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Sama passe son budget SINCE 1989 N°1539 | VENDREDI 19 NOVEMBRE 2021 | 20 PAGES €7 $8

Chapeau bas à ses ministres et à l'IGF L'équipe financière nationale mise en place par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo que conduit le PM Sama Lukonde (ext. g.) : (de g., à dr.) les ministres d'État du Budget Aimé Boji Sangara, son collègue des Finances Nicolas Serge Kazadi Kadima-Nzuji, l'Inspecteur Général des Finances Jules Alingete Key. DR. LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ PAR LE SITE DU THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE.


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LA UNE DU SOFT

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Le PM Sama passe le test du budget 2022

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Christelle Vunga a relevé que des agences créées à la Présidence de la République aient été «gracieusement» servies au détriment de la Cour des comptes complètement oubliée. Reste à savoir si les déséquilibres soulevés seront corrigés à la Commission ÉCOFIN (économique, financière et contrôle budgétaire) où le budget a été envoyé pour toilettage et qui dispose de 15 jours à dater de vendredi 19 novembre pour rendre son rapport. D. DADEI n

l a passé son test d'oral avec succès au Parlement. Le budget exercice 2022 avait été déposé dès le premier jour de la session budgétaire en cours, le 15 septembre 2021. Sur la forme, ceci n’avait pas eu lieu au Congo « depuis de longues années, depuis plusieurs exercices ». PERFORMANCES D'EXCEPTIONNELLES On sait comment dans le passé, le parlement avait rappelé plusieurs gouvernements à leurs responsabilités quand, la session budgétaire légalement consacrée tirant à sa fin sans que ni le projet de loi de finances, ni la reddition des comptes du Trésor, n’ait atterri sur le bureau de l’Assemblée nationale. Rien de tel sous l’équipe des «Warriors». Sur le fond, il faut féliciter un team financier mis sur pied par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sous la supervision du Premier ministre, les ministres du Budget Aimé Boji Sangara Bamanyire et des Finances Nicolas Serge Kazadi Kadima-Nzuji, le chef de l’Inspection Générale des Finances, Jules Alingete Key. Un Inspecteur Général des Finances et chef de service qui, par sa «brigade financière» déployée au sein des ministères, dans les entreprises et services publics, dans les trois régies financières - DGDA (Douanes et Accises), DGI (Impôts), DGRAD (recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations) - et en province, fait du résultat. Les chiffres du budget 2022 présenté et examiné le 15 novembre 2021 à la plénière de l’Assemblée nationale, dirigée son speaker Christophe Mboso Nkodia Mpwanga, sont projetés à près de 20.682,6 milliards de CDF (10 milliards de $US). Des prévisions budgétaires annuelles «réalistes (au regard de

Diaspora saluée

À L'équipe financière nationale mise en place par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo conduite par le PM Sama (dessus à g.) : (de haut en bas) le ministre d'État du Budget Aimé Boji Sangara, des Finances Nicolas Serge Kazadi Kadima-Nzuji, l'Inspecteur Général des Finances Jules Alingete Key. DR. paramètres factuels en recettes de plus de 8 mil- trer leurs préoccupations, tage d’efforts à travers, présence), ambitieuses liards de $US au lieu de 7 Sama Lukonde, après sa notamment des réformes (en fonction de leur milliards prévus dans le réplique, a vu son projet adaptées ». hauteur) et pro-sociales budget 2021, réalisée par de budget déclaré rece(par rapport à ses affecles régies financières. Un vable. Il l'a défendu en PROBLÈMES tations mettant l’homme résultat constaté à l'Asprécisant que le gouverDE RÉPARTITION. congolais au centre de semblée nationale lors nement s’attend à y ajou- Le gouvernement l’action gouvernemende l'examen du collectif ter 2 milliards de $US de compte sur la maîtrise du tale)», qui, a déclaré le budgétaire 2021. plus, pour le compte des cadre macroéconomique, Premier ministre dans Les années précédentes, Provinces et des Entités la lutte contre la fraude son discours de présenle budget de l’État Territoriales Décentralien matière d’accises, et tation, s’alignent sur le n’avait jamais dépassé les sées, « lesquelles mettent l’élargissement de l’asProgramme d’Actions du 4 ou 5 milliards de $US également en œuvre le siette fiscale dans le but Gouvernement, le PAGpour un aussi immense Programme du Gouverd’obtenir l’accroissement 2021-2023. pays, peuplé de près de nement, et ce, confordes recettes. 85 millions d'habitants, mément à l’article 12 de Reste que le projet pose RÉVISION PROBABLE dépourvu d'infrasla Loi sur les Finances problème dans sa réparÀ LA HAUSSE. tructures de base, dont Publiques ». tition. Les institutions à Mais ces chiffres font l'arrière-pays continue de Il faut souligner que elles seules s'octroient surtout un bon en avant vivre dans des conditions le gouvernement s’est 38%. Plusieurs secteurs de 41,8% par rapport au infra-humaines. engagé, dans un horizon de la vie nationale sont budget 2021 initial chiffré Certes, même si 10 milde trois ans, à mobiliser marginalisés. Les dépuà 14.620,5 milliards de liards de $US est un bond les recettes de l’État à tés ont évoqué plusieurs CDF et qui, pour la prede rêve jamais imaginé, environ 36,5 milliards de préoccupations quant mière fois dans l'histoire il faut se préparer à ce $US, soit une moyenne au secteur de la Défense du pays, a dû être recque le Parlement le revoit annuelle de 12 milliards. nationale par exemple tifié, à la suite de l’augà la hausse, à partir des Selon Sama Lukonde, cet qui n’a reçu que 3% mentation des recettes résultats réalisés à ce jour objectif n’est qu’intermé- alors que le pays fait fiscales en dépassement par l'Inspection Générale diaire étant donné que « face à l’insécurité dans des assignations - une des Finances. l’ambition du Gouverne- sa partie orientale où performance de 14% Revenu en effet jeudi 18 ment est d’aller bien audeux provinces, Ituri et d'excédent budgétaire novembre devant les dédelà de ces prévisions, Nord-Kivu, sont sous soit une mobilisation des putés en vue de renconen multipliant davanétat de siège. La député LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1539 | PAGE 2.

l'ouverture du forum sur l'engagement de la diaspora congolaise pour le développement et la lutte contre la pauvreté (Kinshasa, Hôtel Rotana, 17 novembre), le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, citant les statistiques de la Banque mondiale, a déclaré que la diaspora congolaise a, en 2019, transféré au pays 2,1 milliards de $US et, en 2020, 1,9 milliard. Soit environ 4% du PIB du pays qui s'élevait à 50,4 milliards de $US en 2019 contre 49,87 milliards de $US en 2020. Ce transfert dépasse largement l'aide au développement fournie au Congo par des pays partenaires. Il a émis le vœu de voir le coût de transfert vers le pays baisser et ainsi faciliter la tâche à la diaspora congolaise. «Ceci témoigne de l'engagement de nos concitoyens à la cause nationale et de leur attachement au pays de leurs ancêtres», a poursuivi le président de la République.


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Le projet de budget 2022

En accroissement de 41% par rapport au budget initial 2021

C

i-après en intégralité, le discours de Premier ministre JeanMichel Sama Lukonde Kyenge lundi 15 novembre 2021 lors de la présentation à l'Assemblée nationale du projet de loi de finances portant exercice 2022. Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais, Permettez-moi, d’entrée de jeu, d’exprimer aux Représentants du peuple que vous êtes, les remerciements du Gouvernement de la République, pour l’opportunité nous offerte, ce jour, de soumettre à l’examen et au vote de votre auguste Assemblée, grand temple de la démocratie, le projet de loi de finances pour l’exercice 2022, déposé au Bureau de l’Assemblée Nationale le 15 septembre dernier, conformément aux dispositions des articles 126 de la Constitution et 83 de la Loi relative aux Finances publiques. La présentation de ce projet de loi intervient au cours de la même session parlementaire que le projet de loi de finances rectificative de l’exercice 2021 en cours d’examen, lequel prend en compte notamment l’évolution de la situation économique et budgétaire, marquée, entre autres, par l’amélioration de la croissance économique, l’embellie des cours des principales matières premières d’exportation du pays et la mobilisation des recettes publiques. Comme vous le savez, le projet de loi de finances pour l’exercice 2022, soumis à votre examen, est le premier à être élaboré après l’investiture de ce Gouvernement, intervenue le 26 avril 2021. Il s’aligne sur le Programme d’Actions du Gouvernement pour la période 2021 – 2023 et s’inscrit dans la droite ligne de la vision de Son Excellence Monsieur Félix- Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef de l’Etat, qui vise à faire de la République Démocratique du Congo un Etat fort, prospère et solidaire, en marche vers son développement. Je me dois d’ajouter que c’est Lui qui nous a assigné la mission de réorganiser et de restructurer notre économie avec l’ambition courageuse de créer davantage de richesses et de mieux en assurer la répartition entre les différentes couches de la Nation. Indiscutablement, il s’agit là d’une mission, je dirais,

Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge lundi 15 novembre 2021 à la présentation de l’économie générale du Budget 2022 à la plénière de l'Assemblée nationale. DR. colossale qui nous impose du sérieux, de l’abnégation et surtout une ferme volonté politique. - Du sérieux, parce que sans discipline budgétaire, sans observance des règles d’éthique dans la gouvernance, il est illusoire, voire impossible d’atteindre des résultats probants ; - De l’abnégation, parce que la tâche est tellement immense, les défis tellement énormes, qu’agir sans sacrifice, sans abandon de soi, ferait planer le risque de la résignation ; - De la ferme volonté politique enfin, dans la mise en œuvre des choix que nous avons opérés, en accomplissant notre mission avec détermination, méthode et efficacité. En tout état de cause, s’il est une chose sur laquelle on peut tous être d’accord, c’est que les Congolais, d’où qu’ils soient et quelles que soient leurs tendances, attendent de nous, gouvernants, autre chose que ce qu’ils ont déjà vécu. Ils exigent de nous du concret et du palpable dans leur vécu quotidien. Honorables Députés nationaux, Point n’est besoin pour moi de rappeler que le Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger est le fruit d’une volonté politique, celle de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, d’offrir à notre nation de nouvelles perspectives d’avenir face à la

profonde crise politique et socio-économique dans laquelle elle était plongée. Ce profond changement n’aurait jamais eu lieu sans l’appropriation de ce combat par les dignes représentants de la Nation que vous êtes. Ce Gouvernement est donc la résultante de votre volonté collective de permettre à notre pays d’emprunter le chemin de son redressement. - Redressement de sa sécurité, mise en péril par des centaines de groupes armés qui y sévissaient sans être inquiétés ; - Redressement de sa justice et de l’Etat de droit, qui n’était qu’un vœu pieux ; - Redressement de son administration publique, qui n’existait plus que de nom, sans maîtrise des effectifs et avec certains fonctionnaires ayant dépassé l’âge de 100 ans sans être mis à la retraite ; - Redressement de son économie et de son système financier, déstructurés et rongés par toutes sortes d’antivaleurs ; - Redressement, enfin, de ses structures sociales (enseignement, santé, accès à l’eau potable et à l’électricité, logement), dont la faillite a fini par jeter les Congolais dans le désespoir et la résignation. Depuis le 26 avril 2021, nous nous sommes attelés à œuvrer dans tous ces domaines, afin d’obtenir un début de changement qui nous éloigne du style simplement théorique au profit d’actions concrètes. Je suis convaincu que cette

inversion des tendances et ce changement de narratif vont devoir gagner du terrain, en déclenchant, çà et là, des processus de réformes allant tous dans le sens d’apporter un véritable changement dans le quotidien de nos compatriotes. Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple congolais, Avant de vous présenter l’économie générale du Projet de Loi de finances pour l’exercice 2022, je commencerai par vous présenter le contexte sociopolitique de notre Pays, dans lequel votre Gouvernement a élaboré ledit Projet de Loi. Ensuite, j’épinglerai les faits marquants de l’environnement économique récent, au plan tant interne qu’international, lesquels justifient certaines options prises dans le cadre de ce budget, assortis de perspectives pour l’exercice 2022. En troisième lieu, je rappellerai, de manière succincte, la situation de l’exécution de la Loi de finances de l’exercice 2021, telle que contenue dans le Projet de Loi rectificative présentement en cours d’examen au niveau de votre chambre législative. En quatrième lieu, j’aborderai les grands axes du Cadre Budgétaire à Moyen Terme, élaboré par le Gouvernement et adopté pour la première

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fois en Conseil des Ministres, lequel cadre définit la trajectoire des finances publiques de notre Pays, pour la période allant de 2022 à 2024, soit trois ans d’exercice, et ceci en perspective du basculement de notre Pays vers le Budget-programme. Cinquièmement enfin, je déclinerai les grandes lignes du Projet de Loi de finances pour l’exercice 2022. Concernant le contexte sociopolitique, de prime à bord, il convient de toujours garder à l’esprit le changement majeur intervenu dans le paysage politique de notre pays, avec la reconfiguration de la Majorité parlementaire, dont est issu votre Gouvernement. Comme vous le savez, le Gouvernement de la République a reçu du Chef de l’Etat, la mission d’améliorer le bien-être de notre population qui se traduit comme suit : - Au plan politique, l’engagement d’assurer la pacification du pays ; de restaurer l’autorité et la dignité de l’Etat ; de garantir la sécurité des biens et des personnes ; de poursuivre les réformes politiques et institutionnelles ; de recenser et d’identifier la population et d’organiser les élections générales dans les délais constitutionnels ; - Au plan économique, la diversification de l’économie, assurant la revanche du sol sur le sous-sol, notamment à travers une nouvelle politique agricole ; le développement des infrastructures de base, incluant les routes, ponts, rails, ports, aéroports et autres bâtiments publics ; la numérisation de l’économie, laquelle doit progressivement toucher tous les secteurs de la vie nationale, ainsi que l’industrialisation du Pays, etc. - Au plan socio-culturel, la couverture sanitaire universelle ; la gratuité de l’enseignement primaire ; la construction des logements sociaux, etc. C’est en vue de matérialiser cette vision du Chef de l’Etat que le présent Projet de Loi de finances a été élaboré. Il constitue la première expression chiffrée du Programme d’actions du Gouvernement, que vous avez massivement, et de manière historique, approuvé en avril 2021. C’est la raison pour laquelle il requiert une adhésion massive et sans réserve de l’ensemble de notre Peuple, ici représenté par ses élus légitimes que vous êtes. Elaboré dans un contexte marqué par la persistance de la pandémie à Covid-19, ce budget se veut à la fois réaliste et ambitieux, tenant compte des vrais paramètres en présence. S’agissant de l’environnement (suite en page 4).


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débat sur budget de l'État

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L'IGF a veillé à ce point sur les régies financières que celles-ci ont réalisé un bond en avant (suite de la page 3). économique mondial actuel, celui-ci reste globalement marqué par la reprise progressive de l’activité économique, après une contraction observée en 2020, sur fond des mesures de restriction prises contre la pandémie à Covid-19. Ainsi, pour l’année 2021, le taux de croissance du Produit Intérieur Brut mondial se situerait à 6% à fin-décembre contre moins 3,2% enregistré en 2020. La croissance du PIB devrait se situer, quant à elle, - à 5,1% à fin-décembre 2021, contre moins 4,7% en 2020, pour les pays avancés ; - à 6,7% à fin-décembre 2021, contre moins 2,2% en 2020, pour les pays émergents et en développement ; - et à 3,4% à fin-décembre 2021, contre moins 1,9% en 2020, pour les pays de l’Afrique Subsaharienne. En termes de perspectives, les estimations du Fonds Monétaire International d’avril 2021 projettent la croissance du PIB à 4,4% en 2022, consécutive aux mesures prises en 2021. La croissance des pays avancés est projetée à 3,6% en 2022, celle des pays émergents et en développement à 5%. L’Afrique subsaharienne, en particulier, pourrait atteindre un taux de croissance de 4%. La reprise attendue s’expliquerait notamment par l’assouplissement des mesures susmentionnées, liées à la Covid-19, par la mise en place des dispositifs budgétaire et monétaire adéquats pour soutenir l’activité économique ainsi que par l’extension progressive de la couverture vaccinale contre cette pandémie. Au plan national, votre Gouvernement projette un taux de croissance à 4,9% en 2022, portée essentiellement par le secteur primaire et le secteur tertiaire. Dans le secteur primaire, l’on devrait encore compter sur les industries extractives, en attendant les retombées des mesures prises et à prendre dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et du tourisme. S’agissant du taux d’inflation, celui-ci est projeté à 6,3% à fin 2022. Pour y arriver, le Gouvernement compte poursuivre la mise en œuvre des mesures de stabilisation du cadre macroéconomique déjà arrêtées, notamment à travers le Pacte de Stabilité signé en août 2020 entre les Ministères du Budget, des Finances et la Banque Centrale du Congo. La stabilité du taux de change constatée actuellement, suite entre autres à une meilleure régulation de la liquidité par la Banque Centrale du Congo, et à l’absence d’un choc majeur sur le marché des biens et services, devraient se poursuivre jusqu’en 2022 avec un taux de change à fin période projeté à 2 130 FC le dollar américain.

Parmi les mesures de stabilisation envisagées, il y a lieu d’épingler tout particulièrement : - le non-recours au financement monétaire du déficit du Trésor, et ce, grâce à l’appui budgétaire du Fonds Monétaire International, de la Banque mondiale et de la Banque Africaine de Développement ; - l’amélioration de l’offre de devises découlant de l’augmentation attendue des recettes en devises, provenant principalement des exportations minières. Quant aux réserves de change, leur niveau n’était que de l’ordre de 710,32 Millions USD à l’investiture du Gouvernement, correspondant à seulement deux semaines d’importation des biens et des services. Au 30 juillet, ce niveau a été relevé à 1,792 milliards USD, correspondant à 7,36 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres. A ce jour, le Gouvernement se réjouit d’informer l’Auguste Assemblée que ces réserves ont atteint la somme de 3,28 milliards d’USD, soit 13,5 semaines d’importations. Avec de bonnes perspectives d’amélioration des recettes, votre Gouvernement poursuivra les efforts visant à renforcer davantage le niveau de réserves de change, dans l’objectif de la constitution, un jour, des fonds souverains pour notre Pays. Honorable Président, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés, En ce qui concerne les prévisions budgétaires à fin-décembre 2021, celles-ci préfigurent l’exécution du budget en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 16.621,6 milliards de Francs Congolais, soit une amélioration de 13,7% par rapport à la Loi initiale. Pour ce qui est des recettes internes, il sied de signaler qu’à fin Octobre 2021, nous avons enregistré des recettes de l’ordre de 10 866 milliards de Francs congolais, en dépassement des prévisions des recettes prévues à fin Décembre 2021 de l’ordre de 9 626 milliards de Francs congolais dans la Loi de finances initiale. Honorables Députés Nationaux, cette performance permet d’espérer qu’avec un effort plus accru dans la mobilisation, des recettes, associé à une politique de rigueur dans l’engagement des dépenses, le tout reposant sur la politique de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion, le Pays peut atteindre des budgets encore plus supérieurs, à la hauteur de son potentiel. Ces résultats ont été atteints alors qu’au cours de la période sous revue, le

Gouvernement ne s’est pas dérobé à ses responsabilités. Tout au contraire. En dépit des difficultés rencontrées, dont de nombreux mouvements de grève, et la persistance de la pandémie à Covid19, le Gouvernement a procédé sans désemparer à l’exécution des dépenses prévues au budget, en privilégiant les dépenses contraignantes. Je pense ici notamment au paiement des salaires, au remboursement de la dette publique, au versement de la rétrocession due aux Administrations financières ou encore au transfert, au mieux que possible, de la part réservée aux Provinces et aux Entités territoriales décentralisées. Je pense également à toutes les dépenses prévues, qui ont permis le financement de quelques actions. A titre d’exemples : - la riposte aux catastrophes naturelles intervenues sur l’ensemble du territoire national, particulièrement l’éruption volcanique du Nyiragongo ; - la poursuite de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire ; - la poursuite de la gestion globale de la pandémie à Covid-19, avec un accent porté sur la lutte contre la troisième vague de cette pandémie ; - l’accélération des opérations de neutralisation des groupes armés et apparentés par les FARDC, dans le cadre de l’état de siège décrété par le Président de la République, en vue de la pacification de l’Est et du Nord-Est du pays, sans négliger le début du processus de prise en charge progressive des militaires démobilisés ; - l’approvisionnement de la prison centrale de Kinshasa et d’autres prisons de l'intérieur du pays en produits alimentaires, carburant, lubrifiants et bois de chauffage ; - la lutte contre le banditisme urbain par la traque des Kuluna et leur réinsertion sociale ; - le projet de réunification routière, notamment les axes de Kinsuka-pompage et Lutendele-Kimbuala, ainsi que la mise en œuvre du projet Tshilejelu ; - le début d’exécution du projet de dégazage du golfe de Kabuno dans le Lac Kivu ; - la mise en place progressive de l'Agence Nationale de Service Energétique Rural ; - l’implantation progressive des incubateurs des entreprises; - l’acquisition d'équipements agro-pastoraux en faveur du Service National ; - le vaste projet de développement à la base des 145 Territoires du pays. Honorable Président, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés, Abordant le point relatif au Cadre Budgétaire à Moyen

Terme 2022-2024, qui constitue le document numéro 7 accompagnant le projet de Loi de finances sous examen, il sied de relever que ce cadrage a été élaboré par le Gouvernement conformément à l’article 13 de la Loi relative aux Finances publiques. Il contient la prévision triennale de l’évolution de l’ensemble des dépenses et des recettes du Pouvoir central, des Provinces et des Entités territoriales décentralisées pour la période allant de 2022 à 2024. Il dégage aussi le solde des opérations financières, de même que l’évolution de l’endettement. De manière succincte, la trajectoire des Finances publiques définie dans ce Cadre Budgétaire à Moyen Terme profile, pour le Pouvoir central, un solde nul pour l’exercice 2022 ainsi qu’un gap de 2 583 milliards de Francs Congolais pour l’exercice 2023 et un autre de 2 654 milliards de francs congolais pour l’exercice 2024. Au niveau aussi bien des Provinces que des Entités territoriales décentralisées, l’évolution des dépenses et des recettes postule des soldes nuls dans la programmation budgétaire 2022-2024. Le financement des gaps dégagés au niveau du Pouvoir central appelle votre Gouvernement à multiplier davantage d’efforts pour hausser le niveau des recettes courantes, à travers notamment la lutte contre la corruption, le coulage des recettes et toutes les antivaleurs, lesquelles gangrènent le circuit de mobilisation de recettes. Dans le même ordre d’idées, le Gouvernement veillera à ce que les emprunts à contracter le soient à des conditions favorables, afin de garantir le caractère solvable de l’Etat et maintenir le stock de la dette publique dans les limites acceptables. Par ailleurs, Il y a lieu de souligner que la mise en œuvre satisfaisante de la programmation budgétaire 2022-2024 reste vulnérable à certains facteurs exogènes, et endogènes. Il s’agit principalement du risque macro-économique lié à la baisse de la croissance ou des cours de principales matières d’exportation du pays, et du risque lié au respect des engagements sur les ressources extérieures. Honorable Président, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés, Abordant à présent le projet de Loi de finances pour l’exercice 2022, je voudrais rappeler, une fois de plus, qu’il est élaboré dans un contexte particulier marqué par certains facteurs, poursuivant les objectifs ciaprès : - la mise en œuvre du Programme d’Actions du Gou-

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vernement, visant à construire un Etat fort, prospère et solidaire, lequel est regroupé en 15 piliers, articulé autour de 62 axes et présenté à travers 4 grands secteurs d’activités, à savoir : (i) le Secteur politique, justice, défense et sécurité, (ii) le Secteur économique et financier, (iii) le Secteur reconstruction et (iv) le Secteur social et culturel ; - la mise en œuvre du Programme économique triennal conclu en juillet de cette année en cours avec le Fonds Monétaire International ; - la riposte à la pandémie à Covid-19 dans sa 3ème vague ; - l’état de siège décrété dans les Provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, visant à éradiquer complètement tous les groupes armés qui sévissent dans cette partie du territoire national ; - l’identification et le recensement de la population ; - le processus de la mise en place de nouveaux membres du Bureau de la Commission Electorale Nationale Indépendante en perspective des prochaines élections ; - la mise en œuvre du Plan de développement à la base des 145 territoires, notamment par la construction, l’entretien et la réhabilitation des routes de desserte agricole ; la construction et la réhabilitation des écoles et des hôpitaux ; l’électrification et la desserte en eau potable de nos milieux ruraux ; la construction et la réhabilitation des bâtiments administratifs pour les services de l’Etat ; - la poursuite de la mise en œuvre de la réforme des Finances publiques, visant singulièrement le basculement progressif de la budgétisation en mode programme. Pour l’exercice 2022, un accent particulier sera mis sur les réformes essentielles, enclenchées depuis l’investiture du Gouvernement. Il s’agit notamment de la poursuite de la gratuité de l’enseignement primaire, la couverture sanitaire universelle, la diversification de l’économie, l’instauration de la gestion axée sur les résultats par le moyen du budget-programme ainsi que le rajeunissement et la modernisation de l’Administration publique. S’agissant particulièrement de ce point relatif à l’administration publique, et suivant les orientations du Chef de l’Etat, votre Gouvernement œuvrera de manière volontariste pour l’amélioration des conditions sociales et salariales des fonctionnaires et agents publics de l’Etat, toutes catégories confondues. Mais concomitamment, il sera procédé, sans complaisance et avec fermeté, à une série de réformes visant à assainir les fichiers et assurer la maîtrise des effectifs des fonctionnaires, accélérer le processus de mise à la retraite, (suite en page 5).


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De 2021 à 2022, le projet de budget passe de 14,6 milliards à 20,7 milliards de CDF (suite en page 4). par vagues d’agents éligibles, suivi d’un rajeunissement systématique et qualitatif. Dans le même ordre d’idées, le Gouvernement entend accélérer la lutte contre la corruption et le coulage des recettes, tout en promouvant la culture fiscale, en vue de renflouer les caisses de l’Etat et financer la mise en œuvre des politiques publiques, déclinées dans son Programme d’actions, en phase avec le Plan National Stratégique de Développement (PNSD) adopté par le Gouvernement en décembre 2019. Honorables Députés, Revenant à présent sur la configuration du projet de Loi de finances pour l’exercice 2022, je dois d’abord vous dire que celle-ci est sous-tendue par les indicateurs et agrégats macroéconomiques suivants : - Taux de croissance du Produit Intérieur Brut : 5,6% ; - Déflateur du PIB : 7,4% ; - Taux d’inflation moyen : 6,2%; - Taux d’inflation fin période : 6,3% ; - Taux de change moyen : 2 085,83 FC le dollar ; - Taux de change fin période : 2 130,07 FC le dollar ; - PIB réel : 12.842,95 milliards de FC ; - PIB nominal : 119.540,82 milliards de FC ; - Pression fiscale : 11,2%. Ainsi, ce projet de Loi contient un budget présenté en équilibre, en recettes et, en dépenses, à hauteur de 20 730,1 milliards de francs congolais qui, par rapport au budget initial de l’exercice 2021 chiffré à 14 620,5 milliards de francs congolais, réalise un taux d’accroissement de 41,8%. Les agrégats de ce projet de budget se déclinent sous trois formes, à savoir : - Budget général : 19 070,3 milliards de FC ; - Budgets annexes : 409,9 milliards de FC ; - Comptes spéciaux : 1 249,8 milliards de FC. Les recettes du budget général comprennent les recettes internes de 13 417,9 milliards de francs congolais et les recettes extérieures de 5 652,4 milliards de francs congolais, représentant respectivement 70,4% et 29,6% du budget général. Les recettes internes sont constituées essentiellement des recettes courantes, ventilées de la manière ci-après : - Recettes des douanes et accises : 3 900,1 milliards de francs congolais, soit un taux d’accroissement de 49,6% par rapport à l’année précédente ; - Recettes des impôts : 6 881,5 milliards de francs congolais, dégageant un taux d’accroissement de 44,8% par rapport à 2021 ; - Recettes non fiscales : 2 241,3 milliards de francs congolais, renseignant un taux d’accrois-

Au Congo, toute solution proposée pour endiguer la perte de forêts passe par le développement rural, la réduction de la pauvreté et une meilleure sécurité alimentaire, la perte de forêts étant principalement due à une population croissante qui n'a d'autres moyens de subsistance en dehors de la forêt et qui dépend du bois de chauffage pour cuisiner. DR.

Une vue de l'équipe gouvernementale à sa tête le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge lundi 15 novembre 2021 lors de la présentation de l’économie générale du Budget 2022 à la plénière de l'Assemblée nationale. DR. sur la valeur ajoutée applicable de 2 878,1 milliards de francs sement de 32,1% par rapport à bilité des produits soumis aux à certains produits de première congolais, attendues principal’exercice 2021 ; droits d'accises ; nécessité, notamment les surlement du Fonds Monétaire - Recettes des pétroliers pro- la poursuite de l'informatisaInternational, de la Banque ducteurs : 394,9 milliards de tion des bureaux de la Douane. gelés. Mondiale et de la Banque francs congolais par rapport à 2°. Pour les recettes des im3°. Pour les recettes non fisAfricaine de Développement, leur niveau initial de 2021 chif- pôts: cales : et celles de financement des - l'implication du Gouverne- la poursuite des signatures fré à 318,2 milliards de Francs investissements de 2 774,3 congolais, soit un taux d’acment pour la perception de des arrêtés interministériels milliards de francs congocroissement de 24,1%. Celles-ci l'IPR auprès des agences d'exé- fixant les taux des droits, lais en termes d’engagement ont été projetées en intégrant cution bénéficiant des financetaxes et redevances du Pouments extérieurs ; voir central, conformément de différents partenaires bi une production journalière - le suivi de la retenue et du à l’Ordonnance-loi fixant la et multilatéraux de la RDC, de 21 893 barils pour les deux reversement de l'IPR des enga- nomenclature des droits, taxes au titre de dons et emprunts groupes on-shore et off-shore, gés locaux des Ambassades et et redevances du Pouvoir cenprojets. Les recettes des Budune décote de 3 dollars amérimissions diplomatiques ; cains, un prix moyen du baril tral ; gets annexes, quant à elles, se - l'implication du Gouvernede 63 dollars américains après - l’organisation des missions chiffrent à 409,9 milliards de décote et des frais du terminal ment pour obtenir l'implémen- de contrôle mixtes DGRADfrancs congolais contre 362,8 de 2,5 dollars américains le tation des dispositifs Services d’assiette sur les milliards de francs congolais baril. électroniques fiscaux de la redroits, taxes et redevances du en 2021, soit un taux d’accroismontée des informations sur la Pouvoir central ; sement de 13%. Elles renferHonorables Députés, TVA. (caisses enregistreuses); - la mise en place des ordonna- ment les actes générateurs des Pour atteindre le niveau de re- l'implication du Gouverteurs délégués de la DGRAD opérations des établissements cettes courantes projeté, votre nement dans le processus et des comptables publics à publics d’Enseignement SupéGouvernement propose des d'acquisition d'un logiciel travers tous les centres d'orrieur et Universitaire ainsi que mesures fiscales et administra- approprié de gestion intégrée donnancement des recettes, des Hôpitaux Généraux de tives résumées comme suit : de l'impôt ; notamment de la Police NatioRéférence. Les recettes des 1°. Pour les recettes des - l'implication du Gouvernenale Congolaise ; Comptes spéciaux sont évadouanes et accises : ment dans le processus de bio- - la disponibilisation des imluées à 1 249,8 milliards de - l’imposition des articles et métrisation des données des primés de valeurs ; francs congolais contre 702,6 ouvrages en matières plascontribuables au moment de - l'utilisation des Visas biomilliards de francs congolais tiques, conformément aux métriques, en lieu et place du en 2021, soit un taux d’accroisleur immatriculation au Nudispositions de l'Ordonnanceméro Identifiant Fiscal (NIF), cachet humide et du Laissezsement de 77,9%. Elles se loi portant Code des Accises, afin de fiabiliser les répertoires passer individuel (LPI) non rapportent aux opérations des à l'exception des produits de des moyennes entreprises et sécurisés ; comptes d’affectation spéciale. première nécessité en matière - la mise en place d'une stratécelles de petite taille ; plastique d'économie domes- l'application intégrale de la gie nationale sur la connexion Honorable Président, tique ; circulaire interministérielle reet la connectivité pour étendre Honorables Membres du - l’identification des entrelative aux modalités de retenue l'assiette fiscale des services de Bureau, prises minières ayant plus de et de reversement de l'IPR sur la télécommunication. Honorables Députés, 6 ans d'exploitation, ne devant les primes, collations et autres Pour ce qui est des recettes En ce qui concerne les déplus bénéficier des droits avantages payés aux fonctionextérieures, ainsi qu’indiqué penses de l’exercice 2022, d'entrée préférentiels ; naires et agents publics ainsi plus haut, elles se chiffrent à comme je l’ai évoqué plus - la lutte contre la contrebande qu'aux membres des institu5 652,4 milliards de francs haut, elles sont présentées en et l'immixtion des services tions nationales et provinciales congolais et enregistrent un équilibre avec les recettes, tant extérieurs dans les opérations et des Cabinets politiques, tout taux d’accroissement de 43,9% pour le budget général, les de dédouanement ; en veillant à la protection des par rapport à leur niveau de budgets annexes que pour les - la mise en œuvre effective de gagnepetits ; 2021. comptes spéciaux. la convention SICPA portant - l’introduction d’un taux réElles sont constituées de (suite en page 6). sur le monitorage et la traçaduit de 8% en matière de taxe recettes d’appuis budgétaires LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1539 | PAGE 5.


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débat sur budget de l'État

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Les recettes internes évaluées à 13,4 milliards de CDF, celles externes à 5,7 milliards

(suite de la page 5).

La ventilation en grande masse des dépenses du budget général se présente de la manière suivante : 1°. Dette publique et frais financiers : 1 217,2 milliards de francs congolais, soit un taux d’accroissement de 33,1% par rapport à son niveau de l’exercice 2021 de 914,7 milliards de francs congolais. Outre le remboursement du principal et des intérêts sur la dette extérieure, ces crédits couvriront essentiellement le paiement de la dette intérieure et de la créance titrisée de la Banque Centrale du Congo. 2°. Rémunérations : 5 789,1 milliards de francs congolais qui, par rapport à leurs crédits de la Loi de finances de l’exercice 2021, évalués à 5 193,3 milliards de francs congolais, réalisent un taux d’accroissement de 11,5%. Cependant, rapporté à l’ensemble du budget, ce poste est passé de plus ou moins 70% habituellement à 36%. Cette enveloppe intègre notamment le recrutement et la mise à la retraite au sein de l’Administration publique, de l’Armée et de la Police ainsi que la poursuite de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire. En vue d’améliorer les conditions sociales des agents et fonctionnaires de l’Etat, le Gouvernement entend asseoir une politique salariale axée sur la rationalisation des rémunérations. 3°. Biens, matériels et prestations : 2 050,7 milliards de francs congolais, montant qui, par rapport à son niveau de l’exercice 2021, de l’ordre de 1 435,9 milliards de francs congolais, représente un taux d’accroissement de 42,8%. Ces dépenses comprennent : - le fonctionnement des institutions chiffré à 873,1 milliards de francs congolais ; - le fonctionnement des ministères, y compris le financement des réformes, d’un import de 913,8 milliards de francs congolais ; - la subvention aux services déconcentrés d’un montant de 22,8 milliards de francs congolais ; - les charges communes chiffrées à 241,1 milliards de francs congolais. En sus du fonctionnement courant des services, les dépenses des biens, matériels et prestations couvriront, entre autres, les charges liées à la sécurisation du pays, au fonctionnement des écoles et des bureaux gestionnaires dans le cadre de la gratuité de l’enseignement primaire, à l’approvisionnement des hôpitaux en médicaments essentiels, à l’achat des intrants agricoles, au financement des réformes des Finances publiques et de l’Administration publique, à l’accompagnement des Provinces dans l’élaboration de leurs plans de développement,

au désenclavement des zones inaccessibles en provinces et à la production des permis de conduire biométriques sécurisés avec puce. 4°. Transferts et subventions : 1 916,1 milliards de Francs Congolais qui, par rapport à leur niveau de 2021, chiffré à 1 533,1 milliards de Francs Congolais, réalise un taux d’accroissement de 25%. Ils comprennent : - la rétrocession aux Administrations financières chiffrée à 750 milliards de francs congolais ; - le transfert aux provinces et aux Entités Territoriales Décentralisées au titre de fonctionnement, d’un import de 447,8 milliards de francs congolais ; - les interventions économiques, sociales, culturelles et scientifiques évaluées à 358,6 milliards de francs congolais ; - la subvention aux organismes auxiliaires et services ex-BPO de l’ordre de 66,1 milliards de francs congolais ; - la bourse d’études d’un montant de 15 milliards de Francs Congolais ; - la TVA remboursable d’un import de 263,5 milliards de francs congolais ; - la mise à la retraite des agents et fonctionnaires de l’Etat pour une première quotité de 15 milliards de francs congolais. 5°. Dépenses d’investissements : 7 182,2 milliards de Francs Congolais ; par rapport à leur niveau initial de 2021, chiffré à 4 271,3 milliards de Francs Congolais, cette rubrique réalise un taux d’accroissement de 68,1%. Elles se déclinent comme suit : - Investissements sur ressources propres : 4 407,8 milliards de francs congolais ; ils couvriront les projets du Gouvernement central chiffrés à 1 957,1 milliards de Francs Congolais, la contrepartie gouvernementale d’un import de 111,5 milliards de francs congolais, les projets de développement des Provinces à hauteur de 1 321,4 milliards de francs congolais ainsi que le fonds destiné à la caisse nationale de péréquation d’un montant de 1 017,8 milliards de francs congolais ; - Investissements sur ressources extérieures : 2 774,3 milliards de francs congolais. Les principaux projets à financer pour 2022 sont, entre autres: w les travaux de lutte anti-érosive à travers le pays ; w l’acquisition des matériels pour l’installation de la fibre optique en vue de la migration vers le système téléphonique CUCM ; w la construction des bâtiments devant abriter les Tribunaux de paix dans 145 territoires ; w la pacification et la stabilisation de l’Est du pays ; w la réhabilitation et la construction des infrastructures devant abriter les IXèmes Jeux de la Francophonie;

w la construction de nouvelles casernes militaires ainsi que la réhabilitation de la base de Kitona et de Kamina; w l’acquisition des matériels informatiques pour la numérisation des Administrations financières ; w la création et le déploiement de la chaîne de la recette ; w la réhabilitation des prisons à travers le pays ; w la construction, la réhabilitation et l’entretien des routes, voiries et édifices publics en vue du désenclavement du pays ; w la modernisation des parcs de la Foire Internationale de Kinshasa ; w l’acquisition d’équipements nécessaires à la certification des réserves pétrolières et gazières ; w la construction de la tour administrative des hydrocarbures ; w l’électrification, par énergie solaire, de 145 territoires de la RDC et de 15 chefs-lieux de nouvelles provinces; w l’appui au développement du site d’Inga et d’accès à l’électricité ; w l’extension des systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement ; w la réhabilitation des ports fluviaux et lacustres, des routes nationales et des voies ferrées ; w l’appui à la relance de la MIBA. 6°. Crédits provisionnels : 915 milliards de francs congolais, représentant 4,8% des dépenses du budget général et devant financer : - Le début des opérations électorales : 500 milliards de francs congolais ; - la réserve budgétaire : 90 milliards de Francs Congolais ; - la couverture d’éventuels sinistres et calamités : 75 milliards de francs congolais ; - début des opérations de recensement et d’identification de la population : 250 milliards de francs congolais. Enfin, il convient de rappeler que les dépenses des budgets annexes et des comptes spéciaux sont présentées en équilibre avec les recettes correspondantes.

Honorable Président, Honorables Membres du Bureau, Honorables Députés nationaux, élus légitimes du peuple, Mon allocution de ce jour axée sur la présentation du projet de Loi de finances pour l’exercice 2022 a abordé successivement les points ci-après : - le contexte socio-politique du pays ; - les faits marquants de l’environnement économique récent tant sur le plan international que national, assortis de perspectives ; - la situation de l’exécution de la Loi de finances à fin juin 2021 ; - les grandes lignes du Cadre Budgétaire à Moyen Terme 2022-2024 ; - la présentation proprement

dite du projet de Loi de finances 2022, lequel contient un budget national équilibré en recettes et en dépenses à hauteur de 20 730,1 milliards de francs congolais. A travers ce projet de Loi de finances, le Gouvernement de la République entend marquer sa volonté de donner suite à ses engagements pris devant la Représentation Nationale, conformément à la vision de Son Excellence Monsieur FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef de l’Etat. Ces engagements - vous le savez - ne visent qu’une seule chose : l’amélioration du bienêtre de la population, le Chef de l’Etat ayant placé l’Homme au centre de son action. L’amélioration de ce vécu de la population ne sera possible que grâce à l’augmentation du niveau des recettes de l’Etat et à une meilleure maîtrise des dépenses. Comme vous avez pu le constater, la constitution de la réserve de 500 milliards de francs congolais pour l’exercice 2022, destinée aux premières opérations électorales, et de 250 milliards de francs congolais, pour celles du début des opérations de recensement et d’identification de la population, constitue un signal fort de notre Gouvernement pour la poursuite de l’ancrage démocratique de notre pays et la normalisation de la vie citoyenne. Honorable Président de l’Assemblée nationale ; Honorables Membres du Bureau ; Honorables Députés Nationaux, élus légitimes de notre peuple, Fort de tout ce qui précède et face aux énormes défis dressés devant nous, nous devons avoir le courage de faire des choix. Et ces choix peuvent par moment s’avérer difficiles, mais il faut le faire et l’assumer en toute responsabilité. Comme nous le rappelle souvent le Président de la République, Chef de l’Etat, la route qui mène vers le changement et le progrès n’est pas toujours toute faite. Elle est parfois et bien souvent parsemée d’embûches et de toutes sortes d’obstacles. Et ces obstacles, c’est ensemble que nous devons les surmonter. A cet instant même, les Congolais sont très préoccupés et en attente de résultats concrets des politiques publiques actuellement en chantier et qui sont notamment portées par le projet de Loi de finances qui vient de vous être présenté ce jour. Ce n’est un secret pour personne : nos compatriotes ne croient plus aux intentions et aux dogmes, ils veulent palper et vivre dans le vécu quotidien le changement. En optant pour le réalisme budgétaire et l’orthodoxie dans la gestion des Finances publiques, l’objectif affirmé de votre Gouverne-

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ment est d’agir véritablement pour une orientation nette des ressources vers les secteurs productifs, mais aussi et surtout vers le social des Congolais. Certes, la tâche qui est la nôtre est bien gigantesque, mais, avec une réelle volonté collective, je reste persuadé, comme je l’avais dit lors de mon discours d’investiture du Gouvernement qu’impossible n’est pas congolais ; car, en fait, il ne peut y avoir de construction nationale sans une dynamique de conjugaison d’efforts. La République Démocratique du Congo, ce grand pays chargé de défis à relever, se doit conséquemment de réclamer de ses filles et fils une hauteur de vue aussi bien dans le comportement, dans la gestion de la chose publique que dans le cap collectif qu’ils se fixent. C’est aujourd’hui que nous devons décider de ce que nous voulons pour notre pays demain. Voilà pourquoi, au-delà de nos divergences, au-delà de nos appartenances politiques, face aux défis susmentionnés auxquels notre nation fait face, un sursaut patriotique s’impose à nous.

Honorable Président de l’Assemblée nationale ; Honorables Membres du Bureau ; Honorables Députés Nationaux, élus légitimes de notre peuple, Le temps des élections viendra. Aujourd’hui, l’heure est à l’action et au travail ! Voilà pourquoi, je sollicite humblement de la Représentation nationale qu’elle veuille bien accorder au Gouvernement de la République les armes et les munitions les plus appropriées afin qu’il combatte le bon combat républicain, celui que nous nous devons de mener contre la pauvreté et pour le triomphe de l’intérêt général sur les intérêts privés, quels qu’ils soient. Sur ce, je voudrais donc, en m’adressant aussi bien aux Députés nationaux de la Majorité qu’à ceux issus des rangs de l’opposition républicaine, les inviter tous à accorder leur suffrage éclairé pour l’adoption du projet de Loi de finances que nous avons soumis à l’appréciation de Votre Chambre législative. Qu’il plaise donc à notre Représentation nationale - que dis-je - aux élus légitimes de notre Peuple que vous êtes, de se prononcer massivement en faveur de la recevabilité dudit projet de Loi de finances, pour l’exercice 2022, tel que je viens de vous le présenter. Le Gouvernement compte sur votre soutien et sur votre apport dans l’amélioration dudit budget. Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo. Je vous remercie. Kinshasa, le 15 novembre 2021. JM SAMA LUKONDE KYENGE n


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Moïse Katumbi prolonge le suspense

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nnoncé avec fracas en octobre, attendu par certains comme un très imminent tremblement de terre, le départ du richissime ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, de l'Union sacrée de la Nation, semble ne plus faire courir beaucoup de monde. Le suspense avait pourtant, à un moment, atteint son comble même si tout le monde avait parié sur son départ dès lors que l'une des deux «lignes rouges» qu'il avait fixées, avait été traversée avec l'entérinement par l'Assemblée nationale du bureau de la Commission électorale nationale indépendante suivi de l'investiture, par ordonnance présidentielle, de ce bureau présidé par Denis Kadima Kazadi. DES MOUVEMENTS DU SOL. Il y a certes eu comme des mouvements du sol d’avant tremblement de terre. D'abord l’annonce certes inattendue du départ de l'Union sacrée de l'ex-MLC Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu, député national élu de Luiza, dans le Kasaï. Puis celle d'un autre député, provincial cette fois, de Kinshasa, commune de Lingwala, l'ancien journaliste Mike Mukebayi Nkoso. Depuis c'est le calme… Président de son parti politique Ensemble des Volontaires pour le Redressement, Envol, membre de la plateforme politique katumbiste Ensemble pour le Changement, Delly Sesanga avait semblé avoir pris ses distances de Moïse Katumbi, depuis la réunion de Genève, en annonçant son rapprochement de la campagne de FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo contre celle de l’élu de Genève, Martin Fayulu Madidi, choisi par Moïse Katumbi. Il y a six mois, Sesanga a rejoint l'Union sacrée à son annonce,

problèmes qui préoccupent les Congolais». Il «encourage toutes les actions citoyennes qui seront menées par les forces sociales et politiques du pays pour exiger le consensus au tour de cette question électorale».

L'annonce qui avait paru imminente de son départ de l'Union sacrée, l'ex-gouverneur du Katanga a choisi de la faire mariner. DR.

Après s'être éloigné un moment de Katumbi, l'élu de Luiza, Delly Sesanga a resserré ses rangs avec Moïse Katumbi. DR

Très proche de Katumbi, l'ex-journaliste Mukebayi, député provincial de Kinshasa, a rejoint celui qu'il appelle «mon Chef». DR. le 23 octobre 2021 trouvé son compte… lièrement le forcing par le Président de Depuis l'investiture qui a caractérisé ce la République, à la de Denis Kadima processus, brisant veille des consultaKazadi à la Commis- ainsi le consentions avec des leasion Électorale Natio- sus entre parties ders politiques et nale Indépendante, il prenantes», puis sociaux. Sesanga n'y critique l'absence de «l’inaction du Gouaurait cependant pas consensus - «particu- vernement face aux

EN EUROPE À AUSCHWITZ. Il décrie le bilan du Président de la République qui, selon lui, «n’a pas encore rencontré les attentes des Congolais», cite «la précarité des conditions socio-économiques du pays, la persistance de l’insécurité dans la partie Est, la problématique liée à la taxe sur le Registre des Appareils Mobiles (RAM)». En clair, les mêmes registres que l’ex-gouverneur du Katanga… L'un des communicants de Moïse Katumbi, Mike Mukebayi a, après Sesanga, fait part de son départ, critiquant «l'unilatéralisme» dans la gestion de l’Union Sacrée de la Nation. «Entre l’Union Sacrée de la Nation et Ensemble pour la République, la rupture est irréversible. C’est clair ! Ça va se décider à l’issue des consultations que le chef de mon parti va entreprendre sur place ici quand il va arriver à Kinshasa. Je peux déjà vous dire que la rupture est quasi irréversible», déclare celui qui est souvent sur des plateaux de télévision. « Nous n’avons plus de place à l’Union sacrée. Il y a trop d’incompréhensions, trop de malentendus. Nous ne nous y sentions plus à l’aise. Nous sommes gênés aux entournures. On ne nous laisse plus d’espace. A chaque fois, on nous accuse de rechercher des postes…». Selon le député provincial, « face aux choses sérieuses que nous devons faire ensemble, jamais nous ne sommes associés. Vous savez que mon chef avait été le premier à décrier le fait qu’il n’y avait pas de cadre de concertation à l’Union sacrée ». Mais deux visites dans la Capitale, dans le cadre de

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ses consultations et d’autres consultations à Lubumbashi n’ont pas permis l'annonce du départ de Katumbi de l'Union sacrée. Alors que des sources l’attendaient dans la Capitale, pour un tête-à-tête avec le Président de la République, le 8 novembre, son directeur de cabinet Olivier Kamitatu Etsu annonce sur son compte Twitter @ OlivierKamitatu que l'ancien-gouverneur « est arrivé en Europe pour une visite privée de quelques jours programmée de longue date». Plus, le lendemain 9 novembre, un autre tweet de Kamitatu : «Pour le triste anniversaire de la nuit de cristal, je me suis recueilli à Auschwitz avec l'European Jewish Association. J'ai prié pour toutes les victimes, dont mes grands-parents. N'oublions jamais cette folie meurtrière, œuvrons toujours pour la paix, en RDC et partout ailleurs». Un tweet illustré par des images de Moïse Katumbi en compagnie de personnalités juives. Depuis rien. A-t-il choisi de faire mariner son annonce. MENACE SANS GRAND EFFET. « Certaines personnes disent que Katumbi risque de rester avec un seul député. Qu'ils se rappellent bien de l'époque de l'alternance du temps du président Kabila. Nous nous sommes battus sans députés et nous avons arraché l'alternance. Que Katumbi reste avec un ou deux députés, il se battra toujours pour le bien de la population », déclare à Kinshasa, Kazembe Mulwani, député de Pweto, dans le HautKatanga. « Jusque-là, le peuple doit savoir que nous sommes toujours dans l'Union sacrée étant donné que notre président continue avec les consultations. Viendra le moment opportun, vous serez informés de la décision de notre leader. Katumbi est du côté du peuple. Il n'a jamais eu peur de

quelqu'un. Il a juste le respect envers ses partenaires. Les gens doivent savoir une chose, le respect que nous avons envers eux n'est pas synonyme d'avoir peur d'eux ». Il est vrai que « la menace » de Moïse Katumbi Chapwe n’a pas eu grand effet parmi ses troupes. Au Gouvernement, alors que des sources citaient deux ou trois départs, rien de précis n’y est observé. Au contraire, les ministres d’Ensemble pour le changement restent engagés à l’action gouvernementale. Du moins, aucun d'entre eux ne laisse rien transpirer. Certes, le 22 juillet 2021, lors du séminaire gouvernemental au Fleuve Congo Hôtel, le Président de la République avait averti ses «Warriors». Il les avait invités de s’éloigner de leurs autorités morales, de se mettre pleinement au service du peuple. «Il n'y a pas de place pour satisfaire les caprices de quelques autorités morales que ce soit», les avait-il publiquement prévenus, d’entrée de jeu, dans son discours d'ouverture. « Du moment où vous avez pleinement conscience de votre participation au Gouvernement de l'Union sacrée, il est donc attendu de chacun de vous, d’éviter des prises de position partisanes qui viendraient nuire à l'idéal du Peuple d'abord. En effet, il n'y a pas de place pour satisfaire les caprices de quelques autorités morales que ce soit, ni pour vous conformer à la logique de vos partis», avait déclaré le président de la République. Avant d’insister sur le seul leitmotiv qui doit animer les membres du Gouvernement. « Il s'agit de faire tout ce qui est possible pour améliorer les conditions sociales de la population congolaise. Comme des véritables guerriers, vous êtes tenus d'obtenir des résultats concrets », avaitil recommandé. D. DADEI.


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Les enseignements de la 4ème Université du Parti pour l'Action

« Soyez rassuré, Cher PNH, que vous avez semé sur une bonne terre et que la 4ème Université du Parti marquera la carrière politique de tous les petits Crabes ici présents», déclare, au nom des participants, Me Christine Kalati Kititi, Présidente de la Ligue des Femmes du P.A. Ci-dessous, le Président National Steven Masey Hombo. DR.

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« Nous avons été à l’École du savoir et, par les thèmes sélectionnés et développés, nous pouvons nous dire Cadres du P.A, à l’issue de cette 4ème Université, », déclare, au nom des participants, Me Christine Kalati Kititi, Présidente de la Ligue des Femmes du P.A. DR. ly rieurs au rendez-vous Kinshasa et toutes les avait lors de ces deux journées quatre accueillies sur le eu trois même site, sur les haude travail : Corneille depuis teurs de la Capitale KinNangaa Yobeluo, le la shasa, à Binza-UPN... Président honoraire de la reconÀ la quatrième session, Commission Électorale naisplusieurs thèmes étaient Nationale Indépendante sance inscrits à un programme à l'ouverture ; Mme légale élaboré et exécuté par le Marie-Josée Ifoku Mputa le 30 Conseil Politique NatioMpunga, candidate sepnal, COPONA en sigle, Président de la Réputembre l'organe suprême du P.A blique en 2018 et Benja2008, après le Congrès, présidé min Litsani Choukran, le par le par le PNH (Président concepteur du premier miNational Historique), le portail électronique nistre Professeur Tryphon Kinnational congolais et d’État kiey Mulumba. Directeur général du en site d’informations de charge de l’Intérieur, ACTIVITÉ DE référence Politico.cd, le Décentralisation et FORMATION SCIENsecond jour. Sécurité, du Parti pour TIFIQUE. Une centaine de particil’Action. Il y a celle, la Idéologie et histoire pants - cadres et hauts première de l'histoire, du Parti pour l’Action; cadres - du P.A dont tenue du 22 au 24 nomener et gagner une certains venus de l’arvembre 2008. Puis celle élection démocratique; rière-pays (ex-Bandundu, du 3 au 4 mars 2010. Puis leadership féminin ; Kongo Central, Nord et la troisième du 6 au 7 réseaux sociaux, la nouSud-Kivu) étaient préaoût 2016. La quatrième velle donne de l’action sents sur les hauteurs de Université d'été du Parti politique ; comment la ville. Une activité de pour l'Action, P.A en communiquer (comment formation scientifique sigle, a vécu du 13 au 14 prendre la parole poliavec pour objectif le novembre 2021. tique en public) étaient renforcement des capaciMême permanence. les principaux thèmes tés des cadres d'un parti Toutes les quatre orgadéveloppés. également connu sous le nisées dans la Capitale Trois animateurs exténom de «Parti du Crabe»

pour son emblème composé de l’animal totem, un crustacé posé sur une feuille de « Kungu ». Cette université s'est surtout justifiée après la désignation, le 27 septembre 2021, d’une quarantaine d’animateurs du nouveau Comité Exécutif National formé à majorité de jeunes qui doivent être mis à niveau et au combat à la veille des échéances électorales et avant la tenue du sixième congrès du Parti pour l’Action (le troisième congrès ordinaire). L'ouverture lancée par le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, ce fut au tour du PNPA, le Président national Steven Masey Hombo, investi le 27 juillet 2021 par décision Nr 007/CABCOPONA/PNH/PA du 27 juillet 2021, de prononcer un discours d'orientation. D'entrée de jeu, il a noté que la majorité de

membres de (son) équipe est « jeune, sans ancrage politique efficace » tout en se disant cependant «persuadé de l'intelligence et de la disponibilité » de celle-ci. Il a appelé les orateurs à tenir compte de cette donne « afin de leur faciliter la tâche dans le processus de création de leaders situationnels». « Nous qui ne jurons que par « oser, lutter et vaincre », n’est-ce pas une opportunité pour nous ? Car, en nous dotant d’une claire perception de la marche des événements, nous nous fortifierons davantage dans notre lutte, afin d’éviter d’être des hommes politiques qui réduisent souvent leur vie et leur vision du monde à quelques phrases simplistes leur servant de slogans pour éblouir la population, mais, après, rien ne suit.

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Le peuple en a assez de l’impéritie de la plupart de nos politiques». De citer un ancien journaliste et homme politique français Charles Maurras selon qui « en politique, où tout est permis, il faut s’attendre à tout, sauf de se laisser surprendre » (mais je dis que nous, nous ne voulons pas être surpris, voilà pourquoi nous affûtons nos armes) ou « tout désespoir en politique est une sottise absolue ». Après le PNPA, c'est au tour du président du Comité organisateur, Crispin Miyambi Mwana Pambi, 1er Viceprésident du Conseil Politique National de faire une immersion dans l'Histoire du P.A., « le P.A, une Histoire » complété le lendemain 14 novembre par le Secrétaire général, Me Blaise Georges Tayeye. D. DADEI n


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« La femme ne croit pas en la femme », constate Marie-Josée Ifoku

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ou nettoyage des institutions en fonction de l'intérêt du peuple. - Exemple : le Sénat. VII. Mise en place des Institutions publiques devant conduire à la renaissance de la RDC.

andidate Président de la Répu-

blique à la Présidentielle de 2018, Mme Marie-Josée Ifoku Mputa Mpunga, présidente du parti Alliance des Élites pour un Nouveau Congo, AeNC en sigle, était dimanche 14 novembre, sur les hauteurs de la ville Capitale, à la 4ème Université d'été du Parti pour l'Action avec le thème «le leadership féminin» décidée, par le leadership féminin, à « apporter, comme modèle de gestion, une solution, une opportunité de déboulonnement d’un système archaïque qui nous a maintenus dans un esprit d'esclavagisme et de prédation», a-t-elle déclaré sans mâcher les mots. Elle a noté la femme qui est généralement, «peu instruite, peu informée, peu formée, peu épanouie, (comment) pourraitelle se transformer en moteur de réalisation pour les autres ?». Et « cette femme même quand elle a étudié, est encore marginalisée dans la sphère publique et cela nécessite d’avantage d’actions en faveur de la promotion de l’égalité de sexe afin qu’il y ait une forte représentation de la femme au sein des partis politiques ainsi que dans les organes de pouvoir et de prise de décision». Et de signaler « le manque de solidarité entre les femmes (qui) est l’un des grands obstacles au leadership de la femme en politique. La femme ne croit pas en la femme». Puis cette phrase qui sonne comme une interpellation pour celle qui, un jour, lors d'une séance de travail, se fait demander par un collègue si elle peut servir du café à ses collègues, et qui, nette, refuse, en l'interrogeant : «Pourquoi moi? Pourquoi pas vous? Ne suis-je pas votre égale?». La phrase : «Le leadership n’est pas inné.

Cette phrase sonne comme une interpellation pour Marie-Josée Ifoku qui, un jour, lors d'une séance de travail, se fait demander par un collègue si elle peut servir du café à ses collègues, et qui, nette, refuse, en l'interpellant : «Pourquoi moi ? Pourquoi pas vous pour servir? Ne suis-je pas votre égale?». La phrase : «Le leadership n’est pas inné. DR. Un certain nombre de qualités le sont peut-être mais de nombreuses compétences s’acquièrent et se renforcent aussi. C’est pourquoi, je veux encourager ce matin une femme qui ne croit pas en elle ». « LEADERSHIP INCONSCIENT»? «A vous les Femmes du Parti pour l’Action, je voudrais que vous puissiez comprendre que vous êtes cette femme africaine, cette femme congolaise dont je parle, celle qui par la force des choses est devenue un véritable modèle de leadership mais inconsciente de sa valeur, celle qui manque de confiance en soi, et donc peu reconnue. Cependant, vous êtes cette femme dont l’Afrique a besoin pour se développer, vous êtes la clé de réussite pour une véritable rupture du système de prédation, d’abus, de viol, de corruption, de mégestion, etc., qui enfreint notre développement. La seule chose qui vous manque, c’est la prise de conscience, la confiance en soi,

le courage, l’audace, l’instruction et le manque de vision mais comme dit plus haut, on ne naît pas leader, on le devient». Ci-après en intégralité. C’est un grand plaisir pour moi d’assister et d’intervenir à cette Quatrième Université d’été du Parti pour l’Action. Et avant de commencer mon exposé, je voudrais remercier les organisateurs de ce séminaire, et plus particulièrement le président Tryphon Kin-kiey Mulumba qui nous a convié à ces assises. J’ai constaté qu’à ce programme, plusieurs thèmes ont été retenus par le Conseil Politique National dont celui qui m’a été donné : « Le leadership féminin », et je tiens à féliciter le COPONA qui a bien saisi l’importance du rôle de la femme non seulement dans la société mais définitivement en politique. Je suis la présidente du parti politique AeNC, Alliance des élites pour un Nouveau Congo. Un parti fondé sur les valeurs chrétiennes. La vision de l’AeNC :

la rupture du système de prédation par La Kombolisation. Kombolisation qui vient de Kombo, notre balai. Conçu lors de la tenue de la conférence de Berlin du 15 novembre 1884 au 26 février 1885 et née prématurément «État Indépendant du Congo» un certain 1er juillet 1885. Un nom superficiel, ÉIE mais en réalité propriété privée du Roi Léopold II, début de la colonisation. Cédé quelques années plus tard au royaume de Belgique, qui prend la responsabilité au nom et dans l’intérêt des autres membres de ladite Conférence de nous gérer pour leur bien-être. L’indépendance en 1960. Prise du pouvoir par les Congolais qui, malheureusement n’ayant pas une vision claire de l’État et n’ayant pas un réel modèle de la conduite d’une nation, sont devenus prédateurs euxmêmes et ont perpétué l’état d’esprit avec lequel nous sommes nés, le Congo est une propriété privée de nos dirigeants et des autres. Symbole : KOMBO

qui représente : I. Le nettoyage personnel, la nouvelle naissance Jn3,16 et 1Jn 3 :16 - Nouvelle naissance de l’intérieur pour un nouveau Congolais ; - Transformation personnelle par le renouvellement de l’intelligence pour vivre et agir par l’esprit imprégnée de la Parole de Dieu; Rom12 ;2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. II. Le nettoyage autour de soi. Sensibilisation et conscientisation. Changement de mentalité pour tous, gouvernants et gouvernés, par la transition des valeurs chrétiennes. Évangélisation. III. L’unité dans la diversité, Eph4;7. Cependant, chacun de nous a reçu la grâce de Dieu selon la part que le Christ lui donne dans son oeuvre. - Chaque tige du balai

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représente un Congolais, avec sa volonté et sa détermination d’être membre de la nation congolaise ; Uni comme le balai, nous devenons une force. - Renoncement de soi, Amour de la patrie et besoin de s’appuyer sur les autres Congolais, de toute tribu, de toute ethnie, de toute religion et de tout sexe. IV. Le prolongement de soi, Lc15;8. Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu'elle en perde une, n'allume une lampe, ne balaie la maison, ne cherche avec soin, jusqu'à ce qu'elle la retrouve ? - Guérison des blessures de l’histoire coloniale et de l’exercice du pouvoir après l’indépendance par un état des lieux, par le pardon et la réconciliation nationale et par l’instauration d’un autre système mondial des relations internationales. V. Nettoyage des relations politiques et sociales. - « L’intérêt du peuple congolais au centre de toutes les grandes décisions ». VI. Restructuration

Le Leadership des femmes. 1. Le leadership. Qu’est-ce le leadership? Quelques définition que j’ai retenues. D’après quelques dictionnaires consultés : - Leadership est un anglicisme qui signifie «fonction, position du leader»; l'influence d'un individu sur un groupe. - « Le leadership est la capacité d’un individu à influencer, à motiver, et à rendre les autres capables de contribuer à l’efficacité et au succès des organisations dont ils sont membres ». - Le leadership se définit comme étant un charisme naturel permettant d'influencer et de fédérer autour de soi afin d'atteindre un objectif commun. - Le leadership est l'influence politique, psychologique, sociale, etc., d'un individu sur un groupe d'individus ou d'un groupe d'individus sur un autre groupe. Le leader a des compétences personnelles qui lui confèrent une différence et qui lui permettent d'être écouté et suivi par un groupe de personnes. - D’après les travaux des chercheurs Boltanski et Thévenot sur la « théorie des mondes », le leadership peut et est défini comme « la capacité à créer un monde auquel les autres veulent appartenir ». Le leader est alors celui qui crée les passerelles pour que les autres acteurs rejoignent ce monde voulu. - Ce modèle de leadership ressemble à celui de Christ, le véritable pont qui oublie ses propres intérêts pour construire un monde nouveau qui tient compte de l’autre. C’est celui qui est au service de tous. Mc 9 :33-35, les apotres savoir qui était le plus grand. Si quelqu'un veut être

(suite en page 11).


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« Je veux encourager ce matin une femme qui ne croit pas en elle » (suite de la page 11). le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. Jn13 :4-5 Jésus lave les pieds des apôtres. Alors, si le leadership est une capacité Humaine, pourquoi parler du leadership au féminin? 2. Le leadership féminin. Quelles sont les spécificités de ce leadership ? Le leadership féminin se distingue de leadership masculin par le style. En effet : • Les femmes leaders sont concrètes et orientées sur les résultats. • Elles exécutent leurs taches avec un besoin d’avancées significatives. • Elles se positionnent dans l’empathie et l’intelligence émotionnelle. • Et elles visent l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle donc du fonctionnement de la société en général. « Une étude récente portant sur la performance de 194 pays en regard de leur lutte contre la Covid-19 révèle que les pays dirigés par des femmes ont généralement mieux réussi à contrôler la pandémie que ceux dirigés par des hommes. D’après le magazine The Conversation, ce sont les capacités féminines de ces dames qui ont mené vers ce résultat car elles étaient plus axées à la collaboration, à la compassion, à l’écoute et à la bienveillance. Les limites et les leviers dus au leadership féminin. Une étude mondiale réalisée par le cabinet Hudson (cabinet américain) auprès de 65.000 personnes, a révélé que « la coalition masculine » est la première raison qui empêche les femmes d’accéder à des postes de leadership. Ce qui signifie que la femme doit dépasser ses propres stéréotypes, ensuite ceux des hommes pour accéder et confirmer sa position de leader. Elle doit assumer toutes les positions. Elle doit refuser de se transformer en homme pour s’imposer. Elle doit avoir le courage d’exprimer sa personnalité, ses désirs et les réaliser. 3. Le leadership féminin au Congo.

«À vous les Femmes du Parti pour l’Action, je voudrais que vous puissiez comprendre que vous êtes cette femme africaine, cette femme congolaise qui, par la force des choses, est devenue un véritable modèle de leadership mais inconsciente de sa valeur». DR. Le leadership au féminin en Afrique et au Congo plus particulièrement se heurte à des problématiques très paralysantes pour les femmes. Plus nombreuses sur le plan démographique, elles restent les moins considérées dans les sphères principales de la société. L’histoire nous démontre à suffisance que la femme africaine, la femme congolaise en particulier, a joué un rôle prépondérant dans l’histoire de notre Continent. Elle était à la fois épouse, mère et citoyenne. Sur le plan politique, économique, social et religieux, sa présence fut remarquable tant elle excella dans les postes à haute responsabilité. Le plus lourd tribut de la colonisation n’est pas le pillage des ressources de l’Afrique mais les changements intervenus dans l’organisation et la structure sociales notamment l’effritement des valeurs qui caractérisaient les rapports hommes/femmes et le rôle de la femme dans la société africaine traditionnelle. Les politiques nées plus tard des indépendances ont fait exploser les inégalités

entre les femmes et les hommes • Accès limité à l’éducation (les femmes elles-mêmes y ont contribué en sacrifiant la jeune fille au profit du fils). • Cantonner au rôle de la ménagère. • Accès limité aux finances. • Accès limité aux postes de décisions. Les femmes africaines sont en fait les premières victimes de la tragédie lointaine, de l’esclavage, de plusieurs formes de violence et d’abus jusqu’à nos jours. Elles continuent à subir les conséquences de cette tragédie à travers la mauvaise gestion de la chose publique, de la corruption, des pillages et des multiples guerres que connaissent nos pays, dirigés principalement par les hommes. Sa substance masculine, déportée, fragilisée, humiliée et sans d’emploi, la société congolaise a vu ses femmes jetées au premier plan pour y jouer un rôle prépondérant pour lequel elles n’étaient pas nécessairement préparées. 4. La nécessité de 'un leadership féminin pour l'Afrique, véritable opportunité pour

une rupture du système de prédation. Dans l’imaginaire collectif, la figure du leader est associée à une image masculine et cette image reste totalement vraie pour la majorité des Africains et des Africaines, elles-mêmes. Dans Gen 2, L'Éternel Dieu dit : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui». Gen 3 :1-6, l’influence de la femme. La femme doit cesser de se sous-estimer. Premières leaders au monde, les femmes sont aujourd’hui sous représentées dans les instances dirigeantes. Pourtant, leur modèle de gestion, leur leadership est en marche dans le monde et s’avère un atout pour les sociétés de demain. Nous voulons ici apporter une solution à travers le leadership féminin comme modèle de gestion, comme une solution ou une opportunité de déboulonnement d’un système archaïque qui nous a maintenus dans un esprit d'esclavagisme et de prédation. Le modèle de la femme africaine ou congolaise nous inspire dans ce contexte puisqu’elle n’a pas été

influencée ni impactée par ce modèle de gestion coloniale et masculine mais plutôt celle qui en a subi les conséquences, et qui a fait d’elle non seulement une victime mais aussi une personne engagée, responsable, battante et un véritable leader qui s’ignore. Or, les responsabilités dont elle fait preuve aujourd’hui doivent devenir la nouvelle vision de la gestion de la cité qui apporterait un vent nouveau profitable à tous. La responsabilité de la femme congolaise, son oubli de soi pour l’intérêt de tous l’amène à assumer au quotidien sa condition de mère, d’épouse, d’assistante sociale, d’éducatrice, etc., qui fait d’elle un bon manager malgré elle. Le rôle social ou l’incidence de la femme sur la communauté n’est plus à démontrer et joue un rôle fondamental pour le développement et l’équilibre de la société. Nous avons eu des héroïnes du passé mais nous en avons encore plusieurs qui sont malheureusement méconnues du grand public. Je peux citer ici ces grandes héroïnes de tous les jours, celles qui nourrissent des familles nombreuses par un dur labeur et qui envoient à l’école des enfants, avec des commerces dérisoires. Celles dont la résilience n’est plus à prouver. Nos mamans de quartier, les femmes maraîchères, les femmes de militaire, les maîtresses d’école, les vendeuses des pains, les vendeuses au marché, et j’en passe. Cependant, est-il possible de donner ce qu’on ne possède pas ? Un adage ne dit-il pas : « Éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation»? La femme peu instruite, peu informée, peu formée et peu épanouie elle-même, pourrait-elle se transformer en moteur de réalisation pour les autres ? Sans instruction, Sans prise de conscience, sans confiance en ellemême ? Peut-elle être considérée ou appelée Leader ? Peut-on la regarder avec fierté, chercher à la ressembler et dire voilà un modèle de réussite ? Pourtant,

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elle est ce véritable leader comme défini plus haut qui s’oublie pour construire un monde nouveau pour les siens. Elle est ce leader dans l’oubli total de soi qui s’est sacrifié et encadré des fils devenus ministres, p-dg, procureur, directeur, présidents du Sénat, de l’Assemblée nationale, président de la République et, j’en passe. Et pourtant, cette femme même quand elle a étudié, est encore marginalisée dans la sphère publique et cela nécessite d’avantage d’actions en faveur de la promotion de l’égalité de sexe afin qu’il y ait une forte représentation de la femme au sein des partis politiques ainsi que dans les organes de pouvoir et de prise de décision. Car il n’existe aucune influence possible sans représentation. - Certains hommes n’acceptent pas l’autorité de la femme en milieu professionnel et tiennent à la garder à l’écart, la considérant bonne pour la cuisine. - Le manque de solidarité entre les femmes est l’un des grands obstacles au leadership de la femme en politique. La femme ne croit pas en la femme. Alors que plusieurs instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux devraient l’aider. Mais par manque de solidarité féminine et d’unité, elles s’exposent et sont instrumentalisées par les hommes. Ainsi, le manque de confiance entre elles ne leur permet pas d’être une force pour faire avancer leur cause à travers ces textes légaux. - Le leadership de la femme en politique est plus bénéfique puisque sa participation dans la sphère de décision profiterait à tous dans les zones de conflits et bien plus dans le processus de paix et électoral là où elle a un très grand rôle à jouer. - La femme se soucie de tous, du bien-être de l’homme, de la femme, de l’enfant et de la petite fille. Elle est plus consciente du besoin de la complémentarité genre et du partenariat homme/ femme. Bref, les hommes comme les femmes elles-mêmes

doivent comprendre que c’est dans l’intérêt de tous que nos sociétés soient fondées sur une complémentarité entre les deux sexes et non une dualité, afin de bénéficier ou de jouir pleinement du potentiel de nos richesses, de nos droits en tant qu’être humain, de la paix et d’un développement durable et inclusif profitable à tous. Conclusion. Le leadership n’est pas inné. Un certain nombre de qualités le sont peut-être mais de nombreuses compétences s’acquièrent et se renforcent aussi. C’est pourquoi, je veux encourager ce matin une femme qui ne croit pas en elle. A vous les Femmes du Parti pour l’Action, je voudrais que vous puissiez comprendre que vous êtes cette femme africaine, cette femme congolaise dont je parle, celle qui par la force des choses est devenue un véritable modèle de leadership mais inconsciente de sa valeur, celle qui manque de confiance en soi, et donc peu reconnue. Cependant, vous êtes cette femme dont l’Afrique a besoin pour se développer, vous êtes la clé de réussite pour une véritable rupture du système de prédation, d’abus, de viol, de corruption, de mégestion, etc., qui enfreint notre développement. La seule chose qui vous manque, c’est la prise de conscience, la confiance en soi, le courage, l’audace, l’instruction et le manque de vision mais comme dit plus haut, on ne naît pas leader, on le devient. Il faut travailler dessus pour aller de l’avant. Femme africaine, femme congolaise, Ligue des femmes du Parti pour l’Action, j’ai aujourd’hui l’intime conviction que l’Afrique, le Congo n’attend que vous, et a besoin de votre expérience, de vos nouvelles capacités, de votre sens de responsabilité, de votre oubli de soi, de votre sacrifice et intuition, de votre courage, de votre amour et de votre leadership pour prendre enfin un véritable envol. Je vous remercie. Kinshasa, 14 novembre 2021. MARIE-JOSÉE IFOKU n


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« Avant d'ouvrir la bouche, dites-vous si vous avez quelque chose de nouveau ou d'original à dire »

C

omment communiquer en politique? Communiquet-on en politique aujourd'hui comme hier de la même manière? Ce thème a occupé les échanges d'une partie de la journée de dimanche 14 novembre 2021 à la 4ème Université du P.A. D'abord Benjamin Litsani Choukran qui a traité, en fin de matinée, des réseaux sociaux dont l'impact se mesure au Congo avec ce chiffre hallucinant : 30 millions d'abonnés au téléphone portable outre les milliards d'abonnés dans le monde et, surtout, l'interactivité que cet outil permet avec ses diverses applications. Mais 30 millions d'abonnés c'est le corps électoral national congolais ! Le dire c'est en mesurer l'impact... Grâce au téléphone portable qui fait de l'homme d'aujourd'hui, déclare le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, un homosmartophonicus, «vous pouvez conversez avec le Président de la République», explicite Litsani Choukran, «le petit génie du numérique», comme l'avait surnommé Tryphon Kin-kiey Mulumba, et, en réalité, avec quiconque dans le monde et où qu'il soit. Dans l'après midi, peu avant la fermeture des travaux de l'Université, c'est le thème de communication en général qui est au centre traité par le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, Docteur en Science Po, option Communication Politique, de l'Université de la Sorbonne Paris 1-Panthéon. Sur le thème comment communiquer (ou comment prendre la parole politique en public?), il explique qu'en l'espèce, il n'existe aucune réponse mathématique («la communication n'est pas une science exacte»). «Quelqu’un nous dit : «il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler» (il faut bien prendre le temps de réfléchir avant de parler afin de ne pas risquer de regretter ce qu’on dit). A nouveau s'il n’existe aucune réponse mathématique, on y arrive par mille exercices, par l’entraînement, par l’expérience, par des questions-réponses du type : que dois-je dire dans telle situation, devant telle

situation, face à tel homme, tels hommes, dans tel débat?» Extraits. LES PRÉALABLES. - Communiquer est-ce parler ? Est-ce ouvrir la bouche ? - Mais on sait que parler c’est ouvrir la bouche, faire un signe, émettre un bruit. - Or, le silence c’est aussi communiquer. Donc communiquer c’est aussi se taire. - Parler est-ce communiquer ? Savons-nous que nous pouvons parler sans communiquer au sens de «faire connaître», «faire part de», «partager», «transmettre», «échanger», «infuser», «s’entendre», «être en rapport», chercher à régler un problème, chercher à se faire comprendre et donc à obtenir une adhésion. A propos du silence, il existe des centaines de citations qui vantent le silence. - « C’est dans le silence que l’on entend les plus grandes vérités » (Dalaï Lama) ; - « Le silence de la nature hurle des vérités » (Johann Laugier) ; - « Les mots du silence sont violents pour soi mais également pour les autres » (Sophia Sherine Hutt) ; - « Le silence est une succession de mots inaudibles pour certains » (Cyrille Missinga). Donc en effet le silence c’est communiquer. Si tu me poses une question et que je ne réponds pas, c’est signe que je suis porteur d’un message. Mais lequel ? Soit je me fous de ta question, soit je me fous de toi. Ou je ne suis pas à l’aise… Je me sens mal. Si le silence, dans certaines conditions, c’est communiquer, ce qui nous intéresse ici, c’est la communication verbale, la communication politique verbale. La communication verbale, la prise de parole en public, quels en sont les outils ? Comment utiliser ces outils ? Et pourquoi ? Pour quels buts ? LES OUTILS. I. les moyens (les contenants) ; 2. les moyens (les discours, les contenus) ; 3. les effets (les réactions). I. les moyens traditionnels, historiques. 1.1. la presse écrite (les journaux papier) ; 1.2. la radio-télévision (l’audiovisuel) ; 1.3. les agences de presse

(autrefois la presse télégraphique) ; 1.4. le cinéma, le documentaire (l’art) ; 1.5. la chanson (l’art) ; 1.6. le panneau affichage; 1.7. les flyers ; 1.8. les rassemblements publics (autrefois appelés meetings populaires, expression consacrée par Mobutu) ; 1.9. les débats publics. 2. les nouveaux moyens (les moyens alternatifs, les plus courus aujourd’hui). 2.1. les sites en ligne (les journaux d'Internet) ; 2.2. les réseaux sociaux (Twitter, Whatsapp, Messenger, Facebook, Instagram, Youtube, Tik-tok, etc. (texte, audio, vidéo), chacun ayant sa spécificité. (C’est ce qu’on appelle le numérique, le digital, la digitalisation). 3. Mais comment prendre la décision ou comment choisir quel média, à quel moment ? Quel choix opérer ? (En tant que politiques, nous sommes tous des communicants. Et demain, nous serons tous dans des meetings, dans des débats. Donc, je ne m’adresse pas aux seuls communicants). 3.1. le choix est une décision cruciale (elle est sans appel) ; 3.2. Mais avant de faire le choix, il faut disposer d'outils d'appréciation et savoir les maîtriser (être informé des médias en vue de faire un choix judicieux, un choix approprié) ; 3.3. De ce choix que TOUT dépendra. Que tout va basculer... 3.3.1. Quelle plume écrira ce texte ? (Quelle plume écrira quel texte?) 3.3.2. Quelle bouche couvrira (reportera) cet événement (Mieux, quelle bouche approprié) couvrira (reportera) quel événement)? - À quel moment ? (l’occasion ? l’opportunité ?). Opportunité/décision. « On juge, on discute de l’opportunité d’une décision, d’une mesure, on considère si elle convient au temps, au lieu, si elle se produit à propos. Occasion désigne une circonstance particulière, opportune parce qu’elle favorise un dessein, et propice à ce que l’on entreprend ». 3.3.3. NB : Toutes les plumes et toutes les bouches ne se ressemblent pas. Toutes les plumes et toutes les bouches ne sont pas faites pour dire la même chose. 3.3.4. Tous les jours (tous

les moments) ne se ressemblent pas. Ce qui était possible hier, ce qui pouvait se dire hier, peut ne pas l’être aujourd’hui, demain, après-demain (occasion, opportunité). 3.3.5. Quels mots appropriés seront choisis? (Et pour quel public, pour quel espace ?) 3.3.6. Avec quelle intonation ? Sur quelle épaisseur (s’agissant de la presse écrite) ? 3.3.7. À quelle place ? 3.4.8. À la UNE, à la deuxième, à la troisième, à la dernière ? 2. LES DISCOURS. Quel discours (quels contenus, quels éléments de langage) développer à quelle occasion ? Retenez : « Toute vérité n’est pas bonne à dire » (toute parole ne peut être entendue). NB : Mais il n’existe ici aucune réponse mathématique. Tout est laissé au choix du décideur/du locuteur... Et c’est ici que se révèle ou non LE TALENT, LE GÉNIE de chaque locuteur. 3. LES EFFETS. Et parlons par exemple des rassemblements publics. Le mystère consiste à savoir se poser des questions du type : - à quel moment sommes-nous aujourd’hui ? - quels problèmes connaît le pays (ou la communauté) aujourd’hui ? - à quoi la population (la communauté) est confrontée aujourd’hui ? - quelle est « MA propre position politique » (celle du locuteur, du décideur, dans le pays, au sein de la communauté) ? Puis, la question fatale: que puis-je dire ? Ce que je veux dire est-ce nouveau ? Ou, dans les médias : que puis-je écrire (ou faire écrire) aujourd’hui qui puisse être assez ORIGINAL, assez HISTORIQUE au point de capter l’attention de la population (du plus grand nombre) et qui puisse me détacher de la multitude (de la médiocrité) et, en même temps, sans me faire haïr, sans me faire bannir, sans fauter ? Que dois-je offrir à l’Histoire ? Que dois-je laisser à l’Histoire? (Question d’image de son organisation ou de soi-même). Bien faire et faire (laisser) savoir. Ni user trop, ni abuser de la bouche. Ne prenez la parole en public (et même en privé) que si vous avez quelque chose de

nouveau, de GÉNIAL, à dire. Et choisissez le MOMENT OPPORTUN de le dire… Qui ne sait qu’écouter ou lire telle personne vous captivera plus qu’écouter, lire tel autre, parce que ce que dit tel autre a souvent un contenu VIDE, voire RIDICULE ? LE GÉNIE, LE TALENT est inné mais si tout le monde n’a pas le talent, tout le monde peut y arriver... ou, du moins, s’en approcher. C’est d’ailleurs ce talent qui peut hisser un homme plus haut ou le descendre plus bas. En résumé, avant d’ouvrir la bouche, de prendre la parole, ditesvous : que dois-je dire ? Comment dois-je le dire ? Par quels moyens doisje le dire pour atteindre quels objectifs, pour en attendre quels effets politiquement positifs, salvateurs ? - (Quelqu’un nous dit : « il faut tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler » (il faut bien prendre le temps de réfléchir avant de parler afin de ne pas risquer de regretter ce qu’on dit). A nouveau : il n’existe ici aucune réponse mathématique. Je dis bien : «aucune réponse mathématique ». On y arrive par mille exercices (par l’entraînement, par l’expérience, par des questions-réponses du type : que dois-je dire dans telle situation, devant telle situation, face à tel homme, tels hommes, dans tel débat ?) mais dites-vous que les accidents (les ratages, les communications ratées, les oups, les maladresses, les ratés, etc.) ne manquent pas (ne manqueront pas) même au plus haut niveau de la décision ! Quand demain, vous vous trouverez dans un débat politique à la radio-télévision, ou dans un meeting populaire, préparez-vous d’abord. Mettez-vous un cap. Sachez parfaitement ce que vous avez à dire et ce que vous allez dire. Anticiper sur les réactions, connaître parfaitement ses co-debaters, donc, les attaques des co-debaters. Préparez-vous en conséquence. Quand vous vous êtes préparé, deux ou trois jours avant, voire une semaine, deux semaines avant, vous avez tout revu, tout anticipé, vous êtes détendu, gardez votre calme, vous serez le meilleur. J’insiste : ce n’est pas tout le monde qui a l’aptitude de prendre la parole

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devant un public et de réussir mais il est cependant possible d’acquérir cette capacité si vous la travaillez. Plus vous connaissez votre public, mieux vous savez comment l’amener à vous écouter : vous renseigner au préalable sur ce qui le passionne et l’intéresse. Vous informer sur ses craintes, ses désirs, ses objectifs. Si vous ne savez pas clairement ce que vous allez dire, voilà qui engendre plus de stress… Travaillez la forme aussi bien que le fond. Ayez la gestuelle requise… 50% de votre réussite dépend de la communication non verbale… Captez l’attention du public, c’est, par exemple, lui poser quelques questions, maintenir le suspens et non donner directement les réponses aux interrogations. Mais surtout : optez pour un schéma d’intervention en pyramide inversée et, donc, aller vite à l’essentiel et, donc, dès le départ, faites passer directement votre message. Éviter toute crispation, apporter une dose d’humour afin de rompre la monotonie. Chers Camarades, dans le monde d’aujourd’hui, la com’ c’est le smartphone. Nous sommes tous désormais des homosmartophonicus, des soldats des armées numériques : alors si vous formez une communauté - surtout si vous êtes membre d’un parti politique -, il vous faut : 1. disposer absolument d’un smartphone Android, iOS ou autre ; 2. rester absolument connecté aussi souvent que possible ; 3. suivre absolument l’activité de votre communauté, de votre groupe, de vos groupes. C’est ça qui fait de vous un politique. Sinon, vous n’êtes rien ; 4. Pour cela avoir un compte Whatsapp, Twitter, Messenger, Facebook, Instagram, Youtube, Tik-tok, etc. C’est ça qui fait de vous un politique. Sinon, vous n’êtes rien ; 5. être et rester absolument actif, très actif pour défendre, liker les thèses de la communauté (si vous les partagez), etc. C’est ça qui fait de vous un politique. Sinon, vous n’êtes rien…; 6. Ici, je voulais interpeller chacun de nous! Merci encore de votre attention. Kinshasa, 14 novembre 2021. KKMTRYn


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« Tout désespoir en politique est une sottise absolue »

Ci-bas, quelques photos de famille avec les intervenants à l'issue des exposés. DR.

Ci-haut, Benjamin Litsani Choukran, le créateur du premier portail électronique national congolais .cd et D-G du site d’informations de référence Politico.cd. Ci-bas, remise des diplômes aux participants par le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba. DR.

Les participants font part de leur reconnaissance

À

tout Seigneur tout honneur. Nous tenons de prime abord à exprimer nos remerciements au Président National Historique du Parti pour l’Action, Son Excellence Tryphon Kinkiey Mulumba qui, à travers ces assises, a montré qu’il n’est pas seulement

l’homme politique que tout le monde connaît mais un scientifique, un mentor pour les cadres du P.A en général et cette nouvelle herbe en particulier. Nous avons été, certes, à l’École du savoir. Les thèmes sélectionnés nous ont identifié et nous pouvons, à l’issue

de cette Université, nous dire Cadres du P.A parce que nous avons appris l’histoire du P.A, l’idéologie et les organes du P.A, les stratégies de communication, comment mener et gagner les élections démocratiquement, le leadership féminin. Soyez rassurés, Cher PNH que vous avez

semé sur une bonne terre et que la 4ème Université du Parti marquera la carrière politique de tous les petits crabes ici présents. À vous nos Fondateurs, nous exprimons toute notre gratitude pour vos différents et riches exposés qui constituent pour nous participants, des apports importants dans

notre nouvelle vie politique. À vous le PNH, nous vous souhaitons longue vie, paix et prospérité sur tous les plans. Avec vous, nous rendons un vibrant hommage au Chef de l’État, partenaire du P.A et de vous, notre leader charismatique et souhaitons plein succès

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et réussite à cette synergie TKKM-FATSHI. Que Dieu bénisse la RDC, Que Dieu bénisse le P.A et son PNH. Je vous remercie. Pour les participants, Me Christine Kalati Kititi Présidente de la Ligue des Femmes.


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L'IGF reboostée par la visite du Chef de l'État

Sous une pluie battante et pour la première fois dans l'histoire du pays, le Magistrat Suprême du pays, Félix Tshisekedi s'est rendu au siège de l'Inspection Générale des Finances qui, la veille, aux dires de certains, venait d'essuyer un cinglant camouflet à la Cour constitutionnelle dans le dossier Bukanga Lonzo. DR. l y a ceux bonne gouvernance rale des Finances pour qui prônée par votre - service public qui le hasard excellence», pourdépend de la seule n'existe suit-il. autorité du Chef de pas... Et Nul doute qu'horl'État - d'améliorer ceux pour systématiquement la mis le protocole, il qui il existe. situation socioproy a eu ce mardi 16 L'heureux fessionnelle ainsi que novembre un déplahasard... La veille, le cadre du travail cement qui ne saurait lundi 15 novembre, de l’ensemble de son être anodin. la Cour constitutionpersonnel. Un message polinelle était célébrée tique fort a été déliAlingete assure dans des salons de la le Président de la vré à la classe poliville - suite à l’arrêt tique au moment où République «de la d'incompétence rengrâce à l’action de détermination de du par le président l’ensemble» (de ses inspecteurs, à la Dieudonné Kaluba « brigade financière son corps) «à tout Diwa dans le dossier mettre en œuvre de l’IGF», le budget du parc agro-indusde l’État 2021 est pour barrer la route triel de Bukanga aux fossoyeurs des incroyablement revu Lonzo, que d'aucuns finances publiques à la hausse, celui y ont vu la débâcle de 2022 dépasse afin de permettre la de l'IGF - voici que matérialisation de incroyablement - les le lendemain, mardi 10 milliards de $US la vision «le Peuple 16 novembre 2021, le valeurs et l’impunité d’abord»». en accroissement de ferme détermination nait d'être érigée par phithéâtre Félix-AnMagistrat Suprême Puis - et d'évidence : 41% par rapport au à implémenter la dans la gestion des l'IGF, dans ses instoine Tshisekedi T». du pays se déplace «Votre présence en ce budget précédent. bonne gouvernance L'attribution de ce Finances publiques», tallations, destinée à et se rend sous une lieu doit être perçu Poussée longtemps servir aux formations nom est une réponse publique dans notre poursuit Alingete. pluie battante dans dans des placards, comme un message cher pays», poursuit permanentes des «à l’appui ferme et Le Président Félixles installations de fort que votre autoriaucun doute possible inspecteurs de l'IGF, Jules Alingete Key. Antoine Tshisekedi sans faille de votre l'Inspection Génété lance à l’endroit de : l’IGF est au cœur du Cet appui présiTshilombo était venu baptisée de son nom, autorité à l'Insrale des Finances. pouvoir. L’IGF c’est tous les gestionnaires pection Générale dentiel a permis couper le ruban sym- par l’ensemble du «Coup de chance ! l’outil du pouvoir. publics pour qu’ils bolique d’une salle à la Direction de corps des inspecteurs des Finances, une Quelle veine ! L'IGF de 120 places qui veD. DADEI n s’imprègnent de la des Finances, «Amreconnaissance de la l’Inspection Généreboostée!», a-t-on entendu.

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GESTE NON ANODIN. Pour diverses raisons, le déplacement d'un Président de la République ne s'improvise pas. Il est prévu et organisé de longue date... «Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, cette visite est historique. Elle est la première que rend un Chef de l’État à l’Inspection Générale des Finances depuis sa création en 1987», s'émet le chef de l'IGF, Jules Alingete Key. «Elle témoigne de la place prépondérante que votre autorité accorde à la lutte contre les anti-

Réalisation des projets BAD au Congo, Nicolas Serge Kazadi veut identifier les points de blocage

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e portefeuille des projets actifs financés au Congo par le groupe de la BAD, la Banque africaine de développement, est d'environ 1,62 milliards $US, a annoncé le ministère des Finances après l'évaluation par un atelier de restitution sur la revue de la performance du portefeuille des projets financés par la BAD dans le pays. Selon Solomane Kone, Directeur général adjoint Afrique centrale et responsable pays du groupe de la BAD

au Congo, l'atelier résulte d'un travail conjoint mené en amont par la partie congolaise et la BAD. Il a porté sur 32 opérations couvrant les secteurs des infrastructures (transport, énergie, eau potable et assainissement) pour 61%, la gouvernance pour 16%, l’agriculture pour 12%, le social pour 8%, les mines et la finance pour 3%. Il a consisté à l’évaluation du taux de décaissement des projets actifs financés par le Groupe de la BAD au Congo à

environ 42%, ce qui dégage une performance de 21%. Au 31 octobre 2021, le taux de décaissement se situe à environ 42% pour un âge moyen des projets de 5,2 ans avec quelques extrêmes pour quatre (4) projets variant de 8 à 13 ans. IDENTIFIER LES POINTS DE BLOCAGE. Il s’agit d’un portefeuille satisfaisant, mais vieillissant, a-t-on noté. «Dans notre jargon basé sur différents critères d’évaluation de la

performance des projets, nous nous situons à ce jour à 21% de projets épinglés, c’est-à-dire dans le rouge », a constaté Solomane Kone. Ministre des Finances, Nicolas Serge Kazadi Kadima-Nzuji a réclamé l'identification des points de blocage à la bonne exécution des projets afin de proposer des mesures idoines. Il a fait remarquer que la revue de performance est une phase essentielle où les Unités de Gestion des Projets sont évaluées au regard des

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aspects de gestion financière, de la passation des marchés, des décaissements, des sauvegardes environnementales et sociales et surtout de l’atteinte des résultats. Il a remercié le management de la BAD pour les financements des projets. Il a promis de s’impliquer personnellement pour faire subir la rigueur de la loi à tous ceux qui crochepatent la bonne exécution des projets de la BAD en cours. « En ma qualité de Gouverneur Pays, je compte beaucoup

sur la qualité du portefeuille, sur le professionnalisme des Experts des Unités de Gestion des Projets, sur le respect des directives et de la bonne gouvernance et l’atteinte des résultats. En d’autres termes, je ne pourrai tolérer les actes contraires aux principes édictés ci-haut. Je suis partisan du principe selon lequel, chaque dollar dépensé doit effectivement impacter positivement la vie des populations congolaises ». ALUNGA MBUWA n


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porte-monnaie

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La Banque Centrale établit une croissance économique du Congo à 5,4% en 2022

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a Banque centrale du Congo a projeté la croissance économique du Congo à 5,4% en 2021 contre 1,7% en 2020, selon sa note de conjoncture économique datée du 8 au 12 novembre. Le cadre macroéconomique demeure stable au cours de la même période en dépit de certains risques d’origine externe comme interne. Cette croissance, souligne l'institut d'émission, sera tirée principalement par le secteur minier. Selon ses analystes économiques, au cours de la deuxième semaine de novembre 2021, la Banque centrale du Congo dirigée par la gouverneure Malangu Kabedi-Mbuyi, a noté que le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,141 % contre 0,137 %, la semaine précédente. En cumul annuel, il est porté à 4,071 %. En rythme hebdomadaire, ce niveau d’inflation est le plus élevé depuis le début de l’année. Ainsi donc, à conditions inchangées, l’inflation s’établirait à 4,72 % à fin décembre 2021. En ce qui concerne le

La Gouverneure de la Banque centrale du Congo Malangu Kabedi-Mbuyi. DR. secteur extérieur au cours de la période sous examen, le marché de change est resté globalement stable à l’indicatif, consécutivement à l’évolution favorable de la conjoncture extérieure et au suivi rapproché des facteurs de la liquidité bancaire par la Banque centrale. TAUX DE CHANGE, UNE LÉGÈRE APPRÉCIATION. Le taux de change officiel s’est établi à 1999,26

CDF/1$US, soit une légère appréciation hebdomadaire de 0,03%. Par contre, sur le marché parallèle, il a été observé une légère dépréciation de 0,05%, situant le taux vendeur à 2.043,33 CDF/$US. En cumul annuel, le Franc congolais s’est déprécié de 1,37% à l’indicatif et de 0,90% au parallèle contre une perte du pouvoir d’achat de la monnaie de plus de 14,00% sur les deux segments de marché à la

période correspondante de 2020. S'agissant des réserves de change, la note de conjoncture relève qu'elles se sont établies à 3,3 milliards $US

au 11 novembre 2021. Ce niveau, qui correspond à plus de 3 mois d’importations de biens et services, tient des achats de devises par la BCC sur le marché de change, des encaissements au titre de la Facilité Élargie du Crédit (FEC), ainsi que de l’allocation général de DTS du FMI, le Fonds Monétaire International. Elle note que les cours de principaux produits exportés par le pays se sont inscrits en hausse au cours de la semaine sous examen, sur fond de la hausse de la demande, avec la reprise de l’économie mondiale. D’après le FMI, les prix de certains métaux dont le cuivre, le cobalt et le nickel devraient poursuivre leur tendance haussière, soutenue par les besoins mondiaux sans cesse croissants en énergie propre, pour réaliser l’objectif de réduction du réchauffement climatique. Concernant les opérations financières de l’Etat, il est noté une

Le Plan PDUC prévoit 10 millions de $US par territoire

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e développement du Congo à la base : c'est le défi à relever pour le président Félix Tshisekedi. Vendredi 7 mai 2021, il a instruit le gouvernement, en Conseil des ministres, de préparer et de mettre en œuvre, en lien avec le PNSD 2019-2023, le PUDC, le Plan national stratégique de développement, un Programme d’urgence pour le développement communautaire de 145 territoires du pays sur la période allant de 2021 à 2023. La mise en œuvre de ce programme vise à infuser le développement à la base en améliorant les conditions de vie des populations rurales pour booster le développement des territoires, y compris Kinshasa. Ce PUDC 2021-2023 veut corriger des inégalités accumulées entre les territoires, depuis de longues années, en impulsant une

convergence économique et sociale rapide entre les milieux urbains et ruraux (réputés très pauvres) où vivent plus de 70% de Congolais. La matérialisation de ce programme nécessite un financement de 10 millions de $US par territoire, soit un total de 1.450.000.000 $US pour l’ensemble du pays. CONCRÉTISATION DE TOUTES LES PROMESSES Selon le ministre d’État en charge du Plan, Christian Mwando Nsimba Kabulo, il s'agit de la concrétisation de toutes les promesses du Candidat Fatshi faites aux Congolais lors de la présidentielle de 2018. Actuellement, le train est en marche et les responsabilités assumées par le Premier ministre, Jean-Michel Michel Sama Lukonde Kyenge pour faire aboutir ce projet. Le lancement officiel, le 30 octobre, à Kimpese

dans la province du Kongo central, à 217 kms de Kinshasa, est l’illustration éloquente de «ce train en marche». «Nous devons commencer et aboutir», a déclaré Mwando, ajoutant que le gouvernement veut inverser la pyramide dans la mesure où les projets à exécuter sont proposés par la population à partir de la base. Des experts sont déjà dans les territoires pour collecter des données sociales de base de chaque territoire, établir un état des lieux des infrastructures rurales de base et des chaînes de valeurs agricoles. Il est question d’identifier, de prioriser, de chiffrer et de localiser les besoins prioritaires dans chaque territoire en fonction de l’état de lieux et d’élaborer un rapport synthèse d’investissement prioritaire validé par les parties prenantes pour chaque territoire. ALUNGA MBUWA n

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bonne tenue des finances publiques en 2021 par rapport à 2020, particulièrement au niveau des recettes. Il s’en suit donc la pérennisation du pacte de stabilité qui s’inscrit dans la durée et le non recourt au financement monétaire des déficits publics. Pour pérenniser la stabilité du cadre macroéconomique, la BCC note qu’il est indispensable de poursuivre la coordination des actions au niveau de la politique budgétaire et monétaire, de poursuivre la gestion optimale des facteurs de la liquidité et de mettre en œuvre les réformes retenues dans le cadre du programme avec le FMI. La note de conjoncture de la Banque centrale du Congo relève, par contre que l’indice moyen des prix à la consommation a augmenté pour la deuxième semaine consécutive, suite à la hausse des prix des produits alimentaires. ALUNGA MBUWA n


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la vie

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Le premier homme qui vivra mille ans est né

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hirurgienurologue, auteur du livre «La Mort de la mort» (Paris, Éd. JC Lattès), président de la société DNAVision, Laurent Alexandre décrypte les projets de Google dans le domaine des NBIC (nano-technologies, biotechnologies, intelligence artificielle et sciences du cerveau). Google prépare-t-il vraiment l'homme du futur ? Oui. Ses dirigeants veulent changer le monde et l'humanité. En quelques années, ils ont racheté ou créé un grand nombre de sociétés du secteur des NBIC (nano technologies, biotechnologies, intelligence artificielle et sciences du cerveau), comme DeepMind, Boston Dynamics ou Calico. À l'horizon 2035, ils ambitionnent d'allonger l'espérance de vie de vingt ans. Ce qui serait une révolution philosophique, puisque cela signifierait qu'on ne se rapprocherait pas de notre mort d'ici à 2035. Ils ont débauché de hauts responsables de grands laboratoires, notamment chez Roche, et des spécialistes du vieillissement. Ils ont aussi confié leur programme d'intelligence artificielle à Ray Kurzweil, le chef de file du courant

passer une idée dans le cerveau est plus ambitieux. Il faudra poser des implants nanométriques sur chaque neurone. Les NBIC permettront sans doute d'y parvenir.

L'entreprise américaine Google veut rendre l'homme immortel. DR. transhumaniste. Qu'est-ce que le transhumanisme ? C'est le fait d'utiliser toutes les NBIC pour tuer la mort et augmenter les capacités intellectuelles de l'homme, puis d'interfacer notre cerveau avec l'intelligence artificielle. Les transhumanistes étaient des rigolos new age que personne ne prenait au sérieux, jusqu'à ce que les industriels récupèrent leurs idées. C'est une forme de religion technologique. Kurzweil a d'ailleurs créé une école prosélyte en Californie, la Singularity University. Elle forme les spécialistes des NBIC et véhicule cette idéologie. Elle est financée par Google. Concrètement, comment Google compte-t-il s'y prendre pour allonger l'espérance de vie ? Ils n'ont pas encore dévoilé leur straté-

gie. Le sujet est en friche car l'industrie pharmaceutique et la médecine ne se sont jamais préoccupées de retarder la mort indépendamment des maladies. Mais Google pourrait par exemple exploiter les travaux réalises récemment sur des animaux: des chercheurs de Harvard ont transfusé du sang de jeune souris dans l'organisme de souris plus âgées. Ils sont ainsi parvenus à refabriquer des neurones dans le cerveau de ces dernières, à réactiver les cellules souches et à rajeunir le fonctionnement cellulaire. On constate donc que le vieillissement est réversible. Bien sûr, ce sera beaucoup plus complexe à réaliser sur les êtres humains. Mais la nouveauté est que cela paraît possible. L'inversion du vieillissement permettra parallèlement de lutter contre les maladies qui lui sont directement liées,

comme Parkinson. Le premier homme qui vivra mille ans est déjà né. Devrons-nous vivre en connexion avec des machines? En effet. Fabriquer de nouveaux neurones dans une boîte crânienne limitée imposera peut-être d'effacer certains souvenirs. D'où l'idée de Google de télécharger le cerveau sur des circuits intégrés et de l'interfacer avec l'intelligence artificielle. Selon son directeur du développement, on installera demain des implants intracrâniens. Ils nous apporteront par exemple des réponses aux questions avant qu'on se les pose. Ce type d'implants existe déjà pour les victimes de troubles psychiatriques ou de la maladie de Parkinson. Ils créent des impulsions qui permettent de redémarrer certains circuits neuronaux défectueux. Faire

L'intelligence artificielle ne risquet-elle pas de nous dépasser ? Kurzweil prévoit qu'elle dépassera l'intelligence humaine en 2029 et qu'en 2045, elle sera 1 milliard de fois plus puissante que les 8 milliards de cerveaux humains réunis. Les ordinateurs battent déjà nos champions d'échecs depuis longtemps. On vient aussi de démontrer qu'un logiciel expert réalise de meilleurs recrutements qu'un spécialiste de ressources humaines. La nouveauté est qu'on envisage maintenant une conscience artificielle douée de libre arbitre, capable de penser ellemême, sans support biologique. Pour l'affronter, l'homme sera sans doute tenté d'accroître ses propres capacités. Il va y avoir un combat entre le silicium et le neurone. Ce combat est perdu d'avance... Pas forcément. Notamment si vous dopez le neurone et le sélectionnez. La génétique représente deux tiers de nos capacités intellectuelles. C'est triste,

mais l'éducation et l'école n'en sont responsables que pour un tiers. Demain, on pourra sélectionner les embryons dotés d'un fort potentiel intellectuel. Les Chinois ont déjà commencé à sequencer le génome des surdoués pour identifier les variantes génétiques de l'intelligence. Cela heurte nos valeurs humanistes, mais pourra-ton résister? Faut-il forcément s'inquiéter de ces avancées ? Tous ces projets modifient clairement l'humanité. Cela implique de signer un pacte faustien avec les technologies NBIC. L'immortalité a un prix. Le célèbre physicien britannique Stephen Hawking et le fondateur de Microsoft, Bill Gates, s'inquiètent du développement de l'intelligence artificielle. Même le fondateur de DeepMind, la filiale de Google, a admis qu'elle pourrait un jour décider de nous exterminer. Songez aussi que, demain, la justice d'un pays pourra exiger de lire notre cerveau pour contrôler les images auxquelles nous pensons... On doit au moins s'interroger. Au XXIe siècle, le débat gauche-droite fera d'ailleurs place à une opposition entre les transhumanistes, qui voudront vivre plusieurs siècles en

étant biologiquement modifiés, et les bioconservateurs. Mais ne faut-il pas déjà stopper Google? Peut-être pas maintenant. Mais si demain cette société devient le leader mondial de la robotique, de l'informatique, de l'intelligence artificielle et de la lutte contre la mort, elle aura alors un pouvoir considérable. Il serait alors logique de la démanteler, quel que soit son talent. Google n'a pas de concurrent dans ce domaine ? Pas vraiment. Apple va sans doute développer de plus en plus d'applications dans la santé, mais ils sont dans une stratégie de business traditionnelle. Ses dirigeants ne sont pas mus, comme ceux de Google, par l'idéologie transhumaniste. Ces derniers sont plus proches du Vatican que du Nasdaq. Et l'Europe ? Pouvons-nous lutter sur ce secteur des NBIC? L'Europe est larguée. Nous avons de petites start-up, mais l'épicentre des NBIC est bien en Californie. Et à un degré moindre en Corée du Sud et en Chine. Nos élites ne voient pas venir le danger majeur du déclassement de nos pays. Propos recueillis par GILLES TANGUY n

Santé, les géants de la tech en bonne voie

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ythme cardiaque, niveau d’anxiété ou d’activité physique sont à une simple portée de poignée. Docteur et diagnostic sont à un clic. Passeport vaccinal et informations de santé sont à un scan de QRcode. Grâce au numérique et aux nouvelles technologies, notre rapport à la santé a drastiquement évolué. Après avoir imposé les standards de nos vies numériques, les GAFA ont investi massivement le secteur de la santé. Ce n’est pas une surprise si on écoute la maxime, qui rappelle le paradigme de cette nouvelle économie : «il n’y a plus de marché, seulement des clients». Et ce n’est d’ailleurs pas la réglementation, barrière forte à l’entrée de ce secteur, qui arrêtera ces géants et nou-

velles licornes qui en adoptent les codes. Si nous pouvons réserver simplement un hôtel, un taxi ou commander un livre, l’expérience du parcours de soin est, elle, encore aujourd’hui si pénible que les GAFA ont un boulevard devant eux. Un boulevard à condition d’anticiper les régulations et de regagner la confiance des utilisateurs dans l’usage, la sécurisation de leurs données et la transparence de leurs algorithmes. Et nous y sommes déjà entrés dans ce boulevard. Google, avec le rachat de 57 startups dans le secteur de la santé, s’arme avec des appareils connectés par exemple. La nouvelle version de la montre connectée d’Apple permet de mesurer le taux d’oxygène dans le sang, faire des électrocardiogrammes ou encore

de suivre le rythme du sommeil. Quant à l’entreprise de Redmond, Microsoft, elle s’est offerte Nuance pour la bagatelle de quelques 19,7 milliards de $US pour progresser dans l’expérience de téléconsultation grâce à l’intelligence artificielle. À NOTRE CHEVET. Dans un futur proche, il est assez facile d’imaginer que nous pourrons nous faire soigner dans un environnement physique créé par Amazon, où l’expérience sera tout aussi fluide que sa marketplace de produits de consommation. L’entreprise pourra même grâce à ses infrastructures cloud, tester grandeur nature ses prochains produits et services de santé. Facebook aura poussé la logique de téléconsultation à son paroxysme,

pour interagir et se faire suivre par son médecin traitant dans des metaverses. Les patients et professionnels de santé seront équipés des technologies connectées de Google pour les accompagner et les assister au quotidien. Devant cette fiction très réaliste, voulons-nous vraiment laisser ce boulevard aux modèles proposés par ces géants et leur laisser entièrement la main sur notre parcours de santé ? Aujourd’hui encore, des points de friction majeurs demeurent dans nos parcours et dans le quotidien des médecins. En France, 80% d’entre eux déclarent que leur profession affecte sérieusement la qualité de leur vie selon la Haute Autorité de Santé. Tous les futurs sont encore possibles, aux acteurs «traditionnels» tels que les laboratoires

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pharmaceutiques et les sociétés savantes de prendre part à ce futur. Un indice montre déjà la direction : la santé est le secteur le plus investi par les VCs en Europe (13.7 milliards de $US en 2019) dans des startups sur l’ensemble de la chaîne de valeur (recherche, industrie, distribution, observance, aide à la décision de traitement). Dans cette transformation de la santé, ce sont de nouvelles perspectives qui s’offrent à l'homme. Les professionnels de santé auront davantage de temps auprès de leurs patients grâce à une facilitation de leurs tâches administratives et répétitives. Nos capacités de prévention seront poussées plus loin grâce aux appareils connectés de nos quotidiens. PIERRE BOULLIER n Directeur de Projets innovants, Fabernovel.


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rêve d’auto

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Cuvée Range Rover Cinquième Génération

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n tout nouveau Range Rover va être dévoilé mardi 26 octobre. Une silhouette pas bouleversée... Le plus célèbre des 4x4 haut de gamme a juste fait peau neuve. La prochaine génération du Range Rover est donc arrivée. La communication avait été accompagnée de teasers, dont une image volontairement floutée du profil. On devinait toutefois que le look extérieur de ce Range avait évolué par petites touches, se plaçant dans la lignée d'un style inauguré il y a plus de dix ans par le premier Evoque. Phares et feux affinés. Un tout nouveau Range Rover tout de même va voir le jour ce 26 octobre, à 21h45'.

HÂTE D'EN PRENDRE LE VOLANT. Le Range a aussi adopté les poignées de portes dissimulées dans la carrosserie. C'est l'annonce faite par Woking de ce Range de Cinquième génération. Le charismatique patron du design JLR, Gerry McGovern, l'avait annoncé. Le nouveau Range «ne suit pas la mode, ni les tendances » et il affiche un « design à la philosophie moderne combiné à 50 ans d’évolution ». Dire qu’on a hâte d'en tenir le volant serait un pléonasme… Cette cinquième génération ne change donc pas du tout au tout. Sa Majesté des SUV - le Range Rover, le vrai, l'original - est repartie pour un tour. Il y a aujourd'hui plus luxueux dans la catégorie certes. Bentley et Rolls Royce s'y sont mis par exemple depuis peu, mais l'autre représentant britannique a une certaine expérience dans le domaine. Oui, c'est lui qui a lancé la mode du 4x4 chic en 1970... Un peu plus de 50 ans plus tard, la cinquième génération est là. Les premiers clichés partagés par Land Rover permettent de se faire déjà une idée du nouveau venu.

ration ne surprend pas par son style. Certains trouveront cela peut-être dommage de ne pas se renouveler. D'autres apprécieront le fait qu'il ne démode pas celui qu'il remplace, qui avait plutôt bien vieilli - soit dit en passant - malgré ses presque 10 ans, une éternité dans le monde automobile. Les lignes intemporelles, c'est un bon point pour la valeur résiduelle.

L'actuel Range a été lancé en 2012. Avec la Cinquième Génération, cru 2022, on s'attend à une grosse évolution pour la technique et les technologies, même si le modèle a bien sûr évolué au cours de sa carrière. DR.

Si la silhouette n'est pas bouleversée, le plus célèbre des 4x4 haut de gamme a cependant fait peau neuve. DR.

Seules deux photos avaient été publiées.

L'une montrait la calandre, typique-

ment Land Rover, l'autre le profil du

futur modèle éminemment Range.

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En effet, la mouture de cinquième géné-

CONFORT AUDESSUS DE TOUT SOUPÇON. Comme ses devanciers, le Range Rover cru 2022 offre un subtil cocktail entre design, capacités tout-terrain hors pair et confort au-dessus de tout soupçon. Plutôt conservateur de prime abord, il repose sur une toute nouvelle plate-forme baptisée MLA (pour Modular Longitudinal Architecture) qu'il aurait dû partager avec la nouvelle Jaguar XJ (qui a été abandonnée) et qui lui permettra pour la toute première fois de sa carrière de se convertir au tout électrique, probablement pas au lancement cependant. Mais que les amateurs se rassurent : il y aura des motorisations plus conventionnelles comme de l'hybride rechargeable, des moteurs thermiques essence ou diesel (associés ou pas à un système de micro-hybridation). Les réponses très bientôt, rendezvous est donné le 26 octobre... À l'affût des prototypes qui se dégourdissent les roues sur le circuit du Nürburgring, le vidéaste Automotive Mike a saisi sur le vif ce futur Range Rover en pleine mise au point. Un peu pataud et emprunté, il n'y apparaissait pas sous son meilleur jour. Pas de raison de vous inquiéter. En attendant de tenir le volant de l’héritier de celui qui fut en 1970 le pionnier des SUV de luxe, les prototypes s’activaient déjà sur le mythique circuit allemand du Nürburgring. Le mastodonte saisi en pleine attaque sur l’exigeant tracé serait-il aussi à l’aise qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine ?


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côté rose

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Après 60 ans, aller ouvrir sa porte

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ls peuvent nous aider à dépasser les blocages qui nous gâchent le plaisir au lit. Ces spécialistes existent. Mais beaucoup d'idées fausses circulent à leur sujet. C'est a priori une excellente idée de vouloir consulter quand on ne parvient pas toute seule, voire avec son homme, à avoir une vie sexuelle satisfaisante. Mais, pour profiter pleinement de cette démarche, commençons par nous débarrasser des représentations erronées que nous pouvons avoir sur les sexothérapeutes. Le sexologue n’est pas un love coach, il n’est pas là pour apprendre à faire des fellations ou inciter les patients à des pratiques aux confins de la norme. Cela ne l’empêchera pas de contribuer à élargir l’horizon sexuel du

Si problème à 60 ans, voyez l'expert. DR.

couple. « Je peux expliquer à une femme comment pratiquer une technique de relaxation qui diffusera la détente jusqu’au bas du ventre et la conduira à mieux ressentir l’orgasme. Ou à un homme comment se masturber», déclare la sexologue Valérie Cordonnier. Il n’est pas prof… mais il attend qu'on «travaille» un peu. Pour la semaine prochaine, vous me ferez trois baisers profonds

et deux cunnilingus ! Ne nous attendons pas à ce que le sexologue nous impose des exercices obligatoires, avec notes à l’appui. Nous ne sommes pas dans une école du sexe préparant en six mois à l’obtention d’un diplôme. Mais, si nous avons poussé sa porte, c’est bien pour nous réconcilier avec notre libido. Alors oui, nous allons devoir parler de notre intimité. « Beaucoup de patients sont assez

timides lors d’une première consultation. Pas évident en effet, au bout de quelques minutes à peine, d’en être déjà à évoquer une difficulté à jouir ou un souci d’éjaculation précoce », admet la sexologue Valérie Cordonnier. Mais, rassurons-nous, c’est le job de ce professionnel d’encourager une parole libre et de créer un environnement propice à ce type de confidences. « La plupart du temps, le sexologue met en évidence dans son cabinet des objets évocateurs, par exemple des livres portant sur la sexualité, des gravures érotiques, des représentations du dieu grec Priape, des collections de vibromasseurs anciens, etc., poursuit-elle. Ils sont destinés à signifier sans équivoque et en toute élégance qu’en ce lieu, il sera question de sexualité, qu’on est là pour ça». De quoi toucher l’in-

conscient et atténuer les résistances.

réseaux sociaux. À commencer par une vidéo sur laquelle on pouvait apercevoir une jeune femme crier : « J’en peux plus » avant de pleurer et de se mettre en position fœtale sur le sol. En octobre 2020, quatre personnes avaient déjà été mises en examen dans ce dossier, notamment pour des faits de «viols», «traite des êtres humains» et de «proxénétisme aggravé». À l’époque, la justice avait d’abord ciblé le célèbre producteur «Pascal OP» créateur du site «French Bukkake», le réalisateur «Mat HDX» et deux autres personnes suspectées d’avoir recruté de jeunes femmes fragiles pour les besoins des films. La mise en examen de quatre acteurs français apparaît comme le deuxième étage de la fusée judiciaire qui enquête sur ces pratiques. Selon des informations, les gendarmes auraient déjà identi-

fié au moins une cinquantaine de jeunes femmes victimes de ces faits. Deux acteurs connus dans le milieu sous les pseudos de «Tonio Love» et «Eddy Blackone» figurent parmi les dernières personnes mises en examen. Devant le juge d’instruction, ils auraient expliqué avoir participé aux films en pensant que le consentement des actrices avait bien été recueilli avant le début des tournages et figurait sur le contrat. Sans convaincre donc. Cela fait un peu plus d’un an que l’industrie pornographique est secouée par des accusations. En parallèle de l’instruction ouverte sur « French Bukkake », le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour des faits de «viols» et de «proxénétisme» visant les conditions dans lesquelles ont été tournés certains films proposés par plusieurs plateformes Internet, dont

Il n’est pas magicien… mais il sait de quoi il parle. N’imaginons pas non plus que le sexothérapeute réglera toutes nos difficultés en une séance, d’un coup de baguette magique. Autant savoir que nous allons sans doute devoir le fréquenter un certain temps avant d’observer des résultats tangibles sous la couette. Mais, tout au long de ce chemin, il nous tiendra la main avec bienveillance et nous soutiendra dans les moments de découragement. Une bonne partie de son rôle consistera à nous donner confiance en nos capacités d’évoluer, comme elle l'explique  : «Avec la plupart des patients, il y a un énorme travail de réassurance à faire pour déconstruire leur certitude d’être «anormaux» ou «inaptes». La chose que je répète le plus

Il n’est pas juge… mais il est l'avocat de la bonne entente. Si nous espérons qu’il nous donnera 100 % raison

et 100 % tort à notre compagnon, nous serons déçues ! « Un sexologue ne prend pas parti. Pour la simple raison que, lors d’un dysfonctionnement sexuel, il n’y a ni coupable et ni victime mais deux personnes responsables de ce qui se passe - ou ne se passe pas - dans leur intimité », souligne Valérie Cordonnier. En revanche, nous pouvons compter sur lui pour jouer les médiateurs et nous aider à rétablir le dialogue. À trouver les bons mots, hors des reproches et des invectives. Au fond, de quoi avons-nous envie ? Qu’est-ce qui nous pose problème ? « Une fois la problématique bien cernée, le sexologue peut proposer des pistes de réflexion. Par exemple, si l’un préfère le quick sex tandis que l’autre réclame du slow sex avec préliminaires, câlins et romantisme. avec AGENCES n

la licence Jacquie & Michel. En réaction, la plateforme Pornhub a choisi de supprimer des millions de vidéos postées par des «utilisateurs nonvérifiés» après avoir été mis en cause par un article du New York Times. Celui-ci faisait état des vidéos contenant des scènes de viols, des mineurs et du revenge porn. Signalons que le site « Jacquie et Michel », incarnation en France du porno amateur, est aussi visé par une enquête depuis le 10 juillet 2020 pour « viols » et « proxénétisme ». Après les révélations sur les violences et pratiques imposées lors des tournages, de grands groupes français du secteur avaient annoncé en novembre 2020 leur volonté d’adopter des chartes éthiques et déontologiques. « Je pense que les affaires pour viol vont pulluler, parce qu’il y a parfois une énorme différence entre ce qui est dit oralement

aux acteurs et ce qui se passe réellement » lors des tournages, a réagi Me Matthieu Cordelier, qui défend les droits d’actrices porno. Il avait été missionné en 2020 par la société de production Dorcel pour rédiger une « charte déontologique de la production X », publiée en avril. Dans ce texte disponible en ligne, on peut lire que « le consentement des acteurs et actrices quant aux pratiques sexuelles doit être clair, préalable, libre et éclairé». « Des petits producteurs n’ont toujours pas compris et continuent de ne pas se soucier de la charte déontologique, ou se moquent même de cette démarche », a regretté Me Cordelier. Pour Nikita Bellucci, « ça avance dans la bonne direction, c’est à nous tous de faire en sorte que ce ne soit pas que des effets d’annonce ». avec AGENCES n

souvent est qu’en matière de sexualité, il n’existe ni normes ni modèles. Il n’y a pas les champions du sexe d’un côté et les «mauvais coups» de l’autre ! Tout est affaire de concordance et d’ajustements entre les partenaires. Et cela, on peut toujours y parvenir pour peu qu’on s’y attelle». Besoin d’un zeste de motivation supplémentaire avant d’entamer ce parcours ? « En général, quand on réussit à lever un blocage sexuel avec l’aide du sexologue, on se sent ensuite beaucoup plus épanoui dans les autres domaines de sa vie. Car, à coup sûr, on ne sera pas resté à la surface du seul symptôme sexuel et on aura creusé un peu plus profond».

Viols en plein tournage en France

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ans le cadre de l'enquête de la plateforme de vidéos pornographiques «French Bukkake », quatre acteurs pornographiques ont été mis en examen pour des viols commis lors de tournages. Une première en France. « C’est très bien, ça fait du ménage! Tout le monde a un comportement d’autruche » sur ce qui se passe lors des tournages, a réagi auprès Nikita Bellucci, actrice, réalisatrice et productrice indépendante de films pornographiques. «On travaille avec l’intimité d’actrices, avec des êtres humains, on doit faire attention et pas seulement exécuter des ordres » , a ajouté Nikita Bellucci qui a elle-même connu une mauvaise expérience. « Il faut arrêter de se cacher en disant : « le réalisa-

teur a dit que c’était consenti donc je le fais »». «Ce qui a été commis sur ces plateaux de tournage, ce sont des viols et donc chaque acteur ayant participé à ces scènes peut être inquiété pour des faits de viol aggravé, voire torture et actes de barbarie », a considéré Me Lorraine Questiaux, avocate de plusieurs victimes. « Potentiellement, ça peut viser tous les autres plateaux de pornographie en France et dans le monde. D’autres investigations ont été ouvertes ailleurs dans le monde », a-telle précisé. Les jeunes femmes n’étaient pas consentantes pour s'adonner à ces pratiques. Trois de ces acteurs ont été placés en détention provisoire tandis que le quatrième a été laissé libre sous contrôle judiciaire. La mise en examen d’acteurs pornographiques pour des faits de viols constitue une première en France. Elle découle

de l’instruction menée à Paris depuis plus d’un an dans l’affaire dite « French Bukkake ». Ce site internet, fermé sur réquisition judiciaire, présentait des vidéos centrées sur une pratique sexuelle mettant en scène une femme en proie à de très nombreux hommes. « LES AFFAIRES POUR VIOL VONT PULLULER ». Grâce à un travail de veille mené par un groupe cyber depuis février 2020, les gendarmes de la section de recherches de Paris, chargés de l’enquête, ont pu établir que les actrices visibles sur les vidéos n’étaient en réalité pas toujours consentantes pour subir les assauts de plusieurs partenaires en même temps ou pour certaines pratiques. Ce n’est pas nouveau et cela interroge sur la moralisation du porno dit «amateur». Dès 2018, certains films avaient été signalés sur les

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international

l'étranger

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En France, le phénomène

Zemmour en pré-campagne

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ne nouvelle affaire Zemmour devant le tribunal. S'il ne s'est pas présenté à l'audience, Eric Zemmour a été jugé mercredi 17 novembre 2021 par le tribunal correctionnel de Paris. DÉJÀ CONDAMNÉ À PLUSIEURS REPRISES. Pourquoi à nouveau jugé par un tribunal ? L'ancien journaliste et polémiste était cité à comparaître pour «complicité de provocation à la haine raciale et d'injure raciale», à la suite de propos tenus sur la chaîne CNews au sujet des mineurs isolés. Complicité car, comme le veut le droit quand il s'agit de la presse, c'est le diffuseur, en l'occurrence Canal+ via son P-dG Maxime Saada, qui est le principal mis en cause. Le 29 septembre 2020, dans l'émission «Face à l'info», l'éditorialiste avait lancé au sujet des mineurs isolés : «Il faut que ces jeunes, tous, n'ont rien à faire ici. Ils sont voleurs ; ils sont assassins ; ils sont violeurs. C'est tout ce qu'ils sont. Il faut les renvoyer. Il ne faut même pas qu'ils viennent». Il avait ensuite tempéré : «tous les mineurs isolés ne sont pas des voleurs et des violeurs, mais la responsabilité de la France et du gouvernement, c'est de ne pas prendre le risque. Tant qu'il y en aura, il

L'ex-journaliste français Eric Zemmour, annoncé à la Présidentielle, dont les idées infusent dans l’opinion publique. DR.

ne faut pas les laisser entrer». Des propos qui avaient entraîné l'ouverture d'une procédure à l'encontre du sexagénaire à la suite d'une plainte de la Licra, la Ligue contre le racisme. Une trentaine de parties civiles s'étaient constituées, parmi lesquelles SOS Racisme, la Ligue des droits de l'Homme ainsi que plusieurs conseils départementaux, dont la Seine-Saint-Denis, la Haute-Garonne, l'Aude, la Dordogne ou encore les Landes. «Nous ne pouvons tolérer les amalgames et le racisme dont ce fossoyeur de la République est coutumier», avait lancé Stéphane Troussel, président PS de la Seine-Saint-Denis. À l'issue des débats, une amende de 10.000 euros a été requise. La décision sera rendue le lundi 17 janvier 2022.. Ce n'est pas la première fois que l'ex-

journaliste et probable candidat à la présidentielle française est l'objet d'une plainte. LES RÉSULTATS DES SONDAGES. Depuis une dizaine d'années, de nombreuses poursuites judiciaires ont été intentées contre le polémiste, aboutissant à deux condamnations. D'abord en 2011, pour «provocation à la discrimination raciale». Le 6 mars 2010, il avait lancé sur France Ô que les employeurs «ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs». Quelques heures plus tard, invité dans «Salut les Terriens» sur Canal+, il avait affirmé : «mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait». La Licra avait alors déposé plainte et Eric Zemmour est condamné

en 2011. En 2018, c'est pour «provocation à la haine religieuse envers les musulmans» qu'il est condamné. Le 6 septembre 2016, dans «C à vous» sur France 5, il avait affirmé qu’il fallait donner aux musulmans «le choix entre l’islam et la France» et que la France vivrait «depuis trente ans une invasion», ajoutant que «dans d’innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées», se jouerait une «lutte pour islamiser un territoire», «un djihad». S'il est donc déjà doublement condamné, Eric Zemmour a été relaxé à plusieurs reprises. En 2008, son livre Petit frère est attaqué par la famille de Sébastien Selam, un juif tué par un jeune maghrébin, faits-divers dont s'est inspiré l'écrivain pour la rédaction de son ouvrage. Si l'entourage de la victime porte plainte notamment pour diffamation, le polémiste gagne son procès. Il est relaxé en 2016 à l'issue d'une procédure qui visait des propos tenus sur RTL en 2014 : «Notre territoire, privé de la protection de ses anciennes frontières, renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias, les pillages d'autrefois. Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d'après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes,

de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent». En 2014 également, il déclare dans le Corriere della Sera, journal italien: «Les musulmans ont leur code civil, c’est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s’en aller». Condamné en première instance puis en appel, Eric Zemmour est relaxé en cassation puis par la cour d'appel de Paris. Eric Zemmour va-t-il venir dynamiter la campagne présidentielle et rebattre toutes les cartes? Alors qu’il ne s’est pas déclaré candidat au scrutin, le polémiste est identifié comme un acteur de la vie politique, d’autant plus qu’il multiplie les déplacements et prises de parole. Conséquence directe : les instituts de sondages l’incluent dans leurs enquêtes d’opinion. Et sa présence montre un réel attrait d’une partie des électeurs pour celui qui vient marcher sur le terrain identitaire dont le (quasi) monopole revenait jusqu’alors à Marine Le Pen. Mais les idées de l’ex-journaliste infusent dans l’opinion publique. Au point que, tout juste crédité de 5,5 % des voix le 9 juin (sondage Ifop), il est désormais donné aux alentours de 17 % dans les intentions de vote, parfois donné devant Marine Le Pen. Forcément, à la droite de la droite, et plus spécifiquement au RN, l'idée

qu'Eric Zemmour puisse affaiblir la campagne de Marine Le Pen agace. LA GUERRE AVEC MARINE LEPEN. D'autant que selon un sondage YouGov pour Linternaute, daté d'octobre, le polémiste est perçu comme un meilleur candidat pour la droite souverainiste par les sympathisants de droite. Ce qui est trop mal vécu au Rassemblement national, le parti de Marine Le Pen où on en a marre de voir la chaîne CNews de Vincent Bolloré, ami du polémiste avec qui il parle au téléphone plusieurs fois par jour - rouler pour Eric Zemmour. Le 29 octobre, Marine Le Pen l’a dit directement à Serge Nedjar le patron du canal numéro 16. Alors qu’elle patientait en coulisses de la matinale de Laurence Ferrari, le ton est rapidement monté avec l’ancien patron du quotidien gratuit « Direct Matin ». « L’antenne de CNews n’exprime pas le pluralisme politique d’une chaîne d’info ! », s’estelle indignée. Réponse de Serge Nedjar, réputé pour sa fidélité sans faille à son patron : « Vos propos sont grotesques. » « Il m’a pris de haut et a tourné les talons », détaille Marine Le Pen, évoquant un « échange viril » La candidate a débaptisé CNews en « ZNews », comme Zemmour. avec AGENCES n

Sanctions contre 149 personnalités maliennes

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hoguel Kokalla Maïga et la quasitotalité de son gouvernement figurent parmi 149 personnalités visées par des sanctions individuelles infligées par la Cédéao, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest. Le colonel Assimi Goïta, président de transition et chef de la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat du 18 août 2020, n'est pas partie de la liste des personnes sous sanctions, établie par la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest, selon un document officiel de l'organisation régionale ouest-africaine. Autre absent notable de cette liste sur laquelle se trouvent 27 ministres en plus du chef du gouver-

régaliens sont également frappés d’Interdiction de voyage et de gel d’avoirs financiers. Les mêmes sanctions concernent les 121 membres du Conseil national de la Transition, CNT, qui fait office d'organe législatif. Les noms du président du CNT et de ses principaux collaborateurs figurent également sur la liste des personnes accusées « d’empêcher le retour à l’ordre institutionnel ».

Au Mali, le PM Choguel Kokalla Maïga et presque tous ses ministres sanctionnés par la Cédéao. AFP. nement: le ministre des l’exécutif malien, quasiAffaires étrangères, ment tous les membres Abdoulaye Diop. Audu gouvernement, sont cune explication n'est concernés. En tête de fournie à leur absence liste, le Premier ministre dans le document. Choguel Maïga et tous En revanche, au sein de les titulaires des postes

AVOIRS GELÉS, INTERDICTION DE VOYAGE. Les avoirs financiers de tous ceux qui se trouvent sur la liste sont gelés et ils ont l'interdiction de voyager au sein de la Cédéao. Ces sanctions frappent aussi les membres de leur famille. Les dirigeants de la

Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réunis en sommet le 7 novembre, avaient décidé d'infliger des sanctions individuelles à ceux qui, après deux coups d'Etat en un an dans le pays plongé dans une crise profonde, retardaient selon eux la tenue d'élections pour un retour des civils au pouvoir. La Cédéao avait indiqué lors de ce sommet avoir reçu la confirmation officielle de la part des autorités maliennes qu'elles ne seraient pas en capacité d'organiser des élections présidentielle et législatives en février 2022, comme la junte s'y était préalablement engagée. Le gouvernement malien invoque l'insécurité persistante dans ce pays pauvre et enclavé, livré depuis 2012 aux agissements de groupes

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affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, et aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d'autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d'exactions. De sources proches de la Cédéao, on indique que pour appliquer ces mesures, le concours des institution internationales sera demandé. D'après l’institution sous-régionale, la liste pourrait changer en fonction de l’évolution de la situation. Autrement dit, elle pourrait être rallongée ou des personnes ciblées pourraient être retirée de la même liste. Enfin, selon un responsable de la Cédéao, une liste des proches des personnes sanctionnées seraient en cours d’élaboration. avec AGENCES n


international SINCE 1989

Quand la Corne de l'Afrique inquiète

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ntony Blinken, le chef de la diplomatie américaine a entamé, mercredi 17 novembre, une tournée africaine à Nairobi. Arrivé au Kenya, il a rencontré des leaders de la société civile avant un entretien avec son homologue Raychelle Omamo et le président Uhuru Kenyatta. Lors de ce premier déplacement d’une tournée africaine de plusieurs jours, il a été question de la lutte contre la pandémie de Covid-19, mais surtout, cette première étape s'inscrit dans le contexte agité de la Corne de l'Afrique. Deux sujets en particulier ont été abordés : les conséquences du putsch au Soudan et la guerre civile en Éthiopie. Le Kenya, qui est actuellement membre du Conseil de sécurité des Nations unies, est un allié traditionnel de Washington et fait figure en ce moment d'îlot de stabilité. Concernant le Soudan, le secrétaire d'État américain a soutenu mercredi la « volonté populaire de restauration d'une transition démocratique » et a demandé la libération des personnes arrêtées depuis le putsch. Les États-Unis ont déjà suspendu quelque 700 millions de $US d'aide à Khartoum à la suite du coup d'État. Le Soudan se trouvait sur le chemin de la stabilité démocratique, et retourner sur ce chemin est le meilleur moyen d'obtenir la paix et la prospérité, et de s'assurer à nouveau le soutien de la communauté internationale. Mais c'est surtout la guerre civile en Éthiopie qui est au cœur des préoccupations de l'administration américaine. Juste avant d'embarquer pour Nairobi,

le cou ». Le même syndicat accuse les hommes du général Burhan d’avoir pourchassé les manifestants jusque dans les hôpitaux et tiré des gaz lacrymogènes sur les blessés et les ambulances. Cette fois encore, police, armée, forces de soutien rapide et services de renseignement étaient déployés en nombre. Avec un objectif : empêcher coûte que coûte les manifestants de se rassembler et de rejoindre les principales artères de la ville. Mais malgré cela, et malgré la coupure totale du réseau de téléphone désormais dans plusieurs quartiers, des rassemblements ont eu lieu. Des motos circulaient d'un cortège à l'autre pour diffuser des mots d'ordre aux manifestants qui, en dépit des nombreuses entraves sur leur route, sont restés toute la journée déterminés pour faire entendre leur voix. avec Rfi n Conférence de presse à Nairobi du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. RTR. Antony Blinken a demandé de nouvelles discussions entre les belligérants et le déblocage de l'aide humanitaire. Selon lui, une absence d'accord entre les parties «conduirait à l'implosion de l'Éthiopie et aurait des conséquences sur d'autres pays dans la région». «Je crois fermement qu'il y a une opportunité et surtout une nécessité absolue pour que toutes les parties arrêtent, parlent, se retirent, que l'assistance humanitaire circule dans le pays, et enfin, que les belligérants se retrouvent autour de la table pour négocier sur tous les différends qui ont émergé depuis un an», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Nairobi. Une conférence de presse conjointe avec la ministre kényane des Affaires étrangères Raychelle Omamo qui a estimé qu’un « cessez-le-feu est possible » en Éthiopie. « Nous

croyons dans la capacité de l'Éthiopie à trouver un dénouement à cette crise », a-t-elle ajouté. « MEURTRES PRÉMÉDITÉS » À KHARTOUM. Sur le terrain, après plusieurs semaines d'avancées des mouvements armés régionaux menés par les rebelles tigréens du TPLF, l'heure est à l'accalmie sous la pression internationale. L'envoyé spécial du président américain Joe Biden, Jeffrey Feltman, s'est rendu dans le pays la semaine dernière, de même que celui de l'Union africaine, l'ex-président nigérian Obasanjo. Washington a aussi adopté des sanctions vendredi contre l'armée et les autorités érythréennes, alliées du gouvernement d'AddisAbeba. Des sanctions aussitôt dénoncées par l'Éthiopie.

Le Soudan lui, coupé du monde, a vécu mercredi 17 novembre, sa journée la plus meurtrière depuis le putsch du 25 octobre. Au moins 15 manifestants ont été tués dont une grande partie par balle lors de manifestations à Khartoum contre le coup d'État militaire du général al-Burhan. Un bilan encore provisoire. De source médicale pro-démocratie, on déplore aussi des « dizaines de blessés », dont plusieurs « grièvement ». Les forces de sécurité assurent néanmoins ne pas tirer à balle réelle. Le bras de fer sanglant entre civils et militaires se poursuit. L'Association des professionnels soudanais accuse les forces de l'ordre de « meurtres prémédités ». Selon un syndicat de médecins, de nombreuses victimes ont été fauchées par des balles qui visaient « la tête, le torse ou

Un suspect de l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse arrêté à Istambul

L

es autorités turques ont arrêté un homme soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse (notre photo), a rapporté l’agence de presse étatique Anadolu. Il s'agit de Samir Handal, l’un des suspects recherchés dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat le 7 juillet du président haïtien. L'homme a été arrêté à son arrivée à

l’aéroport d’Istanbul. Recherché par Interpol, Samir Handal arrivait des Etats-Unis à bord d’un vol à destination de la Jordanie et se trouvait en transit, a précisé l'agence de presse Anadolu. Le suspect a été incarcéré dans une prison stambouliote où il sera maintenu en détention provisoire pour une durée de 40 jours. Le ministre haïtien des Affaires étrangères Claude Joseph a précisé sur son compte Twitter s'être entretenu avec son homologue turc

Mevlut Cavusoglu au sujet de cette arrestation, sans donner plus de détails. Membre du Parti haïtien Tèt Kale (PHTK), PDG d'une entreprise d'exportation, soupçonné de corruption, Jovenel Moïse avait pris ses fonctions de président de la République le 7 février 2017. Il a été tué lors d’une attaque à son domicile qui aurait impliqué au moins 28 personnes. On sait peu de choses sur les motivations de ses agresseurs et qui était leur commanditaire.

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