Denis Kadima frappe un coup
Dans un pays où le billet vert est si dis puté, quel risque ne prennent pas à chaque instant les lanceurs d’alerte ou les libres penseurs ! Vous pouvez beau avoir assisté à la commission d’un crime documenté et le dénon cer devant un fonction naire ou un juge, toutes les précisions sur la table, le criminel n’aura qu’un geste à faire et l’affaire sera réglée, enterrée ! Si ce n’est pas le $US qui est porté, l’homme sur qui pèse la personne soupçonnée pourrait faire jouer de son influence de personnalité puissante ou entendue telle pour que la page se tourne sans anicroche pour lui.
GRAVISSIME !
Hier sous Kabila, l’actuel ministre des Finances et de l’Économie, Nicolas Serges Kazadi-Nzuji témoigne et cela donne froid au dos : « En février 2016, lors d’une tenta tive d’exécution d’un jugement, j’ai touché du doigt la face la plus sombre de notre justice. J’ai même été battu par les gardes républicains de l’époque. J’ai eu un doigt fracturé par des coups de matraque et ma vie a été mise en danger » (le Soft International n°s 1574 daté jeudi 9 février 2023 et 1575 daté jeudi 16 février 2023).
Comment ne pas féliciter l’équipe du président de la centrale électorale nationale Dénis Kadima Kazadi pour ne pas s’être laissée attirer par le paquet de dollars qui n’a pas manqué d’être offert ou par le jeu d’influence qui n’a pas manqué d’être invoqué lors de l’instruction judiciaire qui se déroule dans cette affaire quali- fiée par la CÉNI, la Commission Électorale Nationale Indépendante,
d’un cas d'« individu appréhendé le mercredi 8 février 2023 à Kinshasa en possession d’un lot de 300 cartes d’électeurs vierges en provenance du territoire de Masimanimba dans la province du Kwilu »?
Le communiqué de presse (n° 007/CÉNI/2023 signé le 14 février 2023 par son rapporteur Patricia Nsenga Mulela) poursuit : « En attendant que les instances compétentes qui instruisent le dossier établissent les éventuelles compli-
cités ayant favorisé ce détournement, le Bureau de la CÉNI attire l’attention de la population, sur toute l’étendue du territoire national, que le matériel électoral, allant des kits d’enrôlement, panneaux solaires jusqu’aux batteries du lithium, fait l’objet de convoitises. Des lors, la CÉNI informe le public qu’elle a mis fin aux prestations contractuelles de certains de ses cadres et agents pour atteinte à l’intégrité du processus
électoral ». Gravissime! Selon toutes vraisemblances, parvenir à se procurer de manière illicite des cartes d’électeurs vierges, déplacer d’un centre d’identification et d’enrôlement une dizaine de kits (machines-ordinateurs) pour les installer à son domicile où des grappes d’hommes et de femmes arrivées de Kinshasa, s’agrippent à plus 350 kms, sont entassées pour obtenir nuitamment des cartes d’électeurs, n’est pas à la portée du pre-
mier quidam. Selon tous les témoignages documentés à Masimanimba comme à Kinshasa, c’est à bord d’autocars « Kisalu na Ntuala » basés à de Masamuna, le long de la route nationale n°1, la grande cité à l'entrée de la province du Kwilu, que ces hommes et ces femmes arrivaient de Kinshasa. Pourquoi autant de personnes inconnues dans cette cité où tout le monde se connaît, se rendraient ici en
aussi grand nombre pour prendre une carte d’électeur, alors qu'elles pouvaient les prendre en toute quiétude là où elles résident à Kinshasa, se faire offrir à boire et à manger et empocher en retour une somme d’argent ? Dans tous les cas de figure, c’est peut-être la première fois dans l'histoire des processus électoraux dans notre pays que la centrale électorale nationale dénonce ainsi, à haute et intelligible voix.
LES YEUX RIVÉS.
Comment ne pas dire bravo à cette composition qui évite ainsi la réédition d’exploits de fraude électorale documentés dans le passé, restés impunis. Reconnaissons-le au moins dans cette matière : le Congo d’hier n’est plus le Congo d’aujourd’hui. Je félicite @cenirdc et son président @ dkadimaofficiel pour cette vigilance après les dénonciations du @PartiAction. Allez de l’avant, que justice soit faite, que les « médiocres dégagent » @ fatshi13. Pas de place aux tricheurs». @kkmtry, mardi 14 février 2003. À Masimanimba où divers centres d'identification et d'enrôlement n'ont jamais vraiment fonctionné dans la circonscription électorale, où des machines sont systématiquement tombées en panne, du moins à en croire tous les témoignages récoltés, ne faut-il pas rechercher dans cette opération la cause sinon l'une des causes de ce phénomène? Il reste que la population debout et très remontée réclame justice. Elle a les yeux rivés vers la CÉNI afin qu'elle rectifie le tir notamment en faisant venir des machines en état de fonctionnement et en repoussant la date d'arrêt des opérations dans cette circonscription électorale.
La CÉNI met en lumière des opérations programmées de fraude électorale
Il avait depuis longtemps réfléchi à son coup. Il l’a minutieusement préparé. Il avait commencé par acquérir plusieurs autocars qui ont entrepris de faire des aller-retour entre la ville de Kinshasa et les provinces proches de l'Est de la capitale, le Kwango et le Kwilu.
NOMMÉ, ÉTAIT-IL
DÉSEMPARÉ ?
Membre d’un parti politique désintégré en quatre ou cinq ailes depuis la disparition à 93 ans de son promoteur, ayant réussi néanmoins à disposer de plusieurs relais dans les institutions nationales, provinciales et locales mais aussi à la centrale électorale comme dans des entreprises publiques et des services de l’État, cet homme, recruté par des membres de l’ancien parti présidentiel PPRD-FCC qui avaient nourri des ambitions de succéder à l’ancien président Joseph Kabila Kabange interdit de troisième mandat, s’est retrouvé sur une liste de députés nommés de la circonscription de Masimanimba, territoire de la province du Kwilu, dans l'ex-Bandundu, qui aujourd'hui, fait partie de la «première Aire Opérationnelle» de la Commission Électorale Nationale Indépendante. Une liste griffonnée à la hâte sur un bout de papier déchiré d'un blocnotes par le 1er Viceprésident de l’ancienne équipe de la CÉNI, Léonard Basengazi Kantintima. Tout ça en direct devant les caméras du monde, ce 12 janvier 2019, lors de la proclamation des résultats des législatives. Le schéma planifié par l’ancien pouvoir qui venait de perdre la présidentielle proclamée peu avant, le 30 décembre 2018, était en effet de conserver la réalité du pouvoir de l'État en se fabriquant des élus, s’assurant ainsi une majorité de type stalinien dans les assemblées nationales et provinciales. Député provincial nommé, faisant partie de la stratégie de ses mentors du PPRD-FCC, l’homme a été placé peu après, pour les besoins de la cause, ministre national dans l'équipe Ilunga Ilunkamba. Un Gouvernement qui fonctionnait dans un système de coha-
bitation présenté comme une coalition. Face aux réactions du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui finit par convoquer des consultations à la présidence de la République, menaçant l'assemblée nationale de dissolution en convoquant des élections anticipées, l'échafaudage qui n'avait pu fonctionner, a cédé au premier coup et le Gouvernement Ilunkamba destitué le 17 janvier 2021 par une nouvelle majorité nommée Union sacrée sauf que certains des ministres de ce cabinet allaient passer la frontière en reniant au moins dans la posture leurs anciens mentors. Était-ce là le cas du député désemparé parce que nommé, dépourvu de base sociologique et de fief électoral, soucieux sinon inquiet de son futur proche alors que l'heure du vote de vérité approche à grands pas, qui le conduit à des opérations aussi irrégulières qu’illégales ? Tout le laisse penser.
Un courrier daté du 10 février 2023 du Parti pour l’Action, P.A en sigle, dont le siège social principal est installé à Masimanimba, dénonce de graves «irrégularités perpétrées dans les opérations d’identification et d’enrôlement» dans la circonscription électorale de Masimanimba.
Il s'agit de suspicions graves d'opérations de fraude planifiée et programmées en vue de se garantir des mandats aux élections annoncées.
Dans ce courrier signé par le Secrétaire Général du P.A en l’absence du Professeur Tryphon Kinkiey Mulumba, Président National Historique et Autorité Morale du Parti
pour l’Action en déplacement, le Parti pour l'Action met en lumière «un ministre du Gouvernement national» qui a organisé, de connivence avec des responsables de la Commission Électorale Nationale Indépendante, cette opération de tricherie qui rappelle, écrit la correspondance, des cas similaires dénoncés lors des précédents cycles électoraux dans la même circonscription. Le ministre dont le nom pour les besoins de la cause n’est pas dévoilé dans le courrier du Parti pour l'Action mais largement cité dans la circonscription électorale, par la Commission Électorale Nationale Indépendante comme par les instances judiciaires où un dossier est ouvert, a déplacé au
moins dix kits électoraux, le long de la nationale n°1, secteur de Kinzenga, à la cité de Masamuna, dans l’une de ses innombrables propriétés qu'il vante et dont nul ne connaît la provenance (mais que tous soupçonnent) pour un avocat de campagne devenu un jour ministre à Kinshasa. LA DÉNONCIATION EN DÉTAILS.
Le ministre y a fait enrôler clandestinement et nuitamment des centaines d’individus amenés de Kinshasa par ses soins à bord de ses autocars. Le courrier relate en détail les faits : «Depuis plusieurs jours, des informations crédibles font état qu’un membre du Gouvernement national, ministre
en l’occurrence, a choisi la voie du sabotage et de la décrédibilisation de ce processus qui coûte très cher à l’image de la République en guerre en faisant déplacer 10 kits d’enrôlement (machinesordinateurs et autres) et du personnel de la CÉNI dans l’une de ses résidences à Masamuna dans le Masimanimba pour faire enrôler nuitamment des centaines d’individus traités et conditionnés à Kinshasa et qu’il a fait venir dans le territoire à bord de ses autocars comme voyageurs ». Le courrier du Parti pour l'Action poursuit: «Ayant perpétré leurs forfaits, des individus et agents de la CÉNI mécontents pour n’avoir pas perçu l’argent de la corruption promis, sont revenus dans la Capitale avec 350 cartes d’électeur qui leur restaient où des faux policiers aux ordres les ont arrêtés. Dans le souci de récupérer ces cartes (afin qu'il poursuive son programme de fraude, ndlr), ce membre du Gouvernement a mobilisé ses équipes de Masamuna jusqu’ici à Kinshasa et, comme le crime n’est jamais parfait, le dossier est devant les instances judiciaires. Des informations font état que ce membre du Gouvernement de la République a déplacé jusque dans cette circonscription au moins 6.000 individus dans le but, le moment venu, de s’assurer leurs votes. Dans le passé, des cas d’irrégularités similaires avaient été documentés et dénoncés malheureusement sans donner suite après diverses interventions des complices. Avec la complicité de la CÉNI, il se serait fait reconnaître notam-
ment et spécialement un centre-village au nom de Kamu et ses complices récompensés dans diverses nominations ». Puis : dans cette affaire et «en vue de sauvegarder notre jeune démocratie et ce processus en cours et d’agir pour faire baisser la tension qui monte dangereusement dans cette circonscription électorale où le déroulement des opérations fait déjà face à de nombreux écueils, le Parti pour l’Action et son Président National Historique, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, pensent de leur devoir républicain» de proposer à la Commis- sion Électorale Nationale Indépendante, quatre voies de sortie : « mener des enquêtes sérieuses au niveau de la circonscription de Masimanimba en vue de retracer ces faits (combien d’autres cas similaires existent dans la circonscription qui n’auraient pas été révélés) » ; « interroger le chef d’antenne de la CÉNI à Masimanimba dans le but de savoir s’il était saisi de ce cas et d’autres et ce qu’il aurait fait » ; « auditionner toutes les personnes impliquées dans cette affaire et en établir les responsabilités judiciaires et politiques selon les lois de notre pays. À cet effet, en vue de témoigner, nous sentons de notre devoir citoyen de vous communiquer le contact d’un préfet d’école (Monsieur Marra, tél 0816894873) à Masimanimba, recruté à cette résidence, qui a reçu à boire, à qui de l’argent a été promis» ; enfin, «que la CÉNI communique sur la question en vue d’apaiser la population.
ALUNGA MBUWA n
Léon Engulu Baangampongo Bakolele Lokanga, géante mémoire s'en est allée
L'un des patriarches congolais, originaire du Grand Équateur, Léon Engulu Baangampongo Bakokele Lokanga a été inhumé lundi 13 février au cimetière Nécropole Ciel et Terre à la N'Sele, banlieue de Kinshasa. Décédé le 4 février dans la capitale, Léon Engulu qui fut un condisciple de classe de Mobutu à l'école des Frères des Écoles chrétiennes de Mbandaka, était âgé de 89 ans au moment de sa disparition. Peu avant d'être porté en terre, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a déposé une gerbe de fleurs sur sa dépouille mortelle et s'est incliné devant le cercueil, devant la famille, en signe de respect, lors de la messe célébrée le 13 février en la cathédrale Notre Dame du Congo à laquelle plusieurs personnalités avaient pris part. «L’officiant du jour,
Mgr. Likolo,José-Bernard
Évêque du diocèse de Lisala qui a célébré la messe, a remercié le Bon Dieu pour ses bienfaits en notre faveur sur terre. Il a ajouté que nous ne sommes que des pèlerins sur terre et que notre place est plutôt au Ciel aux côtés du Dieu créateur», a fait savoir un membre du bureau du président de la République présent à la messe.
APRÈS MOBUTU, LÉON ENGULU. Homme politique de première heure, témoin oculaire de nombre d'événements, géante mémoire d'une histoire en majuscules, Engulu avait pris part, aux côtés d’autres pères de l’indépendance, à la Table Ronde politique de Bruxelles, en 1960 qui mit aux points le protocole conduisant le pays à l'indépendance.
À la Table Ronde, il est présent comme membre du Collège exécutif de la pro- vince de l'Équateur
et vice-président du parti politique
UNIMO, l'Union des Mongo, qu'il a fondé en janvier 1960 avec Justin Marie Bomboko Lokumba Is'Elenge et Eugène Ndjoku Ey'o Baba.
À l'accession du pays à l'indépendance, le 30 juin 1960, cet homme issu de la grande tribu Mongo, est nommé ministre provincial de l'Intérieur dans la pro- vince de l'Équateur dans le gouvernement Laurent-Gabriel Eketebi Moyidiba Mondjolomba. En
En haut à g., Léon Engulu Baangampongo. À dr., dépôt de gerbe de fleurs par le Président de la République consolant (ci-contre) la famille. DR.
1963, après le démantèlement de la pro- vince de l'Équateur en petites provinces, il devient président de la province de la Cuvette Centrale. Il garde ce poste jusqu'en 1966. De 1966 à 1968, Mobutu le nomme gouverneur de la province du Kivu et, de 1968 à 1970, il est à la tête de la province du Katanga. De 1970 à 1974, Mobutu fait de son compagnon Mongo, de l'école des Frères des Écoles chrétiennes, ministre des
Travaux publics du Gouvernement central à Kinshasa.
GÉANTE
MÉMOIRE.
En 1973, Engulu est brièvement vice-président de la République en charge de l'Administration du Territoire aux côtés de Jean Nguz a KarlI-Bond, chargé, lui, des Affaires étrangères. En 1974, il fait son entrée au Bureau politique du Mouvement Populaire de la Révolution, MPRParti État où, dans un célèbre discours, il compare Mobutu à Jésus-Christ, le qualifiant de « Messie Noir ».
De 1974 à 1977, il est ministre des Affaires politiques (Affaires intérieures) et, du coup, se hisse à la tête du pays comme deuxième personnalité du gouvernement après Mobutu.
En 1977, Engulu
est Vice-président du Conseil Exécutif (Gouvernement), l'égal de l'homme fort du Katanga Jean Nguz a Karl-I-Bond.
De 1977 à 1979, Engulu est ministre de l'Agriculture et du Développement rural. En 1979, à la suite d'un malentendu avec le Premier ministre Commissaire(Premierd'État)
Honoré Mpinga Kasenda, le compagnon de Mobutu quitte le Gouvernement. Engulu retourne à l'école, va au campus universitaire de Lubumbashi où il défend en 1981 un mémoire de licence. Peu avant, il était entré au Comité central du MPR, la haute institution de la République après Mobutu. Il y est membre jusqu'en 1990. En 1985-1988, il s’envole pour le Canada, à Montréal, décroche un master
en sciences politiques, option administration publique. Quand l'ex-Zaïre bascule dans la transition politique, cet homme sur qui clairement Mobutu assoie son pouvoir dans l'espace Équateur, revient aux affaires comme ministre de l'Intérieur et Administration du territoire, sous le Premier ministre Vincent de Paul Lunda Bululu. Il y reste jusqu'en 1991. L'ouverture démocratique proclamée, Engulu trouve fait ses adieux au MPR devenu fait privé. Il crée l'Union Nationale des Démocrates, UNADE. Fin 1991, il est conseiller de Mobutu et, à la suite d'une dissension avec d'autres collègues, il quitte ses fonctions et décide cette fois de ne plus exercer une fonction publique jusqu'au départ de Mobutu du pouvoir en 1997. Fin 2003, Engulu renoue avec la politique quand il entre au parlement de transition sous l’étiquette de l'exrébellion du Mouvement de Libération du Congo, MLC, de Jean-Pierre Bemba Gombo. Mais très vite, avec Bomboko, il quitte le MLC et crée avec José Endundo Bononge, l'UNADEC, l'Union Nationale des Démocrates Chrétiens, dont il devient président. Fin janvier 2007, lors des élections sénatoriales, Engulu est élu séna- teur de l'Équateur, district de la Tshuapa. Bibliothèque géante du Congo, Léon Engulu Baangampongo Bakokele Lokanga qui parlait peu en public a donc tiré sa révérence. A-t-il laissé un témoignage à l'histoire ? Il faut l'espérer...
D. DADEI n
Le député André Claudel Lubaya alerte sur la présence des troupes de l'EAC sur le territoire national
Dans un texte d'interpellation citoyenne datée du 15 février, le député national élu de la ville de Kananga, province du Kasaï Central, André-Claudel Lubaya, s'interroge sur la souveraineté du pays mise à mal dans les Kivu par les pays de l'EAC, East African Community (Communauté de l'Afrique de l'Est) principalement dans la province du NordKivu, en état de siège.
Portant le titre «partage des zones libérées par le M23 : le Gouvernement a le devoir constitutionnel d’explication et de clarification», le député national rappelle la réunion tenue le 9 février à Nairobi, réunissant les Chefs d’état-major des armées des pays membres de l’East African Community. Le Congo y a était représenté au plus haut niveau par son chef d’état-major, le Lieutenant Général Christian Tshiwewe, accompagné d’officiers supérieurs des Forces Armées Congolaises, FARDC.
«Outre l’ordre donné au M23 de se reti-
rer des zones qu’il occupe, les forces armées de chaque pays membre de l’EAC, sauf la RDC, se sont partagées le contrôle de ces zones après le retrait du M23 et ce, conformément aux conclusions des travaux telles que validées par les participants et, curieusement, sans préciser à quel moment les forces EAC rendront ces entités aux autorités congolaises. Comme à Berlin en 1885, le Burundi, le Kenya, l’Ouganda et le Sud Soudan, chacun a
eu sa part du gâteau pour en disposer pleinement».
«LE PAYS N'EST PLUS ENTIER». Selon le député national, le Burundi va contrôler les localités de Sake, Kirolirwe et Kitshanga ; le Kenya aura sous son contrôle les localités de Kibumba, Rumangabo, Tongo, Bwiza et Kisheshe ; le Sud-Soudan s'est vu attribuer Rumangabo et va coopérer avec l'armée kenyanne; et l'Ouganda va régner en maître sur les localités de
Bunagana, Kiwanja/ Rutshuru et Mabenga. Pour André Claudel Lubaya, « sauf reddition tacite des FARDC, le pays n’est plus entier. Son territoire est morcelé, son intégrité rétrécie et sa souveraineté rognée. Je nous rappelle qu’autrefois, s’adressant aux Congolais à l’ouverture des pourparlers de Nairobi le lundi 28 novembre 2022, le président du Burundi et président en exercice de l’EAC déclarait : «les armées de la région (EAC) resteront avec vous pour assurer
votre sécurité jusqu’à ce que le gouvernement de la RDC se constitue une armée et une police qui seront protectrices de tout le monde». Jusqu’à preuve du contraire, poursuit le député, le gouvernement congolais ne l’a jamais contredit» ! Le député rappelle des propos du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo (replacés hors contexte?) prononcés le 29 avril 2022 : «Ça ne sert à rien de vous battre pour des morceaux de terre alors que c'est la Com- munauté des États d'Afrique de l'Est qui deviendra notre pays...».
Très engagé dans les questions de souveraineté nationale, invoquant l’article 74 de la Constitution, le député rappelle que le président de la République, «a fait serment de maintenir l’indépendance du pays et l’intégrité de son territoire». Le plan de l'EAC «serait-il en train de se réaliser?».
Puis : «Lorsque l’on sait que la province du Nord Kivu est sous état de siège depuis le 6 mai 2021, que dans le cadre de la mutualisation des forces, les FARDC et l’UPDF (armée
ougandaise) sont censées y mener des opérations militaires conjointes et que la Force régionale (elle coûte 100 millions de $US en six mois) a pris en décembre 2022 le contrôle de Kibumba et plusieurs autres localités lui «cédées» de «bonne foi» par le M23, il devient difficile d’adhérer à la thèse gouvernementale, malgré toutes les explications qu’il s’efforce de fournir sans rassurer, au vu de la réalité sur terrain». «A celui qui n’a plus rien, la patrie reste son seul bien, disait Jean Jaurès (1859 - 1914).
Ezalikambo na mabele. Sauf reddition tacite des FARDC, je rappelle au Gouvernement non seulement l’obligation qui lui incombe de protéger par tous les moyens, l’intégrité du territoire national dans ses 2.345.000 km2 tel que nous légué par nos aïeux et de s’abstenir, quel qu’en soit le prix, de toute cession, même partielle, de la sou- veraineté de l’État congolais sur une partie du territoire, mais aussi que «nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans l’accord du peuple congolais
Au Sud-Kivu, tension avec le Rwanda
heo Ngwabidje Kasi accuse Kigali de chercher un prétexte pour attaquer le Sud-Kivu comme il a attaqué, depuis plusieurs mois, le Nord-Kivu.
Un communiqué du gouverneur du SudKivu expliquant un échange de coups de feu au poste frontalier Ruzizi 2, dit qu'il ne s'est jamais agi d'une attaque des FARDC contre le poste frontalier. Il y a eu une altercation entre les FARDC et des criminels dont certains ont été maîtrisés. Le gouverneur rejette les accusations de l’armée rwandaise accusant les FARDC d’avoir traversé la zone neutre de la
Tfrontière et ouvert le feu. Pour le gouverneur, « ces allégations rwandaises sont notoirement mensongères». Ngwabidje dit observer la tendance du Rwanda de toujours vouloir se victimiser et créer des tensions, en alléguant des faits mensongers. «Tendance qui révèle, sans nul doute, l’intention du Rwanda de s’attaquer à la province du SudKivu comme c’est le cas de la guerre d’agression qu’il mène au Nord-Kivu », écrit le communiqué. Pour Kigali, des FARDC estimées à environ une section (12 à 14 soldats) sont entrées dans la zone neutre, limitrophe du district de Rusizi et ont ouvert le feu sur le poste frontalier. Les forces de sécu-
rité rwandaises ont riposté et les soldats des FARDC se sont retirés.
L'UE RÉAGIT. Observant la dégradation des relations entre les deux pays, l’Union européenne, dans un communiqué, exhorte Kigali à cesser son appui au mouvement terroriste M23, et que le pays des mille collines utilise tous les moyens pour faire pression sur le M23 afin qu'il se retire des zones occupées, ce qui est prévu le 9 février à Nairobi dans le plan convenu entre les chefs d’étatmajor de l’East African Community. La déclaration émane du Haut représentant de l'Union Européenne Josep Borrell qui note la dégradation de la situation à
l’Est du Congo.
« L'UE, écrit ce communiqué, reste engagée et prête à soutenir la stabilisation et le développement durable de l’Est de la RDC et de la région dans son ensemble, sur la base de sa nouvelle stratégie pour les Grands Lacs qu’elle adoptera dans les jours à venir».
« L’UE reste fortement préoccupée par la dégradation de la situation à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans la continuité de sa déclaration du 31 décembre 2022, et en ligne avec la déclaration à la presse du Conseil de sécurité du 3 février 2023, l’UE réitère son plein soutien aux processus de Luanda et de Nairobi et appelle toutes les parties à mettre
rapidement en œuvre tous les engagements pris dans ce cadre », écrit la déclaration. L’absence de mise en œuvre des engagements et des décisions prises par les différentes parties, et la poursuite des combats particulièrement autour de Goma, aggrave une situation humanitaire désastreuse. Conformément aux processus régionaux en cours et aux principes réaffirmés lors du sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) organisé à Bujumbura le 4 février 2023, l’UE exhorte à nouveau tous les groupes armés à déposer les armes, à se retirer des positions qu’ils occupent et à prendre part aux processus de désarmement, démobilisation et réintégration,
consulté par voie de référendum» (art. 214 de la Constitution). Afin que nul n’en prétexte l’ignorance, je rappelle les prescrits de l’article 63 de la Constitution de la RDC qui dispose : «Tout Congolais a le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale (...) Toute autorité nationale, provinciale, locale et coutumière a le devoir de sauvegarder l’unité de la République et l’intégrité de son territoire, sous peine de haute trahison».
«Je rappelle enfin au Gouvernement que conformément aux dispositions de l’article 187, al. 2 de la Constitution, seules les FARDC ont la mission de défendre l’intégrité du territoire national et les frontières de la RDC et que tout engagement tendant à leur priver d’exercer leur mission constitutionnelle sur une partie du territoire national ne peut que constituer une haute trahison, surtout lorsque l’on sait, aux dires du Gouvernement, que les FARDC «sont en train de monter en puissance».
l’UE condamne leurs actions violentes.
« L’UE encourage le déploiement rapide de la force régionale de l’EAC et la poursuite d’un dialogue inclusif. L’UE condamne fermement les attaques répétées ciblant les civils conduits notamment par les Forces démocratiques alliés (ADF) et la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) au Nord-Kivu et en Ituri », note la déclaration. Elle condamne avec la plus grande fermeté la xénophobie, les discours de haine, y compris par des personnalités politiques, et l'incitation à la violence visant toute personne ou tout groupe en raison de sa race ou de son origine ethnique. avec AGENCES n
«Dès lors, les mettre hors du théâtre des opérations au profit des forces étrangères sans mandat adossé par le Conseil de Sécurité de l’ONU serait un acte grave qu’aucune loi de la République n’autorise au gouvernement de cautionner.
Pour apaiser les doutes et dissiper tout malentendu, il revient au gouvernement de dénoncer sans détour les conclusions de la réunion susvisée et d’imposer sans atermoiements à ses partenaires de l’EAC, le strict respect de l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC. Au cas contraire, il lui reviendra d’en tirer toutes les conséquences au nom du souverain primaire en se désengageant définitivement de l’AEC dont les ambitions à peine voilées des pays membres menacent gravement l’intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays».
D. DADEIn
Accusé d'avoir outragé le Chef de l'État, le gouverneur du Kwilu sur une chaise éjectable
L'un des gouverneurs miraculés de l'opération mise en fourrière intervenue en 2021 avec la création de la coalition Union sacrée a été rattrapé par son passé. À plusieurs reprises poussé à la purge qui se déversait sur le pays, le gouverneur du Kwilu, Willy Itshundala Assang, membre patenté du PPRD-FCC, a été sauvé par ses nombreux mentors tapis dans les institutions dans la Capitale à qui il déversait, selon ses accusateurs, de mirobolantes sommes d'argent collectées par la régie financière provinciale, la DGREK notamment au poste de péage de Masamuna, porte d'entrée du Kwilu au départ de Kinshasa.
Outre cela, une mission d'enquête de l'Inspection Générale des Finances, l'accable de détournement des fonds de rétrocession alloués à la province par le gouvernement central et destinés aux entités territoriales décentralisées.
SAUVÉ GRÂCE À SES SOUTIENS.
Le Gouverneur est parvenu à se sauver grâce à ses soutiens.
Il semble que soudain, le vent a changé de direction pour un homme dont le niveau intellectuel serait au plus bas, certains de ses pourfendeurs le qualifiant de «simple vendeur de manioc».
Passé tardivement à l'Union sacrée par un parti politique membre de cette coalition, en abandonnant dans la posture son recruteur principal, le gouverneur a mis à découvert sa véritable nature lors d'un entretien téléphonique avec un responsable local de l'UDPS qui l'interpellait sur des tas d'immondices qui jonchent devant la résidence présidentielle alors que
la visite du président de la République s'annonçait chaque jour comme imminente. Réponse directe de Willy Itshundala Assang que l'on entend dans un audio: « Mais le président viendra faire quoi ici dans le Bandundu? Qu'est-ce qu'il a déjà fait pour la province, depuis qu'il est au pouvoir, afin qu'il se rende aujourd'hui dans le Bandundu, dans le Kwilu ? Qu'est-ce qu'il viendra dire aux populations du Bandundu».
Un audio partagé dans les groupes d'échange des originaires de la province, est devenu viral.
Après ce que certains considèrent comme des propos outrageants à l'égard du président de la République, des questions fusent de partout : un gouverneur de province peut-il parler de la sorte de son président de la République et rester en place? Un gouverneur de province, représentant en province du Président de la République, peut-il sortir un tel discours de sa bouche ? À supposer même que, depuis plus de quatre ans, le Gouvernement de la République, n'aie développé un projet quelconque dans la province, la visite du
Chef de l'État dépendrait-elle strictement de ces projets ? Le président de la République serait-il aussi haï dans la province pour n'y avoir rien
entrepris pendant son mandat ? Une visite du président de la République dans la contrée ne seraitelle pas, au contraire, une occasion pour lui
LA
de se rendre compte directement, de ses propres yeux, des problèmes qui accablent la province ?
Faut-il, pour n'avoir rien fait dans la
province, qu'un responsable politique, empêche le Chef de l'État d'aller visiter cette province? Puis, est-on vraiment sûr que rien, depuis quatre ans, n'a été fait dans cette province ?
IL TENTE DE FAIRE MEA CULPA. Qu'en est-il de la centrale hydro-électrique de Kakobola dont les travaux lancés en 2016 ont été arrêtés, ont repris sous la gouvernance Tshisekedi et qui va bientôt fournir du courant électrique dans au moins trois territoires du Kwilu, les cités d'Idiofa et de Gungu et la ville de Kikwit dans le Bulungu ? Logiquement, la colère des partisans de l'Union sacrée est montée de plusieurs crans. Cet audio
découvre, face au président de la République, le vrai visage de Willy Itshundala Assang, aux dires de nombreux commentateurs sur la Toile. Dans un monde de plus en plus dirigé par les réseaux sociaux, le gouverneur, a tenté de rectifier le tir. Cette fois, c'est à son initiative que l'échange téléphonique a eu lieu avec le même responsable local de l'UDPS. Un échange téléphonique à nouveau enregistré et posté dans les groupes d'échange de la province.
On entend cette fois le gouverneur rétropédaler, tenter de se justifier, se plaindre à l'infini du traitement injuste ainsi reçu, solliciter la compréhension de son interlocuteur, le supplier de ne pas prendre mal sa réaction, solliciter une rencontre face à face, prétextant une maladie qui pourrait encore le retenir loin de la province à laquelle, rapporte-ton, il consacre d'ordinaire peu de temps. Trop tard...
Lundi 13 février, une foule de partisans de l'Union sacrée a déboulé devant le siège de l'Assemblée provinciale. Feuilles de palmier à la main, ils réclament, en chantant, le départ du gouverneur. «Cette fois, il n'est plus question que Itshundala revienne ici», fut le son le plus entendu. Des mots auxquels de nombreux députés provinciaux et des membres de la société civile sont sensibles.
Les populations de Ngomba Kinkusa à Ngaliema lancent un SOS pour sauver leur quartier
Elles lancent un SOS à qui peut, à qui veut les entendre. Pour les populations du quartier de Ngomba Kinkusa, à un jet de pierre de l’UPN, l’Université Pédagogique Nationale, sur la route nationale n°1, à un jet de pierre du camp militaire Badiadingi et de son ex-champ de tir, dans la commune de Ngaliema, à Binza autrefois huppé, c’est désormais le SOS, le Save Our Souls (Sauvez nos âmes). Femmes et hommes qui peuplent ce quartier ont désormais les yeux rivés vers le Président de la République, Chef de l’État FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo et de son épouse, la Première Dame du pays, Denise Nyakeru Tshisekedi. Eux seuls peuvent désormais prendre l’initiative forte en instruisant les services de l’État, le ministère des Infrastructures et des Travaux Publics, l’Office des Voiries et Drainages, OVD en sigle, l’Hôtel de ville de Kinshasa et, le cas échéant, des entreprises privées qui ne manquent pas ni dans le pays, ni dans la ville.
LES QUESTIONS
QU'ON SE POSE. Que de cris d’alarme lancés ! Que de courriers partis auprès de ce ministère et à l’OVD restés sans suite ! Dans ce quartier qui comptent pas moins de 50.000 âmes, il y a désormais au moins sept têtes d’érosion qui, à chaque pluie, font trembler les familles. Que de maisons emportées
Au quartier de Ngomba Kinkusa, à un jet de pierre de l’UPN, l’Université Pédagogique Nationale, dans la commune de Ngaliema, à Binza autrefois huppé, les populations lancent désormais le SOS, le Save Our Souls (Sauvez nos âmes). SOS au couple présidentiel DR.
Faut-il déplacer ces populations et les loger ailleurs ou fautil, au contraire, que l’État engage la lutte contre ces érosions qui détruisent des vies et qui, en avançant à chaque pluie, finiront par emporter le quartier Télécoms jusqu’à l’UPN, sur la route de Matadi ?
Existe-t-il une politique d’urbanisation de nos quartiers ?
Ce sont les questions que se posent les habitants. En attendant, les populations de ce quartier ont décidé de se mettre debout et de se prendre en charge.
par les eaux de pluie et désormais ensevelies sous terre. Les avenues directement visées ? Avenue Colonel Mika, avenue
Mupwela, avenue Landu, avenue Mukanya, avenue Nzita, avenue Bongambo, avenue Maluti, avenue Lotisse, avenue Bahumbu, etc.
À la place Wangu plus en haut, vers où tout le trafic se concentre pour se rendre en ville, lorsqu'il pleut, la place devient impra-
ticable. Les piétons doivent se doter de bottines pour traverser des lacs d'eau qui se constituent à cet endroit, du fait parfois certes des
habitants qui ne peuvent canaliser les eaux de pluie dans leurs parcelles, suite à l'absence d’un système de drainage d’eau de pluie.
Jeudi 9 février dernier, sous la conduite d’une riveraine, Mme Marceline Nyomo, le quartier s’est réveillé dès 4 heures du matin, s'est mobilisé, a marché, et a lancé des appels au secours face à diverses maisons fissurées et qui attendent d'être emportées lors des prochaines pluies. Des comités de soutien et des groupes WhatsApp ont été constitués pour garder les riverains en contact et échanger des informations. Si certains de ces travaux peuvent être entrepris par les habitants eux-mêmes, comme l'achat ou la pose de sacs de sable ou la plante de bam- bous, seul l'État est en mesure de lancer un programme avec de gros engins avec pour objectif de sauverNgomba Kinkusa. Les avenues les plus concernées sont Mukanya, Mika, Bongambo, etc., que traverse peut-être l'érosion la plus menaçante et où des maisons basses ou en étage ont déjà été emportées.
ALUNGA MBUWA n
Au poste 316, trois morts et des blessés dans l'accident d'un minibus de «Kisalu Na Ntuala»
Trois personnes ont trouvé la mort lundi 13 février dans un accident de circulation, sur la route
nationale n°1 Kinshasa-Kikwit, au niveau du centre appelé 316, village Katoy, province du Kwango. Aux environs de 19:00'20:00', un minibus des établissements
«Kisalu Na Ntuala» en provenance de la cité de Masamuna, en territoire de Masi-Manimba, province du Kwilu, roulait à vive allure. En arrivant au 316, le minibus a percuté
un gros véhicule en panne et en stationnement après avoir raté le dépassement en voulant éviter une moto venant en sens inverse sur l'autre bande. Bilan macabre : trois
personnes dont un boy chauffeur à bord du minibus «Kisalu Na Ntuala» ont perdu la vie sur le coup. On compte aussi plusieurs blessés graves. Le corps du boy chauf-
feur a été ramené à Kinshasa pour être remis à sa famille tandis que les deux autres corps ont été placés dans une morgues à la cité de Masimanimba, le temps d'être iden-
tifiés et d'informer les familles. Nul ne connaît les suites de cet accident, si une enquête de police a été ouverte et les responsabilités judiciaires établies. ALUNGA MBUWA n
Le PPRD-FCC a-t-il (encore) une existence?
Les Congolais ont tout renié à Joseph Kabila. Son père n’est pas son père. Sa mère n’est pas sa mère. Ses enfants ne sont pas ses enfants. Horreur ! Jusqu’où ira le pays ? Jusqu’où ira cette escalade du reniement ? Last but not least, Kabila n’est pas congolais. Certes, par ces temps de la société de l’information, où, sur la planète Terre, l’information circule à la vitesse lumière, où tout le monde est devenu cameraman, cinéaste, écrivain, journaliste, le texte ou le visuel inventé, approche parfois la pertinence. Encore que Kabila lui-même n’a jamais fait montre d’un quelconque effort. Il n’a jamais été visiter les siens dans son (ses) village (s), ne s'est jamais mêlé à eux, communié avec eux. Ce qui aurait coupé court à tout. Aucune fois, il n’a fait l’effort de faire ou de laisser témoigner les médias sur sa vie. Finalement, ce qui lui arrive est en lien avec ces doutes sur son existence.
D’où est-il ce président ? Comment être, exister, se maintenir comme leader quand ceux qui vous entourent ne se reconnaissent pas en vous, quand vous ne les incarnez aucunement ? Tout ça ne peut pas ne pas avoir une incidence sur un avenir politique.
Au départ, c’est un proche de Mobutu, Honoré Ngbanda Nzambo ko Atumba. Ministre de la Défense, patron des services secrets, homme formé en Israël, Ngbanda tisse des liens, maîtrise des réseaux, se jette, à la chute de son mentor, dans la communication par sa chaîne YouTube.
En 1996, à l’invasion de l’exZaïre par les armées rwandaise, ougandaise, burundaise, etc., Ngbanda parcourt la sous-région : l’Ouganda, le Rwanda, le Kenya, la Tanzanie, la Zambie, l’Afrique du Sud, etc. En mai 1997, il est à l’ultime rencontre du navire de guerre sud-africain Outeniqua aux côtés de Mobutu avec le président Nelson Mandela et Laurent-Désiré Kabila.
À la chute de Mobutu, Ngbanda s'exile en Europe, crée un mouvement APARECO, l’Alliance des Patriotes Congolais pour la Refondation du Congo, organise des conférences, mobilise la diaspora, publie des livres dont « Crimes organisés en Afrique Centrale », mais, «pour des raisons de sécurité», cache son lieu de résidence. Son thème de prédilection : le Tutsiland, Paul Kagame, James Kabarebe, Joseph Kabila qui en serait issu. Des propos à prendre avec prudence ? Survient «le scandale Karel de Gucht». En février 2005, dans l’avion qui l’amène à Kinshasa
en visite officielle, le ministre belge des Affaires étrangères fait circuler aux médias belges qui l’accompagnent une biographie tenue secrète par le gouvernement belge. Le texte indique que Joseph n’est pas le fils de Laurent-Désiré. Si Joseph n’est pas le fils de son père, ce document officiel belge accrédite la thèse de la fausse identité du jeune président.
KABILA ISOLÉ ?
Dire ça c’est vouer ce président aux gémonies. C'est exacerber les tensions dans le pays. Quel intérêt a Karel de Gucht à accabler de mépris le président ?
En octobre 2004, le même de Gucht, en atterrissant à Kigali, en provenance de Kinshasa, a ces mots à la bouche : « J’ai rencontré au Congo peu de responsables politiques qui m’ont laissé une impression convaincante ».
Puis : « En politique, il faut être diplomate mais il est également important qu’un homme politique dise ce qu’il pense. La diplomatie ne suffira pas pour faire avancer les af- faires au Congo». À son escale à Kinshasa, ce ministre avait rencontré Kabila. Le président n’aurait-il pas été, à ses yeux, à la hauteur de sa charge ?
Plus tard, apparaît une personnalité katangaise de tout premier plan. Ancien gouverneur du Katanga, député sous deux législatures, Aimé Ngoie Mukena diffuse un enregistrement vidéo sur une chaîne de télévision katangaise révélé le 22 mai 2022 et largement relayé sur les réseaux sociaux.
À sa nomination à la tête du Katanga, déclare Ngoie Mukena, il avait « reçu mission de créer, avec tous les Katangais, une paternité à Joseph Kabila». Ce Katangais finit par être ministre six ans durant. Il voit défiler quatre premiers ministres. Il est ministre aux Hydrocar-
bures de 2015 à 2019 sous les premiers ministres Augustin Matata Ponyo, Samy Badibanga Ntita et Bruno Tshibala Nzeze ; à la Défense nationale de 2014 à 2015 sous Matata Ponyo ; de 2019 à 2021, sous Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Cette exceptionnelle longévité gouvernementale est-elle en lien avec la compétence ou avec le rôle joué dans la reconnaissance identitaire du président ? (...) Vendredi 17 février 2006, à 08:00', à mon retour à Kinshasa, après une absence de plus d'une décennie, je rencontre Joseph Kabila pour la toute première fois de ma vie. Dans son bureau du Palais de la Nation, siège de la présidence, mille questions me taraudent l'esprit. En premier, celle-ci: pourquoi ses compatriotes lui refusent la reconnaissance identitaire ? Je me dis peutêtre me dira-t-il la vérité et ne cherchera-t-il pas à m'enfumer. Réponse du Président : « Je ne comprends pas pourquoi on me conteste à moi d’être Congolais alors que personne n’a jamais rien contesté à ma sœur jumelle ! J’ai lu sur l’Internet parce qu’il m’arrive de passer du temps sur l’Internet que quelqu’un voulait que je fasse un test ADN. Non, un Chef d’État ne descend pas si bas ! À supposer que je passe ce test, que répondraient ceux qui m’y auraient poussé si ce test se révélait positif ? Ceux qui m’auraient lancé ce défi, il faut bien qu’ils aient à en répondre, non ? » Tel un assiégé dans un camp retranché, Kabila s’interroge, ne sachant pas où donner de la tête! Il a botté en touche ! Mensonge. Plus il est gros, plus il est crédible ?
J'ai le courage de lui proposer de m’ouvrir les portes de ses racines. Je serais prêt à parcourir l’arrière-pays afin de voir, écouter, retracer, témoigner sur son arbre généalogique.
Que ceci pourrait donner lieu à une série d’articles de presse au national et à l'international voire à un livre. Il me dit qu'il ne voit aucun inconvénient et que cela pourrait se faire dès le lendemain. Il ne m’en a plus jamais reparlé. Le doute toujours le doute. Il est réel. Il est profond. Hélas ! Comment, dans ces conditions, être et demeurer à la tête d’un pays qui ne vous reconnaît pas, un pays qui vous conteste tout ? Comment, dans ces conditions, mobiliser les foules, même en y déversant des fonds, si on n’incarne pas ces foules ? (...) S'il est vrai que le pays a tout contesté à Kabila, son entourage immédiat a fait pire. Ne connaissant pas le pays, ne connaissant pas ses forces sociologiques, le président s'est laissé entourer par une caste dont chaque membre rendait compte à un mentor tapis dans l’ombre qui l’avait placé sur des listes de nomination comme parlementaire, comme ministre, comme mandataire public, etc., et qui le rétribuait en retour. Notamment par des contrats. Chacun de ces multiples mentors ne se souciait que d’une chose : amasser assez d’argent, se constituer un cercle de fidèles avec mission de détruire ce président à qui nul ne reconnaissait un seul mérite et, à terme, lui succéder puisque «chance eloko pamba». Le sort futur de Joseph Kabila tient de là.
Tout ce cercle formé de fondateurs du parti présidentiel - même les membres qui lui furent très proches, soit qu’ils furent des premiers ministres, soit des vice-premiers ministres, soit des directeurs de cabinet, soit des chefs des institutions - va l’abandonner sans autre forme de procès. Isolé, dans ce pays, Kabila ne semblait plus avoir d’avenir politique. Une page semble s'être définitivement fermée. Le premier à quitter la barque est Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi. Tout premier secrétaire général de l'alors parti présidentiel, le PPRD, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, il est en 2006, directeur de campagne du candidat Président Kabila lors de l’élection présidentielle. Il publie, en février de la même année, un livre «Pourquoi j’ai choisi Kabila». Était-il si important pour cet homme, qui tient tant à son image publique, de justifier ce choix de cette manière ? Kamerhe fut aussi le président de l’Assemblée nationale de la toute première législature dont les députés furent, pour la toute première fois dans l’histoire du pays, directement élus par le peuple. Sur la radio onusienne Radio Okapi, il critique l’entrée au Congo des troupes rwandaises venues à la demande du président de la
République pour l'aider à combattre les groupes armés à l'Est sans requérir l’autorisation préalable du parlement.
Kamerhe invoque l'article 86 de la Constitution : « Le Président de la République déclare la guerre par ordonnance délibérée en Conseil des ministres après avis du Conseil Supérieur de la Défense et autorisation de l’Assemblée nationale et du Sénat conformément à l’article 143 de la présente Constitution ». Pour Kabila, présenté aux Congolais comme Rwandais, la coupe est pleine. En contestant cette décision, le président de l'Assemblée nationale a franchi la ligne rouge. Mis des semaines durant sous forte pression - le président tenant des réunions sans arrêt, dans la capitale comme dans l'arrière-pays -, Kamerhe finit par lâcher. Dans un discours prononcé le 25 mars 2009 devant la plénière de la Chambre basse, il s’en explique : « Je ne voudrais pas inscrire mon nom dans l’histoire du blocage des institutions chèrement acquises par notre peuple au prix de son sang ». Mais très vite, l'ex-secrétaire général du PPRD crée son propre parti politique, l’UNC, l'Union pour la Nation Congolaise.
Le second à s'en aller est le tout puissant gouverneur du Grand Katanga. Moïse Katumbi Chapwe dont le mentor fut l’autre tout puissant du dernier carré de Kabila, l'ambassadeur itinérant Augustin Katumba Mwanke qui fut aussi le tout premier secrétaire général de la majorité présidentielle avant, à la plus grande surprise, d'abandonner cette fonction. Peu avant, à son domicile, sur l'avenue longeant l'ex-GB, Augustin Katumba Mwanke m'avait expliqué longuement la décision qu'il avait prise et qu'il s'apprêtait à annoncer. Il détestait l'entourage de Kabila, n'acceptait nullement de continuer de regarder en face ces hommes et ces femmes qui composaient le Bureau politique de la Majorité Présidentielle, MP, en qui il n'avait aucunement confiance et qu'il préférait s'occuper de la sécurité de Kabila. La sécurité de Kabila alors qu'il n'en a aucune compétence ? Il n'est ni militaire, ni expert des questions sécuritaires!
Un discours qui me parut politiquement incompréhensible. S'il était si soucieux de la sécurité de son mentor, c'est, au contraire, au sein de cette structure où siégeaient toutes les personnalités fortes du régime qu'il allait être, écouter, comprendre, parler, agir. Après la mort suspecte le 12 février 2012 de cet homme intervenu dans le crash d’un jet, propriété de Moïse Katumbi Chapwe à l'atterrissage à l'aéroport de Kavumu
(suite en page 9).
Le PPRD-FCC a-t-il une existence?
(suite de la page 8).
à Bukavu, le gouverneur du Katanga sent que ses liens avec le cercle de Kabila n'avaient jamais réellement existé. Devenu multi-millionnaire grâce à des opérations dans les mines au Katanga, Katumbi qui a pris la tête d’un puissant club de football, le FC Mazembe qui multiple des victoires à l’échelle continentale, s'est laissé convaincre que son heure a sonné de chercher à prendre, lui aussi, la tête du pays. En stratège, il procède par se construire un groupe de fidèles autour de Kabila notamment au Bureau politique de la MP qui lui doivent tout dont des ministres influents qu’il convainc finalement le 25 septembre 2015 de quitter le navire avant, à son tour, de claquer la porte, le 29 septembre 2015, à la fois du parti présidentiel dont il fut fondateur et celle de gouverneur. Moïse Katumbi réalise même l'incroyable exploit qui laisse le monde sans voix : il débauche le conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité, Pierre Lumbi Okongo. Dans une déclaration publique, l'ex-gouverneur dénonce «les dérives anticonstitutionnelles du régime, le recul de l’État de droit et des libertés individuelles». Kabila dont il devient la proie lui en fera longtemps avaler des couleuvres.
KABILA
RENAÎTRA-T-IL ?
La troisième vague de départs se déchaîne au lendemain des élections de décembre 2018. Empêché par la communauté internationale de briguer un troisième mandat, Kabila tarde à en prendre acte, ne parvient pas à se décider en présentant un dauphin. Il tente au contraire un forcing mais sent le risque trop grand d’être banni à l’étranger, à commencer par les pays de la sous-région. Alors que chacun de ses proches se convainc d’être celui sur qui il a porté le choix en le désignant candidat à sa succession, et que chacun apprête, grâce aux moyens amassés, par le recrutement, une machine électorale, oubliant même de déposer la candidature aux législatives, Kabila surprend en nommant un homme sinon inconnu à l'échelle nationale et internationale, tout au moins celui à qui personne n'aurait jamais pensé. Un ancien vicepremier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadari qui a pris, entre-temps, la direction du parti présidentiel.
Au départ, Kabila avait pensé à l'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, l'un des quatre rescapés du crash de Kavumu, mais des originaires de la province du Maniema dont il est issu, ont opposé un refus catégorique. Malgré des millions de $US engloutis dans la campagne électorale, le choix de Shadary marque le déclin de l'ex-parti présidentiel.
Si, à la veille des élections de décembre 2018, le PPRD a constitué une coalition électorale, le Front Commun pour le Congo, FCC, conduite par des personnalités sans véritable ancrage sociologique, si le
PPRD, directeur de campagne de Kabila, président de l'Assemblée nationale. DR.
Ci-haut, Évariste Boshab Mabudj-ma-Bilenge. Il fut directeur de cabinet de Kabila, Secrétaire Général du PPRD, VPM de l'Intérieur et de la Sécurité, président de l'Assemblée nationale.
Ci-contre, Adolphe Lumanu Mulenda Mwana N'sefu. Il fut directeur de cabinet de Kabila, VPM de l'Intérieur et de la Sécurité, ministre des Relations avec le Parlement. DR.
fut Vice-premier ministre en charge de la Justice. Le second fut ministre des Affaires étrangères et ambassadeur en Chine. DR.
parti présidentiel a fait proclamer ses hommes par la centrale électorale en s'octroyant une majorité de type stalinien dans presque toutes les assemblées, celle-ci ne résiste pas aux réalités sociologiques. Au terme des consultations du Palais de la Nation initiées et conduites par le président Félix-Antoine
Tshisekedi Tshilombo, à qui l’ancien régime avait refusé des élus pour éviter toute perspective de coalition gouvernementale mais en installant une cohabitation qui lui permet de s'assurer la réalité du pouvoir, cette majorité de façade s'écroule comme un château de cartes. L'échafaudage se désintègre dans les mains du président qui en ramasse quelques miettes.
Le 13 avril 2021, un gouvernement est constitué avec ces transfuges. L’un d’eux, JeanPierre Lihau Ebua Kalokala Monga Libana, est nommé ministre de la Fonction publique avec rang de Vice-premier ministre. Plusieurs autres se retrouvent ministres d'État ou ministres. Dans cette incroyable opération, quatre personnages clés paient cash les frais. Ils ont été défenestrés.
Le président de la Cour constitutionnelle Benoît Lwamba Bindu ouvre la série. Le 27 juin 2020, il remet sa lettre de démission au Président qui l'aide
à obtenir un visa belge pour raison de maladie. Frappé par des sanctions européennes à la suite de l'organisation chaotique des élections, il ne pouvait se rendre autrement dans l'espace Schengen.
Vient après, la présidente de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi. Le 10 décembre 2020, l'effondrement de la majorité dans le camp du président de la République conduit à la destitution du bureau de la chambre basse et, le 27 janvier 2021, la nouvelle majorité chasse le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Le dernier à clôturer cette série est le président du Sénat Alexis Thambwe Mwamba. Touché par plusieurs scandales, il comprend vite que son tour est le suivant. Plutôt que d'être humilié, il choisit de sauver la forme : le 5 février 2021, il dépose sa démission.
Parmi ceux qui ont fait leurs adieux au PPRD-FCC, il y a Augustin Matata Ponyo Ma- pon, Évariste Boshab Mabudjma-Bilenge, Adolphe Lumanu Mulenda Mwana N'sefu, Léonard She Okitundu Lundula, Célestin Tunda Ya Kasende, Jean-Charles Okoto, Théophile Mbemba Fundu, etc. Ils ont été soit Premier ministre, soit Vicepremiers ministres, soit ont dirigé des ministères souveraine-
té. L'un d'eux a été président de l'Assemblée nationale et nombreux ont été directeur de cabinet du président de la République ou ont dirigé des ministères clés. Un autre proche de la famille Kabila est Théophile Mbemba Fundu. Gouverneur de la ville de Kinshasa à la chute de Mobutu en 1997 et à la prise du pouvoir par Kabila, directeur de cabinet de Joseph Kabila après l'assassinat en 2001 de Kabila père, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et de l'Ordre public (30 juin 2001-10 octobre 2006), ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire en décembre 2014, mis au ban par le nouvel entourage de Kabila, ce docteur en Chimie spécialiste des questions agricoles, de recherche et de vulgarisation des aliments à fort potentiel nutritionnel pour lutter contre la faim, tel le «Kikalakasa», se réfugie longtemps dans le silence par précaution. Après le basculement des plaques tectoniques, Mbemba trouve le moment opportun de s'afficher en public. Le 30 décembre 2021, il annonce la création de son parti politique, l'Alliance pour l'Alternance et le Progrès, AAP. Tout en disant n'appartenir «ni à l’opposi-
Ci-haut Léonard She Okitundu Lundula. Il fut directeur de cabinet de Kabila, ministre des Affaires étrangères. Ci-bas, Théophile Mbemba Fundu. Premier gouverneur de la ville de Kinshasa à la chute de Mobutu, directeur de cabinet de Kabila, ministre de l'Intérieur, Sécurité et Ordre publi et ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire. DR.
tion ni au pouvoir», déclarant «militer depuis toujours pour le changement dans l'intérêt de la population congolaise». (...). S’il y a eu une guerre au Congo-Zaïre appelée « la première guerre mondiale africaine », l'histoire retiendra une trahison dans ce pays qu'elle pourrait nommer «la première trahison politique mondiale africaine». Jamais, dans l’histoire démocratique du monde, une majorité parlementaire n’avait changé totalement au cours d'une législature sans élection anticipée. Il faut aller chercher à une autre époque le cas d’un leader de premier plan, aussi abandonné, aussi isolé, aussi trahi par ceux dont il avait forgé l’existence (...). Kabila renaîtra-t-il sur scène? Rien n'est impossible ! Dans quel pays ira-t-il lever les équipes de combat, lui qui, en une décennie, n'avait pas trouvé 15 personnalités pour l'aider à reconstruire le Congo?
La nouvelle herbe ? « Il nous faut absolument nourrir la nouvelle herbe qui pousse, la gent féminine... sauf qu’on ne gagne qu’avec des hommes et des femmes qui incarnent la population, en qui la population se reconnaît », mercredi 8 février 2023 @kkmtry (...). Extraits du livre, Une Histoire du Congo. KKM n
Une nouvelle affaire
Matata Ponyo
À g., le ministre des Finances et de l'Économie Nicolas Serges Kadima-Nzuji. À dr., l'ancien premier ministre, ancien ministre des Finances Augustin Matata Ponyo Mapon. Deux anciens collègues de la Direction des Études de la Banque Centrale du Congo, appelée alors Banque du Zaïre DR
n lui niera tout sauf sa capacité à tenter d'effacer le tableau. L'ancien Premier ministre (9 mai 2012-17 novembre 2016)
Augustin Matata Ponyo Mapon qui fut Directeur Général du Bureau Central de Coordination, B.CeCo (2003-2010) avant d'être nommé ministre des Finances (19 février 2010-18 avril 2012), mis sous mandat d'arrêt provisoire, empêtré dans plusieurs affaires judiciaires - détournement des fonds destinés à l'indemnisation des 300 créanciers qui seraient propriétaires des biens zaïrianisés
O(110.907.681,88 $US et 27.894.707,92 euros décaissés entre 2010 et 2013, la Direction de Gestion de la Dette Publique, DGDP, n'a trouvé aucune trace de ces 300 créanciers), dossier du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo dans lequel, documents à l'appui, l'Inspection Générale des Finances l'accuse d'association de malfaiteurs et de détournement des deniers publics en lien avec des complices sud-africains et congolais dont d'anciens ministres - n'a jamais arrêté d'user de tous les artifices pour échapper à la justice. Dans le projet Bukanga Lonzo présenté comme solution miracle à la famine par l'ancien Premier
ministre qui fut en même temps ministre des Finances (le ministre des Finances à l'époque était ministre délégué auprès du Premier ministre), une somme non retracée, présentée dans les détails par l'Inspection Générale des Finances, donne le
vertige : 205 millions de $US sur un total de 285 millions de $US décaissés par le Trésor public.
ARTIFICES DÉPLOYÉS. Conseiller à Conakry de l'ancien président guinéen Alpha Condé chassé du pouvoir le 5
septembre 2021 par une junte militaire, Matata avait décidé, par le premier vol, de revenir au Congo pour, avaitil déclaré, affronter la justice de son pays quand tous ses amis, disait-il, lui donnaient d'autres conseils. Alors que les Congolais
attendaient d'en savoir plus sur le désastre de ce projet, mieux, sur cette catastrophe du siècle et le détournement des fonds dénoncé par l'Inspection Générale des Finances, Matata a, au contraire, mis toutes les batteries en marche. Il a
recruté des médias, commandé des enquêtes de presse, engagé une équipe d'avocats. Objectif: parvenir à tout prix à effacer le tableau. Outre cela, il a mis en alerte, comme jamais, des membres de la communauté internationale,
(suite en page 11).
Le ministre Kazadi répond à l'ancien Premier ministre Matata
Nzuji.
contestant à la justice de le juger, invoquant et interprétant des dispositions de la Constitution.
Il s'agit de l'article 163 de la Constitution («La Cour constitutionnelle est la juridiction pénale du Chef de l’État et du Premier ministre dans les cas et conditions prévus par la Constitution») et de l'article 164 («La Cour constitutionnelle est le juge pénal du Président de la République et du Premier ministre pour des infractions politiques de haute trahison, d’outrage au Parlement, d’atteinte à l’honneur ou à la probité ainsi que pour les délits d’initié et pour les autres infractions de droit commun commises dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions. Elle est également compétente pour juger leurs co-auteurs et complices».
La défense de Matata a soutenu que son client ne pouvait en aucun cas être jugé par la Cour constitutionnelle dès lors qu’il n’était plus premier ministre. Si, par un arrêt du 15 novembre 2021, une composition de la Cour constitutionnelle a suivi ces avocats, en tête, Me Raphaël Nyabirungu Mwene Songa, professeur émérite, doyen honoraire à la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa, avocat près la Cour de cassation et le conseil d’État, en déclarant la haute cour incompétente pour juger l'ancien premier ministre, ce jugement a été fortement contesté dans les milieux de la justice et de la société civile.
À la Cour de cassation, juge naturel des parlementaires, celle-ci s'est dessaisie du dossier, a pris,
le 23 juillet 2022, un arrêt renvoyant l'affaire devant la Cour constitutionnelle en vue cette fois, d'interpréter l'article 164.
INTOUCHABLE PAR LA JUSTICE
Le 18 novembre 2022, répondant à cette requête, la Cour constitutionnelle s'est déclarée cette fois compétente pour juger l'ancien Premier ministre.
On attendait que le procureur général près la Cour constitutionnelle réactive l'action publique.
Mais, depuis, nul ne sait le sort réservé à Augustin Matata
Ponyo. Dans cette affaire, un ancien ministre délégué des Finances Patrice
Kitebi Kibol Mvul est cité. Tout comme l'homme d'affaires sud-africain Grobler
Christo, gérant de la société Africom en charge alors du parc de Bukanga
Lonzo. La Cour constitutionnelle n'a, jusqu'ici, pas communiqué. Existe-t-il sur terre un homme qui ne puisse jamais être poursuivi devant un juge quand il est cité pour crime économique ? L'ancien Premier ministre
Augustin Matata
Ponyo Mapon intou-
chable ?
C'est ce qu'affirme un membre du team Nyabirungu. Noir sur blanc, Me Frédéric Kwamba déclare que l'ancien Premier ministre est désormais hors cause.
Il explique qu'en matière pénale, une loi nouvelle ne peut avoir un caractère rétroactif.
Mais quelle « loi nouvelle » ? Réponse de l'avocat: « Nous trouvons que l'esprit de cet arrêt ne nous est pas défavorable comme beaucoup le pensent. L'esprit de cet arrêt, d'une manière définitive, met fin au dossier Bukanga Lonzo. La Cour constitutionnelle vient de légiférer comme elle en a le pouvoir en apportant la lumière ou en comblant un vide
juridique sur le juge naturel d'un ancien Premier ministre. Tout le monde sait maintenant qu'un ancien Premier ministre a pour juge naturel la Cour constitutionnelle».
Puis : « L'ayant fait, nous entrons dans le principe du droit pénal qui dit qu'une nouvelle loi ne rétroagit pas. Une loi nouvelle en matière pénale est promulguée pour l'avenir. À partir du moment où la Cour constitutionnelle a rendu cet arrêt, elle a mis de côté Matata Ponyo. Cet arrêt ne concerne que les futurs anciens Premiers ministres, pas Matata Ponyo. Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas légiférer sur un dossier qui existe déjà. On légifère toujours
pour l'avenir. Une loi nouvelle ne peut rétroagir que si elle est favorable au prévenu. Dans les deux cas, Matata Ponyo est déjà lavé par la Cour constitutionnelle ». De l'avis de Me Kwamba, si la Cour constitutionnelle décide de convoquer Matata, elle foulera au pied la Constitution en son article 17 alinéa 2, à savoir, «nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou condamné qu’en vertu de la loi et dans les formes qu’elle prescrit». Mais voilà qu'une nouvelle affaire Matata tombe. Elle oppose cette fois celui qui est aujourd'hui sénateur à l'actuel ministre des Finances et de l'Économie, Nicolas Serges Kadima-
Augustin Matata et Nicolas Kazadi se connaissent et furent très proches quand ils étaient, dans les années 1988 et 2000, des experts à la direction des études de la Banque du Zaïre, l'actuelle Banque Centrale du Congo.
UN DÉLAI DE TROIS JOURS. La nouvelle affaire?
Le dossier Congo Challenge, un bureau d'études de Matata créé au moment où il allait faire ses adieux comme Premier ministre.
Tirant profit des relations de dépendance avec certains de ses ministres et d'autres collaborateurs qu'il avait su positionner, Matata s'était investi pour s'assurer de leurs services en levant divers contrats dont ceux, avec le ministère des Finances. Il s'agit d'une étude qu'allait mener le bureau Congo Challenge portant sur la mobilisation des recettes publiques, la diversification de l’économie, le renforcement du secteur privé, l’impact du Covid-19 sur le secteur minier, le Plan quinquennal sur le transport, etc. Des contrats portant sur 1,9 million de $US. Une somme, assure Matata que la Banque Africaine de Développement, BAD en sigle, a débloqué via la
Banque Centrale du Congo. Dans divers courriers et à diverses occasions, l'ancien Premier ministre accuse l'argentier national Nicolas Serges KadimaNzuji, de bloquer ce paiement. Plus grave, le ministère des Finances aurait détourné ces fonds de la BAD; «utilise les ressources de la BAD comme arme de guerre contre un opposant » ; réclame une rétro-commission de 20% avant de faire passer ce dossier, ce que l'ancien Premier ministre dit avoir refusé évoquant son « éthique» et ses « exigences professionnelles». « Imaginez-vous qu’il m’a été demandé aussi de payer 20% de rétrocommission pour obtenir le paiement des études réalisées par mon cabinet au profit du gouvernement ! Ce que j’ai refusé car cela n’est pas conforme à mon éthique et à mes exigences professionnelles. Les fonds de la Banque africaine de développement, constitués notamment des épargnes des Africains et des Occidentaux, sont scandaleusement détournés au ministère des finances», avait notamment déclaré l'ancien Premier ministre qui venait de créer un parti politique,
(suite en page 12).
« Il n'existe pas un Congolais qui va perdre sommeil parce que Matata est candidat Président »
(Suite de la page 11).
LGD, Leadership, Gouvernance pour le Développement publié le 3 juin 2022 avant de se faire proclamer, en mai 2022, candidat Président de la République.
Vu l'ampleur que prend le scandale, le tournant que l'ancien Premier ministre donne à ce dossier Congo Challenge, le ministre des Finances et de l'Économie Nicolas Serges Kadima-Nzuji a réagi.
Le 31 janvier 2023, dans un courrier, son directeur de cabinet Bertin Mawaka Lubembo a donné à l'ancien Premier ministre un délai de trois jours pour apporter les preuves des accusations sur la rétro-commission de 20% qui lui aurait été exigée au ministère des Finances.
Il le menaçait de porter cette affaire devant un juge si cette preuve n'était pas apportée.
« Compte tenu de la flagrance et de la gravité de vos déclarations tant sur la réputation que sur l’image non seulement du ministère des Finances mais aussi et surtout de tous les services publics, un délai de trois jours vous est accordé. Dépassé ce délai, le ministère des Finances se réserve le droit de saisir la justice pour injures publiques, Imputations dommageables, outrages envers les autorités publiques, propagation des faux bruits au cas où ces déclarations s’avéreraient fausses», écrit Bertin Mawaka Lubembo.
Le 7 février 2023, l'ex-Premier ministre s'est adressé par une lettre au ministre Nicolas Serges Kadima-Nzuji en reprenant ses accusations sans en apporter la moindre preuve.
Depuis INDABA, la grande conférence minière annuelle sud-africaine où il se trouvait, le
ministre congolais qui, d'ordinaire, dit n'éprouver que du mépris face aux fake, a accepté, malgré tout, de répondre en exclusivité aux questions du Soft International, sur les attaques dont il est victime de la part de l'ancien Premier ministre, sur les diverses accusations formulées par celuici, sur les lettres échangées avec Matata Ponyo.
L'ancien Premier ministre, nous déclare le ministre des Finances et de l'Économie Nicolas Serges Kadima-Nzuji, «essaie d’exister politiquement»; «qu’il existe une seule personne dans ce pays qui perdrait le sommeil parce que Mapon veut être candidat ? Tout le monde sait que sa déclaration de candidature n’a pour but que de servir d’écran de protection supplémentaire face à tous les dossiers criminels qui l’accablent » ; «que c’est bien (Matata) qui a détourné près d’un milliard de $US en 2015 et 2016 dans divers projets douteux et foireux, dont Bukanga Lonzo et d’autres, dans le but de mettre l’État en situation de ne pas pouvoir financer la CÉNI, pour obtenir le glissement du calendrier électoral. Vous savez combien de morts cette situation a engendré dans
le pays » ; « qu'en tant qu’ancien ministre des Finances, ne pas exécuter une dépense jugée non conforme n’est pas synonyme de détournement» ; qu'il «ment frénétiquement» et le ministre « comprend pourquoi il a rejoint le club des menteurs et manipulateurs de la République » ; finalement, «les études (de Congo Challenge) sont vides et inutilisables». Sur la visite que aurait rendue Nicolas Kazadi à Matata à la Primature, le ministre est sans appel : « Je n'ai jamais mis les pieds dans son bureau pendant qu'il fut Premier ministre Malgré nos bonnes relations de camaraderie de l’époque (nous avons été proches collègues pendant une dizaine d’années) nous nous sommes toujours entretenus de loin, par téléphone, pendant toutes ces années où j’étais en expatriation. A deux reprises, je lui ai demandé un service administratif pendant qu’il était Premier ministre, sans le moindre succès. Ni pendant qu’il était en fonction, ni avant, ni après, jamais je n’ai demandé ou reçu de sa part le moindre centime.
La seule fois qu’il m’à reçu dans son bureau c’est quand il fut Ministre des
Finances ; de passage à Kinshasa, j’étais venu le saluer et l’encourager en tant qu’ami, bien que n’appartenant pas à sa famille politique ».
Si Matata avait pu réagir sur le dossier de l'immeuble disputé, « la suite a été un vrai cauchemar. Lors d’une tentative d’exécution de l’arrêt en février 2016, j’ai touché du doigt la face la plus sombre de notre Justice. J’ai même été battu par les gardes républicains de l’époque, j’ai eu un doigt fracturé par des coups de matraque et ma vie a été mise en danger ». Dans ce dossier, il y aurait eu des agendas cachés, laisse entendre le ministre. «S’agissant de l’étude sur la mobilisation des recettes, les avis des trois régies financières et des différents experts du ministère ont été cinglants. La procédure pour leur validation et paiement n’a pas été respectée. Et je me réserve de parler des conditions d’attribution de ce marché comme vous l’avez si bien pointé du doigt. Sous d’autres cieux on parlerait d’abus de biens sociaux». Sur le risque de poursuites judiciaires qu'il a fait peser sur l'ancien Premier ministre par son directeur de
cabinet, le ministre des Finances et de l'Économie estime que comme Matata Ponyo est «incapable de répondre à la question» et, étant donné qu'«il a ainsi lui-même démontré qu’il avait menti», la lettre de l'ancien Premier ministre «achève le peu de crédibilité qui pouvait encore lui rester». Le ministre annonce qu'il va adresser «un rapport» de ce «comportement indigne aux autorités du Sénat». «Quant à la justice, oui, je suis en effet en droit de le poursuivre, puisqu’il n’a apporté aucune preuve. En attendant, je pense qu’il est déjà jugé et condamné par sa propre conscience et par l’opinion» Dans Le Soft International et nulle part ailleurs.
Ci-après : Monsieur le ministre, avez-vous été reçu, à l’Hôtel du Gouvernement, de mai 2012 à novembre 2016, par Augustin Matara Ponyo Mapon à l’époque où il était Premier ministre, chef du Gouvernement et, il faut le dire, très puissant chef du Gouvernement, comme il l'affirme dans son courrier du 7 février 2023 qu'il vous a adressé et qui circule sur les réseaux sociaux ? Absolument pas. Je n'ai jamais mis les pieds dans son bureau pendant qu'il fut Premier ministre. Malgré nos bonnes relations de camaraderie de l’époque (nous avons été proches collègues pendant une dizaine d’années), nous nous sommes toujours entretenus de loin, par téléphone, pendant toutes ces années où j’étais en expatriation. La seule fois qu’il m’a reçu dans son bureau c’est quand il fut ministre des Finances. De passage à Kinshasa, j’étais venu le saluer et l’encourager en
tant qu’ami, bien que n’appartenant pas à sa famille politique.
Dans ce courrier, Augustin Matata Ponyo Mapon affirme vous y avoir reçu, à votre demande, «à plusieurs reprises», à son bureau, à l’Hôtel du Conseil, afin qu’il vous aide dans un dossier de justice en lien avec votre immeuble, celui où vous habitez actuellement. Je me demande pourquoi il ment aussi gratuitement. J’ai toujours entretenu des relations transparentes et honnêtes avec tous les politiciens que j’ai connus avant la politique, même quand nous étions de bords politiques opposés. En plus, j’étais à l’époque un haut fonctionnaire de la BAD puis du PNUD, et pendant longtemps, je fus le plus gradé des Congolais au PNUD. Je ne pouvais donc pas me priver ni me gêner d’aller voir les autorités de mon pays si nécessaire, bien qu’étant de l’opposition. À plus forte raison s’il s’agit d’un ancien collègue de jeunesse. Mais là, je n’avais jamais été à la rencontre de Mapon dans son bureau de Premier ministre. Alors pourquoi il ment ? Je n’ai d’ailleurs jamais eu l’occasion de mettre les pieds chez lui à la maison malgré nos bonnes et anciennes relations, alors que lui m’a déjà rendu visite à plusieurs reprises, à Kinshasa ou à l’étranger. Avec ses mensonges à répétition, je ne reconnais plus l’homme. C’est probablement pour continuer d’exister politiquement et se faire valoir qu’il s’agite ainsi. Je trouve cela révélateur de sa vraie personnalité et c’est pathétique.
Est-il vrai, comme l’ancien Premier ministre l’affirme, que le ministre de la
Justice de l’époque, l’actuel sénateur Alexis Thambwe Mwamba, avait pesé de tout son poids sur le pouvoir judiciaire, pour vous aider à vous en sortir dans ce dossier ?
J’avais demandé à Mapon d'intervenir en tant que Premier ministre car je n’arrivais pas à faire exécuter un arrêt ayant acquis l’autorité de la chose jugée depuis plus de sept années, à cause des procédures dilatoires de la partie adverse facilitées par la corruption. Il a demandé à Thambwe, ministre de la Justice de l’époque, de bien vouloir donner suite à mon dossier et, ce dernier, après m’avoir reçu dans son bureau, a écrit au greffe pour lui demander d’exécuter l’arrêt. La suite a été un vrai cauchemar.
Lors d’une tentative d’exécution de l’arrêt en février 2016, j’ai touché du doigt la face la plus sombre de notre Justice. J’ai même été battu par les gardes républicains de l’époque.
J’ai eu un doigt fracturé par des coups de matraque et ma vie a été mise en danger. En fait, pour des raisons non élucidées à ce jour, le même Thambwe est revenu sur sa lettre et a demandé qu’on suspende l’exécution de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre. Il a ensuite reconnu qu’il s’était trompé et a promis de corriger son erreur mais il ne l’a jamais fait jusqu’à son départ du gouvernement. Si j’étais revanchard, j’aurais pu virer son fils de son poste à la COFED, qui relève de mon cabinet. Je n’ai pas jugé utile de le faire, tant qu’il fait correctement son boulot et ne se montre pas nuisible. En cela, je pense être en accord avec ma conscience et en phase avec la philosophie de mon leader, Félix Tshisekedi. (suite en page 13).
« Matata a détourné près de un milliard de $US dans divers projets douteux et foireux »
Pourtant son père, Alexis Thambwe Mwamba, avait été nuisible pas seulement pour moi et ma famille biologique, mais aussi pour mon leader et ma famille politique.
Excellence Monsieur
le Ministre, comment s’est terminé ce dossier de justice que l'ancien Premier ministre évoque dans sa lettre ?
La démarche initiée en 2016 avec l’appui de Matata s’est soldée par un échec total, malgré les dizaines de milliers de dollars que j’avais engloutis pour les divers frais d’exécution. J’ai donc jeté l’éponge et ce n’est qu’en juin 2019, après l’avènement du Président Tshisekedi au pouvoir, que j’ai pu obtenir l’exécution de l’arrêt sans interférences malsaines. J’ai de nombreux témoins de ce drame et je peux citer notamment Raymond Tshibanda, Godard Motemona et le Général Kanyama.
Tous avaient voulu m’aider mais se sont retrouvés impuissants face aux dysfonctionnements de la justice, de la police et de l’armée, et face à l’arbitraire et la corruption. Et avec ça, Mapon ose vouloir faire croire que c’est grâce à son intervention que j’ai pu obtenir l’exécution de l’arrêt. Mensonges et manipulations sont devenus sa marque de fabrique.
Pensez-vous qu’Augustin Matata Ponyo Mapon insinue que vous ayant ainsi aidé dans ce dossier personnel, vous lui êtes redevable et, du coup, devez faire montre de reconnaissance ou de compréhension dans ses dossiers à votre ministère ? Comme je viens de le démontrer, je ne lui dois absolument rien, si ce n’est que nous nous devons mutuellement la vérité et le respect. À deux
Dans le dossier d'indemnisation des 300 créanciers qui seraient propriétaires des biens zaïrianisés, plus de 110 millions de $US (110.907.681,88 $US) et plus de 27 millions d'euros (27.894.707,92 euros) furent décaissés entre 2010 et 2013 mais la Direction de Gestion de la Dette Publique, DGDP, ex-OGEDEP, n'a jamais trouvé la moindre trace. DR.
reprises, je lui ai demandé un service administratif pendant qu’il était Premier ministre, sans le moindre succès. Ni pendant qu’il était en fonction, ni avant, ni après, jamais, je n’ai demandé ou reçu de sa part le moindre centime. Et si quelqu’un de mon cabinet lui aurait demandé quelque chose, qu’il le fasse savoir. Au nom de quoi se permet-il aujourd’hui de mentir frénétiquement au sujet du ministère que je dirige et de salir gratuitement les gens ? Il s’agite comme un roquet autour de son dossier de paiement mal ficelé, et il brandit son statut de candidatprésident comme un cabri, dans l’espoir d’attirer l’attention.
C’est tout simplement tragi-comique !
L’ancien Premier ministre vous accuse de bloquer le paiement de ses factures alléguant le fait que ce serait pour vous «une façon d’alimenter le compte d’un candidat président» de la République «issu de l’opposition» contre votre «candidat du pouvoir que vous soutenez».
Pensez-vous vraiment qu’il existe une seule personne dans ce pays qui perdrait le sommeil parce que Mapon veut être candidat ? Tout le monde sait que sa
déclaration de candidature n’a pour but que de servir d’écran de protection supplémentaire face à tous les dossiers criminels qui l’accablent. J'ai récemment appris qu’il avait réussi à décrocher un autre marché d’étude au sein du ministère de l’Économie que je dirige à titre intérimaire. Si j’avais l’esprit revanchard, j’aurais pu opposer mon veto, d’autant plus qu’il n’avait convaincu personne pour les autres études. J’espère seulement que cette fois-ci, le travail sera à la hauteur. J’y veillerai et c’est dans son intérêt s’il veut être payé.
Est-il courant que la contestation par un ministère des droits revendiqués par une entreprise amène celle-ci à promettre d’alerter la communauté financière internationale ?
Il a tout à fait le droit de contester.
Il a d’ailleurs déjà beaucoup crié à ce sujet. Le silence des intéressés devrait le gêner car il révèle parfaitement l’inanité de ses élucubrations.
Comment comprenez-vous cette attitude provenant d’un homme d’État, en l’occurrence, un ancien Premier ministre ? Homme d’État ?
Ça c’est vous qui le dites... Moi, je
constate tout simplement que mon ancien ami a perdu la tête et je m’en inquiète sincèrement pour lui. Vous savez, je viens d’une famille politique qui a prouvé sa résilience face aux difficultés et à l’adversité plus que quiconque dans ce pays. Je pense que Mapon n’est pas encore mûr de ce point de vue. Il a perdu la tête, qui s’était faite grosse…
Que répondez-vous aux accusations selon lesquelles vos services lui auraient réclamé 20% de rétro-commissions avant de libérer le paiement des droits validés par le ministère du Plan ?
Si il apporte des preuves que quelqu’un l’aurait rançonné, je prendrai les sanctions qui s’imposent comme je l’ai toujours fait.
Mais demandez lui pourquoi il est incapable de dire qui lui a demandé les 20 % de rétro-commissions. C’est à croire qu’il ne vit que de mensonges. Et je comprends aussi pourquoi il a rejoint le club des menteurs et manipulateurs de la République.
Dans son courrier du 7 février 2023 publié sur les réseaux sociaux adressé au sénateur Matata, votre directeur de cabinet menace l’ancien Premier mi-
mier responsable de l’administration du cabinet. Il a le devoir de réagir quand ce même cabinet est accusé de rançonner les usagers. Il le fait également pour de nombreux cas de dysfonctionnement signalés dans l’administration des finances, notamment à travers l’outil Finalert.
fonds de la BAD - la Banque Africaine de Développement - ont été détournés ou que vous utilisez « les ressources de la BAD comme arme de guerre contre un opposant », comment réagissezvous? Ridicule ! Et d’ailleurs, pour moi ce débat purement budgétaire est clos depuis longtemps.
nistre d’une action en justice s’il ne donnait pas, dans un délai de trois jours, la preuve de ses allégations sur ces 20%. Pensez-vous que le sénateur a répondu à ses attentes ? Sinon, confirmez-vous que vous allez déposer une plainte contre lui pour «injures publiques», «imputations dommageables», «outrages envers les Autorités publiques», «propagation de faux bruits»?
Dans sa dernière lettre, il a été incapable de répondre à la question. Il a ainsi lui-même démontré qu’il avait menti et cette lettre achève le peu de crédibilité qui pouvait encore lui rester. Pour le reste, je ferai rapport de son comportement indigne aux autorités du Sénat. Quant à la justice, oui, je suis en effet en droit de le poursuivre, puisqu’il n’a apporté aucune preuve. En attendant, je pense qu’il est déjà jugé et condamné par sa propre conscience et par l’opinion.
L’ancien Premier ministre se surprend que vous ayez choisi votre Directeur de cabinet pour lui écrire au lieu de lui écrire directement vous-même. Il invoque « les règles administratives élémentaires ». Que lui répondez-vous ? Le Directeur de cabinet est le pre-
Il se surprend que «celui qui détourne les fonds puisse traduire en justice la victime du détournement» et se demande sur ce «type de gouvernance». Que lui dites-vous ? Qu’il aille revoir ses notions de finances publiques au lieu d'accuser grossièrement les gens juste pour faire le buzz et essayer d’exister politiquement. Ce marché lui a été accordé en 2020, à l’époque des ministres José Sele et Élysée Mwinembwe. Vous savez que les allocations budgétaires sont annuelles. Donc il devait être payé par ces ministres-là. C'est un économiste; qu’il soit incapable à faire la différence entre un appui budgétaire et un appui projet est difficile à comprendre. De même qu’il devrait comprendre, en tant qu’ancien ministre des Finances que ne pas exécuter une dépense jugée non conforme n’est pas synonyme de détournement. En fin de compte, à tout considérer, il n’y a rien d’étonnant dans tout ça ; n’oubliez pas que c’est bien lui qui a détourné près d’un milliard de dollars en 2015 et 2016 dans divers projets douteux et foireux, dont Bukanga Lonzo et d’autres, dans le but de mettre l’État en situation de ne pas pouvoir financer la CÉNI, pour obtenir le glissement du calendrier électoral. Vous savez combien de morts cette situation a engendré dans le pays.
Quand il dit que ces
Excellence Monsieur le Ministre des Finances et de l'Économie, que reprochez-vous exactement à ce dossier de Congo Challenge, entreprise créée au départ du Premier ministre Matata de l’Hôtel du Conseil en faisant signer divers contrats par les siens à titre de reconnaissance ? Je l’ai déjà clairement expliqué dans ma lettre du 28 décembre adressée à Congo Challenge. D'une part, les études sont vides et inutilisables. S’agissant de l’étude sur la mobilisation des recettes, les avis des trois régies financières et des différents experts du ministère ont été cinglants. D’autre part, la procédure pour leur validation et paiement n’a pas été respectée. Et je me réserve de parler des conditions d’attribution de ce marché comme vous l’avez si bien pointé du doigt. Sous d’autres cieux on parlerait d’abus de biens sociaux.
Quel type de relations aviez-vous eu hier avec l’ancien Premier ministre ? Comme je vous ai dit, nous étions des collègues et de bons camarades. Nous nous connaissons bien, tant personnellement que professionnellement. Et ceux qui ont évolué avec nous à la BCC nous connaissent également bien. Ils doivent certainement avoir une bonne compréhension de ce qui se passe.
Propos recueillis par T. MATOTU n
Mettre les gaz en période d’incertitude
CECI s’appelle certainement une salle noire de monde qu'aucun auparavant n’avait jamais remplie mais où, en pleine période d’incertitude, le Parti pour l’Action-le Parti du Crabe refuse du monde. DR.
Sur les bords de notre LuIe, sur nos terres bénies du Bandundu, dans le Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe). Une histoire vient de commencer. DR.
La chercheure Nancy Akitshi Luhalo vante le numérique comme levier du développement
e Congo est invité à créer un environnement favorable à l’adoption du numérique qui constitue un levier pour son développement, a déclaré mardi 14 février Mme
Nancy Akitshi Lohalo, dans un article scientifique à paraître. «La maîtrise du numérique est devenue un aspect essentiel de compétitivité et d’internationalisation», soutient cette chercheuse âgée de trente ans, professeure à l'ISP-Gombe, docteur en Économie de l'«University Of International Business and Economics » de Beijing. « Dans son processus de développement, la RDC se doit d’y porter une attention particulière en créant un environnement favorable à l’adoption du numérique », soutient-elle.
Nancy Akitshi Lohalo estime «qu’en vue de la rapidité de son évolution, la RDC devrait accélérer l’implémentation d’infrastructures numériques de base dans l’ensemble du pays, requérir les services des experts nationaux et internationaux et sensibiliser la population afin qu’elle atteigne un niveau d’alphabétisation numérique adéquat».
Dans son texte, Nancy Lohalo indique qu’à «l’ère de la quatrième «Révolution industrielle», le numérique est devenu un impératif économique. Les sociétés dans lesquelles il a enregistré son essor ont connu de profonds effets
LTaux de pénétration d'Internet en Afrique par région (2022)
66% 63% 42% 26% 24%
transformatifs dans la majorité des secteurs d’activités ».
«VECTEUR DE CROISSANCE ET DE COMPÉTITIVITÉ».
Le numérique est aujourd’hui, «un vecteur de croissance et de compétitivité», poursuit Nancy Lohalo en évoquant les derniers chiffres de la Banque mondiale qui montrent que « l’économie numérique a connu une croissance deux fois et demie plus rapide que le PIB mondial au cours des quinze dernières années».
S’agissant du Congo, la professeure chercheuse relève que notre pays, « comme de nombreux pays africains, souffre d’un déficit numérique
sévère de part un faible taux de pénétration de l’Internet ; moins de 20% de la population y
a accès sur l’ensemble du territoire. Le pays se retrouve dans l’incapacité de récolter les fruits
de cette technologie et d’être un acteur de l’économie numérique», explique Nancy Lohalo. Elle déplore le fait que «les conditions requises pour assurer l’expansion digitale ne soient pas remplies, comme le démontre l’état des infrastructures en RDC». Du fait de cette situation, «il est difficile de percevoir les opportunités qu’offre le numérique pour la transformation de l’économie nationale».
Nancy Lohalo note que «dans un pays où environ 64% des habitants vit sous le seuil de pauvreté (moins de 2,15$US/jour) et où la main-d’œuvre demeure abondante, mais peu qualifiée, le travail décent représente une denrée relativement
rare, et l’informel trône dans la société ».
« Les technologies de l’Internet, qui sont par nature des «technologies à usage général» (general-purpose technologies GPTs), au même titre que l’électricité ou la machine à vapeur au moment de leur apparition, vont apporter des mutations socio-économiques profondes. Cela implique une croissance de la demande d’une main d’œuvre qualifiée». Ainsi, «afin de ne pas rater le train du numérique, la RDC se doit de se doter d’un capital humain qui possède les compétences requises», conseille-t-elle.
«Le passage à une économie orientée vers les technologies numériques a eu pour effet de révolutionner les processus de production», souligne la chercheuse qui explique que «traditionnellement, l’économie renferme une variété d’activités telles que l’agriculture, l’industrie ou encore les services».
Les facteurs de production - ressources nécessaires à la production des biens et services - sont le «travail», le «capital», la «terre» et la «technologie» à disposition. «Aujourd’hui s’ajoute un nouveau facteur, les «data» (données). Les «data» constituent un facteur essentiel dans la mutation de l’économie traditionnelle vers l’économie numérique, notamment à travers l’optimisation et la réorganisation des facteurs de production, ainsi qu’à la transformation des systèmes productifs». Commençons par le commencement en effet : la pénétration de l'Internet. avec AGENCES n
Guère pays minier, le Rwanda vit un boom
elon un article paru sur le site de l'agence Ecofin, les recettes d’exportations de minerais 3T (c'est-à-dire étain, tungstène et tantale) du Rwanda ont augmenté de 42 % à fin novembre 2022. Pourtant, le Rwanda n’est pas aussi riche en ressources minérales que son voisin le Congo. À l’instar de l’Ouganda, le pays de Paul Kagame
Smise sur la transformation locale de minéraux provenant en partie de son voisin, le Congo, et qui sont réexportés par la suite.
Ainsi, entre janvier et novembre 2022, le pays des mille collines a exporté pour 683 millions de $US de minéraux, en hausse de 52 % par rapport à la même période en 2021.
L'agence Ecofin a extrait ces chiffres du quotidien gouvernemental rwandai The New Times qui, s’appuyant sur les données de la Banque
Nationale du Rwanda (NBR) et du ministère des Finances, précise que les recettes générées par les exportations de minerais 3T ont augmenté de 42 % sur cette période pour atteindre 186,3 millions $US.
L’OR, PREMIER PRODUIT D’EXPORTATION.
Malgré cette forte croissance, il faut noter que l’or reste le principal contributeur aux recettes d’exportations du secteur minier avec des revenus de 488 millions
$US entre janvier et novembre 2022, soit plus de 70 % du total.
Il s’agit par ailleurs d’une augmentation de 55 % en glissement annuel, soutenue principalement par l’augmentation des quantités exportées, en l’occurrence huit tonnes d’or en 2022 contre seulement deux tonnes l’année précédente.
Le ministère rwandais des Finances attribue cette hausse à la stratégie d’importation puis de réexportation d’or pratiquée dans son pays,
comme chez le voisin ougandais. S’appuyant sur un réseau de plusieurs raffineries, le Rwanda a en effet réussi en quelques années à faire de l’or son premier produit d’exportation en valeur, devant le café.
Selon l’ONG américaine
Global Witness, spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles (pétrole, bois, diamants) des pays en développement, l'étain, le tungstène et la tantale sont aussi concernés par la stratégie rwandaise, puisqu’elle a estimé
dans un rapport publié en 2022 que 90 % de ces minerais exportés par le Rwanda sont introduits illégalement depuis le Congo, la guerre du M23 qui occupe, depuis plusieurs mois, des localités entières de la province du Nord Kivu expliquant cela. Entre janvier et novembre 2022, le secteur minier a représenté près de 40 % de toutes les recettes d’exportation du Rwanda (1,76 milliard $), ce qui en fait un des moteurs de l’économie locale. avec AGENCES n
international
Jeep Wrangler 2022, le roi du tout-terrain
L'année 2022 avait failli être une année différente pour le Jeep Wrangler. Pour la première fois depuis de nombreuses années, le VUS du constructeur américain faisait face à une compétition sérieuse: le Ford Bronco qui a commencé à arpenter les routes et surtout les sentiers en 2021.
C'est ce que certains médias avaient cherché à faire croire, mais de nombreux propriétaires de Bronco, ont pu dire qu'ils n'étaient, pour la majorité, des adeptes de Jeep Wrangler à la base et vice-versa. Du coup, le Jeep Wrangler ne pouvait pas se faire détrôner par le premier venu, car son héritage reste l'un des plus riches dans le créneau des véhicules spécialisés dans la conduite hors route.
Revenons au Jeep Wrangler dont la popularité ne cesse d'augmenter année après année.
TASSE DE THÉ DU WRANGLER.
Il faut dire que depuis le début de la pandémie et même un peu avant, le marché semble avoir connu un gain de popularité pour les véhicules qui vous permettent de partir à l'aventure, ce qui est exactement la tasse de thé du Wrangler. Il n'y a rien comme le fait de vous rendre là où même la majorité des VTT ne peuvent aller. Sans compter que vous pouvez retirer le toit et les portes de votre Jeep Wrangler même sur la route, ce qui rend son expérience de conduite tout simplement exceptionnelle. Et le meilleur dans tout ça, c'est qu'on peut se servir du Jeep Wrangler 12 mois par an contrairement à une voiture sportive. À mon avis, le VUS du constructeur américain est plus populaire que jamais pour toutes ses raisons et bien d'autres.
Le Jeep Wrangler est un véhicule qu'on achète avec émotion et ça, le constructeur américain le sait.
C'est pourquoi, le Wrangler est disponible en autant de versions et d'éditions spéciales que pos-
sible. Tout commence par la version Sport à 2 portes avec un prix de base de 38.145 $US. Ça sembler
dispendieux pour un véhicule qu'on doit déverrouiller avec une clé et qui utilise des manivelles pour
ouvrir les fenêtres. Néanmoins, c'est le juste prix à payer pour bénéficier du meilleur véhicule
en son genre et il ne faut pas oublier que le Wrangler est l'un des véhicules qui conservent le mieux sa valeur. Pour ce qui est des autres versions, il y a le Willys Sport à 2 portes pour 40.140 $US, le Sport S à 2 porte pour 42.395 $US et le Willys à 2 portes pour 45.690
$US. Toujours dans les modèles 2 portes, il y a la version Rubicon à partir de 52 945 $US. On passe ensuite à la version 4 portes avec le Jeep Wrangler Unlimited Sport S à partir de 45 945 $US suivi du modèle Unlimited Sport Altitutde à 48 440$US ainsi que du Unlimited Willys à partir de 49.240 $US. On vous propose ensuite le modèle Unlimited Sahara pour 51.045 $US et le modèle Unlimited Sahara Altitude pour 54.040 $US. Viennent ensuite les versions Unlimited Rubicon pour 55.345 $US et Unlimited Sahara High Altitude pour 61.635 $US. Finalement, il y a les versions 4xe dont la fourchette de prix n'est pas encore disponible pour 2021, mais le prix de base du modèle débute à 50.646 $US.
RELATION
AMOUR/HAINE. Si vous aimez avoir le choix, vous serez servie sur le plan mécanique avec le Jeep Wrangler 2022. Tout commence par le classique moteur V6 de 3.6 litres qui affiche une puissance de 285 chevaux et 260 livres-pied de couple. Vient ensuite le moteur turbocompressé de 4 cylindres de 2.0 litres qui, lui, affiche une puissance de 270 chevaux et 295 livres-pied de couple. On passe ensuite au moteur turbodiésel V6 de 3.0 litres qui développent 260 chevaux et 442 livres-pied de couple. On passe ensuite à la version 4xe qui est équipée d'un moteur turbocompressé de 4 cylindres de 2.0 litres combiné à un groupe motopropulseur électrique pour une puissance totale de 375 chevaux et 470 livres-pied de couple. Finalement, le V8 de 6.4 litres ne semble pas disponible au
moment d'écrire ces lignes, mais peut-être que les choses vont changer en cours de route.
Design et technologies
Le Jeep Wrangler est un véhicule universellement reconnu et c'est pourquoi il est inutile de parler davantage de son design. Toutefois, le VUS du constructeur américain propose de nombreuses technologies plus intéressantes les unes que les autres et surtout des systèmes qui rendent la conduite hors route encore plus plaisante et simple si vous voulez. La caméra qui nous montre ce qu'il y a l'avant du véhicule ou encore le fameux skyroof sont le genre de choses qui rendent le Jeep Wrangler aussi unique. Points faibles ? C'est le genre de véhicule avec lequel on entretient une relation amour/haine. Bref, tout ça pour dire qu'il n'y a pas de juste de milieu et impossible de savoir si vous aimez vraiment le modèle avant de l'avoir conduit pendant une année au moins. Impossible de ne pas se cogner quelque part en montant ou en descendant du véhicule. Quant à ses points forts, il ne se fait littéralement pas mieux en matière de véhicules de grand tourisme aux compétences tout-terrain accrues. C'est un véhicule qui ne manque pas de faire tourner les têtes sur son passage et c'est un rêve atteignable pour beaucoup de gens. Le Jeep Wrangler offre aussi beaucoup de technologies dans ses versions haut de gamme. Outre cela, le Jeep Wranger est un élément signature en soi. Si vous aimez partir à l'aventure et que vous voulez vous rendre là où aucun autre véhicule ne peut se rendre, c'est définitivement la meilleure option qui s'offre à vous. Si ce véhicule est intéressant, c'est le fait qu'il soit utilisable 12 mois par année et qu'il fasse office de décapotable, de toutterrain et de véhicules de tous les jours en même temps. J.-SÉBASTIEN
La Saint-Valentin est-elle une tradition inventée de toutes pièces?
Le 14 février, c’est la SaintValentin. Au Congo comme dans beaucoup de pays dans le monde, à la Saint-Valentin, on fête les amoureux. Comment les Congolais ont-ils passé cette journée?
Savent-ils l'origine de cette fête ? Et, pourquoi ce jour-là, tout particulièrement ?
Même si la plupart des hommes et des femmes considèrent la Saint-Valentin comme une fête purement commerciale, ils sont aussi nombreux à la célébrer. À grand renfort de fleurs, de chocolats, d'invitations au restaurant, de déclarations d'amour ou de petits cadeaux sexy. Et si l'opinion des hommes et des femmes concernant cette fête est ambiguë, c'est peut-être parce que son origine reste floue.
Pour certains en effet, l'origine de la Saint-Valentin serait païenne. Elle remon-
terait à la Rome antique. À cette époque, on fêtait les Lupercales entre le 13 et le 15 février de chaque année. Une fête bien moins romantique que notre Saint-Valentin. Un bouc était alors sacrifié dans la grotte dans laquelle, selon la légende, la louve avait allaité Romulus et Rémus.
FÊTE
PAÏENNE OU CHRÉTIENNE ?
Enduits du sang de ce bouc, les jeunes gens de bonne famille couraient ensuite les rues pour fouetter les femmes de lanières de peau.
Objectif : les rendre fécondes ! C'est également ce jour que les jeunes gens tiraient au sort le nom de
celle qui serait leur partenaire pour le restant de l'année. Il se dit que Valentin était un romain qui vivait au IIIème siècle sous l’Empereur Claudius II, surnommé Claude le Cruel. Ayant beaucoup de mal a recruter ses soldats, Claudius II se dit alors que les foyers, les femmes et les enfants de ses hommes en était la cause, et pris ainsi la décision d'interdire les mariages. Mais un prêtre continua tout de même de célébrer des mariages: le prêtre Valentin. Quand l’empereur le sut, il le fit aussitôt arrêter et le condamna à mort.
Pendant que Valentin était en prison, il
rencontra la fille de son gardien qui était aveugle. L’histoire raconte que juste avant d’être décapité, Valentin rendit la vue à sa bien aimée en lui envoyant un petit mot signé «ton Valentin» Certes, l'histoire est jolie, mais ce n'est qu'une légende. En 498, le pape décida de fixer la Saint-Valentin au 14 février. Trois Valentin avaient alors été retenus par ses soins. Saint-Valentin, décapité en 270 ap JC ; un autre Valentin contemporain du troisième siècle, l'Évêque Valentin de Terni ; ainsi qu'un troisième Valentin, d'origine africaine, mais dont on ne sait que peu de choses.
Puis, le pape aurait aboli les Lupercales et nommé Saint-Valentin, saint patron des amoureux. Cette fête que nous sommes aujourd'hui si nombreux à considérer comme une fête commerciale est pourtant une véritable coutume depuis le Moyen Âge. Des processions sont même organisées pour célébrer les amoureux. Et des parties de cachecache entre célibataires sont destinées à permettre à chacun de trouver l'âme sœur. À partir du XIXe siècle, la pratique de l'échange de petits mots d'amour se développe. Et les « Valentines », ces cartes portant des mots doux, deviennent les symboles de la Saint-Valentin. Aux États-Unis, il est de coutume d'en offrir à toutes les personnes aimées, au sens large du terme. La Saint-Valentin, une fête païenne ? On raconte également que la SaintValentin a été créée pour remplacer une fête païenne en vigueur chez les
romains : les Lupercales. Une fête en hommage au dieu Lupercus : dieu de la fécondité. Ce jourlà, les hommes se déguisaient et pouvaient courir les rues à la recherche des jeunes filles seules. Et s'ils en attrapaient, c'était pour copuler. Comme vous pouvez le constater, cette fête fait terriblement froid dans le dos. Cette dernière avait visiblement pour mission de favoriser la reproduction et la création de nouveaux couples. Beaucoup trop d'injonctions, de sexisme et de culture du viol dans une même soirée.
PUIS GALENTINE'S DAY.
Quoiqu'il en soit, cette explication est une fois encore, sans doute fausse. Et pour cause, aucune littérature ni aucun texte n’associe le 14 février à l’amour romantique. Il faut attendre le 14ème siècle pour qu’une étrange tradition voit le jour. Les prémices du printemps et de la saison des amours Autre explication, un peu plus récente
dans l'Histoire : en Angleterre, le 14 février serait le jour où les oiseaux se reproduisent le plus. Les poètes du XXIVème et XVème siècles se seraient ainsi saisis de cette information, puis se seraient chargés d’inventer le mythe de la fête des amoureux, aussi fête des amitiés.
Et c'est au XIXème siècle que le phénomène connaît un véritable essor avec la création des «Valentin» : des petits mots doux que les amoureux et les très bons amis s’envoyaient.
Enfin, au XXème siècle la Saint-Valentin perdure avec la création des cartes de vœux, et devient ensuite uniquement réservée aux amoureux. Le coté amitié disparaît progressivement - ce qui est franchement dommage - avant de renaître avec le Galentine's Day, Outre-Atlantique. Et aujourd’hui, tournant commercial savamment opéré, près d’un milliard de cartes de vœux sont envoyées le jour de la Saint-Valentin. avec AGENCES n
Côté Rose
La alliéelangue, de choix
Êtesvous dans un moment intime avec votre partenaire?
Alors, la langue est votre alliée de choix. Lors de vos préliminaires, il serait dommage de ne pas faire usage de ce muscle.
Il n’est clairement pas question de faire tous vos préliminaires en utilisant la langue : variez les moyens de stimulation autant que possible. Voici néanmoins dix endroits où votre langue sera la bienvenue.
LE COU.
Pour une entrée en matière, occupezvous du cou de votre partenaire. Approchez votre bouche, entrouvrez-là et expirez lentement et très doucement.
Cet accès de chaleur soudain activera la sensibilité de votre partenaire. Puis, sur un endroit bien réchauffé, posez l’extrémité de votre langue. Ce contraste entre la chaleur et le froid aiguisera d’autant plus ses sens.
LES OREILLES.
Le même procédé est à répéter sur un autre endroit sensible: derrière les oreilles. Vous pouvez ensuite faire quelques bisous à cet endroit. Attention, limitez-vous à embrasser derrière l’oreille, pas dans l’oreille : cette idée n’a rien de sexy et ne fera que dégoûter votre partenaire.
LES LÈVRES.
Avant de quitter la tête et explorer d’autres parties du corps de votre partenaire, parlons des lèvres. C’est le premier endroit de notre liste que vous pouvez lécher.
Demandez à votre partenaire de s’allonger et de fermer les yeux. Approchezvous lentement de ses lèvres et arrêtezvous : souvenez-
vous, l’anticipation a un rôle clé dans l’excitation. Puisléchez les doucement, avant de poser votre langue dans le creux de ses lèvres, indiquant que vous souhaitez entrer dans sa bouche, à la rencontre de sa langue.
LE NOMBRIL. Avec l’extrémité de votre langue, faites des ronds autour de son nombril.
Au fur et à mesure, approchez-vous du nombril, mais sans le toucher. Puis, soudain, touchez-le très doucement du bout de votre langue. Ce geste imprévu et la sensation intense de froid vont accroître d’autant plus son excitation.
LE GENOU. Tout le monde n’aime pas forcément être touché dans cet endroit mais sachez que le creux du genou est un endroit sensible chez les femmes comme chez les hommes. S’y aventurer avant d’avoir exploré d’autres endroits n’est pas une bonne idée, mais lorsque vous sentez que votre partenaire est prêt(e), vous pouvez essayer. Comme avec
beaucoup d’autres choses dans le sexe, tout est question de timing.
LES SEINS. Il s’agit de l’un des endroits les plus sensibles chez les femmes. En gardant bien en tête l’idée d’anticipation, commencez doucement en promenant votre langue sous le sein, là où il commence. Faites-en autant sur les côtés, ainsi qu’entre les seins. Puis approchez votre bouche et réchauffez les endroits que vous venez de lécher. Attention à ne pas toucher les tétons pour le moment.
LES TÉTONS. Occupez-vous des tétons seulement si votre partenaire (femme) est très excitée. Posez votre bouche sur le téton et embrassez-le, puis, tout en le maintenant entre vos lèvres, titillez-le avec votre langue. Autre idée : placez vos doigts, l’index et le majeur, des deux côtés du téton et tirez très légèrement vers les côtés. Posez votre langue quasi-parallèlement au corps de votre partenaire et appuyez avec sur le téton comme si vous
vouliez le déplacer.
LE PÉNIS. Promenez votre langue sur la base du pénis en faisant
des mouvements appuyés. Sur la tête, en revanche, soyez douce. Puis prenezle dans la bouche et continuez à le travail-
ler avec votre langue. Souvenez-vous : l’endroit le plus sensible est la tête, mais pour qu’elle soit réceptive, vous devez d’abord
travailler le reste du pénis.
LE CLITORIS. Comme avec les tétons, ne vous occupez de cet endroit que lorsque votre partenaire est très excitée. En revanche, lorsque le moment est bon, lécher le clitoris procurera à son propriétaire une sensation d’excitation sans égal. Si votre partenaire est en train de jouir, ne vous arrêtez pas, prolongez-lui le plaisir autant que possible, et n’arrêtez-vous que lorsque l’excitation retombera.
LE VAGIN. Léchez doucement les grandes lèvres. Faites semblant que vous êtes sur le point d’entrer mais ne le faites pas tout de suite. Quand le moment est bon, glissez votre langue entre les grandes lèvres et touchez le vagin. ANTON KUNIN n
Avant d'entreprendre
a fellation fait partie de ces préliminaires amoureux qui rendent un homme dingue. Mais avant de lui faire ce cadeau, quelques précautions s'imposent.
Fellation : en parler avant. Vous ne le connaissez pas depuis longtemps, ou bien, vous allez bientôt coucher avec lui pour la première fois, ou bien, vous avez déjà couché ensemble, mais ne l'avez pas encore fait ? Et si vous en parliez ensemble avant, afin de vous mettre d'accord sur ce que vous acceptez, ou que vous n'acceptez pas ? Outre le fait que cela vous permettra de fixer des limites, cela pourrait être aussi un
Lexcellent moyen de vous exciter mutuellement !
A-t-il pris une douche ?
D'abord, cela semble frappé au coin du bon sens, mais vous êtes en droit d'attendre de votre partenaire qu'il ait une hygiène irréprochable. Cela signifie, en particulier, qu'il devrait avoir pris une douche peu de temps avant, en insistant en particulier sur ses organes génitaux. Gel douche, savon, tout est bon, pourvu qu'il se rince abondamment après! Si votre partenaire n'est pas nickel, allez jouer avec lui sous la douche, le résultat sera garanti ! Préservatif obligatoire. S'il s'agit d'un partenaire occasionnel, là encore, question de bon sens, le préservatif est obligatoire. Et s'il s'agit d'une relation suivie, le
préservatif ne disparaît qu'une fois la certitude acquise que tout risque de transmission de maladie (MST) est écarté ! Et le seul moyen d'en être certain, c'est un test, et pas seulement de VIH. On cherchera aussi les blennoragies, la syphillis, les gonocoques, l'herpès ou l'hépatite B, etc.
Fellation : une question de respect. Une fellation n'est pas un acte anodin, ni non plus un jeu. La personne qui la pratique doit le faire de sa propre initiative, ou tout au moins, l'accepter, et ne pas y être forcée.
Si jamais la demande se fait insistante, ou si, pendant la fellation, les gestes du partenaire deviennent incommodants, il est encore temps de fixer les limites à ne pas dépasser ou bien d'arrêter, au risque de le regretter plus tard et d'être victime de blo-
cages avec d'autres partenaires.
Pas n'importe où. Que vous soyez exhibitionnistes, ou tout simplement très excités ou encore inconscients, la fellation dans un lieu public peut-être réprimée par le Code Pénal, qui punit l'exhibition sexuelle. Que ce soit dans un cinéma ou caché derrière un bosquet, c'est donc à vos risques et périls!
Attention aux bijoux! Enfin, le conseil vaut aussi bien pour l'un que pour l'autre des partenaires, attention aux bijoux et aux cheveux qui peuvent créer des problèmes, par exemple en se coinçant quelque part. Attention à ce qui peut blesser l'un ou l'autre partenaire ! Cela va de la fermeture éclair aux boucles d'oreille, en passant par les bagues, etc.
Avec des milliers de faux comptes sur les réseaux sociaux, elle a influencé 33 scrutins dans le monde
(suite de la page 20).
cette entreprise accusée d'avoir analysé des volumes très importants de données pour vendre des outils d'influence utilisés notamment par Donald Trump. Trois journalistes de Radio France, et de deux médias israéliens, ont participé à cette enquête. Ils se sont euxmêmes fait passer pour de potentiels clients. «Nous sommes intervenus dans 33 campagnes électorales au niveau présidentiel», leur a confié la société clandestine israélienne. «Les deux tiers
ont eu lieu en Afrique. Et 27 ont été un succès ». En Europe, la société serait intervenue dans le référendum, non reconnu par le gouvernement espagnol, organisé par les indépendantistes catalans en 2014, selon le site de Radio France. En Afrique, «nous pouvons confirmer qu'au cours de l'été 2022, alors que l'élection présidentielle kényane approchait, Jorge s'est intéressé aux comptes de proches du futur président William Ruto», Dennis Itumbi et Davis Chirchir, membres de son équipe
de campagne, selon le site «Forbidden Stories». BFMTV INFILTRÉE.
La « Team Jorge » s'est aussi infiltrée à l'intérieur de la chaîne française d'information en continu BFM TV, à travers l'un des présentateurs : Rachid M'Barki, en faisant diffuser à l'antenne, par l'intermédiaire de ce présentateur des sujets qui n'avaient pas été validés par la rédaction. Des sujets sensibles, autour des oligarques russes, du Sahara occidental, du Qatar, du Cameroun qui passaient à travers les
mailles du filet éditorial puisqu'ils étaient insérés à l'antenne à la dernière minute.
Lorsque la direction de BFM interroge Rachid M'Barki sur le sujet, le présentateur met en avant son libre arbitre éditorial et évoque un intermédiaire du nom de Jean-Pierre Duthion. C'est un consultant média, qui est qualifié par une agence d'influence de « mercenaire de la désinformation », qui lui-même aurait reçu des commandes, passées par d'autres intermédiaires, sans connaître le client
final. Son rôle était de mettre des sujets dans les mains des journalistes. Ces brèves ayant trait aux oligarques russes, ou au Qatar, qui aurait été «fournies clés en main pour le compte de clients étrangers», selon le consortium d'investigation. L'une de ces brèves, sur les difficultés de l'industrie du yacthing à Monaco depuis l'imposition de sanctions internationales à la Russie et ses ressortissants, laisse par exemple penser que l'objectif est de critiquer la politique de sanctions des pays européens.
Rachid M'Barki assure ne pas avoir été rémunéré pour diffuser ces sujets. Mais les journalistes du collectif d'investigation qui révèle cette enquête mercredi estiment qu'une telle prestation pourrait rapporter autour de 3.000 euros à l'unité du sujet diffusé. Rachid M'Barki de son côté se défend d'avoir participé à une quelconque campagne de désinformation et dit qu'il s'est peut-être fait avoir. Il a été suspendu par sa chaîne lorsque le collectif Forbidden Stories a alerté ses supérieurs en janvier.
Le profil idéologique et politique de Vladimir Poutine
par MUSENE SANTINI BE-LASAYON.epuis l’an 2000 qu’il est aux commandes de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine forge, à sa propre image, la perception qu’il veut que les Russes, le monde et l’histoire se fassent de sa Russie : Un État extrêmement puissant, conduit par un homme extrêmement puissant.
Depuis lors, la Russie n’a plus jamais été personne d’autre que Vladimir Poutine. Et Poutine n’a plus jamais été rien d’autre que la Russie elle-même.
Ainsi, ces deux entités, séparées au départ, ne constituent plus, aujourd’hui, qu’une seule, unique et même entité politico-idéologique, éthico-morale et juridico-administrative: Poutine. Je tente d’observer, d’analyser et d’interpréter l’évolution idéologique et politique de l’ancien chef des services secrets russes, Vladimir Poutine, depuis qu’il s’est hissé au sommet de la Fédération de Russie. J’essaie de livrer, ici, le profil idéologique et politique de ce phénomène politique que j’ai pu dégager de ses pratiques idéologiques
Det politiques.
PROFIL IDÉOLOGIQUE.
Depuis l’effondrement du régime communiste soviétique qui le couvrait et surtout depuis qu’il est devenu Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine a longtemps dissimulé l’idéologie à partir de laquelle il fonctionne politiquement. Cependant, depuis 2014 qu’il a brutalement et violemment arraché la Crimée à l’Ukraine et l’a, sans aucune gêne, annexée à son pays et surtout depuis le 24 février 2022 qu’il impose, avec acharnement, une guerre totale à l’Ukraine, ses voiles pudiques tombent, de plus en plus, en face d’une opinion idéologiquement avertie. A moi, particulièrement, il me parait n’être ni un révolutionnaire socialiste, ni un révolutionnaire socialdémocrate, ni encore moins un révolutionnaire libéral. Je m’explique : Le profil idéologique, que les attitudes, le comportement et les pratiques politiques de Vladimir Poutine dégagent, ne me semble pas du tout relever du socialisme, du libéralisme ou de la social-démocratie.
Il me parait plutôt découler d’un certain refus des idéologies, mieux, d’un certain mélange idéologique apparemment inextricable. Mais, après un long plongeon dans les profondeurs de ce phénomène politique, je réalise qu’il est d’abord un farouche nationaliste qui subordonne toute politique intérieure au développement de la puissance nationale russe. Un implacable nationaliste qui tient à affirmer, à l’extrême, la primauté de la puissance nationale russe sans limitation de la souveraineté. Un cruel nationaliste qui revendique la primauté de la puissance nationale russe sur toute autre considération de rap-
ports internationaux. Comme celui de Charles Mourras, le nationalisme de Poutine me semble intégral et conservateur. Car, il s’accompagne parfois de xénophobie et d’une certaine volonté d’isolement. Ce qui m’amène à fureter davantage dans ses pratiques idéologiques et me permet de percevoir, de déceler et de distinguer, dans son nationalisme intégral et conservateur, les traits essentiels du totalitarisme. C’està-dire, les traits d’un régime politique généralement à parti unique, qui n’admet aucune opposition organisée, dans lequel le pouvoir politique dirige souverainement et tend même à confisquer la
totalité des activités de la société qu’il domine. Ce régime se caractérise essentiellement par le rejet de la démocratie, l’apologie de la violence politique, l’éloge de l’autoritarisme et la confusion des pouvoirs.
Quelques preuves tangibles de l’idéologie totalitaire dans la Russie de Poutine ?
Un parti politique quasi-unique, le Parti Russie Unie, par surcroît celui de Vladimir Poutine, dirige souverainement seul, mais alors vraiment seul depuis 23 ans, la Fédération de Russie. Poutine rejette, malicieusement, la démocratie.
En manipulant habilement, à sa guise et en sa faveur, la Constitution fédérale
russe. Il réprime, au moyen de la violence inouïe, toute opposition à son pouvoir. Un exemple concret et incontestable : Me Navalny, le seul et l’unique opposant ouvertement et farouchement antiPoutine, a habituellement pour résidences régulières les geôles poutiniennes. Par ce parti, Russie Unie, ses idéologues et sa police politique, Poutine s’arroge le contrôle absolu de la vie, tant publique que privée, à travers toute sa Russie. Pour preuve, par décret présidentiel, il a interdit à qui que ce soit de protester contre la guerre impitoyable qu’il fait à l’Ukraine et qu’il désigne sous le terme équivoque d’opération spéciale. Il a quasi-inféodé la société russe et la vie individuelle à son État, les vidant ainsi de toute leur substance. Par ce parti, Russie Unie et ses idéologues, Poutine nie l’essence même de la politique qui repose pourtant, à en croire Hannah Arendt, sur « la communauté et la réciprocité d’être différents » ou sur «la pluralité humaine».
D’où, dans sa Russie, le pluralisme politique est de façade.
En effet, les partis politiques d’opposi-
tion tels que le Parti communiste, Rodina, le Parti libéral et démocrate, Labloko, l’Union des Forces de droite, etc., sont quasi-asphyxiés, putréfiés et moribonds.
D’où, un seul, unique et même discours idéologique, celui de Poutine, passe à travers sa Russie.
Dans la Russie de Poutine, le pouvoir exécutif domine, constitutionnellement, mais alors nettement, les pouvoirs législatif et judiciaire. Ce qui permet au Président de la Confédération, Vladimir Poutine, de nager paisiblement dans une certaine confusion des pouvoirs. Ainsi, la Fédération de Russie n’a plus jamais été, depuis vingt-trois ans, personne d’autre que Vladimir Poutine. Et Vladimir Poutine n’a plus jamais été, depuis 23 ans, rien d’autre que la Russie personnifiée. Ces deux entités, séparées au départ, ne constituent plus en réalité, aujourd’hui, qu’une seule, unique et même entité politico-idéologique, politico-juridico-administrative et politico-éthico-morale:
Vladimir Poutine. Nous nous trouvons ainsi,indubitab-lement, en plein terrain du totalitarisme.
Nikki Haley veut défier Donald Trump
Nikki Haley a annoncé qu'elle prendrait la course pour les pri-
maires du parti républicain pour la Maison Blanche. Elle a annoncé mardi 14 février qu'elle se lançait dans la course pour défier l'ancien président Donald Trump. La républicaine Nikki Haley a annoncé se présenter à l’élection présidentielle américaine 2024, devenant la première candidate notable à faire face à l’ancien président.
« Je suis candidate à l’élection présidentielle », a déclaré la quinquagénaire, dans une vidéo à ses partisans.
PAS LA PLUS GRANDE MENACE POUR TRUMP.
L’ancienne diplomate, justement nommée à l’ONU en 2017 par Donald Trump, et qui avait remis sa démission le 9 octobre 2018, était pressentie depuis plusieurs semaines pour annoncer son entrée dans la compétition pour la Maison Blanche. Elle sera, selon toute vraisemblance, l’une des seules femmes à se présenter à l’élection. « Même dans nos jours les plus sombres, nous avons une chance incroyable de vivre en Amérique », affirme dans sa vidéo cette fille d’un couple d’immigrés indiens, qui a grandi dans une petite ville de Caroline du Sud, avant d’en devenir gouverneure.
Mais le président démocrate
Joe Biden et l’«establishment» de Washington ont un bilan «épouvantable», regrette la républicaine.
Nikki Haley avait promis une « annonce spéciale » mercredi à ses partisans à Charleston, en Caroline du Sud où des ouvriers s’affairaient encore à installer enceintes et estrades,
lundi soir. Elle y prendra la parole dans son premier grand meeting inaugurant sa campagne. Dans son message, Nikki Haley appelle à une «nouvelle génération de dirigeants», critiquant au passage le bilan des républicains lors des dernières élections, où Donald Trump, 76 ans, était
faiseur de rois. Englué dans une série d’affaires, l’ancien président, candidat depuis le 15 novembre, ne profite pour l’instant pas de la dynamique de campagne qu’il espérait. Après avoir fait cavalier seul durant trois mois, l’ex-président américain voit progressivement les rangs de ses
Une société israélienne a
influencé des élections en Afrique
Le collectif de journalistes d'investigations « Forbidden Stories » a révélé mercredi 15 février, qu'une société israélienne aurait influencé des dizaines d'élections dans le monde. Au moyen de faux comptes sur les réseaux sociaux, mais aussi d'espionnage et de lobbying auprès de décideurs politiques, cette cellule de désinformation aurait interféré dans des campagnes
électorales et des référendums, notamment en Afrique et en Europe.
PRÉSIDENTIELLE
KENYANE AVEC WILLIAM
RUTO.
La société, sans existence légale, surnommée « Team Jorge » par les journalistes, en raison du pseudonyme d'un de ses responsables, Tal Hanan, est composée d'anciens membres des services de sécurité israéliens selon les révélations du
rivaux républicains se garnir. L’ancien vice-président de Donald Trump, Mike Pence, son ex-chef de la diplomatie, Mike Pompeo, les gouverneurs de Virginie et du New Hampshire, etc. De nombreux républicains envisagent une possible annonce prochaine. Selon les enquêtes d’opinions - à prendre bien sûr avec des pincettes - Nikki Haley n’est pas nécessairement la plus grande menace pour Donald Trump. Cette dernière devra d’ailleurs probablement affronter un concurrent venant directement de son État : le sénateur de Caroline du Sud Tim Scott flirte lui aussi très ouvertement avec une candidature.
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RÉDACTION
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D. Dadei
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créés de toutes pièces, mais qui disposent d’une adresse mail, d’une date de naissance et même d’un numéro de téléphone. Les sites peuvent ainsi vérifier leur existence, sans se douter de rien. La mission de ces faux profils est ainsi de publier des opinions orientées pour influencer le plus de personnes possible en ligne. Jorge était déjà impliqué dans le scandale Cambridge Analytica en 2018, du nom de
collectif mercredi. Ses différents commanditaires n'ont pas été identifiés. En toute impunité, sans principes moraux, cette entreprise clandestine israélienne opère dans l’ombre, et propose ses services au plus offrant. La «Team Jorge» offre une solution clé en main. Une véritable armée virtuelle avec des milliers de faux comptes sur les réseaux sociaux. Grâce à leur logiciel redoutable, ils donnent vie à des avatars, (suite en page 19).
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janvier 2008