LE SOFTINTERNATIONAL 1477

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international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER

SINCE 1989 N°1477 | VENDREDI 27 DÉCEMBRE 2019 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500

Glencore wanted à

nouveau La mafia katangaise

recherchée par Wash

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lle peut porter le nom de Fleurette Mumi Holdings, de Ventora Development Sasu, de Ventora Development, de Kamoto Copper Cobalt Company Ltd, de Katanga Mining Ltd, de Gécamines Sarl, de Gecamines Development, de Glencore Group, etc., peu importe. Elle n’a pas un autre nom que prédation, opération de passe-passe, blanchiment d’argent, contournement de sanctions financières américaines. Jamais certainement un pays n’a été aussi plombé dans des scandales financiers récurrents. Alors que le Congo se débat jour et nuit pour chercher à donner à boire, à manger, à soigner, à éduquer, etc., à sa population frappée par une précarité sévère, sans électricité ni infrastructure et moyen de communications, une classe politique de connivence avec une mafia internationale et une justice de service, se complaît à piller le pays et à enraciner le système de pillage en millions de US$, en centaines de millions de US$ voire en milliards de US$

sans être aucunement inquiétée par aucune structure judiciaire ou politique. Des entreprises se créent par dizaines, se meurent par dizaines à longueur de journée pour dissimulation (il suffit, pour ce faire, d’antidater des documents en complicité avec des fonctionnaires et des milieux judiciaires véreux); profitant d’absence de traçabilité, des artifices ingénieux et mafieux se font journellement dans un seul but: capter le dernier $US destiné à aller dans le circuit du compte du Trésor public et l’orienter vers des poches des individus. Comment pense-t-on, un jour, face à des tels montages, pouvoir atteindre un budget raisonnable de l’État et porter le Congo vers de nouveaux horizons? Tant que des millions de US$ iront enrichir des individus qui les rétrocèdent à des fonctionnaires complices plutôt que d’aller droit dans les comptes publics, il faudra certainement rêver d’un déplacement mystérieux de plaque tectonique pour espérer un jour d’un relèvement du Congo démocratique.

Comment peut-on comprendre qu’une entreprise prête 200 millions $US alors qu’elle n’a que 200 US$ de capital voire 1000 US$? D’où lui viendrait soudain cette capacité financière inouïe si elle n’a physiquement aucune existence, ni immeuble, ni meuble, ni adresse, n’a jamais réalisé la moindre production? Comment une entreprise peut se payer en $US quand elle est sous sanctions qui impliquent qu’elle s’interdise toute transactions en US$? Et même si elle passait la rue et réclamait d’être payée dans une autre devise, d’où lui viendraient ces millions dans cette devise sinon des comptes en US$? Comment une entreprise publique de grande renommée, ayant pignon sur rue, des capacités financières avérées, peut-elle se permettre d’aller s’endetter auprès d’une entreprise qui n’a d’existence qu’un numéro de registre commercial quand les banques lui sont grandement ouvertes?

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(Suite en page 2). D. DADEI n


politic |

La mafia katangaise recherchée par Wash (Suite de la page 1). Ne pas y voir des arrangements entre copains et donc entre mafieux, des montages pour se «sauver ensemble», des opérations de blanchiment des capitaux serait étonnant. Si les lois congolaises sont autant poreuses, manipulables à merci, n’existe-t-il pas des procédures de force majeure? Comment expliquer que les mêmes noms frappés de sanctions financières en Occident continuent tranquillement d’opérer au Congo protégés par une justice notoirement corrompue et aux ordres et des fonctionnaires de

l’État au service des puissants invoquant souveraineté et État de droit? GLENCORE ET DAN GETLER. La dernière affaire mêlant Gécamines, Glencore, l’homme d’affaires israélien milliardaire Dan Getler est troublante au plus haut point. Les différents communiqués et prises de position émanant de ces entreprises les exposent plus qu’ils ne les dédouanent et montrent le caractère illicite des prétendues opérations. Cette affaire a conduit pour l’instant à empêcher tout déplacement de la haute direction de la Gécamines, à savoir, son

Directeur général Jacques Kamenga, son Secrétaire général Ngele Masudi et son président du Conseil d’administration Albert Yuma Mulimbi. Si des juges à Lubumbashi ont cru devoir œuvrer pour Glencore, Dan Getler et la Gecamines en leur apportant des soi-disants soubassements judiciaires, qui ne sait hélas! que l’indépendance du pouvoir judiciaire au Congo est invoquée pour couvrir des opérations illicites? Certes, le procureur de la cour de cassation s’est saisi du dossier, mais est-ce suffisant? Qui sait exactement où se trouvent ces personnes et pourquoi,

face à des telles suspicions d’escroquerie et de blanchiment d’argent, les personnalités étrangères citées dans ce dossier ne sont-elles pas inquiétées, continuent, au nom de la démocratie et de l’État de droit, d’aller et de venir au Congo et dans le monde en toute tranquillité sans qu’aucun mandat d’arrêt ne soit lancé? Il y va sans aucun doute de la crédibilité du pays. Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ne cesse, depuis sa prise de fonctions, voici bientôt un an, d’appeler à la criminalisation de la corruption, du détournement, de la prédation,

du courage des recettes, etc., l’heure a peut-être sonné plus que jamais de passer à l’acte 2 et, pourquoi pas, de doter le pays d’outils au-dessus de tout soupçon. Il en va de la corruption comme de tout autre mal qui sévit dans le pays et à extirper. Une question de la plus haute urgence nationale, une question à considérer comme une menace vitale pour la sécurité nationale, pour la sécurité économique, pour la démocratie et pour le développement du pays. Un pays peut seul s’en occuper s’il en a la capacité comme il peut requérir l’aide de partenaires extérieurs en appelant à

une coopération ou à une assistance. Il n’en tirera que respect. Quand des Citoyens sur qui pèsent de graves soupçons de crimes humanitaires peuvent être livrés à des juridictions internationales sous prétexte que des juridictions nationales n’ont pas les moyens de les juger, pourquoi ne pas emprunter le même chemin quand il s’agit des crimes économiques empêchant le développement du pays? Une coopération peut être requise aux Nations-Unies, à l’Union Européenne, aux ÉtatsUnis, à des organismes spécialisés. D. DADEI n

Des États dont la Russie de Poutine pour un Internet Intranet

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’après une annonce de son gouvernement.

L’annonce est tombée en début de semaine (lundi) via plusieurs médias russes dont l’agence de presse gouvernementale TASS: la Russie a testé avec succès son Internet souverain, une alternative nationale à l’Internet mondial. Les tests ont eu lieu sur plusieurs jours à partir de la semaine dernière et ont impliqué des agences gouvernementales russes, des fournisseurs de services Internet locaux et des sociétés Internet russes locales. L’une des idées derrière l’Internet souverain russe est de permettre à Moscou de se doter d’un poste de commandement unique à partir duquel les autorités peuvent gérer les flux d’informations dans le cyberespace russe (alias Runet); cela inclut la surveillance, la limitation ou le blocage de ces flux sur toute ou partie de l’étendue du cyberespace russe. Ce dernier s’appuie donc sur son propre système de noms de domaine pour lui permettre de continuer à fonctionner, ce, même s’il était coupé du web mondial. L’objectif, selon les autorités russes, est de «garantir un Internet stable, sûr et transparent.» D’un point de vue

«...Nous ne doutons pas que les États-Unis soient techniquement capables d’éteindre Internet là où ils le jugent nécessaire», selon un haut responsable russe. DR.

technique, le Runet est architecturé autour de dispositifs spéciaux qui intègrent un logiciel de surveillance des milliers de points d’échange entre la Russie et le Web au sens large. DES ARMES CYBERNÉTIQUES. Ces derniers sont chargés d’alimenter le centre névralgique d’analyse en temps réel des volumes et les types de trafic installé au sein du Roskomnadzor – le régulateur russe en matière de télécommunications. D’après les retours des autorités russes, le dernier test s’est passé avec succès. «Il s’est avéré qu’en général, tant les autorités que les opérateurs de télécommunications sont prêts à répondre efficacement

aux risques et menaces éventuels et à assurer le fonctionnement de l’Internet et du réseau unifié de télécommunications en Russie», a déclaré Alexei Sokolov – directeur adjoint du ministère du Développement numérique, des communications et des médias lors de la conférence dédiée. En tout, quatre opérateurs de télécoms ont participé à l’opération au cours de laquelle 18 scénarios d’attaque ont fait l’objet de tests. Les résultats des tests seront présentés au président russe l’année prochaine. Une version finale du Runet est attendue en 2021. Vladimir Poutine a présenté cette initiative comme une réponse défensive à la nouvelle cyberstratégie de

l’administration Trump. En effet, il ne faut pas perdre de vue qu’à miparcours du mois d’août de l’année précédente, le président américain a signé un décret qui assouplit des contraintes quant à la possibilité pour les États-Unis de déployer des armes cybernétiques contre des adversaires dans le monde. Un responsable de l’administration Trump avait décrit lesdites mesures comme un «pas offensif» destiné à soutenir les opérations militaires des USA, à dissuader l’influence électorale étrangère et à contrecarrer le vol de propriété intellectuelle en faisant face à de telles menaces avec une réponse plus énergique. «Si nous voyons que d’autres ont les capacités techniques pour mener

des attaques sur l’Internet russe, nous devons avoir les capacités techniques pour résister à ces attaques. Nous ne doutons pas que les États-Unis soient techniquement capables d’éteindre Internet là où ils le jugent nécessaire», a déclaré un membre du Conseil de la Fédération russe. Maintenir les données russes sur le sol russe: il s’agit là d’une autre des idées de base derrière le Runet, mais des groupes de défense des droits préviennent que la manœuvre du gouvernement russe vise beaucoup plus les critiques du Kremlin que des adversaires internationaux. En effet, l’idée du gouvernement russe d’accroître son contrôle sur Internet s’inscrit dans

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une tendance politique inscrite sur le long terme. En 2017, les responsables ont déclaré qu’ils voulaient que 95% du trafic Internet soit acheminé de façon locale d’ici 2020. Depuis 2016, une loi oblige les réseaux sociaux à stocker des données sur les utilisateurs russes sur les serveurs du pays. La loi a été officiellement présentée comme une mesure antiterroriste, mais beaucoup l’ont critiquée comme une tentative de contrôler les plateformes en ligne qui peuvent être utilisées pour organiser des manifestations antigouvernementales. Alors qu’on amorçait le mois de mars, des milliers de personnes sont descendues dans les rues en Russie pour protester contre ce projet qu’elles qualifient de «censure» et de tentative d’«isolement» du pays du reste du monde. Toutefois, d’après des intervenants pro gouvernementaux, «la manœuvre en cours ne vise en aucune façon à isoler la Russie ou à la couper des sources extérieures. L’Internet russe doit être protégé des influences extérieures parce que son importance en tant qu’espace public va grandissant dans un pays où de nombreuses infrastructures sont désormais connectées.» PATRICK RUIZ n


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Pour désigner le pouvoir honni, à chacun son mot : «médiocre» pour Mgr Monsengwo, «arrogant» pour Mgr Ambongo

O

n s’y attendait un peu. Dimanche 27 novembre, dans son homélie, l’archevêque de Kinshasa est resté lui-même avec ce franc parler qui le rattache à ses origines, l’Équateur. Le pays «des gens qui n’ont peur de rien», disent tout haut ce que certains chercheraient à garder sous le manteau... Son très critique prédécesseur Monsengwo Pasinya est de la même veine. Homme de l’ex-province du Bandundu, Monsengwo issu du MaïNdombe est proche de l’Équateur. Un autre avant les deux qui fut aussi virulent, le Cardinal Frédéric Etsou Nzabi Bamungwabi. Lui aussi de l’Équateur, avait pu être dur mais à la fin de ses jours. Mobutu parti... Un autre prédécesseur de ces trois c’est le Cardinal JosephAlbert Malula. Ni de l’Équateur, ni proche du Bandundu lointain ou proche de l’Équateur, il fut du Kasaï. Il se mit face à Mobutu, «le Maréchal du Zaïre», comme jamais personne avant hormis Étienne Tshisekedi wa Mulumba. Ressortissant du Kasaï... Dimanche dernier, Fridolin Ambongo Besungu n’a mâché aucun mot, a interpellé durement «le Pouvoir», «les auteurs des inégalités sociales observées dans le pays, les bourreaux des pauvres et des nécessiteux». Si Monsengwo a «sacralisé» le mot «médiocre» pour désigner le pouvoir honni, lui temporise ne visant pas le niveau intellectuel mais la conduite extérieure, qualifiant «un pouvoir arrogant», «vanité des vanités, tout est vanité» (Ecclésiaste 1:2). «Que les médiocres dégagent et que règne la paix et la justice», avait déclaré son prédécesseur. «Nous dénonçons, condamnons et stigmatisons les agissements de nos prétendus vaillants hommes en uniforme qui traduisent malheureusement, et ni plus ni moins, la barbarie». Une sortie au lendemain des marches organisées par les chrétiens catholiques contre le pouvoir, réprimées, la police n’ayant pas hésité à vider sous de coups de matraque, les lieux de culte, provoquant le courroux du Saint-Siège. S’inspirant du livre de Malachie, le nouveau Cardinal, parle des arrogants et de ce qu’ils sont. «Les arrogants sont ceux qui pratiquent l’occultisme, des messes noires et qui fréquentent les milieux exotériques. En société traditionnelle, on dirait ceux qui recourent à la sorcellerie. Ceux qui font des mauvais serments, qui promettent sans réaliser ou ceux qui font exactement le contraire de leurs promesses». Puis : « Ce sont ceux qui oppriment les salariés, ceux qui excluent les nécessiteux représentés par la veuve, l’orphelin et l’immigré (Mal

Là où son prédécesseur parlait de «médiocres», le nouveau innove, parle d’«arrogants» désignant le même pouvoir honni. DR.

3-5). Les arrogants marchent sur les petits, les pauvres qui sont devenus des marchepieds. Ils exploitent les petits et les travailleurs comme ils veulent. Ils ne craignent pas Dieu. Ils se bombent la poitrine et se considèrent comme des dieux et veulent qu’ils soient craints voir adorés. Ils vont jusqu’à croire qu’ils peuvent tromper Dieu. Or, nul ne peut tromper notre Créateur. Les arrogants d’après le prophète Michée sont ceux qui détournent la dîme, les deniers destinés à Dieu et aux pauvres et se disent heureux…».

frais de fonctionnement aux chefs d’établissements et au gestionnaire. Le versement des différents paliers de salaire, le 2ème et 3ème. Clarifiez la situation des enseignants dit

nouvelles unités et non payés. C’est une notion de justice, tout enseignant qui travaille et reconnu par l’État a droit à son salaire». Quel Cardinal sera cet ancien du diocèse de Bokungu-Ikela, dans la Tshuapa promu archevêque de Mbandaka-Bikoro qui a pris, en 2008, à 48 ans, la présidence de la Commission Justice et Paix, l’organe politique de la très puissante CENCO, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo qui gouverne les âmes de quelques 35 millions de catholiques. C’est là qu’il jouera un rôle décisif qui fera de lui un allié fort de l’épiscopat de Kinshasa au cœur des négociations politiques ayant abouti à l’Accord de la Saint-Sylvestre. Un Accord inclusif global qui conduira le pays à un mode de gestion consensuel. C’est en février 2018, alors que le Congo est dans un tournant décisif de son histoire avec une première alternance pacifique à la tête de l’État que Ambongo est nommé par le Pape coadjuteur de l’archevêque Monsengwo qui a atteint voire dépassé la limite d’âge, 78 ans.

«DIRE ET FAIRE». Puis : «En venant vers nous mes frères et sœurs, Dieu s’engage à enlever toute forme d’injustice causée par les arrogants. Il se met du côté des pauvres, des exclus, des exploités, en d’autres termes sa venue engendre la fraternité mise en mal par les arrogants et elle sonne l’inauguration d’un temps nouveau». Le nouveau Cardinal plaide pour un Congo renouvelé... Toujours aussi critique, le Cardinal Fridolin Ambongo pousuit : «Débarrassons-nous des antivaleurs qui ont élu domicile dans notre pays, qui l’ont détruit et ruiné. Évitons d’être un peuple qui passe son temps à faire des fêtes, danser, se réjouir et prier en désordre. Le Congo ne changera pas si nous ne nous mettons pas debout à travailler ensemble. Le Congo ne changera pas si nous ne sortons pas de notre mentalité d’assistantialisme. Évitons la main tendue, travaillons car le travail humanise l’homme». De faire une entrée dans la politique active: «Je salue et encourage avec grande joie la mise en application complète et effective de la gratuité de l’enseignement. C’est ce que l’Église catholique souhaitait depuis très longtemps. Cependant, la gratuité devra être encadrée par des mesures conséquentes pour éviter que cette mesure noble soit hypothéquée. Il faut instaurer un salaire juste aux enseignants. Le versement conséquent de

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À ce poste stratégique cardinalice, qui lui ouvre le chemin de la succession, le souverain pontife aurait pu placer Mgr Marcel Utembi, l’actuel président de la CENCO jugé cependant pro-pouvoir. Seul évêque africain du C9 - le Comité des neuf cardinaux que consulte le pape tous les trois mois pour gouverner l’Église catholique - Monsengwo aurait-il orienté le choix du Souverain Pontife qui sollicite aussi l’avis du Président du pays? Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo proche de l’église présent à Rome à la création de l’archevêque de Kinshasa, est à la tribune à la première messe du Cardinal. «Je reste reconnaissant au Président de la République qui était présent au consistoire à Rome et pour sa proximité et les gestes posés». «Je le remercier pour le cadeau de la jeep Land Cruiser 4X4 quand les «arrogants» avaient annoncé une jeep qui n’est jamais arrivée. Ambongo : «C’est comme ça que la RDC doit fonctionner: dire et faire».

EMMANUEL LUYATU n


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THE SPECIAL

TWENTY TWENTY 31 Décembre 2019 | 31st of December 2019 20h30 | 08:30 pm Ouverture de la salle | Opening of the room Accueil des invités | Reception of the guests Bulles de bienvenue | Sparkling welcome drink Ambiance musicale animé par le célèbre groupe Jaffroz | Musical entertainment by the famous group Jaffroz 21h00 | 09:00 pm Ouverture du buffet | Opening of the buffet 22h30 | 10:30 pm Prestation du comédien Ronsia Kukiel | Performance of the comedian Ronsia Kukiel 23h00 | 11:00 pm Distribution des cotillons | Distribution of cotillions Compte à rebours | Count-down MC Jonathan Bilari | MC Jonathan Bilari 01h00 | 1:00 am Tombola | Raffles $150 par personne | $150 per person $90 par enfant de 4 à 12 ans | $90 child from 4 to 12 years old boissons incluses | Beverages included

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CACH the bestsoft |

où t’es?

L’investisseur est un animal peureux

Ci-ht Vital Kamerhe. Ci-bas Tryphon Kin-kiey Mulumba. DR.

Ci-ht le porte-étendard Félix Tshisekedi. Ci-bas (de g. à dr.) F. Mwamba T. et Charles Bofassa. DR.

Avec de nombreuses autres personnalités ayant fait le choix de rester derrière le rideau mais dont le rôle n’est guère moindre dans la victoire finale du Candidat n°20, ci-haut les cinq personnalités politiques les plus connues de la campagne présidentielle CACH appuyant l’offre Félix Tshisekedi. DR.

C

e fut une rentrée politique majeure. Le chef de l’exécutif national de l’exparti présidentiel PPRD, en rêvait. Candidat malheureux à la Présidentielle du 30 décembre 2018, Emmanuel Ramazani Shadari l’a eu.

Sauf les excusés, les cadres étaient au grand complet, 250 au total. Depuis la campagne, ce fut la première fois que ce parti faisait une telle démonstration de force sur une terre katangaise disputée mais son fiel électoral naturel parce que sociologique. Des discours non

improvisés - en clair, pensés, réfléchis, pesés, soupesés, rédigés, évalués, validés - servis à satiété. DISCOURS MUSCLÉ. Surnommé «Coup sur coup» - pour son verbe haut - , Shadari, a brillé de mille feux.

Dans un amphithéâtre tout de jaune décoré - les occupants en forme de bataillons soviétiques en rangs serrés, habillés de pied en cap de jaune, t-shirts et képis, signe d’unanimité et d’identification consentie -, l’ancien Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et

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Sécurité a musclé son discours, annonçant en grande pompe le retour sur scène de l’ex-président du pays Joseph Kabila Kabange. C’est lui-même Kabila qui «a décidé» ainsi et c’est «dans les tout prochains jours», explicite Shadari. (suite en page 10).


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Jouer à se faire peur (suite de la page9). Vantant son action - le PPRD «a 120 Députés nationaux, 37 sénateurs, 15 Gouverneurs et dirige une dizaine d’assemblées provinciales, fruit du travail politique du Président national de notre parti, Joseph Kabila Kabange». Précisant que c’est Kabila et Kabila seul - «acteur politique majeur et incontournable en RDC» - qui a nommé, désigné - le Premier ministre, la Présidente de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat, trois chefs des quatre Institutions nationales, que c’est lui qui détient les clés de l’État profond. Mieux «c’est lui le propriétaire de l’État» congolais. Sortant les armes - il minimise l’impact de l’action phare du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo - la gratuité de l’enseignement qu’il attribue à l’ancien président («Le programme de la gratuité, c’est à nous. Qu’on ne nous l’arrache pas (...). Quand vous écoutez qu’on parle de la gratuité de l’enseignement, sachez que c’est notre programme, le programme de Joseph Kabila. La gratuité de l’enseignement est reconnue dans la Constitution. Et la Constitution a été promulguée par Joseph Kabila Kabange». Montant à l’attaque. «Le PPRD est un parti civilisé et non violent. Mais cela ne devrait pas rendre les militants passifs face à toute provocation sans objet. Il faut vous défendre». Ouvrant tous les fronts, dénonce deux fléaux qui font obstacle à l’émergence du pays (détournement des deniers publics qui se normalise, impunité officialisée, allusion au dossier des 15 millions) ou parle d’un «parti-milice qui agit par la violence» contrairement au sien - «parti politique des personnes civilisées». Bouclant la boucle, il annonce que son parti

À Lubumbashi, dans le Haut Katanga, dans un amphithéâtre tout jaune - les occupants en forme de bataillons soviétiques habillés de pied en cap de jaune, signe d’unanimité et d’identification consentie. DR. se donne pour objectif de gagner la présidentielle de 2023. Rangés face à lui, admiratifs, les compagnons acquiescent avant de bruyamment pétarader. En première ligne la présidente de l’Assemblée nationale Jeannine Mabunda Lioko, le coordonnateur du Front commun pour le Congo, le PPRD Néhémie Mwilanya Wilonja, tout puissant directeur de cabinet de l’ancien président, de super anciens ministres Henri Mova Sakani (Intérieur), Évariste Boshab Mabuj (Intérieur), Adophe Lumanu Mulenda Bwana N’Sefu (Intérieur), Léonard She Okitundu (Affaires étrangères), l’ancien chef des Services de sécurité ANR, Kalev Muland, etc. TORPILLAGE? Blâmer cette messe katangaise? Il s’agit d’une activité politique normale d’une organisation politique ayant perdu des batailles capitales, a l’image ternie, au cœur d’un projet de coalition dont il tient les partenaires en laisse, dans un climat permanent de suspicion et de tension, n’a jamais cessé de fourbir ses armes, nourrit le rêve d’une belle revanche. Sauf que Shadari a tôt sinon trop tôt - dégainé,

a prématurément et certainement inopportunément sorti des placards un langage de guerre qui aurait gagné - apaisement politique oblige ! - à y rester encore un, deux voire trois ans. Shadari a rompu la trêve des confiseurs - période consacrée à l’inactivité politique. Signe de manque criant de fairplay sauf s’il s’agit de stratégie de torpillage assumée... Le pays et l’extérieur incrédules observent, depuis décembre 2018, un changement de régime à Kinshasa, sans coup de feu mais un régime qui doit encore montrer sa capacité d’existence, qui œuvre, la main sur le cœur, à parachever un délicat dosage de mise en œuvre des Institutions, etc. Le PPRD a-t-il sonné la fin d’une fausse trêve, de l’impossible expérience? Sans compter, en jouant à se faire peur, par groupes extrémistes interposés, tous les coups que jour après jour, la coalition au pouvoir s’administre, annihilant cohérence et crédibilité, fragilisant encore plus une promesse politique téméraire, les observateurs internes et externes faisant toutes les prédictions jusqu’aux plus tragiques, créant un

climat peu propice au démarrage de quelque projet économique... Si la coalition veut gagner son pari, elle doit ouvrir d’immenses projets sociaux. Ce qui appelle investissements internes comme externes massifs. Qui ne sait que l’argent est un animal peureux, qui détale des sites électriques? Entre-temps, où t’es, l’autre partenaire de la coalition au pouvoir, CACH? Où se caches-tu? Avec de nombreuses personnalités qui avaient fait le choix de rester derrière le rideau lors de la campagne présidentielle et dont l’apport à la victoire du Candidat n°20 n’est guère moindre, cette plate-forme électorale portée sur les fonts baptismaux le 23 novembre 2018 à Nairobi, au Kenya au lendemain du clash de l’accord du 11 novembre de la coalition Lamuka à Genève, compte cinq personnalités publiquement affichées: le candidat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo luimême (issu du centre) et les deux candidats - Vital Kamerhe Lwa Kanyinginyi Nkingi (Est) et le professeur Tryphon Kinkiey Mulumba (Ouest) ayant désisté en faveur du porte-étendard Fatshi. Les trois seront rejoints

par un originaire de l’espace Équateur (Nord), l’ex-ministre Charles Bofassa Djema. Sans oublier le rôle clé joué par l’ex-ministre du Budget du régime 1+4, l’actuel Sénateur CACH François Mwamba Tshishimbi proche de Félix Tshisekedi et l’actuel ministre de la Formation professionnelle, Artisanat et Métier John Ntumba, proche de Vital Kamerhe présents tous les deux à la manœuvre à Nairobi et tout au long de la campagne présidentielle. Depuis la victoire à la Présidentielle, partis politiques, associations et personnalités diverses se sont déclarés CACH attendant la mise en place formelle de la plateforme par des structures estampillées pour la rejoindre effectivement. Il y a aussi l’ancien ministre Kitenge Yesu (aux PTT, puis à l’Information sous Mobutu) aujourd’hui Haut Représentant du Chef de l’État et, en même temps, son Envoyé spécial, très proche des Tshisekedi, qui a joué un rôle clé à la réunion de l’hôtel Château du Lac, à Genval, banlieue bruxelloise, lors

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de la création du Rassemblement, a su gérer les jours d’après le décès du Sphinx en conduisant la succession politique; des alliés de l’UDPS en tête l’ancien DG des Impôts Laurent Batumona Nkhandi Kham. Il y a Adam Bombole, André Claudel Lubaya, Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu qui ont quitté le regroupement Ensemble de l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe. Et, last but not least, l’ancien Premier ministre patriarche Joseph N’Singa Udjuu, etc. Lors de travaux réunis autour du directeur de campagne Grand Bandundu, le prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba, les points focaux des bases CACH Grand Bandundu avaient, dans une déclaration dimanche 4 août 2019, «appelé avec force à la mise en place des structures politiques idoines du CACH qui doit être doté d’un siège digne». Unique façon sans nul doute de donner un sens, une cohérence à une plate forme, en lui dotant d’une parole crédible.

T. MATOTU n


Fatshi the bestsoft |

triomphe

I

Jamais un Président congolais n’avait été aussi salué et porté en triomphe par sa diaspora comme ce 18 septembre au Palais des expositions de Bruxelles. DR.

l y a eu des mots, des phrases sur les réseaux sociaux attribués à tel dirigeant belge ou tel autre, le Roi des Belges Philippe, un ministre fédéral influent... Impossible d’en vérifier l’authenticité! Qu’importe! La visite que vient d’effectuer dans l’ancienne puissance coloniale, du 16 au 22 septembre, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a marqué les esprits. Même l’opposition nationaliste souverainiste APARECO du Conseiller spécial de Mobutu, le dit Terminator Honoré Ngbando Nzambo Ko-Atumba, l’a reconnu à sa manière... Jamais, depuis le Maréchal et à l’époque des embrassades zaïro-belges des années Baudouin, la Belgique n’avait déroulé du tapis rouge aussi royalement à un dirigeant de son ancienne

colonie. Accueilli en 1988 par Mobutu au bord de la Rwindi au Nord Kivu et sept ans auparavant sur le site d’Inga dans l’actuel Kongo Central, face à des paysages d’une rare beauté, aux somptueux buffets de Mobutu animés par une chorale chantant en français et en néerlandais, le premier ministre Wilfried Martens littéralement conquis, ne cacha pas les sentiments qu’il éprouvait pour ce Zaïre. «J’aime ce pays, sa population et ses dirigeants…», déclaraitil à Inga avant de reprendre cette phrase sept ans après, à Kisangani toujours aussi émerveillé: «Mes sentiments pour ce pays, son peuple et ceux qui le dirigent n’ont pas changé depuis sept ans». Mais les foudres belges que ces paroles allaient déclencher particulièrement au nord en Flandre, chez les socialistes flamands décidés de rompre tout lien avec l’ancienne colonie, eurent raison avec une énième rupture totale en 1991

de la coopération belgo-zaïroise... FAIRE LES VRP CONGOLAIS? Et jamais un Président de ce pays - fût-il Mobutu qui ne détestait pas l’immersion des foules - n’avait été aussi salué et porté en triomphe par sa diaspora et fait ainsi salle comble en Belgique comme ce mercredi 18 septembre au Palais des expositions de Bruxelles, sur le site du Heysel quand le président congolais est accueilli, ovationné par 4.000 compatriotes venus de toutes parts de l’Europe. Nul doute, le passage en Belgique de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dont «le plat pays» est son «autre Congo» -, laissera une marque. Mais laquelle? Poser cette question c’est se demander ce que la Belgique peut pour le Congo, elle qui, depuis des lustres, lui refuse tout même des facilités aux frontières. L’ex-Métropole

est-elle en mesure de relever les défis congolais? Face aux impératifs de la construction européenne - convergence des politiques notamment en matière budgétaire, interdépendance des États membres, poids des opinions publiques avec des crises sociales récurrentes - , la réponse est non. «Le plat pays» doit assumer ses responsabilités européennes premières. Puis la vraie Belgique ce n’est pas au sud qu’il faut la trouver. Il y a bien longtemps que le sud wallon a cessé d’être. La Belgique qui marche et qui gagne c’est au nord flamand (très british) qu’elle existe avec un aussi puissant parti, la N-VA, Nieuw-Vlaamse Alliantie (Alliance néo-flamande ou Nouvelle Alliance). Or, la Flandre désormais sous l’empire de Bart De Wever hier comme aujourd’hui connaît tout du monde sauf du Congo. Que pourrait faire le sud francophone sans le nord dans une ex-colonie retournée

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à l’âge de la pierre, ce pays dont les médias disent tout sauf du bien? Il y a certes, cette belle phrase attribuée à l’autre Premier ministre belge Leo Tindemans: «La Belgique est la lucarne par laquelle le monde observe le Congo» faisant valoir l’importance de la parole belge dans le monde sur le chapitre congolais. Comme le Zaïre hier, le Congo peut donc compter sur la Belgique pour plaider sa cause, faire les VRP (Vendeur, Représentant et Placier) auprès des bailleurs de fonds, espérer quelques gestes d’aide ou de coopération, que la Belgique, a jusqu’ici, refusé de consentir, évoquant aujourd’hui comme hier mauvaise gestion, droits de l’homme, etc. Mais cela suffira-t-il? Qui ne se rappelle cette phrase de Mobutu à la suite d’une de l’une des visites belges? «J’attendais des amis, j’ai trouvé des comptables»…

T. MATOTU n


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Quand les secrets les mieux gardés de l’État se déversent dans la rue, l’État est nu

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etit ou grand, ancien ou moderne, faible ou puissant, libéral ou despotique, démocratique ou monarchique, aristocratique ou communiste, qu’importe! Un État, s’il veut exister et se déployer dans son espace géopolitique naturel et au-delà dans le monde, doit asseoir des principes sur un socle imprenable... Voilà qui ne peut être contesté par personne. Parmi ces principes vient au tout premier plan l’aménagement d’un espace sous surveillance renforcée où les plus grands secrets de l’État doivent être gardés et conservés hors de toute atteinte même atomique. Hommes ou femmes, politiques ou paysans, élus ou syndicalistes, etc., nul ne peut tenter d’en percer le mystère au risque de passer pour un criminel et de subir les rigueurs de la loi. C’est de la sécurisa(suite en page 10).

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Quand les secrets les mieux gardés de l’État se déversent dans la rue, l’État est nu (suite de la page 9). tion de cet espace que dépend l’existence cohérente de l’humain, la Nation célébrée, l’indépendance du pays brandie. C’est sur cette plateforme que reposent des politiques passées, présentes, à venir. Celles au plus haut point, de la sécurité et de la défense nationale... Les plus hauts Diri-

geants de nos Nations peuvent commettre des erreurs de jugement l’erreur est humaine - et d’option, à l’Histoire en majuscules avec sa capacité de recul qu’elle permet, de les juger avec sérénité. Ils ne sauraient l’être par leurs contemporains manipulés, chauffés à blanc, orientés, cherchant le règlement des comptes et qui pourraient détourner

des hommes en action et conduire au péril national. C’est cette politique qui justifie le refus des États-Unis de laisser la Cour Pénale Internationale poursuivre des GI’S, des Américains déployés à l’étranger ou Israël. «Nous allons interdire à ces juges et procureurs l’entrée aux États-Unis. Nous allons prendre des sanctions contre leurs avoirs dans le système financier américain, et nous allons engager des poursuites contre eux dans notre système judiciaire», menace le 10 septembre

2018, le conseiller de Donald Trump à la Sécurité nationale John Bolton jugeant la CPI - la même qui juge des dirigeants africains - d’être «inefficace, irresponsable et carrément dangereuse».

fédéraux indélicats qui avaient révélé des informations liées à la défense ou au renseignement de la Nation américaine. Signe des risques quotidiens encourus par les États modernes me-

LES PRINCIPES DE L’ÉTAT ET DE LA RÉPUBLIQUE. Si ses prédécesseurs avaient eu recours par trois fois à l’Espionnage Act, le président démocrate américain Barack Obama a activé sept fois cette loi américaine remontant à 1917 contre des fonctionnaires

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nacés dans leur propre existence face à des phénomènes de revendication citoyenne.

KKM n

Extrait Le Soft International n°1466 daté 11 sept. 2019.


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Le géant minier suisse Glencore asphyxie les petits actionnaires congolais via sa filiale katangaise

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n crime! Nul doute. Un énième dans l’impitoyable guerre des affaires. Mais certainement le pire des crimes! Certes, partout dans le monde où il conclut des contrats, que de dossiers sales, que de crimes immondes perpétrés dans les pays d’accueil, contre les peuples au sein desquels le géant prend pied et que

des ONG dénoncent sans cesse, contre les souscripteurs parmi les plus petits qui se sont sacrifiés, ont mis de côté un petit bas de laine, ont amicalement acquis des parts d’actions mises en vente espérant licitement multiplier des gains, avancer dans la vie, intégrer une classe moyenne nationale introuvable et, au final, pourquoi pas, rêver de devenir millionnaires tel au Nigeria où des nationaux fortunés

pullulent, mais qui sont sacrifiés sans le moindre remords, sans que les dirigeants politiques stipendiés ou de connivence n’interviennent aux côtés des faibles dépossédés... En Bolivie, l’État en a un jour fort de café. Le président hausse la voix, décrète la nationalisation «avec effet immédiat» de l’une des mines du géant anglo-suisse. Les milliards ont peur du bruit... Glencore déclare que la décision du président

de gauche Eva Morales «soulève un certain nombre de questions sérieuses au sujet de la politique du gouvernement envers les investisseurs étrangers» mais opte pour l’apaisement plutôt que d’ester en justice. La multinationale de négoce,

de courtage et d’extraction de minerais et hydrocarbures basée en Suisse, ne

paie pas de mine. Elle veut nouer le dialogue avec les autorités du pays. (Lire suite en page 8).

Rien n’est possible en dehors de la lutte. En juillet dernier, plus de 600 travailleurs de la mine El Aguilar de Glencore affiliés à un syndicat local, ont organisé une marche sur 270 km et exigé des autorités argentines qu’elles mettent la pression sur la multinationale pour que leurs revendications soient rencontrées: amélioration de leurs conditions de travail et un plan de sécurité efficace afin de prévenir de nouveaux accidents sur le lieu de travail. Ils ont eu gain de cause. DR.

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«J’ai mis US$ 2 millions qui valaient US$ 7 millions, j’en suis à US$ 300.000» (suite de la page 7). Que de morts dans le monde causées par Glencore et sa kyrielle de filiales locales! En Bolivie, son objectif premier, avait expliqué la firme mutinationale, fut de «permettre une transition ordonnée de la mine aux autorités en s’assurant du bien-être de ses employés». VOYOU EN FRANCE... Une mine occupée des semaines durant par des mineurs locaux survoltés, réclamant la reconnaissance de leurs droits, revendiquant son exploitation. Si, face à la meute, Glencore recule, la multinationale ne cède rien... Eva Morales ne se fait pas conter fleurette. Accusant le géant de s’être payé le site minier en payant illégalement l’ancien président du pays Gonzalo Sánchez de Lozada, le président intègre la mine dans le groupe public Comibol. Un groupe poursuivi en France pour avoir provoqué la faillite de l’usine Metaleurop Nord (plomb, zinc, métaux rares et précieux); a oublié dans le département du Pas-de-Calais, au nord de la France, une vaste friche polluée; a refusé d’assumer le moindre petit engagement environnemental, ni la moindre petite situation sociale et sanitaire locale; fut, last but not least, qualifié de «voyou» par la ministre française de droite en charge de l’Environnement Jocelyne Bachelot... En Zambie, mêmes crimes perpétrés avec toujours la même violence: dégradation de l’environnement, mise en danger des populations, pillage des ressources minières, évasion fiscale, transferts illégaux vers des paradis fiscaux,... À Kankoyo, quartier pauvre de la ville cuprifère de Mufulira, sa filiale Mopani Copper Mines (70% Glencore et 30% First Quantum Minerals

Le Sud-africain CEO (également australien et suisse) de Glencore Ivan Glasenberg, passe pour «le premier courtier du monde». Né le 7 janvier 1957 à Johannesburg de père lituanien et de mère blanche sud-af, sa participation de 15,8 % dans le groupe, soit US$ 10 milliards, fait l’un des hommes les plus riches, voire le plus riche du monde du négoce. DR. Ltd Canada) gérée par des sociétés intermédiaires basées dans des paradis fiscaux, il n’y a que pollution sur pollution alors qu’au même moment, Glencore prive le pays d’accueil et les communautés locales de recettes fiscales. La moitié des travailleurs n’ont ni salaire, ni soins de santé... En Colombie, la multinationale rase un village, exproprie des habitants, brûle des tombes. Aidée par les autorités et l’armée! À Bahia Portete, elle chasse le peuple indien, massacre la population, expulse les familles. En Afrique du Sud, le groupe minier est au cœur du scandale Oil Gate. Des journaux dénoncent des manœuvres frauduleuses de connivence avec Petro SA, la société para-étatique. Au Sud-Soudan, en Irak, en Libye, etc., Glencore fait affaire, sans état d’âme, dans ces pays en guerre. Dans l’affaire pétrole contre nourriture, un rapport l’épingle. La multinationale a versé des commissions occultes à... Saddam Hussein. RACE DES RENARDS. Mais c’est au Congo que la multinationale via sa filiale katangaise Katanga Mining Limited, a perpétré le pire des crimes. «Le casse du

siècle», surenchérissent les milieux d’affaires locaux. Fondé par un Belge au nom bien nommé de Marc Rich, ce n’est pas l’«expertise» congolaise qui fait défaut au groupe financier sous la direction d’un «noko» (oncle, comme Mobutu appelait les Belges). Un homme aux multiples cellules olfactives. Marc Riche a tôt compris que la meilleure recette de passer les frontières par les mailles du filet, c’est de disposer de plusieurs passeports, le plus iconique étant le passeport américain. Cela ne l’empêche pas d’avoir le pire pétrin qu’un chef d’entreprise puisse avoir avec l’administration américaine. Poursuivi à plusieurs reprises, un grand jury fédéral énonce à son encontre plus de 50 chefs d’inculpation. Dont corruption et évasion fiscale. Condamné pour violation d’embargo, le Belge se fait exfiltrer vers une Suisse bienveillante. N’empêche! Son nom figure sur une liste de dix fugitifs les plus recherchés par le FBI. Marc Rich est de la pure race des renards... Il ne croise pas les bras. Contre Washington qui le réclame, il joue Moscou, rencontre le pré-

sident russe Vladimir Poutine qui le met sous sa protection, tisse des liens avec l’entreprise russe Sual (Siberian-Urals Aluminium Compagnie), pousse ce leader russe de l’aluminium à fusionner avec son groupe, puis, un autre leader du secteur, Rusalk les rejoint, et sanctifié par Poutine, propulse Glencore au rang de numéro un mondial de l’aluminium. Événement «historique» pour le président du conseil d’admistration de Sual, Viktor Vekselberg... Dès le départ, Mister Rich a affiché une ambition. Elle est planétaire. Il a irrémédiablement les yeux tournés vers l’étranger. Il ouvre des bureaux à travers le monde, installe un «accès unique à l’information sur la production et la distribution», prend le contrôle d’installations portuaires. Le Belge ne cache pas sa stratégie de développement: elle est agressive voire prédatrice... Son modèle: la plus grande entreprise minière du monde BHP Billiton (fer, diamant, uranium, charbon, pétrole, bauxite, etc.) outre qu’elle est intégrée verticalement. S’il a le contrôle de l’aluminium, il veut ajouter à ces segments d’autres métaux, cuivre, nickel,

quand déjà le cobalt, ce minerai prisé pour son utilisation dans les batteries de smartphones et les voitures électriques, se fait parler de lui, devient stratégique. Son cours a décollé jusqu’à atteindre un pic de US$ 94.500 la tonne. Or, le Katanga détient, à Kolwezi et ses environs, les réserves les plus fabuleuses du monde de ce minerais... Le Katanga est l’avenir du monde. À 25 km à l’ouest de la ville de Likasi, le site de Shinkolobwe fournit l’uranium de la bombe atomique larguée en 1945 sur Hiroshima. Là encore, un Belge, avec une connaissance éprouvée du soussol katangais, fut à la manœuvre. Directeur de l’UMHK, Union minière du Haut Katanga, Edgar Sengier a de la chance. Il fait la rencontre à Shinkolobwe où il dirige l’Union Minière, d’un Britannique. Celui-ci lui explique ce que le produit gris argenté contenu dans deux fûts laissés au hasard, représente pour l’humanité. S’il ne veut pas un jour voir disparaître son pays - le royaume de Belgique - de la surface terre, le Belge a intérêt à garder ce produit dans un lieu secret et sécurisé. L’homme ne se fait répéter ce conseil deux fois. Il expédie à New York en toute urgence et en clandestinité les deux fûts avant d’aller en négocier la vente, en pleine guerre du Japon et au bénéfice de la Belgique, avec l’état major de l’armée américaine décidée d’en finir avec l’un des plus terribles conflits mondiaux. Comment Glencore dont le chiffre d’affaires oscille entre US$ 170 et 180 milliards et dispose de US$ 80 milliards de biens et de US$ 20 milliards de participations dans diverses entreprises, a mis pied au Katanga, s’octroyant les mines de cuivre et de cobalt les plus riches du monde créant du coup de l’intérêt

parmi des petits souscripteurs locaux dont des Congolais désireux de se hisser à leur tour sur le toit de millionnaires?

EXPATRIÉS À LA RESCOUSSE. Tout commence entre 2004 et 2005... Le Congo est à la veille d’élections générales, présidentielle et législatives nationales et locales, les premières libres, démocratiques et ouvertes qui aient eu lieu depuis l’indépendance du pays en 1960. L’enjeu est majeur. Le Congo est sous embargo international. Soupçonné de crimes de guerre et de crimes économiques et de violations massives de droits de l’homme, sous la menace de sanctions internationales, le régime, le régime recroquevillé sur lui-même, se méfie comme de la peste de tout ce qui vient de l’extérieur. En dépit de son potentiel économique (un territoire aussi vaste que celui de l’UE, un fabuleux sous-sol, 80 millions d’habitants, etc.), le Congo n’est pas attractif pour les investisseurs. Dépourvu d’infrastructures de base, il est affronté à des guerres et à des attaques récurrentes de multiples groupes armés locaux et étrangers dans des zones minières, un environnement des affaires inexistant (le pays vient à la 182ème place sur 183 pays du classement Doing Business, qui dépend de la Banque mondiale, de la Société financière internationale et de Palgrave MacMillan). Impossible de lever les fonds sur quelque marché privé que ce soit. Comment, sans financement, organiser les élections? Mais cette situation de chaos offre des opportunités pour des financiers de cran. Ceux qui savent prendre des risques. Deux familles étrangères installées au Congo sont littéralement attirées. George Arthur Forrest est né en 1940 et

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a grandi à Kolwezi, au Katnga dont il parle la langue Swahili. L’homme s’est fait remarquer depuis les décennies Mobutu quand, dans les années 1970, à son retour de Belgique où il étudie à l’Université Libre de Belgique avec des membres de l’élite mobutiste dont Léon Kengo wa Dondo, l’un des hommes forts du régime, plusieurs fois ministre et premier commissaire d’État (premier ministre), il reprend, avec so frère, l’Entreprise Générale Malta Forrest, EMF en sigle (génie civil et BTP) créée en 1922 par son père, George Malta Forrest. En 1973, lors de la guerre de Kolwezi, «l’ami de Mobutu et des Mobutistes» est pris pour cible par les rebelles. Arrêté par les ex-gendarmes katangais menacent de le fusiller comme plusieurs autres cadres européens. Forrest est sauvé par ses travailleurs qui s’interposent. Quand tous les investisseurs et cadres étrangers quittent le Katanga, Forrest reste sur place. Il tente de sauver l’entreprise familiale. Le Belgo-néo-zélandais ne quitte pas non plus le pays lors des pillages de 1990, ni pendant la rébellion de l’AFDL de Laurent-Désiré Kabila qui met fin au régime de Mobutu. Il entreprend la diversification de ses investissements (Congo Energy, Société pour le Traitement du Terril de Lubumbashi, Cimenterie de Lukala, banque, etc.) et s’impose comme le dernier investisseur historique du Katanga, l’un des plus grands employeurs privés du pays. En 1997, à la prise du pouvoir par l’AFDL Forrest est catapulté à la tête de la Gécamines de tous les rêves par le tombeur de Mobutu. Le «Roi du Katanga» en profite pour consolider ses affaires notamment dans le secteur minier. (suite en page 9).


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Comment le géant minier suisse Glencore pousse à l’extinction de petits investisseurs locaux (suite de la page 8). En 2006, il est la première grosse fortune du Congo, selon le magazine américain Forbes. Ses avoirs personnels sont estimés à US$ 820 millions. La présence au Congo de Dan Getler (Daniel Getler) est plus récente. Né en 1973, l’homme qui vit, avec sa femme et ses neuf enfants, à Bnei Brak, à Tel Aviv, est issu d’une famille de diamantaires. Petit-fils d’un émigré roumain Moshe Shnitzer cofondateur en 1947 et premier président de la bourse de diamants en Israël qui porte son nom, sa mère dirige une station de radio pop et son père, est gardien de but d’une équipe professionnelle de foot à Tel-Aviv avant de se lancer dans le commerce de diamants. Son oncle Shmuel Schnitzer est président de la fédération mondiale des bourses de diamants. LE CASSE DU SIÈCLE. Dès l’âge de 22 ans, Dan Getler achète et vend des diamants, fait des va-et-vient entre Israël et des pays producteurs de diamants, Inde, Angola, États-Unis, Libéria. À en croire le journal français Le Monde, pendant la guerre du Liberia, Gertler viole l’embargo décrété par les Nations en échangeant des diamants contre des armes. En 1997, alors que la guerre de l’AFDL contre Mobutu fait rage, le jeune Israélien de 24 ans débarque au Congo, décidé de briser le monopole de De Deers, la firme sudafricaine sous contrat avec la société des diamants, la Minière de Bakwanga à Mbuji Mayi, en prenant possession de l’industrie locale du diamant. Face à un Mobutu affaibli par la maladie et un régime miné abandonné par ses soutiens exté-

Arrivée sur la pointe des pieds au Congo, la multinationale Glencore a fait main basse sur l’industrie minière congolaise. DR.

rieurs, Getler prête main forte à une rébellion armée qui vole de victoire en victoire, soutenue par des puissances étrangères via des pays voisins. Très vite, Getler acquiert sa première mine. En 2000, Kabila en signe de reconnaissance, lui donne l’exclusivité des exportations congolaises des diamants contre US$ 20 millions. L’accord implique-t-il des livraisons d’armes? Joseph Kabila Kabange qui succède à son père et avec qui Getler consolide ses liens, renégocie cet accord qui passe à US$ 15 millions en même temps que la société canadienne Emaxon Finance International, propriété de l’homme d’affaires israélien, reçoit l’autorisation de vendre 88% de la production officielle de diamants pour une période de quatre ans. En 2009, Dan Getler met l’une de ses sociétés écran, Emerald Star Enterprises, à profit pour permettre au kazakh ENRC de mettre la main sur l’autre moitié du capital de la Société Minière de Kabolela & Kipese SPRL (SMKK), propriété de la Gécamines. Il achète 50% de la SMKK pour US$ 15 millions et la revend à ENRC six mois plus tard contre US$ 75 millions. En 2011, à la veille du nouveau cycle électoral, plusieurs de

ses sociétés rachètent des mines à l’État, sans que ce dernier ne communique sur ces acquisitions. En 2012, le FMI l’accuse d’opacité dans ses contrats miniers et interrompt son programme de prêts à l’État (US$ 532 million). Le 23 janvier 2013, Global Witness dévoile que l’État congolais a racheté auprès de Nessergy, autre société de Dan Gertler, les droits pétroliers qu’il avait concédés à cette société en 2006 pour un prix de 380 fois moins. Si Gertler reconnaît les faits, il en nie l’illégalité. En 2016, la fortune personnelle de Getler est évaluée à US$ 1,26 milliard, selon le classement de Forbes. Grâce au Katanga, Getler devient le 1476ème milliardaire du monde et le 14ème d’Israël. Forrest et Getler qui se vouent une cordiale inimitié - le premier accuse le second de ne respecter dans les affaires aucune règle internationale d’éthique - sont au rendez-vous électoral. Ils ont mis la main à la poche. Est-ce pour les en remercier que le régime leur offre les premiers PPP issus du dépeçage du patrimoine de la Gécamines? La mine souterraine de Kamoto et son usine de production reviennent à Forrest qui a créé la KFL, Kinross Forrest Limited. La gigantesque et très riche

mine à ciel ouvert de KOV (Kamoto Oliveira Virgule) va à Nikanor, l’entreprise de Gertler. «Tant George Forrest que Dan Gertler ont obtenu les concessions sans pour autant devoir quoi que ce soit à l’État congolais. Certes, aux termes du contrat, un loyer devait être payé pour les installations et des dividendes versés sur les 25 % de la Gécamines. Or, nous avions prédit que la réalisation effective ferait long feu et nous avions raison: aucun loyer n’a été payé et aucun dividende n’a été versé», explique un proche du dossier. Ni Forrest ni Getler n’a ni connaissance suffisante, ni capacité financière pour exploiter les immenses richesses du sous-sol congolais. «Tout ici est tellement gigantesque que les montants nécessaires doivent se calculer non pas en dizaines de millions de dollars, mais bien en milliards de dollars», confie un proche un autre. Les deux expatriés se mettent à la recherche des financements. Objectif: reprendre la production au plus vite. NOUVEAU SHERIFF EST LÀ. En 2006, le Groupe Forrest crée la KCC, Kamoto Copper Company sans que l’entreprise familiale ne parvienne à mobiliser les capitaux.

Kinross Forrest Limited change de nom pour prendre KML, Katanga Mining Limited au capital duquel la KCC garde 75 %, la Gécamines disposant des 25 % restants. En décembre 2007, la KML produit sa première cathode. Un mois auparavant, Grencore a mis sur la table US$ 150 millions. Mais, la perspective de révision des contrats par Gécamines ne garantit plus le maintien des conditions initiales. Conséquence: les difficultés financières s’accumulent. L’action Katanga Mining plonge. De US$ 50,00, elle passe à moins de US$ 1,00. Quand Getler coule des jours heureux avec la Gécamines qui conclue de nouveaux contrats avec les sociétés de l’homme d’affaires de Bnei Brak. La crise financière internationale sévit de plus belle mais la mine de Forrest réclame de fonds astronomiques. «Nous nous sommes efforcés de persuader les investisseurs d’acheter des actions en échange de capital, mais cela n’a pas marché», s’explique Pierre Chevalier, homme politique libéral belge devenu Vice-Président du Groupe Forrest International. Côté relations avec le pouvoir, rien de très enthousiasmant «l’ex-Roi du Katanga» et l’homme fort du régime, l’ambassadeur Augustin Katumba Mwanke tué plus tard dans un crash aérien. Au sommet de l’État, clairement, Forrest n’est plus en odeur de sainteté. Aucun projet qu’il porte n’est autorisé à fonctionner. Le projet de la compagnie Korongo Airlines (avec le belge SN Brussels Airlines et l’allemande Lufthansa) ne décolle pas dans un pays qui en a bien besoin. Outre cela, l’ex-«Roi du Katanga» est mis sous

pression pour qu’il cède à un proche du régime ses parts majoritaires au capital de la deuxième banque du pays, BCDC. Forrest décide de plier bagage et de quitter le pays. En attendant, il dépose plainte à la Cour internationale d’arbitrage à Paris qui lui reconnaît ses droits. «Dans ce pays, si vous ne jouez pas le jeu comme les autres, vous allez au-devant de difficultés», se morfond Chevalier qui voit en Getler «le new sheriff in town», regrettant le vieux beau temps où les Forrest régnaient en maîtres dans le pays. En janvier 2009, Glencore qui a le cash flow à en revendre, injecte quelque US$ 100 millions quand la Katanga Mining Ltd qui veut apurer sa position financière et poursuivre son plan de développement, en redemande. Au moins US$ 250 millions encore... PAS NÉ DE LA DERNIÈRE PLUIE. Arrivée près de son but, maîtrisant le jeu à la perfection, la multinationale injecte cette somme mais convertit ses prêts en nouveau capital, diluant les parts de la famille belgo-néo-zélandaise qui chute de 40 à 1 %. Mis hors jeu, Forrest quitte la scène cédant les dernières miettes de sa part à des souscripteurs résiduels séduits par des cours en bourse mais qui bientôt n’auront que leurs yeux pour pleurer. «J’étais millionnaire. Voire multi-millionnaire. Je ne suis plus. Il y a quinze ans, j’ai mis entre US$ 1 et US$ 2 millions et mes actions valaient US$ 7 millions. Maintenant, elles valent US$ 300.000», confie, visage défait, l’un de ces «petits» souscripteurs. Une politique de jungle consistant à l’injection de fonds massifs résultant de l’envolée des cours

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avec pour conséquence l’appréciation des actions - le secteur minier est à forte intensité technologique et capitalistique - ajoutée à l’émiettement des actionnaires, en l’absence d’une certaine morale des affaires, a pour effet l’éviction des petits souscripteurs. Entre-temps, la multinationale est passée à la vitesse supérieure. Elle administre un coup de massue au secteur minier en imposant la fusion entre KML et Nikanor donnant naissance à un groupe de niveau mondial. «Ce pays est considéré comme un terrain de jeu par les multinationales», confie un diplomate. «Un nouveau Sheriff» est désormais en place. C’est de lui que viennent les problèmes. L’entrée sur le marché des minerais katangais a boosté le chiffre d’affaires de Glencore via sa filiale Katanga Mining Ltd même si son encombrant partenaire de plus de dix ans, l’homme d’affaires israélien cité dans moult scandales dont dans Panama Papers et plusieurs de ses sociétés sous sanctions américaines, lui donne des maux de tête. Début 2017, Glencore a racheté ses parts dans un accord à valeur de US$ milliard sans cesser aucune entente. N’en déplaise au Trésor américain, Getler qui n’est pas né de la dernière pluie, continuera de toucher des redevances dans au moins deux mines de Glencore au Katanga. US$ 150 millions par an à partir de 201920. Ces paiements se poursuivront pendant toute la durée de vie de ces mines. Ce n’est pas Glencore ou la katangaise Mining Limited qui en diront le contraire au risque de se voir réclamer des milliards par des tribunaux à Hong Kong.

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Ces trop belles bêtes qui donnent soif de l’Amérique

Ces véhicules se garent partout. La puissante direction assistée de l’Escalade par exemple, ses sièges et son pédalier réglable (électriquement) permettent de trouver une position de conduite parfaite. De quoi faciliter la manoeuvre, surtout pour les conducteurs féminins, souvent avides de se mettre à son volant. DR.

E

lles roulent sur nos routes mais très peu. Ces belles américaines hyper puissantes autrefois très prisées sous Mobutu ont reculé face à l’envahissement des européennes. Elles n’en donnent pas moins soif de l’Amérique. Le Lincoln Navigator. Capable de générer une puissance de 450 chevaux, le moteur de 3,5 L avec double turbocompresseur de cet américain est puissant à souhait et livre une performance qui reflète à la fois votre humeur et la route devant vous. Toutes les surfaces et tous les espaces à l’intérieur du Navigator sont optimisés de manière à offrir un confort inégalé, sans oublier le meilleur dégagement pour les jambes à la deuxième rangée lorsque les sièges de la deuxième rangée sont reculés au maximum. L’habitacle polyvalent comprend des sièges de deuxième rangée de type «incliner et faire glisser» à une touche ainsi

qu’une banquette de troisième rangée inclinable électriquement qui présentent une approche cohérente en matière de confort, d’espace et et de style pour tous les passagers. VÉHICULE VIP PAR EXCELLENCE. Quant à la Cadillac, c’est le véhicule VIP par excellence depuis quelques années aux États-unis. Sa stature imposante combinée à un style raffiné lui confère une allure

unique qui affiche fièrement ses prestigieuses origines. La traditionnelle limousine Cadillac a laissé sa place au Cadillac Escalade, le SUV le plus spacieux et le plus luxueux... Entre New York et Baltimore, Los Angeles et San Francisco, l’Escalade n’attirera guère le regard. Chez nous, il ne passera jamais inaperçu. Les badauds s’interrogent. Que va-t-il sortir du ventre de ce monstre

aux vitres fortement teintées? Une vedette du show-biz? Un chef mafieux russe? Mais, une fois la porte ouverte, l’engin suscite la sympathie. Ses nombreux gadgets le rendent même attendrissant. Il est enfin pris pour ce qu’il est. Un grand garçon tout simple, prêt à vous rendre tous les services si vous manifestez un peu de sympathie pour le monde d’où il vient et de compassion pour sa ten-

dance à la boisson. Avant même de monter à bord, ce véhicule vous fait entrer dans un autre univers. Le capot du gaillard arrive presque à l’épaule, son toit culmine à 1,93 m du sol et sa largeur signe un record avec exactement 2 mètres. Son poids de 2,6 tonnes. Tout est à une autre échelle, celle de l’Amérique. On l’imagine bien emmenant une bande de copains crapahu-

tant entre montagnes et forêts du Nouveau Monde pour aller à une partie de pêche ou de kayak, avec Robert Redford. Sous les cieux européens ou... africains - pourquoi pas? -, le Cadillac Escalade est d’abord une bête d’autoroute. Car c’est là où il se tient le plus tranquille. À 130 km/h, son V8 de 6,2 l de cylindrée, pas moins, et de 409 ch tourne à 1 900 tr/mn. Il ne consomme alors «que» 13 litres si on ne force pas trop sur les relances. Sur route, la consommation approchera les 20 litres; en ville, elle les dépassera largement. Un équipement au gaz peut être monté sur le marché français. Il réduira de près de moitié le budget carburant. À cette allure, la faible vitesse de rotation du moteur conjuguée à un CX de 0,36 (qui n’a pas du être facile à obtenir) garantissent un silence sépulcral. La climatisation, probablement conçue par un collectif d’ingénieurs chauffagistes et frigoristes, procure un climat de rêve. Les passagers avant,

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calés dans des sièges à la fois chauffants ou rafraîchissants (toujours le même collectif), les reins maintenus par un remarquable système de soutien lombaire, voient la route lentement défiler. Quand on évolue aussi haut dans la circulation, l’impression de vitesse diminue. Attention à ne pas se laisser piéger. L’Escalade n’est pas un poids plume, il faut le tenir dans les virages. Son essieu, rigide à l’arrière, typiquement américain, envoie de temps en temps des rappels à l’ordre toutefois bien maîtrisés par une suspension pilotée électroniquement. Ses accélérations sont impressionnantes, voire brutales, les quatre roues motrices n’éprouvant aucune difficulté à faire passer la puissance. De quoi surprendre les autres automobilistes, peu enclins à imaginer qu’un tel engin puisse se mouvoir aussi rapidement qu’une berline traditionnelle. Par prudence, la vitesse a été bridée à 170 km/h (180 compteur).


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Dormir nu offre mille avantages

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’endormir plus vite, booster sa libido, éviter les infections, améliorer sa fertilité et son estime de soi... les avantages de dormir nu sont nombreux. Dormir nu est agréable, la plupart des gens sont d’accord sur ce point. Et pourtant, en France, par exemple, seuls 10% des personnes franchissent le cap. Peut-être changeront ils d’avis en apprenant sept raisons scientifiques pour lesquelles passer la nuit dans son plus simple appareil est bénéfique pour la santé. Ça aide à s’endormir plus vite. En vous endormant nu, vous aurez plus de chance de vous endormir vite. La température corporelle est l’une des clés du bon fonctionnement du rythme circadien ou horloge biologique. Elle change au fil de la journée, diminuant petit à petit au cours de la soirée. C’est l’une des raisons pour lesquelles vous commencez à avoir des coups de mou à partir d’une certaine heure. Dormir nu vous permettra de faire baisser votre température corporelle plus vite, vous aidant ainsi à sombrer dans les bras de Morphée plus rapidement. À bas donc les chambres surchauffées et les pyjamas. C’est bon pour la peau et les cheveux. Cette fameuse diminution de la température corporelle n’a pas pour seul avantage de vous aider à dormir vite, elle stimule également une hormone anti-âge, la mélatonine. Celle-ci régénère les cellules et améliore ainsi la qualité de la peau et des cheveux. Ça permet d’éviter des infections. Oublier ses vête-

Ce serait prouvé scientifiquement: passer la nuit dans son plus simple appareil est bénéfique pour la santé. VADIMGUZHVA/ISTOCK. ments permet au corps de respirer et donc de diminuer la transpiration, l’humidité et par conséquent la production de bactéries et d’infections, surtout vaginales pour les femmes. Car rappelons que le vagin est un environnement

chaud et humide, ce qui en fait l’endroit idéal pour la prolifération des bactéries. Dormir nue peut donc aider à réduire le risque de mycoses en permettant à une partie de la chaleur et de l’humidité du vagin de s’échapper pendant la nuit.

Concernant le lit, privilégiez des draps en coton aux matières synthétiques, qui respirent moins bien. C’est mieux pour la planète. Qui dit nudité, dit plus de pyjama et donc moins de lessive et de l’eau éco-

nomisée. En toute logique. C’est bon pour la libido. On s’en serait douté, dormir nu peut donner des idées à votre partenaire et aider à raviver/maintenir la flamme. Selon un sondage mené au

Les médecins de l’AFMED enterrent leurs promesses

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’AFMEDUNIKIN a tenu son pari qui est son point d’honneur : organiser une fois l’an, chaque première semaine du mois de novembre, un congrès international de neurochirurgie. Cette année, cette association qui regroupe les anciens de la Faculté de médecine de l’Université de Kinshasa, n’a pas dérogé à la règle: la ville de Kinshasa a abrité, du 4 au 8 novembre, le VIIIème Congrès international de neurochirurgie en marge d’une Semaine de la Santé. Lors de ces cinq journées réunies au Fleuve Congo Hotel by Blazon Hotels (nouvelle appellation de l’hôtel Fleuve Congo, à l’extrême zone de la Gombe), des médecins spécia-

listes venus d’une quarantaine de pays du Continent et d’Europe ont eu des échanges sur le thème «Médecine d’ici et d’ailleurs». PAS TRACE D’ÉCOLE. Axée autour des trois sous-thèmes (sécurité transfusionnelle, accessibilité aux soins, cancers en RDC), la séance inaugurale a connu deux discours, du président du Comité d’organisation du Congrès Jacques Mangalaboyi et du président du Conseil d’administration des universités publiques du Congo, Mgr Tharcisse Tshibangu Tshishiku. Cet évêque respecté a, en 2017, accompli 50 ans de vie à la tête de l’université congolaise. Il a successivement été recteur de Lovanium (1967-1970), recteur de l’UNAZA,

Université nationale du Zaïre/Campus de Kinshasa (19711981) et président du Conseil d’administration des universités publiques de la RDC (de 1981 à ce jour). Au Fleuve Congo Hotel by Blazon Hotels, les médecins ont parlé accessibilité aux soins et sécurité transfusionnelle, deux problèmes récurrents au Congo. Lors du IIIème congrès international de neurochirurgie, le Secrétaire général de l’AFMEDUNIKIN Jeff Ntalaja avait annoncé la création d’une école de spécialisation sur la neurochirurgie ouverte aux pays d’Afrique Centrale et qui ferait du Congo un «leader en Afrique» dans le domaine. Cinq ans plus tard, malgré espoir et promesses venus notamment de l’ancien basketteur

de la NBA américaine Mutombo Dikembe, président de la fondation qui porte son nom, propriétaire d’un hôpital à Kinshasa-Masina, parrain de l’AFMEDUNIKIN et du RECOTRAUMA, le Réseau congolais de traumatologie lourde, épidémie «occulte», selon l’OMS, première cause de mortalité dans le monde chez les jeunes adultes de 15 à 45 ans et au Congo, 7 patients traumatisés graves sur 10 meurent, pas la moindre petite trace d’une école de spécialisation sur la neurochirurgie. Au Fleuve Congo Hotel by Blazon Hotels, pas non plus la moindre petite communication publique sur le sujet. Les médecins de l’AFMED/UNIKIN auraient-ils enterré leur projet? DÉBORAH MANGILI n

Royaume-Uni en 2014 auprès d’un millier de couples mariés, 57% de ceux qui dormaient nus se disaient «extrêmement heureux» de leur couple contre 48% qui préféraient dormir en pyjama. «Il y a beaucoup de facteurs qui peuvent affecter le succès d’une relation mais un facteur très important est l’environnement de la chambre à coucher», rappelait Stephanie Thiers-Ratcliffe, chercheuse ayant participé à l’étude. C’est bon pour pour la fertilité masculine. En 2018, des chercheurs ont découvert, après une étude menée sur 656 hommes, que ceux qui portaient des boxers produisaient plus de spermatozoïdes que ceux qui portaient des sousvêtements plus ajustés. Sans doute car des sous-vêtements relativement amples aident à garder les testicules au frais. Au contraire, des températures élevées dans le scrotum peuvent affecter négativement leur fonctionnement. En toute logique, dormir nu pourrait

Ça améliore la qualité de vie. Selon une autre étude, également parue en 2018, participer à des «activités naturistes» pourrait améliorer la qualité de vie, l’image que l’on se fait de son corps et l’estime de soi. On imagine que cela marche aussi avec le fait de dormir en tenue d’Adam ou d’Eve. Par ailleurs, quand vous dormez en pyjama, en sousvêtement ou sous une couette, vous limitez votre production de somatotrophine ou hormone de croissance. Cela vous empêche de brûler vos graisses pendant la nuit et perturbe votre récupération musculaire. Au contraire, dormir nu vous aidera à libérer vos mouvements et à réguler vos niveaux de cortisol ou hormones du stress, ce qui réduira votre tension artérielle, stimulera votre appétit et améliorera au passage votre libido. On y revient. RAPHAËLLE DE TAPPIE n

Des raisons comme s’il en pleuvait

T

ous à poil ! En plein début de saison chaude (été ou saison des pluies, ça dépend de la zone), il est temps de lais-

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aérer vos testicules la nuit, améliorant ainsi la production de spermatozoïdes.

ser tomber votre vieux pyjama et de vous libérer. Il existe tout plein de raisons pour lesquelles on est mieux en tenue d’Adam et Eve. Si certains en trouvent sept, d’autres poussent loin: 12. Il est clair que vous en (suite en page 18).


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Tombez votre vieux pyjama et libérez-vous

(suite de la page 17). trouverez d’autres... Alors qu’attendezvous pour tomber pyjama ou sous-vêtement? En plus, il fait vraiment trop chaud... Alors c’est le moment de se dénuder! Cela booste votre vie sexuelle. Ce n’est pas étonnant, dormir nu excite davantage. Les bénéfices de dormir à deux sont déjà bien connus. Mais lorsque vous le faites nu, vous gagnez confiance en vous et êtes plus à l’aise avec votre corps. Le contact de vos peaux dénudées vous plonge dans une situation sensuelle. Cela augmente le désir sexuel et vous donne envie de vous rapprocher encore un peu. Vous connaissez la suite… Le contact de peau à peau est très bon. En dormant nu, vous partagez plus d’intimité avec votre partenaire. Vous êtes plus proches physiquement, mais aussi sentimentalement! Selon une étude effectuée en GrandeBretagne, les couples dormant nus sont globalement plus heureux et satisfaits de leurs relations que ceux qui portent des pyjamas ou des sous-vêtements! C’est probablement dû un petit peu au point mentionné précédemment, et aussi au fait que vous êtes plus à l’aise et que vous apprenez à mieux vous connaître l’un-l ’autre en dormant dans le plus simple appareil. Dormir nu permet de mieux dormir. Ben oui, les culottes, caleçons, pyjamas et

Dormir nu permet de rester jeune. Cela booste votre vie sexuelle. C’est bon pour la peau. C’est bon pour l’estime de soi. DR. C’est valable pour d’une journée active. peuvent plus facifacilement le somlement devenir plus autres chemises de les deux sexes, mais sensible à l’insuline, lement se régénérer meil! nuit emprisonnent tout particulièrement Nu, on perd plus hormone qui perlorsque le corps est nos corps. On se pour les femmes facilement du poids. met de réguler le à nu. Vous réduisez les sent quand même qui sont encore plus Lorsqu’on dort, La peau peut se répa- taux de sucre dans chances d’insomnies. bien mieux en les sensibles à certains le corps dépense rer et cela tombe bien le sang. Les tempéDe nombreuses inenlevant! Sans eux, des calories. Mais ratures plus basses somnies sont causées puisque c’est penle corps exulte, on est problèmes. C’est scientifiquelorsqu’on dort nu dant le sommeil que permettent en effet par une mauvaise libre et à l’aise. On et que la tempérament prouvé, et c’est notre corps concentre au corps de mieux régulation de la temrespire, et pour dormir c’est vraiment le ture n’est pas trop pérature du corps. logique : en dorle plus d’énergie à la traiter les sucres pied ! mant nu, les parties élevée, notre corps Quand le corps doit régénération des tisqui circulent dans intimes sont plus doit consommer constamment se sus. Cela freine ainsi le sang, réduisant Tout simplement libres, elles respirent des calories afin de l’apparition des rides ainsi grandement vos réajuster au milieu plus pratique. et ne sont pas confiproduire de la chaambiant, il peine à sur la peau, mais risques d’être atteint nées dans la chaleur leur, en puisant dans En dormant à poil, se mettre au repos aussi sur tout le reste de diabète. et l’humidité d’un les graisses. De plus, vous n’avez pas et vous empêchera de votre organisme: cela favorise la diffu- les os, le système besoin de laver votre sous-vêtement. La chaleur plus facile d’atteindre le somsion d’hormones de meil profond. Même pyjama! immunitaire, les à supporter. croissance, qui sont de vous endormir. C’est bon pour Ça fait de la lessive tissus musculaires… Par temps de canicule, le mercure peut Dormez tout nu vous également bénévotre peau. en moins. Pour pasDormir à poil, c’est vite grimper et la ser de votre tenue de Votre peau est direcfiques pour éviter la réduirez la tempéraune vraie cure de tement exposée à ture de votre corps température devenir jour à votre tenue de prise de poids. jouvence, il serait et lui permettrait carrément insupnuit c’est tout simple, l’air libre et produit dommage de s’en moins de sébum portable. Surtout si de se réguler plus il vous suffit juste de Dormir nu permet priver! vous dormez avec un facilement lorsqu’il excessif. tomber vos habits! de rester jeune. En effet, la peau a pyjama. En dormant ne sera pas étouffé Vous gagnez du Eh oui, on vieillit Cela réduit les à poil, vous serez sous un pyjama. Bref, temps, et vous restez besoin de respirer la moins vite en dorrisques de diabète. mant nu ! En effet, nuit et elle doit pouplus au frais, votre pour triompher de habillé plus longEn dormant dans temps: fini l’excuse voir se libérer de la il a été cliniquement lit vous paraîtra bien l’insomnie : dormez une chambre fraîche du «ah, mais je suis chaleur et des impuprouvé que les celplus confortable et tout nu ! et tout nu, votre déjà en pyjama» retés accumulées lors lules de la peau NATHAN WEBER n vous trouverez plus corps peut potentielquand on vous invite à sortir! C’est bon pour l’estime de soi. Dormir nu vous permet d’être plus à l’aise avec son corps. Et d’être plus en phase avec votre propre intimité. Et puis après tout, votre corps de rêve ne faitil pas le meilleur des pyjamas du monde? Si vous prenez cette habitude, vous verrez que vous en sentirez forcément les bénéfices petit à petit, dans votre vie quotidienne. Dormir tout nu est plus hygiénique.

La revanche de la sieste

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ongtemps considérée comme une marque d’oisiveté, la sieste est de plus en plus perçue, face au manque de sommeil, comme un outil de santé publique. De nombreux travaux scientifiques saluent ses bienfaits. Quelle revanche! Contrairement aux idées reçues, la simple habitude de s’allonger quelques instants en cours de journée

La sieste, outil de santé publique. DR. peut être considérée comme une sieste ou une micro-sieste,

donc comme un acte réparateur. Envie de dormir après le dé-

jeuner? Ce n’est pas qu’une question de digestion. «Il semble plutôt qu’il s’agit d’un rythme biologique inné. En effet, si le coup de pompe de l’après-midi était lié à l’ingestion de nourriture, on l’observerait aussi après le petit déjeuner et le repas du soir et on ne l’observerait pas chez les sujets qui sautent le repas de midi. Or, il n’en est rien. Le coup de pompe s’observe même chez des indi-

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vidus qui n’ont pas déjeuné. La sieste semble donc être programmée génétiquement», souligne Bruno Comby. La sieste a de nombreux bénéfices, elle réduit le stress, améliore la mémoire et la concentration, libère la créativité, rééquilibre le fonctionnement nerveux. Ainsi faire une pause de quelques minutes permet de rester dynamique en rechargeant efficacement les batteries.


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La honte corporelle racialisée par le colonialisme

Vous pourriez être l’une des joueuses de tennis les plus adulées de l’histoire telle Serena William et faire encore face à la honte corporelle. DR.

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ien avant que les publicités de

mode ne commencent à célébrer les types de corps maigres, la phobie de l’obésité était une caractéristique de la pensée colonialiste. Le colonialisme recourait à de nombreuses idées pour justifier la domination d’autres peuples, et l’un des plus durables était le mythe entourant les races obèses et les races dites inférieures. Sabrina Strings est professeur adjointe de sociologie à l’Université de Californie, Irvine et auteur de «La peur du corps noir: Les origines raciales de la phobie de l’obésité». Selon elle, les écrivains, les journalistes et les commentateurs de l’époque coloniale assimilaient les colonies avec sauvagerie, paresse et faiblesse morale. Inconsciemment, la rondeur dans la société occidentale s’était souvent heurtée à une attitude plus gentille, à une époque où la taille des pays impérialistes s’élargissait également. Lorsque Strings a commencé son enquête, elle avait imaginé que c’était au milieu du XXe siècle - après l’ère hollywoodienne de Marilyn Monroe et d’autres icônes aussi voluptueuses - que

le corps voluptueux avait perdu la faveur des goûts européens et américains. DÉSIRS ET PLAISIRS NON CIVILISÉS. Mais Strings a été surprise de constater que les préférences se sont déplacées vers des corps minces bien avant cela. «Au début du XXe

siècle, nous avons des magazines comme Cosmopolitan qui disent aux femmes qu’il est important de maintenir ce qu’elles appellent la tempérance à la table», déclare-t-elle. Ces publications encourageaient les femmes à suivre un régime «non seulement parce qu’il convient aux protes-

tants anglo-saxons, mais aussi parce que c’est une preuve de supériorité raciale», dit-elle. «Ils ne veulent pas se retrouver dans une association inconvenante avec les races dites inférieures». Selon l’historien américain Christopher E. Forth, le moment charnière du sentiment anti-

Sarah Baartman était une Hottentot d’Afrique du Sud qui a défilé autour de «freak shows» (monstre de foires) à Londres et à Paris à la fin du 18ème siècle. obésité a été encore plus tôt - à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle - alors que la passion pour les corps plus grands était de plus en plus liée à des désirs et

plaisirs non civilisés. Les écrivains de la Grande-Bretagne et de la France impériales considéraient que les cultures non occidentales «admiraient de façon per-

verse ce qu’ils pensaient que tout Européen qui se respectait lui-même rejetterait comme étant malsain, peu attrayant et (suite en page 17).

Quand l’estime de soi en reçoit un coup

D

ans un monde où la minceur est valorisée à outrance, la psychologue Catherine Senécal rappelle d’être attentif au fat shaming et même au body shaming, ces comportements qui dévalorisent l’apparence physique et le surplus de poids. Elle décrit ces attitudes et leurs effets pernicieux dans son nouveau livre, «Ton poids, on s’en balance». Dans son livre, la psychologue spécialisée dans le traitement des troubles des conduites alimentaires explique que les conversations de fat shaming sont plus

fréquentes chez les adolescentes et chez les jeunes femmes. Il s’agit d’attitudes et de propos méprisants et discriminatoires à l’endroit des gens qui ont un surplus de poids, propos qui peuvent aussi prendre la forme de l’autocritique. ANOREXIE, BOULIMIE, HYPERPHAGIE. «Le fat shaming, on en entend parler, mais on ne connaissait pas le terme. Quand tu passes dans la rue et que tu entends les gens faire des commentaires sur l’image corporelle d’une personne, c’est du fat shaming. C’est à éviter et même à éviter à soi-même», observe-t-elle.

«Souvent, les gens qui sont moins bien avec leur image corporelle vont être portés à se dévaloriser. Comme si c’était pas permis d’en parler autrement qu’en se tapant dessus. C’est important qu’on arrête de faire ça parce que c’est extrêmement dommageable». Ces comportements ont un effet toxique sur l’estime de soi et le développement sain. La spécialiste confirme que les jeunes font face à beaucoup de pression sociale par rapport à leur poids et à leur apparence physique. «Je ne pense pas que ça ait changé tant que ça. Les médias sociaux ajoutent peut-être une petite coche qui n’était pas

là avant: si tu te fais intimider sur ton poids à l’école, toute la journée, dans mon temps ça arrêtait quand on rentrait à la maison. Là, ça continue le soir, la nuit, tout le temps. Les médias sociaux sont omniprésents». Elle note que la pression est similaire pour les femmes... mais plus importante sur les hommes qu’avant. «De plus en plus, on voit des hommes très découpés, musclés. Il y a beaucoup d’hommes qui parlent des diètes qu’ils font, des entraînements qu’ils font. Toute la mode du paléo et des entraînements crossfit a amené une pression sur les hommes». Les troubles des

conduites alimentaires apparaissent à des moments charnière. «L’anorexie commence à l’enfance et au début de l’adolescence, tandis que la boulimie, en général, apparaît au début de l’âge adulte. L’hyperphagie apparaît à la quarantaine et à la cinquantaine. C’est la grande moyenne, mais il y a des exceptions». «Les troubles alimentaires viennent souvent avec une vie parallèle: ça fait partie du portrait de ne pas tout dévoiler et d’avoir des comportements secrets. On peut surveiller les comportements où on reconnaît moins notre enfant: un changement d’habillement, un changement d’amis. Tout à

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coup, il ne mange plus certaines choses à la table ou refuse certains menus. Il va prendre le contrôle de la cuisine et imposer ses recettes». Blâmer une personne pour son surpoids n’est pas aidant, estime-t-elle. «Si notre enfant est en surpoids, ce n’est pas nécessairement une question de malbouffe. Ça se peut aussi que ce soit une dépression majeure. Il y a des enfants qui vont outremanger parce qu’ils sont malheureux, ou parce qu’ils vivent de l’intimidation. Ton poids, on s’en balance Catherine Senécal Les Éditions de l’Homme, 200 pages


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Les rondeurs du corps associées à la malbouffe des races inférieures

(suite de la page 16).

franchement dégoûtant», dit Forth. Les voyageurs européens en Afrique du Nord et de l’Ouest ont décrit comment les femmes étaient engraissées pour le mariage «comme des dindes» au point où leur mobilité était réduite. Les Turcs, les Esquimaux, les Aborigènes australiens, ainsi que les Chinois et les Indiens étaient tous dépeints comme obèses de diverses façons, leur corpulence s’expliquant par des facteurs culturels. On craignait que les Européens qui se rendaient dans ces régions ne deviennent obèses eux aussi. Un récit typique de 1883 affirmait qu’«au-delà des limites énergétiques de l’Europe, l’exercice physique après l’âge de la virilité est considéré comme l’un des accidents désagréables de la pauvreté». Entretemps, les Européens en surpoids étaient souvent considérés comme des victimes de facteurs indépendants de leur volonté, tels que le climat ou des facteurs héréditaires, ou d’erreurs telles que le manque d’exercice. Les racines de ces notions de beauté racialisée remontent encore plus loin. Les Grecs et les Romains de l’Antiquité appréciaient la «dureté» de leur propre corps masculin - ils pensaient que les autres nationalités semblaient molles, gonflées ou efféminées en comparaison. Et le botaniste vénitien Prospero Alpini, lors d’un voyage en Égypte au XVIe siècle, a fait remarquer que les femmes égyptiennes pratiquaient «l’art d’engraisser» en prenant des bains chauds et en s’injectant des drogues pour devenir «douces» et «indolentes». Ce qui offensait Alpini, dit Forth, n’était pas tant la graisse en soi, mais ce qu’il considérait comme un «art de l’engraissement» délibéré et durable tiré presque entièrement

Selon les chercheurs, la phobie de l’obésité est depuis longtemps liée aux notions racialisées de beauté. DR. par la convoitise des hommes pour les grandes femmes». Mais l’excès de graisse n’était pas non plus une caractéristique indésirable dans la société européenne, bien sûr. Dans l’art de la Renaissance, les courbes étaient admirées et les peintures représentant des femmes blanches grassouillettes célébraient la beauté du corps curviligne. L’expansion des empires britannique et français a entraîné une augmentation de la consommation. Le commerce mondial s’est développé, tout comme le tour de taille. Les hommes britanniques ont acquis une réputation d’hommes corpulents, et les touristes étrangers qui venaient en GrandeBretagne espéraient «espionner un gros Anglais légendaire qui se promenait dans la rue», explique Forth. Mais à partir des années 1850, les stéréotypes de l’image de soi en France et en GrandeBretagne sont représentés par ce sportif mince et puissant. Dans les sociétés européennes, on entend souvent dire que les gens dans ces sociétés sont «les plus rationnels, les plus modérés et, par conséquent, qu’ils mangent moins et qu’ils sont plus minces», explique M.

Strings. «Et puis, il y a les races inférieures et particulièrement les Africains, qui sont sensuels. Ils adorent le sexe, la nourriture, et par conséquent, ils sont gros». TAILLE MINCE, LUXE DE LA CLASSE SOCIALE. «Ce n’est qu’avec la traite négrière et l’essor de la science raciale que ces peuples non occidentaux ont été considérés comme socialement distincts en termes de classe et que de nombreuses différences physiques et de tempéraments ont été constatées entre les nombreuses races», explique Strings. Et comme l’Occident a commencé à considérer les autres races comme un sujet d’étude, ils ont aussi commencé

à les considérer comme un sujet de divertissement - ou même de ridicule. L’un des exemples les plus connus de la honte corporelle raciale concerne la «race Hottentot» - les Khoikhoi d’Afrique australe - qui vénèrent les grosses fesses de leurs femmes. Selon un récit, «lorsque la femme marchait, elle avait l’apparence la plus ridicule qu’on puisse imaginer, chaque pas étant accompagné d’un mouvement frémissant et tremblant comme si deux masses de gelée étaient attachées derrière». Sarah Baartman, également surnommée «la Vénus Hottentot», est devenue célèbre à la fin du XVIIIe siècle. Elle a été emmenée en Europe apparem-

ment sous de faux prétextes par un médecin britannique, et a défilé dans des «freak shows» à Londres et à Paris, avec des foules invitées à la regarder et même à toucher «son gros derrière». Elle se prostitua dans les rues de Londres, puis de Paris contre un sou avant de mourir dans la rue en 1815 totalement démuni mais son cerveau, son squelette et ses organes sexuels restèrent exposés dans un musée parisien jusqu’en 1974, vestiges de l’exploitation coloniale et du racisme. Strings croit que la fatalité «n’est pas universellement louée ou condamnée» mais son sens est «attaché à la race de son possesseur». La race n’est pas le seul facteur qui

façonne la honte corporelle. D’autres incluent la religion et la classe sociale. Le fait que les protestants fassent preuve de retenue à l’heure des repas est un exemple. Et les «classes dites supérieures» en sont venues à cultiver des tailles minces, considérées comme le luxe d’une classe sociale qui n’avait pas à survivre avec une alimentation riche en amidon. Au fil du temps, l’obésité est devenu synonyme de noirceur ou de sauvagerie, et la minceur est devenue la forme corporelle la plus favorable pour les femmes anglosaxonnes. Ainsi, si la honte corporelle existait avant l’époque du colonialisme européen, elle a contribué à cimenter les idées sur l’esthétique physique, la

supériorité raciale et l’infériorité. De telles idées peuvent sembler moins à la mode aujourd’hui, mais elles ont laissé une marque, dit Strings. Les femmes noires, en particulier, continuent d’éprouver une honte corporelle disproportionnée. Aux États-Unis, M. Strings affirme que de nombreuses personnes ne vont pas voir un médecin parce qu’elles croient que tout problème de santé sera attribué à leur poids. Même Serena Williams - l’une des joueuses de tennis les plus talentueuses de l’histoire - a parlé de la question, une fois de plus en parlant à ses critiques : «Je pourrais perdre 20 livres (9 kg) et j’aurai toujours ces nichons (seins) et ce cul, et c’est comme ça». Bien que les problèmes de santé liés à l’obésité soient légitimes, Strings critique l’utilisation de l’indice de masse corporelle (IMC) comme mesure du poids santé, affirmant qu’il aide à stigmatiser les personnes obèses. Elle croit que les vrais problèmes - y compris la disponibilité d’aliments nutritifs pour tous - ne sont toujours pas réglés. «Au lieu d’une campagne plus vaste pour rendre les aliments nutritifs accessibles, pour rendre l’eau potable accessible, nous trouvons trop souvent un récit qui blâme les individus pour ce qu’ils choisissent de manger. PABLO UCHOA n BBC World Service.

Le plein d’énergie avec le ginseng

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atigué, stressé, déprimé? Stop: pour retrouver du tonus, on fait confiance au ginseng, cette «racine de longue vie» venue d’Asie. Utilisé depuis plus de 5.000 ans en médecine chinoise, le ginseng n’est pas très populaire en Europe. Pourtant, «le ginseng est une plante adapto-

Le ginseng et ses vertus antifatigue. DR. gène qui contribue à l’équilibre des

fonctions de l’organisme», explique

Stéphane Tetart, naturopathe et coauteur de Je m’initie à la naturopathie (éd. Leduc.s). Troubles cardiovasculaires, diabète, déficience immunitaire, troubles respiratoires, si les études scientifiques se multiplient pour lister les bienfaits du ginseng, d’après le spécialiste, il s’agirait surtout d’un champion de l’énergie: «Il lutte contre

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le stress et améliore à la fois les performances intellectuelles et physiques. Je le conseille autant aux mères débordées qu’aux retraités qui veulent rester en forme». Si cette plante peut être consommée «brute», elle se décline aussi en tisanes, en gélules, en ampoules ou encore en extrait liquide. Laquelle choisir pour quel usage?


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Juste pour le seul plaisir de l’homme A lors que même la procréation peut passer par des seringues, à quoi sert la pénétration sinon quasiment pour le seul plaisir de l’homme? Une pénétration qui cesse quand l’homme a atteint son plaisir, ne peut plus fourrer son pénis dans une personne... Sans vouloir la bannir de nos pratiques, de plus en plus d’auteurs invitent à imaginer un «audelà» et à s’intéresser à «tout le reste», analyse Maïa Mazaurette... «Le but de la pénétration au fond n’est pas vraiment le plaisir des deux partenaires, mais en premier lieu celui de l’homme, puis éventuellement celui de la femme (d’ailleurs la pénétration cesse généralement quand l’homme a atteint son plaisir). C’est l’instauration d’une relation inégalitaire comme modèle». Contrairement à ce que pourront penser les paranoïaques post-metoo, le paragraphe ci-dessus ne provient pas d’une bible lesbo-féministe séparatiste. Un homme en est l’auteur : le romancier Martin Page, dans un remarquable essai paru récemment aux éditions Monstrograph. Le titre annonce la couleur : «Au-delà de la pénétration». Le propos est ponctué de punchlines étourdissantes : «Si la sexualité était une question de plaisir, les femmes seraient moins pénétrées et les hommes le seraient davantage». Car admettons-le : en 2019, la pénétration constitue toujours l’alpha et l’omega de la pratique hétérosexuelle, hermétiquement divisée entre le «vrai sexe» (celui qui consiste à fourrer son pénis dans une personne) et le «reste» (préliminaires, masturbation, fantasmes, cunnlingus, BDSM, fist-fucking, sextoys, électro-stimula-

Du côté des hommes: eh bien sans surprise, ça fonctionne. 95 % jouissent à tous les coups ou presque (Archives of Sexual Behavior, février

tion, effleurements fétichistes, tartes aux pommes). «COMMENT ELLES FONT, DU COUP?» De manière plus surprenante, la pénétration définit également les rapports gays : «qui fait le bonhomme?» (Sousentendu : les gays passent leur temps à s’emboîter selon des hiérarchies coulées dans le marbre - une assomption contredite par les études sur leurs pratiques.) Même chose pour les rapports lesbiens: «mais comment elles font, du coup?» (Sous-entendu : les lesbiennes ne se pénètrent jamais. Elles sont condamnées à jouer au Scrabble avec uniquement des

Faire l’amour n’est pas forcément pénétrer sa conjointe. DR. W et des N jusqu’à la fin des temps). Prenons donc le taureau par les cornes (quitte à rester dans les métaphores oblongues et pénétratives). À une époque où même la procréation peut passer par des seringues, la pénétration doit-elle être remise en cause? Du côté du plaisir féminin hétérosexuel, toutes les études mettent en lumière le caractère relativement

inefficace de cette pratique. 50 % des femmes aimeraient donner plus de place aux autres formes de sensualité, comme les caresses (Ifop, France, 2019). La pénétration peut en outre exposer à des douleurs, des grossesses ou des infections. Cette performance en demi-teinte constitue-t-elle un motif de relégation? Non. Les femmes ne mettent pas le feu au Fouquet’s pour

demander la fin de la pénétration. 74 % d’entre elles ont eu un orgasme lors de leur dernier rapport (Ifop, 2019). On peut aussi mentionner, en sa faveur, la logistique minimale d’une pénétration : voici un assemblage attendu, pas compliqué, vite expédié (5 minutes et 40 secondes en moyenne), parfois désinvesti (on peut compter les rainures du plafond), assurant la paix des ménages.

2017). La mécanique pénétratoire est tellement bien rôdée qu’on peut poser la question qui fâche : la pénétration constitue-t-elle une forme augmentée de masturbation? Et quitte à vraiment finir fâchés: quid des inconvénients? Car même pour les hommes, la pénétration génère son lot de contrariétés : l’éjaculation rapide, les angoisses de performance ou de

taille, la routine. Justement parce qu’elle est efficace, cette pratique peut réduire la sexualité à un seul organe au détriment d’une sensualité plus globale. Le phallocentrisme n’est pas qu’une question politique, il déborde sur nos terminaisons nerveuses: quand on utilise toujours les mêmes circuits cérébraux, on devient paresseux. Comme l’explique Martin Page, le renouvellement du répertoire sexuel passe à la trappe - et avec lui, d’infinies richesses physiques et fantasmatiques : «J’ai l’impression que nous sommes prisonniers de conceptions naturalistes, de représentations, et même si on sait que certaines choses pourraient nous être incroyablement jouissives, nous les refusons». Culturellement, la pénétration implique encore d’autres paradoxes. Côté pile, nous sommes attachés au grandiose idéal de la fusion des corps (pure construction imaginaire, soit dit en passant: quitte à fusionner comme des rubans de Möbius, il serait beaucoup plus romantique d’imaginer deux partenaires se pénétrant mutuellement avec leurs doigts). Ne crachons cependant pas dans le gaspacho : la pénétration asymétrique porte en effet une part de transcendance. Le philosophe Vincent Cespedes y consacre des lignes émouvantes : «Le phallus entre, c’est là sa fonction, sa jouissance, c’est cette capacité d’entrer et d’y trouver délectation. Entrer en quoi? Entrer en l’autre. […] Nous retrouvons Hermès, le dieu des routes : il s’agit de se frayer un chemin vers l’altérité.» (Le texte complet est à savourer dans Éloge de l’Érection, ouvrage collectif supervisé par Barbara Polla, éd. La Muette, 2016.) Côté face, nous pouvons difficilement ignorer que la pénétration est systématiquement associée à des hiérarchies

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gagnant/perdant, à un vocabulaire de la dégradation, à un folklore de la possession dénué de toute logique effective. Comme le note la journaliste Victoire Tuaillon dans une récente émission audio dédiée à la pénétration (podcast «Les Couilles sur la table», productions Binge Audio), «on utilise le verbe prendre pour un homme qui pénètre une femme, alors que si vous prenez un caillou, ce n’est pas le caillou qui vous prend.» Ces tensions symboliques posent la question de la compatibilité entre une sexualité phallocentrée et les valeurs contemporaines d’égalité, de plaisir, d’excitation, de nouveauté, d’intensité, ou tout simplement d’amour. Pour Martin Page, «à force de pénétrer, à force de ne penser qu’à ça, on oublie tout le reste, on ne voit pas l’étendue du corps. Pénétrer c’est passer à côté et fuir. C’est penser qu’on fait l’amour alors qu’on s’en débarrasse. J’ai le sentiment qu’on pénètre pour cacher les sexes, ne pas les voir, comme si c’était une honte. C’est un aveuglement. […] Sans pénétration, tout le reste du corps est hypersensible et délicieusement hyperactif. Faire l’amour devrait être la rencontre des corps et leur conversation». Cette conversation est engagée - par la politique, la technologie, la recherche, l’art, les apéros entre amis. Elle flotte dans l’air du temps, non comme une injonction, encore moins comme une condamnation ou une interdiction, mais comme une délicieuse invitation. Le Manifeste ContraSexuel de Béatriz Preciado, l’Au-delà de la Pénétration de Martin Page, nous proposent, certes, d’entrevoir ce qui se tapit au-delà de la pénétration… mais aussi et surtout, de voir plus loin que le bout de notre nez.

MAÏA MAZAURETTE n

Le Monde.


international SINCE 1989

Le Noir a bonne presse à l’étranger Elle a battu 111 autres concurrents représentant de nomoreux pays et est la quatrième Jamaïcaine à remporter le titre mondial depuis le début du concours de beauté. «Si la porte est ouverte, je la franchirai», a-telle répondu au juge Piers Morgan, qui lui a demandé si elle envisageait une carrière de chanteuse. Parmi les finalistes figuraient Ophély Mézino (France) et Suman Rao (Inde). FINANCE PRESS GROUP, FPG RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M FONDATEUR Tryphon Kin-kiey Mulumba. kkmtry@lesoft.be Twitter @kkmtry Kin’s Global site www.lesoftonline. net/www.lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action Masimanimba. Grand Bandundu info@lesoft.be SIP-AFRIMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 DIRECTEUR GÉNÉRAL. Yerkis Muzama Muzinga. Phone +243-818371479. Directeurs associés Yves Soda. Christophe Dandy Lukeba. RESPONSABLES EDITORIAL Emmanuel Luyatu Julien Mao Mampo Déborah Mangili Uba.

E

lles ont créé la surprise. À l’élection Miss Monde, à celle de Miss Univers comme à l’élection de la Reine de beauté en France. Partout, la peau noire a fait un triomphe dans ce prestigieux concours de beauté. Miss Monde est Toni-Ann Singh (au-dessus, à droite) Jamaïcaine. La Reine de beaut é sud-africaine est Zozibini Tunzi (ci-dessus), Miss Univers. Et, (en France, c’est une Française de Guadeloupe Clémence Botino (ci-contre), 22 ans. Zozibini Tunzi a été couronnée Miss Univers 2019 lors d’une cérémonie organisée à Atlanta, aux ÉtatsUnis, après avoir triomphé d’un groupe de 90 candidates venues des quatre coins du monde. La Jamaïcaine de 23 ans a déclaré après sa victoire au 69e concours Miss monde avoir «l’impression de rêver». Toni-Ann Singh a impressionné le jury du concours, qui s’est déroulé à ExCel London, à l’est de Londres, après avoir chanté «I Have Nothing» de Wihtney Houston et répondu à plusieurs questions. LE JOURNAL LE SOFT INTERNATIONAL EST UNE PUBLICATION DE DROIT ÉTRANGER PROPRIÉTÉ DE FINPRESS GROUP.

DIRECTION COMMERCIALE. Phone +243-818371479. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/ L’Express. Knack. © Copyright 2019 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters Autorisation de diffusion en R-DC. M-CM/LMO/0321/MIN/08 datée 13 janvier 2008.

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