Mag'Spécial 150 ans

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LIGUE POUR LA LECTURE DE LA BIBLE

Mag’Spécial 150 ans

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E S T N E M M O C , E U G I L LA ? E L L E T E U G U J N O C Passé Cette année, la Ligue fête les 150 ans de son ministère international ! Pour cette occasion particulière, nous avons créé ce magazine pour vous raconter l’histoire de la Ligue, ses débuts en Angleterre, les premières activités avec les enfants, le succès fulgurant des guides de lecture biblique et son arrivée en Suisse !

Présent Mais nous n’avons pas seulement envie de vous parler des faits historiques car la Ligue est toujours très active aujourd’hui. Présente dans plus de 120 pays, elle est comme une grande famille et c’est ce qui en fait toute sa particularité. Découvrez dans ce magazine des témoignages et interviews du Congo, de la Grèce et de la Norvège et ce qu’elle fait aujourd’hui en Suisse romande.

Futur 150 ans sont passés. Comment seront les 150 suivants ? Comment allons-nous vivre et concrétiser, dans les défis actuels, la vision de Josiah Spiers ou d’Annie Marston ? Cette vision qui a été la nôtre jusqu’à présent, à savoir encourager les gens à rencontrer Dieu par la Bible et la prière ? Alors… soyons prêts aujourd’hui à « créer le passé » pour que dans 150 ans la Ligue ait toujours son mot à dire ! Isaline Coudrain

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150 ans, ça se fête !!! Au commencement de l’an 1867… Un navire emprunta pour la première fois le canal de Suez, le Canada signa une Loi constitutionnelle et dans un petit coin tranquille de la France naquit un certain Guillaume Tronchet. Toujours en l’an 1867, un homme nommé Josiah Spiers fît découvrir la Bible aux enfants de manière ludique et divertissante, devenant ainsi le pionnier du travail de la Ligue pour la lecture de la Bible en Angleterre, dans le ministère auprès des enfants.

Au commencement de l’an 2017… La Ligue pour la lecture de la Bible Suisse romande décida de fêter les 150 ans de la LLB internationale en contactant plus d’une cinquantaine d’Églises pour marquer dignement cet anniversaire. Car oui, c’est un sacré anniversaire que voilà ! Et pour souffler ses 150 bougies, la Ligue Suisse romande décida d’envoyer ses employés faire des disciples, euh... des présentations dans les Églises, avec en bonus la possibilité d’animer un culte pour tous ou d’amener une prédication. Mais ce que vous ne savez pas, c’est qu’en venant dans les Églises, affichant leur plus beau sourire, démontrant leur talent oratoire, ils offrent non seulement une présentation parsemée çà et là de quelques traits d’humour, mais aussi - et surtout - un petit cadeau pour célébrer cet événement marquant : un panier avec une pléthore de brochures et autres délices pour les personnes avides de lecture, ainsi que quelques friandises, afin de sustenter la foule avec quelques douceurs pour ravir les palais gourmands.. Elodie Castelain

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Visionner la vidĂŠo de la Ligue internationale

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Le logo des 150 ans La Ligue de Suisse romande a été mandatée par la Ligue internationale pour créer le logo des 150 ans. C’est Isaline Coudrain qui a eu le privilège de relever ce défi. C’est un processus de plusieurs mois qui s’est mis en route. Un comité composé de plusieurs personnes représentant les divers continents et cultures du monde entier évaluait régulièrement son travail et donnait son avis. Autant dire que trouver un graphisme qui corresponde aux goûts et couleurs des Ligues du monde entier ne fut pas une mince affaire. Mais, heureusement, au moment de la décision, un compromis helvétique a été trouvé et le logo du 150e anniversaire de la Ligue a été choisi.

Aujourd’hui, il est possible de voir ce logo utilisé dans le monde entier sur les médias sociaux, imprimé sur des magazines, dans des manifestations, etc. C’est avec une certaine fierté et reconnaissance que la Ligue remercie le travail et la souplesse d’Isaline Coudrain pour ce travail accompli. Michel Siegrist

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Un logo qui vit Même si la charte graphique n’est pas toujours respectée, le logo s’affiche beaucoup sur les réseaux sociaux. Quelques exemples glânés ici et là :

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La Ligue, une histoire


Annoncer la Bonne Nouvelle aux enfants Au début de 1867, un jeune évangéliste américain, au risque de scandaliser les chrétiens habitués aux services religieux compassés de l’ère victorienne, vint à Londres tenir des réunions d’enfants, dans un style libre et familier. En écoutant cet évangéliste nommé Payson Hammond, Josiah Spiers, un homme dans la trentaine, eut la certitude que cette manière d’enseigner la Bible aux enfants était la bonne. Il prit la résolution de continuer cet effort, dans lequel il voyait un heureux complément à l’enseignement de l’École du dimanche et une possibilité d’évangélisation amenant l’enfant à rencontrer Dieu. Mais où convier les enfants pour les instruire ? Un ami offrit son salon. Réservé et timide de nature, Spiers hésita, mais finit par accepter. Il était loin de se douter que cette décision, apparemment sans importance, aurait des conséquences dont bénéficieraient des millions de gens de tous âges et dans le monde entier. Donc, le 2 juin 1867, une quinzaine d’enfants furent accueillis dans le salon d’une jolie maison de Londres

mise à disposition.

temps-là, les pères se baignaient pudiquement à l’autre extrémité de la plage !

À l’automne, il fallut déjà une salle plus grande. Un comité de quatre membres représenta ce qui, désormais, s’appelait la C.S.S.M., premier nom de la Ligue ; en anglais : « Children’s Special Service Mission » soit : « La Mission spéciale pour les enfants ».

- Qui veut m’aider à écrire un texte ? Aussitôt une douzaine d’enfants se groupèrent autour de cet étrange et sympathique inconnu, armé de quelques piquets et d’une pelote de ficelle, un gros mouchoir rouge sortant partiellement de sa poche de pantalon. Dans un espace limité par les piquets, il traça avec la ficelle des lignes parallèles et, canne en main, écrivit sur le sable : « Dieu est amour » (en anglais : « God is love »). Les enfants furent invités à chercher cailloux et coquillages pour décorer les lettres. Sitôt dit, sitôt fait. Et après ?

La première réunion officielle de cette nouvelle « Mission intérieure » réunit septante-cinq enfants. Bientôt, ce fut une moyenne de trois cents enfants qui se groupèrent régulièrement. Six ans plus tard, Londres comptait une centaine de lieux de réunions hebdomadaires. Liverpool en avait nonante-cinq et l’on en comptait beaucoup ailleurs dans le pays.

- Vous voulez une histoire ?

Spiers, entretemps, avait fait une découverte. En août 1868, pendant ses vacances sur une plage au nord du pays de Galles, il fut un jour fasciné par la foule d’enfants qui, en vêtements encombrants de l’époque, s’amusaient à construire des châteaux de sable. Ils jouaient sous le regard observateur et sévère de mères que la mode de nos bikinis aurait fait frémir d’horreur. En ce

- Oui, une histoire ! Une histoire ! Ces réunions impromptues se renouvelèrent chaque matin jusqu’au début septembre. Résultat : nombre d’enfants entendirent parler de l’Évangile et purent rencontrer Dieu. Avec eux, des parents également intéressés entendirent parler de la C.S.S.M. créée depuis une an-

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née. Spiers entraîna beaucoup de collaborateurs bénévoles dans ce travail. Et depuis ce célèbre mois d’août 1868, chaque été, semblables missions furent organisées sur les plages de Grande-Bretagne. Aujourd’hui, des milliers de bénévoles de la Ligue, restent fidèles à cette forme d’évangélisation, non seulement au-delà de la Manche, mais sur de plus lointains rivages : en Afrique du Sud, en Australie, en Nouvelle-Zélande. Jusqu’à la fin de sa vie, soit jusqu’à septante-deux ans, Spiers parcourut la Grande-Bretagne durant l’été, inspirant et dirigeant l’œuvre de la Mission sur les plages ; le reste de l’année, il suscitait et visitait les groupes dans les villes. Il y eut parfois jusqu’à deux mille enfants à l’écouter bouche bée, tant son message était vivant, simple, imagé, à la portée des plus petits.


Rencontrer Dieu par la Bible et la prière C’est en 1877, dix ans après les débuts de la Ligue pour la lecture de la Bible en Angleterre, que le comité londonien reçut, à intervalles réguliers, les lettres d’une jeune fille d’à peine vingt ans. Ses lettres n’avaient qu’un seul thème et une seule conclusion. Annie Marston habitait Keswick, au nord de l’Angleterre et s’occupait régulièrement d’un groupe de jeunes filles d’une école du dimanche. Elle essayait d’entraîner les filles de son groupe à lire leur Bible seules, tous les jours. Mais toutes trouvèrent que c’était un exercice difficile, jusqu’au moment où Annie eut une idée. Au début de la semaine, elle mit par écrit, pour chaque enfant, la liste des passages à lire quotidiennement, du lundi au dimanche. Les filles purent formuler les questions qu’elles se posaient pendant la semaine et le dimanche elles prenaient le temps de discuter ensemble des passages difficiles. Cette idée connut un grand succès au point que les filles qui quittaient l’école du dimanche ou qui déménageaient demandaient si elles pouvaient tout de même continuer à recevoir les listes de lecture. Annie adressa donc un courrier au comité de la C.S.S.M à Londres pour les convaincre

une réussite stupéfiante. C’est ainsi que Scripture Union vint seconder le travail de l’annonce de l’Évangile aux enfants par la C.S.S.M. Il faut préciser que les enfants n’achetaient pas simplement la carte mais ils devenaient aussi membres de la Ligue et ils étaient encouragés à trouver d’autres membres. Étonnement, en quelques mois, il y eut des antennes de distribution dans plusieurs églises partout en Angleterre et des membres jusqu’en Belgique, en Espagne et en Russie. En 1884, la carte fut traduite en sept dialectes différents de l’Inde et il se vendit rien qu’au Royaume Uni 328 000 cartes.

de publier des listes de lecture biblique pour tous les enfants touchés par les actions d’annonce de l’Évangile. T. Bishop, responsable du comité et qui travaillait pour le gouvernement britannique, donna une réponse digne d’un homme politique : « Si le projet que vous proposez échoue, il vaudrait mieux ne jamais l’avoir entrepris. S’il réussit, il nous entraînera dans de grandes dépenses. » Sans se laisser démonter, cette jeune fille continua donc de les harceler avec ses lettres. Est-il nécessaire de préciser qu’à cette époque puritaine, il n’était pas de bon goût qu’une jeune fille agisse ainsi ? Mais convaincue par son projet, elle osa sortir des sentiers battus pour faire passer son idée. T. Bishop, pris par une angine, prit le temps de relire les courriers de la jeune fille. Prudemment, il lui écrit : « je porte votre suggestion à la connaissance du comité. Personnellement je ne crois pas qu’elle emporte l’adhésion mais j’ai pensé que vous auriez à coeur de prier pour cette rencontre. » C’est ce qu’elle fit.

En 1887 paraissaient pour la première fois les « notes explicatives » en complément de la liste. Cet accent mis sur la Bible vint soutenir et renforcer encore l’œuvre d’évangélisation, elleleur encouragée par un nombre toujours plus grand de collaborateurs bénévoles. Aujourd’hui encore, l’idée et la persévérance de cette jeune fille continuent à avoir leur effet, puisque les Ligues dans le monde distribuent plusieurs millions de guides par année pour aider les chrétiens à lire la Bible régulièrement.

Le 1er avril 1879 fut publié par Scripture Union (Ligue pour la lecture de la Bible), à l’intention de six milles enfants, la première liste de lecture biblique quotidienne. Et ce fut

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La Ligue en Suisse romande


La Ligue en Suisse romande C’est en 1925 et grâce à des femmes de foi extraordinaires que la Ligue a pu s’implanter en Suisse romande. Mme Dunn Pattison, à cause de la santé délicate de ses deux filles, avait décidé de quitter momentanément l’Angleterre et de venir en séjour en Suisse, dans les Préalpes vaudoises, plus précisément à Château-d’OEx. Femme de prière et de foi persévérante, elle ne s’attendit pas en vain à l’aide de Dieu. Aussi, après la guérison de ses filles, chercha-t-elle comment manifester sa reconnaissance envers Dieu. Mme Dunn Pattison savait les enfants accessibles à la Bonne Nouvelle et leur intérêt pour la Bible, quand celle-ci était mise à leur portée. En Angleterre, elle avait été en contact avec la C.S.S.M. et Scripture Union. Elle eut alors la pensée que sa gratitude envers Dieu devait se traduire par quelque chose dont bénéficieraient les enfants du pays où elle était en séjour. Mais comment réaliser un tel dessein lorsqu’on est étrangère et, par surcroît, lorsqu’on connaît fort mal la langue du pays ? Elle adressa une lettre au Comité de Londres, proposant que d’Angleterre, quelqu’un s’occupât de la création d’une branche suisse de la Ligue. Avec bonne grâce, Londres autorisa l’utilisation de la carte de lectures quotidiennes et offrit la traduction des notes explicatives anglaises de la Ligue. Il est à noter qu’en Suisse comme en France, quelques personnes isolées s’inté-

Mme van Berchem

ressaient à ce travail de la Ligue et recevaient déjà la carte imprimée en français. Parmi elles, le Dr Pierre de Benoit qui, à la fin du XIXe siècle, comme jeune garçon déjà, faisait sa lecture biblique quotidienne avec l’aide d’une carte de la Ligue. À la réflexion et en réponse à ses prières, Mme Dunn Pattison eut la certitude qu’une branche suisse de la Ligue devait être l’œuvre non d’un Comité londonien, mais de gens du pays. En 1925, Mme Paul van Berchem participait à la célèbre Convention chrétienne de Keswick, au nord de l’Angleterre. C’est là que Mme Dunn Pattison fit brièvement sa connaissance. Cette rencontre toute fortuite lui laissa la certitude que Mme van Berchem était la bonne personne en vue de la création d’une branche suisse de la Ligue. C’était une réponse à ses prières. Mais elle ne lui en dit rien ; il lui importait que Dieu gardât l’initiative, c’est-àdire confirmât son sentiment intérieur. Or, à quelque mois de là, Mme van Berchem, qui n’avait elle-même gardé aucun souvenir de cette brève rencontre, invitait à la demande d’une amie Mme Dunn Pattison au château de Crans, près de Nyon. Aussi, au cours de cette visite, elle exposa à Mme van Berchem son projet d’une branche suisse de la Ligue.

Mme Pattison 16


Temple de Château-d’Oex Voici ce qu’en écrivait plus tard Mme van Berchem : « A côté de ma nombreuse famille, j’étais engagée , déjà dans l’œuvre de « l’Étoile » (Mission populaire pour jeunes gens, à Genève) ; je ne pensais pas tout d’abord pouvoir entreprendre un nouveau travail, et ma première réponse fut négative. Cependant, je sentais vivement l’importance que pouvait avoir une œuvre de ce genre dans notre pays. Je savais, par l’expérience faite dans ma propre famille, l’influence prépondérante que peut exercer sur les jeunes l’habitude contractée dès l’enfance de lire la Bible jour après jour... Je savais la puissance merveilleuse enfermée dans le Livre de vie, semence, capable d’engendrer une âme à la vie de Dieu ... Que de parents ne voient pas l’importance primordiale de l’enfance et de la jeunesse pour gagner leurs enfants à Christ et orienter leur vie entière !... Rien ne peut remplacer l’enseignement biblique reçu pendant les premières années de la vie. Contrairement à ce que pensent bien des gens qui doutent qu’une conversion dans l’enfance ou la prime jeunesse puisse être durable, il semble, au contraire, que les convictions les plus solides soient celles qui ont été implantées dans l’âme à l’aurore de la vie ... Ce sont là les certitudes ... qui m’ont finalement engagée à seconder Mme Dunn Pattison dans l’effort qu’elle allait entreprendre ...»

Ainsi, leur programme d’action venait singulièrement à l’encontre des idées alors généralement reçues. Elles voulaient faire lire la Bible aux enfants et aux parents. Elles voulaient appeler enfants et parents à la conversion, à la piété personnelle, conjugale, familiale. Elles voulaient convaincre les Églises que c’était là le chemin d’un renouveau. En pratique : il y eut des visites et démarches personnelles, des réunions dans des salons, bientôt suivies de rencontres très fréquentées dans des salles et des églises. Des portes s’ouvrent, des sympathies s’acquièrent, des pionniers se lèvent et s’enrôlent. Çà et là, des groupes se forment, les communautés évangéliques donnent leur appui. La Ligue en Suisse romande était née.

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La Ligue et Emmaüs Un homme fut particulièrement agissant pour le développement de la Ligue : le Dr Pierre de Benoit, gendre de Mme Paul van Berchem. Il venait de fonder dans la banlieue nord de Lausanne, une École biblique appelée « Emmaüs ». La Ligue va trouver dans cette École le berceau de son développement, puisque la Ligue pour la lecture de la Bible et l’École biblique auront la même équipe de travail, le même bureau, la même demeure jusqu’en 1952, soit pendant vingt-sept ans.

En 1930, Ernest Aebi, élève de l’Institut biblique, initié au travail parmi la jeunesse par un stage qu’il avait fait en Angleterre est nommé secrétaire général de la Ligue en Suisse. Il est appuyé dès 1932 par un comité local reprenant sous sa responsabilité ce qui, jusque-là, avait été avant tout l’œuvre d’amis anglais et celle des familles van Berchem et de Benoit. Cette dernière fut particulièrement active par plusieurs de ses membres. Cependant, Ernest Aebi sera le véritable ar18

tisan de l’œuvre en terre romande, puis alémanique, et même au-delà de nos frontières. Sa double responsabilité de codirecteur de l’École biblique et de secrétaire général de la Ligue favorisera les deux œuvres.


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Les camps à Vennes


Les camps à Vennes C’est en 1929 déjà, sur l’initiative du Dr de Benoit, qu’une centaine de garçons et de filles vinrent remplir pour quelques jours la maison que l’Institut biblique venait d’acheter à Vennes, dans un cadre de verdure aux vastes dimensions. À l’époque, la ville de Lausanne s’arrêtait au plateau de La Sallaz. Vennes était une lointaine banlieue, très campagnarde. L’année suivante, le camp fut dédoublé. Les jeunes - de douze à vingt ans - découvraient dans la Bible, non plus seulement une histoire et des récits, mais une parole vivante et la réalité présente de l’amour du Dieu éternel.

L’Institut Emmaus n’offrant plus la place suffisante pour accueillir en été la jeunesse, Pierre de Benoit fit alors des plans et veilla lui-même à la construction de ce qui fut le camp de Vennes : un ensemble de chalets en bois, plus une grande salle servant à la fois de réfectoire, de salle d’étude, de lieu de culte et de réunions. L’inauguration eut lieu en 1934. Dès lors, le Camp de Vennes s’ouvrit chaque année durant les mois de juillet et d’août, destinés non seulement aux adolescents de Suisse et de l’étranger, mais également aux enfants : camps d’une

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semaine, camps de dix jours, camps de langue française, de langue allemande, camps internationaux, camps d’éducation chrétienne, de formation de l’enfant à lire la Bible régulièrement, camps de formation biblique pour les aînés. Dieu seul connaît le nombre de ceux qui, grâce au travail des camps, ont découvert le Christ, mais aussi ont trouvé leur désir de servir Dieu d’une manière particulière. Dès 1938, le camp devint, pendant les trois jours de Pentecôte, un lieu de rassemblement pour la jeunesse de Suisse romande.


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La croissance de la Ligue La venue à Vennes en 1952 du nouveau secrétaire général Maurice Ray, s’accompagne d’un changement important dans l’organisation même de l’œuvre. Tout d’abord, une maison est construite. Elle est la première à appartenir en propre à la Ligue et sera appelée « Le Calel », vieux mot provençal désignant une lampe à huile, l’insigne de la Ligue. Cette maison abritera non seulement le nouveau secrétaire général et sa famille, mais les bureaux de l’œuvre ; car une importante décision a été prise. Bien qu’abritées sous le même toit, Emmaüs et la Ligue étaient dès l’origine deux œuvres distinctes, avec un double Conseil responsable. Dans les œuvres, il n’en est pas autrement

que dans la famille. Il est des séparations nécessaires à l’âge de la majorité. Il en alla ainsi entre Emmaüs et la Ligue. Tout en demeurant proches et unies dans leur mission, elles avaient chacune dorénavant leur propre maison et leur propre vocation. En 1960, à Vennes, une nouvelle étape est franchie. Le camp jusqu’ici géré en commun avec l’Institut biblique devient propriété de la Ligue, selon un partage fraternel et généreux. Après vingt-cinq ans d’usage, les bâtiments – remarquable instrument de travail – devaient être rénovés. Les encouragements reçus dans ce sens amenèrent le comité, devenu entre-temps le Conseil de la Ligue

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de Suisse romande, à une importante décision. Le camp, bâtit en 1934, sera gardé tel quel et, compte tenu d’une heureuse utilisation du terrain à disposition, sera complété par de nouveaux bâtiments, cette fois construits en dur, c’est-à-dire chauffables, et comprenant : dortoirs, chambres à deux lits, grande salle, cuisine, appartement d’un intendant, atelier, bureaux ; en bref, tout l’équipement nécessaire à une œuvre qui veut rester à la hauteur de sa mission. L’inauguration du nouveau Camp a lieu à Pentecôte 1962.


Souvenir, souvenir La Colline de Vennes était notre centre de ralliement Mon plus vieux souvenir date d’il y a septante ans, presque la moitié de la vie de la Ligue internationale ! C’est en 1947 que j’ai mis les pieds à Vennes pour la première fois. À mon arrivée pour une rencontre d’évangélisation, un soir de novembre, le sentier étroit et cahoteux qui conduisait de la route de Berne au camp m’a paru interminable et lugubre : et puis, tout à coup, au détour de cet obscur chemin, j’ai vu surgir les fenêtres illuminées de la « salle de bois »... Ouf ! je n’étais pas perdue dans la forêt ! Vennes, c’était le bout du monde, mais on y venait de tous les horizons géographiques et ecclésiastiques de la Romandie. Comme il n’existait guère de groupes de jeunes dans

les églises, la Colline de Vennes était notre centre de ralliement. Nous y avons forgé des amitiés, profité des enseignements bibliques, approfondi notre foi... et chanté « les chants de la Ligue » ! Pas besoin d’un déploiement de moyens techniques ; nous nous contentions du piano et de nos voix. On pourrait en dire long sur les retraites de Pentecôte. C’était le moment fort de l’année. La cuisine était installée sous une tente, et les cuistots étaient des étudiants de l’Institut Emmaüs tout proche. En été, on voyait d’abord arriver les Suisses allemands, nombreux et disciplinés ! Puis avaient lieu le camp des garçons et celui des cadettes, dont les participantes remplissaient facilement les dix-sept dortoirs de douze lits. À l’époque, les adresses des quelques mil-

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liers d’abonnés au Lecteur étaient imprimées d’une manière artisanale. Ensuite, les paquets de journaux, triés par destination, étaient chargés sur un petit char, et l’on descendait allègrement à la Poste de la Sallaz. Une joyeuse activité que j’ai souvent pratiquée pendant mes vacances. Je me souviens surtout d’une fois où le petit char s’est renversé au bord du trottoir... Que de souvenirs, de belles rencontres, de rires, mais aussi que d’occasions de grandir spirituellement et de découvrir la joie du service pour Dieu ! Merci à la Ligue pour tout ce qu’elle m’a apporté durant mes années de jeunesse... et depuis ! Suzanne Berney Mars 2017


La nuée se lève En 1975, Maurice Ray disait déjà, lors d’une assemblée générale, que la ville grignotait la campagne est qu’un jour il faudrait certainement s’en aller. En 2002, la Ligue vit une tourmente financière et fait un appel particulier aux Ligueurs pour pouvoir poursuivre son ministère. La réponse des donateurs a été exceptionnelle et a permis à l’œuvre de continuer sereinement. Une des conséquence de ce choc a été de relancer la réflexion de l’avenir du Campus. En parallèle, l’avenir du quartier était en train de se dessiner par la commune. Un argument supplémentaire pour prêter une attention particulière à l’avenir de ces terrains. Concernant la vocation de la Ligue, une question importante s’est posée: est-ce que le Campus de Vennes correspond toujours à nos besoins, à notre vocation, à notre mission ? Est-il toujours ce remarquable instrument de travail ? e constat a été le suivant : les camps de jeunes ou d’enfants se vivent d’une manière plus intimiste ; il y a moins de

participants par camps et les chambrées sont organisées par plus petits nombres. De plus, les grands événements qui ont fait la popularité de la Ligue autrefois ne sont plus l’apanage de notre mission. Et enfin, le travail de formation à la rencontre par la Bible et la prière demande d’autres infrastructures. Un long processus a commencé à se mettre en place jusqu’à ce que l’assemblée générale de la Ligue pour la lecture de la Bible décide, le 26 novembre 2004, de quitter le Campus de Vennes. En parallèle, plusieurs négociations ont eu lieu avec la Ville de Lausanne pour arriver à la signature d’un droit de superficie le 27 octobre 2011. Simultanément à ces tractations, la Ville de Lausanne a, dès 2005, piloté les négociations avec les propriétaires des Fiches Nord, afin de construire un nouveau quartier comprenant principalement des logements. Cette étape importante dans la vie de la Ligue pour la lecture de la Bible té30

moigne d’une mission qui a cette capacité d’être à l’écoute de son Dieu, mais également des besoins de sa vocation. Elle atteste aussi sa sagesse à gérer les biens que Dieu lui a donnés dans l’histoire. Le droit de superficie octroyé par la Ville de Lausanne va permettre à la Ligue d’avoir un revenu régulier pour les cent prochaines années. Les camps, formations, séminaires, weekends et journées vont continuer à la Ligue. Nous avons toujours besoin de lieux pour vivre cet axe de notre mission. Mais à cette vocation s’ajoute une dynamique insufflée par la Ligue internationale ; penser la mission de manière plus holistique. Ce qui a immanquablement un impact sur la réflexion immobilière, puisque de tout temps la Ligue cherche à avoir un immobilier au service de sa mission. À ce jour, nous avons trois projets.


Emmaüs, le retour vers le futur En premier lieu, une implantation du lieu administratif de la Ligue et d’un centre de camp est envisagé à Saint-Légier sur la propriété de l’Institut Bible et Missionnaire d’Emmaüs. Après la relecture de l’histoire, il est particulièrement réjouissant de réunir à nouveau sur un même site ces deux œuvres. Elles se sont mutuellement entre-aidées aux prémices de leurs existences. Elles se retrouvent après 40 ans de séparation. Mais comme dit l’adage, loin des yeux, mais pas du

cœur. En 2008, les premiers contacts ont été pris entre les Conseils pour savoir s’il était possible d’implanter un centre de camps et un centre administratif sur leur site. L’idée a été acceptée rapidement et avec enthousiasme. Les deux oeuvres resteront séparées dans leur mission et organisation mais cohabiteront dans un même espace. Il paraît évident que le rapprochement fera naître ou re-naître des synergies entre Emmaüs et la Ligue. L’histoire nous montre la richesse qu’il y 31

a eu à se côtoyer. Nous aspirons à cette même richesse pour les années à venir. Le déménagement des bureaux de la Ligue sur le site de Saint-Légier eut lieu en mars 2014. Le nouveau centre de camp ne sera pas construit mais une partie du bâtiment principal d’Emmaüs sera rénové pour accueillir les camps de la Ligue.

© Richard Mesot


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Les publications imprimĂŠes


Les publications imprimées Au début de l’histoire de la Ligue, le premier guide, nommé « La Boussole », fut édité à l’intention des jeunes. Outre des concours et des récits, il donnait une courte explication de la lecture biblique quotidienne. Dès 1933, et jusqu’à sa mort au début de 1940, Mlle Junod, première monitrice d’École du dimanche à s’être vraiment intéressée au ministère de la Ligue en Suisse romande, assuma la rédaction de « La Boussole ». Mlle Claire-

Lise de Benoit devait lui succéder et le journal a pris le nom de « Jeune Lecteur » et aujourd’hui le « RDV ». En 1934, édité par Pierre de Benoit, « La Parole du Royaume » a fait le même travail d’enseignement et d’éducation que « La Boussole » mais à l’intention des adultes. Après la déclaration de guerre de 1939, il fut remplacé par un journal dont le format plus modeste s’est imposé par les circonstances : les « Notes bibliques »,

devenues plus tard le « Lecteur », et aujourd’hui « leGuide ». Vinrent par la suite, pour compléter cet équipement, dès 1949, le « Petit Lecteur » - devenu le « Lecteur Junior » puis « l’Explorateur » rédigé pendant de nombreuses années par Suzanne Berney et qui s’appelle aujourd’hui « les Explorateurs ».

LA Note du Jour

Mercredi 3 novembre 1943 - Ps. 119.97-112 Sans l’amour pour la Parole de Dieu, on peut la lire, s’efforcer d’observer ses préceptes, se mettre même à l’enseigner et écouter des prédications, sans acquérir la vraie sagesse que possédait David (vv.97-100). En effet, on peut devenir un savant en matière religieuse sans pour cela être un sage ni un saint. Seule l’obéissance que crée l’amour fait des sages selon Dieu. L’amour pour la Bible et pour le Dieu de la Bible est l’œuvre du St-Esprit, qui ouvre le cœur, afin que la lettre devienne en nous puissance de vie . – De même qu’un soldat doit toujours rester armé, il faut que le chrétien ait la Parole de Dieu sans cesse présente à son esprit (v.98). Et de même que le voyageur se laisse diriger le jour par la lumière du soleil et s’éclaire la nuit par sa lampe, le croyant doit se laisser guider par la Parole de son Dieu (v.105). N’est-ce pas dans la négligence de cette parole qu’il nous faut chercher l’origine de tant d’obscurités dans notre vie ?

Combien j’aime ta loi ! Elle est tout le jour l’objet de ma méditation. 98 Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis, Car je les ai toujours avec moi. 99 Je suis plus instruit que tous mes maîtres, Car tes préceptes sont l’objet de ma méditation. 100 J’ai plus d’intelligence que les vieillards, Car j’observe tes ordonnances. 101 Je retiens mon pied loin de tout mauvais chemin, Afin de garder ta parole. 102 Je ne m’écarte pas de tes lois, Car c’est toi qui m’enseignes. 103 Que tes paroles sont douces à mon palais, Plus que le miel à ma bouche ! 104 Par tes ordonnances je deviens intelligent, Aussi je hais toute voie de mensonge. 105 Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier. 106 Je jure, et je le tiendrai, D’observer les lois de ta justice. 107 Je suis bien humilié : Éternel, rends-moi la vie selon ta parole ! 108 Agrée, ô Éternel ! Les sentiments que ma bouche exprime, Et enseigne-moi tes lois ! 109 Ma vie est continuellement exposée, Et je n’oublie point ta loi. 110 Des méchants me tendent des pièges, Et je ne m’égare pas loin de tes ordonnances. 111 Tes préceptes sont pour toujours mon héritage, Car ils sont la joie de mon cœur. 112 J’incline mon cœur à pratiquer tes statuts, Toujours, jusqu’à la fin. 97

P. de Benoit

le jeune lecteur N° 1 - 1960 34


le jeune lecteur N° 3 - 1971 35


Les couvertures de leGuide de sa création à nos jours

N°1 Janvier-février 1937

1949

1958

1963

1967

1978

Janvier-février 1973

1986

Octobre-décembre 1990 36


1992

1999

2000

Avril-juin 1994

2001

2004

2010

Octobre-dĂŠcembre 2010 37

2012

2012

2016

2017


Les couvertures des Explorateurs de sa crĂŠation Ă nos jours

1949

1960

Janvier-mars 1964

Avril-juin 1966

Janvier-mars 1975 38


1984

1986

Janvier-mars 1990

2000

1994

2005

2017

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Les couvertures du RDV de sa crĂŠation Ă nos jours

1931

1934

1946

1949

Janvier 1935

1962

1969

Juillet-septembre 1971 40


1974

1979

Avril-juin 1973

1989

Janvier-mars 1984

Avril-juin 1996

1997

1980

1990

2005

2000

2012

Janvier-mars 2016 41


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Le multimĂŠdia


Les publications multimédias Au vu du changement culturel profond, la Ligue s’est trouvée dans l’obligation de revoir son mode de publication. Voilà de nombreuses années qu’au sein de l’assemblée générale de la Ligue des réflexions sont menées pour savoir comment entrer dans cette culture sans perdre l’essentiel de sa mission. La conclusion de ces cogitations est de ne pas abandonner l’imprimé

au profit d’une autre forme de publication, mais de multiplier et diversifier la mode de production. Il y aura toujours les éditions et journaux imprimés, mais accompagnés et complétés par les nouvelles formes d’édition.

Tous ces produits sont gratuits, mais financés par vos dons. IBAN CH25 0900 0000 1000 4151 9

MERCI !!!

Parmi nos propositions actuelles, les guides numériques

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Les Guides bibliques font partie de l’ADN de la Ligue depuis sa création. Plusieurs générations de croyants ont vécu leur foi au rythme des notes quotidiennes éditées par la Ligue. Est-ce une raison pour nous satisfaire de nos acquis ? Notre fierté du passé est-elle une garantie pour l’avenir ? Certainement pas ! C’est la raison pour laquelle, de plus en plus de nos guides se déclinent aussi au format numérique. Nous vous proposons sur ces deux pages, une petite revue des guides quotidiens à votre disposition en fonction de votre âge et de vos goûts. De nombreux autres guides thématiques non datés sont également à découvrir dans les pages précédentes.

www.guide-expresso.com Un rythme de vie décapant, des journées surbookées, mais quand même envie de vivre un moment avec Dieu par la Bible et la prière. C’est le but du guide Express’O ! Un court passage biblique, une courte méditation et une prière ! Un guide gratuit et adapté à votre support préféré (smartphones, tablettes, ordinateurs). Public : adultes

www.leguideenligne.com Toutes les notes de leGuide en format numérique. Possibilité d’écouter le texte biblique, la note et de partager vos réactions avec tous les lecteurs. Un guide gratuit et adapté à votre support préféré (smartphones, tablettes, ordinateurs). Public : adultes

www.e100youth.com E100 Youth est un challenge pour découvrir et méditer la Bible. On y trouve 100 textes bibliques, 100 commentaires, ainsi qu’un espace personnel permettant de suivre sa progression. Un guide gratuit et adapté à votre support préféré (smartphones, tablettes, ordinateurs). Public : 14-18 ans

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Formation Afrique Et si nous vous disions que la Ligue Suisse romande fait de la formation intercontinentale ? Probablement que vous n’en croiriez pas vos oreilles. Et pourtant, ces formations font bel et bien partie des activités de la Ligue. Laissez-nous vous en dire plus. En 2016, la Ligue Suisse romande a entrepris des formations, sous forme de vidéos, à destination des équipes de la Ligue en Afrique. Notre souhait particulier était de pouvoir contribuer à la formation de rédacteurs de notes bibliques sur place. En effet, bien que nous partagions le contenu des guides suisses avec nos amis africains, il manquait inévitablement une pertinence culturelle. Nous avons donc accédé à la demande de nos collègues et participé à une formation donnée sur place par d’autres enseignants – mais depuis nos locaux suisses, à l’aide de vidéos que nous avons tournées. Les thématiques abordées ont été celles du développement de l’enfant et de l’ado, de l’utilité de la Bible pour la foi et de la rédaction de notes bibliques. Ces vidéos ont été visionnées ensemble par les représentants d’une dizaine de pays africains et

elles ont contribué à alimenter la suite de leur discussion et de leur formation. En guise de conclusion, nous avons également organisé un Skype avec les participants, qui ont pu poser leurs questions non résolues. Même si cela ne remplaçait pas l’échange et l’interaction d’une classe traditionnelle, cela nous a permis de mesurer l’impact de ces vidéos, d’échanger sur nos contextes particuliers et d’aborder des questions plus précises. L’histoire ne s’arrête pas là puisque les participants de ces formations ont ensuite pu ramener dans leur pays respectif chaque vidéo, afin de les partager à leur équipe et d’initier une discussion. De plus, le projet compte bien se poursuivre avec de futures vidéos, une perspective aussi réjouissante pour nous que pour nos collaborateurs africains. Nathalie Perrot

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La Ligue, une mission dans le monde


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La Bible, le grand défi La Bible, le grand défi est un challenge de lecture de la Bible pour les enfants. Un voyage à travers la Bible pour découvrir 100 textes bibliques. Il fournit aux enfants entre 7 et 12 ans des outils nécessaires pour explorer ces histoires, discuter des enjeux de la foi et découvrir la grande histoire de la Bible.

Traduit dans plus de 19 langues

La Ligue, un réseau efficace

Ce livre, édité par la Ligue pour la lecture de la Bible en Allemagne, a eu un succès fulgurant. En quelques années, il a été traduit en 19 langues ! De l’allemand au coréen en passant par le français et le tchèque ou encore le gallois.

Le réseau de la Ligue permet de créer des synergies, de faire profiter et bénéficier les moins nantis de produits d’excellente qualité. Il permet à chacun, de manière globale, de rencontrer Dieu dans son quotidien. Aujourd’hui des groupes de travail réfléchissent à développer ce réseau pour regrouper les forces de travail et améliorer la pertinence du ministère à travers le monde.

Avec ce projet, nous avons pu constater concrètement l’efficacité des liens entre les différents mouvements de la Ligue. Des pays qui, financièrement et techniquement, ne pourraient publier un tel livre ont eu l’opportunité de le traduire dans leur langue et d’offrir aux Églises et aux familles un livre pour vivre la foi avec les enfants.

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e d n o m le s n a d n io s is m La Ligue, une La Ligue est une grande famille. En Suisse romande, elle n’est qu’un membre de cette famille. C’est une œuvre qui est présente dans environ 120 pays du monde. Même si les buts poursuivis sont les mêmes, il y a diverses manières d’accomplir ce ministère. Bien qu’en Suisse romande il n’est pas possible d’accomplir un travail parmi les écoles, c’est, dans le monde, le travail principal de la Ligue. Dans le Queensland en Australie, les six cent aumôniers d’école sont des employés de la Ligue. Pour les camps, si les formes varient en fonction de la culture, ce sont tout de même deux millions d’enfants par année qui vivent un camp à la Ligue à travers le monde. Cela va du camp de 500 enfants en Ouganda au camp de 15 enfants en Suisse. Concernant la lecture de la Bible, nous pouvons estimer à près d’un million le nombre de personnes qui lisent leur Bible avec une aide de la Ligue. Les tailles des Ligues sont variées. Cela va de la présence d’une personne dans un pays comme la Lettonie ou le Congo Brazzaville ou plus de cent employés comme dans le Queensland ou le Nigéria.

La Ligue de Suisse romande a toujours eu une relation particulière avec diverses Ligues dans le monde. Madame Lucy Schwartzenbach a été agente de la Ligue en Côte d’Ivoire et elle a fait du travail pionnier dans plusieurs pays d’Afrique ; le Togo, la Guinée, etc. Madame Elisabeth de Benoit a accompli également un travail pionnier au Caméroun. C’est également à l’aide de la Ligue de Suisse romande que la Ligue de Grèce s’est implanté. Monsieur Danilo Gay, administrateur un temps de la Ligue de Suisse romande fut également coordinateur des Ligues d’Afrique francophone, implanta la Ligue au Québec et fut coordinateur du ministère biblique international.

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Aujourd’hui encore, la Ligue de Suisse romande a gardé ce coeur de partenariat avec les autres membres de la famille. C’est dans ce sens qu’elle a coordonné la création et réalisation d’un guide biblique pour les enfants et les jeunes de l’Afrique francophone. C’est en lien étroit avec le Bénin, le Caméroun et la RDC que ce projet a pu se concrétiser. Elle permet également à certains animateurs de consacrer du temps à des projets européens comme les TeensGames ou des formations dans des Ligues des pays de l’Est. Actuellement, elle travaille activement à promouvoir et insuffler davantage le désir de partenariat au sein de toutes les Ligues francophones dans le monde.

La Ligue est une grande famille. En participant à son action par le bénévolat, comme campeur ou abonné ou encore donateur, vous participez, avec nous, à une œuvre encore plus grande ; l’annonce de la Bonne Nouvelle dans le monde.

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Une belle collaboration avec la Ligue en Roumanie En 2016, nous avons eu l’occasion de partager nos connaissances et notre savoir-faire avec la Ligue en Roumanie. Durant un long week-end, deux collaborateurs de la Ligue, Michel et Isaline, ont fait le voyage jusqu’à Timisoara pour aider le directeur roumain à créer un guide biblique pour les adolescents.

Concrètement, cela veut dire quoi ? Tout d’abord ce fut l’arrivée dans un pays où il faisait presque 40 degrés. Température idéale pour s’enfermer dans une pièce non climatisée et peaufiner des notes bibliques. Ce fut aussi le rassemblement de dix jeunes bénévoles le vendredi soir pour vivre une formation donnée par Michel sur les raisons de créer un guide biblique, la manière de l’utiliser et l’apprentissage de l’écriture. Ce fut encore un samedi intense où chaque jeune devait écrire trois notes bibliques. Et comme ils écrivaient en roumain (normal en Roumanie), il a fallu les traduire en anglais pour faire une première relecture éditoriale avant

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de lancer la relecture orthographique et grammaticale en roumain. Isaline était en fin de parcours pour faire toute la mise en page. Quelle satisfaction d’arriver le samedi soir avec un produit fini, prêt à être envoyé à l’imprimeur et prêt à être utilisé par la Ligue roumaine dans ses diverses activités - notamment les camps de cet été. Ce fut donc une immense joie de vivre cette expérience, car la dynamique qui s’est dégagée dans toute cette journée de samedi fut exceptionnelle. Voir des jeunes se frotter aux textes bibliques, chercher à faire une connexion avec la vie de tous les jours et discuter ensemble d’un sens ou d’un autre me laisse tout simplement sans voix. Nous étions tout simplement au coeur de notre travail. Il y avait quelque chose de la rencontre avec Dieu en real life.

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La Ligue en

o g n o C u d e u q i t a r c o m é D e u q i l Répub

La Ligue pour la Lecture de la Bible organise ses activités depuis des années. Elle a été reconnue officiellement le 11 mai 1960, un mois avant l’indépendance du pays. Les missionnaires ont été les premiers à faire connaître le calendrier de la lecture biblique dans différentes missions protestantes à travers le pays. Les activités ont été développées avec le soutien d’un grand nombre de volontaires congolais et expatriés à travers l’étendue du pays. Quelques réalisations des ministères : • Ministère biblique : trois guides biblique pour les adultes, les jeunes et les enfants. 45’000 guides pour adulte sont imprimés chaque année. • Ministère auprès des enfants : Il y a des formations des moniteurs de l’école du dimanche qui sont dispensées dans les Églises, des formations de clubs scolaires d’aptitude de vie dans les écoles primaires, la prise en charge de la scolarité des enfants pygmées, les enfants atteints de la maladie Konzo (paralysie des membres inférieurs causée par les maniocs) et les enfants orphelins suite aux multiples guerres. • Ministère auprès des jeunes : les clubs scolaires d’aptitude de vie se développent dans les écoles secondaires à travers le pays. Une école pilote de la Ligue fonctionne à Goma. Les groupes

de musiciens organisent des concerts pour évangéliser la jeunesse. • Ministère des Femmes chrétiennes d’Espérance : développe les activités pour l’auto-prise en charge des femmes. Dans la province du Nord-Kivu, ce ministère travaille parmi les femmes et les filles violées pendant ce temps d’insécurité dans cette partie du pays. • Ministère auprès de la famille : les réunions de couples fiancés et mariés sont organisées pour l’harmonie de la famille. Il faut aussi signaler les rencontres des parents et enfants. Le projet « Autour de la Bible en famille » est en cours. Le but est d’encourager 2500 familles à partager la Parole de Dieu en famille. • Ministère des Pèlerins : organise des réunions pour renforcer les témoignages des travailleurs. Ce ministère est chargé de la recherche de fonds pour la production du lecteur de la Bible et autres activités de la Ligue pour la lecture de la Bible. Cette activité est l’occasion d’atteindre les responsables et les autorités du pays dans la mobilisation de la lecture de la Bible et sa mise en pratique.

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3 questions à Sokratis A nastasiadis, directeur général de la L igue grecque

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150 ans du ministère international de la Ligue qu’est-ce que cela signifie pour vous ? « Il ne faut pas mépriser les petits efforts du début » (Zacharie 4 :10) « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité » (Neil Armstrong). L’inspiration sainte d’un homme a permis de bénir des milliers d’enfants et de jeunes à travers le monde, mais aussi des milliers d’enfants grecs durant les 55 dernières années. La Parole de Dieu nourrit les esprits des jeunes et des aînés pour autant que quelqu’un la leur transmette de manière compréhensible. En réalité, c’est un challenge pour nous aujourd’hui : transmettre la Bonne Nouvelle de manière vivante, compréhensible et qui attire la nouvelle génération.

Comment voyez-vous la Ligue ces prochaines décennies ?

Quel est le point fort de la Ligue dans votre pays ?

Je vois des jeunes gens visionnaires qui participent et qui changent les méthodes et la manière de parler de la Bonne Nouvelle aux nouvelles générations en les rendant créatives. La philosophie de la Ligue est de donner le message de la Bible dans un langage compréhensible par les jeunes et qui rejoint leur culture. Les méthodes, cependant, ont besoin d’être changées et adaptées aux besoins de cet âge. Je vois donc plusieurs changements possibles pour la Ligue dans le futur. Dans un même temps, certaines valeurs fondamentales resterons inchangées et relieront les générations.

Je pense que l’aspect le plus important de la Ligue en Grèce est qu’elle ouvre la perspective de ne pas seulement travailler avec les enfants, les jeunes et les familles, mais également avec les personnes âgées. « Je garde le souvenir de la foi sincère qui est la tienne, cette foi qui anima ta grand-mère Loïs et ta mère Eunice avant toi. Je suis persuadé qu’elle est présente en toi aussi. » (2 Timothée 1.5) La Bonne Nouvelle, l’encouragement à l’étude et à la prière sont pour toutes les générations sans exception. Nous avons tous besoin de l’amour de Dieu. La prière des aînés est un outil important pour le ministère ici en Grèce. Lors de nos programmes d’activités pour les enfants, les aînés sont rassemblés dans notre home pour personnes âgées et prient pour eux. J’encourage les Ligues des autres pays a intégrer également leurs aînés dans leur activités.

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, d a t s a a j S n n u r o J à s n o i 3 quest e d e l a r é n é directrice g e n n e i g é v r la Ligue no

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150 ans du ministère international de la Ligue qu’est-ce que cela signifie pour vous ? À la Ligue en Norvège, nous n’avons pas un ministère « face à face » avec la population. Le contact se fait principalement au travers de nos guides bibliques. À cause de ce manque de relation directe, nous ne marquerons pas, par une grande fête ou des actions spéciales les 150 ans de la Ligue. Nous avons simplement mentionné cet événement dans nos diverses publications par de petits articles.

Comment voyez-vous la Ligue ces prochaines décennies ?

Quel est le point fort de la Ligue dans votre pays ?

Je pense que comme pour toutes les entreprises et organisations, il est nécessaire de se tourner vers les nouvelles technologies. La population chrétienne n’a pas raté ce virage numérique, à nous de répondre à leurs besoins et de les rejoindre avec de nouveaux moyens pour toujours leur permettre de rencontrer Dieu par la Bible et la prière.

Aujourd’hui, les écoliers ne sont plus instruits sur l’histoire biblique mais sur les religions de manière générale. Il y a un vrai manque de connaissance.

Un deuxième point auquel nous sommes attentifs en Norvège est le vieillissement de la population. Le cœur du ministère de la Ligue est le travail parmi les enfants et les familles, mais nous ne devons pas délaisser les personnes âgées. Elles ont tout autant besoin du Seigneur dans leur vie et à l’avenir, nous devons de plus en plus investir dans ce ministère-là.

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À la Ligue en Norvège, nous sommes persuadés que la foi dans la famille est importante. Nous sommes donc en contact avec les Églises et les groupes d’enfants pour les inspirer et leur donner du courage afin que l’enseignement biblique des enfants retrouve sa place et permette aux familles de grandir spirituellement.


r i n e v a ’ l r e s i Dynam

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2017 est une année spéciale pour la Ligue pour la lecture de la Bible. Nous célébrons 150 ans de ministère et nous louons le Seigneur pour avoir pris soin de nous et avoir pourvu à tous nos besoins. Bien que nous soyons immensément reconnaissants pour la bénédiction de Dieu au cours de ces 150 dernières années, nous ne voulons pas nous arrêter là. Nous voulons regarder l’avenir en face et nous préparer à encore mieux servir les enfants et les jeunes dans les années qui viennent. L’Assemblée mondiale sera une étape importante vers cet objectif : 1. Les principaux leaders du monde entier auront l’occasion d’apprendre les uns des autres, comprendre l’excellente pratique sur des modèles de ministère qu’ils soient actuels ou nouveaux, et entamer des conversations sur la collaboration active. 2. Des intervenants vont nous aider à mieux percevoir les joies et les défis de faire des disciples de la prochaine génération d’enfants et de jeunes. Les

efforts que nous avons déployés pour développer un nouveau cadre structurel permettront une meilleure collaboration entre nos ministères dans le monde entier et mèneront à une première conclusion avec l’élection du nouveau Conseil à l’Assemblée mondiale. Naturellement, nous voulons également célébrer ce que Dieu fait dans le monde et partager nos histoires de ministère. Nous ferons nos adieux à Janet Morgan (Directrice internationale) et Colin Sinclair (Président du Conseil International) et accueillerons le nouveau président. Nous fortifierons les anciennes aussi bien que les nouvelles amitiés entre leaders et nous réjouirons de la communion fraternelle. Mais surtout, nous espérons dynamiser l’avenir afin d’être équipés pour toucher efficacement la nouvelle génération d’enfants, de jeunes et de familles. Monika Kushmierz Directrice européenne

Mise en page : Marc-André Marmillod/LLB Photos : archives LLB, Richard Mesot, Marc-André Marmillod, Thinkstock 63


LIGUE POUR LA LECTURE DE LA BIBLE

À bientôt pour nos 200 ans ;-) www.ligue.ch


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