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international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER

SINCE 1989 N°1496 | LUNDI 24 AOÜT 2020 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500

L’Enfer c’est les autres

Où va le Franc

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ors d’un récent Conseil des ministres, Félix Tshisekedi a dû faire un effort pour ne déconnecter personne. Invité à cette réunion par visioconférence, le Gouverneur Mutombo, Caissier de la République n’a pas épargné le Trésor Public, le Trésorier national, le ministre des Finances José Sele qui n’a fait l’économie d’aucun argument. Uniquement «Le Soft International».

(Huit pages, à partir de la page 8.)

À g., le Trésorier national, le Ministre des Finances José Sele. À dr., le Caissier national, le Gouverneur Déogratias Mutombo. DR.

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l’actu

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CACH ne se rendra pas au Forum de l’homme politique belge d’origine congolaise Bob Kabamba

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ura lieu? Aura pas lieu ce lundi 24 août 2020 dans la Capitale? Fera-t-il le plein des invités, des observateurs, des sponsors? Ne fera-t-il pas? Si l’homme politique belge d’origine congolaise, membre du parti belge francophone Écolo, le Noir et Vert professeur (Docteur en Sciences politiques, diplômé de l’Université de Liège, enseignant à l’Université de Mons), né à Bukavu, arrivé en Belgique en 1987, Bob Kabamba qui échoua à être «le premier sénateur noir de Belgique» à la suite d’un vote hostile - pouvant être «plutôt sur un arbre en Afrique que dans les beaux salons du Sénat» - suggestion d’un raciste belge, séjourne à Kinshasa où il multiplie des contacts et a diffusé le programme de son dialogue (forum, sept jours de lundi 24 à vendredi 28 août), a retenu sept orateurs (Muzitu, Fayulu, Bemba Gombo, Katumbi, Néhémie, Kabund, Boji Sangara) ainsi que des observateurs de l’UE, de la SADC, de la CEAC et des diplomates (belge, français, américain, britannique, sudafricain, angolais) et la société civile dont des confessions religieuses, côté CACH, le Haut Représentant du Président de la République et son envoyé spécial Kitenge Yesu, lui dénie tout pouvoir de convoquer une telle réunion, réservant, dans un tweet ravageur publié samedi 22 août dans la matinée sur son compte Twetter @ KitengeYesu, une fin de nonrecevoir à cette initiative. Un texte qui en dit long sur ce que pense le camp présidentiel de

Dans un tweet écrit au vitriol, le Haut Représentant du Président de la République et son envoyé spécial Kitenge Yesu (à dr) fustige «l’anacyclique de Kabamba=abracadabra», disant privilégier l’État au Dialogue préconisé. DR. ce projet : «L’anacyclique de Kabamba=abracadabra. Viceconsul par antiphrase, expert dans la lèche. le «nègre de maison» est comme une baleine. La gueule ouverte, elle ne voit pas devant elle. Le premier chantier au Congo n’est pas le DIALOGUE c’est l’ÉTAT. Bobo, vous le voyez pire que tout». Il n’est clairement pas évident qu’un parti politique identi-

fié CACH véritable se rende à cette réunion que d’aucuns présentent comme un rassemblement des aigris au service des miniers. CONGOLAIS DE SERVICE. Parmi les réactions sur les réseaux sociaux, il y a une qui reprend une opinion largement partagée par les internautes. «Tu es notre rempart! Tu as

sauvé le PR contre son dircab. Il avait menti au PR qu’il avait déposé l’ordonnance concernant l’état d’urgence à la CC. Entre-temps, le FCC préparait le Congrès de mise en accusation. Tala Kindoki. Tu es l’œil du Chef! Le vieux sage» @ rey_leyenda. Un autre évoque un ex-Congolais de service : «En consommateur docile de la rationalité capitaliste aliénante,

le Professeur Bob Kabamba de l’Université de Liège joue au commissionnaire pour la reconfiguration de la dynamique macabre de Genève. Honte à un intellectuel organique au sens Gramiscien» @EddyTSHIMANGA1. Modeste Bahati depuis la Belgique, annonce par l’ex-ministre de l’Industrie, Petites et Moyennes entreprises Rémy Musungay Bampale, qu’il ne prendra pas part à ce forum de l’Université de Liège, dont le rôle néfaste est connu dans la sécession katangaise (19601963). Il trouve ces assises «obscures», « fruit d’un laboratoire politique bien identifié». «Le regroupement politique constate fort malheureusement que certaines structures ou personnalités commencent à prendre des initiatives pour tirer la couverture de leurs côtés, en lieu et place d’un dialogue réellement inclusif qui vise l’intérêt du peuple et à réformer le système électorale», déplore-t-il. Le G-13 qui mobilisait pour un... dialogue et dont le porte-parole paraît être l’ex-ministre Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu, formé notamment de l’ex-VicePremier ministre en charge du Budget et récemment D-G de l’ex-Onatra (SCTP) Daniel Mukoko Samba et des députés André Claudel Lubaya, Henri-Thomas Lokondo Lokondo fait-il partie de l’initiative de Bob Kabamba derrière qui se profileraient des intérêts du parti libéral belge francophone, MR, Mouvement réformateur de la famille Michel, Louis et Charles. ALUNGA MBUWA n

Fayulu reste fidèle au schéma de Genève

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nspirée par des exemples d’ailleurs - des contestations populaires d’ampleur et d’intensité variable qui ont chassé du pouvoir des régimes autocrates dans des pays arabes (le Printemps arabe) mais aussi au sud du Sahara par le Burkina Faso, le Zimbabwe, le Soudan et, depuis peu, par le Mali - , l’opposition congolaise a souvent fait du copier-coller, allant jusqu’à imiter des recettes d’ailleurs tels les mouvements citoyens - le Balai Citoyen au Burkina Faso, Y en a marre au Sénégal - avec Filimbi, Lucha, etc. - sans toujours parvenir à ses fins. Y’A PAS GARÇONS LÀ? L’Afrique Centrale n’auraitelle pas «garçons-là», comme diraient les Ouestafs ivoiriens? À ce jour, si tout bouge dans la partie d’Afrique noire subsaharienne, en Afrique de l’Ouest par exemple, l’Afrique Centrale est restée rebelle au changement violent par la rue,

Ce que je dis, c’est qu’à un moment donné, le peuple doit prendre ses responsabilités. Moi, j’ai pris ma responsabilité, celle de la vérité des urnes » voulant aller jusqu’où bout, promettant de se rendre à un sit-in avec la foule devant le siège du Parlement, le Palais du Peuple, d’y rester s’il n’est pas entendu.

Martin Fayulu Madidi (ici le 30 juin 2019 à Kinshasa) ne lâche pas prise, remobilise ses militants. ALEXIS HUGUET-AFP. marquée cependant par divers à ce jour malgré des propos coups d’État ou des assassientendus à l’étranger disant nats politiques, à Brazzaville, avoir «oublié», «pardonné» (...) «sa victoire volée», celui qui se à Kinshasa, par exemple. Rien considère toujours, à l’exemple à Libreville, ni à Yaounde, ni, moins encore en Afrique de du Sphinx de Limeté, Étienne l’Est avec pourtant des régimes Tshisekedi wa Mulumba forts, à Kigali, à Kampala, à comme « le Président élu » du Congo Démocratique, a dit, Bujumbura. Cela n’empêche devant une foule massée à la pas le leader de l’ÉCIDE (Lamuka) Martin Fayulu Madidi, Place Sainte Thérèse, à N’Djili, de retour au pays samedi 22 que s’il ne dit pas qu’il est août, après cinq mois de confi- pour ce qui s’est passé au Mali, nement à l’étranger, d’évoil n’y pense pas moins. quer le Mali. Plus requinqué « Je ne dis pas que je suis pour apparemment comme jamais ce qui s’est passé au Mali.

IL N’OUBLIE PAS GENÈVE. « Vous devez être prêts. Et, comme nous commençons aujourd’hui, si rien n’est fait, nous irons tous au Palais du peuple », annonçant plusieurs autres manifestations. « Nous ne voulons pas des réformes partielles. Rappelant qu’il y a beaucoup d’initiatives ces jours-ci - G-13, Bob Kabamba, etc., il privilégie la sienne. «Il ne faut pas seulement des réformes sur la loi électorale. Il faut réaliser toutes les réformes avant d’aller aux élections anticipées », a-t-il déclaré Place Sainte Thérèse, reprenant un thème de sa campagne en 2018. Celui, s’il était élu, de se limiter à un mandat de deux ans, puis d’organiser des élections

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anticipées qui verraient la participation de ses camarades de l’accord de Genève exclus de la présidentielle, Adolphe Muzito Fumunji avec qui il forme un inséparable duo et qui continue de lui vouer toute la confiance, blacklisté par le Parti Lumumbiste Unifié, depuis son ex-parti, puisqu’il a créé le sien, Nouvel Élan, le MLC Jean-Pierre Bemba Gombo et l’ex-richissime gouverneur du Grand Katanga, Moïse Katumba Mwanke, interdits de course, le premier pour sa condamnation par la Cour Pénale Internationale, le second pour n’être pas de nationalité congolaise, à en croire la CÉNI et la Cour constitutionnelle. Rappelons que la réunion de Genève qui donna lieu à Lamuka ayant rassemblé le 11 novembre 2018 par des membres de l’opposition en vue de désigner un candidat commun à la présidentielle de 2018, avait été fut financée par des compagnies minières opérant au Katanga hostiles au nouveau code minier congolais. D. DADEI n


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Le droit qui nous régit

Kabund «parle» D CACH avec Kamerhe

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ital Kamerhe, «président national de l’UNC a eu une longue conversation téléphonique avec le président a.i de l’UDPS », Jean-Marc Kabund A Kabund, a révélé en fin de semaine dernière Augustin Kabuya intervenant sur la radio privée commerciale TopCongo. Le secrétaire général a.i. de l’UDPS au pouvoir a laissé entendre que l’entretien a porté sur la restructuration de CACH, Cap pour le changement, plateforme ayant porté la candidature de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombe à la présidence de la République demeurée près de deux ans plus tard à son statut initial, à savoir, une simple coalition électorale ne s’étant jamais exprimée à ce jour, malgré diverses initiatives, comme groupe politique soucieux de se retrouver pour des combats politiques communs à venir

contrairement au FCC, le Front Commun pour le Congo de l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Augustin Kabuya a cependant déclaré : « À notre niveau, il n’y a pas un problème. L’UDPS n’a rien bloqué », laissant penser que le parti était ouvert à cette évolution du CACH. DE LA RESTRUCTURATION DU CACH. «Nous étions même obligés de repousser des réunions jusqu’à des heures tardives en vue de faciliter les gens de l’UNC, qui travaillent dans les institutions, d’y prendre part. Ce furent des concessions majeures que nous avons faites, signe de notre bonne foi», a-t-il poursuivi sans dire à quels résultats ont abouti ces réunions expliquant que trois rencontres « seulement ont eu lieu, avec l’UNC autour de la question » (de la restructuration du CACH). « Nos amis de l’UNC

Clash en plein vol de l’initiative Bob Kabamba

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st-ce un clash en plein vol de l’initiative de l’homme politique belge d’origine congolaise, le Noir et Vert Bob Kabamba ?

YESU FAIT DES ÉMULES... Après le tweet caustique (corrosif) du Patriarche Kitenge Yesu («L’anacyclique de Kabamba=abracadabra. Vice-consul par antiphrase, expert dans la lèche. le «nègre de maison» est comme une baleine. La gueule ouverte, elle ne voit pas devant elle. Le premier chantier au Congo n’est pas le DIALOGUE c’est l’ÉTAT. Bobo, vous le voyez pire que tout») qui exclut toute hypothèse pour un membre CACH véritable de se rendre à cette réunion présenté comme un rassemblement des aigris au service des miniers (article en page 2) et après que le Sénateur congolais AFDC-A Modeste Bahati Lukwebo ait renié à l’ex-candidat Sénateur belge tout pouvoir de convoquer des hommes politiques congolais, voici que le FCC, le Front Commun pour le Congo, rappelle qu’il ne prendra «positivement part à une initiative sur les

réformes électorales au Congo que tenue dans le cadre légale désigné par la constitution». La plateforme politique dont l’ancien Président Joseph Kabila Kabange est autorité morale s’oppose à toute «initiative qui a pour objectif de retarder l’organisation des élections prévues en 2023» tout en restant ouvert à tout débat démocratique sur des questions d’intérêt national. Yesu fait donc des émules... La déclaration des FCC est un rappel en forme de refus de la position de la Conférence des présidents des partis et des regroupements politiques du FCC à la veille de l’ouverture annoncée du Forum prétendument «de haut niveau du consensus sur la réforme électorale efficiente en RDC initié par le Centre d’Appui politologique Afrique–Caraïbes (CAPAC) de l’Université de Liège, en Belgique, une initiative de l’homme politique belge d’origine congolaise au cœur de plusieurs initiatives aujourd’hui regrettées, dont le mode électoral, à savoir, le fameux régime de la proportionnelle du plus fort reste ou l’élection à un tour. ALUNGA MBUWA n

nous ont remis leurs propositions et nous y travaillons ». Sur l’accord de Naïrobi (signé entre Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et Vital Kamerhe Lwa-Kanyinginyi Nkingi après le retrait de leurs signatures de l’accord de Genève), un mois avant l’ouverture de la campagne de la prési-

dentielle, Kabuya répond par des questions : « Que prévoyait cet accord ? Est-ce qu’il prévoyait que le président national de l’UNC serait le directeur de cabinet du Chef de l’État? Non ! ». De rappeler que «cet accord prévoyait que le président national de l’UNC soit Premier ministre. Mais,

nous avons rencontré quelques pesanteurs sur le terrain qui n’ont pas permis que cet accord soit appliqué. Il n’était prévu nulle part que la Primature revienne au FCC ». Puis : « Nous allons en parler, quand on sera prêt, sans faux fuyant ». avec AGENCES n

odeste Bahati Lukwebo sur la radio commerciale privée TopCongo: « Nous sommes de la Majorité parlementaire. Nous soutenons le Président de la République Félix Tshisekedi et son gouvernement, bien que nous n’ayons pas, formellement, délégué des gens pour nous représenter dans le Gouvernement ». « Nous sommes dans la Majorité parlementaire comme Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDCA). FCC-CACH, c’est la Coalition mais la Majorité parlementaire va au-delà de la Coalition», a-t-il expliqué ajoutant que la situation actuelle est comparable à celle « des élections de 2006 et 2011. Nous avions la Majorité parlementaire et la majorité présidentielle. Le Parti lumumbiste unifié était dans la Majorité parlementaire formée avec la MP, la majorité parlementaire ». Bahati n’exclut de rejoindre aucune alliance. « Il n’y a que l’intérêt du peuple congolais qui nous guide. Nous sommes en

Modeste Bahati Lukwebo se dit prêt à joindre qui il veut ... dans «l’intérêt du peuple». DR. politique. Nous pouvons cet objectif, il n’y a pas de problème ajoutant que apprécier avec qui nous cette alliance est aussi pouvons marcher pour possible avec Lamuka et l’intérieur du peuple le FCC tant que l’intérêt congolais. Si nous estimons qu’avec CACH, du peuple prime ». nous pouvons atteindre avec AGENCES n

Bahati n’exclut aucune alliance M

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evons-nous l’écrire ? Qui l’ignore qui sache lire quand l’identité de ce journal est écrite à la première comme à la dernière des 20, 24, 32 pages voire plus de ce journal en lettres capitales et en gras ? «Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de Finpress Group». International Le Soft ou Le Soft International, dites-le vous voulez, est un journal de droit étranger, enregistré à l’AMP, Agences et Messageries de la Presse belge SIP-AFRIMAGES, à l’adresse B-1410 Belgique, tél +32-488205666 Fax 00-322-3548978, eFax 00-1-707-313-3691, présent sur le territoire r-dcongolais suite à un accord conclu avec le ministère de la Communication et des Médias sous forme d’autorisation de diffusion délivrée par le ministre de la Communication et des Médias Lambert Mende Omalanga à la date du 13 janvier 2008 (M-CM/ LMO/0321/MIN/08). International Le Soft (ou Le Soft International) à ne pas confondre ni avec FINPRESS ni avec une identité quelconque, n’est pas de droit congolais. Il n’a aucune carte, n’est membre d’aucun syndicat ni d’aucune organisation professionnelle congolaise, ne participe à aucune activité d’aucune organisation patronale ou professionnelle avec toute conséquence juridique que cela implique mais le monde étant ce petit village planétaire de Mac Luhan, la publication se dit solidaire avec la corporation d’ici et d’ailleurs.


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Convoqué au parquet financier de Matete, le D-G de la RVA va s’expliquer sur 50 millions de $US iretraçables

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l a été le seul, à la surprise générale, à être reconduit mercredi 10 juin 2020 à son poste de Directeur Général de service ou d’entreprise publique lors de la lecture sur les antennes de la télévision publique Rtnc d’une série d’ordonnances que venait de rendre publique le cabinet du Président de la République. Le FCC Abdoullah Bilenge venait cependant, lors de ces ordonnances, de perdre son président du Conseil d’administration, l’ancien ministre de la Communication et des Médias dans un Gouvernement Gizenga, passé ministre d’État à la Reconstruction sous Adophe Muzito, le professeur de sociologie FCC-PPRD Émile Bongeli Yeikeo Ya Ato remplacé par l’ancien ministre FCCAAB Bienvenu Liyota Ndjoli. Abdoulah Bilenge avait désormais comme directeur général adjoint un membre du CACHUDPS William Pambu Pambu. Cela n’en reste pas moins un vrai exploit ! SOUTIENS POLITIQUES. Un mois plus tôt, lundi 4 mai, lors d’un conseil des ministres, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait en effet instruit le Vice-premier ministre en charge de la Justice de diligenter une enquête judiciaire sur la RVA, la Régie de Voies Aériennes, soupçonnée de mégestion dès lors qu’elle n’avait su verser des salaires d’avril de son personnel sous prétexte des effets de la pandémie de Covid-19 invoquant un manque à gagner réalisé pour les mois de mars et avril de 23.215.764 $US. Comment expliquer cette reconduction sinon par d’importants soutiens dont tire profit ce Directeur général qui a accédé à la fonction de façon pour le moins trouble en 2015 de par la volonté de la ministre du Portefeuille de l’époque, autorité de tutelle, l’actuelle présidente de l’Assemblée nationale Mme Jeanine Mabunda Lioko après la révocation du D-G francolibanais Jean Asisse dont il fut un simple assistant et dont le départ fut justifié par la fin du contrat ADPI/KPMG qui liait l’Aéroport de Paris International avec la RVA? Mais voilà que la justice rattrape le D-G Bilenge convoqué, selon des informations des sources judiciaires, lundi 24 août par le Parquet Général près la Cour d’Appel de Kinshasa-Matete. La justice plonge présentement dans un lourd dossier en rapport avec des faits de détournement des deniers publics en lien avec la législation sur les marchés

En haut, le D-G FCC Abdoullah Bilenge, une face de l’aérogare modulaire et dévoilement de la maquette du projet à l’arrêt. DR. publics. Il s’agit des dépenses qualifiées «d’exorbitantes» réalisées à la Régie des Voies Aériennes par son Directeur général. Selon des documents que le Soft international a pu compiler, les détournements porteraient sur une somme de près de 50 millions de $US allant des années 2014 à 2018. DEUX VOIRE TROIS FOIS. Ils vont des travaux de renforcement des pistes et de réfection du balisage aux travaux de taxiway et drainage des pistes ou d’installation de matériels. D’autres portent sur l’acquisition des mobiliers, des bus passagers COBUS où d’aménagement des parkings des aéroports ou de lutte antiérosives. Quatre des plus gros marchés dans lesquels la direction de la RVA se serait compromise portent le premier sur la construction de la nouvelle aérogare de Kinshasa-N’Djili conclu en 2018 pour 20 millions de $US, l’autre sur près de 6,8 millions de $US gagné par la firme Studi portant sur la surveillance et le contrôle des travaux de cette aérogare

tout comme un autre portant sur 6,7 millions de $US portant sur des travaux de réhabilitation et de modernisation de l’aéroport de Kisangani. Les deux autres portent, l’un sur près de 4 millions de $US, marché portant sur des travaux de taxiway et de drainage de l’aéroport de Goma, l’autre l’installation d’une scolarisation de 2,3 millions de $US. Tous ces marchés ont été passés de gré à gré sans suivre la procédure légale de passation des marchés publics dans le pays. Des compagnies telles que Safricas, Salvador, Malta Forest, Sapsana AB, Ngase, Studi ou l’Office des Routes, etc., sont recensés parmi de nombreuses autres des plus connues et des moins connues ayant tiré profit de ces procédures qui ont cours à la RVA. Selon des milieux judiciaires, il est reproché à Bilenge des «faits graves et répétitifs de mégestion sous forme de double voire de triple paiement des travaux qui sont soit fictifs soit surfacturés passés de gré à gré et sans avis préalable de la Direction Générale de Contrôle des Marchés

Publics, actes de prévarication consommés dans la période allant de 2014 à 2019». Pour l’essentiel, il s’agit des cas portant sur des marchés des aéroports de Kindu, de Mbuji Mayi et de N’Djili. C’est le cas du projet de construction de la nouvelle aérogare de Kinshasa-N’Djili dont la première pierre fut posée avec pompe le 2 mai 2018 par le président de la République d’alors Joseph Kabila Kabange en plein dans le débat électoral (présidentiel et législatif) mais qui n’a jamais connu aucune suite. Évalués à 364,9 millions de $US pour un contrat d’une durée de 36 mois signé entre la Régie des voies aériennes et le groupe chinois WIETC, Weihai International Economic and Technical Coopérative et financé conjointement par Exim Bank of China (60%) et le Congo (40%), les travaux de cette aérogare comprenaient plusieurs ouvrages dont une nouvelle aérogare d’une superficie de 40 617 m2 comptant un rez-de-chaussée pour les arrivées, une mezzanine pour les transits et un niveau supérieur pour les départs. Le

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bâtiment devrait disposer des comptoirs d’enregistrement, des salles de bagages arrivée et départ, des appartements, des espaces publics, des galeries marchandes, etc. Il était en outre prévu 74.517 m2 de nouveaux tarmacs connectés à l’aérogare par des sas d’une capacité d’accueil simultané de dix aéronefs, un parking à véhicules de 1.200 places avec fontaine, ainsi que le prolongement des taxiways parallèles et des bretelles de 68.891 m2. 20 MILLIONS DÉCAISSÉS. Les travaux prévoyaient l’installation d’outils informatiques modernes d’exploitation et de télésurveillance des installations et alentours, une déviation du boulevard Lumumba sur 5 km, ainsi que la formation du personnel destiné à exploiter les futures installations. Une fois achevée, cette aérogare permettra de répondre aux besoins de flux annuel des trafics d’aéronefs et de passagers, estimé à 3 millions. Qu’a-t-on fait des 20 millions de $US décaissés par le Trésor public? D. DADEI n


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Ce qu’ont écrit exactement les neuf Sénateurs américains

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Cinq des 9 Sénateurs américains signataires de la lettre sur le Congo, de g. à dr., James Elroy Risch, Robert Menendez, Cory A. Booker, Ted Cruz, Marco Rubio. DR.

ls sont neuf signataires représentant leurs collègues de la vénérable Chambre haute américaine. Leurs noms sont : James Elroy Risch (Président), Robert Menendez (Vice-président), Marco Rubio, Benjamin L. Cardin, Rafael Edward Cruz dit Ted Cruz, Christopher A. Coons, David A. Perdue, Tim Kaine et Cory A. Booker. Le 17 août, ils ont signé une lettre de trois pages adressée au Secrétaire (ministre) du Trésor (Finances) Steeve T. Mnuchin et au Secrétaire d’État Michael R. Pompeo sollicitant leur implication dans la normalisation de la situation au Congo en prévision des élections démocratiques de 2023. Ils appellent l’administration Trump à aider le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à se débarrasser du système de corruption hérité de l’ancien régime Kabila. Le Président de la République a salué ce courrier qui souligne les avancées historiques enregistrées au Congo depuis son entrée en fonction dans des domaines de liberté, de droits de l’homme, de la bonne gouvernance, selon un texte publié sur le compte Twitter de la Présidence de la République. Intégralité de ce courrier ci-après : Près de 18 mois après que Félix Tshisekedi a assumé la présidence de la République démocratique du Congo (RDC) après le règne combiné de 22 ans de Laurent et Joseph Kabila, la nouvelle direction du pays n’a pas encore véritablement freiné la corruption de haut niveau, à cause de l’emprise de l’État par l’ancien président Joseph Kabila et ses acolytes, et la violence systématique perpétuée par les forces de sécurité de l’État et leurs mandataires armés à l’Est. Les États-Unis ont une occasion historique de contribuer à relever

les défis structurels en RDC en travaillant avec des partenaires pour construire les institutions démocratiques fortes, en mettant particulièrement l’accent sur celles qui combattent la corruption et établissent l’état de droit. En particulier, les efforts des États-Unis devraient se concentrer sur le démantèlement du système kleptocratique de l’ancien président Kabila de sorte que les vastes richesses naturelles de la RDC profitent au peuple congolais. Si l’on ne s’attaque pas à la corruption et à son impact sur les questions de gouvernance, des conflits violents aux élections et aux droits humains, ce bref moment encourageant, sera dilapidé pour les mêmes forces qui ont contribué à une histoire d’exploitation en RDC. Le changement est possible. Le président Tshisekedi a ouvert un espace politique pour permettre un plus grand dialogue public sur la transparence et la bonne gouvernance, et s’est engagé à réprimer la corruption officielle. L’administration Tshisekedi doit maintenant tenir ses engagements. L’enquête en cours sur l’ancien président de la Gécamines, Albert Yuma (une figure clé du cercle restreint de Kabila) et la condamnation du chef de cabinet du président Tshisekedi, Vital Kamerhe, pour corruption et détournement de fonds, sont des signes prometteurs de progrès. Cependant, il y a encore beaucoup à faire. Par exemple, le gouvernement pourrait profiter de certaines des réformes apportées dans le Code minier de 2018 qui visent à améliorer la transparence dans les domaines des revenus et des contrats dans le secteur extractif. Les États-Unis devraient faire pression sur l’administration Tshisekedi pour qu’elle prenne de nouvelles mesures dans ce sens et utilise les outils disponibles pour isoler les fauteurs de réformes.

Plus précisément, nous exhortons les départements de l’État et du Trésor, ainsi que d’autres partenaires interinstitutionnels, à travailler ensemble pour faire ce qui suit : n Faire progresser la réforme électorale. Les préparatifs des élections présidentielles et législatives de 2023 et la prise de décision concernant les élections locales attendues depuis longtemps doivent commencer sérieusement si nous voulons éviter les nombreux retards et les graves lacunes du processus 2015-2018, dont beaucoup découlent d’une corruption généralisée dans l’administration des élections. Trois membres de la direction de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dont le président Corneille Nangaa, ont été sanctionnés par l’OFAC l’année dernière pour leur rôle dans l’obstruction des processus électoraux démocratiques, y compris le détournement de fonds opérationnels de la CENI et la fraude dans les processus de passation des marchés à des fins d’enrichissement personnel et pour le bénéfice de campagnes de candidats soutenus par Kabila. Nous avons été heureux de voir que des efforts sont en cours pour identifier de nouveaux dirigeants de la CENI, y compris un remplaçant de Nangaa, une première étape cruciale. Nous devons être vigilants dans le suivi des développements concernant la CENI, car elle est susceptible d’être capturée par des intérêts non démocratiques et dépend de l’Assemblée nationale, qui maintient une majorité alignée sur l’ancien président Kabila, pour approuver les nouveaux membres. Nous devons être clairs que toute administration future (y compris un deuxième mandat Tshisekedi) qui arrivera au pouvoir par des moyens autres que des élections démocratiques crédibles ne jouira

pas de relations amicales avec les États-Unis. n Élargir les sanctions ciblées : les États-Unis devraient désigner d’autres autorités et entreprises responsables ou complices de corruption de haut niveau, y compris le détournement d’actifs de l’État, pour des sanctions financières et de voyage ciblées. Un moyen essentiel de dissuader la corruption de haut niveau est d’établir une menace crédible selon laquelle les auteurs potentiels subiront des conséquences. Les sanctions se sont avérées efficaces en RDC ces dernières années : le système financier de la RDC est largement dollarisé et de nombreuses élites se rendent régulièrement dans les pays occidentaux et maintiennent des actifs dans le système financier mondial. Les États-Unis devraient également envisager des mesures pour traiter les personnes déjà désignées qui contournent les sanctions en créant de nouvelles entreprises. Les États-Unis devraient continuer à exhorter le gouvernement de la RDC à démettre de leurs fonctions les généraux qui ont été sanctionnés par les États-Unis pour leur implication dans de graves violations des droits de l’homme, et à établir un mécanisme de responsabilisation pour les officiers militaires de haut niveau qui ont commis des crimes graves. n Prendre des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent : le Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN) du département du Trésor devrait examiner s’il est approprié d’émettre un avis de blanchiment d’argent sur les risques de faire des affaires avec certaines parties des secteurs bancaire et minier de la RDC, en mettant particulièrement en évidence liens avec des individus et des entités associés à la corruption. Une utilisation robuste des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent pourrait perturber la

capacité des responsables congolais de blanchir le produit de la corruption à l’étranger, y compris via les systèmes financiers américains et européens. En outre, le Trésor devrait fournir un appui technique au gouvernement de la RDC pour réviser son cadre de lutte contre le blanchiment d’argent/lutte contre le financement du terrorisme (AML/CFT) afin de répondre aux normes internationales. n Faire des réformes anticorruption une condition des prêts non urgents du FMI : le directeur exécutif du FMI américain devrait insister sur des réformes anti-corruption, notamment en ce qui concerne la transparence du secteur minier, comme condition d’un futur prêt de la Facilité Élargie de Crédit du Fonds monétaire international (FMI) au gouvernement de la RDC. En particulier, le gouvernement de la RDC devrait être tenu de veiller à ce que les entreprises publiques publient les rapports financiers annuels, subissent et publient les résultats d’audits indépendants, et démettent les hauts fonctionnaires qui ont été impliqués dans une corruption à grande échelle de leur direction. Le gouvernement de la RDC devrait également être tenu de veiller à ce que les contrats miniers et les addendas soient publiés. n Lutter contre l’or du conflit : étant donné que l’or continue à figurer parmi les principales sources de financement des groupes armés dans l’est de la RDC, les ÉtatsUnis devraient prendre des mesures pour démanteler les chaînes d’approvisionnement illicites. Cela nécessite cependant une approche régionale. Les États-Unis devraient envisager des sanctions contre les entreprises et les intermédiaires, y compris au Rwanda, en Ouganda et aux Émirats arabes unis, qui facilitent l’exportation illicite d’or tout en travaillant également

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avec des partenaires pour poursuivre les poursuites pour blanchiment d’argent et autres violations de la loi liées à ces questions. En outre, le Département d’État devrait travailler avec la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) pour faciliter les négociations entre les gouvernements de la RDC, de l’Ouganda et du Rwanda pour harmoniser leurs taxes à l’exportation sur l’or. En plus d’être une question de droits humains à part entière, nous avons vu les conséquences tragiques des groupes armés dans les zones minières dans la lutte en cours contre Ébola dans l’est de la RDC. Si l’administration Tshisekedi peut démontrer des progrès dans la lutte contre la corruption et faire progresser les réformes pour répondre aux besoins du peuple congolais, elle affaiblira le système prédateur qui a tourmenté le pays et laissé trop de citoyens vivre dans la pauvreté et vulnérables à la violence. Nous sommes impatients de travailler avec vous pour soutenir un système de gouvernance réformé en RDC qui donne la priorité au bien-être du peuple congolais. De leur côté, sept sénateurs dont Léonard She Okitundu et Francine Muyumba ont réagi à la lettre de leurs homologues américains en leur demandant de s’interdire de s’occuper des affaires internes d’autres pays. «Dans l’intérêt bien compris de nos deux nations, nous en appelons à un partenariat franc et constructif fondé sur le respect strict des conventions diplomatiques. Pour ce faire, autant, nous nous interdisons d’interférer dans les affaires intérieures d’autres pays, en particulier des États-Unis, autant nous sommes en droit d’attendre de ces pays un comportement réciproque», écrivent-ils. avec AGENCES n


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porte-monnaie

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En visitant le projet phare de Matata, Ilunkamba a-t-il voulu donner une cinglante réplique?

C

En se rendant à Bukanga Lonzo le 19 août et pour la première fois depuis un an en dehors de sa province natale katangaise, le PM Ilunkamba a créé l’événement. DR.

e fut LE projet du siècle. Tellement vanté. Imaginé par des Ouestafs, présenté comme LA solution au déficit alimentaire chronique congolais. Dévoilé en grande pompe en septembre 2014 comme en effet projet phare par l’alors Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon à l’alors Président de la République Joseph Kabila et au Gouvernement et au Congo lors d’une opération de semis de 100 tonnes de maïs et de haricot, le parc agroindustriel de Bukanga Lonzo donne, le 15 mars 2015, soit sept mois après le début de ses activités, sa première récolte de maïs devant le président de la République, devant le Gouvernement, devant le pays. Mais déjà, ce site, à près de 275 de Kinshasa, sur la route n°1 menant vers la grande ville de Kikwit, ex-province de Bandundu, était à la peine. La récolte n’était plus celle attendue. Initiateur de ce Parc agro-industriel, Augustin Matata Ponyo Mapon avait annoncé qu’après Bukanga Lonzo qui s’étendait sur un espace de plus de 70.000 ha entre les rivières Kwango et Lonzo, qui donnerait une production de 4 tonnes de maïs par ha quand une deuxième récolte était prévue au mois de juillet, d’autres projets similaires allaient naître en série à travers le pays. Il n’eût ni deuxième récolte, ni projet quelconque similaire dans le pays, des sortes de smart cities essaimées. Mais pour la mise en œuvre de Bukanga Lonzo, 83 millions de $US - d’autres sources parlent

Avec le Président Kabila, le PM Matata lors de la récolte du 15 mars 2015. DR. de 100 millions de $US - furent mobilisés par le Trésor public. ESTOMAQUÉ, KABILA RETIENT SA MAIN. Qu’a été faire Sylvestre Ilunga Ilunkamba à Bukanga Lonzo, ce 19 août, arrivé à bord d’un petit porteur, dans l’actuelle province du Kwango quand la clameur publique exigeait déjà un procès sur ce gâchis financier? En s’y rendant et, pour la toute première fois depuis un an en dehors de sa province natale katangaise, le Premier ministre a créé l’événement. À lire les réactions sur les réseaux sociaux après la diffusion sur la télé publique Rtnc, de cette visite, on ne pouvait s’imaginer une telle tragédie! Un crime d’État dans un pays où 73% de la population vit en insécurité alimentaire. Le trop tempéré Sylvestre Ilunga Ilunkamba en avait-il eu marre des leçons de gouvernance et de l’ABC qu’administre à longueur de journée

ce l’un de ses prédécesseurs désormais sénateur FCC Augustin Matata Ponyo Mapon aussi bien au Sénat que lors de ses conférences qui n’en finissent pas et ce Premier ministre qui, un jour, fut convoqué par un cercle de caciques du PPRD qui lui réclamaient sa démission immédiate et qu’il traita comme des jeunes irresponsables alors que des rumeurs faisaient savoir que son remplaçant pouvait être précisément Matata, voulut-il étaler au grand jour un forfait si flagrant et manifeste que la geôle serait recommandée avant dire droit? Sur Facebook comme sur Tweeter ou sur WhatSapp, il pleut des appels à la très redoutée IGF, l’Inspection Générale des Finances, de se saisir de l’affaire. L’un de ces messages est mortel : «Il a semé des grains de maïs à Bukanga Lonzo et a récolté une Université bling-bling à Kindu». Quidam se rappelle d’une vidéo sur la Toile où l’ex-Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange,

refuse à plusieurs reprises de serrer la main de son Premier ministre Matata et se demande si cette attitude n’était pas la conséquence de ce qu’il avait vécu en live à Bukanga Lonzo. À l’issue de sa visite, Sylvestre Ilunga Ilunkamba dressr un tableau peu reluisant de ce projet qui a coûté plusieurs millions de dollars américains à l’État congolais. Le chef de l’Exécutif national relève des épandeurs (machines destinées à survoler de terres agricoles) qui n’ont jamais volé, cloués au sol, des tracteurs neufs jamais utilisés et dont les moteurs ont été retirés et montés sur des baleinières privées, des tonnes d’engrais chimiques abandonnés. Le message est explicite. À en croire le reportage de la Rtnc, tous les ministres Sylvestre Ilunga Ilunkamba ont dénoncé une incurie et une prévarication qui ne sauraient demeurer impunies. Assistant principal du président de la Répu-

blique Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Michée Mulumba, n’a pas gardé silence après le constat désolant de Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Il fait un lien avec le concept « anarqueurs VIP» d’une belle série télé anglaise. « 80 millions de $US pour escroquer 80 millions d’habitants. Ça me rappelle anarqueurs VIP, cette belle série TV anglaise que je raffolais jadis», poste-t-il dans un tweet sur son compte. Député national, AndréClaudel Lubaya évoque un mensonge que « seule l’impunité endémique peut justifier ». Sur cette visite, un site congolais CheikFitaNews.net basé en Belgique écrit: «Les images sont tellement parlantes qu’il n’est pas nécessaire d’écrire un article: des gros engins agricoles en panne et cannibalisés, des hangars à l’abandon. Et tout cela avait été acheté avec l’argent du contribuable congolais». Puis, en cherchant sur le Net, on lit sur le site https://www.oaklandinstitute.org : «La mise en place et l’effondrement du projet pilote de parc agro-industriel de Bukanga Lonzo (...) ont donné lieu à d’importantes violations des droits fonciers et des droits humains, de la pollution, du gaspillage de publics, de sérieuses suspicions de détournement de fonds et de corruption, ainsi qu’à une action en justice contre le pays...». «Le parc agroindustriel de Bukanga Lonzo a été créé en 2014 dans le cadre d’un partenariat public-privé entre le gouvernement et une société sud-africaine, Africom Commodities. Il devait utiliser 80.000 hectares de terres pour la production de maïs et

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d’autres cultures. L’État a dépensé près de 100 millions de $US d’argent public dans le projet. Cependant, trois ans après son lancement, le projet s’effondrait en 2017. Africom invoquait les coûts élevés et le manque de fiabilité des plans et des paiements du gouvernement. En juillet 2018, l’entreprise intentait une action en justice contre la RDC pour non-paiement de ses dépenses. Le gouvernement congolais blâme quant à lui Africom pour cet échec». Le sénateur MLC Jacques Ndjoli est à la charge: des produits (farine de maïs, riz, etc.,) estampillés Bukanga Lonzo vendus à Kinshasa sont en réalité venus d’ailleurs. La pub, balancée en boucle, notamment sur la Rtnc, d’une femme dégustant du maïs BL n’est qu’attrape-nigaud. Ndjoli va, bien au contraire, se retrouver sur le brasero d’une presse stipendiée pour faire éloges et dithyrambes du Premier ministre honoraire. Le mensonge d’État sera mis à nu au lendemain du départ de Matata de l’Hôtel du Conseil. L’on note aussi une flottille de messages clamant l’innocence de Matata dans un projet qu’il n’aurait pas piloté. Lui, Ilunkamba s’est déclaré pouvoir sauver le projet en sollicitant le concours de la BAD, la Banque africaine du développement pour viabiliser le parc et ouvrir le projet, s’il le faut, à l’investissement privé. Aucun major du secteur ne s’en est pourtant intéressé. Motif: Bukanza Lonzo n’est guère propice à une agriculture de grande envergure, qu’il serait plutôt approprié aux cultures vivrières et à l’élevage. POLD LEVI MAWEJA n


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La descente aux Enfers du Franc

Qui du Trésor et de la BCC a fauté

D

ans une économie extravertie comme celle du Congo, la contraction de l’offre de la devise est l’une des causes connues de la décote de la monnaie nationale. Les divergences se situent dans l’identification des facteurs touchant à la demande de la devise susceptibles de déter-

miner la descente aux Enfers de la monnaie nationale. C’est là que les Romains s’empoignèrent. Qui, en l’espèce, de la Banque Centrale et du Trésor public, du Trésorier national, le Ministre des Finances et du Gouverneur, ne se comporte pas de manière correcte? Débat de tous les temps et de tous les mondes.

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Dépréciation de la monnaie nationale

L’Enfer c’est les autres

L

À g., le Trésorier National, le ministre des Finances José Sele Yalaghuli. À dr., le gouverneur de la Banque Centrale Déogratias Mutombo Mwana Nyembo. DR. a conjoncture économique actuelle est affectée par les à-coups de la pro-

pagation de la crise de Covid-19 à travers le monde entier. Ces àcoups se cristallisent sous forme de baisse généralisée de la production et de l’emploi

laquelle s’étend déjà sur plus de deux trimestres successifs. En clair, l’économie mondiale est plongée dans la situation de récession. Celle-ci est le lot

commun de la quasitotalité des économies à travers le monde. Les différences sont à trouver dans l’évolution du niveau général des prix : alors que qu’il

s’observe la décélération de l’inflation dans les économies avancées, la plupart des économies en développement sont confrontées à la hausse du niveau général des

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prix et la dépréciation préoccupante de leurs monnaies. Le Congo ne demeure pas en reste, loin s’en faut. Le pays (suite en page 10).


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Franc à la décote inquiétante, prix en hausse TAUX D’INTÉRÊTS RÉELS NÉGATIFS ET PERSISTANCE DE L’HYPERINFLATION ET DE LA RÉCESSION.

(suite de la page 9).

est en proie à la montée inquiétante du niveau général des prix et à la dépréciation continue de la monnaie nationale. Il est un consensus que la contraction de l’offre des devises dans les économies largement dépendantes de l’extérieur constitue l’une des causes indiscutables de la décote de la monnaie nationale par rapport aux monnaies des autres. Les divergences se situent dans l’identification des facteurs touchant à la demande des devises susceptibles de déterminer la descente aux abysses de la monnaie nationale. Là commencent les dénonciations, les accusations, les reniements, le rejet de la faute sur l’autre. Qui de la Banque Centrale du Congo et du Trésor public, c’est-à-dire, du Trésorier national - le Ministère des Finances - ne se comporte pas de manière correcte. Il faut dire que ce débat est de tous les temps et de tous les mondes. SÉCULAIRE QUERELLE. D’avoir érigé la Banque Centrale en institution indépendante est-ce le problème? Que cela soit entre la banque centrale européenne et les ministres des Finances en Europe ou entre la Federal Reserve et le Département du Trésor (Department of Treasury, le ministère des Finances), la querelle est séculaire, les accusations mutuelles. Pourquoi L’Enfer c’est les autres. Le ministre des Finances est le grand argentier national. Il a la charge de gérer la politique financière du Gouvernement et se plaint des constantes débitions dans le Compte général du Trésor par la Banque centrale sous prétexte de se rémunérer des avances qu’elle fait au Trésor public en déficit quand la BCC elle-même est en déficit qu’elle consolide sur le compte général du Trésor. Ainsi, voit-on la Banque Centrale - caissier de l’État - en charge de gérer les réserves de

ANNÉES

TAUX DE CROISSANCE

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

-1,4% -6,6% -8,4% -10,5% -13,5% -3,9% 0,7% -1,1% -5,4% -1,7% -4,3% -6,9% -2,1%

ÉVOLUTION CYCLIQUE Récession Récession Récession Récession Récession Récession Récession Récession Récession Récession Récession Récession Récession

TAUX D’INFLATION

TAUX D’INTÉRÊT NOMINAL

95,8% 233,2% 3.644,9% 2.989,6% 4.651,7% 9.796,9% 370,3% 693,0% 13,7% 134,8% 134,8% 511,2% 135,1%

45% 45% 55% 55% 95% 145% 125% 238% 13% 22% 120% 120% 140%

TAUX D’INTÉRÊT RÉEL -54,5 -188,2 -3.589,9 -2.934,6 -4.556,7 -9.651,9 -245,3 -455 -0,7 -112,8 -14,8 -391,2 4,9 SOURCE BCC ET FMI.

change de l’État ponctionner dans les compte général du Trésor pour ses besoins de trésorerie propres. Autre problème très souvent dénoncé : c’est le fait que la Banque Centrale du Congo a ouvert au sein des banques commerciales - Rawbank et BCDC entre autres - d’innombrables sous-comptes du Trésor public appelés comptes suspens dans lesquels des compagnies pétrolières et des sociétés minières font des versements sans que ceux-ci aient un impact au compte général du Trésor public. Ainsi, la BCC peut s’en servir pour ses besoins propres sans que le ministre des Finances, l’argentier national, n’en sache rien. Il n’est pas impossible que le Compte général du Trésor soit en déficit profond quand des sous-comptes regorge de fonds du Trésor public. Il est vrai aussi qu’aujourd’hui, la Banque Centrale du Congo ne développe pas une politique monétaire adaptée à la situation économique du pays. Tels ces crédits à l’économie qui créent de la monnaie et ces créances douteuses, sans garanties de récupération telles celles faites à certaines provinces et certains organes de l’État qui ne sont guère suivis par la

banque des banques. Alors l’Enfer c’est les autres? Voici une citation certainement l’une des plus célèbres de Jean Paul Sartre, le père de l’existentialisme qui achève la pièce de théâtre «Huit Clos», écrite en 1943. Un opus qui thématise «autrui» comme la source de l’Enfer, le nœud des problèmes, la cause de la chute. En effet, le seul moyen de défense qu’a une personne acculée dans ses retranchements est de rejeter la balle sur l’autre. Il faut charger l’autre pour se décharger et se disculper soi même. La conscience invente cet artifice, la raison instrumentalise ce subterfuge et le cerveau cristallise cette échappatoire. Celle-ci devient la ligne de défense implacable mais certainement pas imparable. Les pogroms, les génocides, les massacres, les assassinats, les accusations, les dénonciations ont trouvé leur lit dans ce stratagème, dans cette justification-plaidoirie : l’enfer, c’est les autres. Le Moi n’est donc pas haïssable. Il est exempt de tout soupçon, c’est le Toi qui est punissable. L’Enfer, c’est les autres, c’est la thèse de la victimisation de soi et de la culpabilisation de l’Autrui. Pour la Banque Centrale

du Congo, l’Enfer, c’est l’État, c’est la politique budgétaire de l’État, en toutes circonstances… Mais comme il n’y a que l’État au banc des accusés, il est constamment condamné et régulièrement acquitté pour préparer une nouvelle condamnation et ainsi de suite. Cela rappelle «le Petit Prince», ce chef d’œuvre d’Antoine de Saint Exupéry qui vit sur l’astéroïde B 612, comprenant trois volcans, des baobabs et une rose compliquée. Il visite d’autres astéroïdes dont celui où vivent un vieux juge et une souris. Étant seule, cette dernière est toujours condamnée et irrésistiblement acquittée et ainsi de suite. Sinon, le vieux juge n’aura plus du travail et du loisir puisque cela ressemble à un jeu de condamnation-acquittement en roue libre et à l’infini. Aux quatre premiers mois de l’année 2020, comme l’État se servait de la planche à billets pour financer l’essentiel de son déficit, sa condamnation était indiscutable en tant qu’auteur de l’instabilité économique. Ainsi, la politique budgétaire a été clouée au pilori et considérée comme la cause de tous les malheurs qui se sont abattus sur l’économie congolaise : chute de la

valeur de la monnaie, augmentation du coût de la vie, effondrement de l’activité économique et de l’emploi, etc. Mais à l’époque des faits, ce qu’on ne sait pas est que la Banque Centrale était aussi en déficit financé par la planche à billets. Déficit oublié royalement. « Au lion qui a dévoré force moutons et même quelquefois mangé le berger, nulle offense : Vous êtes trop bon Roi. Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, est-ce un péché ? Non, non, vous leur fîtes, en les croquant, trop d’honneur. Ainsi dit le renard et flatteurs d’applaudir». Cependant, depuis le mois de mai, le chiffre 6 se transforme en 9 (six me baluka 9) : l’État ne recourt plus à la planche à billets pour couvrir ses déficits. Mais, les malaises décriés, comme si de rien n’était, poursuivent leur bonhomme de chemin à l’instar du déficit de la Banque Centrale financé par la planche à billets. Droit dans ses bottes, notre institut d’émission maintient son angle d’approche et d’analyse: c’est l’État, le coupable. Toutefois, le contenu du réquisitoire a muté. Ce qui est reproché actuellement à l’État par la Banque Centrale est le fait d’utiliser notam-

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ment l’appui budgétaire comme source de financement présentant certaines limites. La principale limite serait que l’appui budgétaire ne permet pas de retirer suffisamment de liquidité se trouvant dans l’économie ! Troublant, renversant et détonnant! En réalité, l’appui budgétaire, de ce que l’on sait de spécialistes, têtes couronnées et cracks en la matière, est la source de financement des déficits parmi les plus recommandées. Tel est aussi le cas du recours aux marchés financiers, donc aux fonds prêtables. C’est ce qui explique depuis le mois de mai l’option prise par l’État congolais d’utiliser uniquement les produits de l’appui budgétaire et des bons du trésor pour financer ses déficits. 1. L’appui budgétaire, source de l’Enfer, du fait de soi même ou des autres ? L’octroi de l’appui budgétaire d’un montant de 100 millions de $US, par exemple, se traduit normalement par l’augmentation du bilan de la Banque Centrale: à l’actif, l’escarcelle en devises de la Banque des banques augmente en billets verts à raison de 100 millions, soit 200 (suite en page 11).


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L’appui budgétaire, source de l’Enfer

(suite de la page 10).

milliards de CDF (au taux de 1 $US contre 2000 CDF). Au passif, la tirelire des avoirs de l’État s’élargit du même montant. Si l’on passe à l’actif les avoirs de l’État, on aura 200 -200=0. Donc, en net, le bilan est inchangé. Pour préserver l’équilibre du bilan en termes nets, les variations des postes au passif et à l’actif doivent évoluer dans le même sens et être de même importance. Pour ce faire, la coordination entre la politique budgétaire et la politique de change est indispensable. Supposons que l’État prélève sur ses avoirs la somme de 20 milliards pour effectuer des dépenses au titre de paiement des salaires. Les avoirs de l’État seront ramenés de 200 à 180 milliards de CDF. La Banque Centrale, pour préserver l’équilibre en termes nets du bilan, doit contrebalancer la baisse des avoirs de l’État par la vente de 10 millions de $US équivalant à 20 milliards de CDF. Si elle ne le fait pas, un déséquilibre va se créer. En effet, en passant les avoirs de l’État à l’actif, on aura 200-180, soit 20 milliards de CDF. Ainsi, le bilan de la Banque Centrale en net a augmenté de 20 milliards de CDF. Or, le bilan en net de la Banque Centrale correspond à la Base monétaire. Si cette dernière augmente de 20 milliards de CDF, le rapport entre elle et l’ensemble des moyens de paiement dans l’économie (la masse monétaire) étant stable, il s’ensuivra la dépréciation monétaire et l’augmentation du niveau général des prix. Cette situation est la conséquence du manque de réaction appropriée et à point nommé de la Banque Centrale. Dans ce cas, la source de l’Enfer, c’est elle-même. Il se fait que c’est le cas qui prévaut actuellement au Congo Démocratique : la Banque Centrale du Congo ne compense pas suffisamment, par ses ventes directes ou indi-

TAUX D’INTÉRÊTS RÉELS POSITIFS, REPLI DE L’INFLATION ET REPRISE DE LA CROISSANCE.

ANNÉES

TAUX DE CROISSANCE

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

3,5% 5,8% 6,6% 6,5% 5,6% 6,3% 6,2% 2,8% 7,1% 6,9% 7,2% 8,5% 9,5% 6,9% 2,4% 2,8% 4,1% 4,4% -2,2%

ÉVOLUTION CYCLIQUE Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Expansion Récession

TAUX D’INFLATION

TAUX D’INTÉRÊT NOMINAL

15,8% 4,4% 9,0% 21,5% 18,2% 9,9% 27,6% 53,4% 9,8% 15,4% 2,7% 1,07% 1,07% 0,85% 23,6% 46,6% 7,23% 4,6% 21,3%

24% 8% 14% 28,75% 40% 22,5% 40% 70% 22% 20% 4% 3% 2% 2% 7% 20% 14% 14% 7,5%

TAUX D’INTÉRÊT RÉEL 8,2 3,6 5 7,25 21,8 12,6 12,4 16,6 12,2 4,6 1,7 1,97 0,93 1,15 -16,6 -26,6 6,77 9,4 -13,8 SOURCE BCC ET FMI.

rectes des devises, les prélèvements effectués par l’État sur ses ressources se trouvant dans son bas de laine. 2. Le respect du principe des vases communicants comme solution à la source de l’enfer En physique, plus précisément en mécanique des fluides, le principe des vases communicants établit qu’un liquide homogène remplissant plusieurs récipients, reliés entre eux à leur base et soumis à la même pression atmosphérique, s’équilibre à la même hauteur dans chacun d’eux. Ceci est vrai quels que soient leur forme et leur volume. Il en est ainsi en économie de l’appui budgétaire, liquide homogène, comprenant deux composantes, l’une à l’actif (la besace en devises de la Banque Centrale) et l’autre au passif (la gibecière constituée des avoirs de l’État), reliées entre elles, s’équilibre à la même hauteur, quels que soient leur forme et leur volume. En se basant sur ce principe, tout mouve-

ment des avoirs de l’État issus de l’appui budgétaire doit être compensé par un mouvement dans le même sens et ordre d’importance de la tirelire en devises de la Banque Centrale, produit de l’appui budgétaire en cause: si les ressources de l’État baissent de 20 milliards de CDF, les avoirs en devises vont aussi diminuer du même montant. Ce qui revient à dire qu’en cas de retrait opéré dans le bas de laine de l’État, un prélèvement correspondant doit être fait dans l’escarcelle en devises de la Banque Centrale. Les motifs de retrait sont différents mais le principe de compensation intégrale doit être de mise. Dans son Traité élémentaire de chimie, Antoine Lavoisier écrit : « On voit que, pour arriver à la solution de ces deux questions, il fallait d’abord bien connaître l’analyse et la nature du corps susceptible de fermenter, et les produits de la fermentation ; car rien ne se crée, ni dans les opérations de l’art, ni dans celles de

la nature, et l’on peut poser en principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération ; que la qualité et la quantité des principes est la même, et qu’il n’y a que des changements, des modifications ». Moralité, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme et se développe. 3. Les bons du trésor et les bons de la Banque Centrale, les attirer par le vinaigre ou par le miel ? Les faits sont patents à deux niveaux : Premier niveau, le volume de bons de la Banque Centrale du Congo destinés à gérer la liquidité et celui des bons du trésor destinés au financement sain du déficit public diminuent inexorablement. Deuxième niveau, la hausse des prix intérieurs et la dépréciation monétaire persistent et se maintiennent paradoxalement dans un contexte d’absence, depuis fin avril 2020, de recours par l’État à la

planche à billets pour financer son déficit. La cause est unique: c’est la pratique par la Banque Centrale du Congo du taux directeur en dessous du taux d’inflation. Le taux directeur, véhicule des principaux signaux donnés par la politique monétaire de la Banque Centrale aux marchés, n’est pas à son bon niveau. Les signaux qu’il donne aux marchés ne sont ni crédibles, ni convaincants. De un, on n’attire pas le public à souscrire aux bons, qu’ils soient de l’État ou de la Banque Centrale avec des taux d’intérêt qui rémunèrent négativement. En d’autres termes, il est difficile de convaincre le public à subir des pertes de capital en plaçant leurs avoirs dans des actifs à rendement négatif. De deux, on ne combat pas l’inflation et la dépréciation monétaire avec des taux d’intérêt en deçà du taux d’inflation. Le Congo en a fait l’amère l’expérience aux cours des années 1989 à 2001 marquées notam-

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ment par l’hyperinflation. La Banque Centrale du Congo a pratiqué des taux d’intérêts largement en deçà de l’inflation et n’est parvenue ni à éradiquer l’hyperinflation, ni à relancer l’économie (réf. Le Soft International, livraison n°1494 daté de lundi 10 août 2020, page 7). L’hyperinflation a été vaincue à partir de 2002, notamment en relevant dès 2001, le taux directeur de la Banque Centrale au dessus de l’inflation (lire toujours à la page 7 de cette livraison). Sans tenir compte des leçons de l’histoire, comme si le lourd tribut du passé n’existait pas, la Banque Centrale du Congo a rappliqué, en 2016 et 2017. Au bout de la chaîne, l’inflation est passée à 23,6% et 46,6% en 2016 et 2017, taux de hausse des prix les plus élevés depuis 2009 où l’inflation forte a été vaincue in extremis par l’ajustement du taux directeur à 70% à partir de septembre de cette année là. (suite en page 12).


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Une génération spontanée, la décote du Franc? À g., le siège de l’Institut d’émission, la Banque Centrale du Congo, la banque des banques. À dr., le ministère des Finances. Entre les deux immeubles, il n’y aurait pas que l’imposant boulevard du 30-Juin qui les opposerait. Il y a la conception du rôle de chaque Institution qui, dans le fond, reste un débat séculaire. DR. (suite de la page 11). Pour la croissance, elle s’est repliée à 2,4 % et 2,8% en deçà de la croissance démographique dont la moyenne annuelle est de 3%. 4. Course contre la montre ou la fable du lièvre et de la tortue Comme si cela ne suffisait pas, voilà que la Banque Centrale du Congo récidive en 2020. À partir du mois d’avril, le taux d’intérêt directeur est en deçà de l’inflation de 4,1 points jusqu’à passer en juillet à 13,8 points. Se rendant compte de son erreur, elle engage une course de rattrapage et procède à une augmentation brutale du taux directeur, la semaine dernière, de 7,5 % à 18,5%, soit une multiplication par 2,5. Malheur lui a pris, le taux directeur demeure toujours en dessous de l’inflation car cette dernière, en projection annuelle, est à 20,7%. Il se dégage donc une marge de négativité du taux d’intérêt réel de 2,2 points. Cela rappelle la fable de la Fontaine sur le lièvre et la tortue que nous allons vous conter synthétiquement tout à l’heure: Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage. Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point Si tôt que moi ce but. Si tôt ? Êtes-vous sage ? Le lièvre, sûr de lui,

ÉVOLUTION DU TAUX D’INTÉRÊT RÉEL À FIN JUILLET 2020. TAUX D’INTÉRÊT

DÉCEMBRE 2019

Taux d’intérêt nominal Taux d’inflation annualisée Taux d’intérêt réel

MARS 2020

AVRIL 2020

JUILLET 2020

9,0%

9,0%

7,5%

7,5%

4,6% 4,4 points

6,8% 2,2 points

11,6% -4,1 points

21,3% -13,8% SOURCE BCC ET FMI.

ÉVOLUTION DES FACTEURS INSTITUTIONNELS DE LA LIQUIDITÉ. AGRÉGATS

FIN DÉCEMBRE 2019

Refinancement Bons BCC Réserve obligatoire PONCTION NETTE

1,67 55,00 1.061,20

31 JUILLET 2020

VARIATION

36,70 27,50 1.163,83

+35,03 +27,50 102,63 62,53 SOURCE BCC ET FMI.

laisse la Tortue Aller son train de Sénateur. (6) Elle part, elle s’évertue; Elle se hâte avec lenteur. Lui cependant méprise une telle victoire ; Tient la gageure à peu de gloire ; Croit qu’il y va de son honneur De partir tard. Il broute, il se repose, Il s’amuse à toute autre chose Qu’à la gageure. À la fin, quand il vit Que l’autre touchait presque au bout de la carrière, (8) Il partit comme un trait ; mais les élans qu’il fit Furent vains : la Tortue arriva la première. Le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale du Congo est au

taux d’inflation ce que le lièvre est à la tortue de la fable de la Fontaine. Malgré le rattrapage à la vitesse supersonique, le taux d’intérêt directeur reste en deçà du taux d’inflation projeté sur l’année. Échec et mats. La crédibilité de la politique monétaire risque d’être entamée et la réputation des autorités monétaires aussi. 5. Qu’en conclure. Comment ne pas réaliser ces erreurs et continuer à faire croire que l’inflation et la dépréciation monétaire procèdent d’une génération spontanée ? Le déficit de trésorerie de la Banque, évalué à 25 milliards de CDF, est financé par la planche à billets, les volumes de bons BCC ne font que baisser, injectant ainsi de la

liquidité, parce que tout simplement les mouches ne peuvent être séduites par du vinaigre, les crédits à l’économie baissent en raison de l’inflation et de la dépréciation monétaire et ceux litigieux augmentent pour la même raison. « C’est le propre de l’homme de se tromper. Seul l’insensé persiste dans son erreur» (Cicéron). «Se tromper est humain, mais persévérer dans l’erreur est diabolique (Charles-Augustin d’HIPPONE). C’est inacceptable, inadmissible, intolérable. On n’accepte pas, on ne tolère pas et on n’admet rien du tout d’une erreur devenue sempiternelle. Est-ce de la cécité de diagnostic, de l’ignorance pure et simple ou de l’entêtement aux conséquences graves pour la

société et l’économie? Il ne faut pas imposer à la population des souffrances inutiles quand des leçons ont été tirées du passé douloureux et coûteux, quand des solutions ont été prouvées et éprouvées. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre mais avec du miel. Les mouches, ce sont les bons du trésor et les bons de la Banque Centrale, dont le volume augmente lorsque le taux d’intérêt est attractif. Ce qui permet de retirer de l’économie l’excédent de la liquidité à la base des malaises constatés (inflation, dépréciation monétaire impliquant le recul de la production). Faire le contraire, c’est encourager les injections de la liquidité, c’est encourager l’écoulement moné-

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taire, c’est fricoter et se contenter de la saignée monétaire. On n’en dira pas assez: c’est faux de croire qu’avec des taux d’intérêts réels négatifs, l’inflation peut être subjuguée, c’est archifaux de croire que la croissance de l’activité peut être stimulée avec de taux d’intérêts réels négatifs. En effet, l’inflation freine la croissance en ce qu’elle fausse la lisibilité de l’économie, brouille les prix relatifs et stimule les activités spéculatives au détriment des activités productives. C’est encore vain et faux de s’évertuer à chercher à encourager la relance du crédit à l’économie avec des taux d’intérêts réels négatifs puisque l’inflation n’étant pas jugulée, la demande de crédit sera plombée. Ce sont des situations réglées parce que l’expérience de l’histoire économique dramatique. Oscard Wilde écrivait, je cite : « Les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais ». «L’expérience, c’est le nom que chacun donne à ses erreurs ». Les erreurs de politique monétaire sont suffisamment digérées qu’il ne faut plus les répéter de peur de continuer à torturer la population pour rien. Le premier acte de sagesse est d’accepter un conseil, le deuxième, c’est de le demander et le troisième, c’est de le suivre.

T. MATOTU n

Avec la collaboration d’Experts avérés.


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Les Finances congolaises sous surveillance, Jeune Afrique accusée d’exposer la Présidence de la République «au mépris de l’opinion»

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ne mise au point plutôt rare de la Présidence de la République congolaise accuse le magazine franco-africain d’origine tunisienne Jeune Afrique de s’être lancé dans une campagne visant à «exposer la première Institution du pays au mépris de l’opinion». Le texte daté de Kinshasa, signé le 22 août 2020 par le «Service de communication de la Présidence de la République» s’insurge contre un article du magazine intitulé «RDC : le budget trimestriel de la Présidence de la République consommée en un mois» (Jeune Afrique, éd. 18 août 2020) portant sur des « allégations de surconsommation des crédits budgétaires distillées dans la presse». Dans ce texte en onze points, «la Présidence de la République

dément catégoriquement les allégations erronées de Jeune Afrique» (qui) a tiré des conclusions hâtives et erronées se basant sur des données partielles d’une seule étape de la procédure de la dépense publique exposant la première Institution du pays au mépris de l’opinion». UNE LEÇON PUBLIQUE ADMINISTRÉE À J.A. Le texte qui affirme que le Chef de l’État, «S.E Félix Tshisekedi Tshilombo veille sur une gestion saine des finances publiques à tous les niveaux particulièrement sur la qualité de la dépense publiques en ce temps de raréfaction des ressources financières de l’État à cause de la pandémie mondiale du au coronavirus», rappelle qu’«à l’aube de son magistère lors d’un voyage officiel dans un pays africain, (il) avait retourné au Trésor public les reliquats

des frais de mission» (...), «geste fort posé par S.E Monsieur le Président de la République pour souligner son attachement à la bonne gestion des deniers publics». Le texte de la présidence s’en prend à l’article qui s’est appuyé sur le plan d’engagement en concluant que «la Présidence de la République a consommé 17,6 millions de $US pour le mois de juillet sur des prévisions budgétaires de 16 millions de $US pour les mois de juillet, août et septembre 2020» poursuit que le magazine «ignore (...) la réalité des dépenses publiques des institutions (qui) est mieux renseignée par un autre instrument, le Plan de Trésorerie établi au Ministère des Finances plutôt que dans le Plan d’engagement du Ministère du Budget». Mettant en cause le souci du magazine transafricain d’un «strict respect des règles de l’art

(qui aurait conduit l’auteur de l’article) à se donner la peine d’approcher les services du Président de la République, notamment le Comptable Public principal des dépenses affecté à la Présidence par le Ministère des Finances pour avoir des chiffres exacts sur ce que la Présidence a réellement consommé», le texte de la présidence congolaise qu doute que le magazine d’origine tunisienne fasse «preuve d’un minimum de rigueur et de professionnalisme» pour s’éviter cette grossière méprise qui étale une ignorance flagrante des étapes de la chaîne de la dépense», communique sur ce Plan de trésorerie. En juillet, la Présidence de la République «n’a consommé que l’équivalent d’environ 10 millions de $US (CDF 19.923.000.000). Il y a donc un écart de plus de 7,6 millions

de $US par rapport aux montants avancés par JA qui ne sont jamais passés dans les livres de la Présidence, mais qui figurent dans le Plan d’engagement». Ces 10 millions de $US, s’explique la Présidence congolaise, ont «servi notamment aux rémunérations du personnel de la Présidence de la République et aux frais de fonctionnement» ajoutant que depuis plusieurs mois après la déclaration de la pandémie du coronavirus, la Présidence «n’a guère dépassé le plafond de 5 millions de $US mensuels». Se lançant dans une véritable dispensation du savoir, le texte explique que «les chiffres du Plan d’engagement ne sont pas nécessairement et aveuglement repris sur le Plan de trésorerie tout comme au niveau du paiement par la Banque Centrale du Congo», de même que la Présidence

«dénonce l’amalgame sciemment entretenu entre le Président de la République et la Présidence de la République», l’article «tend à faire croire, à l’aide des chiffres factices, que ces crédits budgétaires sont consommés exclusivement par l’Institution Président de la République, incarnée par la personne de son Excellence Félix Tshisekedi» avant de rappeler que cette institution, «pour remplir ses hautes charges d’État, dispose de plusieurs services regroupés sous le vocable Présidence de la République» avant d’en citer onze dont le Cabinet du Président de République, les Services personnels du Chef de l’État, le Centre national de sécurité, l’État-Major particulier du Chef de l’État, le Service national, le Mécanisme de suivi, la Clinique présidentielle de l’UA, Bonne gouvernance et lutte

contre la corruption, le Journal officiel, le Protocole d’État, et la lutte contre les violences sexuelles. Enfin, le Service de communication de la Présidence de la République «souligne avec force que sur un crédit voté d’environ 200 millions de $US pour l’exercice budgétaire 2020, la Présidence de la République n’a consommé que 56 millions de $US entre janvier et début août, selon les chiffres du Plan de trésorerie, consolidés à début août disponibles au Ministère des Finances», réaffirmant l’engagement de la Présidence congolaise «pour la promotion de la bonne gouvernance en RDC qui passe par la bonne gestion des finances publiques, afin de n’effectuer des dépenses que sur la base des capacités réelles du Trésor public ou ce qu’on qualifie généralement des dépenses sur la base caisse». D. DADEI n

environ 2 milliards de $US - de même que l’harmonisation des relations du pays avec des partenaires bi et multilatéraux. Selon des sources officielles, environ 80% de fonds de ce PMUIAC seront à mobiliser à l’international, aux termes du contrat, avec l’accompagnement du cabinet McKenzie outre des réformes économiques à définir grâce à l’appui de ce cabinet international dont des reformes dans le domaine de la lutte contre la corruption et du blanchiment des capitaux. Fin juillet, un Comité de suivi bipartite chargé du suivi de l’exécution du contrat McKenzie a été créé par le directeur du Cabinet a.i., Eberande Kolongele. Y vont siéger des représentants de la Présidence de la République, de la Primature, du ministère du Plan et de celui

des Finances, chaque responsable y a délégué des membres. Le second dossier qui pourrit les réseaux sociaux se rapporte à l’interconnexion des régies financières et au choix de la firme chinoise Huawei certes désormais blackilstée aux États-Unis et en Europe Occidentale. Il s’agit, selon des informations des proches du dossier, d’un projet trouvé dans les placards du ministère aux murs de béton et d’acier en forme de triangle, datant de 2014, en clair, lors des années du ministre délégué aux Finances Patrice Kitebi Kibol M’Vul, conclu trois ans plus tard en 2017 défendu en commission ÉCOFIN et en Conseil des ministres. Au Congo, se lamente-t-on généralement, il est courant que «des informations, savamment concoctées dans des laboratoires occultes, filtrent dans des

médias stipendiés pour non seulement ameuter l’opinion publique mais surtout pour régler des comptes à un adversaire politique qui gêne car de taille», écrit le site econews. net faisant allusion avec le dossier lié au projet de construction et de modernisation des maisons des Finances pour le compte de trois traditionnelles régies financières du pays, la DGI, la DGRAD et la DGDA. Mais la piste est connue : quand un soumissionnaire est déclassé, il voit les médias, «dénonce» des arrangements souvent, le gré à gré. Ce projet est né en effet en 2014 - l’actuel ministre a pris ses fonctions en septembre 2019. Dans les régies financières, on connaît ce projet d’interconnexion des régies financières. C’est Exim Bank of China qui s’est proposé pour lever les

fonds, 150 millions de $US. Une lettre d’entente directe d’un des prédécesseurs de Sele datée du 16 septembre 2014 adressée à la DGCMP, la Direction générale du contrôle des marchés publics existe. Elle sollicitait « une autorisation spéciale de recourir à l’entente directe pour le marché relatif à la construction des infrastructures à travers l’étendue du territoire national de la République démocratique du Congo ». Dans une lettre datant du 19 septembre 2014 adressée au ministre délégué aux Finances, la DGCMP a « approuvé le mandat accordé à la société Huawei Technologies par le Gouvernement pour la mise en place d’un consortium d’entreprises chinoises dans le cadre du projet de construction et modernisation des infrastructures à travers l’étendue du

territoire national de la République démocratique du Congo ». À l’issue des négociations, Exim Bank a inclus le projet dans le quota des projets à financer - l’administration chinoise ayant par la même occasion approuvée ledit projet. Quand on sollicite un commentaire, le ministre Sele déplore «l’ignorance, la malveillance». Puis, ajoute : «Heureusement que chaque chose a un début et une fin». Il se désole de ces «dérives» mais poursuit sur la même lancée : «Je suis de marbre, en conscience et en esprit. Qui me connaît, connaît mon principe. Je n’ai que deux juges : Dieu et ma conscience». Avant de rebondir : ««Il faut une presse à sensation pour se pencher sur de telles billevesées». Ce sont les réseaux sociaux ou leur équivalent... T. MATOTU n

Le ministre des Finances se désole de ce qui se répand D eux dossiers au cœur d’un emballement dans les tribunaux médiatiques des réseaux sociaux touchent les Finances publiques congolaises, cette fois, le ministère des Finances. D’abord le contrat de partenariat entre l’État congolais et le cabinet américain d’affaires Baker McKenzie. Contrat de conseil conclu pour environ 1,3 millions de $US. L’idée pour Kinshasa de travailler avec ce cabinet d’avocats d’affaires international créé en 1949 et basé à Chicago, dans l’Illinois, aux Etats-Unis, disposant de 78 bureaux répartis dans 47 pays à travers le monde, considéré comme faisant partie des plus grands et prestigieux cabinets d’avocats internationaux, serait de l’État congolais lui-même, non d’un membre du Gouver-

nement Ilunga Ilunkamba, le pays en attend du résultat en termes d’annotations à l’international. Le dossier semble avoir pris corps en septembre 2019, lors d’une rencontre à New-York entre le Chef de l’État et des responsables de McKenzie.

À L’INTERNATIONAL. But visé : une approche innovante d’appréhension des goulots d’étranglement qui minent le redressement économique - en termes techniques «la formulation des réformes économiques et de la recherche des financements innovants pour l’économie nationale» dans le cadre du PMUIAC, le Programme d’urgence multisectoriel d’atténuation des impacts de Covid-19 nécessitant la mobilisation des fonds auprès des partenaires de la R-dCongo,

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porte-monnaie

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Un D-G d’une entreprise d’État en faillite acquiert un parc automobile flambant neuf

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lagué du Portefeuille de l’État pour raison de faillite, au diable de la Capitale, l’entreprise publique Chemin de fer des Uélé-Fleuve a un D-G plutôt très blingbling. Une entreprise ferroviaire qui n’a plus de locomotive, pas une mais dont le D-G mène grand train de vie, se paie le luxe d’acheter, en chapelet, des véhicules de luxe pour plus d’un demimillion de $US par ces temps-ci. SPLENDIDE ISOLEMENT. Deux fois de suite, il a posé un lapin au Soft International pour des rencards fixés par luimême. Jean Enyange Mandobo, chargé de mission devenu, on ne sait trop comment, D-G a.i. de SCFUF, Société de chemin de fer des Uélé-Fleuve, au diable vauvert, a fait, fin juillet 2020, une commande de huit tout-terrain dont quatre New Santa Fé, cinq pick-up Xenon, un minibus auprès des firmes Central Motors et Zahira. Un marché de plus de 738.000 $US conclu d’un trait, sur un bout de papier, sans entête, ni adresse… un texte enténébré de coquilles grammaticales. Pour autant, Jean Enyange a obtenu le fameux avis de non objection de la DGCMP, la Direction générale de contrôle des marchés publics. Toutefois, le régulateur auxiliaire des marchés publics a recalé une autre commande des véhicules du même D-G pour présomption de surfacturation. Sans doute que le D-G a depuis réintroduit une nouvelle requête revue à la baisse. La logique voudrait que l’entreprise réhabilite ou se dote en priorité des actifs liés à son objet social. Hélas, ni les ministères de tutelle (Portefeuille et Transports) ni le CSP, le Conseil supérieur du Portefeuille ne s’intéressent à une société « en cessation d’activités » et élaguée au Budget. Laissé-pourcompte, le D-G Enyange vit dans un splendide isolément. Selon nos sources, il se prélasse à Kinshasa qu’à Aketi. La SCFUF (ex-CFUF) n’est d’aucun apport financier au budget de l’Etat,

contrairement à la SCTP ex-ONATRA ou à la SNCC. La SCFUF exploitait les voies ferrées des provinces du Bas et du Haut-Uele, de Tshuapa et du Nord-Ubangi, reliant Aketi à Mungbere, et Aketi à Bumba et les bretelles Komba-Bondo et Andoma-Titule. Elles ont été détachées du réseau de la SNCC en 1991 pour constituer une entreprise à part entière. Le dernier train a ronronné du temps de la guerre de l’AFDL, en 1996. Depuis, ses trois locomotives ne sont plus que mitrailles. L’écartement de ses chemins de fer qui est de 0,60 m ne répond à aucune norme, le standard étant de 1 à 1.35 m. Il y a

dix ans, le COPIREP, le Comité de la réforme des entreprises publiques chère à l’actuel Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, avait estimé que le capital social de la SCFUF n’était que de 1 (un) CDF. KENGO ET SON COUP DE GUEULE. Oui, vous avez bien lu…1 (un) CDF. Nul doute, personne parmi les présumés experts ès patrimoines du portefeuille, n’avait fait le déplacement d’Aketi, siège social de SCFUF, à plus de 2.000 mm de Kinshasa, dans une région devenue coupegorge suite aux menées subversives des bandes

armées venues des Etats voisins. En dehors du réseau ferroviaire, la SCFUF dispose d’autres actifs exploitables dont le port de Bumba et ses dépôts. Et tout bateau qui accoste au port paie le droit d’accostage à la société. Le 19 juillet 2019, le D-G Jean Enyange, avait attribué le marché de réhabilitation du bâtiment administratif mis en location, du quai d’accostage et de cinq entrepôts à la société Tour Sarl pour 1.063.448,33 $US. La SCFUF gère aussi des routes en terre battue, pas toujours entretenues, dont les axes Aketi-Bumba, ButaKisangani, Aketi-Bondo, Buta-Isiro, Kisangani-Isi-

ro et Kisangani-Bunia où elle a installé des péages. D’importantes activités mercantiles se développent dans la région. La Société PHC Yaligimba qui dispose de gros véhicules poids lourds utilise le pont rail sur la rivière Loeka en payant de substantiels droits de péage. Vodacom-Congo paie des loyers à SCFUF pour ses antennes placées en gares de Bumba et de Mindonga. Léon Kengo wa Dondo, alors sur le trône du Sénat, avait désapprouvé la mise à l’écart de la SCFUF dans le PTM, le Projet de transport multimodal, financé notamment par la Banque mondiale et qui permit de doter la

SNCC, la Société nationale des chemins de fer du Congo, d’une vingtaine de locomotives et la modernisation de son réseau ferroviaire. Une redevance spéciale redevance logistique terrestre a été créée pour collecter des fonds auprès des pétroliers afin de réhabiliter la voie ferrée Matadi-Kinshasa propriété de SCTP exONATRA. Le gouvernement Matata avec son puissant ministre des Transports et Voies de communication Justin Kalumba Mwana Ngongo avait promis quatre locomotives à la SCFUF. Le dossier a été classé sans suite. POLD LEVI MAWEJA n

des Finances a largué ses Sherlock Holmès et Colombo et paraît connectée sur les réseaux sociaux, l’ICCN pourrait connaître un temps des loups. Selon des sources recoupées, un couple d’Okapi mature (1,80 m au garrot, avec un poids variant de 200 kgs à 230 kgs) se négocierait au marché noir entre 800.000 et 1.5 million d’euros.

téléphones portables. Anguille sous roche. Déjà, du temps où José Endundo Bononge était ministre de l’Environnement, il y a un peu plus de dix ans, des experts du Secrétariat général étaient très critiques sur la gestion financière de l’ICCN. Tout est secret d’Etat, disait-on. Début août 2020, sur une radio privée à Kinshasa, Cosma Wilungula a expliqué que la crédibilité de l’Etat s’était à ce point dégradée suite à la mauvaise gestion de fonds que des bailleurs extérieurs ne font guère confiance à l’administration congolaise. « Remettez aujourd’hui à Wilanga (Responsable de la gestion des forêts) un million de $US et qu’on sache dans cette ville que la direction des forêts a reçu un million de $US qu’il a le coffre de son bureau. Je pense que du matin au soir, il aura plus de 50 appels de partout parce qu’on a besoin de ceci. Et, à la fin de la journée ou, peut-être demain, il se retrouve qu’il n’a rien! » En d’autres termes, l’ICCN, quoiqu’établissement public sous tutelle du ministère de l’Environne-

ment & Conservation de la nature, a radié la redevabilité, la reddition des comptes, l’audit externe, etc., de son vocabulaire. Le D-G de poursuivre : «La communauté internationale n’a pas arrêté ou diminué mais on a changé plutôt d’interlocuteur. La société civile, des ONGs bénéficient des fonds. (…) On n’a pas une diplomatie de l’environnement et de la conservation qui pouvait nous permettre d’obtenir des ressources ». Même si Cosma Wilungula soutient qu’il n’a jamais obtenu une subvention de l’Etat, l’ICCN est toutefois financé au-delà de ses besoins au point que le D-G crée des postes de dépenses de bric et de broc. « Pour l’honneur du pays, je peux vous dire aujourd’hui que c’est l’ICCN qui paie les cotisations de la RDC à l’UNESCO, à UICN, au CITES, etc. ». Selon les estimations du très sérieux WWF, rien qu’avec le parc des Virunga, l’ICCN pourrait atteindre des revenus d’un milliard de $US. Il n’y a donc pas que les mines ou les régies financières qui rendent millionnaires. POLD LEVI MAWEJA n

Okapis vendus aux États-Unis?

L

a Banque Centrale du Congo a eu tort de mettre en exergue, de valoriser l’Okapi sur le billet de 1.000 CDF. L’Okapi n’a jamais été une exclusivité nationale, selon l’ICCN, l’Institut congolais de conservation de la nature qui en fait et refait des tweets, voilà des jours. Cosma Wilungula, inamovible D-G de l’ICCN (depuis quinze ans) veut, en fait, faire comprendre qu’il n’a jamais vendu des Okapis aux EtatsUnis. OKAPIS, COLTAN, ETC. «Il y a plus de 30 Okapis aux USA. Ils se reproduisent là-bas avec des échanges entre les zoos. Les premiers y sont arrivés avant 1960», liton dans un tweet signé ICCN renvoyé au Soft International. Le tweet poursuit qu’un Okapi a été vu à Anvers, en Belgique, en 1928. Voilà quasiment un siècle… Donc, même nos livres de sciences naturelles, de géographie et d’histoire doivent être révisés pour se conformer au « scoop

» de Cosma Wilungula, qui, si cela peut avoir un sens, est pasteur d’église. Le 20 juillet 2020, une femelle Okapi a, en effet, donné naissance à un petit dans un zoo de Houston, Etat du Texas. Le site naturaliste marocain Map Ecology qui a livré l’info atteste que « le bébé (…) est né d’une mère importée de la Réserve de Faune à Okapi d’Epulu, dans la province d’Ituri en RD Congo ». Que le zoo de Houston a conclu un deal avec la RDC. « La Réserve de Faune à Okapi d’Epulu est soutenue par Houston Zoo, qui lui fournit du matériel pour la conservation des Okapis et organise une campagne de recyclage des téléphones pour réduire la demande de nouveaux métaux extraits de cette réserve à Okapi». A Kinshasa, la mouvance de la société civile soupçonne le D-G pasteur de l’ICCN de jouer à Ananias. Du nom de cet homme de Dieu des Evangiles qui avait maquillé les chiffres dans un contrat immobilier qu’il avait seul négocié. Sanction : la mort. Par ces temps où l’IGF, l’Inspection Générale

ET ARGENT DU BEURRE. La réserve d’okapis d’Epulu, en Ituri, compte au moins 35.000 têtes. Jean Bamanisa Saïdi, Gouverneur de l’Ituri, lui aussi très connecté, a dit tout son ras-le-bol de l’ICCN qui engrange beaucoup d’argent et ne verse rien à l’administration provinciale. Il a donné un ultimatum, jusque fin décembre 2020, à Cosma Wilungula pour ouvrir la fameuse RFO (Réserve de faune à Okapis). Un petit Etat dans un Etat de 13.700 km2. D’intenses activités minières artisanales et semi-industrielles s’y déroulent depuis que des creuseurs y ont déniché du coltan et du lithium, éléments indispensables dans la fabrication des

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the bestsoft

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La honte corporelle racialisée par le colonialisme

Vous pourriez être l’une des joueuses de tennis les plus adulées de l’histoire telle Serena William et faire encore face à la honte corporelle. DR.

B

ien avant que les publicités de

mode ne commencent à célébrer les types de corps maigres, la phobie de l’obésité était une caractéristique de la pensée colonialiste. Le colonialisme recourait à de nombreuses idées pour justifier la domination d’autres peuples, et l’un des plus durables était le mythe entourant les races obèses et les races dites inférieures. Sabrina Strings est professeur adjointe de sociologie à l’Université de Californie, Irvine et auteur de «La peur du corps noir: Les origines raciales de la phobie de l’obésité». Selon elle, les écrivains, les journalistes et les commentateurs de l’époque coloniale assimilaient les colonies avec sauvagerie, paresse et faiblesse morale. Inconsciemment, la rondeur dans la société occidentale s’était souvent heurtée à une attitude plus gentille, à une époque où la taille des pays impérialistes s’élargissait également. Lorsque Strings a commencé son enquête, elle avait imaginé que c’était au milieu du XXe siècle - après l’ère hollywoodienne de Marilyn Monroe et d’autres icônes aussi voluptueuses - que

le corps voluptueux avait perdu la faveur des goûts européens et américains. DÉSIRS ET PLAISIRS NON CIVILISÉS. Mais Strings a été surprise de constater que les préférences se sont déplacées vers des corps minces bien avant cela. «Au début du XXe

siècle, nous avons des magazines comme Cosmopolitan qui disent aux femmes qu’il est important de maintenir ce qu’elles appellent la tempérance à la table», déclare-t-elle. Ces publications encourageaient les femmes à suivre un régime «non seulement parce qu’il convient aux protes-

tants anglo-saxons, mais aussi parce que c’est une preuve de supériorité raciale», dit-elle. «Ils ne veulent pas se retrouver dans une association inconvenante avec les races dites inférieures». Selon l’historien américain Christopher E. Forth, le moment charnière du sentiment anti-

Sarah Baartman était une Hottentot d’Afrique du Sud qui a défilé autour de «freak shows» (monstre de foires) à Londres et à Paris à la fin du 18ème siècle. obésité a été encore plus tôt - à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle - alors que la passion pour les corps plus grands était de plus en plus liée à des désirs et

plaisirs non civilisés. Les écrivains de la Grande-Bretagne et de la France impériales considéraient que les cultures non occidentales «admiraient de façon per-

verse ce qu’ils pensaient que tout Européen qui se respectait lui-même rejetterait comme étant malsain, peu attrayant et (suite en page 16).

Quand l’estime de soi en reçoit un coup

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ans un monde où la minceur est valorisée à outrance, la psychologue Catherine Senécal rappelle d’être attentif au fat shaming et même au body shaming, ces comportements qui dévalorisent l’apparence physique et le surplus de poids. Elle décrit ces attitudes et leurs effets pernicieux dans son nouveau livre, «Ton poids, on s’en balance». Dans son livre, la psychologue spécialisée dans le traitement des troubles des conduites alimentaires explique que les conversations de fat shaming sont plus

fréquentes chez les adolescentes et chez les jeunes femmes. Il s’agit d’attitudes et de propos méprisants et discriminatoires à l’endroit des gens qui ont un surplus de poids, propos qui peuvent aussi prendre la forme de l’autocritique. ANOREXIE, BOULIMIE, HYPERPHAGIE. «Le fat shaming, on en entend parler, mais on ne connaissait pas le terme. Quand tu passes dans la rue et que tu entends les gens faire des commentaires sur l’image corporelle d’une personne, c’est du fat shaming. C’est à éviter et même à éviter à soi-même», observe-t-elle. «Souvent, les gens

qui sont moins bien avec leur image corporelle vont être portés à se dévaloriser. Comme si c’était pas permis d’en parler autrement qu’en se tapant dessus. C’est important qu’on arrête de faire ça parce que c’est extrêmement dommageable». Ces comportements ont un effet toxique sur l’estime de soi et le développement sain. La spécialiste confirme que les jeunes font face à beaucoup de pression sociale par rapport à leur poids et à leur apparence physique. «Je ne pense pas que ça ait changé tant que ça. Les médias sociaux ajoutent peut-être une petite coche qui n’était pas là avant: si tu te fais

intimider sur ton poids à l’école, toute la journée, dans mon temps ça arrêtait quand on rentrait à la maison. Là, ça continue le soir, la nuit, tout le temps. Les médias sociaux sont omniprésents». Elle note que la pression est similaire pour les femmes... mais plus importante sur les hommes qu’avant. «De plus en plus, on voit des hommes très découpés, musclés. Il y a beaucoup d’hommes qui parlent des diètes qu’ils font, des entraînements qu’ils font. Toute la mode du paléo et des entraînements crossfit a amené une pression sur les hommes». Les troubles des conduites alimen-

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taires apparaissent à des moments charnière. «L’anorexie commence à l’enfance et au début de l’adolescence, tandis que la boulimie, en général, apparaît au début de l’âge adulte. L’hyperphagie apparaît à la quarantaine et à la cinquantaine. C’est la grande moyenne, mais il y a des exceptions». «Les troubles alimentaires viennent souvent avec une vie parallèle: ça fait partie du portrait de ne pas tout dévoiler et d’avoir des comportements secrets. On peut surveiller les comportements où on reconnaît moins notre enfant: un changement d’habillement, un changement d’amis. Tout à coup, il ne mange

plus certaines choses à la table ou refuse certains menus. Il va prendre le contrôle de la cuisine et imposer ses recettes». Blâmer une personne pour son surpoids n’est pas aidant, estimet-elle. «Si notre enfant est en surpoids, ce n’est pas nécessairement une question de malbouffe. Ça se peut aussi que ce soit une dépression majeure. Il y a des enfants qui vont outremanger parce qu’ils sont malheureux, ou parce qu’ils vivent de l’intimidation. Ton poids, on s’en balance Catherine Senécal Les Éditions de l’Homme, 200 pages


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Les rondeurs du corps associées à la malbouffe des races inférieures

(suite de la page 15).

franchement dégoûtant», dit Forth. Les voyageurs européens en Afrique du Nord et de l’Ouest ont décrit comment les femmes étaient engraissées pour le mariage «comme des dindes» au point où leur mobilité était réduite. Les Turcs, les Esquimaux, les Aborigènes australiens, ainsi que les Chinois et les Indiens étaient tous dépeints comme obèses de diverses façons, leur corpulence s’expliquant par des facteurs culturels. On craignait que les Européens qui se rendaient dans ces régions ne deviennent obèses eux aussi. Un récit typique de 1883 affirmait qu’«au-delà des limites énergétiques de l’Europe, l’exercice physique après l’âge de la virilité est considéré comme l’un des accidents désagréables de la pauvreté». Entretemps, les Européens en surpoids étaient souvent considérés comme des victimes de facteurs indépendants de leur volonté, tels que le climat ou des facteurs héréditaires, ou d’erreurs telles que le manque d’exercice. Les racines de ces notions de beauté racialisée remontent encore plus loin. Les Grecs et les Romains de l’Antiquité appréciaient la «dureté» de leur propre corps masculin - ils pensaient que les autres nationalités semblaient molles, gonflées ou efféminées en comparaison. Et le botaniste vénitien Prospero Alpini, lors d’un voyage en Égypte au XVIe siècle, a fait remarquer que les femmes égyptiennes pratiquaient «l’art d’engraisser» en prenant des bains chauds et en s’injectant des drogues pour devenir «douces» et «indolentes». Ce qui offensait Alpini, dit Forth, n’était pas tant la graisse en soi, mais ce qu’il considérait comme un «art de l’engraissement» délibéré et durable tiré presque entièrement

Selon les chercheurs, la phobie de l’obésité est depuis longtemps liée aux notions racialisées de beauté. DR. par la convoitise des hommes pour les grandes femmes». Mais l’excès de graisse n’était pas non plus une caractéristique indésirable dans la société européenne, bien sûr. Dans l’art de la Renaissance, les courbes étaient admirées et les peintures représentant des femmes blanches grassouillettes célébraient la beauté du corps curviligne. L’expansion des empires britannique et français a entraîné une augmentation de la consommation. Le commerce mondial s’est développé, tout comme le tour de taille. Les hommes britanniques ont acquis une réputation d’hommes corpulents, et les touristes étrangers qui venaient en GrandeBretagne espéraient «espionner un gros Anglais légendaire qui se promenait dans la rue», explique Forth. Mais à partir des années 1850, les stéréotypes de l’image de soi en France et en GrandeBretagne sont représentés par ce sportif mince et puissant. Dans les sociétés européennes, on entend souvent dire que les gens dans ces sociétés sont «les plus rationnels, les plus modérés et, par conséquent, qu’ils mangent moins et qu’ils sont plus minces», explique M.

Strings. «Et puis, il y a les races inférieures et particulièrement les Africains, qui sont sensuels. Ils adorent le sexe, la nourriture, et par conséquent, ils sont gros». TAILLE MINCE, LUXE DE LA CLASSE SOCIALE. «Ce n’est qu’avec la traite négrière et l’essor de la science raciale que ces peuples non occidentaux ont été considérés comme socialement distincts en termes de classe et que de nombreuses différences physiques et de tempéraments ont été constatées entre les nombreuses races», explique Strings. Et comme l’Occident a commencé à considérer les autres races comme un sujet d’étude, ils ont aussi commencé

à les considérer comme un sujet de divertissement - ou même de ridicule. L’un des exemples les plus connus de la honte corporelle raciale concerne la «race Hottentot» - les Khoikhoi d’Afrique australe - qui vénèrent les grosses fesses de leurs femmes. Selon un récit, «lorsque la femme marchait, elle avait l’apparence la plus ridicule qu’on puisse imaginer, chaque pas étant accompagné d’un mouvement frémissant et tremblant comme si deux masses de gelée étaient attachées derrière». Sarah Baartman, également surnommée «la Vénus Hottentot», est devenue célèbre à la fin du XVIIIe siècle. Elle a été emmenée en Europe apparem-

ment sous de faux prétextes par un médecin britannique, et a défilé dans des «freak shows» à Londres et à Paris, avec des foules invitées à la regarder et même à toucher «son gros derrière». Elle se prostitua dans les rues de Londres, puis de Paris contre un sou avant de mourir dans la rue en 1815 totalement démuni mais son cerveau, son squelette et ses organes sexuels restèrent exposés dans un musée parisien jusqu’en 1974, vestiges de l’exploitation coloniale et du racisme. Strings croit que la fatalité «n’est pas universellement louée ou condamnée» mais son sens est «attaché à la race de son possesseur». La race n’est pas le seul facteur qui

façonne la honte corporelle. D’autres incluent la religion et la classe sociale. Le fait que les protestants fassent preuve de retenue à l’heure des repas est un exemple. Et les «classes dites supérieures» en sont venues à cultiver des tailles minces, considérées comme le luxe d’une classe sociale qui n’avait pas à survivre avec une alimentation riche en amidon. Au fil du temps, l’obésité est devenu synonyme de noirceur ou de sauvagerie, et la minceur est devenue la forme corporelle la plus favorable pour les femmes anglosaxonnes. Ainsi, si la honte corporelle existait avant l’époque du colonialisme européen, elle a contribué à cimenter les idées sur l’esthétique physique, la

supériorité raciale et l’infériorité. De telles idées peuvent sembler moins à la mode aujourd’hui, mais elles ont laissé une marque, dit Strings. Les femmes noires, en particulier, continuent d’éprouver une honte corporelle disproportionnée. Aux États-Unis, M. Strings affirme que de nombreuses personnes ne vont pas voir un médecin parce qu’elles croient que tout problème de santé sera attribué à leur poids. Même Serena Williams - l’une des joueuses de tennis les plus talentueuses de l’histoire - a parlé de la question, une fois de plus en parlant à ses critiques : «Je pourrais perdre 20 livres (9 kg) et j’aurai toujours ces nichons (seins) et ce cul, et c’est comme ça». Bien que les problèmes de santé liés à l’obésité soient légitimes, Strings critique l’utilisation de l’indice de masse corporelle (IMC) comme mesure du poids santé, affirmant qu’il aide à stigmatiser les personnes obèses. Elle croit que les vrais problèmes - y compris la disponibilité d’aliments nutritifs pour tous - ne sont toujours pas réglés. «Au lieu d’une campagne plus vaste pour rendre les aliments nutritifs accessibles, pour rendre l’eau potable accessible, nous trouvons trop souvent un récit qui blâme les individus pour ce qu’ils choisissent de manger. PABLO UCHOA n BBC World Service.

Le plein d’énergie avec le ginseng

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atigué, stressé, déprimé? Stop : pour retrouver du tonus, on fait confiance au ginseng, cette «racine de longue vie» venue d’Asie. Utilisé depuis plus de 5.000 ans en médecine chinoise, le ginseng n’est pas très populaire en Europe. Pourtant, «le ginseng est

La racine ginseng et ses vertus antifatigue. DR.

une plante adaptogène qui contribue

à l’équilibre des fonctions de l’orga-

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nisme», explique Stéphane Tetart, naturopathe et coauteur de Je m’initie à la naturopathie (éd. Leduc.s). Troubles cardiovasculaires, diabète, déficience immunitaire, troubles respiratoires, si les études scientifiques se multiplient pour lister les bienfaits du ginseng, d’après le spécialiste, il s’agirait surtout d’un champion de l’éner-

gie : «Il lutte contre le stress et améliore les performances intellectuelles et physiques. Je le conseille autant aux mères débordées qu’aux retraités soucieux de rester en forme». Si cette plante peut se consommer «brute», elle se décline aussi en tisanes, en gélules, en ampoules, en extrait liquide. Laquelle choisir et pour quel usage?


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Comment devenir riche en trois jours

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L’or, le diamant, son intérieur, l’habillement, sa mobilité, le train de vie extérieure, etc., peuvent être cités par certains, parmi les signes extérieurs de richesse. DR.

l était à bord d’un de ses yachts. Il buvait du Champagne millésimé Don Perignon entre sa piscine et son hélicoptère quand son majordome Richard l’interpelle. L’homme raconte. Le pauvre avait des problèmes d’argent et il m’avoua que bien qu’il m’appréciait et m’admirait énormément (qui ne le pourrait pas ?), il ne voulait pas finir sa vie dans ce métier. Son rêve était de longer tous les plus grands fleuves - l’Amazone pour commencer, me dit-il - à la nage avec comme seul équipement un cure-dent et un string kangourou. Mais voilà, cette expédition lui coûterait une certaine somme qu’il n’avait malheureusement pas. Il n’avait pas la bonne technique pour attirer de l’argent tout en lui laissant le temps et l’énergie de faire ce qu’il aime (le petit joueur). Pris d’un élan de sympathie et d’empathie indescriptible, j’ai lancé mon verre de cristal dans l’océan et ai commencé mon long et dur (esprits mal tournés…) périple. J’ai alors voyagé pendant plus de 30 ans avec mon Jet privé (un simple Falcon) pour rencontrer les plus grands hommes d’affaires, les meilleurs sportifs, les entrepreneurs les plus incroyables, les philosophes les plus brillants et les maîtres spirituels les plus sages. Ce travail représente plus de 33.000 interviewes que j’ai retranscrites et analysées pendant des décennies ! J’ai aussi lu plus de 50.000 livres sur le domaine et consulté toutes les ressources concernant ce sujet, ce qui m’a amené à apprendre deux nouvelles langues ainsi que le Silbo. J’aurais pu écrire plus de 150 livres avec toutes les connaissances que j’ai acquises et vendre mon savoir

pour plusieurs millions de $US. Mais non, je vais synthétiser tout cela dans un article absolument gratuit, je le répète gratuit et rien que pour vous, mes chers lecteurs qui me lisez. Des amis milliardaires m’ont dit que j’étais fou, que je ne devais pas délivrer ces secrets au commun des mortels, mais je considère que nous sommes dans une nouvelle ère. Une ère de partage où les plus chanceux doivent donner les bonnes stratégies pour atteindre la richesse. Voici les 10 secrets qui fonctionnent vraiment! 1. Ne vendez pas des pioches et des chariots. Durant la ruée vers l’or, il y avait deux groupes : Ceux qui espéraient trouver un filon d’or et devenir riches. Ceux qui vendaient les pioches et les chariots. La plupart des textes expliquant comment devenir riche vous diront d’appartenir au deuxième groupe. Il y aura assez d’ânes espérant trouver le bon filon pour se ruiner dans votre magasin. Idem pour le loto, vous feriez mieux d’être celui qui vend les billets que celui qui les achète. Mais mon secret va beaucoup plus loin. Le problème dans cette technique, c’est qu’il faut tout de même créer une structure de vente qui demande de l’investissement et du temps. Pour reprendre l’histoire de la ruée vers l’or, il y avait un troisième groupe : les vendeurs de cartes secrètes ou magiques. Ces types vendaient des bouts de papier sans intérêts en promettant que c’était la carte d’un ancien voleur mort ayant

caché un trésor ou je ne sais quoi. Les chercheurs d’or achetaient une fortune le papier que le vendeur avait pris 5 secondes à faire. 2. Écrire un livre en utilisant les bons mot-clés. Ces mots-clés sont les suivants : Le secret de… … facilement … sans effort …en X jours ou rapidement. Les X lois de… Un petit exemple : Le secret des stars, devenir facilement et sans effort célèbre en 10 jours. Un autre pourrait être «la semaine des 4 heures», livre que je vous conseille d’acheter et de lire et relire dès maintenant ! 3. Faites un produit ou une formation à un prix exorbitant. Ne lésiner pas sur le prix, plus c’est cher mieux c’est. Et la qualité dans tout ça ? On s’en fiche ! C’est ça le plus fantastique. Quand les gens paient cher, ils n’accepteront jamais d’avoir gaspillé une somme monumentale pour des bêtises. Elles défendront alors bec et ongles leur produit même s’il ne vaut absolument rien. Pour mieux comprendre cette idée, je vous conseille de lire Influence et manipulation de Cialdini. 4. La méthode miracle ou la pilule magique. Bon, ça ressemble un peu à ce que j’ai dit avant, mais avec une petite nuance. Les gens sont à la quête constante du truc qui les fera changer sans en glander une. Culture de surconsommation quand tu nous tiens… Alors, il suffit de leur vendre le produit

miracle qui leur donnera des résultats en deuxdeux. Le mieux serait de prendre en compte le conseil n°3 et de le vendre à un prix exorbitant. Par exemple : Perdre 40 kilos en 3 jours; gagner 20 kilos de muscles en 7 jours ; faire fortune en 8 heures chrono ; devenir mentaliste en 5 jours ; séduisez la femme de vos rêves en 12 jours ; devenez un dieu vivant (rien que ça) en 4 jours. Bref, vous aurez compris le processus. Mais vous allez me dire que les gens ne sont pas si stupides que ça tout de même ! Bah non ! Monsieur ou Madame sait très bien que votre méthode ne fonctionnera pas et pourtant… il y a toujours un petit espoir. Alors, on préfère dépenser des milliers d’euros par année pour trouver la méthode minceur idéale au lieu de se bouger les fesses, de faire du sport et de manger moins de m... Mesdames, messieurs, je vous présente l’humain :) Joie !

vieux et les plus malen-point possible. Vous serrez les dents quelques années, et BAM, vous êtes millionnaire. Inspirez-vous des gentilles demoiselles qui entourent Hugh Hefner uniquement pour sa personnalité, son humour et sa sagesse.

achetez tous les livres avec les mots «secret», «riche », « millionnaire », etc. Idem pour les formations, les méthodes, les séminaires, les ateliers… Un seul conseil : Achetez, Achetez, Achetez, Achetezzzz. C’est le secret des plus riches, c’est évident :)

7. Devenir philosophe. La plus simple et efficace des techniques ! Vous parlez à vos amis d’une banalité et au bout d’un moment, vous dites : «mais vous savez, l’argent ne fait pas le bonheur ». Regardez-les d’un air condescendant comme si vous veniez de leur livrer une vérité inconnue. Vous pouvez encore rajouter une couche (ça tient mieux) en disant que l’important c’est la santé ou encore l’amour et que c’est ça, la vraie richesse. Maintenant vous pouvez retourner seul dans votre studio moisi, bouffer du Burger King (je fais un effort vous voyez :) ) et vous sentir le plus riche du monde !

5. Entrer dans le business du c... Quelques statistiques : Chaque seconde, 3,075,64 $US sont dépensés pour de la pornographie web. Chaque seconde, il y a 28,258 internautes qui en regardent. Toujours chaque seconde, 372 internautes tapent des mots-clés de sites d’adultes sur les moteurs de recherches. 12% de l’Internet est composé de sites pornographiques, ce qui représente 420 millions de pages. L’industrie de la pornographie Internet a rapporté 97 milliards de $US en 2006. Vous l’aurez compris, c’est un moyen en or pour se faire de l’argent. PS. Vous pouvez aussi vous mettre à la pop-musique, les deux secteurs sont en train de fusionner. Et je ne parle pas du milieu littéraire… Grey my friend…

8. Devenir un gros Gangsta. Vous avez remarqué que les méchants sont toujours riches dans les films. Ils ont toujours plein d’armes, de nanas… des villas somptueuses. C’est parce qu’ils ont les cou... de faire ce que les autres ne font pas. Le plus simple est donc de devenir un parrain de la mafia. Je vous conseille vivement le livre « Gomorra » de Robert Saviano. Il vous explique toutes les astuces pour en devenir un. Vous verrez, cet univers est fascinant !

10. Faites du chantage divin. Bon, la loi de l’attraction et tout, c’est bien gentil, mais il y a beaucoup plus efficace ! On ne demande pas au Monsieur tout blanc derrière son nuage, on exige ! Intéressezvous à la religion en question, et menacez son créateur de faire l’inverse de ce qu’il enseigne s’il ne vous donne pas plein de fric. J’ai vu un jour un type dire au ciel qu’il allait porter des vêtements en étoffe hybride, porter un tatouage et même porter des vêtements qui n’étaient pas blancs (oui, ces règles sont dans l’Ancien Testament !) s’il n’avait pas 10.000.000€ cash dans les trois jours qui suivent. Le lendemain, il était millionnaire. True Story ! Vous pouvez aussi engueuler l’univers en lui disant « T’aboules le fric maintenant ! on arrête de faire son crevard ! ». C’est comme cela que j’ai fait mon premier million. Non, mais franchement ! Sur Internet, j’ai l’impression souvent d’être au milieu d’obèses en train de donner des conseils en diététique, d’aveugles en train de donner des cours de dessin ou de chauves en train d’expliquer comment bien se coiffer. Ce n’est pas parce qu’on a lu un best-seller du type « Réveillez le millionnaire en vous », que vous savez comment faire de l’argent. Honnêtement, si je savais comment me faire autant d’argent, je ne perdrais pas de temps à dire comment le faire… j’en ferais tout simplement. Le comble de cette histoire est que des gens espèrent se faire de l’argent en expliquant à des gens comment s’en faire.

6. Marier un/une riche proche de la mort. Vous les prenez les plus

9. Dépenser plein de tunes pour apprendre à devenir riche. De loin le conseil le plus important. Je suis justement en train de lancer ma formation « devenez riche bande de pauvres!» qui ne coûtera que 27€ par minute ! (offre valable jusqu’au 31 février…). Dès que vous êtes dans une libraire,

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Aux États-Unis, la grande course pour la calandre

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ans l’industrie automobile américaine, tout est dans le bruit que propulse le moteur et dans la calandre. Contrairement au véhicule modeste européen, sur les vastes autoroutes américaines, on se mesure sur ces deux critères. La calandre couvre une ouverture dans la carrosserie d’un véhicule pour permettre une entrée d’air. MerriamWebster décrit les calandres comme «un réseau formant une barrière ou un écran; en particulier une extrémité ornementale avant d’une automobile». L’acheteur est attiré par la calandre. Si la fonction principale de la calandre est l’admission de l’air de refroidissement au radiateur de la voiture, l’aspect du véhicule «est beaucoup plus important que de savoir si les caractéristiques de conception servent vraiment».

L’ATTRAIT. Étant l’un des principaux composants visuels à l’avant des véhicules, «un dessin inspiré de la calandre en fait une voiture attrayante et façonne son identité en la liant à l’histoire et à la réputation du constructeur automobile». La grosse calandre peinte en blanc au-dessus du pare-chocs est caractéristique des Ford F-1 modèles 1951 et 19524. Les deux petites calandres sur le haut du capot des millésimes précédents ont été remplacées par une simple. Actuellement, de grandes calandres sont principalement esthétiques. La calandre est souvent un élément de style distinctif et de nombreuses marques l’utilisent comme élément d’identification principale. Par exemple, Jeep a enregistré sa calandre à six barres. Rolls-Royce est connu pour organiser les barres de sa

Si la fonction principale de la calandre est l’admission de l’air de refroidissement au radiateur de la voiture, l’aspect du véhicule est beaucoup plus important que de savoir si les caractéristiques de conception servent vraiment. Là, les Américains font la course en tête. DR.

calandre à la main afin de s’assurer qu’elles apparaissent parfaitement à la verticale. D’autres fabricants connus pour leur style de calandre sont Bugatti avec son fer à cheval, BMW et ses narines (ou reins), les dents chromées des Rover, Mitsubishi avec les calandre de style avion de chasse pour leurs voitures 2008 Lancer et Lancer Evo X, Dodge avec la croix à barre, le bouclier à six barres des

Alfa Romeo, la barre inclinée des Volvo, les Nissan en forme de trapèze chromé, les Mazda en forme de moteur rotatif, les Audi récentes avec une calandre en deux pièces paraissant n’en faire qu’une, les calandres divisées horizontalement des Pontiac et la calandre anti-volatiles sur les dernières Plymouth. L’insolite calandre de la Plymouth Barracuda 1971 est connue comme râpe à fro-

mage. La calandre à trois barres apparue sur les Ford Fusion en 2006, a acquis un caractère distinctif. Porsche, fabricant de voitures à refroidissement à air, continue à minimiser l’importance d’une «calandre» sur les véhicules modernes à refroidissement à eau de la marque. Le modèle de style contraire se produit également. À partir de la fin des années 1930, Cadillac alter-

nerait son modèle de barres horizontales avec divers modèles de barres croisées comme moyen simple de rendre la voiture nouvelle d’année en année, car cette marque n’avait pas de forme de calandre standard. Parfois, il existe une sorte de tendance de la mode dans les barres de calandre. Par exemple, au début de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux construc-

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teurs automobiles américains ont généralement changé pour des barres de calandre moins nombreuses et plus épaisses. Une calandre à billettes est une pièce détachée disponible chez les accessoiristes pour améliorer le style ou la fonction de la calandre d’origine OEM. Elles sont généralement fabriquées à partir de barres d’aluminium de qualité aéronau-

tique, même si certaines sont usinées CNC à partir d’une feuille d’aluminium épaisse. On voit des calandres modifiées ou personnalisées («customisées»), en montant la calandre d’une autre voiture, par exemple. Même des feuilles de métal à trous de ventilation vendues pour des réparations ont été trouvées remplissant l’ouverture de la calandre de voitures personnalisées.


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Le plaisir de l’homme passe par celui de la femme

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u Rwanda, le culte de l’éjaculation

féminine. Gukuna, Kunyaza… «L’eau sacrée» raconte la tradition secrète du plaisir sexuel féminin. «L’objet du film était un homme à femmes qui n’arrêtait pas de se vanter de ses conquêtes nocturnes». Dans la langue imagée si typique du Rwanda, ce séducteur raconte que le liquide qui jaillit du clitoris n’était pas de l’urine, en dépit de la signification littérale de Kunyaza (dérivé du verbe Kunyaàra, «pisser» en langue rwanda-rundi). «Un matin, je vais chez lui et je vois son matelas qui sèche dehors. Tout naïvement, je lui demande pourquoi. Au lieu de me raconter la chose clairement, il préfère me narrer un conte : le roi du Rwanda étant parti à la guerre, la reine avait choisi de faire l’amour avec un garde. Ce dernier, incapable de la pénétrer, tremblait de peur et s’est mis à stimuler les lèvres et le clitoris. De cet acte sexuel, la reine aurait éjaculé le lac Kivu...». En l’honneur de cette légende, la chambre nuptiale du palais royal, reconstituée au musée de Nyanza, a toujours une peau de vache posée au sol pour absorber les liquides d’amour. Olivier Jourdain, lui, a décidé d’en tirer un documentaire de 55 minutes, intitulé L’Eau sacrée. Pendant sept ans, il a traversé le Rwanda de part en part pour mieux comprendre le Kunyaza et ses effets sur la société rwandaise. Car cette pratique ancestrale, impossible à dater, est avant tout signe de fertilité - les femmes n’éjaculent pas, elles «donnent de l’eau» et de bonheur conjugal. Olivier Jourdain théorise: «L’eau, c’est la vie, c’est ce qui fait pousser les plantes. Le fait d’être fertile parce que la femme est capable «d’avoir de l’eau», ça renvoie aussi à la toponymie du Rwanda, à sa végétation luxuriante. La pratique est sans doute liée à la géo-

Si la Rwandaise ne peut «pisser» sur le matelas, elle est devenue «femme sèche comme la roche». Elle doit consulter un médecin pour une solution buvable à base de plantes. DR. graphie du lieu...» Dans L’Eau sacrée, Jourdain filme justement une longue scène où plusieurs générations, de l’enfant en bas âge à la grand-mère, viennent se baigner dans des sources d’eaux chaudes entourées de plantes, partagent leurs savoirs et expériences en matière de Kunyaza. Où l’on apprend aussi que l’éjaculation féminine est devenue un droit au plaisir, pour la

femme comme pour l’homme. lE PLAISIR DE LA PÉNÉTRATION. Jourdain poursuit l’explication: «Les hommes rwandais le reconnaissent: ils ont plus de plaisir lorsqu’ils pénètrent. Mais ils doivent se soumettre à cette pratique du Kunyaza. Le plaisir de l’homme passe par celui de la femme, et si cette dernière n’en a pas, l’homme n’en

aura pas. C’est donc un acte sexuel féministe». Un acte sexuel féministe... et supervisé par les femmes, évidemment. Nombreux sont les hommes qui vont «s’exercer» auprès de femmes d’expérience - très souvent, des prostituées de la capitale Kigali - afin de donner du plaisir à leur future compagne. Aussi, le Kunyaza est précédé d’une autre pratique censée

développer le plaisir féminin: le «Gukuna». Alors qu’elles sont encore adolescentes, les Rwandaises se prodiguent des massages mutuels sur leurs petites lèvres vaginales afin de les étirer et ainsi, décupler les sensations. Le tout, sous le regard bienveillant et les conseils de la tante paternelle, qui chapeaute le délicat apprentissage. Ceci posé, l’acte de l’éjaculation féminine

peut vite se muer en devoir, en obligation. Parce que le Kunyaza est ritualisé, ne pas parvenir à «donner de l’eau» à son compagnon peut conduire à une forme de pression sociale. Les femmes rwandaises deviennent des «femmes sèches comme la roche» et doivent aller consulter des médecins qui leur prescrivent des solutions buvables à base de plantes censéees favoriser l’ejaculation féminine. Il est également possible de voir le Kunyaza comme une sorte de compromis sexuel entre l’homme et la femme, notamment lorsqu’il s’agit de ne pas tomber enceinte hors mariage. Olivier Jourdain: «La virginité avant le mariage n’a jamais été taboue au Rwanda. En revanche, tomber enceinte hors mariage l’était il y a très longtemps. En guise de punition, on balançait les femmes d’un petit rocher dans le lac Kivu. Il est donc possible que le Kunyaza soit une résultante de ça». Quant au Gukuna,

s’il n’avait pas été réalisé correctement, il pouvait signer la fin d’un mariage. À l’heure actuelle, la pratique du Kunyaza et du Gukuna tendent à disparaître. Les raisons sont multiples, comme l’explique Jourdain: «D’abord, la colonisation religieuse a empêché la tradition de perdurer. Les missionnaires arrivent en disant que c’est la position du missionnaire, que le sexe est fait pour se reproduire, etc. Cette idée d’avoir des filles qui s’étirent les lèvres pour agrandir les zones érogènes et avoir plus de plaisir, ça leur semblait n’importe quoi. Il y avait des textes qui expliquaient d’ailleurs comment «éradiquer» le Gukuna. Ensuite, il y a eu la guerre et le Kunyaza étant transmis par la parole ou le geste, il n’y a pas eu passage de connaissances. Et puis, c’est arrangeant parce qu’au Rwanda, on n’est pas forcément fier de tout ce qui est lié au passé. On repart sur de nouvelles bases, un nouveau pays».

Ce signe de fertilité, d’épanouissement

L

’éjaculation féminine est devenue une sorte de norme sexuelle au Rwanda, aux antipodes d’une sexualité globale qui a longtemps eu pour objectif la satisfaction de l’homme. Signe de fertilité, d’épanouissement et de bonheur conjugal, est, en réalité, traditionnellement recherchée lors d’un rapport sexuel au Rwanda. Préparer les femmes à l’obtenir fait même partie de l’éducation classique en vue du mariage. Le Gukuna, coutume supervisée par la tante paternelle, consiste en une série de massages réciproques et intimes entre jeunes filles pour étirer progressivement les petites lèvres. «C’est comme traire doucement une vache», explique une adolescente dans le documentaire, face

à une camarade d’internat qui se demande si cette pratique est bien catholique. À terme, les petites lèvres dépassent des grandes, ce qui augmente la sensibilité et favorise l’éjaculation féminine. L’opposé de l’excision, en somme. Le sexe féminin obtient ainsi une sorte de protection (des «rideaux», en Kinyarwanda), l’équivalent du prépuce des hommes, qui, à la différence de la plupart des régions du continent, était traditionnellement conservé au Rwanda. TAPOTER LE CLITORIS. Le Gukuna était autrefois si important qu’un mariage pouvait être annulé s’il n’avait pas été fait dans les règles de l’art, au même titre qu’un défaut de virginité. C’est à l’époux que revient ensuite de pratiquer le Kunyaza : en principe, assis

face à sa compagne, il utilise son sexe pour lui tapoter le clitoris jusqu’au fameux jaillissement. Ceux qui l’ont vécu en gardent souvent un souvenir ému, voire lyrique. «Un Kunyaza réussi provoque un jet, témoigne un partisan de cette technique. Certaines femmes s’épanouissent au point de pousser des cris qui font sourire tout le voisinage. Les amants sont parfois comblés quand le liquide dessine un cœur sur leur lit d’amour». Le sexe «à la rwandaise» est un motif de fierté et de plaisanterie entre amis. Peu de femmes en parlent devant des hommes, ce qui rend les témoignages recueillis par le Belge Olivier Jourdain exceptionnels. Aujourd’hui, la prévalence du Gukuna est difficile à estimer. Certains affirment que la pratique connaît une renaissance en dépit de l’hostilité

des prêtres catholiques. «Le clergé assimile le Gukuna à de la masturbation entre filles et donc à un péché», explique Michela Fusaschi, chercheuse italienne qui a beaucoup travaillé sur le sujet. En réalité, même s’il peut y avoir du plaisir, ce n’est pas l’objectif. C’est même assez douloureux, les premières fois. Les congrégations évangéliques n’ont pas les mêmes préventions. Il arrive même que leurs églises accueillent les prêches de Vestine Dusabe, prosélyte passionnée du Kunyaza. Personnage central du documentaire, cette sexologue qui tient une émission de radio de conseils conjugaux très populaire a, au lancement, en 2000 de son programme, eut maille à partir avec les autorités qui «estimaientt que dans notre culture, on ne parle pas de ces choses-là, ou encore que des

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enfants risquaient de l’entendre». Ce n’est plus le cas aujourd’hui : l’émission a même été primée . Pris entre la promotion des traditions rwandaises et la soif de modernité, le gouvernement évite en réalité de se mêler de cette question. De toute manière, l’optique de Vestine est plus conservatrice qu’il n’y paraît. «Quand je suis rentrée au Rwanda, en 2000, j’étais atterrée par le nombre de divorces. Cela vient principalement de la mauvaise connaissance du sexe, des frustrations et tromperies que cela génère. Montrer aux couples comment prendre du plaisir favorise la fidélité et leur solidité». Mais il existe, depuis les années 1970, une autre interprétation de ces pratiques, moins patriarcale et plus en phase avec la jeunesse urbaine. Celle-ci insiste davantage sur la solidarité féminine et la

connaissance par les femmes de leurs corps. Au point que certaines féministes africaines se sont saisies de cette pratique, comme la chercheuse ougandaise Sylvia Tamale, de l’Université de Makerere - la pratique est répandue dans la région des Grands Lacs - qui lie le renforcement du pouvoir des hommes africains au colonialisme et au capitalisme, ligués pour contrôler la sexualité des femmes. Dans ce cadre, l’éducation sexuelle des femmes serait une forme de résistance. Michela Fusaschi déplore le rejet du Gukuna par certaines ONG occidentales, au nom des droits de l’homme. «Certaines l’assimilent à une mutilation, ce qui n’a aucun sens. Je suis bien sûr favorable aux droits humains, mais cela ne doit pas se faire contre les cultures locales», dit-elle.


international

Kanye West trouble-fête SINCE 1989

I

contré l’artiste dans le Colorado, quelques jours auparavant, tout en assurant que leurs échanges n’avaient pas concerné l’élection présidentielle. En 2016, Donald Trump n’avait devancé la démocrate Hillary Clinton que de 22.177 voix dans le Wisconsin, mais une candidate écologiste dont la campagne était restée très confidentielle, Jill Stein, en avait obtenu un peu plus de trente mille. Il en avait été de même dans deux autres États remportés sur le fil par Donald Trump, le Michigan et la Pennsylvanie. L’enquête bipartisane du Sénat sur les ingérences russes dans cette campagne présidentielle avait montré que des agents russes avaient soutenu cette candidature sur les réseaux sociaux aux dépens de la démocrate Hillary Clinton.

ls le soupçonnent de chercher à jouer les trouble-fête. Dans plusieurs États, Kanye West bénéficierait de l’aide des responsables républicains. A la faveur de la convention démocrate (17-20 août), qui a intronisé Joe Biden comme le candidat de son parti pour la présidentielle du 3 novembre, la plus importante compétition électorale au monde est relancée. Le rappeur afro-américain Kanye West, le mari de Kim Kardasian, personnalité très médiatique née à Los Angeles, d’origine écossaise et néerlandaise de part sa mère, et d’origine arménienne du côté de son père, fille de l’avocat Robert Kardashian - qui a défendu l’acteur et joueur de football américain O.J. Simpson, alors accusé du meurtre de sa femme, qui est aussi son parrain - a pris la course mais a essuyé une série de revers décisifs. Après le New Jersey et l’Illinois, quatre nouveaux États l’ont rejetée au cours des derniers jours. PROCHE UN TEMPS DE DONALD TRUMP. En Virginie-Occidentale, il avait besoin de 7.144 signatures d’électeurs inscrits dans cet État pour pouvoir figurer sur les bulletins de vote. Il en a soumis 15.000, mais seulement 13.865 étaient lisibles, et seulement 6.383 ont pu être attribuées à des électeurs inscrits avec certitude en Virginie-Occidentale, ont annoncé les autorités locales, vendredi 21 août. Il en a été de même dans l’Ohio où le dossier du

FINANCE PRESS GROUP, FPG RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M FONDATEUR Tryphon Kin-kiey Mulumba. kkmtry@lesoft.be Twitter @kkmtry

Le rappeur afro-américain Kanye West et sa très médiatique femme Kim Kardasian. DR. rappeur a été jugé incomplet. Dans le Montana, seules 3.972 des 8.800 signatures obtenues pour soutenir sa candidature ont été validées alors qu’il lui en fallait au moins 5.000. Dans le Wisconsin, les autorités ont confirmé, mercredi, que le rappeur avait déposé les documents requis, le 4 août, quatorze secondes après l’expiration des délais. Entré

en campagne trop tard pour être présent dans une majorité d’États, Kanye West n’est inscrit, pour l’instant, que dans le Colorado, l’Oklahoma, l’Utah et le Vermont. Les chances de Kanye West ont été considérées comme nulles depuis le début. Proche un temps de Donald Trump, le rappeur, cependant, est considéré par les démocrates comme instrumentalisé

par l’équipe de campagne du président sortant pour détourner des votes, notamment afroaméricains, de Joe Biden. Ils considèrent que l’aide apportée au rappeur dans plusieurs États par des responsables républicains accrédite cette thèse. Le 13 août, le gendre du président, Jared Kushner, a, par ailleurs, reconnu avoir ren-

Tourisme par ADN O n connaissait le tourisme mémoriel vers les sites historiques de la traite négrière : île de Gorée au Sénégal, Ouidah au Bénin. Aujourd’hui apparaît un nouveau tourisme lié à la quête des origines, porté par la vogue des tests ADN aux États-Unis. L’Afrique de l’Ouest et centrale enregistre une hausse du tourisme mémoriel lié au désir de retrouver ses racines. Un «retour au pays natal» rendu possible par la nouvelle vogue des tests ADN.

Aux États-Unis, les AfroAméricains sont nombreux à faire ces tests pour localiser leurs racines africaines. Après analyse d’un peu de salive en laboratoire, on peut découvrir par exemple que l’on a 50% d’ADN du Cameroun, 30% du Congo et 20% d’origine européenne. La méthode est simple : une analyse permet d’établir la carte d’identité génétique du demandeur. Celle-ci est ensuite comparée à une banque de données constituée grâce aux ossements d’esclaves morts aux États-unis et issus de

différentes ethnies du continent. Des correspondances sont ensuite recherchées avec une faible marge d’erreur. Avec 400 $US, et quelques semaines d’attente, chacun peut connaître les origines de ses ancêtres : 70% yoruba, 20% bamiléké et 10% ibo. Il est surtout possible d’établir des liens de parenté et retrouver des cousins lointains. Certaines familles ont eu la belle suprise de retrouver de la famille éloignée, «séparée depuis quatre siècles».Un grand nombre d’afro-américains découvrent

à cette occasion leurs cousins perdus et leur «origine camerounaise ou congolaise». Les historiens de l’esclavage le savent depuis longtemps. L’ancien port négrier de Bimbia, au Cameroun, était au cœur de la traite négrière entre le XVI et le XIXe siècle. Environ 10% des esclaves africains seraient partis de ce port, soit plus que de l’île de Gorée au Sénégal. Le royaume de Loango, dans le sud du Congo, dont les vestiges sont visibles à Diosso (Kouilou), était également au cœur de la traite négrière.

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