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Bibliographie

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CONCLUSION

CONCLUSION

Contexte

Bulletin de veille sanitaire Nord-Pas de Calais et Picardie, Rapport d’expertise sur l’adaptation au changement climatique de Lille Agence Santé Publique France, BIGOT A., 2016

Advertisement

Rapport du GIEC 2018, Réchauffement planétaire de 1,5°C, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, 2019.

Le 4 pages de l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole, Métropole européenne de Lille, 2017

Plan Climat Air Énergie Territorial Stratégie 2030-2050 « Pour une MEL neutre en carbone, résiliente et solidaire », Métropole européenne de Lille, Mars 2030

Dossier Version Française Lille Capitale Verte Européenne, Métropole européenne de Lille, 2021

Dossier de presse – RE 2020 : Eco-construire pour le confort de tous, Ministère de la transition écologique, Février 2021

Rapport 2019 - Le développement durable à Lille – Regarder loin, agir de près, Ville de Lille, 2019

Références autres villes

Référentiel pour un aménagement durable du territoire, Livret méthodologique, Est Ensemble Grand Paris, 2015-2017

Biodiversité

Aménager avec la nature en ville, ADEME, 2017

L’arbre en milieu urbain, acteur du climat en région Hauts-de-France, ADEME, 2017

Fiche outil, le coefficient de Biotope, Cahier technique écosystèmes dans les territoires, ADEME

La boîte à outils des techniques alternatives, ADOPTA, 2019 - La noue d’infiltration - La toiture végétalisée

Info-fiches-bâtiment durable, LA NOUE, Bruxelles environnement, 2010

Guides techniques, Biodiversité & bâti, CAUE

- Généralités sur les nichoirs, gîtes et abris - Nichoirs ou abris posés en excroissance - Nichoirs ou abris dans les infrastructures en bois - Toitures végétalisées : les différents systèmes - Toitures végétalisées, choix du substrat - Toitures végétalisées : choix des végétaux - Murs et façades végétalisées - Danger des surfaces vitrées - Éclairage des bâtiments et biodiversité

Guide pour l’utilisation d’arbres et d’arbustes pour la végétalisation à vocation écologique et paysagère en région Nord-Pas de Calais, Centre régional de phytosociologie agréé conservatoire botanique national de Bailleul, 2011

Fiches AUBE, Aménagement, urbanisme, biodiversité, éclairage, Cerema, 2020

- Choisir une source d’éclairage en considérant l’impact de son spectre lumineux sur la biodiversité. - Intégrer la biodiversité dans la planification et la maintenance de l’éclairage. - Adapter l’éclairage aux enjeux de biodiversité du territoire - Intégrer les enjeux de la biodiversité nocturne dans la planification et les outils opérationnels

Intégrer les milieux humides dans l’aménagement urbain, Cerema, 2015

Les cahiers techniques, Charte de l’arbre à Saint-Quentin-en-Yvelines, Communauté d’agglomération, Direction de l’Environnement et des Espaces Verts, Juin 2011

La charte de l’arbre, Grand Lyon, 2011

L’arbre en ville, vers une politique métropolitaine du patrimoine arboré, L’atelier des espaces publics de la métropole lilloise, 2017

Comprendre la mare à travers sa biodiversité, Étude scientifique pour la création d’indices de qualité, Loiret Nature Environnement, 2011.

Biodiversité & chantiers, comment concilier nature et chantiers urbains ? LPO, 2019

Critères à prendre en compte pour un éclairage artificiel nocturne respectueux de la biodiversité, Métropole européenne de Lille, 2020.

Guide de l’arbre, Guide PESOS, Nantes Métropoles

La biodiversité en ville dense, nouveaux regards, nouveaux dispositifs, Programme de recherche ECOVILLE, Plante & Cité, 2018

Lutter contre l’imperméabilisation des surfaces urbaines, Les revêtements drainants en béton, CIMbéton, SNBPE, 2019

Arbres en milieu urbain, Guide de mise en œuvre, Trees & design Action Group, 2016

Conception, réalisation et entretien de solutions de végétalisation de façades par bardage rapporté, Unep, 2016

Les Fiches Techniques, U2B Urbanisme Bâti & Biodiversité, 2014

- Limiter l’impact des clôtures sur la biodiversité

Charte Végétalisons la Ville, encourager une démarche participative visant à végétaliser le domaine public, Ville de Lille

Adaptation aux changements climatiques

Agir contre les îlots de chaleur urbains, A’U, 2014

Regard sur l’espace public, de l’îlot de chaleur urbain à l’îlot de fraicheur, A’urba, 2020

Guide de recommandation pour lutter contre l’effet d’îlot de chaleur urbain à destination des collectivités territoriales, ADEME, 2012

Guide de la ventilation naturelle et hybride VNHY, Habitat collectif et individuel, ADEME, 2010

Le Vent, l’architecture et l’aménagement urbain, Alain GUYOT

Confort d’été et réduction des surchauffes, 12 enseignements à connaître, Dispositif REX bâtiments performants, AQC, 2019

Vivre et construire avec le climat en Languedoc Roussillon, CAUE

Fiche méthodologique pour la mise en œuvre du SRCAE Nord-Pas-de-Calais, prévenir les phénomènes d’îlots de chaleur urbains dans les projets d’aménagement, notamment en favorisant l’accès de la nature en ville, DREAL Nord, 2013

La protection solaire pour des bâtiments durables et à basse consommation, ESSO, 2018

Développer une architecture bioclimatique méditerranéenne, Les protections solaires, Euroméditerranée, 2010

Les dispositifs architecturaux participant à une architecture bioclimatique méditerranéenne, Euroméditerranée, 2010

Confort d’été et construction bois, Fibois, 2012

Surventilation et confort d’été, Guide de conception, FREEVENT, 2018

L’inertie thermique dans le bâtiment, EnviroBAT, Jean-Louis IZARD, Laboratoire ABC, ENSA Marseille, 2006

La ventilation naturelle des bâtiments, EnviroBAT, Jean Louis IZARD Laboratoire ABC, ENSA Marseille 2006

Le diagramme Bioclimatique du bâtiment, EnviroBAT, Jean-Louis IZARD, Laboratoire ABC, ENSA Marseille 2006

Rester cool, fraîcheur sans climatisation, ICEB, Alain BORNAREL, Emmanuelle PATTE, 2019

Confort d’été passif, Les guides BIO-TECH, ICEB, 2014

Ventilation naturelle et mécanique, Les guides BIO-TECH, ICEB, 2012

Lutter contre les ilots de chaleur urbain, Métropole européenne de Lille

Le confort d’été, Informations techniques, Enertech, Mutuelle des Architectes Français assurances, 2013

La ventilation naturelle en 6 opérations, TRIBU, 2013

Économie circulaire et matériaux faiblement carbonés

Économie circulaire et emplois en Hauts-de-France, Synthèse de l’étude « Scénarios pour la troisième révolution industrielle / rev3 », ADEME, 2020

Évolution des flux de matière et emplois pour la filière bâtiment (résidentiel), Étude prospective rev3 économie circulaire et emplois en Hauts-de-France, ADEME, 2019

Guide de la rénovation de parois à l’aide de matériaux biosourcés, ADEME, 2021

REPAR #2, Bellastock, ADEME, CSTB, 2018

Les bois de nos Régions, Bois&vous, 2016

20 fiches pratiques, Démoclès

Guide de bonnes pratiques pour la réalisation du diagnostic produits / matériaux / déchets avant démolition / réhabilitation significative de bâtiments, Démoclès, ADEME, 2020

Matière grise, ENCORE HEUREUX Architectes, Pavillon de l’Arsenal, 2014

Guide des matériaux isolants pour une isolation efficace et durable, energivie.info, 2014

Réemploi et réutilisation des matériaux issus de la déconstruction, EnviroBAT Grand Est, 2019

Énergie et eau

La demande d’énergie dans la transition énergétique : technologies et modes de vie dans les visions de l’ADEME, ADEME, 2014

Les énergies renouvelables et de récupération, Fiche technique, ADEME, 2017

Le chauffage et l’eau chaude solaires, rénovation / construction, ADEME, 2019

Guide technique pompe à chaleur géothermique sur aquifère, conception et mise en œuvre, ADEME

Guide technique Récupération et utilisation de l’eau de pluie, Astee, 2015

Analyse de cycle de vie, Bilan CO2, Empreinte CO2, aperçu des méthodes et études de cas en entreprises, COLOPHON, 2013

Référentiel pour la qualité environnementale des bâtiments tertiaires, Certification NFHQE, CSTB, 2015.

Guide méthodologique : comment suivre la performance d’un bâtiment ? Effinergie, EnviroBAT bdm

Mobilités

La mutualisation du stationnement, Éric GANTELET (SARECO), 2014

Mutualisation du stationnement, volets juridiques et techniques, GT 3 « De l’aménagement à la gestion d’un morceau de ville », Réseau national des aménageurs

Retours d’expérience

Comportement de 10 bâtiments BBC dans les conditions climatiques 2030 e 2050 en Languedoc-Roussillon, ADEME, IZUBA Énergies, 2009

Retour d’expériences des projets BDM (bâtiment durable méditerranéen), EnviroBAT bdm, 2020

Retour ACV, Conception réalisation pour la réhabilitation de 75 logements collectifs à Wavrin, LMH

Guides pour les habitants

Le changement climatique en 10 questions, Comment limiter la hausse des températures et s’adapter ? ADEME, 2018

Au quotidien chaud dehors, frais dedans, Garder son logement frais en été, ADEME, 2020

Devenez un héros du zéro déchet ! 50 trucs et astuces pour alléger ses poubelles au quotidien, Agence Parisienne du Climat, 2019

100 éco-gestes pour réduire efficacement ses consommations d’énergie et d’eau à la maison, Agence Parisienne du Climat

Guide canicule, Mairie de Lille

Général

Visions énergie climat 2030/2050, Quels modes de vie pour demain, ADEME, 2014

Bâtiment durable, vers un changement d’échelle en région Hauts-de-France, Conseil d’orientation du bâtiment durable du CD2E, 2020

Le Guide de l’aménageur, prescriptions techniques de la MEL, MEL Les éditions, 2018

Maires et Architectes, 10 clés pour réussir la transition écologique, Ordre des architectes, 2019

Façons de Faire, Paris&metropole aménagement, 2020

Ville collaborative

Construire réversible, Canal Architecture, 2017

Transformation des situations construites, Canal Architecture, 2020

Six propositions pour l’Habitat Participatif, Habitat Participatif France, 2020

ADEME.fr Sites internet

Agence Parisienne du climat : apc-paris.com

Guide Bâtiment Durable Brussels

Materiauxreemploi.com

Le LAB, plateforme de diffusion des connaissances pour la réussite des transitions du bâtiment

REXBP, Bâtiments performants

Webinaires

Build and Connect, Nov. 2020

Commission Bâtiment bas carbone : dispositif d’accompagnement BDF (bâtiment durable francilien), Ekopolis, Fév. 2021

Conférence débat ADOPTA, « Les eaux pluviales : un véritable atout pour le cadre de vie », Nov. 2020

EnviroBAT BDM (région PACA), le confort thermique dans les bâtiments, Fév. 2021.

La mardinale du réemploi : « De bric et de broc : le réemploi dans la construction et le bâtiment », Déc. 2020

Les solutions fondées sur la nature, UICN, Janv. 2021

Rencontre régionale de la construction paille & bois, Déc. 2020

ANNEXES

MATÉRIAUX BAS CARBONE ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Mettre à profit les démolitions lorsqu’elles sont nécessaires

BASE : Atteindre un taux de valorisation des déchets issus de la démolition supérieur à 50%

PERFORMANCE : Atteindre un taux de valorisation des déchets issus de la démolition supérieur à 70%

Applicabilité : Aménagement / Construction / Rénovation Pièces justificatives à fournir : PC > préciser par écrit les mesures envisagées Conformité > justifier par écrit (quantité de déchets issus de la démolition valorisés en T)

La valorisation consiste dans "le réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir des déchets, des matériaux réutilisables ou de l'énergie" (loi du 13 juillet 1992). Leur valorisation permet d’utiliser des déchets en substitution à d’autres matériaux. Aujourd’hui, le taux global de valorisation des déchets du bâtiment varie de 60 à 80% pour la démolition, et 10 à 30% pour la réhabilitation selon le gouvernement, ce qui représente très peu de valorisation pour la réhabilitation alors qu’elle représente 28% des déchets émis par le bâtiment. Les déchets du second œuvre sont les moins bien valorisés avec seulement 35% selon l’ADEME. Répartition des déchets du bâtiment :

Figure 1 Source : ADEME

Contexte réglementaire

• Déchet : Tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit, ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que le détenteur destine à l’abandon » (article L.541-1-1 du Code de l'environnement).

• Le producteur ou détenteur d’un déchet est légalement responsable de son élimination dans des conditions n’impactant ni la santé, ni l’environnement (La Loi Cadre du 15 juillet 1975).

• REP (Responsabilité élargie aux producteurs) : « Il peut être fait obligation aux producteurs, importateurs et distributeurs de ces produits ou des éléments et matériaux entrant dans leur fabrication de pourvoir ou de contribuer à l’élimination des déchets qui en proviennent. » (La loi depuis 1975 et est codifié dans l’article L. 541-10 du code de l’environnement)

• Depuis le 1e Mars 2012, les maîtres d’ouvrage ont pour obligation de réaliser un diagnostic portant sur les déchets issus des travaux de démolition ou de réhabilitation lourde, pour les bâtiments suivants : - D’une surface de plancher supérieure à 1000m2 - Hébergeant une ou plusieurs substances dangereuses ;

Ce diagnostic déchets pré-démolition sera remplacé par le diagnostic

PMD à partir du 1e Juillet 2021. (Cf. fiche)

• La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte vise la valorisation de 70% des déchets du bâtiment et des travaux publics à l’horizon 2020 issue de la directive européenne de 2008.

Bonnes pratiques

• Identifier les différents types de déchets issus de la démolition/déconstruction pour orienter leur traitement :

o Déchets inertes : ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune réaction physique ou chimique (ADEME). Ex : briques, béton, tuiles et céramiques, verre, terre, pierres et cailloux provenant de sites non pollués.

o Déchets non dangereux : déchets industriels banals DIB + déchets non inertes. Ex : bois, plastiques, métaux.

o Déchets dangereux : présentent des risques pour la population et l’environnement nécessitant un traitement particulier. Ex : amiante, terres excavées polluées, solvants, peintures, bois traités, emballages souillés, aérosols…

• Déterminer les méthodes de valorisation en fonction de l’état et des caractéristiques des éléments/matériaux.

Figure 2 Source : Paris&Métropole • Liste non exhaustive des méthodes de valorisation en fonction du type de déchets :

Type de déchet

Déchets inertes

Déchets non dangereux Exemples de déchets Valorisation

Béton, briques, tuiles, céramiques, verre, mélange bitumineux sans goudron, terre, pierres, cailloux

Recyclage / Réemploi

Bois

Plastique : Menuiseries, revêtement de sol, canalisations PVC, emballages non souillés

Recyclage / Valorisation énergétique Recyclage / Réemploi

Métaux : menuiseries, câbles, bardages Recyclage / Réemploi Isolation non minérale : polystyrène, polyuréthane

Recyclage

Isolation minérale Recyclage

• Privilégier le réemploi :

o Réaliser un diagnostic PMD pour caractériser les gisements : indiquer les nouveaux domaines de réemploi, identifier les ouvrages pouvant nécessiter ces matériaux, expliciter la dépose, réaliser une étude d’impact. o Éviter le statut de déchet : un produit déposé reste un produit de construction. Conditions : (article L541-4-3 code de l’environnement) § La substance ou l’objet est utilisé à des fins spécifiques § Il existe une demande pour une telle substance ou objet ou elle répond à un marché

§ La substance ou l’objet remplit les exigences techniques aux fins spécifiques et respecte la législation et les normes applicables aux produits. § Son utilisation n’aura pas d’effets globaux nocifs pour l’environnement et la santé humaine.

o Intégrer une entreprise de déconstruction spécialisée dans le démontage sélectif en considérant le produit au même titre que du neuf.

o Dans le cas d’un démontage de la structure porteuse, faire appel à un ingénieur spécialisé pour déterminer la méthode de démontage appropriée.

• Point de vigilance pour les déchets dangereux : se rapprocher des centres de tris et de valorisation spécialisés.

Pour comprendre

Le réemploi : “toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus” (article L541-1-1 du code de l’environnement).

La réutilisation : “toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau” (article L541-11 du code de l’environnement). La réutilisation de faire subir aux déchets des opérations de transformation. Le recyclage : “toute opération de valorisation par laquelle les déchets, y compris les déchets organiques, sont retraités en substances, matières ou produits aux fins de leur fonction initiale ou à d'autres fins” (article L541-1-1 du code de l’environnement).

Ressources

• Guide de valorisation des différents types de déchets et exemples d’opérations exemplaires, ADEME • Mieux gérer les déchets de chantier de bâtiment, ADEME • Les filières de valorisation du second œuvre, Démoclès • Responsabilité de la maitrise d’ouvrage dans la gestion des déchets,

Démocles • Comment mieux déconstruire et valoriser les déchets du BTP, ADEME

Exemples illustrés

• Destruction de la barre Marcel Bertrand, LMH, 2018. Barre de 194 logements, 8 étages. Création de 20 049 T de déchets, valorisation de 95% de ces déchets, les 5% restants ne pouvant pas l’être. Installation d’une table de tri sur le chantier.

Type déchets Tonnage déchets créés

DIB BOIS DECHET VERT BETON FERRAILLES AMIANTE ENROBE

210 T 134 T 34 T 18 800 T 106 T 449 T 90 T Taux valorisation matière (tonnage) 7% 100% 100% 100% 100% 0 0

Types de valorisation : - Bois : énergie combustible - Déchets verts : compost - Béton : construction de nouveaux ouvrages et voies - Ferrailles : broyage + laminage puis fonte pour faire des bobines de fil.

MATÉRIAUX BAS CARBONE ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Mettre à profit les démolitions lorsqu’elles sont nécessaires

BASE : Réaliser un diagnostic produits/matériaux/déchets pour faciliter le réemploi

Applicabilité : Aménagement / Construction / Rénovation Pièces justificatives à fournir : PC > diagnostic

Le diagnostic produit/matériaux/déchets (PMD) a pour fonction de faire un état des lieux des éléments ré-employables et fournir au maître d’ouvrage un outil d’aide à la décision. Il apporte des informations de faisabilité technique et financière sur un démontage sélectif de l’ouvrage dans le cas d’une démolition ou d’une réhabilitation significative. Aujourd’hui, les chantiers de réhabilitation/rénovation génèrent entre 10 et 17 millions de tonnes de déchets dont 60% issus du second œuvre. Dans le cas d’un diagnostic PMD, 80% de ces matériaux pourraient être revalorisés sans surcout. (ADEME) (Cf. fiche) Le diagnostic PMD a pour objectif de proposer le réemploi comme le mode de valorisation prioritaire devant le recyclage et la réutilisation car il ne nécessite aucune transformation.

Contexte réglementaire

• Doivent donner lieu à un diagnostic PMD les opérations de démolition ou de réhabilitation significative des bâtiments suivants :

o Bâtiment dont la surface cumulée de plancher de l’ensemble des bâtiments d’une même opération est supérieure à 1000m2. o Opération dont au moins un bâtiment a accueilli une activité agricole ou commerciale, siège d’un stockage, d’une fabrication ou distribution. o Les réhabilitations significatives, introduites par la Loi Anti

Gaspillage pour une Économie Circulaire sont définies comme des opérations de réhabilitation dont le montant est supérieur à 25% de la valeur vénale des bâtiments réhabilités.

• Le diagnostic déchets pré-démolition est remplacé par le diagnostic

PMD à partir du 1e Juillet 2021.

Bonnes pratiques

Le diagnostic PMD doit contenir les informations relatives à la nature, la quantité et la localisation des produits, équipements et matériaux générés par l’opération ainsi que les précautions en matière de gestion sur chantier en vue de leur réemploi. A défaut de réemploi, le diagnostic devra identifier la quantité et la nature des déchets qui seraient générés par ces produits, matériaux, équipements ainsi que leur possibilité de valorisation en prenant en compte la hiérarchie des modes de traitement. (Cf. fiche valorisation) • Composition du diagnostic :

o Réalisation d’un inventaire quantitatif et qualitatif des produits, matériaux et déchets que va générer le chantier. o Des informations sur les possibilités de réemploi sur le site (in situ) et sur un autre site (ex situ). o Des indications sur les filières de gestion des déchets ainsi que l’estimation des quantités destinées à la valorisation.

• Engager un diagnostiqueur. Il a pour mission de :

o Procéder à l’identification, la localisation, la caractérisation, et la quantification exhaustive de tous les matériaux et équipements présents dans le bâtiment à déconstruire/réhabiliter. o Pour cela : Les 4 étapes du diagnostic PMD après avoir défini le périmètre d’intervention :

Figure 1 Source : Democles - Procéder à des visites du bâtiment pour définir les éléments possiblement réemployables en fonction de : § Son état visuel § Son état sanitaire § Les facilités de récupération

- Faire des recherches documentaires sur l’historique du bâtiment pour mieux connaitre les matériaux : conception du bâtiment, époque de construction, style architectural, transformations…

- Procéder à des sondages pour identification des matériaux (et/ou analyses complémentaires).

- Faire des préconisations en matière de prévention et gestion des déchets.

- Identifier les potentiels de réemploi/réutilisation en proposant des taux de recyclage/valorisation. o Le diagnostiqueur se basera sur le référentiel de Démoclès en s’aidant des fiches pratiques (p57 à 104)

• Pour uniformiser les données, il est conseillé de réaliser le diagnostic suivant le tableau ci-dessous proposé par Démoclès :

Figure 2 Source : Démocles • Le diagnostic plomb et amiante, termites ou parasitaires du bois, pollution des sols le cas échéant sont obligatoires et doivent être réalisés en amont. Néanmoins, ses conclusions doivent être intégrées au diagnostic PMD. • Le diagnostic fait partie du programme de l’opération, au titre de pièce dans le DCE.

Pour comprendre

Déchet : toute substance ou tout objet, ou plus généralement tout bien meuble, dont le détenteur se défait ou dont il a l’intention ou l’obligation de se défaire. (Extrait articla L541-1-1 du code de l’environnement) Réemploi : « toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus ».

Ressources

• Guide de bonnes pratiques pour la réalisation du diagnostic produits/matériaux/déchets, Démocles

• Fiches pratiques proposant des recommandations en termes de sécurité, de filières de valorisation ou d’astuces pour faciliter l’inventaire.

Démocles

• Décret relatif au diagnostic portant sur la gestion des produits, matériaux et des déchets issus de la démolition ou réhabilitation significative de bâtiments. Loi AGEC, Ministère de la transition écologique

Exemples

• Quartier de la bourgogne, Tourcoing, Maitrise d’ouvrage : Vilogia et

LMH, assistant à la maitrise d’ouvrage : Néo-Eco.

Le diagnostic ressource a été effectué sur 2 bâtiments. 11 000 tonnes de béton et 1600 tonnes de briques provenant de ces bâtiments seront recyclées ou réintroduites dans la filière. Le bois, le plâtre, les déchets industriels banals (verre, plastiques) et les métaux ont d’ores et déjà fait l’objet d’un démontage soigné et d’un tri spécifique pour limiter au maximum l’enfouissement des matériaux

• Ecoquartier de la Maillerie, Villeneuve d’Ascq, déconstruction de 60

000m2 de bâtiment de l’ancien site industriel des 3 suisses.

Analyse des bétons à l’aide de 24 carottages à des endroits différents : les bâtiments n’ont pas été construits au même moment donc les formules du béton sont différentes. 30 000T de béton sont disponibles. La moitié sera transformée en granulats intégrés à 30% dans le béton in situ, l’autre moitié servira de sous couche routière. Récupération de 10 000m2 de parquet de chêne, 4500 luminaires

MATÉRIAUX BAS CARBONE ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Privilégier l’utilisation de matériaux durables et/ou locaux

BASE : Parmi les familles de produits de gros œuvre et de second œuvre : incorporer au bâtiment à minima un matériau biosourcé PERFOMANCE : Incorporer au bâtiment à minima 18 kg/m2 de surface de plancher de matériaux biosourcés

Applicabilité : Construction / Rénovation Pièces justificatives à fournir : PC > justifier par écrit Conformité > facture acquittée précisant la surface du (des) matériau(x) installé(s)

L’intégration de matériaux biosourcés est un atout dans la lutte contre le réchauffement climatique. Intégrer des fibres végétales dans un bâtiment pendant une certaine durée permet de stocker le carbone plutôt que de le retrouver dans l’atmosphère. De plus leurs qualités intrinsèques participent au confort, à la qualité de l’air et à l’ambiance des bâtiments de part d’absorption acoustique, la régulation hygrothermique, l’inertie et les couleurs et textures. La filière des matériaux biosourcé est en plein essor aujourd’hui dans les Hauts de France. La filière paille représente aujourd’hui la filière prioritaire régionale.

Contexte réglementaire

• La RE 2020 préconise l’utilisation massive de matériaux biosourcés. Ils seront intégrés aux logements collectifs progressivement : dans un premier temps, dans le second œuvre ; cloisons, isolation, parquets etc.. et dans un second temps dans le gros œuvre : quand les normes seront plus accessibles. • Label bâtiment biosourcé : intégration de 18kg/m2

Bonnes pratiques

• S’entourer d’un assistant à maitrise d’ouvrage expérimenté dans la construction biosourcée ou le bâti durable.

• Privilégier des matériaux de culture locale : vérifier leur origine et leur traçabilité.

• Consulter les fiches FDES (Fiches de déclaration environnementale et sanitaires) des produits pour privilégier les matériaux les moins transformés et les mieux adaptés au projet en considérant les données suivantes : o Analyse de cycle de vie du produit et de son impact carbone o Caractéristiques intrinsèques (thermique, structurelle, chimique…) o Possibilités techniques de mise en œuvre o Certifications et classes (feu, polluants etc…) o Fin de vie du matériau : recyclable, réutilisable, biodégradable…

• Choisir des matériaux biosourcés pour le gros œuvre : o Le bois : - Ossature bois - CLT

• Choisir les matériaux d’isolation biosourcés. Les principales applications des matériaux biosourcés (hors bois de structure) entrant dans la composition d’une paroi sont : o ITE / ITI (isolation thermique rapportée extérieure/intérieure) o ITR (isolation thermique répartie par remplissage ou insufflation) o L’étanchéité des toitures terrasse Application aux différents domaines d’application : p22

Figure 1 Source : ADEME

• Choisir les matériaux biosourcés pour le second œuvre

Figure 2 Source : ADEME

Pour comprendre

Matière biosourcée : une matière issue de la biomasse végétale ou animale pouvant être utilisée comme matière première dans des produits et matériaux de construction dans un bâtiment. Puit de carbone : les matériaux biosourcés captent du CO2 au cours de leur croissance. Utiliser ces matériaux pour la construction permet de (compenser les émissions d’autres matériaux à l’échelle du bâtiment). Pour cela, le gisement doit être géré de manière durable notamment pour les matériaux issus du bois. En termes de bilan carbone, une forêt est dite durable si la biomasse extraite est compensée par une biomasse crée la même année.

Exemple

• Maisons & Cités : développement d’une filière industrielle de béton de chanvre en partenariat avec le CD2E. Projet inscrit dans le cadre du programme ERBM (Engagement pour le renouveau du bassin minier).

Intégration des biomatériaux sur plusieurs chantiers de réhabilitation.

• Médiathèque, Amiens, Maitrise d’ouvrage : Amiens Métropole,

Architectes : Béal et Blankaert, 2021. Ossature bois et remplissage en béton de chanvre.

Figure 3 Source : Béal & Blanckaert

• Pôle de référence du parc naturel régional des caps et marais d’opale,

Le Wast, Pas de Calais, Maitrise d’ouvrage : PNR des Caps et Marais d’Opale, Architecte : Arietur, 2018

o Partie neuve : Ossature bois locaux, remplissage paille, enduit terre crue (à l’intérieur), bardage bois local (en extérieur).

Isolation sous toiture avec 40 cm d’anas de lin, isolation de la dalle en verre cellulaire, dalle en béton de chanvre. o Réhabilitation : isolation intérieure des murs en laine de lin (14 cm) avec finition en enduit terre crue.

Ressources

Figure 4 Source : Le Moniteur

• Fiches sur l’état des lieux et les acteurs des matériaux biosourcés en HdF

• Annuaire des essences locales de bois en HdF

• Fiches FDES

• Construire en chanvre

• Présentation des matériaux biosourcés

MATÉRIAUX BAS CARBONE ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Privilégier l’utilisation de matériaux durables et/ou locaux

PERFORMANCE : Intégrer des données permettant d’optimiser la fin du premier cycle dès lors qu’une maquette BIM est réalisée

Applicabilité : Construction / Rénovation Pièces justificatives à fournir : PC > note détaillant les optimisations réalisées

Aujourd’hui, il est nécessaire d’anticiper la fin de vie des bâtiments dès leur conception. A l’heure du réemploi et de l’économie circulaire, les bâtiments doivent devenir facilement « démontables » pour s’adapter aux besoins, le tout en permettant la récupération des matériaux pour les réemployer. Le processus de réemploi s’anticipe à très long terme et la technique du BIM permet d’optimiser le futur démontage et la traçabilité des matériaux. En effet, il est possible d’intégrer toutes les données relatives aux matériaux directement dans la maquette BIM. Permet de pousser le DfD (Design for deconstruction)

Bonnes pratiques

• Intégrer la méthode BIM au projet dès la phase conception en lien avec les architectes et toute l’équipe de maitrise d’ouvrage.

• La maquette BIM contient différentes informations qui sont réparties selon plusieurs dimensions de la 2D à la 7D : La 6D, orientée sur le réemploi et l’ACV permet l’intégration d‘un BIM6D Manager orienté circulaire

• Dès qu’un élément est intégré à la maquette BIM : créer son « passeport matériau » (PM) : il précise les données rattachées aux différents objets qu’elles renseignent. Ces données sont ensuite exportées vers une base de données qui constitue la banque de matériaux du futur bâtiment.

• Dès que le bâtiment est voué à la déconstruction, les éléments deviennent disponibles pour un nouveau projet. Cela permet de travailler en flux tendu avec les éléments pour éviter les problèmes de stockage. On utilise alors le modèle BIM circulaire : c’est la maquette BIM

« as built » simplifiée et qui ne contient que les informations pertinentes concernant la déconstruction c’est à dire les « passeports matériaux ».

• La banque de matériaux conçue aujourd’hui doit être pensée pour rester performante dans les 50 prochaines années minimum et permettre son évolutivité aux technologies futures.

• Point de vigilance : limiter et optimiser le nombre de données permettra une économie de temps de calcul et de recherche sur la base de données et donc une économie d’énergie des serveurs mobilisés. Il ne faut pas que le numérique aient un effet inverse en produisant des GES pour lutter contre l’épuisement des ressources naturelles.

• Point de vigilance : la transition entre les différentes missions de BIM (phase conception, phase d’études d’exécution, phase de maintenance…) doit être renforcée et sécurisée pour éviter que les acteurs s’approprient la maquette numérique et suppriment des données utilises au réemploi.

• Lors de la déconstruction, il est nécessaire, en plus de connaitre les données sur les matériaux, de connaitre tout leur historique notamment en termes de sollicitations spécifiques et de déformations subies, ou de

dégradation.

• Il est primordial que le fichier BIM puisse être accessible durant la phase d’exploitation dans le cas où des éléments seraient amenés à être remplacés ou enlevés.

• La base de données constitue alors un « catalogue de produits » elle permet de chercher dans un premier temps l’objet qui convient le mieux au futur projet (dimensions etc..) et si ce n’est pas le cas, de relancer une recherche plus large pour trouver le matériau qui correspond au mieux aux critères. Ces modifications ayant un impact global sur le projetà processus itératif.

• Une seule banque de matériaux peut être pensée à l’échelle d’un maître d’ouvrage multipropriétaire souhaitant devenir auto-suffisant en matière première qui utiliserait ses ressources de matériaux pour alimenter en flux tendu tout le renouvellement de son parc immobilier. Pour aller plus loin…

• Intégrer les données liées au gros œuvre dans la maquette BIM : le gros œuvre représente la partie la plus impactante d’un point de vue carbone.

Il est donc nécessaire de prioriser son réemploi en connaissant son

« passeport matériau » :

Figure 1 Répartition des impacts sur 50 ans pour le changement climatique en kg eq CO2 et détail pour les produits et équipements. Source : Construction, déconstruction, réemploi de la structure : le numérique au service de l'économie circulaire • Données relatives aux éléments structurels (on se concentre sur des éléments structurels reprenant des efforts simples (compression, les éléments trop complexes aura plus de mal à retrouver une configuration d’emploi similaire à sa mise en œuvre initiale. Quatre catégories :

o Les propriétés de l’élément (statique) : géométrie, composition, classe de résistance, norme afférente, etc… o Le comportement de l’élément (mécanique) : position, type de sollicitation, contrainte reprise, conditions de liaisons, fluage, loi de vieillissement etc.. o Le comportement global de la structure (mécanique) : classe d’exploitation, raccourcissement différentiel, tassement du sol, déplacement en tête, accélération en tête, déplacements différentiels entre étages, critères dimensionnant, durée d’utilisation o Les informations pour le processus de réemploi : vérifications à faire, tests de performances résiduelles, phasage de déconstruction etc…

Pour comprendre

• Le BIM : technique pour aborder la conception d’une manière collaborative et numérique. Elle permet une maîtrise de toutes les étapes de conception et de construction à l’aide d’une maquette numérique modifiable par tous les acteurs du projet qui permet d’échanger et de co-concevoir pour éviter les erreurs de conception.

o Intérêts de la maquette BIM : - Éviter les erreurs de construction - Effectuer des analyses de simulation à un stade précoce du projet (calcul énergétique, calcul de structure...) - Effectuer des contrôles. : respect des normes, du budget… - Gagner du temps sur les différents processus de métiers

o Les différentes maquettes BIM : - Maquette Architecture - Maquette Structure - Maquette MEP (Mécanique Électricité Plomberie / Systèmes CVC (Chauffage, Ventilation et air conditionné)

• Passeport matériau : Ensemble de données digitales qui recueillent les caractéristiques des matériaux et des assemblages, permettant aux fournisseurs, aux concepteurs et aux utilisateurs de les orienter vers les bonnes boucles de valorisation.

o Contenu du passeport d’un matériau : - Composition du matériau (composants et matériaux associés) - Période d’usage (période au-delà de laquelle le produit est détérioré au point de devenir un déchet et de perdre toute valeur résiduelle.

Ressources

- Les prochaines vies possibles qu’il s’agisse de réemploi, réutilisation, upcycling, recyclage, compostage… - D’autres informations utiles telles que l’impact carbone, des notices de maintenance, démontabilité pour faciliter la dépose.

• Digital deconstruction, Projet européen Interreg en partenariat avec plusieurs partenaires français sur l’intégration du réemploi dans le BIM

• Construction, déconstruction, réemploi de la structure : le numérique au service de l’économie circulaire, AFGC, 2019

o Analyse des flux et stocks de matériaux de recyclés, déconstruction sélective.

• Projet Youri Gagarine, Romainville (93), livraison 2027, Maitrise

d’ouvrage : Ville de Romainville – EPT Est Ensemble, Maitrise d’œuvre :

Atelier Brenac et Gonzalez. Démolition de 9 barres d’immeuble, réhabilitation de 3 tours + construction de programmes neufs. o Diagnostic sur le réemploi des matériaux issus de la déconstruction (Bellastock). Choix des matériaux à conserver : voiles béton, mains courantes, menuiseries… o Réemploi pour les aménagements extérieurs ; pavage au sol, noues paysagères, clôtures des vergers, serres agricoles…

MATÉRIAUX BAS CARBONE ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Prévoir l’adaptabilité des constructions et des espaces

BASE : Prendre des dispositions pour préserver la modularité des locaux

Applicabilité : Construction Pièces justificatives à fournir : PC > justifier par écrit + schéma d’adaptabilité

« La conception des logements évolutifs doit permettre la redistribution des volumes pour garantir l’accessibilité ultérieure de l’unité de vie à l’issue de travaux simples ». (Loi ELAN) D’après les chiffres de l’Ancols sur une étude du parc des OLS en France métropolitaine, les ménages souhaitent partir à cause de la petite taille des logements (27,2 %), pour des raisons de handicap ou de santé (14,8%).

Penser à la modularité des logements permet de s’adapter à l’évolution des cycles de vie des ménages (naissances, départ d’enfants, vieillissement, recomposition familiale etc..). La modularité des bureaux est aussi un enjeu important puisqu’ils sont susceptibles d’évoluer en fonction de leurs propriétaires, des entreprises et de l’évolution de leurs activités. Il est donc nécessaire que les locaux restent adaptés aux évolutions dans le temps pour éviter leur sous occupation en conservant leur attractivité et leur durée dans le temps.

Bonnes pratiques

• La modularité doit permettre des travaux simples n’ayant pas d’incidence sur les éléments structurels, sur les réseaux et gaines, les entrées d’air.

• Faciliter la modularité dès la conception : o Procédés constructifs : privilégier les structures tramées poteaux-dalles pour permettre de plus grandes possibilités d’aménagement (ossature bois, béton, acier...) ou les façades porteuses pour maximiser la flexibilité des plateaux (MOB, voiles béton…) o Circulations : privilégier les circulations extérieures horizontales de type pontons et placettes pour permettre de dégager les espaces intérieurs. Concentrer les circulations verticales sous forme de noyaux facilement accessibles. o Réseaux : - Regrouper les fluides de manière stratégique : gaines techniques en position centrale ou en position déportée, externe, indépendante.

• Plusieurs types de modularité en fonction des temporalités : o Prévoir la modularité quotidienne : usages ponctuels différents (bureau pour le télétravail, chambre d’amis etc.) Éléments indépendants des planchers : § Parois coulissantes § Parois amovibles sur roulettes § Rideaux § Mobilier coulissant o Prévoir la modularité en fonction du cycle de vie d’un foyer : favoriser le cloisonnement/décloisonnement (ajout d’une chambre, agrandissement / réduction d’un espace, adaptation à une situation de handicap…) § Prévoir la démontabilité des cloisons (bois, verre)

Exemple

§ Possibilité de mutualiser plusieurs logements voisins

• 40 logements modulaires : Ecoquartier Via Romana, Dijon, MOE : Sophie

Delhay architecte, MOA : Dijon Habitat, 2019

Les logements sont construits sur la base d’unités » de 13m2. Chaque pièce représente un certain nombre d’unités. Elles sont ensuite assemblées entre elles pour former un logement. Les parois intérieures des logements sont modulables. Elles permettent une adaptation des espaces en fonction des usages du moment de la journée.

Figure 2 Source : Sophie Delhay architecte

Figure 1 Source : Sophie Delhay architecte

MATÉRIAUX BAS CARBONE ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Prévoir l’adaptabilité des constructions et des espaces

BASE : Prévoir et autoriser l’usage transitoire et temporaire de certains fonciers

Applicabilité : Aménagement Pièces justificatives à fournir : Justifier par écrit les mesures envisagées, puis réalisées

L’usage transitoire et temporaire de certains fonciers est une manière de faire vivre un site dans un temps hors marché quand l’aménageur ou le promoteur ne sont pas sur le chantier. Il peut avoir lieu sur un espace en devenir ou sur un site en attente d’un nouveau preneur. Il s’intègre dans un contexte préexistant et révèle des besoins locaux. Le projet transitoire n’est ni figé, ni prédéfini et permet une diversité des usages et acteurs.

Bonnes pratiques

• Prendre conscience des intérêts de la démarche :

o Intérêts financiers : permet d’annuler les couts de gardiennage et d’entretien du bien en limitant les dégradations potentielles de sites inoccupés (avant chantier). En cas de difficultés de commercialisation du bien, l’occupation transitoire peut permettre une première location des locaux. o Intérêt social : permet de soutenir des porteurs de projets et l’économie locale, de développer des partenariats (responsabilité sociale des entreprises (RSE). o Intérêts urbains : créer une dynamique de quartier, préparer le projet futur. • Identifier les acteurs du projet :

o Le propriétaire : - aménageurs, promoteurs - bailleurs sociaux - établissement public foncier - propriétaire privé, entreprise - collectivité, grands propriétaires publics ou parapublics (Poste, SNCF) o Le porteur de projet : associations, collectifs, agences d’architecture…

Le propriétaire du site, en lien avec le promoteur, le bailleur ou l’aménageur, peut lancer un appel à projet (AAP), un appel à manifestation d’intérêt (AMI) ou contacter directement un occupant. Il peut demander à la collectivité si elle a connaissance de porteurs de projets en quête d’un site. Faire appel à un facilitateur qui a connaissance des acteurs locaux. o Les financeurs (mécénat, subventions), o Les occupants : Citoyens (bénévoles); associations; collectifs d’artistes, etc.

• Étudier les besoins du quartier et définir les usages : o Étudier le contexte proche d’un point de vue social, associatif, programmatique pour proposer un usage transitoire adapté au quartier. o Réfléchir aux usages et degré d’ouverture : Proposer un programme non figé et qui permette l’adaptabilité.

• Anticiper les temporalités. Il existe différents types de projets : temps court (quelques mois), temps intermédiaire (1 ou 2 ans) ou temps long (plus de 3 ans).

o Déterminer un planning de l’usage transitoire en fonction des temporalités.

• Anticiper les contraintes des sites inoccupés :

o Site non-bâti : plus grande facilité pour accueillir du public car norme ERP moins contraignante. Besoin de viabiliser le site (raccordement aux réseaux.). Création d’espaces temporaires (sanitaires, cuisine...) o Site bâti : installation facilitée si le bâti est en bon état. Le bâtiment doit être aux normes de l’usage temporaire (réglementation sécurité et incendie, accessibilité). o Site mixte : Possibilité d’activités diversifiées. Gestion du site plus complexe avec des traitements différents.

• Prendre des dispositions réglementaires :

o Mettre à disposition du porteur de projet les informations réglementaires et juridiques nécessaires à l’occupation (pollution, mise aux normes, classe du bâtiment...). o Formaliser l’occupation transitoire par un contrat. Trois types de baux à mettre en place dans le cas d’un propriétaire privé :

- Bail commercial dérogatoire - Convention d’occupation précaire - Prêt à usage o Proposer un loyer modéré en prenant en compte les frais évités par l’occupation.

• Pour aller plus loin :

o Dans le cas d’une démolition totale ou partielle : proposer des ateliers de recyclage et récupération, aménagements temporaires pour le quartier etc... o Dans le cas où le programme du projet n’a pas encore été fixé : profiter de l’occupation transitoire pour observer les interactions et les dynamiques de quartiers (espaces de coworking, ateliers collectifs, espaces de restauration, laverie collective, bibliothèque éphémère, salle de spectacle, vente de produits artisanaux…)

Pour comprendre

Figure 1 Source : IAU îdF, 2018, Les intérêts des acteurs de l’urbanisme transitoire.

Ressources

• Guide pour un urbanisme transitoire à destination des collectivités, propriétaires, porteurs de projet. Carnets pratiques de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France, 2018

• Les enjeux de l’occupation temporaire, benchmark d’initiatives françaises, MEL, 2019 • Retours d’expérience à Lille, Séminaire sur les occupations transitoires, 2020

Exemples illustrés

• Les grands voisins : Ancien hôpital St Vincent de Paul, Paris (2010-

2020)

Propriétaire initial : AP-HP

Porteurs de projet : association Aurore, Yes We Camp, Plateaux urbains.

Aménageur : Paris & Métropole Aménagement (SPLA)

En 2010 la ville de paris décide de construire un éco quartier sur le site.

En attendant, occupation transitoire : création d’hébergements d’urgence, construction d’espaces partagés extérieurs, un service de restauration, un camping, une conciergerie solidaire etc. Échanges réguliers entre les porteurs de projet, le propriétaire et l’aménageur. En 2018, Paris & Métropole Aménagement démarre les travaux de démolition et réhabilitation de certains bâtiments. L’occupation se termine en 2020.

Figure 2 Source : Les grands voisins • L’urbanisme transitoire : paroles d’acteurs et retour d’expérience de la

MEL, Janv 2021

MATÉRIAUX BAS CARBONE ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Prévoir l’adaptabilité des constructions et des espaces

BASE : Prendre des dispositions pour que la réversibilité des espaces de parking et rez-de-chaussée soit possible

Applicabilité : Aménagement / Construction Pièces justificatives à fournir : PC > justifier par écrit + schéma de réversibilité

La réversibilité des espaces de parking et de rez-de-chaussée accompagne l’évolution de la société et des usages. Si les places de parking ont encore un intérêt aujourd’hui, il est nécessaire d’anticiper leur reconversion pour les décennies à venir où la place de la voiture sera certainement moins importante. Dans l’idéal, connaître le futur usage de cet espace dès sa conception permettrait d’intégrer aux mieux les contraintes que cela posera. Cependant, il est encore aujourd’hui difficile de les anticiper, il s’agira alors de proposer une conception réversible et adaptable à n’importe quels usages.

Bonnes pratiques

• Réversibilité d’un parking silo à étages :

o Anticiper le dimensionnement de la structure pour un usage futur. Par exemple ; anticiper des futures charges additionnelles sur une toiture non accessible si installation d’une ferme urbaine ou d’une nouvelle structure légère. o Anticiper la hauteur sous plafond : les bureaux ont pour hauteur standard 3,3m sous plafond et 2,5m pour les logements.

Privilégier des hauteurs sous plafond de 2,70 pour prévoir le changement d’usage. o Privilégier une structure poteaux dalles ou une façade porteuse pour permettre de libérer les plateaux. o Proposer des dalles facilement démontables dans le cas d’une future création de double hauteur. o Anticiper les circulations dans le cas d’une reconversion.

• Réversibilité des parkings sous terrains :

o Prévoir des rampes d’entrée adaptées aux véhicules plus volumineux dans le cas de futur stockage de livraison. o Prévoir des hauteurs sous plafonds suffisantes dans le cas d’espaces de stockage ou de locaux dédiés à la résidence (local de musique, caves, local associatif, ferme urbaine…) o Anticiper si possible la possibilité de pouvoir créer une double hauteur ou de pouvoir faire arriver la lumière naturelle.

• Réversibilité des espaces de rez-de-chaussée :

o Privilégier une double orientation o Anticiper la réversibilité des façades (ouvertures, transparence.) o Privilégier une structure poteaux dalles ou façades porteuses o Anticiper la démontabilité des éléments de second œuvre pour pouvoir moduler les espaces.

Ressources

• « L’immeuble pour automobile » Pavillon de l’arsenal. Propositions de réversibilité des parking parisiens.

Exemples illustrés

• La Caverne, immeubles sociaux rue Raymond Queneau, Paris. Création d’une ferme urbaine et d’un espace de stockage d’une entreprise de livraison dans un ancien parking. Bénéfices sociaux pour les logements collectifs : emplois créés, ressource alimentaire, rencontres… (cf fiche agriculture urbaine)

Figure 1 Source : ICF habitat • Ancien garage Renault, 11e Paris. Reconversion en logements, commerces, centre de loisir, coworking, crèche et ferme urbaine en toiture (30t de fruits et légumes par an). Les sous-sols du parking sont reconvertis en salle d’escalade, locaux techniques pour les logements (énergies ou caves), coworking, salles de sport, laveries…

Figure 2 Source : Gaëtan Le Penhuel Associés • L’immeuble inversé du Grenier St Lazare : transformation d’un ancien garage souterrain en centre de services et de stockage à petite échelle pour les commerçants, artisans, galeristes et les particuliers. En surface, une conciergerie anime un réseau d’entraide d’économie circulaire entre riverains et une salle polyvalente pour les associations.

Figure 3 Sogaris promoteur, Syvil architectes

• Ruche d’entreprises et parking Silo de la Tossée, Tourcoing 2015.

Mutabilité du parking à moyen terme en programme tertiaire. La structure périphérique permet de libérer les plateaux d’éléments porteurs.

Figure 4 Source : Tank architectes

MATÉRIAUX BAS CARBONE ET ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Privilégier l’utilisation de matériaux durables et/ou locaux

BASE : Parmi les familles de produits de gros œuvre et de second œuvre : utiliser à minima 3 matériaux de réemploi ou recyclés dans au moins 2 familles de produits. PERFORMANCE : Utiliser à minima 6 matériaux de réemploi ou recyclés dans au moins 2 familles de produits.

Applicabilité : Aménagement / Construction / Rénovation Pièces justificatives à fournir : PC > préciser par écrit les matériaux pour lesquels il est envisagé d’appliquer cet engagement Conformité > justificatifs des entreprises ayant installé les matériaux

Intégrer des matériaux recyclés ou de réemploi permet réduire l’impact environnemental du bâtiment en participant à la réduction des déchets et à la limitation de l’utilisation des ressources naturelles. Favoriser le réemploi permet aussi de contribuer au dynamisme de l’économie circulaire dans la région, de conserver une valeur historique et patrimoniale mais aussi de réduire au maximum l’impact carbone des matériaux, ne nécessitant pas de transformation.

Contexte réglementaire

• L’usage de matériaux issus des filières du recyclage ou du réemploi est possible pour tous les types de bâtiments. Ils doivent être conçus selon les règles constructives qui leurs incombent. • Le réemploi entre dans les pratiques « non courantes » donc non conformes aux règles de l’art aux normes ou aux DTU. Le bureau de contrôle pourra exiger une ATEtex (Appréciations Techniques d’Expérimentation) ou ATec (Avis technique) émises par le CSTB pour certains éléments. Voir NF DTU. • Le « Permis de faire » (Décret n°2017-1044 du 10 Mai 2017 –expérimentation en matière de construction permet l’expérimentation de nouveaux matériaux ou procédés.

Bonnes pratiques

1. Intégrer des matériaux de réemploi :

• Méthodologie : 2 cas d’intégration des matériaux de réemploi :

- Conception avec un gisement déjà identifié : l’équipe de maitrise d’œuvre conçoit le projet avec le matériau référencé dans le CCTP. Il s’agira d’anticiper la logistique dépose/stockage pour assurer de la disponibilité du gisement à la date du chantier.

- Conception ouverte aux opportunités : les matériaux ne sont pas encore identifiés. L’architecte identifie des postes sur le projet pouvant potentiellement accueillir du réemploi. Ces postes sont intégrés au CCTP sous forme de variante. On chiffre des matériaux neufs et en variantes de réemploi (permet de livrer l’ouvrage même si pas de réemploi dispo). Si réemploi dispo, peut être substitué aux

« matériaux neufs ».

• Déterminer la provenance des matériaux :

o Matériaux in situ : les matériaux réemployés à intégrer sont directement récupérés sur le site de l’opération dans le cas d’une démolition. Ils seront stockés sur site. o Matériaux ex situ : les matériaux remployés à intégrer sont issus d’une autre opération de démolition ou réhabilitation et sont stockés sur une plateforme permanente ou éphémère.

• Création d’un lot spécifique à la fourniture de matériaux de réemploi aux entreprises : o Intégration ou non de la phase de déconstruction, stockage, transport… o Permet de designer un interlocuteur unique, o Permet de fabriquer une chaine de responsabilité entre les différents acteurs : ce lot se substitue aux fournisseurs classiques.

• Gérer la question de l’assurance : choisir un contrôleur technique sensibilisé et expérimenté sur la question du réemploi qui accepte de ne pas se référer à un référentiel pré écrit mais à analyser les prescriptions et mise en œuvre sous l’angle de la conformité à atteindre.

Prendre conscience du temps supplémentaire que cela suppose.

• Faire appel à une AMO spécialisée (bureau d’étude économie circulaire ou environnement)

• Trouver les matériaux de réemploi :

o Plateformes physiques : matériaux présélectionnés issus de chantiers, surplus de stocks, erreurs de commande.

Lieux pérennes ou provisoires o Plateformes numériques : interfaces de mise en relation de l’offre et la demande.

• Liste non exhaustive de matériaux réemployés :

o Faux plafonds o Revêtements (carrelages, parquet, lino…) o Structure : dalles béton préfabriquées (assez simple), ossatures métalliques, charpentes en bois (études en cours) innovant o Menuiseries : châssis de fenêtre, portes o Quincaillerie : poignées, interrupteurs, prises, gaines… o Couverture de toit o Bardage, revêtements : briques o Escaliers (second œuvre) o Équipements sanitaires (salle de bain, cuisine…)

2. Intégrer des matériaux recyclés :

• Valoriser les filières locales.

• Choisir les matériaux en se basant sur leur empreinte carbone : se référer aux fiches FDES des fabricants.

o Il sera nécessaire de considérer l’énergie prise en compte pour la transformation du produit. o Il s’agira de prendre en compte la part de matière recyclée dans un matériau dit « recyclé » s’il est mélangé à d’autres matériaux non issus de la filière de recyclage.

• Liste non exhaustive de matériaux recyclés :

o Béton recyclé - Granulats de béton recyclé (GBR) o Isolants recyclés - Métisse (tissu) - Isolation en plastique recyclé (issu de bouteilles plastiques) : isolant en fibre de polyester - Ouate de cellulose (papier journal) o Menuiseries alu recyclées o Vitrages recyclés o Bardage : plastique recyclé, briques o Cloisons : plaques de plâtre recyclé

Pour comprendre

• Le réemploi : Toute opération par laquelle des matériaux ou produits qui ne sont pas considérés comme déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus.

• La réutilisation : Toute opération par laquelle des matériaux ou produits devenus déchets sont utilisés de nouveau, soit pour un usage identique, soit modifiés (traitement minimal) pour un autre usage.

• Le recyclage : Toute opération qui consiste à transformer un matériau par un nouveau processus de fabrication (avec éventuellement ajout de matière).

• Fiche FDES : Une « Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire » est un document normalisé qui présente les résultats de l’Analyse de Cycle de Vie d’un produit ainsi que des informations sanitaires dans la perspective du calcul de la performance environnementale et sanitaire du bâtiment pour son éco-conception.

Ressources

• Plateforme économie circulaire LA MÉTA (fin 2021)

• Guide pour préparer des dossiers de consultation favorables à l’usage de matériaux recyclés ou réemployés dans le bâtiment. (Premier lien)

• Cartographie des fournisseurs officiels de matériaux de réemploi en

France et en Belgique, OPALIS

Exemple

• Réhabilitation de la Crèche Justice, Paris, 20e arrondissement. Maitrise d’ouvrage : RIVP (Régie immobilière de la ville de paris), DPA (Direction du Patrimoine et de l’architecture), Maitre d’œuvre : BFV Architectes. Expert réemploi : Bellastock. Les portes existantes ont été démantelées afin de récupérer l’ossature en chêne massif. Elles ont ensuite été transformées par des menuisiers en modules soutenus par une structure métallique jouant le rôle d’habillement et de brise soleil en façade.

Figure 1 Source : Bellastock, BFV architectes / Photos Projet livré : Studio Cob • Renouvellement urbain, 19 logements, Les Mureaux (Ile de France), Maitrise d’ouvrage : IMMOBILIERE 3F, maitrise d’œuvre : MAP Architectes. L’un des volumes est revêtu de pierre meulière récupérée du pavillon démoli en mémoire de l’histoire du lieu.

Figure 2 Source : MAP Architectes

ÉNERGIE ET EAU

Économiser l’énergie et limiter l’empreinte carbone du bâtiment.

BASE : Recourir de façon significative à des énergies faiblement carbonées (énergies renouvelables ou de récupération, électricité, raccordement au réseau de chaleur) et opter pour des équipements techniques performants. PERFORMANCE : Couvrir à minima 60% des consommations par des énergies renouvelables ou de récupération OU couvrir 100% des consommations par des énergies très faiblement carbonées

Applicabilité : Aménagement /Construction / Rénovation Pièces justificatives à fournir : Avant-projet > note explicative PC > justificatif détaillé du bureau d’études (taux de couverture en % + consommations couvertes par des énergies renouvelables ou de récupération en kWh) + plan correspondant Conformité > facture acquittée + photos si installation visible

Utiliser les énergies renouvelables ou de récupération aide à lutter contre l’effet de serre en réduisant notamment les rejets de CO2 dans l’atmosphère. Cela participe à une gestion plus intelligente et raisonnée des ressources. La loi de Transition Énergétique pour la croissance verte (LTECV) fixe l’objectif de 32% d’énergie d’origine renouvelable à l’horizon 2030.

Bonnes pratiques

• Produire de la chaleur et de l’eau chaude :

o Pompe à chaleur géothermique collective : dépend de l’accessibilité aux sous-sols, risques liés aux opérations de forage : dispositif réglementaire important. o Chaufferie au bois collective : prévoir la place pour la chaufferie, les réseaux, l’évacuation des fumées et des cendres. o Capteurs solaires thermiques : dépend de la présence de surfaces ensoleillées, d’emplacement disponible et des règles d’urbanisme.

o Chaudière à granulat ou déchets bois collective : émission de CO2 faible MAIS émission de micros particules : installation de filtres à prévoir. o Pompe à chaleur individuelle réversible : couvre 100% des besoins en chauffage et 100% des besoins en climatisation. Attention à l’utilisation des fluides frigorigènes (risques de fuite) • Produire de l’électricité :

o Capteurs solaires photovoltaïques en toiture : dépend de la présence de surfaces ensoleillées, d’emplacement disponible et des règles d’urbanisme. Tuiles solaires ? Capteurs solaires en façade : pas optimal. o Éoliennes en toiture : dépend d’un accès au vent en toiture, nuisances acoustiques, règles d’urbanisme. • Produire de la chaleur et de l’électricité :

o La biomasse : (paille, mais, biogaz...) ces matériaux sont brulés

pour produire de la chaleur et de l’électricité.

o Cogénération • Produire du froid :

o Puits canadiens (à air ou à eau) • Se raccorder à des réseaux électriques ou de chaleur existante issus des énergies renouvelables : o Parc éolien o Usine de méthanisation (biomasse) o Réseau de chaleur urbain (Cf. fiche) o Récupération de la chaleur « fatale » issue des procédés industriels. Elle est directement intégrée dans le réseau de chaleur des logements. Il faut trouver les sites « proches » de l’opération. • Point de vigilance : les convecteurs électriques pour le chauffage individuel sont proscrits.

Pour comprendre

• Les énergies de récupération : consiste à récupérer de l’énergie qui, à défaut, serait perdue. (Incinération des déchets, chaleur des data center, récupération de la chaleur industrielle. Elle représenterait 17% de la consommation totale énergétique en France. • Les énergies renouvelables : ce sont des énergies inépuisables et réutilisables. Elles sont issues des éléments naturels : le soleil, le vent, les chutes d’eau, les marées, la chaleur de la Terre et la croissance des végétaux. L’exploitation des énergies renouvelables n’engendre pas ou peu de déchets et d’émissions polluantes.

Exemples

• Rénovation d’une résidence de 3 immeubles de 11 étages Arras, bailleur

social Pas-De-Calais Habitat.

Parties communes autonomes fonctionnent avec : 9 panneaux solaires, 2 éoliennes, un bassin de rétention d’eau sur le toit et une turbine hydraulique en sous-sol. • Paris habitat : immeuble chauffé par la chaleur du métro. Une porte en sous-sol donne accès au tunnel de la ligne passant en dessous de l’immeuble. L’air chaud est filtré et acheminé vers une pompe à chaleur installée dans le sous-sol du bâtiment. Permet de couvrir 35% des besoins en chauffage. Coût : 70 000 euros.

Financement

• « Fonds de Chaleur »

o Aide au financement des installations produisant de la chaleur renouvelable, des réseaux de chaleur liés à ces installations et dans certains cas la production de froid renouvelable. o S’adresse aux collectivités et aux entreprises et concerne les secteurs su bâtiment public, de l’habitat collectif et du tertiaire. • CEE (certificat d’économie d’énergie) : si le projet est éligible, il peut bénéficier d’une prime financée par les distributeurs d’énergie. • TVA réduite de 5,5% pour la fourniture de chaleur lorsqu’elle est produite au moins à 50% à partir de la biomasse, de la géothermie, des déchets ou d’énergie de récupération • Réduction de la TVA de -10% sur la livraison de bois de chauffage

o Équipements supplémentaires : - Mousseur économiseur : permet de diminuer le débit tout en conservant une pression identique, la quantité d’eau réduite est compensée par de l’air. (40% d’économies d’eau) - Robinet thermostatique : c’est un robinet de baignoire et de douche (plus rarement de lavabo) qui délivre une eau à une température choisie et constante quelles que soient les variations de débit), le réglage de la température et du débit sont indépendantes. (20% d’économies d’eau) - Pomme de douche économique (50% d’économies) • Sanitaires : o Équiper le WC d’un mécanisme « à double commande » (3 ou 6 L) o Équiper le WC d’un stop-eau : la durée d’écoulement de l’eau est gérée par l’utilisateur, elle dépend de la durée de pression sur le bouton de la chasse. Il peut être utilisé seul ou couplé avec un mécanisme à double commande.

• En complément des appareils hydro-économes : o Équiper les logements de compteurs individuels accessible : dans le cas d’une production collective d’eau chaude. Cet appareil, destiné à mesurer avec précision la consommation en eau d’un logement, permet aux occupants de pouvoir suivre et mieux gérer leur consommation.

Pour comprendre

Le classement ECAU exprime les performances des produits de robinetterie sanitaire en termes d’économie d’eau, économie d’énergie, niveau sonore et durée de vie.

Le critère E caractérise l’économie d’eau, il représente la valeur du débit d’eau. Du plus performant au moins performant : E00, E0, E1, E2, E3, E4 Le critère C caractérise la performance de la robinetterie (confort ergonomique et système d’économie d’eau et d’énergie). Du plus performant au moins performant : C3/Ch3, C2/Ch2, C1, C0. Pour rendre plus visibles ces performances et permettre aux professionnels et à l’utilisateur final de les identifier en un coup d’œil, le CSTB a proposé en 2020 un nouvel affichage de ce classement. L’étiquette ECAU explicite les 4 performances du classement, représentées par des pictogrammes et leur échelle de notation de A à D (A étant la meilleure note).

Ressources

• Comprendre le classement de la robinetterie sanitaire, CSTB, 2020

o La liste des principaux indicateurs d’impacts environnementaux calculables est la suivante (issus de la norme NF EN 15978 qui) : § Indicateur « consommation d’énergie primaire totale » (kWh) : mesure la consommation d’énergie quelle que soit sa source (gaz naturel, pétrole, charbon, minerai d’uranium, biomasse, énergie hydraulique, soleil, vent, géothermie) et ce pour tous les usages en phase d’exploitation mais aussi celles liées aux phases de construction, rénovation ou fin de vie. § Indicateur « réchauffement climatique » (tCO2 eq) évalue les émissions de gaz à effet de serre. Prend en compte l’ensemble des GES ayant un impact sur le changement climatique qui entraine des modifications du climat sur Terre.

§ Indicateur déchet dangereux (Kg) : la somme des quantités de déchets produits par le bâtiment étudié tout au long de son cycle de vie et considérés comme dangereux par les textes réglementaires européens.

Cette part est principalement due aux produits de construction et équipements. § Indicateur « épuisement des ressources » : c’est la consommation des ressources naturelles non énergétiques en les pondérant en fonction de leur rareté et de la vitesse de leur exploitation. Plus la ressource est considérée comme rare et exploitée, plus la valeur augmente, le produit contribuant alors davantage à l’épuisement des ressources. Son unité est le kg es antimoine.

(Liste de l’intégralité des indicateurs environnementaux p22) o Les contributeurs :

§ PCE (produits de construction et équipements). - Réaliser un inventaire : établir le quantitatif du neuf et de l’existant, - Dissocier les éléments neufs / conservés / déposés, retracer l’historique des éléments conservés / déposés. § Consommations énergétiques : - Estimer les consommations (chauffage, ECS, rafraichissement, éclairage, ventilation, ascenseurs, équipements) à l’aide d’un calcul réglementaire ou d’une STD, - Renseigner à titre informatif, les consommations antérieures à la rénovation

§ Consommations d’eau : - Estimer les consommations d’eau pour le bâtiment rénové, - Renseigner à titre informatif les consommations antérieures à la rénovation. - Estimer l’impact de la potabilisation de l’eau consommée par un bâtiment, impact du traitement des eaux usées et de la gestion des eaux pluviales. § Impacts du chantier : - Renseigner la durée du chantier, le temps d’utilisation de la/les grues, le volume de terre excavée et évacué, la distance du chantier au lieu d’évacuation des terres. - Estimer les consommations d’énergie du chantier, consommations et rejets d’eau du chantier, évacuation et traitement des déchets du terrassement, restauration des éléments. • Étude à réaliser par un bureau d’études expérimenté en phase avantprojet

Pour comprendre

• Fiche FDES : Une « Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire » est un document normalisé qui présente les résultats de l’Analyse de

Cycle de Vie d’un produit ainsi que des informations sanitaires dans la perspective du calcul de la performance environnementale et sanitaire du bâtiment pour son éco-conception.

Coûts

• La réalisation d’une ACV coûte en moyenne entre 10 000 euros et 20 000 euros en fonction de la taille de l’opération (prix de l’étude ACV + prix des vérifications).

Exemples illustrés

• ACV sur la réhabilitation de 75 logements collectifs à Wavrin. LMH

Retour d’expérience.

En 2021, LMH souhaite intégrer de manière systématique l’Analyse de

Cycle de Vie comme critère de notation dans ses appels d’offre pour les opérations de constructions neuves ou de rénovation.

o Ne sont pas incluses : - Le déplacement de l’habitant, - La production des déchets de l’habitant, - L’impact ACV de l’existant. o Durée d’exploitation : 50 ans o Source des données : fiches FDES sous INIES.

Ressources

• Publications de l’Alliance HQE –GBC France

o Guide pratique pour évaluer la performance environnementale des bâtiments rénovés et comparer leurs niveaux avec E+C, 2019.

o Bâtiments rénovés au regard de E+C- et de l’économie circulaire, premières observations, 2019

• INIES : base de données des fiches FDES existantes

ÉNERGIE ET EAU

Préserver la ressource en eau

BASE : Récupérer et réutiliser l’eau de pluie pour l’arrosage des espaces verts PERFORMANCE : Récupérer et réutiliser l’eau de pluie pour l’arrosage des espaces verts et a minima un usage complémentaire

Applicabilité : Aménagement / Construction / Rénovation Pièces justificatives à fournir : PC > note précisant les usages retenus + plan(s) correspondant(s) Conformité > caractéristiques du système installé + photos

L’utilisation des eaux de pluie pour certains usages est une alternative à la surconsommation en eau potable.

Tout propriétaire peut « user » et « disposer » des eaux de pluie de son

logement (individuel ou collectif) selon l’article 641 du Code civil. Son usage pour une maison ou un appartement est encadré et limité par l’arrêté du 21 août 2008. Cet arrêté s’applique à l’ensemble des bâtiments qu’ils soient raccordés ou non à un réseau public de distribution d’eau potable.

Bonnes pratiques Les différents usages

• Utiliser les eaux de pluie en extérieur : o Arrosage des espaces verts, jardins, bacs à plantes... o Rinçage des outils de jardinage après utilisation o Nettoyage du mobilier extérieur o Lavage des véhicules (voitures, vélos…) o Nettoyage des terrasses et des façades • Utiliser les eaux de pluie en intérieur : o Lavage des sols o Alimentation des chasses d’eau des toilettes o Nettoyage du linge sous réserve d’assurer un traitement des eaux adapté

Figure 1 Usages autorisés et interdits de l’eau de pluie (Source : Ministères)

Conception et mise en œuvre

• L’eau de pluie est collectée à l’aval des toitures inaccessibles (d’après l’arrêté de 2008) par des gouttières (chéneaux et tuyaux de descente).

Elle est ensuite stockée dans un récupérateur qui peut être aérien ou enterré :

o Récupérateur d’eau de pluie aérien : § à proximité des tuyaux de descente de gouttières et protégé contre les élévations importantes de température et de gel § doit être situé à l’écart des zones de ruissellement sur une surface autoportante, lisse et horizontale o Récupérateur d’eau de pluie enterré : situé à proximité de l’immeuble et à l’écart du passage de charge roulante ou statique

• Points de vigilance : o L’utilisation d’eau de pluie est interdite à l’intérieur : § Des établissements de santé, sociaux et médico-sociaux, d’hébergement de personnes âgées § De cabinets médicaux, dentaires, laboratoires d’analyse § Des crèches, des écoles maternelles et élémentaires o Le système doit inclure un processus de filtration des polluants

en amont du stockage.

o La réglementation interdit l’installation d’un robinet distribuant de l’eau pluviale dans une pièce avec des robinets distribuant de l’eau potable (sauf caves, sous-sols, garages...). o L’eau de pluie doit circuler dans un circuit isolé de celui de l’eau potable. o Les points de consommation d’eau de pluie doivent être identifiés avec un pictogramme explicite.

Surveillance et entretien

• Les équipements doivent être vérifiés tous les 6 mois si l’eau est récupérée et utilisée à l’intérieur du bâtiment. Vérifier la propreté des équipements et la présence de la plaque signalétique « eau non potable ». Vérifier l’absence de connexion entre le réseau d’eau potable et le réseau d’eau de pluie. • Tous les ans : nettoyage des filtres et vidange, nettoyage et désinfection de la cuve de stockage, vérification des vannes et robinets

Pour comprendre

• Par « eau de pluie » : on entend collectée en aval de toiture, après ruissellement sur le toit et stockage en cuve • L’eau de pluie n’est pas potable puisqu’elle contient des microorganismes issus de la pollution aérienne et nuisibles à notre santé. Elle ne respecte pas les limites de qualité fixées par le code de la santé publique pour les eaux dites « potables ».

o Les robinets d’eau de pluie doivent pouvoir être verrouillés (ouverture prévue avec un outil spécifique) pour éviter la consommation accidentelle.

o Si les eaux de pluie vont vers les égouts : déposer une déclaration préalable à la mairie en indiquant l’adresse et le volume utilisé pour être soumis à une taxe d’assainissement.

ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Rafraichir l’ilot

BASE : Favoriser la plantation d’arbres de haute tige près des façades sur rue et en cœur d’ilot

Applicabilité : Aménagement / Construction / Réhabilitation Pièces justificatives à fournir : PC > plan masse Conformité > photos + nombre d’arbres de haute tige plantés

La présence d’arbres de hautes tiges dans le projet représente de nombreux avantages. De manière général, cela permet de lutter contre l’îlot de chaleur urbain, en effet, les températures peuvent diminuer de 1 à 5° sous un espace végétalisé en créant un micro climat autour des bâtiments. La présence d’arbres permet d’augmenter la biodiversité en choisissant les bonnes espèces, de stocker le CO2 (un arbre mature peut stocker jusqu’à 10 tonnes de CO2eq) mais aussi d’absorber la pollution : la présence d’un alignement d’arbres réduit de 50% la concentration en particules fines dans les logements. La présence d’arbres augmente l’attractivité d’un lieu et le cadre de vie, de plus, les arbres représentent une valeur patrimoniale. Des études ont démontré les bienfaits des arbres contre le stress, les troubles du sommeil et les états dépressifs Finalement, les végétaux permettent de réduire les risques d’inondation : le feuillage intercepte jusqu’à 25% des précipitations. Le système radiculaire des arbres permet l’infiltration de 25% des eaux pluviales qui arrivent sur le sol.

Bonnes pratiques

• Anticiper la présence des arbres dans le projet :

o Anticiper la cohabitation avec les réseaux, prendre rapidement contact avec les gestionnaires des réseaux enterrés pour localiser les contraintes. o Anticiper la cohabitation avec les fondations et les façades : prendre en compte le développement racinaire des nouveaux arbres.

o Tenir compte du système racinaire des arbres existants (qui n’est pas l’équivalent de la projection au sol du houppier) pour éviter le sectionnage des racines charpentières ou du chevelu racinaire lors des travaux.

o Faire appel à un paysagiste

o Quand le site est déjà boisé essayez d’intégrer les arbres existants. (Cf. fiche sauvegarder les arbres remarquables)

o Anticiper la présence des fosses d’arbres : favoriser l’infiltration des eaux des surfaces minérales attenantes dans ces zones. (Cf. fiche éviter l’étanchéisation systématique des espaces extérieurs.)

o Pour les nouvelles plantations, tenir compte du choix de l’essence, des contrainte d’espace aérien et sous terrain des conditions d’ensoleillement, de la qualité du sol.

• Privilégier les espèces indigènes au territoire pour décupler la biodiversité (Gleditzsia exogène + O espèce d’insecte / Chêne pédonculé potentiellement 520 + espèces d’insectes) Cf. fiche choisir les espèces végétales parmi celles préconisées).

Pour comprendre

• Les arbres luttent contre l’îlot de chaleur grâce à l’évapotranspiration qui

consomme la chaleur et qui transforme l’eau absorbée par les racines

en vapeur d’eau qui se disperse dans l’air.

• Les arbres permettent de laisser passer le soleil l’hiver pour chauffer les espaces et bloquer le rayonnement direct l’été pour éviter la surchauffe.

Ce sont des protections solaires naturelles.

Exemples illustrés

• Le bois habité, Euralille 2, 2015 : Des arbres de haute tige sont plantées le long des rues principales et des façades pour minimiser les nuisances sonores.

Figure 1 Source : Leclercq associés

Ressources

o Arbo climat : outil de scénario de plantation. Région Hauts de

France et ADEME 2012 o Guide l’arbre en milieu urbain, acteur du climat en région Haut de France. 2018 o Guide de mise en œuvre : arbres en milieu urbain. Trees &

Design. Action group. 2014 o Carte ilot de chaleur urbain à venir.

Pour comprendre

• Comportement d’un mur intérieur lourd l’été : Le jour : l’augmentation de la température de l’air intérieur est limitée par la capacité de stockage des matériaux denses dont la température est plus faible La nuit : grâce à la surventilation naturelle, les calories stockées dans les éléments lourds durant la journée sont libérées (sous réserve d’une différence de température suffisante entre l’air intérieur et l’air extérieur

Source : AOP

ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Rafraichir l’ilot

PERFORMANCE : Mettre en œuvre des noues végétalisées

Applicabilité : Aménagement / Construction Pièces justificatives à fournir : PC > plan masse Conformité > photos + surface des noues

Les noues végétalisées sont des dépressions du sol qui servent à recueillir les eaux de pluies pour faciliter leur infiltration naturelle dans la pleine terre en évitant le ruissellement. Contrairement aux systèmes classiques enterrés, cela permet de recharger les nappes phréatiques et de créer un environnement de fraîcheur grâce à la présence de l’eau et des espèces végétales qui s’y développent. Sa conception est simple et son coût souvent peu élevé, une noue classique peut coûter jusqu’à dix fois moins cher qu’un système de réseau enterré.

Bonnes pratiques

• Anticiper la présence de noues dans le projet : o Réaliser une étude approfondie et un diagnostic du site (gestion actuelle de l’eau, capacité d’infiltration des sols, levés topographiques, pluviométrie…) qui peut être réalisé par un bureau d’étude des sols. Cela permettra de déterminer l’emplacement, le dimensionnement et le type de noue à mettre en place. o Intégrer des spécialistes à sa conception : un paysagiste pour son intégration dans l’espace vert, un bureau d’étude VRD et un spécialiste en gestion des eaux pour son positionnement et sa dimension.

• Développer la biodiversité : o Les noues peuvent devenir des corridors écologiques pour les animaux : éviter les obstacles (bordures), privilégier les pentes douces pour leur faciliter l’accès. o Les noues doivent être largement herbacées et/ou plantées pour faciliter l’infiltration de l’eau sans pour autant les transformer en milieux secs. La végétation doit être adapté à la biodiversité, aux condition humides tout en maximisant l’évapotranspiration créant l’effet « climatiseur ». Voir fiche « Choisir les espèces végétales préconisées ») o Créer des milieux réellement humides : débit de fuite largement au-dessus du fond de la noue et/ou imperméabiliser de petites dépressions de quelques m2 faisant office de mares. • Intégrer les noues aux espaces verts en leur donnant plusieurs fonctions.

En période sèche, elles peuvent servir d’aire de jeux ou d’espace de promenade. • Sensibiliser les habitants sur le fonctionnement des noues (Voir fiche

« Mettre en place des panneaux pédagogiques informant des mesures prises sur le site en faveur de la biodiversité »). • Entretien : la qualité des écosystèmes créés et la faune prédatrice présente permettent de ne générer ni odeurs ni moustiques. La végétation doit être conçue pour nécessiter le moins d’entretien possible.

Être attentif aux détritus jetés par la population. (Voir fiche « Élaborer un plan d’entretien des espaces verts et le présenter au gestionnaire »).

o EST, OUEST - volets ou persiennes : Le volet est fermé le matin à l’Est ou l’après-midi à l’Ouest pour éviter la surchauffe. Le reste du temps, il est ouvert pour laisser passer la lumière naturelle.

Figure 3 Apports solaires à l'Est/ouest en fonction des saisons • Études qui peuvent aider à choisir et dimensionner les protections :

o Simulation thermique dynamique (STD) (cf. fiche dédiée) o Étude de Facteur de Lumière du Jour (FLJ) pour optimiser l’éclairage naturel dans les pièces

• Informer les occupants de ce qu’ils doivent faire ou non par rapport aux protections mobiles (manuelles ou automatisées), en fonction des orientations et des saisons.

• Point de vigilance : Dans le cas d’une surventilation naturelle nocturne du logement, les protections retenues devront permettre à l’air de rentrer la nuit.

Ressources

• Publications o Carnet pratique « les protections solaires » CAUE Haute -

Garonne

ORIENTATIONS Caractéristiques

EST

Très ensoleillé le matin avec une lumière rasante, risque de surchauffe l’été MOBILES Les volets ou persiennes sont le plus utilisés dans les logements : on peut les fermer la nuit et le matin, puis les ouvrir la journée. Les persiennes permettent à l’air de pouvoir rentrer dans le logement la nuit, contrairement aux volets.

SUD-EST Très ensoleillé en fin de matinée, début du risque de surchauffe l’été SUD-OUEST Très ensoleillé en fin de journée, lumière rasante le soir, inconfort visuel, risque de surchauffe

SUD Très ensoleillé, apport solaire important l’hiver à préserver, surchauffe l’été à éviter

OUEST

Lumière rasante l’aprèsmidi, inconfort visuel, risque de surchauffe

TYPE DE PROTECTION SOLAIRE CARACTERISTIQUES

VERTICALES OPAQUES ou PERFORÉES

EXEMPLE

12 logements sociaux à Paris. MO : RAMDAM Architecture, MOE : RIVP, 2019 Persiennes coulissantes en laiton micro perforées à la manière de cloisons japonaises

FIXES Les balcons ou loggias peuvent faire office de protection solaire horizontale pour un logement. HORIZONTALES Elles peuvent aussi être couplées d’un système de protection vertical (conseillé) : rebord de mur,

OPAQUES panneaux ouvrants, panneaux

coulissants.

FIXES ou MOBILES Les balcons ou loggias peuvent faire office de protection solaire horizontale pour un logement. Les casquettes ou les HORIZONTALES brise-soleils peuvent aussi être utilisés.

OPAQUES

MOBILES

VERTICALES On retrouve les mêmes caractéristiques qu’à l’Est. En attente d’un exemple.

65 logements sociaux biosourcés –à Jouy-Le-Moutier. MO : MAZ Architecture, MOE : Immobilière 3F, 2017

Loggias couvertes couplées d’un système de panneaux verticaux en bois amovibles

72 chambres étudiantes, à Paris. MO : Lipsky + Rollet architects, MOE : Maison de l'Inde, 2013

Dimensions des loggias calculées pour induire une ombre suffisante l’été et laisser passer le soleil l’hiver

OPAQUES ou PERFORÉS

• Surventilation nocturne hybride : Immeubles à gables du Grand Large, 101 logements. Maître d’œuvre : Nicolas Michelin et associés, Maîtres d’ouvrage : BECI, Nexity George V, Palm Promotion, SCI Dunkerque Grand

Large, Dunkerque, 2010

Système de ventilation naturelle assistée. L’air neuf est introduit par les bouches situées dans les pièces principales (chambre, séjour) et l’air vicié est extrait dans les pièces humides, rejeté à l’extérieur par des conduits. La hauteur de la cheminée et la présence d’un ventilateur permet d’amplifier l’effet de tirage thermique de l’air.

Ressources

• Publications

o Guide de conception Surventilation et confort d’été, 2018

o La ventilation naturelle en 6 opérations, TRIBU, 2013 o Guide Confort d’été passif, ARENE Île de France, ICEB, 2012

o Guide Ventilation naturelle et mécanique, ARENE Île de France,

ICEB, 2012 o Guide bâtiment durable Brussels. Dispositif de Free cooling, 2016

ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Concevoir des bâtiments confortables toute l’année

PERFORMANCE : Concevoir les bâtiments en s’appuyant sur une simulation thermique dynamique, tenant compte des changements climatiques en cours

Applicabilité : Construction

Justificatifs à produire :

• PC > rapport • Conformité > rapport de la STD après mise à jour, conformément aux travaux réalisés

Concevoir des bâtiments confortables toute l’année nécessite d’optimiser leur conception à travers une étude fine de leur comportement vis-à-vis du confort d’été et des besoins de chauffage. La simulation thermique dynamique (STD) simule le métabolisme du bâtiment dans le temps en fonction de la météo et de l’occupation des locaux. Elle permet d’étudier l’impact de différentes variantes sur les besoins énergétiques et le confort thermique (notamment d’été) du bâtiment et d’augmenter sa performance dès la phase conception, en collaboration avec les architectes.

Bonnes pratiques

• La STD étant un outil de conception, elle doit être réalisée en phase avantprojet, en lien avec les architectes. • A inscrire dans le cahier des charges (a minima) : o Objectif de confort d’été à atteindre § Pour les logements : Ci-après, à titre indicatif, les exigences inscrites dans le référentiel NF Habitat de Cerqual. Le nombre d’heures sortant de la zone de confort de Givoni devra être inférieur aux seuils précisés dans le tableau :

Zone de bruit Normal Performant BR1 Inférieur ou égal à 80 h/an Inférieur ou égal à 70 h/an BR2 Inférieur ou égal à 70 h/an Inférieur ou égal à 60 h/an BR3 Inférieur ou égal à 60 h/an Inférieur ou égal à 50 h/an Voir : Le classement au bruit des baies : BR1, BR2, BR3 § Pour les bâtiments tertiaires : Il peut être demandé de respecter les exigences précisées dans le référentiel NF HQE Bâtiments Tertiaires (cf. p.91 à 93).

o Réaliser l’étude pour différents scénarios météorologiques : § Utiliser des fichiers météorologiques correspondant à l’emplacement exact du bâtiment (logiciel type Météonorm) § Simuler le projet en conditions “moyennes”, en reprenant les températures moyennes mensuelles sur plusieurs années § Tester le projet en conditions estivales sévères (ex : canicule 2003 ou climat marseillais). § Étudier le projet dans des conditions climatiques futures, incluant les effets du réchauffement climatique

o Définir des hypothèses de scénarios de fonctionnement et d’occupation adaptées au bâtiment étudié

• Certains logiciels peuvent effectuer une STD mais aussi un calcul réglementaire ainsi qu’une ACV (ex : Pleiades).

• Point de vigilance : il est nécessaire de faire le lien entre les hypothèses prises pour la STD et la réalité. Par exemple, si la fermeture des volets toute la journée permet une température de confort plus basse, ces conditions d’occultation peuvent devenir désagréables pour les occupants.

Pour comprendre

1/ Différences majeures entre l’étude thermique réglementaire et la STD :

o Dans une STD, les scénarios de fonctionnement sont définis en fonction de l’usage envisagé pour le bâtiment. Dans une étude thermique réglementaire, ces hypothèses sont “standards” et ne peuvent être modifiés. (Ex : occupation des locaux, allumage des éclairages, températures de chauffage...)

o Les données climatiques sont définies de façon conventionnelle dans la méthode de calcul réglementaire où la France est découpée en 8 zones climatiques « homogènes ». Chaque zone est définie autour d’une station météorologique de référence dont les données, en particulier les températures de l’air sont ensuite corrigées de l’altitude de la station de mesure pour être rapportées au niveau de la mer.

o Dans une STD, il est possible de définir les données climatiques et donc de réaliser l’étude avec les données correspondant à la station météorologique la plus proche du site. Il est également possible de faire varier le scénario météorologique afin de voir l’impact sur les résultats. Le résultat d’une STD sera par conséquent plus proche de la réalité car il s’adapte aux conditions réelles d’utilisation du bâtiment. 2/ La zone de Givoni détermine une zone de confort hygrothermique. Elle dépend de l’hygrométrie et de la température de l’air. Cette zone peut être élargie en présence de mouvement d’air dans la pièce (brasseur d’air par exemple) permettant une meilleure convection et dissipation de la chaleur du corps. > Plus de détails dans l’annexe Confort Hygrothermique NF Habitat

Ressources

• Cahier des charges de simulation thermique dynamique du référentiel habitat durable de la métropole de Lyon, 2016 (annexe 6) • Cahier des charges type pour étude d’optimisation thermique dynamique, ADEME, 2013 • Référentiel NF HQE Bâtiments tertiaires • Guide de rédaction d’une simulation thermique dynamique, bâtiments tertiaires, CERTIVEA, 2014

Exemples

• Notice simulation thermique dynamique, ILOT K Lyon Confluence, 2013

• Choix des espèces d’autres type de végétation (en dehors des arbres et arbustes) voir avec la NEV.

• Privilégier les producteurs et pépinières locales. • Adapter les espèces en fonction du milieu et du support : voir avec la

NEV.

o Noues végétalisées : Exemple de végétaux : Carex, Phragmites,

Reine des près, Salicaire, Saule blancs, Aulne glutineux. Ces végétations dites de mégaphorbiaie ont aussi l’intérêt d’une durabilité sans limite et ne nécessitent qu’un entretien très réduit. o Mares écologiques : o Toitures terrasses : o Façades végétalisées :

Pour comprendre

Espèce indigène : Espèce qui évolue dans son aire naturelle de répartition. Cette aire de répartition peut être très petite, et couvrir par exemple une unique petite île, on parle alors d’espèce endémique, ou alors très grande jusqu’à couvrir un continent, voire le monde entier (espèce cosmopolite) Espèce exotique : Le terme « exotique » s’oppose à celui d’« indigène ». Il s’agit donc simplement d’une espèce implantée en dehors de son aire naturelle de répartition. On parle aussi d’espèce exogène ou allochtone. Espèce exotique envahissante : espèce introduite, de façon volontaire ou fortuite, en dehors de son aire de répartition naturelle par le biais des activités humaines. Les espèces exotiques envahissantes menacent les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques, économiques ou sanitaires négatives. Les plantes mellifères sont les plantes produisant de bonnes quantités de nectar et de pollen de bonne qualité et accessibles par les abeilles.

Ressources

• Liste des espèces exotiques envahissantes dans les hauts de France : fiches reconnaissance, Conservatoire Botanique National de Bailleul, 2020.

• Guide pour la plantation d’arbres et d’arbustes dans le Nord Pas de Calais,

Conservatoire Botanique National de Bailleul, 2011 • Trouver les espèces et producteurs dans la région. (Barre de recherche :

« Les végétaux marqués de la région », Office française de la biodiversité

BIODIVERSITÉ

Informer et animer

BASE : Élaborer un plan d’entretien des espaces verts et le présenter au gestionnaire

Applicabilité : Aménagement / Construction Pièces justificatives à fournir : Conformité > plan d’entretien + attestation du gestionnaire

Un plan d’entretien intègre, en plus du plan de désherbage, un plan de gestion. Il permet de faire un état des lieux des pratiques et listes des actions de gestion, d’entretien et d’animations à mettre en place dans le temps. Il accompagnera le gestionnaire sur l’ensemble de la durée de validité du document.

Bonnes pratiques

• Un engagement en terme de suivi des végétaux et espaces verts doit obligatoirement être pris pour au moins 3 ans. • Les éléments d’un plan de gestion o Présentation et description du site : contextualiser le projet dans la géographie et les enjeux locaux. o Diagnostic écologique du site qui aura été réalisé en amont par un écologue (cf. fiche) o Les préconisations de gestion d’aménagement : visent à proposer des actions de gestion ou d’aménagement pour conserver la biodiversité du site. Liste non exhaustive de préconisations : - La gestion différenciée : il s’agit d’une technique de gestion raisonnée qui différencie les espaces verts selon le niveau d’entretien demandé pour établir une gestion adaptée et moins coûteuse. Elle privilégie les méthodes naturelles plutôt que les herbicides.

- Le développement libre : il s’agit d’une technique de gestion visant à laisser la végétation se développer librement de manière.

Ponctuelle, permanente, localisée ou étendue. Ces zones sont un véritable atout pour la biodiversité.

- Gestion des déchets verts (issus de la tonte) : faire d’un déchet une ressource organique pouvant être utilisée à travers différents moyens : § Le compost : recycler et décomposer les déchets verts pour en faire des engrais naturels directement utilisable dans les espaces verts § Paillage ou mulching : matériau organique servant à recouvrir le sol pour le protéger et éviter les paillages plastiques (constitué de feuilles mortes, broyat de bois, résidus de tonte, compost.) - Éviter l’usage de produits phytosanitaires. § Pratiquer la lutte biologique § Choisir des plantes résistantes § Proposer des cultures alternées § Utiliser le paillis pour éviter la prolifération des plantes o Le plan d’interprétation : sensibiliser les habitants au plan de gestion à travers la communication pédagogique sur le site (cf. fiche) o Synthèse : l’ensemble des actions doit faire l’objet d’une synthèse sous la forme d’un calendrier et d’une cartographie des préconisations.

o Les annexes techniques : apportent des conseils techniques en plus pour approfondir certains sujets

• Préconisations sur la maintenance et la gestion des espaces végétalisés

ESPACES VERTS PRÉCONISATION DE MAINTENANCE ET DE GESTION

Toiture végétalisée extensive

Toiture végétalisée semi intensive 1 à 2 visites par an avant la période estivale et après la période automnale

4 visites par an - Enlever les mousses et les feuilles mortes) - Désherbage manuel des végétaux indésirables - Contrôle des descentes d’eau pluviales

Façade végétalisée - 2 entretiens techniques par an pour les jeunes pousses, 1 par an pour les pousses plus matures. - Possibilité d’une taille annuelle pour libérer les ouvertures et les systèmes de récupération des eaux de pluie.

Noues végétalisées

Mare écologique - Fauchage tous les 2 ans. - Privilégier un fauchage tardif plutôt qu’une tonte régulière., sauf si la noue est utilisée comme espace public. - Arrosage des végétaux lors de sécheresse.

- Réaliser un curage à la fin de l’Automne si présence de vase - Faucardage automnal pour couper les parties aériennes + prévoir déracinement de certaines espèces tous les 2 ou 3 ans.

Ressources

• Rédiger un plan de gestion et d’interprétation, Biodiversité et bâti

• Mettre en place une gestion différenciée, Biodiversité et bâti

• Développement libre, Biodiversité et bâti

• Gérer les déchets verts, Biodiversité et paysage urbain

o Utiliser les fosses des arbres : mélange terre pierre pour les arbres qui tolèrent les sols engorgés (type Salix alba) permettent l’évapotranspiration d’énorme quantité d’eau. o Bassin de rétention à sec o Noue paysagère (Cf. fiche) o Chaussée à structure réservoir o Tranchée d’infiltration o La chaussée à structure réservoir

Ressources

• Gérer les eaux pluviales sur la parcelle, Guide bâtiment durable, Brussels • Fiche technique, La tranchée d’infiltration, ADOPTA, 2019 • Fiche technique, La chaussée à structure réservoir, ADOPTA, 2021

• Guide nature en ville, Liste de revêtements perméables : conseils pour la réalisation et l’entretien, Ville de Neutchâtel (Suisse), 2004

BIODIVERSITÉ

Préserver et protéger la biodiversité (faune et flore)

BASE : Favoriser le réemploi des terres excavées de préférence sur site

Applicabilité : Aménagement / Construction Pièces justificatives à fournir : PC > note indiquant les mesures prévues Conformité > indiquer ce qui a été réalisé (quantité de terres excavées réemployées)

Lors d’un chantier, les terres excavées représentent une quantité importante de matériaux qu’il est intéressant de réemployer dans une logique d’économie circulaire. De plus, l’envoie des terres sur des sites de stockage représente un budget non négligeable (environs 50 euros par tonne). Ces terres inertes pourront ensuite servir pour des projets d’aménagements sur site et hors site.

Contexte réglementaire

Traçabilité des déchets, des terres excavées et sédiments. Article 117 de la loi du 10 Février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Réaliser un diagnostic des terres pour séparer les terres polluées des terres inertes.

Bonnes pratiques

• Réaliser la traçabilité des terres excavées pour déterminer leur statut : terres inertes, terres non inertes, terres polluées. Les terres inertes

seront utilisées pour le réemploi.

• Si le réemploi sur site n’est pas possible, privilégier un site à proximité du chantier. • Conditions à respecter pour valoriser une terre excavée dans le cas d’une réalisation hors-site :

o La qualité des sols du site receveur doit être maintenue o La qualité de l’eau est maintenue et les écosystèmes préservés o Les caractéristiques chimiques de terres excavées sont compatibles sur le plan sanitaire.

• Réemployer les terres pour créer de nouveaux espaces : o Parcs urbains : l’apport de terre favorise le reboisement et les aménagements paysagers le tout en préservant la biodiversité. o Agriculture urbaine : mélange entre du substrat fertile, des terres inertes et du compost. o Exhaussement de terrain pour créer une protection phonique ou visuelle

• Envisager des solutions innovantes pour l’utilisation de ces terres, selon leur nature (intégration dans les matériaux de construction, etc.)

Pour comprendre

Matériaux inertes : Il s’agit de terres et de matériaux qui ne subissent pas de modification physique, chimique ou biologique importante. Ils ne se décomposent pas, ne brûlent pas, ne produisent aucune réaction physique ou chimique. Ne sont pas biodégradables et ne détériorent pas d’autres matières avec lesquelles ils entrent en contact, d’une manière susceptible d’entraîner une pollution de l’environnement ou de nuire à la santé humaine. (Directive 1999/31/CE du 26 Avril 1999 – JCE du 16 Juillet 1999) Code de l’environnement (Art R541-8)

Exemples illustrés

• Grand paris- Cycle Terre. Maitrise d’ouvrage : Ville de Sevran.

Utilisation de la terre comme nouveau matériau de construction

Figure 1 Source : urbanisme-puca.gouv.fr

• Quartier Chapelle Charbon, 18e Paris, Paris et Métropole.

Réalisation d’un grand parc, logements, bureaux, écoles et locaux d’activités. La première phase de l’opération a nécessité l’extraction de terres incompatibles avec les futurs usages (potagers, écoles, vergers…).

Un journal de bord a permis de tracer la provenance des terres et leur destination possible.

Figure 2 Source : Paris et Métropole • Saint-Fons, Terres fertiles (Lyon) : plateforme de valorisation des terres excavées de la Métropole pour réduire l’impact des projets d’aménagement en transformant les terres inertes en terres fertiles.

Ressources

• Terrass, site web de gestion des terres excavées, Ministère de la transition écologique et solidaire • Guide de valorisation hors site des terres excavées pour des sols potentiellement pollués, Ministère de la transition écologique et solidaire, 2020

• Matériaux en terre crue issus de déblais pour les nouvelles constructions,

Cycle Terre, 2020

BIODIVERSITÉ

Préserver et protéger la biodiversité (faune et flore)

BASE : Mettre en œuvre un éclairage limitant la pollution lumineuse

Applicabilité : Aménagement / Construction / Rénovation Pièces justificatives à fournir : PC > note indiquant les mesures prévues Conformité > indiquer ce qui a été réalisé + photos

L’éclairage artificiel nocturne est susceptible de dérègler les horloges biologiques des espèces vivantes, impactant leurs processus physiologiques. Il est aussi la source de perturbations sur les déplacements de la faune en les désorientant. De plus, il constitue également une barrière qui fragmente des zones dans le territoire pouvant briser la trame noire (cf. fiche).

Contexte réglementaire

• Il convient de respecter la réglementation en vigueur et notamment l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses (JORF n°0300 du 28 décembre 2018) • CCTP de l’éclairage public pour les préconisations en terme de pollution lumineuse (à récupérer). • L’arrêté du 27 décembre 2018 concerne les espaces privés comme publics. Il concerne même l’éclairage intérieur des bâtiments non résidentiels.

• Il s’applique aux nouvelles installations d’éclairage à compter du 1er janvier 2020 et aux installations existantes à compter du 1er janvier 2021 dans la limite de ce qui peut être modifié par des réglages.

Bonnes pratiques

• L’arrêté distingue deux types d’éclairage :

Proportion audessus de l’horizontale Température de couleur Éclairement Voirie, cheminements, places, déplacements

≤ 1% (4% après installation)

≤ 3000 K

≤ 35 lm/m²

Mise en lumière des bâtiments et jardins

≤ 3000 K (illumination des bâtiments) ≤ 25 lm/m²

• Limiter la quantité de lumière émise : o Le flux lumineux et le niveau d’éclairement doivent être les plus faibles possible. o L’éclairage ne doit pas être supérieur à 10 lux. • Choisir une hauteur des candélabres la plus basse possible : o Plus il est haut, plus le faisceau est large et la surface éclairée est importante. o Limiter à 10m de hauteur et privilégier une position en dessous de la canopée. • Orienter les luminaires vers la cible à éclairer : o Éviter les lumières qui diffusent dans toutes les directions (ex : mâts multidirectionnels.) o Les lampes ne doivent pas dépasser de leur structure métallique pour réduire les risques d’éblouissement. o Préférer les lames dotées d’un verre plat plutôt qu’un verre bombé. o Choisir des luminaires qui dirigent la lumière vers le sol à l’aide d’abat-jours.

o Éviter les éclairages en contre plongée. o Privilégier un matériau au sol avec un faible coefficient de

réflexion.

• Si les changements d’orientation ne sont pas possibles ; adapter les caches ou intégrer des barrières végétales. • Privilégier des couleurs chaudes (jaune orange), température de couleur en dessous de 3000 K. Si les LED sont les plus économes elles produisent une lumière trop blanche, il sera nécessaire de préconiser un blanc chaud.

• Gérer la planification temporelle de l’éclairage : o Réduire la durée d’éclairage au stricte nécessaire/ Couper l’éclairage la nuit. o Installer des systèmes d’éclairage intelligent (détecteurs de présence etc.

• Penser l’éclairage dans sa globalité : prendre en compte les nuisances lumineuses pour les habitants et pour la faune.

Exemples illustrés

• Projet Luciole, La Citadelle, Lille : projet pour préserver l’habitat naturel des chauves-souris et des papillons de nuit en assurant la sécurité des déplacements. o Allumage par détection de mouvement, éclairage limité, mise en veilleuse ou extinction au bout de 20s… o Coupes flux, horloges luminaires…

Figure 1 Le projet Luciole, Source : Lille.fr

BIODIVERSITÉ

Préserver et protéger la biodiversité (faune et flore)

BASE : Prendre en compte la préservation de la biodiversité pendant le chantier

Applicabilité : Aménagement / Construction / Rénovation Pièces justificatives à fournir : PC > note indiquant les mesures prévues Conformité > note détaillant les mesures prises + photos

Lors de la réalisation d’un projet de construction ou d’aménagement, la phase chantier est celle qui fait subir le plus de transformation au terrain et à son environnement. Il est donc nécessaire de prendre des mesures en faveur de la biodiversité, de façon à préserver au maximum la faune et la flore de l’impact

des travaux.

L’objectif est de conserver les espèces sur ou non loin du site pendant les travaux, puis de les accueillir une fois le projet réalisé.

Bonnes pratiques

• Se référer au diagnostic écologique réalisé en amont pour connaitre l’état initial du site en terme de faune et de flore (cf. fiche).

• Intégrer les préconisations du diagnostic écologique dès la phase chantier (cf. fiche).

• Les préconisations suivantes doivent être prises conjointement entre

l’écologue, le maitre d’ouvrage et le maitre d’œuvre.

• Organisation globale et précautions du chantier en faveur de la biodiversité : o Adapter le phasage du chantier au rythme biologiques des espèces. o Sectoriser le chantier en définissant les différents espaces de stockage et de circulation en fonction de la biodiversité.

• Préconisations pour préserver le sol

o Stocker la terre végétale pour la réutiliser sur place (cf. fiche). o Baliser les zones de pleine terre prévues dans le projet pour les protéger du passage des machines et éviter le tassement.

• Préconisations pour préserver la faune

o Permettre le passage de la petite faune à travers les clôtures pour les laisser sortir du chantier, orienter leur cheminement

vers l’extérieur du chantier

o Dans le cas d’une déconstruction ou d’une démolition : éloigner les espèces pouvant vivre dans le bâtiment existant. o Éviter les pièges : cavités verticales lisses (ex parpaing) dans lesquels les animaux peuvent rester coincés, points d’eau temporaires dangereux. o Éviter l’écrasement des espèces en déterminant au préalable des cheminements de circulation et des zones de refuge o Éviter les dérangements temporaires : pollution lumineuse, bruit o Restreindre les vibrations du sol : mesurer les vibrations, utiliser des pelles à pneus plutôt qu’à chenille, creuser des tranchées pour limiter la propagation des ondes

• Préconisations pour préserver la flore

o Maintenir les arbres isolés pouvant servir de supports de nidification - Protection du tronc et du collet contre les échaudures, le vandalisme, les accidents de chantier, précautions dans les opérations de taille - Maintien de la perméabilité et de l’humidité dans le sol - Protection du système racinaire contre le compactage, le ruissellement d’eaux polluées et les opérations de réseaux souterrains. - Protection du pieds : plantation d’arbustes, présence de mulch (matière organique ou minérale). - Imposer rayon de protection minimum de 2m au sol autour d’un arbre lors d’un chantier.

o Conserver les haies - Les déplacer ou les reconstituer ailleurs - Les baliser pour éviter les dégâts.

• Création d’un nouveau milieu en phase chantier

o Végétalisation temporaire : végétaliser des terrains nus en attente d’activité chantier, ou des stocks de terre en attente d’être réutilisés pour éviter leur colonisation par des espèces

envahissantes.

o Biodiversité temporaire : les zones de rocailles, tas de pierre/sable, pelouses, flaques d’eau peuvent accueillir des espèces. Si ces zones ne sont pas construites, elles pourront être colonisées, attention, si elles ne sont pas conservées : empêcher la création de ce type de milieu.

o • Former et sensibiliser les entreprises sur ces mesures. o Désigner un référent de chantier pour comprendre les enjeux et les préconisations. o Sensibiliser le personnel (conducteur de travaux, chef de chantier, compagnons.) : favoriser leur présence lors de la restitution du diagnostic écologique, distribuer des outils de sensibilisation, installer une signalétique…

Exemples illustrés

• Planning détaillé des phasages de travaux en fonction des espèces animales. Constructeur : Eiffage.

Figure 1 Source : Guide biodiversité et chantiers

Ressources

• Données o Guide l’arbre en milieu urbain, acteur du climat en région Haut de France. 2018 o Guide biodiversité et chantiers, Urbanisme bâti et biodiversité, 2019

BIODIVERSITÉ

Connaître l’état existant et planifier

BASE : Réaliser un diagnostic écologique du site incluant des préconisations pour la conception

Applicabilité : Aménagement / Construction Pièces justificatives à fournir : PC > preuve du marché / contrat avec écologue + Diagnostic + Justification écrite des éléments de diagnostic pris en compte dans la conception.

Un diagnostic écologique est un état des lieux ou un descriptif technique de la biodiversité présente sur un espace défini. Il permet de créer un suivi de la biodiversité présente sur le site et de suivre son évolution dans le temps.

Bonnes pratiques

• Intégrer la compétence d’un écologue dans le groupement en amont • Les différentes phases d’un diagnostic écologique o Pré-diagnostic ou analyse bibliographique : § Recueillir les informations existantes (rencontre avec les acteurs du territoire, cartographies, base de données naturalistes) § Analyse du contexte régional : recherche des espèces protégées dans les 5km, description du contexte de l’environnement immédiat (500m des limites de parcelle). o Les thématiques choisies : Avifaune nicheuse pour les nicheurs précoces et les nicheurs tardifs soit un passage en Mars, puis mi-avril et un passage en Mai. Bota minima un passage en Juin Chiroptères : pose d'enregistreur SM2BAT ou SM4BAT à minima en Juin et septembre Amphibiens si milieu aquatique même temporaire dans un périmètre de 300m Poisson si plan d'eau permanant (deux espèces protégées potentielles) Hyménoptères apoidées (ça c'est une exigence particulière à Lille car engagement national et local sur ce groupe mais pas d'espèces protégées malheureusement en France)3 passages avril Juin Septembre Reptile (à Lille que si friche ferroviaire ou fortification) plus rien ailleurs. Pose de plaque à reptile à relever au matin par temps ensoleillée Orthoptères Escargots si milieu humide relativement ancien (plusieurs espèces patrimoniales/protégées présentes historiquement sur fortifications Lilloises Papillons de jours

o Les inventaires :

Permettent de compléter les informations déjà existantes au travers de prospections de terrain. Il est nécessaire de mettre en place un protocole d’inventaire et de suivi. - Identifier les espèces (rares et protégées) - Cartographier les habitats et repérer les milieux remarquables - Comprendre la dynamique des écosystèmes et leurs interactions - Repérer les zones de déplacement des animaux

- Évaluer l’incidence d’un projet sur le milieu o Analyse de données : Elle a pour objectif de montrer la fonctionnalité du site. Les résultats sont synthétisés et injectés dans une base de données. L’ensemble des données peuvent être valorisées au sein d’un SIG pour les rendre accessibles aux différents gestionnaires. • Préconisations de l’écologue pour la conception : o Préservation/conservation : conservation des habitats existants si possible, mise en place d’un périmètre de sécurité pendant le chantier

o Réduction des dommages : déplacement des espèces à valeur patrimoniales, création d’un habitat similaire sur une autre localisation de la parcelle, suppression des pièges pour la faune o Compensation des dommages : création d’un milieu de substitution opérationnel dès la phase chantier (nécessaire d’anticiper sa mise en œuvre), installation de nouveaux gîtes pour la faune.

Ressources

• Guide technique, Réaliser un diagnostic écologique, Biodiversité et bâti. • Fiche 1 Pré-analyse des enjeux biodiversité, Guide biodiversité et chantier • Contenu d’un diagnostic écologique, Biodiversité-positive

• Adapter les halls d’immeuble : o Dans le cas d’absence de local vélo, prévoir un ascenseur assez grand pour permettre aux habitants de les monter dans leur logement. o Prévoir des portes d’entrée suffisamment larges et légères pour faire entrer les vélos.

Ressource

• Guide sur le cheminement et accès pour les piétons, Guide du bâtiment durable.

MOBILITÉ DURABLE

Mutualiser

BASE : Mettre à disposition des résidents un service de mobilité partagée

Applicabilité : Aménagement / Construction / Rénovation Pièces justificatives à fournir : PC > justifier par écrit + plan correspondant Conformité > photos Après usage > bilan annuel d'utilisation

Un français consacre chaque année 20% de son budget aux déplacements. Le service de mobilité partagé permet aux habitants de pouvoir utiliser un véhicule quotidiennement (maison-travail) ou exceptionnellement (vacances, courses...) sans que celui-ci leur appartienne et ne leur coûte trop cher. Mutualiser des véhicules motorisés permet de réduire le nombre de véhicules individuels et donc les trajets polluants. Une voiture en autopartage remplace 9 véhicules individuels et libère 8 places de parking. Mutualiser les mobilités douces permet d’inciter les habitants à privilégier des moyens de transport non

polluants.

Bonnes pratiques

Liste non exhaustive des différents services de mobilité partagée :

• Voitures partagées en boucle : o Véhicules en libre-service électrique (Citiz..) : un certain nombre de voitures électriques est mis à disposition de l’habitant sous réserve d’un abonnement. La voiture est ramenée à son point de départ après l’utilisation à durée limitée. (Pour des déplacements quotidiens) o Location entre particuliers (Koolicar, Drivy…) : possibilité de louer une voiture à un particulier dans son quartier. (Pour des déplacements plus exceptionnels). • Covoiturage : partage du véhicule où le conducteur choisit sa destination et peut être indemnisé partiellement des frais d’usage du véhicule, destiné essentiellement pour les trajets domicile travail. o S’arranger entre voisins : mettre en place un système de discussion au sein de la copropriété. o Via un opérateur de mise en relation : klaxit, mov’ici, blablalines, karos, tag&car, Pep&vroom • Vélos et scooters en libre-service : ils sont ramenés à leur point de départ après chaque utilisation à durée limitée. • Places de parking partagées. • Pédibus scolaire : les habitants s’organisent pour gérer les déplacements à pied des enfants, encadrés par des adultes jusque l’école si elle est à proximité. (cf. Fiche schéma de mobilité) Fonctionnement :

• Dans le cas d’upe opération de logements par un bailleur : o Rôle du bailleur : celui-ci met à disposition des locataires une plateforme internet de services de mobilité dont il assure la gestion. Il équipe l’immeuble d’un ou plusieurs transports mutualisés et distribue des pass aux locataires pour utiliser les

véhicules de manière autonome.

o Rôle de l’habitant : utiliser la plateforme d’échange pour faire part de leurs besoins en mobilité Les moyens de transport sont

utilisés par tous et pour une durée limitée. La facturation se fait directement sur la quittance. • Point de vigilance : Il est nécessaire d’évaluer l’intérêt des habitants pour ce type de service en tenant compte de la proximité des transports publics ou non. Commencer par un petit nombre de véhicules et augmenter progressivement les capacités. • Possibilité de créer un contrat de partenariat avec un prestataire externe pour que l’opération soit réversible.

Coûts

• Une voiture électrique mutualisée coûte environ 5000euros/an et par véhicule (dans le cas d’un partenariat avec un prestataire). • Une voiture est facturée 12 euros par jour à l’ensemble des usagers. • Le dispositif représente donc une charge additionnelle de 1700 euros par an et par véhicule pour le bailleur.

Ressource

• Oser la mutualisation dans le logement social, Club construction durable,

Bouygues bâtiment. Fiche 5 p 39 • L’autopartage résidentiel, AUDIAR, 2017. Benchmark et retours d’expériences

o Le nombre de portes à franchir pour accéder au local avec son vélo sera limité. Un maximum de 2 portes à ouverture manuelle est accepté (hors porte du local). Il est recommandé d’installer un système de blocage des portes manuelles pour faciliter le passage avec le vélo. o L'accès au local sera sécurisé.

• Dispositifs d’attache :

o L’espace destiné au stationnement sécurisé des vélos devra comporter des dispositifs fixes permettant de stabiliser et d’attacher les vélos par le cadre et au moins une roue à l’aide d’antivols en U.

Source : FUB

o Les supports à vélos seront pratiques d'utilisation. Dans le local, il sera indiqué comment les utiliser afin de faciliter leur appropriation. o Pour les cycles à deux roues : le dispositif recommandé est un arceau de type U inversé, d’une longueur de 65 cm (+/- 10 cm) et d’une hauteur de 80 cm (+/- 10 cm). o Pour les vélos cargo : § Des emplacements au sol seront mis en place pour le stationnement des cycles à grand gabarit, ils comporteront en périphérie des dispositifs fixes permettant l’attache à

une hauteur comprise entre 0,30 m et 1 m du sol (ex : barres horizontales). § Les dimensions recommandées concernant l’emplacement pour ces vélos sont les suivantes : - Si l’emplacement est isolé : longueur ≥ 2,50 m, largeur ≥ 1,20 m ; - S’il y a plusieurs emplacements côte à côte sans séparateur : longueur ≥ 2,50 m, largeur ≥ 1 m.

• Éclairage : installer un dispositif de détection de présence pour l’éclairage du local

Gestion :

• Nettoyer régulièrement le local • Prévoir un enlèvement des vélos et cadenas abandonnés par leurs propriétaires au moins une fois par an, après information préalable

Ressource

• Structure ressource

• Publications o Stationnement des vélos dans les immeubles d’habitation et de bureaux (FUB, 2016) o Le guide du stationnement des vélos (ADAV, 2009)

• Sensibiliser les habitants sur leurs trajets quotidiens : calcul de leur empreinte carbone. Les informer sur les possibilités de mutualisation et de transport moins carbonés (cf. fiche).

Ressource

• Réaliser un plan de déplacement établissement scolaire, ADEME, 2009 • La mobilité dans les écoquartiers, CEREMA Centre Est, 2016 • Élaborer un plan de déplacement entreprise : retours d’expériences dunkerquoises, AGUR, 2009 • Calculer l’impact carbone de ses déplacements, ADEME, 2020

Exemples illustrés

• Ecoquartier de la Villeneuve, Cognin (Savoie) 3000 habitants sur 25 hectares aménagés. Voie de liaison centrale qui accueille une ligne de bus prolongée et qui dessert des « cours urbaines ».

Ces « cours urbaines » sont des voies de desserte des logements traitées en zones de rencontre où le stationnement automobile est interdit.

Figure 1 Source : CEREM

Privilégier la rénovation à la démolition Privilégier la rénovation en conservant une part significative du bâti existant

En cas de démolition/reconstruction, justifier par une analyse multicritères l'interêt par rapport à une réhabilitation. Réaliser un diagnostic produits/matériaux/déchets pour faciliter le réemploi Atteindre un taux de valorisation des déchets issus de la démolition supérieur à 50% Atteindre un taux de valorisation des déchets issus de la démolition supérieur à 70%

Mettre à profit les démolitions lorsqu'elles sont nécessaires Mettre en visibilité les éléments potentiellemet réemployables Organiser le réemploi à l'échelle de l'opération d'aménagement (matériaux, terres, gravats, etc..) Intéger une clause d'insertion dans au moins 1 lot lié à la démolition Parmi les familles de produits de gros œuvre et second œuvre :

Privilégier l'utilisation de matériaux durables et/ou locaux - Utiliser à minima 3 matériaux de réemploi ou recyclés dans au moins 2 familles de produits - Incorporer au bâtiment a minima un matériau biosourcé - Recourir à au moins 1 matériau régional

Prévoir l'adaptabilité des constructions Prendre des dispositions pour préserver la modularité des locaux Prendre des dispositions pour que la réversibilité des espaces de parking et rez-dechaussée soit possible Prévoir et autoriser l'usage transitoire et temporaire de certains fonciers - Utiliser à minima 6 matériaux de réemploi ou recyclés dans au moins 2 familles de produits - Incorporer au bâtiment a minima 18 kg/m² de surface de plancher de matériaux biosourcés

Intégrer des données permettant d'optimiser la fin du premier cycle dès lors qu'une maquette BIM est réalisée

En cours A relire Relue Modification A relire en interne

Planifier l'utilisation des ressources Réaliser une planification énergétique à l'échelle du quartier en tenant compte des possibilités de mutualisation entre opérations du projet et avoisinantes.

Réaliser une étude de faisabilité des approvisionnements en énergie.

Atteindre un niveau de performance énergétique supérieur à la réglementation, tendant vers le passif

Obtenir le label Bâtiment Passif ou BBC-Effinergie Rénovation

Economiser l'énergie et limiter l'empreinte carbone du bâtiment

Accroître la qualité technique des réalisations

Faciliter l'utilisation et l'entretien des équipements

Suivre dans le temps

Préserver la ressource en eau Atteindre un des niveaux de performance environnementale suivants : C1 (label E+C-), standard (label BBCA) ou nouvelle RE 2020 Etudier la faisabilité d'un raccordement au réseau de chaleur urbain Recourir de façon significative à des énergies faiblement carbonées (énergies renouvelables ou de récupération, électricité) et opter pour des équipements techniques performants.

Contrôler les systèmes de ventilation conformément au protocole PROMEVENT pour les bâtiments résidentiels, au protocol DIAGVENT pour les bâtiments tertiaires. Concevoir en tenant compte de l'usage, de l'exploitation et du confort habitationnel Réaliser une analyse de cycle de vie rénovation pour optimiser la performance environnementale de l'opération Atteindre un des niveaux suivants : C2 (label E+C-), Performance ou Excellence (label BBCA) ou nouveau label RE 2020

Couvrir a minima 60% des consommations par des énergies renouvelables ou de récupération

Mettre en place une action de Formation Intégrée au Travail (FIT) au profit des personnels des lots engagés sur la performance énergétique du bâti

Prévoir une explication du fonctionnement des installations techniques au futur gestionnaire Informer les habitants des bonnes pratiques à adopter pour consommer peu d'énergie tout en vivant confortablement Suivre et analyser les consommations du bâtiment, sur les 2 ou 3 premières années. Installer des appareils hydro-économes au niveau de tous les points d'eau des logements

Récupérer et réutiliser l'eau de pluie pour l'arrosage des espaces verts Installer un système de détection des fuites d'eau dans chaque logement Récupérer et réutiliser l'eau de pluie pour l'arrosage des espaces verts et à minima un usage complémentaire

Rafraîchir l'îlot Favoriser une bonne circulation de l'air par l'orientation et l'implantation des bâtiments en prenant en compte les vents dominants durant l'été. Aménager sur au moins 30% de la surface de la parcelle des espaces végétalisés en pleine terre sur au moins 40% de la surface de la parcelle

Favoriser la plantation d'arbres de haute tige près des façades sur rue et en cœur d'îlot Végétaliser les abords immédiats des bâtiments

Mettre en œuvre des noues végétalisées

Végétaliser toutes les toitures terrasses en leur donnant une fonction support de biodiversité

Choisir les matériaux et coloris des espaces extérieurs, toitures et façades en tenant compte de leur albédo et de leur émissivité

Concevoir des bâtiments confortables toute l'année Favoriser une forte inertie des bâtiments Maximiser le nombre de logements traversants

Informer et sensibiliser les occupants Mettre en place des protections solaires extérieures adaptées, pour toutes les parois vitrées Permettre de surventiler durant la nuit pour rafraîchir Informer les occupants des dispositifs mis en place pour le confort d'été et réduire les consommations d'eau potable, et les sensibiliser aux bons gestes à adopter Végétaliser une partie des façades en leur donnant une fonction support de biodiversité

Concevoir les bâtiments en s'appuyant sur une simulation thermique dynamique, tenant compte des changements climatiques en cours

Connaître l'état existant et planifier Intégrer l'opération dans la trame verte, bleue et noire municipale Réaliser un diagnostic écologique du site incluant des préconisations pour la conception

Préserver et protéger la biodiversité Définir un projet global "biodiversité" pour l'opération Sauvegarder les arbres remarquables Si un arbre est abattu, replanter à minima 2 arbres Prendre en compte la préservation de la biodiversité pendant le chantier Favoriser le réemploi des terres excavées de préférence sur site

Choisir des matériaux de construction favorables à la biodiversité Éviter l’étanchéisation systématique des espaces extérieurs et des éléments de voirie Limiter les obstacles à la circulation de la faune

Créer des milieux et habitats naturels variés et diversifiés Mettre en œuvre un éclairage limitant la pollution lumineuse Choisir les espèces végétales parmi celles préconisées Mettre en place des gîtes et des nichoirs

Elaborer un plan d'entretien des espaces verts et le présenter au gestionnaire Mettre en œuvre des mares écologiques

Informer et Animer Mettre en place des panneaux pédagogiques informant des mesures prises sur le site en faveur de la biodiversité

Dédier des surfaces à l'activité potagère pour les habitants Assurer l'animation de ces surfaces potagères la 1ère année et inclure à cette animation une action sur le compostage

Favoriser la mobilité active

Prévoir

Mutualiser

Informer Réaliser un schéma des mobilités à l'échelle de l'opération

Aménager des cheminements et des accès aux bâtiments permettant de favoriser l'usage de modes de déplacements actifs Mettre en place des stationnements vélos & vélos cargo faciles d'accès, adaptés et sécurisés pour les résidents

Mettre en place une station de gonflage et réparation dans le local vélos Prendre des dispositions permettant d'accueillir ultérieurement des bornes et un comptage individuel pour la recharge normale de véhicules électriques ou hybrides. Accompagner les mutualisations de stationnement entre opérations Si une dérogation à la création de places de stationnement est possible, analyser les possibilités de stationnement à proximité directe du site Mettre en place un stationnement vélo extérieur abrité pour les visiteurs

Concevoir des places de stationnement facilement accessibles à des personnes extérieures de manière sécurisée.

Mettre à disposition des résidents un service de mobilité partagée Informer les occupants des possibilités qui s'offrent à eux pour se déplacer autrement qu'en voiture utilisée seul depuis le bâtiment. Louer des places de parking à des résidents extérieurs / Mettre en place des droits d'accès pour des personnes extérieures

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