant même impliquer d’autres personnes telles que sa meilleure amie, son collègue, un vendeur de glace ou un artiste de rue… Plus c’est ingénieux, plus votre bien-aimée sera épatée ! 5. Message nocturne. Il existe des autocollants fluorescents avec lesquels vous pourriez écrire votre demande, sur un mur ou au plafond de sa chambre. Ainsi, au moment d’aller dormir, quelle surprise lorsqu’elle éteindra la lumière et s’apercevra que quelqu’un lui a laissé un message… 6. Réveil surprise. Dans le même ordre d’idée, vous pouvez glisser précautionneusement une bague à son doigt pendant qu’elle dort et la surprendre avec un petit déjeuner au lit à son réveil, jusqu’à ce qu’elle découvre son nouveau bijou. Une façon idéale de commencer une belle journée dont vous vous souviendrez toute votre vie. 7. Puzzle photo. Avec les technologies actuelles, il est possible de faire plein de choses. Une demande en mariage par texto, me direzvous? Pas tout à fait. Faites-vous prendre en photo tenant à chaque fois un mot de la phrase «Veuxtu m’épouser/être ma femme?» écrit sur une affiche. Ensuite, donnez rendez-vous à votre future fian-

cée à un endroit, où vous serez en retard, mais non loin, afin de pouvoir l’observer. Lorsque vous la voyez s’impatienter, envoyez-lui les messages dans le bon ordre. Arrangez-vous pour être juste derrière elle, pourquoi pas un genou à terre, lorsqu’elle lira le dernier message… 8. Collègues complices. Pourquoi ne pas envisager une demande sur son lieu de travail, là où elle s’y attendrait le moins? Avec la complicité de ses collègues, plusieurs choses sont possibles. Laisser un message sur un coin de son bureau, en gros sur un tableau si elle enseigne… ou alors missionner son patron de lui imposer une réunion imprévue après le travail, dans un endroit où vous l’attendrez … Cette alternative demande que vous entriez en contact discrètement avec ses collègues mais garantit l’effet de surprise! 9. Message en chemin. Une banderole accrochée sur le chemin du travail, un message affiché à l’extérieur de votre logement afin qu’elle le voie en ouvrant les volets le matin… encore des idées simples mais originales de faire votre demande. Avec l’aide de voisins, habitant l’immeuble d’en face par exemple, vous pouvez vous organiser pour qu’ils suspendent votre message à leur fenêtre le jour J! 10. Petit complice. Si vous avez un compagnon à quatre pattes, pourquoi ne

pas bien accrocher l’écrin avec la bague de fiançailles à son collier? Puis faire des paris sur le temps qu’elle mettra à le remarquer après être de retour à la maison. Simple et inattendu! 11. Fête surprise. Un peu moins intime, vous pourriez organiser une fête surprise pour l’occasion, réunissant tous ceux que vous aimeriez avoir auprès de vous à cette occasion. Témoins de votre demande, la démarche la rend très officielle et vous serez quitte d’annoncer votre engagement à tout le monde, puisque cela sera déjà fait! Dans la même idée, vous pouvez profiter d’une autre occasion afin de faire votre demande: un anniversaire, un cadeau spécial sous le sapin à Noël, un repas de Saint-Valentin… 12. Photo souvenir. Vous aimez les sensations fortes? Lors d’une journée dans un parc d’attraction, organisez-vous avec les autres occupants de votre wagon. Vous leur donnez à chacun un papier où sera écrit un mot de la fameuse phrase. Placez votre bien-aimée à l’avant, et lors de la photo souvenir, sortez tous votre pancarte sans qu’elle s’en rendre compte. Au moment de sortir, allez jeter un coup d’œil aux photos … vous n’aurez sûrement pas à insister pour l’acheter ! 13. Voyage romantique. La demande en mariage lors des vacances, autre possibilité originale. Que

vous programmiez le voyage exprès dans ce but, ou que vous saisissiez l’occasion d’être en vacances pour faire votre demande, le moment ne manque pas de charme. Si vous prévoyez un voyage pour ça, essayez d’opter pour une destination très romantique, ou quelque chose de symbolique pour votre couple. Sur place, soyez de mèche avec les hôtes des endroits où vous séjournez, les gens adorent prendre part à ces moments d’amour. Car quoi de plus beau que l’engagement amoureux? 14. Chef à domicile. Offrez-vous un chef à domicile qui viendra vous préparer un repas d’amoureux somptueux. Et comme dessert? Pourquoi pas une bague sur le flan au caramel ou sur la crème brûlée? 15. Voyage avec elle Si vous prévoyez faire un voyage avec elle, demandez aux pilotes ou à un agent de bord de faire l’annonce de votre demande au micro. Vous verrez, ce sera l’applaudissement assuré parmi l’assistance! Évidemment, la réussite dépend du bon vouloir du personnel, mais il y a peut-être moyen d’arranger le coup avant. 16. À un salon public. Dans un salon public, ou dans tout autre lieu comme un centre d’achat, une épicerie où vous vous trouvez avec votre tendre moitié, vous pouvez demander à la réceptionniste de faire la demande au micro-

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1459 | PAGE 19.

17. Le faux huissier. Il est possible d’employer un comédien pour à peu près n’importe quoi. Et pourquoi pas pour simuler la présence d’un huissier? Faites semblant que vous tardez depuis un bon moment à payer vos impôts ou un bon montant d’une dette quelconque et faites venir chez vous un faux huissier, qui vous remettra (à vous, en compagnie de l’être cher) une lettre de prime abord déprimante et annonciatrice de mauvaises nouvelles. Puis tranquillement, cette lettre prendra une allure plutôt poétique et se terminera sur la demande en mariage proprement dite. Évidemment, le conjoint en question doit avoir de l’humour! 18. Une contravention. Si vous craignez que la surprise soit trop grande, vous pouvez toujours y aller d’une contravention sur le parechoc de sa voiture. À la frustration succédera la surprise, puis la joie... Nous l’espérons! 19. Voyage symbolique. Une destination spéciale peut faire son petit effet, à condition que le lieu soit pour vous hautement symbolique. Cela peut être: un pays exotique, voire le pays qu’elle ou il a toujours voulu visiter le lieu de votre première rencontre ou de votre premier rendez-vous un lieu qui évoque l’amour comme la Tour Eiffel, une gondole à Venise, le mur des «je t’aime» à Montmartre, Paris. 20. Avec un ballon. Une boîte qui dès qu’on l’ouvre, libère un ballon gonflé à l’hélium en forme de coeur. Possible de personnaliser l’envoi avec une carte et/ou un cadeau. F. LER & AUTRES n


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Donald Trump évoque une «guerre courte» contre l’Iran

N

ouveau rebondissement dans la joute entre l’Iran et les États-Unis. Donald Trump a évoqué la possibilité d’une guerre contre Téhéran «qui ne durerait pas très longtemps» alors que son homologue iranien semblait jouer l’apaisement. Si le président américain a assuré ne pas espérer un tel conflit, ses déclarations sonnent comme un nouvel avertissement à l’Iran. CONSÉQUENCES DÉVASTATRICES. «Nous sommes dans une position très forte, et ça ne durerait pas très longtemps, je peux vous le dire. (...) Et je ne parle pas de troupes au sol», a déclaré Donald Trump sur la chaîne Fox Business Network. «L’Iran peut faire ce qu’il veut, cela m’est égal, j’ai tout le temps qu’il faut. Mais leur pays est en détresse économique (...) Leurs dirigeants devraient prendre soin de la population», a-t-il lancé. Depuis le retrait américain du fameux accord sur le nucléaire iranien en mai 2018,

Sur le dossier du nucléaire iranien, le président américain Donald Trump joue le chaud et le froid. DR. Washington a imposé sa valeur par rapport au froid, après ses menaces, flirtait avec les limites des sanctions dracodollar, ce qui a provoqué Donald Trump a estimé imposées par l’accord niennes contre le système une inflation atteignant que les dirigeants irasur le nucléaire iranien financier de l’Iran et ses aujourd’hui 51%, alors niens seraient «stupides» de 2015, dont les Étatsexportations de pétrole. que l’Iran exporterait et «égoïstes» de ne pas Unis se sont retirés en Leurs conséquences sont aujourd’hui moins de chercher un accord pour mai 2018, entraînant la dévastatrices pour l’éco500.000 barils par jour de se délester des sanctions crise que l’on connaît nomie iranienne. En un pétrole, contre plus de américaines. aujourd’hui. D’après an, la monnaie (le rial) a 4,4 millions en 2015. Le président iranien Has- trois diplomates proches san Rohani a assuré au perdu au moins 57% de Jouant le chaud et le du dossier, cités par téléphone au président l’Agence de presse Reufrançais Emmanuel ters, les stocks iraniens Macron que son pays ne d’uranium faiblement cherchait «la guerre avec enrichi s’élèveraient à aucun pays», pas même 200 kilos environ, soit 2,8 les États-Unis, selon kg en-dessous du seuil l’agence officielle Irna. fixé par l’AIEA. D’après «Je le dis aux Américains: les diplomates, Téhévous avez choisi le mauran pourrait dépasser le vais chemin. Je le dis aux plafond autorisé dans la Européens: vous faites journée de vendredi. fausse route avec votre Dans une note publiée inaction», a déclaré Haspar l’agence de presse san Rohani, «et je leur iranienne Fars, l’amiral dis (à tous) de revenir à Ali Shamkhani, secréleur serment et à leurs taire général du Conseil engagements». suprême de la sécurité À Téhéran, le guide nationale, a indiqué que suprême et véritable son pays appliquerait la chef de l’État iranien a deuxième phase de son fait part de son refus de plan de réduction de ses céder aux pressions amé- engagements nucléaires ricaines. «La belle nation à partir du 7 juillet proiranienne a été accusée et chain. À cette date, la insultée par le régime le République islamique plus vicieux du monde, pourrait enrichir de les États-Unis, à l’origine l’uranium au-dessus du de guerres, de conflits et seuil de 3,67 % imposé de pillages», a déclaré par l’AIEA. Si l’Iran l’ayatollah Ali Khamenei assure que son prosur son compte Twitgramme nucléaire est de ter. Elle «ne cédera pas nature strictement civile, sous de telles insultes» à 90 % d’enrichissement, et «tiendra bon, solide l’uranium peut servir comme une montagne, à la construction d’une et continuera son chemin bombe atomique. Par ailavec détermination et leurs, Téhéran a suggéré atteindra ses buts». qu’elle pourrait relancer D’après l’Agence interson projet de construcnationale de l’énergie tion d’un réacteur à eau atomique (AIEA), l’Iran lourde à Arak (Centre).

D’après une source moyen-orientale, la position de l’Iran était devenue intenable. «Tous ceux qui défendaient l’accord sur le nucléaire sont cloués au pilori par l’opinion publique iranienne», confie la source très informée sur les rouages du pouvoir iranien. «Ils nous disent qu’il ne fallait pas négocier avec les États-Unis. De l’autre côté, il devient problématique que l’Iran soit le seul signataire de l’accord qui tienne ses engagements». Pourtant, l’Iran n’exclurait pas entièrement de négocier directement avec le président américain. Selon une source moyenorientale bien informée, «Trump doit nous prouver que c’est quelqu’un de confiance, qui ne changera pas d’avis au bout de 30 jours. Il doit mettre quelque chose sur le plateau: revenir dans l’accord sur le nucléaire, mettre fin à ses menaces, ou lever au moins une partie des sanctions, par exemple en rétablissant les «waivers»». FINANCE PRESS GROUP. RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M FONDATEUR Tryphon Kin-kiey Mulumba. Le Soft International Kin’s Global site www.lesoftonline. net/www.lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action kkmtry@lesoft.be info@lesoft.be SIP-AFRIMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 DIRECTEUR GÉNÉRAL Alain Bubu Kiese. Phone +243-815302583. DIRECTEUR ADMINISTRATIF & COMMERCIAL Yerkis Muzama. Phone +243-818371479. Directeur associé Yves Soda. Marketing: Sophia Ahmadi Somji. Phone +243817780000. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2017 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.

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