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Condensé
Ce projet de fin d’étude aborde le sujet de la transition bas-carbone des villes à travers le cas de la ville de Lille et de sa Stratégie Urbaine Bas Carbone. L’évolution rapide des changements climatiques bouleverse aujourd’hui notre manière de concevoir la ville. En France, les villes accueillent 80% de la population et sont responsables de 71% des émissions de gaz à effet de serre. En plus de constituer une source de pollution, les villes font face à de nombreux enjeux dus à l’augmentation des températures et des risques naturels. Pour pallier à cette menace, les villes s’engagent à prendre des mesures pour atténuer les changements climatiques et s’y adapter dans les nouveaux projets urbains
Le cas de la ville de Lille est particulièrement symptomatique : son passé industriel qui lui a conféré une densité et une minéralisation intense la rend extrêmement vulnérable aux dérèglements climatiques. Ses caractéristiques participent à l’inconfort ressenti lors de grosses chaleurs : amplification des îlots de chaleur urbain, inondations, sécheresses, taux de pollution supérieurs à la normale, la ville de Lille enchaîne les vulnérabilités et devient ellemême un danger pour ses habitants. Depuis plusieurs années, la mairie de Lille s’est donc lancée dans l’élaboration d’une Stratégie Urbaine Bas Carbone qui propose une réflexion collaborative sur la notion de ville bascarbone avec tous les acteurs de la construction. Elle se concrétise autour de l’écriture d’un Acte d’engagement rédigé en partie par la ville et les promoteurs, bailleurs, aménageurs. Ce document engage chaque signataire à respecter un certain nombre d’engagements sur la conception de toutes les nouvelles opérations de la ville. L’Acte est composé de 60 engagements « base » que devront impérativement respecter les signataires et 22 engagements « performance » que pourront choisir les opérateurs au nombre de 4 minimum. Ils ont été pensés autour de 5 thématiques : l’adaptation aux changements climatiques, les matériaux bas carbone et l’économie circulaire, l’énergie et l’eau, la biodiversité et les mobilités durables.
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Comment encourager les opérateurs à respecter ces engagements dans un Acte qui repose sur le volontariat et qui n’est pas opposable réglementairement ?
J’ai proposé au cours de ce stage la création de différents outils d’aide à la conception qui seront mis à disposition des opérateurs. Pour cela, j’ai constitué un référentiel composé de fiches pédagogiques associées à chaque engagement, ce travail de recherche et de vulgarisation m’a permis de présenter les exigences propres à chaque engagement et de proposer des conseils et bonnes pratiques aux opérateurs pour les aider à faire évoluer leurs pratiques. Il s’agissait de les aiguiller sur des techniques de conception bas-carbone et de les sensibiliser sur certains sujets environnementaux.
Finalement, j’ai eu l’occasion de prendre part à la réalisation d’Ateliers collaboratifs entre la mairie et les opérateurs pour les confronter à l’Acte d’engagement. Ces ateliers ont permis de répondre à leurs inquiétudes et leurs questions techniques, ils ont été l’occasion de discuter de thématiques telles que la Ville collaborative et d’imaginer collectivement l’évolution de l’Acte d’engagement.