100% NEWS TAXIS n°294

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15 mars 2025 - Numéro 294 - Édition imprimée n°135

100% NEWS TAXIS, journal d’informations spécialisées disponible tous les 1ers et 15 de chaque mois. Edition digitale gratuite. Edition papier sur abonnement - LEMPICKOM sarl.

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édito

La réparabilité de mon taxi

Mon ordinateur fait encore des siennes. Face à son écran noir et l’alarme incessante qu’il émet, je l’apporte de toute urgence chez l’informaticien. M’installant dans le premier taxi en tête de station, j’indique ma destination au chauffeur et le préviens de la nature du son insupportable qui sort de mon sac. « Avec l’hypertechnologie, la moindre panne devient un cauchemar », tente mon chauffeur pour détendre l’atmosphère, ajoutant : « J’ai un collègue qui s’est acheté une Tesla pour faire des économies de carburant mais au premier froissement de carrosserie, tout son business plan est tombé à l’eau ! » Un indice de durabilité a beau être entré en vigueur en 2025, il ne concerne pour l’instant que les téléviseurs… L'association Sécurité et réparation automobiles (SRA), qui regroupe des compagnies d'assurances, a mis le nez dans l’évolution des coûts de réparation automobile en 2024. En 5 ans, le coût moyen d‘une réparation a augmenté de près de 6 %. Le prix des pièces détachées fait d’abord flamber la facture si la réparation concerne l’avant du véhicule comme dans 45 % des sinistres. Phares, clignotants, feux de brouillard, pare-chocs ont vu leur prix augmenter de 29 % ! Cela se justifierait par les évolutions technologiques : phares plus complexes, pare-brise avec caméras intégrées, calandres bourrées de capteurs, etc. Il existe en outre un écart notable selon le type de motorisation. Pour les véhicules hybrides ou électriques intégrant des matériaux plus coûteux à réparer, demandant des interventions plus complexes réalisées par des réparateurs agréés dont les tarifs horaires sont généralement plus élevés que ceux des garages indépendants, la facture de remise en état est largement plus salée. D'après l’étude du SRA, « le coût moyen des réparations pour un véhicule hybride est supérieur de 15,7 % à la moyenne toutes motorisations confondues, tandis que celui des voitures électriques dépasse cette référence de 14,3 % », selon le magazine Auto Plus. Il y a vraiment de quoi déprimer. « Faut pas ! » rétorque mon chauffeur. « Moi je me dis que ce n’est pas demain la veille que je serai remplacé par un taxi sans chauffeur. Avant que leurs promoteurs réussissent à intégrer tous les pièges de la circulation, ils auront fait faillite ! » L’espoir fait vivre… Hélène Manceron

Editeur : Lempickom sarl 11, rue Duvergier - 75019 Paris

Directrice de publication : Hélène Manceron

Administration : Hervé Borruel

Secrétaire de rédaction : Laurent Thelliez

Conception maquette : Stanislas Marçais Crédit photo (sauf mention) : LNM

Contact : 100pour100newstaxis@gmail.com

Imprimeur : ESAT - Les Ateliers de la coopération 13, rue Georges Auric - 75019 Paris

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15 mars 2025 - numéro 294 - édition imprimée n°135

actualités

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Taxis/T3P : des décisions qui passent mal

Avenant 2025 pour le transport de malades, multiplication des tensions face à la concurrence déloyale, réorganisation des taxis marseillais, la pression monte dans la profession. Tandis que les chauffeurs s’inquiètent pour la viabilité de leurs entreprises, les organisations professionnelles montent au créneau. Avenant 2025 pour le transport de malades

Le 2 mars dernier est paru au Journal officiel l’avenant au protocole d’accord entre l’Assurance maladie et les taxis pour la réalisation de transports conventionnés. Prétendant promouvoir les transports partagés, l’Assurance maladie définit un abattement de « – 23 % pour deux patients présents dans le même véhicule quel que soit le parcours réalisé en commun », – 35 % pour trois patients et – 37 % pour quatre patients. Les conventions locales devront être mises en conformité au plus tard le 15 mars 2025. La réaction des chefs d’entreprise de taxi ne s’est pas fait attendre. « Tous les départements n’ont pas encore été informés de leur convention locale pour 2025 et ceux qui l’ont reçue se retrouve avec des versions différentes qui vont mettre à mal la rentabilité des transports et l’équilibre

financier des entreprises », déplore Bernard Crebassa, président de la FNAT. « Cet avenant pour 2025 cumule remise et baisses de tarifs et ses dispositions ne sont pas du tout incitatives, au contraire », dénonce Emmanuelle Cordier, présidente de la FNDT. Lutte contre la concurrence déloyale

Face au conflit qui a éclaté en Savoie entre taxis et VTC ubérisés ainsi qu’à la montée en tension palpable dans de nombreux territoires, une interfédérale a réuni la FNAT, la FNDT, l’UNT et la FNTI. « Nous souhaitons mettre en œuvre une réplique collective et judiciaire à la banalisation de la concurrence déloyale. La loi doit s’appliquer à tous », explique Bernard Crebassa. « Les maires de plusieurs stations touristiques s’inquiètent des conséquences des comportements illégaux des VTC et de leurs plateformes. Ils saisissent leurs préfectures. Un projet de brouillage des communications des plateformes pour empêcher la maraude électronique a été avancé », détaille Emmanuelle Cordier. Et si le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a reçu l’UNIT pour « saluer la belle implication des taxis G7 dans les JO 2024 pour la mobilité des personnes à mobilité réduite » et saisi l’occasion pour « rappeler que les taxis jouent un rôle clé dans le transport des personnes à travers les territoires », FNAT comme FNDT attendent impatiemment de le rencontrer.

Révolution chez les taxis marseillais

Jeudi 13 mars, les chauffeurs de taxi marseillais se sont mobilisés contre le projet de Sami Benfers, délégué municipal dédié aux taxis, de créer d’ici l’été de nouvelles autorisations de stationnement dont le nombre n’a pas évolué depuis 1963. Dénonçant l’augmentation du prix de cession des ADS ainsi que la flambée de la redevance mensuelle de la location-gérance, l’élu souhaite « réformer la profession ». Déjà, en novembre dernier, la municipalité avait mis fin à l’ancestral système de rotation des Décades – 12 jours de travail suivis de quatre jours de repos – qui interdisait à un quart des 1115 taxis de la ville de prendre en charge des clients aux stations pendant lesdits repos. En février, Sami Benfers a également transmis un signalement au procureur de la République dénonçant des pratiques de « salariat déguisé », de « travail dissimulé » et des formations « frauduleuses ». Si certains taxis soutiennent la volonté du conseiller municipal, l’intersyndicale réunissant le STM, Alliance FTI 13, Taxis en Route 13 et l’UTIF 13 s’indigne de ses prises de positions. Afin d’apaiser la situation, la municipalité a proposé une concertation. « Un audit sera confié à des experts indépendants pour analyser en profondeur les dysfonctionnements entravant le bon exercice de la profession », déclare dans son communiqué l’intersyndicale des taxis des Bouches-du-Rhône.

HM

Plus d'info :

• Décision du 13 février 2025 relative à l’établissement d’une convention type à destination des entreprises de taxi et des organismes locaux d’assurance maladie - Lire sur Légifrance abonnez-vous

Directrice de Publication : Hélène Manceron
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entreprises

Taxis de l’Essonne : Entre vitalité et inquiétude

Réunis à la Faculté des Métiers d’Évry, les taxis de l’Essonne sont venus nombreux ce samedi 8 mars à l’assemblée générale annuelle du SATE 91, Syndicat des Artisans Taxis de l’Essonne, organisation professionnelle majoritaire dans le département. Partageant un moment convivial entre collègues avec les nombreux partenaires invités, ils ont échangé sur les problématiques de leur profession et notamment sur l’avenir des transports conventionnés par l’Assurance maladie.

Vitalité d’un syndicat de terrain

Chaque année, c’est le même rituel : l’assemblée générale des taxis de l’Essonne est le temps fort pour les chefs d’entreprise du département.

Toute l’équipe du SATE 91 s’était mobilisée pour recevoir la bonne centaine d’adhérents ayant réservé leur journée pour l’occasion. Chaleureux et amical, l’accueil était accompagné d’un cadeau choisi spécifiquement pour le quotidien des taxis : un porte-documents, les bulletins de l’année et, pour les nouveaux adhérents, un kit anti-crevaison bien pratique.

Des partenaires au rendez-vous

Animés par Sergio Coutinho, président du SATE 91, Jacques Meunier, conseiller technique et Didier Hogrel, président d’honneur, les débats ont débuté par la présentation des partenaires de l’organisation professionnelle. Hyundai Cap-Fournier, concessionnaire de la marque qui développe un accueil privilégié aux taxis essonniens sur ses sites de Corbeil-Essonnes, Étampes et Melun ; Jeannin Automobile,

concessionnaire Volkswagen, Audi, Skoda, Nissan et Mazda situé au VertSaint-Denis ; le concessionnaire Car Lovers qui distribue la marque Toyota à Corbeil-Essonnes, Morsang-sur-Orge et Étampes. La MAT Assurance, seule mutuelle d’assurance qui offre l’opportunité aux taxis d’une gestion en droit commun de leurs dossiers de sinistres, évitant ainsi les hausses de garantie et les radiations abusives, était comme d’habitude au rendez-vous. Appsolu, « l’application pour groupement de taxis agile & performante », a présenté ses nouveaux développements tels que Taxi club et Appsolu transports conventionnés. Instavox, qui déploie des systèmes de radiocom-

munication professionnelle, était également présent ainsi que Garance, le groupement mutualiste de protection sociale, qui propose des solutions de retraite, épargne et prévoyance. Des débats marqués par l’inquiétude

Si les participants ont validé le rapport moral et le rapport financier de leur organisation professionnelle à l’unanimité ainsi que leur affiliation à la nouvelle fédération FFDT (Fédération Française Du Taxi), les débats ont été mobilisés par l’évolution des conditions de conventionnement pour les transports de malades pris en charge par l’Assurance maladie. Répondant à l’inquiétude des taxis essonniens, le président de la FFDT, Gilles Alonso, a présenté la stratégie soutenue par la fédération. « Les objectifs de la caisse sont la baisse du budget afin de résorber les hausses à venir. Le transport par taxi représente 42 millions de trajets réalisés. Le nombre de transports a augmenté inéluctablement de plus 30 % au cours de ces 5 dernières années. L’Uncam doit faire 300 millions d’économie sur trois ans sur les transports par taxis, VSL et ambulances. Si nous n’apportons pas de solution, ils vont en trouver pour nous ! » « L’Assurance Maladie ne

veut plus payer de retour à vide comme c’est le cas dans la facturation des VSL. Pour garder nos tarifs et participer aux économies, la FFDT propose de mettre en place une franchise sur chaque course conventionnée. Le taxi donnerait temporairement 1 € de franchise par course, développerait le transport simultané – facteur d’une meilleure rentabilité pour les taxis comme d’économies pour la Caisse et dont nous pouvons majorer le prix – et enfin, participerait à la lutte contre la fraude en facilitant la traçabilité des transports. La prise en charge du transport de malades est financée par de l’argent public, il est normal de justifier son utilisation. La géolocalisation permettrait de faire des économies ainsi que de valoriser le travail des taxis en fonction des kilomètres parcourus. Nous pourrions ainsi faire remonter des données sur le transport conventionné par taxi afin de faciliter la compréhension de la réalité du terrain et d’ajuster les efforts », a-t-il exposé. Affirmant son opposition à la suppression des tarifs taxis pour la facturation des transports conventionnés, l’auditoire a déploré la pression et une surenchère d’exigences de l’Assurance maladie. HM

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expert

Assurance auto : qu'est-ce que le Fichier des Véhicules Assurés ?

Après la disparition de la vignette verte attestant de l’assurance des véhicules depuis le 1er avril 2024, c’est le Fichier des Véhicules Assurés – FVA – qui atteste des garanties d’assurance de l’ensemble des véhicules immatriculés. Effectif depuis le 1er janvier 2019, le FVA est une plateforme informatique interrogée par les forces de l’ordre dans leur mission de lutte contre la non-assurance. Il facilite les recherches pour l’identification des véhicules en cas de délit de fuite d’un automobiliste, de vol ou de trafic de voitures. Franck Guichard, directeur de MAT Assurance, nous explique son fonctionnement. Comment inscrire son véhicule au FVA ?

L’automobiliste n’a aucune démarche à faire. Dès le contrat d’assurance souscrit, le FVA est alimenté par les assureurs de manière obligatoire et automatisée. Ces derniers ont 72 heures pour déclarer un véhicule assuré par leurs soins. Afin de combler ce délai, le législateur a imposé un nouveau document appelé Mémo Véhicule Assuré (MVA), plus communément appelé « mémo ». Ce document constitue une présomption d’assurance pendant les 15 jours qui suivent la date de prise d’effet du contrat. Toutefois, ce mémo étant valable pour toute la durée du contrat, il est primordial de le conserver car il mentionne les coordonnées précises de votre assureur et votre numéro de

contrat, éléments nécessaires à l’établissement d’un constat. Dès lors, en cas de contrôle, et si votre véhicule n’a pas encore été enregistré, vous pouvez présenter ce mémo. Au-delà de 15 jours, votre véhicule devra obligatoirement être inscrit au FVA.

Comment vérifier que votre véhicule est bien inscrit au FVA ?

Le FVA comprend les informations relatives au contrat d’assurance auto souscrit : le numéro d’immatriculation du véhicule assuré, le nom de l’assureur, le numéro du contrat d’assurance et sa date d’effet. Ces informations sont conservées pendant 7 ans au-delà de la fin du contrat. Il est très important de vérifier que votre assureur ou vous-même n’avez pas commis d’erreur dans l’immatriculation de votre véhicule au moment de la souscription. À défaut, votre bonne foi ne vous sauvera pas en cas de contrôle. Pour vérifier la bonne inscription de votre ou de vos véhicules (et seulement ceux-là !), rendez-vous sur le site consultation-fva.fr et suivez les instructions. En cas d’absence d’un véhicule, prévenez votre assureur sans délai.

Qu’est-ce que le Mémo Véhicule Assuré ? Concrètement donc, depuis le 1er avril 2024, les assureurs n’envoient plus de carte verte. Le document était à conserver avec la carte grise et le permis de conduire afin de pouvoir les présenter en cas de contrôle par les forces de l’ordre. En revanche, les assurés reçoivent, une seule fois, le Mémo Véhicule Assuré en version papier et/ou de façon dématérialisée. Ce document reprend à

quelques variantes près les mêmes informations que celles consignées au FVA et sur l’ancienne carte verte (numéro d’immatriculation du véhicule concerné, numéro de contrat d’assurance, identité de l’assureur, etc.).

Propos recueillis par HM

▶ Qu’est-ce que le « Mémo » ?

▶ Pourquoi faut-il conserver le « Mémo » ?

▶ Comment vérifier que son véhicule est bien inscrit au FVA ?

consultation-fva.fr

vérifier votre inscription, rendez-vous sur le site

▶ Le Mémo Véhicule Assuré (MVA) est le document qui constitue une présomption d’assurance pendant les 15 jours qui suivent la date de prise d’effet du contrat.▶ Le « Mémo » mentionne tous les éléments nécessaires à l’établissement d’un constat.▶ Pour

Réponses :

Rubrique rédigée en partenariat avec

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