Catalogue des Rencontres d'Arles 2016

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Arles 2016

LES RENCONTRES DE LA PHOTOGRAPHIE

47€ TTC FRANCE ISBN 978-2-330-05057-3







Partenaires institutionnels

Grands partenaires

LES RENCONTRES D’ARLES SONT AUSSI ORGANISÉES AVEC LE SOUTIEN SPÉCIAL de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la Défense, GROUPE TOTAL , PRIX PICTET, FONDATION JAN MICHALSKI POUR L’ÉCRITURE ET LA LITTÉRATURE, YELLOWKORNER, CONFÉDÉRATION SUISSE, FONDATION L’OCCITANE, FONDATION D’ENTREPRISE HERMÈS, BNP PARIBAS, idtgv, MÉTROBUS, SAIF, ADAGP, FNAC, LUMA ARLES, COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION ARLES CRAU CAMARGUE MONTAGNETTE, Agefos Pme Paca. LE SOUTIEN DE FONDATION DANIEL ET NINA CARASSO, TECTONA, RIVEDROIT AVOCATS, PINSENT MASONS LLP, DIRECTION RÉGIONALE DE LA PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE SUD EST, ORANGE LOGIC, LE POINT, madame figaro, IDEAT MAGAZINE, FISHEYE, THE EYES, OFF THE WALL, PICTO, CENTRAL DUPON IMAGES, PROCESSUS, CIRCAD, PLASTICOLLAGE, ATELIER SUNGHEE LEE & GAMBIER, ANITA SAXENA.

Partenaires médias

LA COLLABORATION ACTIVE DE ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE D’ARLES, Actes Sud, Association du Méjan, MUSÉE RÉATTU, CARRÉ D’ART-MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN DE NÎMES, COLLECTION LAMBERT AVIGNON, VILLA MÉDITERRANÉE / AViTeM, MUSÉE DÉPARTEMENTAL ARLES ANTIQUE, ABBAYE DE MONTMAJOUR, MUSEON ARLATEN, CONSEILS D’ARCHITECTURE, d’urbanisme et de l’environnement 13, 30 ET 34, SERVICE DU PATRIMOINE DE LA VILLE D’ARLES, PARC NATUREL RÉGIONAL DE CAMARGUE, FESTIVAL DE MARSEILLE, Fondation Vincent Van Gogh, ASSOCIATION POUR UN MUSÉE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION EN ARLES ET PAYS D’ARLES, INRAP, THÉÂTRE D’ARLES, INA, BOUCHES-DU-RHÔNE TOURISME.


programme Avec environ 40 expositions, les Rencontres d’Arles s’affirment comme un observatoire de la création actuelle et des pratiques photographiques. Des rapprochements au sein de la programmation se déclinent comme des séquences. Ils permettent d’identifier des rubriques et favorisent, année après année, un suivi au plus près des évolutions de la photographie.


p. 22

p. 96

p. 140

STREET

AFRICA POP

APRÈS LA GUERRE

lA photographie DE RUE revisitée

L’espace urbain comme terrain de jeu. Dès son origine, les photographes pratiquent la photographie de rue. Depuis quelques années, on assiste à un nouvel essor du genre.

sid grossman

du document à la révélation, Photographies et influences

ethan levitas/ garry winogrand RADICAL RELATION

eamonn doyle

Une Afrique décalée mise en valeur par des photographes et des commissaires talentueux. SYRCAS

Que reste-t-il à voir d’un champ de bataille bien après la bataille ? Comment les artistes se sont-ils réapproprié le 11 Septembre ? Que fait un grand photographe de guerre quand il ne photographie pas la guerre ?

SWINGING BAMAKO

YAN MORVAN

MAUD SULTER

LA FABULEUSE HISTOIRE DES MARAVILLAS DE MALI

TEAR MY BRA*

DRAMES ET FANTAISIES DANS LE CINÉMA DE NOLLYWOOD… ET SON INFLUENCE SUR LA PHOTOGRAPHIE AFRICAINE CONTEMPORAINE * Déchire mon soutien-gorge !

end.

peter mitchell

NOUVEAU DÉMENTI DE LA MISSION SPATIALE VIKING 4

p. 116

CHRISTIAN MARCLAY

LES PLATEFORMES DU VISIBLE

p. 56

NOUVELLES APPROCHES DU DOCUMENTAIRE

WESTERN STORIES

L’enquête comme sujet photographique et le photographe comme détective…

Frontière, paysages sauvages et grandes étendues, le western se joue aussi bien en Camargue que dans le grand Ouest américain.

LAIA ABRIL

WESTERN CAMARGUAIS

RADICALIA

BERNARD PLOSSU WESTERN COLORS

CHAMPS DE BATAILLE

DON MCCULLIN

looking beyond the edge

ALEXANDRE GUIRKINGER LIGNE MAGINOT

NOTHING BUT BLUE SKIES

RETOUR SUR L’IMAGE MÉDIATIQUE DU 11 SEPTEMBRE

P. 168

JE VOUS ÉCRIS D’UN PAYS LOINTAIN

Coup de projecteur sur une partie du monde, comme une correspondance photographique.

HISTOIRE DE LA MISOGYNIE, CHAPITRE UN : DE L’AVORTEMENT

YANN GROSS

PIERO MARTINELLO

PJ HARVEY & SEAMUS MURPHY

JOÃO PINA

OPéRATION CONDOR

THE JUNGLE SHOW

THE HOLLOW OF THE HAND* * Le creux de la main

STÉPHANIE SOLINAS

p. 74

MONSTRES & CO. Du cinéma au folklore japonais en passant par les extraterrestres aperçus à Roswell, les monstres sont les représentations de nos peurs.

SARA GALBIATI, PETER HELLES ERIKSEN, TOBIAS SELNAES MARKUSSEN

LA MÉTHODE DES LIEUX

P. 180

RELECTURE LA PHOTOGRAPHIE VUE AUTREMENT

L’histoire de la photographie au prisme des réappropriations, des erreurs ou des accidents…

PARFAITES IMPERFECTIONS

PHENOMENA, réalités extraterrestres

L’ART D’EMBRASSER LE HASARD ET LES ERREURS

CHARLES FRÉGER

IL Y A DE L’AUTRE

YOKAINOSHIMA

MONSTRES, FAITES-MOI PEUR !

UN REGARD OBLIQUE SUR LES MONSTRES AU CINéMA

LES RÉVEILS DE L’IMAGE

ALINKA ECHEVERRÍA NICEPHORA


P. 202

P. 238

P. 290

SINGULIER !

ÉMERGENCES

ARLES BOOKS

ÉTRANGES COLLECTIONS Libres et passionnés, certains collectionneurs portent leur regard sur des sujets singuliers et posent la question du vernaculaire.

MAUVAIS GENRE

COLLECTION SéBASTIEN LIFSHITZ

LADY LIBERTY

LA FABRIQUE PHOTOGRAPHIQUE D’UNE ICÔNE

HARA KIRI PHOTO

Le festival est un défricheur, il va chercher les talents de demain.

prix DÉCOUVERTE dix photographes concourent à travers dix expositions pour le prix découverte. FLORIAN EBNER PRÉSENTE

FRANK BERGER STEPHANIE KIWITT

MOUNA MEKOUAR PRÉSENTE

BASMA ALSHARIF DAISUKE YOKOTA

p. 226

STéPHANIE MOISDON PRÉSENTE

HORS-CADRE

AIDA MULUNEH PRÉSENTE

La photographie sort de son cadre et envahit l’espace.

MARIE ANGELETTI CHRISTODOULOS PANAYIOTOU NADER ADEM SARAH WAISWA

MAURIZIO CATTELAN & PIERPAoLO FERRARI

STEFANO STOLL PRÉSENTE

AUGUSTIN REBETEZ

OLYMPUS ENGAGE UNE CONVERSATION PHOTOGRAPHIQUE

TOILETPAPER

MUSÉE CARTON

BENI BISCHOF SARA CWYNAR

Un dialogue entre trois grands noms de la photographie et trois étudiants.

OLIVIER CULMANN / PAULINE ROUSSEAU CORINNE MERCADIER / BARNABé MOINARD KLAVDIJ SLUBAN / FLORIAN MAURER UNE ATTENTION PARTICULIÈRE TROIS ÉTUDIANTS de la PROMOTION 2016 − ENSP

Plus de 1 000 m2 dédiés au livre sous toutes ses formes.

COSMOS-ARLES BOOKS

Pratiques éditoriales actuelles

PRIX DU LIVRE

se décline en trois prix : Prix du livre d’auteur, prix du livre historique et prix photo-texte

LUMA RENCONTRES DUMMY BOOK AWARD ARLES 2016

Prix qui récompense la meilleure maquette de livre

P. 296

PROGRAMME ASSOCIÉ

Les institutions et les lieux arlésiens associés à la programmation des Rencontres.

SYSTEMATICALY OPEN ?

NOUVELLES FORMES DE PRODUCTION DE L’IMAGE CONTEMPORAINE

KAZUO ŌNO PAR EIKOH HOSOE ET WILLIAM KLEIN PAS DE DEUX

HANS SILVESTER LES BENCH

olympus carte blanche michael ackerman

KATERINA JEBB DEUS EX MACHINA

DES GESTES BLANCS PARMI LES SOLITUDES œUVRES DU CENTRE NATIONAL DES ARTS PLASTIQUES

LA RECHERCHE DE L’ART #5

AD VITAM ÆTERNAM. DE L’HOMME SOIGNÉ À L’HOMME AUGMENTÉ

DOMINIC NAHR PAYS BRISÉ


P. 314

P. 332

p. 344

GRAND ARLES EXPRESS

semaine d’ouverture

ARLES HORS LES MURS

LA NUIT

Itinérances

Le vent de la photographie souffle sur le Grand Sud…

Africa pop

AVIGNON, COLLECTION LAMBERT

Littérature et photographie

TORTURE

Nuit de l’année

NÎMES, CARRÉ D’ART

Soirées au théâtre antique

ANDRES SERRANO

STÉPHANIE SOLINAS DOMINIQUE LAMBERT

MARSEILLE, VILLA MÉDITERRANÉE / avitem ALFRED SEILAND

IMPERIUM ROMANUM

Valérie Belin Andres Serrano PJ Harvey & Seamus Murphy Don McCullin

LE JOUR

Denis Roche énergumène

Conversations, performances, projections

Photo Folio REview Lectures de portfolios

VR Arles festival premier Festival de réalité virtuelle

p. 338

ÉDUCATION & FORMATION Stages de Photographie Des Clics et des classes Pôle pédagogique

Jimei x Arles International Photo festival

p. 348

GÉNÉRIQUE Partenaires Remerciements Conseil d’administration Équipe


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Grand Arles Express ! Hubert Védrine

président des Rencontres d’Arles

Visiter les Rencontres d’Arles, c’est retrouver chaque année le monde créatif, sensible et talentueux des photographes, mais c’est aussi l’occasion de redécouvrir un patrimoine et des lieux uniques : églises et abbayes du xiie siècle, cloître, palais de l’Archevêché, mais aussi bâtiments industriels dont certains ne sont accessibles au public qu’à l’occasion des Rencontres. Cette année comme les années précédentes, tous les lieux d’exposition sont mis à disposition par des acteurs locaux. Nous nous réjouissons que tous soient manifestement heureux d’accompagner le festival tout au long de l’été (ville, fondation Luma, Actes Sud, agglomération). Nous continuons en même temps notre travail de défricheurs. Cette année encore, de nouveaux lieux seront ouverts au public : le Ground Control, une grande halle près de la gare de la ville, l’ancien collège Mistral où se tiendra CosmosArles Books, l’hôtel de Luppé qui accueillera la conversation photo d’Olympus. Et suite au beau succès de l’an passé, la Nuit de l’Année investira de nouveau le site des papeteries Étienne.

La grande nouveauté est que nous avons voulu que notre ancrage local rayonne à partir d’Arles et que le festival se déploie dans la région, afin de répondre à l’intérêt du Grand Sud pour la photographie. Pour débuter, en sus de nombreuses manifestations à Arles 2016, notre « Grand Arles Express » fera ainsi une halte auprès de la collection Lambert en Avignon, au Carré d’Art de Nîmes et à la Villa Méditerranée à Marseille. Bienvenue aux Rencontres 2016 !

UN GRAND MERCI À TOUS NOS PARTENAIRES ! Les Rencontres d’Arles remercient le ministère de la Culture et de la Communication, la Direction régionale des affaires culturelles PACA, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Conseil régional ProvenceAlpes-Côte d’Azur, le Conseil départemental des Bouches-duRhône, la ville d’Arles, le réseau Canopé, le Centre des monuments nationaux et le Secrétariat d’État aux anciens combattants et à la mémoire ainsi que l’ensemble de leurs partenaires publics dont le soutien durable nous est précieux. Les Rencontres d’Arles tiennent à saluer leurs mécènes et partenaires privés pour leur générosité et leur

confiance, au premier rang desquels la fondation Luma, Olympus, BMW, SNCF Gares & Connexions, le Groupe Total et le prix Pictet ainsi que tous ceux qu’il ne nous est pas possible de citer ici. Nous nous réjouissons également de renforcer notre collaboration avec les partenaires qui se sont engagés récemment à nos côtés, dont la fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature, YellowKorner et la Confédération suisse, et d’accueillir cette année la Fondation d’entreprise Hermès, la fondation Daniel et Nina Carasso et IDTGV. Enfin, nous remercions nos partenaires médias qui diffusent auprès de tous l’image du festival : ARTE, France Inter, Konbini, Le Point, Madame Figaro, IDEAT Magazine, Fisheye, The Eyes, OFF the wall, et tous les autres.

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Raconteurs d’histoires Sam Stourdzé

directeur des Rencontres d’Arles

Les photographes vous mènent, vous guident à travers les sujets qui les animent. Ils se documentent, cherchent, mènent l’enquête. Les photographes sont des enquêteurs. Ils connaissent leur sujet sur le bout des doigts. Quand ils se rendent sur le terrain, ils rencontrent, échangent, explorent. Les photographes sont des explorateurs. À la recherche de nouveaux territoires, ils témoignent du vaste monde, interrogent l’histoire, questionnent le médium. Ils ne sont ni des historiens, ni des sociologues, mais des artistes qui construisent une cosmologie visuelle faite d’images fixes ou animées, de textes ou de sons. Ils vous embarquent dans leurs récits. Les photographes sont des raconteurs d’histoires. À l’image de Laia Abril qui s’est lancée dans une chronique de la misogynie dont le premier chapitre se concentre sur l’avortement, de João Pina qui a passé plus de dix ans à enquêter sur l’opération Condor et la disparition de 60 000 opposants politiques dans six dictatures sud-américaines, ou encore de Yan Morvan et de son imposante encyclopédie des champs de batailles. Un arsenal pour soutenir la création

Les Rencontres d’Arles sont un observatoire des pratiques artistiques dont la 47e édition rend largement compte. Notre festival joue un rôle actif dans la révélation des tendances

mais aussi des talents. Parce que les artistes ont besoin de soutiens financiers non seulement pour réaliser leurs expositions mais aussi, plus en amont, pour les aider à financer la production de leur projet, la jeune création occupe une place centrale au sein de la programmation. De prix en résidences, les Rencontres d’Arles disposent aujourd’hui d’un véritable arsenal d’aides à la production. Cette année, nous l’avons encore renforcé en initiant une résidence de création dont la photographe Stéphanie Solinas est la première récipiendaire. Le LUMA Rencontres Dummy Book Award entre lui dans sa deuxième édition. Il permet d’identifier, lorsqu’elles sont encore à l’état de projets, les maquettes de livres les plus pertinentes et de financer la publication de la meilleure d’entre elles. Yann Gross, son premier lauréat, sort ainsi Jungle Book, vaste épopée amazonienne. Son projet se poursuit sous la forme d’une installation, le Jungle Show. Depuis plus d’une décennie, les Rencontres d’Arles ont leur palmarès à travers le prix Découverte. La règle est simple : cinq nominateurs ­− des personnalités reconnues du monde de l’art − sélectionnent chacun deux artistes ­− la parité est instaurée depuis 2015. Nous produisons une exposition pour chacun d’entre eux, tandis que les professionnels


votent afin de désigner un vainqueur qui reçoit 25 000 euros pour continuer son travail. Enfin, le Photo Folio Review couronne cinq travaux prometteurs de très jeunes artistes. Le festival produit l’exposition du lauréat, cette année Piero Martinello. À la rencontre de l’autre photographie

Les images sont leurs mots. Qu’ils les produisent ou les empruntent, ce n’est plus seulement le geste qui façonne le travail des artistes, mais plutôt la notion d’activation. S’appropriant des images anonymes, les sortant de leur contexte de production, les activant dans le champ de l’art, les partageant avec le public en en proposant une nouvelle lecture, les artistes se livrent à des détournements d’images. La contamination de l’image vernaculaire s’est désormais répandue. Une artiste, Agnès Geoffray, et une historienne de la photographie, Julie Jones, se sont unies pour ausculter cette pratique. Leur exposition, Il y a de l’autre, révèle les itinéraires des images – leurs changements de nature, de valeur, la modification de leurs usages. Elle rend hommage à une génération d’artistes qui s’adonne à la collecte et au réveil des images oubliées, empruntées à d’autres. L’étude de la culture populaire offre elle aussi un vaste répertoire iconographique. Ce sont bien souvent des images sans auteur, dont la destination première se résume à une fonction utilitaire : illustrer un magazine, accompagner la sortie d’un film, documenter le quotidien. L’intérêt aujourd’hui grandissant pour ces images pauvres, ces images sans qualité, cette autre photographie, motive des collectionneurs, des artistes, des historiens ou des institutions. À l’instar du réalisateur Sébastien Lifshitz et de son étonnant ensemble de travesti-e-s accumulé durant trente ans (l’exposition Mauvais genre) ; du regard croisé de Thomas Mailaender et de Marc Bruckert sur les archives bêtes et méchantes d’Hara Kiri ; ou de l’histoire du western camarguais – Joë Hamman attaquant le train reliant Arles aux SaintesMaries-de-la-Mer (1910) ou Johnny Hallyday lancé dans une chevauchée fantastique tout en chantant Pour moi la vie va commencer (D’où viens-

tu Johnny ?, 1963) – que nous racontons en compagnie du musée de la Camargue. Africa pop !

Regard bienveillant sur la jeunesse, sur les nouvelles pratiques, le festival est aussi une ouverture sur le monde, un regard tourné vers l’ailleurs. Cette année, une Afrique décalée, une Afrique pop, pleine d’humour et de surprises, mise en valeur par des photographes et des commissaires talentueux, est à l’honneur de la 47e édition des Rencontres. Aida Muluneh, directrice artistique du Addis Foto Fest − le festival photo d’Addis-Abeba – rejoint l’équipe des nominateurs du prix Découverte et défend le travail de Sarah Waiswa et de Nader Adem. Azu Nwagbogu, directeur du festival LagosPhoto, se penche, à travers les œuvres d’une dizaine d’artistes, sur les influences des studios de cinéma de Nollywood sur la production photographique africaine, tandis que cultures africaines et européennes se télescopent dans les photomontages de Maud Sulter. Enfin, Richard Minier, Thomas Mondo et Madé Taounza nous racontent l’histoire fantastique des Maravillas. Le groupe de musique malien devient un formidable prétexte pour revivre l’ambiance swingy du Bamako des années 1960, immortalisée par le grand Malick Sidibé. RIP

Malgré les disparitions successives de Lucien Clergue puis de Michel Tournier − tous deux fondateurs des Rencontres d’Arles aux côtés de Jean-Maurice Rouquette − et quarante-sept ans après leur acte fondateur, notre festival se porte bien ! Il se porte bien car la même détermination anime toute l’équipe des Rencontres, la même passion et le même désir de défendre ensemble la photographie et les artistes. De nouveau, le temps d’un été, le pavillon de la photographie flottera haut sur la ville et ses alentours.

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Une résidence de création à Arles Depuis 2015, les Rencontres d’Arles invitent chaque hiver un artiste à interroger le territoire arlésien et lui offrent les moyens de production et de diffusion nécessaires à la réalisation d’une exposition dans le cadre du festival. Cette année, Les Rencontres d’Arles et l’École nationale supérieure de photographie ont souhaité s’associer pour que cette résidence devienne une résidence commune, à la fois espace de création artistique et de dialogue pédagogique. L’artiste Stéphanie Solinas, récipiendaire de la résidence, présentera, pour la 47e édition

du festival, un projet s’ancrant dans le territoire arlésien : elle s’intéresse à l’ancienne usine Lustucru et au trajet de sa halle, de Marseille à Arles. Stéphanie Solinas, présente au sein de l’école, a aussi accompagné les jeunes artistes étrangers accueillis en 2015-2016 à l’ENSP dans le cadre du Programme international de recherche et de création encadré par le responsable du programme Gilles Saussier, artiste et enseignant à l’ENSP. En complément, le FRAC-PACA s’est engagé à acquérir un ensemble d’œuvres de Stéphanie Solinas, tandis que le musée Carré d’Art de Nîmes prolonge l’exposition arlésienne par la présentation des Dominique Lambert.


Aix-Arles-Avignon : A3 et avec vous ! Bernard Foccroulle

directeur du festival d’Aix-en-Provence

Olivier Py

directeur du festival d’Avignon

Sam Stourdzé

directeur des Rencontres d’Arles

La Provence, héritière d’une exceptionnelle tradition artistique, a donné naissance à des festivals qui, depuis plusieurs décennies, rayonnent dans le monde entier et attirent un public aussi bien local qu’international.

En 2015, nos trois festivals ont réuni ensemble plus de 336 000 spectateurs. 130 000 d’entre eux ont bénéficié de places gratuites ou de tarifs extrêmement réduits. Au total, 496 établissements scolaires auront été associés à nos activités.

L’offre artistique dont sont porteurs chaque année, de juin à septembre, nos trois festivals mais également d’autres partenaires culturels de cette région, est unique au monde par sa densité sur un territoire aussi concentré. Théâtre, danse, musique, opéra, arts plastiques, photographie : nous vous invitons à découvrir le travail des plus grands artistes en circulant d’un festival à l’autre.

Notre monde affronte aujourd’hui des défis majeurs, sociaux, écologiques, politiques… Nous partageons la conviction que les artistes offrent en partage des propositions essentielles pour une meilleure compréhension de ces enjeux et pour faire émerger les solutions durables qu’il nous faut inventer, aujourd’hui comme demain.

Aujourd’hui plus que jamais, nous entendons unir nos forces pour accueillir les publics proches et lointains, renforcer notre accessibilité aux plus jeunes, et convaincre ceux qui ne se sentent pas concernés de tenter l’expérience. Le développement du numérique nous permet d’expérimenter des techniques innovantes en matière de création artistique, de diffusion, de sensibilisation et de participation des spectateurs.

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Les commissaires des expositions

Paula Aisemberg

Marc Atallah

Simon Baker

Née en 1966 à Buenos Aires, Argentine. Vit et travaille à Paris, France. lamaisonrouge.org

Né en 1978 à Vevey, Suisse. Vit et travaille à Pomy, Suisse. www.ailleurs.ch

Né en 1972 à Londres, Royaume-Uni. Vit et travaille à Londres, Royaume-Uni.

Après des études d’histoire (Paris I-Sorbonne) et d’histoire de l’art à l’école du Louvre, Paula Aisemberg collabore dans les années 1990 avec des galeries parisiennes d’art contemporain (Fabienne Leclerc, Baudoin Lebon) et dirige le centre d’art et de résidence ART3 à Valence. Depuis 2001, elle a activement participé aux côtés d’Antoine de Galbert à la création de sa fondation, La maison rouge, à Paris, dont elle est la directrice depuis 2003, tout en assumant le rôle de commissaire pour certaines des expositions présentées, notamment Bruit et Fureur, Henry Darger (2006), Gregor Schneider, Süsser Duft (2008), My Winnipeg (2011), My Joburg (2013), My Buenos Aires (2015).

Marc Atallah est directeur-commissaire de la Maison d’Ailleurs et maître d’enseignement et de recherche à la Section de français de l’université de Lausanne. Ses recherches portent principalement sur la mythologie des cultures populaires (super-héros, créatures artificielles, etc.), les littératures conjecturales (utopie, dystopie, sciencefiction) et les théories de la fiction appliquées aux jeux vidéo et aux comic books américains. Il est l’auteur de nombreux articles scientifiques et grand public, et a coédité plusieurs ouvrages dont Souvenirs du Futur (2013), Pouvoirs des jeux vidéo (2015), Portrait-Robot ou Les multiples visages de l’humanité (2015) et L’Art de la sciencefiction (2016).

Simon Baker est conservateur de photographie et d’art international à la Tate. Avant de devenir le premier commissaire d’exposition photo de la Tate, en 2009, il fut professeur agrégé d’histoire de l’art à l’université de Nottingham. Il a beaucoup écrit sur le surréalisme, la photographie et l’art contemporain, et vient d’établir une monographie de George Condo qui sera publiée par Thames & Hudson en 2015. Il a travaillé sur de nombreuses expositions, dont Undercover Surrealism : Georges Bataille and DOCUMENTS (Hayward, 2006) ; Close-up (Fruitmarket, 2008) ; William Klein + Daido Moriyama (Tate Modern, 2012) ; ou encore Conflict, Time, Photography (Tate Modern, 2014). En 2015, il a reçu l’International Award de la Photographic Society of Japan.

Exposition : Stéphanie Solinas, La Méthode des Lieux ; Stéphanie Solinas, Dominique Lambert.

Exposition : Monstres, faites-moi peur ! Un regard oblique sur les monstres au cinéma.

Exposition : Don McCullin, Looking beyond the edge.


MÉLANIE BELLUE

Marc Bruckert

Joshua Chuang

Née en 1975 à Marseille, France. Vit et travaille à Arles, France. www.lhosteart.blogspot.fr

Né en 1958 à Paris, France. Vit et travaille à Paris, France.

Né en 1976 à New York, États-Unis. Vit et travaille à New York, États-Unis.

Directeur artistique indépendant, Marc Bruckert rencontre le Professeur Choron en 1991, pour assurer la mise en page de son nouveau journal, Grodada. Pour Le Village, sa société de production et de design graphique créée en 1989 avec Charles Petit, il coécrit et coréalise de nombreux Œil du Cyclone (Canal+), dont Les Très Riches Heures du Professeur Choron (1993, réalisateur : Vincent Hachet). Toujours avec le Professeur Choron, il produit la série de programmes courts Y’a rien de pire que l’ignorance, ainsi que son opérette « autobiographique » Ivre-mort pour la patrie pour Canal+. Marc Bruckert est également le directeur artistique de l’Étrange Festival Paris depuis 1997.

Joshua Chuang a été conservateur en chef du Center for Creative Photography (Tucson, Arizona) et commissaire pour la photographie à l’Art Gallery de l’université de Yale. Il a organisé de nombreuses expositions, dont Robert Adams : The Place We Live et First Doubt Optical Confusion in Modern Photography. Il a écrit sur de nombreux sujets en lien avec la photographie moderne et contemporaine, et a publié plus d’une vingtaine de monographies consacrées à des artistes, parmi lesquels Robert Adams, Lee Friedlander, Santu Mofokeng, Judith Joy Ross et Mark Ruwedel.

Mélanie Bellue se crée un parcours original dont l’image est le point central. Après des études en communication et un passage par l’Angleterre, elle est diplômée en Histoire de l’art à la Sorbonne-Paris IV en 1999. Elle s’engage par ailleurs dans la création d’images en tant qu’artiste vidéaste. À son retour en France en 2010, après trois ans à Miami et ses premières expériences en tant que commissaire, elle implante à Arles l’un des premiers lieux dédiés à l’art contemporain : LHOSTE Art Contemporain. Dans cette galerie, qui encourage l’expérimentation, la réalisation d’une exposition est pour elle l’extension de son travail d’artiste. L’ambition reste la même : questionner, déranger, sublimer le réel.

Exposition : Ethan Levitas/Garry Winogrand, Radical Relation.

Exposition : Hara Kiri Photo.

Exposition : Nothing But Blue Skies. Retour sur l’image médiatique du 11 Septembre.

François CHEVAL Stéphane Brasca Né en 1969 à Nice, France Vit et travaille à Nice et Paris, France. www.delair.fr

Journaliste de profession, Stéphane Brasca est fondateur et directeur de la rédaction du magazine de l’air. Il a été commissaire de plusieurs expositions photographiques, parmi lesquelles Génération de l’air à la Maison européenne de la Photographie, Paris, 2011) Collection 01 et Collection 02 (Paris, 2011 et 2012), Portraits croisés (2013) et Patrick Swirc (2013) au théâtre de la Photographie et de l’Image de Nice, (prendre) de l’air (Paris, 2016). Il a récemment édité l’ouvrage Bernard Plossu, Couleur Fresson (2015). Exposition : Bernard Plossu, Western Colors.

Né en 1954 à Belfort, France. Vit et travaille à Chalon-sur-Saône, France. www.museeniepce.com

Après des études d’histoire et d’ethnologie à l’université de Franche-Comté, François Cheval devient conservateur de musée en 1982, d’abord dans le Jura puis à La Réunion. En 1996, il prend la direction du musée Nicéphore-Niépce (Chalon-sur-Saône), consacré à l’histoire et aux usages de la photographie. Là, il tente, entouré d’artistes, d’historiens, d’ingénieurs et de chercheurs, d’innover, tant que faire se peut, dans le domaine de la muséographie. Il a publié plusieurs articles sur la photographie et la muséographie, ainsi que de nombreuses notices et articles sur des photographes soutenus par le musée qu’il dirige. Exposition : Alinka Echeverría, Nicephora.

Keith F. Davis Né en 1952 dans le Connecticut, États-Unis. Vit et travaille à Kansas City, États-Unis. www.nelson-atkins.org

Keith F. Davis est conservateur pour la photographie et historien depuis bientôt quarante ans. Après avoir travaillé à la George Eastman House, il a supervisé la Hallmark Photographic Collection de 1979 à 2005. Depuis, il est le conservateur en chef pour la photographie au NelsonAtkins Museum of Art, à Kansas City, dans le Missouri. Il a publié une trentaine d’ouvrages et de catalogues, organisé plus de 100 expositions, et donné de nombreuses conférences partout dans le monde. Parmi ses récentes publications, on peut citer des monographies sur Timothy O’Sullivan, Ray K. Metzker, Emmet Gowin ou encore Dave Heath. Exposition : Sid Grossman, Du document à la révélation, photographies et influences.

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Les Garçons Sauvages

Howard Greenberg

Frédéric Jaccaud

Stéphane Ibars, né en 1972 à Arles, France. Vit et travaille à Venise, Italie. Lionel Vivier, né en 1979 à Nîmes, France. Vit et travaille en Avignon, France. www.lesgarconssauvages.com

Né en 1948 à New York, États-Unis. Vit et travaille à New York, États-Unis.

Né en 1977 à Lausanne, Suisse. Vit et travaille en Suisse. www.ailleurs.ch

Les Garçons Sauvages est une agence créative fondée par deux amis (Lionel Vivier, fondateur et designer des marques de prêtà-porter Sixpack France et Dead Hommes, et Stéphane Ibars de la collection Lambert en Avignon). L’idée de cette agence, qui n’a aucune existence physique, est de développer des situations artistiques dans un champ très large allant de la direction artistique à l’exposition ou l’édition. Ces situations ont toutes en commun des rencontres avec des artistes, graphistes, musiciens, créateurs, qui se nourrissent les unes les autres et jouent avec les territoires qu’elles investissent. Exposition : PJ Harvey & Seamus Murphy, The Hollow of the Hand.

Agnès Geoffray Née en 1973 à Saint-Chamond, France. Vit et travaille à Paris, France. www.agnesgeoffray.com

Agnès Geoffray pratique la photographie. Telle une iconographe, elle mêle mises en scène et réappropriations d’archives. Elle a été en résidence à la Rijksakademie à Amsterdam et pensionnaire à la villa Médicis à Rome. Elle a exposé au Kunsthaus de Zurich, à la Kunsthalle de Mayence, à la Kunsthalle de Vienne, au Mac Val à Vitry-sur-Seine, au Centre de la photographie à Genève, au FRAC Auvergne à Clermont-Ferrand et au Centre photographique d’Île-de-France. Ses travaux font partie des collections du FRAC Île-de-France, du FRAC Auvergne Clermont-Ferrand, du Mac Val Vitry-sur-Seine et du musée de l’Élysée Lausanne. Elle a publié, aux éditions de la Lettre Volée, Ultieme Hallucinatie, Profond silence et Les Captives. Exposition : Il y a de l’autre. Les réveils de l’image.

Howard Greenberg est l’un des plus grands spécialistes de la photographie du xixe siècle et du xxe siècle, et est reconnu par tous comme l’une des personnalités établissant la valeur de ces œuvres sur le marché de l’art. Il représente de nombreux maîtres de la photographie, dont Bruce Davidson, William Klein, Saul Leiter, Joel Meyerowitz ou Edward Steichen. Depuis l’ouverture de sa galerie, Howard Greenberg a publié plus de quarante catalogues de photographies. Il a reçu de nombreux prix émanant des institutions les plus prestigieuses. En 2009, il a été distingué par l’Aperture Foundation pour sa contribution au champ des Beaux-Arts et la George Eastman House lui a décerné le Prix d’excellence pour l’ensemble de sa carrière. Exposition : Sid Grossman. Du document à la révélation, photographies et influences.

Markus Hartmann Né en 1962 à Berlin, Allemagne. Vit et travaille à Stuttgart, Allemagne. www.hartmannprojects.com

Markus Hartmann est le directeur de Hartmann Projects, une plateforme consacrée à l’édition, la publication et l’organisation d’expositions liées à l’art et la photographie. Il a notamment été le commissaire de l’exposition de Markus Brunetti FACADES, présentée lors de l’édition 2015 des Rencontres d’Arles. Markus Hartmann est l’auteur et l’éditeur d’un grand nombre de livres de photographies et contribue aussi bien à des blogs qu’à des conférences sur les livres et la photographie. Exposition : Alfred Seiland, Imperium Romanum.

Conservateur de la Maison d’Ailleurs, Frédéric Jaccaud gère quelque 100 000 pièces relevant des cultures de la science-fiction, de l’utopie et de l’imaginaire. Spécialiste des œuvres excentriques, il publie régulièrement des articles scientifiques sur les littératures de genre, Science et science-fiction (2010), Souvenirs du futur (2013), Atrocity Exhibition Archive Paradoxe (2013). Romancier influencé par Ballard, Burroughs, Artaud et Bataille, depuis son premier ouvrage Monstre (2010), Frédéric Jaccaud publie une littérature sombre et inclassable à la Série Noire gallimardienne : La Nuit (2013), Hécate (2014), Exil (2016). Exposition : Monstres, faites-moi peur ! Un regard oblique sur les monstres au cinéma.

Julie Jones Née en 1983 à Paris, France. Vit et travaille à Paris, France.

Docteure en histoire de l’art, Julie Jones est attachée de conservation au Cabinet de la Photographie du musée national d’Art moderne — centre Pompidou. Après avoir enseigné à l’université Paris I PanthéonSorbonne, elle est aujourd’hui chargée de cours à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Commissaire des expositions La République des amateurs (Jeu de Paume, Société française de photographie, 2011) et Elles sont modernes, elles sont photographes (centre Pompidou Malaga, 2015), elle prépare actuellement une rétrospective de l’œuvre de Louis Stettner au centre Pompidou à Paris (juin 2016). Elle a publié de nombreux articles, textes d’exposition et critiques sur l’histoire de la photographie et l’art contemporain. Exposition : Il y a de l’autre, Les réveils de l’image.


Erik Kessels

Sébastien Lifshitz

Maya Masseboeuf

Né en 1966 à Ruremonde, aux Pays-Bas. Vit et travaille à Amsterdam, Pays-Bas. www.kesselskramerpublishing.com

Né en 1968 à Paris, France. Vit et travaille à Paris, France.

Née en 1959 à Beyrouth, Liban. Vit et travaille à Avignon, France.

Diplômé de l’école du Louvre, Sébastien Lifshitz travaille dès 1990 dans le milieu de l’art contemporain. En 1994, il se tourne vers le cinéma et réalise son premier courtmétrage, Il faut que je l’aime. Suivront plusieurs documentaires, courts et longs métrages, parmi lesquels Les Corps ouverts (1998), prix Jean Vigo et prix Kodak du meilleur court-métrage, La Traversée (2001) et Wild Side (2004), Teddy Award au festival de Berlin. En 2012, son documentaire Les Invisibles est présenté en sélection officielle au festival de Cannes. Il reçoit le César du meilleur film documentaire en 2013. La même année, Sébastien Lifshitz termine le film documentaire Bambi qui remporte le Teddy Award à Berlin. Le réalisateur est fait, l’année suivante, chevalier de l’ordre des Arts et Lettres.

Maya Masseboeuf a étudié l’histoire de l’art et l’archéologie. Directrice artistique en maison de disques, elle se donne pour mission de découvrir et de développer de nouveaux talents et courants musicaux émergents : au milieu des années 1980, ce sont les premiers artistes de hip hop et de world music. Dans les années 19902000, elle contribue à la reconnaissance et au développement des musiques électroniques grâce au travail qu’elle accomplit pour accompagner la sortie des premiers albums de Daft Punk en France et à l’international. Aujourd’hui installée dans le sud de la France, elle continue à développer des projets aux approches artistiques interdisciplinaires, transversales et innovantes.

Erik Kessels est depuis 1996 le directeur créatif de l’agence de communication KesselsKramer à Amsterdam. Que ce soit en tant qu’artiste ou que simple collectionneur de photographies, Kessels a publié une cinquantaine de livres rassemblant ses images « collectées », dont Missing Links (1999), The Instant Men (2000), In Almost Every Picture (2001-2013) et Wonder (2006). Depuis 2000, il est l’un des éditeurs du magazine alternatif de photographie Useful Photography. Kessels a conçu plusieurs expositions dont Loving Your Pictures, Use me Abuse me, 24HRS of Photos et Album Beauty. Il a été cocommissaire de l’exposition From Here On aux Rencontres d’Arles 2011. En 2010, il a reçu l’Amsterdam Prize of the Arts et, en 2012, il a été élu Créatif le plus influent de Hollande. En 2015, son exposition Unfinished Father a été sélectionnée pour le Deutsche Börse Photography Prize.

Exposition : mauvais genre.

Exposition : PJ Harvey & Seamus Murphy, The Hollow of the Hand.

Exposition : Parfaites imperfections. L’art d’embrasser le hasard et les erreurs.

Luce Lebart Née en 1970 à Asnières-sur-Seine, France. Vit et travaille à Paris, France. www.sfp.asso.fr

Luce Lebart est historienne de la photographie et directrice des collections de la Société française de photographie. Elle a écrit sur les archives du ciel, du crime, des montagnes, et sur l’histoire de l’archivage et des procédés photographiques. Elle a notamment été commissaire des expositions La Guerre des gosses (Rencontres d’Arles, 2014) Souvenirs du sphinx (Rencontres d’Arles, 2015), Taches et traces (Photaumnales, Beauvais, 2015), Illuminations (Foto/Industria, Bologne, 2015), et cocommissaire de l’exposition Images à charge organisée au BAL à Paris, à la Photographers’ Gallery à Londres et au CAMERA à Turin en 2015.

Thomas Mailaender

Shoair Mavlian

Né en 1979 à Marseille, France. Vit et travaille à Paris, France. www.thomasmalaender.com

Née en 1984 à Sydney, en Australie. Vit et travaille à Londres, au Royaume-Uni.

Le travail de Thomas Mailaender, artiste plasticien, a fait l’objet d’expositions dans diverses institutions importantes nationales et internationales incluant le FOMU à Anvers, le musée Tinguely à Bâle, la Tate Modern et le V&A Museum à Londres. Une rétrospective de son travail est en préparation et sera présentée en janvier 2017 au NRW Forum Museum à Düsseldorf. Parallèlement à ces activités, il a monté une collection intitulée The Fun Archaeology qui s’intéresse à la contre-culture au sens large du terme. Exposition : Hara Kiri Photo.

Shoair Mavlian est conservatrice adjointe à la Tate Modern et s’intéresse avant tout à la photographie. Elle possède aussi bien une expérience de la pratique de la photographie d’art qu’une solide connaissance de l’histoire de la photographie, surtout celle du xxe siècle. Elle a récemment coorganisé l’immense exposition Conflict, Time, Photography, à la Tate Modern, en 2014, l’exposition collaborative Project Space : A Chronicle of Interventions (Tate Modern et TEOR/éTica) au Costa Rica, en 2014, ainsi que l’exposition In Flux, au Centre culturel Kanellopoulos, en Grèce, en 2015. Exposition : Don McCullin, Looking beyond the edge.

Exposition : Lady Liberty. La fabrique photographique d’une icône.

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Richard Minier

Diógenes Moura

Estelle Rouquette

Né en 1969 à Orléans, France. Vit et travaille à Paris, France.

Né en 1957 à Recife, Brésil. Vit et travaille à São Paulo, Brésil.

Richard Minier est producteur de musique et réalisateur de documentaires, de séries et de publicités. Entre l’Afrique, l’Amérique du Sud et les Caraïbes, il a produit de nombreux artistes dont Toots & The Maytals, Edwin Starr, Jehro et Marathonians et le dernier album de la chanteuse Pauline Croze. En 2016, il a réalisé sur quatre continents la campagne de publicité « Absinthe » pour Pernod Ricard & le label Kitsuné. Il travaille à la production des séries télé Capitales Inconnues et Mythiques Studios et à la réalisation du documentaire et du disque sur le groupe Las Maravillas de Mali. Il est le fondateur et directeur artistique du label audio & visuel Heavy Surf.

Écrivain, éditeur et commissaire d’exposition reconnu, Diógenes Moura travaille au Brésil et à l’international. Il envisage la photographie comme de la littérature.

Née en 1960 à Montpellier, France. Vit et travaille à Arles, France. www.parc-camargue.fr

Exposition : Swinging Bamako, la fabuleuse histoire des Maravillas de Mali.

Thomas Mondo Né en 1977 à Douala, Cameroun. Vit et travaille à Paris, France. www.darkplanneur.com

Thomas Mondo est un citoyen du monde élevé à la double culture africaine et française aux activités plurielles : à la fois publicitaire pour des maisons de luxe (Hermès, entre autres), influencer de la sphère numérique française (son blog Darkplanneur est une référence depuis sa création en 2005), et ancien chroniqueur tendances pour GQ, GQ.fr, et Vogue.fr (2009-2012), il est depuis 2008 professeur en Communication de luxe et, depuis deux ans, conseiller spécial du magazine dédié à l’art contemporain Whitewall Magazine. Exposition : Swinging Bamako, la fabuleuse histoire des Maravillas de Mali.

Exposition : João Pina, Opération Condor.

Azu Nwagbogu Né en 1975 à Lagos, Nigeria. Vit et travaille à Lagos, Nigeria.

Azu Nwagbogu est le fondateur et le directeur de l’African Artists’ Foundation, un organisme situé à Lagos, Nigeria. Créée en 2007, l’African Artists’ Foundation organise des expositions, des concours et des ateliers visant à découvrir et à accompagner les nouveaux talents nigérians. Azu Nwagbogu a également créé la National Art Competition en 2008, un concours artistique annuel nigérian destiné à offrir de la visibilité aux artistes nigérians émergents. Il est également le fondateur et le directeur du LagosPhoto Festival, un festival d’art international consacré à la photographie qui, tous les ans, cherche à faire dialoguer de grandes figures locales et internationales de la photographie avec les nombreuses facettes de l’histoire africaine. Il est enfin le créateur d’Art Base Africa, nouvel espace virtuel permettant de découvrir la diaspora et l’art africains contemporains. Exposition : Tear my bra. Drames et fantaisies dans le cinéma de Nollywood… et son influence sur la photographie africaine contemporaine.

Estelle Rouquette est docteur en histoire de l’art et archéologie. Directrice adjointe du Parc naturel régional de Camargue, elle pilote le service « Patrimoine et territoire » qui réunit les missions culture, tourisme, architecture, paysage, énergie, sensibilisation et éducation à l’environnement, et est aussi conservatrice du musée de la Camargue. Elle a travaillé pour le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône : de 2006 à 2008 au domaine départemental du château d’Avignon, et de 1991 à 2006 au Museon Arlaten. Son parcours, placé sous le signe de l’interdisciplinarité et des échanges, tisse des relations fertiles entre patrimoine, environnement et création contemporaine. Exposition : Western Camarguais.

Bob Shamis Né en 1948 à New York, États-Unis. Vit et travaille à New York, États-Unis.

Bob Shamis est photographe, consultant et commissaire d’exposition indépendant. Il a organisé des expositions de photographies pour des galeries et des musées, dont la National Gallery of Canada et la George Eastman House. De 1998 à 2006, il a été conservateur du département des estampes et de la photographie au musée de la Ville de New York, où il a organisé plus d’une douzaine d’expositions, dont Magnum’s New Yorkers ; Subway: Photographs by Bruce Davidson ; ou encore The Destruction of Lower Manhattan: Photographs by Danny Lyon. Il est l’auteur de The Moment of Exposure: Leon Levinstein Photographs (1995) et de New York In Color (2011). Il est également l’auteur et l’éditeur de Leon Levinstein, ainsi que le coéditeur de James Karales, de Saul Leiter: Early Black and White, et de The Life and Work of Sid Grossman, quatre monographies publiées par Steidl Publishers. Exposition : Sid Grossman. Du document à la révélation, photographies et influences.


Mark Sealy

Sam Stourdzé

Madé Taounza

Né en 1960 à Londres, Royaume-Uni. Vit et travaille à Londres, Royaume-Uni.

Né en 1973 à Paris, France. Vit et travaille entre Paris et Arles, France.

Mark Sealy est le directeur d’Autograph ABP depuis 1991. La Royal Photographic Society lui a remis la Hood Medal en 2007 pour les services qu’il a rendus dans le domaine de la photographie, et, en janvier 2013, il a été élevé pour la même raison au rang de chevalier de l’Excellentissime ordre de l’Empire britannique (MBE). Il a récemment soutenu sa thèse de doctorat à l’université de Durham, un travail de recherche qui aborde la photographie et la violence culturelle. Il a organisé plusieurs grandes expositions et a en particulier publié Different (Phaidon, 2001) avec Stuart Hall.

Ancien pensionnaire de la villa Médicis, Sam Stourdzé est directeur des Rencontres d’Arles depuis le 1er octobre 2014, après avoir dirigé le musée de l’Élysée de Lausanne en Suisse et assuré la rédaction en chef du magazine ELSE entre 2010 et 2014. En spécialiste des images, il poursuit ses recherches sur leurs contextes de production, de diffusion et de réception. Depuis plusieurs années, il étudie les mécanismes à l’œuvre dans la circulation des images, avec pour champ de prédilection les rapports entre photographie, art et cinéma. Il a été commissaire ou cocommissaire de nombreuses expositions et a publié plusieurs ouvrages, parmi lesquels Le Cliché-Verre de Corot à Man Ray, les rétrospectives Dorothea Lange et Tina Modotti, Chaplin et les images, Fellini, la grande parade et, plus récemment, Derrière le rideau. L’esthétique Photomaton et Paparazzi ! Photographes, stars et artistes.

Né en 1961 à Paris, France. Vit et travaille à Paris, France. www.galeriemade.com

Exposition : Maud Sulter, Syrcas.

Reiko Setsuda Née en 1970 à Tokyo, Japon. Vit et travaille à Tokyo, Japon.

Reiko Setsuda est commissaire du Forum, l’espace d’exposition de la fondation d’entreprise Hermès situé à Tokyo. Formée à l‘école du MAGASIN, elle assure régulièrement la programmation des expositions depuis 2008. Elle a collaboré avec de nombreux artistes internationaux, parmi lesquels Sigalit Laudau, Smiljan Radic + Marcela Correa, Christian Bonnefoi, Tsuneko Taniuchi, Monika Sosnowska, Laurent Grasso, Didier Faustino et Charles Fréger. Exposition : CHARLES FRÉGER, YOKAINOSHIMA.

Expositions : Western Camarguais ; Nothing but blue skies. Retour sur l’image médiatique du 11 Septembre ; Lady Liberty. La fabrique photographique d’une icône.

Il y a quinze ans, Madé Taounza ouvre sa première galerie photo au sein même de son agence, Eyemade Photographers, fondée au début des années 1990. Du book aux cimaises, de la représentation à l’exposition, c’est par ce double mouvement qu’il envisage son rapport passionné à l’image. Mettre en valeur la création photographique passera dès lors pour lui par sa mission de galeriste. La mode, la nature morte et le portrait sont les principaux territoires d’expression des artistes qu’il présente à la galerie Madé, comme Jean-François Lepage, Mark Steinmetz, ou Steve Hiett. Il est par ailleurs membre du bureau exécutif du Club des directeurs artistiques. II fut président des Agents associés, syndicat d’agents de photographes, d’illustrateurs et de graphistes entre 2004 et 2006. Exposition : Swinging Bamako, la fabuleuse histoire des Maravillas de Mali.

MARCO ZAPPONE Niall Sweeney Né en 1967 à Dublin, Irlande. Vit et travaille à Londres, Royaume-Uni. www.ponybox.co.uk

Niall Sweeney a fait partie d’un collectif révolutionnaire de talents créatifs ayant émergé à Dublin pendant les années 1990 et ayant mené des projets transdisciplinaires mêlant design, art, technologie, musique, performance et militantisme. En 2000, il a fondé Pony Ltd à Londres, fruit d’une collaboration créative avec Nigel Truswell, originaire de Sheffield. Le studio travaille au niveau international sur des projets intellectuels ou non allant de la culture populaire à l’avant-garde. Ses créations sont destinées au support imprimé ou à l’écran, et allient le son, le tridimensionnel et les performances. Pony est particulièrement intéressé par le pouvoir transformateur des mots, des images ou des hasards d’une danse.

Né en 1966 à Rome, Italie. Vit et travaille à Arles, France. www.editionsphotosyntheses.fr

Après une enfance passée entre la France, l’Italie, l’Afrique et le Moyen-Orient, il entreprend des études d’anthropologie et de cinéma au cours d’une jeunesse voyageuse et erratique. Après des années professionnelles dédiées à la bibliophilie et au collectionnisme, il participe à la fondation des éditions Photosynthèses à Arles, qu’il dirige depuis. Il approche la photographie dès le plus jeune âge et pense un moment en faire son métier. Finalement, cette idée revient sur le tard et la photographie devient le thème fondateur et portant de la maison d’édition arlésienne. Exposition : Yan Morvan, Champs de bataille.

Exposition : Eamonn Doyle, End.

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street lA photographie DE RUE revisitée L’espace urbain comme terrain de jeu. Dès son origine, les photographes pratiquent la photographie de rue. Depuis quelques années, on assiste à un nouvel essor du genre.

sid grossman

peter mitchell

Figure influente de la Photo League dans l’après-guerre, Sid Grossman connaît une courte mais fulgurante carrière.

1979, Mitchell fait un inventaire des lieux et des habitants de la ville de Leeds. L’époque est alors à l’exploration de Mars, il agrémente sa rigueur documentaire en ponctuant sa série de photos de la planète rouge.

du document à la révélation, Photographies et influences

ethan levitas/ garry winogrand

NOUVEAU DÉMENTI DE LA MISSION SPATIALE VIKING 4

RADICAL RELATION

CHRISTIAN MARCLAY

Quand un grand photographe dialogue avec l’un de ses héritiers.

Il réveille la poésie des déchets urbains et compose une symphonie pour bouteilles abandonnées.

eamonn doyle end.

Doyle conjugue les formes et les couleurs et saisit la fulgurance des rues de son quartier.

Sid Grossman, Sans titre, 1947-1948. © Howard Greenberg Gallery. —


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sid grossman

du document À la rÉvÉlation, Photographies et influenceS Avec Sid Grossman, Harold Feinstein, Morris Huberland, Sy Kattelson, Arthur Leipzig, Rebecca Lepkoff, Leon levinstein, david Vestal

Commissaires de l’exposition : Keith F. Davis, Howard Greenberg et Bob Shamis. Exposition organisée par The Howard Greenberg Gallery, New York, en collaboration avec les Rencontres d’Arles. Remerciements à Florence et Damien Bachelot. Publication : Keith F. Davis, The Life and Work of Sid Grossman, Steidl/Howard Greenberg Library, 2016. Encadrements réalisés par Circad, Paris. Exposition présentée à l’espace Van Gogh.

Sid Grossman est une figure importante, quoique longtemps ignorée, de la photographie américaine moderne. Jusqu’à sa mort en 1955, à 42 ans, il créa une œuvre puissante et influente. En tant qu’artiste et pédagogue, il a profondément façonné la vision de son temps. Sa mise à l’index par le FBI en 1949 explique cependant que son travail, majeur, ait été occulté des décennies durant. Grossman entama sa carrière dans la photographie socio-documentaire et participa à la création de la New York Photo League en 1936. En phase avec l’engagement marqué à gauche de la League, il photographia les quartiers populaires de Chelsea et Harlem avant que sa perspective, au milieu des années 1940, ne devienne plus personnelle et subjective. Cet infléchissement, intervenu au cours de son service militaire au Panamá, se confirma après son retour à New York, en 1946. Ses travaux eurent dès lors recours au flou, au grain et à la sous-exposition, ce qui leur donnait un effet viscéral et intuitif. Radicale en son temps, cette œuvre illustre l’énergie expressionniste de la « New York School » des années 1950. Grossman est principalement connu pour ses photos dynamiques de la fin des années 1940, qui montrent des pèlerins rassemblés à l’occasion de la procession du Christ noir à Panamá ou encore des anonymes saisis dans une forme d’intimité à Coney Island et dans les rues de New York. En 1949, le FBI blacklista Grossman en Sid Grossman tant que communiste « subversif ». Sa carrière publique Né en 1913 à New York, États-Unis. détruite, il continua à donner des cours Décédé en 1955 à Provincetown, États-Unis. particuliers dans son appartement newFils d’immigrés juifs originaires d’Europe de l’Est, Sid Grossman a yorkais, inspirant de jeunes talents, au grandi dans les quartiers populaires de New York. Passionné d’art et rang desquels Leon Levinstein. Il passait de politique, il est devenu photographe au milieu des années 1930 et a ses étés parmi les collectifs d’artistes de été un membre déterminant de la New York Photo League entre 1936 Provincetown, dans le Massachusetts, où et 1949. Ses photographies les plus célèbres, qui datent de la fin des il pêchait, enseignait la photographie et années 1940, ont été faites à Coney Island et dans les rues de New York. réalisait des images introsMis à l’index en 1949 en raison de ses sympathies communistes, pectives et lyriques. Grossman a continué à enseigner en privé, tout en réalisant des photos Cette exposition constitue l’aperçu le plus complet offert depuis au moins trente-cinq ans de l’œuvre de Grossman et de son Portrait de Keith F. Davis : Nelson Atkins, Museum of Art. influence. C’est aussi la Portrait de Howard Greenberg : avec son aimable autorisation. Portrait de Bob Shamis : Dagmar Appel. première qui lui soit consacrée en Europe. Elle inclut des tirages vintage rares issus de célèbres collections publiques et privées et de la succession Grossman, ainsi que des travaux de ses plus éminents étudiants. Ainsi rassemblées, ces œuvres témoignent d’un talent photographique remarquable, auquel une plus large reconnaissance n’a que trop longtemps manqué. Keith F. Davis

de plus en plus personnelles et poétiques. Il est mort jeune, à 42 ans. Ses clichés ont été acquis par de nombreux musées de premier plan, parmi lesquels la National Gallery of Art de Washington, le musée des BeauxArts de Houston et celui du Canada. Portrait de Sid Grossman : photographe inconnu. Avec l’aimable autorisation d’Adam Cohen.

Jeunes cireurs de chaussures, Harlem, 1939. © Howard Greenberg Gallery. —


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26 — Danser le jitterburg à Harlem, 1939. © Howard Greenberg Gallery [pour les deux photographies]. Fille en train de sauter, Aguadulce, Panamá, vers 1945.


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28 — Coney Island, 1947. © Howard Greenberg Gallery.


— Coney Island, 1947. © Howard Greenberg Gallery.

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30 — American Legion, 1947. © Howard Greenberg Gallery, New York. Avec l’aimable autorisation de la Collection of Florence and Damien Bachelot. Femme dans la station de métro de la 23e Rue, 1938-1939. © Howard Greenberg Gallery.


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Ethan Levitas / Garry Winogrand Radical relation

Je photographie des choses pour savoir à quoi elles ressembleront photographiées. Garry Winogrand

Photographie de l’agent de police à cause de cette photographie.

Commissaire de l’exposition : Joshua Chuang. Avec le soutien d’IDTGV. Avec la coopération de l’Estate of Garry Winogrand, du Center for Creative Photography (Tucson), de la Fraenkel Gallery (San Francisco) et de la galerie Jean-Kenta Gauthier (Paris). Tirages d’Ethan Levitas réalisés en collaboration avec Laumont Photographic, New York. Encadrements réalisés en partie par l’atelier Deuxième Œil, Plasticollage et Circad, Paris. Wallpaper réalisé par Processus, Paris. Exposition présentée à la Grande Halle, parc des Ateliers.

Ethan Levitas

En réunissant les œuvres pionnières et complémentaires d’Ethan Levitas et de Garry Winogrand, cette exposition entend interroger la photographie de rue dans ses propres termes et la resituer à l’intérieur du vaste champ de la pratique contemporaine. Salué par John Szarkowski comme le photographe majeur de sa génération, Garry Winogrand est également considéré comme le principal représentant du mouvement de la photographie de rue, bien que son travail reste en partie mal compris. Il cantonna d’abord sa pratique à la sphère de l’observation avant de comprendre qu’à travers l’acte photographique, il donnait à voir une réalité nouvelle, certes issue du monde réel mais fondamentalement autre. À la fin de sa carrière, il fut à l’origine d’un véritable changement de paradigme dans la photo de rue – à tel point que l’image devint un événement en soi et pour soi et le photographe à la fois observateur et protagoniste. Winogrand décéda toutefois avant de pouvoir pleinement réaliser ce potentiel.

Ethan Levitas

Digne héritier de Winogrand et de son projet inachevé, Levitas a développé et élargi, au cours des dix dernières années, la pratique de la photographie de rue en la définissant comme une relation entre différentes parties, dont la somme révèle une dissonance entre le visible et l’apparence. La capacité d’agir du photographe, que Levitas a exprimée, conceptualisée et mise en pratique, est au centre de son travail. Qu’est-ce que regarder signifie ? Est-ce que le simple fait de regarder peut créer du sens ? Parmi ses séries de travaux, on compte In Advance of a Broken Arm, Ten-Year Study et Photographs in 3 Acts, une trilogie librement constituée au fil du temps qui permet de mieux appréhender la démarche de Winogrand et d’en apercevoir la pleine réalisation.

Garry Winogrand

Joshua Chuang

Portrait de Joshua Chuang : avec son aimable autorisation.

Né en 1971 à New York, États-Unis. Vit et travaille à New York, États-Unis. www.elprojects.com

Ethan Levitas s’intéresse à l’acte photographique en tant qu’intervention et à l’image en tant qu’événement capable de redéfinir les données liées au lieu, au rôle et au sens. Sa pratique artistique se fonde sur la conception de son rôle de protagoniste en relation avec les personnes qu’il photographie. La manière dont il conçoit cette relation est au cœur de son travail et s’exprime à différents degrés d’engagement civique et de dissidence. Quatre séries majeures constituent son œuvre principale : Untitled/This Is Just To Say (2004-2009), In Advance of a Broken Arm (2009-2010), Ten-Year Study (2011), et Photographs in 3 Acts (2011-2015).

Né en 1928 à New York, États-Unis. Décédé en 1984 à Tijuana, Mexique.

Natif de New York, Garry Winogrand est surtout connu pour avoir photographié la vie publique dans les rues des villes, les rodéos, les aéroports, les parcs et les rassemblements populaires. Ses travaux ont fait l’objet de nombreuses expositions : New Documents (1967) et Winogrand: Figments from the Real World (1988) au MoMA de New York, ainsi que Winogrand: 1964 organisée par le Center for Creative Photography à Tucson en Arizona, où sont conservées toutes les archives de Winogrand. En 2013, le San Francisco Museum of Modern Art organise une grande rétrospective qui s’exporte ensuite à la National Gallery of Art à Washington, au Metropolitan Museum of Art à New York, au Jeu de Paume à Paris et à la Fundación MAPFRE à Madrid. Portrait d’Ethan Levitas : Brooklyn, 2014. Photographie de Matthew Russell Marchese. Portrait de Garry Winogrand : Midtown Manhattan, 1967. Photographie de Jonathan Brand.


— Ethan Levitas, Frame 21, Photographs in 3 Acts [Fragment 21, photographies en 3 actes], 2012. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Jean-Kenta Gauthier, Paris [pour toutes les photographies]. Garry Winogrand, New York, 1967. © The Estate of Garry Winogrand, avec l’aimable autorisation de la Fraenkel Gallery, San Francisco.

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34 — Ethan Levitas, PHOTOGRAPH OF THE OFFICER WHO WILL NOT SAY A WORD, BECAUSE OF THIS PHOTOGRAPH. [PHOTOGRAPHIE DE L’AGENT DE POLICE SUR LE POINT DE NE RIEN DIRE,

À CAUSE DE CETTE PHOTOGRAPHIE.] Incident Report n°32, In Advance of a Broken Arm, 2009-2010 [Procèsverbal pour incident N°32, en prévision d’un bras cassé].


— Garry Winogrand, Los Angeles, 1964. © The Estate of Garry Winogrand, avec l’aimable autorisation de la Fraenkel Gallery, San Francisco.

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— Garry Winogrand, Planche contact (tirage posthume), vers 1980. Avec l’aimable autorisation de la Garry Winogrand Archive, Center for Creative Photography, Arizona. © The Estate of Garry Winogrand, avec l’aimable autorisation de la Fraenkel Gallery, San Francisco.

— Ethan Levitas, Frame 518, Photographs in 3 Acts [Fragment 31, photographies en 3 actes], 2013.

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38 — Garry Winogrand, New York, 1970. © The Estate of Garry Winogrand, avec l’aimable autorisation de la Fraenkel Gallery, San Francisco.


— Ethan Levitas, Ten-Year Study, #23 [Étude décennale, #23], 2011.

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Eamonn Doyle

Commissaire de l’exposition : Niall Sweeney. Publications: i, D1, 2014 ; ON, D1, 2015 ; End., D1, 2016. Tirages réalisés par Inspirational Arts, Dublin. Encadrements réalisés par Picture Bloc et Frame Foundry, Dublin.

End.

Par quel procédé l’illusion de mouvement dans l’espace, et presque comme qui dirait dans le temps, était donnée, Watt n’aurait pas su le dire. Mais elle était donnée. Watt se demandait combien de temps ils mettraient, ce point et ce cercle, à atteindre de concert le même plan. […] Et il se demandait ce que l’artiste avait voulu représenter (Watt ne comprenait rien à la peinture), un cercle et son centre en quête l’un de l’autre.

Exposition présentée à l’espace Van Gogh.

Samuel Beckett, Watt

Ces photographies ne donnent à voir que des fragments de récits possibles mais à mes yeux, toute vie possède sa part de gravité et de théâtralité même si, au bout du compte, son sens nous échappe. Eamonn Doyle

End. sonde les forces motrices qui animent le photographe et son sujet dans une exposition explorant le Dublin natal d’Eamonn Doyle au travers des séries i, ON et End. Dernier volet d’une trilogie, End. ne constitue pas moins le pivot de l’œuvre dans son ensemble. Dans i, de mystérieuses silhouettes sont absorbées par le paysage intérieur de leur point d’ancrage, figées dans une chorégraphie silencieuse. Les géants en noir et blanc de ON se convulsionnent dans leur propre image en accrochant la dure lumière dublinoise. End. accorde autant d’importance à la ville qu’à ses habitants, leurs énergies se façonnant réciproquement. Les trajectoires répétées de la vie quotidienne sont compressées dans les mêmes rues. L’autonomie de Dublin s’émousse au contact de sa population, tandis que les rues deviennent une sorte d’État mental et sculptural à l’échelle de la cité. Dublin, sa lumière et ses habitants semblent esquisser un ballet et intervertissent leurs rôles dans une succession de saynètes. End. se déploie dans une séquence d’événements – boucles spatio-temporelles – qui donnent à voir une ville dont le béton est aussi esthétique que le flux des passants. À la fois livre et installation, End. est né de la collaboration d’Eamonn Doyle, de Niall Sweeney et de David Donohoe. Construit autour des photographies de Doyle, ce travail présente également des illustrations et une bande-son signées Sweeney et Donohoe. Niall Sweeney

Eamonn Doyle Né en 1969 à Dublin, Irlande. Vit et travaille à Dublin, Irlande. www.eamonndoyle.com

Eamonn Doyle a étudié la peinture et la photographie à Dublin à la fin des années 1980. Il a ensuite travaillé pendant vingt ans dans l’industrie musicale indépendante avant de revenir à la photo en 2009. Son premier livre de photographies, i, a été publié en 2014 et fut décrit par Martin Parr comme « le meilleur livre de photographies de rue de la décennie ». Son second opus, ON, fut publié un an plus tard. Avec pour cadre les mêmes rues de Dublin que ses prédécesseurs, End. constitue la partie finale de sa trilogie. Publié parallèlement à l’exposition, End. est le fruit d’un travail collaboratif avec Niall Sweeney (illustrations) et David Donohoe (son). Eamonn Doyle est représenté par la Michael Hoppen Gallery. Portrait d’Eamonn Doyle : Alan Lambert.

Portrait de Niall Sweeney : Eamonn Doyle.

Sans titre, série i, 2013. Avec l’aimable autorisation de The Michael Hoppen Gallery, Londres [pour toutes les photographies]. Sans titre, série i, 2013. Sans titre, série i, 2013. Sans titre, série i, 2013. —


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42 — Sans titre, série ON, 2014. Sans titre, série End., 2015.


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44 — Sans titre, série End., 2015.


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Peter Mitchell

NOUVEAU DÉMENTI DE LA MISSION SPATIALE VIKING 4 Spirit, Opportunity et Curiosity arpentent toujours le paysage martien, se frayant un passage à travers les pierres et labourant les tas de sable dans l’espoir d’y trouver, contre toute attente, des micro-organismes qui prouveraient que nous ne sommes pas seuls dans cette galaxie. Au milieu des années 1970, les atterrisseurs de la mission Viking sont les premiers à se poser sur Mars. Bien qu’offrant des vues magnifiques, le paysage martien est dépourvu de canaux, de squelettes, de ruines balayées par le vent ou de piscines remplies de sable.

Cette exposition a originellement été présentée à l’Impressions Gallery of Photography, York, en novembre 1979 sous le commissariat de Val Williams. Pour les Rencontres d’Arles, nous l’avons reconstituée à l’identique. Remerciements chaleureux à Rudi Thoemmes, Sheila Ross, Education Gallery, Leeds ; Julian Spalding, Graves Gallery, Sheffield ; Sue Grayson/Aaron Scharf, Serpentine Gallery, Londres ; Val Williams, Impressions Gallery of Photography, York ; et Martin Parr. Tirages réalisés par Ian Breckin, Silverstone Leeds. Scans réalisés par Marl & Chris, CC Imaging, Leeds, et George Lowe Engineering, Leeds. Encadrements réalisés par atelier Boba et Circad, Paris. Exposition présentée à la Grande Halle, parc des Ateliers.

Aujourd’hui, nous avons perdu toute trace des atterrisseurs Viking 3 et 4, mais le mythe et les théories conspirationnistes veulent qu’une enquête martienne sur la planète Terre soit en cours (encouragée peut-être par les répercussions liées au sort de Viking 4). De temps en temps, des bribes nous parviennent et sont publiées. Curieusement, les photographies ne révèlent pas de grandes merveilles de la civilisation. Une esthétique monotone, bas de gamme, imprègne avec une certaine continuité les images et suggère que ces choses sont ordinaires. En langage terrestre courant, ces photographies montrent un trou perdu au milieu de nulle part. Et pourtant, pour certaines personnes, c’est le centre de l’univers. Ils appellent cela « la maison ». Rudi Thoemmes et Peter Mitchell

Peter Mitchell Né en 1943 à Manchester, Royaume-Uni. Vit et travaille à Leeds, Royaume-Uni. www.strangelyfamiliar.co.uk

À l’origine fonctionnaire au ministère des Collectivités locales et du Logement à Whitehall, Peter Mitchell quitte ses fonctions pour se lancer dans des études d’art au Hornsey College of Art à Londres (où ont alors lieu des protestations étudiantes) avant d’ouvrir son atelier de sérigraphie dans la partie nord de Leeds. Sa première exposition solo, European Architectural Heritage Year 1975, a lieu en 1975 à la Leeds City Art Gallery. En 1979, il expose à York à l’Impressions Gallery of Photography (la deuxième galerie de photos du Royaume-Uni) A New Refutation of the Viking 4 Space Mission, première exposition de photographies en couleur en Angleterre. Elle aura une influence déterminante sur de nombreux photographes anglais, au premier rang desquels Martin Parr. Il est l’auteur de trois livres et travaille actuellement sur sa trilogie The Annals of a Life-Threatening Postcode qui s’intéresse à la relation entre son appartement, qu’il occupe depuis trente-quatre ans, le temps et la ville. Ses travaux parlent essentiellement de Leeds et de lui-même. Portrait de Peter Mitchell : Justin Slee.

Mme McArthy et sa fille. Samedi 7 juin 1975. Midi. Sangley Road, Londres. En plus des remèdes naturels, elles fournissent « certains services » de manière discrète. Avec l’aimable autorisation de l’artiste [pour toutes les photographies]. —


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48 — M. Gower. Vendredi 21 février 1975. 10 h. Upper Wortly Road, Leeds. Il venait de quitter son boulot d’ingénieur et allait faire de cet endroit un lieu très chic. Je n’ai pas eu envie de photographier le Cabin Café avec son nouveau look.

— M. Costas. Samedi 19 mai 1979. 10 h 30. Stroud Green Road, Londres. Il est en train de se dire : « Si seulement c’était Athènes et pas Finsbury Park. »

— Chryse Planitia. 17 septembre 1979. 15 h 30, heure locale à l’atterrissage. Prise par la caméra numéro 1, photo panoramique des dunes de sable et des imposants rochers avec, également visibles, des affleurements rocheux

et des tas d’un matériau à grains fins. La perche située à droite de l’image est le capteur météorologique. Après des négatives à –122 °F au petit matin, la température augmente en début d’aprèsmidi. La pression

atmosphérique se maintient à 7,7 mbar tout au long de la journée avec des rafales allant jusqu’à 14,6 mph, d’abord vent d’est puis vent de sud-ouest à partir de minuit.

— Mme Collins et Mme Clayton. Vendredi 30 août 1974. À l’heure du déjeuner. Beck Road Leeds. Un établissement fish ‘n’ chip avec ses murs recouverts de carrelage blanc et ses fenêtres de cathédrale. Dommage qu’on y ait lancé une brique la semaine dernière.


— pages suivantes

M. & Mme Hudson. Mercredi 14 août 1974. 11 h. Seacroft Green, Leeds. La façon dont l’échelle soutient la boutique me plaisait. Ils viennent de déménager dans une nouvelle échoppe située au même endroit, à côté de l’église qui, grâce à un ravalement de façade, s’accorde à la boutique.

— Kingston Racing Motors. Dimanche, printemps 1975. 16 h. Olinda Terrace, Leeds. L’homme à la clef anglaise est-il mécanicien ? Pourquoi la gonzesse près de la Porsche pourrie a-t-elle ce regard mauvais ?

James C. Gallagher, le proprio, tournera-t-il donc toujours le dos à la caméra ? Et pourquoi Barry a-t-il dû quitter Leeds après avoir peint le mur ? Peu de temps après la photo, le conseil municipal a fait démolir le bâtiment.

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