international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER
SINCE 1989 N°1501 | VENDREDI 2 OCTOBRE 2020 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500
L’immense
Nyembo Shabani
« S’il ne dit rien, on imagine tout » S ans aucun doute c’est un immense homme connu pour sa totale indépendance d’esprit, septième gouverneur de l’histoire de la Banque Centrale du Congo au lendemain de l’indépendance - appelée Banque du Zaïre dans une vie passée - après le mythique Albert Ndele Mbamu
(1961–1970) et d’autres tout aussi inscrits dans la mémoire collective des Congolais, JulesFontaine Sambwa Pida N’Bagui (1970–1977), Charles Bofossa Wambea Nkosso (1977–1979), Jules Croy Emony Mondanga (1979–1981), Jules-Fontaine Sambwa Pida N’Bagui (second mandat, 1981-1985), Pierre Pay-Pay wa Syakasighe (1985- 1991) appelé familièrement
«Triple P», puis son tour à lui, Jean-Gualbert Nyembo Shabani (30 mars 1991-2 avril 1993) avant de céder la place à Joseph Buhendwa bwa Mushasa (1993–1994) qui passera la main, en pleine crise politique à Godefroid Ndiang Kabul (1994) puis arrive Djamboleka Lona Okitongono (1994-1997) auquel succède, à l’arrivée des Kabila en 1997, Jean-Claude Masangu
Mulongo (1997-2013, 16 ans, la plus longue présence à la tête de la Banque Centrale) et, en 2013, l’actuel Deogratias Mutombo Mwana Nyembo. Cet homme est d’abord un scientifique, un professeur d’Université. Il parle peu, ne s’adresse pas aux médias. Depuis son départ de la Banque Centrale en avril 1993, il se tient «à l’écart» de la politique préférant s’occu-
per de ses affaires. Si ce patriarche fut consulté par l’ancien président Joseph Kabila Kabange et, particulièrement, par celui qui, jadis, on appelait «Vice-Président de la République», l’ambassadeur Augustin Katumba Mwanke disparu le 12 février 2012, dans le crash d’un jet privé à l’aéroport de Kavumu, à Bukavu, venu de Kinshasa via Goma à destination de
Lubumbashi, au Katanga, il ne s’est jamais publiquement affiché aux côtés des caciques du PPRD, encore moins enfilé la longue étole de l’ex-parti présidentiel, revendiquant publiquement toute sa liberté. Celui qui a formé en Sciences Éco plusieurs générations d’étudiants qui ont dirigé et dirigent ce pays, a impressionné (suite en page 2).
LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ PAR LE SITE DU THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE.
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L’immense sortie de Jean Gualbert Nyembo Shabani (suite de la page 1). Mobutu après sa thèse sur le copperbelt africain (la ceinture africaine du cuivre), publié en 1975, éd. La Renaissance du Livre, Place du Petit Sablon, 264, Bruxelles. Né le 5 août 1937 à Kayanza, territoire de Kongolo au Nord Katanga, il fait ses études primaires et secondaires à l’Institut Saint Boniface de Lubumbashi. Il entame ses études universitaires de propédeutique et de candidature en sciences économiques à l’Université Lovanium à Kinshasa (1959-1962), les poursuit en Belgique à l’Université Catholique de Louvain où il décroche en 1964 une licence en sciences économiques. De 1964 à 1965, il exerce les fonctions de Directeur Adjoint au Bureau de Coordination économique et de Conseiller économique auprès du Premier ministre Moïse Tshombe. Puis s’exile en Belgique en 1966 où il défend en 1975 une thèse de doctorat en sciences économiques. EN DIX ANS, DE 1977 À 1987, IL EST TOUT À KINSHASA. À son retour au pays, il est nommé Professeur à la Faculté des Sciences économiques et fait son entrée, l’année d’après, au Gouvernement. En dix ans, de 1977 à 1987, il est tout, occupe tous les portefeuilles ministériels à caractère économique et financier certains à plusieurs reprises (Économie nationale, Portefeuille, Agriculture et Développement rural, Industrie et Commerce Extérieur, Finances et Budget), puis, après être passé en avril 1985 à la tête de l’entreprise d’État Gécamines Holding comme Président DéléguéGénéral, revient au Gouvernement cette fois comme VicePremier ministre en charge des secteurs économique et financier. À la Banque Centrale où il entre à 53 ans, entouré de deux Vice-Gouverneurs, chargés de la gestion courante et des questions de politique monétaire, Jean-Gualbert Nyembo Shabani introduit en avril 1992 de nouvelles structures organiques, redynamise l’Audit du Gouverneur qui, outre sa vocation initiale, conduit des réflexions et fait des propositions face aux problèmes économiques, financiers et monétaires du pays. Il vient de marquer de son empreinte un forum sur la Performance dans la gouvernance de la Nation, organisé dans la Capitale, du 21 au 24 septembre 2020 à l’hôtel Fleuve Congo, par l’ACAJ, l’Association congolaise pour l’accès à la justice, l’APLC, l’Agence de prévention et de la lutte contre la corruption et la CCM, la Coordination pour le changement de mentalité, ces deux structures relevant de la Présidence de la République. Ouvert par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba devant des membres du gou-
À l’auditorium de l’ Hôtel Fleuve Congo à Kin, du 21 au 24 septembre 2020. Là où la sortie de Nyembo Shabani séduit le Président de la République, l’élite politique congolaise réunie. DR. a loin de la coupe aux lèvres». vatisées aux recettes fiscales vernement, des gouverneurs Extraits. de l’État, au pool des devises de provinces, des ambassa«Cet adage décrit exactement fortes et à l’économie dans deurs et diverses autres perles réalités des mesures de son ensemble. C’est dire que, sonnalités, le sujet développé les initiateurs des mesures de par le professeur Jean-Gualbert privatisation de l’industrie cuprifère sur l’économie natio- privatisation du secteur minier Nyembo Shabani : « Mobilisanale. En effet, en moins de doivent être conscients de la tion des ressources financières contreperformance des entreet humaines : États des lieux et deux décennies, les sociétés bénéficiaires de ces mesures de prises privatisées, et particuperspectives d’avenir ». Devant l’élite politique congoprivatisation jouissent d’une lièrement leur contribution au laise réunie, il a les mots forts abondance insolente de dolTrésor public et au budget des qui séduisent le Président lars. Elles croulent sous les devises fortes sont nulles. Félix-Antoins Tshisekedi richesses. Leurs biens dispoPreuve à l’appui, les statisTshilombo. «Les mesures nibles et ceux de leurs partetiques congolaises révèlent que de privatisation du secteur naires nationaux dépassent de l’augmentation substantielle minier, mises en œuvre par les plusieurs centaines de fois les de la production du Cuivre, Autorités de la IIIème Répubesoins incompressibles des depuis sa privatisation, n’est blique. Elles n’ont pas eu, sur Congolais». De citer le cas des pas du tout perceptible dans l’économie nationale, l’impact éboulements des mines (d’or le budget de l’État. Autrement financier positif escompté. En de Kamituga, «l’illustration la dit, le surplus gagné cuivre effet, elles n’ont pas impulsé plus horrible de ces décisions à la suite de la performance l’industrie locale, ni contribué de privatisation des mines» réalisée par la privatisation à l’amélioration de l’agriculmais aussi les incidents mordes sociétés minières ne se ture, de l’habitat, de l’enseitels dans les mines du Katanga traduit pas au sein de l’écognement, et encore moins à (...) qu’on ne compte pas) ou nomie nationale ni en termes la construction de nouveaux les nombreux cas de radiation de contribution aux recettes réseaux ferroviaires. Malgré ne sont même pas recensés». fiscales et ni celle des renl’augmentation impression«Les victimes de ces effets trées en devises fortes. À titre nante de la production du nocifs sur la santé souffrent et de comparaison, en 2013, la cuivre par les entreprises disparaissent dans le silence production cuprifère de la privatisées, les recettes fiscales de leur misère, quand elles ne Zambie voisine s’élevait à versées au Trésor public et les viennent pas grossir les rangs 820.000 tonnes. Cette producrevenus destinés au pool des des mendiants de la pitance de tion a assuré la même année à devises fortes n’ont pas pris de survie qui écument les villes la Zambie quelques 65% des l’ascenseur, bien au contraire. katangaises. On aurait espéré recettes budgétaires et 80% des La réalité et l’observation des plus de prospérité partagée et revenus d’exportation. Or, la faits mettent en évidence que donc plus de chance pour nos même année, les entreprises la privatisation du secteur enfants de profiter de nos resprivatisées congolaises ont réaminier a laissé sur les bords de sources minières pour se donlisé une production de près de la route du bien-être social les ner les moyens de rêver d’un 1.000.000 de tonnes de cuivre, couches de la population qui meilleur avenir. Mais hélas, les plus exactement 920.000 vivaient encore de la prospénouveaux riches des mines pri- tonnes. Cette production deux rité de l’État. Ainsi, assistonsvatisées nous font regretter le fois plus élevée que celle de la nous à un phénomène paraparadis perdu que fut le Congo Gécamines n’a rapporté qu’à doxal d’asservissement des de la colonie ! On peut donc se peine 7% aux recettes fiscales populations soixante ans après rendre compte par ces résultats de l’État. Quel gâchis ! Un l’indépendance. Plus clairemitigés que la grande faiblesse tel coulage des recettes doit ment, la population des rédu processus de privatisainterpeller la conscience des gions minières vit aujourd’hui tion du secteur minier reste le initiateurs de la privatisation moins bien qu’elle ne vivait manque de transparence donc des exploitations minières. À du temps de la colonie ou du l’opacité qui l’accompagne. titre illustratif, lisons ensemble temps du monopole de l’État. Cette absence de transparence les chiffres de 2014 pour nous En témoigne la ruée massive a permis le bradage des resfaire une idée de l’étendue des enfants vers l’exploitasources communes au profit de du gâchis. Le secteur privé a tion minière artisanale avec nouveaux acquéreurs privés et produit 1.065.000 tonnes de tout ce que cela comporte de de leurs pistons congolais». cuivre contre 76.000 tonnes de conséquences en termes de Sur la contreperformance cobalt. Au prix de 7.000 dollars déscolarisation et de déperdifinancière des industries miaméricains la tonne, le cuivre tion scolaire, donc de délinnières privatisées : «La réalité a rapporté 7.455 milliards de quance juvénile ». Il a résumé des faits montre que le prodollars. Le cobalt a 3.000 dol«l’impact des sociétés minières blème que posent les mesures lars américains, a rapporté privatisées sur le social et le de privatisation des exploita2.280 milliards de dollars vécu quotidien des congolais» tions minières est la très faible américains. Les deux minerais par un adage populaire : « il y contribution des sociétés pricumulés ont rapporté 9.765 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1501 | PAGE 2.
milliards. La contribution de ces mêmes privés au fisc à l’exportation n’est que de 11,7%, soit un peu plus de 1 milliard de dollars américains, selon l’ITIE (Initiative pour la Transparence des Industries Extractives). Même la Banque Mondiale s’est indignée lors de la révision du Code minier en dénonçant l’État congolais de ne pas assez maximiser la valeur de sons sous-sol. Il tombe sous les sens que la volonté délibérée des Autorités de laisser la quasi-totalité des devises fortes entre les mains des bénéficiaires des mesures de privatisation sous prétexte d’attirer davantage de nouveaux investisseurs a largement contribué à la contre-performance financière. Autre raison de la contreperformance financière des sociétés minières privatisées : le manque de transparence dû à l’absence d’un cadre légal contraignant pour tous. En outre, les exonérations de complaisance ont d’avantage ruiné les maigres recettes de l’Etat qui ne sait plus se donner les moyens de sa politique visant à accéder au club des nations à économie émergente. Pourtant il n’en était pas ainsi à l’époque coloniale. En effet les faits montrent que si le surplus économique distribué aux actionnaires privés blancs de l’Union Minière du Haut-Katanga était régulièrement important, la part de l’État colonial était de loin la plus élevée. Ainsi, l’exercice 1956 - année la plus prospère de l’industrie du Cuivre à l’époque coloniale avait permis de distribuer aux actionnaires privés un revenu net de 1.900.000 francs belges. Le Trésor public congolais par contre avait dû encaisser une somme de 4.500.000 francs belges soit plus du double des revenus gagnés par les actionnaires privés. La hausse de la production du Cuivre de cette année 1956 a représenté un bonus de recettes pour le Congo-Belge de 25 millions de livres sterling. Or, les dividendes de l’Union Minière du Haut-Katanga pour 1956 n’ont dépassé que de 900.000 livres sterling ceux de 1955 et 7 millions de livres sterling ceux de 1957. On peut donc retenir le fait selon lequel l’augmentation de la production cuprifère revenait pour une part assez importante à l’État colonial par le canal du Trésor public». Sur l’élaboration d’un Plan décennal sur l’inéluctable principe de la théorie des avantages comparatifs. «Tout ce qui précède montre que le pays navigue à vue et ne sait pas où il va. Pour mobiliser des ressources financières à la croissance du pays nous proposons l’élaboration d’un Plan Décennal de développement destiné à engager la nation congolaise dans le processus de la croisade de développement et de la croissance au bénéfice de la nation et à celui de l’Afrique toute entière. Notre fil d’Ariane est le principe de (suite en page 4).
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À nos lecteurs
L’immense Nyembo D Shabani séduit Félix
(suite de la page 2).
la théorie des avantages comparatifs. On sait que ce principe enseigne que chaque pays pour se développer, a intérêt à se spécialiser dans les activités pour lesquelles il possède l’avantage le plus marqué. C’est pour avoir scrupuleusement fait foi à ce principe que le Nigéria s’est hissé au rang de la première puissance économique africaine. L’exploitation et l’exportation de son or-noir est la principale source de cette performance économique de l’ancienne colonie anglaise. Ils ont eu des effets bénéfiques sur tous les autres secteurs économiques, ont stimulé la croissance, favorisé l’afflux massif des investissements directs étrangers et amorcé, progressivement s’entend, le processus de la diversification de l’économie nationale. Sur le continent noir, la croissance alimentée par l’envol des activités extractives ne se limite pas seulement au Nigéria. Il faut aussi citer la Guinée Équatoriale, qui grâce au pétrole vient de faire un bond économique en sortant du moyen-âge au XXIème siècle. Le succès de ce pays est dû à la mise en place d’un excellent cadremacroéconomique et à une politique sociale adaptée notamment via la construction d’un grand nombre de logements sociaux de qualité. Un grand accent est mis également sur l’éducation et l’enseignement particulièrement chez les jeunes censés devenir rapidement des nouvelles élites de leur pays et de leur continent. Les revenus issus du pétrole sont donc utilisés
pour le financement des projets importants, que ce soit dans l’agriculture, l’industrie, l’éducation ou la nouvelle technologie. En d’autres termes, grâce à la bonne gestion de la manne pétrolière, la Guinée Équatoriale représente effectivement, aujourd’hui, un nouveau modèle pour l’Afrique. Il en résulte que bien gérée, l’industrie extractive peut-être l’élément moteur de la croissance économique. Elle peut constituer le principal appui de la monétarisation de l’économie nationale. Elle peut même être appelée à entraîner des modifications profondes dans les structures économiques, mentales et sociales. Plus que le Nigéria et la Guinée Équatoriale, la RDC a l’ambition dans le cadre de son Plan Décennal non plus d’exploiter et d’exporter ses ressources minières sous forme de produit brut. Tout le monde sait que notre pays est un coffre-fort des réserves du monde en ressources minérales. Nous vous donnerons ici quelques minerais que le Plan Décennal traitera pour les transformer en produits industriels. Nous citons en autres le coltan, le cobalt, le cuivre, le pétrole et le gaz méthane». Sur l’exploitation industrielle du coltan. «Une des principales préoccupations du Plan décennal est la création d’une industrie du coltan à l’intérieur de nos frontières nationales. La RDC détient à elle seule plus de 80% des réserves mondiales de ce métal. De toutes les façons, sans le xoltan les nouvelles technologies qui sont en train de changer le monde sont impensables.
L’intérêt que revêt la présence d’un tel métal en RDC, est que l’on peut lui faire subir sur place la transformation industrielle et de le vendre sous forme d’un produit semi-fini à la valeur ajoutée pratiquement élevée. À partir de ce moment, notre pays aura le monopole de la vente d’un produit industriel indispensable à la croissance des industries modernes. Il va donc de soi pour la RDC de disposer d’une ou plusieurs unités de raffinage appelées à donner au coltan exporté une valeur ajoutée très importante. Tout compte fait, la RDC est à même de contrôler la plus grande partie du commerce du coltan, produit industriel indispensable à l’industrialisation et à la marche industrielle du monde. De là à penser à la volonté de jouir d’un monopole en la matière, il n’y a qu’un seul pas qui sera vite franchi. Aujourd’hui, la Russie dicte la loi aux pays de l’Union Européenne pour ce qui concerne le commerce de son gaz. Pourquoi la RDC ne peut-elle pas jouer le même rôle en ce qui concerne son coltan. Mais il est important à ce niveau de négocier avec les organes spécialisés des Nations Unies pour que tout minerai du coltan vendu dans le monde ait une attestation certifiée propre, Comme il en est du Diamant pour lequel il faut le certificat de Kimberley. De la sorte, des pays dont le sous-sol ne renferme aucun gramme de coltan, ne pourront plus se hasarder sur les marchés mondiaux pour vendre les produits acquis frauduleusement». Sur l’exploitation et la valorisation du cobalt.
«À quelque chose malheur est bon. C’est pratiquement le cas pour notre pays. En effet, pour lutter contre les effets néfastes du réchauffement climatique, les décideurs politiques et les puissants groupes industriels d’Europe, d’Amérique et du Japon, se sont engagés à abandonner la fabrication des véhicules à essence à l’horizon 2030 – 2040 et de les remplacer par des véhicules électriques. La construction des véhicules électriques est impensable sans le cobalt. Or, celui-ci est un métal pour lequel la RDC répond environ 60% de la demande mondiale. Il revient donc que les voitures de demain dépendront largement de l’approvisionnement en Cobalt venant de la RDC. Le cobalt, c’est donc le futur de l’automobile. A l’heure actuelle, la Chine est la plus grande production des batteries électriques. Elle s’arroge 80% du cobalt congolais. Grâce à ce monopole sur le cobalt, la Chine se prépare à devenir la capitale mondiale de l’automobile. Le Premier ministre chinois se vante même que l’arrivée des véhicules électriques est un moyen de renforcer la croissance de son pays. Déjà aujourd’hui, la Chine a la capacité de produire 4 batteries électriques sur 5 commercialisées dans le monde. Fidèle à sa logique de remontée de la chaîne des valeurs, ce pays ne se contentera pas de vendre des batteries au monde entier mais de produire des batteries en Chine et de vendre des voitures électriques au monde. Cet avènement appelle le gouvernement congolais à changer le paradigme économique actuellement
en vigueur. Il s’agira de faire du cobalt un élément moteur de l’industrialisation du pays. C’est dans cet ordre d’idées que le Plan Décennal devrait prévoir de mettre en place une politique sur trois piliers. Le premier pilier consiste à ouvrir les négociations avec les entreprises chinoises engagées dans l’exploitation de notre Cobalt. Il leur sera exigé de céder une partie importante de leur capital aux entreprises congolaises, particulièrement la Gécamines. Cette politique est réaliste puisque depuis 1994, les groupes étrangers qui s’installent en Chine doivent constituer des co-entreprises dans lesquelles ils ne peuvent détenir plus de 50% des parts. Pourquoi peut-on refuser à la RDC ce que la Chine fait ? Le deuxième pilier visera à exiger que ce cobalt soit valorisé à l’intérieur de nos frontières nationales afin d’augmenter très sensiblement la valeur ajoutée du produit exporté. Ce qui fait appel à la construction des usines de raffinage dans les provinces du HautKatanga et du Lualaba. Le troisième pilier consistera à négocier avec les producteurs chinois des batteries électriques afin qu’ils ouvrent une part de leur capital aux entreprises congolaises, plus particulièrement la Gécamines. Cette revendication est justifiée dans la mesure où grâce à notre cobalt avec près de 20% de la population mondiale, la Chine totalisera plus de 60% des véhicules à l’horizon 2030. En cette matière, la République Démocratique du Congo ne fera que suivre le modèle chinois qui exige aux entreprises étrangères de céder aux co-entreprises chinoises plus 50% de leurs participations. En 2015, «le plan Made in China 2025» a fait des batteries des voitures électriques une priorité industrielle. Pour amener ce plan à bon port, la Chine s’appuie sur l’avantage du monopole qu’elle a sur le cobalt congolais. La RDC ne peut plus se contenter de donner presque gratuitement le combustible de demain, le cobalt. Elle doit, au contraire, participer la construction de tout produit qui en dépend, des batteries entre autres. Il est révolu le temps où la bombe atomique fabriquée à partir de l’uranium du Congo n’a eu aucun impact sur l’économie congolaise et sur le vécu (suite en page 5).
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evons-nous l’écrire ? Qui l’ignore qui sache lire quand l’identité de ce journal est écrite à la première comme à la dernière des 20, 24, 32 pages voire plus de ce journal en lettres capitales et en gras ? «Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de Finpress Group». International Le Soft ou Le Soft International, dites-le comme vous voulez, est un journal de droit étranger, enregistré à l’AMP, Agences et Messageries de la Presse belge SIP-AFRIMAGES, à l’adresse B-1410 Belgique, tél +32-488205666 Fax 00322-3548978, eFax 00-1707-313-3691, présent sur le territoire r-dcongolais suite à un accord conclu avec le ministère de la Communication et des Médias sous forme d’autorisation de diffusion délivrée par le ministre de la Communication et des Médias Lambert Mende Omalanga à la date du 13 janvier 2008 (M-CM/LMO/0321/ MIN/08). International Le Soft (ou Le Soft International) à ne pas confondre ni avec FINPRESS ni avec une identité quelconque, n’est pas de droit congolais. Il n’a aucune carte, n’est membre d’aucun syndicat ni d’aucune organisation professionnelle congolaise, ne participe à aucune activité d’aucune organisation patronale ou professionnelle avec toute conséquence juridique que cela implique mais le monde étant ce petit village planétaire de Mac Luhan, la publication se dit solidaire avec la corporation d’ici et d’ailleurs.
Muanda électrique
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omme c’est souvent le cas, à la veille d’une élection cruciale (Muanda, 21-23 sept. 2020), les journalistes congolais membres de l’UNPC se déchirent, accusent leur ministre de tutelle David Jolino Diwampovesa Makelele d’exiger «sa» part (40%) des 100.000 $US reçus de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi. Si Makelele dément et a mis hors course le président en exercice de l’UNPC Kasonga Tshilunde, celuici le défie. À Muanda, il prendra la course à sa propre succession. De l’électricité en l’air...
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L’immense sortie de Nyembo (suite de la page 4). quotidien des congolais. Et pourtant, elle a per-
mis aux alliés de gagner la seconde guerre mondiale et aux américains de régenter une grande
partie du monde tant politiquement, économiquement financièrement et diplomatiquement.
Ce que nous venons de dire du cobalt vaut autant pour le cuivre, les ressources pétrolières
qui gisent abondamment dans le sous-sol de la RDC. En parlant du pétrole, nous pensons
aussi au gaz Méthane qui gît dans les profondeurs du Lac Kivu..
T. MATOTU n
«S’il ne dit rien, on imagine tout», rencontre avec un baobab, Jean Gualbert Nyembo Shabani
I
l se rappelle tout comme si c’était hier. Masque bucco-nasal jetable qu’il n’a pas quitté - «le COVID-19 existe bel et bien», affirme-t-il, même dans son vaste salon du premier étage au sofa de grande marque. Car il a vécu ça autour de lui, a vu deux personnalités majeures s’en aller devant lui. Il refuse de parler politique. Il insiste qu’on écrive rien. Qu’on ne mentionne même pas son nom… Il y a eu pourtant une conférence majeure dans l’amphithéâtre du Fleuve Congo Hotel où il a marqué les esprits. Tout Kinshasa y était. Des commentaires ont fusé, et fusent… Dans cette énorme villa blanche plantée au cœur d’un jardin latifundiaire, juchée sur les hauteurs de la ville, restée intacte bien que réaménagée dans certaines parties avec un spectacle idyllique de cascades, l’immense baobab à la même allure reçoit dans son même pool house face à la géante piscine type olympique. Toujours aussi aimablement entouré et assisté des siens qui répondent au moindre appel, il raconte ses relations contrastées avec Mobutu – « mais vers la fin » qui a gagné à le faire revenir au pays après sa brillante thèse de doctorat à la très réputée Université catholique de Louvain en Belgique sur le thème de l’industrie du cuivre dans le copperbelt africain. Il réclame un tas de ses livres et me les remets. « Il faut les lire…». Sa thèse avait fait un tel bruit dans les milieux des organisations financières internationales notamment du système des Nations Unies que cellesci le réclament mais Mobutu briefé par son veilleur belge, l’ambassadeur Jean-Pierre Kimbulu Moyanso wa Lokwa, décédé en novembre 2019 à Bruxelles, réussit à lever la mise. Reparti dans l’ex-Zaïre, le Katangais ne lève pas le pied à Kinshasa même s’il n’en parle aucune langue. A Mobutu qui aimait se frôler à lui quand il était de bonne humeur
À l’Hôtel Fleuve Congo, face à l’élite politique congolaise réunie, Nyembo séduit le Président. DR.
et qui constate qu’il ne parle pas le Lingala, l’homme à la parole libérée l’aguiche, à son tour: « Mais vous, vous ne parlez pas le Swahili...». Et Mobutu, comme à son habitude, redevient sérieux et passe à un autre sujet. Ce Swahilphone est l’un des ceux qui s’est le mieux intégré dans ce pays de l’Ouest. « RÉVEILLER LE LÉOPARD QUI DORT ». Aussitôt après avoir quitté le poste de Gouverneur de la Banque Centrale, le 2 avril 1993 après avoir tout été, occupé tous les postes ministériels du secteur économico-financier et été patron de la Gécamines qu’il décide de se mettre «à l’écart de la politique », sans l’abandonner dès lors qu’il est constamment consulté par le nouveau Président, le fils Kabila qui a succédé à son père assassiné un 16 janvier 2001 par un « Kadogo» et qu’il rencontre, encouragé et accompagné par l’homme fort du régime, l’ambassadeur Augustin Katumba Mwanke, le seul qui savait dire des vérités au Raïs. Il y vient avec l’ancien président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, plusieurs fois ministre et Premier ministre de Mobutu et avec son jeune frère « Triple P » - Pierre Pay-Pay wa Syakasighe, plusieurs fois ministre de Mobutu et Gouverneur de la Banque centrale comme lui, qui lui a cédé en 1911, l’institut d’émission après un long mandat de six ans battu à ce jour
par le seul Jean-Claude Masangu Mulongo, seize ans - pour qui il a de l’estime. « Écoutez ces hommes», s’adresse d’un ton un brin condescendant au tout jeune président celui qui périt un jour de février 2012 dans un crash aérien non élucidé et au lendemain duquel l’Amérique du démocrate Barack Obama reconnaît le président congolais élu. Que pense-t-il du Président, le fils du Sphinx de Limete, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo? Qu’a-t-il à lui dire ? Si Jean-Gualbert Nyembo Shabani ne dit rien, faisant certainement prévaloir la théorie de l’occasion et de l’opportunité, on imagine tout. Il avoue l’avoir rencontré, avant et après l’élection et la proclamation par la Cour Constitutionnelle, et lui avoir remis un texte fondateur « Réveiller le Léopard qui dort », daté de novembre 2018 qu’il insiste que je lise «avant tout et tu y verras tout...». Et comme toujours, Jean-Gualbert Nyembo Shabani n’a pas signé ce texte de 41 pages correctement assemblé comme un mémoire d’étudiant. Il ouvre des pages qu’il me lit à haute voix, demande et comme insiste à ne rien publier. Il n’a rien perdu Nyembo Shabani. Il n’a pris aucune petite ride qui n’ait été il y a dix ans. Il s’est étonnamment conservé. Chemise sport de grande marque bien nette, frais comme lors des années «Banque du Zaïre», il est le même, confié aux soins
d’un coiffeur méticuleux ne divulguant rien sur son âge. « Quand tu avances en âge, c’est à ce moment que tu ne dois guère arrêter ton cerveau de fonctionner », conseille un sage africain venu me voir à Kinshasa. Et Nyembo Shabani n’a rien arrêté. Il me présente sa cité à Bibwa, un quartier de l’interland de l’Est de Kinshasa - The Bibwa City of Kinshasa - d’une surface de 80 hectares qu’il aide son épouse ophtalmologue à réaliser. Une vraie Smart City. Au Katanga dans son village de Mombwe, il achève d’ériger un Centre hospitalier Feza et Fatuma Ya Kahinga, inauguration prévue imminement. Il me brandit deux autres documents, numérotés 1 et 2 d’une centaine de pages. C’est la Fondation Feza et Fatuma Ya Kahinga. Tout y est : tracteurs, université, logements, eau, services de santé. Il insiste sur l’œuvre de sa vie, son eau minérale « Ma Vie », la seule eau minérale naturelle qu’il est le seul à produire dans le pays, à 800 mètres du Pont Maréchal, à Matadi, au Kongo Central, via sa société Sogemil, le seul Congolais à entreprendre dans le secteur, une eau vantée sur son site comme «une eau minérale r-dcongolaise 100% naturelle ; acquise au contact des roches millénaires, enfouie durant son long parcours dans les profondeurs de la terre ; émerge de sa source à Thimpi sur un flanc des Monts de Cristal, dans le Kongo Central ; jouit d’un très haut degré de pureté originelle ; n’est traitée ni au chlore ni encore moins à aucun quelconque élément chimique. Sa particularité essentielle est significative est son parfait équilibre entre les deux grands classiques des sels minéraux : le calcium et le magnésium. Ce qui lui confère d’évidents effets pour la santé. Consommez-la sans modération ! Chaque jour, à chaque instant, à la maison, à l’école, sur le terrain de sport, etc.». Dans ce Kongo Central où il s’est implanté, il annonce la production
en décembre de gallons d’eau par sa firme Congo Plas mais aussi de boissons sucrées, une verrerie cette fois à Kisantu, à Kayivemba, dans le même Kongo Central, en avril 2021. Quand on s’étonne qu’il fasse la verrerie plutôt que le plastic dans un pays où l’arachide se vend à même le sol, il a une bonne raison. « Au Congo, voire même en Afrique Centrale, aucun Africain n’a su se lancer dans ce secteur de verrerie. J’entends m’y installer si Dieu me prête vie dans un pays où toutes les banques et toutes les maisons d’alimentation appartiennent aux étrangers ». « Il faut l’aider ». «Il faut qu’on puisse l’aider...». Avec récurrence, il répète. « Il y a des vrais enjeux dans ce pays. Il existe des plans... Ce mois de septembre avait été retenu... Advienne que pourra...». Dieu nous a préservés! « C’est lui qui a la signature... Il ne doit pas avoir peur ». Certes, pas facile... Il faut l’écouter et voir le sens. Pour l’instant, s’il dit beaucoup, il n’engage rien... Il admire ceux qui, un jour, ont su se mettre debout, se sont dressés face à des redoutables. Ce sont des modèles adulés. Il monte la voix, me perce du regard. Pas de doute, il y croit dur comme fer. Il a les yeux rivés vers Luanda en Angola, Kigali au Rwanda, Ankara en Turquie et s’impressionne de l’œuvre de João Lourenço dont le coach fut Dos Santos, Kagame, Recep Tayyip Erdogan. Je rappelle sa présentation au récent Forum du Fleuve Congo. Vous avez tiré à boulets rouges... Je pense à ces phrases puissantes boules puantes : «Les mesures de privatisation du secteur minier, mises en œuvre par les Autorités de la IIIème République. Elles n’ont pas eu, sur l’économie nationale, l’impact financier positif escompté. En effet, elles n’ont pas impulsé l’industrie locale, ni contribué à l’amélioration de l’agriculture, de l’habitat, de l’enseignement, et encore moins à la construc-
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tion de nouveaux réseaux ferroviaires. Malgré l’augmentation impressionnante de la production du cuivre par les entreprises privatisées, les recettes fiscales versées au Trésor public et les revenus destinés au pool des devises fortes n’ont pas pris de l’ascenseur, bien au contraire. La réalité et l’observation des faits mettent en évidence que la privatisation du secteur minier a laissé sur les bords de la route du bien-être social les couches de la population qui vivaient encore de la prospérité de l’État. Ainsi, assistons-nous à un phénomène paradoxal d’asservissement des populations soixante ans après l’indépendance. Plus clairement, la population des régions minières vit aujourd’hui moins bien qu’elle ne vivait du temps de la colonie ou du temps du monopole de l’État». - J’ai tiré à boulets rouges sur tous ceux qui ont fait ça. Si c’est lui qui se sent visé, je ne sais pas. Moi, ce n’est pas lui. C’est le régime que j’ai visé... Après cette sortie, il a reçu une pluie de coups de fil. On en imagine le contenu. Des cas comme quoi ça ! Bukanga Lonzo au Bandundu ! Les étudiants doivent être encouragés à y travailler et à en comprendre le sens. Pourquoi les miniers du Katanga iraient-ils lancer une Université en ce nom ailleurs qu’au Katanga? Les étudiants peuvent élucider ça quand des leçons de gouvernance sont administrées à longueur de journée... Une phrase de Mobutu revient : « L’erreur de Kasavubu a été de croire qu’on pouvait gouverner le Zaïre, Bible à la main». « Mon texte est le message. Qu’il en fasse un programme décennal », ne cesse-t-il de répéter refusant toute déclaration formelle. « Il n’est pas encore temps. De ma bouche, ce n’est pas encore le temps. Je suis en train de gérer moi-même mon temps...». Je parie. Si le Président réussit, s’il prend les bonnes décisions, ce baobab ne sera pas loin. KKM n
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le fait
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L’indéboulonnable Atou
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l se répand peu dans les médias et ne s’exprime pas sauf lors d’apparitions officielles. Il lui arrive de s’isoler voulant se faire oublier. Contrairement à son prédécesseur Jacques Mbadu Nsitu foudroyé dans la Capitale le 19 juillet 2018 à bord de son toutterrain pris en charge par une escorte de véhicules à l’approche du Palais du Peuple où il se rendait pour assister au discours à la Nation du président Kabila, Atou Matubuana Nkuluki n’est guère porté par le verbe. Il privilégie l’action. Il affiche pourtant le même parcours que celui dont il fut longtemps l’adjoint.
ses ex-camarades de régler des comptes, présentant Atou Matubuana Nkuluki comme l’homme qui aurait tout organisé et piégé son vice, en s’empressant, dans une déclaration solennelle, de lui retirer sa confiance, réclamant sa démission ou son éviction par le Président de la République. Son véritable mal : avoir défié et battu impitoyablement (26 contre 12) le candidat officiel PPRD-FCC, un autre ex-gouverneur du pays Yombe à l’Ouest, le pays du premier président Joseph Kasavubu Simon Mbatsi Mbatsia - quand ses Cataractes, à l’Est, le pays de Simon Kimbangu, estiment que c’est aujourd’hui leur tour de diriger la province et qu’ils n’entendent rien lâcher. Après clairement ce qui apparaît comme l’échec d’une réponse politique, est-ce désormais à la justice de trancher? Il est certain que les coups ne paraissaient pas faiblir. Mais l’homme qui ne semblait guère en passe d’être destitué, par toutes formes, poursuit inlassablement ses activités, pose tout acte en lien avec sa fonction, reçoit et est reçu officiellement, dans la Capitale, notamment par la Première Dame du pays Denise Nyakeru Tshisekedi, par l’ambassadeur de Chine à Kinshasa Zhu Jing au moment où il s’apprête à accueillir dans sa province, à Muanda, à l’embouchure du fleuve, le Congrès électif de la presse congolaise membre de l’UNPC qui se tient sous le parrainage de la Première Dame qui effectuera, à cette occasion, une tournée à travers la province. Quand son adversaire président de l’Assemblée provinciale Pierre-Anatole Matusila Matusila se fait absent, maintient et durcit le bras de fer avec l’exécutif voire une partie de son hémicycle, le gouverneur vaque à ses occupations. Des cadenas qu’un groupe de députés nationaux et provinciaux du Kongo central avaient achetés le 31 juillet pour verrouiller le cabinet du gouverneur n’auront pas servi. Les manifestants furent dispersés par le gaz lacrymogène. D. DADEI n
PETITE FORCE TRANQUILLE. Dans ce territoire Ne Kongo débaptisé au moins trois fois (BasZaïre, Bas-Congo, Kongo Central) trop fier d’être la route par laquelle le pays fut découvert par le navigateur portugais mais a affronté l’homme blanc, en concédant deux martyrs Kimpa Vita et Simon Kimbangu, en donnant son nom au pays, n’y arrive pas qui veut, ne s’y maintient pas qui veut. Il faut des postures en sachant distribuer des coups, en étant capable d’en recevoir et des lourds, en sachant que ces coups peuvent mettre fin à une carrière... Un an déjà depuis fin août 2019 que l’affaire Mimi - la vidéo du scandale sexuel entre le vicegouverneur Justin Luemba Makoso et Mimi Muyita Ankiete, l’assistante du gouverneur - a déclenché une crise sans précédent dans cette province, la deuxième du pays au plan économique voire la première, du point de vue du dynamisme et donc du potentiel, et donc très convoitée... Comme Jacques Mbadu qui défia son propre parti politique (présidentiel) PPRD en se présentant en indépendant à l’élection de gouverneur avant de s’en rapprocher, Atou Matubuana Nkuluki, ancien du parti ARC passé au PPRD avant d’être élu gouverneur et d’adhérer à la plate-forme (présidentielle) FCC, l’affaire du sextape a été l’occasion en or pour LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1501 | PAGE 6.
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l’actu
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Tshisekedi veut monter en puissance les FARDC
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la suite d’une adresse du Chef de l’État à l’ONU par visioconférence notamment sur la présence des groupes armés dans l’Est du pays, des députés membres de la commission Défense & Sécurité de l’Assemblée nationale, toutes obédiences confondues, exigent du PM Sylvestre Ilunga, un budget conséquent pour les forces de sécurité. Certains demandent au Président de la République de solliciter au Conseil de sécurité des Nations Unies, non seulement la fin de la mission de la MONUSCO, vingt ans après une prestation unanimement critiquée mais surtout la réaffectation du budget annuel de cette mission onusiennes, soit le fameux milliard de dollars US à l’assistance au renforcement des capacités des FARDC, les Forces armées Congo. Dans sa résolution S/5784, le Conseil de sécurité a recommandé la dissolution des forces défenses congolaises et la création d’une nouvelle armée avec l’assistance des Nations unies. Date de 29 juin 1964, du temps de l’ONUC, cette résolution demeure d’actualité, selon des observateurs. Sauf que lors d’un séminaire d’orientation budgétaire sur le budget 2021 présidé par le VPM en charge du Budget, Me Baudouin Mayo Mambeke, co-animé par le Dircab du ministre des Finances, le professeur Vincent Ngonga Nzinga, les experts des FARDC ont sollicité de l’État un budget de défense de 3 milliards de dollars US/l’an. D’ores et déjà, pour l’exercice 2021, ces experts recommandent la prise en charge, au budget général, de nouvelles structures issues de la réforme de l’armée, notamment le CHESD, le Collège de hautes études stratégiques de la Défense et le PPN, le Corps de protection des parcs
Le général François Olenga, haut gradé des FARDC connu pour sa bravoure. DR. nationaux. Mais la première mouture de la loi des Finances publiques 2021 préparée par le Budget porte sur 8,7 milliards de dollars US. DES ARMES MADE IN DRC. Suite à la crise de la covid-19, nombre d’actions stratégiques envisagées par le commandant suprême des FARDC n’auraient pu être financées et devraient
être reprogrammées pour 2021. Le Chef de l’État envisageait par exemple courant 2020, «revisiter le plan de réforme des forces armées et le projet de loi de programmation militaire afin de les adapter à la géostratégie du moment et en sortir un nouveau plan de référence. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombe veut mettre sur pied
une politique de défense et de sécurité s’appuyant sur six fonctions stratégiques, à savoir, connaître, prévenir, anticiper, dissuader, protéger et intervenir. En pratique, il veut réhabiliter et reconstruire les infrastructures militaires nécessaires mais surtout équiper matériellement les éléments des Forces armées et de la Police Nationale. C’est loin d’être un chapelet de bonnes intentions mais du concret… en gestation dès lors qu’en l’espèce, le budget existe. Près de 90 milliards de nos francs (autour de 55 millions de dollars US) pour les infrastructures et plus de 17 milliards (plus de 10 millions de dollars US) pour les équipements quand des études stratégiques qui poussent pour la montée en puis-
sance des FARDC, tablent sur plus de 590 milliards de FC. Dans le domaine stratégique, «un tiens vaut mieux que deux tu l’auras»… de surcroît attendus d’un partenaire qui pourrait se limiter à des annonces. Combien de fois, dans l’Est, à quelques heures d’une opération de grande envergure, la chaîne de commandement de l’armée n’a-t-elle pas été désagréablement surprise par la Monusco, «New-York n’ayant pas donné un avis favorable». Les FARDC ont longtemps été humiliées par la fameuse « communauté internationale» qui les a frappées d’embargo sur les armes tel un groupe armé. Après 60 ans d’indépendance, le pays serait en passe de se doter d’une industrie militaire. Pour 2020, un «petit»
budget initial a déjà été voté. La volonté y est donc. Sur le continent et dans la sousrégion des Grands lacs, le Congo n’est pas le premier à se doter d’une industrie militaire. Le pays est plutôt en retard. L’Ouganda dispose d’usines de production des munitions et de montage des fusils d’assaut. Le Zimbabwe aussi tout comme l’Égypte. L’Afrique du Sud fabrique des chars des combats et en a livré à la Syrie de Bashar Al Assad. La montée en puissance des FARDC a toujours préoccupé les différents présidents que le pays a connus depuis que ses limites orientales, de l’ex-Shaba (Katanga) à l’Ituri en passant par des escarpements du Kivu, sont en proie à l’instabilité et à des «menées subversives». En
2014, l’alors Président, Joseph Kabila avait dû renvoyer la loi des Finances au Parlement pour modicité du budget affecté à la Défense. Son prédécesseur de père, Laurent Désiré Kabila, avait publiquement encouragé un jeune r-dcongolais à performer ses connaissances sur la fabrication des armes. Mobutu soutenait que «la situation géopolitique de notre pays au cœur de l’Afrique, dans une région fragile, à l’équilibre instable, nous contraint de disposer d’une armée qui soit à la mesure du destin de notre pays». Tshisekedi Fils s’y applique. Petit bémol : la crise du Covid-19 et ses effets dévastateurs sur l’économie et les finances pourraient retarder le projet.
POLD LEVI MAWEJA n
DHL préconise un partenariat public-privé dans le transport et la distribution des vaccins Covid-19
L
a livraison de 10 milliards de doses de sérum à travers le monde exigera un renforcement des chaînes d’approvisionnement médicales, écrit un communiqué de Deutsche Post DHL, filiale du Groupe Deutsche Post DHL Group, envoyé aux rédactions du Soft International. Un Livre Blanc publié le 1er octobre, recense les problèmes essentiels de la logistique de la COVID-19 et propose un cadre pour faire face aux futures urgences sanitaires au-delà de la pandémie planétaire actuelle. Dès lors que les premières autorisations d’utilisation d’urgence des vaccins contre cette pandémie devraient prendre effet au dernier trimestre 2020, les opérateurs logistiques devront relever le défi posé par la mise en place rapide de chaînes d’approvisionnement médicales capables de fournir à travers le monde
une quantité sans précédent de plus de dix milliards de doses de sérum. Leader mondial du transport et de la logistique, DHL au titre de partenaire d’analyse d’un autre leader mondial de conseil auprès des directions générales, McKinsey & Company, publie un livre blanc sur la mise en place d’une logistique stable d’approvisionnement en vaccins et matériel médical pendant la pandémie de COVID-19 et les éventuelles futures crises sanitaires. PLUS DE 250 CANDIDATS VACCINS. Plus de 250 vaccins sont actuellement en cours de développement et d’essai sur sept plateformes différentes. Les vaccins contre la COVID-19 ayant sauté certaines étapes de développement, des exigences strictes en matière de température (jusqu’à -80°C) sont susceptibles d’être imposées pour certains vaccins afin de garantir le maintien de leur efficacité dans la chaîne de transport
et d’entreposage. Cela implique de nouveaux défis logistiques pour l’actuelle chaîne d’approvisionnement médicale qui distribue habituellement les vaccins à des températures d’environ 2–8°C. Dans ce Livre Blanc, DHL évalue comment le transport de vaccins comme produits hautement sensibles à la température peut être géré efficacement afin d’éviter la poursuite de la propagation du virus. L’ampleur de la tâche est immense: pour assurer une couverture mondiale en vaccins contre cette pandémie, jusqu’à 200.000 envois sur palettes, 15 millions de livraisons en boîtes réfrigérantes et environ 15.000 vols seront nécessaires pour les différentes configurations de la chaîne d’approvisionnement. «La crise de la COVID-19 a éclaté avec une ampleur et un impact sans précédents. Elle a contraint les gouvernements, les entreprises et le secteur logistique à s’adapter rapidement à
ces nouveaux défis. En tant que leader mondial de la logistique, DHL souhaite partager son expérience opérationnelle dans le contexte de l’une des plus graves crises sanitaires survenue au cours de l’histoire récente, afin de mettre en œuvre des stratégies dans un monde de plus en plus connecté », explique Katja Busch, directrice commerciale chez DHL. « Pour protéger les vies contre la pandémie, les gouvernements ont décidé de jouer un rôle plus actif dans les chaînes d’approvisionnement médicales. Au cours des derniers mois, nous avons démontré qu’une planification solide et des partenariats appropriés au sein de la chaîne d’approvisionnement peuvent jouer un rôle clé tandis que les gouvernements s’efforcent d’assurer les approvisionnements en fournitures médicales essentielles lors d’urgences sanitaires de cette ampleur ». À l’avenir, la gestion des crises sanitaires par les autorités devra passer par
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des partenariats public-privé. Depuis le déclenchement de la pandémie, la demande de fournitures médicales a explosé. Par exemple, l’UNICEF a fourni 100 fois plus de masques faciaux et 2.000 fois plus de gants médicaux qu’en 2019. Faire venir des fournitures médicales depuis des lieux éloignés et les livrer à leurs destinataires a été l’une des activités les plus cruciales de la gestion de la réponse à la pandémie durant la première phase de l’urgence sanitaire. La logistique en amont représentait un défi majeur, surtout en ce qui concerne les EPI, en raison de la concentration géographique de la production, des capacités limitées de transport aérien et du manque de contrôle qualité à l’arrivée. Pour garantir la stabilité de l’approvisionnement médical en cas de future crise sanitaire, il est nécessaire que les gouvernements mettent en place, avec des partenaires des secteurs public et privé,
un cadre exhaustif de stratégies et de structures de crise de santé publique. Pour lancer le dialogue entre les différents acteurs et améliorer la résilience aux pandémies des chaînes d’approvisionnement médicales, DHL offre aux entreprises de logistique un cadre pour coopérer avec les autorités, les responsables politiques, les ONG et le secteur des sciences de la vie. Ce cadre facilite la prise de mesures visant à garantir aux chaînes d’approvisionnement le plus de stabilité et de sécurité possible. Outre un plan d’intervention d’urgence, l’initiative comprend un réseau de partenaires, une solide infrastructure physique de logistique et assure la transparence des chaînes d’approvisionnement grâce aux TI. Une unité d’intervention dotée d’un mandat précis est prévue avec mission d’exécuter toutes les activités dans des délais très courts.
avec AGENCES n
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porte-monnaie
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Des immeubles de l’État spoliés, le conseil des ministres donne la chasse
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l y a, à observer de près, de la revisitation d’actes posés par des pouvoirs publics précédents. Qui s’en plaindrait ? État de droit oblige ! Des phrases récemment sorties de la bouche de Jules Alingete Key, confiées au Soft International, vous glacent le sang. «Il y a eu une planification du sous-développement du Congo. La mafia a eu comme objectif : hypothéquer l’avenir du pays. On pourrait à la limite faire table rase du passé mais on ne peut hypothéquer l’avenir du Congo». L’inspecteur en chef des Finances faisait allusion au secteur des finances publiques particulièrement en épinglant des cas d’exonérations, d’allégements fiscaux et de compensation consentis à des opérateurs économiques voire à des institutions en violation de la loi en vigueur. Le n° 1 de l’IGF va plus loin. Il accuse : ces exonérations ont été tarifés et monnayés. Même l’État, assuret-il, citant des textes de lois, «n’est pas exonéré sauf dans des cas d’importations liées à la défense nationale». Ajoutant : «cela est du domaine - et du seul domaine - du ministère qui a le Budget dans ses attributions». Il faut s’attendre à des débats houleux en Conseil des ministres en commençant par des affrontements entre ministres et le patron de l’IGF dans des plate-formes interministérielles, commission ÉCOFIN, de même que celle en charge des lois et textes réglementaires, par exemple. C’est du moins ce qu’en a décidé le Conseil des ministres à l’issue de sa réunion de vendredi 25 septembre dernier. Mais voilà qu’à la même réunion, un autre dossier a fait jour : celui en lien avec de «nombreux
Des caciques de l’ex-parti présidentiel PPRD & Alliés se sont installés, ont installé les leurs, parents, oncles ou multiples épouses dans des maisons spoliés de l’État. DR. cas de spoliation des biens de l’État, terrains et immeubles» dans les grandes villes du pays, Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Bukavu, Goma, etc. À en croire le compte -rendu qui en a été fait par le porte-parole officiel du Gouvernement, le ministre de la Communication et des Médias, l’UNC David Jolino Diwampovesa Makelele, «à l’initiative du Président de la République, le Conseil des ministres a décidé de l’interdiction par voie de décret ou d’arrêté, en particulier des terrains et des immeubles et ce, avec effet rétroactif à la date de l’acte incriminé». Selon toute vraisemblance, dans ce dossier de spoliation des biens de l’État comme dans celui des exonérations fiscales, non fiscales et douanières et dans des cas d’allégements fiscaux et des compensations, c’est certainement au cas par cas, à en croire une source proche d’un ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, que la question sera réglée. Dans un passé lointain, il y a eu des ministres qui ont désaffecté des biens de l’État par simple arrêté «jusqu’à 100 maisons de l’État», les mettant en vente sans autre procès. Ministre des Infrastructures du Gouvernement Matata, Fri-
dolin Kasweshi avait déjà, en avril 2014, devant l’Assemblée nationale en plénière, avoué des cas de «spoliation à grande échelle» du patrimoine immobilier de l’État sans que rien n’ait pu être fait. Expliquant que ce sont des agents de l’administration publique ainsi que des cadres de l’armée et de la police qui étaient à la manœuvre. CACIQUES DE L’EX-PARTI PRÉSIDENTIEL. «S’il se trouve qu’un bénéficiaire n’a pu payer ce qu’il doit à l’État - une désaffectation se déroulant toujours à titre onéreux sauf si elle est faite par le Président de la République ou qu’une opération de désaffectation s’est faite dans l’illégalité, alors là, à chacun d’en tirer des conséquences», a expliqué un proche du dossier. Or, en l’espèce, le lanceur d’alerte est précisément le haut fonctionnaire du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat. Dans une «plainte contre inconnu» (datée du 14 juillet 2020, réf. MIN. URB.HAB/SG/DIV. UN/440/JBB/2020) que Le Soft International a pu consultée, l’ingénieur Adolphe Mabulena-Massamba alerte la justice et réclame une enquête «sur le Partenariat Public-Privé signé par l’autorité ministérielle de l’Urba-
nisme et Habitat de l’an 2000 à 2007 avec les partenaires privés concernant les immeubles du Domaine Privé de l’État congolais situés dans les communes de Limete et de la Gombe en vue de rétablir l’État congolais dans ses droits selon les clauses conclues dans lesdits partenariats ». Et il ne s’agit pas d’une mince affaire. Interrogé en août par un magistrat du parquet général à Kinshasa qui lui demandait s’il confirmait sa plainte, le haut fonctionnaire du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat na va pas par quatre chemins. «Le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat gère plusieurs immeubles privés appartenant à l’État congolais et ce, au travers tout le pays. Il s’avère que certains de ces immeubles donnés en location ont été spoliés par les locataires. Nous demandons à la justice de mener des enquêtes afin de rétablir l’État dans ses droits». Tout part d’une «convention de partenariat» signé le 09 décembre 2005 entre une société, la Société générale de l’immobilier sise boulevard Tshatshi au n°36, dans la commune de la Gombe, représentée par un sujet étranger certainement un libanais du nom de Rachid El Chaer au titre de
gérant statutaire et le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat John Tibasima Mbogemu Ateenyi, représentant la République et aujourd’hui sénateur et 2ème vice-président de la Chambre haute. Dans ce texte en huit articles, la convention est justifiée par «l’état de dégradation très avancée des unités de logement du domaine privé de l’État dû au défaut d’entretien rendant dérisoire et insignifiant le taux de loyer» conduisant à une situation généralisée de «défaut de paiement de loyers» et aux «difficultés éprouvées par l’État de recouvrer les loyers échus». Dès lors que l’État a voulu «sécuriser juridiquement et matériellement» ses biens, en les rentabilisant, les entretenant et les sauvegardant et qu’un Libanais s’est offert pour «accompagner l’État dans l’effort de protection, de sécurisation, d’entretien et de rentabilisation» de ces immeubles, il n’y avait donc guère de choix. En clair, l’État congolais failli s’est délesté de son patrimoine au bénéfice d’un sujet libanais qui avait ainsi la charge de «réfectionner les immeubles à ses frais mais remboursables par le biais des frais de loyer» en ayant soumis au préalable pour approbation le devis des travaux et,
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en même temps, de «concourir à la sécurisation juridique et matérielle» de ces immeubles, «par l’obtention des titres de propriété au nom de l’État, de «rentabiliser par le biais de la sous-location, ces immeubles, de verser à l’état une garantie locative équivalente à six mois de loyer mensuel avant toute occupation des lieux, de payer régulièrement à l’État pour chaque unité de logement son loyer, de répondre des dégradations du bien loué qui subviendraient pendant le bail et pour lesquelles il serait responsable, de ne pas céder tout ou partie de son droit de bail, de souscrire personnellement une police d’assurance obligatoire contre l’incendie, les explosions et autres sinistres. Outre cela, «les parties conviennent que la durée de bail (...) ne pourra être inférieure à cinq ans». À l’annexe 1, le ministre John Tibasima Mbogemu Ateenyi mettait dix villas à la disposition de la Société générale de l’immobilier, toutes dans la commune de la Gombe, trois avenue de la Gombe (n°4, 38, 40), deux avenue Lubefu (n°23, n°33), une avenue des 3Z (n°21), une avenue Goma (n°27), une avenue Uvira (n°56), une Place des Acacias (n°2), une avenue des Cocotiers (n°13). S’il est acquis que l’État congolais est un État failli dans ses obligations, on peut considérer cette convention avec un privé comme une tentative de sauver ce qui peut l’être sauf qu’il s’agit d’un accord obtenu sans appel d’offre outre que l’État semble s’être offert pieds et poings liés au ressortissant d’un pays dont la réputation établie est la recherche des opportunités des opérations de mafia. Le Soft International a cherché sur Google l’existence de cette Société générale de l’immobilier, sise boulevard Tshatshi au n°36, en vain et n’a trouvé qu’une vidéo de virée blingbling avec partie de
cigares d’un Rachid Al Chaer présenté comme «patron d’Afri Food ex-Congo Futur». S’agit-il du même homme ? Reste que les listes des immeubles et villas de l’État spoliés finit par convaincre qu’il s’agit d’une opération pensée, réfléchie, planifiée. Deux des listes consultées par Le Soft International recense une cinquantaine de biens privés l’État spoliés, dans les communes de la Gombe et de Limete essentiellement mais aussi dans les communes de Mont Ngafula (S.U. 1984), à Barumbu (S.U. 1557). À Limete, on trouve des biens sur la 7ème rue place commerciale (S.U. 378), avenue Canas (S.U. 498), 11ème rue (S.U.123), 1éème rue (S.U. 674), rue du petit boulevard, 8ème rue (S.U. 473). Dans la commune de la Gombe, avenue Cocotier (S.U. 3260), avenue Okito, n°60 (S.U. 760), avenue des 3 Z (S.U. 3087), immeuble Ruwenzori (S.U. 4837), immeuble Moanda (S.U. 1478), Galerie Albert (S.U. 2201), immeuble Mungul Diaka (S.U. 4007), avenue Marinel (S.U. 3129), immeuble Bata (S.U.88), immeuble Vodacom (S.U. 109), etc. Sur une autre feuille, des noms sont cités. Tels Augustin Kitakia (16 ème rue, Limete S.U. 107), Mme Gracia Matawa, Limete (S.U. 1921), Léonard Batende Ruganga (S.U. 571 Limete), Ngoma Masangi (S.U. 3096 Limete), Sabine Mingomba Limeme (S.U. 850 Limete), Mme Bandele wa Elikya (11ème rue Limete, S.U. 712), Tumba Blanco (6ème rue, Limete, S.U. 206), Katchelewa Zakayo (Limete, S.U. 5123), Tambi Tangelo, Minda Yakera, Zola NzezaKatshekwa Chakayo, etc. Dans nombre de ces immeubles, des caciques de l’ex-parti présidentiel PPRD & Alliés se sont installés, ont installé les leurs, parents, oncles ou multiples épouses dans des maisons spoliés de l’État. D. DADEI
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L’analyse
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Les diplomates étrangers boycottent le Parlement congolais
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l y a un boycott qui ne dit pas son nom mais que tout le monde voit : voici des années qu’on n’a plus vu des diplomates accrédités au Congo se bousculer dans les travées des hémicycles de nos assemblées, haute et basse. On l’a encore vécu lundi 15 septembre 2020... A la chambre haute, ce fut très remarquable. Sur la première rangée, à en croire l’une des photos diffusées dans les réseaux sociaux, on pouvait remarquer le Sénateur à vie, l’ex-président Joseph Kabila Kabange qui foulait, pour la toute première fois depuis qu’il bénéficie de droit de ce statut, la chambre haute du Sénat ainsi que la présidente de la chambre basse Jeanine Mabunda Lioko. Sur d’autres, on a noté le chef du Gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba et des chefs des corps constitués. Aucun visage d’un membre du corps diplomatique connu... MAIS... NUL AUTRE DIPLOMATE PRÉSENT. Des médias ont fait part de la présence de la cheffe de la Monusco, la mission onusienne au Congo, l’Algérienne Leila Zerrougu qui se serait, à en croire divers commentaires de presse, engagée dans une discrète médiation entre le président de la République FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo et son prédécesseur Kabila. Le 12 septembre, trois jours avant la rentrée parlementaire, elle avait rendu visite à son domicile du GLM, au centre ville, à l’ex-président. Une rencontre dite de courtoisie qui aurait cependant traité de la situation générale du pays quand les violences armées persistent dans le Nord-Est, dans les localités d’Irumu et de Beni, dans l’Ituri et le grand Nord. Aurait-elle obtenu que l’exprésident accepte de poser un acte fort en se rendant à l’hémicycle de la chambre haute dont il est membre à vie, ce qui, du coup, normaliserait son statut et participerait à l’apaisement de la tension politique qui couve dans le pays ? En dehors de la présence au parlement de la représentante du Secrétaire général des Nations Unies, le Portugais António Guterres, aucun autre visage de diplomate, tout au moins occidental.
À g., l’ex-président Joseph Kabila a pris part pour la première fois mardi 15 septembre 2020 à l’ouverture solennelle de la session ordinaire au Sénat dont il est membre de droit. À dr., échange d’une poignée de main le 15 mars 2019 entre le président Tshisekedi et l’ambassadeur américain Hammer à l’occasion de la visite à Kinshasa du Sous-secrétaire d’État américaine en charge de l’Afrique, Peter Tibor Nagy. DR. Ni l’Américain Mike Hammer, ni la Britannique Emily Maltman, ni le Français François Pujolas, ni le Canadien Nicolas Simard, ni le Belge Johan Indekeu, etc. Que se passe-t-il quand on sait comment, dans une vie précédente, dans ce même pays, dans ces mêmes hémicycles, les diplomates occidentaux se pressaient à chaque rentrée parlementaire? Nul doute, les Occidentaux ne reconnaissent pas ce Parlement. Le regard de la communauté internationale face aux Institutions congolaises nées des dernières élections est très contrarié. Si le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est reçu et salué dans toutes les capitales étrangères où on se félicite d’une alternance pacifique effective, trois personnalités politiques majeures du pays sont et restent sous sanctions internationales, européennes ou américaines : le président de la chambre basse sous la législature passée Aubin Minaku Ndjalanjoku, le président de la Commission électorale nationale indépendante Corneille Nangaa Yobeluo, le président de la Cour constitutionnelle Benoît Lwamba Bindu désormais en exil en Belgique suite aux bons offices du président de la République auprès du Royaume de Belgique. DES RÉSULTATS DES LÉGISLATIVES BOUDÉS. Si une élection n’est une réussite que lorsqu’elle apporte l’apaisement dans le pays - ce qui est le cas de la Présidentielle de décembre 2018 - ce qui a conduit les Occidentaux à saluer la cérémonie de remisereprise du vendredi 25 janvier au Palais de la Nation à Kinshasa entre le sortant et l’entrant, il reste qu’ils continuent de bouder sinon de ne pas reconnaître les résultats des Législatives qui ont donné une majorité écrasante aux partisans de l’ancien président Kabila. Il en est des Occidentaux comme des pays de la sousrégion principalement ceux
de la SADEC, la Communauté de développement d’Afrique australe, Angola, Afrique du Sud, Angola, Botswana, Malawi, Namibie, Zimbabwe, etc., qui ont eu des relations exécrables aux derniers jours de son mandat avec le président Kabila dont ils avaient en août 2018, lors du 38è sommet de la SADC à Windhoek, la capitale de la Namibie, exigé, dans des conditions peu diplomatiques, le départ du pouvoir avant de s’entendre dire par Kabila dans son discours officiel qu’il préfère « ne pas (leur) dire au revoir » mais « à bientôt », expliquant qu’au Congo, la démocratie n’était «pas une réalité mais un processus irréversible ». Dans une interview à l’agence mondiale américaine Associated Press et sept autres médias internationaux, alors sur le départ, le président Kabila avait ces mots, en décembre 2018 : «Pourquoi ne pas attendre 2023? En politique comme dans la vie, on ne devrait rien exclure, parce que tout est possible. La question est de savoir quel sera le tableau d’ensemble». Sont-ce les suspicions d’un «arrangement» avec la Commission électorale nationale indépendante pour un retour au pouvoir à la date constitutionnelle échue ou, après une crise majeure, qui explique cette absence d’enthousiasme du corps diplomatique dans la composition actuelle du parlement congolais et les différents messages sans équivoque que continuent d’envoyer de hauts représentants de la Maison Blanche au Congo? On sait comment l’ancien envoyé spécial des Etats-Unis pour la Région des Grands Lacs J. Peter Pham aujourd’hui déployé dans la Région du Sahel s’était comporté face au Congo, tout comme le Monsieur Afrique de l’administration républicaine, le soussecrétaire américain chargé de l’Afrique Peter Tibor Nagy voire l’ambassadeur en poste à Kinshasa Michael A. Hammer
toujours prompts à encourager le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans tous ses actes de lutte contre les anti-valeurs qui empêchent le pays d’avancer. «Y COMPRIS LES SANCTIONS». Lors de sa rencontre à Kinshasa le 15 mars 2019 avec le président congolais, Tibor Nagy avait eu des mots explicites : «Le 30 décembre, le peuple congolais a voté pour le changement. Ce changement de leadership historique et pacifique offre l’occasion aux Etats-Unis de travailler avec la nouvelle Administration Tshisekedi afin d’apporter une large prospérité sociale et économique à la RDC. Lors de ma rencontre avec le Président Tshisekedi, je l’ai félicité pour son investiture et j’ai souligné la volonté des Etats-Unis de travailler en partenariat avec son gouvernement au moment où il poursuit son engagement à faire progresser les valeurs démocratiques, à lutter contre la corruption, à respecter les droits de l’homme, à restaurer la sécurité et à promouvoir la prospérité». Puis : « Nous avons hâte de soutenir son programme économique pour accroître les investissements, l’emploi, la croissance et améliorer les liens commerciaux bilatéraux responsables entre les Etats-Unis et la RDC. Nous souhaitons voir plus d’entreprises américaines en RDC, mais pour ce faire, il doit y a avoir des règles du jeu équitables et transparentes». «Nous reconnaissons que la route menant à la prospérité sera longue et parfois cahoteuse. Les Etats-Unis continueront d’utiliser tous les outils à leur disposition, y compris les sanctions, pour faire en sorte que ceux qui menacent les droits de l’homme, le processus démocratique et la prospérité du Congo soient tenus pour responsables». «Je l’ai dit à maintes reprises auparavant, mais je suis per-
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suadé que, pour la RDC, nous devons tous regarder ensemble à travers le pare-brise, et non à travers le rétroviseur. Et, alors que je regarde en avant, je suis un optimiste et les Etats-Unis sont prêts à travailler en partenariat avec le Président Tshisekedi au moment où il œuvre à la réalisation du plein potentiel du Congo». Une «immixtion occidentale» dans les affaires congolaises que n’apprécient pas toujours certains élus congolais. Ainsi, mi-août, un groupe de sénateurs congolais ont répondu à la lettre datée du 17 août 2020 de neuf de leurs homologues américains qui ont demandé au Trésor américain plus d’appui à la «lutte du président Tshisekedi contre la corruption et le système kleptocrate du régime de Kabila». Sept des sénateurs membres de la Commission des relations extérieures ont «exigé», dans une réponse à la commission correspondante du Sénat américain, que les Etats-Unis s’interdisent de s’occuper des affaires internes d’autres pays. «Dans l’intérêt bien compris de nos deux nations, nous en appelons à un partenariat franc et constructif fondé sur le respect strict des conventions diplomatiques. Pour ce faire, autant, nous nous interdisons d’interférer dans les affaires intérieures d’autres pays, en particulier des Etats-Unis, autant nous sommes en droit d’attendre de ces pays un comportement réciproque», avaient-ils écrit. La lettre des sénateurs américains avait été suivie des réactions de soutien du secrétaire d’Etat Mike Pompeo et de son adjoint Tibor Nagy. Les sénateurs congolais ont dit souhaiter un rapprochement plus étroit entre Kinshasa et Washington tout comme ils appuient le gouvernement congolais dans la lutte contre la corruption. Une lutte qui, ont-ils précisé, avait débuté durant la présidence de Joseph Kabila. ALUNGA MBUWA n
international
porte-monnaie
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Hier comme aujourd’hui dilapidée, la SONAS n’a aucun poids face aux mastodontes du secteur
À g., le bling-bling DG de la SONAS Herman Mbonyo Lihumba révoqué en passant par la case de prison. À dr., la ravissante Carole Agito, ex-D-G qui organise des opérations tape-à-l’œil «jeudi sinistre» consistant à payer au forfait, en public, devant des médias, des sinistrés préalablement présélectionnées. DR.
F
ace à la concurrence qui monte en puissance dans le secteur des assurances et des réassurances, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo veut assurer une survie à la SONAS. Sauf que l’État, actionnaire unique,serait en passe d’effec-
tuer une mise dans un tonneau des Danaïdes, que rien ne pourrait remplir, alertent des experts. Cadre à l’ARCA, l’Autorité de régulation et de contrôle des assurances, un expert - qui a requis l’anonymat pour ne pas paraître juge et partie - estime qu’il serait téméraire de vouloir sauver un patient dont la tumeur s’est muée en cancer. Les charges
sociales, conséquence d’un engagement massif suite à des recommandations politiques, risquent d’engloutir toute mise. D-G BLING-BLING Ce n’est que fin mai 2020 que la Société nationale d’assurances a lancé une enquête pour maîtriser ses effectifs et a décidé de ne plus engager de nouvelles unités. L’assureur
public, de l’avis de cet expert, se retrouve dans la situation des LAC, Lignes aériennes congolaises, la dévancière de Congo Airways, une compagnie inutilement maintenue en vie alors qu’aucun signal vital ne répondait plus. L’État ferait œuvre utile, en créant une nouvelle société d’assurances et de réassurances. Le CSP, Conseil supérieur
À Orange-RDC, un Burkinabé remplace un Ivoirien congédié
L
e D-G d’Orange RDC, l’Ivoirien Gérard Lokossou a dû plier bagage après une mauvaise gestion avérée du personnel congolais. Un courrier anonyme adressé par un lanceur d’alerte congolais d’OrangeRDC à la Direction Générale à Paris a eu raison de cet ingénieur de formation, diplômé en logistique de l’INP-HB de Yamoussoukro, qui a collectionné des postes en supply chain ou comme acheteur dans des multinationales (Unilever et Nestlé) avant d’intégrer en 2008 les télécoms via MTN et Airtel puis Orange. L’Ivoirien a été remplacé par
un Burkinabé, Ben Cheick D. Haidara qui a beaucoup œuvré dans son propre pays, le Burkina Faso, où il était également D-G d’Orange après être passé par de nombreux autres opérateurs. Reçu mardi 29 septembre 2020 à Kinshasa par le ministre des PT-NTIC, Augustin Kibassa Maliba, Ben Cheick D. Haidara a remercié - diplomatiquement - son prédécesseur «pour le travail accompli, beaucoup de choses, de très très belles choses qui ont été faites» ajoutant qu’il continuera «de travailler pour la satisfaction» des abonnés Orange. «Nous resterons à leur écoute et nous ferons chaque jour un peu plus pour
qu’ils soient véritablement satisfaits, heureux et surtout convaincus qu’ils ont fait le bon choix d’être avec Orange RDC et non pas un autre», a-t-il poursuivi. Kibassa Maliba a dit sa détermination de mettre de l’ordre dans son secteur. La délégation du groupe Orange RDC conduite par le DG sortant a remercié le ministre des PTNTIC pour la franche collaboration pendant son mandat de direction en RDC. «Son Excellence a bien voulu nous faire l’honneur de nous recevoir et nous étions là à un double titre, pour remercier Son Excellence pour la qualité des relations que nous avons pu avoir. Je suis à la fin de mon mandat
en RDC. Donc, il était important pour nous en respectant les coutumes de chez nous qu’on vienne quand même lui dire merci pour la collaboration que nous avions pu avoir avec lui jusqu’à présent et, par la même occasion, lui présenter le nouveau Directeur général d’Orange RDC et s’assurer que la coordination est correctement faite dans la même dynamique qui a prévalu jusqu’à présent, qui veut que nous regardions les intérêts du secteur que les intérêts des opérateurs puissent continuer avec le nouveau Directeur Général d’Orange RDC», a-t-il expliqué.
ALUNGA MBUWA n
du Portefeuille, avait aidé l’assureur historique à se doter d’un business plan sur un horizon de 5 ans (2016-2021), un instrument qui aurait dû être soumis à la validation d’une structure internationale. Mais voilà que malgré ses 50 ans de monopole, la SONAS a investi dans tout, sauf dans des projets qui auraient pu lui garantir un retour sur investissement. L’assureur a notamment financé des projets des logements sociaux (Cité verte, Mama Mobutu, etc.), entretenu des organes politiques du régime, payé des marabouts et des féticheurs pour la pérennité du régime Mobutu. UN ENFANT NÉ TÉTRAPLÉGIQUE Il s’avère par ailleurs que la SONAS ne s’est guère préparée à la libéralisation du secteur remise, de nouveau, en actualité, en mode urgence, en 2008, après une tentative manquée en 1988. Bien au contraire, elle a poursuivi sa politique de dilapidation des ressources. Lors de sa mutation de l’entreprise publique en une entreprise commerciale avec statut de SARL puis de société anonyme (SA) suite aux actes uniformes de l’OHADA, elle réalise, en 2009,
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officiellement, euros 26,6 millions des recettes. Trois fois plus, selon diverses sources syndicales. Au centre de plusieurs affaires d’indélicatesse notamment celle qui implique sa compagne Francisca Iyolo, ex-gérante des comptes VIP à la BCDC disparue avec pas moins de 5 millions de $US l’incapacité de rembourser un prêt de 700.000 de $US contracté à Afriland First Bank., l’alors DG Herman Mbonyo Lihumba se fait une renommée de golden boy, philanthrope d’État. L’entreprise va même financer des travaux de réfection de la Cour Suprême. Selon des médias locaux, une coupe ténébreuse de 5 millions de $US est opérée pour financer les «Cinq chantiers de la République». L’homme qui paraissait brillant n’était qu’un bling-bling. Il est révoqué mais passe par la case prison. Avec la ravissante Carole Agito, RAS, rien à signaler sauf l’opération tape-àl’œil «jeudi sinistre» qui consiste à payer au forfait, en public, devant des médias, des sinistrés préalablement présélectionnées. Pendant que le personnel broie du noir, avec des arriérés des salaires en chapelet, les syndicalistes muselés. Plusieurs rapports
d’audit, notamment de la Société française d’assurances et de réassurance, du Conseil supérieur du portefeuille et de l’Inspection générale des finances confirment la descente aux enfers de l’assureur au point qu’à ce jour, même le capital social pose problème, 43.163.000.000 FC, un peu plus de 20 millions de $US, selon une note interne du service juridique, datée du 13 octobre 2019. Plutôt de 72 376 112 232,39 FC, environ 35 millions de $US, chiffre arrêté au 31 décembre 2010, par le ministère du Portefeuille, selon d’autres directions. Longtemps, l’assureur n’avait pour capital social qu’un petit million de $US au lieu de 10 millions annoncés par l’État lors de sa création et sans fond de roulement. En clair, un enfant né tétraplégique incapable de tenir face à la dragée haute qui lui est imposée par les nouveaux venus sur scène que sont ACTIVA Assurance RDC, Société financière d’assurance Congo, Rawsur SA et Rawsur Life SA et des courtiers Allied Insurance Brokers SARL et Gras Savoye RDC. L’option du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sur le devenir de la SONAS SA sera levée à court terme...
POLD LEVI MAWEJA n
international
conjoncture économique
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Les sonnettes d’alarme de rentrée de l’institut d’émission
Si le CDF accuse une relative stabilité, l’institut d’émission et son gouverneur Deogratias Mutombo Mwana Nyembo (photo) s’attendent à un taux d’inflation en annualisé à 19,419% contre un objectif de moyen terme fixé à 7,0%. DR. elon gée à 1.939,79 US$. respectivement sur tion de Covid-19 ; les nettes des Bons du changes au cours de intérieurs nets de l’étude les dépôts en devises Baisse hebdomadaire faiblesses structuTrésor ont été négala semaine du 11 au CDF 143,2 milliards, de la de 2,62% du cours relles de l’économie tives. 18 septembre 2020. essentiellement attri- à vue et à terme et à Banque du riz qui s’est fixé à congolaise, notamPar ailleurs, ce déficit Le CDF s’est déprébuable à la baisse des 0,0% pour les dépôts du en monnaie nationale 12,25 cents la livre au ment l’état des inserait plus important ciée de 0,01% à l’indi- autres postes nets de Congo 17 septembre 2020. pour toutes maturifrastructures de base. en intégrant les OPI catif, s’échangeant CDF 120,0 milliards, - évotés confondues. Par contre, une L’étude note, à la en attente de paieà CDF 1.961,98 le soit 83,8% du total lution récente de la hausse hebdomatroisième semaine du ment à la BCC d’un US$ au 18 septembre des avoirs intérieurs conjoncture éconodaire de 3,01% et MARCHÉS mois de septembre import total de CDF 2020, alors que sur nets. mique, septembre DES PRODUITS DE 5,88%, respective2020, une poursuite 377,6 milliards. le marché parallèle, Au 16 septembre 2020 - qui tire génément des cours du de la stabilité des Toutefois, les recettes il affiche une apprécourant, l’instrument BASE. ralement la sonnette prix sur le marché Concernant les marblé et du maïs, se attendues à fin sepciation de 0,05% se Bon BCC à 7 jours a d’alarme sur le chés des produits fixant à 556,25 Cents des biens et services. tembre 2020 s’élèvent fixant à CDF 2.013,33. opéré une injection comportement des le boisseau et 139,06 de base intéressant Le taux d’inflation, à CDF 738,2 milliards Comparée à la situahebdomadaire de finances publiques US$ la tonne au 17 l’économie congoen rythme hebdoétant donné que seption à fin décembre CDF 2,5 milliards et de l’économie septembre 2020. laise, l’étude note madaire, s’est situé tembre constitue une 2019, le CDF affiche contre une ponction nationale, la contrac- à 0,071% après une une hausse hebdoCet accroissement échéance fiscale pour une dépréciation de attendue de CDF 5,0 tion de l’économie madaire de 9,44% tient principalement réalisation de 0,081% l’acompte provision14,73% à l’indicatif et milliards. L’encours congolaise devrait à la hausse de la du cours du Pétrole la semaine précénel au titre d’impôt 14,29% au parallèle global se situe à être moins forte que (Brent) sur le marché demande chinoise dente, portant le taux sur le bénéfice et pro- face au US$. CDF 11,0 milliards, celle estimée à fin de Londres, en raison observée sur le maren cumul annuel à fit. À ce jour, le taux Les réserves de répartie comme suit: mars, attestée par un 13,848%. principalement de ché de Chicago. de réalisation des change se sont 8,0 milliards pour la taux de croissance Au niveau extérieur, régies financières est situées à 774,15 maturité à 7 jours, 1,0 bonnes perspectives de -1,7% en 2020, sur INFLATION l’OMS, l’Organisasur le comportement de 50,7% par rapport millions de US$ au milliard pour celle base des réalisations ATTENDUE : tion mondiale du de la demande monà la programmation 16 septembre 2020, de 28 jours et 2,0 de la production à Commerce indique diale attestées par 19,419% mensuelle. niveau corresponmilliards pour les 84 fin juin 2020, contre la hausse de la proque les répercusEn glissement anS’agissant des dédant à 3 semaines jours. une estimation de duction industrielle sions économiques nuel, il est ressorti penses, elles ont été d’importations des Comparativement à -2,4% à fin mars. chinoise et les espoirs de la pandémie de la à 15,603%. Toutes exécutées à concurbiens et services sur fin décembre 2019, il L’activité éconoCovid-19 a impacté autour d’un vaccin choses étant égales rence de 68,2% par ressources propres. se dégage une injecmique devrait se négativement le compar ailleurs, le taux rapport à la prévision Concernant les agrétion annuelle de CDF contre la Covid-19. contracter essentielDu côté de l’offre, merce mondial des d’inflation se situemensuelle fixée à gats monétaires, 44,0 milliards. Le lement dans les secservices au deuxième l’institut d’émission rait en annualisé à CDF 758,0 milliards. l’institut d’émission coût hebdomadaire teurs secondaire et trimestre 2020, déjà s’observe une per19,419% face à son Les décaissements signale une baisse et annuel du Bon tertiaire alors qu’une objectif de moyen en ralentissement turbation de la proont concerné prinhebdomadaire de la BCC se situe respeclégère progression duction dans le Golfe depuis le second terme fixé à 7,0%. cipalement les base monétaire de tivement à CDF 18,7 est attendue dans semestre 2019. Cette évolution dépenses liées à la CDF 59,2 milliards, millions et CDF 799,2 du Mexique suite le secteur primaire. Les résultats affichés à l’ouragan Sally, résulte d’une part, rémunération, au soit 1,8% au 17 millions contre CDF Les contributions à par le baromètre Aussi, l’OPEP et ses de la bonne coordifonctionnement des septembre 2020, se 856,0 mille et CDF la croissance de ces du commerce des alliés (OPEP+) ont, à nation des politiques institutions et minissituant à CDF 3,325,5 1,573,6 millions à la trois secteurs seservices révèlent l’issue de leur réubudgétaire et monétères ainsi qu’aux milliards, expliquée période corresponraient de 0,45 point, nion mensuelle, proune évolution de taire, notamment à subventions avec principalement par dante de 2019. -0,65 point et -1,08 l’indice inférieur à mit des sanctions à travers le pacte de des parts respectives une diminution des Les avoirs libres des point, respectivel’égard des membres la tendance à moyen stabilité économique de 50,5%, 18,1% et avoirs extérieurs banques demeurent ment pour le secteur et, d’autre part, de qui ne respectent pas terme, se situant à 17,4% du total des nets de CDF 117,1 négatifs à CDF 365,8 primaire, secondaire l’approvisionnement dépenses. l’accord de limitation 95,6, soit le niveau milliards alors que milliards au 17 sepet tertiaire contre de la production. le plus faible jamais des marchés induit les avoirs intérieurs tembre 2020, en 0,77 point, 1,55 point par le déconfinement CDF : enregistré et en desLe cours du pétrole nets ont augmenté de recul de CDF 91,3 et 2,12 point en 2019. des centres d’actisous de la valeur de RELATIVE STABICDF 57,9 milliards. milliards par rapport s’est établi à 43,69 L’amélioration US$ le baril au 17 référence de 100. vités économiques. LITÉ. Au niveau des comà la semaine précédes prévisions de Cette situation tient septembre 2020 S’agissant des Par ailleurs, en posantes, le recul de dente. croissance tient Quant au cuivre, de la mise en oeuvre finances publiques, cumul annuel, pour l’offre de monnaie La réserve notinotamment du bon des mesures de resl’étude note une au 18 septembre la même période, centrale est expliqué fiée aux banques comportement des trictions prises par hausse hebdo2020, les opérations la situation finanpar la baisse des dés’est chiffrée à CDF activités dans le 1.303,4 milliards. madaire de la les décideurs polifinancières de l’Etat cière de l’État est pôts des banques de secteur minier à la tiques pour limiter Le guichet interbantonne du cuivre se sont clôturées par déficitaire de CDF CDF 37,3 milliards faveur du confinecaire a enregistré des de 1,00% chiffrée, la propagation de la un déficit de CDF 891,2 milliards, et de la circulation ment des ouvriers maladie de la Covolumes des opéraau 17 septembre, à 143,0 milliards résul- consécutivement fiduciaire de CDF dans les mines ainsi vid-19. tions hebdomadaire 6.776,00 US$, suite tant d’un niveau des aux recettes de CDF 21,9 milliards. que de la tendance et mensuel respectià l’expansion de la Ces mesures, concerrecettes de CDF 374,2 4.470,8 milliards et La BCC note égaà la bonne tenue des nant principalement vement de CDF 61,0 demande chinoise. milliards contre des aux dépenses de CDF lement un accroiscours mondiaux des milliards et CDF 92,0 Variation nulle du le confinement et la dépenses de l’ordre 5,362,1 milliards. Ce sement de la masse produits intéressant fermeture des fronmilliards. prix de la tonne du de CDF 517,2 mildéficit a été financé monétaire de CDF l’économie congoQuant aux dispositifs cobalt (cathode 99,80 tières dans la plupart liards. par les avances de 397,7 milliards, soit laise (notamment le de la politique moné- %), maintenue à des pays touchés Déficit couvert exclu- la BCC à raison, 2,4%, se situant à cuivre, principal pro- sivement par les par la pandémie, ont taire de la BCC, ceux- 34.172,19 US$ au 17 de 36,0%, en dépit CDF 16.904,8 milduit d’exportation); ci restent inchangés, septembre 2020. impacté fortement ressources tirées de de l’existence d’un liards, expliqué par l’assouplissement le taux directeur L’étude de la Banque les secteurs clés des l’appui budgétaire marché intérieur des l’expansion des des mesures de resservices, notamment Centrale note une du FMI, le Fonds titres publics. avoirs extérieurs nets étant à 18,5% et les trictions prises par le Monétaire Internatio- L’institut d’émission coefficients de la baisse hebdomadaire celui de transport à hauteur de CDF Gouvernement pour aérien lequel affiche de 0,35% de l’once nal dans un contexte note une relative sta540,9 milliards contre réserve obligatoire contenir la propagad’ or qui s’est échanun indice de 49,2. où les émissions bilité du marché des une baisse des avoirs à 13,0 % et 12,0%,
S
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international
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conjoncture économique
ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE 2019-2020 Fin décembre 2019
Fin Juin 2020
VA
VAR (%)
Contrib. en pts de Croissance
VA
VAR (%)
Contrib. en pts de Croissance
Secteur primaire
5477,3
1,7
0,77
5533,9
1,0
0,45
Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche
1 956,7
3,1
0,49
1 991,7
1,8
0,28
Agriculture
1868,8
3,1
0,47
1 925,1
3,0
0,44
Sylviculture
84,4
3,5
0,02
63,1
-25,2
-0,17
Elevage, pêche et chasse
3,5
3,0
0,00
3,6
3,0
0,00
Extraction
3 520,6
1,0
0,28
3 542,2
0,6
0,17
Secteur secondaire
2111,8
9,8
1,55
2029,4
-3,9
-0,65
Industries manufacturières
1 450,0
6,1
0,69
1 402,8
-3,3
-0,37
Electricité, gaz, vapeur et eau
79,6
1,5
0,01
84,9
6,7
0,04
Bâtiment et travaux publics
582,2
21,6
0,85
541,7
-6,9
-0,32
Secteur tertiaire
4862,0
5,6
2,12
4725,2
-2,8
-1,08
Transports et Télécommunications
1 468,2
4,7
0,54
1 539,1
4,8
0,56
Transports
889,8
3,2
0,22
827,0
-7,1
-0,50
Communication
578,4
7,1
0,31
712,2
23,1
1,06
Commerce
1 852,7
4,0
0,59
1 731,1
-6,6
-0,96
Autres services hors admin. publique
1 192,0
8,3
0,75
1 133,5
-4,9
-0,46
Services d’administration publique
443,5
9,0
0,30
417,3
-5,9
-0,21
SIFIM
-94,4
10,6
-0,07
-95,8
1,5
-0,01
12 451,0
4,5
4,44
12 288,5
-1,3
-1,28
Taxes sur les produits
209,6
-3,0
-0,05
161,9
-22,8
-0,38
PIB aux prix constants
12660,6
4,4
4,38
12450,4
-1,7
-1,66
PIB hors mines Source CESCN.
9139,99
5,8
4,10
8908,13
-2,5
-1,83
PIB au prix de base
ÉVOLUTION DES FINANCES PUBLIQUES (EN MILLIARDS DE CDF) RUBRIQUES
CUMUL AOÛT 2019
Exéc. en %
VARIATION 2020/2019
Program
Réalisation
Program
Réal. 18/09
Exéc. en %
Douanes et accises (DGDA)
1349,9
1169,6
1243,3
106,3
-7,9
129,0
109,9
85,2
Impôts directs et indirect (DGI)
2497,0
2638,1
2001,9
75,9
-19,8
502,6
215,6
42,9
Recettes non fiscales (DGRAD)
837,0
835,5
769,5
92,1
-8,1
91,7
48,7
53,1
Pétroliers Producteurs
205,2
142,9
108,1
75,7
-47,3
14,9
-
-
-
-
1,8
-
-
-
-
-
Total revenus et dons
4889,1
4918,6
4124,6
83,9
-15,6
738,2
374,2
50,7
Dépenses courantes
4348,7
4607,1
4347,5
94,4
-0,0
615,1
460,3
74,8
Dont Salaires
2219,6
3122,6
3039,9
97,4
37,0
402,2
261,3
65,0
Intérêt sur la dette
40,1
63,4
18,8
29,7
-53,1
14,0
-
.
dont dette extérieure
16,1
19,4
14,8
76,3
-8,1
6,0
-
.
Frais de fonct. Inst. et Min.
1182,0
631,6
722,3
114,4
-38,9
75,0
93,5
124,7
Institutions Politiques
456,1
226,3
285,6
126,2
-37,7
28,2
42,1
149,4
Ministères
725,8
405,3
436,8
107,8
-39,8
46,8
51,4
109,8
Dépenses en capital
488,8
217,7
56,2
25,8
-88,5
38,9
44,4
114,3
Autres dépenses
239,8
301,9
270,2
89,5
12,7
34,1
12,5
36,5
Elections
47,7
16,6
-
-
-100,0
4,2
-
-
Total dépenses
5077,4
5126,7
4674,0
91,2
-7,9
688,1
517,2
75,2
Amortissement de la dette
115,2
204,3
170,9
83,6
48,3
69,9
-
-
Total dépenses(+amort. dette)
5192,6
5 331,1
4 844,9
90,9
-6,7
758,0
517,2
68,2
1. Solde global
-188,3
-208,1
-549,4
264,0
-191,8
50,1
-143,0
-285,4
2. Solde courant
540,3
179,1
-224,7
-125,5
-141,6
123,1
-86,1
-69,9
3. Solde primaire
-148,1
-144,7
-530,6
366,8
-258,1
64,1
-143,0
-223,1
4. Solde (intégr. Amort.dette
-303,5
-412,4
-720,3
174,6
-137,3
-19,8
-143,0
721,0
Dons et autres
CUMUL AOUT 2020
Source: BCC, sur base des statistiques du PTR du secteur public (Ministère de Finances/DTO). LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1501 | PAGE 12.
MOIS DE SEPTEMBRE 2020
international
conjoncture économique
|
COURS DES PRODUITS MINIERS ET ÉNERGÉTIQUES 31-déc2019
30-juin2020
31-juil2020
31-août2020
3-sept2020
10-sept2020
11-sept2020
14-sept2020
15-sept2020
16-sept2020
17-sept2020
Pétrole (brent) $/baril
66,00
42,22
43,63
45,76
43,77
39,92
39,70
39,53
41,27
41,66
43,69
variation/mens (en %)
24,09
-36,03
3,34
4,88
-4,35
-8,80
-0,55
-0,43
4,40
0,94
4,87
6 183,00
5 957,00
6 433,50
6 728,00
6 719,00
6 709,00
6 710,50
6 757,50
6 788,00
6 813,00
6 776,00
2,79
-3,66
8,00
4,58
-0,13
-0,15
0,02
0,70
0,45
0,37
-0,54
32 500,00
28 500,00
29 000,00
33 025,00
33 005,00
33 000,00
33 000,00
33 000,00
33 000,00
34 000,00
33 985,00
variation/mens (en %)
-40,91
-12,31
1,75
13,88
-0,06
-0,02
0,00
0,00
0,00
3,03
-0,04
Cobalt (Cathode 99,80)
35 695,36
33 399,56
32 008,83
31 788,08
34 172,19
34 172,19
34 172,19
34 172,19
34 172,19
34 172,19
34 172,19
variatian hebdo (en %)
-51,00
-6,43
-4,16
-0,69
7,50
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
1 522,00
1 770,82
1 969,32
1970,33
1 946,06
1946,62
1 940,65
1 949,17
1 964,75
1 959,52
1 939,79
16,35
11,21
0,05
-1,23
0,03
-0,31
0,44
0,80
-0,27
-l,0
Cuivre LME $/tm variation/mens (en %) Cobalt Londres $/ tonne
Or New York $/o.t.
19,12 variation/mens (en %) Source: Banque Centrale du Congo.
Var. hebdo 9,44 1,00
2,98 0,00 -035
ÉVOLUTION HEBDOMADAIRE DES ÉMISSIONS DES BONS DU TRÉSOR Août-20 04-août-20
En milliards de CDF
Septembre-20
11-aout-20
18-août-20
25-août-20
01-sept-20
08-sept-20
15-sept-20
3 mois
3 mois
6 mois
3 mois
Montant d’appel d’offre
25,00
25,00
10,00
25,00
0,00
20,00
2,00
20,00
Montant reçu des compétitives
30,00
5,00
5,00
6,00
0,00
10,00
2,00
3,50
Montant retenu en définitive par MIN.
25,00
5,00
5,00
2,50
0,00
10,00
2,00
3,50
Remboursement
30,00
0,00
0,00
22,50
17,00
11,00
0,00
18,00
Encours Bon du Trésor
196,00
219,00
199,00
182,00
181,00
182,00
165,50
Charge
882,41
167,271
106,43
0,00
420,37
82,94
149,11
10 082,25
10 502,62
10 585,56
10 734,67
Cumul Charge
9 354,00
454,55 9 975,82
Taux d’intérêt marginal (en %)
15,00
14,00
20,00
20,00
0,00
0,00
0,00
0,00
Taux d’intérêt moyen pondéré (en %)
14,80
14,00
20,00
18,00
0,00
17,75
17,50
18,00
7,50
18,50
18,50
18,50
0,00
0,00
0,00
0,00
Taux directeur Source: BCC
COURS DES PRODUITS AGRICOLES 31-déc. 2019
30-juin 2020
31-jull. 2020
31-août 2020
3-sept. 2020
10-sept. 2020
11-sept. 2020
14-sept. 2020
15-sept. 2020
16-sept. 2020
17-sept. 2020
Riz Chicago Cts/lb
13,135
14,51
11,60
12,49
12,45
12,58
12,22
12,07
12,15
12,16
12,25
variation/mens (en %)
30,11
10,43
-20,06
7,72
-0,32
1,04
-2,90
-1,19
0,66
0,08
0,74
Blé Chicago cts/ boisseau
558,75
490,00
531,25
544,25
543,25
540,00
533,75
545,75
538,25
542,00
556,25
variation/mens (en %)
11,03
-12,30
8,42
2,45
-0,18
-0,60
-1,16
2,25
-1,37
0,70
2,63
Maïs Chicago $/tonne
142,28
124,45
116,l8
128,13
126,65
131,34
134,19
135,85
134,56
136,67
139,06
variation/mens (en %) Source: BCC.
3,20
-12,53
-6,65
10,28
1,15
1,15
2,17
1,23
0,95
1,57
1,75
Var. hebdo
-2,62
3,01
5,88
FACTEURS DE LIQUIDITÉ BANCAIRE EN 2020 (FLUX EN MILLIARDS DE CDF) Programmation
Réalisation flux
Septembre 2020
17 septembre 2020
1. Fact. autonomes (hos circul fiduc.)
398,1
13,3
-384,8
a) AEN
14,6
124,8
-139,3
d) AIN
383,6
138,0
-245,6
- Crédits intérieurs
234,6
162,9
-71,7
* CNE
193,6
130,3
-63,3
* Encours refinancement
16,8
7,4
-9,4
* Créances sur secteur privé
24,3
25,2
1,0
- APN hors Bons BCC
148,9
-24,8
-173,8
2. Fact. Institutionels
151,0
198,2
47,2
a) Encours Bons BCC
-40,0
-44,0
-4,0
b) Réserve Obligatoire
191,0
242,2
51,2
247,1
-184,9
-432,0
Variation den milliards de CDF
Fact. Instit. Fact. Auton. (a) Source Banque Centrale du Congo.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1501 | PAGE 13.
Ecart
international
softech
|
C’est quoi la 5 G?
L
a 5G est le sigle de la cinquième génération des standards en matière de réseau mobile. Elle promet notamment des débits de téléchargements jusqu’à 10 fois plus élevés que ceux de la 4G et un temps de latence divisé par 10. Une réactivité impressionnante qui permettra de faire émerger des services et usages inédits. Pour le grand public, la 5G permettra de visualiser n’importe quel contenu audiovisuel en très haute définition sur mobile, tout en supportant un nombre plus important de connexions simultanées. Elle pourra aussi permettre le développement de jeu à la demande ou de la réalité augmentée. Pour les entreprises, ce réseau développera par exemple la robotique, la voiture autonome ou même la téléchirurgie. Les opérateurs mobiles sont en charge de la gestion du réseau et font appel à des équipementiers pour construire leur maillage d’antennesrelais. En France, Orange travaille avec les européens Nokia et Ericsson, Free avec Nokia. SFR et Bouygues sont clients du chinois Huawei qui constitue la moitié de leur parc d’antennes de communications. La décision de la France de fortement limiter l’essor de l’équipementier va donc directement les impacter. Pourquoi limiter Huawei dans le déploiement de la 5G ? «Nous disons juste que le risque n’est pas le même avec des équipementiers européens, qu’avec des NonEuropéens. Il ne faut pas se mentir». Dans une interview, Guillaume Poupard motive la décision de freiner Huawei par des enjeux de souveraineté nationale. De nombreuses nations se méfient de la marque chinoise, qui comme le note Numérama, «servirait de cheval de Troie à Pékin pour conduire des opérations de sabotage ou d’espionnage». Ian Fogg d’OpenSignal, une société d’analyse de données mobiles : «quoi que nous fassions maintenant avec nos smart-
La 5G est le sigle de la cinquième génération des standards en matière de réseau mobile. Elle promet des débits de téléchargements jusqu’à 10 fois plus élevés que ceux de la 4G, un temps de latence divisé par 10. DR. terme n’a non plus phones, nous serons mais les normes 4G actuels les plus reils simultanément, en mesure de le faire n’ont pas encore été rapides offrent envides mobiles aux cap- été constaté. Le risque est-il plus plus rapidement et élaborées pour tous ron 45Mbps (mégateurs d’équipement, grand qu’avec la mieux». «Pensez à les protocoles 5G. Les bits par seconde) en des caméras vidéo 4G ? Pas vraiment, des lunettes intellibandes de fréquences moyenne, bien que aux lampadaires dans la mesure où le gentes mettant en plus élevées - de 3,5 l’industrie espère intelligents. déploiement de la 5G avant l’amélioration GHz (gigahertz) à toujours atteindre en bande 3,5 GHz se de la réalité, la réalité 26 GHz et au-delà 1Gbps (gigabit Les craintes pour la fera majoritairement virtuelle mobile, la - ont beaucoup de par seconde = 1 santé et l’environneen zone urbaine, où vidéo de bien meilcapacité, mais leurs 000Mbps). Le fabriment sont-elles juselle se rajoutera aux leure qualité, Internet longueurs d’onde cant de puces Qualtifiées? En France, antennes 4G exisdes objets rendant plus courtes signicomm estime que le la Convention tantes. En revanche, les villes plus intellifient que leur portée 5G pourrait atteindre citoyenne pour le « elle peut contribuer gentes. est plus faible - elles des vitesses de naviclimat a demandé à une augmentation «Mais ce qui est vrai- sont plus facilement gation et de téléchar- un moratoire sur du nombre de points ment excitant, ce sont bloquées par les gement 10 à 20 fois le déploiement atypiques », note le tous les nouveaux objets physiques. On plus rapides dans de la 5G qui court rapport. Autrement, services qu’on ne peut donc voir des des conditions réelles jusqu’à l’été 2021. peut pas prévoir». groupes de petits (par opposition aux Mais quelles sont ces dit, étant donné sa plus courte portée, il Imaginez des essaims pylônes téléphoconditions de labofameuses craintes et faudra peut-être étade drones coopéniques plus proches ratoire). Imaginez sont-elles justifiées ? blir plus d’antennes rant pour effectuer du sol, transmettant pouvoir télécharger Comme la 4G, la 5G dans certaines des missions de des ondes dites «mil- un film en haute défi- 5G émet des ondes zones. Des études recherche et de saulimétriques» entre nition en une minute électromagnétiques supplémentaires vetage, d’évaluation un nombre beaucoup environ. Il s’agit de dans les fréquences doivent être menées des incendies et de plus élevé d’émetréseaux 5G construits radio. Or, selon sur la fréquence 26 surveillance du trafic, teurs et de récepen complément des Sophie Pelletier, préGHz, mais celle-ci est tous communiquant teurs. Cela permettra réseaux LTE 4G sidente de PRIARsans fil entre eux et une plus grande existants. Les réseaux TEM-Electro-sensible a priori moins dangereuse puisqu’elle avec les stations de densité d’utilisation. 5G autonomes, en de France, «on sait pénètre moins les base au sol sur les ré- Mais c’est cher et les revanche, fonctionque ces ondes ont tissus humains. seaux 5G. De même, entreprises de télénant dans les très un impact sur notre La 5G est-elle néfaste beaucoup pensent communications ne hautes fréquences cerveau et que des pour l’environneque la 5G sera crusont pas encore tota(30GHz par exemple) personnes manifestent des troubles ment ? « La consomciale pour que les lement engagées. pourraient faciled’électrosensibilité». mation énergétique véhicules autonomes ment atteindre des Stephen Kerckhove, est susceptible d’augpuissent communiEst-il très différent de vitesses de navigadélégué général menter de manière quer entre eux et lire la 4G ? Oui, il s’agit tion de plus de gigadramatique si la 5G les cartes en direct et d’une toute nouvelle bit en standard. Mais d’Agir pour l’enviest déployée de la les données de trafic. technologie radio, ce n’est que quelques ronnement, estime même manière que Plus prosaïquement, mais vous ne remarannées plus tard qu’il pour sa part que la les joueurs mobiles querez peut-être pas est probable que cela 5G « va entraîner une la 4G », reconnaît explosion de l’expolui-même l’équidevraient remarquer des débits beaucoup se produira. sition des riverains ». pementier télécom moins de retard - ou plus élevés au début, Des allégations sousuédois Ericsson. de latence - lorsqu’ils car la 5G est suscepPourquoi en avonsvent relayées mais «Un équipement appuient sur un tible d’être utilisée nous besoin ? Le non avérées pour le 5G consomme 3 fois bouton d’un contrôpar les opérateurs monde devient momoment. Selon un plus qu’un équipeleur et voient l’effet à de réseaux dans bile et nous consomment 4G, et ajouter l’écran. un premier temps mons de plus en plus rapport publié le 1er septembre 2020 par des équipements Les vidéos mobiles pour augmenter la de données chaque le Conseil général de 5G aux sites exisdoivent être quasi capacité des réseaux année, en particulier tants (2G, 3G, 4G) instantanées et sans 4G existants (LTE en raison de la popu- l’environnement et conduira à doubler problème. Les appels - Long-Term Evolularité croissante de la du développement durable (CGEDD), la consommation du vidéo devraient tion), afin de garanvidéo et de la mudevenir plus clairs et tir un service plus sique en continu. Les le Conseil général de site », met également en garde le spéciamoins saccadés. Les constant aux clients. bandes de fréquences l’économie (CGE), l’Inspection générale liste des énergies appareils de fitness La vitesse que vous existantes sont de des affaires sociales Jean-Marc Jancovici. portables peuvent obtiendrez dépendra plus en plus encomsurveiller votre de la bande de frébrées, ce qui entraîne (IGAS) et l’Inspection « Cela revient à envigénérale des finances ron 10 TWh supplésanté en temps réel et quences sur laquelle des pannes de ser(IGF), « il n’existe mentaires, soit une alerter les médecins l’opérateur utilise la vice, en particulier pas, selon le consenaugmentation de 2 % dès qu’une urgence technologie 5G et du lorsque de nomsus des agences de la consommation survient. montant que votre breuses personnes sanitaires nationales d’électricité du pays opérateur a investi d’une même région et internationales, », poursuit le spéciaComment cela foncdans de nouveaux tentent d’accéder d’effets néfastes avéliste. Les équipementionne-t-il ? Un mâts et émetteurs. aux services mobiles rés à court terme » tiers promettent toucertain nombre de en ligne en même nouvelles technoloAlors à quelle vitesse temps. La 5G est bien concernant ces ondes tefois une 5G sobre électromagnétiques. en énergie, grâce gies sont susceptibles ça pourrait être ? Les meilleure pour gérer Aucun effet à long notamment à l’inteld’être appliquées, réseaux mobiles des milliers d’appaLE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1501 | PAGE 14.
ligence artificielle est à l’optimisation des infrastructures matérielles. Nokia promet ainsi 30 % d’économie d’énergie sur ses stations 5G grâce à une technologie de refroidissement. De plus, les antennes « intelligentes » ne fonctionnent pas en permanence, mais s’activent uniquement lorsqu’elles détectent un utilisateur cherchant à se connecter. Enfin, à supposer que la 5G entraîne un surcoût énergétique, elle peut aussi réduire l’empreinte carbone de 15 % dans les autres activités, fait valoir Franck Bouétard, P.-D.G d’Ericsson France, dans L’Usine Nouvelle. Le véritable problème concerne les terminaux : la 5G va obliger les utilisateurs à renouveler leur téléphone portable plus vite qu’ils ne l’auraient fait normalement, ce qui va générer plus de déchets. Le 5G risque aussi de pousser à la consommation, ce qui va accroître son bilan énergétique. La 5G augmente-t-elle le risque de cyberattaque ? Les fournisseurs 5G sont-ils susceptibles de nous espionner ? C’est sur la base de cette crainte que l’équipementier chinois Huawei a été évincé de nombreux pays. En France, l’Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques (Anssi) a demandé que les opérateurs démantèlent leurs installations Huawei d’ici 3,5 ou 8 ans, ce qui revient de fait à la bannir vu les coûts d’investissement. Le fournisseur chinois s’est pourtant dit prêt à signer des accords avec la France et tous les pays partenaires contre les « portes dérobées ». Les équipements Huawei sont par ailleurs réputés pour leur qualité et leur fiabilité. Ce qui nous amène à un autre risque possible : la cybersécurité. « La 5G favorise de nouveaux risques en terme de cybersécurité, notamment par la multiplication des points d’entrée et une infrastructure à la fois plus décentralisée », écrit JeanMarc Jancovici. avec AGENCES
n
international
vie
|
Les menstruations ignorées par les jeunes filles congolaises
D
ans la commune de N’Djili, sur le chemin de l’aéroport, quatre jeunes filles discutent en se tressant les cheveux, assises, devant la porte d’une maison. Aujourd’hui, Chamelle, 20 ans, a ses règles alors elle a préféré rester chez elle où ses amies lui rendent visite. Elle me présente sa routine. «Pour me protéger, j’utilise des couches pour bébé, elles sont plus absorbantes et elles coûtent moins cher». Dans la commune, ni cossue, ni populaire, elle débourse 1.250 FC (50 centimes d’euros) contre 2.000 FC pour des serviettes hygiéniques. La différence peut paraître dérisoire, mais au Congo, les habitants vivent en moyenne avec moins de 2 euros par jour. Pour Chamelle, le calcul est vite fait. Elle prend donc des couches pour bébé qu’elle coupe en deux. Pour se changer, elle va récupérer de l’eau dans une bassine, qu’elle va ensuite jeter le plus loin et le plus discrètement possible : «J’ai des frères, ils se moqueraient de moi». Chez elle, les toilettes se résument à un trou dans le jardin, entouré de feuilles de tôles. Un endroit sans plafond, sans porte, sans intimité… mais aussi sans eau courante. «J’habite ici depuis bientôt un an mais les toilettes sont trop sales alors je ne les utilise pas, je ne m’y sens pas bien», confie Chamelle. La majorité des femmes et filles ont leurs règles en moyenne tous les 28 jours pendant environ 40 ans. Mais au Congo, les questions liées
À Kin, les règles sont encore un immense tabou qui handicapent la vie de toutes les jeunes filles. DR.
au sexe sont particulièrement taboues. Aussi, la menstruation est entourée de silence, de mythes. Un silence qui rend la gestion des règles complexe. «En général, c’est très rare qu’on puisse parler de ses règles à son père. Et comme c’est lui qui ramène l’argent à la maison, il ne nous en donne pas pour qu’on puisse s’acheter des protections périodiques, explique Laura, une autre jeune fille. Moi, pour m’en fournir, j’économise sur l’argent qu’il me donne pour les transports». Lorsqu’on sort un peu de la ville, là où les Congolais gagnent moins d’argent, les femmes n’ont pas toujours les moyens d’investir dans des couches pour bébé, et encore moins dans des serviettes.
«Dans ce cas-là, elles utilisent de la boue, explique Davina, militante chez Ma voisine, une ONG congolaise consacrée aux femmes et aux jeunes filles. Elles mélangent de la boue avec du sable puis elles le mettent dans la culotte, pour que le sang ne puisse pas traverser et les tacher. Mais de cette façon, elles attrapent souvent des infections». CACHER LE SANG. Car la tache fait peur. En raison du manque de connaissances sur les causes de la menstruation et de son association à la sexualité, les filles sont souvent marginalisées par la société lorsqu’elles ont leurs règles, aussi elles essayent à tout prix de les cacher. Davina se souvient d’ailleurs
avec effroi de cette fois où elle s’est tachée. «C’était à l’université. J’ai dû quitter le cours alors qu’il était très important et regagner la maison pour que personne ne s’aperçoive que j’étais tachée». Une situation qui est loin d’être rare. À Kinshasa, selon un rapport de l’Unicef, près d’un tiers des filles ne vont pas à l’école pendant leurs règles, soit pendant 20% de l’année scolaire. Un absentéisme qui peut avoir de lourdes conséquences sur leur réussite à l’école et donc sur leur avenir., et qui est surtout dû aux conditions sanitaires. Beaucoup d’écoles ne sont pas préparées à accueillir dans des conditions décentes ces jeunes filles en pleine puberté, que ce soit par manque de toilettes mais aussi
Le rôle des réseaux sociaux dans la banalisation du sexe chez les ados
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ina s’est prostitué pendant un an, elle n’avait alors que 15 ans, mais ressentait un fort mal-être depuis la sixième. Sur le fait de vendre son corps, elle explique : «J’étais arrivée à un seuil ou il y a eu un point de rupture entre mon corps et mon esprit, je n’apportais plus la même valeur à mon corps. Quelque chose s’est brisé en moi, je me sentais déjà tellement sale, je suis juste passé au-dessus». Pourtant, l’explication n’est pas à
chercher dans le contexte familial, plutôt aimant et sans difficulté. «Ça peut toucher n’importe qui», rappelle son père Thierry Delcroix. «Ce sont des petits détails qui ont commencé à nous mettre la puce à l’oreille». Il raconte le choc, aussi quand, un jour, il a rentré son numéro de téléphone dans un moteur de recherche et qu’il est tombé sur «ses annonces : là, le coup de massue, on tombe de l’arbre». «IL Y A APPEL DE L’ARGENT, DE CE MONDE-LÀ». Nina explique son impuissance : «Il y a
cet appel de l’argent, de ce monde-là : même si j’avais envie de me sortir de là, mes envies, mes fréquentations, mes addictions reprenaient le dessus et je repartais». Elle fugue alors, plusieurs fois, seule en Belgique, Luxembourg, Espagne, à chaque fois sans que ses parents puissent l’en empêcher : «En face pas d’aide, pas d’écoute, du parquet de la police, de la justice (...) on n’avait pas de compréhension, pas d’action, et un fort sentiment de culpabilité» explique son père. «On a eu une suspicion de mise en cause» se sou-
vient-il, parce que le schéma, c’est le problème de famille. Pour cela, il risquera même la garde de ses deux autres enfants. Aujourd’hui, Nina rend hommage au soutien que lui ont apporté ses proches : «Je n’avais pas ce cran au fond de moi, le fait que mes proches ne m’aient pas jugée m’a permis de me reconstruire en tant que femme, de reconstruire ma famille». «Cela fait 7 ans que je me bats pour dénoncer ce phénomène» affirme de son côté Armelle Le BigotMacaux présidente de l’ACPE (Agir
contre la prostitution des enfants). Elle confirme que lorsque le père de Nina dit «les portes étaient fermées», c’est vrai : «On entend parler de proxénétisme des cités, on se dit «ça me concerne pas» : non, ça peut toucher tous les enfants». Elle appelle le gouvernement à monter une commision sur le phénomène. «Les chiffres seront hallucinants, je voudrais qu’on parle réellement de prévention, ça passe par l’école et former les professionnels, qui ne savent pas écouter, ni ce qui se passe».
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par manque d’eau courante potable. En effet, seuls 30% des Congolais ont un accès facile à l’eau potable.Mais le plus gros problème reste l’information. «Ici c’est compliqué d’avoir des explications, les règles, on n’en parle pas», insiste Davina. Elle se souvient de la première fois : «J’avais 14 ans. En me levant pour aller au lycée, j’ai vu du sang. À l’église, une fille m’avait expliqué comment faire alors j’ai demandé à ma sœur une serviette. Elle me l’a donnée et je suis partie au lycée. Au moment d’uriner, je ne savais pas quoi faire. Est-ce que c’était comme une couche donc est-ce que je devais me soulager dedans ? Est-ce que je devais l’enlever ? Je suis restée 20 minutes comme ça dans les toilettes sans savoir quoi faire. Enfin je me suis décidée et je l’ai retirée et comme je n’avais pas de protection de rechange, je suis rentrée chez moi. C’était inattendu. Je n’étais pas préparée physiquement et émotionnellement». Et pourtant Davina fait partie des «chanceuses» : elle savait ce qu’étaient les règles. Certaines jeunes filles le découvrent lors des premiers saignements et paniquent. «On s’éduque dans la rue mais personne n’est informé, on dit juste qu’«à partir de maintenant, si un garçon te touche, même le coude, tu peux tomber enceinte, alors attention», regrette Davina. «Les plus âgées essaient de t’expliquer des choses qu’elles ne comprennent pas, du coup il y a beaucoup de fausses informations qui circulent». Et qui continuent d’entretenir l’ignorance. NICOLA HIEXE n à Kinshasa CheekMagazine.
Nègres de maisons ou arabes de service
À Paris, policier de couleur dans une rue. DR. n France, «nègres de maison» les policiers ou des «arabes de issus de service». «Nous la diversommes des femmes sité Des et des hommes, policiers «issus noirs, arabes, métis, de la diversité» asiatiques, origis’insurgent contre naires des DROM les insultes à leur COM, des anciennes encontre en raison colonies, chrétiens, de leur origine ou musulmans, juifs, de leur couleur de hindous, athées, peau, écrivant dans hétérosexuels, houne tribune mi-juin mosexuels, de toutes 2020 dans Marianne, opinions philosoqu’ils ne sont «pas phiques ou polides «vendus», des tiques...».
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vie
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Le champion de boxe Tony Yoka : père boxeur, femme boxeuse, sœur, petit frère, etc
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ony Yoka a été expéditif vendredi soir 25 septembre à la ParisLa Défense Arena. Le champion olympique de 28 ans n’a pas traîné sur le ring et s’est imposé par KO dès la première reprise face à Johann Duhaupas, onze ans de plus que lui, 39 ans. Un succès maîtrisé en moins de deux minutes, 1 minute et 27 secondes exactement. Yoka a, d’entrée, été agressif, frappant sans arrêt de coups lourds son adversaire. Un ultime uppercut dévastateur, ravageur a eu raison du Picard, yeux révulsés et renvoyé dans les cordes. Le combat tant attendu a tourné court. Le champion olympique s’est imposé par arrêt de l’arbitre. «JE VOULAIS COMMENCER TRÈS FORT». Ce vendredi, 5.000 personnes étaient réunies en Ile-de-France. C’est peu à l’échelle de la Paris Défense Arena à Nanterre capable d’en recevoir six fois plus. Mais c’est énorme compte tenu du contexte : à quelques heures près, la jauge serait, en effet, descendue à 1.000 spectateurs. 5.000 personnes, c’est surtout beaucoup pour une soirée de boxe. Elle a salué le retour de Tony Yoka sur un ring après un an d’absence. Un retour effectué sous les yeux notamment du ootballeur international français Presnel Kimpembe - né d’un père d’origine congolaise et d’une mère d’origine haïtienne -, de Gandhi Djuna, dit Gims et anciennement Maître Gims, fils de Djuna Djanana chanteur, compositeur et artiste de rap français, de nationalité congolaise, né le 6 mai 1986 à Kinshasa - et quelques personnalités toujours attirées par l’aura du médaillé d’or olympique des poids lourds de Rio (2016). Tony Yoka prévoyait « le combat le plus dur » de sa toujours naissante carrière pro. Johann Duhaupas promettait de régler des comptes avec son jeune rival en se « tapant sur la gueule », faisant tomber son adversaire sur une succession de droites. Les deux hommes avaient tort : le combat s’est terminé avant même d’avoir commencé. Duhaupas n’a pas eu le temps de porter le moindre coup ni de dire ouf. Dès la première reprise, l’Abbevillois est allé à terre, vite,
À g., en haut, vendredi soir 25 septembre à la Paris-La Défense Arena, il terrasse son compatriote français Johann Duhaupas. En bas, avec son père Victor Yoka. Ci-dessus, sa compagne, boxeuse, de père congolais, Estelle Mossely. DR. était complet, continue Victor Yoka. En attendant une place, il est venu se défouler à la salle de boxe. Si, ce jour-là, Tony avait pu s’inscrire au basket, il n’aurait jamais fait de boxe. C’est fou, le destin, non ? »
trop vite, bien trop vite. Compté une première fois, le « Reptile » a remis un genou à terre dans la foulée. Un de trop : l’arbitre a fini par arrêter le combat. Une décision rapide, peut-être trop rapide qui ne fait l’affaire de personne. Ni celle du vaincu qui risque de terminer sa carrière en pleurs sur un terrible échec que son palmarès ne mérite sans doute pas. Elle n’arrange pas non plus le vainqueur qui a besoin de combats pour s’aguerrir, progresser et gagner en légitimité. Une fois de plus, il devra gérer les critiques qui prétendent qu’il gagne ses combats trop facilement. S’il gagne après tout, c’est sans doute aussi parce qu’il est un excellent boxeur qui, avec cet assaut expéditif, va faire un bond dans le classement mondial des poids lourds. Il pourra bientôt défier les meilleurs mondiaux. En restant peut-être un peu plus longtemps sur le ring : « Je voulais commencer très fort,
analyse, à chaud, Yoka. Je reste un peu sur ma faim. Je voulais aller un peu plus loin. Ça reste quand même une vraie étape de franchie. J’avais à cœur de gagner avec la manière ». Mais invaincu en 8 combats (dont 7 victoires avant la limite), celui qui n’avait plus combattu depuis un an et un succès contre l’Allemand Michael Wallisch, le 28 septembre 2019, a foudroyé son adversaire et le combat s’est arrêté. Yoka affrontait sans doute son opposant le plus sérieux depuis son arrivée chez les professionnels en 2017. Il va ainsi pouvoir reprendre sa marche en avant, son objectif étant désormais d’enchaîner les combats afin d’avoir éventuellement une chance mondiale fin 2021. «TU FERAS LES JEUX DE 2012». Victor Yoka est à l’origine de la carrière de son champion de fils. Pourtant, le papa confie que, gamin, Tony préférait le basket. Avant que le
destin n’en décide autrement... La légende dit donc vrai. Victor Yoka se trouvait bien dans la tribune du stade de Kinshasa pour assister au combat du siècle entre Ali et Foreman, ce 30 octobre 1974. « J’avais 11-12 ans, raconte le papa de Tony Yoka. Tout est parti de là. Je me suis dit ce soir-là : C‘est ça que je veux être, un boxeur. Tout ce qui est arrivé par la suite est parti de cette soirée. Pour moi comme pour Tony». Si Tony est boxeur, ce serait donc parce que son papa l’était aussi. « Je ne lui ai pourtant jamais rien imposé. D’ailleurs, il a bien failli ne jamais en faire. À 6 ans, il m’a demandé quel sport j’aimais. J’ai dit : La boxe». La réplique est surprenante. « Il m’a dit : J’aime pas ça, je ne veux pas en faire ! J’ai dit : OK mon fils». Avec sa sœur Samantha, le gamin s’est alors dirigé vers un club de basket, chez lui à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines. « Il est allé s’inscrire mais le club
UNE FAMILLE DE BOXEURS. Victor Yoka est devenu le premier entraîneur de Tony. Il a vite décelé un potentiel. « Quand il a eu 12 ans (en 2004), je lui ai dit : Tu feras les Jeux de 2012 et tu n’y feras pas grand-chose. En 2016, tu seras champion olympique». À Londres, Tony Yoka, 20 ans à l’époque, n’a pas passé le premier tour. Quatre ans plus tard, on sait ce qui est arrivé. « Il n’y a rien de miraculeux là-dedans. Je n’ai pas de don. Je ne connais pas les numéros du loto. Il suffisait juste de regarder Tony. Ça se sentait qu’il avait un truc de plus que les autres». Victor Yoka n’est plus l’entraîneur de son fiston, passé entre les mains du Californien Virgil Hunter. À Rio, après la fameuse image de Tony et sa compagne Estelle Mossely - née à Créteil en région parisienne d’un père congolais, boxeuse française poids légers née le 19 août 1992 à Créteil1, première boxeuse française à remporter le titre aux Jeux olympiques et première française sacrée championne du monde après un titre olympique - drapés de bleu-blancrouge, c’est dans ses bras que le champion olympique s’est précipité. « Sa passion pour la boxe est aussi la mienne, confie Tony. Je ne serai pas moi aujourd’hui s’il n’était pas là». « Il est mon fils aîné, réplique Victor. Je l’aime, tout simplement. Je suis peut-être
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pour un petit quelque chose dans sa réussite, mais il la doit d’abord à lui-même. Quand je vois comment il travaille, je suis impressionné. À San Francisco, j’avais mal pour lui à l’entraînement. C’est fou, tout ce que Tony s’inflige, les efforts qu’il fait, la sueur qu’il dépense, les sacrifices qu’il consent. Vous n’en avez pas idée», glisse l’ancien boxeur, déconcerté par les critiques que subit son fils. « Les gens sont impatients, sévères, et oublient que Tony est un jeune boxeur professionnel (il a alors 25 ans). Les critiques me touchent. Pendant ses combats, j’essaie de rester zen. Je lui lance quelques conseils et je sais qu’il les entend. Mais j’ai peur aussi, forcément, Pas peur qu’il perde, mais qu’on lui fasse mal, qu’il reçoive un mauvais coup. C’est mon fils, et je ne veux pas qu’on le fasse souffrir». Depuis que son fils a pris ses quartiers à Oakland dans la baie de San Francisco, Victor Yoka le voit moins souvent. Tony est devenu papa d’un petit Ali en août. « Il est très famille, note Victor. Il adore toujours la bonne cuisine de sa maman, rentrer chez nous. Quand il revient, parfois je le cherche partout et j’ai la bonne surprise de le retrouver dans sa chambre, comme avant ». « Nous sommes une famille de boxeurs, sourit le champion olympique. Ma femme est boxeuse. Mon père est boxeur, mon petit frère est en équipe de France, ma petite sœur aussi. Pendant les repas, on parle boxe mais pas que. Nous avons heureusement plein d’autres sujets de conversation». avec AGENCES n
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véhicules d’exception
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Ce monstre de puissance a dû faire craindre le pire
C
e fut un monstre de puissance. Mais aussi un SUV très lourd: il ne pèse pas moins de 2,6 tonnes à vide. Un mastodonte de la route, qui malgré son poids de titan, peut accélérer par exemple de 0 à 100 km/h en 5,4 secondes.
Aux États-Unis, le Mercedes-AMG G 65 avait dû être rappelé par le constructeur à l’étoile. Selon la NHTSA - l’agence fédérale américaine chargée de la sécurité routière - le véhicule roule trop vite... en marche arrière. PAS DE NOUVEAU G 65 AMG. Lors d’une marche arrière, le géant du bitume pouvait dépasser 25 km/h. Audelà de cette vitesse, la NHTSA avait précisé que le MercedesAMG G 65 devient instable, et qu’une
Les radiateurs de refroidissement à l’avant ont été inversés pour obliger la trainée de l’air à disparaître au plus bas vers l’arrière. DR. mauvaise manipulation du volant peut entraîner un désastre (le véhicule pourrait se retourner dans les situations les plus extrêmes). L’agence fédérale demande donc au constructeur alle-
mand de rappeler 20 Mercedes-AMG G 65 commercialisés dans le pays de l’Oncle Sam. Ces derniers recevront une mise à jour de leur logiciel afin de limiter leur vitesse en marche arrière. En Europe,
Mercedes-AMG n’avait pas lancé un rappel, conseillant aux propriétaires de cet engin de faire attention lorsqu’ils entameront une marche arrière, on ne sait jamais lorsque l’on roule au volant
d’une voiture de près de trois tonnes... Rappelons que le baroudeur reçoit une motorisation V12 6.0 litres bi-turbo développant 630 chevaux et 1.000 Nm de couple, capable de l’expédier de 0 à 100
km/h en seulement 5,3 secondes. Le groupe Daimler devrait désormais réserver ses gros moteurs V12 à la marque Maybach. Il n’y aurait donc pas de G 65 AMG prévu sur la base
du nouveau Classe G. Au sommet de la gamme, il doit «se contenter» de la version 63, développant une puissance de 585 chevaux, et capable de réaliser le 0 à 100 km/h en... 4,5 secondes !
Cullinan c’est le nom du plus gros diamant du monde
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vec le potentiel lucratif du segment des VUS, ce n’était qu’une question de temps avant que les marques de grand luxe aient, elles aussi, un véhicule du genre. Depuis l’apparition du Porsche Cayenne, en 2002, tous les constructeurs de véhicules de luxe ayant introduit un VUS à leur gamme se sont retrouvés avec un produit à succès en l’espace de quelques mois. Pourquoi diable un VUS ne pourrait-il pas porter l’écusson Rolls-Royce? Ainsi qu’est né le Cullinan en 2019. La marque se vante de commercialiser le VUS le plus onéreux de l’industrie. Avec un prix de départ avoisinant les US$ 400 000 $, le constructeur a effectivement raison de se péter les bretelles. Au moment d’écrire ces lignes, aucun autre VUS de production,
Inutile de comparer le Cullinan à un autre VUS, il est unique en son genre, le seul sur le marché à s’offrir des portes-suicides. DR. même pas le Porsche Cayenne, le Lamborghini Urus ou le Bentley Bentayga n’arrivent à la cheville du Cullinan. A ce prix, c’est vraiment une version de base que personne ne choisit, car dès que l’on empile les options parfois ridicules - comme
une chaîne audio d’une valeur de 13.000 $ - on fait grimper la facture de façon exponentielle, permettant au Cullinan de cogner facilement aux portes du demi-million. À titre d’exemple, il existe 21 variantes de cuir, un choix de huit boiseries, 44.000
couleurs de carrosserie et cinq types de roues différentes pour un Cullinan! Sans compter ce que le département Bespoke de Rolls-Royce peut accomplir moyenne supplément. Le nom Cullinan, en passant, est inspiré du plus gros diamant au monde.
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côté rose
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Y arriver c’est d’abord être à l’écoute de ses sensations
S
aviezvous que 75% des femmes éjaculent lors de l’orgasme, mais que la plupart du temps, la quantité est trop petite pour s’en rendre compte? Plein feu sur les femmes fontaines et l’éjaculation féminine! Qu’est-ce que l’éjaculation féminine et d’où provient-elle? L’éjaculation féminine est composée d’un liquide expulsé par l’urètre quand la femme est sur le point d’avoir un orgasme ou qu’elle en a un. La plupart des femmes éjaculent sans s’en rendre compte parce que l’émission de liquide est très faible. Toutefois, chez d’autres, le liquide est vraiment abondant. On les
culatoire chez les hommes.
Femme si vous le désirez, restez à l’écoute de vos sensations et ayez confiance en lui. DR. appelle les «femmes fontaines». Les femmes peuvent éja-
culer avec la stimulation vaginale, mais également par la sti-
Covid-19 et boom de divorce
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l n’y a rien comme une crise mondiale pour révéler au grand jour des crises beaucoup plus quotidiennes et intimes, comme celles qui se passent derrière les portes closes. Un effet inattendu de la pandémie de Covid-19 : le taux de séparation et de divorce a augmenté de manière significative en 2020. Le phénomène est planétaire : on a eu la première puce à l’oreille déjà en mars lors du post-confinement en Chine (le leur avait commencé en janvier), de nombreuses sources avaient rapporté que les demandes de divorce avaient explosé, atteignant des taux jamais vus. Bloomberg Business Week avait même décrit cette nouvelle comme étant « unavertissement de mauvais augure» pour le reste du monde qui commençait ces longs mois à la maison. Le média américain avait bien raison: c’est aussi ce qui s’est répété un peu partout.
Dans le monde, de nombreux avocats et médiateurs ont observé une forte augmentation des appels et demandes de médiation, avec quelques sources citant même un bond de 100 %, particulièrement chez les jeunes couples et ceux qui ont des enfants en bas âge. Ron Schulman, un avocat en droit de la famille de Toronto, affirme avoir vu grimper ses appels liés au divorce de 40% depuis le début de la pandémie. DÉCLENCHEURS DE CONFLIT. Il affirme que lorsque l’économie va mal, il y a toujours une tendance à la hausse des divorces, mais que cette pandémie a un effet bien pire que celui des crises économiques passées. «Cette pression monétaire, avec des gens qui perdent leur travail ou leur entreprise… Toute cette incertitude ajoute beaucoup de stress sur des relations qui étaient déjà tendues avant la Covid, mais qui le deviennent à un tout autre niveau», a
expliqué l’avocat. Pourquoi la crise a fait exploser tant de couples? En temps normal, selon le sexologue Jacques Babin, le travail occupe autour des 2/3 de notre temps. La Covid et le temps passé à la maison ensemble a permis à bien des couples de réévaluer leur vie. «Plus on passe de temps ensemble, soit on communique plus, soit on ne communique pas». Selon beaucoup d’experts, la pandémie n’a fait que révéler ce qui était probablement déjà existant. Si toute la famille est «prise au piège» dans la même maison, les déclencheurs de conflit principaux chez les couples (l’argent, les enfants, la répartition des tâches, etc.) peuvent générer des situations explosives. De plus, «les problèmes de santé mentale peuvent être exacerbées et le sentiment d’isolement si vous réalisez finalement que vous vous trouvez dans une union malheureuse peut précipiter une séparation», affirme l’avocate Liza Bakhshi.
mulation du clitoris seule. Les chercheurs ne s’entendent pas sur la composition du liquide libéré par les femmes lors de l’éjaculation. Plusieurs croient qu’il est principalement composé d’urine très
diluée et d’autres pensent que c’est un mélange d’urine diluée et de sécrétions des glandes de Skene, qu’on appelle aussi la «prostate féminine». Ce liquide s’apparente au liquide pré-éja-
Est-ce que toutes les femmes peuvent éjaculer? Si non, pourquoi? On dit que toutes les femmes peuvent éjaculer, que le mental y est pour beaucoup, mais que le physique joue également un rôle important. Il est possible d’obtenir et de maîtriser l’éjaculation avec des exercices de relaxation, car cela demande un lâcher prise physique et mental. Il faut être à l’écoute de ses sensations physiques et érotiques et bien connaître son propre sexe pour y parvenir. Évidemment, une confiance en son partenaire est également primordiale pour expérimenter le phénomène femme fontaine. Comment fait-on pour éjaculer comme les femmes fontaines? Le meilleur conseil qu’on puisse donner à une femme qui désire tenter l’expérience, c’est de
ne pas chercher à y arriver! L’éjaculation féminine survient surtout quand on ne s’y attend pas et qu’on vit pleinement le moment présent. Un truc pour augmenter la capacité à éjaculer plus fort est de muscler son plancher pelvien avec les exercices de Kegel. Ces exercices préviennent l’incontinence urinaire et augmente aussi les sensations érotiques. C’est à cela que servent les fameuses boules de geisha! En gros, il s’agit de localiser le muscle de votre périnée et de faire des exercices. Pour le localiser, penser au muscle que vous utilisez si vous désirez arrêter de faire pipi et effectué ces exercices n’importe quand, même dans l’autobus en vous rendant au travail. Notez qu’il est contre-indiqué d’effectuer cet exercice au moment où vous urinez puisque vous risqueriez ainsi de développer une infection urinaire.
Les signes d’un burnout amoureux
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n parle souvent de burnout au travail, mais il peut arriver que l’amour nous épuise. Beaucoup de célibataires et de gens en couple en ont marre de vivre des déceptions et du chagrin dans leur vie amoureuse.
Les signes de ce burnout. Ce burnout est souvent confondu avec la dépression puisque que les symptômes sont semblables (fatigue, tristesse, irritabilité, anxiété, baisse de désir sexuel, trouble du sommeil, etc). Si vous vous reconnaissez dans cette description, c’est que vous vivez un vrai épuisement amoureux et pas un simple raz-le-bol. Un des symptômes est la chute de la confiance en soi. On se met à tout remettre en question et à douter de notre valeur, de notre capa-
mais qu’on n’accepte plus maintenant. C’est aussi de tout voir en noir.
Ce couple ne souffre pas de ce burnout. DR. cité à aimer et à être aimé. On se sent souvent l’unique responsable de nos «échecs amoureux» car avec la fatigue vient la difficulté à relativiser et à voir le bon côté des choses. De plus, on devient cynique. On ne fait plus confiance aux hommes ou aux femmes puisqu’on croit qu’ils sont tous incapables de s’engager ou qu’ils ne sont pas fidèles. On se dit que l’amour n’existe que dans les
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contes de fée, que c’est arrangé avec le gars des vues. L’indécision est un autre symptôme du burnout amoureux. Tout devient compliqué dans notre tête lorsqu’on pense à notre relation amoureuse car on a peur de faire de mauvais choix. Être en burnout amoureux, c’est aussi avoir la mèche courte. C’est s’énerver pour la moindre chose qu’on aurait laissé passer avant,
Comment prévenir? D’abord prendre conscience de nos attentes en amour. Sont-elles réalistes ou trop élevées? Ensuite, identifier les effets négatifs de celles-ci sur nous. Après, on doit accepter d’abaisser nos attentes et de lâcher prise. Cela ne veut pas dire qu’il faut prendre le premier venu, mais accepter que la relation ne soit pas parfaite. Il est normal que la relation ait des hauts et des bas. En amour, la répétition de frustrations et d’insatisfaction peut user le couple et quand en parler avec notre partenaire ne fait que nous amener à tourner en rond, il peut être très utile d’aller en thérapie de couple, prendre une petite pause ou envisager la séparation définitive.
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étranger
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Au Texas, «on n’a pas besoin de se lancer pour quatre ans avec un nouveau Président»
(suite de la page 20).
Romney ou Bush derrière lui». La différence entre le président sortant et son rival démocrate? «Biden est dans les hautes sphères de la politique depuis cinquante ans, et il n’a rien changé. Je pensais qu’Obama permettrait de réunifier les États-Unis, mais il n’a pas saisi cette chance et a généré les divisions et instrumentalisé le racisme». Il approuve sans réserve le choix d’Amy Coney Barrett, la juge désignée par Donald Trump pour remplacer Ruth Bader Ginsburg à la Cour
suprême. Et fait peu de cas de la colère des démocrates, qui reprochent aux républicains de presser le pas, sans attendre le résultat des élections, comme ils l’avaient fait en 2016 en bloquant le juge nommé par Barack Obama. L’ÉLECTION D’UNE VIE. «S’ils avaient pu, les démocrates auraient placé un juge à leur botte. Il en a le droit, il a raison de la nommer», balaie Bryan. Comme nombre de sympathisants de Trump au Texas, le patron finit par sortir des rails. Qu’il s’agisse
de parler des «politiques tous pourris», ou pour avancer les théories conspirationnistes les plus folles. Visage marqué par les rides, le sexagénaire assure que «les partis américains sont des marionnettes aux mains des puissances financières. Ce sont les grandes familles comme les Rockefeller qui créent la division dans ce pays, pour mieux contrôler. Antifa, Black Lives Matter, Covid ont été instrumentalisés par les grandes familles». La preuve, ajoute-t-il, serait sur Youtube ou Facebook. Non loin, Dade, retraité septuagé-
naire à la moustache blanche et au crâne dégarni, revient sur la Cour suprême. Ce grand-père à l’apparence paisible s’anime lorsqu’on lui parle de la juge Amy Coney Barrett, mère de sept enfants, dont deux adoptés : «C’est une chrétienne convaincue, elle est contre le meurtre des bébés. Ce qui est normal !» Comme beaucoup dans chaque camp, et pour des raisons très différentes, il estime que cette année se joue l’élection la plus importante de sa vie. «Donald Trump est un envoyé de Dieu», trompette-t-il. Et non
plus cet homme à la morale douteuse, aux deux divorces et aux propos obscènes, que les chrétiens ont longtemps réprouvé. «Ça, c’était avant». En entendant les propos de Dade, Barbara, la cinquantaine, secoue discrètement la tête, incrédule. Employée d’une agence de la police fédérale, elle confie qu’elle votera pour Joe Biden, et dit ne plus reconnaître les États-Unis. «Mon Dieu, où va ce pays ?», lâche-t-elle dans un murmure. THOMAS HARMS correspondance Libération.
Tout sépare les deux protagonistes
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nvectives, railleries, attaques personnelles : le premier débat entre Donald Trump et Joe Biden a offert mardi un spectacle particulièrement chaotique, à 35 jours d’une élection présidentielle américaine sous haute tension. Lors d’un duel télévisé suivi par des dizaines de millions d’Américains, le candidat démocrate de 77 ans a traité le 45e président des ÉtatsUnis, 74 ans, de «menteur», de «raciste» puis de «clown». «Vous allez la fermer, mec!», lui a-t-il même lancé alors que la confrontation virait à la cacophonie et que le Président Trump gardait son calme ou au moins continuait à l’appeler «Joe» - comme familièrement - quand «Joe» le désignait par «cet hommelà», signe de mépris. «Il n’y a rien d’intelligent en vous», a néanmoins martelé Donald Trump expliquant qu’à l’Université où il a étudié, on n‘a pas souvenance d’un brillant étudiant. En mauvaise posture dans les sondages, le président espérait un faux-pas de son rival mais qui n’a pas eu lieu. Mâchoires serrées, le locataire de la Maison Blanche, qui briguera le 3 novembre un second mandat de quatre ans, s’est efforcé de dépeindre son adversaire comme une marionnette de la «gauche radicale», que ce soit sur la santé, la sécurité ou le climat. Mais l’ancien vice-président de Barack Obama, dont la combativité suscitait des interrogations, a tenu le choc dans ce face-à-face organisé à Cleveland, dans l’Ohio, parmi les États les plus disputés de l’élection. Les yeux plantés dans la caméra, s’empêchant de regarder son co-debater, il a régulièrement pris les Américains à témoin, les appelant à se rendre aux urnes pour éviter «quatre années de plus de mensonges». S’il a parfois buté sur les mots, il a évité les gaffes que redoutaient
À Cleveland, Ohio, parmi les États les plus disputés de l’élection, les deux protagonistes à la Présidentielle du 3 novembre se sont violemment affrontés, sans quartier mais le président Donald Trump a semblé plus class contrairement à Joe Biden. DR.
certains dans son camp. «Ce débat restera comme l’un des pires de l’histoire», déclare à l’Afp Aaron Kall, enseignant à l’Université du Michigan et spécialiste des duels présidentiels. Si Joe Biden s’est engagé à accepter le résultat du scrutin, Donald Trump a lui esquivé, se limitant une fois de plus à affirmer que le vote par correspondance, qui s’annonce important en raison du Covid-19, favoriserait des «fraudes» sans précédent et pourrait empêcher de connaître le vainqueur «avant des mois». TOUT SÉPARE LES DEUX CANDIDATS. Le président sortant a peiné, tout au long du débat, à reprendre la main, tentant continuellement d’interrompre «Joe» jusqu’à se faire fermement rappeler à l’ordre par le modérateur, le journaliste de Fox News Chris Wallace. «Êtes-vous pour la loi et l’ordre?», a interrogé Donald
Trump, cravate sombre rayée de rouge, dans un échange particulièrement tendu, où il a accusé son rival de faiblesse face à la criminalité et aux violences. «La loi et l’ordre avec la justice», a répondu son adversaire démocrate, cravate à fines rayures noires et blanches. Le milliardaire républicain s’est aussi attiré de vives critiques du camp démocrate pour sa réponse trouble lorsque le journaliste lui a demandé s’il était prêt à condamner les suprémacistes blancs comme les Proud Boys. Le président a, au final, appelé les Proud Boys à se tenir prêts» («Proud Boys stand back and stand by»). Le groupe paramilitaire a semblé adopter le slogan, postant sur les réseaux sociaux un logo avec la mention «Stand Back, Stand By». Dans sa tentative de déporter Joe Biden, pur produit de l’aile modérée du parti démocrate, à gauche toute sur l’échiquier politique américain, M. Trump l’a accu-
sé de vouloir un système de santé «socialiste». Son adversaire a lui au contraire dénoncé la volonté du locataire de la Maison Blanche d’installer une juge conservatrice à la Cour suprême juste avant le scrutin du 3 novembre, pour pouvoir selon lui «se débarrasser» de l’Obamacare, l’assurance-santé mise en place lorsqu’il était lui-même viceprésident de Barack Obama. Les deux candidats septuagénaires se sont également écharpés sur le bilan de la pandémie de Covid-19 aux États-Unis, pays le plus endeuillé au monde avec plus de 205.000 morts. «Vous n’auriez jamais pu faire le travail que nous avons fait, vous n’avez pas cela dans le sang», a martelé Donald Trump. «Je sais ce qu’il faut faire», tandis que «le président n’a aucun plan», a répondu Joe Biden. Coronavirus oblige, et comme prévu, les deux hommes ne se sont pas serré la main sur la scène de Cleveland, où
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ils faisaient face à un public restreint, avec leurs épouses, Melania Trump et Jill Biden, toutes deux masquées. Donald Trump, ex-homme d’affaires de New York, s’est présenté une fois, en 2016, et a créé la plus grande surprise de l’histoire politique moderne. Entré en politique il y a un demi-siècle, Joe Biden, sénateur puis vice-président, espère que sa troisième tentative pour la Maison Blanche (il s’était déjà présenté aux primaires démocrates en 1988 et 2008) sera la bonne. Si leur impact sur le scrutin reste souvent limité, ces débats sont des moments forts de la campagne électorale, depuis le premier tête-à-tête télévisé organisé il y a 60 ans, à Chicago, entre John F. Kennedy et Richard Nixon. Les deux autres débats présidentiels sont prévus les 15 et 22 octobre, respectivement à Miami, en Floride, et à Nashville, dans le Tennessee. avec AGENCES n
international SINCE 1989
Trump, «quelqu’un de vrai» HOUSTON,
est le même connard (sic) depuis son premier jour à la présidence, et les gens aiment ça». Bryan, la soixantaine, est le patron du Butler House. Comme devant un match, il applaudit lors des attaques et esquives de son favori. Selon lui, «Trump ne doit rien à personne. Il n’est pas vraiment un républicain, sinon il aurait (suite en page 19).
TEXAS.
«Ici, on aime tous Trump»
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our suprême, Covid-19, économie : à Houston, les partisans du président gardent la foi. Et continuent d’apprécier son style provocateur. Le débat présidentiel vu d’un restaurant texan : «Ici, on aime tous Trump».
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Par Thomas Harms, correspondance à Houston, Texas - 30 septembre 2020 à 16:15’. «QUATRE ANS AVEC UN NOUVEAU PRÉSIDENT»? Britney regarde de loin la foire d’empoigne qui se joue sur l’écran : «Je n’ai jamais voté. Pas intéressée !» Elle porte un masque à fleurs, un piercing au nez et une flèche d’Amérindien tatouée sur le bras. Britney a 24 ans et elle est serveuse au Butler House, un bar-restaurant en extérieur dans la banlieue nord de Houston, cette grande métropole de l’État du Texas, pays de la fatrie Bush, dans le Sud des États-Unis, peuplée de 2.303.482 habitants étroitement liée au Space Center Houston, le centre spatial côtier de la NASA ouvert aux visiteurs et dédié à l’entraînement des astronautes et au contrôle des missions. Suite au coronarivus, Britney s’est retrouvée sans emploi pendant plus de trois mois. «J’ai vraiment galéré», confiet-elle. Elle a reçu un chèque de 1.200 dollars dans le cadre du plan de soutien massif voté au
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À Houston, dans un restaurant texan, ils rigolent à l’unisson des saillies de Donald Trump et applaudissent quand le Président candidat républicain dit avoir profité des lois votées par Joe Biden pour optimiser ses impôts. DR.
printemps par le Congrès. Et attendait les suivants qui ne sont jamais venus. Elle pense, sans en être sûre, que c’est à cause d’un désaccord à la Chambre des représentants à Washington, à plus de 2.300 kms de là. «LES MÉDIAS ONT LEUR PROPRE AGENDA». Même si le pic épidémique semble désormais dépassé à Houston, le Texas continue d’enregistrer chaque jour près de 7.000 nouveaux cas et près d’une centaine de morts. Cela n’empêche pas Britney de pester contre les restrictions : «J’en ai marre de porter un masque. Pourquoi je dois en porter un tout le temps parce que je fais
le service, alors que ceux qui viennent boire ou manger ici n’ont pas cette obligation ?» Politiquement, poursuit-elle, «la période est déjà suffisamment rude, on n’a pas besoin de se lancer pour quatre ans avec un nouveau président». La jeune femme hésite, puis finit par se lancer : «Cette année, je vote pour réélire Trump». «Quelqu’un qui parle vrai» Janeth, 34 ans, robe sombre, s’avance pour prendre en photo le gigantesque écran. «Ici, on aime tous Trump, lâche-telle. Les médias vous diront le contraire. Ils mentent, ils ont leur propre agenda, personne ne les croit de toute façon». D’origine mi-mexicaine, miirlandaise, Janeth savait que
le débat serait diffusé, mais pas Chris, 32 ans, qui l’accompagne ce mardi soir. Polo près du corps, bras musclés et tatouages, il travaille dans le pétrole. Elle, dans le numérique. Ils rigolent à l’unisson des saillies de Donald Trump et applaudissent quand il dit avoir profité des lois votées par Joe Biden pour optimiser ses impôts. «On était arrivé tellement bas qu’on avait besoin de quelqu’un qui soit autre chose qu’un politicien. Qui soit un peu brut, même si c’est un butor. Quelqu’un de vrai, qui connaît l’économie. On avait besoin de quelqu’un «qui en a» !» assure Chris. Qui conclut, lucide et décomplexé : «Trump
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