CATALOGUE DES RENCONTRES D’ARLES 2021 (extraits)

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ARLES 2021 LES RENCONTRES

DE LA PHOTOGRAPHIE

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

GRANDS PARTENAIRES

PARTENAIRES MÉDIAS

LES RENCONTRES D’ARLES SONT AUSSI ORGANISÉES AVEC LE SOUTIEN SPÉCIAL DE PRIX PICTET, FONDATION JAN MICHALSKI POUR L’ÉCRITURE ET LA LITTÉRATURE, LËT’Z ARLES (LUXEMBOURG), FONDATION LOUIS ROEDERER, TECTONA, ACTES SUD, DEVIALET, ADAGP, SAIF, FNAC, LUMA ARLES, COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION ARLES CRAU CAMARGUE MONTAGNETTE. LE SOUTIEN DE CONFÉDÉRATION SUISSE, ÉDITIONS LOUIS VUITTON, DUPON‑RC GROUP, PRO HELVETIA FONDATION SUISSE POUR LA CULTURE, FONDATION SWISS LIFE, MALONGO, CHAMMAS & MARCHETEAU, RIVEDROIT AVOCATS, HAHNEMÜHLE FINEART, VII ACADÉMIE, JEAN‑FRANÇOIS DUBOS, POLKA, FISHEYE, LIBÉRATION, VICE, AMA, BRITISH JOURNAL OF PHOTOGRAPHY, LOUIE MEDIA, FUJIFILM, MÉTROBUS, PICTO FOUNDATION, PROCESSUS, CIRCAD, DEUXIÈME ŒIL, ATELIER SHL & GAMBIER, ANITA SAXENA INTERPRÉTARIAT.

LA COLLABORATION ACTIVE DE BARBICAN CENTRE, APERTURE, INA, INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE, ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE, ASSOCIATION DU MÉJAN, MONOPRIX ARLES, MUSEON ARLATEN – MUSÉE DE PROVENCE, ABBAYE DE MONTMAJOUR, MUSÉE RÉATTU, MUSÉE DE LA CAMARGUE, FONDATION MANUEL RIVERA-ORTIZ, CARRÉ D’ART – MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN DE NÎMES, CARRÉ D’ART – BIBLIOTHÈQUE DE NÎMES, COLLECTION LAMBERT AVIGNON, FRAC PACA, MUCEM, CENTRE PHOTOGRAPHIQUE MARSEILLE, MUSÉE ESTRINE, CENTRE DE LA PHOTOGRAPHIE DE MOUGINS, ASSOCIATION JEAN VILAR.


PROGRAMME P. 20

P. 60

IDENTITÉS/ FLUIDITÉS

ÉMERGENCES

P. 22

MASCULINITÉS

LA LIBÉRATION PAR LA PHOTOGRAPHIE P. 30

SÉBASTIEN LIFSHITZ

P. 62

SIM CHI YIN

UN JOUR NOUS COMPRENDRONS P. 66

ALMUDENA ROMERO THE PIGMENT CHANGE

GARÇONS SENSIBLES

P. 70

P. 32

LEBOGANG TLHAKO

CLARISSE HAHN

PRINCES DE LA RUE P. 38

DÉSIDÉRATION (ANAMANDA SÎN)

DU DÉSASTRE AU DÉSIR : VERS UNE AUTRE MYTHOLOGIE DU SPATIAL P. 44

PUISQU’IL FALLAIT TOUT REPENSER

LE POUVOIR DE L’A RT EN PÉRIODE D’ISOLEMENT P. 52

THE NEW BLACK VANGUARD

PHOTOGRAPHIE ENTRE ART ET MODE

SIBADALA SIBANCANE P. 74

AS-IS.LA GALLERY

TARRAH KRAJNAK FONDATION A STICHTING

MASSAO MASCARO GALERIE WEBBER

ZORA J MURFF THE PILL

AYKAN SAFOĞLU BERLINISCHE GALERIE – MUSÉE D’A RT MODERNE DE BERLIN

ANDRZEJ STEINBACH GALERIE PRAGOVKA

MARIE TOMANOVA

ANYSSIA BIDOUT, EMMA RIVIERA & CÉDRINE SCHEIDIG UNE ATTENTION PARTICULIÈRE P. 78

PRIX DÉCOUVERTE LOUIS ROEDERER 2021 THE THIRD LINE / HELENA ANRATHER

FARAH AL QASIMI GALERIE FRANK ELBAZ

KETUTA ALEXIMESKHISHVILI DISPLAY

MARIANA HAHN MABA | FONDATION DES ARTISTES

ILANIT ILLOUZ

UNIVERSITÉ DES ARTS FOLKWANG

JONAS KAMM

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P. 126

P. 164

P. 192

ATLAS

RELECTURES

P. 128

P. 166

ARLES BOOKS

THAWRA! RÉVOLUTION !

CHARLOTTE PERRIAND

P. 194

SOUDAN, HISTOIRE D’UN SOULÈVEMENT

COMMENT VOULONS‑NOUS VIVRE ? POLITIQUE DU PHOTOMONTAGE

P. 134

P. 172

PIETER HUGO

SABINE WEISS

ÊTRE PRÉSENT

UNE VIE DE PHOTOGRAPHE

LES PRIX DU LIVRE 2021

P. 140

P. 178

P. 199

STÉPHAN GLADIEU

JAZZ POWER !

LUMA RENCONTRES DUMMY BOOK AWARD 2021

RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE, PORTRAITS P. 146

JAZZ MAGAZINE, VINGT ANS D’AVANT-GARDE (1954-1974)

ANTON KUSTERS

P. 182

P. 150

ENTRE HISTOIRE ET MYTHOLOGIE

BLUE SKIES

CHOW ET LIN

SEUIL DE PAUVRETÉ P. 154

ÉTAT D’ESPRIT AFRICAIN

VILLES HYBRIDES P. 160

ENRIQUE RAMÍREZ

NEUF DE A À Z

DELPIRE AVANT DELPIRE P. 198

ORIENT-EXPRESS & Cie

P. 186

HOMMAGE P. 188

RAYMOND CAUCHETIER NOUVELLE VAGUE

JARDINS MIGRATOIRES

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LES SATELLITES P. 200

ARLES ASSOCIÉ P. 202

LËT’Z ARLES

DANIEL REUTER LISA KOHL P. 206

LES AILLEURS INCARNATIONS P. 208

MOUGINS LE CENTRE DE LA PHOTOGRAPHIE

ISABEL MUÑOZ 1001

P. 227 MARSEILLE CENTRE PHOTOGRAPHIQUE

CAMILLE FALLET

FOR WHOM THE BELL TOLLS (GO)

ILARIA TURBA

LE DÉSIR DE REGARDER LOIN FRAC PROVENCEALPES-CÔTE D’AZUR

ÉCHOS SYSTÈME

ELLE A ALLUMÉ LE VIF DU PASSÉ

P. 212

CLARISSE HAHN

JEAN-LUC BERTINI JEAN-MICHEL ANDRÉ REEVE SCHUMACHER PAULINE FARGUE MAGNUM ET LA STREET PHOTOGRAPHY P. 222

MUSÉE DE LA CAMARGUE CECIL KA

P. 224

GRAND ARLES EXPRESS P. 226 AVIGNON, COLLECTION LAMBERT

ARLES & Co. ASSOCIATION DU MÉJAN

JEAN-PIERRE FORMICA MUSÉE RÉATTU

GRAZIANO ARICI DOROTHEA LANGE

MUCEM

FONDATION MANUEL RIVERA-ORTIZ

ASSOCIATION DU MÉJAN

P. 238

KATIA KAMELI

LOS DESNUDOS P. 228 NÎMES BIBLIOTHÈQUE CARRÉ D’ART

MICHEL GLAIZE

CONVERSATIONS AVEC MUYBRIDGE CARRÉ D’ART

TARIK KISWANSON MIRRORBODY

P. 242

SEMAINE D’OUVERTURE NUITS ET JOURS PRIX WOMEN IN MOTION

P. 250

ÉDUCATION & FORMATION STAGES DE PHOTOGRAPHIE ÉDUCATION AUX IMAGES

JEFF WEBER

P. 256

P. 229 SAINT-RÉMY-DE-PROVENCE MUSÉE ESTRINE

ARLES HORS LES MURS

MICHEL SIMA

FRANÇOISE GILOT, PABLO PICASSO DANS L’ŒIL DE MICHEL SIMA

ITINÉRANCES JIMEI x ARLES INTERNATIONAL PHOTO FESTIVAL SERENDIPITY ARLES GRANT

JÉRÔME TAUB

PURPLE AMERICA

P. 262

ASSOCIATION JEAN VILAR

GÉNÉRIQUE

CÔTÉ JARDIN JEAN VILAR ET AVIGNON

PARTENAIRES REMERCIEMENTS CONSEIL D’ADMINISTRATION ÉQUIPE

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LE MOT DU PRÉSIDENT HUBERT VÉDRINE

PRÉSIDENT DES RENCONTRES D’A RLES Plus que jamais, nous avons besoin de nous retrouver et de célébrer la culture. En 2020, année sans festivals, la 51e édition n’a pas pu avoir lieu. En 2021, nous vous offrons donc la 52e, juste équilibre entre des expositions phares qui n’ont pas pu voir le jour l’année dernière et de nouvelles et passionnantes propositions. Il s’agit ainsi d’un programme de transition entre deux directions, puisque nous avons accueilli en septembre 2020 Christoph Wiesner à la tête du festival : bienvenue à lui. Il nous tient à cœur d’être présents dans l’écosystème culturel arlésien, alors même que celui-ci se fait de plus en plus riche. La culture se développe fortement à Arles, pour notre plus grand bonheur. En témoigne l’ouverture de Luma, prévue cet été, que nous saluons, attendue bien au-delà d’Arles. Le rayonnement du festival aux niveaux local et régional n’est plus à prouver. Le Grand Arles Express, notamment, connaît chaque année un succès grandissant. En 2021, les Rencontres d’Arles se déploient une nouvelle fois dans un réseau d’institutions amies. Encore plus loin, les coopérations à l’international sont toujours d’actualité, avec la 7e édition du Jimei x Arles International Photography Festival à venir au mois de novembre, et une nouvelle collaboration avec la Serendipity Arts Foundation, basée en Inde. Celle-ci a donné lieu à la création d’une importante bourse pour la photographie, la vidéo et les nouveaux médias, le Serendipity Arles Grant. Grâce à cette dotation, c’est un jeune artiste indien qui va pouvoir développer son projet et le présenter aux Rencontres d’Arles en 2022. Les Rencontres ne seraient pas ce qu’elles sont si elles n’incluaient pas dans leur aventure, chaque année, des personnes éloignées

de l’emploi. Les Rencontres jouent ainsi un rôle d’acteur social majeur sur le territoire arlésien. Je peux vous assurer que l’équipe des Rencontres est ravie de vous accueillir cet été à Arles.

Merci à nos fidèles partenaires ! Les Rencontres d’A rles remercient le ministère de la Culture, le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, la direction régionale des Affaires culturelles Provence-Alpes-Côte-d’Azur, la région Provence‐Alpes‐Côte d’Azur, le département des Bouches-du-Rhône, la ville d’A rles ainsi que l’ensemble de nos partenaires publics dont le soutien durable a été réaffirmé cette année. Pour cette nouvelle édition, les Rencontres d’A rles sont heureuses de s’associer à de grandes institutions internationales et nationales, telles que le Barbican Centre à Londres, Aperture New York, l’École nationale supérieure de la photographie d’A rles, l’Institut pour la photographie de Lille, et de s’inscrire dans le cadre de la Saison Africa2020. Nous tenons à saluer nos mécènes et partenaires privés pour leur générosité et leur confiance renouvelée, au premier rang desquels la Fondation Luma, BMW Art & Culture, SNCF Gares & Connexions, Kering, la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature, le prix Pictet, Lët’z Arles (Luxembourg), la Fondation Louis Roederer, la Confédération suisse, ainsi que tous ceux qu’il ne nous est pas possible de citer ici. Nous souhaitons souligner le précieux soutien apporté par nos partenaires de lieux en particulier la Ville d’A rles, la communauté d’agglomération Arles Crau Camargue Montagnette, la Fondation Luma, mais aussi la SNCF, Monoprix Arles, l’association du Méjan, et cette année pour la première fois le Museon Arlaten – musée de Provence qui nous ouvre ses portes pour inaugurer la chapelle des Jésuites. Enfin, nous nous réjouissons de confirmer le soutien de nos grands partenaires médias qui diffusent auprès de tous l’image du festival : France Inter, ARTE, Konbini, LCI, Le Point et Madame Figaro. 11


UN ÉTÉ DES LUCIOLES CHRISTOPH WIESNER

DIRECTEUR DES RENCONTRES D’A RLES Fallait-il inventer un nouveau rite de passage en ce moment si particulier ? Substituer à cette année blanche une nouvelle édition en Technicolor ? Dans l’urgence du présent, il s’est agi avant tout d’un engagement. Celui des Rencontres d’Arles auprès des photographes, artistes, commissaires, des partenaires et des institutions avec lesquels le festival a noué des liens si forts depuis de nombreuses années. Loin d’envisager une tabula rasa nous invitant à rompre avec ce temps en suspens induit par la pandémie, il a fallu réfléchir à actualiser un héritage, celui de l’édition de 2020 construite par Sam Stourdzé autour du thème de la résistance, de cette photographie qui, selon ses mots, « se dresse, s’oppose, dénonce […] ré-enchante ». J’ai souhaité établir la programmation à partir de ces prémisses, en traçant des prolongements, des variations, des échos, de nouvelles complémentarités ou courts-circuits permettant de saisir aussi une intensité, une urgence à ce que les Rencontres d’Arles prennent le pouls de l’état du monde. Si l’horizon n’est pas encore dégagé, si la lumière sera cet été encore tamisée, il faut rendre perceptibles les éclats démultipliés saisis par les photographes et artistes invités. Si Pier Paolo Pasolini avait saisi combien la tension entre les puissantes lumières du pouvoir menaçait les lueurs survivantes des contre-pouvoirs, Georges Didi-Huberman nous redonne l’espoir dans la Survivance des lucioles (2009). Il s’agit avec lui de « reconnaître dans la moindre luciole une résistance, une lumière pour toute la pensée ». La photographie continue à émettre des signaux lumineux et à ouvrir l’espace pour de nouveaux modes de résistance. Au cœur de l’été arlésien, cette année sera comme une constellation, faite de mille feux illustrant la diversité des regards, la polyphonie des récits et symbolisant

la survivance à travers l’image des espoirs et des prises de conscience. Les lieux choisis pour le festival cette année offriront autant de scènes que d’atmosphères différentes, en résonance avec la diversité de la programmation. Celle-ci investira des lieux historiques et patrimoniaux du centre-ville, l’atelier de la Mécanique au parc des Ateliers, le Monoprix et Croisière, et ira jusqu’à habiter plusieurs jardins de la ville. Au cœur d’Arles, dans l’église des Frères‑Prêcheurs, l’Émergence prendra cette année ses nouveaux quartiers avec le Prix Découverte Louis Roederer dans un format repensé. Chaque année, un nouveau ou une nouvelle commissaire d’exposition insufflera dorénavant sa vision des tendances de la jeune création contemporaine. L’édition 2021 a été confiée à Sonia Voss, qui s’appuiera sur un nouveau concept scénographique mettant les projets en dialogue les uns avec les autres. Notre promenade dans les espaces modernistes du bâtiment du Monoprix nous conduira à la découverte d’univers où identité et fluidité se côtoient. Exploration multi-sensorielle avec Désidération de SMITH, qui nous entraîne à la croisée des pratiques, où photographie, narration, fiction et dispositif ne font plus qu’un ; voyage vers un cosmos poétique, qui posera à chacun d’entre nous la question essentielle de notre existence au-delà des genres et des frontières. De même, alors que la pandémie nous amène à nous interroger sur les limites de notre humanité, Puisqu’il fallait tout repenser nous introduira à la scène latino-américaine à travers les pratiques féministes, sondant le corps mais aussi la société sous tous ses aspects. Le questionnement de la représentation est également abordé par l’exposition 12


The New Black Vanguard qui célèbre celle du corps noir dans ses diversités à la croisée de l’hybridation des disciplines entre art, mode et culture. Ces regards multiples sur le monde trouvent par ailleurs un écho dans l’introspection à laquelle se livre Pieter Hugo dans Être présent. Cette mise en lumière de la pratique du portrait nous conduira en divers lieux de la planète, mais nous fera toujours soutenir le « regard de l’autre ». Se tourner vers l’autre, vers des horizons lointains, c’est une autre proposition que nous vous faisons avec la séquence Atlas. Là encore, il s’agit d’une invitation au voyage, ainsi que d’une cartographie aussi bien géographique, historique, sociologique que mentale. Regards venus d’Afrique du Sud, donc, mais aussi du Soudan, du Chili et qui nous transporteront dans le monde entier. Les Rencontres, ce sont aussi des retours sur l’histoire du médium et ses acteurs et actrices. Ainsi, l’ouverture des archives de Charlotte Perriand nous permettra de découvrir que photographie et photomontage ont joué un rôle décisif dans son processus créatif, tant pour son développement esthétique que pour son engagement politique dans les années 1930. Et puis, comment ne pas mentionner Sabine Weiss, qui fête cette année ses 97 ans et dont les œuvres viendront habiter la chapelle des Jésuites du Museon Arlaten, nouveau lieu que les Rencontres investissent cette année. Ce ne sont là que les premières lumières que ces Rencontres d’Arles offrent cet été. Nous vous attendons donc avec la directrice adjointe du festival Aurélie de Lanlay et toute l’équipe pour découvrir ensemble le reste de la programmation dès le 4 juillet à Arles.

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LES COMMISSAIRES DES EXPOSITIONS JULIETTE AGNEL

MONICA ALLENDE

Née en 1973 à Paris, France. Vit et travaille à Paris.

Née en 1968 à Bilbao, Espagne. Vit et travaille à Londres, Royaume-Uni.

Juliette Agnel est unique dans le paysage photographique français. C’est dans une approche philosophe globale que cette artiste s’est mise Portrait en quête de la compréhension Yisang Shin. du monde. Cette exploration la mène du ciel, inspirée par le rapport au cosmos et les forces telluriques, à la terre, dans sa relation à la géobiologie et l’expérience mystique des portes de la nature, et aujourd’hui sous terre, avec l’exploration de grottes préhistoriques. Elle photographie donc ce qui est invisible, et tente par son travail de transmettre ce qui est de l’ordre du ressenti et de l’intériorité. Il n’y a pas de vérité photographique dans les images de Juliette Agnel. Le calme qui en ressort en est l’exemple le plus concret, elles sont une machine à traverser le temps, qui portent aussi l’empreinte d’une évidence écologique. Juliette Agnel est représentée par la galerie Françoise Paviot. EXPOSITION : THAWRA ! RÉVOLUTION !, SOUDAN, HISTOIRE D’UN SOULÈVEMENT — P. 128

Monica Allende est conservatrice indépendante, directrice artistique, consultante et éducatrice. Portrait Elle est la conservatrice Avec l’aimable autorisation de The Blues Skies Project, de la commissaire. une installation multidisciplinaire des artistes Anton Kusters et Ruben Samama présélectionnée pour le prix de la Fondation Deutsche Börse. Elle a été la directrice artistique du festival international GetxoPhoto de 2017 à 2019 et assure aujourd’hui la direction artistique du festival Landskrona Foto. Elle a travaillé avec WeTransfer en tant que consultante et productrice artistique, et avec le festival international de photographie FORMAT17 en tant que directrice. EXPOSITION : ANTON KUSTERS, BLUE SKIES — P. 146

DAMARICE AMAO Née en 1984 à Montpellier, France. Vit et travaille à Paris, France.

STUART ALEXANDER Né en 1955 dans le Michigan, États-Unis. Vit et travaille à Paris, France. Stuart Alexander est directeur éditorial chez delpire & co. Au début de sa carrière, il a travaillé pour Portrait de nombreux musées, notamment Terri Weifenbach. le Center for Creative Photography qui publiera en 1986 son livre Robert Frank: A Bibliography, Filmography and Exhibition Chronology 1946–1985. Il a été l’archiviste de l’Estate Brassaï, et a participé à de nombreux projets d’exposition et d’édition, dont plusieurs avec Robert Delpire, au Centre national de la photographie. Il a organisé de nombreuses expositions en collaboration avec éditeurs, collectionneurs et musées du monde entier. De 2005 à 2015, il a été vice-président et expert en photographie chez Christie’s à New York. Il siège au conseil d’administration de la Fondation Josef Koudelka.

Damarice Amao est historienne de la photographie et docteure en histoire de l’art. Elle a été co-commissaire des expositions Portrait Éli Lotar (Jeu de Paume, Marguerite Bornhauser. 2017), Photographie, arme de classe (Centre Pompidou, 2018) et Dora Maar (2019). Elle est aujourd’hui attachée de conservation au cabinet de la photographie du musée national d’A rt moderne – Centre Pompidou. EXPOSITION : CHARLOTTE PERRIAND, COMMENT VOULONS-NOUS VIVRE ? POLITIQUE DU PHOTOMONTAGE — P. 166

EXPOSITION : NEUF DE A À Z, DELPIRE AVANT DELPIRE — P. 194

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FEDERICA ANGELUCCI

VIRGINIE CHARDIN

Née en Italie. Vit et travaille au Cap, Afrique du Sud.

Née à Paris, France. Vit et travaille à Paris.

Après avoir obtenu un diplôme en sciences politiques, Federica Angelucci a travaillé pour Peliti Portrait Associati, à Milan, et Magnum Avec l’aimable autorisation Photos, à Paris. Elle est actuellement de la commissaire. associée principale chez Stevenson, une galerie qui possède des espaces au Cap, à Johannesburg et à Amsterdam. Depuis qu’elle a rejoint Stevenson en 2007, elle s’est concentrée sur le programme photographique de la galerie et sur la production de monographies et d’expositions personnelles pour les artistes photographes représentés : Edson Chagas, Pieter Hugo, Zanele Muholi, Mame‑Diarra Niang, Jo Ractliffe, Viviane Sassen et Guy Tillim. Parmi les projets récents, citons Photographs : 1980s to now de Jo Ractliffe, La Cucaracha de Pieter Hugo, Venus and Mercury de Viviane Sassen et Somnyama Ngonyama de Zanele Muholi.

Virginie Chardin est commissaire d’exposition indépendante, spécialiste d’histoire de la photographie. Elle a été Portrait commissaire des expositions Willy Jérôme Collin. Ronis à Paris et Paris en couleurs, des frères Lumière à Martin Parr à l’hôtel de ville de Paris, Images d’une capitale au musée Folkwang à Essen en Allemagne, Denis Darzacq au Pavillon Carré de Baudoin, Pierre de Fenoÿl, une géographie imaginaire et Sabine Weiss au Jeu de Paume-Château de Tours, Antonin Personnaz au musée des Beaux-Arts de Rouen. Elle a été chargée de mission au musée Nicéphore-Niépce, responsable des prix des Rencontres d’A rles, déléguée du Mois de la Photo à Paris et autrice des Photo Poche Séeberger Frères, Ernst Haas et Sabine Weiss. EXPOSITION : SABINE WEISS, UNE VIE DE PHOTOGRAPHE — P. 172

EXPOSITION : PIETER HUGO, ÊTRE PRÉSENT — P. 134

FRANÇOIS CHEVAL CLARA BASTID Née en 1989 à Marseille, France. Vit et travaille à Paris, France. Après des études en sciences politiques et visual studies, Clara Bastid fonde Profession Photographie et anime des Portrait rencontres régulières à l’INHA Pierre Fahys. sur le marché de la photographie. Elle a travaillé à la Fondation Cartier, à Luma Arles puis a contribué à la diversification des activités au sein du groupe Le Monde : un passage dans les médias qui résonne avec Jazz Power, son premier projet en tant que commissaire d’exposition. Aujourd’hui responsable du développement de la Gaîté Lyrique, elle a impulsé [AFK], un think tank dédié à la nouvelle génération. EXPOSITION : JAZZ POWER ! JAZZ MAGAZINE, VINGT ANS D’AVANT-GARDE (1954-1974) — P. 178

Né en 1954 à Belfort, France. Vit et travaille à Chalon-sur-Saône, France. Formé à l’histoire et à l’ethnologie, François Cheval exerce la fonction de conservateur de musées depuis Portrait 1982. De 1996 à 2016, il a dirigé Olivier Panier des Touches. le musée Nicéphore-Niépce à Chalon-sur-Saône. Il y a entrepris de débarrasser la photographie de ses présupposés et de présenter l’originalité du « photographique » à travers une muséographie et un discours renouvelés. Il poursuit aujourd’hui ses activités de directeur artistique et de commissaire d’expositions, s’attachant à remettre en cause les certitudes du médium et du milieu de la photographie, tout en créant des moments de découverte, d’interrogation et, peut-être, de plaisir. François Cheval est directeur artistique de la Résidence BMW depuis sa création en 2011. EXPOSITION : ALMUDENA ROMERO, THE PIGMENT CHANGE — P. 66

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EKOW ESHUN

ANDREA GIUNTA

Né en 1968 à Londres, Royaume-Uni. Vit et travaille à Londres.

Née en 1960 à Buenos Aires, Argentine. Vit et travaille à Buenos Aires.

Ekow Eshun est auteur, critique et commissaire d’exposition. Ancien directeur de l’Institut des arts contemporains de Londres Portrait (ICA), il est aujourd’hui président Antonio Olmos. du Fourth Plinth Commissioning Group. Ekow Eshun est l’auteur de Africa State of Mind (Thames & Hudson) et Black Gold of the Sun (Penguin), sélectionné pour le prix Orwell. Il a également édité Africa Modern (KT Wong) et participé à plusieurs ouvrages collectifs : Masculinities (Barbican), Between Worlds (National Portrait Gallery), Linda McCartney: The Polaroid Diaries (Taschen), ainsi que les catalogues consacrés au travail de Duro Olowu, Chris Ofili, Kehinde Wiley, Wangechi Mutu et John Akomfrah. EXPOSITION : ÉTAT D’ESPRIT AFRICAIN, VILLES HYBRIDES — P. 154

JULIEN FRYDMAN

Andrea Giunta est écrivaine, commissaire d’exposition et professeure à l’université Portrait de Buenos Aires, où elle a obtenu son Rob Verf. doctorat. Elle est chercheure au CONICET et chercheure invitée à l’université du Texas. Elle a reçu plusieurs bourses, notamment du Guggenheim, de la fondation Rockefeller, de l’université du Texas (Harrington) et de la Fondation Tinker, ainsi que de nombreux prix, dont le prix Konex. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages sur l’art latino-américain. Elle a été co-commissaire des expositions Extranjerías, au MUAC (2012), Verboamérica, au MALBA (2016), Radical Women. Latin American Art, 1960–1985, au Hammer Museum, Brooklyn Museum et à la Pinacothèque de São Paulo (2017-2018). Elle a aussi notamment été commissaire de la Biennale 12 du Mercosur, à Porto Alegre (2020). EXPOSITION : PUISQU’IL FALLAIT TOUT REPENSER, LE POUVOIR DE L’ART EN PÉRIODE D’ISOLEMENT — P. 44

Né à Paris, France. Vit et travaille à Paris. Julien Frydman est éditeur. Il dirige depuis 2020 delpire & co, maison d’édition et librairie située à Saint‑Germain-des-Prés. Il a été Portrait le directeur de six éditions de Paris Hervé Hôte. Photo de 2011 à 2014, à Paris au Grand Palais et aux Paramount Studios à Los Angeles, manifestations pour lesquelles il a initié de nombreuses expositions et publications. Il a par ailleurs travaillé pendant près de dix ans au sein de l’agence Magnum, dont il a été le directeur de 2006 à 2010. EXPOSITION : NEUF DE A À Z, DELPIRE AVANT DELPIRE — P. 194

ÉVA GRAVAYAT Née en 1985 à Paris, France. Vit et travaille à Berlin, Allemagne. Diplômée d’un master en sciences et techniques de l’exposition à l’université Paris I Panthéon‑Sorbonne, Éva Gravayat Portrait a été chargée de production des Xavier Antoinet. expositions des Rencontres d’A rles (2007-2011) avant de s’installer à Berlin en 2012. En Allemagne, elle a été correspondante pour L’Œil de la Photographie puis directrice adjointe du Fotobookfestival Kassel (2014-2018) et chargée du développement de la Collection Regard et de l’Estate Hein Gorny à Berlin. En 2017, elle cofonde le site thephotoexhibitionarchive.com, un recueil de vues d’expositions à destination des étudiants, artistes et commissaires. EXPOSITION : ORIENT-EXPRESS & CIE, ENTRE HISTOIRE ET MYTHOLOGIE — P. 182

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SAM I-SHAN

FULUFHELO MOBADI

Née en 1977 à Singapour. Vit et travaille au Cambodge et à Singapour.

Née en 1988 à Johannesburg, Afrique du Sud. Vit et travaille à Johannesburg.

Sam I-shan s’intéresse à la photographie, à la politique et aux arts médiatiques. Dotée Portrait d’une expérience de quinze ans avec son aimable dans le milieu artistique, Sam I-shan autorisation. a travaillé à National Gallery Singapore, Singapore Art Museum et Esplanade Visual Arts. Elle a organisé des expositions monographiques fondées sur la recherche, parmi lesquelles Ng Teng Fong Roof Garden Commission: Cao Fei, et Georgette Chen: At Home in the World. Elle a aussi coordonné l’exposition Afterimage: Contemporary Photography in Southeast Asia. Elle a également dirigé plusieurs initiatives dans le domaine du film et des images en mouvement, se spécialisant dans les films d’artistes, et co-programmé le festival du film d’Asie du Sud. EXPOSITION : SIM CHI YIN, UN JOUR NOUS COMPRENDRONS — P. 62

ARTHUR METTETAL Né en 1985 à Besançon, France. Vit et travaille à Ivry-sur-Seine, France Arthur Mettetal est historien, spécialisé en histoire économique et patrimoine industriel. Depuis Portrait plusieurs années, il s’intéresse Xavier Antoinet. aux traces matérielles et immatérielles de l’industrie et mobilise le médium photographique dans chacun de ses projets. Après avoir travaillé en immersion sur la mémoire ouvrière du site Metaleurop en 2011, il conduit une réflexion sur la place des cheminées d’usines dans les paysages urbains et ruraux du nord de la France en 2015. Co-commissaire de plusieurs expositions documentaires (Usine des mémoires, Signal industriel), il est actuellement administrateur-directeur du Fonds de dotation Orient Express et conduit parallèlement une thèse au centre de Recherches historiques de l’EHESS.

En 2012, Fulufhelo Mobadi a obtenu le diplôme de photojournalisme et de photographie documentaire Portrait du Market Photo Workshop Gemma Garman. de Johannesburg. Elle s’intéresse aux combats quotidiens des femmes sur le continent africain, en particulier en Afrique du Sud. Photographe engagée socialement, elle cherche à rendre visible l’invisible et le non-dit. Fulufhelo Mobadi est coordonnatrice de cours et de formation au Market Photo Workshop. EXPOSITION : LEBOGANG TLHAKO, SIBADALA SIBANCANE — P. 70

DUHA MOHAMMED Née en 1993 à Omdurman, Soudan. Vit et travaille à Bahri, Soudan. Assez réservée, Duha Mohammed a pris conscience de son amour pour la photographie lorsqu’elle s’est rendu compte qu’elle préférait Portrait montrer plutôt que dire. Designer Avec l’aimable autorisation de la commissaire. industrielle, Duha Mohammed trouve du réconfort dans les arts visuels et envisage sa pratique comme une aventure existentielle et une exploration d’ellemême. Elle s’est prise de passion pour la photographie narrative en 2014, lors d’un atelier organisé par le Goethe-Institut Soudan à la Mugran Foto Academy, et cela ne l’a plus quittée depuis lors. EXPOSITION : THAWRA ! RÉVOLUTION !, SOUDAN, HISTOIRE D’UN SOULÈVEMENT — P. 128

EXPOSITION : ORIENT-EXPRESS & CIE, ENTRE HISTOIRE ET MYTHOLOGIE — P. 182

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ALONA PARDO

ANTWAUN SARGENT

Née en 1974 à Londres, Grande-Bretagne. Vit et travaille à Londres.

Né en 1988, Chicago, États-Unis. Vit et travaille à New York, États-Unis.

Alona Pardo est commissaire d’exposition à la Barbican Art Gallery depuis près de quinze ans. Portrait Elle a organisé et édité Jenny Lewis. de nombreuses expositions et publications centrées sur le film et la photographie, parmi lesquelles : Masculinities: Liberation through Photography (2020) ; Trevor Paglen: From Apple to Anomaly (2019) ; Dorothea Lange: Politics of Seeing (2018) ; Vanessa Winship: And Time Folds (2018) ; Richard Mosse: Incoming (2017) et Strange and Familiar: Britain as seen by International Photographers (avec Martin Parr, 2016). Elle a contribué à plusieurs ouvrages et magazines, dont Modern Forms: A Subjective Atlas of 20th-Century Architecture, du photographe contemporain Nicolas Grospierre (Prestel, 2016) et Vitamin P3: New Perspectives in Painting (Phaidon, 2016). Elle porte un intérêt particulier à l’art qui associe activisme, esthétique et identité. EXPOSITION : MASCULINITÉS, LA LIBÉRATION PAR LA PHOTOGRAPHIE — P. 22

MARIE ROBERT Née en 1974 à Lyon, France. Vit et travaille à Paris, France. Marie Robert est conservatrice en chef au musée d’Orsay, chargée de la photographie. Auteure d’une dizaine Portrait d’accrochages de la collection Nicolas Krief. marqués par les sciences sociales, elle a également été co-commissaire des expositions Misia, Reine de Paris, splendeurs et misères. Images de la prostitution et Qui a peur des femmes photographes ? Avec Luce Lebart, elle a codirigé en 2020 Une histoire mondiale des femmes photographes, aux éditions Textuel. Ses recherches actuelles portent sur les relations croisées entre la photographie et d’autres médias. Après avoir réintroduit en 2019 le cinéma des premiers temps dans le parcours permanent du musée, elle prépare avec Dominique Païni et Paul Perrin une exposition qui y sera présentée en septembre 2021, Vivement le cinéma !

Antwaun Sargent est écrivain, éditeur et commissaire. Ses écrits ont paru dans le New York Times, Portrait le New Yorker et diverses Avec l’aimable autorisation publications d’art et de musées. du commissaire. Sargent est l’auteur de The New Black Vanguard: Photography between Art and Fashion (Aperture, 2019) et rédacteur en chef de Young, Gifted and Black: A New Generation of Artists (2020). Il est également directeur de la Gagosian Gallery. EXPOSITION : THE NEW BLACK VANGUARD, PHOTOGRAPHIE ENTRE ART ET MODE — P. 52

SAM STOURDZÉ Né en 1973 à Paris, France. Vit et travaille à Rome, Italie. Sam Stourdzé est spécialiste de l’image contemporaine et des relations entre art, photographie et cinéma. Portrait Il est commissaire de nombreuses Daniele Molajoli. expositions et auteur de plusieurs ouvrages de référence. Ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis en 2007 dans la section cinéma, Sam Stourdzé a été directeur des Rencontres d’A rles de 2014 à 2020 après avoir dirigé le musée de l’Élysée de Lausanne en Suisse entre 2010 et 2014 et assuré la rédaction en chef du magazine de photographie ELSE. En 2020, Sam Stourdzé est nommé directeur de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis. Son projet s’articule autour de l’idée de mobilité, qu’elle soit artistique, sociale ou européenne. EXPOSITION : RAYMOND CAUCHETIER, NOUVELLE VAGUE — P. 188

EXPOSITION : JAZZ POWER ! JAZZ MAGAZINE, VINGT ANS D’AVANT-GARDE (1954-1974) — P. 178

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SONIA VOSS Née en 1978, Paris, France. Vit et travaille à Paris et Berlin, Allemagne. Sonia Voss est auteur et commissaire d’expositions. Elle a présenté entre autres : Portrait Isabelle Le Minh : Cristal Patrick Chiha. réel (Goethe Institut Paris & Fondation Alfred Ehrhardt Berlin, 2020), Corps impatients : Photographie est‑allemande 1980-1989 (Rencontres d’A rles, 2019), Alfred Ehrhardt : The Forms of Nature (Kyotographie, 2019), ainsi que deux expositions au musée de la Chasse et de la Nature à Paris : Sophie Calle, Serena Carone : Beau doublé, Monsieur le marquis ! (2018) et George Shiras : L’intérieur de la nuit (2017). Elle a également accompagné Anton Roland Laub, nommé avec Mobile Churches pour le Nouveau Prix Découverte en 2018. Elle a dirigé des ouvrages aux éditions Xavier Barral, Koenig Books, Filigranes et Kehrer. EXPOSITION : PRIX DÉCOUVERTE LOUIS ROEDERER 2021 — P. 78

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Jamal Nxedlana, Johannesburg, 2019.

IDENTITÉS / FLUIDITÉS

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MASCULINITÉS LA LIBÉRATION PAR LA PHOTOGRAPHIE Bas Jan Ader (1945-1975), Laurie Anderson (1947), Kenneth Anger (1927), Knut Åsdam (1968), Richard Avedon (1923-2004), Aneta Bartos, Richard Billingham (1970), Cassils (1975), Sam Contis (1982), John Coplans (1920-2003), Rineke Dijkstra (1959), George Dureau (1930-2014), Thomas Dworzak (1972 Hans Eijkelboom (1949), Fouad Elkoury (1952), Rotimi Fani-Kayode (1955‑1989), Hal Fischer (1950), Samuel Fosso (1962), Anna Fox (1961), Masahisa Fukase (1934‑2012), Sunil Gupta (1953), Peter Hujar (1934‑1987), Liz Johnson Artur (1964), Isaac Julien (1960), Kiluanji Kia Henda (1979), Karen Knorr (1954), Deana Lawson (1979), Hilary Lloyd (1964), Robert Mapplethorpe (1946-1989), Peter Marlow (1952‑2016), Ana Mendieta (1948-1985), Annette Messager (1943), Duane Michals (1932), Tracey Moffatt (1960), Andrew Moisey (1979), Richard Mosse (1980), Adi Nes (1966), Catherine Opie (1961), Elle Pérez (1989), Herb Ritts (1952-2002), Kalen Na’il Roach (1992), Collier Schorr (1963), Paul Mpagi Sepuya (1982), Clare Strand (1973), Mikhael Subotzky (1981), Larry Sultan (1946-2009), Hank Willis Thomas (1976), Wolfgang Tillmans (1968), Piotr Uklański (1968), Karlheinz Weinberger (1921‑2006), Marianne Wex (1937-2020), David Wojnarowicz (1954‑1992), Akram Zaatari (1966)

Masculinités : La libération par la photographie explore les nombreuses façons dont la masculinité a été vécue, performée, codée et construite socialement, à travers l’expression et le témoignage de la photographie et du cinéma, des années 1960 à nos jours. La célèbre phrase de Simone de Beauvoir « on ne naît pas femme, on le devient » est un utile point de départ pour examiner ce que signifie être un homme aujourd’hui et comment la photographie et le cinéma façonnent la masculinité. Ce qu’on appelle « masculin » a beaucoup varié au cours de l’histoire et à travers les cultures. La tradition de la domination masculine a établi une hiérarchie de genre qui, jusqu’à aujourd’hui, sous-tend les sociétés du monde entier. En Europe et en Amérique du Nord, les traits et les rapports de pouvoir associés à la masculinité dominante – historiquement définis comme la stature physique, la force, l’assurance et l’agressivité – bien que toujours très répandus, commencent, dans les années 1960, à être remis en cause et transformés. Dans un climat marqué par la révolution sexuelle, la lutte pour les droits civiques, une montée de la conscience de classe, le développement du mouvement gay, le développement de la contre-culture de l’époque et l’opposition à la guerre du Vietnam, de larges pans de la société revendiquent un relâchement du carcan des définitions de genre. Avec #MeToo en toile de fond, la masculinité désormais sous haute surveillance et les termes « masculinité toxique » et « fragile » répercutés à longueur de colonne, il est temps d’enquêter sur ce vaste sujet, surtout à l’heure où des chefs d’État posant en hommes « forts » déterminent la politique mondiale. Abordant les identités queer, les politiques raciales, le pouvoir et le patriarcat, la perception des hommes par les femmes, les stéréotypes hétéronormatifs, la masculinité hégémonique et la famille, les œuvres de cette exposition présentent la masculinité comme une identité performative mouvante conditionnée par des forces sociales et culturelles. Parce qu’elle soutient l’idée qu’il existe de multiples masculinités plutôt qu’un unique idéal masculin, l’exposition défend une vision de la masculinité débarrassée des attentes sociales et des normes de genre.

Commissaire de l’exposition Alona Pardo.

Publication Masculinities: Liberation through Photography, Prestel, 2020.

Exposition organisée par le Barbican Centre, Londres.

Exposition présentée à la Mécanique générale.

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Catherine Opie, Bo de la série « Être et Avoir », 1991. Collection de Gregory R. Miller et Michael Wiener. Avec l’aimable autorisation de Regen Projects, Los Angeles, de la Thomas Dane Gallery, Londres, et du musée Solomon R. Guggenheim, New York.

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Thomas Dworzak, Portrait de Talibans. Kandahar, Afghanistan. 2002. Collection T. Dworzak/ Magnum Photos.

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Masahisa Fukase, Rangée arrière, de gauche à droite : A, un mannequin ; Toshiteru, Suzeko, Masahisa. Rangée du milieu, de gauche à droite : Akiko, Mitsue, Hisashi Daikoji. Rangée avant, de gauche à droite : Gaku, Kyoko, Kanako, et un portrait commémoratif de Miyako, 1985, de la série Famille, 1971-1990. Archives Masahisa Fukase.

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Rotimi Fani-Kayode, Sans titre, 1985 Avec l’aimable autorisation d’Autograph, Londres.

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Adi Nes, Sans titre, série Soldats, 1999. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Praz‑Delavallade Paris, Los Angeles.

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Sam Contis, Sans titre (Cou), 2015, série Deep Springs, 2017. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

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SÉBASTIEN LIFSHITZ GARÇONS SENSIBLES Sébastien Lifshitz Né en 1968 à Paris, France. Vit et travaille à Paris. Après des études d’histoire de l’art à l’École du Louvre, Sébastien Lifshitz se tourne vers le cinéma et réalise en 2000 son premier long‑métrage, Presque Rien. Suivront le documentaire La Traversée (2001) sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs, puis Wild Side (2004) et Bambi (2016), tous deux primés au festival de Berlin. Après Les Invisibles (2012) en sélection officielle au festival de Cannes et Les Vies de Thérèse (2017) à la Quinzaine, il réalise deux documentaires : Adolescentes, primé au festival de Locarno, prix Louis-Delluc du meilleur film et heureux lauréat de 3 césars en 2021 puis Petite Fille, présenté au festival de Berlin 2020. Sébastien Lifshitz a également été commissaire des expositions Mauvais Genre (2016) aux Rencontres d’A rles et de L’Inventaire Infini (2019) au Centre Pompidou.

Projection coproduite par l’INA et les Rencontres d’Arles.

Avec le soutien de Sézane.

Jusqu’à la fin des années 1960, l’homosexualité a été totalement absente de toute représentation et même de toute évocation à la télévision française. Il faudra attendre le début des années 1970 pour que soit proposée, pour la première fois, une émission traitant de l’homosexualité et que le mot soit enfin prononcé. Pour autant, cette invisibilité n’est pas toute l’histoire. Malgré la censure opérée par la télévision, l’homosexualité a réussi à s’y frayer un chemin. Bien sûr, ces rares manifestations étaient codifiées, pleines de sous-entendus. Elle pouvait s’incarner à travers le témoignage d’une personnalité illustre (un écrivain, un peintre, un acteur) ou par le biais de chanteurs populaires ou de sketches burlesques, souvent homophobes, mais qui n’en révélaient pas moins un certain point de vue sur l’homosexualité. Certains sujets historiques comme l’Antiquité ou des reportages sur l’armée, pouvaient clairement proposer une représentation homo-érotique. Pour nous raconter les résistances d’une époque pas si lointaine, où l’homosexualité n’avait pas droit de cité, Garçons sensibles fait converser toutes ces archives rassemblées aujourd’hui dans une même continuité.

Projection présentée à la Mécanique générale.

Portrait Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

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En haut

Permanente pour homme, Actualités françaises, 1953. Au centre à gauche

Le slip, Dim Dam Dom, 1968. Au centre à droite

Émission médicale sur l’ homosexualité, 1973. En bas

Concours du plus bel athlète, Actualités françaises, 1946.

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CLARISSE HAHN PRINCES DE LA RUE Clarisse Hahn Née en 1973 à Paris, France. Vit et travaille à Paris. Clarisse Hahn est une artiste et réalisatrice. À travers ses films, ses photographies et ses installations vidéo, elle poursuit une recherche sur des communautés telles que la bourgeoisie protestante, les Kurdes, les acteurs de films porno, la communauté SM, le personnel hospitalier. Elle est professeure à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris et a collaboré en tant que critique d’art aux revues artpress, Omnibus et Bloc-Notes. Son travail a été exposé au musée d’A rt moderne de la Ville de Paris, au Mamco à Genève, au Reina Sofía à Madrid, au Palais de Tokyo et au centre Georges Pompidou à Paris, au Museo de Arte Raúl Anguiano de Guadalajara, entre autres.

Un quartier populaire à Paris, son marché, ses trafics, ses kebabs, les corps qui se croisent et parfois s’exhibent. L’argent circule aussi vite que les regards. Les vendeurs de cigarettes règnent sous le métro aérien de Barbès. Les hommes y sont des as de l’observation, rien ne leur échappe. Les Princes de la rue s’inscrivent dans les Boyzone, travail au long cours dans lequel Clarisse Hahn observe ces situations où le corps des hommes chorégraphie leurs rapports à l’espace public comme dans l’intimité. Des corps, des regards : les films et les photographies de Clarisse Hahn consacrés aux communautés et aux rituels vont au-delà du consentement de l’Autre à être regardé. Ils montrent comment l’être social peut faire du regard que l’on porte sur lui un moyen d’expression : se donner à voir sans se faire avoir. Artiste et non ethnographe, documentariste puisque le terme est le mieux adapté, Clarisse Hahn ignore toute attitude égotiste : elle disparaît au plus près des corps pour leur laisser la place d’exprimer leur force, leur fragilité et leur douleur – mais aussi leur histoire. Mobilisant les images d’archives, Clarisse Hahn crée une désynchronisation qui témoigne de généalogies invisibles. Ces jeunes hommes sont les descendants de héros français recrutés au temps des colonies. Ironie ou ruse de l’Histoire, héros et antihéros ne font ici plus qu’un. Barbès, cour des miracles, abrite les anciens comme les exclus. Ceux-là portent à leur tour les stigmates d’une histoire qui peine à cicatriser. Les chairs sont meurtries tout comme les mémoires. Nombre de cultures du monde abritent des Boyzone : dans la joie, l’incarcération, la dévotion, la manifestation, la survie ou le labeur, des hommes parlent le langage de leur anatomie. Un cortège d’attitudes souples et brutales défile dans la rue, Clarisse Hahn scrute des « hommes entre eux ». Son expérience de documentariste permet la construction d’une présence invisible. Le regard des hommes est ici pris pour objet, leur corps érotisé. Le male gaze s’est évaporé dans le froid des matins. Il a neigé sur Barbès cet hiver, il neigeait aussi à Alger. Michel Poivert

Tirages Laboratoire Cyclope, Paris.

Encadrements Circad, Paris. Avec le soutien de KADIST.

Exposition présentée à la Mécanique générale.

Portrait Autoportrait de Clarisse Hahn.

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Iftar 2 (Rupture du jeûne, Ramadan), 2021.

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Rafik, bleu noir rouge blanc, 2021.

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En haut

L’Argent I, 2021. En bas

Outrage, 2021.

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Iftar 1 (Rupture du jeûne, Ramadan), 2021.

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En haut

Karim, le string orange, 2021. En bas

CRACK !, 2021.

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DÉSIDÉRATION (ANAMANDA SÎN) DU DÉSASTRE AU DÉSIR : VERS UNE AUTRE MYTHOLOGIE DU SPATIAL Désidération : Polycéphalie Photographe, plasticien, metteur en scène et chercheur, SMITH explore la pratique et la pensée de la métamorphose : transition de genre, d’ère et d’état, plasticités, hybridations, mutations et travail du rêve jalonnent ses propositions depuis Löyly, sa première exposition aux Rencontres d’A rles en 2012. SMITH observe les porosités cosmiques de l’identité humaine avec Désidération, imaginé en 2017 avec l’astrophysicien Jean-Philippe Uzan et l’écrivain Lucien Raphmaj, et mis en espace avec le designer DIPLOMATES. S’y hybrident à présent les interventions du compositeur Gaspar Claus, des performeuses Nadège Piton, François Chaignaud et Adrian Gebhart, de la créatrice textile Zélia Smith, de la commissaire d’exposition Anna Milone – à la manière d’un blob s’étendant dans toutes les directions de l’imaginaire.

Éprouvant la perméabilité des pratiques artistiques, scientifiques, philosophiques et des narrations spéculatives, Désidération (Anamanda Sîn) propose une autre mythologie du spatial, à travers la pensée d’une humanité interstellaire en quête de nouvelles alliances avec son cosmos originaire. La « désidération » joue sur le trouble de son étymologie, qui oscille entre le regret de la perte des étoiles (de-sideris) et le désir de leur retour. Face au désastre contemporain, la désidération désigne à la fois une proposition de diagnostic et de remédiation. Le fait discret de la disparition de notre rapport au ciel étoilé, apparaît comme le révélateur des destructions matérielles et spirituelles de nos sociétés, et nous invite à formuler une nouvelle configuration de l’imaginaire, une zone à rêver où se forment de nouvelles mythologies peuplées de figures hybrides, pour inventer un nouveau pacte avec le cosmos. Anamanda Sîn est l’une de ces figures désirées et désidérées de cette nouvelle mythologie : ce personnage incarne et exprime l’appel du terrestre vers la dimension céleste, appelée Levania. L’exposition est conçue comme une immersion dans la psyché et dans la sensibilité d’Anamanda Sîn, où les météorites constituent le lien entre le passé et l’avenir, la terre et le ciel, l’art et la science, le non‑humain et l’humain, la mélancolie et le désir. Ainsi, chaque visiteur déambule-t-il dans cet espace que structurent des ruines futuristes, reliefs énigmatiques du vaisseau intérieur d’Anamanda, selon les pôles magnétiques de sa propre expérience. Captation de fréquences radio disséminant des bribes d’un récit sinueux, collision avec des fractions de météorites, voyage immobile autour de cratères d’impacts, émotion d’une migraine chamanique, contemplation d’anamorphoses, partage d’un sommeil collectif, archives d’un laboratoire endocosmologique… L’espace interstitiel du Monoprix accueille cette mythologie pénétrable et fragmentée, propice à l’esquisse d’un parcours transitionnel vers ce qui nous dépasse.

Un projet mené par SMITH, Diplomates et Lucien Raphmaj. Avec François Chaignaud, Gaspar Claus, Nadège Piton, Zélia Smith, Anna Milone, Adrian Gebhart, etc.

Publication Désidération (Anamanda Sîn), SMITH et Lucien Raphmaj, Éditions Textuel, 2021 Tirages Picto, Paris.

Avec le soutien de Picto Foundation et de la galerie Les Filles du Calvaire, Paris. Retrouvez le prolongement de l’exposition Désidération (Anamanda Sîn) en gare d’Avignon TGV, avec le soutien de SNCF Gares & Connexions.

Exposition présentée au Monoprix. Photographie SMITH.

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Sans titre, série Désidération, 2000-2021. Avec l’aimable autorisation de la galerie Les Filles du Calvaire [pour toutes les photographies].

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PUISQU’IL FALLAIT TOUT REPENSER LE POUVOIR DE L’A RT EN PÉRIODE D’ISOLEMENT María José Arjona (1973), Ananké Asseff (1971), Colectivo Nosotras Proponemos (2017), Nicola Costantino (1964), Milagros de La Torre (1965), Vivian Galban (1969), María Teresa Hincapié (1956‑2008), Adriana Lestido (1955), Florencia Levy (1979), Marcos López (1958), Liliana Maresca (1951-1994), Joiri Minaya (1990), Marta Minujín (1943), Aline Motta (1974), Rodrigo Orrantia (1975), Jackie Parisier (1968), Cristina Piffer (1953), Santiago Porter (1971), Dalila Puzzovio (1942), José Alejandro Restrepo (1959), Silvia Rivas (1957), Celeste Rojas Mugica (1987), Graciela Sacco (1956‑2017), Juan Travnik (1950)

Nous traversons aujourd’hui une période de pandémie inédite. Un état exceptionnel qui génère des images de vie et de mort. Une époque étrange qui interroge le concept même d’humanité ; la solidarité, l’empathie, l’écoute de ses répercussions émotionnelles sur nous, mais aussi sur les autres. Le moment est arrivé où la raison et l’organisation du temps et des ressources requièrent des stratégies délicates et adaptées. Tout peut être repensé, à partir de l’expérience d’une émotion liée au désir de redistribuer les relations humaines et symboliques, ou encore du monde animal et de la nature ; la rencontre des espèces (« When Species Meet »), selon les mots de Donna Haraway. La théorie et la pratique féministes sont rhizomiques et abordent aussi les questions de l’après et de la mise en commun de la production. Une théorie de l’affect et du corps, des affaires publiques, de la transformation des relations sociales, mais aussi la base d’un observatoire pour une nouvelle politique économique du vivant. C’est un féminisme qui rejoint la remise en cause profonde des conséquences actuelles du capitalisme mondialisé et émerge pour observer les notions de communauté, l’effondrement des modèles anthropocentristes et de l’exceptionnalisme humain. Le féminisme perçu comme l’articulation d’outils herméneutiques nouveaux. À quelle expérience physique voulons-nous revenir ? Cherchons‑nous à rétablir le monde tel qu’il était avant ce temps d’isolement ? Nous voulons repenser, avec un regard attentif, les significations sous-jacentes d’œuvres créées dans des contextes différents. Revoir les archives et porter notre attention sur les résonances que ces images produisent. Chaque objet, chaque photographie, chaque film présenté dans cette exposition crée un champ magnétique qui entre en contact avec tout ce qui s’approche de lui. Chaque œuvre apporte un matériau à partir duquel repenser les formes possibles du monde. Buenos Aires, le 1 er avril 2020 — aujourd’hui.

Commissaire de l’exposition Andrea Giunta, en collaboration avec Florencia Giordana Braun, Julieta Tarraubella et Florencia Rugiero. Exposition produite par Rolf Art, en collaboration avec les Rencontres d’Arles.

Publications Puisqu’il fallait tout repenser, delpire & co, 2021 (édition française) ; Rethink Everything, delpire & co, 2021 (édition anglophone) ; Pensar todo de nuevo, Ediciones Larivière, 2021 (édition argentine).

Encadrements Circad, Paris.

Remerciements MALBA, Buenos Aires.

Avec le soutien de l’Institut français d’Argentine, de l’ambassade d’Argentine en France, du ministère argentin des Affaires étrangères, du commerce international et des syndicats.

Exposition présentée à l’espace Van Gogh.

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Graciela Sacco, Sans titre, série Bocanada, 1993.

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En haut à droite

Celeste Rojas Mugica, série Inventaire iconoclaste de l’Insurrection chilienne, 2020. Adriana Lestido, Mère et Fille parmi les Mères de la place de Mai, 1982.

En bas à droite

Silvia Rivas, Résistance, série Plein d’espoir, 2002.

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Aline Motta, (Autres) Fondations, #3, 2017-2019.


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Santiago Porter, série Bruma II, 2008.

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Liliana Maresca, Sans titre. Liliana Maresca et son travail, 1983.

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THE NEW BLACK VANGUARD PHOTOGRAPHIE ENTRE ART ET MODE Campbell Addy (1993), Arielle Bobb-Willis (1994), Micaiah Carter (1995), Awol Erizku (1988), Nadine Ijewere (1992), Liz Johnson Artur (1964), Quil Lemons (1997), Namsa Leuba (1982), Renell Medrano (1992), Tyler Mitchell (1995), Jamal Nxedlana (1985), Daniel Obasi (1994), Ruth Ossai (1991), Adrienne Raquel (1990), Dana Scruggs, Stephen Tayo (1994) Œuvres supplémentaires de AB+DM (Ahmad Barber et Donté Maurice), Djeneba Aduayom, Lawrence Agyei, Rasharn Agyemang, Araba Ankuma, Bafic, Daveed Baptiste, Malick Bodian, Kennedi Carter, Jorian Charlton, Christian Cody, Faith Couch, Delphine Diallo, Rhea Dillon, Philip‑Daniel Ducasse, Christina Ebenezer, Yagazie Emezi, Cary Fagan, Justin French, Alexandre Gaudin, Erica Génécé, Kenny Germé, Denzel Golatt, Yannis Davy Guibinga, Travis Gumbs, Tyrell Hampton, Seye Isikalu, Adama Jalloh, Manny Jefferson, Kreshonna Keane, Ekua King, Joshua Kissi, Casper Kofi, Olivia Lifungula, Myles Loftin, Mahaneela, Ronan Mckenzie, Tyra Mitchell, Fabien Montique, Sierra Nallo, Manuel Obadia-Wills, Travys Owen, Amber Pinkerton, Marc Posso, Caio Rosa, Silvia Rosi, Lucie Rox, Makeda Sandford, Cécile Smetana Baudier, Justin Solomon, Texas Isaiah, David Uzochukwu, Juan Veloz, Isaac West, et Joshua Woods.

Commissaire de l’exposition Antwaun Sargent.

Wallpapers Dupon, Paris.

Exposition produite par Aperture, New York, en collaboration avec les Rencontres d’Arles.

Publication The New Black Vanguard: Photography Between Art and Fashion, Aperture, 2019.

The New Black Vanguard présente des artistes dont les portraits vifs et les images conceptuelles fusionnent la photographie d’art et de mode et font tomber des frontières établies de longue date. Leur travail a été largement diffusé dans des magazines de mode et de société, des campagnes publicitaires et des musées, ainsi que sur leurs propres réseaux sociaux, réinsufflant le vocabulaire visuel contemporain autour de la beauté et du corps avec une vitalité et une substance nouvelles. Ces images ouvrent la conversation autour de la représentation du corps noir et de la vie des Noirs en tant que sujets. Collectivement, elles célèbrent la créativité noire et l’hybridation entre art, mode et culture dans la construction d’une image. Cherchant à remettre en question l’idée que le monde noir est homogène, les œuvres servent de forme d’activisme visuel. C’est une perspective souvent retrouvée dans ce mouvement libre de talents émergents, qui créent des photographies dans des contextes très différents – New York et Johannesburg, Lagos et Londres. Les résultats – souvent réalisés en collaboration avec des stylistes et créateurs de mode noirs – présentent de nouvelles perspectives sur le médium de la photographie et les notions de race et de beauté, de genre et de pouvoir. Cette exposition comprend une sélection d’œuvres de ces photographes contemporains révolutionnaires, ainsi qu’un mur d’images créées par d’autres jeunes photographes noirs qui contribuent au mouvement. Des vitrines de publications, passées et actuelles, contextualisent ces images et retracent l’histoire de l’inclusion, et de l’exclusion, dans la création de l’image commerciale noire, tout en proposant un avenir brillamment repensé.

Remerciements Airbnb Magazine et Tasweer Photo Festival, Qatar. Avec le soutien de Dupon-RC Group.

Exposition présentée à l’église Sainte-Anne.

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Campbell Addy, Sans titre, Londres, 2016.

Dana Scruggs, Nyadhour, Elevated, Vallée de la Mort, Californie, 2019.

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Renell Medrano, Slick Woods, Brooklyn, 2018.

Daniel Obasi, Instants de jeunesse, Lagos, Nigeria, 2019.

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Quil Lemons, New York, 2017.

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Nadine Ijewere, Sans titre, 2018.

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Cédrine Scheidig, série A Life in Between, 2020-en cours.

ÉMERGENCES

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