LE SOFTINTERNATIONAL 1538

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international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER

SINCE 1989 N°1538 | VENDREDI 5 NOVEMBRE 2021 | 24 PAGES €7 $8

Assaut d'amabilités entre Fatshi et Biden

Le Congo est de retour sur scène incontestablement LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ PAR LE SITE DU THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE.


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LA UNE DU SOFT

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Le Congo fait un retour sur la scène internationale

Les images ne trompent pas

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epuis sa prise de fonctions, le 24 janvier 2019, il en a effectué des tournées à l'étranger. Mais le voyage qui vient de conduire le président de la République en Israël, à Rome pour le G20, dans la ville portuaire sur la rivière Clyde dans les Lowlands en Écosse, au Royaume-Uni, a été exceptionnel. Les images ne peuvent tromper. Des sourires, des poignées de main toniques, des chaudes accolades, etc. Joe Biden, l'homme le plus puissant de la Terre, a, face au monde, devant caméras et photographes de la Planète, mis en scène des retrouvailles avec un allié historique et délivré le message d'une relation des plus cordiales. Des liens qui, avec les Kabila, ont connu une stagnation ces dernières années et des périodes de tensions. FATSHI FAIT DE LA REPARTIE. Avec l'arrivée de Tshisekedi à la présidence du pays, le Congo s'est placé tôt à l'agenda international. Voilà qui n'a pas toujours été bien accueilli par tout le monde. Face à d'immenses défis socio-économiques et sécuritaires en interne - à l'est, dans la nuit de mardi 2 à mercredi 3 novembre, Bukavu, la grande ville frontalière du Rwanda, a été le théâtre d'une attaque des Maï-Maï, qu'il ne faut pas minimiser - le président estime qu'en dehors d'une compréhension des Occidentaux - d'un appui stratégique extérieur - il n'existe pas de solution. Sous l'administration républicaine, les relations s'étaient déjà réchauffées au plan de la sécurité et de la défense outre le retour du pays à l'AGOA décrété par de Donald Trump. Rome, samedi 30 octobre, ce fut la grande fête du G20, la réunion annuelle

qu'elle n'en émet. Face au monde, l'heure était venue de sonner le tocsin. Au lendemain de l’ouverture anticipée de cette COP de Glasgow, qui a eu lieu en plus grande pompe, inaugurée par une cérémonie diffusée en direct sur des télévisions du monde et des réseaux sociaux, Boris Johnson, le Premier ministre britannique et le Portugais Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies sont montés les premiers au micro.

Ci-dessus, signature avec Boris Johnson d'un nouveau partenariat pluriannuel qui va permettre au Congo de plafonner la perte de couverture forestière à sa moyenne de 2014-2018 et s'assurer que la déforestation continue de régresser. PNUD RDC. Ci-dessous amabilités avec Joe Biden. DR. du Groupe intergouvernemental de dix-neuf des pays aux économies les plus développées du monde et de l'Union Européenne, avec divers sommets, des chefs d'État, des chefs de gouvernement, des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales. Cette année, au titre de président en exercice de l'Union Africaine invitée depuis peu au G20, outre quelques présidents africains, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s'est retrouvé à la table des Grands. L'occasion faisant le larron, placé clairement à l'agenda de la Maison Blanche sous Joe Biden il n'existe pas de hasard, dit-on - le président congolais a fait de la repartie. Nul doute que ce vieux de la vieille de la diplomatie internationale, a trouvé du répondant au fils du Sphinx quand des sources (non encore officielles) misent sur une prochaine rencontre en

tête-à-tête entre les deux dirigeants dans le Bureau ovale de la Maison Blanche. Mais, bis repetita. Après Rome et le G20, c'est Glasgow lundi 1er novembre, une autre

rencontre planétaire, la COP26, cette conférence des Nations unies sur les changements climatiques, là où l'homme organise l'avenir de l'homme, l'avenir l'humanité. Dans la ville

portuaire de l'ouest de l'Écosse, le Congo était attendu et il était présent contrairement à plusieurs autres rendez-vous que le pays a manqués. La forêt congolaise, la deuxième plus grande forêt tropicale du monde (plus de 240 millions d'ha) après celle du Brésil. Elle représente 10 % des forêts tropicales de la Planète. Elle absorbe chaque année près de 1,5 milliard de tonnes de CO2 de l'atmosphère, soit 4 % des émissions mondiales. Ses tourbières qui couvrent 100.000 km2 sont les plus grandes de la Terre. Son écosystème offre un service d'absorption de carbone équivalent à dix ans d'émissions mondiales. Mais le bassin du Congo qui s’étend sur plus de 3,6 millions de kms2 et compte six pays en Afrique centrale, outre le Congo, le Congo-Brazzaville, le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée équatoriale, est l'une des dernières régions du monde à absorber plus de carbone

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«IL EST TEMPS DE DIRE «ASSEZ». Dans une grande unanimité, les deux hommes ont appelé à agir vite et efficacement. « Les générations futures ne nous pardonneront pas si nous échouons à lutter plus efficacement contre le changement climatique car ce sont elles qui en paieront le prix», déclare le Premier ministre britannique, l'hôte du sommet, dans son discours inaugural. «Toutes les promesses ne seraient que du blablabla», en cas d’échec, a-t-il poursuivi, paraphrasant l’égérie du mouvement mondial des jeunes pour le climat, la Suédoise Greta Thunberg. «Oui ce sera difficile. Oui nous pouvons le faire. Alors mettons-nous au travail», a-t-il exhorté. Antonio Guterres appelle à «sauver l’humanité» face au changement climatique, pour cesser de creuser «nos propres tombes». «Il est temps de dire «Assez» : Assez de brutaliser la biodiversité. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes», martèle-t-il, dénonçant notre «addiction aux énergies fossiles». Quant à Joe Biden, il a choisi la conférence de (suite en page 3).


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Le Congo fait un retour sur la scène internationale

Entre Boris Johnson et Joe Biden (suite de la page 2). presse qu'il a donnée mardi 2 novembre, clôturant sa propre visite à la conférence climat, considérée comme capitale, pour s'en prendre au président chinois Xi Jinping qui a commis « une grave erreur » en ne venant pas à la réunion du G20 à Rome et en « tournant le dos » à la COP26 à Glasgow. « Je pense que c’était une grave erreur de la Chine de ne pas venir. Le reste du monde a regardé la Chine et s’est demandé : « qu’est-ce qu’ils apportent?»». La COP26, « c’est un sujet gigantesque et ils ont tourné le dos. Comment peut-on faire ça et prétendre à un quelconque leadership », a-t-il tancé. En agissant ainsi, le président chinois « a perdu une occasion d’influencer les gens dans le monde entier», a-t-il poursuivi.

Le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo entouré du Premier ministre britannique Boris Johnson (à g.), l'hôte du sommet sur le climat et du président américain Joe Biden (à dr.), mardi 2 novembre 2021 à la COP26 de Glasgow. AP-ERIN SCHAFF.

IL RESTAIT AU CONGO... Xi Jinping s’est contenté d’un message écrit, posté sur le site de la conférence, aucune intervention par visioconférence ou message vidéo n’était prévu pour les chefs d’État et de gouvernement, qui devaient venir s’exprimer sur place. « C’est la même chose pour Vladimir Poutine », a poursuivi Biden. Le président russe était également absent aux deux réunions. Une intervention forte mardi a été celle du célèbre réalisateur britannique de documentaire nature -La vie en couleurs David Attenborough. En rappelant les chiffres inédits de concentrations de CO2 actuellement dans l’atmosphère, il souligne que l’humanité a bénéficié d’un

climat relativement stable durant plusieurs dizaines de milliers d’années, permettant le développement de la civilisation humaine telle qu’on la connaît. Jusqu’à ce que les activités humaines viennent dérégler le climat et menacer l’équilibre de la nature. Première ministre de La Barbade, un micro-État indépendant faisant partie du Commonwealth britannique, situé dans la partie est de la mer des Caraïbes, Mia Amor Mottley délivre, lors de la séance solennelle d'ouverture, un discours virulent, rappelant que certains pays, plus que d’autres, sont très sensibles au changement climatique et risquent d’encaisser les conséquences beaucoup plus vite.

«1.5°C, c’est ce dont on a besoin pour survivre. 2°C, est une condamnation à mort pour les habitants d’Antigua-et-Barbuda - la charité bien ordonnée commence par soi-même, ndlr -, des Maldives, des îles dominicaines et Fidji, du Kenya et du Mozambique». Il restait au Congo de monter sur le plateau, en délivrant sa vision appelant à «la vérité dans la responsabilité». Le Congo, a déclaré le président de la République, «se positionne naturellement comme solution». «La République Démocratique du Congo, pays situé en plein cœur de l’Afrique et qui abrite la seconde plus grande forêt au monde se trouve être en cette année, le porte-voix de tout un continent pour

des assises d’une si grande importance. Avec tous ses atouts et son rôle naturel charnière, la République Démocratique du Congo porte une grande ambition dans la régulation climatique. Avec ses tourbières et son massif forestier, elle fournit à l’humanité un immense service de séquestration de gaz carbonique et contribue à limiter l’augmentation de la température planétaire». Ci-après en intégralité. ALLOCUTION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE A LA COP26 CLIMAT. Vos Altesses, Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernements ; Distingués invités Comme vous le savez, notre planète

est l’objet, à chaque instant, de mutations profondes aux conséquences et répercussions importantes qui impactent négativement notre capacité à répondre au défi du changement climatique. En effet, aucune seconde, ni minute ne s’écoule sans que nos régions ne subissent graduellement les effets de ces mutations. Malheureusement, notre accoutumance aux discours et autres statistiques alarmantes, sans réel agissement de notre part, nous mène inexorablement à notre perte. À cet égard, la publication du dernier rapport du Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’évolution du climat constitue, pour nous leaders et décideurs de ce monde, un ultime appel à l’action.

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C’est pourquoi, cette conférence représente, à mes yeux, une opportunité historique pour mettre fin à nos tergiversations et renforcer nos engagements pour la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris. Le réchauffement de la planète, selon plusieurs études crédibles, est en hausse, entre 4 et 5°C de la température globale, loin des 2°C prévus par l’Accord de Paris. Nos discussions devraient, dès lors, se focaliser sur la décarbonation de l’économie mondiale et la nécessité de soutenir davantage les pays vulnérables, en particulier ceux d’Afrique, d’Asie ou encore les pays insulaires, à s’adapter aux impacts du changement climatique. En outre, la préservation de notre planète

ne pourra, en réalité, se matérialiser sans pour autant que nous ne fassions preuve de vérité dans la responsabilité. En effet, l’Afrique qui n’émet que très peu de gaz à effet de serre, se voit être l’un des continents les plus vulnérables face à ces changements, compte-tenu des données climatiques préexistantes, mais également, des réalités socioéconomiques et politiques qui la transcendent. Cependant, bien que possédant une immense forêt tropicale humide, le Bassin du Congo, qui constitue une part importante de la réponse aux défis climatiques actuels, force est de constater que notre continent ne reçoit pas, en retour de cette contribution, (suite en page 4).


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Le Congo parle de « vérité dans la responsabilité » (suite de la page 3). une compensation juste et proportionnelle. Mesdames et Messieurs, La République Démocratique du Congo, pays situé en plein cœur de l’Afrique et qui abrite la seconde plus grande forêt au monde se trouve être en cette année, le porte-voix de tout un continent pour des assises d’une si grande importance. Avec tous ses atouts et son rôle naturel charnière, la République Démocratique du Congo porte une

grande ambition dans la régulation climatique. Avec ses tourbières et son massif forestier, elle fournit à l’humanité un immense service de séquestration de gaz carbonique et contribue à limiter l’augmentation de la température planétaire. Ses ressources énergétiques ainsi que ses minerais stratégiques essentiels dans le développement de techniques, outils et procédés visant à réduire l’impact carbone de même que la pollution au niveau planétaire positionne naturellement, mon pays, comme solu-

tion. Ainsi, comme je l’ai annoncé le 22 avril dernier, lors du Sommet sur le Climat initié par le Président des ÉtatsUnis d’Amérique, Monsieur Joe Biden, je réitère ici l’engagement de la République démocratique du Congo à mettre en œuvre l’Accord de Paris. Il s’agit, pour nous, de concilier cet engagement à nos efforts de lutte contre la pauvreté au profit de nos populations, particulièrement aux communautés locales et aux peuples autochtones. C’est, en l’occurrence, dans cette perspective que mon pays a actualisé

sa contribution déterminée à l’échelle nationale. Fixée à 17% en 2015, la cible actuelle de réduction d’émissions de gaz à effet de serre a été portée à 21% à l’horizon 2030. Cette révision inclut de nouveaux secteurs majeurs tels que les transports, les mines, les infrastructures et les déchets. Le coût de mise en œuvre y relatif se chiffre à environ 48 milliards de dollars américains. Nous nous attelons à mener des actions qui permettent, non seulement, la préservation de nos forêts mais aussi leur gestion efficiente,

tout en nourrissant l’ambition de restaurer notre couvert forestier à 63,5% à l’horizon 2030. Nous nous employons, également, à réduire la pression sur nos forêts en développant notre immense potentiel énergétique propre et renouvelable. Il y a des possibilités d’améliorer qualitativement le taux d’accès à l’électricité à l’horizon 2030. De même dans le cadre de l’intégration régionale, des projets d’interconnexion avec d’autres pays sont prévus. Mesdames et Mes-

sieurs, L’Afrique et la République démocratique du Congo recommandent vivement l’application effective de l’Article 9 de l’Accord de Paris aux termes duquel, les pays développés fournissent des ressources financières adéquates pour assister les pays en développement à mettre en œuvre leurs programmes d’adaptation et d’atténuation. À ce propos, il est nécessaire de soutenir les programmes d’adaptation de l’Union africaine tels que l’Accélération de l’Adaptation en Afrique (AAA) et le

Plan de Relance Verte de l’Afrique. Je voudrais terminer, Mesdames et Messieurs, en réitérant mon propos, tenu lors du Sommet sur le Climat, relatif à la nécessité de revoir à la hausse le prix de carbone de 5$ à 100$ la tonne. Il est évident qu’un prix de carbone plus robuste et équitable intégrant toutes les opportunités, permettrait de découpler l’augmentation des émissions et le développement économique. Je vous remercie. Glasgow, Écosse, mardi 2 novembre 2021.

Boom de la finance verte et des émissions de C02

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a COP26 se tient pendant dix jours. Elle ferme le 12 novembre 2021. Au centre des enjeux : mobiliser la finance, car la transition énergétique nécessite des investissements. La « finance verte » est en plein boom et pourtant, encore très peu de fonds d'investissement dans le monde respectent les critères permettant de tenir les objectifs de l’Accord de Paris. Seuls 158 fonds d’investissement sur les 16.500 analysés par le Carbon Disclosure Project, sont en ligne avec l'Accord de Paris, un échantillon qui représente un tiers de l’industrie mondiale des fonds ouverts au public. Plus éloquent encore, ces 158 fonds ne représentent que 0,5% des 27.000 milliards de $US placés étudiés. Et ce n’est même pas l’analyse la plus exhaustive. Ces données ne concernent que les émissions directes des entreprises et celles liées à l’énergie. En prenant en compte, ce que l’on appelle le « scope 3 » (qui regroupe toutes les autres émissions indirectes, celles générées par exemple par les fournisseurs ou par l'utilisation des produits vendus), il n’y a plus que 65 fonds représentant 0,2% des actifs à rester dans le cadre. Plus de 60% des actifs étudiés conduisent au contraire à une hausse des températures de plus de trois degrés. Les banques sont aussi régulièrement épinglées pour les financements accordés à des projets carbonés. Dernière en date : la Barclays. Selon le

À l'ouverture de la COP26, la Première ministre de La Barbade, Mia Amor Mottley. AFP. groupe militant Market Forces cité par le quotidien londonien The Guardian, la banque britannique a financé 5,6 milliards de $US de nouveaux projets liés aux énergies fossiles depuis le début de l'année 2021. Pointées du doigt également, HSBC et Standard Chatered. Ces trois banques font pourtant partie de l'Alliance financière de Glasgow « Net zero ». Pourtant, la «finance verte» prend son envol. En début d'année dernière, l'investissement durable se montait à un total de plus de 35.000

milliards de $US, en hausse de 15% sur deux ans. VERRE À MOITIÉ PLEIN OU... À MOITIÉ VIDE. Selon la Global Sustainable Investment Alliance, cela représente plus d'un tiers de tous les actifs dans cinq grands marchés du monde. Et la proportion de conversion de fonds existants en nouveaux fonds dits ESG (pour Environnement, social et gouvernance) a continué à augmenter cette année. Les actifs durables

prennent tellement leur essor que certains analystes mettent en garde contre la formation et l'éclatement d'une bulle. Or, souligne l'Institut de l'économie pour le climat souligne, l’objectif n’est pas d’avoir une niche « verte » qui grossisse mais un verdissement du système financier dans son ensemble. En attendant, l'efficacité de la « finance verte » suscite des questions. Elle a beau croître, les émissions de CO2 devraient battre des records en 2023, selon l'Agence internationale de l'énergie. Un

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ancien responsable des investissements environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) chez BlackRock, le premier gestionnaire d'actifs au monde, a récemment qualifié l'investissement durable de « dangereux placebo ». Il met en avant le fait que rien n'empêche les entreprises portant quelques projets respectueux de l'environnement de poursuivre des activités qui ne le sont pas du tout. On peut voir le verre à moitié plein et se dire que c'est un début, que cela leur permettra peut-être d'amorcer une transition, ou le voir à moitié vide et remarquer la porte ouverte que cela peut laisser au greenwashing. Pour plus d'efficacité, il faudrait que l'investisseur analyse la démarche des entreprises d'une manière plus globale. Pour plus d'efficacité, il faut peutêtre surtout définir exactement ce qu'est un «actif durable». Il existe aujourd’hui plusieurs labels. Mais uniformiser la définition n'est pas une mince affaire, l'UE travaille à la mise en place d'une « taxonomie verte », une liste de critères à respecter pour être estampillé « vert », démarche qui entraîne son lot de polémiques. Que faire du nucléaire, décarboné mais présentant d'autres risques pour l'environnement ? L'inclusion de certaines centrales à gaz est aussi promue par certains États membres au grand dam des ONG environnementales. Difficile d’estomper complètement les 50 nuances de vert de la finance. avec Rfi n


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Avec Boris Johnson, il signe un ambitieux accord de protection de la forêt tropicale du bassin du Congo

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e président FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo et le Premier ministre Boris Johnson ont signé mardi 2 novembre à Glasgow, lors de la 26e session de la Conférence des Nations unies sur le climat COP26, et au nom du Conseil d’administration de l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique centrale CAFI, une déclaration commune, confirmant un ambitieux accord décennal (2021-31) visant à protéger la forêt tropicale du bassin du Congo - la deuxième plus grande forêt du monde. Outre cette séance de travail avec Boris Johnson, le président congolais a présidé la réunion des chefs d’État et de gouvernement sur le programme d’accélération et d’adaptation en Afrique pour l’accès au financement de tous les programmes de développement qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique. Mardi 2 novembre, il avait eu une réunion avec le président brazza-congolais Denis Sassou Nguesso. La veille, il avait eu un tête-à-tête avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi sur la COP 27 prévue en Égypte dont les travaux préparatoires se tiendront au Congo. L'accord signé avec Boris Johnson permettra de débloquer des investissements multi bailleurs sur le terrain totalisant 500 millions de $US au cours des cinq premières années. « Avec ses forêts, son eau et ses ressources minérales, la République démocratique du Congo est un véritable pays solution à la crise climatique. Pour protéger notre forêt et promouvoir sa gestion durable, notre priorité, dans le cadre de ce nouveau partenariat, est de renforcer la gouvernance et la transparence dans tous les secteurs d'utilisation des terres. Ce partenariat soutiendra également notre ambition de répondre au double défi de la sécurité alimentaire et du changement climatique par une agriculture durable, principalement dans les savanes », a déclaré le président Tshisekedi à la COP26. Tous les secteurs de l'économie congolaise se sont associés à cet accord historique pour entreprendre des actions susceptibles de modifier des pratiques d'utilisation des sols datant de plusieurs millénaires. Ces efforts concertés sont essentiels dans un pays de la taille de l'Europe occidentale, dont l'indice de développement humain est l'un des plus bas au monde et qui perd près d'un demi-million d'hectares de forêt chaque année.

Au Congo, toute solution proposée pour endiguer la perte de forêts passe par le développement rural, la réduction de la pauvreté et une meilleure sécurité alimentaire, la perte de forêts étant principalement due à une population croissante qui n'a d'autres moyens de subsistance en dehors de la forêt et qui dépend du bois de chauffage pour cuisiner. DR. Grâce à ce nouveau partenariat pluriannuel, le Congo vise d'abord à plafonner la perte de couverture forestière à sa moyenne de 2014-2018 et à s'assurer que la déforestation continue de régresser. Le partenariat favorisera également la régénération de 8 millions d'hectares de terres et de forêts dégradées, et placera 30 % des zones nationales sous un statut de protection, y compris les zones où les communautés locales entreprennent des efforts pour gérer durablement les forêts. Lord Goldsmith, ministre britannique du Pacifique et de l'Environnement, a déclaré : « Le Royaume-Uni est fier de signer aux côtés de la République démocratique du Congo cette ambitieuse lettre d'intention de l'Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale pour dix ans. Il s'agit d'une étape cruciale dans nos efforts pour protéger et restaurer les précieuses forêts du pays, ainsi que pour fournir des moyens de subsistance durables et réduire la pauvreté». Exacerbée par une extrême pauvreté, la perte de forêts au Congo est principalement due à une population croissante qui n'a pas de moyens de subsistance en dehors de la forêt et qui dépend essentiellement du bois de chauffage pour cuisiner, tout cela en l'absence de planification de l'utilisation des sols. Toute solution proposée pour endiguer la perte de forêts au Congo doit donc se concentrer sur le développement rural, la réduction de la pauvreté et une meilleure sécurité alimentaire. Les 500 millions de $US font plus que doubler les 190 millions de $US fournis dans le cadre de la première lettre

d'intention (2015-2020), dont les objectifs ont été atteints grâce à un portefeuille de vingt programmes qui ont soutenu des réformes à grande échelle dans les domaines de l'agriculture, de l'aménagement du territoire et du régime foncier, orienté les activités agricoles vers des dizaines de milliers d'hectares de savanes, et amélioré les moyens de subsistance de centaines de milliers de personnes. L'annonce faite à la COP26 conclut des mois de discussions entre les bailleurs de fonds de CAFI et les ministres congolais, dans lesquelles la société civile nationale a été pleinement impliquée. Dans un communiqué, Guy Kajemba, coordonnateur national de l'organisation faîtière de la société civile Groupe de Travail Climat REDD+ Rénové a déclaré : « Nous nous félicitons de ce partenariat renouvelé. Il nous aidera à suivre de près les engagements pris, notamment les étapes qui mèneront à une levée responsable et progressive du moratoire, la publication des contrats dans tous les secteurs liés à l'utilisation des sols et l'engagement pris par le Président Tshisekedi d'annuler tous les contrats douteux de concessions forestières. Nous sommes particulièrement encouragés par la mobilisation de tous les secteurs engagés dans la protection de nos forêts de haute valeur et de nos tourbières ». Il faut noter qu'après 2026, la mobilisation de fonds supplémentaires dépendra de la disponibilité des fonds et des évaluations indépendantes des résultats. Cette contribution sera complétée par un soutien bilatéral. Le financement prévu par la lettre d'intention fait

partie (et n'est pas additionnel) de l'engagement régional pour le Bassin du Congo pris lors de la COP26. La lettre d'intention comprend un accord visant à réviser ce plafond tous les deux ans sur la base des données disponibles les plus récentes. LES DOUZE OBJECTIFS CONCRETS DE LA LETTRE D’INTENTION CAFI-RD CONGO (2021-2031). 1. Les forêts de haute valeur, les tourbières et les concessions forestières communautaires sont systématiquement intégrées dans les plans d'aménagement du territoire, dans le but de maintenir le rôle important qu'elles jouent. 2. La proportion de combustible bois non durable (charbon de bois) pour la cuisine est réduite de moitié dans les principaux centres urbains d'ici 2030 (N.B : 97% des 13 millions d'habitants de Kinshasa utilisent quotidiennement du bois de chauffe pour cuisiner et consomment plus de 17 millions de tonnes de bois par an, principalement d'origine non durable). 3. Aucune concession agroindustrielle ne sera attribuée dans les forêts de haute valeur et les tourbières. 4. La transparence de la gouvernance des ressources naturelles est renforcée par l'examen juridique des concessions agricoles, forestières, minières et pétrolières existantes, l'annulation des concessions illégales, ainsi que la publication de tous les contrats (en lien avec l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives). 5. Des procédures d'attribution transparentes sont adoptées pour les concessions agricoles

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et forestières. 6. La gouvernance forestière est améliorée grâce à un contrôle renforcé et à un objectif ambitieux de 5 millions d'hectares de foresterie communautaire, doublant l'objectif national initial, ainsi que par l'adoption d'un cadre juridique et réglementaire visant à protéger les droits des peuples autochtones. La signature du décret levant le moratoire ne sera adoptée qu'après la réalisation, sur la base d'un processus consultatif, de la programmation géographique[3] des futures allocations. 7. Conformément à l'engagement mondial 30 x 30, le Congo s'engage à ce que 30% du pays soit sous diverses formes de statut de protection d'ici 2030, tout en respectant le droit au consentement préalable libre et éclairé et en veillant à ce que la voix des communautés marginalisées soit entendue. Cela inclut les zones que les communautés ellesmêmes consacrent à la protection par le biais d'un processus de zonage qu'elles dirigent au niveau local. 8. Huit millions d'hectares de terres et de forêts dégradées seront restaurés, conformément à l'engagement pris par le Congo dans le cadre du défi mondial de Bonn sur la restauration des paysages dégradés et déboisés. 9. La nouvelle loi et la politique innovante en matière de foncière sont adoptées d'ici fin 2022 et mises en œuvre, avec le déploiement d'un système d'information décentralisé qui comprend des registres de tenure au niveau communautaire. 10. De nouvelles normes sociales et environnementales sont définies et adoptées pour réduire l'impact des investissements miniers et pétroliers sur les forêts et la biodiversité, avec des mesures renforcées dans les forêts de haute valeur et les tourbières. Toute activité incompatible avec les objectifs de conservation dans les zones protégées est interdite. 11. Adoption d'ici 2030 d'une politique démographique nationale fondée sur les droits, sur des données factuelles et tenant compte de la dimension de genre, afin de promouvoir une transition démographique qui stimule la croissance économique et atteigne les objectifs de développement. 12. Un modèle de zone économique spéciale favorable aux forêts est piloté pour soutenir une économie verte à faible déforestation, et tient compte des forêts de haute valeur, des tourbières et des processus d'aménagement du territoire. Il faut noter que les nombreux engagements reflétés dans la nouvelle lettre d'intention démontrent le haut niveau de détermination du Congo à s’engager dans une économie verte à faible déforestation. avec AGENCES n


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Assaut d'amabilités entre Tshisekedi et Biden

Sourire, poignées de main toniques, accolades, amabilités, etc., Joe Biden a, devant caméras et photographes de la Planète, face au monde, mis en scène des retrouvailles avec le Congo et délivré le message d'une relation des plus cordiales. Des liens historiques qui ont connu une stagnation ces dernières années. DR.

S

ourire, poignées de main toniques, chaudes et longues accolades, amabilités, etc. Jamais Mobutu connu pour avoir été un proche des Américains, n'avait eu droit à un tel accueil public. Il avait effectué vingtquatre visites aux États-Unis, rencontré autant de fois les présidents américains, ses enfants avaient été accueillis et avaient séjourné à la maison familiale des Bush, au Texas. RELATIONS AU BEAU FIXE. Se connaissaient-ils avant ? Qui le dirait? Samedi 30 novembre à Rome, en Italie, dès l'entame du Sommet du G20 (le Groupe intergouvernemental créé en 1999, formé de dix-neuf des pays aux économies les plus développées et de l'Union Européenne, dont les chefs d'État, des chefs de gouvernement, des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales se réunissent annuellement, auquel se sont

joints cette année l'Union Africaine et quelques Présidents africains), le

président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo présent au titre de

président de l'Union Africaine et Joseph R. Biden, dit Joe Biden, l'homme le

plus puissant de la Terre, ont surpris l'assistance par un assaut d'amabilités,

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une rencontre des plus cordiales. Le président américain, un vieux de la

vieille en matière de diplomatie, a clairement et publique(suite en page 7).


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Tshisekedi bientôt reçu dans le Bureau ovale

(suite de la page 6).

ment affiché un état de relations au beau fixe entre Washington et Kinshasa. Des relations qui, depuis l'arrivée des Kabila au pouvoir, avaient été souvent tendues. À LA MAISON BLANCHE... Samedi 30 novembre à Rome, devant caméras et photographes du monde, et des centaines d'officiels venus de toute la planète, la première rencontre en tête-à-tête entre Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et un président américain a été un événement majeur en communication. Le 46ème Président des États-Unis qui, depuis son investiture, le 20 janvier 2021, n'a rencontré qu'un seul président africain, le Kenyan Uhuru Kenyatta, reçu le 15 octobre dans le bureau ovale, a mis en scène sa complicité avec le fils

À Rome au G20, rencontre cordiale entre les Présidents Biden et Tshisekedi. DR.

du Sphinx, en constatant que ce président avait du répondant. En clair, le président d'un pays avec lequel les États-Unis ont établi en avril 2019, lors de la première visite du président Tshisekedi aux ÉtatsUnis, un partenariat stratégique privilégié pour la paix et la prospérité mettant l'accent sur la promotion de la paix, la sécurité, la lutte contre la corruption, la promotion des droits de l'homme, la gouvernance, la création de conditions permettant des investissements améri-

cains plus importants rendus possibles avec la réintégration du Congo à l’AGOA, la loi américaine sur la Croissance et les Opportunités de Développement en Afrique décidée par Donald Trump en mai 2020, après dix ans d’exclusion. Si, en 2011, le Congo présent sur la liste des pays susceptibles de bénéficier des préférences commerciales offertes par les Américains, avait réalisé plus de 623 millions de $US d’exportations vers les États-Unis, pour l’essentiel de pro-

duits agricoles, ces exportations étaient de 21 millions de $US en 2019. Si ce partenariat qui a vu défiler au Congo des spécialistes du renseignement et de la défense date de Trump, l'arrivée du démocrate Biden va permettre de réaffirmer les «liens historiques» des deux vieux alliés. C'est le message d'une relation teintée de complicité que clairement le président américain a partagé à Rome à l'issue d'une rencontre qui a duré un peu plus d'une demie-heure quand elle était prévue pour une quinzaine de minutes. Alors que des sources annoncent une visite imminente à Kinshasa du président français Emmanuel Macron, il est possible de s'attendre à un accueil prochain de Tshisekedi à la Maison Blanche. Certes, aucune source officielle américaine n'a encore rien annoncé. Et si le 25 novembre

de chaque année est le Thanksgiving, que la rentrée à Washington a lieu mi-janvier, qui ne sait que «The President is always working no matter where he is» (le Président travaille sans arrêt, peu importe où il se trouve). A Rome, le message est passé. On peut tout commenter, c'est un message fort que le Chef de la Maison Blanche a voulu délivrer à qui veut: « Avec Kinshasa, nous sommes d'excellents amis. Les relations entre nous n'ont jamais été aussi cordiales. Les projets économiques à venir vont raviver nos liens qui ont connu une stagnation ces dernières années ». Dans le readout (compte rendu) officiel fait le 30 octobre à l'issue de ce têteà-tête, le service de communication de la Maison Blanche parle de « la réunion du Président Biden avec le Président de la République démocratique du Congo

Félix Tshisekedi ». « Le Président Joseph R. Biden, Jr. a rencontré le Président de la République démocratique du Congo (RDC) et Président de l’Union africaine (UA), Félix Tshisekedi, en marge du G20 ». Puis : « Les dirigeants ont parlé de l’engagement commun des ÉtatsUnis et de l’UA en faveur de la sécurité sanitaire mondiale et de mettre fin à la pandémie de Covid-19 dans le monde entier. Ils ont également évoqué l’accord récent facilité par les États-Unis entre Moderna et l’UA afin de mettre à la disposition de l’UA jusqu’à 110 millions de doses de vaccin dans des délais réduits. Ces doses viennent s’ajouter aux 63 millions de doses de vaccin que es États-Unis ont déjà expédiées à l’UA, des dons de doses supplémentaires des États-Unis étant livrées chaque semaine ». Puis : « Les

dirigeants ont également échangé sur l’impératif de protéger la forêt tropicale du bassin du Congo, la deuxième plus grande forêt tropicale humide au monde, pour atteindre l’objectif mondial de zéro émission nette de carbone à l’horizon 2050. Le président Biden a salué le travail du Président Tshisekedi en faveur de la transparence, de la lutte contre la corruption et du respect des droits humains dans le cadre de la gestion de ses vastes ressources naturelles par la RDC. Ils ont également évoqué l’action du Président Tshisekedi dans ses fonctions de Président de l’UA en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique, notamment la nécessité de résoudre la crise qui prend de l’ampleur en Éthiopie et de rétablir le gouvernement de transition dirigé par des civils au Soudan ». T. MATOTU n

Retour de Fatshi au pays, accueil en grande pompe

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'est une foule immense et une interminable colonne de véhicules qui ont accueilli jeudi 4 novembre 2021 le Président de la République, à son retour de la COP26 à Glasgow en Écosse, au RoyaumeUni, du G20 à Rome en Italie, d'une visite historique en Israël, et l'ont accompagné à sa résidence de la Cité de l'Union Africaine perchée sur des hauteurs de la ville. DES SOUVENIRS COMME S'IL EN PLEUVAIT. Parti du pays il y a deux semaines, les Congolais ont suivi jour après jour, via les médias, les succès engrangés par cet énième voyage de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et ont voulu témoigner, par les divers partis politiques qui appuient son action, une reconnaissance au «fils du

NaIrobi», commente un autre.

Drapeaux des partis politiques, chants, marcheurs, etc., jeudi 4 novembre, le boulevard qui mène vers la cité de l'UA était, de part en part, noir de monde. DR.

Sphinx de Limete» en lui assurant d'un retour en grande pompe. Les deux présidents des Chambres, Christophe Mboso N'kondia Pwanga de la Chambre basse, Modeste Bahati Lukwebo de la Chambre haute, le Premier ministre JeanMichel Sama Lukonde Kyenge, des ministres de son équipe ont fait le déplacement outre une

interminable colonne de députés et sénateurs de l'Union sacrée de la Nation. Les véhicules tout-terrain étaient si nombreux qu'il a fallu des heures pour quitter l'aire de l'aéroport de N'Djili et prendre le chemin retour. Drapeaux divers, chants, marcheurs, etc., le principal boulevard de la Capitale Kinshasa qui conduit

au centre des affaires, vers la cité de l'UA, était, de part en part, noir de monde. «Ça me rappelle des jours heureux. On dirait le retour de son père au pays, après de longs mois à l'étranger», commente un militant du parti présidentiel UDPS. «On dirait quand il revint avec le CACH, de la débâcle de Genève via

LA GRANDE DÉMONSTRATION DE FORCE. Des souvenirs comme s'il en pleuvait quand l'Union sacrée de la Nation lancée en décembre 2020, vit des moments difficiles avec le richissime ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe, patron du parti Ensemble pour la République qui, par des initiatives diverses, menace de faire sombrer l'Union sacrée. Katumbi avait placé deux lignes rouges qui, quand l'une d'elles était franchie, signifiait son départ d'office de l'Union sacrée qui lui avait pourtant permis de placer des pions notamment au Gouvernement. Les deux lignes rouges à ne jamais franchir, avaitil annoncé par une déclaration publique, c'est la proposition de loi Tshiani (excluant à la présidence de la République les enfants qui ne seraient

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pas nés de père et de mère congolais (le cas de l'ex-gouverneur) et la désignation du bureau de la Centrale électorale de manière non consensuelle. Si le débat de la loi Tshiani est, à l'heure actuelle, gelée, le bureau de la CÉNI a été entériné par l'Assemblée nationale e, aussitôt investi par le Président de la République. En clair, sauf rétropédalage improbable, les jeux sont faits et les désertions notées à l'Union sacrée Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu, Mike Mukebayi Nkoso, etc. - font craindre des surprises demain... Il ne restait à l'UDPS - le parti présidentiel -, à ses partenaires et alliés, une grande démonstration de force. «Que tu t'en ailles ou que n'ailles pas, nous, on s'en fout». En clair, «mieux vaut que tu t'en ailles» et les choses seront plus claires. Une démonstration de force qui a eu lieu jeudi 4 novembre 2021. D. DADEI n


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Le P.A déclare qu'« il défend et défendra son choix de la raison » opéré dès décembre 2018

Une vue du Comité Exécutif National du Parti pour l'Action lors de la lecture par le président national Dr Steeven Masey Hombo de la déclaration politique. DR.

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vec et aux côtés « de tous ceux qui, partout, soutiennent et défendent le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo », le Parti pour l'Action déclare qu'il sera présent, «qu'il défend et défendra son choix de la raison opéré en novembre 2018 ». En clair, le parti dont le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba est le promoteur et la troisième personnalité historique de CACH «prendra part à toutes les activités communes» qui seront organisées dans la Capitale et à travers le pays en soutien au Président de la République. C'est la déclaration faite samedi 30 octobre 2021 à Kinshasa par le P.A via son président national, le Dr Steeven Masey Hombo à l'issue de la première réunion du Comité Exécutif National nommé le 27 septembre. Elle réagissait « face à une certaine effervescence » observée après l'enterinément du bureau de la Commission électorale par la Chambre basse et son investiture par le Chef de l'État. «Dès novembre 2018, le P.A a fait «le choix de la raison», défend et défendra ce choix du soutien au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans toutes ses actions positives en faveur du Peuple congolais», sou-

ligne la déclaration politique ci-après. DÉCLARATION POLITIQUE DU 30 OCTOBRE 2021. Le 22 octobre 2021, Son Excellence Monsieur le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a signé, conformément aux dispositions de la Constitution de la République Démocratique du Congo, l’ordonnance portant investiture des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante après leur entérinement par l’Assemblée Nationale. Face à une certaine effervescence, le Parti pour l’Action, P.A en sigle, dont le Comité Exécutif National s’est réuni ce jour, fait la déclaration ci-après : 1. Le Parti pour l’Action, dont le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba est le Promoteur et la troisième personnalité historique de la Coalition CACH, a fait, dès novembre 2018, «le choix de la raison», défend et défendra ce choix du soutien au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans toutes ses actions positives en faveur du Peuple congolais. 2. Ce choix, qui a coûté au Parti pour l’Action l’élimination de tous ses élus aux Législatives nationales et provinciales par l’ex-équipe de la Commission Electorale Nationale après qu’elle se

fut fabriquer ses listes, ne changera pas malgré des campagnes de communication tous azimuts, dans le pays et à l’étranger. 3. Le Parti pour l’Action félicite le nouveau Bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante dirigée par un expert International, Monsieur Denis Kadima Kazadi, et l’exhorte à se mettre assidûment au travail afin de donner au pays des élections libres, démocratiques, apaisées et transparentes, dans les délais constitutionnels tel que voulu par son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. 4. Suite aux manifestations susceptibles de provoquer des troubles projetées par des forces politiques en vue de détourner le pays des efforts de reconstruction nationale, le Parti pour l’Action annonce qu’il est aux côtés et avec tous ceux qui, partout, soutiennent et défendent le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et qu’il prendra part à toutes les activités communes. 5. Dans la paix et pour la démocratie, le Parti pour l’Action appelle ses membres et sympathisants, partout où ils sont, à se tenir debout, pour toutes ces actions. Fait à Kinshasa, le 30 octobre 2021 Pour le Parti pour l’Action, Dr Steeven Masey Hombo n

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Quand le FCC traite l'un de ses ex-ministres et ses partenaires de «plaisantins de mauvais goût»

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ne laisse aucune marge à un groupe de camarades de pouvoir en exclure d'autres (art 2), ni à l'avis de l'Autorité Morale qui en est initiateur (art 5)».

l y avait déjà une crise en décembre 2020 à la suite du ralliement en nombre au camp présidentiel tshisekediste, de partis et personnalités politiques, partis constituer l'actuelle Union sacrée de la Nation. La réaction du FCC, Front Commun pour le Congo kabiliste, fut la mise en place d'une «Cellule de crise». Mais voici qu'une crise peut-être plus profonde éclate en l'enceinte de ce qui avait l'ambition de regrouper les «derniers des Mohicans» kabilistes et «fiers de l'être» qui se prénommaient «résistants»... ASSAUT DE PROPOS INDIGNES. A l'origine de cette nouvelle crise - que d'autres appellent guerre -, un groupe politique composé de treize partis, regroupements et personnalités politiques dont un ancien ministre à l'Aménagement du territoire Agée Aje Matembo Toto autrefois Vice-ministre des Affaires étrangères, qui, le 1er novembre, révoque, par déclaration politique, la «Cellule de crise» l'accusant de «négocier en secret» des postes au sein de la nouvelle CÉNI, la Commission électorale nationale indépendante mais se voit, dès le lendemain 2 novembre, exclue de la plate-forme kabilisite FCC, par «la Conférence Élargie des Présidents, organe de décision du FCC», précise-t-on. Certes, un groupe représentant quarante-sept partis et personnalités kabilistes les plus en scène dont Emmanuel

INJURE PUBLIQUE, JUSTICE RÉCLAMÉE. Puis : «Le mot «exclusion» et l'injure publique «plaisantins» n'ont jamais fait l'objet de l'ordre du jour de cette rencontre, encore moins avalisés par la majorité des camarades présents». Ce groupe de Me Constant Mutamba

l'Autorité Morale, SE Joseph Kabila Kabange». En attendant un nouvel épisode, notons que dans le communiqué officiel du 2 novembre, «la Conférence Élargie des Présidents, organe de décision du Front Commun pour le Congo», réuni sous la présidence de Raymond Tshibanda N’tunga Mulongo, Président de la Cellule de Crise, déclarait ne pas «reconnaître l’équipe Kadima (Denis Kadima Kazadi, le nouveau président de la CÉNI, ndlr)

De haut en bas, de g. à dr., l'ex-ministre de l'Aménagement du territoire du Gouvernement Ilunkamba, Agée Aje Matembo Toto du parti ANADEC, Me Constant Mutamba Tungunga, coordonnateur du parti NOGEC, l'ancien ministre des Affaires étrangères désormais président de la Cellule de crise du FCC, Raymond Tshibanda N’tunga Mulongo, l'ancien Vice-premier ministre Emmanuel Ramazani Shadary, l'ancien ministre de la Santé Félix Kabange Numbi Mukwampa. DR. Shadari, Évariste Boshab, Aubin Minaku, Raymond Tshibanda, Jean Mbuyu, Francine Muyumba, Jaynet Kabila, celle-ci étant la sœur (de père et de mère) de l'ex-président de la république. Est-ce la clôture du dossier ? Le groupe rebelle Mutamba Tungunga-Matembo a-til, d'un coup, été anéanti? Rien ne le dit... En attendant de nouveaux développements, il faut stigmatiser un assaut de propos indignes au sein d'une classe politique qui n'aurait rien perdu à se respecter, tout au moins en public. Si le premier groupe quali-

fie la cellule de crise de plate-forme composée de «caciques à la base de la débâcle de la famille politique» kabiliste - ce qui n'élève certes pas ceux-ci -, il se voit, à son tour, traiter de «plaisantins de mauvais goût» par un communiqué officiel. La réaction ne s'est pas fait attendre. Dans une nouvelle déclaration politique datée du 4 novembre, cette «Conférence des présidents des partis et regroupements politiques du Front commun pour le Congo» (Mutamba et Matembo) contre-attaque. Elle note que «la

liste des signataires (de ce communiqué officiel)a été non seulement falsifiée, mais aussi détournée de sa finalité réelle»; «que l'Autorité Morale et Idéologique du FCC, S.E. Joseph Kabila Kabange qui a toujours prôné la cohésion de sa famille politique et qui demeure esclave des textes (...), n'a jamais donné quitus à un groupe de camarades de pouvoir sans qualité en exclure d'autres, à cause des contradictions internes». Puis : «Cette fameuse «exclusion» ne fait référence ni à la charte constitutive du FCC, qui

Tungunga et Agée Aje Matembo Toto a alors décidé, outre de «porter plainte contre les auteurs de ces forfaitures pour injure publique, imputations calomnieuses et faux en écritures», mais aussi de «suspendre tous les camarades auteurs de ces actes qui ont gravement porté atteinte à la cohésion du FCC» et de saisir l'Autorité morale du FCC afin de «mettre en place une Commission de discipline chargée d'enquêter sur les allégations des uns et des autres». Tout en «réitérant leur indéfectible loyauté à

et n’y déléguera aucun représentant», «toute affirmation contraire ne sera qu’une supercherie de plus de la part d’un pouvoir insensible aux aspirations et souffrances du peuple, avec la complicité de personnes sans mandat, sans représentation à l’Assemblée nationale et sans assise politique sur terrain». Outre que ce FCC «n’est pas non plus concerné par l’élection programmée de nouveaux Gouverneurs de Province et qu’il ne présentera donc de candidats à aucune de ces élections». D. DADEI n

des membres de leur groupe arrêtés il y a quelques jours par la police».

mercredi matin, après avoir été tenus éveillés par des tirs dans plusieurs quartiers à partir de 1h40'. Le gouverneur Theo Ngwabidje Kasi, a assuré en fin de nuit que la situation était «totalement sous contrôle», sans convaincre, alors que des détonations étaient encore entendues à la périphérie sud de la ville. Le calme semblait revenu en milieu de matinée. Le géné-

ral Bob Kilubi Ngoy, commandant de la 33e région militaire, a attribué cette attaque à des hommes d'un groupe rebelle, inconnu à ce jour, dénommé, CPC64. «Ils sont arrivés vers 1H40" dans le quartier industriel. «Ils tiraient et chantaient pour dire qu'ils voulaient libérer le pays (...)». Selon lui, ils ont tenté d'attaquer un camp militaire pour y dérober des munitions mais ont été

repoussés. Ils ont aussi tenté de se rendre au centre-ville mais ont été bloqués. «Ils voulaient à tout prix libérer ceux des leurs qui ont été arrêtés par la police», a déclaré le général en fin de nuit. Ces hommes arrêtés il y a quelques jours sont détenus au commissariat central de la ville. «Il faisait nuit. Nous avons préféré les contenir pour éviter trop de casse, a-t-il ajouté, expliquant

que le projet de l'armée était de les prendre en tenaille» à la levée du jour. Aucun bilan n'était disponible en milieu de matinée. «Nous demandons à la population de continuer à dénoncer tout cas suspect aux services de sécurité car ces gens peuvent être encore dans nos murs», a demandé tôt mercredi matin le «bureau urbain de la société civile» de Bukavu.

Depuis des années, jamais la ville de Bukavu n'avait été attaquée par des « hommes armés »

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es dernières années, les guerres sont venues de Bukavu. Or, dans la nuit de mardi à mercredi, des hommes armés ont fait une incursion à Bukavu, la grande ville de l'est, et des tirs d'armes légères et lourdes ont été entendus jusqu'au matin. Na jamais rien minimiser... Selon le commandant de la région militaire, «ils voulaient libérer

JAMAIS ÇA. Divers groupes armés sévissent depuis plus de 25 ans au Sud-Kivu, frontalier du Rwanda et du Burundi, mais sa capitale Bukavu n'avait pas connu une telle attaque en pleine ville depuis des années. Les habitants sont restés calfeutrés chez eux

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Le syndicat de l'OCC offre 150 maisons modernes à ses cotisants

À un jet de pierre du village Mbenzale, site Kanda, commune de la N'Sele, banlieue est de la Capitale, avec des retenues mensuelles sur salaires consenties par 500 travailleurs de l'OCC, une mutuelle CVC sort de terre 260 maisons modernes dont 150 ont été livrées samedi 30 octobre à leurs propriétaires devant leur ministre et devant le 1er Vice-président de la Chambre basse, Jean-Marc Kabund-A-Kabund. DR.

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ls avaient accepté des retenues mensuelles sur salaires. Cela faisait dix ans que ça durait. Mais ils avaient foi en leur organisation syndicale. Cinq cents travailleurs de l'OCC, l'Office Congolais de Contrôle, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, peuvent désormais se frotter les mains. Les fruits commencent à tomber… « JOUR GLORIEUX». Le samedi 30 octobre, jour solennel. Devant leur ministre, celui du Commerce Extérieur Jean-Lucien Bussa Tongba, devant le 1er Viceprésident de la Chambre basse, Jean-Marc Kabund-A-Kabund, au titre de représentant personnel du Président de la République accompagné du Secrétaire général du parti présidentiel UDPS, Augustin Kabuya Tshilumba, non loin du village Mbenzale, sur le site Kanda, dans la commune de la N'Sele, en banlieue est de la Capitale Kinshasa, 150 travailleurs se sont fait remettre les clés des premières maisons de 5 chambres et sont devenus propriétaires fonciers sur un espace de terre qui s'étend sur 180 hectares. Occasion de se remémorer des moments difficiles et inoubliables, «ce jour glorieux qui marque une étape importante du syndicalisme en République Démocratique du Congo, avec la livraison des maisons construites pour les travailleurs et par les travailleurs euxmêmes, à travers leur syndicat, alors que le commun des mortels a toujours tendance à caricaturer tout syndicat comme étant un creuset

salaires jusqu’au moment où il a quitté l’Office».

des revendications de divers ordres, qualifiées à tort ou à raison d’excessives». Et comme de coutume, «de rendre gloire et grâce à Dieu Tout Puissant pour les merveilles qu’il a réalisées au Corps des Volontaires de la Confédération Syndicale du Congo, afin qu’il puisse matérialiser cette œuvre en dépit des contraintes éprouvées tout au long de son cheminement», déclare avec émotion le président du Comité exécutif national de la Mutuelle Corps des Volontaires de la Confédération Syndicale de Congo, CVC, Fortunat Ndambo Mandjuajua. Puis « de remercier l’UDPS, dont nous sommes membres depuis fort longtemps, et plus particulièrement, son président a.i en la personne de Jean-Marc Kabund-A-Kabund, parti dont l’idéologie corrobore fort heureusement avec le projet de société de notre syndicat, la Confédération Syndicale de Congo ; (l'UDPS) pour le soutien et les conseils de bonne gestion que nous ne cessons de recevoir des animateurs de

cette grande école de la démocratie, créée entre autres par notre grand leader Étienne Tshisekedi wa Mulumba, d’heureuse mémoire, dont le vœu le plus ardent est de voir un jour la population congolaise se prendre en charge ». «FONDS PROPRES». Fortunat Ndambo Mandjuajua raconte la petite (mais grande) histoire d'une «exaltante, passionnante et épuisante œuvre de construction de ces logements sociaux, financés sur fonds propres à 99% par les travailleurs de l’OCC intéressés, depuis avril 2012, sous la direction de la Mutuelle CVC dont nous avons la responsabilité de gérer». « La décision de créer un lotissement pour les travailleurs de l‘OCC au soir de notre longue carrière syndicale de vingtet-un ans (...) fut prise au vu de la nécessité d’offrir aux travailleurs en proie à diverses tracasseries, un logement décent, en plus du succès que nous avons glané tout au long de notre parcours syndical, non seulement au profit de l’OCC par la sauvegarde de ses acti-

vités légales maintes fois menacées, mais aussi au bénéfice des travailleurs qui ont obtenu notamment un barème salarial indexé dont les effets se font sentir jusqu’à ce jour et une Convention collective d’entreprise protégeant les intérêts de tous et particulièrement ceux de la femme au travail ». Fortunat Ndambo Mandjuajua fait part «de la quasi-totalité (de ses vingt-et-un ans passés à la tête de la délégation syndicale nationale) nonobstant ses deux licenciements sans préavis, ses trois mises à pied de 15 jours chacune et les multiples mandats d’arrêts dont il a été victime, sans compter les menaces et violences physiques subies, dont les stigmates sont visibles à l’œil nu». Il explique que c'est par la seule volonté de l'homme que ce site autrefois «une savane sans route, un vaste champ d’herbes, ni ligne électrique, ni point d’eau», est en train de voir 260 ouvrages sortir de terre, avant de remercier un ancien Directeur général de l’OCC, Albert Kasongo Mukonzo «qui a libéré à temps nos retenues sur

«REMPLIS DE FOI». A son départ, le projet connaît «énormément de difficultés». C'est l’arrivée d'un fils maison, l'actuel D-G a.i, Gaby Lubiba Mampuya, qui sauve le chantier. Lui, «avec qui nous avons œuvré comme délégués syndicaux au sein de cet établissement public, (va résorber) tous les retards dans le processus de libération des retenues sur salaires, allant jusqu’à 4 mois, comme c’est le cas ce jour et même plus », explique Fortunat Ndambo Mandjuajua. Hommage rendu également par le ministre «à ceux qui bâtissent ». « Sans eux, cette surface de terre serait demeurée presque dix ans, une immense étendue d’herbes sauvages. Mais, remplis de foi, des modestes bâtisseurs ont ouvert ce chantier un matin comme celui-ci, le 19 mai 2012. Beaucoup l’ont abandonné en chemin. Après avoir accompli tant bien que mal leur part de tâche, certains ont été écartés du théâtre des opérations par les aléas de l’histoire. D’autres ont tenu bon, ou sont venus prêter mains fortes à l’ouvrage, pour assurer son avancement et sa visibilité enfin éclatante aujourd’hui sous le soleil de la N’Sele».

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De féliciter la Mutuelle CVC. Et tous ceux «qui ont soutenu cette belle aventure. Certaines équipes dirigeantes, plus que d’autres, ont réussi à gérer l’Office avec performance technique et financière. Ce qui a permis notamment d’assurer le paiement régulier des salaires sur lesquels des retenues ont été prélevées directement à la source. Les retenues salariales correctement gérées par la mutuelle syndicale ont ainsi permis la poursuite des travaux. À terme, comme cela peut arriver souvent dans la marche de l’histoire, des éléments accélérateurs sont survenus, tant au plan de la politique nationale qu’à celui de la gestion interne de l’Office Congolais de Contrôle. Des ouvriers de la première heure et ceux de la dernière heure se sont unis plus qu’avant pour conduire à maturité un chantier qui cadre à la fois avec la vision du Chef de l’État portée par le slogan « le peuple d’abord », et avec les Objectifs de Développement Durable (ODD), relatifs à l’élimination de la pauvreté et à la promotion du bienêtre social ». Puis : « Il y a des hommes et des femmes qui font l’histoire, tandis que d’autres se contentent de la voir s’accomplir». D. DADEI n


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À l'IGF, la brigade financière continue d'opérer des miracles dans la mobilisation des recettes publiques

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a peur du gendarme a toujours marché. L'arrivée de l'IGF sous l’impulsion du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, aussitôt montée depuis en puissance, a mis fin à la gabegie financière qui a longtemps entravé le secteur des finances

publiques du pays. Certes, le Congo est encore loin d'avoir arrêté ce phénomène qui existe dans tous les pays du monde mais, de toute évidence, les résultats sont prometteurs, grâce à cette «patrouille financière» mise en place par l'Inspecteur général des Finances-Chef de Service Jules Alingete Key en charge de surveiller sans baisser la garde et de manière accrue,

l’usage des fonds publics. BOOSTER ENCORE ET ENCORE. Mardi 2 novembre, lors d'une réunion de mobilisation des recettes convoquée par le ministre des Finances Nicolas Serge Kazadi Kadima-Nzuji, présidée par Mme la Viceministre des Finances O’Neige Nsele, d'incroyables résultats ont

encore été atteints. Il s'était agi, à cette réunion, d'examiner et de valider les réalisations des recettes pour la période d’octobre 2021. « Le ministère des Finances a validé pour le mois d’octobre 2021 des recettes publiques réalisées à la hauteur de 943 milliards des FC, soit un taux de réalisation de 136% face aux assignations budgétaires et un taux de réalisation de

116% face au contrat de performance que SEM le Ministre des Finances a fait signer aux régies financières. C’est dire, dans le cadre de la mobilisation des recettes, que toutes les régies financières ont fonctionné à temps plein et le taux de réalisation atteint est au-delà des attentes du gouvernement», a déclaré l'Inspecteur général des Finances-Chef de Service Jules Alingete

Key qui se fixe néanmoins d'autres objectifs, ayant reçu «de SEM la Vice-ministre des Finances, des orientations et des instructions que toutes les régies ainsi que l’Inspection Générale des Finances devront appliquer pour les mois de novembre et de décembre. Il s'agit de booster davantage le niveau de réalisation des recettes», a-t-il déclaré. D. DADEI n

Près de 3 millions de $US versés par les FARDC au budget de l’État depuis fin 2020

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u Congo, la Défense nationale est un service d’assiette dont les recettes non fiscales sont encadrées par la DGRAD. En 2020, elle a versé au Trésor public plus de 1,07 million de $US grâce à la seule entreprise publique gérée par l’armée, Afridex, Africaine des explosifs (ex-Safridex). Au bas mot, 1,66 million $US auraient dûs être versés au Trésor, fin 2021 contre des prévisions minimales de 1,75 million $US en 2022, quand des services comme SEGUCE, OGEFREM, RAM, ICNN, ne sont d’aucun apport au budget de l’État.

Tous les mandataires d’ Afridex sont des officiers généraux des FARDC, le Grand Amiral Baudouin Liwanga Mata Nyamunyobo en étant le DG. Depuis la loi des Finances publiques 2018, le gouvernement a décidé d’autorité de transférer cinq actes générateurs de recettes du ministère des Mines à celui de la Défense nationale, a révélé un expert des Mines. Il s’agit de la taxe d’agrément des dépôts des explosifs, la taxe d’agrément boutefeu, la taxe sur autorisation de minage temporaire, la taxe sur autorisation d’implantation, d’achat, de transport et d’emmagasinage des produits explosifs/mines et enfin

la taxe sur autorisation d’implantation, d’achat, de transport et d’emmagasinage des produits explosifs/carrières. À l’époque, l’État tablait sur des prévisions des recettes d’environ 4 millions de $US lors de l’exercice 2018. LA CAMORRA CHINOISE. C’était sans compter avec les fourberies de ressortissants chinois qui se sont rués, dans les Kivu et en Ituri, sur des carrières d’or, de volcan et des terres rares méconnues des services des Mines. Ils usent des procédés dignes des flibustiers et échappent à tout contrôle non sans la complaisance et avec la

complicité de décideurs locaux. À Mwenga, province du Sud-Kivu, un rapport d’une commission parlementaire renseigne que des Chinois ont quasiment établi un protectorat minier «jaune», chassant des creuseurs artisanaux «noirs» congolais. N’eut été l’opposition ferme de la ministre des Mines, Antoinette N'samba Kalambayi, la gouvernance militaire du Nord Kivu allait confier à un Chinois la gestion d’un plateau d’or. Est-ce pour cela qu'une société chinoise, Auxin Holding, a offert son partenariat à Afridex pour monter deux usines d’explosifs à travers une nouvelle so-

ciété dénommée Sicodex? Basée à Likasi, la nouvelle société n’est censée fabriquer des explosifs qu’à des fins civiles. Coût du projet : 90 millions de $US totalement financé par les Chinois euxmêmes. La production annuelle est estimée à 100 000 tonnes d’explosifs, selon le ministère de la Défense nationale. Au Congo, les principaux utilisateurs des explosifs sont les minings et toutes les autres sociétés disposant de carrières, les sociétés de dragage qui veulent ouvrir la voie sur le fleuve, les sociétés de construction de barrage, l’Agence congolaise des grands travaux. «Même l’ONG MAG chargée de faire le déminage, passe

par Afridex parce qu’il n’y a qu’elle, et elle seule, qui ait tous les pouvoirs aussi bien de fabriquer que d’importer et il n’y a qu’elle qui puisse autoriser qui elle veut», selon Me Lievin Ngondji, consultant auprès d’Afridex. La société compte, en effet, parmi la vingtaine d’entreprises publiques transformées en entreprises commerciales avec statut de SARL puis de SA, après l’adhésion du Congo à l’Ohada, l'Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires. Jouissant du monopole de fait de la gestion des explosifs dans le pays, Afridex jouit du statut d’établissement public.

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La BEI attirée par le secteur de laboratoire au Congo

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e Congo préféré à sept autres pays africains pour intégrer le projet de renforcement des capacités du secteur de laboratoire médical piloté par la Fondation Clinton Health Access Initiative, Inc., CHAI. C'est ce qu'a révélé Jean Kaseya, représentant-pays de la Fondation, lors de la cérémonie de la double signature du programme de coopération entre le Congo et la BEI, la Banque Européenne d’Investissements et de l’accord-cadre entre l’État congolais et CHAI. Que ce ne fut point facile suite à des idées reçues sur le Congo, «un pays où on ne sait pas faire des choses...», déclare Jean Kaseya, qui a laissé comprendre combien le président Félix Tshiseke-

Un laboratoire de biologie clinique à l’INRB, Institut National de Recherche Biomédicale. DR. di s’est impliqué personnellement, autant que d’autres partenaires du pays, pour l’acceptation de la candidature. Le Kenya, l’Éthiopie, le Ghana et le Rwanda sont, sur le continent, les premiers pays ayant bénéficié du projet de CHAI. COUP DE POUCE DE MIKE HAMMER. L'ambassadeur américain en poste à Kinshasa, Mike «Nzita» Hammer compte parmi les person-

nalités qui ont échafaudé un plaidoyer de taille pro-Congo. «La santé est un pilier essentiel de notre partenariat privilégié pour la paix, la prospérité et la préservation de l’environnement, et c’est le plus gros investissement que le gouvernement américain a fait qau Congo», s’est félicité l’ambassadeur des USA dans un bref speech, lors de la cérémonie. CEO de CHAI, Mme Joe

Phumaphi a insisté sur la présence active de CHAI au Congo depuis 2006, l’implication de la fondation pour venir en aide aux 10.000 enfants victimes du VIH-Sida que le pays perdait chaque année, ou encore l’apport de Clinton Health Access Inc., dans la lutte contre le paludisme, le challenge Covid-19 suite auquel CHAI a doté le personnel congolais de santé des équipements adéquats pour une prise en charge efficiente des patients. Pour elle, le partenariat établi entre le gouvernement congolais et la Fondation Clinton Health Access Initiative, Inc. contribuera de manière significative à la résilience du système de santé congolais dans l’optique d’un accès aux soins de santé pour tous. L’assistance qui comptait plusieurs membres du gouvernement et d'autres

officiels (ministre de Santé, vice-ministre Finances, vice-ministre du Plan, membres du cabinet du Chef de l’État), les ambassadeurs, les délégués des partenaires techniques et financiers) a eu à faire une évaluation des activités réalisées par CHAI, de 2006 à ce jour : distribution des antiretroviraux, prise en charge des enfants nés des mères séropositives, santé de la mère, planning familial, etc. Pourtant, CHAI a encore d’autres projets en pipeline notamment de l’approvisionnement en oxygène qui s’est avéré un médicament essentiel dans la thérapie contre le Covid-19, la lutte contre la malnutrition notamment dans l’espace Kasaï, la formation des ressources humaines, l’atteinte des enfants en rade du programme national de vaccination dits en-

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fants zéro dose, la digitalisation des campagnes médicales, le recours aux données géospatiales pour mieux atteindre les populations cibles, et naturellement la mise en place de la plateforme de diagnostic médical pour l’Afrique (PDMA) dans l’optique de l’atteinte des ODD. La Fondation CHAI, avec l’appui financier notamment de la Fondation Bill & Melinda Gates, de la BEI, etc, veut aider le Congo à améliorer la qualité des résultats de labo d’analyse sans lequel le succès d’une prise en charge des patients n’est point garanti. CHAI pose la réussite de PDMA en quatre points inextricablement liés : accessibilité géographique du service de santé, qualité du test (diagnostic), rapidité de la réponse et réduction des coûts des examens.

POLD LEVI n


international

porte-monnaie |

Le moral des chefs d'entreprises atteint l'amplitude la plus élevée depuis un an

L

es estimations de la croissance économique congolaise sur la base des données de production fin juin tablent sur une progression de l’activité de 5,3% en 2021, en légère amélioration de 0,2 point par rapport aux estimations de mars dernier, contre 1,7 % réalisé en 2020. Le dynamisme de l’industrie extractive et la reprise de l’activité dans le secteur tertiaire, à la faveur de l’assouplissement des mesures de restriction, conjugué à l’embellie des cours mondiaux des principaux produits d’exportation du pays expliquent cette croissance du reste confirmée par l’évolution positive du baromètre de conjoncture. Du coup, en août, les chefs d’entreprises ont été plus optimistes quant à l’évolution de la conjoncture économique. Le solde global brut de leurs opinions mensuelles a atteint +24,4%, l’amplitude la plus élevée depuis la reprise de confiance enregistrée en septembre dernier. Cette évolution repose essentiellement sur le dynamisme observé dans les secteurs des mines sur fond, notamment, de la bonne évolution des cours de matières premières et de l’engagement pris par le Gouvernement de consolider la position congolaise comme Pays conforme à l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE). En sus, la poursuite des travaux de construction des infrastructures de production et de transport de l’énergie électrique et de l’eau potable soutient cette embellie. À la première semaine du mois d’octobre 2021, il a été observé une légère hausse des prix sur le marché des biens et services. Le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,088% venant de 0,070% la semaine précédente. Cette légère hausse est alimentée par le comportement de la composante «produits alimentaires et boissons non alcoolisées» qui a contribué à raison de 38,27% à l’inflation, suivi de «logement, eau,

électricités, gaz, et autres combustibles» avec 23,59%, «loisirs et culture» avec 9,53% et «transport» avec 7,25%. TAUX D’INFLATION ATTENDU À 4,551%. En cumul et glissement annuel, l’inflation s’est située respectivement à 3,483% et 5,027%. À la fin de l’année 2021, à condition inchangée, le taux d’inflation devrait s’établir à 4,551%, face à un objectif de moyen terme fixé à 7,0%. Au 8 octobre courant, le solde de l’État affiche un déficit de 303,1 milliards de CDF, résultant d’un niveau de recettes de 128,7 milliards et des dépenses de 431,8 milliards. Ce déficit a été financé essentiellement par les marges de trésorerie antérieurement constituées. Cette situation s’explique par l’exécution des dépenses en capital à hauteur de 322,8 milliards de CDF, en vue de réaliser certains projets inscrits dans le cadre du programme du Gouvernement. Concernant l’émission des valeurs du Trésor, sur un montant programmé de 26,9 milliards de CDF, le Trésor a levé 27,5 milliards sur le marché, au cours de la période sous examen. En cumul annuel, les émissions nettes demeurent positives, se chiffrant à 381,8 milliards de CDF. Au mois de septembre 2021, les opérations financières de l’État se sont clôturées par un déficit important de 685,2 milliards de CDF contre un déficit programmé de 112,6 milliard, financé principalement par les marges de trésorerie antérieurement constituées. Ce déficit réalisé est consécutif à un niveau des recettes de 1.119,9 milliards de CDF et celui des dépenses de 1.805,1 milliards. En cumul annuel à fin septembre 2021, la situation financière de l’État est excédentaire de 302,5 milliards de CDF alors qu’à la période correspondante de 2020, le solde. de l’État affichait un déficit de 777,6 milliards. L’exécution du plan de trésorerie au 31 août 2021 s’est clôturée par un déficit annuel de 20,5 milliards de CDF, expliqué par le non-paiement, par

l’État, des intérêts sur la créance titrisée, d’un import de 28,0 milliards de CDF. Au 30 septembre 2021, le déficit de la BCC a été ramené à 12,5 milliards. Au cours de la semaine sous analyse, les cours mondiaux des produits de base intéressant l’économie congolaise ont connu une évolution distincte. Sur le marché de Londres, le prix du baril du pétrole a augmenté de 6,0 %, en rythme hebdomadaire, s’établissant à 83,02 USD au 07 octobre 2021, portée par la décision de l’OPEP qui a choisi de ne pas relever davantage que prévu sa production. Quant au cuivre, il accuse une légère baisse de 1,42 %, en rythme hebdomadaire, se négociant à 9.095,00 USD la tonne. Celui de l’or a progressé de 1,58 %en une semaine, se fixant à 1.760,56 USD l’once. Concernant le cobalt (cathode 99,80 %), son cours s’est maintenu à son niveau de la semaine précédente, soit à 52.428,26 USD la tonne. S’agissant des produits agricoles, les cours du riz et du blé se sont accrus respectivement de 0,87% et 2,17% en rythme hebdomadaire, en raison de la montée du cours du pétrole et de l’accroissement de la demande. En revanche, le cours du maïs a reculé de 0,51%. Au 7 octobre 2021, ces cours se sont établis, respectivement à 305,5 USD la tonne, 272,52 USD la tonne et 196,32 USD la tonne. À fin septembre 2021, le volume des échanges a progressé de 44,08% par rapport à la période correspondante de 2020. La balance commerciale affiche un excédent de 12,08 % du PIS contre 4,45% observé en septembre 2020. Cette évolution s’explique par l’accroissement plus prononcé des exportations sur les importations, dans un contexte de hausse des cours mondiaux des produits d’exportations. Le marché des changes est resté relativement stable sur les deux segments du marché, en raison de l’effet conjugué de l’évolution favorable de la conjoncture extérieure, la maîtrise de la liquidité bancaire et l’accumulation des marges budgétaire et des réserves de changes. Au cours

de la semaine du 1er au 8 octobre, le CDF s’est légèrement déprécié de 0,07 % à l’indicatif, situant le taux à 1.997,08 CDF le $US, au 8 octobre 2021. Au parallèle, le taux de change est demeuré globalement stable, tant à Kinshasa que dans les provinces. Au 8 octobre 2021, le $US s’est négocié à 2.045,00 CDF à Kinshasa, soit une dépréciation hebdomadaire de 0,29 %. En province, le taux de change moyen s’est établi à 2.018,09 CDF/1$US, soit une variation nulle d’une semaine à l’autre. Au 7 octobre 2021, les réserves internationales se sont chiffrées à $US 3.281,22 millions, correspondant à trois mois d’importation des biens et services. Ce niveau de réserves tient principalement des efforts d’achat des devises par la BCC en plus des encaissements au titre de l’allocation générale de DTS. Au 7 octobre 2021, l’offre de la monnaie centrale a progressé de 5,2%, en rythme hebdomadaire, contre 2,7% la semaine précédente, atteignant 5.747,5 milliards de CDF. Cette augmentation est expliquée par un accroissement des avoirs intérieurs nets de 302,6 milliards de CDF, alors que les avoirs extérieurs nets ont diminué de 21,3 milliards de CDF. L’ÉCONOMIE EXPOSÉE À DES RISQUES. Au niveau des composantes, la hausse est expliquée par l’accroissement des avoirs libres des banques de 292,2 milliards de CDF, en rythme hebdomadaire. En raison de la stabilité des fondamentaux de l’économie, les instruments de la politique ont été maintenus : (i) le taux directeur à 8,5% depuis la dernière révision intervenue en juin 2020, (ii) les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme respectivement à 13,0% et 12,0% et ceux sur les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 0,0%. Quant au Bon BCC, l’encours global est resté à 85,0 milliards de CDF. Cet encours est reparti de la manière suivante : 40,0 milliards pour la maturité à 7 jours et 45,0 milliards pour celle à 28 jours. Le ni-

veau élevé des avoirs libres des banques a conduit à cette ponction importante de la liquidité. Le coût annuel s’élève à 720,0 millions de CDF contre 919,0 millions à la période correspondante de 2020. Le volume mensuel des refinancements au Guichet des prêts à court terme s’est élevé à 371,0 milliards au 08 octobre 2021, portant le volume global des opérations annuelles à 9.379,1 milliards de CDF. Pour rappel, à la période correspondante de 2020, le volume global avait atteint 392,9 milliards de CDF. Quant au guichet des facilités permanentes, aucune opération n’a été pas enregistrée en ce début du mois d’octobre. En cumul annuel, le volume des opérations sur ce guichet a atteint 350,0 milliards de CDF. Sur le marché interbancaire, les transactions annuelles se sont élevées à 565,5 milliards de CDF. Il sied d’indiquer que ce marché n’a plus opéré depuis le 27 septembre 2021. Au 7 octobre 2021, les avoirs libres des banques se sont établis à 647,2 milliards de CDF, soit une hausse de 292,2 milliards par rapport à la semaine passée, consécutive à la hausse des impôts des banques. En dépit de la stabilité de la conjoncture observée, l’économie congolaise demeure exposée à certains risques tant d’origine externe qu’interne. • Au plan externe : l’accès inégal à des contre-mesures médicales (accès aux tests, aux traitements, aux équipements et aux vaccins) exacerbe les risques sanitaires et économiques, situation qui pourrait plomber la demande extérieure et la reprise mondiale. • Au plan interne : mauvais signal donné par le volume important des dépenses du Trésor en un temps record, lequel a conduit à l’expansion du crédit net à l’État, induisant la surliquidité des banques et la dilatation de la base monétaire, susceptible de déstabiliser les fondamentaux de l’économie (inflation et une dépréciation de la monnaie), en cette période de fin d’année tendanciellement marquée par des tensions liées à

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1538 | PAGE 13.

la demande pour la préparation des festivités. En vue de pérenniser la stabilité du cadre macroéconomique, il est indispensable de renforcer la coordination des politiques budgétaire et monétaire. Dans ce cadre, le Trésor devrait : • veiller sur le respect du pacte de stabilité ; • lisser ses dépenses de manière à éviter de les concentrer sur une courte période ; • mettre à jour un Plan de trésorerie réaliste sur lequel serait assis un plan d’engagement pour le dernier trimestre, produire et mettre de manière anticipée à la disposition de la BCC, pour besoin de prévision de la liquidité, les prévisions du PTR hebdomadaire ; • communiquer le programme des émissions des titres publics adossé au PTR et s’y conformer afin de crédibiliser davantage ses actions sur le marché. la BCC est appelée à : • maintenir le verrou central du dispositif mis en place dans le cadre du pacte de stabilité, portant exécution sur base caisse des dépenses publiques; . veiller sur le respect du pacte de stabilité ; • obtenir et exploiter davantage les PTR prévisionnels en vue d’améliorer la gestion de la liquidité ; • utiliser davantage le bon BCC pour réguler la liquidité ; • suivre de manière rapprochée le développement de la conjoncture en ce dernier trimestre de l’année et se tenir prête à toute modification éventuelle des instruments de la politique monétaire ; • surveiller des fluctuations de la liquidité et la préservation de l’équilibre entre l’offre et la demande de liquidité bancaire par des réponses adéquates à [‘aide des instruments de la politique monétaire. Renforcement de la policy mix : • inscrire le point sur la gestion du PTR du dernier trimestre à l’ordre du jour de la réunion de la troika technique et politique; • veiller sur la mise en application continue du pacte de stabilité; • mettre en œuvre les reformes retenues dans le cadre du pro-

gramme avec le FMI. ANNONCES DE LA BANQUE MONDIALE. Dans son rapport intitulé «Africa’s Pulse», la Banque Mondiale indique que l’économie de la région sub-saharienne devrait enregistrer une croissance en 2021 après une récession réalisée en 2020 due à la pandémie de Covid-19. L’activité économique de cette partie du Continent devrait progresser de 3,3% portée par l’effet conjugué du rebond des prix mondiaux des matières premières, de l’assouplissement des mesures de restrictions ainsi que de la reprise du commerce international. Mais il souligne que cette reprise devrait demeurer fragile et inférieure à la croissance observée dans les économies avancées suite à la faible couverture vaccinale, aux préjudices économiques prolongés et au manque de dynamisme de la reprise. En 2022 et 2023, la croissance de l'économie dans la région devrait s’établir autour de 4%. Les économies de la région devraient travailler davantage pour une reprise plus rapide, solide, résiliente et inclusive et retrouver le niveau d’avant crise. Il serait urgent d’accélérer la campagne de vaccination, par la fourniture de manière équitable des doses de vaccins et de traitement contre la pandémie. Ce qui permettrait aux autorités d’assouplir les mesures de restrictions, de faciliter la réouverture des activités et de stimuler l’investissement et la consommation. Pour la Banque mondiale, l’accélération de la campagne de vaccination dans la région pourrait progresser l’activité économique à 5,1% en 2022 et 5,4% en 2023. En outre, compte tenu des défis révélés par la crise, notamment ceux liés au changement climatique, le rapport indique que les autorités devraient réfléchir sur l’opportunité d'enclencher une transition vers des modèles économiques respectueux de l’environnement et mener des réformes structurelles ambitieuses. source BANQUE CENTRALE n


international

conjoncture économique |

COURS DES PRODUITS MINIERS ET ÉNERGÉTIQUES 31-déc.-20

29-janv.-21

26-févr.-21

31-mars-21

30-avr-21

31-mai-21

30-juin-21

30-juil-21

31-août-21

30-sept-21

7-oct-21

Pétrole (brent) $/ baril

51,52

55,46

64,42

63,44

66,72

70,38

75,01

75,20

72,06

78,32

83,02

Variation (en %)

0,00

0,00

-2,28

-1,87

-0,71

2,27

-0,23

-0,34

-1,89

-0,33

2,48

6,00

7 803,50 -0,47

7 778,50 -1,48

9 614,50 3,54

8 788,50 -1,72

9990,00 1,40

10159,50 1,27

9225,50 -1,16

9781,00 0,87

9352,00 0,00

9226,00 -0,39

9095,00 0,04

-1,42

32 000,00

41 245,00

51 995,00

50 610,00

47140,00

43615,00

48500,00

52425,00

50090,00

52980,00

52965,00

8,65

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

34 768,21

38 631,35

46 357,62

55 629,14

50507,73

44922,74

44922,74

44922,74

44922,74

52428,26

52428,26

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

0,00

1 888,97

1 840,67

1 772,89

1 679,57

1 766,38

1908,51

1761,00

1828,15

1814,88

1733,10

1760,56

0,49

0,23

-1,33

-1,63

-1,02

0,78

-0,80

0,73

0,00

-0,35

0,35

1,58

Var. hebdo

Cuivre LME $/tm Variation (en %) Cobalt Londres $/tonne Variation (en %) Cobalt (Cathode 99,80) $/t. Variation (en %) Or New York $/o.t. Variation (en %)

Source Banque Centrale du Congo.

-0,03

0,00

COURS DES PRODUITS AGRICOLES

31-déc-20

29-janv-21

26-févr-21

31-mars-21

30-avr-21

31-mai-21

30-juin-21

30-juil-21

31-août-21

30-sept-21

7-oct-21

Riz Chicago $/tonne

269,43

297,13

283,11

290,95

295,58

292,49

290,84

301,99

289,85

302,87

305,52

Variation (en %)

2107,51

0,52

0,00

-0,30

0,15

-0,38

-0,57

0,00

-0,23

-0,65

1,69

Blé Chicago $/tonne

235,57

243,75

240,81

227,21

272,98

243,34

246,88

258,73

259,83

266,73

272,52

2,47

-2,17

2,70

-0,67

-0,25

4,96

-0,21

-0,28

2,15

-0,64

174,45

201,10

204,23

201,01

272,06

241,45

264,71

201,10

196,32

197,33

196,32

0,00

2,34

0,54

1,39

5,41

-1,02

3,67

-1,97

-1,16

-0,42

0,33

Variation (en %) Maïs Chicago $/tonne Variation (en %)

Var. hebdo

0,87 2,17 -0,51

Source: Banque Centrale du Congo

ÉVOLUTION DES RÉSERVES DE CHANGE Date

Reserves internationale en millions de USD

RME

31 déc. 2020

708,89

583,72

29 janv. 2021

692,94

583,47

26 févr. 2021

632,53

528,83

31 mars 2021

505,71

643,57

30 avril 2021

783,70

691,07

31 mai 2021

1 117,59

672,75

29 juin 2021

1 229,44

639,85

30 juil. 2021

1 792,09

657,15

31 août 2021

3 236,72

651,98

03 sept. 2021

3 229,47

663,75

10 sept. 2021

3 382,36

654,02

17 sept. 2021

3 358,76

24 sept. 2021

ÉVOLUTION DE LA BALANCE COMMERCIALE À FIN SEPTEMBRE 2021 (En millions de USD) SEPTEMBRE

MOIS

2020

2021

Variations (%)

EXPORTATIONS

9 733,83

15 614,65

60,42

IMPORTATIONS

7 566,53

9 311,34

23,06

SOLDE GLOBAL

2 167,31

6 303,31

190,84

Source: Banque Cenrale du Congo sur base des données de la DGDA, l’OCC et la Commission Interministérielle d’Harmonisation des Statistiques Minières et autres.

ÉVOLUTION DES ÉMISSIONS MONÉTAIRES (En millions de CDF) CUMUL JUILLET 2021

Rubrique

MOIS D’AOÛT 2021

CUMUL AOÛT 2021

Réalisation

Prévision

Réalisation

Tx exéc. en %

Réalisation

Encaissements

384,463

37,856

45,921

121,3

430,384

645,87

Décaissements

404,730

37,856

46,141

121,9

450,871

3 297,84

714,48

Solde

-20,267

0

-0,22

01 oct. 2021

3 293,72

738,91

07 oct. 2021

3 281,22

748,50

-20,487

Source: PTR de la Banque Centrale du Congo (Direction de la Comptabilité et de Budget

Source Banque Cenrale du Congo.

ÉVOLUTION DU TAUX DE CHANGE À KINSHASA Taux de change CDF/1 USD Taux indicatif

Var. en %

Taux parallèle acheteur

vendeur

moyen

Taux indicatif

Var. en % par rapport à fin déc. 2020

Taux parallèle acheteur

vendeur

moyen

Taux indicatif

Taux parallèle acheteur

vendeur

moyen

Écart parallèle moyen et indicatif en %

en CDF

2,44

48,19

31 déc. 20

1971,81

2015,00

2025,00

2020,00

29 janv. 21

1979,00

2012,33

2020,33

2016,33

-0,36

0,13

0,23

0,18

-0,36

0,13

0,23

0,18

1,89

37,34

26 févr. 21

1980,75

2019,33

2028,33

2023,83

-0,09

-0,35

-0,39

-0,37

-0,45

-0,21

-0,16

-0,19

2,18

43,08

31 mars 21

1982,36

2019,33

2028,33

2023,83

-0,08

0,00

0,00

0,00

-0,53

-0,21

-0,16

-0,19

2,09

41,47

30 avr. 21

1990,25

2007,67

2016,33

2012,00

-0,40

0,58

0,60

0,59

-0,93

0,37

0,43

0,40

1,09

21,75

31 mai 21

1989,99

2020,67

2028,67

2024,67

0,01

-0,64

-0,61

-0,63

-0,91

-0,28

-0,18

-0,23

1,74

34,67

29 juin 21

1988,55

2021,33

2028,33

2024,83

0,07

-0,03

0,02

-0,01

-0,84

-0,31

-0,16

-0,24

1,82

36,29

30 juil. 21

1994,68

2016,33

2024,00

2020,17

-0,31

0,25

0,21

0,23

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-0,07

0,05

-0,01

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25,49

31 août 21

1990,99

2031,67

2039,00

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-0,11

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2,23

44,34

24 sept. 21

1994,13

2029,33

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0,00

0,00

0,00

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1 oct. 21

1995,69

2034,00

2044,00

2039,00

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2,17

43,31

4 oct. 21

1995,98

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2039,67

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-0,03

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2,19

43,69

6 oct. 21

1995,40

2035,67

2048,33

2042,00

0,01

0,00

-0,16

-0,08

-1,18

-1,02

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-1,08

2,34

46,60

8 oct. 21

1997,08

2040,00

2050,00

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0,00

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-1,22

2,40

47,92

-0,07

-0,29

-0,29

-0,29

Variation hebdo Source: Banque Centrale du Congo

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1538 | PAGE 14.


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rêve d’auto

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Cuvée Range Rover Cinquième Génération

U

n tout nouveau Range Rover va être dévoilé mardi 26 octobre. Une silhouette pas bouleversée... Le plus célèbre des 4x4 haut de gamme a juste fait peau neuve. La prochaine génération du Range Rover est donc arrivée. La communication avait été accompagnée de teasers, dont une image volontairement floutée du profil. On devinait toutefois que le look extérieur de ce Range avait évolué par petites touches, se plaçant dans la lignée d'un style inauguré il y a plus de dix ans par le premier Evoque. Phares et feux affinés. Un tout nouveau Range Rover tout de même va voir le jour ce 26 octobre, à 21h45'.

HÂTE D'EN PRENDRE LE VOLANT. Le Range a aussi adopté les poignées de portes dissimulées dans la carrosserie. C'est l'annonce faite par Woking de ce Range de Cinquième génération. Le charismatique patron du design JLR, Gerry McGovern, l'avait annoncé. Le nouveau Range «ne suit pas la mode, ni les tendances » et il affiche un « design à la philosophie moderne combiné à 50 ans d’évolution ». Dire qu’on a hâte d'en tenir le volant serait un pléonasme… Cette cinquième génération ne change donc pas du tout au tout. Sa Majesté des SUV - le Range Rover, le vrai, l'original - est repartie pour un tour. Il y a aujourd'hui plus luxueux dans la catégorie certes. Bentley et Rolls Royce s'y sont mis par exemple depuis peu, mais l'autre représentant britannique a une certaine expérience dans le domaine. Oui, c'est lui qui a lancé la mode du 4x4 chic en 1970... Un peu plus de 50 ans plus tard, la cinquième génération est là. Les premiers clichés partagés par Land Rover permettent de se faire déjà une idée du nouveau venu.

ration ne surprend pas par son style. Certains trouveront cela peut-être dommage de ne pas se renouveler. D'autres apprécieront le fait qu'il ne démode pas celui qu'il remplace, qui avait plutôt bien vieilli - soit dit en passant - malgré ses presque 10 ans, une éternité dans le monde automobile. Les lignes intemporelles, c'est un bon point pour la valeur résiduelle.

L'actuel Range a été lancé en 2012. Avec la Cinquième Génération, cru 2022, on s'attend à une grosse évolution pour la technique et les technologies, même si le modèle a bien sûr évolué au cours de sa carrière. DR.

Si la silhouette n'est pas bouleversée, le plus célèbre des 4x4 haut de gamme a cependant fait peau neuve. DR.

Seules deux photos avaient été publiées.

L'une montrait la calandre, typique-

ment Land Rover, l'autre le profil du

futur modèle éminemment Range.

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En effet, la mouture de cinquième géné-

CONFORT AUDESSUS DE TOUT SOUPÇON. Comme ses devanciers, le Range Rover cru 2022 offre un subtil cocktail entre design, capacités tout-terrain hors pair et confort au-dessus de tout soupçon. Plutôt conservateur de prime abord, il repose sur une toute nouvelle plate-forme baptisée MLA (pour Modular Longitudinal Architecture) qu'il aurait dû partager avec la nouvelle Jaguar XJ (qui a été abandonnée) et qui lui permettra pour la toute première fois de sa carrière de se convertir au tout électrique, probablement pas au lancement cependant. Mais que les amateurs se rassurent : il y aura des motorisations plus conventionnelles comme de l'hybride rechargeable, des moteurs thermiques essence ou diesel (associés ou pas à un système de micro-hybridation). Les réponses très bientôt, rendezvous est donné le 26 octobre... À l'affût des prototypes qui se dégourdissent les roues sur le circuit du Nürburgring, le vidéaste Automotive Mike a saisi sur le vif ce futur Range Rover en pleine mise au point. Un peu pataud et emprunté, il n'y apparaissait pas sous son meilleur jour. Pas de raison de vous inquiéter. En attendant de tenir le volant de l’héritier de celui qui fut en 1970 le pionnier des SUV de luxe, les prototypes s’activaient déjà sur le mythique circuit allemand du Nürburgring. Le mastodonte saisi en pleine attaque sur l’exigeant tracé serait-il aussi à l’aise qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine ?


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la vie

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Les différences d'âge dans le couple

Rien qu'un choix entre deux individus

P

ans pour lui, ce n'est quand même pas une différence d'âge extraordinaire», assure l'auteur Raymond Thévenin. Un vent d'indulgence souffle sur la France post Mai-68 et la «jouissance sans entrave» entraîne un tourbillon d'abus. Le tabou de la différence d'âge saute, quitte à se moquer de la minorité légale et sexuelle d'un des membres du couple. Dans l'essai L'autre héritage de 68. La face cachée de la révolution sexuelle, l'historienne Malka Marcovich liste les compromissions de l'intelligentsia au nom de « l'interdit d'interdire ».

etite devinette : quel est le point commun entre une publicité pour vêtements branchés et le biopic du constructeur de la tour Eiffel ? À priori, rien. Pas même du placement de produit. Pourtant, ces derniers jours, le film Eiffel et une campagne de la marque The Kooples ont suscité l'ire d'une partie des réseaux sociaux. Deux acteurs sont à l'origine de cette indignation : Romain Duris et Vincent Cassel. MULTIPLICATION DES COUPLES. L'un parce que sa partenaire à l'écran, Emma MacKey, a plus de vingt ans d'écart avec lui, alors que le personnage qu'elle incarne, Adrienne Bourgès, n'avait dans la vraie vie que neuf ans de moins que Gustave Eiffel. L'autre pour s'être mis en scène dans une publicité avec sa compagne, Tina Kunakey, de 30 ans sa cadette. L'écart d'âge des deux couples, l'un fictif et l'autre bien réel, a ainsi été l'objet d'un vif débat, notamment alimenté par la journaliste et essayiste féministe Mona Chollet. «Rides et cheveux blancs pour lui, traits lisses pour elle. Fascinant, la façon dont les pubs The Kooples avec Vincent Cassel et Tina Kunakey perpétuent le double standard de la séduction et de la domination de l'homme par l'âge dans le couple », s'est-elle agacée dans un tweet. Un double-standard qui, en clair, jouerait largement en faveur des hommes, ces derniers bénéficiant d'un blanc-seing pour séduire des femmes beaucoup plus jeunes. Qui permettrait, aussi, à l'homme de « dominer» la femme par son âge bien plus avancé. Une argumentation qui place

Vincent Cassel s'est mis en scène dans une publicité avec sa compagne Tina Kunakey de 30 ans sa cadette. AFP. au second plan la parole de l'intéressée. À la fois paradoxal et cohérent avec l'idéologie «woke», qui préfère analyser les effets de système que l'intention individuelle. Cette indignation reflète l'évolution du regard féministe sur ces différences d'âge. Elle s'explique en partie par la multiplication des couples aux grandes différences d'âge ces dernières années, avec des écarts plus grands actuellement qu'ils ne l'étaient au XXème siècle. Dans les années 2000, les couples ont environ 4,4 ans de décalage, contre 3,4 ans en moyenne dans les années 1960. La norme veut de toute façon que l'homme soit plus âgé que sa compagne. Dans une étude datant de 1990 portant sur l'écart d'âge entre conjoints, le sociologue Michel Bozon explique ainsi que les femmes ont tendance à «chercher» un conjoint directement après la fin de leurs études, quand les hommes se mettent en couple après être installés professionnellement. Mais ces différences d'âge ne sont alors que de quelques

années. Pour expliquer ces écarts réduits, il faut d'abord se tourner vers l'histoire contemporaine. Après les deux conflits mondiaux, les femmes, plus nombreuses, devaient souvent se mettre en couple avec des hommes de leur génération, les plus âgés étant souvent tombés au combat. On divorce peu, également : en 1955, les séparations s'élèvent à 30.000 par an. RÉACTION DE POMPIDOU. Une goutte d'eau, qui restreint fortement la possibilité de remariage avec un conjoint ou une conjointe plus jeune. Les couples avec des hommes plus âgés semblent toutefois avoir un avantage sur les autres, en raison d'un héritage historique. En France, dans l'Ancien Régime, un proverbe affirmait ainsi que l'épouse doit avoir « autant de fois sept ans qu'il (l'époux) en a de fois neuf ». Dans la France des Trente Glorieuses, les couples avec une forte différence d'âge ne sont pas forcément bien vus. Plus

l'écart s'accroît, plus la relation devient - potentiellement scandaleuse. «Une différence d'âge proche de celle d'une génération évoque tout de suite quelque chose de primal : de l'homme ou de la femme qui sort avec ses enfants, pointe Catherine Grangeard, psychanalyste. La symbolique de l'inceste et de son interdit est très forte, ce qui peut expliquer une partie des réactions négatives face à ces couples». Cette désapprobation est perceptible jusque dans le vocabulaire. Une jeune femme en couple avec un homme plus âgé peut être qualifiée de «femme-trophée», un qualificatif qui renvoie à la prédation, ou parfois de «croqueuse de diamants». L'homme plus jeune de «gigolo». Les commentaires désobligeants sont décuplés quand, dans les rares couples inter-générationnels, la femme est plus âgée. «Nos représentations induisent que l'on pense que l'intérêt financier, social, ou autre - guide davantage ces relations que la logique amoureuse», explique François de Singly,

sociologue à l'Université de Paris. Une croyance d'autant plus marquée quand la femme est la doyenne du couple. «Prenez Edith Piaf, qui a vécu avec Theo Sarapo à la fin de sa vie», note-t-il. Au moment de leur mariage, il a 26 ans. La chanteuse en a 21 de plus. «Les rumeurs de l'époque n'étaient pas tendres, poursuit le chercheur. On disait 'Theo Sarapo ? Theo ça rapporte !» Quand on ne prête pas à la liaison des motifs autrement plus sordides. Le scandale qui a suivi la révélation de la liaison entre Gabrielle Russier, professeure de lettres de 32 ans, et son élève Christian Rossi, de 15 ans son cadet, en 1968 en est un exemple. Le jeune homme fugue, l'enseignante est jetée en prison. La presse se déchaîne : dans Paris Match, Jean Cau dénonce ses «allures lesbiennes», et en profite pour dénoncer «les pantalons serrés, la drogue et la pédérastie...». Quelques mois plus tard, l'enseignante est condamnée à un an de prison avec sursis pour enlève-

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ment et détournement de mineur, et se suicide dans son appartement marseillais. L'affaire prend une telle ampleur que Georges Pompidou est questionné en conférence de presse sur le sujet. Le président répond en citant des vers d'un poème d'Eluard, écrit à la Libération et dédié aux femmes tondues pour avoir couché avec l'ennemi : «Comprenne qui voudra/Moi mon remords ce fut/ [...] La victime raisonnable/Au regard d'enfant perdue/ Celle qui ressemble aux morts/Qui sont morts pour être aimés». Comme un hommage à un amour inacceptable, interdit. L'affaire continue d'agiter la France. Charles Aznavour écrit Mourir d'aimer, une chanson inspirée par le suicide de l'enseignante. En 1970, André Cayatte tourne un film du même nom, Annie Girardot interprétant l'institutrice. Le film crée la polémique mais est un succès en salles, avec plus de 5 millions d'entrées. «Je n'arrive pas à m'indigner de cette aventure. 32 ans pour elle, 17

DES COUPLES S'AFFICHENT. Parmi elles, les «soixante-neuf signatures prestigieuses», dont Gabriel Matzneff, Jean-Paul Sartre ou encore Roland Barthes, qui défendent trois hommes accusés d'avoir fait des films pédopornographiques avec des jeunes filles de 12 à 14 ans. Une «simple affaire de moeurs» sur des «enfants consentants» pour les signataires. Le climat change toutefois dans le pays à la suite de cette affaire : des pétitions circulent, proposant d'accélérer les procédures pénales sanctionnant les relations sexuelles avec mineurs. La montée du mouvement féministe place comme un «problème public» les abus sexuels sur mineurs, qui sont alors énoncés «comme un enjeu de lutte contre la domination masculine et patriarcale», note le sociologue Michel Bozon. Les relations sur mineurs sont à nouveau clairement condamnées. Le reste de la société est néanmoins profondément marqué par la révolution sexuelle. Des couples aux différences d'âges de plus en (suite en page 17).


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la vie

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« Femme trophée » ou « croqueuse de diamants » (suite de la page 16). plus importantes s'affichent dans les médias. En 1969, Serge Gainsbourg et Jane Birkin, 18 ans d'écart, enregistrent ensemble le très explicite Je t'aime, moi non plus. Le même Gainsbourg se mettra en couple dix ans plus tard avec une autre jeune femme, Caroline Paulus, dite Bambou, de 31 ans sa cadette. En 1975, l'arrivée du divorce par consentement mutuel bouleverse le schéma familial traditionnel. De 39.000 séparations en 1970, on passe à près de 108.000 en 1985, rendant d'autant plus possibles les unions entre personnes avec de fortes différences d'âge. Le divorce facilité, s'afficher avec une conjointe beaucoup plus jeune est loin d'être perçu négativement pour les hommes. «Mais le fait de pouvoir être en couple avec une femme plus jeune, chez un homme, est aussi devenu un marqueur de réussite sociale, décrypte François de Singly. Il y a une logique assez démonstrative derrière cet écart. L'âge n'a pas de prise sur moi, en tant qu'individu, parce que je suis capable de séduire une femme plus jeune. Il y a donc quelque chose «en plus» chez moi : richesse, statut social ou les deux». D'après la sociologue Marie Bergström, autrice d'une étude sur le comportement des inscrits sur la plateforme Meetic, cette différence entre les sexes s'explique par «leur âge social» : celui que nous renvoie la société, à l'inverse de l'âge biologique, qui dépend simplement de nos artères. À l'inverse des femmes, à qui échoue souvent la garde des enfants en cas de séparation, les hommes se sentent et sont perçus comme «plus libres». «Séparés ou non, parents ou pas, les hommes se sentent jeunes et sollicitent des femmes qu'ils identifient comme l'étant également», souligne la chercheuse. Le cinéma est un reflet exagéré de ce phénomène : une enquête statistique

du Monde réalisée en 2018 montre que Daniel Auteuil «joue ainsi régulièrement un quadragénaire ou un quinquagénaire marié ou divorcé, fantasmant sur une jeune femme de dix à vingt cinq ans sa cadette et entretenant éventuellement une relation avec elle» quand les partenaires de Dany Boon ont souvent quatorze à seize ans de moins que lui. L'écart d'âge n'y est même pas mentionné, quand il peut devenir le point de départ d'un scénario si la femme est la plus mature. C'est ainsi celui de la comédie romantique 20 ans d'écart où Alice, 38 ans, jouée par Virginie Efira, feint une idylle avec le jeune Balthazar, interprété par Pierre Niney. «DOMINATION MASCULINE». Hollywood n'est évidemment pas en reste, à tel point qu'un site s'est fait une spécialité de comparer les âges des acteurs principaux des productions américaines : 40 ans d'écart entre Larry David et Evan Rachel Wood dans Whatever Works, 30 ans entre Fred Astaire et Audrey Hepburn dans Funny Face, 19 ans entre Liv Tyler et Viggo Mortensen dans le Seigneur des anneaux... L'écrasante majorité des films suit le même schéma, l'actrice étant souvent beaucoup plus jeune que l'homme. Mais la palme de l'écart d'âge entre les interprètes (52 ans !) revient néanmoins à Harold et Maude, un film de 1971 contant les amours d'un jeune homme de 19 ans avec une femme de 79 ans, ce qui leur fait donc 60 ans d'écart à l'écran. Un film précurseur, alors que, dans la sphère publique, les exemples de couples où la femme est plus âgée se multiplient : Aaron Taylor-Johnson, 31 ans, est en couple depuis ses 18 ans avec la réalisatrice Sam TaylorJohnson, de 22 ans son aînée. La mannequin Heidi Klum est mariée à Tom Kaulitz, de seize ans son cadet. Le couple présidentiel français

est un autre exemple, 24 ans d'écart séparant Emmanuel et Brigitte Macron. «Traditionnellement, avant, le couple homme d'âge mûr et femme plus jeune correspondait au schéma puissance sociale contre jeunesse et beauté. La montée en puissance des femmes change la tendance», remarque Belinda Cannone, maîtresse de conférences à l'Université Caen-Normandie et auteure de plusieurs essais sur l'amour et le désir. Ce mouvement vers l'égalité conduit ainsi à plusieurs changements. «Elles sont désormais capables d'exiger aux hommes d'être beaux : il ne leur suffit plus simplement d'avoir une puissance sociale ou financière. Leur corps se met à exister, comme celui des femmes par le passé», pointe Belinda Cannone. Autres répercussions : «Les femmes acceptent moins bien cette image de petite chose fragile qui se met sous la houlette d'un homme plus âgé», poursuit l'essayiste. Les représentations stéréotypées homme mûr, femme jeune - seraient donc plus sujettes à la critique qu'avant. Et de la même manière qu'à l'époque des Trente glorieuses, le vocabulaire employé pour les désigner est négatif : le plus âgé peut être désigné sous le terme de «sugar daddy», du nom de ses hommes qui entretiennent des femmes plus jeunes en échange de faveurs affectives et/ ou sexuelles. En sociologie et dans la sphère féministe, les couples où l'homme est bien plus âgé que la femme sont de plus en plus examinés à la lumière d'une «domination» par l'âge. En témoigne l'un des - rares - ouvrages sociologiques se penchant sur la différence d'âge entre conjoints, réalisé par Michel Bozon, qui souligne, dès 2006, «qu'aujourd'hui plus qu'hier, on tend à lire dans le choix d'un conjoint masculin plus âgé, généralement plus grand que soi, scolairement plus titré (...) un signe de «domination mas-

culine»». En 2013, le mensuel américain The Atlantic se questionnait : «Que se passerait-il si les hommes arrêtaient de courtiser des femmes bien plus jeunes ?» L'auteur avançait un argument : «Les hommes qui courtisent des jeunes femmes sont moins à la recherche d'une chair plus ferme que d'un fantasme pré-féministe d'une partenaire toujours admirative à leur égard». Un argumentaire qui, encore une fois, fait fi de la parole des premières concernées. En 2018, le site Egalitaria, rassemblant des écrits féministes, publiait plus explicitement encore un article sous le titre «La différence d'âge dans le couple, un vestige patriarcal encore prégnant». Et les articles dénonçant l'attrait des hommes «pour des femmes ayant la moitié de leur âge» se multiplient. Comme le montre la récente polémique autour de la différence d'âge des deux interprètes du film Eiffel, un grand écart entre l'homme et la femme est désormais perçu comme sexiste - du moins par une partie de l'opinion. Dans les cas les plus extrêmes, le regard porté sur le couple peut être encore plus négatif. Dans une tribune publiée par le journal britannique The Guardian en août 2020, le journaliste James Greig pointait le risque de dérive d'une grille d'analyse plaquée sans nuance. Chez les détracteurs les plus virulents des couples aux forts écarts d'âges, «le partenaire le plus âgé est généralement qualifié de prédateur ; le plus jeune comme ayant été abusé, même si la personne est bien installée dans le début de sa vingtaine», remarque-t-il. AUGMENTE-TELLE LA LIBIDO ? Greig prend ainsi l'exemple du journaliste américain Glenn Greenwald, récemment critiqué sur les réseaux sociaux pour sa différence d'âge de 18 ans avec son mari, le politicien brésilien David Miranda. «Le fait que le couple soit marié depuis 15 ans

n'a pas été suffisant pour empêcher les critiques d'informer Miranda, qu'il était, en réalité, victime de grooming (une pratique par laquelle une personne gagne la confiance d'un enfant ou d'un adolescent pour l'exploiter à des fins sexuelles, ndlr.)», remarque Greig. Si ces remarques extrêmes restent pour l'instant confinées à des microcosmes militants minoritaires, l'enseignement qu'en tire le journaliste s'applique à des cas beaucoup plus généraux. A savoir : faire confiance aux individus, et éviter de projeter ses propres craintes sur les autres. «Nous devons faire confiance aux gens lorsqu'ils nous disent que leurs relations sont abusives ; nous devons également faire confiance quand ils nous disent qu'ils vont bien». Un appel à la nuance et à l'écoute qui tranche avec les névroses de l'époque. Cela dit, la différence d’âge augmente-telle la libido ? À en croire le gynécologue, andrologue Sylvain Mimoun, au début de la relation, cette différence est plutôt un stimulant pour les deux partenaires. Cela va réveiller des pulsions chez l’homme plus âgé, alors qu’il aurait pu s’endormir dans un couple avec une partenaire du même âge que lui. De même, la femme plus âgée va tout faire pour satisfaire son jeune amant. Et penser à leur «jeune» conquête favorisera forcément la libido. De plus, dans la durée, pour rester à la hauteur et garder l’autre, ils ne devront pas s’endormir sur leurs lauriers… Cela va donc dynamiser le couple. Pour ce qui est des jeunes hommes très inhibés face aux femmes, ils peuvent se sentir, au début, rassurés par une femme plus âgée, qui représente la mère. Ainsi, ils auront moins peur et pourront mieux fonctionner. Le problème est que, à long terme, l’image de la mère n’est pas un bon stimulant pour la sexualité… Libère-t-elle la sexualité ? L’intérêt de

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l’âge, c’est qu’on a plus d’expérience, on sait faire plus de choses, il y a moins d’interdits - ils ont été balayés à un moment ou à un autre -, on sait ce qui nous stimule l’un et l’autre. Chacun peut donc, encouragé par le partenaire le plus expérimenté, vivre un égoïsme partagé où chacun peut se concentrer sur ses propres sensations, afin de les amplifier. «IL A ESSAYÉ, IL A RÉUSSI». Ainsi, lorsque cela se passe bien, la confiance en soi sera au rendez-vous, les femmes auront une meilleure lubrification et les hommes une meilleure érection. Pour le partenaire plus jeune, c’est aussi le moment de profiter de l’expérience de l’autre, sans avoir peur de ne pas être à la hauteur. Il ou elle pourra toujours demander à son partenaire de lui «apprendre», ce qui ne manquera pas de flatter «le professeur»! Se sentant à l’aise l’un et l’autre, ils libéreront de fait leur sexualité. À l’inverse, est-elle susceptible de créer des troubles du désir ? Si cela crée des troubles, c’est dès le début de la relation ou presque. La personne la plus jeune peut vivre cela comme un interdit. Elle va penser : « On ne peut pas le faire avec quelqu’un de cet âge-là ». Et cela risque de l’inhiber. Il faut donc que la personne la plus âgée rende leurs ébats naturels. Au début, dans l’intimité, les couples le vivent, en général, bien. C’est lorsqu’ils vont devoir se sociabiliser, qu’il va y avoir le regard des autres, qui ne regarderont au début que la différence d’âge, que cela risque de se compliquer. Il faut pouvoir banaliser cette différence, la vivre naturellement. En sachant que la société a davantage l’habitude de couples où l’homme est plus âgé, et l’accepte donc mieux, mais qu’il devient de plus en plus courant que des femmes aient des maris plus jeunes et que cela dure pendant des années ! Être plus âgé (e) que

son partenaire peut-il complexer ? C’est différent chez la femme et chez l’homme. La première étape, chez l’homme plus âgé, est de pérorer parce qu’il est sorti avec une femme de 25 ans quand lui en a 50 ! C’est l’instinct du chasseur qui parle. Il a essayé, il a réussi, il en est encore capable… Et il s’en vante ! Chez la femme, il y a plus souvent un sentiment de honte, un temps d’apprivoisement. Si elle en parle, c’est uniquement à ses copines, en disant « Je choisis des hommes de plus en plus jeunes ! » Mais ce faisant, elle adopte un type de comportement typiquement masculin qui est celui de la drague : ce sont elles qui vont vers des hommes plus jeunes. Habituellement, dans les mentalités, c’est l’homme qui fait le premier pas. Qu’il soit plus âgé ou non ne change pas cet état de fait. Lorsque c’est la femme qui le fait, tous les codes sont changés : c’est elle qui drague, et un plus jeune qu’elle. La société n’y est pas encore habituée. Ensuite, tout dépend si elle ne voit cette relation que comme un faire-valoir (si je suis avec un plus jeune, c’est que je suis jeune moi aussi) ou si elle est vraiment amoureuse, auquel cas elle va très vite se demander : « Est-ce que dans 10 ans, il m’aimera toujours?» « Et s’il veut des enfants, on fait comment ? » Alors que la question première de l’homme sera plutôt : « Est-ce que dans 10 ans, je serai toujours capable d’avoir une érection ? » Après, tout va dépendre de la manière dont le partenaire plus jeune le vit, si leurs amis le savent, ou si cela reste secret. Si l’un ou l’autre n’assume pas complètement, cela finira par retentir sur le couple. La sexualité d’un couple ayant une grande différence d’âge peut-elle durer ? Oui, et il y a beaucoup de couples qui sont ensemble depuis 15, 20 ou 25 ans, avec 15 ans au moins de différence d’âge ! avec ALEXANDRA SAVIANA n


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la vie

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Que peuvent signifier certains rêves morbides?

R

êver de sa propre mort, rêver de perdre un proche… Que peut bien symboliser un tel cauchemar? Voici les explications possibles selon une experte du mystique. Vous avez peut-être entendu la légende urbaine selon laquelle si quelqu’un meurt dans votre rêve, vous lui rallongez la vie. On adorerait se contenter de cette explication rassurante… mais en réalité, faire des rêves sur la mort peut symboliser beaucoup de choses concernant notre propre vie. Heureusement, rêver de la mort n’est pas forcément négatif et n’annonce pas nécessairement quelque chose de morbide! Tout dépend du contexte du rêve et des événements qui se passent dans votre vie à ce moment-là.

SELON L’ASTROLOGIE ? Rêver de sa propre mort peut être une expérience bouleversante et il est naturel de se demander ce que cela signifie. Les rêves sont un moyen pour notre subconscient d’intégrer les événements de notre vie éveillée et de communiquer avec nous à l’aide de symboliques. En d’autres termes, il ne faut pas prendre un rêve au pied de la lettre dans la plupart des cas. Si vous mourez dans un rêve, c’est souvent un signe que des changements et de nouveaux départs vous attendent. «Rêver de mourir peut être très intense et effrayant, mais la mort dans les rêves attire simplement votre attention sur les transformations qui ont lieu dans votre vie», explique l’astrologue américaine MaKayla McRae dans le magazine Bustle. « Votre subconscient évoque le thème de la mort dans vos rêves pour vous montrer que

t SIGNIFICATION N°5. Vivre de nombreux changements dans la vie peut nous amener à faire des rêves sur la mort. A l’inverse, cela peut

aussi être un signe que nous n’avons pas provoqué assez de changements et qu’il est temps d’agir. « Si vous sentez que vous stagnez dans la vie ou que votre quotidien est insipide, rêver de mourir pourrait être un appel à l’action pour impulser un grand changement avec passion», suggère l'astrologue MaKayla McRae. S’il y a des étapes que vous avez peur de franchir ou des décisions importantes que vous hésitez à prendre, rêver de mourir pourrait être un signe qu’il est temps de vous bouger et de prendre votre vie en main. En clair, n'ayez pas plus de crainte. Reprenez avec robustesse le cours de votre vie. avec AGENCES n

avant l'affaire. A la barre, Koffi - pull clair sous une grande veste marron - balaie l'accusation de séquestration, assurant qu'elles «allaient sur les Champs-Élysées» et que parfois «elles demandaient qu'on les accompagne», alors qu'elles ont affirmé à l'instruction qu'elles étaient escortées contre leur gré. Le chanteur a cependant reconnu qu'il avait un «droit de regard» sur leurs sorties, plaidant qu'il devait vérifier qu'elles ne cherchaient pas à rester en France à l'issue de la tournée. Les plaignantes avaient raconté pendant l'enquête s'être finalement échappées du logement en juin 2006 avec une corde de drap après avoir endormi les gardes à l'aide de somnifères. «C'est du cinéma, ça, Madame», a assuré à la barre le chanteur. «Le retour au Congo était imminent, elles savaient qu'on allait repartir au Congo», elles voulaient donc rester en France à tout prix, a-t-il affirmé. Dans leur récit au juge d'instruction, les quatre jeunes femmes avaient accusé le chanteur de

les faire venir parfois à l'hôtel, parfois en studio d'enregistrement, pour les forcer à avoir des rapports sexuels avec lui. «C'est faux, c'est tout faux», «à aucun moment je n'étais seul avec ces filles», s'est-il écrié à la barre. «Comment vous pouvez faire l'amour dans un studio ? J'hallucine ! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants...». Il a aussi rejeté les accusations de mauvais traitements, soulignant avoir «des danseuses qui gagnent 600 euros»par tournée. A la barre, les parties civiles ont déclaré avoir été forcées à subir des relations sexuelles «plusieurs fois» puis «trois fois par semaine» pour l'une ou «trois ou quatre fois dans le mois» pour une autre. «Je me suis laissé faire, mais je n'avais pas envie», a expliqué l'une d'elles, son avocat Me David Desgranges parlant «d'emprise» du chanteur sur ses troupes. «Il n'y a absolument aucun élément matériel accréditant les dires des plaignantes», a estimé l'avocat du chanteur. avec AGENCES n

manifester par la mort dans nos rêves et c’est tout à fait normal. « Si vous êtes toujours en train de guérir d’une rupture, vous risquez de rêver de votre propre mort», confirme MaKayla McRae. « (C’est parce que) vous êtes toujours en train de traiter, de pleurer ou de donner un sens à votre vie maintenant que vous êtes sortie de cette relation». Considérez ces rêves comme un signe que vous êtes en train d’assimiler la perte et que vous acceptez enfin de clore un chapitre de votre vie.

Rêver de sa propre mort ou rêver de perdre un proche…Que symbolise ce cauchemar? DR. ou d’une dispute et nous pleurons la vous vous libérez des produits dans votre peut s’apparenter à passé, il est probable personne que nous choses qui ne vous que vous rêviez que une « mort » à ceravons perdue. servent plus afin de tains égards : une Ces sentiments faire de la place pour vous êtes mort», prévient MaKayla relation prend fin peuvent parfois se de nouveaux comMcRae. «Cela pourmencements». rait signifier que t SIGNIFICATION vous avez déjà subi N°1. une transformation S’il y a beaucoup majeure (représentée de changements et par la mort), mais d’évolution dans que vous n’êtes pas votre vie en ce complètement guéri i le 13 déà deux ans de primoment, vous êtes de votre expérience cembre, il son avec sursis pour susceptible de rêver de vie». est reconnu «atteinte sexuelle» de votre propre mort. Si tel est votre cas, coupable sur l'une des jeunes « La mort [dans les c’est un signe que femmes, déclarée rêves] représente vous devriez essayer le jugement a été mis en délibéré - et mineure au moment symboliquement la de faire face à votre condamné à la prides faits, et relaxé phase de transition passé. son, le chanteur fran- pour l'essentiel des entre deux chapitres autres charges. Le t SIGNIFICATION co-congolais Koffi majeurs de la vie, Olomidé retourneministère public, qui N°3. donc ce type de rêve rait-il en France pour avait requis sept ans Rêver de mourir vous montre comaller faire la prison? d'emprisonnement ment vous changez témoigne peut-être ferme, avait fait apRevenu au Congo, et évoluez vers une de votre évolution après que le procupel. Cette fois, l'accunouvelle vie ou personnelle, mais reur eût requis contre sation a demandé de identité», explique cela confirme aussi lui huit ans de prison revenir sur le «naul’astrologue MaKayla que de grands chanferme - pour agresfrage» du premier McRae. gements ont lieu sions sexuelles et séjugement et de reconÀ travers votre dans votre vie : «Les questration de quatre naître coupable cet rêve, vous assistez rêves dans lesquels de ses anciennes «homme puissant», peut-être à la mort vous êtes en train danseuses lors de star internationale symbolique de votre de mourir évoquent qui vit désormais en «ancien vous», à souvent sur les trans- tournées en France, des accusations dont France. mesure que vous formations qui se il s'est vivement devenez une version produisent actuelledéfendu -, l'artiste, FORCÉES À plus mature de vous- ment dans votre vie 65 ans, pourrait-il DES RELATIONS même. éveillée», explique reprendre librement SEXUELLES. MaKayla McRae. le vol ou la justice Les quatre plait SIGNIFICATION «Au moment où requérir l'assistance gnantes, assises au N°2. vous faites ce rêve, internationale? premier rang, ont Rêver d’être en train vous traversez peutA la cour d'appel déposé plainte entre être un changement de mourir est déjà de Versailles, Koffi 2007 et 2013, l'accuassez choquant, mais de vie ou un tourOlomidé, de son nom sant de les avoir rêver d’être mort est nant majeur, comme enfermées dans un tout aussi perturchanger de travail ou d'origine Antoine pavillon gardé près bant. Un tel cauchedéménager dans une Agbepa Mumba, déjà condamné au de Paris, lors de ses mar peut signifier nouvelle ville». Des Congo en 2012, pour tournées françaises que vous essayez rêves comme celui-ci violence, expulsé du entre 2002 et 2006, et inconsciemment de incitent à réfléchir Kenya en 2016 pour de les avoir forcées vous réconcilier avec aux revirements de des événements, situation et aux com- avoir donné un coup à avoir des relations sexuelles avec lui, de des sentiments, des plications auxquelles de pied à l'une de ses danseuses, s'est façon régulière pour relations ou des vous êtes confronté pour la première fois, certaines. Depuis, circonstances passés dans votre vie. expliqué en public aucune n'est retourque vous n’avez pas encore complètement t SIGNIFICATION alors qu'il n'avait pas née au Congo par assisté à son premier «peur» des consédigéré. «Si vous êtes N°4. procès en 2019. Il quences face à une encore en train de Perdre quelqu’un star qu'elles surnomavait été condamné traiter des changeque vous aimez à en première instance maient le «président» ments qui se sont cause d’une rupture

Que pourrait faire le chanteur Kofi Olomide?

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côté rose

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Après 60 ans, aller ouvrir sa porte

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ls peuvent nous aider à dépasser les blocages qui nous gâchent le plaisir au lit. Ces spécialistes existent. Mais beaucoup d'idées fausses circulent à leur sujet. C'est a priori une excellente idée de vouloir consulter quand on ne parvient pas toute seule, voire avec son homme, à avoir une vie sexuelle satisfaisante. Mais, pour profiter pleinement de cette démarche, commençons par nous débarrasser des représentations erronées que nous pouvons avoir sur les sexothérapeutes. Le sexologue n’est pas un love coach, il n’est pas là pour apprendre à faire des fellations ou inciter les patients à des pratiques aux confins de la norme. Cela ne l’empêchera pas de contribuer à élargir l’horizon sexuel du

Si problème à 60 ans, voyez l'expert. DR.

couple. « Je peux expliquer à une femme comment pratiquer une technique de relaxation qui diffusera la détente jusqu’au bas du ventre et la conduira à mieux ressentir l’orgasme. Ou à un homme comment se masturber», déclare la sexologue Valérie Cordonnier. Il n’est pas prof… mais il attend qu'on «travaille» un peu. Pour la semaine prochaine, vous me ferez trois baisers profonds

et deux cunnilingus ! Ne nous attendons pas à ce que le sexologue nous impose des exercices obligatoires, avec notes à l’appui. Nous ne sommes pas dans une école du sexe préparant en six mois à l’obtention d’un diplôme. Mais, si nous avons poussé sa porte, c’est bien pour nous réconcilier avec notre libido. Alors oui, nous allons devoir parler de notre intimité. « Beaucoup de patients sont assez

timides lors d’une première consultation. Pas évident en effet, au bout de quelques minutes à peine, d’en être déjà à évoquer une difficulté à jouir ou un souci d’éjaculation précoce », admet la sexologue Valérie Cordonnier. Mais, rassurons-nous, c’est le job de ce professionnel d’encourager une parole libre et de créer un environnement propice à ce type de confidences. « La plupart du temps, le sexologue met en évidence dans son cabinet des objets évocateurs, par exemple des livres portant sur la sexualité, des gravures érotiques, des représentations du dieu grec Priape, des collections de vibromasseurs anciens, etc., poursuit-elle. Ils sont destinés à signifier sans équivoque et en toute élégance qu’en ce lieu, il sera question de sexualité, qu’on est là pour ça». De quoi toucher l’in-

conscient et atténuer les résistances.

réseaux sociaux. À commencer par une vidéo sur laquelle on pouvait apercevoir une jeune femme crier : « J’en peux plus » avant de pleurer et de se mettre en position fœtale sur le sol. En octobre 2020, quatre personnes avaient déjà été mises en examen dans ce dossier, notamment pour des faits de «viols», «traite des êtres humains» et de «proxénétisme aggravé». À l’époque, la justice avait d’abord ciblé le célèbre producteur «Pascal OP» créateur du site «French Bukkake», le réalisateur «Mat HDX» et deux autres personnes suspectées d’avoir recruté de jeunes femmes fragiles pour les besoins des films. La mise en examen de quatre acteurs français apparaît comme le deuxième étage de la fusée judiciaire qui enquête sur ces pratiques. Selon des informations, les gendarmes auraient déjà identi-

fié au moins une cinquantaine de jeunes femmes victimes de ces faits. Deux acteurs connus dans le milieu sous les pseudos de «Tonio Love» et «Eddy Blackone» figurent parmi les dernières personnes mises en examen. Devant le juge d’instruction, ils auraient expliqué avoir participé aux films en pensant que le consentement des actrices avait bien été recueilli avant le début des tournages et figurait sur le contrat. Sans convaincre donc. Cela fait un peu plus d’un an que l’industrie pornographique est secouée par des accusations. En parallèle de l’instruction ouverte sur « French Bukkake », le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour des faits de «viols» et de «proxénétisme» visant les conditions dans lesquelles ont été tournés certains films proposés par plusieurs plateformes Internet, dont

Il n’est pas magicien… mais il sait de quoi il parle. N’imaginons pas non plus que le sexothérapeute réglera toutes nos difficultés en une séance, d’un coup de baguette magique. Autant savoir que nous allons sans doute devoir le fréquenter un certain temps avant d’observer des résultats tangibles sous la couette. Mais, tout au long de ce chemin, il nous tiendra la main avec bienveillance et nous soutiendra dans les moments de découragement. Une bonne partie de son rôle consistera à nous donner confiance en nos capacités d’évoluer, comme elle l'explique  : «Avec la plupart des patients, il y a un énorme travail de réassurance à faire pour déconstruire leur certitude d’être «anormaux» ou «inaptes». La chose que je répète le plus

Il n’est pas juge… mais il est l'avocat de la bonne entente. Si nous espérons qu’il nous donnera 100 % raison

et 100 % tort à notre compagnon, nous serons déçues ! « Un sexologue ne prend pas parti. Pour la simple raison que, lors d’un dysfonctionnement sexuel, il n’y a ni coupable et ni victime mais deux personnes responsables de ce qui se passe - ou ne se passe pas - dans leur intimité », souligne Valérie Cordonnier. En revanche, nous pouvons compter sur lui pour jouer les médiateurs et nous aider à rétablir le dialogue. À trouver les bons mots, hors des reproches et des invectives. Au fond, de quoi avons-nous envie ? Qu’est-ce qui nous pose problème ? « Une fois la problématique bien cernée, le sexologue peut proposer des pistes de réflexion. Par exemple, si l’un préfère le quick sex tandis que l’autre réclame du slow sex avec préliminaires, câlins et romantisme. avec AGENCES n

la licence Jacquie & Michel. En réaction, la plateforme Pornhub a choisi de supprimer des millions de vidéos postées par des «utilisateurs nonvérifiés» après avoir été mis en cause par un article du New York Times. Celui-ci faisait état des vidéos contenant des scènes de viols, des mineurs et du revenge porn. Signalons que le site « Jacquie et Michel », incarnation en France du porno amateur, est aussi visé par une enquête depuis le 10 juillet 2020 pour « viols » et « proxénétisme ». Après les révélations sur les violences et pratiques imposées lors des tournages, de grands groupes français du secteur avaient annoncé en novembre 2020 leur volonté d’adopter des chartes éthiques et déontologiques. « Je pense que les affaires pour viol vont pulluler, parce qu’il y a parfois une énorme différence entre ce qui est dit oralement

aux acteurs et ce qui se passe réellement » lors des tournages, a réagi Me Matthieu Cordelier, qui défend les droits d’actrices porno. Il avait été missionné en 2020 par la société de production Dorcel pour rédiger une « charte déontologique de la production X », publiée en avril. Dans ce texte disponible en ligne, on peut lire que « le consentement des acteurs et actrices quant aux pratiques sexuelles doit être clair, préalable, libre et éclairé». « Des petits producteurs n’ont toujours pas compris et continuent de ne pas se soucier de la charte déontologique, ou se moquent même de cette démarche », a regretté Me Cordelier. Pour Nikita Bellucci, « ça avance dans la bonne direction, c’est à nous tous de faire en sorte que ce ne soit pas que des effets d’annonce ». avec AGENCES n

souvent est qu’en matière de sexualité, il n’existe ni normes ni modèles. Il n’y a pas les champions du sexe d’un côté et les «mauvais coups» de l’autre ! Tout est affaire de concordance et d’ajustements entre les partenaires. Et cela, on peut toujours y parvenir pour peu qu’on s’y attelle». Besoin d’un zeste de motivation supplémentaire avant d’entamer ce parcours ? « En général, quand on réussit à lever un blocage sexuel avec l’aide du sexologue, on se sent ensuite beaucoup plus épanoui dans les autres domaines de sa vie. Car, à coup sûr, on ne sera pas resté à la surface du seul symptôme sexuel et on aura creusé un peu plus profond».

Viols en plein tournage en France

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ans le cadre de l'enquête de la plateforme de vidéos pornographiques «French Bukkake », quatre acteurs pornographiques ont été mis en examen pour des viols commis lors de tournages. Une première en France. « C’est très bien, ça fait du ménage! Tout le monde a un comportement d’autruche » sur ce qui se passe lors des tournages, a réagi auprès Nikita Bellucci, actrice, réalisatrice et productrice indépendante de films pornographiques. «On travaille avec l’intimité d’actrices, avec des êtres humains, on doit faire attention et pas seulement exécuter des ordres » , a ajouté Nikita Bellucci qui a elle-même connu une mauvaise expérience. « Il faut arrêter de se cacher en disant : « le réalisa-

teur a dit que c’était consenti donc je le fais »». «Ce qui a été commis sur ces plateaux de tournage, ce sont des viols et donc chaque acteur ayant participé à ces scènes peut être inquiété pour des faits de viol aggravé, voire torture et actes de barbarie », a considéré Me Lorraine Questiaux, avocate de plusieurs victimes. « Potentiellement, ça peut viser tous les autres plateaux de pornographie en France et dans le monde. D’autres investigations ont été ouvertes ailleurs dans le monde », a-telle précisé. Les jeunes femmes n’étaient pas consentantes pour s'adonner à ces pratiques. Trois de ces acteurs ont été placés en détention provisoire tandis que le quatrième a été laissé libre sous contrôle judiciaire. La mise en examen d’acteurs pornographiques pour des faits de viols constitue une première en France. Elle découle

de l’instruction menée à Paris depuis plus d’un an dans l’affaire dite « French Bukkake ». Ce site internet, fermé sur réquisition judiciaire, présentait des vidéos centrées sur une pratique sexuelle mettant en scène une femme en proie à de très nombreux hommes. « LES AFFAIRES POUR VIOL VONT PULLULER ». Grâce à un travail de veille mené par un groupe cyber depuis février 2020, les gendarmes de la section de recherches de Paris, chargés de l’enquête, ont pu établir que les actrices visibles sur les vidéos n’étaient en réalité pas toujours consentantes pour subir les assauts de plusieurs partenaires en même temps ou pour certaines pratiques. Ce n’est pas nouveau et cela interroge sur la moralisation du porno dit «amateur». Dès 2018, certains films avaient été signalés sur les

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international SINCE 1989

Où donc va l'Éthiopie?

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n an de guerre dans le Tigré, le pouvoir éthiopien sur le point de vaciller? Selon tous les observateurs, le pays est entré cette semaine en territoire inconnu. La situation est très incertaine après la prise, par la rébellion tigréenne, d'un verrou stratégique lui ouvrant la route de la Capitale fédérale Addis-Abeba. Mardi, le Premier ministre Abiy Ahmed a décrété un état d'urgence suspendant toutes les libertés et donnant tout pouvoir à l'armée, alors que son pouvoir semble vaciller. Et cela, alors que jeudi 4 novembre, cela fait un an jour pour jour que la guerre a commencé. Qui aurait cru, il y a un an, que l'Éthiopie en serait là aujourd'hui ? Ce qui avait commencé comme une opération de « rétablissement de l'état de droit », comme l'assurait le gouvernement fédéral, a rapidement dégénéré en massacres d'une rare violence, presque à huis clos. Et désormais, Addis-Abeba, se trouve sous la menace d'une prise de contrôle par les rebelles tigréens et leurs alliés de l'Armée de libération oromo (OLA) qui combattent le Premier ministre Abiy Ahmed.

DEUX PROJETS POUR L'ÉTHIOPIE. L'explication est peut-être à trouver du côté de la nature du pays lui-même. Depuis un an, en Éthiopie, les belligérants ont en effet livré une guerre « d'une brutalité extrême », si l'on en croit l'ONU et la Commission éthiopienne des droits de l'homme, non pas seulement pour le contrôle de l'immense territoire éthiopien, mais bien pour l'identité même de l'État. Ce sont deux projets qui se sont affrontés les armes à la main. « Ce qui s'est passé dans le Tigré, ce n'est pas «encore une guerre civile en Afrique», comme on pourrait le dire trivialement », explique Kjetil Tronvoll, chercheur du Collège universitaire d'Oslo, qui a maintenu le contact avec les dirigeants tigréens avant et après la guerre. « Parce que la pomme de discorde, la question centrale pour laquelle on se bat, précise-t-il, a des racines profondes dans l'histoire éthiopienne. Une fois de plus, on se

« ont dit et répété que, cette fois, le dictateur érythréen Issayas Afeworki serait tenu pour responsable des atrocités commises dans le Tigré sous ses ordres ». « Si l'on traduit cela en termes plus simples, résume-t-il, cela veut dire que la guerre continuera jusqu'à ce qu'Issayas Afeworki soit renversé à Asmara ». Éloi Ficquet nuance, toutefois : « C'est la grande inconnue », concède-til seulement. Quoiqu'il en soit, les deux universitaires estiment que la diplomatie est hors-jeu à ce stade. Un an après son déclenchement, la guerre civile en Éthiopie semble arrivée à un point de bifurcation, un nœud gordien que seules les armes peuvent trancher. avec Rfi n

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Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed lors d'un meeting électoral le 16 juin 2021. AFP. bat pour déterminer ce qu'est l'Éthiopie, pour une vision de l'Éthiopie et comment elle doit être organisée. C'est-à-dire : l'autorité centrale contre l'autonomie politique des périphéries». Les belligérants sont en effet porteurs d'une vision antagoniste de ce vieil ensemble impérial changeant qu'est l'Éthiopie. D'un côté, les Tigréens - dont la base est travaillée par l'idée d'indépendance - formulent une revendication autonomiste, nationale, depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir fédéral en 2018. Et de l'autre, depuis Addis-Abeba, s'affirme le projet supranational, centralisateur, du gouvernement fédéral et de ses alliés régionaux, notamment les nationalistes amharas qui veulent affirmer leur prééminence dans les affaires du pays après des années de marginalisation, lorsque les Tigréens exerçaient le pouvoir d'une main de fer. L'« EXALTATION MÉGALOMANE » D'ABIY AHMED. Cependant, ce projet est piloté par Abiy Ahmed, un homme qui, lui, a une vision plus personnelle de cette guerre, si l'on en croit de nombreux observateurs de l'Éthiopie. «Je crois que son projet est messianique», explique par exemple Éloi Ficquet, de l'École des hautes études en

sciences sociale, faisant écho à de nombreux collègues. «Il croit en son destin et pense qu'il est guidé par la Providence divine, continue-t-il. Les épreuves, il les voit comme des épreuves envoyées par Dieu, qui, une fois surmontées, révéleront une Éthiopie grandiose. Je crois qu'on ne peut plus vraiment parler de projet politique, mais d'une exaltation mégalomane». Dans l'université comme dans les chancelleries, il semble que beaucoup ont compris un peu tard, et un peu médusés, quel était le vrai projet du prix Nobel de la paix 2019, lorsqu'il s'est réconcilié avec le frère ennemi érythréen : en finir avec l'arrogante impunité de leur ennemi commun, les anciens maîtres du pays, le leadership du TPLF, le parti tigréen qui s'était alors retranché dans sa province et était accusé de fomenter la division et de chercher à déstabiliser le pays pour survivre. Résultat : une année d'une violence inouïe pour les populations civiles tigréennes et amharas, ainsi que pour les réfugiés érythréens, prisonniers des règlements de comptes ethniques et d'une famine organisée. Et en juin, après que des rebelles plus nombreux comptant les nouvelles recrues fuyant les massacres commis dans les villes reprises par le gouvernement - sont des-

cendus des montagnes pour reprendre leur capitale Mekele, l'armée fédérale éthiopienne s'est effondrée. UN POINT DE BIFURCATION, NŒUD GORDIEN. « Avant même le déclenchement du conflit, explique Éloi Ficquet, le gouvernement éthiopien a mené une politique de division de l'armée, en soutenant le renfort de forces spéciales régionales et ne s'opposant pas à la formation de milices. Or, dans le conflit actuel, ce sont ces dernières qui sont à l'œuvre. Mais comme elles sont composées d'extrémistes fanatisés, l'armée, ayant une position d'équilibre à l'échelle nationale, a été affaiblie de l'intérieur dans sa capacité de commandement et de coordination». Les combats se sont alors portés vers les États voisins de l'Afar et de l'Amhara. C'est ainsi que, ces derniers jours, la prise du verrou stratégique de Dessie et Kombolcha, puis la jonction des Tigréens avec la rébellion oromo de l'OLA, ont finalement ouvert la route de la capitale. Quel bilan tirer de ce désastre, après douze mois d'enfer? D'abord que la guerre ne s'arrêterait pas avec la prise d'Addis-Abeba, souligne Kjetil Tronvoll. Exprimant le point de vue des dirigeants du TPLF, il rappelle que ces derniers

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