Nicolas Kazadi multiplie les Awards à l'international Le ministre pulvérise tous les chiffres
Le Congo connaît des taux de croissance économique parmi les plus forts du Continent.
Le pays arrive en cinquième position, autour de 7% de croissance en 2022, plus que prévu. Un accroissement historique des recettes publiques au point où le budget de l’État a fait, en trois ans, trois bonds en avant, passant de 5 milliards de $US à l'arrivée du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo en 2019 à près de 15 milliards de $US en 2023. Le Congo dispose des réserves de change multipliées par cinq en deux ans. Il a réussi à collecter l’impôt de manière satisfaisante : en moins de quatre ans, le pays est passé de 8% du PIB à 15%.
Des chiffres qu'il faut reconnaître à l'argentier national Nicolas Serge Kazadi Kadima-Nzuji sous la conduite du président de la République et qui lui ont fait obtenir, en un an, à l'international, deux prix : un Forbes Best Of Africa à New York, le 20 septembre 2022, un Award de ministre africain des Finances de l'année, le 8 décembre 2022 à Lomé, décerné par le magazine panafricain Financial Afrik.
À sa prise de fonctions le 28 avril 2021, le nouvel argentier national l’avait promis tout de go. Rumeurs et critiques n’ont pas manqué. À l’heure des réseaux sociaux et des sites en ligne, qui peut empêcher quoi?
Pas cet homme qui n'a le regard que plongé sur ses chiffres pulvérisés jour après jour par ses régies financières et qui n'éprouve que du dégoût sur des mensonges et des montages que distillent «les nouveaux médias» ou les médias stipendiés.
Alors qu'il n'avait pas encore accompli deux ans à la tête du ministère des Finances, portefeuille qu'il cumule, depuis avril 2022, au titre
d'intérimaire, avec celui de l'Économie nationale depuis la destitution, fin mars 2022, de son titulaire Jean-Marie Kalumba Yuma, les résultats sont visibles sur le marché. Jamais le franc congolais ne s’est aussi bien porté. Jamais le dollar n’a été aussi maîtrisé. Le discours du « vivre au taux du jour » renvoyé aux calendes grecques.
Sur le marché de change, depuis son entrée en fonctions, le CDF est demeuré stable sauf une légère dépréciation gravitant autour de 1%. Mais le taux de change effectif s’est apprécié de 10% en 2021 et de 14% 2022 en termes nominaux et réels. L’économie congolaise ne s’était jamais révélée aussi compétitive.
«LES COMPAGNONS DU DEVOIR».
Les mots de l’argentier national adressés à son prédécesseur José Sele Yalaghuli et au pays, à la cérémonie de remise et reprise, résonnent aux oreilles : « Vous avez réussi, dans un contexte extrêmement difficile marqué par la crise de Covid-19, qui a pris déjà plus d’une année, à sauver le bateau du péril. Vous avez maintenu les fondamentaux dans un contexte de pression énorme. Ministère égale sacerdoce égale fonction qui n’est jugée remarquable que par le dévouement qu’elle exige. Servir sans s’asservir telle est la devise des compagnons du devoir. Merci au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour la confiance et au Très Haut pour tout. Notre rôle sera essentiel. Nous sommes là pour servir dans la logique de servir le peuple d’abord. Au pouvoir servir l’État sans se servir : telle est la devise des Compagnons du Devoir ». Avant sa venue dans cet édifice de béton et de verre tout de même modeste bâti par Mobutu sur le boulevard du
Le ministre qui accumule les Awards à l'international
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30-Juin, celui qui était Ambassadeur itinérant du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, brandissait déjà un impressionnant parcours universitaire et professionnel : Université de Kinshasa, Université Marien Ngouabi, Université de Reims Champagne-Ardenne, Université Paris 1-PanthéonSorbonne, École Nationale d’Administration ENA à Paris, Banque Centrale du Congo, Ministère des Finances, Cellule Technique de la Réforme Monétaire, Chambre de Commerce et d’Industrie de France dont il était le Directeur général, Banque Africaine de Développement, Programme des Nations Unies pour le Développement, etc.
Maîtrisant le secteur économique et financier, porté par l’idéal des «Compagnons du Devoir», les résultats engrangés par le ministre des Finances congolais ne surprennent pas.
Avec lui, l’économie nationale fait preuve d’une forte résilience malgré les chocs externes et internes en lien avec le Covid-19, la guerre russoukrainienne et celle à l’Est du pays. Le niveau de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) reste positif et élevé. Il est de 1,7% en 2020 bien que toutes les économies étaient en berne. Il est de 6,2% en 2021, de 6,6% en 2022 et se projette en 2023 à 6,3%.
Bien que ce niveau de croissance soit soutenue par le secteur extractif, la part de la
croissance non extractive est en nette augmentation suite à l’investissement public dans les infrastructures et aux réformes engagées par le Gouvernement.
LA RÉSILIENCE DE L'ÉCONOMIE CONGOLAISE.
L’inflation qui avait atteint 15,76% en 2020, induite par les effets de la pandémie de Covid-19, a décéléré à 5,281 % en 2021 (contre un objectif de 7%). Ce qui n’a été possible qu’après une bonne coordination des politiques budgétaires et monétaires. Après l’inflation importée induite par les effets de la guerre en Ukraine, en 2022, le niveau d’inflation atteint 12% en décembre mais devrait en 2023 se replier graduellement à 8,3%.
Les réserves internationales brutes dépassent le niveau prévu initialement dans le pro- gramme FÉC (Facilité Élargie de Crédit) et atteignent 4,1 milliards de $US à mi-novembre 2022 (2,4 mois de couverture d’importations) contre 2,8 milliards de $US fin 2021, 708,89 millions de $US en 2020.
Depuis 2021, le déficit public est maîtrisé grâce à une gestion prudente des Finances publiques en lien avec le pacte de stabilité signé entre le ministère des Finances et la Banque centrale.
À fin novembre 2022, la mobilisation des ressources domestiques enregistre une surperformance de 3,16% du PIB.
Qu’en est-il de la mobilisation des ressources extérieures ? L’Accord au titre de la FÉC a permis de soutenir les efforts
du Gouvernement non seulement pour faire face à l’impact économique de Covid-19 et faire progresser la dynamique des réformes, mais aussi pour catalyser les financements des partenaires par des projets extérieurs, des appuis budgétaires ou des soutiens à la balance des paiements et de flux des investissements directs étrangers. Quant aux projets extérieurs, plusieurs accords relatifs aux dons et prêts ont été signés avec la Banque Mondiale, l’Union Européenne, l’Agence Française de Développement, etc. Sur les appuis budgétaires, hormis les ressources au titre d’allocations de droits de tirages spéciaux, depuis 2021, le Gouvernement a bénéficié de deux appuis budgétaires de la Banque Mondiale dans le cadre du soutien à la politique de gratuité de l’enseignement de base et de l’appui de la Banque Africaine de Développement pour la résilience de l’économie. Sur les soutiens à la balance des paiements, grâce aux conclusions satisfaisantes de deux revues du Programme FÉC, le Gouvernement a bénéficié d’environ 632,2 millions de $US pour conforter le niveau de réserves de change à la BCC. Un quatrième décaissement est attendu d’ici midécembre 2022 au titre de la conclusion satisfaisante de la troisième revue. S’agissant de flux des investissements directs étrangers, depuis la signature de l’Accord FÉC, le pays a enregistré environ 4 milliards de $US de flux d’investissements directs
étrangers, suite à différentes stratégies de promotion des opportunités d’investissement et de l’image positive du pays malgré la guerre à l’Est. Aussi, les différentes réformes mises en place par le Gouvernement pour l’amélioration du climat des affaires spécialement avec la baisse ou la suppression de certaines taxes, qui redonne un appétit aux investisseurs locaux et étrangers de croire aux mécanismes légaux mis en place dans ce secteur. Il faut souligner le caractère résilient de l’économie congolaise qui, après avoir subi les perturbations liées successivement à la pandémie Covid-19 et au conflit russo-ukrainien, maintient une bonne trajectoire de croissance.
LA DIGITALISATION TRANSFORME TOUT. À cela, il y a la digitalisation de la collecte des recettes et son impact dans l’accroissement des recettes domestiques. Grâce au partenariat avec l’Agence Française de Développement, le Gouvernement a automatisé la chaîne des recettes avec l’installation et l’utilisation de nouveaux logiciels : ISYS-Régies entrée en vigueur en janvier 2021, qui permet la traçabilité des paiements effectués auprès des banques commerciales ; LOGIRAD qui constitue une plateforme informatique de gestion intégrée des droits, taxes et redevances du Pouvoir Central et l’implémentation du Progiciel de Gestion Intégrée, PGI de l’impôt à la Direction Générale des Impôts, DGI.
Par ces réformes, les recettes domestiques ont connu une augmentation nominale d’environ 65% en 2021. En 2022, depuis le troisième trimestre, les assignations budgétaires ont été dépassées. Ce qui a permis d’atteindre toutes les cibles indicatives du Programme FÉC.
Avec ces performances, on comprend pourquoi Serge Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji est cité à l’étranger. Le 20 septembre 2022, lors d'une cérémonie organisée à New York par le magazine Forbes, le ministre des Finances, aux côtés de cinq autres personnalités congolaise dont le patron de l’Inspection Générale des Finances Jules Alingeti Key et la gouverneure de la Banque Centrale du Congo, Malangu Kabedi Mbuyi, qui a passé plus de 30 an, une ancienne de la BCC, qui venait de passé plus de trente ans au Fonds Monétaire international, avait été reconnu comme ayant excellé dans les « performances économiques et financières» et a obtenu le prix Forbes Best Of Africa.
En Afrique, le 8 décembre 2022, Financial Afrik lui a attribué à Lomé, au Togo, le prix du ministre des Finances de l’année 2022 pour le continent. Le journal panafricain reconnaît au ministre congolais «l'accroissement historique des recettes publiques » malgré la crise économique post Covid-19, les conséquences de la guerre en Ukraine et la situation sécuritaire à l'Est du Congo.
T. MATOTU nNicolas Kazadi met quiconque au défi de fournir la moindre preuve qu'il est mêlé dans un
l est cité dans un dossier d’achat de véhicules de luxe pour les ambassades congolaises.
Avec force, le ministre des Finances, Nicolas Serge Kazadi Kadima-Nzuji met quiconque au défi d’apporter le moindre début de preuve que son nom « est mêlé ou a été mêlé dans ce dossier, à un niveau ou à un autre ».
Et il insiste : «Qu'on m'apporte cette
Ipreuve...».
Puis : «J’ai voulu dès le départ éviter un conflit d’intérêt. J’ai voulu être hors de ce marché. Je ne suis intervenu à aucun moment dans ce dossier. L’homme qui a gagné le marché, c’est mon frère certes. Mais le marché a été conclu dans le respect de tous les principes et dans toute la transparence entre la Primature et le ministère des Affaires étrangères.
Ce n’est pas moi qui ai approuvé le marché. Je ne suis intervenu aucune fois et à aucun moment.
Je le dis la main sur le cœur. Quiconque
a des preuves de mon implication à quelque niveau que ce soit, je le mets au défi de les brandir. Je ne connais personne, à quelque niveau que ce soit, à la Direction Générale des Marchés Publics. Je dis bien personne. Je n'ai d'ailleurs jamais voulu connaître le nom de qui que ce soit là-bas. Cela ne m'intéresse pas. J’ai toujours clamé haut et fort que je n’ai reçu aucun centime. Mais, c’est vrai que mon frère est le seul Congolais dans ce pays qui est concessionnaire d’automobiles et, en plus, d’automobiles de grandes marques.
Telles Mercedes, BMW, Ford, Renault, Mitsubishi, etc. Qu’on me dise s’il en existe un autre. C’est parce qu’il est le frère du ministre des Finances que si cet homme remplit toutes les conditions pour gagner un marché qu’il doit être puni, en lui refusant ce marché ? Cela n’aurait pas de sens», nous déclare dans un des rares démentis qu’il adresse à la presse, Serge Nicolas Kazadi KadimaNzuji, en charge des Finances également, depuis avril 2022, ministre intérimaire de l'Économie nationale, depuis la destitution, fin mars 2022, de son
titulaire Jean-Marie Kalumba Yuma.
« J'AI ÉVITÉ UN CONFLIT D’INTÉRÊT».
De poursuivre : «Précisément pour éviter un conflit d’intérêt, ce n’est pas moi qui ai autorisé les paiements. J’ai refusé de le faire. C’est la Viceministre qui a signé, par deux fois, ces paiements… Moi, je me suis déporté, dès le départ ». Selon les informations du ministre, à ce jour, 70% des fonds destinés à ce marché ont été payés et, contrairement à ce qu’on prétend, 60% de véhicules ont déjà été livrés aux ambas-
sades congolaises. « Mais je pense qu’une quantité aussi importante de véhicules, on ne la trouve pas parquée dans un garage. Il faut passer commande auprès des fabricants de véhicules et il y a des délais à observer. Ce sont ces délais que j’imagine, la firme attend. Mais je peux vous assurer que tous les véhicules ont été commandés et tous vont être livrés. Il ne faut pas qu’on se fie à toutes ces insinuations qui n’élèvent pas le métier de la presse. Ce sont toujours les mêmes médias qui diffusent des fausses informations.
Il n’y a jamais rien sérieux dans ce qu’ils écrivent ». Selon les informations obtenues par Le Soft International, contrairement à ce que certains peuvent s’imaginer, la majeure partie du chiffre d’affaires de Socimat n’est pas réalisée avec l’Etat congolais. Mais c’est avec des privés. Qui sont principalement des minings.
Au total, il s’agit d’un projet de redynamisation des missions diplomatiques congolaises voulu par le Président de la République Félix-Antoine Tshi-
marché d'achat de véhicules
Le ministre met quiconque au défi de fournir la moindre preuve qu'il est mêlé dans un contrat d'achat de véhicules
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sekedi Tshilombo lui-même. Un projet qui a requis un budget d’environ 50 millions de $US. Dans ce budget, une bonne partie est allée dans le paiement des arriérés de salaire des diplomates et dans les frais de rapatriement du personnel arrivé en fin de mandat ; une autre est allée aux mobiliers, en l’espèce, 14 millions de $US. « Le marché de véhicules passé par la Primature, le ministère des Affaires étrangères et approuvé par la Présidence de la République, a été le moins coûteux qu’on ait trouvé », a encore déclaré au Soft International le ministre Serge Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji.
Selon un texte paru le 12 décembre 2022 sur le site en ligne Africa Intelligence, média basé à Paris, c’est Christophe Lutundula Apala Pen'Apala, Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères qui, le 20 décembre 2021, avait octroyé ce marché à la Société Africaine de Distribution Automobile, Sada Motors RDC.
Une société dont un Brazza-congolais Alexis Ndinga, proche du président brazza-congolais Denis Sassou Nguesso, détient 70% des parts, les 30% autres étant contrôlés par
«CLAIREMENT LOIN DE LA VÉRITÉ».
Ce dernier qui est le frère aîné du ministre des Finances, est à lête de plusieurs autres sociétés constituées au Congo dont Enerkam, Socimat Motors, Kadland Capital Holdings.
Il «a été au capital d'une entité domiciliée en Afrique du Sud, Liyongi Trading», écrit Africa Intelligence.
« Depuis sa signature le 20 décembre 2021, ce contrat (conclu « de gré à gré » et, insiste Africa Intelligence, et sur lequel la loi de régulation des marchés publics ne pouvait s’appliquer) a fait l'objet de quatre décaissements successifs par le ministère des Finances.
Les trois premiers ont été virés par le Trésor public pour un total de 7,3 millions de $US, tandis que le quatrième a été effectué en mars par le Bureau central de coordination (BCECO, un bureau du ministère) pour 3 millions de $US, sur instructions de la Vice-ministre des Finances O'Neige N'Sele Mimpa. Selon le décompte de l'IGF (Inspection Générale des Finances, citée par le site Africa Intelligence, ndlr), Sada Motors a ainsi
reçu, en l'espace d'une année, plus de 10 millions de $US, soit près des deux tiers du coût total du
marché ». Problème, écrit Africa Intelligence : « Malgré la diligence - peu commune - des autorités
à régler la facture, le distributeur automobile a, semble-t-il, eu
dans
sont lancés dans un fastidieux exercice consistant à contacter une à une les 36 ambassades concernées. La moitié d'entre elles a répondu, et seulement quatre ont confirmé avoir reçu les véhicules». « Les ambassades de RDC à Washington, Pékin, Madrid et Abidjan ont bel et bien réceptionné les fastueuses automobiles. Les représentations diplomatiques congolaises à Nairobi, Kampala, Buenos Aires ou encore Bruxelles n'ont pas donné suite aux sollicitations de l'IGF. L'ambassade de Paris n'a, elle non plus, pas répondu. Pour cette dernière, le transport de luxe n'est pas vraiment une priorité», écrit encore Africa Intelligence. Ce qui, déclare le ministre des Finances Nicolas Serge Kazadi Kadima-Nzuji au Soft International, est clairement loin de la vérité.
D. DADEI nLA
PRÉCISION DU FAIT LA RECHERCHE DU DÉTAIL LA PUISSANCE DU VERBE LA FORCE D'UN MÉDIA.Jacky Kazadi Nduba, qui en est le Directeur Général. des difficultés à livrer les voitures les différentes ambassades. Faute de preuves de leur livraison, les enquêteurs de l'IGF se « Pour éviter un conflit d’intérêt, je n’ai pas autorisé ces paiements. C’est la Vice-ministre qui a signé, par deux fois, ces paiements. Moi, je me suis déporté», déclaré au Soft International le ministre Nicolas Kazadi dans le dossier d'achat de 167 véhicules de luxe destinés aux ambassades du Congo à travers le monde. DR. Le fronton réaménagé du bâtiment de l'ex-Socimat, au cœur du quartier de la Gombe. DR.
Des morts comme s'il en pleuvait
La ville dévastée comme jamais, Ngobila interpellé
Lorsque les images sont fortes, elles parlent d'elles-mêmes, basta les mots, nul besoin. Comment s'empêcher de publier des images aussi choquantes pour préserver une éthique, se mentir à soi, cacher la vérité toute nue ? En une nuit, 141 personnes ont été tuées (bilan provisoire) en plein sommeil, d'autres rattrapées par la fureur de
l'orage ! Certes, ces tragédies ne sont pas congolaises, elles se produisent partout même récemment en Europe, en Belgique. Mais quand on voit comment les eaux dévalent rues et avenues dans la Capitale, nul doute, Kinshasa a cessé d'être une ville. Chaque jour, on importe des véhicules de toutes dimensions qui viennent encombrer les voies sans que la ville ne pense à
construire un mètre de route. Quant aux routes existantes, elles ne sont que l'ombre d'elles-mêmes. On laisse des maisons s'ériger partout dans la totale irresponsabilité de l'administration publique.
La ville est interpellée, en tête, son maire, le gouverneur Gentiny Mbaka Ngobila. At-il une vision de la ville ? Si oui, elle se porte sur combien d'années ? A-t-il partagé cette
vision ? Qu'en pense l'Assemblée provinciale ? Qu'en pense le Gouvernement national ? A-t-il hiérarchisé ses priorités? S'est-il mis à la recherche des moyens ? Où?
Comment? Avec quels résultats? Couvrir de quelques lumières pendant la Noël des avenues du centre-ville, estce LA priorité face au travail de ramassage des ordures, de drainage des eaux, de curage
des caniveaux, à la priorité qu'est la vie des habitants, à l'urbanisation de Kinshasa? Appeler par communiqué à ne pas construire sur certains sites, est-ce responsable quand aucun autre choix n'a jamais été offert à une population totalement abandonnée? Combien de morts nous faudra-t-il encore pour qu'on prenne conscience?
ALUNGA MBUWA nDes morts comme s'il en pleuvait
Le Chef de l'État a annulé des rendez-vous à Washington pour regagner le pays
Parti prendre part à un sommet planétaire, d'une si haute importance se tenant dans la capitale fédérale américaine, aux côtés d’une cinquantaine d’homologues et de chefs de gouvernement - le US-Africa Leaders Summit qui ouvrait ses portes le 13 décembre pour les fermer le 15 décembre - et, patatras, apprendre dès son arrivée au matin de lundi 12 décembre qu'à la suite de l’inconscience de certains collaborateurs, votre capitale a été ravagée par une pluie avec à la clé des images d’une telle sauvagerie, d'une telle horreur, circulant sur la toile, visibles par tout le monde, montrant, en plein centre des affaires, des hommes, des femmes, des jeunes désespérés, luttant contre la mort, et d’autres, se déplaçant dans des sortes de pirogues de fortune pour essayer de survivre ? Congolais, ayons le courage de le dire : à un tel stade de la lutte contre le M23 et ses soutiens extérieurs, en premier, le Rwanda, c’est le pire qui puisse arriver à notre Président de la République.
Environ 142 morts (selon le comptage officiel provisoire), des dizaines de maisons emportées par des eaux, des voies de circulation effondrées, des véhicules ensevelies, etc., etc. Spectacle d'Apocalypse. Nul doute... Face à une aussi immense tragédie, il n'y avait aucune autre perspective. Le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a dû revoir son agenda américain dont on imagine l'importance pour le pays pour regagner Kinshasa au plus vite et faire montre de sa compassion envers son peuple...
Dans un communiqué diffusé le 13 décembre à Kinshasa par son directeur de cabinet Guylain Nyembo Mbwizya, le Chef de l’État s'est dit «profondément attristé et peiné» de la perte de
plusieurs de ces compatriotes et «de la désolation qui en résulte dans les familles respectives ».
Il a fait part de sa «pensée particulière pour chacune des familles éprouvées, auxquelles il adresse ses sincères condoléances» et «exprimé sa compassion et son soutien», en les assurant, «ainsi qu’à tous ceux qui ont perdu des biens, de la solidarité du Gouvernement».
UNE VIE C’ESTa donné des instructions claires sur la prise en charge des victimes et surtout pour des mesures idoines à prendre afin que pareille sinistre ne se reproduise. Il a instruit le gouvernement de décréter trois jours de deuil national prenant cours le 14 décembre.
gestion commune de notre environnement est aussi engagée ».
Mais Kinshasa est-elle toujours une ville ? La Capitale dispose-t-elle d'une politique d'urbanisation ? Si oui, laquelle? Quelle politique face aux eaux qui dévalent rues et avenues de la Capitale du pays? Comment faire qu'en sortant de leurs lits, les rivières ne viennent ravager les habitations et tuer les habitants ?
D’ABORD
UNE MOBILITÉ.Il a déclaré, dans ce communiqué, avoir «instruit le Premier ministre à prendre toutes les dispositions idoines afin d’apporter un réconfort aux familles victimes» et appelé le gouvernement «à intervenir sans délai afin de rendre opérationnelle la route nationale n°1, tronçon Matadi-Kinshasa. Il en est de même des rivières et des égoûts de conduite d’eau pour lutter contre ces inondations ».
Au cours de la réunion qu’il a présidée à Washington en audioconférence avec le Premier ministre en présence des membres du gouvernement de sa suite, le président de la République
« Il fallait que le gouvernement et la ville de Kinshasa se rendent sur plusieurs sites pour faire le constat. Après ce constat, le Premier ministre venait de nous réunir pour faire le point sur tout ce que nous avons pu vivre. Le président de la République a demandé au Premier ministre qui, à son tour, nous a instruits de pouvoir présenter leurs condoléances les plus attristées à toutes les familles éprouvées ce jour », a déclaré le Vice-premier ministre en charge de l'Intérieur Daniel Asselo Okito.
Il a annoncé des démolitions sur des sites bien identifiés. Le gouverneur de la province de Kinshasa a été instruit de pouvoir identifier tous ces sites, de prendre un acte en conformité avec la loi. Et le plus rapidement possible, cela devra être fait.
Le plus important est la suite. Plus que jamais, il
faut ouvrir des enquêtes, déterminer les responsabilités sur une tragédie qui est loin d'être naturelle, sanctionner mais surtout ouvrir une nouvelle page afin que plus jamais, ce qui s’est passé dans la nuit de dimanche 11 décembre à lundi 12 décembre ne se reproduise. Il faut non seulement au centreville mais aussi partout dans les communes de la Capitale où il y a eu des morts (et où il n’y a pas eu de morts), lancer des rencontres avec les habitants et trouver des solutions urgentes à ces catastrophes. Une vie c’est d’abord une mobilité, c’est d’abord aller et venir. C’est avant tout les voies de communication. Ce sont les infrastructures. Voilà qui implique une vision, un cap, une mobilisation de moyens. Il est inacceptable qu'au moment où on compte une centaine de morts (près de 300 morts au dernier comptage officiel) dans les villages de Kishishe et de Bambo, dans le territoire de Rutshuru, au NordKivu, à l'Est, on compte autant de morts à Kinshasa, dans la Capitale, à l'Ouest. Si les coupables des massacres à l'Est sont connus, ceux des morts
de l'Ouest doivent être recherchés, identifiés et sévèrement punis au risque, au moment où la diplomatie congolaise, face à la guerre du M23, paraissait développer une stratégie gagnante, d'entendre reparler de malédiction congolaise. Dans son message de compassion adressé le 13 décembre aux Congolais - aux Kinois - le Cardinal Fridolin Abongo Besungu, fraîchement de retour du Vatican, écrit entre autres : « Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de Kinshasa dès les premières heures du 13 décembre 2022, ont une fois de plus, causé d'énormes dégâts humains et matériels, plongeant ainsi de nombreuses familles et communautés religieuses dans la désolation et l'émoi (...) Au-delà du caractère imprévisible des intempéries naturelles, j'estime qu'il devient de plus en plus urgent que l'Autorité urbaine procède sérieusement aux grands travaux d'assainissement, de réaménagement et d'urbanisation de la ville de Kinshasa afin de prévenir et de minimiser l'ampleur de telles catastrophes naturelles. Par ailleurs, notre responsabilité dans la
Les conducteurs de véhicules respectent-ils le code de la route ? Sinon, pourquoi ? Et comment remédier à cet état de choses ? Comment expliquer, par exemple, qu'un bus de transport en commun fonce dans une avenue transformée en lac, sans s'inquiéter le moins du monde et plonge dans la torpeur des personnes qui cherchaient un passage pour se sauver de la furie des eaux ? Fautil laisser ces situations perdurer et s'imaginer que Dieu seul nous viendra un jour à l'aide sans aucune initiative volontariste de l'homme et... du dirigeant ? En clair, de l'État? Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Mbaka Ngobila, a-t-il conscience d'être à la tête d'une ville ? A-t-il une vision de cette ville? Est-ce une vision partagée ? Avec qui l'a-t-elle partagée? Qu'en pense l'Assemblée provinciale qui contrôle l'Exécutif provincial ? Qu'en dit le Gouvernement national? Cette politique, si elle existe, a-t-elle été financée ? Si oui, ces fonds ont-ils été utilisés à bon escient ou ont-elles été dilapidées ? Quid du programme «Kin Bopeto» ? Est-ce un simple chant ou une réalité ? Ce service fonctionne - s'il fonctionne - c'est sous le contrôle de qui? Quels moyens ce programme a reçus de l'État? À quels résultats cela a abouti ? Qu'en est-il des services de ramassage des ordures, de drainage des eaux, de curage des caniveaux? Appeler par simple communiqué à ne pas construire sur des sites dits aedificandi est certainement une façon de se donner bonne conscience.
ALUNGA MBUWA nRwanda, la guerre du M23 est de trop N
ul doute, la guerre du M23 est une guerre de trop pour le Rwanda.
Le généralprésident Paul Kagame en a fait des guerres depuis son retour précipité d'un stage de commandement militaire aux États-Unis, à Fort Leavenworth au Kansas, après qu'un contingent de l'armée de Mobutu, volant au secours du président Hutu Juvénal Habyarimana, stoppa la première invasion de l'APR, l'Armée Patriotique Rwandaise, l'aile militaire du FPR, le Front Patriotique Rwandais, fondé dans les années 1980 par des exilés Tutsis arrivés en Ouganda depuis 1959, et abattu le 2 octobre 1990, dès le lendemain de l'offensive de l'APR, l’homme qui est célébré à Kigali, Fred Rwigema.
Updated.
C'est le vaillant militaire zaï rois, surnommé « le Tigre », sorti en 1978 de l'école spéciale militaire française de Saint-Cyr, Donatien Mahele Lieko Bokungu, qui sauta sur Kolwezi pour reprendre la ville aux mains des rebelles, qui fit feu dans les bananeraies rwandaises. Après ce cuisant échec, le FPR dût refaire ses calculs. Le parrain ougandais Yoweri Museveni rappelait en Ouganda le vieil ami de Rwigema, Paul Kagame. L'actuel président du Rwanda avait rejoint dès ses 22 ans, en 1979, les maquisards ougandais venus de Tanzanie qui allaient porter au pouvoir Museveni. Soutenue politiquement, économiquement et militairement par les États-Unis, la NRA, National Resistance Army, combattait Idi Amin Dada. Les réfugiés rwandais dont Kagame, font partie du noyau de cette rébellion qui renversa en 1985, Milton Obote, puis, en 1986, le président Tito Okello. Après le coup d'État de la NRA en 1986, c'est avec eux que Museveni s’empare du pouvoir à Kampala. Plusieurs de ses compagnons d'armes rwandais deviennent officiers de l'UPDF, la nouvelle armée ougandaise. Major, Kagame est directeur adjoint des services de renseignement militaire de l'UPDF. Après l'attentat contre l'avion de Habyarimana qui déclenche le génocide, le FPR et Kagame prennent le pouvoir à Kigali. Le Hutu Bizimungu est président mais l'homme fort est le vice-président et ministre de la Défense, Paul Kagame.
En 1996, Kagame soutient l'invasion du Zaïre, renverse Mobutu en 1997, combat Laurent-Désiré Kabila puis le fils de celui-ci, Joseph Kabila. De 1998 à 2003, lors de la «deuxième guerre mondiale afri-
caine», Kagame soutient plusieurs groupes rebelles. En 2000, après la démission de Bizimungu, Kagame a pris les commandes du Rwanda. Il est réélu en 2003, en 2010 et en 2017. À l'international, il use du génocide pour se légitimer. Il brandit la croissance économique, la stabilité, la réduction de la corruption. Est-ce suffisant pour continuer à mener des guerres et se maintenir au pouvoir à vie ? La guerre du M23 et les dégâts humanitaires qu'elle provoque semblent ouvrir une nouvelle page.
À UN TOURNANT.
À la suite de la diplomatie de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, à force de condamner l'hypocrisie et la complicité de la communauté internationale, de la couvrir de honte, face à la mobilisation de la société civile qui pousse
les Nations Unies à publier des rapports, face aux médias qui parlent de « répression mondiale », de «serment de loyauté forcé» imposé à la diaspora rwandaise, aux menaces d'enlèvement et de disparition qui pèsent sur celle-ci - cas de l'ambassade de Londres révélé par la BBC -, la communauté internationale n'est-elle pas à un tournant ? Quand on suit les débats aux Nations-Unies, n'y voit-on pas une évolution ? Des mots comme ceux prononcés par le président congolais samedi 10 décembre 2022, lors du discours sur l'état de la Nation, ne commencent-ils pas à parler ? «Le Congo est victime d’une agression sans équivoque par le Rwanda» ; «notre pays fait l’objet d’une agression lâche par le Rwanda, sous couvert du mouvement terroriste du M23 avec pour conséquence directe, un drame
humanitaire qui expose des millions de nos compatriotes à une situation d’errance et de précarité»; «des centaines d’hommes, femmes et enfants (sont) lâchement assassinés à Kishishe, dans le Nord Kivu, par les terroristes du M23 avec la complicité du Rwanda» ; «notre pays est, depuis des décennies, le théâtre de plusieurs conflits armés attisés par des forces négatives, entraînant des violences insoutenables sous toutes les formes, ainsi que le pillage systématique de nos ressources naturelles, dans l’indifférence quasi totale de la Communauté Internationale».
Le président dénonce «la résurgence des velléités expansionnistes du Rwanda, sous couvert du M23».
Et… bis repetita. Tout cela à la veille d’un sommet - le deuxième de l’Histoire du monde réuni à Washington après celui
de 2014 sous la présidence de Barack Obama - où une cinquantaine de Chefs d’État et de gouvernement africains étaient invités par le Chef de la Maison Blanche pour un USAfrica Leaders Summit.
Joe Biden, l’homme le plus puissant de la planète, qui l’affirme jour après jour dans « America is back » (l’Amérique est de retour sur la scène internatio-nale) n’a eu qu’à mettre une ou deux phrases dans sa bouche pour se faire entendre des Chefs d’État impliqués dans la guerre à l’est du Congo.
Lorsque, dans un discours, Joe Biden dit : « Quand l'Afrique réussit, les Etats-Unis réussissent. Le monde entier réussit (... Nous ne pouvons pas résoudre les défis qui nous sont posés sans leadership de l'Afrique. Je n'essaie pas d'être gentil. C'est un fait », il envoie un message clair.
Aucun doute. Ni le président rwandais Paul Kagame (qui a répété à Washington que «les problèmes du Congo c'est au Congo, pas au Rwanda », sans convaincre - ni son frère aîné ougandais Yuweri Museveni, ni aucun autre dirigeant éventuellement impliqué à l'Est du Congo, n’était très à l’aise à une rencontre qui a duré trois jours, du 12 au 14 décembre. Pour bien faire, Joe Biden a reçu mercredi 14 décembre, en bilatéral, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avant une rencontre élargie à cinq autres Chefs d’État africains.
À la Maison Blanche, le président congolais est resté sur le même registre de Kinshasa. Il a demandé « une implication forte des États-Unis dans ce conflit en vue de faire pression sur le Rwanda afin qu'il stoppe tout soutien au M23». Il a «remercié le président Biden pour les récentes déclarations de Washington allant dans ce sens ».
Sur des photos diffusées par la presse présidentielle congolaise, on voit que Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est à droite du président américain qui a, à sa gauche, le président nigérian, Muhammadu Buhari. On y voit la même chaleur, la même proximité entre les deux hommes. En diplomatie, le protocole emporte tout.
Il faut noter que lors de ce sommet, un accord à trois a été signé au Département d’État américain entre les États-Unis, le Congo et la Zambie en présence du président congolais Tshisekedi et zambien Hakainde Hichilema. Il concerne la production d’une chaîne de valeur dans la production des batteries pour voitures élec- triques. En Afrique, les ÉtatsUnis font désormais face à la Chine et à la Russie.
T. MATOTU nPremidis est une société participe aux efforts louables du Gouvernement de la République Démocratique du Congo par : - La création de l’emploi. Elle dispose d'un personnel permanent estimé à 360 personnes et à plus de 500 journaliers employés mensuels.
- La sécurité alimentaire. Le projet AVI KIVU est un sous projet de la société Premidis qui met à la disposition de sa clientèle des poulets de chaire, les œufs produits localement et les poussins produits à grande échelle.
- L’éducation. Les actions de Premidis visent à apporter une assistance à la scolarisation des élèves et étudiants de la République Démocratique du Congo.
- La santé. L’eau c’est la vie. La ville de Goma étant une ville dépourvue des eaux de source, la plupart des opérateurs économiques en sont bénéficiaires mais la population n’a pas accès facile vu le prix encore plus élevé car c’est un produit importé avec toutes les charges y relatives. L’eau mal traitée étant à la base de plusieurs maladies de main sale, Premidis a pris l’initiative de mettre à la disposition de la population une eau pure propre à la consommation. Les activités de la société Premidis sont principalement du domaine agro-alimentaire, construction, logistique, etc. Construction.
La société Premidis a créé la Société Générale Congolaise (SGC) qui fournit des produits et des services aux institutions et organisations dans l'application efficace des normes de construction et des services d'ingénierie. Une branche composée d’experts sélectionnés sur une base compétitive disposant des compétences, de la qualification et des années d'expérience requises. Champs d’activités.
Construction, réhabilitation et réaménagement des bâtiments tant résidentiels qu’industriels et publics. Entretien, réhabilitation et construction des routes et ouvrages d’assainissement. Conseil et assistance technique en construction et génie civil. Service de la logistique. Travaux d’électricité, d’adduction d'eau (captage et forage), conception et fabrication en atelier de menuiseries en bois et métalliques et production des agglomérés. Équipements des constructions disponibles de la SGC. La SGC possède des équipements de constructions en général et des équipements d’ateliers de menuiserie et de confection des agglomérés.
Les projets réalisés par la SGC et ceux en cours. Travaux de construction d’un dépôt pour stockage NIDO pour les Ets Vanny Bishweka, Goma (fin 2008).
Travaux de construction d’une résidence et de six appartements pour le compte de Ets Vanny Bishweka (fin 2008).
Travaux de construction de IHUSI Hôtel (terrain de tennis, restaurant et cuisine, aménagement de 30 chambres et piscine, Goma (fin 2009).
Travaux d’aménagement de Monusco Duty Free Shop, Goma (fin 2009).
Travaux de construction du dépôt central d’ESCO Monusco, Goma (fin 2009).
Travaux de construction de gros œuvres de l’Hôtel New Rivera, Goma (fin 2009).
Travaux de réhabilitation du Centre de passage pour la société pétrolière SOCO et forage d’un puits de 180 m de profondeur à Ishasha, Nord Kivu, Fin 2009.
Travaux de construction de l’École PREMIDIS et forage d’un puits de 150 m, Rutshuru (fin 2010).
Travaux de construction de l’usine de Matelas Mbiza, Goma (fin 2011).
Travaux de réaménagement des dépôts de l’Usine COMPLAST, Kinshasa (fin 2012).
Travaux de construction Gros Œuvre de IHUSI Hôtel 2, Goma (fin 2013).
Travaux de finition de l’École du Cinquantenaire, Goma (fin 2013).
Travaux de réhabilitation des bureaux de la Direction Générale de l’Office des Routes, Kinshasa (fin 2015).
Travaux supplémentaires de réhabilitation des bureaux de l’Office des Routes, Kinshasa-Gombe (fin 2016).
Travaux de construction du home des vieillards, Kinshasa-Gombe/Mission des pères jésuites (fin 2016).
Travaux de construction d’une villa pour le compte de M. Mbumba Kasereka, Kinshasa (en cours).
Travaux de réhabilitation des 100 km de piste rurale, tronçon (2017 en cours).
L'IGF fait impression à l'UE
international
Exclusif Nangaa la bombe
Le
longu
Exclusif élections 2023
Nangaa, des vérités dites
Le Congo est exactement à treize mois de la convocation des élections dont la plus attendue, la présidentielle. L’ancien président de la centrale électorale nationale (de 2015 à 2021), Corneille Nangaa Yobeluo, publie en exclusivité une tribune au Soft International. Successeur de celui que l'histoire retiendra comme «l’architecte» du système électoral congolais, le prêtre catholique, l’abbé Apollinaire Malu Malu Muholongu qui fut deux fois président de la centrale électorale nationale (de 2003 à 2011, de 2013 à octobre 2015), Corneille Nangaa Yobeluo restera l'homme qui annonça, le 10 janvier 2019, la première passation pacifique de flambeau à la tête du Congo.
Il s'en dit aussitôt heureux et fier rendant grâce au ToutPuissant «qui a permis que la volonté du peuple congolais s’accomplisse».
«Nous avons en fait plusieurs raisons pour rendre grâce au Tout-Puissant. Rappelez-vous
ce qu’a été la volonté générale de notre peuple : il a voulu que la Constitution ne change pas : elle n’a pas changé. Il a voulu que les dispositions constitutionnelles interdisant un troisième mandat présidentiel soient respectées : elles l’ont été. La volonté du peuple a affiché un clair désir d’alternance au sommet de l’État : c’est le cas ce jour. Comment ne pas rendre grâce au Seigneur pour tous ces biens qu’il fait à notre peuple».
«C’ÉTAIT VRAI HIER, C’EST TOUJOURS VRAI A CE JOUR».
Alors que les scrutins arrivent à pas de géant, l'expert électoral qui s'est désormais retiré à Gombari, territoire de Watsa, dans le Haut-Uelé où il s'occupe de ses vingt-trois mille hectares de maïs, tomates, aubergine, épinard, pastèque, riz, manioc, etc., revient sur ses pas pour tirer une sonnette d'alarme.
Il le fait «pour l’intérêt général - et rien que pour celui-ci». S'il dit avoir reçu des «appels» de ses compatriotes, Nangaa n'y a accédé que pour une raison.
«Il s’observe que les facteurs sujets à inquiétude lors du processus électoral de 2018 sont en train de se reconstituer (...). C’était vrai hier quand tout laissait entrevoir le spectre d’une apocalypse quasi inévitable à l’issue des élections. C’est toujours vrai à ce jour».
«Témoin privilégié des événements électoraux depuis 2006», il estime que «les Congolais sont en droit d’attendre, à chaque nouveau processus électoral, une amélioration par rapport aux précédents».
Son vœu : «Que le processus électoral en cours soit meilleur que celui de 2018». Dans sa tribune intitulée «élections 2023 : le bon et le mauvais pas au regard de l'expérience», il révèle comment, en décembre 2018, «un opérateur économique, par anticipation et pour parer à toute éventualité, avait acquis un stock d’équipements médicaux dont trois appareils d’extraction de balles et comment il avait recruté, pour trois mois, une équipe de 150 agents médicaux spécialisés, dont 15 médecins et 135 infirmiers».
Si, à ce jour, le pays est toujours dépourvu d’un registre d’état civil, «les défis financiers, logistiques et sécuritaires sont devenus plus importants qu’en 2018 du fait de l’insécurité», écrit Nangaa qui le décrit comme « le défi le plus important ». Son ampleur est telle que le pays est en état de siège «dans deux provinces entières», Ituri et Nord-Kivu, «des tueries sauvages sont perpétrées au quotidien, une partie du territoire national est occupée et échappe au contrôle du gouvernement, sans compter la mosaïque de forces invitées, non invitées et incontrôlées, toutes présentes sur le même théâtre opérationnel; des violences meurtrières sont déplorées à Kwamouth», dans le Maï-Ndombe et dans le Kwango et le Kwilu, «le banditisme urbain a refait surface à Kinshasa». Et, pour couronner le tout, « l’organe de gestion des élections luimême reste sous le feu de la controverse politique, jetant le doute sur sa nécessaire impartialité dont des acteurs non-négligeables ne sont pas convaincus à la fois dans la classe politique et la société
civile ». Quant à la situation sociale, «encore et toujours, elle n’est guère reluisante». S’il préconise «des passerelles entre acteurs politiques pour arriver à une dé-crispation, notamment obtenir un minimum de consensus requis sur les options majeures concernant les élections», il dit malheureusement n'y voir aucune perspective d'ouverture.
« En tout cas, telle n’est pas l’impression qu’a l’opinion », juge-t-il.
Si Nangaa est connu pour être tout sauf un révolté, dans cette tribune, l’ancien pré- sident de la CÉNI n’en révèle pas moins ce qu’il sait, ce qu’il pressent, ce qu’il craint, ce qu’il ne peut pas dévoiler. Ci-après, la tribune de Corneille Nangaa Yobeluo au Soft International :
Au fur et à mesure qu’on approche des échéances électorales prochaines, il coule abondamment d’encre et de salive, parfois pour s’inquiéter, sinon pour rassurer, la main sur le cœur - et cela est louable -, de l’engagement à respecter les (suite en page 9).
C'était vrai hier, c'est toujours vrai
délais constitutionnels quant à la tenue des scrutins.
Cependant, qu’indiquent les faits et les paramètres techniques et opérationnels ? De cela se préoccupent - et bien à propos - les experts, parce qu’ils ne veulent pas d’assurances ni d’inquiétudes contrafactum, au grand dam possible, aussi bien de la vérité sur le processus que celle des urnes elle-même.
Ayant reçu plusieurs appels à exploiter l’expérience des élections antérieures, particulièrement celles de 2018, pour aider à consolider la bonne marche du processus électoral en cours, nous avons fini par croire au bien-fondé de cette démarche pour l’intérêt général - et rien que pour celui-ciet y avons accédé, car il s’observe que les facteurs sujets à inquiétude lors du processus électoral de 2018 sont en train de se reconstituer.
Voilà donc qui explique notre modeste contribution, face au silence quasi général à cet égard de l’ensemble des parties prenantes au processus électoral actuel, y compris plus
visiblement celui de l’opposition qui semble peiner à se structurer et proposer une alternative crédible. Nous en appelons ainsi à la meilleure attention des uns et des autres, tous acteurs confondus, afin que soient prises les meilleures dispositions pour garantir l’essentiel (c’est-à-dire la République Démocratique du Congo en tant que territoire autonome régi par un État souverain, son intégrité et son unité, la cohésion nationale et la paix) en vue des élections apaisées dont les résultats soient acceptés par tous.
Aujourd’hui comme hier, il se pose la problématique du respect du délai constitutionnel : il faut, bien entendu, s’en tenir au respect du délai constitutionnel pour la tenue des élections et éviter le glissement.
Mais il va tout de même falloir allier l’impératif du respect du délai constitutionnel avec l’absolue nécessité des élections apaisées, c’est-à-dire, libres, inclusives, transparentes et dont les résultats seront acceptés par tous.
Pour ce faire, il faudra un minimum de consensus sur les grandes options, tant il est
vrai, ainsi que le constatent tous les experts locaux et extérieurs, que « l’absence de consensus politique sur la préparation des élections demeure le plus grand obstacle à l’organisation des élections en RDC » (cfr. Rapport de la mission d’évaluation du processus publié par Consortium for Elections and Political Process Strengthening - CEPPS - le 18 juillet 2016).
C’était vrai hier, c’est toujours vrai à ce jour.
Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à penser, entre autres, à la querelle sur le manque de consensus dans la désignation/nomination des acteurs clés devant intervenir dans l’organisation des scrutins, l’annonce des résultats provisoires, le traitement du contentieux électoral et la proclamation des résultats définitifs. Revenons d’abord à la situation de 2018.
Décembre 2018, au terme d’un chemin long et sinueux, résolument engagée depuis décembre 2015 dans la ferme optique de la tenue des scrutins, la République Démocratique du Congo atteignait, enfin, le dernier virage de
l’organisation matérielle des élections générales couronnant son 3ème cycle électoral. Les scrutins devaient, initialement, se tenir le 23 décembre 2018 conformément au calendrier électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante en 2017. Ils se sont finalement tenus une semaine plus tard, soit le 30 décembre.
Ces élections ont alors un enjeu de taille, à savoir : la possible première alternance politique au sommet de l’État, ce, six décennies après l’accession du pays à sa souveraineté nationale et internationale.
Près de quarante millions de Congolais en âge de voter sont mobilisés et appelés aux urnes.
En réponse à l’appel et grâce à la mobilisation tous azimuts des acteurs socio-politiques, l’engouement est au rendezvous. Un bémol tout de même: les sceptiques se comptent encore par milliers et expriment un doute sérieux sur non seulement la vérité et la sincérité de la volonté de tenir lesdits scrutins, mais aussi et surtout, sur leur issue.
Des rumeurs folles alimentent dès lors une forte psychose -
justifiée ou non - et, du coup, tout laisse entrevoir le spectre d’une apocalypse quasi inévitable à l’issue des élections.
Des discours, communiqués et messages venant des représentations diplomatiques et appelant leurs compatriotes à quitter le pays fusent, exacerbant ainsi cette tension.
Des rumeurs et agissements des acteurs, d’une part, et les patrouilles armées aussi bien des éléments des unités spécialisées de la Police nationale, des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ainsi que de la Mission des nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) d’autre part, ne font qu’intensifier la psychose.
Eh oui ! L’inquiétude monte, la peur s’installe !
L’atmosphère aura été semblable à celle d’une grosse bombe posée et non désamorcée, dont on redoute la détonation, la déflagration et les effets.
Comme si cela ne suffisait pas, la nuit du 13 au 14 décembre 2018 amènera son lot de tourments. En effet, un coup de fil nous fait sursauter du lit à
Les toujoursinquiétudes présentes
2h40’ et nous annonce qu’un incendie vient de se déclarer aux entrepôts centraux de la CÉNI sur l’avenue des Forces armées, ex-Haut Commandement, à la Gombe.
En marge de cela, la nation se réveillera au matin avec l’annonce du début des tueries à Yumbi, dans la province du Maï-Ndombe, dans le Grand Bandundu.
Sur l’avenue des Forces armées, les dégâts matériels sont énormes. Près de 10.000 Machines à voter en instance de déploiement vers les centres et bureaux de vote de la ville de Kinshasa, une dizaine de véhicules pick-up et autres articles de la quincaillerie électorale partent en fumée.
Dans le Maï-Ndombe, les violences de Yumbi ont occasionné également la destruction des équipements et matériels électoraux y déployés.
L’incendie des entrepôts centraux est d’autant plus inquiétant qu’il est de nature à compromettre la tenue de scrutins à Kinshasa.
La question était alors celle de savoir si un tel incendie était d’origine accidentelle ou criminelle. Ce qui est plus que certain, c’est que nombreux sont ceux qui n’ont jamais cru à un accident pensant que l’incendie n’était qu’un nouveau subterfuge devant justifier le report sine die des élections et le maintien au pouvoir du Président de la République en exercice.
Du fait de cette psychose, un seul langage sort des lèvres des Kinois tout comme des populations des autres villes du pays : « faisons des provisions et ayons des réserves en vivres… Ça va barder ! » Chacun, en ce qui le concerne, se prépare au pire.
L’idée de violences éventuelles, de pillages et de chaos hante et terrorise les esprits. « Il y aura la guerre », nous déclare alors un diplomate. Et nous, de lui répondre : « Oui, il y aura la guerre chez vous, mais pas au Congo ».
La situation est réellement tendue, on se prépare à la guerre - plus qu’à autre chose - sans vraiment savoir qui sont les protagonistes.
Des puissances extérieures avaient pris des précautions à leur façon. Pour le seul cas des États-Unis d’Amérique, la lettre du Président Donald Trump datée du 4 janvier 2019, adressée à la Présidente de la Chambre des représentants, Mme Nancy Pelosi, en dit long. En effet, plusieurs marines américains, quatrevingt au total, avaient été déployés à Libreville au Gabon, afin d’assurer la sécurité des installations diplomatiques et la protection des citoyens américains en cas d’éventuels troubles consécutifs aux élections du 30 décembre 2018 en
République Démocratique du Congo.
Les éléments déployés avaient des équipements appropriés de combat appuyés par des avions militaires.
Du reste, des forces additionnelles, renseignait la lettre susmentionnée, « pourraient être déployées » pour la même fin, si nécessaire, en République Démocratique du Congo et en République du Congo-Brazzaville.
«Le personnel déployé demeurera dans la région jusqu’à ce que la situation sécuritaire soit telle que leur présence ne soit plus requise». C’est tout dire !
Bien plus, le déferlement hors de la République démocratique du Congo, des expatriés vivant dans le pays, dont des diplomates ainsi que certains nationaux, afin de pouvoir suivre la situation de loin en évitant tout risque pour euxmêmes, n’a fait qu’aggraver cette tension.
Les organisations internationales et nationales spécialisées dans l’humanitaire y ont mis du leur en activant, tambour battant, leurs plans respectifs d’urgence et de contingence, alimentant à leur tour la peur et la psychose.
Nous nous rappelons que, quatre mois après l’investiture du nouveau Chef de l’État, un opérateur économique, nous tenant à la main, nous avait dit : « mon cher ami, je ne sais comment te remercier et te féliciter ».
L’événement - atterrissage en douceur du processus électoral - en valait la chandelle puisque l’opérateur économique en question, pour prévenir le pire qui pointait à l’horizon, avait fait venir au pays - à des fins humanitaires - dès début décembre 2018, un stock d’équipements médicaux dont trois appareils d’extraction de balles, en même temps qu’il
avait recruté, pour trois mois, une équipe forte de 150 agents médicaux spécialisés, dont 15 médecins et 135 infirmiers, par anticipation pour parer à toute éventualité.
Nous ne parlons pas de la pression sur notre famille, menacée et pétrifiée devant la perspective annoncée sur notre personne, vouée, sinon à une mort violente, tout au moins, à l’exil ou à la prison.
Mais il y a aussi les pressions et menaces exercées sur nous et d’autres membres de la CÉNI, de la part aussi bien de chefs de missions diplomatiques de certaines puissances, qui allaient jusqu’à nous proposer l’exil sur le territoire de leurs pays respectifs, que de haut-gradés de l’armée et autres agents de sécurité du pays, dont certains eurent l’esprit traversé par l’idée d’une solution militaire pour tuer dans l’œuf la perspective de désordre qui s’annonçait, c’est-à-dire perpétrer un coup d’État.
À côté de ce sombre tableau, il faut compter également parmi les facteurs inutilement stressants et susceptibles de plomber le processus, les débats oiseux, entre autres celui entretenu sur la machine à voter.
Ce débat n’aura eu, en fin de compte, pour fondement que l’absence d’un contenu ou d'une offre vendable en termes d’alternative politique réelle dans le chef des acteurs politiques. Somme toute, un débat cache-misère.
Au bout du compte, il s’est avéré que ceux qui fustigeaient la machine à voter le faisaient parce qu’ils étaient convaincus qu’elle leur serait défavorable au bénéfice de leurs adversaires politiques, tandis que ces derniers soutenaient ladite machine parce qu’ils pensaient - curieusement comme leurs contradicteurs - qu’elle leur
serait bénéfique. Tous étaient donc dans le faux. En témoigne l’issue des scrutins.
La machine à voter a ainsi fait ses preuves, à tel point qu’aujourd’hui, tous les bords politiques et parties prenantes au processus électoral s’accordent sur son efficacité, son utilité et sa performance.
Telle fut, de façon ramassée, l’ambiance d’incertitude et de quasi-paralysie dans laquelle se trouvait le pays, au point que, bien que la RDC soit un État laïc, les nombreux croyants, qui constituent tout de même la majorité de sa population, ont multiplié des veillées de prières pour supplier le Très-Haut de ne pas laisser le ciel tomber sur la tête des Congolais. Dieu merci, le pays s’en est sorti sans casse. Il est demeuré un, uni, avec un point d’orgue : la toute première alternance politique au sommet de l’État. Il s’en est suivi un renouvellement général des animateurs des institutions. Ce, grâce à la sagesse des hommes, mais surtout à la grâce de Dieu. Il n’est pas anodin de relever, à l’actif de ce processus de 2018, des atouts et acquis à capitaliser et à consolider. Il s’agit notamment de : ◗ Une expertise technique avérée. Nous devons, pour cela, une fière chandelle à l’Abbé Apollinaire Muholongu Malumalu, d’heureuse mémoire. Lui, l’architecte de la CÉNI dans la structuration qu’on lui connaît ; ◗ Une infrastructure informatique et des télécoms installée au siège et aux démembrements ; ◗ Une cartographie stabilisée des sites opérationnels (géolocalisation des centres d’inscription, des sites de vote, etc.) et bien géo-spatialisée, matérialisée par un atlas électoral partitionné au prorata des
provinces ; ◗ Une innovation technologique proprement congolaise à travers la machine à voter. Cette dernière a été conçue comme solution aux problèmes : a. opérationnels.
La machine à voter permet l’organisation de plusieurs types de scrutins directs le même jour ainsi que le traitement rapide des données ; b. logistiques.
La machine à voter aura permis de réduire sensiblement le poids et le volume des matériels électoraux à déployer. Elle a également permis l’optimisation de gestion par l’uniformisation du format des bulletins de vote, des procès-verbaux de vote et de dépouillement, ainsi que des fiches de résultats ; c. financiers.
La réutilisation des machines à voter sur près de trois cycles électoraux permet de dégager des économies considérables.
***
Venons-en à présent à l’analyse de quelques éléments du cycle électoral actuel comparativement à celui de 2018.
À l’horizon des prochaines élections, et considérant le climat socio-politique délétère ambiant, la question se pose tout naturellement : faut-il encore revivre la même psychose, la rééditer en 2023 ?
La question vaut son pesant d’or d’autant plus qu’à l’analyse, les faits en plantent le décor. Le bon sens et surtout la responsabilité interdisent qu’on s’y replonge, puisqu’il est clair qu’on peut l’éviter. Pour ce faire, à exactement treize mois de la convocation du scrutin présidentiel, il sied, comme nous l’avons dit, d’allier l’impératif du respect du délai constitutionnel avec l’absolue nécessité des élections apaisées, c’est-à-dire, libres, inclusives, transparentes et dont les résultats soient acceptés par tous.
L’alternance pacifique intervenue en RDC en 2019 a « surpris le monde ». L’expression est du Secrétaire exécutif de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) qui s’exprima ainsi au cours des travaux du module de formation bridge sur l’observation électorale et la table ronde sur le genre et les médias organisés à Nairobi/ Kenya du 16 au 19 juillet 2019 par la CIRGL et l’ONU.
Il s’observait en effet, comme relevé plus haut, une tension extrêmement dangereuse pour la paix et la stabilité du pays, du fait d’un long processus électoral caractérisé par la méfiance entre différents acteurs.
Cette méfiance a engendré une crispation du climat politique, mettant en danger jusqu’à l’avenir même du Congo, alors que l’expérience de 2006
(suite en page 11).
Les défis trop importants en 2023
- annonce des résultats par la Commission électorale indépendante (CÉI) dans un char de combats, suivie par des affrontements armés et sanglants quelques jours plus tard en plein cœur de Kinshasa, capitale du pays - et celle de 2011 - un président proclamé élu par la CÉNI, confirmé par la Cour Suprême de Justice et prêtant serment au Palais de la nation pendant qu’un autre auto-proclamé prêtait serment en sa résidence - avaient provoqué chez les citoyens le sentiment du « plus jamais ça ».
Il faut ajouter à cette tension nourrie de rumeurs alarmantes, d’autres ingrédients sujets à caution, tels un paysage politique particulier avec 603 partis politiques, le retard dans l’organisation des scrutins, des institutions au-delà de leur mandat, l’absence d’un registre d’état civil ainsi que des défis financiers, logistiques et sécuritaires herculéens.
Le processus de 2018 a eu à son actif, en sus des atouts et acquis pré-rappelés, quelques traits positifs du point de vue strictement politique.
Il s’agit notamment du fait que les élections ont été organisées sur une base consensuelle grâce à deux accords politiques (l’un signé sous la médiation de l’Union Africaine et l’autre sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo). Lesdits accords intégraient notamment un consensus politique sur la révision du fichier électoral, la séquence des élections et la création d’une institution chargée du suivi et évaluation du processus électoral, à savoir, le Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral. Et le plus fort de ces éléments positifs aura été la possibilité de l’alternance pacifique au pouvoir, aujourd’hui devenue un fait.
Le caractère crucial et délicat des élections de 2018 ci-haut illustré pourrait servir de grille de lecture du processus actuel, étant donné que sur plusieurs plans, le tableau paraît le même, sinon plus inquiétant aujourd’hui qu’hier.
Aussi, en notre qualité de témoin privilégié des événements électoraux depuis 2006, estimons-nous que les Congolais sont en droit d’attendre, à chaque nouveau processus électoral, une amélioration par rapport aux précédents.
Que le processus électoral en cours soit meilleur que celui de 2018, tel est notre souhait le plus ardent. Voilà pourquoi nous appelons à considérer comme il se doit les sujets d’attention que présente le processus électoral actuel.
En effet, s’agissant de la méfiance envers le processus, elle est allée bien au-delà des acteurs politiques entre eux et de l’attitude de ces derniers
vis-à-vis de la CÉNI - dont certaines composantes disent ne pas reconnaître les membres censés les y représenter - pour affecter également la Cour constitutionnelle et, même, la loi électorale, adoptée par la majorité sans la participation des initiateurs de la loi et l’opposition.
Les réformes annoncées, attendues, souhaitées, voire promises, sur les grandes options, notamment, le mode des scrutins présidentiel, des sénateurs et des gouverneurs de provinces, la problématique du seuil et du maintien ou non des centres locaux de compilation des résultats, et autres réformes envisagées, ont abouti à ce que les initiateurs eux-mêmes ont qualifié de «réformette».
Quant aux partis politiques, nous en sommes aujourd’hui à plus de 720. Par ailleurs, nous constatons que le pays est toujours dépourvu d’un registre d’état civil. Les défis financiers, logistiques et sécuritaires sont même devenus plus importants qu’en 2018 du fait, notamment, de l’insécurité.
L’ampleur de celle-ci est telle qu’elle a nécessité que le Président de la République décrétât l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu, encore qu’une partie du territoire national, Bunagana, échappe au contrôle du gouvernement, sans compter la mosaïque de forces invitées, non invitées et incontrôlées, toutes présentes sur le même théâtre opérationnel.
La situation sociale, encore et toujours elle, n’est guère reluisante comme l’a reconnu et souligné le Président de la République lui-même qui a eu ces mots : «Je reconnais que la situation sociale de nos compatriotes n’est pas reluisante» (cfr. Discours sur l’état de la nation du lundi 13 décembre 2021).
Tout bien considéré, on se demande s’il y a des passerelles entre acteurs politiques pour arriver à une décrispation, notamment obtenir un minimum de consensus requis sur les options majeures concernant les élections.
En tout cas, telle n’est pas l’impression qu’a l’opinion.
On ne peut guérir cette vulnérabilité de la Nation qu’en la considérant d’abord dans sa réalité en tant que fait, avant d’y trouver le remède approprié. Et le premier citoyen du pays, le Chef de l’État, ayant selon les dispositions de l’article 69 de la Constitution, la charge d’assurer, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions, ainsi que la continuité de l’État, a une responsabilité particulière à cet égard.
Il est donc le seul à détenir le levier utile pour tempérer la surchauffe sociale et politique de plus en plus perceptible. D’autres analyses compa-
ratives concernant les deux périodes de processus électoraux congolais renforcent ce besoin de consensus en termes de prérequis pour des élections apaisées.
Tenez, en 2016, les paramètres étaient tels qu’il n’était pas possible d’organiser les élections cette année-là.
Voici ce qu’en a dit le rapport précité du CEPPS dans sa recommandation :
« Les conditions propices à la conduite d’élections crédibles sont insuffisantes. Des retards supplémentaires dans le processus risquent d’avoir des conséquences considérables aux niveaux politique, constitutionnel et social qu’il faut mesurer par rapport aux difficultés techniques que pose la tenue des élections ».
Face à ce fait, la classe politique de l’époque a dû s’assumer en suivant la recommandation du rapport précité qui avait relevé qu’« une discussion inclusive aboutissant à un consensus sur l’ordonnancement et les délais des élections, le financement du processus électoral et l’adoption d’un cadre juridique complet est nécessaire pour faire avancer ce processus ».
Parmi les vulnérabilités identifiées du processus électoral de l’époque, ledit rapport avait relevé, entre autres, les positions politiques polarisées (c’est-àdire, concrètement, l’incapacité des acteurs politiques à se mettre d’accord sur quoi que ce soit), alors que plusieurs éléments du processus sont liés aux décisions politiques susvisées, notamment l’option d’inscription des électeurs qui constitue un facteur essentiel d’agencement du calendrier électoral.
En ce qui concerne le processus de 2016-2018, cette seule activité/opération nous a pris, on s’en souvient, 16 mois et 1 jour, sans compter la situation d’insécurité qui s’était improvisée dans les provinces de l’espace Grand Kasaï (phénomène Kamuina Nsapu), impactant négativement les opérations.
Comme en 2016, le processus électoral achoppe aujourd’hui sur les mêmes écueils : ◗ le calendrier électoral n’est pas publié ; ◗ les nouvelles données collectées de la cartographie et l’atlas électoral actualisé restent à valider et à publier ; ◗ les nouvelles entités (villes et communes) créées depuis 2018 et devant servir de circonscriptions électorales en 2023, restent à installer ; ◗ l’opération de refonte du fichier électoral n’a pas commencé (près de 50 millions d’électeurs attendus contre 40 millions en 2018) ; ◗ la problématique de l’identification et d'enrôlement des Congolais de la diaspora se présente comme un nouvel
inconnu ; ◗ il y a un débat en cours sur la mutualisation des efforts relatifs à l’inscription des électeurs sur les listes électorales, d’une part, et le recensement administratif de la population, d’autre part ; ◗ les défis logistiques sont d’une plus grande ampleur qu’en 2018 ; ◗ les défis financiers demeurent importants en dépit des efforts fournis par le gou- vernement. À ce sujet, il est souhaitable que le décaissement se fasse en adéquation avec le plan opérationnel de la CÉNI ; ◗ La dimension sécuritaire, quant à elle, se trouve être le défi le plus important. En effet, deux provinces entières restent sous état de siège, des tueries sauvages sont perpétrées au quotidien ; une partie du territoire est occupée; des violences meurtrières sont déplorées à Kwamouth ; le banditisme urbain (phénomène Kuluna) a refait surface à Kinshasa ; etc.
Entre temps, l’organe de gestion des élections lui-même reste sous le feu de la controverse politique, jetant le doute sur sa nécessaire impartialité dont des acteurs non-négligeables ne sont pas convaincus à la fois dans la classe politique et la société civile.
La situation n’est pas nouvelle si l’on pense aux multiples débats d’antan sur le serveur, la machine à voter, les électeurs inscrits sans empreintes digitales, etc. Mais justement, toutes ces questions avaient fait l’objet de concertations appropriées à l’époque, pour éclairer la lanterne de tous, sans exception, et concourir ainsi à la création d’un large consensus, même si celui-ci ne doit pas être confondu avec l’unanimité à tout prix. Ce sont là des questions de fond qui méritent concertation, approfondissement et des solutions claires et qui ne soient pas pires que le mal à guérir. Au point où nous en sommes, les questions lancinantes sont les suivantes : ◗ Avons-nous encore du temps pour gérer avec efficience et à bonne date ce processus ? ◗
Pourquoi devrions-nous toujours attendre la pression des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et les sirènes des partenaires de la communauté internationale pour nous réveiller ? ◗
Faut-il que le constat du retard dans les préparatifs des élections vienne d’eux pour qu’il devienne perceptible pour nous ?
En attendant que ces questions trouvent des réponses à travers les canaux appropriés et dûment habilités, ce qui est évident, c’est que le chemin vers les élections est un agencement ordonné des activités dont certaines sont suscep-
tibles de chevauchement pendant que les autres ne le sont pas. Celles relevant de la dernière catégorie constituent ce qu’on appelle, en jargon électoral, le chemin critique du processus électoral.
Ce chemin est parsemé de contraintes politiques, mais surtout de contraintes technico-légales.
De principe, les contraintes politiques sont flexibles alors que celles techniques et légales sont rigides.
Cela étant, la sagesse voudrait que rien ne soit altéré en ce qui concerne l’avancement quant aux contraintes technico-légales, car rigides, pendant qu’on évolue dans les prolégomènes vers des solutions aux contraintes politiques, selon les modalités appropriées et les règles de l’art.
Tout compte fait, au regard de ce qui précède, par-delà les ambitions politiques légitimes des uns et des autres, nous avons à privilégier la paix et la stabilité que nous avons à consolider dans ce pays qui en a tant besoin. Cela passe par la vérité sur le processus avant la vérité des urnes.
Ayant vécu l’expérience d’un conflit sanglant post-électoral en 2006, notre pays ne peut pas se comporter comme si cela n’arrive qu’aux autres.
Nous l’avons heureusement évité en 2018, pourquoi prendre le risque de le voir poindre aux prochaines échéances ?
Pourquoi ne pas entendre la voix de ceux qui préviennent que si l’on décide d’aller aux élections dans les conditions actuelles, on n’aura pas d’élections apaisées et ainsi anticiper les choses ?
Car, l’ennemi numéro un du processus électoral, c’est la méfiance entre les différents acteurs et parties prenantes.
Un minimum de consensus, dans une approche inclusive est donc indispensable pour garantir des élections libres, transparentes, crédibles, inclusives et apaisées, dans le strict respect de la constitution et des lois de la République.
Voilà donc notre modeste contribution.
Le lecteur y aura discerné en long et en large le bon et le mauvais pas s’agissant du processus électoral dans notre pays.
Fort de l’expérience qui est la nôtre, et face au devoir citoyen auquel elle nous engage, nous avons osé conseiller à la République d’éviter le mauvais pas pour le bon, afin de garantir élections apaisées, c’est-à-dire, libres, inclusives, transparentes et dont les résultats soient acceptés par tous.
Le Tomatier était aussi l’Organe Oracle
Sous Mobutu, on l’appelait «le Tomatier». Lors d’une réplique cinglante à la télé, alors que le débat des années Conférence nationale faisait rage dans toutes les travées, il expédie d’un uppercut mortel l’un de ses contradicteurs : «Il ne peut me parler. Il ne me ressemble pas. J’ai mangé la tomate crue quand lui était où?».
Le marxiste-léniniste assumé passé à Pékin où, dans une délégation des nationalistes congolais, il a un colloque singulier avec le Grand Guide Mao Tse Toung, puis à La Havane, où il parle en privé avec le non moins Grand Guide du pays Fidel Castro, rapproché de Mobutu sans méconnaître ses convictions, celui qui fut le troisième homme d’un trio formé de Mandungu Bula Nyati et Kamanda Wa Kamanda a toujours gagné par un verbe tranchant.
Alors que la gestion des provinces prend feu, Kitenge Yesu Nz, après avoir réussi le coup de maître de déchoir la coalition FCC-CACH, vidé le FCC de son contenu et créé l’USN, l’Union Sacrée de la Nation, décide de passer à la vitesse supérieure, s’attaque à la question provinciale.
ILS DÉFILENT TOUS. Dimanche 21 mars, ce sont onze députés provinciaux sur les vingt qui forment l’Assemblée provinciale du Lualaba (Capitale Kolwezi, l’une des provinces du Katanga démembré) connue pour être l’un des fiefs kabilistes avec le Tanganyka dirigé par Zoé Kabila Mwanza Mbala, le jeune frère de l’ex-président, qui déboulent à sa résidence, sur la ville haute, quartier Pigeon, pour le rencontrer.
Face au Haut Représentant et Envoyé Spécial du Président de la République en sa résidence, ces élus annoncent leur adhésion à l’Union Sacrée de la Nation. Ils veulent « pérenniser, selon leur porte-parole, la reconstruction de la province entamée sous la houlette de S.E le Gouverneur Richard Muyej Mangenze Mans, accompagné par l’Assemblée provinciale ». Puis au tour d’une délégation des députés du Grand Bandundu (les trois provinces, Kwilu, Kwango, Maï-Ndombe) à être reçue conduite par le D-G de la DGDP, la Direction Générale de la Dette Publique, Laurent Batumona Nkhandi Kham, coordonnateur des FPAU, les Forces Politiques Alliées de l’UDPS dont il est l’Autorité Morale.
Mais le grand coup de ce mois revient aux notables du Sankuru. Reçus quatre fois d’affilée, après des rencontres préparatoires - samedi 27,
dimanche 28, lundi 29 mars - l’une des réunions dure sept heures - c’est après ces longues palabres africaines quand le compromis est trouvé, que la réconciliation est scellée d’une part entre les députés provinciaux et le gouverneur Joseph Stéphane Mukumadi et, d’autre part, entre trois frères ennemis, que Kitenge Yesu offre un dîner de réconciliation, un repas de famille consacrant une entente parfaite. Une vidéo virale sur les réseaux sociaux résume cet incroyable moment : en cette résidence couverte d’arbres géants, sous sa pergola, Franck Diongo Shamba, Jean-Charles Okoto Lolakombe Okoto et Lambert Mende Omalanga, se tenant les mains au-dessus de leurs têtes - comme des enfants ayant failli et désormais face à leur parent - on entend le Gardien du Temple, l’OrganeOracle, l’œil et le doigt en l’air, ordonner : «Je ne veux plus rien entendre qui puisse les diviser. Tout différend est clôturé dès maintenant». S’ensuivent deux Amen. Signe en politique de reconnaissance de leadership...
Il faut noter que le Sankuru est l’une des provinces du
pays les plus difficiles politiquement avec des querelles voire des guerres ethniques vivaces conduisant à des tueries et à des incendies de villages entiers. Les personnalités sankuroises présentes : députés nationaux, députés provinciaux, sénateurs, personnalités dont l’un des vrais Kabilistes de tous les temps, l’ex-Vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères Léonard She Okitundu. Un absent et de taille qui en dit cependant long sur cette cet esprit de «résistance» vanté dans la nouvelle opposition : le sénateur Moïse Ekanga Lushyma. Celui qui est aujourd’hui président de la commission économique et financière de la Chambre haute, qui fut hier le tout puissant financier des programmes sino-congolais (sur papier secrétaire exécutif du bureau de supervision du programme RDC-Chine, avec siège le long du fleuve surplombant celui-ci, à deux encablures de l’Hôtel du Gouvernement, ç’en dit tout) reste à ce point lié à la personne de l’ex-président Kabila qu’il pourrait être le dernier des Mohicans à rejoindre le camp de l’Union Sacrée de la Nation.
Si l’ancien chef des programmes sino-congolais s’est annoncé à ces palabres, il a fini par décommander sa présence expliquant qu’il ne se trouvait pas dans la Capitale quand il s’y trouvait, affirmant clairement sa posture de «résistant» que désormais le PPRD-FCC revendique. Rarement ceux qui ont des intérêts économiques en commun ne sont parvenus à se détacher...
TWEETS RAVAGEURS.
Il reste que l’Histoire en majuscules retiendra surtout de cet homme, à l’heure de l’Internet, ses tweets ravageurs. Petit florilège : «Procès d’intention d’un certain «homme de Dieu» sur les élections, qui sans gêne réclamait 3 jeeps à ceux qu’il qualifiait de médiocres. S’il est Don Camillo pour rire, il ne sera jamais Dom Helder Camara, Évêque brésilien, sans jeeps ni avoirs, prolétaire, défenseur des pauvres» (8 mars).
«Derrière chaque grande fortune se cache un crime tout aussi grand». René de Balzac. Sans vouloir revenir sur les motivations profondes de la maudite guerre de l’Est du pays, du reste connues de tous, le sentiment national
général est que ses origines frisent la traîtrise» (20 février).
«Msg du VPM Intérieur sèment le Doute entre le vrai, le vraisemblable et le faux. Ses décisions arbitraires annulant les résolutions des assemblées provinciales sont nulles et de nul effet.
Les Assemblées devraient s’y opposer par tous les moyens de droit. C’est ça l’ÉTAT DE DROIT» (9 février).
«En toute chose, il faut considérer la fin. Et c’est le début de la fin, inéluctable. Un fruit, mûr ou pas mûr, tombe devant l’ouragan de l’USN. Il n’y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne. Les honneurs et la célébrité n’empêchent pas la déchéance ou la chute d’arriver» (3 février).
«En ce jour, je conjugue le Sphinx au présent. FCC pièces détachées non ajustables. Adieu bureau fantôme de l’AN. Au rancart gouvernement. Un digne et responsable bureau de l’AN. Gouvernement de vertébrés. Qui est-il? @Fatshi13. On ne peut pas pourchasser l’aigle sans savoir voler» (1er février).
«La personnalité=garde-robe du moi. Le courage est comme 1 muscle qui prend la force à l’usage. Gardez le meilleur rejetez le pire. Honorables décidez sans crainte. Dissolution ou pas est votre unique responsabilité. De temps en temps Félix rappelle les forces tapies dans son cœur» (9 décembre 2020).
«Félix est Président par la volonté de Dieu, matérialisée en son Peuple, guidé par le Sphinx. Œuvre de longue haleine. «Faiseurs de rois», tout à votre honneur mais, simples instruments de Dieu. Tout comme le Diable : la Tentation du Christ. Les outrages au PR se paieront comptant» (7 mai 2020). «Par solidarité moqueuse moi HR de mon état ai suivi la cérémonie à la TV. La 1ère d’un processus sévère, déterminant. Les grands arbres (Félix) attirent des grands vents. Le FCC a engagé un corps à corps perdu d’avance. POT DE TERRE CONTRE POT DE FER. Victoire au Peuple souverain» (21 octobre 2020).
Enfin celui-ci qui parle du Père de la démocratie congolaise, le père du Président de la République et comment ne pas penser au Tomatier lui-même, homme organe et oracle ce 31 mai où il disparaît dans les airs: «Sur l’oiseau blanc fluorescent, aux reflets écarlates déchirant la nuit d’un long reflet aux lueurs d’éclair, le Sphinx revenu des Cieux, portant l’infini dans son âme, survolant la ville dit urbi et orbi : Veni Vidi Vici priusquam. Je suis venu. J’ai vu. J’ai vaincu avant de partir».
Peter Kazadi révèle son petit nom : «Monsieur l’Oracle»
Dans l’histoire des États, il existe des Richelieu et des Mazarin. Dans l’Histoire de France, Mazarin - le cardinal Mazarin - est l’homme qui poursuivit voire couronna l’œuvre de Richelieu. De ce Jules Raymond Mazarin qui succéda à Richelieu comme principal ministre d’État de 1643 à 1661 des rois de France Louis XIII et Louis XIV, ses biographes écrivent notamment que sa personnalité est difficile à cerner. «Il ne donne pas la clé de son caractère, moins par discrétion ou par calcul que par goût de l’action. On ne le découvre que par échappées. Pour forcer le mystère, il faut recourir à des témoins non prévenus. Intellectuellement, il a les dons les plus rares : il comprend, retient et pressent tout. Moralement, un courage que rien n’amollit mais aussi de la modestie dans le triomphe». Comment ne pas reconnaître dans cette image l’homme que désormais le Congo et le monde adulent par ses prises de position musclées notamment sur les réseaux sociaux, depuis son compte Twitter, dont des textes sont likés parfois par plus d’un demi-million de personnes, même si pour l’essentiel, il demeure mystérieux.
«ON L’APPELLE «L’ORGANE», FAITES ATTENTION».
Samedi 6 mars, Kinshasa, boulevard Triomphal, en pleine cité populaire.
Lors de la cérémonie d’inauguration officielle du siège des FPAU, Forces Politiques Alliées à l’UDPS dont il est l’Autorité Morale, face à des leaders politiques venus de divers horizons (députés, sénateurs, présidents des partis politiques, personnalités, mais aussi une foule de combattants) rassemblés au sein de l’Union Sacrée de la Nation, Kitenge Yesu Nz, se fait découvrir par un autre nom - «l’Organe» - que, longuement, le public
ovationne. En fait, c’est «l’Organe à la parole d’oracle».
C’est Me Peter Kazadi qui jette ce pavé dans la mare en révélant l’importance que cet homme représente dans l’entourage immédiat du Président de la République et, du coup, le rôle crucial que le Haut Représentant du Président de la République qui porte également le titre d’Envoyé Spécial joue dans le cercle présidentiel immédiat.
«Nous l’appelons «l’Organe». Car, en effet, à lui seul, il vaut une Institution», déclare l’avocat, également député provincial de
l’UDPS, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, qui fait partie des proches du Président de la République, fut membre du COSAC, le Comité de suivi des accords FCC-CACH depuis disparu, fut membre du team présidentiel lors des Consultations du Palais de la Nation, autrefois DirCaba du président de l’UDPS, aujourd’hui président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. «Peter»comme on l’appelle familièrement, est aussi connu pour son parler vrai.
Le sachant depuis Genval au cœur d’une grande stratégie, des
conseillers présidentiels le désignent carrément du nom de Chef d’Etat major général politique.
«UN CIEL BIEN TERRESTRE ET NON CÉLESTE».
L’appellation «l’Organe» date des années Rassemblement de l’opposition, né en juin 2016, quand Kitenge Yesu Nz., sort la carte maîtresse : placer le Fils du Sphinx en successeur naturel de son père quand il sent que la maladie commence à compliquer la santé de l’opposant historique, préparer le fauteuil à l’incontournable futur Président du pays.
C’est Kitenge Yesu Nz., qui, dès le lendemain de la réunion de Genval, à l’Hôtel Martin’s Chateau du Lac, crée dans la Capitale le poste sur mesure de Président du Rassemblement, le confie au fils du Mzee et installe celui-ci sur le trône.
Contre quiconque qui pourrait ouvrir la bouche, celui que jadis, on appela «Le Tomatier» - pour avoir dégusté la tomate crue tout jeune, avant un de ses co-debaters - impose par le mot sa vue, l’emporte naturellement, sans coup férir, témoigne-t-on. Et le Président de la République de prévenir son entourage qui serait tenté
de contrarier cet homme au mot couperet, qui dépèce, tranche ou hache sa proie : «Vous voulez l’affronter ? Allez-y ! Un conseil cependant: assurez-vous que vous avez bien mangé au départ!». Cela en dit tout.
Quand Kitenge Yesu Nz. prend la parole, le long de ce boulevard Triomphal, dans les «jardins» du siège des FPAU, il assure que contrairement à ce que prévoit le programme, il ne va pas se lancer dans un cours ex cathedra sur l’Union Sacrée de la Nation et, il ne s’en retient pourtant pas. S’il dit ne pas vouloir se lancer dans «de petites (suite en page 5).
Lorsqu'il hache sa proie
phrases assassines» dont lui seul connaît le secret, il n’y a qu’elles, tout au long d’un discours au vitriol comme à l’habitude.
Il reconnaît que quand il ouvre la bouche, c’est la foudre, mieux «un ouragan qui sort».
Vous êtes prévenus : faites attention. Il souhaite un week-end plutôt «paisible» à tous «car il y a des mots qui tuent plus que la mort».
Florilège de quelquesunes de phrases assassines inévitables quand ce Mazarin de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ouvre sa bouche qui d’évidence ne sait cracher, en politique, que du feu.
«Mais, si, à tout hasard, vous voulez connaître mon avis sur les récentes déclarations de certains (le Cardinal Fridolin Ambogo Besungu, archevêque de Kinshasa, dont il se retient de citer le nom, ndlr.) sur les élections de 2023, mon sentiment est, sans vouloir émettre un jugement de valeur, qu’il s’agit d’une association, d’une société en commandite simple. Je me réserve de la qualifier autrement. Est-ce le ciel qui se lasse de la terre? Sûrement un ciel bien terrestre et non céleste. Donc, du terre à terre. Je parle tout haut et personne ne me défend. Cependant, je m’écarte, je m’en vais regarder en face de nous, je m’en vais détrôner un homme de Dieu, que je qualifie ainsi par antiphrase. Je l’entends, au Stade des Martyrs, un dimanche de 2020, crier à la foule : ils ne m’ont pas donné mes deux jeeps alors que, dans un passé récents, il les qualifiait de médiocres. Wajila nkala wadia musoji, musoji wudila ki nka mwine!
Kudia maki kuboya nsoso! Un dicton qui dit : « maudire le porc, manger son jambon !»
La proximité entre apprentis politiciens et apprentis sorciers est infinitésimale. À chacun son métier, les vaches seront bien gardées.
Un cœur qui balance entre les passions et les devoirs, compromet le devenir de la Communauté. Et lorsqu’on veut passer du devoir à la passion, on se défroque. Oh
! théories fumeuses, idées fumeuses, esprit fumeux. Oh ! petit arbre qui voulait devenir un nuage. A la rhétorique de la provocation, nous répondrons par la dialectique du défeuillage.
DES OUAILLES OU DES MARCHEPIEDS ?
Un homme de Dieu qui devient politique, on établit avec lui les relations entre présidents de partis politiques. Quoi de plus normal. Cela n’enlève en rien du respect à la soutane. Quand je le dis, je suis foncièrement sincère, croyez-moi. S’il est Don Camillo pour rire, il n’est et ne sera jamais Dom Helder Camara, le célèbre l’Évêque brésilien, sans jeeps ni avoirs, prolétaire, défenseur des pauvres et de la classe ouvrière, jusque dans ses os. Jamais le venin du serpent n’atteindra le vol de l’Aigle» (...) «J’aime et je respecte les
hommes de Dieu, mais tout en leur rappelant respectivement ceci, allusivement, dès lors qu’ils se jettent dans l’arène politique : L’homme qui traite sa femme comme une princesse, c’est la preuve qu’il a été élevé par une Reine. La femme qui traite son mari comme un Roi, c’est la preuve qu’elle a été élevée par une Reine. Mais que dire de l’homme de Dieu qui se sert de ses ouailles comme marchepieds…. A vous, de complétez la phrase… C’est leur devoir de parler et c’est notre droit de répondre tout haut, surtout quand on semble être face aux propagandistes et porte-paroles.
Jamais nous ne plierons. Jamais nous ne nous mettrons à plat ventre devant qui que ce soit».
Sur l’USN, «l’Union Sacrée de la Nation, initiative d’un homme, est devenue une réa-
lité collective. En effet, lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve, mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité, qu’en dire de plus ? C’est ça l’Union Sacrée de la Nation. Notre détermination, notre action, ce n’est pas de voler des briques -on en sait quelque chose- mais de reconstruire au jour le jour brique par brique. Avec l’Union Sacrée de la Nation, on voit l’avenir en clair. On ne conduit un peuple qu’en lui montrant un avenir. Un chef est un marchand d’espérance, dont la première des vertus est le dévouement à la Patrie. Pour terminer, j’affirme que l’Union Sacrée de la Nation n’est pas un camp politique, elle est la communion d’idées et d’actions pour sauver le pays. Bien avant, je l’avais esquissé lors de mon meeting populaire
au stade Vélodrome de Kintambo, organisé le 03/10/2020 par le Parti MSC. J’y déclinais 28 vérités, que la presse a baptisées, « les 28 vérités de Kitenge Yesu».
Déjà à cette occasion, je voyais l’Union Sacrée de la Nation. Ce que vois le vieux assis, le jeune ne le voit pas même débout». Sur les FPAU, «le pluralisme politique reconnu en République Démocratique du Congo, singulièrement à l’article 6 de la Constitution, n’a pas manqué, en prévision des élections de 2018, d’inspirer les partis politiques, les forces sociales et les personnalités politiques que nous sommes, de créer un regroupement politique, dénommé les Forces Politiques et Sociales Alliées à l’UDPS, en sigle « FPAU » et accompagner le Président Félix Antoine Tshilombo, alors Candidat UDPS à la Présidentielle de 2018, jusqu’à son éclatante victoire. Comme regroupement politique, les FPAU ont le devoir constitutionnel de concourir à l’expression du suffrage, au renforcement de la conscience nationale et à l’éducation civique. A cette fin, il nous paraît indiqué d’avoir un siège, digne de la famille politique présidentielle, sis Boulevard Triomphal, pour triompher de toutes les adversités, embûches et autres contingences sur la voie de la conservation et de plein exercice du pouvoir que nous avons conquis de haute lutte. Cette victoire se cristallise dans l’adhésion massive des autres partis politiques, forces sociales et personnalités à la vision de l’Union Sacrée de la Nation prônée par le Président de la République, Chef de l’Etat, et dont nous sommes les porteurs et vulgarisateurs au nom de l’intérêt supérieur de notre Nation. Le Manifeste du 06 décembre 2020 à travers l’exposé magistral du Président de la République, Chef de l’Etat, qui déballe cette vision de l’Union Sacrée pour la Nation a valeur de ferment qui féconde la solidarité nationale dictée au peuple congolais par l’article 66 de la Constitution pour bâtir un pays plus beau
qu’avant. Nous, FPAU, porteurs légitimes de l’Union Sacrée pour la Nation, cultivons cette solidarité nationale pour relever les défis de la sécurité, de la stabilité et du développement de notre Pays».
«Je vous dirai en toute modestie, en toute humilité - l’humilité étant l’antichambre de toutes les vertus - que l’Union Sacrée de la Nation est le fruit de la détermination et de la patience d’un homme : Fatshi, pour qui, la patience est une vertu qui s’acquiert avec la patience. Pour qui, la patience est la clé du succès. Nous venons de loin mes amis. Deux ans de patience car, pas de patience, pas de science. Hier, moqués, aujourd’hui adulés. Ainsi, la cérémonie de ce midi, c’est aussi la fête, modeste certes, de la victoire». L’Union Sacrée de la Nation c’est la famille unie qui mange à la même table.
L’Union Sacrée de la Nation c’est le soleil qui brille et qui n’ignore pas un village parce qu’il est petit. L’Union Sacrée de la Nation c’est l’Etat de droit. Le Chef de l’Etat est respectueux de la Constitution et des lois de la République. Aussi, des droits de l’Homme et du Citoyen. Le respect à Sa personne s’applique. Ce respect n’est pas négociable, il s’impose à tous. Ceci est un avertissement. Evitons les procès d’intention, les insinuations malveillantes. Nous ne pourrons terminer cette allocution, sans adresser notre soutien à notre Premier Ministre Sama Lukonde, réputé pour sa droiture et sa loyauté. Il a tout notre soutien, le soutien des FPAU, tout le soutien de la classe politique de bon sens patriotique.
Soutien au bureau de l’Assemblée Nationale dirigé par l’Honorable Mboso Nkodia.
Soutien du bureau du Sénat dirigé par l’Honorable Modeste Bahati.
Que vive le Président de la République. Que vive les FPAU. Que vive la RDC. Je vous remercie.
international Range Rover SVAAutobiography
SVO, l’expression ultime du luxe
Land Rover a présenté la version Ultimate Edition du Range
Rover SVAutobiography qui sera encore plus luxueuse que toutes les autres déclinaisons du SUV britannique.
Disponibles dans les spécifications classiques et à empattement long, ces versions Ultimate Edition sont assemblées à la main par la division SV Bespoke de la société, au Special Vehicle Operations Technical Center au RoyaumeUni.
Considérée comme la variante la plus appréciée par les conducteurs, la version « Dynamic » (empattement classique) présente une suspension et une direction réglées spécifiquement, une hauteur de caisse inférieure de 8 mm et peut embarquer l’un des deux moteurs : le V8 essence suralimenté de 565 chevaux ou l’hybride rechargeable P400e de 404 chevaux, qui offre une autonomie en mode 100% électrique allant jusqu’à 40 km. Les éditions Ultimate se distinguent du reste de la gamme par la peinture Orchard Green, le toit et les coques de rétroviseurs latéraux en «Narvick Black», les accents couleur cuivre sur les badges extérieurs, les détails « Graphite Atlas » sur la calandre, le pare-chocs avant, les prises d’air latérales, un capot spécifique et des jantes bicolores de 22 pouces.
LUXE ET RAFFINEMENT.
Dans l’habitacle, place au au raffinement avec une garniture Ebony/Vintage Tan ou la sellerie en cuir Poltrona Frau, les sièges matelassés en diamant, les garnitures en fibres de carbone «Steel Weave» et la garniture de pavillon Ebony. Tout est étudié pour que le luxe soit partout. Le sélecteur de vitesse rotatif, le bouton de démarrage et les pédales, ainsi que les palettes de changement de vitesses sont en aluminium.
Une plaque spécifique aux versions Ultimate Edition et une montre Zenith sont également incluses. Le modèle à empattement long
offre un espace pour les jambes à l’arrière de 1,2 mètre et est équipé de portes arrière à fermeture électrique, de sièges inclinables chauffants, climatisés et massants. Il y a aussi des repose-mollets et des repose-pieds réglables, des tablettes amovibles et un réfrigéré.compartimentÉvidemment, tout cela a un prix. Le Range Rover SVAutobiography
Ultimate Edition V8 commence à 183.706 £ (environ 215.000 euros) au RoyaumeUni, tandis que le SVAutobiography
Dynamic demande 147.441 £, soit environ 173.000 euros.
Notons que Range Rover totalise 50 ans d’innovation,
de raffinement et de capacités tout-terrain inégalés avec l’introduction du nouveau « Range Rover Fifty».
DEPUIS
LE 17 JUIN 1970.
Le SUV de luxe original est une référence du marché automobile depuis le 17 juin 1970. Cinquante ans plus tard, le Range Rover a évolué pour devenir une famille de véhicules de luxe à la fois séduisants et performants. Son association attractive du design, du raffinement et de l’innovation technique en fait la référence de tous les SUV de luxe.
En 50 ans d’existence, ce véhicule a signé de nombreuses premières mondiales et réalisé un certain
nombre d’exploits impressionnants.
Au moment de son lancement, il s’agit du premier SUV équipé d’un système à traction intégrale permanente. En 1989, il devient le premier 4x4 au monde doté de freins antiblocage ABS. Plus tard, en 1992, il devient le premier 4x4 embarquant un antipatinage électronique (ETC) et une suspension pneumatique électronique automatique, offrant les sensations et le raffinement emblématiques du Range Rover, à la fois sur et hors route. En 2012, le Range Rover de dernière génération devient le premier SUV au monde à être doté d’une construction
légère tout en aluminium, le rendant à la fois plus léger, plus robuste et plus efficace. Le Range Rover a signé de nombreux exploits : il a traversé l’isthme du Darién, qualifié d’infranchissable, a été exposé au musée du Louvre à Paris, une première pour un véhicule, et a même remporté deux fois le ParisDakar. Aucun autre véhicule ne combine de tels niveaux de luxe, de confort et de raffinement avec les capacités tout-terrain et les performances sur route propres au Range Rover. Avec son capot en coquille, son toit flottant distinctif, son hayon fractionné et ses prises d’air avant emblématiques, le
Range Rover actuel reste fidèle à ses racines de 1970. Aujourd’hui, à 50 ans, il s’agit du modèle le plus efficient, connecté, luxueux et performant. Pour célébrer les 50 ans d’une icône de l’automobile, l’édition spéciale «Range Rover Fifty» sera limitée à seulement 1970 véhicules dans le monde, en clin d’œil à l’année de lancement du premier Range Rover. Basé sur la version luxueuse Autobiography, le « Range Rover Fifty » se distingue par une série d’accents extérieurs inédits en finition Auric Atlas, ainsi que par deux styles de jantes uniques de 22 pouces. Le badge arbore un logo « Fifty »
créé personnellement par le professeur Gerry McGovern, officier de l’ordre de l’Empire britannique (OBE), directeur du design de Land Rover, qui apparaîtra à l’extérieur du véhicule ainsi qu’à l’intérieur, sur la plaque de mise en service de la console centrale portant l’inscription « 1 of 1970 », sur les appuie-têtes, le tableau de bord et les plaques de seuil éclairées.
Le professeur Gerry McGovern OBE, Chief Creative Officer de Land Rover, a déclaré : « Dans le monde des véhicules de luxe, le Range Rover s’est toujours distingué comme étant incomparable et robuste. Ses sensibilités uniques et pionnières associées à une approche d’ingénierie inégalée ont été les valeurs intrinsèques que nos clients admirent depuis la révélation du tout premier Range Rover, en 1970».
PLUS LUXE QUE LUXE.
Le « Range Rover Fifty » sera disponible en versions standard et à empattement long. Les clients pourront choisir entre quatre teintes extérieures soigneusement sélectionnées : Carpathian Grey, Rosello Red, Aruba et Santorini Black. La division Special Vehicle Operations de Land Rover propose également le « Range Rover Fifty » dans l’une des trois teintes Heritage reproduites à partir de la palette d’origine du Range Rover, en nombre extrêmement limité : Tuscan Blue, Bahama Gold et Davos White. Une gamme d’options de motorisation sera disponible, comprenant des moteurs essence, diesel et même une version hybride rechargeable P400e.
Le Range Rover connaît aujourd’hui sa quatrième génération de véhicules. Avec plus d’un million d’exemplaires vendus, il représente l’expression ultime du luxe. En clair plus luxe que luxe. Son design inimitable et sophistiqué, ainsi que ses capacités toutterrain de premier ordre, lui permettent d’être aujourd’hui tout aussi actuel et pertinent qu’il l’était en 1970.
Après 60 ans, aller ouvrir sa porte
Ils peuvent nous aider à dépasser les blocages qui nous gâchent le plaisir au lit Ces spécialistes existent.
Mais beaucoup d'idées fausses circulent à leur sujet. C'est a priori une excellente idée de vouloir consulter quand on ne parvient pas toute seule, voire avec son homme, à avoir une vie sexuelle satisfaisante. Mais, pour profiter pleinement de cette démarche, commençons par nous débarrasser des représentations erronées que nous pouvons avoir sur les sexothérapeutes.
Le sexologue n’est pas un love coach, il n’est pas là pour apprendre à faire des fellations ou inciter les patients à des pratiques aux confins de la norme.
Cela ne l’empêchera pas de contribuer à élargir l’horizon
Si problème à 60 ans, voyez l'expert. DR.
sexuel du couple. « Je peux expliquer à une femme comment pratiquer une technique de relaxation qui diffusera la détente jusqu’au bas du ventre et la conduira à mieux ressentir l’orgasme. Ou à un homme comment se masturber», déclare la sexologue Valérie Cordonnier.
Il n’est pas prof… mais il attend qu'on «travaille» un peu. Pour la semaine prochaine, vous me ferez
trois baisers profonds et deux cunnilingus ! Ne nous attendons pas à ce que le sexologue nous impose des exercices obligatoires, avec notes à l’appui. Nous ne sommes pas dans une école du sexe préparant en six mois à l’obtention d’un diplôme. Mais, si nous avons poussé sa porte, c’est bien pour nous réconcilier avec notre libido. Alors oui, nous allons devoir parler de notre intimité. « Beaucoup
de patients sont assez timides lors d’une première consultation. Pas évident en effet, au bout de quelques minutes à peine, d’en être déjà à évoquer une difficulté à jouir ou un souci d’éjaculation précoce », admet la sexologue Valérie Cordonnier. Mais, rassurons-nous, c’est le job de ce professionnel d’encourager une parole libre et de créer un environnement propice à ce type de confidences. « La plupart du temps, le sexologue met en évidence dans son cabinet des objets évocateurs, par exemple des livres portant sur la sexualité, des gravures érotiques, des représentations du dieu grec Priape, des collections de vibromasseurs anciens, etc., poursuit-elle. Ils sont destinés à signifier sans équivoque et en toute élégance qu’en ce lieu, il sera question de sexualité, qu’on est là pour ça».
De quoi toucher l’inconscient et atténuer les résistances.
Il n’est pas magicien… mais il sait de quoi il parle. N’imaginons pas non plus que le sexothérapeute réglera toutes nos difficultés en une séance, d’un coup de baguette magique. Autant savoir que nous allons sans doute devoir le fréquenter un certain temps avant d’observer des résultats tangibles sous la couette. Mais, tout au long de ce chemin, il nous tiendra la main avec bienveillance et nous soutiendra dans les moments de découragement. Une bonne partie de son rôle consistera à nous donner confiance en nos capacités d’évoluer, comme elle l'explique : «Avec la plupart des patients, il y a un énorme travail de réassurance à faire pour déconstruire leur certitude d’être «anormaux» ou
«inaptes». La chose que je répète le plus souvent est qu’en matière de sexualité, il n’existe ni normes ni modèles. Il n’y a pas les champions du sexe d’un côté et les «mauvais coups» de l’autre ! Tout est affaire de concordance et d’ajustements entre les partenaires. Et cela, on peut toujours y parvenir pour peu qu’on s’y attelle». Besoin d’un zeste de motivation supplémentaire avant d’entamer ce parcours ? « En général, quand on réussit à lever un blocage sexuel avec l’aide du sexologue, on se sent ensuite beaucoup plus épanoui dans les autres domaines de sa vie. Car, à coup sûr, on ne sera pas resté à la surface du seul symptôme sexuel et on aura creusé un peu plus profond».
Il n’est pas juge… mais il est l'avocat de la bonne entente. Si nous espérons
qu’il nous donnera 100 % raison et 100 % tort à notre compagnon, nous serons déçues ! « Un sexologue ne prend pas parti. Pour la simple raison que, lors d’un dysfonctionnement sexuel, il n’y a ni coupable et ni victime mais deux personnes responsables de ce qui se passe - ou ne se passe pas - dans leur intimité », souligne Valérie Cordonnier. En revanche, nous pouvons compter sur lui pour jouer les médiateurs et nous aider à rétablir le dialogue. À trouver les bons mots, hors des reproches et des invectives. Au fond, de quoi avons-nous envie ? Qu’est-ce qui nous pose problème ? « Une fois la problématique bien cernée, le sexologue peut proposer des pistes de réflexion. Par exemple, si l’un préfère le quick sex tandis que l’autre réclame du slow sex avec préliminaires,
Viols en plein tournage en France
ans le cadre de l'enquête de la plateforme de vidéos pornographiques «French Bukkake », quatre acteurs pornographiques ont été mis en examen pour des viols commis lors de tournages. Une première en France.
« C’est très bien, ça fait du ménage! Tout le monde a un comportement d’autruche » sur ce qui se passe lors des tournages, a réagi auprès Nikita Bellucci, actrice, réalisatrice et productrice indépendante de films pornographiques.
«On travaille avec l’intimité d’actrices, avec des êtres humains, on doit faire attention et pas seulement exécuter des ordres » , a ajouté Nikita Bellucci qui a elle-même connu une mauvaise expérience. « Il faut arrêter de se cacher en disant : « le réalisa-
Dteur a dit que c’était consenti donc je le fais »». «Ce qui a été commis sur ces plateaux de tournage, ce sont des viols et donc chaque acteur ayant participé à ces scènes peut être inquiété pour des faits de viol aggravé, voire torture et actes de barbarie », a considéré Me Lorraine Questiaux, avocate de plusieurs victimes.
« Potentiellement, ça peut viser tous les autres plateaux de pornographie en France et dans le monde. D’autres investigations ont été ouvertes ailleurs dans le monde », a-telle précisé.
Les jeunes femmes n’étaient pas consentantes pour s'adonner à ces pratiques. Trois de ces acteurs ont été placés en détention provisoire tandis que le quatrième a été laissé libre sous contrôle judiciaire.
La mise en examen d’acteurs pornographiques pour des faits de viols constitue une première en France. Elle découle
de l’instruction menée à Paris depuis plus d’un an dans l’affaire dite « French Bukkake ». Ce site internet, fermé sur réquisition judiciaire, présentait des vidéos centrées sur une pratique sexuelle mettant en scène une femme en proie à de très nombreux hommes.
«
LES AFFAIRES
POUR VIOL VONT PULLULER ».
Grâce à un travail de veille mené par un groupe cyber depuis février 2020, les gendarmes de la section de recherches de Paris, chargés de l’enquête, ont pu établir que les actrices visibles sur les vidéos n’étaient en réalité pas toujours consentantes pour subir les assauts de plusieurs partenaires en même temps ou pour certaines pratiques. Ce n’est pas nouveau et cela interroge sur la moralisation du porno dit «amateur».
Dès 2018, certains films avaient été signalés sur les réseaux
sociaux. À commencer par une vidéo sur laquelle on pouvait apercevoir une jeune femme crier : « J’en peux plus » avant de pleurer et de se mettre en position fœtale sur le sol. En octobre 2020, quatre personnes avaient déjà été mises en examen dans ce dossier, notamment pour des faits de «viols», «traite des êtres humains» et de «proxé- nétisme aggravé». À l’époque, la justice avait d’abord ciblé le célèbre producteur «Pascal OP» créateur du site «French Bukkake», le réalisateur «Mat HDX» et deux autres personnes suspectées d’avoir recruté de jeunes femmes fragiles pour les besoins des films.
La mise en examen de quatre acteurs français apparaît comme le deuxième étage de la fusée judiciaire qui enquête sur ces pratiques. Selon des informations, les gendarmes auraient déjà identifié au moins une cin-
quantaine de jeunes femmes victimes de ces faits. Deux acteurs connus dans le milieu sous les pseudos de «Tonio Love» et «Eddy Blackone» figurent parmi les dernières personnes mises en examen. Devant le juge d’instruction, ils auraient expliqué avoir participé aux films en pensant que le consentement des actrices avait bien été recueilli avant le début des tournages et figurait sur le contrat. Sans convaincre donc. Cela fait un peu plus d’un an que l’industrie pornographique est secouée par des accusations. En parallèle de l’instruction ouverte sur « French Bukkake », le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour des faits de «viols» et de «proxénétisme» visant les conditions dans lesquelles ont été tournés certains films proposés par plusieurs plateformes Internet, dont la licence Jacquie &
Michel. En réaction, la plateforme Pornhub a choisi de supprimer des millions de vidéos postées par des «utilisateurs nonvérifiés» après avoir été mis en cause par un article du New York Times. Celui-ci faisait état des vidéos contenant des scènes de viols, des mineurs et du revenge porn. Signalons que le site « Jacquie et Michel », incarnation en France du porno amateur, est aussi visé par une enquête depuis le 10 juillet 2020 pour « viols » et « proxénétisme ».
Après les révélations sur les violences et pratiques imposées lors des tournages, de grands groupes français du secteur avaient annoncé en novembre 2020 leur volonté d’adopter des chartes éthiques et déontologiques.
« Je pense que les affaires pour viol vont pulluler, parce qu’il y a parfois une énorme différence entre ce qui est dit oralement aux acteurs et ce qui
se passe réellement » lors des tournages, a réagi Me Matthieu Cordelier, qui défend les droits d’actrices porno. Il avait été missionné en 2020 par la société de production Dorcel pour rédiger une « charte déontologique de la production X », publiée en avril. Dans ce texte disponible en ligne, on peut lire que « le consentement des acteurs et actrices quant aux pratiques sexuelles doit être clair, préalable, libre et éclairé».
« Des petits producteurs n’ont toujours pas compris et continuent de ne pas se soucier de la charte déontologique, ou se moquent même de cette démarche », a regretté Me Cordelier.
Pour Nikita Bellucci, « ça avance dans la bonne direction, c’est à nous tous de faire en sorte que ce ne soit pas que des effets d’annonce ». avec AGENCES n
Corruption au cœur de l'Europe
Oon s' attendait un peu. L'Europe, donneuse de leçons,
était loin d'être exempte de cas de corruption. Mais ce qu'on ne savait pas, en fait, c'est que le scandale se déclencherait au cœur même de l'institution emblématique de l'Union Européenne - celle qui vote les lois - voire des Institutions européennes. On cite désormais la Commission et... Et que c'est une femme, députée, ancienne journaliste, qui serait au centre de tout.
Les nouvelles révélations jeudi 15 décembre dans l’affaire « Qatargate » font du bruit au sein des institutions européennes. L'eurodéputée grecque Eva Kaili reste écrouée et clame son innocence. Mais, son compagnon italien, Francesco Giorgi, assistant parlementaire au Parlement européen, également écroué en Belgique, reconnaît l'existence d'un réseau de corruption au sein du Parlement européen et admet avoir fait partie d'une organisation utilisée à la fois par le Maroc et le Qatar voulant peser sur les affaires européennes.
PRÉSENTATRICE DE CHAÎNE DE TÉLÉVISION PRIVÉE.
L’agenda du dernier sommet européen de l’année, mercredi et jeudi, était déjà bien chargé, avec l'Ukraine avec les prix du gaz, mais il a été aussi question de ce scandale de corruption et de ses conséquences pour l'Europe. Les dirigeants des 27 pays de l’UE en ont parlé même si le sujet n’était pas officiellement à l’agenda, et tout aussi fatalement ils ont dû évoquer le sujet à leur arrivée à Bruxelles. « Il faut que la justice fasse son travail. Il faut se baser sur des faits qui sont identifiés. Le Parlement européen mène aussi son travail. C'est une très bonne chose qu'il y ait de la transparence et de l'exemplarité », a déclaré Emmanuel Macron, le président français. Une déclaration prudente pour celui qui, la veille au soir, se trouvait au Qatar précisément, pour la demi-finale entre la France et le Maroc. «J’assume totalement ce voyage», a-t-il déclaré en dépit de toutes ces controverses. Le président français repartira dimanche 18 décembre au Qatar pour la finale dans laquelle la France va af-
fronter l'Argentine. Sur le fond du dossier, Emmanuel Macron renvoie à la procédure judiciaire en cours et, comme les autres dirigeants européens, apporte son soutien à la volonté de réforme du Parlement et au besoin de transparence. La présidente de l’Europarlement, la Maltaise Roberta Metsola, était présente à l’ouverture de ce dernier sommet européen de l’année. Elle promet des réformes en profondeur, contre un scandale de corruption qui est, selon ses termes, « un coup porté à la démocratie ». « Mon message, c’est qu'il n'y aura pas d'impunité, que rien ne sera mis sous le tapis », a-telle notamment mentionnant notamment le renforcement de la protection des lanceurs d’alerte et l’interdiction des groupes d'amitié officieux avec des pays tiers. « Il y a des lacunes qui doivent être comblées, a-t-elle ajouté, concernant par exemple les activités d'anciens membres du Parlement européen, les inscriptions sur le registre de transparence, et les personnes autorisées à entrer au Parlement européen». Jeudi 15 décembre 2022, le Parlement a demandé de fermer temporairement la porte à tout représentant des intérêts du Qatar et a décidé de suspendre tout travail législatif en lien avec l'émirat.
Autre question : l’étendue de l’affaire au sein des institutions
européennes. Pour l’instant, elle ne concerne que le Parlement. Mais quelques députés ont souligné que le besoin de transparence s’appliquait aussi au Conseil européen et à la Commission. Dès le premier jour au Parlement européen à Strasbourg, le nom du Grec Margaritis Schinas circulait en raison de ses liens avec Doha et de ses prises de position favorables au Qatar. Le commissaire européen - et viceprésident de la Commission en charge du «mode de vie européen» - a démenti être influencé de quelque façon que ce soit. À Bruxelles, le « Qatargate » va très certainement monopoliser beaucoup d’attention et d’énergie au cours d’un sommet où les sujets cruciaux ne manquent pourtant pas. Eva Kaili sera entendue le 22 décembre prochain. De son côté, le parquet financier d'Athènes a ouvert jeudi 15 décembre une enquête préliminaire sur l'eurodéputée pour « corruption » et « blanchiment d'argent ». Eva Kaili a connu une carrière fulgurante en politique. L'ancienne présentatrice de télévision, âgée de 44 ans, devenue députée européenne puis l'une des 14 vice-présidents de l'instance européenne, a fait toute sa carrière politique dans le Pasok, le parti socialiste grec. Un parti qui l'a exclue de ses rangs dès dimanche et fait pression
pour qu'elle démissionne de son mandat de députée européenne. Elle a également été démise de ses fonctions de vice-présidente mardi, par un vote sans appel : 625 députés sur 628 votes exprimés ont voté pour.
DES DÉCLARATIONS QUE JUSTIFIENT LES SACS D'ARGENT
REÇUS.
En Grèce, ses avoirs personnels ont aussi été gelés par l'Autorité de lutte contre le blanchiment d'argent : « Les comptes bancaires, les coffres, les sociétés et tout autre actif financier », selon le président de l'autorité anti-blanchiment, Haralambos Vourliotis, cité par un membre de la même organisation. Les établissements bancaires grecs et les services de l'État compétents ont déjà été informés de cette mesure par l'Autorité de lutte contre le blanchiment d'argent, selon ce membre de cette institution.
Le gel des avoirs concerne aussi les membres de la famille proche de Mme Kaili, comme ses parents, selon la même source. Dans le collimateur de l'Autorité figure également une société immobilière récemment établie dans le quartier athénien chic de Kolonaki, qui aurait été créée par la députée européenne et son compagnon italien Francesco Giorgi. Ils sont parents d'une petite fille de 22 mois. C'est au début des années 2000 que les Grecs découvrent la jeune femme. Elle présente alors sur la chaîne privée Mega les journaux télévisés du week-end.
Eva Kaili a d’abord suivi des cours d’architecture, puis de relations internationales et européennes et de journalisme. Elle s'engage aussi très tôt dans la politique, au sein des Jeunesses socialistes et devient, en 1998, conseillère municipale de Thessalonique, la ville où elle est née en 1978.
Elle se présente à des élections législatives pour la première fois en 2004. Un premier échec, vite effacé puisque trois ans plus tard, en 2007, elle devient, à l’âge de 29 ans, la plus jeune députée du Pasok.
Un parti dont les commentateurs écrivent qu'elle était une figure « controversée », en raison de déclarations peu en phase avec son engagement social notamment. En 2014, elle est élue pour la première fois au Parlement européen dans le groupe des Socialistes et Démocrates, et réélue en 2019.
En janvier 2022, elle est élue vice-présidente de l’institution dès le premier tour.
C'est en fin de semaine dernière que le parquet fédéral
belge a déclenché une vaste opération anticorruption impliquant le Qatar. Plusieurs personnes, dont le compagnon de la députée, sont alors interpellées et écrouées. D'importantes sommes d'argent (entre 600.000 euros et 1.000.000 d'euros) sont découvertes dans des sacs. Eva Kaili s'était rendue, début novembre, au Qatar où elle avait salué, en présence du ministre du Travail, les réformes de l'émirat dans ce secteur. L'organisation du Mondial de football par le Qatar témoigne de la « transformation historique d'un pays dont les réformes ont inspiré le monde arabe », avait aussi assuré la députée fin novembre à la tribune du Parlement européen. Des propos qui avaient alors suscité des remous dans les rangs de la gauche ainsi que des libéraux et centristes. On sait désormais ce qui a justifié ces déclarations. avec AGENCES n