Pas de vague bleue
international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER
SINCE 1989 N°1506 | JEUDI 5 NOVEMBRE 2020 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500
Tsunami en vue
Il a pris son bic rouge LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ PAR LE SITE DU THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE.
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l’actu
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Comme son oncle paternel il y a 12 ans, le fils Ngezayo meurt assassiné à Goma
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Imba Ngezayo a été abattu mardi 3 novembre dans le centre de Goma dans des circonstances rappelant l’assassinat de son oncle paternel Albert Ngezayo Prigogine, un neveu du prix Nobel de chimie belge Ilya Prigogine, en 2008 dans la même ville de Goma. Selon des témoins, Simba Ngezayo a été abattu de plusieurs balles dans la tête par un homme armé circulant à moto alors qu’il accompagnait dans la matinée son enfant à l’école Arc-en-ciel dans le quartier Les Volcans de Goma. Le crime a été perpétré à quelques mètres de l’école. L’assassin s’est ensuite volatilisé. Le fils de Victor Ngezayo a été transporté à l’hôpital Heal Africa où il décédé peu après, après son admission aux soins intensifs. Le 13 mars 2008, son oncle, Albert Ngezayo Prigogine, surnommé «le Lion de Goma» avait été abattu par des hommes armés dans les circonstances similaires dans le «triangle de sécurité» de Goma, pourtant la zone la mieux gardée de toute la ville, non loin de la résidence du gouverneur de province. La criminalité s’est intensifiée ces dernières semaines à Goma, une ville située à l’extrémité nord du lac Kivu et dominée par le volcan Nyiragongo, toujours actif. Plusieurs changeurs des monnaies et hommes d’affaires y ont été abattus ces dernières semaines. ABATTU EN PLEINE RUE AU VOLANT DE SON VÉHICULE. «Nous avons appris avec effroi et tristesse le meurtre de notre compatriote Simba Ngezayo, ce matin à Goma. Nos pensées sont avec sa famille et ses proches. Ce crime lâche ne peut pas rester impuni », a réagi la représentation diplomatique belge. Simba Ngezayo était naturalisé belge. Trois personnes ont été arrêtées la nuit du même mardi dans les quartiers de Ndosho et Mapendo, ont rapporté des sources policières. Il s’agirait d’un certain Mutabazi qui aurait tiré sur le fils Ngezayo ainsi que deus autres personnes dont un motard qui ont transporté le tireur. Deux armes ont été récupérées lors de l’opération. Le 13 mars 2008, ce fut un tremblement de terre à Goma et, disons, dans le pays, dans les milieux du tourisme, de l’hôtellerie et de la conservation de la nature, à Bruxelles, Paris, Londres, New York, Tokyo, etc. Le «lion de Goma», l’homme dont la résidence royale le long du lac Kivu servant de siège au Gouvernorat du Nord-Kivu après avoir été celui de la rébellion du RCD-Goma vendue à Mobutu ou arrachée de force ou à vil prix, selon certains, par le Maréchal, a été abattu de plusieurs balles à la tête par plusieurs hommes armés sur
Ci-haut, l’homme d’affaires Albert Prigogine Ngezayo Safari tué le 13 mars 2008 en pleine journée à Goma au volant de son véhicule. Ci-contre, son neveu Simba Ngezayo, fils de l’homme d’affaires Victor Ngezayo tué le 3 novembre en pleine journée au volant de son véhicule. DR.
ordre de l’autorité de la place qui aurait dû assurer sa sécurité comme celle de tous les habitants du Nord-Kivu. Quel aurait pu en être le mobile qui a mis fin à la vie d’un homme au sourire jovial mais au langage éreinteur face à une classe politique qui pille et déstabilise la région en recourant à la carte ethnique pour tenter d’imposer sa loi et qui répétait à qui voulait que le Congo doit quitter le système policier et tracassier et s’ouvrir au monde? Seul un procès en bonne et due forme que réclament famille et avocats le déterminera un jour mais qui tarde à se tenir. Albert Prigogine Ngezayo Safari avait été assassiné en pleine rue, en pleine journée, aux environs de 15 heures, alors qu’au volant de son toutterrain, il venait de quitter sa villa le long du lac Kivu, un peu plus loin de la résidence officielle du gouverneur du
Nord-Kivu, pour une course en ville. À quelques mètres de la résidence du gouverneur, il est abattu non pas par des braconniers mais par un groupe de professionnels du crime. Surnommé aussi «Le Sherif», l’homme était le seul opérateur économique du pays à s’être battu pour la sauvegarde de la faune et de la flore des Parcs nationaux des Virunga, Kahuzi Biega, Domaine de Chasse de Luama et du Parc national de la Garamba. Passionné de l’environnement, on le voyait à Goma avec sa démarche de bouvier, en vrai gentleman, avec son style vestimentaire propre, gilet en peau de léopard, bottes de cuir, chapeau de cow-boy de style texan, grosse ceinture de cuir et de métal de Far West outre une belle crinière poivre-vert de lion - d’où son surnom «le lion de Goma». Guide du Parc national des Virunga, il en connaissait les pistes et les re-
tranchements d’animaux dont ses gorilles de montagne qu’il aimait d’un amour profond en cette période trouble caractérisée par l’abattage des espèces rares et la militarisation d’une région autrefois un paradis sur terre. CRIBLÉ DE BALLES À LA TÊTE AU VOLANT DE SON VÉHICULE.. Il y conduisit en 1985 le roi Baudouin et la reine Fabiola de Belgique lors de leur deuxième visite dans ce Zaïre de Mobutu pour les festivités du 30 juin, mais aussi le Maréchal Mobutu lui-même, le président sénégalais Léopold Sedhar Senghor, etc. Considérée comme l’une des plus importantes personnalités du Kivu et de la région de l’est, Albert Prigogine Ngezayo Safari est fils d’une Congolaise du Maniema et d’un frère du Belge d’origine russe Ilya Prigogine, physicien et chimiste Prix Nobel de chimie en 1977 après avoir reçu la Médaille Rumford en 1976. Homme d’affaires prospère, il s’était lancé tôt dans les affaires. En 1974, lui et son frère Victor créent Tour Hotel, une chaîne d’ampleur
nationale, avec des partenaires étrangers et congolais. De cette aventure naîtront quelques hôtels célèbres implantés dans les Kivu notamment Karibu Hotel à Goma. Cet homme n’avait pas d’ennemis connus. Il avait traversé des régimes politiques aussi divers que ceux de Mobutu avec lequel il semblait vivre en harmonie mais aussi des rébellions armées de l’AFDL avec laquelle il avait eu quelques bisbilles à l’instar de tous les hommes d’affaires locaux ou du RCDGoma qui paraissait plutôt l’avoir adopté. Albert Prigogine Ngezayo Safari fut criblé de plusieurs balles à la tête tirées par des hommes armés depuis un véhicule tout-terrain de marque Nissan Patrol aux vitres fumées et qui l’attendaien Selon un team d’avocats belges en tête le très connu Belge Bernard Maingain, ce Ngezayo avait été tué par l’actuel ministre de l’Industrie Julien Paluku, lui aussi originaire du Nord-Kivu et à l’époque gouverneur du Nord-Kivu et jadis membre du parti politique de Mbusa Nyamwisi.
ALUNGA MBUWA n
Anti-Corruption met la main sur une fausse déclaration à l’importation
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ans la nuit de mercredi 21 octobre, les enquêteurs de l’APLC, l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption ont mis la main sur des conteneurs dont la déclaration s’est révélée fausse. Il s’est agi d’une
usine neuve de production de jus et autres produits alimentaires mais sur la déclaration, on faisait état de machines usagées d’occasion. Du coup, sous-évaluation assortie d’un acte de corruption. Si le montant principal payé par l’importateur est de 784 US$, l’amende transactionnelle serait de 517.840 US$. Il s’agit de la déclaration E 774 du 19 octobre 2020. Valeur CIF à déclarer 171.000 US$ (150 000 US$ FOB), valeur déclarée : 24.600 US$ (12.000
US$ FOB et 12.600 US$ fret). Selon un communiqué de presse de l’APLC, signé par sa directeure de communication et porte-parole Chouna Lomponda, la prise a fait suite à une enquête menée au port de Matadi. «À l’examen du dossier, il s’est dégagé clairement qu’il y a eu fausse déclaration, ladite déclaration ne correspondait pas au constat fait par nos agents ainsi que ceux de la DGDA», la Direction générale des douanes et accises, écrit le communiqué de
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presse qui précise que « cette prise est le résultat d’une opération conjointe de la DGDA, de l’ANR et de l’APLC». En prenant ses fonctions en septembre dernier, Me Ghislain Kikangala, le Coordonnateur de l’APLC avait eu ces mots : «La corruption au niveau de nos ports et frontières ne peut en aucun cas être ignorée». En clair, les ports d’entrée des marchandises sont des lieux de coulage des recettes publiques... D. DADEI n
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infos maison
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Le Soft International veut saluer le monument de la presse congolaise Revu et corrigé.
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l a décidé de le saluer sous forme de reconnaissance publique nationale et professionnelle. Le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba projette, avec le groupe de médias FPG éditeur du Soft International, un BiGEvent au cours duquel sera présenté aux jeunes, à ceux qui ne savent pas, celui qui est le monument vivant de la presse congolaise, le Patriarche Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda. Patron du très prestigieux quotidien «Le Progrès», immense signature des années Zaïre, Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda fut, des années durant, à la tête de l’un des quatre titres emblématiques paraissant à Kinshasa avec «L’Étoile du Congo», «le Courrier d’Afrique» (Courraf) et «la Tribune Africaine». En 1972, avec l’annonce de l’authenticité avec la zaïrianisation, les quatre titres prennent des appellations à consonance locale. RÉGIME D’AIDE À LA PRESSE ET LA GRANDE RÉFORME. «Le Progrès» devient «Salongo» (le travail érigé en vertu par Mobutu à son retour de Chine où il rencontre le Grand Mao Tsé Toung), «L’Étoile du Congo» de Paul Bondo Nsama prend le nouveau titre de «Myoto» (les étoiles). Lors de l’une de ces réformes - voulant mieux canaliser le régime d’aide à la presse - «Salongo» du très rigoureux Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda, fusionnait avec «Myoto» en conservant le prestigieux nom «Salongo» trouvé par Mpanu-Mpanu quand celui-ci happé par la politique en allant siéger dans les hautes instances du partiÉtat, le MPR, faisait ses adieux à la profession.
Le couple Mpanu-Mpanu vendredi 30 octobre 2020 à l’hôtel Kin Plaza. DR. Et, en même temps, «La Tribune Africaine» devenu «Elombe» de Thy-René Essolomwa, avalait le géant «Courrier d’Afrique» débaptisé «Elima», où il fit jadis ses premiers pas dans la presse mais conservait le titre «Elima» avec comme directeur général Essolomwa Nkoy ea Linganga parti à 74 ans le 8 mai à Kinshasa. Que deviennent les équipes de «Salongo» devenu «Le Progrès» qui siégeaient sur la belle rue de l’École en plein centre bourdonnant des affaires
qui donne d’un côté sur l’ambassade américaine et de l’autre sur le boulevard du 30 Juin? Elles allaient rejoindre leur nouveau QG, la 7ème à Limete où logeait «L’Étoile du Congo». Avec cette fusion, «Salongo» perdait sa marque de fabrique «Le Progrès» pour adopter celle du défunt «Myoto» même si le titre «Salongo» («Le Progrès») était conservé, d’ordre de Mobutu. De même ses signatures dont celle au pied du texte des «les Tablettes de Raphaël Mpanu-Mpanu»
paraissant à la dernière page de couverture, une fois par semaine dans l’édition du week-end qui furent LE must de l’élite des années Zaïre. Véritable trouble ! Traumatisme ! Patron de l’édition «Le Progrès Week-End», Tryphon Kin-kiey Mulumba réagit contre cette réforme et préfère aller planter le choux dans son village de Kitoy, à Masimanimba plutôt que de rejoindre une équipe dans laquelle il ne se reconnaîtrait pas en perdant sa marque
BOULEVARD DU 30 JUIN N° 1287, IMMEUBLE RWINDI LOCAL 33A. KINSHASA GOMBE, DRC. TÉL +243998865500 E-mail acrepvoyagesettourisme@gmail.com
d’origine. Entre les deux principaux quotidiens de la ville, aucune ressemblance en effet. L’un destiné à l’élite intellectuelle - «le journal de qualité» comme cela a été conçu par les pères fondateurs de la presse moderne, dès la naissance de l’imprimerie, Gutenberg, Renaudot, De Girardin, l’autre consacré au grand au public. Qui ignore les faits divers qui ont fait la fortune de «l’Étoile du Congo»? L’un c’est «Le Monde», l’autre «France Soir». C’est sur insistance de Paul Bondo Nsama que Tryphon Kin-kiey Mulumba se résout de revenir à Kin et de rejoindre le nouveau groupe de presse. Il s’y fait confier par son nouveau patron les mêmes responsabilités que celles assumées jadis chez Mpanu-Mpanu et reçoit toute liberté de conduite. Bondo Nsama a connu la puissance de cette édition «Le Progrès Week-end». Problème : comment Kin-kiey, arrivé du fin fond de son village natal de Masi, a atterri rue de l’École, fut reçu et présenté par Mpanu Mpanu lui qui était encore élève étranger du Collège belge Albert 1er de Kalina (Gombe) qui, alors, n’accueillait que les enfants blancs ou ceux issus de la nouvelle bourgeoise nationale et prit goût à ce métier? Dès le premier contact, «le Vieux Raph» lui décèle un grand destin national, en fait l’annonce publique. Lui qui n’avait jamais pensé faire ce métier, comment le chemin du 35, rue du Louvre - la grande école française de Paris, membre de la Conférence des grandes écoles de France qu’il appelle familièrement «l’auto-école de France» qui est l’«ENA des journalistes» d’où sont sortis et sortent les plus grands de la presse en France (Bernard Pivot, David Pujadas, Florence Aubenas, Pierre Lescure, etc.) - s’ouvre à lui, à lui seul, fils de Kinshasa, à y être admis par concours strict comme boursier du Gouvernement français. L’Histoire raconte que vite KKM a eu envie d’aller voir ailleurs. KKM ou KKMTRY doit sa reconnaissance à ce Père professionnel qu’est «le Vieux Raph» qui lui a donné son premier emploi, lui a permis d’être ce qu’il est aujourd’hui. Une structure en charge d’organisation des événements a reçu mission de faire une proposition.
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À nos lecteurs
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evonsnous l’écrire ? Qui l’ignore qui sache lire quand l’identité de ce journal est écrite à la première comme à la dernière des 20, 24, 32 pages voire plus de ce journal en lettres capitales et en gras ? «Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de Finpress Group».
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nternational Le Soft ou Le Soft International, ditesle comme vous voulez, est un journal de droit étranger, enregistré à l’AMP, Agences et Messageries de la Presse belge SIP-AFRIMAGES, à l’adresse B-1410 Belgique, tél +32488205666 Fax 00322-3548978, eFax 00-1-707-313-3691, présent sur le territoire r-dcongolais suite à un accord conclu avec le ministère de la Communication et des Médias sous forme d’autorisation de diffusion délivrée par le ministre de la Communication et des Médias Lambert Mende Omalanga à la date du 13 janvier 2008 (M-CM/LMO/0321/ MIN/08). International Le Soft (ou Le Soft International) à ne pas confondre ni avec FINPRESS ni avec une identité quelconque, n’est pas de droit congolais.
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l n’a aucune carte, n’est membre d’aucun syndicat ni d’aucune organisation professionnelle congolaise, ne participe à aucune activité d’aucune organisation patronale ou professionnelle avec toute conséquence juridique que cela implique mais le monde étant ce petit village planétaire de Mac Luhan, la publication se dit solidaire avec la corporation d’ici et d’ailleurs.
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La UNE du Soft
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Tsunami en vue
Il a pris son bic rouge
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e pourrait être inédit dans le siècle. Si les déclarations fracassantes faites sur un blog de télévision par l’ancien ministre Willy Mishiki, dont la réputation avérée est de ne pas avoir la langue dans sa poche, venaient à se concrétiser, si le navire FCC, le Front com-
mun pour le Congo venait à chavirer en se vidant de son contenu ou, à tout le moins, si le FCC venait de perdre l’essentiel de ses élus, il faut s’attendre à un tremblement de terre historique suivi d’un tsunami avec d’imprévisibles dégâts collatéraux. Qu’a dit celui qui se fait appeler «Prince Willy Mishiki» dont les propos ont toujours fait scandale dans le pays, qui vient de passer à l’Afdc-A, la plateforme disputée de l’ancien ministre et ancien candidat au perchoir de la chambre
basse du Parlement, Modeste Bahati Lukwebo après avoir été Lamuka (Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Martin Fayulu, Adolphe Muzitu, etc.) mais a un passé carcéral ombrageux à Bruxelles et à Goma après avoir vécu aux ÉtatsUnis d’Amérique? À l’entendre, tout est bouclé. Tout serait cuit pour le Front commun pour le Congo, la plateforme des pro-Kabila, du moins à en croire cet ancien ministre de l’Agriculture du Gouvernement Kengo, encore tout récemment vice-ministre
de l’Énergie et Ressources hydrauliques du Gouvernement Samy Badibanga Ntita, a créé un parti politique UNANA, Union nationale des nationalistes. Selon cet homme qui avait rejoint sur le tard le RCD-Goma, originaire de la province du Nord-Kivu, une majorité de députés, 267 au total sur 350 et 67 sénateurs, auraient déjà fait leurs valises au FCC, fait formellement acte d’allégeance au Président de la République, Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ils
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auraient été filmés quand ils posaient l’acte d’allégeance et acte leur en aurait été donné par le Président de la République. À l’en croire, il ne resterait plus qu’à faire constater, par un informateur, à nommer très prochainement par le Président de la République la nouvelle cartographie politique de l’Assemblée nationale, à élire un nouveau bureau de la chambre basse, à désigner un nouveau Premier ministre - ç’en est fini du PPRD-FCC Sylvestre Ilunga (suite en page 6).
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La UNE du Soft
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Un tsunami en vue
(suite de la page 5).
Ilnukamba, Willy Mishiki est catégorique - en vue de former une nouvelle équipe gouvernementale. Aux termes de l’article 78 de la Constitution de la République, «le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci (...). Si une telle majorité n’existe pas, le Président de la République confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier une coalition». À observer les touts récents développements de relations entre le Palais de la Nation et l’Hôtel du Conseil, la suspension des réunions du conseil des ministres, l’exclusion du Premier ministre pourtant présent de la photo de famille prise à la Vème session ordinaire réservée aux officiers supérieurs et généraux du CHESD, le Collège des Hautes études stratégiques et de défense, le refus à cette occasion, du Président de la République de lui faire un signe de reconnaissance - salutation mode Covid-19 - on peut en effet tout conclure. LOLA KISANGA OU «LE BON TEMPO». Il y a aussi cette lettre datée du 27 octobre 2020 de l’ancien gouverneur du Haut-Uélé aujourd’hui sénateur et ancien ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, le Dr JeanPierre Lola Kisanga. Dans ce texte - «acte d’engagement pour un soutien politique et responsable à Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef de l’État» - celui qui fit en octobre partie d’un groupe de sénateurs FCC qui s’étaient offusqués devant la Cour de Cassation en signant une requête en interprétation de l’article 158 de la Constitution à la suite de la nomination des fameux juges constitutionnels par le Président de la République, semble désormais avoir trouvé le bon tempo. Dans cette lettre adressée au Président de la République, publiée le 2 novembre sur les réseaux sociaux, Lola Kisanga affirme avoir signé ce texte «en toute responsabilité» quatre jours après l’adresse attendue du Président de la République à la Nation, le 23 octobre. Il dit souscrire «à la vision noble du Président de la République (...), (celle de) réussir à relever les défis (...) non
Le 23 septembre 2020, dans son adresse de six minutes à la Nation, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a déclaré devoir entamer, «dès la semaine prochaine, une série de contacts visant à consulter les leaders politiques et sociaux les plus représentatifs, afin de recueillir leurs opinions à l’effet de créer une union sacrée de la Nation autour des objectifs précités». Lundi 2 novembre 2020, après une semaine consacrée aux préparatifs de ce rendez-vous, le Président de la République a ouvert au palais de la Nation, siège de la présidence, ces consultations qui «visent la refondation de l’action gouvernementale autour des principes de participation à la gestion du pays» et qui pourraient prendre une dizaine de jours avant d’en tirer les conclusions. DR. seulement avec votre partenaire politique, l’ancien Président Joseph Kabila Kabange et sa famille politique le Front commun pour le Congo, mais en lançant un appel hautement responsable en direction des forces politiques, sociales et des personnalités représentatives afin de rassembler la Nation». Il dit «partager (cette) vision de la Gouvernance politique axée sur votre souci permanent à privilégier l’intérêt général du Peuple congolais». Il dit «soutenir cette démarche (présidentielle) républicaine visant à construire une véritable Union sacrée pour la Nation, par une approche participative et inclusive, à l’effet d’asseoir une large base de réflexion sur les questions essentielles qui constituent les vraies préoccupations de notre Peuple et de la Nation». Il dit «affirmer le caractère irrévocable de (son) engagement à accom-
pagner (le Président de la République) dans la mise en œuvre de (ses) politiques publiques sectorielles, pour l’intérêt supérieur de la Nation et de ne ménager aucun effort, dans le cadre de mes fonctions institutionnelles afin de contribuer à produire les réformes essentielles sur le plan législatif, pour la mise en œuvre de votre politique». Lola veut «concourir, par (son) expertise dans la gouvernance territoriale de développement, à asseoir la vision et les politiques publiques nationales (du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo) afin d’impulser une action concrète et pragmatique de développement dans les provinces en général et, particulièrement, dans celle du Haut-Uele, sur laquelle (il dit exercer) un leadership politique incontestable, le régionalisme constitutionnel dans notre pays étant
un atout majeur pour construire des politiques publiques innovantes pour le développement à la base et nécessite l’implication des acteurs disposant des capacités managériales, technocratiques et politiques avérées». PIUS MUABILU SE VEUT TOUJOURS FCC. En clair, tout ce que souhaitait et souhaite le Président de la République de la part des pro-Kabila, à savoir, engagement et accompagnement passionnés pour la République et l’État de droit. Problème : aussitôt ce texte connu, Lola a été déclaré «exclu» «s’est auto-exclu» - de son parti ECT, Éveil de Conscience pour le Travail et le développement, a décrété dans les médias le président de l’ECT, Boniface Balamage Nkolo, également deuxième vice-président de l’Assemblée nationale. «Il s’agit là, conformément
à nos textes, d’une autoexclusion de notre parti politique et du regroupement. Nous allons donc tirer les conséquences», poursuit le dur FCC Balamage accusant Lola «de vagabondage et d’opportunisme politique», qui doit s’attendre au retrait de son mandat de sénateur conformément aux lois en vigueur dans le pays. Pour ce député de l’île d’Idjwi, située entre les provinces du Nord et du Sud Kivu, avocat de profession, « l’interprétation des textes n’est pas équivoque ». Il se reporte aux embûches et obstacles dressés par le règlement d’ordre intérieur des chambres qui organise la transhumance et complique la migration lors d’une législature. Ainsi, un député perd son mandat s’il quitte de façon délibérée son parti politique (art. 26, Règlement d’ordre intérieur, novembre 2006). «Au début de chaque
législature, les partis et regroupement politiques déposent au bureau provisoire de l’assemblée nationale les listes des noms de leurs députés dûment signés par chacun d’eux». «Un député ne peut faire partie que d’un seul Groupe parlementaire. Le député qui n’appartient à aucun groupe parlementaire est appelé non inscrit. Chaque député est membre du groupe parlementaire auquel appartient le parti politique dans le cadre duquel il a été élu. Les groupes parlementaires sont constitués pour la durée de la législature. Un député qui quitte son Groupe parlementaire perd le droit de s’affilier à un autre groupe parlementaire. Il devient un non inscrit» (art. 46). Un député non-inscrit est un député fantôme. S’il ne renforce aucun parti politique, sa voix est marginale. La prise de (suite en page 7).
De g. à dr., l’ex-ministre et sénateur Lola Kisanga, le ministre de l’Urbanisme Muabilu Mbayu, l’ex-ministre «Prince» Mishiki. DR. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1506 | PAGE 6.
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Dégâts collatéraux (suite de la page 6). parole dans l’hémicycle est en effet accaparée par les groupes parlementaires selon leur poids en termes de représentation, ce qui ne laisse qu’une portion congrue aux noninscrits. Mais le législateur n’avait pas envisagé l’hypothèse d’avalanche au cours d’une législature suivie d’un basculement de majorité - une mutation de la couleur de l’hémicycle - ou un rééquilibrage significatif des forces qui mettrait à mal le bureau de l’Assemblée nationale ou le destituerait... Cela amènerait au vote d’un nouveau règlement d’ordre intérieur... Le Congo est-il à la veille d’un tel cas de figure? Si Lola gît sous la menace de perte de mandat, il pourrait en être de même pour le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat Pius Muabilu Mbayu Mukala sauf qu’accusé d’avoir enfreint l’ordre du FCC de boycotter la cérémonie de prestation de serment des juges constitutionnels, en optant de ne pas suivre son premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et tous les sociétaires ministres FCC, le président du CNC, le Congrès National Congolais assure qu’il a posé un «acte républicain comme ministre», que cela ne signifie pas qu’il a adhéré au projet d’Union sacrée de la République présenté par le Président de la
République au point qu’il a déposé une plainte contre son regroupement, l’Alliance pour l’avenir, AA/a en sigle, pour faux et usage. « Le parquet général a été saisi. Dans ce pays, nous ne devons pas penser que quand quelqu’un assume sa charge avec loyauté et répond de façon républicaine à une invitation citoyenne, parce qu’il relève d’un groupe, il doit être sanctionné », déclare son avocat, Me Clément Kitenge Kisaka, au lendemain de l’annonce de la suspension de Pius Muabilu, le 26 octobre. Entre-temps, le FCC multiplie ses réunions après celle du 29 octobre à la ferme de l’ex-président à Kingakati autour de son autorité morale qui prône la «résistance» face aux initiatives du Président de la République. Mais après l’étonnante fuite des audios diffusés sur les réseaux sociaux et dans des journaux qui révèlent un état d’esprit de guerre planifiée, signe de préparatifs très avancés d’un retour au pouvoir, la plateforme que contrôle l’ex-parti présidentiel PPRD affiche prudence. Si le FCC bat le rappel des troupes et resserre les rangs, il annonce une «retraite politique», la deuxième sur une période de quelques mois, dans un guesthouse au Kongo Central, propriété d’un membre emblématique de la plateforme. C’est l’ancien président
qui en a pris l’initiative lui-même, estimant que la coalition FCC-CACH, «est au point mort», que «le pays est comme en 1960» lorsque le président Kasavubu destitua le premier ministre Lumumba qui le destitua à son tour conduisant à la prise du pouvoir par l’armée. À l’entendre, il y a lieu de s’attendre à un affrontement musclé entre FCC et CACH, les Kabilistes se disant désormais prêts à instaurer un régime de cohabitation qui en réalité est déjà en place. Sinon comment expliquer que les initiatives du Président de la République soient systématiquement retoquées par des membres du Gouvernement identifiés FCC? L’accord liant FCC et CACH paraît impossible à conduire, avouent les deux partenaires. «C’EST NOUS QUI AVONS LE POUVOIR». Dans le discours du Président de la République, cinq phrases majeures à retenir. La première : «Je réitère l’engagement de mon serment de ne jamais faillir à cette mission sacrée et de ne jamais trahir le Congo». La seconde, conséquence de la première: «Je ne laisserai aucun engagement politique de quelque nature que ce soit primer sur mes prérogatives constitutionnelles et sur l’intérêt supérieur du peuple congolais». La troisième,
suite de la précédente : «Je ne transigerai jamais avec les intérêts supérieurs de la nation». La quatrième, socle de tout accord : «Le partage des valeurs liées à l’État de droit et à la justice constitue la condition sine qua non de tout partenariat aux actions de mon mandat». De là la cinquième - des «consultations (qui) visent la refondation de l’action gouvernementale autour des principes de participation à la gestion du pays» qui implique la nécessité d’«une union sacrée de la Nation». Face à ses troupes à Kingakati, Kabila valide ce désaccord dans quasi les mêmes termes : « Il est évident que, la cause principale de la crise actuelle, c’est le nom respect de l’accord, et plus grave, le non respect de la Constitution. On ne partage pas les mêmes valeurs avec nos amis du CACH ». Dans son adresse à la Nation, le Président de la République avait anticipé le problème. « Il demeure vrai que la mise en œuvre de l’État de droit énerve certains nostalgiques, habitués à l’impunité et aux traitements de faveur». Puis ce préalable à tout, de tout: «Le partage des valeurs liées à l’État de droit et à la justice constitue la condition sine qua non de tout partenariat aux actions de mon mandat ». Si le FCC prône la «ré-
sistance», il reconnaît que la décision revient au seul Président de la République. C’est lui qui donne le cap, montre la direction. Son Haut Représentant et envoyé spécial qui joue un rôle central aux côtés du Président de la République et notamment dans ces consultations, est sans équivoque dans ses prises de position publiques. «Nous étions en coalition, c’était comme un véhicule automobile qui ne peut avoir deux conducteurs. Le véhicule n’a qu’un seul conducteur (…)», déclare Yesu Kitenge le 26 septembre profitant de la sortie officielle d’un parti CNP, la Coalition Nationale Populaire dont le président est l’ancien viceministre de l’Intérieur Basile Olongo. «Voilà pourquoi le Président de la République a dit qu’il rentre vers le peuple, que le peuple lui dise ce qu’il veut que le Président fasse. Ce que le Président a décidé n’exclut personne. Que vous soyez AA, BB…venez». Puis, Félix Tshisekedi est le seul et l’unique Président de la République. «S’il y a des présidents délégués à l’Assemblée nationale et au Sénat, il n’y a pas de Président délégué à la Cité de l’Union Africaine, au Palais de la Nation. Il y a un Président et un Président unique. Félix Tshisekedi est un père de famille, il ne rejette personne». Puis, «ne
vous laissez pas faire, le pouvoir c’est nous». C’est donc lui, le Président de la République lui seul et nul autre - qui détient le stylo bleu pour désigner qui il veut et, en même temps, lui, le Président de la République - lui seul et nul autre, qui détient le stylo rouge pour écarter qui il veut. Nul doute, le Président a pris son bic rouge pour punir et sévir. Pense-t-on qu’après une si grande annonce le 23 octobre et une si grande attente au sein de la population et de la communauté internationale, que le Président de la République qui a promis de revenir devant la Nation pour lui faire livrer les conclusions de ses consultations, s’abstienne à ne pas lever les troupes au moins sur quelques fronts? En suivant la chronique Tweeter de Yesu Kitenge @KitengeYesu @RDC_ HautSpecial, comment ne pas s’attendre à un tsunami? Il y a ce posting qui date du 21 octobre, jour de la prestation de serment des juges constitutionnels : «Par solidarité moqueuse moi HR de mon état ai suivi la cérémonie à la TV. La 1ère d’un processus sévère, déterminant. Les grands arbres (Félix) attirent des grands vents. Le FCC a engagé un corps à corps perdu d’avance. POT DE TERRE CONTRE POT DE FER. Victoire au Peuple souverain». T. MATOTU n
Des audios extraits à Kingakati révèlent un état d’esprit hostile
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ne vraie guerre. À l’heure des NTIC et des réseaux sociaux, impossible de tenir et de maintenir le secret. Autant la boucler mais comment la boucler quand on fait la politique et qu’on ne peut la quitter sans dégâts collatéraux? En l’espèce, il n’y a plus de secret bien gardé nulle part au monde. Les lanceurs d’alerte sont désormais partout, dans votre salon, dans votre chambre à coucher voire dans votre toilette, aux aguets... Il faut tourner sa langue mille fois avant d’ouvrir la bouche. Après les premières révélations faites sous forme de texte par JA, un «démenti» du Front commun
pour le Congo a fait savoir que «l’Autorité Morale du Front Commun pour le Congo, @ FCC_RDC, Président de la République honoraire, Joseph #Kabila Kabange, n’a accordé aucune interview à un quelconque média national ou international. Les propos qui lui sont attribués ne l’engagent nullement» — PPRD (@pprdofficiel) October 31, 2020. Réponse du berger à la bergère et, toc, du tic au tac du journaliste Romais Gras qui, furieux, en balance l’audio cinglant: «#RDC Extrait des propos tenus par Joseph Kabila devant les membres du FCC ce vendredi à Kingakati. Il s’agit bien d’un discours, et non d’une interview. Le reste est dans l’article de JA. — Romain Gras (@GrasRomain1) October 31, 2020. Depuis, PPRD et FCC aux abonnés absents. KO technique. Si ce n’est pas une première, c’est une qui accable
directement l’ex-président et monte en puissance la suspicion légitime. «LES ÉLECTIONS DE 2023 CE N’EST PLUS LOIN...». Le tout récent audio mis en ligne par JA (Jeune Afrique) a l’avantage de révéler la stratégie du FCC. Mieux : un état d’esprit trempé hostile, définitivement guerrier. Quelques moments forts: «pour le moment...», c’en dit beaucoup. «Je ne sais par quelle magie» il (ils) viendrait (aient) à vider nos rangs, nous qui sommes si organisés. «À nous tous de défendre ce pouvoir (FCC)». Puis « les élections de 2023, ce n’est plus loin...». Une phrase déjà prononcée lors de la visite opportune mi-octobre dernier chez Kengo au domicile de l’ancien Premier ministre de Mobutu, ancien président du Sénat, membre du FCC.
On se serait donc embrassé pour mentir aux gens... «Face à cette situation que faire?», s’interroge Kabila qui répond : « À vous tous nos élus, à vous tous chefs des partis politiques, une seule recommandation pour le moment : il faut rester serein et vous ne devriez pas lâcher la proie ou l’os... Ici (au FCC), vous avez le pouvoir, là vous avez une promesse. Je sais que les élus sont aujourd’hui courtisés, matin, midi, soir avec des promesses, ce ne sont que des promesses, mais des promesses. Les mêmes députés doivent aussi commencer à se poser des questions. Hier, il fallait à tout prix mettre fin aux mandats des députés et aujourd’hui, les députés sont devenus les plus beaux, les plus gentils du monde. Ce sont les mêmes députés hier qui devraient être massacrés par les Wewa et aujourd’hui, ils doivent se mettre ensemble pour qu’ils mettent une nou-
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velle majorité ! À vous mes chers amis, à vous mes très chers camarades, il n’y a pas de questions à se poser là-dessus. Je ne suis pas un prophète, mais s’il advenait je ne sais par quelle magie, mais s’il y a une nouvelle majorité qui va naître des cendres du FCC, ce qui va se passer un mois après : «Non, non, ces nouveaux députés nous coûtent cher, qu’ils rentrent chez eux et comme ça ils auront eu un gouvernement et ils peuvent organiser des élections en 2030. À nous tous de défendre ce pouvoir (FCC). Chacun de nous doit commencer à se préparer pour des élections de 2023. Ce n’est plus loin...». Désormais au moins tout est clair. Et quand le secret le mieux gardé de l’île se déverse dans les rues et avenues du Continent, c’est signe que l’île perd contrôle, c’est urgence alerte rouge» poste @kkmtry. D. DADEI n
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l’actu
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Les leaders de Lamuka se rendent séparément aux Consultations présidentielles
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à mener sur la CÉNI, la Commission électorale nationale indépendante, la Cour constitutionnelle, juge du contentieux électoral, les questions de défense, de la sécurité et des droits humains. Mais pendant ce temps, la coalition CACHFCC conduirait les affaires du pays.
inalement, ils seront reçus chacun selon son agenda, mieux, selon l’agenda présidentiel. Le président en exercice de Lamuka, l’ex-candidat malheureux Président de la République 2018 Martin Fayulu Madidi, avait annoncé qu’il se rendrait aux consultations en posant néanmoins des préalables en compagnie de ses collègues présidents de la coalition d’opposition Lamuka. La réponse est connue désormais: le leader du MLC, Jean-Pierre Bemba Gombo, arrivé de son Sud-Ubangi natal, a surpris tout le monde, les journalistes comme son propre parti, en se présentant mercredi 4 novembre au Palais de la Nation. FAYULU MULTIPLIE LES PRÉALABLES. Quant au leader d’Ensemble pour le changement, Moïse Katumbi Chapwe, il médiatise son arrivée dans la Capitale annoncée pour vendredi 6 novembre en mobilisant des foules. Il devrait être reçu le lendemain au Palais de la Nation. Si les deux leaders ont vu de bon œil l’initiative présidentielle, parfois avec quelque enthousiasme, cela ne paraît pas le cas pour les deux originaires du Kwilu, dans l’exBandundu, Fayulu et l’ancien Premier ministre Palu Adolphe Muzitu Fumutshi, désormais à la tête de son propre parti, le Nouvel élan. Fayulu a multiplié les préalables allant jusqu’à préconiser une présidence internationale, ce qui clairement ne semble pas de
Jean-Pierre Bemba Gombo, leader du MLC qui fait partie du presidium de la coalition d’opposition Lamuka et dont le poids avait donné des voix à Martin Fayulu Madidi, candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2018, a pris médias et son propre parti de court, en apparaissant mercredi 4 novembre au Palais du Peuple pour prendre part aux Consultations présidentielles. Ci-dessus le salut mode Covid-19 avec le Président de la République. DR. l’avis de Bemba et de Katumbi, encore moins du Président de la République. Son voyage expéditif à Brazzaville jeudi 29 octobre où il a rencontré le Président brazza-congolais DenisSassou Nguessou, 48 heures après le voyage du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a-t-il changé la donné? Selon les proches du candidat Lamuka à la présidentielle du 30 décembre 2018, Fayulu qui
s’oppose au format des consultations présidentielles qui ont lieu au Palais de la Nation et propose une concertation sous l’égide de la communauté internationale qui prendrait en compte le plan de sortie crise de son leader, remis à Sassou Nguessou, ses propres pistes de solutions contenues dans son plan de sortie de crise, née selon lui, des élections controversées du 30 décembre 2018. La réforme principale
qu’il préconise consisterait à lui confier la présidence d’un HCNRI, Haut Conseil national des réformes institutionnelles (aux dernières nouvelles mais l’opposant aurait changé d’avis et souhaiterait une présidence confiée à la plateforme Lamuka dont la durée serait de 18 mois environ, avant la tenue d’élections générales anticipées. D’après le plan du leader de l’Ecidé, cette institution devrait réfléchir aux réformes
LA PRÉSENCE DE BEMBA LA GRANDE SURPRISE. En attendant, au MLC, c’est la grande surprise quand le Chairman est apparu devant les journalistes présents au Palais de la Nation pour prendre part aux consultations présidentielles. Il n’avait pas été annoncé. «Nous avons un principe, là où on nous appelle pour parler de la situation du pays, on y va et on écoute», a commenté sur la radio TopCongo, l’un des adjoints de ÈVe Bazaïba, le député Jacques Lungwana qui est aussi rapporteur adjoint du bureau de l’Assemblée nationale qui assure qu’à l’issue de ces consultations, Jean-Pierre Bemba «va revenir au parti. Et c’est à ce moment que nous allons voir quelle ligne de conduite prendre». Si Bemba a pris son propre parti de court, Jacques Lungwana indique que le MLC «savait que son président national devrait participer à ces consultations nationales. «Nous avons dû nous réunir pour réfléchir sur l’opportunité de sa présence». Il aurait finalement été décidé de le laisser «aller écouter et nous faire la restitution afin que nous puissions voir ensemble avec lui quelle attitude adopter» d’autant que tout en étant membre du présidium de la Coalition Lamuka opposée à ces consultations, Bemba a reçu son carton au titre de leader du MLC. «Si c’était Lamuka qui était invité et qu’ils se sont entendus pour ne pas y aller, cela aurait été différent. Chaque parti de Lamuka a ses objectifs, mais quand il s’agit de faire quelque chose ensemble, nous le faisons». À la troisième journée de ces Consultations, le Président de la République a reçu outre Bemba, des entreprises du portefeuille, des artistes-musiciens et comédiens, des associations féminines, des mouvements citoyens mais aussi le leader kimbanguiste Simon Kimbangu Kiangani, etc. Au premier jour de ces consultations, lundi 2 novembre, il avait accueilli les institutions d’appui à la démocratie et les confessions religieuses, en premier, la délégation de la CÉNI conduite par le président dont le mandat a échu Corneille Nangaa Yobeluo. Le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya très critique au pouvoir, a également été reçu mais son successeur le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu également très critique, a préféré être reçu plus tard.
ALUNGA MBUWA n
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Equity Bank RDC distribue des kits de protection dans les établissements médicaux du Kongo Central
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n vrai parcours du combattant que celui que vient d’effectuer le Directeur Général de Equity Bank RDC Célestin Mukeba Muntuabua à travers la province du Kongo Central.
Rouge de cette ville, à Nkamba Nouvelle Jérusalem (Centre Hospitalier Papa Diangenda Kuntima). Lors de cette remise du don d’Equity qui concerne aussi six autres provices du pays, des discours ôpitaux, ont été échancligés insistant niques sur cette malaccomet centres médie qui contipagnant dicaux bénéfi- nue de faire luiciant de ce don de victimes même les serd’une valeur dans le monde vices du Fonds de 1 million de - et même au National de So- $US : à Kisantu Congo quoique lidarité contre (Hôpital Saint de façon moins la pandémie re- Luc), à Mbanza virulente. présentés par le Ngungu (Hôpin°2 du Fonds, tal Nsona-NkuCélestin Muke- lu), à Kimpese quity réba Muntuabua (Institut Médipondait s’est ainsi ascal Evangépar ce don suré qu’un don lique), à Maà l’appel solende kits contetadi (Hôpital nel lancé par nant du maté- Général de ré- le Président de riel de protecférence de Kin- la République tion du person- kanda), à Boma Félix-Antoine nel soignant (Hôpital Géné- Tshisekedi Tshioffert par sa ral de référence lombo qui a banque et son de Boma) de créé un Fonds groupe, était même que la National de effectivement Clinique Croix Solidarité pour
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arrivé à destination remis directement aux établissements médicaux concernés de la province, à savoir sept dans la seule province du Kongo Central.
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la lutte contre le Covid-19, FNSCC en sigle au termes d’une ordonnance présidentielle rendue publique le 7 avril 2020. Mission du FNSCC : rechercher et collecter les moyens financiers qui permettent d’aider à soutenir les malades et le personnel soignant congolais.
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ources de financement de ce Fonds : l’Etat congolais lui-même, les entreprises publiques ou privées et les bailleurs de fonds. Les établissements concernés n’ont trouvé de mots pour remercier la banque Equity et le Groupe bancaire.
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porte-monnaie
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Le projet de budget 2021 en régression de 40 % à l’épreuve de la crise au sein de la coalition
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n 2021, le Congo devrait
connaître un relèvement de sa croissance de 3,5% après une récession de -1,9% projetée à fin 2020. Le taux d’inflation moyen devrait observer une baisse moyenne d’un peu plus de 1 point de pourcentage entre 2021 et 2023. Il se situerait à 9% en moyenne sur la période contre 31% en 2018, 5,9% en 2019 et 9,4% en 2020, selon les projections de la DGPPB, la Direction générale des politiques et programmation budgétaire. Ces estimations supposent un redressement de l’économie mondiale et nationale dans un contexte de reprise de la production et du commerce extérieur, du relèvement des cours
des principaux produits d’exportations du pays et de l’accroissement des investissements publics. Dans ces conditions seulement, la programmation budgétaire 2021 postule une amélioration de la collecte des recettes à travers notamment la mise en œuvre des mesures de la politique fiscale alignées dans le cadre budgétaire 20202022 et dans le budget 2020 dont la plupart n’ont pas été appliquées en raison de la pandémie de Covid-19. Il s’agit notamment de la limitation de l’octroi des exonérations dérogatoires (l’IGF, l’Inspection générale des finances, est déjà en mission au sein des entreprises), l’élargissement de l’assiette fiscale, notamment la ponction de l’IPR sur les primes, le suivi et le prélèvement systématique des impôts, droits et taxes à payer par les entreprises minières en phase d’exploitation et de production, l’informatisation du sys-
tème fiscal en matière de déclaration et de perception des impôts, l’effectivité des dispositions du code minier, notamment la dotation de 0,3% du chiffre d’affaires pour la contribution aux projets de développement communautaire. Les experts de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire insistent notamment sur une bonne coordination des politiques monétaire et budgétaire en vue de la relance économique du pays. BUDGET 2021 EN RÉGRESSION DE PRÈS DE 40%. Ce n’est un secret pour personne que le Vice-premier ministre du Budget, le CACH/ UNC Baudouin Mayo Mambeke et celui des Finances, le PPRD-FCC José Sele Yalaghuli peinaient à s’accorder pour un fonctionnement efficient de la chaîne des dépenses. Par ailleurs, le
FMI, le Fonds monétaire international, est de plus en plus critique vis-à-vis de la Banque centrale, la BCC, soupçonnée d’entretenir des comptes et des sous-comptes sujets à caution. Dans le personnel politique, des voix s’élèvent de plus en plus, exigeant l’audit de la trésorerie nationale. Il sied cependant de noter que ce budget préliminaire connaîtra des amendements à trois niveaux. D’abord, lors des conférences budgétaires où tous les services de l’État dont les ministères et même la présidence de la République viendront présenter et défendre leurs budgets respectifs, au Conseil des ministres puis dans les deux chambres du Parlement. Lors de la clôture du séminaire d’orientation budgétaire, fin juillet 2020, le Vice-Premier ministre et ministre du Budget, Baudouin Mayo Mambeke avait déjà convié, « tous les ministères et services
publics au respect strict des directives de la Circulaire contenant les instructions relatives à l’élaboration de la loi de finances de l’exercice 2021, et des plafonds indicatifs qui seront mis à jour par la Direction Générale des Politiques et Programmation Budgétaire…» C’est pourtant dans un contexte politique plutôt délétère au sein de la coalition FCC-CACH que le Premier ministre, chef du Gouvernement, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, devrait présenter et défendre, dans les deux chambres du Parlement, le projet de loi de finances 2021. Mais tout indique que cette tâche reviendrait au nouveau gouvernement en chantier et certainement au nouveau chef du Gouvernement, Sylvestre Ilunga Ilunkamba ayant déjà commencé à faire ses cartons pour faire place à son successeur dont il serait encore très difficile, avant la clôture
des consultations engagées par le Président depuis lundi 2 octobre, de dresser le portrait robot. Selon la Direction générale des politiques et programmation budgétaire, le ministère du Budget dispose déjà d’une ébauche du budget 2021 qui se chiffrerait, en équilibre, en dépenses et en recettes, à 14.589.664 876.532 FC avec un taux de change moyen (CDF/ USD) 1.856,85 FC. Soit 7.857.212.417,04 de $US. Soit près de 40% en régression par rapport au budget initial de 2020 qui fut adopté à 11 milliards de $US mais systématiquement retoqué par le Fonds monétaire internationale qui le jugea irréaliste et, depuis février 2020, par la pandémie de Covid-19, mais en net accroissement par au collectif budgétaire ou budget 2020 amendé mais non encore présenté au Parlement de 6 milliards de $US.
POLD LEVI MAWEJA n
Fawaz Trading Company (Massive) 704, croisement des avenues Colonel Ebeya et Équateur Kinshasa-Gombe Phone +243999 902 323/+243 815 641 666 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1506 | PAGE 10.
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supercars |
Allons-y avec la version cossue des utilitaires US
L’appellation Denali, GMC l’a empruntée il y a 17 ans au plus haut sommet d’Amérique du Nord, en Alaska. Depuis, elle désigne les versions cossues des utilitaires et des camionnettes GMC qui se retrouve dans l’actualité automobile cette année avec la refonte de la gamme Sierra et l’arrivée d’une Sierra Denali. DR.
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es points forts : conduite agréable, espace intérieur important, marche en coin du pare-chocs arrière très pratique. Points faibles: hayon MultiPro perfectible, rétroviseur à caméra arrière peu pratique habitacle haut qui complique l’embarquement... Non seulement la camionnette GMC Sierra 1500 Denali fait-elle peau neuve en 2019, mais elle dispose désormais d’un hayon multifonction de conception inédite. À cela s’ajoutera bientôt une caisse en fibre de carbone! Au cours des dernières années, de plus en plus d’automobilistes canadiens ont remplacé leur voiture par une camionnette. En 2018, c’est un Canadien sur cinq qui a fait l’acquisition d’un véhicule de ce genre pour répondre aux besoins du travail, de la famille, une combinaison des deux, ou simplement pour des loisirs. Face à cette demande grandissante, les constructeurs ont
naturellement diversifié leurs gammes jusqu’à offrir des versions étonnamment luxueuses, comme la GMC Sierra 1500 Denali. L’appellation Denali, General Motors l’a empruntée il y a 17 ans au plus haut sommet d’Amérique du Nord, situé en Alaska. Depuis, elle désigne les versions cossues des utilitaires et des camionnettes GMC. Un nom qui se retrouve dans l’actualité automobile cette année avec la refonte de la gamme Sierra et l’arrivée d’une Sierra Denali dotée d’innovations inédites. UNE CAISSE QUI ENCAISSE. On connaissait déjà le hayon EZ-Lift, conçu pour s’abaisser en douceur et se soulever sans effort. Depuis 2015, il est l’apanage des camionnettes GM, dont la Chevrolet Silverado 1500 High Country, une proche parente de la Sierra Denali. Par contre, cette année, GM a choisi de réserver à la Denali (et aux Sierra SLT et AT4) un hayon de conception inédite baptisé MultiPro. Constitué de trois
sections articulées, il peut être utilisé de six manières différentes comme, par exemple, pour faciliter l’embarquement dans la caisse en formant un escalier, pour s’approcher de la surface de chargement en réduisant la longueur du hayon, ou en formant une barrière pour empêcher le chargement de glisser hors de la caisse. Tristement, sur le véhicule dont nous avons fait l’essai cet hiver, ce hayon était tout aussi difficile à déployer qu’à refermer. Un cas isolé? Quoi qu’il en soit, il a fait paraître la fonction EZ-Lift nettement suffisante. Même le hayon à marche escamotable offert par Ford pour sa camionnette F-150 paraissait plus attrayant, malgré une conception moins sophistiquée. On se serait contenté des marches en coin qu’ont déjà les pare-chocs arrière de toutes les camionnettes GMC et Chevrolet. De conception simple et efficace, elles rendent l’accès à la caisse tellement facile! Plus tard cette année, la Sierra Denali
pourra être munie de la première caisse en fibre de carbone offerte par un grand constructeur. Appelée CarbonPro, cette caisse offrira une résistance supérieure aux éraflures et aux chocs, mais aussi à la corrosion. Son panneau de fond, l’intérieur de ses ailes et son plancher, d’ordinaire en acier, seront fabriqués en fibre de carbone. Par contre, les panneaux extérieurs des ailes seront en acier et elle aura un hayon de type MultiPro fait d’aluminium et de fibre de verre. Comparativement à une caisse de conception habituelle, la CarbonPro sera 28 kg plus légère. Cette diminution de poids s’ajoutera aux 135 kg retranchés à la Sierra 2019, par l’adoption de portes et d’un capot fabriqués en aluminium, mais aussi aux 40 kg en moins que pèse le châssis à longerons désormais construit en acier à haute résistance. En marge de ces innovations originales (quoi qu’on en pense), la Sierra Denali se distingue aussi par son nouveau système de remorquage Pro-
Grade, qui facilite l’attelage d’une remorque, les déplacements sur route et les manoeuvres de stationnement. Nous avons également apprécié le système de visualisation «tête haute» multicolore, qui projette plusieurs informations sur une grande surface (3 x 7 po) à la base du parebrise afin d’aider le conducteur à garder les yeux sur la route. Enfin, le rétroviseur à caméra arrière constitue une autre première notoire dans le créneau des camionnettes. Il procure un champ de vision beaucoup plus large qu’un rétroviseur traditionnel. À priori, l’idée paraît bonne : offrir une vue arrière accrue en éliminant les obstacles usuels, comme les passagers ou le contenu de la caisse. Cependant, ce système, qui utilise une lentille grandangulaire, affiche sur la petite surface du rétroviseur des images inhabituelles qui peuvent fausser le jugement du conducteur, surtout pour ce qui est des distances. Heureusement, ce rétroviseur peut également servir de manière usuelle.
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Côté mécanique, l’offre s’avère moins novatrice puisqu’on a droit aux mêmes moteurs qu’en 2018, du moins pour le moment. Le V8 EcoTec3 de 5,3 L, qui produit 355 ch et 383 lb-pi de couple, est le moteur de série, alors qu’un V8 de 6,2 L livrant 420 ch et 460 lb-pi est offert en option. La boîte de vitesses automatique à huit rapports utilisée l’an dernier sert de nouveau au moteur de 5,3 L, alors qu’une nouvelle boîte à 10 rapports s’y est substituée pour l’autre V8. En outre, le constructeur a confirmé qu’un six cylindres en ligne Duramax turbodiesel de 3,0 L fera ses débuts durant l’été. Il sera jumelé à la boîte à 10 rapports, mais on ignore ses cotes de puissance et de couple, et, surtout, son prix. LE PASSE-PARTOUT. La gamme des camionnettes Sierra subit une diversification tous azimuts comme en témoigne l’apparition d’une première variante conçue spécifiquement pour la conduite hors route :
la Sierra 1500 AT4. Dévoilée au Salon de New York, en mars 2018, «la Sierra AT4 2019 a été conçue pour les consommateurs qui souhaitent une présence surélevée sur la route et la capacité de sortir des sentiers battus», affirmait Duncan Aldred, vice-président de la marque. Pour répondre aux attentes de la clientèle visée, cette Sierra a naturellement quatre roues motrices avec boîtier de transfert à deux vitesses, un différentiel arrière autobloquant et un dispositif électronique de contrôle en descente. Sa dotation comprend des plaques de protection sous le véhicule, une suspension rehaussée de 2 po et des amortisseurs monotubes Rancho calibrés pour la conduite hors route. Le constructeur a prévu des roues de 18 po chaussées de pneus tout terrain. La liste des options comprend aussi pour ces roues des pneus Goodyear Wrangler DuraTrac pour sols boueux, mais aussi des roues de 20 po et même des pneus tout terrain de 33 po.
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côté rose
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Y arriver c’est d’abord être à l’écoute de ses sensations
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aviezvous que 75% des femmes éjaculent lors de l’orgasme, mais que la plupart du temps, la quantité est trop petite pour s’en rendre compte? Plein feu sur les femmes fontaines et l’éjaculation féminine! Qu’est-ce que l’éjaculation féminine et d’où provient-elle? L’éjaculation féminine est composée d’un liquide expulsé par l’urètre quand la femme est sur le point d’avoir un orgasme ou qu’elle en a un. La plupart des femmes éjaculent sans s’en rendre compte parce que l’émission de liquide est très faible. Toutefois, chez d’autres, le liquide est vraiment abondant. On les
culatoire chez les hommes.
Femme si vous le désirez, restez à l’écoute de vos sensations et ayez confiance en lui. DR. appelle les «femmes fontaines». Les femmes peuvent éja-
culer avec la stimulation vaginale, mais également par la sti-
Covid-19 et boom de divorce
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l n’y a rien comme une crise mondiale pour révéler au grand jour des crises beaucoup plus quotidiennes et intimes, comme celles qui se passent derrière les portes closes. Un effet inattendu de la pandémie de Covid-19 : le taux de séparation et de divorce a augmenté de manière significative en 2020. Le phénomène est planétaire : on a eu la première puce à l’oreille déjà en mars lors du post-confinement en Chine (le leur avait commencé en janvier), de nombreuses sources avaient rapporté que les demandes de divorce avaient explosé, atteignant des taux jamais vus. Bloomberg Business Week avait même décrit cette nouvelle comme étant « unavertissement de mauvais augure» pour le reste du monde qui commençait ces longs mois à la maison. Le média américain avait bien raison: c’est aussi ce qui s’est répété un peu partout.
Dans le monde, de nombreux avocats et médiateurs ont observé une forte augmentation des appels et demandes de médiation, avec quelques sources citant même un bond de 100 %, particulièrement chez les jeunes couples et ceux qui ont des enfants en bas âge. Ron Schulman, un avocat en droit de la famille de Toronto, affirme avoir vu grimper ses appels liés au divorce de 40% depuis le début de la pandémie. DÉCLENCHEURS DE CONFLIT. Il affirme que lorsque l’économie va mal, il y a toujours une tendance à la hausse des divorces, mais que cette pandémie a un effet bien pire que celui des crises économiques passées. «Cette pression monétaire, avec des gens qui perdent leur travail ou leur entreprise… Toute cette incertitude ajoute beaucoup de stress sur des relations qui étaient déjà tendues avant la Covid, mais qui le deviennent à un tout autre niveau», a
expliqué l’avocat. Pourquoi la crise a fait exploser tant de couples? En temps normal, selon le sexologue Jacques Babin, le travail occupe autour des 2/3 de notre temps. La Covid et le temps passé à la maison ensemble a permis à bien des couples de réévaluer leur vie. «Plus on passe de temps ensemble, soit on communique plus, soit on ne communique pas». Selon beaucoup d’experts, la pandémie n’a fait que révéler ce qui était probablement déjà existant. Si toute la famille est «prise au piège» dans la même maison, les déclencheurs de conflit principaux chez les couples (l’argent, les enfants, la répartition des tâches, etc.) peuvent générer des situations explosives. De plus, «les problèmes de santé mentale peuvent être exacerbées et le sentiment d’isolement si vous réalisez finalement que vous vous trouvez dans une union malheureuse peut précipiter une séparation», affirme l’avocate Liza Bakhshi.
mulation du clitoris seule. Les chercheurs ne s’entendent pas sur la composition du liquide libéré par les femmes lors de l’éjaculation. Plusieurs croient qu’il est principalement composé d’urine très
diluée et d’autres pensent que c’est un mélange d’urine diluée et de sécrétions des glandes de Skene, qu’on appelle aussi la «prostate féminine». Ce liquide s’apparente au liquide pré-éja-
Est-ce que toutes les femmes peuvent éjaculer? Si non, pourquoi? On dit que toutes les femmes peuvent éjaculer, que le mental y est pour beaucoup, mais que le physique joue également un rôle important. Il est possible d’obtenir et de maîtriser l’éjaculation avec des exercices de relaxation, car cela demande un lâcher prise physique et mental. Il faut être à l’écoute de ses sensations physiques et érotiques et bien connaître son propre sexe pour y parvenir. Évidemment, une confiance en son partenaire est également primordiale pour expérimenter le phénomène femme fontaine. Comment fait-on pour éjaculer comme les femmes fontaines? Le meilleur conseil qu’on puisse donner à une femme qui désire tenter l’expérience, c’est de
ne pas chercher à y arriver! L’éjaculation féminine survient surtout quand on ne s’y attend pas et qu’on vit pleinement le moment présent. Un truc pour augmenter la capacité à éjaculer plus fort est de muscler son plancher pelvien avec les exercices de Kegel. Ces exercices préviennent l’incontinence urinaire et augmente aussi les sensations érotiques. C’est à cela que servent les fameuses boules de geisha! En gros, il s’agit de localiser le muscle de votre périnée et de faire des exercices. Pour le localiser, penser au muscle que vous utilisez si vous désirez arrêter de faire pipi et effectué ces exercices n’importe quand, même dans l’autobus en vous rendant au travail. Notez qu’il est contre-indiqué d’effectuer cet exercice au moment où vous urinez puisque vous risqueriez ainsi de développer une infection urinaire.
Les signes d’un burnout amoureux
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n parle souvent de burnout au travail, mais il peut arriver que l’amour nous épuise. Beaucoup de célibataires et de gens en couple en ont marre de vivre des déceptions et du chagrin dans leur vie amoureuse.
Les signes de ce burnout. Ce burnout est souvent confondu avec la dépression puisque que les symptômes sont semblables (fatigue, tristesse, irritabilité, anxiété, baisse de désir sexuel, trouble du sommeil, etc). Si vous vous reconnaissez dans cette description, c’est que vous vivez un vrai épuisement amoureux et pas un simple raz-le-bol. Un des symptômes est la chute de la confiance en soi. On se met à tout remettre en question et à douter de notre valeur, de notre capa-
mais qu’on n’accepte plus maintenant. C’est aussi de tout voir en noir.
Ce couple ne souffre pas de ce burnout. DR. cité à aimer et à être aimé. On se sent souvent l’unique responsable de nos «échecs amoureux» car avec la fatigue vient la difficulté à relativiser et à voir le bon côté des choses. De plus, on devient cynique. On ne fait plus confiance aux hommes ou aux femmes puisqu’on croit qu’ils sont tous incapables de s’engager ou qu’ils ne sont pas fidèles. On se dit que l’amour n’existe que dans les
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contes de fée, que c’est arrangé avec le gars des vues. L’indécision est un autre symptôme du burnout amoureux. Tout devient compliqué dans notre tête lorsqu’on pense à notre relation amoureuse car on a peur de faire de mauvais choix. Être en burnout amoureux, c’est aussi avoir la mèche courte. C’est s’énerver pour la moindre chose qu’on aurait laissé passer avant,
Comment prévenir? D’abord prendre conscience de nos attentes en amour. Sont-elles réalistes ou trop élevées? Ensuite, identifier les effets négatifs de celles-ci sur nous. Après, on doit accepter d’abaisser nos attentes et de lâcher prise. Cela ne veut pas dire qu’il faut prendre le premier venu, mais accepter que la relation ne soit pas parfaite. Il est normal que la relation ait des hauts et des bas. En amour, la répétition de frustrations et d’insatisfaction peut user le couple et quand en parler avec notre partenaire ne fait que nous amener à tourner en rond, il peut être très utile d’aller en thérapie de couple, prendre une petite pause ou envisager la séparation définitive.
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Lutte pour l’hégémonie aux États-Unis d’Amérique
La Maison-Blanche (The White House), la résidence officielle et le bureau du président des États-Unis, situe au 1600, Pennsylvania Avenue NW à Washington D.C. Le bâtiment en grès d’Aquia Creek et peint en blanc, construit entre 1792 et 1800, s’inspire du style georgien.. DR.
Les origines sociales des Présidents américains
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Une étude sociopolitique de MUSENE SANTINI Be-lasayon Master of Arts en Sociologie et Bachelor/Honour of Arts en Communication de l’Université d’Ottawa, Ottawa, Ontario, Canada Kinshasa, août 2020.
es EtatsUnis d’Amérique ploient, depuis 1789, sous le joug de cinq lois sociologiques, c’est-à-dire cinq traditions non codifiées, non traduites en dispositions légales et non coulées dans la constitution. Elles déterminent d’une manière discrète, mais prépondérante et certaine, l’issue de l’élection des aspirants à la Maison Blanche. Il s’agit de l’appartenance à la race blanche, de l’appartenance à l’ethnie des Anglo-Saxons, de l’appartenance à la religion protestante, de l’appartenance à l’aristocratie possédante ou à la classe bourgeoise et de l’appartenance au sexe masculin. Elles portent le sceau de l’Ordre Social Protestant Anglo-Saxon. Démonstration… Pays de migration, donc de peuplement composite, les Etats-Unis d’Amérique sont, depuis leur fondation en 1776,
constitutionnellement et pratiquement une république fédérale, multiraciale, multiethnique, multiconfessionnelle et un Etat de droit. Etat de droit, car, la puissance de l’Etat américain s’exerce dans les limites légales. Les actes de ses autorités publiques sont soumis au droit et à des règles préétablies. Les actes de ses autorités administratives et autres sont soumis au contrôle d’un juge compétent et indépendant. Son système politique est démocratique. C’est pourquoi, tous les quatre ans, les Américains de toutes les races, de toutes les ethnies, de toutes les religions, de toutes les classes sociales et de tous les sexes élisent, directement par eux-mêmes et indirectement par leurs grands électeurs interposés, leur président de la République, chef de l’Etat et chef de Gouvernement. Celui qui se soumet ainsi, simultanément, à la sanction du Souverain primaire et des grands électeurs doit être né citoyen américain, être âgé de 35 ans au
minimum et avoir résidé, sans arrêt, pendant 14 ans au moins dans le pays. Mais, ses origines sociales, immédiates ou lointaines, ne sont pas du tout exigées. Ce qui nous amène à supposer qu’il n’existe pas, au sein des Etats-Unis d’Amérique, de race d’Etat, d’ethnie d’Etat, de religion d’Etat, de classe sociale d’Etat ou de classe sexuelle d’Etat, celle qui aurait reçu de la Constitution la mission d’occuper exclusivement la présidence de la République. Cependant, si l’on confronte ces principes constitutionnels avec les résultats des différentes élections présidentielles depuis la promulgation et l’entrée en vigueur, en 1789, de leur célèbre et historique Constitution, il nous semble que cinq lois sociologiques, c’està-dire cinq traditions non codifiées, non traduites en dispositions légales et non coulées dans cette Constitution, interfèrent furtivement dans chaque élection présidentielle. Ressemblant aux conditions officieuses d’acces-
sion à la Maison Blanche, elles concurrencent et supplantent même les règles constitutionnelles préétablies. Car, elles paraissent déterminer, d’une manière prépondérante, certaine et discrète, le choix final du président du pays des combattants de la liberté, de l’égalité des chances, des champions de la stratification sociale ouverte et des droits humains. Il s’agit, en l’occurrence, de l’appartenance à la race blanche, de l’appartenance à l’ethnie des Anglo-Saxons, de l’appartenance à la religion protestante, de l’appartenance à l’aristocratie possédante au XVIIIème siècle ou à la bourgeoisie à partir du XIXème siècle et, enfin, de l’appartenance à la classe sexuelle des hommes. Extraconstitutionnels, ces cinq facteurs sociopolitiques traditionnellement prédominants et déterminants de l’élection des présidents américains sont, dans le fond, leurs origines sociales, mieux, raciales, ethniques, religieuses, etc.
Comment cela ? Rendons-nous à l’évidence, en fouillant ensemble, avec l’aide d’américanistes réputés, dans les origines sociales des quarante-cinq personnalités historiques qui ont eu à assumer les fonctions liées à ce poste conférant à son détenteur une inestimable puissance sociale. PREMIÈRE LOI SOCIOLOGIQUE : ÊTRE BLANC. La première loi sociologique qui domine le processus d’accession à la Maison Blanche est, incontestablement, l’appartenance à la race blanche. Et ce, de la simple sélection des candidats, au niveau du Congrès au départ et des partis Démocrate et Républicain par la suite, à l’élection proprement dite du président des Etats-Unis d’Amérique. Observons : de 1789 à 2020, soit 231 ans, toutes les sessions parlementaires au départ et toutes les différentes primaires et conventions nationales des deux partis poli-
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tiques par la suite n’ont choisi qu’une seule fois un Américain de couleur comme leur candidat officiel à une élection présidentielle. Il s’agit de celle de 2008 qui s’est terminée par la victoire du sénateur démocrate Barack Obama, un AfroAméricain né d’une Blanche américaine et d’un Noir, étranger, de nationalité kényane. Notons, en passant, qu’aux Etats-Unis, un enfant né d’un parent de race blanche et d’un parent de couleur est traditionnellement compté parmi les ressortissants de la race de ce dernier. C’est exactement le cas de l’Africain-Américain Barack Obama qui est par ailleurs, à 50%, Anglo-Saxon Américain par sa mère d’origine britannique. Tous les autres candidats à ce méga-poste ont toujours été de race blanche. D’où, sur un total historique de 45 présidents, 44 sont de race blanche. Ils seraient 43 si Grover Cleveland ne s’était pas (suite en page 14).
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Être blanc et appartenir à l’ethnie des Anglo-Saxons (suite de la page 13). vu confier deux mandats non consécutifs en 1884 et en 1892 comme 22 ème et 24 ème président du pays. Et pourtant, selon les historiens et principalement Frank L. Schoell, les Américains de peau rouge, les Indiens donc, se seraient établis en Amérique vingt-cinq mille ans avant l’implantation effective, en 1565, des Espagnols, les premiers immigrants européens. Cependant, envahis, colonisés, exterminés, dépossédés, parqués dans des réserves, discriminés sur tous les plans et réduits à leur plus simple expression depuis 455 ans, ils ont fini par intérioriser et assimilé leur infériorité sociale par rapport aux Blancs, les nouveaux venus. Ne représentant plus qu’environ 0,7% de la population des EtatsUnis d’Amérique, soit 2,1 millions d’habitants, aucun d’entre eux ne s’est jamais manifesté comme prétendant à la magistrature suprême de cet Etat de type nouveau fondé sur les terres de leurs ancêtres. Au contraire, ils sont encore à la recherche de leur place réelle en tant que citoyen américain à part entière. Et pourtant, la cour suprême de justice leur a octroyé ce statut juridique depuis 1951. Les Américains de race noire, les Afro-Américains ou Africains-Américains donc, cohabitent avec les Peaux Rouges et les Blancs depuis 401 ans. Ils ont constitué, pendant très longtemps, la plus importante minorité raciale et ethnique des États-Unis d’Amérique. Actuellement dépassés par les Hispanics, ils ne représentent plus que 12,7% de la population, soit environ 37,5 millions d’habitants. Cependant, tenus en esclavage 246 ans durant et racialement ségrégués jusqu’aujourd’hui, l’écrasante majorité des AfroAméricains ont fini, eux aussi, par se convaincre de n’avoir aucune part à leur propre société. C’est ainsi qu’ils ne se sentaient pas du tout concernés, jusqu’en 1984, par la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Et pourtant, la longue et pénible lutte du pasteur Martin Luther King Jr et compagnie pour les droits civiques avait pour but ultime leur intégration dans tous les compartiments de la société américaine. Afin de les extirper de cette torpeur sociopolitique
et de ce désintérêt pour la magistrature suprême, il a fallu que l’un des principaux lieutenants de cet illustre disparu, le pasteur Jesse Jackson, les y encourage. En se présentant lui-même, en 1984 et en 1988, comme candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle. Toutes les deux fois, il fut éliminé en terminant respectivement troisième et deuxième du classement des candidats aux primaires démocrates. Mais, il a au moins le mérite d’avoir réussi à susciter des vocations présidentielles dans sa communauté. En 2004, par exemple, un autre pasteur noir, Al Sharpton, se retire de la course à l’investiture démocrate. À court d’argent et ne décollant pas dans les sondages, il se rallie à John Kerry. Le prédicateur laïc Barack Obama est le seul Afro-Américain qui va jusqu’au bout de son rêve. Il remporte, en effet, et les primaires démocrates et l’élection présidentielle de 2008. Il entre ainsi dans l’histoire comme le premier président américain, non seulement noir, mais également de couleur, deux mandats durant, ayant été réélu en 2012. Les Américains de races rouge et jaune demeurent, jusqu’à présent, à l’écart de la fonction la plus importante et la plus prestigieuse des États-Unis d’Amérique, traditionnellement réservée aux seuls Blancs depuis 1789. Mais, pas à n’importe quel Blanc… DEUXIÈME LOI SOCIOLOGIQUE : ÊTRE ANGLO-SAXON. Deuxième loi sociologique qu’il faut discrètement satisfaire avant de parvenir à la Maison Blanche : appartenir à l’ethnie des AngloSaxons. Arrêtons-nous, un moment, ici. Ouvrons, avant d’aller plus loin, une importante parenthèse. Les Anglo-Saxons, qui sont-ils ? Ils sont, au départ, trois ethnies germaniques: Angles, Jutes et Saxons. Ils quittent, entre le Vème et le VIème siècle de notre ère, l’Europe septentrionale, en l’occurrence l’Allemagne et les Pays-Bas actuels. Ils envahissent les îles britanniques d’Angleterre, d’Écosse, d’Irlande et le Pays de Galles. Ils s’y installent définitivement. Avec le temps, ils soumettent entièrement les Celtes en Angleterre et au Pays de Galles et partiellement en Irlande du Nord. En Ecosse,
ils matent totalement les Pictes. Ils fondent, enfin, le Royaume Uni de Grande-Bretagne qui se compose de ces quatre entités territoriales, majoritairement protestantes. Ils occupent, colonisent et organisent ce qui est devenu l’Irlande du Sud, le pays des Celtes, majoritairement catholique. Ce sont les descendants des trois ethnies germaniques précitées, britannisés par dix siècles d’histoire insulaire et devenus Anglais, Gallois, Ecossais et Nord-Irlandais qui, à leur tour, immigrent, à partir de 1585, en Amérique du Nord. Mais, leur établissement permanent, Jamestown en Virginie, date de 1607. Ils fuient les iles britanniques, et principalement l’Angleterre, pour des raisons religieuses, politiques et économiques. Mais, c’est essentiellement à cause des persécutions que l’Eglise officielle d’Angleterre instigue et conduit contre les Églises protestantes indépendantes de la couronne britannique (baptistes, calvinistes, mennonites, etc.) qu’ils décident de s’expatrier massivement. Ceux qui partent pour l’Amérique du Nord sont donc, dans leur écrasante majorité, des Protestants Anglo-Saxons. En Amérique du Nord, ils occupent, s’octroient et fondent d’abord les historiques Treize Colonies Britanniques. Ils se rebellent, ensuite, contre la couronne britannique. Ils proclament enfin, après une longue et meurtrière guerre, leur indépendance le 4 juillet 1776 sous le nom des Etats-Unis d’Amérique. Ils deviennent ainsi Américains. À cette occasion, ils se fixent pour but ultime la liberté qu’ils entendent cultiver sous tous ses aspects : religieux, politique, économique, social et culturel. Ce sont ces éléments de souches britanniques qui constituent, principalement, l’ethnie des AngloSaxons aux États-Unis d’Amérique. Fermons cette importante parenthèse et revenons à notre mouton : les origines anglo-saxonnes de la quasi-totalité des personnalités politiques d’exception qui ont occupé le fauteuil présidentiel américain. En effet, 43 de ces 45 personnalités d’exception sont, à 100%, des Anglo-Saxons américains et 1 l’est à 50% seulement (Obama). Parmi ces dernières, 37 sont d’ascendances britanniques, 3 de souches néerlandaises (Martin Van Buren,
Theodore Roosevelt et Franklin D. Roosevelt) et 3 d’origines allemandes (Herbert Hoover, Dwight D. Eisenhower et Donald J. Trump). Comment expliquer la présence, parmi les présidents des ÉtatsUnis, des Américains d’ascendances allemandes et néerlandaises? Les Allemands et les Néerlandais sont, on s’en souvient certainement, ces peuples germaniques d’où sont issus les Angles, les Jutes et les Saxons, fondateurs du Royaume Uni de Grande-Bretagne et, par ricochet, des Etats-Unis d’Amérique aussi. Ils sont donc les oncles des Anglais, des Gallois, des Ecossais et des Nord-Irlandais, ces Anglo-Saxons qui se sont approprié les terres britanniques d’abord et nord-américaines par la suite. Aux États-Unis d’Amérique, les Germano-Américains, les Néerlandais-Américains et les Scandinaves-Américains, descendants des peuples germaniques, sont comptés parmi les Anglo-Saxons américains. Donald J. Trump, dont le grand-père a quitté l’Allemagne en 1900 pour les EtatsUnis, est le plus récent président américain de cette origine. Malgré la diversité des origines ethniques des immigrants des XIX ème et XX ème siècles, les AngloSaxons d’origines britanniques constituent, surtout pendant les deux premiers tiers de leur histoire américaine, l’ethnie largement majoritaire et dominante de leur nouveau pays. En 1790, par exemple, ils représentent environ 79% de la population des ÉtatsUnis. Autrement dit, tout en puisant des voix dans toutes les autres ethnies en faveur de leurs candidats présidentiels et autres, les stratèges et propagandistes politiques anglo-saxons misent régulièrement, durant cette très longue période, sur leur propre majorité raciale, leur propre majorité ethnique, leur propre majorité religieuse, leur importante, solide et influente classe bourgeoise et particulièrement sur leur légitimité historique afin de placer toujours les leurs à la présidence des ÉtatsUnis d’Amérique. Cependant, les ressortissants de la plupart des autres ethnies ne savent pas encore s’ils réussiront, un jour, à faire figurer le nom de l’un des leurs parmi les locataires historiques de la Maison Blanche tradi-
tionnellement destinée aux Anglo-Saxons. Mais, pas à n’importe quel Anglo-Saxon ! TROISIÈME LOI SOCIOLOGIQUE : ÊTRE PROTESTANT. Les prescriptions, qui figurent en tête du premier amendement de la Constitution des ÉtatsUnis d’Amérique, préviennent l’émergence et l’établissement d’une religion d’État. Et ce, sous forme soit d’une secte, soit d’un culte qui supplanterait tous les autres. Comme le sont l’anglicanisme en Angleterre, le luthéranisme dans les pays scandinaves, l’islam dans les pays musulmans et comme l’était le catholicisme en France, en Italie, en Espagne, au Portugal et dans les pays d’Amérique latine. Effectivement, aux ÉtatsUnis d’Amérique, où il y a stricte séparation entre l’État et les diverses confessions religieuses, il n’existe pas de religion d’État. Même la religion très largement majoritaire et dominante, le protestantisme, fragmenté en une kyrielle d’Églises autonomes les unes des autres et malgré ses 195 millions de membres, n’a pas ce statut particulièrement favori. Mais, Léo Sauvage nous amène à constater qu’aux ÉtatsUnis d’Amérique, « la conception traditionnelle de la liberté de religion n’implique pas automatiquement une affirmation de laïcité». Qu’est-ce à dire? Tout simplement que dans ce pays officiellement exempt de religion d’État, l’existence civique coïncide traditionnellement avec l’appartenance à une seule et même religion, le protestantisme. Et ce, sous ses diverses facettes : baptiste, presbytérienne, méthodiste, luthérienne, épiscopale, mennonite, congrégationaliste, salutiste, etc. Autrement dit, il ne suffit pas d’être Blanc et Anglo-Saxon pour espérer se faire élire à la présidence des ÉtatsUnis. Il faut, en plus, appartenir à la religion de l’écrasante majorité des Anglo-Saxons, à savoir le protestantisme. Au niveau de la Maison Blanche, l’impact de cette tradition jamais discutée et approuvée au Congrès est lourd de conséquences : 44 des 45 présidents des EtatsUnis sortent des seules entrailles et du seul moule du protestantisme anglo-saxon. Ce qui fait ressembler la Maison
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Blanche à une citadelle des Protestants AngloSaxons. En effet, trois des quatre candidats présidentiels non protestants anglo-saxons, qui ont tenté d’arracher démocratiquement aux Protestants Anglo-Saxons leur forteresse, ont subi chacun une défaite cuisante. Ils appartiennent tous au Parti Démocrate. Ce parti est le seul parti politique américain qui tente d’ouvrir l’espace présidentiel aux ressortissants des autres races, ethnies, religions et au sexe féminin. Alfred Smith est le premier de ces derniers qui gagne, en 1928, les primaires démocrates. Avant de viser la Maison Blanche, il avait déjà occupé d’importantes fonctions électives, dont celles de gouverneur de l’État de New York. Mais, lorsqu’il brigue officiellement la présidence des États-Unis d’Amérique, la quasitotalité de l’opinion publique américaine lui brandit ses origines irlando-celtiques, sa religion catholique et l’épouvantail d’une éventuelle mainmise du Pape sur l’Amérique protestante. Conséquences immédiates : Il perd et le vote populaire et le vote de 444 des 531 grands électeurs de l’époque. Et son rival républicain, Herbert Hoover, protestant anglo-saxon de vieille souche germanoaméricaine, monte sur le trône en tant que 31 èmeprésident des ÉtatsUnis d’Amérique. En 1988, soit 60 ans après Al Smith, Michael Dukakis termine son mandat de gouverneur de l’Etat de Massachusetts. Il a acquis, à ce poste, la réputation d’un chef intègre et d’un bon gestionnaire des affaires publiques. Candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle, il écrase tous ses concurrents. Malheureusement pour lui, il professe la foi orthodoxe et est le fils d’un riche homme d’affaires grec américain. Il a surtout, en face de lui, le candidat du puissant establishment protestant anglo-saxon, le républicain George C. Bush. Autrefois directeur général de la C.I.A., ce dernier est, depuis 8 ans, vice-président des Etats-Unis, sous Ronald Reagan. Michael Dukakis ne résiste pas devant ce géant politique ragaillardi par sa légitimité historique de descendant des fondateurs et bâtisseurs des Etats-Unis d’Amérique. (suite en page 15).
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Ne pas prendre la course si on est que citoyen lambda
Les quatre derniers Présidents des Etats-Unis en vie : de g., à dr., Bill Clinton, George W. Bush, Barack Obama et le Président en fonction Donald Trump. DR. (suite de la page 14). En 2004, soit 76 ans après Al Smith, le Parti Démocrate choisit le sénateur John Kerry pour défendre ses couleurs à la présidentielle. Ce héros de la guerre du Vietnam est issu d’un père catholique irlando-celte américain et d’une mère catholique germano-américaine. Mais, il se classe, à l’image de son père, parmi les Catholiques Irlando-Celtes Américains. Il doit affronter, à l’élection présidentielle, un membre de l’une des irrésistibles dynasties protestantes anglosaxonnes. Il s’agit du président sortant des Etats-Unis, le républicain George W. Bush, le fils de son père, George C. Bush. A cause, principalement de sa double appartenance traditionnellement pointée de doigt, sa religion catholique et son ethnie irlando-celtique, John Kerry ne parvient pas à rouvrir la parenthèse hermétiquement refermée après John F. Kennedy. Mais, il reste politiquement actif et combatif. Ce qui permet à Obama de le récupérer, lors de son second mandat, en le nommant secrétaire d’État. Cependant, il est bon de savoir que quelque chose d’inaccoutumée s’était déjà produite en 1960. En cette année, le sénateur John F. Kennedy reçoit l’investiture du Parti Démocrate pour la présidentielle. Il est le petit-fils maternel de l’un des anciens maires catholiques et irlando-celtes américains de Boston et le fils d’un important homme d’affaires, également catholique et irlando-celte américain de cette même ville, qui a fait fortune dans le pétrole et qui fut ministre fédéral des finances. Comme Alfred Smith avant lui et John Kerry après lui, Kennedy a aussi pour principal handicap le fait d’être catholique dans ce pays où la minorité catholique (8,1% en 1960) est
vue comme une fraction moins foncièrement américaine et dont on doit se méfier. La minorité irlando-celtique est, en ce moment, la principale composante de l’Église Catholique américaine. Elle règne sur la Catholic High Church. Mais, elle n’est politiquement tolérée, jusque-là, qu’au niveau des municipalités. Or, John F. Kennedy tient impérieusement à s’emparer de la Maison Blanche, la forteresse des Protestants AngloSaxons. Il provoque le courroux de la majorité de l’opinion publique qui se ligue et scande alors contre lui: « Il n’est pas Protestant Anglo-saxon. Il est Catholique IrlandoCelte». Mais, le candidat insolite, jeune, charismatique, orateur puissant, convaincant et courageux, ne bronche pas. Il continue sa campagne. Il renverse, grâce aux quatre premiers débats télévisés organisés à cette occasion (une première mondiale en matière de propagande politique), quelque peu la vapeur en sa faveur. Il prend, à partir de son comportement, de ses attitudes et de ses pratiques sur le petit écran, une légère avance par rapport à son adversaire républicain, Richard Nixon. Celui-ci est viceprésident des États-Unis depuis 8 ans, sous le général Eisenhower. Il représente et le Parti Républicain et le puissant establishment protestant anglo-saxon à la présidentielle. Ce colosse politique est certain de remporter cette élection. Mais, contre toutes attentes, Kennedy, l’outsider, le bat d’extrême justesse. Celui-ci est, en effet, crédité de 50,2% environ du vote populaire et de quelques 5 grands électeurs seulement de plus que son concurrent. John F. Kennedy devient ainsi le premier président américain de religion catholique et d’ethnie irlando-celtique. Mieux, le seul et l’unique président, de toute l’histoire politique des Etats-Unis
d’Amérique, dans les veines duquel ne coule aucune goutte de sang protestant anglo-saxon. Il demeure l’exception qui confirme les deuxième et troisième lois sociologiques, l’appartenance à l’ethnie des AngloSaxons et l’appartenance à la religion protestante, qui contribuent silencieusement et décisivement à la victoire des prétendants à la Maison Blanche. L’élection de ce président catholique irlando-celte américain, qui paraissait amorcer une importante révolution des mentalités en 1960, ressemble, 60 ans après, à une parenthèse malencontreusement ouverte, immédiatement et hermétiquement refermée. Et ce, en grande partie, pour des motifs essentiellement religieux et ethniques. Cette troisième loi sociologique, l’appartenance à la religion protestante, ne favorise généralement que des candidats présidentiels protestants anglo-saxons. Mais, pas n’importe quel Protestant Anglo-Saxon… QUATRIÈME LOI SOCIOLOGIQUE : ÊTRE BOURGEOIS. La quatrième tradition susceptible de conduire à la Maison Blanche, quand elle est bien combinée avec les quatre autres, c’est, sans nul doute, l’appartenance à l’aristocratie possédante au XVIIème siècle ou à la bourgeoisie depuis le XIX ème siècle. Les ÉtatsUnis d’Amérique sont régis, de 1776 à 1787, par la Loi Fondamentale des très démocratiques « Articles de Confédération.» Ceux-ci sont essentiellement dus à la plume alerte et à l’ingéniosité politico-constitutionnelle de Thomas Jefferson, le principal défenseur des droits des Etats. Cependant, dès les débuts de cet Etat de type nouveau, un mouvement proaristocratique, dit « Les Fédéralistes », craint la tyrannie de la majorité des masses populaires
sur la minorité et celle du pouvoir des Etats sur le gouvernement fédéral. Il préconise alors l’instauration d’un gouvernement central fort, doté d’une plus grande identité nationale, que devra incarner le président des Etats-Unis. Il envisage, en même temps, une alliance implicite entre l’éternelle et minoritaire classe possédante et ce gouvernement central fort. Ce qui implique l’abandon des « Articles de Confédération » et l’organisation d’une assemblée constituante devant élaborer une constitution adaptée au nouveau contexte envisagé. Pour influencer le cours des événements dans le sens qu’il souhaite, ce mouvement proaristocratique s’appuie fortement sur la situation de quasi-anarchie dans laquelle ces très démocratiques « Articles de Confédération » auraient plongé le nouvel Etat durant la période susmentionnée. Trois personnalités politiques très influentes conduisent ce mouvement derrière lequel s’abritent les puissances d’argent. Elles ont pour noms : James Madison, le principal auteur de la célèbre et historique Constitution américaine et le futur quatrième président du pays ; Alexander Hamilton, le futur et puissant secrétaire au trésor du président George Washington ; et John Jay, le futur et le tout premier président de l’histoire de la cour suprême de justice des Etats-Unis d’Amérique. Les Fédéralistes, menés par ces trois leaders politiques, arguent sur tous les toits et principalement sur tous les constituants que « les Américains sont assoiffés d’organisation, d’ordre et d’efficacité et que ces besoins essentiels et urgents ne peuvent être assurés que si les EtatsUnis sont dirigés par une aristocratie de gens bien nés auxquels leur fortune et leur situation sociale
ont donné l’expérience de direction des grandes affaires et le goût de la stabilité». Ce message, transmis et propagé avec conviction et méthode, emporte l’adhésion enthousiaste de la majorité des Pères Fondateurs. C’est-à-dire, ces constituants qui se sont réunis, par intermittence de mai à septembre 1787, à Philadelphie, en Pennsylvanie, pour élaborer la constitution qui est toujours en vigueur. Depuis lors, ce message traverse toutes les générations américaines sans vraiment se détériorer. Remarquons, cependant, que l’aristocratie de gens bien nés en question est, à l’époque, totalement blanche, anglo-saxonne et protestante, comme les Pères Fondateurs euxmêmes. Les résultats de cette coalition des forces économico-financières et politico-sociales sont, depuis 231 ans, très éloquents au niveau de la Maison blanche. En effet, tous ses 45 locataires historiques sont pratiquement issus d’une seule et même classe sociale, l’aristocratie possédante ou la bourgeoisie, sous toutes ses formes. Certains d’entre eux proviennent de la bourgeoisie de fonctions, souvent militaires (cas de George Washington, d’Andrew Jackson, d’Ulysses S. Grant, de Zachary Taylor, de Dwight Eisenhower, etc.) et politiques (cas de John Quincy Adams, d’Abraham Lincoln, de T. Woodrow Wilson, de Bill Clinton, etc.). Certains autres, comme Theodore Roosevelt, Franklin D. Roosevelt et Donald J. Trump, s’enracinent profondément dans la bourgeoisie d’affaires. Certains autres encore, et c’est souvent le cas, ont des ramifications dans les deux formes précitées de la bourgeoisie. C’est le cas, par exemple, de Benjamin Harrison, de John F. Kennedy, de George C. Bush et de George W. Bush. En clair, 33 de ces 45 présidents américains portaient,
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à leur naissance, des marques de fabrique telles que Pierce, Adams, Harrison, Kennedy, Bush, Trump, etc. Ils bénéficiaient d’une fortune et d’une puissance sociale immenses depuis les entrailles de leur mère respective. Serait-ce prétendre qu’aucun fils d’humble naissance n’aurait investi la présidence des EtatsUnis d’Amérique depuis 1789? La société américaine, fondée sur la liberté et l’argent, ouvre des possibilités de mobilité sociale. Mobilité des personnes dans l’échelle sociale et mobilité des biens qui changent de mains. C’est dans ce contexte de stratification sociale ouverte que 7 fils de pauvres, nés dans une bicoque, se sont retrouvés au sommet de la pyramide sociale américaine. Il s’agit, en l’occurrence, d’Andrew Jackson, le 7 ème président du pays, de Millard Fillmore (13 ème ), d’Abraham Lincoln (16 ème ), d’Andrew Johnson (17 ème ), de James A. Garfield (20 ème ), de Grover Cleveland (22 ème et 24 ème ) et de Herbert Hoover (31 ème ). Depuis l’avènement, en 1928, de ce dernier à la présidence des Etats-Unis, aucun autre véritable fils de pauvres n’a pris possession de la Maison Blanche ! Qui serait-ce alors : les démocrates Lyndon B. Johnson et James E. Carter ou le républicain Ronald W. Reagan? Ils descendent tous les trois de la petite bourgeoisie. Mais, ils passent respectivement, avant de s’installer dans la Maison Blanche, par les postes stratégiques et juteux de sénateur et de leader des démocrates au sénat pour Johnson, de gouverneur de l’Etat de Géorgie pour Carter et de gouverneur de l’Etat de Californie pour Reagan. Bill Clinton ? Fils d’un père ivrogne qui a abandonné femme et enfant, il est élevé par le second mari de sa mère, (suite en page 16).
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Être à la fois protestant et puissant offre un réel avantage (suite de la page 15). un homme honorable de la middle-class, qui lui transmets son nom et qui, ayant très tôt décelé sa vocation politique, l’oriente vers le Parti Démocrate. Mais, par le mariage, Bill Clinton se lie à une famille très cocue, celle des Rodham, à laquelle appartient son épouse, Hillary Rodham Clinton. Outre cette indispensable alliance qui l’accompagne dans son cursus politique, il passe d’abord par le poste de gouverneur de l’Etat d’Arkansas avant d’atteindre la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Et, Barack Obama, enfin? Il est, d’abord, le petit-fils d’un pasteur protestant anglo-saxon, le géniteur quasi-anonyme de sa mère. Il est, ensuite, le fils d’un étudiant kényan qui, une fois son diplôme de Docteur en sciences économiques en poche, abandonne sa femme et son fils américains aux Etats-Unis et rentre dans son pays natal pour retrouver son épouse et ses enfants kényans et prendre son poste de professeur d’université. Il se marie, enfin, à une descendante d’esclaves noirs de vieille souche américaine, Michelle Obama, docteure en droit et avocate, exactement comme son époux. Essentiellement élevé par ses grands-parents maternels sans noms, Obama peut être considéré comme le produit d’une modeste classe sociale ou, tout au plus, assimilé à la bourgeoisie de fonctions, de type politique. Car, avant d’accéder à la présidence des Etats-Unis, il est d’abord membre de la chambre des représentants de l’Etat d’Illinois et puis sénateur de cet Etat au Sénat fédéral de Washington. À bien regarder l’itinéraire sociopolitique de chacun des 45 présidents de l’histoire politique des Etats-Unis, il nous semble qu’il faut plutôt relativiser ces mythes de liberté, d’égalité des chances et de stratification sociale ouverte que l’on met en exergue chaque fois que quelqu’un issu d’une famille modeste s’élève dans la pyramide sociale ou atteint le sommet de celle-ci. François et Claire Masnata, qui ont étudié sur place cette question en profondeur, avertissent sans ambages : « On est assez loin de la croyance populaire selon laquelle chacun peut, aux EtatsUnis, passer de la cabane de rondins à la Maison
Les protagonistes de la Présidentielle de 2020. À dr., l’ultra-conservateur Trump. À g., Joe Biden. DR. Blanche». Effectivement, les enfants d’humble naissance susmentionnés ne sont pas directement passés de la hutte à la présidence de la République. Par les études, l’intelligence, l’effort et le travail, ils s’étaient entre-temps recyclés et immergés dans la classe sociale opposée à celle de leurs parents, l’aristocratie possédante ou la bourgeoisie. Ils s’étaient imposés en tant que cadres indispensables ou leaders clairvoyants, et dans cette classe sociale et dans leur parti politique respectif, avant de franchir le Rubicon. Processus normal, indubitablement… Il n’y a donc pas de honte à avouer que tous les 45 présidents des Etats-Unis d’Amérique proviennent, finalement, d’une seule et même classe sociale, l’aristocratie possédante ou la bourgeoisie, sous toutes ses formes. Il y a, enfin, de quoi faire luire, dans leurs tombes, les visages d’Alexander Hamilton, de James Madison et de John Jay, les pourfendeurs les plus acharnés des masses populaires et les promoteurs d’un gouvernement central fort, présidé par un aristocrate soutenu par les riches. Mais, les chasseurs des têtes présidentiables ne privilégient, généralement, que des candidats présidentiels de sexe masculin… CINQUIÈME LOI SOCIOLOGIQUE : ÊTRE MÂLE. Les femmes américaines obtiennent le droit de vote, comme celui d’éligibilité à tous les niveaux du système électoral, le 26 août 1920. Soit 144 ans après l’accession de leur pays à l’indépendance. Mais, en 2020, soit 100 ans plus tard, leur situation en matière d’éligibilité demeure inchangée au niveau de la présidence de la République. En effet, jusqu’en 2016, jamais une femme américaine, démocrate ou républicaine, n’avait été officiellement désignée, à l’issue de leurs différentes primaires, candi-
date à la présidence des Etats-Unis. Hillary R. Clinton, du Parti Démocrate, est la première femme qui obtient ce statut en 2016. Elle est Blanche, Anglo-Saxonne, protestante, bourgeoise, docteure en droit, avocate de renom, ancienne secrétaire d’Etat sous le président Obama et sénatrice fédérale de l’Etat de New York au moment où elle reçoit l’investiture démocrate pour la présidentielle. Elle est donc hautement qualifiée pour prétendre au statut de première femme présidente des Etats-Unis d’Amérique. Un indice fort de sa puissance: elle gagne le vote populaire par 53%. Malheureusement, le collège électoral fédéral, créé pour contenir l’exubérance de l’esprit populaire qui avait libre cours sous le régime des très démocratiques Articles de Confédération, lui barre majoritairement la route menant à la Maison Blanche. Il lui accorde 232 voix. Mais, il crédite de 306 voix son adversaire masculin, le républicain Donald J. Trump, qui obtient pourtant 47% du vote populaire. Héritier multimilliardaire d’un gigantesque empire immobilier qu’il a davantage fait fructifier, Trump fait irruption en politique à l’âge de 70 ans. Il n’a alors aucune expérience politique. Pire, il n’a jamais occupé une fonction élective. C’est dans ce contexte qu’il devient le 45 ème président des Etats-Unis d’Amérique. Comment expliquer cette absence des femmes parmi les présidents des Etats-Unis d’Amérique, alors qu’elles constituent la majorité de la population du pays? Comme tous les autres pays du monde, les Etats-Unis sont, soutient avec force Kate Millet, « une société patriarcale, dominée par la culture patriarcale.» Malgré les nombreux et héroïques combats menés sur le sol américain pour l’émancipation totale des femmes, seule cette culture patriarcale détermine, dans tous les
domaines, les rapports sociaux de domination de la classe sexuelle des femmes par celle des hommes. La preuve la plus flagrante ? La présidence des EtatsUnis d’Amérique, conçue par les Pères Fondateurs, concrétisée par ces mêmes Pères Fndateurs, est rigidement tenue en mains, depuis 1789, par les seuls hommes. Les femmes américaines devront donc déchirer le voile des préjugés sous lesquels l’immense majorité de la population les accablent avant d’espérer s’adjuger, un jour, de la majorité des voix et du peuple ordinaire et des grands électeurs afin de prendre possession de la Maison Blanche. En effet, si l’on se réfère aux femmes telles que Golda Meir, Indira Gandhi, Margaret Thatcher, Angela Merkel, Theresa May, Winnie Mandela, Christine Lagarde, etc., il saute facilement aux yeux que les arguments avancés contre les femmes américaines pour les disqualifier politiquement ne sont, généralement, que des prétextes destinés à couvrir et à justifier l’égocentrisme des hommes. C’est donc cette « politique du mâle », malheureusement enracinée et dans la « Real Woman » américaine et dans l’homme américain, qui se trouve à la base de l’exclusion permanente des femmes de la présidence des Etats-Unis d’Amérique. En tout cas, qu’elles soient blanches, anglo-saxonnes, protestantes et bourgeoises, elles ne semblent pas encore acceptées à ce méga-poste exclusivement réservé, depuis 231 ans, aux seuls hommes. Le cas d’Hillary R. Clinton en dit long. MONOPOLE DE LA PUISSANCE SOCIALE. Voilà donc ! Si un citoyen américain veut devenir président des EtatsUnis d’Amérique, il ne doit pas trop compter sur les seuls principes constitutionnels, surtout s’il est de sexe féminin,
quelqu’un de couleur, sans-le-sou, ressortissant d’une ethnie ou adepte d’une religion dépourvue de légitimité historique. Il doit plutôt se placer, réalisme politique oblige, dans le cadre des cinq lois sociologiques ci-dessus décortiquées. Pour rappel, ces cinq lois sociologiques ou ces cinq traditions ou encore ces cinq conditions officieuses d’accession à la présidence des EtatsUnis sont, évidemment, les suivantes: être Blanc, être Anglo-Saxon, être Protestant, être Bourgeois et être Mâle. Comment expliquer cette supériorité active et légendaire des seuls citoyens américains de race blanche, d’ethnie anglo-saxonne, de religion protestante, de classe bourgeoise et de sexe masculin quant à la conquête de la Maison Blanche? Une organisation sociale imperceptible, mais très puissante, a créé, entretient et maintient cette situation historique. Il s’agit de l’Ordre Social Protestant Anglo-Saxon, communément connu sous l’abréviation de W.A.S.P. (White AngloSaxon Protestant). Auréolé de ses historiques et prestigieux titres de fondateur et de bâtisseur des Etats-Unis d’Amérique, il est à la fois la fraction hégémonique, la fraction régnante et la fraction idéologique du bloc au pouvoir depuis 1789. Fraction hégémonique, d’abord, parce qu’il est le principal sélectionneur des candidats présidentiables, démocrates et républicains confondus, et surtout le seul et l’unique commanditaire attitré, incontournable et incontesté de tous les présidents et viceprésidents des EtatsUnis d’Amérique ; de l’immense majorité des présidents du sénat, des présidents de la chambre des représentants, des ministres fédéraux les plus importants, des juges en chefs et juges de la cour suprême de justice, des attorneys généraux et procureurs fédéraux, des présidents
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de la réserve fédérale, des chefs d’Etat-major général des forces armées et de la police fédérale, des directeurs généraux du FBI et de la CIA, des gouverneurs des Etats les plus stratégiques et des ambassadeurs accrédités auprès des pays qui pèsent sur la balance, etc. L’Ordre Social Protestant Anglo-Saxon agit ainsi en ses qualités ordinaires de porte-étendard de l’économie, c’est-à-dire de maître suprême du grand capital américain par sa puissante, solide et influente bourgeoisie et de super expert du système politico-constitutionnel américain par ses éminents, influents et incontournables stratèges politico-idéologiques, juridico-administratifs et propagandistes. L’Ordre Social Protestant Anglo-Saxon est, ensuite, la fraction régnante du bloc au pouvoir depuis 1789 parce que 98% des présidents et vice-présidents historiques des Etats-Unis d’Amérique et l’écrasante majorité des dirigeants de leurs autres institutions politiques, judiciaires, administratives, économiques, financières, militaires, sécuritaires, sociales et culturelles ont généralement été, au cours des 231 dernières années, des Protestants AngloSaxons. Et ce, en plus du fait que ce sont les plus entreprenants d’entre eux, tels que Cornelius Vanderbilt d’extraction néerlandaise, J.D. Rockefeller d’origine allemande, Andrew Carnegie de souche écossaise, J.P. Morgan et Henry Ford d’ascendances anglaises, et tant d’autres de ces mêmes origines, qui se trouvent au fondement de l’incomparable essor industriel, commercial, financier, économique, social, culturel, scientifique, technologique, bref, du développement durable de ces Etats-Unis d’Amérique que leurs ancêtres avaient fondés. Aujourd’hui encore, au moyen de leurs importantes et diversifiées coalitions du Big business, ils demeurent sur la brèche et au front du peloton des créateurs inassouvis de la richesse américaine. Vance Packard, l’un des observateurs les plus perspicaces de la réalité sociale américaine, témoigne : «Les Protestants Anglo-Saxons sont traditionnellement à la tête du monde des affaires aux Etats-Unis d’Amérique. » Ils tiennent, en fait, le haut du pavé de l’empire (suite en page 17).
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Goulot d’étranglement pour le démocrate Biden : l’appartenance ethnique et religieuse (suite de la page 16). capitaliste américain. Ils constituent, par exemple, les dix premières dynasties multimilliardaires de leur pays. Bill Gates, Warren Buffet et Larry Ellison n’en sont que le trio de tête. Associés à leurs mandataires en politique, ils forment l’essentiel de la Jet set class des Etats-Unis d’Amérique. E. O. Baltzell, l’un des plus éminents américanistes, le dit sans ambages: « La classe supérieure (upper class) américaine a toujours été, dans sa grande majorité, anglosaxonne et protestante, tant du point de vue de ses origines que de celui de ses valeurs». L’Ordre Social Protestant AngloSaxon est, enfin, la fraction idéologique du bloc au pouvoir depuis 1789 parce qu’il est l’incarnation spirituelle et physique de l’idéologie dominante des EtatsUnis d’Amérique. Celleci émane de la structure sociale du pays. Or, cette dernière est fondamentalement anglo-saxonne et protestante. D’où, l’Ordre Social Protestant Anglo-Saxon joue le rôle hautement stratégique de porteur de la civilisation et d’intégrateur en chef du système politico-idéologique et constitutionnel que les Pères Fondateurs avaient inventé. Il exerce une profonde influence sur la pensée, le comportement, les attitudes et les pratiques des Américains. Il amène ceux-ci, et surtout les ressortissants des communautés ethniques et religieuses traditionnellement qualifiées de « minoritaires », à s’adapter. C’est-à-dire, à intérioriser et à intégrer les exigences de la structure sociale américaine à leur endroit. Il impose subtilement le Protestant Anglo-Saxon comme le prototype idéal de l’Américain et du Président des EtatsUnis d’Amérique. Car, il est radicalement habité par la conviction éthique et spirituelle de détenir la légitimité historique d’ayant-droit du poste de Président, Chef de l’Etat et Chef du Gouvernement, le poste le plus important et le plus prestigieux des Etats-Unis d’Amérique. Il prend donc ce méga-poste pour le symbole suprême de son hégémonie dans la société américaine. D’où, il croît mordicus qu’il ne peut se permettre de le lâcher au profit des
Les deux colistiers. À g., le Républicain Mike Pence pour Trump. À dr., la démocrate amérindienne de mère, afro-Américaine de père et protestante de religion Kamala Harris pour Biden. DR.
intrus. Il inspire furtivement cette conviction aux membres des autres communautés d’appartenance. François et Claire Masnata précisent : «Il a toujours considéré que le pluralisme américain signifiait, en fait, la reconnaissance, par les nouveaux-venus, de la valeur, voire de la supériorité du système protestant anglo-saxon». La plupart de ces autres communautés d’appartenance acceptent, soit par respect, soit par résignation, cette légitimité historique des Protestants Anglo-Saxons. Elles évitent, généralement, de leur disputer le mégaposte de président des Etats-Unis d’Amérique. L’indifférence, à l’égard de ce méga-poste, des Juifs Américains, des Nippo-Américains, des Sino-Américains, des Italo-Américains et des Polono-Américains, qui ont pourtant connu une réussite exceptionnelle sur le plan socio-économique, semble l’attester. Prévenus par leur réalisme politique avivé par leur appartenance ethnique, leur appartenance religieuse et leur insignifiance démographique, aucun d’entre eux ne s’est jamais hasardé, jusqu’ici, à se présenter à une primaire du Parti Démocrate et encore moins du Parti Républicain en vue de la présidentielle. Ils n’osent se révolter contre la quasi-confiscation de ce méga-poste par une seule et même ethnie, l’ethnie anglo-saxonne et par une seule et même religion, la religion protestante. Mais, il n’en est pas tellement de même des Catholiques Irlando-Celtes Américains. Nourris, en effet, de vieux ressentiments antianglo-saxons depuis leur pays d’origine, l’Irlande du Sud qui avait longtemps subi l’occupation coloniale britannique, ils ont souvent ten-
dance à défier ceux qu’ils prennent pour de « simples usurpateurs de la fameuse légitimité historique». C’est probablement pour cette raison que trois des quatre candidats présidentiels historiques non protestants anglo-saxons sont des Catholiques IrlandoCeltes Américains. On s’en rappelle assurément: l’un des trois, le seul et l’unique d’ailleurs, J.F. Kennedy, est très difficilement parvenu, en 1960, à arracher démocratiquement le poste de président des Etats-Unis aux Protestants AngloSaxons. Certainement, le choix porté sur le protestant anglo-saxon, le très influent, le très populaire et l’inamovible leader des démocrates au sénat fédéral, Lyndon B. Johnson, comme vice-président des Etats-Unis, a largement joué en faveur du candidat Kennedy. C’est dire que le profil bas généralement adopté par les « minorités américaines», comme comportement sociopolitique en matière présidentielle, ne pourrait intriguer. Car, l’Ordre Social Protestant Anglo-Saxon n’a pas mis les chaînes à la bouche, aux mains et aux pieds des Américains. Il a plutôt mis ses chaînes dans leurs profondeurs. Et ce, selon Richard Hofstadter, de trois manières différemment capitales. Primo, cet Ordre se considère sérieusement comme « l’héritier intellectuel de la religion de Calvin », qui prône le goût de l’indépendance, de l’égalité, de l’autorité contenue et les notions de responsabilité personnelle. Secundo, il se présente comme « le représentant attitré de l’esprit républicain de l’Angleterre de John Locke », qui s’oppose au pouvoir arbitraire et croît en la souveraineté du peuple. Il est, enfin, convaincu d’être « le mandataire
spécial de l’économie politique d’Adam Smith », qui prêche la doctrine de laisser-faire le marché établie sur l’intérêt personnel régulé par la concurrence. Ainsi, psychologiquement assiégés et conditionnés par l‘idéologie dominante, les citoyens américains ont généralement incorporé l’infaillibilité de la tactique suprématiste selon laquelle pour promouvoir, protéger et défendre leurs intérêts les plus profonds et les plus divergents, le président des EtatsUnis d’Amérique devrait nécessairement être un Protestant Anglo-Saxon. D’où, 44 de leurs 45 présidents historiques sont effectivement des Protestants Anglo-Saxons. Indubitablement, ils ploient, depuis 231 ans, sous le joug des cinq lois sociologiques susmentionnées. Celles-ci portent les empreintes de l’Ordre Social Protestant Anglo-Saxon, détenteur exclusif du monopole de la puissance sociale. Autour duquel gravite une sous-puissance, uniquement socio-économique et évidemment juive américaine. Car, amputée de tous les autres attributs de la puissance sociale. Ce qui doit absolument émouvoir et réjouir, dans leurs sépultures respectives, les Pères Fondateurs des Etats-Unis d’Amérique. Ils ont, en effet, assigné au moteur intégrationniste en chef du système qu’ils avaient fabriqué, le gouvernement fédéral présidé par un aristocrate bénéficiant de l’appui des puissants, la mission de maintenir, d’étendre et de perpétuer leur domination sur l’ensemble des Etats-Unis d’Amérique et des citoyens américains. Compte tenu de ce contexte sociopolitique historique, quel pourrait être le sort du 5 ème candidat présidentiel non protestant anglo-saxon, le Catholique IrlandoCelte Américain John Biden? ESPOIR PERMIS. Joe Biden a, à son actif, 47 ans d’expérience politique. Il a été pendant huit ans, sous Barack Obama, le premier viceprésident catholique irlando-celte de l’histoire politique du pays. Il a été, durant 36 ans, sénateur de l’État de Delaware et du Parti Démocrate au sénat de Washington. Cependant, comme Al Smith en 1928,
J. F. Kennedy en 1960, Michael Dukakis en 1988 et John Kerry en 2004, il a effectivement pour principal goulot d’étranglement, dans sa marche vers le pouvoir suprême, son appartenance ethnique et religieuse. Quand l’ultraconservateur Donald J. Trump répète souvent que Joe Biden est « candidat présidentiel par défaut», il fait là, sans blague, allusion à la religion et à l’ethnie de son antagoniste démocrate. Il attire l’attention des indécis et surtout de son solide électorat, essentiellement composé de l’extrême droite religieuse et politique, sur ce problème. D’où, cette question embarrassante des observateurs pénétrants de la réalité sociopolitique américaine : « Joe Biden parviendra-t-il à déchirer le voile des préjugés accablant, depuis 231 ans, les candidats présidentiels non protestants anglo-saxons, en battant le tonitruant président sortant? » Certes, les particularismes ethniques, religieux et raciaux ont constitué, du XVII ème au XX ème siècle, des pommes de discorde suscitant de violents antagonismes sociaux au pays de l’Oncle Sam, surtout pendant la période précédant l’élection présidentielle. Politiquement, économiquement et socialement, ils ont vraiment été des questions d’une extrême gravité. Malheureusement, ils persistent encore en ce premier quart du XXI ème siècle. Les violences policières à l’égard des Noirs et des autres minorités et les émeutes sociales qui s’en suivent en font foi. Mais, dans le fond, les préjugés anticatholiques, anti-irlandais, anti-juifs, anti-noirs, antijaunes, anti-rouges, antihispaniques, etc., même s’ils restent quelque part tenaces, se sont sensiblement atténués au cours des dernières années. Bon nombre d’électeurs américains ont positivement évolué en matière électorale. Ils optent davantage pour des critères plus objectifs de compétences et d’efficacité aux dépens de ceux basés sur la discrimination raciale, ethnique et religieuse. Ce qui a probablement fait décider les sénateurs républicains Ted Cruz, catholique cubain-américain et Marco Rubio, catholique portoricain-américain, à briguer, en 2016 et ce,
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sans aucun complexe, l’investiture de leur parti pour la présidentielle. Bien sûr, devant le multimilliardaire DonaId J. Trump, foncièrement protestant anglo-saxon, ils n’ont pas obtenu l’investiture tant rêvée de leur parti. Mais, Trump s’est, en effet, précipité et improvisé en politique dans le but de détruire, par son slogan « Make America Great Again », tout ce que l’Afro-Américain Barack Obama avait entrepris et réalisé durant ses deux mandats. Aujourd’hui, il est frappé de plein fouet par sa gestion du Covid-19, par celle des émeutes sociales internes et par celle de ses démêlés commerciaux et politiques avec la Chine, la Russie et l’Iran, etc. D’où, l’espoir permis pour le Catholique Irlando-Celte Américain Joe Biden, le chouchou de la quasi-totalité des sondages liés au scrutin présidentiel de novembre 2020? Outre qu’il s’est stratégiquement adjoint comme colistière la sénatrice démocrate Kamala Harris, Amérindienne de mère, Afro-Américaine de père et protestante de religion. Âgée de 55 ans, cette ancienne procureure générale de l’État de Californie est la première femme de couleur à briguer la vice-présidence des États-Unis. En l’élevant à ce statut, Joe Biden, 77 ans, vise le rassemblement des Américains de toutes les origines ethniques, religieuses et raciales autour de son ticket présidentiel. Il tente ainsi d’augmenter ses chances de devenir le second président catholique irlando-celte américain et le 46 ème président des États-Unis d’Amérique. À condition, toutefois, qu’il s’allie les indécis et les anti-femmes de toutes les obédiences, les anti-Trump du Parti Républicain et, surtout, les principaux swings states, pourvoyeurs du plus grand nombre de grands électeurs dont le vote est prépondérant. Définitivement, cependant, quelles que soient les origines ethniques, religieuses, raciales, etc., du ticket gagnant de l’élection présidentielle de novembre 2020, l’Ordre Social Protestant AngloSaxon demeure, jusqu’à preuve du contraire, le maître incontournable et incontesté du jeu politique américain touchant particulièrement à sa citadelle. MUSENE S. BE-LASAYON n
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Les grands électeurs pour éviter la tyrannie de la majorité sur la minorité
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par MUSENE SANTINI Be-lasayon, Correspondance particulière.
n inventant l’institution de Collège Electo-
ral Fédéral ou des grands électeurs, les Pères Fondateurs des États-Unis d’Amérique avaient pour objectif principal de contenir l’esprit populaire ou démocratique qui avait libre cours sous la Loi Fondamentale des Articles de Confédération. Le gouvernement qu’engendrent ces grands électeurs émane essentiellement de la bourgeoisie dignement représentée par ses supers experts politiques, constitutionnels, idéologiques et propagandistes.
LA TYRANNIE DE LA MAJORITÉ. Les Pères Fondateurs des États-Unis d’Amérique, c’est-à-dire les Constituants qui ont élaboré leur historique et célèbre Constitution promulguée en 1789, étaient essentiellement issus de l’aristocratie possédante et du protestantisme anglosaxon. Ils étaient majoritairement des démocrates modérés à l’esprit positif, mais généralement hostiles à l’instauration de la vraie démocratie. Pour s’en convaincre, observons-nous à la suite de Max J. Skidmore et M. C. Tripp, « ils ont évité de citer », dans la Constitution, « le mot démocratie, qui signifie un gouvernement émanant du peuple. Ils l’ont remplacé par le terme de république qui désigne la chose publique, voire une société gouvernée par l’intérêt public et dans cet intérêt ». En clair, les Pères Fondateurs redoutaient, dans le fond, la tyrannie du pouvoir de la majorité sur la minorité qu’est toujours, partout à travers le monde, la classe possédante. Comme ils redoutaient, par ailleurs, la concentration du pouvoir dans les mains d’une clique déjà privilégiée par l’argent. C’est ainsi qu’ils ont cru résoudre ce dilemme en mettant des freins constitutionnels à la tendance inévitable et des riches et des pauvres à se dépouil-
Le Capitole, l’équivalent à Washington, du Palais du Peuple de Kinshasa, siège du Congrès américain, le pouvoir législatif des États-Unis d’Amérique situé dans la capitale fédérale, Washington, D.C. DR. ler les uns les autres. L’institution de Collège Electoral Fédéral, duquel relèvent les fameux grands électeurs, semble être le plus important de ces freins constitutionnels. Comment et pourquoi cela? Tenons : Les États-Unis d’Amérique sont régis, dès leur naissance le 4 juillet 1776, par la démocratique « Loi Fondamentale des Articles de Confédération ». Ceux-ci accordent plus de pouvoirs à la base, c’est-à-dire aux États fédérés et au Souverain primaire, plutôt qu’à l’État et aux dirigeants fédéraux. Quelque temps après, un mouvement pro-aristocratique, dit « Les Fédéralistes », conduit par James Madison, Alexander Hamilton et John Jay, voit le jour. Il s’insurge contre cette Loi Fondamentale qui aurait engendré la faiblesse de l’autorité centrale de la Confédération américaine. GOUVERNEMENT DE LA BOURGEOISIE. Il s’appuie particulièrement sur la situation de quasi-anarchie dans laquelle ces articles de Confédération auraient plongé le nouvel État de 1776 à 1787. Il préconise alors l’instauration d’un gouvernement central fort, doté d’une plus grande identité nationale et présidé par un aristocrate bénéficiant du soutien des riches et des puissants. Il tient donc à l’abolition des articles de Confédération, à l’organisation d’une assemblée constituante et à l’élaboration d’une nouvelle Constitution adaptée au nouveau contexte envisagé. Ce mouvement influence profondément les Constituants, historiquement qualifiés de Pères Fonda-
teurs. Il argue, à l’intention de ceux-ci, que « les Américains sont assoiffés d’organisation, d’ordre et d’efficacité et que ces besoins essentiels et urgents ne peuvent être assurés que si les ÉtatsUnis sont dirigés par une aristocratie de gens bien nés auxquels leur fortune et leur situation sociale ont donné l’expérience de direction de grandes affaires et le goût de la stabilité ». La majorité des Pères Fondateurs adhèrent, avec enthousiasme, à cette opinion leur assenée, avec conviction et méthode, par la propagande fédéraliste. Ils en font le soubassement des articles de la Constitution relatifs à l’élection du Président des États-Unis. Ils font constitutionnellement organiser une sorte de vote populaire au premier degré et une sorte de vote censitaire opéré par le Collège Électoral Fédéral au second degré. Ce vote populaire ressemble à un alibi idéologique. Car, dans le système constitutionnel américain, l’élection présidentielle se fait, en réalité, au suffrage universel indirect. Dans ce sens que les voix populaires servent à élire, à l’échelon de chaque État, non pas le Président des ÉtatsUnis, mais bien plutôt les membres de ce Collège Électoral Fédéral, institués grands électeurs. Ce sont ceux-ci, considérés comme des sages capables de corriger les erreurs dues aux folies des tribuns écoutés des foules, qui votent pour élire le Président. Leurs votes électoraux vont en principe en bloc, au niveau de chaque État, au candidat présidentiel ayant reçu la majorité des suffrages populaires.
Mais, il y a, dans ce système, des réalités révélatrices de sa spécificité étonnante. Exemples frappants: John Quincy Adams en 1824, Rutherford B. Hayes en 1876, Benjamin Harrison en 1888, George W. Bush en 2000 et Donald J. Trump en 2016 deviennent Présidents des États-Unis alors qu’ils ont obtenu moins de voix que leurs adversaires respectifs aux élections populaires. Le vote populaire est donc, particulièrement dans le cas où celui qui l’a gagné n’obtient pas la majorité des grands électeurs, supplanté par le vote du Collège Electoral Fédéral. D’où, par exemple, la défaite, à la présidentielle de 2016, de Mme Hillary R. Clinton qui a pourtant remporté le vote populaire par 53 % contre 47 % à son antagoniste Donald J. Trump. Celui-ci a, en effet, gagné le vote du Collège Électoral Fédéral par 306 voix contre 232. Les résultats du vote des grands électeurs sont généralement entérinés par la Cour Suprême de Justice et le Congrès. Jusqu’ici, les grands électeurs ont fait gagner, de cette manière-là, les cinq candidats présidentiels précités. Ils sont tous des républicains, descendants des Fédéralistes alliés, depuis 1787, aux puissances d’argent. Le gouvernement qu’ils engendrent émane essentiellement de l’aristocratie possédante ou de la bourgeoisie honorablement représentée par ses supers experts politiques, constitutionnels, idéologiques et propagandistes. Cela veut dire que les Pères Fondateurs ont pratiquement donné d’importants pouvoirs à ces grands électeurs
qui, de nos jours, sont au nombre de 538 seulement. Répartis dans chacun des 50 États fédérés, ces 538 grands électeurs ne représentent même pas 1% de la population du pays. LE PEUPLE ORDINAIRE EXCLU. D’où, l’observation de V.O. Key Jr, renchérie par Seymour M. Lipset, s’applique justement, dans toute sa rigueur, au sujet de cette infime classe des grands électeurs : « Lorsque peu de citoyens votent, cela signifie presque toujours que les milieux désavantagés sur le plan social ou économique sont insuffisamment représentés dans les organes de direction. La faible participation et l’absence d’organisation parmi les milieux défavorisés font qu’ils sont négligés par les politiciens qui tiendront compte, par préférence, des désirs des couches privilégiées et organisées...» Placée dans ce contexte, l’infime classe des grands électeurs se retrouve toujours abandonnée, à chaque élection présidentielle, entre les mains des coalitions du Big Business et des supers experts du système politico-idéologique, constitutionnel et propagandiste des États-Unis. Des témoignages abondent et concordent contre ces derniers. Ils mettent dans la balance le poids impressionnant de leur fortune et de leurs relations pour détourner, à leur propre profit, la démocratie américaine. En faisant élire le plus souvent, à la présidence de la République, les candidats présidentiels, républicains et démocrates confondus, de leur obédience. Mais, pourquoi les Pères Fondateurs ont-ils donné, en matière d’élection présidentielle, d’importants pouvoirs à cette infime classe des grands électeurs ? Leur option a fondamentalement résulté de l’incertitude de la vérité des principaux principes démocratiques. En effet, le principe majoritaire n’était, au fond, pas conforme à leur projet de société. Ils n’avaient jamais envisagé le principe égalitaire sous la forme d’une égalité des conditions entre les citoyens ordinaires et les élites aristocratiques ou
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bourgeoises. Enfin, ils n’avaient pas introduit le principe pluraliste dans la Constitution, celui-ci impliquant l’existence et la diversité des factions, tels que les partis politiques, qu’ils évitaient à tout prix. Le pluralisme actuel découle plutôt de la confrontation inévitable qui eut lieu, en 1824, entre les Fédéralistes d’Alexander Hamilton, alors conduits par John Quincy Adams, et les Anti-Fédéralistes de Thomas Jefferson, menés par Andrew Jackson. Ces deux tendances politiques ont donné naissance respectivement au Parti Républicain et au Parti Démocrate actuels. Pour tout dire, en inventant l’institution de Collège Electoral Fédéral ou des grands électeurs, les Pères Fondateurs avaient pour objectif principal de contenir l’exubérance de l’esprit populaire ou démocratique qui avait libre cours sous la Loi Fondamentale des articles de Confédération. Ils ont opté pour un certain esprit censitaire, aristocratique ou bourgeois. Ils ont donc furtivement exclu l’influence directe et écrasante du Peuple ordinaire sur l’élection du Président du pays des combattants de la liberté, de l’égalité des chances, de la stratification sociale ouverte et des droits humains pour que ce poste, le plus important et le plus prestigieux du pays, ne leur échappe pas. C’est pourquoi, cette institution suscite toujours, lors des présidentielles, des tractations de toutes sortes et de tous ordres. Elle subit surtout d’énormes et de terribles pressions et influences provenant des ailes conservatrice et progressiste de la bourgeoisie et de ses supers experts politiques, constitutionnels, idéologiques et propagandistes encadrés par l’invisible et puissant Ordre Social Protestant Anglo-saxon, détenteur exclusif du monopole de la puissance sociale. Se considérant foncièrement comme le fondateur et le bâtisseur du pays, cet Ordre est mentalement et radicalement habité, depuis 231 ans, par la conviction éthique et spirituelle de détenir la légitimité historique d’ayant-droit du poste de Président, Chef de l’État et Chef du gouvernement des États-Unis d’Amérique.
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Ces Africains fans de Trump
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ls prient pour lui en Afrique afin qu’il gagne et rempile à la Maison Blanche quoiqu’il ait qualifié les pays africains de «trous à rats» mais ils assurent : Dieu a voulu a voulu un bulldog à la tête de l’Amérique et du monde, Trump est le Cyrus des temps modernes. Malgré ses remarques péjoratives sur l’Afrique, Donald Trump attire un public fidèle parmi certains chrétiens du continent africain. «Priez pour lui, car lorsque l’un des enfants de Dieu occupe une fonction, l’Enfer fait parfois tout pour le détruire», déclare le pasteur nigérian Chris Oyakhilome, un éminent télévangéliste, dans un sermon en juin. Il a averti que les détracteurs du président républicain, qui cherche à se faire réélire le 3 novembre, n’aiment pas ses partisans. ILS SONT EN COLÈRE PARCE QU’IL NOUS SOUTIENT. «Ils sont en colère contre Trump parce qu’il soutient les Chrétiens, vous feriez mieux de le savoir. Ceux qu’ils détestent vraiment c’est vous qui êtes chrétiens», indique le pasteur, dont les émissions sont populaires dans le monde entier, y compris aux ÉtatsUnis. Le président Trump a été une figure polarisante dans le monde entier, mais il est populaire dans des pays africains, au Nigeria et au Kenya, selon un sondage de Pew Research publié en janvier, où ses soutiens ne semblent pas s’inquiéter du fait qu’il aurait qualifié les pays africains de «trous à rats» en 2018. Le Nigeria et le Kenya sont tous deux des pays profondément religieux. Les méga églises prolifèrent dans le sud chrétien du Nigeria - la nation la plus peuplée d’Afrique - et au Kenya, de nombreux hommes politiques profitent des sermons des églises pour s’adresser à leurs partisans, tant leur popularité est grande. De nombreux groupes chrétiens évangélistes en Afrique, qui sont pour la plupart anti-avortement, contre les droits des homosexuels et soutiennent Israël, n’étaient pas très favorables au prédécesseur de M. Trump, le démocrate Barack Obama, malgré son héritage kenyan. «L’administration Obama avait mis en avant un programme libéral ici en Afrique et ce programme préoccupait certains d’entre nous, leaders chrétiens. C’est un soulagement qu’à l’époque de M. Trump, il ait pris un peu de recul», déclaré à la BBC Richard Chogo, pasteur de la Deliverance Church à
«Il m’a dit qu’il cherchait un bulldog, un homme audacieux, parce qu’il y a certaines missions que les gens bien ne peuvent pas accomplir», a déclaré le révérend Bintie. «Il est contre un mouvement global qui veut contrôler la vie des gens. Nous avons besoin de quelqu’un qui défende les droits des croyants». Elle estime également qu’il ne reçoit pas le crédit qu’il mérite pour les politiques étrangères menées par son administration, comme le récent accord de paix entre Israël et les Emirats arabes unis. Le pasteur Chogo est d’accord : «Même si vous êtes Saddam Hussein ou Mouammar Kadhafi, il y a une ou deux choses que vous avez faites pour votre peuple qui sont bonnes». Le Président américain Donald Trump s’est vanté d’avoir fait plus pour les Afro-Américains que tout autre président américain alors qu’en Afrique, des pasteurs «prient pour lui car lorsque l’un des enfants de Dieu occupe une fonction, l’Enfer fait parfois tout pour le détruire». DR. Nairobi, la capitale du Kenya. Il félicite l’administration Trump pour avoir réduit le financement d’organisations, telles que Marie Stopes, qui fournissent des moyens de contraception et pratiquent des avortements dans plusieurs pays africains. L’organisation caritative critique l’interdiction des financements américains en 2017, affirmant qu’elle «mettait la vie des femmes en danger». Mais le pasteur Chogo est d’accord avec la loi au Kenya où l’avortement est illégal sauf si la santé de la mère est en danger, affirmant que la légalisation de l’interruption de grossesse fait partie d’un «programme de contrôle de la population». Le débat sur l’avortement est au centre de la politique américaine depuis au moins quatre décennies. Les évangélistes blancs se sont ralliés autour de cette question, transformant leur mouvement anti-avortement en une influente force politique. CES NOIRS QUI SONT OPPOSÉS AU BLACK LIVES MATTER. Après l’arrêt historique Roe vs Wade de 1973 rendu par la Cour suprême des États-Unis pour légaliser l’avortement, les évangélistes blancs, qui n’étaient alors politiquement affiliés à aucun des deux principaux partis, ont soutenu le républicain Ronald Reagan lors de l’élection présidentielle de 1980 contre le démocrate Jimmy Carter, alors au pouvoir. Même si le président Carter était un évangéliste, ils le considéraient comme un libéral progressiste - et leur vote s’est avéré décisif et a aidé Reagan à gagner, rapporte le NPR Evangelical Votes. Les évangélistes blancs sont
depuis devenus un groupe de soutien important pour le parti républicain et ont étendu leur influence dans le monde entier, en particulier en Afrique. Et ce, malgré le fait que les protestants afro américains sont majoritairement des démocrates et critiquent le bilan de M. Trump, selon un récent sondage de Pew Research. Le vénérable Emeka Ezeji, vicaire et archidiacre de l’église anglicane Missionary Christ, dans l’État d’Enugu, au sudest du Nigeria, affirme que ses opinions politiques ne sont déterminées que «par ce que disent les Écritures». «La foi est personnelle, la mienne est pro-vie... Les chrétiens africains croient qu’un président républicain est meilleur pour les États-Unis et le monde», a-t-il déclaré. Il a prié pour que M. Trump batte le candidat du parti démocrate Joe Biden le 3 novembre, et a réservé du temps chaque jour pour prier pour le rétablissement du président lorsqu’il a été récemment malade du Covid-19 et hospitalisé. Comme le pasteur Chogo, il estime que les «faiblesses» de M. Trump ne doivent pas occulter le «bien commun». Par exemple, il rejette le mouvement Black Lives Matter (BLM), que M. Trump a qualifié de «symbole de haine», affirmant qu’il a été « détournée ou déviée de sa vision». LE CHÔMAGE DES NOIRS À SON PLUS BAS NIVEAU. «Les autres personnes de couleur sont-elles moins victimes du racisme ? La vie d’une personne noire moyenne est-elle meilleure aujourd’hui qu’il y a sept ans ? Ou bien la situation des Noirs est-elle pire aujourd’hui sous le président Trump que pendant la pré-
sidence d’Obama, lorsque le BLM a débuté», s’interroge-t-il. M. Trump s’est vanté d’avoir fait plus pour les Afro-Américains que tout autre président dans l’histoire des États-Unis, en vantant souvent le faible taux de chômage au cours des trois premières années de son mandat - ce que M. Ezeji applaudit. Selon le ministère américain du travail, le chômage des noirs était en septembre dernier à son plus bas niveau enregistré depuis qu’il a commencé à recueillir ces statistiques dans les années 1970. Cette situation a changé suite à la pandémie du coronavirus - et en août, elle s’élevait à 13%. Pourtant, l’archidiacre Ezeji estime que M. Trump peut faire beaucoup plus pour le bien commun, en citant l’histoire biblique de Cyrus, un roi persan choisi par Dieu pour conquérir Babylone et qui a permis aux Israélites en exil de retourner à Jérusalem. «Trump est le Cyrus des temps modernes», a-t-il déclaré. «Dieu dit... c’est mon serviteur qui fera ma volonté», affirme M. Emeka. Le révérend Juliet Eyimofe Bintie, qui est basée dans la plus grande ville du Nigeria, Lagos, est d’accord. «Il est choisi par Dieu», a déclaré le théologien et prédicateur à la BBC. Fan de M. Trump depuis l’époque où il participait à l’émission de téléréalité The Apprentice, elle organise des prières hebdomadaires pour sa réélection et célèbre également son anniversaire en postant des messages élaborés sur Facebook. Elle a assuré que Dieu lui avait envoyé un message avant les élections de 2016 à propos du promoteur immobilier milliardaire devenu politicien et son soutien à la liberté religieuse, qui, selon les chrétiens, est attaquée.
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SON STYLE DIRECT TRÈS APPRÉCIÉ EN AFRIQUE. Il attribue le soutien dont bénéficie M. Trump sur le continent à son style direct, estimant qu’il faut dire aux dirigeants africains, en termes clairs et précis, de se concentrer sur le redressement de leurs propres pays. Il a également salué la récente nomination de la juge conservatrice Amy Coney Barrett par M. Trump pour remplacer la juge libérale Ruth Bader Ginsburg à la Cour suprême. «Il y a de plus en plus de libéraux dans le monde universitaire et politique, on a eu l’impression que le chrétien est une personne acculée et qu’elle était ciblée», dit-il. Tous les membres de la grande congrégation du pasteur Chogo ne sont peut-être pas d’accord avec lui, mais la plupart estiment que, contrairement à M. Biden, un catholique pratiquant et pro-choix, M. Trump - qui n’est pas connu pour sa fréquentation de l’église défend les valeurs chrétiennes dans le monde. «Il s’agit d’aller à l’église mais de ne pas suivre les valeurs et de ne pas aller à l’église mais de défendre les valeurs de l’église», a-t-il déclaré. M. Trump a récemment rappelé à ses partisans chrétiens dans une série de tweets que la liberté religieuse et l’avortement étaient en jeu s’il ne gagnait pas en novembre. Mais l’archidiacre Ezeji voit plutôt cela comme une prophétie biblique de fin des temps prêchée par des évangéliques. «Qu’il perde ou qu’il gagne, il ne s’agit pas de Trump, mais de ce que Dieu dit», a-t-il soutenu. « Trump est comme l’amandier biblique que les météorologues avaient l’habitude de lire pour faire leurs prévisions... S’il gagne, cela signifie que nous avons plus de temps, s’il perd, alors nous n’avons pas beaucoup de temps». avec LA BBC n
international SINCE 1989
Aux États-Unis, pas de vague bleue mode, qui souffre de troubles bipolaires, s’est filmé en train de remplir son bulletin de vote dans l’État du Wyoming. À 43 ans, il a indiqué avoir voté «pour la première fois» à une élection présidentielle, et «pour quelqu’un à qui je fais vraiment confiance... moi». Sur l’une des images qu’il a postées, son nom figure sur le bulletin visiblement ajouté à la main : pour cause le Wyoming, où il a un ranch, ne figurait pas parmi les 12 États américains dans lesquels il s’était officiellement qualifié pour apparaître comme candidat indépendant. Quant à son intention de se représenter dans quatre ans, il l’a exprimée en deux mots dans un autre tweet: «KANYE 2024». Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de FINANCE PRESS GROUP en abrégé FINPRESS Groupe ou FPG. FONDATEUR Tryphon Kin-kiey Mulumba. kkmtry@lesoft.be Twitter @kkmtry
Sur la carte des Etats-Unis, avant d’aller sous presses, pas de vague bleue annoncée par les instituts de sondage et les médias. DR.
L
e suspense restait total mercredi 4 novembre sur l’issue de l’élection présidentielle américaine, alors que les résultats définitifs dans plusieurs États, dont certains susceptibles de basculer d’un côté ou de l’autre, étaient encore inconnus. Les dernières projections sur les résultats donnent le démocrate en mesure de s’imposer avec les derniers bulletins. Donald Trump, lui, menace d’engager d’importantes procédures judiciaires et dénonce des «fraudes». PAS DE VAGUE BLEUE ANNONCÉE. L’élection présidentielle américaine de 2020 n’a toujours pas livré son verdict, le scrutin est extrêmement disputé. Pour autant, ce mercredi, Joe Biden apparaît en meilleure position pour remporter cette élection, avec le décompte des votes par correspondance et des votes dans les grandes villes, plutôt favorables aux démocrates. L’ancien vice-président a pris le Wisconsin ce mercredi soir, selon une projection de CNN, ce qui lui donne 10 grands électeurs de plus. Donald Trump a immédiatement réagi en saisissant la justice pour suspendre le dépouillement dans cet État clé, dénonçant des fraudes. Joe Biden pourrait en tout cas gagner l’élection
s’il s’impose dans deux autres États où il est en tête : le Michigan et le Nevada. Il est aussi possible qu’il faille attendre plusieurs jours pour disposer des résultats décisifs, en Pennsylvanie et en Géorgie notamment. Joe Biden devançait légèrement le président républicain Donald Trump au nombre des grands électeurs. Un candidat doit atteindre la barre des 270 grands électeurs pour être élu. Le candidat démocrate compte désormais 248 grands électeurs et se rapproche des 270, synonymes de victoire. Le président sortant républicain conteste. Il a annoncé qu’il demandait un recomptage des votes dans le Wisconsin. Son équipe a également fait savoir qu’elle avait saisi la justice pour suspendre le dépouillement dans le Michigan, où Joe Biden était en ballottage favorable. Après 94% des votes dépouillés, l’écart était inférieur à 1%, en faveur de Joe Biden, dans cet État-clé où 16 grands électeurs étaient en jeu. L’équipe de Donald Trump n’a pas voulu qu’on aille plus loin : elle a annoncé qu’elle avait saisi la justice pour suspendre le dépouillement affirmant qu’il n’a pas été permis aux représentants du candidat républicain d’accéder à de nombreux sites de dépouillement pour observer l’ouverture des bulletins, comme le garantit la loi du Michigan. Joe Biden a infligé un revers à son adversaire notamment dans
l’Arizona (11) et remporté la Californie (55), le Colorado (9), le Connecticut (7), le Delaware (3), Hawaï (4), l’Illinois (20), le Maine (3 sur 4), le Maryland (10), le Massachusetts (11), le Minnesota (10), le Nebraska (1), le New Hampshire (4), le New Jersey (14), New York (29), le Nouveau-Mexique (5), l’Oregon (7), Rhode Island (4), le Vermont (3), la Virginie (13), Washington D.C. (3) et l’État de Washington (12). Au moment d’aller sous presses, Donald Trump comptait 213 grands électeurs en s’imposant notamment dans deux États-clés : le Texas (38) et la Floride (29). Il a aussi enlevé l’Alabama (9), l’Arkansas (6), la Caroline du Sud (9), le Dakota du Nord (3), le Dakota du Sud (3), l’Idaho (4), l’Indiana (11), l’Iowa (6), le Kansas (6), le Kentucky (8), la Louisiane (8), le Montana (3), le Mississippi (6), le Missouri (10), le Nebraska (4), l’Ohio (18), l’Oklahoma (7), le Tennessee (11), l’Utah (6), la Virginie occidentale (5) et le Wyoming (3). «Il est clair que nous pourrons obtenir 270 grands électeurs. Je ne suis pas là pour vous dire que nous avons gagné, mais qu’une fois que nous aurons fini de compter nous aurons suffisamment de grands électeurs», a affirmé Joe Biden lors d’une déclaration mercredi, alors que les votes sont encore comptabilisés. «Ce ne sera pas ma victoire, ce sera la victoire de l’Amérique, de la démo-
cratie. Il n’y aura pas d’état bleu ou rouge», a déclaré le candidat démocrate. Le candidat démocrate a pris la parole à Wilmington, dans l’État du Delaware. «Personne ne va nous voler notre démocratie», a déclaré Joe Biden. «Le pouvoir ne peut pas lui être pris, il vient du peuple. Le peuple détermine qui est le président des États-Unis», a-t-il ajouté. Même si le démocrate arrivait à battre le républicain, il est clair que la vague bleue annoncée par les instituts de sondage n’a pas eu lieu. Donald Trump aura résisté malgré les saillies des médias et les manifestations anti-Trump qui se sont multipliées dans le pays et dans le monde. 60 000 VOIX POUR KANYE WEST. Selon les décomptes publiés par les médias américains, l’artiste afro-américain marié à Kim Kardashian a récolté au mieux 0,4% des suffrages, dans les États très ruraux de l’Idaho, l’Oklahoma et l’Utah. Kanye West, qui s’était officiellement rangé aux côtés de Donald Trump peu après l’élection du milliardaire en novembre 2016, avait annoncé sa candidature à la présidence le 4 juillet, jour de fête nationale. Mais sa candidature avait immédiatement soulevé plus de questions sur sa santé mentale que d’enthousiasme. Dans une série de tweets, le trublion de la musique et de la
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