Catalogue Arles, 2019

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ARLES 2019

47€ TTC FRANCE ISBN 978-2-330-12486-1
Jacques Pénanguer, Exposition JR, 2009.
Jacques Pénanguer, Exposition Maurizio Cattelan et Pierpaolo Ferrari, Toiletpaper, présentée dans la cour de l’atelier des Forges, parc des Ateliers, 2016.
— Véronique Vercheval, Sélection pour la projection du Festival O sur la place du Forum, 1984. Claudio Marcozzi, Patti Smith pour les 20 ans de l’Agence VU’, 2006. — Pierre-Jean Amar, Stage de Guy Le Querrec, 1976. Jean-Claude Gautrand, Maryse Cordesse, Sam Wagsta et Robert Mapplethorpe, 1981. — — Véronique Vercheval, Place de la République 1982. — Anaïs Fournié, Bring Your Own Paper, 2018. — Claudio Marcozzi, François Hébel au théâtre Antique, 2007. — Pierre-Jean Amar, Robert Doisneau 1975. — Véronique Vercheval, Lucien Clergue et Jean-Maurice Rouquette rue des Arènes, 1984. Exposition Antonio Biasiucci, Vaches, cloître Saint-Trophime, 2002. — Jacques Pénanguer, Exposition Michael Wolf La Vie dans les villes, Église des Frères Prêcheurs, 2017. — Véronique Vercheval, Arles 1981.
Jean-François Dalle-Rive, Iconoclastes rue d’Arles, 1984. — Véronique Vercheval, Conférence 1989.
Marie Brosillon, Exposition Claude Gassian, atelier de la Mécanique, parc des Ateliers, 2010. — Romain Protin, Cosmos-Arles Books, 2018. —

— Andres Donadio, Exposition JR présentée sur les murs de l’atelier des Forges, parc des Ateliers, 2007.

— Lucy Vigoureux, Françoise Nyssen, ministre de la Culture, au centre, Hervé Schiavetti, maire d’Arles, à droite, Sam Stourdzé, à gauche, et l’une des demoiselles d’honneur de la reine d’Arles, 2017.

Véronique Vercheval, Arles, 1981.

Basile Simon, Exposition Architecture de la mémoire d’Amos Gitaï, église des Frères-Prêcheurs 2012. —

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

GRANDS PARTENAIRES

PARTENAIRES MÉDIAS

LES RENCONTRES D’ARLES SONT AUSSI ORGANISÉES AVEC

LE SOUTIEN SPÉCIAL DE PRIX PICTET, FONDATION JAN MICHALSKI POUR L’ÉCRITURE ET LA LITTÉRATURE, CONFÉDÉRATION SUISSE, LËT’Z ARLES (LUXEMBOURG), BNP PARIBAS, FONDATION LOUIS ROEDERER, TECTONA, ACTES SUD, PRO HELVETIA FONDATION SUISSE POUR LA CULTURE, DEVIALET, SAIF, ADAGP, PROVENCE TOURISME, LUMA ARLES, COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION ARLES CRAU CAMARGUE MONTAGNETTE.

LE SOUTIEN DE ÉDITIONS LOUIS VUITTON, MALONGO, FONDATION SWISS LIFE, FNAC, RIVEDROIT AVOCATS, SQUIRE PATTON BOGGS, FIDAL, JEAN-FRANÇOIS DUBOS, HAHNEMÜHLE FINEART, LIBÉRATION, POLKA, FISHEYE, AMA, RÉPONSES PHOTO, MÉTROBUS, PICTO FOUNDATION, DUPON - PHIDAP, PROCESSUS, CIRCAD, DEUXIÈME ŒIL, ATELIER SHL & GAMBIER, ANITA SAXENA INTERPRÉTARIAT.

LA COLLABORATION ACTIVE DE CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE, INSTITUT POUR LA PHOTOGRAPHIE, ASSOCIATION DU MÉJAN, MONOPRIX ARLES, MUSÉE DÉPARTEMENTAL ARLES ANTIQUE, ABBAYE DE MONTMAJOUR, ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE D’ARLES, MUSÉE RÉATTU, MUSÉE NATIONAL DE LA MARINE TOULON, CARRÉ D’ART – MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN DE NÎMES, FRICHE LA BELLE DE MAI, COLLECTION LAMBERT AVIGNON, FRAC PACA, HÔTEL DES ARTS TOULON, CENTRE D’ARTS FERNAND LÉGER, MUSÉE DU VIEUX NÎMES, MUCEM, VILLE DE CAVAILLON, CENTRE PHOTOGRAPHIQUE MARSEILLE, CAMPREDON CENTRE D’ART, FONDATION MANUEL RIVERA ORTIZ, SERVICE DU PATRIMOINE DE LA VILLE D’ARLES, MUSÉE DE LA CAMARGUE, FONDATION VINCENT VAN GOGH, ASSOCIATION POUR UN MUSÉE DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION EN ARLES ET PAYS D’ARLES, INRAP, THÉÂTRE D’ARLES, INA, FESTIVAL PHARE, FESTIVAL CINÉGRAPHIES, LE BAL, MUSÉE DÉPARTEMENTAL ALBERT KAHN, CINÉMAS ACTES SUD (LE MÉJAN).

— Pierre-Jean Amar, Mary Ellen Mark, 1976. Jean Pajot, Maryse Cordesse et Willy Ronis 1980. —

PROGRAMME

P. 136

P. 196

P. 260

GUILLAUME SIMONEAU MURDER

P.

20 MON CORPS

EST UNE ARME

Exister, résister, photographier.

P. 22

LIBUŠE JARCOVJÁKOVÁ

EVOKATIV

P. 30

LA MOVIDA CHRONIQUE D ’ UNE AGITATION, 1978 — 1988

P. 38 CORPS IMPATIENTS PHOTOGRAPHIE EST-ALLEMANDE, 1980 — 1989

P. 46

EVANGELIA KRANIOTI LES VIVANTS, LES MORTS ET CEUX QUI SONT EN MER

P. 52

PIXY LIAO UNE RELATION EXPÉRIMENTALE

P. 56

À LA LISIÈRE

Une cartographie des horizons et de leurs limites.

P. 58

MARINA GADONNEIX PHÉNOMÈNES

P. 64

PHILIPPE CHANCEL

DATAZONE

P. 70

LES MURS DU POUVOIR

BARRIÈRES BÂTIES PAR L’HOMME À TRAVERS L’EUROPE

P. 74

MOHAMED BOUROUISSA

LIBRE- ÉCHANGE

P. 80

GERMAINE KRULL

GERMAINE KRULL & JACQUES RÉMY, UN VOYAGE, MARSEILLE- RIO 1941

P. 86

HABITER

État des lieux des espaces domestiques.

P. 88

DAPHNÉ BENGOA & LEO FABRIZIO

BÂTIR À HAUTEUR D’HOMMES, FERNAND POUILLON ET L’ALGÉRIE

P. 94

MARIO DEL CURTO

HUMANITÉ VÉGÉTALE, LE JARDIN DÉPLOYÉ

P. 98

HOME SWEET HOME

1970—2018 :

LA MAISON BRITANNIQUE, UNE HISTOIRE POLITIQUE

P. 104

LA ZONE AUX PORTES DE PARIS

P. 108

RELECTURE

La photographie revisitée.

P. 110

HELEN LEVITT

OBSERVATRICE DES RUES NEW-YORKAISES

P. 118

VARIÉTÉS , REVUE D’AVANT- GARDE

BERENICE ABBOTT, FLORENCE HENRI, GERMAINE KRULL… LA COLLECTION DE L’AMSAB RÉVÉLÉE

P. 124

EVE ARNOLD, ABIGAIL HEYMAN & SUSAN MEISELAS

UNRETOUCHED WOMEN

P. 132 TOM WOOD

MÈRES, FILLES, SŒURS

L’AUTRE PHOTOGRAPHIE

Tribune pour les accumulateurs etlesobsessionnels.

P. 138

PHOTO | BRUT

COLLECTION BRUNO DECHARME & COMPAGNIE

P. 146

CARTES POSTALES NOUVELLES D’UN MONDE RÊVÉ

P. 152

LA SAGA DES INVENTIONS DU MASQUE À GAZ À LA MACHINE À LAVER, LES ARCHIVES DU CNRS

P. 158

CONSTRUIRE L’IMAGE

Pratiques matérialistes de la photographie.

P. 160

VALÉRIE BELIN

PAINTED LADIES

P. 164

YANN POCREAU CATHÉDRALE

P. 166

LAURENCE AËGERTER CATHÉDRALES HERMÉTIQUES

P. 170

CLAUDE MARTIN - RAINAUD CAMERA OBSCURA

P. 172

RANDA MIRZA EL-ZOHRA N’EST PAS NÉE EN UN JOUR

P. 176

CAMILLE FALLET LICENSE COLOR PHOTO STUDIO

P. 178

MARJAN TEEUWEN DESTROYED HOUSE

P. 184

THE ANONYMOUS PROJECT THE HOUSE

P. 190

SUR TERRE IMAGE, TECHNOLOGIES & MONDE NATUREL

LES PLATEFORMES DU VISIBLE

Nouvelles approches du documentaire.

P. 198 CHRISTIAN LUTZ ELDORADO

P. 204

EMERIC LHUISSET QUAND LES NUAGES PARLERONT

P. 208

ÉMERGENCES

Le festival est un défricheur, il va chercher les talents de demain.

P. 210 PRIX DÉCOUVERTE

LOUIS ROEDERER

GALERIE TOBE MÁTÉ BARTHA

YCOS - PROJECT STEEVE BAURAS

GALERIE CÉDRIC BACQUEVILLE DAVID DE BEYTER

GALERIE TRACEY MORGAN

STACY KRANITZ

GALERIE LA CASTIGLIONE JJ LEVINE

GALERIE STEPHEN BULGER & PIERRE- FRANÇOIS OUELLETTE ART CONTEMPORAIN

MERYL M C MASTER

GALERIE TAKA ISHII

HANAKO MURAKAMI

GALERIA DA GÁVEA

SHINJI NAGABE

LUMIÈRE DES ROSES LAURE TIBERGHIEN

HACKELBURY FINE ART ALYS TOMLINSON

P. 252

LEI LEI

CINÉMA ROMANCE À LUSHAN

P. 256

KURT TONG

GLACE ET JADE, LE RITUEL DU PEIGNE

P. 264

UNE ATTENTION PARTICULIÈRE QUATRE ÉTUDIANTS DE LA PROMOTION 2019 – ENSP

P. 266

HAPPY BIRTHDAY!

Un jubilé jubilatoire.

P. 268

50 ANS

D’UNE AVENTURE PHOTOGRAPHIQUE HISTOIRE DU FESTIVAL ET COLLECTE COLLABORATIVE

P. 274

TOUTE UNE HISTOIRE ! ARLES A 50 ANS, LA COLLECTION DES RENCONTRES

P. 278

CLERGUE & WESTON PREMIÈRE EXPO, PREMIÈRES ŒUVRES

P. 282

50 ANS, 50 LIVRES CHEFS - D’ŒUVRE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE MARTIN PARR

P. 284

LES INVITÉS

Les Rencontres d’Arles donnent une carte blanche à deux institutions amies qui, chacune à sa manière, explorent leurs relations aux images.

P. 286

LA FONDATION ARABE

POUR L’IMAGE DES POSSIBLES DE LA PHOTOGRAPHIE, LA COLLECTION 0069FA UNE ARCHIVE À L’ŒUVRE

P. 290

OPÉRA NATIONAL DE PARIS 3 E SCÈNE

LES SATELLITES

P. 292

ARLES ASSOCIÉ

Les institutions et les lieux arlésiens associés à la programmation des Rencontres.

P. 294

FONDATION MANUEL RIVERA-ORTIZ HEY! WHAT’S GOING ON?

P. 298

LËT’Z ARLES

CLAUDIA PASSERI KRYSTYNA DUL

P. 302 LE NONANTE-NEUF

P. 304

ASSOCIATION DU MÉJAN CAMILLE MOIRENC LIONEL ASTRUC & ÉRICK BONNIER

P. 306

ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE MODERNITÉ DES PASSIONS

P. 310

VR ARLES

FESTIVAL

La réalité virtuelle (VR) comme une nouvelle écriture de l’image.

P. 312

ARLES BOOKS

Le livre de photographie dans tous ses états.

P. 312

TEMPLE ARLES BOOKS PRATIQUES ÉDITORIALES ACTUELLES

P. 314

LES PRIX DU LIVRE LA PRODUCTION ÉDITORIALE DE L’ANNÉE EN LIBRE CONSULTATION

P. 315

LUMA RENCONTRES

DUMMY BOOK AWARD 2019 EXPOSITION DES MEILLEURES MAQUETTES DE LIVRES 2019

7 6

P. 316

GRAND ARLES EXPRESS

Le vent de la photographie soufflesurleGrand Sud…

P. 318

MARSEILLE

MUCEM

LA FABRIQUE DES ILLUSIONS

COLLECTION FOUAD DEBBAS & COMMENTAIRES CONTEMPORAINS

CENTRE

PHOTOGRAPHIQUE

MARSEILLE

JEAN - LOUIS GARNELL

PICTURES FOR A WHILE

FRAC

PROVENCE - ALPESCÔTE D ’AZUR

MOHAMED BOUROUISSA

ISLAND

CAROLINE CORBASSON

À TA RECHERCHE

FRICHE

LA BELLE DE MAI

LUDOVIC CARÈME

BRÉSILS

40 ANS APRÈS

LA PHOTOGRAPHIE

CONTEMPORAINE

AU CAMBODGE

P. 319

TOULON

HÔTEL DES ARTS

HARRY GRUYAERT, PHOTOGRAPHE

MUSÉE DE LA MARINE

RAYMOND DEPARDON

1962 — 1963, PHOTOGRAPHE MILITAIRE

P. 320

AVIGNON

COLLECTION LAMBERT

VIK MUNIZ IMAGINARIA

CAVAILLON

CHAPELLE DU GRAND COUVENT

LE LUBERON DE WILLY RONIS

L’ISLE - SUR - LA - SORGUE

CAMPREDON CENTRE D’ART

GUY BOURDIN

L’IMAGE DANS L’IMAGE

PORT- DE - BOUC

MAISON DES PROJETS

ANNE - CATHERINE

BECKER-ECHIVARD NO FISH NO FUTURE

P. 321

NÎMES

CARRÉ D’ART

RAYYANE TABET FRAGMENTS

DANIEL G. ANDÚJAR

LEADERS

ART COLLECTION

TELEKOM

30 ANS APRÈS

MUSÉE DU VIEUX NÎMES

TATOUAGES

LE FONDS

CHARLES PERRIER

P. 330

ARLES & C O.

Nos coups de cœur hors programme

LUMA ARLES

RACHEL ROSE

MUSÉE RÉATTU

WE WERE FIVE

GALERIE ARENA

15 ÉTÉS AU SUD

P. 338

SEMAINE D’OUVERTURE

LA NUIT

PRIX WOMEN IN MOTION

LE JOUR

P. 348

ÉDUCATION & FORMATION

SE FORMER À LA PHOTOGRAPHIE

DES CLICS

ET DES CLASSES

ÉDUCATION AUX IMAGES

P. 354

ARLES HORS LES MURS

ITINÉRANCES

JIMEI X ARLES

INTERNATIONAL

PHOTO FESTIVAL

P. 358

GÉNÉRIQUE

PARTENAIRES

REMERCIEMENTS

CONSEIL

D’ADMINISTRATION

ÉQUIPE

8

50 ANS DE PHOTOGRAPHIE

HUBERT VÉDRINE

PRÉSIDENT DES RENCONTRES D’ARLES

Cet été, les Rencontres d’Arles vont célébrer en beauté leur 50e édition. Les festivités commenceront dès la semaine d’ouverture et se prolongeront jusqu’en septembre pour notre plus grand plaisir et le vôtre. Nous nous réjouissons que se joignent à la fête d’autres villes et d’autres institutions dans le cadre de la riche programmation du Grand Arles Express. Saluons l’arrivée des nouveaux venus, de Port-de-Bouc à Cavaillon, en passant par Marseille, Toulon et Nîmes. Merci au Frac PACA, au MuCEM, à Carré d’Art de Nîmes, à l’Hôtel des Arts de Toulon, et à la collection Lambert à Avignon de continuer à être à nos côtés pour porter haut, ensemble, les couleurs de la photographie.

Atteindre les 50 ans, c’est aussi l’occasion de faire le point sur notre histoire et nos collections. Depuis près de deux ans, nous inventorions nos archives et pas loin de 300 000 pièces ont déjà été répertoriées. Un minutieux travail de récolement a permis de mettre au jour notre exceptionnelle collection de 3 300 photographies, qui ont ensuite été indexées puis numérisées. Cet été, la collection, déposée au musée Réattu, sera mise en ligne et continuera virtuellement la tâche qui nous tient à cœur depuis nos origines : promouvoir les œuvres des photographes que nous avons défendus et qui nous ont fait con ance.

Les Rencontres d’Arles, c’est aussi et surtout 50 ans d’une magni que aventure humaine, entreprise par Lucien Clergue, Jean-Maurice Rouquette et Michel Tournier. Aujourd’hui, c’est toujours une histoire d’amitié et de passion au service des photographes, qui s’est éto ée petit à petit. Au l des ans s’est également inscrite dans l’identité des Rencontres d’Arles la volonté

d’agir en faveur des personnes les plus éloignées de l’emploi. En embauchant pour l’accueil du festival, pendant six mois, des personnes en contrat unique d’insertion, les Rencontres sont un acteur important de l’insertion par l’activité économique. En dix ans, près de 2 000 Arlésiens ont participé à ce dispositif et près de 70 % d’entre eux ont retrouvé dans l’année qui suit un emploi longue durée. Au plus haut de l’activité, près de 400 personnes œuvrent ensemble pour la réussite du festival et pour faire connaître le travail de photographes et d’artistes qui changent notre regard sur le monde. Je vous souhaite de pro ter pleinement de ce festival et de cet anniversaire.

UN GRAND MERCI À TOUS NOS PARTENAIRES !

Les Rencontres d’Arles remercient le ministère de la Culture, la direction régionale des A aires culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur, le conseil régional Provence-AlpesCôte d’Azur, le conseil départemental des Bouches-du-Rhône, la ville d’Arles, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, le réseau Canopé, le Centre des monuments nationaux, la Communauté d’agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette, ainsi que l’ensemble de nos partenaires publics dont le soutien durable nous est précieux.

Les Rencontres d’Arles sont heureuses de s’associer au CNRS à l’occasion des célébrations de son 80e anniversaire ainsi qu’à MPG2019, Année de la Gastronomie, portée par Provence Tourisme.

Nous tenons à saluer nos mécènes et partenaires privés pour leur générosité et leur con ance renouvelée, au premier rang desquels Olympus, la Fondation Luma, BMW, SNCF Gares & Connexions, le prix Pictet, la Fondation Jan Michalski

pour l’écriture et la littérature, la Confédération suisse, Lët’z Arles (Luxembourg) et BNP Paribas, ainsi que tous ceux qu’il ne nous est pas possible de citer ici. Nous adressons un message de bienvenue aux partenaires qui s’engagent à nos côtés pour la toute première fois et saluons Kering avec qui nous sommes heureux de créer un programme ambitieux venant saluer le travail de femmes photographes remarquables. Nous nous réjouissons également de poursuivre et de renforcer notre collaboration avec les partenaires qui nous ont récemment rejoints : la Fondation Louis Roederer, les éditions Louis Vuitton, Hahnemühle FineArt et Malongo. En n, nous remercions nos principaux partenaires médias qui di usent auprès de tous l’image du festival : France Inter, ARTE, Konbini, LCI, Le Point, Madame Figaro, Libération, Fisheye, Polka et AMA.

11 10

HAPPY BIRTHDAY LES RENCONTRES !

SAM STOURDZÉ

DIRECTEUR DES RENCONTRES D’ARLES

En 2014, Lucien Clergue nous quittait. Il était le photographe arlésien par excellence, généreux promoteur de la photographie, trait d’union entre la France et l’Amérique. En 1974, il convainquait Ansel Adams – monument de la photographie californienne – de se rendre à Arles pour y donner une masterclass. À cette époque, le festival existait depuis quatre ans, s’était construit sur une économie fragile, et peinait chaque année à repartir pour une nouvelle édition. La venue du maître américain s’annonçait de bon augure, et elle séduisit en e et les photographes encore réticents à faire le déplacement jusqu’à Arles. Dès lors, les amateurs comme les grands noms du XXe siècle – Jacques Henri Lartigue, Henri Cartier-Bresson, Gisèle Freund, Manuel Álvarez Bravo, W. Eugene Smith… – se donnèrent rendez-vous dans la cité camarguaise. Progressivement, Arles allait devenir la capitale de la photographie.

En 2016, Michel Tournier disparaît à son tour. Il était l’un des trois mousquetaires, cofondateur avec Lucien Clergue et Jean-Maurice Rouquette, en 1970, des Rencontres photographiques d’Arles. Peu savent que l’auteur de Vendredi ou les limbes du Paci que ou du Roi des Aulnes animait, du temps de l’ORTF, une émission intitulée La Chambre noire, entièrement consacrée à la photographie. Dans de grands moments de télévision, Michel Tournier et Albert Plécy, rédacteur en chef de Point de vue, images du monde et n connaisseur de la photographie, partaient pour 52 minutes à la rencontre des grands photographes. Ils se dénommaient Man Ray, André Kertész, Brassaï, Lucien Clergue… Dès la création du festival, la présence de Michel Tournier donna une petite touche parisienne à la manifestation arlésienne.

En 2019, l’année même de la célébration de la 50e édition, Jean-Maurice Rouquette s’est éteint dans sa 88e année. Il était l’Arlésien qui, en duo avec Lucien Clergue, avait façonné l’âme du festival. L’un incarnait un art contemporain – la photographie – dont la reconnaissance restait à conquérir, l’autre défendait le patrimoine d’une ville qui allait obtenir un double classement à l’UNESCO, pour ses patrimoines romain et roman. Visionnaires, bâtisseurs, profondément marqués par les dévastations de la guerre, ils participèrent à leur manière à la reconstruction de la ville. Ensemble ils avaient eu l’intuition géniale qu’il fallait o rir aux festivaliers une expérience globale, que la découverte de lieux d’exception participerait largement au succès de la visite. En quelques années, ils créèrent une communauté, une famille, proposant d’emblée, à côté des expositions, des projections, des workshops, des débats et même un safari-photo !

Dès l’origine, ils rent de la reconnaissance institutionnelle de la photographie un acte militant. La première édition se composait de trois expositions manifestes, La Photographie est un art, retraçant l’histoire des grandes expositions consacrées au médium, et deux monographies dédiées à Gjon Mili et Edward Weston, gures historiques de la photographie.

Aujourd’hui, comme un hommage à ces débuts tonitruants, nous recréons l’exposition Weston telle qu’elle fut présentée en 1970 et la faisons dialoguer avec les toutes premières œuvres de Lucien Clergue, dont la minéralité saisissante résonne avec la vision directe et épurée du maître américain. Ce cinquantenaire est par ailleurs l’occasion de commencer un travail de fond sur les archives et la collection de photographies constituées

au l des ans par les Rencontres. En e et, depuis le début, les photographes exposés qui le souhaitaient nous ont laissé des œuvres. En 50 ans, nous avons constitué un trésor, une collection riche de plus de 3 300 œuvres, précieusement conservée au musée Réattu.

Saisissant l’occasion d’écrire notre histoire, nous avons con é cette mission à Françoise Denoyelle, historienne passionnée de photographie. Elle a conçu deux livres, l’un richement illustré des œuvres de la collection, l’autre plus théorique, racontant par le détail la grande aventure des Rencontres d’Arles. À leur lecture, on comprend que le projet, initié par trois amis, est allé au-delà de leurs espérances. Les Rencontres d’Arles sont, en quelques décennies, devenues une institution de référence.

En voulant perpétuer l’esprit de défricheur des fondateurs du festival, nous avons conçu un programme foisonnant a n de célébrer le jubilé d’une aventure qui, en cinquante ans, n’a rien perdu de sa vitalité et de son acuité. Poursuivre l’aventure, c’est résoudre une équation aux paramètres divergents. Comment concilier une ambiance estivale et un esprit joyeux tout en s’imposant comme le moment fort du calendrier de la photographie ? Les enjeux d’hier conservent la même actualité. Arles demeure le lieu où les carrières se lancent, l’endroit des découvertes ou des manifestes, le festival où la manière d’exposer la photographie est sans cesse remise en cause à travers des scénographies audacieuses et les espaces d’expositions les plus inattendus.

Naturellement, donc, tout en racontant cette histoire et en saluant le travail de ceux qui se sont succédé depuis 50 ans pour prolonger, par leur implication et leur talent, l’âme du festival, nous avons voulu, pour cette édition spéciale, regarder vers demain.

Célébrer les cinquante dernières années tout en prospectant pour les 50 prochaines… Une manière de continuer avec la même exigence notre mission de révélateur de tendances, de découverte de la nouvelle génération. Cette année, en complément de nombreuses expositions historiques – Helen Levitt, Variétés, Photo | Brut, Germaine Krull… –, nous proposons quatre nouvelles séquences : Mon corps est une arme, À la lisière, Habiter et Construire l’image. Autant de thèmes qui portent un regard sur notre monde, celui-là même qui connaît des bouleversements majeurs où bien souvent

l’image – comme témoin ou comme actrice –occupe une position centrale.

De l’ancienne Tchécoslovaquie à l’Allemagne communiste, en passant par l’Espagne tout juste libérée de Franco, la photographie façonne les contours d’une contre-culture, où la mise en scène de son quotidien devient une alternative aux modèles dominants, une résistance à l’ordre établi. Exister, résister, photographier, le corps aussi est une arme.

Où est ma maison, où est mon pays ? Les deux séquences suivantes revisitent le thème des frontières et des espaces domestiques, sources d’inspiration intarissables pour les artistes, en phase avec l’actualité. Alors que nous célébrons les trente ans de la chute du mur de Berlin, l’exposition Les Murs du pouvoir nous rappelle que les murs sont toujours d’actualité en Europe. Quant à l’expression « la zone », se souvient-on qu’elle quali ait la zone militaire de 250 mètres de large autour de Paris ? Une zone inconstructible pour voir arriver l’ennemi qui se peupla progressivement de tous les sans-logis de la capitale. L’exposition La Zone raconte en images cet immense bidonville qui ceinturait Paris.

Nombreux sont les artistes qui aujourd’hui construisent l’image. En e et, une nouvelle génération de photographes donne une forme matérielle à leur installation photographique. À l’instar de Camille Fallet ou de Yann Pocreau qui investissent l’espace, jouent avec la lumière et détournent l’histoire de la photographie.

Parler d’hier, d’aujourd’hui et de demain, explorer sans relâche la photographie, s’engou rer dans ses zones de friction, là où les artistes révèlent l’indicible : les Rencontres d’Arles n’ont de nouveau pas ménagé leurs forces pour vous livrer un programme ambitieux, éclectique, électrique. Merci à tous ! Merci aux artistes, merci à nos partenaires, merci aux nombreux compagnons du festival, merci à la fantastique équipe des Rencontres, merci à tous ceux qui cette année nous aident à réaliser cette édition démesurée ! Avec 50 expositions pour ses 50 ans, le festival aborde la crise de la cinquantaine avec un peu d’emphase, beaucoup de plaisir et surtout une grande envie de partager avec vous l’énergie débordante qui anime la photographie.

Happy birthday les Rencontres !

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LES COMMISSAIRES DES EXPOSITIONS

ISABELLE BONNET

Née en 1965 à Poitiers, France. Vit et travaille à Paris, France. Isabelle Bonnet a travaillé vingt-cinq ans dans la photographie de mode entre Paris et New York. En 2011, elle reprend des études universitaires en histoire de l’art. Sous la direction de Michel Poivert, elle écrit deux mémoires : Les Photographies de travestis de la Casa Susanna et Les Intérieurs dans la photographie anglaise, 1970-1980 Elle est à l’heure actuelle doctorante en culture visuelle, sous la direction de Bertrand Tillier, à Paris 1 Sorbonne. Sa thèse porte sur les imaginaires sociaux de la scène de crime dans la photographie contemporaine.

LUCIE ČERNÁ

Née en 1983 à Kutná Hora, Tchécoslovaquie. Vit et travaille à Prague, République tchèque.

Lucie Černá se consacre à la photographie et à l’art contemporain. Elle collabore étroitement avec la photographe Libuše Jarcovjáková depuis plus de trois ans. Elle a été la commissaire d’exposition de la dernière exposition de Jarcovjáková, organisée à l’occasion du Mois européen de la photographie à Berlin.

EXPOSITION LIBUŠE JARCOVJÁKOVÁ, EVOKATIV — P. 22

FELIPE ABREU

Né en 1989 à Campinas, Brésil. Vit et travaille à Barcelone, Espagne.

Felipe Abreu est l’éditeur du magazine OLD depuis 2011, où il a présenté le travail de plus de 300 photographes. Felipe Abreu a été responsable des projections nocturnes des festivals Valongo et Foto em Pauta, en 2017 et 2018, et des expositions Em Construção (En construction, 2017) et Novos Protagonismos: Fotogra a, Poder e Escolha (Nouveaux protagonistes : photographie, pouvoir et choix, 2018), toutes deux présentées au festival Valongo.

EXPOSITION SHINJI NAGABE, LA RÉPUBLIQUE DES BANANES — P. 240

PAULA AISEMBERG

Née en 1966 à Buenos Aires, Argentine.

Vit et travaille à Paris, France.

Paula Aisemberg est commissaire d’exposition et historienne de l’art. Elle est aujourd’hui directrice des projets artistiques d’Emerige en charge de la pré guration de la future fondation dont elle assurera la direction générale. Elle a dirigé la Maison Rouge – Fondation Antoine de Galbert depuis sa création en 2001 jusqu’à sa fermeture. En 2018, elle a été la cocommissaire de Où est la maison de mon ami ? Regard sur la scène artistique syrienne en exil (Mda, Malako ).

EXPOSITION PHOTO | BRUT, COLLECTION BRUNO DECHARME & COMPAGNIE — P. 138

BÉRÉNICE ANGREMY

Née en 1968 à Chamonix, France. Vit et travaille à Pékin, Chine.

Bérénice Angremy codirige avec Victoria

Jonathan le festival Jimei x Arles, créé en 2015 à Xiamen (Chine) à l’initiative des Rencontres d’Arles et de Three Shadows

Photography Art Centre. Elles ont fondé ensemble en 2017 l’agence franco-chinoise

Doors 门艺 Art & Culture et développent des projets artistiques entre l’Europe et la Chine. Diplômée de l’École du Louvre, elle a été commissaire de nombreuses expositions, notamment le programme chinois des Rencontres d’Arles en 2007.

EXPOSITION LEI LEI, CINÉMA ROMANCE À LUSHAN — P. 252

OLIVIER ASSAYAS

Né en 1955 à Paris, France. Vit et travaille à Paris.

Olivier Assayas est scénariste et réalisateur, entre autres, des Destinées sentimentales

Carlos, Sils Maria, Personal Shopper

Doubles vies, son dernier lm, est sorti sur les écrans français en janvier 2019. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés au cinéma dont un recueil de ses essais, Présences, publié chez Gallimard en 2009.

EXPOSITION GERMAINE KRULL & JACQUES RÉMY, UN VOYAGE, MARSEILLE-RIO 1941 — P. 80

ANTOINE DE BEAUPRÉ

Né en 1971 à Paris, France. Vit et travaille à Majorque, Espagne.

Fondateur de la Galerie 123 en 1997, Antoine de Beaupré a une grande expérience du monde de la photographie. D’abord gérant d’une librairie spécialisée dans la photographie ancienne et contemporaine, il a par la suite créé les Éditions 213 et a assuré le commissariat de plusieurs expositions, parmi lesquelles Bernd et Hilla Becher, imprimés 1964-2013 ou Total Records.

EXPOSITION LA MOVIDA, CHRONIQUE D’UNE AGITATION, 1978 —1988 — P. 30

PASCAL BEAUSSE

Né en 1968, à Richelieu, France. Vit et travaille à Paris, France.

Pascal Beausse est responsable des collections photographiques du Centre national des arts plastiques. Critique d’art et commissaire d’exposition, il enseigne l’histoire et la théorie de la photographie à la HEAD, Genève, Haute École d’art et de design. Il est chercheur dans le laboratoire Curatorial/Knowledge, Goldsmiths, University of London et a été résident à la Villa Kujoyama, à Kyoto, en 2007.

EXPOSITION HANAKO MURAKAMI, CONCEPTION — P. 236

BRUNO DECHARME

Né en 1951 à Paris, France. Vit et travaille à Paris

EXPOSITION HOME SWEET HOME, 1970 — 2018 : LA MAISON BRITANNIQUE, UNE HISTOIRE POLITIQUE — P. 98

ADRIEN BOSC

Né en 1986 à Avignon, France. Vit et travaille à Paris, France.

Écrivain et éditeur, Adrien Bosc reçoit le grand prix du roman de l’Académie française, ainsi que le prix de la Vocation en 2014 pour son premier roman, Constellation ; il publie Capitaine en 2018. Fondateur des Éditions du sous-sol, il est par ailleurs directeur de l’édition au Seuil.

EXPOSITION GERMAINE KRULL & JACQUES RÉMY, UN VOYAGE, MARSEILLE-RIO 1941 — P. 80

CLARA BOUVERESSE

Née en 1989 à Paris, France. Vit et travaille à Paris.

Clara Bouveresse est maîtresse de conférences à l’université d’Évry-Val-d’Essonne et spécialiste de photographie. Elle a publié chez Flammarion une Histoire de l’agence Magnum et coorganisé l’exposition Magnum Manifesto, présentée à l’International Center of Photography de New York en 2017.

EXPOSITION EVE ARNOLD, ABIGAIL HEYMAN & SUSAN MEISELAS, UNRETOUCHED WOMEN — P. 124

YVES CHATAP

Né en 1977 au Cameroun.

Vit et travaille à Paris, France et Yaoundé, Cameroun.

Yves Chatap est commissaire d’expositions, critique d’art et éditeur. Actuellement directeur artistique de la 3e édition du YaPhoto Festival (Cameroun), Yves Chatap a été commissaire associé des 10es Rencontres de Bamako en 2015 et a organisé plusieurs expositions dont On The Roof (Arles, 2011), Intimités (SAVVY Contemporary, 2013), Last Showing (Festival de la photographie de Glasgow, 2014.) Il écrit régulièrement pour les revues spécialisées et des catalogues d’artistes.

EXPOSITION STEEVE BAURAS, WHITE DREAMS EXTENDED — P. 216

FRANÇOIS CHEVAL

Né en 1954 à Belfort, France. Vit et travaille à Chalon-sur-Saône, France.

De 1996 à 2016, François Cheval a dirigé le musée Nicéphore Niépce à Chalon-sur-Saône. Il poursuit depuis ses activités de commissariat d’expositions au MuCEM pour Marseille-Provence 2013, au Pavillon Populaire de Montpellier, à PHotoEspaña, au Kyotographie et aux Rencontres d’Arles. Il est aussi le cofondateur et codirecteur du nouveau Lianzhou Museum of Photography, premier musée public dédié à la photographie en Chine. En 2016, il fonde avec Audrey Hoareau une structure indépendante porteuse de projets photographiques, The Red Eye.

EXPOSITION EMERIC LHUISSET, QUAND LES NUAGES PARLERONT — P. 204

Après des études de philosophie et d’histoire de l’art, Bruno Decharme devient réalisateur. Au milieu des années 1970, sa rencontre avec la collection d’art brut de Jean Dubu et est déterminante et orientera sa vie, qu’il partage dès lors entre la réalisation de lms et sa collection. Elle compte aujourd’hui 5 000 pièces et recense 300 créateurs du milieu du XIXe siècle à nos jours. En 1999, il ouvre sa collection au public et crée l’association abcd (art brut connaissance & di usion), un pôle de recherche dont les travaux prennent corps à travers des publications, des séminaires, des lms et de nombreuses expositions.

Née en 1978 à Valence, France. Vit et travaille à Marseille et Paris, France. Diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, Fannie Escoulen est commissaire d’exposition indépendante, spécialisée en photographie contemporaine. Directrice adjointe du BAL à Paris de 2007 à 2014, elle a notamment été commissaire des expositions monographiques d’Antoine d’Agata et Stéphane Duroy au BAL, Kate Barry aux Rencontres d’Arles et Anne-Marie Filaire au MuCEM. En 2018, elle a été chargée par le ministère de la Culture d’une programmation autour des femmes photographes à Paris Photo. Elle collabore régulièrement avec des maisons d’édition et mène des missions de conseil pour des entreprises et des mécènes pour la photographie.

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EXPOSITION PHOTO BRUT, COLLECTION BRUNO DECHARME & COMPAGNIE — P. 138 FANNIE ESCOULEN EXPOSITION LAURENCE AËGERTER, CATHÉDRALES HERMÉTIQUES — P. 166

MARCEL FEIL

Né en 1968, Zeist, Pays-Bas. Vit à Haarlem et travaille à Amsterdam, Pays-Bas.

Marcel Feil est conservateur au Foam depuis 2002, où il a organisé un grand nombre d’expositions de photographies historiques et contemporaines. Il est l’un des éditeurs de Foam Magazine, le périodique international consacré à la photographie édité par le musée. Depuis 2010, il est responsable du programme d’expositions du musée, des expositions internationales, du Foam Magazine ainsi que de l’ensemble des autres activités artistiques de l’établissement.

EXPOSITION SUR TERRE, IMAGE, TECHNOLOGIES & MONDE NATUREL — P. 190

PEPE FONT DE MORA

Né en 1961 à Madrid, Espagne.

Vit et travaille à Barcelone, Espagne.

Pepe Font de Mora a fondé en 1985 et dirigé jusqu’en 2001 la Librería y Fotogalería

Railowsky de Valence en Espagne. En tant que directeur de la fondation Foto Colectania de Barcelone, il est responsable des acquisitions de cette collection et a organisé di érentes expositions, parmi lesquelles Resonancias

Brassaï / Colom (2003), Vidas Privadas (2004), Recorridos (2007), Trabajos de campo.

Hara / Sanz Lobato, Cara a cara, El retrato en la colección Foto Colectania (2016).

EXPOSITION LA MOVIDA, CHRONIQUE

D’UNE AGITATION, 1978 —1988 — P. 30

AUDREY GENOIS

Née en 1977 à Québec, Canada.

Vit et travaille à Montréal, Canada.

Depuis 2016, Audrey Genois est directrice générale de MOMENTA Biennale de l’image (anciennement Le Mois de la Photo à Montréal).

Elle a été conservatrice adjointe à la Galerie de l’UQAM (2002-2016). En quinze ans, elle a coordonné plus de soixante expositions et une dizaine de tournées internationales.

Engagée dans le milieu de l’édition, elle a dirigé et coordonné une quarantaine de publications sur l’art actuel.

EXPOSITION GUILLAUME SIMONEAU, MURDER — P. 260

BÉATRICE GROSS

Née en 1979 à Boulogne-Billancourt, France. Vit et travaille à Paris, France et New York, États-Unis.

Béatrice Gross est commissaire d’exposition et critique d’art indépendante. Elle a organisé de nombreuses expositions dont François Morellet Dia Art Foundation (New York) ; Cholet-New York, François Morellet et Ellsworth Kelly, Sol LeWitt, Fred Sandback, Frank Stella, kamel mennour (Paris) ; Threads Left Dangling, Veiled in Ink

Emanuel Layr (Vienne) ; Drawing Dialogues: Selections from the Sol LeWitt Collection, The Drawing Center (New York).

Elle est également conseillère éditoriale de Mémoire Universelle (Bruxelles) et chroniqueuse à The Art Newspaper France.

EXPOSITION MARINA GADONNEIX, PHÉNOMÈNES — P. 58

HINDE HAEST

Née en 1987, Utrecht, Pays-Bas. Vit et travaille à Amsterdam, Pays-Bas.

Hinde Haest est commissaire d’exposition au Foam, où elle a monté plusieurs expositions, dont Masahisa Fukase, Scènes intimes et William Eggleston, Los Alamos

Elle a aussi organisé des expositions photographiques au Rijksmuseum, au Huis Marseille, au Victoria and Albert Museum et à la galerie d’art Barbican. Elle est auteure d’ouvrages et de beaux livres sur les collections de photographies du Rijksmuseum et du Nederlands Fotomuseum et a contribué à des périodiques tels que Aperture, Metropolis M et Foam Magazine.

EXPOSITION SUR TERRE, IMAGE, TECHNOLOGIES & MONDE NATUREL — P. 190

EMMANUELLE HALKIN

Née en 1976 à Rouen, France. Vit et travaille à Paris, France.

Emmanuelle Halkin est codirectrice artistique et responsable du développement de The Anonymous Project. Elle est diplômée de l’École du Louvre. Elle est également éditrice et commissaire d’exposition indépendante. En 2014, elle a rejoint le comité artistique du festival Circulation(s) à Paris et elle est aussi la cofondatrice d’Inter Kultur Foto Art, un festival de photographie biannuel à Stuttgart, en Allemagne.

EXPOSITION THE ANONYMOUS PROJECT, THE HOUSE — P. 184

MATTHIEU HUMERY

Né à Paris, France. Vit et travaille à Paris, Arles et New York, États-Unis. Spécialiste en photographie et commissaire d’exposition, Matthieu Humery dirige le nouveau programme des archives vivantes de la Fondation Luma à Arles. Il a notamment organisé les expositions Annie Leibovitz

The Early Years: 1970 1983 Archive Project #1 en 2017, Jean Prouvé, architecte des jours meilleurs en 2018 pour la Fondation Luma. Dernièrement, Matthieu Humery a montré pour la première fois le travail d’Irving Penn au Moyen-Orient avec Irving Penn: Untroubled au Mina Image Centre de Beyrouth.

EXPOSITION 50 ANS, 50 LIVRES, CHEFS -D’ŒUVRE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE MARTIN PARR — P. 282

MARION & PHILIPPE JACQUIER & ZOÉ BARTHÉLÉMY

Marion Jacquier, née en 1961 à Lyon, France. Philippe Jacquier, né en 1960 à Casablanca, Maroc. Zoé Barthélémy, née en 1990 à Paris, France. Vivent et travaillent à Montreuil, France. En 2004, Philippe et Marion Jacquier créent la galerie Lumière des roses à Montreuil. Leur travail pionnier d’exploration et de revalorisation de la photographie anonyme les fait sans tarder connaître des collectionneurs et des institutions françaises et internationales. En 2013, le couple est rejoint par Zoé Barthélémy, fraîchement diplômée de l’ENS-Louis-Lumière. Ensemble, ils entament en 2017 une collaboration avec des artistes contemporains dont les œuvres résonnent avec le fonds de photographie ancienne qui constitue le socle de la galerie.

EXPOSITION LA ZONE, AUX PORTES DE PARIS — P. 104

VICTORIA JONATHAN

Née en 1985 à Paris, France. Vit et travaille à Pékin, Chine.

Victoria Jonathan codirige avec Bérénice Angremy le festival Jimei x Arles, créé en 2015 à Xiamen (Chine) à l’initiative des Rencontres d’Arles et de Three Shadows Photography Art Centre. Elles ont fondé ensemble en 2017 l’agence franco-chinoise Doors 门艺 Art & Culture. Elle a réalisé des documentaires TV et radio sur la scène artistique pékinoise, et collaboré en tant que productrice ou directrice artistique à des projets pour des institutions (Centre Pompidou, lille3000, UCCA), et des festivals (Caochangdi PhotoSpring – Arles in Beijing, Nuit Blanche).

EXPOSITON LEI LEI, CINÉMA ROMANCE À LUSHAN – P. 252

MARTHA KIRSZENBAUM

Née en 1983 à Vitry-sur-Seine, France. Vit et travaille à Paris, France, et Los Angeles, États-Unis. Martha Kirszenbaum est commissaire et écrivaine, diplômée de Sciences-Po Paris et de l’université Columbia à New York. Elle est la commissaire du pavillon français de la 58e Biennale de Venise, représenté par Laure Prouvost. Auparavant, elle a été directrice et commissaire de Fahrenheit, à Los Angeles, et a travaillé au MoMA de New York, au centre Georges-Pompidou de Paris, au New Museum à New York, au Belvedere Museum et au 21er Haus à Vienne, en n à la Kunsthalle Mulhouse.

EXPOSITION TOM WOOD, MÈRES, FILLES, SŒURS — P. 132

LUCE LEBART

Née à Asnières-sur-Seine, France. Vit et travaille entre Paris, France et Londres, Royaume-Uni.

Luce Lebart est historienne de la photographie, commissaire d’exposition et correspondante française pour la collection Archive of Modern Conflict. Elle a été directrice de l’Institut canadien de la photographie de 2016 à 2018 après avoir dirigé les collections de la Société française de photographie de 2011 à 2016. Elle a notamment été commissaire de : Souvenirs du sphinx et Lady Liberty aux Rencontres d’Arles ; Illuminations (Foto/ Industria, Bologne) ; Frontera (musée des Beaux-Arts du Canada) et Gold and Silver (MBAC et FOAM Amsterdam, 2018).

Elle a publié plusieurs livres parmi lesquels Les Grands Photographes du XXe siècle (Larousse, 2017).

EXPOSITION LA SAGA DES INVENTIONS, DU MASQUE À GAZ À LA MACHINE À LAVER, LES ARCHIVES DU CNRS — P. 152

IRENE DE MENDOZA

Née en 1978 à Barcelone, Espagne. Vit et travaille à Barcelone.

Irene de Mendoza est directrice artistique de la Fundación Foto Colectania (Barcelone). Diplômée en sciences humaines (Université autonome de Barcelone), en esthétique et théorie de l’art (université Pompeu Fabra), elle a été commissaire de plusieurs expositions, parmi lesquelles Joan Colom. Album (2011), Photobooks. Here and Now (2014), The Temptation to Exist (2015), consacrée aux photographes Christer Strömholm et Anders Petersen.

EXPOSITION LA MOVIDA, CHRONIQUE D’UNE AGITATION, 1978 —1988 — P. 30

FLÓRA MÉSZÁROS

Née en 1986 à Pécs, Hongrie. Vit et travaille à Budapest, Hongrie.

Flóra Mészáros est une historienne de l’art spécialisée dans l’art d’avant-garde et contemporain. Elle est titulaire d’un doctorat de l’université Paris IV-Sorbonne. Elle est maître de conférences à l’université Gáspár Károli de Budapest où elle enseigne notamment la photographie contemporaine. En tant que commissaire indépendante, elle travaille sur des projets aussi bien hongrois qu’internationaux. Elle a travaillé en tant que commissaire adjointe à la Kunsthalle de Budapest. Elle est par ailleurs auteure et éditrice.

EXPOSITION MÁTÉ BARTHA, KONTAKT — P. 212

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WALTER MOSER

Né en 1979, à Wels, Autriche. Vit et travaille à Vienne, Autriche.

Walter Moser est conservateur en chef pour la photographie à l’Albertina, à Vienne. Il a consacré sa thèse aux photographies de plateau de Warren Lynch sur le tournage des Rapaces d’Erich von Stroheim. Il a été le commissaire de nombreuses expositions, comme Lewis Baltz (2013), Blow-Up : les classiques du cinéma et la photographie d’Antonioni (2014), Lee Miller (2015), Provocation – entre protestation et performance (2016), Photographies de plateau – la photographie, entre art, publicité et cinéma (2016), Jouer pour la caméra (2017), Autriche, Photographies 1970-2000 (2017), et, en n, Robert Frank (2017-2018).

EXPOSITION : HELEN LEVITT, OBSERVATRICE DES RUES NEW-YORKAISES — P. 110

MAGALI NACHTERGAEL

Née en 1978 à Ixelles, Belgique. Vit et travaille à Paris, France.

Critique d’art et commissaire d’exposition, Magali Nachtergael est maîtresse de conférences en littérature et arts contemporains à l’université Paris 13. Spécialiste de culture visuelle, photographie et art contemporain, elle travaille sur la littérature à l’ère médiatique et les écrits d’artistes. Après avoir publié Les Mythologies individuelles, récit de soi et photographie (Rodopi, 2012) et Roland Barthes contemporain (Max Milo, 2015), elle termine un livre sur les renarrations, l’archive et l’écriture de l’histoire dans l’art contemporain.

EXPOSITION CARTES POSTALES, NOUVELLES D’UN MONDE RÊVÉ — P. 146

MATTHIEU ORLÉAN

Né en 1975 à Paris, France. Vit et travaille à Paris.

Matthieu Orléan est collaborateur artistique auprès de La Cinémathèque française, chargé des expositions temporaires depuis 2004. Il a notamment été le commissaire des expositions Dennis Hopper et le Nouvel Hollywood (2008), Le Monde enchanté de Jacques Demy (2013), Martin Scorsese (2015) et Gus Van Sant Icônes (2016).

Il écrit depuis 1998 sur le cinéma et les arts plastiques pour la presse et pour di érents ouvrages (Chantal Akerman, Autoportrait en cinéaste et Raymond Hains, Trésors Publics, 20 ans de création dans les Fonds régionaux d’art contemporain aux éditions Flammarion).

EXPOSITION EVANGELIA KRANIOTI, LES VIVANTS, LES MORTS ET CEUX

ANNA PLANAS & PIERRE HOURQUET

Née en 1980 à Barcelone, Espagne. Né en 1974 à Hagetmau, France. Vivent et travaillent à Paris, France.

Anna Planas et Pierre Hourquet sont commissaires indépendants et designers. En 2013, ils cofondent Temple, lieu expérimental dédié, jusqu’en 2017, à présenter une nouvelle génération d’artistes. Aujourd’hui, Temple est une plateforme de di usion indépendante. À travers des expositions et des publications, Temple collabore avec de multiples institutions et artistes internationaux dans le domaine de la photographie et de l’image. Leurs projets récents incluent l’exposition collective The Hobbyist, présentée au Fotomuseum de Winterthour et aux Rencontres d’Arles en 2018.

EXPOSITION DAVID DE BEYTER, THE SKEPTICS, RELICS OF TECHNOLOGICAL GODDESS — P. 220

MICHEL POIVERT

Né en 1965 à Toulon, France. Vit et travaille à Paris, France.

Michel Poivert est historien de la photographie à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, critique et commissaire d’exposition. Il est l’auteur de La Photographie contemporaine (2018), Les Peintres photographes (2017), Brève histoire de la photographie, essai (2015). Il a été le commissaire de L’Événement, les images comme acteurs de l’histoire (Jeu de Paume, Paris, 2007), Nadar, la Norme et le Caprice (Multimedia Art Museum, Moscou, 2015), Gilles Caron 68 (Hôtel de Ville, Paris, 2018). Il préside l’association de pré guration du Collège international de photographie du Grand Paris.

EXPOSITION PHILIPPE CHANCEL, DATAZONE — P. 64

ANNE REVERSEAU

Née en 1981 à Clermont-Ferrand, France. Vit et travaille à Bruxelles, Belgique.

Spécialiste des relations entre littérature et photographie et de la manipulation des images, Anne Reverseau est chercheuse auprès du Fonds de la recherche scienti que et enseigne à l’UCLouvain, en Belgique. Récemment, elle a publié Le Sens de la vue. Le regard photographique dans la poésie moderne (SUP, 2018). Ses derniers travaux sur le livre photo-illustré font l’objet d’une exposition, Pays de papier, les livres de voyage, au musée de la Photographie à Charleroi en 2019.

EXPOSITION CARTES POSTALES, NOUVELLES D’UN MONDE RÊVÉ — P. 146

HOLLY ROUSSELL

Née en 1989 à Craftsbury Common, États-Unis. Vit et travaille à Suzhou, Chine.

Holly Roussell est commissaire d’exposition indépendante, muséologue et historienne de l’art, et s’est spécialisée dans la photographie et l’art contemporain asiatiques. En 2017, elle a cofondé l’Asia Photography Project, une plateforme et un collectif de commissaires d’exposition dédiés à la photographie d’Asie de l’Est. Elle a, entre autres, travaillé avec William A. Ewing sur Point de repère : Le champ de la photographie de paysages et a coorganisé Works in Progress : la photographie en Chine en 2015 au Folkwang Museum, à Essen.

EXPOSITION PIXY LIAO, UNE RELATION EXPÉRIMENTALE — P. 52

BARBARA SAFAROVA

Née en 1972, à Prague, République tchèque. Vit et travaille à Paris, France.

Barbara Safarova est productrice de lms, présidente de l’association abcd (art brut connaissance & di usion), directrice de programme au Collège international de philosophie. Elle a publié de nombreux textes sur des artistes de l’art brut. Elle est cocommissaire de plusieurs expositions sur l’art brut en France et à l’étranger ; parmi les dernières, La folie en tête : aux racines de l’art brut à la maison de Victor Hugo présentait une sélection d’œuvres des premières collections psychiatriques du début du XXe siècle.

EXPOSITION PHOTO | BRUT, COLLECTION BRUNO DECHARME & COMPAGNIE — P. 138

LEE SHULMAN

Né en 1973, Londres, Royaume-Uni. Vit et travaille à Paris, France.

Lee Shulman est le fondateur et directeur artistique de The Anonymous Project. Il est diplômé de l’université de Westminster en lm et photographie. Depuis deux décennies, il est réalisateur ; ses travaux ont été primés au Royaume-Uni et en France. Il est également collectionneur, passionné d’art contemporain et très actif sur la scène artistique internationale.

EXPOSITION THE ANONYMOUS PROJECT, THE HOUSE — P. 184

SAM STOURDZÉ

Né en 1973 à Paris, France. Vit et travaille à Paris et Arles, France.

Ancien pensionnaire de la Villa Médicis, Sam Stourdzé est directeur des Rencontres d’Arles depuis 2014, après avoir dirigé le musée de l’Élysée de Lausanne en Suisse et assuré la rédaction en chef du magazine ELSE entre 2010 et 2014.

En spécialiste des images, il poursuit ses recherches sur leurs contextes de production, de di usion et de réception. Il a été commissaire ou cocommissaire de nombreuses expositions et a publié plusieurs ouvrages, parmi lesquels Le Cliché-Verre de Corot à Man Ray, les rétrospectives Dorothea Lange et Tina Modotti, Chaplin et les images, Fellini, la grande parade et, plus récemment, Derrière le rideau. L’esthétique Photomaton et Paparazzi Photographes, stars et artistes.

EXPOSITIONS MOHAMED BOUROUISSA, LIBRE-ÉCHANGE – P. 74 PHOTO BRUT, COLLECTION BRUNO DECHARME & COMPAGNIE — P. 138 ; VARIÉTÉS

REVUE D’AVANT- GARDE, BERENICE ABBOTT, FLORENCE HENRI, GERMAINE KRULL… LA COLLECTION DE L’AMSAB RÉVÉLÉE — P. 118

YANN POCREAU, CATHÉDRALE — P. 164

ISTVÁN VIRÁGVÖLGYI

Né en 1982 à Budapest, Hongrie. Vit et travaille à Budapest.

István Virágvölgyi est rédacteur photo, conservateur, et aussi le secrétaire du grand prix Capa Hongrie. En 2007, il commence à travailler pour le grand site d’information hongrois Origo en tant que rédacteur photo. En 2011, il rejoint l’agence de presse hongroise MTI en tant que responsable du département photographie. Depuis 2014, il est directeur adjoint et conservateur du Centre de photographie contemporaine Robert Capa. Il enseigne par ailleurs la photographie documentaire à la Budapest Metropolitan University.

EXPOSITION LES MURS DU POUVOIR, BARRIÈRES BÂTIES PAR L’HOMME À TRAVERS L’EUROPE — P.  70

SONIA VOSS

Née en 1978 à Paris, France. Vit et travaille à Paris et Berlin, Allemagne. Sonia Voss a récemment présenté Alfred Ehrhardt, The Forms of Nature au festival Kyotographie (2019), Sophie Calle, Serena Carone. Beau doublé, Monsieur le marquis au musée de la Chasse et de la Nature, Paris (2017-2018), Anton Roland Laub, Mobile Churches à Berlin et Paris, ainsi qu’aux Rencontres d’Arles (2017-2018) et George Shiras, L’Intérieur de la nuit au musée de la Chasse et de la Nature (2015-2016). Elle a également collaboré avec Xavier Barral pour l’exposition Josef Koudelka à C/O Berlin en 2017. Sonia Voss a dirigé des ouvrages aux éditions Xavier Barral, Filigranes et Kehrer.

EXPOSITION CORPS IMPATIENTS, PHOTOGRAPHIE EST-ALLEMANDE, 1980 — 1989 — P. 38 DUAN

YUTING

Né en 1972 à Taiyuan, Chine. Vit et travaille à Guangzhou, Chine.

Duan Yuting a fondé le festival Lianzhou Foto en 2005 et a étroitement participé à son développement depuis sa création. En plus de dix ans, Lianzhou Foto est devenu une tribune importante dans le monde de la photographie locale et internationale. Le riche parcours du festival a été marqué en 2017 par l’ouverture du musée de la Photographie de Lianzhou, cofondé par Duan Yuting et le conservateur français François Cheval. Il s’agit de la première institution chinoise dédiée à la photographie.

EXPOSITION KURT TONG, GLACE ET JADE, LE RITUEL DU PEIGNE — P. 256

19 18
QUI SONT EN MER — P.  46

MON CORPS EST UNE ARME

Exister, résister, photographier.

LIBUŠE JARCOVJÁKOVÁ

EVOKATIV

La rue, la nuit, l’alcool, l’amour et la dépression dans la Tchécoslovaquie communiste, entre 1970 et 1989.

CORPS IMPATIENTS

PHOTOGRAPHIE

EST-ALLEMANDE 1980 —1989

Manifester sa singularité dans un État totalitaire, donner chair aux femmes et aux hommes et exprimer sa liberté intérieure grâce à la photographie, à travers les œuvres de 16 photographes.

EVANGELIA KRANIOTI LES VIVANTS, LES MORTS ET CEUX QUI SONT EN MER

Des destinées individuelles mises à mal, de Rio de Janeiro à Beyrouth, en passant par Le Caire.

PIXY LIAO UNE RELATION EXPÉRIMENTALE

Regard à la fois intime et sociologique sur les relations amoureuses modernes.

LA MOVIDA

CHRONIQUE D’UNE

AGITATION, 1978 —1988

Un des mouvements les plus singuliers de la culture contemporaine espagnole, né à Madrid au début des années 1980 après plusieurs décennies de dictature.

Ouka Leele, Madrid, 1984. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

JARCOVJÁKOVÁ EVOKATIV

Authentiques et débordantes de vie, les photographies de Libuše Jarcovjáková racontent une histoire, son histoire. Dès le départ, son style personnel, clairement identi able, a entremêlé crudité et poésie. Ses instantanés en apparence spontanés sont pour la plupart pris au flash, selon des angles qui ne laissent aucune échappatoire aux sujets.

L’exposition présente une sélection de photographies réalisées à Prague, en Tchécoslovaquie, entre 1970 et 1989, à une époque sombre pour la liberté. Mais Jarcovjáková n’en avait cure. Elle vivait, photographiait et aimait. Son œuvre n’atteste pas de cette période, mais de l’authenticité de la vie d’une artiste qui ressentait dans sa chair tout ce qu’elle photographiait. Tout à coup, le monde vu à travers le viseur d’un appareil photo prenait sens. Elle mordait la vie à pleines dents, seule ou avec des amis, de nuit, dans des bars. Souvent, elle n’avait même pas le temps de vraiment pouvoir apprécier ce qui se passait au sein de la mêlée où elle se trouvait plongée. C’est en vivant le moment présent, l’ici et le maintenant, qu’elle pouvait se connecter aux groupes qui se tenaient à l’écart des écrans radars du régime communiste, tant la communauté tsigane qu’homosexuelle de Prague auprès desquelles elle trouvait refuge ; en leur compagnie, elle se sentait libre d’être elle-même.

Jarcovjáková a mené une double vie. Elle fréquentait aussi bien les travailleurs et les cafés que les cercles intellectuels de l’Académie du lm (FAMU) de Prague, où elle a étudié la photographie. Malgré tout, son langage photographique s’écartant trop des canons imposés par l’école documentaire des années 1970 et 1980, son travail n’a jamais été reconnu et compris. On l’a au contraire pendant longtemps abordé avec circonspection. Cependant, ce manque d’intérêt a donné à l’artiste une grande liberté d’action. Elle photographiait son corps et ses humeurs, à sa façon et en toute indépendance. Elle est devenue son propre professeur, son propre critique et son propre mentor. En n, elle a fait con ance à son intuition et à son besoin compulsif de tout fixer sur pellicule. Ses sujets de prédilection – la rue, la nuit, le sexe, le travail, l’alcool, l’amour, la dépression – ont été photographiés avec une spontanéité autodestructrice. L’imperfection ne lui faisait pas peur ; seul comptait le fait d’arriver à saisir, à l’état brut, son environnement, ses émotions et les gens.

Commissaire de l’exposition : Lucie Černá.

Publication : Evokativ Untitled, 2019. Tirages modernes réalisés par Josef Horázný, Prague.

Wallpapers réalisés par Picto, Paris. Encadrements réalisés par Circad, Paris.

Avec le soutien du Centre tchèque de Paris. Exposition présentée à l’église Sainte-Anne.

LIBUŠE JARCOVJÁKOVÁ

Née en 1952, Prague, Tchécoslovaquie. Vit et travaille à Prague.

Libuše Jarcovjáková a étudié à l’Académie du lm (FAMU) de Prague. Pendant plusieurs années, elle a exercé son art au sein du monde ouvrier, observant les individus à travers l’objectif de son appareil photo et documentant la vie quotidienne en Tchécoslovaquie. À la n des années 1970, elle est autorisée à faire une résidence artistique de plusieurs mois au Japon. À son retour, elle participa activement à la scène homosexuelle de Prague, et accompagna longtemps les communautés vietnamienne et rom. En 1985, elle quitta Prague pour Berlin-Ouest, et t régulièrement des allers-retours en Tchécoslovaquie jusqu’à son retour dé nitif à Prague en 1992.

Autoportrait Prague, 1981. Avec l’aimable autorisation de l’artiste [pour toutes les photographies].

23 22 LIBUŠE
Autoportrait de Libuše Jarcovjáková. Autoportrait de Lucie Černá.
25 24
— David Prague, 1984. — Série T-club Prague, années 1980. František, Prague, 1984. Série T-club Prague, années 1980. Facteur de la Bohème du Nord Prague, 1984.
27 26 — Voiture
de nuit, Prague, 1984.
Tuer l’été Prague, 1984. Série Cubains Prague, 1983.
29 28 — Série T-club Prague, années 1980.

LA MOVIDA

CHRONIQUE D’UNE AGITATION 1978—1988

ALBERTO GARCÍA-ALIX (1956), OUKA LEELE (1957), PABLO PÉREZ-MÍNGUEZ (1946-2012) & MIGUEL TRILLO (1953)

Cette exposition réunit les œuvres de quatre photographes de la Movida, un des mouvements les plus singuliers et les plus spontanés de la culture contemporaine espagnole, qui s’est déployé essentiellement à Madrid au début des années 1980.

Après plusieurs décennies de dictature et d’ostracisme, la transition espagnole a vu apparaître une nouvelle génération fascinée par la modernité et les idées nouvelles qui allaient se concrétiser grâce à des créateurs de di érents domaines tels que la musique, la mode, le cinéma, la peinture ou la photographie.

La ville tout entière se transforme et il commence à y avoir dans les rues davantage de monde la nuit que le jour ; quantité de fanzines et de revues, aujourd’hui considérés comme culte, tels que La Luna de Madrid ou Madrid me mata, véhiculent idées et prises de position. C’est aussi le moment où voient le jour les premiers lms de Pedro Almodóvar comme Pepi, Luci, Bom et autres lles du quartier, tournés n’importe où, avec des dialogues débridés et présentant des situations absurdes.

La Movida est dès l’origine devenue un phénomène très médiatisé et érigé en mythe. Mais au-delà d’un mouvement générationnel ou du fait de partager une même idéologie, c’était un moment historique en pleine e ervescence, optimiste et faisant preuve d’un éclectisme souvent considéré comme trop narcissique et frivole. Aussi serait-il intéressant de l’aborder d’un point de vue di érent, celui de la recherche de la liberté et de la revendication d’être soi-même après une longue période de stagnation.

Il est possible, comme l’affirment nombre de ses protagonistes, que le secret de la Movida ne soit qu’une de ces époques où les gens se rencontrent. Ou, comme l’a dit Pérez Mínguez : « Là où trois personnes partagent l’envie de faire quelque chose ensemble, il y a une movida. » Alberto García-Alix, Ouka Leele, Pablo Pérez-Mínguez et Miguel Trillo ont fait partie de la Movida, ils ont cohabité et se sont croisés dans di érents cercles sociaux, mais ce qui est exceptionnel, c’est que chacun l’a vécue et photographiée avec une énergie sans précédent et l’a abordée sous des angles complètement di érents. Il en résulte un regard multifacette sur ce mouvement.

Commissaires de l’exposition Antoine de Beaupré, Irene de Mendoza, Pepe Font de Mora. Avec la complicité d’Adolfo Autric. Exposition coproduite par la Fundación Foto Colectania, Barcelone, et les Rencontres d’Arles. Encadrements réalisés par Estampa, Madrid et Acutangle, Barcelone.

Ouka Leele est nommée dans le cadre du Prix de la Photo Madame Figaro Arles 2019.

Exposition présentée au palais de l’Archevêché.

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Ouka Leele, Peluquería [Salon de coi ure], 1979. Avec l’aimable autorisation de l’artiste. Portraits d’Antoine de Beaupré, Irene de Mendoza et Pepe Font de Mora avec leur aimable autorisation.

— Miguel Trillo, El Calderón, Concert des Rolling Stones Madrid, 1982. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de VEGAP.

Miguel Trillo, El Pabellón, Concert de Barón Rojo. Madrid, 1984. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de VEGAP.

Miguel Trillo, Sala Rock-Ola Madrid, 1982. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de VEGAP.

— DOUBLE PAGE SUIVANTE

Pablo Pérez-Mínguez, Fany, agente secreto [Fany, agent secret], 1979-1985. Collection

Adolfo Autric. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Pablo Pérez-Mínguez, Alaska, Pedro y Fabio [Alaska, Pedro et Fabio], 1979-1985. Collection

Adolfo Autric. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

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— Alberto García-Alix. Autorretrato con el cuerpo herido [Autoportrait avec le corps blessé], 1981. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de VEGAP.

Alberto García-Alix, Mi gran ilusión [Ma grande illusion], 1980. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de VEGAP.

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CORPS IMPATIENTS PHOTOGRAPHIE

EST-ALLEMANDE 1980 —1989

TINA BARA (1962), SIBYLLE BERGEMANN (1941-2010), KURT BUCHWALD (1953), LUTZ DAMMBECK (1948), CHRISTIANE EISLER (1958), THOMAS FLORSCHUETZ (1957), YORK DER KNOEFEL (1962-2011), UTE MAHLER (1949), EVA MAHN (1947), SVEN MARQUARDT (1962), BARBARA METSELAAR BERTHOLD (1951), MANFRED PAUL (1942), RUDOLF SCHÄFER (1952), GUNDULA SCHULZE ELDOWY (1954), GABRIELE STÖTZER (1953), ULRICH WÜ ST (1949)

Trente ans après la chute du mur de Berlin, que sait-on en France de la photographie est-allemande ? De ce large chapitre encore trop peu connu, l’exposition met en avant la dernière décennie, par le prisme du corps. Elle entend montrer comment, dans un État autoritaire reposant sur la négation de l’individu, l’enfermement physique, la surveillance et la normativité, la photographie fut un médium par lequel les artistes ont manifesté la singularité de leur vie, de leur rapport au corps, exprimant ainsi une puissante liberté intérieure.

Après trois décennies marquées par une photographie documentaire et humaniste, le début des années 1980 voit apparaître un langage plus subjectif et hybride. Sans désavouer l’héritage de leurs aînés, les photographes se détachent de l’empathie subtilement critique de ceux-ci pour s’attaquer de front aux tabous sociaux et donner chair aux hommes et femmes de leur temps. Les corps, marginaux ou isolés, racontent avant tout la vie qui déborde sous le couvercle de la dictature, la solitude de l’individu au sein de la collectivité, l’irréductibilité du sujet – en particulier dans la photographie de nu. Explorant plus avant les marges de la société, certains artistes rejoignent la contre-culture, notamment le mouvement punk et les groupes de mode underground dont ils captent la fébrilité et l’imagination, le désir de révolte et de di érence. Le déguisement, la mise en scène de soi deviennent des armes permettant de se distinguer de la masse.

À cette période apparaît aussi une génération de photographes qui choisissent l’hybridation, puisent dans l’art performatif. La plupart mettent le corps au centre de leurs expérimentations, traduisant par diverses formes la schizophrénie induite par le régime, les questionnements existentiels, la soif de subversion, de vitesse.

L’exil intérieur, en n, une autre stratégie de survie, se traduit photographiquement par l’introspection, l’examen attentif du corps, du visage. Le retrait dans l’intimité du couple ou du cercle d’amis, la poursuite d’une vie alternative « sous les radars », la fuite dans le rêve trouvent ainsi leur expression dans le travail de plusieurs photographes de ce temps.

Commissaire de l’exposition : Sonia Voss, lauréate de la Bourse de recherche curatoriale des Rencontres d’Arles.

Publications : Les Libertés intérieures, textes de Sonia Voss et entretiens avec les artistes, Xavier Barral, 2019 (édition française)

The Freedom Within Us, Koenig Books, 2019 (édition anglaise).

Encadrements réalisés par Circad, Paris.

Avec le soutien de l’IFA (Institut für Auslandsbeziehungen).

La Bourse de recherche curatoriale des Rencontres d’Arles reçoit le soutien de Jean-François Dubos.

Exposition présentée à l’atelier des Forges, parc des Ateliers.

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Portrait de Sonia Voss Patric Chiha. Gundula Schulze Eldowy, Berlin 1987 série Berlin in einer Hundenacht [Berlin par une nuit de chien]. —
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Rudolf Schäfer, Der ewige Schlaf – visages de morts [Le sommeil éternel – visages de morts], 1981. Manfred Paul, Verena – Geburt 3, [Verena – Naissance 3], 1977.
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Tina Bara, de l’archive de l’artiste Lange Weile [Longtemps], 1983-1989. Christiane Eisler, Mita et Jana à Leipzig 1983.
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Sibylle Bergemann, Heike, Berlin 1988 (Allerleirauh [Toutes-Fourrures]). York der Knoefel, série Schlachthaus [Abattoir], 1986-1988.

EVANGELIA KRANIOTI

LES VIVANTS, LES MORTS ET CEUX QUI SONT EN MER

Cinéaste et photographe, Evangelia Kranioti arpente les confins du monde, saisissant des destinées individuelles prises dans les mailles du commerce des hommes. Ports de fret, artères autoroutières, coulisses d’un carnaval, cimetières, ruines de guerre… ces lieux convoquent tout autant d’incessants transits que des vies immobilisées, clouées au sol ou en mer.

Cette tension, entre inertie du sort et déracinement, fonde le rapport qu’Evangelia Kranioti entretient avec le lm et la photographie, deux médiums qui interrogent la xité, la durée et la mort. Dans le projet Exotica, Erotica, etc., ce sont des marins au long cours qui guettent les escales pour nouer des amours passagères et tarifées. Dans Obscuro Barroco, c’est le milieu queer qui se déploie à Rio de Janeiro, territoire extrême des vertiges du genre et de la métamorphose. Dans Beirut Fictions, ce sont des domestiques venues d’Afrique ou d’Asie astreintes à un pays, le Liban, où elles demeureront désespérément étrangères. Enfin, dans un des volets du projet Era Incognita, ce sont les vivants qui migrent vers la demeure des défunts dans les nécropoles du Caire, poussés par la crise du logement en Égypte. Il est sans cesse question de fatum et de fuite, mais aussi de luttes et d’un renversement du destin que seul le désir permet.

Au cœur de son travail, des visages et des corps se répondent alors en reflets par-delà les océans. Ces signaux d’existences, rongées par le labeur et les espérances, se révèlent fragiles mais ô combien vivants. Leurs songes recueillis sont autant de jeux d’abîmes infinis dans lesquels Evangelia Kranioti se plonge en lente et noueuse immersion. Ce ne sont pas les fantômes épuisés d’un prolétariat mort-vivant qu’elle expose, mais des âmes muées par une quête de chaleur et de dignité qui est tout aussi sienne. Evangelia Kranioti tisse ainsi la cartographie d’une marge fragile qu’elle place littéralement au centre. La fresque d’une communauté d’exclus dépassant les contours d’une Méditerranée, matrice d’exils.

Commissaire de l’exposition : Matthieu Orléan. Tirages réalisés par Picto, Paris. Encadrements réalisés par Circad, Paris. Wallpapers réalisés par Picto, Paris.

Avec le soutien de la galerie Sator.

Evangelia Kranioti est nommée dans le cadre du Prix de la Photo Madame Figaro Arles 2019.

Exposition présentée à la chapelle Saint-Martin du Méjan.

EVANGELIA KRANIOTI

Née en 1979 à Athènes, Grèce. Vit et travaille à Paris, France.

Evangelia Kranioti est une artiste plasticienne et réalisatrice grecque. Elle a fait des études de droit (Université nationale d’Athènes), d’arts visuels (ENSAD Paris) et de cinéma (Le Fresnoy, La Fémis – Atelier scénario). Ses deux premiers longs-métrages documentaires, Exotica, Erotica, etc. (Berlinale Forum 2015) et Obscuro Barroco (Berlinale Panorama 2018) ont remporté de nombreux prix dans divers festivals internationaux (Teddy prix du jury et Hot Docs Emerging Filmmaker Award, entre autres) ainsi que quatre Iris de l’Académie hellénique du cinéma.

Eu sou obscura para mim mesma [Je suis obscure pour moi-même], série Obscuro Barroco

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Léandre Bernard-Brunel Autoportrait d’Evangelia Kranioti. Autoportrait de Matthieu Orléan.
49 48
— Novorossiysk Madonna série Exotica, Erotica, Etc Sept Équateurs, série Exotica, Erotica, Etc Miss Elegance série Beirut Fictions
51 50 — Desert on Board, série Exotica, Erotica, Etc

UNE RELATION EXPÉRIMENTALE

Commissaire de l’exposition Holly Roussell. Exposition coproduite par le Jimei x Arles International Photo Festival et les Rencontres d’Arles.

Tirages réalisés par l’Atelier SHL, Arles.

Lauréate 2018 du prix Jimei x Arles – Madame Figaro Women Photographers Award.

Pixy Liao est représentative d’une nouvelle génération d’artistes qui explore les possibilités du portrait et de la photographie. Depuis 2007, elle documente les relations amoureuses modernes dans son projet au long cours, Une relation expérimentale. Ses œuvres sont directement issues de son expérience personnelle et de son propre espace intime, tout en prenant en compte les pressions socioculturelles, les questions de nationalité à l’heure de la mondialisation, ou encore la dynamique des rôles genrés au sein du couple, que ce soit en Chine ou ailleurs. Dans cette série, elle se met en scène avec son compagnon japonais, Moro, a n d’explorer les façons dont la culture nationale influence les interactions propres aux relations amoureuses. Liao pose souvent dans un rôle dominant, tandis que son petit ami adopte une position de soumission. Elle reconnaît en Moro, de cinq ans son cadet, une grande source d’inspiration pour sa série, et explique : « Moro m’a permis de me rendre compte que les relations hétérosexuelles n’avaient pas besoin d’être standardisées. L’objectif de cette expérience est de faire éclater le modèle inhérent aux relations hétérosexuelles pour laisser la place à de nouvelles formes d’équilibre. » Liao structure ses images de façon à souvent apparaître au-dessus de son copain, a n de le toiser, ou encore tout habillée alors que lui est nu. Ces mises en scène subtiles prennent le contre-pied de nos attentes en matière de rôle attribué à un genre.

Ces œuvres obligent le spectateur à s’interroger et à prendre part à une performance qui semble continuer bien après que la photographie a été prise et accrochée au mur. Chaque scène, composée avec un grand soin, détourne les postures et les gestes normatifs et ne devient véritablement active que lorsque le spectateur interagit avec elle, c’est-à-dire l’imprègne de ses points de vue et préjugés.

PIXY LIAO

Exposition présentée à Croisière.

Née en 1979 à Shanghai, Chine. Vit et travaille à New York, États-Unis.

Le projet au long cours de Pixy Liao, Une relation expérimentale , remet en cause les idées conventionnelles des dynamiques de genre.

Pixy Liao explore par ailleurs l’identité féminine au travers de la vidéo et de la sculpture. Les photographies de Liao ont été exposées de manière internationale, notamment au musée d’Art de Xiangning, à Nanshan, au Museum of Sex et au Metro Pictures, à New York, ou encore au K11 de Shanghai. Elle a reçu le NYFA Fellowship in photography, le Jimei x Arles Photo Festival Madame Figaro Women Photographers Award et le LensCulture Exposure Award.

Portrait de Pixy Liao Shen Wei.

Les relations fonctionnent mieux quand chaque partenaire joue bien son rôle série Une relation expérimentale 2008. Avec l’aimable autorisation de l’artiste [pour toutes les photographies].

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LIAO
Portrait de Holly Roussell Amber Tang.

Commencer la journée en prenant un bon petit déjeuner ensemble série Une relation expérimentale 2009.

Comment construire une relation aux di érentes couches de signi cations série Une relation expérimentale 2008.

Ongles rouges série Seuls tes yeux, 2014.

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À LA LISIÈRE

Une cartographie des horizons et de leurs limites.

MARINA GADONNEIX

PHÉNOMÈNES

Documentation des lieux de recherche scienti que consacrés à l’analyse et à la reconstitution de phénomènes naturels.

PHILIPPE CHANCEL

DATAZONE

Écologie traumatique, désindustrialisation chaotique, revers toxiques de la mondialisation… Philippe Chancel explore quelques-uns des sites sensibles de notre planète.

MOHAMED BOUROUISSA

LIBRE- ÉCHANGE

Quinze ans de création, alliant photographie, vidéo, peinture, dessin, sculpture : Mohamed Bourouissa interroge sans relâche la place des plus humbles dans l’espace social.

GERMAINE KRULL

GERMAINE KRULL & JACQUES RÉMY, UN VOYAGE, MARSEILLE- RIO 1941

Voyage transatlantique de la photographe et du cinéaste aux côtés d’André Breton et Claude Lévi-Strauss, à travers des images de Krull pour la plupart inédites.

LES MURS DU POUVOIR

BARRIÈRES BÂTIES PAR L’HOMME

À TRAVERS L’EUROPE

Réa irmation des frontières et réflexes sécuritaires en Europe.

Mohamed Bourouissa, Bracelet électronique 2014. ADAGP (Paris), 2019. Avec l’aimable autorisation de l’artiste, kamel mennour, Paris/ London et Blum & Poe, Los Angeles/ New York/Tokyo.

MARINA GADONNEIX PHÉNOMÈNES

Après s’être intéressée aux sites d’entraînement simulant guérillas urbaines et scènes de crime, aux green ou blue rooms des plateaux de tournage télévisuels ou encore aux studios de prise de vue d’œuvres d’art, Marina Gadonneix consacre sa nouvelle série aux lieux de recherche scienti que dédiés à l’analyse et à la reconstitution de phénomènes naturels extraordinaires. Ainsi se côtoient avalanches, ouragans, tremblements de terre, éruptions volcaniques, aurores boréales, mais aussi étoiles lantes, collisions de trous noirs, impacts de météorites, environnement martien et espace profond de l’univers. Méticuleusement produites en laboratoire, ces expérimentations d’ordre météorologique et astrophysique sont choisies par l’artiste pour leur faculté à faire image.

Commencée en 2014 à l’occasion d’une résidence au sein du Centre national d’études spatiales (CNES), puis suivie de nombreux séjours de documentation et de création en Europe et aux États-Unis, la série Phénomènes tire son origine de la découverte par l’artiste d’une photographie anonyme montrant le physicien Kristian Birkeland aux côtés de sa « Terrella » ou petite Terre en latin. Mise au point en 1896 et utilisée jusqu’en 1917 par le pionnier norvégien, cette machine constituée d’un canon à électrons et d’une sphère aimantée dans une chambre à vide fut construite a n de mieux comprendre les activités électromagnétiques terrestres, dont les aurores polaires.

Prenant comme à revers les iconographies scientifiques traditionnelles, le dernier corpus de Gadonneix donne à voir par fragments et perspectives obliques les conditions de possibilité pratiques des techniques de modélisation et de visualisation les plus récentes. À la faveur d’un constant jeu d’échelle entre le réel observé et sa simulation reconstruite, Gadonneix interroge la fabrication énigmatique de représentations issues de dispositifs d’expérience, d’observation et de manipulation, comme autant de sites paradoxaux de spéculation et de cognition aux con ns du visible et de l’invisible.

Commissaire de l’exposition : Béatrice Gross.

Scénographie : Cécile Degos.

Exposition en partenariat avec le FRAC Normandie Rouen, avec le soutien de la galerie Christophe Gaillard, Paris.

Publication : Phénomènes Sally Bonn, Béatrice Gross, Audrey Illouz, RVB Books, 2019. Tirages réalisés par Janvier, Paris. Encadrements réalisés par Circad, Paris.

Projet lauréat du Luma Rencontres Dummy Book Award Arles 2018.

Exposition présentée à la Mécanique générale.

MARINA GADONNEIX

Née en 1977 à Paris, France. Vit et travaille à Paris.

Diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, Marina Gadonneix tente d’explorer le passage inattendu d’un territoire rugueux à une image fantasmatique, d’une forme d’évidence du réel à sa construction mentale la plus métaphorique. Son travail a été exposé dans de nombreuses institutions en Europe et aux États-Unis, notamment aux Rencontres d’Arles, au Centre photographique d’Île-de-France, à la Kunsthalle de Tübingen ou encore au Point du Jour, à Cherbourg. Elle a récemment été récompensée par le Dummy Book Award de la fondation Luma et des Rencontres d’Arles pour Phénomènes. Elle est représentée par la galerie Christophe Gaillard.

Portrait de Marina Gadonneix avec son aimable autorisation.

Sans titre (Forces of Nature) Avec l’autorisation de la galerie Christophe Gaillard [pour toutes les photographies].

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61 60 —
Sans titre (Aurores Boréales). Sans titre (Éruption volcanique)
63 62 — Sans titre (Foudre).

PHILIPPE CHANCEL

DATAZONE

Philippe Chancel a mené durant quinze ans une exploration de sites sensibles sur notre planète, pour ausculter le monde et observer les symptômes les plus alarmants de son déclin. Faire œuvre de telle manière ne correspond à aucun genre identi é dans les pratiques photographiques. C’est pourquoi Datazone est une invention qui parvient à englober les signes les plus tangibles de la catastrophe annoncée : écologie traumatique, désindustrialisation chaotique, revers toxiques de la modernisation. De la Chine aux États-Unis, en passant par l’Afrique et l’Europe, c’est le monde entier qui hurle à nos yeux. Et aucun refuge n’est en vue. Plutôt qu’un manifeste, les quatorze sites photographiés évoquent une épopée digne du Don Quichotte de Cervantès. La lutte contre l’absurde forme ainsi une fresque légendaire : la nôtre. Que peut l’image lorsque l’information n’est plus de mise ? C’est ce « trop tard » qui forme le socle de Datazone, et de l’avenir des ruines dont il est question. La mondialisation est une civilisation sans soleil, les hommes y survivent en attendant l’apocalypse, les régimes politiques les privant de tout recours.

Philippe Chancel est un photographe classique ; ce qu’il construit nous con rme que le monde moderne n’a pas tenu ses promesses. C’est par l’assemblage des images qui témoignent d’une profonde sensibilité au monde que peut se constituer un grand récit. L’avancée vers le précipice contient la tentative euphorique d’un rebond. La beauté des images semble dérisoire, mais il ne reste plus que l’esthétique pour reprendre goût à la vie. La beauté malade de notre époque accouche de Datazone

L’exposition invite au vertige et permet, espérons-le, de reprendre pied. Imaginons maintenant que nous venons d’une époque ancienne et que Datazone montre notre avenir : nous pourrions remercier le photographe de nous avoir avertis, et changer le cours de l’histoire. Mais c’est impossible. Jusqu’à présent.

Michel Poivert

Commissaire de l’exposition : Michel Poivert.

Scénographie : Studio Adrien Gardère.

Exposition en partenariat avec le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Publication : Datazone avec des textes de Michel Poivert, éditions Photosynthèses, 2019. Tirages réalisés par Picto, Paris.

Encadrements réalisés par Deuxième Œil et Circad, Paris.

Ex-Voto réalisés par Dupon-Phidap, Paris.

Avec le soutien de Fidal et de Melanie Rio Fluency.

Retrouvez le prolongement de l'exposition Datazone de Philippe Chancel en gare d'Avignon TGV, avec le soutien de SNCF Gares & Connexions.

Exposition présentée à l’église des Frères-Prêcheurs.

PHILIPPE CHANCEL

Né en 1959 à Issy-les-Moulineaux, France. Vit et travaille à Paris, France.

Depuis plus de vingt ans, Philippe Chancel poursuit une expérience photographique à l’intersection entre art, documentaire et journalisme. Initié très jeune à la photographie, formé aux sciences économiques (université de Nanterre) et au journalisme (CFPJ de Paris), il a notamment exposé au Barbican Centre à Londres, au Centre Pompidou à Paris, à C/O Berlin, à la Open Eye Society Foundation à New York, à la 53e Biennale de Venise, au Multimedia Art Museum à Moscou. Son projet Datazone, montré et publié en partie en France et à l’étranger, est exposé dans son intégralité pour la première fois aux Rencontres d’Arles 2019.

Datazone #02, Émirats Arabes Unis, Abu Dhabi, 2007/2011.

PAGE 66 Datazone #08 Nigeria, delta du Niger, Ogoniland, 2013.

PAGE 67 Épilogue Chine, 2018.

DOUBLE PAGE 68-69

Datazone #01 Corée du Nord, Pyongyang, 2005/2013.

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Portrait de Philippe Chancel Pierre Marsaut. Portrait de Michel Poivert Laura Henno.
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LES MURS DU POUVOIR

BARRIÈRES BÂTIES PAR L’HOMME À TRAVERS L’EUROPE

AVEC DES PHOTOGRAPHIES, DES VIDÉOS ET DES OBJETS DE LVOVA ANASTASIYA (1988), OLIVIA ARTHUR/MAGNUM PHOTOS (1980), ARNAU BACH (1981), ATTILA BALÁZS/ MTI (1969), ISTVÁN BIELIK (1985), DAVID BRAUCHLI/REUTERS, SERGI CÁMARA (1970), TIJEN EROL (1966), VASILY FEDOSENKO/REUTERS (1960), CLAUS FELIX/DPA, CHRISTIANE FESER (1977), GEORGE GEORGIOU (1961), AXEL GRÜNEWALD (1954), ANDRÁS D. HAJDÚ (1981), PATRICK HERTZOG/AFP (1962), BALÁZS IVÁNDI-SZABÓ (1985), CIRIL JAZBEC (1987), JÉRÉMIE JUNG/SIGNATURES (1980), DEJAN KAPS (1979-2016), DAVOR KONJIKUŠIĆ (1979), DMITRI MAKHOMET (1975), GÉRARD MALIÉ/AFP (1941), KEVIN MCELVANEY (1987), SIMON MÓRICZ-SABJÁN (1980), VESSELINA NIKOLAEVA (1976), DANIEL LEAL OLIVAS (1987), JOSÉ PALAZÓN/ REUTERS, MARCELL PITI (1990), FRANKIE QUINN (1966), TOMÁŠ RAFA (1979), FERENC RÉDEI (1944), TIMOFEY ROZHANSKY (1991), JÉRÔME SESSINI/ MAGNUM PHOTOS (1968), LUTZ SCHMIDT/AP, ŁUKASZ SKĄPSKI (1958), TAMÁS SÓKI (1993), TERRAPROJECT PHOTOGRAPHERS, TAMÁS URBÁN (1945), KAI WIEDENHÖFER (1966), HENK WILDSCHUT (1967).

« Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : « ceci est à moi », et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. »

– Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1754.

Alors que la culture européenne est souvent perçue comme ouverte et accueillante, ces dernières années ont vu s’élever des barrières un peu partout sur le continent.

Construire des murs pour protéger un territoire n’a rien de nouveau. Sans même devoir remonter jusqu’au mur d’Hadrien, on trouve des exemples à travers toute notre histoire : les murs de Silésie, les lignes de Victoria ou encore le mur de l’Atlantique.

C’est en Hongrie, mon pays natal, que débuta en 1989 le démantèlement du rideau de fer, l’un des murs les plus célèbres de l’histoire humaine. C’est aussi ici, à la porte d’une des principales routes migratoires vers l’Europe, que de nouvelles barrières s’élèvent, trente ans après la chute des précédentes.

Si, en 1989, il ne restait plus que trois barrières frontalières en Europe (à Gibraltar, Chypre et Belfast), on en compte aujourd’hui vingt-huit. Cette croissance va de pair avec l’explosion du budget de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) qui a été multiplié par cinquante, passant de 6,2 millions d’euros lors de sa création en 2005 à 320 millions en 2018.

L’exposition cherche à examiner, grâce à la photographie documentaire contemporaine, les murs qui ont été érigés par les autorités et qui empêchent encore aujourd’hui les gens de pénétrer ou de quitter le territoire européen.

Bien qu’on trouve autour du monde des murs de toutes sortes, tels que celui séparant les États-Unis du Mexique, une Corée de l’autre, Israël de la Cisjordanie, le Pakistan de l’Inde, ou encore l’Ossétie du Sud pour n’en citer que quelques-uns, cette sélection se concentre sur un seul continent, l’Europe. Les photos distinguent trois types de murs en fonction de leur usage, répartis en trois sections : les murs d’influence, les murs de ségrégation et les murs de migration.

Commissaire de l’exposition : István Virágvölgyi, lauréat de la Bourse de recherche curatoriale des Rencontres d’Arles.

Contrecollages réalisés par Deuxième Œil, Paris. Tirages réalisés par Pigmenta Art Print Lab, Budapest.

Encadrements réalisés par Circad, Paris.

Avec le soutien du Robert Capa Contemporary Photography Center, Budapest.

La Bourse de recherche curatoriale des Rencontres d’Arles reçoit le soutien de Jean-François Dubos.

Exposition présentée à la Maison des Lices.

Un douanier britannique inspecte le trou découpé par des tra quants de tabac dans la barrière frontalière qui sépare le Royaume-Uni de l’Espagne le 10 avril 2016. Gibraltar est un territoire britannique d’outre-mer situé à la pointe sud de la péninsule Ibérique. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

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Portrait de István Virágvölgyi Balázs Mohai. Arnau Bach. La Barrière de Gibraltar, territoire britannique d’outre-mer de Gibraltar, 2016.

— Attila Balázs, Mur rom, Mihalovce, Slovaquie, 2010. Avec l’aimable autorisation de MTI. Des Roms marchent vers un mur de béton à Michalovce, en Slovaquie orientale, le 27 août 2010. Une cinquantaine de familles vivant dans un lotissement ont nancé la construction d’un mur de 500 mètres de long et de 2 mètres de haut pour séparer le campement rom local de leur quartier résidentiel, qui a été, selon eux, sali et détruit par les 1800 Rom vivant à côté. Ceux-ci, qui vivent principalement de la récupération des déchets, protestent contre le mur en disant qu’ils sont obligés de le contourner, ce qui les oblige à marcher sur une plus longue distance pour atteindre la ville.

— Sergi Cámara, Le Mur de l’Europe, Espagne, 2014. De jeunes Africains tentent d’escalader la double barrière qui sépare l’Afrique de l’Europe, près de Beni Enza à la frontière de l’enclave espagnole de Melilla en mars 2014. Après avoir passé plusieurs heures au sommet de la barrière, ils ont été refoulés vers le Maroc par les forces de sécurité espagnoles. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

— István Bielik, La Traversée des frontières, Grèce, 2015. Réfugiés faisant la queue pour s’enregistrer au camp de Moria, sur l’île de Lesbos, le 6 octobre 2015. Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

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MOHAMED BOUROUISSA LIBRE-ÉCHANGE

Dès ses premières œuvres, Mohamed Bourouissa s’intéresse aux images manquantes en posant les codes d’une identité mixte, celle de jeunes vêtus de marques qui se retrouvent dans le quartier des Halles à Paris. Il traite la banlieue d’une nouvelle manière, la débarrasse de ses clichés et l’intègre ainsi à l’histoire de l’art. Avec Périphérique , il va plus loin. Il dessine ses images comme des tableaux, tentant de capter la tension entre son contexte social, urbain et un point de vue artistique. Puis, il fait adopter à ses modèles des gestuelles que lui inspire notamment le Caravage, qui pour lui « était le premier photographe ». Et cette beauté communique du sens !

Arrive Temps mort, lm à haute teneur poétique, qui raconte beaucoup de lui, via l’échange de quelque 300 textos et vidéos avec un ami incarcéré. Ce sera l’histoire de la fabrication d’une collaboration artistique, de l’instauration d’un principe d’équité – tu produis dans ta cellule les mises en scène que je te demande, je te fournis en échange des forfaits téléphoniques – et de l’incroyable circulation des images entre un dedans interdit d’accès et un dehors de tous les sensibles possibles.

Les fondements de l’œuvre de Mohamed sont alors posés et se retrouvent dans Legend, lm sur l’économie parallèle du tra c de cigarettes au métro Barbès. Il se singularise par ses plans sur les acquéreurs plutôt que sur les vendeurs, lesquels, pour la cause, sont équipés de caméras frontales embarquées et dédommagés d’un bu et chaud. Principe d’équité oblige…

Mohamed s’intéresse à la philosophie, à l’économie et aux rapports dominants / dominés. Il semble conscient de la di iculté à lutter dans un monde globalisé qu’il ne cherche pas à documenter, pas plus qu’il ne produit des images idéologiques. Il circule, fait circuler, crée son propre territoire avec ses amis artistes. Ce qu’il préfère aux œuvres bien nies c’est préparer un projet, lui trouver une forme et l’expérimenter. Tant mieux si un aléa survient et que ça échappe.

Au Liban, s’interrogeant sur la propriété musicale, il crée avec des musiciens comme Sharif Sehnaoui des compilations qu’il réinjecte dans d’autres circuits. À New York, il intervient sur des Polaroid de personnes surprises en flagrant délit de vol à l’étalage. Il les recadre, les place sous marie-louise et démonte ainsi le système de pouvoir qui s’écrivait dans leurs images. À la Monnaie de Paris, il ne refuse pas de travailler sur l’ambiguïté de l’argent, moyen d’exclusion, mais aussi d’intégration. Au Pôle emploi de Marseille, il fréquente des chômeurs, organise avec eux des moments festifs, s’intéresse à leurs corps privés de leur valeur travail. Il en fait des sculptures qu’il vend deux euros sur les marchés aux puces. Celles ayant des défauts de fabrication sont revendues très cher en galerie. Un coup de pied dans le système…

Magali Jau ret

Commissaire de l’exposition : Sam Stourdzé. Avec la complicité de Françoise Vogt. Tirages réalisés par Dupon-Phidap, Paris. Encadrements réalisés par Deuxième Œil et Circad, Paris.

Exposition présentée à Monoprix.

— Mohamed Bourouissa, Sans titre, série Nous sommes Halles en collaboration avec Anoushka Shoot, 2002-2003. Avec l’aimable autorisation de l’artiste, kamel mennour, Paris/London et Blum & Poe, Los Angeles/ New York/Tokyo. ADAGP (Paris) 2019.

MOHAMED BOUROUISSA

Né en 1978 à Blida, Algérie. Vit et travaille à Paris, France.

Précédé d’une longue phase en immersion, chaque projet de Mohamed Bourouissa construit une situation d’énonciation nouvelle. À l’encontre de constructions médiatiques faussement simplistes, l’artiste réintroduit de la complexité dans la représentation des marges de l’hypervisibilité. Son travail a été exposé dans de nombreuses expositions personnelles, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au centre Pompidou de Paris, à la Fondation Barnes, à Philadelphie, au Stedelijk Museum, Amsterdam, au basis à Francfort-sur-le-Main, au BAL, à Paris, à la Haus der Kunst, Munich et au FRAC Franche-Comté à Besançon. Il a participé aux biennales de Sharjah, La Havane, Lyon, Venise, Alger, Liverpool et Berlin et à la triennale de Milan.

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Portrait de Mohamed Bourouissa archives kamel mennour, Paris/London. Portrait de Sam Stourdzé Christian Lutz.

Série Blida 2008. ADAGP (Paris), 2019. Avec l’aimable autorisation de l’artiste, kamel mennour, Paris/ London et Blum & Poe, Los Angeles/ New York/Tokyo. [pour toutes les photographies suivantes].

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79 78 — L’impasse
Périphérique
, série
2007.

GERMAINE KRULL

GERMAINE KRULL & JACQUES RÉMY, UN VOYAGE, MARSEILLE-RIO 1941

André Breton, Jacqueline Lamba, Claude Lévi-Strauss, Victor Serge, Wifredo Lam, Anna Seghers… ce sont quelques-uns des passagers du Capitaine-Paul-Lemerle, dont Adrien Bosc reconstitue dans son roman Capitaine la traversée de Marseille à Fort-de-France en 1941, la vie sur le bateau de ceux qui fuyaient la France de Vichy et leur arrivée en Martinique, parqués dans une ancienne léproserie, le Lazaret de la Pointe-du-Bout.

À bord, on croise également Germaine Krull, la grande photographe allemande en partance pour les Amériques, ainsi qu’un jeune cinéaste, futur scénariste, Rémy Assayas, dit Jacques Rémy. À la n de son livre, Adrien Bosc évoque sa rencontre avec Olivier Assayas, son ls, qui lui ouvre l’album des photographies de Germaine Krull prises durant le voyage, et qui viennent, avec émotion, mettre en image son travail de romancier. Une importante série de photographies retrouvées en vrac dans un tiroir de la maison de campagne familiale, identi ées par Olivier Assayas qui en a reconstitué la genèse, les a triées et classées.

Leurs recherches parallèles viennent alors se compléter et cette exposition en est l’aboutissement. Et le prolongement puisque le trajet, pour Germaine Krull et Jacques Rémy, se poursuit jusqu’à Rio, avec une première escale à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane française), où Germaine Krull photographie alors les bagnards libérés et la vie indigène autour du fleuve, et une deuxième escale à Cayenne. Tous deux raconteront ce périple, les titres de leurs textes parlent d’eux-mêmes. « Sur un cargo… » et « Mes amis les forçats », pour Jacques Rémy ; « Camps de concentration à la Martinique » et « La Guyane française, le bagne de France » pour Germaine Krull.

Un voyage, Marseille-Rio 1941 regroupe l’ensemble de ces photographies, pour la plupart inédites, exposées en regard de récits écrits sur le vif par nos deux voyageurs.

Commissaires de l’exposition

Olivier Assayas et Adrien Bosc.

Publication : Un voyage Marseille-Rio 1941, textes et photographies de Germaine Krull et Jacques Rémy, édition présentée par Olivier Assayas et Adrien Bosc, éditions Stock, 2019. Encadrements réalisés par Circad, Paris. Exposition présentée au cloître Saint-Trophime.

— Port d’Oran, Algérie, 28 mars 1941, première escale du Capitaine-Paul-Lemerle. Au loin, on reconnaît l’Aïdour, appelé aussi Murdjajo, la montagne qui domine Oran.

GERMAINE KRULL

Née en 1897 à Poznań, actuelle Pologne. Décédée en 1985 à Wetzlar, Allemagne.

Photographe emblématique de l’avant-garde de l’entre-deux-guerres, la publication de son portfolio Métal en 1928 et ses reportages pour la revue VU aux côtés d’André Kertész et d’Éli Lotar l’impose comme une figure de la Nouvelle Vision en France. Célèbre pour ses portraits de Jean Cocteau, André Malraux, son Autoportrait à l’Ikarette et ses vues d’architectures métalliques, elle s’engage dans la France Libre en 1943. Après la guerre, elle s’éloigne de la photographie jusqu’à devenir directrice de l’hôtel Oriental de Bangkok.

JACQUES RÉMY

Né en 1911 à Constantinople, actuelle Istanbul, Turquie. Décédé en 1981 à Paris, France.

Jacques Rémy, de son vrai nom Rémy Assayas, fait ses débuts dans le cinéma sur un lm de Max Ophüls, La Signora di tutti. En 1941, il émigre en Argentine. Il y fut tour à tour directeur de studio et réalisateur, avant de rejoindre dès 1944 la France Libre au titre de directeur de l’information pour l’Amérique latine. À son retour en France, en 1946, il collabore à l’écriture des Maudits de René Clément ; c’est le début d’une fructueuse carrière de scénariste. Il est le père du cinéaste Olivier Assayas et du romancier Michka Assayas.

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Portrait de Germaine Krull et Jacques Rémy : anonyme. Portrait d’Adrien Bosc Eric Feferberg. Portrait d’Olivier Assayas : Carole Bethuel.

— Chargement des bœufs, port de Casablanca, avril 1941.

Pont transbordeur, port de Marseille, mars 1941.

Marseille, quai du port, mars 1941.

— Scène de baptême de la ligne, fête de Neptune sur le Capitaine-Paul-Lemerle, après l’immersion.

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Wifredo Lam, et sa femme Helena Holzer, au Lazaret de la Pointe-du-Bout, n avril 1941. Saint-Laurentdu-Maroni, avril 1941.

HABITER

État des lieux des espaces domestiques.

DAPHNÉ BENGOA & LEO FABRIZIO

BÂTIR À HAUTEUR D’HOMMES, FERNAND POUILLON ET L’ALGÉRIE

Double regard porté sur l’Algérie pour explorer l’œuvre de l’architecte Fernand Pouillon.

LA ZONE AUX PORTES DE PARIS

La Zone désigne au départ une bande de terre de 250 m de large autour de Paris qui devait rester déserte pour voir arriver l’ennemi. Progressivement, une population pauvre, forme d’inconscient de la ville moderne, s’y est installée.

MARIO DEL CURTO

HUMANITÉ VÉGÉTALE, LE JARDIN DÉPLOYÉ

Exploration de la relation entre l’humain et le végétal : humanité hors-sol ?

HOME SWEET HOME

1970 —2018 : LA MAISON BRITANNIQUE, UNE HISTOIRE POLITIQUE

Quoi de mieux que le thème du chez-soi, le « home » si cher au cœur des Britanniques, pour mettre en valeur la richesse, la diversité et l’évolution de la photographie outre-Manche à travers le regard de 34 photographes.

Daniel Meadows & Martin Parr/Magnum, June Street, Salford 1973.

DAPHNÉ BENGOA &

LEO

FABRIZIO

BÂTIR À HAUTEUR D’HOMMES, FERNAND POUILLON ET L’ALGÉRIE

Daphné Bengoa et Leo Fabrizio, respectivement cinéaste et photographes, publient pour la première fois les fruits d’un projet d’envergure mené en commun sur l’œuvre algérienne de l’architecte français Fernand Pouillon (1912-1986).

Fernand Pouillon conçoit l’aménagement de l’espace urbain avec pour précepte l’amélioration des conditions de vie de l’homme : lui apporter confort et qualité de vie, et ce, quelle que soit la destination de ses constructions (habitats d’urgence, logements sociaux, universitaires ou hôteliers). C’est pour l’architecte la seule garantie d’une meilleure intégration des individus au tissu social et culturel. Remettre l’humain au centre, bâtir pour sa dignité et ainsi, peut-être, lui permettre une relation harmonieuse à son environnement.

Si ce postulat semble une évidence pour tous, Fernand Pouillon est l’un des rares architectes du XXe siècle à l’avoir véritablement mis en pratique dans l’ensemble de son œuvre, en France comme en Algérie. Bâtisseur effréné, il élabore chaque projet avec une exigence d’e icacité, de rationalité et d’économie de moyens. En parallèle, il étudie, enseigne, écrit et édite un ensemble de travaux relatifs à l’architecture et, plus largement, sur la tâche et la responsabilité de l’architecte. Son œuvre bâtie en Algérie – des cités (1953-1958) aux complexes touristiques et logements étudiants (1966-1982) – éclaire particulièrement sa démarche et l’évolution d’une conception singulière de l’architecture sociale.

Cette exposition présente le double corpus réalisé en Algérie par les deux artistes avec pour ambition d’éclairer la corrélation entre bâtir et habiter dont l’œuvre de Pouillon est exemplaire. Les images racontent la traversée du « dehors au dedans », de la façade et des couches qui la recouvrent autant qu’elles la révèlent (Leo Fabrizio), jusqu’à ce qu’elle renferme et protège : des milliers de vies ordinaires (Daphné Bengoa).

L’habitat est le premier enracinement de l’homme, son premier point d’appui à partir duquel il trouve l’élan pour se jeter dans le monde. Habiter, c’est avant tout être de quelque part, à côté d’autres que soi et avec qui il s’agit d’apprendre à vivre. Ainsi, l’architecture imaginée, dessinée et façonnée par des hommes, est un outil à mettre au service d’autres hommes, plus forts et plus fragiles, que la vie a enjoints à s’installer, un jour, en un lieu qui est devenu un chez-soi.

Publication : Bâtir à hauteur d’hommes, Fernand Pouillon et l’Algérie éditions Macula, 2019. Tirages réalisés par Processus, Paris, et Le Laboratoire, Genève.

Encadrements réalisés par David Gallardo, Paris. Wallpapers réalisés par l’Atelier SHL, Arles.

Avec le soutien de la Confédération suisse, du Fonds cantonal d'art contemporain et du canton de Genève, du canton de Vaud et de la Ville de Lausanne, de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia et avec la collaboration de l’ambassade de Suisse en Algérie, du Groupe HTT (Hôtellerie, Tourisme et Thermalisme) et du Centre algérien de développement du cinéma.

Exposition présentée à l’abbaye de Montmajour.

DAPHNÉ BENGOA

Née en 1981 à Chicago, États-Unis. Vit et travaille entre Paris, France, et Genève, Suisse.

Daphné Bengoa est cinéaste et photographe. Forte d’une double formation pratique (ECAL) et théorique (EHESS), elle développe un travail axé sur l’humain, en tant que puissance d’imagination et capacité d’action. Elle se consacre aux figures résistantes anonymes qui se dressent face aux aberrations d’un système et tentent de nouvelles manières de vivre et de travailler. Outre son travail d’auteure, elle collabore comme commissaire d’exposition, rédactrice et productrice à des projets culturels transdisciplinaires.

LEO FABRIZIO

Né en 1976 à Moudon, Suisse. Vit et travaille à Lausanne, Suisse.

Leo Fabrizio est titulaire d’un Bachelor en communication visuelle et d’un master en photographie (ECAL). Il a été trois fois lauréat du concours fédéral de design avec ses travaux Bunkers, Dreamworld et Archetypal Landscape. Sa pratique questionne l’architecture et le paysage, la photographie étant pour lui un outil de connaissance. Elle lui permet de construire des points de vue en abordant la relation de l’humain à son environnement. Il travaille comme artiste, chercheur et conférencier.

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Portrait de Daphné Bengoa Jessie Caron. Portrait de Leo Fabrizio Philippe Weissbrodt. Daphné Bengoa, Le Départ, Sidi Fredj, Algérie, 2018.
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Daphné Bengoa, L’Attente, Diar-el-Mahçoul, Alger, Algérie, 2018. Leo Fabrizio, Coursives de l’hôtel El-Manar, Sidi Fredj, Algérie, 2018.
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Daphné Bengoa, La Pause Climat de France, Alger, Algérie, 2018. Leo Fabrizio, Hôtel Les Rostémides, Ghardaïa, Algérie, 2018.

MARIO DEL CURTO HUMANITÉ VÉGÉTALE, LE JARDIN DÉPLOYÉ

Humanité végétale, le jardin déployé est le récit en images d’un périple de dix ans réalisé par Mario Del Curto à travers le monde autour des liens entre les hommes, les femmes et les plantes. Avec des photographies saisissantes de parcs, de villes, de jardins, d’étendues sauvages et de sanctuaires, l’artiste suisse nous invite à réfléchir à ce qui se joue dans nos rapports avec la nature, à réagir au développement d’une « humanité hors-sol ».

Il s’agit de la première enquête visuelle, écrit le philosophe Emanuele Coccia, qui révèle la nature profondément « jardinière » du monde. Façonnée par l’humain, notre planète l’est avant tout par les plantes elles-mêmes, qui nous nourrissent et influencent nos vies, nos déplacements, nos actions. Le jardin y est saisi dans un sens inclusif, qui dépasse sa dimension proprement alimentaire ou paysagère. Ce peut être une composition simple ou grandiose, la trace d’une utopie, d’un savoir ancestral ou contemporain, l’œuvre de puissants ou de « jardiniers sans nom ». « Museau de lama noir », « vieux bonnet ravaudé », « cœur d’enfant », voici quelquesunes des 380 variétés de pommes de terre anciennes ressuscitées par Julio Hancco à 4 000 mètres d’altitude, près de la Vallée sacrée des Incas. À Marseille, Londres ou Rotterdam, des jardiniers du dimanche cultivent leurs potagers. Dans le Grand Nord, des milliers de graines sont congelées pour sauver notre biodiversité végétale. Au cœur des forêts du Kazakhstan pousse encore la pomme originelle. Niki de Saint Phalle, Charles Billy, Josep Pujiula ont donné forme à leurs jardins intérieurs. Un scienti que pose des électrodes sur une plante pour étudier ses mécanismes d’autodéfense. À quoi rêvent les passants qui longent les rives artificielles de Dubaï Creek ? Jamais ces histoires n’étaient censées se croiser ; jamais certaines ne devaient même être contées. Le photographe interroge : qu’est-ce qui relie tout cela ? Qu’est-ce qui nous relie à cela ?

Publication : Humanité végétale Actes Sud, 2019. Tirages réalisés par Picto, Paris.

Avec le soutien de la Confédération suisse, de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia et de SNCF Immobilier.

Exposition présentée au Jardin.

— Pont et arbres arti ciels, Dubaï, 2018.

— DOUBLE PAGE SUIVANTE Astana Kazakhstan, 2015.

Environnement de Sir James, Las Pozas, Mexique, 2014.

Garden on the Bay, Singapour, 2014.

Les Jardins de Marqueyssac France, 2011.

MARIO DEL CURTO

Né en 1955 à Pompaples, Suisse. Vit et travaille à Sergey, Suisse.

Mario Del Curto débute la photographie en autodidacte et couvre les mouvements sociaux des années 1970 et 1980. Photographe indépendant, il travaille pour le théâtre et la danse, développant un style à part dans la photographie de scène. Dès 1983, il se passionne pour l’Art brut et y consacre de nombreux ouvrages, films et expositions. Depuis quelques années, il parcourt le globe et porte son regard sur les liens de l’humain avec son environnement végétal. Ses images ont fait l’objet de nombreuses publications et d’une centaine d’expositions à l’international.

Portrait de Mario Del Curto Melchior Jacquérioz.

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HOME SWEET HOME 1970 — 2018 :

LA MAISON BRITANNIQUE, UNE HISTOIRE POLITIQUE

ED ALCOCK (1974), DANA ARIEL (1983), KEITH ARNATT (1930-2008), LAURA BLIGHT (1985), JUNO CALYPSO (1989), NATASHA CARUANA (1983), MARK CAWSON (1959-2018), EDMUND CLARK (1963), JOHN PAUL EVANS (1965), ANNA FOX (1961), KEN GRANT (1967), ANTHONY HAUGHEY (1963), TOM HUNTER (1965), SARAH JONES (1959), PETER KENNARD (1949), NEIL KENLOCK (1950), KAREN KNORR (1954), SIRKKA-LIISA KONTTINEN (1948), CHRIS LESLIE (1974), STEPHEN MCCOY (1956), IAIN MCKELL (1957), MICHAEL MCMILLAN (1962), DANIEL MEADOWS (1952), DAVID MOORE (1961), JOHN MYERS (1944), MARTIN PARR (1952), MAGDA SEGAL (1959), ANDY SEWELL (1978), DAVID SPERO (1963), EVA STENRAM (1976), CLARE STRAND (1973), COLIN THOMAS (1950), GEE VAUCHER (1945), GILLIAN WEARING (1963)

L’attachement que les Britanniques témoignent à l’égard de leur chez-soi n’a cessé de s’a irmer depuis le début du XIXe siècle, jusqu’à devenir une composante importante de leur identité. Les mots comfort et comfortable sont des inventions de la langue anglaise, importées en français parce que rien n’exprimait mieux le lien entre le bien-être de l’âme et du corps et l’intérieur domestique.

Un intérieur, avec ses objets et son décor, raconte la vie de ceux qui l’habitent, leur rapport au monde, leurs interactions et leurs valeurs familiales. Il est le lieu de convergence de leur identité individuelle, sociale et culturelle, le lieu de leur soumission ou de leur opposition à la norme. Il reflète leur habitus, au sens de Pierre Bourdieu, ce schéma de pensées acquises qui génère les goûts, les aptitudes et les pratiques sociales.

Jusqu’aux années 1960, la tradition documentaire britannique focalisait son regard sur la rue, alors identifiée à la culture ouvrière. La nouvelle photographie qui émerge dans les années 1970 s’en détourne peu à peu au pro t de l’espace domestique. Ce basculement de l’extérieur vers l’intérieur traduit un nouveau mode de vie, replié sur le foyer, apparu dans les années 1950 avec la prospérité, la consommation et l’essor de la télévision. Quoi de mieux que le thème du chez-soi, le home si cher au cœur des Britanniques, pour mettre en valeur la richesse, la diversité et l’évolution de la photographie outre-Manche ? Home Sweet Home réunit trente-quatre artistes, toutes générations confondues, qui nous font entrer dans l’intimité et le quotidien de la Grande-Bretagne, des années 1970 à aujourd’hui. Un tour du propriétaire qui éclaire sous différents angles les réalités sociales, culturelles et politiques, passées et présentes, de la société britannique.

Commissaire de l’exposition : Isabelle Bonnet. Exposition coproduite par l’Institut pour la photographie, Hauts-de-France et les Rencontres d’Arles.

Publication : Home Sweet Home Isabelle Bonnet, éditions Textuel, 2019.

Tirages réalisés par Processus, Paris. Encadrements réalisés par Circad, Paris. Wallpapers réalisés par Atelier SHL, Arles.

Natasha Caruana et Anna Fox sont nommées dans le cadre du Prix de la Photo Madame Figaro Arles 2019.

Exposition présentée à la Maison des Peintres

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Portrait d’Isabelle Bonnet Isabelle Bonjean. Ken Grant, Lisa and Tracy’s sister [Lisa et la sœur de Tracy], Birkenhead, 1990. —

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— Colin Thomas, Swan Family, [La famille Swan], Tranmere, 1985. Anna Fox, série Mum in a Million [Une maman sur un million], 2007. Avec l’aimable autorisation de James Hyman Gallery, Londres. Magda Segal, Bengali family [Famille bengali], Shadwell, 1992, série London at Home [Londres chez elle]. — John Paul Evans, #16, série Till death us do part [Jusqu’à ce que la mort nous sépare], 2016. David Moore, série Pictures from the Real World, Colour Photographs 1987-88 [Images du monde réel, Photographies couleurs 1987-1988].
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— Andy Sewell, sans titre, série Something like a Nest [Quelque chose qui ressemble à un nid], 2014. — Anthony Haughey, série Home, 1992. Stephen McCoy, série Housing Estates, Set 4 [Lotissements série 4], 1985.

LA ZONE

AUX PORTES DE PARIS

Certains mots sont comme des terrains vagues : on en comprend le sens, mais on peine à les définir avec exactitude. L’expression « la Zone » est de ceux-là ; elle évoque aujourd’hui le flou de la banlieue, une forme d’ennui ou encore le seuil de la délinquance, mais on ignore souvent qu’elle s’ancre dans une réalité historique précise.

La Zone désigne au départ une bande de terre de 250 m de large qui court le long des 34 km de fortifications édifiées autour de Paris en 1844. Cette zone non aedi candi devait rester déserte pour les besoins de la défense militaire de Paris, mais elle est peu à peu occupée par une population pauvre qui s’établit durablement en construisant des habitations précaires, cabanes et baraques en tout genre, qui niront par former un immense bidonville abritant plus de 40 000 personnes dans l’entre-deux-guerres. C’est à cette période que commencent les expulsions, qui s’accéléreront sous le régime de Vichy. Puis, la construction du boulevard périphérique (1956-1973) enterrera à jamais sous le bitume les derniers vestiges de ce territoire en marge.

À l’exception de quelques photographes célèbres comme Eugène Atget, Germaine Krull ou André Kertész, la photographie de l’entre-deux-guerres s’est peu intéressée à ce phénomène urbain et social. De ce fait, la majorité des photographies exposées sont l’œuvre de photographes anonymes qui répondaient le plus souvent à des commandes destinées à accréditer la thèse de l’insalubrité qui allait justi er la démolition de la Zone. Cependant, tout en xant l’image de taudis, ces campagnes photographiques consignaient des renseignements précieux sur des manières d’habiter. Les matériaux de fabrication des logements, les détails des intérieurs, les amoncellements d’objets sont autant d’indices d’un génie bricoleur des zoniers, d’un art de la récupération, d’une liberté de construire sur un territoire qui échappait aux normes urbaines.

Cet ensemble inédit de photographies documentaires réhabilite ainsi une population pauvre, reléguée aux confins de la capitale comme un inconscient de la ville moderne qu’on s’est empressé de refouler.

Commissaires de l’exposition

Marion

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Portraits de Marion et Philippe Jacquier & Zoé Barthélémy avec leur aimable autorisation. L. Chi lot, Zone de Gentilly France, vers 1939. Avec l’aimable autorisation de la galerie Lumière des roses [pour toutes les photographies]. et Philippe Jacquier, Zoé Barthélémy. Conseillère scienti que : Anne Granier. Exposition coproduite par la galerie Lumière des roses et les Rencontres d’Arles. Encadrements réalisés par Circad, Paris. Exposition présentée à Croisière.

— Photographe anonyme, Baraque de la Zone de Saint-Ouen, France, vers 1940.

Photographe anonyme, Zone d’Ivry, France, 1913.

— Photographe anonyme, Vue sur la Zone vers la Porte de Clignancourt. Au loin la ville de Saint-Ouen France, vers 1940.

Photographe anonyme (agence Fulgur), Enfants jouant sur la Zone. Rue du Chemin de Fer, Porte de la Villette, France, 1940.

— Photographe anonyme, La Zone, Porte de Choisy, France, 1940.

Photographe anonyme, Famille de zoniers dans une baraque, France, vers 1930.

Photographe anonyme, Restaurant sur la Zone France, vers 1910.

— Photographe anonyme, Zone d’Ivry France, 1913.

Photographe anonyme, Coi eur sur la Zone France, vers 1930.

Photographe anonyme, Chi onnières sur la Zone, France, vers 1940.

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RELECTURE

La photographie revisitée.

HELEN LEVITT

OBSERVATRICE DES RUES

NEW-YORKAISES

Dès les années 1930, Helen Levitt immortalise la culture de rue des quartiers défavorisés de New York.

VARIÉTÉS , REVUE

D’AVANT-GARDE

BERENICE ABBOTT, FLORENCE HENRI, GERMAINE KRULL...

LA COLLECTION DE L’AMSAB RÉVELÉE

Une collection unique, redécouverte par hasard, qui nous invite à une exceptionnelle odyssée visuelle, à travers les grands noms de la photographie d’avant-garde.

EVE ARNOLD, ABIGAIL HEYMAN & SUSAN MEISELAS

UNRETOUCHED WOMEN

Trois livres de photographes – Growing Up Female, The Unretouched Woman, Carnival Strippers – qui ont renouvelé le regard sur la vie et l’intimité des femmes dans les années 1970.

TOM WOOD

MÈRES, FILLES, SŒURS

Des images que Tom Wood a réalisées dans les rues de Liverpool, en dialogue avec sa collection personnelle de cartes postales de photographies de famille.

Eve Arnold, L’actrice Joan Crawford Los Angeles, 1959. Avec l’aimable autorisation de Eve Arnold / Magnum Photos.

HELEN LEVITT OBSERVATRICE DES RUES NEW-YORKAISES

À partir des années 1930, Helen Levitt immortalise la culture de rue des quartiers défavorisés de New York tels que Spanish Harlem et Lower East Side : graffitis, adultes assis devant des entrées d’immeubles et enfants en train de jouer comptent parmi ses principaux sujets. Contrairement aux reporters dont l’ambition traditionnelle est de documenter les dysfonctionnements sociétaux à des ns sociopolitiques, elle comprend la photographie comme une expression artistique lui permettant de fusionner son vécu quotidien et son expérience esthétique personnelle. Avec une pointe d’humour dans certains détails, elle représente les gens dans des prises de vue dynamiques qui font de ces scènes de la vie de tous les jours un plateau de théâtre.

La réception trop simpli catrice de ses œuvres en tant qu’instantanés « poétiques » et « lyriques » inspirés par Henri Cartier-Bresson a longtemps empêché de découvrir toute la complexité qu’elles recèlent. En fait, son langage photographique témoigne d’une analyse approfondie des débats politiques et artistiques de son temps. La distanciation de ses personnages par des masques ou des gestes mystérieux met en évidence sa recherche ethnographique : elle montre des scènes de rues new-yorkaises comme s’il s’agissait d’us et coutumes mythiques, de cérémonies exotiques.

En représentant les interactions humaines à l’instar de jeux de scène extraordinairement dynamiques, elle prouve en outre son intérêt pour leur aspect performatif, pour les gestes, les thèmes alors très débattus par la théorie cinématographique. Influencée par les comédies burlesques, elle montre des enfants en train de jouer dans des poses excentriques et pleines d’humour, elle représente ses personnages non pas coupés de leur environnement, mais bien au contraire occupant activement l’espace urbain. Ces aspects sont aussi perceptibles dans son œuvre cinématographique à laquelle elle se voue à partir des années 1940. Lorsque, en 1959, elle recommence à faire des photos – cette fois-ci en couleurs –, elle reste dèle à son intérêt pour la vie des rues ; toutefois, comme elle fait de la couleur son principal instrument, elle opte pour d’autres solutions photographiques.

Ces quelque 130 clichés – dont beaucoup sont exposés ici pour la première fois –permettent de jeter un regard nuancé sur l’œuvre de Levitt et retracent son évolution : de photographe de rue à réalisatrice de lms et photographe couleur.

Commissaire de l’exposition : Walter Moser. Exposition produite par l’Albertina, Vienne, en collaboration avec les Rencontres d’Arles.

Publication : Helen Levitt Duncan Forbes, Astrid Mahler, Walter Moser, Christina Natlacen, Bert Rebhandl, Kehrer Verlag, 2019. Wallpapers réalisés par Processus, Paris. Encadrements réalisés par l’Albertina, Vienne.

Avec le soutien de la Collection Florence & Damien Bachelot.

Exposition présentée à l’espace Van Gogh.

HELEN LEVITT

Née en 1913, New York, États-Unis. Décédée en 2009 à New York.

Après avoir travaillé en tant que photographe commerciale, Helen Levitt décide de se consacrer à la photographie en 1936. Inspirée par les œuvres d’Henri Cartier-Bresson, elle commence à prendre des clichés de la vie de la rue dans les quartiers pauvres de sa ville natale, New York, avec un Leica 35 mm. À la n des années 1930, ses clichés commencent à être publiés dans des magazines tels que Fortune ou PM. En 1943, le musée d’Art moderne de New York organise sa première exposition. Deux ans plus tard, Levitt collabore avec James Agee, avec lequel elle travaillera également pour son célèbre livre de photographies, A Way of Seeing ainsi, qu’avec la peintre Janice Loeb sur le lm In the Street (1945-1946). Les dix années qui suivent, elle se consacre à la réalisation et au montage cinématographique.

New York, 1940. L’Albertina, Vienne. Prêt permanent de l’Austrian Ludwig Foundation for Art and Science.

Film Documents LLC/ Avec l’aimable autorisation de la Thomas Zander Gallery, Cologne [pour toutes les photographies].

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Portrait de Helen Levitt anonyme. Portrait de Walter Moser Elsa Okazaki.
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— New York, 1940. Collection Martin Z. Margulies. New York, vers 1940. L’Albertina, Vienne.
115 114 —
New York, 1980. Collection privée. New York, 1988. Collection privée.
DOUBLE PAGE SUIVANTE New York, 1940. L’Albertina, Vienne. Prêt permanent de l’Austrian Ludwig Foundation for Art and Science.

VARIÉTÉS , REVUE D’AVANT- GARDE BERENICE ABBOTT, FLORENCE HENRI, GERMAINE KRULL… LA COLLECTION DE L’AMSAB RÉVÉLÉE

Critique d’art, collectionneur et galeriste belge, Paul-Gustave Van Hecke (18871967) n’a eu de cesse de promouvoir l’art d’avant-garde belge et international durant l’entre-deux-guerres. Dans les années 1920, il fait la connaissance de E. L. T. Mesens, pianiste, poète et l’un des fondateurs du surréalisme belge, et ensemble ils fondent la galerie L’Époque, à Bruxelles, résolument axée sur l’avant-garde.

Parallèlement, ils lancent Variétés. Revue mensuelle illustrée de l’esprit contemporain, en 1928. Y sont publiés des reportages sur les nouveaux courants artistiques sans faire de distinctions hiérarchiques entre les arts ; textes, photos, illustrations sont assemblés à la manière d’un collage surréaliste. Véritable anthologie de la photographie moderniste, on y retrouve, au l des numéros, Man Ray, Germaine Krull, Berenice Abbott, László Moholy-Nagy, Florence Henri… sans que la ligne éditoriale se cantonne à un genre, un style ou une école. L’accent mis sur la photographie dans Variétés trouve son prolongement naturel dans une exposition organisée à L’Époque en octobre 1928, où des œuvres d’artistes internationaux tels qu’Abbott, Atget, Bierman, Kertész, Krull, Lotar… résonnent avec celles des Belges De Smet, Magritte, Gobert et Mesens lui - même. C’est une des premières expositions de photographie de cette ampleur, un an avant l’emblématique Film und Foto organisée à Stuttgart. En juillet 1932, c’est encore à Bruxelles qu’a lieu l’exposition internationale de photographie, à l’initiative de Mesens et à laquelle Van Hecke participe aussi. C’est jusqu’alors l’événement le plus important consacré à la photographie : un millier de photos et 124 artistes y sont présentés.

Le corpus photographique de Variétés a ensuite connu une trajectoire atypique : mélangé aux archives photographiques d’un journal que Van Hecke a dirigé pendant les années 1930 et qui a fait faillite en 1978, puis transféré à l’Amsab (l’Institut d’histoire sociale qui collectionne le patrimoine historique des mouvements sociaux en Belgique). C’est un miracle s’il n’a pas été détruit. On pensait que la collection avait disparu ; c’était sans compter sur Ronny Gobyn, historien et éditeur, qui l’a retrouvée il y a une vingtaine d’années au sein des archives de l’Amsab, éparpillée parmi plus de 150 000 photos de presse. L’exposition Variétés réunit pour la première fois l’ensemble des 25 numéros de la revue avec plus de 170 photos originales et d’époque o rant une perspective inédite sur la photographie d’avant-garde.

Commissaire de l’exposition : Sam Stourdzé, en collaboration avec Ronny Gobyn et Damarice Amao.

Exposition coproduite par l’Amsab – Institut d’histoire sociale, Gand, Tijdsbeeld & Pièce Montée, Gand, et les Rencontres d’Arles.

Publication : Variétés et l’Esprit Contemporain, Damarice Amao, Xavier Canonne, Hendrik Ollivier et Kim Robensyn, editing par Sam Stourdzé, Actes Sud/ Tijdsbeeld & Pièce Montée Éditions, 2019. Wallpapers réalisés par Processus, Paris. Encadrements réalisés par Circad, Paris.

Exposition présentée à la chapelle Saint-Martin du Méjan.

Variétés 2e année, n° 4, 15 août 1929.

Contient 6 séries de photos de : Berenice Abbott, Aenne Biermann, Florence Henry, André Kertész, Germaine Krull, Gobert, Eli Lotar, Henri Martinie, Man Ray, Albert Valentin.

p. 240-241, New York vu par Berenice Abbott

Berenice Abbott, New York 1929.

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— Photogénies et Compositions photographies de Florence Henri.

— p. 236-237, Albert Valentin, Les Nuits de l’Hôtel Méditerranéen, à C… (Hérault), Les Yeux de Constance R… et 30 août 1928

(1566 : Mort de Soliman II, dit le Magni que)

— p. 238-239, Aenne Biermann, Fêtes nationales

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— Florence Henri, Au Bon Marché, 1920–1929. Florence Henri, Les Bobines, 1928.

EVE ARNOLD, ABIGAIL HEYMAN & SUSAN MEISELAS UNRETOUCHED WOMEN

Au milieu des années 1970, alors que le féminisme connaît un élan sans précédent aux États-Unis, les trois photographes américaines Eve Arnold, Abigail Heyman et Susan Meiselas publient des livres d’un genre nouveau. Associant témoignages et images, elles o rent un regard inédit sur la vie des femmes dans le monde du travail et l’existence quotidienne, jusque dans leur intimité. Ces trois photographes imposent leur signature et expérimentent grâce à la forme du livre. Toutes mettent les femmes à l’épreuve de l’image photographique, contournant les clichés pour dessiner des représentations alternatives.

L’exposition dévoile l’élaboration singulière de leurs ouvrages à partir des maquettes et des planches-contacts. Le premier d’entre eux, Growing Up Female, publié en 1974 par Abigail Heyman, est un journal intime et féministe. La photographe jette un regard lucide sur sa propre vie et interroge l’enfermement des femmes dans certains rôles stéréotypés. Le second ouvrage, The Unretouched Women, publié par Eve Arnold en 1976, montre des femmes inconnues et des célébrités saisies à des instants inattendus de leur vie quotidienne. Refusant la retouche ou la mise en scène, la photographe livre un ensemble volontairement divers et nuancé, loin des mannequins sur papier glacé. Le troisième, Carnival Strippers, publié la même année par Susan Meiselas, est le fruit de quatre années d’enquête sur les spectacles de strip-tease forain dans le nord-est des États-Unis. À travers de longs témoignages, elle donne la parole aux personnes photographiées, témoignant de leur travail, de leurs rêves et de leurs ambitions.

Ces images construisent un regard original sur les corps des femmes, révélant le travail invisible du maquillage et de la mise en scène qui conditionne les apparitions publiques, et le continent insoupçonné de l’intime et du quotidien, empreint de prosaïsme et de crudité. Elles démasquent aussi les conventions sociales et les normes définissant le statut des femmes en société, dans le couple ou dans l’espace domestique, pour faire émerger des figures de femmes actives, placées sous le signe de l’indépendance et de la liberté.

Commissaire de l’exposition : Clara Bouveresse, lauréate de la Bourse de recherche curatoriale des Rencontres d’Arles.

Exposition produite en collaboration avec Magnum Photos.

Publication : Femmes à l’œuvre, femmes à l’épreuve/ Unretouched Women. Eve Arnold, Abigail Heyman, Susan Meiselas, Actes Sud, 2019. Wallpapers réalisés par Processus, Paris Encadrements réalisés par Circad, Paris.

La Bourse de recherche curatoriale des Rencontres d’Arles reçoit le soutien de Jean-François Dubos.

Exposition présentée à l’espace Van Gogh.

EVE ARNOLD

Née en 1912 à Philadelphie, États-Unis. Décédée en 2012 à Londres, Royaume-Uni.

Eve Arnold a parcouru le monde et photographié des personnalités de renom, de Marilyn Monroe à Malcolm X en passant par la reine Élisabeth II. Elle rejoint l’agence Magnum dès 1951, puis s’installe en 1963 à Londres, où elle travaille pour le Sunday Times Magazine. Elle écrit et réalise Behind the Veil en 1971, un lm sur les femmes voilées au Moyen-Orient.

ABIGAIL HEYMAN

Née en 1942 à Danburry, États-Unis. Décédée en 2013 à New York, États-Unis.

Abigail Heyman est photographe free lance avant de rejoindre Magnum Photos entre 1974 et 1981, année où elle participe à la fondation de l’agence Archive Pictures. Elle devient ensuite enseignante à l’International Center of Photography de New York. Elle est, entre autres, l’auteur de Dreams and Schemes: Love and Marriage in Modern Times (1987) rassemblant ses photographies de mariage, o rant une analyse ne et amusée des rites attachés à cette cérémonie.

SUSAN MEISELAS

Née en 1948 à Baltimore, États-Unis. Vit et travaille à New York, États-Unis.

Le travail de Susan Meiselas interroge le pouvoir politique et mémoriel des images en créant des espaces de dialogue et d’échange. Elle est notamment connue pour son enquête sur le strip-tease forain aux États-Unis au début des années 1970, pour ses images de la révolution sandiniste au Nicaragua en 1978-1979, et pour son vaste projet de documentation photographique du peuple kurde, commencé dans les années 1990. Entrée à l’agence Magnum Photos en 1976, elle en préside la fondation depuis sa création en 2007. Elle est la lauréate du premier Prix Women In Motion décerné par Kering et les Rencontres d'Arles.

— Couverture du livre de Susan Meiselas, Carnival Strippers New York, Farrar, Strauss & Giroux, 1976.

Couverture du livre d’Eve Arnold, The Unretouched Woman New York, Knopf, 1976.

Couverture du livre d’Abigail Heyman, Growing Up Female: A Personal PhotoJournal New York, Holt, Rinehart & Winston, 1974.

— DOUBLE PAGE SUIVANTE Susan Meiselas, Shortie Barton, Vermont, États-Unis. Avec l’aimable autorisation de Susan Meiselas / Magnum Photos.

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Abigail Heyman, Supermarché 1971.

DOUBLE PAGE 130-131 Eve Arnold, L’actrice Joan Crawford Los Angeles, 1959. Avec l’aimable autorisation de Eve Arnold / Magnum Photos.

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Portrait d’Eve Arnold avec l’aimable autorisation de Robert Penn. Portrait de Susan Meiselas avec l’aimable autorisation de Meryl Levin. Portrait d’Abigail Heyman avec l’aimable autorisation de l’artiste. Portrait de Clara Bouveresse avec son aimable autorisation.

TOM WOOD

MÈRES, FILLES, SŒURS

Avant de s’installer à Meyerside en 1978 et de devenir le « photie man » qui photographiait les gens dans les rues, les pubs, les clubs, les marchés, les docks, les parcs et les stades de foot, Tom Wood collectionnait cartes postales anciennes et coupures de journaux. À cette époque, lorsqu’il descendait du bus qui le ramenait de l’école, il s’arrêtait à la friperie du quartier et achetait des vieux magazines, des albums de famille et des cartes postales de portraits réalisés en studio entre le début du XXe siècle et les années 1930. Il ornait alors les murs de sa chambre d’adolescent de découpages de ces magazines aux côtés de posters de groupes de rock et de pochettes de vinyles. Quant aux portraits, il les classait dans des albums distincts tant il était fasciné par leur qualité artistique et leurs noirs profonds.

Commissaire de l’exposition : Martha Kirszenbaum. Exposition produite en collaboration avec la galerie Sit Down.

Publication : Mother, daughter, sister, Éditions Textuel, 2019. Encadrements réalisés par Circad, Paris. Tirages réalisés par Paul Lowe, Spectrum Photographic, Brighton et Tim Williams, Coleg Llandrillo, pays de Galles.

Exposition présentée salle Henri-Comte.

L’exposition Mères, lles, sœurs rassemble un corpus d’images que Tom Wood a réalisées dans les rues de Liverpool et de sa banlieue entre le début des années 1970 et la n des années 1990, aux côtés d’une sélection de sa collection personnelle de cartes postales de photographies de famille. L’artiste cite comme source d’influence les écrits du philosophe allemand Ludwig Wittgenstein, et plus particulièrement l’importance que ce dernier attachait au visuel et à la notion de ressemblance familiale dé nie comme un ensemble de similarités plutôt qu’un seul trait commun.

Cette sélection est une occasion rare de mettre en perspective la prolifique et protéiforme pratique photographique de Tom Wood avec la collection vernaculaire qui a inspiré son œuvre. La série Mères, filles, sœurs porte attention au banal et au quotidien des gens ordinaires. Tantôt posées et tantôt saisies sur le vif, ces scènes de rue capturées par l’artiste nous frappent par le sens profond de l’intime et de la complicité féminine qu’elles dégagent.

TOM WOOD

Né en 1951 à County Mayo, Irlande. Vit et travaille au pays de Galles du Nord, Royaume-Uni.

Tom Wood a étudié les beaux-arts au Leicester Polytechnics avant de s’installer à Merseyside en 1978, où il se met à photographier les gens dans la rue. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions, notamment à la Photographers’ Gallery à Londres, à l’International Center of Photography à New York, à C/O Berlin, au Centre culturel suisse de Paris ou encore à la Kunsthalle de Brême. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels Photie Man, Looking For Love, Men & Women et Women’s Market. Il a remporté le prix Dialogue de l’humanité aux Rencontres d’Arles (2002) et le Major Production Award du Conseil des arts du pays de Galles (2007).

Walking Through Shoes [Marcher à travers les chaussures], 1991.

Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Sit Down [pour toutes les photographies].

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Portrait de Tom Wood Marc De Groot. Portrait de Martha Kirszenbaum Alexandre Guirkinger.

— Abbey View Dunfermline, 1987. Maybe Baby [Peut-être un bébé], 1990.

— Putting Green [Sur le green], New Brighton, 1985. Floral Pavilion, 1985.

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— Saturday Afternoon [Samedi après-midi], Leicester, 1973.

L’AUTRE PHOTOGRAPHIE

Tribune pour les accumulateurs et les obsessionnels.

PHOTO | BRUT COLLECTION BRUNO DECHARME & COMPAGNIE

Auteurs autodidactes, œuvres produites dans un cadre asilaire ou dans la solitude…

Photo | Brut réunit pour la première fois 53 auteurs et 400 photographies.

CARTES POSTALES NOUVELLES D’UN MONDE RÊVÉ

La carte postale est l’illusion faite image. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux artistes s’en soient emparés.

LA SAGA DES INVENTIONS DU MASQUE À GAZ À LA MACHINE À LAVER, LES ARCHIVES DU CNRS

Plus d’une centaine d’images qui documentent inventions et recherches scienti ques entre 1915 et 1938.

O ice national des recherches scienti ques et industrielles et des inventions, Lunettes obturant le champ visuel de Louis Lapicque, décembre 1926. Collection CNRS, B_6127. —

PHOTO | BRUT

COLLECTION BRUNO DECHARME & COMPAGNIE

HORST ADEMEIT, SHELL L. ALPERT, STEVE ASHBY, MORTON BARTLETT, MARCEL BASCOULARD, JOHN BRILL, EUGENE VON BRUENCHENHEIN, FELIPE JESUS CONSALVOS, ALOÏSE CORBAZ, JESUYS CRYSTIANO, HENRY DARGER, CHARLES DELLSCHAU, JOHN DEVLIN, CURZIO DI GIOVANNI, FUMIHIRO ENDO, KAREL FORMAN, FRÉDÉRIC, PEPE GAITÁN, GIOVANNI GALLI, PIETRO GHIZZARDI, LEE GODIE, YOHANN GOETZMANN, KAZUO HANDA, MARIAN HENEL, MARK HOGANCAMP, PAUL HUMPHREY, GÜNTER K., ZDENEK KOŠEK, ALEXANDRE LOBANOV, TOMASZ MACHCIŃSKI, « MARGRET », ALEXANDRE MEDVEDEV, DONALD MITCHELL, ALBERT MOSER, EDWARD NADGRODZKI, NORMA OLIVER, PHOTOGRAPHIES SPIRITES, LUBOŠ PLNÝ, ILMARI SALMINEN, MILTON SCHWARTZ, TED SERIOS, VALENTIN SIMANKOV, LEOPOLD STROBL, ICHIWO SUGINO, ELKE TANGETEN, DOMINIQUE THÉATE, MIROSLAV TICHÝ, UFOS, ELISABETH VAN VYVE, AUGUST WALLA, MELVIN WAY, ADOLF WÖLFLI, ZORRO, ET DE NOMBREUX ANONYMES.

Peut-on considérer la « photographie brute » comme une catégorie de l’art brut, selon la dé nition donnée à ce concept par Jean Dubu et ? Elle réunirait alors des prises de vue, des tirages, des photomontages, des photocollages, réalisés par des auteurs autodidactes, produits en dehors des circuits artistiques classiques, dans un cadre asilaire ou dans la solitude et la marginalité des villes comme des campagnes.

Photo | Brut présente plus de 500 œuvres provenant de la collection de Bruno Decharme, ainsi qu’une sélection d’autres collections institutionnelles et privées choisies pour leur complémentarité. Quatre grands thèmes sont abordés dans cette exposition : « A aires privées », « Reformater le monde », « Performer ou un autre je » et « Conjurer le réel ». Des photos, des montages, des collages, témoins de scènes privées, interrogent la sexualité. Ils flirtent avec la perversion, jouent avec l’image de la femme fatale, séductrice, ou menaçante mais aussi avec celle de la Madone, de la sainte ou encore de la petite lle innocente. Certaines séries manifestent clairement la jouissance de l’artiste qui documente de façon répétitive, obsessionnelle, le moindre geste de son objet de désir.

Souvent en rupture radicale avec la société, certains de ces créateurs tentent, à leur façon, de s’approprier le monde, d’apprivoiser une société dont ils ont été exclus. Observateurs isolés, ils « commentent » l’actualité avec une grande acuité.

Qu’en est-il pour ces auteurs qui entretiennent un rapport particulier avec les autres ? Leurs productions sont-elles à usage exclusivement personnel, cachées de tout regard extérieur, ou destinées à un public – voire à une entité qui les dépasse ? À travers mises en scène et jeux de rôle, ces artistes s’inventent de nouvelles identités, démontrant ainsi que la leur est floue/fluide. À travers toutes sortes de pratiques rituelles, ces créateurs s’emploient à faire apparaître ce que l’œil humain ne peut voir, à capter apparitions et visions, à maîtriser ce que la réalité dissimule, à conjurer des certitudes terri antes, des menaces. Optant parfois pour des explications scienti ques ou magiques, ils tentent de donner sens à ce qui nous échappe, d’endiguer de mystérieuses forces dévastatrices et d’ordonner ce qui risque de s’e ondrer.

Commissaires de l’exposition : Paula Aisemberg, Bruno Decharme, Barbara Safarova et Sam Stourdzé, en collaboration avec Valérie Rousseau. Exposition produite par les Rencontre d’Arles en collaboration avec abcd et l’American Folk Art Museum, New York.

Publication : Photo | Brut, collection Bruno Decharme & compagnie, Flammarion, abcd et l’American Folk Art Museum, 2019. Tirages réalisés par Processus, Paris. Encadrements réalisés par Circad, Paris.

Exposition présentée à la Mécanique générale.

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Portrait de Paula Aisemberg Célia Pernot. Portraits de Bruno Decharme et Barbara Safarova avec leur aimable autorisation. Anonyme, Obsession vers 1880. Collection Bruno Decharme [pour toutes les photographies].
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— Anonyme, Wie ein Märchen, vers 1950. Anonyme, dit « Zorro », 1967.
143 142 — PAGE DE DROITE
— PAGE DE GAUCHE
— DOUBLE PAGE SUIVANTE
Marcel Bascoulard. Charles Dellshau, 1920. Valentin Simankov. Miroslav Tichý. Luboš Plný. Alexandre Lobanov, vers 1960. Zdenek Košek, 1980.
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CARTES POSTALES NOUVELLES D’UN MONDE

RÊVÉ

Pour la carte postale, le monde n’est-il qu’un immense studio ? Faisant face à ces si belles images, des œuvres d’artistes utilisant ou s’inspirant de la carte postale montrent en quoi cette image construite est aussi une image qui construit le monde. La carte postale est l’image qui circule par excellence, soumise à une constante impression de déjà-vu. Tout au long du XXe siècle, elle a accompagné la mise en boîte du monde visible, l’essor de la mondialisation des images et le tourisme de masse. Collectionneurs, accumulateurs, retoucheurs, les artistes iconographes s’approprient des images existantes pour leur donner un nouveau sens, éclairer leur statut ou leur contexte. Ainsi, ils révèlent en quoi ces images familières, que l’on croirait sans valeur et ino ensives, jouent leur part dans notre perception du monde. En accentuant certains traits des documents et des pratiques vernaculaires, ils font surgir toute l’arti cialité d’une carte postale qui, sous son vernis glacé, a contribué à fabriquer un monde d’images parfaitement factices, et avant tout commerciales.

En confrontant des regards et des gestes d’artistes à la fabrique des cartes postales photographiques, l’exposition déploie, à la manière d’une anthropologie visuelle, une réflexion sur ce que ces images nous montrent et nous disent de l’ailleurs. Quel point de vue ont-elles véhiculé tout au long du XXe siècle, leur période de gloire ? Quelle vision du monde ont-elles créée pour tous ceux qui les recevaient à leur domicile, envoyées par les proches et les amis ? Vectrice d’imaginaires à la fois intimes et collectifs, la carte postale est l’illusion faite image, toujours à portée de main. Elle montre le monde tel qu’on l’a rêvé, et dans lequel on se projette, comme dans une ction désirable.

Commissaires de l’exposition Magali Nachtergael et Anne Reverseau, lauréates de la Bourse de recherche curatoriale des Rencontres d’Arles. Avec l’aide du Laboratoire pluridisciplinaire Pléiade (EA 7338) et European Research Council (ERC).

La bourse de recherche curatoriale des Rencontres d’Arles reçoit le soutien de Jean-François Dubos.

Exposition dédiée à Susan Hiller.

Exposition présentée au musée départemental Arles antique.

ERIC BAUDART & THU-VAN TRAN (1972 ET 1979), FREDI CASCO (1967), MOYRA DAVEY (1958), DOCUMENTATION CÉLINE DUVAL (1974), RENAUD EPSTEIN & INITIATIVE URBANE KULTUREN (1971 ET CRÉÉ EN 2014), JEAN GEISER (1848-1923), JOANA HADJITHOMAS & KHALIL JOREIGE (1969), ROC HERMS (1978), SUSAN HILLER (1940-2019), JOHN HINDE (1916-1997), KATIA KAMELI (1973), AGLAIA KONRAD (1960), VALÉRIE MRÉJEN (1969), MARTIN PARR (1952), MATHIEU PERNOT (1970), BRENDA LOU SCHAUB (1993), STEPHEN SHORE (1947), JOHN STEZAKER (1948), ORIOL VILANOVA (1980), WILLIAM WEGMAN (1943) Portraits de Magali Nachtergael et Anne Reverseau avec leur aimable autorisation.
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Oriol Vilanova, Sunsets From… 2012. Avec l’aimable autorisation de l’artiste. —

— Valérie Mréjen, La Baule, ciel d’orage, 2016 (vidéo, 2 min, détail). Avec l’aimable autorisation du Frac Languedoc-Roussillon.

Fredi Casco.

Contact (détail), 2014.

Installation de 49 cartes postales messages radio (type QSL).

Avec l’aimable autorisation de la galerie Mor & Charpentier.

Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Histoire d’un photographe pyromane, « Wonder Beirut » #22, 1998-2007.

Avec l’aimable autorisation de la galerie In Situ, Fabienne Leclerc.

Carte postale

Saint-A rique. Le pont romain et l’église APA Poux, années 1930. Collection privée.

— Carte postale de l’exposition

coloniale de Paris, La Fontaine des totems vue de nuit 1931, Fonds Gustave Soury.

Avec l’aimable autorisation du MuCEM, Marseille.

Brenda Lou Schaub, FAKE #1, 2017.

Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Éric Baudart & Thu-Van Tran, Saïgon 2017.

Avec l’aimable autorisation des artistes.

documentation

céline duval, Point de vue, Spiez 2015.

Avec l’aimable autorisation de la Semiose Galerie.

Voyage du roi Baudouin er au Congo, été 1955

Éditions chocolat Côte d’Or, 1955. Collection privée.

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— John Hinde Studio, On the Road to Keem Strand Collection John Hinde. Avec l’aimable autorisation de The Photographers’ Gallery.

INVENTIONS : DU MASQUE À GAZ À LA MACHINE À LAVER

LES ARCHIVES DU CNRS

Des milliers de photographies et de lms furent produits en France, entre 1915 et 1938, dans le cadre d’une politique nationale d’encouragement à la recherche scientifique et industrielle. Ces images méconnues sont les témoins visuels de vingt années de recherches et d’inventions qui, d’abord ancrées dans la guerre et la défense nationale, s’orientent ensuite vers la vie civile et domestique. Ces archives argentiques dessinent les contours d’une histoire de l’innovation. Traversée par le design, cette histoire est à la croisée des sciences, des techniques et de l’industrie. Les photographies nous racontent aussi les débuts de l’institutionnalisation de la recherche. Depuis la création, en 1915, d’une Direction des Inventions intéressant la défense nationale par le ministre et mathématicien Paul Painlevé, jusqu’à la dissolution de l’Office national des recherches scientifiques et industrielles et des inventions (ONRSI) qui fut remplacé, en 1939, et sous l’impulsion du physicien Jean Perrin, par le Centre national de la recherche scienti que (CNRS).

Dès l’origine, une politique systématique de constitution d’archives est mise en place. Photographiées devant un drap ou un mur blanc, isolées, centrées dans l’image ou vues d’en haut, les inventions sont aussi souvent reproduites de face et de pro l comme pour un portrait judiciaire. Un personnage, parfois l’inventeur lui-même, pose avec son invention, qu’il s’agisse d’un fusil-mitrailleur pendant la guerre ou bien d’un balai en caoutchouc après celle-ci. Des séries chronologiques d’images sont tout aussi démonstratives et déploient le potentiel et le fonctionnement de l’objet, celui d’une tourelle pour l’observation des oiseaux et des avions, comme celui d’une machine à laver.

L’institution est le producteur massif de ces images administratives dont la force esthétique laisse pantois. Mais derrière l’institution se cachent des visionnaires et des pionniers qui utilisèrent et jouèrent des pouvoirs de l’image fixe et animée, pouvoir démonstratif, archivistique, pédagogique, esthétique et communicationnel.

Commissaire de l’exposition : Luce Lebart. Exposition coproduite par le CNRS et les Rencontres d’Arles, en partenariat avec les Archives nationales.

Publication : Inventions (1915-1938), Luce Lebart, coédition CNRS/RVB Books, 2019. Tirages réalisés par Processus, Paris. Wallpapers réalisés par Picto, Paris. Encadrements réalisés par Circad, Paris. Numérisations réalisées par Tribvn, Archives nationales, Vincent Guyot et CNC pour les lms.

Exposition présentée à Croisière.

Direction des Inventions, Lance-tracts pour avion d’Émile Feuillette, vers 1916-1918.

Collection Archives nationales (France), 398ap041 dossier 799.

Centre national de la recherche scienti que, Pistolet pour contrôle de Roger Ulrich –Laboratoire Biologie du Froid, 14 mai 1946. Collection CNRS, B_10088.

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SAGA
LA
DES
Portrait de Luce Lebart Alexandra Catière.

— Direction des inventions, Masque Langlois. Cagoule contre les flammes du Dr Pottevin. Section Hygiène, vers 1917, Archives nationales, 398AP/36.

Direction des inventions, Masques du Dr Sicard. Section Hygiène, vers 1917, Archives nationales, 398AP/36.

— Direction des inventions, Masques L.P. Section Hygiène, vers 1917, Archives nationales, 398AP/36.

Direction des inventions, Masques de la Société de Bonneterie Roannaise. Section Hygiène, vers 1917, Archives nationales, 398AP/36.

— Direction des inventions, Masques M² nouveau et ancien modèles. Section Hygiène, vers 1917, Archives nationales, 398AP/36.

Direction des inventions, Masque L.P. Masque Burgin. Section Hygiène, vers 1917, Archives nationales, 398AP/36.

Direction des inventions, Cagoule anglaise. Masque Ihler. Section Hygiène, vers 1917, Archives nationales, 398AP/36.

Direction des inventions, Masque T.N. Masque de la IV Armée 1915. Section Hygiène, vers 1917, Archives nationales, 398AP/36.

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O ice national des recherches scienti ques et industrielles et des inventions, Cornets acoustiques pour le repérage des avions de Georges Mabboux, 31 mai 1935. Collection CNRS, A_3264.

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CONSTRUIRE L’IMAGE

Pratiques matérialistes de la photographie.

VALÉRIE BELIN

PAINTED LADIES

Photographie peinte ou peinture photographiée ?

CAMILLE FALLET

LICENSE COLOR PHOTO STUDIO

Sur les pas de Walker Evans, Camille Fallet a recréé la maquette de son magasin de portraits photographiques.

YANN POCREAU

CATHÉDRALE

Et la lumière fut !

LAURENCE AËGERTER

CATHÉDRALES HERMÉTIQUES

Quand la photographie se révèle au contact du soleil.

CLAUDE MARTIN - RAINAUD

CAMERA OBSCURA

Visite au cœur de la fabrique de l’image.

MARJAN TEEUWEN

DESTROYED HOUSE

Installation architecturale de grande envergure où le pouvoir de construire et celui de détruire vont de pair.

THE ANONYMOUS PROJECT THE HOUSE

Une maison où la photographie amateure devient le journal d’une époque.

SUR TERRE IMAGE, TECHNOLOGIES & MONDE NATUREL

RANDA MIRZA

EL-ZOHRA N’EST PAS NÉE EN UN JOUR

Cinq dioramas racontant chacun un mythe antéislamique oublié.

Mise en lumière de la relation changeante de l’homme à la nature au travers de stratégies d’imagerie innovantes.

Anonyme, 1959. Avec l’aimable autorisation de The Anonymous Project.

VALÉRIE BELIN

PAINTED LADIES

Les jeunes ladies portraiturées par Valérie Belin pourraient être des célébrités, mais il s’agit en fait de célébrités imaginaires – gures archétypales nées du regard de l’artiste et créées par le volume expressif des visages que vient, en quelque sorte, rehausser une « peinture photographique ». Comme si l’artiste, s’interrogeant sur ce qu’est « l’essence même de la vie », décidait d’en donner une représentation picturale par petites touches, à défaut de pouvoir créer un être vivant de toutes pièces. Les portraits composant cette série sont en fait des portraits de mannequins d’agence, choisis comme base et matière première de cette création de laboratoire. Chacun d’eux tire son titre du nom des brosses et des pinceaux utilisés pour peindre ou maquiller, et des outils de retouche numérique équivalents disponibles dans les logiciels de traitement d’images. Brosses, pinceaux et pigments ont d’abord été utilisés pour le maquillage – ou plutôt la peinture corporelle des modèles vivants – dans l’esprit d’une peinture tribale ou d’une sorte de rite initiatique. Le visage des modèles n’est que support ; il est réduit à sa fonction de surface. La pose est neutre, et le regard absent est comme captivé par une existence intérieure. L’expression n’est extériorisée que par la peinture ; elle s’impose au modèle qui la subit. Chaque portrait possède son propre style, di érent d’un modèle à l’autre. Il est ensuite mis en situation sur un fond numérique plus ou moins flou reprenant le motif pictural du visage. Apparaissant par endroits en superposition, ce fond participe de l’abstraction d’une image sans profondeur autre qu’intérieure.

Les interventions de l’artiste sur le modèle lui-même avant la prise de vue, par le biais du maquillage – et a posteriori par le traitement numérique de l’image, participent du même processus créatif et confèrent à l’image son caractère pictural. On ne sait plus s’il s’agit d’une photographie peinte ou d’une peinture photographiée. Cette interrogation relative à la nature de l’image, au process et à ce que l’on regarde provoque un sentiment de trouble. Cette nouvelle série se présente comme un ensemble de tableaux contemporains, réalisés à l’âge du numérique. Une occasion de se poser à nouveau la question récurrente des rapports entre photographie et peinture, guration et abstraction, réalité et ction.

Exposition produite en collaboration avec la galerie Nathalie Obadia, Paris.

Publication : Painted Ladies photographies de Valérie Belin, texte d’Éric Reinhardt, Éditions Xavier Barral, 2019. Tirages réalisés par Picto, Paris. Encadrements réalisés par Cadre en Seine, Paris.

Valérie Belin est nommée dans le cadre du Prix de la Photo Madame Figaro Arles 2019. Exposition présentée à la Mécanique Générale.

VALÉRIE BELIN

Née en 1964 à Boulogne-Billancourt, France. Vit et travaille à Paris, France.

Valérie Belin est une artiste plasticienne française. En 1994, elle présente une première série de photographies à Paris. Ses œuvres sont aujourd’hui exposées dans le monde entier et font partie de nombreuses collections publiques et privées. Lauréate du prix Pictet en 2015, elle a été nommée o icier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2017.

Portrait de Valérie Belin Lisa Roze.

Lady_Stroke, 2017. Avec l’aimable autorisation de la galerie Nathalie Obadia, Paris, Bruxelles [pour toutes les photographies].

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, 2017.
, 2017.
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YANN POCREAU CATHÉDRALE

Yann Pocreau crée des mises en scène où il manipule la lumière, en faisant un médium à part entière. Il l’investit comme sujet vivant et explore son e et sur la trame narrative des images. Son intérêt pour la qualité formelle et les potentialités spatiales de la lumière le mènent à se pencher sur les relations qui existent entre la photographie et l’architecture. Polaroid, diapositives, papiers photosensibles et argentiques font ainsi partie de son vocabulaire plastique, mais son travail prend également la forme d’installations lumineuses et d’environnements bâtis.

Avec Cathédrale, Pocreau déploie une installation immersive qui reproduit la présence de la lumière telle qu’elle pourrait se manifester dans ce type de lieu. Elle est composée d’une photographie monumentale de l’intérieur d’une cathédrale gothique perforée de façon à laisser pénétrer la lumière. L’image sublimée est celle d’une photographie trouvée, une carte postale du début du XX e siècle. Aux prémices de l’œuvre se trouve le fantasme de l’artiste de photographier cet instant quasi mystique du rayon lumineux qui se fraie un chemin à travers les vitraux, ce moment où s’épandent dans l’espace sa chaleur et sa luminance. Perçant l’image, les puissants faisceaux lumineux sont presque palpables : ils prennent forme dans la poussière vaporeuse, en suspension, qui tarde à s’évanouir au sol. Les rayons et les ombres, protagonistes de l’installation, s’entrecroisent et a irment leur présence dans l’espace. Cathédrale projette un univers fantasmé où la fragilité, la mémoire et l’histoire se rencontrent. L’image d’un lieu de culte, sortie de sa planéité, se transforme en un théâtre aux allures à la fois apocalyptiques et poétiques, dans lequel l’acte accueilli est celui-là même de la lumière.

Commissaire Sam Stourdzé. Installation produite en collaboration avec MOMENTA Biennale de l’image (Montréal, Canada).

Tirages réalisés par Quadriscan, Montréal.

Avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de Montréal, du Centre culturel canadien à Paris et du ministère des Relations internationales et de la Francophonie dans le cadre de la coopération franco-québécoise (CPCFQ).

Installation présentée à Croisière.

YANN POCREAU

Né en 1980 à Québec, Canada. Vit et travaille à Montréal, Canada.

Yann Pocreau a notamment exposé au musée d’Art contemporain de Montréal, à l’ISCP à New York, au Fresnoy à Tourcoing, à la 5 e Biennale de Sinop en Turquie et exposera en 2020 au musée des Beaux-Arts de Montréal. Son œuvre fait partie de plusieurs collections canadiennes. En 2018, il était nommé pour le prix Sobey. Il est représenté par la galerie Simon Blais à Montréal.

Portrait de Yann Pocreau Paul Kuimet.

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Audrey Genois Cathédrale, 2013. Photographié par Maxime Boisvert. Avec l’aimable autorisation de la galerie Simon Blais, Montréal. Collection du musée d’Art contemporain de Montréal.

LAURENCE AËGERTER CATHÉDRALES HERMÉTIQUES

Laurence Aëgerter pratique l’art du déplacement. Depuis de nombreuses années, elle n’a de cesse de se réapproprier le réel, de le contourner, de le réinventer. Elle prélève, fragmente, joue avec les icônes de nos inconscients collectifs, puise ses images ici et là sur Internet, dans des encyclopédies, des livres, des reproductions d’œuvres d’art, a n de leur redonner vie et d’autres espaces de liberté. Dans la série Cathédrales réalisée en 2014, elle a malicieusement ouvert un livre des années 1950, Cathédrales et églises de France à la double page centrale de la cathédrale gothique de Bourges, invitant le soleil à venir en caresser la reproduction. Chaque minute durant deux heures, elle a capturé au sein de son studio le mouvement solaire et l’ombre portée des fenêtres venant obscurcir peu à peu l’image, jusqu’à la rendre invisible. La série de photographies composée de 126 prises de vue, aussi publiée sous la forme d’un livre d’artiste, plonge le spectateur dans une autre appréhension du temps, et propose de nouveaux codes de lecture de l’image et par là même de son objet représenté.

Les Cathédrales hermétiques naissent dans la continuité de cette série. S’éloignant des façades, elle s’attache alors à trois intérieurs d’églises, balayant dix siècles d’architecture, de la cathédrale romane de Saint-Benoît-sur-Loire à celle gothique de Coutances jusqu’à une plus moderne, Sainte-Jeanne-d’Arc à Nice. Plus tard, elle intègre dans cette série les trois sœurs provençales de l’architecture cistercienne : Sénanque, Silvacane et Le Thoronet, dont l’épure architecturale fait écho à sa quête méditative. Imprimées et sérigraphiées avec une encre thermoréactive, les images se dévoilent au contact du soleil. La chaleur pénètre la matière pour mieux la révéler. Laurence Aëgerter invente alors d’autres procédés de développement de la photographie : la chambre noire existe en plein jour.

Dans cette juxtaposition des époques, Laurence Aëgerter rend hommage à la monumentalité de ces ouvrages d’art. Elle déplace l’histoire de l’architecture mais aussi celle de la technique photographique. L’immuabilité du passé rencontre la fugacité de l’instant présent.

Laurence Aëgerter dit qu’elle construit dans ce travail « des petits monuments au Temps ». Mais dans cette expérience temporelle imperceptible, c’est un temple de méditation et de contemplation qu’elle invente et auquel elle nous convie.

Commissaire de l’exposition : Fannie Escoulen.

Publication : Cathédrales, RVB Books, 2014. Contrecollages réalisés par Deuxième Œil, Paris.

Exposition présentée à Croisière.

LAURENCE AËGERTER

Née en 1972 à Marseille, France. Vit et travaille à Marseille et à Amsterdam, Pays-Bas.

L’abondante œuvre de Laurence Aëgerter contient des séries de photographies, des installations in situ, des projets collaboratifs, ainsi que des livres d’artistes. Elle utilise avec inventivité des archives et des images préexistantes tirées d’ouvrages illustrés comme de collections muséales, une pratique transculturelle et transhistorique qui s’interroge sur la signification de l’image en rapport à l’identité et à la mémoire collective. Ces dernières années, elle a participé à plusieurs expositions internationales en solo ou en groupe, et a réalisé des projets de commandes pour de multiples villes et musées.

Cathédrales hermétiques, Coutances (église gothique, XII siècle).

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Fannie Escoulen Portrait de Laurence Aëgerter Naomi Jansen. Portrait de Fannie Escoulen : Julien Magre.
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CLAUDE MARTIN-RAINAUD

CAMERA OBSCURA

Dans l’obscurité d’un espace intérieur, l’image du paysage extérieur peut se projeter à l’intérieur, renversée sur les murs, le plafond, le sol et le mobilier. Sur ces écrans impromptus, les feuilles des arbres bougent, les véhicules et les piétons avancent, les oiseaux traversent le ciel sur le fond des nuages.

Pour l’observateur qui est à l’intérieur, c’est un cinéma naturel permanent, un spectacle magique qu’il n’est possible d’observer que très rarement, fortuitement ; il suft que la lumière entre dans cet espace clos par un trou de dimensions adéquates. Pourtant, ce phénomène est potentiellement à l’œuvre en permanence dans les yeux des humains et des animaux, comme dans tous les appareils qui produisent des images : caméras photo, cinéma ou vidéo. Si, dans ces appareils techniques, l’image est projetée sur un rectangle sensible, surface plane et neutre, pour en restituer une version la plus proche de la réalité, c’est dans l’espace intérieur que cette image renversée du dehors est la plus saisissante, car elle envahit tout, elle habite secrètement dedans. Elle vient se plier, s’étirer, se déchirer naturellement sur la géométrie intérieure des lieux pour épouser les formes, les couleurs et les matières qui y résident. L’extérieur vient là caresser l’intérieur comme pour en jouir.

Le photographe installe le phénomène dans le lieu choisi, il le contemple longuement pour y observer l’évolution des détails et des caractéristiques de l’image accompagnant la course du soleil qui éclaire la scène, et les ombres qui migrent lentement. La photographie de cet instant est l’unique trace tangible possible de la poésie visuelle que le phénomène de la camera obscura génère, mais tout mouvement en est e acé.

CLAUDE MARTIN-RAINAUD

Né en 1943, Arles, France. Vit et travaille à Arles et Paris, France.

Claude Martin-Rainaud a étudié le cinéma et la photographie. Il a parcouru le monde en pratiquant et enseignant les arts et techniques de l’image. Il a découvert tôt, puis expérimenté avec passion le phénomène de la camera obscura. Depuis vingt ans, il installe et photographie ce phénomène. En 2015, il a soutenu une thèse de doctorat intitulée Dans le regard de la chambre.

Autoportrait de Claude Martin-Rainaud.

Vue du clocher de Saint-Trophime depuis la salle haute de l’école du Cloître cour du palais de l’Archevêché, Arles, 2018. Temps de pose : 10 min 25 s.

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Installation présentée à la chapelle Saint-Martin du Méjan.

RANDA MIRZA

EL-ZOHRA N’EST PAS NÉE EN UN JOUR

La pé riode qui pré cè de la révé lation de l’islam monothé iste est dénommée Jahiliyyah – littéralement « âge d’ignorance et d’obscurité ». Cette époque et son riche héritage polythéiste ont longtemps été dénigrés et demeurent encore aujourd’hui largement mé connus. Ces mythes refoulés occupent pourtant une place centrale dans l’histoire de la culture arabe et la mémoire collective de ses peuples.

El-Zohra n’est pas née en un jour plonge dans les artéfacts archéologiques du Proche-Orient, les écrits des anciens chroniqueurs musulmans, le Coran, la littérature arabe classique et le vaste domaine de la poésie préislamique pour déterrer les contes mythologiques cachés de l’Arabie. L’exhumation de ces mythes rend visibles les constructions symboliques, religieuses et politiques, remettant ainsi en question le récit dominant qui façonne les identités et les cultures. Les œuvres présentées dans cette exposition sont des dioramas, chacun racontant un mythe antéislamique oublié, e acé.

Par son utilisation du diorama – qui signi e « voir à travers » – Randa Mirza questionne les formes de représentation et de mise en exposition des récits touchés par l’aniconisme. Elle prolonge dans le même mouvement un intérêt déjà manifesté lors de précédentes installations photographiques pour les dispositifs de vision. Sa recherche s’inscrit dans la continuité de l’utilisation spectaculaire puis pédagogique du diorama, inventé au XIXe siècle en France. La photographe renoue par ailleurs avec les boîtes à merveilles – Sandouk al Ferjeh –objets privilégiés de conteurs ambulants dans le bassin méditerranéen au cours du XXe siècle. Par la mise en relation de l’esthétique précinématographique, de différentes formes d’expression telles que la photographie, la vidéo, les arts de la scène et la sculpture, ce projet artistique interroge, le temps du regard, sa poésie, son économie et sa critique.

RANDA MIRZA

Née en 1978 à Beyrouth, Liban.

Exposition produite en collaboration avec la galerie Tanit et l’AFAC (Arab Fund for Art and Culture).

Conception lumière et direction technique : Riccardo Clementi.

Sculptures : Éric Deniaux.

Exposition présentée à la commanderie Sainte-Luce.

Vit et travaille à Marseille, France, et Beyrouth.

Artiste protéiforme, Randa Mirza travaille principalement avec la photographie et la vidéo. Sa pratique, ancrée dans un discours postcolonial, traite la notion d’identité et cherche à déconstruire et à questionner les représentations normées, genrées et orientalisantes en rendant visibles les constructions symboliques, sociales et politiques actuelles. À travers son œuvre, Mirza tente de donner une voix à ce qui n’est pas représenté en interrogeant la nature des images et leurs utilisations sociales. Son travail a reçu plusieurs prix, parmi lesquels, le prix des Jeux de la Francophonie (2005), le prix de la Photographie Maison Blanche (2013) et le No Limit Award aux Rencontres d’Arles 2006.

Portrait de Randa Mirza Hugo Lautissier.

Issaf et Naila 2015. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Tanit [pour toutes les photographies].

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175 174 — L’Année de l’éléphant 2014. Les Dieux de Noé 2016.

CAMILLE FALLET

LICENSE COLOR PHOTO STUDIO

La qualité d’une œuvre documentaire tient à l’expression de l’expérience qui la fonde, au montage et à l’écriture qui la rendent sensible. La photographie, pour Camille Fallet, n’a d’intérêt qu’à travers son édition et, pour reprendre les termes de Walker Evans, son élaboration en « documentaire lyrique ».

En 2016, Camille Fallet a recréé une maquette à l’échelle 1/2 d’un magasin de portraits photographiques à cinq cents, tirée d’une image de Walker Evans : License Photo Studio, New York, 1934. C’est en étudiant très précisément l’image d’Evans qu’il a conçu, non sans difficulté et incertitude, cette maquette. De la même manière, le travail de tireur qu’exerça Camille Fallet consiste à essayer de traduire une situation qu’il n’a pas vécue ; il doit la fantasmer, en faire sa propre expérience. Les formes ainsi produites réactivent souvent des modèles photographiques ou des œuvres d’artistes reconnus, qui se superposent et s’enchevêtrent. Ainsi, la maquette reproduisant la photographie d’Evans s’avère également fonctionner comme une reprise d’Étant donnés (1946-1966) de Marcel Duchamp.

En 2018, l’artiste a remonté cette maquette pour la photographier telle que Walker Evans avait photographié le magasin de portraits photographiques en 1934. L’image ainsi produite fait jouer di érentes équivalences et transpositions : l’image noir et blanc d’un magasin reconstruit en volume et en couleurs ; la maquette d’un studio de prise de vue photographiée comme en studio ; un studio qui est le lieu dans lequel la photographie est exposée…

Pour Camille Fallet, si Walker Evans est la gure de la modernité en photographie, c’est bien plus par la posture « antiart » qu’il a irme, et les questions qu’elle suscite, que par sa valeur désormais iconique. En en faisant son modèle, Camille Fallet cherche d’abord à ouvrir et à déconstruire la photographie comme reproduction, à questionner sa relation au volume et à la perspective, son émancipation possible de la question de la vraisemblance pour poser celle du lyrisme en photographie. Il s’agit ici de la possibilité d’exercer son propre regard en s’appropriant une histoire et, pourquoi pas, en la réinventant.

CAMILLE FALLET

Né en 1977 aux Lilas, France Vit et travaille à Marseille, France.

Depuis quinze ans, Camille Fallet s’inscrit sur la scène artistique ; une exposition lui a notamment été consacrée au centre d’art Le Point du Jour en 2018. Il a récemment publié un livre sur Bordeaux-Métropole pour la biennale d’architecture Agora 2017 et réalisé une œuvre vidéo pour Glasgow International 2018. Son investigation photographique l’amène à être invité à des conférences comme à la Fondation HCB en 2018 ou à expérimenter le commissariat d’exposition, comme en 2017, avec Notes sur l’Asphalte – une Amérique mobile et précaire – 1950-1990 au Pavillon Populaire de Montpellier.

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Portrait de Camille Fallet Philippe Conti. License Color Photo Studio Cherbourg 2018. Collection du FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur. Installation en partenariat avec le Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur. Installation présentée à Croisière.

MARJAN TEEUWEN DESTROYED HOUSE

Les installations architecturales démesurées que Marjan Teeuwen déploie dans des bâtiments condamnés sont à la fois la matière de sa production artistique et la matrice de son œuvre photographique. Deux mondes séparés sont ainsi composés, chacun avec ses qualités propres et son imaginaire.

Marjan Teeuwen a créé sept installations architecturales de ce type pour sa série Destroyed House auxquelles s’ajoutent les créations de sa série Archive sur laquelle elle travaille depuis 2005. Les éléments sont cassés, triés et remisés dans un endroit rempli de matériaux récupérés dans des bâtiments démolis : du bitume, du ciment, du Placoplatre, des lattes, du bois brûlé, des bouts de métal, des plaques, des briques, etc.

Dans ces œuvres, les pouvoirs de construction et de destruction qu’incarnent les édi ces se juxtaposent en formant un équilibre fragile. Cette opposition peut être appréhendée sous un angle artistique et historique (vanités) ou par le biais de leurs connotations religieuses, sociales et philosophiques. La diversité des matériaux produit une richesse de textures qui rappelle fortement la peinture hollandaise du XVIIe siècle. Pour l’artiste, les notions antagonistes telles que construction/destruction, érection/chute, ordre/chaos se trouvent au cœur de la condition humaine où elles s’opposent avec violence tout en demeurant fondamentalement inintelligibles à l’homme, si l’on se réfère à Dostoïevski.

Dans les installations de l’artiste, ces forces se manifestent par la monumentalité des structures qui se dressent et chancellent tout à la fois. Au-delà de son langage qui nous parle de chaos, de démolition et de destruction, le travail de Teeuwen dénote le minimalisme et l’abstraction. Chaque projet commence par une consultation poussée avec les propriétaires, les autorités municipales concernées (notamment pour les permis), les constructeurs et les maîtres d’ouvrage.

Pour sa huitième installation architecturale, Marjan Teeuwen a choisi Croisière, le site emblématique des Rencontres d’Arles. En complément, un grand nombre de photographies seront exposées.

Avec le soutien de la galerie Bruce Silverstein, du Mondriaan Fund et de l’ambassade des Pays-Bas à Paris.

Exposition présentée à Croisière.

MARJAN TEEUWEN

Née en 1953 à Venlo, Pays-Bas.

Vit et travaille à Amsterdam, Pays-Bas.

Marjan Teeuwen a été formée à l’académie des Beaux-Arts de Tilbourg (1982-1984) et à la Kunstacademie de St. Joost de Bréda (1984-1988).

C’est une solitaire qui s’assume et qui ne peut être classée dans aucun mouvement ou groupe. L’artiste a remporté en 2009 le grand prix de la Biennale de Krasnoïarsk. Son travail est montré dans le monde entier, et elle est représentée par la galerie Bruce Silverstein, New York. En 1993, elle a fondé le groupe KW14 qui organise tous les deux ans des expositions d’artistes contemporains.

Portrait de Marjan Teeuwen avec son aimable autorisation.

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Destroyed House Leiden 5 2016.
181 180 — Destroyed House Leiden 1 2016. Destroyed House Op Noord 5, 2014. — DOUBLE PAGE SUIVANTE Destroyed House Gaza 3, 2017.
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THE ANONYMOUS PROJECT THE HOUSE

The Anonymous Project est fier de présenter The House . À travers cette visite immersive, nous souhaitons ramener à la vie des moments et des souvenirs perdus dans le temps qui illustrent l’importance de la maison dans nos existences. Cette notion si particulière du chez-soi, du foyer.

Quelle est la di érence entre une maison et un foyer ? La réponse est simple, ce sont les gens qui y vivent. Un foyer n’est pas uniquement constitué de briques et de bois, mais surtout de liens humains, et en particulier de ceux de la famille et des amis. Lorsqu’on parcourt une maison, tout devient mémoire, les couloirs, les objets, le décor. Chaque pièce est associée à d’innombrables souvenirs.

La maison est pour tous l’endroit où l’on peut recevoir et prendre soin de ceux qui comptent le plus pour nous. C’est un endroit où l’on peut rire, créer des souvenirs mémorables les uns avec les autres. Elle est plus qu’un simple lieu, c’est un sentiment, une impression, quelque chose qui nous a construits et continuera de nous construire.

Lorsque le réalisateur Lee Shulman a acheté par hasard une boîte de diapositives anciennes, il est immédiatement tombé sous le charme des personnes et des histoires qu’il a découvertes dans ces petites fenêtres, uniques témoins d’une multitude de vies passées. The Anonymous Project était né.

En collectant et en préservant les diapositives des 70 dernières années, le projet nous fait redécouvrir une mémoire collective anonyme sur le point de disparaître. Les intenses couleurs du Kodachrome capturent des instants intemporels et donnent une seconde vie à ces milliers d’anonymes. Toutes ces photographies d’amateurs sont le journal kaléidoscopique d’une époque, d’une société et leurs imperfections les rendent d’autant plus fascinantes, drôles et déconcertantes.

Commissaires de l’exposition

Emmanuelle Halkin et Lee Shulman.

Publication : The Anonymous Project, The House, éditions Textuel, 2019.

Tirages réalisés par Picto, Paris.

Avec le soutien de Picto Foundation.

Exposition présentée à la Maison des Peintres.

Retrouvez le prolongement de l’exposition The House de The Anonymous Project en gare de Paris Gare de Lyon, avec le soutien de SNCF Gares & Connexions.

Anonyme, 1972. Avec l’aimable autorisation de The Anonymous Project [pour toutes les photographies].

Portrait d’Emmanuelle Halkin et Lee Shulman Léa L’Azou.
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— Anonyme, 1961. Anonyme, 1958. 187 186
Anonyme, 1977. Anonyme, 1968. — 189 188

SUR TERRE

IMAGE, TECHNOLOGIES & MONDE NATUREL

THOMAS ALBDORF (1982), JONATHAS DE ANDRADE (1982), JEREMY AYER (1986), FABIO BARILE (1980), MELANIE BONAJO, (1978), MATTHEW BRANDT (1982), PERSIJN BROERSEN & MARGIT LUKÁCS (1974 & 1973), MARK DORF (1988), RAPHAËL DALLAPORTA (1980), LUCAS FOGLIA (1983), NOÉMIE GOUDAL (1984), MISHKA HENNER (1976), FEMKE HERREGRAVEN (1982), BENOÎT JEANNET (1991), ADAM JEPPESEN (1978), WANG JUYAN (1982), ANOUK KRUITHOF (1981), MÅRTEN LANGE (1984), AWOISKA VAN DER MOLEN (1972), DREW NIKONOWICZ (1993), MEHRALI RAZAGHMANESH (1983), GUILLAUME SIMONEAU (1978), TROIKA (EVA RUCKI, 1976, CONNY FREYER, 1976, SEBASTIEN NOEL 1977), MAYA WATANABE (1983), GUIDO VAN DER WERVE (1977)

Dès son origine, la photographie a attesté de la relation paradoxale liant l’homme, la nature et la technologie. Dans le sillage des grands photographes paysagistes du XIX e siècle, une nouvelle génération d’artistes s’est emparée des techniques d’imagerie contemporaines pour révéler et questionner notre relation au monde naturel, de plus en plus perçu à travers ces technologies auxquelles eux-mêmes ont recours. La photographie nous permet d’observer ce monde et la façon dont nos existences l’a ectent. Mais peut-elle aussi servir de catalyseur à de nouvelles manières d’interagir avec notre environnement ?

Sur Terre réunit le travail de vingt-cinq artistes contemporains qui utilisent des stratégies d’imagerie innovantes pour mettre en lumière la relation changeante de l’homme à la nature. Les artistes produisent des clichés, mais aussi des installations, des sculptures, des captures d’écrans de jeux vidéo et des vidéos. À de rares exceptions près, les fabricants d’images ne parcourent plus la nature, appareil en main, pour donner à voir le monde qui les entoure. Des photographes tels que Thomas Albdorf, Drew Nikonowicz et Persijn Broersen & Margit Lukács se servent des médias sociaux, des moteurs de recherche d’images, de Google Maps, de la réalité virtuelle et d’autres outils visuels pour décortiquer notre expérience du monde naturel qui se fait de plus en plus par le truchement d’écrans et de moins en moins de manière directe.

L’interconnexion inhérente entre la technologie (de l’imagerie) et notre expérience du monde naturel se manifeste dans les œuvres de Mark Dorf et de Lucas Foglia qui démontrent que notre dé nition de ce qui constitue la nature est en grande partie une création humaine. La capacité de l’image à mettre en évidence (ou à estomper) les e ets dévastateurs des actions humaines sur la Terre se retrouve dans le travail d’artistes tels que Matthew Brandt et Anouk Kruithof, tandis que d’autres, comme Melanie Bonajo et Adam Jeppesen, nous proposent des façons di érentes de nous connecter à la nature.

Les diverses approches visuelles tantôt divergent, tantôt convergent à travers l’exposition, montrant comment les artistes cherchent à la fois à décortiquer et à réconcilier notre connexion au monde d’un point de vue technologique, socioéconomique, spirituel et politique.

Commissaires de l’exposition

Marcel Feil et Hinde Haest.

Exposition coproduite par le Foam, Amsterdam, et les Rencontres d’Arles.

Tirages réalisés par Kleurgamma, Amsterdam.

Exposition présentée à l’atelier des Forges, parc des Ateliers.

Thomas Albdorf, The Path is Marked [ 4 ] série Know I Will See What I Have Seen Before, 2015.

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Portraits de Marcel Feil et Hinde Haest avec leur aimable autorisation.
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— DOUBLE PAGE PRÉCÉDENTE

Matthew Brandt, Stepping Stone Falls; 1, 2 and 3, série

Waterfalls 2016.

Avec l’aimable autorisation de la galerie

Yossi Milo, New York.

— Lucas Foglia, Kate in an EEG Study of Cognition in the Wild, série Human Nature (2016-2017),Strayer Lab, université de l’Utah, Utah 2015.

Avec l’aimable autorisation de la galerie

Michael Hoppen

Adam Jeppesen, AR Chalten VI série Folded (2014-2017), 2016.

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LES PLATEFORMES DU VISIBLE

Nouvelles approches du documentaire.

CHRISTIAN LUTZ

ELDORADO

De Las Vegas à Macao, plongée dans l’univers des casinos.

EMERIC LHUISSET

QUAND LES NUAGES PARLERONT

En contrepoint au photojournalisme, le lauréat de la résidence BMW revient sur les ravages géopolitiques au Moyen-Orient.

Emeric Lhuisset, Théâtre de guerre Photographie avec un groupe de guérilla kurde, 2011.

CHRISTIAN LUTZ ELDORADO

Après son immersion dans les sphères du pouvoir, Christian Lutz s’introduit dans l’univers des casinos : d’abord à Las Vegas pour la série Insert Coins , puis tout récemment à Macao pour The Pearl River. L’exposition Eldorado met en regard ces deux travaux.

Durant ses prises de vue à Las Vegas, le photographe se rend vite compte que les décors scintillants de la Sin City s’e ritent. La ville laisse apparaître ses failles et son inhumanité, en révélant les désillusions des paradis arti ciels et d’un système de société délétère. Un air de déclin et de désenchantement sou le sur Las Vegas.

Christian Lutz décide alors d’embarquer vers celle que l’on nomme désormais « la nouvelle Las Vegas ». Ici, la réalité est tout autre : la surabondance d’argent s’exprime à coups de casinos aux tailles monumentales, habillés de marbre et d’or, et d’une profusion de boutiques de luxe qui résonnent comme autant de chants de sirènes de la consommation.

Pas un grain de poussière ne flotte dans ces bâtisses du jeu, espaces aux atmosphères confinées où tout semble maîtrisé et gé. Depuis près de quinze ans, Macao a supplanté Las Vegas en termes de richesse produite par les revenus prodigieux du secteur des jeux d’argent. Il était une fois l’Amérique, il est maintenant la Chine…

Scénographie : Pablo Lavalley.

Publications : Insert Coins, éditions André Frère, 2016.

The Pearl River, éditions Patrick Frey, 2019. Tirages pigmentaires réalisés par Patrick Schranz, Bex, sur papier Hahnemühle FineArt Photo Rag® Baryta 315 g.

Encadrements réalisés par Circad, Paris. Contrecollages réalisés par Deuxième Œil, Paris.

Avec le soutien de la Confédération suisse, du Fonds cantonal d’art contemporain et du canton de Genève, du Département de la culture et du sport et du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève, de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia et de Hahnemühle FineArt.

Exposition présentée à la Maison des Peintres.

CHRISTIAN LUTZ

Né en 1973, Genève, Suisse. Vit et travaille à Genève.

Au début des années 2000, Christian Lutz a entamé un travail sur le pouvoir et ses mises en scène. Connu sous le nom de Trilogie, il se compose de trois volets, dont chacun a fait l’objet d’un livre : Protokoll, Tropical Gift et In Jesus’ Name. Toute la démarche du photographe est imprégnée par la notion de rapports de force, qu’ils s’expriment entre individus ou entre groupes sociaux. Les photographies de Christian Lutz sont régulièrement publiées et exposées en Europe et dans le monde.

Christian Lutz fait partie de l’agence MAPS.

Portrait de Christian Lutz Alex Simha.

Eldorado, série Insert Coins 2016. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de MAPS [pour toutes les photographies].

199 198
201 200 — Eldorado,
,
,
série Insert Coins
2016. Eldorado, série The Pearl River
2019.
203 202 Eldorado, série The Pearl River , 2019. Eldorado, série Insert Coins , 2016. —

LAURÉAT DE LA RÉSIDENCE BMW

EMERIC LHUISSET

QUAND LES NUAGES PARLERONT

Parce qu’il n’est centré que sur l’événement, le photojournalisme se présente habituellement à nous comme le seul commentaire pertinent et homologué sur le fait observé. Or, un fait isolé ne parle pas de lui-même, il est une série d’apparences muettes. Les relations entre les faits, elles, peuvent peut-être nous renseigner sur la nature profonde des choses. Depuis le début du XIXe siècle, l’Histoire ne s’écrit que sous la forme d’« événements-catastrophes ». Par nature, la vitesse de l’événement, ses e ets de surprise paraissent s’accorder aux qualités supposées neutres de l’appareil photographique. C’est sur cet a priori que repose la croyance à la preuve par l’image. L’Histoire par le truchement de la photographie n’est plus une détermination mais une construction.

Ce n’est pas le moindre mérite d’Emeric Lhuisset que de briser le tabou de l’immédiat et de l’urgence au pro t d’une connaissance, fruit de l’engagement et de l’interrogation. Quand les nuages parleront se déroule dans un espace-temps chamboulé. Ayant pour cadre un conflit centenaire, l’exposition arlésienne ne souhaite pas donner à cet événement un rôle de révélateur mais a l’ambition de provoquer un dialogue avec le spectateur : la construction d’une synthèse commune. Chacun de ses éléments, fragment déchi rable, contribue à constituer une métaphore théâtrale d’un tout complexe.

Les nuages du Moyen-Orient se moquent des frontières, tandis que les longues routes sinueuses sont barrées par des check-points. Emeric Lhuisset nous invite à penser autrement l’histoire d’une terre qui se refuse à la simplification et se braque devant toute intrusion analytique.

Dépouillée à dessein, l’exposition ne s’aborde qu’en reniant le temps de l’actualité immédiate. Il faut y prendre du temps, se mettre à la recherche du caché, le temps d’un lm étiré, d’une brochure dépouillée et d’images rebelles au plaisir instantané.

L’exposition, malgré tout, contre l’opacité.

François Cheval

Commissaire de l’exposition : François Cheval. Exposition produite par BMW Art et Culture, avec le soutien de GOBELINS, école de l’image. Publication : Quand les nuages parleront, coédition BMW Art et Culture/éditions Trocadéro, 2019.

Avec le soutien de Hahnemühle FineArt.

Exposition présentée au cloître Saint-Trophime.

EMERIC LHUISSET

Né en 1983 en région parisienne, France. Vit et travaille entre le Moyen-Orient et Paris (France).

Emeric Lhuisset est diplômé en art (École des beaux-arts de Paris) et en géopolitique (École normale supérieure Ulm – Centre de géostratégie / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Son travail est présenté dans de nombreuses expositions à travers le monde (Tate Modern à Londres, Museum Folkwang à Essen, Institut du Monde Arabe à Paris, Stedelijk Museum à Amsterdam, Sursock Museum à Beyrouth, musée du Louvre Lens...). En 2011, il remporte le prix Paris Jeunes Talents et, en 2017, le grand prix Images Vevey – Leica Prize. En parallèle de sa pratique artistique, il enseigne à Science-Po Paris sur la thématique art contemporain et géopolitique. En 2018, il devient le huitième lauréat de la Résidence BMW.

Extrait du lm de l’exposition Quand les nuages parleront 2018-2019. Avec l’aimable autorisation de l'artiste / Résidence BMW 2018 [pour toutes les photographies].

205 204
Autoportrait d’Emeric Lhuisset. Portrait de François Cheval Olivier Panier des Touches.
207 206
Théâtre
Quand les nuages parleront , Musa Dagh, 2018-2019. —
de guerre Photographie avec un groupe de guérilla kurde , 2012.

ÉMERGENCES

Le festival est un défricheur, il va chercher les talents de demain.

PRIX DÉCOUVERTE

LOUIS ROEDERER

10 ARTISTES DE MOINS DE 45 ANS

PRESENTÉS PAR 11 GALERIES.

GALERIE TOBE

MÁTÉ BARTHA

YCOS - PROJECT

STEEVE BAURAS

GALERIE CÉDRIC BACQUEVILLE

DAVID DE BEYTER

GALERIE TRACEY MORGAN

STACY KRANITZ

GALERIE LA CASTIGLIONE

JJ LEVINE

GALERIE STEPHEN BULGER

& PIERRE-FRANÇOIS OUELLETTE

ART CONTEMPORAIN

MERYL M C MASTER

GALERIE TAKA ISHII

HANAKO MURAKAMI

GALERIA DA GÁVEA

SHINJI NAGABE

LUMIÈRE DES ROSES

LAURE TIBERGHIEN

HACKELBURY FINE ART

ALYS TOMLINSON

LEI LEI

CINÉMA ROMANCE À LUSHAN

Vidéo-collage mêlant la vraie et la fausse archive.

KURT TONG

GLACE ET JADE, LE RITUEL DU PEIGNE

Exploration de la vie de Mak, 87 ans, qui ne possède que 8 photos d’elle-même.

GUILLAUME SIMONEAU

MURDER

Hommage poétique à Fukase et à ses corbeaux.

UNE ATTENTION PARTICULIÈRE

Sélection de quatre étudiants de la promotion 2019 de l’École nationale supérieure de la photographie.

Guillaume Simoneau, L’Enfer, Beppu, préfecture d’Ōita, Japan, 2016. Avec l’aimable autorisation de Mack, London, et de la Stephen Bulger Gallery, Toronto.

PRIX DÉCOUVERTE LOUIS ROEDERER

Depuis leur création, les Rencontres d’Arles défendent la photographie et l’ensemble de ses acteurs.

Les galeries trouvent naturellement leur place au sein du festival. En e et, par leur travail de défricheur, elles sont souvent les premières à repérer les talents de demain.

Sur les 200 propositions reçues, 10 projets ont été sélectionnés. Ils font chacun l’objet d’une exposition.

Pendant la semaine d’ouverture, un jury récompense un artiste et sa galerie à travers une acquisition d’un montant de 15 000 €, tandis que le public désigne son lauréat à travers une acquisition d’un montant de 5 000 €.

Avec le soutien de la Fondation Louis Roederer et de Polka.

PRIX DÉCOUVERTE LOUIS ROEDERER LES 11 GALERIES NOMMÉES

GALERIA DA GÁVEA

RIO DE JANEIRO, BRÉSIL

Inaugurée en 2009, sous la direction des fondatrices et partenaires Ana Stewart et Isabel Amado, Galeria da Gávea est un pôle de la photographie brésilienne contemporaine et émergente. Cette galerie organise environ cinq expositions par an – individuelles et collectives – résultat de recherches et commissariats de grand fonds théorique et d’une grande rigueur esthétique. En plus des 17 artistes représentés, la galerie possède une collection qui s’attache à préserver de rigoureuses normes esthétiques.

: SHINJI NAGABE

GALERIE CÉDRIC BACQUEVILLE

LILLE, FRANCE

Cédric Bacqueville est un jeune galeriste au travail depuis quelques années déjà, pour qui les expositions ne sauraient s’accumuler dans la précipitation et le manque de sens. Patient, il sait suivre ses artistes dans toute leur complexité. Donner à voir une œuvre, c’est aussi pour lui la redécouvrir. À l’a ût, son regard sait jouer des associations d’idées, de formes, de couleurs et de techniques, en sortant du seul champ des mouvements et des théories. Ouvert aux autres, il voit en l’art l’école d’une curiosité généreuse et libre.

ARTISTE PRÉSENTÉ : DAVID DE BEYTER

GALERIE LA CASTIGLIONE MONTRÉAL, CANADA

La galerie La Castiglione, fondée en 2014 à Montréal, a pour vocation de montrer et de promouvoir la création photographique contemporaine. La galerie représente des artistes établis et des jeunes créateurs avec leurs questionnements actuels. Une place importante est réservée aux artistes photographes québécois. La galerie soutient la création en photographie par sa programmation annuelle et sa participation active à des salons d’art contemporain au Canada.

ARTISTE PRÉSENTÉ : JJ LEVINE

GALERIE LUMIÈRE DES ROSES MONTREUIL, FRANCE

En 2004, Philippe et Marion Jacquier créent la galerie Lumière des roses à Montreuil. Leur travail pionnier d’exploration et de revalorisation de la photographie anonyme les fait rapidement connaître des collectionneurs et des institutions françaises et internationales. Depuis quinze ans, ils participent à Paris Photo où ils présentent le fruit de leurs « récoltes photographiques ». En 2017, ils entament une collaboration avec des artistes contemporains dont les œuvres résonnent avec le fonds de photographie ancienne qui constitue le socle de la galerie.

ARTISTE PRÉSENTÉE LAURE TIBERGHIEN

GALERIE

STEPHEN BULGER

TORONTO, CANADA

Depuis 1995, la galerie Stephen Bulger organise des expositions de photographes historiques et contemporains, venus du Canada et d’ailleurs.

ARTISTE PRÉSENTÉE MERYL MCMASTER

PIERRE - FRANÇOIS

OUELLETTE ART

CONTEMPORAIN (PFOAC)

MONTRÉAL, CANADA

PFOAC représente des artistes canadiens tels que les photographes Adad Hannah, Meryl McMaster et Kent Monkman, dont les œuvres font partie de collections privées et publiques du monde entier.

ARTISTE PRÉSENTÉE MERYL MCMASTER

GALERIE TAKA ISHII

TOKYO, JAPON

Depuis 1994, la galerie Taka Ishii explore les concepts fondamentaux et le développement de la pratique (photo -) graphique contemporaine. Basée à Tokyo, elle consacre son programme d’expositions et de publications à des travaux d’artistes con rmés et reconnus, japonais aussi bien qu’étrangers, et soutient l’émergence de jeunes artistes. En 2011, elle a inauguré Taka Ishii Photography / Film, un second espace, spécialisé dans les productions artistiques d’avant et d’après-guerre.

ARTISTE PRÉSENTÉE HANAKO MURAKAMI

GALERIE TOBE BUDAPEST, HONGRIE

La galerie TOBE s’intéresse à la photographie contemporaine. Elle a ouvert ses portes en octobre 2013 et présente des artistes hongrois et ibéro-américains dont les œuvres reflètent l’ambition d’une expression artistique de grande qualité et d’expérimentation. Des artistes reconnus et émergents y exposent.

ARTISTE PRÉSENTÉ : MÁTÉ BARTHA

GALERIE TRACEY MORGAN ASHEVILLE, ÉTATS - UNIS

Tracey Norman-Morgan a plus de vingt ans d’expérience en tant que galeriste, chercheuse et conservatrice, dont plus d’une décennie consacrée à la photographie. En 2017, elle a ouvert sa propre galerie, spécialisée dans la photographie contemporaine, les carnets de croquis, la peinture, la sculpture et les installations, par des artistes émergents et con rmés venus des États-Unis comme d’ailleurs.

ARTISTE PRÉSENTÉE STACY KRANITZ

HACKELBURY FINE ART LONDRES, ROYAUME- UNI

HackelBury Fine Art s’intéresse depuis plus de vingt ans à des œuvres d’art des XXe et XXIe siècles provenant d’un groupe d’artistes soigneusement sélectionnés, avec une prédilection pour la photographie. Les artistes représentés incluent, entre autres, Alys Tomlinson, William Klein, Garry Fabian Miller, Doug et Mike Starn, Ian McKeever, Katia Liebmann, Oli Kellett et Nadezda Nikolova-Kratzer.

ARTISTE PRÉSENTÉE ALYS TOMLINSON

YCOS - PROJECT PARIS, FRANCE

L’objectif d’YCOS-Project est d’apporter un support aux artistes en travaillant à leurs côtés au développement du commissariat d’exposition, à la production et à la valorisation de leurs projets artistiques. YCOS-Project soutient la production artistique contemporaine particulièrement dans le champ de la photographie et des arts plastiques et encourage de nouveaux dialogues entre artistes de divers horizons.

ARTISTE PRÉSENTÉ : STEEVE BAURAS

211 210
ARTISTE PRÉSENTÉ

ARTISTE PRÉSENTÉ PAR LA GALERIE TOBE

MÁTÉ BARTHA KONTAKT

Le terme « contact », qui fait référence à une proximité physique, est aussi utilisé pour désigner la rencontre entre deux escadrons militaires opposés.

La série Kontakt est une découverte visuelle d’un camp d’été organisé autour de la thématique militaire par l’ONG hongroise « École de la Défense ».

Des jeunes âgés de 10 à 18 ans y apprennent la discipline, le patriotisme et l’utilisation d’armes de poing Airsoft, une version de loisir des véritables armes à feu, tout en expérimentant les di icultés de la survie dans la nature sauvage. Ils campent à la belle étoile, surveillent le feu, marchent, chantent et s’e orcent de faire des pompes. De solides amitiés se nouent et, à l’aube de leur puberté, ils établissent leurs premiers contacts avec l’autre sexe.

Les organisateurs estiment que, dans notre société actuelle, seule une approche militariste est en mesure de démontrer l’importance des choses simples, telles que la nature, le plaisir de manger un plat chaud ou le sentiment de communauté.

Bartha a passé un an et demi avec eux, ce qui l’a conduit au l du temps à se poser des questions sur notre attitude à l’égard de la violence, de la guerre et de leur place dans notre société, sur nos principes et les limites de notre tolérance. L’exposition raconte l’histoire d’une communauté d’un point de vue à la fois personnel et distant.

Commissaire de l’exposition : Flóra Mészáros.

Exposition présentée à Ground Control.

MÁTÉ BARTHA

Né en 1987 à Budapest, Hongrie. Vit et travaille à Budapest.

Máté Bartha travaille dans les domaines de la photographie et du lm documentaire. Il a obtenu sa maîtrise à l’université d’art et de design Moholy-Nagy et à l’université d’Art dramatique et cinématographique, toutes les deux situées à Budapest.

Après avoir reçu la bourse d’études nationale de Hongrie accordée à des photographes, il a publié lui-même son premier livre, intitulé Common Nature (2014). Kontakt, son projet le plus récent, a obtenu la bourse de Capa Grand Prize (2017) ainsi que le Robert Capa Grand Prix de Hongrie (2018).

Autoportrait de Máté Bartha.

213 212
Flóra Mészáros Portrait de Flóra Mészáros Maté Bartha. Kontakt IV, Hongrie, 2018. Avec l’aimable autorisation de l’artiste [pour toutes les photographies].
215 214 —
Kontakt XII, Hongrie, 2018. Kontakt XLIII, Hongrie, 2018

ARTISTE PRÉSENTÉ PAR YCOS-PROJECT STEEVE

BAURAS

WHITE DREAMS EXTENDED

Pour l’installation White Dreams

Extended la surface noire de chaque image est pensée comme le réceptacle de nos émotions dans le but d’interpeller le spectateur sur l’in nie variabilité de perceptions contenues dans une image. Dans sa démarche, Steeve Bauras exploite l’image a n de montrer la capacité de celle-ci à se réinventer en fonction du contexte qu’on lui assigne.

Par les procédés de distorsion des captures d’images documentaires relatives à la Seconde Guerre mondiale, l’artiste sort ces archives de l’oubli et nous confronte à notre tendance constante à consommer les images sans en prendre la mesure. Refaire, réinterpréter deviennent les enjeux d’une démarche qui cherche à interroger notre relation au réel. Chaque image se révèle comme un objet cultuel imposant la méditation.

Nous sommes pris par la nature dichotomique de cette œuvre qui oscille entre image originale et copie ou entre réel et ction.

Au fur et à mesure, on évolue d’écho en écho, au gré d’associations visuelles décidées par le regardeur face à l’espace d’exposition. Les objets ou personnages noirs ont l’air

Commissaire de l’exposition : Yves Chatap.

Exposition présentée à Ground Control.

d’émerger de l’obscurité et révèlent la richesse tonale de ce qui est communément considéré comme une non-couleur. Ces images mystérieuses ou parcellaires d’objets qui semblent sans âge, sans échelle particulière, deviennent ainsi des symboles de l’éternité.

Il appartient à chacun des visiteurs de déceler, par le reflet d’une partie de leur corps, leurs émotions face à ces images d’un autre temps, leur ressenti et leur compréhension de nos sociétés, mais avant tout d’inventer un nouvel espace-temps. Et de comprendre la survie que dissimule implicitement le retour du trauma comme un acte de résistance qui chercherait avant tout à sauver le spectateur de son propre anéantissement.

En faisant se côtoyer l’inimaginable horreur et le récit de soi, l’artiste confronte le spectateur à la quête d’une vérité à partir de laquelle il entamera cette transformation de la réalité traumatique contenue dans les images.

STEEVE BAURAS

Né en 1982 à Fort-de-France, France. Vit et travaille à Paris, France.

En 2007, après l’obtention de son diplôme aux Beaux-Arts de Paris, Steeve Bauras entreprend de multiples voyages au cours desquels il rencontre les scènes artistiques underground en Europe, Amérique latine et en Afrique. Cette investigation du monde lui permet de nouvelles expériences humaines propices à l’enrichissement de son œuvre. À travers son travail, il interroge les mémoires et les liens de territorialités pour rendre visible la force de la création artistique sur notre conception du réel. Son travail a été présenté à la galerie Les Filles du Calvaire, Paris (2018), à la Biennale de La Havane (2016), aux Rencontres de la photographie de Bamako (2015), à Volta New York (2014), à SAVVY Contemporary, Berlin (2013).

Portrait de Steeve Bauras avec son aimable autorisation.

217 216
Portrait d’Yves Chatap Karine, L’Atelier & Beyond.
219 218 — Untitled n° 9 2016. Untitled n° 12 2016. — PAGE 217 Untitled n° 04, 2016. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de YCOS-Project [pour toutes les photographies].

ARTISTE PRÉSENTÉ PAR LA GALERIE CÉDRIC BACQUEVILLE

DAVID DE BEYTER

THE SKEPTICS, RELICS OF TECHNOLOGICAL GODDESS

The Skeptics, Relics of Technological Goddess est un projet en cours mêlant lm, photographie et objets. Il s’appuie sur une pratique amateure dérivée de l’ufologie, l’ufologie scienti que, communauté marginale de penseurs regroupant une centaine de passionnés en Espagne. La beauté de leur approche de la réalité et de la perception réside dans une volonté utopique de rendre factice le mythe moderne des ovnis. Une esthétique de la disparition et de la cécité des images où la photographie et sa physicalité deviennent un objet spéculatif, servant ici à déconstruire un grand récit contemporain.

Le projet d’exposition The Skeptics se construit sur l’interaction de quatre axes de recherche. Le premier est une installation vidéo, regroupant des images lmées en 16 mm sur les hauteurs du Teide sur l’île de Tenerife. Le deuxième est celui de l’archive/ document et joue sur l’ambiguïté des registres d’images. Il se concentre sur un phénomène perceptif le flash blindness ou cécité éclair qui est utilisé en ufologie scienti que pour dé nir la facticité de nombreux cas d’observation. Le troisième explore leurs outils scienti ques et le dernier s’apparente à une forme de docu ction photographique qui rejoue des scènes inspirées de récits d’amateurs de crash d’objets ovoïdes.

Commissaires de l’exposition

Anna Planas et Pierre Hourquet.

Exposition présentée à Ground Control.

Par son approche documentaire, sociologique et réflexive autour de l’image, l’exposition The Skeptics s’appréhende comme un espace immersif nous donnant à méditer sur l’obsolescence d’une croyance. Ces paysages de l’ailleurs, ces pensées obsolètes et ces outils scienti ques désuets sont autant de reliques d’un imaginaire en ruine qui interroge l’humeur de notre temps, celle de la post-vérité. Jean Rouch disait que « le rôle de l’anthropologie est de mettre en circulation des objets inquiétants ». En se concentrant sur ces grandes vagues successives d’apparitions des années 1980-1990, le projet nous propose une réflexion sur la perte des utopies et la question du progrès et interroge en lame de fond cette mythologie que les ufologues scienti ques essaient de déconstruire, la gouvernance de notre réalité par les déesses de la technologie.

DAVID DE BEYTER

Né en 1985 à Roubaix, France. Vit et travaille à Tourcoing, France.

L’approche photographique de David De Beyter est à la fois conceptuelle et documentaire et explore les frontières entre réalité et ction. Son travail artistique repose principalement sur le concept de la pratique du paysage, il interroge à travers ses installations les di érents statuts de l’image. Il développe dans son dernier projet, Big Bangers des préoccupations plus anthropologiques, et ouvre à cette occasion son travail artistique à l’image lmée, mais aussi à l’installation et à la sculpture, a inant par là sa réflexion et ses propositions plastiques autour de la notion d’obsolescence.

Portrait de David De Beyter Alexis Gicart.

221 220
Portraits de Pierre Hourquet et Anna Planas avec leur aimable autorisation. — Magical Place III (La Orotava) 2018. — DOUBLE PAGE SUIVANTE Magical Place (Las Canadas) 2018.
223 222

ARTISTE PRÉSENTÉE PAR LA GALERIE TRACEY MORGAN

Publication

STACY

KRANITZ TEL QU’ON ME L’A DONNÉ

Ces dix dernières années, j’ai travaillé sur un projet nommé Tel qu’on me l’a donné. Cette collection d’images retrace l’exploration et l’extraction minière de la région des Appalaches, aux États-Unis.

Depuis la n du XIXe siècle, cette région a été dévastée par l’industrie du charbon qui s’est accaparé ses précieuses ressources, laissant ses habitants complètement démunis. Dans les années 1960, le gouvernement américain déclare vouloir mettre n à la pauvreté aux États-Unis. Les Appalaches sont choisies comme emblème de cette « guerre contre la pauvreté ». Des photographes déferlent dans la région pour capturer des images censées rallier les Américains à cet e ort. Mais ils ne peignent en réalité qu’un portrait simpliste et super ciel de la pauvreté, et ces images hantent les Appalachiens depuis lors.

En travaillant sur ce projet, j’ai réalisé que je m’inscrivais dans cette même tradition. J’utilisais une forme d’expression qui ampli ait un problème. Comment une photographe pouvait-elle représenter une région lorsque son art avait trahi sa population ?

J’ai commencé par reconnaître le fait que j’étais venue dans les Appalaches avec une idée fantasmée de ce que je voulais y trouver. Je me rendais compte que cette préconception sapait mon désir d’objectivité, car l’objectivité dans le domaine de la photographie documentaire est par dé nition un fantasme. Mon travail s’est donc centré autour de la tension entre ces deux désirs. Ces photographies ne prétendent pas être une représentation able de la région. Elles n’illustrent pas une forme d’injustice dans l’espoir d’y remédier. Je suis allée dans les Appalaches pour dégager un nouveau contexte narratif qui nous permettrait d’examiner notre perception de cette culture et de cette région sous un angle situé au carrefour des notions de bien et de mal.

STACY KRANITZ

Née en 1976 à Frankfort, États-Unis. Vit et travaille à Smithville, États-Unis.

S’inscrivant dans une tradition documentaire, les œuvres de Stacy Kranitz expriment les limites mêmes de la représentation photographique. Ses images génèrent un sentiment de paternité artistique et de responsabilité accrues dans lequel tous les participants (y compris le spectateur) se rendent complices de l’acte guratif en tant que construction factice, néanmoins séduisante et satisfaisante. Ses images ne racontent pas « la vérité » mais présentent avec honnêteté leurs failles intrinsèques, et se réapproprient ainsi ces faiblesses (exotisme, ambiguïté, fétichisme) comme autant d’équivalents bienveillants permettant d’exprimer plus énergiquement la complexité et l’instabilité des vies, des endroits et des moments qu’elles dépeignent.

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Portrait de Stacy Kranitz Benjy Russel.
Exposition présentée à Ground Control.
: As It Was Give(n) to Me Twin Palms, 2019.
Feds Creek Kentucky, 2011. Avec l’aimable autorisation de la Tracey Morgan Gallery [pour toutes les photographies]. Grundy, Virginie, 2012. —
227 226 — Short Mountain Tennessee, 2012.

ARTISTE PRÉSENTÉ PAR LA GALERIE LA CASTIGLIONE JJ LEVINE

FAMILLE

J’ai consacré les dix dernières années de ma vie à photographier mes relations avec mes amis, mes amants et mes frères et sœurs de la communauté LGBTQ de Montréal. Chaque portrait a été réalisé dans un environnement domestique particulier, caractérisé par des couleurs saturées et des arrière-plans évocateurs. En utilisant un éclairage professionnel et un appareil photo moyen ou grand format, j’ai créé un studio photo dans chaque intérieur et ai placé les objets contenus dans le cadre avec délibération. Ces mises en scène ont pour but d’interroger l’espace privé en tant que lieu de développement d’une communauté et d’expression de genres et de sexualités le plus souvent relégués aux marges de la sphère publique. Cette série de portraits intimes explore la relation entre le photographe et le sujet et met en lumière la con ance qui me lie à mes amis et à ma famille tels qu’ils apparaissent dans chaque photographie.

Exposition présentée à Ground Control.

Alors que ma communauté d’amis LGBTQ est entrée dans une nouvelle phase de vie – la plupart d’entre nous sommes à présent trentenaires, et certains sont devenus parents. Mes images ont suivi cette trajectoire et j’ai ainsi commencé à rendre compte des di érentes manières dont les enfants s’inscrivent dans nos vies et nos réalités et les modi ent. J’ai intitulé cette nouvelle incarnation de ma série en cours Famille

Le propos de Famille est de réinventer la parentalité de façon radicale ; d’explorer la relation que j’entretiens avec la photographie et sa capacité à célébrer les gens que j’aime tandis que nos vies évoluent de concert. Étant donné que les images qui reflètent mes choix de vie et ceux de mes proches sont rares, j’espère ainsi contribuer à représenter les structures familiales alternatives, queer et transgenres.

JJ LEVINE

Né en 1984, Montréal, Canada. Vit et travaille à Montréal.

JJ Levine détient une maîtrise en photographie de l’université Concordia et un BFA avec une spécialisation en photographie et en études interdisciplinaires en sexualité. Il fut récipiendaire de plusieurs bourses, distinctions et prix. Les œuvres de Levine ont été exposées dans des galeries d’art, à l’occasion de festivals et de conférences universitaires à travers le Canada, les États-Unis et l’Europe. De plus, Levine a autopublié deux livres d’artistes : Queer Portraits (2006-2015) et Switch, en 2015. La pratique artistique de Levine met en avant une revendication politique couplée à une esthétique formelle puissante.

Portrait de JJ Levine : Je rey Alexander Torgerson.

229 228
Oliver 2015. —
231 230 —
. — Handy and Laura 2015 Aubrey 2018 Naomi in Boston 2017 Harry, Joah and JJ 2018
Harry Pregnant 2015

ARTISTE PRÉSENTÉE PAR LA GALERIE STEPHEN BUGLER ET PIERRE-FRANÇOIS OUELLETTE ART CONTEMPORAIN

MERYL M C MASTER AUSSI VASTE QUE LE CIEL

La façon dont nous expérimentons le temps qui passe façonne notre relation au monde. Ma conscience du temps provient de la superposition de deux approches distinctes –l’une est une voie linéaire qui part dans les deux directions depuis le présent, l’autre est récurrente et cyclique. Cette intersection de visions du monde fait partie de mon éducation et résulte du fait d’être née dans une famille à la fois occidentale (britannique/néerlandaise) et autochtone (Plains Cree).

La contemplation du temps et des innombrables cycles de vie qui se répètent autour des anciens mistassini (monolithes) sputinas (buttes), wiyacahk (canyons) et ayeakow awacha (dunes) du Canada a conduit au développement de Aussi vaste que le ciel. Ces réflexions m’ont laissée dans un état d’émerveillement mais ont aussi suscité chez moi une appréhension inquiète de l’impact permanent et collectif que nous avons sur notre magni que planète.

Pour a ronter cette peur, j’ai recherché la sagesse dans les lieux de la vie ancestrale, à l’écoute des vérités des anciens, des parents, des amis et des gens qui sillonnèrent cette terre avant moi. Aux points de contact sociaux, culturels et environnementaux entre mes ancêtres autochtones et européens, j’ai cherché à étudier

et à collecter leur savoir, à lui donner corps et à le raconter à travers un processus photographique personnel et transformatif.

De nombreux lieux que j’ai visités revêtaient des signi cations particulières pour mes ancêtres directs parce qu’ils y vécurent des moments importants de leur vie. J’ai été attirée par les lieux des récits anciens, dans les prairies canadiennes du Centre et du Sud, et sur les rives des premières colonies, dans les provinces maritimes canadiennes. Mon but était de me reconnecter à ceux qui m’ont précédée a n de me présenter à la terre sur laquelle ils vécurent.

J’en suis venue à considérer ces paysages comme d’immenses capsules temporelles de savoir enfoui. Fouler ces anciens sentiers, faire l’expérience de la diversité des panoramas et apprendre de la sagesse de mes ancêtres : c’est de cela dont traite Aussi vaste que le ciel

Les images qui en résultent forment un mélange et un écroulement du temps dans le présent. Les histoires de kayas (jadis) et les rumeurs inquiétantes du futur font s’entrelacer mon corps et la terre, dans l’espoir que, tous, nous maintenions un équilibre écologique à long terme avec le monde qui nous entoure.

MERYL M C MASTER

Née en 1988 à Ottawa, Canada. Vit et travaille à Ottawa.

Meryl McMaster a obtenu en 2010 son diplôme de l’École d’art et de design de l’Ontario. Elle a notamment reçu le prix de Photographie Banque Scotia, le prix en Art autochtone REVEAL, le prix Charles Pachter pour les artistes de la relève, le prix Canon Canada ainsi que la médaille de l’École d’art et de design de l’Ontario. Elle a participé à des expositions au musée des Beaux-Arts du Canada à Ottawa, au musée des Beaux-Arts de Montréal, à l’Art Gallery of Ontario et au Museum of Contemporary Canadian Art à Toronto, ainsi qu’au Smithsonian’s National Museum of American Indian à Washington, États-Unis.

Cartographie de l’invisible 2019. Avec l’aimable autorisation de l’artiste, de la galerie Stephen Bulger et de Pierre-François Ouellette Art Contemporain [pour toutes les photographies].

233 232
Portrait de Mery McMaster Neeko Paluzzi. Exposition présentée à Ground Control. Meryl McMaster est nommée dans le cadre du Prix de la Photo Madame Figaro Arles 2019.
235 234 — Mon destin est lié au tien 2019.
un endroit toujours inquiet 2019.
Depuis

ARTISTE PRÉSENTÉE PAR LA GALERIE TAKA ISHII

HANAKO MURAKAMI CONCEPTION

Et voici la photographie. Avant l’apparition de l’image technologique, il y eut l’émergence de son idée : sa conception. À travers une enquête sur les temps originels de son invention, Hanako Murakami nous propose une véritable épistémologie de la photographie.

En son centre, l’exposition évoque la présence, dans leurs boîtes de conservation, posées sur une caisse de transport, des 133 premières expérimentations connues de Niépce. Il ne s’agit pas pour autant de faire l’exposé docte d’une somme de connaissances, puisque la recherche en histoire de l’art nous permet désormais d’y avoir accès.

Hanako Murakami souhaite plutôt donner une dimension sensible à l’absence de ces preuves matérielles de l’origine du médium.

Les inventaires réalisés par l’artiste prennent une apparence systématique et rationnelle en faisant appel à des techniques obsolètes autant qu’aux technologies actuelles, pour mieux dépasser leur aspect matériel.

Le son des pages feuilletées du livre original de 1839, par lequel Daguerre dévoila l’invention et son procédé, est associé à une liste, imprimée avec des caractères de plomb, qui dresse la nomenclature de tous les noms donnés à ce qui ne s’appelait pas encore « photographie », dans les tâtonnements de sa naissance.

Commissaire de l’exposition Pascal Beausse. Exposition présentée à Ground Control.

L’examen d’un daguerréotype au microscope électronique montre le premier contact d’une plaque sensible avec la lumière. Le faisceau d’électrons, en balayant l’objet, le transforme irrémédiablement. En écoutant les Grecs anciens, ce point de fusion procède de la brûlure, au sens chimique comme métaphorique. Littéralement, le regard est ce qui brûle l’Autre, la chose représentée.

Avec Conception, Hanako Murakami actualise le potentiel mythique contenu dans les temps primitifs de la photographie. Chaque élément de son dispositif contribue à en proposer une dé nition comme lieu de rencontre visuelle, sur une surface, avec le monde. En alliant un voyage scopique au plus profond de la vérité physique de la matière à une évocation poétique de son essence même, l’artiste fait naître en notre imaginaire une image mentale – celle que contient toute photographie dans sa latence.

HANAKO MURAKAMI

Née en 1984 à Tokyo, Japon. Vit et travaille à Paris, France.

Après un master à l’université d’art de Tokyo, Hanako Murakami s’installe en France où elle intègre Le Fresnoy, Studio national d’art contemporain. Sa pratique s’appuie principalement sur un travail de recherche ciblé sur l’histoire technique des médias, en particulier sur les procédés anciens de la photographie, ou la typographie. À ce titre, elle conclut en 2018 un programme de résidence au Getty Research Institute (Los Angeles) et au George Eastman Museum (New York). Elle a participé aux expositions VOCA Ueno Royal Museum, 2017, Tokyo ; Ma Samaritaine, Paris, 2017 et présenté deux expositions personnelles à Tokyo, ANTICAMERA (OF THE EYE), Taka Ishii Gallery, 2016 ; The Capital Room, Gallery αM, 2015.

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Portrait de Hanako Murakami Nobuhiro Shimura. Pascal Beausse Portrait de Pascal Beausse Harcourt. The Immaculate #D4. —
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The
Immaculate #D5. The Immaculate #D6.

ARTISTE PRÉSENTÉ PAR GALERIA DA GÁVEA SHINJI NAGABE LA RÉPUBLIQUE DES BANANES

Plusieurs événements récents à travers le monde semblent nous avoir mis dans un état de suspension de la réalité. La logique ne se retrouve plus dans les discours, les campagnes publicitaires ou les points de vue. De nombreux arguments détournent ou simpli ent des réalités, et cela a un impact sur le développement durable, le mouvement des populations vulnérables et tant d’autres sujets qui devraient être discutés en profondeur et non pas avec des slogans et des propositions mal conçues. La République des Bananes est une réponse à cet état de désillusion et de désenchantement politique et social. Le réalisme surréaliste de la série est basé sur des faits existants, mais extrapolés au même niveau de fantaisie que tant de discours récents. L’état créé par Shinji Nagabe se trouve sous le joug d’un dictateur cruel et populiste, tandis qu’une partie de son peuple reste aveugle ou se construit un masque social accepté par cette société contrôlée, mais qui nit par révéler des aspects inacceptables. La banane est utilisée pour aveugler et censurer, alors que des groupes de résistance s’en servent pour fabriquer des armes et des bombes artisanales.

Commissaire de l’exposition : Felipe Abreu. Exposition présentée à Ground Control.

Cette réponse viscérale ouvre la voie à une guérilla entre les rebelles et le gouvernement à la vision rétrograde et conservatrice.

Les transformations sociales et politiques récemment vécues dans tant de pays se retrouvent dans La République des Bananes : la violence, l’extrême religiosité et un recul marqué des libertés individuelles. En faisant le portrait satirique de cet univers, Nagabe expose ses contradictions et ses liens avec la réalité que nous vivons ou craignons de vivre. Le plongeon dans cette république ctive et sa fantaisie tropicale acide nous fait réfléchir sur le rôle de chacun dans les directions choisies pour nos communautés et celles que nous serons amenés à choisir dans le futur.

SHINJI NAGABE

Né en 1975, Terra Roxa, Brésil. Vit et travaille à Paris, France.

Shinji Nagabe est journaliste et travaille depuis 2004 sur des projets d’art utilisant la photographie. Il a organisé des expositions individuelles et collectives, surtout en France, en Espagne et au Brésil. Ses di érents projets ont reçu plusieurs prix prix Maison Blanche 2018 (Marseille, France) Portfolio Coup de Cœur de Sylvie Hugues 2018, Maison européenne de la Photographie (Paris) ; prix de la Photographie Gávea 2017 (Rio de Janeiro, Brésil).

Portrait de Shinji Nagabe avec son aimable autorisation.

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Portrait de Felipe Abreu avec son aimable autorisation. Queimada [Brûlée], São Paulo, 2018.

— Objetos apreendidos n° 12 [Objets saisis n° 12], São Paulo, 2018.

Objetos apreendidos n° 24 [Objets saisis n° 24], São Paulo, 2018.

Objetos apreendidos n° 5 [Objets saisis n° 5], São Paulo, 2018.

Objetos apreendidos n° 17 [Objets saisis n° 17], São Paulo, 2018.

— Homem-bomba [Le kamikaze], Paris, 2018.

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ARTISTE PRÉSENTÉE PAR LA GALERIE LUMIÈRE DES ROSES

LAURE TIBERGHIEN SUITE…

De même que l’on n’admet guère qu’une phrase s’énonce sans sujet, on comprend mal qu’une photographie puisse se faire sans appareil. Nous voici prisonniers d’une grammaire qui conditionne comme souvent notre manière de voir.

Or le travail de Laure Tiberghien s’inscrit dans un courant d’expérimentation que l’on peut faire remonter au début de l’histoire de la photographie mais il ne procède en rien d’une quelconque fascination technologique. L’image obtenue sans appareil, par la conjugaison de la chimie, de la lumière et du temps, est un révélateur du monde matériel, mettant ici en lumière l’épiderme des choses, non leur peau visible mais leur surface sensible.

Avec ses images, Laure Tiberghien capte les transformations du visible dont elle nous donne à comprendre le mouvement et les altérations.

Chacune de ses pièces est l’objet d’une savante composition où les couleurs sont agencées après avoir été auparavant testées

et disposées comme sur une palette pour obtenir les rapports de tons souhaités. Le choix des supports sensibles détermine aussi l’éclat des couleurs et le jeu nuancé de leur apparition. Ainsi le Cibachrome donne ce rendu mouillé caractéristique, comme si on venait de le sortir de l’eau, produisant des couleurs très denses. Les papiers métalliques chromogènes ont de leur côté un aspect plus électrique, tandis que les supports brillants classiques sont plus atténués et moins réfléchissants. Le choix du matériau est ainsi dicté par le résultat nal souhaité. Toutes ces opérations, qui mènent à des pièces forcément uniques, supposent un long travail en chambre noire, l’usage de ltres – découpés comme des négatifs a n d’obtenir la couleur complémentaire – et la mise en place de dispositifs qui n’ont rien de mécanique et permettent d’obtenir une image maîtrisée tout en laissant parfois la place à l’accident et au hasard.

LAURE TIBERGHIEN

Née en 1992, Paris, France. Vit et travaille à Paris.

Laure Tiberghien est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 2016. En 2017, elle participe à l’exposition Felicità 17 aux Beaux-Arts, et à l’exposition collective Agora organisée par le collectif 2a1 dans la galerie R-2.

Invitée par Françoise Paviot, elle réalise en novembre 2017 sa première exposition personnelle, La Société Lumière à l’espace Van Gogh à Arles. Elle a également cofondé l’atelier In Plano avec onze autres artistes à l’Île-Saint-Denis. En 2018-2019, elle a exposé à l’Ar[T]senal, Dreux, avec six autres artistes photographes.

Portrait de Laure Tiberghien avec son aimable autorisation.

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Tirages Cibachrome réalisés par l’artiste chez Cadre en Seine Choi, Paris. Encadrements réalisés par Circad, Paris. Exposition présentée à Ground Control.
Rayon #11 2019. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Lumière des roses [pour toutes les photographies].
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— Rayon #1 2018.

ARTISTE PRÉSENTÉE PAR HACKELBURY FINE ART

ALYS TOMLINSON LES

FIDÈLES

Les Fidèles explore la vie de Vera, une nonne chrétienne orthodoxe dont le portrait constitue un élément central et puissant de la série Ex-Voto. Pendant plusieurs années, Alys Tomlinson a parcouru les lieux de pèlerinage en Europe, photographiant pèlerins, paysages et objets, ainsi que les marques laissées dans ces sites sacrés. Les images d’Ex-Voto fournissent un vaste arrière-plan à Les Fidèles Cette exposition, composée à la fois de photographies et de vidéos, permet d’approfondir la description de ce qu’est une vie de foi.

C’est sur la Montagne sacrée de Grabarka, en Pologne, qu’Alys Tomlinson a rencontré et photographié sœur Vera. « Il y avait chez elle quelque chose d’unique dans sa façon de se confronter à l’objectif », déclare la photographe. Le nom de Vera, qui signi e « foi » en russe, lui a été donné quand elle a entamé sa vie au couvent. A n de passer du temps avec elle, Alys Tomlinson s’est rendue en Biélorussie, au couvent Sainte-Élisabeth, où vit la sœur depuis presque vingt ans.

Publication : Ex-Voto, Gost Books, 2019. Wallpaper réalisé par Picto, Paris.

Exposition présentée à Ground Control.

Alys Tomlinson est nommée dans le cadre du Prix de la Photo Madame Figaro Arles 2019.

Tourné en noir et blanc dans un style lyrique et documentaire, le lm Vera embarque le spectateur dans le monde religieux caché du couvent et dans des terres rurales où les hommes et les femmes qui y vivent font face à des di icultés d’ordre personnel et social. C’est dans ce cadre que Vera exprime sa profonde connexion aux chevaux dont elle s’occupe, conformément à son vœu d’obédience (devoir religieux). Le lm est commenté par Vera, qui retrace son parcours de jeune femme en quête de foi et l’impact émotionnel et spirituel que cette dernière a eu sur elle.

Les Fidèles combine des portraits de nonnes au couvent, des photographies prises dans des lieux de pèlerinage en France, en Irlande et en Pologne, et des images xes et animées de la série Vera.

ALYS TOMLINSON

Née en 1975 à Brighton, Royaume-Uni. Vit et travaille à Londres, Royaume-Uni.

Alys Tomlinson a étudié la littérature anglaise et la communication à l’université de Leeds, ainsi que la photographie au Central Saint Martins College. Elle a récemment obtenu un master en anthropologie de l’université SOAS, à Londres. Alys Tomlinson s’intéresse au premier chef à la relation entre les personnes et les lieux, en explorant les thèmes de l’environnement, de l’appartenance et de l’identité. Elle a pris part à plus de vingt expositions internationales et son travail a été montré il y a peu à la Somerset House et à la National Portrait Gallery, à Londres. En 2018, avec sa série Ex-Voto, elle a remporté le titre de « photographe de l’année » aux Sony World Photography Awards.

Portrait d’Alys Tomlinson Mark Oliver.

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Sans titre 02, série Ex-Voto (2016-2018). Avec l’aimable autorisation de l’artiste et HackleBury Fine Art, Londres. [pour toutes les photographies].

— Sans titre 07, série Ex-Voto (2016-2018).

Sans titre 10, série Ex-Voto (2016-2018).

Sans titre 01, série Ex-Voto (2016-2018).

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LEI LEI CINÉMA ROMANCE À LUSHAN

À l’origine, il y a une vieille photographie de l’artiste au mont Lushan en 1988. Rien du paysage réel de Lushan n’apparaît sur l’image, prise en studio. Le petit Lei Lei, 3 ans, pose aux côtés de sa mère, au volant d’une voiture en carton-pâte dans un décor de montagne reconstitué. Au loin, on aperçoit les pointes vertes du mont Lushan, des pins, des habitations, la brume ; au coin de la photographie, les mots « Voyage à Lushan, 1988 » sont inscrits en caractères chinois.

Commissaires de l’exposition

Bérénice Angremy et Victoria Jonathan. Avec la complicité de Dong Bingfeng.

Lauréat du prix Jimei x Arles Discovery Award 2018. Exposition présentée à l’atelier des Forges, parc des Ateliers.

À partir de clichés noir et blanc d’amateurs trouvés dans des marchés, de cartes postales, d’images de propagande de la période Mao, de captures du lm Romance on Lushan Mountain (premier lm d’amour de la Chine post-Révolution culturelle, réalisé en 1980), de photos trouvées au hasard de recherches sur Internet, Lei Lei crée un collage vidéo mêlant mémoire individuelle et collective. Dans un e ort pour reconstituer un souvenir familial, l’artiste traverse les autres signi cations du lieu : site touristique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, place historique rendue célèbre par Mao Zedong, décor d’un blockbuster romantique vu par 400 millions de Chinois et joué quotidiennement dans un cinéma construit à Lushan baptisé du nom du lm. Lei Lei reconstruit à Arles ce cinéma pour y projeter son propre montage. Il nous invite à entrer dans un espace de mémoire personnelle, une ction animée piochant dans di érentes sources photographiques, pour y voir se refléter des images issues de nos propres rêves.

La nostalgie de l’artiste sert de point de départ à une quête de vérité sur l’histoire, la famille et l’identité. Photographie ou image d’archive, est-il évident de dire aujourd’hui ce qui a le plus de valeur ? Est-ce l’image ou son processus de production qui importe ?

Le fait qu’une image soit vue ou le contexte dans lequel l’image est vue ?

Lei Lei nous invite à réfléchir sur l’image et le statut d’auteur.

LEI LEI

Né en 1985 à Nanchang, Chine. Vit et travaille entre Pékin, Chine, et Los Angeles, États-Unis.

Diplômé de la prestigieuse université Tsinghua à Pékin (2009), Lei Lei a remporté de nombreux prix internationaux pour ses courts-métrages d’animation expérimentaux. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions en Asie de l’Est, en Europe, en Amérique du Nord et en Australie. Depuis 2017, il enseigne au département d’Animation expérimentale de l’université CalArts en Californie. En 2018, Lei Lei reçoit le prix Jimei x Arles Discovery Award avec Weekend, un collage vidéo d’images issues d’albums photos et de vieux magazines. Artiste protéiforme, Lei Lei s’exprime aussi bien à travers l’animation, la vidéo, l’illustration, la peinture, le gra iti, l’installation, la musique et le VJing.

Portrait de Lei Lei Bohan Shen.

Romance au Cinéma Lushan mont Lushan [pour toutes les photographies].

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Portraits de Bérénice Angremy et Victoria Jonathan Shen Wei.
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KURT TONG

GLACE ET JADE, LE RITUEL DU PEIGNE

À la n du XIXe siècle, grâce au marché de la soie, de nombreuses femmes chinoises gagnèrent leur indépendance nancière et pro tèrent d’une autonomie nouvelle. Ce phénomène déboucha progressivement sur le Rituel du Peigne. Durant cette cérémonie, une jeune femme prenait un bain infusé de feuilles de mûrier tandis qu’une consœur lui tressait les cheveux. Faisant vœu de chasteté, la jeune femme se libérait de ses obligations vis-à-vis de ses parents. Désormais elle coi erait ses cheveux en une longue natte et ne porterait plus qu’une tunique claire avec un pantalon foncé.

Choisir une existence indépendante des hommes n’était pas sans certains inconvénients. Ces femmes n’étaient pas autorisées à retourner chez elles pour nir leurs jours, ce qui conduisit à la création de nombreuses « maisons des sœurs » où elles pouvaient prendre soin les unes des autres. Après la chute de l’empire au début du XXe siècle, le marché de la soie était en plein déclin et la plupart des femmes « peignées » se retrouvèrent sans emploi. Beaucoup traversèrent l’Asie du Sud-Est pour aller occuper des emplois de nourrices et de domestiques.

Commissaire de l’exposition : Duan Yuting.

Publication : Combing For Ice and Jade Jiazazhi Press, 2019. Tirages réalisés par Atelier SHL, Arles. Encadrements réalisés par Atelier SHL, Arles.

Lauréat du Photo Folio Review 2018.

Exposition présentée à Ground Control.

Ce projet est une lettre d’amour à ma nounou, Mak, 87 ans, qui travailla pour ma famille pendant près de quarante années. Privée d’autres possibilités à cause de son sexe, elle dut s’occuper seule de ses frères et sœurs dès l’âge de 8 ans. Peu après ses 20 ans, elle se t « peigner » pour éviter un mariage arrangé et partit pour Hong Kong.

Pendant les cinquante-cinq années suivantes, elle ne travailla que pour deux familles. Durant cette période, elle permit aux membres de la sienne de survivre à la grande famine des années 1950, les éduqua, leur construisit des maisons et soutint nancièrement les entreprises de ses neveux. Malgré tout cela, elle garda toujours un mode de vie très modeste.

Mak ne possède que huit photos d’ellemême, mais ce projet est une exploration multimédia de sa vie extraordinaire, rendue possible par sept ans de travail en étroite collaboration avec elle. Son histoire est lentement révélée grâce à un mélange de mes propres archives familiales, de photographies trouvées dans sa famille élargie, de nouvelles photos, d’œuvres à l’encre de Chine et de magazines féminins chinois couvrant une période de six décennies.

KURT TONG

Né en 1977 à Hong Kong. Vit et travaille à Hong Kong.

Kurt Tong a obtenu un master de photographie documentaire au London College of Communication en 2006. Comme il a grandi au Royaume-Uni, son œuvre se concentre sur l’exploration de ses racines chinoises et sa vision de son pays natal. Son travail a été largement exposé, notamment au Victoria Museum de Liverpool et à Compton Verney au Royaume-Uni, à la Chinese Cultural Foundation of San Francisco et au Lianzhou Photography Museum en Chine. Parmi ses monographies, on peut souligner In Case It Rains in Heaven (2011) publié chez Kehrer Verlag, The Queen, The Chairman and I (2019) chez Dewi Lewis Publishing/ LMP et Combing for Ice and Jade (2019) chez Jiazazhi Press.

Portrait de Kurt Tong Su Tong.

Fleurs arti cielles 2016, Hong Kong. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de The Photographer’s Gallery [pour toutes les photographies].

Royal Albert Hall 2016, Hong Kong.

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Portrait de Duan Yuting Damon Zhang Xiang’ou.
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Panneaux publicitaires vides, 2017, Zhongshan, Chine. Usine de cintres n° 1 2011, Zhongshan, Chine.

GUILLAUME SIMONEAU MURDER

Guillaume Simoneau élabore des récits fragmentés et personnels par la photographie. Ses œuvres se racontent dans une narration non linéaire où les faits font place aux perspectives, et les vérités, aux opinions. Réalisée au Japon, la série Murder (2016-2019) croise différents rapports poétiques et symboliques aux oiseaux, où l’animal devient à la fois l’ami, l’alter ego, le protagoniste.

Avec ce travail, Simoneau met en dialogue les photographies de sa mère, Jeanne d’Arc Fournier, avec la série iconique Karasu[Ravens] du photographe japonais Masahisa Fukase, qui occupe une place majeure dans l’histoire de la photographie. Au cœur de Murder se pro lent, entre autres, des images qui, captées par la mère de l’artiste, font état de l’attachement développé par la famille Simoneau pour quatre jeunes corneilles adoptées le temps d’un été, au début des années 1980. Au même moment, de l’autre côté du Paci que, Fukase produit le livre Ravens. Cette publication mythique comprend des photographies prises alors que l’artiste vit des moments de noirceur et de dépression. L’oiseau noir – le corbeau chez Fukase et la corneille chez Simoneau – devient un motif profondément personnel entrelaçant la force de la nature et la fragilité de l’humain ; il émerge d’une peine d’amour pour Fukase et représente l’innocence de l’enfance et la quête de lumière pour Simoneau. L’oiseau apparaît comme le témoin d’une histoire intime, non linéaire et introspective, qui se déploie dans une séquence d’images parfois inquiétantes, contemplatives ou encore métaphoriques.

L’œuvre de Simoneau, contrairement à celle de Fukase, n’est pas empreinte d’angoisse existentialiste : elle montre plutôt une fascination pour les situations où la vulnérabilité et la puissance se côtoient. Avec cet hommage au photographe disparu, l’artiste se réfère au maître japonais à la fois de façon poétique et violente. Ce lexique de violence, hérité de Fukase, devient à son tour le mode par lequel Simoneau dé e ce même héritage.

Commissaire de l’exposition : Audrey Genois. Exposition produite en collaboration avec MOMENTA Biennale de l’image (Montréal, Canada).

Publication : Murder Mack, 2019. Tirages réalisés par PhotoSynthèse, Montréal, et Light Work Lab, Syracuse (États-Unis). Encadrements réalisés par l’Atelier SHL, Arles.

Avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de Montréal, du Centre culturel canadien à Paris et du ministère des Relations internationales et de la Francophonie dans le cadre de la coopération franco-québécoise (CPCFQ).

Exposition présentée à Croisière.

GUILLAUME SIMONEAU

Né en 1978 À Lévis, Canada. Vit et travaille à Montréal, Canada.

Le travail de Guillaume Simoneau a été exposé dans plusieurs musées et galeries à travers le monde, dont le Museum of Contemporary Photography (Chicago), la Stephen Bulger Gallery (Toronto) et la Daegu Biennale (Corée du Sud). En 2018, Simoneau était artiste en résidence à Light Work (Syracuse, États-Unis). Il est représenté par la Stephen Bulger Gallery.

Sans titre (après le combat n°1), Takeo, préfecture de Saga, Japon, 2016.

Avec l’aimable autorisation de Mack, London, et de la Stephen Bulger Gallery, Toronto [pour toutes les photographies].

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Portrait de Guillaume Simoneau Rineke Dijkstra. Portrait d’Audrey Genois Ulysse del Drago.
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Sans titre (Kanazawa n° 1), préfecture d’Ishikawa, Japon, 2017. Sans titre (corbeaux) Beppu, préfecture d’Ōita, Japon, 2016.

ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE, ARLES

UNE ATTENTION PARTICULIÈRE

THÉA GUÉNIOT (1994), LOUISE MUTREL (1992), TIMOTHÉE PUGEAULT (1993), GAËL SILLÈRE (1994)

Reflétant la collaboration entre les Rencontres d’Arles et l’École nationale supérieure de la photographie et leur soutien à la jeune création photographique, le festival o re depuis plusieurs années la possibilité aux diplômés d’exposer en son sein. Cette année, le jury, composé de Caroline Courrious, Juliette Vignon et Sam Stourdzé, a porté son attention sur les propositions de Théa Guéniot, Timothée Pugeault, Louise Mutrel et Gaël Sillère.

Théa Guéniota construit son regard de photographe en Polynésie française où elle a passé son enfance. Nourrie aux couleurs, aux formes, aux ombres et à la lumière de « là-bas », elle nous propose de repenser l’ailleurs, sa possibilité, son existence. Comment caractériser un lieu de lointain ? Elle associe ainsi des portraits de ses proches polynésiens à des paysages de mer d’ici, et elle cherche, dans toutes les anfractuosités du réel ce quelque chose d’à la fois émerveillé et inquiétant, qui la renvoie sur les traces de son passé.

De l’évasion scale à la guerre des drones, Timothée Pugeaults’engage, sous forme d’investigation, à questionner de manière représentationnelle des sujets à caractère politique, dans tout ce que cela peut comprendre de paradoxal, d’ambigu, voire même d’impossible. Son travail s’appréhende sous forme d’installation dont l’articulation des éléments – aux matériaux divers – permet la mise en place d’une narration ouverte à l’interprétation, voire même

aux élucubrations, revenant questionner le statut politique ou historique de certains événements.

Gaël Sillère propose de mettre en scène une galerie d’objets et de personnages, qui se suivent sans se rencontrer. Des objets, aux teintes de matières plastique, délaissés, détournés, deviennent les accessoires de personnages, bien réels, tendres et singuliers. Ces juxtapositions faussement naïves et spontanées dessinent une ction inattendue, au décalage et au work in progress assumés. Oscillant entre l’humour et le trouble, cette série sème une inquiétude indicible qui amorce une réflexion sur notre société de consommation bien plus complexe qu’il n’y paraît.

Louise Mutrela d’abord réalisé cette série photographique à Tokyo, avec la volonté de retrouver une expérience sensorielle de la ville. Mais l’aspect décevant de ces prises de vues, initialement faites au flash, l’a amenée à retravailler les images dans le désir de « recouvrer » la vue, celle révélée par les lumières hypnotiques de la ville, qui donnaient aux scènes de rue une forme d’inquiétante étrangeté. Ce travail apparaît comme une tentative de remémoration et de retranscription, une projection mentale qui se joue à la frontière entre réalité et ction, d’un univers doublement fantasmé, qui échappe, encore, et se cristallise dans un imaginaire hallucinatoire et impermanent.

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Gaël Sillère, Les Êtres de demain série Des Fictions synthétiques 2019. Exposition coproduite par l’ENSP et les Rencontres d’Arles. Exposition présentée à la Mécanique Générale. Portrait de Gaël Sillère Icev. Portrait de Louise Mutrel Julie Hrncirova. Portrait de Théa Guéniot avec son aimable autorisation. Portrait de Timothée Pugeault Adrien Julliard.

HAPPY BIRTHDAY

Un jubilé jubilatoire.

50 ANS D’UNE AVENTURE PHOTOGRAPHIQUE HISTOIRE DU FESTIVAL & COLLECTE COLLABORATIVE

Retour sur l'aventure arlésienne.

TOUTE UNE HISTOIRE ! ARLES A 50 ANS, LA COLLECTION DES RENCONTRES

Plongée dans la collection et dans l’histoire des Rencontres.

CLERGUE & WESTON PREMIÈRE EXPO, PREMIÈRES ŒUVRES

Mise en regard de la première exposition des Rencontres d’Arles consacrée à Edward Weston en 1970 et des premières œuvres de Lucien Clergue.

50 ANS, 50 LIVRES CHEFS - D’ŒUVRE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE MARTIN PARR

Un ouvrage, une année, de 1969 à 2018.

Lucien Clergue, Arlequin 1955. Avec l'aimable autorisation de l’Atelier Lucien Clergue et de la Saif.

LES RENCONTRES D’ARLES, 50 ANS D’UNE AVENTURE PHOTOGRAPHIQUE

Les Rencontres d’Arles (anciennement les Rencontres photographiques d’Arles puis les Rencontres internationales de la photographie) sont un festival estival annuel de photographie fondé il y a 50 ans par le photographe arlésien Lucien Clergue, l’écrivain Michel Tournier et l’historien Jean-Maurice Rouquette, rejoints ensuite par Maryse Cordesse.

Tandis que la photographie est alors encore considérée comme un art « mineur » qui n’a pas acquis ses lettres de noblesse, le festival va largement participer à changer ce regard. De modestes rencontres entre amoureux de la photographie, il prend de l’importance au l des ans et gagne en popularité.

Les Rencontres jouissent aujourd’hui d’une réputation internationale et constituent l’un des plus importants rendez-vous photographiques au monde. En 2018, ce sont 140 000 visiteurs (et 1 340 000 d'entrées dans les expositions) qui ont participé au bouillonnement culturel de la cité camarguaise.

À l’occasion de leur 50e édition, les Rencontres ont invité les festivaliers à partager leurs souvenirs à travers une plateforme participative permettant

à chacun de déposer des photographies, vidéos, enregistrements sonores, documents numérisés (journaux, a iches, lettres…) et témoignages. De grands photographes et des anonymes ont contribué à enrichir cette archive. Ils ont partagé des portraits d’artistes croisés au détour des rues arlésiennes, côtoyés au coin d’une tablée légendaire ou lors d’un stage. Ces images rappellent les débats du matin qui suivaient les tonnerres d’applaudissements ou les contestations houleuses des soirées au théâtre Antique… Le festival remercie les contributeurs qui con ent leurs souvenirs. Ce grand album souvenir qui retrace 50 ans de festival est consultable sur notre site Internet (archives. rencontres-arles.com) et il est destiné à être augmenté pour les 50 prochaines éditions !

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— Manon Zeidman, Exposition dans le Magasin d’entretien, parc des Ateliers 2005. — Pierre-Jean Amar, Marie-Christine Amar, 2008. — Jacques Bakker, Stage, 1976. Dominique Picheloup, Exposition La Politique des images d’Alfredo Jaar, 2013. — Pierre-Jean Amar, Willy Ronis 1976. — Jean-François Dalle-Rive, Stagiaire examinant ses négatifs 1984.
— Jane Evelyn Atwood, Catherine Philippot et Alberto Venzago 1988.

— Véronique Vercheval, Ambiance arlésienne, 1986. Jane Evelyn Atwood, Yvette Troispoux 1985. — — Giovanna Calvenzi, Gianni Berengo Gardin et Gabriele Basilico lors de l’accrochage de l’exposition de Basilico, 1987. Claudio Marcozzi, Stand 2006. — Pierre-Jean Amar, Arthur Tress, 1974. — Manon Zeidman, Exposition Droits de regards, 2011. — Pietro Viti, Image de William Wegman 2018. — Abbas Dekkiche, Exposition La Vie dans les villes de Michael Wolf 2017. — Pierre-Jean Amar, Pierre-Jean Amar, Dominique Wallut, Philippe François au stage de Jean Dieuzaide, 1974.

— Jacques Bakker, Stage 1977. — Claudio Marcozzi, Lecture de portfolios, 1997. Jean-Luc Deru, Jean Dieuzaide et Alain Lequeux au théâtre Antique 1981. — Claudio Marcozzi, Exposition Recadrer l’histoire de Susan Meiselas 2006. — Pierre-Jean Amar, Dans une exposition 1976. Flavio Edreira, Cosmos-Arles Books 2018. Véronique Vercheval, Agnès Varda, 1982.

TOUTE UNE HISTOIRE !

ARLES A 50 ANS, LA COLLECTION DES RENCONTRES

Arles fête ses 50 ans. Toute une histoire qui a vu dé ler le monde de la photographie. Sous l’œil vigilant de ses fondateurs – Lucien Clergue, Jean-Maurice Rouquette et Michel Tournier – 26 directeurs et directrices artistiques se sont succédé pour présenter plus de 1 234 expositions, et chaque été la ville résonne un peu plus des clameurs de la photographie. Arles a été – et est toujours ! – le lieu des découvertes, des surprises, des débats, des scandales.

La plupart des photographes y sont un jour passés et, pour beaucoup, exposer à Arles a changé le cours de leur carrière. Se replonger aujourd’hui dans l’archive des Rencontres, c’est revivre un peu de l’histoire de la photographie.

À l’occasion du cinquantenaire, un travail inédit d’identi cation, de classement, d’inventaire a été réalisé a n de transformer l’archive en mémoire, pour que demain, chacun puisse consulter le fonds des Rencontres et en reparcourir l’histoire.

La présente exposition, ainsi que les deux publications qui l’accompagnent, racontant l’histoire des Rencontres à travers un premier parcours qui fait dialoguer les photographies de la collection et des archives du festival, et un second, qui resitue cinquante ans de Rencontres dans une histoire française, sont un premier pas vers une meilleure connaissance du rôle que le festival a joué dans la vie de nombreux passionnés de photographie.

Publications : Arles, Les Rencontres de la photographie, une histoire française, Françoise Denoyelle, coédition Art Book Magazine/ Les Rencontres de la Photographie, 2019. Arles, les Rencontres de la photographie : 50 ans d’histoire Françoise Denoyelle, corpus d’œuvres établi par Sam Stourdzé, Éditions de La Martinière, 2019.

Un tiré à part représentant les 50 a iches du festival accompagne le catalogue des Rencontres d’Arles. Tirages en partie réalisés par l’Atelier SHL, Arles. Encadrements en partie réalisés par l’Atelier SHL, Arles.

En collaboration avec l’International Center of Photography et l’École nationale supérieure de la photographie.

Avec le soutien d’Olympus.

Exposition présentée à l’église des Trinitaires.

Charles Fréger, Yokainoshima 2013-2015.

Photographie de la collection des Rencontres, reproduite dans l’ouvrage publié pour la 50e édition des Rencontres d’Arles aux éditions La Martinière [pour toutes les photographies].

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— Judy Dater, Sabine, Arles, 1973. Franco Fontana, Zürich 1981.

CLERGUE & WESTON PREMIÈRE EXPO, PREMIÈRES ŒUVRES

En juillet 1970, le festival d’Arles inaugure les premières Rencontres photographiques, sous la direction de Lucien Clergue, Jean-Maurice Rouquette et Michel Tournier, avec 36 tirages d’Edward Weston dont les épreuves sont alors si rares en France. L’exposition s’intitule sobrement Hommage à Weston Si le grand maître américain est exposé à Arles lors de cette première édition, l’histoire qui lie Clergue et Weston commence bien avant. En 1965, Lucien Clergue rencontre Jérôme Hill, artiste multifacettes et grand mécène des arts. Alors que Clergue lui fait part de la démarche entreprise avec Rouquette pour constituer une collection de photographies au musée Réattu d’Arles, Hill décide de leur faire don de dix tirages d’Edward Weston. « Et me voilà manipulant pieusement l’artichaut, le Nu de Charis Wilson, les rochers de Point Lobos, la dune de sable de Death Valley », écrira Lucien Clergue. La section d’art photographique du musée Réattu sera inaugurée cette même année et au catalogue de la collection permanente gurent donc ces dix tirages.

Cinq ans plus tard, en juillet 1970, ce sont 36 photographies du grand maître américain qui sont exposées. Deux autres expositions complètent la programmation de la première édition : La Photographie est un art , « modeste panorama sur un art qui est par excellence celui du XXe siècle », véritable manifeste en faveur de la reconnaissance de la photographie et une exposition consacrée à Gjon Mili intitulée Musiciens de notre temps

Aujourd’hui, à l’occasion de la 50 e édition du festival, nous recréons l’exposition Weston telle qu’elle fut présentée en 1970. Nous avons souhaité doubler cet hommage en célébrant celui qui fut tout à la fois photographe, commissaire d’exposition et fondateur du festival, Lucien Clergue. Weston apparaît comme une gure tutélaire qui guida ses premiers pas de photographe, ce dont témoignent ses carnets, jusqu’alors inconnus, datant pour la plupart des années 1950 et que nous rassemblons pour cette exposition.

Les réunir aujourd’hui à l’occasion de notre anniversaire, c’est reconnaître que l’histoire de la photographie s’écrit par strates successives. À la minéralité anthropomorphe des œuvres de Weston répondent singulièrement les charognes fossilisées de Clergue.

Commissaire de l’exposition : Sam Stourdzé. Exposition produite en collaboration avec le musée Réattu et l’Atelier Lucien Clergue. Encadrements des carnets de Lucien Clergue réalisés par l’Atelier SHL, Arles.

Avec le soutien de la Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe.

Exposition présentée à Croisière.

LUCIEN CLERGUE

Né en 1934 à Arles, France. Décédé en 2014 à Nîmes, France.

En 1957, Lucien Clergue publie son premier livre, Corps mémorable dont Picasso signe la couverture. En 1961, il expose au MoMA. Il crée les Rencontres internationales de la photographie en 1969 avec Jean-Maurice Rouquette et Michel Tournier. Son œuvre fait partie des collections des plus grandes institutions. En 2006, il est élu à l’Académie des beaux-arts.

EDWARD WESTON

Né en 1886 à Highland Park, États-Unis. Décédé en 1958 à Carmel-by-the-Sea, États-Unis.

Edward Weston s’exerce d’abord à la photographie dans les parcs de Chicago, mais c’est en Californie qu’il ouvrira son premier studio en 1911. Jusqu’au début des années 1920, il utilise un appareil anachromatique, jouant sur les flous, puis s’oriente par la suite vers une nouvelle esthétique, la « photographie pure ». En 1932, il cofonde avec Ansel Adams le groupe f/64. Il reçoit en 1937 la première bourse consacrée à la photographie de la fondation Guggenheim.

Portrait de Lucien Clergue R. Durand.

Lucien Clergue, Mannequins du chi onnier Arles, 1956.

Avec l'aimable autorisation de l’Atelier Lucien Clergue et de la Saif [pour la photographie page 281 également].

PAGE SUIVANTE

Edward Weston, sans titre 1927. Avec l'aimable autorisation de Center for Creative Photography, The University of Arizona Foundation / ADAGP 2019.

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Lucien Clergue, Flamant morts dans le sable, Phare de Faraman , 1956.

50 ANS, 50 LIVRES CHEFS-D’ŒUVRE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE MARTIN PARR

Cette exposition est consacrée à la collection d’ouvrages photographiques rassemblés par Martin Parr. Le photographe, familier des Rencontres d’Arles et fervent défenseur du livre, constitua une bibliothèque riche de plus de 12 000 ouvrages. Reflet de sa vision particulière, cet ensemble colossal, acquis en 2017 par la Tate Modern grâce au soutien de la Fondation Luma, regroupe des livres d’une grande diversité.

Ce projet collaboratif met en lumière 50 ouvrages publiés entre 1969 et 2018. Évidemment non exhaustive, la sélection dévoile un riche panel d’artistes ayant marqué la photographie à de multiples égards. Que ce soit sur le fond ou sur la forme, cet échantillon présente la photographie dans sa pluridisciplinarité, à l’image du festival, qui a toujours été la vitrine de cette diversité. Malgré une majorité d’artistes hommes et occidentaux, tous les continents sont représentés et environ un tiers des livres exposés sont l’œuvre de femmes photographes. Ces chi res, loin d’être parfaits, sont néanmoins révélateurs de certaines caractéristiques de la photographie post-68 : un art o rant plus de visibilité aux femmes et aux minorités, un art sans frontière dont les codes et le langage ne sont plus l’apanage de l’Occident.

Consacrer une exposition au livre en 2019, c’est rendre hommage à sa matérialité nonobstant notre époque où le virtuel est roi. Il nous semblait nécessaire de réa irmer que le livre, malgré son ancienneté, voire sa désuétude selon certains, reste un objet d’une modernité inépuisable résistant à l’assaut du temps. Ainsi cette exposition veut rendre au livre photographique l’hommage qu’il mérite.

Par son caractère expérimental et son rôle de contrepoint à la di usion de masse des images, le livre est considéré par beaucoup de photographes comme le véhicule le plus signi catif pour montrer son œuvre. Outil indispensable pour communiquer leur vision au plus grand nombre, le livre reste encore sous-estimé aujourd’hui dans l’histoire de la photographie.

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Susan Meiselas, Nicaragua Aperture, New York, 1978. Shomei Tomatsu, OO! Shinjuku Shaken, Tokyo, 1969. Seifollah Samadian, A Visual Narrative of Revolution, Téhéran, 1979. Nan Goldin, The Ballad of Sexual Dependency, Aperture, New York, 1986. Commissaire de l’exposition : Matthieu Humery. Exposition coproduite par la Fondation Luma, la Tate Modern et les Rencontres d’Arles Livres acquis grâce au soutien généreux de la Fondation Luma, avec l’aide de Tate Members, Art Fund, Tate Americas Foundation, Tate Photography Acquisitions Committee, Tate Latin American Acquisitions Committee, Tate Asia Paci c Acquisitions Committee, Tate Russia and Eastern Europe Acquisitions Committee et Tate Middle East and North Africa Acquisitions Committee et au don de Martin Parr en 2017. Exposition présentée à la Mécanique générale, parc des Ateliers. Portrait de Matthieu Humery Marie-Laure Dutel.

INVITÉS

Les Rencontres d’Arles donnent une carte blanche à deux institutions amies qui, chacune à

images.

FONDATION ARABE

POUR L’IMAGE

DES POSSIBLES DE LA PHOTOGRAPHIE

LA COLLECTION 0069FA, UNE ARCHIVE À L’ŒUVRE

Évolution des pratiques photographiques dans les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

OPÉRA NATIONAL DE PARIS 3 E SCÈNE

Carte blanche à des artistes autour de l’univers de l’opéra et projections de lms inédits.

0069fa01780, Photomontage d’après photographies de plateau, produit pour le lm égyptien Al Chaytan [Le Diable], tourné en 1969, avec Shams al-Baroudi, Farid Shawqi et Soheir Zaky. Anonyme, Le Caire, Égypte, vers 1949. Collection FAI, avec l’aimable autorisation de la Fondation arabe pour l’image, Beyrouth.

sa manière, explorent leurs relations aux

Commissaires de l’exposition

DES POSSIBLES DE LA PHOTOGRAPHIE LA COLLECTION 0069FA

: UNE ARCHIVE À L’ŒUVRE

Des possibles de la photographie présente la collection 0069fa comme un objet d’étude en construction. Nourrie par les approches artistiques contemporaines et la recherche multidisciplinaire, la Fondation arabe pour l’image (FAI) à Beyrouth interroge les tensions entre pouvoirs des institutions et interventions subjectives. Ses méthodologies lient les notions de collecte, de préservation, de documentation et de mise en accès aux questions relatives à la représentation et aux pratiques de l’image, aux histoires personnelles, aux appartenances culturelles et aux contextes géopolitiques.

Dans sa morphologie, ce fonds constitué à partir de gestes et d’intérêts personnels, reflète vingt années de pratiques. En résultent 85 lots, inventoriant 8 000 objets, collectés dans 6 pays di érents. Au sein de cette collection s’accumulent des systèmes d’information, des typologies d’objets et leur matérialité, des mouvements de pensée et des protocoles appartenant à des temporalités poreuses. Émergent là des interventions soumises à des intentionnalités, agissant pour appeler de nouvelles mises en récit des documents. Ces interprétations deviennent elles-mêmes centrales à la réinvention constante de cette archive.

LA FONDATION ARABE POUR L’IMAGE

Association indépendante créée à Beyrouth en 1997, la Fondation arabe pour l’image (FAI) ouvre de nouvelles voies à la photographie et aux pratiques de l’image. À l’intersection de la création artistique, de la recherche et de l’archive, la FAI explore, questionne et a ronte de manière stimulante les réalités sociales et politiques complexes de notre époque. Sa collection, composée de plus de 500 000 objets photographiques et documents en lien avec le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et la diaspora arabe, est au cœur de son travail.

Se concentrant sur une sélection d’objets originaux, sur les sphères de signes, de gestes et de sens qui les sous-tendent, l’exposition s’organise selon quatre environnements. Par leur biais s’articulent en parallèle des activations contemporaines, produites par des praticiens de l’image et des chercheurs invités. Ces activations prennent la forme de projets artistiques, de recherches scienti ques ou historiques, autant de formes d’expression et de dispositifs visuels pour nourrir et présenter une collection photographique à l’œuvre. Extraction, usages et détournements, Politiques des représentations, Biographie de l’objet, Mises en archive, ces quatre entrées reflètent les faires, les questionnements théoriques et conceptuels de la FAI ainsi que la prolifération et l’évolution des usages et des pratiques photographiques dans les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Se révèlent surtout les rapports de force entre représentations individuelles et collectives, appartenances culturelles et mémoires vives, histoires et arts. Dès lors, au-delà de l’archive, au-delà de l’image, se cristallisent le politique et le poétique, les écarts et les possibles de ce que nous appelons aujourd’hui photographie.

0069fa00014, Portrait de groupe réalisé en studio avec prénoms écrits à la main, Yervant Bilemdjian, Baalbek, Liban, 1930. Tirage gélatinoargentique, 14 × 9 cm. Collection FAI, avec l’aimable autorisation de la Fondation arabe pour l’image, Beyrouth [pour toutes les images].

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POUR
FONDATION ARABE
L’IMAGE
Clémence Cottard-Hachem et Marc Mouarkech. Exposition présentée au musée départemental Arles antique.

— 0069fa01838, Portrait réalisé en studio, photomontage. Mohamad Arabi, Tripoli, Liban, 1940-1950. Plaque de verre au gélatinobromure d’argent, 9 × 6.5 cm.

— 0069fa02954, Portrait de famille réalisé en studio, Mohamad Arabi, Tripoli, Liban, 1940-1950. Plaque de verre au gélatinobromure d’argent, traces de retouches et détériorations physico-chimiques, 13 × 8 cm.

— 0069fa01100, Jeune femme donnant un discours durant une manifestation. Anonyme, Bagdad, Iraq, 1950-1960. Tirage gélatinoargentique, 9 × 14 cm.

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RAMZI BEN SLIMAN, JULIE DELIQUET, JONATHAN LITTELL

3E SCÈNE

La vocation de la 3e Scène de l’opéra de Paris est de promouvoir par le numérique les di érentes formes de la création actuelle au travers d’œuvres originales o rant un regard inédit sur l’univers de la musique, de la danse, de l’Opéra, son patrimoine, ses métiers et l’architecture de ses bâtiments.

Lieu d’expérimentation artistique, cette scène digitale donne carte blanche à des artistes de tous horizons – plasticiens, cinéastes, photographes, écrivains – et les invite à produire et tisser des liens avec l’opéra. Avec sa 3 e Scène, gratuite et accessible à tous, l’Opéra de Paris multiplie les passerelles artistiques et poursuit le dialogue avec ses publics et les nouvelles générations. Le rayonnement de ces œuvres ne cesse de grandir, notamment grâce aux invitations dans des manifestations culturelles, en France et à l’étranger. Pour la deuxième fois, l’Opéra de Paris s’associera aux Rencontres d’Arles en proposant des projections de lms inédits de sa 3e Scène.

Dans Violetta de Julie Deliquet, deux actrices s’apprêtent à incarner des personnages malades. À la croisée des couloirs labyrinthiques de l’hôpital Gustave-Roussy de Villejuif et de l’Opéra Bastille naît le trouble entre réalité et ction.

« Le miracle de cet opéra, nalement, c’est qu’à partir d’un libretto sur le dictateur paranoïaque, Monteverdi a écrit, musicalement, l’opéra de la percée schizophrénique. » C’est en ces termes que Jonathan Littell parlait de L’Incoronazione di Poppea, quelques années avant de le mettre en images dans Le Couronnement. Transposant cet opéra baroque et décadent dans un décor à la fois contemporain et fantasmatique, il jongle entre les références à l’époque romaine, à la Renaissance, et à l’âge moderne, torturant allègrement la musique de Monteverdi pour la faire servir à la fois de dialogues et de fond sonore.

Ramzi Ben Sliman met en lumière les arts chorégraphiques urbains dans Grand Hôtel Barbès, mariage surprenant entre l’univers de la danse et de la musique classique. Paris, quartier de Barbès : Ulysse, jeune et désœuvré, n’a plus d’endroit où dormir. Il rencontre au détour d’une rue des danseurs de breakdance en plein battle, sur une musique de Mozart. En échange d’une danse, le compositeur autrichien pourrait bien lui sauver la mise…

Avec le soutien de l’AROP – Les Amis de l’Opéra et de Devialet.

Exposition présentée à l’église Saint-Blaise.

291 290 OPÉRA NATIONAL
DE PARIS
Ramzi Ben Sliman, Grand Hôtel Barbès, 12 min 12 s, 2018. Julie Deliquet, Violetta, 18 min 36 s, 2018. Jonathan Littell, Le Couronnement 18 min 5 s, 2018. Grand Hôtel Barbès de Ramzi Ben Sliman. Avec l’aimable autorisation de OnP/ Les Films Pelléas. — Portrait de Ramzi Ben Sliman Jérôme Plon. Portrait de Julie Deliquet Samuel Kirszenbaum Portrait de Jonathan Littell Francesca Montovani.

LES SATELLITES

ARLES ASSOCIÉ

Les institutions et les lieux arlésiens associés à la programmation des Rencontres (inclus dans le forfait).

FONDATION

MANUEL RIVERA - ORTIZ

HEY! WHAT’S GOING ON?

LËT’Z ARLES

CLAUDIA PASSERI

KRYSTYNA DUL

LE NONANTE-NEUF

ASSOCIATION DU MÉJAN

CAMILLE MOIRENC

LIONEL ASTRUC & ÉRICK BONNIER

ÉCOLE NATIONALE

SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE

MODERNITÉ DES PASSIONS

VR ARLES FESTIVAL

4 e édition du festival qui fait de l’art immersif, des ctions et des documentaires en réalité virtuelle le l conducteur de sa programmation.

ARLES BOOKS

Le livre de photographie dans tous ses états.

TEMPLE ARLES BOOKS

Pratiques éditoriales actuelles.

LES PRIX DU LIVRE

La production éditoriale de l’année, avec des centaines de livres en consultation.

LUMA RENCONTRES

DUMMY BOOK AWARD 2019

Ce prix récompense la meilleure maquette de livre ; sont exposées celles du lauréat et des sélectionnés.

Kystyna Dul, Grabbing Luxembourg, 2016.

FONDATION MANUEL RIVERA-ORTIZ HEY! WHAT’S GOING ON?

YING ANG (1980), MATTHEW CASTEEL (1980), COLLECTIF IANDÉ (CRÉÉ EN 2017), DAVID DENIL (1976), YVONNE DE ROSA (1975), ISA HO (1977), CHIA HUANG (1990), HOU I-TING (1979), DOMINIQUE LAUGÉ (1958), MANUEL RIVERA-ORTIZ (1968)

Sur l’album What’s Going On, Marvin Gaye délivre un sublime message d’amour universel que la photographie de la pochette – visage impassible mais serein, sous la pluie – exprime à merveille. C’est à cette attitude que la fondation Manuel Rivera-Ortiz vous convie.

À l’heure où des États-Unis (Dancing In The Street, exposition anniversaire des 60 ans de la Motown, American Interiors de Matthew Casteel), de la Chine (Les Nouvelles Routes de la soie, de Dominique Laugé), de l’Ukraine (Let Us Not Fall

Asleep While Walking, de David Denil), du Brésil (What’s Going On in Brazil, un work in progress du collectif Iandé), de l’Italie (Negativo 1930 d’Yvonne De Rosa) et de Taïwan (Peony d’Isa Ho, Errances de Chia Huang, Embroiderers of the Past de Hou I-Ting), des chants oubliés se réveillent.

À l’heure où dictatures, régimes autoritaires, populistes et sectarismes trouvent un terreau fertile pour pousser sur les nouvelles inorganisations du monde : le programme Hey! What’s Going On? sonne comme un appel à la prise de conscience, à la dignité et à la paix, tout en gardant une attention très particulière aux populations oubliées des focus des grands médias (The Forgotten Children in an Ahmedabad Slum de Manuel Rivera-Ortiz).

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Commissaires de l’exposition Ioana De Mello, Nicolas Havette, Madj, Laura Noble, Laura Serani, Enrico Stefanelli. Avec les soutiens de Universal, ChromaLuxe, Thames & Hudson, The Chinese People’s Association for Friendship with Foreign Countries, Gasme SM, LEICA, Schneider electric, Ville de Yiwu, Centre culturel de Taiwan à Paris, Photolux. Exposition présentée à la fondation Manuel Rivera-Ortiz. Universal, The Four Tops 1966.
297 296 — Universal, The Supremes 1966.

LËT’Z ARLES CLAUDIA PASSERI & KRYSTYNA DUL

Pour sa troisième participation aux Rencontres d’Arles, Lët’z Arles présente deux expositions monographiques, Aedicula de Claudia Passeri et Resonance de Krystyna Dul. Sélectionnées sur la base d’un projet par un jury international composé de personnalités reconnues dans le domaine de la photographie, les artistes investissent la chapelle de la Charité dans le cadre du programme associé des Rencontres d’Arles.

Aedicula de Claudia Passeri soulève la question du statut de l’image et de l’information massive, dévoyée, segmentée, biaisée ainsi que la di icile construction du discours historique. Elle interroge le rôle de l’humain – maître des lieux, dompteur de la nature – dans son environnement et invoque avec pertinence notre faculté de résistance. L’exposition s’articule autour d’une installation composée de grands présentoirs à journaux adossés et formant une colonne polyédrique. Sur les journaux sans texte sont imprimées des images prises par l’artiste au Furlo, petit village d’Italie centrale. Autrefois lieu de villégiature de Mussolini, le village symbolise aujourd’hui l’oubli des luttes, des sacri ces et des heures sombres et l’impossibilité d’y réfléchir en toute sérénité faute de consensus politique.

Commissaires des expositions

Paul di Felice et Danielle Igniti. Exposition produite par Lët’z Arles asbl (Luxembourg).

Publications : Aedicula ouvrage collectif, coédition Lët’z Arles et CNA (Centre nationale de l’audiovisuel), 2019.

Resonance, ouvrage collectif, coédition Lët’z Arles et CNA (Centre nationale de l’audiovisuel), 2019.

Krystyna Dul est nommée dans le cadre du Prix de la Photo Madame Figaro Arles 2019.

Expositions présentées à la chapelle de la Charité.

Resonance de Krystyna Dul nous transpose dans un univers intimiste où se répercutent des réalités et des ctions sous forme de narration visuelle fragmentée et oscillatoire. Le lieu, une maison de maître, devient à travers l’objectif de Dul le théâtre de la mémoire de l’ancien propriétaire décédé dont les traces sont toujours visibles à travers les objets et artefacts collectionnés. Dans son installation, qui reprend exactement la forme de la tour de la maison, l’artiste fait résonner le passé de l’autre avec le présent de sa propre vision. Ainsi, en mélangeant photographies trouvées et prises de vue personnelles, elle questionne le rapport au désir aussi bien du protagoniste absent que du regardeur qui devient, en quelque sorte, complice de cette intrusion de l’artiste.

CLAUDIA PASSERI

Née en 1977 à Esch-sur-Alzette, Luxembourg. Vit et travaille au Luxembourg et en Italie.

Claudia Passeri est une artiste conceptuelle qui travaille avec le médium photographie. Son œuvre, qui questionne la réalité et le pouvoir des images, est fortement liée au contexte historique et à l’actualité sociale, politique et environnementale. Elle a étudié le design graphique, la scénographie et la photographie à Bologne, Bruxelles et Rome. En 2016, elle a obtenu une résidence de recherche à la Fonderie Darling à Montréal (Canada). Son travail est montré régulièrement en Belgique, France, Italie, au Luxembourg et aux États-Unis.

KRYSTYNA DUL

Née en 1986 à Nowy Targ, Pologne. Vit et travaille au Luxembourg.

Krystyna Dul est une artiste visuelle qui met l’accent sur les histoires personnelles en réfléchissant sur l’énergie des gens, leurs sentiments, leur état d’esprit et leurs obsessions. En 2016, elle a reçu la bourse CNA pour le projet Resonance Elle a participé à des expositions en France (Festival Transphotographiques à Lille), en Allemagne (Fotogra e Forum Frankfurt et le Centre tchèque de Berlin), en Pologne, en République tchèque et au Luxembourg.

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Portrait de Claudia Passeri Marco Godinho. Portrait de Krytstyna Dul Maciej Gapiński. — Claudia Passeri, Aedicula, 2018.
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— Kystyna Dul, Tower of Dreams Luxembourg, 2017. — Kystyna Dul, Pube, Luxembourg, 2017.

LE NONANTE - NEUF UN TEMPS SUISSE

Il arrive que les Suisses soient amicalement moqués pour leur prétendue lenteur. Si ce cliché est parfois injusti é, il devient un délicieux argument pour le nonante-neuf, cet espace installé à Croisière, à l’épicentre des Rencontres. Il est bon de pouvoir s’y poser, sur le gazon à l’ombre d’une grande bibliothèque, pour prévoir sa prochaine visite ou pour réfléchir à la précédente. Ou pour faire une sieste. Prendre le temps est une vertu capitale pour pro ter au mieux de son expérience arlésienne.

Alors que la grande exposition voisine s’intéresse aux inventions, le nonante-neuf o re ce qui a justement permis à la Suisse de faire partie des pays les plus innovants, en sciences comme en photographie. L’apparente tranquillité autorise la curiosité et la liberté. Détendu e, on peut observer ce qui nous entoure, autoriser son esprit à prendre des chemins de traverse, rencontrer des visiteurs venant de partout et écrire sa propre histoire. Surtout, le soir venu, une fois le climat rafraîchi, le calme peut prendre congé et laisser venir la fête. Le rythme change. L’abri devient scène. Mé ez-vous de l’eau qui dort !

Unie à Arles par le Rhône, Genève est heureuse de partager avec elle sa passion pour l’image et d’y présenter le dynamisme de sa scène photographique et la richesse de son patrimoine. Dès 1839, Genève a succombé aux charmes de l’invention de Daguerre et séduit nombre de pionniers de la photographie en raison de son amour pour la chimie, l’optique et la fabrication d’instruments de haute précision. Véritable carrefour international, elle accueille depuis lors les collections de nombreux donateurs et d’organisations internationales tout en soutenant le développement d’une scène contemporaine foisonnante.

Tout au long du Rhône, la Suisse aime les Rencontres. Rencontrez-la !

Le nonante-neuf et le nonante-neuf Talks sont produits par la Confédération suisse, avec le soutien du canton et de la Ville de Genève et de la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia. L’espace genevois est mis en scène par la HEAD – Genève, Haute école d’art et de design et son département d’architecture d’intérieur.

Présenté à Croisière.

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— L’espace nonante-neuf 2018. La Suisse présente « Les murs ont la parole ». L’espace nonante-neuf 2018.

MÉJAN

LIONEL ASTRUC & ÉRICK BONNIER UN TOIT, UN TRAVAIL, UNE TERRE

Cette exposition déploie deux volets, le premier illustré par les photographies de Lionel Astruc et le second par celles d’Érick Bonnier, toutes réalisées dans les zones intertropicales où interviennent Malongo et sa fondation. Au Mexique, les 1 350 caféiculteurs de la coopérative UCIRI habitent les forêts montagneuses de l’État d’Oaxaca. Cofondateur du label de commerce équitable Max Havelaar, Francisco Van der Ho (acteur et théoricien du commerce équitable) les aide depuis plus de trente-cinq ans à atteindre un niveau de vie qui permet de satisfaire les besoins de base, grâce à un prix juste, des cultures

biologiques et des assurances autogérées pour la santé, la retraite, etc.

Le travail de Francisco Van der Ho a permis le déploiement du commerce équitable dans des dizaines de pays et de faire évoluer la condition d’innombrables producteurs. Sa vision subversive de l’économie valorise une réduction des inégalités et invite les citoyens du Nord à adopter eux aussi un mode de vie plus frugal. Cette théorie économique nous interpelle sur notre devenir et sur le passage d’une économie de marché destructive à une plus juste rétribution des producteurs.

CAMILLE MOIRENC RHÔNE

Photographe aixois, Camille Moirenc est très attaché à l’exploration des territoires du sud de la France. Il travaille depuis de nombreuses années sur le thème de l’eau et notamment sur le Rhône.

Sa collaboration avec CNR, la Compagnie Nationale du Rhône, qui dure depuis treize ans, lui a permis de parcourir le Rhône pour capter toutes les facettes de sa beauté et de sa majesté : industrielle, naturelle, architecturale et humaine. Il sait capter la lumière au bon moment pour magni er ses sujets et leur donner un sou le artistique.

Exposition présentée à Croisière.

LIONEL ASTRUC

Né en 1974 à Tassin, France. Vit et travaille à Villard-de-Lans, France. Photographe, écrivain et journaliste, Lionel Astruc a réalisé des reportages et publié de nombreux ouvrages montrant à la fois les dommages de la mondialisation, la société de consommation à son point de rupture et les initiatives pionnières pour changer de paradigme.

ÉRICK BONNIER

Né en 1966 à Aix-en-Provence, France. Vit et travaille à La Rochelle, France.

Érick Bonnier est depuis toujours un photographe engagé. Également éditeur, il a publié le Manifeste des pauvres de Francisco Van der Ho père du commerce équitable.

— Lionel Astruc & Érick Bonnier. Après une journée de collecte de bois sec et de soins apportés aux plants de café la famille se retrouve en n d’après-midi.

Camille Moirenc. Châteauneuf-du-Rhône, centrale et écluse de Châteauneuf-du-Rhône, barge porte-conteneurs (Drôme).

Cette exposition de photographies de Camille Moirenc, qui accompagne la sortie de son livre, raconte la vie du fleuve depuis sa source en Suisse jusqu’à son embouchure en Méditerranée en traversant des territoires à la géographie variée, urbains et agricoles. Un voyage quasi initiatique sur 812 kilomètres…

Exposition

CAMILLE MOIRENC

Né en 1966 à Aix-en-Provence, France. Vit et travaille à Aix-en-Provence.

Photographe et illustrateur, Camille Moirenc parcourt depuis plus de vingt-cinq ans sa Provence natale. Depuis maintenant plus de dix ans, le photographe consacre une partie de son travail au sujet de l’eau en Provence et au Rhône en collaboration avec CNR.

Portrait de Camille Moirenc Matisse Moirenc.

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Publication : Le Rhône sous la direction d’Erik Orsenna, photographies de Camille Moirenc, Actes Sud, 2019. présentée à la librairie Actes Sud. Portrait de Lionel Astruc Julie Balagué. Portait d’Érick Bonnier : avec son aimable autorisation.

ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE LA PHOTOGRAPHIE & COLLECTION AGNÈS B. MODERNITÉ DES PASSIONS

Du 1er juillet au 25 août 2019, pour l’exposition inaugurale de son nouveau bâtiment, l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles a le plaisir d’accueillir la collection agnès b., dont le commissariat est assuré par 6étudiants de l’École. C’est aussi la première fois qu’agnès b. montre une sélection des photographies de sa collection aux côtés de travaux d’étudiants en cours de cursus.

L’exposition Modernité des passions, avec le généreux soutien de la Fondation des Artistes, s’inscrit dans le cadre d’un projet pédagogique lié aux pratiques de commissariat. Ainsi, depuis 2018, un groupe d’étudiants a endossé le rôle de commissaire et sélectionné plus d’une soixantaine d’œuvres pour réaliser cette exposition.

Comment donner à voir la singularité d’une collection ? Comment rendre visibles les pratiques contemporaines de la photographie ? Et comment rendre compte des recherches et des pratiques de l’image et du photographique au sein de l’École ?

Tels sont les questionnements au cœur de cette exposition et de l’expérience pédagogique du projet

qui tente d’éprouver ce que peut être la modernité aujourd’hui. Les commissaires, portés par leur rencontre avec agnès b., ont choisi de mettre en tension les œuvres d’artistes reconnus avec celles de la création « en train de se faire » pour reprendre les propres termes de la collectionneuse. C’est dans l’urgence de montrer les gestes multiples et bouillonnants d’artistes très divers que l’exposition se déploie comme autant de rencontres liées par l’image. Les œuvres de Georges Tony Stoll, Nan Goldin, Jean-Luc Moulène, Florence Paradeis ou encore Lola Reboud côtoient celles de Jonas Mekas, Seydou Keita, William Eggleston et Massimo Vitali, dans une constellation nourrie par des interrogations communes autour de l’identité, du plaisir, de l’insouciance, du politique, de la violence…

Et si passion il y a, c’est bien dans cette façon de se laisser gagner par l’image comme par une èvre, de se plonger dans l’exploration de l’autre et nalement d’éprouver les multiples manières de ressentir et de se tenir devant le monde.

307 306
Commissaires de l’exposition : Siouzie Albiach, Florent Basiletti, Antoine Brun, Théa Guéniot, Léa Thouin et Adrien Vargoz, étudiants, accompagnés par Fabien Vallos, enseignant, et Juliette Vignon, responsable des expositions. Exposition produite avec le soutien de la Fondation des Artistes et la collaboration du Fonds de dotation agnès b. Exposition présentée à l’École nationale supérieure de la photographie. Robin Plus, All Eyes on Us #02 2018.
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Larry Clark, Sans titre, de la série Tulsa, 1974. Neil Winokur, Nan Goldin 1983.

VR ARLES FESTIVAL

LE FESTIVAL ARTISTIQUE DE LA RÉALITÉ VIRTUELLE

Pour cette 4e édition, le VR Arles Festival donne de nouveau la parole aux meilleurs artistes du virtuel, et convie le public arlésien à un panorama des possibilités du média immersif, avec une grande exposition de réalité virtuelle, une journée de conférences, des ateliers pour enfants, ainsi qu’une résidence d’écriture.

Au couvent Saint-Césaire, tout l’été, sont notamment exposés Re-Animated, de l’artiste danois Jakob Kudsk Steensen, simulation d’un monde post-Anthropocène où les espèces disparues sont « réanimées » virtuellement, ou HanaHana, œuvre participative de l’artiste Mélodie Mousset, qui joue avec notre corps dans une expérience collective profondément transformative, drôle et sensible. L’installation augmentée du photographe Olivier Cablat, La Preuve de l’existence des zombies, tisse les liens entre photographies imprimées et images virtuelles.

Le festival est er de présenter Traveling While Black, puissante œuvre documentaire de RogerRossWilliams et Felix & Paul Studios qui nous fait revivre les restrictions de déplacements pour les Afro-Américains aux pires heures de la ségrégation raciale, et l’univers onirique de Gloomy Eyes, expérience narrative d’animation magistralement mise en scène parlesArgentins Jorge Tereso et Fernando Maldonado.

Pendant la semaine d’ouverture, un jury international pluridisciplinaire remet un prix à la meilleure œuvre de la sélection.

Le 5 juillet, au théâtre d’Arles, le festival inaugure les Rencontres du Virtuel, journée de conférences d’artistes internationaux, de présentations d’œuvres immersives hybrides et de débats entre acteurs venus des univers de la recherche technologique et artistique.

311 310
Un festival créé conjointement par BNP Paribas, les Rencontres d’Arles et Fisheye. Avec le soutien d’EDF, de l’Institut français et du Point Exposition présentée au couvent Saint-Césaire Maïs Chaud Marlboro de Julien Creuzet, une exposition du Palais de Tokyo et du VR Arles Festival 2018. Avec l’aimable autorisation de l’artiste. Photographie d’Igor Geneste. Re-Animated de Jakob Kudsk Steensen. —

ARLES BOOKS

TEMPLE ARLES BOOKS

Pendant la semaine d’ouverture, Temple et Les Rencontres d’Arles présentent Temple Arles Books. Cofondé en 2013 par les commissaires indépendants et designers Anna Planas et Pierre Hourquet, Temple est une plateforme de di usion indépendante. Pour sa première édition, Temple Arles Books investira l’ancien collège Mistral et proposera une nouvelle scénographie du lieu.

Une programmation transversale autour des pratiques éditoriales s’articulera en plusieurs temps et rendez-vous et reflétera ainsi la diversité de la création contemporaine. Dans la cour, le Book Market rassemblera une soixantaine d’éditeurs et d’initiatives autour de l’édition de livres, fanzines et magazines.

Les salles de classe accueilleront un projet de l’artiste Erik van der Weijde, un focus magazine et un cabinet de lecture activé par des interventions d’artistes, de commissaires ou de collectionneurs. Un cycle de conférences, performances et rencontres professionnelles viendra enrichir la programmation quotidienne.

Direction artistique Pierre Hourquet et Anna Planas.

Grands partenaires : Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature, Confédération suisse.

Avec le soutien de la Fondation suisse pour la culture

Pro Helvetia et de Picto Foundation.

Temple Arles Books se tient du 3 au 6 juillet à Mistral.

ARLES 2019

PROJETS

MACGUFFIN / THE LIFE OF THINGS

MacGu in est un magazine biannuel sur le design et l’artisanat. Présentant des histoires sur la vie d’objets ordinaires, chaque numéro se concentre sur un objet en particulier. MacGu in explore les nombreuses histoires que génèrent ces objets et dévoile les relations personnelles et parfois curieuses que nous entretenons avec tout ce qui nous entoure.

Temple Arles Books présente une sélection de travaux de photographes commissionnés au des numéros par MacGu in Mathijs Labadie, Van Tour, Blommers & Schumm, Mirka Laura Severa, Scheltens & Abbenes, Vytautas Kumža.

ERIK VAN DER WEIJDE / THIS IS NOT MY BOOK

Au cours des dix dernières années, le photographe Hollandais Erik Van der Weijde a réalisé plus de cinquante publications il s’agit aussi bien de photo-zines produits avec des moyens simples que d’ouvrages volumineux plus sophistiqués, dont la plupart sont distribués par l’intermédiaire de sa propre maison d’édition 4478ZINE.

This Is Not My Book propose pour la première fois une vue d’ensemble du travail d’Erik Van der Weijde, et constitue un véritable manifeste de sa pratique, connectant photographie et édition indépendante.

ÉDITEURS

Akaaka Art Publishing (JP)

Alejandro Cartagena / Los Sumergidos (USA)

Altana (IT)

André Frère Éditions (FR)

Artphilein Editions (CH)

Avarie (FR)

Case Publishing (NL)

Centre de la Photographie Genève (CH)

Cesura Publish (IT)

Chose Commune (FR)

Classe Moyenne

Éditions (FR)

Dalpine (ES)

Deck (SG)

Départ pour l’image (FR)

Dewi Lewis Publishing (UK)

Disko Bay (DK)

Édition Patrick Frey (CH)

Éditions du Caïd (BE)

Éditions

Le Lampadaire (FR)

Éditions Macula (FR)

Éditions

Xavier Barral (FR)

Editorial RM (ES)

Essarter Éditions (FR)

Florence Loewy (FR)

FOMU / TIFF Magazine (BE)

Girard Sebastien (FR)

Havaiana Papers / 643 Collective (BR)

Iikki (FR)

Inframundo / Hydra (MX)

Innocences (FR)

Kaph Books (LB)

Kontaakt (KR)

L’éditeur du dimanche / Co-Curate (FR)

Loose Joints (UK)

Malenki (DE)

Meta/Books (NL)

Momo Galerie (FR)

Norwegian Photobooks (NO)

Objektiv Press (NO)

Onestar Press (FR)

Origini Edizioni (IT)

Photosyntheses (FR)

Phree (ES)

Polish Paradise (PL)

Poursuite (FR)

Red Lebanese (FR)

Reflektor (DE)

Photobooks (AT)

Revers Editions (FR)

Rorhof (IT)

RVB Books (FR)

Sandrine Elberg

Self-Published

Book (FR)

September Books / Rayon Vert (FR)

Spector Books OHG (DE)

Stanley/Barker (UK)

Sun/sun (FR)

The Eyes Publishing (FR)

the(M) éditions (FR)

Tipi Photo Bookshop (BE)

Éditions du Trocadéro (FR)

Witty Kiwi (IT)

Yet Magazine (CH)

Zoème (FR)

TEMPLE ARLES BOOKS ÉDITIONS RENCONTRES EXPOSITIONS PERFORMANCES

3 — 6 JUILLET

RENCONTRES-ARLES.COM

This Is Not My Book est comme un acte de ponctuation établi par l’auteur sur son travail autopublié, un point nal. Pour Temple Arles Books, Erik Van der Weijde propose un espace de production, où l’auteur revisite ses nombreuses publications en les remixant sous forme de fanzine.

LE CABINET DE LECTURE

Le Cabinet de lecture s’intéresse aux notions de bibliothèque, de collection, d’archive ou de livre d’artiste. Chaque jour, le cabinet propose au public de porter une attention particulière à une intervention par un commissaire, un artiste, un collectionneur.

Avec Magali Avezou et Lena Wurz, Christophe Daviet-Théry ou les artistes Eline Mugaas et Elise Storsveen.

STACK MAGAZINES

Passionné de magazines indépendants, Steven Watson lance Stack en 2008 avec le souhait de faire découvrir au plus grand nombre de nouvelles publications. Grâce à une plateforme en ligne, Stack distribue aujourd’hui à ses abonnés du monde entier des centaines de magazines mensuels et les Stack Awards récompensent tous les ans le meilleur travail réalisé par des concepteurs et des éditeurs indépendants.

LE NONANTE-NEUF TALKS

Au cœur de Temple Arles Books, le nonante-neuf Talks propose un terrain d’échange et de discussions entre artistes, éditeurs et experts de la photographie. Les nonante-neuf Talks présentent des tables rondes avec Doris Gassert, organisés par la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia. En n de journée, The Eyes Talks o rent un temps de rencontres et de signatures avec les éditeurs de Temple Arles Books.

313 312 MINISTÈRE DE LA CULTURE MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE ET DE LA JEUNESSE DIRECTION RÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES PACA RÉGION PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR DÉPARTEMENT DES BOUCHES-DU-RHÔNE VILLE D’ARLES
Portraits de Pierre Hourquet et Anna Planas avec leur aimable autorisation.
PHOTOGRAPHIE (DÉTAIL) UNTITLED DER BAUM ERIK VAN DER WEIJDE, 2010. DESIGN ABM STUDIO

ARLES BOOKS LES PRIX DU LIVRE 2019

Créés pour soutenir l’extraordinaire développement de l’édition photographique et contribuer à sa plus large diffusion, les prix du Livre des Rencontres d’Arles récompensent trois catégories d’ouvrages : le prix du Livre d’auteur, le prix du Livre historique et le prix Photo-Texte. Soutenu et encouragé par la fondation JanMichalski pour l’écriture et la littérature, ce dernier célèbre les relations entre textes et images.

Chaque prix est doté de 6 000 € et récompense les meilleurs ouvrages photographiques publiés entre le 1er juin 2018 et le 31 mai 2019.

Les lauréats des prix du Livre sont désignés pendant la semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles par un jury composé d’experts du livre photographique : Agnès b. en présidente du jury, Paula Aisemberg, Marie Cozette, Marcel Feil et Martha Kirszenbaum.

Chaque ouvrage est reçu en deux exemplaires : l’un est déposé à la bibliothèque de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles et l’autre est présenté au public dans un lieu dédié durant toute la période du festival.

Grand partenaire : Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature.

Avec le soutien de la Fnac pour le prix du Livre d’auteur.

Les livres sont présentés à la Mécanique générale, parc des Ateliers.

ARLES BOOKS LUMA RENCONTRES

DUMMY BOOK AWARD

ARLES 2019

Les Rencontres d’Arles proposent depuis 2015 un prix d’aide à la publication d’une maquette de livre.

Doté d’un budget de production de 25 000 €, ce prix est ouvert à tout photographe et artiste émergent utilisant la photographie, sur proposition d’une maquette de livre n’ayant jamais fait l’objet d’une publication. Une attention particulière est portée aux formes éditoriales expérimentales et novatrices.

L’année dernière, le Dummy Book Award a récompensé le travail de Marina Gadonneix pour Phénomènes, qui fait l’objet d’une exposition cette année dans le cadre du festival (voir p. 58-63). Une mention spéciale a été décernée à la maquette d’Indré Urbonaité pour State of Shame . En 2017, le prix a été attribué à Olga Kravets, Maria Morina, Oksana Yushko et Anna Shpakova pour Grozny, Nine Cities.

En 2016, le prix a été attribué à Katja Stuke et Oliver Sieber pour leur livre You and Me et une mention spéciale a été décernée à la maquette de Mathieu Asselin pour son ouvrage Monsanto. En 2015, Yann Gross était le lauréat du prix pour son projet Le Livre de la jungle.

Avec le soutien de la Fondation Luma.

Les livres sont présentés à la Mécanique générale, parc des Ateliers.

Livres en consultation photographiés par Aurore Valade, 2018.

Parmi les 146 ouvrages en provenance de 36 pays reçus en 2019, 18 ont été retenus par un jury composé de Marta Gili, Matthieu Humery et Sam Stourdzé : The Poverty Line de Chow & Lin, Paris Impasse de Karin Borghouts, La Ligne noire de Éric Bouvet, Silent World de Simon Brodbeck & Lucie de Barbuat, Güle Güle de Jean-Marc Caimi & Valentina Piccinni, The Suicide Boom de Kenji Chiga, The Trap de Vincent Desailly, Noon in the Desert de Annabel Elgar, To Tell My Real Intentions de Katherine Longly, The Panama City Papers de Sophie Lvo , The Sea Is Us de Massimo Mastrorillo & Pamela Piscielli, Dead Water de Marilene Ribeiro, Order 7161 de Marc Schroeder, Traum de Smith, Handbook of a Town de Sara Vighi, Thought of You As Gold, But You Are Such a Pain de Mirjam Wahlen, Heaps de Johan Willner & Peo Olsson, Marronnier de Takagi Yasuyuki.

Exposition consacrée à la lauréate du Luma

Rencontres Dummy Book Award 2018 photographiée par Aurore Valade.

315 314

LES SATELLITES

GRAND ARLES EXPRESS

Le vent de la photographie sou le sur le Grand Sud…

MARSEILLE

MUCEM LA FABRIQUE DES ILLUSIONS

COLLECTION FOUAD

DEBBAS ET COMMENTAIRES CONTEMPORAINS

TOULON

HÔTEL DES ARTS

HARRY GRUYAERT

HARRY GRUYAERT, PHOTOGRAPHE

MUSÉE DE LA MARINE

RAYMOND DEPARDON

L’ISLE - SURLA - SORGUE

CAMPREDON CENTRE D’ART

GUY BOURDIN

L’IMAGE DANS L’IMAGE

PORT- DE - BOUC

CENTRE PHOTOGRAPHIQUE

MARSEILLE

JEAN - LOUIS GARNELL

PICTURES FOR A WHILE

1962—1963, PHOTOGRAPHE MILITAIRE

AVIGNON

FRAC PROVENCE - ALPESCÔTE D’AZUR

MOHAMED BOUROUISSA

ISLAND

CAROLINE CORBASSON

À TA RECHERCHE

COLLECTION LAMBERT

VIK MUNIZ IMAGINARIA

CAVAILLON

FRICHE LA BELLE DE MAI

LUDOVIC CARÈME

BRÉSILS

40 ANS APRÈS

LA PHOTOGRAPHIE

CONTEMPORAINE

AU CAMBODGE

CHAPELLE DU GRAND COUVENT

WILLY RONIS

LE LUBERON DE WILLY RONIS

MAISON DES PROJETS

ANNE - CATHERINE

BECKER - ECHIVARD NO FISH NO FUTURE

NÎMES

CARRÉ D’ART

RAYYANE TABET

FRAGMENTS

ART COLLECTION

TELEKOM 30 ANS APRÈS

DANIEL G. ANDÚJAR

LEADERS

MUSÉE DU VIEUX NÎMES TATOUAGES D’APRÈS LE FONDS CHARLES PERRIER

Carré d’Art, Šejla Kamerić, 30 ans après 2006. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et Art Collection Deutsche Telekom.

MARSEILLE

MUCEM LA FABRIQUE DES ILLUSIONS

COLLECTION FOUAD DEBBAS ET COMMENTAIRES CONTEMPORAINS

La photographie contemporaine, depuis les années 1970, nous o re une alternative à l’illusion. L’enjeu de La Fabrique des illusions réside dans la confrontation entre la beauté trompeuse et le mentir-vrai. Depuis que le mythe vériste de la photographie s’est e ondré, on n’a de cesse de réinventer les récits visuels. En partant de la collection de Fouad Debbas, face à ce corpus éclairant, les photographes contemporains soulignent point par point la capacité du médium photographique à se référer à l’actualité politique et sociale.

Commissaires de l’exposition : Yasmine Chemali et François Cheval.

CENTRE

PHOTOGRAPHIQUE MARSEILLE

JEAN - LOUIS GARNELL PICTURES FOR A WHILE

Jean-Louis Garnell porte un regard constant sur ce qui le concerne : l’entourage, la famille, la nature qui dessine avec les ombres, l’appartement transpercé de rayons. Sa manière de photographier est simple, ses sujets aussi. La lumière est son attention permanente, le cadre, son outil principal. « C’est à partir d’un lieu xe, le site d’une vie, que je vois les in nies variations se présenter. Ce sont elles que je relève avec mon appareil photographique, constituant ainsi un matériau, à partir duquel des pièces prennent forme. »

FRAC PROVENCE - ALPES - CÔTE D’AZUR MOHAMED BOUROUISSA ISLAND

Cinq personnages se retrouvent dans une des scènes emblématiques de Soy Cuba ( lm de Mikhaïl Kalatozov sorti en 1964) pour une analyse critique et idéologique du lm. Mohamed Bourouissa a travaillé pour ce projet en collaboration avec la scénariste cubaine Estrella Diaz, dans le cadre de la Biennale de La Havane 2015.

CAROLINE CORBASSON À TA RECHERCHE

En résidence au Laboratoire d’astrophysique de Marseille, Caroline Corbasson a été frappée par la richesse du « décor » et a exploré cet espace en s’intéressant à sa singularité. Collecte de matériaux techniques spéciaux, de données, de documents, prises de vues lmées et photographiques, prises de sons… Elle a porté son attention sur les gestes e ectués, les manipulations précises et méticuleuses, sur la place de l’humain, fragile et déterminé dans cette grande quête. Ce « voyage avant le voyage » prend la forme d’un court-métrage et d’une installation. Commissaire de l’exposition : Pascal Neveux.

FRICHE LA BELLE DE MAI LUDOVIC CARÈME BRÉSILS

Ludovic Carème a exploré une favela condamnée à la destruction par la spéculation immobilière et s’est confronté au quotidien de ses habitants en sursis sur une période de plus de deux ans. Ce travail l’a incité à s’enfoncer plus profondément dans la faille qui sépare la classe dominante et ses victimes. Il a ensuite remonté les courants jusqu’à la région de l’Acre à la rencontre des seringueiros, les récolteurs de caoutchouc.

40 APRÈS LA PHOTOGRAPHIE CONTEMPORAINE AU CAMBODGE

La photographie est l’un des domaines les plus riches et créatifs de la nouvelle scène cambodgienne. Portés par la dynamique du festival Photo Phnom Penh qui fête cette année sa dixième édition, des jeunes ont commencé à s’exprimer, pour analyser la situation de leur pays, pour critiquer, tenter de mieux comprendre, et, aussi, pour regarder vers l’avenir. Dans des styles très divers, du documentaire au conceptuel, ils sont la preuve d’une reconstruction profonde, dense, marquée sur quatre décennies par les problématiques de la mémoire, de l’histoire et de l’identité. Commissaire de l’exposition Christian Caujolle. Avec les œuvres de Mak Remissa, Sorn Seyhaktit, Dit Ti Tit, Lim Sokchanlina, Sophal Neak, Philong Sovan

TOULON

HÔTEL DES ARTS

HARRY GRUYAERT, PHOTOGRAPHE

Après Mathieu Pernot en 2017, le centre d’art a souhaité s’inscrire dans le Grand Arles Express à travers une proposition photographique qui, sans être une rétrospective, permette au visiteur d’appréhender un pan essentiel, parfois peu connu, du travail d’Harry Gruyaert. Ce sera notamment l’occasion de découvrir des séries jamais ou rarement montrées de Belgique ou d’Irlande. Par ailleurs, une place nouvelle est donnée à la vidéo.

MUSÉE DE LA MARINE RAYMOND DEPARDON 1962—1963, PHOTOGRAPHE MILITAIRE

A ecté comme photographe à la rédaction du magazine Terre Air Mer (TAM), le « Paris Match des armées », Raymond Depardon réalise entre juillet 1962 et août 1963 deux milliers de photographies au moyen format. Le photographe entreprend un véritable tour de France militaire aux côtés des di érentes unités. Portraits, paysages, photographies sportives ou d’ambiances, il expérimente sans cesse et saisit sur la pellicule une armée française engagée dans le bond technologique des Trente glorieuses et xe le portrait d’une génération. Commissaires de l’exposition : Cristina Baron, Lucie Moriceau-Chastagner et Corinne Pignon.

Publication Raymond Depardon : 1962-1963, photographe militaire Cristina Baron et Lucie Moriceau-Chastagner, Gallimard/ministère des Armées, 2019.

319 318
Avec les œuvres de Mac Adams, Nadim Asfar, Vartan Avakian, Elina Brotherus, Daniele Genadry, Randa Mirza, Louis Quail, Angélique Stehli, Wiktoria Wojciechowska, Ali Zanjani

AVIGNON

COLLECTION LAMBERT

VIK MUNIZ IMAGINARIA

Intitulée Imaginaria, la série exposée à la Collection Lambert se compose de 15 photographies gurant des saints tels qu’ils ont été représentés par les plus grands artistes depuis la sainte Agnès de Simon Vouet à la sainte Augustine de Philippe de Champaigne en passant par le saint Sébastien de José de Ribera.

CAVAILLON

L’ISLE - SURLA - SORGUE

CAMPREDON

CENTRE D’ART GUY BOURDIN L’IMAGE DANS L’IMAGE

Avec son œil de peintre, Guy Bourdin créait des images qui, par leur contenu narratif, leur composition et leurs couleurs, happaient celui du spectateur, en explorant des univers entre absurde et sublime. Faisant de la photographie de mode son médium, il sut toucher des générations de lecteurs avec des moments de magie nés d’une forme d’expression éphémère le papier glacé des magazines.

Commissaire de l’exposition : Shelly Verthime.

PORT- DE - BOUC

NÎMES CARRÉ D’ART RAYYANE TABET FRAGMENTS

Fragments se compose d’une performance, de dessins, de sculptures, de biens personnels et de ready-made qui forment ensemble une vaste installation pluridisciplinaire. Sur fond d’un contexte géopolitique complexe, Tabet réassemble les reliquats du palais de Tell Halaf (Syrie), suit la trace des vestiges répartis dans di érents musées à travers le monde, et rassemble des fragments de tapis. Traversant les âges, les générations et les continents, l’exposition explore les déconstructions et reconstructions de vestiges, conséquences d’« accidents de l’histoire ».

DANIEL G. ANDÚJAR LEADERS

MUSÉE DU VIEUX NÎMES

TATOUAGES LE FONDS CHARLES PERRIER

L’exposition Tatouages regroupe un ensemble sur la vie pénitentiaire de la n du XIXe et du début du XXe siècle présenté à partir des documents d’archives de travail, des correspondances, des dessins originaux, des photographies et des plaques de verre donnés par le docteur Charles Perrier au musée du Vieux Nîmes. Commissaire de l’exposition : Aleth Jourdan.

WILLY RONIS LE LUBERON DE WILLY RONIS

Le regard « du photographe qui aime l’être humain » comme Willy Ronis se dé nissait, se pose sur le Luberon. Attaché à capter fraternellement l’essentiel de la vie quotidienne des gens, il y réalisa certains de ses clichés les plus célèbres comme le Nu provençal ou Vincent aéromodéliste prises à Gordes (Vaucluse) dans la maison familiale.

Commissaire de l’exposition Jean-Claude Gautrand et Gérard Uféras.

MAISON DES PROJETS

ANNE - CATHERINE BECKER - ECHIVARD NO FISH NO FUTURE

L’exposition No Fish No Future est à prendre au premier degré. Faire des bulles sous l’eau n’est plus sans risques à l’époque du 8e continent. Surchau e générale et pollution insupportable dont l’homme s’indigne le temps d’un tweet, avant de replonger dans son petit écran, noyé sous un trop-plein d’informations. Le poisson en a marre de subir. Il s’a irme au cœur d’une rétrospective où l’artiste présente son travail photographique et son dernier projet Umano sh.

Daniel G. Andújar questionne les médias et les stratégies utilisées par les nouveaux moyens de communication en mettant en évidence la volonté de contrôle sous des dehors de transparence et les échecs d’un accès démocratique aux données. À Carré d’Art est présentée Leaders, une installation dans laquelle des photographies de dirigeants politiques sont manipulées, leur image étant mise au service du commerce et de la publicité.

30 ANS APRÈS

ART COLLECTION TELEKOM

Créée en 2010, Art Collection Telekom met l’accent sur l’art contemporain d’Europe de l’Est et du Sud-Est, en réponse aux changements sociaux et politiques survenus après la chute du rideau de fer. L’exposition de Nîmes se présente comme une cartographie qui met en évidence les changements géopolitiques et les interrogations qu’ils suscitent dans ces di érents pays mais plus généralement en Europe.

Avec les œuvres de Petra Feriancova, Ion Grigorescu, Aneta Grzeszykowska, Igor Grubić, Petrit Halilaj, Šejla Kamerić, Eva Kot’átková, Vlado Martek, Ciprian Mureşan, Vlad Nancă, Paulina Olowska, Dan Perjovschi, Agnieszka Polska.

321 320
LA CHAPELLE DU GRAND COUVENT

— Campredon centre d’Art, Guy Bourdin. Avec l’aimable autorisation de The Guy Bourdin Estate, 2019.

La Chapelle du Grand Couvent, Willy Ronis, Le peintre André Lhote encadrant la vallée d’Apt Gordes (Vaucluse), 1947. Avec l’aimable autorisation du ministère de la Culture, de la MAP, de la RMN-Grand Palais. Donation Willy Ronis

323 322

— Carré d’Art, Daniel G. Andújar, Leaders 2014.

Photographié par Franz Reimer.

Mucem, Charles Lallemand, Ludovico Hart, Femme chrétienne de Zouk Mikael (Liban septentrional) fumant le narguilé et préparant le café sur la terrasse d’une maison vers 1863-1865.

Collection Fouad Debbas / Musée Sursock.

— Friche la Belle de Mai, Ludovic Carème, Teresinha dans le ruisseau près de chez elle Seringal Santa Rosa, Acre, Brésil, 2017.

Friche la Belle de Mai, Sophal Neak, Feuille 04, 2013.

— Maison des projets de Port-de-Bouc, Anne-Catherine Becker-Echivard, Penis Crusher [Broyeur de pénis], 2012.

Frac Paca, Caroline Corbasson, À ta recherche 2019. Un lm produit par le CNES et le CNRS et par FARO.

Centre photographique Marseille, Paysages #3 2018.

Collection Lambert, Imaginaria (Sainte Rita de Cascia) 2018.

Musée de la Marine, Raymond Depardon, Une journée au SHAPE (Supreme Headquarters Allied Powers Europe), Rocquencourt, 1962. TAM/ECPAD/Défense/ PAR 79-8.

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Carré d’Art, Rayyane Tabet, Dear Victoria 2016-en cours. Photographié par Jens Ziehe. Musée du Vieux Nîmes, Charles Perrier, Tatouage dos « Aux armes de Lyon », 1898-1899.
329 328 —
Hôtel des arts, Harry Gruyaert, Maroc, Ouarzazate, 1986.

ARLES & C O.

Nos coups de cœur hors programme

(Tarif privilégié sur présentation du forfait des Rencontres).

LUMA ARLES

RACHEL ROSE

ENCLOSURE

En coproduction avec Park Avenue Armory, la Fondation Luma présente à Luma Arles Enclosure une installation vidéo immersive conçue par Rachel Rose. Présentée sur écran holographique conçu spécialement, Enclosure conte l’histoire, dans une atmosphère surnaturelle, d’un détournement qui se déroule dans le monde agraire anglais du XVIIe siècle. Marquant le passage du système féodal au capitalisme, les contemporains de cette période furent privés de leurs droits, faisant ainsi face à un futur incertain marqué par la peur et le vol.

> 1er juillet — 22 septembre 2019

MUSÉE RÉATTU

WE WERE FIVE CINQ ÉTUDIANTS DE L’INSTITUTE OF DESIGN ET LA REVUE APERTURE

L’exposition a pour noyau la publication en 1961 par la revue Aperture du travail de cinq étudiants du département de photographie de l’Institute of Design de Chicago, Kenneth Josephson, Joseph Sterling, Charles Swedlund, Ray K. Metzker, Joseph Jachna. Cette publication marque le lien majeur entre l’établissement fondé par László Moholy-Nagy en 1937 en tant que « New Bauhaus », et la revue Aperture née en 1952 sous l’égide de Minor White, Ansel Adams, Barbara Morgan, Nancy et Beaumont Newhall.

> 29 juin — 29 septembre 2019.

GALERIE ARENA 15 ÉTÉS AU SUD

Depuis 2004, la Régie culturelle régionale passe commande de reportages auprès d’étudiants de l’École nationale supérieure de la photographie a n de couvrir les festivals d’été, constituant ainsi un fonds exceptionnel. 15 étés au sud rassemble des photographies évoquant le souvenir des vacances, la saison du soleil, des jeux, des amours et de l’insouciance.

> Exposition du 1er juillet au 31 août 2019 réalisée par la Régie culturelle régionale pour le compte de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur en partenariat avec l’École nationale supérieure de la photographie, le Frac Paca et le Centre Photographique Marseille.

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Musée Réattu. Ray. K. Metzker, City Whisper Chicago, 1982. Avec l’aimable autorisation de Howard Greenberg Gallery, New York.
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— Luma Arles. Rachel Rose, Enclosure Avec l’aimable autorisation de l’artiste, de la galerie Pilar Corrias, Londres et Gavin Brown’s enterprise, New York/Rome. — Galerie Arena. Claire Béguier, Marseille août 2004. — Faustine Ferhmin, Exposition Loving your Pictures d’Erik Kessels, église des Frères-Prêcheurs 2007. — Jean-Claude Gautrand, Installation Templum Merinos de Maryvonne Arnaud sur la façade de la chapelle du Méjan, 1990. — Véronique Vercheval, Raymond Desjardins, directeur de l'hôtel Arlatan, 1984. Claudio Marcozzi, Harry Callahan, assis, 2003. — Pierre-Jean Amar, Conférence de Dieuzaide, Tournier, Doisneau, Kertész, 1975. — Agathe Lacoste, Exposition 24HRS of photos d’Erik Kessels, palais de l’Archevêché 2013. — Exposition Revolution de Hiroshi Sugimoto, espace Van Gogh 2013.
— Diane Hymans, Visite de l’exposition Superfacial d’Audrey Tautou, abbaye de Montmajour, 2018. — Marie Brosillon, François Hébel, à gauche, Frédéric Mitterrand, au centre, et Clément Chéroux, à droite, visitant l’exposition Shoot La photographie existentielle, 2010. — Juliette Larochette, Françoise Nyssen, ministre de la Culture et Hubert Védrine, président des Rencontres d'Arles, 2017. — Romain Protin, Nuit de la Photographie au théâtre Antique, Soirée William Klein + Daniel Cohn-Bendit + Rodolphe Burger 2018. — Véronique Vercheval, Joan Fontcuberta lors de son stage 1982. — Véronique Vercheval, Martin Parr et Georges Vercheval 1986. Pierre-Jean Amar, Stage de Guy Le Querrec, 1976.
Agence Vu’, Exposition Here is New York, 2002.
Pierre-Jean Amar, Ralph Gibson et Willy Ronis, Camargue 1975.
Claudio Marcozzi, Exposition Invitation au Voyage, 1994.

SEMAINE D’OUVERTURE

LA NUIT

SOIRÉES AU THÉÂTRE ANTIQUE

LITTÉRATURE ET PHOTOGRAPHIE

NUIT DE L’ANNÉE

LE JOUR

UN ENJEU DE MASSE : DE LA DIFFUSION DE LA PHOTOGRAPHIE, LA GESTION DES ARCHIVES JOURNÉES DE RENCONTRES

PHOTO FOLIO REVIEW LECTURES DE PORTFOLIOS

SEMAINE D’OUVERTURE

339 MINISTÈRE DE LA CULTURE MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE ET DE LA JEUNESSE DIRECTION RÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES PACA RÉGION PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR DÉPARTEMENT DES BOUCHES-DU-RHÔNE VILLE D’ARLES
ARLES 2019
ER — 7 JUILLET RENCONTRES - ARLES.COM AVEC L’AIMABLE AUTORISATION DE THE ANONYMOUS PROJECT DESIGN ABM STUDIO
RENCONTRES PROJECTIONS CONCERTS LECTURES PERFORMANCES 1

LA NUIT PROJECTIONS, MUSIQUES, LECTURES, PERFORMANCES

NOS NUITS SONT AUSSI BELLES QUE NOS JOURS

LUNDI 1 ER JUILLET CROISIÈRE SOIRÉE D’OUVERTURE

Grande fête foraine qui ouvre la 50e édition des Rencontres d’Arles où sont convoqués projections, musiques, stands et inventions autour des pratiques de la photographie pour célébrer notre jubilé.

MARDI 2 JUILLET THÉÂTRE ANTIQUE AGNÈS VARDA

La cinéaste et photographe, engagée et visionnaire, pionnière de la Nouvelle Vague, était une dèle des Rencontres d'Arles.

PRIX DU LIVRE

Livre d’auteur, livre historique, photo-texte

Grand partenaire Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature. Avec le soutien de la Fnac pour le Prix du livre d’auteur.

XAVIER BARRAL

Hommage au talentueux éditeur.

PRIX WOMEN IN MOTION

SUSAN MEISELAS

Kering et Les Rencontres d’Arles décernent à Susan Meiselas la première édition du Prix Women In Motion aux Rencontres d’Arles.

La démarche de Susan Meiselas est unique par l’approche personnelle autant que géopolitique de ses sujets. Couvrant de nombreux conflits de part le monde, de la guerre aux questions des droits de l’homme, de l’identité culturelle à l’industrie du sexe, elle utilise la photographie, le lm, la vidéo et parfois des matériaux d’archives dans une volonté constante de construire des récits auxquels elle associe ses sujets en tant qu’acteurs, tout en questionnant le statut des images.

(voir pages 342-345)

MERCREDI 3 JUILLET

DIVERS LIEUX

LITTÉRATURE & PHOTOGRAPHIE

Des moments privilégiés sont proposés, dans l’intimité des lieux du festival, avec des auteurs. Des lectures performances qui entrent en résonance avec les expositions.

Kaouther Adimi, lecture de Ils ont voulu que je vive pauvre, pour l’exposition Bâtir à hauteur d’hommes, Fernand Pouillon et l’Algérie de Daphné Bengoa & Leo Fabrizio. (abbaye de Montmajour).

Éric Reinhardt, lecture de Painted Ladies, pour l’exposition Painted Ladies de Valérie Belin (Mécanique générale).

Adrien Bosc, lecture de Un voyage, Marseille-Rio 1941 pour l’exposition Germaine Krull & Jacques Rémy, Un voyage, Marseille-Rio 1941 (cloître Saint-Trophime).

BAL LITTÉRAIRE

Croisière

Quatre auteurs choisissent huit chansons et des images issues de la collection photographique des Rencontres d’Arles pour imaginer huit récits contant l’histoire cachée du festival. Le soir du bal à Croisière, transformé pour l’occasion en dancing, ils deviennent performeurs des textes qu’ils ont écrits et invitent le public à danser avec eux.

Le Bal Littéraire est présenté par le Théâtre Am Stram Gram – Genève en collaboration avec la Coopérative d’écriture.

JEUDI 4 JUILLET

THÉÂTRE ANTIQUE

LUMA RENCONTRES DUMMY

BOOK AWARD 2019

Prix qui récompense la meilleure maquette de livre.

Avec le soutien de la Fondation Luma.

PRIX PICTET

Présentation des artistes sélectionnés pour la huitième édition du prix dont le thème est l’espoir.

ELLIOTT

ERWITT

Clin d’œil et hommage au grand photographe, célèbre pour son humour et sa passion pour les chiens, qui fête avec nous son 91e anniversaire en juillet. Avec le soutien d’ARTE.

PARIS MATCH / 70 ANS

Un autre anniversaire se célèbre à Arles cet été, celui du vénérable et vif hebdomadaire français qui, notamment sous la direction de Roger Thérond, a toujours promu la force de l’image photographique. L’occasion de (re)découvrir des icônes du monde des arts, des lettres et du cinéma immortalisées par les plus grands photographes qui ont travaillé pour le magazine.

VENDREDI 5 JUILLET PAPETERIES ÉTIENNE NUIT DE L’ANNÉE

L’événement festif incontournable de la semaine d’ouverture des Rencontres d’Arles propose une promenade photographique à travers une quarantaine de propositions projetées en boucle sur 3 grands écrans et deux installations coups de cœur du festival pour des artistes et des photographes, cartes blanches à des institutions. Cette grande fête de la photographie, mêlant concerts, food trucks, bars et dj sets, a accueilli en 2018 plus de 6 500 personnes.

PROJECTIONS

Avec les projets de : Rhiannon Adam, Coco Amardeil, Eva Ayache-Vanderhorst & Alice Babin, Arnaud Chochon, Alexis Cordesse, Olivier Degorce, Fatoumata Diabaté, Galya Feierman, Oan Kim & Ruppert Pupkin, Julien Gester, Camille Gharbi, Sylvain Grangon, Harry Gruyaert, Nick Hannes, Jill Hartley, Jan Hoek, Alexa Hoyer, Vincent Jendly, Stratos Kalafatis, Aart Kooij, Algimantas Kuncius, Toni Kuraga, Jack Latham, Aleksi Poutanen, Kamille Lévêque Jégo, Malika Mihoubi & Loïc Xavier, Musée du vieux Nîmes, Sara Perovic, Augustin Rebetez, Émilie Saubestre, Hashem Shakeri, Max Siedendof, Patrice Terraz, Jonathan Torgovnick, Tsibilli Photo Festival, Céline Villegas, Vincent Voignier & Barbara Bernardi, Vivien Ayroles, Diana Baidal, Claire Béguier, Clémentine Crochet, Alan Eglinton, Matt Frenot, Marie Guichaoua, Léa Habourdin, Lola Hakimian, Jessica Hervo, Agathe Lacoste, Florian Maurer, Anne-Sophie Tritschler, Cloé Vignaud…

CONCERT & DJ SETS

Les Rencontres d’Arles donnent carte blanche à Nuits Sonores, festival lyonnais de musiques électroniques qui vient fêter ses 20 ans à Arles.

PERFORMANCES

La compagnie ilotopie* fait se promener en ville ses « Gens de Couleur », du lointain aux abords du Rhône, grand théâtre d’eau, qui charrie des îles et des ilotopiens.

REMISE DE PRIX

Prix de la photo Madame Figaro Arles 2019

Photofolio Review 2019

Prix Découverte Louis Roederer 2019 (voir p. 210)

Avec le soutien de la Fondation Louis Roederer et de Polka.

LIVE MAGAZINE DES RENCONTRES

Pour célébrer les cinquante ans du festival, ils seront dix à se succéder sur la scène du théâtre Antique : stars de la photo, auteurs à la parole rare, people à contre-emploi.

Ils raconteront en images, en sons ou à voix nue, une histoire d’amour, un rêve brisé, une enquête inédite, une rencontre inoubliable. À vivre en direct, et seulement en direct, le temps d’une nuit d’été.

LES NUITS DE FANTON TËNK EN ESCALE À ARLES

Une pause documentaire dans les nuits arlésiennes

Tënk, plateforme en ligne de documentaires d'auteur, et les Rencontres d’Arles transforment la cour Fanton en un cinéma plein-air. Avec des lms documentaires inédits et des perles rares. En partenariat avec Tënk.

Direction artistique des soirées : Aurélie de Lanlay, Laurent Perreau, Sam Stourdzé, Aurélien Valette.

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SAMEDI 6 JUILLET THÉÂTRE ANTIQUE 2 — 6 JUILLET COUR FANTON Photographie Ana Lefaux. Photographie Anaïs Fournié.

PRIX WOMEN IN MOTION

SUSAN MEISELAS

Pour son premier travail photographique majeur Susan Meiselas s’est intéressée aux vies des femmes qui faisaient du strip-tease lors des foires agricoles de NouvelleAngleterre. Elle les a photographiées durant trois étés consécutifs alors qu’elle enseignait la photographie à New York et Carnival Strippers a été publié pour la première fois en 1976.

Meiselas a rejoint Magnum Photo en 1976 et travaille depuis comme photographe freelance. Elle est notamment célèbre pour sa couverture de l’insurrection au Nicaragua et sa documentation détaillée des questions liées aux droits de l’homme en Amérique latine. Sa seconde monographie, Nicaragua, June 1978–July 1979, a été publiée en 1981. Elle a par ailleurs édité Chile from Within (1991), qui présentait le travail de photographes vivant sous le régime de Pinochet, et a coréalisé trois lms : Living at Risk: The Story of a Nicaraguan Family (1986), Pictures from a Revolution (1991), avec P. Rogers et Alfred Guzzetti, dans lequel elle part à la recherche des personnes qu’elle avait photographiées dix ans plus tôt. En 2004, avec Reframing History, elle retourne au Nicaragua et a iche des photographies très grand format à l’endroit où ces dernières ont été prises.

En 1997, elle a achevé un projet de six ans concernant un siècle d’histoire photographique du Kurdistan et a intégré son propre travail au livre Kurdistan: In the Shadow of History. Sa monographie Pandora’s Box (2001), qui explore un club SM de New York, a été exposée aux États-Unis et à l’étranger. Encounters with the Dani, qui a fait l’objet d’un livre et d’une exposition, documente une histoire longue de soixante ans, celle de la découverte et des interactions entre le monde extérieur et les Dani, un peuple indigène des montagnes de Papouasie, en Indonésie.

Son projet le plus récent, A Room Of Their Own (2015-2016), s’intéresse aux expériences des femmes dans un refuge du Black Country, au Royaume-Uni. Suite à une commande de l’organisme culturel britannique Multistory, Meiselas a animé une série d’ateliers à destination des femmes du refuge a n de créer un récit visuel combinant photographie, témoignages de première main et œuvres originales.

WOMEN IN MOTION

Initié en 2015 par Kering au Festival de Cannes dans le domaine du cinéma, le programme Women In Motion s’associe dès 2019 aux Rencontres d’Arles avec pour ambition de mettre en lumière le travail des femmes dans le monde de la photographie.

Kering et Les Rencontres d’Arles sont très heureux de décerner à Susan Meiselas le Prix Women In Motion de Kering aux Rencontres d’Arles et de saluer ainsi sa carrière exceptionnelle.

Doté d’un montant de 25 000 euros en acquisition d’œuvres, le prix Women In Motion a été remis à l’occasion de la grande soirée qui lui était consacrée le mardi 2 juillet au théâtre Antique, au cours de laquelle l’artiste s’est racontée en images.

Kering et les Rencontres d’Arles ont par ailleurs lancé cette année le Women In Motion LAB, programme de soutien à un projet de publication sur la place des femmes dans l’histoire mondiale de la photographie.

Les travaux de Meiselas ont fait l’objet d’expositions personnelles à Paris, Madrid, Amsterdam, Londres, Chicago, San Francisco et New York, et ont intégré des collections du monde entier. Elle a remporté le prix Robert Capa Gold Medal pour son travail au Nicaragua (1979) ; le Leica Award for Excellence (1982) ; l’Engelhard Award de l’Institut d’art contemporain (1985) ; le prix MacArthur (1992) ; le prix Hasselblad (1994) ; le Cornell Capa In nity Award (2005) ; le Harvard Arts Medal (2011) et, plus récemment, elle s’est vu attribuer une bourse Guggenheim (2015) et le prix de Deutsche Börse Photography Foundation (2019) pour sa première rétrospective européenne au Jeu de Paume, à Paris. Meiselas est présidente de la fondation Magnum depuis sa création en 2007.

— Lena on the Bally Box [Lena sur une boîte], Essex Junction, Vermont, 1973. Avec l’aimable autorisation de Susan Meiselas/ Magnum Photo [pour toutes les photographies].

Hanging out on Baxter Street [Traîner à Baxter Street], Little Italy, 1978.

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Portrait de Susan Meiselas : avec l’aimable autorisation de Meryl Levin. Retrouvez Susan Meiselas dans l’exposition Unretouched Women (p. 124-131).

— Muchachos Await

Counterattack by the Guard [Muchachos attendant la contre-attaque de la garde nationale], Matagalpa, Nicaragua, août 1978.

— Traditional mask from the town of Monimbo, adopted by the rebels during the ght against Somoza to conceal identity [Masque traditionnel de la ville de Monimbo, adopté par les rebelles lors de la lutte contre Somoza pour cacher leur identité], Nicaragua, 1978.

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LE JOUR

UN ENJEU DE MASSE : DE LA DIFFUSION DE LA PHOTOGRAPHIE À LA GESTION DES ARCHIVES

2 ET 3 JUILLET 2019 THÉÂTRE MUNICIPAL, ARLES

Deux jours en compagnie de chercheurs, artistes, conservateurs et commissaires autour de présentations, conversations, projections et lectures performées.

Dans le cadre de sa mission de conservation et de valorisation des fonds d’archives de photographes, l’Institut pour la photographie réunit les points de vue des institutions, agences de photographes et des auteurs pour échanger autour de la gestion des archives, son histoire et ses développements depuis l’analogique jusqu’au numérique.

La table ronde sera suivie d’une présentation du dernier numéro de la revue Transbordeur. Photographie. Histoire. Société

La seconde journée est consacrée à la thématique « Photographie, objet de di usion » avec Catarina Boieiro, Aurélien Froment, Audrey Leblanc, Christel Pedersen, les quatre lauréats de la première édition du programme de soutien à la recherche et à la création de l’Institut pour la photographie. Artistes, commissaires et chercheurs sont invités à questionner l’usage des photographies à l’endroit du cinéma, de l’art contemporain, des médias, et du politique.

Intervenants invités Estelle Blaschke, Clara Bouveresse, Clément Chéroux, Olivier Lugon, Magali Nachtergael, Walter Moser, Anne Reverseau, la Société des auteurs des arts visuels et de l’image xe (Saif), Estelle Sohier, Sabine Süsstrunk, Dominique Versavel et Véronique Yersin.

Sous la direction de l’Institut pour la photographie, Hauts-de-France. Anne Lacoste, directrice, Véronique Terrier Hermann, chargée du programme de soutien à la création. Colloque organisé par l’Institut pour la photographie, en coproduction avec les Rencontres d’Arles.

En partenariat avec Transbordeur. Photographie. Histoire. Société

PHOTO FOLIO REVIEW

Lancé en 2006, Photo Folio Review & Gallery propose des lectures de portfolios pendant la semaine d’ouverture du festival. L’événement est ouvert sur inscription et s’adresse aux photographes professionnels, étudiants en école de photographie ainsi qu’à tout amateur ayant déjà une pratique avancée de la photographie. En 2018, nous avons eu le plaisir d’accueillir 132 experts internationaux et d’organiser des séances de rendez-vous pour près de 300 photographes en provenance de 26 pays.

Les lectures sont e ectuées par des experts internationaux du monde de la photographie : éditeurs, commissaires d’expositions, directeurs d’institutions, directeurs d’agences,

galeristes, collectionneurs, critiques, directeurs artistiques de presse… Sous forme d’échanges individuels et privilégiés, chaque participant béné cie d’une expertise constructive et appropriée à sa démarche photographique, ainsi que de précieux conseils – certains contacts débouchant sur des projets d’expositions, d’acquisition et/ou de publication. En n, chaque année, les experts votent pour leur portfolio favori et élisent un lauréat dont le travail est exposé l’année suivante dans la sélection o icielle des Rencontres d’Arles. Le lauréat du Photo Folio Review 2018 est Kurt Tong.

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Pierre-Jean Amar, Conférence dans la cour de la commanderie Saint-Luce, 1976. — Claudio Marcozzi, Claude Fauville et Je Dunas, lectures de portfolios 1998. Photo Folio Review Les Rencontres d’Arles, 2015 —

ÉDUCATION & FORMATION

STAGES DE PHOTOGRAPHIE DES CLICS ET DES CLASSES

ÉDUCATION AUX

IMAGES DE GAUCHE À DROITE, ET DE HAUT

BAS Diana Lui, Jean-Christian Bourcart, Denais Daileux, Jane Evelyn Atwood, Julien Mignot, Yann Rabanier, Guillaume Herbaut, Frédéric Stucin, Paulo Nozolino, Vee Speers, Ambroise Tézenas, Éric Bouvet, Corinne Mercadier, Bertrand Meunier, Jean-Christophe Béchet, Julien Magre, Martin Bogren, Machiel Botman, Jérôme Bonnet, Antoine d’Agata, Françoise Huguier, Ludovic Carème, Grégoire Korganow, Charlotte Abramow, Claudine Doury, Klavdij Sluban, Léa Crespi, Cédric Gerbehaye, Laura Henno.

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EN

FORMER À LA PHOTOGRAPHIE

Accessibles à tous les passionnés comme aux professionnels de l’image ou de l’éducation, de multiples propositions permettent d’étendre ses connaissances et sa pratique créative.

SOIRÉES DES STAGES PHOTO LES NUITS DU MERCREDI

DES CLICS ET DES CLASSES

ARLES, AU - DELÀ D’UNE RENCONTRE

STAGES DE PHOTOGRAPHIE

Les stages de photographie sont une référence en Europe, reconnus autant pour la qualité des intervenants que pour l’attention apportée aux participants, quels que soient leurs parcours photographiques.

Photographes et passionnés de tous niveaux viennent partager leur point de vue et améliorer leur pratique aux côtés de professionnels reconnus.

Une immersion intense et conviviale, qui permet d’aboutir à une série personnelle réalisée en alternant prises de vue et sélections judicieuses.

Les stages 2019 se déroulent tout au long de l’année avec : Jeannie Abert, Charlotte Abramow, Jane Evelyn Atwood, Jean-Christophe Béchet, Martin Bogren, Jérôme Bonnet, Machiel Botman, Jean-Christian Bourcart, Romain Boutillier, Éric Bouvet, Ludovic Carème, Léa Crespi, Antoine D’Agata, Denis Dailleux, François Deladerrière, Florent Demarchez, Claudine Doury, Christian Caujolle, Cédric Gerbehaye, Nicolas Havette, Laura Henno, Guillaume Herbaut, Sylvie Hugues, Françoise Huguier, Patrick Le Bescont, Yann Linsart, Diana Lui, Julien Magre, Corinne Mercadier, Bertrand Meunier, Julien Mignot, Paulo Nozolino, Yann Rabanier, Klavdij Sluban, Vee Speers, Frédéric Stucin, Ambroise Tézenas, Aurore Valade. Grand partenaire : Olympus. Avec le soutien de Hahnemühle FineArt.

Projections en présence des photographes invités dans le cadre des stages photo. Chaque semaine, de grands professionnels présentent une sélection de leurs réalisations photographiques et témoignent de leurs multiples expériences.

LES EXPOSITIONS ÉPHÉMÈRES DU VENDREDI

Vernissage et découverte des travaux réalisés par les participants aux stages de photographie, en présence des maîtres de stage. Conçues en quelques jours à Arles ou dans les environs, les séries présentées font appel à de multiples facettes de la photographie documentaire, ctionnelle, intimiste, conceptuelle...

Les Rencontres de la photographie font le choix de présenter une sélection de travaux réalisés lors des formations du printemps et de l’été 2019. La volonté est simplement de donner à voir de nouveaux regards, avec la réelle envie de partager des projets construits avec passion, le temps d’une immersion photographique à Arles.

Les séries complètes sont également présentées sur workshopsgalerie.rencontres-arles.com

Grand partenaire : Olympus. Avec le soutien de Hahnemühle FineArt.

« Des Clics et des Classes » est une opération nationale pilotée par le réseau Canopé, opérateur du ministère de l’Éducation nationale, ayant pour objectif la sensibilisation des jeunes à la photographie.

Chaque année, des classes de tous niveaux scolaires mettent en œuvre un projet de création aux côtés d’un photographe. Une sélection de leurs productions donne lieu à une exposition aux Rencontres de la photographie, qui voyagera ensuite en France dans les Ateliers Canopé.

VOIR L’INVISIBLE, MONTRER L’INVISIBLE : THÉMATIQUE 2018 — 2019

Comment donner à voir ce qu’on ne voit pas ? Parce que cela n’a pas d’existence matérielle, comme un concept philosophique, une idée, un sentiment, ou parce que cela ne fait pas appel à la vue… Les participants sont conduits à réfléchir au réel guré par la photographie et à la manière de représenter ce qui est a priori irreprésentable.

À partir de ce thème, 14 groupes, réunissant 19 classes du CE1 à la 4e, ont travaillé d’octobre à mars aux côtés d’un photographe, pour donner à voir des notions comme la frontière, le temps qui passe, le sentiment de peur, le passé archéologique, le rêve, l’invisible dans le paysage, le langage, etc.

Des Clics et des Classes en chi res Plus de 500 élèves

14 projets

19 classes : 8 en élémentaire et 11 en collège

13 photographes

Avec les classes de : Le Vernet (09), Saint-Lizier (09), Gond-Pontouvre (16), Ezy-sur-Eure (27), Saint-Hilaire-de-Brethmas (30), Saint-Laurent-du-Pont(38), Vallet (44), Saint-Chély (48), La Canourgue (48), Sarreguemines (57), Nevers (58), Arleuf (58), Mulhouse (68), Saint-Varent (79), Ménigoute (79), Avignon (84).

Avec les photographes

Stéphane Bellanger, Frédéric Grimaud, Anthony Hamidovic, Frédéric Lecloux, Virginie Marnat, Leslie Moquin, Yann Pendaries, Carole Reboul, Benjamin Roi, Lisa Rondeau, Bridget Sheridan, Emilie Vialet, Olivier de Sépibus.

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SE
Éditing, photographie Rencontres d’Arles.
Photographie Loïc Colomb. Les Chercheurs de ruban adhésif Production réalisée par Yann Pendaries et des élèves du collège Les Loges à Nevers – réseau Canopé 2019.

ÉDUCATION AUX IMAGES

DONNER À VOIR, APPRENDRE À REGARDER

À l’heure du « tout image », sensibiliser les plus jeunes, leur apprendre à décrypter et à porter un regard critique sur les images est un enjeu de citoyenneté et par conséquent un enjeu démocratique majeur dont l’utilité publique n’est plus à démontrer.

Conscientes de tout cela, Les Rencontres d’Arles mènent depuis de nombreuses années une politique énergique et dynamique d’éducation aux images, grâce au soutien de nombreux partenaires institutionnels, privés et professionnels de l’éducation.

Depuis plus de quinze ans, Les Rencontres d’Arles ont ainsi développé de façon exponentielle leur o re en matière d’éducation.

De nombreuses actions de médiation et de formation sont ainsi menées tout au long de l’année. Parallèlement, des outils pédagogiques nomades ont été conçus pour accompagner au mieux cette mission sur l’ensemble des territoires, en métropole et outre-mer.

Le jeu Pause Photo Prose ou encore la plateforme d’éducation au regard Observer-Voir apportent ainsi, à un public toujours plus nombreux et curieux, des clefs de compréhension pour aborder en toute connaissance de cause le monde des images.

L’ÉTÉ, À ARLES

JEUNE PUBLIC

ATELIERS JEUNE PUBLIC

Les Rencontres d’Arles proposent une pause ludique et éducative aux petits festivaliers. Chaque jour, un médiateur-photographe anime di érents ateliers de deux heures autour de la lecture d’image et de la pratique photographique.

UNE RENTRÉE EN IMAGES

16 E ÉDITION

4 — 18 SEPTEMBRE

Chaque année, Une Rentrée en Images accueille gratuitement près de 10 000 élèves, soit près de 300 classes du CP au master et 700 enseignants de toutes les disciplines. Pendant une journée, le dispositif o re la possibilité aux élèves d’assister à des projections, de suivre des visites d’exposition, de participer à des ateliers pratiques ou encore de partir à la découverte du patrimoine arlésien.

FORMATION

PROFESSIONNELLE

RENCONTRES PROFESSIONNELLES DE L’ÉDUCATION AUX IMAGES

19 — 21 SEPTEMBRE

Les Rencontres d’Arles invitent des acteurs des champs culturel, éducatif, social et tous ceux qui se questionnent sur l’éducation aux images à se retrouver pour trois journées de rencontres sous la forme d’activités, d’expérimentations et de partages d’expérience. Des outils clefs en main sont proposés pour mettre en place des actions adaptées aux di érents publics.

TOUTE L’ANNÉE, SUR TOUS LES TERRITOIRES OUTILS NOMADES & FORMATION

OBSERVER - VOIR LA PLATEFORME D’ÉDUCATION AU REGARD DES RENCONTRES D’ARLES

La plateforme numérique Observer-Voir, développée par les Rencontres d’Arles, propose gratuitement une o re pédagogique et des ressources en lien avec la photographie.

Elle met plus spéci quement, à destination des publics scolaires et de la communauté éducative, un corpus de 32 photographies sélectionnées parmi les di érentes éditions du festival, des informations sur leurs auteurs, des pistes de réflexion et des propositions concrètes de séances d’ateliers ludiques à animer à partir de ce corpus. Il est également possible de laisser des retours d’expérience des ateliers menés.

Elle invite ainsi les usagers à aller au-devant et au-delà des images, en examinant le contexte de production mais aussi en s’interrogeant sur leur di usion.

Elle propose en outre, à tous les publics, de nombreux contenus et ressources permettant de mieux appréhender la photographie et son écosystème grâce à

— un lexique proposant près de 200 dé nitions en lien avec la photographie et l’image ;

— une frise chronologique retraçant les principales innovations techniques de la photographie

— des références bibliographiques en lien avec la photographie et l’éducation aux images et aux médias

— une carte interactive recensant près de 100 sites consacrés à la photographie en France : festivals, lieux d’expositions permanents et d’éducation aux images ;

— une rubrique regroupant près de 40 sites ressources consacrés à l’histoire de la photographie, à la culture visuelle, aux techniques et à l’éducation aux images

— des actualités et des liens vers de nombreuses structures partenaires qui, au l du temps, viendront enrichir la plateforme

— un focus sur les métiers et formations en lien avec la photographie.

PAUSE PHOTO PROSE UN JEU POUR OBSERVER, ÉCOUTER, ARGUMENTER ET GAGNER EN ÉQUIPE !

Le jeu de plateau Pause Photo Prose, véritable déclencheur de curiosité, d’expression, d’attention et d’intelligence collective, fait appel aux qualités les plus variées : rapidité, observation, esprit d’équipe.

FORMATIONS SUR MESURE & EXPÉRIMENTATION

Les Rencontres d’Arles proposent chaque année, sur demande, des formations aux outils développés par le festival ou en cours d’expérimentation.

Ces formations, ouvertes à tous, touchent principalement les publics de la communauté éducative, des réseaux de lecture publique, de structures culturelles et du champ social.

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Photographie Romain Boutillier.
Photographie Romain Boutillier.

ARLES HORS LES MURS

ITINÉRANCES DES EXPOSITIONS

DES RENCONTRES D’ARLES 2019 - 2020

JIMEI x ARLES

INTERNATIONAL

PHOTO FESTIVAL

Xiamen (Chine),

> 22 novembre 2019 — 5 janvier 2020.

GREGOR SAILER

THE VILLAGE POTEMKINE

Centre de la photographie de Genève, Suisse.

> 27 février — 21 avril 2019.

HOME SWEET HOME

1970 – 2018 :

LA MAISON BRITANNIQUE, UNE HISTOIRE POLITIQUE

Institut pour la photographie, Lille.

> 11 octobre — 15 décembre 2019.

LA MOVIDA

CHRONIQUE D’UNE AGITATION, 1978 —1988

Fundación Foto Colectania, Barcelone, Espagne.

> Automne 2019 — début 2020.

MARINA GADONNEIX, PHÉNOMÈNES

MOMENTA Biennale de l’image

Musée d’art de Joliette, Canada.

> 4 septembre — 13 octobre 2019.

SUR TERRE IMAGE, TECHNOLOGIES & MONDE NATUREL

FOAM, Amsterdam, Pays-Bas.

> Automne 2019 — début 2020.

PHOTO | BRUT COLLECTION

BRUNO DECHARME & COMPAGNIE

American Folk Art Museum, New York, États-Unis.

> 16 juin — 18 octobre 2020.

MAUVAIS GENRE COLLECTION SÉBASTIEN LIFSHITZ

Musée des Beaux-Arts, Montréal, Canada.

> Avril 2020.

Exposition Mauvais genre Homme travesti, États-Unis, vers 1930. Avec l’aimable autorisation de la collection Sébastien Lifschitz.

JIMEI x ARLES

INTERNATIONAL PHOTO FESTIVAL

22 NOVEMBRE 2019 — 5 JANVIER 2020

En quatre éditions, le festival Jimei x Arles est devenu un rendez-vous incontournable des amateurs de photographie en Chine et en Asie. Cofondé par Sam Stourdzé, le directeur des Rencontres d’Arles, et le photographe chinois RongRong (également fondateur du Three Shadows Photography Art Centre, premier centre d’art dédié à la photographie en Chine), Jimei x Arles importe chaque année en Chine plusieurs expositions des Rencontres d’Arles et en produit une vingtaine d’autres d’artistes chinois et asiatiques. Il a été salué à plusieurs reprises comme un exemple de coopération culturelle franco - chinoise par le président Macron, comme lors de sa visite d’État en Chine début 2018. Depuis 2017, Bérénice Angremy et Victoria Jonathan (fondatrices de l’agence culturelle Doors) assurent la direction du festival. La dernière édition a attiré 70 000 visiteurs.

Xiamen, l’ancienne Amoy, est depuis des siècles l’un des ports les plus importants de la côte chinoise. Située en face de Taïwan, célèbre pour l’île de Gulangyu et son architecture datant de l’époque coloniale, Xiamen est une cité vibrante et moderne, où a notamment élu domicile la jeune scène de la mode indépendante chinoise. Les deux principaux lieux du festival (dont Three Shadows Xiamen Photography Art Centre, ouvert à l’année avec des expositions d’Araki, Daido Moriyama, Bettina Rheims) sont situés dans le nouveau quartier d’a aires de Jimei. Dès la première année, le festival a mis en place le programme Local Action afin d’impliquer la scène créative locale et de créer des lieux satellites d’exposition : le plus vieux cinéma de Xiamen, un étage de bureaux abandonné dans une tour, un village d’artistes, une université…

Si le festival permet de faire découvrir au public chinois des photographes internationaux grâce au partenariat avec les Rencontres d’Arles (René Burri, Joel Meyerowitz, Toilet Paper, Matthieu Gafsou, Mathieu Pernot…), c’est aussi une plateforme pour la jeune photographie chinoise. Chaque année, dix talents sont sélectionnés pour son prix Découverte, avec à la clef une bourse et une exposition aux Rencontres d’Arles l’été suivant. Après Zhu Lanqing, Celine Liu, et Feng Li, le lauréat 2018 est Lei Lei, dont le Cinéma Romance à Lushan créé pour les Rencontres d’Arles, est montré à l’atelier des Forges.

En 2017, le festival a créé le premier prix dédié aux photographes femmes en Chine, avec la version chinoise du magazine Madame Figaro et le soutien de Kering – Women In Motion Le prix 2017 a récompensé Guo Yingguang pour sa série La Joie de la conformité sur le phénomène des mariages arrangés, exposée à Arles en 2017 et à la MEP en 2018, tandis que la lauréate 2018 est Pixy Liao, qui joue des représentations des rapports homme-femme en se mettant en scène avec son compagnon dans la série Une relation expérimentale montrée à Croisière cet été.

Tourné vers les scènes photographiques de la région asiatique, après l’Indonésie (2017) et la Corée du Sud (2018), Jimei x Arles invitera cette année plusieurs photographes indiens.

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JIMEI x ARLES XIAMEN BEIJING SHANGHAÏ HONG KONG

GÉNÉRIQUE

PARTENAIRES REMERCIEMENTS

CONSEIL D’ADMINISTRATION

ÉQUIPE

UN DOUBLE ANNIVERSAIRE 50 ANNÉES POUR LES RENCONTRES D’ARLES, 100 ANS POUR OLYMPUS

Depuis sa création, Olympus a été un acteur majeur dans les développements de l’optique de pointe. D’abord dans les domaines scienti ques puis dans la photographie et en n dans les applications médicales.

La capacité de création du groupe, le savoir-faire et la synergie entre ses di érentes activités ont permis à Olympus d’innover et d’ouvrir de nouvelles voies techniques.

Les appareils photo de la marque continuent à apporter des innovations et des réponses aux attentes des photographes professionnels et amateurs. Au des années, l’engagement d’Olympus dans et pour la photographie ne s’est pas démenti. Son engagement pour la douzième année aux côtés des Rencontres d’Arles en témoigne.

Pour cette édition, Olympus souhaite mettre l’accent sur la découverte de ses derniers boîtiers et optiques. Chacun, festivalier et participant aux stages de photographie des Rencontres, pourra découvrir, se faire prêter et utiliser les derniers appareils photo de la marque.

Nous nous réjouissons de cette édition qui approche à grands pas et souhaitons aux Rencontres d’Arles une inoubliable 50e édition.

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À PROPOS DE LUMA

En 2004, Maja Ho mann crée la Fondation Luma en Suisse a n de soutenir les activités d’artistes novateurs et indépendants et d’institutions travaillant dans les arts visuels, la photographie, l’édition, les lms documentaires et le multimédia. Considérée comme un outil de production pour les multiples initiatives lancées par Maja Ho mann, la Fondation Luma produit, soutient et nance des projets artistiques audacieux qui visent à approfondir la compréhension des questions liées à l’environnement, aux droits humains, à l’éducation et à la culture.

En 2013, Maja Ho mann lance Luma Arles dans l’objectif de concevoir, développer et gérer le Parc des Ateliers, un ancien site industriel. Luma Arles comprend un centre ressource conçu avec l’architecte Frank Gehry ; plusieurs bâtiments industriels réhabilités avec Selldorf Architects ; et un parc public dessiné par l’architecte paysagiste Bas Smets.

En attendant l’achèvement complet des travaux (le principal bâtiment du site, conçu avec Frank Gehry, ouvrira en 2020), Maja Ho mann travaille en étroite collaboration avec le Core Group de Luma Arles

(Tom Eccles, Liam Gillick, Hans Ulrich Obrist, Philippe Parreno et Beatrix Ruf) à la réalisation d’un programme d’expositions et de projets interdisciplinaires qui sont présentés chaque année dans les espaces récemment réhabilités de la Grande Halle, des Forges, de la Mécanique Générale et de la Formation.

Parmi les projets récents produits par Luma : Picture Industry : Une histoire provisoire de l’image technique, 1844–2018, curateur : Walead Beshty (2018-19) ; Gilbert & George : The Great Exhibition, 1971–2016 (2018-19) ; Pipilotti Rist – Pixel Forest (2018) ; Rirkrit Tiravanija, Nikolaus Hirsch and Michel Muller, Do We Dream Under the Same Sky (2018) ; Arthur Jafa – Apex (2018) ; Amar Kanwar – Such a Morning (2018) ; Lily Gavin – Une histoire avec Vincent (2018) ; Jean Prouvé : Architecte des Jours Meilleurs (2017-2018) ; l’exposition Annie Leibovitz –Les premières années : 1970-1983 (2017), première expression du Programme d’Archives Vivantes de Luma ; Arthur Jafa : Love is the Message, the Message is Death (2017) ; mais aussi une série de collaborations avec une diversité d’artistes lancée il y a six ans dans les domaines de la production artistique, du lm et de la danse.

Luma est heureux d’avoir contribué à dé nir et à soutenir le Prix Découverte de 2002 à 2016 et poursuit dorénavant son soutien aux Rencontres d’Arles à travers le Luma Rencontres

Dummy Book Award initié en 2015.

BMW ET LA PHOTOGRAPHIE CONTEMPORAINE

BMW célèbre un double anniversaire : 10 années consécutives de partenariat avec les Rencontres d’Arles et les 50 ans du festival cette année. La Résidence BMW présente l’exposition de son huitième lauréat, Quand les nuages parleront d’Emeric Lhuisset au cloître Saint-Trophime.

BMW Group soutient la photographie autour d’un partenariat culturel ambitieux sous la forme d’une résidence d’artiste. Initiée en 2011, la Résidence BMW est née du souhait de favoriser les pratiques photographiques contemporaines et de se laisser étonner par de jeunes talents. Désormais à Gobelins, la Résidence BMW s’accompagne d’une bourse destinée chaque année à deux étudiants pour nancer leur scolarité, associant ainsi le soutien à la jeune création à la transmission, valeurs au cœur de l’engagement sociétal du groupe.

« Partenaires de la création en devenir, nous prenons le risque chaque année de choisir des artistes qui font évoluer leur projet au cours de leur résidence. L’exposition d’Emeric Lhuisset ne manquera pas de surprendre le public ; elle démontre plus que tout discours la liberté de créer laissée par notre entreprise aux artistes en résidence » commente Vincent Salimon, président du directoire de BMW Group France.

Depuis plus de quarante ans, la philanthropie et le mécénat culturel font intégralement partie de la culture de BMW Group. Ce mécénat photographique initié par BMW France permet à un photographe émergent, choisi par un jury de personnalités reconnues, de réaliser un projet au cours d’une résidence de trois mois. Sous la direction artistique de François Cheval, l’artiste a ainsi la possibilité d’explorer de nouveaux champs de réflexion. Outre une bourse de 8 000 euros, le lauréat voit son travail exposé aux Rencontres d’Arles, à Paris Photo et dans un livre coédité par BMW et les éditions Trocadéro.

C’est dans cet esprit d’engagement pérenne que s’inscrivent BMW et les Rencontres d’Arles.

Contact presse BMW France Maryse Bataillard + 33 (0)1 30 43 93 23 maryse.bataillard@bmw.fr

bmw.fr/artetculture

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KERING

WOMEN IN MOTION

Groupe de luxe mondial, Kering regroupe et fait grandir un ensemble de maisons emblématiques dans la mode, la maroquinerie, la joaillerie et l’horlogerie : Gucci, Saint Laurent, Bottega Veneta, Balenciaga, Alexander McQueen, Brioni, Boucheron, Pomellato, Dodo, Qeelin, Ulysse Nardin, Girard-Perregaux, ainsi que Kering Eyewear. En plaçant la création au cœur de sa stratégie, Kering permet à ses maisons de repousser leurs limites en termes d’expression créative, tout en façonnant un luxe durable et responsable. C’est le sens de la signature du groupe : Empowering Imagination

Depuis sa création, Kering est engagé pour l’égalité femmes-hommes. Parmi ses initiatives, Women In Motion, programme lancé en 2015 par Kering, partenaire du Festival de Cannes, met en lumière la place des femmes et leur contribution inestimable à l’industrie du 7e art. Ce programme repose sur deux piliers : les Prix et les Talks. Les premiers récompensent des gures inspirantes et de jeunes talents féminins ; les seconds donnent la parole à des personnalités qui partagent leur regard sur la représentation des femmes devant et derrière la caméra, et, plus largement, dans tous les domaines de la création. Depuis 2015, plus de 50 Talks ont été organisés à travers le monde.

Dès 2016, Women In Motion s’est étendu, notamment, au domaine de la photographie à travers son soutien au Prix de la Photo Madame Figaro Arles et Jimei x Arles en Chine.

En 2019, Women In Motion s’associe aux Rencontres d’Arles, et renforce son engagement pour les femmes photographes. En créant tout d’abord le Prix Women In Motion qui viendra saluer l’ensemble de la carrière d’une photographe reconnue. En parallèle, Kering lancera avec les Rencontres d’Arles le Women In Motion LAB, qui sera dédié, les premières années, à un programme de recherche sur la place des femmes dans l’histoire mondiale de la photographie.

En n, Women In Motion prolongera son soutien au Prix de la Photo Madame Figaro Arles qui vient récompenser un jeune talent féminin.

Women In Motion est depuis bientôt cinq ans une tribune de choix pour contribuer à changer les mentalités, saluer les personnalités marquantes, et réfléchir à la place des femmes et à la reconnaissance qui leur est accordée dans les arts et la culture, tant il est vrai que la question des inégalités traverse aujourd’hui tous les domaines de la création.

Contacts presse

Emilie Gargatte emilie.gargatte@kering.com

Eva Dalla Venezia eva.dallavenezia@kering.com

kering.com

LA FONDATION JAN MICHALSKI POUR L’ÉCRITURE ET LA LITTÉRATURE

La fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature a été créée en 2004 à l’initiative de Vera Michalski-Ho mann, en mémoire de son époux, a n de perpétuer leur engagement commun envers les acteurs de l’écrit. Pensée comme une petite cité, posée au cœur d’une nature inspirante, la fondation Jan Michalski développe de multiples activités visant à favoriser la création littéraire et à encourager le goût de lire. La bibliothèque, multiculturelle, multilingue et ouverte à tous depuis 2014, présente aujourd’hui plus de 65 000 ouvrages de littérature moderne et contemporaine. Sont également organisés dans l’auditorium divers événements culturels : rencontres littéraires, lectures, représentations théâtrales, concerts, performances, projections… La fondation propose en outre chaque année trois expositions temporaires qui donnent à voir l’écriture, la littérature et le livre sous di érents angles. Se déclinent ainsi des univers d’écrivains, l’histoire de courants et de genres, des travaux d’artistes où l’écrit et l’image se côtoient.

La résidence d’écrivains, conçue pour o rir un environnement propice à la création, accueille depuis le printemps 2017 des auteurs, novices ou con rmés, venus de tous horizons pour débuter, poursuivre ou naliser un projet d’écriture. Par ailleurs, l’attribution du prix Jan Michalski renforce la portée des actions de la fondation, distinguant chaque année une œuvre exceptionnelle de la littérature mondiale. La fondation encourage en n de nombreux projets à caractère littéraire par l’octroi de subventions.

La fondation Jan Michalski o re ainsi un lieu de culture unique, tourné vers le monde, où se mêlent écrivains, artistes et public.

Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature En Bois Désert 10 CH-1147 Montricher fondation-janmichalski.com

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CONFÉDÉRATION SUISSE

Depuis 5 ans, la Suisse est présente au cœur des Rencontres, qui fêtent cette année leur 50e édition ! Deux anniversaires qui montrent que les histoires d’amour peuvent durer, quand la programmation évite la routine.

Ce partenariat unique permet en e et d’échanger et de montrer ce que nous sommes en images, de projeter notre pays qui est aussi divers que les cultures qui le composent. Avec erté et envie, la Suisse s’exprime à Arles avec ses artistes, ses institutions, ses écoles, ses festivals, ses éditeurs… et son nonante-neuf !

Oui, le nonante-neuf ! Cet espace d’accueil et de rencontres incontournable, le lieu où on parle Suisse et photographie.

Pour cette nouvelle édition, le rendez-vous arlésien de la photographie suisse prend ses quartiers à Croisière, avec la complicité du canton et de la Ville de Genève.

Au nonante-neuf Talks, lieu de convivialité, d’échange et de partage au cœur de Temple Arles Books, c’est la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia qui propose un cycle de débats.

Pour cette 50e édition, la programmation des Rencontres o re cette année encore un regard fort sur la photographie suisse à travers les travaux de Mario Del Curto et sa réflexion sur les jardins inventés par l’homme, ou encore la mise en valeur de l’œuvre de l’architecte Fernand Pouillon en Algérie par Leo Fabrizio et Daphné Bengoa mais surtout l’exposition Eldorado du genevois Christian Lutz, un travail d’observation sur les villes de tous les excès possibles, Las Vegas et Macao.

TECTONA

Créer des émotions, rechercher le beau, capter la lumière de Provence… il était naturel pour Tectona d’être partenaire des Rencontres d’Arles.

Créateur de mobilier d’extérieur, Tectona insu le un renouveau à la marque en con ant à des designers le soin de renouveler le répertoire de ses formes. Le design est le signe d’une marque vivante, dynamique, qui ose innover et se remettre en question.

C’est une manière de faire émerger des solutions créatives et d’engager l’avenir de la marque en interrogeant nos usages et nos besoins.

Grâce à l’alliance de l’élégance et de la qualité des matières et des nitions, Tectona s’est imposé depuis près de quarante ans comme la référence du beau mobilier de jardin.

Lignes à la simplicité classique, matériaux choisis pour leur beauté et leur aptitude à dé er les années, une qualité irréprochable où l’exigence de perfection allie un savoir-faire artisanal aux technologies les plus avancées, autant de critères qui déterminent le style Tectona. Le mobilier Tectona met en résonance les formes les plus classiques avec les dessins les plus contemporains pour proposer un art de vivre à l’extérieur qui se décline à la ville comme à la campagne, à la montagne comme à la mer.

Ouvrir ses sens pour capter l’envoûtante lumière de Provence : le mobilier Tectona, mis à disposition des Rencontres d’Arles pour la terrasse de l’espace nonante-neuf, invite les visiteurs à flâner et prendre le temps de s’imprégner de ces merveilleuses Rencontres.

LËT’Z ARLES (LUXEMBOURG)

Lët’z Arles est une association luxembourgeoise de soutien et de promotion de la photographie et des artistes en lien avec le Luxembourg à travers, notamment, la production d’expositions, de catalogues et de livres d’artistes.

Lët’z Arles présente chaque année deux artistes, dans le cadre du programme associé des Rencontres d’Arles : une exposition principale et une exposition pour le prix stART-up studio de l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte et de Lët’z Arles. Les artistes sont proposés par des nominateurs du monde de l’art au Luxembourg et sont sélectionnés pour le projet qu’ils ont imaginé pour le lieu d’exposition à Arles : la chapelle de la Charité. Le jury international, composé de spécialistes de l’art contemporain et de la photographie, désigne les deux artistes dont Lët’z Arles produira les expositions à Arles et au Luxembourg, ainsi que la publication de leur choix.

Cette présence constitue une initiative importante de promotion de la photographie luxembourgeoise contemporaine et du patrimoine culturel luxembourgeois dans un environnement artistique international.

Lët’z Arles est soutenue par le Centre national de l’audiovisuel (CNA), le Cercle Cité, l’initiative Luxembourg Let’s make it happen, le ministère de la Culture, le ministère des A aires étrangères et européennes, l’Œuvre Nationale de Secours Grande-Duchesse Charlotte et la Ville de Luxembourg. L’association est placée sous le Haut-Patronage de Son Altesse Royale la Grande-Duchesse Héritière, la Princesse Stéphanie de Luxembourg. Plus d’informations sur : www.letzarles.lu Facebook : @Letzarles Instagram : @letzarles

FONDATION LOUIS ROEDERER

« Il y a bientôt dix ans, la Fondation Louis Roederer est née de l’idée de prolonger dans une structure sur-mesure la passion qu’avait fait naître, en 2003, la découverte de l’admirable collection de photographies de la Bibliothèque nationale de France.

Les grands champagnes témoignent toujours de la lumière de leur temps dans les ns replis de leur robe dorée et cette relation singulière avec la lumière a rapproché très naturellement Roederer du monde de la photographie. Il y avait dès lors une harmonie innée et une complicité entre la Fondation, devenue Grand Mécène de la Culture, et les photographes.

Cette année à Arles, nous fêterons tous les cinquante ans de ces merveilleux étés, monuments d’intelligence, de passion pour la belle photo, et de recherche constante des façons les plus inventives de la mettre en valeur.

Cette année encore, dans le théâtre Antique, immuable de beauté, sera remis le Prix Découverte Louis Roederer à un artiste dont la révélation honore l’anniversaire de ces délicieuses Rencontres d’Arles. »

Michel Janneau

Secrétaire général de la Fondation Louis Roederer

Contact presse :

L’art en plus — +33 (0)1 45 53 62 74

Amandine Legrand — a.legrand@lartenplus.com

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BNP PARIBAS CO-CRÉATEUR DU VR ARLES FESTIVAL

L’année 2017 a couronné un siècle d’histoire entre BNP Paribas et l’industrie cinématographique. Cent ans qui auront permis de construire une relation privilégiée et de cultiver des valeurs communes, pour nalement permettre à BNP Paribas de devenir la grande banque européenne du cinéma. Le groupe participe, directement ou indirectement, au nancement d’un lm sur deux produits en France. En Europe, il est impliqué à tous les niveaux de la chaîne de valeur du septième art : nancement des œuvres, modernisation et soutien à la fréquentation des salles, développement des nouvelles technologies, restauration des chefs-d’œuvre du patrimoine, accompagnement de nouveaux talents…

Dans un monde qui change, et avec l’émergence des nouvelles technologies et des nouveaux usages, BNP Paribas souhaite plus que jamais soutenir le cinéma dans ses évolutions, favoriser les nouvelles formes d’écriture et proposer ainsi à ses publics de nouvelles expériences, notamment à travers la réalité virtuelle grâce au VR Arles Festival, mais également à la collaboration avec le mk2 VR.

Suivez-nous

Facebook: @welovecinemafr

Twitter: @welovecinemafr

Instagram: @welovecinemafr

We Love Cinema, votre cinéma sur mesure: welovecinema.bnpparibas

EDF

L’histoire de l’électricité est une grande aventure humaine, une épopée scienti que et technique, portée par EDF depuis plus de 70 ans. EDF, en tant qu’électricien et leader mondial des énergies bas carbone, cultive une tradition d’accueil sur ses sites de production, sites emblématiques au cœur de l’histoire et des territoires.

En faisant confluer industrie, innovation et création, EDF raconte une odyssée, l’odyssée électrique, et nous invite à découvrir les grandes aventures de l’électricité à travers une programmation de valorisation inédite baptisée « Odyss Elec ». Cette programmation artistique et culturelle s’inscrit dans une logique historique de partenariat avec les professionnels du patrimoine, de la culture et du tourisme industriel, mais aussi avec des artistes locaux ou internationaux qui depuis toujours subliment ces ouvrages hors normes.

EDF propose des animations et manifestations originales, adaptées à chacun de ses sites d’exception spectacles de lumière, expositions temporaires ou pérennes, visites guidées et conférences thématiques, expériences en réalité virtuelle, etc. Émotion et pédagogie sont au cœur de la programmation Odyss Elec qui invite le public à un dialogue entre art, histoire et industrie dans le réseau des sites emblématiques du patrimoine industriel d’EDF.

Suivez-nous Facebook : @edf Twitter : @EDFo iciel Instagram : @edfo iciel edf.fr/odysselec

Contact : Isabelle Paillard isabelle.paillard@edf.fr

LOUIS VUITTON CITY GUIDE

Indicateur de tendances et prescripteur unique, attentif aux mutations qui agitent le cœur des cités, le City Guide Louis Vuitton explore depuis vingt ans les métropoles les plus en vue. Ce sont aujourd’hui trente villes qui font l’objet d’un regard décalé sur la mode, le design, l’art contemporain, la gourmandise ou la culture. À Paris, New York, Londres ou Tokyo, auteurs et invités venus de tous horizons s’autorisent une vision toute subjective, qui le des plus beaux hôtels aux meilleures tables, des lieux de mode les plus décalés aux lieux historiques les plus réputés.

Pour sa seconde édition, à l’occasion des 50 ans des Rencontres de la photographie, le City Guide Louis Vuitton fait escale à Arles et propose une édition collector en hommage à la ville camarguaise et à son festival de renommée internationale. Illustré de photographies inédites et di usé en librairie, ce guide sera aussi disponible gratuitement sur l’App Store le temps des Rencontres.

Avec un catalogue d’une centaine de titres, les Éditions Louis Vuitton font gure de pionnières et se concentrent sur plusieurs collections tournées vers le voyage, l’art et la mode : guides urbains, carnets de dessins, albums photographiques, livres d’art et récits littéraires. Parce que le voyage est aussi un art de vivre, les Éditions Louis Vuitton installeront une librairie éphémère à la cave à manger « Le Buste et l’Oreille », au cœur de la ville d’Arles, pendant toute la durée du festival, animée de nombreuses rencontres et séances de dédicaces avec auteurs, artistes et photographes.

Contact Éditions Louis Vuitton

Julien Guerrier +33 (0)1 55 80 38 75 julien.guerrier@louisvuitton.com

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SNCF GARES & CONNEXIONS, RÉVÉLATEUR DE CULTURES

La branche SNCF Gares & Connexions est née d’une conviction : les gares sont des lieux de vie à part entière, à la croisée des parcours. Poumons des villes, elles métamorphosent les territoires et facilitent le quotidien, chaque jour, de dix millions de voyageurs, de visiteurs et de riverains.

Depuis sa création, SNCF Gares & Connexions a choisi de mettre la vie culturelle des régions et des villes au cœur des gares : l’art est un élément essentiel à la vie, à l’enrichissement personnel et au mieux-vivre ensemble.

Agissant comme un révélateur d’art opérant et réactif, elle propose des événements artistiques et culturels diversi és et sans cesse renouvelés, réalisés en lien étroit avec les institutions et l’actualité culturelle locales. Les gares deviennent ainsi des passerelles vers de nouveaux territoires, elles réinventent pour chacun la notion d’échange, de voyage et de déplacement.

Partenaire référent des plus grandes institutions et manifestations dédiées à la photographie, telles que le Jeu de Paume, LE BAL, Circulation(s), ImageSingulières ou La Gacilly, la branche investit également les champs de l’art contemporain et de la musique. Au total, ce sont aujourd’hui plus de cent gares réparties sur l’ensemble du territoire qui animent tout au long de l’année le quotidien des voyageurs et des riverains.

Fidèle aux Rencontres d’Arles, SNCF Gares & Connexions soutient ce festival pour la 10e année consécutive en présentant deux expositions en résonance avec sa programmation. En gare d’Avignon TGV sont exposées les images du projet Datazone de Philippe Chancel, qui a mené durant quinze ans une exploration de sites sensibles sur notre planète, a n d’ausculter le monde et d’observer les symptômes les plus alarmants de son déclin. À Paris gare de Lyon, les voyageurs découvriront une sélection de photographies issues de la formidable collection The Anonymous Project, riche de 700 000 diapositives datant des années 1930 aux années 1980. Ce fonds d’images amateur révèle, avec humour et poésie, le rôle de la photographie dans la vie quotidienne des foyers dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Contact presse : Gaëlle Le Ficher 06 17 50 92 53

gaelle.le- cher@reseau.sncf.fr

gares-sncf.com

sncf.com

ARTE COMME ESPACE DE LIBERTÉ

Les documentaires d’ARTE sur la photographie révèlent le monde et les hommes à travers des écritures singulières et exigeantes.

Le Mexique dans l’objectif de Ángeles Alonso Espinosa et Benjamin Lalande, Albert Kahn, reflets d’un monde disparu d’Augustin Viatte, L’Amour à l’œuvre (Robert Capa, Gerda Taro, Lee Miller, Man Ray, Georgia O’Kee e et Alfred Stieglitz) de Stéphanie Colaux, François Landesman, Delphine Deloget et Agnès Jamonneau, Dezoom de Simon Bouisson et Ludovic Zuili, Elliott Erwitt Silence Sounds Good d’Adriana Lopez Sanfeliu… à découvrir prochainement sur la chaîne.

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En 2018, les Rencontres d’Arles sont invitées en version XXL en gare de Lyon à Paris. Photographie de David Paquin.. — — Elliot Erwitt

LCI

LCI, c’est la diversité des thématiques, des points de vue, des formats et des signatures.

La chaîne accompagne depuis toujours les grands événements culturels et mène une politique active de partenariats à travers plus de 50 rendez-vous par an.

Pionnière des chaînes d’information en continu en France, LCI, chaîne du groupe TF1, est disponible sur le canal 26 de la TNT. Ses audiences la placent comme 2e chaîne Info en France.

Elle a une position singulière sur ce marché en privilégiant le temps du débat d’idées, du décryptage et du pluralisme pour donner toujours plus de sens à l’information.

Aujourd’hui la 2e chaîne d’information en continue poursuit sa dynamique de développement avec des signatures prestigieuses.

De Pascale de la Tour du Pin (La Matinale, tous les jours 05h45-9h00) à David Pujadas (24h Pujadas, l’info en questions, tous les jours 18h-20h), ou encore Audrey Crespo-Mara (Audrey&Co,10h-12h), Roselyne Bachelot (L’heure de Bachelot, 9h-10h) mais aussi Pascal Perri (Perriscope, 16h-17h), LCI propose une o re d’information en continu pour que chacun puisse se forger sa propre opinion de l’actualité.

LCI est ère d’accompagner cette très riche 50e édition des Rencontres d’Arles.

KONBINI

Konbini est heureux d’accompagner la nouvelle édition des Rencontres d’Arles, le rendez-vous mondial incontournable de la photographie.

Avec une équipe éditoriale internationale, Konbini propose au quotidien des contenus créatifs et inspirationnels pour des esprits curieux et connectés, des valeurs particulièrement en phase avec l’esprit du festival.

Tout l’été, retrouvez sur konbini.com les photographes et les expositions des Rencontres qui ont enchanté la rédaction…

Créé en 2008, Konbini est le média nouvelle génération qui touche aujourd’hui plus de 10 millions de visiteurs uniques par mois dans 30 pays.

Avec son approche repensée du journalisme et le ton décalé de ses articles, Konbini s’impose comme un acteur global de la pop culture.

Porté par une communauté active et influente, Konbini se démarque par la viralité record de ses contenus sur les réseaux sociaux.

Basé à Paris, Londres, New York, Mexico et Lagos, Konbini traite de thématiques variées : entertainment, culture, lifestyle, société avec un esprit pop, créatif et singulier.

All pop everything sur konbini.com

Contact partenariats média : Maud Darabasz maud.darabasz@konbini.com

+33 (0)6 50 64 49 82

FRANCE INTER PARTENAIRE DES RENCONTRES

D’ARLES 2019

Première radio généraliste du service public, France Inter s’intéresse à tout et s’adresse à chacun avec son slogan « InterVenez ». Éclectique, elle accueille toutes les disciplines, mélange les générations et cultive le goût de la découverte. Ses di érents rendez-vous d’information, le tournant pris dans la sphère digitale, la diversité de ses programmes, la richesse de sa programmation musicale et artistique ainsi que la place accordée à l’humour en font une radio unique, libre, moderne et proche de ses 6 millions d’auditeurs.

France Inter délocalise son antenne le 5 juillet prochain pour suivre le festival. Rendez-vous dans les émissions de France Inter et sur franceinter.fr

France Inter, la radio des festivaliers, à Arles sur 91.3

Contact presse : Marion Glémet 01 56 40 26 47

LE POINT

Hebdomadaire numéro 1 en France sur la vente au numéro et sur les premiums, Le Point, qui rassemble plus de 2 millions de lecteurs chaque semaine dans son édition hebdomadaire avec une audience globale de 7 millions d’internautes, est er d’accompagner les Rencontres d’Arles depuis 2007. Et d’o rir aux visiteurs de cette magni que manifestation son « guide des Rencontres », spécialement réalisé par les journalistes de la rédaction.

Lancées en 2016, les dynamiques « Rencontres/ Le Point », quotidiennes, et animées par l’équipe éditoriale du Point et les di érents services de la rédaction, o rent un regard journalistique, culturel, sociétal et géopolitique, sur les travaux des photographes présents à Arles, réunis pour l’occasion et en public.

Toujours soucieux d’accompagner les innovations de son époque, et même de les devancer, Le Point est aussi très heureux de s’associer pleinement au VR Arles Festival dédié à la réalité virtuelle, jusqu’à participer à son prestigieux jury. Pour cette 50e édition des Rencontres d’Arles, Le Point déploie un dispositif éditorial exceptionnel tout au long de l’été, à retrouver dans l’hebdomadaire et sur l’ensemble de ses plateformes numériques.

Bon anniversaire !

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ADAGP

LE REGARD DU PHOTOGRAPHE

N’A PAS DE PRIX. CE N’EST PAS UNE RAISON POUR QU’IL TRAVAILLE À L’ŒIL !

Créée en 1953 par des artistes, l’ADAGP représente 170 000 auteurs de tous pays, dans toutes les disciplines des arts visuels : peinture, sculpture, photographie, architecture, design, bande dessinée, manga, illustration, gra iti, création numérique, art vidéo.

Forte d’un réseau mondial de près de 50 sociétés sœurs, l’ADAGP gère l’ensemble des droits patrimoniaux reconnus aux auteurs (droit de suite, droit de reproduction, droit de représentation, droits collectifs), pour tous les modes d’exploitation : livre, presse, publicité, produits dérivés, expositions, ventes aux enchères et en galerie, télévision, vidéo à la demande, sites Internet…

À travers son programme d’action culturelle, l’ADAGP encourage la scène créative en initiant et/ou en soutenant nancièrement des projets propres à valoriser les arts visuels et à en assurer la promotion à l’échelle nationale et internationale. Pour soutenir et accompagner les artistes à des moments clés de leur parcours professionnel, l’ADAGP a mis en place plusieurs aides :

• Chaque année, les Révélations ADAGP encouragent l’émergence des talents dans les domaines des arts plastiques, art numérique/art vidéo, art urbain, bande dessinée, design, livre d’artiste, livre jeunesse, photographie.

• Les lauréats reçoivent une dotation et béné cient d’un portrait lmé et di usé sur le site d’Arte.

• Les dix bourses annuelles « Collection Monographies » aident au nancement du premier ouvrage monographique d’artistes membres de l’ADAGP en milieu de carrière.

Pour contribuer à améliorer la visibilité des artistes de la scène française à l’étranger, les deux bourses annuelles « Connexion », aident nancièrement les lieux de di usion français à concrétiser un projet de coproduction internationale ou la reprise à l’étranger d’expositions d’artistes de la scène française.

Aux côtés des Rencontres d’Arles depuis plus de plus de 10 ans, l’ADAGP est présente pendant la semaine professionnelle pour répondre aux interrogations des auteurs. Des consultations juridiques gratuites au sein des Photo Folio Review, un stand d’information cour Fanton ou encore une photo de groupe des photographes et commissaires invités : l’ADAGP se place au cœur de la création photographique pour défendre au mieux les droits des photographes !

Vous aussi, rejoignez l’ADAGP et percevez vos droits d’auteur.

Contact : ADAGP

11, rue Duguay-Trouin, 75006 Paris +33 (0)1 43 59 09 79

adagp@adagp.fr

adagp.fr

SAIF POUR CÉLÉBRER ENSEMBLE

LES 20 ANS DE LA SAIF ET LES 50 ANS DES RENCONTRES D’ARLES !

Créée en 1999, la Société des Auteurs des arts visuels et de l’Image Fixe – Saif est la plus jeune des sociétés d’auteurs en France. Née de la volonté des auteurs souhaitant défendre collectivement leurs droits, la Saif est une société civile dont la mission est de défendre, percevoir et répartir les droits des auteurs des arts visuels. Elle compte aujourd’hui près de 7 000 auteurs sociétaires dans tous les arts visuels : architectes, designers, photographes, dessinateurs, illustrateurs, graphistes, peintres, plasticiens, sculpteurs… dont 4 500 photographes. Elle joue également un rôle important dans la vitalité artistique et culturelle en France et c’est à ce titre qu’elle est heureuse d’accompagner Les Rencontres d’Arles depuis 11 ans.

En 2019, la Saif fête ses 20 ans et Les Rencontres d’Arles leur 50e anniversaire ! Cette édition desRencontres est donc l’occasion pour nous d’a irmer notre présence et notre soutien aux côtés de ce festival qui valorise et encourage depuis un demi-sièclela photographie internationale et l’œuvre de très nombreux auteurs. C’estdonctout naturellement que nous avons choisi de coproduire cette année l’exposition Clergue&Weston, Première expo, premières œuvres.

Lucien Clergue, photographe cofondateur des Rencontres, était également un auteur engagé dans les combats de défense professionnelle, un militant du droit d’auteur. Sociétaire de la Saif depuis sa création, il en avait été un des parrains lors de sa constitution.

C’est un grand plaisir pour nous de fêter conjointement nos anniversaires en rendant hommage à cette gure emblématique qui a tant fait pour la photographie et pour la défense du droit d’auteur, en écho à la toute première exposition du festival lorsque Lucien invitait Edward Weston à Arles.

C’est une chance pour nous de revenir sur l’histoire, sur la création du festival, et de mettre à l’honneur un artiste qui, aux côtés d’autres auteurs, est à l’origine de la création de la Saif. Ce point de départ dé nit depuis 20 ans notre personnalité et nos actions, autour de la volonté de défense collective des droits d’auteur, delamutualisation des ressources pour construire les outils communs de défense etdedi usion des œuvres des auteurs.

Contact : Saif 82, rue de la Victoire, 75009 Paris +33 (0)1 44 61 07 82 communication@saif.fr saif.fr

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SQUIRE PATTON BOGGS

MÉCÈNE EN COMPÉTENCES DES RENCONTRES D’ARLES 2019

Squire Patton Boggs, cabinet d’avocats international, est engagé avec conviction dans des interventions pro bono et plus généralement des actions de soutien au monde culturel, dans le cadre de partenariats durables. C’est à l’initiative de passionnés de photographie en son sein que le cabinet s’est inscrit dans une démarche de mécénat de compétences auprès des Rencontres d’Arles, mettant à la disposition de celles-ci le savoir-faire de ses avocats.

À PROPOS DE SQUIRE PATTON BOGGS

Avec un réseau international comptant plus de 1 500 avocats dans 47 bureaux répartis dans 20 pays sur 4 continents, Squire Patton Boggs est reconnu comme l’un des cabinets d’avocats les plus intégrés au monde.

Créé il y a plus de 20 ans, le bureau de Paris compte aujourd’hui une cinquantaine d’avocats, au moins bilingues. Il dispose du support et des moyens d’un grand cabinet international et prodigue un service d’excellence et de proximité grâce à une connaissance approfondie des domaines d’activité de ses clients, et à une vision stratégique pour les accompagner dans leurs opérations les plus complexes.

Les domaines d’intervention du bureau de Paris couvrent le droit des a aires dans toutes ses dimensions : le corporate (fusions/acquisitions, private equity, droit des sociétés et restructurations), le droit scal, le droit social, le droit bancaire et nancier, le droit des contrats, le droit des entreprises en di iculté, le droit des nouvelles technologies, des données personnelles et de la propriété intellectuelle, le droit des assurances et de la réassurance, le droit de la concurrence, le droit de la construction et le droit de l’immobilier.

Avocat associé en charge du partenariat : Jean-François Rage +33 (0)1 53 83 75 81 jean-francois.rage@squirepb.com squirepattonboggs.com

RIVEDROIT AVOCATS MÉCÈNE EN COMPÉTENCES

DES RENCONTRES D’ARLES 2019

Depuis sa création, le cabinet Rivedroit Avocats a choisi de prendre une part active à la promotion des arts et de la culture sous toutes ses formes.

Après avoir été aux côtés de l’orchestre de Paris, du centre Pompidou-Metz et du musée du quai Branly, le cabinet est très heureux de faire béné cier le festival des Rencontres d’Arles de son expertise juridique en droit de la propriété intellectuelle.

« L’équipe Droit de l’Art de Rivedroit Avocats a développé au des ans une pratique reconnue en matière de droit d’auteur autour de la photographie tant auprès des ayants-droit que des grandes institutions muséales et culturelles. Il était donc naturel que nous accompagnions dans la durée les Rencontres d’Arles, qui constitue le plus grand festival dédié à la photographie », explique Nicolas Maubert, associé fondateur du cabinet.

À PROPOS DE RIVEDROIT A.A.R.P.I.

Créé en 2009 à l’initiative d’avocats issus de grands cabinets parisiens, Rivedroit Avocats perpétue une tradition de l’excellence par l’engagement auprès de ses clients au sein d’une structure souple et dynamique.

Habitués aux environnements de travail multiculturels, les avocats de Rivedroit Avocats assistent leurs clients en France comme à l’étranger sur tous les aspects juridiques de leurs projets en misant sur la proximité dans leurs relations. La clientèle du cabinet est composée de grandes entreprises, de PME ou TPE, françaises et internationales.

Cabinet pluridisciplinaire, Rivedroit Avocats intervient principalement dans les domaines suivants : fusions-acquisitions, droit des sociétés, droit des investissements étrangers, propriété intellectuelle – droit de l’art, droit immobilier, droit social et contentieux commerciaux complexes.

C’est de façon transversale que Rivedroit Avocats apporte des solutions à ses clients.

Avocat associé en charge du partenariat : Nicolas Maubert +33 (0)1 40 54 30 40 nicolas.maubert@rivedroit.com

rivedroit.com

FIDAL

Fidal est le plus grand cabinet d’avocats d’a aires français indépendant.

Partenaires stratégiques des entreprises, des institutions et des organisations, nous nous attachons à faire du droit un levier de leur performance et de leur croissance, en France et à l’international.

Tout aussi experts dans leur discipline que transverses dans leur approche, nos talents parlent le même langage que nos clients et comprennent leurs enjeux.

Nous encourageons le partage de la connaissance et de l’expérience. C’est notre manière d’o rir à nos clients – quelles que soient leur taille, leur activité, leur implantation géographique ou les problématiques qu’ils nous soumettent – des conseils engagés, éclairés et avisés. Des conseils opérationnels qui les protègent et contribuent activement à leur développement stratégique et commercial.

Fidal poursuit une politique culturelle active, d’une part, en soutenant des institutions culturelles majeures, et d’autre part, par la création du prix Fidal Photo qui récompense les jeunes photographes et les photographes documentaires con rmés.

dal.com dalphoto.org instagram.com/ dalphoto/

CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (CNRS)

Créé en 1939, le CNRS est une institution de recherche parmi les plus importantes au monde. Internationalement reconnu pour l’excellence de ses travaux scienti ques et pour sa capacité à innover, le CNRS a pour vocation de repousser toujours plus loin les limites de la connaissance. Impliqués dans des recherches en lien avec les grandes questions de société (changement climatique, environnement, intelligence arti cielle, santé et vieillissement, etc.), ses scienti ques explorent le vivant, la matière, l’univers et le fonctionnement des sociétés humaines.

Le 19 octobre 2019, le CNRS fête ses 80 ans, 80 ans à bâtir de nouveaux mondes et accompagner les mutations de la société. Cet anniversaire est l’occasion de célébrer les valeurs qui sont au fondement du CNRS : liberté de la recherche, avancée des connaissances, travail en équipe, excellence scienti que, innovation et création d’entreprises, progrès social, et di usion de la culture scienti que.

Cet anniversaire est aussi l’occasion pour le CNRS de dévoiler au public des archives visuelles uniques nous plongeant dans les prémices de son histoire entre 1915 et 1939. Ces photographies et lms tissent des histoires d’inventions et d’innovations technologiques d’abord ancrées dans la guerre et la défense nationale puis orientées vers la vie civile et domestique.

Quel plus bel écrin que Les Rencontres d’Arles pour mettre en lumière ce patrimoine ?

Il est à découvrir dans l’exposition La Saga des inventions, du masque à gaz à la machine à laver. Les archives du CNRS.

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LES CAFÉS MALONGO

Depuis 1934, Malongo commercialise pour les particuliers et les professionnels des cafés haut de gamme en provenance des meilleurs terroirs du monde, issus de méthodes traditionnelles d’agriculture pratiquées par les petits producteurs (arabicas d’altitude, cueillette à la main).

Depuis les plantations jusque dans la tasse des consommateurs, Malongo accorde à ses crus les plus grands soins : réguliers contrôles qualité, torréfaction lente à l’ancienne « en 20 minutes ». Respecter la terre et les hommes qui la cultivent est une valeur fondamentale de la marque, c’est pourquoi Malongo innove pour le développement durable, l’agriculture biologique et le commerce équitable – dont il est le premier intervenant français. La marque s’engage aussi pour la transmission des savoirs nobles liés au café par le biais de ses centres de formation et de sa fondation d’entreprise.

Malongo est heureux d’accompagner les Rencontres d’Arles pour sa 50e édition.

À PROPOS DE PROVENCE TOURISME

ORGANISME ASSOCIÉ DU DÉPARTEMENT DES BOUCHES-DU-RHÔNE

La mission de Provence Tourisme est de développer et promouvoir le tourisme dans les Bouches-du-Rhône tout en préservant les sites et la qualité de vie des résidents. Si aujourd’hui le département des Bouches-du-Rhône con e à Provence Tourisme l’organisation de MPG 2019, c’est d’une part pour son expertise acquise au des ans sur la lière gastronomie, et d’autre part parce qu’il est urgent de se positionner sur l’échiquier des grandes destinations mondiales.

Aujourd’hui, un tiers des touristes séjournant en France ont pour première motivation la cuisine et les vins. Riche d’une agriculture maraîchère et fruitière forte, d’une culture culinaire identitaire et unique, et d’une lière professionnelle importante et structurée, la Provence dispose de tous les atouts pour être une destination gastronomique majeure.

La gastronomie, de la terre à l’assiette, est une lière prioritaire pour la Provence, elle porte haut l’image et l’identité du territoire.

MPG 2019, année de la Gastronomie, c’est révéler et renforcer cette réalité, c’est conforter au travers d’un événement unique des partenariats forts, un véritable jeu collectif.

Attachée de presse Manon Chaussende +33 (0)4 91 13 84 16 mchaussende@myprovence.fr

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— Pierre-Jean Amar, Denis Brihat et Ansel Adams 1974. — Juliette Larochette, Nuit de l’Année aux Papeteries Étienne 2017. — Claudio Marcozzi, Exposition de William Ropp 2002. — Andres Donadio, Exposition Wang Qingsong, L’Histoire des monuments, église des Trinitaires, 2009. — Thierry Bouët, Artistes et commissaires de l’édition 2015. — Anaïs Fournié, Bring Your Own Paper 2018. Claire Debost, Cour Fanton 2016. Claire Debost, Soirée PJ Harvey & Seamus Murphy, The Hollow of the Land au théâtre Antique, 2016. Véronique Vercheval, Felicia Murray et Jane-Evelyn Atwood, 1985. — Pierre-Jean Amar, Cour du musée Réattu, 1976.

Photographie de couverture (détail) : Ouka Leele, Peluquería, 1979 / Agence Vu.

Design ABM Studio.

Photogravure : Terre Neuve.

Ouvrage reproduit et achevé d’imprimer par l’imprimerie EBS à Vérone sur papier condat mat 135 g pour le compte d’Actes Sud, Le Méjan, place Nina Berberova, 13200 Arles.

© Actes Sud 2019/Les Rencontres d’Arles 2019 pour la présente édition. Dépôt légal : juillet 2019.

— Pierre-Jean Amar, Stage de Marc Riboud, 1976. Église des Frères Prêcheurs, 2011 Romain Boutillier, Photo de groupe de la Rentrée en Images, 2018.

BERENICE ABBOTT

MAC ADAMS

HORST ADEMEIT

LAURENCE AËGERTER

THOMAS ALBDORF

ED ALCOCK

SHELL L. ALPERT

JONATHAS DE ANDRADE

DANEL G.ANDÚJAR

YING ANG

THE ANONYMOUS

PROJECT

DANA ARIEL

KEITH ARNATT

EVE ARNOLD

OLIVIA ARTHUR

NADIM ASFAR

STEVE ASHBY

LIONEL ASTRUC & ERICK BONNIER

VARTAN AVAKIAN

JEREMY AYER

ARNAU BACH

ATTILA BALÁZS

TINABARA

FABIO BARILE

MÁTÉ BARTHA

MORTON BARTLETT

MARCEL BASCOULARD

STEEVE BAURAS

ANNE-CATHERINE

BECKER-ECHIVARD

VALÉRIE BELIN

DAPHNÉ BENGOA & LEO FABRIZIO

SIBYLLE BERGEMANN

ISTVÁN BIELIK

LAURA BLIGHT

MÉLANIE BONAJO

GUY BOURDIN

MOHAMED BOUROUISSA

MATTHEW BRANDT

DAVID BRAUCHLI

JOHN BRILL

PERSIJN BROERSEN & MARGIT LUKÁCS

ELINA BROTHERUS

EUGENE VON

BRUENCHENHEIN

KURT BUCHWALD

JUNO CALYPSO

SERGI CÁMARA

LUDOVIC CARÈME

NATASHA CARUANA

MATTHEW CASTEEL

MARK CAWSON

PHILIPPE CHANCEL

EDMUND CLARK

LUCIEN CLERGUE

COLLECTIF IANDÉ

COLLECTIF TROIKA

FELIPE JESUS

CONSALVOS

CAROLINE CORBASSON

ALOÏSE CORBAZ

JESUYS CRYSTIANO

RAFAEL DALLAPORTA

LUTZ DAMMBECK

HENRY DARGER

DAVID DE BEYTER

YVONNE DE ROSA

MARIO DEL CURTO

CHARLES DELLSCHAU

DAVID DENIL

RAYMOND DEPARDON

JOHN DEVLIN

CURZIO DI GIOVANNI

MARK DORF

KRYSTYNA DUL

CHRISTIANE EISLER

FUMIHIRO ENDO

TIJEN EROL

JOHN PAUL EVANS

CAMILLE FALLET

VASILY FEDOSENKO

CLAUS FELIX

PETRA FERIANCOVA

CHRISTIANE FESER

THOMAS FLORSCHUETZ

LUCAS FOGLIA

KAREL FORMAN

ANNA FOX

FRÉDÉRIC

MARINA GADONNEIX

PEPE GAITÁN

GALLI

ALBERTO GARCÍA-ALIX

JEAN-LOUIS GARNELL

DANIELE GENADRY

GEORGE GEORGIOU

PIETRO GHIZZARDI

LEE GODIE

YOHANN GOETZMANN

NOÉMIE GOUDAL

KEN GRANT

ION GRIGORESCU

IGOR GRUBIĆ

AXEL GRÜNEWALD

HARRY GRUYAERT

ANETA GRZESZYKOWSKA

ANDRÁS D. HAJDÚ

PETRIT HALILAJ

KAZUO HANDA

ANTHONY HAUGHEY

MARIAN HENEL

MISHKA HENNER

FLORENCE HENRI

FEMKE HERREGRAVEN

PATRICK HERTZOG

ABIGAIL HEYMAN

ISA HO

MARK HOGANCAMP

CHIA HUANG

PAUL HUMPHREY

TOM HUNTER

HOU I-TING

BALÁZS IVÁNDI-SZABÓ

LIBUŠE JARCOVJÁKOVÁ

CIRIL JAZBEC

BENOÎT JEANNET

ADAM JEPPESEN

SARAH JONES

JÉRÉMIE JUNG

WANG JUYAN

GÜNTER K.

ŠEJLA KAMERIĆ

DEJAN KAPS

NEIL KENLOCK

PETER KENNARD

YORK DER KNOEFEL

KAREN KNORR

DAVOR KONJIKUŠIĆ

SIRKKA-LIISA KONTTINEN

ZDENEK KOŠEK

EVA KOT’ÁTKOVÁ

EVANGELIA KRANIOTI

STACY KRANITZ

ANOUK KRUITHOF

GERMAINE KRULL

MÅRTEN LANGE

DOMINIQUE LAUGÉ

DANIEL LEAL-OLIVAS

OUKA LEELE

LEI LEI

CHRIS LESLIE

JJ LEVINE

HELEN LEVITT

EMERIC LHUISSET

PIXY LIAO

ALEXANDRE LOBANOV

CHRISTIAN LUTZ

ANASTASIYA LVOVA

UTE MAHLER

EVA MAHN

DMITRI MAKHOMET

GÉRARD MALIÉ

SVEN MARQUARDT

VLADO MARTEK

CLAUDE

MARTIN - RAINAUD

STEPHEN M C COY

KEVIN M C ELVANEY

IAIN M C KELL

MERYL M C MASTER

MICHAEL M C MILLAN

DANIEL MEADOWS

ALEXANDRE MEDVEDEV

SUSAN MEISELAS

BARBARA METSELAAR

BERTHOLD

RANDA MIRZA

DONALD MITCHELL

CAMILLE MOIRENC

DAVID MOORE

SIMON MÓRICZ-SABJÁN

ALBERT MOSER

VIK MUNIZ

HANAKO MURAKAMI

CIPRIAN MUREŞAN

JOHN MYERS

EDWARD NADGRODZKI

SHINJI NAGABE

VLAD NANCĂ

VESSELINA NIKOLAEVA

DREW NIKONOWICZ

NORMA OLIVER

PAULINA OLOWSKA

JOSÉ PALAZÓN

MARTIN PARR

CLAUDIA PASSERI

MANFRED PAUL

PABLO PÉREZ-MÍNGUEZ

DAN PERJOVSCHI

SPIRITES

PHOTOGRAPHIES

MARCELL PITI

LUBOŠ PLNÝ

YANN POCREAU

AGNIESZKA POLSKA

LOUIS QUAIL

FRANKIE QUINN

TOMÁŠ RAFA

MEHRALI

RAZAGHMANESH

FERENC RÉDEI

MAK REMISSA

MANUEL RIVERA-ORTIZ

WILLY RONIS

TIMOFEY ROZHANSKY

ILMARI SALMINEN

RUDOLF SCHÄFER

LUTZ SCHMIDT

GUNDULA SCHULZE

ELDOWY

MILTON SCHWARTZ

MAGDA SEGAL

TED SERIOS

JÉRÔME SESSINI

ANDY SEWELL

SORN SEYHAKTIT

VALENTIN SIMANKOV

GUILLAUME SIMONEAU

ŁUKASZ SKĄPSKI

LIM SOKCHANLINA

TAMÁS SÓKI

NEAK SOPHAL

PHILONG SOVAN

DAVID SPERO

ANGELIQUE STEHLI

EVA STENRAM

GABRIELE STÖTZER

CLARE STRAND

LEOPOLD STROBL

ICHIWO SUGINO

RAYYANE TABET

ELKE TANGETEN

MARJAN TEEUWEN

TERRAPROJECT

PHOTOGRAPHERS

DOMINIQUE THÉATE

COLIN THOMAS

DIT TI TIT

LAURE TIBERGHIEN

MIROSLAV TICHÝ

MACHCIŃSKI TOMASZ

ALYS TOMLINSON

KURT TONG

MIGUEL TRILLO

UFOS

TAMÁS URBÁN

AWOISKA VAN DER

MOLEN

GUIDO VAN DER WERVE

ELISABETH VAN VYVE

GEE VAUCHER

AUGUST WALLA

MAYA WATANABE

MELVIN WAY

GILLIAN WEARING

EDWARD WESTON

KAI WIEDENHÖFER

HENK WILDSCHUT

WIKTORIA

WOJCIECHOWSKA

ADOLF WÖLFLI

TOM WOOD

ULRICH WÜST

ALI ZANJANI

ZORRO

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