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Tout est dans les chiffres. Nulle part ailleurs. Combien d'enfants comptez-vous dans votre famille ? Quel revenu avez-vous en fin de mois ?
Et, en l'espèce, comment ne pas se réjouir? En cette fin d'année 2022, plus que jamais à ce jour, les chiffres officiels congolais sont encourageants voire très encourageants. Jamais le budget de l'État n'avait été si haut. Le budget attendu en 2023 est de l'ordre de 16 milliards de $US voire plus. Savons-nous d'où nous venons?
Il y a quatre ans, à la passation de pouvoir entre l’ancien et le nouveau présidents, le pays en était à 4 milliards ! Il faut le reconnaître. Depuis 2019, année de l'arrivée au pouvoir de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, au plan des Finances publiques, un changement de paradigme s'est opéré, une plaque tectonique s'est déplacée dans le pays.
Il faut féliciter une gouvernance des Finances publiques, une nouvelle vision de mobilisation inattendue des recettes et de recouvrement des créances.
Et, nul doute, un homme à la manœuvre : le président de la République, le Chef de l'État qui a misé sur un gendarme d'exception : l'Inspection Générale des Finances conduite par un nouvel homme, Jules Alingete Key recruté en mars 2019, c'est-à-dire, dans les trois mois qui ont suivi l'investiture du nouveau président du pays. Signe d'une vision affirmée dès le départ... Certes, la fonction fait l'homme. Mais c'est l'homme qui fait la fonction...
Qu'avait pu être l'IGF depuis les années Mobutu après l'un de ses patrons, Léon Kazumba-Luaula ? Personne n'entendait plus jamais parler de l'Inspection Générale des Finances, le Gouvernement n'en avait cure ; l'édifice avait littéralement été porté à terre ; le personnel avait
déserté les bureaux et est allé voir ailleurs.
Avec Alingete Key qui n’avait pu s’empêcher de suivre le mouvement général, qui avait connu les failles de ce service de l'État, qui savait où résidait le problème, les choses ont repris dès sa prise de fonctions et le résultat est à la clé.
Le contrôle de gestion dans les ministères, dans les entreprises publiques, dans les services de l'État, dans les administrations provinciales ; la publication des divers rapports de contrôle de gestion ; la mise à la disposition de la justice des personnes soupçonnées ; la clameur publique qui s'en suit, etc. ; tout cela a eu les effets bénéfiques sur les chiffres du Trésor public.
Depuis trois ans, il n'existe pas de prise de parole publique ou privée, de discours sur l'état de la Nation en lien avec le salut de la nation sans que le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n'évoque l'apport de l'Inspection Générale des Finances ou ne jette des fleurs sur le travail de ce grand service de l’État. Certes, il faut citer les dernières politiques mises en place et menées par le nouveau ministre des Finances Nicolas
Serge Kazadi Kadima-Nzuji en direction des régies financières (Direction Générale des Impôts, DGI ; Direction Générale des Douanes et Accises, DGDA ; Direction Générale des Ressources Administratives et Domaniales, DGRAD) ont donné leur part.
Mais sans la peur du gendarme - la brigade financière de l'IGF - ces chiffres auraient-ils pu être au rendez-vous ?
Il est vrai que malgré ces succès, le Congo est loin de la coupe aux lèvres... Ces milliards de $US engrangés au bénéfice du Trésor public doivent encore être mieux canalisés pour atteindre leurs objectifs en mettant le cap sur les priorités.
En premier lieu les infrastructures... de mobilité qui manquent cruellement au pays (les voies de communication, la lutte contre les érosions, etc.). Sans les infrastructures routières, la vie est impossible.
Puis, les questions de sécurité et de défense nationale (la montée en puissance des forces de défense, seules en mesure d'assurer et de garantir l'intégrité, la souveraineté nationale, le respect, la considération, le retour du pays dans le cercle des Nations) doivent être au cœur des
préoccupations des responsables politiques. Ensuite, le social (l'eau, l'électricité, la santé, l'école, les salaires, le niveau de vie des Congolais, etc.).
D'ici décembre 2023, cela sera-t-il possible quand 2023 est l'année électorale, avec l'organisation de plusieurs élections prévues par la CÉNI, la Commission Électorale Nationale Indépendante (la présidentielle, les législatives nationales, provinciales et locales, etc.), en clair, une année très politique avec ses initiatives diverses attendues ?
POLITIQUES EN MUTUALISATION.
L'une d'elles est celle publiée dès le jour d'après Noël, le 26 décembre 2022, qui regroupe trois personnalités, l'ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, candidat déclaré à la présidence de la République ; Martin Fayulu Madidi, le candidat malheureux à la présidence de la République de 2018 qui s'est annoncé dans la course de 2023 ; le Dr Denis Mukwege, directeur de l'hôpital Panzi, à Bukavu, Prix Nobel de la Paix 2018 annoncé (mais non confirmé) à la candidature à la Haute
Charge du pays. Parmi les exigences susceptibles « de créer les conditions optimales d'un processus électoral impartial, inclusif, crédible et apaisé sur l'ensemble du territoire», l'initiative de ces trois hommes réclame, dans une « déclaration commune» datée du 26 décembre 2022, « la levée de l'état de siège» dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, «la sécurisation des élections» dans les provinces du Sud-Kivu, du NordKivu, de l'Ituri, de MaïNdombe et du Kwilu; «la recomposition immé- diate de la CÉNI», «la recomposition urgente de la Cour constitutionnelle», « le consensus sur la loi électorale, les centres d'inscription d'électeurs et du calendrier électoral», « l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre du Sénateur Matata Ponyo Mapon, conformément à l'article 168 de la Constitution ». L'initiative réclame aussi «la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda et la fermeture de toutes les frontière avec ce pays», «le retrait immédiat des éléments du M23 de toutes les positions qu’ils occupent», « le retour des 6 millions de déplacés internes congolais dans leurs territoires ». Puis :
« la stabilité de la RDC et de la région dépend d’un processus électoral impartial, inclusif et crédible ainsi que la prise en compte effective de nos préoccupations et recommandations ci-dessus ».
La question qui vient à l’esprit est celle-ci : d'autres personnalités et organisations politiques ou celles de la société civile vont-elles initier des alliances ou rejoindre cette initiative pour donner lieu à quoi ? Au dialogue ou à des négociations politiques ? Seule l'année qui arrive à pas de géant nous donnera la réponse.
Il reste à se demander si la politique permet tout. Dans le but de diaboliser un adversaire, tout devient-il toujours possible ? Lorsqu’une suspicion aussi précise et aussi détaillée émanant d’un service respecté de l’État, à savoir, l’Inspection Générale des Finances, accable à ce point un ancien Premier ministre s’agissant de la dilapidation d’au moins 200 millions de $US dans un faux projet, comment expliquer qu’une personnalité de la société civile, un Prix Nobel de la Paix connue à l’échelle planétaire et une autre qui se passe pour « l’homme de la vérité », parviennent à mutualiser leurs moyens dans une démarche consistant à empêcher les Congolais de connaître ne serait-ce qu’un pan de ce dossier de mystère tant vanté sous le régime Kabila, à savoir, le projet dit du «Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo»? Comment le droit et la morale peuvent-ils accepter que plusieurs millions de $US provenant des fonds publics puissent être utilisés désormais dans une opération «Effacer le tableau»? Si «le médecin qui répare les femmes» décide de sauter le pas, en descendant désormais dans l'arène politique et en rejoignant la cause de l'ancien premier ministre accusé de détournement massif et d'enrichissement illicite par un service de l'État cité à l'international comme référence, n'a-t-il pas commis une faute irréparable? Comment moralement ce Nobel de la Paix pourrait expliquer que la justice ne poursuive pas un tel criminel ?
T. MATOTU ne président de la CÉNI, la Commission Électorale Nationale Indépendante, Denis Kadima Kazadi brandit des chiffres.« Nous avons fait un test grandeur nature, déclare-t-il sur la radio Top Congo. Nous avons une idée sur le nombre de personnes qui doivent être enregistrées par jour pour atteindre le chiffre idéal de 50 millions d'électeurs. Si nous avons 65 personnes par machine en un jour, nous allons tout finir en 30 jours».
Erreur : ce chiffre n'est partagé dans aucun centre d'identification et d'enrôlement des électeurs interrogé par Le Soft International.
L'un des responsables de ces centres, interrogé a, en effet, un autre chiffre.
«Chaque machine a une capacité d'enregistrement journalière de 45 électeurs», confie-t-il.
Samedi 24 décembre 2022, jour de lancement de cette opération, dans l'unique centre ouvert sur les 231 prévus dans la circonscription de Masimanimba, province du Kwilu, Grand Bandundu, des opérateurs tentent de faire fonctionner trois machines alors qu'une foule mobilisée déborde dans l'enclos d'une école secondaire, à un jet de pierre de la rivière Lukula, où s'est installé ce centre.
À plusieurs reprises, deux personnescertainement des formateurs - essaient de reprendre la main sans y parvenir.
«Ces machines sont plus compliquées que les précédentes» - celles de 2018 -, lâche l'un des moniteurs.
Par miracle, l'une de ces opérations prises en charge par des machines importées de la Corée du Sud vient enfin de prendre fin. Elle a nécessité 29 minutes chrono. Pourtant, le
Inquiétudes sur le déroulement du calendrier électoral annoncé par le président de la CÉNI Denis Kadmia Kazadi. DR.chef du centre a misé sur 7 minutes par opération...
Le centre s'est ouvert aux requérants à 13:00'. Pourquoi si tard ? «D'énormes problèmes de logistique... Même la paie n'est arrivée que la veille. Il nous fallait six heures au total pour un aller-retour sur Kikwit à la Sofibank alors que localement une banque, la Rawbank, existe !»
NI LE TEMPS, NI L'ARGENT. Faisons alors les calculs. Combien d'électeurs ont pu être identifiés et enrôlés ce samedi 24 décembre, dans cette circonscription électorale ? Aucun agent de la CÉNI ne donne une réponse, expliquant qu'ils ne sont pas autorisés de faire des déclarations.
On peut supposer cependant que dans la meilleure des hypothèses, soixante électeurs ont, ce samedi 24 décembre, reçu une carte d'électeur.
Quant aux 230 autres centres d'enrôlement, si la CÉNI a annoncé leur ouverture pour mardi 27 décembre, il n'en a rien été pour le plus grand nombre de centres hormis ceux situés le long de la nationale n°1.
À quel résultat cette circonscription devrait, en fin de compte, s'attendre ? Denis Kadima Kazadi trouve une réponse dans le système de conduite automobile : «Un véhicule ne démarre pas directement à la
quatrième vitesse. Il commence par la première, puis, va à la deuxième. Et c'est plus tard qu'il atteint la vitesse de croisière...».
Plus sérieusement, le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante veut calmer les inquiétudes qui se font jour : «Mais si 30 jours s'avèrent insuffisants pour enrôler le maximum de Congolais, nous n'empêcherons pas ceux qui ne se seraient peut-être pas encore enrôlés de le faire. Nous ferons tout pour que tout le monde puisse s'enrôler. Les 30 jours ce n'est pas une date religieuse ; ça peut bouger », poursuit-il.
Alors, la question : la durée d'inscription de 30 jours annoncée le 26 novembre par la Commission Électorale Nationale Indépendante était-elle sérieuse ? Alors que le précédent cycle électoral sous Corneille Nangaa Yobeluo avait nécessité 90 jours en enrôlant 30 à 35 millions de Congolais, comment et pourquoi a-t-on cette fois réduit le délai ? Plus précisément, si l'opération d'identification et d'enrôlement de 30 à 35 millions d'électeurs a nécessité 90 jours dans le précédent cycle électoral, comment va-t-on faire que 50 millions se ruent en 30 jours vers les centres de la CÉNI quand le même nombre de bureaux d'enregis-
trement a été retenu dans la plupart de circonscriptions ?
Des questions qui, à ce jour, restent sans réponse mais qui trouveront peut-être une réponse dans les tout prochains jours. Sauf que peu à peu, Denis Kadima Kazadi commence à en dire un peu plus. En clair, c'est contraint et forcé que ce court délai a été validé. La centrale électorale congolaise ne dispose ni du temps, ni d'argent «suffisamment disponible», déclare le président de la centrale électorale. S'agissant d'argent, la guerre en Ukraine a conduit la CÉNI à affréter des avions vers Kinshasa pour le transport des kits électoraux qui étaient prévus au départ pour être acheminés par la voie maritime. Et Denis Kadima Kazadi passe aux aveux: «Nous avons prévu une certaine flexibilité(...) pour réussir à rattraper les éventuels retards». Sauf que ce glissement qui est « de deux à trois jours », est trop juste. Un peu énervé face aux journalistes qui le pressent de questions, le président de la centrale électorale lâche : «Laissez à la CÉNI tout ce qui concerne ce délai de 30 jours». À la CÉNI seule ? À entendre le président de la CÉNI, elle seule - la CÉNI - doit décider, sans prendre en compte l'avis des parties prenantes au processus.
Sauf que lorsqu'il parle de la CÉNI, il fait certainement allusion à lui seul dès lors qu'un courrier officiel du secrétaire rapporteur de la centrale électorale adressé à son président, avec copies aux autorités du pays, fuité sur les réseaux sociaux, lançait un cri d'alarme sur ce délai intenable de 30 jours, outre le fait que cette opération se déroule pendant la saison des pluies. Question : par quel miracle Denis Kadima Kazadi espère-t-il, en trente jours - ou en trentedeux jours, si on tient compte de sa « flexibilité » - réaliser le record de 50 millions d'enrôlés ? Autant de problèmes qui risquent de grandement nuire à la réputation déjà contestée de l'actuelle direction de la CÉNI. Pour rappel, c'est le 26 novembre que la centrale électorale congolaise a publié son calendrier électoral qui s'étend de 2022 à 2024. Les grandes opérations sont entre autres, la constitution du fichier électoral, l’opération de réception et de traitement des candidatures aux scrutins directs, l’organisation des scrutins directs et indirects - la présidentielle et les législatives - et l’élection des gouverneurs ainsi que celui des sénateurs. Ce calendrier prévoit l’identification et l’enrôlement des électeurs allant du 24 décembre 2022 au 17 mars 2023. Une opération qui se fera progressivement dans les différentes provinces et aires opérationnelles du pays et à l’étranger. Interviendra ensuite, le 21 mai 2023, la publication des statistiques des électeurs par circonscription électorale.
La promulgation de la loi sur la répartition des sièges est annoncée pour le 1er juin. Elle ira jusqu'au 15 juin 2023. L’opération de réception et de traitement des candidatures aux scrutins directs comprend plusieurs étapes. D’abord, la
convocation de l’électorat pour la députation nationale prévue le 25 juin 2023. Du 26 juin 2023 au 15 juillet 2023, se fera l’ouverture des Bureaux de réception et de traitement des candidatures, BRTC en sigle, à la députation nationale. Ensuite, la convocation de l'électorat pour les députés provinciaux et des conseillers communaux le 2 août 2023. La convocation de l’électorat pour la présidentielle est annoncée pour le 1er septembre 2023. La campagne électorale pour les candidats Président de la République, députés nationaux, députés provinciaux se déroulera du 19 novembre au 18 décembre 2023. Deux jours après, interviendra l’organisation des scrutins directs du Président de la République, des députés nationaux, des députés provinciaux et des conseillers communaux.
Le 20 janvier 2024, est la date annoncée pour la prestation du serment du Président élu. Un calendrier critiqué par l'opposition. L'exparti présidentiel (Kabila), PPRD, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie dit ne pas croire à l’organisation des élections dans le délai constitutionnelle. Selon Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint de l'ex-parti dominant pro-Kabila, ce calendrier est «utopique». Kambere parle du temps record prévu pour l’enrôlement ainsi que de la situation sécuritaire actuelle dans l’Est du pays. « Lorsqu’ils veulent tromper les gens qu’ils vont arriver à enrôler 30 millions ou 50 millions d'électeurs, mais par quel moyen ils vont le faire ? Pendant un mois, ils vous disent qu’ils vont enrôler par aire géographique et il y a trois aires comme ça. Estce que nous aurons encore dans ces provinces-là, le nombre d’électeurs qu’il y avait ? Et comment,
on va les avoir parce que cette coïncidence aussi en même temps où nous voyons le gouvernement négocier un cessezle-feu contre toute attente, il demande un déploiement des armées étrangères à l’Est de notre pays, est ce que c’est comme ça qu’on va réellement organiser les élections ?».
« Le calendrier électoral publié le weekend par la CÉNI est irréaliste et n’inspire pas confiance », a déclaré dimanche 27 novembre, le parti politique de l'opposition, Nouvel Élan, de l’ancien premier ministre Adolphe Muzito. « Notre organisation politique informe l’opinion publique, qu’en ce moment où l’opinion publique se mobilise pour combattre les occupants rwandais et ougandais qui se cachent derrière le M23, le calendrier électoral publié par M. Kadima et son équipe, paraît irréalisable et ne nous inspire pas confiance», a indiqué le porte-parole de Nouvel Elan, Albert Mukulubundu.
« Le bureau de la CENI, composé des délégués de l’Union sacrée et du FCC est en train de préparer une vaste tricherie en se répartissant des délégués dans les circonscriptions électorales de tout le Congo. Celui-ci s’emploie à organiser des tests de recrutement pour dissimuler ce mauvais dessein de tricherie avec la complicité du gouvernement central en vue d’organiser les opérations d’enrôlement », a poursuivi le porte-parole.
Mais le parti présidentiel UDPS, Union pour la démocratie et le progrès social trouve ce calendrier «réaliste et réalisable. Il témoigne de la volonté du Président de la République et du gouvernement d’organiser les élections dans le délai constitutionnel», déclare le député UDPS Bintu Ntumba Tshabola, élu de Katanda, Kasaï-Oriental.
ALUNGA MBUWA n
Gravité de la situation du pays.
Ces mots apparaissent dans le communiqué du CNSA - «la communication du CNSA, n°015/CNSA/2022 du mardi 27 décembre 2022» signée par son président Joseph Olenghankoy Mukundji - distribué le même jour à l'issue d'une session ordinaire hebdomadaire du Conseil National de Suivi de l'Accord et du Processus Électoral.
Cette instance politique créée depuis les années de fin de règne de l'ancien président Joseph Kabila marquée de crise politique qui menaçait les Institutions du pays et qui a contribué à la stabilisation par la veille du processus politique et électoral, vient de sonner l'alarme, de donner l'alerte. Le CNSA, réuni autour de son président, estime que le Congo connaît une situation de «gravité» ouvrant la porte à toutes les hypothèses.
CONSCIENCE, MOBILISATION.
Il appelle à la prise de conscience et à la mobilisation pour la cohésion nationale.
« Conformément à l'article 6 de la Loi organique n°18/023 du 13 novembre 2018 et aux chapitres V et VI de l'Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016, le Conseil National de Suivi de l'Accord et du Processus électoral, en sigle CNSA, s'est réuni le mardi 27 décembre 2022 en session ordinaire hebdomadaire dans la salle des réunions sise Immeuble du Cinquantaine, Commune de la Gombe, sous la présidence de Monsieur Joseph Olenghankoy Mukundji, son Président. À cet effet, plusieurs points ont été débattus notamment celui lié à l'évaluation par-
tielle des différentes consultations entreprises par le CNSA auprès des leaders sociopolitiques et institutionnels relatives à la question de la cohésion nationale. Après présentation dudit rapport partiel, la Plénière a apprécié la pertinence de
ces consultations en raison de la richesse et de la diversité des opinions recueillies qui confirment la gravité de la situation que traverse notre pays. La Plénière recommande le parachèvement du processus des consultations en cours pour
un rapport à soumettre à bref délai au Président de la république, Chef de l'État».
C'est le texte complet de la communication du président Joseph Olenghankony Mukundji.
Selon diverses sources, depuis
deux semaines, le président du CNSA attend la libération des fonds par le Gouvernement, pour se rendre au Katanga à la rencontre de l'ancien président de la République, le Sénateur à vie, Joseph Kabila et de l'ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, qui s'est déclaré candidat président de la République.
À KINSHASA, IL FAIT LE PLEIN. Dans la capitale, le président du CNSA a consulté en public et en privé moult personnalités majeures du pays parmi lesquelles deux du Katanga. L'ancien patron des services secrets, Kalev Mutond qui, poursuivi par la justice, avait disparu pendant de longs mois de la circulation.
Le 16 décembre, Olenghankoy avait reçu, au titre d'ancien ministre de l’Intérieur, le puissant notable du Katanga, Richard Muyez Mangez Mans, gouverneur du Lualaba (province qui concentre les minerais les plus stratégiques du monde et accueille les plus grosses multinationales du secteur des mines, Sino-Congolaise des Mines, Tenge Fungurume Mining, Compagnie Minière de Muso-
Le président du CNSA a notamment rencontré un ancien président de l’Assemblée nationale (avril à novembre 2006), Thomas Luhaka Losenjola, membre du parti de l'ex-président Kabila; d’anciens premiers ministres (Léon Kengo wa Dondo, Augustin Matata Ponyo, Samy Badibanga Ntita, Bruno Tshibala Nzenze, Adophe Muzitu Fundji) ; diverses personnalités (José Endundo Bononge du parti de l'ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe, l'ancien gouverneur de la province Orientale Jean Bamanisa Saïdi, l'ancien directeur de cabinet et sénateur honoraire, Jean-Florentin Mokonda Bonza, la présidente du MPRfait privé, Maman Cathérine Nzuzi wa Mbombo, l'ancien PCA de la Miba, candidat en 2006 à la présidentielle, Jonas Mukamba Kadiata Nzemba) ; les opposants Martin Fayulu Madidi et Franck Diongo Shamba ; le troisième homme de la coalition CACH qui a battu campagne en décembre 2018 pour le candidat Président Félix Tshisekedi au titre de direc-
teur de campagne Grand Bandundu, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba. Joseph Olenghankoy a aussi rencontré plusieurs chefs religieux notamment Simon Kiangani Kimbangu de l’Église Kimbanguiste ; Mgr Marcel Utembi Tapa, évêque de Kisangani et président de la Conférence Épiscopale nationale du Congo, CÉNCO ; le chef l'Église protestante et plusieurs autres. « J’ai dit au Président du CNSA que c’est une initiative heureuse. Personnellement, je la soutiens. C’est le schéma. Il n’y en a pas deux. Parce qu’il y a la guerre à l’Est mais il y a certaines tensions dans certaines de nos provinces - il faut l’avouer - et, à mon avis, la solution passe par le dialogue. On ne peut pas gouverner dans le contexte de la démocratie en refusant de dialoguer. À mon avis, on est obligé d’y arriver ; on doit finir par dialoguer. J’ai demandé à M. Olenghankoy de poursuivre son action et j’espère que le Chef de l’État en tiendra compte », avait déclaré aux médias Richard Muyez Mangez Mans, à la sortie de la consultation. D'où ces premières conclusions ? «C’est le consensus. Il n'y a rien à dire. Tout le monde réclame le dialogue. Tout le monde réclame le consensus. Nous ne pensons pas que l’ancien Président Kabila se départira de cette voie ou l’ancien gouverneur du Katanga. On ne peut pas faire la politique sans s’entendre sur ses termes. Même les pays voisins nous regardent et nous appellent. Tous attendent les résultats de ces consultations qui ne sauraient désormais tarder», ont confié nombre de proches du dossier au Soft International.
D. DADEI narche sur plusieurs kilomètres le long de la nationale n°1; adresse devant les Chrétiens catholiques rassemblés le 24 décembre à la messe de minuit en la Paroisse Saint Maurice ; réunions publiques sous différents formats en sa résidence ; interviewes à plusieurs radios ; remise de cartons de poulets à la population en signe de repas de Noël ; etc. À Masimanimba, province du Kwilu, espace Grand Bandundu, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba en compagnie d'une délégation de Hauts Cadres du Parti pour l'Action, a, pendant quatre jours, mis les petits plats dans les grands dans l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs lancée le 24 décembre 2022 par la CommissionÉlectorale Nationale Indépendante.
Tout a commencé avec la marche à pied et, parfois, en courant, sur plusieurs kilomètres le jour du lancement de l'opération du calendrier électoral de la CÉNI.
À la tête d'une longue foule de jeunes, de femmes, de papas, certains hissant des drapeaux du Parti pour
Ml'Action, Fédération de Masimanimba, comme il n'y en avait plus jamais eu ici depuis plusieurs années, chantant et dansant aux sons de la musique de la chorale kimbanguiste, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a quitté sa résidence le long de la nationale n° 1, s'est déversé sur la rue en direction de la grande ville de Kikwit, plus à l'Est, pour aller prendre sa carte d'électeur et appeler la population massée le long de la route, à envahir sans attendre les bureaux de la CÉNI pour se faire délivrer la carte d'électeur et se doter du pouvoir de décision politique.
«SEULE FAÇON DE PESER DEMAIN».
«Plus nous serons nombreux à nous enrôler dans les registres de la CÉNI, comme l'a voulu l'État, plus nous pèserons aujourd'hui et demain, par une représentation forte dans les institutions politiques qui décident du sort des populations. Il n'existe malheureusement pas, dans notre pays appauvri, une autre façon de changer le cours des événements. S'il nous faut pousser à l'entrepreneuriat, la décision est politique», a partout prêché Tryphon Kin-kiey Mulumba.
«Nous faisons face
à tous les problèmes du monde. Tous les défis s'abattent sur notre pays et nous ne savons pas prendre les bonnes décisions pour notre vie. Problèmes d'eau, d'élec-
tricité, d'hôpitaux, de salles de classe, des routes, les érosions qui déforment notre environnement, la grande misère qui ne nous permet pas de manger et de boire,
ni de prendre soin de nos enfants, etc. Comment penser que d'autres à notre place viendraient résoudre nos problèmes; cela n'existe nulle part. Mes frères et mes sœurs, papas et mamans, oncles, prenons conscience. Assumons-nous. Plus nous irons plus nombreux nous enrôler, plus notre poids sera pris en compte par l'État, plus nombreux nous serons demain pour parler de notre terre et plus le monde nous respectera et nous considérera», a poursuivi le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba
surnommé sur cems terres de sa naissance «Ya Khala» (le Grand Crabe), «Bakala Ya Ngolo» (l'homme fort). Ce message a été particulièrement fort à la paroisse Sainte Maurice où, devant une énorme foule réunie, de 19:00' à 23.00' pour la messe de minuit, Tryphon Kin-kiey Mulumba appelé aussi ici «Ngezi na beto» (Notre Notable reconnu), a été invité par le prêtre célébrant à s'adresser aux Chrétiens rassemblés et tout ouïe, ovationnant phrase après phrase.
Malgré les couacs
que l'on espère de mise en route - un seul centre ouvert, la situation ne s'est pas améliorée dans la semaine qui a suivi le lancement - le Président National Historique et Autorité Morale du P.A a appelé les Kwilois et les Bandundois à ne jamais désespérer, mais à croire et à s'accrocher. «Nous constatons les faits. Et nous ne pouvons faire qu'avec ce que nous avons. Ayons la force de nous accrocher. Faisons montre de résilience. Elle seule nous sauvera...».
ALUNGA MBUWA nPRÉCISION DU FAIT LA RECHERCHE DU DÉTAIL LA PUISSANCE DU VERBE LA FORCE D'UN MÉDIA.
Une nouvelle affaire qui va envenimer encore plus les relations en crise entre Kinshasa et Kigali. Le Congo accuse le Rwanda d’avoir envisagé sinon programmé d’abattre un aéronef à l’atterrissage à l’aéroport de N’Djili, le seul aéroport international de la Capitale congolaise. Ce n’est pas une accusation en l’air. Les autorités congolaises brandissent des preuves irréfutables, les personnes arrêtées et leurs identités.
Sur le modèle de l’attentat perpétré le 6 avril 1994 à l’aéroport de Kigali lorsque le tir d'un missile détruisit en l'air le Falcon 50 qui ramenait d’Arusha le présidents rwandais Juvénal Habyarimana, burundais Cyprien Ntaryamira et plusieurs hauts gradés des armées rwandaise et burundaise de retour des pourparlers de paix sur le Rwanda déclenchant du coup le génocide anti-Tutsi, le régime de Kigali aurait prépropositionné des guetteurs des RDF, la Rwanda Defence Force, l'armée rwandaise, dans les environs de l’aéroport de N’Djili où ils auraient acquis «un important patrimoine foncier».
Pour surveiller l’atterrissage de quel avion et à bord duquel se serait trouvé quelle personne ? Les réponses doivent encore être trouvées par les services de la police criminelle et de la justice entre les mains se trouvent ces guetteurs.
Mardi 27 décembre 2022, la tension entre le Rwanda et le Congo est montée de plusieurs crans quand dans la soirée, le ministère congolais de l’Intérieur et de la Sécurité via le vice-ministre Jean-Claude Molipe Mandongo, assisté des porte-paroles de l’armée, le Général
Sylvain Ekenge, et de la police, a lu cette déclaration et montré, sur les antennes de la radio-télévision nationale Rtnc, les personnes impliquées et leurs identités. Il s'agit de deux Rwandais (Juvénal Nshimiyimana Biseruka, 58 ans et Moses Murokore Mushabe, 33 ans) et de deux Congolais (Rémy Nganji Nsengiyumwa alias Djuma, 42 ans, colonel Santos Mugisha Ruyumbu, 42 ans). Mais la nationalité de ce dernier est remise en cause. L'homme qui détient plusieurs nationalités dit être de tribu Hunde (NordKivu) sans parler ni la langue maternelle, ni la langue régionale, le swahili, hormis le kinyarwanda. Selon le vice-ministre congolais de l’Intérieur, ces personnes arrêtées font partie d’«un réseau d’espions au service de la République du Rwanda».
Les espions identifiés agissaient sous la couverture d’une ONG de développement dénommée «African Health Development Organization», en sigle AHDO. Selon le vice-ministre, ces espions avaient infiltré quelques officiers des FARDC et des personnalités politiques de grande envergure, tout comme des opé-
rateurs économiques et des membres de la société civile.
QUELLES SUITES ?
« Le téléphone crypté du militaire rwandais, après exploitation par les enquêteurs, a révélé que ce dernier a eu accès aux différents sites stratégiques de la capitale et, ce, en complicité avec certains officiers généraux et supérieurs des FARDC. D’autres espions sont recher-
chés d’autant que l’ONG sus-évoquée avait ouvert des antennes dans les provinces du Kwango, du Kwilu, du Kasaï, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Ils finiront par être rattrapés», a-t-il déclaré.
De poursuivre : «L’acquisition par ces espions d’un important patrimoine foncier dans le périmètre de l’aéroport international de N’djili et de la base militaire de Kibo-
mango, a laissé entrevoir la préparation d’un plan machiavélique similaire à celui qui a été à la base de l’assassinat de Juvénal Habyarimana et de son homologue burundais». Le viceministre a annoncé la poursuite des «investigations (...) sur base des pistes et des éléments de preuves fournis par ceux qui sont appréhendés».
Jean-Claude Molipe Mandongo a rappelé l’appel à la vigilance
et à la défense de la patrie lancé aux Congolais par le Président de la République, Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo en vue de soutenir les efforts en cours des Forces de sécurité en cette période d’agression du pays par le Rwanda sous la casquette du M23. Quelles suites pourrait donner lieu cette nouvelle dimension de la crise entre Kigali et Kinshasa ?
Il faut rappeler que lors d'une prise de parole publique à Kigali, le président rwandais Paul Kagame avait déclaré que «quiconque veut parler de la guerre devrait pouvoir le voir» qualifiant le Congo de pays de «désordre et de chaos». Le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n'a pas hésité d'affirmer que le régime rwandais, avec Paul Kagame à sa tête, «est l’ennemi de la République Démocratique du Congo». Puis : Que les Rwandais «ont besoin de notre solidarité pour nous débarrasser et débarrasser l’Afrique» de Paul Kagame considéré comme faisant partie «des dirigeants rétrogrades». Finalement, alors qu'elles hésitaient à confirmer les accusations de Kinshasa sur le soutien apporté au M23 par le Rwanda, les Nations Unies ont fini par citer nommément le Rwanda comme «soutien aux rebelles» suivies par les Etats-Unis, la Belgique, la France, l'Allemagne, etc. Ce qui affaiblit la position internationale du régime de Kigali. ALUNGA MBUWA n
Christian Mwando Nsimba, ministre d’État du Plan, Chérubin Okende Senga, ministre des Transports et Voies de communication et Véronique Kilumba, vice-ministre à la Santé ont démissionné du Gouvernement Sama Lukonde mercredi 28 décembre en « solidarité » avec leur parti politique Ensemble pour la République, en rupture avec la coalition au pouvoir, Union sacrée de la Nation.
Les trois ministres «quittent le gouvernement», a indiqué la présidence de la
République dans un communiqué.
Les trois membres du Gouvernement ont démissionné avant la réunion du conseil des ministres convoquée en présentiel exceptionnellement un mercredi alors que le conseil des ministres se tient d'ordinaire le vendredi.
Avant le début du conseil des ministres, « le chef de l’État a reçu en aparté les cinq membres du Gouvernement issus de Ensemble pour la République afin de connaître leur position » après l’annonce de la candidature à la présidence de leur leade, Moïse Katum-
bi Chapwe. MM. Mwando Nsimba et Okende ainsi que Mme Kilumba «ont fait part de leur solidarité avec leur regroupement politique tout en tirant toutes les conséquences politiques», a détaillé la présidence congolaise dans le communiqué.
PRÉSIDENTIELLE EN VUE.
« Tirant les conséquences du retrait de ma famille politique «Ensemble» de l’Union sacrée, la coalition présidentielle, j’ai présenté aujourd’hui ma démission du Gouvernement », a écrit sur son compte Twitter
Christian Mwando. Ancien gouverneur du Grand Katanga (2007-2015), le multi-millionnaire Moïse Katumbi, 57 ans, a annoncé le 16 décembre son intention d’être candidat à la présidentielle de décembre 2023. Une annonce qui entérinait une rupture avec «l’Union sacrée», la coalition présidentielle dont il faisait partie depuis deux ans. Sur les médias français Rfi et France 24, Katumbi a peint un tableau sombre de la gestion de l’actuel régime sur le plan sécuritaire, social, qualifiant le bilan de « très mauvais,
chaotique ». « J’ai dit au revoir à l’Union sacrée… Nous allons continuer avec de vrais combattants, qui veulent qu’on change la situation de notre pays ensemble, pour un Congo meilleur », avait ajouté Katumbi dont des membres avaient déjà quitté le Gouvernement de Joseph Kabila suivis par lui-même, peu après, avant de passer en 2015 dans l’opposition.
La présidentielle congolaise, prévue pour le 20 décembre 2023, est à un seul tour. Le président Tshisekedi a déjà dit son intention de se représenter.
ALUNGA MBUWA nDaniel Aselo Okito Wankoy, le VPM en charge de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, a désarmé le Commissaire général de la PNC, la Police nationale congolaise, Dieudonné Amuli Bahigwa du marché d'acquisition de 320.000 tenues et de 160.000 bottines et accessoires en faveur des éléments de la police nationale. Dans cette affaire plutôt en mode clair-obscur, la Primature s'est longtemps résignée à s'engager d'autant plus que la PNC, qui est un service d'assiette au même titre que le ministère de l'Intérieur ou celui des Mines, jouit notamment d'une autonomie financière. Trêve des commentaires.
Le 10 septembre 2019, l'alors Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba reçoit une lettre du Commissaire général de la Police nationale congolaise Dieudonné Amuli Bahigwa (réf. 1504/PNC/CG/024/ CGPMP/SRTPERM/2019) sollicitant l'achat de 270.000 tenues et 160.000 accessoires au profit des agents et cadres de la PNC pour montant total de 17.435. 820,65 $US pour l'exercice 2021. Le 20 janvier 2020, Ilunkamba reçoit un second courrier (n° 0122/ PNC/CG/024/CGPMP/SRTPERM/2020) du Commissariat général de la PNC portant ses besoins de 270 à 320.000 tenues, en ajoutant 160.000 bottes et autres accessoires pour une valeur de 19.305.820,69 $US. La hiérarchie de la PNC insiste notamment que le Premier ministre confirme l'engagement des fonds afin que le Commissariat général obtienne, à brève échéance, auprès de la Direction Générale de Contrôle des Marchés Publics, DGCMP en sigle, une autorisation spéciale de passer ce marché au gré à gré avec Textiles et Imprimerie du Congo, Texico, une petite société privée située sur la 12me rue à Limete.
Trois mois plus tard, soit le 18 mars 2020, le Commissaire gé-
néral demande, par une lettre (n° 0504/PNC/CG/CGPMP/ SECPERM/2020) au Directeur général de la DGCMP, Michel Ngongo (à l'époque) de lui accorder un avis de non-objection pour un marché de gré à gré au profit de TEXICO de 160.000 paires des bottines et autres accessoires pour 12.040.220,69 $US.
Près de vingt mois plus tard, le Commissariat général se rebiffe en demandant à la DGCMP de porter le même marché et avec la même procédure au profit d'une autre firme, Génie Solutions établie à Matete. Le motif de cette pirouette est résumé en quatre mots ci-après : « suite aux instructions reçues ».
Janvier 2022, le D-G de la DGCMP notifie la hiérarchie de la PNC du rejet de sa sollicitation au motif que le Commissariat général de la PNC ne dispose pas d'une source de financement clairement identifiée. Que Génie Solutions
n'a jamais, antérieurement, réalisé des marchés similaires, et enfin, que la société installée dans la commune de Matete n'avait aucune capacité financière pour pré-financer le marché dont question.
L'ARROSEUR ARROSÉ. Mais le Commissariat général de la PNC refuse d'abandonner son projet. Cette fois, il associe sa hiérarchie administrative, donc, le Vice-Premier ministre en charge de l'intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Daniel Aselo Okito Wankoy. La suite ? Des intrigues propres aux pièces de théâtre... Le 24 mars 2022, le chef de la police sollicite, par sa lettre (n°0828/PNC/CG/ COMDT/2022) l'implication du Vice-Premier ministre dans le dossier en souffrance à la Primature. Et : « poursuivant, dans la même lettre, le Commissariat général de la PNC confirme avoir déjà sélectionné la société Textile et Imprimerie
du Congo, Texico, au motif que cette dernière dont l'usine est installée à Kinshasa, a déjà fourni ce type d'articles tant à la PNC qu'aux Forces armées de la RDC», fait savoir le Comité de règlement des différends de l'Autorité de Régulation des Marchés Publics, ARMP. En clair, le Commissariat général de la PNC s'est derechef ravisé, en portant son choix sur la société Texico qu'il avait rejetée pour Génie Solutions.
Coup de théâtre sur coup de théâtre. Alors que la DGCMP n'a pas encore donné suite à la demande de l'avis de non objection sollicité par le Commissariat général de la PNC au profit de Texico, cette dernière apprend que le Vice-premier ministre a confié le juteux marché au groupe de sociétés Ledya (scierie, oxygène, fonderie, pétrole, hôtellerie, chimie, pétrochimie, matières premières, mines, transports, logistique, services postaux,
etc.) appartenant au puissant d'affaires Jean Lengo-diaNdinga. Du coup, sa valeur est passée du simple à plus du double, de 19.305.820,69 $US à 42.039.752,64 $US!
En fait, alors que le Commissariat général attendait la réponse de la DGCMP sur la régularité ou non de son deal avec Texico depuis mars 2022, le ministre qui exerce la tutelle sur la PNC, Daniel Aselo a sollicité, le 6 mai 2022, par sa lettre (réf. n° 25/CAB/ VPM/ MINITERSEDEAC/ AOK/899/2022) une autorisation de recourir au gré à gré avec la firme de Ledya auprès de la DGCMP dont le patron intraitable, «esprit IGF» Michel Ngongo venait d'être éjecté de son poste pour avoir refusé de cautionner la triche dans le marché de construction d'un barrage hydroélectrique au Katanga (Nzilo II).
Le chef de la police a-t-il été informé de cette démarche de son ministre? Le 17 juin 2022, Aselo obtient son droit d'opérer son gré à gré, en ignorant l'une et l'autre sociétés, Texico et Génie Solutions, contactées par la haute hiérarchie de la PNC. Pour faire d'une pierre, deux coups, le coût du marché confié par ministre à Ledya, pour la même quantité des tenues et bottines, 320.000 tenues, 160.000 bottines, a fait deux bons en avant ! La patrouille financière de l'Inspection Générale des Finances a-telle pas eu vent de ce dossier? Sinon le fameux «contrôle a priori» cher Jules Alingete Key, aurait sans doute apporté à l'opinion plus de lumière sur ce marché repris par la VicePrimature en charge de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières au grand désarroi de la PNC. Par ailleurs, tous les recours introduits par Texico et Génie Solutions ont été balayés par la nouvelle équipe dirigeante intérimaire de l'ARMP menée par Barthélémy Yuma qui, ironise cet agent, s'est dotée d'une devise : «sois Belle et tais-toi !»
La loi n° 22 / 029 du 29 juin 2022 modifiant et complétant la loi n°06/006 du 09 mars 2006 portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales a été promulguée par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo le 29 juin 2022 et publiée au journal officiel daté 5 juillet 2022. La nouvelle loi électorale comporte des innovations qui touchent plus généralement à la transparence des opérations de vote, au mode de scrutin et à la certification des résultats qui participent à l'amélioration du système électorale.
Au total, 9 innovations ont été apportées dans la nouvelle loi électorale dont voici la teneur : 1. l'introduction du seuil de recevabilité des listes au prorata de 60 % de sièges en compétition ;
2. la prise en compte de la dimension genre dans la constitution des listes conformément à l'article 14 de la Constitution ; 3. la distinction des inéligibilités définitives pour les crimes graves, génocide, crimes contre l'humanité, crime de guerre, de celle temporaire pour les autres infractions.
4. la définition d'un régime légal exhaustif pour le vote électronique ;
5. l'obligation pour la Commission électorale nationale indépendante d'afficher les résultats bureau de vote par bureau de vote au niveau des centres de vote et des centres locaux de compilation des résultats ;
6. l'obligation pour la Commission électorale nationale indépendante de publier tous les résultats bureau de vote par bureau de vote, sur le site de la commission indépendante ;
7. l'obligation pour la Céni de publier la cartographie électorale trente jours avant le début de la campagne électorale 8. l'obligation pour la Céni d'assurer la transmission des plis destinés aux cours et tribunaux avant le traitement des contentieux ; 9. l'obligation pour les cours et tribunaux de
se servir des plis contenant des procès-verbaux lors du traitement des contentieux.
DE LA RÉPUBLIQUE.
Loi n°22/029 du 29 juin 2022 modifiant et complétant la Loi n°06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales telle que modifiée par la Loi n°11/003 du 25 juin 2011, la Loi n°15/001 du 12 février 2015 et la Loi n°17/013 du 24 décembre 2017
Exposé des motifs La République démocratique du Congo est à son troisième cycle électoral dans le cadre de la Constitution du 18 février 2006. Le processus a toujours été et demeure partiel en raison de la non tenue des élections locales, urbaines et municipales.
Plus que les cycles de 2006 et 2011, le processus électoral de 2018 a donné lieu à de nombreuses critiques de la part de toutes les parties prenantes, relevant des griefs relatifs à certains faits dont : - de multiples irrégularités ; - la faiblesse de compilation et de la traçabilité des résultats ; - le déficit de transparence des opérations de vote ; - la confusion sur le vote électronique ; - le dysfonctionnement
de la Commission électorale nationale indépendante, etc.
Il en résulte un climat général de méfiance qui propulse le pays dans un cycle qui n'augure aucunement d'un processus électoral apaisé lors des élections générales de 2023.
Les élections étant un problème sociétal, le peuple congolais exprime partout le désir de voir notre système électoral plus compréhensible et plus lisible afin d'éviter les crises politiques récurrentes dont l'une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs.
Aux termes de différents débats, réflexions et des échanges entre les parties prenantes et avec les Congolais de toutes les couches, il est apparu nécessaire d'engager la réforme de la loi électorale.
L'ambition de la présente proposition consiste plus spécifiquement à répondre aux problèmes pratiques constatés lors des scrutins de 2018. Elle vise à construire un système électoral réellement démocratique, stable, reposant sur des règles essentielles susceptibles de rassurer toutes les parties prenantes. De ce fait, elle répond au souci d'efficacité dans l'amélioration de la loi électorale et rencontre les préoccupations soulevées par les uns et les autres sur la faiblesse de l'organisation du scrutin.
Les innovations apportées touchent plus généralement à la transparence des opérations de vote, au mode de scrutin et à la certification des résultats qui participent à l'amélioration du système électoral, à savoir : 1. L'introduction du seuil de recevabilité des listes au prorata de 60% de sièges en compétition;
2. la prise en compte de la dimension genre dans la constitution des listes conformément à l'article 14 de la Constitution;
3. la distinction des inéligibilités définitives pour les crimes graves (génocide crimes contre l'humanité, crimes de guerre) de celles temporaires pour les autres infractions;
4. la définition d'un régime légal exhaustif pour le vote électronique et semi-électronique;
5. l'obligation pour la Commission électorale nationale indépendante d'afficher les résultats bureau de vote par bureau de vote au niveau des centres de vote et des centres locaux de compilation des résultats ;
6. l'obligation pour la Commission électorale nationale indépendante de publier tous les résultats bureau de vote par bureau de vote sur le site Internet de la Commission électorale nationale indépendante ; 7. l'obligation pour la Commission électorale nationale indépendante, de publier la cartographie électorale trente jours avant le début de la campagne ; 8. l'obligation pour la Commission électorale nationale indépendante d'assurer la transmission des plis destinés aux cours et tribunaux ayant le traitement des contentieux ; 9. l'obligation pour les cours et tribunaux de se servir des plis contenant des procès-verbaux lors du traitement des contentieux.
La présente proposition de loi comporte 4 articles: ◗ L'article 1 modifie 17 articles du texte en vigueur ; ◗ L'article 2 insère 2 nouvelles dispositions; ◗ L'article 3 abroge les dispositions légales antérieures contraires; ◗ L'article 4 porte sur l'entrée en vigueur de la loi. Telle est la substance de la présente loi.
LOI
L'Assemblée Nationale et le Sénat ont adopté ; Le Président de la République promulgue la Loi dont la teneur suit :
Article 1 Les articles 10,11,13,14, 22,43,45,47,55,61,67, 68, 69, 71, 74, 74 quinquies, 79bis, sont modifiés comme suit :
TITRE II : DES DISPOSITIONS COMMUNES AUX ÉLECTIONS
CHAPITRE II : DE LA CONVOCATION DE L'ÉLECTORAT ET DE LA PRÉSENTATION DES CANDIDATURES
Article 10 Sans préjudice des textes particuliers sont inéligibles : 1. Les personnes privées de leurs droits civils et politiques par décision judiciaire irrévocable; 2. Les personnes condamnées par une décision irrévocable du chef de viol, d'exploitation illégale des ressources naturelles, de corruption, de détournement des deniers publics, faux et usage de faux, banqueroute et faillite pour la période de leur condamnation, sous réserve de la peine privative des droits civils et politiques ;
3. Les personnes frappées d'une incapacité mentale médicalement prouvée au cours des cinq dernières années précédant les élections ;
4. Les fonctionnaires et agents de l'administration publique ne justifiant pas, à la date limite du dépôt des candidatures, du dépôt de leur demande de mise en disponibilité ;
5. Les mandataires actifs dans les établissements publics ou sociétés du portefeuille ne justifiant pas, à la date limite du dépôt des candidatures, du dépôt de leur lettre de démission ;
6. Les magistrats qui n'auront pas donné la preuve, à la date limite du dépôt des candidatures, du dépôt de leur lettre de mise en disponibilité ;
7. Les membres des forces armées et de la Police nationale congolaise qui n'auront pas donné la preuve, à la date limite du dépôt des candidatures, de leur démission acceptée ou de leur mise à la retraite ;
8. Les membres du
Conseil économique et social, du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication, de la Commission nationale des droits de l'Homme, du Conseil National de Suivi de l'Accord et du processus électoral, de la Cour des comptes qui n'auront pas donné la preuve, à la date limite du dépôt des candidatures, de leur démission ou de leur mise à la retraite ; 9. Les membres de la Commission électorale nationale indépendante à tous les niveaux, y compris le personnel.
Sont inéligibles à titre définitif, les personnes condamnées par décision judiciaire irrévocable pour crimes de guerre, crime de génocide et crimes contre l'humanité.
Article 11
La convocation de l'électorat est faite par la Commission électorale nationale indépendante conformément à la Constitution et selon le calendrier électoral.
La Commission électorale nationale indépendante est tenue d'observer les formalités de publicité des listes et de cartographie prévue aux articles 6, 8 et 47 bis de la présente loi.
Article 13
Aux termes de la présente loi, on entend par liste, un document établi par les partis politiques, les regroupements politiques ou le candidat indépendant.
Chaque liste est établie en tenant compte de la représentation de la femme et de la personne avec handicap.
La liste qui aligne 50% au minimum de femmes dans une circonscription est exemptée du paiement du cautionnement.
Article 14
On entend par regroupement politique une association créée par les partis politiques légalement constitués en vue de conquérir et d'exercer le pouvoir par la voie démocratique.
Le ministère ayant les partis politiques dans ses attributions transmet en toute diligence à la Commission électorale nationale indépendante la liste des regroupements politiques légalement constitués.
Article 22
Une liste présentée par un parti politique, un regroupement politique ou une candidature indépendante est déclarée irrecevable lorsque : 1. elle reprend le nom d'une ou de plusieurs personnes inéligibles ; 2. elle porte un nombre de candidats supérieur au nombre de sièges fixés pour chaque circonscription ;
3. elle reprend le nom d'un candidat dans plus d'une circonscription électorale pour un même niveau.
Sont également irrecevables les listes du parti ou du regroupement politique qui n'auront pas atteint 60% des sièges en compétition. Cette disposition s'applique aux élections législatives, provinciales, municipales et locales directes.
Article 43
La demande d'observation est introduite au plus tard quinze jours avant le jour du scrutin. Pour être agréé, le requérant présente : ◗ S'il est congolais ;
1. Sa carte d'électeur ;
2. Le mandat en bonne et due forme délivré par l'organisme ou l'association qui le propose.
◗ S'il est étranger :
1. Un passeport avec visa en cours de validité
2. Le mandat en bonne et due forme délivré par l’organisme ou l'association qui le propose.
L'accréditation, est accordée au plus tard sept jours après le dépôt de la demande.
En cas de refus d'accréditation, la décision est motivée.
Elle est notifiée au requérant qui, le cas échéant peut introduire un recours.
Article 45
L'observateur est tenu de respecter les lois et règlements de la République Démocratique du Congo ainsi que les dispositions arrêtées par la Commission électorale nationale indépendante pour la bonne organisation du scrutin. Il ne peut s'immiscer ni directement ni indirectement dans le déroulement des opérations électorales.
Il doit porter de manière visible sa carte d'accréditation et l'exhiber à toute réquisition de l'autorité compétente.
Il lui est fait interdiction de battre campagne ou de porter tout signe partisan.
La Commission élec-
torale nationale indépendante peut, à tout moment, retirer l'accréditation à tout observateur qui aura enfreint les dispositions ci-dessus : L'organisme dont l'observateur est accrédité s'engage à déposer copie de son rapport d'observation à la Commission électorale nationale indépendante, à l'Assemblée nationale, au Sénat et au Gouvernement.
Article 47
Le vote s'effectue soit manuellement, soit par voie semi-électronique ou électronique.
Le vote manuel s'effectue au moyen d'un bulletin papier unique sérié pour chaque scrutin et pour chaque circonscription électorale. Ce bulletin peut être pré-imprimé avec les éléments d'identification des candidats au vierge pour une impression par l'électeur au bureau de vote.
Le vote semi-électronique combine l'utilisation du bulletin papier sécurisé et le comptage manuel en même temps avec un dispositif électronique de prise en charge du processus de vote, d'agrégation et de transmission des résultats.
Le vote électronique est dématérialisé et virtuel. Le comptage est automatisé à l'aide d'un système informatique. En cas de divergence de résultats issus du dépouillement manuel et ceux du dispositif électronique, la Commission électorale nationale indépendante procède aux investigations et à la correction de l'erreur au niveau du centre local de compilation des résultats. Un procès-verbal est élaboré à cet effet et signé par les membres du Centre local de compilation instruits par la Commission électorale nationale indépendante et les témoins des candidats présents.
Article 47 Bis
La cartographie électorale est définie en tenant compte des distances des électeurs par rapport aux lieux de bureaux de vote, les obstacles de distances à parcourir et de la stabilité des lieux des bureaux de vote.
La Commission électorale nationale indépendante publie, au plus tard trente jours avant le début de la campagne, la cartographie de bureaux de vote tenant compte du nombre des inscrits.
Article 55
Dans le cas de votre manuel, un bulletin de vote unique sécurisé par scru-
tin et par circonscription électorale est établi par la Commission électorale nationale indépendante.
En cas de vote manuel, semi-électronique ou électronique, les formalités sont déterminées par une décision de la Commission électorale nationale indépendante.
Article 61
À la clôture du scrutin, le Président du Bureau dresse un procès-verbal des opérations du Bureau de vote.
Le procès-verbal mentionne, notamment, le nombre d'électeurs ayant pris part au vote, les réclamations et contestations éventuelles ainsi que les décisions prises au cours des opérations.
Le procès-verbal est contresigné par tous les membres du bureau et par les témoins présents. Les copies sont obligatoirement remises aux témoins présents.
Le bureau de l'antenne de la Commission électorale nationale indépendante délivre, sur simple demande, une copie certifiée des procès-verbaux des différents bureaux de vote de la circonscription concernée aux mandataires des partis politiques, des regroupements politiques et des candidats.
Section III : Des opérations de dépouillement
Article 67
Le président du bureau place, en présence des témoins, des observateurs et de cinq électeurs désignés, les bulletins valables, les bulletins nuls ainsi que les originaux des procès-verbaux de vote et de dépouillement dans des enveloppes distinctes scellées et indiquant le nom et le numéro du bureau de dépouillement.
Le président du Bureau de vote procède à l'affichage du résultat de son Bureau.
Le Chef du centre de vote et de dépouillement reçoit les enveloppes des mains du Président du bureau de vote et de dépouillement. Il se charge de les transporter au centre local de compilation, conformément au plan de ramassage arrêté par la Commission électorale nationale indépendante. Il est accompagné des membres du bureau, des éléments de la police, des témoins et observateurs qui le désirent.
En cas de vote semi-électronique, les résultats compilés manuellement l'emportent sur ceux
agrégés par la voie électronique. Ils sont les seuls pris en compte pour la proclamation des résultats du scrutin.
En cas de vote électronique ou semi-électronique, les procédures de transmission des résultats garantissant la transparence sont préalablement portées à la connaissance des parties prenantes.
Article 68 Aussitôt, le dépouillement terminé, le résultat est immédiatement rendu public et affiché devant le bureau de dépouillement. La fiche des résultats est signée par tous les membres du bureau de dépouillement et les témoins.
Les copies sont obligatoirement remises aux témoins présents.
Les bulletins de vote non utilisés sont décomptés en présence des témoins, mis dans un pli destiné à la commission électorale nationale indépendante et rendus disponibles pour toute vérification éventuelle exigée lors du contentieux électoral. Leur nombre est mentionné dans le procèsverbal ainsi que dans la fiche des résultats.
La fiche des résultats est signée par tous les membres du bureau de dépouillement et les témoins.
Article 69
Les procès-verbaux de dépouillement manuel et les pièces jointes sont acheminés pour centralisation et compilation au centre local de compilation situé dans chaque circonscription électorale conformément au plan de ramassage arrêté par la Commission électorale nationale indépendante.
Les témoins qui le désirent accompagnent à leurs frais l'acheminement des plis au centre de compilation.
Les procès-verbaux de dépouillement et de compilation sont numérisés, codifiés et publiés sur le site Internet de la Commission électorale nationale indépendante.
Article 71
La Commission électorale nationale indépendante reçoit les résultats consolidés de tous les centres de compilation par le secrétariat exécutif provincial.
Elle dresse un procèsverbal des résultats provisoires signé par tous les membres du bureau.
Le Président de la Commission électorale nationale indépendante rend public les résultats provi-
soires des élections.
Les résultats provisoires publiés sont affichés bureau de vote par bureau de vote dans les locaux de la Commission électorale nationale indépendante et sur son site Internet.
Les procès-verbaux ainsi que les pièces jointes sont transmis à la Cour constitutionnelle, à la Cour administrative d'appel, au tribunal administratif du ressort, selon le cas.
Article 74
Les juridictions compétentes pour connaître du contentieux des élections sont : 1. La Cour constitutionnelle, pour les élections présidentielles et législatives ; 2. La Cour administrative d'Appel, pour le élections provinciales ; 3. Le tribunal administratif, pour les élections urbaines, communales et locales.
Le délai d'examen du contentieux de l'élection présidentielle est de sept jours à compter de la date de saisine de la Cour constitutionnelle; celui du contentieux des élections législatives, provinciales, urbaines, communales et locales est de deux mois à compter de la saisine de juridictions compétentes. Passés ces délais, les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante sont réputés définitifs.
Si les recours sont déclarés irrecevables ou non fondés, la Cour constitutionnelle, la Cour administrative d'appel ou le Tribunal administratif, selon le cas, proclame les résultats définitifs des élections.
Article 74 quinquies
La décision de la juridiction est notifiée au requérant, au candidat dont l'élection est contestée ainsi qu'à la Commission électorale nationale indépendante. Elle est susceptible de recours. Les arrêts de la Cour constitutionnelle en matière électorale ne sont susceptibles d'aucun recours.
Le recours contre les décisions de la Cour administrative d'appel et du Tribunal administratif est introduit dans les trois jours à compter de leur signification aux parties.
Les juridictions saisies peuvent, à la requête des parties ou du Ministère public, rectifier les erreurs matérielles de leurs décisions ou en donner interprétation, toutes les parties entendues.
L'erreur matérielle n'a aucune incidence sur le dispositif, sauf en cas d'inexactitude avérée des chiffres mentionnés dans la décision attaquée ou de vices de transcription.
Article 79 bis
L'exercice d'une fonction au sein de la Commission électorale nationale indépendante, au niveau national, provincial et local est incompatible avec l'exercice direct ou indirect d'une activité politique.
Est puni d'une servitude pénale allant de 30 à 90 jours et d'une amende de 1 million à 10 millions de franc congolais ou d'une de ces peines seulement, tout agent et cadre de la Commission électorale nationale indépendante, qui se livre à une telle activité.
TITRE III : DES DISPOSITIONS
CHAPITRE Il : DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
Section 1ère: De l'élection des députés nationaux
Article 2 Les articles suivants sont ajoutés: 10 bis, 46 bis.
Article 10 Bis Sera déchu de plein droit de la qualité d'élu, même après l'expiration du délai de contestation de candidature, celui dont l'inéligibilité se révèle après la proclamation des résultats, ou qui se trouvera dans les cas d'inéligibilité prévus par l'article 10.
La déchéance est constatée par le juge du contentieux des résultats pour l'élection concernée.
La découverte de l'inéligibilité au moment de la proclamation des résultats entraîne la nullité des votes émis en faveur du candidat inéligible.
Article 46 Bis Aucune autorité publique ne peut accéder aux bureaux des opérations électorales ni intimer quelque ordre que ce soit aux agents électoraux, aux électeurs, aux témoins et observateurs.
Article 3 Toutes les dispositions antérieures contraires à cette Loi sont abrogées.
Article 4
La présente Loi entre en vigueur à la date de sa promulgation.
Fait à Kinshasa, le 29 juin 2022 Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO n
Il y a trois ans, personne ne le connaissait au Congo et à l’étranger. Comme on dit, aucune image de lui n’existait, ne circulait nulle part sur la Toile. Aucun texte de presse ne lui avait jamais été consacré, ni aucun texte n'avait pu faire allusion à sa personne. Pas la moindre référence nulle part.
Jules Alingete Key fut un homme sans histoire.
Depuis, l'Histoire est autre. Certes, le Zaïre de Mobutu connut un Léon Kengo wa Dondo, un PGR qui sema la terreur dans le pays, jeta en prison un artiste-musicien célèbre, François Lwambo Makiadi dit Franco, accusé d'avoir joué «une chanson obscène». Mais, jamais ce Procureur Général de la République devenu plus tard trois fois Premier ministre, puis président de la Chambre haute avant de quitter la politique, n'avait atteint le toit de la reconnaissance où se trouve aujourd'hui juché Jules Alingete Key. Jamais un Haut fonctionnaire de l'État congolais n’avait autant fait parler de lui, au pays et à l'étranger, comme cet Inspecteur Général des Finances-Chef de Service.
Il a fallu qu’en mars 2019, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo tout juste proclamé et investi à la tête du pays le reçoive en interview d’embauche, amené par un ami à la Cité de l’Union Africaine, et, soucieux d’en savoir plus sur le « système de coulage des recettes publiques » qui faisait perdre jusqu’à 10 milliards de $US au Trésor public, tente le jeu en faisant revenir cet homme à ses premières amours, pour que ce ressortissant du Grand Bandundu se dévoile en superman, en super gendarme, des Finances publiques.
Il avait déjà des références solides. Sciences Éco, condisciple à l’Université de Kinshasa de «l’homme du leadership», l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon qu’il dit «connaître par-
faitement»; coordonnateur de cabinet à la ville de Kinshasa sous Théophile Mbemba Fundu di Luyindu comme sous Christophe Muzungu Kabemba aujourd’hui ambassadeur à Brazzaville ; commissaire aux Comptes à la société de production et de distribution d’eau Régideso ; conseiller Climat des affaires à la Primature sous deux premiers ministres ; l'un des tout premiers directeurs de la DGRK, la Direction Générale des Recettes de Kinshasa, Directeur de cabinet adjoint de la ministre de l’Économie Acacias Bandubola Mbongo ; et, surtout, l’IGF.
Déjà !
Bref, quand on parle Finances et Économie, Jules Alingete Key n’affiche aucun complexe. Il décline thèses et antithèses comme une machine à écrire ; il maîtrise le sujet à la perfection. L’IGF, l’Inspection Générale des Finances, il connaît. Il y avait fait ses premières armes.
Il y est recruté le 7 janvier l’année d’après sa licence en Économie obtenue en 1988. Sa cote à ce concours en dit déjà long : il est le sixième nom cité sur une liste de cinquante recrues quand une foule de candidats frappe aux portes ; promu inspecteur principal en 2010 et, dix ans plus tard, en 2020, il est Inspecteur Général des Finances.
Lorsque dans le passé, un homme a connu et expérimenté un service et qu’il y retourne quelques années plus tard à une fonction supérieure, la réaction a toujours été positive: il est celui qui en connaît les failles ; il est celui dont la tâche est de trouver les solutions, de régler le problème...
C’est là, sans nul doute, qu’il faut trouver l’explication de l’explosion - mieux, de la révélation des années Tshisekedi dit Fatshi, par des Combattants du parti présidentiel - d’un Grand Service de l’État congolais aujourd’hui en pleine transmutation.
Comment faire des avancées dans la traque et dans la filature des chemins de coulage et de pillage des richesses du pays ? Comment avec efficacité travailler à ramener au Compte Général du Trésor Public le plus de ressources possible afin que le pays mène des (suite en page 12).
bonnes politiques (relance économique, reconstruction des infrastructures économiques, sociales, eau, électricité, santé, etc.) afin que l’image du pays se redresse quand les cinq ans de mandat de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo c’est certes beaucoup et, en même temps, peu? Comment faire pour que ce qui n’a pu être fait hier, le soit aujourd’hui, sans attendre, alors que le mandat de cinq ans court imperturbablement à sa fin et qu'il y a un bilan à dresser ?
Le diagnostic de Alingete est clair comme l’eau de roche.
«Si nous ne prenons pas garde aujourd’hui et maintenant, dans dix ans au plus tard, l’IGF n’existera plus. Ce service disparaîtra à coup sûr des radars».
Si, sur papier, l’ordonnance de Mobutu n°87-323 datée du 15 septembre 1987 portant création de l’Inspection Générale des Finances, seul texte en vigueur, jamais revu depuis, l’a été pour fonctionner avec 200 inspecteurs des Finances, en 2019 quand Alingete prend le pouvoir à l’IGF, le 7 juillet, ce service ne dispose pas de 70 inspecteurs, la majorité d’entre eux ayant choisi d’aller voir ailleurs ou se trouve en détachement plus motivant.
L’urgence consiste à travailler pour faire ressusciter un service autrefois corps de l’élite financière du pays, en lui redonnant ses lettres de noblesse d’antan. Mission reçue par Alingete du Président de la République.
D’où l'appel à candidatures
lancé, sans attendre, le 22 juillet 2020, dans les deux semaines suivant sa prise de fonctions : un concours de recrutement des jeunes inspecteurs des Finances. Le Gendarme veut rajeunir ce service, renforcer ses «forces spéciales de l’IGF » comme il nomme ses brigades en charge d’œuvrer en faveur de la restauration de la bonne gouvernance attendue des gestionnaires des finances et biens publics.
Cette première épreuve se déroule du 10 au 20 août 2020. Depuis, il y en a eu d’autres.
LE SYMBOLE DE LA LUTTE CONTRE LES DÉTOURNEURS.
Les résultats n’attendent pas. Les premières prises tombent. Elles détonnent.
Premier dossier : fonds Covid-19. Sur 6 millions de $US mobilisés par le Gouvernement, 2 millions de $US manquent à l’appel. Soit 30% du financement total ont pris une destination inconnue.
Un ministre suspecté et pas n'importe lequel, le ministre de la Santé, Eteni Longondo, un membre du parti présidentiel à l'époque en charge des finances du parti.
Deuxième dossier : les exonérations. Nul doute pour Alingete : il y a là «un mode savamment imaginé de détournement des dépenses publiques», mis en place par les autorités gouvernementales.
Au total, plus de 1.500 cas d’exonérations identifiés, un manque à gagner de plus de 2 milliards de $US. Un ministre suspecté et pas n'importe lequel, le ministre des Finances
lui-même, José Selé Yalaghuli. Troisième dossier : les compensations des recettes publiques via « des créances farfelues ». Un ministre suspecté et pas n'importe lequel, le ministre des Finances José Selé Yalaghuli.
Alingete a juré : face au système de pillage et de coulage des finances publiques mis en place par les hauts fonctionnaires, l'IGF ne restera jamais sans réaction, face à qui que ce soit. Un message gratuitement délivré : « les prisons du Congo attendent du monde». Et il y en a eu du monde. Il y en a du monde. Mais le pays réclame que les fonds détournés lui soient retournés au Trésor public. Là est l'œuvre de la Justice dont l'IGF ne peut se mêler.
En trois ans, en trois fois successives, devant les deux Chambres parlementaires réunies en Congrès, le Chef de l’État loue la bravoure de l'IGF dans ses discours sur l’état de la Nation. Est-ce pour dire «bravo et merci pour votre courage, vous êtes un des principaux éléments de la réussite de mon mandat » ? Pour le peuple démuni, le patron de l'IGF passe pour le symbole de la lutte contre les détourneurs des deniers publics. Quelle que soit la pression, Alingete ne lâche pas sa proie. Mais comme les juges américains, face à ceux qui avouent leurs forfaits - le cas des responsables de la gabegie financière à la Gécamines, Alingete est à l'écoute. Face à ceux qu’il qualifie d’incorrigibles qui s’amusent à tenter de jeter le discrédit sur un rapport de de
l’IGF, il est et reste intraitable. Dans son bureau juché d’innombrables portraits de FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo comme pour dire « je suis dans la confiance du Chef », il dirige et suit à la loupe les actions de ses « brigades spéciales ». Il a réussi à inspirer la crainte de ses inspecteurs déployés dans les services et ministères. Avec certes un incroyable courage au Congo, il traque les prédateurs, innove, apporte des réformes et de nouvelles stratégies dans la lutte contre la corruption, met la classe politique en ballottage : ministres, directeurs généraux, présidents des conseils d’administration, secrétaires généraux de l’administration publique «sont passés à la guillotine». Il inspire une peur bleue même dans le dernier carré du Président de la République contraint de changer ses méthodes de travail. Il a rendu la fonction d’Inspecteur Général des Finances-Chef de service au Congo aussi importante sinon plus importante et enviable que celle de ministre. Il reste la révélation de la classe politique dirigeante congolaise. Il faut le reconnaître d’emblée: sans l'accompagnement personnel du Chef de l’État Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dont elle jouit et continue de jouir de la confiance et qui lui dote de tous les moyens de transmutation voire d'un immeuble de plusieurs étages, l’Inspection Générale des Finances serait aujourd’hui encore ce qu’elle a été ces longues dernières années : l’ombre d’elle-même. Sans l’engagement, sans le pro-
fessionnalisme, sans la détermination d’un homme, son nouveau patron Jules Alingete Key, qui parlerait aujourd'hui de l'IGF ?
Cité en Afrique par la revue transafricaine Jeune Afrique comme «l'icône de la lutte contre les antivaleurs dans les Finances publiques congo- laises», reconnu aux États-Unis d'Amérique, à New York, par le prestigieux magazine financier Forbes, il expose avec sérénité devant les parlements belge et européen.
Sans avoir la carte d’un parti politique, ceux qu’il traque lui prêtent appartenance et intention politiques. Bandundois, des plus inventifs vont jusqu'à le citer comme financier des Bakata Katanga... katangais ! Ses nouveaux slogans : «De gré ou de force, l’IGF imposera la bonne gouvernance publique voulue par le Chef de l’État Félix Tshisekedi. Les délinquants financiers incorrigibles seront toujours livrés publiquement en spectacle et leurs employés de presse rétrogrades seront en larmes ».
Proche parent du Cardinal Laurent Monsengwo Pansinya, il est aussi de l’école Monsengwo. Alingete fait la fierté du Grand Bandundu. Son maître d’inspiration serait le professeur Freddy Matungulu Mbuyam Ilankir, l’ancien hyper ministre sous Kabila fils (Finances, Économie, Budget).
Alingete affirme être un vrai successeur de Kazumba Luaula qu’il considère comme un modèle de courage. Plus que jamais, cet homme mérite sécurité et protection renforcée.
T. MATOTU nul doute, la guerre du M23 est une guerre de trop pour le Rwanda.
Le généralprésident Paul Kagame en a fait des guerres depuis son retour précipité d'un stage de commandement militaire aux États-Unis, à Fort Leavenworth au Kansas, après qu'un contingent de l'armée de Mobutu, volant au secours du président Hutu Juvénal Habyarimana, stoppa la première invasion de l'APR, l'Armée Patriotique Rwandaise, l'aile militaire du FPR, le Front Patriotique Rwandais, fondé dans les années 1980 par des exilés Tutsis arrivés en Ouganda depuis 1959, et abattu le 2 octobre 1990, dès le lendemain de l'offensive de l'APR, l’homme qui est célébré à Kigali, Fred Rwigema.
Updated.
C'est le vaillant militaire zaï rois, surnommé « le Tigre », sorti en 1978 de l'école spéciale militaire française de Saint-Cyr, Donatien Mahele Lieko Bokungu, qui sauta sur Kolwezi pour reprendre la ville aux mains des rebelles, qui fit feu dans les bananeraies rwandaises. Après ce cuisant échec, le FPR dût refaire ses calculs. Le parrain ougandais Yoweri Museveni rappelait en Ouganda le vieil ami de Rwigema, Paul Kagame. L'actuel président du Rwanda avait rejoint dès ses 22 ans, en 1979, les maquisards ougandais venus de Tanzanie qui allaient porter au pouvoir Museveni. Soutenue politiquement, économiquement et militairement par les États-Unis, la NRA, National Resistance Army, combattait Idi Amin Dada. Les réfugiés rwandais dont Kagame, font partie du noyau de cette rébellion qui renversa en 1985, Milton Obote, puis, en 1986, le président Tito Okello. Après le coup d'État de la NRA en 1986, c'est avec eux que Museveni s’empare du pouvoir à Kampala. Plusieurs de ses compagnons d'armes rwandais deviennent officiers de l'UPDF, la nouvelle armée ougandaise. Major, Kagame est directeur adjoint des services de renseignement militaire de l'UPDF. Après l'attentat contre l'avion de Habyarimana qui déclenche le génocide, le FPR et Kagame prennent le pouvoir à Kigali. Le Hutu Bizimungu est président mais l'homme fort est le vice-président et ministre de la Défense, Paul Kagame. En 1996, Kagame soutient l'invasion du Zaïre, renverse Mobutu en 1997, combat Laurent-Désiré Kabila puis le fils de celui-ci, Joseph Kabila. De 1998 à 2003, lors de la «deuxième guerre mondiale afri-
caine», Kagame soutient plusieurs groupes rebelles. En 2000, après la démission de Bizimungu, Kagame a pris les commandes du Rwanda. Il est réélu en 2003, en 2010 et en 2017. À l'international, il use du génocide pour se légitimer. Il brandit la croissance économique, la stabilité, la réduction de la corruption. Est-ce suffisant pour continuer à mener des guerres et se maintenir au pouvoir à vie ? La guerre du M23 et les dégâts humanitaires qu'elle provoque semblent ouvrir une nouvelle page.
À UN TOURNANT.
À la suite de la diplomatie de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, à force de condamner l'hypocrisie et la complicité de la communauté internationale, de la couvrir de honte, face à la mobilisation de la société civile qui pousse
les Nations Unies à publier des rapports, face aux médias qui parlent de « répression mondiale », de «serment de loyauté forcé» imposé à la diaspora rwandaise, aux menaces d'enlèvement et de disparition qui pèsent sur celle-ci - cas de l'ambassade de Londres révélé par la BBC -, la communauté internationale n'est-elle pas à un tournant ? Quand on suit les débats aux Nations-Unies, n'y voit-on pas une évolution ? Des mots comme ceux prononcés par le président congolais samedi 10 décembre 2022, lors du discours sur l'état de la Nation, ne commencent-ils pas à parler ? «Le Congo est victime d’une agression sans équivoque par le Rwanda» ; «notre pays fait l’objet d’une agression lâche par le Rwanda, sous couvert du mouvement terroriste du M23 avec pour conséquence directe, un drame
humanitaire qui expose des millions de nos compatriotes à une situation d’errance et de précarité»; «des centaines d’hommes, femmes et enfants (sont) lâchement assassinés à Kishishe, dans le Nord Kivu, par les terroristes du M23 avec la complicité du Rwanda» ; «notre pays est, depuis des décennies, le théâtre de plusieurs conflits armés attisés par des forces négatives, entraînant des violences insoutenables sous toutes les formes, ainsi que le pillage systématique de nos ressources naturelles, dans l’indifférence quasi totale de la Communauté Internationale».
Le président dénonce «la résurgence des velléités expansionnistes du Rwanda, sous couvert du M23».
Et… bis repetita. Tout cela à la veille d’un sommet - le deuxième de l’Histoire du monde réuni à Washington après celui
de 2014 sous la présidence de Barack Obama - où une cinquantaine de Chefs d’État et de gouvernement africains étaient invités par le Chef de la Maison Blanche pour un USAfrica Leaders Summit.
Joe Biden, l’homme le plus puissant de la planète, qui l’affirme jour après jour dans « America is back » (l’Amérique est de retour sur la scène internatio-nale) n’a eu qu’à mettre une ou deux phrases dans sa bouche pour se faire entendre des Chefs d’État impliqués dans la guerre à l’est du Congo.
Lorsque, dans un discours, Joe Biden dit : « Quand l'Afrique réussit, les Etats-Unis réussissent. Le monde entier réussit (... Nous ne pouvons pas résoudre les défis qui nous sont posés sans leadership de l'Afrique. Je n'essaie pas d'être gentil. C'est un fait », il envoie un message clair.
Aucun doute. Ni le président rwandais Paul Kagame (qui a répété à Washington que «les problèmes du Congo c'est au Congo, pas au Rwanda », sans convaincre - ni son frère aîné ougandais Yuweri Museveni, ni aucun autre dirigeant éventuellement impliqué à l'Est du Congo, n’était très à l’aise à une rencontre qui a duré trois jours, du 12 au 14 décembre. Pour bien faire, Joe Biden a reçu mercredi 14 décembre, en bilatéral, dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avant une rencontre élargie à cinq autres Chefs d’État africains. À la Maison Blanche, le président congolais est resté sur le même registre de Kinshasa. Il a demandé « une implication forte des États-Unis dans ce conflit en vue de faire pression sur le Rwanda afin qu'il stoppe tout soutien au M23». Il a «remercié le président Biden pour les récentes déclarations de Washington allant dans ce sens ».
Sur des photos diffusées par la presse présidentielle congolaise, on voit que Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est à droite du président américain qui a, à sa gauche, le président nigérian, Muhammadu Buhari. On y voit la même chaleur, la même proximité entre les deux hommes. En diplomatie, le protocole emporte tout.
Il faut noter que lors de ce sommet, un accord à trois a été signé au Département d’État américain entre les États-Unis, le Congo et la Zambie en présence du président congolais Tshisekedi et zambien Hakainde Hichilema. Il concerne la production d’une chaîne de valeur dans la production des batteries pour voitures élec- triques. En Afrique, les ÉtatsUnis font désormais face à la Chine et à la Russie.
T. MATOTU nÀl’issue de la publication des premiers résultats et des grandes tendances des élections mimandat, le président américain démocrate Joe Biden a offert mercredi 9 novembre sa disponibilité à travailler avec l’opposition républicaine au Congrès en assurant ses concitoyens : « Nous sommes l’Amérique. Nul au monde ne saurait venir se frotter à nous ».
Traduisons : l’Amérique inspire le respect. En clair, « on impose à distance plus de respect ».
« Le respect est le sentiment qui porte à accorder à quelqu’un de la considération en raison de la valeur qu’on lui reconnaît ». Valeur, considération...
Les guerres au Congo ne datent ni d’aujourd’hui, ni d'hier.
Dans son adresse du 3 novembre 2022 à la Nation (page 3 en intégralité dans l'édition papier), le Président de la République Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo l’a rappelé.
La question aujourd’hui est de faire une plongée dans ces guerres et de leur trouver des solutions définitives.
« Le temps malgré tout a trouvé la solution malgré toi », écrit Socrate.
Traduisons : rien au monde n'existe qui n'ait déjà trouvé solution. En clair, il suffit de s’inspirer des exemples d’ailleurs.
Comment, en l’espace d’une génération, la Corée du Sud est devenue une puissance ? Comment, en l’espace d’une génération, le
L’arrivée dans le ciel du Nord-Kivu de deux avions de chasse de marque Sukhoi-25 a transformé le rapport des forces et l’état d’esprit des populations. C’est un début. DR.
pays-ville Singapour s’est érigé en puissance ?
Dans l’un de ces pays, l’Histoire raconte qu’il y a au départ un visionnaire qui a posé très clairement le problème à un homme, l'un de ses compatriotes. La question : « comment hisser notre pays à un niveau respectable » ? Réponse de l'homme : « Laissez-moi parcourir le monde à la recherche de nos intelligences». À la suite de cette réponse, une carte bancaire Corporate sans plafond lui fut remise afin qu'il accomplisse sa mission dans la responsabilité.
Après le déploiement d’une vision partagée, le résultat arrive en une génération. La Corée du Sud est passée « du statut d’État dévasté par la guerre à celui de puissance économique mondiale, symbole de l’un des processus de développement les mieux réussis de l’après Seconde Guerre mondiale.
Les images typiques que l’on se fait de ce pays se sont ainsi transformées : on est passé des bâtiments détruits avec orphelins et femmes pleurant leurs proches à des villes modernes pleines de gratteciels où l’exportation d’automobiles est un symbole de réussite, et au dynamisme culturel de la jeunesse illustré par le «Gangnam Style», le rythme de danse mondialement connu de Psy. En moins de quarante ans, le « miracle du fleuve Han » est devenu réalité ; la Corée du Sud s’est transfor-
mée, selon la formule de Tagor, de pays du « matin calme » en celui de « la surprise du matin »».
RIEN TOUT SEUL.
Nul ne maîtrise rien tout seul. Rien dans la vie ne se fait sans consultation, sans écoute.
Le 6 novembre 2022, trois jours après l’adresse du Président de la République, alors qu’une partie du pays attendait que «le Commandement Suprême des Forces Armées», au titre de «garant de l’intégrité du territoire» (art. 69
de la Constitution), déclare la guerre (par ordonnance délibérée en Conseil des ministres après avis du Conseil supérieur de la défense et autorisation de l’Assemblée nationale et du Sénat conformément à l’article 143 de la présente Constitution), art. 86, une consultation au sein du Parti pour l’Action réunie autour de son Président National Historique, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, donne lieu à un court communiqué de presse dont l’essentiel ci-après : « Face à la gravité de la situa-
tion d’atteinte à l’intégrité du territoire national, à la menace sur les Institutions de la République, le Parti @PartiAction estime que l’heure a sonné pour que le Pdt @Fatshi13 fasse venir autour de lui l’élite politique nationale pour l’écouter», tweete le lendemain 7 novembre @kkmtry (page 3 dans l'édition papier).
« Une race sans autorité ni pouvoir est une race sans respect». Comment ne pas croire ce panafricaniste Marcus Mosiah Garvey ?
Par sa place dans le monde, le Congo doit inspirer le respect.
On pourrait même dire que notre pays a mission d’inspirer le respect.
Cela suppose que le pays se mette à l’écoute de ceux qui savent. Il n’est pas sûr que ceux qui savent aujourd’hui perceront tout le mystère de la vie. Mais ce travail d’écoute est un travail permanent. Il importe à tout dirigeant de s’y mettre.
C’est encore le Parti pour l’Action qui le déclare dans ce communiqué du 6 novembre : «Plus que jamais, la priorité pour la Nation est la montée en puissance de ses forces de défense et de sécurité qui doivent être do-
tées d’un armement adapté, moderne et de pointe qui inspire respect ».
« Aussi, le Parti pour l’Action appelle le Parlement à faire de l’examen du budget de l’armée et des services de sécurité une priorité absolue. Ce budget doit être à la hauteur de la place et du rôle que doit jouer le Congo dans la sous-région et en Afrique ». Comment exister là où il n’y a aucune considération ? Comment rêver d’être ensemble sans le respect de l’autre ? Quand le Président américain Joe Biden déclare : « Nous sommes l’Amérique. Et nul au monde ne saurait venir se frotter à nous », à quoi pense-t-il sinon à la puissance de l’Amérique qui inspire respect ? Cette puissance existe-t-elle en dehors de la force de frappe ? L’heure a sonné pour que notre pays s’organise, mieux, pour que notre pays se réorganise. Il y va de son avenir. Ceux qui arrivent ne sont jamais - ne seront jamais - ceux qui auront la charge de penser à la place des Congolais. Leurs intérêts seront et resteront loin des nôtres. Plus que jamais, le temps d’éveil de conscience a sonné.
KKM n
LA PRÉCISION DU FAIT LA RECHERCHE DU DÉTAIL LA PUISSANCE DU VERBE LA FORCE D'UN MÉDIA.
Premidis est une société participe aux efforts louables du Gouvernement de la République Démocratique du Congo par : - La création de l’emploi. Elle dispose d'un personnel permanent estimé à 360 personnes et à plus de 500 journaliers employés mensuels.
- La sécurité alimentaire. Le projet AVI KIVU est un sous projet de la société Premidis qui met à la disposition de sa clientèle des poulets de chaire, les œufs produits localement et les poussins produits à grande échelle. - L’éducation. Les actions de Premidis visent à apporter une assistance à la scolarisation des élèves et étudiants de la République Démocratique du Congo.
- La santé. L’eau c’est la vie. La ville de Goma étant une ville dépourvue des eaux de source, la plupart des opérateurs économiques en sont bénéficiaires mais la population n’a pas accès facile vu le prix encore plus élevé car c’est un produit importé avec toutes les charges y relatives. L’eau mal traitée étant à la base de plusieurs maladies de main sale, Premidis a pris l’initiative de mettre à la disposition de la population une eau pure propre à la consommation. Les activités de la société Premidis sont principalement du domaine agro-alimentaire, construction, logistique, etc. Construction.
La société Premidis a créé la Société Générale Congolaise (SGC) qui fournit des produits et des services aux institutions et organisations dans l'application efficace des normes de construction et des services d'ingénierie. Une branche composée d’experts sélectionnés sur une base compétitive disposant des compétences, de la qualification et des années d'expérience requises. Champs d’activités.
Construction, réhabilitation et réaménagement des bâtiments tant résidentiels qu’industriels et publics. Entretien, réhabilitation et construction des routes et ouvrages d’assainissement. Conseil et assistance technique en construction et génie civil. Service de la logistique. Travaux d’électricité, d’adduction d'eau (captage et forage), conception et fabrication en atelier de menuiseries en bois et métalliques et production des agglomérés. Équipements des constructions disponibles de la SGC. La SGC possède des équipements de constructions en général et des équipements d’ateliers de menuiserie et de confection des agglomérés.
Les projets réalisés par la SGC et ceux en cours. Travaux de construction d’un dépôt pour stockage NIDO pour les Ets Vanny Bishweka, Goma (fin 2008).
Travaux de construction d’une résidence et de six appartements pour le compte de Ets Vanny Bishweka (fin 2008).
Travaux de construction de IHUSI Hôtel (terrain de tennis, restaurant et cuisine, aménagement de 30 chambres et piscine, Goma (fin 2009).
Travaux d’aménagement de Monusco Duty Free Shop, Goma (fin 2009).
Travaux de construction du dépôt central d’ESCO Monusco, Goma (fin 2009).
Travaux de construction de gros œuvres de l’Hôtel New Rivera, Goma (fin 2009).
Travaux de réhabilitation du Centre de passage pour la société pétrolière SOCO et forage d’un puits de 180 m de profondeur à Ishasha, Nord Kivu, Fin 2009.
Travaux de construction de l’École PREMIDIS et forage d’un puits de 150 m, Rutshuru (fin 2010).
Travaux de construction de l’usine de Matelas Mbiza, Goma (fin 2011).
Travaux de réaménagement des dépôts de l’Usine COMPLAST, Kinshasa (fin 2012).
Travaux de construction Gros Œuvre de IHUSI Hôtel 2, Goma (fin 2013).
Travaux de finition de l’École du Cinquantenaire, Goma (fin 2013).
Travaux de réhabilitation des bureaux de la Direction Générale de l’Office des Routes, Kinshasa (fin 2015).
Travaux supplémentaires de réhabilitation des bureaux de l’Office des Routes, Kinshasa-Gombe (fin 2016).
Travaux de construction du home des vieillards, Kinshasa-Gombe/Mission des pères jésuites (fin 2016).
Travaux de construction d’une villa pour le compte de M. Mbumba Kasereka, Kinshasa (en cours).
Travaux de réhabilitation des 100 km de piste rurale, tronçon (2017 en cours).
Parmi les viandes animales, le poulet est certainement la préférée du monde.
Selon la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, 133 millions de tonnes de viande blanche ont été consommées dans le monde en 2021.
La consommation de poulet est populaire parce qu'il est généralement abordable, pauvre en graisses et qu'il se heurte à peu de barrières culturelles ou religieuses.
En outre, c'est une viande riche en protéines et une source importante de vitamines et de minéraux. Il contient également des niveaux significatifs de graisses monoinsaturées bénéfiques, qui peuvent soutenir la santé cardiovasculaire.
Cependant, cet aliment populaire semble également être entouré de doutes et de fausses croyances. Par exemple, la peau de poulet est connue pour contenir un niveau élevé de graisse.
Alors, est-il bon de manger du poulet avec la peau, ou faut-il l'enlever avant de le cuire ou de le manger ?
«La peau de poulet contient 32 % de matières grasses, ce qui signifie que pour chaque 100 g de peau que nous mangeons, 32 g sont des matières grasses», explique un nutritionniste du Centro de Información Nutricional de la Carne de Pollo (CINCAP) en Argentine, Mundo María Dolores Fernández Pazos. Parmi ces graisses contenues dans la peau de poulet, explique-telle, deux tiers sont des graisses insaturées, dites «bonnes graisses», qui contribuent à améliorer le taux de cholestérol sanguin. Et un tiers des graisses sont des graisses saturées, l'une des graisses dites «nocives», qui contribuent à augmenter le taux de «mauvais» cholestérol.
C'est le même niveau de graisse que la viande de poulet contient. Par conséquent, explique Mundo María Dolores Fernández Pazos, «si nous mangeons du poulet avec la peau, nous augmentons l'apport calorique de chaque portion d'environ 50 %»
Ainsi, par exemple, si une personne mange une poitrine sans peau de 196 g, elle consomme 284 calories (selon les données nutritionnelles du ministère américain de l'Agriculture), 80 % des calories provenant des protéines et 20 % des graisses. Mais ces chiffres augmentent considérablement si l'on inclut la peau : la poitrine contient 386 calories, dont 50 % proviennent des protéines et 50 % des graisses. C'est pourquoi, selon la nutritionniste Dolores Fernández, «la recommandation la plus saine et la plus générale dans la population est d'enlever (la peau) avant de manger, afin de ne pas ajouter de calories ou de graisses supplémentaires au plat» «Dans le cas de personnes n'ayant pas d'antécédents de maladie, ayant un poids adéquat pour leur taille, physiquement actives et
ayant une composition corporelle adéquate, nous pouvons suggérer de laisser la peau sur le poulet pendant la cuisson et de l'enlever avant de manger, car la présence de la peau pendant la cuisson aidera la viande à moins se dessécher et la rendra plus juteuse et plus savoureuse», explique l'expert.
RECONGELER LA VIANDE DÉCONGELÉE ?
Est-il bon de recongeler du poulet qui a été décongelé ? «Non. Il n'est pas conseillé de recongeler de la viande de poulet qui a été décongelée», dit la nutritionniste. «Le but de la congélation des aliments est d'arrêter la reproduction des microorganismes dans les aliments. Par conséquent, lorsque les aliments sont décongelés, ces micro-organismes peuvent recommencer à se reproduire»
Ce conseil s'applique à toutes les viandes qui ont été décongelées. La seule façon sûre de les recongeler est lorsqu'ils sont déjà cuits. «De cette façon, avec une cuisson sûre, nous éliminerons la présence de micro-organismes et nous pourrons recongeler la viande, en garantissant les propriétés organoleptiques et la sécurité du produit», assure Dolores Fernández.
Quelle est la meilleure façon de décongeler du poulet ? Selon les experts, la meilleure façon de décongeler le poulet est de le mettre au réfrigérateur. «La décongélation à température ambiante pourrait favoriser le développement des micro-organismes que nous avons mentionnés précédemment et altérer le produit»
La décongélation dans le réfrigérateur étant plus lente, elle peut prendre
jusqu'à 24 heures pour un poulet entier. Le meilleur moment pour sortir le poulet du congélateur doit être planifié à l'avance. Les experts soulignent que la viande de poulet ne doit jamais être décongelée à température ambiante ou dans de l'eau chaude.
Pourquoi certains magasins vendent-ils du poulet jaune et d'autres du poulet rose ? Certains sont ils meilleurs que d'autres ? La couleur de la viande de poulet peut varier en fonction des pigments contenus dans les céréales utilisées dans son alimentation, explique l'expert.
QUELQUES CONSEILS DE BASE DES EXPERTS.
Les céréales telles que le maïs contiennent une concentration plus élevée de pigments que le sorgho blanc ou le blé, qui en contiennent moins. Et dans certains pays, en raison de la préférence des consommateurs, un pigment naturel est souvent ajouté à l'alimentation des volailles pour donner à la viande une couleur jaunâtre.
Mais d'un point de vue nutritionnel, souligne Dolores Fernández, «il n'y a aucune différence entre les propriétés et les apports nutritionnels d'un poulet jaune et d'un poulet blanc rosé»
Comment éviter l'empoisonnement à la viande de poulet ? Le poulet est l'un des aliments les plus nutritifs, les plus populaires et les plus consommés au monde. Mais il est aussi souvent une source majeure d'intoxication alimentaire. La viande crue est contaminée par la bactérie
Campylobacter et parfois aussi par Salmonella et Clostridium perfringens. Ainsi, si une personne mange du poulet qui n'a pas été cuit correctement ou si elle contamine d'autres aliments ou boissons avec du poulet cru ou ses jus, l'on peut contracter une intoxication alimentaire. Les centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) estiment qu'environ un million de personnes tombent malades chaque année aux États-Unis après avoir mangé de la volaille contaminée. Quelques conseils de base de l'expert du Centre d'information nutritionnelle sur la viande de poulet : Se laver toujours les mains avant de préparer tous les types d'aliments et plusieurs fois pendant la préparation des aliments, surtout si l'on manipule des aliments crus et cuits en même temps. Pour éviter la contamination croisée : lorsque l'on manipule de la volaille et d'autres aliments crus, il faut toujours utiliser des équipements et des ustensiles différents et éviter tout contact avec des aliments cuits et/ou prêts à être consommés. La viande de poulet ne doit JAMAIS être lavée, car cela peut entraîner une contamination du lieu de travail avec les projections de particules d'eau. Faites bien cuire le poulet : il ne doit pas y avoir de parties roses à l'intérieur ou près des os et des articulations. S'il reste du poulet d'un repas et qu'on veut l'utiliser au prochain repas, réchauffez-le complètement.
avec BBC WORLD n
edros Ghebreyesus, le patron de l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé, a révélé qu'il ne pouvait pas envoyer d'argent à ses proches «affamés» dans la région éthiopienne du Tigré, déchirée par la guerre. «J'ai beaucoup de parents là-bas. Je veux leur envoyer de l'argent. Je ne peux pas leur envoyer d'argent», affirmet-il lors d'une conférence de presse. «Je ne sais même pas qui est mort
Tet qui est vivant», poursuit-il. Depuis le début de la guerre en 2020, la région est coupée du monde extérieur, sans téléphone ni internet. Le gouvernement éthiopien est accusé d'avoir imposé un blocus de l'aide à la région, ce qui a empêché des livraisons cruciales - ce qu'il a imputé aux combats. Des dizaines de milliers de civils sont morts et des millions ont un besoin urgent d'aide alimentaire. Selon le PAM, le Programme alimentaire mondial, près de la moitié des 5,5 millions
d'habitants du Tigré ont un besoin «aigu» de nourriture.
Ce n'est pas la première fois que l'ancien ministre éthiopien de la Santé, s'exprime sur la guerre.
LE RACISME EXPLIQUE LA MAUVAISE RÉPONSE.
Lors de cette conférence, il a signalé que la situation était pire que celle de l'Ukraine et a suggéré que le racisme était à l'origine de la différence dans la réponse mondiale. «Je peux vous dire que la crise huma-
nitaire au Tigré est plus importante que celle de l'Ukraine, sans aucune exagération. Et je l'ai dit il y a plusieurs mois, la raison est peut-être la couleur de la peau des habitants du Tigré» En 2020, il a démenti les accusations d'un général éthiopien selon lesquelles il aurait contribué à l'approvisionnement en armes des rebelles du Tigré. «Des rapports ont suggéré que je prenais parti dans cette situation. Ce n'est pas vrai», avait-il tweeté à l'époque. Depuis peu, les com-
bats ont repris après des mois de calme suite à la trêve humanitaire convenue en mars entre les forces du Tigré et le gouvernement éthiopien. Un porte-parole du TPLF, le Front populaire de libération du Tigré, Getachew Reda, a affirmé à la BBC que de violents combats se poursuivaient et que la population du Tigré souffrait. Le TPLF accuse l'armée éthiopienne d'être responsable du déclenchement des combats, tandis que l'Éthiopie accuse le TPLF. avec BBC WORLD n
Le Mercedes classe G est une série de véhicules tout-terrains de Mercedes-Benz produite depuis 1979. En 2020, le marché israélien a offert la troisième génération de ce véhicule unique de l’année 2018. Le plus souvent, la classe G est nommée GWagen ou en allemand « Geländewagen », « véhicule tout-terrain ». Les Geländewagen sont produits chez Magna Steyr en Autriche, vendus sous le nom de Mercedes-Benz. Le Geländewagen est une légende vivante du monde des VUS.
Le Pape et le Président de Russie ont aussi ce véhicule parce que le Mercedes de la classe G est le seul véhicule de sa classe qui est blindé selon le standard VR7 protégeant de presque toutes les attaques. Il existe plusieurs modifications de la classe G pour l’usage civil et administratif. Parmi les versions civiles, il y a le cabriolet, la limousine et les VUS blindés.
En 1972, l'allemand Daimler-Benz et l'autrichien Magna Steyr ayant l’expérience de l’assemblage des véhicules tout-terrains, ont commencé la mise au point du nouveau VUS pour les buts militaires. C'est en 1979 que la version civile du GWagen voit le jour. Depuis ce tempslà les véhicules de la classe G gardent leur extérieur unique quelque soit leur modification, industrielle ou bien AMG de haute performance. En plus de 40 ans de son histoire, le Mercedes G qui a été conçu comme le VUS afin de transférer les soldats, est devenu un véritable Rolls-Royce parmi les VUS. Considéré ailleurs comme primitif et rural, son design fonctionnel et simple est appelé maintenant classique.
La première génération a été produite entre 1979 et 1991 et a subi plusieurs restylages. Le premier Mercedes de la classe G Type W460 a été offert en deux versions - à base courte et à base longue - et équipé de moteurs essence et Diesel,
de boîte de vitesses manuelle 4 rapports et de transmission à traction. En fonction des préférences, il était possible de choisir entre le cabriolet à base courte et couvert de bâche et les versions à toit à base courte et longue. Les militaires commandaient le modèle à base longue à 3 ou bien à 5 portes couvert de bâche.
Ce premier modèle se caractérisait par les capacités tout-terrains uniques et se sentait bien en autoroute et hors route. La résistance accrue de la construction, les solutions simples comme un châssis en acier avec la carrosserie qui y était fixée garantissaient la fiabilité du véhicule.
En outre, le constructeur a avoué que pendant cinq années, les prototypes des Mercedes classe G avaient été mis aux essais extrêmes ayant lieu sur le terrain d’essai Steyr-Daimler-Puch, l’autoroute Schöckl près de Graz, dans le col de la carrière entre Kolonia et Aachen, en Scandinavie audelà du cercle polaire, dans les déserts sableux et caillouteux de l’Afrique du Nord, en Arabie et sur les routes défoncées en Argentine.
La production de la série 460 s’est arrêtée en août 1991.
La même année, le constructeur a présenté la série W461, modèle militaire spécial produit jusqu’à l’année 2001. Ce véhicule était destiné aux conditions spéciales d’exploitation et était acheté essentiellement par les militaires, les services secrets et autres structures d’État.
Il est toujours au
service dans l’armée de plus de vingt pays du monde. C'est seulement en 2014 que la série W461 a été officiellement exclue des catalogues de Mercedes-Benz.
Au cours de sa longue vie, le VUS militaire spécial a prouvé ses fiabilité et résistance et n’avait pas de concurrents pendant les appels d’offres à l’approvisionnement en véhicules des forces armées.
LA CLIENTÈLE RÉCLAME PLUS DE CONFORT.
Le Mercedes blindé de la classe G le plus connu était la Papamobile fabriqué en 1980 pour le Pape Jean-Paul II. L’arrière du véhicule était équipé d’un coupole en vitre antiballe.
En Russie, ce modèle a complété le parc à autos du président.
Au cours de ses premières dix années, le G a passé plusieurs modifications. Les militaires se plaignaient à la puissance faible des moteurs, les clients privés déploraient l’intérieur trop simple, le manque de boîte de vitesses automatique et de climatisation et le choix modeste
de coloris de la carrosserie. Toutes les remarques ont été prises en compte.
Les changements peu importants de l’extérieur et des équipements du véhicule sont devenus une particularité qui caractérise la classe G jusqu’à présent.
La deuxième génération a été produite entre 1990 et 2018 et a subi plusieurs restylages dont chacun a ajouté encore plus de luxe et de confort à ce VUS unique. Les personnes qui utilisaient le véhicule chaque jour, demandaient les sièges plus confortables, la climatisation du salon, le tableau de bord plus avancé et le système stéréo.
Le segment d’acheteurs civils qui était toujours en hausse attendait des changements importants du confort, ce dernier assuré dans les automobiles d’autres marques. Mercedes a donc pris la décision de mettre en œuvre un nouveau modèle de la classe G orienté essentiellement aux personnes civiles. Conçu par la division des voitures de tourisme de Stuttgart, le deuxième Mercedes de la classe G à l’indication W463 a
fait une vraie fureur. Son extérieur se distinguait par une nouvelle grille de calandre en plastique, ses rétroviseurs, un nouveau pare-chocs avant avec les feux de brouillard insérés, ses pare-chocs arrière, feux arrière agrandis, sortie d’échappement déplacée à gauche et réservoir à combustible installé à droite. L’intérieur a subi aussi des changements importants. Il s’agissait d’un véhicule à l’intérieur entièrement différent. Le Mercedes a obtenu un tableau de bord redessiné, une console centrale, une climatisation, un salon en cuir, des sièges élégants, un système audio et enfin un toit électrique. La liste d’options suppléméntaires a été considérablement élargie. Le Geländewagen de la deuxième génération a été équipé d’un coussin gonflable et d’ABS qui n’était installé avant que dans les voitures de tourisme.
Comme la série W460 les années quatrevingts, la série 463 exigeait la modernisation constante les années quatre-vingtdix. Chaque année le constructeur chan-
geait les éléments à ceux qui étaient plus avancés et offrait des options supplémentaires. Les présentations de nouveaux modèles démontraient les technologies encore plus avancées et les moteurs plus puissants. En 1998 le constructeur a dévoilé le modèle le G 55 AMG, un véhicule le plus rapide, sûr et luxueux dans l’histoire de la classe G. Il était doté d’un moteur V8 de 354 ch utilisé dans les autres modèles AMG grâce auquel le véhicule abattait le 0 à 100 km/h en 7,4 s et atteignait la vitesse maximale de 209 km/h. Il est difficile de l’imaginer, mais le G55 AMG a gardé toutes les solutions qui caractérisaient la série W463, y compris la transmission intégrale. En 2004, le constructeur a présenté le G 55 AMG équipé d’un moteur à compresseur dont la puissance faisait 476 ch. Le VUS effectuait le 0 à 100 km/h en 5,6 s. La nouvelle version à haute performance, le G 63 AMG, dont la puissance atteignait 500 ch a vu le jour en 2012. Le G 63 AMG abattait le 0 à 100 km/h en 5,4 s. La série a été enrichie par la version haut de gamme le G 65 AMG à moteur V12 6 L biturbo dont la puissance était de plus de 600 ch. Le véhicule à la configuration des essieux 6×6 est entré dans la gamme des VUS de la classe G en 2013.
La troisième génération est produite depuis 2018. Ce G a été dévoilé le 14 janvier 2018 au Salon d’automobiles à Détroit. Il semble que les designers aient apporté de faibles changements à la carrosserie du VUS en rendant ce dernier plus contemporain. En fait, il s’agit d’une nouvelle carrosserie Type W464. Le VUS brutal et agressif a été transformé en véhicule luxueux et élégant qui a reçu beaucoup de détails de la berline de la classe S.
Ce G des années 2018-2019 garde son extérieur. Il a l’air cube à traits bien reconnus. Cependant, les designers ont réussi à combiner les nouvelles technologies et le style original du VUS.
Le nouveau G a des boutons rigides des portières comme le modèle précédent et
il exige de la force pour fermer la portière. Le véhicule est équipé d’une roue de secours. Tous les autres détails de la carrosserie sont faits à la manière contemporaine. La carrosserie devient plus large de 7 cm environ, tandis que la largeur du Mercedes AMG G 63 augmente de 12 cm. En fait, les vitres et les éléments de carrosserie ne sont pas plats, mais un peu arrondis pour atteindre leur rigidité. La grille de calandre obtient un grand logo de la marque en une étoile de trois branches et des inserts horizontaux chromés. Audessus du logo se trouve une caméra avant qui est un peu inclinée vers l’avant. Cette inclination permet au conducteur de s’orienter lors du stationnement aussi bien que de contrôler la situation pendant la descente. L’optique avant de toutes les finitions du Mercedes de la classe G des années 2019-2020 est adaptative et à LED. Les phares ronds sont décorés des feux de route à LED. Et celà n’est pas la liste complète de changements! Désormais les vitres sont collées au lieu d’être ajustées comme auparavant, le toit est soudé au laser. Si le nouveau G ressemble à la classe précédente, son intérieur est entièrement modifié. Il ne reste que quelques boutons fonctionnels de la deuxième génération. Malgré le style brutal conservé, le salon du Mercedes de la classe G de l’année 2020 devient plus luxueux en matière du confort et de fonctionnalité. Le système multimédia et le tableau de bord sont installés sous le même verre protecteur. Le panneau frontal lui-même dépend de la finition choisie. La version de base est équipée d’indicateur de vitesse et de comptetours à aiguilles avec un écran en couleur entre eux. Le volant du nouveau VUS a beaucoup de commun avec celui de la classe S, il a aussi trois branches dont deux sont réservées aux boutons fonctionnels, y compris aux boutons tactiles.
Le tableau de bord numérique possède un écran de 12,3 pouces et affiche les cartes de navigation 3D et change la disposition des instruments.
Le plaisir sexuel ne répond pas à des mécanismes identiques chez l’homme et chez la femme. C'est en tout cas l'une des thèses les plus entendues dans les groupes sexos dans le monde. Parmi les innombrables positions du Kamasutra, certaines d’entre elles sont plus propices à la jouissance que d’autres. Lesquelles?
UNE EXTASE COMMUNE : LA BALANÇOIRE.
La balançoire est l’une des positions sexuelles qui permet à l’homme comme à la femme d’atteindre l’extase en agissant simultanément sur la pénétration.
Pour réaliser cette position, l’homme doit être assis ou allongé sur le dos. La femme se met à califourchon sur son sexe en prenant soin de lui tourner le dos.
UNE DOMINATION FÉMININE: LA DÉESSE.
Dans la déesse, la
femme enfourche le sexe de l’homme qui est assis avec les jambes écartées. Comment alors faire varier les angles de pénétration, la femme - votre partenaire sexuelleenserre la taille de l’homme avec ses jambes et se sert de cet étau pour bouger son bassin. C’est une position qui favorise
surtout le plaisir féminin.
L’HUÎTRE : UN FACE-À-FACE ÉROTIQUE.
L'huître, cette position sexuelle quelque peu acrobatique suppose que la femme soit allongée sur le dos, les jambes repliées sur son ventre.
L’homme se positionne sur le dessus.
L’huître favorise une pénétration du pénis en profondeur au sein de la cavité vaginale tout en laissant un libre accès aux zones érogènes que sont les seins et le clitoris.
L’ALIGNEMENT: PLACE À LA SENSUALITÉ.
Dans cette position, la femme s’allonge
directement sur l’homme. Les deux partenaires ont les jambes serrées et effectuent conjointement des mouvements de va-et-vient. Cet alignement des corps génère une réelle intimité au sein du couple. Il permet également de stimuler les zones érogènes de la femme et, notam-
ment, le clitoris. Quant au besoin d'augmenter le plaisir, si le Kamasutra détaille pas moins de 64 positions sexuelles différentes, toutes ne conduisent pas expressément à l’orgasme.
Levrette, équerre, Andromaque sont les trois positions à privilégier pour le couple qui veut atteindre la jouissance.
QUAND LA FEMME PREND LES RÊNES.
La majorité des positions sexuelles placent l’homme comme dominant soit parce que c’est lui qui est sur sa partenaire, soit parce qu’il assure les mouvements de va-etvient.
Avec l’Andromaque, c’est madame qui gère la pénétration, son rythme et ses angles. Pour réaliser cette position, la femme s’assoit sur l’homme en enfourchant son sexe.
L’AMPLIFICATION DES SENSATIONS.
Ce n’est pas un hasard si c’est l’une des positions du Kamasoutra les plus connues ! La
levrette fait, en effet, partie des pratiques sexuelles les plus fréquemment réalisées au sein d’un couple. Pourquoi ? Parce qu’elle permet une pénétration profonde et, donc, plus efficace. Pour rappel, la levrette suppose que la femme soit à quatre pattes et que l’homme la pénètre par derrière. Attention toutefois, cette position nécessite une bonne lubrification vaginale au préalable pour éviter les douleurs.
L’ÉQUERRE : LA SENSUALITÉ À L’ÉTAT PUR. Peu connue, cette position mérite pourtant d’être découverte et… pratiquée! En effet, l’équerre permet à l’homme comme à la femme d’agir sur l’angle et le rythme de la pénétration. Pour que la position soit réalisée dans les règles de l’art, la femme doit être allongée au bord d’un lit. L’homme se met à genoux et pénètre cette dernière qui l’enserre alors de ses jambes. L’équerre permet également de dégager certaines zones érogènes comme les seins et le clitoris.
vant de parler du plaisir que la levrette peut procurer, il est important d'expliquer exactement et amplement de quoi il s'agit. Pour la petite histoire, la position de la levrette est pratiquée depuis l'Antiquité. Son nom vient de la femelle du lévrier, un chien dont les pattes avant sont plus courtes que les pattes arrières et dont le dos est penché. Dans cette position, la femme est dos à l'homme et penchée vers l'avant à quatre pattes. Il s'agit d'une position sexuelle du Kamasutra très populaire qui est appelée par
Ales Anglosaxons «doggystyle». C'est l'une des plus connues avec le missionnaire ou l'andromaque. Elle promet une pénétration profonde et un plaisir intense pour chacun ou chacune des partenaires. Car la levrette peut aussi se pratiquer dans un couple lesbien en utilisant un sextoy adapté.
Pour les couples gay, il s'agit de pratiquer du sexe anal. Cette position est également adaptée si la femme est enceinte, ce qui est plutôt pratique car toutes les positions ne sont pas adaptées.
Cette position a souffert d'une mauvaise réputation car elle était utilisée dans le porno d'une
façon qui laissait deviner que la femme était soumise. Mais il s'agissait d'un porno réalisé par des hommes et pour des hommes : les temps ont changé, il existe du porno féministe qui remet les choses en place. La levrette n'est pas une position de dominant/ dominé. Si les partenaires sont en accord pour la réaliser, elle peut réellement être source de plaisir.
La levrette ne fait pas l'unanimité auprès des couples car aucun regard ni aucun baiser n'est possible. Or, dans la sexualité, les échanges entre les partenaires sont
importants pour se montrer tout l'amour que l'on se porte. La femme est à 4 pattes, et l'homme se tient derrière elle, à genou, les jambes plus ou moins pliées selon la façon dont sa partenaire écarte les siennes : plus l'écart sera grand, plus il devra se baisser. Se tenant à elle par les hanches, l'homme pénètre alors la femme. Mais ce n'est pas parce que cette position ne permet pas de regard que le duo ne peut pas être complice. Pendant la pénétration, la personne placée dernière peut aussi stimuler le clitoris de la femme afin qu'elle puisse atteindre l'orgasme. De cette façon, les sensations seront
démultipliées. La personne qui pénètre peut imposer son rythme, mais la personne pénétrée également : elle peut prendre les choses en main.
Les sensations sont intenses car la pénétration est profonde. On dit même qu'elle favorise la stimulation du point G. La pénétration peut également se faire un peu sur les côtés du vagin, en haut ou en bas en choisissant l'angle d'attaque. D'où des sensations possibles très diverses ! Avantages : l’homme peut accéder facilement au clitoris avec sa main pendant la pénétra-
tion et ainsi multiplier les plaisirs. Ses mains peuvent également se promener sur tout le corps de sa partenaire.
Ainsi, la levrette est la position idéale pour déclencher un multi-orgasme, vaginal et clitoridien. La levrette permet aussi de se laisser aller plus facilement, de s’abandonner à son plaisir sans se demander comment celui-ci se lit sur le visage. Sans le «face à face», on se concentre davantage sur son excitation sans être distraite par le regard de l’autre.
LES INCONVÉNIENTS DE LA LEVRETTE.
La levrette est une position qui a sus-
cité de nombreuses critiques : certains soulignent le caractère dominant/dominé, d'autres parlent de son côté bestial... Si la personne qui pénètre est trop vigoureuse, la femme (ou personne pénétrée) peut s'affaiblir au niveau des bras, voire être déséquilibrée et perdre le rythme, l'intensité, la profondeur. De plus, la pénétration étant très profonde, elle peut s'avérer douloureuse pour la personne pénétrée : la femme doit alors le dire et stopper l'activité pour trouver des solutions. Les rapports sexuels ne doivent jamais être synomynes de douleur. Allons donc à l'essai.
le dramatique bilan humain ont désormais un visage, celui d'Anndel Nicole Taylor. Cette femme de 22 ans s'était filmée dimanche soir coincée dans sa voiture, secouée par les bourrasques par moins 40°C. Les secours ont mis 18 heures à la retrouver sous trois mètres de neige, morte, prise au piège comme beaucoup d'autres. Les autorités comptent au moins 60 morts et le bilan pourrait encore s'alourdir. D'importants moyens sont désormais mobilisés, la police distribue des repas aux plus démunis et il faut aussi déplacer des dizaines de voitures, toutes balayées comme des jouets par les rafales de vent. Pendant ce temps-là, cette bombe cyclonique comme l'appellent les météorologues perturbe fortement le trafic aérien. Déjà 10.000 vols annulés, laissant des milliers de voyageurs coincés sans aucune autre option que d'attendre un retour à la normale.
Ce phénomène météo bien connu est renforcé par la géographie du continent nord-
américain, qui n’oppose aucun obstacle à l’air polaire.
Les températures glaciales et les fortes chutes de neige qui se sont abattues sur les ÉtatsUnis ont été causées par la rencontre d’une dépression, qualifiée de «bombe» par les météorologues, car elle s’est creusée très rapidement au nord-est des États-Unis, et d’un anticyclone, lui aussi très puissant, situé au nord du Canada. «En s’approchant
l’une de l’autre, ces deux masses tournant dans un sens opposé ont créé un engrenage qui a entraîné l’expulsion d’une énorme bulle d’air polaire vers le sud, explique Tristan Amm, prévisionniste à Météo-France.
10.000 VOLS ANNULÉS. Ce froid est descendu jusqu’au centre des États-
Unis d'Amérique, et a même débordé en Louisiane, où des gelées ont été enregistrées». S’il est spectaculaire et très rare, l’épisode n’est pas en soi extraordinaire. Dans certains États, les températures sont descendues jusqu'à moins de 55 C comme dans le Nevada, ce qui n'est jamais arrivé en Europe occidentale. Surnommée tempête Elliott,
Le pape François a annoncé mercredi 28 décembre que son prédécesseur Benoît XVI, âgé de 95 ans, était « gravement malade » et qu'il priait pour celui dont la renonciation en 2013, pour des raisons de santé, avait pris le monde entier par surprise.
Le Vatican a ainsi confirmé l'aggravation de l'état de santé de l'ancien pape Benoît XVI, comme annoncé par le souverain pontife, le pape François.
Le Vatican a précisé que le théologien allemand de son vrai nom Joseph Ratzinger restait sous surveillance médicale et avait reçu la visite de son successeur François.
« Je peux confirmer qu'au cours des dernières heures, il y
a eu une aggravation due à son âge avancé. La situation reste pour l'instant sous contrôle, suivie en permanence par les médecins », a annoncé dans un communiqué le directeur du service de presse du SaintSiège, Matteo Bruni.
À la fin de son audience générale hebdomadaire, le pape François a déclaré : « J'aimerais vous demander à tous une prière spéciale pour le pape émérite Benoît. Pour entretenir sa mémoire, car il est gravement malade, pour demander au Seigneur de le consoler et de le soutenir ». Depuis, Benoît XVI vit dans un monastère situé au cœur des jardins du Vatican. Il avait affirmé, à l'époque, ne plus avoir la force physique et mentale de diriger l'Église catholique. Une démission qui a fait de lui le premier pape à quitter volontairement ses fonctions en 600 ans.