international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER
SINCE 1989 N°1477 | VENDREDI 27 DÉCEMBRE 2019 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500
Glencore wanted à
nouveau La mafia katangaise
recherchée par Wash
E
lle peut porter le nom de Fleurette Mumi Holdings, de Ventora Development Sasu, de Ventora Development, de Kamoto Copper Cobalt Company Ltd, de Katanga Mining Ltd, de Gécamines Sarl, de Gecamines Development, de Glencore Group, etc., peu importe. Elle n’a pas un autre nom que prédation, opération de passe-passe, blanchiment d’argent, contournement de sanctions financières américaines. Jamais certainement un pays n’a été aussi plombé dans des scandales financiers récurrents. Alors que le Congo se débat jour et nuit pour chercher à donner à boire, à manger, à soigner, à éduquer, etc., à sa population frappée par une précarité sévère, sans électricité ni infrastructure et moyen de communications, une classe politique de connivence avec une mafia internationale et une justice de service, se complaît à piller le pays et à enraciner le système de pillage en millions de US$, en centaines de millions de US$ voire en milliards de US$
sans être aucunement inquiétée par aucune structure judiciaire ou politique. Des entreprises se créent par dizaines, se meurent par dizaines à longueur de journée pour dissimulation (il suffit, pour ce faire, d’antidater des documents en complicité avec des fonctionnaires et des milieux judiciaires véreux); profitant d’absence de traçabilité, des artifices ingénieux et mafieux se font journellement dans un seul but: capter le dernier $US destiné à aller dans le circuit du compte du Trésor public et l’orienter vers des poches des individus. Comment pense-t-on, un jour, face à des tels montages, pouvoir atteindre un budget raisonnable de l’État et porter le Congo vers de nouveaux horizons? Tant que des millions de US$ iront enrichir des individus qui les rétrocèdent à des fonctionnaires complices plutôt que d’aller droit dans les comptes publics, il faudra certainement rêver d’un déplacement mystérieux de plaque tectonique pour espérer un jour d’un relèvement du Congo démocratique.
Comment peut-on comprendre qu’une entreprise prête 200 millions $US alors qu’elle n’a que 200 US$ de capital voire 1000 US$? D’où lui viendrait soudain cette capacité financière inouïe si elle n’a physiquement aucune existence, ni immeuble, ni meuble, ni adresse, n’a jamais réalisé la moindre production? Comment une entreprise peut se payer en $US quand elle est sous sanctions qui impliquent qu’elle s’interdise toute transactions en US$? Et même si elle passait la rue et réclamait d’être payée dans une autre devise, d’où lui viendraient ces millions dans cette devise sinon des comptes en US$? Comment une entreprise publique de grande renommée, ayant pignon sur rue, des capacités financières avérées, peut-elle se permettre d’aller s’endetter auprès d’une entreprise qui n’a d’existence qu’un numéro de registre commercial quand les banques lui sont grandement ouvertes?
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(Suite en page 2). D. DADEI n