let'smotiv nord n°41 by LM magazine

n째41 / mai 2009 / GRATUIT

nord & belgique Cultures et tendances urbaines

Sommaire Let’smotiv - mai 2009 - n°41

9 10 16

édito News Rencontre

Reportage

Design

Objets

Mode

50 56 58

76 84 88

Anne Nivat

onte accélérée sur le toit F du monde L’esprit des lumières Pique-nique

Freitag, Portfolio

événement

BD Comics Strip Bruxelles

Portrait

Le Plasticarium

Musique

Chloé, Peaches, Thunderheist, Bat For Lashes, Chairlift… Chroniques disques

Portfolio

Lyndon Wade

Cinéma

Des frères Lumière aux frères Dardenne…

Littérature

Livresse#12, Chroniques livres

94 Théâtre & danse

Vents d’est, Kunstenfestivaldesarts, Le Pulle…, agenda

106 E xpositions

Les frontières invisibles, Transphotographiques…, agenda

118 Agenda concerts

restaurants, bars & clubs

126 Guide

130 Le mot de la fin

OASIS PLACEBO

THE PRODIGY DAVE MATTHEWS BAND LILY ALLEN FLEET FOXES TIGA PENDULUM LAURENT GARNIER EAGLES OF DEATH METAL EMILIANA TORRINI EXPATRIATE

COLDPLAY

THE KILLERS BLOC PARTY ELBOW AMY MACDONALD JASON MRAZ LADY GAGA ARSENAL THE STREETS WHITE LIES

M. WARD PRISCILLA AHN JUST JACK HENRY ROLLINS SPOKEN WORD

KINGS OF LEON 2MANYDJS

NICK CAVE AND THE BAD SEEDS FRANZ FERDINAND LIMP BIZKIT GRACE JONES BOYS NOIZE KATY PERRY RODRIGO Y GABRIELA

MOGWAI YEAH YEAH YEAHS SOCIAL DISTORTION REGINA SPEKTOR TRIGGERFINGER JASPER ERKENS

METALLICA

NINE INCH NAILS KAISER CHIEFS BLACK EYED PEAS RÖYKSOPP MILK INC

THE MARS VOLTA GHINZU SEASICK STEVE MASTODON THE SCRIPT METRO STATION LADY LINN & HER MAGNIFICENT SEVEN DE JEUGD VAN TEGENWOORDIG THE HICKEY UNDERWORLD

34 00 W.TWCLASSIC.BE | +32 INFO & TICKETS | WW

00 34

édito

N°41 Nord & Belgique - mai 09

Let’smotiv Nord 114 rue Barthélemy Delespaul 59000 Lille Tél : +33 362 64 80 09 Fax : +33 362 64 80 07 redaction.nord@letsmotiv.com pub.nord@letsmotiv.com Let’smotiv Toulouse 18 rue des Couteliers 31000 Toulouse Tél : +33 561 14 03 28 Fax : +33 561 14 25 22 info@letsmotiv.com Let’smotiv Méditerranée BP 2172 34027 Montpellier Cedex 1 Tél : +33 467 06 95 83 Fax : +33 467 92 26 43 redaction.med@letsmotiv.com www.letsmotiv.com Let’smotiv est une publication de Tacteel / sarl 5 000 E / RCS Lille 501 663 769 Abonnement (1 an, 11 numéros) : 33e directeur de la publication : laurent buoro ı directeur de l’édition : loïc blanc ı directeur délégué de la publication : nicolas pattou ı rédaction : Judith Oliver, Hakima Lounas ı ont collabore à ce n° : thibaut allemand, faustine bigeast, Céline Cauvi, Audrey Chauveau, Julien Collinet, Léa Daniel, solange darcy, ludovic deleu, Hugo Dewasmes, Louis Dieu, Romain Duclos, audrey jeamart, J*WLS, fabien kratz, carole lafontan, francois lecocq, coralie martin, baptiste ostré, clément perrin, xavier plasson, Aude Raux, Damien Vervialle, Olivia Volpi, Lyndon Wade, florence witz ı Graphisme : cécile fauré, Bruno Fourquet, Lucie Philippe ı Administration & comptabilité : adm@urban-press.com - Lætitia Louvet ı Impression : imprimerie Ménard - 31 682 Labège ı Diffusion : c*red ı Dépôt légal : à parution ı ISSN : en cours ı Ne pas jeter sur la voie publique

Couverture : Lyndon Wade www.lyndonwade.com

L’éditeur décline toute responsabilité quant aux visuels, photos, libellé des annonces, fournis par ses annonceurs, omissions ou erreurs figurant dans cette publication. Tous droits d’auteur réservés pour tous pays. Toute reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, ainsi que l’enregistrement d’informations par système de traitement de données à des fins professionnelles, sont interdites et donnent lieu à des sanctions pénales. ı Magazine gratuit Membre de l’OJD, Bureau de la presse gratuite d’information.

Une loi fumeuse Même les affiches n’ont plus le droit de s’en griller une. Du moins dans le métro parisien, où Jacques Tati1 et Audrey Tautou2 se sont fait surprendre, la pipe au bec pour l’un, la tige dans la main pour l’autre. Même Claude Evin, père de la loi du même nom interdisant toute publicité, directe ou indirecte, du tabac, juge la situation « ridicule ». Mais Métrobus, régie publicitaire de la RATP et censeur en chef se défend : « En tant qu’entreprise de service public, nous ne faisons qu’appliquer la loi à la lettre », arguant que la notion de publicité « indirecte » mériterait d’être éclaircie. La polémique n’a pas tardé à enfler dans les médias (une pétition circule même sur le site de La Ligue des Droits de l’Homme3, afin de débarrasser le personnage de M. Hulot de Jacques Tati de cette saleté d’hélice jaune cachant sa pipe), pointant avec justesse que les ciseaux de Métrobus dénaturent des œuvres de patrimoine et en changent le sens. Que se passera-t-il avec Gainsbourg, dont le biopic sortira prochainement ? Et tant qu’on y est : pourquoi ne pas effacer, plan par plan dans chacun de ses films, les cigarettes de Humphrey Bogart ? Imaginez aussi Churchill sans son célèbre cigare… Le président de l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) tente de rassurer tout le monde en se prononçant pour certaines exceptions. À savoir lorsque « la cigarette ou la pipe est un attribut inséparable d’un personnage et que l’annonceur est sans rapport avec l’industrie du tabac ». Ouf. Même Métrobus va pouvoir éviter de sacrifier au politiquement correct ambiant par peur d’une prune salée. Évidemment, il était bien ici question d’argent… Si la très zélée société parisienne veut lutter contre le fléau du tabagisme, elle peut toujours coller un patch sur ses affiches ! > Baptiste Ostré 1 - À l’occasion d’une exposition sur Jacques Tati, la Cinémathèque de Paris a choisi de mettre sur ses affiches une photo tirée du film Les vacances de M. Hulot, représentant le personnage, juché sur un vélo en fumant la pipe. 2 - Pour les affiches de Coco avant Chanel (sortie le 22.04), Métrobus a commandé une série d’affiches « sans tabac ». 3 - http://www.ldh-france.org

En bref… Retiens les nuits

Près de 55 000 spectateurs en 2008 : le succès des Nuits Sonores va croissant. La recette de ce festival dédié aux musiques électroniques ? Investir une quarantaine de lieux emblématiques de Lyon, des ruelles aux piscines, des jardins aux musées, des friches aux quais. Ajouter à cela 200 artistes, parmi lesquels, cette année, Laurent Garnier, Cut Chemist, Brodinsky, Dizzee Rascal… Servir ensuite ces soirées bien frappées à une assemblée avide des meilleurs sons. Note supplémentaire de cette 7e édition, la soirée carte Blanche à Londres. Du 20 au 24 mai. ❥ nuits-sonores.com

Cure de Kunsten

Télex

Après une édition relativement noire en 2008, le Kunstenfestivaldesarts a pris un virage spectaculaire. Cette année, les trois semaines du prestigieux rendez-vous bruxellois de la création théâtrale sont jalonnées de propositions artistiques guillerettes. Formes courtes, comédies, leçons de rire (Antonia Baehr), Anthologie de l’Optimisme (P. De Buysser & J. Wren)… autant de spectacles qui ne sont légers qu’en apparence. Car ici, l’humour sert un propos critique. Comme dirait Desproges, le rire reste « la seule façon de friser la lucidité sans tomber dedans ». ❥ jusqu’au 23 mai, kfda.be. Voir aussi p.96, 102, 104

Marre des piques condescendantes du petit Marc Olivier Fogiel ? Allez donc lui mettre des pains, bien mérités, sur claqueafogiel.com. Ça sert à rien, mais ça défoule. // Déployé sur 5 sites, le chantier de la Cité du Design (St Etienne) prend forme. Ce nouveau pôle de recherche et de formation doit accueillir dès octobre 350 étudiants et deux expositions d'envergure. Info : citedudesign.com

Fakir, le journal qui pique Les élections européennes ? La hantise des médias, synonyme de chutes d’audiences et de ventes. Un journal fait le pari explosif d’y intéresser les Français. Fakir, journal d’enquêtes sociales né à Amiens sous l’égide de François Ruffin, auteur de Les Petits soldats du journalisme (2003) devient national : depuis le 28 avril, son esprit satirique est disponible dans tous les bons kiosques. Au menu de ce premier numéro : un portrait au vitriol de Jacques Delors (« L’homme des firmes »), une revue de détail « au bazooka » des candidats, région par région… ❥ fakirpresse.info

Quand les artistes se livrent Terrain de jeu fécond pour les plasticiens, le livre est particulièrement propice aux détournements, aux jeux de typo, de matières, de taille ou de textures. En atteste le salon des 21 et 22 mai à la Gare St Sauveur de Lille. Calligraphie, recueils de gravures, de photos, 60 peintres et éditeurs présentent des œuvres uniques ou produites en petites quantités. Prolongé par une exposition à Lasécu de Fives (23 et 24 mai), ce salon vise à faire sortir le livre d’artistes des cercles d’initiés. À vous de juger. ❥ de 14 à 19h, +33 320 47 05 38, lille3000.com

Einige Kreise,1926 © ADAGP, PARIS, 2009

L'indomptable cavalier bleu Près de 7 900 visiteurs se ruent chaque jour pour admirer les chef-d'œuvres du maître de l'abstraction Vassili Kandinsky. Largement relayé par les critiques, ce succès n’est pas volé. Cette rétrospective ne présente que des toiles abouties de grand format, issues des collections du musée d'art moderne parisien, du Lenbachlaus Museum de Munich et du Guggenheim de New York. Même les puristes vous le diront, jamais encore, on n'a vu autant de pièces d'exception réunies.Profitez donc de ces prochains jours fériés pour les contempler à Paname. ❥ jusqu'au 10 août,

centrepompidou.fr

Pour fêter le 100e anniversaire du sculpteur Idel Ianchevelici, le musée éponyme de La Louvière organise l’exposition « No Style, No Glory » autour de 8 artistes belges des plus farfelus. Lancée à Pâques, elle aurait pu s’appeler « pas de bras, pas de chocolat ». Mais ça fait moins sérieux. // Week-end et voyages au départ de la métropole lilloise et à prix réduit ? Solution covoiturage sur up4aride.fr et roulezmalin.com

news |

La Nuit nous appartient Il fallait au moins ça pour consoler Mme Albanel du tollé provoqué par la loi Hadopi. La 5e édition de la nuit européenne des musées s’annonce déjà comme un succès avec 41 pays participants et 2 200 structures mobilisées, dont la moitié en France. Depuis 1999, les musées rivalisent d’ingéniosité pour proposer animations, parcours inattendus et rencontres insolites autour de leurs collections permanentes. Et comme c’est gratuit, on ne va pas se gêner pour en profiter. Quitte à regonfler l’égo de notre ministre de la culture. Rendez-vous dans la nuit du 16 mai. ❥ nuitdesmusees.culture.fr

Très Méchant © Gregory Freland, Bonnefoy

Jonathan Coe à Flagey © DR

Haut perchés

Carte blanche à l’anglaise

Voilà dix ans que le festival Z’ArtsUp sème un sacré boxon dans les rues de Béthune. Jongleurs, troupes de théâtre, et acrobates s’emparent de la ville le temps d’un weekend, escaladant ses murs, sillonnant ses quartiers, prenant à parti ses habitants. Cette année encore, vingt compagnies remuent ciel (les Hommes perchés) et terre (J. Simon), écument les bars (Arsène Lupunk Trio) les places (les Commandos Percu), et se faufilent dans les maisons (Théâtre de l’Unité). Tous aux abris ! ❥ du 15 au 17.05,

Actuellement en résidence pour Het Beschrijf, l’auteur britannique Jonathan Coe s’offre une petite soirée cinoche au centre Flagey, à Bruxelles. Le 6 mai à 20h, il y fait projeter La vie privée de Sherlock Holmes, son film préféré. L’occasion rêvée de discuter avec lui de l’influence du 7e art sur son écriture, avant de filer à la Cinématek pour voir les 25 longs métrages qu’il y a programmés. Et de se vanter, ensuite, de faire partie de son Cercle Fermé.

culturecommune.fr/zartsup

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Télex

+32 2 641 10 20, flagey.be et cinematek.be

L’équipe dunkerquoise de l’écran des Pirates lance un concours de films faits à la maison sur le thème de la bande-annonce. Pour gagner les 400€ attribués au vainqueur, envoyez vos films (5 minutes max) avant le 23 mai. Leslundisducinema.fr

rencontre |

Propos recueillis par ¬ Thibaut Allemand photo ¬ DR

Anne nivat en première ligne

Depuis dix ans, Anne Nivat parcourt le monde et raconte les conflits, de Grozny à Kaboul, de Kandahâr à Bagdad. Son histoire a même inspiré une bande dessinée originale signée Daphné Collignon*. Une belle occasion de rencontrer cette journaliste pas comme les autres, qui affronte la réalité de la guerre avec les habitants, loin du discours policé des correspondants embedded. Reporter de guerre modeste, mais déterminée, Anne Nivat s'exprime ici franchement et en toute indépendance.

* Correspondante de Guerre, de Daphné Collignon, paru chez Soleil Productions pour Reporters Sans Frontières en mars 2009.

rencontre |

« Je montre que pendant la guerre, la vie ne s’arrête pas. » Pour commencer, comment définiriez-vous votre profession ? Grande reporter ? Reporter de guerre ? Journaliste ? Je suis journaliste. Reporter de guerre, si l’on veut angliciser et spécialiser. Mais grande reporter ne signifie rien. Y a-t-il des petits reporters ? Non. Je suis journaliste, tout simplement. Vous avez couvert des conflits en Tchétchénie, en Afghanistan, en Irak… Comment choisissez-vous vos reportages ? J’ai débuté ma carrière de journaliste dite de « guerre » en 1999, lorsque le conflit tchétchène a éclaté. J’écrivais quotidiennement des articles qui faisaient très souvent la une de Libération. En mars 2000, je suis devenue correspondante à Moscou pour le quotidien. Avant de redevenir pigiste, deux ans plus tard. J’ai donc poursuivi en freelance. Aujourd'hui, j’écris principalement pour Le Point, sans appartenir à la rédaction. Mais j’ai désormais un nom, ce qui facilite les choses : si je décide de partir en Afghanistan ou en Irak, je sais

que Le Point achètera mes articles. C’est une immense liberté. Vous souhaitez « donner la parole à ceux qui ne l’ont jamais ». Du micro-trottoir sur des avenues bombardées, en quelque sorte ? Non ! Quand on fait du journalisme dit « de guerre », on ne peut se limiter à la parole officielle. Ce discours officiel est celui de l’armée occupante ou libératrice, les deux termes sont valables. Cette armée vous mène dans ses rangs, ne vous dit ni ne vous montre tout, vous n’avez jamais accès à la population locale. On ne peut pas se contenter des informations purement géostratégiques et militaires. Je ne fais pas de micro-trottoir ! Je rapporte un événement complexe sous plusieurs aspects, avec des nuances et des détails plus humains et plus sociologiques. De plus, ces armées qui ont envahi, pour les libérer, l’Irak ou l’Afghanistan véhiculent une idéologie occidentale. Il est donc très important de se détacher de ses stéréotypes pour essayer de comprendre la pensée de quelqu’un qui n’est pas né en Occident.

Anne Nivat à Bagdad, en février 2009.

Vous est-il déjà arrivé de venir avec quelques idées préconçues et de changer radicalement d’avis suite à vos rencontres ? Non. Cela ne m’est jamais arrivé, parce que je ne suis pas une Occidentale standard. Je n’ai aucune idée reçue, aucun stéréotype. Je ne me rends pas dans ces pays pour être convaincue, ni par les uns, ni par les autres. Je ne suis pas là pour juger les gens que je rencontre, mais pour transmettre à mon public ce que j’ai vécu et expliquer comment les gens peuvent survivre. Survivre, ou vivre, tout simplement… Oui. La partie émergée de l’iceberg d’une guerre, ce sont les raids aé-

riens, les bombardements, les kidnappings, les attentats-suicide… Et il y a le reste, des détails qu’on ne voit jamais : comment les gens mangent, se recroquevillent dans leur maison familiale, se marient ou envoient des SMS au plus fort d’un conflit. Des détails qui montrent que pendant la guerre, la vie ne s’arrête pas. Envisagez-vous votre métier comme un sacerdoce ? Non, car c’est un plaisir. Personne ne me force à aller en Irak, où j’étais en janvier et février, ni en Afghanistan, où je partirai au mois de juin. Je ne peux abandonner ce que j’ai entrepris. Là-bas, les guerres continuent, je serais très frustrée >

rencontre |

Planche de Correspondante de guerre.

de ne pas savoir ce qui s’y passe réellement. Et les gens qui m’accueillent et me reçoivent veulent savoir quand je reviendrai. Mon ami Olivier Rollin a nommé Bagdad « la capitale de la douleur sur la Terre ». Or, j’ai la chance de pouvoir revenir à Paris, la capitale de la douceur, du bien-être, du confort. C’est un luxe immense, un privilège. Il me paraît inconcevable de rompre des liens tissés depuis tant d’années. Lorsque vous revenez dans cette capitale de la douceur dans quel état d’esprit êtes-vous ? Je savoure chaque instant de ma présence dans ces pays riches, ❥

industriels et sans conflit, où l’on peut aller boire un café en terrasse en toute sérénité. Quel immense privilège ! Car en dehors de cette bulle, le monde est rude. Et je trouve indécent cette psychose de l’insécurité, qui émane souvent de structures étatiques et gouvernementales. C’est un thème dont se nourrissent les médias, pour vendre, et l’état, pour asseoir sa légitimité et son monopole de la violence. Car dans ces endroits soidisant touchés par l’insécurité, on rencontre des gens formidables. Si l’on ouvrait davantage le dialogue en respectant ces gens d’égal à égal, on aurait moins peur de notre ombre. Vous avez signé de nombreux ouvrages. Une manière de prendre du recul, de laisser du temps à la réflexion ? Exactement. Le système médiatique est une industrie compétitive qui va souvent trop vite, au risque de la désinformation. Le journal est éphémère, mais les livres restent. Je revendique un droit à la lenteur. J’approfondis la matière de mes articles. On peut illustrer un conflit, même complexe, par des histoires qui touchent les gens. Mais on ne peut pas les inventer. Il faut impérativement aller sur le terrain ! /

À lire / Badgad Zone Rouge, 2008, éd. Fayard // Lendemains de guerre, reportage sur l'Irak et l'Afghanistan, 2004, éd. Fayard // Chienne de Guerre, 2000, éd. Fayard, première expérience de la guerre d'Anne Nivat, en Tchétchénie.

Du 5 mai au 2 juillet 2009 au Théâtre du Nord à Lille Budapest, Hongrie

Korcˇula

Texte et mise en scène Béla Pintér Les 5 et 6 mai, Lille En hongrois, surtitré Zagreb, Croatie

S Druge Strane

Texte et mise en scène Nataša Rajkovic´ et Bobo Jelcˇic´ Les 13 et 14 mai, Tourcoing En croate, surtitré Wroclaw, Pologne

Transfer !

Texte et mise en scène Jan Klata Les 22 et 23 mai, Lille En polonais, surtitré Budapest, Hongrie

Ivanov

d’Anton Tchekhov, mise en scène Tamás Ascher Les 27 et 28 mai, Lille En hongrois, surtitré Macédoine

Quel est l’enfoiré qui a commencé le premier ?

de Dejan Dukovski, mise en scène Stuart Seide, avec les élèves de l’Epsad Du 26 juin au 2 juillet, Lille

Théâtre du Nord

Théâtre National Lille Tourcoing Région Nord Pas-de-Calais Direction Stuart Seide

Dans le cadre de lille3000

03 20 14 24 24 www.theatredunord.fr

Fonte accélérée

sur le toit du monde Aude Raux / Collectif Argos

reportage |

Dans la chaîne de l’Himalaya, de multiples lacs se forment au pied des glaciers. Sous la pression de l’eau, la moraine – ce barrage naturel instable fait de débris de roche et de glace – risque de rompre, laissant s’échapper des millions de mètres cubes d’eau dans les vallées habitées. À l’origine de cette menace, le réchauffement climatique. Explications depuis le toit du monde. D’un moment à l’autre, tout peut basculer. Des familles, des maisons, des troupeaux de yacks, des potagers, des cultures, des ponts et des pistes de trek pourraient être emportés par des torrents bouillonnants d’eau glacée. Comme le 4 août 1985. Après un mois de juillet exceptionnellement doux dans la chaîne de l’Himalaya au Népal, un énorme bloc de glace s’était détaché du glacier du Dig Tsho. Et s’était effondré dans le lac déjà gorgé d’eau, sous l’effet de l’augmentation des températures. À cause de la pression, la moraine avait rompu. Six à dix millions de mètres cubes d’eau charriant des pierres, des troncs d’arbres et de la boue se sont alors répandus dans la vallée, dévastant tout sur leur passage. Vingt ans plus tard, face à l'amplification du réchauf-

fement climatique, la menace est plus que jamais d’actualité. Sandeep Chamling Rai, rencontré dans les locaux du World Wide Fund à Katmandou, où il est responsable du programme « Changement Climatique », dresse ce constat : « La fonte accélérée des glaciers est le principal indicateur du réchauffement climatique. Depuis le milieu des années 1970, la température a augmenté de 1°C dans l’Himalaya. Les glaciers de cette chaîne de montagnes font partie de ceux qui se réduisent le plus vite. On estime à 200 dans le monde, dont 20 rien qu’au Népal, le nombre de ceux qui menacent de se déverser ». Malheureusement, dans ce pays, classé parmi les plus pauvres du monde, le gouvernement ne peut contrer le danger sans l’aide internationale. >

reportage |

Zone à haut risque À 5010 mètres d’altitude, le lac glaciaire Imja est six fois plus vaste que celui du Dig Tsho. C’est le plus dangereux du Népal. Il domine Khumbu, la vallée de haute-montagne la plus peuplée de ce pays enclavé entre la Chine et l’Inde, dans laquelle vivent 5 000 Sherpas. La plus touristique aussi, grâce à ses pistes de trek qui mènent à l’Everest, empruntées chaque année par plus de 25 000 étrangers. Parsemé de petites fermes et de refuges en pierres sèches qu’encerclent des champs d’orge et de pommes de terre, le village Dingboche rassemble une centaine d’habitants, vivant les pieds dans les nuages. Un endroit auquel on accède après quatre jours de marche depuis une minuscule piste d’atterrissage aménagée à fleur de montagne. Quand on regarde le visage de Dorje Sherpa, le doyen du village, on y voit les sillons creusés par la mousson, le regard délavé des étendues de neige, la peau gercée des hivers glacés, l’érosion des montagnes. Et un halo lumineux, celui des nuages dans lesquels il a passé 84 années

« Changement climatique : deux mots qui ne trouvent aucun écho dans la vallée de Khumbu. » de sa vie. Pourtant, cet illustre résident de Dingboche, perché à 4410 mètres en aval du lac glaciaire de l’Imja, retourne nos questions par d’autres points d’interrogations : « Le risque d’explosion de l’Imja ? Si Dieu lui-même ne sait pas, comment, moi, je pourrais le savoir ? » À l’entrée du village, dans sa petite maison, Angat Bahadur Rai, un cultivateur, se tient devant un poster, unique décor de ses murs décrépis : « J’ai accroché cette affiche parce que je trouvais que cela faisait joli. Regardez : la montagne avec la neige. Dans le coin, le soleil. Ses rayons qui tombent vers la terre. Et puis, en bas, la rivière et les arbres ». Il lit à voix haute le titre du « joli » poster : Changement Climatique. Deux mots qui ne trouvent aucun écho chez lui. >

reportage |

« Il y a trop de touristes qui grimpent ici dans un esprit de compétition. » La colère des Dieux Dans l’esprit des Sherpas, originaires du Tibet, qu’ils ont quitté il y a cinq siècles avec leurs croyances bouddhistes, chaque lac, chaque pic, chaque glacier, chaque pierre est protégé par une divinité. « Si la neige et la glace fondent, c’est parce qu’il y a trop de touristes qui viennent ici pour grimper le plus haut possible dans un esprit de compétition, sans aucun respect pour les Dieux de la montagne. Alors, ces derniers se mettent en colère et provoquent des inondations », imagine ainsi une infirmière croisée sur les chemins de la vallée. Même si tous les Sherpas observent, depuis plus d’une vingtaine d’années, de profonds changements dans leurs paysages, il est difficile, dans cette région si reculée, de rencontrer des Népalais qui font le lien entre l’enfièvrement de la planète et ces montagnes « autrefois blanches qui deviennent noires. Mortes ». /

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texte ¬ Damien Vervialle

L’esprit des lumières D’Edison aux créations contemporaines, depuis plus d’un siècle, la lumière fuse. À l’heure de l’économie d’énergie, les designers mettent l’ampoule à nu. Le minimalisme poétique sonne le glas des abat-jour ampoulés privilégiant l’épure. Artemide, Cinna, Flos... les ténors de l’édition convoquent la crème des designers. Présentation d’un phénomène sans ornement au service d’un art éclairé.

design |

Après 130 ans de bons et lumineux services, l’ampoule à filament de carbone, conçue par Thomas Edison en 1879, se voit sacrifiée sur l’autel du réchauffement climatique et remisée au rayon des reliques technologiques. Après l'Australie et la Californie, la France propose l'arrêt de sa commercialisation en 2010. Mais les designers n'ont pas attendu cette louable intention pour réhabiliter cet objet. Rejetant les débauches décoratives du passé, ils se sont déjà penchés sur le flacon de verre. Achille Castiglioni fait ainsi figure de pionnier en matière d'effeuillage lumineux, avec sa boule Taraxacum4 flanquée d’une kyrielle d’ampoules ou sa lapidaire Lampadina, conçue pour Flos en 1972. L’éclairagiste allemand Ingo Maurer, lui aussi, avait imaginé sa petite ampoule ailée (Lucillino) en 1992. Autant de modèles qui ont cultivé l’épure, dans la lignée de Gino Sarfatti, maître absolu du genre aux yeux de Didier Krzentowski, de la galerie Kreo, à Paris : « Dès 1954, il a utilisé le néon en guise d'éclairage intérieur, avec une approche fonctionnaliste du luminaire. Sarfatti est un génie ».

« Aujourd’hui, l’ampoule fait la lampe. »

Cabinet de curiosités éclairé Aujourd’hui, l’ampoule fait la lampe. Les enfants chéris du design international ne manquent pas de culot pour achever les codes bourgeois. Ainsi, Metamorphosis5 de Guillaume Bardet pour Cinna invite l’ampoule à table en l’intégrant directement à un chevet. La lampe Blow Ta2 du studio Italia Design, joue quant à elle le jeu du retournement, puisqu’il s’agit d’une micro-lampe d’architecte prisonnière d’une ampoule. Un aimant extérieur permet de la diriger à travers le verre. Au firmament de la haute joaillerie qui éclaire le quotidien, il faut retenir deux noms : le Français Pierre Charpin et le Néerlandais Pieke Bergmans. La galerie Kreo édite à 8 exemplaires une lampe signée du premier, Eclypse qui s’inspire du système solaire. Tandis que Charpin marie brillamment technique et ludique, Bergmans donne à voir l’essentiel. Une poésie lumineuse du verre soufflé, sous toutes ses formes. Des modèles où le mou et le flexible rivalisent avec la rigidité fragile du verre.

Green attitude Au-delà de cette créativité débridée, l’heure est à l’économie. La gamme EcoClassic de Philips ou les fluocompactes d’Osram s’emploient à lutter contre le réchauffement planétaire. On peut relever ce défi avec humour. Ainsi, le collectif Play Coalition a conçu un petit bipède >

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métallique à tête d’ampoule qui s’échine à se libérer de sa prise électrique. Une invitation dynamique à économiser de l’énergie. Au rayon éco, Sticky1 chez Droog Design joue aussi la carte verte avec un emballage 100 % utile qui permet de coller directement l’ampoule au mur. L’imagination est moins débordante sur le plan du mobilier urbain. L’enseigne espagnole Vondom envisage tout de même le luminaire d’extérieur de manière ludique avec The Second light, une gamme misant sur le gigantisme de l’ampoule à poser dans le jardin. Bénéficiant d’une technologie de pointe, ces lampes de polyéthylène et d’acier inoxydable d’un mètre de haut sont

pensées pour répondre à des conditions extrêmes. Truffées de led et autres programmateurs, ces objets éclairants non identifiés sont prêts à envahir rapidement nos jardins publics, espérons-le. Mais la rencontre de l’esthétique, du poétique, et de l’économie d’énergie est un luxe qui n’a pas de prix. /

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❖ 1. sticky, droog design, Chris kabel

à découvrir / www.piekebergmans.com, www.galeriekreo.com, www.droog.com, www.playcoalition.net, www.espace-lumiere.fr

Le coin pique-nique sélection ¬ Romain Duclos

Moderne, fonctionnelle, écolo et colorée, la panoplie du pique-nique évolue tout comme la pratique. Le déjeuner sur l'herbe se transforme aussi bien en barbecue party sur le balcon qu'en pause crépusculaire et romantique, parfois au bord de la piscine. Salades, grillades ou poulet froid mayo… quelque soit le menu, manger au soleil, une brise légère sur le visage est toujours aussi plaisant. À condition de s'équiper un minimum…

objets |

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1. Pique-nique tout confort pour 4 personnes avec ce panier traditionnel comprenant assiettes, mugs, verres, sac isotherme, nappe, serviettes, salière, poivrier, couverts et un thermos en inox. 240€, dracaena-selection.com / 2. Ketchup et moutarde à volonté grâce à ce pistolet à condiments muni de deux recharges à remplir de vos sauces préférées. 20€, firebox.com / 3. Casse-croûte à l'ombre sur cette TreeNap de Paula Paysage qui s'accroche autour des arbres... 89€, sabz.fr / 4. Chaud ou froid, restez cool avec les bouteilles isothermes de Créa Créa. 28€, pylones.com / 5. Dans le Fugu Lunch Tote de chez Built, nourriture et boisson ont chacun leur place. (L 34.3 x H 30,5 x P 19 cm), 23$, builtny.com / 6. Les bandes de panneau phénolique du parasol Ensombra (Gandia Blasco) permettent de jouer avec l'ombre à votre convenance. (Diam. 180 ou 210 cm, H 212 cm), 1 250e, onedesign-collection.com, sabz.fr / 7. Le designer Berlinois Henrik Drecker a inventé Bruce. Ce grill aux allures de jardinière s'accroche sans complexe au balcon ! henrik-drecker.de / 8. Service de table Hayley multicolore en mélamine résistante. Boîterepas à 4 étages. (H 29,5 x P 13 cm), 16€, habitat.fr / 9. Assiette jetable tout en un ! Assiette, couverts et repose verre, tout y est. 12€, neomarco.com /

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texte ¬ Léa Daniel photos ¬ Freitag

F11-14 © Peter Würmli

Freitag :

beau comme un camion Le model F13, un sac « messenger » conçu par Markus et Daniel Freitag, trône désormais sur les étagères de la section design du Musée d'art moderne de New-York. Le célèbre MoMA. Cette intronisation remarquée a fait immédiatement passer les sacs Freitag du rang de must-have au statut d'objet culte. Récit d'une aventure commencée au siècle dernier. La présence des Freitag, ces sacs ultra-résistants coupés dans de vieilles bâches de camion, de chambres à air, ou de ceintures de sécurité, est encore timide dans nos contrées. Et pourtant sur les bords de la Tamise ou dans les aérogares de Schipol (Amsterdam), ils sont légion. Raflant tous les suffrages auprès d'une génération à la fois chic et active, nomade et laborieuse, labellisée « jamais sans mon laptop ». Une génération à

l’image de Markus et Daniel Freitag, les deux graphistes suisses qui sont à l'origine de la marque. Passionnés de vélo et amateurs de sacs de coursiers, ces deux frères de quinze mois d’écart, se sont retrouvés bien désemparés, le jour où la pluie leur est tombée dessus. Ils ont alors regagné leur chambre d'étudiant avec vue sur l'autoroute et ont eu l'idée de recycler les bâches des camions qui passaient sous leurs fenêtres. >

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« Il limite à la fois le gaspillage et protège de la pluie. » Le premier sac est né sur la table de leur cuisine. « On a commencé en travaillant à l'ancienne, on en a fabriqué une dizaine que l'on a vendue à nos copains » raconte Markus, à la manière d'un Steve Job de la confection. En tout, c’est 700 pièces qu’ils fabriquent artisanalement et diffusent dans un Zurich des années 90 en pleine « movida ».

Du neuf avec du vieux Écolo ? « On se définit comme des enfants de l’ère du compost, ne pas jeter les déchets dont on peut toujours sortir quelque chose. Voilà le concept qui est à la base de Freitag », poursuit le co-fondateur à la tête de la F-Factory, une usine zurichoise qui fabrique 150 000 unités par an et emploie une grosse soixantaine de gens. Les bâches sont reçues directement des transporteurs puis lavées. Elles sont ensuite coupées à la main puis cousues avant de devenir un sac, un portefeuille ou un étui de téléphone sur l'un des cinq sites d'assemblage. Les sacs sont alors prêts à embar-

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quer. Mais, avant de filer aux quatre coins du monde, chaque Freitag revient à la maison mère pour subir un test et être photographié. Histoire de garder une dernière trace de cet objet complètement unique.

L'affaire est dans le sac Les amateurs ne s'y sont donc pas trompés, Freitag, c'est le sac du xxie siècle par excellence, durable, solide et « conscient ». Il permet à la fois de préserver du gaspillage et de la pluie. C'est aussi l'objet qui réconcilie les tribus. « Bobo » et « Bling Bling » pourraient presque voir en lui un dénominateur commun. La preuve ! Adopté en Suisse par les Djs, les artistes ou les architectes, à Milan, il est « recelé » par Corso Como 10, une boutique de luxe, et s'expose au milieu de coûteuses créations de haute couture. Copié mais jamais égalé, qui n'a pas essayé depuis de fabriquer une besace avec un sac de riz ou une bâche publicitaire ? Une chaîne de supermarché suisse a même proposé à la vente des Donnerstag (des « Jeudi »). Mais, loin de toute cette agitation Markus et Daniel continuent de faire ce qu'ils veulent, et avec goût, pour que Freitag, qui signifie littéralement vendredi en allemand, reste une marque éminemment créative. /

à découvrir / Pour acheter son Freitag ou le designer soi-même : www.freitag.ch

Débardeur NIKITA « defensive ».

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Robe bustier « High Waist Skirt » AMERICAN APPAREL, Mi- bas « Ringlet » GSUS, Escarpins « Java » REPETTO.

Tee-shirt CARHARTT, Jeans GSTAR, Baskets Adidas « Superstar ».

Sarouel bleu électrique « schmack » KANABEACH, Tee-shirt « Mumba » GSUS, Hoodie AMERICAN APPAREL, Baskets CONVERSE, Boxer PULL IN.

Body AMERICAN APPAREL, Short 55DSL, Baskets REEBOOK « Freestyle » ALIFE.

Haut de maillot et shorty ROXY, Tongs Gold NIKE.

Baskets REEBOK Freestyle « Striped », Baskets NIKE ID, Sac anse rosier « mutana » KANABEACH, casquette unisexe GSUS, Sac de sport jaune NIKE, Sac anse en cuir SESSÚN, Chaussures « damier » VANS, Tongs « superwoman » Havaianas.

texte ¬ Thibaut Allemand

Une année à buller « Bruxelles est la seule ville au monde à posséder trois écoles de bande dessinée », s’enthousiasme Eric Verhoest, scénariste, éditeur et coordinateur de BD Comics Strip Bruxelles. La bande dessinée et la Belgique filent le parfait amour depuis près de cinquante ans. Pas étonnant que Bruxelles décide de consacrer sa saison touristique 2009 au Neuvième art. La bande dessinée prend ses quartiers pour l’année à Bruxelles. À première vue, un vrai cliché. N’est-ce pas la routine, depuis un demi-siècle ? Une petite conversation avec Eric Verhoest, coordinateur de l‘évènement, sommité des cases et des phylactères, nous éclaire un peu : « Tous les ans, la région de Bruxelles-Capitale choisit un thème pour sa saison touristique, explique Eric. En 2006, le design et la mode étaient à l’honneur. Mais cette année, le Centre Belge de la Bande Dessinée fête ses vingt ans, tandis qu’à Louvain-

la-Neuve, ouvrira le Musée Hergé... » On peut donc envisager cette manifestation comme l’occasion rêvée pour Bruxelles de rendre hommage au Neuvième art. N’empêche, Hergé, encore lui, trône telle une statue indéboulonnable. À se demander si l’on peut parler de « petits mickeys » sans mentionner le père de Tintin… Face à nos doutes, Eric répond poliment : «Il y a tant à dire sur chaque case d'Hergé ! C'est un maître, au même titre que Franquin ou Peyo. Mais il ne sera bien sûr pas le seul dont nous parlerons ». >

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« La BD belge ne se limite pas aux gros nez et à la ligne claire. »

Un œil dans le rétro D’autres géants, moins célèbres du côté francophone, tel Willy Vandersteen (Bob et Bobette, ou Suske en Wiske, en V.O.), ont aussi droit de cité. Sans oublier les œuvres hautes en couleurs de Jean-Claude Forest (Barbarella), Paul Cuvelier (Epoxy) Guido Crepax (Valentina) et l’immense Guy Peellaert, dans l’exposition Sexties. Rock’n’roll, pop art et érotisme se mélangent sur fond de Shebam ! Pow ! Blop ! Wizz ! Ou comment la bande dessinée post-68 se défait de ses salopettes enfantines pour revêtir les dessous chics d’un imaginaire adulte. On s'intéresse aussi au design, avec à La recherche du « Style Atome ». Une exposition reposant sur le concept créé par le Hollandais Joost Swarte, qui a défini l'esthétique moderniste de la bande dessinée belge des années 40-50. Un peu comme Tati fit entrer l’urbanisme moderne dans le cinéma, Jigé ou Franquin intègrent l’héritage de

l’exposition universelle de 1958 (sise à Bruxelles) dans leur travail. Sans opportunisme, mais avec passion, cette école représente le mobilier stylisé et futuriste de l’époque.

Et maintenant ? « Nous souhaitons montrer qu’il y a une vie après cet âge d’or, cette période de l’après-guerre à la fin des 70’s ». Il s’agit aussi de jeter un regard sur la bande dessinée belge et étrangère d’aujourd’hui. Ainsi, « Regards croisés de la BD belge » tente de répondre à une question somme toute légitime : c’est quoi, cette fameuse BD belge ? Une chose est sûre, les planches du Plat Pays ne se limitent pas aux gros nez et à la ligne claire. « Si Geluck ou Jean Van Hamme alignent les succès, d’autres, tels Schuiten ou Hermann, sont plus novateurs », poursuit Eric. « Bien qu’ils officient dans des chapelles différentes, on a pris le pari de réunir tous ces artistes, afin de mon-

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trer la richesse et la diversité de la bande dessinée belge. » Un choix judicieux, car cette école n’est pas une génération spontanée. Certes, c’est ici que sont nés les premiers magazines consacrés à la discipline mais « sans l'influence américaine, la BD belge n’aurait pas vu le jour ». Ainsi, les auteurs évoqueront leurs pères spirituels, sans œillères géographiques ou temporelles. L’occasion de découvrir d’illustres inconnus qui n’ont pas à rougir de leur descendance. Mais derrière ces réjouissances, quel est le motif de tous ces événements ? Verhoest ne s'en cache pas : « Il est touristique, bien évidemment. Mais il s'agit également de prouver aux Bruxellois qu'ils peuvent être fiers de cette capitale où il fait bon vivre ». Une destination idéale pour coincer la bulle. >

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M’enfin ?

Au-delà des expos majeures, il y a bien d’autres choses à schtroumpfer. 20 ans de mangas en Europe : les cris d’orfraie face aux « dessins animés débiles » s’étant tus, on a pu se concentrer sereinement sur la production nippone. Et découvrir un imaginaire riche et varié, dont on n’a pas encore percé tous les secrets. ❥ jusqu’au 7.06, Centre Belge de la Bande Dessinée, +32 2 219 19 80

Les années belges de René Goscinny. D’accord, on ne le présente plus. Mais cette exposition consacrée au scénariste de Lucky Luke, Astérix et Oumpah-Pah permet de redécouvrir un conteur de génie et de retrouver ces comparses, Uderzo, Franquin, Morris ou Gotlib. ❥ jusqu’au 25.09, Fondation Raymond Leblanc, +32 2 520 70 09

Avril à Bruxelles : Avril en plein mois de mai ? Le dessinateur François Avril met l’architecture bruxelloise en perspective, en n’omettant pas de peindre les flâneurs qui admirent, eux aussi, les bâtiments et monuments de la capitale. Une architecture à taille humaine, en quelque sorte. ❥ du 8.05 au 7.06, Galerie Brüsel, +32 2 511 08 09

Peter Pan de Loisel : Un classique évident. Le personnage de James M. Barrie a souvent été adapté sur les planches. Mais ici, c’est la version dessinée par Loisel, sombre et cruelle, qui sert de trame à une pièce de théâtre. On n’en sait pas plus pour le moment. D’où notre curiosité. ❥ du 13.08 au 5.09, Tour et Taxis, +32 2 420 60 69

La BD, 20 après… : Un touriste digne de ce nom se doit de se rendre au Centre belge de la Bande Dessinée à chaque passage dans la capitale. Or, le CBBD fête ses vingt ans. Et qui sait ? Feronsnous cette fois-ci le tour de ce musée en perpétuel mouvement. ❥ du 29.09 au 6.12, Centre Belge de la Bande Dessinée, +32 2 219 19 80

Naissances de la bande dessinée : « Dis papa, comment on fait les bédés ? ». Cette expo ne répond pas vraiment à cette question. Mais s’intéresse aux aïeux oubliés de la bande dessinée depuis la fin du xviiie siècle. ❥ du 28.10 au 28.04 2010, Maison Autrique, +32 2 215 66 00

EXPOSITIONS Les Regards Croisés de la BD belge Jusqu’au 28.06 , Musées royaux des beaux-Arts de Belgique, +32 2 508 32 11 La Maison Autrique revisitée Jusqu’au 25.10, Maison Autrique, +32 2 215 66 00 14 auteurs rendent hommage à l’Atomium Du 4.06 au 20.09, Atomium, +32 2 475 47 78 À la recherche du « Style Atome » Du 4.06 au 20.09, Atomium, +32 2 475 47 78

Dessinée, +32 2 502 94 68

Grand-Place, www.brusselscomics.com

Bruxelles, Objectifs BD Du 4.09 au 10.10, Galerie Petits Papiers, +32 2 513 46 70

Hergé, une vie, une œuvre, un musée Ouverture du musée en juin, Louvain-La-Neuve

Sexties : Crepax/Cuvelier/ Forest/Peellaert Du 25.09 au 3.01.2010, Bozar, +32 2 507 84 30

Crash Boum Bang Du 30.10 au 8.11, Musée royal de l’Armée et de l’Histoire Militaire, +32 2 737 78 09

Bruxelles dans la BD Du 30.09 au 26.03.2010, Fondation Raymond Leblanc, +32 2 520 70 09 Les BD attaquent à l’aube Du 15.10 au 28.02.2010, Musée Royal de l’Armée et de l’Histoire Militaire, +32 2 737 78 09

Les prémices de la bande dessinée Du 5.06 au 5.09, Bibliothèque Wittockania, +32 2 770 53 33

L’atelier BD s’expose Du 13.11 au 13.12, Centre Culturel Jacques Franck, +32 2 538 90 20

Les mondes de Lanfeust Du 9.06 au 27.09, Centre Belge de la Bande Dessinée, +32 2 219 19 80

éVéNEMENT

L’épopée bruxelloise de Willy Vandersteen Du 24.06 au 27.09, Hôtel de Ville de Bruxelles, +32 2 279 43 65 Rétrospective Vandersteen Du 24.06 au 15.09, La Maison de la Bande

Parcours d’Artistes BD Dans toute la ville, toute l’année Le Sortilège de Robin Dubois Jusqu’au 27.09, Val du Bois des Béguines, +32 2 332 04 28 La plus grande planche de BD du monde Du 7 au 10.05,

THéâTRE « À ta santé » d’après Cauvin et Carpentier Jusqu'au 30.05, XL Théâtre du Grand Midi, +32 2 513 21 78

CINéMA Retrospective Musée du Cinéma Films de références des années 60, en parallèle à l’exposition Sexties. Jusqu'au 31.12 2009, Cinematek, +32 2 551 19 19 Cycle Regards croisés de la BD Belge Les auteurs de l'exposition du même nom sont invités à choisir un film qui les a particulièrement marqués ou influencés. Du 27.05 au 30.06, Cinematek, +32 2 551 19 19

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texte & photo ¬ Audrey Jeamart

Le plastique, c’est fantastique !

Le Bruxellois Philippe Decelle dit avoir une double vie. Dans la première, il possède un diplôme d’ingénieur civil des constructions et exerce le métier d’expert judiciaire. Dans la seconde, il est artiste peintre et collectionneur de mobilier en plastique. Une passion qui a donné naissance au Plasticarium, « une maison utopique où tout est en plastique ». Philippe Decelle est un personnage. Il faut le voir déambuler au milieu des objets en plastique qu’il collectionne depuis vingtdeux ans, raconter des anecdotes sur tel siège de Joe Colombo ou de Verner Panton, être intarissable sur le design d’hier et d’aujourd’hui ! Ha oui, et il a son franc-parler, aussi : « Je n’ai qu’une vie, c’est pour m’amuser, pas pour m’emmerder », lance-t-il. Le ton est donné ! Pourtant, derrière l’apparence pop et colorée des 650 objets en plastique de la

période 1960-73 qu’il a réunis sur une surface de 500 m2, une préoccupation plus sérieuse se dessine. « En 1987, puisque les gens commençaient à jeter cette production, je me suis dit qu’il fallait que quelqu’un en garde la mémoire ».

Haro sur la morosité Investi de cette mission qui s’avère parfois pesante, Philippe Decelle met en valeur du mieux qu’il peut cette surprenante collection privée, mais il prend aussi le temps de réali-

ser ses propres œuvres, que l’on peut notamment retrouver à l’aéroport de Bruxelles National ou dans le métro. « J’ai assouvi mon côté créatif en étant peintre », dit-il. Son travail à base d’émail de carrosserie de voiture présente une géométrie qui s’inspire de celle que l’on trouve dans la nature. Le résultat se veut ludique et joyeux, à l’image de sa collection, qu’il considère comme un véritable remède contre la morosité ambiante. /

❥ Le Plasticarium, centre-ville de Bruxelles. Visite sur réservation par groupe de dix à vingt personnes, +32 2 344 98 21

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texte ¬ Clément Perrin photo ¬ DR

Vive le Dj ! Album, compilations, sets mémorables, lives... depuis dix ans Chloé élargit sa palette musicale. Focus sur l’une des plus passionnantes artistes de la scène électronique française, dont le talent s’exprime bien au-delà du seul dancefloor. Depuis l’aube des années 2000, Chloé livre avec parcimonie des productions et remixes classes et raffinés. Elle laisse son empreinte sur de très recommandables labels. Mais son terrain de jeu favori reste sans aucun doute « Kill The Dj ». Impossible en effet de dissocier Chloé de l’un des plus pertinents et déviants labels français, dont elle a connu la genèse en 2005. C’est là qu’elle a définitivement pris son envol, à l’automne 2007, avec The Waiting Room. Ce premier album d’une rare finesse associa brillamment la moiteur du dancefloor à un univers sombre et personnel. Depuis, Chloé a confirmé l’essai avec un très beau live et multiplie les projets, de l’attrayant duo Plein-Soleil formé avec Krikor, parrain français de la minimale, jusqu’à ses récentes expérimentations avec le performer suisse Yann Marussish. Il y a trois mois, elle signait encore le premier volet des compilations de l’ultra prestigieux club Robert Johnson de Francfort. Ce lieu de l’avant-garde électronique européenne sied à merveille au style hypnotique et décalé de Chloé. Cette leçon de Djing, entre minimalisme et énergie old-school est un bel aperçu de ce qui vous attend au Kiosk le 8 mai. / ❥

CHLOé 8.05, 23h, Lille, Le Kiosk, 8/7€, +33 320 49 75 99

AVR MAI

SCÈNE DE MUSIQUES ACTUELLES

2009

06.05 // GaBLé + The Intelligence

à la Cave Aux Poètes - Roubaix

08.05 // Wovenhand + Thee, Stranded Horse 11.05 // 65daysofstatic + Casse-Brique 14.05 // The Rakes + I Heart Hiroshima 16.05 // Anthony Joseph & The Spasm Band + Kazbah Band 17.05 // Piers Faccini + Revolver 20.05 // Le goûter concert de Carton-Park à 15h 24.05 // Le Grand Mix défriche : Great Lake Swimmers

+ The Drones + Phosphorescent

27.05 // Liars + Cercueil Annulé 29.05 // Tourcoing ‘s Burning : Goose (Dj set) + Sexy Sushi (Live) + Don Rimini (Dj set) + Low Club (Dj set) 23h > 05h

+33(0)3 20 70 10 00 www.legrandmix.com

LES PRODUITS DE L'ÉPICERIE

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texte ¬ Olivia Volpi photo ¬ Fubbi Karlson

J’veux du queer Peaches, elle ne s’épile pas, elle transpire abondamment sur scène tout en vociférant des obscénités, et elle porte parfois la moustache. Particulièrement séduisante, elle combine talent et remise en question des normes sexuelles avec un sacré sens du fun. Née Canadienne sous le nom de Merril Nisker, Peaches vit désormais à Berlin. Depuis une quinzaine d’années, cette instrumentiste polyvalente joue les naïves dans le milieu électro-punk, feignant de ne pas comprendre pourquoi sa façon d’être surprend. Vraiment, une femme agressive (c’est-à-dire qui chante de manière très affirmée), ça détonne ? Comment ça, c’est moyen les poils qui dépassent du micro-short ? Parler de sexe sans euphémisme quand on n’est ni un bad boy, ni une biyatch, c’est déroutant ? Ah bon. En tout cas, Peaches persiste et signe sans se démonter, convaincue que rien ne sert de se plier à des règles auxquelles on ne croit pas. Ses consœurs de Le Tigre ou de Chicks on Speed pensent pareil.

Mets mon buisson en accusation ? C’est qu’en plus, elle réussit. Son single Fuck the pain away, extrait de l’album Teaches of Peaches, est rapidement entré dans la besace des Djs, et dans la tête des danseurs de boîtes de nuit. Après Fatherfucker et Impeach my Bush, elle vient de commettre I feel cream, album qui mêle virulence et musicalité, avec des compositions plus étoffées et des propos toujours aussi audacieux. Propos soutenus sur scène par la prestance exaltante de Peaches, toute en élégante vulgarité. Pour ceux qui veulent sentir la crème, c’est une occasion à ne pas manquer. / ❥

Peaches 5.05, Ancienne Belgique, Bruxelles, 18/14,40€, +32 2 548 24 24, www.abconcerts.be

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texte ¬ Hakima Lounas photo ¬ DR

Buraka casse la baraque Qui révolutionnera la scène électronique mondiale ? Cette question taraude plus d’un esprit avide de nouveauté. Les quatre comparses de Buraka Som Sistema apportent une réponse inattendue, à michemin entre Lisbonne et Luanda. Alors que les occidentaux s’imaginent que la musique africaine se résume au seul tam-tam, Buraka Som Sistema remet les pendules à l’heure. Déjà l’an dernier, Dj Mujava en avait surpris plus d’un avec son Township Funk pétri de sonorités minimales made in Pretoria. Ce continent détiendrait-il les clés de l’avenir électronique ? Possible, vu le succès que rencontre déjà le quatuor Buraka Som Sistema. Tout commence à la fin des années 90, quand Lil’ John et DJ Riot s’acoquinent, très vite rejoints par le MC Angolais Kalaf et son acolyte Conductor. Equipés de samplers et de quelques logiciels, ils composent leurs propres morceaux avant de découvrir le Kuduro dans un club de Lisbonne fréquenté par l’importante communauté angolaise*. Le « cul dur » s’inspire de la samba brésilienne, du zouk et du ghetto funk, le tout sévèrement boosté par des beats électroniques. À ce cocktail molotov, Buraka Som Sistema ajoute des textes hédonistes scandés en portugais. Black Diamond, leur premier brûlot, est un condensé de tubes en puissance portés sur scène par le crew et son infatigable équipe de danseuses. Attendez-vous aussi à quelques reprises bien senties (notamment des Red Hot Chili Peppers) dans une version exposée au soleil ! / *L’Angola est une ancienne colonie Portugaise

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BURAKA SOM SISTEMA 13.05, 20h, Louvain, Het Depot, 19/16€, +32 1 622 06 03

musique |

texte ¬ Thibaut Allemand photo ¬ Simon Plunkett

Brut de pop Art Brut n’aura jamais réalisé son rêve le plus cher : être invité au mythique Top of the Pops. Pourtant, à grands renforts de tubes en puissance, le groupe mené par le ventripotent Eddie Argos dépasse nos espérances. Art Brut incarne l’héritier foufou d’une époque et d’une éthique que l’on pensait perdues. Apparu voici cinq ans avec un single aussi franc qu’absurde (Formed A Band), le quintette de Bournemouth fit souffler un vent frais sur une scène anglaise transpirant sous les cuirs H&M. Nos souriantes névroses sont alors déclamées sur un punk rock incisif : nostalgie de petites amies disparues, problèmes d’alcool dont on rigole, disques que l’on préfère à sa copine, passions d'ados à vingt-cinq ans passés… Indépendance Trop souvent réduit à des Didier Super fish’n’chips, Art Brut réactualise une certaine éthique de la pop indépendante. Des 45 tours faits main aux soirées finies chez les fans, ces Anglais débordent de simplicité. Ils revendiquent une culture pleine d’albums oubliés et vouent un culte à Hefner ou The Mountain Goats, autant d’artistes méconnus mais essentiels. Enfin, ils n’hésitent pas à lourder leur major (EMI) pour rejoindre un label indé (Cooking Vinyl). On craignait que le groupe s’épuise après deux années passées sur les routes, que la spontanéité tourne à la rengaine. Il n’en est rien, et Art Brut Vs Satan le prouve. Avec les mêmes ingrédients (guitares acérées, chants scandés, chœurs bien placés), Art Brut chronique notre époque aseptisée et éreinte la garde progériaque du New Musical Express (Kooks, Razorlight). Mais c’est bien évidemment sur scène que cette bande hétéroclite prend toute son ampleur, libérant une salutaire brutalité artistique ! / ❥

ART BRUT – dans le cadre des Nuits Botanique 8.05, 20h, Bruxelles, Botanique, 25/22 €, +32 02 218 37 32

musique |

texte ¬ Hakima Lounas photo ¬ dr

La tempête canadienne Internet fait des miracles, et l'un d'entre eux s'appelle Thunderheist. Ce duo black & white a réalisé entièrement son premier album a distance. De cette cyber-collaboration naît une formule festive hybride, qui conjugue avec justesse flow rap et un son techno puissant. Mon premier est un Dj qui a fait ses armes sur la scène hip-hop montréalaise. Ma seconde est une chanteuse aperçue sur le titre Bounce de MSTRKFT (les vilains ne l'ont jamais créditée). En 2006, tandis que Grahm aide Isis à préparer son album solo, celui-ci mûrit en secret un tout autre un projet. Par erreur, il lui envoie un remix de Spank Rock, sur lequel Isis s'amuse à poser sa voix. Le résultat suffit à rapprocher les deux inconnus : Thunderheist est né. Sorti en avril chez Big Dada, le premier album éponyme arrive à pic. Les programmateurs et journalistes observent ce tandem avec curiosité depuis déjà un an et demi, alors qu'il écume les scènes pour présenter ses bombes dancefloor. Les deux agitateurs n'ont aucune limite : des hits ravageurs Sweet 16 et Jerk It, au crunky Slow Roll, en passant par l'aquatique Space Cowboy, ils signent un projet riche et cohérent. Car le dénominateur commun de chacun de leurs titres est l'ambiance techno rap créée par les beats lourds de Grahm, adoucis par la voix suave et sexy de la rappeuse. Laissant derrière eux une foule conquise après chaque concert, Thunderheist va secouer les enceintes belges trois fois ce mois-ci, rien que ça. / ❥

THUNDERHEIST 15.05, 23h, Gand, Make Up, make-up-club.be 16.05, 20h, Bruxelles, Botanique (Les Nuits Bota av Yuksek, Autokratz, Kap Bambino), 18/15/12€, +32 2 218 37 32 Aftershow : 23h, Bruxelles, Petrol (av Madlib et J.Rocc), 6/12€, +32 3 226 49 63

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musique |

texte ¬ Solange Darcy photo ¬ David Sherry

Amours sorcières Nouvelle grande prêtresse électro-pop qui évoque une Björk sous influence de My Brightest Diamond, Natasha Khan, alias Bat for Lashes, soulève des foules touchées par sa magie noire. Après avoir conduit les premières parties de la dernière tournée de Radiohead, elle dirige désormais seule la cérémonie. Le buzz va grandissant autour de Natasha Khan. Quel sort a donc lancé la belle Anglaise ? À son premier album Fur and Gold, salué par la critique mais resté inconnu du grand public, succède un Two suns désormais attendu comme le Messie par tout un pan averti de l’auditoire électro-pop de 2009. Il semblerait que Bat for Lashes ait mûri ses comptines fulgurantes et déchirantes à la flamme d’un bûcher, dans la noirceur d’un sabbat. Élaborant sa formule empreinte de mysticisme dans un environnement proche de la pochette de son disque : une nuit dans un pays désertique, éclairée par d’innombrables bougies. Sorcière ! De la lune à la scène Notre auteur compositeur a opportunément relevé sa mixture pop folk d’une pincée d’ingrédients électroniques. Cette potion est servie sur un lit aérien de claviers vintage. La petite fée entonne alors ses poèmes soutenus par des chœurs entêtants, des rythmes parfois sauvages. Sa voix acrobate, contorsionniste, de gorge et de tête s’égare tout de même par moments. Notamment lorsqu’elle lorgne outrancièrement vers le gospel ou les eighties. Mais qu’importe ! On quitte chacune des messes (noires) de Bat envoûté. Désireux de rejoindre immédiatement la prochaine assemblée au pied de son autel. / ❥

Bat For Lashes 15.05, Bruxelles, Botanique, +32 2 218 37 32 (complet) 19.05, Lille, L’Aéronef, 14/11€, +33 892 56 01 50, www.aeronef-spectacles.com

musique |

texte ¬ Florentine Witz photo ¬ Motion Trio © DR

L’accordéon donne le ton « Du popu et du pointu ! » tel est le mot d’ordre du festival Wazemmes l’Accordéon. Il se déroule traditionnellement entre l’Ascension et la Pentecôte et en fait voir de toutes les couleurs musicales. Rock, jazz, musette, folk… l’accordéon est décidément un vrai caméléon ! Entre le Nord de la France et le « piano à bretelles », l’histoire d’amour n’a jamais cessé ! « C’est le juke-box des années 50’ dans les brasseries du quartier » s’amuse Claude Vadasz, directeur de l’association Culture et Flonflons Flandres. Ce trublion organise la 11e édition de Wazemmes l’Accordéon, rendez-vous immanquable des passionnés de musique en tout genre. Ici, point de chansons surannées entonnées par une belle rousse à la voix de crécelle. Saviez-vous par exemple que ce « piano du pauvre » se mariait magnifiquement avec la guitare ? Cette heureuse association inaugure les festivités à travers le tandem franco-belge composé d’Alexis Thérain et de Thibaut Dille. Le voyage au cœur de cet instrument aux mille facettes continue avec, notamment, la création des Polonais du Motion Trio. Dans le cadre de Lille3000*, ils sont accompagnés de 25 accordéonistes de l’école de Koszalin. Mais rassurez-vous, cette édition n’a rien perdu de sa chaleur et de son ambiance musette. La Waz Pétanque Cup réunit cette année encore plus de 300 boulistes aux sons de la Caravane Vanne et plusieurs balades à vélo sont organisées aux départs de Lille et Tournai. Retrouvailles, pique-nique, soufflet à punaises... le tout à la bonne franquette ! / * Midi-Midi Varsovie, 23.05 à 20h devant l’Opéra de Lille.

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Festival Wazemmes l’Accordéon 19.05>24.06, Lille, divers lieux et Tourcoing, Fresnoy. Prog. complet sur www.flonflons.eu

FESTIVAL

TOURNÉE

2009

LE HURLEMS EN D’LEO TS T R E B IM MAGYD CHERFI IMBERT SAULE

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à 20h30

5€

PIERS FACCINI

+ MANSFIELD TYA (Folk / Rock)

%,"#( à 20h30

5€

JAVA +

KKC ORCHESTRA

(Hip-Hop / Musette)

Lille le 27 mai

à 20h au Splendid

Invité

Magyd Cherfi & Imbert Imbert Nicolas Ducron LOCATIONS : Fnac - Carrefour - Géant

0 892 68 36 22 (0.34€/min) -

En tournée à Strasbourg le 19/06, et à Lyon, Toulouse et Paris en novembre 2009

Toutes les informations sur le festival sont sur AVosZincs.com Vous pouvez réserver vos places sur le site

("#) à 20h30

5€

OXMO PUCCINO + 1ÈRE PARTIE

(Hip-Hop)

à 20h30

5€ RAGEOUS GRATOONS

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+ ELECTRIC BAZAR CIE (Musique Festive)

CENTRE CULTUREL GÉRARD PHILIPE 450 rue Auguste Rodin - 62100 Calais

www.myspace.com/centreculturelgerardphilipe www.ccgp.calais.fr

INFOS/RÉSAS : Tél. 03 21 46 90 47 ou ccgp-calais@mairie-calais.fr Préventes le Mercredi de 14h00 à 18h00 à la billetterie du CCGP Ville de Calais

Design graphique Hélène Claudel

musique |

texte ¬ Audrey Chauveau photo ¬ DR

Comme une madeleine En ces temps de morosité ambiante, les Chairlift (traduisez télésièges) ont débarqué avec un OPTI. Entendez : « Objet Pas Totalement Identifié », et pourtant déjà très convoité. DOES you inspire you est une sorte de douceur électro-pop légère, insouciante et aérienne, souvent à la frontière du vintage. Aux manettes de ces « chaises qui montent » : un trio originaire du Colorado, aujourd’hui installé à Brooklyn. On l'a découvert avec Bruises (titre illustrant la pub de l’ordinateur à la pomme). Une sucrerie pop capable d’enthousiasmer les pires rabatjoie ! Faussement innocent, Chairlift se joue des styles et jongle avec les tonalités, sur disque comme sur scène. Aux confluents du jazz et du rock, un titre comme Don’t give a damn survole l’échec amoureux. Planet Health dénonce quant à lui le culte du corps sur un tapis électro zen et japonisant. Make your mind up tout comme Evident Ustensil portés par un synthé désuet flirtent malicieusement avec les hits kitchs du Top of the pops ! (entre Barbie girl et Topgun). Si l’influence des 80’s est évidente, Caroline Polachek, au clavier, ne verse pas dans la pâle copie nostalgique. Face à son public, elle engage complètement sa voix céleste et plaintive. Entière, elle libère des spasmes robotisés, des convulsions post new wave. À ses côtés, Patrick Wimberly actionne la batterie pendant qu’Aaron Pfenning fait vibrer sa guitare. Le son Chairlift c’est comme ce vieux pull bouloché qui hante nos placards. Rempli de souvenirs et dont le style rétro peut à tout moment revenir à la mode ! / ❥

Chairlift 22.05, 20h, Ancienne Belgique, AB Club, 12€, +32 2 548 24 84

A GAUCHE DE LA LUNE PRESENTE

MSTRKRFT

13 Mai - Tourcoing / Grand Mix

THE RAKES

14 Mai - Tourcoing / Grand Mix

OLIVIA RUIZ

20 Mai - Lille / Aéronef

CAGE THE ELEPHANT

27 Mai - Roubaix / La Cave aux Poètes

KENZA FARAH 29 Mai - Lille / Splendid SKA P

30 Mai - Lille / Zénith

MORISSEY AYO

11 Juin - Amiens / Zénith DISORDER #3

DANGER + Guests 20 Juin - Lille GROUNDATION 25 Juin - Lille / Splendid CARAVAN PALACE 29 Nov - Lille / Aéronef Locations : www.fnac.com www.ticketnet.fr - www.digitick.com Infos : www.agauchedelalune.com

lic cat3/119584

3 Juin - Lille / Aéronef

chroniques Trentemøller

POWERSOLO

Harbour Boat Trips ‑- Copenhagen HFN Music / La Baleine

Bloodskinbones Cornflakes Zoo Discograph

Capitaine au long cours régnant sur une onde techno minimale, le Danois Trentemoller aborde de nouveaux rivages synthétiques. Avec le premier volet d'Harbour Boat Trips, une compilation dédiée au port de Copenhague, il laisse le dancefloor au large. Notre chef de bord dévoile son érudition rock à travers une vingtaine de plages ouvertes sur le folk, la pop ou la new wave la plus précieuse. Ce recueil hypersensible vous cueille à peine arrivé sur le pont. Les cinq premiers membres d’équipage (Grouper, Gravenhurst, Emiliana Torrini I got you on tape et Beach House) vous enveloppent immédiatement de leurs chants de sirènes. Ne vous laissant plus la moindre chance de (re)descendre avant la fin du voyage. Fabien Kratz

Trio danois devenu duo suite au départ d’un batteur qui produit pourtant ce nouvel album (tout le monde suit ?), PowerSolo s’était fait connaître à la faveur de deux LPs emplis d’un dilettantisme noisy façon Jon Spencer. Pour ce troisième essai, les deux allumés ont mis à treize les potards de leurs amplis crevés, bu quelques bières, et balancent un rock’n’roll lubrique et teigneux. Il n’y a pas une seule seconde de finesse dans ces trois-quarts d’heure de rockabilly électrique et déglingué, mais une énergie furieuse et une envie d’en découdre que l’on n’avait pas entendues depuis très longtemps. Depuis The Black Lips, en fait. Mais même ces derniers étaient plus distingués. Thibaut Allemand

KIKI Kaiku | Bpitch control Joakim Ijäs, alias Kiki est une figure de la scène électronique allemande et de la galaxie BPitch. Connu des initiés, peut-être moins des néophytes, son second album Kaiku mettra tout le monde d'accord. Il s’éloigne ici des standards dancefloors où il n'a plus rien à prouver. Du groove cotonneux d'After The Storm au mélodique Autumn Leaves en passant par le techno Twins, Kiki nous plonge dans des limbes où sonorités acoustiques et industrielles se répondent avec grâce, parfois angoisse. En témoignent Mogadishu ou sa relecture du thème d'Orange Mécanique (Living On FFWD). Kaiku signifie «écho» en finlandais. Un titre parfaitement adapté aux expériences introspectives de Kiki qui résonnent longtemps dans nos esprits. Clément Perrin

musique |

The Delano Orchestra Will any one else leave me Kütu Folk Records Mais que se passe-t-il à ClermontFerrand ? En moins d’une semaine, l’exigeant label Kütu Folk vient de sortir quatre albums de folk lumineuse. Du très lo-fi Pastry Case au bouleversant Leopold Skin en passant par St Augustine, ces folkeux-là semblent plus inspirés par les grands espaces et les volcans qui les entourent que par les grises cheminées de l’usine pneumatique locale. Puisqu’il fallait n’en choisir qu’un, concentrons-nous sur Delano Orchestra. De la folk tournée vers les étoiles, aux soigneuses orchestrations faites de cuivres et cordes en tout genre. Le tout porté par les murmures d’une voix de velours, difficile alors de ne pas penser à Mark Linkous et au meilleur de Sparklehorse. Julien Collinet

Jil is lucky Jil is lucky Roy Music | EMI Jil Is Lucky (JIL) frappe fort avec ce premier album versatile et audacieux. Entouré de ses musiciens, Jil s'approprie et recycle intelligemment ses nombreuses influences. Sur fond de pop enjouée, folk hébraïque, americana classique, blues acéré, les titres s’enchaînent avec délicatesse et fluidité. Les textes du jeune Français explorent les thèmes du voyage et de l'errance, de la religion et de la solitude. Le tubesque The Wanderer suffirait lui seul à tous les résumer. Ce patchwork assez incroyable, lié par de courts instrumentaux manifeste un vrai talent d'écriture. Il s'achève avec Hovering Machine en un long blues sombre et planant qui laisse présager de beaux concerts. Loïc Blanc

DJ Vadim Hidden Treasures | BBE / La Baleine Quand il ne compose pas, DJ Vadim produit, mixe, écrit ou peint. Le fondateur du label Jazz Fudge est-il un homme à tout faire ou cherche-t-il encore sa voie ? C'est aussi la question que l'on se pose à l'égard de son 10e album, Hidden Treasures. Reggae, trip-hop, hip-hop, soul s'enchaînent dans un ordre qui perturbe immanquablement l'écoute de ces « trésors cachés ». Accordons tout de même à notre ami russe la maîtrise des genres cités et ses fructueuses collaborations avec de jeunes talents. L'époustouflante Sabira Jade en fait partie. Sa voix jazzy se pose sur trois morceaux dont le somptueux I Want To Shout Out, proche de la soul d'Erykah Badu. Conclusion, un disque (trop) éclectique, mais indispensable. Judas Louver

portfolio |

Lyndon Wade

Room 107 Son nom est sur toutes les lèvres, ses images élevées au rang d’œuvres d’art. Considéré, à juste titre, comme l’un des meilleurs photographes américains contemporains, Lyndon Wade fait sensation dans le monde entier. Travaillant pour les plus grandes agences publicitaires, l’artiste accumule les références (Sony, Coke, Reebok, Nestlé, Virgin, BBDO, Saatchi NY…), autant que les récompenses. Ce génie de l’image, à qui l’on doit ce mois-ci notre couverture, possède un sens du détail rare et une technique irréprochable. Son humour grinçant et décalé traverse nombreuses de ses séries (dont Thirteen, un travail personnel hilarant composé de portraits de teenagers hébétés). Ce créateur d’imaginaire capture aussi l’instant pour mieux le sublimer. C’est notamment le cas avec la série Room 107, présentée en partie ici. Elle rassemble douze saynètes se déroulant dans la même chambre de motel, le temps d’une année. Chaque cliché, sur fond de situation grave ou frivole (suicide, fête, mariage, studio porno, scène de crime…) suscite immédiatement notre intérêt sur un plan formel mais invite aussi à reconsidérer des pans entiers de notre mythologie moderne. Tout passe sans que l’esthétique singulière et iconoclaste de l’artiste ne trépasse. ❥

www.lyndonwade.com

cinéma |

texte ¬ Coralie Martin photos ¬ Les frères Lumières © Mundaneum

Flashback sur le cinéma

Cinématographe, technicolor, cinémascope… La définition de ces termes associés au cinéma vous revient-elle précisément ? Si tel n’est pas le cas, le Mundaneum de Mons vous invite à une session de rattrapage. Tenez-vous donc prêts à rembobiner la pellicule jusqu’aux premières heures du 7e art. Embarquement immédiat dans la machine à remonter le temps ! L’aventure débute au rez-de-chaussée, avec l’occasion unique de revivre une projection Lumière authentique ! À l’étage supérieur, vous assisterez à l’avènement du cinéma parlant, au passage du noir et blanc à la couleur, redécouvrirez le cinémascope, puis le relief. La question du cinéma numérique fait quant à elle l’objet du dernier étage. Cette exposition repose en grande partie sur la collection personnelle de JeanPierre Verscheure, professeur à l’INSAS de Bruxelles et commissaire aux côtés de Manuela Valentino. À travers des extraits de films, la présentation de caméras originales, d’affiches, de photos, trois espaces retracent les grandes étapes de l’histoire du 7e Art.

Culture encyclopédique Le Mundaneum est le lieu d’accueil idéal pour ce type de projection rétrospective. Imaginé par deux juristes belges, Paul Otlet et Henri La Fontaine, ce projet utopique envisageait de répertorier l'ensemble des connaissances du monde. Ce doux rêve formé au xixe siècle a finalement laissé place au centre d’archives de la Communauté française de Belgique. Le cinéma étant éminemment concerné par les questions d’archivage, de conservation et de stockage des films, « Des Frères Lumières aux Frères Dardenne » a ainsi trouvé son parfait décor. / ❥

Des frères Lumière aux frères Dardenne jusqu'au 13.12, Mons, Mundaneum, mar>sam (sf j fériés) 13h>17h, dim 13h>18h, 3/1,5e, +32 65 31 53 43

cinéma |

texte ¬ Judith Oliver photo ¬ Conte d'été polonais à jakimovski © kmbo

De la suite dans les images Le week-end que Lille3000 consacre à Varsovie* se joue aussi sur les écrans. Documentaires, courts et longs-métrages, films pour enfants, zoom sur la fringante cinématographie polonaise. Le cinéma polonais comme de celui de l'Est en général a toujours été accueilli tièdement dans nos salles obscures. À part, l'ami Polanski, qui a mené l’essentiel de sa carrière en France et aux Etats-Unis, quel cinéaste polonais connaissez-vous ? Et encore, Polanski, prenez son premier film e t succès international, Le Couteau dans l'eau, ou ses brillants courts-métrages programmés le 23 mai à St Sauveur. Vous les avez vus, vous ? Réjouissez-vous, voilà, l'occasion de pallier cette piteuse lacune. Quatre films de jeunes réalisateurs nous font ainsi goûter à la saveur aigre-douce du nouveau cinéma « Made in Polska ». À l'instar du Conte d'Eté Polonais, ils brossent en filigrane le portrait d'une société mise à mal par de profondes transformations socioéconomiques. Dépeinte avec ironie, elle sert de contexte et de point de départ à de touchants parcours initiatiques. En partenariat avec l’association Jean Mitry et l’institut franco-polonais, Lille3000 propose également un focus sur la prestigieuse école audiovisuelle de Lodz. Une dizaine de réalisations estudiantines et de vodkas plus tard, vous serez incollables sur la vigueur du 7e art polonais. / *dans le cadre de la saison Europe XXL

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PROGRAMMATION POLONAISE du 20 au 24.05, Lille, Gare St Sauveur, 0891 56 3000, lille3000.com Ce que le soleil a vu (M. Rosa) // La place du St Sauveur (J. Kros-Krauze) // Polska Love Serenade (M. A. Wojtyllo) // Conte d’été polonais (A. Jankimovski) // Wanted and desired (M. Zenovich) // Le couteau dans l’eau (R. Polanski)…

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*Conditions et renseignements en gare ou avec Contact TER (en appelant le 0 891 671 059 (0,23E/min, du lundi au vendredi de 6h à 20h) ou sur www.ter-sncf.com)

En mai, qui part avec moi au grand air ?

Profitez des week-ends et jours fériés de Mai Voyagez moins cher jusqu’à 5 personnes* ! 7` pour une année*. 50% de réduction pour le titulaire du Pass et la première personne qui l’accompagne. 0,10` l’aller-retour sur la journée pour chacune des 3 personnes suivantes.

texte ¬ Thibaut Allemand photo ¬ Daniel Darc © R. Montfourny

Le bon grain de Livresse « Écrire sur la musique, c’est comme danser sur l’architecture », aurait déclaré Elvis Costello. Qu’importe, nombreux sont ceux qui ont relevé le défi. On vous épargne ici la liste. Quelques-unes de ces fines plumes se rendent à Charleroi pour deviser sur les relations entre musique et écriture dans le cadre du festival Livresse. L’impulsion a été donnée par l’asbl* Orbitale. Créée en 1998 par des étudiants en communication, cette structure a pour but de dépoussiérer l’image du livre et inscrit sa démarche au-delà des rayons des bibliothèques. Cette dynamique se concrétise par le biais du festival Livresse qui rapproche la littérature des arts plastiques, du spectacle vivant... ou cherche l’accord entre l'écrit et la musique, comme c'est le cas de cette 12e édition, au Vecteur à Charleroi.

Une belle partition Livresse affiche un line-up alléchant : citons Pierre Mikaïloff, ex-punk rocker devenu le Clint Eastwood de la littérature musicale (un ouvrage tous les six mois), le romancier Alban Lefranc, le dessinateur Jürg ou encore Sébastien Raizer (fondateur des éditions Camion Blanc). Ces invités pointent les traits d’union entre le riff et le verbe. Ils analysent leur rapport à deux modes d’expression soi-disant opposés : si l’immédiateté de la musique ne mérite pas toujours d’être intellectualisée, l’écrit exige brouillons et ratures. Pourtant, comment comparer la « Grande Musique » d’un côté, et le cut-up spontané de l’autre ? Cette question (et bien d’autres) ne sera peut-être pas résolue. Mais la réflexion s’annonce ludique, entre deux concerts d’Alister ou du douteux Jean-Louis Costes, et l’exposition du photographe Renaud Monfourny. D’ores et déjà, pour Livresse, le pari est gagné : ce week-end sera décloisonné. / * association sans but lucratif

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LIVRESSE#12 8>10.05, Charleroi, Vecteur, entre 3 et 6€ EXPOSITION MONFOURNY 5.5>20.06, mer>sam, 14h>18h (sf jeu, 20h) +32 71 278 678 www.vecteur.be

littérature |

chroniques ENVOYEZ LES COULEURS Donald Westlake, Éd. Rivages Les romans de Donald Westlake, alias Richard Stark, sont à ce point addictifs que l’on est tenté de tous les découvrir. Qu’il narre les aventures rocambolesques de John Dortmunder, voleur à la petite semaine, ou de Parker, gangster sans foi ni loi, cet auteur fait montre d’une imagination intarissable. Particulièrement prolifique, il n’a d’ailleurs pas restreint son inventivité aux histoires de malfrats. Si Envoyez les couleurs n’est ni le plus désopilant ni le plus haletant de ses livres, il témoigne tout de même de l’étendue de son art. En faisant de son personnage principal, Oliver Abbott, l’enjeu fallacieux d’une lutte intercommunautaire qui le dépasse, Westlake met joyeusement à mal les sectarismes aveugles et sourds à la réalité. 336 p., 20€. Faustine Bigeast

Tout ce qu'il faut absolument que tu saches sur toi Christophe Delbé, Julie Verley | Éd. Actes Sud Junior Il s'agit bien sûr d'un livre destiné aux parents, tout nouvellement élus à ce statut exceptionnel et unique. Un cahier de naissance prêt à l'usage, pour ceux qui n'auraient ni le temps ni l'inspiration d'en confectionner un, ou pour les autres, en quête d'idées cadeaux originales. Christophe Delbé et Julie Verley ont tout prévu : une trentaine de dessins à colorier, de photos à coller ou de mots à écrire sur chacune des doubles pages du recueil. De la première échographie aux cernes des parents les premiers mois, en passant par la collection de photomatons ! En sachant que la vie de parents réserve des occasions infinies de joies, de surprises et autres frayeurs, rien n'empêche de créer le deuxième cahier soimême ! 64p. , 12,50€. François Lecocq

L’HISTOIRE D’UN MARIAGE Andrew Sean Greer | Éd. de l’Olivier L’Histoire d’un mariage est aussi celle d’une nation. Certes, Pearlie Cook nous raconte les prémices de son union avec le charismatique Holland et nous fait prendre conscience du jeu de dupes qui est le terreau de nos vies. Mais, à l’instar de Philip Roth, Andrew Sean Greer n’ébauche les contours d’un destin singulier que dans le but de mieux ausculter les effets délétères de la guerre et du racisme aux États-Unis, de mieux désavouer, enfin, le « conte de fées » américain. Son texte ne vibre cependant pas de cette tension patente qui caractérise les œuvres de son contemporain. Le génie de Greer est ailleurs : dans sa capacité à surprendre le lecteur en engageant son récit dans des directions inattendues. Avec une économie de mots remarquable. 276 p., 21€. Faustine Bigeast

littérature |

Parc Avenue

Billy Wild,

Jerry Wilson Éd. Zanzibar

l’intégrale de Ceka et Guillaume Griffon Éd. Akileos

Des marginaux dans un parc municipal, évoluant entre saoulerie quotidienne et sursaut d’humanité et un « park ranger » (employé municipal) psychotique. C’est le programme des cinq nouvelles de Parc Avenue. Zanzibar, nouvelle maison d’édition, associe Jerry Wilson à Faulkner, Steinbeck et Bukowski. Ces références se vérifient en partie, notamment dans l'attention constante portée aux oubliés du rêve américain. Un point de vue sur les trottoirs que Jerry a lui-même expérimentés. « Park ranger », il l’a été durant 5 ans à Boise, petite ville paumée de l’Idaho. Et malgré quelques maladresses, son coup de plume est prometteur. Grâce à des dialogues argotiques, tranchants comme des tessons de bouteille, Wilson donne une consistance délectable à ses personnages. 96 p., 12€. Baptiste Ostré

Billy Wild était un souffre-douleur paumé jusqu’à sa rencontre avec Linus. Cet homme étrange lui proposa un pacte qui l’a rendu immortel. Billy est d’ailleurs devenu un redoutable chasseur de primes, sans tout savoir du pacte qu’il a accepté. Au fil de l’histoire, il va chercher à comprendre, non sans risque, le prix de son invincibilité. Le scénario de Ceka élève la BD au rang de western gothique où priment la suggestion et le mystère. Force est de constater que le style graphique de Guillaume Griffon est époustouflant. Tout en jeux d’ombres et de contrastes, les dessins donnent naissance à des identités très marquées, même pour les personnages secondaires. Le décor est sombre, parfois fantomatique et indissociable du ballet sanglant qui se déroule sous nos yeux. 220 p., 25€. Céline Cauvi

Entre vents, racines et rocs Joël-Claude Meffre (textes) et Leonard Sussman (photos), bilingue français-anglais | Éd. La part des anges Depuis onze ans, la maison d'édition La part des anges associe photographes, romanciers et poètes et croise leurs regards sur une zone géographique à forte identité. En l'occurrence ici, le Mont Ventoux et Montmirail, pays d'origine du poète Jöel-Claude Meffre qui accueille et guide sur place le photographe américain Leonard Sussman. D'abord les poèmes puis les images noir et blanc, mises en valeur par une belle qualité d'impression, composent une ode à cette nature dense et belle, rocailleuse et pelée, parfumée, sèche et lunaire mais aussi pleine de promesses et de cultures aux pieds du Mont et des falaises dentelées. On s'y croirait, c'est une réussite. 72 p., 28€. François Lecocq

texte ¬ Faustine Bigeast photo ¬ Ivanov © Kata Schiller

Dessillons nos yeux ! Pour clore en beauté sa saison 08-09, le Théâtre du Nord nous réserve la primeur de pièces appartenant au répertoire, par trop méconnu, de l’Europe de l’Est. Une fois n’est pas coutume, auteurs et metteurs en scène hongrois, croate, polonais et macédonien se produisent à Lille. Notre horizon s’élargit... Lorsque germe dans l’esprit de Didier Fusillier, grand ordonnateur de Lille3000, l’idée de nous confronter à une Europe XXL, il en appelle logiquement à des acteurs culturels majeurs. Adhérant au constat selon lequel « nous ne connaissons que très mal les pays de l’Est » et désireux de « fouiller la littérature des Balkans », Stuart Seide accepte de relever le défi en tant que directeur du Théâtre du Nord. S’ensuivent alors près de deux ans de prospection afin de sélectionner « en toute subjectivité » des pièces audacieuses sur les plans formel et substantiel. Petit à petit, une programmation rare voit le jour : quatre textes écrits par nos voisins de l’ombre se joueront sur les planches.

Voir l’invisible Si l’Ivanov du célèbre Tchekhov s’ajoute aux autres spectacles donnés, c’est non seulement pour sa portée mais aussi et surtout pour la mise en scène somptueuse de Tamás Ascher. Car, Stuart Seide cherche d’abord à révéler au public des univers et des talents contemporains que la France ne convoque quasiment pas. Poussant son raisonnement jusqu’au bout, il veut également permettre aux histoires de l’Europe orientale d’être enfin vues. Et nous inciter, par voie de conséquence, à rompre avec le nombrilisme occidental qui est le nôtre. Il ne s’agit pas d'une pose moralisatrice, juste d’une démarche de partage. La « vitalité du théâtre de l’Est » est, en effet, communicative. / ❥

VENTS D’EST Korcula : 5 & 6.05; S Druge Strane : 13 & 14.05 (Tourcoing); Transfer ! : 22 & 23.05; Ivanov : 27 & 28.05 ; Quel est l'enfoiré qui a commencé le premier ? : 26.06 au 2.07. Lille, Théâtre du Nord, 23/20/10e, +33 320 14 24 24, www.theatredunord.fr

théâtre & danse |

texte ¬ Judith Oliver photo ¬ purgatorio © L. Del Pia

Soleil noir Dans cette nouvelle édition particulièrement optimiste et décalée du Kunstenfestivaldesarts, Romeo Castellucci fait figure de trublion. L’éminent dramaturge italien y présente, entre autres, sa sombre trilogie inspirée de la Divine Comédie de Dante. Le triptyque a fait polémique l’été dernier, lors de sa présentation en Avignon. Les uns vantaient les puissantes trouvailles scéniques du fondateur de la Socìetas Raffaello Sanzio, les autres déploraient la noirceur des tableaux ou l’inconfort suscité par le pesant huis clos familial de son Purgatorio. Qu’à cela ne tienne, Castellucci n’a jamais emprunté la voie du consensus : « C’est un incroyable créateur d’images qui a vraiment remis en question la façon de penser le théâtre. S’il puise son inspiration dans un patrimoine comme celui de la tragédie, il propose une dramaturgie plastique jouant avec la lumière, le son, allant parfois jusqu’à l’extrême ». Christophe Schlagmuylder, le directeur du festival, masque à peine sa fierté d’avoir coproduit ce qu’il juge être « l’œuvre la plus aboutie » de l’Italien. Des trois cantiques de Dante, Castellucci a retenu l’essence. Il en offre trois résolutions théâtrales contrastées. Inferno, programmé au Singel d’Anvers, restitue par une foule spectaculaire le chaos des abîmes. À l’inverse, Paradiso est conçu comme une installation sensorielle pour un seul spectateur. Au centre, le Purgatoire s’incarne dans l’impasse hyper réaliste d’un inceste contemporain. Notre verdict est sans appel : oppressant, soit, mais génial. / ❥

Inferno, du 6 au 9.05, 20h, Anvers, deSingel, 20/15€, +32 3 248 28 28 Purgatorio, du 14 au 17.05, 20h15 (sf 17, 15h), Bruxelles, Th. Nat. de la Com. fra., 20/15€ Paradiso, 19 et 20.05, 18h>23h, 21 au 23.05, 13h>23h, Bruxelles, les Brigittines, 7/2€ Ticket combiné 35€, +32 70 222 199

ELLES EN RIENT ENCORE Franca Rame - Dario Fo Ventoline Becker le 4 mai Janie Follet le 5 Rumba le 6 Elizabeth Legillon les 6 et 7 Michèle Guigon le 7 Antigone le 8 Orty & Nancy Grandhôtel les 8 et 9 Edith et Régine le 8 Stéphanie Constantin Corneloubère le 9 UN DIMANCHE A MOULINS le 10 mai CIRQUE le 19 mai à Tournai Cie Atelier André & Lefeuvre EUROPE XXL-Cz Les Forman du 5 au 21 juin Ctibor Turba le 6 Cie Mamacallas Cie Kresko le 8 Étudiants JAMU Cie Adriati Uvadi le 9

le Prato-Lille 03 20 52 71 24

INTERREG efface les frontières Union Européenne - Fonds Européen de Développement Régional

texte ¬ Hugo Dewasmes photo ¬ Le Pulle © Giuseppe Distefano

Les siciliennes Entre deux déclarations polémiques du Pape sur le préservatif, la sicilienne Emma Dante présente une opérette amorale et déjantée : Le Pulle - les «putains» en palermitain. Rangez les missels et rendezvous sur les trottoirs de Palerme, avec des filles de joie que la réalité rattrape en criant. Elles sont attachantes, Asa, Moira, Stellina et les autres… Elles trimballent leurs robes pailletées et leur maquillage multicouche sur le pavé, mais l’on devine aisément les cicatrices profondes cachées sous le strass. Elles chantent, elles dansent et mélangent joyeusement les genres, entre postures provocantes et rêves rose bonbon, outrance païenne et convictions religieuses stéréotypées. Elles manipulent d’ailleurs avec la même dextérité crucifix et godemichés. Les espoirs secrets des Pulle sont à l’image de ces filles, plutôt instables dans la vie comme sur leurs talons aiguilles.

Un pavé dans les rêves Au-delà du propos et de la mise en place impeccable d’une atmosphère sensuelle et lancinante, Emma Dante s’amuse avec les codes du théâtre, de l’opérette et de la chanson. Elle recueille des confessions sans concession et, dans une langue toujours juste, les injecte dans un univers où se mêlent frous-frous, vernis à ongles, rideau rouge et lumières adaptées. Touchant, ce spectacle évite l’écueil courant de la provocation gratuite et du mauvais goût. Il manie l’excès sans jamais être excessif. Au contraire, tout cet attirail devient un efficace outil de dénonciation. Il pointe cette éducation conformiste où l’on se promet fidélité devant un autel, où l’on rêve de longues traînes et de vie bien rangée. Une image bien loin de la réalité des Pulle dont la traîne risque plutôt de s’accrocher dans les interstices du pavé…. / ❥

LE PULLE (LES PUTES), d'Emma Dante (spectacle en italien surtitré) du 5 au 7.05, 20h15 (sf 6.05 19h30), Bruxelles, Théâtre National, 19/15/7,5, , +32 2 203 53 03, location@theatrenational.be

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texte ¬ Louis Dieu photo ¬ NieuwZwart © Pieter Jan De Pue

Entre réel et abstraction NieuwZwart signifie « nouveau noir » en Néerlandais. C’est aussi la nouvelle profession de foi du chorégraphe belge Wim Vandekeybus : partir du néant et de l’absence de références pour explorer l’inconscient. Il « requestionne la normalité » de manière intuitive, en mêlant texte, musique et danse. Rencontre. Pas facile de faire table rase de 20 années de productions chorégraphiques saluées par la critique internationale. C’est pourtant la démarche adoptée par Wim Vandekeybus pour sa dernière création : « Les danseurs qui m’accompagnaient étaient mûrs pour se lancer. Il me fallait créer de l’inédit ». Nouvelle équipe, donc. Mais de nouvelles pratiques scénographiques également : cette fois, pas de vidéo mais l’intrigante musique live de Mauro Pawlowski jouée sur des interprétations de textes signés Peter Verhelst. Les nouveaux interprètes (3 femmes, 4 hommes) auront à charge d’inventer une « nouvelle physicalité » interrogeant corps et âme, instinct et rationnel, nature et culture, étrangeté et réel... Ce renouvellement du langage chorégraphique se veut plus abstrait, mais sonde notre psyché pour en retirer sa part de réel et sa dose de poésie : « On a trop voulu analyser la danse. Moi je veux retourner au rituel du spectacle, l’appréhender comme une peinture ou une musique : nieuwZwart est très tribal, très underground, chaque mouvement est théâtral. Le tout raconte quelque chose qui n’est pas tout de suite perceptible mais qui doit toucher le spectateur ». Comme le « battement d’un cœur » d’une étrange pulsion de vie. / ❥

NieuwZwart, de Wim Vandekeybus 26.05, 20h30, Amiens, Maison de la Culture, Amiens, 23/21/19€, +33 322 97 79 77, www.maisondelaculture-amiens.com

mai/juin

Théâtre

1er mai

GÊNES 01 Festival Jeune Public - 12ème édition

12>20 mai

12/13 13 16 16 20

LES ARTS D’HEURES BUISSONNIÈRES Le Petit Ramoneur Lucki Une Chenille dans le cœur Pendule Mystoires Musique

22 mai

AMBASSADOR CHAMBER TRIO Théâtre - Marionnettes

26/27 mai

L’OPÉRA DE 4 SOUS Musique - Arts visuels

06 juin

LA NUIT LA PLUS LONGUE

Théâtre d’Arras 03 21 71 66 16 saison www.theatredarras.com

08 09

agenda Vassa 1910 © Brigitte Enguerand

Food Court du 2 au 5.05

Idiot! © Philippe Delacroix

Idiot ! Back to Back Theater

Révélation du festival de Melbourne, Food Court nous rend complices ou témoins d'une scène de stigmatisation sadique. Une jeune femme se fait publiquement humilier par deux compagnes. Banal. Ce qui l'est moins, c'est cette troupe de comédiens handicapés mentaux qui porte cette intrigue avec une virtuosité et une force incroyables. Et met à l'épreuve nos valeurs morales. Une première européenne à ne pas manquer ❥ 20h, Bruxelles, KVS, 16/12e, +32 7 022 21 99

Vassa 1910 du 4 au 6.05, puis les 19 et 20.05 M. Gorki / MeS G. Tsaï

En s'attaquant à la première mouture de Vassa Geleznova, pièce de Gorki, Gilberte Tsaï choisit une version plus brute de ce huis-clos familial. La violence des tractations qui divisent les Geleznova pendant l'agonie du père n'en est que plus nette. Face aux revendications vénales de ses enfants, Vassa, figure matriarcale par excellence, tente à tout prix de sauver l'héritage. ❥ l es 4 et 6.05, 20h30, le 5.05, 19h30, Béthune, Palace, de 7 à 17e, +33 321 63 29 19 le 19.05, 19h30, le 20.05 20h30, Amiens, maison de la culture, de 9 à 23e, +33 322 97 79 79

6 et 7.05 F. Dostoïevski/MeS V. Macaigne

Pour reprendre l'expression de notre confrère R. Solis de Libération, « Le point d’exclamation qui ponctue le titre du spectacle de V. Macaigne a valeur de manifeste ». Dans cette adaptation moderne du chef d'œuvre de Dostoïevski, l'objectif est moins de rapporter fidèlement l'histoire du prince Mychkine que d'incarner la rage qui affleure dans l'écriture du romancier russe. Costumes outranciers, mise en scène virevoltante... la pièce évoque parfois la dramaturgie flamande. ❥ 2 0h, Douai, Hippodrome, de 9 à 22e, +33 327 99 66 60

Microfictions jusqu'au 8.05 R. Jauffret / MeS Y. Mercanton

Peut-on rire de tout ? Bien sûr, vous répondrait Régis Jauffret. L'auteur de Microfictions déploie en effet dans ses courtes histoires un humour implacable, frôlant parfois la cruauté. Yann Mercanton a invité ces mots clinquants et criants de vérité sur la scène intime du théâtre. Il y retranscrit l'ironie sans gène des 500 « microfictions » qui n'épargnent aucune strate de la société. ❥ 2 0h30, Bruxelles, les Riches Claires, 14/11/7,50e, +32 2 548 25 80

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Microfictions © DR

Mistero Buffo © DR

House of the sleeping beauties du 8 au 16.05 Y. Kawabata / MeS G. Cassiers, Chor S. L. Cherkaoui

Boîte Oiseau-Mouche

Après The Woman Who Walked Into Doors, Kris Defoort et Guy Cassiers ont de nouveau réuni leurs talents. Ce second opéra, inspiré des belles endormies de Yasunari Kawabata, narre l'histoire d'Eguchi, un vieillard qui trouve refuge dans les bras de jeunes prostituées sous somnifères. L'intensité de cette adaptation tient aux voix d'un baryton, de quatre choristes et d'une soprano qui portent la partition lyrique. ❥ 2 0h (sf le 9.05, 18h et le 10.05, 15h), Bruxelles, Théâtre de la Monnaie, de10 à 75e, +32 70 23 39 39

Mistero Buffo le 12.05

D. Fo / Chor. F. Ounchiouene

Les thèmes de l'exil, de l'intégration et de l'identité sont au cœur des créations de Farid Ounchiouene, jeune chorégraphe proche de Farid Berki. Dans Mistero Buffo, il s'inspire de la satire italienne de Dario Fo pour dénoncer les mécanismes du pouvoir. Avec ses cinq danseurs, le chorégraphe donne corps à une réflexion humaniste enrichie de la portée symbolique des mots de Dario Fo et d'une bonne dose d'humour. ❥ 20h, Phénix, Valenciennes, de 9 à 23e, +33 327 32 32 32

Boîte Oiseau-Mouche Foreplay © Paul Grootboom © Jessy Deshais

du 12 au 16.05 Ch. Piret, Cie Théâtre de Chambre

Dans la lignée des Boîtes Nord, Moscou Translation, Bruxelles Station et Italie, Ch. Piret a mis au point un 5e épisode de ses « contes de la vie ordinaire ». Le principe scénique reste identique : l'action se déroule dans l'espace restreint d'un container. À une exception près. Ici, plusieurs « boîtes » se jouxtent. Écrite avec 5 acteurs de la compagnie l'Oiseau-Mouche, l'intrigue s'inspire des relations de voisinage dans les quartiers populaires. ❥ 2 0h30, sf mer 19h et sam 12h30 et 17h30, Roubaix, le Garage, de 8 à 15e, +33 320 65 96 50

Heteropia du 13 au 15.05

W. Forsythe

Point de départ de cette création majeure de William Forsythe, l'hétérotopie désigne les lieux dont le mode de fonctionnement diffère de celui du reste de la société (un asile, un théâtre...). N'attendez donc rien de logique, de rationnel, de cohérent dans les agitations de cet oratorio bruyant qui nous prend à partie. Cette performance met nos nerfs à dure épreuve, mais elle offre de belles propositions scéniques. ❥ 2 0h, Bruxelles, les Halles de Schaerbeek, 25/20e, +32 2 218 21 07

agenda Monstre-moi © Pidz

Foreplay

Monstre-moi

du 13 au 16.05 M. P. Grootboom / Chor. I. Bereta

Importé d'Afrique du Sud, Foreplay, du talentueux Mpumelelo Paul Grootboom, puise son intrigue dans La Ronde, un pamphlet écrit à Vienne en 1900. Au fil de dix scènes de séduction, la pièce tisse des liens entre sexe et pouvoir, épinglant au passage les tabous de la société sud-africaine. Les dialogues suggestifs qui nourrissent cette adaptation chorégraphiée servent une critique acerbe et crue des townships de Pretoria. ❥ 2 0h30, Bruxelles, KVS, 16/12e, +32 2 219 07 07

Cirque Ronaldo

En plus d'être un beau témoignage sur la transmission (3 générations sur scène), la dernière création du cirque Ronaldo repose sur un audacieux dispositif. Le public, réparti en deux groupes, assiste au spectacle soit dans les coulisses, soit sous le chapiteau. À l'entracte, les groupes s'inversent. Les premiers, qui n'ont jusqu'ici vu que les dessous des numéros, peuvent enfin assister à une « vraie » représentation, tandis que les seconds découvrent les sketchs qui les attendent derrière le rideau rouge. ❥ 20h30 (sf sam 19h), Charleroi, Eden, 11/7e, +32 71 31 12 12

14.05

C. Viallon/ cie Caryatides

Niché dans un cocon, qui n'est pas sans rappeler un confessionnal, un personnage nous fait partager des confessions intimes : « À huit ans, j'ai lu la totalité du carnet intime de ma sœur ». Par la voix, la danse et la vidéo, l'on découvre trois histoires, inspirées d'anecdotes vécues par les acteurs. Le recours à ces trois médias et l'humour du soliloque enthousiasment les enfants, principaux destinataires de ce spectacle sur la différence. ❥ 14h30, Maubeuge, Manège, 8/5e, +33 327 65 65 40

Circenses du 13 au 16.05

The Shipment © Paula Court

The Shipment 18 au 21.05

Y. J. Lee

Stand-up, comédie musicale, télé-réalité et théâtre naturaliste s'enchaînent sans transition pendant 1h30 d'impertinence. Mais la réalité, elle, est bien sérieuse. Américaine d'origine coréenne, l'auteure s'attaque à la question de l'identité noire aux Etats-Unis, une problématique peu originale sauvée par une mise en scène inventive. Au fil des saynètes, la distribution entièrement noire s'approprie des stéréotypes évocateurs pour composer une œuvre qui flirte avec les genres. ❥ 2 0h30 (22h le 20), Bruxelles, Les Tanneurs, 16/12e, +32 2 512 17 84

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&&&&& & &&& © Mathieu Humblot

L'opéra de quat'sous © Vincent Jolfre

Mort de chien © frederik Heymans

Oculus © DR

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Mort de chien

les 20 et 21.05 A. Defoort & H. Goerger

jusqu'au 27.05 H. Claus / MeS P. Sireuil

Pendant tout l'après-midi, un tandem de choc se livre à des expérimentations pour le moins curieuses. Ici, on joue du piano sur les feuilles d'une plante, là on manipule le clavier comme un instrument à cordes. En mêlant dispositifs high-tech et système D, Antoine et Halory jouent sur le sens littéral du terme « science-fiction ». Le spectacle est prévu pour un public mobile, qui effectue des va-et-vient entre la scène et un espace où sont disposées des installations. ❥ d e 14h30 à 18h30, Armentières, Vivat,

La route de Courtrai porte le deuil d'une prostituée sauvagement assassinée. Profondément atteinte par la mort de son amie et consœur, Mira troque ses doux espoirs contre une amertume chargée de pessimisme. Au point qu'elle pressent sa propre mort. Est-ce par paranoïa ou désillusion ? Hugo Claus, l'auteur de cette intrigue sombre et révoltée, ne cesse de dénoncer tous les obstacles au bonheur. ❥ 2 0h30 (sf dim et lun),

5,5e, +33 320 35 56 42

L'opéra de quat'sous

Bruxelles, Rideau, 18/15/10e, +32 2 507 83 61

Oculus

26 et 27.05 B. Brecht, K. Weill / MeS J. Bert

le 29.05

Chef d'œuvre musical et brillante satire sociale, l'opéra de quat'sous remporte toujours l'adhésion du public. Plus encore quand il s'agit d'une adaptation originale comme celle de Johanny Bert. Objets de déterminismes sociaux, les personnages semblent ne pas avoir prise sur leur destin. D'où la pertinence de les représenter par des marionnettes manipulées par les chanteurs. Un parti pris inattendu qui fait écho aux mises en abîmes nombreuses que compte la pièce. ❥ 2 0h30, Arras, Théâtre, 11/7e,

La dernière création de Thomas Duchatelet repose sur une double interaction. La première lie les danseurs au public, invité à participer activement à la chorégraphie. La seconde s'établit entre les mouvements sur scène et un écran vidéo placé en arrière plan. Grâce à un logiciel vidéo qui reproduit en temps réel les déplacements, Thomas Duchatelet expérimente la relation fusionnelle entre l'image et la danse. ❥ 2 0h30, Roubaix,

+33 321 71 66 16

Cie T. Duchatelet.

Condition Publique,12/8/5e, +33 328 33 48 33

texte ¬ Judith Oliver photo ¬ Frédéric Lefever

La conquête de l’Est Nul besoin de disposer d’un passeport de la république NSK*, délivré au rez-de-chaussée, pour traverser les trois expositions du Tri Postal, à Lille. Prévoyez simplement quelques heures. Car ce voyage au cœur du continent européen se décompose en une myriade d’escales, tantôt amusantes et séduisantes, tantôt déconcertantes. Deux ans. C’est le temps qu’il a fallu à l’équipe de Lille3000 pour mettre sur pied ce panorama des transformations idéologiques, géopolitiques et sociales de l’Europe orientale. Six jeunes commissaires d’exposition bulgares, italiens et russes ont été associés au choix des thématiques et des quelques 80 artistes réunis sous l’intitulé générique « Les Frontières Invisibles ». Le résultat, sur trois étages, est captivant. On dérive au fil des regards subjectifs que posent photographes, plasticiens et vidéastes sur la société contemporaine, sur les relations interpersonnelles, sur le rapport à l’histoire, à la religion, au pouvoir politique. Marathon Certaines œuvres sont accessibles d’emblée, comme les dessins de Perjovschi, au rez-de-chaussée, ou la vidéo de Bismuth sur le Livre de la Jungle. D’autres sont plus perturbantes, comme les films réalisés par Kozyra dans les bains publics de Budapest, qui nous placent dans l’inconfortable position de voyeur. L’exposition est assez large dans ses propositions artistiques pour que l’on se satisfasse d’un parcours aléatoire et d’étapes intermittentes. Mais elle implique de prendre le temps d’apprécier quelques minutes des dizaines de vidéos. Et de s’imprégner de la démarche de ces auteurs méconnus du grand public. Sinon, difficile de dépasser l’impression de ludisme ou de provocation de certaines œuvres et de saisir toute la part d’ironie qu’elles recèlent. / *Imaginée par le collectif IRWIN, la république NSK est un état fictif, qui délivre de vrais passeports.

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LES FRONTIèRES INVISIBLES jusqu’au 12.07, Lille, Tri Postal, mer>dim, 10h>19h (sf ven et sam, 21h), 6/4€, +33 891 56 30 00, www.lille3000.com

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texte ¬ Judith Oliver photo ¬ Luc Schuiten

Silence ! Ça pousse Des maisons vivantes, construites autour d’un arbre, des parois absorbant l’énergie solaire, des toitures végétalisées reliées entre elles par des passerelles... voici quelques-unes des idées qui ont germé dans la tête bien remplie de Luc Schuiten. À 68 ans, cet architecte éclairé expose sa vision d’un futur alternatif à Bruxelles, au musée du Cinquantenaire. On l’imagine enfant, perché dans les arbres en train de dévorer des BD, puisant dans cet univers sa créativité débordante et son grand talent de dessinateur. Luc Schuiten sait traduire ses rêves en des dessins oniriques d’une grande beauté. Mais les quelque deux cents tableaux, maquettes et engins grandeur nature qui jalonnent la salle d’exposition ne sont pas le fruit des divagations d’un illuminé. Les pieds bien sur terre, les yeux tournés vers le monde vivant, Luc Schuiten est un pionnier en matière de construction écologique. Il y a trente ans, alors que personne n’en parlait, il a axé sa recherche sur l’économie d’énergie, le biomimétisme, et conçu des logements en osmose avec la nature. Les plans et photos de ces maisons, organisées autour d’un arbre, constituent le début du parcours qu’il a imaginé: « à partir de cet espace, que j’ai appelé la première graine, on suit le cheminement de ma pensée. On part d’abord d’idées pour une petite habitation, développées ensuite à l’échelle d’un village, et finalement d’une ville, avec ses transports en commun », explique-t-il. Difficile, ensuite, de redescendre sur terre. / ❥

VEGETAL CITY jusqu’au 30.08, Bruxelles, Musée du Cinquantenaire, mar>dim, 10h>17h, 8/7/3€, +32 2 741 72 11. Voir aussi l'interview de Luc Schuiten sur letsmotiv.com

DÃ©sir

$EUX COLLECTIONS EN DIALOGUE ,!!# &2!# .ORD 0AS DE #ALAIS

5N PARCOURS UNIQUE DÂ´ART MODERNE ET CONTEMPORAIN DANS UNE VINGTAINE DE LIEUX g $UNKERQUE

6ERNISSAGE g H 3TADE DE &LANDRES $UNKERQUE

2ENSEIGNEMENTS WWW VILLE DUNKERQUE FR WWW FRACNPDC FR

texte ¬ François Lecocq photo ¬ Frédéric Lefever

Retour au pays Achat d’œuvres, commande, rétrospective… Le BPS 22 de Charleroi célèbre Frédéric Lefever. Vingt ans après avoir quitté sa Wallonie natale et alors qu’il n’a jamais exposé en Belgique, le photographe revient au pays avec les honneurs. À ne pas manquer. Une photographie simple et juste ! Voilà qui pourrait caractériser Frédéric Lefever, artiste réservé mais adoubé par les grandes institutions : Villa Médicis 1997-1998, Fonds National d’Art Contemporain, Frac, musées... Formé au « 75 de Bruxelles »*, sensibilisé à l’objectivité prônée par l’école de Düsseldorf, il photographie des maisons, des stades, des constructions en chantier. Du bâti sans qualité, ni pittoresque, mais aussi quelques œuvres dites « savantes » de l’histoire de l’architecture. À la différence des Becher, Lefever ne compose pas de typologies, mais plutôt des portraits en creux des propriétaires des lieux. Suggérés, on devine leur présence, leur goût et leur façon d’être à travers leur habitat et de menus détails.

Rituel Son rituel ? Déambuler, repérer, attendre la lumière uniforme, sortir sa chambre photographique. Et surtout, ne déclencher qu’une prise de vue frontale. « J’ai ainsi réglé la question de la planche-contact », s’amuse-t-il. À 44 ans, il reçoit les honneurs de l’espace de création contemporaine de la Province du Hainaut, le BPS 22. Pierre-Olivier Rollin, le directeur, lui a confié une commande sur la Wallonie, a acheté sa série sur l’architecture de Gropius à Dessau et lui a concocté une rétrospective de 200 œuvres. L’année passée, il a donc sillonné le sud de la Belgique, dénichant entre les pavillons ordinaires des perles que peu d’entre nous remarquent. Comme de belles réalisations dessinées par Hebbelinck, Dupuis, ou encore l’Atelier Matadore... / * école supérieure des arts de l'image

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Nous autres – Frédéric Lefever jusqu’au 14.06, Charleroi, école supérieure des arts de l'image, BPS 22, mer > dim, 12h >18h, 3/2€, +32 71 27 29 71

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Mise au point sur les frontières

La 8e édition du festival Transphotographiques invite à regarder l’Europe autrement. À travers ses frontières. De l’Est, essentiellement, au cours d’un voyage souvent politique, jamais esthétisant. Et comme c’est moins cher que Ryanair, donc gratuit, on a bien envie d’en profiter. « Le visiteur plongera au cœur de l’histoire et du devenir de notre espace européen », explique Olivier Spillebout, directeur et fondateur du festival. Huit ans après le lancement, à Lille, des Transphotographiques, ce Tourquennois d’origine ne cache pas son ambition. En accord avec Lille3000, cette nouvelle édition pointe son objectif vers les frontières de l’Est, tout comme les artistes russes, tchèques, roumains français et polonais invités. Bon réflex(e), Olivier Spillebout a aussi convié un talentueux commissaire d’exposition, Vladimir Birgus. Ce Polonais, éditeur en chef du réputé photorevue.com, a effectué une sélection de premier plan. à l’image de la série Allegories & macabresques de son compatriote Andrzej Dragan, qui fait ressortir l’âme cachée derrière chaque portrait. Celle-ci frise parfois l’insoutenable, comme ce cliché d’une jeune anorexique qui reste (trop) longtemps dans l’esprit. Les autres expos sont plus politiques, à l’instar de la mise en miroir d’At the border de Sputnik, portrait d’une main d’œuvre vietnamienne ou africaine qui forme une immigration insoupçonnée à l’Est, et celle d’Antoine Sude sur les Roms à Lille. En trente expos, les frontières sont floues mais les images bien nettes : le pari est réussi. / ❥

Festival Transphotographiques, 3.05 > 12.07, Lille, Maison de la photographie et divers lieux, entrée libre, +33 320 05 29 29

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Erwin Olaf Erwin Olaf puise dans l'esthétique de la mode ou de la publicité pour servir une vision satirique de la société. L'ironie acerbe de ses portraits naît du contraste entre la sophistication de la mise en scène, l'aspect léché de l'image et le caractère souvent provocateur du sujet. À Anvers, deux séries récentes, Royal Blood et Laboral Escena nous démontrent la maîtrise technique de ce grand photographe. ❥ ANVERS, j usqu'au 7.06, Fotomuseum, mar>dim, 10h>18h, +32 3 242 93 00

Paper Fashion L'utilisation du papier comme alternative au textile dans la confection vestimentaire est une constante séculaire. Elle s'observe dès l'invention de ce matériau en Chine ou au Japon. L'exposition Paper Fashion retrace les jalons de cette histoire longue et peu étudiée. Elle donne également à voir une sélection de robes de papier des années 1960, et quelques pièces de grands créateurs contemporains comme Miyake, Galliano, Chalayan, Van Saene... ❥ ANVERS, jusqu'au 16.08, MoMu, mar>dim, 10h>18h, +32 3 470 27 70

Stéphane Thidet, Bertille Bak, Cléa Coudsi & Eric Herbin Quatre artistes ont été invités à créer des installations dans les espaces publics et privés de l'ancienne Banque de France. Parfois ludiques, leurs œuvres portent un regard sceptique sur les évolutions de la société. En atteste le rez-de-chaussée transformé en métronome géant, l'évocation par Bertille Bak d'une cité minière disparue ou le mur d'enveloppe de Coudsi et Herbin, en référence aux SMS qui inondent nos portables... ❥ Béthune, jusqu'au 12.07, Lab-Labanque, tlj, 14h>19h, +33 321 63 04 70

De Van Dyck à Belotto Le Palais des beaux-arts accueille une partie de la collection de la Galleria Sabauda (Turin). Cette exposition d'exception réunit une centaine de toiles de maîtres flamands (Brueghel, Rubens, Van Dyck) et italiens (Mantegna, Gentileschi, Bellotto) acquis par la dynastie de Savoie entre le xve et le xviiie. Outre les chefs-d'œuvre rarement exposés en Belgique dont deux Rubens, le public peut profiter de tapisseries et de manuscrits anciens. ❥ Bruxelles, jusqu'au 24.05, Bozar, mar>dim, 10h>18h (sf jeu 21h), +32 2 507 82 00

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Ils ont regardé Matisse Quelle chance offerte aux septentrionaux de contempler de petits bijoux prêtés par le Metropolitan Museum de New York ou par la National Gallery de Washington ! Grâce à un dialogue systématique avec des œuvres de Matisse, le musée met en lumière l’influence du Français sur les expressionnistes abstraits aux USA (Rothko, Pollock, Newman…), puis sur les générations suivantes de peintres européens (Buren, Viallat, Rouan…). ❥ LE CATEAU CAMBRÉSIS, jusqu'au 14.06, musée Matisse, tlj sf mar, 10h>18h, +33 327 84 64 50

Looking at the US 1957-1986 Wendy Watriss & Frederick C. Baldwin ont sillonné séparément puis en tandem les USA pendant près de 30 ans. De la Géorgie au Texas, des défilés du Klux Klux Klan au quotidien des communautés afro-américaines et hispaniques, leurs clichés offrent une vision prismatique de l'Amérique des années 1960-70. Ces reportages photographiques, dans la tradition de l'enquête sociale développée par Hine ou Ewans, restituent sans complaisance la complexité de cette nation. ❥ CHARLEROI, jusqu'au 24.05, musée de la Photographie, mar>dim, 10h>18h, +32 7 143 58 10

Diane Arbus, rétrospective imprimée 1960,-1971 La New-yorkaise Diane Arbus a profondément marqué l'histoire de la photographie. Pierre Leguillon, en collectionneur passionné, a réuni près de 150 clichés publiés de son vivant dans la presse anglo-saxone. Reportages, portraits ou clichés de mode sont ainsi présentés dans leur contexte original (Harper’s Bazaar, Esquire et The Sunday Times). ❥ DOUCHY LES MINES, jusqu'au 7.06, galerie de l’ancienne poste, lun>ven, 13h>17h, we et jrs fériés, 14h>18h, +33 327 43 56 50

étapes Voilà dix ans que les Frères Bouroullec dessinent ensemble meubles, bureaux, parois textiles et autres fauteuils pour de grands industriels internationaux (Vitra, Kvadrat, Ligne Roset, Miyake…). Cette exposition monographique nous dévoile les dessous de leur étroite collaboration, révélant les différentes étapes de la conception de leurs objets (croquis, maquettes, pièces finies). ❥ HORNU, jusqu'au 31.05, Grand-Hornu Images, mar>dim, 10h>18h, +32 65 65 21 21

Jeux de massacre La vidéo de Harun Farocki, les natures mortes de Pascal Bernier et les dispositifs sonores de Patrick Codenys pointent notre rapport paradoxal à la guerre. On gomme constamment la brutalité des conflits réels (« guerre propre », « frappe chirurgicale »), alors que les jeux et films s'attèlent à rendre la violence réaliste. Pour nous placer face à nos propres contradictions, le trio s'arme d'humour noir et dégaine ses œuvres subversives. ❥ HORNU, jusqu'au 30.06, MAC's,

Hypnos, Images et inconscient en Europe (1900-1949) Comment les théories de l’inconscient ont-elles nourri la création artistique en Europe ? À travers une centaine de peintures, de photos, d’extraits littéraires et cinématographiques, Hypnos revient sur l'appropriation des principes freudiens à travers les foyers intellectuels de Bohême, de France, d’Allemagne, de Suisse… ❥ LILLE, jusqu'au 12.07, Hospice Comtesse, tlj (sf lun mat et mar), 10h>12h30, 14h>18h, +33 328 36 84 00

mar>dim, 10h>18h, +32 65 65 21 21

Keith Haring

Miroirs d'Orients

Figure éminemment populaire, Keith Haring n’a pas suivi le cursus honorum classique. Graphiste de formation, cet Américain a toujours évolué en marge des grandes institutions culturelles, préférant l’espace urbain et les galeries aux musées. La ville de Mons revient sur la brève carrière de cet artiste prolifique et retrace l’évolution de son travail de 1980 à 1990. Vidéos et photographies complètent ce panorama d’une centaine d’œuvres en deux et trois dimensions. ❥ MONS, du 9.05 au 13.09,

D'un côté, les dessins et photographies originales d'artistes-voyageurs, partis à la découverte du Maghreb et du Proche Orient à la charnière des xixe et xxe siècles. De l'autre, les œuvres de photographes et vidéastes contemporains issus de ces pays. Les premiers ont nourri notre imaginaire collectif, brossant un portrait pittoresque des cultures orientales. Les seconds s'amusent de cette imagerie stéréotypée et de ses codes. ❥ LILLE, du 15.05 au 31.08, Palais des beaux-arts, lun 14h>18h, mer>dim 10h>18h, +33 320 57 38 87

BAM et Abattoirs, mar>dim, 12h>18h, +32 65 40 53 30

exposition |

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Ici Berlin ! Après les affiches de 100 x Berlin, la Condition Publique poursuit son tour d'horizon de la création artistique dans la capitale allemande, 20 ans après la chute du Mur. Elle confie cette fois ses 3500 m2 à 20 jeunes artistes qui présentent installations, vidéos, photos, performances, objets et planches originales de bandes dessinées. ❥ ROUBAIX, jusqu'au 12.07, Condition Publique, mar, dim 14h>18h, +33 328 33 57 57

Mark Raidpere L’espace Croisé accueille l’Estonien Mark Raidpere. Souvent autobiographiques, volontiers politiques, ses vidéos et photographies interpellent, à l’instar de ces portraits de détenus (10 men) ou l’installation StockholmTallinn 26.04.2007. Celle-ci met en parallèle des affrontements entre Russes et Estoniens à Tallinn et une paisible performance de flûtistes à Stockholm. Ses œuvres récentes témoignent d’une préoccupation croissante pour la situation sociale de son pays. ❥ ROUBAIX, jusqu'au 12.07, Espace Croisé, mar>dim, 14h>18h, +33 320 66 46 93

Agatha Ruiz de La Prada Un jardin de corazones Dans un écrin blanc et vert tendre, les 80 robes d'Agatha Ruiz de La Prada, icône de la Movida espagnole, se dévoilent au fil d’une promenade bucolique. Cœur capitonné, Pyramide, Sphère de fleurs... autant de noms évocateurs pour ces tenues aux formes souvent improbables mais qui manient avec brio les couleurs, les motifs et les matières comme la soie, le lurex ou la tarlatane. ❥ ROUBAIX, jusqu'au 21.06, Roubaix, La Piscine, mar>jeu, 11h>18h, ven 11h>20h, we 13h>18h, de 3,5 à 7€, +33 320 69 23 60

Dada East ? Le Musée de Tourcoing revient sur les artistes à l'origine du mouvement Dada : Tzara, Segal et les frères Janco. Une multitude d’originaux (revues, écrits, photos et toiles), étiquetés comme des pièces à conviction, retracent la naissance oubliée du dadaïsme en Roumanie. L’exposition poursuit l’enquête avec les travaux d’une dizaine d’artistes contemporains roumains, dont Dan Perjovschi. ❥ TOURCOING, jusqu'au 12.07, Musée des beaux-arts, tlj sf mar, 13h30 >18h, +33 320 28 91 60

concerts ven 01 Pacrock : FRONT 242 + SAULE + THE SLACKERS + THE TOASTERS + WHITE ROSE MOVEMENT + JACKSON & HIS COMPUTER BAND + JERONIMO + FREAKY AGE + THE MOON INVADERS + THE EXPERIMENTAL TROPIC BLUES BAND + HOUSSE DE RACKET + FUMUJ + BIKINIANS Pont-à-Celles, Place Communale, 12h30, 29/24e GREAT LAKE SWIMMERS + MARISSA NADDLER + ALASKA IN WINTER Gand, Vooruit, 20h, 5e, +32 9 267 28 28 BEN KWELLER + HOWARD HUGHES Amiens, Lune des Pirates, 20h30, 9/12e, +33 322 97 88 01 CIRCUM GRAND ORCHESTRA + USTL WORKSHOP Lille, Malterie, 20h30, 7/5e, +33 320 15 13 21 THE USAISAMONSTER + KOFEEE + IONTRAP Dunkerque, 4 Ecluses, 21h, 7/6e, +33 328 63 82 40 TOOTS & THE MAYTALS + HORACE ANDY + ASHLEY BEEDLE Anvers, Petrol, 22h, 25/20/10e, +32 3 226 49 63 Strictly Dubstep : RUSKO + N-TYP Bruges, Cactus Club, 22h, 13/10e, +32 5 033 20 14 DJUICE & DOWP + NEON + MAXIM LANY + RAGGAMUFFIN WHITEMAN Gand, Decadance, 22h, nc, +32 9 329 00 54 REDA + CHRIS + XO7 Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26 Sugar Friday : FABRE + TRAN + SIJEY Lille, Kiosk, 22h30, 5e, +33 320 49 75 99

Mimazu : ONUR ÔZER + CLAR & CAMEO + CHARLOTTE DC + MASSIMO DA COSTA Anvers, Café d’Anvers, 23h, 10/5e, +32 3 226 38 70 Hindu Nights : PAUL GALLAGHER + KRISTIAN MARR + SHINE A LIGHT Gand, Make up, 23h, 9e, +32 9 329 74 10 LES DARONS + PEO WATSON Lille, Supermarket, 23h, nc, +33 320 52 86 59

sam 02 Pacrock : SHARKO + DR LEKTROLUV + CALIBAN + DAGOBA + DAAN + MALIBU STACY + THE SUBS + DEVIATE + INFADELS + DEPOTAX + BARBIE BANGKOK + MAROON Pont-à-Celles, Place Communale, 11h45, 29/24e RYE RYE + ANDY C… Anvers, Petrol, 20h, 10/8/5e, +32 3 226 49 63 DATURAH + VESSELS Bruges, Cactus Club, 20h, 10/7e, +32 5 033 20 14 CENTRO MATIC (WILL JOHNSON SOLO) Bruxelles, Belle Vue Café, 20h, 12/9e

MANO SINISTRA Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26 ANJA SCHNEIDER + BARTHOLOMEO + PATRICK SCHMIDT Anvers, Café d’Anvers, 23h, 10/5e, +32 3 226 38 70 MIXHELL + GYM X Lille, Kiosk, 23h, 10e, +33 320 49 75 99 PEO WATSON Lille, Supermarket, 23h, gratuit, +33 320 52 86 59 SPEEDY J Louvain, Silo, 23h, nc, +32 1 620 34 64

dim 03 Polsslag : BIRDY NAM NAM + CROOKERS + PETE DOHERTY + TIGA + BOOKA SHADE + SHEARWATER + THE RAKES + SEBASTIAN + DE JEUGD VAN TEGENWOORDIG + FAKE BLOOD + MR OIZO + NOISETTES Hasselt, Grenslandhallen, 15h, 43e, +32 1 122 57 75 ANATHALLO + SPASMODIC JOY Lille, Malterie, 18h30, 7e, +33 320 15 13 21

BEN KWELLER Lille, Aéronef, 20h, 15,70e, +33 892 56 01 50

Play Soundtrack : EQUUS Bruges, Cactus Club, 20h, 9/6e, +32 5 033 20 14

SIMPLY D4RK Lille, Chimère, 20h, 10/8e, +33 320 54 76 60

SIOEN Bruxelles, Ancienne Belgique/ Flex, 20h, 23/20e, +32 2 548 24 24

COBRA KILLER + MOCHIPET + TV BUDDHAS Bruxelles, Recyclart, 22h, 5e, +32 2 289 00 59 JENSEN & YAMO + RAOUL + KEN FROM ECB Gand, Decadance, 22h, gratuit, +32 9 329 00 54 SEXYPOP + DARIA Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11

mar 05 PEACHES Bruxelles, Ancienne Belgique, 20h, 21/18e, +32 2 548 24 24 JASPER ERKENS Leuven, Het Depot, 20h, 12/10e, +32 1 622 06 03 JÉRÉMIE DESRY

agenda |

119

Lille, Moolight Café, 21h30, 5e, +33 320 57 79 72

mer 06 Ictus Lille, Opéra de Lille, 18h, 8/5e, +33 328 38 40 50 PHOSPHORESCENT + KRAKOW Bruges, Cactus Club, 20h, 13/10e, +32 5 033 20 14 TOM RUSSELL Bruxelles, Ancienne Belgique/ AB Club, 20h, 12e, +32 2 254 82 42 Nuits Bota : BEIRUT + MINA TINDLE Bruxelles, Cirque Royal, 20h, Complet, +32 2 218 20 15 GABLÉ + THE INTELLIGENCE Roubaix, Cave aux Poètes, 20h30, 11,70e, +33 320 27 70 10 TWIG HARPER + MANUEL MOTA + MARTIN HACKETT + XUAN MAI Lille, Malterie, 20h45, 7/5e, +33 320 15 13 21

jeu 07 BLACKIE & THE OOHOOS + MIRANDA LEE RICHARDS Bruxelles, Ancienne Belgique/ AB Club, 20h, 12e, +32 2 254 82 42 Nuits Bota : WOVEN HAND + GRALIS Bruxelles, Cirque Royal, 20h, 23/20/17e, +32 2 218 20 15

AS DE TRÈFLE + KKC ORCHESTRA Beauvais, Ouvre-Boîte, 20h30, 14/12.5e, +33 344 10 30 80 Le Bal Perdu : FANTAZIO + DJ ODILON Roubaix, Cave aux Poètes, 20h30, 10/8/6e, +33 320 27 70 10 Jeudi de l’Alim : DIRTY IMPORTANT PERSON Roubaix, Condition Publique, 21h, gratuit, +33 328 33 48 33 TIA Lille, Moolight Café, 21h30, 5e, +33 320 57 79 72 Shocking Club #1 : HUORATRON + DOLBY ANOL + TUNGSTENE Amiens, Lune des Pirates, 22h, 9/6e, +33 322 97 88 01 DEGADEZOO Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11 RALF + THE CHEF Anvers, Café d’Anvers, 22h30, nc, +32 3 226 38 70

Nuits Bota : DAS POP + ART BRUT Bruxelles, Botanique/Orangerie, 20h, 25/22e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : JANE BIRKIN + CHAT Bruxelles, Cirque Royal, 20h, 32/19e, +32 2 218 20 15 THE NEON JUDGEMENT Leuven, Het Depot, 20h, 17/14e, +32 1 622 06 03 WOVEN HAND + THEE STRANDED HORSE Tourcoing, Grand Mix, 20h, 17/14e, +33 320 70 10 00 WAXDOLLS + DIJF SANDERS Bruges, Cactus Club, 21h, 11/8e, +32 5 033 20 14 THE SURGERIES Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11 DAVID GARCET Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26

MISS AIRIE + ER-KEN Lille, Kiosk, 23h, nc, +33 320 49 75 99

CHLOE + PUSSYSELEKTOR + TRAN + SIJEY Lille, Kiosk, 22h30, 8e, +33 320 49 75 99

Konkrite Bday Party#3 : LORD JAZZ + STATIC + FLORIAN KELLER + DJ SOULIST + BOULAONE + DJ AZIZ Lille, Platinium, 23h, 8e, +33 320 32 04 12

ANDRÉ GALLUZZI + JACEK SIENKIEWICS + BEN DOVER’S BOOTY DUTY Anvers, Café d’Anvers, 23h, 10/5e, +32 3 226 38 70

ven 08

65DAYSOFSTATIC + CONFUSE THE CAT Leuven, Het Depot, 20h, Complet, +32 1 622 06 03

Zikenstock : SIDILARSEN + LES RAMONEURS DE MENHIRS + UNCOMMONMENFROMMARS + GUERILLA POUBELLE + MON AUTRE GROUPE + LES SKATEZIENS Le Cateau-Cambresis, Site du Marché aux Bestiaux, 18h, 12/10e

GET WELL SOON Lille, Aéronef, 20h, 15,70e, +33 892 56 01 50

RYE RYE + THE BABOONS + JOHN HENRY ORCHESTRA Anvers, Petrol, 20h, 15/10e,

ELENI MANDELL Gand, Vooruit, 20h, 18/14e, +32 9 267 28 28

+32 3 226 49 63

LIL’LOU + DAVIDOV + IMHOFF + NO COMMENT Gand, Culture Club, 23h, 14/12e, +32 9 233 09 46 808 Fool’s Gold : JOKERS OF THE SCENE + NACHO LOVERS + WE’RENOTUNDERWORLD Gand, Make up, 23h, 7e, +32 9 329 74 10 AUDREY KATZ Lille, Supermarket, 23h, nc, +33 320 52 86 59 FRICTION & BLAME Louvain, Silo, 23h, nc, +32 1 620 34 64

concerts sam 09

Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26

Zikenstock : MANIACX + THE TOASTERS + AS DE TRÈFLE + ROTTERDAM SKA JAZZ FOUNDATION + DEAL’S GONE BAD + NO EVENING DRESS + HIGHSESSION Le Cateau-Cambresis, Site du Marché aux Bestiaux, 17h, 12/10e

Minimal1st : AMBIVALENT + UFO + CZESKI + JAMES BACON Lille, Kiosk, 22h30, 7e, +33 320 49 75 99

SARA TAVARES Bruxelles, Ancienne Belgique/ Flex, 20h, 24/21e, +32 2 548 24 24

TOBI NEUMANN + DAMIAN LAZARUS + CASSY + DJ PIERRE Bruxelles, Fuse Club, 23h, gratuit, +32 2 511 97 89

Nuits Bota : A BRAND + VEENCE HANAO + SUBTITLE Bruxelles, Botanique, 20h, 22/19e, +32 2 218 37 32

THOMAS SCHUMACHER + MAXIM LANY + AMIR Gand, Culture Club, 23h, 15/10e, +32 9 233 09 46

Nuits Bota : ANDREW BIRD + PHOSPHORESCENT + LAURA MARLING Bruxelles, Botanique, 20h, 20/17e, +32 2 218 37 32

Sale Out : JOKERS OF THE SCENE Lille, Supermarket, 23h, nc, +33 320 52 86 59

Nuits Bota : SAMMY DECOSTER Bruxelles, Botanique, 20h, 13/10e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : MVSC + BATTANT + BEAST SOUND SYSTEM Bruxelles, Botanique/Orangerie, 20h, 15/12e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : JOE GIDEON & THE SHARK + JENNIFER GENTLE + JOHN & JEHN Bruxelles, Botanique/Rotonde, 20h, 13/10e, +32 2 218 37 32 ELLEN ALLIEN Anvers, Petrol, 22h, 10/5e, +32 3 226 49 63 Afterparty Nuits Bota : PONI HOAX + DISKO DRUNKARDS + PARTYHARDERS Bruxelles, Recyclart, 22h, 5e, +32 2 289 00 59 MONSIEUR MELON Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11 ERIC DE PAGE + SALVY

SMOS & BABY BEE + THE CHEF FT MC RED1 Anvers, Café d’Anvers, 23h, 10/5e, +32 3 226 38 70

D’JULZ + KABALE UND LIEBE Louvain, Silo, 23h, 10/6e, +32 1 620 34 64

dim 10

20h, 15/12e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : CALI + MATHIEU BOOGAERTS Bruxelles, Cirque Royal, 20h, 26/23e, +32 2 218 20 15

lun 11 THE VEILS + RICHARD SWIFT Bruxelles, Ancienne Belgique/ AB Box, 20h, 19/16e, +32 2 548 24 24 65DAYSOFSTATIC + CASSE BRIQUE Tourcoing, Grand Mix, 20h, 10/7e, +33 320 70 10 00

mar 12 Nuits Bota : METRONOMY + NAIVE NEW BEATERS + WE ARE WOLVES Bruxelles, Botanique, 20h, 19/16e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : ALEX BEAUPAIN Bruxelles, Botanique, 20h, 13/10e, +32 2 218 37 32

BUSDRIVER + FLOU Dunkerque, 4 Ecluses, 19h30, 9/7/6e, +33 328 63 82 40

Nuits Bota : MALAJUBE + KARKWA + DUCHESS SAYS Bruxelles, Botanique/Orangerie, 20h, 16/13e, +32 2 218 37 32

PIVOT + AMUTE Bruges, Cactus Club, 20h, 10/7e, +32 5 033 20 14

Nuits Bota : BABEL LIVE #2 Bruxelles, Cirque Royal, 20h, 18/15e, +32 2 218 20 15

BRANDY Bruxelles, Ancienne Belgique, 20h, 32/35e, +32 2 548 24 24

VALENTINE’S DAY Lille, Péniche du Pianiste, 20h, 10e, +33 320 57 14 40

Nuits Bota : CLARE AND THE REASONS Bruxelles, Botanique, 20h, 13/10e, +32 2 218 37 32

COOL CAVEMEN Lille, Chimère, 20h30, 8e, +33 320 54 76 60

Nuits Bota : VINICIO CAPOSSELA + AU REVOIR SIMONE Bruxelles, Botanique/Orangerie, 20h, 22/19e, +32 2 218 37 32

mer 13

Nuits Bota : TELEPATHE + RAINBOW ARABIA Bruxelles, Botanique/Rotonde,

Sylvie Gazeau : Lille, Opéra de Lille, 18h, 8/5e, +33 328 38 40 50 Nuits Bota : SHARKO + DAAN + K-BRANDING Bruxelles, Botanique, 20h, 22/19e, +32 2 218 37 32

agenda |

121

Nuits Bota : ANAÏS + LA CHANSON DU DIMANCHE Bruxelles, Cirque Royal, 20h, 23/20e, +32 2 218 20 15

FLOU + THE LONELY TWIN + SYLVIE CIOUS + POPOZUDA Roubaix, Cave aux Poètes, 20h, gratuit, +33 320 27 70 10

KARKWA Gand, Vooruit, 20h, gratuit, +32 9 267 28 28

THE RAKES + I HEART HIROSHIMA Tourcoing, Grand Mix, 20h, 16/13e, +33 320 70 10 00

BURAKA SOM SISTEMA Leuven, Het Depot, 20h, 19/16e, +32 1 622 06 03 JOAN DEVOS Lille, Péniche du Pianiste, 20h, 10e, +33 320 57 14 40 CHICKS ON SPEED + KOKO VON NAPOO Roubaix, Cave aux Poètes, 20h, gratuit, +33 320 27 70 10 MSTRKRFT Tourcoing, Grand Mix, 20h, 16/13e, +33 320 70 10 00 BELL X1 Amiens, Lune des Pirates, 20h30, gratuit, +33 322 97 88 01 TRYO Bruxelles, Forest National, 20h30, 37e, +32 7 034 41 11

jeu 14 Nuits Bota : EZ3KIEL + BONOBO + FUJIYA & MIYAGI Bruxelles, Botanique, 20h, 19/16e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : FRANÇOIZ BREUT Bruxelles, Botanique, 20h, 13/10e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : TROY VON BALTHAZAR + A HAWK AND A HACKSAW + NERVOUS NELLE Bruxelles, Botanique/Orangerie, 20h, 16/13e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : TOUMANI DIABATÉ Bruxelles, Cirque Royal, 20h, 22/19e, +32 2 218 20 15 SHEARWATER Lille, Aéronef, 20h, 11,70e, +33 892 56 01 50

ANIS + MAXIME DRO TRIO Beauvais, Ouvre-Boîte, 20h30, 16/14.5e, +33 344 10 30 80 CHRISTOPHE WALLEMME QUINTET Dunkerque, Jazz Club, 20h45, 14/9/7e, +33 328 63 51 00 COTTON CLUB Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11 Step it out! : SOLO BANTON + MALLEM + SELECTA CAB Lille, Kiosk, 22h, 5e, +33 320 49 75 99 RALF + SEROM & ASFALTE Anvers, Café d’Anvers, 22h30, nc, +32 3 226 38 70

ven 15 86IT Beauvais, Ouvre-Boîte, 20h, 4e, +33 344 10 30 80 PSY 4 DE LA RIME Bruxelles, Ancienne Belgique, 20h, 31/28e, +32 2 548 24 24 Nuits Bota : EMILY LOIZEAU + SPLEEN + LUCIOLE Bruxelles, Botanique, 20h, 22/19e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : SOPHIE HUNGER Bruxelles, Botanique, 20h, 13/10e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : THECOCKNBULLKID + LOST VALENTINOS + KANIA TIEFFER Bruxelles, Botanique/Orangerie, 20h, 16/13e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : BAT FOR LASHES + DAN SAN

Bruxelles, Botanique/Rotonde, 20h, nc, +32 2 218 37 32 PAUL BLEY Gand, Vooruit, 20h, 19/15e, +32 9 267 28 28 SPORTO KANTÈS + VARIETY LAB Lille, Aéronef, 20h, 14/11e, +33 892 56 01 50 Quatuor Prazak : Lille, Opéra de Lille, 20h, 22,70/6,70e, +33 328 38 40 50 Fivestival : TRIBEQA + LA CAUTION + DJ VINODILO Lille, SDF de Fives, 20h, 16/9,7e, TEENAGE BAD GIRL + GACHETTE OF THE MASTIFF Amiens, Lune des Pirates, 20h30, 8/5e, +33 322 97 88 01 TRYO Amiens, Zénith, 20h30, 35e, +33 322 48 01 75 CHRISTOPHE WALLEMME QUINTET Dunkerque, Jazz Club, 20h45, 14/9/7e, +33 328 63 51 00 DAAN Anvers, Petrol, 21h, 18/16/8e, +32 3 226 49 63 MANIACX Dunkerque, 4 Ecluses, 21h, 8/7/5e, +33 328 63 82 40 PETE HOWL + STEPHEN DE RYCKE + IGOR Gand, Decadance, 22h, nc, +32 9 329 00 54 ULTRAZEEN Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11 SOULPHONIC Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26 GUY GERBER + MIKE SPIRIT Anvers, Café d’Anvers, 23h, 10/5e, +32 3 226 38 70 THUNDERHEIST Gand, Make Up, 23h, 7e, +32 9 329 74 10

concerts VINCENT VEGA + SIJEY Lille, Kiosk, 23h, 5e, +33 320 49 75 99 DISCO BLOODBATH + PEO WATSON Lille, Supermarket, 23h, 5e, +33 320 52 86 59

sam 16 Nuits Bota : SOY UN CABALLO + SAM GENDERS + THIS IS THE KIT Bruxelles, Botanique, 20h, 13/10e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : YUKSEK + AUTOKRATZ + THUNDERHEIST + KAP BAMBINO Bruxelles, Botanique, 20h, 18/15e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : GREAT LAKE SWIMMERS + THE ACORN + AKRON/FAMILY Bruxelles, Botanique/Orangerie, 20h, 16/13e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : SOAP&SKIN Bruxelles, Botanique/Rotonde, 20h, 16/13e, +32 2 218 37 32 Nuits Bota : CHRISTOPHE & MONS ORCHESTRA FEAT ERIK TRUFFAZ + PASCAL CHARPENTIER Bruxelles, Cirque Royal, 20h, 43/24e, +32 2 218 20 15

Tourcoing, Grand Mix, 20h, 10/7e, +33 320 70 10 00 MANSFIELD TYA + PIERS FACCINI Calais, Gérard Philipe, 20h30, 5e, +33 321 46 90 00 CHRISTOPHE WALLEMME QUINTET Dunkerque, Jazz Club, 20h45, 14/9/7e, +33 328 63 51 00 THUNDERHEIST + MADLIB Anvers, Petrol, 22h, 12/6e, +32 3 226 49 63

DM STITH + CHERBOURG Bruges, Cactus Club, 20h, 10/7e, +32 5 033 20 14 GEORGE THOROGOOD Bruxelles, Ancienne Belgique, 20h, Complet, +32 2 548 24 24 MILOW Gand, Vooruit, 20h, 21/19e, +32 9 267 28 28

Afterparty Nuits Bota : KAP BAMBINO + HUORATRON + PARTYHARDERS Bruxelles, Recyclart, 22h, 5e, +32 2 289 00 59

lun 18

JEF KINO + ACHIL Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11

GHOSTFACE KILLAH + KYTEMAN Bruxelles, Ancienne Belgique, 20h, 23/20e, +32 2 548 24 24

B-Boys Party : STEPH X + MURVIN JAY Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26 Lessizmore Party : CATZ’N’DOGZ + MATHIAS KADEN + DJ PIERRE Bruxelles, Fuse Club, 23h, nc, +32 2 511 97 89 LUNA CITY EXPRESS Gand, Make up, 23h, 7e, +32 9 329 74 10

TOSCA Leuven, Het Depot, 20h, 23/20e, +32 1 622 06 03

Peace Party*** : APM001 + CZESKI Lille, Kiosk, 23h, 5/7e, +33 320 49 75 99

Quatuor Talich : Lille, Opéra de Lille, 20h, 22,70/6,70e, +33 328 38 40 50

Black Market : PÉO WATSON & FRIENDS Lille, Supermarket, 23h, gratuit, +33 320 52 86 59

Fivestival : DEBOUT SUR LE ZINC + LA VARDA + DJ VINODILO + LA GOUTTE Lille, SDF de Fives, 20h, 16/9,7e

8 BIT BOY + DIPLO Louvain, Silo, 23h, nc, +32 1 620 34 64

Quartiers de Lune : ANTHONY JOSEPH AND THE SPASM BAND + KASBAH BAND

PIERS FACCINI + REVOLVER Tourcoing, Grand Mix, 18h, 14/11e, +33 320 70 10 00

JAMES YUILL Bruges, Cactus Club, 20h, 11/8e, +32 5 033 20 14

CHERBOURG + DM STITH + LARKIN GRIMM Bruxelles, Ancienne Belgique, 20h, 12e, +32 2 548 24 24 TEAM WILLIAM Gand, Vooruit, 20h, 12/8e, +32 9 267 28 28

mar 19 SOPLARTE + MADIHA FIGUIGUI Gand, Vooruit, 20h, 12/8e, +32 9 267 28 28 BAT FOR LASHES + DAVID WALTERS + CAROLINE WEEKS Lille, Aéronef, 20h, 14/11e, +33 892 56 01 50 MONNO + NOFLAG Lille, Malterie, 20h30, 7/5e, +33 320 15 13 21

dim 17

RAINBOW ARABIA + ICY DEMONS Roubaix, Cave aux Poètes, 20h30, 10/8/6e, +33 320 27 70 10

Quatuor Prazak Lille, Opéra de Lille, 16h, 22,70/6,70e, +33 328 38 40 50

Le Biplan Débranché : CAPSICUMPHIL + GILLIANE + EN ATTENDANT LA PLUIE

agenda |

123

Lille, Biplan, 21h, gratuit, +33 320 12 91 11

mer 20 Ictus : Lille, Opéra de Lille, 18h, 8/5e, +33 328 38 40 50 BASKERY Bruxelles, VK - De Vaartkapoen, 19h30, 15/12e, +32 2 414 29 07 ABE VIGODA + THE MAE SHI Bruxelles, Ancienne Belgique/ AB Club, 20h, 12e, +32 2 254 82 42 MADENSUYU Gand, Vooruit, 20h, 15/12e, +32 9 267 28 28 OLIVIA RUIZ Lille, Aéronef, 20h, 26e, +33 892 56 01 50 Wazemmes l’Accordéon : ALEXIS THERAIN + THIBAUT DILLE Lille, MFW - Auberge, 20h30, 4,7/3e, +33 320 22 12 59 Wazemmes l’Accordéon : THE KLEZMATICS Lille, Maison Folie de Wazemmes, 21h30, 8,7e, +33 320 22 12 59 VIE + LADY LEKTRIX + JORIS VOORN + SEBA LECOMPTE Gand, Decadance, 22h, nc, +32 9 329 00 54 Freak out Party : STEL-R + HANDLESS Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26 The Fucking Friendz : CZESKI + GYM X Lille, Kiosk, 22h30, 3e, +33 320 49 75 99 DJ PIERRE + MADLIB + PIERRE ELITAIR Anvers, Petrol, 23h, 10/8e, +32 3 226 49 63 BLACKSMITH SOUNDSYSTEM +

TALIB KWELI + FIZZ CLIQUE + DJ TWELVE Gand, Culture Club, 23h, 18/15e, +32 9 233 09 46 TROY PIERCE + KONRAD BLACK Louvain, Silo, 23h, nc, +32 1 620 34 64

jeu 21 EXTRA LIFE + EEPOCAMPE Lille, Aéronef, 20h, 10e, +33 892 56 01 50 CLAIRE DANJOU Lille, Péniche du Pianiste, 20h, 8/6e, +33 320 57 14 40 LA CASA + JEAN CARON Amiens, Lune des Pirates, 20h30, 13/10e, +33 322 97 88 01 Le Biplan Débranché : CAPSICUMPHIL Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11 RALF + SEROM & ASFALTE Anvers, Café d’Anvers, 22h30, gratuit, +32 3 226 38 70

ven 22 VALGEIR SIGURDSSON Bruges, Cactus Club, 20h, 11/8e, +32 5 033 20 14 DAN AUERBACH + PETE MOLINARI Bruxelles, Ancienne Belgique/ AB Box, 20h, 19/16e, +32 2 548 24 24 CHAIRLIFT + SUPERLIJM Bruxelles, Ancienne Belgique/ AB Club, 20h, 12e, +32 2 254 82 42 Summerbreak : DAAN + ETIENNE DE CRÉCY Leuven, Het Depot, 20h, 21/18e, +32 1 622 06 03 ARNAUD DELERUE Lille, Péniche du Pianiste, 20h, 10e, +33 320 57 14 40

KORITNI Lille, Splendid, 20h, 30e, +33 320 33 17 34 AMBASSADOR CHAMBER TRIO Arras, Théâtre d’Arras, 20h30, 13/9e, +33 321 71 76 30 Tekeli-Li : Lille, Malterie, 20h30, 5e, +33 320 15 13 21 JAZZANOVA + JIMI TENOR + KABU KABU Anvers, Petrol, 21h, 12/10e, +32 3 226 49 63 ULTRA VOMIT Beauvais, Ouvre-Boîte, 21h, 12/10.5e, +33 344 10 30 80 VINTA SINTÉ Lille, Biplan, 22h, gratuit, +33 320 12 91 11 DAVID GARCET Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26 Electronation : OXIA + SEBASTIAN SLEEBOS + TERRY TONER Anvers, Café d’Anvers, 23h, 10/5e, +32 3 226 38 70 Unity Party : DJ DARREN JAY + EDSIK & DAOOF + EBOLA + DJ KEUTCH + DJ ROM1 Lille, Kiosk, 23h, 7e, +33 320 49 75 99 POPOZUDA Lille, Supermarket, 23h, nc, +33 320 52 86 59

sam 23 K-BEREIT + VOID KAMPF + OBSZON GESCHOPF Douai, Mjc, 18h30, 10e, +33 327 71 18 18 Wazemmes l’Accordéon : MOTION TRIO Lille, Place du Théâtre, 19h, gratuit, +33 320 22 12 59 SOPHIA + WILLIAM FITZSIMMONS Bruxelles, Ancienne Belgique, 20h, 25/22e, +32 2 548 24 24

concerts JASON LYTLE Bruxelles, Botanique/Rotonde, 20h, 16/13e, +32 2 218 37 32 Summerbreak : JIMI TENOR + SELAH SUE + STEPHANIE MCKAY + LEFTO Leuven, Het Depot, 20h, 18/15e, +32 1 622 06 03 Wazemmes l’Accordéon : LO’JO Lille, Maison Folie de Wazemmes, 20h30, 14/11e, +33 320 22 12 59 LA FOUINE Lille, Splendid, 20h30, 20e, +33 320 33 17 34 Drum’n Bassment : NOISIA + CHASE & STATUS Bruges, Cactus Club, 22h, 12/8e, +32 5 033 20 14 MONDKOPF + PUBLICIST + STEL-R + SNOOBA Bruxelles, Recyclart, 22h, gratuit, +32 2 289 00 59 Electrochoc Party : THE SUNSETTER(S) + MR MÖNK + ONIRIK Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26 BARTHOLOMEO + PATRICK SCHMIDT + VISTA Anvers, Café d’Anvers, 23h, 10/5e, +32 3 226 38 70 KOZE + PAUL RITCH + DJ PIERRE + DEG Bruxelles, Fuse Club, 23h, nc, +32 2 511 97 89 THE PROXY + SOUND OF STEREO + JACK BEATS + DAVIDOV Gand, Culture Club, 23h, 14/8e, +32 9 233 09 46

dim 24 THE DRONES + GREAT LAKE SWIMMERS + PHOSPHORESCENT Tourcoing, Grand Mix, 18h, 12/9e, +33 320 70 10 00 THE PSYCHIC PARAMOUNT + YOLK Lille, Malterie, 18h30, 7/5e, +33 320 15 13 21 BOWERBIRDS + LIONEL SOLVEIGH Bruxelles, Maison des Musiques, 19h30, 5e, +32 2 550 13 20 NEW YORK SKA JAZZ ENSEMBLE + FREDDY LOCO Bruxelles, VK - De Vaartkapoen, 19h30, 15/12e, +32 2 414 29 07 MISIA Bruxelles, AB Théâtre, 20h, 29/26e, +32 2 548 24 24

lun 25 PATRICK WATSON AND THE WOODEN ARMS Bruxelles, Ancienne Belgique/ AB Box, 20h, 19/16e, +32 2 548 24 24 BIOHAZARD Bruxelles, VK - De Vaartkapoen, 20h, 28/25e, +32 2 414 29 07 COLD WAR KIDS + AMÉLIE Lille, Aéronef, 20h, 14/11e, +33 892 56 01 50

mar 26 SLONOVSKI BAL & LES ENFANTS Lille, Aéronef, 19h, 14/11e, +33 892 56 01 50

Wazemmes l’Accordéon : ZAZA FOURNIER Lille, Maison Folie de Wazemmes, 20h, 14/11e, +33 320 22 12 59 CENTENAIRE Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11

mer 27 Alexis Kossenko : Lille, Opéra de Lille, 18h, 8/5e, +33 328 38 40 50 THE DRONES Bruxelles, Botanique/Witloof Bar, 20h, 11/8e, +32 2 218 37 32 FIGHT LIKE APES Bruxelles, VK - De Vaartkapoen, 20h, nc, +32 2 414 29 07 ASTEROIDS GALAXY TOUR Lille, Aéronef, 20h, 10e, +33 892 56 01 50 A Vos Zincs : MAGYD CHERFI + IMBERT IMBERT Lille, Splendid, 20h, 12e, +33 320 33 17 34 CAGE THE ELEPHANT Roubaix, Cave aux Poètes, 20h, 11,70e, +33 320 27 70 10 LIARS + CERCUEIL Tourcoing, Grand Mix, 20h, Annulé, +33 320 70 10 00 BEN MAZUÉ Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11

jeu 28 BASKERY Bruxelles, Belle Vue Café, 19h30, 12/9e,

Black Market : PÉO WATSON & FRIENDS Lille, Supermarket, 23h, gratuit, +33 320 52 86 59

ANTI-FLAG Bruxelles, Ancienne Belgique/ AB Box, 20h, 19/16e, +32 2 548 24 24

LES WAMPAS Bruxelles, Botanique/Orangerie, 20h, 19/16e, +32 2 218 37 32

MARTINEZ + SEUIL Louvain, Silo, 23h, nc, +32 1 620 34 64

RAT EVENT Gand, Vooruit, 20h, 10/8e, +32 9 267 28 28

PETER VON POEHL Gand, Vooruit, 20h, gratuit, +32 9 267 28 28

agenda |

125

METHOD MAN & REDMAN Gand, Vooruit, 20h, 40/36,5e, +32 9 267 28 28 Wazemmes l’Accordéon : JEAN-JACQUES MILTEAU Lille, Maison Folie de Wazemmes, 20h, 14/11e, +33 320 22 12 59 SANJAY SUBRAHMANIAN Amiens, MCA, 20h30, 26/10e, +33 322 97 79 77 LOVE OF EVERYTHING + THE BLACK ATLANTIC + LÉO88MAN Lille, Malterie, 20h30, 7e, +33 320 15 13 21 NEW YORK SKA JAZZ ENSEMBLE + DON TOMASINO & TUTTI QUANTI Dunkerque, 4 Ecluses, 21h, 8/7/5e, +33 328 63 82 40 MAMIENCO Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11 RALF + SEROM & ASFALTE Anvers, Café d’Anvers, 22h30, gratuit, +32 3 226 38 70

ven 29 MEN WITHOUT PANTS Bruxelles, Botanique/Rotonde, 20h, 16/13e, +32 2 218 37 32 KENZA FARAH Lille, Splendid, 20h, 21,70e, +33 320 33 17 34 JAVA + KKC ORCHESTRA Calais, Gérard Philipe, 20h30, 5e, +33 321 46 90 00 Wazemmes l’Accordéon : ORCHESTRE NATIONAL DE BARBÈS + DELBI Lille, Maison Folie de Wazemmes, 20h30, 14/11e, +33 320 22 12 59 Mix Up : NEW YORK SKA JAZZ ENSEMBLE + THE SWINGING DICE Beauvais, Ouvre-Boîte, 21h, 14/12.5e, +33 344 10 30 80 ENHANCER + MÔ-ALIKA

Dunkerque, 4 Ecluses, 21h, 10/9/7e, +33 328 63 82 40 THE VERSUS Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11 SPIRIT CATCHER Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26 Circoloco : DAVIDE SQUILLACE + TOFKE + HERMANEZ + PEDRO MERCADO Anvers, Café d’Anvers, 23h, 10/5e, +32 3 226 38 70 La Ruche @ Kiosk : NICOLAS DUVOISIN + RAMON LORENZO Lille, Kiosk, 23h, 7/5e, +33 320 49 75 99 Affirmative Action Party : NASTE + GUESTS Lille, Supermarket, 23h, nc, +33 320 52 86 59 Tourcoing’s burning #0 : GOOSE + DON RIMINI + SEXY SUSHI + LOWCLUB Tourcoing, Grand Mix, 23h, 15/12e, +33 320 70 10 00

sam 30 Sinxen Vlas Vegas : JAZZSTEPPA + WARRIORZ + DJ MARCELLE VAN HOOF + ANSATZ DER MACHINE + NOMAD Courtrai, Parking Wandelweg, 15h, gratuit EVA DE ROOVERE Bruxelles, Ancienne Belgique, 20h, 25/22e, +32 2 548 24 24 KY-MANI MARLEY Gand, Vooruit, 20h, 26/23,5e, +32 9 267 28 28 QUENTIN MOSIMANN Lille, Splendid, 20h, 25e, +33 320 33 17 34 SKA-P Lille, Zénith Arena, 20h30, 32e, +33 320 14 15 16 HUGO SANCHEZ + ATHOME +

DJ FARAÏ + SKEM Bruxelles, Recyclart, 22h, 5e, +32 2 289 00 59 CIRRUS Lille, Biplan, 22h, 7/5e, +33 320 12 91 11 FERNANDO DAXTA Bruxelles, Wax Club, 22h30, 7e, +32 2 787 82 26 JAN VAN BIESEN + BARTHOLOMEO + PATRICK SCHMIDT + DJ ASPHALTE Anvers, Café d’Anvers, 23h, 10/5e, +32 3 226 38 70 PETER VAN HOESEN + DJ PIERRE + DEG Bruxelles, Fuse Club, 23h, nc, +32 2 511 97 89 CZESKI + BUBBLE Lille, Kiosk, 23h, 3e, +33 320 49 75 99 Black Market : PÉO WATSON & FRIENDS Lille, Supermarket, 23h, gratuit, +33 320 52 86 59

dim 31 Sinxen Vlas Vegas : PART CHIMP + DUFLAN DUFLAN + HITCH + NUCLEUS ROOTS + TRANSFORMER Courtrai, Parking Wandelweg, 15h, gratuit NEW FOUND GLORY + BAYSIDE Bruxelles, Ancienne Belgique, 20h, 23/20e, +32 2 548 24 24 I’M FROM BARCELONA + YOYOYO ACAPULCO Lille, Aéronef, 20h, 10e, +33 892 56 01 50 Wazemmes l’Accordéon : LA PANIKA Lille, Maison Folie de Wazemmes, 21h, gratuit, +33 320 22 12 59 GREEN VELVET Louvain, Silo, 23h, nc, +32 1 620 34 64

restaurants

Baurepaire II

F-Lille, 25 pl. Béthune +33 320 39 63 34 Seul lien de parenté avec son grand frère situé rue St-Etienne : la carte. Sucrées ou salées, ici, les crêpes sont à l'honneur et il y en a pour tous les goûts. La déco, dans les tons rouges, est tendance et chaleureuse. Un endroit où il fait bon manger! lun au sam, 12h à 14h et 19h à 23h (23h30 ven et sam).

l’Oiseau-Mouche

138 Grande Rue, Roubaix, +33 320 65 96 56 Vous trouverez dans ce restaurant aux couleurs chaleureuses une cuisine à tendance asiatique sans oublier les fameuses carbonnades ou blanquettes régionales revisitées au goût du jour. L’accent est mis sur les poissons frais, plutôt exotiques, délicieusement associés à des épices de tous horizons. Plat du jour à 6,5€ et menu à 13,5€. lun au ven, 12h à 14h.

POUSSE POUSSE

F – Lille, 174, rue Solférino +33 3 20 42 00 71 www.pousse-pousse.fr Depuis six ans, Vyrath Somphophakdy fait honneur aux recettes héritées de sa famille Laotienne. Un fin mélange d'influences régionales qui ne sur-valorise pas un ingrédient au détriment d’un autre. On sent le galanga, la coriandre, la citronnelle, le piment vert pour leur vertu propre, sans trop de salé-sucré. Le menu est à 13€ le midi. Tlj sf dim, 12h/14h, 19h/22h30, 23h ven et sam.

BUZZ

F-Lille, 55 rue Basse +33 320 51 17 17 Dans une déco chaleureuse, ce bar à vins propose une sélection des meilleurs millésimes (français et étrangers). En accompagnement : plats du Nord et salades diverses (périgourdine, chèvre...). Menus à 19 et 27€ et formule midi à 13€. Ts les jours sf dim, 10h à 2h du matin.

LE PARVIS DE LA TREILLE F-Lille, 26 rue Masurel + 33 320 55 10 01

Ce café brasserie, idéalement situé face à la cathédrale NotreDame de la Treille, mêle avec succès une carte traditionnelle et des spécialités de couscous (tous les mardis, jeudis et samedis, sur réservation). Des planches de fromages et de charcuterie sont également servies à toute heure avec le vin qui convient. Plat du jour à partir de 8€. lun au sam, 9h à 3h du matin.

L’Entre...Mondes F-Lille, 66 Parc Lebas +33 320 523 995

Envie de bien manger et de façon responsable ? L’Entre... Mondes vous sert un grenadin de veau forestier ou une entrecôte aux échalotes confites, préparés avec des produits issus du commerce équitable. Goûtez aussi le délicieux crumble aux griottes au dessert. Formule à 13€ le midi. lun au vend 12h à 14h, jeu au sam 19h à 23h.

guide |

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La Koutoubia

LE WHY NOT

LOS TACOS

F-Lille, 9 rue Maracci + 33 320 74 14 14

F-Lille, 164 rue Solférino +33 320 77 59 86

Dans un cadre enchanteur, cette adresse mouscronnoise propose - en plus de ses savoureux couscous, méchoui, tagines et grillades - des spécialités égyptiennes comme le shaslik (dinde, champignons et poivrons, gratinés au fromage). Happy hour de 19-20h ts les soirs, dim 12-13h (-50% sur vos apéritifs). Gâteau d’anniversaire offert sur réservation. mar au dim 19h à 23h (00h ven et sam), dim 12h à 14h.

Au cœur du Vieux-Lille, dans une vaste cave lumineuse, dégustez une cuisine alliant tradition et nouvelles saveurs. Sur la carte proposée par Jean-Christophe Michel (La Tour d’Argent, Le Crillon…), arrêtez-vous notamment sur le foie gras poêlé et le millefeuille maison. Formule midi 14,10€ et le soir de 25 à 50€. lun au sam, 11h à 14h30, lun au ven, 19h à 23h.

Vous y apprécierez une cuisine mexicaine authentique dans une ambiance typique. Les chefs mexicains vous proposent de déguster des tacos faits maison et bien d’autres quesadillas, ceviches, fajitas, buritos, chilaquiles verde o rojo ou encore les fameuses crêpes cajeta. Avis aux connaisseurs... Enfin du vrai mexicain ! Salles climatisées. Menu découverte à 14€. mar au sam, 11h30 à 15h, 19h à 23h.

L’IVRE DE CUISINE

MONSIEUR CONSTANT

SAKURA

B-Mouscron, 55 rue de Tourcoing, +32 877 922 650

B-Charleroi, 18 passage de la Bourse 6 r. du collège +32 71 50 02 00 www.l-ivredecuisine.com Autrefois librairie, cet établissement est désormais un «espace gourmand». Prendre son petit déj (anglais ou continental), manger une salade au nom original ou bouquiner dans le salon de lecture, à vous de choisir. lun au ven, 8h30 à 18h, sam 9h30 à 18h.

B-Wavre, 14 rue Constant de Raedt, +32 10 22 22 45 www.monsieurconstant.com Ce resto-bar lounge offre une cuisine française fine et savoureuse, dans un cadre élégant et tendance. Côté bar, des cocktails variés sont à savourer. Menus à 25€. Ouvert tous les jours dès 17h. Happy hour : jeu et dim de 22h à 23h.

B-Tournai, 12 r. du Bourdon Saint-Jacques, +32 69 22 99 17 www.tournai.be/sakura Dans ce restaurant japonais, le repas est un vrai spectacle. Devant vos yeux, les grands chefs cuisinent avec dextérité et élégance votre plat sur de grandes plaques chauffantes. Menus : midi de 7,50 à 18€ et soir de 30 à 58€. Ts les jours, 12h à 3h et 18h à 00h.

bars & clubs

DIRTY DANCING

SUPERMARKET

Sam de 22h30 à 6h. Haut-lieu de la nuit bruxelloise. Dans le cadre magique de l’ancien cinéma Mirano Continental. Programmation musicale irréprochable : electro, dark disco, rock énervé. Un vrai mélange de styles. Dj rés. : Cosy Mozzy, Stephen, Mandrak, Starski & Tonic, DJ Buzz, Kiki et F da Housecat.

De Justice à Pilooski, des figures internationales de la musique électronique y ont poussé leur caddie. Le Supermarket revendique une programmation audacieuse, mise sur l'exception musicale et cultive un caractère intime. Son résident, Peo Watson, privilégie des sets l'électro-funk bien calibrés.Ven et sam de 22h30 à 7h30 (de 23h à 1h : happy hour).

38 chaussée de Louvain, Bruxelles (B), +32 22 27 39 48 www.dirtydancing.be

PETROL

21 d’Herbouvillekaai, Anvers (B) +32 32 26 49 63 www.petrolclub.be Lieu à la programmation éclectique où rock et musiques électroniques, concerts et sets DJ font bon ménage. Les incursions hiphop, r n’b, acid, funk et punk sont également bienvenues. Horaires variables en fonction des soirées.

8 bis rue de Wazemmes, Lille +33 631 31 20 34, www.super-market.fr

CULTURE CLUB

Afrikalaan 174, Gand (B) + 32 9 233 09 46 www.cultureclub.be Lancé en 2001, le club le plus hype de Belgique (à l’architecture et au design minimaliste et innovant) brille avant tout par sa tonalité musicale. Depuis le début, il sert un cocktail raffiné et hédoniste unique, typiquement

gantois, servi notamment par les résidents Tlp, maxim lany, hermanos Inglesos.

TIJUANA

Schuurkensstraat 2, Gand (B) www.tijuana.be Situé dans un ancien immeuble art déco, ce Chili Bar offre la possibili té de déguster de savoureux cocktails et autant de tapas. Au sous-sol dans une ambiance plus débridée, les Djs proposent des mixes latino, house et électro. Du jeu au sam de 22h à 7h.

CAFE D’ANVERS

Verversrui 15, Anvers (B) +32 32 26 38 70 www.cafe-d-anvers.com Lieu mythique de la nuit anversoise, inauguré en 1989 dans le quartier rouge. Un son chaleureux torréfié avec goût, mêlant house, garage et techno minimale. Dj rés. : Tweety, Filliz, Bartolomeo, Smos & Baby B.

guide |

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Peek a Boo

92 rue de l’hôpital militaire, Lille, www.myspace.com/ peekaboocafe Du lun au mer de 9h à 23h, jeu de 9h à 00h, ven de 9h à 1h et sam de 15h à 2h. Rouge la nuit et turquoise le jour, voici un espace-temps où les flâneurs se détendent, les mangeurs se régalent et les mélomanes se délectent. Pour un verre ou un concert, voilà un lieu intergénérationnel où il se passe toujours quelque chose !

Decadance

Overpoortstraat 76, 9000 Gent (B), +32 9 329 00 54 www.decadance.be Lundi au samedi à partir de 22h . Après une importante rénovation, ce mythique lieu gantois rouvre enfin ses portes. Le concept ? Deux salles avec deux ambiances, électro-house dans la Main room, Dancehall et Ragga Muffin au Zanzibar, le tout servi par d’éminents Djs tels que Starski & Tonic, Compuphonic ou encore Babylon Rocker.

FUSE

208 rue Blaes, Bruxelles (B) +32 25 11 97 89, www.fuse.be Sam de 23h à 7h. Temple de la techno de renommée internationale qui accueille les maîtres du genre depuis plus d’une décennie (Derrick May, Laurent Garnier, DJ Hell). Techno, electro, hardtech au rez-de-chaussée et House au premier étage. Dj rés. : Pierre, Deg, T-Quest, Psychogene.

MAKE-UP

Ketelvest 518, Gand (B) www.make-up-club.be Ven et Sam, à partir de 23h. Le Make-Up est le lieu idéal pour tout clubber à l’esprit grand ouvert. De la musique sensuelle orientée dancefloor jusqu’à la déco minimale hyper stylisée, tout est conçu pour jerker jusqu’au bout de la nuit. La programmation brille par son éclectisme : des origines de la house-music de Chicago jusqu’aux dernières mutations des musiques électroniques.

LOCA LOCA

11 place Jacques Louchard (prox. église Sainte-Catherine), Lille, + 33 320 06 82 82 7/7j. de 16h à 3h. Ce bar aux couleurs flamboyantes rappelle immanquablement Barcelone. De larges ardoises accrochées sur le mur affichent la carte des cocktails. L’ambiance «caliente» gagne également la terrasse en été grâce aux mixes et concerts électro funk et latin groove servis bien frappés par Dj Caroll, Sweetback, Adam Koundé et Nick-L...

LE KIOSK

28 r de Wazemmes, Lille +33 320 49 75 99 www.kiosk-club.fr Du mer au sam (et veilles de jours fériés) de 22h à 8h. Premier lieu authentiquement consacré aux musiques électroniques à Lille. Programme éclectique avec une préférence pour l’électrohouse et la techno minimale. Dj résidents + guests.

le mot de la fin |

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Immigrant - Dan Perjovschi Il couvre frénétiquement les murs des musées - dont le MoMa à New York en 2007de ses dessins faussement naïfs et mordants, proches de la caricature de presse. Le Roumain Dan Perjovschi aime à commenter l'histoire en marche, les grandes questions du monde comme l'élargissement de l'Union européenne ou la crise économique. Il nous fait l'honneur de nous offrir l'un de ses originaux. Exposition jusqu'au 25.06 à la Galerie Michel Rein à Paris et jusqu'au 12.07 au Tri Postal à Lille. Courtesy Galerie Michel Rein

Jonathan Knowles, photographe, imagine Desperados Red

L’ ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.