Atou exposé au mépris
international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER
2021 Une histoire SINCE 1989 N°1542-1543 | LUNDI 20 DÉCEMBRE 2021 | 24 PAGES €7 $8
du Congo
En 2021, ceux qui sont entrés (en haut, de g., à dr.) : Dieudonné Kaluba Dibwa, Christophe Mboso Nkodia Puanga, Modeste Bahati Lukwebo, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. En 2021, ceux qui ont été défaits (en bas, de g., à dr.) Benoît Lwamba Bindu, Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi, Alexis Thambwe Mwamba, Sylvestre Ilunga Ilunkamba. DR. LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ PAR LE SITE DU THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE.
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Comme Pablo Escobar, Atou Matubuana arrêté, traîné dans la rue, exposé au mépris populaire
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un vulgaire bandit, un vulgaire chien». Avant de conclure : «S'ils veulent destabiliser la province du Kongo Central, c'est la bonne manière de la faire», alors que le gouverneur n'est, à ce jour, condamné par aucun tribunal. «Nous avons vu des assassins, des gens qui ont trahi la République, ont détourné 500 millions ou 600 millions de $US mais jamais nous les avons vus être acheminés vers un parquet ou un centre de police à pied au vu et au su de tout le monde. Nous nous rendons compte que cette humiliation est pour tout le peuple Ne Kongo. C’est inacceptable ».
es images insoutenables, des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent un homme en vêtements de sport, veste à capuche, exposé dans la rue, en sandales, menotté, traîné à pied, tenu par trois agents de l'ordre habillés en civil, et des passants interloqués qui accourent pour en savoir plus et ceux qui tiennent l'homme solidement au corps, le présentent au public, au mépris populaire - «c'est le gouverneur du Kongo Central...» - avant de le faire monter de force à bord d'une moto qui démarre aussitôt... AU POUVOIR JUDICIAIRE DE COMMUNIQUER. Que donc Atou Matubuana Nkuluki, cet homme qui disparaît, réapparaît, disparaît avant de réapparaître, le 13 décembre dernier, à l'hémicycle du Palais du peuple, montré à la télévision avec des gouverneurs de province, au discours du président de la République sur l'état de la nation, a fait samedi 18 décembre 2021 dans la Capitale, pour être arrêté comme le chef du cartel de Medellín, le Colombien Pablo Escobar? Quel crime Atou a commis qui lui vaut ce sort ? A-t-il été pris la main dans le sac, dans une chambre d'hôtel ? Est-ce un cas de viol, de vol, de crime de sang ? Est-il à la tête d'un groupe de criminels ? Au minimum, et en extrême urgence pour la crédibilité de État, c'est au pouvoir judiciaire qu'il revient de parler, de justifier cet acte, de communiquer, face au Congo et au monde, une arrestation aussi spectaculaire d'un homme public ou d'un individu quelconque... Jean-Claude Vuemba Luzamba, le président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, proche de l'ancien gouverneur, a immédiatement réagi, en produisant une vidéo, usant de termes forts pour dénoncer une arrestation qui, à ses yeux, rappelle celle de Simon Kimbangu interpellé le 6 juin 1921 par une colonne de la Force publique coloniale. Vuemba disant sa «déception», sa «honte», sa «tristesse», sa «colère noire», en appelle «au peuple Ne Kongo de se soulever contre cette
Deux captures d'écran de l'arrestation spectculaire à Kinshasa du gouverneur du Kongo Central Atou Matubuana Nkuluki diffusées samedi 18 décembre 2021. DR. du président de la Répuhumiliation». Puis : «Et ainsi» s'agissant du «gou- vince du Kongo Central, vernement de la proreprésentant personnel blique (...), arrêté comme ça ne se passera pas
La BGFI-Bank veut interdire aux citoyens le droit à l'information
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itée au cœur d'un «hold-up» du siècle perpétré au Congo, la BGFI-Bank, via sa filiale BGFIBank RDC SA, tente de se refaire en moral en voulant faire peur à qui relaie les informations en lien avec le dossier qui l'implique. Dans un communiqué incompréhensible du 23 novembre 2021 daté depuis Libreville, le groupe gabonais, avec sa filiale BGFIBank RDC SA, dit «se réserver le droit de poursuivre toute personne prenant part à la diffusion et (à) la reproduction de fausses informations et/ou à la divulgation d’informations confidentielles ou privées dans les médias ou sur les réseaux sociaux à son encontre». Le communiqué qui cite l’enquête de PPLAAF, Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique fondée (...) par Me William Bourdon et basée à Paris et d'un
«Collectif de journalistes», reconnaît «des actes contraires à la loi et à l’éthique qui ont pu être commis dans le passé au sein de sa filiale BGFIBank RDC SA et dont ses préposés auraient pu éventuellement être auteurs ou complices à des degrés divers», qu'il condamne «avec la plus grande fermeté».
BGFI CROIT EN SES PROPRES MENSONGES. Il «décrie les méthodes d’obtention de ces documents et, en questionnant leur authenticité (...), a résolu de ne pas y répondre ni de les commenter, afin d’observer le devoir de réserve qu’imposent les enquêtes judiciaires en cours relatives aux révélations faites». Il déclare que les médias ne peuvent se référer qu'aux «vérités établies par des décisions judiciaires définitives» en contestant à la presse toute capacité légale d'investiguer elle-même. Si le groupe qui a avoué
devoir à l'État congolais 43 millions de $US dans le dossier Egal, selon le rapport de l'Inspection Générale des Finances, a le droit d'ester en justice contre qui il veut, il peu sûr qu'un juge arrive à condamner «toute personne prenant part à la diffusion et (à) la reproduction de fausses informations et/ou à la divulgation d’informations» publiques relayées par d'innombrables médias dans le monde et, face à autant de suspicions que la banque, dans son communiqué, reconnaît en déclarant «désapprouver toutes pratiques douteuses ayant pu être faites dans le passé au sein de BGFIBank RDC SA». D'où, écrit le communiqué, les mesures d’assainissement prises dès 2018 : restructuration de son capital social ; renforcement de sa gouvernance tant au niveau du conseil d’administration que de la direction générale ; audit interne visant à identifier les méthodes de contournement ayant pu être utili-
sées pour enfreindre les procédures de contrôle de la Banque; renforcement des dispositifs de contrôle interne ; mesures de remédiation afin de se conformer à la règlementation bancaire applicable en RDC ; mise en place de nouvelles procédures de gestion garantissant une plus grande transparence de ses opérations; certification AML 30.000 relative à la lutte anti blanchiment des capitaux et de lutte contre le terrorisme ; désignation de nouveaux dirigeants au profil éprouvé ; dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile devant le Parquet Général pour que les responsabilités soient établies et que leurs auteurs soient sanctionnés pour les faits reprochés ; et, last but not least, pleine coopération avec les instances étatiques en charge du dossier (Ministère des Finances, Parquet Général, Inspection Générale des Finances, Banque Centrale du Congo, etc. ).
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MANDAT D'ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION. Selon des informations recueillies peu après, c'est le Parquet général près la Cour de cassation qui aurait émis un mandat d'arrêt. Recherché pour détournement des deniers publics, les agents de l'ordre auraient fait face, dans la matinée de samedi, à un important groupe armé, déterminé, commis pour sa protection. Plusieurs décisions judiciaires couvrent le cas de ce gouverneur. Un arrêt de la Cour constitutionnelle et, récemment, un arrêt du Conseil d'État réhabilitant l'ex-gouverneur dans ses fonctions sans qu'il n'ait repris celles-ci, se butant au refus d'exécution du Vice-premier ministre en charge de l'intérieur, Daniel Aselo Okito wa Koyi.
ALUNGA MBUWA n
Les Warriors au social
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es ministres Sama Lukonde dit aussi «les Warriors» ont été appelés «à travailler davantage et à obtenir des résultats chacun dans son domaine respectif», selon le compte-rendu officiel fait à l'issue du conseil des ministres de vendredi 17 décembre. Le Premier ministre « a paraphrasé le Président de la République : «L’année 2022 doit véritablement être l’année du social pour le peuple»», a déclaré Patrick Muyaya Katembwe, qui a déclaré à une interpellation du premier ministre qui a souhaité que l’interpellation du Chef de l’Etat soit le leitmotiv de tout le gouvernement». ALUNGA MBUWA n
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À Istanbul, Erdogan annonce son engagement pour le Continent
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ans ce qui pourrait être l'un de ses derniers déplacements à l'étranger au titre de président en exercice de l'Union Africaine, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo était le weekend à Istanbul, en Turquie, avec seize Chefs d’État africains et 102 ministres du Continent noir autour du président turc Recep Tayyip Erdogan. Il prenait part au IIIème sommet Turquie-Afrique placé sous le thème «partenariat renforcé pour un développement et une prospérité mutuelle». Grande ville turque à cheval entre l'Europe et l'Asie, Istanbul est séparée par le détroit du Bosphore. Sa vieille ville reflète les influences culturelles des nombreux empires qui ont régné sur Istanbul. Au Palais des Congrès de cette ville, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a plaidé à Istanbul pour un véritable partenariat gagnant-gagnant entre l’Afrique et la Turquie, dans son discours samedi 18 décembre, selon un texte du compte Twitter de la présidence congolaise. Le président congolais ainsi que ses homologues nigérian Muhammadu Buhari, somalien Mohammed Farmajo, centrafricain FaustinArchange Touadera, mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, éthiopien Abiy Ahmed Ali, comorien Azali Assoumani, rwandais Paul Kagame, djiboutien Ismail Omar Guelleh, ainsi que le président du Conseil présidentiel libyen Mohammed el-Menfi étaient présents à ce sommet ouvert la veille 17 décembre, et destiné à renforcer le partenariat avec le continent dont le Chef de l’État turc Recep Tayyip Erdogan a visité plus d’une trentaine de pays. Un sommet qui s’est tenu deux mois après un Forum économique, centré sur les investissements et les échanges et a donné lieu à de nombreux entretiens bilatéraux
Ci-haut, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à Istanbul lors de son discours. Ci-bas, en compagnie du président de la Commission de l'Union Africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, présenté et salué par son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. DR. avec les responsables turcs. EXPERTISE ET INVESTISSEMENTS. Le premier sommet du genre s’était tenu en 2008 à Istanbul et le second en 2014, à Malabo, en Guinée Équatoriale. Lors d'une conférence de presse conjointe tenue avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et avec le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le président congolais a déclaré que le sommet du partenariat TurquieAfrique «»entrera dans l'histoire des relations d'Ankara avec les pays du Continent, et que ces derniers surmonteront les défis grâce à la coopération bilatérale avec la Turquie». Au titre de président en exercice de l'Union africaine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a déclaré que les pays du Continent ont besoin d'expertise et d'investissements pour résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés, et que la Turquie est un pays qui accorde une attention particulière au continent africain et le soutient, ajoutant : «Nous surmonterons les défis ensemble». Le président congolais a remercié le
président Erdogan au nom des peuples d'Afrique, notant que la Turquie était et reste un pays hospitalier, manifestant la volonté de parvenir à un profit mutuel avec les pays du Continent. Il a souligné que les entreprises privées turques ont fait d'importants investissements dans de nombreux pays africains, et que les travaux en cours dans le cadre du sommet du partenariat Turquie-Afrique sont autant d'étapes pour consolider ce qui a été réalisé. Puis : «L'Afrique a de nombreux défis à relever, et il y a encore
beaucoup à faire, notamment en termes d'infrastructures, car l'Afrique veut créer une zone de libreéchange continentale, et pour cela elle (la Turquie) a intérêt à être en relation plus étroite avec le continent». «NOS FRÈRES ET SŒURS AFRICAINS». Recep Tayyip Erdogan a salué les avancées constatées dans la coopération entre l’Afrique et la Turquie sur la base du «partenariat équitable» et sur le principe de gagnantgagnant. «Nous avons embrassé de
nouveau nos frères et sœurs africains et nous avons essayé, en même temps, de faire avancer notre coopération sur la base du «partenariat équitable» et sur le principe de «gagnant-gagnant». Nous avons toujours rejeté le regard hautain, impoli, plein d’orientalisme sur le Continent. Notre coopération qui a pris de l’élan avec l’ouverture à l’Afrique est parvenue à une structure intégrale lorsque nous sommes devenus le partenaire stratégique de l’Union Africaine en 2008», a-t-il dit,
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selon un texte lu sur le compte Twitter de la présidence turque. Tout en rappelant qu’ils ont ouvert une nouvelle page dans les relations avec le continent en déclarant 2005 «l’année africaine» en Türkiye, Erdogan a dit : «Grâce à nos efforts conjoints, nous avons porté les relations turco-africaines à des niveaux inimaginables il y a seize ans». Il a souligné l’importance des forts liens remontant au IXème siècle entre le peuple turc et les peuples africains. «Les mosquées centenaires,
les bibliothèques, les khans, les portes, construits dans différentes villes du continent, ne sont que quelquesuns des symboles d’amitié entre nous. Nous rencontrons les empreintes de notre histoire commune dans tous les coins du Continent, du Soudan à la Libye, de Harar au Cap, de Mogadiscio à Timbuktu. Nous savons que notre guerre d’indépendance que nous avons menée contre les envahisseurs à l’époque, a donné de l’espoir et du courage aux peuples africains», a-t-il rappelé. « Le potentiel réel entre nous va bien au-delà de nos objectifs actuels », a-t-il insisté. Le volume d’échanges entre la Turquie et l’Afrique est passé en vingt ans de 5,4 milliards de $US à 25,3 milliards en 2020. Sur les seuls onze premiers mois de 2021, il a atteint 30 milliards de $US, a précisé Recep Tayyip Erdogan qui déclare viser un objectif de 75 milliards pour l’avenir. VACCINS ANTI-COVID À L'AFRIQUE. Ankara s’est beaucoup investi en Afrique ces deux dernières décennies sous les auspices de son président pour renforcer et développer les liens diplomatiques mais aussi économiques et commerciaux, en particulier dans le domaine de la défense. Il a promis d’envoyer 15 millions de doses de vaccins anti-Covid en Afrique. Il a annoncé que son pays prendrait en charge l’acheminement de ces doses destinées à enrayer la propagation de la pandémie sur le continent. «Les chercheurs turcs ont développé leur propre vaccin, le «Turkovac» et déposé une demande d’approbation d’urgence. Dès que ce sera fait, ce vaccin sera partagé avec l’Afrique», a-t-il déclaré. Il a exprimé le souhait de renforcer les échanges avec l’Afrique dans un grand nombre de domaines, la santé, la défense, l’énergie et l’agriculture et les technologies. avec AGENCES n
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Un jeune Congolais meurt dans un bureau de police à Kinshasa
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enotté, frappé, torturé dans un bureau de police par des agents des forces de l’ordre qui voulaient lui arracher des aveux, un jeune Congolais est mort à Kinshasa dans des locaux des services spéciaux de la police - la Direction Générale des Renseignements et des Services Spéciaux, DGRSP - a-t-on appris dimanche 19 décembre de diverses sources. Le jeune homme d'une trentaine d'années répondant au nom de Olivier Mpunga a rendu l'âme après avoir été torturé lors de sa détention.
noms de ses complices... Olivier Mpunga a été arrêté dans le cadre d'un dossier de véhicule donné en gage qu'il n'a pas restitué après le service. Au contraire, il aurait prêté ce véhicule à quelqu'un d'autre à titre onéreux.
écrit, le plus officiellement, le ministre des Droits humains, Albert-Fabrice Puela, dans un communiqué daté de dimanche 18 décembre 2021. Les scènes de torture étaient filmées sans nul doute par des policiers et des vidéos diffusées
dans divers groupes montrent le jeune homme torse nu, les bras ligotés derrière le dos, ne portant qu'un slip sur certaines images, frappé par des agents identifiés. Poussé à l'épreuve extrême, le jeune homme supplie les agents, fait des aveux, cite des
LES PLEURS D'UNE MÈRE INCONSOLABLE. Une autre vidéo montre une dame en pleurs, effondrée, disant être la mère de Olivier Mpunga, interpellant le ministre des Droits humains, appelant à la justice. «Moi je suis une veuve. Ce fut mon unique enfant. Pourquoi tuer un enfant comme ça? Pourquoi le frapper et le torturer ainsi? Que justice soit faite...» Saisi du dossier, la police a entrepris des recherches et retrouvé le jeune homme. L’auditorat militaire aurait procédé à des arrestations dans les rangs de la police pour des raisons d’enquête. Dans son communiqué, le ministre Albert-Fabrice
lité ni grade pour signer un accord pour l’entrée sur le territoire congolais d’une autre force. S'il s’est retrouvé récemment à Kigali au Rwanda, c'est dans le cadre de sa mission comme président de l’EAPCCO, la Coopération Régionale des Chefs de police de l’Afrique centrale, poste qu’il occupe depuis octobre 2021. «Malheureusement sur les réseaux sociaux, beaucoup de commentaires soutiennent que Dieudonné Amuli Bahigwa est allé à Kigali pour signer les accords pour qu’une
force de police rwandaise vienne en RDC (…) Mais c’est ça la vérité maintenant : nullement et nulle part, nous avons fait allusion à une force de police rwandaise en RDC. Pas du tout! Nous, les forces de police PNC, devons rester dans nos obligations constitutionnelles», a indiqué le commissaire divisionnaire principal de la PNC. La police congolaise est capable de mener ses missions régaliennes comme il le faut, celle de sécuriser la population et ses biens. « Nous n’avons pas besoin
aujourd’hui de nous dérober de cette mission constitutionnelle et aller prendre une force étrangère pour sécuriser la population congolaise. Non! Ça c’est faux et archifaux. Ce que je vous dis, c’est la voix autorisée et c’est la vérité. Nulle part, on a fait allusion dans nos entretiens à ça », a assuré Dieudonné Amuli Bahigwa. Ancien des FAZ de Mobutu et ancien du MLC de JeanPierre Bemba, ex-chef d’état-major général adjoint chargé des opérations et renseignements des FARDC, c'est le 18
Torse nu, les bras ligotés derrière le dos, ne portant qu'un slip sur certaines images, des vidéos diffusées par la police elle-même. DR.
UNE AFFAIRE DE VOL DE VÉHICULE. «D'après les premiers éléments concordants reçus, l'infortuné aurait succombé des suites des mauvais traitements qu'il aurait subis dans les installations de la police par des éléments identifiables à travers les traits des vidéos qui circulent les réseaux sociaux»,
Puela fait part de sa consternation en condamnant «fermement et énergiquement cet acte ignoble et odieux et rappelle le caractère sacré de la vie humaine tel que reconnu dans les instruments juridiques tant internationaux, régionaux que nationaux des droits de l'homme ». Il assure «l'opinion que le respect et la protection des droits humains constituent le cheval de bataille du président de la République, FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo et du Gouvernement de la République et veillera à ce que ce crime ne reste pas impuni». Il annonce que les auditions des auteurs présumés de ce crime ont commencé au Parquet près le Tribunal de Grande instance de la Gombe. «En attendant, le ministère des Droits humains invite la population au calme en s'interdisant tout recours à justice privée ou au règlement des comptes. La force reste et demeure à la loi», a t-il écrit.
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«Non ! Je me suis rendu à Kigali comme président de l'EAPCCO », déclare Amuli
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a police congolaise a apporté un démenti sur les informations diffusées sur les réseaux sociaux faisant état de la présence au Congo des forces de police rwandaise par la ville de Goma. Des informations nées à la suite des images montrant le commissaire divisionnaire principal de la PNC, Dieudonné Amuli Bahigwa reçu au siège de la RNP, Rwanda National Police et d'une séance officielle, lundi 13 décembre,
de signature d'un mémorandum de coopération bilatérale dans le cadre de la sécurisation des frontières entre les deux pays. Selon le site officiel de la Police Nationale du Rwanda, c'est avec son homologue rwandais, l’inspecteur général de police Dan Munyuza que le commissaire général Dieudonné Amuli Bahigwa a signé ce mémorandum. Samedi 18 décembre à Kinshasa, le commissaire divisionnaire principal Amuli Bahigwa a eu ces mots : «Aucun policier rwandais
Dieudonné Amuli Bahigwa. DR. ne se trouve sur le sol congolais. La Police nationale congolaise (PNC) assure pleinement sa mission régalienne de protéger et sécuriser les personnes et leurs biens». Il a dit n’avoir ni qua-
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juillet 2017 que le commissaire divisionnaire principal a pris ses fonctions en remplacement du général Charles Bisengimana Rukira après la suspension du John Numbi Tambo Banza. Amuli Bahigwa avait aussi commandé, en mars 2010, l’opération Amani Leo. C’est avec lui que plusieurs opérations des traques des forces négatives avaient été menées dans la partie orientale du pays notamment la neutralisation de Cobra Matata.
avec AGENCES n
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En 2021, ceux qui sont entrés (en haut, de g., à dr.) : Dieudonné Kaluba Dibwa, Christophe Mboso Nkodia Puanga, Modeste Bahati Lukwebo, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. En 2021, ceux qui ont été défaits (en bas, de g., à dr.) Benoît Lwamba Bindu, Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi, Alexis Thambwe Mwamba, Sylvestre Ilunga Ilunkamba. DR. ans parties congolaises Berlin, 26 février Indépendant du que la Belgique et gines norvégiennes à la coalition CACH en conflit armé à 1885, ensuite. conteste, Congo». que le chancelier Siri Hustvedt. (tshisekediste)-FCC on le dira: la suite d'un diaCe jour-là, les allemand Bismarck Passons à 2021 (kabiliste) négociée cela n'arlogue présidé par mêmes puissances L'INCROYABLE (1871-1890) a bapet voyons cet inà l'issue d'élections rive qu'au les puissances du qui se partagent le PARI. tisé «le Danube de croyable pari que de décembre 2018, Congo. monde, qui fut mis monde, se partagent Au lendemain de l'Afrique»? lance à l'avenir le président de la D'abord qui a déjà en place, le 30 juin l'Afrique noire, cette Conférence L'élite congolaise Félix-Antoine TshiRépublique, devant vu, dans le monde, 2003, et pris fin en «terre sans maître». de Berlin, nul autre a-t-elle plongé dans sekedi Tshilombo les deux chambres à la tête d'un pays, 2007 à l'issue d'élecMais voilà qu'elles pays au monde ne son histoire pour en et qui se réalise en parlementaires un Président de la tions générales de ne reconnaissent jouit d'un tel statut. savoir plus sur ce transformant une réunies en Congrès, République auquel juillet 2006, de la aucun pouvoir tutéPourquoi les puismystère et aider à majorité parlemendresse ce constat : sont adjoints quatre proclamation de la laire sur le Congo sances du monde construire l'avenir taire qui lui était « Malgré les efforts Vice-Présidents de IIIème République, mais confient au roi cèdent-elles à un du pays ? hostile, et en en que j’ai déployés, la République ? le 18 février 2006, de des Belges Léopold petit monarque un «Il n'est pas de futur faisant sienne au les sacrifices que Ce fut le régime 1+4 la nomination d'un II la possession à territoire quatre fois sans passé, parce moindre coût, c'estj’ai consentis et les établi à Sun City gouvernement, le 5 titre privé de ce plus grand que la qu'on ne peut imaà-dire, sans élection. humiliations que en Afrique du Sud février 2007, conduit vaste territoire au France, trente-trois giner ce qui doit être Qui a déjà jamais vu j’ai tolérées, cela le 19 avril 2002 par par un ex-opposant cœur du Continent fois plus grand que comme une forme ça dans le monde ? n’a pas suffi à faire un accord signé à Antoine Gizenga et que le monarque le Benelux, quatrede répétition», écrit Le 14 décembre 2020, fonctionner harmoPretoria par des Funji. belge baptise «l'État vingt fois plus grand l'Américaine aux ori- après qu'il a mis fin (suite en page 7).
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2021, une histoire du Congo (suite de la page 6). nieusement cette coalition». Et d'appeler à «la formation d’un gouvernement d’Union sacrée de la Nation qui travaillera en harmonie avec le Chef de l’État». Cela passe impérativement par quatre départs que nul, un mois auparavant, n'aurait pu imaginer. Démission actée le 27 juin 2020 du président de la Cour constitutionnelle Benoît Lwamba Bindu qui, dans sa lettre, explique avoir affronté «des dures épreuves ayant permis au pays, tout en gardant le
cap, de traverser des moments historiques». Destitution le 10 décembre 2020 de la présidente de la chambre basse Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi (281 votes sur 484). Destitution, le 27 janvier 2021, du Premier ministre, chef du gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba à l'Assemblée nationale (367 votes sur 382). Visé par une pétition, démission, le 5 février 2021, du président du Sénat Alexis Thambwe Mwamba. Deux de ces personnalités - Benoît Lwamba Bintu et Alexis Thambwe Mwamba
- ont «librement» préféré quitter le pays et prendre le chemin de l'exil... Depuis, l'ex-majorité parlementaire FCCPPRD, fabriquée par les ténors du kabilisme fond, jour après jour, comme neige au soleil. L'INSTINCT DE SURVIE. S'il en existe encore des hommes et des femmes dans les rangs du FCCPPRD, chacun d'eux dispose désormais de son propre parti politique et nul ne paie chère la peau du parti kabilisme. Au sein de cette ex-majorité ou de
ce qu'il en reste, plusieurs frondes s'expriment chacune publiquement, revendiquent chacune publiquement son indépendance et sa liberté, réclament chacune publiquement des droits. Face au grand remplacement, c'est l'instinct de survie. Le phénomène atteint le groupe qui, jusque là, paraissait le plus solide: celui du mouvement Ensemble pour la République de l'ex-gouverneur multi-millionnaire du Katanga Moïse Katumba Chapwe. Dans un courrier adressé au Chef de
l'État, il lui lance un défi, en lui traçant deux lignes rouges à ne pas franchir (le projet de Loi Tshiani qui interdit la fonction présidentielle aux Congolais nés d’un parent étranger, la désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante sans consentement des évêques catholiques) en indiquant que si l'une de ces deux lignes est franchie et, s'agissant de la Loi Tshiani, «si elle venait à être ne serait-ce que programmée pour être débattue au Parlement, nous
quitterions l'Union sacrée». Or, l'une de ces lignes rouges a été franchie le 16 octobre 2021, à savoir, la désignation du président de la Commission électorale, Denis Kadima Kazadi. Depuis, rien n'a bougé malgré l'annonce en grande pompe de ses consultations et aucun de ses cinq ministres dont un Vice-Premier ministre, n'a, à ce jour, apporté publiquement, une approbation à cette initiative. Certes, Moïse Katumbi répète à l'envi qu'il est «un homme
libre» ; qu'il «ne cache jamais (ses) intentions» ; «nous n’avons pas rejoint la majorité pour applaudir. Il faut avoir le courage de dire tout haut ce qui ne marche pas». Voilà ce qu'a été 2021, l'année qui s'achève outre le phénomène Inspection Générale des Finances, qui traque les détourneurs des fonds publics et que le FCC-PPRD trop feutré dans son schéma de reproduction, n'avait pas vu venir. Le Soft International livre ci-après les pages clés qu'on lira avec délectation. T. MATOTU n
Les nouveaux visages de la Chambre basse congolaise
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ul doute : la vengeance, ce un plat qui se déguste surgelé. Une nouvelle fois, on vit cette vérité toute crue. Fin mai 2020, Jean-Marc Kabund-a-Kabund est destitué de son poste de 1er Vice-président de la Chambre basse du Parlement. Président a.i du tout puissant parti présidentiel UDPS, le député élu de Kinshasa est démis de son poste par une coalition de députés membres de partis fidèles à l’exprésident Joseph Kabila Kabange. Le vote fut le point culminant d’une journée extraordinairement controversée qui voit les députés UDPS et Alliés en venir aux mains avec des députés pro-Kabila décidés de déchoir JeanMarc Kabund-a-Kabund. L'UDPS et Alliés voulaient empêcher l’examen d’une motion de déchéance contre le porte-étendard du parti présidentiel. Une séance dont les images ont fait le tour de la planète sur les réseaux sociaux... Au total, 289 députés conduits par la présidente du bureau de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi votent pour la destitution sur les 315 qui ont pris part à la plénière qui reprend plus tard malgré le chaos, 17 votent contre et 9 s’abstiennent. UDPS et FCC-PRRD sont pourtant en coalition. C’est le premier point de rupture qui va précipiter les événements que le pays vit... A l’origine, une pétition signée par 62 députés dont l’initiateur, le député MLC Jean-Jacques Mamba désormais réfugié à l’étranger. Grief retenu
Les visages du nouveau bureau de la Chambre basse, de haut en bas, de g., à dr., Christophe Mboso N’kodia Pwanga (Président), Jean-Marc Kabund-A-Kabund (1er Vice-Président), Vital Banywesize Mukunza Muhini (2ème Vice-Président), Joseph Lembi Libula (Rapp.), Colette Tshomba Tundu (Rapp. Adjte), Angèle Tabu Makusi (Questeure), Jean-Pierre Kanefu (Questeur adjt). DR. lombo. Autres membres golo à la confrontation politique Ensemble pour d’une session extraorcontre le 1er Vice-président : avoir dénoncé sur dinaire qui a clôt ses du bureau définitif de au poste de rapporteur la République de l’exune radio commerciale travaux, vent debout, le l’Assemblée nationale élus adjoint. Élue de la circons- gouverneur du Katanga privée le projet de tenue président a.i. du parti pré- le mercredi 3 février : cription de la Funa à KinMoïse Katumbi Chapwe. d’une réunion de congrès Vital Banywesize Mukunsidentiel a retrouvé son shasa, Colette Tshomba Elle aura comme adjoint le trop coûteuse qui cachait poste après avoir obtenu za Muhini élu 2ème ViceTundu l’a emporté avec député Jean Pierre Kaen réalité une tentative président (367 voix sur 365 voix favorables sur 239 voix sur les 476 exprinefu de l’ADRP, Alliance de destitution du pré493 députés votants et 493). mées. des Démocrates pour le Membre du parti AFDCJeanine Mabunda Lioko sident de la République Elle était seule à concourir Renouveau et le Progrès, Mudiayi éjectée du bureau A, Alliance des forces à la suite d’un incident élu par 349 voix sur les à ce poste, les candidaen décembre dernier asdémocratiques du Congo «de protocole» lors de 478 exprimées. Le député tures de Willy Bonio, Boet Alliés de Modeste la proclamation en mars siste impuissante à ce que nane Yanganzi, Geneviève Kanefu était candidat Bahati Lukwebo, élu de la Inagosi, Joseph Kahenga, 2020 de l’état d’urgence unique, les candidatures la politique est capable de circonscription de Kahele, Josué Mufula, Musao sanitaire lié à la pandémie faire. de Prosper Kabwika, Sud-Kivu. de Covid-19. Mukundji Nyembo, AmiJean-Marc Kabund va Kalombo, Arthur Sedea Joseph Lembi Libula former un duo avec le Ngamo Zabusu et Arthur nata Namasia et Tatiana CE DONT député Christophe Mboso devient rapporteur. Tshilemb n’ayant pas Pembe ayant été jugées Unique candidat à ce LA POLITIQUE EST N’kodia Pwanga élu préété retenues pour défaut non recevables. poste, il est député MLC CAPABLE. notamment d’absence de Le nouveau bureau de la sident du bureau définitif élu de la circonscription Certes, l’Assemblée natio- de l’Assemblée natiolettre de consentement du Chambre basse se préde Lisala, dans la province parti et de non élu indénale tente de remplacer nale par 389 voix sur 460 sente comme suit : de la Mongala, l’une des Jean-Marc Kabund-a-Kavotants (69 bulletins nuls, Président : Christophe pendant. provinces de l’Équateur. bund par la députée Patri- 8 abstentions). Président Mboso N’kodia Puanga; Angèle Tabu Makusi Il l’a emporté par 373 voix élue (388 voix sur les du bureau d’âge de l’As1er Vice-président : Jeancia Nseya Mulela, élue de sur 493 votants. Deux Marc Kabund ; IIème ViceLikasi, ex-Katanga. 476 députés votants) au semblée nationale mis en candidatures - celles président : Vital BanyiweLa candidate est formelposte de questeur. Seule place en vue de l’éviction d’un autre MLC Jacques candidate à ce poste lement présentée par de Mabunda, Mboso était size ; Rapporteur : Lembi Ndjoli Eseng’Ekeli et de après le rejet des canl’UDPS via son secrétaire candidat unique à la sucLibula; Rapporteur adjoint Joseph Kokonyangi de général Augustin Kabuya : Colette Tshomba ; cession de sa devancière. didatures des députés l’AA/a avaient été retoTshilumba mais jamais la Questeur : Angel Tabu; Mboso et Kabund figuNelly Muinga, Matthieu Chambre basse bloquée Questeur adjoint : Kansuka et Jean Marie raient dans un ticket préquées pour absence de par des décisions de jusJean-Pierre Kanefu. Kilisho, elle est élue de la senté par l’Union Sacrée lettre de consentement du Une page se tourne... circonscription de Djugu, tice ou par une mobilisade la Nation symbolisant parti. ALUNGA MBUWA n en Ituri, sur les listes du une vision du Président L’ex-journaliste Collette tion populaire, ne parvint Le Soft International, MS, Mouvement Social et de la République FélixTshomba Tundu a battu à ses fins. n°1516, 5 fév. 2021. Antoine Tshisekedi Tshison collègue Shisso Nkon- membre de la plateforme Le 3 février, dernier jour LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1542-1543 | PAGE 7.
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La guerre du Sénat aura lieu
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De g. à dr., Alexis Thambwe Mwamba (Président), Samy Badibanga Ntita (Premier Vice-président), Modeste Bahati Lukwebo, candidat président retoqué. DR. de parole de ses collègues, y voyant un piège, il existe tout dans l’arsenal juridique pour déjouer ce jeu.
ouvent repoussée par toutes formes d’artifices, attendue, la guerre au Sénat devenait chaque jour inévitable. La faute ? L’absence de bonne perception politique chez certains acteurs de l’ex-parti présidentiel et de sa mosaïque. Comme les Mobutistes qui, au lendemain de la chute du Léopard, le 16 mai 2017, rêvaient de sa résurrection et, du coup, de leur retour au pouvoir, les Kabilistes n’avaient que ça. Ils chantaient à tue-tête, le béret rouge vissé sur le crâne, rampant à même le sol, s’adonnant à la danse du boa... DES DOSSIERS, QUE DE DOSSIERS D’ARGENT. Pourtant, que de dossiers contre le bureau présidé par Alexis Thambwe Mwamba ! Le questeur du Sénat Éric Rubuye porté disparu. C’est l’homme clé de l’ex-parti présidentiel PPRD et de sa multitude de partis politiques. À ce poste où auraient transité notamment pas moins de 600 millions de US$ (CDF 107.393.869.128,82 pour la période allant de janvier 2019 à fin 2020) intraçables, «pas justifiés» et que recherche l’IGF, l’Inspection Générale des Finances, il avait dû affronter en juillet 2019 le Sénateur Guy Loando Mboyo de la Tshuapa, ex-Équateur, menacé de mort physique pour avoir eu le toupet de concurrencer Éric Rubuye. Puis, l’affaire Bijoux Goya Kitenge, la sénatrice élue du Katanga traitée de «bonne pour le sofa, rien qu’une immorale» quand elle engage une procédure réglementaire en lien avec le contrôle parlementaire. Des millions de US$ ont
été engloutis de connivence avec un entrepreneur asiatique dans la réfection de l’hémicycle de la Chambre haute sans que le budget n’ait été inscrit, voté et autorisé par l’assemblée plénière... Bijoux Goya saisit la justice et veut s’entendre dire le droit. Elle s’estime outragée... Il faut rappeler que la sénatrice est membre du parti politique AFDC & Alliés du sénateur Modeste Bahati Lukwebo, candidat président au bureau du Sénat retoqué avec violence par les partis PPRD et ceux dits de la mosaïque de la Kabilie et politiquement indexé... Mais dont l’espoir renaît avec le projet dit de l’Union sacrée de la Nation porté par le Président de la République FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo. Dans son discours de nouvel an, le Président de la République désigne en effet Modeste Bahati Lukwebo informateur en chargé d’identifier une nouvelle majorité parlementaire. Une décision qui
fait suite « à la fin de l’ac-
cord politique entre les Forces politiques membres du Cap pour le Changement des mentalités (CACH, du président de la République Tshisekedi) et celles du Front commun pour le Congo (FCC, de l’ex-président Joseph Kabila) ». UN INGRÉDIENT CENTRAL MANQUE POUR FAIRE LA SAUCE. Désormais en première ligne dans le pays, l’ancien ministre (passé successivement au Travail, au Plan, à l’Économie nationale après avoir été président de la Société nationale d’assurance), celui qui fut le premier à se rapprocher du nouveau président dès janvier 2019, sans néanmoins s’afficher publiquement, peut activer toutes sortes de ressorts en vue de punir celui qui lui a ravi son poste de deuxième personnage de l’État susceptible de remplacer le Président de la République en cas de vacance à ce poste. La vengeance est
nul doute ce plat qui se déguste surgelé. Et, une nouvelle fois, on vit cette vérité toute crue... Alexis Thambwe Mwamba est donc rattrapé... Certes, Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi a passé son marteau à la Chambre basse du Parlement après Benoît Lwamba Bindu de la Cour constitutionnelle et avant Sylvestre Ilunga Ilunkamba qui a fini par jeter son éponge en emportant son gouvernement. Mais tant qu’Alexis Thambwe Mwamba, appelé ATM par ses proches, restait à son poste, nul doute, jamais les convives ne sauraient passer à table et savourer la sauce. Il manquerait à celle-ci un ingrédient mais un ingrédient central qui en détient le goût. Nul doute que même s’il a eu recours à un génie d’artifices - traînant à convoquer une session extraordinaire réclamée par le Président de la République, trouvant son moment pour enfin tenir celleci, rejetant toute demande
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POUR ATM, LES CAROTTES SONT BIEN CUITES. Ainsi le Secrétaire général du Sénat, Gilbert Kikudi Kongolo Ndjibu a dû convoquer une plénière jeudi 4 février 2021 en vue d’identifier et d’installer le bureau d’âge afin de délibérer sur le cas du président du bureau du Sénat. Dans la foulée, il a saisi l’administrateur directeur général de la chaîne nationale Rtnc en vue de la retransmission en direct de l’événement. En réaction, le professeur Kaumba Lufunda, rapporteur du Sénat et membre de l’ex-parti présidentiel PPRD, dit non et alerte les sénateurs sur la nécessité de veiller au strict respect de la légalité, disant que la plénière convoquée l’était en violation des lois et règlements qui régissent la chambre haute, qu’elle est nulle et de nul effet quand une réunion d’urgence est convoquée dans la soirée par Alexis Thambwe Mwamba en vue de statuer sur la question. Impossible pourtant d’arrêter le temps. Un bureau d’âge est installé, présidé par le Sénateur Léon Mamboleo Mughuba. Il sera assisté par deux moins âgés, Victorine Lwese Bakwamoyo et Reagan Ilanga Bakonga. Mission : examiner les pétitions visant les membres du bureau Thambwe Mwamba, élection et installation d’un nouveau bureau de la Chambre haute. Voyant venir le danger, la rapporteure adjointe du bureau Thambwe Mwamba, Marie-Josée Kamitatu Sona, anticipe en remettant sa démission au doyen d’âge. Pour ATM, les carottes sont cuites. Ou il s’en va, ou il sera humilié, jure-t-on. ALUNGA MBUWA n
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Bahati s’apprête à prendre le marteau sans suspens
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À dr., le Sén. Modeste Bahati Lukwebo, président en devenir de la Chambre haute. À g., Samy Badibanga Ntita va rempiler à son poste de 1er Vice-président. DR.
e fut ou ça passe ou ça casse! A la Chambre basse comme à la Chambre haute. Et Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo vient incroyablement de réussir son Grand Chelem. Désormais plus de suspens. Bahati s’apprête à monter les marches rêvées conduisant au bureau de la Chambre haute du Parlement. Devenant du coup, la deuxième personnalité constitutionnelle du pays. En cas de vacance au Palais de la Nation c’est lui Bahati, personne d’autre. Au moins pour quelques mois... Mis sous pression comme jamais depuis plusieurs jours que cela durait - pétition d’une soixantaine de sénateurs, ultimatum de l’Inspection Générale des Finances l’appelant à justifier d’importantes sommes d’argent reçues du Trésor public, convocation par le parquet - Alexis Thambwe Mwamba s’est arrêté net en chemin, conseillé par des sages proches du Président de la République, sans oser pousser au bout du bras de fer... Le 5 février 2021, il a jeté l’éponge en évitant l’humiliation d’une destitution par ses pairs. Pour Modeste Bahati Lukwebo à qui tout avait été refusé, c’est la remontée en grande pompe du tapis rouge. Après sa nomination fin décembre par le président de la République comme informateur, ses ennemis de l’ex-Majorité présidentielle MP transformée en FCC, Fronc commun pour le Congo, croyaient rêver. La roue de l’histoire, elle tourne. Vite ou lentement, elle
tourne. Sans répit... Un an, le 27 juillet 2019. Cela ne fait l’ombre d’aucun doute que le ticket choisi par Kabila pour le bureau du Sénat est formé de faucons. Bahati présente un tout autre profil. Cet homme hyper fortuné - il a tout été sous Kabila même s’il n’a cessé de se plaindre de sa condition - n’était jamais au combat politique kabiliste en première ligne. Prudent ou méfiant, il avait toujours su se mettre loin des joutes politiques. Mais, contrairement à l’absence d’humanité qui caractérise certains, lui, était à l’écoute des gens, proches des gens. IL SURVIT À TOUS LES TRAQUENARDS. «Ce n’est pas l’homme qui sentira du parfum à longueur de journée, sablera le Champagne à chaque repas, aura les mains en poche ou vous regardera d’en haut», témoigne quelqu’un. Ce combat, il en rêvait. Il avait toujours rêvé de ce moment: un beau combat, une belle bataille. La bataille du siècle. Le combat de sa vie. Cette fois, ça passe ou ça casse, jure-t-il. Un combat qui se présente comme une belle revanche, le deuxième tour des scrutins du 30 décembre 2018. De ce fait, mieux vaut la mort dans le combat que la vie d’un vaincu... Il s’était toujours plaint du sort qui lui était réservé par ses camarades à l’ex-MP, Majorité Présidentielle. À tort ou à raison, à raison qu’à tort, que n’a-t-il pas enduré, lui et d’autres, au sein de l’ex-majorité présidentielle ! Toutes les frustrations imaginables et inimaginables! Depuis longtemps, il se savait incriminé, traqué. Il y a longtemps qu’on l’aurait brisé, qu’on lui aurait cassé le cou ou
les couilles, mis en morceaux comme à d’autres (AndréPhilippe Futa, Vital Kamerhe, Christophe Lutundula, Pierre Lumbi, José Endundo, Olivier Kamitatu, Moïse Katumbi, Tryphon Kin-kiey Mulumba, etc.) peu chanceux, parfois maladroits, soufrant d’absence de réseaux dans le dernier carré du pouvoir ou peu dépourvus matériellement pour transformer le mauvais sort, défaire la magie même si beaucoup ont survécu quand on promettait à tous ou l’exil, la décrépitude, l’abâtardissement, l’avachissement. En somme, l’exténuation au propre comme au figuré. Connaissant le jeu et les joueurs, Bahati sème tous ses poursuivants et survit à tous les traquenards. Souvent miraculeusement... Va-t-il survivre à cette guerre du siècle qu’il vient de déclencher, ce combat qu’il a longtemps préparé, mijoté, paramétré au millimétrage ? Lui n’a aucun doute... «Nous allons gagner», répète-t-il invariablement pour remobiliser ses troupes... Ni le momentum de la communauté internationale farouchement opposée au schéma FCC, ni le financement à mettre dans la balance ne fait défaut à ce briscard, vieux routier calculateur de la politique zaïro-congolaise. Mobutu qui avait maîtrisé le personnel politique de son époque et l’a approché, séduit par son esprit de combativité, avait fini par lâcher ces mots à des proches : «Tata oyo, soki opesi ye pouvoir te, okolala pongi te» (cet homme, tant que tu ne l’as pas mis à une position de gestion, tu ne trouveras pas le sommeil). Sous Joseph Kabila, Dieudonné Bolengetenge Balela, candidat questeur de la Majorité présidentielle (aujourd’hui
G-7) faisant partie du ticket présenté, porté, défendu bec et ongles, l’avait échappé belle. Questeur sortant dans le bureau Vital Kamerhe Lwa Kanyinginyi Nkini, Bahati également membre de la Majorité présidentielle, s’était maintenu mordicus dans la confrontation jusqu’à défier officiellement, publiquement Kabila alors tout puissant représenté par un homme de grande confiance et, du coup, hyper puissant, considéré de son vivant dans les chancelleries comme le Vice-Président de la République sinon le Président de la République, Augustin Katumba Mwanke qui fut longtemps ministre délégué à la Présidence de la République tué dans le crash resté non élucidé d’un jet en partance de Lubumbashi sur la piste de Kavumu, à Bukavu, le 12 février 2012, peu avant que les États-Unis d’Amérique ne reconnaissent l’élection de Kabila. Une reconnaissance intervenue quatre jours plus tard. Alexis Thambwe Mwamba a tout été. Mobutiste sorti du secteur privé minier par Léon Kengo wa Dondo alors Premier ministre. Il en fit un terrible patron des Douanes, qui fit trembler la fratrie de Mobutu. Même le patron des patrons congolais, Jeannot Bemba Saolona - le père de Jean-Pierre Bemba Gombo - sentit son odeur, dans des discours publics. Le jet privé du patron des patrons fut cloué au sol pour défaut de paiement des frais des douanes... Ministre des Transports et Communications, ATM connut cette tragédie historique de Type Ka où un Antonov sorti de piste au moment du décollage, allait raser le marché Sumba Zigida bondé, fauchant des centaines d’hommes, femmes, enfants.
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Il n’a jamais eu ni enquête, ni responsabilités établies. Les victimes abandonnées à ellesmêmes! Puis ce dossier devant la justice internationale : celle de l’avion abattu au-dessus de Kindu, sa propre ville, en pleine rébellion du RCDGoma, dont imprudemment, il revendiqua l’acte sur des médias internationaux. Puis, des mots, des phrases terribles à l’endroit de ses propres magistrats. Lui, ministre de la Justice, certainement à raison. Magistrats outrés qui peinent à demander des comptes... Il y a des journalistes qu’il a insultés publiquement et l’ont mis sous embargo. Puis, des élus nationaux traînés dans la boue à Goma, publiquement, au point d’avoir couru le risque d’une destitution après une motion de défiance débattue et mise au vote. Un bulletin et un seul aurait manqué au comptage des voix pour la démission de l’alors ministre des Affaires étrangères. Sauvé par un certain Évariste Boshab Mabudj Mabilieng, on peut imaginer comment... Il y a l’affaire des «mercenaires américains» surgie avec l’arrestation, le 24 avril 2016 à Lubumbashi, de l’Américain Darryl Lewis, lors d’un meeting dispersé de l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe, transféré à Kinshasa. Le 29 juillet 2016, Darryl Lewis dépose devant la Cour du district de Washington D.C., une plainte visant le chef des services des renseignements congolais et le ministre de la Justice qui n’a jamais enfilé autour de son cou, l’étole rouge du PPRD trop fier d’être et de rester un indépendant, attaché à la seule personne de Joseph Kabila. (suite en page 4).
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À nos Un plat «Vengeance» lecteurs qu’on déguste surgelé tera Tshiamala poste un tweet peu après: «Bahati Lukwebo : «On doit veiller aux prochaines élections parce qu’il y a des gens qui préparent la tricherie». Venu de la bouche d’un ministre... d’État (au Plan), l’alerte fait sérieux. Sauf démenti, les commentaires à qui mieux mieux vont s’emballer!» (lesoftonline 5/01/2018 12:02:00 am, édition papier n°1433, datée 30 avril 2018).
(suite de la page 2).
Du moins, croit-on.
Griefs brandis par l’Américain : violences physiques et tortures... L’Américain réclame 4,5 millions de US$ aux autorités congolaises en réparation pour ces faits subis pendant près d’un mois lors de sa détention dans un cachot de l’ANR, dans le but de lui extorquer de faux aveux. Mais choisi par Kabila lui-même qui l’apprécie pour son audace et célébré par le PPRD, ATM droits dans ses bottes. Vent debout. Ce qui ne va pas sans quelques grincements de dents au PPRD. Qu’importe! «Un Chef, on obéit ou on se vire», ironise quelqu’un paraphrasant l’ex-ministre socialiste français Jean-Pierre Chevènement : «un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l’ouvrir, ça démissionne». LE SERPENT QUI S’ARRÊTE, PUIS AVANCE. Face à Thambwe, Bahati n’a pas été retenu par Kabila. Qu’importe! Il a été au combat. Il a été... écrasé? Non! Battu par le candidat FCC tout puissant dans les assemblées. 65 voix contre 43 pour le dissident Bahati radié du FCC bien avant le vote, pour avoir maintenu sa candidature. «Trop c’est trop ! Ils ne nous intimideront pas»... Son propre regroupement AFDC-A qui revendique 13 sièges au Sénat est dépiécé. Si, à la fin du vote, Bahati félicite le champion, l’affaire est entendue. Le FCC (ex-MP) lui a promis la guerre. Elle sera longue, très longue... Ici, tous le connaissent. Dans le passé, il avait déjà nargué un candidat alors kabiliste. Dans un système électoral jamais transparent, nul ne saura jamais, qui, de Bahati et de Bolengetenge, l’emporta ce jour-là. Même si c’est Dieudonné Bolengetenge Balela qui fut proclamé... Le 24 février 2009, après que le bureau Kamerhe fut sacqué et que des élections furent organisées, il n’y avait eu que du Bahati, Bahati, Bahati, Bahati, peu ou pas de Bolengetenge, puis Bahati, Bahati qui reprenait de plus belle. Présent à plusieurs titres dans la salle, vissé sur le strapontin, au milieu en dernière ligne de l’hémicycle, suivant le dépouillement radio-télévisé en direct, le député Katumba Mwanke faillit faire un AVC. Il n’était pas le seul. Tant Bahati
Le 19 fév. 2021, le Président Félix Tshisekedi en audience au Palais de la Nation avec le bureau d’âge du Sénat en présence de Modeste Bahati à la tête du ticket de l’Union sacrée à la présidence du Sénat. PHOTO PRÉSIDENCE. menait la course triomphalement en tête... Cet homme né le 13 janvier 1956 à Katana au Sud Kivu, issu de la Société civile, passé à la politique d’abord comme P-dG de la SONAS (sous monopole) et plusieurs fois ministre (Travail, Plan, Économie, etc.) sait donner coups et insomnies à qui lui cherche noise. «Il est comme un serpent qui se déplace et qui s’arrête quand on le frappe mais reprend sa marche en avant et s’arrête quand on le frappe, mais ne lève jamais le pied tant que ses intérêts n’ont pas été pris en compte mais peut se satisfaire d’une offre alternative quitte à reprendre le combat pour une offre plus alléchante», témoigne un homme qui l’a longtemps approché dans l’ancien GPI, Groupe Parlementaire des Indépendants dont la présidence fut exercée longtemps par le Député Tryphon Kinkiey Mulumba, et qui comptait en son sein un certain Alexis Thambwe Mwamba bientôt ministre des Affaires étrangères présenté par sur une liste où on retrouvait en tête Tryphon Kin-kiey Mulumba, présentée par Bahati Lukwebo au Premier ministre d’alors Adolphe Muzitu Fundji. Et, un autre Athanase Matenda Kyelu, ministre des Finances présenté par... Bahati Lukwebo, le même au Premier ministre d’alors Antoine Gizenga Fundji, reconduit par Adolphe Muzitu Fumutshi, quand Bahati trônait à la questure sous Kamerhe. «C’est à cette époque que Bahati tissa sa toile en consolidant ses arrières, sous un Kamerhe peu regardant sur la caisse tenue par un frère de
sang», témoigne un autre. Les relations entre les deux hommes n’ont jamais été franches. «Dans un Kivu où on vous dit oui quand c’est non, les relations humaines n’ont été qu’ainsi», tempère un sociologue. Quand le 25 mars 2009, Kamerhe remet sa démission, accusé de crime de lèse-majesté après des déclarations hostiles le 21 janvier 2009 sur des opérations militaires conjointes entre FARDC et l’armée rwandaise, Forces armées rwandaises dans le NordKivu, et passe à l’opposition, ses relations avec Bahati demeuré pro-Kabila, restent floues. IL S’ÉCRASE MAIS N’EN PENSE PAS MOINS. Quand le G-7 se crée, il s’en trouve pour documenter, expliquer, affirmer qu’à l’origine, le groupe de ces sept personnalités (Charles Mwando Nsimba, Pierre Lumbi Okongo, Christophe Lutundula Pene Apala, Charles Kyungu wa Kumwanza, Olivier Kamitatu Etsu, José Endundo Bononge, Banza Maloba, puis, plus tard, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge) traitées par l’alors gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe qui rejoindra bientôt son G-7, était à 8. Le huitième c’est Bahati qui, au tout dernier moment, a quitté le navire, ayant trouvé son compte : une «petite récompense» en promotion passant au Gouvernement Matata, du ministère du Travail (l’avant dernier dans la hiérarchie) à celui à très bon goût de l’Économie nationale mais délesté des PME...
Pourquoi? En rage, Bahati se rappelle qu’il est le mal aimé, s’écrase mais n’en pense pas moins. Même si au ministère du Travail qui, devenu à son départ une Vice-Primature, Bahati trouve là une énième explication de maltraitance, il avait eu sous son escarcelle deux services convoités par des connaisseurs, INSS (depuis CNSS), INPP où il a tissé d’excellents rapports avec les deux administrations et pénètre les chancelleries notamment nippone qui, sur présentation de dossiers qu’il sait monter, apporte du financement pour la construction d’immeubles. Le génie a pu se frotter les mains... L’homme qui l’a remplacé, le PALU Willy Makiashi bombardé VicePremier ministre (4 ans, 7 mois et 6 jours à compter du 8 décembre 2014) assumant souvent l’intérim du Premier ministre, n’y a vu que du feu. «Le week-end dernier, il n’y avait que ça! Ce pavé dans la mare. Le ministre du Plan avait-il choisi de s’en aller loin (très loin) de la Majorité Présidentielle? Lors d’une réception samedi 28 avril de ses nouveaux adhérents, Modeste Bahati Lukwebo déclare, rapportent des journaux en ligne : «Nous sommes dans la Majorité Présidentielle. Nous voulons que ça soit clair : «nous n’accepterons aucune décision qui sera prise sans nous par un groupe de gens au sein de la Majorité Présidentielle. L’AFDC doit être associée à toutes les décisions stratégiques de la MP. Au cas contraire, nous n’accepterons aucune décision qui sortirait de ces réunions». Animateur d’un site en ligne, Stanys Buja-
KABILA À MALIN MALIN ET DEMI. Qui vraiment, au sein de l’ex-Majorité présidentielle, lui jetterait la première pierre? Cette Majorité, véritable caste d’hypocrites, chacun voulant placer et faire triompher son mot à l’Autorité Morale, installant des ministres ou autres hauts fonctionnaires dans diverses équipes gouvernementales et présentés comme membres de l’opposition alors qu’ils y vont en service commandé, reportent aux mentors et versent des prébendes, ces parts prélevées sur des revenus ou des contrats mirobolants revenant de droit au mentor pour sa subsistance et en compensation de la fonction octroyée. Après Mobutu, Kabila a mis du temps à connaître son personnel politique mais y est parvenu à la fin de son règne. Quand mercredi 8 août 2018, il désigne peu avant midi le Secrétaire général de son parti présidentiel PPRD Emmanuel Shadary Ramazani, candidat président de la République après qu’il eût tenté lui-même en vain de rempiler, jamais accompagné ni par sa cour qui conteste son expertise, ni par la communauté internationale cordialement hostile à la perspective d’un troisième mandat quand elle autorise dans la sous-région, le président place un piège devant ses caciques, chacun résolu à lu succéder. Ce 8 août était la date limite de dépôt des candidatures pour tout Candidat Président de la République. Le scrutin était annoncé pour le 30 décembre. Le long chemin de croix mis en place par une Centrale électorale nationale... indépendante ou une administration fiscale briefée et en collusion avec le pouvoir était tel que si vous ne vous étiez pas pris à temps, il vous était impossible de (suite en page 5).
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evonsnous l’écrire ? Qui l’ignore qui sache lire quand l’identité de ce journal est écrite à la première comme à la dernière des 20, 24, 32 pages voire plus de ce journal en lettres capitales et en gras ? «Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de Finpress Group».
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nternational Le Soft ou Le Soft International, ditesle comme vous voulez, est un journal de droit étranger, enregistré à l’AMP, Agences et Messageries de la Presse belge SIP-AFRIMAGES, à l’adresse B-1410 Belgique, tél +32488205666 Fax 00322-3548978, eFax 00-1-707-313-3691, présent sur le territoire r-dcongolais suite à un accord conclu avec le ministère de la Communication et des Médias sous forme d’autorisation de diffusion délivrée par le ministre de la Communication et des Médias Lambert Mende Omalanga à la date du 13 janvier 2008 (M-CM/LMO/0321/ MIN/08). International Le Soft (ou Le Soft International) à ne pas confondre ni avec FINPRESS ni avec une identité quelconque, n’est pas de droit congolais.
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l n’a aucune carte, n’est membre d’aucun syndicat ni d’aucune organisation professionnelle congolaise, ne participe à aucune activité d’aucune organisation patronale ou professionnelle avec toute conséquence juridique que cela implique mais le monde étant ce petit village planétaire de Mac Luhan, la publication se dit solidaire avec la corporation d’ici et d’ailleurs.
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L’histoire du balancier que le FCC n’avait jamais su prévoir (suite de la page 4). même si, au final, des candidats aiguillés ont pu être accompagnés. Ayant retiré le fameux «jeton de file», ils ont pu payer la caution ou se la sont fait payer en atteignant l’autre rive... Or, la veille, 7 août, Kabila avait réuni tous ses cardinaux dans sa ferme à l’est de la Capitale, à Kingakati, et avait laissé chacun se convaincre qu’il était le dauphin choisi avant de demander qu’ils regagnent la maison en toute sécurité en laissant le téléphone ouvert. Le nom leur serait annoncé «d’ici la nuit...». C’est finalement le lendemain peu avant midi que Kabila sort du chapeau le nom de Ramazani lui-même surpris, après que Matata (de la même province du Maniema comme Shadari) ait été rayé, honni, rejeté par ses co-régionnaires. LEVER LE PIED ET C’EST TARD. À malin malin et demi. Se sachant piégé, chacun des candidats dauphin avait pu apprêter son dossier, engagé des sommes colossales, mis en place matériel et équipes de campagne. Dans la matinée de ce 8 août, Bahati qui s’était laissé convaincre que ce serait lui, a déployé ses militants portant son drapeau rouge dans les environs du siège de la Centrale électorale. Qu’importe! Si ce n’est pas lui. De toutes façons, il rattrapera le temps perdu et arriverait à temps à déposer son dossier. Sauf que Nangaa - le même aux ordres, savait qui il allait recevoir, avait calé ses rendez-vous. Une journée de travail n’a jamais été élastique. Elle n’a que 8 heures. Après, il faut lever le pied... Bahati trop tard! Les événements vont s’accélérer à un tel rythme qu’il ne lui restait plus que de jeter l’éponge, accepter ce combat perdu, réaffirmer stratégiquement «son allégeance, sa fidélité, sa loyauté, etc., à l’Autorité Morale de la Majorité Présidentielle», les yeux rougis de larmes. Jamais dupe, Kabila a fait fonctionner ses services qui ont documenté et l’ont informé. Le coup de maître a magistralement marché. En sanglots, les hommes sont revenus dans les rangs... Dans son salon, avec des proches, Kabila savoure une énième victoire. Mais Bahati, si bien traité par son ami Mobutu, n’a rien oublié.
L’hémicycle de la Chambre haute du Parlement congolais, Palais du Peuple. DR.
Aux Législatives nationales du 30 décembre 2018, il a, à nouveau, mordu la poussière, trop mal inspiré en migrant de sa circonscription d’origine de Kabare - où il n’avait pas été élu en 2006 - pour la ville de Bukavu contestataire comme jamais et toujours aussi acquise à l’opposition portée cette fois par Kamerhe. Or, Bahati est le tout puissant ministre du Plan de Tshibala - donc de Kabila - avec lesquels la ville n’entend rien avoir de commun. En revanche, longtemps soupçonné d’être tout sauf kabiliste, tout logiquement, la Centrale électorale kabiliste jusqu’aux ongles, l’a logiquement sorti de la liste des élus. Qu’importe! Cet homme qui pèse lourd (de nombreux immeubles dans plusieurs villes du pays, plusieurs dizaines de millions de $US), qui a toujours su retrouver sa place auprès des juges (en 2006, ce fut par la Cour suprême qu’il est venu à la Chambre basse), sait mettre en jeu sa fortune, cette fois pour la Chambre haute. Bahati le savait : face à ATM, il s’agissait du combat de la vie. Il a juré... Il visait le prestigieux fauteuil de cuir haut perché, succéder au géant Léon Kengo wa Dondo, l’homme qui battit tous les records en étant nommé trois fois Premier ministre de Mobutu. Le perchoir et rien d’autre, qui lui permettrait, en cas de vacance à la présidence de la République - hypothèse souvent avancée au PPRD - d’être Président de la République, d’incarner l’État congolais, même pour quelques semaines. Bahati a oublié les calculs du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie sous couvert du Front Commun pour le Congo qui cherche du pur sang, du dur, capable de faire front aux calculs
supposés de son soit-disant allié CACH. Le portrait robot a donc exclu Bahati de l’enjeu... Mercredi 8 juillet 2019, lors d’une réunion du Saint des saints du FCC dans une salle du Kin Plaza Arjaan by Rotana, Bahati en sort fort contusionné. Sur le modèle consommé de l’ex-Majorité présidentielle, tous les chiens de garde particulièrement redoutables, des molosses enragés, ont été lâchés. Menaces, injures, vérités contenues, etc., tout passe publiquement. Ses frères du Sud-Kivu se cachent le visage, évitent tout contact visuel avec un reclus. Trop dangereux pour la suite des événements. IL REVIENT AU GALOP... Le président de l’Afdc-A a-t-il trop longtemps joué avec le feu? Kabila lui, a pris le temps de le maîtriser. L’ancien Président s’en prend violemment à ces proches qui l’avaient longtemps retenu quand la décision avait été prise de sortir ce bagnard du clan. Dans une déclaration publique non signée, un délai de 48 heures lui est donné de s’amender publiquement, en faisant un nouvel acte d’allégeance. Kabila à la manœuvre... Le communiqué du 9 juillet de la Conférence des Présidents des Regroupements politiques membres du FCC, signe l’arrêt de mort de Bahati. «La Conférence des Présidents (décide) la suspension à durée indéterminée de l’honorable Bahati, responsable du regroupement AFDC/A du FCC; par conséquent, il est demandé aux cadres et élus du regroupement AFDC/A de présenter à la coordination du FCC un nouveau leadership devant représenter leur regroupement auprès des organes du FCC ; les chefs des regroupements réaffirment leur loyauté à l’autorité
morale du FCC, l’honorable Sénateur Joseph Kabila Kabange et renouvellent leur attachement aux idéaux portés par le FCC». C’est peu connaître ce Shi de Kabare qui n’attendait que ça. Bahati claque la porte de Kabila et de son FCC. «Je reprends mon autonomie. Merci pour la collaboration et pour tous les bons moments passés ensemble». La guerre est repartie de plus belle avec la contreattaque qui a réuni en trombe les états-majors dans un salle d’hôtel de Kinshasa, étole rouge liturgique de prêtre ou diacre catholique entre les épaules. Le communiqué lu par le ministre honoraire de l’Industrie, Rémy Musungayi Bampale, ne fait pas de quartier. Avec la même forme, il dénonce le climat de haine, d’animosité et les règlements de comptes devenus un mode gestion au sein du FCC ; renouvelle sa confiance au Président et Autorité Morale du Regroupement Politique AFDC-A, l’Honorable Sénateur Modeste Bahati Lukwebo; fait observer que la déclaration faite en date du 5 juillet 2019 par un groupuscule d’élus et de non élus de «notre regroupement», ne peut engager l’AFDC-A; invite particulièrement les Députés Nationaux à examiner scrupuleusement les disposition pertinentes des articles 110 de la Constitution et 95 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale; met en garde tous ceux qui tentent de débaucher en son sein car ils n’auront ni légitimité ni légalité pour engager notre regroupement. L’AFDC-A reste une et indivisible». Nul doute, avec cette guerre du perchoir, le pays a failli vivre un cataclysme. Même si ATM a ces mots à la bouche : «Qu’importe les résultats ! Je
veux me retrouver avec mon frère Bahati pour travailler comme sénateurs». Puis : «Je ne suis pas saint mais les sénateurs vont découvrir une fois élu, la vraie personne d’Alexis». «La vraie personne»? Chasser le naturel, il revient au galop. Lui, l’homme qui n’ouvrait jamais la bouche sans faire une bourde. Dans une vie passée, un jour, l’ancêtre du Soft International - Le Soft - écrit - in tempore no suspecto - que «si le mot arrogance n’existait pas, il porterait certainement celui d’Alexis Thambwe Mwamba». ÇA SE DÉGUSTE... SURGELÉ. Comment être un homme public - politique en l’occurrence - et avoir l’injure, l’excès verbal aussi facile? L’excès? ATM a la vérité facile. S’il appelle tout le monde «mon ami», s‘il vient à vous détester, il vous le dira cru. Voire, il vous le crachera. Si vous le prenez bien ou... mal, ça ne lui fera ni chaud ni froid ! Cet homme n’a jamais su comment et pourquoi présenter des excuses. Jusqu’au jour où, en mai 2020, au Sénat, il se retrouve dans les cordes, poussé par sa «collègue» Bijoux Goya Kitenge qui le stoppe net alors qu’il était bien engagé dans une avalanche d’insultes et de grossièretés... La sénatrice avait initié une question orale adressée à son président de chambre en vue de savoir comment avait-il pu engager des millions de US$ pour réfectionner la grande salle de la plénière sans requérir l’autorisation légale de la plénière. Pour toute réponse, c’est des secrets d’Alcôve que sert, du haut de sa chaire, le président de la Chambre haute. - Oui, elle m’a téléphoné plusieurs fois m’invitant chez elle pour manger et boire du Champagne et... candidate au poste de questeur, les responsables du FCC ont rejeté son nom, estimant qu’elle était trop légère pour avoir le profil de l’emploi... Mais elle me disait que c’était une opportunité pour qu’on se fasse du fric à deux. Mais, moi, du fric, j’en ai déjà assez pour moi-même et pour ma famille... Si ATM s’est laissé arrêter, les dégâts - même collatéraux - sont incalculables. Pleurs et guerre totale à la Chambre haute. C’est le début
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de sa descente aux enfers. En avril 2019, il ouvre le feu qui conduit à la guerre totale entre FCC et CACH. À la base, la crise de COVID-19 et les mesures de confinement du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dont l’état d’urgence décrété le 24 mars. Dans un régime semi-présidentiel ou semi-parlementaire, l’état d’urgence répond à un protocole strict. En scène, le Parlement et la Cour constitutionnelle. Accusé de souvent violer la Constitution, le Président est soupçonné d’avoir outrepassé ses pouvoirs. Et, à la clé, la menace de destitution via le Congrès. Tout cela déclaré en haute et intelligible voix sur une radio privée commerciale. La perspective d’un congrès réveille l’UDPS et des proches du Président. Président a.i du parti présidentiel, Jean Marc Kabund-A-Kabund réclame le droit de réplique, dénonce une sortie injustifiée de 7 millions de $US pour ce Congrès. Une motion de destitution est lancée contre lui. Humiliante... La revanche de Kabund ramène aujourd’hui au perchoir le honni d’hier appuyé par 84 sénateurs majoritairement venus du FCC, passés à l’Union sacrée de la Nation et qui n’aura, dans une semaine, le 2 mars aucun contradicteur face à lui. Même modèle qu’à la Chambre basse où Christophe Mboso N’Kodia Pwanga passa comme une lettre à la poste. Le ticket dévoilé du bureau définitif présente un homme du Grand Kivu à la présidence tandis-que la 1ère Vice-présidence va à un ressortissant du Grand Kasaï, le sénateur Samy Badibanga Ntita va du coup, rempiler à son poste. Au poste de 2ème Vice-président, des candidats de l’Équateur vont s’affronter dont Jean de Dieu Moleka Liambi, Valentin N’Vene Gerengbo, José Endundo Bononge tandis que la questure donnée à la Grande Orientale sera disputée entre Mme Mme Carole Agito et Jean Bakomito, le rapporteur et le rapporteur adjoint seront respectivement des originaires du Kongo Central (Nefertiti Gudianza Bayokisa Kisula) et du Grand Bandundu (la PALU Ida Kidima Nzumba). Pour Fatshi, affaire bouclée. Fumée blanche... ALUNGA MBUWA n
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Toutes les têtes couronnées balayées
Union Sacrée, le Grand Chelem En 2021, ceux qui ont quitté la scène politique : de g. à dr., le président de la Cour constitutionnelle Benoît Lwamba, les présidents des Chambres Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi (Chambre basse), Alexis Thambwe Mwamba (Chambre haute), le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. DR.
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e premier à quitter la scène fut Benoît Lwamba Bindu. En juillet 2020, le visage de la Haute Cour du pays disparaissait sur la pointe des pieds abandonnant tout derrière lui. Un départ qui donna lieu à une vive polémique. L’ex-parti présidentiel PPRD reste sans voix. Inconsolable. Il croit rêver. Ce fut pourtant la réalité. Le tout puissant Haut Magistrat sur lequel le parti politique avait basé toute sa stratégie de vie et de survie avait bel et bien quitté la scène. De lui-même. Face aux pressions politiques directes irréfragables, de moins en moins supportables venues des caciques de son ex-parti, il avoue son impuissance, jette l’éponge aux pieds du Président de la République auprès de qui il sollicite des facilitations afin qu’il s’en aille aussi loin que possible de la scène politique. Le Président lui ouvre les portes d’une Europe qui l’avait blacklisté - lui et des camarades de son désormais ex-parti après des accusations de corruption électorales. Le second personnage à faire ses adieux en abandonnant son marteau est Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi. La toute puissante présidente de la Chambre basse ne s’était jamais imaginée que son tour viendrait, qu’il allait se précipiter, que les choses iraient si vite. Ce fut pourtant à la vitesse lumière... Élue le 24 avril 2019 présidente du bureau de l’Assemblée natio-
nale, les députés en majorité de son propre camp la destituent le 10 décembre 2020 : 281 voix contre 200. Dans la foulée, tout son bureau... Le troisième est le Premier ministre Ilunga Ilunkamba. Le 27 janvier 2021 - soit un mois et demi après la chute du bureau Mabunda - c’est donc au tour du Chef du Gouvernement de s’en aller. Sur 377 députés, 367 lui retirent la confiance, 7 votent contre, 2 s’abstiennent et un bulletin nul. Vote sans appel... L’un aprèsv l’autre, tous tombent. Sacrifiés. Restait un nom sur la liste : le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba. Mais revenons sur la chute du Premier ministre. Qui l’aurait cru? Ilunkamba fit fort de le rappeler. À peine la même assemblée venait de lui renouveler sa confiance par le vote du budget 2021... Est-ce la même logique qui lui fait faire le voyage du Katanga jusqu’à la lointaine autre ferme de l’ex-président devenu définitivement un gentleman-farmer où il s’entend dire - discours repris par «sa communauté katangaise» qu’il vante - qu’il ne pouvait jeter l’éponge, qu’au contraire, il lui fallait poursuivre sa mission à la tête de l’Exécutif... Ilunkamba l’écrit dans nombre de courriers. Y croit-il ou est-ce un baroud d’honneur? Il n’est pas question pour lui de s’en aller. Il ne reconnaît (toujours pas) le bureau d’âge qui est un bureau provisoire. Il attendra l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale, seul habilité, à ses yeux, à traiter de son
sort. Sans doute était-il loin de s’imaginer que les carottes, de toutes façons, étaient cuites... Mais l’outrage commençait à prendre corps. Quand il voit le grand nombre de députés qui s’expriment contre lui, en tête des Katangais, Ilunkamba attend encore, explique-til, dans un courrier, qu’il en soit notifié. Mais par qui donc? Sans doute pense-t-il pouvoir arrêter le temps... Mardi 2 février, se sachant cerné, à la fois par la justice qui l’accuse de détournement de fonds publics (plus de 5 millions de $US passés de la banque à son domicile, puis l’IGF, Inspection Générale des Finances qui lui brandit, par courrier fuité sur les réseaux sociaux, 107 milliards de CDF - près de 600 millions de US$ non retraçables) et par les sénateurs qui réclament son départ par motion de censure, Alexis Thambwe Mwamba lâche : «Nous sommes en démocratie. Un poste ce n’est pas pour la vie. Si ceux qui m’ont élu décident de me désavouer, il n’y a aucun problème, je m’en irai...». Cela ne l’empêche pas d’user de tous les artifices et d’abuser de son marteau pour déclarer la séance levée et précipiter la fin d’une session extraordinaire qui n’aura duré au final que moins de trois heures. Certainement la plus courte de l’histoire du Parlement congolais ! Sauf qu’à malin, malin et demi. Un caucus de sénateurs désormais inscrits sur les listes de l’Union Sacrée de la Nation prônée par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, portée à la foix
par les Congolais que par les chancelleries occidentales et les chefs d’État africains, ne veut rien entendre. Il veut en découdre, et tout de suite, sans perdre une minute... Au tennis, cela s’appelle le Grand Chelem quand un joueur remporte au cours d’une même année les quatre tournois les plus prestigieux et les plus difficiles à gagner sur le circuit professionnel international. C’est l’Open d’Australie à Melbourne en dur qui ouvre la troisième semaine de janvier; ce sont les Internationaux de France de tennis à Paris à «Roland-Garros» sur terre battue qui commencent la dernière semaine de mai ; c’est le tournoi de Wimbledon «The Championships» à Londres sur gazon qui débute la première semaine de juillet; c’est l’US Open à New York en dur qui débute la dernière semaine d’août. À ce jour, ce sont des prodiges (Andre Agassi, Rafael Nadal, Serena Williams, Roger Federer et Novak Djokovic) qui sont parvenus à détenir les quatre titres du Grand Chelem simultanément. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et l’Union Sacrée de la Nation ont mis le cap sur le Grand Chelem. Il n’y a aucun doute. REFONDATION. Tout part du discours du 6 décembre 2020 qui s’inscrit dans l’histoire comme le discours fondateur de la nouvelle vision du Président de la République. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n’est pas allé par quatre chemins. D’une part, explique-t-il, «le Gouvernement de coali-
tion formé au lendemain de l’alternance politique intervenue en janvier 2019 (n’ayant) pas permis de mettre en œuvre le programme pour lequel (le Candidat n°20) a été porté à la magistrature suprême, que d’autre part, ce gouvernement n’a pas été capable de répondre aux attentes et aux aspirations de notre peuple, de même «le rejet de la coalition entre le Front Commun pour le Congo et le Cap pour le Changement» ayant été «mis en évidence à une écrasante majorité», ou le Président de la République se reconstitue «une nouvelle coalition réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée Nationale» pour accompagner sa vision d’«une démocratie exemplaire et d’un véritable État de droit», en clair, de lutte contre «le cancer de la corruption» et l’impunité, celui «de voir émerger un Congolais nouveau pour un Congo debout, entamant résolument sa marche vers le progrès» ou, «fort de ce que les raisons de dissolution sont réunies en ce qu’il existe effectivement une crise persistante cristallisée notamment par le refus du Parlement de soutenir certaines initiatives du Gouvernement comme ce fut le cas lors de la prestation du serment des membres de la Cour Constitutionnelle», le Chef de l’État usera «des prérogatives constitutionnelles qui (lui) sont reconnues, pour revenir vers (le) peuple souverain, et (lui) demander une majorité». Un Président plus que jamais très décidé. «Près de trois semaines durant, avec les repré-
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sentants des différentes forces politiques et sociales du pays, j’ai eu le privilège d’aborder les sujets les plus préoccupants pour l’avenir de notre pays. J’ai recueilli des mémorandums, cahiers de charges, notes, projets et autres courriers aussi bien individuels que collectifs. J’ai été impressionné par la clarté des analyses et recommandations de mes différents interlocuteurs. J’ai ressenti l’immense douleur, doublée de révolte, de mes compatriotes face à la situation d’instabilité et de guerre larvée qui perdure dans une partie du pays ; j’ai été anéanti par les témoignages renouvelés des victimes d’atrocités ; j’ai mesuré la soif, exprimée par tous, d’une démocratie exemplaire et d’un véritable État de droit; j’ai compris que notre peuple et la majorité de ses élites, ne supportent plus d’être pris en otage par le cancer de la corruption, des traitements discriminatoires, des discours creux et démagogiques; j’ai ressenti la lassitude de nombre d’entre vous, toujours plus impatients de voir des résultats concrets sur le front socio-économique changer leur quotidien et celui de leurs enfants. J’ai pris bonne note des attentes précises de chaque catégorie consultée, ainsi que celles spécifiques aux différentes provinces». Le Président de la République avait mis un nouveau cap pour le Congo et pour ses populations. C’’était bien clair : ou ça passe ou ça casse, advienne que pourra. Nulle autre perspective n’avait été envisagée... D. DADEI n
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PPRD-FCC mort subite
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’aucuns - et ils n’avaient pas toujours tort - lui vouaient le destin d’un AKM - Augustin Katumba Mwanke l’homme fort jamais remplacé de l’entourage de Joseph Kabila, qui fut de tous les secrets d’État, organisa tout pour le Président, géra tous ses comptes à l’étranger tout au moins d’après ce qu’on en dit, mort mystérieusement le 12 février 2012 dans le crash d’un jet privé non élucidé à l’atterrissage sur le tarmac du petit aéroport de Kavumu, à Bukavu. Mais voilà que Néhémie Mwilanya Wilondja, le puissant DireCab du Président de la République Joseph Kabila est moqué, humilié, désacralisé, abandonné... En cause, les claques répétées du Front commun pour le Congo après l’échec à la Présidentielle qui préfigure la fin de la Kabilie - le déboulonnage.
La petite histoire raconte que le FCC est né de l’imagination fertile d’un ex-cadre du MLC, parti politique de Jean-Pierre Bemba Gombo. L’homme qui lança le «made in Congo», porta Le Centre sur les fonts baptismaux en compagnie d’un ami ex-vice-gouverneur en province Orientale Joseph Bangakya et le pasteur Daniel Ngoy Mulunda-Nyanga, suggéra de se prénommer «Macron» (du nom du nouveau et jeune président français Emmanuel Macron) mais «Macron congolais», venait de rallier Joseph Kabila Kabange au lendemain des concertations de l’hôtel Royal. Il sera nommé peu après le 7 décembre 2014 ministre dans le Gouvernement Matata II sauf qu’il n’aura pas assez de courage de s’assumer en intégrant l’ex-Majorité présidentielle sous sa forme initiale. Si «le Chairman» JPB donna son accord à cette jonction s’il ne l’avait pas carrément sollicité comme celle de son n°2 au parti, Thomas Luhaka Losenjola, alors Secré-
De haut en bas, de g. à dr., Néhémie Mwilanya Milondja, Emmanuel Ramazani Shadari, Francine Muyumba Nkanga, Évariste Boshab Mabudj-maBilenge, Aubin Minaku Ndjalandjoku, Henri Mova Sakanyi, Aggée Aje Matembo Toto, Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’sefu. DR. taire général du MLC qui hérita du ministère des PTNTIC replacé au niveau d’une Vice-primature - l’homme fort de Gemena regrettera longtemps cet acte puisque ses deux hommes ayant pris goût du pouvoir, ne retournèrent point à la maison. COMMENT IL DONNA NAISSANCE AU FCC. Si le premier a connu des hauts et des bas au point de se contenter désormais, à l’exécution de son schéma, d’un poste de vice-ministre dans l’équipe Ilunkamba, Luhaka a, au contraire, fait carrière dans la Kabilie faisant valoir d’autres arguments qui n’ont rien d’objectif, ni de politique et à la base aujourd’hui de la subite extinction - mais une extinction attendue - du FCC et demain, celle du PPRD. Au moins, ç’en est fini des 303 députés FCC «sûrs et acquis» et il y aura plus jamais de FCC bling-bling, arrogant et vantard. Désormais, c’est le chacun pour soi. Kabange Numbi veut le FCC Renaissance, Steve Mbikayi le FCC Rénovateur, Guy Kwete le FCC Républicain, Agée Matembo le FCC Progressite. Fin tragique. Désormais, les langues se délient. C’est le puissant Néhémie dont des FCC purs et durs réclament désormais publiquement la tête. Steve Mbikayi @ Cartesien243: «Après le énième échec, nous attendions une auto-
critique sévère suivie de démission. Rien de tel! L’équipe perdante depuis la présidentielle continue! Co-fondateur du FCC, nous récusons l’actuelle coordination. Et, dorénavant, nous prendrons des initiatives courageuses pour sauver les meubles». «Nous remercions les camarades qui étaient à la manœuvre jusqu’à ce jour. L’heure du renouveau est arrivée. On ne change pas une équipe qui gagne mais celle qui multiplie les échecs malgré les occasions répétées de corriger les erreurs. Plusieurs ont failli dans la gestion des hommes» (Sénatrice Francine Muyumba Nkanga @Muyumba). Il va certainement falloir tout reconstruire, avec d’autres têtes, une autre technostructure. Sans que personne ne sache quel sort demain attend qui au sein de ce FCC. L’histoire est loin d’être écrite. Il faut au moins être sûr d’un fait : le FCC c’est fini... Plus personne ne reviendra jamais à ce FCC. Un seul coup a suffi pour provoquer une mort subite. Un coup tiré par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Signe qu’en réalité, le FCC n’a jamais vraiment existé... C’est en quittant le gouvernement le 14 novembre 2016 que Germain Kambinga Katomba fit germer son projet de Front Commun pour le Congo aussitôt adoubé par Aubin Minaku Ndjalandjoku alors puissant président de l’Assemblée nationale,
fonctions qu’il cumule avec celles de Secrétaire général de la Majorité Présidentielle.Minaku réussit le tour de main de normaliser ses relations électriques avec Néhémie, parvînt à convaincre le puissant Directeur de Cabinet du Président Kabila sur l’importance sinon l’urgence de préparer l’après élections 2017 (ou 2018, qu’importe!) annoncé comme devant être un désastre pour le pouvoir après qu’un groupe de personnalités dites de G-7 eût, le 25 septembre 2015, contre toute attente, claqué les portes de la Majorité présidentielle pour passer à l’opposition pure et dure et rallier l’ex-gouverneur multi-millionnaire du Katanga, Moïse Katumba Chapwe. C’est du lourd qui s’en alla : un ancien ministre de la Défense nationale Charles Mwando Nsimba qui avait pourtant identifié la majorité parlementaire au titre d’informateur; l’ancien Conseiller spécial du Président de la République en matière de sécurité, Pierre Lumbi Okongo; l’ancien gouverneur du Katanga Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza; l’ancien 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, Christophe Lutundula Pene Apala; des ministres qui rendirent leurs tabliers tel l’ancien président de l’Assemblée nationale Olivier Kamitatu Etsu, ministre du Plan (8 décembre 2014-25 septembre 2015), un ministre des Sports, Sama Lukonde Kyenge nommé sous Félix Tshisekedi,
Directeur général de la Gécamines. Des espaces qui comptent : le Katanga, le Kivu, le Bandundu, le Sankuru. Mais surtout, des intelligences... et de la mobilisation qui feront désormais défaut à la MP. Préparé dans la plus grande discrétion dans des cellules de stratégie de la MP, le projet qui reçut le visa du président de la République - Autorité Morale de la MP - est présenté en juillet 2018, lors d’une réunion houleuse «au lieu habituel» - le Procoki - du Bureau politique. Le moins que l’on puisse dire est que l’idée faillit être retoquée comme jamais auparavant. Les stratèges de la Kabilie doivent revoir leur copie, joindre le président Kabila avant de revenir tenter de faire baisser la colère. C’est celle qu’exprime désormais le parti politique ANADEC de l’actuel ministre de l’Aménagement du Territoire, Aggée Aje Matembo Toto qui, dans sa déclaration politique du 15 décembre, évoque «les frustrés, les découragés, les démobilisés, les marginalisés, les incompris, les étouffés, les laissés pour compte» avant de dénoncer «un groupe de caciques ayant échoué à fédérer la cohésion et l’unité, brillant par une incompétence notoire, naviguant à contre-courant vers un vaste trou noir au profit de leurs intérêts égoïstes caractérisés par le népotisme, le clientélisme, la concussion, l’absence d’un vrai dialogue, prenant tout pour le PPRD et ses partis mosaïques». Si ces caciques reculent, ils n’organisent pas moins des messes noires dans la grande salle du Pullman Fleuve Congo Hotel, rassemblant des personnalités diverses, faisant signer une charte. Certes, des hordes de personnalités se rendent en rangs serrés à ces signatures mais le cœur n’y point... On vit néanmoins défiler tout un pays officiel : des chefs de partis et regroupements politiques, des ministres, des gouverneurs de provinces, des chefs des confessions religieuses dont Mgr Marini Bodo, ancien président
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de l’Église du Christ au Congo, ECC. «Le front commun pour le Congo est ouvert à l’adhésion des partis et regroupements politiques, des personnalités indépendantes et de la société civile», délivre l’article 6 de la charte d’un regroupement qui se veut «constitué de ceux qui veulent devenir des remparts pour protéger le Congo. Aussi, de ceux qui pensent que les querelles nous ont fait reculer, et qu’il est temps que nous puissions nous rassembler pour aller à la rencontre de notre peuple, lui faire une offre nouvelle. L’offre d’un renouveau mental qui va permettre de tirer des leçons du passé et se mettre la main dans la main pour travailler», déclare celui qui alors s’affiche comme l’homme clé, Néhémie Mwilanya Milondja, encore DirCab de Kabila. Une série infinie de rencontresadhésion massive a lieu. Le FCC est alors célébré. Objectif affiché : rafler la mise aux prochaines élections, à toutes (présidentielle, législatives nationales, provinciales, les sénatoriales et..., celles des gouverneurs des provinces). Si la présidentielle apporte la paix en portant au pouvoir un homme attendu Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, rien de tel aux Législatives. Le FCC a perdu la bataille qui compte, la Présidentielle. Il s’est néanmoins arrangé pour se fabriquer une majorité, grâce à une trouvaille de taille, inventée par un expert moyen-oriental, le seuil et grâce au système de nomination, avantage aux caciques qui placent cousins, cousines, épouses, épousettes, etc., partout dans les assemblées, au sein des gouvernements, dans les entreprises, dans des cabinets ministériels. En clair, chacun des caciques a une belle part du gâteau. En clair, pas un schéma qui puisse perdurer ou se reproduire quand le Congolais devient de plus en plus vigilant, démocratie oblige! D. DADEI n
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Union sacrée et après? Les Grandes Analyses du Soft |
Du principe légitime de conservation démocratique du pouvoir politique
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a menace de dissolution de l’Assemblée Nationale
qui a fait lundi 15 mars sa rentrée est une perspective toujours sur la table. C’est un top du premier cercle présidentiel qui le dit au « Soft International » invoquant l’article 147 de la Constitution. Irrésistible dissolution. Tentation supplice de Tantale. Si l’homme balaie d’un revers de la main le retard dans la publication de la liste du Gouvernement, il explique que jamais depuis l’indépendance du
pays en 1960, un Exécutif n’a été aussi difficile à mettre en place face à un nombre aussi élevé de regroupements politiques (une quarantaine) et de personnalités éligibles au partage quand pour des impératifs économiques, la taille de l’équipe fond comme neige au soleil. En même temps, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge n’a pas de délai butoir tout en ayant foi en la nécessité de
compréhension des acteurs en vue d’accélérer la fumée blanche. Or, c’est précisément le problème. Chacun veut une place au soleil et réclame des portefeuilles juteux. Si certains appellent à privilégier l’intérêt national, il faut distinguer intérêts réels du pays et intrigues de cour, rappeler qu’en politique, il n’existe pas de cadeau, seul l’apport au résultat emporte le mérite. S’il y a des hommes
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qui se distinguent dans l’habilité à prendre le vent en se précipitant au ralliement, la question est de savoir à l’heure de l’ouverture, qui a fait quoi aux premières heures quand la coalition électorale CACH était unanimement moquée et qui est susceptible de faire quoi demain parce que représentant quoi quand le Président qui dispose de son libre arbitre a besoin de changer pour entre-
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Il n’existe pas de cadeau en politique
Une Union sacrée de posture? (suite de la page 5). prendre de « grandes choses », propose une autre politique ? C’est finalement quoi l’Union sacrée de la Nation ? - ce n’est plus une question taboue - à quoi sert-elle si quand arrive le moment de récolter le fruit d’une stratégie déployée, le pays se retrouve à la case départ, le chacun pour soi, Dieu pour tous triomphant, comme cela s’installe désormais ? Si, dans cette hypothèse, la démocratie sort gagnante, que reste-t-il du principe de l’ambition légitime de conservation démocratique
du pouvoir, à la base d’une démarche de conquête du pouvoir ? L’Histoire étant un perpétuel recommencement, pour citer le Grec Thurydide, le spectre d’un désastre électoral de type Chirac-De Villepin laisse redouter de grosses frayeurs. *** Tous rejoignent l’annonce du Président de la République. En rangs serrés, en cartels politiques ou tribaux, ils se jettent, tête baissée, tous dans la course, chacun voulant courir plus vite pour battre l’autre. Elle a marché. La stratégie TSK - Tout Sauf Kabila - a fonctionné. Elle avait été inventée, débattue et adoptée par applaudissements en banlieue bruxelloise début juin 2016 aux travaux du Conclave de l’Hôtel Martin’S Château du Lac à Genval lors de la plus grande rencontre anti-Kabila que l’opposition rassemblée dans toutes ses strates ait jamais organisée, adoubée cette fois, par des chancelleries occidentales - les libéraux belges faisant le guet - et qui donna lieu au plus vaste Rassemblement de forces politiques et sociales acquises au changement, en abrégé Rassop, ponctué par un appel sans équivoque et très applaudi du leader historique de l’opposition Étienne Tshisekedi Wa Mulumba qui consistait à se rassembler en vue de « chasser (du pouvoir) qui vous savez». UN EXPLOIT QUI TRAVERSERA LES ÂGES. Cette stratégie déployée publiquement un mois plus tard, dans la Capitale lors du meeting monstre du 27 juillet 2016, qui fut une véritable démonstration de force pré-
Ci-dessus, l’icône de l’opposition Étienne Tshisekedi wa Mulumba, président de l’UDPS, avec à sa gauche Raphaël Soriano Katebe Katoto, à l’issue de la réunion de l’opposition congolaise qui s’est tenue à l’Hôtel Martin’S Château du Lac (ci-bas), à Genval, chic banlieue de Bruxelles, les 8 et 9 juin 2016. AFP-THIERRY CHARLIER.
sidé par Etienne Tshisekedi, fut brusquement stoppée huit mois plus tard, avec la disparition le 1er février 2017 de l’icône. Devant plusieurs dizaines de milliers de Kinois, Tshisekedi
avait exigé la tenue de la présidentielle «dans les délais», le départ de Kabila du pouvoir dont c’était le troisième mandat s’il faut compter celui obtenu à la mort de son père, renouvelé au dialogue inter-
congolais de Sun City, et, «un vrai dialogue inclusif sans Kabila» alors que se tenait dans la Capitale, sur les hauteurs de la ville, un dialogue à la Cité de l’Union Africaine modéré par l’ex-premier
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ministre togolais Edem Kodjo né Edouard Kodjovi Kodjo (1938-2020). De celui qui fut Secrétaire général de l’Union Africaine, Tshisekedi eût recours à des mots très durs pour le disqualifier d’un trait : un «valet au service de Kabila». Tshisekedi accordait «un préavis de trois mois» à Kabila. «Le décompte de son préavis de trois mois de locataire au Palais de la Nation a commencé. Le 19 décembre 2016, le préavis est terminé. Le 20, la maison doit être libre. Cet homme qui depuis 2001 jusqu’aujourd’hui joue à qui perd gagne, ne devra plus échapper à notre vigilance». Puis, d’expliquer que c’est à la suite de ce départ le 20 décembre qui inaugurera «une ère nouvelle» au pays, qu’un «vrai dialogue politique inclusif (aura lieu) sans Kabila». La stratégie de la banlieue bruxelloise fut ressortie et remise à l’ordre du jour quand au lendemain de cette tragique disparition, l’opposition orpheline désemparée se cherchait un leader de substitution. (suite en page 7).
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Seul l’apport au résultat emporte le mérite
Qui réclame quoi, pourquoi? (suite de la page 6). Ce sera Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le fils de son père, porté par une volonté politique farouche... L’exploit réussi de TSK traversera les âges, servira d’unité de mesure de la capacité de résolution des conflits politiques par le procédé de transhumance. Qui l’eut cru? Une majorité vantée comme jamais, présentée comme irrémédiablement soudée, par son coordonnateur PPRD-FCC Néheémie Mwilanya Wilonja, l’exdirecteur de cabinet de Kabila depuis introuvable sur les radars comme par l’ex-candidat présidentiel, le dauphin de Kabila, secrétaire permanent de l’ex-parti présidentiel Emmanuel Ramazani Shadari qui, le 27 juin 2020, dans une salle conquise, debout sur une chaise, et dont la phrase résonne encore - «on ne peut pas nous intimider». Une majorité qui fond en une nuit comme neige au soleil avant étonnamment de se reconstituer avec un tel déferlement le lendemain sur l’autre rive! On avait certainement jamais assisté à un phénomène aussi étrange dans le monde contemporain qui a érigé le principe de discipline de vote de groupe comme mode de recrutement et d’identification politique. L’explication de cet effondrement sans pareil d’une majorité parlementaire qui passe la rue avec armes et bagages pourrait se trouver aux origines de cette majorité ellemême, dans sa constitution, fabriquée de bric et de broc par un expert électoral d’origine libanaise rémunéré, pour les besoins de la cause, par l’ancien parti présidentiel PPRD, mis au service de la Commission électorale où il sert de guide suprême. Sans aucune âme, sans référence tutélaire sauf un homme aux origines
sociologiques diversement commentées dès son avènement par des chancelleries occidentales et par des proches, qui, plus est et reste perpétuellement inaudible, écoutant plus que faisant savoir ou, à tout le moins, ne laissant nul percer le fond de sa pensée, de ses convictions, de sa vision s’il en a... LES PREMIERS SIGNAUX PROMETTEURS ? Devant ce drame qui pousse au trouble face aux saillies du nouveau pouvoir, une majorité de 350 élus s’est désintégrée en novembre 2020 et a basculé suivie, dans l’étonnement général et sans que rien ne freine le mouvement, par la quasi-totalité de représentants des pouvoirs provinciaux et locaux... Mais à quoi peut servir une majorité qui, en une nuit, sans tremblement de terre, se désintègre elle-même, passe la frontière ? Peutelle être crédible et, à tout le moins, durable, aider à transformer positivement le pays en portant une vision commune? Rien certes n’est impossible! La femme qui change de lit peut se révéler être un modèle de perfection totale dans sa nouvelle vie. Les secondes noces arrivant après une expérience ou nombre d’expériences de vie, forment un couple qui en sait beaucoup sur ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Mais les premiers signaux que renvoie au pays ce rassemblement de l’Union sacrée de la Nation sont-ils prometteurs ? Il est certainement trop prématuré à ce stade de porter un jugement quelconque de valeur. Il faudra attendre la publication du nouveau Gouvernement désigné par le Président de la République lui-même, de «Gouvernement des guerriers », lors d’un meeting récemment
devant les pêcheurs sur le site de Kinkole, dans la banlieue Ouest de Kinshasa. En clair, le pays doit s’attendre à une équipe de combat appelée à déplacer les montagnes de l’extrême pauvreté notamment sur des questions de fourniture aux populations des services essentiels telles l’eau et l’électricité, l’érection des infrastructures de communication ou du secteur social. Mais pour que cette équipe atteigne du résultat, il faut préalablement définir des axes prioritaires. Ce sont ces axes qui détermineront le type d’hommes susceptibles de répondre à l’appel du Président de la République qui incarne l’attente de la Nation. Mais là aussi, il faudra attendre que le futur Chef du Gouvernement Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge nommé Premier ministre le 15 février, dévoile, conformément à l’article 90 de la Constitution de la République, son programme de Gouvernement devant la représentation nationale dont la session en l’espèce s’est ouverte le 15 mars, lors de la séance d’investiture, ce qui permettra de juger si les membres qui la composent sont à la hauteur des enjeux. Certes, si aux termes de la Constitution, le Gouvernement définit la politique de la Nation en concertation avec le Président de la République, que, sur papier, c’est le Gouvernement qui « en assume la responsabilité» (art. 91 de la Constitution), la réalité est autre : à l’heure de la redevabilité, c’est le Président de la République qui en sera le seul et unique comptable devant la Nation aujourd’hui plus qu’hier dès lors qu’il dispose d’équipes de plein exercice que lui et lui seul a mises en place et qu’il a désormais sous la main le contrôle de tous les leviers de État. Au fond, jamais, depuis Mobutu, un Président de la République n’a été
politiquement aussi fort et, en même temps, n’a été aussi politiquement exposé... C’est lui et lui seul que le Peuple verra demain et nul autre quand sonnera l’heure du jugement dernier, le rendez-vous électoral qui, à trois ans, mobilise déjà le pays et l’étranger avec tous les risques de le cristalliser et d’empêcher l’entame de réalisations sociales. Cette donne est-elle perçue de la même manière et partagée par tous ces migrants ? Rien n’est moins sûr. A entendre les déclarations publiques des uns et des autres voire des textes publiés sur les réseaux sociaux que certains pourraient trop vite qualifier de fakenews mais qui sont des ballons d’essai en provenance d’officines rodées, la priorité est avant tout la posture : faire partie soi-même ou par personne de service, quoi qu’il en coûte, du cercle du nouveau pouvoir afin de tirer le meilleur parti matériel notamment pour le très imminent débat électoral, le cercle de Kabila déboulonné figurant désormais aux objets du musée d’histoire. LA VISION VANTÉE EST-ELLE PARTAGÉE ? Tant que Kabila avait à distribuer des postes de pouvoir en décidant du sort matériel de chacun des membres de son entourage, il représentait un sens et en retenait tous à ses côtés même si chacun disposait en sous-main de ses propres partis et regroupements politiques. Il fallait le plus possible être un proche sinon biologiquement par le mariage via diverses alliances matrimoniales - ce qui est plus rassurant - tout au moins politiquement par l’originalité du discours à développer afin d’exister sur scène. Mais à partir du moment où les personnes les plus emblématiques ont commencé à être défaites par une
déferlante, ne sachant à quel saint se vouer, du Vice-Premier ministre en charge de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende aux présidents des Chambres parlementaires Jeanine Mabunda Lioko et Alexis Thambwe Mwamba en passant par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Inlunkamba destitué par l’impitoyable tsunami quand la situation judiciaire d’un autre Premier ministre honoraire Augustin Matata Ponyo Mapon qui aura le plus duré dans l’entourage de Kabila bien que souvent pragmatique mais cité par l’Inspection Générale des Finances dans nombre de scandales économiques dont celui du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, devient chaque jour incertaine, c’est clair que plus que jamais, le pouvoir a changé de camp, avec lui, la peur au ventre. Même le plus puissant et le plus redoutable patron des services de sécurité de Kabila, Kalev Mutondo, cité devant les tribunaux par une dizaine de ses détenus d’hier, a dû, pour tenter de sauver au moins provisoirement sa peau, se fondre dans la population avant de prendre la poudre d’escampette, de s’évaporer dans la nature avec tous les risques d’être pris pour le dernier des délinquants et être traîné devant un juge pour une arrestation immédiate. Si Kalev s’est fait fugitif, c’est pas pour n’avoir rien essayé. Dans la ville haute, on rapporte qu’il avait entrepris une ultime tentative de conciliation avec le cercle présidentiel via le Haut Représentant Kitenge Yesu Nz qui lui aurait cependant montré le chemin à suivre : se mettre à la disposition de la justice afin de défendre sa cause avec honneur et dignité. La nomination à Conakry de l’ex-premier ministre Matata comme second du gouvernement du président guinéen Alpha Conde ne le met nullement à l’abri
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de la justice qui peut agir par mandat d’arrêt international au cas où il serait recherché. D’où l’option qu’il a prise, lui, à son tour, de se rapprocher de la Cité de l’Union Africaine. Mais pas avant d’avoir annoncé avec fracas sur son compte Twitter son départ du PPRD dont il n’a jamais en réalité été membre et dont il n’a jamais drapé le châle coutumier des Pprdiens. La brousse de la Kabilie a pris feu de toutes parts. Tous les animaux petits et grands, se terrent ou tentent de se sauver, prenant tous les risques d’être rattrapés. Reste que les jours passant, les arrivants n’ont rien renié de leur existence, encore moins de leur vie passée. Ils sont et restent des blocs monolithiques, homogènes, insubmersibles qui clairement ne partagent pas la vision de l’Union sacrée de la Nation qui est certes à définir. Si, de cette situation, la démocratie sort gagnante, l’ambition légitime de conservation démocratique du pouvoir politique qui est l’essence même d’une démarche de conquête du pouvoir, paraît dangereusement mise à l’épreuve. A quoi finalement aura servi une Union sacrée qui n’aurait au départ aucune vision commune, aucun engagement partagé si demain celle-ci devrait se désintégrer et s’effondrer, chaque partie prenant son cap pour s’assumer? La seule stratégie de TSK qui pourrait faire courir le risque à une dynamique légitime commune pouvait-elle avoir justifié un basculement d’une majorité clairement factice qui n’aura sur le fond rien changé ? Il est vrai que plus que jamais la perspective d’une dissolution demeure et rien ne semble plus important que la sauvegarde de l’ État. KKM n
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Le Congo fait son grand retour sur la scène internationale
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La photo-souvenir du nouveau Président de l’Union Africaine Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à son acceptation de mandat à Addis Abeba le 6 février 2021. DR.
l faut le dire très clairement. La chute de Mobutu le 17 mai 1997 a fait perdre sa place au pays au cœur et au centre du Continent. Porté sur l’international, que de visites effectuées à l’étranger par cet homme, que de visites reçues ! Il rencontra les personnalités du siècle : le Chinois Mao Tsé-toung (Mao Zedong), son premier ministre Zhou Enlai et l’Histoire retiendra que le président zaïrois rendit vingt-quatre visites aux Bush dont il fut
le grand ami du père notamment dans leur demeure du Texas. Mobutu rencontra tous les présidents français de son époque - Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing jusqu’au socialiste François Mitterrand dont l’élection le 10 mai 1981 fut présentée comme un désastre pour son régime mais avec qui il sut nouer très vite d’«excellentes relations» notamment quand il accepta «aimablement» de céder à la France - en passant le tour de son pays - la tenue de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement ayant le français en partage. Après Mobutu, l’ex-Zaïre
perdit sa place sur l’échiquier international. Si Kabila fils eut tôt droit au tapis rouge à Paris et Bruxelles, ce fut à vrai dire sans lendemain. Certes, le jeune président fut contraint et forcé de soigner ses relations avec les pays d’Afrique Australe où il se rendit régulièrement mais celles-ci ne furent guère «exceptionnelles». Elles furent même très froides avec le Congo voisin... Quant à son père Laurent-Désiré Kabila, il ne se rendit nulle part hors du Congo sauf dans la sous-région d’Afrique australe mais à la fin de son trop court règne pour participer à des réunions de travail et tenter de mettre
fin à la guerre que lui avaient livrée ceux qui avaient permis qu’il prenne le pouvoir à Kinshasa après qu’une rébellion aidée par les pays de la sousrégion eut mis fin au régime Mobutu. C’est donner tout son sens à l’élection et à l’accession du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à la tête de l’Union africaine qui marque le grand retour du pays sur la scène. À ce poste et, pour un an, le président congolais sera de tous les sommets africains, internationaux et mondiaux - virtuels ou physiques au nom du Continent. L’occasion lui sera donnée de rencontrer les plus puis-
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sants dirigeants du monde et de parler Afrique mais aussi Congo - la charité bien ordonnée... Ainsi, sans rencontrer le nouveau président américain Joe Biden, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a eu l’occasion d’échanger, à l’occasion du 34e session de l’UA, avec le successeur de Donald Trump. En clair, accéder à la présidence de l’organisation continentale est une aubaine. Des fonctions qui lui permettront d’établir et d’asseoir une image au niveau continental, de faire avancer une cause et une vision.
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l’actu |
Le fils du Sphinx pose devant le Sphinx
L
e Fils du Sphinx de Limete a profité d’un voyage officiel cette semaine, invité du président Abdel Fattah alSissi d’Égypte, pour faire une sorte de pèlerinage et poser devant le Sphinx de Gizeh. Un moment historique. Sculpture monumentale monolithique et la plus grande du monde avec 73,5 m de longueur, 14 m de largeur et 20,22 m de hauteur, ce Sphinx est la statue thérianthrope se dresse devant les grandes pyramides du plateau de Gizeh, en Basse-Égypte. Réalisée vers 2500 av. J.C, attribuée à Khéphren, l’un des pharaons de la IVe dynastie de l’Ancien Empire voire à son père, Khéops, elle représente un sphinx couchant. Le Président congolais ne pouvait pas ne pas faire ce détour, lui qui venait de Kinshasa où il avait commémoré les quatre ans de mise sous terre de son père, le Sphinx de Limete Étienne Tshisekedi wa Mulumba. Le Chef de l’État qui a regagné Kinshasa mer-
credi après cette visite de 48 heures au Caire, a présidé, dans la capitale égyptienne, avec son homologue égyptien, à la cérémonie de signature de contrats qui pourraient concourir au développement de l’arrièrepays. Peu avant de prendre son avion pour Kinshasa, il a visité les travaux de construction de la nouvelle capitale du Caire, lancés depuis près de deux ans par le président Abdel Fattah al-Sisi, et qui tendent vers la fin. Sur ce gigantesque site, non loin du site des pyramides, s’étendent des infrastructures qui vont permettre de désengorger l’ancienne ville. Une smart city, avec espaces verts, mosquée et cathédrale. Le président congolais a pu, avec cette visite, se rendre compte de la qualité du génie civil militaire égyptien qui, participera, aux côtés de quelques sociétés congolaises, à la construction des infrastructures au Congo notamment la fameuse nouvelle ville Kitoko, sur un site de la Capitale Kinshasa. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo veut dupliquer le projet de la nouvelle ville du Caire à
Kinshasa, cette nouvelle capitale congolaise « Kitoko » dont l’appellation emprunte à «Kin-LaBelle, qui ne l’est plus, hélas ! «Je profite de cette occasion pour visiter la nouvelle ville du Caire que je voudrais dupliquer à Kinshasa qui n’est habitée que sur un tiers de sa partie et que dans les années qui viennent, nous allons avoir la ville la plus peuplée d’Afrique avec à peu prés 30 millions d’habitants», a déclaré le Président. Ce projet est susceptible de résoudre le problème démographique que connaît Kinshasa. Le Président congolais et son homologue égyptien ont convenu d’œuvrer de commun accord pour aider le Congo à pacifier tout le territoire congolais. Tshisekedi s’est réjoui de l’engagement égyptien à s’impliquer dans la pacification du pays afin que le Congo retrouve la paix et la sécurité. Le Président Abdel Fattah al-Sisi a salué les efforts fournis par le Congo pour la stabilisation politique et sécuritaire et a promis son implication «pour aider à aller plus loin encore». avec LES AGENCES n
pouvoir ». Il loue la qualité de la relation qu’il a entretenue avec le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sans convaincre personne. «En ce qui me concerne personnellement, en dépit des circonstances actuelles, je saisis cette occasion pour remercier le Président de la République, de la confiance et de la cordialité qui ont caractérisé nos relations au cours des 15 derniers mois durant lesquels j’ai été Premier Ministre». Il n’oublie pas l’Autorité Morale du FCC pour laquelle il a une pensée, en cette minute historique et solennelle. « Mes remerciements, last but not least, à Son excellence Joseph Kabila Kabange, Président Honoraire de la République Démocratique du Congo, qui avait proposé mon nom comme candidat Premier ministre, ce qui m’a permis de servir le peuple congolais à cette haute fonction». Puis, le venin étant dans la queue, le coup de gueule délivre un percutant uppercut, véritable coup de griffe mortel contre ses ministres transhumants qui ont traversé la rue, avec
armes et bagages, ont choisi de rejoindre le projet de l’Union Sacrée quitté et déjeunent chez le voisin : « Comme l’a dit un célèbre chansonnier (Charles Aznavour qu’il ne cite pas), je cite : «il faut savoir quitter la table quand elle est desservie». Mais, je ne vais pas quitter la table desservie chez moi pour aller continuer à manger chez le voisin». Katangais, Ilunkamba est semblable à ce cheval guerrier et furieux qui, avant de s’en aller paître ailleurs, règle tous ses comptes contre ceux qui l’ont trahi, après avoir longtemps partagé le déjeuner avec eux. «Flic et journaliste, c’est comme chien et chat, c’est comme flic et avocat aussi. Ça s’attire, ça se respecte, ça se cajole ; jusqu’au coup de griffe qui laisse des cicatrices» (Hervé Jourdain, Le Sang de la trahison, éd. Fayard, 2013). Qu’en reste-t-il d’essentiel : un réel aveu d’échec. Sylvestre Ilunga Ilunkamba est comme Kabila. Tous les deux ont été roulés dans la farine par les leurs. Affaire terminée, il faut avancer... D. DADEI n
Le coup de griffe du Premier ministre contre ses ministres
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l aura laissé pantois bon nombre d’observateurs de la scène politique congolaise. Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba n’avait pas, par exemple, besoin, de prendre un vol pour le Katanga, à deux heures de la Capitale Kinshasa, parcourir une trentaine de kilomètres depuis l’ex-capitale du cuivre, prendre du temps à attendre à la ferme de Kashamata en vue de rencontrer l’ex-président de la République Joseph Kabila, muni d’un ordre de mission officielle.
UN PERCUTANT UPPERCUT. Quel objet de mission? Un colloque singulier avec le sénateur à vie, lui poser son problème, revenir dans la Capitale sa réponse en mains, la livrer aux Congolais... S’il avait vraiment besoin d’avoir un entretien avec lui, une conférence call, pas besoin d’un déplacement physique. Pour un Chef de Gouvernement, il existe des lignes téléphoniques sécurisées...
Le taiseux Sylvestre Ilunga Ilunkamba dont l’Histoire retiendra qu’il n’a jamais su communiquer, prendre contact et le maintenir. DR. Le taiseux Sylvestre Ilunga Ilunkamba dont le Congo et le monde retiendront qu’il n’avait jamais su communiquer, prendre contact et le maintenir, tout au long de son année et demie passée à l’Hôtel du Conseil, n’avait jamais pu se rendre nulle part ailleurs sauf dans son Katanga natal - hormis
deux sympathiques petites virées en fin de mandat dans le Kwango où il s’est déplacé avec son fauteuil et dans le Kongo Central - a surpris tous en donnant un coup de griffe à ses ministres quand il prend brièvement la parole au pied de l’escalier du Palais de la Nation, siège de la présidence de la Répu-
blique, sur ce tapis rouge sur lequel il marche pour la dernière fois. Le (désormais) ex-Premier ministre basculé sur le régime des affaires courantes fait part, le cœur gros, la parole trébuchante, pour la première fois, de sa démission qu’il vient de remettre au Président de la République qui avait tant hâte de la recevoir et d’accuser réception. Alors qu’il continue de contester les prérogatives du bureau d’âge à organiser une plénière pour l’entendre - et devant laquelle il refuse de se présenter il dit néanmoins avoir tiré les conséquences de la situation politique et décidé, « en toute responsabilité et conformément à la Constitution de notre pays, de présenter la démission de son Gouvernement au Président de la République, Chef de l’État ». Puis : « Je saisis cette occasion pour remercier, au nom de mon Gouvernement, le Président de la République, Chef de l’État, de la confiance qu’il nous a témoignée dans le cadre de notre Accord de Coalition qui a permis à notre pays de connaître, pour la première fois, une alternance pacifique du
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dossiers noirs de la République faillie |
Mis en accusation par l’IGF
Ces D-G
mortels
De g. à dr., de haut en bas, Patrice Kitebi Kibol Mvul (D-G/FPI), Isidore Kabwe Mwehu (PCA), Célestin Pierre Risasi Tabu wa M’Simba (D-G/OCC), Placide Tshisumpa (PCA), Désiré Balazire (D-G/Congo Airways), Mme Louise Mayuma Kasende (PCA), Agnès Mwad Nawej (D-G/CNSS), Côme Sekimonyo (PCA). DR.
B
iens sans maître... Abandonnés à qui veut... Sous Mobutu, Léon Kengo wa Dondo alors Premier Commissaire d’État (Chef du Gouvernement du Maréchal) avait eu le mot juste. Les entreprises publiques du pays n’ont jamais eu de maître. Jamais, elles n’ont changé d’image. Laissées depuis à qui veut les prendre. L’État n’en a cure... Sauf qu’aujourd’hui, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo - au nom de l’État de droit, de la redevabilité, de la bonne gouvernance, de la maximisation des recettes du Trésor, il n’en a pas le choix - au nom de la ferme volonté de redonner du sens au Congo, a désigné un chien de
chasse : l’IGF sortie de sa torpeur et un CS de choc Jules Alingete Key. Dans l’intervalle, quel gâchis ! Au FPI, le D-G Kitebi Kibol Mvul (en langue Kingongo de Kolokoso, l’homme pourri car abreuvé par des fortes rafales de pluie) et son PCA Isidore Kabwe Mwehu, tous deux des proches de l’ancien Premier ministreAugustin Matata Ponyo Mapon ont bien appris la leçon du maître mentor (réf. la débâcle de Bukanga Lonzo). Par un génie satanique, ils ont inventé et multiplié les moyens de s’en remplir les poches. Tenez, dénonce l’IGF : avantages indus accordés par le D-G ; indemnité de sécurité ; frais de communication ; collation spéciale ; prêt scolaire ; véhicules D-G et D-GA;
avantages de fin d’année; prime de réalisation recettes additionnelles; prime de performance ; prime de budget ; prime de bilan ; prime d’inventaire ; collation travaux intensifs ; collation réunion outre le jeton de présence ; prime d’administrateurs non actifs outre le jeton de présence ; prime d’émoluments; prime scolaire ; prêts scolaires; frais véhicules; etc. Comme il en pleuvait... Et c’est plusieurs centaines de millions de $US/mois. A l’OCC, le PCA Placide Tshisumpa Tshakatumba détourne des fonds au vu et au su de tous et le D-G Célestin Pierre Risasi Tabu wa M’Simba distribue des prêts non remboursés aux mandataires, la D-GA se paie en toute illégalité des loyers outre primes et collations irrégulières,
primes et collations au personnel (extra time) ; primes de bonification de fin d’année ; des pertes de change à près de 14 millions de $US ; des contrats d’abonnements judiciaires avec plus de 20 cabinets d’avocats sans commune mesure avec la situation financière de l’entreprise ; plus de 1.000 comptes bancaires dont plusieurs inactifs ; paiement en trop de 991.780 $US sur le marché d’acquisition des véhicules de service, etc. Ailleurs (Congo Airways, CNSS, etc.), c’est du pareil au même. À l’ère de l’intelligence artificielle pour un Congo qui détient 80% des réserves de cobalt du monde, comment penser sauver ce pays sans électricité, sans voies de communication, sans eau, sans investissement
dans la recherche, etc. Chaque dirigeant s’en mettant plein les poches dans l’impunité la plus absolue. ÉMU PAR AUCUNE CONSIDÉRATION. Lui, au moins, fait rêver. A voir comment ça défile devant son mur beige, avenue du Haut Commandement. Attirant étudiants jusqu’aux artistes qui viennent tambouriner la journée entière, soudain rêvent de recouvrer leurs droits volés... Imperturbable. Droit dans ses bottes. L’arme à la main, le doigt sur la gâchette tel un soldat au front. Lui n’a jamais eu que son travail qu’il aime et chérit. Et rien d’autre... Lui en mission n’a en effet jamais su reculer. Il n’a su et ne sait qu’avancer et toujours avancer, atteindre son ob-
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jectif. Celui qu’il s’est fixé. Celui qui lui a été fixé :
maximiser les recettes de l’État, sauver le budget de la République, mettre les moyens à l’action publique du Président de la République qui en a bien besoin aujourd’hui plus que jamais… Patron de l’IGF, Jules Alengete Key, millimétré, arrive à son bureau chaque jour à 08:30’ sauf exception. Cet homme a cette chance de disposer d’une escorte des GR (soldats suréquipés de la Garde Républicaine) et de rouler comme une flèche dans une Capitale surabondée, de circulation automobile et de motocyclistes «Wewas»... Sans état d’âme, tel un bourreau exécuteur de sentence de mort, l’IGFCS vient de punir une brigade expédiée au Kongo Central. (...).
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SudAf, noire, cheveux
crépus, Miss Univers
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eux Sudafricaines avant elle avaient eu ce prix Miss Univers. Elle est donc la troisième à gagner ce prix de US$ 5 millions sauf que les deux premières étaient de couleur blanche, avec de longs cheveux. Elle Zozibini Tunzi est noire, avec de courts cheveux, crépus et noirs et à un moment où la mode - la tendance - est, chez la femme noire, celle de cheveux longs descendant le long du cou... Zozibini Tunzi, Miss Afrique du Sud, a été donc couronnée Miss Univers 2019, dimanche 8 décembre à Atlanta, aux États-Unis, à l’issue d’une cérémonie où il a beaucoup été question du droit des femmes à disposer d’elles-mêmes. La jeune femme noire de 26 ans a terminé devant les concurrentes de Porto Rico et du Mexique, dans un concours animé par le présentateur Steve Harvey et où un panel de sept femmes a jugé les candidates. Étudiante en relations publiques, silhouette longiligne, Miss Afrique du Sud a été chaleureusement applaudie après son dernier discours, une nouveauté dans la compétition, où elle a déclaré vouloir tout faire pour encourager les jeunes filles à prendre confiance en elles. «J’ai grandi dans un monde où une femme qui me ressemble, avec ma peau et mes cheveux, n’a jamais été considérée comme belle, et je pense qu’il est temps que cela cesse aujourd’hui. Je veux que les enfants me regardent et voient mon visage, et je veux qu’ils voient leurs visages reflétés dans le mien», a-t-elle déclaré. La jeune femme aux cheveux courts a battu plus de 90 autres candidates pour remporter ce 68e titre de Miss Univers et succéder à Catriona Gray, Miss Philippines et Miss Univers 2018. Une des favorites avant le concours, Miss Philippines, ne s’est pas qualifiée parmi les dix finalistes. La Française Maëva Coucke y est parvenue mais n’a pas atteint le top 5. Miss Birmanie, Swe Zin Htet, a également été éliminée avant la finale, elle qui avait défrayé la chronique une semaine auparavant en devenant la première candidate ouvertement homosexuelle.
Miss Univers (US$ 5 millions) est Sud-Af, a de beaux cheveux crépus et noirs, une première historique. DR. Zozibini Tunzi est la troisième Sud-Africaine «à remporter cette prestigieuse couronne», souligne The South African. Mais ses prédécesseures,
Margaret Gardiner en 1978 et Demi-Leigh NelPeters en 2017, n’ont pas eu à franchir les mêmes obstacles, observe le site News24 dans une
chronique. Le média sud-africain constate que ces obstacles sont «plus importants et plus difficiles à surmonter quand on est une femme
noire […]. Zozibini est la première Sud-Africaine noire à remporter la compétition, et bien que nous sachions que notre pays pouvait gagner,
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nous savons maintenant qu’une Sud-Africaine noire en est également capable». «Je pense que nous [les femmes] sommes les êtres les plus puissants du monde et qu’il faut nous donner toutes les chances». Le droit des femmes est une question très présente lors de cette édition, et au cœur de l’actualité de son pays. Zozibini a insisté sur l’importance «d’apprendre aux jeunes filles à devenir des leaders et des dirigeantes, pour atteindre l’émancipation». Le site News24 note également que Zozibini Tunzi a reçu la couronne de Miss Univers sur «ses cheveux naturels, un détail que certains ont détesté - même lors du concours de Miss Afrique du Sud». D’après Nthabi Nhlapo, auteure de la chronique pour le site sud-africain, ce détail rend la victoire de Zozibini Tunzi encore plus belle : «Eh bien, devinez quoi, cette couronne de 5 millions de dollars repose sur de beaux cheveux crépus et noirs - une première historique et, espéronsle, le début d’une série». Une victoire célébrée sur les réseaux sociaux par de nombreuses personnalités, comme l’animatrice de télévision Oprah Winfrey, ou le président Cyril Ramaphosa, qui espère que de nombreux enfants sud-africains seront inspirés par ce couronnement.
international
the bestsoft |
Le somptueux Cadillac Escalade ressemble à un Boeing sur terre
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n SUV hors norme! Plus de cinq mètres de long (5,18 m), une calandre géante aux lignes anguleuses et chromées arborant fièrement l’emblème prestigieux de la marque américaine, des projecteurs formés de rangées verticales de LED, ne soyez pas étonnés si les regards se tournent sur son passage. Ah! Cerise sur le gâteau, en version Platinum, les seuils de porte ne sont pas seulement éclairés, ils sont aussi rétractables. L’habitacle se veut à la hauteur des lignes extérieures. La planche de bord, toute illuminée, évoque le cockpit d’un Boeing. On s’installe dans un véritable salon roulant bénéficiant d’une insonorisation parfaite. Sept places sont disponibles, dont quatre fauteuils larges, confortables et chauffants dans les deux premières rangées (avec accoudoirs sur la deuxième). À l’arrière, une banquette rembourrée rabattable électriquement depuis le coffre peut accueillir les trois autres personnes. Les revêtements en luxueux cuir semianiline, avec garnitures en frêne d’Asie et ciel de toit en microfibre de Suède, créent un espace accueillant. Les passagers postérieurs bénéficient de trois écrans, deux dans les dossiers avant et un central pour la troisième rangée. Ce dernier pourrait gêner la visibilité, mais grâce au rétroviseur relié à une caméra, le conducteur dispose d’une vision parfaite en roulant. Le coffre reste généreux (410 l) avec sept passagers mais se transforme en espace de déménagement lorsque toutes les assises arrière sont repliées. Seul petit problème, un seuil de chargement trop haut. L’Escalade est doté d’un V8 essence de 6,2 l géré par une boîte de vitesses automatique à 8 rapports. Il développe 426 ch et bénéficie d’un couple maximum géant de 621 Nm. Ce duo offre
Un habitacle qui se veut à la hauteur des lignes extérieures et la planche de bord, toute illuminée, qui évoque le cockpit d’un Boeing. DR. une belle harmonie, des accélérations puissantes sans à-coups et en souplesse. Malheureusement, le levier de vitesse se trouve
sur le volant, cela manque de glamour. En revanche, la consommation est complètement bluffante. Surtout sur des trajets effectués
uniquement en montagne. Mais quelle surprise de constater la moyenne réalisée: 15,3 l/100 km. Cet Escalade est équipé de la fameuse
suspension Magnetic Ride Control, qui absorbe en douceur toutes les imperfections du bitume ou des routes en terre empruntées. Il se
dandine à peine hors des chemins fort peu carrossables, sa transmission intégrale et ses multiples aides à la conduite gérant toutes les
situations difficiles sans montrer la moindre hésitation. Alors, qu’attendezvous? Prenez le volant.
V. ZERMATTEN n
US$ 12,5 millions pour qui veut s’offrir la petite «Voiture Noire»
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ela peut paraître incroyable, mais c’est pourtant vrai. En effet, vous devrez débourser US$ 12,5 millions si vous tenez à vous offrir la nouvelle voiture de Bugatti la «Voiture Noire». Magnifique bolide, ce petit bijou vous assure une expérience en voiture incroyable. LA PLUS CHÈRE AU MONDE. Présentée au salon de Genève 2019, cette nouvelle voiture est actuellement considérée comme la plus chère au monde. Ceci rappelle la Rolls-Royce Sweptail qui était vendue au prix de
À ce jour seule la Rolls-Royce Sweptail vendue à US$ 13 millions pourrait la battre. DR. US$ 13 millions il y a quelques années. Bugatti a replongé dans le passé en redevenant un carrossier hors pair. En effet, la carrosserie de la Voiture Noire de Bugatti a été faite à la main
en fibre de carbone. De plus, les performances de ce modèle sont, comme toujours, exceptionnelles avec un moteur W16 de 8 litres, quadriturbo qui développe 1.500 chevaux. Le couple est simi-
laire à celui d’un poids lourd à 1 600 Nm. Le 0 à 100 km/h n’a malheureusement pas été communiqué, mais il devrait tourner aux alentours des 2,5 secondes avec une vitesse maximale dépassant les 400
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km/h. Cette Bugatti est directement inspirée de la Type 57 SC Atlantic que l’on a connu durant les années 30. Ce nouveau véhicule est donc un véritable hommage à la marque en représentant de la
plus belle des façons les 110 ans de travail exceptionnels du constructeur français. Pour le moment, ce modèle n’est encore qu’un concept-car, mais la version commercialisée sera très proche de la version présentée selon des journalistes américains. Cela ne fait que six mois que Bugatti travaille sur ce véhicule et d’autres changements pourraient donc survenir avec la construction du modèle finale. Il faudra patienter environ deux ans pour que la voiture soit livrée et Bugatti précise que chaque élément de cette voiture est fabriqué à la main.
THE MILLIARDAIRE n
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côté rose bestSoft
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Les jouissives très recommandées S pour mieux se déplacer, et on bouge de concert jusqu'à s'emboîter. Nos hanches se placent entre ses jambes écartées, nos genoux pliés et nos pieds restent à l'extérieur de ses hanches. Il n'y a plus qu'à se balancer d'avant en arrière.
exologues et autrices expertes dans le domaine révèlent leurs positions favorites, et pourquoi ils elles estiment ne pas pouvoir s'en passer. Six positions super jouissives recommandées par tous les expertes. On prend note.
En panne d'inspiration ? Pourquoi ne pas puiser des idées pour nos prochains ébats auprès de celles et ceux dont c'est la spécialité. Les experts/es divulguent leurs parades fétiches, les positions qui marchent à tous les coups dans leur intimité, et les techniques jouissives qui font la différence. Une liste qui invite à s'abandonner à l'autre, et forcément, à se rapprocher. 1- La levrette starlette. On connaît la levrette sur le bout des doigts, mais pas forcément ses versions personnalisées. La « levrette starlette » (traduction approximative de «dog star»), se base grosso modo sur les mêmes prérequis que la traditionnelle. Seule différence : son twist narcissique qui implique de se mater dans une glace pendant l'acte, sorte d'alternative moins risquée d'une sex-tape. « J'aime la position de la levrette avec un miroir en pied devant nous », confie Jenni Skyler, docteure en sexologie et sexologue, à Cosmopolitan US. « Cela nous permet d'osciller d'avant en arrière en misant sur l'énergie charnelle - parfois les yeux fermés, en appréciant l'intensité de la vitesse que cette position permet - (ou d'invoquer) l'énergie intime, avec un rythme plus lent et un contact visuel intense ». 2. La flemmarde. La docteure Kat Van Kirk, sexothérapeute diplômée, ne juge que par la position qui n'implique pas trop d'effort : « mon partenaire et moi sommes couchés sur le dos », détaille-telle à Bustle. « En-
Essayez ça avec sexologues et autrices expertes dans le domaine. DR.
suite, je lève la jambe la plus proche de lui et il roule sur le côté vers moi afin d'insérer son pénis dans mon vagin ». Jusquelà, on visualise bien. Elle justifie : « Cette position sexuelle paresseuse est géniale car aucun des deux n'a besoin de beaucoup d'énergie, on a une vue magnifique (sur l'autre) et on peut chacun s'embrasser, mais aussi se toucher et se stimuler mutuellement à l'aide nos mains ». Elle conclut par un conseil spécial parents : «De plus, il est possible de rester sous les draps au cas où les enfants nous surprennent ». Pratique. 3. Les jambes en l'air. On connaît l'expression « une partie de jambes en l'air », et on vient sûrement d'en trouver l'origine. En détails, ça donne ça : on s'allonge sur le dos perpendiculaire au bord du lit, avec un oreiller sous les fesses pour faire basculer nos hanches vers le haut. Notre partenaire, debout à côté du lit et face à nous, tend nos jambes et les tire vers sa poitrine de façon à ce que nos pieds frôlent sa tête. Il/elle nous pénètre, inclinant nos hanches et notre bassin à notre guise, pour maximiser la stimulation du point G. Au lieu d'un va et vient classique, celui/celle qui mène la danse (comprendre qui se tient debout) pose ses mains sur nos hanches et soulève
puis baisse nos fesses tout en maintenant votre pelvis serré contre le sien. « Ce mouvement de balancement provoque une forte stimulation du point G et frotte le clitoris contre le pelvis de votre partenaire », explique à Bustle Steve McGough, DHS, professeur associé de sexologie clinique, qui raconte qu'il surnomme « les jambes en l'air » est « la position numéro une pour ma femme et moi ». Il affirme par ailleurs que l'avantage de cette parade, c'est que «les femmes peuvent atteindre de multiples orgasmes vaginaux et clitoridiens profonds ». A qui le tour? 4. L'araignée. « Il y a beaucoup de place pour la réciprocité dans l'araignée», assure à Women's Health la sexothérapeute Veronica Chin Hing-Michaluk. «La stimulation du clitoris est sans précédent dans cette position, et le fait d'avoir vos mains si proches de vous et des parties génitales de votre partenaire vous permet de le/la toucher partout aisément ». «Vous pouvez également vous essayer à la succion des orteils ou à la stimulation du coude avec un vibromasseur », avise l'experte. «Donnez le jouet à votre partenaire, allongezvous tout en arrière, fermez les yeux et laissez-le/la prendre le contrôle... littéralement ».
Concrètement, comment on fait ? On s'assoit tous les deux face à face sur le lit, les jambes pliées et les pieds ancrés sur la couette. On met ses bras en arrière
5. L'ordinateur. « Il n'y a rien de plus intime que le sexe en face-à-face, à pénétration lente et profonde, et cette position est l'une de mes préférées », déclare l'autrice et experte en la matière Jennifer Baritchi à Oprah Magazine. Quelques consignes pour la réaliser : celui/celle qui pénètre avec son pénis ou un sextoy est assis/e sur une chaise (qu'on recommande solide) avec les pieds à plat sur le sol, tandis que
l'autre partenaire est assis/e sur ses genoux, visage contre visage. On repose l'arrière de ses genoux sur les épaules de son/ sa partenaire, et ses mollets et pieds sur ou par-dessus le dossier d'une chaise. «Vous pouvez saisir le cou de votre partenaire pour vous aider à maintenir votre équilibre, mais il ou elle doit tenir le bas de votre dos pour vous soutenir », conseille Jennifer Baritchi. Acrobatique, mais succès garanti. 6. Le serpent. « Si vous avez un clitoris, allongezvous sur le ventre, les jambes jointes, et demandez à votre partenaire de glisser en vous par derrière (avec un pénis ou un gode-ceinture)», propose Dre Jess O'Reil-
ly à Cosmopolitan US. « Mettez votre main au niveau de vos lèvres et de votre pubis de façon à ce que vous puissiez les presser contre votre paume et vos doigts. Vous pouvez aussi serrer vos jambes l'une contre l'autre pour stimuler votre clitoris ». Cette double stimulation - personnelle et extérieure - est d'autant plus savoureuse que l'angle de pénétration est intense. Et puis, l'autre peut en profiter pour mordiller votre oreille ou y susurrez des mots qui vous feront grimper plus haut. Avec ces nouvelles suggestions approuvées par les spécialistes, vous avez clairement de quoi meubler vos (longues) journées et vos nuits (confinées?).
PAULINE MACHADO n
Y aller comme vous pouvez
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tements. Mais pensons à toutes ces fois où, en fin de soirée, on finit encore vêtue dans les bras d'un/e inconnu/e, en quête d'ébats fulgurants qui excluent l'effeuillage. Ou à ces instants volés sur le canapé, quand la sieste du dimanche dérape. La flemme de se mettre nu/e étant tout aussi aiguë que notre envie de sexe, on optera pour un spooning aussi romantique qu'orgasmique, les fringues à peine en bas des cuisses.
ans la précipitation qui précède nos rapports (parfois) amoureux et (souvent) passionnés, il arrive qu'on ressente l'envie de sauter l'étape du déshabillage. L'appel de la jouissance est si intense qu'il nous pousse à faire l'amour avec nos fringues encore portées. Ci-après la liste de quatre positions à adopter dans ces cas-là. 1. L'équerre. Il fallait bien que nos connaissances en géométrie nous servent un jour à quelque chose de concret. En vous plaçant en angle droit, penchée devant votre partenaire, dos à lui ou elle, vous n'aurez besoin que de baisser votre jean en-dessous de vos fesses, ou de soulever votre robe juste au-dessus de vos reins. A l'autre, ensuite, de déboutonner son pantalon facilement ou de glisser ses doigts sur votre vulve, puis à l'intérieur de votre vagin. L'avantage de la position, c'est qu'elle permet de s'envoyer en l'air à peu près partout, du moment qu'on
Coït réussi avec ses fringues... DR. trouve un mur/arbre/ poteau contre lequel s'appuyer. 2. Le koala. Cette position tire son nom de la posture favorite de l'animal austral : agrippé à son tronc comme une moule à son rocher. Positionnez vos jambes en tailleur autour de la taille de votre cher/e et tendre, assis/e sur le rebord d'un plan de travail, d'une machine à laver, voire d'une table à manger, ou bien simplement portée par la force de vos jambes
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et de ses bras. On vous recommande, pour le coup, d'opter pour une robe qui se dégagera facilement de votre entrejambe par le haut. Le pantalon demanderait une dextérité dont on dispose rarement dans ces moments, tant l'excitation nous presse. A raison. 3. La cuillère. Pour la cuillère, il faut être allongé/e. Et généralement, quand on est allongé/e, il y a de bonnes chances pour qu'on se trouve déjà au lit. Donc sans vê-
4. La vigie. Assise au-dessus de votre partenaire, droite comme un I, la jupe (une fois encore, l'habit le plus pratique dans se genre de cas) étalée pour former une sorte de protection anti-voyeur/se qui garde vos va-et-vient à l'abri, vous êtes entièrement maîtresse de la situation. Et ça vous plaît. Si vous n'osez pas tout de suite coupler sexe habillée et endroits publics, sachez que cette technique a fait ses preuves plus d'une fois dans les parcs, voire à la plage. Du moins, c'est ce qu'on a entendu...
PAULINE MACHADO n
international SINCE 1989
Covid-19 veut pourrir les fêtes de l'année 2022
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ul doute, les fêtes de Noël et de Nouvel an vont être perturbées en Europe et dans le monde. Au RoyaumeUni, le variant Omicron qui a fait son apparition en Afrique du Sud affole le pays alors que Noël approche à pas de géant. Vendredi 17 décembre, le royaume a enregistré son plus grand nombre de contaminations avec 93.000 nouveaux cas positifs. Le maire de Londres, Sadiq Khan, a déclenché samedi une procédure d'«incident majeur». Le gouvernement, lui, réfléchit à de nouvelles restrictions, tandis que les Britanniques s'inquiètent, craignant une deuxième annulation de Noël d'affilée. Face à « la diffusion extrêmement rapide du variant Omicron », le gouvernement français a annoncé jeudi 16 décembre rétablir, à compter de samedi 18 décembre, l’obligation de « motifs impérieux » pour les voyageurs en partance ou de retour du Royaume-Uni, selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. « On va mettre en place un contrôle (…) encore plus drastique que ce qui existe aujourd’hui. On va réduire la validité du test pour venir en France. C’était 48 heures jusqu’à maintenant, ça va passer à 24 heures. On va [aussi] limiter les motifs qui permettent de venir du Royaume-Uni en France». « Selon les propres termes du
Samedi 18 décembre, quelques heures avant le début d'un nouveau confinement, les rues de la ville d'Amsterdarm commençaient à se vider. AP-PETER DEJONG. gouvernement britannique, le tout «ressortissant français, mais seule la vaccination sera Royaume-Uni va se confronainsi que son conjoint [marié, valable dans le pass», a-t-il ter à un «raz de marée» lié pacsé et concubin] et ses eninsisté. À Londres, le maire au variant Omicron dans les fants », et tout « ressortissant de Londres, Sadiq Khan, a prochains jours », a justifié britannique et membres de sa affirmé que «l'augmentation Matignon. Ainsi, « à compter famille bénéficiaires de l’acdu nombre de cas du variant de ce samedi matin 0 heure », cord » sur le Brexit. De même Omicron» dans la capitale «est il y aura « obligation de dispopour les « ressortissant[s] de immensément préoccupante». ser d’un motif impérieux pour l’Union européenne ou assiCe qui l'a poussé à déclarer, se rendre au Royaume-Uni ou milé » ainsi que leurs conjoints pour la deuxième fois depuis venir de ce pays, pour les peret leurs enfants ayant leur le début de la pandémie, un sonnes non vaccinées comme résidence principale en France, «incident majeur». La dernière les personnes vaccinées », mais et les «ressortissants de pays fois que la procédure avait été ces motifs « ne permettront pas tiers, titulaires d’un titre de déclenchée remonte au 8 jande se déplacer pour raisons séjour ou d’un visa de long vier, alors que les hôpitaux de touristiques ou professionla capitale étaient menacés de séjour français ou européen» nelles », a précisé le gouvernerésidant en France. Peuvent submersion. Cette procédure ment dans un communiqué. également bénéficier d’un d'alerte implique une réponse Les autorités ont ainsi égale«motif impérieux» les voyacoordonnée des services pument appelé les voyageurs à geurs « en transit de moins de blics. Sadiq Khan a appelé tous « reporter leur voyage » au 24 heures en zone internatioles Londoniens à se faire vacciRoyaume-Uni. nale dans les aéroports », cerner. Et, selon plusieurs médias britanniques, le gouvernement tains étudiants inscrits « dans DU PASS SANITAIRE des cours de français langue envisage d'interdire les rasDEVIENT AU «PASS VACCI- étrangère » ou bien encore cer- semblements en intérieur après NAL». tains professionnels de santé. Noël pendant deux semaines, Le porte-parole du premier Le Premier ministre français pour tenter de briser la vague ministre britannique, Max Jean Castex a par ailleurs ande contaminations. Aux PaysBlain, a déclaré : «Le choix de noncé que le pass sanitaire va Bas, le Premier ministre Mark l’approche est à la discrétion devenir en début d’année un Rutte a annoncé samedi 18 de chaque pays». «pass vaccinal», qui ne pourra décembre un confinement naPourront donc se rendre au être activé qu’avec un schéma tional pendant la période des Royaume-Uni ou entrer en vaccinal complet et non plus fêtes de Noël et de fin d'année. France pour «motif impérieux» un simple test négatif. «DésorIl est entré en vigueur di-
Taubira, le messie de la gauche française
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hristiane Taubira (notre photo), qui «envisage d’être candidate à l’élection présidentielle» de 2022, a visité samedi 18 décembre le marché de Noël de Saint-Denis. Acclamée par ses soutiens, l'ex-ministre de la Justice de François Hollande a appelé la gauche à l'union et a apporté son soutien à l'idée d'une primaire populaire prévue du 27 au 30 janvier prochains, la décrivant comme « le dernier espace où cette union pourra se construire ». Elle est attendue par certains comme le messie. Entourée par une nuée de ca-
méras et de micros, elle peine samedi à se frayer un chemin dans le marché de Noël, où elle récolte des marques d'affection et de soutien à son passage. Elle appelle la gauche à se dépasser : « Ce n'est pas en 24 heures que je vais faire
des miracles et faire aboutir ce qui, depuis 18 mois, piétine. Mais il y a une obligation. Et c'est le sens et la finalité de la politique de répondre aux problèmes des gens. Et moi, je suis bien déterminée à porter ma part pour avoir les moyens d'agir pour améliorer la vie des gens». Devant l’hôtel de ville de Saint-Denis, plusieurs sympathisants ont levé des pancartes en faveur de la primaire citoyenne. Pour Damien, l’un de ses bénévoles, ce serait logique que Christiane Taubira y participe. «Ça rentre complétement dans son discours, puisqu'elle a affirmé, par le passé, ne pas vouloir être une simple candidature de plus et
vouloir entrer dans une dynamique de rassemblement». Celle qui a recueilli 2,32% des suffrages au premier tour de la présidentielle de 2002 fait partie des dix candidats sélectionnés par la Primaire populaire, issue d'un collectif ayant pour but de relier les aspirations de la société civile et des partis de gauche. Au refus du candidat des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, et à celui des écologistes, Yannick Jadot, Stéphanie, qui soutient la primaire citoyenne a ces mots : « Chercher qui a le plus beau cercueil dans le cimetière de la gauche n'est pas sérieux. Aujourd'hui, c'est ce qui attend le peuple de gauche».
manche 19 décembre. «Je suis ici ce soir d'humeur sombre. Pour le résumer en une phrase, les Pays-Bas vont retourner au confinement à partir de demain», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse télévisée. La pandémie de Covid-19 met à mal de nombreux pays européens en cette fin d'année, et les Pays-Bas doivent prendre des mesures radicales. En Belgique, on assiste cependant cette semaine à une baisse de 29% par rapport à la semaine précédente. Les principaux indicateurs restent en effet orientés à la baisse, selon l'Institut de santé publique Sciensano. Le nombre de contaminations quotidiennes est passé sous la barre des 11.000 et il y a moins de 800 patients traités aux soins intensifs. Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de FINANCE PRESS GROUP en abrégé FINPRESS Groupe, FPG. FINANCE PRESS GROUP RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M Le Soft International Global site lesoftonline.net lesoft.be Kin’s kin-s.net LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action Masimanimba. Grand Bandundu info@lesoft.be SIP-AFRIMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 DIRECTEUR GÉNÉRAL. Yerkis Muzama Muzinga. Phone +243-818371479. Directeurs associés Yves Soda. Christophe Dandy Lukeba. DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Pold Levy Maweja. RESPONSABLES ÉDITORIAL. T. Matotu D. Dadei Pold Levy Maweja Alunga Mbuwa. DIRECTION COMMERCIALE. Phone +243-818371479. Directeur de la publication. Munyonga Mubalu. AMP Agences et Messageries de la Presse belges. Accords spéciaux. Belgique. Trends. Trends, Tendances. Le Vif/L’Express. Knack. © Copyright 2021 FINPRESS. Imprimé à Kinshasa InterCongoPrinters Autorisation de diffusion en R-DC. M-CM/LMO/0321/MIN/08 datée 13 janvier 2008.
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