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édito
God save the taxi
La première pluie d’automne m’accueille à la gare de Lyon. J’indique ma destination au chauffeur qui marque un temps de réflexion avant de laisser échapper un soupir de soulagement en programmant son GPS. « Vous auriez préféré que je vous emmène dans les beaux quartiers ? » « Moi, ça ne m’aurait pas dérangé mais pour une distance équivalente, vous auriez payé plus », me répond-il en souriant. En visite d’État à Paris pendant 3 jours, le roi Charles III a occasionné d’énormes perturbations entre Notre-Dame de Paris et le château de Versailles. La même semaine, il ne faisait pas bon circuler à Marseille non plus ! Des restrictions de circulation et de stationnement ont été mises en place sur trois des axes clefs de la cité phocéenne pour recevoir le pape François. Au 21e siècle, l’accueil d’un roi ou d’un pontife mériterait donc quelques sacrifices pour la population… Les taxis lyonnais se voient quant à eux reprocher leur desserte de la station du Groupama stadium. Déplorant de ne pas avoir été associés à l’élaboration du dispositif de mobilité à l’occasion de la Coupe du monde de Rugby, ils soulignent dans un communiqué : « Les forces de l’ordre ont, dans un premier temps, interdit l’accès aux taxis puis autorisé puis de nouveau interdit l’accès. De sorte qu’à la fin du match, les taxis étant bloqués dans la circulation et ne pouvant toujours pas accéder à la station, les spectateurs qui en, plus d’être étrangers, étaient livrés à eux-mêmes, se jetaient sur les taxis qui arrivaient aux abords du stade. Et voilà comment on a pu voir des personnes errer en toute insécurité au milieu de la circulation entre les voitures et même au rond-point à la sortie de la rocade. »
Sept mois avant le départ de la flamme olympique depuis Marseille pour les JO de Paris, les plans de circulation et les politiques de mobilité autour des événements semblent encore en chantier. Comme le disait l’humoriste américain George Burns : « Dommage que tous les gens capables de diriger le pays soient déjà occupés à conduire un taxi ou à couper les cheveux » !
Hélène Manceron
Editeur : Lempickom sarl
11, rue Duvergier - 75019 Paris
Directrice de publication : Hélène Manceron
Administration : Hervé Borruel
Secrétaire de rédaction : Laurent Thelliez
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sommaire
1er octobre 2023 - numéro 259 - édition imprimée n°106
Journal d’informations spécialisées disponible tous les 1ers et 15 de chaque mois
Taxis : toujours pugnaces malgré la morosité économique
la réalisation d’un audit par le cabinet comptable KPMG dont la réputation n’est plus à faire. Ce rapport factuel actualise celui de l’IGAS qui date de 2012 et souligne notamment l’impact de l’augmentation du volume de transports mais également celui de la politique tarifaire imposée sur la marge des entreprises de taxis. » Prochaine manche mi-octobre !
Refus de travailler à perte
F ace à une circulation perturbée par les visites officielles et les rendez-vous de la Coupe du monde de rugby, les taxis, notamment d’agglomération, espèrent avec impatience que se dissipe la morosité économique de cette rentrée d’automne. Pendant que les discussions entre l’Uncam et les organisations professionnelles taxis se poursuivent concernant le transport de malades, la profession fait face à des tentatives de dévoiement de sa réglementation par des collectivités locales. Alors que l’audience du collectif Action taxi devant le tribunal de commerce de Paris est enfin programmée, la profession s’illustre pour la féminisation du métier, la transition énergétique et valorise le service des taxis dans la mobilité de demain.
Confrontés à la volonté de leur préfecture d’instaurer des forfaits, les taxis marseillais se sont mobilisés. Ayant accepté de déprogrammer leur manifestation concordant avec la visite du pape dans la capitale méditerranéenne, ils dénoncent néanmoins cette modification tarifaire qui leur imposerait une baisse de 29 % de leur chiffre d’affaires, la nécessité pour beaucoup de changer de compteur et les fragiliserait dans la guerre des prix pratiquée par la concurrence.
Transport de malades assis
La seconde réunion du groupe de travail relatif au renouvellement de la convention type encadrant le transport le transport de malades s’est tenue ce vendredi 29 septembre. Coupant court à toute polémique sur la participation des
VTC aux transports conventionnés, la CNAM a rappelé par courrier aux fédérations de taxis que « les dispositions du code de la sécurité sociale, en ses articles L. 322-5 et R. 322-10-1, précisent que seuls les transporteurs sanitaires et les taxis sont autorisés à effectuer des transports des patients ». S’attelant dans un premier temps à la rédaction d’un avenant tarifaire pour 2024, les parties prenantes ont à tour de rôle fait valoir leurs arguments. La FNDT n’a pas hésité à contrer la CNAM qui avançait une fois encore l’augmentation des dépenses du transport de patients par taxi. « La CNAM ne considère que les tarifs de la prestation. Comme si l’augmentation de leurs dépenses correspondait à une hausse de notre rentabilité », explique Gilles Alonso, conseiller technique de la FNDT. « Notre fédération a investi depuis deux ans dans
Annulation
de 10 ADS au Perreux
Oubliant que cette commune du Val-de-Marne faisait partie de la zone de prise en charge du taxi parisien, la municipalité du Perreux, avec l’aval de la préfecture du Val-de-Marne, avait créé 10 licences « Le Perreux ». Saisissant la préfecture de police de paris et le tribunal administratif de Créteil, la CGT-Taxis et l’UNT ont réussi à obtenir gain de cause et fait invalider ces créations illégales.
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G7 au Féminin
En mars dernier, G7 annonçait son objectif d’atteindre 10 % de femmes au sein de sa flotte à l’horizon 2030.
Convoqués pour audience par la 15e chambre du tribunal de commerce de Paris le 13 octobre prochain, le collectif de chauffeurs Action taxi et leurs conseillers voient enfin aboutir 3 ans de mobilisation. Constitué en 2020 pour dénoncer les pratiques illicites utilisées par Uber pour s’implanter en France et les préjudices financiers comme moraux subis par les chauffeurs de taxi, le collectif espère que leur demande de réparation sera entendue. Après les révélations des Uber Files et la constitution d’une commission d’enquête parlementaire qui a rendu ses préconisations en juillet dernier, le jugement ‒ au-delà des intérêts directs des plaignants ‒pourrait servir de précédent favorable et ouvrir des droits à indemnisation à l’ensemble de la profession.
Cet automne, la marque lance une campagne de communication avec les taxis lui étant affiliés pour valoriser la féminisation du métier et susciter des vocations auprès des Franciliennes. En complément de cette campagne d'affichage, les Ambassadrices G7 au Féminin interviennent dans les médias pour partager leur expérience et témoigner de leur réussite dans le métier.
Salon de l’automobile de Lyon Événement qui ne cesse de gagner en notoriété, le Salon automobile de Lyon a ouvert ses portes le 28 septembre dernier pour se terminer le 2 octobre 2023. Alors que constructeurs et visiteurs sont nombreux déjà à avoir répondu présents, un taxi hydrogène était exposé sur le stand de Hysetco.
Taxis de l’Essonne en faction à la Fête de l’Humanité Les organisateurs avaient pris des dispositions pour fluidifier l’accès à l’édition 2023 de la Fête de l’Humanité qui s’est déroulée les 16 et 17 septembre dernier et les taxis essonniens ont pu compléter l’offre de transport. Organisant la desserte, le SATE 91 a facilité la prise en charge des participants. HM
Publirédactionnel
G7 au féminin – Episode 3
rencontre avec valérie
En mars dernier, G7 annonçait son objectif d’atteindre 10 % de femmes au sein de sa flotte à l’horizon 2030. Cet automne, le leader du secteur du taxi lance une campagne de communication sur les taxis G7 pour valoriser la féminisation du métier et susciter des vocations auprès des Franciliennes. En complément de cette campagne d'affichage, les Ambassadrices G7 au Féminin prennent la parole régulièrement pour partager leur expérience de chauffeure de taxi et témoigner de leur réussite dans le métier. Rencontre ce mois-ci avec Valérie Chaher, chauffeure affiliée G7 et Ambassadrice G7 au Féminin.
Chauffeure de taxi, le métier de ma vie
« Je suis si heureuse d’être chauffeure de taxi depuis 33 ans », affirme Valérie. « Mon père est devenu taxi à ma naissance. Lorsque j’étais petite, c’est avec fierté que je parlais de son métier autour de moi. Toutes les semaines, il emmenait à tour de rôle ma sœur ou moi pour l’accompagner dans sa journée de travail. » Après un début de carrière dans le sport, Valérie s’engage dès l’âge de 22 ans dans la profession de taxi. « Je voulais continuellement bouger, ne pas subir de routine. » Mère de deux enfants, elle est épanouie au volant de son van G7 Van Vip. « Être conductrice de taxi m’assure le niveau de revenus que je souhaite. Mon travail m’a permis d’offrir le confort et les études aux enfants que nous souhaitions avec mon mari. Il faut de la rigueur et de la régularité pour construire au quotidien sa sécurité financière », confie-t-elle.
« Exercer le métier de chauffeure de taxi en étant affiliée à G7 offre le luxe de la flexibilité qui est si précieux lorsque l’on est maman et permet une émancipation qui libère des barrières imposées par la société. Les femmes ont, en effet, toute leur place dans ce beau métier qui reste encore, dans l’inconscient collectif, comme un métier solitaire et réservé aux hommes. »
Valérie, une Ambassadrice G7 au Féminin
Pour mener à bien un plan d’action pour tripler la part des femmes parmi ses chauffeurs affiliés, G7 s'est inscrit dans une démarche de co-construction avec les femmes chauffeures affiliées. Ensemble, ils ont constitué un « Comité G7 au Féminin » afin de défendre les enjeux de la féminisation de la profession : activation de programmes de mentoring et de marrainage
pour faire découvrir le métier de taxi auprès d’un public féminin en insertion ou reconversion professionnelle, création d’un numéro de téléphone dédié pour accompagner les femmes conductrices de taxi dans leur métier, organisation régulière de journées portes ouvertes à l’instar de celle du 20 juin dernier qui a réuni plus d’une centaine d’aspirantes taxis autour de tables rondes thématiques et conférences sur l’avenir du métier... La force de G7
est de proposer à chaque nouvelle affiliée qui se lance dans le métier un accompagnement qualitatif de A à Z ainsi que de l'aider dans l'évolution de sa nouvelle carrière. « J’ai choisi G7 car nous partageons les mêmes valeurs : le respect des clients, l’entretien des véhicules, le confort de travail, la sécurité à bord ainsi que la reconnaissance des efforts du chauffeur », explique Valérie. « Je suis devenue Ambassadrice G7 au Féminin par conviction. Dès que j’en ai l’occasion, j’invite les femmes que je rencontre à avoir l’ambition et l’audace de changer de métier pour s’engager dans le secteur du taxi. Alors, au volant toutes ! »
Action taxi, enfin le dénouement ?
Déjà trois ans depuis que le collectif Action taxi s’est constitué pour dénoncer les pratiques illicites utilisées par Uber pour s’implanter en France et les préjudices financiers et moraux subis par les chauffeurs de taxi. Si le temps judiciaire peut paraître long et pesant, le 13 octobre prochain, la 15e chambre du tribunal de commerce de Paris se réunira enfin en audience. Après les révélations des Uber Files et la constitution d’une commission d’enquête parlementaire qui a rendu ses préconisations en juillet dernier, la demande de réparation de la profession sera-t-elle entendue ?
Pot de terre contre pot de fer Réunissant près de 8 % des chauffeurs hexagonaux et 9 associations professionnelles représentés par le cabinet d’avocats Bruzzo Dubucq, l’audience de la 15e chambre du tribunal de commerce de Paris, le 13 octobre prochain, s’annonce comme déterminante. Déjà, de nombreux demandeurs ont prévu d’assister aux débats. Après plus de 13 ans d’impunité et de soutiens politiques comme financiers, la multinationale sera-t-elle enfin sanctionnée pour ses méthodes illicites ? La décision est de poids car elle aura une portée qui dépasse les intérêts directs des plaignants. Elle pourrait en effet par la suite servir de précédent favorable et ouvrir des droits à indemnisation à l’ensemble de la profession.
Un modèle disqualifié
« Sur le volet du droit, Uber a violé la loi. Il a raconté une fable l’affranchissant de ses responsabilités d’entreprise de transport », rappelle un collaborateur du dossier. Une irresponsabilité
assumée avec impunité par la multinationale malgré sa condamnation par la Cour de justice de l’Union européenne depuis le 20 janvier 2017.
« De plus, par deux fois la Cour de cassation a jugé qu’Uber doit salarier ses chauffeurs », complète notre informateur. Enfonçant le clou, le scandale des Uber Files a apporté son lot de preuves confirmant les alertes lancées par les chauffeurs de taxi lors de leurs nombreuses manifestations et leurs contributions aux médiations Thévenoud comme Grandguillaume. Les conclusions de la commission d’enquête parlementaire ont beau être claires, elles sont uniquement porteuses de bonnes intentions, mais le jugement pourrait contribuer à rétablir la crédibilité de la puissance publique et réaffirmer l’état de droit face à l’un des pirates du numérique !
Obtenir réparation
S’appuyant notamment sur l’étude de plus de 10 000 bilans comptables, les plaignants présenteront des données objectives. L’ambition des avocats du collectif est une réparation financière estimée à 455 938 634 € pour les préjudices ainsi qu’une astreinte journalière de 1 700 000 € tant qu’Uber n’aura pas régularisé la situation de ses chauffeurs par leur salarisation et leur déclaration à l’Urssaf. Un bénéfice collatéral pour les VTC dont la précarisation est désormais de notoriété publique, sans parler de l’opportunité offerte à l’État français, également victime de la fraude sociale et fiscale de la plateforme qui, pour 100 euros facturés en France, via sa filiale des Pays-Bas, ne paie que 12 centimes d’impôts et cotisations sociales ! Espérons que la 15e chambre du tribunal de commerce de Paris –dont les magistrats ont été récemment renouvelés en conséquence du conflit d’intérêts dévoilé par le magazine Marianne en janvier dernier – sifflera le hors-jeu et distribuera les pénalités à l’encontre de l’un des rapaces les plus emblématiques de « l’économie des petits boulots ! » HM
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