LE SOFTINTERNATIONAL 1500

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international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER

SINCE 1989 N°1500 | VENDREDI 25 SEPTEMBRE 2020 | 24 PAGES €7 $8 CDF 10500

CACH

c’est

fini

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urvivra? Survivra pas? Les choses semblent s’accélérer dans le sens d’une disparition attendue et annoncée. Née à Nairobi, au Kenya, le 23 novembre 2018 au lendemain de la débâcle du rendez-vous de Genève

Dans une vie antérieure. Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo voulait faire avancer CACH qui l’a porté au pouvoir mais comment faire avancer un véhicule sans l’une de ses 4 roues. DR.

avec son accord balayé du 11 novembre, complétée et consolidée à Kinshasa le 3 décembre 2018 par un accord suivi d’une présentation publique de la plateforme au grand complet, le même jour, dans la soirée, à Limete, au siège historique de l’UDPS, devant des militants en nombre dans la cour du siège, la veille du (suite en page 2).

LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ PAR LE SITE DU THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE.


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CACH c’est fini (suite de la page 1).

lancement de la bataille pour la Présidentielle au profit du candidat unique nr 20 - FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo - CACH, la plate-forme électorale Cap pour le Changement, n’a jamais su ouvrir la bouche aucune fois et parler d’une seule voix aucune fois sauf au tout début, lundi 29 avril 2019, timidement, sans lendemain, dans une pièce du palace 5 étoiles de Kin Plaza Arjaan by Rotana à Kinshasa. Devant un groupe de journalistes invités, CACH y faisait des «commentaires après des manifestations qui ont eu lieu et des propos entendus ce week-end dans la Capitale». DE LA RÉSISTANCE, DU REFUS D’AVANCER. Pour l’Histoire, ci-après ces commentaires estampillés CACH restés mémorables : «1. Nous sommes au Congo en démocratie et jamais un homme comme Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui s’est battu aux côtés de son père des années durant, ne prendra un acte quelconque pour restreindre le champ de la liberté de mouvement, de manifestation, d’expression ; 2. Félix Tshisekedi a, depuis qu’il est Président de la République, dit et redit ce principe,

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à haute et intelligible voix ; 3. Mais il faut faire attention: si le Président de la République n’entend nullement donner ordre aux forces de sécurité pour gazer quiconque comme on l’a vu parfois dans le pays dans un passé récent, il existe des lois et des magistrats au Congo ; 4. Et là aussi, le Président de la République a été très clair: s’il n’entend pas intervenir dans l’administration de la justice, c’est à la justice de faire son travail et comme Magistrat Suprême, il ne donnera ordre à quiconque de mettre en prison un juge qui appliquera la loi dans sa rigueur; 5. En clair, quiconque sera pris en train d’enfreindre la loi, se verra bien sûr appliquer la loi dans toute sa rigueur. C’est l’État de droit. 6. L’article 65, al. 2 de notre Constitution stipule : «Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’État. Elle est punie conformément à la loi. 7. Mesdames et Messieurs, ceci est un simple rappel ; ce n’est ni un avertissement, ni une menace. Je vous remercie.Kinshasa, hôtel Kin Plaza Rotana, lundi 29 avril 2019. Pour la Coalition CACH, Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba».

Ces commentaires sonnaient comme une réaction - d’autres y virent un avertissement musclé - à des «propos entendus» la veille». Ceux de Martin Fayulu Madidi adressés à ses partisans, dimanche 28 avril, à la Place Sainte Thérèse à N’Djili. Pour l’Histoire, ci-après ces «propos entendus» : 1. «Félix Tshisekedi a dépensé le budget annuel de la Présidence de la République en trois mois et demi» ; 2. « Lamuka va mobiliser la population pour réclamer la vérité des urnes» ; 3. «Nous allons dire à Félix Tshisekedi de démissionner»; 4. «Félix Tshisekedi est un placebo». L’un des candidats à la présidentielle du 30 décembre 2018, Martin Fayulu Madidi revenait d’un voyage à l’étranger et s’était arrêté à mi-chemin sur la route le conduisant à son domicile à la Gombe. Ce fut son premier meeting après sa défaite à la Présidentielle. Dans trois mois, jour pour jour, le Candidat CACH à la Présidentielle - le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo - va accomplir deux ans au Palais de la Nation mais CACH n’a jamais su tenir une réunion aucune fois. Quand son vis-à-vis FCC, Front commun pour le Congo, va de réunion en réunion, se

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fend de communiqués, multiplie ceux-ci à l’envie, CACH se tait dans toutes les langues. Comment expliquer cette bouche cousue, un tel mur de silence quand les talents ne manquent pas autour de FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo? Que cache CACH ? Une question déjà posée ici même, dans ces mêmes colonnes (Le Soft International nr 1453, édition datée lundi 15 avril 2019, extrait, ci-après). «Que n’a-t-on pas tenté», se lamente un proche du dossier. «Combien de fois le Président de la République qui est naturellement l’Autorité Morale de CACH, n’a pas montré le chemin et encouragé chacun à l’emprunter, mais voilà qu’il y a comme de la résistance, comme un refus d’avancer. Comment faire avancer un véhicule sans l’une de ses 4 roues? En clair, CACH ne fait pas l’unanimité au sein de ses membres». Il est vrai que le Président a beau montrer le chemin, il ne lui appartient pas d’aller à des détails qui relèvent des techniciens. «Diverses moutures de charte ont été rédigées et déposées mais toujours on traîne les pieds si on ne refuse pas d’y jeter un œil», précise un autre. Il faut pourtant avancer et aller au combat qui approche à pas de géant. Et pour avancer et aller au combat, il faut être armé

et être en nombre. Chaque jour qui passe nous rapproche de ces joutes. Il est temps voire grand temps qu’on se manifeste, qu’on sorte du bois, qu’on s’engage clairement. Cela s’observait déjà depuis plusieurs semaines voire depuis plusieurs mois. Tout celui qui «se sent Fatshi est dirigé voire redirigé vers un homme qui fait l’unanimité autour du Président de la République, a été de tous les combats ces trente dernières années, a traversé les temps, a la parfaite connaissance des hommes et des enjeux....», explique un homme qui dit voir défiler du monde. Bientôt, ce sera la présentation formelle et la sortie officielle. «Il s’agit d’abord de rassembler du Garçon, d’identifier chacun, de laisser venir qui veut. Comme à l’église, on ne refuse personne. Une fois dedans, chacun peut se déterminer, demeurer ou partir. Mais il n’y a aucun doute que les meilleurs resteront...». Mais si Cap pour le Changement qui n’a jamais existé, ne dispose ni de papier à en-tête, ni de sigle, ni d’emblème, ni d’un chant de gloire, etc., cesse, il ne fera couler aucune larme à quiconque sauf qu’il continuera d’être dès lors que c’est CACH qui a signé avec le FCC afin que voit le jour la coalition au pouvoir.

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ù est passé CACH? Pourquoi ne s’exprimet-il pas ou ne s’exprime-til pas de façon ordonnée mieux, coordonnée? Était-ce une construction virtuelle mieux, un château des cartes? Lui qui compte à sa tête ceux qu’un homme, polito logue, connaisseur de la classe politique congolaise, appelait quand la campagne battait son plein - in tempores non suspecto - et quand ça grondait de partout, des «bêtes de scène».

L’un, animal politique s’il en est, Vital Kamerhe Lwa-Kanyinginyi Nkingi, économiste issu de l’Est où il vient d’engranger à lui seul plus de votes que quiconque dans ce pays de Bukavu indiscutablement le sien où il est né un 4 mars 1959. L’autre, animal politique aussi. Fils du Centre et de l’Ouest, Kinshasa pour sa colonie, dont le nom notoirement sonne comme sorti de la cuisse de Jupiter, celle de son père Étienne Tshisekedi wa Mulumba et, du coup, fait l’unanimité, draine des foules, longs fleuves noirs d’hommes, femmes, jeunes au point

de constituer à lui seul l’État dans l’État, comme le fut le père ... Il s’agit de Fatshi, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Quand son alter ego dans la fameuse coalition de gestion des institutions d’après scrutins, à savoir, le FCC, Front commun pour le Congo, monte en flèche dans ses prises de position, on attend une réaction au moins à la mesure de l’impéritie, venant de CACH, Cap pour le changement, cette plateforme politique lancée à Nairobi, au Kenya, un 23 novembre 2018, après la débâcle de Genève survenue dès le lendemain de la signature de

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l’hypnotisant accord du 11 novembre - «l’accord de l’erreur concocté par la Fondation Kofi Annan» - décrié dès le soir même 11 novembre par Fatshi, dès le lendemain 12 novembre par VK, plateforme renforcée le 3 décembre dans la Capitale Kinshasa par l’adhésion publique de ténors de l’Ouest. QUESTIONS QUI FONT MAL. Pourquoi cette réaction ne vient-elle pas? Après par exemple le communiqué du 8 avril brocardant des propos du Chef de (suite en page 4).


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À nos lecteurs

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l’État tenus à l’issue de sa visite à Washington du 3 au 7 avril, et qui ressemble même s’il ne le dit pas expressis verbis, à une mise en garde en règle, en clair, un coup de semonce donné avant l’ouverture des feux, le Congo et le monde attendaient une réplique d’au moins de même niveau, estampillée CACH, avaient l’oreille et l’œil rivés sur les/aux médias. Pourquoi celle-ci n’est jamais venue tôt ou tard quand des jeunes de la ligue de l’UDPS, ayant saisi l’exacte mesure de la sortie médiatique, s’en émeuvent, qualifient le 12 avril, dans une déclaration politique musclée de deux pages, ce communiqué signé par près de vingt chefs de partis de l’ex-majorité, de «discourtois à l’endroit du Chef de l’État FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo» et, à leur tour, «mettent en garde les signataires de ce communiqué qui, en dix-huit ans de leur gestion à la tête du pays, n’ont semé que désolation et malheur», appellent, «en cas de récidive, la jeunesse de l’UDPS ensemble avec la jeunesse du Congo (à prendre) des dispositions qui s’imposent»? Lorsque dans ce texte, le FCC critique «la teneur de certains propos militants tenus par le Chef de l’État à l’occasion de sa visite aux États-Unis sollicitant l’appui d’une puissance étrangère pour, selon lui, déboulonner le système dictatorial en RDC»; lorsque cette plateforme politique écrit que «ces affirmations surprenantes (ndlr, celles du Chef de l’État) remettent gravement en cause l’héritage démo-

cratique ancré en RDC depuis 2006 et qui s’est traduit par la première alternance pacifique et civilisée du pouvoir à la magistrature suprême dont l’actuel Chef de l’État est bénéficiaire»; quand les pro-Kabila formulent des regrets quant à «l’approche tendancieuse visant à instrumentaliser les valeurs républicaines telles la lutte contre la corruption et autres antivaleurs, en tentant de s’approprier le monopole de leur promotion et de leur préservation, alors qu’elles sont partagées par le FCC, depuis l’avènement de la révolution du 17 mai 1997»; ou, last but not least, quand les FCC dénoncent la gestion dispendieuse et illégale des fonds publics à la présidence de la République; etc., etc., pourquoi diantre! ce motus et bouche cousue de la part de CACH proche de l’étourdissement? En un mot ou en mille, où est passé CACH mieux, que cache CACH? Un affaiblissement? Une infériorité intellectuelle? De la complaisance ou son pendant, de la connivence coupable? De l’aveulissement? Un éteignement? Une extinction politique?

CHAMPAGNE DE DIAMANTS. On imagine les scènes de liesse dans des salons matelassés de FCC dans les quartiers cossus de la Gombe ou sur les hauteurs de la ville où le Champagne Goût de diamants coule à flots avec son logo en forme de S, étiquette en or blanc massif 18 carats incrusté d’un diamant blanc 19 carats, le tout fait entièrement à la main par des orfèvres du luxe...

Incroyable! Ce retour sur scène grandeur nature - reflux, rebond - de ce qui paraissait s’être éteint, cet arrêt coup-de-poing de la... communauté judiciaire nationale - le Conseil Supérieur de la Magistrature - dans ce qui se passe dans le Sankuru! Mais, sait-on jamais!, CACH serait-il adepte de la stratégie d’usure à malin, malin et demi, perdre les batailles mais gagner la guerre, est pris qui croyait prendre, etc. - alors que le FCC mène, mieux, met KO CACH, à voir les coups de massue qu’il lui porte ou CACH n’est-il simplement pas clairement dépourvu de cerveau? Un vacuum conceptuel, idéologique. Mais tiens! Qui pourrait oser l’affirmer? Voici, là, des questions qui taraudent ces dernières semaines surtout, à chaque soir de proclamation des résultats électoraux par la... Commission électorale nationale indépendante Nangaa. ç Ce fut le 15 mars 2019 lors des Sénatoriales. Une victoire écrasante (plus de 80 sénateurs voire plus... sur les 100 sièges à pourvoir) qui permet, du coup, au Parlement, avec la majorité absolue FCC à la Chambre basse, de poursuivre un jour le Président de la République, en l’occurrence le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo aux termes de l’article 166 de la Constitution de la République! Selon la disposition de cet article, «la décision de poursuites (pour haute trahison, outrage au Parlement, atteinte à l’honneur ou à la probité, délits d’initié, infractions de droit commun, cas de mœurs, investissements

immobiliers, etc., art. 164 et 165) ainsi que la mise en accusation du Président de la République est votée à la majorité des deux tiers des membres au Parlement composant le Congrès». Or, cette majorité des deux tiers, le FCC à l’arrogance établie, peut se targuer, aux termes des élections Nangaa, de la disposer sans aucun doute et de l’activer. ç Ce fut le cas déjà le 11 mars à l’issue de l’élection des bureaux des Assemblées provinciales (20 assemblées provinciales sur les 24 qui votaient ce jour-là). ç Cela vient d’être le cas le 10 avril à l’élection des gouverneurs (16 des 22 postes de gouverneur de province). Et, depuis, les FCC en ont gagné d’autres, renforçant leurs positions... À chaque uppercut, CACH s’affaisse, s’affale, renforçant chaque fois l’encerclement politique du Président de la République et si, réaction arrive, ce sont des individus qui s’osent s’en sentant outrés mais, il faut certainement l’avouer, à leurs risques et périls, ignorant tout des tenants et des aboutissants d’une aussi taciturnité publique! Même les média - si média du pouvoir, média public désormais il y a, présentant, illustrant, défendant un certain bon sens général - on en entend rien! Ni en interne, ni en externe! Gravissime... À l’ère de la technologie, ère de modernité, du tout media, ère de la réactivité, de l’interéactivité, comment CACH veut gouverner le Grand Congo sans au minimum faire partir en écho un autre son quand les

attaques fusent? Pourquoi CACH est-il bouche bée quand, en face, ça gronde? Depuis sa grande réunion du 3 décembre à Kinshasa, à Limete, au siège de l’UDPS où la présentation officielle de l’équipe renforcée de CACH fut faite, nulle part, les Congolais n’ont vu CACH se réunir, s’exprimer par une bouche autorisée ou par un communiqué cacheté...

RELATIVISONS TOUT DE MÊME... CACH est pourtant là, présent, par plusieurs millions, des millions de Congolais qui ont voté le Candidat n° 20 Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, rejoints par millions par d’autres Congolais fascinés, emballés, mobilisés par les premières annonces du nouveau Président de la République. Ces millions de Congolais constituent une réelle force, certainement la plus puissante, la plus décidée, la plus déterminée, la cuirasse qui ne faiblit pas, susceptible d’anéantir toute ferté, de prendre toute forteresse, de renverser en un tournemain les rapports de force. Il suffit qu’ils reçoivent un mot d’ordre ou qu’ils ne reçoivent rien et qu’ils s’aperçoivent par eux-mêmes le péril face auquel s’expose le rêve porté... Nul au CACH par exemple n’a lancé le moindre appel au soir des Sénatoriales quand, ayant renversé des tables, depuis des bas quartiers de la Capitale, ayant cassé la digue, des foules déferlent sur la ville en direction des aires aseptisées de la Gombe avec objectif résolu d’appliquer le dégagisme qui vient de se faire entendre avec force concomitamment à Alger et à Khartoum après qu’il a agi au Printemps arabe (Tunis, Le Caire, Tripoli, Bahreïn, Sanaa, etc.) quand l’onde de choc se déversait à Harare, Pretoria, etc. «La force de Tshisekedi face au FCC c’est que le FCC dispose de ses mille élus théoriques toutes assemblées nationale et provinciales confondues mais si demain, ces assemblées avaient le toupet de se réunir au Palais du Peuple pour se défaire de Tshisekedi, elles seront réduites en cendres», pronostique un observateur. «Cette force du FCC n’est qu’une formule mathématique en italiques qui ne saurait changer quoi que ce soit à la force du peuple que représente Tshisekedi et l’espoir qu’il porte. Si cette force (suite en page 5).

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evonsnous l’écrire ? Qui l’ignore qui sache lire quand l’identité de ce journal est écrite à la première comme à la dernière des 20, 24, 32 pages voire plus de ce journal en lettres capitales et en gras ? «Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de Finpress Group». International Le Soft ou Le Soft International, dites-le comme vous voulez, est un journal de droit étranger, enregistré à l’AMP, Agences et Messageries de la Presse belge SIP-AFRIMAGES, à l’adresse B-1410 Belgique, tél +32-488205666 Fax 00-322-3548978, eFax 00-1-707-313-3691, présent sur le territoire r-dcongolais suite à un accord conclu avec le ministère de la Communication et des Médias sous forme d’autorisation de diffusion délivrée par le ministre de la Communication et des Médias Lambert Mende Omalanga à la date du 13 janvier 2008 (M-CM/ LMO/0321/MIN/08). International Le Soft (ou Le Soft International) à ne pas confondre ni avec FINPRESS ni avec une identité quelconque, n’est pas de droit congolais. Il n’a aucune carte, n’est membre d’aucun syndicat ni d’aucune organisation professionnelle congolaise, ne participe à aucune activité d’aucune organisation patronale ou professionnelle avec toute conséquence juridique que cela implique mais le monde étant ce petit village planétaire de Mac Luhan, la publication se dit solidaire avec la corporation d’ici et d’ailleurs.

Goma annulé

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ne impréparation avérée du sommet côté RdCongo ne pouvait conduire logiquement qu’à l’annulation du sommet régional de Goma. Outre des postures personnelles vantant compétence et capacité. Pour avancer, il faut bien tomber. La prochaine fois sera la bonne à condition d’y placer les hommes qui connaissent les acteurs et savent afin d’éviter des répétitions.


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On a tout écrit (suite de la page 4). mathématique actionnait un jour une branche de l’armée loyaliste pour parvenir à ses fins, elle perpétrait un coup d’État». Or, poursuit cet homme, observateur avisé de la scène politique congolaise, «Tshisekedi a non seulement la population avec lui, il a aussi la SADEC, la puissante Communauté des pays d’Afrique australe, la Communauté internationale, les États-Unis en tête et, désormais, l’Église catholique qui demande au Président de se montrer inflexible face aux maux qui gangrènent le pays depuis cinquante ans, lui apportant du même coup, du carburant supplémentaire». Une population qui, à tout instant, comme le font savoir des jeunes de la ligue de l’UDPS dans leur déclaration du 12

avril, est susceptible de prendre à rebrousse-poil ces enclaves que sont les assemblées constituées par la Commission Électorale. Dans ce vent du dégagisme, nul ne pourrait leur résister… AU PRÉSIDENT AU PRÉSIDENT SEUL. «Cadres CACH, évitez de spéculer sur l’accord avec le FCC. Mieux s’en tenir à la précision du PR à Windhoek. Et savoir que lorsqu’on s’engage mal dans un virage, on finit par déraper. «Cassez le thermomètre n’est pas la meilleure façon de faire baisser la température» (José Artur). Ce tweet apporte certes tempérance. Il s’inscrit dans une perspective de déminage d’une scène qui jour après jour s’enfièvre à souhait depuis ce communiqué FCC du 7 avril signé - cela n’est pas un hasard - non par ses membres prééminents du Comité stratégique

ou par son puissant Coordonnateur Néhémie Mwilanya Wilondja - «le Vice-président de Joseph Kabila» à en croire des médias étrangers - DirCab de l’ancien Président mais par dixhuit têtes pensantes, chefs des regroupements politiques membres du FCC, à savoir, G18, RIA, AA, ADRP, AAA, ATIC, PPRD, NOGEC, AFDCA, PALU, AABC, ABCE, APCO, etc. Un autre communiqué qui fit mouche. Celui de mercredi 6 mars 2019. Communiqué conjoint FCC-CACH au ton comminatoire qui fit entendre que les négociations FCC et CACH venaient d’avoir lieu; qu’elles avaient pris fin et qu’il ne restait qu’au Président de la République - au Président de la République seul désormais de signer «diligemment» l’ordonnance portant nomination non d’un informateur mais de la

Des airs de bisbilles à l’UNC

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ncien ministre du Commerce Extérieur du Gouvernement Badibanga (19 déc. 2016- 9 mai 2017), S-G a.i de l’UNC, Aimé Boji Sangara Bamanyirue avait-il eu l’autorisation de «l’Autorité suprême du parti» - comme il l’affirme - de se rendre à Goma et de mobiliser pour l’accueil du Président de la République Félix Tshisekedi? Aurait-il pu se déplacer et se rendre dans ce qui est considéré comme «le fief» du «pacificateur», la ville de Goma et certainement celle voisine de Bukavu, son également fief sans l’en informer ou requérir son autorisation? L’intéressé qui répond ne convainc pas toujours. Mais la troisième question et certainement la plus importante, est celle-ci : un porte-parole peut-il prendre la parole et critiquer son chef hiérarchique comme l’a fait le 20 septembre celui de l’UNC, Totshumany Kisombe qui n’a pas certes sa langue dans sa poche? Alors que Boji Sangara Bamanyirue se trouvait à Goma «en mission offiielle», le porte-parole a réfuté le fait que sa mission ait obtenu l’aval du président de l’UNC, Vi-

tal Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi dont nul ne sait ni l’état de santé dont le bulletin n’a jamais été publié, ni le lieu où il séjourne après sa condamnation au premier degré à 20 ans de travaux forcés qui seraient suivis de 10 ans d’inéligibilité. TROUBLE, DIVISION. Totshumany a écopé d’une... «simple suspension» après des propos qualifiés de «discourtois, désobligeants et caractérisés par le m’as-tuvisme et l’immaturité politique», écrit un communiqué des femmes de l’UNC pour qui «ces propos sont de nature à semer la division et troubler la quiétude du parti». Il est vrai que dans le passé, l’UNC a connu de nombreux départs dont celui, début septembre 2016 connu comme une auto-exclusion, du bulldozer S-G Jean-Bertrand Ewanga Is’Ewanga et d’André Claudel Lubaya alors SG-A, puis, en octobre 2017, du ministre Pierre Kangudia Mbayi qui demeura en place comme ministre Tshibala au lendemain du départ de l’UNC du Gouvernement. Ministre d’État en charge du Budget, Kangudia, a, lors d’une conférence de presse, indiqué qu’il ne démissionnerait pas de son poste. « Je refuse, pour satisfaire les intérêts égoïstes et personnels de certaines

personnes, de créer inutilement une crise au sein du gouvernement qui va à coup sûr fragiliser les membres du gouvernement issus de l’opposition », avait déclaré cet ancien directeur de cabinet de Kamerhe, alors président de l’Assemblée nationale (2006-2009). « Ce lundi 23 octobre 2017, vers 12 heures 30’, accompagné de quatre membres de mon cabinet, j’ai été reçu en audience par le président de mon parti en sa résidence (…) pour m’informer de sa décision de me retirer à tout prix du gouvernement. Comme il tenait à rendre public ce retrait à 18 heures 30’, il m’a accordé ce délai pour rédiger et déposer ma démission» mais le ministre dit n’avoir pas apprécié que, par la suite, cette décision ait été livrée très rapidement à la presse après une validation « de façon cavalière par la direction politique nationale du parti, convoquée de manière sélective à cet effet ». Aujourd’hui, Boji affirme : «Nous allons suivre le mot d’ordre du parti quand il sera lancé. Je demande à ceux qui prédisent que les ministres ne pourraient pas quitter, en cas de nécessité le gouvernement, de nous dire sur base de quoi, ils évoquent ces allégations». Sujet à caution... T. MATOTU n

personne devant former ce gouvernement attendu et dont le nom serait donné par l’ancien président de la République au titre d’autorité morale du FCC! Du coup, le communiqué prenait acte de la suprématie du FCC au sein de l’Assemblée nationale avec ses 330 députés sans que cela n’ait attendu une identification physique de cette majorité par l’Assemblée nationale comme le réclament tous les constitutionnalistes. Art 78, il est en effet écrit: «Le Président de la République nomme le Premier Ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci (...) Si une telle majorité n’existe pas, le Président de la République confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier une coalition. La mission d’information est de trente jours renouvelable une fois...». Or, précisément, cette majorité parlementaire (présidentielle) n’existe pas, tout au moins, à l’heure actuelle, celle susceptible de permettre au Président de la République d’appliquer son programme de campagne. En l’espèce, qui aurait donc peur (et pourquoi?) de laisser recourir à ce fameux article 78 qui permettrait d’établir et de reconnaître cette majorité quand il apparaît évident que d’autres élus peuvent rejoindre et renforcer le camp de Fatshi? Quand ce communiqué conjoint passe mal à l’opposition Lamuka - une autre preuve de connivence, un accord secret entre Tshisekedi et Kabila qui permet à celui-ci de continuer à tirer les ficelles - il s’en trouve à CACH qui balaient l’incartade. «CACH ou pas, tous les élus vont travailler pour le bien du peuple. Il n’est plus question de faire attendre plus longtemps la formation du Gouvernement». Il s’en trouve pour acquiescer de la tête. *** Voici que les négociateurs se délocalisent vers un site vert à vue imprenable, le long de la nationale n°1, dans le Kongo Central. «Se sont-ils fait piéger ou auraient-ils résolu de se lâcher en faisant du cheval plutôt qu’en plongeant sur des dossiers urgents d’État», s’émeut un diplomate occidental expliquant que ce passage sur un site cossu de Mbuela Lodge, propriété d’un cacique du FCC, aura été le pire des choix, laissera des traces.

L’un des négociateurs patentés FCC, Me Azarias Ruberwa Manywa, ministre, ne laisse pas passer une occasion en or. Il se gausse publiquement d’une belle école buissonnière. «Voyez ce que donne le pouvoir! On va balancer sur les réseaux sociaux», déclare-t-il sous forme de gratuite petite leçon! Promesse tenue... Dégâts cataclysmiques dévastateurs pour l’image des nouveaux aristocrates... «Ce relâchement provocateur est en contraste avec l’image que se fait le président Tshisekedi de la politique et qui est resté proche du peuple. Ils se font phagocyter quand le Président baigne dans la simplicité absolue, acceptant, tout Président de la République qu’il est, de loger dans une petite bâtisse indigne, sur les hauteurs de la ville quand il aurait pu aménager à grands frais une demeure de type hôtel particulier luxueux avec cour et jardin en ville basse qui n’en manque pas...». «Mais la faiblesse de CACH n’est nullement celle du Président qui répète que si accord il y a eu avec le FCC, il ne porte que sur le Gouvernement. Pourquoi a-t-on négocié sur les Sénatoriales, sur les bureaux des assemblées nationale et provinciales, sur les gouverneurs? Qui en a pris l’initiative?» Là est le problème crucial de cohérence. S’il veut exister, aller de l’avant, aller loin, marquer son époque, se perpétuer, non se fracasser, CACH doit s’organiser, se structurer quand aux portes, des Congolais, des personnalités par centaines, par milliers, frappent, veulent entrer, prendre une adhésion en masse, grossir ses rangs, faire parler et faire vibrer ce Cap pour le Changement qui fit rêver et fait rêver des foules. Sauf calculs personnels politiciens incompréhensibles car à courte vue, et ne conduisent qu’à l’échec... Une Congolaise a marché à pied, longtemps, a sauté dans un «Ketch». Puis, à nouveau, a marché dans le sable, des heures, s’est perdue. Objectif: rencontrer et interroger un homme qu’elle sait, qu’elle croit influent à CACH. Question: «Pourquoi vous, avez-vous décidé de laisser le Président de la République seul? Pourquoi l’avez-vous abandonné Fatshi? Pourquoi le laissez-vous répondre seul aux attaques de ce FCC? Pourquoi l’avez-vous mis en première ligne seul, recevant des coups qui font mal?»

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Accablant! Toute question mérite-telle une réponse? C’est Publilius Syrus. C’est vrai, les bonnes questions portent en elles leurs réponses... Avouons tout de go. Au FCC, les hommes sont au garde-à-vous. De rigueur pour le commandement hiérarchique. À CACH, ils sont en position de repos. Là, les troupes sont rangées debout, droit, bras le long du corps, derrière leur mot d’ordre, font montre de discipline et de l’ordre. À CACH, l’image envoyée est celle de chevaux débridés... Mais «c’est au Président et au Président seul qu’il appartient de mettre CACH au diapason, talons joints, tête haute, immobile», confie un proche. QUAND LES MÊMES CAUSES... Vendredi 7 avril, la nomination de Tshibala fit grincer des dents à Washington qui la condamne dès le 11 avril, faisant part de sa «déception», appelant à la mise en œuvre «complète et rapide» par le gouvernement congolais de l’accord de la Saint-Sylvestre conformément à la résolution 2348 du Conseil de sécurité de l’ONU; mise en œuvre «essentielle en vue d’assurer le premier transfert démocratique et pacifique du pouvoir». Ce premier transfert attendu est arrivé il y a bientôt cinq mois... À Bruxelles, si le Vicepremier ministre et ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders déclare, le 8 avril 2017, avoir pris acte de la nomination de Tshibala, c’est pour expliquer qu’elle «s’écarte de la lettre et de l’esprit de l’accord de la Saint-Sylvestre». Puis: «comme l’Union européenne, la Belgique est préoccupée par le fait que les autorités de transition ne disposent pas du large soutien nécessaire». En colère, Kinshasa replonge dans la crise ses relations avec l’ancienne puissance colonisatrice comme avec l’Union Européenne renvoyant ses chefs de mission reprenant la recette révolue des années Mobutu! Celle qui jeta le Léopard dans le précipice. Les mêmes causes… Tshisekedi a entrepris de tisser sa toile. Cinq mois déjà depuis! Une politique qui lui réussit. À CACH, de se ranger derrière. D’être en ordre de bataille... Les jeunes ont parlé. T. MATOTU n Le Soft International nr 1453, édition datée lundi 15 avril 2019.


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L’analyse

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Les diplomates étrangers boycottent le Parlement congolais

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l y a un boycott qui ne dit pas son nom mais que tout le monde voit : voici des années qu’on n’a plus vu des diplomates accrédités au Congo se bousculer dans les travées des hémicycles de nos assemblées, haute et basse. On l’a encore vécu lundi 15 septembre 2020... A la chambre haute, ce fut très remarquable. Sur la première rangée, à en croire l’une des photos diffusées dans les réseaux sociaux, on pouvait remarquer le Sénateur à vie, l’ex-président Joseph Kabila Kabange qui foulait, pour la toute première fois depuis qu’il bénéficie de droit de ce statut, la chambre haute du Sénat ainsi que la présidente de la chambre basse Jeanine Mabunda Lioko. Sur d’autres, on a noté le chef du Gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba et des chefs des corps constitués. Aucun visage d’un membre du corps diplomatique connu... MAIS... NUL AUTRE DIPLOMATE PRÉSENT. Des médias ont fait part de la présence de la cheffe de la Monusco, la mission onusienne au Congo, l’Algérienne Leila Zerrougu qui se serait, à en croire divers commentaires de presse, engagée dans une discrète médiation entre le président de la République FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo et son prédécesseur Kabila. Le 12 septembre, trois jours avant la rentrée parlementaire, elle avait rendu visite à son domicile du GLM, au centre ville, à l’ex-président. Une rencontre dite de courtoisie qui aurait cependant traité de la situation générale du pays quand les violences armées persistent dans le Nord-Est, dans les localités d’Irumu et de Beni, dans l’Ituri et le grand Nord. Aurait-elle obtenu que l’exprésident accepte de poser un acte fort en se rendant à l’hémicycle de la chambre haute dont il est membre à vie, ce qui, du coup, normaliserait son statut et participerait à l’apaisement de la tension politique qui couve dans le pays ? En dehors de la présence au parlement de la représentante du Secrétaire général des Nations Unies, le Portugais António Guterres, aucun autre visage de diplomate, tout au moins occidental. Ni l’Américain Mike Hammer, ni la Britannique Emily Maltman, ni le Français François Pujolas, ni le Canadien Nicolas Simard, ni le Belge Johan Indekeu, etc. Que se passe-t-il quand on sait comment, dans

À g., l’ex-président Joseph Kabila a pris part pour la première fois mardi 15 septembre 2020 à l’ouverture solennelle de la session ordinaire au Sénat dont il est membre de droit. À dr., échange d’une poignée de main le 15 mars 2019 entre le président Tshisekedi et l’ambassadeur américain Hammer à l’occasion de la visite à Kinshasa du Sous-secrétaire d’État américaine en charge de l’Afrique, Peter Tibor Nagy. DR. une vie précédente, dans ce tous ses actes de lutte contre à travers le pare-brise, et non à qui ont eu des relations exémême pays, dans ces mêmes les anti-valeurs qui empêchent travers le rétroviseur. Et, alors crables aux derniers jours de hémicycles, les diplomates le pays d’avancer. que je regarde en avant, je suis son mandat avec le président occidentaux se pressaient à un optimiste et les États-Unis Kabila dont ils avaient en août chaque rentrée parlementaire? sont prêts à travailler en parte2018, lors du 38è sommet de la «Y COMPRIS Nul doute, les Occidentaux LES SANCTIONS». nariat avec le Président TshiSADC à Windhoek, la capitale ne reconnaissent pas ce ParleLors de sa rencontre à Kinsekedi au moment où il œuvre de la Namibie, exigé, dans des à la réalisation du plein potenment. Le regard de la commuconditions peu diplomatiques, shasa le 15 mars 2019 avec tiel du Congo». le président congolais, Tibor nauté internationale face aux le départ du pouvoir avant Une «immixtion occidentale» Institutions congolaises nées de s’entendre dire par Kabila Nagy avait eu des mots explicites : «Le 30 décembre, le dans les affaires congolaises des dernières élections est très dans son discours officiel qu’il peuple congolais a voté pour que n’apprécient pas toujours contrarié. Si le Président de préfère « ne pas (leur) dire le changement. Ce changement certains élus congolais. Ainsi, au revoir » mais « à bientôt », la République Félix-Antoine de leadership historique et mi-août, un groupe de sénaTshisekedi Tshilombo est reçu expliquant qu’au Congo, la pacifique offre l’occasion aux teurs congolais ont répondu démocratie n’était «pas une et salué dans toutes les capiÉtats-Unis de travailler avec à la lettre datée du 17 août tales étrangères où on se féliréalité mais un processus irréla nouvelle Administration versible ». 2020 de neuf de leurs homocite d’une alternance pacifique Dans une interview à l’agence Tshisekedi afin d’apporter logues américains qui ont effective, trois personnalités une large prospérité sociale et mondiale américaine Associademandé au Trésor américain politiques majeures du pays ted Press et sept autres médias économique à la RDC. Lors de plus d’appui à la «lutte du sont et restent sous sanctions internationaux, alors sur le dé- ma rencontre avec le Président président Tshisekedi contre la internationales, européennes Tshisekedi, je l’ai félicité pour part, le président Kabila avait corruption et le système klepou américaines : le président ces mots, en décembre 2018 son investiture et j’ai souligné tocrate du régime de Kabila». de la chambre basse sous la léla volonté des États-Unis de Sept des sénateurs membres gislature passée Aubin Minaku : «Pourquoi ne pas attendre travailler en partenariat avec de la Commission des relations Ndjalanjoku, le président de la 2023? En politique comme son gouvernement au moment extérieures ont «exigé», dans dans la vie, on ne devrait Commission électorale natiooù il poursuit son engagement rien exclure, parce que tout une réponse à la commission nale indépendante Corneille à faire progresser les valeurs correspondante du Sénat est possible. La question est Nangaa Yobeluo, le président démocratiques, à lutter contre de savoir quel sera le tableau américain, que les États-Unis de la Cour constitutionnelle d’ensemble». la corruption, à respecter les s’interdisent de s’occuper des Benoît Lwamba Bindu désorSont-ce les suspicions d’un droits de l’homme, à restaurer affaires internes d’autres pays. mais en exil en Belgique suite la sécurité et à promouvoir la «arrangement» avec la Com«Dans l’intérêt bien compris aux bons offices du président mission électorale nationale prospérité». de nos deux nations, nous de la République auprès du indépendante pour un retour Puis : « Nous avons hâte de en appelons à un partenariat Royaume de Belgique. au pouvoir à la date constitusoutenir son programme écofranc et constructif fondé sur le tionnelle échue ou, après une nomique pour accroître les respect strict des conventions DES RÉSULTATS DES crise majeure, qui explique investissements, l’emploi, la diplomatiques. Pour ce faire, LÉGISLATIVES BOUDÉS. cette absence d’enthousiasme croissance et améliorer les liens autant, nous nous interdisons Si une élection n’est une réusdu corps diplomatique dans la commerciaux bilatéraux resd’interférer dans les affaires site que lorsqu’elle apporte composition actuelle du parle- ponsables entre les Etats-Unis intérieures d’autres pays, en l’apaisement dans le pays - ce ment congolais et les différents et la RDC. Nous souhaitons particulier des États-Unis, qui est le cas de la Présidenvoir plus d’entreprises amériautant nous sommes en droit tielle de décembre 2018 - ce qui messages sans équivoque que d’attendre de ces pays un continuent d’envoyer de hauts caines en RDC, mais pour ce a conduit les Occidentaux à représentants de la Maison faire, il doit y a avoir des règles comportement réciproque», saluer la cérémonie de remiseBlanche au Congo? du jeu équitables et transpaavaient-ils écrit. reprise du vendredi 25 janvier On sait comment l’ancien rentes». «Nous reconnaissons La lettre des sénateurs améau Palais de la Nation à Kinenvoyé spécial des États-Unis que la route menant à la prosricains avait été suivie des shasa entre le sortant et l’enpérité sera longue et parfois réactions de soutien du secrépour la Région des Grands trant, il reste qu’ils continuent Lacs J. Peter Pham aujourd’hui cahoteuse. Les États-Unis taire d’État Mike Pompeo et de bouder sinon de ne pas déployé dans la Région du continueront d’utiliser tous de son adjoint Tibor Nagy. Les reconnaître les résultats des les outils à leur disposition, sénateurs congolais ont dit Législatives qui ont donné une Sahel s’était comporté face au y compris les sanctions, pour souhaiter un rapprochement Congo, tout comme le Monmajorité écrasante aux partisieur Afrique de l’adminisfaire en sorte que ceux qui me- plus étroit entre Kinshasa et sans de l’ancien président Katration républicaine, le sousnacent les droits de l’homme, Washington tout comme ils bila. Il en est des Occidentaux secrétaire américain chargé le processus démocratique et appuient le gouvernement comme des pays de la sousde l’Afrique Peter Tibor Nagy la prospérité du Congo soient congolais dans la lutte contre région principalement ceux voire l’ambassadeur en poste à tenus pour responsables». la corruption. Une lutte qui, de la SADEC, la Communauté Kinshasa Michael A. Hammer «Je l’ai dit à maintes reprises ont-ils précisé, avait débuté de développement d’Afrique toujours prompts à encouraauparavant, mais je suis perdurant la présidence de Joseph australe, Angola, Afrique du ger le président Félix-Antoine suadé que, pour la RDC, nous Kabila. Sud, Angola, Botswana, Madevons tous regarder ensemble ALUNGA MBUWA n lawi, Namibie, Zimbabwe, etc., Tshisekedi Tshilombo dans LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1500 | PAGE 6.


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Transco, nouveau scandale

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st-ce un nouveau scandale? L’ODEP a publié un rapport dénonçant des années de mauvaise gestion à Tranco voire une «escroquerie d’État». L’Observatoire de la dépense publique réclame des enquêtes en vue de faire toute la lumière sur la mauvaise santé financière au sein de cette entreprise des transports publics alors qu’un plan de relance est en cours d’élaboration. La sonnette d’alarme est tirée très tôt à Transco. En septembre 2014, la société d’audit KPMG fait un état des lieux et pointe de sérieux problèmes de gestion, parmi lesquels d’ordre structurel : l’absence de rentabilité lié au faible coût du billet de transport. Selon un rapport confidentiel, à l’époque, la toute jeune société publique créée le 30 juin 2013 par le premier ministre Augustin Matata Ponyo, un an après son accession à l’Hôtel du Conseil (18 avril 2012-20 décembre 2016) en vue de régler la question récurrente de mobilité dans la ville Capitale et dans le pays, dispose encore de quelque 500 bus, dont plus de 120 jamais utilisés, mais Transco connaît déjà des soucis de traçabilité, entre autres, la gestion des stocks, de la trésorerie ou même le contrôle budgétaire ne sont pas « formalisés ». Il y a aussi des écarts entre les stocks annoncés et leur réalité. Pis que ça, ce ne sont pas les pièces de rechange les plus vitales qui ont été commandées. Le résultat est que Transco doit se fournir au cas par cas et localement pour maintenir l’état de son parc. Envoyés pour aider à la création de la société, des experts français de la RATP, la société française de transport, jettent tôt l’éponge, dénonçant eux aussi des malversations dans des notes internes rendus publics dans la presse. Six ans plus tard, il n’y a plus qu’une centaine de bus en marche alors que des véritables épaves sont visibles à travers la ville ou abandonnées sur la

Transco, un autre projet phare abandonné par les experts français de la RATP, est tombé quasi en faillite. DR. voie publique, participant aux bouchons monstre qui caractérisent Kinshasa. L’État doit remettre la main au portefeuille pour racheter 440 bus et relancer Transco. Sans préjuger de la gestion passée, la direction actuelle accuse le gouvernement de n’avoir jamais payé

l’intégralité des subventions prévues. L’AFFAIRE SAUTS-DE-MOUTON. Elle ajoute que la société a perdu plus de 70 % de ses recettes depuis mai 2019 avec la construction des sauts-de-mouton et les embouteillages à Kinshasa, et plus

encore depuis mars suite aux trois mois d’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie de Covid-19, ce qui aurait empêché depuis toute maintenance du parc de véhicules. Des discussions sont en cours entre le gouvernement et l’entreprise sur la restructuration des dettes

de la société, mais aussi de l’État à son égard et mettre en place un système de compensation. Parmi les dettes, Transco ne paie plus les cotisations sociales patronales sur les salaires et les primes depuis des années, ce qui inquiètent les syndicats. La direction promet qu’il n’y aura

aucune conséquence pour les employés. Des agents de Transco ont décidé de monter au créneau. Ils disent cumuler des retards de salaires, mais aussi de primes et d’avantages pour des périodes allant de 6 mois à deux ans. «Les employés sont abandonnés, dans

deux semaines, il y a la rentrée scolaire, ils ont des loyers, des charges à payer, il faut trouver de quoi manger », déplore le Daddy Makambo Libulia. « Il n’y a plus qu’un bus sur cinq en activité, il faut se poser la question, comment en est-on arrivé là ? » Pour ce syndicaliste, les explications de la direction ne suffissent pas à expliquer la mauvaise santé financière de l’entreprise. Il dit avoir transmis deux mémorandums depuis un an au Président de la République pour dénoncer des malversations, réclamer un audit sur la gestion de l’entreprise depuis 2013 et dit depuis subir des menaces et des intimidations. Reste à se poser des questions sur une série de faillites de projets présentés comme phare dans le pays... notamment dans le secteur des transports et communications. C’est le cas du projet d’un nouvel aéroport international de N’Djili dont nul n’entend plus parler. avec RFI n

Fatshi veut le poste de SG de l’Organisation internationale du Café pour un R-dCongolais

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élix Antoine Tshisekedi a enjoint son ministre des Finances, José Sele Yalaghuli de payer les arriérés des cotisations duês à l’OIC, l’Organisation internationale du café afin que le pays brigue avec succès le poste de secrétaire général de cette organisation. Le gouvernement s’est engagé à créer un cadre national incitatif de la filière café-cacao pour le développement du tissu agro-industriel susceptible de booster l’éclosion économique du pays, lit-on dans un récent document du ministère du Commerce extérieur. Le document reste évasif sur les préoccupations récurrentes de la FEC, la Fédération des entreprises du Congo notamment sur la parafiscalité. Au terme du premier Forum Expo Café-cacao organisé en juin 2018, le

Une tasse de café prêt à la consommation. DR. patronat congolais a dressé un chapelet de recommandations parmi lesquelles la réduction de tiers le taux des taxes(taxe rémunératoire annuelle, taxe de pollution et taxe d’implantation) perçues par les services de l’environnement ou encore la révision à la baisse du taux d’impôt minimum sur les sociétés à vocation agricole. Le patronat congolais a, par exemple, sollicité la suppression de toutes les autres perceptions illégales exigées par les ser-

vices autres que ceux habilités à prester aux postes frontaliers. RÉVISION DE L’ART. 16. La FEC a aussi demandé que soit amendé l’article 16 de la loi portant sur les principes fondamentaux relatifs à l’agriculture et que soient adoptées les mesures d’application y afférentes. Le patronat offre également à l’État de créer un comité de suivi et la mise des moyens financiers, sécuritaires et logistiques

conséquents à sa disposition. Ils ont aussi sollicité du gouvernement, notamment la budgétisation dans la loi de finances des ressources dudit comité de suivi. Tout comme la relance du financement des campagnes agricoles, le bannissement des tracasseries administratives en respectant les dispositions légales en la matière, la lutte contre la fraude en identifiant tous les postes frontaliers et frontières qui favorisent ladite fraude, l’implantation des tribunaux de commerce et d’autres structures de facilitation et d’encadrement des investisseurs et des investissements dans les aires de production des café et cacao, ainsi que l’allocation au secteur agricole des fonds de contrepartie issus des aides alimentaires. Hélas, les agro-industriels vont devoir encore attendre malgré les efforts louables de la

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filière café-cacao et le défi qu’ils se sont assignés de produire et d’exporter plus que le numéro un mondial, la Côte d’ivoire, selon Albert Yuma Mulimbi, président de la FEC. «Il est évident, a-t-il fait comprendre, que les prélèvements des frais et taxes illégaux sur les exportations dans les provinces frontalières notamment au Kivu et en Ituri, rendent moins compétitifs les exportateurs au niveau d’achat auprès des planteurs par rapport à ceux d’autres pays dont les frais à l’exportation de café ne dépassent pas 1% FOB et ayant des infrastructures qui leur facilitent l’exploitation. Les énormes disparités à ces points favorisent la contrebande massive du café et du cacao de la RDC». Les exportations officielles, déplore la FEC, souffrent des frais très élevées par rapport au pays voisins dans les

domaines de transport, et de banque et assurance. À peine les tiers de café et de cacao produits en RDC sont officiellement exportés par des voies légales. Pour Emmanuel Rwakagara, président du Comité des exportateurs de café-cacao à la FEC, la stratégie de relance des filières café-cacao en RDC couvre l’ensemble des composantes de la chaîne de valeur, à savoir la recherche, la vulgarisation, l’encadrement, la production, la transformation, l’usinage, la commercialisation, la torréfaction et l’exportation. Cette stratégie, a-t-il ajouté, permettra de générer des recettes en milieu rural mais également tout au long de la chaîne de valeur. Elle permettra, par conséquent, la création de nombreux emplois à tous les niveaux des filières.

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Hier comme aujourd’hui dilapidée, la SONAS n’a aucun poids face aux mastodontes du secteur

À g., le bling-bling DG de la SONAS Herman Mbonyo Lihumba révoqué en passant par la case de prison. À dr., la ravissante Carole Agito, ex-D-G qui organise des opérations tape-à-l’œil «jeudi sinistre» consistant à payer au forfait, en public, devant des médias, des sinistrés préalablement présélectionnées. DR.

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ace à la concurrence qui monte en puissance dans le secteur des assurances et des réassurances, FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo veut assurer une survie à la SONAS. Sauf que l’État, actionnaire unique,serait en passe d’effectuer une mise dans un tonneau des Danaïdes, que rien

ne pourrait remplir, alertent des experts. Cadre à l’ARCA, l’Autorité de régulation et de contrôle des assurances, un expert - qui a requis l’anonymat pour ne pas paraître juge et partie - estime qu’il serait téméraire de vouloir sauver un patient dont la tumeur s’est muée en cancer. Les charges sociales, conséquence d’un engagement

massif suite à des recommandations politiques, risquent d’engloutir toute mise. D-G BLING-BLING Ce n’est que fin mai 2020 que la Société nationale d’assurances a lancé une enquête pour maîtriser ses effectifs et a décidé de ne plus engager de nouvelles unités. L’assureur public, de l’avis de

cet expert, se retrouve dans la situation des LAC, Lignes aériennes congolaises, la dévancière de Congo Airways, une compagnie inutilement maintenue en vie alors qu’aucun signal vital ne répondait plus. L’État ferait œuvre utile, en créant une nouvelle société d’assurances et de réassurances. Le CSP, Conseil supérieur du Portefeuille,

Plus de 40 millions de $US auraient été versés aux esprits des ancêtres pour protéger le régime Mobutu

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remière entreprise publique créée sous le régime du Mouvement populaire de révolution, MPR, en 1967, la SONAS a servi à soudoyer les esprits pour assurer la pérennité du régime. En 1987, l’année des 20 ans du MPR, quelque 40.350.000 de zaïres (37, 4 millions de $US aujourd’hui), foi de ce monétariste, auraient été versés «aux esprits». Makieya Lumbala, à l’époque, conseiller principal de la SONAS, soutient qu’avec la complicité de la Banque du Zaïre, l’actuelle BCC, Banque Centrale,

une malle d’argent est abandonnée au croisement des boulevards Lumumba et Sendwe, une autre au rond-point Ngaba, puis au home de vieillards de Lingwala, une autre jetée dans la rivière Kwango afin que «les esprits» protègent les institutions. «LA VOLONTÉ D’ABORD». Peu après, des opposants ayant participé à la création de l’UDPS, Union pour la démocratie et le progrès social, en 1982, réintègrent le MPR et occupent des postes dans l’appareil de l’État. Protais Lumbu Maloba est nommé D-GA à la SONAS. Il porte plainte auprès du

parquet général près de la cour d’appel de Kinshasa/Gombe contre le trésorier principal de la SONAS pour détournement de fonds. Mais la plainte qui ne reçoit le soutien d’aucun autre membre du comité de gestion. Le PDG Lundu Mpongo privilégie une réorientation des poursuites vers la Banque centrale. Entre-temps, le trésorier principal défendu par Mes Matadi Wamba et Pholo Pholo écope de 15 mois des travaux forcés. Toutefois, Protais Lumbu écrit une lettre au président Mobutu, estimant que «notre option à la libéralisation ne devra pas aller à

l’encontre des intérêts de notre pays. La libéralisation profiterait actuellement aux étrangers, dont les seuls trois courtiers Boels Begaut, Charles Lejeune et Immoaf récoltent plus de 70% de la production de la SONAS. (..) Tout est fait pour préparer la libéralisation et, en d’autres termes, le partage des bénéfices plantureux recueillis sur le terrain zaïrois. On pourrait croire que la SONAS manque totalement d’argent alors que réellement ce qui manque, c’est la volonté d’abord». Un check-up de l’assureur public qui demeure d’actualité à ce jour.

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avait aidé l’assureur historique à se doter d’un business plan sur un horizon de 5 ans (2016-2021), un instrument qui aurait dû être soumis à la validation d’une structure internationale. Mais voilà que malgré ses 50 ans de monopole, la SONAS a investi dans tout, sauf dans des projets qui auraient pu lui garantir un retour sur investissement. L’assureur a notamment financé des projets des logements sociaux (Cité verte, Mama Mobutu, etc.), entretenu des organes politiques du régime, payé des marabouts et des féticheurs pour la pérennité du régime Mobutu (lire l’article ci-contre). Il s’avère par ailleurs que la SONAS ne s’est guère préparée à la libéralisation du secteur remise, de nouveau, en actualité, en mode urgence, en 2008, après une tentative manquée en 1988. Bien au contraire, elle a poursuivi sa politique de dilapidation des ressources. Lors de sa mutation de l’entreprise publique en une entreprise commerciale avec statut de SARL puis de société anonyme (SA) suite aux actes uniformes de l’OHADA, elle réalise, en 2009, officiellement, euros 26,6 millions des

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recettes. Trois fois plus, selon diverses sources syndicales. Au centre de plusieurs affaires d’indélicatesse notamment celle qui implique sa compagne Francisca Iyolo, ex-gérante des comptes VIP à la BCDC disparue avec pas moins de 5 millions de $US l’incapacité de rembourser un prêt de 700.000 de $US contracté à Afriland First Bank., l’alors DG Herman Mbonyo Lihumba se fait une renommée de golden boy, philanthrope d’État. L’entreprise va même financer des travaux de réfection de la Cour Suprême. Selon des médias locaux, une coupe ténébreuse de 5 millions de $US est opérée pour financer les «Cinq chantiers de la République». L’homme qui paraissait brillant n’était qu’un bling-bling. Il est révoqué mais passe par la case prison. Avec la ravissante Carole Agito, RAS, rien à signaler sauf l’opération tape-à-l’œil «jeudi sinistre» qui consiste à payer au forfait, en public, devant des médias, des sinistrés préalablement présélectionnées. Pendant que le personnel broie du noir, avec des arriérés des salaires en chapelet, les syndicalistes muselés. Plusieurs rapports d’audit, notamment de la

Société française d’assurances et de réassurance, du Conseil supérieur du portefeuille et de l’Inspection générale des finances confirment la descente aux enfers de l’assureur au point qu’à ce jour, même le capital social pose problème, 43.163.000.000 FC, un peu plus de 20 millions de $US, selon une note interne du service juridique, datée du 13 octobre 2019. Plutôt de 72 376 112 232,39 FC, environ 35 millions de $US, chiffre arrêté au 31 décembre 2010, par le ministère du Portefeuille, selon d’autres directions. Longtemps, l’assureur n’avait pour capital social qu’un petit million de $US au lieu de 10 millions annoncés par l’État lors de sa création et sans fond de roulement. En clair, un enfant né tétraplégique incapable de tenir face à la dragée haute qui lui est imposée par les nouveaux venus sur scène que sont ACTIVA Assurance RDC, Société financière d’assurance Congo, Rawsur SA et Rawsur Life SA et des courtiers Allied Insurance Brokers SARL et Gras Savoye RDC. L’option du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sur le devenir de la SONAS SA sera levée à court terme...

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Une gestion calamiteuse du gaz du lac Kivu fait craindre le pire à l’Est

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ur instruction du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, trois membres du gouvernement, à savoir, le VPM du Budget, l’UNCCACH Baudouin Mayo Mambeke, le ministre d’État en charge des Hydrocarbures l’UDPSCACH Rubens Mikindo, le ministre des Finances, le PPRD-FCC José Sele Yalaghuli, ont été appelés à prendre «des dispositions utiles et urgentes pour le dégazage industriel du lac Kivu, au niveau du golfe Kabuno, avant fin 2020». Le risque d’une explosion est réel et imminent. La faune et les activités pastorales, redoute Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pourraient subir de graves dommages en cas de catastrophe. Même les populations environnantes ne seraient

Une vue du lac Kivu qui couvre une superficie totale de 2.700 km2, se situe à une altitude de 1 460 m au-dessus du niveau de la mer. DR. pas épargnées. Plus de trois millions de personnes seraient concernées dans une région qui subit des affres de guerres et des menées subversives des groupes armés depuis trois décennies. VIVEMENT UNE ADEPI DU GAZ. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo se souvient de l’explosion du lac Nyos, aussi bourré de gaz

comme le lac Kivu, au Cameroun, en 1986. Bilan : des milliers des morts, dont 2.000 identifiés. Cette année-là, la centrale nucléaire de Tchernobyl avait également explosé, entraînant un désastre similaire à celui de Nyos, sur une large échelle. Tshisekedi veut «un dégazage à grande échelle». Voilà pratiquement dix ans que le Trésor décaisse des fonds considérables pour le

dégazage du golfe de Kabuno, sans résultat. En octobre 2019, le ministre d’État en charge des Hydrocarbures, Rubens Mikindo, avait, en mode d’urgence, du gré à gré, offert à l’entreprise présentée comme italienne, Limnological Engineering SAS, le marché de dégazage du golfe de Kabuno, pour euros 4.355.359. Le travail a-t-il été fait? Toutes les tentatives du Soft Inter-

national d’en savoir plus au ministère des Hydrocarbures sont restées vaines... Mais des associations de la société civile portées sur les industries extractives proposent au président de la République de se doter d’une structure spécialisée type ADEPI, Agence de développement et de promotion du site d’Inga pour la gestion du gaz au Congo. Il y a peu, le ministère des Hydrocarbures a laissé entendre qu’à la faveur de la maîtrise de la crise sanitaire de Covid-19, les ingénieurs de l’entreprise tunisienne, Engineering Procurement & Project Management, en consortium avec la filiale r-dcongolaise de Sweden Energy Transcentury Limited, devraient revenir en août 2020 en vue d’exploiter le gaz dans l’un des quatre blocs que le gouvernement leur avait octroyé dans le lac Kivu, à savoir le bloc Goma. Les autres blocs sont Idjwi, Lwanjoja et

Makelele. Le bloc Goma pourrait produire jusqu’à 35 MW. Depuis rien à signaler si ce n’est les inquiétudes du président de la République. Lac mitoyen entre le Congo et le Rwanda, Kivu a une superficie de 2.400 km2 et une profondeur maximale de 485 m. Il regorge de réserves de gaz exploitables estimés à près de 55 milliards de Nm3, environ 50 millions de tonnes pétrole. LARGEMENT DISTANCÉE PAR KIGALI. Après plusieurs tentatives, sans succès, des projets communs dont la SOCIGAZ, le Rwanda a opté de faire cavalier seul. Après la station-pilote opérationnelle depuis 1963, le pays des mille collines s’est doté en mai 2016 de la centrale Kivuwatt (26 MW) installée par la firme américaine Contour Global pour 200 millions de $US venant des privés ainsi que des prêts des institutions internatio-

Au Gouvernement Ilunkamba, deux ministres sur le pied de guerre sur un projet d’arrêté interministériel

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ne structure aurait dû être mise en place depuis des mois en vue de gérer un fonds financé par des miniers à hauteur de 0,3% de leurs chiffres d’affaires annuels au profit des communautés locales affectées par des activités d’extraction des ressources naturelles. L’arrêté interministériel attendu (Mines et Affaires sociales) est introuvable. Le ministre FCC Willy Kitobo Samsoni (Mines) par le canal du son secrétaire général Joseph Ikoli, a unilatéralement décidé que la gestion du fonds soit confié au FNPSS, ex-FBI, le Fonds national de promotion et de

service social mais sa Directeure générale Alice Mirimo Kabetsi estampillée FCC, est suspendue de ses fonctions, depuis fin mars 2020, par la ministre de tutelle, l’UDPS Rose Boyata Mokanju. VOGUE LA GALÈRE. Alice Mirimo contesté cette suspension et elle continue d’engager le FNPSS, allant jusqu’à présenter au ministre des Mines son plan de gestion de ce fonds à travers un mémo dont elle n’a pas réservé copie à sa ministre de tutelle. Pis que ça, le 7 septembre 2020, la DG du FNPSS a proposé au ministre des Mines un projet d’arrêté interministériel sur la gestion du futur fonds. Il est rappelé que la Cellule technique de

coordination et de planification minière, CTCPM, a tenté en 2019 de réunir toutes les parties concernées en vue de l’harmonisation et de la production des documents uniques dont le projet d’arrêté interministériel, le manuel des procédures déterminant les attributions et les modalités de fonctionnement de l’organisme spécialisé et chargé de gérer la dotation pour contribution aux projets de développement communautaire ainsi qu’un modèle de statuts dudit organisme. Plusieurs réunions se sont tenues sans que le FNPSS ne délègue des représentants. Le 27 mars 2020, la CTCPM a transmsis, toutefois, son projet d’arrêté et draft des documents annexes au ministre des Mines.

Willy Kitobo devant, à son tour, le transmettre à sa collègue des Affaires sociales. Soixante-douze heures après, le Secrétaire général des Mines, Joseph Ikoli, réagissant au mail de transmission du projet d’arrêté adressé au ministre des Mines, rejette toute idée de création d’un organisme devant gérer les fameux 0,3 % des minings - il s’agit d’une grosse cagnotte en centaines de milliers de $US selon un expert. Pour le Secrétaire général, c’est le FNPSS donc Alice Mirimo ou rien d’autre. Toutefois, en juillet 2020, la CTCPM associe derechef le Secrétariat général des Mines ainsi qu’une poignée d’organisations de la société civile spécialisées dans les mines pour harmoniser les vues

: un nouveau projet d’arrêté est conçu et transmis au ministre des Mines qui dit avoir, à son tour, expédié au cabinet du Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, afin qu’il soit soumis au conseil des ministres. Ce qui n’a jamais été fait à ce jour, sinon qu’un mois plus tard, le 7 septembre, Alice Mirimo, nul doute, protégée politiquement, improvise son projet d’arrêté à elle, ignorant superbement sa ministre de tutelle, l’UDPS Rose Boyata. On en est resté là alors qu’à la suite des éboulements des carrières minières, notamment celui de Kamituga, qui a fait entre 50 et 100 morts selon des sources, plusieurs voix s’élèvent pour que les activités minières développent effec-

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tivement les zones rurales où elles se déroulent. La prise en charge des survivants est fort laborieuse alors que les 0,3% du chiffre d’affaires que les miniers devraient verser à l’État depuis mars 2019 au profit des communautés locales, n’ont jamais été décaissés faute d’une structure appropriée pour les percevoir, déplorent les associations de la société civile. La gestion des questions transversales au sein du gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba - le Premier ministre ne s’en cache plus est l’un des points faibles de l’exécutif. Il est des ministres qui n’en font qu’à leur tête… sinon au gré des intérêts de leurs familles politiques. POLD LEVI MAWEJA n

nales dont la BAD. Kigali s’est déjà lancé dans deux autres projets d’exploitation gazière et veut porter sa puissance à 100 MW à court terme. Les Pays-Bas finance un projet des recherches en vue de l’exploitation du gaz du lac Kivu. Coû du projet: euros 8 millions. Jamais côté congolais ce projet n’a été repris dans le programme d’actions du ministère des Hydrocarbures. Parce que le Gouvernement néerlandais a préféré logé l’argent à Kigali, non à Kinshasa, a laissé comprendre le directeur général de l’Observatoire volcanologique de Goma, Katcho Karume. En clair, une question de crédibilité. Quand le Rwanda marque des points, le Congo marque les pas et s’emberlificote dans des procès pour des attributions hasardeuses des marchés d’exploitation de gaz du lac Kivu. La société Kivu Lake Energy corporation qui compte construire une centrale hydroélectrique à Kinsuka (Ouest de Kinshasa) a accusé l’ex-Premier ministre Bruno Tshibala Nzhenze, son ministre des Hydrocarbures Aimé Ngoy Mukena et l’État r-dcongolais de tricherie dans l’attribution d’un marché gazier. L’affaire qui a connu plusieurs entraves politiques serait actuellement au niveau du Conseil d’État. Invité à Kinshasa, il y a six ans, en septembre 2014, dans le cadre du forum économique I-PAD, Miguel Azevedo, alors DG de la Citibank pour l’Afrique subsaharienne, avait proposé aux autorités de développer l’industrie du gaz plutôt que de considérer toujours l’industrie minière comme moteur du développement du pays. Le Congo en a des atouts. Mais, avis d’expert : il faut que le président de la République en reprenne le leadership.

POLD LEVI MAWEJA n


international

conjoncture économique

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Les sonnettes d’alarme de rentrée de l’institut d’émission

Si le CDF accuse une relative stabilité, l’institut d’émission et son gouverneur Deogratias Mutombo Mwana Nyembo (photo) s’attendent à un taux d’inflation en annualisé à 19,419% contre un objectif de moyen terme fixé à 7,0%. DR. elon changes au cours de intérieurs nets de tion de Covid-19 ; les nettes des Bons du respectivement sur gée à 1.939,79 US$. l’étude Trésor ont été négala semaine du 11 au CDF 143,2 milliards, faiblesses structules dépôts en devises Baisse hebdomadaire de la relles de l’économie tives. 18 septembre 2020. essentiellement attri- à vue et à terme et à de 2,62% du cours Banque congolaise, notamPar ailleurs, ce déficit Le CDF s’est déprébuable à la baisse des 0,0% pour les dépôts du riz qui s’est fixé à du ment l’état des inserait plus important ciée de 0,01% à l’indi- autres postes nets de en monnaie nationale 12,25 cents la livre au Congo frastructures de base. en intégrant les OPI catif, s’échangeant CDF 120,0 milliards, pour toutes maturi17 septembre 2020. - évoen attente de paieL’étude note, à la à CDF 1.961,98 le soit 83,8% du total tés confondues. Par contre, une lution récente de la troisième semaine du ment à la BCC d’un US$ au 18 septembre des avoirs intérieurs hausse hebdomaconjoncture éconoimport total de CDF mois de septembre 2020, alors que sur nets. daire de 3,01% et MARCHÉS mique, septembre 377,6 milliards. Au 16 septembre 2020, une poursuite le marché parallèle, DES PRODUITS DE 5,88%, respective2020 - qui tire généToutefois, les recettes il affiche une appréde la stabilité des courant, l’instrument BASE. ment des cours du ralement la sonnette prix sur le marché attendues à fin sepciation de 0,05% se Bon BCC à 7 jours a blé et du maïs, se Concernant les mard’alarme sur le des biens et services. tembre 2020 s’élèvent fixant à CDF 2.013,33. opéré une injection chés des produits fixant à 556,25 Cents comportement des à CDF 738,2 milliards Comparée à la situaLe taux d’inflation, hebdomadaire de de base intéressant le boisseau et 139,06 finances publiques tion à fin décembre étant donné que sepCDF 2,5 milliards en rythme hebdol’économie congoUS$ la tonne au 17 et de l’économie madaire, s’est situé tembre constitue une 2019, le CDF affiche contre une ponction laise, l’étude note septembre 2020. nationale, la contrac- à 0,071% après une échéance fiscale pour une dépréciation de attendue de CDF 5,0 une hausse hebdoCet accroissement tion de l’économie 14,73% à l’indicatif et milliards. L’encours réalisation de 0,081% l’acompte provisionmadaire de 9,44% tient principalement congolaise devrait 14,29% au parallèle la semaine précénel au titre d’impôt global se situe à du cours du Pétrole à la hausse de la être moins forte que dente, portant le taux sur le bénéfice et pro- face au US$. CDF 11,0 milliards, (Brent) sur le marché demande chinoise celle estimée à fin en cumul annuel à Les réserves de fit. À ce jour, le taux répartie comme suit: de Londres, en raison observée sur le marmars, attestée par un 13,848%. change se sont de réalisation des 8,0 milliards pour la principalement de ché de Chicago. taux de croissance situées à 774,15 régies financières est maturité à 7 jours, 1,0 bonnes perspectives Au niveau extérieur, de -1,7% en 2020, sur INFLATION de 50,7% par rapport millions de US$ au milliard pour celle sur le comportement l’OMS, l’Organisabase des réalisations ATTENDUE : 16 septembre 2020, à la programmation de 28 jours et 2,0 de la demande montion mondiale du de la production à 19,419% niveau corresponmensuelle. milliards pour les 84 diale attestées par Commerce indique fin juin 2020, contre En glissement anS’agissant des dédant à 3 semaines la hausse de la projours. que les répercusune estimation de nuel, il est ressorti penses, elles ont été d’importations des Comparativement à duction industrielle sions économiques -2,4% à fin mars. à 15,603%. Toutes exécutées à concurbiens et services sur fin décembre 2019, il chinoise et les espoirs de la pandémie de la L’activité éconorence de 68,2% par choses étant égales ressources propres. se dégage une injecautour d’un vaccin Covid-19 a impacté mique devrait se rapport à la prévision Concernant les agrépar ailleurs, le taux tion annuelle de CDF contre la Covid-19. négativement le comcontracter essentielmensuelle fixée à d’inflation se situegats monétaires, 44,0 milliards. Le Du côté de l’offre, merce mondial des lement dans les secCDF 758,0 milliards. rait en annualisé à l’institut d’émission coût hebdomadaire l’institut d’émission services au deuxième teurs secondaire et Les décaissements 19,419% face à son signale une baisse et annuel du Bon s’observe une pertrimestre 2020, déjà tertiaire alors qu’une objectif de moyen ont concerné prinhebdomadaire de la BCC se situe respecturbation de la proen ralentissement légère progression terme fixé à 7,0%. cipalement les base monétaire de tivement à CDF 18,7 duction dans le Golfe depuis le second est attendue dans dépenses liées à la Cette évolution CDF 59,2 milliards, millions et CDF 799,2 du Mexique suite semestre 2019. le secteur primaire. résulte d’une part, rémunération, au soit 1,8% au 17 millions contre CDF à l’ouragan Sally, Les résultats affichés Les contributions à fonctionnement des de la bonne coordiseptembre 2020, se 856,0 mille et CDF Aussi, l’OPEP et ses par le baromètre la croissance de ces situant à CDF 3,325,5 1,573,6 millions à la nation des politiques institutions et minisalliés (OPEP+) ont, à du commerce des trois secteurs semilliards, expliquée tères ainsi qu’aux budgétaire et monépériode corresponl’issue de leur réuservices révèlent raient de 0,45 point, principalement par taire, notamment à subventions avec dante de 2019. nion mensuelle, proune évolution de -0,65 point et -1,08 travers le pacte de des parts respectives une diminution des Les avoirs libres des mit des sanctions à l’indice inférieur à point, respectivestabilité économique de 50,5%, 18,1% et avoirs extérieurs banques demeurent l’égard des membres la tendance à moyen ment pour le secteur et, d’autre part, de 17,4% du total des nets de CDF 117,1 négatifs à CDF 365,8 qui ne respectent pas terme, se situant à primaire, secondaire l’approvisionnement dépenses. milliards alors que milliards au 17 sepl’accord de limitation 95,6, soit le niveau et tertiaire contre des marchés induit les avoirs intérieurs tembre 2020, en de la production. le plus faible jamais 0,77 point, 1,55 point par le déconfinement CDF : nets ont augmenté de recul de CDF 91,3 Le cours du pétrole enregistré et en deset 2,12 point en 2019. des centres d’actiRELATIVE STABICDF 57,9 milliards. milliards par rapport s’est établi à 43,69 sous de la valeur de L’amélioration vités économiques. LITÉ. Au niveau des comà la semaine précéUS$ le baril au 17 référence de 100. des prévisions de S’agissant des Par ailleurs, en posantes, le recul de dente. septembre 2020 Cette situation tient croissance tient finances publiques, cumul annuel, pour l’offre de monnaie La réserve notiQuant au cuivre, de la mise en oeuvre notamment du bon au 18 septembre la même période, centrale est expliqué fiée aux banques l’étude note une des mesures de rescomportement des 2020, les opérations la situation finanpar la baisse des dés’est chiffrée à CDF hausse hebdotrictions prises par activités dans le financières de l’Etat cière de l’État est pôts des banques de 1.303,4 milliards. madaire de la les décideurs polisecteur minier à la se sont clôturées par déficitaire de CDF CDF 37,3 milliards Le guichet interbantonne du cuivre tiques pour limiter faveur du confineun déficit de CDF 891,2 milliards, et de la circulation caire a enregistré des de 1,00% chiffrée, la propagation de la ment des ouvriers 143,0 milliards résul- consécutivement fiduciaire de CDF volumes des opéraau 17 septembre, à maladie de la Codans les mines ainsi aux recettes de CDF 21,9 milliards. tant d’un niveau des tions hebdomadaire 6.776,00 US$, suite vid-19. que de la tendance La BCC note égarecettes de CDF 374,2 4.470,8 milliards et et mensuel respectià l’expansion de la Ces mesures, concerà la bonne tenue des aux dépenses de CDF lement un accroismilliards contre des vement de CDF 61,0 nant principalement demande chinoise. cours mondiaux des 5,362,1 milliards. Ce sement de la masse dépenses de l’ordre milliards et CDF 92,0 Variation nulle du le confinement et la produits intéressant déficit a été financé de CDF 517,2 milmonétaire de CDF milliards. prix de la tonne du fermeture des fronl’économie congopar les avances de liards. 397,7 milliards, soit Quant aux dispositifs cobalt (cathode 99,80 tières dans la plupart laise (notamment le Déficit couvert exclu- la BCC à raison, 2,4%, se situant à de la politique moné- %), maintenue à des pays touchés cuivre, principal pro- sivement par les de 36,0%, en dépit CDF 16.904,8 miltaire de la BCC, ceux- 34.172,19 US$ au 17 par la pandémie, ont duit d’exportation); de l’existence d’un liards, expliqué par ressources tirées de ci restent inchangés, septembre 2020. impacté fortement l’assouplissement marché intérieur des l’appui budgétaire l’expansion des le taux directeur L’étude de la Banque les secteurs clés des des mesures de restitres publics. du FMI, le Fonds avoirs extérieurs nets étant à 18,5% et les Centrale note une services, notamment trictions prises par le Monétaire Internatio- L’institut d’émission à hauteur de CDF coefficients de la baisse hebdomadaire celui de transport Gouvernement pour note une relative stanal dans un contexte 540,9 milliards contre réserve obligatoire aérien lequel affiche de 0,35% de l’once contenir la propagaune baisse des avoirs à 13,0 % et 12,0%, où les émissions bilité du marché des d’ or qui s’est échanun indice de 49,2.

S

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1500 | PAGE 10.


international

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conjoncture économique

ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE 2019-2020 Fin décembre 2019

Fin Juin 2020

VA

VAR (%)

Contrib. en pts de Croissance

VA

VAR (%)

Contrib. en pts de Croissance

Secteur primaire

5477,3

1,7

0,77

5533,9

1,0

0,45

Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche

1 956,7

3,1

0,49

1 991,7

1,8

0,28

Agriculture

1868,8

3,1

0,47

1 925,1

3,0

0,44

Sylviculture

84,4

3,5

0,02

63,1

-25,2

-0,17

Elevage, pêche et chasse

3,5

3,0

0,00

3,6

3,0

0,00

Extraction

3 520,6

1,0

0,28

3 542,2

0,6

0,17

Secteur secondaire

2111,8

9,8

1,55

2029,4

-3,9

-0,65

Industries manufacturières

1 450,0

6,1

0,69

1 402,8

-3,3

-0,37

Electricité, gaz, vapeur et eau

79,6

1,5

0,01

84,9

6,7

0,04

Bâtiment et travaux publics

582,2

21,6

0,85

541,7

-6,9

-0,32

Secteur tertiaire

4862,0

5,6

2,12

4725,2

-2,8

-1,08

Transports et Télécommunications

1 468,2

4,7

0,54

1 539,1

4,8

0,56

Transports

889,8

3,2

0,22

827,0

-7,1

-0,50

Communication

578,4

7,1

0,31

712,2

23,1

1,06

Commerce

1 852,7

4,0

0,59

1 731,1

-6,6

-0,96

Autres services hors admin. publique

1 192,0

8,3

0,75

1 133,5

-4,9

-0,46

Services d’administration publique

443,5

9,0

0,30

417,3

-5,9

-0,21

SIFIM

-94,4

10,6

-0,07

-95,8

1,5

-0,01

12 451,0

4,5

4,44

12 288,5

-1,3

-1,28

Taxes sur les produits

209,6

-3,0

-0,05

161,9

-22,8

-0,38

PIB aux prix constants

12660,6

4,4

4,38

12450,4

-1,7

-1,66

PIB hors mines Source CESCN.

9139,99

5,8

4,10

8908,13

-2,5

-1,83

PIB au prix de base

ÉVOLUTION DES FINANCES PUBLIQUES (EN MILLIARDS DE CDF) RUBRIQUES

CUMUL AOÛT 2019

Exéc. en %

VARIATION 2020/2019

Program

Réalisation

Program

Réal. 18/09

Exéc. en %

Douanes et accises (DGDA)

1349,9

1169,6

1243,3

106,3

-7,9

129,0

109,9

85,2

Impôts directs et indirect (DGI)

2497,0

2638,1

2001,9

75,9

-19,8

502,6

215,6

42,9

Recettes non fiscales (DGRAD)

837,0

835,5

769,5

92,1

-8,1

91,7

48,7

53,1

Pétroliers Producteurs

205,2

142,9

108,1

75,7

-47,3

14,9

-

-

-

-

1,8

-

-

-

-

-

Total revenus et dons

4889,1

4918,6

4124,6

83,9

-15,6

738,2

374,2

50,7

Dépenses courantes

4348,7

4607,1

4347,5

94,4

-0,0

615,1

460,3

74,8

Dont Salaires

2219,6

3122,6

3039,9

97,4

37,0

402,2

261,3

65,0

Intérêt sur la dette

40,1

63,4

18,8

29,7

-53,1

14,0

-

.

dont dette extérieure

16,1

19,4

14,8

76,3

-8,1

6,0

-

.

Frais de fonct. Inst. et Min.

1182,0

631,6

722,3

114,4

-38,9

75,0

93,5

124,7

Institutions Politiques

456,1

226,3

285,6

126,2

-37,7

28,2

42,1

149,4

Ministères

725,8

405,3

436,8

107,8

-39,8

46,8

51,4

109,8

Dépenses en capital

488,8

217,7

56,2

25,8

-88,5

38,9

44,4

114,3

Autres dépenses

239,8

301,9

270,2

89,5

12,7

34,1

12,5

36,5

Elections

47,7

16,6

-

-

-100,0

4,2

-

-

Total dépenses

5077,4

5126,7

4674,0

91,2

-7,9

688,1

517,2

75,2

Amortissement de la dette

115,2

204,3

170,9

83,6

48,3

69,9

-

-

Total dépenses(+amort. dette)

5192,6

5 331,1

4 844,9

90,9

-6,7

758,0

517,2

68,2

1. Solde global

-188,3

-208,1

-549,4

264,0

-191,8

50,1

-143,0

-285,4

2. Solde courant

540,3

179,1

-224,7

-125,5

-141,6

123,1

-86,1

-69,9

3. Solde primaire

-148,1

-144,7

-530,6

366,8

-258,1

64,1

-143,0

-223,1

4. Solde (intégr. Amort.dette

-303,5

-412,4

-720,3

174,6

-137,3

-19,8

-143,0

721,0

Dons et autres

CUMUL AOUT 2020

Source: BCC, sur base des statistiques du PTR du secteur public (Ministère de Finances/DTO). LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1500 | PAGE 11.

MOIS DE SEPTEMBRE 2020


international

conjoncture économique

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COURS DES PRODUITS MINIERS ET ÉNERGÉTIQUES 31-déc2019

30-juin2020

31-juil2020

31-août2020

3-sept2020

10-sept2020

11-sept2020

14-sept2020

15-sept2020

16-sept2020

17-sept2020

Pétrole (brent) $/baril

66,00

42,22

43,63

45,76

43,77

39,92

39,70

39,53

41,27

41,66

43,69

variation/mens (en %)

24,09

-36,03

3,34

4,88

-4,35

-8,80

-0,55

-0,43

4,40

0,94

4,87

6 183,00

5 957,00

6 433,50

6 728,00

6 719,00

6 709,00

6 710,50

6 757,50

6 788,00

6 813,00

6 776,00

2,79

-3,66

8,00

4,58

-0,13

-0,15

0,02

0,70

0,45

0,37

-0,54

32 500,00

28 500,00

29 000,00

33 025,00

33 005,00

33 000,00

33 000,00

33 000,00

33 000,00

34 000,00

33 985,00

variation/mens (en %)

-40,91

-12,31

1,75

13,88

-0,06

-0,02

0,00

0,00

0,00

3,03

-0,04

Cobalt (Cathode 99,80)

35 695,36

33 399,56

32 008,83

31 788,08

34 172,19

34 172,19

34 172,19

34 172,19

34 172,19

34 172,19

34 172,19

variatian hebdo (en %)

-51,00

-6,43

-4,16

-0,69

7,50

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

1 522,00

1 770,82

1 969,32

1970,33

1 946,06

1946,62

1 940,65

1 949,17

1 964,75

1 959,52

1 939,79

16,35

11,21

0,05

-1,23

0,03

-0,31

0,44

0,80

-0,27

-l,0

Cuivre LME $/tm variation/mens (en %) Cobalt Londres $/ tonne

Or New York $/o.t.

19,12 variation/mens (en %) Source: Banque Centrale du Congo.

Var. hebdo 9,44 1,00

2,98 0,00 -035

ÉVOLUTION HEBDOMADAIRE DES ÉMISSIONS DES BONS DU TRÉSOR Août-20 04-août-20

En milliards de CDF

Septembre-20

11-aout-20

18-août-20

25-août-20

01-sept-20

08-sept-20

15-sept-20

3 mois

3 mois

6 mois

3 mois

Montant d’appel d’offre

25,00

25,00

10,00

25,00

0,00

20,00

2,00

20,00

Montant reçu des compétitives

30,00

5,00

5,00

6,00

0,00

10,00

2,00

3,50

Montant retenu en définitive par MIN.

25,00

5,00

5,00

2,50

0,00

10,00

2,00

3,50

Remboursement

30,00

0,00

0,00

22,50

17,00

11,00

0,00

18,00

Encours Bon du Trésor

196,00

219,00

199,00

182,00

181,00

182,00

165,50

Charge

882,41

167,271

106,43

0,00

420,37

82,94

149,11

10 082,25

10 502,62

10 585,56

10 734,67

Cumul Charge

9 354,00

454,55 9 975,82

Taux d’intérêt marginal (en %)

15,00

14,00

20,00

20,00

0,00

0,00

0,00

0,00

Taux d’intérêt moyen pondéré (en %)

14,80

14,00

20,00

18,00

0,00

17,75

17,50

18,00

7,50

18,50

18,50

18,50

0,00

0,00

0,00

0,00

Taux directeur Source: BCC

COURS DES PRODUITS AGRICOLES 31-déc. 2019

30-juin 2020

31-jull. 2020

31-août 2020

3-sept. 2020

10-sept. 2020

11-sept. 2020

14-sept. 2020

15-sept. 2020

16-sept. 2020

17-sept. 2020

Riz Chicago Cts/lb

13,135

14,51

11,60

12,49

12,45

12,58

12,22

12,07

12,15

12,16

12,25

variation/mens (en %)

30,11

10,43

-20,06

7,72

-0,32

1,04

-2,90

-1,19

0,66

0,08

0,74

Blé Chicago cts/ boisseau

558,75

490,00

531,25

544,25

543,25

540,00

533,75

545,75

538,25

542,00

556,25

variation/mens (en %)

11,03

-12,30

8,42

2,45

-0,18

-0,60

-1,16

2,25

-1,37

0,70

2,63

Maïs Chicago $/tonne

142,28

124,45

116,l8

128,13

126,65

131,34

134,19

135,85

134,56

136,67

139,06

variation/mens (en %) Source: BCC.

3,20

-12,53

-6,65

10,28

1,15

1,15

2,17

1,23

0,95

1,57

1,75

Var. hebdo

-2,62

3,01

5,88

FACTEURS DE LIQUIDITÉ BANCAIRE EN 2020 (FLUX EN MILLIARDS DE CDF) Programmation

Réalisation flux

Septembre 2020

17 septembre 2020

1. Fact. autonomes (hos circul fiduc.)

398,1

13,3

-384,8

a) AEN

14,6

124,8

-139,3

d) AIN

383,6

138,0

-245,6

- Crédits intérieurs

234,6

162,9

-71,7

* CNE

193,6

130,3

-63,3

* Encours refinancement

16,8

7,4

-9,4

* Créances sur secteur privé

24,3

25,2

1,0

- APN hors Bons BCC

148,9

-24,8

-173,8

2. Fact. Institutionels

151,0

198,2

47,2

a) Encours Bons BCC

-40,0

-44,0

-4,0

b) Réserve Obligatoire

191,0

242,2

51,2

247,1

-184,9

-432,0

Variation den milliards de CDF

Fact. Instit. Fact. Auton. (a) Source Banque Centrale du Congo.

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Ecart


international

vie

|

Mac Luhan est contredit : «Le monde n’est pas un village»

C

’était avant la mondialisation, avant la pilule, avant la télévision dans les foyers. Avant Covid-19 ? En ce temps-là, on se chauffait encore au charbon, on faisait ses courses chez le petit épicier, et on prenait parfois sa Dauphine pour partir en vacances sur une côte peu peuplée. En 1953, la France rêvait de «modernité». En 1953, L’Express naissait... Comment notre vie, nos relations avec les autres, notre vision du monde en ont-elles été transformées? Un sociologue dresse le bilan paradoxal de la «mondialisation» : si la planète s’est rétrécie, elle n’est pas pour autant devenue le village global que l’on annonçait. Dominique Wolton parle avec précipitation, comme si sa vie en dépendait, habitude qu’il doit sans doute à un usage trop fréquent des outils de communication. Directeur de recherche au CNRS, spécialiste incontesté des médias, c’est assurément un homme pressé et souvent dérangeant. Son ouvrage, L’Autre Mondialisation (Paris, Flammarion, 2003, 212 pages), en est une nouvelle preuve : ce n’est pas parce que l’on se connecte, tonne-t-il, que l’on se comprend mieux. Ce n’est pas parce que le monde est plus ouvert qu’il est plus accessible... Cet homme-là tire sur tout ce qui bouge, à commencer par les idées reçues. Ce qui caractérise le plus le changement de notre société depuis cinquante ans, c’est assurément la mondialisation, et pas seulement celle de l’économie. Grâce aux nouveaux outils de communication, le monde nous apparaît maintenant tout petit. La mondialisation s’est réalisée en trois étapes : la première, avec la création de l’ONU, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, a posé les bases d’un ordre international; la deuxième, avec l’ouverture des frontières et le libre marché, a ouvert un espace économique mondial. Nous en sommes à la troisième étape: celle de l’information et de la culture. En un demi-siècle, le progrès des techniques - téléphone, radio, télévision, ordinateur, Internet - a été fulgurant. Avec la généralisation des voyages, le développement des réseaux, la planète est en effet devenue toute petite, comme vous dites.

bien celle-ci : plus nous disposons d’outils pour communiquer, plus nous avons besoin de nous rencontrer. On peut négocier à distance avec une multinationale de Hongkong, mais il faut quand même se déplacer et sacrifier à un épuisant protocole afin de signer le contrat : parler, bavarder, manger ensemble. C’est dans ces moments «perdus» que se joue l’essentiel de l’expérience humaine.

Le sociologue Dominique Wolton : «Je distingue toujours l’information (le message) de la communication (la relation, la prise en compte de celui qui reçoit)». DR. Mais attention! Ces avancées techniques ne sont pas forcément des facteurs de progrès ou d’émancipation, le monde ne s’est pas pour autant changé en un gigantesque village, comme on voudrait nous le faire croire. Pas de village global, comme on l’annonçait dans les années 1960? L’idée que nous serions tous devenus des citoyens du monde, baignant dans une même culture globale, est un mythe. Certes, on peut aujourd’hui envoyer un son, une image, une donnée, une information, instantanément dans n’importe quelle partie du globe. On voit tout, on sait tout. Il n’y a plus d’ailleurs. L’autre, autrefois éloigné, est devenu un voisin. Mais on ne le comprend pas mieux pour autant. Au contraire: les inégalités sont plus visibles, les divergences de point de vue aussi. Plus les distances physiques s’amenuisent, plus les distances culturelles se révèlent. Le 11 septembre 2001, l’Occident a brutalement réalisé que nombre de pays ne partageaient pas ses valeurs, celles de la démocratie et que, plus ces pays avaient accès au marché mondial de l’information, plus ils affirmaient leur différence, voire leur hostilité. Ainsi, plus les médias américains diffusent d’informations, plus ils nourrissent l’antiamé-

ricanisme. Si village global il y a, ce n’est pas une libération. C’est une nouvelle contrainte. Pouvoir communiquer instantanément d’un point à l’autre de la planète, c’est quand même un progrès ! Bien sûr. Aujourd’hui, dans le monde, il y a des milliards de postes de radio, de récepteurs de télévision, d’ordinateurs et de téléphones portables. Mais ne croyons pas que nous ayons conquis le temps et l’espace. Curieusement, la géographie continue à s’imposer : nous ne pouvons nous affranchir ni des climats ni des fuseaux horaires. Nous ne pouvons pas non plus nous libérer de notre propre chronologie : nous avons beau vivre en instantané, nous vieillissons aussi. Le temps et l’espace ne peuvent pas être abolis. Il y a une limite à la compression du monde ? Exactement. L’interaction immédiate que nous pouvons nouer avec le monde entier n’est que virtuelle : au bout des machines, il y a des hommes. Dans la vie réelle, nous sommes confrontés à une autre dimension : celle du corps, de la physique, de l’expérience. Pour être relié à de vrais êtres humains, il faut investir dans la durée, il faut voyager. S’il y a une leçon à tirer des recherches de ces cinquante dernières années, c’est

Nous avons toujours besoin du contact humain ! Nous restons des êtres sociaux. Pour nous connaître, nous avons besoin de nous renifler les uns les autres, exactement comme il y a trois mille ans. On peut manger un excellent couscous à la Goutte-d’Or, à Paris, rien ne vaut celui que l’on dégustera à Alger, parce qu’il est enrichi par l’expérience, parce que le choc du voyage et des stéréotypes que nous portons va produire quelque chose d’imprévu. L’essentiel de l’homme n’est pas dans l’image, il est dans le contact. Je distingue toujours l’information (le message) de la communication (la relation, la prise en compte de celui qui reçoit). Nous croyons «communiquer» les uns avec les autres, alors que nous ne faisons qu’envoyer des messages. Pour moi, le mot «communication» est porteur d’humanisme et de valeurs démocratiques. Il suppose que les hommes arrivent à se comprendre, à transcender leurs différences, et cette compréhension ne peut pas seulement passer par la technique. Il y a peut-être une exception: le téléphone portable, qui permet aux individus de ne plus être seuls, quel que soit le lieu où ils se trouvent. Le téléphone portable est un outil de relations humaines (le business, lui, préfère Internet), car il a deux atouts : la voix et la mobilité. Deux êtres humains se parlent, où qu’ils soient. Et la première question qu’ils se posent, c’est : «Où estu?» S’il y a un mot qui caractérise la modernité, c’est la mobilité. Quant à la voix, elle reste le vecteur prioritaire de l’affect. C’est d’ailleurs la première chose que l’être humain perçoit à sa naissance. La voix, c’est le véhicule de l’amour. Y a-t-il quelque part quelqu’un qui m’entend, qui me parle, qui m’aime ? On cherche la voix humaine jusqu’au terme de sa vie: on veut mourir avec, autour de soi, des êtres qui

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nous parlent. Vous voyez bien que la technologie nous permet parfois d’être moins solitaire. On peut être à la fois branché sur le monde et solitaire. Dans nos sociétés occidentales, chacun est de plus en plus individualisé : sans contrainte, sans idéologie, parfois sans famille. Moi, moi, moi! Je veux être « moi-même », je me libère de tout. On a effectivement accès à la planète, mais on est seul. Et puis, pour la grande majorité des gens, l’ouverture au monde est perçue comme quelque chose d’angoissant. Le discours du mondialisme, du cosmopolitisme, du métissage est celui d’une petite élite, qui a un statut professionnel et culturel privilégié, qui voyage, parle plusieurs langues et se trouve à l’abri de tout. C’est facile pour elle d’être mondialiste ! Mais si vous habitez la cordillère des Andes ou l’Afrique centrale, que vous avez perdu votre langue, vos musiques, une partie de votre identité, vous n’avez pas envie de l’être. Être citoyen du monde, ce serait un luxe? Cette expression n’a pas de sens. Certes, une forme de conscience planétaire s’est développée en cinquante ans: d’abord, avec l’ONU, qui a établi une sorte de Smic des valeurs communes (même si celles-ci sont bafouées tous les matins, elles restent posées comme telles et permettent aux peuples de les revendiquer); ensuite, avec l’écologie, qui a popularisé l’idée d’un héritage fragile à léguer aux générations futures; enfin, avec le mouvement des droits de l’homme et aujourd’hui la critique de la mondialisation économique... Tout cela a forgé une conscience planétaire. Mais personne n’est citoyen du monde! Le monde, c’est 6.000 langues et des centaines de nations. Il n’y a pas d’espace public mondial. Il y a des enjeux et des conflits mondiaux, que chacun interprète à partir de sa propre culture. La communication de masse, la télévision, ne développerait pas une culture globale? Analysant l’impact de la radio sur le développement du fascisme en Italie et en Allemagne dans les années 1920 et 1930, certains intellectuels en ont conclu qu’un même message envoyé à des millions de gens (suite en page 14).


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vie

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Ces médias étrangers qui ont un droit d’asile en Afrique et... au Congo

H

erbert Marshal Mac Luhan avait trouvé le mot juste : le monde est un petit village planétaire. Le sociologique torontois, l’un de nos contemporains, né en 1911, n’avait pas tort : il n’y a aujourd’hui rien qui se passe désormais dans aucun coin du globe qui représente quelque importance - mieux, quelque intérêt - qui ne soit porté à la surface terre. Désormais, en effet, le monde vit le monde au quotidien, en direct, en live. Beni, Goma, Bukavu, Ituri voire Kasika et Makobola, des coins du Congo englués dans des récurrentes violences, sont certainement les plus cités, les plus médiatisés, les plus connus que Kinshasa la Capitale du pays voire le pays lui-même. Du coup, dans des pays où les médias officiels sont peu crédibles - c’est le cas de nos pays d’Afrique - puisque sous l’emprise du pouvoir d’État ou d’argent du premier venu ou du plus offrant, les médias étrangers montent en audience et en puissance, prennent le relais de l’information et de la communication. Les publicités commerciales voire d’État accourent à toutes jambes et ces médias trouvent là une inespérée bouée de sauvetage avec diverses offres appelées bouquets notamment par le français Canalsat, le chinois StarTimes, le sudaf DSTV, l’émirati Strong Technologies qui toutes disposent d’une licence d’exploitation satellitaire. Il suffit d’équiper son toit d’une parabole et, s’agissant de l’émirati Strong Technologies, quatrième opérateur de télédistribution au Congo, sans abonnement préalable, sans doute à ses débuts, les RdCongolais avaient accès à 150 chaînes étrangères. LA NOUVELLE FRONTIÈRE D’EXPLOITATION, L’AFRIQUE. « Les opérateurs qui sont là depuis des années n’ont jamais voulu informer de ce qu’il y avait comme chaînes recevables gratuitement parce que ça ne leur convient pas. Et nous venons dire, voilà il y a toutes ces chaînes-là », avait pu cogner le patron de Strong Technologies, qui a, depuis 1996, intégré le géant japonais Strong & Co fondé en 1868. Elie Abourrousse, connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche, se trouvait à Kinshasa en soutien au D-G de la filiale locale de ce distributeur d’équipements audiovisuels et de télé-satellite, Tarek Faddoul. Avec ou après le Proche et le Moyen-Orient, l’Asie et

etc., frisant de la propagande sinon du harcèlement conduisant à de l’extorsion.

Au Congo, Canalsat du groupe français Vivendi spécialisé est n°1 dans la distribution par satellite. DR. l’Australie, l’Afrique est donc la nouvelle frontière des géants de la culture et de la communication, du satellite et du numérique. Une frontière où tout semble permis. D’abord, la pratique de coûts excessifs. Le français Canal+, autrefois Canal, issu de Canalsat, détenu à 100 % par le Groupe Canal+, contrôlé par le groupe français Vivendi spécialisé dans les contenus, les médias, et

la communication et coté à la Bourse de Paris où il appartient à l’indice CAC 40, peut aller jusqu’à US$ 100/le mois d’abonnement pour son offre Excellence quand certaines chaînes de son bouquet restent cryptées - le cas de LCI ou de CNN - sans que les abonnés ne sachent rien de l’opérateur outre une campagne menée tambour battant sur les ondes, dans la rue, le porte-à-porte,

(suite de la page 13).

culturelle mondiale? Je crois en effet que les industries de la communication et de la culture ne sont pas comme les autres. Cette question oppose Américains et Européens au sein de l’Organisation mondiale du commerce. J’entends la culture au sens large, c’est-à-dire la vision de l’homme, de la liberté, de la religion, de la langue, du patrimoine, tout ce qui fait que l’on pense et que l’on se comprend, tout ce qui organise notre rapport au monde. De tout temps, les hommes ont été prêts à mourir pour Dieu, la liberté ou leur langue... Si les industries culturelles ne respectent pas cela, elles produiront de la haine. Voilà pourquoi il faut empêcher la concentration économique dans ce secteur, éviter qu’un même groupe cumule production de films, édition, presse, télévision, logiciels. La logique financière, qui est celle d’AOL-Time Warner, de Bertelsmann ou de Disney, est un fantasme : plus gros, on ne produit pas mieux. Il faudra aussi avoir le courage de faire la police sur Internet pour qu’il reste un outil de liberté. Afin d’éviter que le reste du

AUDIENCE ET MANIPULATION D’AUDIENCE. Déjà dans le passé, des procès furent intentés à l’opérateur français notamment dans des actes de manipulation des audiences par une programmation des décodeurs, ce qui permettait, en allumant de tomber, sur des chaînes précises. En clair, si ces opérateurs trouvent dans nos pays des débouchés, ils gagnent doublement avec la culture qu’ils portent et tentent d’imposer face à des médias locaux trop faibles parce que trop pauvres et donc, incapables de répondre à la demande des consommateurs qui demandent plus de qualité des programmes et des images diffusées. Pourtant, face à la démocratisation, le Continent devrait comprendre un paradigme qui fait de la culture et de la communication des enjeux de paix et de guerre. «Les Américains, qui règnent sur les industries culturelles de la communication, croient que le monde entier pense comme eux. C’est faux. Leur vision du monde n’est pas parta-

gée en Amérique latine, ni en Afrique, ni en Asie. Il n’y a pas d’information universelle. L’URSS et le tiers-monde nous l’avaient dit en 1980 : « Ce que vous qualifiez d’information mondiale, ce n’est que votre modèle à vous, Occidentaux; vous faites de l’impérialisme culturel ». Nous avons rejeté l’objection, mais elle était juste. Nous, Occidentaux, nous produisons 80% de l’information déversée dans le monde. Nous ne consommons rien, ou presque, de ce qui vient du Sud. La mondialisation, ce n’est pas un idéal. Et un grand marché sans frontières, ce n’est pas une démocratie. Le discours du mondialisme, du cosmopolitisme, du métissage est celui d’une petite élite, qui a un statut professionnel et culturel privilégié, qui voyage, parle plusieurs langues et se trouve à l’abri de tout. C’est facile pour elle d’être mondialiste ! Mais si vous habitez la cordillère des Andes ou l’Afrique centrale, que vous avez perdu votre langue, vos musiques, une partie de votre identité, vous n’avez pas envie de l’être». Cette pensée du sociologue français Dominique Wolton est interpellatrice. D. DADEI n

Le Canadien Mac Luhan retoqué par le Français Wolton

conduisait à une pensée standardisée, et donc à une forme de domination. Et bien non ! Chaque individu reçoit le message d’une manière différente, selon sa propre personnalité. Les Américains, qui règnent sur les industries culturelles de la communication, croient que le monde entier pense comme eux. C’est faux. Leur vision du monde n’est pas partagée en Amérique latine, ni en Afrique, ni en Asie. Il n’y a pas d’information universelle. L’URSS et le tiers-monde nous l’avaient dit en 1980 : « Ce que vous qualifiez d’information mondiale, ce n’est que votre modèle à vous, Occidentaux; vous faites de l’impérialisme culturel ». Nous avons rejeté l’objection, mais elle était juste. Nous, Occidentaux, nous produisons 80% de l’information déversée dans le monde. Nous ne consommons rien, ou presque, de ce qui vient du Sud. La mondialisation, ce n’est pas un idéal. Et un grand marché sans frontières, ce n’est pas une démocratie. Il faudrait une exception

monde ne perçoive l’information occidentale comme un impérialisme, il nous faut donc accepter le pluralisme : qu’il y ait CNN, Al-Jazira, mais aussi une chaîne mondiale francophone, une chaîne lusophone, une indienne, une chinoise... Nous devons inaugurer ce que j’appelle la «troisième mondialisation» : la cohabitation culturelle, c’est-à-dire le respect des points de vue, les identités, tout en les transcendant par des principes fondamentaux de l’universalisme. Cela paraît joli, mais qu’est-ce que cela veut dire exactement? C’est simple: «Nous ne sommes pas d’accord entre nous, nous n’avons pas les mêmes intérêts, mais nous cohabitons néanmoins pacifiquement». On a compris que l’eau, l’éducation, la santé et l’environnement étaient fondamentaux. Il nous faut maintenant admettre que la culture et la communication sont des enjeux de paix et de guerre. Sinon, on reviendra à la barbarie. Les Occidentaux doivent assumer les valeurs qu’ils ont inventées, car elles sont bonnes: le principe «un

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homme, une voix», le droit à l’opposition, la reconnaissance de l’altérité politique. Mais, pour qu’elles deviennent universelles, nous devons les réinscrire dans les traditions philosophiques, culturelles et politiques des autres parties de l’humanité. Plus il y a de mondialisation, plus il faut renforcer les identités. N’est-ce pas contradictoire ? N’y a-t-il pas là deux forces qui tirent chacune dans un sens opposé ? Nous n’avons pas le choix. Si nous privilégions seulement les identités culturelles, nous tombons dans le communautarisme et les peuples continueront à se massacrer au nom de leurs particularités. À l’inverse, si nous croyons aveuglément à un universalisme quasi naturel, nous irons là aussi à l’échec. Quand on coupe leurs racines, les hommes deviennent fous. Il faut les deux: penser l’universalisme à l’aune de la diversité culturelle. Pour moi, c’est le grand défi du XXIe siècle. L’Express, Paris, publié le 24/04/2003 à 00:00


international

vie

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Manger un œuf par jour protège le cœur

M

anger quotidiennement un œuf réduirait le risque cardiovasculaire. Un œuf par jour réduirait le risque d’infarctus de 26% et celui de mourir de maladies cardiovasculaires de 18%, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Heart. Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès et d’invalidité dans le monde, principalement en raison de cardiopathies ischémiques et d’accidents vasculaires cérébraux (y compris les accidents vasculaires cérébraux hémorragiques et ischémiques). Les œufs sont une source importante de cholestérol ali-

Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès et d’invalidité dans le monde. DR. niques de l’École de mentaire, mais ils pides et les caroténombreuses vitasanté publique du noïdes. contiennent égalemines et des compoCentre des sciences Les chercheurs ment des protéines sants bioactifs tels de la santé de l’Unichinois et britande haute qualité, de que les phospholi-

Comment se protéger de la cataracte?

À

partir de 65 ans, en France parexemple, une personne sur 5 est concernée par la cataracte. De quoi s’agit-il? Comment peut-on s’en protéger? La cataracte est une maladie de l’œil assez fréquente: en France, 20% des adultes âgés de plus de 65 ans en souffrent; à partir de 85 ans, ce sont 60% des Français qui sont concernés. Concrètement, la cataracte correspond à une opacification du cristallin. Le cristallin est une «lentille naturelle» située dans l’œil, juste derrière l’iris: en fonction de la situation, il modifie légèrement sa courbure pour nous permettre d’avoir toujours une vision nette. Son rôle, c’est la «mise au point». Lorsqu’il est en bonne santé, le cristallin est transparent : principalement composé d’eau et de protéines, il laisse passer la lumière. Problème: certains

L’Organisation Mondiale de la Santé estime que 20% des cataractes dans le monde seraient liées à une surexposition aux rayons UV. DR.

facteurs peuvent endommager sa structure et entraîner une opacification du cristallin – on parle alors de cataracte. Concernant la cataracte, il existe de nombreux facteurs de risque: vieillissement (l’opacification du cristallin augmente avec l’âge), tabagisme, alcoolisme, diabète (on parle de maladie caractogène)... Une exposition prolongée et/ou répétée aux rayons ultraviolets peut aussi contribuer à endommager la structure du cristallin: l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé estime d’ailleurs que 20%

des cataractes dans le monde sont liées à une surexposition aux rayons UV. En effet: sans protection, les UVA et les UVB frappent de plein fouet le cristallin, accélérant ainsi la dégénérescence des tissus et provoquant un vieillissement prématuré de cette petite lentille très fragile. COMMENT SE PROTÉGER? w Pour prévenir la cataracte, il est important d’opter pour des lunettes de soleil assurant une protection contre les UVA et les UVB – faites confiance aux marques spécialisées,

Zeiss par exemple! En outre, désormais, certaines lunettes de vue sont dotées d’une excellente protection contre les UV – on pense notamment aux verres Zeiss UVProtect. w La protection contre les rayons UV débute dès le plus jeune âge. Les experts estiment que le cristallin de l’enfant n’est mature qu’à l’âge de 12 ans, il est donc indispensable de le protéger grâce à des lunettes de soleil adaptées dès les premières sorties à l’extérieur. Une casquette à visière et/ou une ombrelle sur la poussette sont aussi recommandées. w Attention aux idées

reçues dangereuses! Les rayons UV ne sont pas moins nocifs lorsque la météo est maussade. En réalité, la couche nuageuse de moyenne altitude (le fameux «temps gris») n’arrête que 30% à 70% des ultraviolets. La vigilance reste de mise pour protéger nos yeux en permanence... #Sauvermesyeux w Limitez les risques en arrêtant de fumer, en modérant votre consommation d’alcool et en consommant davantage de fruits et de légumes riches en antioxydants, bons pour la vue. À partir de 50 ans, un rendez-vous chez l’ophtalmologue tous les deux ans est recommandé pour, entre autres, vérifier la transparence du cristallin. À partir de l’âge de 60 ans, un rendez-vous annuel est conseillé. En cas de cataracte, une seule solution: l’intervention chirurgicale - celle-ci consiste en une ablation du cristallin, qui est alors remplacé par une lentille artificielle.

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1500 | PAGE 15.

versité de Pékin en Chine ont examiné les associations entre la consommation d’œufs et les maladies cardiovasculaires, les événements coronariens majeurs, et les AVC. Les scientifiques se sont concentrés sur 416.213 participants qui étaient exempts de cancer, de maladie cardiovasculaire et de diabète. De ce groupe, après un suivi médian de 8,9 ans, un total de 83.977 cas de maladies cardiovasculaires et 9.985 décès ont été documentés, ainsi que 5.103 événements coronariens majeurs. Au début de la période d’étude, 13,1% des participants ont déclaré une consommation quotidienne (quantité habituelle de 0,76 œuf/jour) et 9,1% ont déclaré une consommation jamais ou très rare

(quantité habituelle de 0,29 œuf/jour) d’œufs. L’analyse des résultats a montré que, par rapport aux personnes qui ne consomment pas d’œufs, la consommation quotidienne d’œufs était associée à un risque plus faible de maladies cardiovasculaires dans l’ensemble. En particulier, les consommateurs quotidiens d’œufs (jusqu’à un œuf/ jour) avaient 26% moins de risques d’AVC hémorragique - le type d’AVC avec un taux de prévalence plus élevé en Chine que dans les pays à revenu élevé - un risque inférieur de 28% décès par accident vasculaire cérébral hémorragique et un risque de décès par maladies cardiovasculaires inférieur de 18%.

AGATHE MAYER n

L’eau citronnée nous évite de tomber malade

L

a vitamine C - que l’on trouve dans les agrumes comme le citron – donne un coup de pouce à notre système immunitaire. Mais, l’un des avantages de l’eau citronnée est d’aider à prévenir les infections. «Il est certain que l’environnement acide dans l’estomac sert de barrière et décourage les pathogènes de s’installer et de causer des maladies, observe la Dre Roxanne B. Sukol, de la Cleveland Clinic. L’ingestion d’aliments très acides, y compris le jus de citron, contribue à créer un environnement acide». Selon la Cleveland Clinic, les produits chimiques contenus dans le citron, connus sous le nom de phytonutriments, ont des propriétés antioxydantes qui peuvent aussi aider à protéger l’organisme contre les maladies. Par ailleurs, une publication virale affirme que consommer

de la vitamine C, notamment en buvant tous les jours du citron avec de l’eau tiède, permet de s’immuniser contre le coronavirus. Faux, affirme un expert, Dr Henry Chenal, directeur du CIBC, Centre Intégré de Recherche Bioclinique à Abidjan à l’Afp : le meilleur remède jusqu’à présent pour se protéger du coronavirus reste le respect de règles d’hygiène et l’isolement en cas de symptômes. Bien que la vitamine C renforce le système immunitaire, «sa surconsommation n’a jamais prouvé son efficacité contre le coronavirus», met en garde le Dr Henry Chenal, directeur du Centre Intégré de Recherche Bioclinique (CIBC) à Abidjan, interrogé par l’Afp. «D’ailleurs, le citron n’est pas le fruit contenant le plus de vitamines C. C’est le kiwi. Donc si cette théorie était fondée, c’est ce fruitlà qu’il faudrait consommer», relèvet-il.


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vie

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La femme journaliste fait fantasmer l’homme politique

E

ntre les hommes de pouvoir et les femmes du 4ème pouvoir, c’est une grande histoire d’amour. Connivence sous les draps, collusion sur l’edredon… Mais pourquoi ces conflits d’intérêts s’exercent ils à sens uniques? C’est une vraie connerie et c’est absolument pas pro, mais ça fait des mois que j’ai envie de vous inviter à dîner? Ce soir ? Comme dans James Bond, ce message s’autodétruira. Les hommes politiques manquent parfois de culture cinématographique - c’est dans «mission impossible» que les messages partent en fumée - mais rarement ce culot quand il s’agit de dragouiller de la jeune et jolie journaliste, comme en témoigne le SMS d’un ex-ministre de Sarkozy reçu par une consœur. Mais quelquefois, la finesse est au rendez vous. Et le succès aussi. La liste des serviteurs de l’État qui se sont acoquinés avec des professionnelles de l’info est aussi longue que les débats au Parlement sur les projets de loi de finances. Au point qu’on désigne en France, dans un bel ensemble, la classe «politico-médiatique» avec un adjectif composé, ce qui est sans équivalent dans les grandes démocraties occidentales. Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair, Bernard Kouchner et Christine Ockrent, Jean-Louis Borloo et Béatrice Schonberg… Isabelle Juppé était encore journaliste à la Croix quand elle a rencontré Alain droit dans ses bottes, François Baroin fréquenta un temps Marie Drucker, François Mitterrand, Jacques Chirac autrefois, et jusqu’à Nicolas Sarkozy, ont fait des incartades en terra journalistica. La gauche au pouvoir n’a pas à rougir en plus des très médiatiques couples Hollande-Trierweiler et Montebourg-Pulvar, il faut compter sur les ministres Vincent Peillon, marié à Nathalie Bensabel du Nouvel Observateur, et Michel Sapin, époux de Valérie de

L’ex-belle journaliste de télé française Audrey Pulvar, ex-compagne du ministre Montebourg. DR. Senneville qui pointe aux Echos. Au petit jeu de la connivence sous les draps et de la collusion sur l’edredon, on relève toutefois un mystère. Point de liaison entre femmes de pouvoir et homme qu quatrième pouvoir. Rien à se mettre sous la molaire. À croire que les responsables politiques au féminin font preuve d’une éthique plus rigoureuse que les congénères en costume-cravate. Ou que les journalistes au masculin savent tenir leurs sources à distance quand leurs collègues femmes s’adonnent allègrement au mélange des genres… Pourtant, foi de plumitifs politiques, les occasions ne manqueraient pas! Évoquer le sujet avec eux, c’est un peu comme jeter une belle à un chien. DÉFAUT DE PRESTIGE SOCIAL. Chacun revient avec sa petite histoire entre les dents, la bave aux lèvres et moins. Encore que… Tel grand nom du journalisme, quarante ans de métier au compteur, raconte, l’œil humide, l’idylle qui aurait pu naître avec la députée Yann Pial si seulement «le sort (comprendre les balles, les vraies, celles qui garnissent les armes de poing) n’en avait décidé autrement». Tel autre se souvient avec nostalgie des «jambes interminables» d’une figure chiraquienne au style plutôt revêche, plusieurs fois ministre depuis, et, au milieu des années

80, l’avaient, «serrés dans son bureau de l’Assemblée». Un dernier raconte les longues journées passées enfermé avec une ministre pour achever un ouvrage à quatre mains. «Il y avait une tension… soupire-t-il, rêveur. Mais les mecs font des avances. Les femmes, elles, envoient des signes. C’est plus dur à percevoir». On ne compte plus les «presque», les «failli», les «à deux doigts» de conclure. Comme si les rédactions étaient peuplées de losers, de Jean-Claude Dusse infontus de maîtriser le «planté d’batons! Mais des relations avérées? Des liaisons rendues publiques? Aucune. Si peu, «C’est peut-être dû à notre absence totale de charme. Peut-être sommes-nous des laiderons absolues!» se marre Christophe Barbier, le patron de l’Express, qui confesse n’avoir «jamais été confronté à une offensive de la part d’une femme politique». Pour Jean-François Kahn, ce type de relations n’intéresserait tout simplement pas les journaux. Hum… C’est surtout que la protagoniste féminine n’aurait aucun intérêt à la rendre publique, renchérit la sociologue Nathalie Bajos. «Le statut de l’homme, aujourd’hui encore, détermine le statut du couple, explique la coauteur de la grande enquête sur la sexualité en France. Afficher le métier de journa-

liste de son époux quand on est une femme de pouvoir, s’est prendre le risque de perdre en prestige social». Et si ces liaisons sulfureuses voyaient le jour, notre pays serait d’ailleurs bien en peine d’y faire face, plaide le cofondateur de Marianne: «La femme de quelqu’un de célèbre a une fonction: «femme de». Alors que l’homme d’une femme célèbre n’en a pas forcément. On connaît les compagnes de Chirac, d’Hollande mais on ne connaissait pas le mari d’Edith Cresson ni celui de Simonne Veil. On imagine d’ailleurs très mal le statut du premier homme de France. Que ferait-il? Il irait visiter des crèches?» Ben non, il farderait les enfants. Sexus politicus, la Bible recensant les gymkhanas des politiques en tenue d’Adam, n’évoque aucun cas d’homme journaliste ayant succombé aux charmes de la République… Dans les rédactions, en revanche, deux histoires reviennent avec insistance. Mais la décence - et le droit nous interdit de nommer les acteurs de ces vaudevilles dont tout le monde parle sans avoir vu la pièce. Ni même l’affiche. L’une d’elles concerne un ancien patron de quotidien qui aurait fricoté avec une belle socialiste de l’ère Jospin. Mais le premier rôle n’est ni bavard ni doué pour enterrer la rumeur: «Je suis en vacances depuis aujourd’hui. Vous

m’auriez contacté la semaine dernière, je ne vous aurais pas sorti cette excuse…» La deuxième amourette, plus récente, entre une autre séduisante socialiste et un journaliste de quotidien a même été racontée dans un romain à clés par la belle. RAS morne plaine. Christine Boutin, qui précise qu’elle n’a «jamais été draguée par un journaliste homme», avance à juste titre une explication «mathématique»: la politique reste un univers dominé par les mecs, où l’on s’affranchit aisément des contraintes de la parité. Les femmes y sont moins nombreuses que les gomme; et, jusqu’il a peu, moins sollicitées par les médias. Une question d’opportunité, en somme! «Elles sont tellement Messaline que tu ne peux pas avoir le début d’une envie de quoi que ce soit avec elles», tacle un cadre UMP. «Elles sont lourdes ménopausées», ajoute un pilier du centrisme, sur de son fait. Mais entre homme, dans sa grande délicatesse, a un train de retard. Ces derniers temps, la jeune génération a fini par se hisser aux responsabilités. Najal Vallaud-Belkacccm Aurélie Filippetti, Fleur Pellerin au gouvernement, Rama Yade, Rachida Dati, Natalie KosciuskoMorizet lors de la mandature précédente, pour ne citer que les plus connues. Et cette «nouvelle génération», d’après la députée socialiste de Paris Sandrine Masetier, tenterait de «rompre avec la fatalité qui voudrait que les femmes politiques doivent abandonner leur féminité», «Depuis quinze ans peut-être, nous ne nous déguisons plus en moniale. Nous n’avons plus forcément les cheveux courts, nous ne portons pas de robes de bure. Nous assumons notre féminité même s’il faut faire avec les réflexions sur les jambes, le tout de taille… «moins de chignons serrés, d’ d’airs pincés , de tailleurs sévères, mais une constante malgré tout: les «codes» de la politique restent masculins. Le «voca-

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bulaire» emprunté au «militaire», les démonstrations et les rapports sont toujours «de force», selon l’ancienne ministre des Sports de Nicolas Sarkozy Chantal Jouanno. «En France, qu’on le veuille ou non, le pouvoir s’incarne au masculin, regrette ainsi Dominique Voynet. Dans la pratique, la figure rassurante, c’est l’homme. On l’a vu en 2007 avec Ségolène Royan. La primaire socialiste a montré le caractère rugueux d’Aubry n’aurait jamais été reproché à un homme. Résultat des courses, les femmes de pouvoir, selon Sandrine Mazetier, auraient droit « soit à de la drague lourdingue, graveleuse, soit à aucune drague du tout. Et, au rayon goujaterie, la profession importe peu! Les vieux camarades de l’Assemblée et de parti le seraient «tout autant que les patrons de presse», balance une porteflingues de Sarkozy. Le pouvoir selon certains, serait n atout de séduction pour les hommes et un puissant répulsif quand il réside entre les mains d’une femme. Là encore, l’explication est un peut courte. Sinon les femmes politiques seraient toutes célibataires. Et les hommes qui ont un penchant pour les maîtresses femmes devraient alors être remisés au rayon des animaux imaginaires, entre les licornes et les dahus. »En réalisé, justifie Nathalie Bajos, le modèle de «domination concecutie» reste la nonne. Inconsciemment , l’homme doit rester «supérieur» à la femme en termes de status, de revenus, de diplômes, d’âge, de taille… Il n’est pas prestigieux pour une femme politique qui a fait l’ENA de sortir avec un journaliste qui a fait le CFJ! Et si finalement les femmes avaient réfléchi cette prise de distance? «Historiquement, analyse Marie-Noëlle Lienemann, l’ex-ministre du Logement de Jospin et de Bérégovoy, en considère que les femmes sont sous l’influence des hommes. Peut-être alors préfèrent elles faire le choix de

l’étanchéité pour montrer qu’elles sont autonomes. «Ne surtout pas offrir de prise à ses adversaires c’est aussi l’explication de Voynet: «Même quand on est arrivée à convaincre des électeurs et que l’on a battu des hommes, on nous soupçonne toujours d’être arrivées là où l’on est en couchant. C’est le genre d’allusions auxquelles j’ai eu droit lorsque je me suis fait élire pour la première fois. Les femmes s’astreignent donc à une distance parce que rapidement les débats peuvent se déplacer sur le terrain privé. Alors, par habitude, elles se montrent réservées. C’est une condition de la survie en politique». Une analyse que partage… un homme, Dominique Paillé, ancien porteparole de l’UMP: «Les femmes sont encore en conquête de l’espace politique. Les hommes, eux, ont réussi à faire leur trou, ils savaient que pour gagner des parts de marché il faut qu’ils se mettent l’opinion publique dans la poche. Ils séduisent donc l’opinion en passant par les journalistes qui sont, à leurs yeux, des vecteurs d’opinion publique dans la poche. Ils séduisent donc l’opinion en passant par les journalistes qui sont, à leur yeux, des vecteur d’opinion publique. Et la star montante de la politique qui «fauterait» avec un gratte-papier n’aurait pas seulement droit à des flèches décrochées par des hommes. «Il n’y a pas de solidarité féminine en politique», assène Chantal Jonanno, qui rappelle avoir eu son lot de bruits de couloir sur les prétendues coucheries avec Sarkozy. On comprend mieux pourquoi du côté des jolies fleurs du gouvernement on se refuse à commenter pareil sujet. Hypocritement d’ailleurs. «Tout le monde a envie de lire votre article, mais personne ne voudra répondre publiquement. Surtout pas ma ministre», explique un conseiller en com. métier.

GERARD ANDRIEW n LAURELINE DUPONT n


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véhicules d’exception

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Ce monstre de puissance a dû faire craindre le pire

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e fut un monstre de puissance. Mais aussi un SUV très lourd: il ne pèse pas moins de 2,6 tonnes à vide. Un mastodonte de la route, qui malgré son poids de titan, peut accélérer par exemple de 0 à 100 km/h en 5,4 secondes.

Aux États-Unis, le Mercedes-AMG G 65 avait dû être rappelé par le constructeur à l’étoile. Selon la NHTSA - l’agence fédérale américaine chargée de la sécurité routière - le véhicule roule trop vite... en marche arrière. PAS DE NOUVEAU G 65 AMG. Lors d’une marche arrière, le géant du bitume pouvait dépasser 25 km/h. Audelà de cette vitesse, la NHTSA avait précisé que le MercedesAMG G 65 devient instable, et qu’une

Les radiateurs de refroidissement à l’avant ont été inversés pour obliger la trainée de l’air à disparaître au plus bas vers l’arrière. DR. mauvaise manipulation du volant peut entraîner un désastre (le véhicule pourrait se retourner dans les situations les plus extrêmes). L’agence fédérale demande donc au constructeur alle-

mand de rappeler 20 Mercedes-AMG G 65 commercialisés dans le pays de l’Oncle Sam. Ces derniers recevront une mise à jour de leur logiciel afin de limiter leur vitesse en marche arrière. En Europe,

Mercedes-AMG n’avait pas lancé un rappel, conseillant aux propriétaires de cet engin de faire attention lorsqu’ils entameront une marche arrière, on ne sait jamais lorsque l’on roule au volant

d’une voiture de près de trois tonnes... Rappelons que le baroudeur reçoit une motorisation V12 6.0 litres bi-turbo développant 630 chevaux et 1.000 Nm de couple, capable de l’expédier de 0 à 100

km/h en seulement 5,3 secondes. Le groupe Daimler devrait désormais réserver ses gros moteurs V12 à la marque Maybach. Il n’y aurait donc pas de G 65 AMG prévu sur la base

du nouveau Classe G. Au sommet de la gamme, il doit «se contenter» de la version 63, développant une puissance de 585 chevaux, et capable de réaliser le 0 à 100 km/h en... 4,5 secondes !

Cullinan c’est le nom du plus gros diamant du monde

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vec le potentiel lucratif du segment des VUS, ce n’était qu’une question de temps avant que les marques de grand luxe aient, elles aussi, un véhicule du genre. Depuis l’apparition du Porsche Cayenne, en 2002, tous les constructeurs de véhicules de luxe ayant introduit un VUS à leur gamme se sont retrouvés avec un produit à succès en l’espace de quelques mois. Pourquoi diable un VUS ne pourrait-il pas porter l’écusson Rolls-Royce? Ainsi qu’est né le Cullinan en 2019. La marque se vante de commercialiser le VUS le plus onéreux de l’industrie. Avec un prix de départ avoisinant les US$ 400 000 $, le constructeur a effectivement raison de se péter les bretelles. Au moment d’écrire ces lignes, aucun autre VUS de production,

Inutile de comparer le Cullinan à un autre VUS, il est unique en son genre, le seul sur le marché à s’offrir des portes-suicides. DR. même pas le Porsche Cayenne, le Lamborghini Urus ou le Bentley Bentayga n’arrivent à la cheville du Cullinan. A ce prix, c’est vraiment une version de base que personne ne choisit, car dès que l’on empile les options parfois ridicules - comme

une chaîne audio d’une valeur de 13.000 $ - on fait grimper la facture de façon exponentielle, permettant au Cullinan de cogner facilement aux portes du demi-million. À titre d’exemple, il existe 21 variantes de cuir, un choix de huit boiseries, 44.000

couleurs de carrosserie et cinq types de roues différentes pour un Cullinan! Sans compter ce que le département Bespoke de Rolls-Royce peut accomplir moyenne supplément. Le nom Cullinan, en passant, est inspiré du plus gros diamant au monde.

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côté rose

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Y arriver c’est d’abord être à l’écoute de ses sensations

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aviezvous que 75% des femmes éjaculent lors de l’orgasme, mais que la plupart du temps, la quantité est trop petite pour s’en rendre compte? Plein feu sur les femmes fontaines et l’éjaculation féminine! Qu’est-ce que l’éjaculation féminine et d’où provient-elle? L’éjaculation féminine est composée d’un liquide expulsé par l’urètre quand la femme est sur le point d’avoir un orgasme ou qu’elle en a un. La plupart des femmes éjaculent sans s’en rendre compte parce que l’émission de liquide est très faible. Toutefois, chez d’autres, le liquide est vraiment abondant. On les

culatoire chez les hommes.

Femme si vous le désirez, restez à l’écoute de vos sensations et ayez confiance en lui. DR. appelle les «femmes fontaines». Les femmes peuvent éja-

culer avec la stimulation vaginale, mais également par la sti-

Covid-19 et boom de divorce

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l n’y a rien comme une crise mondiale pour révéler au grand jour des crises beaucoup plus quotidiennes et intimes, comme celles qui se passent derrière les portes closes. Un effet inattendu de la pandémie de Covid-19 : le taux de séparation et de divorce a augmenté de manière significative en 2020. Le phénomène est planétaire : on a eu la première puce à l’oreille déjà en mars lors du post-confinement en Chine (le leur avait commencé en janvier), de nombreuses sources avaient rapporté que les demandes de divorce avaient explosé, atteignant des taux jamais vus. Bloomberg Business Week avait même décrit cette nouvelle comme étant « unavertissement de mauvais augure» pour le reste du monde qui commençait ces longs mois à la maison. Le média américain avait bien raison: c’est aussi ce qui s’est répété un peu partout.

Dans le monde, de nombreux avocats et médiateurs ont observé une forte augmentation des appels et demandes de médiation, avec quelques sources citant même un bond de 100 %, particulièrement chez les jeunes couples et ceux qui ont des enfants en bas âge. Ron Schulman, un avocat en droit de la famille de Toronto, affirme avoir vu grimper ses appels liés au divorce de 40% depuis le début de la pandémie. DÉCLENCHEURS DE CONFLIT. Il affirme que lorsque l’économie va mal, il y a toujours une tendance à la hausse des divorces, mais que cette pandémie a un effet bien pire que celui des crises économiques passées. «Cette pression monétaire, avec des gens qui perdent leur travail ou leur entreprise… Toute cette incertitude ajoute beaucoup de stress sur des relations qui étaient déjà tendues avant la Covid, mais qui le deviennent à un tout autre niveau», a

expliqué l’avocat. Pourquoi la crise a fait exploser tant de couples? En temps normal, selon le sexologue Jacques Babin, le travail occupe autour des 2/3 de notre temps. La Covid et le temps passé à la maison ensemble a permis à bien des couples de réévaluer leur vie. «Plus on passe de temps ensemble, soit on communique plus, soit on ne communique pas». Selon beaucoup d’experts, la pandémie n’a fait que révéler ce qui était probablement déjà existant. Si toute la famille est «prise au piège» dans la même maison, les déclencheurs de conflit principaux chez les couples (l’argent, les enfants, la répartition des tâches, etc.) peuvent générer des situations explosives. De plus, «les problèmes de santé mentale peuvent être exacerbées et le sentiment d’isolement si vous réalisez finalement que vous vous trouvez dans une union malheureuse peut précipiter une séparation», affirme l’avocate Liza Bakhshi.

mulation du clitoris seule. Les chercheurs ne s’entendent pas sur la composition du liquide libéré par les femmes lors de l’éjaculation. Plusieurs croient qu’il est principalement composé d’urine très

diluée et d’autres pensent que c’est un mélange d’urine diluée et de sécrétions des glandes de Skene, qu’on appelle aussi la «prostate féminine». Ce liquide s’apparente au liquide pré-éja-

Est-ce que toutes les femmes peuvent éjaculer? Si non, pourquoi? On dit que toutes les femmes peuvent éjaculer, que le mental y est pour beaucoup, mais que le physique joue également un rôle important. Il est possible d’obtenir et de maîtriser l’éjaculation avec des exercices de relaxation, car cela demande un lâcher prise physique et mental. Il faut être à l’écoute de ses sensations physiques et érotiques et bien connaître son propre sexe pour y parvenir. Évidemment, une confiance en son partenaire est également primordiale pour expérimenter le phénomène femme fontaine. Comment fait-on pour éjaculer comme les femmes fontaines? Le meilleur conseil qu’on puisse donner à une femme qui désire tenter l’expérience, c’est de

ne pas chercher à y arriver! L’éjaculation féminine survient surtout quand on ne s’y attend pas et qu’on vit pleinement le moment présent. Un truc pour augmenter la capacité à éjaculer plus fort est de muscler son plancher pelvien avec les exercices de Kegel. Ces exercices préviennent l’incontinence urinaire et augmente aussi les sensations érotiques. C’est à cela que servent les fameuses boules de geisha! En gros, il s’agit de localiser le muscle de votre périnée et de faire des exercices. Pour le localiser, penser au muscle que vous utilisez si vous désirez arrêter de faire pipi et effectué ces exercices n’importe quand, même dans l’autobus en vous rendant au travail. Notez qu’il est contre-indiqué d’effectuer cet exercice au moment où vous urinez puisque vous risqueriez ainsi de développer une infection urinaire.

Les signes d’un burnout amoureux

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n parle souvent de burnout au travail, mais il peut arriver que l’amour nous épuise. Beaucoup de célibataires et de gens en couple en ont marre de vivre des déceptions et du chagrin dans leur vie amoureuse.

Les signes de ce burnout. Ce burnout est souvent confondu avec la dépression puisque que les symptômes sont semblables (fatigue, tristesse, irritabilité, anxiété, baisse de désir sexuel, trouble du sommeil, etc). Si vous vous reconnaissez dans cette description, c’est que vous vivez un vrai épuisement amoureux et pas un simple raz-le-bol. Un des symptômes est la chute de la confiance en soi. On se met à tout remettre en question et à douter de notre valeur, de notre capa-

mais qu’on n’accepte plus maintenant. C’est aussi de tout voir en noir.

Ce couple ne souffre pas de ce burnout. DR. cité à aimer et à être aimé. On se sent souvent l’unique responsable de nos «échecs amoureux» car avec la fatigue vient la difficulté à relativiser et à voir le bon côté des choses. De plus, on devient cynique. On ne fait plus confiance aux hommes ou aux femmes puisqu’on croit qu’ils sont tous incapables de s’engager ou qu’ils ne sont pas fidèles. On se dit que l’amour n’existe que dans les

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contes de fée, que c’est arrangé avec le gars des vues. L’indécision est un autre symptôme du burnout amoureux. Tout devient compliqué dans notre tête lorsqu’on pense à notre relation amoureuse car on a peur de faire de mauvais choix. Être en burnout amoureux, c’est aussi avoir la mèche courte. C’est s’énerver pour la moindre chose qu’on aurait laissé passer avant,

Comment prévenir? D’abord prendre conscience de nos attentes en amour. Sont-elles réalistes ou trop élevées? Ensuite, identifier les effets négatifs de celles-ci sur nous. Après, on doit accepter d’abaisser nos attentes et de lâcher prise. Cela ne veut pas dire qu’il faut prendre le premier venu, mais accepter que la relation ne soit pas parfaite. Il est normal que la relation ait des hauts et des bas. En amour, la répétition de frustrations et d’insatisfaction peut user le couple et quand en parler avec notre partenaire ne fait que nous amener à tourner en rond, il peut être très utile d’aller en thérapie de couple, prendre une petite pause ou envisager la séparation définitive.


Le procès Sarkozy aura lieu

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aisie par l’ex-chef de l’État et plusieurs de ses proches mis en cause dans l’enquête, la chambre de l’instruction a validé jeudi 24 septembre les investigations lancées il y a huit ans dans ce dossier aux multiples ramifications. La cour d’appel de Paris a rejeté l’essentiel des recours déposés par le camp de Nicolas Sarkozy, qui contestait l’enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. La défense peut encore se pourvoir en cassation. La cour a seulement annulé partiellement un des motifs de mise en examen de Nicolas Sarkozy pour violation du code électoral. « On voit bien que le corporatisme judiciaire existe, parce que, dans un dossier ni fait ni à faire qui est un scandale (…), la chambre de l’instruction vient de couvrir des nullités de procédures qui montrent qu’il n’y a plus de code de procédure pénale en France », a réagi Me Francis Szpiner, un des avocats de l’homme d’affaires Alexandre Djouhri, mis en examen depuis janvier dans cette enquête. « De voir que tous les moyens sont rejetés est quand même très inquiétant, ce qui veut dire que les avocats ont toujours tort et le parquet général toujours raison », a abondé Me JeanMarc Delas, un autre de ses avocats. C’est stupéfiant dans un dossier de cette nature, qui depuis le départ est un fiasco judiciaire construit sur du sable, le fantasme est encore aujourd’hui présent ».

BNP citée au Soudan

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es ONG ont obtenu l’ouverture d’une enquête visant la banque française BNP Paribas, accusée de «complicité de crimes contre l’humanité » au Soudan, a annoncé la Fédération internationale des droits de l’Homme sur Twitter. Cette information judiciaire a été ouverte fin août au tribunal de Paris pour « complicité de crimes contre l’humanité, de génocide et d’actes de torture et de barbarie », près d’un an après le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile par la Ligue des droits de l’Homme et neuf militants soudanais ayant fui leur pays. La première banque européenne, déjà visée par une enquête pour complicité de crimes contre l’humanité lors du génocide au Rwanda, est accusée par les plaignants de ne pas avoir respecté l’embargo contre le régime d’Omar el-Béchir, destitué en 2019.

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Bataille autour du vaccin

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orsque Arthur (prénom d’emprunt) se fait vacciner contre la grippe A (H1N1), en décembre 2009, cela est alors fortement recommandé dans le cadre d’une campagne nationale de vaccination. Seulement, comme 300 autres patients français depuis, le Breton de 10 ans est vite frappé de symptômes d’asthénie et d’endormissement. Dès 2012, un diagnostic de narcolepsie avec cataplexie est posé par les médecins, dont le lien avec la vaccination sera établi par l’expert désigné par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam), saisi en novembre 2014 par la famille. La narcolepsie est un dérèglement généralisé du sommeil. La cataplexie transforme l’enfant en pantin inanimé à la première émotion. Outre les blessures occasionnées par ses chutes, le jeune Arthur souffre d’un syndrome dépressif sévère et d’un surpoids causé par ses médicaments : la scolarité et la vie de l’enfant sont très affectées. Celle de sa petite sœur et de ses parents est également bouleversée. En 2015, l’Oniam fait une offre d’indemnisation de 167 000 €, que les parents jugent insuffisante. « Pour résumer, quand la famille invoque quatre heures par jour d’une aide à la personne devenue indispensable, l’Oniam

accepte de lui en payer une », dénonce Me Charles JosephOudin, l’avocat de la famille, spécialisé dans le droit de la santé et ses dossiers sériels (Mediator, Dépakine, etc.). En ce mois de septembre 2020, le tribunal administratif de Rennes a condamné l’Oniam à verser 8,3 fois plus à la famille, soit 1,39 million de €. L’État dispose de deux mois pour faire appel. RESPECT DES HAUTES NORMES ÉTHIQUES. « Nous ne discutons pas le bien-fondé des campagnes de vaccination, conclut l’avocat, dont le cabinet doit encore traiter 200 dossiers semblables. Seulement, nous ne pouvons accepter de la puissance publique qu’elle indemnise leurs effets indésirables au rabais». Un message ferme, aux échos particuliers en cette période de pandémie mondiale, et d’une attente forte d’un vaccin contre le Covid-19 quand les fabricants tentent de s’affranchir des agendas politiques tout en faisant partager les risques financiers et sanitaires aux gouvernements. A ce propos, les essais cliniques du vaccin expérimental anti-Covid-19 d’AstraZeneca sont temporairement suspendus depuis mardi 8 septembre au soir. Un participant britannique aux essais de phase III du projet vaccinal le plus avancé au monde (selon l’OMS) a contracté une maladie inexpliquée. Un syndrome inflammatoire affectant la moelle épinière, croit savoir le New York Times. La firme suédo-britannique a souli-

gné que l’arrêt temporaire de l’essai et l’enquête indépendante lancée pour déterminer s’il s’agit d’un effet indésirable font partie « de la procédure de routine d’un essai vaccinal, qui doit être menée à chaque fois qu’une maladie potentiellement liée au vaccin apparaît». Ce n’est pas un hasard si, ce même jour, neuf patrons de sociétés développant des vaccins, dont AstraZeneca, ont affirmé leur « engagement continu à développer et à tester des vaccins potentiels contre le Covid-19 dans le respect des hautes normes éthiques et de principes scientifiques rigoureux ». Leurs entreprises ont bénéficié du programme américain Warp Speed (vitesse de l’éclair), lancé en parallèle voire en concurrence aux levées de fonds internationales. Il a injecté des milliards de $US pour le développement rapide et l’achat anticipé de futurs vaccins. Les pressions de l’administration Trump s’accentuent pour qu’au moins un vaccin soit disponible aux États-Unis avant l’élection présidentielle du 3 novembre. Fin août, les autorités sanitaires ont ainsi « demandé urgemment » aux 50 États américains de mettre en place des centres de distribution d’un futur vaccin d’ici au 1er novembre. De son côté, le chef de l’Agence américaine des médicaments (FDA), Stephen Hahn, n’a pas écarté l’hypothèse de délivrer des « autorisations d’utilisation d’urgence » avant la fin des essais cliniques» mais Moncef Slaoui, le coordinateur du programme Warp Speed,

assure qu’il démissionnerait si une autorisation d’utilisation d’urgence était délivrée trop tôt. Pas sûr que sa parole soit dissuasive. Les pays de l’UE et d’autres tentent également de sécuriser en direct leurs approvisionnements futurs sans mettre autant de pression sur leurs fournisseurs. Celles-ci sont en fait exercées dans les deux sens. Début septembre, l’exécutif européen a reconnu que « les contrats d’achat anticipé prévoient que les États membres de l’Union européenne indemnisent les fabricants pour les responsabilités encourues dans certaines conditions ». Il ne s’agirait pas seulement d’un partage des risques financiers si le projet de vaccin n’aboutit pas, mais aussi de s’engager à financer des compensations d’éventuels effets indésirables. Des discussions sur ce mécanisme de compensation sont en cours, a confirmé la fédération européenne des industries pharmaceutiques. La Commission européenne, sans donner de détails, a précisé que, dans tous les cas, les fabricants ne pourraient s’affranchir de leur responsabilité juridique. Côté français, alors que l’Institut Pasteur vient d’engager la phase I de son vaccin basé sur le virus de la rougeole, l’Inserm a lancé fin juillet une plateforme d’évaluation des candidats vaccins contre le Covid-19. Basée sur le réseau national d’investigation clinique en vaccinologie, elle a notamment pour but de faire participer la population française aux essais vaccinaux.

Un courrier au Soft International

À

la suite d’un texte - une étude sociopolitique - signé Musene Santini Be-lasayon, Master of Arts en Sociologie et Bachelor/Honour of Arts en Communication de l’Université d’Ottawa, Ottawa, Ontario, Canada, paru dans la livraison n°1497 du lundi 31 août 2020, Le Soft International a reçu le courrier ci-après : Je viens de lire ce jour lundi 31 août 2020 avec délectation l’étude sociopolitique que je vous ai confiée pour publication dans notre journal «Le Soft International». Le texte est demeuré, du début à la fin, mien. Dans ce sens qu’il n’a subi, en effet, aucune déformation. La mise en page, assortie d’expressions choc, est très attrayante. Félicitations à votre équipe et à vous-même pour votre professionnaLE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1500 | PAGE 19.

lisme. Cependant, une seule petite erreur de frappe certainement. Le surtitre est resté intact, correct «lutte pour l’hégémonie aux États-Unis d’Amérique» mais le titre est devenu «les origines raciales des présidents américains» en lieu et place de «les origines sociales des présidents américains». L’adjectif social est plus globalisant que racial. Il inclut la race, l’ethnie, la religion, la classe sociale et le sexe des présidents américains. Je suggère que cette erreur soit corrigée dans la prochaine édition par une note de la rédaction. Pour terminer, je serais davantage heureux si vous m’envoyiez un exemplaire de l’édition d’aujourd’hui (n°1497 du lundi 31 août 2020 dans laquelle mon article est publié) par mon adresse électronique pour mes archives. Une fois de plus, merci infiniment pour cette précieuse collaboration. MUSENE SANTINI BE-LASAYON n


international SINCE 1989

Donald Trump et sa carte maîtresse Le candidat démocrate a par ailleurs reçu le soutien de la veuve de John McCain, décédé en 2018, candidat républicain à la présidentielle en 2008 mais adversaire de Donald Trump. «Mon mari John vivait selon un code: le pays d’abord», a déclaré Cindy McCain mardi dans un communiqué. «Nous sommes républicains, oui, mais des Américains avant tout. Il n’y a qu’un seul candidat dans cette campagne qui défend nos valeurs en tant que nation, et c’est Joe Biden», a-telle ajouté. À g., Barbara Lagoa, 52 ans, la magistrate d’origine cubaine, la carte hispanique de Trump. À dr., Amy Coney Barrett, 48 ans. DR.

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ien n’est joué aux Etats-Unis dans l’élection du 3 novembre même si les sondages malmènent Trump. Et la décision que le Président s’apprête à annoncer samedi 26 septembre pourrait être un tournant. Malgré l’indignation des démocrates et fort d’une majorité consolidée au Sénat, Donald Trump va présenter samedi après-midi une candidate pour succéder à la Cour suprême à la progressiste Ruth Bader Ginsburg, dont la dépouille est exposée depuis mercredi. Les démocrates sont vent debout, arguant qu’il faudrait attendre l’élection du 3 novembre, qui opposera Donald Trump à Joe Biden, avant tout vote. Car les enjeux sont immenses. Si le Sénat, à majorité républicaine, confirme sa candidate, le président aura placé trois juges, nommés à vie, au temple du droit américain qui en compte neuf au total. De quoi ancrer dans le camp conservateur pendant des décennies cette institution qui tranche, aux États-Unis, les principales questions de société comme l’avortement ou le droit de porter des armes. «Tout ce qui compte pour les Américains est en jeu : la santé, la protection des (malades souffrant) d’antécédents médicaux, les droits des femmes, les droits des homosexuels, les droits des travailleurs, le droit du travail, les droits civiques, le changement climatique, et tellement d’autres choses qui sont en danger», a déploré mardi le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer. Le décès vendredi 18 septembre à 87 ans de Ruth

Bader Ginsburg, icône féministe de la gauche américaine, a ainsi bouleversé la campagne électorale, jusqu’ici dominée par la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 200.000 morts aux États-Unis. Malmené dans les sondages, Donald Trump va, avec la bataille pour le contrôle de la Cour suprême, re-mobiliser sa base. En 2016, beaucoup d’électeurs chrétiens évangéliques sceptiques face au milliardaire deux fois divorcé avaient été convaincus de voter pour lui grâce à sa promesse de nommer des juges conservateurs. Et lui avaient, en partie, offert une victoire surprise. Mais le tollé chez les démocrates pourrait aussi galvaniser le soutien pour l’exbras droit de Barack Obama, Joe Biden. «EXCELLENTE, ELLE EST HISPANIQUE, FORMIDABLE». La dépouille de Ruth Bader Ginsburg sera exposée à la Cour suprême mercredi et jeudi, puis au Capitole vendredi. Elle sera inhumée dans l’intimité la semaine prochaine au cimetière national d’Arlington, près de Washington. D’ici là, les Américains sauront qui Donald Trump a choisi pour la remplacer : sa décision sera annoncée samedi à 17 h 00 heure locale, a-t-il fait savoir. Le 45e président des ÉtatsUnis, qui avait dit envisager cinq magistrates, a indiqué mardi être «très proche» d’une décision. Parmi les favorites figurent, en tête, Amy Coney Barrett, 48 ans, et une magistrate d’origine cubaine, Barbara Lagoa, 52 ans, née en Floride de parents ayant fui le régime communiste de Fidel Castro, a grandi dans une famille bilingue et conservatrice.

Un atout potentiel pour le milliardaire républicain puisque cet État devrait jouer un rôle clé dans la présidentielle. Donald Trump a confirmé lundi que cette mère de trois filles faisait partie des cinq magistrates qu’il a pré-sélectionnées en vue de remplacer Ruth Bader Ginsburg, la doyenne progressiste et féministe. «Elle est excellente, elle est hispanique, c’est une femme formidable», a-t-il déclaré sur Fox News, tout en ajoutant ne pas la connaître personnellement. «Nous aimons la Floride», a alors ajouté le président républicain. Pour ne pas entamer ses chances de rester à la Maison Blanche, Donald Trump a besoin de remporter cet État-clé lors du scrutin du 3 novembre. Selon les sondages, il y est au coude-à-coude avec son rival démocrate Joe Biden, qui peine à convaincre la communauté d’exilés cubains, historiquement proche du parti républicain. Nommer Barbara Lagoa à la Cour suprême «pourrait aider Trump à consolider le soutien» dont il jouit déjà dans cette population, souligne Jorge Duany, directeur de l’institut de recherches cubaines à l’Université internationale de Floride. Le président a admis que des considérations «politiques» pourraient peser dans sa décision, mais qu’il cherchait surtout une femme assez jeune pour occuper le poste pendant des décennies, «brillante» et qui ait «de hautes valeurs morales». «Nous estimons absolument que nous pouvons» accomplir, avant l’élection, tout le processus de nomination, a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche, Kayleigh McEnany. C’est le Sénat

américain qui a le pouvoir de confirmer, à la majorité simple, les juges à la Cour suprême nommés par le président. Le calendrier n’a pas encore été fixé et tous les regards sont désormais tournés vers le chef républicain de la commission judiciaire, Lindsey Graham. C’est lui qui fixera la date de l’audition de la candidate. Ses 22 membres voteront ensuite pour ou contre la transmission de son dossier en séance plénière. Et le Sénat devra alors approuver, ou non, la nomination. Il faut en moyenne près de 70 jours entre une nomination et un vote final. Mais l’équipe de Donald Trump a déjà passé au crible les dossiers des candidates et plusieurs ont récemment été confirmées à leurs postes de magistrates par ces mêmes sénateurs républicains, ce qui devrait accélérer la procédure. D’autant que le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, n’a pas l’intention de perdre du temps. Le Sénat votera «cette année», martèlet-il. Et ce fin stratège s’est vu assuré mardi d’une majorité consolidée pour procéder au vote. Les républicains ont 53 sièges contre 47 à la chambre haute. Il aurait fallu que quatre sénateurs de son camp sortent des rangs pour faire dérailler la procédure. Deux sénatrices républicaines modérées se sont dites contre la tenue d’un vote avant l’élection. Mais un grand critique de Donald Trump, Mitt Romney, a annoncé mardi qu’il ne s’y opposerait pas. Il ne reste que 42 jours avant la présidentielle et le vote anticipé a déjà démarré dans plusieurs Etats, s’est indigné Joe Biden, évoquant une «atteinte fondamentale aux principes constitutionnels».

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