3 minute read
européenne, projet MOLOC
1 La position de la ville de Lille dans l’adaptation et l’atténuation aux changements climatiques
1.1 Contexte politique de la ville de Lille et de la MEL : plan climat, Capitale Verte européenne, projet MOLOC
Advertisement
Depuis 2004 et son plan climat, la ville de Lille s’est engagée à baisser de 20% ses émissions de GES d’ici 2020. Cet objectif a ensuite été renouvelé en considérant une réduction de 40% des émissions d’ici à 2030 et de 75% d’ici 2050.
Depuis 2013, la ville de Lille est labélisée « Cit’ergie ». Ce plan d’action est une déclinaison française pilotée par l’ADEME du dispositif européen « European Energy Awards ». Ce label réunit les collectivités locales engagées dans la transition écologique et constitue un cadre de référence. La labellisation existe selon 3 niveaux qui permettent de reconnaitre le niveau de réalisation de la collectivité par rapport à son potentiel. La ville de Lille a aujourd’hui le deuxième niveau qui correspond à l’appellation « Cit’ergie ».
En 2018, la ville candidate à la Capitale verte européenne. Cette démarche partenariale de plus d’un an en lien avec la MEL a permis à Lille d’être sélectionnée comme finaliste du concours aux côtés de Strasbourg et Lahti (Finlande) sur la base de 12 critères dont l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques. Pour sa candidature, la ville a dû réaliser un bilan de son action passée et formuler les orientations futures. De plus, elle a fourni une fiche « atténuation » qui comportait une étude d’émission de gaz à effets de serre. En proposant d’atteindre l’objectif de – 40% d’ici 2030 initialement prévu, il a été calculé qu’il faudrait baisser de – 19000 TeqCOé les émissions actuelles de la ville. Le territoire et les habitants ont été impliqués dans la démarche avec l’organisation de 3 grands week-end participatifs et la ville de Lille s’est engagée à poursuivre les engagements présentés au jury européen.
Figure 10 Plan d’action de la ville fourni dans le cadre de sa candidature pour réduire les émissions carbones jusqu’en 2050 . Source : extrait de l'étude produite par le bureau ECOPTIMUM, 2018
En parallèle : la ville de Lille, cheffe de file du projet MOLOC sur les villes bas-carbone a coordonné l’élaboration d’actions locales pour chacune des collectivités partenaires.
Le projet MOLOC est un projet européen porté par la ville de Lille, en collaboration avec les villes d’Hambourg (Allemagne), Turin (Italie), Suceava (Roumanie), la ville et le Centre Minier de Recherche de Katowice (Pologne) et le réseau européen Energy Cities. Il a pour objectif le développement pour Lille et les partenaires d’un modèle de la ville bas-carbone visant à améliorer la qualité de vie et le bien-être de leurs habitants. Le projet est soutenu et financé par le programme de coopération européen INTERREG EUROPE dans le cadre de l’axe : « Soutenir la transition vers une économie à faibles émissions de carbone dans tous les secteurs. » C’est en partie ce projet qui a commencé à dessiner une stratégie et une réflexion sur la création d’outil dans la Stratégie urbaine bas carbone. L’identification de bonnes pratiques dans les villes partenaires a permis à la ville d’engager une réflexion sur son système de données en tant qu’outils d’aide à la décision sur les thématiques bas-carbone, et dans le suivi des opérations portées par les promoteurs / bailleurs / aménageurs sur son territoire en terme de performances réelles affichées.
Finalement, la MEL a élaboré son « Plan Climat Air Energie Territorial » (PCAET) qui a été voté en Décembre 2019 et sera adopté définitivement début 2021. Les derniers objectifs en date de la métropole sont les suivants :
• Diminution de 45% des émissions de GES en 2030 et atteinte de la neutralité carbone au plus tard en 2050. • Diminution de -16% d’énergie en 2030 • Multiplier par 2,3 les productions locales d’énergie • Accroître la capacité de séquestration carbone : développer les espaces naturels • Réduire de 36% les émissions de polluants du secteur résidentiel, 38% pour le tertiaire. • Améliorer la gestion des risques • Préserver la ressource en eau • Atténuer les effets des épisodes caniculaires.
Récapitulatif de tous les projets mis en œuvre de 2004 à aujourd’hui :
Figure 11 Mesures prises par la MEL pour réduire les émissions de GES. Source : Ville de Lille