La mal-aimée Chairwoman Jeannine Mabunda Lioko
international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER
CACH SINCE 1989 N°1469 | VENDREDI 1ER NOVEMBRE 2019 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500
où t’es?
Jouer à se faire peur
Ci-ht Vital Kamerhe. Ci-bas Tryphon Kin-kiey Mulumba. DR.
Ci-ht le porte-étendard Félix Tshisekedi. Ci-bas (de g. à dr.) F. Mwamba T. et Charles Bofassa. DR.
Avec de nombreuses autres personnalités ayant fait le choix de rester derrière le rideau mais dont le rôle n’est guère moindre dans la victoire finale du Candidat n°20, ci-haut les cinq personnalités politiques les plus connues de la campagne présidentielle CACH appuyant l’offre Félix Tshisekedi. DR. LE SOFT INTERNATIONAL EST UN JOURNAL DE DROIT ÉTRANGER PROPRIÉTÉ DE FINPRESS GROUP.
CACH la UNE du Soft |
où t’es?
L’argent est un animal peureux
C
e fut une rentrée politique majeure. Le chef de l’exécutif national de l’ex-parti présidentiel PPRD, en rêvait. Candidat malheureux à la Présidentielle du 30 décembre 2018, Emmanuel Ramazani Shadari l’a eu. Sauf les excusés, les cadres étaient au grand complet, 250 au total. Depuis la campagne, ce fut la première fois que ce parti faisait une telle démonstration de force sur une terre katangaise disputée mais son fiel électoral naturel parce que sociologique. Des discours non improvisés - en clair, pensés, réfléchis, pesés, soupesés, rédigés, évalués, validés - servis à satiété. DISCOURS MUSCLÉ. Surnommé «Coup sur coup» - pour son verbe haut - , Shadari, a brillé de mille feux. Dans un amphithéâtre tout de jaune décoré - les occupants en forme de bataillons soviétiques en rangs serrés, habillés de pied en cap de jaune, t-shirts et képis, signe d’unanimité et d’identification consentie -, l’ancien Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité a musclé son discours, annonçant en grande pompe le retour sur scène de l’ex-président du pays Joseph Kabila Kabange. C’est lui-même Kabila qui «a décidé» ainsi et c’est «dans les tout prochains jours», explicite Shadari. Vantant son action - le PPRD «a 120 Députés nationaux, 37 sénateurs, 15 Gouverneurs et dirige une dizaine d’assemblées provinciales, fruit du travail politique du Président national de notre parti, Joseph Kabila Kabange». Précisant que c’est Kabila et Kabila seul - «acteur politique majeur et incontournable en RDC» - qui a nommé, désigné - le Premier ministre, la Présidente de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat, trois chefs des quatre Institutions nationales, que c’est lui qui détient les clés de
Ci-ht V. Kamerhe. Ci-bas T. Kin-kiey Mulumba. DR.
Ci-ht, Félix Tshisekedi. Ci-bas (de g. à dr.) F. Mwamba et Bofassa Djema. DR.
Avec de nombreuses autres personnalités qui avaient fait le choix de rester derrière le rideau mais dont le rôle n’est guère moindre dans la victoire du Candidat n°20, ci-haut les cinq personnalités politiques les plus connues de la campagne présidentielle affichées sous l’enseigne CACH, Cap pour le Changement soutenant le Candidat Félix-Antoine Tshisekedi. DR. l’État profond. Mieux «c’est lui le propriétaire de l’État» congolais. Sortant les armes - il minimise l’impact de l’action phare du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo - la gratuité de l’enseignement qu’il attribue à l’ancien président («Le programme de la gratuité, c’est à nous. Qu’on ne nous l’arrache pas (...). Quand vous écoutez qu’on parle de la gratuité de l’enseignement, sachez que
c’est notre programme, le programme de Joseph Kabila. La gratuité de l’enseignement est reconnue dans la Constitution. Et la Constitution a été promulguée par Joseph Kabila Kabange». Montant à l’attaque. «Le PPRD est un parti civilisé et non violent. Mais cela ne devrait pas rendre les militants passifs face à toute provocation sans objet. Il faut vous défendre». Ouvrant tous les fronts, dénonce deux fléaux
qui font obstacle à l’émergence du pays (détournement des deniers publics qui se normalise, impunité officialisée, allusion au dossier des 15 millions) ou parle d’un «parti-milice qui agit par la violence» contrairement au sien - «parti politique des personnes civilisées». Bouclant la boucle, il annonce que son parti se donne pour objectif de gagner la présidentielle de 2023. Rangés face à lui, admiratifs, les compa-
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 2.
gnons acquiescent avant de bruyamment pétarader. En première ligne la présidente de l’Assemblée nationale Jeannine Mabunda Lioko, le coordonnateur du Front commun pour le Congo, le PPRD Néhémie Mwilanya Wilonja, tout puissant directeur de cabinet de l’ancien président, de super anciens ministres Henri Mova Sakani (Intérieur), Évariste Boshab Mabuj (Inté(suite en page 4).
communication
|
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 3.
Jouer à se faire peur la UNE du Soft |
politiques, associations et personnalités diverses se sont déclarés CACH attendant la mise en place formelle de la plateforme par des structures estampillées pour la rejoindre effectivement. Il y a aussi l’ancien ministre Kitenge Yesu (aux PTT, puis à l’Information sous Mobutu) aujourd’hui Haut Représentant du Chef de l’État et, en même temps, son Envoyé spécial, très proche des Tshisekedi, qui a joué un rôle clé à la réunion de l’hôtel Château du Lac, à Genval, banlieue bruxelloise, lors
de la création du Rassemblement, a su gérer les jours d’après le décès du Sphinx en conduisant la succession politique; des alliés de l’UDPS en tête l’ancien DG des Impôts Laurent Batumona Nkhandi Kham. Il y a Adam Bombole, André Claudel Lubaya, Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu qui ont quitté le regroupement Ensemble de l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe. Et, last but not least, l’ancien Premier ministre patriarche Joseph N’Singa Udjuu, etc.
À Lubumbashi, dans le Haut Katanga, dans un amphithéâtre tout jaune - les occupants en forme de bataillons soviétiques habillés de pied en cap de jaune, signe d’unanimité et d’identification consentie. DR. (suite de la page 1). rieur), Adophe Lumanu Mulenda Bwana N’Sefu (Intérieur), Léonard She Okitundu (Affaires étrangères), l’ancien chef des Services de sécurité ANR, Kalev Muland, etc. TORPILLAGE? Blâmer cette messe katangaise? Il s’agit d’une activité politique normale d’une organisation politique ayant perdu des batailles capitales, a l’image ternie, au cœur d’un projet de coalition dont il tient les partenaires en laisse, dans un climat permanent de suspicion et de tension, n’a jamais cessé de fourbir ses armes, nourrit le rêve d’une belle revanche. Sauf que Shadari a tôt sinon trop tôt - dégainé, a prématurément et certainement inopportunément sorti des placards un langage de guerre qui aurait gagné - apaisement politique oblige ! - à y rester encore un, deux voire trois ans. Shadari a rompu la trêve des confiseurs - période consacrée à l’inactivité politique. Signe de manque criant de fairplay sauf s’il s’agit de stratégie de torpillage assumée... Le pays et l’extérieur incrédules observent, depuis décembre 2018, un
changement de régime à Kinshasa, sans coup de feu mais un régime qui doit encore montrer sa capacité d’existence, qui œuvre, la main sur le cœur, à parachever un délicat dosage de mise en œuvre des Institutions, etc. Le PPRD a-t-il sonné la fin d’une fausse trêve, de l’impossible expérience? Sans compter, en jouant à se faire peur, par groupes extrémistes interposés, tous les coups que jour après jour, la coalition au pouvoir s’administre, annihilant cohérence et crédibilité, fragilisant encore plus une promesse politique téméraire, les observateurs internes et externes faisant toutes les prédictions jusqu’aux plus tragiques, créant un climat peu propice au démarrage de quelque projet économique... Si la coalition veut gagner son pari, elle doit ouvrir d’immenses projets sociaux. Ce qui appelle investissements internes comme externes massifs. Qui ne sait que l’argent est un animal peureux, qui détale des sites électriques? Entre-temps, où t’es, l’autre partenaire de la coalition au pouvoir, CACH? Où se caches-tu? Avec de nombreuses personnalités qui avaient fait le choix de rester derrière
le rideau lors de la campagne présidentielle et dont l’apport à la victoire du Candidat n°20 n’est guère moindre, cette plate-forme électorale portée sur les fonts baptismaux le 23 novembre 2018 à Nairobi, au Kenya au lendemain du clash de l’accord du 11 novembre de la coalition Lamuka à Genève, compte cinq personnalités publiquement affichées: le candidat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo luimême (issu du centre) et les deux candidats - Vital Kamerhe Lwa Kanyinginyi Nkingi (Est) et le professeur Tryphon Kinkiey Mulumba (Ouest) ayant désisté en faveur du porte-étendard Fatshi. Les trois seront rejoints par un originaire de l’espace Équateur (Nord), l’ex-ministre Charles Bofassa Djema. Sans oublier le rôle clé joué par l’ex-ministre du Budget du régime 1+4, l’actuel Sénateur CACH François Mwamba Tshishimbi proche de Félix Tshisekedi et l’actuel ministre de la Formation professionnelle, Artisanat et Métier John Ntumba, proche de Vital Kamerhe présents tous les deux à la manœuvre à Nairobi et tout au long de la campagne présidentielle. Depuis la victoire à la Présidentielle, partis
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 4.
Lors de travaux réunis autour du directeur de campagne Grand Bandundu, le prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba, les points focaux des bases CACH Grand Bandundu avaient, dans une déclaration dimanche 4 août 2019, «appelé avec force à la mise en place des structures politiques idoines du CACH qui doit être doté d’un siège digne». Unique façon sans nul doute de donner un sens, une cohérence à une plate forme, en lui dotant d’une parole crédible.
T. MATOTU n
news
|
La mal-aimée Chairwoman Mme Jeannine Mabunda Lioko
E
lle aurait atteint ou dépassé les 200 signatures sur un nombre de 500 députés que compte au total l’Assemblée nationale. Il n’en faudrait que 50 pour que le projet de motion de défiance que récolte la pétition soit validée et programmé au débat en plénière publique. Jeannine Mabunda Lioko sera-t-elle défenestrée? Le texte continue de circuler et de recueillir chaque jour des nouvelles signatures des députés décidés d’en découdre avec la Chairwoman...
EN RUPTURE. Membre du principal du pays PPRD majoritaire à la Chambre, Mme Mabunda peutelle être défaite par ses propres camarades? Cas difficile à imaginer - quand il s‘agit de dévorer son propre enfant - mais qui s’est produit dans plusieurs pays. Il suffit que la personne visée par la destitution soit en rupture de banc avec son parti. En mars 2009, le PPRD, dans le même Palais du Peuple, avait retiré sa confiance au président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe pourtant
Dans le passé, la ministre avait souvent eu maille à partir avec l’hémicycle. À leur tête, elle pensait avoir dompté les députés. La mal-aimée Jeannine Mabunda Lioko serait rattrapée par son image. DR. membre prééminent du parti qu’il avait dirigé lui ouvrant la voie de sortie. À l’époque, ce sont les députés de l’AMP (Alliance de la majorité présidentielle, devancière du FCC) majoritaires à l’Assemblée nationale qui avaient exigé le départ de leur président tombé en disgrâce au Palais de la Nation après qu’il eût critiqué sur un média, l’entrée, trois mois auparavant, de troupes rwandaises dans le pays. «Je vous prie d’accepter ma démission sans débat ni
vote», avait-il choisi de déclarer devant l’hémicycle, évitant une humiliante procédure de déchéance. Mais VK avait donné du fil à retordre au chef de la majorité, le président Joseph Kabila, en résistant trois mois avant de jeter l’éponge... Femme connue pour son courage, Mabunda aura-t-elle assez de nerfs lui permettant de résister face à une fatwa de ses camarades? Surtout si celle-ci est «l’œuvre de quelques grandes figures du FCC et particulièrement de son parti
politique» qui proposeraient pour chaque signature, entre US$ 5.000,00 et US$ 15.000,00, accuse la presse kinoise inspirée. TROIS GRIEFS. Trois griefs sont retenus par ses camarades contre leur présidente: son «arrogance maladive», une «incompétence avérée» (les bureaux des commissions parlementaires n’ont, par exemple, été installés que mercredi 30 octobre, des années lumière après l’entrée en fonction de la nouvelle légis-
BCDC La Banque Commerciale Du Congo, BCDC en sigle, présentera son rapport annuel 2018 mercredi 13 novembre 2019 au Fleuve Congo Hôtel à 16h. La présentation sera suivie d’un cocktail. Yves CUYPERS Directeur général Président du comité de direction de la Banque Commerciale Du Congo Pascal KINDUELO Directeur du Conseil d’Administration.
lature), «absence de leadership», «légèreté dans la gestion des fonds» distribués par primes, d’assiduité, de communication sans que nul ne sache combien exactement le bureau reçoit du Gouvernement. D’où suspicions... Outre qu’au total, les députés percevraient
«moins que rien comme émoluments» - US$ 2.000,00 ou US$ 3.000,00 - quand les sénateurs empocheraient chacun trois fois plus voire davantage. La Chairwoman serait-elle peu «coopérative» et donc pas «prête» à assumer des projets de lois présentés par son parti? Soumise à la surveillance vigilante des chancelleries et des tribunaux médiatiques et populaires, craignant des sanctions comme celles qui pèsent sur certains dirigeants kabilistes dont son prédécesseur au perchoir Aubin Minaku N’Djalanjoku, Mabunda pourrait hésiter à prendre des risques face aussi à un tribunal public désormais exigeant. «Les attaques contre Jeannine Mabunda s’adressent à toutes les femmes de la RDC et de l’Afrique. Une femme engagée, indépendante d’esprit, compétente et charismatique est toujours combattue. Nous n’allons pas laisser libre cours au machisme», a écrit
Francine Muyumba sur son compte Twitter. Le 30 octobre, des organisations des femmes ont déclaré suivre «avec consternation» cette «messe noire dans les médias sociaux et dans la presse» cherchant à «évincer» Mabunda de son poste. Elles s’en remettent à l’ancien Président Joseph Kabila «qui avait influencé ce choix judicieux afin qu’il ne cède pas aux manœuvres dilatoires. «Ne touchez pas à la Présidente Jeannine Mabunda qui incarne l’espoir de plus de 52% de la population congolaise que représentent les femmes». Longtemps ministre du Portefeuille après avoir dirigé le Fonds de Promotion de l’Industrie, Jeannine Mabunda avait déjà fait face à une véritable bronca de la part des députés devant lesquels elle avait souvent été convoquée. Elle fut surtout la cible de l’opposition du MLC de JP Bemba qui multiplia des dossiers contre elle.
ALUNGA MBUWA n
Son garde du corps fait feu sur un médecin, le ministre interpellé par l’auditorat militaire
S
on garde du corps a ouvert le feu sur un homme - un médecin directeur - un ministre de Kinshasa était détenu jeudi à l’auditorat militaire. Le ministre en charge de la Sécurité Dolly Makambo Nawezi a vu l’un de ses policiers commis à sa garde abattre le directeur du centre médical Vijana suite à un conflit foncier. La justice avait condamné le centre médical pour occupation illégale, face au refus de l’hôpital situé dans la com-
Le ministre de la Sécurité Dolly Makambo Nawezi. DR. mune de Lingwala d’évacuer les lieux, le ministre s’est fait rendre justice. Le Président de l’Assemblée provinciale Godé Mpoy veut laisser la justice faire
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 5.
son travail. «Après, nous, Assemblée provinciale, nous allons tout faire pour que les responsabilités soient établies. Quel que soit le problème, vous ne pouvez pas abattre cet administrateur qui travaille pour le bonheur des Kinois». Mpoy confirme le jugement rendu contre l’hôpital mais «on annule un jugement par un autre jugement». En une semaine, deux civils ont été froidement abattus par des policiers. À la PNC, on attribue cela à des «cas isolés, les agents de police appartiennent à une police de proximité».
ALUNGA MBUWA n
news
|
Se rendre d’un coin à l’autre à Kinshasa relève d’un exploit quotidien
Il devient impossible de prendre le volant à Kinshasa où il n’existe pas de fourrière, ce parking des services municipaux qui accueillent des véhicules abandonnés sur la voie publique, ou objet d’une saisie, ou qui se sont trouvés dans une situation gênant une quelconque activité sur le domaine public. DR.
O
na beau s’être mis à temps au volant de son véhicule après un rapide petit déjeuner, on ne sait pas ce qui vous attend sur les routes de Kinshasa. Les embouteillages de plusieurs kilomètres, anéantissant plusieurs communes avoisinantes, sont monnaie courante dans la Capitale. Les sauts-demouton en construction en certains endroits de la ville voulus pour régler des problèmes de mobilité n’ont rien fait pour arranger les choses... INEXISTENCE D’UNE FOURRIÈRE. Il suffit par exemple qu’un bus TransCo tombe en panne - il en tombe désormais en panne couramment, l’entreprise de transport commun n’ayant plus de véhicules neufs ou en état de circulation, les pièces de rechange, depuis belle lurette, faisant cruellement défaut - il vous faut attendre plusieurs heures au volant avant de pouvoir atteindre votre point de contact. À Kinshasa, il n’existe pas de fourrière, ce parking des services municipaux qui accueillent des véhicules abandonnés sur la voie publique, ou objet d’une saisie, ou qui se sont trouvés dans une situation gênant une quelconque activité sur le domaine public. Du coup, pas de service de
mise en fourrière. Aucun véhicule des services municipaux devant déplacer un engin en situation gênante... Et des véhicules peuvent rester des heures voire des jours sur la voie publique, et les embouteillages qui s’ensuivent durer toute une matinée voire toute une journée. Sur la ceinture de Ngaba, en venant de BinzaUPN pour se rendre à l’aéroport N’Djili, l’élargissement de la voie a soulagé un tant soit peu les conducteurs. Mais traverser Delvaux dans un sens ou dans un autre relève de l’exploit quotidien... Tout comme prendre le volant sur la route de Matadi au pied du Palais de marbre ou dans les environs de la paroisse Saint Luc... Au carrefour de Pompage, commune de Ngaliema, les embouteillages sont observés chaque matin et chaque soir.
La sortie ou l’accès des quartiers de Kinsuka sur la route Matadi, reste un autre exploit. Véhicules et motos se rentrent dedans pressés chacun de s’en sortir.
Au total, la circulation dans la Capitale reste une urgence nationale. Le Gouvernement doit commencer par rendre crédibles les importations automobiles. Trop de car-
casses entrent au Congo appuyées par des élus provinciaux du Kongo Central qui estiment qu’il y va de la survie du port de Matadi. Sauf qu’aussitôt sortis du port, ces
véhicules se lâchent cinq kms plus loin. L’autre problème est la conception de nos routes qui manquent de voie d’arrêt ou de dégagement. Les taxis ramassent leurs clients chemin faisant empêchant toute fluidité de circulation. Sans compter les maraîchères pour qui si leurs produits ne sont pas présentés à même le macadam le long de la voie publique avec pour conséquence la réduction de la voie publique, ils n’ont aucune chance d’être vus et de partir... ce qu’il faut c’est de la discipline qui passe par une campagne volontariste de pédagogie, des pénalités sévères en monnaie devant être brandies... Les Kinois doivent se convaincre que ce qui marche ailleurs doit pouvoir marcher chez nous. Il suffit de le vouloir... D. DADEI n
Omerta sur le dernier crash d’Antonov
D
u coup, on ne sait plus rien du tout! L’émotion soulevée par ce crash passée, personne ne dit plus rien! Le dossier a quitté les une des pages des journaux kinois... C’est l’omerta! Où donc en est/en sont (l’enquête, les enquêtes ouverte/s) par une Autorité de l’aviation civile dont l’incompétente avérée est attestée par toutes les sources au
lendemain du crash de l’Antonov A72 de la suite présidentielle survenu en pleine journée jeudi 10 octobre 2019 après qu’il eût décollé de l’aéroport de Goma, au Nord-Kivu à destination de Kinshasa et perdu tout contact avec la tour de contrôle dans les environs de la province du Kasaï? A-t-on trouvé la fameuse boîte noire? Si oui, où a-t-elle été dirigée pour examen? Qu’a-t-elle révélé? Quelles dispositions ont été prises afin de préserver demain des
vies humaines? Si on sait qu’il n’y a eu aucun survivant, saura-t-on un jour combien finalement de vies humaines ont été fauchées? Des sources parlent de huit personnes qui avaient pris place à bord mais d’autres contestent ce chiffre sur bases de témoignages probants... Voilà comme toujours, tout va par pertes et profits. Comme dans bien d’autres cas tragiques, l’on ne saura jamais la vérité. Les familles pourront continuer à pleurer leurs morts,
aucune responsabilité ne sera jamais établie, aucun responsable ne sera désigné et donc nul ne sera inquiété. L’Antonov 72 qui précédait d’environ une heure celui transportant le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait à son bord notamment la logistique présidentielle dont son véhicule blindé de marque Toyota et des membres de la suite présidentielle composant ses équipes d’avance. Le vieil avion russe
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 6.
interdit de vol dans le ciel européen, continue, avec d’autres du même type, d’opérer au Congo et notamment pour le compte des FARDC. Une pilote, Gueda Yav Wict avait imprudemment évoqué une zone «excessivement mauvaise, beaucoup de givrage avec une icing cold land de plus de 350 kilomètres de large». Cela suppose que l’appareil n’était pas doté d’instruments appropriés pour ce genre de vols. ALUNGA MBUWA n
news
|
La délicate commission Défense et Sécurité sera présidée par Mme Jaynet Kabila
É
lue de la circonscription de Moba (Tanganyka, exKatanga), la sœur jumelle de l’ancien président de la République, la PPRD-FCC Jaynet Désirée Kabila Kyungu, a été portée mercredi 30 octobre, à la tête de la délicate commission permanente Défense et Sécurité. Plusieurs mois après son installation, la Chambre basse du Parlement a procédé à la désignation par consensus des bureaux de ses commissions permanentes. L’opposition Lamuka de Moïse Katumbi Chapwe et MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo n’a pas su se mettre d’accord sur un candidat dans les commissions qui lui reviennent de droit. Elle doit encore se concerter avant que le bureau de l’Assemblée nationale ne décide d’office d’un mode de désignation qui pourrait être le vote, a expliqué Jeannine Mabunda Lioko. Celle qui, dans la législature précédente, était la médiatrice de la Chambre basse, gérant des conflits entre élus comme présidente du Comité des sages de l’Assemblée nationale, se retrouve catapultée à la tête des plus hautes charges dans le secteur de la Défense et Sécurité au sein de la Chambre basse du Parlement. Un message qui ne trompe pas à un moment où le PPRD et son désormais président national Joseph Kabila Kabange veulent se remettre au cœur des affaires de l’État et que le dossier Défense et Sécurité n’a jamais été aussi disputé d’autant qu’il est d’actualité avec des bruits des bottes dans la partie est du pays, notamment des armées des pays voisins. La Commission Défense et Sécurité aura un autre PPRD Crispin Atama Tabe comme 1er vice-président (ancien ministre de la Défense, Atama Tabe s’est inscrit comme membre du Groupe UNITÉ, un membre de l’opposition à désigner sera 2ème Vice-président, rapporteur CACH Juvenal Munobo, AABC-CODE Sedea Zabusu désigné rapporteur adjoint. Partenaire FCC au sein de la coalition au pouvoir, CACH a fait désigner le Député UDPS Rémy Massamba à la tête de l’importante Commis-
À g., la présidente PPRD-FCC Défense et Sécurité Jaynet Désirée Kabila Kyungu. À dr., l’UDPS CACH Rémy Massamba à l’ÉCOFIN. DR.
sion ÉCOFIN (Membre de l’opposition à désigner 1er vice-président, ATEC Bulambo Kilosho 2ème Vice-président, LDE Simene wa Simene rapporteur, AFDC-A Mbengele Kwete rapporteur adjoint). Ancien secrétaire général de l’UDPS, Massamba avait succédé, à la législature passée, à feu Timothée Nkombo Nkisi mort en avril 2016 au poste de 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale. La Commission PAJ (Politique, Administratif Juridique) sera présidée par le PPRD Lucain Kasongo Mwadianvita (membre de l’opposition à désigner 1er vice-président, CACH Mukendi wa Mulumba 2ème Vice-président, opposition, UNITÉ Ida Kitwa rapporteur, AAB Lotana Lokasola rapporteur adjoint). La Commission des Infrastructures sera président par un membre de l’opposition à désigner (avec comme ATEC Nsimba Modero 1er viceprésident, ADRP Nemba Ebenga Nanou 2ème Vice-président, AFDC-A Emmanuel Leku rapporteur, PPRD Joseph Kahenga Sompo rapporteur adjoint). Tandis que la Commission Relations Extérieures est confiée au GA Charles Nawej (UNITÉ Kondi Fofo 1er vice-président, CACH Claude Misare 2ème Vice-président, un membre de l’opposition à désigner rapporteur, LDE Guy Mafuta Kabongo rapporteur adjoint) et la
Commission Environnement au PALU & Alliés Elvis Mutiri wa Bashala (PPRD François Nzekuye 1er vice-président, un membre de l’opposition à désigner 2ème Viceprésident, PPRD Jean Kimbunda rapporteur, CACH Étienne Bidiep Bidiep rapporteur adjoint). AFFRONTEMENT À L’OPPOSITION. La Commission Genre sera présidée par ADRP Cathy Musengi (AAB Odette Mwamba Banza, 1er vice-président, AA/a Pascal Mangay Bosaba 2ème Vice-président, un membre de l’opposition
à désigner rapporteur, AFDC Mafete Mukozo rapporteur adjoint). Commission socio-culturelle présidée par un membre de l’opposition à désigner (AAB Simon Pierre Mananio Moligi, 1er vice-président, GA Pembe Tatiana 2ème Vice-président, UNITÉ Mota Ngaliema rapporteur, UNITÉ Ndjoloko Tambwe, rapporteur adjoint). Commission Droits Humains présidée par un membre de l’opposition à désigner (EDD Daniel Furaha Uma 1er vice-président, PPRD Jean Charles Okoto 2ème Vice-président, AA/a Geneviève Inagosi rap-
porteur, PALU & Alliés Charles Longonya rapporteur adjoint). Commission suivi-évaluation présidée par PPRD José Engbanda (AABC-CODE Papy Mantezolo 1er viceprésident, un membre de l’opposition à désigner 2ème Vice-président, PALU & Alliés Garry Sakata rapporteur, AFDC-A Rubin Bukanga Rashidi rapporteur adjoint). À l’Assemblée nationale, les Congolais s’apprêtent à assister à un affrontement entre les forces katumbistes et bembistes. Au cœur de la guerre, le poste toujours vacant de rapporteur adjoint du Bureau de l’Assemblée
nationale. Tout comme celui du porte-parole de l’opposition. Selon des sources concordantes, JPB et som Mouvement de Libération du Congo voudrait tout rafler outre la présidence d’une commission permanente. Les Katumbistes ne l’entendent pas de cette oreille faisant valoir le nombre d’élus que tous les partis identifiés MKC ot au sein de l’hémicycle... Une absence de consensus pourrait vite déboucher sur une guerre ouverte entre des alliés qui, de plus en plus, n’accordent plus leurs violons. D. DADEI n
Un chef de la Société civile de Beni tué par des hommes armés
L
a société civile de Karuruma, groupement Isale Vuhovi, à Beni, est en deuil. Son président Jean Marc Kinzaghu a été tué dans la nuit de mardi 29 à mercredi 30 novembre par des hommes armés. Il s’agirait du septième meurtre en l’espace d’un mois, confie le président de la société civile de la chefferie de Bashu, Moïse Kipulu. «C’est avec consternation que nous avons eu le message. Les sources sur place, les voisins, nous assurent que c’était vers 2 heures du matin que ce monsieur a été exécuté par des inconnus dans
ce coin de la chefferie de Bashu», a déclaré Moïse Kipulu, selon Radio Okapi. La société civile locale lance un appel aux «autorités ayant un pouvoir de contrôle sur la sécurité dans leurs attributions, de bien mener les enquêtes enfin de nous présenter les résultats de ces enquêtes dans un bref délais». DÉTÉRIORATION À MINEMBWE. Sur les hauts plateaux de Minembwe, la situation des droits de l’homme se dégrade. «Les présumés auteurs des crimes et discours haineux dans cette zone pourront être poursuivis en justice», a déclaré le 30 octobre,
lors d’une conférence à Kinshasa, le Directeur du BCNUDH, le Bureau conjoint des Nations unies pour les Droits de l’homme. Abdoul Aziz Thioyea fait état de 73 villages brûlés et de nombreux cas d’exécutions extrajudiciaires commis par les groupes armés. «Depuis mars 2019, la situation s’est sensiblement détériorée. On a connu une recrudescence des violences depuis octobre». Le patron du BCNUDH pointe du doigt «les différents groupes Mai-Mai y compris les Gumino et le Twiganeho». «La situation est très critique et nécessite aujourd’hui une approche globale.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 7.
Je suis d’accord que la solution n’est pas que militaire. Mais, pour l’heure, il est important de forcer ces groupes à désarmer. C’est la seule solution pour s’assurer de l’intégrité physique et préserver la vie de populations civiles qui vivent dans ces zones-là. Ce qui se passe n’est pas acceptable». L’homme déplore les discours haineux «qui entoure le conflit et l’incitation à la haine et à la violence qui sont constitutifs de crime international. Il faut que les auteurs en soient conscients, quel que soit leur rang, ils peuvent faire objet des poursuites». Avec AGENCES n
Inga III LE document
|
Rapport alarmant
Incroyable mais vrai! Un projet de près de US$ 14 milliards, qui ne garantit pas qu’une partie de l’électricité produite sera réservée à la population congolaise. DR.
C
’est l’histoire secrète d’un immense projet hydroélectrique qui pourrait alimenter en énergie une bonne partie du Congo et du continent. Depuis plusieurs années, des discussions sur Inga III se tiennent à l’abri des regards, entre la Présidence congolaise et deux consortiums internationaux. Dans ce rapport - intitulé «Inga III: un projet gardé dans l’ombre. Comment le contrat du plus gros site hydroélectrique au monde se négocie à huis clos» - publié le 28 octobre, deux ONG Resource Matters, ASBL basée à Bruxelles et le Groupe d’étude sur le Congo GEC dont le siège est situé à l’Université de New York, retracent ces négociations autour du plus gros site hydroélec-
trique au monde et démontrent qu’il n’existe actuellement aucune garantie que la population bénéficiera de l’électricité générée par la future centrale. Cinq Congolais sur six, soit 65 millions de personnes, vivent dans le noir, selon les chiffres de la Banque mondiale. Avec une capacité potentielle de 40 Gigawatts dont moins d’un vingtième est exploité à ce stade, le développement d’Inga III figure parmi les potentiels remèdes au déficit énergétique depuis les années 1990. Depuis 2015, l’Agence pour le développement et la promotion du Projet Grand Inga (ADPI) est chargée de sélectionner le développeur et de faire avancer le projet. Placée sous tutelle présidentielle, la structure gère seule le dossier. D’autres parties prenantes sont tenues à l’écart: société civile,
ministères compétents, parlement, etc., reçoivent des mises à jour au comptegouttes. En octobre 2018, après deux ans de silence quasi-total, l’ADPI a tenu une cérémonie publique au cours de laquelle elle a signé un «accord de développement exclusif» avec le Groupement Chine d’Inga et le Groupe ProInga (majoritairement espagnol). L’accord n’a pas été rendu public. ABSENCE DE TRANSPARENCE. Ce projet de près de US$ 14 milliards, qui reste une priorité aussi bien pour le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo que pour l’Union africaine, vise à générer au moins 10 gigawatts, selon les propositions les plus récentes. Ce qui quadruplerait la production actuelle du pays. Or, rien ne garantit actuellement qu’une partie de cette élec-
tricité sera réservée à la population congolaise. Vu l’impératif de trouver des clients solvables pour réaliser ce projet nécessitant de lourds investissements, cinq gigawatts sur les 10 ont d’ores et déjà été promis à l’Afrique du Sud. Dans des discussions antérieures à l’accord d’octobre 2018, il était question de réserver trois gigawatts à la République démocratique du Congo, avec un risque réel qu’une partie substantielle de ces trois gigawatts serait allouée aux industries minières installées dans le pays plutôt qu’aux habitants. Depuis lors, même cette exigence de réserver trois gigawatts sur 10 n’a été retenue ni dans l’accord entre l’ADPI et les consortiums, ni dans la proposition que les consortiums ont remise pour Inga III fin 2018. Dans les mois à venir, les négocia-
tions sur le projet continueront dans un contexte fragile. En effet, des différends importants semblent se creuser entre les deux consortiums qui sont appelés à travailler ensemble pour mener les études complémentaires et finaliser le design et la levée de fonds pour ce mégaprojet. Par ailleurs, des voix s’élèvent de plus en plus au sein du gouvernement congolais pour critiquer le nouveau format de plus de 10 gigawatts, réclamant un retour à l’ancienne formule qui envisageait un projet plus modeste, bien que toujours aussi coûteux. Avec l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête du pays et la promesse du nouveau président d’améliorer l’accès à l’électricité pour la population, il est temps de recadrer Inga III dans une stratégie globale sur
les meilleures pistes d’électrification du pays et de rendre plus inclusif et transparent le processus de négociation et de développement du projet. Une autre conséquence malheureuse est que la dynamique parcipative et interministérielle du départ est quasi inexistante dans le contexte actuel de l’ADPI. La Constitution de la RDC stipule que l’énergie relève de la compétence du gouvernement central; l’attribution des compétences aux ministres en 2017 alloue le développement du potentiel de production de l’électricité au ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques. Pourtant, la primature, qui avait pris la direction du projet, est pratiquement exclue de la prise de décision et le ministère sectoriel se trouve également marginalisé. Les structures
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 8.
techniques ont aussi été supprimées. Il en est ainsi du CFI et de la Codesi. Les propositions soumises par les Chinois et les Espagnols en 2016 seront évaluées lors d’une retraite restreinte dans la province du Kwilu. Seuls l’ADPI, des représentants des cabinets Orrick (expert juridique), Tractebel (conseiller technique) et Lazard (conseiller financier), ainsi que quelques autres invités auraient été conviés. L’atelier s’est ainsi tenu en l’absence des autres parties prenantes, dont le secteur privé et la société civile. D’après des sources concordantes, les autorités de régulation du secteur et celles en charge des marchés publics n’étaient pas non plus associées à ce processus. En conséquence, la sélection du candidat développeur repose (suite en page 9).
LE document
|
Inga III anti-peuple (suite de la page 8). à présent sur des critères inconnus du public. Ainsi, pendant la phase cruciale de sélection du développeur, le projet Inga sera géré par une poignée d’individus. Le chargé de mission Bruno Kapandji, nommé par Ordonnance présidentielle avec rang de ministre, répond directement de la Présidence de la République. Celle-ci est représentée au moment de la création d’ADPI par un seul homme, le directeur de cabinet du Chef de l’État, Néhémie Mwilanya Wilondja, lui-même ne répondant que du Président de la République, sans contrôle gouvernemental ni parlementaire. Dans la pratique, ce n’est que Bruno Kapandji qui travaille de manière quotidienne sur ce projet, entouré de quelques conseillers. Il est difficile de concevoir comment un homme seul, aussi compétent soit-il, puisse gérer un dossier aussi complexe, technique et important pour le pays, surtout face aux États plus puissants de la région et des développeurs dont le chiffre d’affaires dépasse de loin le budget du Congo. Pour l’ADPI, le mode de gestion du projet ne pose aucun problème, en dépit de quelques difficultés financières liées à la situation politique de ces dernières années. Grâce à l’appui de la BAD et le soutien financier de cette dernière à trois cabinets conseils partenaires, l’ADPI estime qu’elle est en mesure d’assumer pleinement sa mission, que son personnel est régulièrement formé et que les trois cabinets l’accompagnent tout au long du processus. Depuis janvier 2018, la présidence de la République a partiellement remédié à cette situa on en créant un conseil stratégique interministériel chargé de superviser l’ADPI. Nous n’avons pu récolter des preuves de son intervention, le gouvernement demeurant absent lors des négociations majeures en 2018. Le public congolais, à travers notamment la société civile qui avait assisté aux présentations du projet en 2013 et qui avait été associée aux avancements des travaux au sein du Comité de facilitation d’Inga, est désormais tenu à distance. Durant plusieurs années, des appels au dialogue resteront lettres mortes. À partir de début 2017, plusieurs groupes de la société civile multiplieront ainsi les appels au
moratoire du processus de recrutement du développeur; une coalition d’organisations en vient même à lancer une campagne «Non à Inga». Une rare rencontre publique entre le chargé de mission Bruno Kapandji et la société civile organisée par le Centre pour le développement du Congo, le 6 novembre 2018, n’a pas permis d’atténuer ce sentiment d’exclusion et la mobilisation croissante contre le projet. Un même rejet est visible au niveau du parlement congolais. Les promoteurs d’Inga attendaient du législateur qu’il adopte la loi Inga, un «régime juridique attractif, lisible et adapté aux pratiques internationales ainsi qu’aux enjeux et dimensions de Grand Inga». Lorsque le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques tente d’introduire le projet de loi à l’Assemblée nationale en mars 2018, celui-ci est rejeté en bloc quelques jours plus tard, avant même d’être traité sur le fond. Les députés ne voient en effet plus l’utilité d’une loi spéciale, estimant qu’il ne faut pas accorder de régime privilégié et dérogatoire au régime commun prévu par la loi sur l’électricité de 2014. Le ministre a regretté le rejet du projet de loi qui, selon lui, est requis par le traité avec l’Afrique du Sud. «Il faut beaucoup d’informations aux députés nationaux» a-t-il reconnu. «Je crois que c’est un travail pédagogique. Soyez sûrs que nous y reviendrons. Parce que ce projet doit être réalisé». CHINOIS ET ESPAGNOLS ENSEMBLE. Sans attendre ce «travail pédagogique», le sénateur Siluvangi Lumba introduit une proposition de loi au Sénat en février 2018, avant même que le rejet du projet de loi introduit à l’Assemblée nationale. Le nouveau texte est plus sommaire que celui déposé par le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques et ne semble pas être outillé pour fournir le cadre juridique robuste dont les investisseurs auraient besoin. Au moment de la publication de ce rapport, cette proposition de loi est toujours sur la table du nouveau parlement issu des élections du 30 décembre 2018. Pour ADPI, certaines ONG ne sont pas des partenaires fiables car elles adoptent des attitudes idéologiques contre le projet de Inga
III pour répondre à l’exigence de leurs bailleurs. L’Agence considère en outre que si les réunions des cadres de concerta on avec les acteurs de la société civile ne sont plus organisées, c’est simplement parce qu’il n’y a plus de financement de la Banque mondiale pour cette fin. Coup de théâtre : fusion des consortiums chinois et occidental. Si le retrait de la Banque mondiale permetait au Congo de s’assurer un leadership sur Inga III et d’avoir le libre choix de l’opérateur, des circonstances non prévues sont venues compliquer la donne. Au moment de la remise des offres, l’ADPI s’est en effet retrouvée dans une situation qu’elle pouvait difficilement anticiper: plutôt que d’être à même de sélectionner l’un des candidats, elle n’a eu d’autre choix que celui de solliciter une fusion des deux consortiums. Bien qu’il n’y ait probablement pas eu d’autres solutions, cet état de fait viendra exacerber le rapport de force déséquilibré entre le Congo et les potentiels développeurs. À l’issue des sessions d’analyse des dossiers à Kwilu, l’ADPI appellera en juin 2017 les deux consortiums - ProInga et le groupement Chine d’Inga III - à remettre une offre conjointe «en considération de leurs dossiers de réponse, des enjeux du projet et des développements pertinents du marché et de la demande». Cette décision en étonnera plus d’un, au regard du profil très différent des deux consortiums et des indices qui montraient un certain penchant des autorités congolaises en faveur du consortium chinois. Le patron de l’ADPI avait notamment vanté les prouesses des entreprises chinoises qui pouvaient, selon lui, réaliser le projet en quatre ou cinq ans, comparés aux six années prévues par les concurrents. On se souvient aussi de la visite médiatisée du président Joseph Kabila, en septembre 2015, en Chine pour visiter le barrage de Trois Gorges, s’affichant aux côtés des hauts fonctionnaires chinois. Pourquoi ce revirement? Certains observateurs ont voulu y voir un geste géopoli que, visant à plaire tant aux Occidentaux qu’aux Chinois, par un pouvoir en quête d’alliés internationaux à un moment où sa légitimité était remise en question. Pourtant, la vraie raison de la demande de fusion est vraisemblablement d’ordre
technique et financier. En effet, les deux consortiums ont semblé s’accorder sur un point: Inga III Basse chute de 4,8 GW, tel que proposé par les études d’EDF et AECOM financées par la BAD, ne permettait pas de concevoir un projet économiquement viable. Face à cette donne, la réaction des consortiums diverge. Le groupement Chine d’Inga III se décourage du projet et ne soumet pas de réelle offre. Il se limite à une proposition concrète en vue de la révision des paramètres de l’appel d’offre. Le consortium ProInga, quant à lui, se lance dans un tout nouveau design pour la prochaine phase d’Inga: un projet d’une capacité installée pouvant aller jusqu’à 12,8 GW, soit quasiment le triple de ce qui était prévu dans l’appel d’offre. L’offre contiendra des modèles financiers, des propositions de structuration juridique et près de 800 pages de plans techniques détaillés, élaborés par une centaine d’ingénieurs dont ceux du puissant groupe d’ingénierie américain MWH, qui avaient impressionné les autorités congolaises lors de discussions préalables en 2015. Si la proposition de ProInga avait l’air plus solide, pourquoi donc exiger que le consortium fusionne avec son concurrent chinois? C’est là qu’intervient la dimension financière. La capacité des entreprises chinoises à lever les fonds, notamment auprès des banques étatiques comme EximBank of China, est jugée indispensable à la réalisation du projet. Même l’offre espagnole partait déjà du principe selon lequel plus de la moitié des financements proviendrait de la Chine. Si la fusion répond à une exigence technique et financière, elle engendre néanmoins de nouveaux défis. En effet, les deux consortiums ont des visions et modes opératoires bien distincts. ProInga opère sous une logique principalement privée. Même si, financièrement, il compte s’appuyer sur des fonds propres, des prêts privés et un financement public concessionnel, ce consortium occidental perçoit l’investissement comme un projet autonome dont l’opération devra générer un rendement suffisant. En d’autres termes, il suit une logique de marché et décidera d’aller de l’avant sur base de calculs de rendement interne de la société de
projet (Special Purpose Vehicle ou SPV). Le groupement Chine d’Inga, pour sa part, opère plutôt selon une logique étatique, où les financiers principaux à convaincre sont le gouvernement et le système banquier public chinois, notamment EximBank of China. L’intérêt étatique chinois est tout autant celui d’octroyer un marché de construction gigantesque au profit d’entreprises étatiques chinoises et un mécanisme permettant d’accroître leur influence dans un pays stratégique pour l’approvisionnement de l’industrie chinoise en ma ères premières, que de s’accaparer du marché de l’énergie en tant que tel. Cette différence d’approche mènera à des négociations laborieuses et entraînera des retards dans la remise de l’offre conjointe que l’ADPI espérait recevoir n 2017. Le 22 décembre 2017, à l’issue de longues discussions à Pékin, les deux groupements remettront ce qu’ils appellent une «offre optimisée» commune. En réalité, il s’agit d’une lettre dans laquelle les parties disent être d’accord sur quelques points clefs: la puissance du projet (au moins 10 GW), la période requise pour la construction (7-8 ans) et le coût plancher (plafond) de l’électricité générée (0,03 dollar par kW/h). La lettre promet aussi que les consortiums remettront «incessamment» une série d’annexes, dont la proposition technique, le modèle financier et un projet de convention de collaboration exclusive. Si celles-ci seront finalement remises au courant de premier semestre 2018, elles ne sauront pas pour satisfaire l’ADPI, qui préfère les qualifier de «courrier conjoint» plutôt que d’offre à part entière. Par ailleurs, l’ADPI s’oppose à la proposition des investisseurs de ne formaliser le consortium conjoint et définir la liste des travaux préliminaires qu’après la signature de la convention de collaboration exclusive. Devenant de plus en plus impatiente, l’Agence convoquera en juin 2018 une série de réunions au cabinet d’Orrick à Paris. À l’issue de ces séances de travail, toutes les par es se mettront d’accord sur certains paramètres clefs: le projet aura une capacité installée d’au moins 10 GW dont la moitié pour l’Afrique du Sud; le projet impliquera la fermeture du fleuve Congo; le prix maximal du kilowattheure sera de
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 9.
2,55 centimes de dollars. En octobre 2018, les parties signent l’Accord de développement exclusif, qui se limite en réalité à fixer une date limite pour la soumission de l’offre conjointe (le 10 novembre 2018) et d’un calendrier pour les prochaines étapes. L’offre sera effectivement remise en novembre 2018 et se conforme, dans les grandes lignes, aux paramètres fixés lors de la réunion de Paris. Pour arriver au bouclage financier et technique, il faudra compter environ deux ans à partir de la signature de la Convention de collabora on exclusive. Celle-ci était prévue pour fin 2018 mais elle n’a toujours été signée à ce jour. Les travaux de construction d’Inga III eux-mêmes prendront 8 ans. Par conséquent, on ne devrait pas s’attendre à la réalisation finale d’Inga III avant 2028. ESPOIR SUSCITÉ PAR L’ARRIVÉE DE TSHISEKEDI. L’avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir en janvier 2019 est venu relancer l’intérêt des acteurs et de la population sur la question de l’avenir du projet. Le nouveau président a fait de Inga III une de ses priorités dans sa politique d’intégration régionale. Dès son discours inaugural, il déclarait à propos de Inga que ce projet sera réalisé «avec une ouverture plus transparente vers les partenaires, en tenant compte de l’importance stratégique et mondiale de ce site». Avec la l’ouverture de l’espace public, plusieurs autres voix s’élèvent pour demander plus de transparence dans la gestion de ce dossier. Ce nouveau positionnement des autorités congolaises relance l’intérêt sur les questions qui demeurent en suspens. Une des questions principales qui se pose aujourd’hui est celle relative aux différentes études préalables à la réalisation d’Inga III. Car comme souligné précédemment, les études préliminaires réalisées jusque-là l’ont été sur la base du projet de 4.800 MW et ne cons tuaient pas les études définitives. La nouvelle conception prévoyant une centrale avec une puissance presque trois fois supérieure à la première, de nouvelles études semblent en e et de mise. De son côté, l’ADPI indique que les «études complémentaires seront faites et que le nouveau (suite en page 10).
LE document
|
Le groupe vole en éclats
Les deux partenaires espagnols Pro-Inga et chinois Groupement Chine d’Inga III ne s’accordent pas sur le projet Inga III du coup menacé de voler en éclats. DR. (suite de la page 9). consortium sino-espagnol a accepté de les financer à hauteur de 80 millions de dollars». Et lorsque nous lui avons signalé que des ONG congolaises ont des sérieux doutes sur la question, son patron, Bruno Kapandji, a déclaré que cela était la preuve manifeste que ces ONG étaient de mauvaise foi, car «aucune banque sérieuse au monde ne peut financer un tel projet sans des études d’impact préalables». Un autre point important lié à l’avènement du nouveau pouvoir est la question d’autres partenaires qui seraient intéressés par le projet Inga III. Lors de son premier voyage hors d’Afrique, le président congolais a rencontré le secrétaire américain à l’Énergie et le projet Inga III fut un des sujets principaux de leurs échanges, selon plusieurs médias congolais citant des sources proches de la présidence congolaise. Faut-il s’attendre à un retour des Américains sur la scène d’Inga III? Certaines sources évoquent aussi la possibilité pour la Banque mondiale de revenir dans le projet, même si l’ADPI et les responsables de la Banque mondiale ont tous affirmé qu’une telle possibilité n’était pas envisageable à court terme. Un membre du cabinet du président de la République nous a pourtant assuré que des échanges existent avec la Banque mondiale autour de la question. Le nouveau projet de
plus de 11.000 MW, avec la construction d’un barrage qui doit barrer le fleuve Congo, serait susceptible d’inonder une partie de la cité de Luozi et de déborder sur les rives du côté du CongoBrazzaville, selon les documents du consortium en notre possession. Quand nous évoquons cet aspect, l’ADPI nous affirme que les «développeurs seront rigoureusement instruits pour contenir les impacts possibles dans les limites territoriales de la RDC, car il est hors de question pour des raisons stratégiques et de souveraineté que d’autres acteurs s’invitent dans la gestion de Inga III». Il se pose aussi un problème du respect du processus dans la manière de conduire ce projet. En effet, l’ADPI a laissé entendre que pour aller vite, il se pourrait que le gouvernement congolais puisse directement passer à la conclusion d’un contrat de concession avec les deux développeurs actuels, alors qu’en principe, cette étape n’était supposée intervenir qu’après la finalisation des études complémentaires, la mise en place de la société de projet et la définition du plan d’atténuation des impacts sur les communautés locales et leurs régimes d’indemnisation. ROUVRIR TOTALEMENT LE DOSSIER DE INGA III. Inga III est un projet tellement ambitieux que le Congo a tout intérêt à unir ses forces s’il veut en tirer un réel bénéfice. La
décision de la présidence de la République de s’approprier le contrôle quasi-exclusif du projet va à contre-sens de cette logique et a eu un impact considérable sur l’avancement du projet. Le processus en souffre dans plusieurs aspects opérationnels clefs : conditions de sélection du développeur peu claires, absence d’études d’impacts sociaux et environnementaux complémentaires faute de moyens financiers et à la suite du retrait des principaux bailleurs de fonds, mise en place d’une tutelle institutionnelle sui generis qui échappe au contrôle parlementaire, rejet par le Parlement et la société civile du projet ou encore faible position de la RDC lors des négociations avec les potentiels présélectionnés. Les négociations se sont passées en l’absence d’une vraie équipe technique à même de faire le poids face à celle, robuste, constituée de conseillers appuyés par les investisseurs. L’ADPI sollicite à présent le financement de ces mêmes investisseurs pour ses frais de fonctionnement, mettant en péril son indépendance. Le nouveau président Félix Tshisekedi devrait rouvrir la gestion d’Inga III à la participation de la société civile et aux institutions régulières du pays. Il devrait recourir à des experts qualifiés et attendre les résultats des différentes études d’impact, y compris des contre-expertises directement commanditées par le gouvernement,
pour juger si le projet est approprié pour le pays et sa population. La RDC devrait se doter des moyens pour réaliser les études environnementales et sociales qui sont plus importantes que jamais, surtout dans l’optique d’une fermeture complète du fleuve Congo et d’un barrage de 205 mètres qui pourrait avoir des impacts audelà de la frontière avec le Congo Brazzaville. L’approbation finale du consortium devrait dépendre des résultats de ces études environnementales et sociales. De même, une expertise appropriée permettrait de mieux contrôler les propositions financières des développeurs, d’autant plus que la fusion entre les consortiums a érodé toute possibilité de faire jouer la compétition entre les offres pour obtenir la proposition la plus bénéfique au Congo. Le coût réel du kilowatt par heure devait normalement être déterminé par les études complémentaires qui devaient être menées par le panel des experts recrutés par la Banque mondiale,166 mais qui n’a pas pu travailler à cause de la suspension de l’appui technique. Au milieu des négociations techniques, on risque de perdre de vue que le projet se trouve dans un pays au déficit énergétique criant. Après plusieurs années de gestion à huis clos, il est temps que les promoteurs d’Inga en refassent un projet avec les Congolais et pour les Congolais. Dans la conception
actuelle d’Inga III, il n’y a que 3 GW prévus pour le Congo, sans distinguer l’électricité pour la population de celle qui serait fournie à l’industrie minière. Compte tenu des difficultés de la SNEL et le faible pouvoir d’achat de la population congolaise, Inga pourrait générer des recettes pour le Trésor public mais ne contribuera pas considérablement à l’électrication du pays. Les débats qui auront lieu lors des deux années de la phase dite préparatoire auront des impacts réels et durables sur la population, si le projet venait à voir le jour. C’est donc maintenant, en amont de la conclusion d’une éventuelle convention de concession qui attribuera au développeur le site d’Inga III, qu’il faudra défendre ces intérêts avec des outils qui sont à la taille de ce projet ambitieux. À défaut, les actuels pourfendeurs du projet continueront à alimenter l’image de suspicion et de rejet qui entoure d’ores et déjà le projet, et ses détracteurs ne manqueront pas de s’y opposer de toute force. Entretemps, les clients potentiels tels l’Afrique du Sud et les entreprises minières installées dans la région du cuivre se seront déjà tournées vers des solutions alternatives, coupant le socle même d’Inga III et le renvoyant une fois de plus aux calendes grecques. Enfin, alors que nous terminions ce rapport, nous apprenons que l’existence même du consortium se trouve
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 10.
menacé car les deux parties ne parviennent pas à s’accorder sur les éléments essentiels. En effet, «le consortium Chinois et le Consortium Proinga n’ont pas pu parvenir à un accord sur la formation du nouveau consortium unique entre les deux parties à cause de graves différends... sur le concept du développement du projet et sur le pourcentage des parts de deux parties», écrit la China Three Gorges International Corporation au chargé de mission de l’ADPI dans une lettre datée du 20 septembre avec copies réservées au Président de la République et au Premier ministre. Un tel différend vient confirmer nos craintes sur la manière dont le projet est conduit et ouvre une nouvelle porte à tous ceux qui sont contre la manière dont ADPI gérait ce projet. En même temps, il offre une opportunité au nouveau pouvoir, à Kinshasa, de rouvrir totalement le dossier de Inga III aussi bien au niveau de sa capacité que des investisseurs.
RESOURCE MATTERS, ASBL basée à Bruxelles qui vise à mieux comprendre et surmonter la pauvreté économique dans les pays riches en ressources naturelles.
LE GROUPE D’ÉTUDE SUR LE CONGO, projet de recherche indépendant à but non lucratif basé à New York qui s’efforce de comprendre et d’expliquer la violence qui affecte des millions de Congolais.
porte-monnaie
|
À Kinshasa, Mark Bristow vante des chiffres records de Kibali, réclame le dialogue sur le code minier
L
a société minière Kibali Gold Mine, spécialisée dans l’exploitation de l’or, se réjouit des nouveaux records de production réalisés au troisième trimestre de l’année en cours notamment par son exploitation souterraine et sa descenderie verticale. Ce qui permet à cette mine d’or d’atteindre, voire de dépasser, les prévisions de ses objectifs de production de 750.000 onces fixés pour cette année 2019. A ce jour, le puits de Kibali a déjà atteint un nouveau record de production avec 619.092 onces. Et l’exploitation de la mine souterraine bat le record de production avec 978 Kilos de minerais au troisième trimestre de l’année 2019. Ces chiffres ont été donnés dans la Capitale par Mark Bristow, président et directeur général exécutif de la société Barick Gold qui exploite Kibali Gold. Mark Bristow animait sa 40ème conférence de presse trimestrielle en date depuis 2010 que
Des lingots d’or sortis des puits de Kibali. DR. Kibali Gold a foulé ses pieds au Congo. La conférence a été animée en présence de ministres du gouvernement central, des députés nationaux et sénateurs, des gouverneurs de province, d’autres officiels ainsi que des acteurs de la Société civile. US$ 2,8 MILLIARDS INVESTIS AU CONGO. Mark Bristow a affirmé que la mine d’or de Kibali est à ce jour leader mondial dans l’automatisation.
Elle est en train d’atteindre une croisière supérieure avec la mise en service d’un système newtrax «qui pourrait fournir la collecte des données en temps réel, améliorer l’entretien prédictif, suivre et gérer la flotte, et mettre en place un système de sécurité numérique avec le suivi du personnel». Kibali Gold Mine affirme avoir déjà investi au Congo US$ 2,8 milliards (en termes des contributions visibles directes dans la zone du
projet et des contributions non-visibles) payés sous forme des taxes, permis, infrastructures, salaires et paiements aux fournisseurs locaux. Sur les questions juridiques et fiscales non résolues, Kibali Gold Mine dit être encore à la recherche des solutions. La société a déjà entamé des échanges avec le nouveau gouvernement central sur diverses questions afin qu’une nouvelle dynamique s’installe. Mark Bristow déplore que 15 mois
depuis la mise en vigueur du nouveau Code minier révisé de 2018, tous les titulaires des droits miniers à partir de juin 2018 ont maintenu leurs droits acquis en vertu du Code minier de 2002, et les impôts «illégaux» sont perçus «de manière opportuniste», dont la taxe pour la promotion de l’industrie locale, taxe FPI ainsi que celle de l’OGEFREM. La société dénonce l’excès de trésorerie. Sur le dialogue avec le Gouvernement
portant sur le nouveau Code minier de 2018, il explique: «Suite à la transition du pouvoir politique en RDC, nous prévoyons d’ouvrir le dialogue avec le nouveau gouvernement pour une révision du Code minier de 2018. Nous croyons qu’il est encore possible d’arriver à une application plus équitable pour l’industrie», explique-t-il. À savoir, Kibali Gold Mine considère que le nouveau Code minier révisé de 2018 comporte de nombreux problèmes qui font qu’investir en Rd Congo dans des conditions de faible croissance mondiale et de bas prix des produits de base, est nettement peu attrayant. «L’un des impacts du Code minier de 2018 est que les entreprises minières ne peuvent pas retirer de l’argent du pays pour verser les dividendes ou rembourser des prêts. Nous devons concilier et équilibrer le cadre juridique et politique en RDC avec les prix à long terme des produits de base et l’attractivité relative de la
De connivence avec des banques, la «taxe Kimbuta» d’embarquement dans les avions coule en quantités effroyables
E
lle coule en quantités effroyables, le moins que l’on puisse dire. On a beau chercher trace dans les banques commerciales - Rawbank et FBNBank - de la taxe d’embarquement dans les avions au départ de Kinshasa, on ne la trouve nulle part. La ville dit ne pas être parvenue à canaliser les recettes provenant de cette taxe dite «taxe Kimbuta». Entre 2017 à juin 2019, la capitale a mobilisé US$ 1,409 million soit une moyenne mensuelle de US$ 469.000. Mais les prévisions annuelles avoisinent les US$ 3 millions chaque année. OPACITÉ. Selon les services du
Que des US$ millions invisibles passent par cette porte de sortie de la Capitale Kinshasa. DR.
ministère provincial des Transports, cette taxe est payée autour de US$ 5 par passager pour le réseau domestique et local. «La faible perception de cette taxe est liée à la fluidité des passagers. Nous ne nous focalisons que
sur 35.000 passagers par mois soit 420.000 l’année», explique-ton à la division provinciale des Transports. En considérant les statistiques de 420.000 passagers/ an, Kinshasa devrait percevoir US$ 2,100 millions/an, contre
une moyenne de US$ 469.000 mobilisés actuellement. À division provinciale des Finances, on dénonce l’absence de partage d’information avec les Banques, en tête Rawbank et FBNBank chargées de
percevoir la taxe au niveau des aéroports de Kinshasa (Ndolo et N’Djili). «Nous ne recevons pas les relevés bancaires afin de retracer l’historique des statistiques de paiement de la taxe d’embarquement dans les
avions par jour et par mois», s’inquiète-ton à la division provinciale des finances. Sur une prévision d’environ US$ 3 millions en 2018, la ville n’a mobilisé que US$ 418.000 soit 0,00013%. Même situation en 2019, où sur les prévisions de US$ 2,719 millions, en juin, la ville n’a perçu que US$ 419.000. Même si les projections de 2020 ont été revues à la baisse à US$ 2,262 millions, il est peu probable qu’on le mobilise, s’inquiète un conseiller du Ministre provincial du Budget. «Il nous faut étudier en profondeur les causes profondes de cette situation pour améliorer les recettes de la ville de Kinshasa», poursuit l’expert. avec AGENCES n
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 11.
RDC». Indiquant toutefois que les compensations fiscales convenues avec le Gouvernement sont partiellement mises en œuvre. Et l’accord pour le remboursement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) avec l’Etat est aussi partiellement mis en œuvre. Il affirme qu’il y a des échanges positifs avec le ministre des Finances sur le suivi accéléré du paiement de la TVA, US$ 186 millions en souffrance au 30 septembre 2019. Aussi, le dialogue a repris pour le crédit d’impôt sur l’impôt minimum sur les sociétés. Le patron de Kibali Gold Mine signale que «la taxe sur l’échantillonnage des carburants est toujours perçue par faute d’exécution de l’accord par le Gouvernement. La mise en œuvre et la fonctionnalité des corridors miniers artisanaux tardent à se mettre en place. Les creuseurs illégaux représentent une menace pour notre calendrier minier dans les zones d’exclusion établies. Ce qui nécessite une résolution urgente». Il assure que sa société maintient son bilan solide en matière de santé, sécurité au travail et environnement, malgré la taille et la complexité de l’opération. Classée dans le top 10 mondial des meilleures mines d’or, son entreprise comprend 10 permis couvrant une superficie d’environ 1836 Km² dans les champs aurifères Moto du Nord-Est de la Rdc. C’est une joint-venture entre Barrick (45 %), Anglogold Ashanti (45 %) et la société parapublique congolaise SOKIMO (10 %). La mine a été développée et est exploitée par Barrick Gold Corporation. Aujourd’hui elle compte explorer ses réserves additionnelles pour remplacer celles qui s’épuisent. La société va également poursuivre le perfectionnement professionnel de ses membres de la direction et les techniciens congolais. avec AGENCES n
travel
|
Addis-Abeba, «nouvelle fleur»
que l’accès aux musées est généralement payant, afin que l’Éthiopie puisse subvenir aux besoins de la population via le tourisme. AddisAbeba comporte un grand nombre de musées. Ils ont des thèmes différents: certains adoptent une perspective historique, d’autres une ligne archéologique, ou encore artistique. Découvrez tout d’abord le Musée d’Addis-Abeba. Vous y verrez des clichés montrant la trajectoire de la ville depuis ses débuts. Ce musée étant peu fréquenté, vous pourrez profiter tranquillement des photographies exposées.
Ensuite, dirigez vous vers le Musée national d’Éthiopie. Il est connu pour contenir Lucy, l’australopithèque découverte en Éthiopie en 1974. En effet, en Éthiopie, vous êtes littéralement dans le berceau de l’humanité! Vous pourrez également visiter le musée ethnologique, qui se trouve sur le campus de l’université. Il vous permettra de découvrir l’histoire des peuples ayant habité l’Éthiopie. Songez aussi songer au Musée des martyrs de la terreur rouge, pour découvrir l’histoire du pays pendant le régime du Derg, au XXème siècle.
Enfin, le Musée de la Poste ou le Musée Entoto. Ce dernier se trouve près du palais de Menelik II et de l’église Entoto Mariam. Vous y découvrirez certains objets se référant à la famille royale ou aux cérémonies. Dans la capitale, vous pourrez constater l’importance de la religion pour les éthiopiens. Visitez ainsi la Cathédrale de la Sainte-Trinité, la Cathédrale SaintGeorges ou diverses mosquées. Enfin, à environ 30’ de la ville, vous pouvez partir pour le Mont Entoto. Vous y trouverez une forêt d’aucalyptus et des monastères. Mais surtout, vous y aurez
une vue panoramique de la capitale. Sachez que la ville contient aussi des galeries d’art et ateliers privés, où vous pourrez notamment découvrir la peinture éthiopienne. Ainsi, visiter Addis-Abeba, c’est faire le plein de culture! Pour visiter AddisAbeba, plusieurs moyens de transport s’offrent à vous. Découvrez premièrement le métro léger de la capitale (ou tramway), inauguré en 2015. Le réseau comporte 39 stations et deux lignes, et vous permet de vous rendre dans tous les points nodaux. La capitale a également un réseau de bus: les tarifs sont très abor-
dables, mais la fréquentation est généralement élevée. Vous pourrez trouver de nombreux conducteurs de taxis, aux abords des lieux fréquentés. Les taxis collectifs seront sous forme de minibus. Et pour les taxis individuels, nous vous conseillons de fixer le prix de la course avant de partir. Beaucoup d’agences vous permettent également de louer des voitures. Cela dit, pour être autonome et ne pas avoir à affronter les embouteillages, privilégiez le vélo autant que possible. Pour le logement, l’Afro Land Lodge propose un cadre neutre et très confortable, et se prête parfaitement à l’accueil de personnes seules comme de familles nombreuses. Quant au Jupiter Hôtel, enseigne 4 étoiles, il met à votre disposition beaucoup de services et d’infrastructures pour garantir un niveau maximal de confort. La capitale comporte énormément d’hôtels, parmi les quels vous trouverez votre bonheur. Et toutes les gammes de prix sont proposées. Addis-Abeba vous offre toutes les conditions pour passer un agréable séjour: vous ne serez pas déçus! L’aventure vous fait envie? Des systèmes de tarifs avantageux existent. N’hésitez pas à vous informer. avec AGENCES n
d’Istanbul? Six mois après son installation dans le gigantesque nouvel aéroport d’Istanbul, la compagnie turque a désormais toutes les cartes en main pour atteindre son objectif: ravir à la compagnie dubaïote la couronne de numéro un du trafic international. Et, par voie de conséquence faire d’Istanbul le plus grand carrefour des liaisons aériennes mondiales. Le PDG de Turkish Airlines, Ilker Ayci, en est convaincu: «Le phénomène Emirates est en passe de se répéter un peu plus au Nord. Notre compagnie sera bientôt la première au monde, a-t-il déclaré mardi, à Istanbul, devant un parterre de chargés d’affaires du monde entier. De toutes
les grandes compagnies, Turkish Airlines dessert le plus grand nombre de destinations. Durant les quinze dernières années, nous avons grossi trois fois plus vite que la moyenne du transport aérien. Et nous venons de construire», a-t-il souligné. Pour l’heure, l’aéroport de Dubaï reste le premier «hub» mondial pour le trafic international, avec 89,1 millions de passagers accueillis en 2018, contre 67,9 millions pour l’ancien aéroport Atatürk d’Istanbul. Et si Turkish Airlines affiche plus de passagers et d’avions qu’Emirates, 40 % de son trafic provient de son réseau domestique. En nombre de passagers internationaux
et d’avions long-courriers, la compagnie dubaïote conserve encore l’avantage. Plus pour longtemps, espère le patron de Turkish Airlines, car le nouvel aéroport d’Istanbul a changé la donne . Construit en un temps record, ce projet pharaonique de 10,2 milliards d’euros est calibré pour devenir, à terme, le premier aéroport au monde. Tous trafics confondus, sa capacité d’accueil sera de 200 millions de passagers à l’horizon 2028. Soit presque deux fois le trafic de l’aéroport d’Atlanta, l’actuel numéro un mondial. 70 millions de passagers dès la première année. En quarantedeux mois, le groupe turc IGA, appuyé par les plus grandes banques du pays, est
parvenu à construire, à partir de rien, un aéroport d’une capacité de 90 millions de passagers. Sans équivalent en Europe, il tourne déjà à plein régime. Au cours de ses six premiers mois d’exploitation, son gigantesque et unique terminal, capable d’accueillir jusqu’à 371 avions simultanément, a accueilli plus de 32 millions de passagers. Il devrait atteindre les 70 millions sur un an, presque autant que Roissy-CDG. Quant à Turkish Airlines, elle a réussi ce qu’Emirates n’a pas osé faire à Dubaï: transférer la totalité de ses opérations vers un nouvel aéroport, du 5 au 6 avril dernier. Une véritable prouesse au regard des diffi-
cultés rencontrées par British Airways lors de son installation au terminal 5 de Londres-Heathrow ou de l’inauguration sans cesse reportée du nouvel aéroport de Berlin. Turkish Airlines a ainsi troqué un aéroport saturé, pour un nouvel équipement, qui n’a rien à envier aux plus beaux aéroports d’Asie et pourrait donner des complexes à tous les aéroports européens. Le PDG de la compagnie vise «120 millions de passagers d’ici à quatre ans», avec une flotte qui passerait de 343 à 500 avions. De quoi tutoyer Emirates, dont la croissance marque le pas depuis deux ans. Sauf accident, risque géopolitique ou problème d’exploitation.
Images d’Addis, capitale éthiopienne. Ci-bas, l’entrée principale du Sheraton Addis, certainement l’un des plus beaux joyaux de la ville. DR.
C
lairement, les Belges paraissaient très peu pressés de remettre pied au Congo. Ils exigent des préalables essentiellement d’ordre politique et économique. Rien de bien nouveau, qui rappelle une histoire tumultueuse... Apprêtez-vous à découvrir beaucoup de raisons vous incitant à visiter AddisAbeba! L’Éthiopie n’ayant jamais été colonisée, sa capitale est empreinte d’une culture très particulière. La ville est la capitale, mais aussi la plus grande ville du pays, et une des plus hautes capitales du monde. «Nouvelle fleur» c’est ce que signifie AddisAbeba en amharique, la langue officielle du pays. L’épouse de l’empereur Ménélik, en visite en 1886 dans cette région au doux climat, aurait découvert une fleur jusqu’alors inconnue. Son mari aurait décidé d’y construire un palais, transférant la capitale de l’Empire d’Éthiopie à AddisAbeba en 1891. La capitale est donc récente, et a su se développer de manière spectaculaire en un peu plus d’un siècle. Depuis 1963, la ville accueille le siège de l’Union Africaine, ce qui reflète son importance dans le pays et sur le continent. Le climat de la capitale saura vous séduire. Tout au long de l’année, les températures sont douces sur les hauts plateaux tels que celui sur lequel se trouve la ville. Rien de tel pour vous lancer dans des visites! Le petit plus de la
Capitale? Elle est l’une des seules villes cosmopolites d’Éthiopie! Encore une raison de visiter Addis-Abeba, car vous n’y serez jamais perdu! LES IMMANQUABLES D’ADDIS. Découvrez le Marché ouvert d’AddisAbeba! Tout d’abord, passez par le gigantesque marché ouvert ou Mercato d’Addis-Abeba. Vous y découvrirez les nombreuses merveilles que peut vous offrir la ville. Couleurs, saveurs, talents et rencontres seront au rendezvous! Pour visiter AddisAbeba, il faut savoir
Faire d’Istanbul, la nouvelle plaque tournante du trafic aérien mondial
D
étrôner Emirates et l’aéroport de Dubaï en nombre de passagers internationaux… C’est l’objectif de Turkish Airlines grâce au nouvel aéroport d’Istanbul. Si tout semble se dérouler comme prévu, l’interdiction de vol des Boeing 737 MAX, qui a rogné la croissance de la compagnie turque, et les tensions géopolitiques pourraient contrarier ses plans. a transféré tous ses vols au nouvel aéroport d’Istanbul en avril dernier. Après la décennie d’Emirates et de Dubaï dans le ciel mondial, la prochaine décennie sera-t-elle celle de Turkish Airlines et de l’aéroport
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 12.
porte-monnaie
|
Masse monétaire en hausse moral haut chez les patrons
L
es estimations, sur base des réalisations de production à fin juin 2019, renseignent un taux de croissance du PIB de 5,1%, après 5,6% initialement estimé en mars dernier, contre une croissance de 5,8% réalisé en 2018. Cette révision à la baisse serait imputable principalement au ralentissement des activités dans les industries extractives. L’analyse sectorielle de la croissance renseigne globalement que l’activité économique serait essentiellement impulsée par le dynamisme du secteur primaire, avec une contribution à la croissance de 2,67 points, suivi des secteurs secondaire et tertiaire, lesquels afficheraient des contributions respectives de 1,31 point et 0,82 point. S’agissant du secteur primaire, sa croissance passerait de 11,0% à 6,0%, d’une année à l’autre, en raison de la contre performance de la branche «Extraction». En effet, la contribution de cette dernière à la croissance, de l’ordre de 2,24 points, reste faible par rapport à son niveau de 4,40 points en 2018. Ce comportement tient de la chute de la production de cobalt consécutive à la baisse de la demande mondiale et celle de la production de certaines entreprises minières. Pour ce qui est du secteur secondaire, il connaîtrait une progression de 8,3% de sa valeur ajoutée contre 12,0% une année plutôt. L’apport de ce secteur à la création des richesses augmenterait de 0,70 point à 1,31 point en 2019, suite à la bonne tenue attendue au sein de la branche «Autres Industries Manufacturières» et «Bâtiments et Travaux Publics». Enfin, le secteur tertiaire enregistrerait une accélération de sa croissance qui passerait de 1,2% en 2018 à 2,2% en 2019. La contribution de ce secteur serait de 0,82 point de croissance en 2019 contre 0,46 point en 2018. Cette situation résulterait du bon comportement de la branche «Autres services hors Administration Publique» avec une contribution passant de 0,45 à 0,58 points. Quant aux chefs d’entreprises, en juillet 2019, ils ont été plus optimistes quant à l’évolution de la conjoncture économique à court terme, attesté par un solde global d’opinions de +14,9% après +8,4% au mois de juin dernier. Cette amélioration est expliquée principalement par le regain de
confiance des chefs d’entreprises évoluant dans le secteur des services. Dans les «Industries extractives», par rapport au mois précédent, les chefs d’entreprises ont été moins optimistes quant à l’évolution de la conjoncture, en raison notamment du comportement des prix de certains produits exportés par l’économie congolaise conjugué aux perspectives d’une baisse de la production d’un des principaux opérateurs du secteur. Ainsi, le solde brut d’opinions s’est établi à +13,7% au cours du mois sous examen contre +19,0% le mois précédent. Quant à la branche «Electricité et Eau», le solde brut d’opinions a été de +22,1% venant de +19,5% au mois de juin, attestant une amélioration de la confiance des opérateurs de cette branche, portée par les perspectives de redynamisation des travaux de raccordement des câbles à moyenne tension dans certaines agglomérations urbaines. S’agissant de la branche «Industries Manufacturières», il s’est observé un regain de confiance des chefs d’entreprises quant aux perspectives de l’économie nationale à court terme. En effet, après un solde négatif de -1,2% en juin 2019, le solde d’opinions a été positif en juillet 2019, s’établissant à +1,9%. Cet optimisme affiché tient principalement de l’évolution favorable des activités de production des viandes et des poissons ainsi que de celles de fabrication des produits alimentaires à base de céréales. Dans la branche «Construction» le solde brut s’est, d’un mois à l’autre, légèrement contracté de 1,9 point de pourcentage se situant à +29,0%. Cette situation serait expliquée par la lenteur observée, sur certains sites, dans l’exécution des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures de base dans le cadre du Programme d’urgence du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Pour sa part, le solde brut d’opinions structurellement négatif dans les «Services» s’est tout de même atténué, passant à -29,8% en juillet 2019 contre -61,3% en juin de la même année. Le pessimisme persistant dans ce secteur tient, s’agissant du mois en cours d’examen, de la mauvaise tenue des activités hôtelières et de restauration ainsi que des services rendus aux entreprises. Sur le marché des biens et services, des tensions modérées, attribuables notamment à la hausse du prix des céréales aux Ka-
saï, ont porté en rythme hebdomadaire la variation de l’IPC, à la troisième semaine du mois de septembre, à 0,085% contre 0,075% la semaine passée. En cumul et en glissement annuel, le taux d’inflation s’est établi respectivement à 3,000% et 4,473%. Considérant la même tendance, l’inflation se situerait à 4,128% en annualisé contre un objectif de 7,0% à moyen terme. CONTRACTION DES DÉPENSES PUBLIQUES. Au 20 septembre 2019, la comptabilisation des opérations financières, incluant l’amortissement de la dette, affiche un déficit important de 284,2 milliards de CDF. Les recettes ont atteint 299,5 milliards de CDF contre des dépenses de 583,7 milliards. En cumul annuel, la situation financière de l’État affiche un déficit de 566,7 milliards de CDF. Aux vingt premiers jours du mois de septembre 2019, les recettes collectées se sont chiffrées à 299,5 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 49,2% rapporté à leur prévision mensuelle. La composition de ces recettes révèle que celles collectées par la DGI ont représenté près de la moitié du total des recettes publiques, soit 49,6%, se chiffrant à 148,6 milliards de CDF. Les recettes provenant de la DGDA et la DGRAD ont représenté respectivement 35,1% et de 15,3%. La rubrique «pétroliers producteurs» et celle de «autres recettes et dons» n’ont encore enregistré aucune recette pour le compte du Trésor public. En cumul annuel, à la date sous examen, les recettes publiques ont atteint 5.212,2 milliards de CDF dégageant un taux d’exécution de 86,9% rapportées aux prévisions des trois premiers trimestres de l’année 2019. Pour ce qui est des dépenses publiques, intégrant l’amortissement de la dette, elles se sont chiffrées à 583,7 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 91,4% rapporté à leur prévision mensuelle. La composition de ces dépenses est restée dominée par les dépenses courantes représentant 91,9% du total alors que celles en capital ont représenté 5,8%. S’agissant des dépenses courantes, il sied de relever la prépondérance des charges relatives à la rémunération des agents et fonctionnaires de l’État qui ont représenté près de 53,5% du total des dépenses courantes et exécutées à 87,5% de leur programmation mensuelle. Quant aux
dépenses de subvention, elles ont représenté 26,9% de ces dépensés, bien qu’exécuté en dépassement de 106,3%. La part des frais de fonctionnement des ministères et des institutions politiques dans les dépenses courantes a été de 16,6%, avec un taux d’exécution de 87,1% rapporté à leur prévision mensuelle. En cumul annuel, à la date sous étude, les dépenses publiques ont atteint 5.778,9 milliards de CDF dégageant un taux d’exécution de 96,6% rapportées aux prévisions des trois premiers trimestres de l’année en cours. Aux trois premières semaines du mois sous revue, les recettes du Trésor ont connu une évolution haussière, atteignant un pic de 212,9 milliards de CDF à la troisième semaine, portée par les recettes collectées par la DG/A la troisième semaine, les recettes mobilisées par la DGI ont représenté près de 52,5% des recettes hebdomadaires. S’agissant des dépenses publiques, elles ont baissé de 13,2% à la troisième semaine par rapport à la semaine précédente, expliqué par la contraction des dépenses liées au fonctionnement des institutions politiques. Toutefois, il convient de relever que les dépenses exécutées au cours de la deuxième et troisième semaine ont concerné principalement celles liées à la rémunération des agents et fonctionnaires de l’État. En outre, l’analyse hebdomadaire du solde des Opérations Financières de l’État renseigne une atténuation du déficit public à la troisième semaine, se chiffrant à 56,5 milliards de CDF contre un déficit de 225,4 milliards la semaine précédente. À fin août 2019, l’exécution du Plan de Trésorerie de la Banque Centrale s’est clôturée par un léger excédent de 2,0 millions de CDF, résultant des encaissements de 37,994 milliards de CDF et des décaissements de 37,993 milliards. Rapporté à leurs niveaux prévus, les encaissements et les décaissements ont connu un dépassement de 28,3%. En cumul annuel fin août de l’année en cours, l’exécution du plan de trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 54,0 millions de CDF, consécutif aux encaissements de 294,968 milliards et aux décaissements de 294,914 milliards. . Rapportés à leurs niveaux de l’année passée, les encaissements et les décaissements ont connu des accroissements de 4,2%. Au 19 septembre 2019, un dollar américain s’est
échangé à 1.653,80 CDF et 1.680,00 CDF respectivement sur les marchés indicatif et parallèle. Rapportée à la semaine précédente, il s’observe des dépréciations respectives de 0,01% à l’indicatif et de 0,05% au parallèle. Au 17 septembre 2019, l’exécution du budget en devises a affiché un déficit mensuel de34,95 millions de USD. En cumul annuel, il s’observe une accumulation des devises de 24,54 millions de USD. Ainsi, le niveau des réserves de change de la République s’est situé à 903,61 millions de USD. Au 19 septembre 2019, la situation monétaire a renseigné une hausse hebdomadaire de la masse monétaire de 186,7 milliards, se situant à 11.567,9 milliards de CDF. Cette augmentation est expliquée par l’accroissement des avoirs extérieurs nets de 341,2 milliards de CDF. Par contre, les avoirs intérieurs nets ont diminué de 154,5 milliards, expliquée par la régression des autres postes nets de 376,2 milliards de CDF alors que le crédit net à l’État affiche une progression de 204,9 milliards. Au niveau des composantes, cette croissance est localisée au niveau des dépôts à vue, des dépôts en devises et des provisions pour importations respectivement de 46,6 milliards, 88,4 milliards et 52,1 milliards de CDF. L’offre de la monnaie centrale s’est accrue de 202,9 milliards, atteignant 3.172,3 milliards de CDF. Cette hausse est expliquée à la fois par l’accroissement des avoirs intérieurs nets que les avoirs extérieurs nets respectivement de 171,6 milliards et 31,2 milliards de CDF. Au niveau des composantes, l’augmentation est localisée essentiellement au niveau des dépôts des banques qui se sont accrus de 211,7 milliards de CDF. Au 19 septembre 2019, le marché interbancaire a enregistré un volume hebdomadaire de 10,0 milliards, portant le volume mensuel à 132,5 milliards de CDF. En cumul annuel, les opérations ont atteint 1.568,0 milliards de CDF. Au 18 septembre 2019, l’encours global du Bon BCC se situe à 68,0 milliards de CDF. Comparativement à fin décembre 2018, il se dégage une ponction annuelle de 25,5 milliards. Cet encours est constitué de 10,0 milliards pour le Bon à 7 jours, 24,5 milliards pour celui de 28 jours et 33,5 milliards pour le Bon à 84 jours. L’opération d’adjudication du Bon BCC a occasionné un coût de 0,86 million de CDF, portant le cumul annuel à 1.573,6
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 13.
millions contre 1.469,7 à la période correspondante de 2018. Les facteurs institutionnels ont ponctionné 220,6 milliards de CDF contre une ponction programmée de 64,4 milliards, résultant des comportements des trois facteurs, à savoir la réserve obligatoire, les Bons BCC et de l’encours de refinancement respectivement de 181,6 milliards, 25,5 milliards et 13,5 milliards de CDF. Au 19 septembre 2019, le compte courant des banques a enregistré une hausse de 211,7 milliards de CDF, se sifuant à 1.441,6 milliards. Rapproché à la moyenne notifiée de’ la réserve obligatoire de 990,7 milliards, il se dégage un niveau des avoirs libres des banques de 450,9 milliards de CDF. Au 18 septembre 2019, les émissions monétaires nettes cumulées se sont établies à 90,5 milliards de CDF, tenant compte des émissions de 362,8 milliards et de destructions de 272,3 milliards. Les billets recyclés se sont établis à 1. 793,7 milliards, dont 66,9% en provinces. À fin juillet 2019, les dépôts de la clientèle des banques se sont accrus de 17,4% par rapport à fin décembre 2018, s’établissant à 5.468,4 millions de USD. À la période correspondante de 2018, les dépôts ont augmenté de 30,7%. S’agissant des dépôts en monnaie nationale, ces derniers sont passés à 632,1 millions d’USD à fin juillet 2019, soit des progressions de 30,1% par rapport à leur niveau enregistré le mois précédent et de 46,0% par rapport à la période correspondante de 2018. Quant aux dépôts en monnaies étrangères, ils se sont accrus respectivement de 15,9% et 28,9% par rapport à fin décembre 2018 et juillet 2018, s’établissant à 4.836,3 millions de USD au 31 juillet 2019. Pour ce qui est des dépôts de la clientèle par provenance, tous les dépôts affichent des hausses par rapport à fin décembre 2018 et en glissement annuel, excepté les dépôts de l’Administration publique locale qui ont régressé de 16,4%. À fin juillet 2019, les crédits bruts à la clientèle ont connu une progression de 9,1% par rapport à décembre 2018 et 24,9% en glissement annuel. S’agissant des crédits par monnaies, ceux en CDF ont baissé de 6,4%, en rythme annuel. Comparé à la période correspondante de 2018, ils ont augmenté de 25,2%. Par contre, les crédits en monnaies étrangères ont connu des accroissements de 11,2% et 27,9%.
conjoncture économique |
EVOLUTION DU SOLDE BRUT D’OPINIONS EN 2018 ET 2019 2018
SECTEUR
2019
Janv.
Févr.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Janv.
Févr.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Solde global
12,5
9,4
17,6
17,9
10,9
26,4
5,9
6,2
5,1
19,2
10,4
6,1
8,4
14,9
Industries manufacturières
-10,2
11,4
-1,2
49,1
-4,0
0,1
Il,0
33,4
14,5
26,7
-20,7
15,1
-1,2
1,9
ElectricitéetEau
34,2
44,7
43,6
52,1
2,0
19,5
37,7
41,9
48,S
42,9
44,4
22,1
19,5
22,1
Industries extractives
20,0
11,8
26,7
23,6
27,5
40,5
12,4
7,8
4,3
18,3
10,4
5,4
19,0
13,7
Construction
-33,3
-25,6
.11,9
-40,7
-41,9
.22,9
5,3
.68,2
-21,4
Il,1
34,3
34,2
30,9
29,0
Services
.48,4
-22,7
‘33,1
-59,9
.34,9
-56,4
.65,4
-16,5
-34,S
-8,2
-48,6
-46,6
-61,3
-29,8
Source: BCC.
SITUATION MENSUELLE DES OPÉRATIONS DU TRÉSOR (EN MILLIARDS DE CDF) CUMUL AOÛT 2019
CUMUL AOÛT 2018
Program.
Réalisation
Douanes et accises (DGDA)
1172,4
1 713,9
Impôts directs et indirect (DGI)
2630,0
dont Autresrec.lélect.(DGI)
MOIS DE SEPTEMBRE 2019
Exéc.en %
VARIATION 2019/2018
Program.
Réa1.20/09
Exéc.en %
1 349,9
78,8
15,1
209,5
105,3
50,3
2610,7
2497,0
95,6.
5,1
246,8
148,5
60,2
356,5
-
.
-
- 100,0
.
.
.
Recettes non fiscales (DGRAD)
948,8
806,9
837,0
103,7
. 11,8
78,7
45,8
58,1
Pétroliers Producteurs
140,4
259,4
205,2
79,1
46,1
34,3
_
.
2,9
-
23,6
.
709,0
_
_
.
Total revenus et dons
4894,6
5390,8
4912,6
91,1
0,4
608,9
299,5
49,2
Dépenses courantes
3465,5
4047,0
4356,4
107,6
25,7
524,9
536,3
102,2
Dont Salaires
1736,5
2155,4
2221,1
103,0
27,9
327,5
286,7
87,5
Intérêt sur la dette
140,5
64,4
40,1
62,3.
71,4
8,5
1,1
12,5
dont dette extérieure
24,5
19,5
16,1
83,0.
34,2
4,5
1,1
23,6
Frais de fonct. Inst.et Min.
942,6
846,4
1 188,1
140,4
26,0
102,3
89,1
87,1
Institutions Politiques
347,7
344,7
458,1
132,9
31,7
40,7
38,3
94,2
Ministères
594,9
501,7
730,0
145,5
22,7
61,6
50,8
82,4
Dépenses en capital
281,2
762,8
466,9
61,2
66,1
48,7
33,9
69,6
Autres dépenses
657,1
409,0
256,7
62,7
- 60,9
28,8
10,4
36,2
Elections
418,4
118,0
47,7
40,4.
88,6
1,0
.
_
Total dépenses
4403,8
5218,8
5079,9
97,3
15,4
602,4
580,6
96,4
Amortissement de la dette
113,8
126,9
115,2
90,8
1,2
36,0
3,2
8,8
Total dépenses(+amort.dette)
4517,6
5345,7
5195,2
97,2
15,0
638,3
583,7
91,4
1. Solde global
490,8
172,0
- 167,3
. 97,3
- 134,1
6,5
- 281,0
- 4322,5
2. Solde courant
1426,2
1 343,8
532,7
39,6
- 62,7
44,4. 236,7
. 533,5
3. Solde primaire
631,3
236,4
- 127,2
- 53,8
. 120,1
15,0. 280,0
.1862,7
4. Solde (intégr. l’amort.dette)
377,0
45,1.
282,5
- 626,2
. 174,9
. 29,5
- 284,2
964,8
Solde 4 (hors rec./élect.)
-571,8
45,1
- 282,5
626,2
50,6
- 29,5
284,2
964,8
RUBRIQUES
Dons et autres
Source: BCC sur base des données PTR du secteur public (DTO/Min. Finances).
EVOLUTION HEBDOMADAIRE DES OPÉRATIONS FINANCIÈRES DE L’ETAT (EN MILLIARDS DE CDF) RUBRIQUES
Du 1er au 06/09
du 06 au 13/09
du 13 au 20/09
Cumul mensuel
RECETTES
1,4
85,2
212,9
299,5
Douanes et accises (DGDA)
1,1
36,7
67,5
105,3
Impôts directs et indirects (DGI)
0,1
36,6
111,7
148,5
Recettes non fiscales (DGRAD)
0,2
11,9
33,8
45,8
Autres recettes
0,0
0,0
0,0
0,0
DEPENSES(+amort.dette\
3,8
310,5
269,4
583.7
Dont - salaires
0,9
122,0
163,8
286,7
-frais de fonct.
2,0
78,9
8,2
89,1
-subvention
0,0
51,6
92,6
144,2
SOLDE
-2,4
-225,4
-56,5
-284,2
Source: BCC sur base des données PTR du secteur public (DTO/Min. Finances).
COURS DE CHANGE EURO DOLLAR janv.
fév.
mars
avril
mai
juin
juillet
août
sept
Oct.
Nov.
Déc.
Taux moyen
2018
1,24
1,23
1,23
1,21
1,17
1,17
1,17
1,16
1,16
1,14
1,14
1,14
1,18
2019
1,14
1,13
1,12
1,12
1,12
1,14
1,11
1,10
1,10
https:/ /www.zonebourse.com/US-DOLLAR-JAPANESE-YEN-55885191 / actualite/
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 14.
conjoncture économique |
PLAN DE TRÉSORERIE DE LA BCC EN 2018 ET 2019 (EN MILLIARDS DE CDF) CUMUL ANNUEL FIN AOÛT RUBRIQUE
A FIN AOUT 2019
2018
2019
VARIATION en %
PROGRAM. MENSUELLE
EXECUTION MENSUELLE
TAUX D’EXEC EN %
ENCAISS.
283,108
294,968
4,2
29,617
37,994
128,3
DECAISS.
283,055
294,914
4,2
29,617
37,993
128,3
RESULTAT
0,053
0,054
1,1
-
0,002
Source: BCC
TABLEAU 9 : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE Taux de change CDF/1USD
Var hebdo en %
Taux parallèle
Taux indicatif
acheteur
vendeur
moyen
31 déc.18
1635.62
1668.33
1681.67
1675.00 _
31 Janv19
1636,95
1651,67
1664.33
28févr.19
1637.01
1656.00
29 ma,19
1639.00
30 avr.19
Var en % par rapport à fin décembtr
Taux parallèle
Taux indicatif
acheteur
vendeur
1658.00
0.02
1.25
1665.67
1660.83
0.05
1663,33
1670,67
1667.00
1638.88
1666.17
1664,00
30 mal 19
1641.73
1664.33
31 mal19
1637.68
28 juln19
Taux parallèle
moyen
Taux indicatif
acheteur
vendeur
moyen
1.04
1.15
-0.08
1.01
1.04
1.03
- 0.04
-0,20
- 0.12
-0.09
0.74
0.96
0.85
- 0.00
- 0.02
-0.10
- 0.06
-0.21
0.30
0.66
0,48
1663.50 -0.02
0.19
0,16
0.21
-0.20
0,13
1.06
0.69
1671.33
1667.83
-
- 0.00
-
-0.37
0.24
0.62
0.43
1663,00
1671.00
1667.00
0.25
0.08
0.02
0.05
-0.13
0.32
0.64
0.48
1645.89
1668,67
1676.67
1672.67 -0.03
- 0.08
-0.22 - 0.15
-0,62
- 0.02
0.30
0,14
31 Jull.19
1650,19
1673.33
1679.33
1676.33
-
-
0,06
0.03
-0.88
- 0,30
0.14
-0.08
30 août 19
1653.96
1675.00
1681.67
1678.33
-0.01
0,00
0,00
-1,11
-0,40
-
0,00
-0,20
5 sept 19
1653,89
1675.00
1682.33
1678.67
-
0.00
-
- 1.11
- 0,40
-0,04
- 0.22
- 0.05
12 sept 19
1653,59
1675.00
1683,33
1679.17
0,01
-
0.00
-
-1.09
- 0.40
-0.10
-0.25
13 sept.19
1653.51
1675.67
1684.00
1679.83
0.00
- 0.04
-0.04
- 0.04
-1.08
- 0.44
-0.14
-0,29
16 sept.19
1653.89
1675,67
1685.00
1680.33 -
-
-0,06
- 1.11
- 0.44
-0.20
- 0.32
0.02
- 0.03
17 sept.19
1653.78
1675.67
1684,33
1680.00
0.01
- 0.04
0.02
-1.10
- 0,44
-0.16
-0,30
18sept.19
1653,66
1676.33
1683,67
1680.00
0,01
- 0,04
0.04
- 0.00
- 0.48
-0.12
- 0.30
19 sept.19
1653.80
1676.33
1683.67
1680.00
0.00
0.00
0.00
- 0.48
-0.12
- 0.30
- 0,01
- 0,01
- 0.08
- 0,02
- 0,05
variation hebdo Source: Banque Centrale du Congo.
MASSE MONÉTAIRE (EN MILLIONS DE CDF) déc- 8
janv 19
mars 19
Juin 19
juiL 19
sep 19
Prov au 30
Prov au 30
Prov au 30
Prov au 28
Prov au 31
accélérée au 12
accélérée au 19
Ecart
Avoirs extérieurs nets
3414657
3709495
4032624
4387627
4444512
4103101
4444292
341191
Avoirs intérieurs nets
6428564
6135736
6560459
7027388
7 160461
7278079
7 123578
-154501
.
.
.
Crédits intérieurs
4664834
4493241
4718991
5088465
5498015
5580465
5802287
221822
Crédit net à l’État
371906
392 628
437646
355840
647461
746901
951822
204922
BCC
593 250
593344
605534
705637
870255
1 062634
1 174617
III 983
Banques commerciales
-221344
-200 717
-167887
-349797
-222 794
-315134
-222 794
92939
Créances sur !es entreprises publiques
. 43478
219010
269245
468644
379882
40!371
379882
-21494
Créances sur le sectcur pnvé
4249450
3881603
4012100
4263981
4470672
4432188
4470582
38394
Autres postes nets
1763130
1642496
1841468
1938924
1662447
1697614
1321292
-376322
Dont Écart déclarations de crédit BCM et BCCI’)
-247971
-401 330
-317440
-33205
-230657
.205237
-230610
-25373
928
16681
-116542
-166316
-162123
-114382
87528
201911
l2a\Cerro\;sions
9843221
9845231
10593082
11415016
11604973
11381180
11567870
186690
MDnnaie et quasi-mDnnaie (Ml)
9820614
9823440
10558395
11 386 715
11521447
11355709
Il 490349
134640
MDllnaie(MI)
2395532
2319022
2540731
2649408
2615606
2587554
2638%3
51409
Circulation fiduciairc
1559683
1553582
1550583
1600912
1574945
1533499
1538301
4803
Dépôts à vue
835849
165440
990149
1048495
1 100660
1054055
1100 660
46605
Quasi-monnaie
1425082
1504418
8017664
8737307
8851842
8768154
8851386
83231
46092
65735
62380
76487
62663
67809
62663
-5 146
1318990
7438684
1955284
8660820
8789179
8700345
8788723
88378
22606
21791
34687
28301
77526
25472
77522
52650
Situation Monétaire des Institutions de Dépôts EN MILLIONS DE CDF (AU TAUX COURAN7J
Écart déclarations de Dépôts BCC-BCM Il)
Dépô!s à tenne Cil nvnnaie nationale Dépôts en devises Provisionspourlmportations
Source: Banque Centrale du Congo
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 15.
vie
|
Ces différents types de diabète
S
i l’on en croit les prévisions, on comptera 300 millions de diabétiques en 2025. Le diabète est une maladie qui, en l’absence de traitement approprié, peut être à l’origine de graves complications. Se caractérisant par un excès permanent de sucre dans le sang, le diabète peut être de différents types: type 1 et type 2. Quelle est la différence? Quel rôle joue l’insuline pour chacun? Réponses d’experts. Le diabète est une
Un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. DR.
maladie chronique persiste toute la vie. La prise en charge correcte de la maladie par le patient lui-même, avec l’aide
de son médecin, doit permettre d’en éviter les complications. Le diabète est responsable de mauvais états de santé et de
Avocat à consommer chaque jour
décès prématurés. Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (aussi appelé glycémie) élevé: on parle d’ hyperglycémie. Il est causé par un manque ou un défaut d’utilisation d’une hormone appelée insuline. À noter: la glycémie normale est inférieure à 1,10g/l à jeun et inférieure à 1,40 g/l après un repas. Le diabète est défini par une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l à deux reprises. LE RÔLE DE L’INSULINE. L’insuline, fabriquée par le pancréas, est présente en permanence dans le sang. Son rôle est de maintenir la glycémie autour de 1 g/l lorsque les apports de sucre sont importants. Lorsque le taux de sucre s’élève, par exemple après un repas, le pancréas produit plus d’insuline pour ramener le taux de sucre dans le sang à un niveau normal. Si l’insuline est en quantité insuffi-
sante ou si elle est inefficace, le sucre s’accumule dans le sang et la glycémie augmente de façon excessive (hyperglycémie). L’insuline chez la personne non-diabétique. ◗ Libérée par le pancréas, l’insuline permet l’absorption du glucose par les cellules. Pour ce faire, elle se lie à un récepteur spécifique de la cellule qui active une protéine de surface dont le rôle est le transport du glucose vers l’intérieur; ◗ Via ce transporteur activé, le glucose pénètre dans la cellule où il est converti en énergie; ◗ Le taux de glucose sanguin (glycémie) reste ainsi stable. L’insuline chez la personne diabétique. ◗ L’insuline est produite en quantité insuffisante (diabète de type 1 ) ou ne peut se lier à son récepteur (diabète de type 2) laissant le transporteur inactif; ◗ Le glucose ne pénètre pas dans la cellule et reste dans la circulation sanguine. Le taux de glucose n’est pas régulé. Diabète type 1 et diabète type 2: quelles différences?
Le diabète de type 1, Insulino-dépendant (DID). ◗ Aussi appelé diabète «maigre»car l’un des premiers symptômes est l’amaigrissement, ou diabète «juvénile» parce qu’il touche des sujets jeunes; ◗ Il compte pour environ 10% des cas et il est traité obligatoirement par l’insuline; ◗ Il résulte de la disparition des cellules bêta du pancréasentraînant une carence totale en insuline; ◗ Les symptômes sont généralement une soif intense, des urines abondantes, un amaigrissement rapide; ◗ L’unique traitement est l’apport d’insuline: soit sous forme d’injections (avec une seringue ou un stylo), soit avec une pompe à insuline destinée à administrer l’insuline en continu. Le diabète de type 2, non Insulino-dépendant (DNID). ◗ Aussi décrit sous le nom de diabète «gras» ou diabète de la maturité, puisqu’il survient souvent autour de la cinquantaine chez des personnes en surpoids; ◗ Il compte pour environ 90% des cas; ◗ Deux anomalies
sont responsables de l’hyperglycémie: soit le pancréas fabrique toujours de l’insuline mais pas assez, par rapport à la glycémie: c’est l’insulinopénie; soit cette insuline agit mal, c’est l’insulinorésistance; ◗ Indolore, le développement peut passer longtemps inaperçu: on estime qu’il s’écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic; ◗ Il est traité par régime, plus médicaments pris par voie orale si nécessaire, et éventuellement insuline, après quelques années d’évolution. Le diabète de type 2 est en constante évolution dans le monde. D’après l’OMS, le nombre de diabétiques de type 2 dans le monde est passé de 108 à 422 millions entre 1980 et 2014. Cette augmentation trouve son origine dans plusieurs phénomènes: ◗ La croissance et le vieillissement de la population; ◗ La hausse de prévalence à des âges déterminés; ◗ L’interaction des deux facteurs.
C. CORDONNIER n
Les enfants aussi peuvent Une consommation quotidienne d’avocat, sous forme de jus ou de toasts, est bénéfique à l’organisme. PIXEL-SHOT, ADOBE STOCK. Les participants De plus, après avoir ’avocat va étaient ensuite assis’inscrire sur la suivi le régime comgnés à trois régimes prenant l’avocat, les longue liste des participants enregisaliments qui nous différents pendant traient des niveaux veulent du bien. Une cinq semaines. très abaissées de petite étude parue À CONSOMMER particules oxydées de dans le Journal of LDL. Les chercheurs Nutrition, menée par CHAQUE JOUR. des chercheurs de Les premiers suiexpliquent que, de la l’université amérivaient un régime même manière que pauvre en graisses, l’oxygène peut faire caine de Penn State les membres du deu- pourrir un aliment, le sur 45 participants âgés de 21 à 71 ans xième groupe adopprocessus d’oxydasouffrant de surpoids taient un régime mo- tion peut aussi nuire ou d’obésité, montre dérément gras avec au corps humain. Le qu’ajouter un avocat un avocat par jour, et groupe assigné aux à ses menus quoticeux du troisième un avocats voyait par diens permettrait de régime modérément ailleurs grimper son limiter l’oxydation gras sans l’avocat taux de l’antioxydant du corps et la survemais avec l’ajout de appelé lutéine. nue du cholestérol. bonnes graisses pour «Lorsque l’on pense Le fruit de l’avocatier arriver à la même au mauvais choles(Persea americana) quantité d’acides térol, il va de pair semble prouver une gras mono-insaturés avec les particules fois de plus que la présente dans l’avode LDL dont la taille santé est aussi dans cat. Leurs résultats varie, a commenté nos assiettes et qu’un ont montré qu’après l’auteure de l’étude, avocat au quotidien cinq semaines, les Penny Kris-Etherton. éloigne le médeparticipants qui ont Toutes les LDL sont cin. Tous les sujets consommé un avocat néfastes, mais les devaient suivre quotidiennement afpetites lipoprotéines une alimentation fichaient des niveaux denses sont partiqui s’apparentait à plus faibles de LDL culièrement maucelle des Américains (lipoprotéines de vaises». Les chermoyens pendant faible densité), aussi cheurs conseillent les deux premières appelés «mauvais ainsi d’ajouter des semaines. Tout le cholestérol», qu’en avocats à son alimenmonde démarrait début d’étude ou tation sous forme de l’étude avec le même après avoir suivi les jus ou de toasts au apport nutritionnel. deux autres régimes. pain complet.
L
être touchés par l’AVC
C
haque année, près d’un millier d’enfants sont touchés par l’AVC, une urgence vitale face à laquelle il faut agir rapidement.
L’accident vasculaire cérébral de l’enfant, moins connu que celui de l’adulte, représente une urgence vitale dans la plupart des cas, a souligné mardi dans un communiqué le secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet, à l’occasion de la journée mondiale consacrée à cette maladie. La plupart de ces AVC survient chez des enfants en bonne santé, de façon soudaine et les signes peuvent être identiques à ceux des adultes: déformation de la bouche, faiblesse d’un côté du corps, troubles de la parole, crises convulsives... Dans ce cas, il faut vite appeler
le 15. Chaque année près d’un millier d’enfants en sont victimes. DES SÉQUELLES RESTENT. Seule la moitié de ces AVC a une cause identifiée (malformation congénitale, pathologie cardiaque...) et près de 70% des enfants gardent des séquelles telles qu’un handicap physique et/ou détérioration des capacités intellectuelles, indique le communiqué. L’AVC de l’enfant est la première cause de handicap acquis de l’enfant (retards psychomoteurs, difficultés scolaires...). Parce que leur cerveau est en développement, une lésion peut n’apparaître que plusieurs années après l’accident sous la forme d’un retard psychomoteur ou des difficultés scolaires. Autre donnée marquante: un adulte sur dix qui vit avec des séquelles d’AVC l’a
eu dans son enfance. La prise en charge de l’attaque cérébrale passe par l’acheminement de la victime vers l’une des 135 unités neuro-vasculaires (UNV), l’un des 37 centres de neuroradiologie interventionnelle (NRI) ou l’une des structures des urgences disposant d’un recours aux UNV par la téléconsultation et la téléexpertise (plus de 111 établissements). TRAITEMENTS EFFICACES. La France améliore chaque année la prise en charge thérapeutique, assure le communiqué: depuis 2003, la thrombolyse (injection d’un médicament pour dissoudre le caillot, ndlr) diminue de 10% les risques de décès et de handicap, et depuis 2015, la thrombectomie diminue de 20% les risques de décès et handicap. Le traite-
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 16.
ment rapide réduit considérablement le risque de séquelles. La thombectomie consiste à introduire une sonde dans l’artère fémorale (au niveau de l’aine) et à la remonter jusqu’à l’artère cérébrale obstruée pour retirer le caillot. La thrombolyse correspond à l’injection d’un traitement qui dissout le caillot: elle doit être mise en œuvre dans les 4h30 suivant le début des symptômes. Plus de 140.000 AVC surviennent chaque année en France, en majorité des AVC ischémiques (dus à un caillot). L’autre type d’AVC, l’AVC hémorragique, est moins fréquent. Plus de 30.000 personnes décèdent des suites d’un AVC chaque année en France. Il s’agit de la première cause de mortalité chez la femme et la troisième chez l’homme.
AFP n
softech
|
L’iPhone a cessé d’être le modèle couru chez Apple
L
e géant californien engrange de moins en moins de revenus de la vente de son produit phare, dont la part dans son chiffre d’affaires est passée de 62% en 2018 à 54% en 2019. Mais la marque à la pomme compense de plus en plus cette baisse par une hausse des recettes des services et des accessoires. Les ventes des Apple Watch et des écouteurs se rapprochent du chiffre d’affaires des Mac.
La diversification d’Apple commence à porter ses fruits. Le fabricant de l’iPhone engrange de moins en moins de revenus de la vente de son produit phare, dont la part dans son chiffre d’affaires est passée de 62% en 2018 à 54% en 2019. Mais la marque à la pomme compense de plus en plus cette baisse par une hausse des recettes des services et des accessoires. Surtout, elle est optimiste sur sa capacité à renouer avec la croissance des ventes d’iPhone dès la période des fêtes en modérant ses prix. Sur l’ensemble de son exercice annuel fiscal 2019 décalé, les revenus des iPhone ont baissé de 13%, tirant à la baisse le chiffre d’affaires total de l’entreprise, en recul de 2% sur un an, à 260 milliards de dollars. L’appétence moindre des consommateurs pour les produits premium et hautement rentables lancés par la firme en septembre 2018, notamment l’iPhone XS et XS Max, se lit dans le recul du bénéfice de 7%, à 55 milliards de dollars. SERVICES. L’offensive de la société dans les services, qui va prendre une nouvelle ampleur avec le lancement, vendredi, de son service de streaming vidéo, lui permet cependant de trouver de nouveaux relais de croissance. Les revenus de cette division ont crû de 16% en un an, pour atteindre 46 milliards de dollars. La société bénéficie du succès de l’App Store
Nouvelle stratégie de prix plus modérée chez Apple: US$699 pour l’iPhone 11. DR. auprès de sa base de 900 millions d’utilisateurs d’iPhone. Le nombre d’abonnements payants est ainsi passé de 330 à 450 millions en un an, augmentant les commissions prélevées par l’entreprise. Le nombre d’abonnés à Apple Music a, lui, dépassé les 60 millions en juin. La société multiplie également les nouvelles offres - kiosque numérique Apple News+, carte de
crédit, plateforme de jeux vidéo… «Nous sommes sur le bon chemin pour atteindre mon but de doubler, d’ici à 2020, le chiffre d’affaires des services en 2016 [alors de 24 milliards de dollars, NDLR]», a déclaré Tim Cook mercredi. APPLE WATCH, AIRPODS, BEATS. Autre succès du groupe californien: les «wearables», une catégorie rassem-
blant les montres connectées Apple Watch et les écouteurs AirPods et Beats. Tim Cook s’est félicité de leur «croissance explosive» au dernier trimestre (+54%), qui place la division à quasi-égalité avec les Mac. Sur la totalité de l’exercice fiscal annuel, leur chiffre d’affaires a atteint 24 milliards de dollars, en hausse de 40% en un an. Et la société compte continuer sur
ce parcours haussier, avec le rafraîchissement de sa gamme d’Apple Watch miseptembre et le lancement, mercredi, d’un modèle d’écouteurs sans fil avec annulation du bruit à 249 dollars. PÉRIODE DES FÊTES. Les iPad bénéficient, eux aussi, du renouvellement de la gamme, avec une croissance de 15% sur l’année, tandis
que les Mac stagnent. Le cours de l’action a pris 2% dans les échanges après la clôture de la Bourse mercredi, les investisseurs étant rassurés par ces chiffres meilleurs que leurs anticipations mais surtout par les prévisions pour le prochain trimestre crucial de la période des fêtes. L’entreprise mise sur un chiffre d’affaires moyen de 87,5 milliards de dollars, une anticipation dans la fourchette haute du consensus. Tim Cook compte enrayer la baisse des ventes d’iPhone grâce à sa nouvelle gamme introduite mi-septembre. «Nous sommes ravis de ce que nous observons avec le 11, le 11 Pro et le 11 Pro Max. Il est encore tôt, mais la tendance a l’air très bonne», a déclaré le dirigeant. Les nouveaux modèles, lancés à la fin du dernier trimestre, expliquent peut-être la baisse moins marquée du chiffre d’affaires des iPhone, de 9% contre -15% lors des trois précédents trimestres. DU MIEUX EN CHINE. Apple mise sur une nouvelle stratégie de prix plus modérés. L’iPhone 11 est ainsi proposé partir de 699 dollars, un tarif 50 dollars inférieur
à son prédécesseur, et les modèles des années précédentes sont vendus à prix bradés. «Nous avons décidé d’être plus agressifs sur les prix et, quand je regarde les premiers résultats, je pense que c’était la bonne décision», a indiqué Tim Cook. Le patron de l’entreprise de Cupertino a également évoqué le succès de sa politique d’échange d’iPhone, qui permet de recevoir une réduction sur l’achat d’un nouveau modèle, avec un volume échangé cinq fois supérieur à l’année passée. Ce programme, ainsi que les paiements avec des mensualités étalées, a été essentiel pour améliorer ses ventes d’iPhone en Chine. Son chiffre d’affaires y est toujours en baisse, mais celle-ci est beaucoup moins marquée au dernier trimestre qu’au début de l’année. «Les tensions commerciales entre les EtatsUnis et la Chine ont diminué», a précisé Tim Cook, qui a également évoqué l’ajout de certains jeux vidéo suite à un accord du gouvernement, dopant les revenus des services, et le succès des wearables «encore plus important en Chine qu’ailleurs».
ANAÏS MOUTOT n
La lumière bleue des écrans réduirait l’espérance de vie
L
a lumière bleue, notamment générée par les écrans de smartphones, de PC ou de tablettes, est accusée de réduire l’espérance de vie. D’après une étude de l’Oregon State University Of Science, la lumière bleue accélère en effet le vieillissement des cellules et provoque la dégénérescence du cerveau. C’est la première fois que des chercheurs lient l’espérance de vie à l’exposition directe à ce type de lumière. Nous savions déjà
que la lumière bleue a un impact négatif sur notre sommeil mais aussi sur notre vue. La lumière générée par l’écran de nos smartphones endommage en effet nos globes oculaires (dont la rétine) ce qui risque de nous rendre aveugles prématurément. Récemment, un homme d’ailleurs perdu la vue à force d’utiliser son smartphone pendant la nuit. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Nature ce 17 octobre 2019, les chercheurs de l’Oregon State University of Science vont
encore plus loin et assurent que la lumière bleue, ou lumière LED, risque aussi de réduire notre espérance de vie. Pour avoir le coeur net, les chercheurs ont réalisé des tests sur des mouches drosophiles, un organisme dont la structure cellulaire est semblable à celle de l’homme. Les scientifiques ont placé une partie des mouches dans l’obscurité totale. L’autre groupe a été exposé à de la lumière bleue pendant 12 heures par jour. Un autre groupe de drosophiles a quant à lui été bombardé
de lumière blanche (dont la lumière bleue a été filtrée). Les scientifiques ont constaté d’importantes lésions sur la rétine des mouches exposées à de la lumière bleue. Les chercheurs ont aussi remarqué un vieillissement accéléré des tissus cellulaires, une dégénérescence du cerveau et des difficultés à se mouvoir. Dans le rapport, les experts précisent que ces dégâts cérébraux ne sont pas liés à la dégénérescence rétinienne. Certaines des mouches testées n’avaient en effet pas de globes oculaires
suite à une manipulation génétique. La lumière affecte donc l’intégrité des tissus indépendamment de son impact sur la vue. «La lumière bleue raccourcit considérablement leur durée de vie» conclut Jadwiga Giebultowicz, professeure de biologie en charge de l’étude. «La lumière bleue provoque une accélération du vieillissement et des dommages au cerveau qui pourraient entraîner des morts prématurées à long terme» met en garde l’étude. Le rapport précise que la lumière bleue
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 17.
est encore plus nocive pour les sujets plus âgés. L’étude n’exclut pas que la lumière bleue puisse avoir un effet similaire sur les cellules humaines. Néanmoins, «la lumière LED n’a pas été utilisée assez longtemps pour en connaître les effets tout au long de la vie humaine», tempère Jadwiga Giebultowicz. D’autres études vont donc devoir se pencher sur le sujet pour déterminer si la lumière de nos smartphones réduit vraiment notre espérance de vie.
supercars |
Ferrari 812 GTS Convertible
800 chevaux sous le capot
T
ous les amateurs de bolides se sont déjà extasiés devant les Ferrari et particulièrement devant le modèle Spider avec son V12 monté à l’avant. La firme italienne a donc décidé de remettre au goût du jour son modèle mythique avec la nouvelle Ferrari 812 GTS Convertible. Découvrez les caractéristiques exceptionnelles du dernier cabriolet signé Ferrari.
UNE SÉRIE MYTHIQUE. La toute première voiture de la gamme Spider V12 a vu le jour en 1948 et s’appelait alors 166 MM. Cette voiture était particulièrement puissante pour l’époque puisqu’elle a remporté de nombreuses courses prestigieuses telles que les 24 heures du Mans et les Mille Miglia! Ferrari a ensuite réalisé plusieurs autres bolides, mais la dernière voiture de la collection Spider V12 est sortie en 1969 sous le nom de 365 GTS4 ou Daytona Spider. Cela fait donc 50 ans que Ferrari a stoppé la production des voitures Spider, bien que 4 éditions spéciales et limitées sont sorties au fil des années pour célébrer des occasions particulières. 800 CHEVAUX SOUS LE CAPOT. Avec un passé si impressionnant, tous les yeux sont donc rivés sur la 812 GTS et ses 800 chevaux! Cette nouvelle version est en effet la plus puissante des Spider avec 8 500 tr/ min, et un couple de 718 Nm pour une accélération impressionnante. Avec son toit rigide et escamotable pouvant s’ouvrir ou se fermer en seulement 14 secondes, cette voiture ne fait pas dans la demi-mesure. En effet, elle peut atteindre une vitesse maximum de 340 km/h et surtout, atteindre les 100 km/h en moins de 3 secondes! Visuellement, ce bolide arbore des lignes
Le toit rigide et escamotable du dernier cabriolet de la marque italienne Ferrari peut s’ouvrir ou se fermer en seulement 14 secondes. DR. obliques et sportives qui ne laissent pas indifférentes. Le bolide possède également aussi des roues forgées à plusieurs branches disponibles en plusieurs versions: finition argent
liquide, finition diamant et finition «Grigio Scuro». Ferrari a également mis en place des fonctions d’assistance à la conduite haute performance sur la Ferrari 812
GTS: ◗ Ferrari Peak Performance (FPP) : dans les virages, le couple du volant indique au conducteur que la voiture se rapproche de sa limite d’adhérence, ce qui l’aide
à contrôler cet état dynamique; ◗ Ferrari Power Oversteer (FPO): dans le cas d’un survirage, le plus souvent en sortie de virage, le couple du volant donnera au
conducteur un retour d’information pour que les mouvements du volant soient cohérents avec un réalignement correct de la voiture. En bref, Ferrari frappe fort avec cette
812 GTS, d’une part parce que cela faisait 50 ans que la firme n’avait plus créé de modèles Spider et d’autre part parce que cette voiture est novatrice et surpuissante.
Une nouvelle hypercar de 830 ch chez Lamborghini!
L
ors de la finale mondiale du ‘Lamborghini Super Trofeo’ à Jerez de la Frontera, Lamborghini a annoncé l’arrivée d’une toute nouvelle hypercar. On ignore son nom, mais le constructeur de Sant’Agata Bolognese nous a mis l’eau à la bouche avec ce teaser. Cette voiture, ou plutôt, cette hypercar, est développée par Lamborghini Squadra Corse et a été dessinée par le ‘Centro Stile’. Il semblerait que la carrosserie soit inédite ; ce n’est ni une Huracan, ni une Aventador. Ce n’est
Le côté design, sa carrosserie bénéfice d’un capot avec deux prises d’air, d’une entrée d’air sur le toit ainsi qu’un immense aileron à l’arrière. DR.
pas non plus une Lamborghini Sian, même si les lignes de cette hypercar semblent proches de celles de la supercar hybride. C’est une voiture
exclusivement destinée à la piste, elle n’est donc pas homologuée pour rouler sur route ouverte. De plus, elle sera commercialisée en nombre limité et
vendue à plusieurs millions d’euros, probablement. L’hypercar de Lamborghini est équipée du monstrueux moteur V12 de 6,5 litres de cylindrée.
Sa puissance, nous la connaissons, elle est de 830 ch! Côté design, sa carrosserie bénéfice d’un capot avec deux prises d’air, d’une entrée d’air sur le toit
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 18.
ainsi qu’un immense aileron à l’arrière. Cette Lamborghini de l’extrême a une structure composée d’un cadre avant en aluminium relié à une monocoque en fibre de carbone. À l’arrière, le moteur est protégé par un arceau de sécurité en acier. Le fabricant indique que son bolide embarque la transmission séquentielle Xtrac à six rapports et un autobloquant mécanique. Le conducteur peut donc optimiser la maniabilité de l’hypercar en fonction de la piste et des conditions météorologiques.
K. BOUGUERRA n
côté rose
|
Le plaisir n’est pas toujours un moment de bonheur L ’allergie concerne essentiellement le domaine respiratoire, alimentaire et parfois les médicaments. Lorsqu’elles touchent à notre intimité, ces problèmes peuvent réellement handicaper la qualité de notre vie sexuelle. Conseils pour moins de gêne et plus de plaisir!
Fort heureusement rares, les allergies qui touchent à nos moments intimes peuvent s’avérer sérieusement préoccupantes. L’allergie au latex des préservatifs masculins a nettement diminué ces dernières années parallèlement à la réduction des allergies aux protéines de latex naturel. Les principaux groupes à risque étaient les personnels de santé qui se sensibilisaient essentiellement par voie respiratoire et les patients multiopérés qui eux se sensibilisaient par contact répété des muqueuses avec les protéines de latex naturel des gants et autres objets médicaux. Actuellement, les allergies au latex sont devenues moins fréquentes par rapport aux années 1980-90 grâce à la diminution de la teneur de gants médicaux en protéines de latex et l’abandon des gants poudrés dont la poudre volatile disséminait les allergènes de latex par voie aéroportée. En cas d’allergie au latex, le rapport sexuel protégé par un préservatif masculinen latex se transforme vite en cauchemar. Démangeaisons vaginales après chaque rapport, voire œdème des organes génitaux externes, urticaire et parfois des signes généraux d’ anaphylaxie. Le diagnostic est souvent facile à établir car les symptômes sont souvent précoces et étroitement liés à l’usage
Des problèmes divers apparaissent lors d’une relation de couple. DR.
de préservatifs en latex. Le diagnostic sera confirmé par des prick tests cutanés et un dosage des IgE anti-protéines de latex. L’éviction du latex (préservatifs, sex toys en latex…) permet de résoudre ce problème. Si la nécessité s’impose, il existe des préservatifs sans latex naturel, à base de polyuréthane (Durex Avanti), en polyisoprène (Manix Skyn) ou de boyau de mouton (Naturalamb), et en latex déprotéinisé (Manix Crystal). L’ALLERGIE AU SPERME. L’ allergie au liquide séminal a été identifiée en 1958 pour la première fois. Depuis une centaine de cas ont été publiés. C’est une allergie rare à laquelle il faut penser devant une femme qui se plaint d’anaphylaxie (urticaire, angioedème, rhinite, asthme) nocturne, de douleurs pelviennes post-coïtales récurrentes. Ces symptômes apparaissent dans la majorité des cas dans la demi-heure suivant les rapports sexuels, quel que soit le partenaire. Parfois, les symptômes sont retardés de une à plusieurs heures, ou très discrets, ce qui rend le diagnostic difficile à établir. C’est le cas notamment d’asthme appa-
raissant en milieu ou en fin de nuit. C’est aussi le cas du prurit vaginal isolé qui peut être confondu avec une mycose vaginale récidivante. L’attention du médecin ou de l’allergologue devra être attirée par la présence d’une positivité d’un test cutané aux poils de chien ou des IgE anti-chien chez une patiente n’ayant pas de contact avec un chien. Cette positivité s’explique par la réaction croisée entre l’antigène prostatique humain ( PSA) et un allergène du chien mâle (kalli-
créine prostatique). Le diagnostic d’allergie au liquide séminal est confirmé par la positivité du prick test au liquide séminal du partenaire (ou de tout autre donneur après avoir vérifié les sérologies virales) et le dosage des IgE spécifiques anti-liquide séminal humain. À l’inverse de l’allergie au latex, l’utilisation de préservatif masculin fait disparaître les symptômes. Attention, les manifestations d’allergie peuvent apparaître après un contact cutané avec le liquide séminal du
partenaire, même en l’absence de rapport sexuel. Dans un certain nombre de cas, l’allergie au liquide séminal s’accompagne d’une hypofertilité du couple. La PMA permet de contourner cette difficulté de procréation. Depuis les années 1990, une trentaine de patientes ont été désensibilisées avec succès au liquide séminal. L’ allergie par procuration ou allergie transmise par le baiser a été proposée par un spécialiste parisien dans le domaine pour désigner les réactions d’allergie cutanée observées lorsqu’une personne non allergique qui vient de consommer un aliment embrasse un allergique à ce même aliment. Le baiser sur la joue par exemple a pour effet de déposer une quantité infime d’allergène alimentaire responsable d’allergie immédiate à l’endroit du baiser. Plusieurs auteurs ont depuis décrit des anaphylaxies parfois sévères survenant après un long baiser entre adultes/ adolescents, dont un cas d’anaphylaxie
mortelle chez une jeune fille allergique à l’arachide. Christina D., avait 16 ans le 19 novembre 2005, lorsqu’elle est décédée d’asphyxie par angiœdème laryngé suite au baiser de son petit ami qui avait consommé quelques heures plus tôt deux tartines de beurre d’arachide. Certaines personnes allergiques peuvent réagir à des traces d’allergènes. Si le partenaire ne s’est pas correctement lavé la bouche, la quantité d’allergène présent dans la salive peut parfois être suffisante pour déclencher une réaction allergique grave. Il a été décrit des allergies par procuration induites par le liquide séminal. Une jeune fille de 20 ans a présenté un prurit et un œdème vaginal suivi d’urticaire et d’angioedème dans les minutes suivant une relation sexuelle sans préservatif. Son partenaire avait consommé 3 heures auparavant 5 noix du Brésil. Il s’était brossé les dents et lavé les mains. Cette jeune femme avait une allergie connue à
la noix du Brésil. Les tests effectués ont montré que l’allergène était présent dans le liquide séminal du conjoint. En effet, le prick test était négatif avec le liquide séminal avant et positif 2h30 ‘après consommation de noix du Brésil. Un autre cas d’ allergie à la pénicilline a été décrit chez une femme allergique à cet antibiotique, suite à un rapport sexuel avec son partenaire qui suivait un traitement avec ce même antibiotique. Un cas d’eczéma des parties génitales était apparu chez une femme qui avait développé une allergie de contact au baume du Pérou, car son partenaire était un grand consommateur de CocaCola, boisson riche en baume du Pérou! Ces cas d’allergie sont heureusement fort rares. Si vous partez en vacances cet été, n’oubliez pas les consignes de prudence si vous êtes allergique, en particulier si vous allez à l’étranger. Demandez conseil à votre médecin en cas de doute et consultez un allergologue si besoin.
DR H. CHABANE n
En France, une femme sur deux pense que le sexe féminin est un sujet tabou
U
ne étude présentée par la marque Saugella montre que 53% des femmes françaises pensent que les parties intimes constituent toujours un sujet tabou dans la société, et le terme «intime» y serait pour quelque chose… Récemment, la pub «Viva la Vulva» de la marque Nana a créé la polémique à cause des différentes représentations de la vulve qui y figurent. Cela montre que le tabou entourant le sexe
féminin est encore bien présent, et une étude présentée lors de la conférence de presse de la marque Saugella le 19 septembre dernier le confirme: pour plus d’une femme sur deux (53% précisément), les parties génitales féminines restent un sujet de société brûlant. L’étude, menée par Edelman Intelligence auprès de 1003 femmes françaises âgées entre 18 et 60 ans, avait pour objectif de cerner les croyances et les perceptions en matière de toilette intime. Pour 84%
des sondées, il s’agit de la routine de soin la plus importante juste après la douche (94%), le brossage des dents (93%) et les soins des cheveux (85%). Elle les aiderait à être en bonne santé (55%), à avoir confiance en elles (36%) ou encore à avoir une vie sexuelle épanouie (31%). Pourtant, si 71% des femmes affirment ne pas avoir de problème pour parler de leurs parties intimes, 20% avouent n’avoir jamais parlé de toilette intime avec une autre personne. 36% des jeunes filles (18-24 ans) utilisent
d’ailleurs le mot «tabou» pour les décrire contre seulement 14% des plus de 50 ans… Selon le docteur Odile Bagot, gynécologue, il y aurait une explication finalement assez simple à cela: «Dans une société où les femmes ont encore trop souvent l’impression d’être considérées comme le ‘sexe faible’ (pour 55% selon l’étude), il est temps de changer de discours et d’aller au-delà du terme ‘hygiène intime’ donnant l’impression que le sexe féminin serait sale et qu’en parler est tabou».
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1469 | PAGE 19.
Ainsi, 96% des femmes interrogées souhaiteraient que les enfants, filles comme garçons, soient sensibilisés sur la question des soins des organes génitaux. D’autant que d’après les auteurs de l’étude, «cette transmission permettrait aux jeunes filles d’adopter plus tôt une routine saine», car les femmes plus âgées auraient tendance à prêter davantage attention à leurs parties génitales (79% des 50-60 ans) comparées aux plus jeunes (57% des 18-24 ans).
MORGANE G. n
international SINCE 1989
Bernard Tapie donné
mort par Le Monde
L
dit en plaisantant: «L’annonce de ma mort par Le Monde est, comme disait Mark Twain, «très exagérée».
e journal Le Monde a publié sur son site Internet, jeudi 31 octobre, un article annonçant la mort de Bernard Tapie. Il s’agit d’une erreur, le quotidien a présenté ses excuses à ses lecteurs et Bernard Tapie a déjà réagi... Connu pour sa rigueur et pour le sérieux de ses process, c’est ça Le Monde. La moindre coquille est traquée par des relecteurs affûtés et chaque information publiée l’est après recoupements et validations. LE MONDE S’EXCUSE, TAPIE S’AMUSE. Le journal du soir a commis une bévue: un article intitulé «La mort de Bernard Tapie, l’homme aux mille vies», a été publié dans l’après-midi, sur son site Internet. Il s’agit d’une nécrologie, préparée en avance - le fait est assez courant au sein des grandes rédactions - et rédigée par les journalistes d’investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme. L’homme est pourtant toujours bien vivant. La publication de ce papier est en effet une grossière erreur de la part du Monde: des «XXX» et des «...» ont été glissés dans l’article pour qu’ils soient remplacés le moment venu par la date de la mort et l’âge de l’intéressé. L’article est resté en ligne un peu moins de 20 minutes. Une durée largement suffisante pour que cette bévue ait été repérée par les internautes. Le Monde a présenté ses excuses sur Twitter quelques minutes après la publication de l’article annonçant cette mort, s’expliquant sur cette erreur de mise en ligne. «À la suite d’une défaillance technique, des textes stockés dans notre système éditorial ont été publiés par erreur quelques minutes ce jeudi, dont une nécrologie consacrée à Bernard Tapie. Toutes nos excuses pour cette faute regrettable», peut-on lire dans le court communiqué d’explications. Bernard Tapie a lui aussi régi à cette malheureuse publication. À FranzOlivier Giesbert, ancien directeur du Point qui
L’ancien ministre de la ville de François Mitterrand, l’ex-patron de l’OM Bernard Tapie. DR. a pu le contacter, il a répondu avec l’humour:
«Je viens d’avoir Bernard Tapie au téléphone. Il m’a
UNE LUTTE CONTRE UN CANCER. La radio France Bleu avait auparavant réussi à joindre elle aussi l’homme d’affaires et ancien patron de l’OM. Le média avait déjà confirmé que Bernard Tapie était bien en vie, ajoutant qu’il n’avait «n’a pas encore souhaité réagir»... Ce n’est pas un secret, Bernard Tapie, 76 ans, est malade. Il continue de lutter contre un double cancer de l’œsophage et de l’estomac. Dans un entretien donné à la Provence, journal dont il est propriétaire, il expliquait il y a peu en quoi consiste le traitement unique dont il
bénéficie actuellement. L’homme d’affaires est en effet soigné à l’Institut Paoli-Calmettes, du 9e arrondissement de Marseille. Il s’agit du seul en France à disposer d’une technologie nouvelle en radiothérapie. Dans une interview à RTL, la cancérologue Laurence Moureau-Zabotto, qui s’occupe du traitement de Bernard Tapie expliquait le fonctionnement de ce traitement très singulier. Il s’agit d’«une machine de radiothérapie, couplée à une IRM. On fait le contour de la tumeur à traiter sur l’IRM et non sur un scanner ce qui, pour beaucoup de tumeurs, augmente la précision des traitements», confiait-elle. Pour l’ancien président de l’OM, le retour dans la cité phocéenne est une
Facebook démantèle une campagne
de désinformation d’ampleur
S
elon le réseau social le plus puissant au monde, une vaste campagne touche de nombreux pays d’Afrique, a été menée à partir de la Russie: les comptes, pages et groupes concernés, présents sur Facebook mais aussi sur Instagram, étaient liés «à des entités associées» à un proche du président russe, Evguéni Prigojine. RDCONGO VISÉE. Au total, Facebook a supprimé 35 comptes, 53 pages, 7 groupes. Instagram, une application qui appartient à Facebook, a, elle, fait disparaître 5 comptes de son réseau. Quelque 475.000 utilisateurs suivaient les comptes incriminés. Sur ces groupes ou pages circulaient des contenus qui étaient adaptés à chaque pays. Toutes ces informations étaient à destination de certains pays africains. La Côte d’Ivoire, la RDC, Madagascar, le Mozambique, la Centrafrique, le Cameroun, le Soudan et la Libye étaient visés. Ils se concentraient sur des informations internationales et locales, y compris des thèmes comme la politique de Moscou
heureuse nouvelle, et le fait que l’unique unité de ce type de soin soit là ressemble à une bénédiction. «Quand [mon médecin] m’a dit que la seule en service était à Marseille, je me suis mis à pleurer», racontait Bernard Tapie à La Provence. «L’idée que tu vas avoir ta vie sauvée grâce à Marseille, quand tu vois ce que les Marseillais m’ont donné ces deux dernières années encore, ça m’a bouleversé», s’émouvait-il, rappelant son attachement à la capitale des Bouches-duRhône. Récemment, le double cancer de Bernard Tapie se faisait de plus en plus visible. Il avait par exemple interpellé par sa voix sur le plateau de CNews. Alors qu’il était invité pour commenter les résultats des élections européennes mardi 28 mai, il était apparu fatigué, et presque aphone. FINANCE PRESS GROUP. RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M lesoftonline.net lesoft.be FONDATEUR Tryphon Kin-kiey Mulumba. @kkmtry
Côte d’Ivoire, RDCongo, Madagascar, Mozambique, Centrafrique, Cameroun, Soudan et Libye, pys visés par la campagne russe de désinformation. DR. sur le continent africain, mais aussi les élections à Madagascar et au Mozambique ou encore des critiques de la politique des États-Unis et de la France dans la région, a précisé Facebook. Par exemple, en Centrafrique, un réseau de pages Facebook opérées de Madagascar saluait la présence russe dans le pays que ce soit en matière d’aide militaire ou d’événements culturels, sur un ton laissant entendre que cette présence était soutenue par une large partie de la population locale. En Libye, le soutien allait à deux personnalités: le maréchal Khalifa Haftar et l’un des fils de Mouammar Khadafi. À Madagascar, les pages Facebook ont été créées depuis 2018 mais sont
devenues actives seulement après l’entrée en fonction du nouveau président Andry Rajoelina en février 2019 pour apporter leur soutien au gouvernement. Au Mozambique, l’opération colle aussi au calendrier électoral et critique l’opposition. Cette opération «semble s’être appuyée sur des sous-traitants de langue maternelle du pays concerné et/ou originaires de la région. Une méthode de dissimulation qui rend plus difficile de savoir d’où viennent ces campagnes de désinformation», souligne le Cyber Policy Center de l’université de Stanford, qui est à l’origine de l’alerte donnée auprès de Facebook. Alors qui sont les responsables de cette grande opération de désinforma-
tion qui a commencé en avril 2018? Les comptes, pages ou groupes supprimés étaient liés, selon le réseau social, à un proche de Vladimir Poutine: Evguéni Prigojine. Cet homme avait déjà été accusé d’avoir animé la campagne anti-Clinton et proTrump aux États-Unis en 2016 lors des élections américaines. Selon les enquêtes de nombreux médias russes et occidentaux, Evguéni Prigojine finance le groupe Wagner, une entreprise de sécurité qui déploie des mercenaires à travers l’Afrique et dont le nom a été évoqué notamment dans le meurtre de trois journalistes russes en Centrafrique. L’homme d’affaires a nié à plusieurs reprises tout lien avec Wagner.
AUTORISATION DE DIFFUSION EN RDC M-CM/LMO/0321/MIN/08 DATÉE 13 JANVIER 2008.
Kin’s Global site www.lesoftonline. net/www.lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action Masimanimba, Grand Bandundu kkmtry@lesoft.be info@lesoft.be SIP-AFRIMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 DIRECTEUR GÉNÉRAL Yerkis Muzama Muzinga. Phone +243-818371479. Directeur associé Yves Soda. Phone +243-990424502. DIRECTEURE COMMERCIALE Christelle Bukasa. Phone +243-823527956. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2019 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters THE NEWSPAPER LE SOFT INTERNATIONAL IS PUBLISHED BY FINPRESS GROUP | DIFFUSION MONDE PRESSHOP.
BELGIUM