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THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER N°1568 | LUNDI 12 DÉCEMBRE 2022 | 20 PAGES €7 $8 international S I N C E 1 9 8 9 LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ À NEW YORK PAR THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE. Lire en page 20. Fatshi au dîner de la Maison Blanche Rwanda Àla suite d'une diplomatie offensive du président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et de la mobilisation de la société civile du pays, qui condamnent l'hypocrisie et la complicité de la communauté internationale en la couvrant de honte, l'extérieur, peu à peu, semble en train de bouger. Page 2. Guerre de trop

Rwanda, la guerre du M23 est de trop N

ul doute, la guerre du M23 est une guerre de trop pour le Rwanda.

Le général-président Paul Kagame en a fait des guerres depuis son retour précipité d'un stage de commandement militaire aux États-Unis, à Fort Leavenworth au Kansas, après qu'un contingent de l'armée de Mobutu, volant au secours du président Hutu Juvénal Habyarimana, stoppa la première invasion de l'APR, l'Armée Patriotique Rwandaise, l'aile militaire du FPR, le Front Patriotique Rwandais, fondé dans les années 1980 par des exilés Tutsis arrivés en Ouganda depuis 1959, et abattu le 2 octobre 1990, dès le lendemain de l'offensive de l'APR, l’homme qui est célébré à Kigali, Fred Rwigema.

C'est le vaillant militaire zaïrois, surnommé « le Tigre », sorti en 1978 de l'école spéciale militaire française de SaintCyr, Donatien Mahele Lieko Bokungu, qui sauta sur Kolwezi pour reprendre la ville aux mains des rebelles, qui fit feu dans les bananeraies rwandaises.

Après ce cuisant échec, le FPR dût refaire ses calculs. Le parrain ougandais Yoweri Museveni rappelait en Ouganda le vieil ami de Rwigema, Paul Kagame.

L'actuel président du Rwanda avait rejoint dès ses 22 ans, en 1979, les maquisards ougandais venus de Tanzanie qui allaient porter au pouvoir Museveni. Soutenue politiquement, économiquement et militairement par les États-Unis, la NRA, National Resistance Army, combattait Idi Amin Dada. Les réfugiés rwandais dont Kagame, font partie du noyau de cette rébellion qui renversa en 1985, Milton Obote, puis, en 1986, le président Tito Okello. Après le coup d'État de la NRA en 1986, c'est avec eux que Museveni s’empare du pouvoir à Kampala. Plusieurs de ses compagnons d'armes rwandais deviennent officiers de l'UPDF, la nouvelle armée ougandaise. Major, Kagame est directeur adjoint des services de renseignement militaire de l'UPDF. Après l'attentat contre l'avion de Habyarimana qui déclenche le génocide, le FPR et Kagame prennent le pouvoir à Kigali. Le Hutu Bizimungu est président mais l'homme fort est le vice-président et ministre de la Défense, Paul Kagame. En 1996, Kagame soutient l'invasion du Zaïre, renverse Mobutu en 1997, combat Laurent-Désiré Kabila puis le fils de celui-ci, Joseph Kabila. De 1998 à 2003, lors de la «deuxième guerre mondiale afri-

caine», Kagame soutient plusieurs groupes rebelles. En 2000, après la démission de Bizimungu, Kagame a pris les commandes du Rwanda. Il est réélu en 2003, en 2010 et en 2017. À l'international, il use du génocide pour se légitimer. Il brandit la croissance économique, la stabilité, la réduction de la corruption. Est-ce suffisant pour continuer à mener des guerres et se maintenir au pouvoir à vie ? La guerre du M23 et les dégâts humanitaires qu'elle provoque semblent ouvrir une nouvelle page.

À UN TOURNANT.

À la suite de la diplomatie de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, à force de condamner l'hypocrisie et la complicité de la communauté internationale, de la couvrir de honte, face à la mobilisation de la société civile qui pousse les Nations Unies à publier des rapports, face aux médias qui parlent de « répression mondiale », de «serment de loyauté forcé» imposé à la diaspora rwandaise, aux menaces d'enlèvement et de disparition qui pèsent sur celle-ci - cas de l'ambassade de Londres révélé par la BBC -, la communauté internationale n'est-elle pas à un tournant ? Quand on suit les débats aux Nations-Unies, n'y voit-on pas une évolution ? Des mots comme ceux prononcés par le président congolais samedi 10 décembre 2022, lors du discours sur l'état de la Nation, ne commencent-ils pas à parler ?

«Le Congo est victime d’une agression sans équivoque par le Rwanda» ; «notre pays fait l’objet d’une agression lâche par le Rwanda, sous couvert du mouvement terroriste du M23 avec pour conséquence directe, un drame humanitaire qui expose des millions de nos compatriotes à une situation d’errance et de précarité» ; «des centaines d’hommes, femmes et enfants (sont) lâchement assassinés à Kishishe, dans le Nord Kivu, par les terroristes du M23 avec la complicité du Rwanda» ; «notre

pays est, depuis des décennies, le théâtre de plusieurs conflits armés attisés par des forces négatives, entraînant des violences insoutenables sous toutes les formes, ainsi que le pillage systématique de nos ressources naturelles, dans l’indifférence quasi totale de la Communauté Internationale».

Le président dénonce «la résurgence des velléités expansionnistes du Rwanda, sous couvert du M23».

Ci-après en intégralité le discours du Président de la République sur l'état de la Nation :

Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorable Président du Sénat, Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués invités, Mesdames et messieurs, Mes très chers compatriotes, Conformément aux dispositions de l’article 77 de la Constitution, je rendais compte, il y a un an, au peuple souverain à travers l’auguste assemblée de ses élus réunis en Congrès, des moments clés qui ont ponctué la marche de la Nation au cours de l’année 2021, dans un contexte sécuritaire particulier, marqué par la proclamation de l’état de siège dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri. Une année après, alors que nous présagions un avenir meilleur, c’est-à-dire, la résolution de la crise sécuritaire qui sévissait dans cette partie de notre territoire national, c’est avec tristesse que nous constatons son aggravation au grand dam de nos populations. Cette fois, alors que je me fais l’agréable devoir de me soumettre à nouveau à cet exercice constitutionnel de situer la Nation sur les événements qui ont jalonné l’année civile qui s’achève tout en traçant le chemin à venir, notre pays fait l’objet d’une agression lâche par le Rwanda, sous couvert du mouvement terroriste du M23 - avec pour conséquence directe, un drame humanitaire qui expose des millions de nos compatriotes à une situation d’errance et de précarité.

C'est donc dans ce contexte particulier exigeant de nous responsabilité, solidarité et cohésion que je rends un hommage appuyé à toutes celles et ceux de nos compatriotes qui nous ont quitté au cours de cette année. Il s’agit notamment de centaines d’hommes, femmes et enfants lâchement assassinés à Kishishe, dans le Nord Kivu, par les terroristes du M23 avec la complicité du Rwanda, et d’autres compatriotes pour avoir défendu et servi la patrie jusqu’au sacrifice suprême. En leur mémoire, je vous prie de bien vouloir vous lever afin d’observer, ensemble, un moment de recueillement. Je vous remercie.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Mes très chers compatriotes, J’aimerais rendre compte des progrès enregistrés dans la réalisation de mes engagements contenus dans le Programme d’Action du Gouvernement 2021-2023, dont l’objectif ultime est de concourir à l’avènement d’un État fort, prospère et solidaire autour des axes prioritaires y déclinés entre autres: la restauration de la paix et de la sécurité, le renfor- cement de l’autorité de l’État, la relance de l’économie nationale, l’assainissement de la gestion des finances publiques, la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, la protection de l’environnement, l’amélioration qualitative des conditions de vie des populations, la Couverture Santé Universelle, la mise en œuvre de la gratuité de l’enseigne- ment de base, l’autonomisation de la femme ainsi que la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes.

Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorable Président du Sénat, Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués Invités, Mes très chers Compatriotes, Il n’est un secret pour personne que l’Est de notre pays est, depuis des décennies, le

théâtre de plusieurs conflits armés attisés par des forces négatives, entraînant des violences insoutenables sous toutes les formes, ainsi que le pillage systématique de nos ressources naturelles, dans l’indifférence quasi totale de la Communauté Internationale. C’est dans ce contexte que j’ai proclamé le 3 mai 2021, l’état de siège dans les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, afin de vaincre définitivement cet état de fait qui met à mal nos efforts de développement. Cependant, alors que les résultats engendrés par l’état de siège se faisaient des plus encourageants, l’année 2022 a été le témoin de la résurgence des velléités expansionnistes du Rwanda, sous couvert du M23. Face à cette agression, deux options étaient retenues, à savoir, la résolution du conflit par la voie du dialogue ou, en cas d’échec, la riposte à la menace par l’action coordonnée de nos Forces de Défense et de Sécurité.

En ce qui concerne la première option, un effort considérable avait été fourni sous l’impul- sion des Chefs d’État des pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est, dans le cadre du Sommet organisé à Nairobi le 20 juin 2022. À

l’issue dudit Sommet, il a été signifié d’abord, aux groupes armés locaux, la cessation immédiate des hostilités les engageant ; ensuite, aux groupes armés étrangers, leur départ du territoire national ; et enfin, spécifiquement au M23, le retrait de ses troupes des territoires qu’il occupe. Par ailleurs, une force régionale composée de troupes des États membres de la Communauté d’Afrique de l’Est se déploierait dans la zone de conflit et procéderait au désarmement des groupes armés locaux et étrangers réfractaires. Je me dois de vous confirmer que les premiers contingents de cette Force régionale ont foulé le sol congolais.

Dans le même ordre d’idées, sous les bons offices du Président angolais, Son Excellence Monsieur Joao Lourenço, Médiateur désigné de l’Union Africaine, avec l’appui de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs ainsi que des Nations Unies, une tripartite s’est tenue à Luanda le 6 juillet 2022.

La feuille de route qui en est sortie préconisait primo, la cessation des hostilités et le retrait du M23 des positions qu’il occupe, secundo, la création d’un mécanisme ad hoc de vérification et d’observation entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Dans la même veine, un ballet diplomatique s’est poursuivi à Kinshasa avec la visite des Chefs d’État et des person-

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Au sein de la Communauté internationale, la diplomatie offensive menée par le Président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo commence à porter ses fruits. DR.

Des territoires du Congo occupés par une coalition RDF-M23

lités telles que leurs Excellences Messieurs les Présidents de la République d’Angola, de la République du Kenya ou encore celui de la République de Guinée Bissau, voire d’un ancien Chef d’État en la personne de Son Excellence Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné par la Communauté d’Afrique de l’Est dans le cadre du Processus de Nairobi ; et d’Envoyés spéciaux, toujours dans cette optique de mettre un terme définitif à ce conflit.

De fil en aiguille, d’autres voix se sont ajoutées à la nôtre condamnant, dans les termes les plus forts, la poursuite de l’avancée sur terrain dudit mouvement terroriste tout en exigeant, non seulement, la cessation immédiate des hostilités, mais aussi, le retrait sans concession des territoires occupés par la coalition constituée par les Forces de Défense du Rwanda (RDF) et le Mouvement du 23 Mars (M-23). À cet égard, j’ai pris acte de la position claire prise par les États-Unis d’Amérique ainsi que par les Envoyés spéciaux du Royaume de Belgique, de la France et du RoyaumeUni près les Grands Lacs, par laquelle, ils réaffirment leur attachement à la souveraineté et à l'intégrité territoriale des pays de la Région des Grands Lacs.

Aussi, je félicite notre Parlement qui, à travers la Recommandation de l’Assemblée nationale du 8 novembre 2022, a déclaré le M23 comme groupe terroriste et interdit au Gouvernement de procéder à l’intégration, au mixage et au brassage au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, de la Police Nationale Congolaise, et de tout autre service de sécurité, des éléments issus des groupes armés, qui se sont livrés à des violations massives des droits de l’homme au préjudice des populations congolaises.

Je rends hommage à nos Forces Armées qui tout en restant attentives aux efforts diplomatiques que nous obligent notre ouverture au monde et nos engagements internationaux, défendent la Patrie et sont déterminés à poursuivre l’ennemi jusqu’à son dernier retranchement.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Chers compatriotes, Face à la persistance des menaces contre la paix et la sécurité de notre pays, j’ai, lors de mon adresse télévisée de novembre dernier à la Nation, galvanisé nos troupes et fait appel à la vigilance de notre population, particulièrement de notre jeunesse en l’incitant à se faire enrôler massivement au sein de nos Forces de Défense et de Sécurité.

À cet effet, je ne saurai passer sous silence la réponse de la jeunesse à l’appel patriotique à défendre la Patrie, dont j’ai pu mesurer avec fierté l’ampleur lors de ma visite d’inspection à la base militaire de Kitona le

jeudi 8 décembre.

Je salue aussi les initiatives du monde universitaire visant à accompagner de manière structurée l’engagement patriotique de la jeunesse estudiantine à la défense de la Patrie.

Sur le plan militaire, je dois vous confirmer qu’avec professionnalisme et bravoure, nos vaillantes troupes des FARDC continuent de mener activement les combats sur terrain.

Je vous rassure que le Gouvernement de la République ne ménage aucun effort pour apporter tout le soutien logistique et financier nécessaire aux différentes opérations de reconquête de ces espaces. À ce propos, la loi de Programmation militaire promulguée cette année contribuera à la montée en puissance de nos Forces Armées à la hauteur des enjeux géostratégiques du pays.

Je saisis cette opportunité pour remercier tous nos compatriotes pour le soutien qu’ils apportent à nos Forces Armées, notamment, à travers les différentes marches organisées sur toute l’étendue du Territoire national et les nombreux messages d’encouragement qui ont suivi.

Comme je l’ai toujours affirmé, je reste profondément convaincu que la préoccupation de tous les Congolais, en dépit de nos petites divergences d’approche politique, idéologique, religieuse, tribale et autres, demeure avant tout, la préservation de l’intégrité de la Nation congolaise. Ce que nous endurons présentement n’est qu’une épreuve qui ne doit nullement nous affecter. Soyez rassurés que nous allons la surmonter la tête haute.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Mes très chers compatriotes, Pour rappel, la proclamation de l’état de siège avait pour but d’endiguer ces menaces graves et de sécuriser les populations et leurs biens. À ce jour, ces prorogations s’inscrivent dans une perspective de consolidation des acquis des opérations militaires engagées et de la poursuite des actions d’envergure en vue de mettre fin au terrorisme et restaurer l’autorité de l’État dans lesdites provinces.

J’entends également réitérer, ici, que l’état de siège n’a pas vocation à s’éterniser. Certes, il impose à nos populations de consentir des sacrifices qui affectent leur mode de vie habituel, mais il demeure le cadre approprié et compatible avec la nature des opérations déployées pour mieux affronter les ennemis de la paix. À ce propos, j’avais reçu en audience, le 12 octobre dernier les Députés nationaux et sénateurs du Nord Kivu et de l’Ituri, porteurs des préoccupations des populations des provinces concernées par l’état de siège. Cette rencontre avait consolidé l’idée d’une TableRonde sur l’évaluation de l’état de siège dont les travaux du Comité préparatoire se sont

tenus récemment.

Les travaux de ce Comité permettront la convocation, dans les jours à venir, de la TableRonde devant évaluer l’état de siège et au besoin, de le requalifier.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Mes très chers compatriotes, Nos efforts pour lutter contre les groupes armés actifs dans la partie orientale de notre pays ne sauraient être dissociés de la nécessité d’assurer la réinsertion professionnelle des jeunes démobilisés, car ce besoin constitue une composante essentielle de mon engagement de pacifier le pays et promouvoir la réconciliation nationale, la cohésion et l’unité nationale.

Le nouveau Programme de Désarmement, de Démobilisation, Réinsertion communautaire et stabilisation (P-DDRCS), se distingue des autres par son approche de réinsertion axée sur le relèvement communautaire. La réinsertion des ex-combattants se fait dans une logique d’intégration sociale au sein des communautés et non au sein des FARDC.

Sa mise en œuvre suit son cours normal et a déjà enregistré certaines avancées significatives notamment la validation de la stratégie nationale, la nomination et installation des coordinations provinciales du Nord-Kivu, du Sud- Kivu et de l’Ituri et la démobilisation de 1470 hommes et 43 femmes dont la formation-emploi est en phase de démarrage. À propos justement de la formation-emploi, le Service National s’offre aujourd’hui comme une alternative, un outil adéquat d’encadrement et de prise en charge de la jeunesse désœuvrée face à la menace de dégradation des valeurs morales, civiques et patriotiques.

Je me suis donc résolu à redynamiser ce service qui a pour mission d’éduquer, d’encadrer et de mobiliser les jeunes congolais aux actions civiques et patriotiques en vue de matérialiser la reconstruction de notre pays.

Je vous informe qu’à ce jour 4.500 jeunes communément appelés «Kuluna, Shegue ou Vagabond» venus des provinces de Kinshasa, du Kongo Central, du Kasaï Oriental, du Kwango, du Haut-Lomami, du Haut-Katanga et de Lualaba sont au Centre de Formation de Kaniama-Kasese en vue de leur encadrement et réinsertion sociale. Ils y reçoivent une formation paramilitaire et un encadre- ment civique et patriotique en vue d’une professionnalisation.

Honorables Députés et Sénateurs, Mes très chers compatriotes, D’aucuns se posent la question quant à l’organisation des prochaines élections. En réponse à cette préoccupation légitime, je tiens à préciser que pour consolider notre jeune démocratie encore fragile, le respect

des cycles électoraux demeure une exigence. Ainsi donc, il est fondamental de pouvoir se mobiliser pour que le prochain scrutin soit organisé dans le délai constitutionnel.

Au cours de mon discours sur l’état de la Nation de décembre 2021, j’avais attiré votre attention sur les préalables pour la tenue des prochaines élections. Je m’étais solennellement engagé et j’avais sollicité l’engagement de tous pour des élections que nous voulons inclusives, transparentes et crédibles.

Je suis donc heureux et confiant d’affirmer, ce jour, que l’année 2023 sera essentiellement électorale, avec l’organisation de scrutins multiples et à tous les niveaux, sur la base du calendrier publié par la Commission Électorale Nationale Indépendante, le 26 novembre 2022.

Selon ce calendrier, les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs vont débuter ce 24 décembre 2022 dans la première des 3 Aires Opérationnelles et se poursuivront à travers le territoire national. Par ailleurs, le même calendrier établit la perspective de l’organisation des élections locales en République Démocratique du Congo, pour la toute première fois depuis des décennies.

Aussi, convient-il de signaler que, par souci d’inclusion, la Commission Électorale Nationale Indépendante s’est résolue d’identifier et d’enrôler nos compatriotes de la diaspora dans 5 pays choisis en guise d’expérience pilote. Il s’agit de la République d’Afrique du Sud, du Royaume de Belgique, du Canada, des États-Unis d’Amérique et de la France C’est ici le lieu de lancer un appel pressant et patriotique à toutes les filles et à tous les fils de notre pays, répondant aux exigences légales et civiques, de se mobiliser et de se faire enrôler massivement selon le chronogramme établi par la CÉNI, condition d’exercice de leur droit de vote.

Face aux multiples enjeux qu’occasionne le processus électoral en cours, j’ai instruit le Gouvernement à accompa- gner la Commission Électorale Nationale Indépendante et à ne ménager aucun effort relatif à la mise à sa disposition des ressources nécessaires à la réussite de ses opérations. À ce propos, je suis fier de confirmer que le Gouvernement congolais, tout en restant ouvert à l’accompagnement de nos partenaires techniques et financiers, finance à 100 % le budget du cycle électoral en cours suivant le plan de décaisse- ment convenu avec la CÉNI. Je lance un appel solennel à tout notre Peuple et à toutes les parties prenantes pour s’impliquer de manière active, positive et constructive dans ce processus électoral.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Mes très chers Compatriotes, Les élections voulues de tous ne peuvent se tenir aisément

que dans un climat de paix sociale et de pacification des esprits. Or, on constate depuis peu, l’apparition de conflits intercommunautaires dans certaines de nos provinces. Après la province du HautKatanga où la cohabitation entre communautés katangaise et kasaïenne posait problème, le Maï-Ndombe, est à ce jour en proie à une vive tension entre les communautés Teke et Yaka. Les violences qui en découlent ne sont plus circonscrites dans le seul territoire de Kwamouth. Elles s’étendent vers d’autres zones des provinces du Kwilu, du Kwango ou même dans la périphérie de Kinshasa où sont installés des membres des deux communautés Yaka et Teke.

Dans les provinces du Haut et du Bas-Uélé, la migration pastorale des Mbororo constitue un autre facteur de crise et de perturbation sociale, allant jusqu’à laisser courir le risque d’une éventuelle implosion. Le Kongo Central, n’est pas non plus en reste. Les habitants de tout un village ont été déguerpis de leurs terres à la suite d’un conflit foncier. Au Kasaï Oriental, différents conflits de pouvoirs coutumiers sont signalés. C’est le cas, notamment, du conflit opposant les groupements de Bakwa Bowa et de Bena Kabindi, secteur de Nsangu en territoire de Katanda.

Lors de la réunion du Conseil des ministres du vendredi 14 octobre 2022, j’avais rappelé mon intransigeance quant au phénomène des conflits communautaires, quelles qu’en soient la nature et l’origine. Pour ce faire, j’avais enjoint tous les gouverneurs de province à activer les mécanismes de veille et de prévention des conflits communautaires, afin de prévenir et de favoriser la cohésion provinciale, facteur indispensable à la bonne tenue des élections.

Je rappelais également la nécessité de veiller à ce que les décisions de justice, intervenant dans le cadre de ces conflits, puissent réellement être motivées selon les sources du droit reconnues par notre Constitution et ne souffrir d’interférences et d’interprétations subjectives au risque de désacraliser l’autorité de l’État, de consacrer l’impunité et de concourir à l’insécurité de nos compatriotes.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués Invités, Mes très chers Compatriotes, La justice, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, élève une Nation, dit-on. Elle demeure la meilleure garantie de l’État de droit en ce qu’elle concrétise l’idéal de rendre à chacun ce qui lui est dû et exprime l’idée de l’égalité de tous devant la loi. Au registre de la gouvernance judiciaire, le diagnostic global que j’établissais lors de mon dernier discours sur l’état de la Nation révélait essentiellement cinq défis majeurs auxquels

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Nos ressources sont pillées dans l'indifférence totale de l'extérieur

s’affronte mon engagement à améliorer la bonne administration de la justice.

Il s’agit, d’abord, d’une couverture judiciaire insuffisante du territoire national et des effectifs insuffisants, mal déployés, largement en deçà des besoins ; ce qui constitue une entrave au droit d’accès à la justice pour nos concitoyens. Ensuite, l’insuffisance ou la modicité des moyens alloués à l’administration de la justice tant pour le traitement des magistrats que pour le fonctionnement. Il y a aussi le problème criant des infrastructures et équipements judiciaires et pénitentiaires affectant tant l’environnement dans lequel le droit est dit que les conditions carcérales des personnes détenues ou condamnées. Et enfin, la qualité des décisions de justice, le comportement des acteurs judiciaires, l’absence de sanction et le non-respect des mécanismes légaux dans le choix des magistrats à promouvoir.

Pour y remédier, je me suis engagé à apporter des réponses idoines, à titre de thérapie à ces maux qui rongent la gouvernance de notre justice. Cinq mille magistrats ont été recrutés et seront affectés au cours des exercices budgétaires de 2023 et 2024, en raison de 2.500 chaque année. À ceuxci s’ajoute la réhabilitation de près de 300 magistrats injustement révoqués. Cette seule action aura pour effet de tripler les effectifs actuels des magistrats et permettre ainsi une couverture suffisante de la cartographie judiciaire. Il est donc important que le Conseil Supérieur de la Magistrature veille à une répartition équilibrée lors des affectations des magistrats en évitant la politique actuelle visant à concentrer certains magistrats dans les ressorts des villes au détriment des milieux ruraux. C’est aussi une question de justice et d’équité dans la gestion de la carrière. En outre, un accent particulier doit être mis sur les conditions de travail, dont les rémunérations des magistrats afin de réussir cette réforme. J’invite donc l’Assemblée nationale et le Sénat à y veiller dans le cadre du vote de la loi des finances. Dans le même ordre d’idées, la formation continue et la spécialisation des magistrats devraient être encouragées et soutenues afin de doter notre justice des acteurs outillés. Pour ce qui est de l’environnement judiciaire et pénitentiaire, j’invite le Gouvernement, dans le cadre du budget d’investissement, à travailler pour doter les institutions judiciaires et pénitentiaires des infrastructures appropriées.

J’encourage aussi le Gouvernement et le Conseil Supérieur de la Magistrature de travailler à mobiliser les partenariats publics-privés en vue de doter le pouvoir judiciaire des infrastructures adéquates. Je note avec satisfaction que le Conseil

d’État expérimente déjà ce mécanisme pour la construction du Palais de Justice devant abriter les Juridictions de l’ordre administratif de Kinshasa. J’encourage le Premier ministre à faire aboutir les discussions en cours au regard des conclusions de la Commission qu’il a mise en place et à conduire ce processus à sa maturité en prenant en compte les derniers éléments de l’évolution du dossier. Mon Cabinet y apportera son concours afin que, dans un bref délai, les ministères concernés par ces discussions formalisent ce partenariat.

Quant à la qualité des décisions de justice, cause de l’érosion de la confiance entre la justice et notre peuple, j’insiste, d’une part, sur le renforcement de la sanction contre les magistrats véreux qui n’ont ni vocation ni conviction pour l’idéal de la justice et, d’autre part, sur l’observance rigoureuse des critères légaux dans le choix des animateurs de la justice. Comme je l’avais dit autrefois, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Une fois encore et comme toujours, le Conseil Supérieur de la Magistrature est mis face à ses responsabilités devant la Nation. Avec les avancées significatives dans la mise en œuvre du processus de Justice Transitionnelle en République Démocratique du Congo, j’encourage le parlement à finaliser le processus du vote de la Loi fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Ceci afin d'offrir à notre pays un cadre juridique historique qui, pour une fois, s'intéresse à la situation des victimes et non des bourreaux, et partant, stopper avec le cycle de violence et d’impunité souvent décrié. Cette initiative, portée par la Première dame que je félicite en passant, est issue des conclusions de la table ronde tenue en 2021.

Dans le même ordre d'idées et à la suite de ce processus législatif attendu, le Gouvernement est appelé à accompagner la mise en œuvre du cadre institutionnel y afférent. Il va sans dire que le concours des experts de la commission interinstitutionnelle mise en place par mon Cabinet et ayant

contribué aux travaux techniques sera nécessaire pour cet accompagnement.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués Invités, Mes très chers Compatriotes, S’agissant de l’Administration Publique, j’avais fait de son rajeunissement une des priorités de mon mandat pour plus d’efficacité. C’est ainsi que le Gouvernement a engagé une série de réformes visant l’amélioration des conditions de travail et de gestion de la carrière des Agents et Fonctionnaires de l’État. Un dispositif graduel de mise à la retraite combiné à la promotion des nouveaux cadres et agents a été mise en place pour répondre au vieillissement prononcé du personnel, aux fictifs et au cumul des fonctions. Ainsi la mise à la retraite de 10.000 fonctionnaires de l’État est en cours et 5.000 jeunes agents sont en processus de recrutement. Aussi, dans un élan humaniste et suivant ma vision de l’état de droit, j’ ai signé en juillet dernier, une série d’ordonnances portant réhabilitation des centaines des fonctionnaires, révoqués ou retraités en 2009 et 2010, en violation de la loi, ce qui donnait l’impression d’un règlement de comptes. L’état de droit que nous voulons tous et appelons de nos vœux ne saurait s’accommoder avec des telles pratiques. Le Gouvernement a déjà disponibilisé des fonds nécessaires pour couvrir cette réforme. Plusieurs autres mesures ont été prises, notamment le recensement général, les mécanisations progressives et la régularisation statu- taire des agents et fonctionnaires de l’État. Ceci permettra de maîtriser la masse salariale à moyen terme. Enfin, je ne peux passer sous silence cette dernière mesure, appelée à soulager les pensionnés de l’État. Il s’agit de l’extension de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents Publics de l’Etat aux Provinces et à l’ensemble des retraités, qui, hier, en étaient exclus.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Mes très chers Compatriotes, L’année 2022 qui s’achève, a été particulière sur le plan diplomatique.

Par sa position géostratégique, sa biodiversité, ses ressources naturelles, notamment hydrau-

liques et minières, au cœur de l’Afrique, notre pays se doit de jouer un rôle majeur dans la marche du monde, en général, et dans celle de l’Afrique, en particulier.

Pour relever ce défi, plusieurs actions visant à régénérer notre politique extérieure et à restaurer notre leadership naturel, ont été menées.

La XIIe Conférence Diplomatique tenue à Kinshasa en février de cette année a été l’occasion de donner corps à ma vision du leadership de la République Démocratique du Congo. Elle a permis non seulement de repenser les axes prioritaires de notre diplomatie mais aussi de projeter l’amélioration des conditions de vie et de travail dans nos missions diplomatiques.

Le Gouvernement a consenti des efforts pour redorer l’image de marque de notre diplomatie. Il s’agit notamment de l’apurement de nombreuses dettes cumulées depuis plusieurs années par nos Ambassades et Consulats, ainsi que la rémunération du personnel diplomatique.

Pour revenir aux actions et autres événements clés qui ont jalonné cette année, notre pays a reçu la visite officielle de sa Majesté le Roi des Belges, Philippe. Cette visite a raffermi les relations d’amitié historiques existant entre la République Démocratique du Congo et le Royaume de Belgique.

Toujours dans le cadre de l’amélioration des relations belgo-congolaises, il va de soi de rappeler la restitution à notre pays de la dépouille mortelle du Premier ministre du Congo, Patrice-Émery Lumumba. Ceci a permis à sa famille biologique et à la Nation tout entière, de lever ce long et interminable deuil qu’elles portaient, suivant nos coutumes bantoues. En marge de ces obsèques, la République a honoré deux de ses compagnons de fortune, à savoir Maurice Mpolo et Joseph Okito, en les admettant dans l’ordre national « Héros nationaux » Kabila-Lumumba. C’est dans ce même contexte que le Roi Phillipe a procédé à la restitution du masque «Kakungu», initiant ainsi un processus de restitution complète des autres objets d’art du patrimoine congolais, exposés au Musée de Tervuren en Belgique. Dans la même dynamique, la visite officielle du

Souverain Pontife initialement prévue pour cette année, reste d’actualité.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués Invités, Toujours sur le plan diplomatique, je vous rappelle que c’est avec honneur et fierté que la République Démocratique du Congo a eu à exercer, à travers ma personne, de février 2021 à février 2022, la Présidence de l’Union Africaine. Les actions marquantes de cette mandature sont notamment la mise en œuvre de l’Accord sur la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, « ZLECAF » en sigle, ainsi que l’organisation, à Kinshasa, de la première Conférence sur la masculinité positive ayant débouché sur la Déclaration de Kinshasa, à l’issue de laquelle mes paires de l’Union Africaine m’ont fait l’honneur de me designer « Champion de la masculinité positive ».

Dans le même registre, d’autres responsabilités nous ont été confiées, comme l’exercice de la Présidence de la Communauté Économique des États d’Afrique Centrale, ou encore l’exercice de la Présidence de la Communauté de Développement d’Afrique Australe.

Il convient également de rappeler la conclusion et la signature, au cours de cette année, de plusieurs accords d’intérêt économique. A l’ordre de ceux-ci, nous pouvons citer : l’adhésion de la République Démocratique du Congo à la Communauté d’Afrique de l’Est. Il en est de même des efforts fournis par notre pays, notamment, à travers sa participation au forum multilatéral de la TICAD7 tenu à Tunis, dont le thème central convergeait vers le développement et la croissance économique.

Toujours dans ce chapitre de la coopération, notre pays se voit doter d’un atout économique important grâce à la tenue à Kinshasa du 42ème Sommet des Chefs d’État et de Gouvernements de la SADC, Sommet qui au passage a été une grande réussite, et au cours duquel plusieurs décisions ont été prises dont la plus importante pour la République Démocratique du Congo est celle qui, en général, devra

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THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER international S I N C E 1 9 8 9 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1568 | PAGE 4.
LA PRÉCISION DU FAIT LA RECHERCHE DU DÉTAIL LA PUISSANCE DU VERBE LA FORCE D'UN MÉDIA.
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Des Congolais sont assassinés avec la complicité du Rwanda

permettre à la Communauté sous-régionale de booster son industrialisation. Dans le même ordre d’idées, je tiens à signaler la bonne coopération jusqu’ici entretenue par notre pays avec tous ses partenaires internationaux dans le cadre de la lutte commune menée contre les effets néfastes du changement climatique notamment à travers le mécanisme compensatoire. Après la XXVIème Conférence sur les changements climatiques tenue à Glasgow l’année dernière, la République Démocratique du Congo a eu l’honneur d’être retenue pour organiser, en collaboration avec la République Arabe d’Égypte et en partenariat avec les États du Bassin du Congo, les travaux préparatoires de la XXVIIème Session de la Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, appelés « PréCOP27 ».

L’organisation de celle-ci a été l’opportunité pour la RDC d’affirmer son leadership tant au plan africain qu’au plan mondial, notamment dans le domaine de la gestion des eaux, des forêts et de la biodiversité. Ces assises de haut niveau ont connu la participation de plus de 60 pays, des représentants des groupes de négociation, du Secrétariat de la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques, ainsi que des représentants de la Société civile. À l’issue de la PréCOP27, le Brésil, l’Indonésie et la République Démocratique du Congo avaient décidé de mutualiser leurs stratégies face aux enjeux mondiaux sur le climat, dans la mesure où les trois ont des intérêts communs dans le cadre du débat sur le changement climatique. Ce rapprochement a abouti à la signature d’un accord entre ces trois pays. Notre pays avait également, en amont, organisé début septembre 2022, à Yangambi, lieu hautement symbolique en ce qu’il constitue un des réservoirs des tourbières, une Conférence scientifique internationale qui a été un moment de réflexion et de partage sur la thématique « Contribution des forêts du Bassin du Congo et des autres bassins tropicaux de la planète à la lutte contre le changement climatique ».

C’est ici qu’il convient de souligner la participation efficace de la République Démocratique du Congo à la COP27 tenue en République Arabe d’Égypte. Ces assises ont eu pour mérite de démontrer d’ une part que la République Démocratique du Congo est un pays solution pour sauver notre planète, et d’ autre part, l’adéquation entre l’ impératif de la préservation de l’ environnement et la question sécuritaire.

Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorable Président du Sénat, Hono-

rables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués Invités, Que dirions-nous de notre économie en 2022 ? Elle se porte de mieux en mieux !

Vous vous souviendrez, que les indicateurs économiques affichaient déjà, l’an passé, une reprise de la croissance après la pandémie de Covid-19 qui avait conduit à un ralentissement de l’activité économique.

Le point sur la situation économique et sociale mettait néanmoins en évidence des avancées significatives plaçant notre pays sur l’orbite de la croissance. Aujourd’hui encore, nous apprécions la consolidation de cette croissance économique avec un taux d’augmentation de richesse de 6,1% malgré une situation économique mondiale morose caractérisée par la guerre en Ukraine. Notre économie affiche une résilience face aux chocs exogènes liés notamment au conflit Russo-Ukrainien.

En effet, la flambée de prix observée dans plusieurs pays, conséquence de ce conflit, a su être maîtrisée chez nous par des mesures stratégiques sans lesquelles le prix du carburant à la pompe coûterait le triple du prix actuel. Le gouvernement de la République a donc su éviter à notre peuple l’asphyxie.

Au rang des différentes mesures stratégiques préconisées, se trouve entre autres, la constitution d’un stock considérable des produits pétroliers et la dotation pour la société Sonahydroc d’une ligne de crédit lui permettant d’améliorer ses capacités de stockage. Dans la perspective d’assurer une indépendance énergétique, anticipant d’éventuels chocs exogènes liés à des prix internationaux du carburant, plusieurs initiatives ont été lancées pendant cette année 2022 dans le secteur des Hydrocarbures dont la certification des réserves pétrolières et gazières qui a donné lieu au lancement des appels d’offres pour 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers.

Cette initiative rentre dans ma vision d’établir des chaînes de valeurs productives à l’échelle nationale pour enfin permettre à la population d’apprécier les effets de la croissance jusqu’ici peu palpable. La mise en valeur des blocs pétroliers permettra une transformation locale des produits pétroliers par la construction des usines de transformation telles que les raffineries et les usines pétrochimiques, ce qui augmentera inévitablement la production pétrolière en République Démocratique du Congo et réduira sa dépendance aux produits importés.

L’exploitation des blocs gaziers fera de notre pays un producteur du gaz méthane avec un potentiel de 66 milliards de monomètres cubes de gaz; un projet susceptible d’augmenter sensiblement l’offre énergétique de la sous-région et représentant une opportunité d’emploi considérable.

Abordant justement cette ques-

tion d’énergie, il me revient de faire également le point sur l’offre d’électricité qui constitue une priorité de mon quinquennat de par sa contribution au plan d’ industrialisation que nous avons lancé pour la République Démocratique du Congo.

Une augmentation de la desserte en électricité dans la partie Est de la ville de Kinshasa a été rendue possible avec la construction du poste de Kimbanseke, offrant la possibilité à 2 millions d’habitants de bénéficier de l’électricité.

Pour la partie Nord-Ouest les travaux de construction du poste de Kinsuka sont en cours, l’ état d’avancement est estimé à 70%. Ce poste raccordé aux lignes de transport de Zongo 2 pourrait à terme alimenter 4 millions de Kinois. En milieu rural, les travaux de construction des lignes de transport pour le barrage de Kakobola, dans la province du Kwilu, sont terminés. Le projet est désormais dans sa phase de distribution et permettra d’alimenter, les villes de Gungu, Idiofa, Kikwit et Bandundu ville d’ici le mois de septembre 2023.

Par ailleurs, avec la mise en place de l’ANSER, l'Agence Nationale d'Électrification et de service Énergétique en milieu rural et périurbain, et son déploiement progressif à travers le pays, plus de 30.000 ménages pourront accéder à l’électricité à travers le Fonds Mwinda. Ce fonds dont la première dotation provient de moi-même, permet de drainer d’importants financements du secteur tant public que privé et d’inciter les entreprises privées à s’implanter dans les zones rurales et périurbaines. Aujourd’hui, 49 territoires ont pu bénéficier de ces investissements. La perspective est d’atteindre les 145 territoires en 2023. En plus du fonds Mwinda et en prélude du déploiement de mini et micro centrales dans les 145 territoires de la RDC, le Gouvernement, à travers l’ANSER, a expérimenté son approche de l’électrification rurale et périurbaine. À ce jour plus de 20 projets sont répartis dans les provinces formant le Grand Bandundu, le Grand Kasaï, le Grand Équateur ainsi que le Grand Oriental au bénéfice de plus de 500.000 personnes. Les travaux de réparation et de réhabilitation des centrales de Nzilo et Nseke dans la province du Lualaba, sont en cours. Le taux d’avancement à ce stade est estimé à 80 %. Muadigusha, dans le Haut-Katanga tourne déjà à plein régime. La centrale de Busanga, quant à elle, avec sa capacité de 240 Mégawatts, est déjà opérationnelle. Sa mise en service permet de répondre efficacement aux besoins des miniers. Son déploiement vers les populations environnantes ne relève plus que des formalités administratives. Ici, je voudrais également annoncer la mise en valeur prochaine du gaz torché de

Perenco, dans le mix énergétique au Kongo Central. Le même effort d’amélioration du taux de desserte en électricité a été consenti dans le secteur de l’eau. La partie sud-est de Kinshasa a bénéficié du projet de construction de l’usine de traitement d’eau de Lemba Imbu de 200 000 m3/J, dont la première phase de 35.000 m3/J que j’ai inaugurée le 23 août 2022 permet déjà, d’alimenter en eau potable environ 600 000 habitants de 11 quartiers de la commune de Kimbanseke et 3 quartiers de Ndjili.

Incessamment les parties centre et ouest de Kinshasa vont bénéficier, dans le cadre du projet de construction de l’usine de traitement d’eau de Binza Ozone de 330.000 m3/J, dont le premier module de 110.000 m3/j est déjà en phase d’essai de fonctionnement en attendant son inauguration prévue en janvier 2023 pour impacter environ 1.800.000 personnes.

Les travaux de réhabilitation des ouvrages et équipements du captage d’eau et de l’usine de traitement d’eau de Ndjili, pour améliorer l’approvisionnement en eau potable de près de 5.000.000 d’habitants de la ville de Kinshasa, sont exécutés à 93 %.

En vue de l’augmentation du taux de desserte en eau potable dans la ville de Mbuji-Mayi,les travaux relatifs au repompage de Bakwa-Kapanga, pour une production de 40 000 m3/j sont exécutés à 95 %, tandis que ceux rattachés au captage de Lukelenge sont réalisés à 30 %. Ce projet est appelé à alimenter environ 1.000.000 d’habitants de la ville de Mbuji-Mayi.

Plusieurs autres projets sont en cours pour améliorer la desserte en eau à Uvira, Bunia, Buta, Isiro, Kalémie, Kananga, Demba, Lubutu, Ilebo, Likasi, Kikwit et Kenge.

Tous ces efforts exigent une mobilisation de ressources tant internes qu’externes. Qu’il me soit permis du haut de cette tribune de saluer la performance dans la mobilisation des recettes publiques.

Le troisième trimestre s’achève avec une performance significative en termes de recettes publiques, qui a permis l’augmentation des dépenses d’investissement sur fonds propres de l’ordre de 0,2% du PIB, soit près de 20% des réalisations de l’année.

Cette performance est le fruit de la mise en œuvre du pacte de stabilité entre le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo entamée depuis 2020 en vue d’une bonne coordination de la politique budgétaire et monétaire.

Ainsi, malgré des tensions inflationnistes observées au niveau du marché des biens et services, du fait que l’économie congolaise soit frappée par une inflation largement importée notamment via les prix internationaux des produits alimentaires et des carburants, la parité Franc Congolais-Dol-

lars américains est resté globalement stable. Le Franc Congolais s’est seulement déprécié de 0,6% en 2022, ce qui témoigne de la résilience de notre économie face aux chocs. Il serait souhaitable de maintenir et de renforcer cette dynamique ! Ce pacte de stabilité entre le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo a rendu possible le rapatriement de 60% des recettes minières conformément au code minier tel que révisé en 2018. Grâce aux achats de devises de la Banque Centrale du Congo lorsque les conditions le permettaient, les réserves internationales brutes de la Banque Centrale du Congo ont augmenté pour atteindre 4,1 milliards de dollars à la fin du mois de septembre 2022, équivalant à 2,1 mois d’importation ; un niveau que notre pays n’avait jamais avoisiné auparavant.

À ce sujet, notre programme avec le Fonds Monétaire International témoigne de notre bonne volonté à œuvrer pour une bonne gouvernance : Ce programme a six revues ; nous avons, à ce jour, respecté les critères quantitatifs conduisant ainsi à la satisfaction de deux premières revues.

En ce qui concerne la transparence et l’efficacité de la commande publique, j’ai lancé officiellement en date du 29 août 2022 l’initiative de l’informatisation des procédures de gestion des marchés publics à travers le système intégré de gestion des marchés publics (SIGMAP). Cette initiative, qui sera pleinement opérationnelle au 1er janvier 2023, vise à couvrir progressivement toutes les entités publiques pour la bonne gestion de la commande publique. Son efficacité est déjà expérimentée au niveau de l’ARMP, la DGCMP et de certaines cellules de gestion des projets et des marchés publics.

La mise en œuvre du Logiciel ISYS-Régies a été poursuivie dans l’objectif d’inter- connecter les régies financières (DGI, DGDA et DGRAD) et la LOGIRAD pour l’interconnectivité entre la DGRAD et les services d’assiette.

À propos de l’amélioration de la gouvernance et de la transparence, qu’il me soit permis de relever l’engagement de mon pays à implémenter la norme ITIE, Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives. Cette action a permis de réaliser des progrès significatifs dans ce secteur, progrès qui nous a valu d’être couronné cette année par le score général élevé de 85,5 points dans la mise en œuvre de la norme ITIE 2019. Le Conseil d’Administration de l’ITIE, bien qu’ayant noté et félicité les avancées réalisées par mon pays sur la question de la transparence et de la gouvernance, a encouragé le Gouvernement et le Groupe multipartite à se pencher sur la mise en place d’un ensemble de mesures correctives et

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L'économie congolaise se porte de mieux en mieux

recommandations stratégiques qui seront évaluées au cours de la prochaine validation qui débutera le 1er janvier 2025. C’est dire qu’il reste encore du chemin à parcourir ! Néanmoins, je dois vous confirmer que notre regard est vers l’avant. Nous avons publié les contrats négociés entre la République et les tiers notamment l’Accord avec le Groupe Ventora de Dan Getler; ce qui nous a permis de récupérer les actifs miniers et pétroliers significatifs, évalués à plus de deux milliards de dollars américains. Nous continuerons à publier tous les nouveaux contrats en conformité avec les dispositions du Code Minier et les exigences de la Norme ITIE, y compris les contrats renégociés. En vue de l’amélioration du climat des affaires, le Gouvernement a poursuivi l’élan des réformes sectorielles visant à assainir de façon continue l’environne- ment économique du pays. Pour plus de performance dans ce secteur, un Tableau numérique de suivi évaluation des réformes climat des affaires a été mis en place et permet en temps réel de réaliser l’état de mise en œuvre des assignations et réformes arrêtées dans la feuille de route gouvernementale. Aussi, en vue de renforcer le dialogue public-privé et d’effectuer une meilleure orientation des réformes compatibles avec les préoccupations réelles des opérateurs économiques, j’ai initié un Baromètre National sur le climat des affaires dont le premier rapport est attendu au premier trimestre de l’année 2023. En ce qui concerne la lutte contre la corruption et les crimes économiques, je me suis engagé, depuis mon investiture, à renforcer en amont les mécanismes de vérification, de contrôle et de surveillance dans les secteurs enclins à la corruption avec le concours accru de la Cour des comptes, de l’Inspection Générale des Finances et de la CENAREF. Une Task force de lutte contre la corruption est en cours d’implémentation par l’APLC, l’IGF et la CENAREF en vue de créer une synergie dans la réalisation de cette mission commune. Des efforts doivent être fournis pour faire aboutir le processus d’adoption de la loi sur le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme sans oublier l’Étude nationale des risques de blanchiment des capitaux et financement du terrorisme. Tenant compte de notre potentiel et du rôle que nous pouvons jouer dans la transition énergétique avec nos minerais stratégiques que sont le cobalt, le cuivre, le lithium, le manganèse, le nickel et le graphite, cette année 2022 a été l’occasion d’affirmer notre positionnement sur la chaîne de valeur des industries extractives, avec la signature d’un accord de coopération avec la République de Zambie, relatif à la mise en place d’une

chaîne de valeur dans le secteur des batteries électriques et des énergies propres.

Dans les prochains jours, il sera mis en place le Conseil de la batterie, une structure technique censée suivre et évaluer la matérialisation de nos engagements mutuels dans le cadre de l’exécution de ce projet ambitieux de la chaîne de valeur compétitive des batteries électriques en RDC.

Il a été doté d’un lotissement important d’une superficie de 2000 hectares dénommé Zone Économique Spéciale dans le territoire de Kipushi pour abriter les entreprises à sélectionner dans le cadre du Projet relatif à la construction des composantes des batteries électriques.

Comme je vous l’avais promis, des réalisations à plusieurs niveaux deviennent de plus en plus visibles, c’est le cas de la construction du port en eau profonde de Banana, toutes les mesures suspensives étant levées. J’ai eu l’occasion de visiter le site le jeudi 8 décembre et de constater l’évolution des travaux. La réhabilitation et la modernisation du tronçon Kinshasa-Matadi-BomaMoanda; l’élargissement de la voirie urbaine de Kolwezi. La modernisation du tronçon Lubumbashi-Kasumbalesa ; Lubumbashi- Likasi ; LikasiPont Lualaba ; les travaux de prolongement de la piste de Kalemie, etc.

Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorable Président du Sénat, Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués Invités, Mes très chers Compatriotes, Dans ma profonde conviction et ma ferme volonté politique de vaincre la pauvreté, celle longtemps créée et entretenue dans notre pays, comme tant d’autres, je me demande comment la République Démocratique du Congo, gracieusement nantie dans la diversité de ses richesses, pouvait se retrouver à la tête du peloton des Pays Pauvres ? C’est dans cet ordre d’idées que j’ai initié le Programme de Développement Local des 145 Territoires « PDL-145T » en sigle, qui vise à réduire dans notre pays, les inégalités spatiales, à redynamiser les économies locales et à améliorer les conditions et le cadre de vie de nos concitoyens. Le coût total de ce Programme, reparti sur trois exercices budgétaires, est estimé à 1,66 milliards de Dollars américains à financer sur ressources propres de la République Démocratique du Congo, mais aussi avec l’accompagnement de nos Parte- naires au Développement. À ce jour, le Gouvernement de la République a déjà mobilisé 773 millions de Dollars de l’enveloppe globale. Ce programme se décline en trois principales composantes stratégiques qui visent : Premièrement, l’amélioration de l’accès des populations des territoires ruraux aux services socio-économiques de base tel que les

centres de santé, les écoles, les bâtiments administratifs, les routes de desserte agricole, l’accès à l’eau et à l’électricité. Deuxièmement, la promotion du développement des économies rurales et des chaînes de valeur dans le secteur de l’agriculture. Troisièmement, le renforcement de la capacité de gestion en vue du développement local.

Je voudrais aussi vous informer que ledit Programme est entré dans sa phase d’exécution depuis la signature des Protocoles d’Accord entre le Gouvernement de la République et les trois Agences d’exécution, à savoir, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Bureau Central d’Exécution et de Coordination (BCECO), et la Cellule d’Exécution des Financements en faveur des Etats Fragiles ; celles-ci sont déjà à pied d’œuvre. À ce jour, le PDL145T a déjà démarré par le lancement des activités relatives à la construction, à la réhabilitation et à l’équipement de 2.143 ouvrages composés de 1.210 écoles, de 788 centres de santé et de 145 bâtiments administratifs. Ce premier volet de travaux vise prioritairement à développer les infrastructures sociales de base et à restaurer l’autorité de l’État par l’érection d’un bâtiment administratif au Chef-lieu de chaque territoire. Pour ce volet évalué à 511 millions de Dollars américains, représentant 31% du coût total du Programme, le financement a été intégralement libéré et les travaux évoluent progressivement dans nos différents Territoires.

Le Gouvernement a également transféré aux Agences d’Exécution, une enveloppe de 12 millions de Dollars américains pour la réalisation des études de faisabilité dans la réhabilitation subséquente des routes de desserte agricole. Aussitôt ces études finalisées, il mettra à la disposition des Agences 250 millions de Dollars américains pour couvrir l’entretien et la réhabilitation de 38.000 km de routes de desserte agricole.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués Invités, Mes très chers Compatriotes, En ces temps de crise céréalière qui frappe le monde du fait de la guerre Russo-Ukrainienne, le pain à base de manioc produit sur notre territoire national pourra nourrir nos populations. C’est là un exemple concret de la revanche du sol sur le sous -sol que j’ai toujours préconisé et ce, dans le cadre de l’Agenda de la transformation agricole du CongoKinshasa (ATA-RDC), soutenu par l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA). Par ailleurs, en dehors des stratégies et des politiques sectorielles définies à l’issue des assises des États Généraux de l’Agriculture, le Plan National d’Industrialisation récemment validé par le Gouvernement de la République

prend en compte la problématique de la diversification de l’économie par le développement des chaînes des valeurs des filières agricoles à travers les bassins de production. Plusieurs modèles agro-économiques sont dès lors développés et actuellement en cours. On peut citer notamment : le Programme National de Développement Agricole (PNDA), le Programme Volontaires Agricole (PVA), la Plateforme Agro Industrielle de Lukula (PAIL) et le Projet d’Appui à la Relance et Réhabilitation du Secteur Agricole (PARRSA).

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués Invités, Mes très chers Compatriotes, Dès 2050, la République Démocratique du Congo pourra atteindre le chiffre de 200 millions d’habitants et 30 millions rien que pour l’agglomération de Kinshasa. Devant une telle situation, l’État congolais doit être capable d’assurer à sa jeunesse l’accès à l’éducation, à l’instruction et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication d’une qualité irréprochable. L’ampleur de cette tâche est à ce jour réelle et d’une importance cruciale. Bien que consacré dans la Constitution de notre pays à l’article 43 alinéa 5, la gratuité de l’enseignement primaire n’avait jamais été effective. Dès mon accession au pouvoir en janvier 2019, j’ai fait de la gratuité de l’enseignement primaire une politique phare devenue opérationnelle à partir de septembre 2019. Cet investissement ambitieux dans le capital humain de mon pays coûte bien plus d’un milliard de dollars américains par an. Le gouvernement a augmenté le budget alloué à l’éducation de 9,1% de 2021 à 2022 et de 23,9% de l’année 2022 à 2023.

Plus concrètement, les réalisations suivantes témoignent que le leadership et les initiatives politiques audacieux qui ont un impact tangible sur le capital humain sont possibles en RDC :

La prise en charge par l’État de 23.150 nouvelles écoles de plus sur les 41 739 écoles publiques avant la gratuité, soit un accroissement de 55 % ; désormais 64 889 écoles publiques bénéficient des frais de fonctionnement ; la prise en charge à ce jour par le Trésor public avec les efforts propres du Gouvernement de 266.220 enseignants nouvelles unités (N.U.) aussi bien du niveau maternel, primaire que secondaire, sans oublier le personnel des Bureaux Gestionnaires, soit un accroissement des effectifs payés de 65%. Les effectifs des enseignants payés sont passés de 410.254 à 676.454 ; l'augmentation de l’enveloppe mensuelle de rémunération qui passe de 148 milliards de FC à 224 milliards de FC, soit un accroissement de 51,7 %. La rémunération mensuelle d’un enseignant passe de 159.662, 67 FC à 367 023 FC soit une aug-

mentation de 100 %. Les effectifs des élèves sont passés de 16.809.413 en 2018 à 22.282.278 en 2022, soit une augmentation de plus de cinq millions d’enfants. Ce qui prouve que la mise en œuvre de la gratuité a bien démarré.

L’augmentation des frais de fonctionnement passant à titre illustratif de 45.000 FC par mois à 2.405.000 FC le mois pour les écoles dites de prestige, soit une progression de 5 344 %, et de 45.000 FC le mois à 200.000 FC pour les autres écoles, soit une évolution de 344 %. 39. 487 écoles et bureaux gestionnaires ont bénéficié du réajustement des frais de fonctionnement ; L’allocation de la prime de gratuité et de la prime de brousse aux enseignants des villes et des territoires.

La mécanisation de 68.185 nouvelles unités prévues en 2023 est en cours de réalisation.

Honorable Président de l’Assemblée nationale, Honorable Président du Sénat, Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués Invités, Mes très chers Compatriotes, Une gouvernance améliorée de la santé publique est un des éléments essentiels pour réaliser le rêve d’un système de santé efficace et efficient.

Malgré quelques améliorations, les prestations de soins et de services de santé connaissent les problèmes récurrents à savoir : (i) une faible couverture sanitaire ; (ii) une faible qualité de soins et de services offerts ; (iii) une faible résilience des structures de santé face aux urgences sanitaires ; (iv) une faible utilisation des soins et services disponibles ; et (v) une faible recevabilité publique des services de santé.

On retiendra en outre que 124 zones de santé sur 516, soit 24 % ne disposent pas d’un hôpital général de référence.

Le secteur de la santé connaît un déficit en infrastructures et équipements répondant aux normes de construction. Sur les 8504 aires de santé planifiés en RDC, 238, soit près de 28 %, ne disposent pas d’un centre de santé et sur 8266 centres de santé répertoriés, seuls 1006 sont construits en matériaux durables, soit 12 %.

C’est compte tenu de ces impératifs d’amélioration de notre système de santé que j’ai fait de la Couverture Santé universelle (CSU) un engagement phare de mon mandat. L’opérationnalisation est effective depuis janvier 2022. Elle se caractérise par les réalisations suivantes :

La création de cinq organes de facilitation de la mise en œuvre de la couverture santé universelle ; le parachèvement de la modernisation et la mise en service de l’hôpital général de référence de Lubumbashi (ex Sendwe) ; la modernisation de l’hôpital militaire du Camp Tshashi ; la dotation de 3.089

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Le respect des cycles électoraux demeure une exigence

formations sanitaires en médicaments de base et intrants de planification familiale.

La nomination de plus de 1.650 médecins afin de se conformer à leur statut particulier et partant, régulariser leur situation administrative, arriérée de plus de deux décennies.

Plusieurs autres réalisations sont en cours et seront effectives en 2023, notamment : La modernisation, la reconstruction et l’extension de l’hôpital provincial général de référence de Kinshasa (ex-Maman Yemo) ; la construction et l’équipement de 10 nouveaux bâtiments de l’hôpital général de référence de la Muya à Mbuji-Mayi ; la construction et l’équipement de 7 nouveaux bâtiments de l’hôpital général de référence St Jean Baptiste de Kansele à Mbuji-Mayi.

Par ailleurs, il est impératif d’étendre et de consolider le programme de gratuité ciblée des soins prénatals, des accouchements, des soins postnatals et néonatals dans les établissements de soins de santé de la Ville de Kinshasa où 9 zones de santé appliquent déjà la gratuité des accouchements ainsi que dans 11 autres provinces, à savoir, le Kwilu, le Mai-Ndombe, le Kwango, le Sud-Ubangi, la Mongala, la Tshuapa, le Maniema, le HautKatanga, le Haut- Lomami, le Lualaba et le Nord-Kivu. L’objectif assigné au Gouvernement est de couvrir progressivement l’ensemble des zones de santé de ces provinces et d’étendre cette approche à

l’ensemble du territoire national.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués Invités, Mes très chers Compatriotes, S’agissant de la participation de la femme au sein des instances de décision de notre pays, je peux aisément affirmer qu’elle s’est considérablement améliorée au regard des statistiques.

Pour la première fois, une femme a été nommée Gouverneure de la Banque Centrale du Congo et une autre a été promue au grade de premier président du Conseil d’État, et à ce titre, membre du Bureau du Conseil Supérieur de la Magistrature.

De manière spécifique, je voudrais m’attarder sur l’apport de la femme rurale dans le développement de notre pays. En effet, celle-ci représente 70% de la force du travail agricole. Fidèle à mon engagement de soutenir l’autonomisation de la femme, à travers l’entrepreneuriat féminin, je n’ai pas hésité à encourager la femme maraîchère qui par son travail est à même de contribuer à la production agricole, ainsi qu’à la transformation locale. Raison pour laquelle, je soutiens l’initiative « Wenze ya samedi». En effet, j’ai été agréablement surpris de constater le dynamisme des femmes qui y vendent des produits agricoles, d’élevage et de transformation. À la jeunesse de mon pays, qui porte haut l’étendard de notre chère Nation, pour d’aucuns au prix du sacrifice suprême,

je réitère mon engagement, exprimé lors de mon adresse à la jeunesse du 30 novembre dernier, de toujours l’associer à la gouvernance de notre pays et à la responsabiliser dans son processus de développement. Ainsi, dans le cadre de la Formation Professionnelle, le Gouvernement s’est appliqué à la mise à niveau de l’offre de formation professionnelle, à la diversification et à la valorisation des métiers ainsi qu'à la modernisation des méthodes pédagogiques et à la requalification de formation de courte durée permettant d'assurer l'employabilité des jeunes et de faciliter leur insertion dans le monde compétitif du marché de l’emploi.

C’est ici l’occasion de saluer la mise en place d’un cadre légal dédié à la promotion de l’entrepreneuriat, des start-up et de l’artisanat, à travers les ordonnances-lois y relatives que j’ai promulguées en septembre de cette année.

Au registre de la culture, je formule d’abord une pensée pieuse pour la mémoire de celles et de ceux qui nous ont quitté après nous avoir égayés de leurs talents artistiques, donnant le meilleur d’euxmêmes. Ensuite, je salue, une fois de plus, l’inscription de la Rumba congolaise sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité. J’encourage le Gouvernement à poursuivre sans relâche les travaux d’achèvement des infrastructures qui vont abriter les activités culturelles, à savoir le Centre Artistique et Culturel de l’Afrique Centrale.

Honorables Députés nationaux et Sénateurs, J’ai parlé de tout et de tout le monde sauf de vous.

Je vous félicite pour votre production législative remarquable ayant permis de doter notre pays, au courant de l’année qui s’achève, des cadres normatifs essentiels à la marche de la Nation, notamment la loi électorale, la sécurité sociale, l’entrepreneuriat des jeunes, la programmation militaire, la protection et promotion des droits des peuples autochtones, la protection des personnes vivant avec handicap ainsi que l’autorisation de ratification de certains traités importants. Je vous exhorte à plus d’engagement et d’assiduité au regard des défis collectifs qui nous attendent.

Honorable Président de l’Assemblée Nationale, Honorable Président du Sénat, Honorables Députés nationaux et Sénateurs, Distingués invités, Mesdames et messieurs, Mes très chers compatriotes, Il était quasi nécessaire que soit retracé pour votre meilleure gouverne ce long cheminement de notre pays tout au long de cette année, émaillée de plusieurs événements marquants dont son agression sans équivoque par le Rwanda. Le Gouvernement de la République a, malgré toutes ces contraintes, su maintenir le cap de la croissance avec de nombreuses réalisations à l’instar de la poursuite de la mise en œuvre du Programme de Développement Local des 145 Territoires qui a pour

vocation de réduire les inégalités sociales et spatiales qui transcendent notre Nation.

Après avoir consacré de l’énergie à remettre les pendules à l’heure, nous pourrons alors espérer rendre palpable l’idéal de la justice sociale, en partageant avec tous les enfants de notre beau pays, les fruits de tant de labeur.

L’année 2023 qui s’annonce est, en elle-même, porteuse de bien de choses qui se révéleront certainement très édifiantes pour notre pays. Il sera surtout question de colmater plusieurs brèches et d’incruster dans le cœur de tous, à travers nos 26 Provinces, ce sens élevé du patriotisme et de l’amour de la Nation, pour consolider efficacement la grande œuvre de sa reconstruction.

Je reste convaincu qu’en ce moment où certains paradigmes sont en train de changer fondamentalement dans la perception du monde, il sied de réunir toutes les intelligences de notre Nation dans une cohésion réelle en vue d’une riposte appropriée à ce défi sécuritaire et enfin, jeter les jalons d’un Congo émergent.

Je ne pourrai terminer mon propos sans vous exhorter à concourir à l’éclosion d’un citoyen nouveau, vertueux et mu par l’excellence pour bâtir d’un Congo nouveau, digne et prospère.

Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo !

Je vous remercie Samedi 10 Décembre 2022, Kinshasa-Congo n

Tshala Muana, une icône s'est éteinte

Celui qui a dit qu'un LubaKasaïen ne peut soutenir qu'un Luba-Kasaïen doit retourner à ses études. Élisabeth Tshala Muana Muidikayi est née à Lubumbashi, le 13 mai 1958, mais la «Reine du Mutuashi» appelée aussi «la Mamu Nationale» (la mère de la Nation) est LubaKasaïenne, originaire de la province du Kasaï Occidental.

UN SEUL HOMME EN POLITIQUE. En politique, jusqu'au petit matin de samedi 10 décembre 2022 quand elle meurt à

d'avoir provoqué la colère des «combattants de l'UDPS», l'actuel parti présidentiel, quand elle sort en novembre 2020 sa vidéo «Ingratitude».

PPRD SERA RECONNAISSANT. Chanté en lingala et en français, le texte conte l’histoire de deux protagonistes dont le premier, «l’ingrat», trahit le second, «le bienfaiteur». Si, aucun nom n'est cité, dans un contexte de tensions politiques entre l’actuel président FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo et son prédécesseur, Joseph Kabila, le lien est établi. Très vite, la chanteuse est arrê-

tée, le 16 novembre, conduite dans les geôles de l'ANR, le service de renseignement, relâchée le lendemain, fait amende honorable mais est cueillie en triomphe au siège de l'ancien parti présidentiel PPRD, Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, créé en 2002 par le le fils Kabila.

La chanson est interdite de diffusion sur les médias publics par la commission de censure. Proche du chef de l'Afdl, l'ancien président Laurent-Désiré Kabila qui la fait revenir au Congo en 1997 après une vingtaine d'années passées à Paris, Tshala

Muana s'engage en politique, fonde l'association REFECO (Regroupement des femmes congolaises), siège de 2000 à 2002 comme députée au sein de l’Assemblée constituante et législative du Parlement de transition, ACLPT, devient présidente de la Ligue des femmes du PPRD, fonction qu'elle occupe jusqu'à son décès. Battue en 2011 aux législatives dans la circonscription de Kananga, la ville de son enfance, l'élection fut, déclare-telle, truquée. Nul doute, le PPRD va lui rendre de vibrants hommages.

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Élisabeth Tshala Muana Muidikayi. Née le 13 mai 1958 à Élisabethville (Lubumbashi), a grandi à Kananga, au Kasaï Occidental, morte le 10 décembre 2022 à Kinshasa. DR. Kinshasa, elle n'aura applaudi qu'un seul homme et cahnté pour lui seul, Joseph Kabila Kabange, originaire du Maniema (par sa mère) et du Katanga (par son père) au point
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n
(suite de la page 6).

Le président de la République veut « revaloriser » les forces armées

u total, la base militaire de Kitona, au Kongo Central, a enregistré 10.200 jeunes qui ont répondu à l'appel du Commandant Suprême des Forces Armées Congolaises de rejoindre l'armée afin de se préparer à répondre aux agressions extérieures dont notre pays fait l'objet et surtout après l’agression rwandaise dans le territoire de Rutshuru, en province du Nord Kivu. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a rendu visite, mercredi 7 décembre, à ces nouvelles recrue venues de plusieurs coins du pays à la base militaire de Kitona, appelée aussi centre d’instruction, en province du Kongo-Central.

Commandant suprême des Forces armées de la République Démocratique du Congo, il s’est dit heureux de la réponse massive des jeunes à son appel. Il a promis de revaloriser les FARDC afin de décourager ceux qui veulent perturber la quiétude des Congolais.

« Les gens se sont joués de nous parce que notre armée était désorganisée et le moral des troupes au rabais. Aux recrues, selon le rapport reçu, il y a un changement depuis que vous êtes en formation. On vous a formé dans de bonnes conditions, d’après ce qui m’a été rapporté. Je vais rencontrer certains parmi vous pour qu’ils me confirment ce qu’il m’a été rapporté. Après, j’irai visiter les conditions de travail et de vie. Sachez que votre Chef pense à vous. Je sais que notre pays a beaucoup d’ennemis qui veulent nous voir régresser, qui veulent voler nos richesses », a-t-

Ail encore poursuivi.

« Notre priorité est votre bien-être et celui de vos familles. Soyez disciplinés. Il ne faut pas trahir le pays. Le Congolais n’est pas votre ennemi, mais celui qui a besoin de votre aide et protection. Défendons notre Nation et nos compatriotes », a-t-il également déclaré.

LA LOI DE PROGRAMMATION.

« Nous devons ensemble avoir conscience que nul autre que nous-mêmes ne viendra sauver notre nation et que cela exige de chacun de nous une mobilisation tous azimuts. Ne doutons jamais, qu’ensemble, réfléchis et engagés, nous puissions changer le monde », leur a-t-il aussi déclaré.

« Le Congo appartient aux Congolais et non aux étrangers. Pour nous faire respecter, nous devons avoir une armée forte de sorte que si un ennemi veut s’en prendre au Congo, il aura à faire face à la puissance de feu de notre armée. Et c’est le travail que je suis en train de faire maintenant », a-t-il poursuivi.

Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a appelé ces recrues à se concentrer sur leur formation et leur travail pendant que lui s’occupera de leurs familles et de leurs préoccupations. «Je me réjouis énormément en voyant que des compatriotes ont répondu favorablement à l’appel que j’avais lancé le 3 novembre. Ils se sont levés dans les 26 provinces de la RDC et ils ont dit qu’ils acceptent de mourir pour ce pays. J’en suis très content et il faudrait que la Nation vous soit aussi reconnaissante. C’est pourquoi, moi - le président de la République, je vous dis maintenant que tous vos problèmes me concernent maintenant, vos souffrances sont désormais les miennes»,

a poursuivi le Chef de l’État. « Vous avez appris que le gouvernement avait envoyé la loi de programmation au Parlement. Depuis l’indépendance, cette loi-là n’avait

jamais existé. Le but de cette loi est d’organiser notre armée. Connaître l’effectif des militaires, savoir équiper notre armée, savoir gérer notre pays de sorte que les

militaires soient dans des bonnes conditions. Cette loi nous permettra de mettre l’argent qu’il faut pour vous soutenir dans tout ce que je vous ai expliqué. La souffrance,

les détournements des rations des militaires, toutes ces choses vont finir », a promis le Chef de l’État. Dans la vie, rien n'est impossible...

Rencontre des Libéraux européens et africains

Libéral connu et assumé, l’ancien président de l’Assemblée nationale de transition (2003-2007), ancien ministre du Plan (2007-2011 et 2014-2015), Olivier Kamitatu Etsu, se trouvait à Marrakech, au Maroc, du 4 au 6 décembre, avec des libéraux et des démocrates africains et européens lors de la rencontre annuelle RenewPAC initiée par Renew Europe, un groupe politique du Parlement Européen et l’Internationale Libérale.

L'homme qui présida le Réseau Libéral Africain est aujourd’hui Conseiller Spécial de l’Internationale Libérale en charge des questions africaines. Membre du parti Ensemble pour la République, Olivier Kamitatu Etsu a commenté à ce conclave les résultats de la COP27 réunie en Égypte à Sharm-el-Sheik. Il a déclaré, lors d'une prise de parole, que « les Africains sont repartis amers et désabusés » de la COP27 et rappelé que « l’Afrique contribue à 3% des émissions annuelles de CO2 alors que le bassin du Congo à lui seul absorbe 4% des émissions globales. Donc, les Africains ont un bilan net positif. Or, à ce jour, les Africains sont les

laissés-pour-compte des pays du Nord et sont les principales victimes du changement climatique qui conduit à des bouleversements et des catastrophes majeures ». L'ancien ministre du Plan a expliqué qu’à la fin du siècle, l’Afrique comptera 4 milliards d’habitants avec une «jeunesse la plus dynamique du monde». «Peut-on indéfiniment priver le Continent africain d’électricité sous prétexte d’éviter l’utilisation des ressources fossiles dont l’Afrique regorge ? L’Afrique doit relever le défi de l’industrialisation et de la transformation sur le sol africain de ses ressources naturelles

abondantes. Elle doit également relever celui de la sécurité alimentaire qui se pose avec acuité notamment en Rd-Congo, où 27 millions de Congolais sont confrontés à la faim ».

« RENFORCER LA COOPÉRATION LIBÉRALE ».

Parmi les Africains qui ont pris part à ces assises, on note la présidente de l’Internationale Libérale, l’ancienne ministre marocaine de l’Environnement, Hakima El Haïte, l’ex-Premier ministre guinéen Cellou Dalein Diallo, le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques Sidi Tiémoko Touré, l’ex-mi-

nistre des Affaires étrangères burkinabe, Ablassé Ouedraogo.

La « Déclaration Politique de RenewPAC Marrakech 2022 » qui a sanctionné ce conclave dont le thème a été «Europe-Afrique : Renforcer la coopération libérale», souligne l’importance de fédérer les efforts afin de trouver des solutions aux défis auxquels l'Afrique et l'Europe sont confrontées. « Nous reconnaissons que la voie à suivre consiste à partager une vision commune et à construire notre avenir sur un partenariat solide fondé sur nos valeurs communes», écrit le texte.

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Commandant suprême des FARDC, le Président de la République s'est dit à Kitona, au Kongo Central, heureux de la réponse massive des jeunes à son appel. DR. ALUNGA MBUWA n D. DADEI n
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Olivier Kamitatu Etsu avec les Libéraux à Marrakech, début décembre. DR.

Premidis est une société participe aux efforts louables du Gouvernement de la République Démocratique du Congo par : - La création de l’emploi. Elle dispose d'un personnel permanent estimé à 360 personnes et à plus de 500 journaliers employés mensuels.

- La sécurité alimentaire. Le projet AVI KIVU est un sous projet de la société Premidis qui met à la disposition de sa clientèle des poulets de chaire, les œufs produits localement et les poussins produits à grande échelle.

- L’éducation. Les actions de Premidis visent à apporter une assistance à la scolarisation des élèves et étudiants de la République Démocratique du Congo.

- La santé. L’eau c’est la vie. La ville de Goma étant une ville dépourvue des eaux de source, la plupart des opérateurs économiques en sont bénéficiaires mais la population n’a pas accès facile vu le prix encore plus élevé car c’est un produit importé avec toutes les charges y relatives. L’eau mal traitée étant à la base de plusieurs maladies de main sale, Premidis a pris l’initiative de mettre à la disposition de la population une eau pure propre à la consommation. Les activités de la société Premidis sont principalement du domaine agro-alimentaire, construction, logistique, etc. Construction.

La société Premidis a créé la Société Générale Congolaise (SGC) qui fournit des produits et des services aux institutions et organisations dans l'application efficace des normes de construction et des services d'ingénierie. Une branche composée d’experts sélectionnés sur une base compétitive disposant des compétences, de la qualification et des années d'expérience requises. Champs d’activités.

Construction, réhabilitation et réaménagement des bâtiments tant résidentiels qu’industriels et publics. Entretien, réhabilitation et construction des routes et ouvrages d’assainissement. Conseil et assistance technique en construction et génie civil. Service de la logistique. Travaux d’électricité, d’adduction d'eau (captage et forage), conception et fabrication en atelier de menuiseries en bois et métalliques et production des agglomérés. Équipements des constructions disponibles de la SGC. La SGC possède des équipements de constructions en général et des équipements d’ateliers de menuiserie et de confection des agglomérés.

Les projets réalisés par la SGC et ceux en cours. Travaux de construction d’un dépôt pour stockage NIDO pour les Ets Vanny Bishweka, Goma (fin 2008).

Travaux de construction d’une résidence et de six appartements pour le compte de Ets Vanny Bishweka (fin 2008).

Travaux de construction de IHUSI Hôtel (terrain de tennis, restaurant et cuisine, aménagement de 30 chambres et piscine, Goma (fin 2009).

Travaux d’aménagement de Monusco Duty Free Shop, Goma (fin 2009).

Travaux de construction du dépôt central d’ESCO Monusco, Goma (fin 2009).

Travaux de construction de gros œuvres de l’Hôtel New Rivera, Goma (fin 2009).

Travaux de réhabilitation du Centre de passage pour la société pétrolière SOCO et forage d’un puits de 180 m de profondeur à Ishasha, Nord Kivu, Fin 2009.

Travaux de construction de l’École PREMIDIS et forage d’un puits de 150 m, Rutshuru (fin 2010).

Travaux de construction de l’usine de Matelas Mbiza, Goma (fin 2011).

Travaux de réaménagement des dépôts de l’Usine COMPLAST, Kinshasa (fin 2012).

Travaux de construction Gros Œuvre de IHUSI Hôtel 2, Goma (fin 2013).

Travaux de finition de l’École du Cinquantenaire, Goma (fin 2013).

Travaux de réhabilitation des bureaux de la Direction Générale de l’Office des Routes, Kinshasa (fin 2015).

Travaux supplémentaires de réhabilitation des bureaux de l’Office des Routes, Kinshasa-Gombe (fin 2016).

Travaux de construction du home des vieillards, Kinshasa-Gombe/Mission des pères jésuites (fin 2016).

Travaux de construction d’une villa pour le compte de M. Mbumba Kasereka, Kinshasa (en cours).

Travaux de réhabilitation des 100 km de piste rurale, tronçon (2017 en cours).

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PREMIDIS SARL. Quartier Bujovu, avenue de l’Aéroport, commune de Karisimbi, Ville de Goma, Nord Kivu. Tél : +243 99 39 20 200/ +243 99 76 01 556

Lâché par sa dream team

L'ex-gouverneur milliardaire fragilisé politiquement

Il avait mis le niveau très haut, visé le toit de la cime, recruté à grands frais une dream team sociopolitico-intellectuelle, réunissant des personnalités venues de tous les horizons, de l'Est, de l'Ouest, du Sud, du Nord, capables de mobiliser pour lui, de le porter haut, plus haut. Au pouvoir, au pouvoir suprême. Mais la dream team a perdu quatre de ses hommes clés : un ancien ministre de la Défense, Charles Mwando Nsimba décédé le 12 décembre 2016 à Bruxelles ; un ancien Conseiller spécial du Président de la République en matière de sécurité, Pierre Lumbi Okongo disparu le 14 juin 2020 à Kinshasa ; un ancien gouverneur de province (et pas n’importe lequel, pas n’importe laquelle, Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza, du Katanga, mort le 21 août 2021 à Luanda en Angola ; et, bien avant

tout - ce qui avait tout précipité - l’homme qui fut son mentor, Augustin Katumba Mwanke emporté dans un crash aérien le 12 février 2012. Certes, si chaque personne est unique et irremplaçable, restent à l’homme la chance et le talent, la réactivité et l'inventivité. De ça, Moïse Katumbi Chapwe ne manque rien. Ni l'équipe qui l'entoure désormais. Sauf que l'accident en politique est légion quand les données changent. Avec la nouvelle vague de départs annoncés, dans un contexte et un climat nouveaux, où la sociologie pèse plus que la communication dans laquelle il excelle et les finances, la dream team va-t-elle tenir la barre haute ? ***

Dans une vie passée, cette salle fut une salle de classe. Le 16 septembre 2015, elle ouvre ses portes sous de mauvais augure. C'est une réunion d'urgence du Bureau Politique de la plate-forme de Joseph Kabila dont c'est le lieu de

rencontre ordinaire. Sur ce site, à califourchon entre la riche commune de la Gombe et la vieille commune de Kintambo, se nichait jadis, enfoui sous des arbres centenaires, le QG du puissant homme du régime qui y entretenait un modeste bureau semblable à celui d'un maître d'école primaire.

TOURNANT KATUMBI. Originaire du Katanga, Augustin Katumba Mwanke était revenu au Con-go en mai 1997 avec le régime Kabila qui a chassé Mobutu du pouvoir.

Cet ingénieur civil mécanicien parti en Afrique du Sud chercher un emploi dans les mines et dans la banque, est recruté à Kinshasa comme conseiller, grâce à ses contacts sud-africains, au cabinet du ministre des Finances Mawampanga Mwanananga qui, à son départ, en janvier 1998, le recommande fortement à son éphémère successeur Fernand Tala-Ngai. Quand, en avril 2001, après l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila

et l'avènement de son fils Joseph Kabila, Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir hérite du portefeuille des Finances, mais aussi celui de l'Économie et du Budget, Augustin Katumba Mwanke retrouve l’effacé mais efficace conseiller avec qui il avait tissé un lien qui l’avait placé au poste. Matungulu avait été recruté à Washington où il travaillait au Fonds Monétaire International mais retourne en février 2003 dans la capitale fédérale américaine après avoir mis la clé sous le paillasson du géant ministère, craignant pour sa sécurité, à la suite d'un dossier avec le gouvernement zimbabwéen de Robert Mugabe.

Katumba Mwanke a été très vite découvert par les Kabila, père et fils. En 1997, il est nommé vicegouverneur du Katanga, titularisé l'année suivante.

Le 14 avril 2001, il fait son entrée au gouvernement comme ministre délégué à la présidence de la République chargé du portefeuille de l'État. Mais son nom est cité dans diverses transac-

tions financières illicites notamment dans un rapport d'un groupe d'experts des Nations Unies portant sur l'exploitation illégale des ressources minières.

Le 11 novembre 2002, Katumba Mwanke quitte le gouvernement mais, tapis dans l'ombre, il reste l'homme fort du régime.

Sur papier, il est tour à tour Secrétaire général du Gouvernement, ambassadeur itinérant, membre cofondateur du parti présidentiel Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD, Secrétaire général de la majorité présidentielle.

Il fait, défait, place, déplace qui il veut. Il n'y a pas de décision, pas de nomination qui soit prise sans qu'il ne donne un avis préalable. Tout le cercle fermé de Joseph Kabila est de son obédience et répond de lui. Cela ne fait pas que des amis…

Katumba Mwanke est le mentor de Katumbi Chapwe. C’est lui qui le positionne dans le sérail, lui offre le gouvernorat du grand Katanga

minier, le protège et le défend contre tout... Mais Katumba meurt le 12 février 2012 dans un crash resté flou. À bord du jet privé de Moïse Katumbi, en compagnie du ministre des Finances Augustin Ma-tata Ponyo Mapon et d'autres personnalités clé du régime, il se rend à Lubumbashi, alors capitale du Grand Katanga, avec escale sur la piste de Kavumu, à Bukavu. C'est à l'atterrissage sur cette piste que le crash a lieu.

Moïse Katumbi perd l'homme avec qui il préparait son devenir politique.

Sous ces énormes abris d’arbres, entre la Gombe et Kintambo, la réunion d'urgence du 16 septembre 2015 regroupe l'équipe politique du régime.

Cette réunion se tient comme toutes les autres sur ordre du président de la République. Mais celle-ci marque un tournant : imposé par l'agenda personnel du puissant gouverneur, le début de la fin du règne se des

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Moïse Katumbi Chapwe avait tôt déployé une stratégie intelligente. Voici que ses équipes plient bagage à commencer le grand stratège Lutundula Apala DR.

Lâché par ses ministres, l'ex-gouverneur du Katanga politiquement fragilisé

sine.

Deux jours auparavant, le 14 septembre, Kabila avait réceptionné, à sa plus grande surprise, un troisième courrier venant de membres de sa majorité au pouvoir et non des moindres. Une lettre ouverte.

Ces membres se réclament du G-7 : son ancien ministre de la Défense devenu 1er Vice-président de l'Assemblée nationale Charles Mwando Nsimba, l'homme chargé de la sécurité de l'État - son Conseiller spécial en matière de sécuritéPierre Lumbi Okongo, l'ancien gouverneur du Katanga Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza, un député de Likasi, Dany Banza Maloba, l'ancien ministre de l'Environnement José-Endundo Bononge, le ministre du Plan Olivier Kamitatu Etsu et un député juriste constitutionnaliste qui s'est fait une renommée à la Conférence nationale souveraine des années Mobutu, Christophe Lutundulu Apala Pen'Apala.

Sur ces sept signataires, trois (Mwando, Kyungu, Banza) viennent du Katanga, la province d'origine de Kabila. D'autres en nombre hésitent à se manifester mais pas longtemps. Mais certains décident d’abandonner leurs portefeuilles ministériels pour rejoindre Katumbi.

Dans ces trois lettres ouvertes reçues fin février, début mars et mi-septembre 2015, les signataires qui avaient soutenu Kabila dès le lendemain de l’Accord de Sun City, ont initié et conduit au pouvoir sa plate-forme politiqueAMP (Alliance pour la Majorité Présidentielle) devenue MP (Majorité Présidentielle) - ont retourné leur veste. Ils accusent Kabila de chercher à se maintenir au pouvoir. Ils le pressent de s'en aller au plus vite afin que des élections « démocratiques et transparentes se tiennent dans les délais constitutionnels » en 2016, et qu'il y ait alternance démocratique à la tête du pays.

Y voyant un acharnement, Kabila outré donne ordre à son Bureau politique d'entendre d'urgence «ces frondeurs» pour en tirer toutes les conséquences.

Gonflé à bloc, le groupe

pro-Katumbi invité à la réunion, rejette tout dialogue politique préconisé par Kabila, réclame la présidentielle dans les délais constitutionnels puis, en colère, vide la salle. Le collapse attendu! L’annonce publique en avait été apprêtée. Mais les pro-Kabila restés en salle prennent le devant, convoquent les médias, font l'annonce d'«autoexclusion des frondeurs». Une page vient d’être tournée.

GUERRE AVEC KABILA.

Membre du PPRD, président provincial du PPRD-Katanga, le 29 septembre, le très médiatisé puissant gouverneur du Katanga qui draine des foules dans cette province certes mais aussi dans tout l'espace swahiliphone, très connu notamment pour ses investissements dans son club de foot, le Tout Puissant Mazembe, qui avait, dès décembre 2014, à son retour d'un séjour de deux mois en Europe, interdit «un troisième penalty injuste » qui pousserait le public à descendre sur le terrain après deux «faux penalties», démissionne de son poste de gouverneur, claque la porte du PPRD, rallie le groupe des frondeurs.

« Moïse Katumbi est notre partenaire privilégié », déclare en chœur le G-7.

« Il est le candidat commun des formations politiques composant la

plate-forme pour la présidentielle prévue le 27 novembre 2016 », poursuit le G-7. Entre Kabila, Moïse Katumbi et le G-7, la guerre est ouverte.

Le 20 mai 2016, à bord d'une ambulance, avec un médecin et son épouse, Katumbi Chapwe rejoint l'aéroport de Lubumbashi, embarque pour l'Afrique du sud, se rend en Europe. Une semaine auparavant, il avait été blessé au cours d'affrontements devant le tribunal où il était attendu pour être jugé pour « recrutement de mercenaires américains ». Un dossier dans lequel il risquait la peine de mort. Un exil qui prendra trois ans. Si le G-7 a vu le jour pour le porter à la présidence de la République, l'exgouverneur du Katanga est interdit de concourir à la présidentielle. Raison : il est accusé d'avoir détenu une nationalité autre que la nationalité congolaise sous le nom de Moïse Katumbi d’Agnano. Mais depuis l’étranger, le multi-millionnaire mobilise les médias. Il ne lâche rien… Début août 2018, il veut rejoindre le Congo mais n’y parvient pas par son jet privé interdit de se poser en territoire congolais. Il tente le tout pour le tout. Il veut déposer sa candidature à la présidentielle qui a lieu le 30 décembre 2018. Il décide de passer par la frontière terrestre mais des camions déployés à la frontière zambienne

le bloquent alors que le parquet annonce que l'ancien gouverneur serait mis « en état d’arrestation immédiate» en cas de retour, «inculpé» pour «atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’État». Il existe un autre procès retentissant. Une affaire dite Stoupis de spoliation immobilière qui lui a valu une condamnation à trois ans de prison, puis un acquittement.

Si, le 20 mai 2019, Katumbi Chapwe regagne le Congo, c'est suite au changement de régime intervenu le 24 janvier 2019. Le nouveau président de la République dont il n'a pas soutenu la candidature, portant celle de Martin Fayulu Madidi de la coalition Lamuka, a accepté de lui délivrer un passeport. Engagés par l'ancien gouverneur, des lobbystes américains payés ont joué aussi un rôle. « J’ai un grand rôle, celui d’opposant», déclare-t-il sur le média belge francophone Rtbf avant de décoller pour le Congo.

Le 20 mai 2016, il avait quitté le pays en opposant à Kabila dont il fut auparavant l'allié. Le 20 mai 2019, c'est en opposant à Félix Tshisekedi qu'il revient, écrit le média.

Sauf que le contexte et le climat ont changé. Le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a rompu la coalition de gouvernement avec Kabila. Il a organisé des consultations auxquelles

a pris part un groupe de Lamuka désormais scindé en deux. Le 26 avril 2021, une équipe gouvernementale est formée autour du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. Elle compte six ministres du parti Ensemble de Moïse Katumbi lancé en mars 2018 depuis l'Afrique du sud. Or, cinq au moins de ces ministres - Christophe Lutundula Apala Pen'Apala (Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères), Muhindo Nzangi (Enseignement supérieur), Modeste Mutinga Mutuishayi (Affaires humanitaires) et la viceministre de la Défense, Séraphine Kilubu Kutuna - lâchent désormais publiquement le puissant gouverneur. Lutundula, l’un des initiateurs du G-7, déclare, le 21 février 2022, sur Rfi : « Je crois que les choses sont claires. Je participe à l’action du gouvernement. Le bilan du gouvernement, c’est aussi mon bilan. Je suis au gouvernement, mon chef, c’est le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ce serait quand même illogique de rester au gouvernement et de ne pas souhaiter que le président Tshisekedi continue. D’autant plus que la première fois, c’était la phase de déminage. L’héritage était tellement lourd qu’il n’y avait pas d’illusion à se faire en pensant que dans cinq ans, le Congo va changer

(...). Donc, je travaille totalement - et Moïse Katumbi le sait - pour que le gouvernement réussisse. Nous sommes membres de l’Union sacrée, avec Ensemble pour la République. Je suis fidèle au chef de l’État. Je travaille à sa réussite. Pour moi, il faut continuer le travail sous le label de l’Union sacrée et sous le leadership de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, que nous soutenons. Ce serait tout de même ridicule d’être dans ce gouvernement, de travailler aux côtés du président Tshisekedi, et de dire demain que nous avons échoué et que «Monsieur le président, ne continuez pas…». Ça, ça ne va pas quand même! La logique la plus simple, c’est de dire : « Je jette l’éponge. Je m’en vais…». Je n’ai pas envie de jeter l’éponge ». Un vrai camouflet pour l'homme qui voit son affiche de rêve imaginée en 2015 réduite en lambeaux même s'il continue à drainer médias et foules, mais qui pourrait manquer de discours au moment même où il vient de couper à Lubumbashi en grande pompe le ruban de l’énorme siège de son parti fait de quatre bâtiments érigés sur l’ancienne propriété du consulat des États-Unis d'Amérique. Mais en politique, les exemples sont légion : nul n'est jamais mort tant qu’est présent le souffle de vie.

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LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1568 | PAGE 11.
Lubumbashi, dimanche 10 février 2022. Inauguration en grande pompe de l'énorme siège du parti Ensemble. Sans têtes d'affiche DR.

Le long chemin du palais présidentiel de Moïse Katumbi

Argent et foot font-ils élire un Président de la République ? Au Liberia, une star du foot mondial, George Weah, a mordu la poussière deux fois. Et la troisième certes a été la bonne. Mais si les calculs du G-7 qui n’en est pas à son premier candidat se révélaient faux ?

Au départ ce fut son demi frère - multi-millionnaire, en $US - qui fut nominé candidat Président de la République.

Au dialogue inter-congolais - Addis-Abeba, Gaborone, Sun City, Pretoria - Raphaël Soriano Katebe Katoto se laissa convaincre qu’il serait le prochain Président de la République Démocratique du Congo !

Il fut montre de générosité extrême, distribua des paquets de $US autour de lui, fit venir opposants internes et externes, les prit en charge. À la tête d’aucun parti politique, il ne sut jamais se regarder dans le miroir sans y voir le Président du Congo. Dans son sillage, apparut dans ses appartements du luxueux The Palace à Sun City, Moïse Katumbi Chapwe à peine visible. Il est présenté comme basé en Zambie, proche de l’ancien président Frederic Chiluba aujourd’hui en difficulté, recherché et réclamé plus tard par Levy Mwanawassa et Rapiah Banda, les successeurs de son mentor.

C’est Joseph Kabila, à son avènement au pouvoir, qui le fait créditer au Congo, conseillé, diton, par l’ex-gouverneur du Katanga des années Mzee, l’ambassadeur Augustin Katumba Mwanke, le puissant homme du sérail présidentiel. C’est Kabila qui le fait re-venir au Congo, l’adoube en politique, accepte qu’il prenne la tête de la riche province minière du Katanga au lendemain des élections de 2006 où il fut élu à la fois député national et provincial.

C’est l’époque du grand amour entre Kabila et Katumbi conforté par le lien Katumba Mwanke. Depuis, il a fait for-tune dans les mines. Est devenu multi-miilionnaire, en $US...!

Allié de la rébellion pro-rwandaise du RCDGoma, puis de l’UDPS dans le cadre de l’ASD, l'Alliance pour la Sauvegarde du Dialogue Inter-congolais dont il est l’un des vice-présidents - épisode pendant lequel

il est lâché par sa colonie d’amis en tête Joseph Olenghankoy qui le traite publiquement à Pretoria d’«analphabète politique» - Katebe a repris le chemin de l’exil belge - et regagné sa ville flamande de Brugges où il vit dans une propriété à perte de vue avec cerfs, terrains de tennis et de golf.

LA JUNGLE CONGOLAISE.

Katebe fait une apparition rapide dans la Capitale Kinshasa couvert et protégé par l’autre proche du sérail présidentiel, le professeur Guillaume Samba Kaputo mais ne peut rester plus longtemps. Il est recherché par la justice congolaise, depuis les années Mobutu, cité dans une affaire de meurtre d’un ressortissant grec qui aurait eu une histoire avec sa femme…

Les Congolais ont revu ce richissime homme d’affaires qui fit sa fortune dans une entreprise frigorifique. Il fournit du poisson du lac Moero à la frontière congolo-zambienne, aux agents de la compagnie minière Gécamines. Celui qui porte les paniers de cette pêche industrielle : le demifrère Moïse Katumbi Chapwe, né de père juif italien... Comme dans le dessin animé Le Roi Lion de Walt Disney, c’est désormais lui - Simba, fils du Roi Mufasa - qui est présenté à la jungle congolaise.

Avant lui, deux autres avaient été présentés, tous deux anciens gouverneurs de la Banque Centrale : un Sud-Kivutien Pierre Pay Pay wa Syakassighe, huit ans de Banque Centrale, un multi-millionnaire en $US et un Katangais - un Mulubakat proche des Kabila : Jean-Claude Masangu Mulongo, douze ans de Banque Centrale,

un multi-millionnaire en $US. Trouvez l’erreur… Pour crédibiliser la candidature de Masangu, ils rassemblent une dream team autour de lui.

Même modus operandi. Au lendemain des élections de 2011, des réunions se tiennent jour et nuit en vue de la prise du pouvoir.

Le noyau dur qui forme l’actuel G7 est là : Christophe Lutundula Pen'Apala, José Endundo Bononge JEB, Olivier Kamitatu Etsu OKE et, surtout, Pierre Lumbi Okongo, conseiller spécial du Président de la République qui a un œuf à peler avec l’homme du sérail qui pèse : l’ambassadeur Katumba Mwanke. Celui qui a réussi le tour de force là où personne n’avait jamais réussi : des-cendre Pierre Lumbi de son piédestal de tout puissant ministre des ITPR (Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction) où il mijotait son modèle sud-coréen de reconstruction d’une Nation. Pour cela, il lui fallut du financement.

Les Chinois étaient prêts. C’est l’époque du fameux troc : argent contre mines…

Si les contrats chinois sont signés, Lumbi est écarté à l’arrivée ! « Dribblé », grogne-t-il.

Il ne se souvient pas comment il a trouvé ce parachute de poste de conseiller spécial – « un simple membre de Cabinet à la Présidence de la République », expliquet-il. Tout sauf une entité constitutionnelle.

Aux côtés de Kabila, Lumbi ne sera pas le Seti Yale des années Mobutu. À peine s’il rencontre le Chef de l’État. Qu’importe ! Avec un peu de doigté, il pourrait jouer sa partition. Au coin de rue, il y a toujours du Libanais ou du Grec peu

scrupuleux ! Qu’il tombe dans ses filets, il y en aura pour l’escarcelle… C’est ainsi que Lumbi survit. Venu en politique par la société civile, et donc, par les droits de l’homme, ce Conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité existe en produisant la peur autour de lui. Si son parti - le MSR, Mouvement social pour le Renouveau - a des élus, il a procédé en réclamant sa part à une CÉNI de Daniel Ngoy Mulunda qui fut tout sauf indépendante…

À Gungu, raconte-t-il, la direction locale de la CÉNI a démissionné, face aux pressions du Premier ministre d’alors qui réclame tous les mandats pour son parti. Informé, Lumbi déboule, menace, joue au justicier puis se calme, réclame sa part… Sinon, danger ! S’il s’en trouve des hommes qui lui obéissent et le suivent, c’est qu’ils soupçonnent ce qu’il est - l’œil et l’oreille du Chef de l’État - sans être. Lumbi a un schéma à lui. La vengeance est un plan qui se déguste surgelé.

LE FOOT, RIEN QUE LE FOOT?

Le groupe qui le suit chez Masangu s’est laissé convaincre que ces réunions qui se tiennent journellement sont con-nues et bénies par le sérail. Rien de tel. Lumbi avait son plan : détruire le parti présidentiel PPRD dont le sien est une des tentacules. Lumbi veut le pouvoir suprême. Il mijote un coup d’État de palais ! Plus d’une fois, le sérail s’en la-mente. « Ce MSR, créé dans ces conditions, pour ce but, par Samba Kaputo!…». Qu’importe! Lumbi s’est émancipé. Il faut pouvoir le rattraper. Mais comment ? La politique n’a jamais

été un long fleuve tranquille. Elle est jalonnée de coups fourrés. Malhonnêteté et absence de loyauté et de fidélité ne sont pas politiques… Mi-novembre 2005, sortie officielle de «Triple P», Salon Congo du GHK. Tous sont là dans ce cadre matelassé : le logisticien JEB - José Endundo Bonongo - dans ses œuvres ; peu avant, autour d’un dîner organisé chez Triple P, il a fait déclasser son « ami » de toujours, OKE dans la course à l’investiture. Lumbi à la manœuvre. Christophe Lutundula Apala Pen'Apala hurle, désaffecte séance tenante son Vice-président Biebie qui a signé sans « titre ni droit en lieu et place de lui, le Président ».

En réalité, il se murmure que Lutundula est dans le ticket de Vital Kamerhe Lwa-Kanyinginyi Nkingi comme 1er Viceprésident du Bureau de l’Assemblée Nationale pour le compte du... MSR ! Tiens, tiens ! Olivier Kamitatu mécontent que son alter ego «JEB» l’ai désactivé en lui préférant le multi-millionnaire en $US sud-kivutien, est inconsolable lui, fort de son carnet d’adresses de partis libéraux, ne peut quitter sa salle de bains sans se voir Président de la République. Si le vieux «Kwadros» - Cléophas - le cherche dans la salle, il ignore que la veille, OKE a traversé la rue...

Aux côtés de Lambert Mende Omalanga, il a pris ses quartiers avenue Lukusa, à la Gombe, siège de l’AMP, l’œil en permanence rivé sur l’écran d’ordinateur, le doigt continuellement sur le clavier. En bon secrétaire général d’administration publique. Il orchestre des rendezvous, gère l’agendajouant au logisticien, à l’école de JEB -, recrute pour l’Alliance pour la Majorité Présidentielle. Jure de faire gagner son Champion Kabila. Quelles suites pour P3 ou Triple P ? Dès la sortie du Salon Congo, l’homme peu charismatique, n’a aucune chance de rester dans la campagne. Ses millions en $US ne sont pas visibles. Antipas Mbusa Nyamwisi aujourd’hui au G7 n’a pas rejoint le groupe même si Charles Mwando Nsimba tonne toujours, de sa voix de baryton, dans ce salon. Comme d’habitude. Le banquier a-t-il compris que ses « Camarades » veulent le précipiter dans un traquenard ? Au meeting de Bukavu, le groupe s’est désinté-

gré. À son retour à Masimanimba où il tente sans succès de récupérer sa campagne en peine, le «Vieux Kwadros» est inconsolable... « À Bukavu, nous avons été hués », lance-t-il. Puis : « Pierrot n’est pas un politique. Nous nous étions trompés...».

QUAND L’UDPS LE DÉMONTISE.

Devant les réalités, «Triple P» a décidé de rendre les armes disant vouloir rallier Kabila. Rendez-vous est pris par un ami. À l’heure du rendez-vous, Triple P tourne casaque. Prétend que « des Présidents de la sous-région le supplient de rejoindre Kabila, et qu’il leur a dit non, signe qu’il ne compte pas pour du beurre ». Que veut-il négocier ? Nul n’a jamais rien su de ce revirement… Les milliards font-ils un Président de la République? Oui. La campagne électorale requiert des moyens (humains et financiers) éreintants. En Afrique, il s’agit surtout d’une vraie machine de combat. Surtout si elle est menée à l’américaine. Face à l’homme au pouvoir, le succès n’est jamais toujours au rendez-vous. Mais l’argent ne suffit pas. Il faut un discours, de la surface intellectuelle.

Le foot très populaire au Congo, est-il signe de popularité, un gage de victoire à une Présidentielle dans un si vaste pays, chaque province ayant ses réalités sociologiques. Comment s’imposer dans les quatre ou cinq swing states - les provinces les plus fortes démographiquement ? Au Liberia, face à Mme Ellen Johnson-Sirleaf nobélisée, l’ex-star mondiale du foot George Weah, a mordu la poussière en 2005 une première fois! Autodidacte en politique, il choisit, à la Présidentielle suivante, de jouer au co-listier du neveu du XIXème président américano-libérien William Tubman, descendant des esclaves affranchis aux États-Unis qui, en 1847, fondèrent le Libéria. Là aussi sans la moindre chance face à une Ellen Johnson-Sirleaf qui a levé 13 milliards de $US pour reconstruire son pays ! Depuis, Weah se con-tente d’un strapontin de sénateur libérien. Il a renoncé à ses ambitions démesurées ? Certes, il s'est présenté la troisième fois, qui a été la bonne. Si les cal-culs du G7 se révélaient faux ? D. DADEI n lun, 04/04/2016 - 02:03.

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Parmi ceux qui manquent à l'appel de Moïse Katumbi Chapwe, il faut citer le grand tribun du Katanga Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza. DR.

Glencore poussé à l'aveu par la justice américaine

Face à la justice américaine qui enquêtait depuis plusieurs années sur ses pratiques douteuses, notamment au Congo, la multinationale anglosuisse Glencore qui domine dans le secteur du trading des matières premières, a plaidé coupable de corruption et de manipulation de marchés et passé, en mai dernier, un accord avec les autorités de Washington, en s’engageant à verser 700 millions de $US pour fraude et corruption, 485 millions de $US pour manipulation des prix de divers contrats échangés sur les marchés pétroliers, 40 millions de $US à verser au Brésil pour des cas de corruption et une somme conséquence au Royaume-Uni.

La multinationale a reconnu, parmi plusieurs autres infractions, avoir effectué des paiements de l’ordre de 79,6 millions de $US, via des sociétés écrans, pour obtenir des contrats avantageux dans les secteurs du pétrole et du gaz, notamment au Congo et au Cameroun.

Plutôt que d'affronter la justice qui lui reproche de s’être enrichi illégalement dans de nombreux pays, notamment africains, Glencore a donc préféré sortir le carnet de chèque. « Nous estimons que ce type d'arrangement ne devrait être de mise que si les autorités estiment que Glencore est vraiment prêt à effectuer des réformes pour s'assurer que ce type d'actes ne se reproduisent plus », a déclaré Samuel Kaninda, conseiller régional Afrique pour Transparency Internatio- nal. « À défaut d'avoir cette assurance, l'option de poursuites judiciaires serait la meilleure », a-t-il poursuivi.

Pour Gary Nagle, alors tout nouveau directeur général de Glencore, ces arrangements sont aussi l'occasion de redorer le blason d'une entreprise secouée par plusieurs années de déboires judiciaires.

En début d’année, Gary Nagle avait indiqué avoir mis de côté 1,5 milliard de $US pour pouvoir régler ces affaires. « Pour un groupe qui pèse 204 milliards de $US, a fait neuf milliards de bénéfices et distribué quatre à ses actionnaires »,

l'ardoise est donc toute relative tempère Adrià Budry Carbó, enquêteur matières premières et finances chez Public Eye. « Il est aussi significatif que Glencore n'ait pas eu un seul mot d'excuse pour les populations civiles qui sont celles qui paient le manque à gagner de leur trame corruptive, que ce soit en Afrique ou en Amérique latine », poursuit-il.

GLENCORE ET DAN GETLER.

Au Congo, le nom de Glencore est indissociable de celui de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, proche de l'ancien président Joseph Kabila et sanc- tionné par les États-Unis qui le soupçonnent de corruption dans le pays.

Dan Gertler a servi d'intermédiaire à Glencore qui a ainsi pu mettre la main, dans les années 2000, sur des mines du Katanga pour un prix dérisoire.

En 2017, une enquête de Global Witness a découvert que, de 2013 à 2016, la société Katanga Mining détenue majoritairement par Glencore, a payé des «pas de porte» et d’autres paiements d’un total de plus de 75 millions de $US à la société Africa Horizons, détenue par Dan Gertler. En vertu du contrat initial, ces paiements auraient dû être effectués à la Gécamines, mais Global Witness, après avoir examiné les documents de Glencore et les rapports officiels qu’elle avait déposés, a posé des questions sur le véritable destinataire des paiements. Glencore a admis que ces paiements avaient été effectués à la

société de Gertler.

« Il est scandaleux que Glencore ait effectué des paiements à un ami du président congolais accusé de pots-de-vin et de corruption, et qu’elle n’ait pas informé ses actionnaires ou le public de ces transactions», avait déclaré Pete Jones, de l’équipe RDC de Global Witness.

«Glencore fait des affaires au Congo avec Gertler depuis une décennie et elle est au courant des allégations qui pèsent sur lui depuis de nombreuses années». Glencore avait déclaré que les paiements de 2013 et 2014 qu’elle avait effectués à la société de Gertler étaient destinés à la Gécamines. Glencore a désormais admis que ces paiements avaient en réalité été adressés à Gertler de 2013 à 2016.

« La différence entre ce que déclare Katanga Mining et le véritable destinataire de ces sommes colossales risque d’induire les actionnaires en erreur. Gertler présente un risque de corruption bien connu dans le secteur minier congolais, et l’on sait pertinemment que la Gécamines est une société opaque. Les investisseurs se doivent de demander à Glencore pourquoi elle était disposée à effectuer ces paiements, et pourquoi elle n’a pas clairement divulgué que leur destinataire était Gertler », a ajouté Pete Jones

La société a affirmé avoir déclaré les paiements adressés à la compagnie de Gertler comme étant des paiements à la Gécamines dans les rapports qu’elle a transmis à l’ITIE « étant donné que les paiements dispensaient

KCC, Kamoto Copper Company - le projet minier au Congo - de l’obligation d’adresser ces paiements à Gécamines ».

Si Joseph Kabila a quitté le pouvoir, Dan Getler avait su retisser des liens.

« Les autorités congolaises ont signé un accord avec Gertler qui l'exonère de toute poursuite. On se rend compte que la RDC, plutôt que d'initier elle-même ses propres enquêtes, ne fait rien.

Cette démission presque volontaire du gouvernement congolais dans les affaires de corruption qui touchent ses citoyens est quelque chose d'incompréhensible », estime Jean Claude Mputu, directeur adjoint de l'ONG Resource Matters.

Si les poursuites enga- gées par les États-Unis, le Brésil et le Royaume Uni à l'encontre de Glencore sont désormais closes, d'autres enquêtes contre le leader minier sont encore en cours en Suisse et aux Pays-Bas.

Le dossier Glencore montre qu’il existe un besoin des populations d’en savoir davantage sur les conventions qui donnent le droit à des entreprises étrangères d’exploiter et d’effectuer des transactions sur des ressources appartenant à leurs pays.

Les caisses de l’État et donc, les citoyens, sont toujours perdants en raison d’accords cachés, de lois peu rigoureuses et de pratiques fiscales agressives des entreprises. Dans la plupart des juridictions, les ressources minérales non renouvelables sont gérées par l’État au nom du peuple. Les États accordent généralement aux socié-

tés le droit d’explorer, d’extraire et souvent de vendre des ressources minérales en échange de revenus ou d’une part du minerai. Le contrat décrit les droits, devoirs et obligations des parties, y compris les conditions et dispositions fiscales.

L'INTÉRÊT DE LA TRANSPARENCE.

Ces contrats peuvent s’étendre sur des décennies et entraîner des répercussions importantes et durables.

La transparence des contrats dans le secteur extractif est un élément essentiel de la lutte contre les flux financiers illicites. Dans son rapport de suivi pour l’année 2022, l’ITIE, Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives a rappelé l’importance de la transparence pour les contrats extractifs. « En faisant la lumière sur les règles et les termes qui régissent les projets extractifs, la transparence des contrats peut aider à lutter contre la corruption et donne aux citoyens les moyens d’évaluer si les recettes obtenues pour leurs ressources sont justes. Ces informations peuvent être cruciales dans des contextes où de précieuses recettes sont impactées par la volatilité des marchés et les politiques émergentes de transition énergétique », peut-on y lire. Il est généralement admis que la divulgation des contrats extractifs implique que les fonctionnaires et les entreprises feront l’objet d’une surveillance accrue. Cela peut dissuader d’introduire des conditions fiscales faibles ou

médiocres. Cela permet aussi de comparer les gouvernements quant à la qualité de leurs négociations avec les entreprises. Finalement, la divulgation permet aux agences gouvernementales autres que le responsable signataire, et à la société civile de surveiller l’exécution des contrats.

L’opacité sur le cadre dans lequel les ressources sont exploitées constitue en effet un risque de perte de revenus.

Dans un rapport qu’il a publié en 2021, le Fonds Monétaire International montre comment les budgets des pays d’Afrique Sub-saharienne ont subi de fortes contraintes en raison des efforts fournis pour gérer la Covid-19, alors que l’évitement fiscal des multinationales extractives leur fait perdre des sommes allant jusqu’à 750 millions $ par an.

En 2021, le rapport sur l’État de la Justice Fiscale publié par Tax Justice Network a mis en évidence le fait que l’Afrique avait perdu 17,1 milliards $US du fait majoritairement des abus fiscaux des multinationales. Pour la région, cela représentait en pleine crise de Covid-19, l’équivalent d’un tiers des budgets de la santé publique. Ainsi, les pertes de revenus pour les pays Africains sont les plus importantes en proportion des ressources dont ils ont besoin pour financer leurs objectifs de développement.

Dans sa plus récente édition publiée le 17 mai 2022, l’Indice d’Opacité Financière, produite par les experts de Tax Justice Network met une fois de plus un accent sur la nécessité de transparence en matière de contrats extractifs. L’indicateur clé n°9 qui est exploité dans cet outil, évalue si les lois d’un pays permettent aux citoyens et à toutes les parties intéressées, d’accéder aux conventions signées entre les États et les sociétés extractives, et prendre librement et totalement connaissance de leurs contenus

Pour vérifier cela, l’indice examine plusieurs niveaux de transparence sur les contrats pétroliers et miniers. L’aspect sans doute le plus important est celui de savoir si une juridiction a adopté une loi qui impose la publication sans exception de tous les contrats extractifs.

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Des années durant, le leader minier mondial Glencore était de connivence avec l'homme d'affaires israélien Dan Getler rattrapé par la justice américaine, tout comme la multinationale anglo-suisse. DR.

Des morts et des morts sur des voies bombardées

mpossible de circuler sur nos routes, rues et avenues dans les villes ou dans l’arrièrepays quand l’accident et donc la mort vous guettent en permanence.

Faut-il se payer une berline à Kinshasa? Pour rouler où? Luxe inutile quand le premier motocycliste Wewa déboulé du Kasaï, rencontré en face, le premier conducteur de Ketch - minuscule véhicule qui sait toujours se tirer d’affaire en se faufilant partout, et qui est peut-être l’idéal pour circuler sur nos routes si ce n’est la moto ou le premier camion conteneur - est prêt à vous rentrer dedans, à vous égratigner de partout s’il s’agit de la moto ou du minuscule Ketch sans qu’il n’ait besoin de s’arrêter, de s’excuser, encore moins, de prendre en charge les dégâts. Même attitude insul-

Itante pour les «Esprits de mort» - et pourquoi pas ? - pour «les Esprits de vie»...

Si la moto permet de se déplacer plus vite en trompant embouteillages et bouchons structurels dans la ville Capitale Kinshasa, c’est certainement possible. Sauf que là, le risque de perdre la vie est trop élevé...

UN SUJET QUI N’IN- TÉRESSE PERSONNE.

Sur les routes du Congo, ni le conducteur de moto, ni son passager n’est astreint à porter le casque pourtant d’extrême rigueur, selon le code de la route mais inimposable dans notre pays, et la police routière laisse circuler outre des montagnes de marchandises que ces véhicules peuvent déplacer en pleine journée, sur toutes les rues et avenues de la Capitale. Mêmement pour tout autre type de véhicule roulant au Congo, que ce soit un quelconque camion ou un bus. Il suffit d’y entasser autant de personnes que l’on veut si d’autres ne se placent pas sur le toit ou aux portes, avec des produits de toutes espèces, des animaux

vivants voire des combustibles, huile, mazout, pétrole ou essence...

Faut-il parler de contrôle technique de rigueur sous d’autres cieux?

Au Congo, rien de tel n’existe... Comment éviter des tragédies quotidiennes sur nos voies de communication?

Mais il semble que finalement le sujet n’intéresse personne. Ni le Premier ministre, ni des ministres en charge de l’Intérieur ou du secteur technique des Transports et Communication. Ni les élus, nul ne prend conscience de cette question qui tient pourtant au social...

Au Congo, ce qui compte c’est la résilience, parvenir à passer l’étape d’un jour et pour ça, rien de mieux que de courir, de courir, de chercher la formule magique de passer le lendemain, vivant, qu’importe s’il y a des morts devant lesquels personne ne s’arrête plus désormais...

Et voilà que le pays, de partout, fout le camp, le moins que l’on puisse dire, avec des glissements de terrain, des érosions, des rares infrastructures qui s’en vont jour après jour. La Natio-

nale n° 1 en province du Kwilu n’est plus désormais praticable. Dès la porte d’entrée de cette province, à un jet de pierre de la cité de Masamuna, 364 km de Kinshasa, en territoire de Masimanimba, en arrivant de la Capitale Kinshasa, l’érosion qui y traînait déjà depuis plusieurs années, a fini par emporter la chaussée réduite, en avalant un camion conteneur qui s’y était risqué...

Plus loin, dans le cheflieu du territoire de Gungu, après la grande ville de Kikwit, après la pluie diluvienne qui est tombée dans la nuit de dimanche 28 mars à lundi 29 mars, la route qui relie le grand centre de négoce s’est coupée en deux, à la descente du pont Kwilu. Du coup, la province est à l’arrêt, avec elle, la Capitale qu’elle fournit en produits agricoles et qui lui fournit en divers biens de consommation mais aussi les provinces du Kasaï, de l’est et du sud qui échangent avec la Capitale via cette nationale n°1 de grande importance mais trop délaissée par les gouver-

nements successifs... Et quand la nature reprend ses droits... Il faudra certainement des jours pour tenter de rétablir un tant soit peu la circulation. La BAD annonce un financement de 72 millions de $US - annonce faite par l’ex-candidat Président de la République aujourd’hui administrateur pour la région de l’Afrique centrale (Burundi, Cameroun, Centrafrique, Tchad, les deux Congo) Freddy Matungulu Mbuyamu Ilankir mais le temps que ce fonds arrive, comment la Capitale pourrait-elle se porter au point de vue approvisionnement?

DES CALCINÉS ET DES BLESSÉS À MASIMANIMBA. L’Office des Routes va certainement s’y rendre, la question est de savoir pour quel type d’infrastructures? Ce ne sera ni la première, ni la dernière fois. Il faut espérer que le projet «TshileJelu» initié par le Président de la République, démarré au Kasaï, va très vite débouler dans l’exBandundu... Entre-temps, la popu-

lation paie le prix lourd de cette absence de politique. Jeudi 8 avril soir, un bus de transport venant de Kikwit pour Kinshasa, s’est renversé à Masamuna, près du village Kiwawa, dans le Masimamnimba avant de prendre feu avec tous ses passagers. Plusieurs corps calcinés ont été sortis de l’épave. On parle de 46 morts et de 20 blessés. «Des corps calcinés irrécupérables. Les rescapés acheminés à Masamuna et à Masimanimba. Le bus qui transportait du Lotoko et de l’huile de palme a pris feu après accident», explique le gouverneur du Kwilu, Willy Itshundala Asang qui s’est arrêté à faire le constat... Au Kongo Central, au village Boko Kukutuna, territoire de Mbanza-Ngungu, même nationale n°1, même type d’accident. Un gros véhicule Mercedes qui transportait des fidèles Kimbanguistes de l’exBandundu et du SudUbangi venus de la cité sainte de Nkamba, nouveau bilan macabre plus lourd au dernier comptage : 27 morts, plusieurs blessés graves.

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Ci-haut, des morts et des morts sur nos routes. Ci-bas, à g., à la porte d’entrée du Kwilu, près de Masamuna, dans Masimanimba, en arrivant de Kinshasa, la route s’est fendue. À dr., dans Gungu, loin après la ville de Kikwit, à la descente du pont Kwilu, la route s’est coupée en deux après la pluie diluvienne. DR.

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KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KIBOLO S 679

MENIKONGO E.P.2. KIBOLO KIBOLO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KIBOLO S 680 MUNGULU E.P. KIMVULA KIMVULA

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KIBOLO S 680 MUNGULU E.P. MWANA MFUMU NZOFU-YEMBESI

MUNGULU INST. KIYAKA MBANZA KENGE

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KIBOLO S 680

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 690 BANGALALA E.P. KIHUNGA KIHUNGA

BANGALALA E.P. PESHI KASODI

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 690

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 690 BANGALALA E.P.KITOMBI KITOMBI

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 691 KALUNGA MUKINZI E.P. KIKABA MOSENGE MBENGA CENTRE

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

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KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 691 KALUNGA MUKINZI INSTITUT KIKWAKUDI/MBANZA TENGO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 691 KALUNGA MUKINZI INSTITUT KOKA KANZA

MBANZA TENGO RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 691 KALUNGA MUKINZI INSTITUT YOKO KWATI-YOKO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 691 KALUNGA MUKINZI ITA KINGOLA KINGOLA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

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KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 692 KALUNGA MUDIKWITI E.P. MUNDANDA MUNDANDA 1

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 692 KALUNGA MUDIKWITI INSTITUT KIMBIKI KIMBIKI LUKUMBI

MANKONDO I

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 692 KALUNGA MUDIKWITI INSTITUT KISEMBE/MANKONDO 1

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 692 KALUNGA MUDIKWITI INSTITUT NTWADISI KINGUNGI MISSION

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 692 KALUNGA MUDIKWITI INSTITUT NTWADISI KINGUNGI MISSION

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KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 693

MUDIMBIMBI CENTRE DE SANTE MANGUNGU MANGUNGU RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 693 MUDIMBIMBI E.P. BUTINDI BUTINDI POSTE

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 694

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 694

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 694

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA KINZENZENGO S 694

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 704

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 704

MWILU-MWILU E.P. SABIN SADIBOKO MBANZA MUHULULU

MWILU-MWILU INSTITUT KINZENZENGO KINZENZENGO VILLAGE

MWILU-MWILU INSTITUT KINZENZENGO KINZENZENGO VILLAGE

MWILU-MWILU INSTITUT NGIMA KINGONGO

BIBAMBA E.P.BIBAMBA BIBAMBA

BIBAMBA INSTITUT DE KAFI MABANZA

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 704

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 704

BIBAMBA INSTITUT MOSAKOLI YOSHI II RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

BIBAMBA INSTITUT TENDULA KITSHAMANGA

KATEMBO E.P. KIKANGA KIKANGA

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 705

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 705 KATEMBO E.P. KINZASI KINDALA MIMBONDO RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

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KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 705 KATEMBO E.P. KITIEBO KINDUNDU MUZAMA

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 705 KATEMBO E.P. PATA KINGOY KISEMI

SOURCE : Commission électorale Nationale Indépendante, novembre 2022. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1568 | PAGE 15.

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KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 705

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 706

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 706

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 706

KATEMBO INSTITUT MABONGO SEBA/FOREAMI

KINZAMBA FOREAMI

KATIKA INST. NTO MBANDU MBEKO MBEKO

KATIKA INSTITUT MBANZA MAMBUNGU MBANZA MAMBUNGU

KATIKA INSTITUT PATAKANI MBAMBA

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 707 KIAMFU E.P. 3 BONGISA LUMBI MUDIMBIMBI

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 707 KIAMFU E.P. MBELO KIPATA MABULA BULA

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 707 KIAMFU E.P. MUKOKO MUDINGONGO 1

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 707 KIAMFU INSTITUT MANGUNGU KIAMFU MUKOMO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 709 MAFUTA MINGI INSTITUT LUWAKANU LUMBI/MISSION

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 709 MAFUTA MINGI INSTITUT RUBIN BUREAU ADMIN MOSENGE

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 710 MANGELA E.P. MAKANGA MAKANGA

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 710

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 710

MANGELA E.P. MBANZA MFUMUNKETO MBANZA MFUMUNKETO

MANGELA E.P. MBANZA MFUMUNKETO MBANZA MFUMUNKETO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 710 MANGELA INSTITUT KIKO KIKO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 710 MANGELA INSTITUT KIKO KIKO RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 710 MANGELA INSTITUT MAKAYA 2 MIMBONDO

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 710 MANGELA INSTITUT SUNGU/ KISANGANI KISANGANI RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

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KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 711 MASI-MANIMBA E.P. KAHUNDA/ MBANZAKATABA MBANZAKATABA

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 711 MASI-MANIMBA E.P. LUKULA/SECTEUR MASI NZOMBI 1

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 712

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 712

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 713

MATUNGULU E.P. FULA YASA FULA

MATUNGULU E.P. FULA YASA FULA

MIKUNZI E.P. MOSANGA MOSANGA

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 713 MIKUNZI E.P. MUNDUNDU MUNDUNDU

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 713

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 715

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA S 715

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA C

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KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA C

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA C

KWILU MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA MASI-MANIMBA C

MIKUNZI E.P. NICOLANT MBAMBA KIBATA

SUBU E.P. MWANANGOMBE KIKONGO MWANANGOMBE

SUBU

INSTITUT MWINDA KANDONGO

KIKUTI MUNGENGA

E.P. MADAY I KANGAMIESE

E.P. MADAY I KANGAMIESE

E.P. MADAY II BIBEMBO

E.P. MADAY II BIBEMBO

E.P. MADAY II BIBEMBO

SOURCE : Commission électorale Nationale Indépendante, novembre 2022. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1568 | PAGE 16.

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international ad | LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1568 | PAGE 17. «» ÀÉ «»

Cette Mazda 2022 copie de la mythique BMW 850i

duits en 10 ans de carrière.

La prochaine Mazda changera du tout au tout avec notamment propulsion et 6 cylindres en ligne. Attendue en fin d’année 2022, cette nouvelle génération de la marque japonaise devrait suivre une formule très semblable à celle du constructeur allemand BMW avec sa 850i. En effet, selon le média Car & Driver, la grande berline japonaise recevrait une transmission aux roues arrière, une motorisation 6 cylindres en ligne, ainsi qu’une déclinaison coupé. Techniquement, le modèle en question disposera d’une nouvelle plateforme. Il y a pour le moment peu de détails concernant la motorisation, mais la même source indique que nous pouvons nous attendre à un bloc 6 cylindres en ligne équipé de la technologie SkyactivX et d’un système de micro-hybridation 48 volts. Car & Driver précise encore que le moteur pourrait également être utilisé dans les Lexus IS et RC de nouvelle génération.

Esthétiquement, la future Mazda s’inspirerait du concept Vision Coupé, qui avait fait ses débuts sur le salon automobile de Tokyo, en 2017. Les lignes devraient donc être à la fois élégantes et dynamiques.

Nous apprenons également qu’une variante coupé 2 portes pourrait être proposée en soutien

de la berline conventionnelle. Peut-être une manière de donner une succession à l’ancienne gamme de sportives RX à moteur rotatif… Quid de la BMW 850i?

BMW 850I, UNE AUTO MYTHIQUE. Dimanche aprèsmidi, il fait beau, j’ai un peu de temps libre et il me semble que nous n’avons jamais eu de V12 chez News d’Anciennes. Dimanche, soleil, V12, vous faites le lien ? Si c’est le cas et bien c’est parti, je saute dans la C1 de production direction le château de Vivier près de Fontenay Tresigny, pour essayer une BMW 850i. Et ça tombe bien car c’est une auto mythique et que je rêverais de posséder dans mon garage.

En plus, BMW vient d’annoncer le retour

de la Série 8 dans sa gamme ! L’histoire de la BMW. Nous sommes à la fin des années 80, la gamme BMW est aussi vieillotte qu’une pipe en bois et aussi étoffée que le repas d’un acète. Il faut faire quelque chose car à côté, la concurrence s’agite et il ne faudrait pas rater le virage des années 90. Ce renouveau BMW va l’entamer par le biais d’un grand coupé, segment occupé depuis des lustres par une série 6 désormais au bout du rouleau.

Son nom de code : Série 8 type e31. Le feu vert est donné en 1984, le constructeur va développer pour l’occasion un moteur exclusif : un V12. Mais il va aussi y intégrer tout son savoir-faire. C’est la toute première auto à proposer une électronique embarquée multiplexée, mais

aussi une des premières à proposer un système type contrôle de dérapages, etc.

Au final, entre 1984 et 1987, ce ne sont pas moins de 100 prototypes qui seront construits et testés dans des conditions extrêmes. La BMW série 8 sera dévoilée en 1987 au salon de Francfort avant d’être lancée à l’automne 1989 uniquement en version 850ci motorisée par un V12 de 5.0L. Sa carrosserie magnifiquement dessinée, ses performances annoncées et les avancées technologiques proposées lui assurent une bonne critique de la presse. Mais, les plus sportifs sont déçus.

Le V12 est trop typé grand tourisme, l’auto est trop lourde, les performances ne sont pas exceptionnelles et le tarif est très élevé (600.000 FF en 1989).

Afin de corriger le

tir, BMW lance une version V8 plus accessible en 1992. Toujours en 1992, c’est le département Motorsport qui s’occupera du sport avec une version 850csi dotée d’un kit carrosserie plus virile et d’un V12 5,6L de 380ch. C’est mieux mais pas encore suffisant et les amateurs resteront déçus de ne pas voir naître une M8 véritablement sportive et qui exploiterait au maximum le châssis phénoménal de la série 8. Et pour le coup c’est bien dommage que le projet M8 n’ait pas abouti, car il existe bien un prototype doté du V12 poussé à 6.0L pour 558ch. Et ce même V12 on le retrouvera quelques temps plus tard dans une version allégée de 6.1L à l’arrière de la Mclaren F1, c’est dire ses qualités. Avec cela l’auto aurait vrai-

ment pu laisser loin derrière les Porsche 928, même en version GTS comme celle qu’on a testé, et même la Ferrari 456 GT ! Les adeptes de la marque à l’hélice et les journalistes ne pardonneront jamais à BMW de ne pas avoir franchi le cap.

Tous les ingrédients étaient réunis, un moteur exceptionnel lorsqu’il était poussé, un châssis phénoménal et une ligne digne d’une œuvre d’art.

Autre point qui ne sera pas pardonné au constructeur bavarois, c’est la fiabilité de l’électronique sur les premiers modèles (même si BMW a rapidement corrigé le tir) et la complexité de l’entretien. À cela, il faut ajouter une campagne marketing moyennement menée et vous obtenez un échec commercial avec seulement 30.621 modèles pro-

Que dire de cette série 8 sur le plan extérieur, 28 ans plus tard? Elle est tout simplement magnifique et pleine de clins d’œil aux modèles phares de BMW. La face avant est inspirée de la mythique M1 tandis que le profil rappelle un certain Z1 et que les ailes semblent volées à une M3 e30. Exprimé de la sorte cela peut faire bric à brac, mais pas du tout. Klaus Kapitza à qui l’on doit cette carrosserie a su gérer le cahier des charges d’une main de maître. Il en ressort une ligne très élégante d’une grande pureté. Pour une fois les aérodynamiciens et designers ont réussis à produire une magnifique carrosserie et une auto avec un tout petit Cx de 0,28. Capot démesurément long, profil racé conçu pour fendre l’air, phares escamotables. Je vous laisse imaginer l’effet qu’elle a pu produire au sein de la gamme un peu vieillotte que proposait le constructeur bavarois lors de sa présentation en 1989. La réponse est simple, c’était un véritable Ovni au milieu des séries 3-5-7. 30 ans plus tard notre série 8 n’a pas pris une ride. Il faut dire qu’elle est aidée avec l’ajout d’un superbe kit carrosserie csi. Celui-ci muscle l’ensemble de l’auto sans pour autant la rendre vulgaire. Oui autrefois on savait faire des kits sport qui ne transformaient pas les voitures en basket ou en élevage de champignons.

Cette série 8 est donc un superbe écrin de 4,8m de long qui renferme le top de ce que BMW savait faire à l’époque. Elle fait partie de cette race rare d’automobiles magnifiquement dessinées sur lesquelles le temps n’a que peu d’emprise. L’habitacle reste dans le thème avantgardiste. Planche de bord futuriste avec autant de boutons qu’un ado, console centrale tournée vers le conducteur, ceintures de sécurités intégrées aux sièges, absence de montant central, baquets aux places arrière, etc…

thebestsoft | international LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1568 | PAGE 18. ÀÉ «» le rêve d’auto |
La Mazda 2020 va ressembler à la BMW 850i sortie en 1989. En cette année, notre BMW 850i mythique propose déjà des sièges électriques, un toit ouvrant électrique, les rétroviseurs électriques, un airbag conducteur, le régulateur de vitesse, la climatisation bizone, un ordinateur de bord complet, contrôle de traction, et j’en passe. Autant dire que de ce côté le constructeur Bavarois a mis tout son savoir-faire. DR
international LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1524 | PAGE 18.

Cela peut parfois conduire à des drames

Objets incongrus trouvés dans des orifices sexuels, déchirure du pénis, mauvais usage d’un sextoy, masturbation qui finit mal… Faire l’amour peut parfois virer au drame.

Faire l’amour peut mettre en péril sa santé et peut dans de (très) rares cas conduire à l’hôpital. Dernier exemple en date : un Japonais de 51 ans traité en urgence pour de violents maux de tête et des vomissements après un orgasme. En effet, il a été victime d’une rupture d’anévrisme alors qu’il se masturbait.

RUPTURE APRÈS MASTURBATION.

«Il s’agit du premier cas de dissection artérielle lié la masturbation», selon les spécialistes qui rapportent l’histoire de cet homme dans le Journal of stroke and cerebrovascular diseases.

Après neuf jours d’hospitalisation et une hémorragie cérébrale identifiée, les médecins ont repéré une «lésion dilatante qui s’est transformée en anévrisme» sur la carotide gauche.

Dans l’étude, les auteurs soulignent qu’il «n’est pas rare que le diagnostic de coronaropathie ne soit pas établi sur la phase très aiguë car les signes angiographiques de dissection peuvent être apparents en phase subaiguë ou chronique comme dans notre cas», soulignent les auteurs de l’étude.

Selon le blog Réalités Biomédicales hébergé par le site du journal français Le Monde, ce ne serait pas la première fois qu’une telle histoire se produit puisque deux autres cas auraient déjà été observés.

Le quinquagénaire a eu de la chance et pu sortir de l’hôpital avec «un excellent pronostic». Il a été traité par voie endovasculaire et s’est vu poser un stent pour éviter que le sang s’accumule dans la poche de l’anévrisme. Pour expliquer cet accident, les auteurs de

l’étude rappellent que «la masturbation induit des augmentations transitoires de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et des taux plasmatiques de noradrénaline, ces changements physiologiques induits par la masturbation étant considérés comme contribuant au développement d’un syndrome coronarien aigu».

RENCONTRE AVEC DES OBJETS INSOLITES.

D’autres histoires improbables existent comme celle d’un homme qui meurt après que cinq de ses six femmes tentent de le violer, top 10 des objets insolites trouvés dans le vagin ou l’anus… Toutes ces pépites sont dans Les perles des urgences du sexe, de Stéphane Rose. Il faut certainement éviter le daggering, danse qui provoque des casses de zizis. Et il existe aussi des risques d’accidents sexuels liés à la position de l’amazone : 50% des cas de fractures de pénis. Mais là, on entre sur un autre terrain… Stéphane Rose, l’auteur, en a tout de même fait un bouquin ! Ou plutôt un «document précieux sur les perversions des humains et leur imagination fantasmatique sans limite».

Alors oui, en effet, dans le lot, il y a quelques perles !

Le top 10 des objets les plus incongrus trouvés dans des orifices sexuels (attention, il faut avoir l’estomac bien accroché !) : une Vierge Marie phosphorescente, des clés, ou encore un revolver dans un vagin ; une bouteille de bière, une pomme de pin, un manche de brosse à W.-C., ou encore un hamster mort dans un anus ; mais également une brosse à dents ou une tige de marguerite dans un urètre… Si, si, il y a des radiographies.

ENGELURES SUR LE SEXE ET SEX TOY.

Le livre relate des histoires complètement givrées comme celle de Ken, un Anglais de 64 ans, hospitalisé pour des engelures sur le sexe.

En effet, ivre, il fait l’amour à un bonhomme de neige… Ou encore celle-ci, véritable propagande géniale contre la polygamie : c’est l’histoire d’un homme d’affaires nigérien de 30 ans, Uroko Onoja, qui accorde trop d’attention à l’une de ses sept femmes (la plus jeune forcément). Les six autres, frustrées, l’ont donc forcé à remplir ses obligations conjugales avec chacune d’entre elles, le tout, sous la menace de couteaux.

Sauf que le pauvre homme en est mort, et que ces femmes sont inculpées et/ou recherchées pour viol

et homicide involontaire.

Des stats : une étude américaine révèle que le nombre d’accidents sexuels liés au sex toys a doublé depuis 2007, que 58% des patients sont des hommes d’environ 44 ans.

Eih, l’empire des sens, vous connaissez ? Oui, le film franco-japonais très hot qui raconte une escalade passionnelle entre deux amants.

Eh bien, il est inspiré d’un fait divers datant de 1936 : Sade (comme dans le film) est une prostituée japonaise qui, profitant d’un de leurs jeux sexuels, tue son amant par asphyxie érotique. Elle lui tranche ensuite le pénis et les testicules. Elle se défendra en disant que c’était l’amour fou… !

Ah, oui, et aussi une anecdote morbidocroustillante sur le papa de Matthew McConaughey : Jim McConaughey est mort en faisant l’amour avec Mary Kathleen, alias Kay, femme de Jim et maman de Matthew.

Cette dernière raconte qu’elle s’est assurée que les secours emmèneraient son homme nu : «J’étais fière de montrer mon vieux Jim et son don du ciel », confie t-elle. Quant à Matthew, il affirme que ce serait sa porte de sortie préférée.

Enfin, nous terminerons sur les quelques mots qui introduisent

le livre : « À mes parents, qui rêvaient pour moi d’une carrière glorieuse et digne de leur fierté, et se retrouvent avec un fils qui écrit ce livre rempli de descente d’organes, de pénis nécrosés, de hamsters coincés dans les culs et de Tampax oubliés qui pourrissent dans les vagins».

Ceci dit, après l’amour, certaines femmes ressentent des douleurs au niveau du clitoris, du bas-ventre et de l’utérus. D’autres déclarent avoir mal à la tête (migraines). Comment expliquer ces douleurs intimes, qui ne surviennent pas pendant le rapport sexuel (on parle alors de dyspareunie) mais après ? Il n’y a qu’à surfer un peu sur le web pour s’en rendre compte : les forums spécialisés regorgent de questions sur les douleurs ressenties par les femmes après l’orgasme. Des douleurs ressenties au niveau du clitoris, du bas-ventre et de l’utérus mais certaines déclarent aussi avoir mal à la tête (migraines). On a voulu en savoir plus en compagnie d’Ellen Weigand, responsable du site Ma sexualité.

« En faisant des recherches sur ce sujet, on s’aperçoit qu’il est encore relativement peu exploré par les scientifiques, et que les raisons

des douleurs postorgasmiques ne sont pas encore toutes clairement connues», confie Ellen Weigand.

La douleur intime féminine souvent négligée «À noter d’abord que, historiquement, la douleur des femmes a souvent été négligée, minimisée, et qu’au niveau de la recherche médicale et médicamenteuse notamment, les tests s’effectuent aujourd’hui encore principalement sur des souris mâles », lance d’emblée la spécialiste. Comme l’avait résumé une journaliste de la revue Nature, Erika Check Hayden, «le patient typique souffrant de douleurs chroniques est une femme de 55 ans, tandis que le sujet d’étude favori pour la douleur chronique est une souris mâle de 8 semaines».

ORGASME ET CONTRACTIONS DU VAGIN. Rappelons que «l’orgasme est décrit médicalement comme le pic de l’excitation, et l’expression d’un plaisir intense, avec déclenchement de la tension sexuelle et des contractions rythmiques des muscles périnéaux et des organes pelviens liés à la reproduction ainsi qu’un état de conscience modifié. Lorsque l’orgasme survient, la femme a ainsi entre trois et quinze contractions involontaires (à intervalles de 0,85 secondes) du tiers externe de son vagin, accompagnées parfois de contractions du plancher pelvien, de l’utérus et des sphincters interne et externe de l’anus».

Cela pourrait explique les douleurs ou crampes ressenties par certaines femmes dans le bas-ventre - elles évoquent souvent des douleurs aux ovaires, mais sans savoir si c’est vraiment là qu’elles se situent. «On suppose que dans certains cas il s’agit d’un spasme musculaire », rapporte Ellen Weigand : la douleur pourrait être provoquée par la forte contraction des muscles et organes

durant l’orgasme. « On présuppose également que des changements hormonaux, comme celui dû la ménopause, pourraient jouer un rôle. » Sans parler des rapports sexuels vigoureux qui peuvent provoquer des douleurs au fond de l’utérus, mais qui devraient s’estomper. Une douleur ou une crampe peut également se situerau niveau du clitoris, et pour cause : fortement gorgé de sang durant l’orgasme, et hypersensible à ce moment-là, cette hypersensibilité peut persister et devenir douloureuse post-orgasme. Encore faut-il le savoir…

Des facteurs psychologiques en cause ? Certains expliquent également ces douleurs par des facteurs psychologiques : tensions, stress vécus par la femme. « En consultation, si un médecin veut « réduire » ces douleurs post-orgasmiques à un problème d’ordre psychologique, il faut insister pour qu’il effectue tout de même des examens médicaux », prévient l’experte.

Des douleurs intimes dues à une IST, une endométriose? Ces douleurs peuvent en effet être le symptôme d’un problème physique plus ou moins grave. Si elles se présentent au niveau du bas-ventre, de l’utérus, on peut soupçonner notamment une endométriose.

Ces maux post-orgasmiques peuvent aussi survenir en cas d’infections sexuellement transmissibles, de kystes ovariens, etc. Si ces douleurs persistent et se répètent après chaque orgasme, il est dès lors recommandé de consulter son gynécologue dans tous les cas. «Selon les situations, une prise en charge sexo-psychologique peut également s’avérer nécessaire pour surmonter les conséquences psychologiques possibles des douleurs répétées (troubles du désir, de l’excitation ou de l’orgasme) », rapporte enfin Ellen Weigand.

international thebestsoft | LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1568 | PAGE 19.
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Faire l’amour peut parfois virer au drame avec par exemple des objets insolites trouvés dans le vagin ou dans l’anus. DR.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N°1524 | PAGE 19.

Au dîner de Joe Biden

J

oe Biden, le président américain, va accueillir en début de semaine une cinquantaine de Chefs d'État africains. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le président congolais, a reçu son carton d'invitation et, du

coup, compte parmi les hôtes du chef de la Maison Blanche lors de ce US-Africa Leaders Summit qui ouvre le 13 décembre et ferme le 15 décembre.

Le 14 décembre, un dîner de gala est prévu à la Maison Blanche au cours duquel le président américain prendra le temps de s'afficher avec chacun de ses hôtes sans toutefois qu'une rencontre bilatérale ne soit prévue, selon les médias américains. Il était en effet impensable de faire traverser l'Atlantique à une cinquantaine de présidents africains sans leur offrir le cliché d'une poigne de main. Pour l'instant, aucun entretient bilatéral n'était prévu à ce sommet préparé par la représentante américaine aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield et par la conseillère spéciale de Joe Biden, Dana Banks, sauf, pour certaines délégations, de rapides entrevues informelles entre deux portes. Le National Security Council, NSC, aurait plaidé pour éviter d'immortaliser des rencontres avec des dirigeants africains dont les régimes font l'objetde vives campagnes d'ONGde défense des droits humains voire, pour certains, de procédures judiciaires.

Face à la concurrence de la Chine et de la Russie, Washington veut revitaliser les relations avec le continent lors de ce sommet avec l'Afrique de trois jours qui sera l'occasion d'annoncer de nouveaux investissements, de parler sécurité alimentaire - aggravée par la guerre en Ukraine -, du changement climatique mais aussi de démocratie et gouvernance. Peut-être surtout de démontrer que les États-Unis s'intéressent encore au continent noir, huit ans après le premier sommet du genre en 2014 sous la présidence de Barack Obama.

L'ancien président républicain Donald Trump ne faisait pas mystère de son désintérêt pour le continent, tandis que son successeur démocrate, chantre du multilatéralisme, semble vouloir replacer l'Afrique au

cœur de la diplomatie mondiale. Joe Biden soutient l'idée d'un siège pour l'Afrique au Conseil de sécurité des Nations Unies et il appellera lors de ce sommet à ce que l'Union africaine soit formellement représentée au G20, selon un conseiller présidentiel.

TOUS LES BIENVENUS OU... PRESQUE. «Cette décennie sera décisive. Et les années à venir vont déterminer la manière dont sera réorganisé le monde», a affirmé le «Monsieur Afrique» du Conseil de sécurité nationale, Judd Devermont, en

soulignant que l'administration Biden «croit fermement que l'Afrique aura une voix déterminante». Le sommet intervient dans le sillage d'une nouvelle stratégie «Afrique» dévoilée l'an dernier et annonçant une refonte de la politique de Washington en Afrique subsaharienne, pour y contrer la présence chinoise et russe. Mais la Chine est le premier créancier mondial des pays pauvres et en développement et investit massivement sur le continent africain, riche en ressources naturelles. De même, la Russie y a fortement augmenté sa présence, y compris

en envoyant des mercenaires, et cultive des liens étroits avec certaines capitales, notamment celles qui avaient décidé début mars de ne pas apporter leurs voix à une résolution des Nations unies condamnant l'invasion de l'Ukraine, gros point de tension avec les États-Unis. Lors d'une tournée en Afrique, l'année dernière, le secrétaire d'État américain Antony Blinken avait appelé à créer un «véritable partenariat» avec l'Afrique. Signe de cette ouver- ture, les États-Unis ont invité tous les pays membres de l'Union Africaine et en «bons rapports» avec l'UA, à l'exception du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali et du Soudan, et avec qui Washington entretient des relations diploma- tiques, excluant l'Érythrée. Parmi les dirigeants attendus figurent le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, un peu plus d'un mois après la signature d'un accord de paix avec les rebelles tigréens, ainsi que le président rwandais en plein conflit avec Kinshasa. Les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et tunisien Kais Saied, aux prises avec une forte contestation, ainsi que le président de Guinée Équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, quelques jours après que les États-Unis ont qualifié sa réélection de «simulacre» seront aussi de la partie. Teodoro Obiang détient le record mondial de longévité au pou- voir pour un chef d'État encore vivant.

Seul absent de marque, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, en difficulté dans son pays sur fond d'accusations de corruption.

«Il est clair qu'on est critiqués par ceux qui s'interrogent sur le fait de savoir pourquoi on a invité tel ou tel gouvernement avec qui on a des soucis», admet Molly Phee, du départe- ment d'État.

«Mais cela reflète la volonté du président Biden et du secré- taire d'État Blinken d'avoir des discussions respectueuses y compris avec ceux avec qui on a des différences», ajoute-t-elle.

La haute diplomate a dit notamment s'attendre à une «discussion robuste» sur la loi de programmation sur la «croissance en Afrique» votée en 2000 et liant la levée de tarifs douaniers aux progrès démocratiques. Cette loi arrive à échéance en 2025.

Pour Mvemba Phezo Dizolele, qui dirige le programme Afrique au Center for Strategic

and International Studies à Washington, le sommet «présente de réelles opportunités mais aussi certains risques» «C'est l'occasion de montrer à l'Afrique que les États-Unis sont vraiment à l'écoute», observe-t-il. «Mais l'attente étant très forte, la question sera de savoir si les choses vont réellement changer». Il faut noter qu'en marge du sommet du G20 organisé à Rome, le 30 octobre 2021, Joe Biden avait salué les efforts du président Félix Antoine Tshisekedi quant à la promotion de la transparence dans la gestion de la chose publique, la lutte contre la corruption et le respect des droits humains. Tout comme la manière dans laquelle le Congo gère ses immenses ressources naturelles. avec AGENCES n

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Les présidents américain Joe Biden et congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ont des relations chaleureuses. Ici, à Rome lors de la réunion du G-20.

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