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CHRONIQUES

CHRONIQUES

The Curious Case of Matthew Manning Poltergeist © Hernan Bas © Collection Peter Kilchmann, Zurich. Photo Sebastian Schaub exposi t i o n

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TEEN SPIRIT

Le périple jeune

« L’adolescence est la seule période où l'on puisse parler de vie au plein sens du terme », selon Michel Houellebecq. Sans doute, mais quelle adolescence ? À Charleroi, le BPS22 réunit près d’une centaine d’œuvres contemporaines signées d’illustres noms (de Nan Goldin à Teresa Margolles) pour mieux ausculter cet âge empli de mystères et de contradictions. Derrière ce titre empruntant à un hymne universel (et nihiliste) de Nirvana sur le mal-être de la jeunesse, se cache une exposition dénuée de clichés mais pas d’émotion. •••

Révoltée, indécise, fragile… Oui, l’adolescence est un peu tout cela, mais ne se résume pas à un portrait de James Dean ! « Je souhaitais éviter ces préjugés, confie Nancy Casielles, la commissaire. Cet âge n’a pas qu’un seul visage, il est multiple, varie selon les pays, le contexte social... ». Le parcours s’ouvre ainsi sur le travail de Vincen Beeckman. Depuis 2019, ce photographe s’est immiscé dans la vie de garçons et de filles de Charleroi. Il a capturé leur quotidien au skatepark, à la maison des jeunes ou au sein d’une école d’enseignement professionnel. Ses images prises sur le vif montrent par exemple des gamins en bleu de travail, les mains dans le cambouis, pas encore en âge d’avoir le permis mais réparant des voitures. À bien des égards, le Belge se situe dans les pas de Larry Clark, l’un des premiers à s’être intéressé à la jeunesse défavorisée, américaine en l’occurrence. Au BPS22, on découvre d'ailleurs l’iconique cliché Billy Mann, portrait "crashé" d’un ado au volant de sa bagnole – symbole s’il est en de liberté.

Entre-deux

Si, pour les Occidentaux des classes moyennes, cette période reste synonyme d’insouciance, d’autres n’ont simplement pas d'adolescence. En témoigne le film Missing Stories de Laura Henno. À la lisière de l’art et du documentaire, elle a filmé des migrants mineurs et isolés. Ils sont réunis dans un lieu indéterminé et sans repères, entre désert et mer, au carrefour de leur existence…

Riche de près de 90 œuvres, l’exposition révèle ainsi une diversité d’histoires mais aussi d’approches formelles. Entre les poupées mutantes de Maen Florin, symbolisant cette transition, ou les jeans sous vide laissant apparaître un smartphone dans la poche (nouvelle excroissance de la jeunesse connectée) signés Émilie Brout et Maxime Marion, on découvre les toiles d’Hernan Bas. L’Américain dépeint des ados oisifs dans leur chambre ou flânant au sein de paysages luxuriants, parfois inquiétants. Ils semblent alors suspendus entre fantasmagorie et réalité… laquelle finira tôt au tard pas les rattraper

« Montrer les différents visages de l'adolescence. »

– hélas ! Julien Damien

Charleroi, 12.02 > 22.05, BPS22, mar > dim : 10h-18h, 6 > 3€ (gratuit -12 ans), bps22.be À lire / La version longue sur lm-magazine.com

Sans titre, 2017 © Estelle Czernichowski

© lastrolab

JUSQUE-LÀ

La grande traversée

Entre François Pinault et le Fresnoy, c’est une longue histoire. Celle-ci débute à Lens, où l’homme d’affaires et grand amateur d’art inaugurait en 2015 une résidence de création, à quelques pas du Louvre. L’institution tourquennoise y fut très vite impliquée. Cette affinité se traduit aujourd’hui par une exposition réunissant 17 œuvres du Chilien Enrique Ramirez, passé par ladite résidence et le Fresnoy, autour desquelles gravitent 28 autres pièces issues de la fameuse Collection Pinault et signées de dix artistes. Visite guidée.

Le petit bateau est suspendu au plafond, voile orange tendue vers le sol. Synonyme de voyage ou de liberté, l’embarcation ainsi retournée symbolise également le naufrage, renvoyant à toutes ces traversées de la Méditerranée ou de la Manche qui ont fini en tragédie pour des milliers d’exilés. Intitulée Mirror, l’œuvre est signée Enrique Ramirez et comporte, comme souvent, de multiples niveaux de lecture. Grandi au Chili sous la dictature de Pinochet, fils d’un fabricant de voile, cet artiste nourrit depuis toujours un rapport viscéral à l’océan, à l’eau, qui donne la vie comme la mort. « Il a une approche à la fois poétique et politique de l’art, mêlant la douleur à la beauté », observe Pascale Pronnier, commissaire de cette exposition baptisée Jusque-là, qui interroge la notion universelle de traversée. Par exemple celle, dantesque, effectuée par le Brésilien Paulo Nazareth, qui a rejoint New-York depuis sa terre natale… à pied et sans passeport. Cette longue marche fut ponctuée de rencontres dont il témoigne à travers une série de photographies et d’objets récoltés durant son périple.

Vers l’au-delà

Pensée comme « une expérience sensitive et immersive », cette déambulation au sein d’un parcours « sans aucun mur » prend aussi des détours écologiques, à l’image d’Alerce. Au centre de la grande nef du Fresnoy, cette vidéo toujours signée Ramirez remonte •••

en travelling vertical le long du plus vieil arbre d’Amérique du Sud. Pour cause, il a 3 600 ans ! Pas sûr que nous parvenions jusque-là… Un jour ou l’autre, il nous faudra entreprendre cette dernière grande traversée vers l’au-delà. C’est l’une des questions, spirituelle cette fois, que soulève le Chilien dans Un hombre que camina ("un homme qui marche"). Ce film suit un personnage masqué parcourant le lac asséché du désert de sel du Salar d’Uyuni, en Bolivie. Traînant ses vêtements derrière lui, il semble en équilibre sur la ligne d’horizon, entre la terre et le ciel, le monde des vivants et celui des défunts, dans une puissante allégorie de la condition humaine. Julien Damien

Paulo Nazareth, Untitled, from noticias de America © Paulo Nazareth, Pinault Collection Tourcoing, 04.02 > 30.04, Le Fresnoy mer > dim : 14h-19h, 4/3€ (gratuit -18 ans) lefresnoy.net

© MRM MITHRA

LE MYSTÈRE MITHRA

Secrets d’histoire

Durant le xixe siècle, l’académicien Ernest Renan affirma sans rire que « si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithriaste ». Oui, parfois l’Histoire ne tient pas à grand-chose… Mais qui était Mithra ? D’où vient-il et en quoi son culte consistait-il ? À Morlanwelz, le Musée royal de Mariemont éclaircit pour la première fois le mystère nimbant ce Dieu célébré à travers tout l’Empire romain.

Qui dit culte dit bonne histoire. Celle de Mithra est particulièrement étoffée. En fait, tout débute par un accident. Phaéton emprunte le char solaire de son père (le dieu Soleil) mais en perd le contrôle et provoque la désolation sur Terre. Fichtre ! Jupiter convoque alors une assemblée : il faut créer un nouveau héros. Ainsi naquit Mithra, en l’occurrence d’une roche. Dans la

S Vue d'exposition, MRM MITHRA - Picasso-Mithra, 1992 © Ernest Pignon-Ernest, Courtesy Galerie Lelong et Co T MRM MITHRA - Statuette à l’effigie d’un corbeau © Römerkastell Saalburg, photo Cl. Rothenberger

foulée, celui-ci tue un taureau dont le sang régénère notre monde. Jaloux de ses exploits, le Soleil le provoque en duel mais perd. Mithra, bonne pâte, l’invite à banqueter et scelle leur réconciliation d’une poignée de main – c’est d’ailleurs la signification de son nom : le contrat, l’alliance. « Dès lors, il devient un maître de l’univers », explique Nicolas Amoroso, commissaire de cette exposition.

Autel particulier

Ce récit est résumé à travers des scènes ornant un relief pivotant, dès l’entrée du musée, montrant un héros aux boucles blondes et coiffé d’un bonnet phrygien – « qui ressemble un peu à un chapeau de Schtroumpf ». L’objet était disposé sur une sorte d’autel dans tous les mithraeums de l’Empire romain. Cent-trente de ces sanctuaires ont été découverts à ce jour, de l’Écosse à la Bosnie. À Mariemont, le visiteur en découvre une reconstitution grandeur nature, •••

entre autres pièces d’exception : ensembles statuaires ou reliefs tauroctoniques antédiluviens… Des milliers d’adeptes ont ainsi perpétué la légende, du 1er au 4e siècle après JC, dans « un temple semi-enterré, évoquant la grotte où fut tué le taureau ».

Tous en scène ?

Le succès du mithraïsme tient sans doute à son ouverture, car tout le monde pouvait en être membre – sauf les femmes… « Il y avait là des militaires, des gouverneurs mais aussi des esclaves, tous traités sur un même pied d’égalité ». Leurs valeurs ? « La solidarité, la fraternité. Les cérémonies étaient chaleureuses. Ils sacrifiaient une volaille ou un porcin puis ripaillaient, précise Nicolas Amoroso. On imagine aussi qu’ils rejouaient les scènes du mythe, peut-être avec des masques, à la façon d’une pièce de théâtre… Tout cela reste mystérieux car il y a peu de textes ». Une certitude : le mithraïsme prit fin au quatrième siècle de notre ère. L'empereur Théodose proclame le christianisme religion officielle de l'empire et interdit les autres cultes. Mithra disparaît, avant d’être redécouvert lors de la Renaissance – mais garde encore son lot de secrets…

Texte Julien Damien - Photo © MRM Morlanwelz, jusqu'au 17.04, Musée royal de Mariemont mar> dim : 10h-17h, 8 > 3€ (gratuit -18 ans), musee-mariemont.be

MRM MITHRA - Mithréum des thermes de Mithra, Ostie © Alamy Banque d’Images, Equatore

FORMAT À L’ITALIENNE XII

Cas d’espace

Le saviez-vous ? Depuis 1837, Lille bénéficie d’une résidence de création au cœur de Rome. Mis à disposition par le peintre lillois Jean-Baptiste Wicar, cet atelier reçoit chaque année des artistes émergents, qui ont trois mois pour concevoir une œuvre originale. Le résultat s’admire dans l’exposition collective Format à l’italienne, dont la 12e édition est présentée à l’Espace Le Carré.

Peintres, installations, vidéos… Qu'importe le médium, ces quatre artistes ont eu toute latitude. Peu à peu, un fil conducteur s’est dégagé entre ces créations : la notion de territoire, d’espace. Utopique par exemple, à l’instar du travail de Sylvain Konyali. Ce grand baroudeur a saisi à travers des peintures à l’huile les habitats collectifs de la Garbatella. Ce quartier de Rome, érigé dans les années 1920, a depuis été réhabilité en cité-jardin unique au monde. Manon Thirriot nous convie elle à un voyage plus intime, rapportant les souvenirs marquants de son séjour transalpin en mariant gravure au laser et marqueterie. Soit une technique moderne alliée à un art séculaire consistant à assembler diverses qualités de bois et de matières précieuses.

Queer véritable

Tout aussi protéiforme, le travail du Mexicain Vir Andres Hera se déploie à travers de véritables toiles mouvantes. Diffusés via de grands écrans rectangulaires, ses vidéos montrent un visage déformé par des effets "glitch" (reproduisant des accidents informatiques), en l’occurrence celui d’une chanteuse lyrique déclamant un poème en français, anglais, italien ou latin. L’œuvre symbolise les relations queer perçues dans les interstices de la Bible. Plus globalement, l'artiste matérialise la fluidité des genres et de l’identité – mouvante s’il en est au fil du temps et de l’espace. En un mot ? Iconoclaste. Julien Damien

Lille, jusqu’au 06.03, Espace le Carré, mer > sam : 14h-19h • dim : 10h-13h & 15h-18h, gratuit, elc.lille.fr

© Daniel Fouss, Musee de la BD

LECONTE FAIT SON CINÉMA

Durant plusieurs mois, le scénariste Joub et le dessinateur Nicoby ont suivi Patrice Leconte. Entre anecdotes, moments de doute ou projets de film (on découvre les coulisses de son adaptation de Maigret) ils ont tiré un portrait savoureux du réalisateur des Bronzés, lui aussi grand fan de BD (il travailla pour le magazine Pilote dans les années 1970). Sorti en septembre dernier, l’ouvrage est dévoilé dans un parcours mariant septième et neuvième art. J.D.

MICHEL VANDEN EECKHOUDT

Cofondateur de l’agence VU, Michel Vanden Eeckhoudt (1947 -  2015) fut connu pour ses photographies en noir et blanc d’animaux aux faux airs d'êtres humains, mais aussi pour les quidams saisis dans les interstices du quotidien. Le Bruxellois, grand amoureux de l’argentique, capturait des situations a priori banales (ici la promenade d'un chien, là une équilibriste en plein échauffement) pour en révéler toute leur étrangeté, humour ou mélancolie. Ses cadrages sont propices aux plus improbables télescopages, dont on se délecte à Charleroi à travers une sélection de quelque 250 clichés. J.D.

Charleroi, 29.01 > 15.05, Musée de la Photographie, mar > dim : 10h-18h 12 > 4€ (gratuit -12 ans), museephoto.be

Ile Maurice, 1991 © Michel Vanden Eeckhoudt

Wall Drawing #528G, 1987 © Private Collection, Belgium / Photo : Hugard & Vanoverschelde Des lignes, des figures isométriques, des aplats de couleurs vives. Solomon "Sol" LeWitt (19282007) a construit durant la deuxième moitié du xxe siècle une œuvre identifiable au premier coup d’œil, oscillant entre graphisme, dessin mural et sculpture. Dès lors, comment éclairer d’un jour nouveau le travail d’un artiste mondialement célèbre ? Ce défi est ici brillamment relevé. Les incontournables (Wall Drawings) s’y mêlent à l’inédit (son rapport à la spiritualité) pour révéler les obsessions de ce pionnier du mouvement conceptuel.

Bruxelles, jusqu’au 01.05, Musée Juif de Belgique, mar > ven : 10h-17h • sam > dim : 10h-18h, 12/7€ (grat. -12 ans), mjb-jmb.org

La Vie matérielle

Si La Vie matérielle tire son nom d’un recueil de Marguerite Duras, c’est en Émilie-Romagne qu’est née cette exposition offrant un nouveau regard sur l’art au féminin. Avec Majesté, Serena Fineschi rend par exemple hommage à la peinture de la Renaissance en compilant des papiers de Ferrero Rocher en guise de feuilles d'or. En face s’élance l’une des grandes pièces textiles de la Bruxelloise Arlette Vermeiren, en tissu d’emballage et papier de bonbon, dans une critique sensible de notre société du tout jetable.

Bruxelles, jusqu'au 13.03, La Centrale mer > dim : 10h30-18h, 8 > 2,50€ (gratuit -18 ans), www.centrale.brussels

Cosmos

Besoin de s’aérer l’esprit ? Alors direction Hornu. Le Centre d’innovation et de design rassemble des pièces signées d’une cinquantaine de créateurs internationaux, et toutes inspirées par le cosmos. Nébuleuses, exoplanètes ou supernovas surgissent via des objets du quotidien (telles ces lampes créant des éclipses de soleil ou ces tapis nous plongeant dans un trou noir !), offrant un vertigineux jeu d’échelles. L’exposition marie science art et poésie, et pose aussi des questions quant à l’avenir de l’humanité.

Hornu, jusqu'au 27.02, Centre d'innovation et de design, mar > dim : 10 h-18h, 10 > 2€ (gratuit -6 ans), www.cidgrand-hornu.be

Lines & Tracks

Plus de 140 affiches issues des archives de la SNCB (entre autres) retracent l’histoire du réseau ferroviaire belge, démarrée avec la révolution industrielle. Signées Armand Massonet, Julian Key ou Fernand Toussaint ces créations témoignent de l’évolution d’un moyen de transport d’abord réservé à une élite, avant de connaître son essor avec le tourisme. Dans le même temps, le parcours dévoile une belle palette de styles et de techniques d'impression. Joli coup double.

À la fin du xixe siècle, nombre d’artistes sont contraints de quitter Paris par manque de moyens et gagnent les régions. Parmi ces points de chute il y a la Bretagne, qui formera la célèbre école de Pont-Aven, mais aussi la Côte d’Opale. Ce qu’on appellera "la colonie d’Étaples" regroupe des peintres français ou anglo-saxons. Tous trouvent l’inspiration au fil des longues plages du nord et de leurs dunes, dans la verdure de l’arrière-pays... Cette exposition rassemble quelque 70 œuvres de cette période trop méconnue, mais dorée.

Le Touquet, jusqu’au 22.05, Musée du Touquet-Paris-Plage mer > lun : 14h-18h, 3,50/2€ (gratuit -18 ans), letouquet-musee.com

Trésors insolites

Parmi les 15 000 objets conservés par le Centre historique minier de Lewarde se cachent quelques trésors. Ce parcours dévoile ainsi 80 appareils scientifiques en tout genre. Ces voltmètres, ampèremètres, ohmmètres ou tachygraphes furent en effet indispensables dans l’exploitation houillère. Ces pièces au design insolite, rarement sorties de leur carton, s’apparentent à de véritables bijoux technologiques et attestent d’une ingéniosité oubliée.

Lewarde, jusqu’au 29.05, Centre historique minier, lun > sam : 13h-19h • dim : 10h-19h 6,70€ (gratuit -5 ans), chm-lewarde.com

De la gaillette à la reconquête

Le 20 décembre 1990, l’ultime gaillette était extraite de la fosse du 9-9 bis, marquant la fermeture du dernier puits de mine à Oignies. L’événement clôturait 270 ans d’extraction du charbon dans le bassin minier du Nord-Pas de Calais... mais ouvrait une nouvelle page. Ce site exceptionnel est ensuite devenu un lieu culturel, accueillant spectacles, concerts et expositions. Celle-ci revient justement sur ces 30 ans de transformation, rassemblant témoignages, vidéos, coupures de presse ou photographies.

Oignies, jusqu’au 24.04, 9-9 bis mer > dim : 14h-18h, gratuit, 9-9bis.com

, 1935 Abendliche Figur (Figure du soir) Paul Klee, © d'art brut de Lille Métropole. Photo : Philip Bernard

Paul Klee, entre-mondes

Né en Suisse en 1879, d’origine allemande, Paul Klee demeure un artiste majeur du xxe siècle, mais également une énigme. Figure de l’abstraction, sans jamais s’en revendiquer, adulé par les surréalistes, enseignant au Bauhaus, violoniste émérite à ses heures perdues… le peintre est aussi célèbre qu’insaisissable. À Villeneuve d’Ascq, le LaM lui consacre une première exposition sous forme d’enquête, auscultant sa recherche de l’origine de l’art…

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