LE SOFTINTERNATIONAL 1521

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international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER

SINCE 1989 N°1521 | JEUDI 18 MARS 2021 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500

Union sacrée et après?

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a menace de dissolution de l’Assemblée Nationale

qui a fait lundi sa rentrée mars est une perspective toujours sur la table. C’est un top du premier cercle présidentiel qui le dit au « Soft International » invoquant l’article 147 de la Constitution. Irrésistible dissolution. Tentation supplice de Tantale. Si l’homme balaie d’un revers de la main le retard dans la publication de la liste du Gouvernement, il explique que jamais depuis l’indépendance du pays en

1960, un Exécutif n’a été aussi difficile à mettre en place face à un nombre aussi élevé de regroupements (une quarantaine) et de personnalités éligibles au partage quand pour des impératifs économiques, la taille de l’équipe fond comme neige au soleil. En même temps, le Premier ministre Sama Lukonde n’a pas de délai butoir tout en ayant foi à la nécessité de compréhension des acteurs

en vue d’accélérer la fumée blanche. Or, c’est précisément le problème. Chacun veut une place au soleil et réclame des portefeuilles clé. Si certains appellent à privilégier l’intérêt national, il faut distinguer intrigues de cour et intérêts réels du pays, rappeler qu’en politique, il n’existe pas de cadeau, seul l’apport au résultat emporte le mérite. S’il y a des hommes qui se distinguent par l’habilité à

prendre le vent en se précipitant au ralliement, la question est de savoir à l’heure de l’ouverture, qui a fait quoi aux premières heures quand CACH était unanimement moqué et qui est susceptible de faire quoi demain parce que représentant quoi quand le Président qui dispose de son libre arbitre, a besoin de changer pour entreprendre (suite en page 2).

LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ PAR LE SITE DU THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE.


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LA UNE

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Union sacrée et après? (suite de la page 1). de « grandes choses » propose une autre politique ? C’est finalement quoi l’Union sacrée de la Nation ? - ce n’est plus une question taboue - à quoi sert-elle si quand arrive le moment de récolter le fruit d’une stratégie déployée, le pays se retrouve à la case départ, le chacun pour soi, Dieu pour tous triomphant, comme cela se précise désormais ? Si, dans cette hypothèse, la démocratie en sort gagnante, que reste-t-il du principe de l’ambition légitime de conservation démocratique du pouvoir, à la base d’une démarche de conquête du pouvoir ? L’Histoire étant un perpétuel recommencement, pour citer le Grec Thurydide, la menace d’un Chirac-De Villepin laisse redouter de grosses frayeurs. *** Tous rejoignent l’annonce du Président de la République. En rangs serrés, en cartels politiques ou tribaux, ils se jettent tous dans la course, chacun tentant de courir plus vite pour battre l’autre. Elle a marché. La stratégie TSK - Tout Sauf Kabila - a fonctionné. Elle avait été inventée, débattue et adoptée par applaudissements en banlieue bruxelloise début juin 2016 aux travaux du Conclave de l’Hôtel Martin’S Château du Lac à Genval lors de la plus grande rencontre anti-Kabila que l’opposition rassemblée dans toutes ses strates ait jamais organisée, adoubée cette fois par des chancelleries occidentales - les libéraux belges faisant le guet - et qui donna lieu au plus vaste Rassemblement de forces politiques et sociales acquises au changement, en abrégé Rassop, ponctué par un appel sans équivoque et très applaudi du leader historique de l’opposition Etienne Tshisekedi Wa Mulumba qui consistait à se rassembler en vue de « chasser (du pouvoir) qui vous savez». UN EXPLOIT QUI TRAVERSERA LES ÂGES. Cette stratégie déployée publiquement dans la Capitale lors du meeting monstre du 27 juillet 2016 qui fut une véritable démonstration de force présidé par Etienne Tshisekedi, fut brusquement stoppée huit mois plus tard avec la disparition le 1er février 2017 de l’icône. Devant plusieurs dizaines de milliers de Kinois, Tshisekedi exigea la tenue de la présidentielle «dans les délais», le départ de Kabila du pouvoir dont c’était le troisième mandat s’il faut compter celui obtenu à la mort de son père,

Ci-dessus, l’icône de l’opposition Étienne Tshisekedi wa Mulumba, président de l’UDPS, avec à sa gauche Raphaël Soriano Katebe Katoto, à l’issue de la réunion de l’opposition congolaise qui s’est tenue à l’Hôtel Martin’S Château du Lac (ci-bas), à Genval, chic banlieue de Bruxelles, les 8 et 9 juin 2016. AFP-THIERRY CHARLIER.

renouvelé au dialogue intercongolais de Sun City, et, «un vrai dialogue inclusif sans Kabila» alors que se tenait dans la Capitale un dialogue à la Cité de l’Union Africaine modéré par l’ex-premier ministre togolais Edem Kodjo né Édouard Kodjovi Kodjo (19382020). De celui qui fut Secrétaire général de l’Union Africaine, Tshisekedi eût recours à des mots très durs pour le disqualifier : un «valet au service de Kabila». Tshisekedi

accordait «un préavis de trois mois» à Kabila. «Le décompte de son préavis de trois mois de locataire au Palais de la Nation a commencé. Le 19 décembre 2016, le préavis est terminé. Le 20, la maison doit être libre. Cet homme qui depuis 2001 jusqu’aujourd’hui joue à qui perd gagne, ne devra plus échapper à notre vigilance». Puis, d’expliquer que c’est à la suite de ce départ le 20 décembre qui inaugurera «une ère nouvelle» qu’un «vrai dia-

logue politique inclusif (aura lieu) sans Kabila». Cette stratégie de la banlieue bruxelloise fut ressortie et remise à l’ordre du jour quand au lendemain de cette tragique disparition, l’opposition orpheline désemparée se cherchait un leader de substitution. L’exploit réussi de TSK traversera, sans nul doute, les âges, servira d’unité de mesure de la capacité de résolution des conflits politiques par le procédé de transhumance.

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Qui l’eut cru? Une majorité vantée comme jamais, présentée comme irrémédiablement soudée, par son coordonnateur Nehemie Mwilanya Wilonja, l’ex-directeur de cabinet de Kabila depuis introuvable sur les radars comme par l’ex-candidat présidentiel, le dauphin de Kabila, secrétaire permanent de l’ex-parti présidentiel Emmanuel Ramazani Shadari qui, le 27 juin 2020, dans une salle conquise, debout sur une chaise, et dont la phrase résonne encore - «on ne peut pas nous intimider». Une majorité qui fond en une nuit comme neige au soleil avant de se reconstituer avec étonnamment un tel déferlement le lendemain sur l’autre rive ! On avait certainement jamais assisté à un phénomène aussi étrange dans le monde contemporain qui a érigé, en l’espèce, le principe de discipline de vote comme mode de recrutement et d’identification politique. L’explication de cet effondrement sans pareil d’une majorité qui passe la rue avec armes et bagages, pourrait se trouver aux origines de cette majorité parlementaire elle-même, dans sa constitution, fabriquée de bric et de broc par un expert électoral d’origine libanaise rémunéré, pour les besoins de la cause, par l’ancien parti présidentiel PPRD et mis au service de la Commission élec(suite en page 4).


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LA UNE

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Une intacte D perspective de dissolution

À nos lecteurs evonsnous l’écrire ? Qui l’ignore qui sache lire quand l’identité de ce journal est écrite à la première comme à la dernière des 20, 24, 32 pages voire plus de ce journal en lettres capitales et en gras ? «Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de Finpress Group».

(suite de la page 2). torale. Sans aucune âme, sans référence tutélaire sauf un homme aux origines sociologiques diversement commentées dès son avènement par des chancelleries occidentales et par ses proches, qui, plus est, reste perpétuellement inaudible en public, écoutant plus que faisant savoir ou, à tout le moins, ne laissant personne percer le fond de sa pensée, de ses convictions, de sa vision s’il en a. Devant ce doute qui pousse au trouble, une majorité de 350 élus s’est désintégrée et a basculé en novembre 2020 suivie, dans l’étonnement général, suivi de perplexité, et sans que rien ne freine le mouvement, par la quasitotalité de représentants des pouvoirs provinciaux et locaux... Mais à quoi peut servir une majorité qui, en une nuit, sans, on dira, tremblement de terre, se désintègre et traverse ainsi la frontière ? Peut-elle être crédible et, à tout le moins, durable et aider à transformer positivement le pays en portant une vision commune ? LES PREMIERS SIGNAUX PROMETTEURS ? Rien certes n’est impossible! La femme qui change de lit peut se révéler être un modèle de perfection totale dans sa nouvelle vie. Les secondes noces arrivant après une expérience ou nombre d’expériences de vie, forment un couple qui en sait beaucoup sur ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Mais les premiers signaux que renvoie au pays ce rassemblement de l’Union sacrée de la Nation sont-ils prometteurs ? Il est certainement trop prématuré à ce stade de porter un jugement quelconque de valeur. Il faudra attendre la publication du nouveau Gouvernement du pays désigné par le Président de la République lui-

même, lors d’un meeting récemment devant les pêcheurs sur le site de Kinkole, dans la banlieue Ouest de Kinshasa, de «Gouvernement des guerriers ». En clair, le pays doit s’attendre à une équipe de combat appelée à déplacer les montagnes de l’extrême pauvreté que vit le pays notamment sur des questions de fourniture aux populations des services essentiels telles l’eau et l’électricité, l’érection des infrastructures de communication ou du secteur social. Mais pour que cette équipe atteigne du résultat, il faut préalablement définir des axes prioritaires. Ce sont ces axes qui détermineront le type d’hommes susceptibles de répondre à l’appel du Président de la République qui incarne l’attente de la Nation. Mais là aussi, il faudra certainement attendre que le futur Chef du Gouvernement JeanMichel Sama Lukonde Kyenge nommé Premier ministre le 15 février, dévoile, conformément à l’article 90 de la Constitution de la République, son programme de Gouvernement devant la représentation nationale dont la session en l’espèce s’est ouverte le 15 mars, lors de la séance d’investiture attendue de son équipe, ce qui permettra de juger si les hommes et les femmes qui la composent sont à la hauteur des enjeux. Certes, si aux termes de la Constitution, le Gouvernement définit la politique de la Nation en concertation avec le Président de la République, et que, sur papier, c’est le Gouvernement qui « en assume la responsabilité » (art. 91 de la Constitution), la réalité est autre : à l’heure de la redevabilité, c’est le Président de la République qui en sera l’unique comptable devant la Nation aujourd’hui plus que jamais dès lors qu’il dispose d’équipes de plein exercice que lui et lui seul a

mises en place et qu’il a désormais sous la main le contrôle de tous les leviers de l’Etat. Au fond, jamais, depuis Mobutu, un Président de la République n’a été politiquement aussi fort et, en même temps, n’a été aussi politiquement exposé... C’est lui et lui seul que le Peuple verra demain et nul autre quand sonnera l’heure du jugement dernier, le rendez-vous électoral qui, à trois ans, fait déjà grand débat dans le pays et à l’étranger. Et pour cause ! LA VISION VANTÉE EST-ELLE PARTAGÉE ? Cette donne est-elle perçue de la même manière et partagée par tous ces migrants ? Rien n’est moins sûr. A entendre les déclarations publiques des uns et des autres voire des textes publiés sur les réseaux sociaux que certains pourraient trop vite qualifier de fakenews mais qui sont des ballons d’essai en provenance d’officines rodées, la priorité est avant tout dans la posture : faire partie soi-même ou par personne de service, quoi qu’il en coûte, du cercle du nouveau pouvoir afin de tirer le meilleur parti matériel notamment pour le très imminent débat électoral, le cercle de Kabila déboulonné figurant désormais aux objets du musée d’histoire. Tant que Kabila avait à distribuer des postes de pouvoir en décidant du sort matériel de chacun des membres de son cercle rapproché, il représentait un sens et en retenait tous à ses côtés même si chacun disposait en sous-main de ses propres partis et regroupements politiques. Il fallait le plus possible être un proche sinon biologiquement via diverses alliances - ce qui est plus rassurant - tout au moins politiquement par l’originalité du discours à développer afin d’exister sur scène. Mais à partir du moment où

les personnes les plus emblématiques ont commencé à être balayées par une déferlante, ne sachant à quel saint se vouer, du Vice-Premier ministre en charge de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende aux présidents des Chambres parlementaires Jeanine Mabunda Lioko et Alexis Thambwe Mwamba en passant par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Inlunkamba destitué par l’impitoyable tsunami quand la situation judiciaire d’un autre Premier ministre honoraire Augustin Matata Ponyo Mapon qui aura le plus duré dans l’entourage de Kabila bien que souvent pragmatique mais cité par l’Inspection Générale des Finances dans nombre de scandales économiques dont celui du parc agroindustriel de Bukanga Lonzo, devient chaque jour incertaine, c’est clair que plus que jamais, le pouvoir a changé de camp et, avec lui, la peur du lendemain. Même le plus puissant et le plus redoutable patron des services de sécurité de Kabila, Kalev Mutond, cité devant les tribunaux par une dizaine de ses détenus d’hier, a dû, pour sauver au moins provisoirement sa peau, se fondre dans la population avant de prendre la poudre de s’évaporer dans la nature avec tout le risque d’être pris pour le dernier des jeunes délinquants et être traîné devant un juge pour une arrestation immédiate. Si Kalev s’est fait fugitif, c’est pas pour n’avoir rien osé. Dans la ville haute, on rapporte qu’il avait entrepris une ultime tentative de conciliation avec le présidentiel via le Haut Représentant Kitenge Yesu Nz qui lui aurait cependant montré le chemin à suivre : se mettre à la disposition de la justice afin de défendre sa cause avec honneur et dignité. La nomination à Conakry du premier ministre honoraire Matata comme second du gouvernement du président guinéen

Alpha Conde ne le met nullement à l’abri de la justice qui peut agir par mandat d’arrêt international au cas où il serait recherché. D’où l’option qu’il a prise, à son tour, de se rapprocher de la Cité de l’Union Africaine. Mais pas avant d’avoir annoncé avec fracas sur son compte Twitter son départ du PPRD dont il n’a jamais été membre en réalité et dont il n’a jamais drapé le châle coutumier des Pprdiens. La brousse de la Kabilie a pris feu de toutes parts, et tous les animaux petits et grands, se terrent ou tentent de se sauver, prenant tous les risques d’être rattrapés. Reste que les jours passant, les arrivants n’ont rien renié de leur existence, encore moins de leur vie passée. Ils sont et restent des blocs monolithiques, homogènes, insubmersibles qui clairement ne partagent pas la vision de l’Union sacrée de la Nation qui est certes à définir. Si, de cette situation, la démocratie sort gagnante, l’ambition légitime de conservation démocratique du pouvoir qui est l’essence même d’une démarche de conquête du pouvoir, paraît dangereusement mise à l’épreuve. A quoi finalement aura servi une Union sacrée qui n’aurait au départ aucune vision commune, aucun engagement partagé si demain celle-ci devrait se désintégrer et s’effondrer, chaque partie prenant son cap pour s’assumer? La seule stratégie de TSK qui pourrait faire courir le risque à une dynamique légitime commune pouvait-elle avoir justifié un basculement d’une majorité clairement factice qui n’aura sur le fond rien changé ? Il est vrai que plus que jamais la perspective d’une dissolution demeure et rien ne semble plus important que la sauvegarde de l’Etat. KKMTRY n

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l n’a aucune carte, n’est membre d’aucun syndicat ni d’aucune organisation professionnelle congolaise, ne participe à aucune activité d’aucune organisation patronale ou professionnelle avec toute conséquence juridique que cela implique mais le monde étant ce petit village planétaire de Mac Luhan, la publication se dit solidaire avec la corporation d’ici et d’ailleurs.


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Peter Kazadi révèle le petit nom de Kitenge Yesu «Monsieur l’Organe»

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ans l’histoire des États, il existe des Richelieu et des Mazarin. Dans l’Histoire de France, Mazarin - le cardinal Mazarin - est l’homme qui poursuivit voire couronna l’œuvre de Richelieu. De ce Jules Raymond Mazarin qui succéda à Richelieu comme principal ministre d’État de 1643 à 1661 des rois de France Louis XIII et Louis XIV, ses biographes écrivent notamment que sa personnalité est difficile à cerner. «Il ne donne pas la clé de son caractère, moins par discrétion ou par calcul que par goût de l’action. On ne le découvre que par échappées. Pour forcer le mystère, il faut recourir à des témoins non prévenus. Intellectuellement, il a les dons les plus rares : il comprend, retient et pressent tout. Moralement, un courage que rien n’amollit mais aussi de la modestie dans le triomphe». Comment ne pas reconnaître dans cette image l’homme que désormais le Congo et le monde adulent par ses prises de position musclées notamment sur les réseaux sociaux, depuis son compte Twitter, dont des textes sont likés parfois par plus d’un demi-million de personnes, même si pour l’essentiel, il demeure mystérieux. «ON L’APPELLE «L’ORGANE», FAITES ATTENTION». Samedi 6 mars, Kinshasa, boulevard Triomphal, en pleine cité populaire. Lors de la cérémonie d’inauguration officielle du siège des FPAU, Forces Politiques Alliées à l’UDPS dont il est l’Autorité Morale, face à des leaders politiques venus de divers horizons (députés, sénateurs, présidents des partis politiques, personnalités, mais aussi une foule de combattants) rassemblés au sein de l’Union Sacrée de la Nation, Kitenge Yesu Nz, se fait découvrir par un autre nom - «l’Organe» - que, longuement, le public ovationne. En

Les proches du Président appellent désormais Kitenge Yesu Nz., «l’Organe», nom des années Rassemblement né en juin 2016 à l’hôtel Château du Lac à Genval, banlieue bruxelloise et qu’aurait révélé récemment le Chef de l’État lui-même en vue de prévenir son entourage, selon l’UDPS Peter Kazadi. «Avant de l’affronter, soyez sûr que vous avez bien mangé.» DR. fait, c’est «l’Organe à la parole d’oracle». C’est Me Peter Kazadi qui jette ce pavé dans la mare en révélant l’importance que cet homme représente dans l’entourage immédiat du Président de la République et, du coup, le rôle crucial que le Haut Représentant du Président de la République qui porte également le titre d’Envoyé Spécial joue dans le cercle présidentiel immédiat. «Nous l’appelons «l’Organe». Car, en effet, à lui seul, il vaut une Institution», déclare l’avocat, également député provincial de l’UDPS, l’Union pour la

Démocratie et le Progrès Social, qui fait partie des proches du Président de la République, fut membre du COSAC, le Comité de suivi des accords FCC-CACH depuis disparu, fut membre du team présidentiel lors des Consultations du Palais de la Nation, autrefois DirCaba du président de l’UDPS, aujourd’hui président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. «Peter» - comme on l’appelle familièrement, est aussi connu pour son parler vrai. Le sachant depuis Genval au cœur d’une grande stratégie, des conseillers présidentiels

le désignent carrément du nom de Chef d’Etat major général politique. «UN CIEL BIEN TERRESTRE ET NON CÉLESTE». L’appellation «l’Organe» date des années Rassemblement de l’opposition, né en juin 2016, quand Kitenge Yesu Nz., sort la carte maîtresse : placer le Fils du Sphinx en successeur naturel de son père quand il sent que la maladie commence à compliquer la santé de l’opposant historique, préparer le fauteuil à l’incontournable futur Président du pays. C’est Kitenge Yesu Nz.,

qui, dès le lendemain de la réunion de Genval, à l’Hôtel Martin’s Chateau du Lac, crée dans la Capitale le poste sur mesure de Président du Rassemblement, le confie au fils du Mzee et installe celui-ci sur le trône. Contre quiconque qui pourrait ouvrir la bouche, celui que jadis, on appela «Le Tomatier» - pour avoir dégusté la tomate crue tout jeune, avant un de ses co-debaters - impose par le mot sa vue, l’emporte naturellement, sans coup férir, témoigne-t-on. Et le Président de la République de prévenir son entourage qui serait tenté de contrarier cet homme

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au mot couperet, qui dépèce, tranche ou hache sa proie : «Vous voulez l’affronter ? Allez-y ! Un conseil cependant: assurez-vous que vous avez bien mangé au départ!». Cela en dit tout. Quand Kitenge Yesu Nz. prend la parole, le long de ce boulevard Triomphal, dans les «jardins» du siège des FPAU, il assure que contrairement à ce que prévoit le programme, il ne va pas se lancer dans un cours ex cathedra sur l’Union Sacrée de la Nation et, il ne s’en retient pourtant pas. S’il dit ne pas vouloir se lancer dans «de petites (suite en page 6).


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Aux FPAU, Kitenge Yesu hache sa proie (suite de la page 5).

phrases assassines» dont lui seul connaît le secret, il n’y a qu’elles, tout au long d’un discours au vitriol comme à l’habitude. Il reconnaît que quand il ouvre la bouche, c’est la foudre, mieux «un ouragan qui sort». Vous êtes prévenus : faites attention. Il souhaite un week-end plutôt «paisible» à tous «car il y a des mots qui tuent plus que la mort». Florilège de quelquesunes de phrases assassines inévitables quand ce Mazarin de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ouvre sa bouche qui d’évidence ne sait cracher, en politique, que du feu. «Mais, si, à tout hasard, vous voulez connaître mon avis sur les récentes déclarations de certains (le Cardinal Fridolin Ambogo Besungu, archevêque de Kinshasa, dont il se retient de citer le nom, ndlr.) sur les élections de 2023, mon sentiment est, sans vouloir émettre un jugement de valeur, qu’il s’agit d’une association, d’une société en commandite simple. Je me réserve de la qualifier autrement. Est-ce le ciel qui se lasse de la terre? Sûrement un ciel bien terrestre et non céleste. Donc, du terre à terre. Je parle tout haut et personne ne me défend. Cependant, je m’écarte, je m’en vais regarder en face de nous, je m’en vais détrôner un homme de Dieu, que je qualifie ainsi par antiphrase. Je l’entends, au Stade des Martyrs, un dimanche de 2020, crier à la foule : ils ne m’ont pas donné mes deux jeeps alors que, dans un passé récents, il les qualifiait de médiocres. Wajila nkala wadia musoji, musoji wudila ki nka mwine! Kudia maki kuboya nsoso! Un dicton qui dit : « maudire le porc, manger son jambon !» La proximité entre apprentis politiciens et apprentis sorciers est infinitésimale. À chacun son métier, les vaches seront bien gardées. Un cœur qui balance entre les passions et les devoirs, compromet le devenir de la Communauté. Et lorsqu’on veut passer du devoir à la passion, on se défroque. Oh ! théories fumeuses, idées fumeuses, esprit fumeux. Oh ! petit arbre qui vou-

Connu aussi pour son parler vrai, «Peter» est l’homme qui jette le pavé dans la marre en révélant l’importance du Haut Représentant du Président de la République et Envoyé Spécial dans l’entourage immédiat de Fatshi. DR. lait devenir un nuage. A la rhétorique de la provocation, nous répondrons par la dialectique du défeuillage. Un homme de Dieu qui devient politique, on établit avec lui les relations entre présidents de partis politiques. Quoi de plus normal. Cela n’enlève en rien du respect à la soutane. Quand je le dis, je suis foncièrement sincère, croyez-moi. S’il est Don Camillo pour rire, il n’est et ne sera jamais Dom Helder Camara, le célèbre l’Évêque brésilien, sans jeeps ni avoirs, prolétaire, défenseur des pauvres et de la classe ouvrière, jusque dans ses os. Jamais le venin du serpent n’atteindra le vol de l’Aigle» (...) DES OUAILLES OU DES MARCHEPIEDS ? «J’aime et je respecte les hommes de Dieu, mais tout en leur rappelant respectivement ceci, allusivement, dès lors qu’ils se jettent dans l’arène politique : L’homme qui traite sa femme comme une princesse, c’est la preuve qu’il a été élevé par une Reine. La femme qui traite son mari comme un Roi, c’est la preuve qu’elle a été élevée par une Reine. Mais que dire de l’homme de Dieu qui se sert de ses ouailles comme marchepieds…. A vous, de complétez la phrase… C’est leur devoir de parler et

c’est notre droit de répondre tout haut, surtout quand on semble être face aux propagandistes et porte-paroles. Jamais nous ne plierons. Jamais nous ne nous mettrons à plat ventre devant qui que ce soit». Sur l’USN, «l’Union Sacrée de la Nation, initiative d’un homme, est devenue une réalité collective. En effet, lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve, mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité, qu’en dire de plus ? C’est ça l’Union Sacrée de la Nation. Notre détermination, notre action, ce n’est pas de voler des briques -on en sait quelque chose- mais de reconstruire au jour le jour brique par brique. Avec l’Union Sacrée de la Nation, on voit l’avenir en clair. On ne conduit un peuple qu’en lui montrant un avenir. Un chef est un marchand d’espérance, dont la première des vertus est le dévouement à la Patrie. Pour terminer, j’affirme que l’Union Sacrée de la Nation n’est pas un camp politique, elle est la communion d’idées et d’actions pour sauver le pays. Bien avant, je l’avais esquissé lors de mon meeting populaire au stade Vélodrome de Kintambo, organisé le 03/10/2020 par le Parti MSC. J’y déclinais 28

vérités, que la presse a baptisées, « les 28 vérités de Kitenge Yesu». Déjà à cette occasion, je voyais l’Union Sacrée de la Nation. Ce que vois le vieux assis, le jeune ne le voit pas même débout». Sur les FPAU, «le pluralisme politique reconnu en République Démocratique du Congo, singulièrement à l’article 6 de la Constitution, n’a pas manqué, en prévision des élections de 2018, d’inspirer les partis politiques, les forces sociales et les personnalités politiques que nous sommes, de créer un regroupement politique, dénommé les Forces Politiques et Sociales Alliées à l’UDPS, en sigle « FPAU » et accompagner le Président Félix Antoine Tshilombo, alors Candidat UDPS à la Présidentielle de 2018, jusqu’à son éclatante victoire. Comme regroupement politique, les FPAU ont le devoir constitutionnel de concourir à l’expression du suffrage, au renforcement de la conscience nationale et à l’éducation civique. A cette fin, il nous paraît indiqué d’avoir un siège, digne de la famille politique présidentielle, sis Boulevard Triomphal, pour triompher de toutes les adversités, embûches et autres contingences sur la voie de la conservation et de plein exercice du pouvoir que nous avons conquis de haute lutte. Cette victoire se cristallise dans l’adhésion massive des autres partis politiques, forces sociales et personnalités à la vision de l’Union Sacrée de la Nation prônée par le Président de la République, Chef de l’Etat, et dont nous sommes les porteurs et vulgarisateurs au nom de l’intérêt supérieur de notre Nation. Le Manifeste du 06 décembre 2020 à travers l’exposé magistral du Président de la République, Chef de l’Etat, qui déballe cette vision de l’Union Sacrée pour la Nation a valeur de ferment qui féconde la solidarité nationale dictée au peuple congolais par l’article 66 de la Constitution pour bâtir un pays plus beau qu’avant. Nous, FPAU, porteurs légitimes de l’Union Sacrée pour la Nation, cultivons cette solidarité nationale pour relever les défis de la sécurité, de la stabilité et du développement de

notre Pays». «Je vous dirai en toute modestie, en toute humilité - l’humilité étant l’antichambre de toutes les vertus - que l’Union Sacrée de la Nation est le fruit de la détermination et de la patience d’un homme : Fatshi, pour qui, la patience est une vertu qui s’acquiert avec la patience. Pour qui, la patience est la clé du succès. Nous venons de loin mes amis. Deux ans de patience car, pas de patience, pas de science. Hier, moqués, aujourd’hui adulés. Ainsi, la cérémonie de ce midi, c’est aussi la fête, modeste certes, de la victoire». L’Union Sacrée de la Nation c’est la famille unie qui mange à la même table. L’Union Sacrée de la Nation c’est le soleil qui brille et qui n’ignore pas un village parce qu’il est petit. L’Union Sacrée de la Nation c’est l’Etat de droit. Le Chef de l’Etat est respectueux de la Constitution et des lois de la République. Aussi,

des droits de l’Homme et du Citoyen. Le respect à Sa personne s’applique. Ce respect n’est pas négociable, il s’impose à tous. Ceci est un avertissement. Evitons les procès d’intention, les insinuations malveillantes. Nous ne pourrons terminer cette allocution, sans adresser notre soutien à notre Premier Ministre Sama Lukonde, réputé pour sa droiture et sa loyauté. Il a tout notre soutien, le soutien des FPAU, tout le soutien de la classe politique de bon sens patriotique. Soutien au bureau de l’Assemblée Nationale dirigé par l’Honorable Mboso Nkodia. Soutien du bureau du Sénat dirigé par l’Honorable Modeste Bahati. Que vive le Président de la République. Que vive les FPAU. Que vive la RDC. Je vous remercie. KITENGE YESU NZ. Samedi 6 mars, Kinshasa, boulevard Triomphal.

Delly Sesanga réclame la proposition de loi Lutundula sur la Céni

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elly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu salue le discours de son président de chambre Christophe Mboso Kodia Mpwanga annonçant des réformes au cours de la session de mars en cours mais l’élu de Lwiza (Kasaï) note un flou dans ce propos en lien avec le processus électoral. «Il faut qu’on se mette d’accord sur la discussion du calendrier, sur l’agencement de la mise en œuvre des réformes. Il y a la question de la mise en place de la CÉNI et il existe un consensus aujourd’hui dans la société civile, dans la classe politique que l’on puisse aussi procéder à la mise en place des animateurs de la CÉNI après avoir réformé, après avoir pensé la loi sur la CÉNI. Cet élément n’a pas été clarifié dans le discours du président de l’Assemblée nationale», explique-t-il à l’issue de la plénière de lundi 15 mars 2021. Puis : «De la même manière,

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les outils pour pouvoir conduire ces réformes électorales, je parle de la loi (proposition, ndrl) électorale déposée avec le G13, de la pétition en vue de la révision de la Constitution déposée par l’Envol, de la loi (proposition, ndrl) Lutundula sur la CÉNI, sont à l’Assemblée nationale. Si on veut procéder en ordre, il faut qu’on lance ce débat en donnant une priorité sur la loi Lutundula pour mettre en place la CÉNI et nullement commencer par la mise en place de la CÉNI avant d’avoir réformé». Il rappelle que «si nous avons eu des soubresauts dans ce pays de juillet à août, l’année dernière, c’est parce que le bureau sortant voulait procéder à la mise en place de la CÉNI avant de l’avoir réformée. J’espère que notre bureau ne commettra pas le même impair et que ce débat pourra être mené lorsque nous allons évaluer le projet de calendrier de la session ». avec AGENCES n


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Retour à Kin de Bob Kabamba dans un climat apaisé où il entreprend de parler processus électoral

«Le système électoral congolais d’hier (sous Kabila) ne peut être celui d’aujourd’hui (sous Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo)», articule ce Belge d’origine congolaise, Bob Kabamba Kazadi, de retour à Kinshasa. DR.

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l avait quitté Kinshasa sur la pointe des pieds début septembre 2020 après avoir échoué à organiser un dialogue inter-congolais bis que le camp du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait rejeté avec force. Bob Kabamba Kazadi, époux de la sénatrice Shenilla Mwanza, candidate malheureuse en avril 2019 au poste de gouverneur de la province du Sud-Kivu, est de retour. Mercredi 17 mars dans l’après-midi, il a rencontré Kitenge Yesu Nz., à son bureau officiel sur les hauteurs de la ville. Le Haut Représentant du Président de la République également

son envoyé spécial qui n’accorde pas d’audience d’importance politique sans en avoir informé au préalable le Chef de l’Etat, a reçu le Belge d’origine congolaise, membre du parti francophone belge Ecolo, le Noir et Vert. FIN DE MISSION SANS RÉSULTAT. Chargé de cours à la faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie de l’Université de Liège, directeur d’une cellule d’appui politologique Afrique-Caraïbes, qui entreprend dans le domaine de résolution des conflits politiques, Bob Kabamba, né à Bukavu, arrivé en Belgique en 1987, un habitué des plateaux de télévision

en lien avec le Congo, est un proche de l’ancien président Joseph Kabila et passe pour un corédacteur de l’actuelle Constitution du Congo. Celui qui échoua à être «le premier sénateur noir de Belgique» à la suite d’un vote hostile - désigné comme pouvant être «plutôt sur un arbre en Afrique que dans les beaux salons du Sénat» - suggestion d’un raciste belge, avait, fin août 2020, diffusé un programme de dialogue (forum, sept jours de lundi 24 à vendredi 28 août), retenu sept orateurs (quatre Lamuka Adolphe Muzitu, Martin Fayulu, Jean-Pierre Bemba Gombo, Moïse Katumbi Chapwe, le PPRD-FCC Néhémie, le l’UDPS Jean-

Marc Kabund A Kabund, l’UNC Aimé Boji Sangara) ainsi que des observateurs de l’Union Européenne, de la SADC, de la CEAC et des diplomates (belge, français, américain, britannique, sud-africain, angolais) et des membres de la société civile dont des confessions religieuses, et, côté cercle présidentiel, le Haut Représentant du Président de la République et envoyé spécial Kitenge Yesu Nz., avant de connaître une fin de mission sans résultat. Sur son compte Twitter @KitengeYesu, dans un tweet ravageur, Kitenge Yesu Nz. lui avait dénié tout pouvoir de convoquer une telle réunion. Un texte qui en disait long sur l’attitude

du camp présidentiel : «L’anacyclique de Kabamba=abracadabra. Vice-consul par antiphrase, expert dans la lèche. Le «nègre de maison» est comme une baleine. La gueule ouverte, elle ne voit pas devant elle. Le premier chantier au Congo n’est pas le DIALOGUE c’est l’ETAT. Bobo, vous le voyez pire que tout». Depuis la Belgique où il séjournait, l’actuel président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo avait réagi à ce dialogue par l’ex-ministre de l’Industrie, Petites et Moyennes entreprises Rémy Musungay Bampale accusant l’Université de Liège, dont le rôle néfaste est connu dans la sécession katangaise (1960-1963), trouvant ces assises «obscures», « fruit d’un laboratoire politique bien identifié». PLACE DÉSORMAIS À L’APAISEMENT. «Le regroupement politique constate fort malheureusement que certaines structures ou personnalités commencent à prendre des initiatives pour tirer la couverture de leurs côtés, en lieu et place d’un dialogue réellement inclusif qui vise l’intérêt du peuple et à réformer le système électorale», avait-il déploré. Cette fois, l’ambiance est à l’apaisement. Bob Kabamba qui se présente comme un expert électoral veut aider le président de la République à opérer le meilleur choix électoral en voulant mieux communiquer sur des termes

divers et «parfois confus pour le commun des mortels tels le recensement, l’identification, le fichier électoral, l’enrôlement, etc». Au Congo, explique-t-il au Soft International à la sortie de son audience, le contexte politique a changé et «à chaque contexte son système électoral». «Le système électoral congolais d’hier (sous Kabila) ne peut être celui d’aujourd’hui (sous Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo)», articule-t-il. Avec ce sens de l’humour qui le caractérise, il dit avoir fui le Covid-19 qui terrasse la Belgique, expliquant que sa «démarche (cette fois au Congo) consiste à expliquer au Haut Représentant afin qu’il s’approprie de ces notions mais mon rôle n’est pas de faire des choix mais d’aider à ce que les dirigeants du pays fassent le meilleur choix pour leur pays. Moi, je ne suis pas un politique. Je ne suis qu’un technicien», poursuit-il vantant l’accueil qui lui a été réservé par le Haut Représentant. «Il m’a confirmé la volonté du Chef de l’état d’aller aux élections en 20203», disant qu’il ne va dans l’esprit d’aucun responsable d’envisager le glissement. Bob Kabamba Kazadi a été reçu peu après que le Haut Représentant du Président de la République se soit entretenu en ses bureaux avec Thomas Steven, chef de mission adjoint de l’ambassade de Belgique, son chef de mission étant absent du pays. D. DADEI n

L’Europe fait part de sa colère après le meurtre de l’ambassadeur Attanasio

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e Parlement européen a fait part de sa colère après le meurtre le mois dernier au nord de Goma, près de la ville de Kanyamahoro, de l’ambassadeur italien au Congo et condamné «avec la plus grande fermeté» cet acte. Lors de cette attaque, deux autres personnes ont été tuées, un officier de la police militaire italienne, Vittorio Iacovacci, 30 ans et le chauffeur congolais Mustapha Milambo. Dans un communiqué rendu public mardi 16 mars, le Parlement européen exprime sa plus profonde sympathie aux familles des victimes, au gouvernement italien et au personnel national

L’ambassadeur italien Luca Attanasio tué dans des conditions obscures. DR. du PAM, le Programme demande une enquête Tshisekedi Tshilombo alimentaire mondial des approfondie, indépenà ouvrir une enquête Nations Unies. Il dédante et transparente et invite le gouverneplore les pertes de vies sur les circonstances ment congolais et les humaines et le meurtre entourant ces meurtres. dirigeants provinciaux de civils innocents. Il salue l’engagement du à coopérer, en l’espèce, Le Parlement européen président Félix-Antoine pleinement avec les

autorités italiennes et les Nations unies. Le Parlement européen souligne qu’il est de la responsabilité première du gouvernement congolais d’assurer la sécurité sur son territoire et de protéger ses habitants tout en préservant le respect de l’état de droit, des droits de l’homme et du droit international humanitaire, y compris la protection contre les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. Le voyage de l’ambassadeur italien dans l’une des régions les plus dangereuses du pays pour visiter un projet scolaire dans un village, reste au centre de débats, le diplomate n’ayant pas fait montre de clarté. Son épouse avait déclaré, lors des

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obsèques aux médias italiens que son mari avait été «piégé par un proche de la famille». «Aujourd’hui, l’Italie pleure la perte de deux de ses fils et embrasse leurs familles», avait réagi dans une déclaration le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, exprimant son «grand choc et son immense chagrin» face à ces meurtres «brutaux». «Tous les efforts seront faits pour faire la lumière sur ce qui s’est passé», avait ajouté Di Maio. L’attaque serait une tentative d’enlèvement, selon les responsables du parc national des Virunga, situé près du site de l’attaque qui s’est produite vers 10h15’ locale. avec AGENCES n


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La saison des pluies fait ses annonces de tragédies

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Après la pluie c’est le lot quotidien des Kinois. La vie dans la Capitale devient invivable. Prendre le volant et se déplacer c’est désormais prendre des risques. DR.

n y est ! Le retour des pluies fait des ravages. Partout dans la ville, même au centre des affaires, c’est des tragédies. Celle diluvienne qui est tombée mardi 16 mars a fait des fortes inondations, des maisons et plusieurs avenues emportées, le centre-ville n’a guère été épargné. La situation était plus grave pour les personnes dont les habitations longent les cours d’eau. Le pont de N’djili qui conduit à l’aéroport, sur le boulevard Lumumba, a subi d’importants dégâts. LA VIE À KINSHASA DEVIENT INVIVABLE. Ce pont qui sépare les communes de Masina et de Limete s’est effondré après une érosion suite à la pluie qui a surpris les Kinois dès les premières heures de la matinée, à l’heure de se rendre au travail. Sauf intervention urgente, ce pont qui assure la continuité de la route nationale n°1 reliant la partie Ouest de la Capitale à celle de Est, unique voie pour accéder à l’aéroport international

de N’djili, n’a plus d’avenir avec les conséquences que l’on peut imaginer pour la mobilité. Dans le passé, il y a plus de dix ans, cet ouvrage avait déjà connu les mêmes problèmes sans que l’Office des routes n’intervienne avec l’efficacité nécessaire. L’aménagement de la ville de Kinshasa présente des faiblesses immenses qui doivent être corrigées par une politique robuste afin de doter la Capitale de toutes les fonctions d’une ville urbaine. La vie à Kinshasa devient invivable. Prendre le volant et se déplacer est désormais s’exposer à des risques réels sur les routes. Dès les petites heures, des véhicules de tout calibre - camionnettes aux véhicules déclassés appelés «Ketch» sans compter les motocyclettes «Wewa» et des camions de livraison et des conteneurs de marchandises, se jettent dans des rues envahies par des commerçants, quand chaque automobiliste a pour code de placer le premier le pneu sur la voie afin de «se sauver» autant que faire se peut. Outre une police routière qui passe son temps à

McDo à Kin

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e géant américain de fast food déjà présent en Afrique du Sud et en Angola veut poursuivre sa chaîne logistique au Congo à moins d’une heure de vol de sa base de Luanda, en Angola. Les avocats d’affaires de Mc Donald sont en discussion très avancées avec des franchiseurs congolais qui seront à la commande des restaurants de sa chaîne d’abord à Kinshasa ensuite dans certaines villes de province.

Les restaurants du géant américain de la restauration rapide sont basés sur la chaîne de froid qui ne peut être interrompue. D’où l’importance de la livraison continue de l’électricité. Vu le chiffre d’affaires que réalise les enseignes des pâtisseries Erick Kayser et la Pâtisserie Nouvelle, Mc Donald entrevoit un accueil délirant dans une capitale peuplée de plus de 10 millions d’habitants consommateurs potentiels d’hamburgers, Milkshake, Donuts, etc.

passer la main par la vitre afin d’espérer avoir de quoi donner à manger aux enfants. La Capitale, à l’instar d’autres villes du pays, mérite une véritable politique d’infrastructures, des voies rapides à péage aux ponts aériens qui ne seraient pas des simples

sauts-de-mouton évitant un croisement mais des voies aériennes qui pourraient s’allonger sur un ou deux kilomètres. Il suffit de disposer d’une politique et ce n’est pas des candidats investisseurs qui feraient défaut. Quant aux avenues de quartier, elles sont dans

un état tellement déplorable qu’il faut aux Kinois - dans la cité populaire ou dans le quartier autrefois chic comme Binza - des échasses pour franchir des lacs sinon des bottes en caoutchouc en plastic. En bref, il y a belle lurette que Kinshasa a cessé d’être une ville au

vrai sens du mot. Aucun projet de développement - sauf la smart city «Kitoko» annoncée mais, dans le passé, combien de projets de cet ordre ont été annoncés sans qu’ils n’aient pu voir le jour ? - qui viendrait sauver l’environnement. ALUNGA MBUWA n

À Idiofa, des lanceurs d’alerte font état de malles d’argent enfuies dans des tombes

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rois messages font le buzz sur les réseaux sociaux en lien avec le procès qui a lieu en chambre foraine, à la Prison Centrale de Makala. Il s’agit du détournement de plusieurs millions de US$ par une maffia organisée solidement installée au sein de l’Inspection Générale de l’Enseignement Primaire et Secondaire et du Service de Contrôle et de Paie des Enseignants. Selon ces textes, une tombe aurait été creusée «ces derniers jours» pour accueillir plusieurs malles d’argent. L’argent était destiné à quitter le pays mais, avec le procès ouvert à Makala, il aurait pris la direction de Mbangi, village natal de Delon Delphin Kampany Mbwel, à 20 kms de la cité d’Idiofa, province du Kwilu. Il s’agirait d’une «tombe construite à la hâte, gardée nuit et jour», témoignent des lanceurs d’alerte qui supposent que l’homme dont on dénonce des accointances avec des caciques tribaux, membres de l’exparti présidentiel PPRD n’aurait jamais agi seul. En interne, l’étau se

resserre autour de l’un des principaux parrains de cette maffia qui pourrait s’agir du ministre de tutelle Willy Bakonga Wilima qui a perdu toute la confiance du Premier ministre sortant Sylvestre Ilunga Ilunkamba qui aurait projeté, à plusieurs reprises, sa suspension et sa mise à disposition de la justice étant donné l’ampleur du détournement. L’autre prévenu dans cette affaire est l’Inspecteur général de l’Enseignement Primaire et Secondaire, Michel Djamba Kaombe qui a justifié plusieurs sorties des fonds - un total de 560.040.080 de CDF destinés à l’organisation de l’Examen d’Etat et du Tenafep (Test National de Fin d’Etudes Primaires) - par des ordres verbaux reçus de son ministre. Il a donné la même explication pour les marchés de gré à gré conclus, selon lui, sous le bénéfice de l’urgence, en violation flagrante de la loi, qui a prévu des procédures précises pour la passation de ce type de marchés. Quant à Delon Delphin Kampany Mbwel, il pointe du doigt son ministre comme donneur d’ordres dans la sélection des fournisseurs et la conclusion des contrats d’achat des intrants

auprès des fournisseurs aux adresses souvent inconnues et exerçant des activités commerciales dans l’informel. Willy Bakonga Wilima est aussi cité comme responsable de l’agrément de plusieurs écoles fictives ainsi que le recrutement de nouvelles unités, soit fictives, soit ne remplissant pas les critères requis pour prester comme enseignements. L’ÉCHEC PLANIFIÉ DE LA GRATUITE. C’est Willy Bakonga Wilima qui aurait déversé, dans le fourre-tout de l’EPST, des milliers des vrais-faux fonctionnaires n’ayant rien à voir avec la carrière enseignante. C’était pour justifier l’utilisation de 13,216 millions de CDF. Le gonflement des effectifs était tel que pour l’exercice scolaire 20192020, le ministère de l’Enseignement Primaire et Secondaire affichait 600.000 agents, soit la moitié de l’ensemble de l’administration publique, estimée l’année dernière à environ un million deux cents mille cadres et agents par le ministère de la Fonction Publique. Avec un tel gonflement d’enseignants et fonctionnaires fictifs, la gratuité de l’enseignement de base décrétée par le

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Chef de l’Etat en 2019 n’avait aucune chance de réussir, des milliards de CDF étant aspirés par ces réseaux. D’où la colère de la Banque mondiale qui avait suspendu des millions de US$ destinés à l’aide à la gratuité. Comme indices graves de la maffia opérationnelle à l’Inspection Générale de l’Enseignement Primaire et Secondaire et au Service de Contrôle et de Paie des Enseignants, le ministère public a épinglé de faux arrêtés ministériels, de fausses factures, de faux reçus, des doublons, des mineurs, de nouvelles unités recrutées les dimanches et les jours fériés, de fausses listes de paie, etc. Le procès actuellement en cours à la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe et que des millions de Congolaises et Congolais ont la chance de suivre à la radio et à la télévision nationales, est en train de lever un pan de voile sur le modus operandi des saboteurs de la gratuité de l’enseignement de base. En dépit des efforts des prévenus et de leurs avocats de tenter de défendre l’indéfendable, les actes délictueux posés au détriment de la jeunesse les prédestinent à de lourdes peines de prison et à de fortes amendes. DAH DADEI n


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L’homme de Nsontin s’en est allé

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À g., dépôt d’une gerbe des fleurs. À dr., lundi 18 février 2019, au dîner que le Président offre au Grand Bandundu après celui qu’il a offert deux jours auparavant au Grand Kasai, dans cette grande salle mythique de la Cité de l’Union Africaine, faite de marbre vert au sol que son père Le Sphinx a traversée. DR.

l est né un 29 septembre, il y a 87 ans. Il est mort le mardi 24 février 2021 dans la Capitale des suites d’une longue maladie. Les hommages officiels lui ont été rendus dans le hall du Palais du Peuple, le 9 mars 2021, devant le Président de la République, Chef de l’État qui s’est incliné devant le cercueil drapé du tricolore. Joseph

N’Singa Udjuu Ongwankebi Untube sera porté en terre vendredi 12 mars à Nsontin, petit village de ses parents, en territoire de Kutu, où il va reposer pour l’éternité aux côtés de ses parents. Un petit village rendu célèbre par un artiste à l’occasion d’une incroyable visite de Mobutu, tout jeune Président, à peine élevé au grade de Lieutenant-Général par Joseph Kasavubu, «qui s’improvise, bouscule le protocole, prend le risque pour sa sécurité et celle des siens, s’y rend, à l’occasion des 50 ans de mariage des parents - Papa Albert N’Singa Nshio et Maman Mokaju Flora - de son tout nouveau ministre», témoigne le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, avec qui il a parlé politique ces dernières années dans le cadre du CACH, retenu par la famille N’Singa pour les hommages officiels. Les dernières paroles de Joseph N’Singa à celui qui l’appelait «mon Père» - «Mon Papa» - quand lui répondait «Monsieur le Président, Mon Fils», avant de s’endormir: « Je m’en vais. Dites-le à Monsieur le Président, mon fils ». Mais

aussi au plan politique pour celui qui avait un sens élevé de l’État : « Si on lui en donne les moyens, le Président peut faire... ». Ces dernières paroles, il les prononce dans une ultime émission enregistrée peu avant dans le modeste appartement que lui loue l’INSS qu’il avait dirigé de 1975 à 1980. «Le Patriarche coiffé de son éternel chapeau rouge Borsalino Bogart Marengo en Grand Homme d’Etat, en Grand Homme de principes qu’il souhaite léguer à sa descendance, dit croire au Président de la République, à condition qu’il aide à rendre indépendante ce qu’il appelle «l’ossature judiciaire du pays, les cours et tribunaux » dans le cadre de l’Etat de droit et de fin ou, à tout le moins, de réduction remarquable du coulage des recettes du Trésor public que le Président prône». Poursuite du témoignage du Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba devant les corps constitués de la République : «Un jour, face au Président, dans un colloque singulier auquel il me convie, il répète cette conviction dans la lutte anti-corruption comme

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solution au Salut de la Nation. A la demande du Chef de l’Etat qui partage cette problématique, il me remet, une semaine plus tard, en mains propres, dans son appartement, sa contribution écrite de sa main, dans une grande et belle enveloppe de couleur kaki, que je fais le jour même remonter en direct. N’Singa fonde le salut de la Nation par la lutte anti-corruption et l’arrêt de l’impunité qu’il retrouve dans la volonté de création de l’APLC et la régénération déterminée de l’IGF. Il me dit sa satisfaction. Cette corruption publique, revendiquée, assumée, ce jeu éhonté d’« à qui remettra plus au corrompu triomphera » - la justice dans un État de droit ne pourrait être cette phrase de la fable des « Animaux malades de la peste » - « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », ce jeu qui enrichit des castes, tire le Congo vers le bas, qu’il estime que le Président doit combattre jusqu’au bout, sans répit pour « pouvoir faire... ». T. MATOTU n


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Il repose aux côtés de ses parents Mobutu à Nsontin à l’occasion des 50 ans de mariage des parents de son ministre, transporté en tipoy par des villageois dans les rues de cette petite localité. DR.

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élix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est incliné mardi 9 mars peu avant midi devant la dépouille mortelle de Joseph N’Singa Udjuu Ungwankebi Untube, l’ancien Premier ministre (Premier Commissaire d’État sous Mobutu) décédé dans la Capitale le 24 février, que le Président de la République appelait «mon Père» ou «mon Papa», l’homme de Nsontin ayant été un ami de son père Étienne Tshisekedi Wa Mulumba depuis l’Université de Kinshasa alors Lovanium à la Faculté de Droit jusqu’au premier Gouvernement de Mobutu dont ils aidèrent à renforcer le pouvoir par la conception et la rédaction du Manifeste de la N’Sele, la charte qui permit la mise en place du parti-État, le Mouvement Populaire de la Révolution avant qu’Étienne Tshisekedi ne dénonce le pouvoir autoritaire et dictatorial. Plus que ça, les deux hommes s’échangèrent sou-

vent les portefeuilles. Quand l’un avait le maroquin de la Justice, l’autre prenait celui de l’Intérieur, vice-versa. Les honneurs du Président de la République ont été rendus à N’Singa Udjuu dans le hall du Palais du peuple devant toutes les notabilités du pays réunies, des présidents des Chambres parlementaires aux

chefs militaires en passant par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba et face aux députés et sénateurs comme de hauts magistrats du pays. Le corps du défunt Premier ministre honoraire a été embarqué le lendemain mercredi 10 mars par vol spécial dans le petit village de Nsontin via la localité de Semendua, dans la

province de Maï-Ndombe où l’ancien Premier ministre repose désormais pour l’éternité aux côtés de ses parents et selon ses dernières volontés. «Devant les corps constitués de la République, des parlementaires, des membres de sa famille biologique et une foule d’anonymes, le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi s’est incliné devant le cercueil enveloppé du drapeau national exposé à l’entrée de la salle des plénière de l’Assemblée nationale», a rapporte le cabinet du Chef de l’État. Deux moments forts à cette cérémonie d’hommages officiels. La séquence des témoignages - l’un politique, celui du professeur Tryphon Kinkiey Mulumba, le troisième homme du CACH, l’autre d’un ami de la famille, le bâtonnier Bernard-Claude Mbu Ne Letang qui fut l’un de ses directeurs de cabinet lors des années Mobutu, de même que le mot des enfants du défunt tout comme l’oraison funèbre du Gouvernement prononcée par le Vice-Premier ministre

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au Budget, Jean-Baudouin Mayo Mambeke, par délégation du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Ces deux derniers moments furent précédés par le dépôt de la gerbe de fleurs du Président de la République qui en a profité pour présenter ses condoléances à la veuve et aux enfants N’Singa. Ci-après, le témoignage en intégralité du troisième homme du CACH, le professeur Tryphon Kinkiey Mulumba : Il est né un 29 septembre, il y a 87 ans, à Nsontin, petit village passé dans l’Histoire par le génie d’un artiste qui traverse et continue de traverser les âges. C’est à l’occasion d’une incroyable visite de Mobutu, tout jeune Président, à peine élevé au grade de Lieutenant-Général par Kasavubu avant de le neutraliser, qui s’improvise, bouscule le protocole, prend le risque pour sa sécurité et celle des siens, s’y rend, à l’occasion des 50 ans de mariage des parents de son tout nouveau (suite en page 11).


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Mobutu était sur le point de faire de N’Singa son dauphin

N’Singa Udjuu a 85 ans. La communauté Grand Bandundu de Kinshasa lui rend hommage par une messe d’actions de grâce dite par le cardinal Monsengwo. DR. (suite de la page 10). ministre. Le Président est transporté en tipoy dans les rues de Nsontin, ce village des parents N’Singa où, celui que nous pleurons aujourd’hui, a choisi d’être porté en terre en reposant pour l’éternité aux côtés de ses parents. Le jeune Président transporté par des villageois quand, de ses deux mains, il salue chaleureusement et presque perpétuellement la haie qui s’étend devant ses yeux et l’ovationne. Jamais ce Président n’aura ainsi reconnu une légitimité sociologique et politique, relevé un coin du pays, honoré un autre de ses proches, décorant personnellement, dans ce village, Papa Albert N’Singa Nshio et Maman Mokaju Flora dont Joseph est le cinquième enfant. A Nsontin, Joseph N’Singa Udjuu - Udjuu qui, en langue Sakata, veut dire le ROI, le Roi

qu’il est - est un monument. Non ! Il est LE Monument. Comme il l’est dans ce territoire de Kutu de ses origines dont Inongo est le chef-lieu. Tout comme au Maï-Ndombe, dans ce qui fut, ce qui est l’espace Bandundu et, bien entendu, dans ce pays, le Congo où il joue un rôle clé dans sa province d’origine d’abord, et, ensuite, dans la Capitale, aux côtés de Mobutu qui l’a déniché dès sa prise de pouvoir le 24 novembre 1965. Il fait ses études dans ce Bandundu qu’il chérit tant et qu’il n’a jamais en réalité quitté même s’il migre dans le Kasaï, pour des études de philosophie, au Grand Séminaire de Kabwe, et part dans la grande ville capitale Léopoldville où il entame et achève ses études universitaires sur ce plateau inspiré qui abrite ce qu’on appelle aujourd’hui UNIKIN. Là, il fait connaissance d’un homme qui marquera particulièrement le cours de l’histoire

du pays, Etienne Tshisekedi. Tous deux font la faculté de Droit de ce Lovanium où lui, N’Singa est président de l’Association générale des étudiants, puis président de l’UGEC, la puissante Union générale des étudiants du Congo. Tshisekedi et N’Singa, ces deux rares juristes à l’époque, l’un du Kasaï, l’autre du Bandundu, sur lesquels Mobutu va s’appuyer pour construire son régime. Conseiller juridique et ministre provincial de l’Intérieur et de l’Information à Inongo, province du Lac Léopold II aujourd’hui Mai-Ndombe, il est en 1965, dans la Capitale, Vice-ministre de l’Intérieur, puis, en 1967, ministre de la Justice. Quand l’année suivante, Etienne Tshisekedi passe à la Justice, N’Singa croise son chemin en retournant à l’Intérieur avant un autre maroquin, celui de ministre

délégué à la Présidence. Il est aussi ministre des Transports et Communications, puis ministre des Réformes Institutionnelles. Tshisekedi et N’Singa poussent la connaissance l’un de l’autre, renforcent leurs liens politiques et de famille, mettent ensemble leurs enfants. D’avril 1981 à novembre 1982, N’Singa est Premier ministre que Mobutu porté par la doctrine de l’Authenticité, appelle Premier Commissaire d’Etat. Si, un an auparavant, en décembre 1980, par une lettre historique des 13 Parlementaires, son ami a rompu avec Mobutu, suivi par douze autres parlementaires, lui, N’Singa estime que le changement que le peuple réclame à haute et intelligible voix, il peut l’obtenir en travaillant à faire bouger les lignes, de l’intérieur. Il y croit jusqu’à la chute du régime quand ministre, je rencontre ce Géant de la politique du Congo qui a été Président

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de la République de ce pays, pour ainsi dire, quand Mobutu quitte la présidence du Mouvement Populaire de la Révolution en 1990 dans son message du 24 avril à la Nation et écrit deux jours plus tard, le 26 avril, par lettre officielle signée de sa main, au Secrétaire Permanent du MPR Jean-Théodore Umba-di-Lutete le priant de convoquer une réunion extraordinaire du Comité Central en vue de mettre en place un Directoire en charge de réviser la Constitution de la République en adaptant la Loi fondamentale à son discours historique de la Nsele et de préparer les structures définitives du MPR, fait privé. Mobutu, président du MPR, parti-Etat, et, par conséquent, aux termes de la Constitution, président du pays, en quittant la présidence de ce MPR, cesse d’être Président de la République. (suite en page 12).


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Pour N’Singa, le salut de la Nation passe par la lutte anti-corruption (suite de la page 10). Il désigne l’un des membres du Comité Central du MPR, parti-Etat, Joseph N’Singa Udjuu Ongwankebi Untube pour présider ce Directoire et demande à Umba-di-Lutete et à tous les membres de l’organe dirigeant du pays, d’aider l’homme de Nsontin dans ce travail. Honorables Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat, Excellence Monsieur le Premier Ministre, Leurs Honorables, Leurs Excellences, Excellences Messieurs et Mesdames les Ambassadeurs, Son Éminence Cardinal, Maman Marie, Très chères sœurs et très chers frères, Mesdames et Messieurs, Cela en dit tout de ce que fut ce Grand Homme qui nous a quittés. J’ai dit que ministre, j’ai rencontré ce Géant de la politique de notre pays. Cela se passe le 11 avril 1997 au sein du Gouvernement du Général Norbert Likulia Bolongo. Il est alors Ministre du Plan et de la Reconstruction nationale quand je suis proposé au Général par un ami fils Mobutu pour tenter de porter une parole du Zaïre qui n’en a plus. Si ce Gouvernement fait 39 jours alors que les troupes de l’AFDL prennent position aux portes d’une Capitale assiégée, N’Singa qui a fini de croire en Mobutu, en donnant raison à Etienne Tshisekedi wa Mulumba, a quitté le navire. Il retourne plus tard dans ce Zaïre rebaptisé République Démocratique du Congo par les soins du président LaurentDésiré Kabila qui sollicite sa compétence et son expérience, renoue avec la vie politique qu’il ne quittera plus jusqu’à la fin de ses jours, est élu en 2006 Député national du territoire de Kutu quand dans les travées de cette enceinte du Palais du Peuple, nous célébrons nos retrouvailles. Je préside alors le Caucus parlementaire Grand Bandundu avec comme 1er Vice-président, Zénon Mukwakani du PALU et comme deuxième Vice-président le pasteur Kiziamina, après une élection et un triomphe en règle. Un jour, en pleine plénière à l’Assemblée Nationale, le Patriarche fonce droit sur moi et m’interpelle en plein visage : - « Mon cher ami Kin-kiey, toi, Président du Caucus Grand Bandundu quand moi, je suis encore en vie ! Non ! Tu me cèdes ce Caucus... ».

À g., N’Singa, à 85 ans, avec son épouse Marie Mbu Mudiri. À dr., lors des obsèques du 1er président du Congo Kasavubu. DR. Ma réponse est sans nuance, sans la moindre équivoque : - « Patriarche, vous avez ce Caucus, prenez-en la direction. Je sais que vous en prendrez bien soin...». Au lendemain des annonces des candidatures à la Présidentielle de décembre 2018, il en pleut étonnamment des Candidats Président dans son Bandundu, dans ce Kwilu qui doit être politiquement réinventé s’il veut renaître et avancer quand jour après jour, il s’enfonce dans le désastre comme jamais. Et ça défile avenue Uvira, qui loge son modeste appartement de l’INSS, au deuxième étage, sans ascenseur dans cet immeuble qu’il arpente miraculeusement et continue d’arpenter à 87 ans, debout, sous le poids du grand âge. Le Patriarche n’a que conseils à la bouche, que rapprochement et cohésion, que Union des filles et des fils de ce Grand Bandundu et, donc, du pays. Ces filles et ces fils qui se croisent dans son appartement sans toujours se reconnaître. Mais ce Bandundu qui échoue démocratiquement à la Présidentielle de décembre 2018 est ce Bandundu qui gagne démocratiquement à cette Présidentielle grâce au vote de ses filles et de ses fils mobilisés par la Coalition CACH d’heureuse mémoire : c’est ce Candidat que lui et moi, avons appuyé, contre vents et marées, avons soutenu haut et fort, et ce Président que lui et moi appuyons et soutenons. CACH ! Qui nous croit ? Comme on fut moqué ! Quelle adversité ! On a été raillé comme jamais ! On a été rayé ! Mais quel respect de la part du peuple ! Vérité, Droit, Justice ! Dieu a fait ! Dieu fait ! Dieu fera ! Le 30 décembre 2018, le peuple a donc décidé. Le pays vit la paix de cœur. Après ce triomphe, lundi 18 février 2019, au dîner que le Président offre au Grand

Bandundu après celui qu’il a offert deux jours auparavant au Grand Kasai, dans cette grande salle mythique de la Cité de l’Union Africaine, faite de marbre vert au sol que son père Le Sphinx a traversée, lui et moi nous sommes invités à la table du Président quand j’entends le Président, l’appeler chaleureusement, publiquement, affectueusement : - « Mon Père ». Lui calmement répond : - « Monsieur le Président, mon fils ». N’Singa est avec nous aux Consultations du Palais de la Nation. Il tient à être avec nous au format Grand Bandundu au Palais de la Nation comme avec l’Informateur. Mais si la volonté est pleine et entière, le corps ne répond plus… Mardi 24 février 2021 à 09:00’ au matin, le dernier Patriarche du Grand Bandundu dont je vois, pour la dernière fois sur ce lit de mort, dans cette salle lugubre du 3ème étage avec les morts, le visage paisible comme s’il n’avait jamais souffert aucune fois, lui qui venait de faire des tours d’hôpitaux, de cliniques où je n’ai jamais cessé de le voir, de lui dire que « ça va aller, ça ira ! » - O ! Mort pourquoi tu l’as pris ?, mais c’est vrai c’est notre chemin à tous - « O ! Mort, où est ta victoire ? », pour citer cette exclamation de Saint Paul dans la lettre aux Corinthiens 15, 51-58 -, il n’a eu que deux mots à la bouche qu’il a répétés avant de s’endormir : « Je m’en vais. Dites-le à Monsieur le Président, mon fils ». Dans une ultime émission enregistrée peu avant à cet appartement que lui loue l’INSS qu’il avait dirigé de 1975 à 1980, le Patriarche coiffé de son éternel chapeau rouge Borsalino Bogart Marengo en Grand Homme d’Etat, en Grand Homme de principes qu’il souhaite léguer à sa descendance, dit croire au Président de la République à condition qu’il aide à rendre indépendante ce qu’il appelle « l’ossature judiciaire du pays, les cours et tribunaux » dans

le cadre de l’Etat de droit et de fin ou, à tout le moins, de réduction remarquable du coulage des recettes du Trésor public que le Président prône. N’Singa poursuit sa confession - non ! sa conviction : « Si on lui en donne les moyens, le Président peut faire... ». Un jour, face au Président, dans un colloque singulier auquel il me convie, il répète cette conviction dans la lutte anti-corruption comme solution au Salut de la Nation. A la demande du Chef de l’Etat qui partage cette problématique, il me remet, une semaine plus tard, en mains propres, dans son appartement, sa contribution écrite de sa main, dans une grande et belle enveloppe de couleur kaki, que je fais le jour même remonter en direct. N’Singa fonde le salut de la Nation par la lutte anti-corruption et l’arrêt de l’impunité qu’il retrouve dans la volonté de création de l’APLC et la régénération déterminée de l’IGF. Il me dit sa satisfaction. Cette corruption publique, revendiquée, assumée, ce jeu éhonté d’« à qui remettra plus au corrompu triomphera » - la justice dans un État de droit ne pourrait être cette phrase de la fable des « Animaux malades de la peste » - « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », ce jeu qui enrichit des castes, tire le Congo vers le bas, qu’il estime que le Président doit combattre jusqu’au bout, sans répit pour « pouvoir faire... ». Merci Maman Marie Mbu Mudiri. En effet, comme tu l’as dit : j’y étais, j’y suis, j’y serai. Merci Patriarche Joseph N’singa Udjuu Ongwankebi Untube, pour ces conseils. Toi qui as été le premier à diriger le Conseil judiciaire de ce pays, de 1986 à 1990, tu connais bien plus que quiconque ce problème qui appauvrit le pauvre et le pays déjà trop pauvre.

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Fais de ce dernier voyage un excellent voyage. Dis bonjour à ton ami Le Sphinx. Comme au premier Président du Congo Joseph Kasavubu dont tu as présidé avec brio en mars 1969 les funérailles les plus solennelles que le pays ait pu organiser à l’époque, au nom du Président Mobutu alors en déplacement à l’étranger, en Allemagne, d’où il ordonna ce protocole des plus grandioses rendu à son illustre prédécesseur, celui que le ministre d’Etat à l’Intérieur que tu fus, entouré des membres du Gouvernement et du Directoire du MPR au grand complet, appela, dans un discours devant le Palais de la Nation, « le pionnier de la libération et de la souveraineté internationale » de notre jeune État et que Mgr Joseph-Albert Malula qui célébra la messe de requiem en la Cathédrale Notre Dame, devant toutes les notabilités du pays, le corps diplomatique au grand complet, identifia comme « l’homme qui fit raisonner les tams-tams de l’indépendance immédiate et inconditionnelle ». Merci encore Maman Marie. Merci Anne Marie. Merci à vous tous mes sœurs et frères. Merci la famille pour l’honneur que vous m’avez fait de me désigner et de me choisir pour porter ce témoignage à l’occasion de cet hommage que le Congo rassemblé au sein de l’Union sacrée de la Nation, rend au Patriarche ce jour. Honorables Présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale, Excellence Monsieur le Premier Ministre, Leurs Honorables, Leurs Excellences, Excellences Messieurs et Mesdames les Ambassadeurs, Son Éminence Cardinal, Mesdames et Messieurs. Je vous remercie. Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba n Kinshasa, 9 mars 2021.


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Il y a deux ans, jour de ses 85 ans

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Il est né un 29 septembre, il y a 87 ans. Il y a deux ans, la communauté Grand Bandundu de Kinshasa lui rendit hommage par une messe d’actions de grâce. DR.

la manœuvre, Kin-kiey Mulumba déclare que cet octogénaire, natif de Kutu est «le leader, le grand patriarche du Grand Bandundu». Pour ses 85 ans d’âge, dont 55 ans de vie politique, Joseph N’Singa Udjuu, ancien Premier ministre de la République démocratique du Congo, a été honoré par les siens, les ressortissants du Grand Bandundu. Parmi eux, le ministre honoraire et grande figure du Kwilu Tryphon Kin kiey Mulumba qui salue ce patriarche au riche parcours. Pour cet anniversaire, ils ont organisé une messe d’action de grâce le dimanche 29 septembre. Cette eucharistie a été

célébrée par le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya à la paroisse Sainte Anne, à Gombe. Plusieurs personnalités politiques, membres du gouvernement, membres de famille, ressortissants du Grand Bandundu et autres invités y ont pris part. Pour la circonstance et très inspiré, l’officiant du jour a choisi la très inoubliable histoire biblique du riche avec le pauvre Lazare qu’il a tirée des onze derniers versets du chapitre 16 de l’évangile de saint Luc (Luc 16:1931). « LE LEADERSHIP NE SE DECRETE PAS», TRANCHE KKM. Dans son homélie, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a appelé chacun dans l’assistance à ne pas être le riche qui mange seul, en laissant affamés les

pauvres à côté de lui. En un mot, il a invité les uns et les autres au partage, comme le Seigneur Luimême a su partager avec autrui. A la fin de la célébration, Laurent Monsengwo a procédé à la bénédiction de l’illustre octogénaire pour son anniversaire. La cérémonie a connu la présence de plusieurs personnes dont des personnalités politiques, des membres du gouvernement, des membres de famille, des ressortissants du grand Bandundu et autres invités. La joie se lisait sur le visage de tous. Déliant leurs langues, plusieurs personnalités ont rendu hommage à l’ancien Commissaire d’Etat (Premier ministre) sous la IIème République. Parmi elles, Tryphon Kin Kiey Mulumba, l’un des notables du Grand

Bandundu. Le porteétendard du Parti pour l’Action (P.A.) a su trouver les mots justes. «C’est le leader du Grand Bandundu. Il n’y en a pas deux. Sur le plan sociologique, c’est lui. Je me rappelle que quand j’ai été élu président du caucus du Grand Bandundu, j’ai eu comme premier vice-président Zénon Mukwakani, comme 2ème vice-président, le pasteur Jean-Oscar Kiziamina, et comme rapporteur Aubin Minaku. On a fonctionné pendant deux mois. Et plus tard, lui, le vieux, dans l’hémicycle, viendra me voir pour me dire que «je n’ai pas encore l’âge de la retraite. Comment se fait-il que vous ayez la présidence du Caucus? Il faut me la céder». «Immédiatement, je lui ai donné cette présidence», s’est-il agréablement souvenu. Fort élogieux envers ce

baobab aussi bien du Grand Bandundu que de la RDC, Kin-kiey lâche: «Jusqu’aujourd’hui, il est le leader, le patriarche, le grand patriarche du Grand Bandundu. 85 ans, c’est important. Vous savez, le leadership, il est sociologique et lui incarne ce leadership plus que jamais. C’est pourquoi moi, et tout le Grand Bandundu, nous sommes là pour le saluer car il incarne véritablement ce leadership du Grand Bandundu qui doit pouvoir renaître autour de lui». «Nous devons, poursuit-il, avoir confiance aux anciens ; les anciens d’hier ou d’aujourd’hui. Or, le leadership ne se décrète pas. Il est tout actuel, il est sociologique, il est politique». N’Singa Udjuu Ongwakebi Untube Joseph est aujourd’hui content d’avoir été honoré de

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son vivant par ses frères et sœurs de son patelin natal. Né le 29 septembre 1934, cet octogénaire a assumé plusieurs fonctions politiques. Sous Mobutu, il avait notamment été Premier ministre, ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, ministre de la Justice, ministre des Transports, ministre du Plan et Reconstruction, président du Conseil judiciaire. Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Haut représentant du Président de la République, ce haut cadre du MPR a été membre des organes dirigeants du parti-Etat. Il est député national honoraire connu pour sa rigueur scientifique et son franc-parler. KLÉBER KUNGU n Forum des As, Kinshasa, mercredi 2 octobre 2019.


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Le dossier des 617 millions de US$ réclamés par Dig-Oil paraît avoir été mené avec professionnalisme par Kinshasa

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ontrairement aux insinuations d’une presse étrangère à scandale faisant croire qu’une guerre oppose à Kinshasa des conseillers présidentiels à un team d’avocats de la République dans le dossier des 617 millions de US$ réclamés par le pétrolier sud-africain DIG Oil, l’affaire aurait au contraire été menée avec professionnalisme et se serait conclue à la satisfaction des parties. Ces négociations ont abouti à des résultats probants, au mieux des intérêts du Congo, écrit une correspondance particulière. «L’Acte transactionnel prévoit en effet la réduction de 619 millions de US$ à 300 millions de US$ du montant des dommages & intérêts à charge du Congo, le paiement à DIG OIL d’une somme de 8 millions de US$ (à valoir sur la créance) en gage de bonne volonté, contre l’engagement de DIG OIL de renoncer définitivement à l’exécution de la sentence arbitrale, le principe de travailler de commun accord entre DIG OIL et l’Etat congolais, afin de trouver une solution au paiement de la créance à travers la valorisation des différents blocs disponibles, afin de n’exercer aucune pression sur la trésorerie de l’Etat en dehors du paiement de bonne volonté de 8 millions de US$», écrit cette correspondance. Ci-après. UN CONFLIT QUI REMONTE À 2007 ET 2008. C’est en 2007 et 2008 que le Congo signe des CPP, Contrats de partage de production avec le groupe pétrolier sudafricain DIG Oïl pour respectivement 3 blocs pétroliers dans la cuvette centrale et 1 bloc dans le lac Albert, à la frontière avec l’Ouganda. Ces contrats qui doivent être approuvés par des ordonnances présidentielles selon la loi en vigueur, accordent à DIG Oil l’exclusivité des droits de reconnaissance et d’exploration ainsi que les droits d’obtention des permis d’exploitation. DIG Oil verse au Congo 4 millions de US$ de frais divers pour le bloc 1 du Lac Albert et entame des travaux pétroliers que le Groupe estime à 12,5 millions US$.

À g., le lac Albert II à la frontière entre l’Ouganda et le Congo où le conflit a éclaté. À dr, coucher du soleil sur le lac Albert II. DR. Contre toute attente, le président d’alors Joseph Kabila Kabange décide en 2010 de réattribuer ce même bloc 1 à Caprikat Ltd, société contrôlée par son ami, l’homme d’affaires israélien Dan Gertler. Quelques jours après, cette réattribution est confirmée par une ordonnance présidentielle signée le 18 juin 2010. Après plusieurs tentatives restées vaines de règlement à l’amiable du différend créé de toutes pièces par l’Etat congolais, un accord est obtenu pour que les 4 millions de US$ payés par DIG Oil pour le contrat du bloc 1 du lac Albert soient transférés sur le compte des 3 blocs de la cuvette centrale. Depuis cet accord et malgré les engagements pris par l’Etat congolais, l’ordonnance présidentielle approuvant ces contrats n’a jamais été signée, rendant impossible la poursuite des travaux pétroliers sur ces 3 blocs. Le 31 octobre 2016, DIG Oil engage une procédure à la Cour Internationale d’Arbitrage de Paris contre le Congo accusé d’avoir résilié unilatéralement le contrat sur le bloc 1 du lac Albert et pour avoir refusé, pendant dix ans, de lui signer l’ordonnance présidentielle d’approbation pour les blocs de la cuvette centrale. La défense du pays est organisée sous la supervision du ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba. En novembre 2018, la CCI rend sa sentence condamnant le Congo à indemniser DIG Oil à concurrence de 619 millions US$ au titre des dommages et intérêts et frais de procédure. Le Congo va en appel à Paris, mais l’appel est

rejeté le 7 janvier 2020 et DIG Oil obtient en même temps l’exequatur en France, en clair, l’autorisation de faire exécuter la sentence. Le 30 avril 2020, DIG Oil saisit le Tribunal du District de New York, en vue de l’exécution de la sentence au niveau international. Face à une situation qui s’accélère, le Congo décide d’agir simultanément sur les plans judiciaires et de la négociation, en vue d’empêcher l’exécution de la sentence. Ainsi, à l’initiative du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Conseil des ministres recommande le 29 mai de trouver une solution négociée à l’exécution de la sentence arbitrale. En juin 2020, l’Etat congolais obtient du Tribunal de Commerce de Kinshasa Gombe une ordonnance refusant l’exéquatur à la sentence du 7 novembre 2018 en raison de son caractère contraire à l’ordre public congolais. Au courant du même mois, le ministre de la Justice congolais donne mandat au cabinet Arent FOX basé à Washington DC en vue d’assurer la défense contre la demande d’exequatur. Malgré les multiples relances auprès du Premier ministre, des ministres du Budget et des Finances, aucun paiement n’intervient en faveur des avocats de la République en charge du dossier. Conséquence : le 20 septembre 2020, le Tribunal de Grande Instance de Columbia déclare le défaut dans le chef de l’Etat congolais et confère l’exéquatur à la sentence arbitrale aux Etats-Unis

d’Amérique. PRÉSIDENCE ET GOUVERNEMENT À LA MANŒUVRE. S’appuyant sur la décision du gouvernement et face à la situation, l’Etat congolais accélère le processus des négociations avec DIG Oil. Celles-ci prennent plus de 6 mois et sont conduites, côté congolais par le ministre de la Justice, avec la participation active de la Présidence de la République représentée par un team composé de l’ex-Directeur de cabinet a.i également Directeur adjoint en charge des questions juridiques, politiques et diplomatiques Désiré Cashmir Kolongele Eberande ainsi que de l’Ambassadeur itinérant du Chef de l’Etat Nicolas Kazadi Kadima Nzuji, de l’Envoyé Spécial du Président de la République, Kinuani Massamba et d’un expert Senior en industrie pétrolière et hydrocarbures, Augustin Nkuba. Les ministères des Hydrocarbures, des Finances et du Budget prennent part ces négociations. L’objectif des négociations est d’empêcher l’exécution de la sentence, d’éviter à l’Etat congolais une charge financière insupportable au regard de la situation des finances publiques et, enfin, de privilégier toute solution qui facilite la relance des activités du bloc 1 du lac Albert, étant entendu que les blocs correspondants situés dans la partie ougandaise (relevant de la même nappe) avaient déjà fait l’objet de forages ayant permis la découverte de plus de 3,5 milliards de barils de pétrole brut. Ces négociations ont abouti à des résultats probants, au mieux des

intérêts du Congo. L’Acte transactionnel prévoit en effet la réduction de 619 millions de US$ à 300 millions de US$ du montant des dommages & intérêts à charge du Congo, le paiement à DIG OIL d’une somme de 8 millions de US$ (à valoir sur la créance) en gage de bonne volonté, contre l’engagement de DIG OIL de renoncer définitivement à l’exécution de la sentence arbitrale, le principe de travailler de commun accord entre DIG OIL et l’Etat congolais, afin de trouver une solution au paiement de la créance à travers la valorisation des différents blocs disponibles, afin de n’exercer aucune pression sur la trésorerie de l’Etat en dehors du paiement de bonne volonté de 8 millions de US$. Le lac Édouard, à la

frontière entre l’Ouganda et le Congo. Ainsi, la perspective de résolution négociée du litige entre le Congo et DIG OIL sous le leadership du Chef de l’Etat vient corriger de graves erreurs commises sous le régime passé au détriment de la République. En évitant de prolonger inutilement le temps de la bataille judiciaire, sans garanties de succès mais avec le risques de voir la sentence connaître un début d’exécution, cette résolution négociée va permettre la relance assez rapide des opérations sur les différents blocs pétroliers concernés, ce qui permettra au Trésor public congolais d’engranger des revenus annuels supplémentaires qui se chiffreront en plusieurs centaines de millions de dollars.

CORRESPONDANCE n

Conjoncture stable

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e Congo vit une conjoncture économique de stabilité. Le cours de change du CDF face au US$ est resté stable à l’officiel mais sur le marché parallèle, il est noté une légère appréciation du CDF. La Banque Centrale du Congo, BCC, affiche une trésorerie légèrement excédentaire qui s’explique par les arrêts de travail dans certains services de l’Etat. Les réserves de change ont connu une nouvelle très légère hausse de 1,29% au 08 mars 2021. De même, une embellie des cours des produits miniers sur le marché international a induit une augmentation de la

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redevance minière de 27,6%, même s’il s’observe sur le marché une légère baisse des prix. Ces informations ont été communiquées à l’issue d’une réunion du Comité de conjoncture économique présidée mardi 16 mars par le Premier ministre sortant, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, selon le compte-rendu qui en a été fait par le Vice-Premier ministre en charge du Budget, Jean Baudouin Mayo Mambeke. Ce Comité a noté une hausse aussi bien de la production que de la consommation du ciment gris à hauteur de 33,2%, ainsi qu’une amélioration de l’ordre de 206, 4% des stocks des produits pétroliers dans la partie ouest du pays. avec AGENCES n


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Des ministres passent outre les directives du DirCab Guylain Nyembo Mbwizia

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n ministre, mieux des ministres d’un gouvernement réputé démissionnaire ne peuvent-ils être suspendus et/ou démis de leurs fonctions pour faute ostentatoirement lourde, qui s’apparente à une insubordination ou un boycottage des recommandations expresses du Chef de l’État? Le 30 janvier 2021, Guylain Nyembo Mbwizia, alors tout nouveau DirCab du chef de l’Etat, agissant au nom du président de la République, rend public un communiqué portant notamment suspension de tout engagement, liquidation et paiement de toutes dépenses autre que les charges du personnel au sein des ministères. Recrutement, nomination, promotion du personnel à tous les niveaux sont également interdits autant que des voyages à l’extérieur du pays des membres du gouvernement et ceux de leurs cabinets. Mais, dès la diffusion de ce communiqué, que des commandes des véhicules, des équipements divers, que des recrutements. le mouvement va s’accentuer avec la nomination du nouveau Premier ministre, Jean-Michel Samba Lukonde. INSUBORDINATION CARACTÉRISÉE. Ministre d’Etat sortant en charge des Ressources hydrauliques et Electricité, Eustache Muhanzi Mubembe s’est engagé, mi-février 2021, dans la réhabilitation de son cabinet et de celui de son vice-ministre. On ne sait trop sur quoi portent les travaux sinon qu’ils ont été confiés à l’entreprise Modern Construction de l’Indien multi-milliardaire Harish Jagtani pour 221.445 US$. Le 19 février 2021, le même Eustache Muhanzi réalise une triple commande : «des véhicules terrestres » sans en préciser ni le nombre ni la marque ou encore les caractéristiques techniques. Juste le montant, 368.100 US$ auprès de la société PETRAC. Selon la note du ministre, les bénéficiaires de ces véhicules sont les membres de son cabinet et le secrétariat des Ressources hydrauliques et Electricité «dans le cadre de suivi des

de recherche géologique et minière (CGRM), du Centre de recherche en sciences appliquées et technologiques (CRSAT), du Centre de recherche agro-alimentaire de Lubumbashi (CRAA) et de l’Institut de recherche

en sciences de la santé (IRSS). Mais aucun de ces services précités n’aurait, à ce jour, acquis un quelconque matériel. (…). Aux ITPR, le coordonnateur de la Cellule des Infrastructures, Théophile Ntela Lungumba, a probablement déjà recruté un comptable dont le début de prestation est prévu pour le mois d’avril 2021. La cellule des Infrastructures est en cours de recrutement d’ une firme de consulting pour réaliser l’étude de référence pour l’évaluation des impacts du projet Kin Elenda porté par le ministre de tutelle sortant, Willy Ngopoos. Au ministère de la Santé, on a recruté pêle-mêle courant février, notamment un assistant technique et trois chauffeurs. Il y a aussi ce projet qui n‘irait pas sans faire polémique. Mi-février 2021, le ministère de la Santé annonce vouloir se constituer un fichier des fournisseurs des biens et des prestataires des services que sa Cellule de gestion des passations des marchés publics va devoir inviter pour participer à des appels d’offres restreints au cours de deux prochaines années. Il s’agit

des opérateurs dans les domaines de papeterie, imprimerie, services traiteurs et salles des conférences, stations-services, fourniture d’équipements informatiques, des fournitures de labo, des médicaments… les entreprises des travaux (ndlr probablement de construction), les agences de transport et fret, des bureaux d’études. (…) Après ses démêlés, Azarias Ruberwa en soins en AfSud, pourrait ne pas revenir au gouvernement. D’ailleurs, au terme des consultations menées par le chef de l’État, la classe politique a jugé le ministère de la Décentralisation superfétatoire et opté pour sa suppression. Et pourtant, au Secrétariat général de la Décentralisation, il est rapporté un marchandage des promotions et des postes, 20 à 50 US$ selon la tête du client, au mépris des directives du Dircab du chef de l’État. Des voix s’élèvent pour qu’un audit financier soit organisé dans chaque ministère avant la remise et reprise entre ministres Sylvestre Ilunga Ilunkamba et Jean-Michel Samba Lukonde.

R-dCongolais de l’étranger seront également répertoriées. De même que des R-dCongolais candidats au retour volontaire, en détresse, en prison ou ayant des contentieux à l’étranger. Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères ne dispose pas des chiffres précis sur le volume des investissements des R-dCongolais de l’étranger en RDC mais atteste qu’il est en constante croissance depuis quelques années. Selon Mokonda Bonza, ancien DirCab de Mobutu, les fonds transférés par la diaspora ont largement contribué à la stabilité du cadre macroéconomique et du taux de change entre 2012 et 2016. Une étude reposant sur les données des agences de messagerie financière en 2018 situait le volume des fonds transférés par la diaspora entre 250 millions et un milliard de US$. Sauf

que la Banque mondiale n’a pas repris la R-dC parmi les 10 Etats africains subsahariens gros bénéficiaires des fonds de transfert de la diaspora. Selon sa revue «Migrations et envois de fonds : développement récents et perspectives» parue avant la pandémie de Covid-19, environ 34 milliards de US$ ont été transférés vers le continent par ses diasporas, en 2018. En 1997, au lendemain de la prise du pouvoir par LaurentDésiré Kabila, Kinshasa avait battu le rappel des meilleurs de ses filles et fils établis à l’étranger pour prendre part à la reconstruction de la désormais RDC. Hélas, pris totalement en charge par le Trésor, les «Diassadiassa», ainsi désignés par ironie et espièglerie, par les Kinois, se sont, en effet, illustrés et comportés en «un conglomérat d’aventuriers et d’oppor-

tunistes » ou encore une «kermesse des gens inutiles et corrompus», pour reprendre des apophtegmes du M’zee Kabila contre des politiques r-dcongolais qui rejoignaient des mouvements rebelles dans l’Est du pays. Ces supposés savants de la diaspora ont prétendu avoir découvert des indices du pétrole dans la rivière Kalamu et sur le site du marché central Zando. D’autres, plus rêveurs que Don Quichotte, ont envisagé de faire raser tout Ngomba Kinkusa, un quartier sur les hauteurs de Binza dit UPN, pour en faire un site de lancement de fusées pour la conquête spatiale. Seule certitude, les fameux Diassa-Diassa furent «bien accueillis» par des mineures voire des femmes mariées convaincues de se refaire une vie.

Le DirCab du chef de l’État, Guylain Nyembo Mbwizia. DR. projets», note-t-il. Une autre commande a porté sur du «matériel roulant» non autrement identifié pour un montant de 40.000 US$ auprès de la DAON MOTORS. Motif avancé : compte du projet Katende-Kakobola. La troisième commande porte sur «les équipements informatiques» d’une valeur de 116.030,36 US$ et «des équipements divers pour l’évaluation des centrales hydroélectriques identifiées dans l’Atlas des énergies renouvelables» pour 129.214,64 US$ auprès de l’UAC. Commentaire de ce syndicaliste de la SNEL SA sur l’opportunité de ces différents équipements: «du n’importe quoi! Juste pour se faire l’argent». DOCUMENTS ANTIDATÉS ET POSTDATÉS. Autre ministre : José Mpanda de la Recherche scientifique et Innovation technologique. Alors qu’il s’est emmêlé les pinceaux avec son arrêté-portant sur les modalités pratiques d’intervention du Comité national de protection contre les rayonnements ionisants (CNPRI) et du Commissariat général à l’Energie atomique (CGEA), qu’il aurait antidaté, selon les services précités, pour se soustraire des mesures conservatoires prises par le Dircab du chef de l’Etat, le voilà qui s’est payé l’outrecuidance

d’effectuer, en février 2021, des commandes de divers équipements scientifiques et de laboratoire pour plus de 482.000 US$ auprès d’une société sujette à caution CUPRO LABO, au bénéfice, selon lui, du Centre

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Vivement les «Diassa-Diassa»?

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e Congo envisage d’identifier tous ses ressortissants de l’étranger selon leurs métiers et professions dans l’optique de leur intégration à la vie nationale en vue du développement du pays, à en croire la Direction des Congolais de l’étranger, au ministère des Affaires étrangères. Lors d’un entretien en 2019, à Bruxelles, avec la diaspora, Félix-Antoine Tshisekedi s’était engagé à ne convier les R-dCongolais de l’étranger à revenir dans leur pays qu’au moment opportun. La fin de la coalition FCCCACH a-t-elle sonné ce moment? L’identification s’effectuera, entre 2021 et 2023, par pays ou par zone géographique à savoir Europe, Amérique, Afrique et Moyen-Orient, puis Asie et Océanie. Les associations et fédérations des

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Gérer une relation amoureuse sur le lieu de travail

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es relations amoureuses au travail ne sont pas rares. Plusieurs décisions de justice se sont penchées sur cette épineuse question, qui peut avoir des conséquences dans la sphère professionnelle. Un tiers des français sont tombés amoureux au travail et sont restés dans cette relation affective plusieurs années, selon le moteur de recherche d’emploi Adzuna.fr. Plus de la moitié sont même restés ensemble plus d’un an, c’est dire que la vie privée et la vie professionnelle peuvent se retrouver imbriquées. C’est d’ailleurs très souvent le cauchemar des employeurs qui craignent que la relation finisse mal et que le malaise créé par la rupture rejaillisse sur la qualité du travail, sans oublier l’intérêt suscité par la romance sur les collègues dans l’entreprise. L’avocat Roland Perez a évoqué cette épineuse question, samedi sur Europe 1. UNE ROMANCE QUI PEUT MAL TOURNER. Les juges suprêmes ont eu à connaître à plusieurs reprises d’affaires ou l’un des salariés, voire parfois les deux concernés par la relation amoureuse, ont été licenciés. Ayant contestés leur licenciement au nom du respect de la vie privée, la Cour de cassation a dû trancher. Il y a près de 10 ans, un formateur dans une banque fait la connaissance d’une collègue dont il s’éprend. Une relation amoureuse s’installe et avec elle des phases de ruptures et de reprises de l’histoire amoureuse. Mais un beau jour, la relation amoureuse tourne vraiment mal au point que le formateur espionne sa collège au moyen d’une balise GPS qu’il installe à son insu, dans sa voiture personnelle, pour connaître tous ses déplacements. Et via la messagerie professionnelle de la banque, il lui envoie des messages plutôt très privés alors qu’il semblerait que la collègue en question lui ait signifié clairement la rupture de leurs relations amoureuses. Quand l’employeur découvre les mails et surtout le GPS

En France, un tiers des personnes sont tombées amoureuses au travail, sont restées dans cette relation affective plusieurs années. DR. espion, il licencie sur le champ le salarié. Si le conseil des prud’hommes donne raison à l’employeur, la cour d’appel et la Cour de cassation appelées à rejuger de l’affaire, estiment quant à elles, le licenciement injustifié. La Cour de cassation, qui a confirmé la décision de la cour d’appel, estime que les faits concernent la vie privée des salariés. D’ailleurs le GPS a été installé non pas sur un véhicule de la société mais dans le véhicule privé de la collègue. Et il y avait juste eu deux courriels intimes échangés sur la messagerie professionnelle et cela n’avait aucunement affecté la bonne marche de l’entreprise. Reste qu’avec en moyenne 7 heures (et parfois beaucoup plus) passé chaque jour sur son lieu de travail, il n’est pas surprenant de constater que l’entreprise est un lieu propice aux amitiés, ou plus si affinité. En effet, selon une étude réalisée par Monster en 2007 dans plusieurs pays d’Europe, 30% des couples se sont rencontrés au travail. Avec un(e) collègue, un responsable, un subor-

donné ou même votre patron… Une fois les premiers émois passés, il est utile de vous poser les bonnes questions sur l’impact que cela pourrait avoir sur votre carrière et les précautions à prendre au travail. Pour éviter les déboires amoureux et professionnels, voici 4 règles officieuses à garder en tête dans vos relations intimes au travail :

dehors de la relation lorsque la journée se termine. Pensez rapidement à instaurer des règles pour créer un équilibre dans votre relation amoureuse et ainsi éviter les dérives au boulot. Essayez de cloisonner les discussions pour ne pas parler du travail à la maison, et inversement.

1. Savoir faire preuve de discrétion. Au quotidien, évitez les allusions, mots d’amour et marques d’affection, comme le fait de s’embrasser au travail. Même si vous ne cachez pas votre relation à vos collègues, il serait maladroit de l’étaler aux yeux de tous. Le risque ? Mettre mal à l’aise les autres employés ou créer des polémiques (favoritisme, prise de parti, etc.). Faites preuve de réserve et de décence afin de préserver l’équilibre de vie au bureau.

3. Savoir quitter l’entreprise au bon moment. Le travail peut faciliter les rencontres, mais il ne fait pas forcément durer l’amour. En effet, de nombreux couples se forment sur leur lieu de travail, mais les contraintes qui vont avec (la discrétion, l’équilibre perso/pro, etc.) peuvent mettre en danger votre relation. Dans cette situation, difficile de tenir la distance. Si la relation intime devient sérieuse, l’un de vous deux aura tout intérêt à chercher une opportunité dans une nouvelle entreprise, sans pour autant sacrifier sa carrière.

2. Maintenir une limite entre pro et perso. Le plus compliqué n’est pas forcément de laisser la relation en dehors du lieu de travail, mais de laisser le travail en

4. Faire attention aux comportements incorrects. Soyez vigilant(e)s ! Une relation au travail, même initialement consentie, peut parfois devenir problématique. C’est notam-

ment le cas si une amitié a été mal interprétée ou suite à une rupture en mauvais termes. Face à des comportements abusifs ou du harcèlement, il est indispensable d’alerter votre entourage personnel et professionnel (responsable, dirigeant, ressources humaines, etc.). Vous tourner vers un avocat en droit pénal est également une solution pour être conseillé(e) et défendu(e). EN FRANCE, LES SANCTIONS POSSIBLES. «Chacun a droit au respect de sa vie privée». Avec cette phrase, l’article 9 du Code Civil protège la vie privée de tous les salariés pendant et en dehors de leur temps de travail. Vous n’êtes donc à aucun moment obligé(e) de déclarer votre relation à votre entreprise. L’employeur n’a pas le droit de s’immiscer dans la vie privée de ses collaborateurs. Concernant les couples en particulier, les lois Auroux (qui ont modifié le Code du Travail en 1982) sont venues préciser que «la vie de couple ne relève pas de l’entreprise», contextualisent ce droit au respect de la

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vie privé. Vous êtes donc dans votre bon droit de ne pas piper mot sur votre relation à votre hiérarchie. Faire preuve de transparence peut cependant s’avérer nécessaire pour éviter un quiproquo ou un conflit d’intérêt. Utilisez votre meilleur jugement. De la même manière que vous n’êtes pas obligé(e) de déclarer votre relation intime avec un(e) de vos collègues, votre employeur ne peut pas vous licencier à cause d’une relation amoureuse. Ce licenciement serait jugé abusif. Un licenciement n’est possible que si la relation a des répercussions néfastes sur la réalisation de vos objectifs ou sur l’image de l’entreprise. Mais dans ce cas-là, ce n’est pas la relation en elle-même qui est sanctionnée, mais bien la faute professionnelle. De la même manière, votre entreprise n’a pas le droit d’insérer dans votre contrat de travail une clause interdisant toute relation amoureuse sur le lieu de travail. Ce qui est une discrimination sur la situation de famille, interdit, comme le stipule l’article L1132-1 du Code du travail.

avec AGENCES n


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le rêve d’auto |

Le Cadillac des Cadillac

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l fut une époque lointaine où rouler en Cadillac était symbole de réussite et de richesse... De nos jours, le Cadillac Escalade est devenu un symbole de l’Amérique. Comme Elvis Presley, CocaCola, Amazon. Un véhicule débarqué en Europe en 1999 et qui avait pour optique de répliquer à l’arrivée du Lincoln Navigator. Hâtivement, les ingénieurs de GM avaient alors passé quelques fins de semaine à endimancher un GMC Yukon Denali, pour accoucher d’un produit qui n’était distinctif que par sa calandre, et... encore! Or, au fil des générations, l’Escalade s’est taillé une place de choix dans l’industrie, au point où il a éclipsé les ventes de celui qu’il avait pris en grippe. Très vite, et ce, uniquement aux ÉtatsUnis, plus de 600.000 Cadillac Escalade ont trouvé preneur. Et avec cette nouvelle génération qui se distingue davantage des Tahoe/Yukon, avec lesquels il partage l’ensemble de ses composants mécaniques et structuraux, le succès est plus grand encore. Il faut dire qu’au-delà de son succès commercial, le Cadillac Escalade fait l’envie d’amateurs de voitures du monde entier. Comme l’ensemble des produits de la marque, l’Escalade propose deux approches. Une déclinaison Luxury fardée de chrome, plutôt clinquante, ainsi qu’une version Sport où tout ce qui brille laisse place à du noir lustré. Imposant pour ne pas dire intimidant, l’Escalade vous accueille avec un éclairage des plus chaleureux. Les marchepieds escamotables se déploient ensuite pour faciliter l’accès, la suspension pneumatique s’affaissant pour les mêmes raisons. Besoin d’utiliser le coffre avant de grimper à bord? Un coup de cheville sur le logo Cadillac projeté au sol, ou l’application de votre doigt sur l’emblème Cadillac, et le hayon se soulève pour vous y donner accès. Soyons francs, le Lincoln Navigator impressionnait lors de

Le Cadillac Escalade (ci-dessus) est devenu un symbole de l’Amérique. Comme Elvis Presley, Coca-Cola, Amazon et dépasse de loin le Lincoln Navigor (ci-bas à g.) ou le VUS de luxe pleine grandeur GMC Yukon Denali (ci-bas à dr.) qui ne manque certes pas d’attrait. DR.

son arrivée en 2018 avec son habitacle aussi luxueux que techno, caractérisé par un écran tactile de 12 pouces, juché au centre du tableau de bord. BYE BYE NAVIGATOR. Or, avec un écran incurvé OLED de 38 pouces, un affichage multicolore de 15 pouces, un rétroviseur-caméra et deux écrans arrière de 12,6 pouces, Cadillac relègue rapidement le Navigator aux oubliettes. Sans compter que la présentation nous amène dans une tout autre dimension. D’abord, quelques mots sur cet écran incurvé, divisé en trois sections. Au démarrage, une animation carrément cinématographique vous confirme l’identité du véhicule à bord duquel vous montez. Celle-ci étant terminée, vous découvrez à gauche des fonctions vous permettant de paramétrer l’instrumentation centrale. Une présentation classique avec odomètre à aiguille peut donc laisser sa place à un écran de réalité augmentée où la qualité est remarquable, illustrant ce qui se trouve devant le véhicule en temps réel. Sinon, il est possible d’y glisser un

écran de navigation ou encore, la vision de nuit, laquelle commande toutefois un supplément de 2.300 US$. À votre droite, une portion entièrement paramétrable vous permet ainsi de positionner à votre avantage les applications essentielles, en plus de régler chaque dans le but d’améliorer votre confort et votre expérience à bord. Il vous est même possible de modifier les teintes et variations de l’éclairage d’ambiance qui, à lui seul, constitue une expérience visuelle en soi. Si, à une certaine époque, la qualité de finition d’un Escalade était la même que celle d’un GMC Yukon, il en va autrement de nos jours. Cela n’enlève évidemment rien au Yukon qui s’est beaucoup amélioré en ce sens. Sauf qu’aujourd’hui, la présentation du Cadillac nous transporte franchement ailleurs grâce à une magnifique sellerie en cuir aussi splendide à l’œil que riche au toucher, des surpiqûres et garnitures de belle facture et un souci du détail jamais vu dans un produit General Motors. Maintenant, comme rien n’est parfait, on peut reprocher à GM

le fait d’avoir conservé ces lâches leviers d’essuie-glace et de clignotant de Chevrolet Malibu. Bon marché, au même titre que le levier de vitesses emprunté à la Chevrolet Bolt. Des économies de bouts de chandelle dont on se serait passé. Derrière, l’Escalade accueille désormais jusqu’à six occupants, dans un confort nettement supérieur au passé. Il faut dire qu’avec l’adoption d’une suspension arrière indépendante, GM a pu abaisser le seuil du plancher pour ainsi améliorer le confort et le dégagement pour les occupants de la banquette de troisième rangée. Puis, parce que le véhicule a été considérablement allongé, le dégagement aux jambes est optimisé, qu’importe la position assise. Sans compter que le confort des fauteuils et banquettes a aussi été amélioré. Au passage, sachez que l’Escalade est livré de série avec deux sièges capitaine à la seconde rangée, lesquels peuvent toutefois laisser place à une banquette pouvant recevoir trois occupants. Sur le hayon de l’Escalade, on retrouve un écusson portant la mention « 600 ». Qu’est-ce que

cela signifie? Une approximation du couple en newtonsmètres , qui dans le cas de l’Escalade, est de 623 N m ou 460 lb-pi. Bref, une formule adoptée par Cadillac qui pourra aussi être adaptée à de futurs modèles à motorisation électrique. Ironiquement, vous retrouverez également la mention « 600 » sur les versions dotées du moteur diesel Duramax, une nouveauté pour 2021. En effet, Cadillac propose en option sans frais ce six cylindres en ligne de 3,0 litres qui connaît déjà un vif succès avec les camionnettes Silverado/Sierra. Avec son essieu arrière rigide et son empattement plus court, l’ancien Escalade n’avait rien de très raffiné au chapitre du comportement. À ce compte, on donnait l’avantage à Lincoln, qui exploite depuis déjà longtemps le principe d’une suspension arrière indépendante. Tardivement, Cadillac s’ajuste donc et débarque enfin avec une suspension du même type, laquelle est disponible avec un amortissement pneumatique. Conséquemment, le comportement du véhicule se voit complètement trans-

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formé, affichant une meilleure stabilité ainsi qu’une tenue de cap exceptionnelle. En outre, les occupants gagnent également en confort, surtout avec cette suspension pneumatique, qui demeure pour moi l’une des options incontournables. Autrement, le conducteur habitué aux modèles de précédente génération constatera une absence totale de craquements et bruits de caisse ainsi qu’une amélioration marquée de l’insonorisation. Le tout, pour une impression de qualité nettement supérieure. Sur la route, les accélérations comme les reprises demeurent franches. Et puisque le V8 émet une sonorité dont on ne se lasse pas, l’envie d’exploiter toute la puissance se fait souvent sentir. Bien sûr, la loi de la gravité vous rappelle à l’ordre, particulièrement à l’approche d’un virage, mais l’équilibre des masses comme l’efficacité des éléments suspenseurs donne l’impression de flotter aléatoirement sur le bitume. Au contraire, l’Escalade démontre une maniabilité étonnante, surtout à la mise en fonction du mode Sport. Un des quatre modes dispo-

nibles, comprenant les fonctions Tourisme, Hors route et Remorquage. À ce propos, sachez que l’Escalade remorque des charges atteignant 7.500 lb, pour une capacité supérieure d’environ 1.000 lb face à son rival chez Lincoln. On aura beau dire, Cadillac n’a pas le vent dans les voiles. Malgré de gros efforts, les produits peinent à séduire et le font souvent en raison des promotions, et non pas parce qu’ils épatent davantage que leurs rivaux. Il en va autrement avec l’Escalade. Un produit phare, porteétendard, et qui fait briller la marque à l’international, mieux que n’importe quel autre produit. Également doté d’une chaîne audio à 36 haut-parleurs, d’une console réfrigérante et d’un dispositif de conduite semi-autonome Super Cruise, l’Escalade marie avec brio la conception traditionnelle d’un châssis à échelle et d’un V8 à culbuteurs à une technologie de pointe, qui ne peut qu’être applaudie par les concepteurs des BMW X7, MercedesBenz GLS et Range Rover. Ne soyez donc pas étonné si les ventes sont conséquentes.


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côté rose

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À chacun son choix

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lle s’étonne de préférer désormais le cunnilingus à la pénétration. Comment expliquer cette évolution? Souvent considérés à tort comme des préliminaires, les rapports bucco-génitaux sont des actes sexuels à part entière. Et, à ce titre, ils sont source de jouissance et de plaisir, au point même parfois de supplanter celui provoqué par la pénétration. C’est ce qui arrive à Rachel, 42 ans, qui se rend compte le temps passant préférer un cunnilingus à cette dernière. Étonnée d’un tel changement, elle s’interroge. Question : «Je me rends compte avec le temps que je prends beaucoup plus de plaisir avec un cunnilingus plutôt qu’un vrai rapport sexuel. Comment est-ce possible ?» Réponse de la sexologue et psychanalyste Catherine Blanc : «Avant toute chose, un cunnilingus est un acte sexuel. On n’est pas en train de conter fleurette, de se parler, on est vraiment en train de faire de la sexualité. D’ailleurs d’une façon générale, pour prendre du plaisir, il n’y a pas forcément besoin de pénétration. C’est valable à la fois pour les femmes, mais aussi pour les hommes. Le changement de préférence peut être lié à plusieurs choses : un changement de relation et la découverte d’un «nouveau» cunnilingus fait par ce partenaire, une difficulté à la lubrification qui rend la pénétration douloureuse, ou encore la ménopause... Mais peut-être aussi parce qu’il y a eu un temps où elle avait envie d’être pénétrée dans le but d’être mère, mais qu’à 42 ans, elle n’a plus ce projet. Dès lors, Rachel peut avoir envie de quelque chose qui va évoquer son plaisir, sans nécessairement être dans le partage. Mais il y a aussi la possibilité que les pénétrations n’aboutissent jamais à quelque chose de jouissif. Du coup, Rachel préfère le cunnilingus à la pénétration». Est-ce que 42 ans est l’âge de maturité sexuelle ? Rachel est

Réponse de la sexologue et psychanalyste : «D’abord, il faut bien comprendre que pendant l’amour, les aires actives du cerveau ne sont pas nécessairement celles qui renvoient à la réflexion, mais plutôt aux impulsions. Donc, nous ne sommes pas enclins à parler pendant l’amour, mais dans la liberté d’accueillir ce qui est en train de se jouer, voire sa propre fantasmatique. Ceci étant, certains vont justement verbaliser leurs fantasmes, leurs regards sur l’autre ou sur euxmêmes, sur la position de pouvoir de l’un ou de l’autre...

Il y a ceux qui aiment parler et ceux qui préfèrent des rapports bucco-génitaux. DR.

peut-être plus libre dans son corps ? Oui, parce qu’il y a des jeunes femmes qui n’aiment pas le cunnilingus. Non pas parce que ce n’est pas agréable, mais parce que c’est un moment où on est vu, où on

s’offre et on se laisse faire. On jouit sans être protégé par le fait que le partenaire est à son affaire et ne vous regarde pas forcément. Et souvent, il faut plus de maturité pour oser faire ça. Ce qui implique

qu’il est tout à fait possible pour une femme d’avoir une sexualité épanouie uniquement avec des cunnilingus, mais c’est propre à chacun. Il y a des personnes qui aiment faire

l’amour dans le noir et d’autres qui préfèrent la lumière. De la même façon, certains sont bavards pendant l’acte alors que d’autres restent silencieux. Comment expliquer une telle différence?

Est-ce qu’une personne bavarde au quotidien va forcément l’être au lit ? C’est vrai que si on est extrêmement pudique de manière générale, il n’y a pas de raison d’être loquace au lit, en particulier s’il s’agit d’être vulgaire. Pour autant, il n’y a pas de règle : une personne timide peut révéler une autre facette de sa personnalité dans le secret de la chambre à coucher. On ne peut pas passer sa vie à enfermer ce qu’on a à l’intérieur de soi. Se retrouver au lit avec quelqu’un de bavard peut-il avoir un côté perturbant? Oui, surtout qu’à partir du moment où l’autre commente et qu’on écoute, on est dans l’analyse.

Cela peut faire sortir du moment présent, notamment parce qu’on est en train de vérifier la pertinence des propos, et stimuler la réflexion plutôt que de laisser libre court à l’élan pulsionnel. Le silence total peut-il aussi avoir le même effet ? Oui, car au-delà de parler on peut guider l’autre par le son, voire par des petits mots comme «oui» ou «non». C’est aussi une façon de lui indiquer que ce qu’il fait a un impact. Qui parle le plus, l’homme ou la femme? Il n’y a pas d’études scientifiques sur le sujet, mais je pense que les hommes ont plus tendance à commenter. Il serait d’ailleurs intéressant de déterminer si cela a un lien avec la pornographie, puisque dans les films pour adultes ce sont les hommes qui parlent, tandis que les femmes restent muettes. Et cela va même plus loin puisque la pornographie fait commenter les hommes sur ce qui se passe pour les femmes. Car la question qui inquiète toujours la gente masculine est de savoir ce que ressent une femme. Par conséquent, demander si elle aime telle ou telle chose est une façon de ne pas faire face au mutisme, ou au mystère, que peut représenter la femme pour l’homme».

Le mois de février est le mois des amoureux

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otre SaintValentin vat-elle se finir en eau de boudin? Les astres ont peut-être la réponse ! Entre le lundi 7 et le dimanche 14 février, une véritable osmose sentimentale et charnelle se fera sentir pour bon nombre de signe astrologiques ; il faut dire qu’avec la planète Vénus en Verseau, la passion se mêle à la créativité. Des nouveautés, des expériences inédites et peut-être même des jeux des rôles sont à envisager… Retour de flamme pour les couples, rencontre olé-olé pour les céliba-

taires… Une chose est sûre, aucun Bélier ne passera une semaine ennuyante au lit pour la SaintValentin. Leur charisme et leur grande confiance en eux suffisent à charmer la terre entière. Chaleur: 37 degrés. Les mieux lotis de ces sept prochains jours sont les Vierges (qui portent mal leur nom pour l’occasion) et les Capricornes. Deux signes de Terre qui n’ont pas l’habitude de faire des «folies» en cascade, particulièrement au lit. Néanmoins, cette semaine sera agrémentée d’une Nouvelle Lune en Verseau le jeudi 11 février, ce qui permet à ce duo

de tenter, de tester, et surtout de plaire au possible. Mais c’est tout l’inverse pour un autre duo : Les Taureaux et les Scorpions ! Ces derniers n’arriveront pas à prendre assez de recul sur leurs problèmes du quotidien pour pouvoir s’épanouir sexuellement cette semaine... Vivement lundi ! Cette semaine, vous êtes in-vin-sible ! Jupiter en planète amie vous donne du courage, de la volonté et tout cela gonfle votre ego. C’est peut-être pour toutes ces raisons que votre vie professionnelle vous semble mollassonne… Essayez de voir plus loin, et ne paniquez pas si vos

projets à court terme semblent prendre du retard. Conseil : tout vient à point à qui sait attendre ! Qui dit mois de février, dit surtout… Saint-Valentin. Cette année a beau être aussi particulière que la précédente, elle n’empêchera pas le zodiaque de fêter le jour des amoureux. ses.x comme il se doit ! Célibataires ou en couple, ce sont surtout les signes d’Air qui auront la chance de profiter des meilleures ondes. Beaucoup de positivité entoure les signes d’Air en cette deuxième semaine du mois de février. Les Gémeaux seront

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notamment récompensés pour leurs bonnes actions. Vont-ils enfin faire passer les autres avant leur petite personne ? Cette semaine, ce sera le cas ! Chez les Balances, la vie amoureuse est en pleine réflexion : une bonne nouvelle qui permettra aux (futurs ?) couples de reprendre leur souffle, le tout sur des bases solides. Quant à nos amis les Verseaux -qui devront encore supporter Mercure rétrograde-, une grande confiance en eux les envahira, notamment dans le domaine sexuel… Pour février, deux signes d’Air seront couronnés de chance : la Balance tout

d’abord, avec pas moins de deux semaines entières, mais aussi et surtout le Verseau, qui comptabilise 16 jours au total ! Bien que ce dernier subisse de plein fouet Mercure rétrograde, il saura retrouver le droit chemin malgré les embûches. Mais qu’entendon réellement par «jour de chance» ? Il s’agit tout simplement des meilleures positions astrales pour prendre des décisions importantes, ou même se laisser surprendre par le destin. Une belle rencontre ou un billet de 20 euros retrouvé dans ses poches, à nous de définir ce qu’on entend par «chance»!


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La princesse de Sussex katangaise» accuse de racisme la famille royale

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ombshell. Le mot était sur toutes les lèvres lundi 8 mars à Londres, au lendemain de la diffusion outreAtlantique de l’entretien choc accordé par le prince Harry et Meghan Markle à leur désormais voisine californienne, la journaliste américaine Oprah Winfrey. C’est peu dire que les accusations portées à la famille royale ont fait l’effet d’une bombe en Angleterre : elles vont encore plus loin que ce que Buckingham attendait, et lui portent un coup encore plus dur que prévu. Quelques heures avant l’entrevue de Meghan et Harry avec Oprah Winfrey, la Reine a souligné l’importance de «la proximité et la communauté» dans son message du Commonwealth Day - qui a été diffusé sur BBC One. Pourtant, Meghan accuse la famille royale de l’avoir poussée au bord du suicide et de l’automutilation en lui refusant l’assistance qu’elle demandait après les coups de boutoir de la presse à scandale britannique. Elle la taxe aussi de racisme, en accusant l’un de ses membres, dont elle tait le nom, d’avoir exprimé ses inquiétudes auprès d’Harry sur la couleur de peau de leur bébé Archie, avant même qu’il ne naisse. « Ils ne voulaient pas qu’il soit prince », explique-t-elle, précisant que la conversation portait sur « à quel point la couleur de sa peau serait foncée à sa naissance ». Elle l’accuse enfin de mensonge. JALOUSIES COMME AU TEMPS DE LADY DI. « J’ai compris que non seulement je n’étais pas protégée, mais qu’ils étaient disposés à mentir pour protéger d’autres membres de la famille », pointe-t-elle. Meghan a dit avoir été réduite au silence par «The Firm» (La Firme) - le surnom de la famille royale, qu’Elizabeth dirige - et que ses appels au secours face à la discrimination raciale et sa situation de détresse étaient restés lettre morte. «Je ne voulais plus être en vie. Et c’était une pensée constante, très claire, réelle et effrayante», a dit Meghan, âgée de 39 ans. «Et je me souviens à quel point (Harry) m’a soutenue», a-t-elle ajouté, essuyant ses larmes. Pour ses détracteurs, le couple veut l’aspect glamour de la vie royale sans les obligations qu’elle implique et la surveillance qu’elle entraîne. Pour les partisans du couple, le traitement que celui-ci a

La duchesse de Sussex qui serait née d’une mère katangaise, congolaise, a tiré à boulets rouges sur la famille royale dans une interview diffusée dimanche soir 7 mars aux États-Unis. Elle l’accuse de l’avoir conduite au bord du suicide et d’avoir fait preuve de racisme vis-à-vis de son fils Archie. De quoi jeter le trouble outre-Manche, et creuser un peu plus le fossé entre la monarchie et l’opinion. DR.

reçu illustre comment une institution britannique vieillotte s’en est pris à une femme moderne et métisse, avec une connotation raciste. Elle a déclaré que des personnes au sein de l’institution royale avaient non seulement échoué à la protéger contre des accusations malveillantes mais avaient aussi menti pour protéger d’autres personnes. «C’est seulement une fois mariée que tout a commencé à vraiment empirer, que j’ai compris que non seulement je n’étais pas protégée, mais qu’ils étaient disposés à mentir pour protéger d’autres membres de la famille», a-telle dit. «Il y a la famille, et ensuite il y a les personnes qui dirigent l’institution, ce sont deux choses distinctes et il est important de pouvoir les compartimenter parce que la reine, par exemple, a toujours été extraordinaire avec moi», a-t-elle poursuivi. Harry, 36 ans, n’est pas en reste : il confirme les difficultés relationnelles avec son père Charles et son frère William. Il compatit sur ce qu’il estime être une forme de captivité pour eux deux. « Mon père est piégé, mon frère aussi, ils ne peuvent pas partir », regrette-t-il. «Je l’étais aussi, mais je ne le savais pas avant de rencontrer Meghan», dit-il, disant être parti à cause d’un

manque de compréhension et par crainte que l’histoire se répète - une référence au décès de sa mère Diana en 1997 -, ajoutant être «vraiment déçu» par l’attitude de sa famille. «J’ai eu trois conversations avec ma grand-mère (la reine Elizabeth), et deux conversations avec mon père avant qu’il n’arrête de prendre mes appels. Et après il a dit, «peux-tu mettre tout ça par écrit?»», a-t-il déclaré. Il a déclaré que sa famille leur avait coupé les vivres et que son père, le prince Charles, l’avait déçu et avait à un moment donné refusé de prendre ses appels. CBS aurait payé au moins 7 millions de US$ pour l’interview choc de Meghan et Harry. De telles attaques vont bien plus loin que les seules accusations de mensonge qui avaient fuité dans les extraits de l’interview avant sa diffusion. L’émoi risque d’être énorme, tant au RoyaumeUni qu’aux États-Unis. Elles jettent un coup de projecteur violent sur une famille royale accueillant d’autant plus difficilement les nouveaux arrivants qu’elle jalouse leur popularité. Harry évoque ainsi les problèmes du couple lors de leur tournée de 2018 en Australie, dont le succès aurait irrité Buckingham comme au temps

de Lady Di. Pire encore, elles donnent l’image d’une monarchie pas seulement vieillotte, mais rétrograde. LA DUCHESSE DE SUSSEX DE MÈRE KATANGAISE. De quoi ravir les républicains qui n’ont pas manqué de dénoncer de tels archaïsmes, tout en agaçant un peu plus ceux qui reprochent au couple princier d’avoir fui ses obligations en désertant Londres pour la Californie, et d’avoir accordé une telle interview alors même qu’il prétend fuir la lumière. Cet entretien explosif a de quoi jeter un vrai trouble dans les esprits, et creuser un peu plus le fossé entre la monarchie et l’opinion britannique, alors même que le passage de témoin entre la très populaire Elizabeth II et son fils Charles - qui l’est beaucoup moins - s’annonce déjà, quand le jour viendra, particulièrement délicat. Même si la Reine n’est pas directement visée, le couple prenant toujours soin de la distinguer du reste de « La firme», tous les commentateurs attendaient sa réaction. « Car c’est elle qui tient la boutique, disait lundi 8 mars au matin le présentateur de SkyNews posté dans le froid devant le Palais de Buckingham. C’est donc à elle de mettre de l’ordre. »

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Ce jour-là, tous les « tabloïds» étaient sur le pont - l’affaire monopolisait par exemple ce lundi-là toute la une du site du « Daily Mail » , avec une multitude d’articles s’empilant sous le titre « I wanted to kill myself» (« Je voulais me suicider »). Mais ils étaient aussi sur les dents, tant le couple a, comme le remarque avec espièglerie le jour même le « Financial Times», dévoilé en une seule interview « assez de pépites pour faire vivre les tabloïds anglais pendant une décennie». Née d’une mère noire (qui serait congolaise, Katangaise, d’où la publicité planétaire qu’elle fut sur la chanson «la Katangaise» de DJ Samarino qui totalisait déjà cette semaine 2.225.470 de vues) et d’un père blanc, Meghan a ajouté que son fils Archie, désormais âgé d’un an, s’était vu refuser le titre de prince parce qu’il y avait eu avant sa naissance des inquiétudes au sein de la famille royale sur sa couleur de peau. En début d’année dernière, Harry et Meghan ont annoncé qu’ils renonçaient à leurs titres royaux pour débuter une nouvelle vie aux EtatsUnis. Le palais de Buckingham a confirmé le mois dernier que la rupture serait définitive. avec AGENCES n


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Président covido-septique, Magufuli meurt du Covid-19

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e président tanzanien est mort mercredi 17 mars, à l’âge de 61 ans, a annoncé la vice-présidente Samia Suluhu Hassan, à la télévision nationale. John Magufuli, président covido-sceptique, n’avait pas été vu en public depuis fin février. Il est décédé de problèmes cardiaques après plus de deux semaines d’absence inexpliquée du chef de l’État. «C’est avec grand regret que je vous informe qu’aujourd’hui, le 17 mars 2021, à 18h, nous avons perdu notre courageux leader, le président de la Tanzanie, John Pombe Magufuli», a déclaré Samia Suluhu Hassan. Depuis quelques semaines, des rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux, le disant malade ou atteint du Covid-19 et l’opposition demandait des explications aux autorités. Mais elles avaient été démenties par plusieurs membres du gouvernement. Le ministre des Affaires constitutionnelles avait même menacé de poursuites toute personnes qui relaierait les rumeurs sur la santé du chef de l’Etat et des arrestations avaient même été opérées ces derniers jours. Alors que le président n’avait pas été vu, l ’opposant John John Mnyika, secrétaire général du parti Chadema, demandaiy des comptes aux dirigeants. «Nous exigeons un communiqué ». Magufuli était en tournée à Dar Es Salam fin février. Mais depuis, le très croyant président n’était pas réapparu, même pas à la messe du dimanche. Plusieurs personnes expliquaient qu’il aurait été admis dans un hôpital de Nairobi. Une source émet l’hypothèse d’un possible contrôle de son pacemaker. Mais la presse kényane - le Daily Nation - sans le nommer, avait donné des indices faisant penser à John Magufuli. L’opposant Tundu Lissu : «Triste de voir qu’il a dû se rendre au Kenya afin de prouver que les remèdes qu’il a

la masse salariale publique de milliers de «travailleurs fantômes», des employés essentiellement inexistants - et renvoie de la fonction publique des fonctionnaires considérés comme corrompus ou pas performants. Parfois, cela se faisait même en direct à la télévision. avec AGENCES n

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Le président tanzanien John Pombe Magufuli. Mort de Covid-19. REUTERS-EMMANUEL HERMAN. vantés ne protègent pas » du Covid-19, avait commenté l’ancien candidat à la présidentielle. Une ironie cinglante alors que, comme feu le président burundais Pierre Nkurunziza, il avait constamment minimisé l’épidémie, ignoré les mesures d’hygiène, affirmé que le virus avait été vaincu grâce aux prières, qu’il pouvait être éradiqué à l’aide de bains de vapeur et d’herbes médicinales. Il y a trois semaines, il avait assoupli sa position après la mort le même jour de son secrétaire et du premier viceprésident de Zanzibar, demandant aux Tanzaniens de porter des masques. TESTS À DES ANIMAUX. La gestion un peu spéciale de la pandémie en Tanzanie avait mis le pays sous les projecteurs mondiaux alors que John Magufuli était à la recherche d’un second mandat. Lorsque le Covid-19 est arrivé en Tanzanie, le président ne comprenait pas les gens qui restent chez eux. Il voulait qu’ils se rendent dans les églises et les mosquées pour prier. «Le coronavirus, qui est un diable, ne peut pas survivre dans le corps du Christ... Il brûlera instantanément», prêchait-il, en pieux chré-

tien, le 22 mars depuis l’autel d’une église de la capitale tanzanienne, Dodoma. Il critiquera plus tard la distanciation sociale et le port du masque. Il mettra en doute l’efficacité des tests. Il fait faire des tests de coronavirus à des animaux et des fruits, annonce qu’une papaye, une caille et une chèvre sont positifs au coronavirus. Il explique ensuite qu’il ne peut accepter de sacrifier l’économie et critique les pays voisins qui l’ont fait. John Magufuli était le cinquième président de la Tanzanie depuis son indépendance en 1961. John Magufuli, 56 ans, est élu président pour la première fois en octobre 2015, avec 58% des voix. Il succède alors à Jakaya Kikwete. Son parti, le Chama cha Mapinduzi (CCM), au pouvoir depuis l’indépendance du pays, l’a choisi pour le représenter parmi plus d’une trentaine de candidats. Avant d’accéder à la magistrature suprême, John Magufuli, issu d’une famille modeste, et diplômé de chimie, est plusieurs fois ministre, à partir du début des années 2000. Il se voit notamment confier les portefeuilles de l’élevage et de la pêche, du logement ou encore des travaux publics. Il est surnommé « tinga tinga»,

« bulldozer » en swahili, en référence aux programmes de construction qu’il met en oeuvre. En tant que chef de l’État, il promet de lutter contre la corruption, de développer le pays et son économie et lance de grands travaux. Mais rapidement, les défenseurs des droits humains dénoncent une dérive autoritaire du président. Ils soulignent les difficultés rencontrées par les opposants, puis par la presse ainsi que la réduction des libertés individuelles. John Magufuli est réélu en octobre dernier, lors d’un scrutin contesté, avec plus de 84% des voix. Magufuli semblait être le genre de personne dont la Tanzanie avait besoin - un président efficace et incorruptible. Ses actions axées sur les résultats sont jugées comme applicables à d’autres pays africains - une dose de ce dont le continent a besoin pour faire face à ses problèmes de gouvernance. Dès le premier jour de sa présidence, il envoie un message soulignant qu’il ne tolérerait pas l’absentéisme chronique dans la fonction publique. Une déclaration faite après une visite dans les bureaux du ministère des Finances pour constater les absences et les retards. Il purge

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