La connexion Constant Mbengele-Robert Lévis
international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER
SINCE 1989 N°1483 | VENDREDI 6 MARS 2020 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500
L’arnaque du siècle au FPI-TMB
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lle ne fait que s’allonger. La liste des nouveaux pensionnaires ou candidats pensionnaires du Centre pénitentiaire de Makala atteindrait désormais le puissant patron de la banque de Développement, le Fonds de Promotion de l’Industrie, l’ancien ministre délégué aux Finances des années Matata, Patrice Kitebi
Kibol Mvul retenu au parquet dans la soirée de mercredi 4 mars jusqu’à des heures tardives. Sont déjà à Makala le Libanais Jammal Samih, l’Américain d’origine israélienne David Blattner, le D-G de l’Office des Routes Herman Mutima Sakrini. La liste paraît donc loin de s’arrêter. (Article en page 2, pages 6 à 9.)
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La liste des pensionnaires cinq étoiles de Makala serait en voie de s’allonger
L
e Directeur Général du Fonds de Promotion de l’Industrie, Patrice Kitebi Kibol Mvul a été entendu dans la soirée de mercredi 4 mars à jeudi 5 mars, au parquet général près la cour d’appel de Kinshasa/Matete situé dans la commune de Limete, sur le petit boulevard, le long du boulevard Lumumba, selon des sources judiciaires proches du Parquet général. Ces derniers jours, depuis jeudi 27 février, le puissant Directeur général de ce qui est la banque de Développement du Congo, a été auditionné par un magistrat dans le cadre des détournements massifs des fonds liés au Programme d’urgence des 100 jours du chef de l’État. UNE VRAIE HÉCATOMBE. Patrice Kitebi Kibol M’vula serait soupçonné d’avoir payé le triple voire le quadruple des fonds alloués notamment dans des travaux d’infrastructures dont la construction des bâtiments d’écoles à travers le pays. Plusieurs fois entendu sur procès verbal par un magistrat du parquet de Kinshasa/ Matete, l’ancien ministre délégué aux Finances des années Matata avait été relâché après des coups de fil reçus par les magistrats. «Il y avait des réquisitions envoyées par le procureur. Le procureur
De gauche à droite (en haut) et de gauche à droite, le Libanais Jammal Samih, le Congolais, le Congolais Herman Mutima Sakrini et l‘Israélien de nationalité américaine David Blattner. DR.
veut savoir comment tous ceux qui sont engagés dans les 100 jours ont géré les fonds destinés aux travaux», a déclaré son chargé de communication Elvis Ngwala, cité par le site politico.cd. Selon des sources judiciaires, le Directeur général du FPI a été mercredi retenu au parquet. «Il y a passé une partie de la nuit et risque de rejoindre la bande qui a élu désormais domicile à la prison centrale de Makala». L’un de ces dirigeants, Herman Mutima Sakrini, directeur général de l’Office des routes, séjourne à Makala «depuis plusieurs jours déjà». Une équipe de journalistes faisant partie de la
suite du visite ministre de la Justice, avait pu prendre des images montrant Herman Mutima Sakrini en tenue de couleur orange et bleue de prisonnier. L’homme se serait enrichi à ce point qu’il dispose dans la ville de Bandundu, d’un hôtel 5 étoiles outre qu’il a macadamisé la route qui conduit à son village sur plusieurs kilomètres, depuis le chef-lieu de la province du Kwilu jusqu’à son village. L’homme est placé sous mandat de dépôt. Il s’agit néanmoins d’une détention provisoire justifiée par des présumés détournements colossaux des fonds publics dans le cadre du programme des
100 jours. Avec lui, deux expatriés séjournent à la prison de Makala. L’un d’eux, le Libanais Jammal Samih, patron de la société Sambo Congo est détenu pour détournement de 55 millions de US$ destinés à la construction d’un programme de logements sociaux. Selon diverses autres sources proches de ce programme
d’infrastructures, le Trésor public aurait au contraire déboursé au profit du Libanais, «pas moins de 110 millions de US$. L’autre expatrié détenu au centre pénitencier de Makala est le patron de génie civil Safricas également propriétaire de la compagnie aérienne CAA David Blattner. Israélien de nationalité améri-
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caine, il fut le premier à tomber dans les filets de la justice congolaise. Le Programme des 100 jours a été une «vraie aubaine» pour nombre de patrons Cinq étoiles. Un vrai crime si son sait que plusieurs millions de US$ ont été déboursés par le Trésor public avant de prendre le chemin des poches privées. D. DADEI n
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L’assureur Sonas mêlé dans une mafia avec la FBN Bank
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oupçonnée en août 2016 d’appartenir à un groupe mafieux dissipant les fonds provenant de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) et de l’IPR (Impôt professionnel sur le revenu) destinés à l’État, la SONAS, poursuivrait-elle ses opérations? Citée désormais dans un détournement de plus de US$ 900.000, frais relatifs à la TVA versés, à chaque fin du mois, par ses différents délégués dans des comptes bancaires fictifs, ceux de la First Bank of Nigeria Limited FBN Bank DRC SA. Cela durait depuis plus de deux ans... À la fin de chaque mois, les fonds de la TVA prélevés sur l’assurance sont comptabilisés et déposés par un agent Sonas dans un compte à la FBNBank. Toute agence Sonas dispose, en l’espèce, d’un agent TVA en charge de cette opération. Mais le Directeur Fiscalité de la Sonas aurait créé des comptes personnels au nom de l’assureur national. Et, de s’entendre avec la hiérarchie de la FBNBank, pour se partager la recette collectée. Un ex-employé Sonas explique: «C’était un impératif connu de tous. Tout agent Sonas devait, après
prélèvement des frais de la TVA, effectuer un dépôt sur les comptes Sonas». Mais après l’opération, la FBNBank ne remettait pas toujours les bordereaux de versement. «Notre Directeur Fiscalité, en complicité avec la FBNBank, avait donné une instruction stricte. Tous les fonds TVA versés par les représentants Sonas, étaient remis à un envoyé spécial du Directeur», explique cet ancien employé, depuis révoqué. MASTER MAFIA. Nommé en avril 2019 par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’actuel Comité de la Sonas présidé par Bonyeme Ekofo, a voulu en savoir plus par des commissions d’évaluation du dossier. Il a invité les différents représentants de banque à présenter chacun un rapport. Après ces rapports, le Comité Bonyeme a identifié plusieurs comptes fictifs dans lesquels était versé les fonds de la TVA, qui, ensuite, allaient dans des poches des individus, de connivence avec la First Bank of Nigeria Limited FBN Bank DRC. Des révocations ont eu lieu. Seule une agent a sauvé sa tête. Lydie Liongo Onem, représentante à l’agence DGI/KinshasaGombe. Cette dame était chargée de
dépôt, chaque fin du mois, à la FBNBank, des frais de la TVA sur des frais d’assurance-véhicule. Ce, depuis janvier 2019. Mais le 18 décembre 2019 cette dame a été mise aux arrêts et croupit à la prison de Makala. Elle a été prise chez elle, à 5 heures au petit matin, à son domicile, à Mont Ngafula par 17 officiers agissant au nom du Parquet Général de la Gombe. Accusée par la même Sonas, selon la plainte, d’avoir détourné plus de US$ 900.000 de la Sonas. Une accusation que le Comité Ekofo ne comprend pas. Lydie Liongo Onem avait en effet déjà été auditionnée et mise hors cause. Contrairement à ses collègues en charge de ce service, Lydie Liongo Onem repartait avec les bordereaux de versement, à chaque dépôt. Elle refusait catégoriquement d’obtempérer au mot d’ordre de son Directeur Fiscal. Approché Patrice Kanyama, l’époux inconsolable parle d’un coup monté par l’ancien Directeur Financier de la Sonas, en collaboration avec le Parquet Général de la Gombe. «Au lendemain du jour de sa prestation à 5 heures du matin, j’entends des véhicules klaxonner. Je me lève pour aller voir qui ça pouvait être à me rendre visite
de si bonne heure. J’aperçois une dame à bord d’une Toyota IST, communément appelé taxi Ketch». Puis, «la dame à bord du Ketch fumé s’est présenté comme une collègue de travail de mon épouse. Craignant tous les embouteillages du matin, elle voulait s’entretenir de bonne heure avec mon épouse sur l’affaire des comptes fictifs. Convaincu et ne soupçonnant rien, j’ouvrais le portail. Ma femme qui avait entendu les klaxons, va venir à ma rencontre. Ne me doutant de rien, je lui expliquais qu’une de ses amies souhaitait lui parler. Elle n’a jamais été son amie, va-t-elle réagir! À notre grande surprise, 17 hommes sortiront du ketch fumé pour saisir ma femme. Échange de paroles, menaces, hurlements, etc. C’étaient des OPJ venus du parquet général de la Gombe avec un mandat de perquisition signé par la hiérarchie du parquet. Ils vont embarquer Lydie Liongo Onem en pyjama nous demandant de la suivre au parquet». Chemin faisant, le téléphone du mari sonne. L’un des OPJ demande
à l’homme de le rejoindre au quartier Masanga Mbila. «Arrivé sur le lieu avec notre avocat, l’OPJ réclame une somme de US$ 5000 en échange de la liberté de mon épouse. J’ai refusé net, convaincu de l’innocence de ma femme. Au parquet général de Gombe, c’est le procureur Mbenza qui gère l’affaire. Après avoir entendu la prévenue, il ordonne de brandir les preuves de paiement (les bordereaux de la FBNBank) qui attestent qu’elle versait tout à la banque. Ce que fit la dame, détentrice de tous les bordereaux de versement effectués. Malgré ces preuves, le procureur fait volte face. Il brandit un document de la FBNBank sans sceau remettant en cause les preuves de paiement. Et demande le transfert de mon épouse à la prison centrale de Makala». Depuis le 22 décembre 2019, Lydie Liongo Onem séjourne à la prison de Makala. C’est en vain que les avocats de l’incarcérée se sont adressés au Directeur Général de la FBNBank, lui demandant de dénoncer ce réseau d’escroquerie.
J. MAO MAMPO n DÉBORAH MANGILI n
Pourquoi Mukebayi reste toujours détenu?
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ike Mukebayi Nkoso continue de croupir dans une pièce du centre pénitentiaire de Makala en dépit de sa réhabilitation par la Haute Cour le 7 février 2020 déclarant la décision de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa prise le 6 septembre 2019 autorisant des poursuites judiciaires contre le député de Kinshasa, de nulle et de nul effet et de mettre et par voie de conséquence, mettait fin aux poursuites mais l’ex-journaliste, qui a fait ses premières armes et travaillé des années durant, au Soft, au Soft Grands Lacs devenu Le Soft International, reste en
détention. Après la décision de la Haute Cour, une séance de forme dans une autre cour a eu lieu et a confirmé cette libération. Pourtant, Mike Mukebayi reste en prison. Y’aurait-il toujours et toujours/ encore et encore une main noire qui agirait ? Plusieurs voix n’eh peuvent plus de dénoncer une situation qui ne vas pas dans le sens de l’état de droit que prône haut et fort, le président FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo. Parmi ces voix, celle du député national Claudel Lubaya. «Notre Constitution garantit à chaque citoyen, dont Mike Mukebayi, l’égalité de traite-
ment, l’engagement de l’État à promouvoir cette égalité, et le droit des individus d’être à l’abri de toute discrimination et tout arbitraire. Or, dans le cas sous examen, il appert, selon la Haute Cour, qui a déjà dit le droit, que le citoyen Mukebayi serait victime des décisions politico-administratives abusives et injustifiées, incompatibles avec l’État de droit. C’est cela qui justifie son maintien en détention jusqu’à ce jour et ce, en violation de l’article 12 de la Constitution qui stipule: «Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois».
ALUNGA MBUWA n
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Vers la fin de l’épidémie d’Ebola au Congo
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l n’y a officiellement plus aucun malade d’Ebola au Congo. Mardi 3 mars, l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé a annoncé que la dernière patiente était sortie en bonne santé du centre de traitement de Beni, au Nord-Kivu. Ce n’est pas encore la fin de l’épidémie, mais c’est une victoire : Béni est la dernière zone affectée par Ebola en RDC. Pour Mory Keita, le coordinateur de l’OMS dans la région, il faut rester prudent. «C’est vraiment à considérer comme une très bonne nouvelle, mais le maître mot reste la vigilance continue. L’un des points sur lesquels on a aussi insisté, c’est la vaccination. On continue à vacciner toute personne qui veut se faire vacciner. Le maire de la ville a réitéré ce message mardi à la sortie de la malade. Donc, la population de Béni
continue à rester vigilante jusqu’à la fin de l’épidémie». La fin de l’épidémie sera annoncée s’il n’y a plus de cas positif à Ebola pendant 42 jours consécutifs. Le décompte a commencé lundi, quand la dernière patiente atteinte du virus, celle qui est sortie mardi du centre de traitement de Béni, a été testée négative. Dans la région, on reste vigilant aussi car l’optimisme des autorités a été remis en cause plusieurs fois. En février 2019, c’est après 23 jours sans cas enregistré qu’un nouveau malade avait été signalé. Mais à l’époque, le virus frappait dans d’autres régions du pays, contrairement à aujourd’hui. Au total, Ebola a tué plus de 11.000 personnes en moins de deux ans dans le monde, selon des chiffres de l’OMS dont au Liberia qui fut, avant l’est du Congo, le dernier pays où sévissait la fièvre hémorragique. avec AGENCES n
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Les opérations d’arnaque du FPI qui piège les promoteurs empêchent l’industrialisation et la croissance
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ne vraie arnaque au cœur du système financier congolais. De connivence avec des banques amies principalement la Trust Merchant Bank SA (RDC) en abrégé TMB, œuvre d’un homme d’affaires étranger arrivé au Congo poches percées, installé dans la quincaillerie dans le Katanga minier, et peu scrupuleux Robert Lévy qui a depuis déménagé à Goma, dans le Kivu minier où il s’est fait de nouveaux amis, qui s’est enrichi par l’acquisition à vil prix d’immeubles dont l’imposant jadis siège de la première banque privée du pays, la Banque de Kinshasa de la famille Dokolo, cité dans le scandale de fonds du programme des 100 jours du Président de la République avec 66 millions de $US passés par ses caisses - le système consiste à piéger des candidats promoteurs des projets industriels en leur faisant croire que des prêts leur ont été accordés quand le Fonds de Promotion de l’Industrie, FPI en sigle, renfloue les caisses des banques commerciales en faillite, pompe à la pelle des belles commissions et, dans des cas extrêmes, use d’une ruse huilée de guerre. Sans rien verser aux candidats promoteurs parmi les plus fragiles qui auront néanmoins solennellement préalablement signé des contrats, la connexion FPI-TMB les met dans l’incapacité de réaliser leurs objectifs. Grâce à leurs moyens financiers colossaux, il reste à la connexion mafieuse de se payer avocats, juges, médias stipendiés pour réaliser les hypothèques sur des immeubles mis en gage et d’appauvrir encore plus des compatriotes. Mais le crime dans un état de droit n’est jamais parfait. Il viendra un jour où le monde citera la presse congolaise comme référence. Il faudra qu’elle devienne mieux, redevienne puissante, qu’elle dispose de moyens logistiques, qu’elle affronte de puissants groupes financiers mais est-ce possible sauf dans des cas rares sinon rarissimes tel en France Mediapart, ce média lancé en mars 2008
Robert Lévy, patron juif de la TMB. Arrivé poches percées au Congo, installé dans la quincaillerie dans le Katanga minier, peu scrupuleux, a déménagé à Goma, dans le Kivu minier, au cœur d’une vague d’arnaque dans le système financier congolais cité dans le dossier du Programme des 100 jours. DR.
autour de l’ancien journaliste du Monde Edwy Plenel qui se veut «site d’information indépendant français d’actualités indépendant et participatif en ligne» ou, mais dans un autre registre, le satirique paraissant une fois la semaine, le mercredi, Le Canard Enchaîné, tous deux marqués - et ce n’est pas un hasard par le refus de publicité commerciale. Dans une vie précédente, comparée à la puissante presse du Nigeria, la presse au Congo avait atteint ce niveau en Afrique. SANS RIEN VENDRE, ON FAIT SA PUBLICITÉ. Portée par le régime d’aide publique légale, elle fut citoyenne et respectée sans être mise au service des intérêts particuliers comme l’est aujourd’hui la majorité de titres de presse dans nos pays d’Afrique pauvres. Mais avant de franchir cette étape, il faudra à la presse disposer d’une plate-forme d’intelligences et d’une corporation digne. Car c’est ce qui manque le plus. Comment expliquer que des médias ignorent le Ba-ba de leur propre profession et que la corporation ou la gouvernance publique ne fasse rien pour promouvoir des valeurs millénaires? Il faut commencer par connaître un métier pour y trouver sa place. Par exemple, n’est-ce pas outrancier qu’un média affiche en couverture de la publicité d’une entreprise publique qui n’a pas vocation commerciale et que ce média prenne publiquement position dans un débat engageant cette entreprise ou son produit sans se faire sanctionner par un tribunal des pairs ou par un tribunal tout court ou qu’un organe
de presse responsable réponde à un texte paru dans un autre organe de presse qu’il n’a pas préalablement publié? D’une part, quel objectif vise cette entreprise publique en dépensant autant de fonds publics sinon taire les médias sur une gestion? Comment pense-t-on faire revenir le pays sur le droit chemin - l’État de droit précisément - avec un tel désordre dans un secteur qui est généralement reconnu comme «le troisième pouvoir»? Pourquoi ces «lanceurs d’alerte» congolais - s’ils existent - ne plongent-ils pas dans un secteur clé de régulation plutôt que de faire du régime de délation qui ressemble à du chantage, un fonds de commerce ? En l’espèce, sauf deux ou trois organes de presse - l’exception existe toujours et tout en leur honneur, à savoir, Forum des As, le site en ligne politico.cd et la radio TopCongo - comment ne pas déplorer que des titres de presse se soient rendus devant la porte d’un auxiliaire de cabinet d’avocats pour solliciter le droit de publication d’un texte ne répondant ni dans son format, ni dans son fond, au texte auquel il prétendait répondre ? Le texte qui aurait déclenché le prétexte ne portait que sur quatre ou cinq paragraphes. Il en faudra à cet auxiliaire de longs paragraphes vendu à son client mais cela fera le bonheur d’une certaine presse dont les titres seraient inconnus n’eût été l’Internet et dont la «direction» n’a jamais été dans aucune école de formation. Comment précisément à cette époque de l’instantané et donc, de la vitesse, ne pas se préoccuper de réglementer un secteur aussi prioritaire à
la formation et à l’intelligence de l’homme et du citoyen quand partout dans le monde, même les pays occidentaux, des mesures idoïnes sont prises ? Quant au fond, dépourvu d’arguments face à un tweet qui réclamait au FPI et à sa banque TMB «un début de preuve (...)» qu’un centime avait été versé dans le compte industriel ou commercial d’un promoteur de projet industriel en rapport avec le contrat de crédit n°641, cet auxiliaire de cabinet d’avocats se contentera, devant son tribunal médiatique tout acquis, de brandir des ordres de paiement sans recevoir la moindre interrogation. Au fond, c’est quoi un ordre de paiement ? Selon le site mataf.net, rien qu’«une instruction donnée par un client à une institution financière, qui est son teneur de compte, de mettre une somme d’argent à la disposition d’un bénéficiaire». Depuis quand cette instruction qui peut ne pas être exécutée, pourrait devenir une preuve de réception d’un paiement ? AUCUNE TRACE D’ARRIVÉE DE FONDS. Selon le site wonder. legal, la preuve de réception d’argent dans une banque ou dans toute autre transaction est un «reçu (justificatif de paiement), un modèle de reçu (aussi appelé récépissé ou quittance) par lequel la personne (particulier, entreprise ou association) qui a encaissé un paiement atteste de sa bonne réception. Il permet au payeur de conserver une preuve de son paiement afin de faire valoir ses droits ultérieurement (par exemple en cas de non-livraison, de
demande de remboursement, etc.). Remarque - le reçu ne doit pas être confondu avec la facture, document comptable par lequel un professionnel s’engage à réaliser un service ou une vente pour un certain prix; et la reconnaissance de dette, document par lequel un débiteur s’engage à rembourser une somme d’argent à son créancier». Voilà qui rappelle une séance de Cour constitutionnelle où un candidat Président de la République invalidé pour défaut de paiement, se pourvoit en justice et brandit un ordre de paiement adressé à une banque mais que celle-ci atteste ne guère connaître puisqu’aucune trace d’arrivée de fonds n’a jamais été prouvée dans les livres de la banque. S’agissant du contrat de prêt n°641 au Fonds de promotion de l’industrie – puisque c’est de cette entreprise publique qu’il s’agit - c’est exactement la question de fond. Le FPI peut-il brandir la preuve que des fonds sortis de ses caisses ont atterri dans la banque référencée du promoteur et dans le compte référencé ? Si oui, peut-il en donner la presse dans sa presse stipendiée? Sans dévoiler des secrets de la justice, quel traitement avait réservé la banque du FPI à l’expert comptable Me Tshibangu Sabw’a Tshiband Osoft commis par le tribunal saisi par le promoteur lésé en vue de «constater et apprécier la régularité de la tradition effective des fonds issus d’un crédit octroyé par le FPI au bénéfice de FPG suivant le contrat de prêt n° 641 sous RCE 5248»? «Nos descentes dans les banques n’ont rien donné parce que celles-ci n’étaient pas disposées à collaborer. À chaque passage, chaque fois qu’une embûche nous tendue était sautée, trois autres apparaissaient. Un compte rendu dressé à cet effet est disponible à la cote 38. La cote 39 montre comment nous nous sommes ingéniés contre la forteresse TMB en nous adressant directement à la plus haute hiérarchie dans le but qu’on nous laisse accomplir notre devoir. Les cotes 40 à 43 montrent d’autres subterfuges dont nous avons usé pour contourner le refus de TMB de nous voir accéder aux comptes Kin-kiey aux fins d’en
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analyser les flux. La cote 44 restée sans réponse montre le refus du FPI de me voir accéder à son manuel des normes et procédures pour examiner si les processus suivis aussi bien par l’octroi du crédit que par sa libération étaient recommandés par les normes du manuel FPI», écrit l’expert comptable près les tribunaux de commerce, Me Tshibangu Sabw’a Tshiband Osoft. N’est-ce pas le travail de journaliste d’enquêter, au minimum, de passer un coup de fil avant toute publication de texte au lieu de se contenter de titres «pompeux et sablonneux», alignés, payés au préalable pour reprendre l’expression qui traverse les temps de l’ancien Premier ministre du Zaïre (5 juillet 1990-1 april 1991), le Professeur émerite Vincent de Paul Lunda Bululu? Quelle valeur accorder à un article publicité? Sur le fond du dossier, les conclusions de l’expert comptable sont sans équivoque : «Au vu des éléments en ma possession et après investigations, il y a lieu de conclure comme suit: J’ai constaté l’existence du contrat de prêt n°641; Je n’ai pu vérifier que le FPI a versé le montant de ce crédit au demandeur; Que ce soit au niveau du FPI ou à celui de la TMB où les fonds auraient été acheminés, je n’ai pu ni vérifier, ni apprécier la régularité de l’opération de crédit et de son paiement». «Si le FPI a déboursé des fonds en faveur du FPG, il n’existe aucune garantie que ce dernier est entré en leur possession (...)». On pourrait demander au Fonds de promotion de l’industrie dont la mission est celle d’accompagner les promoteurs dans la réalisation de leurs projets et objectifs s’il existe un seul expert du FPI qui se soit rendu une seule fois au siège du FPG pour constater l’évolution et la réalisation du projet. OPÉRATION EXTORSION VISANT EXPROPRIATION. Comment expliquer ce manquement professionnel inqualifiable? Le FPI a-t-il jamais fait partie du dispositif institutionnel en charge de promouvoir l’industrialisation et la croissance du pays? Ou, est-il, grâce aux fonds publics qu’il collecte, (suite en page 7).
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Les opérations d’arnaque du FPI (suite de la page 2). un dispositif huilé d’arnaque des candidats promoteurs à qui on fait croire que des prêts leur ont été accordés alors qu’en réalité, il n’y a rien de tel ou il n’y a rien vraiment de
tel au moment où sa direction s’organise avec des banques commerciales pour des rétro-commissions empêchant ces candidats de réaliser leurs projets et de se trouver en incapacité de rembourser ces fameux prêts et de
devoir s’appauvrir en se laissant s’exproprier par la perte de leurs hypothèques à l’aide des juges de connivence et bien graissés ? Que des cas d’opérations d’extorsion - d’autres diront avec raison de détourne-
ment d’argent public - qui consiste à se saisir des sommes d’argent prétendument mises à la disposition des promoteurs dans le but de les mettre en situation de nonréalisation de leurs objectifs industriels
et commerciaux en vue de les rendre insolvables et dans l’incapacité de remboursement de prêts prétendument réalisés en vue de se saisir des biens mis en hypothèque, meublent le FPI et quel juge, dans quel
pays, ne saurait se rendre compte de cet stratagème qui trône au cœur du FPI et dire le droit, rien que son droit même si le FPI et sa kyrielle de banques comptent sur leurs colossaux moyens financiers pour se payer tous
les tribunaux du pays? Comment ne pas interpeller des médias stipendiés ou des lanceurs d’alerte improvisés et se dédisent mais qui n’apparaissent qu’à des périodes précises? ALUNGA MBUWA n
Ces arnaqueurs qui ont tout vendu et dupé les plus grands fortunés ou les plus naïfs
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Escrocs, faussaires ou arnaqueurs, etc., des génies de la communication capables de vendre n’importe quoi à n’importe qui et de duper qui ils veulent. DR.
ls ont vendu la Tour Eiffel à Paris ou inventé des arnaques à l’échelle planétaire, quels sont ces plus grands escrocs qui ont marqué leur époque? Escrocs, faussaires ou arnaqueurs. Des génies de la communication qui sont capables de vendre n’importe quoi à n’importe qui et de duper les plus grands fortunés ou les plus naïfs. Telle cette banque congolaise TMB dont le PNB et le résultat net est trop souvent en fort recul que le coefficient d’exploitation qui atteint 89%, soit deux fois la moyenne généralement admise pour les banques.
Mais que ses dirigeants dont le sort ne vaut pas un centime désormais englués dans le scandale du programme des 100 jours du Président de la République, ne friment-ils pas? Ils présentent bien, sont toujours dignes de confiance, à priori, mais pourtant, ils ont réalisé, par pur machiavélisme ou par opportunité, les plus grandes arnaques de tous les temps. Leurs exploits ont traversé les âges et si ces escrocs fascinent, ils peuvent aussi surprendre. Loin d’être des Robin des Bois, la plupart gardent soigneusement l’argent des autres pour eux et ont monté des arnaques tellement immenses, que ça en devient presque
risible. S’ils peuvent faire sourire, ces petites histoires et ces grands portraits soulignent avant tout la cupidité et la sournoiserie dont ces hommes peuvent être capables. Le culot des escrocs, leur histoire, et parfois leur réussite dans la duperie sont souvent autant d’histoires intéressantes, autant d’anecdotes historiques véridiques et autant de tentatives de faire du profit rapidement sans se soucier des lois ou de leurs victimes. Retour sur ces arnaqueurs qui sont entrés dans la légende. Louis Einricht et le carburant du futur. Henry Ford et l’Amérique se font berner.
L’histoire se passe en 1916 aux ÉtatsUnis. Alors que la guerre fait rage en Europe et que le prix du pétrole s’envole, Louis Einricht, un ingénieur américain, convoque la presse pour annoncer une nouvelle incroyable : il vient d’inventer une essence qui coûte trente fois moins cher. Un mélange secret de son propre cru à base d’eau, qu’il teste en faisant démarrer une voiture devant les yeux ébahis des journalistes. L’histoire sort dans la presse et prend alors une proportion incroyable. Louis Einricht reçoit des centaines de lettres, mais c’est avec l’intérêt du célèbre industriel Henry Ford que l’arnaque prend un
nouveau tournant. Ford offre à l’ingénieur une voiture neuve et 10.000 US$ une somme considérable pour l’époque - en guise d’avance pour le futur contrat qui va lui racheter la formule de sa miraculeuse préparation. Un contrat censé rester secret, mais qui fuite dans la presse grâce à Einricht luimême, qui prévient le New York Times. Tout s’emballe ! Un autre industriel lui offre alors un million de US$ pour acquérir son secret. Ford est furieux, mais ses ingénieurs découvrent vite le pot-aux-roses: un mélange d’eau, d’acétone et d’acétylène permet de faire démarrer un moteur de voiture. Or, cette solution est
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beaucoup plus chère que l’essence et fait même rouiller le métal! Mais Einricht est déjà loin, et profite de sa Ford toute neuve et de sa fortune au soleil. Victor Lustig vend la Tour Eiffel. Construite pour l’exposition universelle de 1889 , la Tour Eiffel n’a pas toujours été le symbole immuable de Paris tel qu’on le connaît maintenant. Dans les années 1920, il a même été question de la détruire à cause de ses coûts d’entretien exorbitants. Et lorsqu’un escroc décide de se remplir les poches, autant faire gros! C’est en 1925 que Victor Lustig, un imposteur, Tchèque notable revenant des
États-Unis les poches percées (après avoir notamment arnaqué Al Capone), décide de vendre la Tour Eiffel! Tout simplement! Pour cela, il se fait fabriquer des faux documents officiels de la mairie de Paris et convoque cinq ferrailleurs dans le luxueux hôtel Crillon à Paris. L’un d’entre eux mord à l’hameçon et contre une belle commission, Victor Lustig lui garantit la vente. Topez-là ! L’affaire est dans le sac. Lustig va se réfugier à Vienne alors que l’acheteur va réclamer son dû aux services du ministère. Humilié, il ne révélera jamais le montant de la somme et
(Suite en page 8).
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Les escroqueries du FPI dignes de Robin des bois vont traverser les âges (Suite de la page 7). n’en parlera même pas à la police. Lustig, quant à lui, revient peu après à Paris pour tenter le coup une deuxième fois. Mais cette fois, l’acheteur n’est pas dupe et l’arnaqueur s’enfuit aux ÉtatsUnis où il sera finalement arrêté plus tard pour trafic de fausse monnaie. Thérèse Humbert et le faux héritage. Thérèse Daurignac est une jeune femme d’un milieu modeste qui a de grandes ambitions. Et si pour les assouvir, il faut user de manipulation, cela ne lui pose pas de problème. Après plusieurs subterfuges, elle parvient à épouser en 1878 Frédéric Humbert, fils d’une bonne famille du Sud-Ouest de France. Son beau-père est, en effet, maire de Toulouse, et il deviendra même Ministre de la justice en 1882. Une grande famille très respectable, donc, qui servira à Thérèse et à son mari pour gagner la confiance de leurs créanciers. En 1879, elle prétend avoir reçu une partie de l’héritage d’un millionnaire américain. Le couple obtient alors d’importantes sommes d’argent en guise de prêts, grâce à la garantie supposée de cet héritage et à son nom de famille respecté. Ils déménagent à Paris, ils achètent un château et l’arnaque durera près de 20 ans. À bout de nerfs, les créanciers exigent de la justice qu’on ouvre le coffre-fort où reposent les papiers de l’héritage, mais ils ne trouveront finalement qu’une brique et une pièce d’un penny. Les époux Humbert ont déjà fui le pays, mais ils sont arrêtés à Madrid en 1902, jugés puis condamnés à cinq ans de travaux forcés. La charité bien peu chrétienne de Harry. Angleterre, 1928. Harry Clapham est un jeune vicaire de la banlieue de Londres. Non seulement sa vocation religieuse n’est pas très lucrative, mais en plus, les caisses de sa paroisse sont vides. C’est en visitant un hôpital dont la construction repose sur des dona-
Loin d’être des Robin des Bois, ces arnaqueurs gardent soigneusement l’argent des autres pour eux et ont monté des duperies tellement immenses que ces petites histoires soulignent avant tout la cupidité et la sournoiserie dont ces hommes peuvent être capables. DR. tions, qu’il a une idée de génie : solliciter la charité du grand public pour financer la restauration de son église. Grâce à une équipe de bénévoles, il s’affaire à écrire des lettres déchirantes sur la pauvreté et les difficiles conditions de vie de ses paroissiens auprès des personnes contribuant à des organismes de charité. Plus de 200.000 lettres sont envoyées chaque année pendant près de 14 ans. Les dons affluent et Clapham est nommé Révérend. Pourtant, la situation n’est guère plus brillante pour sa paroisse, et pour cause : seuls 2% des dons sont utilisés pour des organismes de charité et il garde les 98 autres pour lui. Au final, il cumulera 91 comptes en banque, des sociétés immobilières et achètera 9 maisons, sans compter un luxueux train de vie, avec tailleurs sur mesure, voitures de luxe et croisières en paquebot. Scotland Yard lui mettra finalement la main dessus et il sera condamné à 3 ans de prison. Mark Landis, le peintre-faussaire. La peinture et les grandes œuvres d’art ont toujours été la cible des faussaires et escrocs de tout poil. Mais le parcours et surtout la personnalité de Mark Landis sont bien différents de la plupart des arnaqueurs habituels. Cet Américain a 17 ans lorsqu’en 1972, il est diagnostiqué schizophrène. Cela ne l’empêchera pas de faire des études d’art et de travailler dans le commerce de l’art, des retouches et des restaurations de tableaux. Mais les affaires vont mal. À 30 ans, il est ruiné et obligé de retourner vivre chez sa mère. C’est à cette occa-
sion qu’il décide de faire un don à un musée californien. Une copie d’une œuvre d’un grand peintre américain, réalisée par ses soins, qui passera totalement inaperçue. Il a alors trouvé le filon et pendant plus de vingt ans, il réalisera des copies et en fera don à plus d’une cinquantaine de musées américains. C’est en 2007 que l’affaire commence à intriguer lorsque le conservateur du musée d’Oklahoma City fait des recherches et des vérifications. Et c’est finalement en 2010 que tout est révélé dans la presse. Or, cet arnaqueur un peu particulier et mentalement instable n’est pourtant pas poursuivi par la justice, puisqu’il n’a jamais tiré profit de son travail de contrefaçon. Une exposition a même été organisée en son honneur, regroupant près de soixante imitations réalisées par Landis. Le comble pour un peintre faussaire! Charles Ponzi, l’inventeur de la pyramide financière. Thalès et Pythagore ont leurs théorèmes et Ponzi sa chaîne. Attribuer un nom propre à une grande théorie serait-il un modèle de réussite? Tout dépend de la finalité ! Si les deux premiers ont fait avancer les mathématiques, Ponzi, lui, a façonné un modèle d’escroquerie en 1919 qui est resté dans l’histoire. Né en Italie en 1882, il débarque en Amérique en 1903 et fait déjà parler de lui. À Boston, il se fait congédier pour vol. Il part pour Montréal et se fait arrêter pour avoir volé un chéquier puis est de nouveau incarcéré aux ÉtatsUnis pour avoir fait entrer illégalement
des ouvriers italiens sur le territoire. C’est à sa sortie de prison qu’il met alors en place le système financier qui va le rendre tristement célèbre. Le principe est simple : il promet des taux d’intérêts phénoménaux, de l’ordre de 50% en 45 jours, à toute personne qui lui confie ses économies. Ce système pyramidal fonctionne tant que de nouveaux épargnants lui confient leurs économies, puisque les intérêts sont financés sur l’argent des autres. Lorsque les épargnants veulent retirer leur argent en même temps, il n’y a plus d’argent dans la caisse et le système s’effondre. C’est ce qui s’est passé un an plus tard, quand la supercherie est révélée. Au final 40.000 personnes lui avaient confié 15 millions de US$, dont seulement un tiers a pu être restitué. Il est emprisonné et finira sa vie, complètement ruiné au Brésil, non sans avoir encore multiplié les arnaques tout au long de sa vie. À noter que la pyramide de Ponzi lui a largement survécu, puisque c’est le même système qui a été mis en place par l’escroc américain Bernard Madoff qui a été arrêté en 2008, et qui portait sur 65 milliards de US$. Czeslaw Bojarski, le faux monnayeur de génie. Quand on parvient à imprimer des faux billets qui sont quasiment impossibles à différencier des vrais, on est assuré d’entrer au Panthéon des arnaqueurs de génie! Et encore plus quand le délit est fait par un homme seul dans sa cave, avec le souci du détail d’un petit artisan passionné. Surnommé le Cézanne de la fausse
monnaie, Bojarski est un faussaire français d’origine polonaise qui, dans les années 1950 et 60, a produit et écoulé près de 30.000 faux billets de 1.000 et 5.000 FF. Un petit exploit pour cet inventeur touche-à-tout qui faisait croire à sa femme que cet argent provenait de son travail de représentant de commerce. C’est finalement son association avec un complice en charge de la distribution et de l’écoulement des faux billets qui le mènera à sa perte. Le comble dans cette histoire, c’est que la qualité de son travail de faux-monnayeur a fait que ses billets ont acquis un rang d’œuvre d’art qui valent plus que les vraies coupures! Michel de Rosier, le baron patriote. Un casino à MonteCarlo, 1950. Un riche baron, du nom de Michel de Rosier, ne sachant plus que faire de son argent, se fait approcher par un prétendu agent de la DST, l’inspecteur Bertino. Nous sommes en pleine guerre froide et l’époque est tendue entre l’Occident et l’URSS. De Rosier est préoccupé par la situation et craint que les Soviétiques étendent leur influence sur la France. Bertino lui confie que l’URSS devrait prochainement acheter une bonbonne d’uranium pour en faire une bombe. La situation est grave, mais la France n’a pas les moyens de l’empêcher. De Rosier se porte volontaire pour acheter l’uranium sous le nez des Soviétiques pour 10 millions de FF. Bertino empoche le chèque et le baron se fait livrer une bonbonne qu’il stocke prudemment dans sa cave. Avec deux
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complices, Bertino revient à la charge peu après. Cette fois, c’est 240 kilos d’uranium que les Russes veulent acheter. Le stratagème fonctionne de nouveau et De Rosier fait un nouveau chèque de 50 millions de FF. Puis, plus aucune nouvelle. Le baron commence à s’impatienter et décide de mener l’enquête pour découvrir qu’il a finalement été victime d’une énorme arnaque. Leurs auteurs se feront finalement arrêtés après avoir tenté un nouveau coup à la barbe du baron. Le coup de trop ! JT LeRoy, l’écrivain trash inventé de toute pièce. En littérature, comme dans la plupart des médias, plus les sujets sont croustillants, torturés et graveleux, plus le grand public en est friand. Alors, quand un écrivain du nom de JT LeRoy, toxicomane, transexuel, prostitué, sans domicile fixe et à l’enfance malheureuse, sort son autobiographie intitulé «Sarah» en 2001, le succès est immédiat. Et comme toute histoire à succès, son auteur est réclamé par les médias. Le problème? Cet écrivain n’a jamais existé! Il sort de l’imagination de Laura Albert, réelle écrivaine des aventures de LeRoy. Mais puisque tout le monde veut le rencontre=r, soit. Laura Albert va leur présenter. Pour cela, elle convainc sa belle-sœuvre, Savannah Knoop, de jouer le jeu. Son visage androgyne est parfait et la mystification durera près de 6 ans. Six années pendant lesquelles Laura Albert écrira 4 livres et pendant lesquelles Savannah Knoop rentrera dans la peau de ce sulfureux personnage qui connaîtra une gloire incroyable. Les stars du show-business l’adorent et un de ces livres est même adapté au cinéma. Mais l’arnaque ne durera pas. Le New York Times enquête et révèle l’affaire. Le scandale est énorme et ruina la réputation de Laura Albert qui prétendra alors que cette mystification était avant
tout une thérapie lui permettant d’écrire des choses qu’elle n’aurait jamais pu écrire autrement. Un incroyable retournement de situation qui pourrait servir de base pour un nouveau livre! Richard Whitney, le financier sans scrupule. La bourse et les spéculations économiques ont toujours attiré bon nombre d’opportunistes prêts à tout pour faire fortune. Certains font même pire et vont jusqu’à voler leur famille, leurs amis et leurs clients… C’est l’histoire de Richard Whitney, diplômé de Harvard, qui fonde une compagnie d’investissement dans le New York des années 1920. Investisseur compulsif, il prend des risques immenses en plaçant des sommes conséquentes dans des entreprises en empruntant jusqu’à 575.000 de US$ à son propre frère et 105.000 US$ sur le patrimoine de son beau-père qui vient de décéder! Sa compagnie se retrouve déficitaire de 2 millions de US$ au moment où arrive le jeudi noir de 1929. La bourse s’effondre, la crise menace et il délaisse ses affaires pour tenter de sauver les meubles avec les autres financiers de Wall Street. C’est alors que son génie fonctionne et il est élu président de la bourse de New York en 1930. On lui fait confiance. Il mène la grande vie, mais continue de s’endetter et d’engloutir des fortunes pour son entreprise qui ne connaît pas la réussite escomptée. C’est la surenchère. Il est obligé de multiplier les emprunts pour s’en sortir. Il vend les bijoux de sa femme, emprunte toujours plus d’argent à son frère, se sert des titres détenus par le Yacht-Club de New York dont il est le président pour tenter de se refaire. En 1938, c’est fini pour lui. Il est déclaré insolvable et condamné à cinq ans de prison. Parmi tous les présidents de la bourse de New York, c’est le seul dont le portrait est… étrangement absent! LA NEWSLY ROOM n
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La connexion Mbengele-Levis
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epuis 2009, le Professeur Tryphon Kinkiey Mulumba et le Fonds de Promotion de l’Industrie, FPI sont en querelle autour d’un prêt à problème. Dans une enquête exclusive, POLITICO. CD met en lumière une affaire rocambolesque, où se mêlent le conflit d’intérêts que des combines financières louches. *** Nous sommes dans les années 2007. Tryphon Kin-kiey Mulumba n’est pas encore le grand cadre politique et très proche de Joseph Kabila que l’on connaîtra avec son fameux Kabila Désir. Le Professeur d’Université est à la tête d’un journal, Le Soft International. Kin-kiey veut se développer. À la tête de l’Établissement Finances Presse Groupe, il part à la quête d’un crédit à travers la ville. Le voilà aux porte du Fonds de Promotion de l’Industrie, dirigé alors par l’obscur Constantin Mbengele Kwete. Dans sa demande, tout y est. «Le dossier a été déposé en bonne et due forme. Il s’agissait d’un prêt de US$ 450.000 pour acheter une presse pour notre imprimerie. En échange, le Professeur a hypothéqué une de ses résidences de Kinshasa, évaluée légalement à plus de US$ 3 millions», explique un avocat de la société de Tryphon Kin-kiey Mulumba. Cependant, au Congo, nul n’obtient réellement quelque chose de l’État sans avoir du «piston». Kin-kiey mettra des années à recevoir une réponse. Le Professeur a l’idée de toquer chez un autre prêteur, la banque congolaise Trust Merchant Bank (TMB), du puissant homme d’affaires Robert Levi. Ce dernier est alors dans un procès judiciaire contre un certain Sindika Dokolo, autour d’un immeuble à problème à Kinshasa. Levi voit en Kin-kiey et en son Soft International, un coup de pouce crucial. Aussi, rapidement, il lui concède un prêt évalué alors autour de €230.000. BELLE CONNEXION. Le temps passe, Kin-kiey Mulumba n’arrive pas au bout de ses ambitions. Il lui manque toujours de quoi s’offrir cette imprimerie tant rêvée. Et, pour compliquer la situation, la TMB de Levi vient lui réclamer le remboursement de son prêt. «Là, nous sommes en 2009. M. Levi commence à faire lui-même pression sur M. Kin-kiey pour qu’il paie l’emprunt. Mais ce
dernier lui expliquera la situation, qu’il n’avait pas encore eu le temps d’engranger des bénéfices liés au crédit mais également qu’il était en train d’attendre, depuis plusieurs mois, un prêt du FPI, qui pourrait l’aider à décanter la situation», ajoute l’avocat. C’est alors que les choses deviennent intéressantes. Toujours d’après l’avocat de la société de Kin-kiey, Robert Levi prend alors son téléphone et appelle Constantin Mbengele, en face du Professeur congolais. Kin-kiey découvre alors le monde de crédit en RDC. «Nous avions l’impression que M. Levi donnait un ordre au PrésidentDirecteur général congolais Mbengele. Il lui a demandé de se pencher sur la situation du Prof. [Kin-kiey], car sa banque en dépendait», explique l’avocat. À Kinshasa, Constantin Mbengele régnait sur un fonds créé en 1989, au point de devenir vingt ans plus tard un établissement public et commercial. Selon ses propres estimations, le fonds affirme avoir collecté plus de 393 millions de US$ entre 1989 et 2012 et continue de bénéficier de dizaines de millions de US$ chaque année. Cependant, à en croire des révélations de presse, le FPI s’est mué en une incroyable machine à détournement de fonds publics. ROI DES COMBINES. En 2014, Fidèle Likinda Bolom’Elenge, député du parti au pouvoir PPRD, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, avait dénoncé publiquement les manigances prévaricatrices de cette institution en pleine Assemblée nationale. Ce député est allé jusqu’à pointer avec force détails la responsabilité de l’administrateur directeur général qu’il accuse d’avoir perçu des rétrocommissions et détourné 140 millions de US$ entre 2008 et 2014. De quoi déclencher l’ouverture d’une enquête parlementaire en janvier 2015 qui rendra ses conclusions dix mois plus tard au Président de l’Assemblée nationale. Le rapport d’enquête a longtemps été tenu au secret. Il a été débattu à huis clos en juin 2016 devant l’Assemblée nationale présidée par Aubin Minaku Ndjalanjoku. En 2017, le journal français Le Monde publie le contenu de ce document qui éclabousse largement le l’A-dG et ses équipes. «Une enquête rigoureuse qui met à mal l’ambition industrielle du pays et révèle, preuves à l’appui, les pratiques corruptives de la classe
politique», commente le média français. Les députés devenus limiers sont parvenus à confirmer les détournements au prix de descentes à l’improviste dans les locaux du FPI et de visites des projets industriels qui ont bénéficié d’un appui à Kinshasa et à Lubumbashi, la capitale de la province minière du Haut-Katanga. Respectivement 70% et 78% des projets n’y ont pas été réalisés. «Et les fonds perçus ne sont pas remboursés par les promoteurs; le financement de ces projets n’a pas tenu compte des études de rentabilité et de la capacité financière des promoteurs; les efforts de recouvrement ne sont pas perceptibles», peuton lire dans le rapport. Les enquêteurs concluent sans ambages : «En clair, il y a détournement de fonds par les promoteurs des projets et le laxisme du chef du FPI». Selon le rapport d’enquête parlementaire, les pertes ou plutôt les détournements s’élèvent à 138 838.100 CDF soit 98 millions de US$. Parmi les bénéficiaires se trouvent nombre de députés et sénateurs congolais parmi les mieux payés de la planète. Des gouverneurs, des ministres en exercice, etc. Il y a aussi d’anciens membres du gouvernement et leurs proches. Et Mbengele chutera en 2015, dans un spectacle désolant. Le mardi 30 août au siège du FPI à Kinshasa, les équipes de Luzolo Bambi, conseiller spécial du Chef de l’État en charge de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, essuient des tirs, alors qu’ils sont en mission officielle pour arrêter Mbengele. Un mandat d’arrêt et une interdiction de sortie du territoire national avait été délivrés contre lui et une dizaine d’autres mandataires publics. Il réussira à s’échapper grâce à cette résistance des éléments de la Police militaire qui ont ouvert le feu ce jour-là. UN PRÊT INVISIBLE. Dans son jonglage, Constantin Mbengele est en parfaite symbiose avec les patrons de banques à Kinshasa. L’un d’eux n’est autre que Robert Lebvi de la TMB. Au lendemain de l’appel de l’homme d’affaires au PrésidentDirecteur général du FPI, Tryphon Kin-kiey voit son téléphone sonner. Il est convié au FPI pour récupérer son crédit, qui a soudainement été accordé. Le Professeur se rend au siège du FPI, où il est officiellement présenté, dans une cérémonie solennelle, comme
bénéficiaire d’un prêt auprès de la structure étatique. Cependant, un couac survient au moment de la signature des documents. Tryphon Kin-kiey, à en croire ses avocats, tombe devant un fait étrange. Alors que la demande est faite au nom de sa société Finance Press Group, dont le compte est logé à la Rawbank, il voit étrangement un numéro de compte apparaître dans sa demande. Il s’agit de son compte personnel à la TMB, lequel avait bénéficié du crédit qui lui est désormais réclamé par Robert Levi et sa banque. «Cette situation m’avait mis hors de moi. Je ne peux même pas vous en dire plus d’autant plus que l’affaire est entre les mains de la justice», explique M. Kinkiey, joint au téléphone depuis les États-Unis où il se trouve, par POLITICO.CD. Mbengele, encore lui, calma alors Kin-kiey, lui expliquant qu’il ne s’agissait, selon des documents consultés par POLITICO.CD que de la première tranche. Son avocat donne plus de détails. «Le Prof a accepté. Une semaine après, nous sommes arrivés pour récupérer l’autre partie, concédant que, même si la procédure n’a pas été respectée, nous aurions, finalement, payé la TMB». Mais la deuxième tranche tourne à nouveau à un esclandre. Mbengele et ses services envoient l’argent une nouvelle fois au compte personnel de Kin-kiey à la TMB de Levi, alors qu’il aurait rassuré que l’argent serait envoyé à la Rawbank, au compte de la société de Kin-kiey. L’argent sera envoyé à la TMB dans sa totalité, où il est «saisi». Aujourd’hui, Tryphon KinKiey est poursuivi par le FPI comme «insolvable». Le prêteur affirme avoir consenti l’argent à l’exministre, alors que Kin-kiey dément avoir reçu «un seul centime de cet argent qui a été totalement bloqué par la TMB». La justice a été officiellement saisie autour de cette affaire par les avocats de Kin-kiey qui continuent de clamer haut et fort que le FPI n’a jamais envoyé le prêt au compte de la société de Kin-kiey, encore moins dans son compté privé à la TMB. Par ailleurs, l’avocat Blaise Thayeye atteste que Tryphon Kin-kiey n’a jamais communiqué le numéro de son compte privé à la TMB comme celui qui devait recevoir le paiement. «Nous avons été avec l’Honorable Kin-kiey dans mon bureau situé dans l’enceinte du FPI précisément dans le conteneur
faisant office de bureau, où l’Honorable, un ami, était venu attendre le déblocage du prêt du FPI. Comme il faisait soir, l’Honorable m’a demandé de l’accompagner à l’hôtel Memling pour qu’il effectue un transfert chez Western Union en faveur de ses enfants en Europe. Et nous avons pris place à bord de sa jeep Mercedes noir GL 500 pour arriver au Memling. Pendant que l’Honorable était en train d’effectuer l’opération, mon téléphone a sonné. C’était Monsieur Ilunga Katshiatshia, chargé d’établissement de titres à la Trésorerie Kinshasa, au n° de téléphone 0990900022, me demandant si j’étais ensemble avec l’Honorable. En réponse, je dis oui. Il me demandera si je pouvais demander à l’Honorable de nous communiquer son numéro de compte dans lequel on va loger le prêt et j’ai demandé à l’Honorable qui m’a communiqué un numéro de compte de la Rawbank que j’ai aussi communiqué à Ilunga par SMS», atteste un directeur du FPI, Honoré Mbuta, dans un document du procès parvenu à POLITICO.CD. LE DÉBALLAGE. Le FPI et la TMB n’ont jamais réussi à expliquer comment et pourquoi les virements ont été effectués à un compte personnel à la TMB, en lieu et place du compte de la société Finance Press Group, sans que Kin-kiey ne communique ni son numéro, ni ne donne son aval. En outre, une expertise comptable ordonnée par la justice congolaise en 2018 dans cette affaire est sans équivoque : «Notre intime conviction est que le FPI a bel et bien octroyé un crédit à FPG. Que le montant de ce crédit a été déboursé par le FPI. Mais que le FPG n’a pu y accéder du moins en totalité du fait qu’il a été détourné sur une adresse bancaire non indiquée par le bénéficiaire qui du reste n’avait pas la main libre sur ce compte problématique. Celuici aurait été contraint à un remboursement dont l’objet est tout à fait étranger au contrat de prêt sous revue», concluent les experts, qui estiment alors, bien qu’en violation grave des lois, que la TMB aurait saisi une partie de l’argent. Cependant, la TMB refuse de leur fournir les relevés du compte personnel de Kin-kiey sur lequel le FPI affirme avoir viré l’argent. «Nos descentes dans les banques n’ont rien donné parce que celles-ci n’étaient pas disposées à collaborer. À chaque
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passage, chaque fois qu’une embûche nous tendue était sautée, trois autres apparaissaient. Un compte rendu dressé à cet effet est disponible en cote 38. La cote 39 montre comment nous nous sommes ingéniés contre la forteresse TMB en nous adressant directement à la plus haute hiérarchie dans le but qu’on nous laisse accomplir notre devoir. Les cotes 40 à 43 montrent d’autres subterfuges dont nous avons usé pour contourner le refus de TMB de nous voir accéder aux comptes Kinkiey aux fins d’en analyser les flux», expliquent les experts. FPI DOS AU MUR. En 2018, le FPI avait reconnu, dans la moindre mesure, la réalité. Il a notamment appelé Tryphon Kin-Kiey Mulumba à des «négociations», proposant notamment de lui donner un autre crédit. «La Direction juridique ainsi que celle de la Supervision [du FPI] ont reconnu qu’il fallait revenir à la table des négociations pour octroyer au FPG un financement additionnel capable de lui permettre d’atteindre les objectifs qui l’habitaient au moment de la sollicitation. Cela pourrait être la raison pour laquelle le FPI n’a jamais donné suite à ma question écrite sous la cote 33. Par conséquence, il y a lieu également d’écarter la mauvaise foi du FPG pour non accomplissement de ses obligations contractuelles car les moyens indispensables nécessaires n’ont pas été mis à sa disposition», révèlent les experts dans leur rapport consulté par POLITICO.CD. Le FPI a fait un communiqué fracassant, déclarant Kin-kiey insolvable, réitérant sa volonté de réclamer le prêt. Mais le préteur congolais dispose en réalité de l’hypothèque sur la résidence de l’ancien ministre, évaluée aujourd’hui à plus de 5 millions de US$, et dont le certificat d’enregistrement se trouve au niveau du FPI. Étrangement, la TMB est aujourd’hui détentrice d’une partie de l’hypothèque de la maison Kin-kiey, sans aucune explication. L’ancien ministre est en tournée politique au États-Unis. Car pendant tout ce temps, il est passé de la coalition de Joseph Kabila à l’une des personnalités de l’ancien régime à soutenir la coalition du président Félix Tshisekedi, dont il est aujourd’hui proche au sein de la coalition Cap pour le Changement. Kin-kiey promet une conférence à son retour à Kinshasa. POLITICO.CD n
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Les patrons font grise mine
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près une réalisation de 5,8% en 2018, le taux de croissance devrait fléchir en 2019, suivant les estimations faites sur base de réalisation de la production à fin décembre, à 4,4%. Bien que moins dynamique par rapport à l’année dernière, la croissance de l’économie nationale demeure toutefois vigoureuse, dépassant la moyenne des pays de l’Afrique subsaharienne, estimée à 3,3%, suivant les perspectives de l’économie mondiale de janvier 2020, publiées par le FMI. L’activité économique serait globalement impulsée par le secteur tertiaire, en termes de contribution à la croissance, suivi des secteurs secondaire et primaire. S’agissant du secteur tertiaire, sa contribution à la croissance se situerait à 2,1 points, induite principalement par la branche «Autres Services hors Administration Publique» avec une contribution de 0,8 point. Les activités du secteur secondaire viendraient en deuxième position, avec une contribution à la croissance de 1,5 point, suite au dynamisme des branches «Bâtiments et Travaux Publics» et «Industries Manufacturières» avec des contributions respectives de 0,9 et 0,7 point. Enfin, le secteur primaire, porteur traditionnel de la croissance au Congo enregistrerait une baisse à 0,8 point de sa contribution à la croissance venant de 4,7 points en 2018. Cette situation serait principalement consécutive à la baisse de la contribution à la croissance de la branche «Extraction» avec 0,3 point contre 4,4 points en 2018, inhérente à la chute de la production du cobalt. Selon l’enquête du baromètre de conjoncture de janvier 2020, les chefs d’entreprises sont demeurés globalement pessimistes sur l’état de l’économique du pays. Les opinions se sont détériorées à -7,7% sous la période revue contre -5,7% un mois auparavant. Ce pessimisme qui date du mois de décembre 2019 dénote des évolutions observées principalement dans les secteurs des services et de la construction ainsi que, dans une moindre mesure, dans celui de la manufacture. Principe facteur : la menace que fait planer l’épidémie à virus corona qui sévit en Chine sur les perspectives de croissance à court terme de l’économie mondiale. Les perspectives telles que vues par les chefs d’entreprises au mois de janvier se présentent comme suit: Concernant «l’industrie manufacturière», les opérateurs économiques y évoluant ont également fait preuve de pessimisme, tel que l’indique le solde brut négatif de leurs opinions, bien qu’en nette amélioration par rapport au mois précédent. Ce solde s’est chiffré à -1,4%, en janvier 2020, venant de -11,3% un mois plus tôt. Cette situation tient de la morosité qui a continué à caractériser l’activité, attestée par un faible taux d’utilisation de la capacité industrielle installée associée à une prévision à la baisse de la demande dans les industries alimentaire, textile, de la viande et du poisson ainsi que celle du bois. S’agissant de la branche «Électricité et Eau», elle s’est caractérisée par le maintien à
+52,7% du solde d’opinions des opérateurs au mois de janvier 2020 par rapport à décembre 2019. Ce maintien d’une opinion favorable est l’expression de l’appréciation des efforts conjugués par le Gouvernement de la République dans la mobilisation de financements auprès des bailleurs des fonds en faveur des projets visant l’amélioration du taux d’électrification du pays et de la desserte en eau potable. Dans les «Industries extractives», il faut noter que la confiance affichée par les chefs d’entreprises, quoique toujours positive, était en recul continu depuis novembre dernier. Le solde brut d’opinions de ce secteur est passé de +9,7 et +8,73% respectivement en novembre et décembre 2019 à +6,3% en janvier 2020. RÉALISATION DES ASSIGNATIONS EN BAISSE. Cette situation est due aux incertitudes sur l’amélioration durable des conditions d’approvisionnement en énergie électrique dans les principales zones industrielles. Le secteur de «Construction» a affiché un solde d’opinions négatif pour le deuxième mois consécutif se repliant à -65,2% au cours du mois sous analyse venant de -35,3% en décembre suite à la lenteur des travaux du programme des 100 jours associé à la contraction attendue de demande de matériaux de construction à bon marché en provenance de la Chine expliquent, pour l’essentiel, cet état des choses. S’agissant de la branche «Services», les appréhensions que nourrissent depuis de nombreux mois les chefs d’entreprises y évoluant se sont, une nouvelle fois, accentuées en décembre dernier. Le solde d’opinions exprimées par ces derniers a ainsi atteint le seuil-plancher de -56,4%, le plus bas depuis juillet 2018. Ce pessimisme persistant reflète bien le comportement défavorable des opinions enregistrées dans l’hôtellerie, les services rendus aux entreprises et le transport. Au 14 février 2020, la comptabilisation des opérations financières, incluant l’amortissement de la dette, affiche un déficit de 20,1 milliards de CDF. Les recettes ont atteint 126,9 milliards de CDF contre des dépenses de 147,0 milliards. Il est prévu, du coup, un déficit de 47,4 milliard à la clôture du mois sous analyse. Par ailleurs, la situation financière de l’État, en cumul annuel, renseigne un déficit de 156,7 milliards de CDF contre un déficit programmé de 89,1 milliards. Aux quatorze premiers jours du mois de février 2020, les services mobilisateurs ont collecté 126,9 milliards de
CDF, soit un taux de réalisation de 22,9% rapporté à leur prévision mensuelle. Concernant l’effort de mobilisation, la DGDA et la DGI ont contribué respectivement à 45,2% et 44,1% du total des recettes. Quant à la DGRAD, sa part a été de 10,7% dans l’ensemble des ressources mobilisées. Les rubriques «Pétroliers producteurs» ainsi que «Dons et autres recettes» n’ont encore engrangé aucune recette au profit du Trésor public.En cumul annuel, les recettes mobilisées ont atteint 626,6 milliards de CDF représentant un taux de réalisation de 57,1% rapporté à leur programmation aux deux premiers mois de l’année en cours. Pour ce qui est des dépenses publiques, intégrant l’amortissement de la dette et le remboursement de Bon du Trésor, elles se sont chiffrées à 147,0 milliards de CDF, représentant un taux d’exécution de 24,5% rapporté à leur prévision mensuelle. En outre, l’analyse par poste renseigne que la part des dépenses courantes a été de 82,0% alors que celle des dépenses en capital a été de 5,7%. En considérant les dépenses courantes, l’on remarque que la rémunération des agents et fonctionnaires de l’État a représenté plus de la moitié de l’ensemble de dépenses publiques, soit 58,1% avec un taux d’exécution de 18,0%. Quant aux frais de fonctionnement des ministères et des institutions politiques, ils ont représenté 34,6% du total des dépenses du Trésor avec un taux d’exécution de 82,8% rapporté à leur programmation mensuelle. Par ailleurs, les dépenses publiques, en cumul annuel au 14 février 2020, se sont établies à 783,3 milliards de CDF, soit un taux d’exécution de 66,0%. Aux deux premières semaines du mois sous revue, les recettes et les dépenses ont connu des progressions remarquables. En effet, venant d’un niveau bas de 22,2 milliards de CDF à la première semaine, les recettes ont cru à la deuxième semaine pour atteindre 104,7 milliards. Cette augmentation des recettes est tributaire de l’apport des ressources collectées par la DGI et la DGDA qui ont augmenté respectivement de 49,3 milliards et 27,2 milliards de CDF, atteignant 50,3% et 40,3% des recettes publiques hebdomadaires. S’agissant des dépenses du Trésor, elles se sont chiffrées à 114,8 milliards de CDF à la deuxième semaine après avoir été 32,3 milliards à la première semaine. Ce sont les dépenses allouées à la rémunération des agents et fonctionnaires de l’État qui ont dominé les dépenses du Trésor public à la deuxième semaine représen-
Change et inflation
A
u 13 février 2020, US$1 s’est échangé à CDF 1.684,01 et CDF 1.751,67 respectivement aux marchés officiel et noir. Par rapport à la semaine précédente, une appréciation de 0,04% à l’officiel et une dépréciation de 0,42% au noir. Par rapport au 31 décembre 2019, le CDF s’est déprécié respectivement de 0,66% à l’officiel et de 1,48% au parallèle. Quant à l’inflation, il s’est établi à la même période au taux de 0,102% contre 0,050% une semaine plutôt et au taux de 0,243% à la même période de l’année 2019, portant le cumul annuel à 0,659% contre 0,576%. En glissement et en annualisé, l’inflation s’est située à 4,674% et 4,999% respectivement contre 5,721% et 4,357% à la période correspondante de l’année précédente, face à un objectif à moyen terme de 7,0%.
tant 60,7% de l’ensemble de dépenses hebdomadaires. S’agissant du solde des opérations financières de l’État, il est demeuré quasiment inchangé d’une semaine à l’autre enregistrant un déficit de 10,1 milliards à la première semaine et de 10,0 milliards la semaine sous analyse. Au cours du mois de janvier 2020, le plan de trésorerie de la BCC indique un déficit de 3,998 milliards de CDF, découlant des encaissements de 27,999 milliards et des décaissements de 31,997 milliards. Toutefois, il convient de noter que le versement en faveur de la Banque Centrale par le Trésor au titre des intérêts sur la créance titrisée, d’un montant de 4,0 milliards de CDF n’a pas été réalisé. Comparativement au mois de janvier 2019, les encaissements ont diminué 7,7% alors que les décaissements ont augmenté de 5,5%. Les réserves internationales se sont situées à US$ 717,36 millions au 10 février soit deux semaines d’importations. Au 13 février 2020, la situation monétaire connaît une hausse hebdomadaire de la masse monétaire de 439,0 milliards, la situant à 13.072,6 milliards de CDF. Cette croissance de la masse monétaire est expliquée par l’augmentation à la fois des avoirs extérieurs nets et des avoirs intérieurs nets respectivement de 333,4 milliards de CDF et 105,6 milliards. La hausse des avoirs intérieurs nets est impulsée par la hausse des créances sur le secteur privé et du crédit net à l’État respectivement de 225,7 milliards et 26,9 milliards de CDF, contrebalancé par la baisse des autres postes nets de 147,0 milliards. Au niveau des composantes, cette progression est localisée au niveau des dépôts à vue et des dépôts en devises respectivement de 242,9 milliards et 221,2 milliards de CDF. La base monétaire affiche également une augmentation de 19,8 milliards, se situant à 3.168,9 milliards de CDF. Cet accroissement est localisé au niveau des avoirs intérieurs nets qui se sont accrus de 36,6 milliards, résultant du crédit net à l’État et des autres postes nets qui se sont élevés à 22,0 milliards et 20,9 milliards de CDF. Au niveau des composantes, cette augmentation de la base monétaire est expliquée par la progression des comptes courants des banques à hauteur de 33,2 milliards. Au 12 février 2020, l’encours global du Bon BCC est demeuré à 32,0 milliards de CDF. Cet encours est constitué de 12,0 milliards pour le Bon à, 7 jours et 20,0 milliards pour le Bon à 84 jours. Comparativement à fin décembre 2019, il se dégage une injection annuelle de 23,0 milliards. L’opération d’adjudication du Bon BCC a occasionné un coût hebdomadaire de 2,82 millions de CDF, amenant le cumul annuel à 18,1 millions de CDF. Au 13 février 2020, le compte courant des banques a enregistré une hausse hebdomadaire de 33,2 milliards de CDF, se situant à 1.319,8 milliards. Par rapport à la moyenne de la réserve obligatoire de 1.102,1 milliards, il se dégage un niveau des avoirs libres des banques de 217,7 milliards de CDF. Au 13 février 2020, les émissions monétaires nettes cumulées se sont établies
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1483 | PAGE 10.
à 61,3 milliards de CDF, tenant compte des émissions de 79,2 milliards et des destructions de 17,8 milliard. Les billets recyclés se sont établis à 380,7 milliards, dont 71,0% en provinces. À fin décembre 2019, les dépôts de la clientèle des banques se sont accrus de 31,6% par rapport à fin décembre 2018, s’établissant à US$ 6.132,6 millions. D’un mois à l’autre, les dépôts ont augmenté de 4,9%. S’agissant des dépôts en monnaie nationale, ces derniers sont passés à US$ 638,4 millions à fin décembre 2019, soit un accroissement de 0,3% par rapport à leur niveau enregistré le mois précédent et une progression de 31,4% par rapport à fin décembre 2018. Quant aux dépôts en monnaies étrangères, ils se sont élevés respectivement à 5,4% et 31,6% par rapport au mois écoulé et à fin décembre 2018, s’établissant à US$ 5.494,2 millions au 31 décembre 2019. Pour ce qui est des dépôts de la clientèle par provenance, seules les entreprises privées affichent une baisse par rapport à fin décembre 2018. À fin décembre 2019, les crédits bruts à la clientèle ont connu une progression de 34,9% par rapport à fin décembre 2018 et 0,8% par rapport au mois écoulé. Quant aux crédits en CDF, ils ont augmenté de 10,4% en rythme annuel. Les crédits en monnaies étrangères ont connu des accroissements de 37,0% et 0,4%. Reflet de la préférence des banques de l’octroi des crédits en monnaies étrangères plutôt qu’en monnaie nationale, avec l’effet de la dépréciation de la monnaie nationale à long terme. Au 13 février 2020, les cours de nos principaux produits de base ont évolué de manière distincte d’une semaine à l’autre. Le baril s’est établi à 56,54 US$, une hausse hebdomadaire de 2,50%, résultant de la conviction des investisseurs d’une nouvelle réduction de la production des membres de l’OPEP et d’un ralentissement de la propagation du virus de Chine. La tonne du cuivre, fixée à 5.745,00 US$, a enregistré un léger rebond 0,56 % d’une semaine à l’autre. La tonne du cobalt (cathode 99,80%) s’est située à 36.026,49 US$, enregistrant une variation nulle. L’once d’or a enregistré une baisse hebdomadaire de 0,82%, se fixant à 1.576,29 US$. La semaine précédente, le cours avait atteint son plus haut niveau depuis 2013 suite à la tendance amorcée depuis 2019 de changement de la politique monétaire de la FED ayant notamment décidé de stopper la progression des taux voire même de les baisser outre le besoin des banques centrales, soucieuses d’accroître leurs réserves en or. Au 13 février 2020, les boisseaux du riz et du blé ainsi que la tonne dé maïs, cotés sur le marché de Chicago, se sont établis respectivement à 13,31 Cts, 544,25 Cts et 139,52 USD la tonne, soit des baisses respectives de 1,63% et 2,16% pour le riz et le blé. Par contre, le cours du maïs enregistre une hausse de 0,07% d’une semaine à l’autre. L’évolution des cours céréaliers restent marquée par les craintes des opérateurs du secteur agricole quant à un ralentissement de la demande chinoise à court et moyen terme.
international
porte-monnaie
|
EVOLUTION DU SOLDE BRUT D’OPINIONS EN 2019 ET JANVIER 2020 Secteur
2019
2020
Janvier
février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
6,2
5,1
19,2
10,4
6,1
8,4
14,0
11,5
6,8
3,4
1,6
-5,7
7,7
33,4
14,5
26,7
-20,7
15,1
-1,2
1,2
2,6
13,5
16,0
14,8
-11,3
-1;4
Electricité et Eau
41,9
48,5
42,9
44,4
22,1
19,5
22,1
38,0
-7,6
-6,1
-3,8
52,7
52,7
Industries extractives
7,8
4,3
18,3
10,4
5,4
19,0
13,7
10,8
Il,5
Il,8
9,7
8,3
6,3
Construction
68;2
-21,4
11,1
34,3
34,2
30,9
29,0
15,6
10,0
10,3
8,6
- 35,3
-65;2
Services
16,5
-34,5
-8,2
-48,6
-46,6
-61,3
-29,8
-19,8
-36,1
-37,9
-30,2
-52,6
-56,4
Solde global Industries manufacturieres
Novembre Décembre
Janvier
Source: BCC
EVOLUTION DES ÉMISSIONS MONÉTAIRES EN 2020 (En millions de CDF) Rubrique
Janvier
Février
Cumul/An
Emissions autorisées
17 202,65
81 515,00
98 717,65
Emissions réalisées= (A)
9 984,75
69 195,70
79 180,45
9 3’13~ 70
8 5’19~ 78
‘17833,48
671 05
60 675 93
6’1 34698
,
,
,
292706,34
87 984,42
380 690,76
«
~
85722,19
24653,67
110375,86
,,,
,
~
206984,15
63330,75
270314,90
Destructions = (B) Emissions nettes (C) = (A) - (8) Recyclage dont au Siège dont en provinces (*) Source: Banque Centrale du Congo (‘) : Seulement les versements des banques
EVOLUTION DES DÉPÔTS DE LA CLIENTÈLE DES BANQUES (En millions de USD) var% Var en % déc19/déc déc 19 / 18 nov 19
TOTAL DEPOTS DE LA CLIENTELE
déc 18
janv 19
mars 19
mai 19
juin 19
juil 19
août 19
sept 19
oct 19
nov 19
déc 19
L Dépôt de là clientèle par types
4600,10
4794,44
5037,78
4565,30
5422,56
5468,40
5533,87
5634,03
5718,74
5848,83
6132,62
31,60
4,85
(a) Comptes ordinaires
3727,89
3853,27
3947,82
4223,55
4217,12
4251,25
4329,86
4411,44
4389,09
4558,45
4621,95
23,98
1,39
Comptes~courants
2596,98
2707,40
2783,68
2977,79
2949,68
2975,91
3082,83
3165,72
3202,77
3315,88
3340,66
28,64
0,75
Comptes de chèques
491,35
485,24
480,67
490,77
510,20
519,03
507,69
500,02
465,24
492,67
518,01
5,42
5,14
Comptes sur livrets
542,67
558,34
568,23
606,22
613,25
626,30
609,33
614,07
593,21
597,91
616,37
13,58
3,00
Provisions crédocs
10,16
9,83
17,55
13,94
13,60
11,80
43/22
44,37
40,78
4L26
42,87
322,01
3,91
Autres
86,73
92,45
97,69
134,82
130,40
1183,20
86,79
87,25
87,08
110,73
104,05
19,96
6,04
Dépôt à terme
874,22
880,60
1029,45
118,45
1140,07
1145,27
1163,75
1266,25
1227,35
1445,92
65,40
17,81
(cI Dépot à regirnespécial
57,99
60,57
60,51
59,30
65,36
71/88
60,26
62,00
63,39
63,03
64,75
11,67
2,73
4660,10;!
4794,44
5037,78
5465,30
5422,56
5468,40
5553,87
5634,03
5718,74
5848,83
6132,62
31,60
4,85
485,9:
507,67
544,69
639,61
617,()\
632,08
645,52
679,93
665,43
636,27
638/38
31,36
0,33
4174,11
4286,77
4463,08
4493,01
4825,69
4805,52
4836,31
4903,35
4554,10
5053,31
5211,56
5491,24
I Dépot de Ià Ciéntèle 4660,97214 4794,43781 9087,77725 5465,30 PAR PROVENANCE
5422,56
5468,40
5553,87
5634,03
5718,74
5848,83
6132,62
31,60
4,85
Total Administration publique
147,37
165,1J4
129,21
222,91
213,38
213,95
155,87
194,37
141,40
155,86
169,67
15,13
8,86
Total~Administration publiqe locale
13,75
20,90
39,45
22,49
27,74
39,95
86,32
70,81
63,58
71,07
35,30
156,74
53,32
Total Entreprises publiques
315,12
347,~
39S,B!
457,84
51~()\
~,28
556,63
51~21
52&89
493,11
465,15
47,61 ‘
5/01
Total Entreprises privées
2275,82
2242,~
1981,01
187&73
2’fJ7,88
2511,44
1679,%
1723,ffi
1’fJ3,02
1£65,16
2255/38,
0,’fJ
14,71
Total Ménages
19],1)\
2018,02
1935/2
2883,33
2161,51
2196,78
2325,13
2316,00
345/87
2247/38
21ffi,24
10,34,
6,33
Total PME
0,00
0,00
189,24
0,00
0,00
0,00
314,08
336,42
2 219,40
33~07
329,29
,0,54
Total lSBLM
0,00
0,00
~7,n
0,00
0,00
0,00
193,05
m,JO
205,00
B~76
4«J,56
93,10
To~Autres
~OO
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
245,83
279,85
3l2,TI
35~42
332,()\
.
iDépot de la clientele par monnaies Total Monaies Nationales Total monnaies Etrangères
Source: Banque eentrale du Congo
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1483 | PAGE 11.
5,78
international
porte-monnaie
|
COURS DES PRODUITS MINIERS ET ÉNERGÉTIQUES 31déc18
31déc19
2 janv20
9janv20
16janv.20
23janv.20
30janv.20
6févr.20
13févr.20
var hebdo
Pétrole (brent] $/baril
53,19
66.00
68,32
65,30
64,84
62,24
59,09
55,16
56,54
2,50
variatian (en %]
-0,75
3,52
-0,97
0,78
-0,10
-0,15
-2,08
1,62
6015,00
6183,00
6155,50
6135,50
6231,00
6103,00
5697,50
5713,00
5745,00
0,56
-0,43
-0,44
0,02
0,88
-0,89
-0,29
1,12
0,88
55000,00
32500,00
32500,00
33000,00
32500,00
32250,00
32250,00
32250,00
33500,00
3,88
4,76
0,00
0,78
0,00
0,00
0,00 36026,49
0,00
29@-0,82
Cuivre LME$/tm variation (en %] Cobalt LME (baursoramo]$/tonne voriotion (en %)
0,00
0,00
Cobalt LME (Cath 99,80%] $/tonne
72 847,68
35695,36
35695,36
35695,36
35695,36
36026,49
36026,49
36026,49
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
1580,25
1589,40
1576,
1,00
0,00
0,58
variation (en %) Or New York $/o.t.
1277,65
Variation en %
1522,00
1520,40
1558,85
1556,52
1558,85
0,04
-0,11
-2,00
0,27
0,43
Sources: les échos /Boursorama.
COURS DES PRODUITS AGRICOLES 31déc.18
31déc.19
2janv.20
9janv.20
16janv.20
23janv.20
30-janv.-20
6févr.20
13févr.20
var hebdo
Riz Chicago Cts/lb
11,68
13,14
12,48
13,00
13,34
13,63
13,56
13,53
13,31
-1,63
variation (en %)
1,31
-5,02
1,29
-0,15
1,60
-0,77
-0,11
-0,63
Blé Chicago cts/ boisseou
427,00
558,75
560,25
562,25
565,25
580,50
560,50
556,25
544,25
-2,16
0,49
0,27
1,72
-0,57
-0,09
-0,31
-1,02
-0,59
142,28
143,93
140,90
138,05
144,76
139,52
139,43
139,52
-0,32
1,16
-0,26
-3,47
1,22
-1,24
-0,39
-0,91
variation (en %) Mois Chicago $/tonne
131,99
variation (en %)
0,07
Source: Les échos.
COURS DE CHANGE EURO DOLLAR janv.
fév.
mars
avril
mai
juin
juillet
août
sept
Oct.
Nov.
Déc.
Taux moyen
2019
1 ,14
1,13
1,12
1,12
1,12
1 , 14
1 , 11
1,10
1,10
1,11
1,10
1,12
1,18
2020
1 11
1 08
Source: forex. tradingsat. com/cours-euro-do Bar
SITUATION MENSUELLE DES OPÉRATIONS DU TRÉSOR (EN MILLIARDS DE CDF) RUBRIQUES
JANVIER
janv-20
VARIATION
MOIS DE FEVRIER 2020
Réalisation
Exéc.en %
2019/2018
Program.
Réal.14/0 Exéc.en %
1S2,5
84,0.
1,1
188,7
57,3
30,4
265,6
242,2
91,2.
3,4
233,8
56,0
23,9
126,3
74,2
78,5
105,8
37,9
101,4
13,6
13,4
32,9
23,0
10,7
46,4
-
67,5
29,3
-
_
-
-
-
-
-
0.0.
Total revenus et dons
564,0
544,4
483,8
88,9
14,2
553,3
126,9
22,9
Dépenses courantes
462,6
517,9
521,4
100,7
12,7
537,3
120,6
22,4
Salaires
259,6
390,5
361,6
92,6
39,3
390,5
70,1
18,0
Intérêt sur la dette
4,1
4,1
0,0
1,1
-
98,9
7,4
-
dont dette extérieure
0,1
0,1
0,0
38,0
-
50,0
3,4
-
Frais de fonet. (nst.et Min.
124,2
56,0
99,3
177,5
20.,0.
50,4
41,,7
82,8
Institutions PoUtiques
59,5
23,4
46,5
198,6
21.9
18,0
13,2
73,0
Ministères
64.7
32,,6
52,9
162,3
18,3
32,4
28,5
88,2
Dépenses en capital
21,8
7,6
1,2
15,5
94,6
17,0
8,4
49,6
Autres dépenses
59,1
36,7
27,8
75,8
53,0
36,3
3,0
8,3
dont élections
15,9
4.1
48,9
1 184,5
208,0
4,1
-
.
Total dépenses
543,5
562,1
550,4
97,9
1,3
590,6
132,0
22,4
Amortissement de la dette
11,4
23,9
23,9
100,0
109,8
10,,0
-
_
15,,0
Total dép; (+amort.+rmbs.TP)
554,9
586,0
574,3
98,0
3,5
600,6
147,0
24,5
1. Solde global
20,5
-17,8
66,5
-374,2
- 424,9
- 37,3
5,1
13,8
2. Solde courant
101,4
26,5.
37,5
- 141,9
- 137,0
16,0
6,3
39,2
3. Solde primaire
24,6
-13,7
66,5
486,7
- 370,6
- 30,0
17,2
5,1
Total dép. (+amort.+rmbs.TP)
9,1
-41,7
90,4
-216,9
-1096,1
47,4
20,1
42,5
«20»1-9
Program.
Douanes et accises (DGDA)
154,2
181,6
Impôts directs et indirect (DGI)
250,6
Recettes non fiscales (DGRAD) Pétroliers Producteurs Dons et autres
Rembours.des Titres Publics
Source: BC(sur base des données PTR du secteur public (DTO/Min. Finances). LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1483 | PAGE 12.
international
porte-monnaie
|
EVOLUTION DU PIB ET DE SES COMPOSANTES 2018 fin décembre
2019 fin décembre
BRANCHES D’ACTIVITES
Secteur primaire Agriculture, foret, élevage, chasse et pêche Agriculture vivrière rente sylviculture elevage, peche et chasse Extraction Secteur secondaire Industries manufacturières Industries alimentaires,boissons et tabac Autres industries manufacturières Electricité, gaz, vapeur et eau Bâtiment et travaux publics Secteur tertiaire Transports et Télécommunications Transports communication Commerce Autres services hors adm. publique Banques et aussurances Autres services Services d’administration publique Education santé Autres services non marchands SlFlM PIBau,prixde base Taxes sur les produits PIB aux prix,constants.du màrché PIB (hors mines) aux prix constants du marché
VAL.
VAR (%)
5383,4 1897,0 1812,2 1 784,0 28,2 81,5 3,4 3486,4 1 923,8 1 366,5 1138,1 228,4 78,4 479,0 4605,4 1402,8 862,6 540,2 1780,6 1 100,5 178,2 922,3 406,8 12,0 1,9 393,0 -85,3 11912,6 216,2 12128,8 8642,15
11,0 1,6 1,7 1,7 2,3 -1,4 3,0 16,9 4,3 -0,8 -1,7 3,9 5,2 22,4 1,2 -1,4 1,7 -6,1 1,8 4,9 11,0 3,8 -0,4 0,9 3,4 -0,5 11,0 5,9 0,3 5,8 1,9
Contrib en point de croiss 4,7 0,3 0,3 0,3 0,0 0,0 0,0 4,4 0,7 -0,1 -0,2 0,1 0,0 0,8 0,5 -0,2 0,1 -0,3 0,3 0,4 0,2 0,3 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,1 5,8 0,0 5;8 1,4
VAL.
VAR (%)
Contrib en point de croiss
5477,3 1956,7 1868,8 1838,6 30,2 84,4 3,5 3520,6 2111,8 1450,0 1206,4 243,6 79,6 582,2 4862,0 1468,2 889,8 578,4 1852,7 1192,0 197,2 994,8 443,5 12,6 1,9 429,0 -94,4 12451,0 209,6 12660,6 9140,0
1,7
0,8
- 3,1
0,5
3,1
0,5
3,1
0,5
7,2
0,0
3,5
0,0
3,0
0,0
1,0
0,3
9,8
1,5
6,1
0,7
6,0
0,6
6,7
0,1
1,5
0,0
21,6
0,9
5,6
2,1
4,7
0,5
3,2
0,2
7,1
0,3
4,0
0,6
8,3
0,8
10,6
0,2
7,9
0,6
9,0
0,3
4,9
0,0
0,0
0,0
9,2
0,3
10,6
-0,1
4,5
4,4
-3,0
-0,1
4,4
4,4
5,8
4,1
Source: CESCN.
EVOLUTION HEBDOMADAIRE DES OPÉRATIONS FINANCIÈRES DE L‘ETAT (en milliards de CDF) RUBRIQUES
du 1er au 07/02
du 10 au 14/02
Cumul mensuel
RECETTES.
22,2
104,7
126,9
Douanes et accises (DGDA)
15,1
42,2
57,3
Impôts directs et indirects (DGI)
3,3
52,6
56,0
Recettes non fiscales (DGRAD)
3,7
9,8
13,6
Autres recettes
0,0
0,0
0,0
DEPENSES(+ amort.dette)
32,2
214,8
147 ,0
Dont - salaires
0,5
69,6
70,1
- Frais de fonctionnement
20,7
21,0
41,7
- Subventions
0,0
0,0
0,0
-Rmbt Bon du Trésor (RBT)
6,0
9,0
15,0
SOLDE
-10
-10 0
- 20 ,1
Source: BCC sur base des données PTR du secteur public (DTO/Min. Finances).
PLAN DE TRÉSORERIE DE LA BCC À FIN JANVIER 2020 (en milliards de CDF) RUBRIQUES
FIN JANVIER 2019
FIN JANVIER 2020
2020/2019
PROGRAM MENSUELLE.
EXECUTION MENSUELLE
TAUX D EXEC En %.
PROGRAM MENSUElLE.
EXECUTION MENSUELLE
TAUX D’EXEC. En%
VARIATION EN %
ENCAISS.
29,235
30,324
103,7
32,747
27,999
85,5
- 7,7
DECAISS.
29,235
30,322
103,7
32,746
31,997
97,7
5,5
RESULTAT
-
0,002
-
0,00
- 3,998
-
-190459,0
Source: BCC.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1483 | PAGE 13.
international
porte-monnaie
|
En conduisant lui-même la délégation de son pays au FMI, Fatshi adresse un message clair
L
dir dans les années 2010 les efforts d’un Congo sur la voie du redressement de ses finances publiques fut celle qui assista deux ans plus tard, en 2012, à l’arrêt de la coopération entre son institution et l’énorme pays au cœur du Continent africain. La Française ne put d’empêcher de se féliciter d’une nouvelle opportunité de renouer avec le Congo. «Je suis ravie qu’on ait pu renouer la relation et mettre en place ensemble ce partenariat pour travailler à l’amélioration de la situation économique et la situation de la population», expliquait-elle aux médias congolais. Profitant d’une nouvelle visite à Washington offerte par la conférence de l’AIPAC (The American Israel Public Affairs Committee) où il arrivait pour la troisième fois depuis sa prise de fonctions le 24 janvier 2019, le président de la République a conduit lui-même la délégation de son pays à une réunion avec la nouvelle directrice générale du FMI, la Bulgare Kristalina Ivanova GeorgievaKinova.
e nombre de visites à l’étranger du Président de la République en effarouche plus d’un. Il y a en qui pensent que ces voyages auraient dépassé le nombre supportable de cinquante voire plus. En clair, ces visites auraient atteint voire dépassé un niveau politiquement raisonnable. Pourtant, plus les jours passent, mieux on perçoit la logique de ces déplacements présidentiels. C’EST LUI ET LUI SEUL QUI SERA JUGÉ. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui fait face à nombre de défis dans le contexte d’un Exécutif national et local où il partage le pouvoir, mieux, où il a concédé d’importants espaces de pouvoir, sait que quoique c’est «le Gouvernement (qui) conduit la politique de la Nation» (...), qu’il dispose de l’administration publique, des Forces armées, de la Police nationale et des services de sécurité (...), est responsable devant l’Assemblée nationale» (art. 91 de la Constitution), c’est lui et lui seul qu’au terme de son mandat de cinq ans, le Congo jugera. Il souhaite alors être et rester au front, lui-même, à chaque fois qu’il le peut - et il en a de l’énergie, par bonheur - pour mieux évaluer l’urgence et l’importance des enjeux. Pour un pays qui fait face à moult contingences - que de conflits récurrents dont celui dit de la Première guerre mondiale africaine, que de traquenards hier comme aujourd’hui - le front extérieur qu’il soit diplomatique ou économique et financier est certainement le plus urgent à stabiliser. Dans un début de mandat et, bientôt, à mi-mandat, alors que les critiques affluent de toutes parts notamment dans le gonflement de dépenses publiques et dans la multiplication de la parole
Bientôt à mi-mandat, quand les critiques affluent notamment dans le gonflement de dépenses publiques et dans la multiplication de la parole publique trop souvent sans la nécessaire cohérence, qui que lui-même peut porter la parole officielle? DR. publique trop souvent sans la nécessaire cohérence, qui donc que lui-même Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, peut assurer les fonctions régaliennes, parler en tête-à-tête avec ses homologues et mieux s’expliquer, mieux percer les messages, mieux les comprendre, et, in fine, défendre sa gouvernance? D’où la multiplication de colloques singuliers lors de ces déplacements... On comprend alors qu’il ait commencé son mandat par un tour des pays voisins qu’il a voulu sécuriser : Luanda, Nairobi, Brazzaville, AddisAbeba, Windhoek,
Kampala, Kigali, Dakar, etc., dont certains ont été visités deux ou trois fois en une année tel le Rwanda, l’Ouganda, l’Angola sans jamais penser laisser de côté la grande Amérique qui a toujours pesé, depuis l’indépendance, dans les affaires du Congo et où certainement rien de plus durable ne saurait se faire sans Washington. Les États-Unis ont ainsi été le pays hors Afrique que le Président de la République a visité en premier avant la Belgique et la France. Et bien avant l’Allemagne et la Grande Bretagne, pays certes historiquement bien
lointains mais qui comptent dans la marche du monde. Washington où Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a rencontré du 3 au 6 avril 2019 non seulement des politiques - des représentants de haut niveau de l’administration américaine - au Département d’État où il a eu un entretien avec le chef de la diplomatie américaine Michael Richard Pompeo dit Mike Pompeo mais aussi à la Maison Blanche où il avait échangé avec le Conseiller à la sécurité nationale John Robert Bolton (2018–2019). Peut-on se rendre à Washington sans se
préoccuper du volet économique et financier qui passe par les deux institutions de Bretton Woods, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire international? INCONTOURNABLES FMI ET BM. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo fut ainsi l’un des derniers Chefs d’État du monde à rencontrer dès le lendemain de sa venue, le 4 avril 2019, la directrice générale française du FMI sur le départ vers ses nouvelles fonctions de présidente de la Banque Centrale Européenne. Christine Lagarde qui avait pu applau-
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1483 | PAGE 14.
SÉLE À SA DROITE, DÉO À SA GAUCHE. À sa droite, le ministre des Finances José Sele Yalaghuli et à sa droite le Gouverneur de la Banque Centrale Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a livré lui-même le message dont il était porteur à la directrice générale du FMI. Celui relatif à la mise en œuvre du Programme de Référence convenu avec les services du FMI au dernier trimestre 2019. Le Président de la République a remercié le FMI de l’appui à la balance des paiements reçu du FMI (368 millions de US$) en rappelant les efforts fournis par son pays pour préserver la stabilité du cadre macro-économique et respecter les repères du programme de référence de décembre 2019 sans néanmoins ou-
blier les contraintes qui n’ont pas facilité l’augmentation des recettes et les difficultés rencontrées en vue de réduire certaines catégories de dépenses. Ce qui a été à la base des déficits en janvier et février 2020. Il a sollicité la flexibilité du FMI lors de l’évaluation des repères du programme de référence de l’année 2020, considérant la détermination du pays à poursuivre le programme et à conclure rapidement un programme triennal avant la fin de cette année. La Bulgare Kristalina Ivanova GeorgievaKinova que le Chef de l’État rencontrait pour la deuxième fois après une précédente rencontre le 30 septembre 2019, semble s’être montrée très attentive à cette demande en soulignant néanmoins la volonté du FMI d’accompagner le Congo dans le cadre d’un programme triennal, recommandant cependant la poursuite des efforts visant la mobilisation accrue des recettes et la restauration de l’équilibre des finances publiques. «Excellent échange de vues avec le Président Tshisekedi sur l’importance d’agir résolument pour accroître les recettes, améliorer la gouvernance et protéger les dépenses sociales, tout en limitant les dépenses aux ressources disponibles», a-t-elle déclaré à l’issue de cet échange. Le Chef de l’État a annoncé la mise en place prochaine d’une commission mixte Gouvernement-Présidence de la République en charge du suivi rapproché de l’amélioration des recettes et de l’exécution des finances publiques. Lors de cette réunion, il a aussi été question du renforcement des capacités des agents de l’administration fiscale et douanière, de la mise en place par Kinshasa d’un arsenal de lutte contre la corruption au niveau des régies financières pour améliorer la collecte des ressources. D. DADEI n
international
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1483 | PAGE 15.
international
vie
|
Claudy Khan, l’artiste peintre congolais dont le tableau fut offert au pape François par le Président de la République
D
ans le milieu de la peinture, Claudy Khan a fait son nom. Talentueux artiste peintre de nationalité congolaise, l’artiste a atterri au Vatican à travers son œuvre «Les larmes de Beni». Une toile fleurée, posée sur un pagne aux motifs colorés traduisant avec délicatesse les atrocités que subit la femme congolaise dans le grand Nord, à Goma et Butembo au Nord Kivu et dans la province de l’Ituri, dans l’ex-Province Orientale. Un tableau captivant offert au pape François né Jorge Bergoglio par le Président de
la République Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo lors de sa visite officielle le 17 janvier 2020 au Saint Siège. Approché, l’artiste né au Congo, qui vit en France, répond à nos questions. Qui est Claudy Khan? Un artiste peintre qui a eu l’énorme chance de naître au Congo et de résider dans quatre villes du pays : Kinshasa, ma ville natale, Lubumbashi où j’ai grandi, Kisangani où j’ai passé une partie de ma vie et Bandundu Ville où j’ai passé ma prime enfance avec mon père. Parlons de votre parcours artistique. J’ai débuté avec l’art à l’Institut des Beaux-arts à Kinshasa. Comme tout
élève ouvert et en même temps timoré, j’ai dû quitter tôt le territoire national en 1978 avec le fameux recours à l’authenticité imposé par le Président Joseph Désiré Mobutu Sese Seko pour aller poursuivre mes études en Europe. Je me suis installé en France où j’ai poursuii mes études en architecture. Malgré l’éloignement, je revenais exposer mes chefs-d’œuvre lors des expositions et je repartais. En Europe, je ne maîtrisais pas l’art figuratif. Face à cette déception, une phrase m’est revenue : «Si tu veux utiliser une pomme, il faut l’avoir humée, goûtée, et mangée, après quand tu vas l’utiliser on va sentir la pomme». De même
que si tu pars du vide, tu ne pourras exprimer ce que tu veux faire». J’ai repris avec la peinture classique, l’art que j’avais développé pendant mes premières années aux Beaux-arts. Quelle particularité artistique du peintre Claudy Khan? Après un parcours bien cheminé et la découverte du vaste monde artistique, j’ai décidé de mélanger la culture congolaise avec ce que j’ai découvert dans le monde. C’est dans ce mélange que j’ai découvert mon style actuel. Je joue avec le volume, le figuratif, que je mélange à l’abstrait et à l’iconographie. Dans mon art, l’on retrouve également du
traditionnel et de l’ethnique. Parlez-nous des «Larmes de Beni». «Les larmes de Beni», aimées par le Président de la République, est l’un de mes chef-d’œuvre. Faire une œuvre d’art c’est comme élever un enfant. Sincèrement, je ne saurais dire si je l’aime plus que mes autres œuvres. Qu’à cela ne tienne, à chaque fois que je réalise une toile, je la considère comme le top des tops. Pour moi, c’est le meilleur de ce que j’ai voulu réaliser. Il m’arrive de ne pas être satisfait. L’artiste n’est jamais satisfait et je ne m’arrête jamais tant que mon œuvre n’est pas finie. Quelle opinion avez-
vous du monde artistique? Le monde artistique est un monde fou, un monde d’écriture personnelle. Je suis parti du b.a.-ba, c’est-à-dire comme tout le monde mais je n’avais qu’une quête en tête : faire quelque chose de différent de ce qui existe déjà. À l‘époque où j’imitais les grands artistes qui m’ont précédé, je n’avais qu’une idée dans ma tête : trouver mon écriture. Trouver son écriture ne veut pas dire créer une histoire, mais utiliser ses défauts, ses erreurs pour en faire des qualités. Chacune de nos erreurs doivent subir une transmutation, de l’erreur au meilleur style, à la meilleure marque. EMMANUEL LUYATU n
À Limete, CDCO, chambre froide inconnue, pollue l’environnement G
uère reprise sur la liste des industries agroalimentaires, parmi une dizaine que compte le pays, inexistante dans celle qui regroupe une cinquantaine de chambres froides de la catégorie chambres froides professionnelles de Kinshasa, la Compagnie de distribution au Congo, CDCO, propriété d’un sujet libanais implantée depuis 2018, et qui fournit de la viande congelée, pourrait être une entrave à la bonne circulation des eaux de pluie. Donc un problème pour l’éco-système. En cas de pluie diluviennes, seuls les véhicules de hauteur arrivent à passer les mares d’eau laissées par dame la pluie devant cette usine. Ni véhicules Mercedes et ni Toyota de marque IST, ni moto, ni piétons, ne saurait s’y hasarder. DOMMAGE, LIMETE A CESSÉ D’ÊTRE À Kinshasa, on incrimine les équevilles d’être à la base des inondations et de la destruction de l’asphalte sur les routes. On les accuse régulièrement de boucher des tuyaux de canalisation. That’s the true, but not the same everywhere ! À la cinquième rue, quartier industriel à Limete, c’est une dalle bétonnée de deux mètres et demi, appartenant à la grande chambre froide libanaise qui cisèle le caniveau et
À Limeté, la Compagnie de distribution au Congo, CDCO, propriété d’un sujet libanais, est une menace pour l’environnement et pour l’écosystème. DR.
bloque tout écoulement d’eau. Pourquoi? Nul ne le sait ! N’y a-t-il pas eu possibilité de faire passer cette dalle par-dessus le caniveau à la place de sectionner ce dernier ? Ilunga, un des chauffeurs de taxi Toyota IST (appelé Ketch) fait du taxi express dans ce coin. Il ne cache pas son mécontentement. «Nous sommes nombreux à faire du taxi express ici. Les femmes commerçantes nous affrètent pour le transport de leurs marchandises dans différentes destinations. Mais à chaque fois qu’il pleut, il nous est difficile de réaliser les courses sur ce tronçon. L’eau pénètre dans le moteur avec risque d’une grosse passe». Abrité sous un parasol, le long du mur du couvent catholique, en diagonale de la CDCO, ce sexagénaire déplore la négligence du Gouvernement comme l’absence d’initiative des entreprises riveraines. «Limete a bien changé. Le quartier industriel d’hier n’est plus ! J’ai installé ma petite affaire de cordonnerie en 2019. Ce métier est mon gagnepain. Malheur quand il pleut. Car il m’est impossible d’exercer une quelconque activité. L’eau n’en fait qu’à sa tête. Elle inonde les parages. Les caniveaux censés évacuér l’eau sont sectionnés voire même bouchés. Au niveau de deux chambres froides, ils sont sec-
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tionnés par des dalles à l’entrée des usines, et, à l’approche du couvent, ils sont bouchés par les immondices comme le veut la tradition kinoise». Puis : «Ces fournisseurs des meats peuvent initier des actions comme jeter les caillasses comme certaines sociétés l’ont fait à la 14ème rue afin d’éviter les inondations et une détérioration approfondie des voies», suggère ce cordonnier. Cheffe de rue et riveraine depuis 40 ans, Stéphanie Buale s’apitoie sur le sort tragique que subit sa ruelle. «Ces débordements d’eau ne sont pas une première. Ils datent de plusieurs années. À la base, manque de canalisation d’eau. Depuis la literie Sweet Dream passant par FAB Congo, une entreprise de production de semoule jusqu’au couvent catholiques des Capriciens, les tuyaux de canalisation ne poursuivent pas leurs courses jusqu’à la rivière Kalamu. Ils sont soit sélectionnés, soit bouchés, soit inexistants. Conséquence : nos maisons sont inondées», explique la cheffe. «En tant que cheffe d’avenue, j’ai beau initier des travaux de salubrité «Salongo», cela ne réussit guère par manque de matériaux. Les riverains peuvent répondre à l’invitation, mais où sont les gangs, les pelles, les râteaux, les bottes en caoutchouc, etc.?» DÉBORAH MANGILI n
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Victime de racisme, la femme noire toujours exclue en Tunisie
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n Tunisie, les femmes noires continuent de souffrir de nombreuses discriminations en dépit d’une loi qu’elles ont largement contribué à faire passer en octobre 2018. Sept féministes noires ont décidé de lancer leur propre mouvement. La lutte contre le racisme a réuni ces sept femme : elles s’appellent Fathia, Imen, Khawla, Fatma, Huda, Afifa et Maha. Elles sont tunisiennes et noires. Elles ont toutes vécu le racisme et la stigmatisation d’une manière ou d’une autre et ont décidé de lancer le premier mouvement de femmes noires tunisiennes : Voix des femmes tunisiennes noires. Elles ont choisi de le faire le 23 janvier 2020, une date symbolique puisque la Tunisie a aboli l’esclavage le 23 janvier 1846. EXCLUSION ET RACISME PRÉSENTS. «Cent soixante-quatorze ans plus tard, la situation des noirs tunisiens n’a pas évolué. Les femmes noires tunisiennes vivent toujours dans une société à la fois patriarcale et raciste», explique à Middle East Eye Maha Abdelhamid, docteure en géographie sociale et l’une des cofondatrices de la première association tunisienne de lutte contre le racisme, Adam pour l’égalité et le développement, en 2012. Déçues par l’exclusion et l’invisibilité des femmes noires y compris dans l’espace féministe tunisien, Maha Abdelhamid, qui réside actuellement en France, et ses «amies de lutte» en Tunisie et dans la diaspora tunisienne ont décidé de créer leur propre mouvement. «Ce mouvement est un refuge pour nous», expliquet-elle. «Notre but est que les femmes noires tunisiennes s’affirment en tant que telles en se débarrassant de l’invisibilité que nous impose la société». Ces femmes souhaitent aussi, à travers le lancement de leur propre mou-
Une «exclusion et un racisme» qui persistent en Tunisie. Ici, une fillette tunisienne lors d’une manifestation contre la discrimination raciale à Tunis, le 21 mars 2014. AFP. vement, «créer une nouvelle dynamique dans la sphère féministe tunisienne», précise Maha Abdelhamid. Son amie Huda Mzioudet, journaliste, une des pionnières de la lutte contre le racisme envers les noirs en Tunisie, souligne auprès de MEE, depuis le Canada où elle réside, la détermination de ce mouvement naissant à rompre avec une «société encore dominée par l’image unique de la femme blanche comme porte-étendard de la Tunisie plurielle». L’importance de Voix des femmes tunisiennes noires réside pour Huda Mzioudet «dans sa vocation à être la voix de celles qui n’ont presque jamais eu de voix. Ces femmes noires qui ont été effacées de la vie sociale, politique, culturelle et de l’espace public tunisien». Ce mouvement se donne pour but d’œuvrer pour l’émancipation sociale et personnelle des femmes noires tunisiennes. Le 9 octobre 2018, la Tunisie s’est dotée d’une loi visant à éliminer toutes les formes de discrimination raciale dans le pays. Une première historique dans le monde arabe. Cette loi dispose de sanctions variant de un à trois ans de prison et d’une amende pouvant aller jusqu’à 3.000 dinars (1.000 euros)
contre les «propos racistes» mais aussi l’«incitation à la haine», les «menaces racistes», etc. Pourtant, depuis que cette loi a été adoptée, les cofondatrices du mouvement
Voix des femmes tunisiennes noires n’observent qu’un «maigre changement». Pour Maha Abdelhamid «beaucoup reste à faire contre le racisme subi par les
noirs tunisiens». Pire, pour Huda Mzioudet, «les attaques racistes ont augmenté depuis l’adoption de cette loi». En décembre 2019, un incident raciste a remis la lutte contre
le racisme et les discriminations au cœur du débat politique en Tunisie. Une députée noire tunisienne, Jamila Ksiksi, membre du parti Ennahdha, a subi une attaque raciste de la part d’un dirigeant du Parti destourien libre (PDL), Salah Neji, qui a publié la photo de la députée et celle d’un gorille côte à côte sur sa page Facebook avec les commentaires : «singe», «moche» et «esclave». Le parti Ennahdha a porté plainte contre le député pour injures racistes. Pour les cofondatrices du mouvement, cet incident a été une énième preuve de «l’ampleur de la violence et du racisme subis par les noires tunisiennes, quel que soit leur statut social». Maha Abdelhamid, qui dénonce «une oppression destructrice » à l’encontre des femmes noires, souhaite que ce
mouvement soit «un rempart contre toutes formes de violence» et contribue à «construire un avenir meilleur pour toutes les noires tunisiennes». Quant à Huda Mzioudet, l’urgence pour elle est de faire entendre la voix des femmes noires tunisiennes, surtout celles du sud, qui «vivent encore la triple marginalisation de l’exclusion sociale, le régionalisme et le racisme anti-noir». Le 21 mars, journée mondiale pour l’élimination de la discrimination, est la date qu’ont choisie les animatrices de ce mouvement pour lancer un site où elles envisagent de promouvoir, comme l’explique Maha Abdelhamid, «l’écriture de soi» : une manière de commencer par s’assurer de «laisser des traces et des références», pour les générations futures, du combat contre le racisme lorsqu’on est femme et noire.
Un Indien s’est suicidé convaincu d’être infecté de coronovirus
Sur les trois cas de Covid-19 détectés en Inde, l’un est sorti de l’hôpital et les deux autres sont désormais guéris, a déclaré jeudi le ministre de la Santé, Harsh Vardhan. DR.
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n homme de 50 ans, s’est suicidé en Inde persuadé être contaminé par le coronavirus après avoir regardé des vidéos sur le sujet. Tous ses examens étaient au contraire normaux selon les autorités. Les autorités locales vont renforcer leur lutte contre la psychose autour de cette
épidémie de pneumonie virale. Le père de trois enfants s’était rendu dans un hôpital local du sud de l’Inde pour réaliser des tests sanguins après avoir regardé des vidéos sur le Covid-19, qui a fait au moins 1.600 morts en Chine et provoque une crispation mondiale. Tous ses examens étaient normaux, à l’exception d’une in-
fection urinaire pour lequel un traitement lui a été recommandé, a déclaré à l’Afp. M. Penchalaiah, un responsable de santé du district de Chittoor dans l’État d’Andhra Pradesh. Mais il a paniqué et a déchiré les rapports de résultats. Il s’est ensuite suicidé. Nul ne sait si l’homme avait des antécédents psychiatriques. La presse locale a rap-
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porté que l’intéressé interdisait à sa famille de l’approcher: «Il nous a dit, ainsi qu’à nos proches, qu’il craignait que le virus mortel ne nous contamine si nous venions près de lui», a raconté son fils au quotidien Times of India. «Lorsque quiconque essayait (de l’approcher), il nous jetait des pierres». Des articles et vidéos erronés sur le coro-
navirus circulent abondamment sur les réseaux sociaux en Inde. Certains affirment ainsi que la viande de poulet contient le Covid-19, d’autres encore donnent des conseils de nourritures à éviter. Les responsables du district de Chittoor ont distribué des prospectus et collé des affiches pour réfuter les fausses rumeurs et expliquer les vrais gestes à savoir pour se protéger du coronavirus. Le fils du défunt a appelé le gouvernement indien à mener une campagne de sensibilisation sur le coronavirus pour que personne audelà de mon père ne meure en raison de son ignorance. Seuls trois cas de coronavirus ont été détectés en Inde, dans l’État du Kerala (sud), chez des étudiants revenus de la ville chinoise de Wuhan, épicentre du Covid-19.
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Lincoln Corsair plus bourgeois que rebelle
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hez Lincoln, les nouveautés se bousculent. L’apparition presque simultanée de l’Aviator et du Corsair donne un coup de fouet à une gamme de plus en plus étoffée et confirme le regain de jeunesse de la filiale de luxe de Ford. De ce tir groupé, c’est le Corsair qui se distinguera le plus au Québec en raison de sa taille, de son prix et de l’appétit des consommateurs pour les VUS compacts de luxe. Le Corsair met à profit la nouvelle plateforme sur laquelle il a été conçu et en particulier sa suspension arrière à bras multiples (exclusive) pour améliorer ses prestations en matière de précision de conduite, de confort acoustique et de bien-être à bord. En option, Lincoln propose une suspension plus évoluée (dite adaptative), mais celle-ci n’est offerte que sur la déclinaison la plus chère (Reserve). Cette dernière apparaîtra incontournable pour peu que l’on souhaite avoir accès à l’ensemble des petites douceurs offertes – souvent en option – sur ce modèle. En matière de confort, par exemple, avec ce dispositif qui fait de votre téléphone portable la clé de votre véhicule ou encore dans le domaine de la performance en donnant accès à une mécanique plus fougueuse (2,3 litres). UN VRAI PIRATE, CE CORSAIR. Par chance, le modèle d’entrée de gamme est loin d’être dépourvu d’intérêt. En pratique, l’écart entre le 2 litres et le 2,3 litres – tous deux suralimentés – n’est pas aussi marqué que pourrait le laisser croire la fiche technique. En fait, l’écart est infime et se mesure en dixièmes de seconde. Les deux mécaniques affichent également la même capacité maximale de remorquage. Il existe pourtant une
Sans réinventer le genre, les stylistes ont dessiné, par ce véhicule Lincoln Corsair une sorte de familiale très haut perchée sur des roues dont les jantes peuvent atteindre 20 pouces de diamètre. DR. façon de les dissocier: à la pompe. La version 2 litres permet de retrancher minimalement 0,5 L/100 km. C’est peu, mais en cette ère de prise de conscience environnementale, cela vaut mieux que rien. À noter que le 2,3 litres bénéficie, tout comme le 2 litres maintenant (le MKC en était dépourvu), d’un dispositif d’arrêt automatique, ce qui lui permet d’abaisser sa consommation en milieu urbain. Donc le 2 litres offre des performances suffisamment convaincantes pour mériter sa place sous le long capot de cette Lincoln. En outre, il sied parfaitement à la personnalité de ce modèle. En effet, avec le Corsair, plus bourgeois que rebelle, Lincoln tient le cap en proposant une approche du luxe bien américaine, laquelle contraste avec ses rivales européennes ou japonaises. La stabilité de ce véhicule rassure, tout comme la précision de sa
direction qui manque toutefois légèrement de ressenti. Le Corsair n’a rien de bien sportif, mais ses réactions sont saines et prévisibles. On trouvera à redire sur la sensibilité et la promptitude, surtout, de la pédale de frein à intimer l’ordre aux étriers de mordre les disques. Mais au fil des kilomètres, on finit par moduler différemment la pédale pour s’adapter à cette particularité. La boîte automatique à huit rapports, la seule disponible, s’avère bien étagée, mais un brin apathique. Elle affiche sensiblement plus de tonus lorsque l’on paramètre le véhicule à la fonction «Excite», laquelle durcit légèrement la suspension et la direction, mais veille aussi à ce que la pédale d’accélérateur et la boîte de vitesses réagissent plus promptement. Il existe aussi quatre autres «modes de conduite». Après des années d’égarement, le bureau de style
de Lincoln donne enfin l’impression de connaître une certaine forme de stabilité. Sans réinventer le genre, les stylistes ont ici dessiné une sorte de familiale (lire station wagon pour les nostalgiques du terme) très haut perchée sur des roues dont les jantes peuvent atteindre 20 pouces de diamètre. L’empattement long (distance entre les deux essieux) contraste ici avec des porte-à-faux réduits, contribuant à étirer la silhouette. Plus généreux en habitabilité que le MKC qu’il remplace, moins encombrant et massif (plus élégant, aussi) que l’imposant Nautilus, le Corsair représente une sorte de juste milieu dans l’univers du luxe automobile, un bel exemple d’homogénéité. Les occupants des places arrière peuvent incliner et faire coulisser la banquette (sur 152 mm), par ailleurs fractionnable en deux parties. En revanche, côté coffre, il n’y a pas
vraiment de quoi s’enthousiasmer outre mesure. Le volume utile est honnête pour la catégorie, sans plus. En revanche, soulignons que la large échancrure du hayon offre un meilleur accès au coffre. Le tableau de bord affiche une instrumentation agréable et parfaitement lisible. Par contre, le sélecteur de vitesse, dont chaque position correspond à une touche, déstabilisera certains automobilistes. Dès lors, on se retrouve aux prises avec un clavier de piano qui, trop souvent, invite à quitter la route des yeux. Original, sans doute, mais source de distraction tout de même. À celui ou celle qui se trouve aux commandes de composer avec ce bouton scotché dans la partie supérieure gauche de la jante pour activer le système de reconnaissance vocale. Enfin, des automobilistes de forte carrure pourraient maugréer
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contre le profil plutôt enveloppant des sièges avant. Il suffit de considérer le Corsair pour s’en convaincre ; Lincoln est sortie de sa période post-traumatique. Au sortir d’années d’errance esthétiques, de nonchoix et de coups d’épée dans l’eau, la marque a visiblement mené à bien son travail de résilience. Pour l’heure, le Corsair soulève uniquement son capot à des mécaniques à essence. D’ici quelques mois, une motorisation hybride rechargeable s’ajoutera au catalogue. Selon les premières estimations de l’agence américaine EPA, celle-ci affichera une autonomie électrique de 40 kilomètres. Un 2,5 litres à combustion interne sera jumelé ici à deux moteurs électriques auxquels sera rattachée une batterie de 14,4 kWh. Une boîte automatique à variation continue (CVT) veillera à transmettre la puissance (266 chevaux) à l’ensemble des roues. Lincoln
n’a pas communiqué encore le prix de cette déclinaison qui sera connue sous le nom de Grand Touring. LES CHANGEMENTS. Tout comme son prédécesseur, le MKC, le Corsair dérive assez étroitement de l’Escape de Ford. En fait, 70% des composants sont communs aux deux modèles. Cela dit, le Corsair est plus long, plus large que l’Escape et propose, de série, un rouage intégral. En outre, le Corsair est le seul à bénéficier, en option, du 2,3 litres et d’une suspension plus sophistiquée (voir texte principal). Par rapport au MKC qu’il remplace (notre photo), le Corsair offre notamment un meilleur dégagement pour les occupants invités à prendre place sur la banquette, un volume utilitaire accru et plusieurs nouvelles avancées en matière de sécurité active. ÉRIC LEFRANÇOIS n
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Il arrive que la libido féminine impose son pouvoir
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lyse Gérard Bonnet. Comme elles, d’autres ne trouvent leur jouissance que dans cette posture extrêmement égoïste. Mener ainsi le jeu leur renvoie une image de «grandeur» d’où elles tirent leur plaisir. En tenant ainsi le haut du pavé, leur image est extrêmement valorisée au détriment de l’autre. «En réalité, elles ont une telle peur de ne pas être à la hauteur, qu’elles sont obligées de contrôler et de dominer», ajoute notre expert. Le problème? Il leur est difficile d’investir réellement une relation où l’autre n’est qu’un faire-valoir.
ominer au lit! Jusqu’à maintenant, cette posture était réservée aux hommes seuls. Voilà qu’aujourd’hui, les femmes s’y mettent et s’approprient ébats, fantasmes et parfois même perversions. Seraientelles devenues maîtres en jeux de domination? Immanquablement, quand surgit le fantasme de domination, c’est d’abord aux hommes que l’on pense. Mais il semblerait que la tendance s’inverse, et dominer sexuellement n’est plus la panacée du mâle. La libido féminine sort des sentiers battus et impose elle aussi son pouvoir. Nouveau mode sexuel, fantasme ou pathologie: décodage du désir de domination au féminin. LA POSTURE DOMINANTE. Ce n’est plus exceptionnel pour les femmes actuelles, élevées dans une conception plus libre de la sexualité, de prendre les rênes de leur jouissance. «Elles ressentent une sorte de conviction intérieure de leur autonomie», explique le psychanalyste Gérard Bonnet. Modernité et girl power obligent, certaines femmes ne sont plus de gentilles oies blanches et revendiquent haut et fort des fantasmes bien trempés, à l’aune de leur époque. Mais quand commence «la domination»? «Dominer va de pair avec la notion de position active», répond notre expert. Une posture qui peut s’affirmer dès le premier contact. Elles repèrent leurs cibles et partent à sa conquête en vue d’une relation sexuelle. Pendant le rapport sexuel aussi, leur posture reste extrêmement active, elles sont souvent audessus, par exemple. Autre particularité : tout se déroule selon un scénario qui est le leur. «Elle mène le jeu sans concertation, ni entente masculine. Leur désir prime», précise le psychanalyste. Lancées sur la voie
Jeux érotiques fantasmés : l’homme soumis à sa maîtresse, se fait fouetter, piétiner avec des talons aiguilles, etc. DR.
de la libération de certains schémas, les femmes dominantes sont pourtant encore en butte à des diktats bien ancrés dans nos mémoires. «Quoi qu’on en dise, le contexte reste assez macho et oser l’initiative au féminin continue à être une
prise de risque», soulève Gérard Bonnet. Dès qu’une femme est entreprenante, perçue comme dominante, les hommes ne sont pas forcément à l’aise. «Quand c’est elle qui me drague, ça me fait peur. Ça a quelque chose d’inquiétant», avoue
Fabien, 35 ans. «Cela a l’effet inverse sur ma libido», observe Mickael, 40 ans. Explications: «Inévitablement, ce comportement peut leur évoquer la Mère Toute Puissante et intrusive», analyse Gérard Bonnet. Cette posture, également
connotée phallique, peut mettre à mal leur virilité. Certains peuvent être stimulés, bien sûr, mais ce n’est pas la majorité. D’autres encore réalisent leur fantasme de soumission avec ces dominantes. Là, chacun occupe sa place. «Je ne peux
avoir de plaisir qu’en mode domination», confie Clara, 37 ans, sur le divan du psy. Sa sexualité se joue sur un mode exclusivement phallique et actif. «Elle est dans un contexte narcissique, où le partenaire n’a pas de place», ana-
DU FANTASME À LA PRATIQUE. Dans le cadre du fantasme, l’homme peut être soumis à sa maîtresse. Se faire fouetter, piétiner avec des talons aiguilles, en arborant des tenues en cuir ou en latex sont autant de jeux érotiques fantasmés. Mais cela peut aller jusqu’à la lacération, les morsures, les humiliations... Il y a une différence fondamentale entre le fantasme qui est un facteur d’érotisation et de jouissance, et le passage à l’acte. Dans ce cas précis, un contrat préalable est nécessaire, sur les limites à fixer et à ne pas franchir. CATH. MAILLARD n
La pratique qui prive les femmes d’orgasme
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nviron 200 millions de filles et femmes dans le monde ont été victimes d’excision, selon l’ONG Plan International. Au Mali, 91% des femmes de 15 à 45 ans sont excisées. De l’avis de certains experts, cette pratique douloureuse ne présente aucun avantage sur la santé de ces jeunes filles et femmes. Par contre, elle a des répercussions énormes sur la santé physique et psychologique de ces filles ou femmes, dont la plus grave est le manque d’orgasme lors des rapports sexuels. Selon le Dr Abdramane Diabaté, chef de service gynéco-obs-
Outil fait maison fabriqué à partir d’un clou utilisé pour la mutilation génitale féminine. AFP-YASUYOSHI CHIBA. tétrique du centre de Santé de Dïola, «il existe plusieurs types d’excision. Le type 1, qui est aussi le minimum, est l’ablation du clitoris et le clitoris à des racines nerveuses. Si ces racines nerveuses sont touchées le plus souvent c’est difficile pour ces femmes
d’avoir un orgasme». Selon ce spécialiste, il est très difficile voire impossible de remédier à des telles conséquences malheureuses. Le plus souvent, la femme vit avec ce manque durant le reste de sa vie. Ce qui est difficile à traiter c’est cet aspect (manque d’en-
vie). Mais, clarifie-til, le plus souvent si cela se fait à des âges avancés, la petite fille garde l’expérience malheureuse de cette mutilation c’est-àdire la douleur. Pour lui, qu’il y ait atteinte ou pas des nerfs, l’expérience douloureuse va faire que la fille peut avoir un
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manque d’orgasme à vie. «C’est ce type qu’on peut traiter, le plus souvent, si c’est une atteinte nerveuse, cela est difficile à traiter». Le médecin signale que deux cas de manque d’orgasme, sont dûs à l’atteinte nerveuse. Souvent c’est purement psychologique. La peur des mauvais souvenirs de l’excision, surtout si c’est fait à un âge où la personne ne pourra plus oublier tout ce qui s’est passé comme évènement malheureux. Comme solution, le médecin dit que le traitement se fait d’abord avec un psychologue et surtout l’apport du conjoint. En termes de thérapie, il propose à ces patients
de procéder à une consultation gynécologique pour voir si c’est un autre problème qui peut être la cause avant de se focaliser sur les conséquences de l’excision. «S’il y a une infection ou une sécheresse vaginale ou même si c’est pas le mari qui est trop rapide. L’orgasme de la femme est souvent en retard par rapport à l’homme. Il invite ces femmes et jeunes filles à faire une consultation psychologique, s’il n’y a pas autre chose, telle une cause organique. Il conseille aussi l’apport du conjoint en matière de stimulation du clitoris et des préliminaires lors des rapports sexuels.
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Une tornade tue ving-cinq personnes aux États-Unis
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Aux États-Unis, la saison des tornades débute dès le mois de février et s’étend jusqu’au mois de juin voire juillet. DR.
‘est la saison des tornades aux étatsUnis. L’Une d’elles a tué au moins vingt-cinq personnes. Alors qu’une tempête traversait le Tennessee mardi 3 mars, une tornade a dévasté les quartiers historiques de l’est de Nashville. Un important conflit de masse d’air est à l’origine de ce phénomène :
de l’air froid de la région des Grands Lacs a rencontré de l’air chaud et humide remontant du golfe du Mexique. Ce contraste thermique a entraîné la formation de nombreux nuages d’orages dans le sud des États-Unis. Sept à huit tornades se sont ainsi formées sous ces orages. Nashville, appelé la «music city» («la ville de la musique»), haut lieu de la musique Country aux États-Unis, a connu une à deux tornades successives selon les
sources. Un grand nombre de maisons y ont été rasées entièrement, et selon les pompiers, au moins 40 bâtiments se sont effondrés autour de la ville. Une tornade dite «wedge» (très large) a ravagé le quartier historique de Germantown. De nombreuses fenêtres ont été soufflées et des lignes électriques ont été arrachées. Le campus de l’université a également été endommagé. Heureusement, les étudiants n’étaient pas présents étant en vacances.
À ce jour, au moins 25 morts sont à déplorer dans quatre comtés de l’État. Ce bilan reste cependant provisoire, puisqu’ «il est très probable qu’il y ait d’autres victimes», a déclaré le gouverneur républicain Bill Lee lors d’une conférence de presse. Dans les zones touchées, de nombreuses équipes de secours ont été déployées et continuent de chercher des survivants dans les décombres des maisons effondrées. Bien
Trump ne touche plus son visage
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onald Trump a dit prend le coronavirus très au sérieux. Mercredi, il s’est cependant fendu d’une blague sur les mesures de précaution mises en avant par les experts. Le président s’est joint au dernier moment à une réunion sur l’épidémie, organisée par le vice-président Mike Pence, en présence des dirigeants des grandes compagnies aériennes américaines. À un tour de table, Deborah Birx, diplomate chargée de la coordination de ce dossier au sein de la Maison Blanche, a répété, devant les caméras, un ensemble de consignes de «bon sens»: «Ne touchez pas votre visage, lavez-vous les mains». «Je n’ai pas touché mon visage depuis des semaines», a alors lancé, amusé, le président des ÉtatsUnis. «Cela me manque!», a-t-il ajouté. L’État de Washington, sur la côte ouest, a été le plus durement touché des États-Unis par le coronavirus, avec 27 cas confirmés et neuf morts. Une centaine de cas ont été diagnostiqués dans le reste du pays. Le premier cas confirmé de coronavirus à New York a été diagnostiqué.
Il s’agit d’une femme d’une trentaine d’années qui a séjourné récemment en Iran. La malade a été confinée chez elle, et l’agence de santé de la ville de New York a indiquée avoir «déjà identifié les contacts de cette personne, qui pourraient avoir été exposées» au virus. «Nous avons dit depuis le début que ce n’était qu’une question de temps avant que ne soit identifié un cas de coronavirus à New York», a déclaré le
maire de New York, Bill de Blasio, dans un communiqué. Selon le gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, la patiente, qui a été «dans un environnement contrôlé depuis son arrivée à New York», souffre de difficultés respiratoires mais son état n’est pas jugé «sérieux». «Il n’y a pas de raison de se mettre dans un état d’anxiété injustifié», a exhorté le gouverneur. «Le risque général demeure peu élevé à New
York». Andrew Cuomo a rappelé avoir demandé mercredi le déblocage d’une enveloppe de 40 millions de US$ pour renforcer le dispositif de gestion du coronavirus dans l’État de New York. La mesure doit encore être adoptée par le Parlement de l’État de New York. Le coronavirus a causé samedi un premier décès sur le territoire américain dans la région de Seattle. Un second a été annoncé dimanche, dans la même zone géographique.
que les tornades touchent peu fréquemment les grandes villes, Nashville n’en est pas à sa première expérience de ce phénomène destructeur. Certains de ces événements majeurs ont déjà frappé la ville au cours des 25 dernières années. En avril 1998 où ce phénomène météorologique extrêmement puissant a provoqué des vents à 300 km/h. Les dégâts de la tornade de mardi sont d’ailleurs à priori plus importants que ceux d’avril 1998 selon les autorités locales. Aux États-Unis, la saison des tornades débute dès le mois de février et s’étend jusqu’au mois de juin voire juillet, avec un pic d’activité durant le mois de mai. Nous sommes ainsi au début de leur activité et il est probable que le pays en connaisse de nouvelles à venir. D’ailleurs, selon les services de prévisions météo, «d’autres tempêtes pourraient être en route» vers le Tennessee. FINANCE PRESS GROUP, FPG RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M FONDATEUR Tryphon Kin-kiey Mulumba. kkmtry@lesoft.be Twitter @kkmtry Kin’s Global site www.lesoftonline.net/www. lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action Masimanimba. Grand Bandundu info@lesoft.be SIP-AFRIMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 DIRECTEUR GÉNÉRAL. Yerkis Muzama Muzinga. Phone +243-818371479. Directeurs associés Yves Soda. Christophe Dandy Lukeba. RESPONSABLES ÉDITORIAL Emmanuel Luyatu Julien Mao Mampo Déborah Mangili Uba. DIRECTION COMMERCIALE. Phone +243-818371479. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/L’Express. Knack. © Copyright 2019 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters Autorisation de diffusion en R-DC. M-CM/LMO/0321/MIN/08 datée 13 janvier 2008.
Le président Donald Trump et le Vice-président Mike Pence lors d’une réunion de crise. DR. LE JOURNAL LE SOFT INTERNATIONAL EST UNE PUBLICATION DE DROIT ÉTRANGER PROPRIÉTÉ DE FINPRESS GROUP.
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