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Le milliardaire israélien Dan Getler fait une offre d’affaires historique aux Congolais 7 pages, de la page 6 à la page 12.

international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER

Mort subite SINCE 1989 N°1512 | MARDI 22 DÉCEMBRE 2020 | 24 PAGES €7 $8 CDF 10500

Nul ne retournera plus jamais à ce FCC. Un seul coup a suffi pour provoquer une mort subite. Coup tiré par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. DR. LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ PAR LE SITE DU THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE.


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LA UNE

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Pourquoi le FCC est mort subitement D ’aucuns - et ils n’avaient pas toujours tort - lui vouaient le destin d’un AKM - Augustin Katumba Mwanke - l’homme fort jamais remplacé de l’entourage de Joseph Kabila, qui fut de tous les secrets d’État, organisa tout pour le Président, géra tous ses comptes à l’étranger tout au moins d’après ce qu’on en dit, disparu mystérieusement le 12 février 2012 dans le crash d’un jet privé non élucidé à l’atterrissage sur le tarmac du petit aéroport de Kavumu, à Bukavu. Mais voilà que Néhémie Mwilanya Wilondja, le puissant Directeur de Cabinet du Président de la République Joseph Kabila est moqué, humilié, désacralisé, abandonné... En cause, les claques répétées du FCC, le Front commun pour le Congo. La dernière : la chute du perchoir de Jeanine Mabunda Lioko, la présidente PPRD-FCC de la Chambre basse du Parlement qui préfigure celle du Gouvernement dirigé par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Et, du coup, la fin de la Kabilie. La petite histoire raconte que le FCC est né de l’imagination fertile d’un ex-cadre du MLC, parti politique de Jean-Pierre Bemba Gombo. L’homme qui lança le «made in Congo», porta Le Centre sur les fonts baptismaux en compagnie d’un ami ex-vice-gouverneur en province Orientale Joseph Bangakya et le pasteur Daniel Ngoy Mulunda-Nyanga, suggéra de se prénommer «Macron» (du nom du nouveau et jeune président français Emmanuel Macron) mais «Macron congolais», venait de rallier Joseph Kabila Kabange au lendemain des concertations de l’hôtel Royal. Il sera nommé peu après le 7 décembre 2014 ministre dans le Gouvernement Matata II sauf qu’il n’aura pas assez de courage de s’assumer en intégrant l’ex-Majorité présidentielle sous sa forme initiale. Si «le Chairman» JPB donna son accord à cette jonction s’il ne l’avait pas carrément sollicité comme celle de son n°2 au parti, Thomas Luhaka Losenjola, alors Secrétaire général du MLC

De ht en bas, de g. à dr., Néhémie Mwilanya Milondja, Ramazani Shadari, Francine Muyumba Nkanga, Évariste Boshab Mabudj-ma-Bilenge, Aubin Minaku Ndjanjoku, Henri Mova Sakanyi, Aggée Aje Matembo Toto, Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’sefu. DR. qui hérita du ministère des PTNTIC replacé au niveau d’une Vice-primature - l’homme fort de Gemena regrettera longtemps cet acte puisque ses deux hommes ayant pris goût du pouvoir, ne retournèrent point à la maison. COMMENT IL DONNA NAISSANCE AU FCC. Si le premier a connu des hauts et des bas au point de se contenter désormais, à l’exécution de son schéma, d’un poste de vice-ministre dans l’équipe Ilunga Ilunkamba, Luhaka a, au contraire, fait carrière dans la Kabilie faisant valoir d’autres arguments qui n’ont rien d’objectif, ni de politique et à la base aujourd’hui de la subite extinction - mais une extinction attendue - du FCC et demain, celle du PPRD. Au moins, ç’en est fini des 303 députés FCC «sûrs et acquis» et il y aura plus jamais de FCC bling- bling, arrogant et vantard. Désormais, c’est le chacun pour soi. Kabange Numbi veut le FCC Renaissance, Steve Mbikayi le FCC Rénovateur, Guy Kwete le FCC Républicain, Agée Matembo le FCC Progressite. Fin tragique. Désormais, les langues se délient. C’est le puissant Néhémie dont des FCC purs et durs - il en existe au moins encore - réclament désormais publiquement la tête. Steve Mbikayi @Cartesien243: «Après le énième échec, nous attendions une autocritique sévère suivie de démission. Rien de tel! L’équipe perdante depuis la présidentielle continue! Co-fondateur

du FCC, nous récusons l’actuelle coordination. Et, dorénavant, nous prendrons des initiatives courageuses pour sauver les meubles». «Nous remercions les camarades qui étaient à la manœuvre jusqu’à ce jour. L’heure du renouveau est arrivée. On ne change pas une équipe qui gagne mais celle qui multiplie les échecs malgré les occasions répétées de corriger les erreurs. Plusieurs ont failli dans la gestion des hommes» (Sénatrice Francine Muyumba Nkanga @ Muyumba).Il va certainement falloir tout reconstruire, avec d’autres têtes, une autre technostructure. Sans que personne ne sache quel sort demain attend qui au sein de ce FCC. L’histoire est loin d’être écrite. Il faut au moins être sûr d’un fait : le FCC c’est fini... Plus personne ne reviendra jamais à ce FCC. Un seul coup a suffi pour provoquer une mort subite. Un coup tiré par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Signe qu’en réalité, le FCC n’a jamais vraiment existé... C’est en quittant le gouvernement le 14 novembre 2016 que Germain Kambinga Katomba fit germer son projet de Front Commun pour le Congo aussitôt adoubé par Aubin Minaku Ndjalandjoku alors puissant président de l’Assemblée nationale, fonctions qu’il cumule avec celles de Secrétaire général de la Majorité Présidentielle. Minaku réussit le tour de main de normaliser ses relations électriques avec Néhémie, parvînt à convaincre le puissant Directeur de Cabinet du Président Kabila sur l’importance sinon l’ur-

gence de préparer l’après élections 2017 (ou 2018, qu’importe!) annoncé comme devant être un désastre pour le pouvoir après qu’un groupe de personnalités dites de G-7 eût, le 25 septembre 2015, contre toute attente, claqué les portes de la Majorité présidentielle pour passer à l’opposition pure et dure et rallier l’ex-gouverneur multi-millionnaire du Katanga, Moïse Katumba Chapwe. C’est du lourd qui s’en alla : un ancien ministre de la Défense nationale Charles Mwando Nsimba qui avait pourtant identifié la majorité parlementaire au titre d’informateur; l’ancien Conseiller spécial du Président de la République en matière de sécurité, Pierre Lumbi Okongo; l’ancien gouverneur du Katanga Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza; l’ancien 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, Christophe Lutundula Pene Apala; des ministres qui rendirent leurs tabliers tel l’ancien président de l’Assemblée nationale Olivier Kamitatu Etsu, ministre du Plan (8 décembre 2014-25 septembre 2015), un ministre des Sports, Sama Lukonde Kyenge nommé sous Félix Tshisekedi, Directeur général de la Gécamines. Des espaces qui comptent : le Katanga, le Kivu, le Bandundu, le Sankuru. Mais surtout, des intelligences... et de la mobilisation qui feront désormais défaut à la MP. Préparé dans la plus grande discrétion dans des cellules de stratégie de la MP, le projet qui reçut le visa du président de la République - Autorité Morale de la MP - est présenté en juillet 2018,

lors d’une réunion houleuse «au lieu habituel» - le Procoki - du Bureau politique. Le moins que l’on puisse dire est que l’idée faillit être retoquée comme jamais auparavant. Les stratèges de la Kabilie doivent revoir leur copie, joindre le président Kabila avant de revenir tenter de faire baisser la colère. C’est celle qu’exprime désormais le parti politique ANADEC de l’actuel ministre de l’Aménagement du Territoire, Aggée Aje Matembo Toto qui, dans sa déclaration politique du 15 décembre, évoque «les frustrés, les découragés, les démobilisés, les marginalisés, les incompris, les étouffés, les laissés pour compte» avant de dénoncer «un groupe de caciques ayant échoué à fédérer la cohésion et l’unité, brillant par une incompétence notoire, naviguant à contre-courant vers un vaste trou noir au profit de leurs intérêts égoïstes caractérisés par le népotisme, le clientélisme, la concussion, l’absence d’un vrai dialogue, prenant tout pour le PPRD et ses partis mosaïques». CHACUN SA BELLE PART DU GÂTEAU. Si ces caciques reculent, ils n’organisent pas moins des messes noires dans la grande salle du Pullman Fleuve Congo Hotel, rassemblant des personnalités diverses, faisant signer une charte. Certes, des hordes de personnalités se rendent en rangs serrés à ces signatures mais le cœur n’y point... On vit néanmoins défiler tout un pays officiel : des chefs de partis et regroupements politiques, des mi-

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nistres, des gouverneurs de provinces, des chefs des confessions religieuses dont Mgr Marini Bodo, ancien président de l’Église du Christ au Congo, ECC. «Le front commun pour le Congo est ouvert à l’adhésion des partis et regroupements politiques, des personnalités indépendantes et de la société civile», délivre l’article 6 de la charte d’un regroupement qui se veut «constitué de ceux qui veulent devenir des remparts pour protéger le Congo. Aussi, de ceux qui pensent que les querelles nous ont fait reculer, et qu’il est temps que nous puissions nous rassembler pour aller à la rencontre de notre peuple, lui faire une offre nouvelle. L’offre d’un renouveau mental qui va permettre de tirer des leçons du passé et se mettre la main dans la main pour travailler», déclare celui qui alors s’affiche comme l’homme clé, Néhémie Mwilanya Milondja, encore Directeur de cabinet du président de la République et membre d’un Comité stratégique dont nul n’en connaîtra la composition. Une série infinie de rencontres-adhésion massive a lieu. Le FCC est alors célébré. Objectif affiché : rafler la mise aux prochaines élections, à toutes (présidentielle, législatives nationales, provinciales, les sénatoriales et..., celles des gouverneurs des provinces). Si la présidentielle apporte la paix en portant au pouvoir un homme attendu Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, rien de tel aux Législatives. Le FCC a perdu la bataille qui compte, la Présidentielle. Il s’est néanmoins arrangé pour se fabriquer une majorité, grâce à une trouvaille de taille, inventée par un expert moyen-oriental, le seuil et grâce au système de nomination, avantage aux caciques qui placent cousins, cousines, épouses, épousettes, etc., partout dans les assemblées, au sein des gouvernements, dans les entreprises, dans des cabinets ministériels. En clair, chacun des caciques a une belle part du gâteau. En clair, pas un schéma qui puisse perdurer ou se reproduire quand le Congolais devient de plus en plus vigilant, démocratie oblige! D. DADEI n


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portrait

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Le jeune Sénateur Guy Loando Mboyo, l’homme qui fait peur à certains caciques du Grand Équateur

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l est l’objet de quolibets. Une campagne de sape. Et le moment est bien choisi... Dommage! C’est le «ôtes-toi de là que je m’y mette». Classique. Des laboratoires politiques se sont mis à l’action, taxant le jeune Sénateur talentueux de «personnalité narcissique, orgueilleux, arrogant». L’heure s’y prête fort bien. Pas sûr que cela suffise pour l’abattre et abattre son combat politique et ses actions... Dans ce combat, Guy Loando Mboyo brandit quatre des qualités rares qu’il réunit : expertise, rigueur, dynamisme, simplicité. Il met incroyablement la barre haut. Voire très haut... Après plus de dix ans dans les milieux des affaires tant en interne qu’en international, il offre un profil favorable à tout ce qui nécessite expertise, rigueur, dynamisme outre le parfait homme avenant qu’il est. Licencié en droit de l’Université de Kinshasa, avocat d’affaires et Mandataires en Mines et Carrières de son état, Me Guy Loando a été élu Sénateur en 2019 en province de la Tshuapa. Il fait partie de 21 Sénateurs élus du Grand Équateur dont vingt élus en province et un dans la Capitale, Kinshasa. Son parcours professionnel dans l’univers juridique et d’administration des sociétés au Congo a équipé ce jeune politicien d’atouts requis pour assumer avec compétence toutes les obligations d’État. Avant son élection au Sénat, cet avocat de carrière, originaire de la Province de la Tshuapa, marié et est père de famille, a fondé le cabinet d’affaires GLM & Associates qui intervient notamment dans le domaine des mines et carrières. Guy Loando Mboyo noue avec nombre de cabinets, BDL Internatio-

rah, à pousser les leurs Tshuapoises et Tshuapois - à s’engager à déplacer les limites de la précarité constatée avec dégoût lors d’un retour au pays de ses ancêtres, après en être parti, 28 ans plutôt, à Bokungu et autres territoires de la Tshuapa, qui l’ont vu naître. Le 5 septembre 2018, le couple (respectivement président et vice-présidente) a ainsi lancé une ONG de développement, un vrai navire amiral.

Plus que jamais, Me Guy Loando Mboyo incarne le renouvellement de la classe politique congolaise intervenu à l’occasion des derniers scrutins. Porteur d’une vision d’un Congo de l’alternance par la compétence, l’avocat d’affaires est déterminé à mettre au service de la Nation et de la population congolaise son expérience acquise dans le secteur privé. DR. nal Law Firm, Cabinet Heenan Blaikie AARPI, basé à Paris, Cabinet Émery Mukendi Wafwana & Associates, basé en RSA et New York, etc. Me Guy Loando n’est pas qu’homme de droit. Il est également un Congolais épris d’humanisme. Conscient des défis sociaux qui sévissent dans son pays, le juriste s’est vu investir de la mission d’y répondre en s’engageant dans le bien-être de la collectivité. Il crée ainsi en 2018 la Fondation Widal, une structure humanitaire dont il est président et qui vise à assister les plus vulnérables de la société congolaise en général et de sa province d’origine en particulier. La structure vise la résorption du chômage au moyen des formations en entreprenariat assurées aux jeunes congolais. Elle se propose en outre de promouvoir les valeurs qualitatives dans les domaines social, culturel et éducatif. Pour ce faire, WIDAL œuvre au développement de nouvelles initiatives en favorisant des contacts productifs et des échanges d’information avec différents partenaires œuvrant tant dans le secteur public que privé, sur le plan national et international. Élevé dans la foi catholique par des parents

enseignants, Loando a été dès son enfance forgé aux valeurs de discipline, de travail, d’honnêteté et d’altruisme. Ces valeurs ont accompagné le Sénateur tant dans son parcours scolaire, social que professionnel. Elles ne manqueront pas de dicter la conduite de cet avocat à la questure du Sénat. Plus que jamais, Me Loando incarne le renouvellement de la classe politique congolaise intervenu à l’occasion des derniers scrutins. Porteur d’une vision d’un Congo de l’alternance par la compétence, l’avocat d’affaires est déterminé à mettre au service de la Nation et de la population congolaise son expérience acquise dans le secteur privé. Au regard de son profil, le Congo peut s’en server au mieux. PROJET ET AMBITION. Au fond, Me Guy Loando Mboyo n’avait pas en soi, pour vivre, lui et sa famille, besoin ni d’un strapontin au Parlement congolais, ni d’un siège haut perché dans sa Chambre haute. S’il a décidé de prendre de l’envol en se lançant en candidat indépendant dans la conquête du Sénat c’est poussé et encouragé par les siens.

Mais, fondamentalement, parce qu’il a un projet et une ambition pour les siens et pour le Congo et qu’en l’espèce, il estime que dans la vie, il ne faut jamais faire les choses à moitié et que cet homme qui s’identifie comme l’un de ces jeunes nouvelle génération à l’esprit conquérant trempé, est tout sauf celui qui n’aurait pas envie de faire de vieux os dans ce qu’il entreprend. Dans l’un de ses multiples bureaux aseptisés tapis dans le summum quartier du fond de la Gombe qui ne désemplit pas, l’élu des élus de la Tshuapa s’enfonce peu dans son fauteuil de cuir noir de trône. Allant d’un invité à un autre, il consulte, écoute, parle. D’abord avec ses collègues Sénateurs avec qui il a tissé des relations de parfaite confiance. Puis avec ceux sur qui ilveut plus que jamais s’appuyer et dont il a besoin d’un accompagnement engage : les opérateurs politiques du Grand Équateur qu’il veut pleinement et entièrement mobiliser en offrant de mutualiser des projets de développement mais aussi avec tout autre élu d’influence, local ou national dans cet ex-Grand Équateur qui, des années durant, vibra sous le

charme du Maréchal, et qui a semblé aller en mille morceaux, ces dernières années. Puis avec les milieux de la haute finance et des investisseurs, ceux sans lesquels rien n’est possible. Me Guy - comme on l’appelle familièrement, a juré de faire la différence quand une certaine génération d’aînés de la province a trébuché. Il a ainsi entrepris de se porter en martyr, expliquet-il, en se sacrifiant pour le sort de la Tshuapa trop longtemps marginalisée et qu’il ne veut plus jamais que sa population soit considérée comme des rebuts de la République. Dans un pays où le positionnement politique est crucial pour qui veut entreprendre et réussir, ce serait se mentir à soimême si Me Guy Loando Mboyo refusait de lorgner sur un piédestal d’où il boosterait mieux l’espoir des siens. Un jour, cet homme avenant est hors de lui et a eu ces mots à la bouche, signe de grande révolte: «C’est à tort qu’on attribue aux Tshuapoises et Tshuapois de Kinshasa le rôle du second plan. Non! Cela doit s’arrêter. La Tshuapa ne mérite pas ça!». C’est précisément cette condition qui l’a conduit avec son épouse Debo-

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«SEUL, JE NE SAURAI PAS». Objectif de cette Widal Foundation, comme il le dit lui-même: «Redonner de la valeur aux fils et filles de la Tshuapa, participer à l’émergence de la dignité humaine de la population de la province, poursuivre l’atteinte des valeurs qualitatives dans le domaine de l’action sociale, culturelle et éducative». Ce projet dont la devise est «toujours ensemble pour le bien-être de tous», est né d’«une réflexion approfondie précisément sur la précarité de la situation sociale des habitants de la province de la Tshuapa en particulier et celle de la ville province de Kinshasa en général… Nous voudrions, à travers Widal Foundation, porter la situation de Tshuapa», explique Guy Loando Mboyo. «Mais seul, je ne saurai porter ce combat. Aussi, je demande votre concours pour qu’ensemble, nous donnions valeur, dignité et puissions redorer l’image de notre chère province», explique-t-il. Fondamentalement, Guy Loando Mboyo se dote d’une mission qui consiste à «participer à l’émergence de la dignité humaine de la population de la Tshuapa et, par ricochet, celle de tous les Congolais».Depuis la Chambre haute du Parlement, droit dans ses bottes, niché au Bureau de cette Chambre, fort d’une expérience avérée dans divers domaines du droit et des affaires, il disposera des nouveaux leviers pour «agir en faveur du pays, apporter sa part de contribution à un Congo meilleur». D. DADEI n


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La UNE

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Tôt, Dan Getler mise sur le Congo

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an Gertler, 47 ans, est né dans une célèbre famille de négociants en diamants, une troisième génération de son défunt grand-père, Moshe Schnitzer, fondateur de l’industrie du diamant en Israël et président respecté de la bourse internationale du diamant. Sa renommée était telle que la bourse du diamant de Tel-Aviv, l’une des plus grandes du monde, porte le nom de son grand-père. L’esprit d’entreprise de Dan, dès son plus jeune âge, l’a poussé à rechercher des opportunités dans le secteur du diamant qui l’amèneraient finalement à des milliers de kilomètres de son Israël natal. L’ESPRIT INTRÉPIDE. Au milieu des années 90, alors qu’il n’avait encore qu’une vingtaine d’années, Dan a vu l’opportunité de briser le monopole de De Beers et a commencé à s’approvisionner en diamants bruts en cherchant à garantir un approvisionnement indépendant pour l’industrie. L’esprit intrépide de Dan Gertler l’a conduit en République Démocratique du Congo (RDC), à une époque où aucun autre investisseur étranger n’était assez courageux pour y investir. Dan a relevé le défi, bravé la guerre civile et risqué l’avenir de son entreprise en pariant que la RDC pourrait avoir un bel avenir devant elle. L’arrivée de Dan dans la capitale Kinshasa est à point nommé. Il est arrivé par avion peu après la terrible guerre civile qui a pris fin avec le renversement du

Le multi-milliardaire (en US$) israélien Dan Getler qui a choisi le Congo comme sa seconde patrie est reconnu dans le monde comme au Congo comme l’un des plus grands investisseurs privés du secteur minier congolais des deux dernières décennies. DR. président Mobutu Sese Seko et l’installation du Général Laurent Désiré Kabila à la tête du pays. Ces premiers jours sont fondamentaux pour comprendre l’affection de Dan pour le pays et ses efforts continus pour servir de modèle à la RDC dans sa marche vers l’avenir. Dan a été témoin de périodes tumultueuses de la RDC - le changement de régime, l’établissement de l’ordre public de base, l’assassinat du président Laurent Désiré Kabila, l’investiture du président Joseph Kabila et la lutte du peuple congolais pour la paix, l’unification, la nais-

sance du gouvernement intérimaire et plus tard la rédaction et le vote au referendum d’une nouvelle constitution qui a consolidé la voie démocratique du pays. Pendant tout ce temps, Dan Gertler a été un ami du peuple congolais et un précieux émissaire diplomatique entre la nouvelle nation, ses voisins et les ÉtatsUnis. Grâce à ses trusts, les intérêts commerciaux de Dan en RDC sont passés des diamants à des actifs plus larges liés aux ressources naturelles et, avec le temps, ils ont pris une place plus importante dans son portefeuille. La

première grande opération est celle de réaménagement de la mine KOV, dont il a été d’un important conseil dans sa bonne mise en œuvre. Mais grâce à ses compétences de gestionnaire averti, la mine a été rapidement réorganisée et, avec le soutien d’autres investisseurs étrangers, la société qui détenait les droits d’exploitation a été cotée en 2006 sur l’AIM de Londres. ENTREPRISES REDOMICILIÉES. L’introduction en bourse courageuse était la première du genre, elle a eu pour mérite de montrer que les actifs de la RDC pouvaient attirer

avec succès l’intérêt et les investissements sur les principaux marchés financiers. Que retenir donc ? Il est bon de retenir que Dan Gertler a été l’un des seuls premiers investisseurs à venir en RDC à la fin des années 90, une décennie marquée par de nombreuses guerres et conflits armés. Malgré des circonstances graves et difficiles, Dan a pris son courage et investi en RDC son argent personnel et celui de sa famille, et il a été en mesure d’amener plusieurs autres grands groupes internationaux à jouer un rôle majeur dans l’économie congolaise et restent jusqu’

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aujourd’hui les plus grands acteurs directs et contributeurs dans le secteur minier et le produit national brut de la RDC en général. Il est connu pour réinvestir le produit de ses transactions réussies en RDC. Il a choisi la RDC comme pays d’adoption, pourtant il aurait pu investir ailleurs sur tout le continent. Ses entreprises ont été redomiciliées des zones offshores à la RDC ! Il est resté en République Démocratique du Congo durant toutes les périodes en résistant à toutes les épreuves, dans la joie ou dans les difficultés, il est ici. PIERRE KABONGO n


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LA UNE |

Avec ses partenaires, il injecte au Congo plus de 10 milliards de US$

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table d’investisseurs au Congo. • Rappelons que Glencore était déjà dans le top 3 des sociétés minières dans le monde. • Glencore finance non seulement Nikanor en 2007 pour un autre 777 millions de $US, mais aussi l’opération Kinross Forrest appelée Katanga Mining, qui tente de mettre en service la mine souterraine de Kamoto avec l’ancienne usine de Luilu. • Dan Gertler commence à acheter des parts de Katanga Mining, Glencore se bat et une fusion, quoiqu’un peu hostile, est en cours. Katanga Mining finit par être contrôlé par Glencore en tant que partenaire. Dan Gertler était 30% associé avec Glencore

oici les Projets professionnels initiés, exploités et promus par le Groupe Fleurette de Dan Getler au cours des vingt dernières années de 2000 à 2020 : 2000 : INTERNATIONAL DIAMOND INDUSTRIES (avant le trust) : xw Ouverture d’une société de marketing diamantaire avec le gouvernement. • Il apporte 20 millions de US$ de fonds personnels privés pour payer la licence nationale, Investissement FOREX (marché d’échange de devises) désespérément nécessaire pour le gouvernement du Congo. • Le gouvernement crée une compagnie aérienne nationale. xw 2004 : MIBA

SIGNE AVEC EMAXON. • Il fournit un total de 20 millions de US$ de financement pour payer une nouvelle usine de lavage Bateman (NLK2) (Bateman est une société d’ingénierie basée à Johannesburg, premier fabricant d’usines de diamants), 15 millions de US$ et 5 millions de US$ pour payer une dragline vendue par la société belge BIA. • Ce financement ajoute des années de production et de vie à la MIBA ainsi qu’à ses employés. • Emaxon obtient le droit d’acheter et de vendre 88% de la production pendant quatre ans pour récupérer l’investissement. xw Emaxon ouvre dans

un BOT en marge de ce contrat la première usine congolaise de polissage de diamants à Kananga. • Emaxon dote deux hôpitaux de Mbuyi Mayi « Dipumba et Bonzola » de deux nouvelles salles d’opération entièrement équipées.

Le multi-milliardaire (en US$) israélien Dan Getler a pris des risques élevés au Congo avec comme résultat des profits importants, ce qui est le sens du travail d’un homme d’affaires qui sait prendre des risques. DR. xw 2005-2006-2007 :

DCP/ NIKANOR (sous le trust). • La société de Dan Getler avec BSGR crée GEC. GEC et Gécamines créent une société JV pour exploiter trois gisements : KOV, Kananga, Tilwizembe. Avec le concentrateur de Kolwezi et une partie de la nouvelle usine Luilu. Les mines ont été inondées, et étaient restées inactives depuis 1991. •KOV asséché et réhabilité en un rien de temps, Tilwizembe mise en exploitation et l’ancien concentrateur fonctionnant à nouveau. • Création d’emplois, premier grand projet en action au Katanga depuis l’effondrement de Gécamines. • Le Projet est introduit à la Bourse de Londres

avec une introduction en bourse de 400 millions de livres sterling par JP Morgan Cazenave et crée une capitalisation boursière de 1,5 BUS$, la liste la plus précieuse sur « Marché d’investissement alternatif », AIM de Londres. • Premier succès financier international en bourse pour une entreprise basée au Congo depuis plus de 20 ans. • Début des opérations, Kolwezi revient à la vie. w 2006 : COMIDE,

GOMA MINING, KANSUKI MINIG, FEZA MINING. • Dan Gertler, appelé aussi DG, sur la recherche de nouveaux actifs, acquiert Comide, un champ vert d’exploration JV avec Gécamines, un projet à côté de Deziwa

d’aujourd’hui et à côté de ce qui est aujourd’hui appelé MUMI. • Simplex devient partenaire JV avec Gécamines sur trois blocs, • Shabulungu, • Kalukundi nord et sud et • Bloc de Kansuki. Le bloc de Kansuki avait une JV séparée avec un fonctionnement semimécanisé des chinois et Comide était dans une autre JV séparée avec une société chinoise exploitant une fonderie à Likasi; • Les actions sont échangées avec des Chinois, DG sort de l’aluminerie et récupère le bloc Kansuki pour un nouveau projet d’exploration; • Comide abandonne des actions de Goma Mining et se sépare de Goma Mining ; • Dan Gertler com-

mence une campagne d’exploration massive de la région, de la géophysique aérienne, des puits, des tranchées, une campagne de forage à grande échelle avec la société Rodio et de nouvelles réserves sont découvertes et certifiées par SRK Afrique du Sud. • Camp d’exploration avec 700 travailleurs. Ce projet conduit à deux NEWCOS : • Comide a été vendu et exploité par ENRC • Kansuki est devenu JV avec GLENCORE (Investissement à hauteur de 400 millions de $US) et a fusionné plus tard avec Mutanda Mining. w 2007 : GLENCORE

INTERVIENT. • Dan Gertler dans sa recherche d’investisseurs apporte Glencore et son équipe de cuivre à la

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xw GLENCORE AUJOURD’HUI AU CONGO. • 7 milliards de $US investis. • 4B KATANGA. - 3B MUMI/KANSUKI. • 3,5 milliards de $US d’impôts payés au cours des six dernières années. • 8.000 personnes employées. • 8.000 familles. • FRIPT PROJECT : 420 millions de $US investis dans Inga pour sécuriser l’énergie, soit plus que la banque mondiale. • 350 MW réhabilités, ainsi que des réparations sur les lignes électriques et la station d’atterrissage à Kolwezi. • D’énormes cotisations sociales au fil des ans. NOTE : premier acompte de 10 millions de US$ sur le pont de Luluaba, dans la province qui porte le même nom, effectué par Glencore et Dan Gertler au titre de partenaires. w 2007-2008 : TREMALT,

CAMEC, ENRC. • Dan Getler achète les actifs et les opérations de Bredenkamp sur le marché libre pour 50 millions de $US et devient propriétaire des opérations KMC à Kakanda (Kababankola Mining Sprl) et indirectement partenaire de Bossmining Sprl dans Mukondo Mining Sprl (suite en page 8).


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LA UNE |

Il place son pays d’adoption dans le secteur pétrolier (suite de la page 7). une grande exploitation de cobalt. KMC et Boss Mining sont JVS w Gecamines. • Après la fusion des actifs de Kakanda, Dan Getler devient partenaire de CAMEC; coté à la Bourse de Londres. • Dan Getler demande à CAMEC de vendre à ENRC une importante société minière du Kazakhstan qui entre sur le marché du Congo. À noter que ENRC est un groupe mondial de ressources naturelles diversifiées de Kazakhstan avec des actifs dans 14 pays sur 4 continents avec 85.000 employés dans le monde. Plus grand producteur de ferrochrome, d’alumine, de minerai de fer et de cuivre et de cobalt. w 2008 : ENRC

DEVIENT PROPRIÉTAIRE ET EXPLOITANT DE : • Boss MINING/COMIDE/SWANMINES/ SMKK ; • KMT/METALKOL • Frontière. ENRC aujourd’hui ERG en 2020 au Congo. • Metalkol et Frontier à eux seuls plus de 200 millions de US$ de taxes /an ; • 4950 emplois ; • 2950 direct ; • 2000 indirect ; • CAPEX à ce jour 7 à 8 milliards de US$. w 2009 : SMKK. • Achat de 50% de SMKK, une mine artisanale de creuseurs à la main, par l’achat de la société luxembourgeoise Cofiparinter appartenant à la famille privée Mukeba sur le marché libre. • Société de géologie et de forage par RODIO avec SRK Afrique du sud, mise en place et confirmation de nouveaux gisements, création de valeur ; • Camp d’exploration avec 300 ouvriers sur le terrain ; • Achat de 50% de GGM;

Né dans une célèbre famille de négociants en diamants, le défunt grand-père de Dan Getler, Moshe Schnitzer a donné son nom à l’une des plus grandes bourses du monde, celle du diamant de Tel-Aviv. DR. • Vendu à ENRC et minerai traiter à l’usine Luila de Boss Mining. w 2010 : FORUM

APR. • JV créée avec la Gécamines pour sécuriser la mine de zinc de Kipushi qui a été inondée. Installation d’une nouvelle capacité d’assèchement, préparation et réhabilitation de la mine souterraine et mise en place et cession à Ivanhoe RDC qui a poursuivi son chemin au Congo avec la découverte de Kamoa. w 2013 : GÉCAMINES,

PRÊTS, DEZIWA. Au fil des ans, de temps en temps, DG a aidé la Gécamines avec des prêts totalisant des centaines de millions de US$, fournissant une bouée de sauvetage, gardant la Gécamines à flot et assurant des milliers d’emplois contre l’avis d’autres qui voulaient voir la Gécamines en faillite et démantelée; • Un prêt de 196 millions de US$ du groupe DG

a permis le rachat du projet DEZIWA, Deziwa a obtenu aujourd’hui un investissement de 880 millions de US$ et est fièrement détenue à 49% par la Gécamines avec un partenaire chinois CNMC. Dans sept ou huit ans, la mine sera détenue à 100% par l’entreprise publique Gécamines ; • Prêt à court terme à 6% d’intérêt ; • 4,6 millions de tonnes de cuivre métallique contenues ; • 420.000 tonnes de cobalt ; • Deziwa produira 80.000 tonnes de cuivre par an et 8.000 tonnes de cobalt par an ; • Un total de 2000 agents; • Rien de tout cela n’aurait été possible sans l’aide de l’homme d’affaires israélien qui a choisi le Congo comme sa seconde patrie. w 2010 : OIL

OF DR CONGO. Dan Getler créé avec Caprikatet Foxwhelp et l’État congolais une JV

sur le lac Albert et commence une campagne d’exploration avec l’opérateur Oil Of DRCongo. • Les blocs I et II en RDC sont situés dans une zone où l’existence d’un système pétrolier efficace est prouvée grâce aux découvertes de pétrole faites du côté ougandais. En outre, l’apparition de marées le long de la rive du lac RDC exige également des conditions favorables pour les découvertes commerciales d’hydrocarbures. • La campagne sismique 2D menée par Oil of DRC Congo (OoDRC) se composait de 900 km, onshore (250 km) et offshore (650 km). Les données ont été acquises, traitées et interprétées entre 2011 et 2014 et couvrent environ 50% de l’ensemble de la zone sédimentaire des deux blocs. • Les principaux résultats des travaux d’exploration sont la présence de sept prospects ciblant la zone éprouvée de MioPliocène - très réussie

dans la partie ougandaise du bassin - avec un total original des huiles sur place (OOIP) de 1.694 MM bbl. Les deux structures principales sont le prospect P 8, avec un OOIP de 673 MM bbl, et le prospect P 9-2 avec un OOIP de 380 MM bbl. La profondeur des cibles varie de 1.900 à 2.900 m. Le prospect P 9-2 est proche des suintements de pétrole de Kasenjy et présente des preuves d’un point lumineux structurellement contrôlé. • Un potentiel de hausse résultant de 11 leads avec un OOIP total de 1.221 MM bbl. • Le total OOIP calculé est donc d’environ 3 barils Billon équivalent pétrole. • Un rapport de personnes compétentes réalisé par Sproule confirme substantiellement la valeur de 3 milliards et la valeur de l’actif concerné a été calculée en 2018 entre 350 et 650 millions de $US. • En bref, la seule et la plus grande et la plus réussie acquisition de données pétrolières au cours des 30 dernières années au Congo. Sauf pour Total qui a effectué des travaux mineurs dans la région. Aucune entreprise n’a acquis avec succès de nouvelles données pétrolières au Congo. Aucune. Un exploit. • Smb • Projet majeur d’exploration aurifère dans la région de Watsa, Moku et Beverendio, qui pourrait devenir un nouveau Kibali. • 35 millions d’euros investis. • Tranchées, piqûres, fourrages et géophysiques aéroportés • Grand camp d’exploration avec 300 travailleurs. • Découverte de nouvelles réserves. • Randgold/Barrick était impatient d’être partenaires, mais en raison de questions juridiques, la collaboration a pris fin. Beaucoup de partenaires potentiels sont tous ok, en attente de renouveler

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l’exploration dès que les questions sont réglées. Beaucoup d’intérêt, beaucoup d’excitation. • Actif d’exploration de classe Word. w MINERAI

DE FER. • Dan Gertler mène la toute première campagne de forage de minerai de fer à Banalia depuis la dernière exploration dans les années 80 (quarante ans!) mettant le pays sur la scène mondiale des producteurs de fer. • Mont Mbomo • Potentiel • Montez ami • Mont Kodo.

w EN

CONCLUSION. • Dan Gertler a développé ses affaires privées et familiales pendant vingt ans au Congo. • Dan Gertler a pris des risques élevés avec comme résultat des profits importants, ce qui est le sens du travail d’un homme d’affaires qui sait prendre des risques. • Il a réinvesti un maximum de ses bénéfices au Congo. • Il a orienté d’énormes sommes d’argent vers des œuvres caritatives avec ses partenaires, seul et surtout avec sa fondation. Un philanthrope avéré. • Il a apporté plus de 10 milliards de US$ d’investissements avec ses partenaires. • Il a investi 1,6 milliard de US$ dans des projets au Congo. •Dan Gertler et les entreprises avec lesquelles il était à ce jour en partenariat, ont payé 4,5 milliards de US$ d’impôts au cours des six dernières années. • Dan Gertler et les entreprises avec lesquelles il est et était partenaire affectent facilement 16.000 emplois directs et familles et bien d’autres indirectement • Dan Gertler et les entreprises avec lesquelles il est et était partenaire sont responsables d’un pourcentage conséquent du produit national brut de la RDC. PIERRE KABONGO n


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Getler est actif dans le secteur de la paix et du social

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n plus de ses activités commerciales en RDC, Dan Gertler a joué un rôle essentiel dans l’instauration de la paix dans un pays qui a souffert d’années de guerre civile et de millions de morts et d’atrocités. En effet, Dan a toujours regardé au-delà des richesses minérales du Congo et a toujours considéré que sa mission ultime était d’aider le peuple congolais à se remettre des décennies de destruction et à construire une reprise

C

’est une première au Congo. Des citoyens congolais peuvent directement profiter de leurs richesses minières en détenant une part des royalties de Matalkol. Le milliardaire israélien, Dan Gertler vient de prêcher par l’exemple dans le cadre du projet «YaBiso». Et ce qui était hier un rêve pour tout jeune congolais devient une réalité aujourd’hui. L’un des plus grands investisseurs privés du secteur minier congolais des deux dernières décennies, Dan Gertler a décidé d’ouvrir les parts de sa société qui détient les droits sur les royalties de Metalkol à tous les congolais, uniquement ceux qui résident au Congo. Ce qui, automatiquement, va exclure les acteurs politiques et les entreprises à devenir des partenaires bénéficiaires directs des revenus de ces royalties. APPROPRIATION PATRIOTIQUE. Les mines appartiennent aux Congolais de toutes parts. Quoi de plus normal que leur exploitation, transformation et commercialisation profitent pleinement aux

économique durable. Des personnes clés de la région ayant eu des responsabilités durant toute ces périodes sont sans équivoque dans le rôle que Dan Gertler a joué pour assurer la paix en RDC. Le président Joseph Kabila - qui avait appris à connaître Dan car, grâce à ses relations de confiance, il était le seul investisseur international dans le pays à l’époque lui a demandé d’utiliser son réseau pour aider à développer des liens diplomatiques avec l’administration américaine. Dan a accepté de faire tout ce qu’il pouvait pour aider dans ce processus. Il a réuni un certain nombre de parties et a contribué à faire avancer

congolais. En lançant, à travers l’agence Divo, la campagne de publicité impactante et créative dénommée « YaBiso » (ndlr. les nôtres), Dan Gertler sensibilise les Congolais à l’appropriation de leurs richesses minières. Autant, il encourage les sociétés de ce secteur à lui emboîter les pas afin de permettre aux citoyens aux revenus moyens de bénéficier des opportunités de détenir une part des royalties dans leurs activités respectives. Son vœu, c’est de démontrer, par des actes, qu’il est possible de mener le Congo de l’avant. «Aujourd’hui, après tant d’années avec ce genre d’investissements, nous sommes arrivés à un stade où nous pouvons partager ensemble les richesses des mines de cuivre et de cobalt de la RDC», soutenait Dan Gertler, dans un point de presse virtuel. Depuis plusieurs semaines, la campagne « YaBiso » connaît un franc succès, lequel se traduit par l’appropriation du concept par des Congolais au point de convaincre les plus sceptiques et critiques. Par ailleurs, un grand jeu (lire suite en page 10).

Au plan social, le plus que milliardaire homme d’affaires israélien Dan Getler listerait près d’une cinquantaine d’œuvres parmi les plus emblématiques. DR le processus de paix. Le stratagème diplomatique de Dan Gertler a porté ses fruits. La signature de l’accord de Sun City de 2003 est le résultat direct des actions de Dan. Pourtant, il n’a jamais cherché à obtenir une approbation ou des remerciements pour le rôle qu’il a joué dans l’établissement de la paix en RDC, même face

aux critiques internationales. Au plan social, on pourrait lister près d’une cinquantaine d’œuvres dont les plus emblématiques sont les suivantes: De 2004-2020. w Réfection et dons des Équipements à l’Hôpital Dipumba et Bonzola; w Cité Espoir à Kinshasa

Mikondo ; w Construction Hôpital de Pweto ; w Atelier orthopédique Village Bondeko ; w Assistance humanitaire aux victimes d’une catastrophe ; w Opération Smile ; w Orphelinat et Hôpital pédiatrique Kimbondo; w SOS Village d’Enfants; w Unité de chirurgie pédiatrique du Centre hospitalier Monkole; w Assistance aux malades indigents ; w Centre de Santé St-Raymond ; w Lycée Français Blaise Pascal Lubumbashi; w Hospice des vieillards Saint-Pierre ; w Équipement de l’Hôpital général de référence de Kipushi ; w Hôpital Sanga Mamba; w Soutien à JAFROZZ; w École primaire 3 et 4 Binza Delvaux ; w Centre hospitalier Lumbu-Lumbu ; w Clinique vétérinaire du Zoo de Lubumbashi; w Restaurant du Zoo de Lubumbashi ; w CHIRPA ; w Campagne de sensibilisation sur les droits des enfants ; w Réhabilitation, rénovation et équipement de l’Hospice St-Kizito ; w Réhabilitation du bloc opératoire de l’hôpital Jason Sendwe ; w Réhabilitation de l’école primaire Camp Kokolo; w Formation et réinsertion Filles survi-

vantes des violences sexuelles; w Projet d’alphabétisation des jeunes filles mères; w Construction de l’hôpital du Cinquantenaire de Kisangani ; w Projet de réparation des fistules ; w Extension Centre Médical DGM ; w Pont Lualaba ; w Université de Kasenga; w École Technique de Kolwezi ; w Université de Kolwezi; w Kiubo ; w Université de Kindu; w Parc de Mangrove; w Sponsoring complet du Projet Blanc Ebène; w Équipement motorisé pour la police de Bunia; w Rénovation partielle de la Centrale électrique de Budana ; w Construction d’un centre médical à Kasenyi; w Construction de l’école secondaire à Jiba; w Construction et équipement d’une station de radio locale ; w Réfection de la route de Bunia à Kasenyi; w Construction d’un centre médical à Torges; w Construction d’un centre médical à Torges; w Mise en place du site de test massif au Stade des Martyrs pour le Dépistage du Covid-19; w Solfa Foundation for « Hospital Saint Luc de Kisantu ». PIERRE KABONGO n

Vrai ou faux à son sujet

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ur le multimilliardaire (en US$ sans aucun doute) israélien, où placer la part du vrai et où placer la part du faux? Passons en revue quelques fake news qui reviennent avec récurrence sur cet homme, unanimement reconnu dans le monde comme au Congo comme l’un des plus grands investisseurs privés du secteur

minier congolais des deux dernières décennies. Il a pillé le Congo. Faux. Il a investi et a pris des risques pour faire des profits. Piller c’est l’acte de prendre illégalement les ressources stratégiques d’un pays sans en avoir l’autorisation et les droits. Il est l’ami de Joseph Kabila. Un homme d’affaires ne peut qu’être en bons termes avec les dirigeants des pays dans

lesquels il exerce ses activités, surtout quand ses investissements sont importants. Il est recherché par la justice américaine. Faux. Il a été sanctionné par les États-Unis, la sanction est politique. Il lui est simplement interdit de transacter en US$ et avec des Américains. Il est accusé de corruption. Faux. Il n’a jamais comparu ni comme renseignant, ni comme témoin,

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ni inculpé nulle part au monde Il ne peut plus faire de business. Faux. Il est libre de continuer à travailler où il veut dans le monde, sauf aux États-Unis. Tout ce qu’il fait peutêtre sanctionné. Faux. Dans toute affaire où Dan Getler est minoritaire entre 20% et 30% l’activité en question ne peut être sanctionnée, selon les règles de sanctions américaines. PIERRE KABONGO n


international (lire suite de la page 9). concours a été récemment lancé pour demander aux jeunes infographistes de proposer le plus beau logo YaBiso de ce projet des royalties afin de gagner 20 millions de CDF. Toujours dans une optique participative et d’adhésion populaire, l’équipe de Maketing va devoir sélectionner, au 1er janvier 2021, dix meilleurs logos qui seront publiés sur les pages Facebook, Twitter et Instagram YaBiso. « Le logo qui recevra le plus de likes jusqu’au 25 janvier 2021 sur toutes nos pages, remportera le grand prix. Le jeu concours est ouvert à toutes les personnes dans la tranche d’âge de 18 à 76 ans », précise l’agence.

sociétés, les droits sur les royalties de la société Metalkol, et il reste déterminé à partager directement ces revenus avec les Congolais. Une démarche inédite, une offre innovante pour faire

bénéficier aux premiers ayants droits les revenus qu’offrent les mines congolaises. L’équipe de communication de Dan Gertler assure l’opinion congolais que tout est mis en œuvre sur le plan

juridique afin que tout le processus respecte les règles internationales et surtout nationales. Rappelons que cet opérateur économique israélien est l’un des rares si pas le seul à avoir cana-

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lisé des milliards des US$ d’investissements directs étrangers dans le domaine des ressources naturelles en Rd Congo au cours de ces deux dernières décennies. Dan Gertler a décidé d’orien-

BÉNÉFICES ÉCONOMIQUES. Le projet «YaBiso» tel que conçu par son initiateur, le milliardaire israélien Dan Gertler, vise trois objectifs clairs au bénéficie du peuple congolais. Et l’homme qui a choisi le Congo comme sa seconde patrie y tient fermement au point de mobiliser toutes les énergies et utiliser tous les canaux de sensibilisation pour toucher le cœur de ses concitoyens. Il s’agit d’abord du partage des richesses découlant de l’exploitation et de la commercialisation des produits miniers de Metalkol. Ensuite le transfert de connaissances, d’expertise et de compétences y relatives aux jeunes entrepreneurs congolais du secteur minier. Et enfin, l’apport à la création d’une classe moyenne vivant des revenus issus des ressources naturelles, une propriété du peuple congolais. «Je me sens honoré et privilégié, frères et saurs, d’être votre partenaire. Nous sommes heureux de partager nos connaissances. Nous sommes heureux de partager l’expérience que nous avons acquise au cours des 23 dernières années. Nous sommes heureux de partager notre expertise. Nous croyons fermement que le cuivre et le cobalt appartiennent au peuple, mes frères et sœurs du Congo. Faisons-le ensemble. Construisons ce pays ensemble. Développons ensemble les mines et les infrastructures au profit de la RDC et tous ensemble, nos frères et sœurs avec notre entreprise, allons nouer un partenariat solide et unique. Tenons-nous la main pour développer le Congo», avait précisé Dan Gertler. Cet homme d’affaires israélo-congolais, a au travers d’une de ses LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1512 | PAGE 10.

ter sa vison philanthropique sur la nécessité de faire bénéficier directement les Congolais des richesses de leurs minerais, dans un pays où la bourse n’existe pas. PIERRE KABONGO n


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Fatshi the bestsoft

vent debout

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st-ce le vent à décorner les bœufs ? Qu’importe ! Dans l’affrontement qui paraît s’engager et contre toutes les stratégies que pourraient monter ses adversaires, cela ne fait l’ombre d’aucun doute à aucun observateur que le Président de la République a le vent en poupe. Au Conseil des ministres de vendredi dernier 16 octobre - le 53ème en date -, il a pris à rebrousse-poil le Premier ministre en prenant le pays à témoin en fonçant droit vers la reconnaissance nationale des hauts magistrats nommés et, du coup, vers la légitimation de la plus haute Cour du pays, mettant au test de la cohésion et de la loyauté nécessaires l’Exécutif du pays. MÉTHODE BENOÎT LWAMBA BINDU. «Le Conseil des ministres a chargé le Premier ministre ainsi que le ministre en charge des Relations avec le Parlement de prendre toutes les dispositions pour que le protocole d’État organise correctement la cérémonie de prestation de serment qui doit intervenir dans les prochains jours», déclare urbi et orbi le porte-parole du Gouvernement, le ministre de la Communication CACHUNC David-Jolino Diwampovesa-Makelele Ma-Mu Zingi. Or, le Premier ministre et le ministre des Relations avec le Parlement sont membres de la plateforme FCC farouchement opposée aux ordonnances présidentielles lues vendredi

Si une crise institutionnelle éclate aujourd’hui, le gagnant, dans tous les cas de figure, ne serait que le Président de la République. DR. 17 juillet 2020 sur Rtnc portant nomination et mise en place au sein de l’armée et de la magistrature, dont trois juges à la Cour constitutionnelle, Dieudonné Kaluba Dibwa, Kalume Yasengo et Kamulete Badibanga. Sylvestre Ilunga Ilunkamba avait comme jamais auparavant dans le pays, critiqué ces nominations rendues publiques « à sa grande surprise », sans son contreseing, sollicitant par voie de communiqué de presse, une rencontre avec le Président de la République « pour tirer au clair cette situation préoccupante ». Les ordonnances auraient été prises et publiées alors que le Chef du Gouvernement séjournait hors du siège des Institutions Kinshasa mais restait joignable même s’il avait confié l’intérim au ministre préséant, le CACH Gilbert Kankonde Malamba qui n’aurait

fait montre d’aucun état d’âme pour donner son contreseing. Or, le contreseing «relève de la compétence exclusive attachée à la qualité du Premier ministre», argumente Ilunkamba pour qui son contreseing constitue « le gage de l’équilibre des pouvoirs entre le Président de la République et le Premier ministre, qui est l’émanation de l’Assemblée nationale ». S’ouvre le débat de juriste mais surtout de politique ! Quand en politique, tout peut être manœuvre, esquive, croc-en-jambe voire coup de grâce mortel, comment ne pas penser que la méthode Benoît Lwamba Bindu parti en exil doré à l’étranger sans que nul ne s’y attende le moins, sorti du pays par la petite mais grande porte - pour échapper à un projet de son élimination physique monté par sa propre famille

politique - abandonnant honneurs et émoluments géants, ait pu faire des émules? Mis au test - au pied du mur - comment vont répondre le Chef du Gouvernement Ilunkamba et son ministre Déogratias Nkusu Kunzi Bikawa à l’appel public solennel présidentiel ? Qui s’imagine un rejet qui serait la porte grande ouverte à une crise au sein l’Exécutif? Puisque le Président de la République «assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des Institutions ainsi que la continuité de l’État» (art. 69, al. 3 de la Constitution) ou le Premier ministre présenterait sa démission - le Président de la République ne pouvant démettre le chef du Gouvernement qui ne peut quitter ses fonctions qu’après le vote d’une motion de censure par l’Assemblée nationale (art. 147) hormis toute autre raison personnelle telle la fatigue (le cas le 26 septembre 2008 d’Antoine Gizenga, 83 ans, pour qui «même si l’esprit peut encore être sain et alerte, le corps physique pour tout homme a ses limites dont il convient de tenir compte»), la maladie, etc., bien que Joseph Kabila Kabange ait brutalement révoqué le 7 avril 2017 Samy Badibanga Ntita après trois mois en annonçant, à la surprise générale, la veille, à un discours à la nation, la nomination sous 48 heures d’un autre Premier ministre - ce fut Bruno Tshibala Nzenzhe - ou le Chef du Gouvernement serait déconnecté du Conseil et mis hors circuit des affaires de l’État - case avant son départ du n°5, avenue Roi Baudouin - sur le modèle de l’ancien Garde des Sceaux PPRD Célestin Tunda

Ya Kasende. LA PLONGÉE REDOUTÉE DANS LA GRANDE CRISE. Ce serait la plongée sans cesse en vue mais redoutée dans la grande crise avec les Chambres d’autant que ce serait le CACH Kankonde qui reprendrait la main de la conduite du Gouvernement. Il ne resterait plus que la dissolution de l’Assemblée nationale et la tenue sous 60 jours, suivant la date de publication de l’ordonnance de dissolution (art. 148), des élections législatives anticipées. Avec quel budget quand la loi de Finances 2020 avait mis le cap sur 11 milliards de $US en se butant à moins de 4 milliards dans un contexte de Covid-19 mais pas seulement - et que celui de 2021 serait plus... raisonnable, 6 milliards? Que conclure ? En sollicitant une rencontre avec le Président de la République, en se faisant recevoir rencontré le 13 octobre à la Cité de l’UA, en faisant publier un communiqué de presse désobligeant par un service de communication non identifié, les deux Présidents Jeanine Mabunda Lieko et Alexis Thambwe Mwamba ont voulu faire souffler un vent du boulet au-dessus du Palais de la Nation oubliant - et c’est l’erreur fatale - que son locataire avait le vent en poupe, poussé dans l’opinion suite à des tentatives de passage en force du FCC fort de ses «présidents délégués des chambres», à en croire le tweet dévastateur du Haut Représentant du Président de la République Yesu Kitenge Nz pour qui cette dame et cet homme désignés «s’en sont allés clopin-clopant, mélangeant fiction et loi, étalant leur parler-faux»,

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signe de «stratégies inférieures, la Justice ne (devant) jamais être au service de l’injustice » dès lors que «derrière la montagne, il y a la montagne». Et cette montagne c’est précisément le Pouvoir judiciaire, troisième pouvoir dans l’État démocratique qui a déjà dit sa sentence : «les ordonnances du Président de la République sont légales». Aujourd’hui plus que jamais, Tshisekedi a le vent debout contre tout projet de manipulation de l’opinion et, du coup, contre toute tentative de remise en cause du pouvoir constitutionnel du Présidentiel. Comment ne pas évoquer l’ADN établi d’ATM provocateur voire guerrier mais gaffeur systémique. D’où le choix contesté au FCC porté sur lui pour un poste, antichambre de la Présidence de la République. Mais c’est le Président, lui et lui seul, détient les deux bics - le bleu pour les nominations, le rouge pour les révocations ou la dissolution de la Chambre basse. En clair, si une crise institutionnelle éclate aujourd’hui, le gagnant, dans tous les cas de figure, ne serait que le Président. Reste l’irruption attendue intervenue sur la scène de l’ex-parti présidentiel PPRD. Une manœuvre, un crocen-jambe, un coup de grâce mortel mais contre qui? Contre Ilunkamba jamais adoubé au PPRD avec des ministres bras cassés qu’il n’a jamais choisis et qui désespèrent? Nul doute, le PPRD met la pression sur Ilunkamba pour le sortir naturellement et sur son Autorité morale, l’ex-Président Kabila Kabange. Mais si du chaos va sortir l’ordre, qui s’en plaindrait? T. MATOTU n


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Ce n’est pas le procès Minembwe qui s’est ouvert mais celui de Ruberwa

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ne véritable catastrophe de gestion de l’image. Certes, les Congolais réclameraient un match retour contre le Rwanda qui a agressé par deux fois le pays et l’a vaincu par deux fois, sous l’Afdl et Laurent-Désiré Kabila qui a chassé Mobutu le 16 mai 1997 du pouvoir et sous le RCDGoma et toutes ses tentacules (RCD-KML, RCD-Kisangani, KCD-L, etc.) qui ont donné la mort certes à élucider au président du pays Laurent-Désiré Kabila le 16 janvier 2001 mais la question de Minembwe est trop mal tombée pour Azarias Ruberwa Manywa. CE LANGAGE DES SIGNES QUI PRÉVAUT TOUJOURS. En politique, c’est le langage des signes qui prévaut toujours. Le ministre a beau s’expliquer avec brillance et des heures durant - « ma mission (à Minembwe) était nationale, et je l’ai exécutée en âme et conscience ; il n’est pas juste qu’un ministre que je suis au niveau national réponde des actes posés en présence du gouverneur, par le ministre compétent qui a la question dans ses attributions» -; il a beau montrer sa bonne foi, des heures durant - «pour ce qui est de la balkanisation, il s’agit d’une accusation sans fondement; je ne me reconnais ni de près, ni de loin dans ce concept ; dans tous les cas, à mon égard, il s’agit d’une pure invention; il n’y a pas eu de députés nationaux, ou des ministres au niveau national, qui soient partis pour l’installation du bourgmestre; ils n’ont pas procédé à l’installation, à moins d’extraire le terme coïncidence de la race humaine ». Que cela soit devant la représentation nationale comme cela l’a été lundi 19 octobre à la suite de l’interpellation (question orale avec débat) du député d’opposition lamukiste proche de l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe, élu du Nord Kivu, Muhindo Nzangi Butondo, devant les partis de la plateforme FCC, devant ses collègues ministres du Gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba, devant mille médias, radios, télévisions, sites en lignes congolais et étrangers, sur YouToube, etc., comment croire lorsqu’il s’agit de celui qui, quand ses rébellions Afdl et RCD avaient franchi la frontière congolaise par Gisenyi vers Goma ou par Cyangugu vers Bukavu, disait qu’il n’en était absolument rien, que tout cela était de la simple mystification congolaise? Dans ce nouveau débat qui fait rage, n’a-t-il pas compris qu’il

covoyageurs - disent qu’il les aurait piégés en faisant coïncider leur passage sur les Hauts Plateaux au sien, dans ce SudKivu qui s’est toujours déchiré à chaque fois qu’approchent des échéances électorales, réel enjeu politique à l’Est?

Ci-haut, l’inamovible ministre d’État Azarias Ruberwa Manywa (à g.) et le député lamukiste du Nord Kivu, Muhindo Nzangi Butondo. Ci-bas, le Nobel de la paix, l’homme qui réparait les femmes, le gynécologue Denis Mukwege de l’hôpital de Panzi. DR. ne s’agit ni de Minembwe, ni des Banyamulenge, ni des Tutsis congolais, mais de lui? L’EXCEPTIONNELLE LONGÉVITÉ POLITIQUE DE RUBERWA Celui qui dirigea l’une des vice-présidences du régime 1+4 quand trois de ses collègues sont aujourd’hui des has been, ont quitté la scène et la terre - Abdoulaye Yerodia Ndombasi, Arthur Z’Ahidi Ngoma mais aussi Jean-Pierre Bemba Gombo, celui-ci mis hors circuit politique par la CPI où il passa 10 ans pour des crimes de guerre perpétrés en Centrafrique - comment expliquer, justifier, la résilience, mieux, l’exceptionnelle longévité politique de Ruberwa? Résiste-t-il en politique de droit - du fait de son poids politique au Congo mais lequel poids politique, celui des armes? - ou du fait d’être issu d’une minorité ethnique bannie - mais bannie par qui donc et où, au Congo ? - et cela serait écrit dans quel texte de

loi ? Alors que nombre de ses collègues membres du FCC, le Front commun pour le Congo, vivent d’aumône quand le débat fait rage au sein de la plateforme politique kabiliste sur la gestion des ressources humaines et sur des poids décernés à la tête du client, comment expliquer le grand train de vie que mène Me Azarias Ruberwa Manywa, né le 20 août 1964 à Gisenyi, district de Rubavu, au Rwanda, diplômé de droit de l’Université de Lubumbashi en 1989, inscrit au barreau de Lubumbashi le 7 août 1990, Viceprésident du pays en charge de la Commission politique, défense et sécurité de juin 2003 à décembre 2006, candidat Président de la République en 2006, présent dans tous les cénacles politiques nationaux, dans le très fermé Comité de suivi des accords FCC-CACH dont il serait l’un des gardiens du temple et pourquoi? N’a-t-il pas profité de cet éternel statut pour jouer de l’influence et réquisitionner qui il

veut, ministre de la Défense, Gouverneur de province, officiers de l’armée voire le chef d’état-major des forces armées et, pire, des diplomates étrangers dont le plus emblématique de Kinshasa, l’Américain Mike «Nzita» Hammer? Comment expliquer que le poste au Gouvernement qui lui reviendrait de droit serait celui de ... la Décentralisation et des Réformes institutionnelles mais ce poste inamovible n’est-il pas en soi hautement suspect? Comment le membre d’une ethnie révendicative et, aux yeux de certains de ses corégionnaires, vindicative, peut-il se trouver des années durant à la tête d’un ministère de la Décentralisation et des Réformes institutionnelles comme si celui-ci avait été créé pour lui? N’est-ce pas un message envoyé au pays, au monde, à l’Histoire que cet homme a mission de régler la question de sa communauté et, en même temps, comment ne pas comprendre ceux qui lui font le procès - en premier ses

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LE RAPPORT MAPPING PORTÉ PAR LE PRIX NOBEL DENIS MUKWEGE. C’est vrai, le hasard n’a jamais existé. Il n’y a donc pas que la petite commune rurale de Minembwe qui fait parler d’elle. Voilà qu’est ressuscité le Rapport Mapping, un document de plus de 550 pages du HautCommissariat des Nations unies aux droits de l’homme consacré aux violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises au Congo par des armées étrangères dont celle du Rwanda qui s’en défend à considérer les dénégations de l’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa, Vincent Karega qui font encore défiler des grappes humaines dans nos villes et même à Kinshasa gênant le réchauffement récent des relations entre Kinshasa et Kigali. Ces violations auraient été commises entre mars 1993 et juin 2003. Le rapport comprend une description de 617 incidents violents survenus dans le pays, crimes de guerre, crimes contre l’humanité, violations du droit humanitaire international, qui appellent à des poursuites judiciaires, selon les Nations Unies alors que l’impunité persiste. Un rapport qui a trouvé un parrain, le Prix Nobel de la paix, le célèbre gynécologue Denis Mukwege de l’hôpital Panzi, Sud-Kivu. Difficile de prédire le sort de Ruberwa et nul ne sait ce qui va lui arriver au Parlement. Ce dont il faut être sûr en revanche est que le ministre a déjà perdu la bataille de l’image, que la sanction qui lui sera infligée sera politique, non juridique. ALUNGA MBUWA n


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porte-monnaie

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Kinshasa soignerait plus Moscou que Beijing aux faux mirifiques contrats

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’État a décaissé environ 13 millions de US$ au titre des charges communes, à fin juin 2020, pour entre autres payer des arriérés criards des loyers de l’ambassade congolaise à Moscou. Plus de 6,4 autres millions de US$ sont prévus, selon les prévisions budgétaires 2021 du ministère des Affaires étrangères, non seulement pour le paiement des contributions internationales et participation aux forums internationaux mais surtout pour la prise en charge des arriérés des loyers des représentations diplomatiques du pays. Plus d’inquiétude pour l’ambassadeur congolais à Moscou, le général Denis Kalume Numbi que d’aucuns disaient être sous la menace de déguerpissement quand l’hiver russe gronde déjà avec

toute sa rigueur dans une ambiance de seconde vague de Covid-19. Dans un rapport daté fin juillet 2020, le Secrétariat général des Affaires étrangères chiffrait à environ 21.679.760,8152 US$ les arriérés des loyers dûs par les chancelleries, de prise en charge des résidences des chefs des missions diplomatiques et habitations des diplomates. L’administration Tshisekedi a hérité d’un lourd passif sur la gestion de la soixantaine des chancelleries r-dcongolaises, environ 150 millions de US$. En dépit du contexte de crise internationale marquée par la chute des cours des matières premières (cuivre, cobalt, pétrole) dont le pays tire l’essentiel de ses revenus, la diplomatie a été créditée de plus de 26,5 millions de US$ en 2021 contre plus de 36 millions en 2020 et 30,5 millions en 2019.

L’État r-dcongolais accorde un intérêt particulier à la Russie. Les présidents Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et Vladmir Poutine ont conclu, en marge du forum économique Russie-Afrique de Sotchi fin 2019, un chapelet d’accords portant notamment sur la réhabilitation du réseau ferroviaire r-dcongolais. CONTRATS CHINOIS… DU HAS BEEN. Le projet porterait sur 7 milliards de US$. Par ailleurs, la banque VTB a aussi des ambitions pour la RDC. C’est la plus grande banque russe d’investissement. Fournisseur mondial de services financiers, VTB a plus de vingt établissements de crédit et sociétés financières opérant dans tous les domaines clés des marchés financiers. Russia Calling, l’équivalent de l’ANAPI, mais aussi la National Guild

of Producers and Importers qui facilite déjà les contacts avec les opérateurs économiques de la R-dC. La pandémie de Covid-19 a fait renvoyer à plus tard une mission commerciale de Russia Calling prévue courant 2020. Autres firmes, le constructeur automobile Ulyanovsky Avtomobilny Zavod (UAZ) fabricant des véhicules utilitaires légers et fourgonnettes Suv Uaz utilisés par les services de défense et de sécurité. Quant à Rossoboron Export une société spécialisé dans l’import-export de la gamme complète de produits et services du matériel militaire et à double usage dont les hélicoptères Mi-171CH; elle est prête à organiser une présentation et des consultations techniques en R-dC en cas d’accord avec les dirigeants du pays. En cas de demande officielle, la société présentera une offre commer-

ciale correspondante et le projet du contrat. Il y a aussi Kamaz qui fabrique des véhicules automobiles. Kamaz envisage d’ouvrir une filiale en RDC, en vue de faire bénéficier directement à la population et aux institutions de ces véhicules, au lieu de passer par d’autres pays non fabricants. United Wagon Company, fabricant des wagons pour le transport des marchandises, devrait être utile aux compagnies ferroviaires Sctp ex-Onatra, la Sncc ou encore au Chemin des fers des Uélés-fer dont la reprise des activités est annoncée à court terme. L’ambassade de la R-dC en Russie indique aussi l’intérêt manifesté par la société Baldraga spécialisée dans les travaux de génie hydraulique, de dragage pour la R-dC. Voilà une opportunité pour la CVM, Congolaise des voies maritimes,

qui manque d’outils de production. ALROSA, pour sa part, est un groupe de sociétés d’extraction des diamants, le premier dans le monde en termes de production. Le groupe ALROSA est actuellement présent dans neuf pays au monde, outre la Russie. Une dizaine d’autres entreprises sont intéressées par le marché r-dcongolais. Des sources recoupées indiquent des projets russes qui se chiffreraient à 27 milliards de dollars, au bas mot. Mais des analystes redoutent déjà que la Banque mondiale et le Fonds monétaire avec qui la R-dc veut rétablir un nouveau programme économique assorti de substantiels appuis budgétaires n’opposent leur veto aux contrats russes. L’opinion se souviendra de la pression subie par la R-dC auprès des institutions de Bretton Woods pour réduire

les investissements des contrats chinois de 9 à 6,5 milliards de US$ conclus en septembre 2007 pour une durée de 15 ans renouvelables. En mai 2012, devant l’Assemblée nationale, l’alors Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, avait soutenu que le contrat chinois allait rapporter «environ 3 milliards de US$ entre 2012 et 2016, sous forme d’apports directs, et quelques milliards de US$ par le biais de la SICOMINES». L’on est resté trop loin des comptes. Des fameux mirifiques contrats chinois, plus rien n’est repris au budget de l’État, voilà au moins cinq ans. Il n’est plus que Moïse Ekanga, nommé du temps de Kabila, à la tête du Bureau de coordination et de suivi du programme sino-congolais qui en sait quelque chose. Attendons les contrats russes à l’œuvre.

POLD LEVI MAWEJA n

L’immeuble du Gouvernement dit «Intelligent» n’aurait rien d’intelligent

V

u de l’extérieur, il a beau être sympathique même si les plaques de marbre se détachent jour après jour du mur, l’immeuble du gouvernement central, boulevard du 30-Juin, est en réalité une bien modeste bâtisse face aux immeubles que construisent des gouvernements provinciaux ayant plus d’ambition, ex-katangais, notamment dans le Haut-Katanga et dans le Lualaba. L’immeuble Augustin Matata Ponyo MaponJustin Kaluma Muana Ngongo avait pourtant été baptisé «Intelligent», le jour de son inauguration mi-juillet 2015 sans l’être nullement, selon une enquête de la Fondation Entreprendre de Al Kitenge. «L’intelligence faisant appel à

les jours, a-t-il marmotté», confie, un journaliste attaché de presse de «Son Excellence». Il y a quatre ans, un mensonge d’État avait circulé selon lequel une dizaine d’ascenseurs sur les vingt-huit commandés par le gouvernement avaient déjà été posés par la Pan China Construction Group Company Limited.

Un ministre suffoque à force d’«escalader» les étages. DR.

l’innovation technologique du bâtiment est quasi-inexistante. (…) Aucune donnée n’est automatiquement collectée. Tout ou presque est manuel (…), éclairage, identification, circulation au parking, etc.» MINISTRES GROGGY. Il n’y a pas non plus d’ascenseur qui fonctionne. Peu après l’arrivée à l’Hôtel du Conseil, mi-mai 2018, de

Bruno Tshibala Nzenzhe, le BCECO, le Bureau central de coordination des projets, annonce l’attribution à l’entreprise chinoise Pan China Construction Group Company, d’un marché relatif au fret aérien pour vingt-huit ascenseurs à fournir et à installer dans des immeubles pour 1,3 million de US$ (1.356.428 US$). Le marché conclu avec l’aval du Premier ministre, précise

le BCECO. Mais le BCECO n’avance ni date ni de l’arrivée des vingt-huit ascenseurs ni le début des travaux d’installation. Pas d’indication non plus sur la durée des travaux. Plus de deux ans après, leurs Excellences sont toujours contraintes d’escalader les marches pour atteindre leurs cabinets. «J’ai vu un ministre reprendre haleine, les yeux hagards. Ce sera comme ça tous

UNE ESCROQUERIE…D’ÉTAT. Certes, la société chinoise avait été sélectionnée par l’alors ministre des Infrastructures et Travaux publics, Fridolin Kasweshi Musoka, en avril 2015, par le biais du même BCECO pour fournir et installer vingthuit ascenseurs à raison de quatre par immeuble. Mais Pan China n’a jamais rien entrepris. Pourtant, le DG du BCECO, Matondo Mbungu, avait attribué le marché dont question à Pan China pour un montant de plus

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de 3.5 millions de US$ (nettement 3.502.368,19 US$). Mais peu après, le même Matondo Mbungu introduit un avenant au marché déjà attribué. La DGCMP, la Direction générale du contrôle des marchés publics, n’y voit aucun inconvénient et accorde un avis de non-objection à la démarche du BCECO. Le 4 novembre 2015, Matondo Mbungu attribue, de nouveau, le marché de 28 ascenseurs à Pan China Construction mais uniquement l’avenant n°1 pour un montant de 345.711,54 US$. Selon nos sources, le gouvernement n’aurait versé que quelque 100.000 US$. La firme chinoise n’aurait guère apprécié l’attitude du gouvernement et a gelé, par conséquent, la mise en service des ascenseurs qu’elle avait déjà importés. Quid des 1.356.428 US$ «versés» par la suite à Pan China

du temps de Tshibala? Sans doute que l’IGF, l’Inspection générale des Finances de Jules Alingete Key ou l’APLC, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption bien que celle-ci en peine avec le «mapage» vendredi 18 décembre de son coordonnateur Ghislain Kikangala, pourraient faire la lumière sur la destination de ces différents fonds. Dans l’entre-temps, le BCECO et la Cellule de gestion des immeubles du gouvernement, un service d’État créé de bric et de broc du temps de Matata, s’emploient, comme par désinvolture, à créer et à attribuer de petits marchés du genre, soigner la pelouse, essuyer tel ou tel immeuble, à coup des dizaines des milliers de US$ à des établissements amis, en guise de récompense. POLD LEVY NAWEJA n


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La Snél et la Régideso ont failli, Tshisekedi réclame au plus vite d’autres opérateurs

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a Snél et la Régideso ne sont plus la solution pour le Congo et les Congolais. Il y a longtemps voire très longtemps que ces deux entreprises ont failli. Des quartiers entiers, des communes entières sont, depuis des années, sans eau, ni électricité. À Binza-UPN, par exemple, au quartier Télécoms, nul ne se rappelle à quand remonte une goutte d’eau. Tout le monde s’est mis au forage des puits ou à la fourniture d’eau par camions citerne. Le Président a pris acte. Il veut donner un coup d’accélérateur au processus de libéralisation du secteur de l’eau et de l’électricité en veilleuse malheureusement depuis cinq ans. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a reconnu lors de son discours sur l’état de la Nation, le 14 décembre, devant

De g. à dr., un tuyau de la Régideso cassé, et des transformateurs de station de distribution d’électricité faillis. DR. le Congrès, que la Régideso et la Snél devenues sociétés commerciales paraissent insuffisamment outillées pour continuer à desservir les R-dCongolais. L’Autorité de régulation du secteur de l’électricité, opérationnelle avec des

animateurs patentés, devrait veiller, selon le chef de l’État, «à ce que la libéralisation du secteur de l’électricité se déroule aussi bien efficacement que dans l’ordre». L’ordre, c’est ce qui a longtemps fait défaut dans le secteur

Ledya vendra du courant Snél au Cabinda angolais

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e groupe Ledya de Jean Lengo-diaNdinga a monté une énième entreprise, Saf Energie Sprl, laquelle a déjà obtenu la concession et autres conventions requises du gouvernement à travers un contrat commercial et de financement des infrastructures avec la Snél. Ce contrat porte sur l’achat et le transport de l’énergie hydroélectrique à partir du barrage d’Inga pour la province angolaise de Cabinda, riche en pétrole mais pas assez servie en énergie électrique. Saf Energie a conclu avec la société d’électricité angolaise ENE – EP un contrat de

Des transformateurs de courant électrique. DR. vente de 114 KW. Au tation minière au Katanga, en plus de Congo, à travers sa ses concessions prisociété LEREXCOM vées détenues pour PETROLEUM, le cuivre et cobalt. Ledya finalise un Mais ici, la desserte contrat de partage électrique pose prode production, CPP, blème. Ledya, a-t-on pour l’exploitation appris, n’attendait du pétrole dans le plus que les derniers bloc Fossé de Boma textes et la création dont il détient des de services étatiques titres pétroliers. indispensables à Ledya, il sied de la libéralisation du rappeler, est à travers CMT l’un des secteur de l’électripartenaires de la cité, pour étendre Gécamines dans les les activités de Saf contrats public-priEnergy. vés pour l’exploiPOLD LEVI MAWEJA n

de l’énergie dans le pays. Le COPIREP, le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques, autrefois sous la férule d’un certain... Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a reconnu que la Snél autant que la Régideso jouissait à tort du monopole dans le secteur d’activités. Hélas, la libéralisation est restée à quai, en dépit de la publication de nouveaux codes sur l’électricité en 2014 et sur l’eau en 2015. Le chef de l’État de l’a dit, ce n’est plus que du jadis le monopole, les deux sociétés étant désormais reconnues incapables d’«anticiper les exigences de la démocratie galopante d’aujourd’hui et la multiplication de nos cités et de nos villes qui ont fini de prendre de court nos infrastructures insuffisantes et vieillissantes». Pourtant, que des projets des minicentrales autour de la capitale Kinshasa, restés sur papiers à cause… du désordre de l’État. La rivière Inkisi qui arrose la bourgade de Kisantu, au Kongo Central, à une centaine de kilomètres de Kinshasa, regorge de capacités hydroélectriques exploitables. Septembre

2019, l’État signe un protocole d’accord sur le développement d’un projet hydro-électrique sur Inkisi avec M. Zhou Yuefei, président de la société Sichuan Huafei Energy Investiment, développeur du projet. Depuis plus rien. Sichuan Huafei est mise en attente. Pourtant, la firme chinoise est des plus sérieuses au monde. Elle est présente en Chine, au Népal, au Laos, etc., en Amérique du Sud, et compte 32 sociétés holding et actionnaires. Ses ressources en énergie hydroélectrique contrôlées sont supérieures à 5.000 MW. Sichuan Huafei Energy a soit construit soit investi dans plus de 70 projets des centrales hydroélectriques. CENTRALE DE KINSUKA. Autres projets des centrales hydroélectriques «de proximité», le ministère des Ressources hydrauliques et Électricité, avait annoncé pour 2020, la construction d’une centrale hydro-électrique à Kinsuka, banlieue ouest de la Capitale, à hauteur de l’île de Kwidi. Le projet est PPP, Partenariat public-privé. L’État via la Snél Sa et la firme Great Lake

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Energy, GLE, qui développe un projet similaire dans la région de Ruzizi, au Sud Kivu. GLE est en pourparlers avec un conglomérat industriel chinois, le Kenyan Industrial Promotion Services IPS et le Norvégien SN Power. Cependant, Great Lake Energy se fait déjà un souci : la sécurisation du site pendant sa construction et durant la période son exploitation. La confusion endémique qui gangrène les affaires foncières ne porte pas seulement sur la terre ferme. Quasiment, toutes les îles de la région de Kinshasa ont connu un lotissement pour la plupart ombrageux. Mais Great Lake Energy fait prévaloir son projet : la future centrale de Kinsuka aura une capacité installée de 200 mégawatts (MW), soit l’équivalent de la capacité énergétique que le complexe d’Inga I et II expédie à Kinshasa. La centrale de Kinsuka serait donc plus puissante que celle de Zongo II (150 MW) dans la province du Kongo Central, à près de 250 km de Kinshasa. Cette centrale est censée résorber le déficit chronique sur le réseau interconnecté de la Snél,

dans la desserte de la banlieue de Kinshasa et de sa périphérie. Les travaux sur les ouvrages de cette centrale comprenant le barrage avec trois groupes, la galerie d’amenée, le puits d’équilibre, la chambre des vannes, l’usine et le canal de restitution, ont été exécutés à près de 100%. Les lignes d’alimentation du chantier et la liaison d’interconnexion Zongo I et II sont également réalisées à 100%, en passant par la construction des 34 fondations des pylônes sur les 159 de la ligne Zongo II et Kinsuka à Kinshasa, longue de quelque 200 km. Dans le cadre de ce projet, la Snél Sa fait état des travaux additionnels concernant notamment l’agrandissement du poste de Zongo II avec une usine secondaire en prévision de la construction de la ligne Zongo II-Inkisi (60 km), l’augmentation de la capacité de transit de la ligne Zongo II-Kinsuka de 225 à 400 MW, ainsi que l’agrandissement et la construction d’une salle de commande au poste de Zongo 1 (75 MW). Le projet Zongo a été financé à travers un accord de prêt de l’ordre de 360 millions de US$ entre le Congo et la chinoise Exim Bank. Les premiers essais du nouveau barrage hydro-électrique de Zongo II se sont avérés concluants avec l’injection, début septembre 2017, de 37 MW sur le réseau de Kinshasa, renseigne le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques. Mais il appert que le dossier se serait politisé. Des caciques de l’ex-régime Kabila feraient du grenouillage pour l’exploitation de Zongo II. Autant pour Inga III. Le régime d’alors avait conclu un accord avec un groupement sinoespagnol. Son successeur avait ouvert le projet à d’autres développeurs. POLD LEVI MAWEJA n


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Congo Challenge poursuit sa conquête de marchés publics

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ondé par l’ex-premier ministre de Joseph Kabila, Congo Challenge vient de décrocher un marché public pour assister le gouvernement dans la réalisation de la politique économique post-Covid-19, annonce le bulletin Africa Intelligence datée 9 déc. 2020. Qui poursuit : «Appartenant à l’ex-premier ministre et désormais sénateur Augustin Matata Ponyo Mapon, le cabinet de conseil Congo Challenge a obtenu début décembre le feu vert de la Direction générale de contrôle des marchés publics (DGCMP) pour l’obtention du marché de plusieurs études socioéconomiques. Celles-ci ont été commandées en amont par la vice-premier ministre chargée du Plan Élysée Munembwe Tamukumwe, membre du Front commun pour le Congo (FCC, la formation de l’ancien président Joseph Kabila Kabange). Ce marché passé de gré à gré s’avère très lucratif pour la société fondée en 2017 par Augustin Matata Ponyo Mapon, dans la foulée de son départ à la tête du gouvernement de Joseph Kabila. Il porte sur la réalisation de quatre études qui s’inscrivent dans le cadre du Programme multisectoriel d’atténuation des impacts de Covid-19. On retrouve ainsi l’étude de l’impact de la crise sanitaire sur le secteur

Africa Intelligence, le quotidien du Continent, qui se veut «le premier site d’information sur l’Afrique destiné à un public professionnel» dénonce une connivence dans l’attribution des marchés au Congo. Ci-haut, la VPM Élysée Munembwe Tamukumwe. Ci-bas, le D-G du FPI, Patrice Kitebi Kibol Nvul et l’ex-Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon. DR.

minier en RDC pour un coût de 543.000 US$ ainsi que celles pour l’appui stratégique et opérationnel à la collecte des recettes publiques (440.000 US$), pour la mise en place d’une stratégie nationale de diversification économique (551.000 US$) et enfin pour l’élaboration d’un plan quinquennal de transports (479.000 US$). D’un montant total d’un peu plus de 2 millions de US$, ce marché confié à Congo Challenge s’ajoute à celui commandé en cours d’année par le ministre de l’Industrie Julien Paluku Kahongya, lui aussi membre du FCC. Financée sur les subsides du FPI, le Fonds de promotion de l’industrie, une instance dirigée par Patrice Kitebi Kibol Nvul - lui-même proche d’Augustin Matata Ponyo - et souvent critiquée pour son manque de transparence, cette étude concernait l’élaboration du Schéma directeur d’industrialisation de la RDC, avec notamment un volet sur le projet visant à créer des zones économiques spéciales dans le pays. Son montant n’a jamais été dévoilé». Il reste à se demander comment l’initiateur du mirifique projet agroindustriel échoué de Bukanga Lonzo malgré la mise à disposition de plusieurs centaines de millions de $US par le Trésor, a pu gagner le marché d’industrialisation du Congo?

avec AFRICA INTELLIGENCE n

Les employés des missions étrangères installées au Congo sont dans le viseur du fisc

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es employés locaux des ambassades et missions diplomatiques accréditées au Congo ainsi que ceux des organismes internationaux (UNICEF, FNUAP, PAM, etc.,) sont dans le viseur du fisc. Certains seraient mieux rémunérés que des ministres et jouiraient des privilèges que l’État octroie plutôt aux expatriés. Eh bien, ils vont devoir davantage payer l’IPR, l’impôt professionnel sur les revenus. Connue dans une autre vie sous le nom de Ntumba Kabisa, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzenza, a été notifiée pour renforcer les mécanismes

de collecte de l’IPR sur les employés locaux dans les ambassades et missions diplomatiques. D’un peu plus de 702,2 millions de US$, les recettes escomptées des impôts sur les rémunérations en 2021, ont, en effet, été gavées de près de 25 millions de dollars (24.663.894 US$) et titillent les 727 millions de US$. DE PRÉCIEUSES INFORMATIONS. Les deux commissions parlementaires Assemblée/Sénat en charge du contrôle budgétaire ont, pour ce faire, convié le gouvernement ainsi que les commissions parlementaires en charge des affaires étrangères d’accompagner la DGI, la Direction générale

des impôts à capter l’IPR auprès des employés locaux dans les ambassades et missions diplomatiques ainsi que ceux des organismes internationaux établis au Congo. Par ailleurs, le fisc a revu à la hausse, de plus de six milliards de CDF, soit un peu plus de 2,9 millions de US$, les recettes attendues de l’IERE, Impôt exceptionnel sur les rémunérations versées aux expatriés et l’IRSE, Impôt sur les revenus salariaux des expatriés. La DGI a, en effet, enfin - mieux vaut tard que jamais obtenu de précieuses informations auprès des experts des ministères des Finances et des Mines pour réviser ses prévisions des recettes sur les impôts profes-

sionnels sur les rémunérations. Concernant l’impôt exceptionnel sur les rémunérations versées aux expatriés, la DGI applique non seulement le taux d’imposition de 25 % relevant de la législation fiscale de droit commun, mais aussi de 10 % appliqué en tenant compte du Code minier. L’IERE est établi, en effet, en fonction des rémunérations générées par l’activité du travail exercé ou l’emploi occupé au Congo et est déductible de la base imposable à l’IBP, Impôt sur les bénéfices et profits. Lequel est imposable, selon le code minier, au taux de 30%. Cependant, pour atteindre ses assignations, la DGI doit procéder au suivi men-

suel des déclarations de l’IERE en comparaison avec les bases corrigées lors du contrôle fiscal ou encore à l’exploitation des données de recoupement de la DGM, la Direction générale de migration ainsi que des licences de transfert de fonds vers l’étranger obtenues auprès des banques commerciales. Hélas, la collaboration de l’ACB, l’Association congolaise des banques n’est jamais acquise. En son temps, le conseiller spécial de l’alors président du pays Kabila en matière de lutte contre la corruption, Emmanuel-Janvier Luzolo Bambi Lessa avait beau menacer d’arrestation Yves Cuypers, le n°1 de la BCDC et président de l’ACB, ce fut sans suc-

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cès. Selon des experts de la DGI et de la DGDA, «les entreprises minières sont dans l’obligation de communiquer à la BCC, la Banque centrale du Congo et dans les moindres détails, toutes les coordonnées du Compte principal». Et, la Banque Centrale conserve le droit de dépêcher ses délégués pour vérifier la régularité des opérations inscrites sur le compte principal après en avoir préalablement informé par écrit le titulaire. En d’autres termes, la police informe au préalable un présumé coupable de la perquisition de son domicile à l’étranger. Une démarche dont le succès est compromis dès le départ.

POLD LEVI MAWEJA n


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Deux ex-ministres nient avoir été associés

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émy Musungayi Bampale qui venait de l’opposition pour répondre à Kabila qui, son élection fortement contestée par toutes les chancelleries, intronisé en catimini à l’esplanade de la Cité de l’UA devant un seul président, le Zimbabwéen Robert Mugabe, faisait appel à tous ceux qui ont «la passion du Congo»

de le rejoindre, aujourd’hui AFDC-A Bahati et le FCCPPRD Robert Mbwinga Bila, ministres respectivement de l’Industrie et PME et des Affaires foncières à l’époque des faits, dans des courriers adressés au Soft International, disent n’avoir rien eu à avoir avec le projet Bukanga Lonzo. «Le Premier ministre Matata nous a demandés de signer

le contrat. Point barre», dit l’un. L’autre s’étonne qu’on leur ait parlé d’un projet de 80 millions de US$ alors qu’il est de plus de 200 millions de $US, que ce sont les Sud-afs qui allaient financer alors que c’est le Trésor public congolais. Le courrier de l’ex-Premier ministre reçu dans les rédactions du Soft International se complaît à vanter une

«gouvernance économique et financière (à son époque), le taux de pression fiscale ayant culminé à près de 15% contre moins de 9% aujourd’hui». Il appelle à l’audit de son passage aux affaires de 2003 à 2010, de DG BCeCO à la Primature en passant par le ministère des Finances. Il avoue qu’«aucune structure gouvernementale n’était

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impliquée dans la gestion des fonds destinés au projet» et impute le chaos du projet à l’arrêt des décaissements par l’État». Pourtant, un système économique prédateur pire que celui qu’avait érigé Mobutu a existé et a fonctionné dans le pays, que veut faire sauter le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. ALUNGA MBUWA n


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Des chiffres qui vous glacent le sang

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es chiffres figurant sur les différents tableaux (ci-contre, ci-bas) montrent ce que fut le Projet de parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Une réelle machine de «corruption, de fraude à grande échelle», avoue l’un des administrateurs sud-africains d’AFRICOM AFRICOM Commodities (PTY) Ltd, société de droit sud-africain Christo Grobler dans un email daté du 17 novembre 2020. «J’espère que cet email vous trouvera en bonne santé. Ceci a été un grand choc pour moi comme je n’avais pas réalisé ou imaginé une pareille corruption ou fraude à grande échelle qui s’est produite. Ceci apporte beaucoup d’éclairage sur beaucoup de choses. C’est pourquoi, nous étions traités de manière hostile et beaucoup d’autres situations ont été insupportables au dernier moment (de notre séjour). Nous espérions toujours que les choses allaient s’améliorer et certainement ignorant de ce qui se passait (...)». Il faut dire que les différentes équipes qui ont plongé dans ce dossier sont arrivées à la conclusion ci-après : vu les fonds décaissés par l’État (287.050.817,91 millions de US$, les trois-quarts du coût total prévu), le projet du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo aurait pu s’autofinancer dès sa deuxième année de vie, tout avait été pris en charge par l’État qui n’aurait jamais dû continuer à injecter de millions de US$ alors que la gestion du parc était opaque... De là l’aspect «auteur intellectuel» dans la conception, la planification, la réalisation. Un autre aspect à relever : un conflit d’intérêt dans la gestion des trois sociétés du parc, AFRICOM a été le gestionnaire réel de ces trois entreprises même minoritaire à PARCAGRI SA et SEPAGRI SA, égalitaire avec l’État à MARIKIN SA.

LES DEUX PHASES DU PROJET BUKANGA LONZO PHASE DU PROJET 1.

Phase I.

2.

Phase II.

ACTIVITÉ PRINCIPALE

EN MILLIONS US$

Construction du parc et production du maïs

54.165.000,00

Phase II.I.

Élargissement des activités du Parc en y ajoutant irrigation, plantation des légumes, élevage des poulets, porcherie, production d’aliments pour bétail, abattoir

256.959.678,00

Phase II.I.

Construction du Marché International de Kinshasa

101.526.000,00

Sous Total

358.484.678,00

Total Général

412.649.678,00

PAIEMENTS DIRECTS VERS L’AFRIQUE DU SUD ET AILLEURS EN FAVEUR D’AFRICOM ET SES FILIALES PRESTATAIRES BÉNÉFICIAIRE

PÉRIODE

MONTANT EN CDF

1.

AFRICOM (PTY), compte en Afrique du Sud. Avril 2014 - Oct. 2016

2.

Société SENLER, acquisition pivots d’irrigation.

EQUIVALENT EN US$

151.467.291.849,13

161.303.962,97

2.425.980.585,75

2.619.821,15

6 mars 2014

PAIEMENTS AU CONGO EN FAVEUR D’AFRICOM VIA LES SOCIÉTÉS DU GROUPE DU PARC AGRO-INDUSTRIEL DE BUKANGA LONZO BÉNÉFICIAIRE

PÉRIODE

MONTANT EN CDF

EQUIVALENT EN US$

1

Société SEPAGRI

Av. Sep. 2015

829.049.430,00

895.902,75

2

Société MARIKIN

Mai 2015

192.072.900,00

207.698,02

3

Société PARCAGRI

Jul. 2014 - Mars 2016

34.338.174.676,20

34.472.438,87

4

Société SEPAGRI (Libération capital social)

05 Mai 2017

192.072.900,00

207.698,02

5

Province de Kwango (Phase 2 PAI et MARIKIN)

Fév. 2016

9.231.298.980,00

7.100.000,00

6

Société TRIMOMF RDC SA

Fév. 2014 - Mars 2015

7.652.378.107,50

8.269.907,83

52.435.046.993,7

51.153.465,49

TOTAL

TOTAL DES PAIEMENTS EN FAVEUR D’AFRICOM, SES FILIALES ET MIC INDUSTRIES LIEUX DE PAIEMENTS EFFECTUÉS 1.

Paiements en Afrique du Sud et ailleurs

2.

Paiements en RDC Total Général

MONTANT EN CDF

EQUIVALENT EN US$

183.656.449.051,24

196.099.692,46

52.435.046.993,7

51.153.465,49

236.091.196.044,94

247.253.157,95

AUTRES PAIEMENTS LOCAUX POUR COMPTE DES ACTIVITÉS DU PARC AGRO-INDUSTRIEL DE BUKANGA LONZO BÉNÉFICIAIRES 1.

Paiements en faveur des autres prestataires (Afrika German Consult/ Ex FICHNER SAI pour les études sur l’électrification du Parc, AEE Power S.A pour le soutirage et la construction de la sous-station électrique, CFAO, Ernest & Young, etc.)

2.

Paiements en faveur des institutions publiques (Codes comptables Primature, Cabinet Finances... pour frais de mission, campagne de lancement de la récolte du maïs, etc.). TOTAL GÉNÉRAL LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1512 | PAGE 19.

EQUIVALENT EN US$ 42.262.749,74

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Seul Range Rover est fait pour rouler en tout-terrain

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Les SUV sont des véhicules tendance ces derniers temps mais que valent-ils en tout-terrain? Après la bataille sur youtube SUV, Range Rover sort gagnant. DR.

’il y a bien un véhicule tendance ces derniers temps, c’est le SUV. Mais que valent-ils en tout-terrain ? La chaîne youtube SUV Battle s’est amusée à les comparer. Verdict. Lorsqu’il faut comparer des véhicules sur leur praticité, leur rapport qualité/prix, ou encore leur sécurité, c’est plutôt simple. Mais lorsqu’il faut comparer des SUV hors des sentiers battus, cela devient nettement plus compliqué. SUV Battle a donc confronté les stars du segment en tout-terrain. Les concurrents sont donc les Jeep Grand Cherokee, Audi Q7 et Q8, Mercedes GLE, BMW X5 et X6, Volvo XC90, Lexus RX et le Range Rover Sport. À noter que plusieurs facteurs entrent évidemment en compte tels que la motorisation, la puissance, les pneus, le poids ou encore le conducteur. Pour plus de justesse, les SUV les moins puissants ouvrent donc le bal, car à chaque tentative, la pente devient plus difficile. Dans cette vidéo, c’est le Jeep Grand Cherokee qui se lance en premier. Avec son bloc essence de 3,0 l et sa boîte à vitesse en position « Drive », le Cherokee grimpe en mode «standard». La montée devient plus raide, ses roues arrière patinent un peu. Mais il par-

vient tout de même à relever le défi ! Le Volvo XC90, avec son moteur essence de 2,0 l, prend un bon rythme et parvient à passer la première pente facilement. Au deuxième obstacle, il patine, le changement de mode de conduite, de standard à off-road, est nécessaire pour continuer le parcours. LE RANGE ROVER FINIT LA PARTIE. Grâce à son système de contrôle de traction, le Volvo réussit également à passer l’obstacle. Le concurrent Lexus RX350 avec son V6 3.5 l, rencontre un problème dès le premier obstacle, avec des roues avant qui patinent. Malgré l’ESP, le Lexus n’avance pas, le conducteur tente la trajectoire, mais en vain. C’est au tour du BMW X6 essence 3.0 l, de faire ses

preuves. Malgré un patinage des roues moindre comparé au X3 (testé auparavant), le X6 passe les obstacles du parcours sans problème majeur. La BMW X5 avec son moteur à essence de 3,0 l, non équipé du mode tout terrain (comme le X6) avance sur la piste. Le véhicule passe l’obstacle, malgré le patinage des roues arrière. Lorsque la pente devient raide, le véhicule a du mal, malgré le mode sport et sa suspension pneumatique intégrée. Après nombreux efforts il parvient tout de même à passer. L’Audi Q8 fait une meilleure entrée avec son bloc essence 3.0 l. Grâce à sa suspension pneumatique, et son système anti-patinage, le véhicule relève le défi avec succès. Le Q7 aussi démarre parfaitement, et réussi à passer. Le Mercedes GLE,

avec son moteur 3,0 l turbocompressé. Il démarre avec le monde standard et passe le parcours sans problème malgré quelques petits patinages. Le Range Rover Sport avec son puissant moteur V8 5.0 l essence commence lui aussi la partie avec son mode standard. On remarque plus d’adhérence par rapport à tous ses concurrents, le Range ne rencontre aucun problème. Il est difficile de tirer des conclusions lorsqu’on sait que les compétences des conducteurs ne sont pas toutes les mêmes. Pour cela, la vidéo met en scène le même conducteur qui fait un nouvel essai avec ces dernières. Le conducteur commence donc avec le Q8 et réussit à passer la première partie. Il patine à la deuxième, jusqu’à l’arrêt complet du véhicule dû à la surchauffe du système de trans-

mission. Après une pause imposée, le Q8 reprend son rythme et finit sa mission malgré ses difficultés. Le Mercedes se lance à son tour, il a beaucoup plus de mal que le Q8. Avant même d’atteindre le niveau de difficulté de l’Audi, sa transmission surchauffe aussi, le test est annulé. Le X6 avait relevé le défi avec succès la première fois, mais glisse un peu à la deuxième. Le système anti-patinage désactivé, le mode Sport, puis mode Sport Plus activé, le véhicule n’avance toujours pas. Le Volvo rejoint la partie également et réussit à passer le premier obstacle malgré son moteur le plus faible et ses roues qui patinent. Lors du second obstacle, il n’avance pas et teste donc la trajectoire, encore un système en surchauffe. Le Volvo s’arrête là.

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C’est le Range Rover qui finit la partie. Il avance facilement sur le premier obstacle. Il réussit à passer, sans problème, contrairement à tous ses concurrents, malgré le fait que ces derniers aient rendu le parcours nettement plus difficile avec leurs différentes tentatives, creusant des nids de poules sur la piste. Après ces différents tests, SUV Battle fait la conclusion suivante : seul le Range Rover Sport est fait pour rouler en tout-terrain. Certes, alors qu’elle était considérée comme normale pour le territoire des voitures de sport, la bataille des chevaux a atteint un engouement inhabituel chez les constructeurs de SUV. Et Range Rover n’a pas pu résister à la tentation. Tous quasi tous les constructeurs de SUV haut de gamme ont commencé à se lancer dans la bataille des chevaux. BMW X5 M, Mercedes-Benz GLE 63 AMG, Porsche Cayenne Turbo S ou Jeep Grand Cherokee Trackhawk ne sont que quelques exemples de véhicules utilitaires sport de grande puissance. Range Rover a rejoint la fête avec le Range Rover Sport 5.0 suralimenté, puis il a ajouté 25 chevaux supplémentaires et a lancé le Range Rover Sport SVR. Le SVR est la version ultime mise au point par le SVO, Special Vehicle Operations. Une division spéciale appartenant à Jaguar-

Land Rover qui a construit et développé des véhicules des deux marques pour une meilleure performance sur route. Le SVR est bien plus qu’un simple ajout de puissance. Le design extérieur a été modifié grâce à un nouvel ensemble aérodynamique. La version SVR a été équipée d’un capot en fibre de carbone. Une énorme grille a été installée dans la partie inférieure du tablier avant pour refroidir le moteur. Deux évents latéraux ont été ajoutés pour le système de freinage. À l’arrière, un double échappement double a été installé pour améliorer le son du V8 suralimenté. À l’intérieur, malgré sa grande taille, il comportait quatre sièges individuels équipés de sièges baquets sport. Dans un SUV ! Le tableau de bord était équipé de nouvelles technologies et d’un grand écran tactile de 12 pouces sur la console centrale. Il offrait une double vue : une pour le conducteur et une autre pour le passager latéral. Un écran tête haute a été installé pour le conducteur, affichant de temps en temps des informations au niveau des yeux. La version du SVR comportait un moteur 5,0 litres suralimenté réajusté, repris du Range Rover Sport Supercharged. Il offrait 575 ch et 700 Nm (516 lb-ft) de couple. Il était accouplé de série à une boîte automatique ZF à 8 vitesses. avec AGENCES n


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Le décolleté de la Première ministre finlandaise Sanna Marin fait débat

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Comme quoi, il en faut peu pour susciter les remarques déplacées. Beaucoup de bruit pour rien donc. Qui plus est, ce n’est (hélas) pas la première fois que Sanna Marin suscite les commentaires les plus sexistes. À sa nomination en décembre 2019, d’autres esprits étroits ne se privaient déjà pas de commenter son physique sur Twitter, la qualifiant de «chaudasse». Un beau concours d’éloquence qui trouve aujourd’hui son pendant moralisateur du côté de Trendi, où bien des voix masculines semblent savoir ce qu’une femme politique doit être - ou pas. Heureusement, derrière le bruit médiatique, le soutien se fait également entendre. Et il est sororal. «Elle a du goût et le sens

ur Instagram, un élégant portrait de la Première ministre finlandaise Sanna Marin a généré les pires pépites sexistes. «Le rôle d’un Premier ministre est d’agir en tant que leader et non en tant que mannequin».

LE DÉCOLLETÉ DE LA DISCORDE. On trouve de belles perles (ou pas) dans l’espace commentaires de cette publication du magazine féminin et fashion finlandais Trendi. L’objet de ces pépites sexistes ? Un portrait pourtant élégant et sobre de la Première ministre du pays, Sanna Marin, portant sur ses épaules un blazer noir. Oui, Sanna Marin, la plus jeune cheffe de gouvernement au monde, membre du parti social-démocrate estimée pour son ambition, ses valeurs (elle a grandi avec deux mamans et n’hésite pas à revendiquer un discours inclusif) ou encore ses propos alertes sur la crise sanitaire. Oui, mais ce n’est pas cela qui inspire ses ardents détracteurs aujourd’hui: ceux-ci fustigent plutôt son port... du

du style», «Superbe photo de notre premier ministre. Mesdames, n’oubliez pas de vous habiller dans un sac à l’avenir, en particulier sur les photos de magazines, afin que votre compétence ou votre fiabilité ne soit pas remise en question en raison», «Bien souvent, les femmes reçoivent de tels commentaires sexistes de la part des hommes. Je pense que l’on pourrait simplement enseigner à ces hommes de meilleures manières», peut-on par exemple lire sur le page de la revue. «Ça doit être horrible de vivre quand juste un peu de peau suscite de telles réactions», ironise à l’unisson une autre internaute sur Instagram. Et sur Twitter, le mot-clé #Imwithsanna («Je suis avec

Sanna») génère des réactions de soutien tout aussi chaleureuses. «La seule opposition que les conservateurs finlandais savent exprimer à l’encontre de leur première ministre est de critiquer son jeune âge ou son physique. Messieurs, nous sommes militantes politiques pour nos idées, pas notre physique», commente une jeune militante féministe. Autre ironie de la situation, Sanna Marin évoque justement dans son interview - car il n’y a pas qu’une photo à l’origine, rappelonsle - «la pression et l’épuisement» qu’elle peut éprouver dans son quotidien pro. On s’en doute, ce ne sont pas les observations toujours aussi fines d’une partie de son audience masculine qui l’apaisera.

pagne, auquel plusieurs médias américains ont eu accès. «Les gens disent : «laissez-nous tranquilles». Ils en ont marre. Marre d’entendre Fauci et tous ces idiots. Ce type est un désastre». La pandémie a fait plus de 219.000 morts aux ÉtatsUnis. «Il est là depuis 500 ans», a

ironisé le président évoquant cet expert de 79 ans reconnu mondialement, qui dirige l’Institut des maladies infectieuses. «Si nous l’avions écouté, nous aurions eu 700.000 ou 800.000 morts», a-t-il affirmé en jugeant contreproductif de le limoger à l’approche de la présidentielle.

CLÉMENT ARBRUN n

Trump s’en prend à Fauci

Le pied représente des parties miniaturisée du corps humain. DR. décolleté. D’où les remarques suscitées par ce cliché abondamment commenté. Sur Instagram, d’autres internautes parlent volontiers

de « crédibilité érodée », de « politique d’image » ou de «manque de professionnalisme». Carrément. Jamais à court d’observations

paternalistes, certains critiquent même les bijoux qu’elle arbore - un collier fantaisiste - entre deux «Elle est politicienne ou mannequin ?».

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onald Trump s’en est pris mais cette fois violemment au Dr Anthony Stephen Fauci. «Les gens en ont marre (d’entendre parler) de Covid», déclaret-il dans un échange téléphonique avec des membres de son équipe de cam-

Est-il possible de voyager aux États-Unis?

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oyager aux États-Unis, comment et qui peut par ce temps de Covid-19? La situation a-t-elle évoluée en octobre 2020? La frontière américaine reste fermée pour les touristes et aucun changement depuis le 13 mars 2020 jusqu’à nouvel ordre pour les touristes européens qui souhaitent se rendre aux États-Unis. Cela s’applique à tous les Européens qui ne résident pas aux États-Unis d’Amérique, que ce soit pour un séjour touristique, un séjour chez de la famille ou un voyage d’affaires. Notez que l’interdiction s’applique de la même façon que vous disposiez

L’une de ces images villes mythiques des villes américaines dont raffolent les touristes du monde entier. DR. d’une autorisation de voyage ESTA ou d’un Visa. AIR FRANCE VA TOUJOURS À NY. Depuis le 17 mars 2020, l’Union européenne interdit quant

à elle tout voyage touristique ou d’affaires aux ÉtatsUnis. Une interdiction qui reste donc en vigueur pour le mois d’octobre 2020, puisque les USA restent toujours

exclus de la liste des pays autorisés pour les voyages. La frontière est donc doublement fermée et, pour l’heure, aucune date n’est avancée pour la réouverture. Si les touristes euro-

péens ne peuvent toujours pas se rendre aux USA, la fermeture des frontières ne s’applique pas pour les résidents européens qui vivent aux États-Unis et qui souhaitent

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rentrer en Europe. Si vous vivez aux ÉtatsUnis en tant que résident permanent, vous pouvez donc tout à fait voyager en Europe en octobre 2020. Les compagnies aériennes n’ont

d’ailleurs jamais cessé d’assurer des rotations entre l’Europe et les ÉtatsUnis, à l’image d’Air France qui a toujours desservi New York. Attention toutefois : pour pouvoir retourner aux États-Unis après votre séjour en Europe, vous devez avoir le statut de résident permanent. C’est le cas si vous êtes titulaire d’une Green Card ou si vous détenez certains visas particuliers, comme le visa A-1 pour les diplomates ou le visas J pour les conjoints de citoyens américains. En revanche, si vous vivez aux États-Unis avec un Visa d’étudiant (F-1), vous ne pourrez pas repartir aux États-Unis d’Amérique.


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En amour, la retraite n’existe pas

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ans son livre «Il n’y a pas d’âge pour jouir», la psychanalyste psychosociologue Catherine Grangeard démonte les idées reçues sur la sexualité liées à l’âge comme les diktats imposés à la société, et invite à «s’autoriser à être la personne que l’on est au fond de soi». La Francilienne habituée des médias assure que la «retraite sexuelle n’aura pas lieu», et signe : «Le fait d’être une femme de plus de 50 ans ne rend pas malade! C’est le sentiment d’être «out» qui rend malade». Chapitre après chapitre, elle s’attaque dans cet ouvrage (Paris, Éd. Larousse) aux injonctions sociales qu’elles subissent, aborde le tabou nocif de la sexualité passé la ménopause et étrille les propos de Yann Moix qui, en 2019, avait lancé dans les colonnes du magazine Marie Claire : «Aimer une femme de 50 ans ? Ça, ce n’est pas possible. Je trouve ça trop vieux. (...) Elles sont invisibles. Je préfère le corps des femmes jeunes, c’est tout. Point. Je ne vais pas vous mentir. Un corps de femme de 25 ans, c’est extraordinaire. Le corps de femme de 50 ans n’est pas extraordinaire du tout». C’est d’ailleurs cette intervention abjecte qui l’a convaincue de prendre la plume. Elle explique : «Je le dis comme je le pense : quand j’ai lu ses paroles, j’ai pensé que c’était un connard», rit-elle. «Ensuite, j’ai vu plein de réactions dans les journaux, à la télévision et sur les réseaux sociaux, et j’ai eu peur que l’on enfouisse le sujet dans les quinze jours. Je me suis dit : «je vais faire un livre»». Elle insiste d’ailleurs sur les responsabilités que doivent prendre ces hommes de pouvoir : «Les propos d’un homme dans les médias sont repris par d’autres dans les ateliers, dans les magasins, et sûrement aussi dans les boys club. J’ai eu envie de donner des armes aux femmes qui sont heurtées, blessées,

«Le corps de femme de 50 ans n’est pas extraordinaire du tout»? DR. complexées au quotidien». À l’occasion de la Journée mondiale de la ménopause - 18 octobre - on a longuement discuté avec l’autrice. De préjugés nocifs, de la menace que ressentiraient les hommes à l’idée que les femmes puissent faire l’amour librement après cinquante ans, et de l’âgisme au sein des mouvements féministes. «Ce livre ne s’adresse pas uniquement à celles qui ont un certain âge. C’est un sujet qui concerne tout le monde. Les femmes jeunes un jour seront moins jeunes, et la façon dont on traite les femmes à la ménopause, c’est la façon dont on traite toutes les femmes. Et les hommes sont tout aussi concernés car les femmes sont leur partenaire, s’ils sont hétérosexuels. J’ai eu un retour d’un homme que j’adore, qui m’a dit : «Tu nous as ouvert les yeux, et je suis d’autant plus attiré désormais par des femmes que je ne voyais peut-être pas sous tous ces angles». C’est cette énergie que je trouve le plus agréable. Yann Moix disait que tous les hommes pensaient comme lui, finalement, c’est une affirmation bien gratuite. Ce sont des préjugés et les préjugés quand on les regarde avec un projecteur, ils se disloquent. Ce livre s’adresse à tous ceux et celles qui sont mal avec ces préjugés, parce qu’ils et elles en souffrent, ont des complexes, se limitent dans leur vie sexuelle à cause de l’âge, alors que c’est le meilleur des antidépresseurs, le sexe. Il y a quelque chose

de paradoxal à dire que c’est avec l’âge on s’épanouit sexuellement, et ensuite «ah non, le sexe n’est plus de mon âge». Il faut décrypter tout cela». Pourquoi la sexualité des femmes après la ménopause est-elle si taboue? Un tabou, c’est toujours quelque chose qu’on ne veut pas regarder en face. La ménopause, on voit qu’elle a des racines vraiment multiples dans les religions, le patriarcat, la conception des rapports femmes-hommes, l’adéquation sexualité-procréation. Comme si on n’avait des rapports sexuels uniquement pour avoir des enfants. C’est absolument stupide. Je le répète, un tabou dès qu’on le regarde, il se disloque. La ménopause rend les femmes beaucoup plus libres. Il n’y a plus de risques de conception, elles sont incontrôlables, et ça, les hommes n’ont jamais aimé. «De qui est cet enfant?» a toujours été la grande question pour les hommes quand une femme est enceinte. Et à la ménopause, les femmes peuvent faire l’amour comme un homme, sans risque de conception. Il y a une crainte que les femmes ne soient jamais repues de sexe, chez les hommes. Car eux, plus, ils vieillissent, moins ils peuvent avoir de rapports sexuels, c’est physique. Alors que les femmes ne sont pas limitées. Si on se place à un niveau sexiste, autant diffuser des propos absolument méprisants, comme ceux de Yann Moix, comme ça

elles vont intérioriser qu’elles ne peuvent plus faire l’amour, qu’elles sont moches, et eux, les hommes, auront moins de craintes. Ça va chercher loin ce préjugé, et nous avons à comprendre que ce tabou ne sort pas de nulle part et a fonction de contrôle social sur la sexualité des femmes, qui a toujours été obsessionnel chez les hommes. La femme est-elle mise au placard quand elle ne peut plus se reproduire ? Il est évident qu’on veut la mettre au placard. De plus, il n’y aurait de sexualité justifiable que pour la reproduction. C’est aussi pour ça qu’on ignore le clitoris. Tout ce qui est de l’ordre de la jouissance féminine est effacé, masqué, voire même mutilé dans le cas des mutilations génitales. Nous avons-là les racines du contrôle de la sexualité des femmes, parce que cette sexualité mettrait en péril quelque chose de social. Un schéma patriarcal. Rester visible sexuellement c’est quelque chose qui est extrêmement essentiel, et c’est pour ça que des femmes ont dit qu’elles voulaient la liberté d’être importunée. Car elles souhaitaient rester visible sexuellement. Après, je ne fais pas partie des femmes qui ont signé cette tribune, moi je n’aime pas être importunée dans la rue, mais j’ai essayé de les comprendre. Car tout n’est pas blanc ou noir. Les mouvements féministes actuels abordent-ils assez

l’âgisme qu’expérimentent les femmes? Non, je ne trouve pas. Moi, j’invite les femmes quels que soient leurs âges à avoir une réflexion globale. Et comme je le dis dans le livre, nous soutenons, nous les femmes d’un certain âge, les plus jeunes parce que nous l’avons vécu, nous savons ce que c’est qu’une main au cul, et on n’en veut pas. Parce que nous avons aussi envie de mettre des minijupes, et là je fais référence au mouvement actuel (#Lundi14Septembre, ndlr), et je n’ai pas envie qu’on me dise «ma pauvre fille, t’es ridicule». J’ai envie que les femmes grosses puissent mettre des mini-jupes, j’ai envie que la prof de soixante balais se mette en mini-jupe : on s’habille comme bon nous semble.

Pourquoi on sexualise à ce point le corps des femmes ? Dans mon livre, je parle aussi du défilé body positive en lingerie avec des femmes de corpulences qu’on n’a pas l’habitude de voir, encore moins en sousvêtements et dans la rue. J’ai demandé à son organisatrice, Gloria Stein, pourquoi elle sexualisait les corps des femmes comme ça. Elle m’a répondu: «Moi, j’ai envie de montrer tous les corps féminins», et je trouve que c’est important de pouvoir le faire. Alors, je ne suis pas forcément d’accord avec elle sur tout, mais entendre que son action est ridicule, ça me choque. Et c’est là où ça amène une réflexion. Amenons les réflexions dans les mouvements féministes, comme n’importe où, afin que tout soit possible. Y a-t-il un âgisme au sein du féminisme ? Bien sûr. On dit que les féministes de nos âges ne se sont pas assez occupées du corps, qu’elles ont fait ci mais pas ça. Et puis, la question de la sexualité des femmes plus vieilles est abordée timidement. Voilà pourquoi: nous sommes les mères des filles qui sont actives dans les mouvements féministes

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aujourd’hui. Et parler de sexualité avec sa mère, c’est quelque chose que les gens n’ont jamais envie de faire. Je pense d’ailleurs que c’est un point de butée. Il y a disons un an, un an et demi, du temps où l’on sortait librement (rires), je suis allée à un événement organisé par de jeunes féministes autour de la bouffe. J’étais la seule dans la salle qui avait mon âge, toutes avaient entre 20 et 30 ans. Et la liberté de mes propos après, quand on a bu un verre ensemble, les a fait réagir. Elles m’ont dit «c’est hallucinant, car vous avez l’âge de nos mères mais on ne parlerait jamais comme ça avec nos mères». J’ai creusé ça avec elles, le fait que parler de sexualité crûment, comme on en parle entre copines, nous nous arrivions à le faire avec nos filles - moi je le fais avec mes enfants, et ils se marrent mais pas l’inverse. Ce n’est pas impudique, c’est simplement parler entre adultes. Nous sommes des adultes, nous ne sommes pas que parents. À un moment, on peut dépasser ce point de butée. Dans le mouvement féministe actuel, il faut aussi insister sur le fait qu’il y a DES féminismes, comme nous sommes DES femmes, et non «LA femme de 50 ans». Ne prenons pas jamais ce seul critère comme le tout, représentatif de qui on est. Essayons de dépasser nos clivages parce qu’il n’y a que ça pour se sortir du placard dont nous parlions. Votre livre est-il un encouragement pour les femmes de plus de 50 ans à ne plus accepter cette discrimination, à célébrer leur âge et leur sexualité ? Je ne veux aucune nouvelle injonction. Donc si elles n’ont pas envie, je ne vais pas leur dire qu’il faut qu’elle célèbre leur sexualité. Les asexuelles peuvent être très heureuse. Moi ce qui me gène, c’est la discrimination. Donc je dirais plutôt un encouragement à sortir des discriminations, de toutes les discriminations. Et c’est pour ça

que monsieur Moix, dont je ne prononce plus le «x» volontairement (sourire), quand il définit toutes les femmes comme étant invisibles sexuellement, c’est inacceptable. Aussi, quand on dit que le désir ne se commande pas, je ne suis pas sûre, car il est fabriqué par du social puis intériorisé. En revanche je suis totalement d’accord, il ne se commande pas individuellement. Mais entre le social et l’individuel, il y a une marge dans laquelle je veux écrire, pour toutes ces femmes, et leur dire n’acceptez pas qu’on vous définisse de l’extérieur. Partez de vous et de vos tripes. Vous n’avez plus envie de sexualité en ce moment, avec untel. Vous avez le droit à toutes les pauses que vous souhaitez, peut-être que vous n’avez plus de désir avec une personne, mais ce n’est pas lié à l’âge. Ce n’est pas lié à la ménopause. Moi, j’encourage à être soimême.

Après 50 ans, pourquoi la femme est qualifiée de «senior», «cougar» voire «quincado» ? C’est tout à fait possible dès qu’on les met en lumière. Je ne les mettrais pas tous sur le même niveau. Le lapsus collectif de «senior», un terme masculin qui signifie monsieur en espagnol, participe à désexualiser et à invisibiliser les femmes. C’est insupportable. Il faut en prendre conscience. Ensuite «cougar», ça fait rigoler. Les femmes qui préfèrent les jeunes hommes, je ne vois pas en quoi c’est drôle. Ou alors il faudrait rigoler des hommes qui préfèrent les jeunes femmes. Monsieur Moix, lui, le revendique et ça ne fait pas rire. Il faut mettre en lumière ce sexisme. Quant à «quincado», on dit qu’ils et elles seraient futiles alors que c’est juste une envie de retrouver une liberté, d’aller un peu se marrer. Pourquoi pas ? Il faudrait qu’il y ait des lieux où ces générations se retrouvent, autour de mêmes références, de mêmes vécus.

PAULINE MACHADO n


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Vers une Amérique réconciliée avec son but ultime

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ohn F. Kennedy, Barack Obama et Joe Biden sont désormais destinés à devenir les ancêtres d’une Maison Blanche réconciliée avec le but ultime que les Pères Fondateurs avaient assigné aux États-Unis d’Amérique, celui de promouvoir et de défendre la LIBERTÉ en faveur de tous les citoyens américains. La Maison Blanche, habituée à abriter les présidents américains d’origines généralement anglo-saxonnes et de religion protestante, va, à partir de 20 janvier 2021, recevoir son troisième «intrus». C’est-à-dire, un membre de l’une des communautés raciales, ethniques et religieuses non fondatrices des États-Unis d’Amérique. En effet, selon la tradition vécue pendant 231 ans, celui-là est dépourvu de légitimité historique d’ayant-droit du poste le plus important, le plus prestigieux et le plus influent du pays. Celui, en l’occurrence, de Président, Chef de l’État et Chef du Gouvernement des États-Unis d’Amérique traditionnellement réservé aux Protestants Anglo-Saxons. Mais, par deux fois auparavant, certaines circonstances historiques leur ont fait échapper ce poste. Il échoit, à la troisième occasion, à Joseph R. Biden, dit Joe Biden, le catholique irlando-celte américain aujourd’hui éclairé de vives lumières. En effet, les Américains prenaient, par expérience, l’élection au poste de Président des ÉtatsUnis du Catholique Irlando-Celte américain John F. Kennedy, en 1960, et celle du Protestant Africain-Américain Barack Obama, en 2008, pour de malencontreux accidents de l’histoire ou de simples parenthèses historiques. Mais, la réélection, en 2012, de ce même Barack Obama, par ailleurs protestant anglo-saxon américain par sa mère, a profondément intrigué et consterné les conservateurs et les ultraconservateurs du pays. Ils s’attendaient, dans le fond, à ce que l’Africain-Américain perde son poste et soit remplacé par un enfant de la maison de pur-sang. La brusque apparition sur la scène politique des hommes tels que Donald J. Trump s’inscrit dans ce cadre. Celui-ci s’est improvisé en politique pour servir de barrière aux candidats présiden-

John F. Kennedy, Barack Obama et Joe Biden, les trois exceptions à ce jour. DR.

tiels traditionnellement traités d’«indésirables». C’est le cas, par exemple, du Juif-Américain Bernie Sanders, sénateur démocrate de Vermont, du Catholique CubainAméricain Ted Cruz, sénateur républicain du Texas, du Catholique Portoricain-Américain Marco Rubio, sénateur républicain de Floride. Donald J. Trump a finalement obtenu, à l’issue des primaires républicaines et de l’élection présidentielle de 2016, le poste tant convoité et désiré de Président des États-Unis d’Amérique. Avec l’intention, bien sûr, de s’y maintenir après le 3 novembre 2020. Mais, voilà qu’un troisième importun, Joe Biden, lui arrache l’os de la bouche! Et ce, par un écart de plus de 7 millions de voix au vote populaire et par 306 grands électeurs contre 232 au vote du Collège Électoral Fédéral. Pendant 45 jours, l’écrasante majorité des conservateurs et ultraconservateurs américains, suivant dans cette voie controversée le président sortant, contestent inlassablement les résultats de l’élection présidentielle. Ils crient aux fraudes massives, sans, jusqu’à présent, fournir aucune preuve tangible. Ils refusent de reconnaître la victoire de Joe Biden. Malheureusement pour eux, la Cour Suprême de Justice, pourtant majoritairement conservatrice, et le Collège Électoral Fédéral, pourtant créé pour contenir l’exubérance de l’esprit populaire, confir-

ment officiellement Joe Biden comme le Président démocratiquement élu. Et ce, après avoir sérieusement examiné les nombreux recours en justice du perdant. Mitch McConnell, le leader des républicains au Sénat et l’un des plus grands soutiens de Trump, se rendant finalement à l’évidence, reconnaît la vérité des urnes. Il félicite même le nouveau président pour sa victoire. Il entraîne, dans sa suite, maints autres partisans stupéfaits de l’échec palpable de leur champion. Mais, celui-ci reste, jusqu’aujourd’hui, muet. Quelles leçons tirer de l’élection de ce troisième «intrus» à la présidence des États-Unis d’Amérique, quatre ans seulement après Barack Obama? DES SIGNES QUI NE TROMPENT PAS. Plusieurs signes avantcoureurs concernant l’avenir de l’espace présidentiel s’offrent à l’observateur pointu de la réalité sociale américaine. Premièrement, il s’avère que la majorité des Américains se sont bien rendus compte, à travers John F. Kennedy et Barack Obama, que les compétences politicoidéologiques, indispensables à l’exercice de la fonction de Président des États-Unis d‘Amérique, sont trouvables chez certains citoyens de toutes les races, de toutes les ethnies et de toutes les religions. Ils invitent, de ce fait, les chasseurs des têtes présidentiables de s’armer de courage et de

volonté politiques leur permettant d’appliquer, toutes souverainetés particulières abolies, le principe démocratique d’égalité des chances en faveur de tout Américain remplissant les conditions objectives prescrites dans leur célèbre et historique Constitution et de rechercher activement et systématiquement ces oiseaux rares dans toutes les composantes de la société américaine. Deuxièmement, il apparaît que l’influence de l’atavisme héréditaire sur les résultats des élections présidentielles s’est sensiblement réduite au cours des dernières décennies, tel que l’a révélé un sondage Gallup publié en juin 2012. Ainsi, les vieux antagonismes raciaux, ethniques et religieux tendent à devenir, même s’ils demeurent quelque part tenaces, des vestiges du passé qui laissent place à des communautés nationales foncièrement intégrées. Troisièmement, certes, la bourgeoisie protestante anglo-saxonne occupe toujours le haut du pavé de l’empire capitaliste américain. Mais, l’éthique protestante de la besogne, qui la distinguait des autres dans le domaine des affaires, est incontestablement devenue un patrimoine culturel des Américains de toutes les religions. Par conséquent, la richesse n’a plus tellement, aux États-Unis, ni de religion, ni d’ethnie, ni de race comme c’était le cas il y a environ cinquante ans. Certains Juifs Amé-

ricains, Nippo-Américains, Sino-Américains, Italo-Américains, Polono-Américains et tant d’autres, arrivés pauvres aux États-Unis, occupent aujourd’hui une place de choix parmi les puissances économico-financières des États-Unis. Cette situation inspire à certains d’entre eux de nouvelles ambitions, notamment politiques et présidentielles, en tant que citoyens. Quatrièmement, la démographie toujours galopante de certaines ethnies et religions, jadis minoritaires et impuissantes, n’est pas prête de s’arrêter en si bon chemin où la démocratie n’est pas un leurre. Entre-temps, l’accroissement vertigineux des brassages ethniques, dus aux flux d’immigrations de toute la terre déferlant sur cette patrie de rêve, fait que plusieurs dizaines de millions d’Américains sont actuellement incapables de se rattacher à une ethnie bien définie et encore moins à l’ethnie dominante des Anglo-Saxons. Cette tranche d’Américains appartient, en plus, à une myriade de religions n’ayant aucun lien ni avec le christianisme en général, ni avec le protestantisme en particulier. Ces phénomènes sociaux concourent fortement à l’impulsion de l’économie américaine. Mais, ils participent aussi à l’effritement régulier de la démographie des Anglo-Saxons et des protestants historiques qui s’identifient, depuis 1789, au pouvoir présidentiel. Notons que si en 1790, les Anglo-Saxons américains d’origine britannique et germanique et le protestantisme représentaient 91% et 98% de la population des ÉtatsUnis, en 2014, ils sont respectivement tombés à environ 31% et 46%. Cinquièmement, les Américains d’autres origines ont intégré la structure sociale, l’idéologie dominante et même les stratégies de l’Ordre Social Protestant AngloSaxon, détenteur exclusif du monopole de la puissance sociale. Ils ont, certes, une conscience aiguë de leur spécificité raciale, ethnique et religieuse. Ils ne veulent plus gommer leurs différences. Ils se sentent tout aussi Américains que les fondateurs et bâtisseurs de la Nation américaine. Les plus courageux ne se gênent plus d’afficher leurs ambitions présidentielles. L’un d’eux Joe Biden a gagné, à la troisième tentative, et les primaires démocrates et la présidentielle. Et

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s’est adjoint, comme vice-présidente, la sénatrice démocrate Kamala Harris, afro-américaine par son père jamaïcain, indo-américaine par sa mère d’origine indienne d’Asie. Ce sont des signes avant-coureurs annonciateurs de la configuration future de l’espace présidentiel américain. Tous les phénomènes sociaux susmentionnés indiquent qu’une nouvelle vision de l’espace présidentiel américain est irréversiblement en train de se construire. Celui-ci demeurera, essentiellement, bourgeois. Mais, il ne sera plus monoracial, mono-ethnique, mono-confessionnel, mono-genre, etc. C’est la conséquence logique et inéluctable de la nouvelle structure sociale américaine en développement, de la démocratie et de l’État de droit enracinés dans la Constitution. Les nouveaux faits sociaux précités feront assurément de John F. Kennedy, de Barack Obama, de Joe Biden et même de Kamala Harris, qui servent jusqu’ici d’exceptions à la tradition établie, les ancêtres d’une Maison Blanche réconciliée avec la vocation multiraciale, multiethnique, multiconfessionnelle, démocratique, républicaine et d’État de droit des États-Unis d’Amérique. Ainsi, ceux-ci auront-ils atteint le but ultime que les Pères Fondateurs leur avaient assigné. Celui de promouvoir et de défendre la LIBERTE, sous tous ses aspects, en faveur de tous les citoyens américains. Sans distinction et sans discrimination. Mais, les gains de la liberté sont toujours fragiles. Afin de réaliser pleinement ce but ultime, il s’avère indispensable de le lier, pratiquement, à l’égalité et à la justice. Et ce, pour un espace présidentiel, une démocratie, une république et un État de droit plus inclusifs des génies politiques des diverses races, ethnies, religions, sexes et classes sociales qui constituent les États-Unis d’Amérique. À partir du moment où les génies politiques de toutes les composantes du peuple américain deviennent précieux aux yeux des chasseurs des têtes présidentiables et redoutables pour les privilégiés de l’espace présidentiel, les droits inaliénables de tous les Américains sont indistinctement respectés. MUSENE SANTINI BE-LASAYON n Correspondance particulière.


international L’Europe s’apprête à fêter Noël en janvier ou en février SINCE 1989

souche britannique «pourrait aussi affecter l’efficacité de certaines méthodes de diagnostic», a poursuivi l’OMS. Il n’y a en revanche pour le moment « aucune preuve d’un changement de la gravité de la maladie ». Boris Johnson avait déclaré samedi que la nouvelle variante du virus était jusqu’à 70 % plus contagieuse que la précédente souche. Afin de juguler cette version mutante, plus de 16 millions de Londoniens et d’habitants du sud-est de l’Angleterre se sont réveillés dimanche sous un nouveau confinement, contraints de faire une croix sur Noël. Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de FINANCE PRESS GROUP en abrégé FINPRESS Groupe ou FPG. FONDATEUR Tryphon Kin-kiey Mulumba. kkmtry@lesoft.be Twitter @kkmtry FINANCE PRESS GROUP RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M

Plusieurs pays européens dont la France et la Belgique, ont suspendu les vols de passagers en provenance du Royaume-Uni. AFP.

S

andra Lindsey, une aide-soignante afro-américaine, est la première personne à recevoir le vaccin anti-Covid aux La découverte d’une nouvelle variante «hors de contrôle» du coronavirus au Royaume-Uni a poussé dimanche plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Irlande, à suspendre leurs liaisons avec ce pays, ce qui fait grandir l’inquiétude à l’approche des fêtes de fin d’année, qui seront soumises à de sévères restrictions. Les experts de l’UE sont toutefois arrivés à la conclusion que les vaccins actuels contre la pandémie restaient efficaces face à la nouvelle variante, a annoncé dimanche soir le gouvernement allemand. «D’après tout ce que nous savons à l’heure qu’il est et à la suite d’entretiens qui ont eu lieu entre les experts des autorités européennes», la nouvelle souche «n’a pas d’impact sur les vaccins» qui restent «tout aussi efficaces», a déclaré à la télévision le ministre de la Santé Jens Spahn, dont le pays

assure la présidence tournante de l’UE. La décision de l’Allemagne d’interrompre ses liaisons avec le Royaume-Uni, qui ne concerne pour l’heure que les vols et qui pourrait être adoptée par l’ensemble de l’UE, doit être officialisée dans les prochaines heures», a déclaré dimanche à l’Afp une source gouvernementale, précisant que les États européens discutaient en parallèle d’une réponse commune concernant les liaisons maritimes, ferroviaires et routières. « AUCUNE PREUVE ». La France suspend pour sa part à partir de dimanche minuit tous les déplacements de personnes en provenance du Royaume-Uni pour 48 heures. «Seul le fret non accompagné sera donc autorisé. Les flux de personnes ou de transports en direction du Royaume-Uni ne sont pas concernés», a précisé le gouvernement. Outre l’Allemagne et la France, une dizaine de pays de l’Union européenne, dont l’Italie et l’Irlande, ont annoncé des mesures similaires. Hors de l’UE, c’est aussi le cas du Koweït, de l’Iran (pour deux semaines),

de la Suisse, du Salvador et d’Israël, ces trois derniers pays ayant également suspendu leurs liaisons avec l’Afrique du Sud où la nouvelle variante du SARS-CoV-2 a aussi été détectée. L’Arabie saoudite a quant à elle arrêté tous les vols internationaux ainsi que l’accès à ses ports pour au moins une semaine. Conséquence de ces mesures, Boris Johnson doit présider lundi une réunion «pour discuter de la situation concernant les déplacements internationaux et en particulier les flux réguliers du fret vers et à partir du Royaume-Uni», tandis que le port de Douvres, desservant notamment la France, a annoncé fermer pour le trafic sortant. La nouvelle souche est «hors de contrôle», reconnaît le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, justifiant ainsi un reconfinement de Londres et d’une partie de l’Angleterre. «Ce sera très difficile de la garder sous contrôle jusqu’à ce qu’un vaccin soit largement diffusé». Le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, la présidente de la Commission européenne Ursula Von

der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel ont échangé dimanche pour évoquer cette nouvelle variante du coronavirus. L’OMS, l’Organisation mondiale de la santé et l’agence européenne des maladies ont appelé dimanche leurs membres en Europe à renforcer leurs contrôles pour combattre la propagation de la nouvelle variante du coronavirus, notamment en améliorant leurs capacités de détection de la souche. L’agence européenne de contrôle des maladies (ECDC), qui inclut une trentaine de pays dont les membres de l’UE et le Royaume-Uni, n’a quant à elle « pas exclu » que la variante circule en dehors du territoire britannique. L’Italie a, du reste, annoncé dimanche soir avoir détecté un premier cas diagnostiqué par l’hôpital militaire Celio de Rome. Quelques autres contaminations avaient déjà été signalées au Danemark (neuf), ainsi qu’un cas aux Pays-Bas et en Australie, a souligné l’OMS. Outre « des signes préliminaires selon lesquels la variante pourrait être plus contagieuse », la nouvelle

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