3 minute read
Comment bien choisir sa solution de paiement ?
by link2fleet
Pour permettre à vos conducteurs de recharger sur le réseau public, il est important de mettre à leur disposition une solution de paiement. Reste que l’offre est très large et que tous les badges/cartes ne donnent pas forcément accès à toutes les bornes. Comment dès lors bien choisir la solution de recharge la plus adaptée ? Voici quelques pistes.
par Damien Malvetti
Se rendre à une borne de recharge publique lorsque son véhicule n’affiche plus que quelques kilomètres d’autonomie, passer sa carte sur le lecteur et se voir refuser la transaction parce que votre carte n’est pas compatible avec la borne. Cette situation, nous l’avons nous-mêmes vécue chez link2fleet, parfois même en étant en possession de plusieurs cartes de recharge auprès d’opérateurs différents.
Si cette situation paraît absurde, elle ne l’est pas totalement. Pensez à votre carte carburant qui ne vous permet de faire le plein que dans certains réseaux ou chez leurs partenaires. C’est exactement la même chose avec les cartes de recharge. Il convient donc de bien la choisir. Mais dans certains cas, notamment certains contrats de leasing, la solution de recharge est imposée par le loueur. Si sa couverture ne suffit pas, il faudra alors peut-être prévoir une seconde solution auprès d’un fournisseur externe.
Uniformisation en cours
Heureusement, cette situation tant à changer, car de nombreux acteurs tentent actuellement d’uniformiser leur offre afin de rendre leur solution compatible sur un maximum de bornes. « Notre badge EDI donne accès à 95 % du réseau de bornes publiques au Benelux et à 80 % en Europe. Cela représente plus ou moins 250.000 bornes accessibles sur le territoire européen », indique Nicolas Paris, Managing Director d’EDI (Electric by D’Ieteren).
Cette situation se généralise aujourd’hui chez tous les grands acteurs. Les bornes non compatibles sont, par exemple, celles installées par un restaurateur indépendant ou tout autre commerçant sur son parking ou encore les bornes semi-publiques installées à des domiciles privés.
Servez-vous des apps dédiées
Généralement, les solutions de paiement sont reliées à une application smartphone dédiée. Seules les bornes compatibles sont reprises dans cette app. Si vous vous servez de celle-ci pour choisir votre borne publique, vous ne devriez pas avoir de mauvaises surprises, d’autant que la majorité de ces apps donnent un aperçu de l’état et parfois même de la disponibilité de chaque borne. Certaines applications vont même jusqu’à indiquer le prix qui vous sera facturé par kWh rechargé.
Et la carte de crédit ?
Si votre (vos) solution(s) de recharge n’est pas compatible avec la borne, vous vous dites que votre carte de crédit/débit pourrait vous sauver.
Mais là aussi le bât blesse puisqu’il est actuellement presque impossible de régler sa recharge avec une carte de crédit. Certains fournisseurs essaient toutefois de rendre cette solution possible. C’est notamment le cas de certaines stations Fastned. L’utilisateur doit télécharger l’application smartphone de l’opérateur et y encoder sa carte bancaire pour lancer la session de recharge. Le prix de la recharge n’étant pas annoncé, c’est d’abord un montant forfaitaire - généralement 25 ou 50€ - qui est bloqué sur votre compte, avant que le montant réellement facturé ne soit finalement prélevé quelques jours plus tard. Ne vous étonnez donc pas de voir un montant très élevé bloqué temporairement pour une recharge de seulement quelques kWh.
À noter que des discussions sont en cours au niveau politique afin de rendre le paiement par carte bancaire possible sur les bornes publiques. Mais pour cela, il faudra que les bornes soient équipées d’un terminal Bancontact, ce qui n’est actuellement pas le cas et implique un investissement conséquent.
Quels fournisseurs ?
S’il existe des fournisseurs dédiés en matière de cartes/app de recharge - comme Chargemap, Blue Corner ou Plugsurfing -, il y a aussi toute une série de fournisseurs de bornes ou de solutions complètes qui intègrent une solution de paiement. C’est le cas d’EDI, de DKV, de Stroohm, de CenEnergy, de Shell Recharge, d’EV-Point ou d’EVBox.
Certains constructeurs automobiles proposent aussi leur propre badge de recharge - généralement en collaboration avec un autre fournisseur -, tout comme la plupart des groupes pétroliers, dont les stations s’enrichissent de plus en plus de points de recharge. TotalEnergies, Q8, Maes, DATS24 ou encore le groupe Gabriëls en sont quelques exemples.
Les fournisseurs d’électricité, comme Luminus, Lampiris ou Eneco se sont aussi lancés dans le business, tout comme les sociétés de parking à l’image de la PCard+ d’Interparking.
Les cartes et apps de mobilité comme XXImo, Olympus ou encore Modalizy proposent également une solution de recharge pour voiture électrique intégrée dans leur offre.
Comme il n’existe pas de tarifs officiels pour la recharge de voitures électriques comme c’est le cas pour les carburants, chaque fournisseur est libre d’imposer son propre tarif. Certains proposent un tarif au kWh, d’autres un forfait à l’activation de la borne en complément d’un tarif au kWh… Bref, il convient de bien comparer les différentes formules de chaque fournisseur avant de vous lancer.
Formule d’abonnement
Certains fournisseurs, principalement des constructeurs automobiles, proposent des formules d’abonnement qui garantissent un tarif préférentiel sur certaines bornes, notamment les bornes rapides dont les prix au kWh sont souvent très élevés.
Audi propose par exemple différentes formules pour les différents types de chargeurs avec des tarifs adaptés, ou en fonction du profil de conducteur (gros rouleur ou non). De son côté, BMW propose un abonnement à 4,99€/mois qui garantit un prix de 0,30€/kWh sur chargeurs AC et 0,50€ sur chargeurs DC. n