LE SOFTINTERNATIONAL 1466

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international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER

SINCE 1989 N°1466 | VENDREDI 6 SEPTEMBRE 2019 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500

Ce bashing met l’État en péril

Qui cherche noise

Quand les secrets les mieux gardés de la République se déversent dans la rue, la République est nue. Le Congo perd.

Les plus hauts Dirigeants des Nations peuvent commettre des erreurs de jugement, à l’Histoire avec sa capacité de recul qu’elle permet, de les juger avec sérénité. Ils ne sauraient l’être par leurs contemporains qui chercheraient le règlement des comptes, détourneraient des hommes en action et conduiraient au péril national. DR. LE SOFT INTERNATIONAL EST UN JOURNAL DE DROIT ÉTRANGER PROPRIÉTÉ DE FINPRESS GROUP.


La UNE

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Quand les secrets les mieux gardés de l’État se déversent dans la rue, l’État est nu

P

Qui paie ONG et activistes en cherchant à faire prendre eau (et pourquoi?) au couple Fatshi-Vit jadis célébré au sein des partis politiques UDPS et UNC? DR.

etit ou grand, ancien ou moderne, faible ou puissant, libéral ou despotique, démocratique ou monarchique, aristocratique ou communiste, qu’importe! Un État, s’il veut exister et se déployer dans son espace géopolitique naturel et audelà dans le monde, doit asseoir des principes sur un socle imprenable... Voilà qui ne peut être contesté par personne. Parmi ces principes vient au tout premier plan l’aménagement d’un espace sous surveillance renforcée où les plus grands secrets de l’État doivent être gardés et conservés hors de toute atteinte même atomique. Hommes ou femmes, politiques ou paysans, élus ou syndicalistes, etc., nul ne peut tenter d’en percer le mystère au risque de passer pour un criminel et de subir les rigueurs de la loi. C’est de la sécurisation de cet espace que dépend l’existence cohérente de l’humain, la Nation célébrée, l’indépendance du

pays brandie. C’est sur cette plate-forme que reposent des politiques passées, présentes, à venir. Celles au plus haut point, de la sécurité et de la défense nationale... Les plus hauts Dirigeants de nos Nations peuvent commettre des erreurs de jugement - l’erreur est humaine - et d’option, à l’Histoire en majuscules avec sa capacité de recul qu’elle permet, de les juger avec sérénité. Ils ne sauraient l’être par leurs contemporains manipulés, chauffés à blanc, orientés, cherchant le règlement des comptes et qui pourraient détourner des hommes en action et conduire au péril national. LES PRINCIPES DE L’ÉTAT ET DE LA RÉPUBLIQUE. Si ses prédécesseurs avaient eu recours par trois fois à l’Espionnage Act, le président démocrate américain Barack Obama a activé sept fois cette loi américaine remontant à 1917 contre des fonctionnaires fédéraux indélicats qui avaient révélé des informations liées à la défense

ou au renseignement de la Nation américaine. Signe des risques quotidiens encourus par les États modernes menacés dans leur propre existence face à des phénomènes de revendication citoyenne. De là, le fondement de la décision du sage constituant congolais de proclamer l’irresponsabilité du Président de la République (art. 77, 91) même si le Président congolais, à l’image de son homologue français, «convoque et préside le conseil des ministres» (art. 79), participe à l’action de l’Exécutif s’il n’en est pas le levier majeur. Le Commandant suprême des Forces Armées qui «préside le Conseil supérieur de la défense» (art. 83), «déclare la guerre sur décision du Conseil des ministres après avis du Conseil supérieur de la défense et autorisation de deux Chambres» (art. 143), ne saurait être mis en cause et affaibli dans sa capacité de décision et d’action par aucune institution de la République sauf par le Parlement réuni en Congrès et sur des ma-

tières spécifiques, infractions d’ordre politique, haute trahison, outrage au Parlement, atteinte à l’honneur et à la probité, délit d’initié, infraction de droit commun (art. 164, 165, 166, 167). Seul le peuple souverain devant le sanctionner à l’heure des scrutins, jamais, le Président ne portera de responsabilité quelconque sur des questions liées à des choix économiques qu’il aurait opérés ou à la gestion de l’État qui incombe au seul Gouvernement même s’il en donne l’impulsion et veille, sous certaines conditions, à l’exécution... Qui cherche noise au couple du Palais de la Nation? Si des citoyens ne peuvent le savoir et s’en strictement tenir même à l’heure des médias d’infos en continu happés par des sujets de buzz, des sites en ligne peu journalistiques qui pressent à réinventer le journalisme, des réseaux sociaux populistes - une action de grande cause nationale de pédagogie s’impose sauf à mettre en danger les fondements de l’État et de la Répu-

blique... Qui peut faire quoi, quand, pourquoi, comment (dans quelles conditions, à quelles fins?) dans une République soumise à la Révolution transparente mais dans un État de droit? Cette question de désorganisation du travail au niveau le plus élevé de l’État depuis la passation des pouvoirs le 24 janvier 2019 à Kinshasa et la publication le 8 mars 2019 de la suite des ordonnances présidentielles nommant des membres de son cabinet, avait été posée, au directeur de cabinet du Président de la République lors d’une interview qu’il avait accordée au Soft International (n°1464 daté 16 août 2019) mais diplomate, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi avait résolu de botter en touche... Voilà qu’elle le rattrape. Qui est derrière ces petits et grands ratés de début de mandat, de transfert de pouvoir, de transition démocratique, etc., qui, telle une traînée de poudre, s’acharnent et se propagent inexorablement au point de menacer l’édifice national

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commun? Dans un espace politique et médiatique largement ouvert et délétère - ni publicité commerciale, ni public lectoriel, ni régime d’aide aux médias mais des centaines de radios, de télés, de caméras, de micros, de journaux, des sites en lignes ayant choisi l’information comme métier, des médias internationaux et transafricains «partenaires» à l’affût du moindre scandale, etc., autant de partis politiques, d’associations ou d’ONG qui se créent chaque matin dans la plus parfaite chienlit et sans adresse sinon leur propre logement (anticorruption LICOCO au siège inconnu; anti-corruption APNAC-RDC dont le président parlementaire fut pris la main dans le sac dans une affaire de minorisation de l’assiette fiscale, vit son mandat suspendu, fut mis à la disposition de la justice; activiste LUCHA qui se désagrège jour après jour sur des scandales de gains indûment partagés, etc.), situation introuvable en Occident (suite en page 4).


COMMUNICATION

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La UNE |

Le fastueux mariage a pu faire pâlir d’envie (Suite de la page 2).

ni, moins encore, en Afrique centrale et des Grands lacs), les Congolais le savent-ils? Dans ce régime de précarité extrême des médias où aucun journaliste n’a ni modique pécule, ni salaire quelconque, les Congolais savent-ils que leurs «maîtres à penser» vivent dans la rue et de la rue, se jettent au plus offrant et qu’aucun texte politique, sportif, musical, etc., ne paraît dans la presse congolaise et, de plus en plus dans la presse étrangère et transafricaine, ni aucun élément d’information n’est diffusé nulle part sur aucune radio et sur aucune télé congolaise dont l’auteur ou le présentateur n’aurait perçu un paiement avant ou après? C’est-à-dire, n’aurait été acheté par un commerçant politique? Due de productions commandées, que d’attaques personnelles stipendiées, que de fake news fusent visant à travestir la vérité, à salir des rivaux, à les vouer aux gémonies! Mais le média n’est-ce pas le pouvoir? À son origine, déjà à ce point redouté que pour le défier ou s’en moquer, ses pourfendeurs le présentèrent comme «le quatrième pouvoir indu» après le Législatif, l’Exécutif et le Judiciaire avant de le placer au régime de surveillance, au musèlement, à la censure, au cautionnement... Mais aujourd’hui, le média n’est-ce pas le premier pouvoir qui, de ce fait, demande à être régulé par la profession elle-même encline à sauver honneur et dignité d’un métier à l’abandon? Qui tient le média tient le pouvoir! À l’heure de l’instantané où tout va à la vitesse lumière, où il n’existe pas d’appel téléphonique inconnu, d’image capturée, il n’est guère de pouvoir d’État qui n’aille sans le média... Le président républicain américain Donald Trump communique en live lui-même directement avec la population et avec le monde via son compte Twitter suivi par 64 millions de personnes affichées, mobilise plus que nombre de médias traditionnels. Il ne peut avoir de politique nulle sans normalisation du secteur... Qui se cache derrière cette fatwa VK bashing, qui s’étend au Number One Law Enforcement Autorithy Jean-François Beya Kasonga, prend inexorablement la direc-

Objet de fantasmes, le couple Kamerhe-Amida est-il au centre de problèmes de VK? DR. tion du Commanderin-Chief Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo désacralisé? La fibre ethnique désastreuse? Des nostalgiques rêvant du retour à un passé récent quand le tout nouveau Chef du Gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba désespère de ses équipes, se délie d’elles venues, selon un de ses tweets ravageurs, des seules plate-formes politiques et des services de renseignement, guère de lui, dévoile un désastreux casting? DONNÉES NUMÉRIQUES SENSIBLES DÉROBÉES. Jeunesse, femme, etc., qui s’en plaindrait? Mais compétence d’abord. Honneur de la République oblige! Si le but est de donner le coup de grâce au Congo, on n’aura pas plus mal agi... Au fond que vise cette bombe à fragmentation destinée à faire le plus de dégâts et de victimes collatérales par ses éclats destructeurs répandus dans des directions aléatoires en publiant des bulletins de partage de butin? Quand la révolution transparente s’enracine, l’urgence n’est-elle pas de protéger l’édifice du pouvoir en l’entourant d’un système de cordon sanitaire sécurisé susceptible de sauvegarder nos «codes nucléaires» qui sont trop souvent à la merci des criminels qui se pourvoient, pour mieux se vendre à l’extérieur, d’appellations sexy non contrôlées, mouve-

ments citoyens, lanceurs d’alerte, sentinelles de veille, etc. Edward Snowden, Julian Assange, etc., de mauvaise ou bonne foi, ne sont-ils pas recherchés pour être jugés dans leurs pays de grande démocratie et de liberté de parole assumée? Qui ignore ce qu’est, en soi, l’État sinon l’organisation de la puissance? Il est dans la nature de l’État de se poser aussi bien pour lui-même que pour tous ses sujets comme l’objet absolu. Servir la prospérité, la grandeur, la puissance de son pays, n’est-ce pas la vertu suprême du patriotisme? Cela n’est-il pas le cas des activistes et des médias même non traditionnels? Si non, comment, au nom de l’État, leur inculquer cette morale de l’État? Quand des inspecteurs de l’Inspection Générale des Finances, IGF en sigle, dont la mission est «l’Audit Supérieur du Gouvernement» (art. 2 bis, Décret du 1er mai 2003, Journal officiel de la même date), œuvrant dans «la contre-vérification au second degré de toutes les situations douanières, fiscales ou para-fiscales des contribuables ou redevables d’impôts, droits, taxes ou redevances» (op. cit.) et dont le service est placé «sous l’autorité directe du Président de la République» (art. 4, op. cit.) viennent à forcer la porte du ministère du Budget et, pire, sans titre ni droit, pour en sortir avec un CD (compact disc) dont le contenu comprendrait

des dépenses publiques, irait se déverser dans la rue et couvrirait les unes des journaux et des pages des sites en ligne,

l’État et la République sont-ils saufs? N’est-ce point une question de sécurité nationale? Que peut contenir

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un disque optique, flash disk, clé USB qui stocke des données sous forme numérique sinon des données sensibles - «des codes nucléaires» diront certains - qui touchent à la sécurité et à la défense nationale et qui ne sauraient, dans un État quelconque, être déclassifiées avant plusieurs années voire des siècles que pour des raisons d’Histoire et d’Enseignement? La Guerre d’Algérie a eu lieu de 1954 à 1962, ce n’est que le Président Emmanuel Macron qui en a ouvert il y a un an, en septembre 2018, les Archives pour raisons d’Histoire et du Savoir mais en partie. Un périmètre... Quant au génocide rwandais qui fit 800.000 à 1 million de morts et auquel le rôle de la France est un sujet récurrent, c’est vingt-cinq ans après, après retraite et disparition des principaux acteurs que le même Macron autorise, pour des raisons d’Histoire et non de règlements de comptes politiciens, ni, encore moins,

(Suite en page 5).


La UNE |

La LUCHA n’a aucun moyen pour établir un détournement (Suite de la page 4).

de condamnation judiciaire, la création d’une commission d’historiens chargée d’analyser les documents détenus dans les fonds français? Composée de huit chercheurs et historiens, la Commission a «mission de consulter l’ensemble des fonds d’archives français». Ces spécialistes auront accès aux fonds du ministère des Affaires étrangères, à ceux du ministère de la Défense et de la DGSE (contre-espionnage), jusqu’à présent protégés, donc inaccessibles. Tout comme aux archives présidentielles de François Mitterrand, président lors de l’innommable crime, conservées - et pour cause - par sa fondation jusqu’en 2021. C’est deux ans plus tard que la Commission rendra un rapport qui «sera rendu public», assure la présidence française. Précisément, les secrets les mieux gardés de l’État - les codes nucléaires - se trouvent dans la «clé» que le Président portait jadis autour du cou afin que nul ne la lui prenne dans l’inattention et, de plus en plus, s’agissant

de la France, au «poste de commandement mobile» ou dans la mallette noire qui ne quitte jamais le Chef de l’État et l’accompagne dans tous ses déplacements. Il est possible que cette mallette contienne un système de communication sécurisé qui permet de joindre le Chef Suprême des Armées où qu’il se trouve... But: assurer «une continuité permanente de l’arme nucléaire», quel que soit l’endroit où se trouve le Président. Même si des histoires cocasses parlent du démocrate Bill Clinton qui, en 2000, avait égaré pendant plusieurs mois, la carte digitale contenant les codes nucléaires quand en 1981, le socialiste François Mitterrand faillit perdre sa chaîne en or sur laquelle était inscrite la combinaison secrète! Après la passation de pouvoir, la chaîne était restée dans sa veste envoyée le soir même chez le teinturier. Si ces codes sont transmis à l’occasion de la passation de pouvoirs, les procédures sont minutieusement expliquées au nouveau Chef de l’État français par

l’état-major au PC Jupiter, le cœur du système de commandement placé sous le palais de l’Élysée. Nul n’en sait rien! Le mystère qui entoure les codes nucléaires participe de la dissuasion... Dans les pays disposant de l’arme nucléaire, le Président n’est pas tout seul à avoir le code et il n’y a pas un seul, mais plusieurs, en fonction des objectifs et de la nature de la réplique qui aurait été décidée. Outre le système informatique qui permettrait de modifier régulièrement ces codes, des systèmes d’identification, notamment biométriques, permettent d’identifier le Chef de l’État. Le but est quelle que soit la personne qui recevrait l’ordre d’actionner l’arme nucléaire, elle doit avoir certification que l’ordre vient bien de la personne habilitée à le donner. En clair, le Président de la République.

Ainsi fonctionne l’État souverain quel qu’il soit... SYSTÈME EN DYSFONCTIONNEMENTS EXTRÊME... Sans aller au fond, voyons la forme (fraus omnia corrumpit, la faute corrompt tout). Quand un chef de service attaché à la Présidence, l’inspecteur générale des Finances Victor Batubenga Mbayi (matricule 289.610) mis à la retraite le 2 janvier 2010 (Journal officiel, 12 janvier 2010, rappelé depuis semble-t-il, spécialisé dans des «montages», selon ses pourfendeurs) et ses agents s’activent au cabinet du ministre du Budget Pierre Kangudia Mbayi en mode de remise et reprise, de qui reçoivent-ils l’ordre d’agir? Tout comme des fonctionnaires d’un autre service de l’État, l’Agence Nationale de

Renseignements, ANR, quand ils se déploient, ont-ils reçu mandat de la personne habilitée à leur en donner? Qui, au sein de la Fonction publique, a le droit de parler aux médias sans recourir au couvert de l’anonymat, de heurter son statut d’agent de service public, de défier aussi publiquement l’État, pourquoi et comment? Quand à ce niveau de responsabilité, un fonctionnaire se répand dans des médias locaux, sociaux et étrangers, donne des interviewes à l’emporte-pièce, ne faut-il pas lui rappeler le devoir de réserve qui s’applique à l’ensemble des agents de

Semer le doute en externe

L

e but de la propagande, ce n’est pas la recherche de la vérité, c’est semer le doute dans l’esprit des populations. La propagande est «un concept désignant un ensemble de techniques de persuasion, mis en œuvre pour propager avec tous les moyens disponibles, une idée, une opinion, une idéologie ou une doctrine et stimuler l’adoption de comportements au sein d’un public-cible», explique la science. Dans le cas d’espèce, face à un projet politique qui a «surpris», il s’agit de l’entraver et de retourner l’opinion en sa faveur. Il est des États comme des organisations politiques. Comme celles-ci, ceuxlà ont la conquête pour objet plus ou moins avoué. Dans ce cas, le seul fait d’être une force égale est une négation de son principe, de

même qu’une menace contre son existence. Mieux, c’est une manifestation et une preuve de son impuissance. Qui ne sait que la morale est non seulement étrangère à la politique, mais absolument contraire à la morale humaine... Or, voilà que chaque jour qui passe, le projet CACH semble tenir et s’imposer en interne et à l’externe comme LA solution. Les tapis rouges ne cessent de se déployer et la légitimité de s’asseoir. Et, Paris et Bruxelles ne peuvent être longtemps en reste... Le Palais de l’Élysée avecMacron et le Château de Laekan, le principal lieu de résidence du souverain belge Philippe, s’apprêtent à ouvrir leurs portes au Président de la République Fatshi. Le projet consiste sans doute à tout faire en vue de gâcher la fête.

D. DADEI n

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carrière des services de l’État? «L’agent a le devoir de servir l’État avec fidélité, dévouement, dignité et intégrité. Il fait montre, en toute circonstance, d’un engagement sans faille envers l’État» (art. 107, loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services de l’État). Dans «la mort de l’État républicain» (Paris, 1947, Gallimard), le Français Michel Debré (Premier ministre sous la Vè République de 1959 à 1962, ministre de la Défense, des Affaires étrangères, de l’Économie et Finances, de l’Éducation (Suite en page 7).


La UNE

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Les courriers les plus sensibles de l’État à la rue

C

’est de la sécurisation des espaces de l’État souverain que dépend l’existence cohérente de l’humain, la Nation célébrée, l’indépendance du pays brandie. C’est sur ces plateformes que reposent des politiques passées, présentes, à venir. Celles au plus haut point, de la sécurité et de la défense nationale. Placés au commandement, des contemporains peuvent commettre des erreurs de jugement et d’option, à l’Histoire en majuscules avec sa capacité de recul qu’elle permet, de les juger avec sérénité. Guère des contemporains surchauffés, orientés, cherchant le règlement des comptes, qui pourraient détourner des hommes engagés à l’action et conduire au péril national.

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La UNE

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VK reçoit avec mépris les attaques contre sa personne l’Institution Président de la République, il ne saurait répondre aux médias qu’exceptionnellement. Pour l’instant, c’est avec mépris que VK prend ces attaques. Jusqu’à quand? Le Soft International (n°1464 daté 16 août 2019) avait vu venir en anticipant, lors d’un questionnement: «Pourquoi VK garde-t-il silence? Après tant de suspicions, comment expliquer le mystère de Kamerhe resté trop longtemps taciturne, laissant se dégrader dangereusement une image publique dont il avait habitué ses compatriotes à soigner au millimètre près?»

(Suite de la page 5).

nationale, de la Justice, etc.) écrit: «le fonctionnaire est un homme de silence: il sert, il travaille, il se tait». «Il n’y a pas d’État sans fonction publique, ni de fonction publique sans éthique. L’exigence éthique surplombe les techniques et méthodes de l’administration: les leçons de l’histoire nous exhortent à ne pas l’oublier aujourd’hui. Dans leur rapport au politique, à la loi, à l’autorité hiérarchique, les fonctionnaires ont une responsabilité et des devoirs particuliers qui doivent se nourrir de nos expériences, même les plus douloureuses». C’est le Vice-président du Conseil d’État qui le déclare, le 21 février 2013, devant le Président François Hollande. Mais si le fonctionnaire ne peut observer le silence, s’il se transforme en activiste outrageant, il n’y a aucun doute: l’homme est en mission commandée... Mais, en l’espèce, quelle mission et de qui? Que cherche-t-il? Faire sauter le dernier verrou et atteindre quoi, qui? La réponse paraît claire à certains... Mais pourquoi aucune tête n’est jamais tombée, depuis déjà un mois que cette affaire pourrit salons matelassés et rues kinoises bourdonnantes? Un homme décompresse: «Il faut savoir comment fonctionne le mental congolais. La psychologie congolaise est autre...». Cette psychologie possédée serait-elle anti-modernisation, anti-changement, pro-sacrifices humains injustifiés? En même temps, c’est quoi cette affaire des $US 15 millions surgissant après d’autres tels des contrats négociés de gré à gré ou offerts à des amis contre de mirobolantes commissions ou un budget d’exercice de la Présidence épuisé au terme de quatre mois ou, mieux, des caisses du Trésor public fondues sous le poids des dépenses hors budget atteignant de dangereux bas-fond au point où le pays n’aurait aucune capacité d’importation? Cas de détournement des fonds publics mais par qui? Sait-on ce que représente $US 15 millions? Faut-il que réseaux sociaux, ONG, activistes, s’emmêlent les pinceaux au point de lancer des marches... «citoyennes»? N’est-ce pas là un cas de dysfonctionnement qui entrave un début de gouvernance salué? Mis sous pression extrême, l’État

Colloque singulier entre VK et son tout nouveau ministre du Budget, Jean-Baudouin Mayo Mambeke, Vice-Premier ministre. DR. doit expliquer, clarifier, communiquer par la bouche la plus autorisée afin d’éteindre ce feu en voie de se transformer en incendie, va tout ravager sur son passage... Mais si l’affaire a lieu au cœur du Palais, qui ne sait que le Président de la République n’est, en l’espèce, constitutionnellement, comptable de rien? Que veut cette fatwa? Jeter l’opprobre sur le DirCab, l’éloigner du cercle du pouvoir? Dans l’un de leurs derniers actes officiels annonçant une manifestation prévue pour s’organiser le vendredi 6 septembre, de-

puis la Place des Évolués, non loin du ministère de l’Intérieur à la Gombe jusqu’à la Présidence de la République, au Palais de la Nation, un périmètre kinois hyper sécurisé, le mouvement n’y va pas de main morte, brandit ostentatoirement son exigence. Celle de «la démission de Monsieur Vital Kamerhe de ses fonctions de directeur de cabinet du Chef de l’État car il est impliqué dans des «manœuvres antibonne gouvernance et la corruption à la Présidence de la République». La LUCHA déclare «soutenir et encourager les

inspecteurs de la Direction générale des Finances à poursuivre avec courage et sans crainte leur mission d’inspection, exiger des poursuites judiciaires contre les acteurs impliqués dans ce dossier». De quels moyens dispose la LUCHA pour établir un cas de détournement de fonds publics? Or, le Directeur de cabinet du Président de la République il y a peu donné donné pour l’un des plus illustres mentors de la LUCHA (détournée?), n’est pas une entité constitutionnelle. N’existant que du fait de

NI QUALITÉ, NI MOINDRE DÉBUT DE PREUVE. Le DirCab tente de répondre: «Je mets au défi tout celui qui affirme que la Présidence de la République a fait exploser le budget de l’État alors que nous connaissons des projets qui ont englouti des montants supérieurs sans aucun résultat palpable. Depuis son accession au pouvoir, le Président Félix Antoine Tshisekedi a tenu à préserver le cadre macroéconomique: l’inflation est maintenue en dessous de 5% contre les prévisions de 7%, les réserves de change sont passées de 800 millions de dollars à plus d’un milliard, et le taux de change est resté stable. Dites-moi, estce que ce n’est pas ça la bonne gouvernance que le Président de la République a promise? N’ayez le moindre doute sur les performances accomplies par le Président de la République en un temps aussi record sans Gouvernement (...) Les questions d’urgence humanitaire ne peuvent passer par la procédure d’appels d’offre. Il s’agit de sauver des vies ou de venir au secours d’une population en détresse». Sur le Programme des 100 jours du Président de la République, il vante «l’organisation transparente et rationnelle» mise en place: «le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a pu réaliser avec US$ 235 millions des œuvres appréciables dans toutes les provinces». Sur les documents officiels déversés dans la rue, il explique: «Vous savez tous que plusieurs pays au monde font face au défi de la gestion de la gouvernance à l’ère du numérique. La RD Congo ne fait pas exception à cette règle. Parmi les documents qui circulent sur les réseaux sociaux estampillés «Présidence de

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la République», nombre d’entre ceux-ci sont faux. Nous condamnons fermement ces pratiques et décourageons toute tentative allant dans ce sens, car des enquêtes sont en cours pour certains cas. D’ores et déjà, nous avons pris des dispositions pour sécuriser les documents du Cabinet de la République». Des irréductibles pro VK voient dans un long silence du DirCab «signe évident de réserve que se doit un homme d’État, l’obligation de réserve de la fonction de Directeur de Cabinet du Chef de l’État». Un «libre penseur» détaille: «C’est le Chef de l’État qui, au terme de l’article 69 de la Constitution, «assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que la continuité de l’État». Puis: «Nul ne saurait occulter le sens de responsabilité de la Présidence de la République dans la conduite des affaires de l’État depuis l’avènement du Président Félix-Antoine Tshisekedi à la tête du pays. Le Congo vient de réussir la première transition politique pacifique de son histoire; le pays est de retour sur la scène internationale; il renoue avec le sens de la redevabilité vis-à-vis du peuple. La restauration de la sécurité et de la paix sur l’ensemble du territoire sont au centre de l’action de la Présidence de la République. Pour la toute première fois de son histoire, le Congo a initié un programme social d’investissements ambitieux sur l’ensemble du territoire national et sur fonds propres de la République. Les résultats sont palpables. Estce que nous pouvons permettre que certaines personnes, sans qualité et ni le moindre début de preuve, viennent ternir la réputation d’un des hommes orchestre de cette transfiguration en cours? Non et trois fois non. Ce peuple mérite d’être respecté. Nous ne pouvons pas être otage de la manipulation orchestrée par certains individus malintentionnés à travers les réseaux sociaux ou encore des prétendus mouvements citoyens. Non! Arrêtons de distraire les citoyens». Mais si le fastueux mariage de trois jours du DirCab lors de la fête de la Saint-Valentin du 14 au 16 février 2019 avec la très glamour Amida Shatur avait fait pâlir d’envie et amplifié son réseau d’adversaires?

KKMTRY n


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Tshim remonté

contre le FCC Lire texte en page 7.

international LE PLUS FORT TIRAGE | LA PLUS FORTE VENTE | LA PLUS FORTE AUDIENCE | DE TOUS LES TEMPS

Que cache CACH

SINCE 1989 N°1453 | LUNDI 15 AVRIL 2019 | 24 PAGES €7 $8 CDF 10500 | FONDÉ À KINSHASA PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA www.lesoft.be

www.lesoftonline.net

Coup de gueule.

O

ù est passé CACH? Pourquoi ne s’exprimet-il pas ou ne s’exprimet-il pas de façon ordonnée mieux, coordonnée? Était-ce une construction virtuelle mieux, un château des cartes? Lui qui compte à sa tête ceux qu’un homme, polito logue, connaisseur de la classe politique congo-

laise, appelait quand la campagne battait son plein - in tempores non suspecto - et quand ça grondait de partout, des «bêtes de scène». L’un, animal politique s’il en est, Vital Kamerhe LwaKanyinginyi Nkingi, économiste issu de l’Est où il vient d’engranger à lui seul plus de votes que quiconque dans ce pays de Bukavu indiscutablement le sien où il est né un 4 mars 1959. L’autre, animal politique aussi. Fils du Centre et de l’Ouest, Kinshasa pour sa colonie, dont le

23 nov. 2018, Serena Hotel, Nairobi, alliance Vital Kamerhe-Félix Tshisekedi. CACH est né. DR.

nom notoirement sonne comme sorti de la cuisse de Jupiter, celle de son père Étienne Tshisekedi wa Mulumba et, du coup, fait l’unanimité, draine des foules, longs fleuves noirs d’hommes, femmes, jeunes au point de constituer à lui seul l’État dans l’État, comme le fut le père ... Il s’agit de Fatshi, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Quand son alter ego dans la fameuse coalition de gestion des institutions d’après scrutins, à savoir, le FCC, Front commun pour le Congo,

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monte en flèche dans ses prises de position, on attend une réaction au moins à la mesure de l’impéritie, venant de CACH, Cap pour le changement, cette plateforme politique lancée à Nairobi, au Kenya, un 23 novembre 2018, après la débâcle de Genève survenue dès le lendemain de la signature de l’hypnotisant accord du 11 novembre - «l’accord de l’erreur concocté par la Fondation Kofi Annan» - décrié dès le soir même (suite en page 5). T. MATOTU n


On a tout écrit

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coup de gueule |

Un mutisme qui inquiète à CACH (suite de la page 1). novembre par VK, plateforme renforcée le 3 décembre dans la Capitale Kinshasa par l’adhésion publique de ténors de l’Ouest. QUESTIONS QUI FONT MAL. Pourquoi cette réaction ne vientelle pas? Après par exemple le communiqué du 8 avril brocardant des propos du Chef de l’État tenus à l’issue de sa visite à Washington du 3 au 7 avril, et qui ressemble même s’il ne le dit pas expressis verbis, à une mise en garde en règle, en clair, un coup de semonce donné avant l’ouverture des feux, le Congo et le monde attendaient une réplique d’au moins de même niveau, estampillée CACH, avaient l’oreille et l’œil rivés sur les/aux médias. Pourquoi celle-ci n’est jamais venue tôt ou tard quand des jeunes de la ligue de l’UDPS, ayant saisi l’exacte mesure de la sortie médiatique, s’en émeuvent, qualifient le 12 avril, dans une déclaration politique musclée de deux pages, ce communiqué signé par près de vingt chefs de partis de l’ex-majorité, de «discourtois à l’endroit du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo» et, à leur tour, «mettent en garde les signataires de ce communiqué qui, en dix-huit ans de leur gestion à la tête du pays, n’ont semé que désolation et malheur», appellent, «en cas de récidive, la jeunesse de l’UDPS ensemble avec la jeunesse du Congo (à prendre) des dispositions qui s’imposent»? Lorsque dans ce texte, le FCC critique «la teneur de certains propos militants tenus par le Chef de l’État à l’occasion de sa visite aux ÉtatsUnis sollicitant l’appui d’une puissance étrangère pour, selon lui, déboulonner le système dictatorial en RDC»; lorsque

Le 23 novembre 2018, Serena Hotel de Nairobi, Kenya. Après l’échec de la réunion de Genève, V. Kamerhe et F. Tshisekedi portent sur les fonts baptismaux l’accord portant naissance de CACH, Cap pour le Changement. DR. de mœurs, investiscette plateforme poli- intellectuelle? De la les coups de masMême les média tique écrit que «ces sements immobiliers, - si média du poucomplaisance ou son sue qu’il lui porte affirmations surpreetc., art. 164 et 165) voir, média public pendant, de la conni- ou CACH n’est-il ainsi que la mise en nantes (ndlr, celles désormais il y a, présimplement pas claivence coupable? De accusation du Prédu Chef de l’État) sentant, illustrant, rement dépourvu de l’aveulissement? Un remettent gravement éteignement? Une défendant un certain cerveau? Un vacuum sident de la République est votée à la en cause l’héritage bon sens général conceptuel, idéoloextinction politique? majorité des deux démocratique ancré on en entend rien! gique. Mais tiens! tiers des membres en RDC depuis 2006 au Ni en interne, ni en Qui pourrait oser CHAMPAGNE et qui s’est traduit Parlement compoexterne! Gravissime... l’affirmer? DE DIAMANTS. par la première alter- On imagine les sant le Congrès». À l’ère de la technoVoici, là, des quesnance pacifique et Or, cette majorité des logie, ère de modertions qui taraudent scènes de liesse dans civilisée du pouvoir deux tiers, le FCC à nité, du tout media, ces dernières des salons matelasà la magistrature sul’arrogance établie, ère semaines surtout, de la réactivité, sés de FCC dans les peut se targuer, aux prême dont l’actuel à chaque soir de de l’interéactivité, quartiers cossus de termes des élections Chef de l’État est comment CACH proclamation des la Gombe ou sur les Nangaa, de la dispobénéficiaire»; quand veut gouverner le résultats électoraux hauteurs de la ville ser sans aucun doute Grand Congo sans les pro-Kabila forpar la... Commission où le Champagne et de l’activer. mulent des regrets électorale nationale au minimum faire Goût de diamants quant à «l’approche ç Ce fut le cas déjà partir en écho un coule à flots avec son indépendante Nanle 11 mars à l’issue tendancieuse visant autre son quand gaa. logo en forme de S, de l’élection des à instrumentaliser les attaques fusent? ç Ce fut le 15 mars étiquette en or blanc les valeurs républiPourquoi CACH est2019 lors des Sénato- bureaux des Assemmassif 18 carats incaines telles la lutte blées provinciales (20 il bouche bée quand, riales. crusté d’un diamant assemblées provincontre la corruption en face, ça gronde? Une victoire écrablanc 19 carats, le et autres antivaleurs, ciales sur les 24 qui Depuis sa grande résante (plus de 80 tout fait entièrement en tentant de s’apvotaient ce jour-là). union du 3 décembre sénateurs voire à la main par des proprier le monopole orfèvres du luxe... ç Cela vient d’être le à Kinshasa, à Limete, plus... sur les 100 de leur promotion et cas le 10 avril à l’élec- au siège de l’UDPS sièges à pourvoir) Incroyable! de leur préservation, qui permet, du coup, tion des gouverneurs où la présentation Ce retour sur scène alors qu’elles sont (16 des 22 postes de officielle de l’équipe au Parlement, avec grandeur nature partagées par le FCC, reflux, rebond - de gouverneur de prorenforcée de CACH la majorité absolue depuis l’avènement vince). Et, depuis, les FCC à la Chambre fut faite, nulle part, ce qui paraissait de la révolution du FCC en ont gagné basse, de poursuivre les Congolais n’ont s’être éteint, cet arrêt 17 mai 1997»; ou, last coup-de-poing de d’autres, renforçant un jour le Président vu CACH se réunir, but not least, quand leurs positions... de la République, en s’exprimer par une la... communauté les FCC dénoncent À chaque uppercut, l’occurrence le prébouche autorisée ou judiciaire nationale la gestion dispenCACH s’affaisse, sident Félix-Antoine par un communiqué le Conseil Supérieur dieuse et illégale s’affale, renforçant Tshisekedi cacheté... Tshide la Magistrature des fonds publics à chaque fois l’encerlombo aux termes dans ce qui se passe la présidence de la clement politique du RELATIVISONS de l’article 166 de la dans le Sankuru! République; etc., etc., Mais, sait-on jamais!, Constitution de la Président de la Répu- TOUT DE MÊME... pourquoi diantre! blique et si, réaction CACH est pourtant République! CACH serait-il arrive, ce sont des ce motus et bouche là, présent, par pluSelon la disposition adepte de la straindividus qui s’osent sieurs millions, des cousue de la part de de cet article, «la tégie d’usure - à s’en sentant outrés CACH proche de millions de Congomalin, malin et demi, décision de pourmais, il faut certail’étourdissement? En perdre les batailles lais qui ont voté le suites (pour haute nement l’avouer, à un mot ou en mille, Candidat n° 20 Félixtrahison, outrage au mais gagner la leurs risques et péoù est passé CACH Antoine Tshisekedi Parlement, atteinte guerre, est pris qui rils, ignorant tout des Tshilombo, rejoints mieux, que cache à l’honneur ou à la croyait prendre, etc. tenants et des abouCACH? probité, délits d’inipar millions par - alors que le FCC tissants d’une aussi Un affaiblissement? tié, infractions de d’autres Congolais mène, mieux, met taciturnité publique! Une infériorité droit commun, cas fascinés, emballés, KO CACH, à voir

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mobilisés par les premières annonces du nouveau Président de la République. Ces millions de Congolais constituent une réelle force, certainement la plus puissante, la plus décidée, la plus déterminée, la cuirasse qui ne faiblit pas, susceptible d’anéantir toute ferté, de prendre toute forteresse, de renverser en un tournemain les rapports de force. Il suffit qu’ils reçoivent un mot d’ordre ou qu’ils ne reçoivent rien et qu’ils s’aperçoivent par eux-mêmes le péril face auquel s’expose le rêve porté... Nul au CACH par exemple n’a lancé le moindre appel au soir des Sénatoriales quand, ayant renversé des tables, depuis des bas quartiers de la Capitale, ayant cassé la digue, des foules déferlent sur la ville en direction des aires aseptisées de la Gombe avec objectif résolu d’appliquer le dégagisme qui vient de se faire entendre avec force concomitamment à Alger et à Khartoum après qu’il a agi au Printemps arabe (Tunis, Le Caire, Tripoli, Bahreïn, Sanaa, etc.) quand l’onde de choc se déversait à Harare, Pretoria, etc. «La force de Tshisekedi face au FCC c’est que le FCC dispose de ses mille élus théoriques toutes assemblées nationale et provinciales confondues mais si demain, ces assemblées avaient le toupet de se réunir au Palais du Peuple pour se défaire de Tshisekedi, elles seront réduites en cendres», pronostique un observateur. «Cette force du FCC n’est qu’une formule mathématique en italiques qui ne saurait changer quoi que ce soit à la force du peuple que représente Tshisekedi et l’espoir qu’il porte. Si cette force mathématique actionnait un jour une branche de l’armée loyaliste pour parvenir à ses fins, elle perpétrait (suite en page 6).


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Fini «le temps du bricolage et autres tactiques sinueuses»

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evant 352 députés présents à la plénière, le Premier ministre a délivré le 3 septembre son grand oral. Sylvestre Ilunga Ilunkamba aurait fait distribuer un texte autre que celui qu’il a lu devant la plénière, ce qui a agacé nombre d’élus criant à l’irrégularité. Une plénière réunie conformément à l’article 90 de la Constitution. «Avant d’entrer en fonction, le Premier ministre présente à l’Assemblée nationale le programme du Gouvernement. Lorsque ce programme est approuvé à la majorité absolue des membres qui composent l’Assemblée nationale, celleci investit le Gouvernement». Nommé Premier ministre le 20 mai 2019 par ordonnance présidentielle, cela faisait près de 100 jours (97) que le Premier ministre ferraillait avec la classe politique avant de trouver au matin de lundi 26 août une équipe gouvernementale acceptée par le Président de la République. Le Premier ministre qui a écrit dans un tweet «avoir du pain sur la planche» au lendemain de l’annonce de son équipe, décline, dans un autre tweet, «toutes responsabilités ainsi que celles du Chef de l’État quant au profil des membres de mon Gouvernement, les noms nous ont été transmis par les plate-formes politiques, les services de renseignement ont aussi leur part de responsabilité». Un compte attribué à Kasongo Mwema Yamba Yamba (du nom du porte-parole du Président de la République) dénonce «la mauvaise foi des gros bras du @FcCnews qui se sont vus fermer la porte du Gvmnt a conduit à un casting désastreux. Dans le quota de cette plate-forme politique pourtant dirigée par un Prof bien connu, c’est du sabotage». Ciaprès l’intégralité du discours du Premier ministre. En venant me présenter aujourd’hui devant votre auguste Chambre, conformément aux dispositions de l’article 90 de la Constitution, et suivant les traditions mieux assises de notre jeune démocratie, j’ai l’insigne honneur de partager la joie de concourir à la mise en œuvre d’un exercice républicain, consistant à solliciter la confiance des élus directs de notre peuple sur le programme d’action soumis ce jour à votre éclairée et souveraine appréciation. Permettez-moi, avant toute chose, de rendre grâce et de glorifier Celui à qui nous devons le souffle de vie, l’Éternel Dieu Tout-puissant, Maître des temps et des circonstances, qui a permis cet instant solennel. C’est aussi pour moi l’occasion de vous exprimer, à titre personnel, le double sentiment de fierté et de responsabilité que j’éprouve en ce grand moment de l’histoire de notre pays, la République Démocratique du Congo. Fierté de vivre dans

Une posture du PM Sylvestre Ilunga Ilunkamba le 3 septembre lors de son grand oral. DR. un pays béni, qui a toujours su, en dépit des faiblesses qui jalonnent son histoire, déjouer les pronostics apocalyptiques de tous genres jetés sur son sort et, en même temps, s’offrir des perspectives audacieuses de nature à redonner espoir et foi en l’avenir aux masses populaires de toutes les couches sociales, celles des plus faibles en tête. Responsabilité réelle parce qu’en tant que citoyen, je suis autant honoré de devoir conduire, en qualité de Premier Ministre, le Gouvernement de la République au lendemain de joutes électorales à forte sensation à travers l’ensemble du territoire national. Quoi donc de plus normal quand cette élévation intervient dans un contexte historique particulier marqué pour la toute première fois, depuis l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, par le charme et l’éclat d’une passation véritablement pacifique et civilisée du pouvoir, entre un Président de la République sortant et un Président de la République entrant, élu démocratiquement. La circonstance de ce jour m’offre également l’occasion de rendre un vibrant hommage aux deux acteurs clés de cette belle page de notre histoire, j’ai cité: D’une part, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef de l’État, à qui je réitère mes remerciements pour la confiance qu’il a daigné me témoigner en acceptant de me confier cette lourde charge; et d’autre part, Son Excellence Joseph Kabila Kabange, Président de la République Honoraire, Autorité morale du Front Commun pour le Congo, à qui j’exprime encore une fois toute ma gratitude pour le choix porté sur ma modeste personne dans le cadre de notre famille politique. Mes sentiments de gratitude s’adressent également à vous tous Honorables députés nationaux, élus légitimes de notre peuple, victorieux des dernières échéances électorales, pour avoir accepté d’interrompre vos vacances parlementaires, afin de venir participer à cette session extraordinaire. Ceci témoigne

de l’urgence que vous accordez à l’installation d’un nouveau Gouvernement, longtemps annoncé, pour prendre le relais. Je sais que les Congolais nous regardent. Ils ont hâte de nous voir à l’œuvre et attendent beaucoup de nous. L’ambition de mon Gouvernement est de se hisser à la hauteur de leurs attentes, afin de mériter sans cesse de leur confiance. Notre pays a plusieurs défis à relever à ce jour. Chacun de mes prédécesseurs a certainement fait ce qu’il pouvait. À notre tour d’agir en usant des armes et atouts d’une meilleure gouvernance, excluant la mollesse administrative qui sacrifie l’intérêt public sur l’autel de l’impunité et des antivaleurs. Parlant de mes prédécesseurs, je voudrais rendre un hommage particulier à l’action du Premier ministre Bruno Tshibala Nzenzhe pour avoir contribué de manière significative à la bonne tenue du processus électoral ayant permis aux institutions de la République de se doter de nouveaux animateurs. Mes hommages vont aussi à tous ceux qui ont exercé ces mêmes charges depuis l’accession de notre pays à l’indépendance. J’ai cité: Patrice Émery Lumumba, Joseph Ileo, Cyrille Adoula, Moïse Tshombe, Évariste Kimba, le Général Léonard Mulamba, Honoré Mpinga Kasenda, André Bo-Boliko Lokonga, Jean de Dieu Nguz a Karl-i-Bond, Joseph N’Singa Udjuu, Léon Kengo wa dondo, Évariste Mabi Mulumba, Jules Sambwa Pida Mbangi, Vincent de Paul Lunda Bululu, Crispin Mulumba Lukoji, Étienne Tshisekedi wa Mulumba, Bernardin Mungul Diaka, Faustin Birhindwa, le Général Likulia Bolongo, le Patriarche Antoine Gizenga, Adolphe Muzitu, Augustin Matata Ponyo et Samy Badibanga Ntita. Le Congo, notre pays, a besoin d’actions cohérentes et des résultats palpables à tous les niveaux et en toutes matières. Il est en quête d’acteurs imprégnés de valeurs fortes qu’ils sont à même de prôner et de mettre en pratique par convic-

tion. Le temps du bricolage et autres tactiques sinueuses est révolu. Les Congolais nous demandent de la clarté dans nos projets, de la justice et de l’efficacité. Ils veulent la paix, surtout dans l’Est du pays meurtri, la sécurité dans nos villes comme dans nos campagnes, l’emploi pour tous, l’accès aux soins médicaux, à l’eau potable et à l’électricité, la scolarisation de leurs enfants. Cette liste de leurs aspirations n’est pas limitative. En somme, ils exigent de nous, dirigeants, moins de discours mais plus d’actions concrètes. Ils exigent un développement économique réel du pays conduisant à l’amélioration de leur vécu quotidien. C’est dans cette optique, mettant à profit le temps qui s’est écoulé depuis ma nomination, j’ai eu à faire une plus large consultation de différentes forces vives de la Nation, ce, compris les différents Caucus provinciaux des Députés Nationaux, regroupés au-delà des clivages politiques, en vue de requérir aussi bien leurs préoccupations que les différentes attentes de notre peuple quant à la conduite de l’action gouvernementale. À l’issue de ces consultations, j’en suis arrivé à une conclusion, qui est du reste ma vision, à savoir: «Le redressement national à partir de la base». En effet, dans le contexte d’un pays aussi vaste que le nôtre, le développement doit nécessairement partir de la base, entendez par là, nos villages et nos territoires, auxquels il faudra accorder les moyens conséquents afin que ces entités redeviennent de véritables centres de production et d’animation sociale. Il n’est pas concevable que les moyens soient plus concentrés aux seules villes et autres grands centres, favorisant ainsi l’exode rural, la densité démographique et la misère sociale en milieu urbain. Voilà pourquoi, tenant compte de tout ce qui précède et sous l’impulsion de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, sur base du programme convenu entre le Front Commun

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pour le Congo et le Cap pour le Changement, mon Gouvernement a l’ambition de faire de la République Démocratique du Congo un vaste chantier articulé autour des quinze piliers-clés ci-après: w Premier pilier: Pacification du pays et promotion de la réconciliation, de la cohésion et de l’unité nationale. w Deuxième pilier: Renforcement de l’autorité de l’État, promotion de l’État de droit et de la démocratie. w Troisième pilier: Redynamisation de notre diplomatie et réhabilitation de son image de marque. w Quatrième pilier: Lutte contre la corruption et les crimes économiques. w Cinquième pilier: Amélioration de la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles, des entreprises du portefeuille et des finances de l’État w Sixième pilier: Amélioration du climat des affaires et promotion de l’entrepreneuriat et de la classe moyenne. w Septième pilier: Diversification de l’économie et création des conditions d’une croissance inclusive w Huitième pilier: Modernisation des infrastructures de base et aménagement du territoire national. w Neuvième pilier: Promotion et développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. w Dixième pilier: Lutte contre le changement climatique et création des conditions d’un développement durable. w Onzième pilier: Amélioration des conditions sociales avec comme principaux axes: l’éducation comme clé du changement et principal ascenseur social et l’accès aux soins de santé pour, ainsi que l’assurance d’une couverture de santé universelle. w Douzième pilier: Développement du secteur de l’eau et de l’électricité. w Treizième pilier: Lutte contre la pauvreté et la marginalisation sociale. w Quatorzième pilier: Autonomisation de la femme et promotion de la jeunesse w Quinzième pilier: Promotion de la Culture, des Arts, des Sports et des Centres des loisirs. Ces quinze piliers découlent de l’examen sans complaisance de la situation qui prévaut dans les principaux secteurs de la vie nationale. Leur réalisation va nécessiter la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions aux plans politique, sécuritaire et de la défense, économique et financier, reconstruction et socio-culturel. Certaines de ces actions constituent des exigences immédiates, et d’autres relèvent de la nécessité de transformer structurellement notre société ainsi que notre économie. Permettez-moi maintenant, Honorables Députés, de porter à l’attention de votre auguste Assemblée ce que mon Gouvernement entend faire à ce sujet. SUR LE PLAN POLITIQUE, DÉFENSE ET SÉCURITE. Le premier pilier est celui relatif à la pacification du pays ainsi qu’à la promotion de la récon(Suite en page 11).


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Il veut «le redressement national à partir de la base» (Suite de la page 10).

ciliation, de la cohésion et de l’unité nationale. Nul n’ignore que la force d’une Nation repose avant tout sur la communion de cœurs et d’esprits et le vouloir-vivre ensemble, qui en constituent le socle sans lequel le cap vers l’émergence pour un Congo fort et prospère ne sera qu’un leurre. Depuis l’indépendance de notre pays jusqu’à ce jour, le thème de la réconciliation nationale et celui de la cohésion nationale continuent à marquer notre marche vers le développement. En effet, les Congolais se sont réunis en 1961, d’abord dans le cadre de la Table Ronde de Léopoldville, puis à la Conférence de Tananarive à Madagascar et au Conclave de Lovanium d’où sortira le Gouvernement Adoula, en août de la même année. Des années plus tard, les Congolais se sont retrouvés, en vue de la réconciliation nationale, dans plusieurs cadres dont les plus importants et les plus significatifs sont: la Conférence Nationale Souveraine à Kinshasa, en 1992; le Dialogue Inter Congolais en Afrique du Sud, en 2002 ; les Concertations Nationales, en 2013; le Dialogue politique de la Cité de l’Union Africaine et le Dialogue politique inclusif organisé sous l’égide de la CENCO à Kinshasa, en 2016. Ces diverses rencontres ont constitué des tentatives de sauvegarde des liens profonds qui nous unissent en tant qu’un peuple partageant le même destin et caressant le même espoir d’un avenir meilleur. La réconciliation nationale, faut-il le rappeler, demeure aujourd’hui plus que jamais l’une des préoccupations majeures de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État. C’est pourquoi, mon Gouvernement ne ménagera aucun effort pour maintenir l’élan nécessaire dans la matérialisation de cette vision fondamentale. Dès lors, je lance du haut de cette auguste tribune, un appel solennel à nous tous Congolais, jeunes et vieux, hommes et femmes, ainsi qu’à toutes les forces vives de la Nation, de nous unir, de dresser nos fronts longtemps courbés et chargés par le poids de nos divisions, de nos clivages politiques et de nos ressentiments de tous genres, pour nous tourner tous résolument vers l’avenir, afin de mener ensemble le seul combat qui en vaille la peine, celui visant à éradiquer la misère et la pauvreté de nos populations et à conduire notre pays vers l’émergence. C’est pour matérialiser cette vision que votre Gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, projette les actions ci-après: w L’organisation d’un Forum National de Réconciliation; w La conclusion d’un pacte de paix avec les autorités coutumières représentatives des ethnies et tribus de la RDC; w Le rapatriement des corps du feu Président Mobutu Sese Seko et du feu Premier ministre Moïse Tshombe. S’agissant de la consolidation de la paix et de l’unité nationale, il est évident qu’il n’y a pas de développement sans la Paix. Voilà pourquoi, la paix sera l’un

des grands piliers du chantier gouvernemental. Des efforts importants ont été déployés pour maintenir la paix et la sécurité à l’intérieur de nos frontières et sauvegarder l’intégrité territoriale du pays. Rien n’a été ménagé pour éviter la balkanisation de la République Démocratique du Congo. C’est ici l’occasion pour moi de rendre un hommage mérité aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo pour leur bravoure allant jusqu’au sacrifice suprême pour que vive notre Nation, une et indivisible. Mes pensées vont particulièrement à l’endroit des veuves et orphelins de tous ces vaillants soldats tombés sur le champ de bataille en défendant la mèrepatrie. Beaucoup a été fait au chapitre de la consolidation de la paix et de l’unité nationale, mais la tâche demeure encore immense. Il revient à votre Gouvernement de poursuivre avec plus de pugnacité les efforts en cours, afin de venir à bout des poches d’insécurité. Cette situation concerne au premier chef la partie Est de notre pays où nous assistons à la multiplication des attaques terroristes de toutes sortes. Celles-ci appellent le Gouvernement à riposter vigoureusement et sans délai, en renforçant le plan stratégique en vigueur tout en y associant les autres partenaires de bonne foi, qui sont disposés à accompagner notre pays dans cette bataille. Voilà pourquoi votre Gouvernement envisage notamment les mesures ci-après: w Éradiquer les groupes armés opérant dans notre pays; w Assurer la réinsertion socioéconomique des jeunes démobilisés à travers une série de formations professionnelles; w Créer des brigades d’élites bien formées et bien équipées. Par ailleurs, l’insécurité est également alimentée par des bandes des voleurs et autres bandits à mains armées, qui sèment la pagaille à Kinshasa, à Lubumbashi ainsi que dans plusieurs autres villes du pays. C’est ici le lieu de souligner que votre Gouvernement n’entend ménager aucun effort pour atteindre l’objectif de sécurisation du pays et le retour à l’ordre public. À cet effet, les éléments des Forces armées et de la Police nationale seront, d’une part, dotés des équipements et des moyens matériels appropriés et, d’autre part, mis dans des conditions de vie décentes. Dans cette optique, des efforts seront poursuivis afin de réhabiliter les camps et les casernes et, dans la mesure du possible, le Gouvernement aménagera des nouvelles cités ou des nouveaux camps pour les militaires et les policiers. Il en sera de même pour les dispensaires et les formations médicales. Le programme ainsi annoncé sera mis en œuvre dans toutes les provinces et les entités territoriales décentralisées. Pour ce qui est du deuxième pilier afférant au renforcement de l’autorité de l’État, à la promotion de l’État de droit et de la démocratie, il sied de rappeler que l’article 1er de notre Constitution dispose clairement que notre pays est un État de droit et démocratique. L’article 150 établit le pouvoir judiciaire comme

garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens. Votre Gouvernement entend œuvrer pour qu’une justice équitable soit garantie à tous les citoyens où qu’ils se trouvent. L’objectif étant de faire de la justice l’épine dorsale de notre gouvernance, facteur qui fera de la RDC un État de droit où tous les citoyens sont égaux devant la loi. Que constatons-nous aujourd’hui? Nous assistons à une justice du plus offrant. Les procès et les jugements se négocient comme aux enchères. La justice n’est plus administrée correctement dans les lieux consacrés, tout étant «arrangé» d’avance ailleurs. L’inspection des services judiciaires semble inopérante et complètement paralysée. Il est inacceptable, pour ne prendre qu’un exemple, que des criminels arrêtés aujourd’hui se retrouvent triomphalement le lendemain dans la rue, poursuivant paisiblement leurs œuvres criminelles au grand désarroi de nos populations! Je demeure persuadé qu’aucune lutte contre les antivaleurs que nous dénonçons tous, n’est possible sans une Justice, libre et indépendante, qui soit véritablement à la hauteur des enjeux. Ne dit-on pas que seule la Justice élève une nation? Ma conviction est qu’une Justice boiteuse demeure l’un des facteurs majeurs du sous-développement. C’est pourquoi, mon Gouvernement travaillera, sans relâche, pour améliorer le fonctionnement de l’appareil judiciaire et veillera à la bonne administration de la justice de manière à ce que celle-ci soit véritablement le rempart des honnêtes gens, le bouclier de la société contre les antivaleurs et autres comportements déviants, et pour que la primauté du droit qui caractérise tout État démocratique demeure une réalité de la vie nationale. Le Gouvernement entend ainsi mobiliser des moyens conséquents afin de permettre à nos cours et tribunaux d’assurer une administration efficiente de la justice, ce, notamment sur le plan de la logistique, de l’infrastructure judiciaire et du traitement du personnel judiciaire. En même temps, il sera exigé du personnel judiciaire un comportement irréprochable dans l’accomplissement de sa mission. Les magistrats et auxiliaires de justice véreux subiront la rigueur de la loi et n’auront plus de place dans notre appareil judiciaire. Une lutte sans merci sera engagée contre la corruption, la concussion, la facilitation de la délinquance fiscale, l’impunité, le déni de justice et la lenteur dans les procédures judiciaires. Il en sera de même en ce qui concerne les atteintes aux libertés fondamentales et aux droits de l’homme dont le degré de protection demeure l’un des baromètres de l’État de Droit. Nous inscrivant dans la vision du Chef de l’État, les services de renseignement seront humanisés et rendus davantage capables d’anticiper et de prévenir les événements, aussi bien en matière sécuritaire que dans les autres domaines de la vie nationale. Dans le même élan, l’administration du territoire sera notamment modernisée et

dépolitisée. La consolidation de l’État de droit passe aussi par la consolidation de la démocratie. Celle-ci exige notamment le respect des choix populaires à travers les élections, le fonctionnement de toutes les institutions démocratiques et celles d’appui à la démocratie, sans oublier le respect strict du principe de séparation des pouvoirs. Comme j’ai eu à le souligner plus haut, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, la République Démocratique du Congo vient de connaître une alternance politique et démocratique au terme de l’élection présidentielle dont l’aboutissement a été l’investiture, le 24 janvier 2019, du Président élu, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’État. Outre les élections des députés nationaux et provinciaux qui ont été couplées à celle du Président de la République, le calendrier électoral élaboré par la Commission Électorale Nationale Indépendante a prévu également les élections urbaines, communales et locales qui ne sont cependant pas encore organisées. Loin d’être une simple formalité, ces élections permettront de renforcer l’efficacité de notre Administration et de favoriser le développement du pays en pourvoyant nos villes, nos communes, nos secteurs et nos chefferies de leurs animateurs. Fort de ce qui précède, votre Gouvernement s’engage à accompagner la Commission Électorale Nationale Indépendante à parachever le processus par l’organisation desdites élections. Aussi, suis-je d’avis que la consolidation de l’État de droit ne peut être véritablement réussie sans implication pleine et entière du pouvoir législatif que vous incarnez. Ceci, aussi bien dans le domaine des lois à adopter ou à réformer qu’à celui du contrôle parlementaire. Votre Gouvernement veillera à mettre à la disposition de votre chambre tous les moyens nécessaires entrant dans le cadre de ses droits, afin de lui permettre d’accomplir sa mission avec objectivité et abnégation. Parce que nous parlons État de droit et démocratie, je voudrais évoquer l’importance du rôle que doit jouer la presse à ce sujet. Outre sa fonction principale d’informer, la presse est appelée, à la suite de ses observations critiques et objectives, non seulement à accompagner la marche de notre jeune démocratie, mais aussi et surtout à servir de phare à la société. Pour ce faire, mon Gouvernement envisage notamment les actions ci-après : w Garantir la liberté de la presse conformément à la Constitution; w Revisiter la loi sur la liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission; w Rendre l’accès à tous aux média publics et privés. Honorables Députés, Vous conviendrez avec moi que le renforcement de l’autorité de l’État implique pour nous l’obligation également de doter notre pays d’une administration publique efficace, tournée vers le développement et digne d’un État moderne. Pendant longtemps, notre pays a souffert d’une administration publique inefficiente,

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aux structures organiques peu rationnelles. Par ailleurs, il y a lieu de reconnaître que ce même pays est resté sous-administré au regard de sa grande étendue géographique. Pour y remédier, la Constitution a consacré la décentralisation comme mode de gestion susceptible de contribuer au développement et à la promotion de la démocratie locale. Cependant, la mise en œuvre de cette décentralisation a encore du chemin à parcourir. Elle exige une réelle volonté politique dans l’application des textes qui la régissent ainsi qu’une analyse économique et budgétaire approfondie de leurs implications. Il ressort des états des lieux qui m’ont été adressés, aussi bien par les gouverneurs de province que par les présidents des assemblées provinciales, que la viabilité de la décentralisation est compromise notamment par la faiblesse criante de l’activité économique dans la plupart de ces entités, et par la modicité des ressources financières leur rétrocédées par le gouvernement central. Cela explique non seulement les difficultés des provinces de prendre correctement en charge le fonctionnement de leurs institutions politiques, mais aussi l’existence dans certaines d’entre elles d’un important encours de la dette publique auprès du système bancaire. Qui plus est, les bâtiments de souveraineté font totalement défaut, surtout dans les nouvelles provinces issues du processus de démembrement. À ces préoccupations d’ordre financier et matériel s’ajoute, selon les témoignages écrits de divers Caucus des Élus du Peuple, l’impraticabilité d’un bon nombre de routes d’intérêt national, provincial et même de desserte agricole, consacrant ainsi le quasi enclavement économique de la plupart de nos provinces. Face aux problèmes précités, votre Gouvernement s’engage à améliorer le niveau des fonds effectivement rétrocédés aux provinces et à subvenir aux dépenses d’investissement pour la réhabilitation des infrastructures routières et la construction des bâtiments administratifs et résidentiels en provinces. Honorables Députés, S’agissant du troisième pilier du programme gouvernemental, celui relatif à la redynamisation de notre diplomatie et à la réhabilitation de son image de marque, la République Démocratique du Congo, sous l’impulsion du Chef de l’État, affiche son ambition à réoccuper la place qui lui revient dans le concert des nations. Cette ambition passe entre autres, comme vous le savez déjà, par le réchauffement de nos relations avec nos partenaires traditionnels mais aussi par la consolidation des liens avec des nouveaux partenaires. Un État n’a pas d’amis, il n’a que des intérêts, dit-on. Nous disons cependant que la République Démocratique du Congo doit avoir et les amis et les intérêts à la fois. Elle compte ainsi maintenir sa vocation de toujours être un pays d’ouverture qui tend la main à tout le monde. Notre po(Suite en page 12).


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litique internationale doit rendre à notre pays son statut de puissance continentale, dont la voix est respectée dans le monde. La RDC devra ainsi jouer son rôle moteur dans la coopération et l’intégration régionale. Coopération gagnant-gagnant, défense écologique congolaise, politique de bon voisinage, esprit de conquête des marchés, offre touristique, autant de concepts qui vont accompagner cette diplomatie de développement. Aussi, le Gouvernement va-t-il, dans les jours qui viennent, examiner un programme de réorganisation de nos représentations diplomatiques à travers le monde en vue, d’une part, de rajeunir les rangs de nos diplomates et, d’autre part, de rendre à nos ambassades et à notre personnel diplomatique un peu plus de dignité. SUR LE PLAN DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES. Le quatrième pilier du programme gouvernemental, tel que cité plus haut, se rapporte à la lutte contre la corruption et les crimes économiques : Honorables Députés, Vous conviendrez avec moi qu’il est inconcevable que la République Démocratique du Congo, dotée d’un aussi vaste potentiel économique et fiscal, ne puisse disposer que d’un budget annuel dont la moyenne, en ressources propres, ne dépasse guère les 5 milliards de dollars américains. Ma conviction la plus profonde est que la modicité de nos ressources publiques est le fait, entre autres, de l’inefficacité de notre dispositif de lutte contre la fraude et la corruption résultant d’un système désuet et non informatisé, ainsi que de l’absence d’une culture fiscale. Voilà pourquoi votre Gouvernement entend mettre sur pied une politique innovante en la matière afin de mettre un terme à cette faiblesse. S’agissant singulièrement des insuffisances du dispositif de lutte contre la corruption, il nous incombe urgemment de surmonter deux obstacles majeurs: w D’une part, la difficulté de preuve quant à la matérialité de l’acte même de corruption ou des infractions voisines; et w D’autre part, l’improbité de certains fonctionnaires et autres magistrats qui se nourrissent eux-mêmes du système de corruption dans ce domaine. Dans leur forme actuelle, tant le Code pénal congolais que les législations pénales particulières, sont privés de toute force pour venir à bout du phénomène de la corruption. D’où, votre Gouvernement envisage d’innover en la matière notamment avec les mesures ci-après: Renforcer en amont les mécanismes de vérification, de contrôle et de surveillance dans les secteurs enclins à la corruption avec le concours accru de l’Inspection Générale des Finances et de la Cour des Comptes; w Intercepter en aval les manifestations de la corruption dans les secteurs facilement identifiables et déjà identifiés; w Créer une juridiction spécialisée dans la lutte contre la corruption, la fraude fiscale, le blanchissement des capitaux ainsi que le détournement des deniers publics. En ce qui concerne particulièrement l’évasion et la fraude fiscale, nous devons permettre à

notre système fiscal de faire un pas vers la modernité notamment en dématérialisant les différentes transactions fiscales. L’objectif visé étant d’améliorer la mobilisation des recettes de l’État, notamment celles provenant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Le cinquième pilier du programme gouvernemental concerne l’amélioration de la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles, des entreprises du portefeuille et des finances de l’État. Il est inconcevable, que notre pays dont le capital naturel représente 64% de sa richesse totale, puisse figurer parmi les pays les plus pauvres du monde en termes de PIB et de richesse par habitant. Le secteur extractif en particulier n’a pas encore donné la mesure de tout son potentiel. En attendant que l’inventaire de nos ressources minières et pétrolières soit mis à jour, notre pays doit éviter de succomber à la «malédiction des ressources naturelles», qui consisterait à dilapider les revenus générés par lesdites ressources, au détriment de véritables dépenses de développement. Autant nous avons besoin de nos ressources naturelles, renouvelables et non renouvelables, autant nous devons les exploiter de manière plus responsable, c’est-à-dire en veillant aux intérêts des générations futures et à la protection de l’environnement. Mon Gouvernement entend conférer au secteur extractif un rôle hautement stratégique, celui de servir de levier le plus important du processus de diversification de l’économie nationale. Ainsi que vous le savez, Honorables Députés, le nouveau Code minier prévoit de répartir la redevance minière comme suit: w 50% au Pouvoir central; w 25% à la province où se fait l’exploitation minière; w 15% à l’entité territoriale décentralisée dans laquelle s’opère l’exploitation; w 10% au Fonds minier pour les générations futures. Par ailleurs, le Code minier prescrit aux exploitants miniers de constituer une dotation de 0,3% du chiffre d’affaires pour la contribution aux projets de développement communautaire. Mon Gouvernement s’attèllera dans les meilleurs délais à mettre en place les différentes mesures d’application de toutes ces dispositions, afin de permettre à notre pays et à nos populations de tirer davantage profit de l’exploitation de nos ressources minières. Dans ce même ordre d’idées, le Gouvernement réfléchira à la mise en place des modalités concrètes destinées à renforcer la capacité de résilience de notre économie face au retournement de la conjoncture internationale. S’agissant des entreprises publiques opérant dans le secteur minier, il nous faudra trouver rapidement des solutions aux problèmes majeurs qui gênent leur relance. Il s’agit principalement de la Gécamines, la Miba, la Sakima, la Sokimo et la société minière Kisenge Manganèse. En ce qui concerne particulièrement la Gécamines, principale entreprise minière de l’État, malgré la dynamique de redressement engagée depuis quelques années, elle n’est structurellement plus en mesure de jouer le rôle qui fut le sien par le passé, du fait du vieillissement généralisé de son outil de production, du caractère rési-

duel de ses réserves minières suite à la cession de ses meilleurs gisements, et du caractère déséquilibré de son rôle dans les joint-ventures, en dépit de ses apports en nature constitués par ses gisements. Pour redonner de la vigueur à cette entreprise publique, mon Gouvernement envisage de l’accompagner dans sa dynamique de transformation, de la doter d’une ou de deux usines nouvelles modernes, de façon à accroitre sa capacité à 100.000 tonnes de cuivre par an, et de soutenir ses efforts dans le cadre de la reconstitution d’un patrimoine minier certifié. En ce qui concerne les jointventures, l’État continuera de suivre comme par le passé avec attention les discussions menées entre la Gécamines et ses partenaires afin de bénéficier de la part lui revenant normalement. En sus de ses problèmes, la Gécamines, comme les autres entreprises du secteur, est confrontée aux contraintes suivantes: w Les débordements incessants et inquiétants de ses concessions par l’exploitation minière artisanale; w L’éviction du chemin de fer par le réseau routier comme mode économique de transport d’intrants et de produits miniers; ainsi que: w L’insuffisance de l’énergie électrique pour soutenir l’expansion minière et améliorer le traitement de ses produits en RDC. Quant au développement de l’exploitation minière artisanale, mon Gouvernement veillera, conformément au Code minier, à l’effectivité de la mise en oeuvre des Zones réservées à l’Exploitation Artisanale, ZEA en sigle. De même, une attention particulière sera accordée à l’accompagnement des artisanaux par le Service d’Assistance et d’Encadrement de l’Exploitation Minière Artisanale et à Petite Échelle, SAEMAPE en sigle, qui pourra ainsi mettre à contribution les sociétés minières notamment dans la découverture des ZEA ainsi attribuées. S’agissant de la problématique du transport des produits miniers, mon Gouvernement s’engage à reconstituer la capacité d’intervention de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo (SNCC) avec le concours des opérateurs miniers eux-mêmes, grâce à un fonds alimenté par une quotité de la redevance minière et par leurs propres contributions. Dans un premier temps, la priorité du Gouvernement sera donnée à l’investissement pour la modernisation de la ligne Kolwezi-Dilolo. Ceci permettra améliorer l’interconnexion de l’hinterland minier avec l’Océan Atlantique à travers le port de Lobito en Angola, d’atteindre le standard technique du chemin de fer de Benguela (CFB) et d’accroître les performances du réseau congolais. En ce qui concerne singulièrement la Miba, mon Gouvernement entend faire reconquérir à cette entreprise sa place centrale dans l’environnement économique et social du Grand Kasaï en particulier, et dans l’économie congolaise en général. Cette reconquête passera notamment par la réalisation de nouveaux investissements devant permettre l’exploitation de la roche-mère, la kimberlite, après épuisement des gisements alluvionnaires. Toutes ces actions, y compris la certification des réserves du massif 1 du polygone minier, devront impérativement se réa-

liser dans le cadre d’un plan de relance ambitieux et cohérent. Il sied par ailleurs de souligner que la problématique de relance aussi bien de la Sakima que celle de la Sokimo reste analogue à celle des deux entreprises évoquées ci-haut, délestées d’une bonne partie de leurs gisements sans avoir la possibilité de poursuivre leurs exploitations en propre, faute de moyens financiers adéquats. Votre Gouvernement y accordera également une attention soutenue. Dans ce même chapitre de l’amélioration de la gouvernance, je m’empresse d’évoquer maintenant la problématique des entreprises du portefeuille de l’État et des établissements publics. Comme vous le savez, une importante réforme a été initiée par le Gouvernement depuis 2008, avec le concours technique du Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises du Portefeuille de l’État, le COPIREP. Cette vaste réforme, initiée dans la vision de participation du secteur privé, visait à assurer au portefeuille de l’État un cadre juridique et institutionnel approprié séparant les entreprises évoluant dans le secteur marchand de celles qui sont le prolongement de l’administration publique ou poursuivant une mission d’intérêt général. Pour les premières, l’objectif était d’adapter leur mode de gestion à celui du secteur privé et de les rendre plus performantes et compétitives au même titre que toutes les autres sociétés soumises aux lois du marché. Pour les secondes, il s’agissait particulièrement de les conformer à la nature juridique de leurs activités et d’améliorer la qualité de leurs services. Après plus de 10 ans, seule la réforme juridique de ces entreprises est parachevée. La situation des entreprises transformées en sociétés commerciales ne s’est guère améliorée, l’État ne les ayant pas suffisamment accompagnées notamment dans la modernisation de leurs outils de production. Ainsi, le Gouvernement entend mener à bon port cette réforme sur base d’un état des lieux exhaustif de ces différentes entreprises. Pour clore ce chapitre, permettez-moi de me pencher brièvement sur l’impératif, pour le Gouvernement, d’asseoir une gestion saine et efficace des finances publiques. Les finances publiques constituent, ainsi que chacun le sait, la clé de voûte des actions inscrites au programme du Gouvernement. Dans le cadre de la gestion des finances de l’État, priorité sera accordée, par mon Gouvernement, à l’accroissement des recettes budgétaires, à la rationalisation des dépenses ainsi que la maîtrise des déficits budgétaires, en vue de stabiliser durablement l’environnement macroéconomique et de se conformer à notre vision: «vaincre la pauvreté». En ce qui concerne les recettes, mon Gouvernement fera en sorte que la totalité des recettes devant être mobilisées par les régies financières puisse atterrir effectivement dans les caisses de l’État. À cet effet, un train de mesures sera mis en place consistant notamment à: w Lutter contre le coulage des recettes, l’évasion et la fraude fiscale; w Limiter strictement l’octroi des exonérations dérogatoires; w Veiller à la mise en circulation

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des imprimés de valeur sécurisés; w Informatiser le système fiscal en matière de déclaration et de perception des impôts. S’agissant des dépenses, votre Gouvernement va s’assurer davantage de la qualité de la dépense et de la régularité des procédures budgétaires, et exercera un contrôle régulier et efficace à tous les niveaux, avec le concours de l’Inspection Générale des Finances et de la Cour des Comptes, toutes deux après une restructuration en profondeur. Dans le même élan, votre Gouvernement s’emploiera à faire respecter rigoureusement la loi sur les marchés publics, et à faire de l’appel d’offres le mode par excellence de passation de marchés publics. Mon Gouvernement veillera à instaurer et généraliser l’usage des budget- programmes, afin de faire ancrer dans nos services publics la pratique d’une véritable gestion axée sur les résultats. Je ne saurai terminer ce pilier sur la gouvernance sans évoquer nos rapports avec les institutions financières internationales, en l’occurrence le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement. Mon gouvernement va s’employer à définir un cadre stratégique national découlant des priorités définies par le Chef de l’État et à mettre en place toutes les mesures nécessaires pour ouvrir la participation, dans un bref délai, de ces institutions et des autres partenaires aux efforts de développement de notre pays. Venons-en maintenant au sixième pilier du programme se rapportant à l’amélioration du climat des affaires et la promotion de l’entrepreneuriat et de la classe moyenne. L’État congolais ayant levé l’option du libéralisme économique, il va sans dire que l’exploitation de nos différentes potentialités repose largement sur les investissements privés que nous sommes appelés à attirer et à sécuriser. Pour ce faire, l’amélioration du climat des affaires, la promotion de l’entrepreneuriat et de la classe moyenne apparaissent comme des nécessités impérieuses. C’est dans cette optique que le Gouvernement s’engage à : w Finaliser le processus de mise en œuvre du Traité et des Actes uniformes de l’OHADA; w Mettre en place une «Charte d’Investissement» qui va activer un système fiscal relatif aux nouvelles sociétés industrielles, ainsi qu’aux grandes, petites et moyennes industries exportatrices; w Suivre et appliquer les Indicateurs d’appréciation du climat des affaires édictés par le «Doing Business»; w Susciter la culture entrepreneuriale pour permettre l’émergence d’une classe moyenne congolaise. À ce sujet, mon Gouvernement veillera particulièrement à l’application rigoureuse de la loi portant sur les activités de soustraitance, afin d’amener les sociétés minières et autres grandes entreprises à conclure des contrats de prestation de services et d’exécution de travaux avec des petites et moyennes entreprises congolaises. C’est par ce biais que nous pouvons les aider à s’affirmer compétitivement sur le marché, (Suite en page 13).


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«L’agriculture, source d’une véritable croissance économique inclusive» (Suite de la page 12).

et ainsi contribuer à l’élargissement de la base d’une classe moyenne nationale. Du haut de cette tribune, je réaffirme que le Gouvernement de la République va s’assurer également que s’applique désormais sans faille la législation sur le petit commerce réservé aux seuls nationaux. Parce que nous parlons des investissements et autre conduite des affaires, je voudrais vous faire part de la volonté qui anime votre Gouvernement à favoriser, à travers un accompagnement spécifique et particulier, l’émergence des grands hommes et grandes femmes d’affaires congolais. En effet, il ne me paraît pas juste que dans un pays comme le nôtre, que l’on continue à s’accommoder de la triste réalité qui voudrait que les grandes fortunes n’appartiennent qu’à des étrangers, et que les autochtones ne courent que derrière les petits intérêts. J’en appelle à toutes celles et à tous ceux des Congolais qui souhaitent entreprendre, d’avoir le courage de le faire. N’attendons plus le travail des autres, créons nous-mêmes du travail. Le septième pilier du programme de votre Gouvernement se rapporte à la diversification de l’économie et à la création des conditions d’une croissance inclusive. La République Démocratique du Congo, grâce au dynamisme de son secteur extractif, figure parmi les pays de l’Afrique subsaharienne qui ont enregistré des taux de croissance économique remarquables au cours de la dernière décennie. Cependant, cette croissance s’est avérée à la fois sujette aux aléas de la conjoncture internationale et globalement peu créatrice d’emplois directs. La majorité de notre population estime n’avoir pas tiré profit des effets de cette croissance. Les retombées sociales engrangées tendent à se limiter à quelques îlots géographiques, du fait notamment de la faible intégration économique, d’une part entre les divers secteurs productifs, et d’autre part entre les différentes régions de notre pays. Par ailleurs, faute d’opportunités économiques et sociales viables dans l’arrièrepays, nous assistons, de plus en plus aujourd’hui, à l’exode rural et au dépérissement du secteur agricole. La montée des pressions démographiques dans les grands centres s’est accompagnée d’une urbanisation incontrôlée, du chômage de masse, sinon de la prolifération des activités de survie, le désoeuvrement et l’apparition du grand banditisme. Face à cette situation, votre Gouvernement, fort de la volonté de toujours placer l’homme au centre de ses actions, entend œuvrer pour la diversification de l’économie et pour une croissance véritablement inclusive, c’est-à-dire impliquant une plus large participation de la population tant au processus de création des richesses qu’au partage

des fruits de ladite croissance. S’agissant de la diversification de l’économie, votre Gouvernement projette les actions ciaprès: w La redynamisation de l’agriculture vivrière, industrielle et pérenne, la pêche et l’élevage; w La consolidation de la base industrielle en favorisant une plus large transformation locale des produits agricoles et miniers, l’implantation des parcs agro-industriels et des zones économiques spéciales; w Le développement et la rentabilisation du tourisme; w L’accroissement de l’implication économique des acteurs nationaux par l’élargissement de la classe moyenne nationale, à travers des contrats de soustraitance en faveur des PME et PMI. Ma conviction, confortée du reste par la vision du Chef de l’État, est que la principale richesse de notre pays, contrairement aux idées reçues, n’est ni le cobalt, ni l’or, ni le cuivre ni même le diamant, mais plutôt l’agriculture, source d’une véritable croissance économique inclusive. Ce secteur mérite donc toute notre attention en raison de son caractère intensif en maind’œuvre ainsi que de sa capacité à contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté, laquelle est aujourd’hui aggravée par une véritable crise alimentaire et nutritionnelle, chose inconcevable dans un pays comme le nôtre! Les services, dont le tourisme, s’offrent aussi comme un secteur porteur d’emplois. Le tourisme, considéré sous d’autres cieux comme un secteur à haut rendement, paraît à ce jour insuffisamment exploité dans notre pays. Il bénéficiera désormais de plus d’attention de mon Gouvernement, qui s’emploiera à mettre à profit les possibilités offertes par la nouvelle loi sur le tourisme pour rentabiliser les nombreux sites touristiques qui existent dans toutes nos provinces. L’inclusivité de la croissance implique d’améliorer l’aménagement du territoire national notamment en brisant l’enclavement qui frappe plusieurs portions de celui-ci. Au-delà de l’immédiat, qui touche à la réhabilitation ou la construction des routes d’intérêt national et celles de desserte agricole, mon Gouvernement entrevoit de réexaminer sérieusement le schéma national d’aménagement du territoire pour sa plus grande transversalité, en y incluant la problématique des infrastructures de transport, de l’énergie, de communication et de télécommunication, qui peuvent permettre de bâtir l’économie numérique dans notre pays. L’inclusivité de la croissance que nous envisageons est un processus qui va s’étaler dans le temps. Il nécessite un cadre de programmation des actions qui soit consensuel et élaboré de manière participative, en impliquant l’ensemble des parties prenantes à l’action de dévelop-

pement. C’est pourquoi, mon Gouvernement envisage de relancer, dans les meilleurs délais, la reprise de la finalisation du Plan National Stratégique de Développement (PNSD) initié en 2015. AU PLAN DE LA RECONSTRUCTION. Trois piliers-clés, les huitième, neuvième et dixième, entrent dans le cadre des actions que votre Gouvernement entend mener en vue d’accélérer le processus de l’émergence de notre pays. S’agissant du huitième pilier relatif à la modernisation des infrastructures et à l’aménagement du territoire national, votre Gouvernement entend poursuivre la mise en œuvre d’une politique cohérente des investissements continus en infrastructures de base et communautaires. Il s’agit notamment des transports et communications, des routes, des rails, des voies fluviales et lacustres, des ports et aéroports. En réalité, la réalisation de ces investissements constitue la principale attente de nos populations et la condition nécessaire pour le développement de notre pays. Mon Gouvernement entend y consacrer une part notable de moyens publics ainsi que le recours aux sources de financement innovantes, notamment la promotion du partenariat public privé. Dans cette optique, certaines actions s’avèrent être urgentes. Il s’agit notamment de : w Moderniser et construire les routes pour interconnecter les provinces et les territoires ; w Aménager les voies navigables et moderniser les ports ; w Construire le port en eau profonde de Banana ; w Réhabiliter, moderniser et construire les voies ferrées ; w Moderniser les 54 aéroports et aérodromes sous la gestion de la RVA ; w Redynamiser la compagnie aérienne nationale Congo Airways notamment en accroissant progressivement sa flotte ; w Renforcer la poste dans son rôle de service postal universel. À ce propos, je voudrais ici accorder une mention spéciale à vous Députés Nationaux, Élus légitimes de notre peuple, ici présents, qui m’avaient gratifié de vos pertinentes contributions en la matière, ce, à travers les mémos qui m’ont été transmis par le biais de vos différents Caucus provinciaux. Soyez rassurés que toutes ces réflexions et suggestions vont être prises en compte dans le cadre de l’action gouvernementale. Permettez-moi de saisir cette occasion pour réaffirmer clairement la disponibilité de votre Gouvernement à toujours demeurer ouvert aux propositions émanant des représentants de notre peuple que vous êtes, concernant la marche de la Nation. Ma détermination est de travailler en harmonie avec les Élus, afin d’être à l’écoute et exclusivement au service de notre peuple. Pour ce qui est du neuvième pilier du programme gouvernemental

afférant à la promotion et au développement des Technologies de l’Information et de la Communication, TIC, votre Gouvernement entend mener notamment les actions suivantes : w Adapter la législation congolaise des TIC aux normes internationales et à l’évolution technologique; w Interconnecter toutes les provinces en fibre optique; w Accroître les capacités du personnel de l’État en outil informatique; w Renforcer la régulation et le contrôle des opérateurs de télécommunication. En tout état de cause, l’objectif ultime demeure celui de permettre l’augmentation du taux de pénétration des TIC et de diminuer sensiblement le coût des communications et accroître les revenus de l’État sur ce secteur. Quant au dixième pilier portant sur la création des conditions d’un développement durable et contribution à la lutte contre le changement climatique. Dans ce domaine, votre Gouvernement affiche l’ambition de faire jouer la République Démocratique du Congo tout son rôle dans les enjeux mondiaux relatifs à la lutte contre le changement climatique d’une part, et d’autre part mettre en place des politiques innovantes destinées à préserver en faveur de nos générations futures, nos forêts, nos cours d’eau, notre faune ainsi que notre flore. Parmi les actions envisagées dans ce domaine, il s’agira entre autres de: w Affirmer notre leadership mondial et africain dans le domaine de l’eau et de la forêt; w Penser notre avenir en termes de développement durable qui se situera désormais à l’intersection entre l’économie, le social et l’écologie; w Évaluer nos potentialités en biodiversité et veiller à leur équilibre; w Protéger la forêt et les tourbières présentes au centre du bassin du Congo et mener un plaidoyer au niveau international pour attirer le financement y afférent; w Protéger les communautés locales en veillant à la bonne gestion des concessions forestières ainsi qu’au cadastre y relatif; w Protéger les espèces animales et végétales en voie de disparition et celles qui migrent dans les pays voisins. Honorables Députés, Permettez-moi de rappeler ici que nos compatriotes n’ont plus besoin de nos discours, qui sont trop souvent faits de promesses et de bonnes intentions, mais non suivies des faits. Leurs attentes, quant à l’action gouvernementale, ne concernent pas que la garantie des conditions de sécurité et de paix, la restauration des valeurs morales dans la vie publique, la reconstruction du pays et la bonne gouvernance de notre économie et des finances de l’État. Leurs aspirations les plus manifestes relèvent du vécu quotidien, celui de disposer d’un revenu permettant de se nourrir,

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se loger, s’habiller, se soigner, éduquer et instruire les enfants ainsi que d’avoir des perspectives d’avenir. C’est pourquoi, hormis certains aspects déjà pris en compte, les cinq piliers-clés restants du programme de votre Gouvernement se penchent exclusivement sur la dimension sociale et culturelle. SUR CE PLAN SOCIAL ET CUTUREL: Au titre de onzième pilier se rapportant à l’amélioration des conditions sociales, deux axes phares ont été retenus. Il s’agit de l’éducation comme clé du changement et principal ascenseur social, et de l’accès aux soins de santé pour tous ainsi que l’assurance d’une couverture de santé universelle. Pour faire de l’éducation la clé du changement et le principal ascenseur social, nous devons mettre en pratique le principe selon lequel, chaque jeune congolais a le droit d’accéder, à égalité de chances, à la scolarisation. Ainsi que chacun le sait, la Constitution consacre l’obligation et la gratuité de l’enseignement primaire pour tous les enfants en âge de scolarité. Votre Gouvernement va mettre en œuvre les conclusions de la Deuxième Table Ronde Nationale sur la gratuité de l’Éducation de base. Nous augmenterons, autant que possible, la capacité d’accueil et équiperons les écoles primaires et secondaires publiques en matériel scolaire de base. C’est dans cette optique que votre Gouvernement poursuivra le programme de réhabilitation, construction et modernisation des écoles dans toutes les provinces du pays, ce en veillant au principe d’équité. Par ailleurs, il n’est un secret pour personne que le niveau de l’enseignement dans notre pays a dramatiquement baissé. Dès lors, la réforme du système éducatif n’est plus une priorité, elle est devenue une urgence; une étape essentielle à l’œuvre du relèvement de sa qualité. Un accent particulier sera mis sur l’enseignement technique et professionnel lequel est censé produire les différents corps de métiers, acteurs de la reconstruction nationale actuellement délaissés au profit des étrangers. Dans la même veine, cette réforme ira de pair avec l’amélioration du traitement du personnel enseignant, principal acteur de ce secteur-clé de la vie. Votre Gouvernement s’y penchera avec sérieux et détermination car trop longtemps, nous nous sommes limités à faire le diagnostic amer de ce secteur, sans y apporter des remèdes appropriés. Cette réforme concernera aussi bien l’enseignement primaire et secondaire que celui du niveau universitaire qui, comme chacun le sait, est miné par des antivaleurs de tous genres qui ont fini par discréditer nos universités. Nous devons mettre fin à cette ignominie car notre pays (Suite en page 14).


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Le grand oral d’Ilunkamba (Suite de la page 13).

mérite mieux que cela. Par ailleurs, une attention particulière sera accordée au domaine de la recherche scientifique et de l’innovation. Honorables Députés, La santé est un autre secteur qui mérite d’être pris en compte comme priorité du Gouvernement. S’il est une chose sur laquelle il est peu probable que nous puissions nous diviser, c’est à coup sûr la nécessité de la mise en place d’une nouvelle politique sanitaire dans notre pays. Un peuple privé d’un système sanitaire adéquat est un peuple voué à la mort. C’est pourquoi, votre Gouvernement mettra tout en œuvre, dans le cadre du Plan National de Développement Sanitaire recadré 2019-2023, afin de permettre à chaque Congolais d’accéder aux soins de santé de base. À cet effet, comme embryon de la Couverture Sanitaire Universelle, un paquet de soins essentiels sera assuré pour la santé de la reproduction de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent. Mon Gouvernement s’engage par ailleurs à tout mettre en œuvre pour accroître la capacité nationale de riposte contre les grandes endémies qui sont le VIH, la tuberculose et le paludisme, ainsi que pour améliorer la lutte contre les épidémies de la rougeole, du choléra et particulièrement de la maladie à virus Ebola dans les zones affectées, sans oublier l’octroi des facilités médicales pour certains traitements spécifiques notamment en faveur de la femme et de l’enfant. Dans le même ordre d’idées, des efforts seront entrepris pour le renforcement de la chaîne d’approvisionnement en médicaments essentiels de qualité, par l’amélioration du système de gestion logistique, la construction, la réhabilitation et le fonctionnement des Centres de Distribution Régionale (CDR) et dépôts relais à travers le pays. Aussi, dans les prochains mois, un plan de réhabilitation et d’équipement des hôpitaux généraux de référence sera-t-il élaboré par le Gouvernement dans chaque territoire, éventuellement avec le concours des partenaires intervenant dans ce domaine. De même, une étude urgente sera lancée afin de multiplier et de généraliser le régime de mutuelle de santé à l’exemple de celui des enseignants. Il est évident que le déploiement des actions ainsi envisagées exige l’amélioration de l’exécution du budget de l’État alloué à la santé, et la libération de nos engagements de contreparties dans les projets exécutés avec le concours des partenaires au développement. Dans ce même chapitre de la santé, permettez-moi de vous raconter une brève histoire qui nous interpelle tous. Il y a de cela quelques mois, j’ai été bouleversé par une situation malheureuse survenue dans l’une des plus grandes cliniques que compte la ville de Kinshasa. Un jeune professeur de Droit fraîchement revenu d’Europe venait à peine d’entamer sa carrière académique. S’étant retrouvé dans un garage, cet universitaire a été gravement fauché par un autre véhicule qui faisait des manœuvres dans ce même garage. Ses deux jambes ont été complètement broyées.

Acheminé d’urgence dans ladite clinique, une somme de 10.000 $ lui a été réclamée comme caution avant toute intervention. Les responsables de cet établissement ont maintenu leur condition malgré les insistances de l’accidenté qui indiquait pourtant qu’il pouvait se battre pour mobiliser cette somme. Mais après, ceux qui l’accompagnaient n’ont eu d’autre choix que de l’acheminer là où il était conventionné, c’est-à-dire aux Cliniques universitaires. Avec ce long trajet, victime d’une forte hémorragie, à l’arrivée aux cliniques universitaires, les médecins n’ont malheureusement fait que constater le décès de notre jeune et brillant universitaire. Honorables Députés, ceci n’est qu’un cliché de ce que subissent tous les jours nos compatriotes. Nos hôpitaux et centres de santé, publics comme privés, ont tourné le dos aux valeurs humaines et ne sont devenus qu’adeptes des gains et profits. La dimension commerciale a pris le dessus sur la condition humaine. La personne humaine n’est plus sacrée, elle est traitée comme un animal. Même les enfants frappés par des fortes crises de malaria meurent dans nos hôpitaux faute de caution à régler au préalable par les parents. Pour mettre un terme à cette situation, j’annonce du haut de cette tribune que cette pratique inhumaine doit désormais appartenir au passé. Le ministre de la Santé sera chargé de prendre toutes les dispositions à cet effet. Par ailleurs, le Gouvernement veillera à ce que ce secteur soit assaini par le démantèlement de toutes les structures aux pratiques mercantilistes. Honorables Députés, Nous pourrions passer toute une journée, voire plus, s’il faut faire une énumération exhaustive de tous les problèmes sociaux qui écument notre pays. Et il serait démagogique, dans un tel discours de prétendre proposer des solutions à tous ces problèmes. Cependant, certains d’entre eux seront inscrits comme priorités de nos priorités. Il s’agit notamment, hormis les problématiques de l’emploi, de l’éducation et de la santé sus-évoquées, d’œuvrer efficacement en vue de résoudre le problème de l’accès à l’eau et à l’électricité, qui se pose dans tout le pays, et qui constitue le douzième pilier de notre programme. Sous mon autorité, les ministères concernés par cette question vont devoir examiner des pistes courageuses à exploiter, afin de sortir nos concitoyens de ces difficultés sociales. Parmi ces pistes coulées sous forme d’action, il y a lieu de: w Garantir l’accès à l’eau potable à la population congolaise; w Développer notre potentiel hydroélectrique ainsi que des énergies vertes et renouvelables, conformément au Nouveau Pacte pour l’Énergie projeté par la Banque Africaine de Développement; w Améliorer le taux d’accès à l’électricité conformément au plan national d’électrification du pays; w Attirer les investissements et mieux coordonner les différentes interventions en cours en rapport avec la construction d’Inga 3 et de Grand Inga. Par ailleurs, de manière pratique, et tenant compte de notre vision axée sur le développement à la base, votre Gouver-

nement se propose de mettre en œuvre des solutions idoines consistant à appuyer les provinces dans la réalisation des forages d’eau, et la construction des mini centrales hydroélectriques et solaires dans les différents territoires du pays. Honorables Députés, La lutte contre la pauvreté et la marginalisation sociale constitue le treizième pilier de l’action de votre Gouvernement. Dès lors que l’ensemble des mesures et des actions évoquées ci-haut concourent à vaincre la pauvreté, nous décrétons le combat contre cette dernière comme «cause nationale». Dans cette optique, les pistes de solutions envisagées consistent notamment à: w Promouvoir la réalisation des investissements à haute intensité de main-d’œuvre destinés à réduire drastiquement le chômage; w Promouvoir et faciliter la politique des micro-crédits notamment en faveur des femmes, des paysans, des artisans; w Initier une série de programmes de formation technique et professionnelle en faveur des jeunes non diplômés et les impliquer dans les différents travaux de reconstruction du pays; w Créer des centres d’action sociale en faveur des enfants abandonnés communément appelés «enfants de la rue» ou «shegués»; w Mettre en place une politique destinée à l’accompagnement et à l’assistance sociale des personnes vivant avec handicap. Dans ce même chapitre social, permettez-moi d’évoquer succinctement la question de l’autonomisation de la femme et la promotion de la jeunesse, quatorzième pilier de notre programme. Plusieurs actions sont envisagées consistant notamment à: w Faire participer davantage les femmes à la prise des décisions politiques et économiques; w Investir dans la formation de la jeune fille et l’autonomisation économique de la femme, notamment la femme rurale; w Intensifier la lutte contre la violence faite à la femme; w Convertir la jeunesse sans qualification en une main-d’œuvre formée; w Mettre en place un mécanisme de financement des projets des jeunes; w Favoriser l’installation des incubateurs et des centres collectifs de travail en vue de juguler le chômage et promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes. Le quinzième et dernier pilier de notre programme est consacré à la promotion de la Culture, des Arts, des Sports et des Centres des loisirs. Je ne saurais clore ce chapitre, sans évoquer le devoir qui nous incombe, en tant que pouvoirs publics, d’accorder une attention plus sérieuse à la promotion des sports, des loisirs et de la culture. Ces secteurs, dont le prestige et l’importance ne sont plus à démontrer, souffrent d’une absence flagrante d’une politique globale, d’un manque criant de structures d’encadrement, d’infrastructures appropriées pour la promotion des sportifs et des artistes, ainsi que de l’absence d’un accompagnement appuyé du Gouvernement. Comment peut-on comprendre, dans un pays disposant d’autant de sportifs et d’artistes pétris de talents, dont certains ont eu

à faire leurs preuves sur le plan international, que l’État ne soit pas en mesure de capitaliser une telle richesse? Comment peut-on expliquer que Kinshasa, capitale de la musique africaine et grand centre de diffusion de la culture, ne puisse disposer d’un grand studio moderne d’enregistrement, de salles de spectacle, de palais de la culture, d’amphithéâtre, et j’en passe. Nous devons rompre avec cet état des choses. Honorables Députés, Ainsi que vous le savez, les sports ne constituent pas qu’une simple activité de divertissement, c’est toute une culture, c’est aussi une source de richesse. C’est un symbole important de la vitalité d’une nation et de notre jeunesse. À cet effet, je chargerai les ministres concernés de prendre toutes dispositions afin de consolider cette culture à tous les niveaux, en partant de la vie scolaire. Aussi, votre Gouvernement envisage-t-il notamment les actions ci-après : w L’appui à la poursuite de la construction des stades municipaux; w La poursuite de la réhabilitation, la construction et la modernisation des grands stades de compétition au niveau de chaque province en perspective de l’organisation des grandes rencontres internationales; w La promotion de la création des centres de formation sportive sur toute l’étendue de la République en vue de la professionnalisation du sport; w L’élaboration d’une nouvelle politique sportive incluant la planification, la préparation et une meilleure prise en charge de nos nos athlètes engagés dans les compétitions internationales. Pour boucler la série de piliers, venons-en maintenant à la problématique de la Culture et des Arts. Dans ce domaine, votre Gouvernement ambitionne de faire de la culture et des arts véritablement l’un des leviers de diversification de l’économie. Dans ce cadre, le Gouvernement envisage les actions ci-après : w Procéder à un état des lieux avec l’implication des différents acteurs du domaine; w Installer une grande maison de production musicale, théâtrale et cinématographique en partenariat avec le secteur privé ; w Mettre en place une politique d’encadrement des jeunes talents; w Protéger plus efficacement les des droits d’auteurs et des créations, qui ont été longtemps bafoués dans notre pays. Tout au long de mon intervention, j’ai pensé à nos compatriotes de partout, à travers le pays comme à l’étranger, en particulier à ceux d’entre eux qui, chaque jour qui passe, s’interrogent comme nous sur ce que sera le Congo de demain. J’ai pensé à leur courage admirable à résister face à toutes sortes de turbulences qui ont eu à jalonner et qui jalonnent encore sa marche vers le salut. La marche d’une nation est comme la vie d’un homme. Elle est faite des hauts et des bas. Mais, il est un moment où il faut savoir aider le pays à véritablement prendre son envol. Ma conviction la plus profonde est que la République Démocratique du Congo n’est pas un pays comme les autres. Quoi qu’on puisse faire, quoi qu’on puisse dire, elle est et demeure un pays béni de Dieu. C’est donc à nous Congo-

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lais et à nous seuls qu’il appartient de savoir capitaliser cette bénédiction divine dans notre vécu quotidien. L’heure est venue pour nous Congolais de prendre une nouvelle tangente et de regarder tous dans la même direction. C’est pourquoi, en me présentant devant vous ce jour, je ne suis pas venu seulement solliciter votre confiance mais aussi votre conscience. Confiance et conscience dans ce que nous avons à construire ensemble, chacun dans son rôle. Confiance et conscience dans la mutualisation de nos efforts et de nos intelligences afin de permettre à notre pays de relever le défi de son redressement. Ce redressement prendra certainement du temps, il sera long, mais nous le réussirons ! Nous sommes conscients de l’ampleur de la tâche et de l’étendue du travail à accomplir, et nous avons foi et confiance en la capacité des Congolais à relever des défis même là où plus personne n’y croit. Mon souhait est que nous œuvrions ensemble pour qu’à la fin de cette législature, nous offrions à nos enfants les raisons de se sentir de nouveau fiers d’être Congolais et de regarder l’avenir avec plus de confiance. Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, s’appuyant sur la Majorité parlementaire, a montré le cap et nous a indiqué la méthode pour y parvenir. Elle tient en une phrase: «Faire passer les intérêts du peuple avant tout autre intérêt». La République Démocratique du Congo, je le crois ainsi, dispose de tant d’énergies qui ne demandent qu’à être libérées, de tant de talents, d’intelligences et d’ingéniosités dans nos provinces, dans nos villes, dans nos territoires et surtout dans nos villages. Voilà ce qui me rend confiant quant à notre avenir. Je ne crois pas en la capacité d’un seul homme à changer le destin d’une nation. Je crois en revanche en la force que peut engendrer une union des cœurs et des esprits. Rien de tout ce qui vient d’être dit n’est possible sans une union sacrée de la nation. Il faut impérativement que les uns et les autres puissent comprendre que l’heure est venue pour que nous puissions mentalement quitter le passé et rejoindre le présent afin d’ouvrir ensemble l’avenir. C’est pour cette raison que j’en appelle à l’esprit de résistance contre la fatalité, le renoncement, les compromissions et la démission face aux responsabilités. J’en appelle à une vraie révolution, celle des mentalités, celle des comportements, celle de l’agir, en politique en particulier. J’en appelle à un sursaut patriotique comme jamais notre pays n’en a connu. Nous devons ensemble porter cette grande et belle ambition. C’est maintenant ou jamais! Voilà le condensé du programme du Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger et pour lequel je viens solliciter de votre Chambre, le cœur vibrant et plein d’optimisme, un vote d’approbation net et sans faille en vue de son investiture. Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo, Qu’Il bénisse l’ensemble de son peuple, d’ici et de la diaspora, Qu’Il accorde sagesse et clairvoyance à ses dirigeants. Je vous remercie.


30 ans

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30 ans

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conjoncture économique |

PLAN DE TRÉSORERIE DE LA BCC EN 2018 ET 2019 (EN MILLIARDS DE CDF) CUMUL ANNUEL FIN JUIN

MOIS DE JUIN 2019

RUBRIQUES 2018

2019

VARIATION en %

PROGRAM. MENSUELLE

EXECUTION MENSUELLE

TAUX D’EXEC. En %

ENCAISS.

207,036

218,234

5,4

26,768

39,171

146,3

DECAISS.

206,995

218,185

5,4

26,768

39,167

146,3

RESULTAT

0,041

0,049

21,2

-

0,004

Source: Banque Centrale du Congo.

EXÉCUTION DU BUDGET EN DEVISES AU 10 JUILLET 2019 31 janv 19

28 févr 19

29 mars 19

30 avr 19

31 mai 19

28 juin 19

10 juil 19

Cumul 2018

879,07

913,67

969,91

901,21

1151,73

1060,39

1033,58

879,07

I. FLUX EN RECETTES

152,22

115,74

148,49

358,91

117,69

77,31

7,89

978,26

A. Recettes d’exploitation

49,99

42,70

26,52

70,26

74,36

28,85

1,22

294,58

1. Redevance de Contrôle de Change

5,49

4,36

4,45

6,10

5,01

4,38

1,22

31,00

B. Opérations de change

102,23

73,04

121,97

288,64

43,33

47,79

6,66

683,67

1. Rachats recettes fiscales et non fisc.

102,23

73,04

121,97

288,64

43,33

47,79

6,66

683,67

dont - Recettes minières

52,73

64,39

105,11

271,21

40,46

45,63

6,66

586,19

- Recettes pétrolières

19,30

8,52

6,96

17,36

2,70

2,01

-

56,84

- Autres recettes du Trésor Public

30,21

0,14

9,90

0,07

0,17

0,15

0,00

40,64

2. Rachats Financements extérieurs

-

-

-

-

-

-

-

­

3. Achats interbancaires/Adjudications

-

-

-

-

-

-

-

­

II. FLUX EN DEPENSES

117,62

59,51

217,19

108,39

209,03

103,83

58,47

874,04

A. Dépenses du Trésor

96,67

41,83

189,66

97,02

194,63

91,74

54,64

766,58

1. Service de la dette extérieure

7,10

7,20

23,07

7,89

11,88

2,86

20,83

80,83

2. Paiements diverses créances

-

-

-

-

-

6,08

-

6,08

89,57

34,63

166,59

89,13

182,75

82,81

33,81

679,66

- Fournisseurs étrangers

16,28

3,15

97,58

37,70

111,11

13,91

8,90

288,62

- CENI

27,72

5,90

18,21

-

5,05

3,19

0,34

60,41

B. Dépenses dela BCC

20,95

17,68

27,53

11,36

14,40

11,72

3,83

107,46

Ventes interbancaires

-

-

-

-

-

-

-

­-

BALANCE (I -II)

34,61

56,24

- 68,70

250,52

- 91,34

- 26,52

- 50,58

104,22

Stock final ( SI+REC-DEP)

913,67

969,91

901,21

1151,73

1060,39

1033,58

983,29

983,29

Stock initial

3. Fonctionnement

Source: Banque centrale du Congo.

BASE MONÉTAIRE (EN MILLIONS DE CDF) EN MILLIONS DE CDF (AU TAUX COURANT)

déc. 18

janv. 19

mars. 19

avril 19

mai 19

juin 19

juill. 19

Prov au 30

Prov au 30

Prov au 30

Prov au 31

Prov au 28

Prov au 18

acc au 25

ECART

Bilan de la Banque Centrale du Congo EN MILLIONS DE CDF (AU TAUX COURANT) Acoirs cxtéricut nets

- 307 539

-412244

-252635

-139224

23201

21053

-64 050

-85104

Avoir intérieur net

2 823 081

3012 300

2949711

2994962

2891 593

2918841

3093940

175099

Crédits intérieurs

1 267 091

1363499

1443227

1555993

1475694

1618740

1824312

205573

Crédit net à l’État

593 250

593344

605534

612 919

705641

848687

1054260

205573

Dépôt de l’État

99 912

105889

99544

97406

100708

93539

93539

0

Créanee sur l’État, y compris déficit BCC

693 161

699 233

705078

710325

806 349

9l42227

1147799

205 573

Crêances sur les Banques commerciales

647 072

744857

810359

917763

741390

741390

741390

0

Dont Refinancement

23 874

24031

24658

9802

10 124

10 124

10 124

0

Compteq RME

623 198

720826

785701

907960

731265

731265

731265

0

Créances sur lr secteur privé

26 769

25297

27334

25311

28662

28662

28662

0

Autres postes nets

1 555 990

1648801

1506484

1438969

1415899

1300101

1269627

-30474

Encours Bons BCC

42 500

22500

37500

44000

51500

51500

51500

0 0

Base monetaitre

2 515 542

2600055

2697 077

2855738

2914 793

2939895

3029890

89995

Base monêtaire (sens strict)

2 503 333

2583891

2683072

2844 20S

2904556

29296.13

3019625

89982

Circulation fiducaire

1 689 799

1687692

1 699787

1732476

1753626

1714695

1728837

14141

Hors système bancaire

1 559 683

1553582

1550583

1576707

1600912

1561982

1576123

14141

En banque

130 116

134110

148 805

155769

152713

152713

152713

0

Dépôts des banques commerciales

800 84l

881051

968167

1096108

1 134784

1198801

1274642

75841

Avoirs excédentaires

-36 138

33366

91555

190975

170593

196714

272555

75841

Niveaux de réserves notifié aux»banques commerciales

836 222

847685

876613

905 133

961 191

1 002 087

1 002 087

0

Dépôt des entreprises publiques

4 544

5200

6295

8461

9410

9410

9410

0

Dépôts du secteur privé

8 906

9918

9222

7 160

6736

6736

6736

0

Dépôts en devises

6 220

10159

8082

5604

4314

4320

4325

5

Provisions pour imponations

5 990

6005

5923

5929

5924

5932

5939

7

Source: Banque centrale du Congo.

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supercars |

Genève 2019, bijoux de famille

R

evoyons les nouveautés du 89è Salon de Genève 2019.

Le Salon de Genève a lieu tous les ans au mois de mars. La 89è édition du Salon de Genève n’a pas déroger à la tradition, elle a ouvert le 7 et se termine le 17 mars 2019, de 10h à 20h du lundi au vendredi, et de 9h à 19h durant les deux week-ends d’ouverture. Le Salon de Genève est le premier salon automobile européen de l’année, et le seul à se dérouler tous les ans. Le Salon de Francfort et le Mondial de l’Auto de Paris se tiennent quant à eux tous les deux ans, en alternance. A noter que l’an dernier, le salon de Genève avait réuni «plus de 660 000 visiteurs» selon les organisateurs. La plupart des grands constructeurs seront présents au Palexpo, près de Genève, pour exposer leurs nouveautés au Salon de Genève. Parmi les récentes actualités, Peugeot a dévoilé sa nouvelle 208, qui sera bien entendu présente sur le stand de la marque au Lion à Genève. Du côté des voitures de rêve, Ferrari a annoncé que la remplaçante de la 488 GTB sera présente sur son stand au Salon de Genève 2019. Il s’agit de la Ferrari F8 Tributo! Bugatti tease en ce moment une version moderne de sa mythique Type 57 Atlantic, qui pourrait être présente sur son stand. Les plans des différents halls sont également en ligne! Enfin, Seat a annoncé la présence d’un concept de SUV 100% électrique sur son stand. Découvrez toutes les nouveautés du Salon de Genève 2019 dans notre dossier ci-dessous! LES NOUVEAUTÉS. Chez les françaises, Renault a présenté la Clio 5. La présentation de la Renault Clio 5 a déjà eu lieu

La Ferrari F8 Tributo a été dévoilée le jeudi 28 février 2019, à quelques jours du début du Salon de Genève. Elle est la remplaçante de la Ferrari 488 GTB. DR. en ligne, mais la preun «prototype de plus tard dans l’anla marque japonaise, Battista! La Lambormière apparition puvéhicule électrique» née». ghini Huracan EVO et en particulier le blique de ce nouveau nouveau Qashqai. directement inspiré Une autre voiture devrait également modèle a eu bien lieu Kia va dévoiler un du concept Urban EV électrique, la Polesfaire sa première au Salon de Genève, qui avait été présenté tar 2, pourrait aussi concept car propre, apparition publique, face à la nouvelle au Salon de Francfaire sensation en se qui pourrait prendre tout comme le BentPeugeot 208, qui a fort en 2017. Avec positionnant comme la forme d’un SUV. ley Bentayga Speed. abandonné le format ce modèle, Honda concurrente à la Volkswagen présenChez Bentley, les 3 portes et a adopté dit vouloir faire la Tesla Model 3. Côté tera d’autre part un visiteurs du Salon de une motorisation démonstration de sa sportives, on devrait concept de Buggy Genève 2019 pourélectrique. Cette «vision électrique» pouvoir découvrir électrique reposant ront également adminouvelle Peugeot 208 sur la plateforme et s’engage à élecla nouvelle Porsche rer un modèle spécial pourrait bien être la modulaire électrique trifier «deux tiers 911 type 992, qui a réalisé à l’occasion sensation de ce Salon MEB et tirant son des modèles vendus été dévoilée à Los du centenaire de la inspiration «des de Genève 2019. Elle en Europe par la Angeles quelques marque. marque d’ici 2025». a été officiellement populaires Dune mois plus tôt. On Chez Aston Martin, Honda révèle égaledévoilée une semaine Buggy américains». devrait aussi pouvoir les visiteurs du Salon ment que «la version mettre la main sur la avant le début du Mercedes dévoilera de Genève pourront de série du modèle salon. un concept de grand supercar électrique découvrir un concept sera commercialisée monospace 100% Chez les construcde Pininfarina, la de SUV électrique teurs allemands, électrique appelé «EQV». voici les modèles qui pourraient être Enfin, Peugeot a dévoilé le 21 février présents au Salon de le concept qui sera Genève: ’industrie présent sur son Audi TT RS restylée, automobile stand. La marque Audi A3 Sportback, est-elle au au Lion va présenAudi Q4 e-tron bord de ter un concept de (concept), Audi SQ5 la panne Peugeot 508 surviTDI, BMW Série 1, sèche? C’est la questaminée, appelée BMW Série 3 Toution posée par Arte 508 Peugeot Sport ring, BMW Série dans un documenEngineered. Hybride, 3 hybride rechartaire qui possède cette 508 sportive ne geable, BMW X3 M quelque chose d’à rejette que 49 g de et X4 M, BMW Série la fois ahurissant CO2/km! Chez les 7, hybride recharet d’angoissant. Le marques étrangères, geable, BMW X5 hydécor est celui d’auUne vue d’un Salon automobile. DR. on sait maintenant bride rechargeable, jourd’hui veuillez Mercedes CLA Shoo- que Skoda présentera attacher votre ceindioxyde de carbone; vaux urbains contiting Brake, Mercedes son nouveau SUV, ture: les grandes le diesel est accusé nuent à être pensés le Skoda Kamiq. Classe V restylé, villes débordent de tous les maux; et re-pensés pour Mazda va égaleMercedes GLE 53 littéralement de l’essence ne vaut pas le tout-automobile; AMG, Mercedes GLC ment présenter un voitures; la pollution beaucoup mieux; les trains et autres SUV compact inédit, restylé, Mercedes SL asphyxie les citales solutions «électransports en comaux côtés du CX-5 et SLC Final Edidins; les grands axes triques» restent à mun n’ont aucune restylé et de la noution, Mercedes GLB, sont saturés à toute la fois onéreuses, solution à défendre; Volkswagen T-Cross, velle Mazda 3. Dacia heure; les véhicules contraignantes et, à et bien sûr, on nous devrait se contenVolkswagen Passat de type SUV ou 4x4 vrai dire, personne fait croire que les voirestylée, Volkswagen ter d’annoncer une n’ont jamais connu n’y croit vraiment; tures autonomes sont nouvelle série limitée Touareg V8 TDI. un engouement on sait pertinemla clé du futur, alors appelée «Techroad» Du côté des concept aussi frénétique; les ment qu’il existe des qu’au mieux, elles pour le Duster, la cars, Nissan va prégéants fabriquent énergies moins polréduiront à peine les Logan, et les modèles senter un concept des logiciels pour luantes mais les lobrisques d’accidents. appelé «Nissan IMQ» Stepway (notamtruquer la réalité bys ne les laisseront En clair? L’indusqui préfigure les pro- ment la Sandero). des émissions de jamais passer; les tratrie automobile a Honda va dévoiler chains véhicules de

Lagonda, et peut-être l’hypercar Project 003. A l’occasion de ses 110 ans, Bugatti pourrait dévoiler un modèle inédit reprenant le design de la célèbre Type 57 Atlantic... Des rumeurs évoquent un tarif de 16 millions d’euros pour ce modèle qui aurait été réalisé sur commande! Enfin, Ferrari va présenter sa F8 Tributo, un modèle hommage à la F40 qui vient remplacer la Ferrari 488 GTB. Le constructeur suisse Piëch viendra présenter sa sportive électrique, la Mark Zero. La RUF CTR de série devrait être présente, après la présentation du prototype éponyme en 2017. La marque devrait également venir avec une nouvelle GT qui reposera sur la même plateforme que la Porsche 911 type 991. Hispano Suiza ressuscitera avec deux véhicules différents (la Carmen, une GT électrique, et la Maguari HS1 GTC, une supercar dotée d’un V10 de 1100 chevaux) produits par deux constructeurs qui revendiquent chacun une appartenance à cette illustre marque.

Q. GUÉROULT n

Panne sèche: la fin de l’automobile?

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vu venir le pire, mais elle n’a pas fait grand-chose pour réagir, protégée par des gouvernements qui – on le constate aujourd’hui – sont rattrapés par leurs années d’ingérence et de connivence avec les industriels sans conscience. Dans ce documentaire qui n’épargne personne, les enjeux sont analysés par des experts qui tentent de comprendre le fiasco en essayant d’être (un peu) rassurants. L’état des lieux est effarant, énonçant aussi bien les paradoxes que les urgences d’un marché qui fait fausse route, alors que les réponses sont désormais offertes par les cris de la rue… NICOLAS BALMET n


côté rose

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Quelle sexualité

de demain C asque de réalité virtuelle, hologramme X, robot sexuel… la série Future Sex explore l’avenir de notre sexualité augmentée par le fabuleux pouvoir des nouvelles technologies. Conçue pour un visionnage uniquement sur mobile, cette production signée Blackpills offre une fiction incisive et addictive, qui interroge sur les évolutions de notre sexualité. La jouissance solitaire en réalité augmentée pourrait-il devenir le nec plus ultra du sexe, au-delà des seules relations physiques? Quelques éléments de réponse avec Cécilia Commo, psychanalyste, sexologue, spécialisée dans la cyberdépendance.

SEXUALITÉ NARCISSIQUE. Dès les premières images, Cécilia Commo ressent un profond malaise. Le slogan qui apparaît à l’écran lors d’un épisode résume confirme sa réaction: «Vous n’avez besoin de personne d’autre que vous!». Le ton est donné! Dans ce futur, la technologie alimente vos désirs. Le virtuel se joue des limites qui ne demandent qu’à être dépassées: la jeunesse est éternelle, un potentiel orgasmique illimité et fantasmagorique… La série Future Sex joue sur les codes d’un parfait fantasme narcissique et d’idéalisation. Il suffit de brancher son casque, pour être sublime, désirant et jouissant! C’est immédiat et illimité: exit les préliminaires, les pannes, les bons ou les mauvais coups; les scénarios sont infinis, à 2, à 3, vous pouvez être blonde, jeune, ou encore un homme, une déesse de Pole danse, ou de la fellation… Le fantasme réalisé sans chirurgie esthétique, ni dépas-

L’imperfection ne trouve plus aucun espace, n’a plus aucune légitimité, dixit un expert. DR. sement de budget, ou crainte de rupture de stock de menottes, ou autres gadgets pour pimenter la relation. Fascinant ou effrayant? L’ÉCONOMIE DE L’AUTRE. «À notre époque, du ‘tout’, tout de suite, quand je veux où je veux, aisément et sans risque, la technologie nous libère de la complexité du rapport à deux» résume Cécilia Commo. Ainsi, la sexualité décrite se vit souvent seul, avec son casque virtuelle ou de son robot. «C’est résolument effrayant!» répond la spécialiste «Tous ces codes vont à l’encontre de la véritable sexualité, qui repose sur une intimité même éphémère entre deux individus». La réalité virtuelle peut être fascinante si l’altérité, l’estime de soi ou entrer en relation pose problème. Mais l’érotisme procède de cette friction de la différence, du contact entre deux singularités. Attraction/répulsion, l’autre est au cœur du processus du désir! Le hic? Pour notre spécialiste: «Il y en a un et de taille: le retour au réel». Dans la série, par exemple, l’héroïne ne supporte plus son reflet dans la glace. Et le couple qui passe par la réalité virtuelle pour leurs jeux érotiques ne se désire

qui consultent sont jeunes, ils ont du mal à se situer dans ce domaine, leurs attentes, celles du

partenaire, les diktats de la société… «La série Future Sex raconte nos difficultés à nous rencontrer, à nous désirer, nous aimer, avoir du plaisir ensemble! Elle souligne, en augmentant le trait, notre tendance à rechercher le partenaire idéal, une sorte de moi en mieux, et de ce fait à refuser son humanité imparfaite ainsi que la nôtre» décode Cécilia Commo. Nous sommes de plus en plus connectés, mais de moins en moins en lien, en relation. La technologie est un vecteur de facilité. Ainsi, Tinder est devenue la norme… Les jeunes ne veulent plus

prendre le risque du râteau. C’est également ce qu’évoque la série: pourquoi prendre le risque du refus ou du mauvais coup, alors qu’il existe des technologies pour que vous passiez une bonne soirée sexe?

PAS DE RÉELS PROGRÈS? Quant aux vertus positives du virtuel sur notre capacité fantasmagorique, Cécilia Commo reste très mitigée. «Cela n’a pas plus d’impact qu’une BD, une vidéo ou un roman X… D’ailleurs, tout existe déjà sur Internet pour fantasmer sans fournir le moindre effort imaginatif».

pas davantage, au contraire! La seule issue est donc… de retourner dans le monde virtuel.

plus aucun espace et n’a plus aucune légitimité» observe notre spécialiste. Son constat: Les couples

DÉSHABILLÉE D’ANIMALITÉ. Par ailleurs, se profile également la victoire du sexe aseptisé. Avec le virtuel, plus d’odeurs, ni de poils ou de sueur. «Alors que la sexualité est pulsionnelle et va de pair avec nos fluides, nos cris, notre transpiration, la propreté devient la norme. Le virtuel nous débarrassent de tout ce qui est ‘gênant’ dans la sexualité». Ce qui va de pair avec une abrasion de l’agressivité érotique, une composante pourtant incontournable de la pulsion sexuelle. «La série Future sex met en avant une technologie qui débarrasse l’individu de son animalité pour la transférer à son avatar. Le dilemme humanité/ animalité face à la pulsion sexuelle est ainsi évacué». Une tendance que notre sexologue a notée dans le cadre de ses consultations: «Certains jeunes garçons évoquent leur aversion pour le cunnilingus par exemple, à cause des odeurs, des poils et du goût… Comme si nous ne supportions plus ce qui fait le sel même de la sexualité». «La sexualité est devenue complexe! L’imperfection ne trouve

L’incapacité à atteindre le sommet durant les rapports

CATH. MAILLARD n

N

e pas parvenir à atteindre l’orgasme durant les rapports sexuels. Cette incapacité est qualifiée d’anorgasmie. De nombreuses femmes en souffrent. D’où vient ce trouble? Comment y remédier? QU’EST-CE QUE L’ANORGASMIE? «L’anorgasmie désigne le fait pour une femme, de ne jamais avoir eu d’orgasme durant un rapport sexuel», définit Caroline Le Roux, psychologue et sexologue à Longjumeau (Essonne). Certaines de ces femmes y arrivent toutefois «par diverses caresses dans la masturbation et avec partenaire, mais n’y parviennent pas dans la pénétration», précisent Lise Desjardins et Mélanie Tremblay, sexologues cliniciennes et psychothérapeutes à Montréal (Canada). Sans compter que

«L’orgasme s’apprend et se travaille dès le plus jeune âge». DR. pour celles qui l’atteignent malgré tout avec un partenaire, «cela est tellement long et laborieux qu’elles préfèrent laisser tomber la plupart du temps». Cette situation semble en tout cas fréquente puisque «presque 2 consultations sur 3» y ont trait, souligne Caroline Le Roux. D’OÙ VIENT LE BLOCAGE? «L’orgasme s’apprend, s’acquiert et se travaille dès le plus jeune âge», indique Caroline Le Roux. «Ainsi, nous comprenons mieux quand les petites filles commencent à

explorer leur corps vers 2 ou 3 ans. Ensuite, c’est réellement à la période de l’adolescence que la masturbation à proprement dite commence». Objectif, mieux connaître son corps et identifier ce qui permet de parvenir à la jouissance. Mais d’autres blocages peuvent également expliquer l’incapacité d’accéder à la jouissance. «Il peut s’agir de traumatismes sexuels durant l’enfance de la petite fille […] du tabou qui entoure la sexualité, de l’éducation des parents et de leur propre rapport à la sexualité».

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QUAND CONSULTER? Si vous êtes concernée, la consultation d’un spécialiste peut vous aider. «Le rôle du sexologue sera de déterminer dans un premier temps les causes possibles du trouble, afin d’agir au mieux et d’être le plus adaptée à la situation», explique Caroline Le Roux. Quelle que soit l’âge ou la cause du trouble, «une femme peut ‘apprendre’ à avoir des orgasmes grâce à une sexothérapie comportementale adaptée et respectueuse», assure-telle.


international SINCE 1989

Gros dilemne à Londres entre la famille et la Nation Le frère du PM Boris Johnson quitte le Gouvernement ayant choisit l’intérêt national plutôt que la loyauté familiale

«Bo Jo», le Premier ministre (à g.) et «Jo Jo», son frère cadet qui vient de rendre son tablier au Gouvernement apposé à la politique. DR.

D

éputé 2010, Jo Johnson était ministre sous son frère Boris bien qu’il soit favorable à un deuxième référendum sur le Brexit, contrairement à son frère. Ancien journaliste au Financial Times après avoir travaillé dans la banque d’investissement Deutsche Bank, Jo Johnson, 47 ans, le frère du premier ministre britannique Boris Johnson, a annoncé jeudi 5 septembre qu’il quittait ses fonctions de ministre d’État des Universités et de la Science et de député d’Orpington, district au sud-est de Londres. Favorable à un deuxième référendum sur le Brexit

quand son frère veut une sortie de l’Union européenne sans délai, il a déclaré sur Twitter placer l’«intérêt national» avant la «loyauté familiale»: «Ce fut un honneur de représenter Orpington pendant neuf ans et de servir comme ministre sous trois gouvernements. Ces dernières semaines, j’ai été déchiré entre la loyauté à l’égard de ma famille et l’intérêt national. C’est un dilemme insoluble et il est temps que d’autres prennent ma place de député et [de] ministre». «BO JO» VEUT DES ÉLECTIONS. Comme le souligne le quotidien britannique The Guardian, on ne sait pas si sa démission est effective dès aujourd’hui,

ou si elle prendra effet lors des prochaines élections et signifierait qu’il n’entend pas briguer un nouveau mandat parlementaire. Jo Johnson, 47 ans, ancien journaliste au Financial Times après avoir travaillé dans la banque d’investissement Deutsche Bank, avait démissionné en novembre 2018 du gouvernement de Theresa May, opposé à l’accord de retrait qu’elle avait négocié avec l’Union européenne. Il avait voté pour le maintien dans l’UE lors du référendum de juin 2016 et avait déploré, au moment de cette première démission, «le choix laissé au peuple britannique», entre un accord qui «affaiblirait économiquement» le pays, et une sortie sans

accord, qui infligerait des «dommages indicibles» au Royaume-Uni. En parallèle, «Bo Jo», le premier ministre britannique, a pris la parole, jeudi après-midi, pour répéter qu’il était opposé à tout report du Brexit et appeler une nouvelle fois à la tenue d’élections anticipées le 15 octobre. «Je préférerais être mort» plutôt que de demander un nouveau report du Brexit à l’Union européenne, a déclaré Boris Johnson, qui répondait à une question lors d’une conférence de presse dans le Yorkshire (nord de l’Angleterre). Plus tôt, le gouvernement britannique a annoncé qu’un nouveau vote sur des législatives anticipées se tiendrait lundi à la Chambre des

communes. Une annonce qui survient au lendemain du rejet d’une telle motion par le Parlement. Elle a échoué faute d’avoir recueilli les votes de deux tiers des députés. Mercredi, les députés ont également adopté une loi imposant à Boris Johnson de demander à l’Union européenne un nouveau report de trois mois du Brexit si aucun accord n’est conclu avec l’UE d’ici le 19 octobre. Ce texte est actuellement examiné par la Chambre des lords mais il devrait entrer en vigueur d’ici à lundi. «Cela ne mène absolument à rien. Quel sens aurait un nouveau report?», a déclaré Boris Johnson jeudi. Lors de sa prise de parole, le premier ministre a également tenté de

mon travail et il n’existe aucune autre histoire. Les gens font du chantage pour prendre un peu d’argent prétendant disposer d’images compromettantes», a-t-elle déclaré jeudi soir au Soff International. «Il n’existe ni image, ni vidéo de cette nature. Je n’ai jamais rencontré le Gouverneur du Lualaba nulle part ailleurs sinon à son cabinet de travail et toujours devant

des témoins». Montage d’images notamment du Gouverneur Muyej et de la journaliste Dusauchoy Moulendy - profil Whatsapp de Denise Dusauchoy Moulendy, le message des hackers annonce que la «Chargée de communication exige une somme importante pour ne pas balancer sous 48 heures des vidéos sur les réseaux sociaux (...) si la négociation n’intervient pas».

«Il n’existe ni image ni vidéo compromettante avec le Gouverneur Muyej», dément Denise Dusauchoy

E

ncore un scandale... sexuel! Mais un faux. Un fake. Un gros faux alors. À en croire la célèbre blogueuse congolaise basée en Belgique, revenue depuis peu au Congo, Denise Dusauchoy Moulendy, il n’existe ni histoire quelconque ente elle et le Gouverneur du Lualaba Richard Mangez Mans, ni sextape. «Je me

La célèbre blogueuse Denise Dusauchoy Moulendy. DR.

suis rendu dans le Lualaba pour mon travail de journaliste en je couvre

les activités du Gouverneur; je crois avoir été payée, bien payée pour

LE SOFT INTERNATIONAL EST UN JOURNAL DE DROIT ÉTRANGER PROPRIÉTÉ DE FINPRESS GROUP.

convaincre le leader de l’opposition, Jeremy Corbyn, d’approuver la tenue d’élections anticipées à la date souhaitée, c’est-à-dire avant un sommet européen prévu les 17 et 18 octobre qui pourrait être la dernière chance pour Londres de conclure un accord de sortie avec l’UE avant la date fatidique du 31 octobre. Pour Boris Johnson, les électeurs doivent choisir entre l’envoyer lui ou envoyer Jeremy Corbyn à ce sommet. Mais le parti de M. Corbyn, le Labour, a conditionné son accord à un scrutin à l’adoption du texte actuellement examiné par les Lords. Et certains au sein du parti souhaitent que le scrutin se tienne après le 31 octobre, une fois un nouveau report du Brexit acté. FINANCE PRESS GROUP. RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M lesoftonline.net lesoft.be FONDATEUR Tryphon Kin-kiey Mulumba. @kkmtry Le Soft International autorisation de diffusion M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008 Kin’s Global site www.lesoftonline. net/www.lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action Masimanimba, Grand Bandundu kkmtry@lesoft.be info@lesoft.be SIP-AFRIMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 DIRECTEUR GÉNÉRAL Alain Bubu Kiese. Phone +243-815302583. DIRECTEUR ADMINISTRATIF & COMMERCIAL Yerkis Muzama. Phone +243-818371479. Directeur associé Yves Soda. Marketing: Sophia Ahmadi Somji. Phone +243817780000. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2019 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.

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