Macadam Octobre 2009

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n°68 MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

L’INVITÉ HAROLD COBERT « ne plus les regarder sans les voir »

SOCIÉTÉ JAKARTA LA PAUVRETÉ, ÇA PEUT RAPPORTER GROS

EZ : GAGN BONUS RES DES LIV

MAMIES ET MINOTS C’EST DU BOULOT !

CARNET DE VOYAGES ILS FONT REVIVRE L’ARDÈCHE JEUX MOT MYSTÈRE, FLÉCHÉS, BD, SUDOKU

CHETTE

A AVEC H AGE 19 VOIR P

Nicolas Hulot

Redonnons du sens au progrès M A C A D A M 6 8 - page 1

,

L’ÉDITO Macadam mensuel [édition octobre 2009] www.macadamjournal.com contact : contact@macadamjournal.com abonnement 28 euros pour 11 numéros. Chèque de 28 euros à l’ordre des Artisans du Macadam et à envoyer à : Les Artisans du Macadam, 9, rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape. distribution nationale Les Artisans du Macadam, association loi 1901, Président : Gabriel Gaudillat, siège : 9, rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape.

Renseignements : 04 78 97 26 73. agences Paris : le Secours Populaire, 13 rue Froissard, 75004 Paris, lundi, mercredi et vendredi de 9h à 11h Olivier au 06 79 05 27 42 Lyon : Habitat et Humanisme, 28 quai Perrache, 69002 Lyon, du lundi au vendredi de 7h45 à 10h Lyon et autres villes : Gabriel au 06 31 96 34 76. directeur de la publication François Fillon rédaction Sandra Bilandzic, Capucine Bordet, Jacques Bujardet, Caroline Charron, Ingrid Chenat, Alexandre Delovane, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Manoel Madeira, Guillaume Mirvin, Raymonde Prades, Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Frédéric Ravenne, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Jean-Marc Sémoulin, Anne-Marie Thomazeau, Viviane Tourtet, Bruno Usannaz-Joris, Gabriel Vialy couverture © Bosio/Ushuaia Nature/TF1 entreprises/Starface illustrations Crosky, Dominique Goubelle, Sylvain Marchandé, Philippe Tastet photographies Briag Courteaux, Jean Luc Adde graphisme beau fixe, manufacture d’images édition sarl Media Compagnie impression Imprimerie Chirat 744 rue de Sainte Colombe - 42540 Saint-Just-la-Pendue Dépôt légal à parution ISSN : 1954-166X CPPAP : 1209 I 89259 partenaires Courrier International, Fondation Nicolas Hulot, Fondation Seb, Habitat et Humanisme, Les Bancs publics, Ludi-presse, Le portail des solidarités, Reporters d’Espoirs, Secours Catholique, Secours Populaire.

partenaires S'il y a bien un terme qui nous caractérise à Macadam, c'est celui de partenariat. Depuis le premier jour, nous avons fait le choix de nous consacrer à ce que nous savions le mieux réaliser : un journal.

Pour l'accueil des vendeurs et l'aide qui peut leur être apportée, nous nous appuyons sur le savoir-faire de grands noms : le Secours populaire, le Secours catholique, Habitat et humanisme...

Pour le contenu du journal, nous nous adossons à des spécialistes comme Courrier International - pour les pays que nous ne pouvons pas « couvrir » -, ou comme la Fondation Nicolas Hulot - pour les nouveaux défis de notre planète...

C'est un partenariat d'un genre nouveau que nous allons signer et qui se matérialise page 13. La Fondation d'entreprise du groupe Seb a accepté de nous soutenir, en lien avec l'association Reporters d'Espoirs. Elle nous soutiendra plus particulièrement dans nos ateliers d'expression et dans le suivi que nous apportons à nos vendeurs. Et, chaque mois, elle présentera dans notre journal d'autres activités qu'elle soutient.

Bienvenue à notre nouveau partenaire... par François Fillon, directeur de la publication f.fillon@macadamjournal.com

DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSE Les vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse, fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérer socialement et économiquement.

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Cela représente son bénéfice sur la vente du journal. > 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

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UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF La diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont le conseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnes vendant ou ayant vendu le journal Macadam.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS Ponctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisation de Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création ou maquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONAL Macadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network of Street Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour sa qualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situé à Glasgow regroupe 80 journaux de rue, répartis dans 34 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 250 000 personnes et publient 32 millions de journaux chaque année.

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L’INVITÉ

L A PA R O L E À H A R O L D C O B E R T

Ne plus les regarder sans les voir

Longtemps, je suis passé à côté des SDF sans les voir. Ou plutôt, en refusant de les voir. Comme beaucoup d’entre nous, je les ai souvent zappés de mon champ de vision, comme on balaie négligemment une poussière imaginaire sur le revers de sa veste. Comme beaucoup d’entre nous, lorsque l’un d’eux demandait la charité dans le métro, j’ai monté le son de mon baladeur, plongé dans un livre ou journal resté fermé jusqu’alors, comme on barricade une porte ou donne un coup de poing préventif. Et, comme beaucoup d’entre nous, si j’identifiais sa présence depuis le quai, je montais dans un autre wagon.

Ignoble.

Car ce qu’il y a de pire pour les sans abri, au-delà de la rue, de la misère et de la violence, c’est de ne pas exister dans les regards des autres. D’être relégués au rang d’ectoplasmes invisibles. D’être transparents. De n’être plus qu’une ombre sur un mur. À peine.

Et puis, il y a quelques années, j’ai vu s’approcher le moment où j’allais finir par grossir leurs rangs. Cela ne m’est pas arrivé. J’ai eu de la chance, beaucoup de chance. Mais je n’ai jamais oublié ces instants où j’ai cru sombrer dans les marges anonymes et dangereuses de notre société.

Un soir, début décembre 2008, je suis tombé par hasard sur un documentaire consacré au Fleuron Saint Jean. Une péniche unique en son genre qui, gérée conjointement par les Œuvres Hospitalières de l’Ordre de Malte et 30 Millions d’amis, est la seule structure à accueillir 365 jours sur 365 les SDF avec leurs chiens, interdits dans tous les autres centres d’héber-

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gement. Et qui offre à bord des consultations vétérinaires gra-

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tuites et un service d’assistance sociale. Ici, les hommes et les femmes des rues ne sont plus des SDF, mais des passagers. Le mot a son importance. Il induit que la misère, elle aussi, peut n’être que passagère.

Durant le reportage, on voyait notamment Pascal, un passager, et Jessica, sa petite bâtarde. Pascal disait qu’elle l’avait sauvé, que sans elle, il se serait Harold Cobert est né en 1974, à Bordeaux.

déjà foutu en l’air. Le drame, c’était que Jessica était atteinte d’un cancer.

Titulaire d’un doctorat de lettres, il a déjà publié

L’opération coûtant un bras, il envisageait de prendre une chienne plus jeune

un essai consacré à Mirabeau et un premier

pour que Jessica la forme avant de s’en aller définitivement. J’étais bouleversé.

roman, Le Reniement de Patrick Treboc (2007).

Il y avait une charge et une puissance d’amour extraordinaires entre cet homme

Son deuxième roman, Un hiver avec Baudelaire, est publié aux éditions Héloïse d’Ormesson depuis mai 2009. Plongée sans fard dans le quotidien des plus démunis. Il mêle romanesque

et cette chienne.

De là est née l’idée d’Un hiver avec Baudelaire, un roman racontant comment un homme devenu SDF est sauvé du naufrage par un chien errant.

et vérité sociale, poésie et âpreté, et rappelle

La littérature ne peut pas changer le monde, ce serait trop beau, mais elle peut

cet équilibre précaire qui régit nos vies. Harold

en modifier notre perception. Et lorsque notre regard sur le monde change,

Cobert réverse une partie de ses droits d’auteurs au Fleuron Saint Jean, une péniche gérée par l’Ordre de Malte et 30 Millions d’Amis, seule structure à accueillir les SDF avec leurs chiens.

c’est en quelque sorte le monde qui, lui aussi, change.

Pour qu’on ne les regarde plus sans les voir.

Harold Cobert

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ACTU

LE MONDE EST FOU illustrations de Philippe Tastet, dessinateur de presse, a l’oeil collé à la radio, les oreilles sur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie. www.philippetastet.com

Un restaurateur ouvre un restaurant anti-grippe A Madrid, Espagne - Un restaurateur a décidé de se faire de la publicité en vantant son restaurant « immunisé » contre le virus H1N1 grâce à un dispositif sanitaire qu’il a lui-même créé.

Le personnel est obligé de contrôler sa température en début de service, de porter un masque et des gants.

Chaque client reçoit une dose de solution hydro-alcoolique à son arrivée, une serviette garantie sans microbe et les menus sont présentés sous film plastique. Ce gage de sécurité sanitaire a pour but de rassurer les clients qui se seraient fait rares à cause de la crise, mais aussi par peur du virus.

100 000 euros trouvés dans une poubelle Saint-André-lez-Lille, France – Le gérant d’un magasin de bricolage a trouvé une boîte contenant 100 000 euros en billets dans une des poubelles de son magasin.

La boîte en métal contenait l’argent ainsi qu’une enveloppe sur laquelle étaient inscrits un nom et une adresse.

L’homme qui a retrouvé le butin a immédiatement décidé de remettre l’argent à ses propriétaires et s’est rendu avec les 100 000 euros en billets de vingt, cinquante et cent euros à l’adresse indiquée sur l’enveloppe. Il s’est avéré que l’argent appartenait à un couple de personnes âgées qui avait économisé toute une vie pour pouvoir financer leur place dans une maison de retraite.

A priori, c’est alors que le couple était en train de déménager que la précieuse boîte en métal a été jetée par erreur.

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ACTU

infos en partenariat avec www.zigonet.com

illustrations de Dominique Goubelle. Il publie dans Siné Hebdo, Vendredi... illustre des livres scolaires chez Nathan, Hachette… et a dessiné dans Spirou et Le Point. www.goubelle.net

Des ouvriers posent nus pour sauver leur emploi Bretagne, France - Les ouvriers de la société Chaffoteaux et Maury ont décidé de poser nus pour un calendrier dans le but de sauver les 204 emplois menacés de suppression.

L’argent qui sera recueilli après la vente des calendriers devrait permettre de financer un voyage en Italie afin d’aller protester devant la maison-mère de leur société : Ariston Thermo Group.

L’objectif premier de l’opération est de montrer que les employés de cette entreprise sont prêts à tout pour sauver leur emploi. Brigitte Coadic, représentante

tout à fait pacifique.

France : la maire du Guilvinec interdit les bisous à l’école

Le calendrier, dont la sortie est prévue

Guilvinec, France – La maire du village

pour l’automne prochain, s’inspire

breton a pris quelques dispositions afin

de celui des joueurs de rugby français.

de limiter la pandémie de grippe A.

du syndicat CGT sur le site, a déclaré qu’il s’agissait d’un coup de colère

Pour lutter contre le virus H1N1, les écoliers ont l’interdiction de s’embrasser, et devront désormais se saluer d’un simple geste de la main.

Pour éviter toute propagation du virus dans la commune, Hélène Tanguy, maire du Guilvinec, a demandé aux élèves d’éviter tout contact physique.

Ils devront désormais se saluer « comme les Indiens », c’est-à-dire en levant la main devant eux. « C’est en mettant en place le dispositif contre la pandémie qu’une directrice a fait remarquer qu’il ne serait d’aucune utilité si ses 66 élèves venaient l’embrasser tous les matins», a expliqué Mme Tanguy.

Et la directrice d’une école maternelle d’ajouter : « Quand on est malade, on a pris l’habitude de ne pas s’embrasser. Pareil pour la grippe H1N1, c’est une question de bon sens ».

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RENCONTRE

Avec Le Syndrome du Titanic, Nicolas Hulot présente un premier long-métrage coup de poing. Pour lui il y a urgence, plus seulement de sauver la planète, mais l’humanité toute entière ! Nicolas Hulot élargit son combat et s’en explique dans nos colonnes.

Cela fait plus de vingt ans que l’on suit vos émissions sur TF1. Comment expliquez-vous ce succès et votre popularité auprès du public ?

Je ne me l’explique pas. J’ai commencé en pensant que ça durerait 6 mois ! C’était une opportunité que j’ai saisie et c’est devenu un métier, une tranche de ma vie.

Ushuaïa suit l’évolution de ma vie, de mon regard. Je n’ai jamais rien programmé. J’ai juste réduit la voilure en passant progressivement d’une émission hebdomadaire à une trimestrielle car j’avais besoin de temps pour mon engagement écologique. Je pense aussi que, lorsqu’on a la chance de bénéficier d’une tribune, il faut plutôt réduire ses apparitions que les multiplier. À chaque fois que l’on m’a proposé d’autres émissions, j’ai dit non.

photos double page : © Bosio/Ushuaia Nature/TF1 entreprises/Starface

En tout cas, le public ne se lasse pas, il vous classe régulièrement parmi ses personnalités favorites.

Je crois que c’est surtout dû à l’univers que je mets en lumière. La beauté de la Terre est un langage universel et, avec le combat que je mène, on m’accorde une certaine constance. La notoriété a la vertu de ce que l’on en fait. On peut juste s’en servir comme d’un faire valoir ou l’utiliser comme un outil ; même si elle fausse les rapports. Cela crée des promesses que l’on ne peut pas tenir. On vous estime ou mésestime à l’excès, on vous accorde plus de pouvoirs que vous n’en avez réellement. Il faut toujours corriger ces malentendus, c’est assez pesant en fait. Moi qui suis très sauvage, je me suis un peu réconcilié avec cette notoriété, d’abord en vivant loin de tout (en Bretagne), et en l’utilisant pour mon combat : pour ouvrir des portes, chercher des fonds, mobiliser, etc. À partir de là c’est quelque chose avec quoi je vis très bien car on associe mon nom, non pas à quelque chose de stérile mais à un combat fécond.

Le Syndrome du Titanic, votre premier long métrage, va bien au-delà de vos thèmes habituels...

Mon cheminement s’accélère parce que la réalité s’accélère. Je pense que la crise écologique est une composante de la crise actuelle mais il y a pour moi un dénominateur commun à toutes ces crises qui est l’incapacité chronique de nos sociétés à nous fixer des limites. Au-delà de toutes les crises que nous traversons les unes après les autres, qui se confondent et se com-

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RENCONTRE

NICOLAS HULOT Redonnons du sens au progrès

binent, il y a une crise fondamentale à l’origine de toutes les autres : une profonde crise culturelle. D’autres diront que l’on est à un cap de civilisation et j’en suis convaincu. C’est aussi une société qui confond en permanence le virtuel et le réel.

Quel objectif visez-vous avec ce film ?

J’ai souhaité qu’on regarde la réalité bien en face et qu’on lui donne un visage. Que ce ne soit pas seulement des chiffres, des statistiques, des phrases, car derrière tout cela il y a des vies, des trajectoires, des tragédies. Si l’on occulte ou si l’on esquive cette dimension, si nous n’avons que des réponses technologiques, politiques, économiques aux crises, on ne fera qu’une partie inutile du chemin. La première chose est de nous interroger sur qui nous sommes, ce que nous sommes devenus et comment. Le film ouvre une réflexion sur ces questions, sans forcément y apporter de réponses mais dès lors qu’on s’interroge, on ouvre une porte vers des solutions.

En voyant le film, on sent l’urgence de réagir.

On est au pied du mur, dans une situation sans commune mesure avec ce que l’humanité a connu jusque-là. Ce que ce film souhaite suggérer, c’est que l’on a deux obligations quasi immédiates : préserver/économiser et partager. Si l’on épuise toutes nos ressources il ne restera bientôt plus rien à partager et nous irons alors vers des tensions extrêmes. Les démocraties résistent souvent mal lorsqu’il s’agit de gérer les pénuries…

C’est en cela que la crise écologique devient une crise humanitaire, sociale et systémique. Toute l’économie repose sur l’exploitation des matières premières et des ressources naturelles qui est un stock fini arrivant à épuisement. Les remèdes d’hier deviennent les poisons d’aujourd’hui. Il faut sortir de cette société de consommation qui n’a d’autre objectif qu’elle-même ; qu’on corrige à la marge sans remettre en cause.

Pensez-vous que la crise financière qui a pris beaucoup de monde par surprise peut aider à la prise de conscience ou au contraire va rendre plus difficile le combat que vous menez ?

Si on sait saisir l’opportunité pour un réel changement, si on n’esquive pas mais que l’on affronte lucidement

les problèmes en comprenant à quel moment nos actions ont échappé à nos intentions, on a une chance de régler les problèmes. Il faut arrêter de dire « je ne suis pas responsable », on est tous responsables ! On a une opportunité extraordinaire de réaliser les deux objectifs dont je parlais tout à l’heure. On a la technologie et les moyens économiques, mais il faut repréciser nos intentions, revoir l’ambition du projet humain. Les fondamentaux du progrès qui sont l’épanouissement équitable et durable de la condition humaine ont été largement dévoyés au fil du temps. On a confondu progrès et performance. Il est temps de redonner du sens au progrès. Cela va nous obliger à un changement de paradigme complet au cœur duquel la priorité va être de faire des choix. Nos sociétés ne peuvent plus se payer le luxe de se disperser sur tous les fronts. Il va falloir décider d’une manière rigoureuse à quoi on destine nos moyens financiers, technologiques, notre science, etc. La bonne nouvelle, c’est que l’on dispose de tous ces moyens. Mais, comme le disait Einstein : on est dans la profusion des moyens et la confusion des intentions.

Il semble que ces décisions soient plutôt entre les mains des politiques, non ?

Il faut une coïncidence entre l’audace politique et l’adhésion des citoyens. Il faut travailler sur les deux fronts. Dans nos sociétés démocratiques, si demain quelqu’un propose des changements qui vont très loin et qui vont nous obliger à des renoncements et à des acquiescements, il va falloir que nous soyons prêts.

Nous avons aussi une responsabilité individuelle. La notion de choix vaut pour l’individu comme pour la société. On ne hiérarchise plus ce qui est superflu, essentiel ou vital ; il faut être plus sélectif. La communauté internationale doit elle aussi hiérarchiser ses priorités car il y a un élément qui a changé et qui fait que la situation actuelle ne pourra pas perdurer : nous sommes désormais dans un monde où tout se voit !

On ne peut plus demander à ceux qui sont en marge d’observer pacifiquement et passivement l’injustice.

Qu’on le veuille ou non, il va falloir atténuer considérablement ces injustices parce que l’on ne peut pas ajouter à l’exclusion, un élément insupportable qui est l’humiliation. L’humiliation de voir que de l’autre côté

J’espère que chacun va se rendre compte que le système n’est pas tenable, que l’on va vers un dénouement tragique et que l’on a tout intérêt à changer.

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RENCONTRE

Pensez-vous que les gouvernements soient prêts à entamer cette révolution ?

Je sens un profond désarroi dans les élites politiques et économiques. Ils n’ont pas voulu voir ce qui est arrivé, qui était prévu par certains. Ils ne veulent toujours pas voir que ce n’est qu’un prélude à ce qui va arriver quand les matières premières seront épuisées. Ils voient bien, je pense, que le système n’est plus tenable, mais ils sont pris de cours et ne savent pas quoi lui substituer.

La mondialisation a uniformisé les esprits et il n’y a plus qu’une école de pensée en matière politique et économique. Ce vide peut profiter au pire (le repli sur soi) comme au meilleur : la créativité, l’inventivité, comprendre qu’un autre monde est possible sans qu’il soit archaïque, mais qui fera place à la technologie, au génie humain. Cela va nous obliger à nous rassembler et à mutualiser nos moyens car nous avons une communauté de destin. Le pire serait de s’abriter derrière nos frontières ou nos murs, cela tiendra trois ans de plus mais ne résoudra rien. De gré ou de force, il faut se diriger vers une croissance sélective, c’est-à-dire qui renonce à certains flux. Si l’on prend le pétrole par exemple : on va rentrer dans la décroissance donc autant l’accompagner. Cette période de flux tendu sur les transports des matières et des personnes est révolue en l’état actuel de nos connaissances.

© Bosio/Ushuaia Nature/TF1 entreprises/Starface

d’un périphérique, d’un fleuve, d’un mur ou d’un océan il y a profusion quand on manque de tout. Ce n’est plus tenable, et pas pour une raison morale (chacun en fait ce qu’il veut), simplement pour des raisons psychologiques et pragmatiques. On ne pourra pas toujours dresser des murs pour empêcher ceux qui subissent la faim, la désertification, la montée des eaux ou la misère de passer de l’autre côté. Il faut monter une économie qui soit prioritairement axée sur l’économie des ressources et leur partage, sinon, au lieu de se réguler pacifiquement, les choses se régleront par la force et la violence. Victor Hugo disait « le progrès, c’est la révolution faite à l’amiable » ; je pense qu’il nous reste peu de temps si l’on veut régler les choses à l’amiable.

le syndrome du titanic Le premier long-métrage écrit et réalisé par Nicolas Hulot et Jean-Albert Lièvre,

La France vous semble t-elle ouverte à de telles propositions ?

Il y a eu un sursaut. Nous avons longtemps été la lanterne rouge en Europe mais nous avons repris la main sur certains sujets. C’est d’autant plus remarquable que c’est avec un gouvernement pour lequel ce n’était pas spontanément une priorité. Cela prouve que le pacte écologique et le Grenelle qui en est sa conséquence directe ont eu un effet. Mais on ne remet pas encore le système en cause, ce modèle de croissance qui est le problème et non la solution. Je pense qu’il faut aller plus loin et plus vite que les phénomènes que l’on essaie de combattre et se tourner vers des mesures globales, planétaires. Car quand bien même la France serait vertueuse à 100%, cela ne nous mettrait pas à l’abri de la pénurie de certaines ressources ou des

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c’est un peu l’anti-Ushuaïa. L’envers du décor de notre société de consommation où l’opulence côtoie (réellement ou virtuellement) la grande misère. Les images chocs sont faites pour éveiller les consciences, le commentaire sobre et sombre, ponctué des interrogations et des doutes de son auteur-narrateur, nous invite à la réflexion, à la remise en question. Le ton est grave, les images s’entrechoquent pour provoquer l’électrochoc. En parallèle des homeless de Los Angeles rejetés sur les trottoirs de la ville, les auteurs filment les jeunes tokyoïtes campant, eux aussi sur les trottoirs, sur des centaines de mètres pour ne pas manquer la sortie mondiale de l’Iphone ! Instantanés de notre monde dans toute son absurdité, courant à sa perte en toute insouciance comme les passagers du Titanic, festoyant jusqu’à la dernière minute. Un espoir tout de même, répété comme un mantra et qui semble être la seule solution possible : préserver (les ressources de notre planète) et partager avant qu’il ne soit trop tard.

Le Syndrome du Titanic, un film de Nicolas Hulot et Jean-Albert Lièvre.

Sortie le 7 octobre (Mars Distribution).

SOCIÉTÉ

conséquences des changements climatiques. La France a un rôle à jouer en Europe, et l’Europe a un rôle à jouer sur la scène internationale. En cela, Copenhague va être l’heure de vérité. On verra s’il y a un retour à la raison ou si l’on est encore dans l’hypocrisie, la fuite en avant. Parce que les solutions à mettre en œuvre pour réduire par quatre nos émissions de gaz à effet de serre sont les mêmes que celles pour sortir de toutes les autres crises : c’est la régulation. Il faut combattre les excès, et que tout le monde ait les mêmes règles !

Pour cela, il faut une vraie gouvernance mondiale, au delà de l’organisation mondiale du commerce. Il faut arrêter d’être en sur-régime tout le temps, dans tous les domaines.

évolution chapitre 2 Selon Nicolas Hulot, le chapitre 1 de l’humanité est clos, mais chacun peut participer à la création du chapitre 2. Avec son nouveau programme « Évolution chapitre 2 », la Fondation Nicolas Hulot prend le pari d’enclencher une nouvelle dynamique pour inventer la société de demain, et invite chacun à oser l’inédit. L’enjeu est d’agréger les bonnes idées pour mettre en marche un nouveau modèle.

Comme à son habitude, la Fondation œuvre sur tous les fronts à la fois : être une force de proposition, susciter la prise de conscience, mobiliser le plus grand nombre, exercer un lobbying d’intérêt général, soutenir et démultiplier des projets exemplaires. * Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. www.fnh.org. Tél : 01 41 22 10 70.

La politique, c’est la prochaine étape pour vous ?

Je suis incapable de vous dire aujourd’hui jusqu’où j’irai dans mon engagement. Je n’ai pas d’ambition personnelle. Je me pose juste la question : où puis-je être le plus efficace ? Si demain je dois franchir un autre pas, je verrai... Pour l’instant, le rôle de médiateur me va très bien. Les gens ignorent le travail de fourmi que l’on fait avant de s’exposer sur des dossiers très complexes, avant de s’exprimer, de proposer et de dire « ya qua »… Il semble clair que l’on se manifestera d’une manière ou d’une autre lors des prochaines échéances. Mais on peut aussi faire de la politique sans aller chercher les voix des électeurs. C’est ce que je fais chaque jour. En cherchant à me faire élire, je sais ce que je perds, je ne sais pas ce que je gagne…

Propos recueillis par Caroline Charron Merci à l’agence Starface pour les illustrations.

© Serge Arnal / Starface

Devant l’ampleur de la tâche, comment rester optimiste ?

Personnellement, je ne me pose plus la question car je crains la réponse. On a mille raisons de céder au fatalisme mais on ne peut plus. J’espère que chacun va se rendre compte que le système n’est pas tenable, que l’on va vers un dénouement tragique et que l’on a tout intérêt à changer. Pour cela il faut remettre en cause des choses qui nous paraissaient immuables et comprendre que le progrès n’est pas quelque chose d’irréversible. On peut revenir en arrière. Au niveau individuel, il faut que les citoyens se mettent en conformité avec les choix que la société leur donne. La personne qui n’a d’autre solution que de prendre sa voiture pour aller au travail, n’a pas à culpabiliser.

C’est à la société de faire en sorte d’avoir des voitures propres ou des transports publics ! Ceci dit, on a souvent plus de choix que l’on n’imagine. Il faut s’extraire du conditionnement dans lequel on baigne et se réapproprier cette notion de choix : ne pas consommer par simple automatisme consumérisme, mais essayer de faire le tri entre l’essentiel, le superflu, le nécessaire, etc..

Au-delà de toutes les crises que nous traversons les unes après les autres, il y a une crise fondamentale à l’origine de toutes les autres : une profonde crise culturelle.

On est à un cap de civilisation et j’en suis convaincu.

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SOCIÉTÉ

LE SOURIRE D'UN ENFANT Connaissez-vous Un tableau plus émouvant Que le visage souriant d'un Enfant ?

Il n'y a pas d'artiste Peintre ou chanteur Qui n'ait été inspiré Par tant de douceur Le sourire d'un Enfant Qu'il soit triste, gai ou moqueur, Saura toujours par sa candeur Atteindre les chemins de ton coeur Souvent...

Acccablé par les soucis quotidiens Que l'on soit dans la peine Ou rongé de chagrin, Dans un sourire d'Enfant Tu comprendras Que tu as besoin de lui, Qu'il a besoin de toi.

Un Enfant qui vous sourit Dès le matin, à son réveil En vous disant des mots doux A l'oreille.

Entouré par des bras Si petits !

On voudrait dire : Merci à la vie.

Merci pour ces instants De douleurs infinies Où tous chagrins s'envolent Où toutes peines s'enfuient Car rien n'est plus doux dans la vie, Qu'un Enfant lorsqu'il sourit Et qui tout bas, tout bas vous dit : Je t'aime très fort Maman chérie.

Marie Noudjougoto

agronome en République Centrafricaine La rubrique du Portail Humanitaire Francophone le site collaboratif pour faciliter l’action des acteurs de solidarité

© DR

L A PA R O L E A U X V E N D E U R S

en partenariat avec www.portail-humanitaire.org

Marie Noudjougoto est agronome en République Centrafricaine pour Première Urgence, ONG française de Solidarité Internationale. Dans un pays en proie à de violents troubles causés par l’émergence de groupes rebelles, les déplacés attendent dans des camps de pouvoir rentrer chez eux. « Ça a commencé le 15 novembre 2002. En janvier 2003, c’était la bagarre. Il y avait des cadavres partout, les maisons brûlaient… Tout Paoua s’est vidé, il n’y avait même plus un enfant. Dans les campements, on manquait de tout. C’était dur, très dur. Et nous, les femmes, nous nous retrouvions seules dans le campement, avec toutes au moins cinq enfants à élever. Les maris ne sont plus là.

Ma formation d’agronomie en poche, je sentais que je pouvais être utile dans les campements. J’ai commencé à regrouper les femmes par activité : agriculture, petit commerce… Le premier jour, nous étions 12 femmes. Après un mois, nous étions 42. Puis,

Bernard, vendeur à Lyon

on a formé une grande assemblée.

Favoriser l’entraide communautaire, voilà l'idée. La démarche est logique : si ma voisine tombe malade, je vais l’aider dans son activité. Les gens ont vu que c'était bénéfique, ils ont adhéré. Maintenant, les groupements sont très nombreux.

Aujourd'hui, aux côtés de l’aide internationale, je remplis ma tâche, sans hésitation, sans peur, sans crainte ». Première Urgence met en place des programmes visant à améliorer l’autonomie alimentaire des populations. Des groupements agricoles de bénéficiaires sont ainsi formés en fonction du type de productions (vivrière ou maraîchère).

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SOCIÉTÉ

jakarta la pauvreté, ça peut rapporter gros

en partenariat avec www.courrierinternational.com

Visite des bidonvilles ou shows té-

suivi l’indépendance, la misère a été retirée

lévisés : l’exploitation commerciale

de l’ordre du jour ; nos dirigeants nationa-

de la misère prend de l’ampleur.

listes étaient trop affairés à proclamer notre

Même les candidats à la présiden-

souveraineté et à consolider notre nouvelle

tielle l’utilisent pour lancer leur cam-

république. Par la suite, explique Hotman

pagne.

Siahaan, sociologue à l’université Airlangga de Surabaya, sous Suharto, les pau-

Morgan, 23 ans, et Troy, 31 ans, marque-

vres ont été considérés comme des

ront ce vendredi d’une pierre blanche. Pour

paresseux, incapables d’exploiter les res-

la première fois de leur vie, les deux Austra-

sources naturelles au milieu desquelles ils

liens vont voir de leurs propres yeux les mi-

vivaient.

séreux vivant sous des cartons et des

Sur la base de cette propagande, le

bâches le long de la voie ferrée, non loin

gouvernement avait alors élaboré un plan

de la gare Senen, à Jakarta. Accompagnés

quinquennal qui, pour soutenir le dévelop-

de leur guide, Ronny Poluan, ils arpentent

pement économique, allouait des crédits

les rails et bavardent avec les riverains. Nos

aux grandes entreprises, en espérant que

deux jeunes gens se sont inscrits au Jakarta

les pauvres attraperaient quelques miettes

Hidden Area Tour [visite des quartiers ca-

de cette manne venue d’en haut. En 1979,

chés de Jakarta]. La misère y fait figure d’at-

au cours d’un séminaire de sciences sociales

traction touristique. L’agence qui organise

à Malang (Java-Est), une nouvelle approche

ce déplacement propose dans son cata-

a vu le jour. Arief Budiman, un sociologue

logue la visite de plusieurs bidonvilles de la

fraîchement diplômé de l’université Har-

capitale. « D’habitude, les étrangers ne

vard, a osé soutenir qu’il ne fallait pas re-

voient que les centres commerciaux et les hôtels, mais moi j’ai l’occasion de découvrir la vraie vie des pauvres », raconte Morgan, qui vit dans la mégalopole depuis six mois. Ronny, cheveux longs, dit avoir imaginé ce tour en 2008. Au début, il accompagnait des artistes étrangers souhaitant rencontrer des personnes démunies. Au fil du temps, les demandes ont afflué. Le principe n’est-il pas indécent ? « Bien sûr. Mais mon but est de faire que les touristes et les pauvres puissent se rencontrer et dialoguer », se défend Ronny.

Son initiative ne constitue que l’un des nombreux exemples de la façon dont la pauvreté est aujourd’hui exploitée commercialement. Sur le petit écran, la télé-réalité fait de la misère un spectacle, jouant sur la compassion de téléspectateurs © Nimbus / fotolia

friands de feuilletons mélodramatiques et toujours prêts à verser une larme. Parfois, les pauvres sont l’objet de moqueries, comme dans l’émission Duit kaget [L’argent surprise], où une personne démunie reçoit 11 millions de roupies [750 euros]

qu’elle doit intégralement dépenser en trente-trois minutes. Les téléspectateurs se délectent à la vue du malheureux dont les mains se mettent à trembler devant tant d’argent. Et voilà qu’en période électorale la pauvreté devient le fonds de commerce des hommes politiques. Le Parti démocratique indonésien de lutte (PDI-P), de Megawati, a annoncé son « ticket » pour la présidence sur une décharge. D’autres s’affichent en train de manger du riz blanc dans une feuille de bananier, preuve de leur sollicitude envers les plus démunis. Pendant la période de la colonisation, la misère était considérée comme une fatalité. Notre peuple était endoctriné, convaincu de l’existence d’une hiérarchie entre les êtres humains. Le dénuement était le sort réservé aux indigènes, tandis que la prospérité était l’apanage des Blancs. Les colons ont délibérément diffusé cette idéologie déterministe afin de maintenir leur hégémonie et de désamorcer toute contestation. Dans les années qui ont

chercher les raisons de la pauvreté dans une quelconque mentalité ou une prétendue incompétence, mais dans la structure injuste de la société. La solution consistait à briser cette structure, à offrir des formations aux plus nécessiteux, à leur ouvrir un accès au crédit et à leur donner confiance en eux afin qu’ils créent des microentreprises. En dépit de la politique répressive du régime Suharto, cette approche s’est répandue sur les campus. Il a cependant fallu attendre 1998 et la chute du dictateur pour que les acteurs qui lui étaient favorables voient s’ouvrir un champ d’action.

Mais, dix ans plus tard, la misère est toujours là.

Selon le Bureau de planification nationale, le nombre de pauvres en Indonésie s’élève à 33,7 millions, soit environ 14 % de la population. Un petit mieux par rapport à 1998, où l’on en recensait 49,5 millions.

Kompas (extraits) Courrier International - Jakarta

M A C A D A M 6 8 - page 11

SOCIÉTÉ

© cydonna / photocase

en partenariat avec www.reportersdespoirs.org

: s t o n i m t Mamies e lot ! u o b u d t s c’e Les personnes sans emploi ont bien du

quand on n’a personne à qui confier ses enfants ?

charge par l’association ; quant aux demandeurs

mal à trouver des modes de garde pour

interroge Marianne Jacquemin, directrice de Mami.

d’emploi, ils sont déjà 101 à avoir bénéficié

leurs enfants ou les parents âgés dont ils

C’est pourquoi 65 % des places de notre crèche

d’une formation et la moitié travaillent aujourd’hui

ont la charge. Et impossible de chercher

sont réservées à ceux des allocataires de minima

en CDD ou CDI. Pour Majda Cherkaou, chargée

du travail. Un cercle vicieux qui empri-

sociaux ou de chômeurs de longue durée. »

de mission à l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé), « il serait

sonne de nombreux ménages français et qu’une association varoise rompt avec

Et parce qu’il fallait aller encore plus loin, Mami

succès depuis 2004…

propose aussi des formations professionnelles :

un besoin de modes de garde et de qualification

« Parmi les personnes qui nous confient leurs en-

professionnelle, inspire d’autres régions, car il

bon que ce type de projet, qui répond à la fois à

Jeanne et Jeanne. La première est octogénaire ;

fants ou parents âgés, certains préparent un di-

permet de passer de projets de développement

l’autre a deux ans. Depuis 2004, elles passent

plôme dans le domaine des services à la

segmentés à des projets à visée globale et inté-

leurs journées ensemble, dans le cadre de Mami.

personne. Ceux-là peuvent effectuer leur contrat

grée ». L’initiative de Mami, qui fait d’une pierre

Une crèche intergénérationnelle comme il y en a

en alternance au sein de Mami ; la moitié des

trois coups, est en effet unique en France à ce jour

désormais beaucoup ? Oui, mais pas seulement.

postes leur est consacrée.» Coiffure ? Petite-en-

: reste à espérer que ce « monopole » soit cassé

Car Mami, implantée dans le Var, s’adresse à un

fance ? Santé ? L’association accueille des profils

très bientôt.

public bien particulier : le millier d’allocataires

variés pour une période moyenne de deux ans et

Amaury Guillem

des minima sociaux du département qui, en

reçoit, au titre d’organisme de formation, des sub-

Contact : Marianne Jacquemin, + 33 4 94 22 48 44,

2003, ne pouvaient pas entreprendre de dé-

ventions du Conseil général. Et quand bien même

mami.83@free.fr, www.mami83.com

marches de retour à l’emploi à cause du déficit

le candidat n’obtiendrait pas son diplôme, il peut

de places d’accueil en crèches pour leurs enfants

rester au sein de Mami trois ans et bénéficier ainsi

ou d’établissements pouvant prendre en charge

d’une validation des acquis par l’expérience

occasionnellement un parent âgé dont ils avaient

(VAE). Une réussite : l’année dernière, 478 en-

la charge. « Comment aller passer un entretien

fants et 63 personnes âgées ont été pris en

page 12 - M A C A D A M 6 8

SOCIÉTÉ

Chaque mois, découvrez deux actions soutenues par la Fondation, ce mois :

HABITAT ET HUMANISME, UN CHEZ SOI AVANT TOUT Avoir une adresse, c’est essentiel pour se construire, trouver un emploi, être reconnu…Habitat et Humanisme agit pour donner l’accès à ce droit essentiel. Dans 70 villes, l’association propose des solutions alternatives au logement pour les plus démunis. Les pensions de familles en font partie, elles

LA FONDATION SEB EST PARTENAIRE DE MACADAM

intègrent une dimension de soutien et d’accompagnement des résidents. « Ces structures accueillent des personnes qui

vivaient dans un grand isolement. Pour les aider à récréer du lien, nous accueillons, deux fois par mois, des bénévoles de la Fondation Groupe SEB pour organiser des soirées de convivialité. Ensemble, ils préparent et partagent un repas.

C’est l’occasion pour les locataires de s’ouvrir aux autres. » témoigne Daniel Saillant, responsable de la vie associative chez Habitat et Humanisme. En 2007, une cinquantaine de

Comment favoriser la réinsertion de personnes en difficulté ? Le travail, le

bénévoles de la Fondation ont participé à ces repas.

logement et l’éducation sont des vecteurs d’insertion déterminants, et bien

En savoir plus : www.habitat-humanisme.org

souvent interdépendants : comment conserver son travail sans un logement stable ? Comment trouver sa place dans la société lorsque l’on manque des savoirs de base ?

LES ATELIERS DE LA GARENNE, LES INGRÉDIENTS POUR UN NOUVEAU DÉPART

La Fondation Groupe SEB soutient des projets associatifs ou entrepreneuriaux

Depuis 30 ans, Les Ateliers de la Garenne accueillent à Nan-

permettant à ceux que la vie a malmenés de retrouver leur autonomie et leur dignité. Macadam, 1 journal de rue français, fait partie de ces actions. Non er

seulement Macadam offre une approche éditoriale différente sur la pauvreté et la justice sociale, mais il est également un vrai tremplin pour ses vendeurs, que ce soit grâce à la réinsertion sociale des ateliers d’écriture ou aux bénéfices issus de la vente des numéros.

terre des jeunes de 16 à 30 ans en situation d’exclusion ainsi que des personnes handicapées afin de les préparer aux exigences du monde du travail.

« Parce qu’avoir un emploi et assurer le quotidien vont de paire, il est parfois nécessaire pour ces jeunes de ré-apprendre certaines bases de la vie sociale. Ainsi l’atelier de cuisine, mis en place avec le soutien de la Fondation Groupe Seb, leur permet d’acquérir plus d’autonomie dans leur vie personnelle et donc de gagner en confiance. » raconte Stéphane Hamon, Directeur des Ateliers de la Garenne.

Des cours de ménage ou de couture aux salles de classe et de formation, ces jeunes ont donc tous les ingrédients pour se lancer et réussir. 60 % d’entre eux quittent l’association avec en poche un emploi ou un projet de formation qualifiante.

© DR

Contact : atelier-garenne@wanadoo.fr

www.fondation.groupeseb.com

M A C A D A M 6 8 - page 13

EUROPE

le retour surprenant de la taxe Tobin

ils font revivre l’ardèche

C’est le retour le plus surprenant de la rentrée. La taxe Tobin sur les opérations boursières, en laquelle ne semblaient plus croire qu’une poignée d’altermondialistes

naïfs,

est

désormais

envisagée

le

plus

sérieusement du monde par des pontes de la finance.

Le principe de la taxe Tobin est d’imposer un prélèvement minime sur les transactions financières. Il découragerait la spéculation, qui se base sur de nombreux petits gains à court terme, mais ne pénaliserait par contre pas vraiment les investissements légitimes.

Une mesure de bon sens, donc. Mais dans le contexte de © DR

frénésie financière qui a prévalu jusqu’à l’été dernier, personne n’a pensé sérieusement à instaurer cette taxe. La France, en 2001, puis la Belgique, en 2004, ont bien prévu de l’adopter, mais... seulement après que tous les autres pays de la zone euro aient embrayé. Jamais, pour ainsi dire.

BONS PLANS

dont Giono pourrait dire « qui l’aime, aime le

Turner, le patron de la FSA, l’autorité britannique des marchés financiers. Il préconise d’augmenter les exigences de capitalisation des banques. Et « si les exigences de capitaux supplémen-

taires sont insuffisantes, je serais heureux d’envisager des taxes sur les transactions financières, des taxes Tobin ». M. Turner a reçu un soutien franc... d’Attac-France, une organisation pas vraiment connue pour sa sympathie vis-à-vis de la finance anglosaxonne. Surtout, quelques autres dirigeants financiers ont embrayé. L’idée pourrait en effet trouver de nouveaux adhérents de circonstance, à l’heure où les gouvernements sont confrontés à des déficits colossaux. Et, pourquoi pas, servir à financer l’aide aux pays les plus pauvres face au changement climatique ? Au grand sommet de Copenhague, prévu en décembre, le monde devra en effet dégager des ressources importantes pour le climat. Que les montants soient prélevés sur les transactions financières serait un symbole réjouissant.

Frédéric Ravenne

page 14 - M A C A D A M 6 8

La Ferme du châtaignier Michel et Martine Grange Lamastre tél. 04 75 06 30 19 06 25 12 63 17 06 11 57 32 20 Alain et Élodie Cornella Restaurant le Montagut St Sauveur de Montagut tél. 04 75 65 40 31 www.lemontagut.fr Ardelaine St Pierreville tél. 04 75 66 66 11 www.ardelaine.fr Maison d’hôtes « au fil de soi » Anne et Jérôme Legros Pont de Foulix Issamoulenc tél. 04 75 64 06 73 www.aufildesoi07.fr

monde ou n’aime rien ». Venant du Puy-en-Velay, on peut arriver incognito à Saint-Agrève, pour apprécier la magie des paysages du Haut-Vivarais.

Pour aller ensuite goûter « le Pays violet » dont parle le poète André Griffon, à la rencontre à Lamastre avec Michel Grange au cœur de ses 24 hectares de châtaigniers. Trapu, regard clair, l’homme inspire confiance. À visiter son atelier de transformation, on comprend mieux la qualité d’une bonne « châtaigne d’Ardèche ». Longtemps, terre d’exode, l’Ardèche renaît avec une génération « d’endurants ». Halte chez Elodie pour connaître ses secrets de décoration culinaire aux côtés de son mari restaurateur à St Sauveur de Montagut.

D’autres femme « obstinées » des alentours n’ont pas oublié qu’avant le tourisme, « on était pauvre dans cette région ». Béatrice Barras est bâtisseuse

© Art Photo Picture / fotolia

La crise financière pourrait toutefois changer la donne. C’est du moins ce que laissent penser les dernières déclarations d’Adair

Aux pieds du Massif Central, l’Ardèche est un lieu

Et pour le département ADT de l’Ardèche -Privas Tél + 33 (0)4 75 64 04 66 www.ardeche-guide.com

dans le hameau de Balazuc niché dans les gorges de l’Ardèche, à la coopérative Ardelaine à St Pierreville, bâtie dans une ancienne filature réhabilitée et en état de marche. « Chacun, dit-elle, peut reprendre ici du pouvoir sur sa vie,

surtout s’il ne le fait pas seul... Le courage donne la clef ». À Aubenas, Anne-Sophie, la fille de Christiane Brioude © CDT 07 - M. Rissoan

chante « les saveurs comme une soprano » et dans son salon de thé « joue de la gourmandise comme elle joue du

piano ».

Plus au sud, rencontre avec un passionné de l’olivier. Dominique Vincent évoque le temps où il fabriquait son huile avec un petit moulin de Toscane. « Quoi de plus magique, dit-il,

un brin nostalgique, que de repartir avec son huile ? » Autour de l’église du hameau de grès rouge de Brès, il a relancé cette activité ancestrale. Depuis 2 ans, Céline, la fille de la maison a ouvert au dessus du moulin de son père son propre restaurant où elle élabore chaque jour des plats parfumés aux accents de terroir.

© CDT 07 - C. Fougeirol

Les Glaces de l’Ardèche Michel Morand Ucel tél. 04 75 37 69 69 Le salon d’Ann-Sophie Place des cocons Aubenas tél. 04 75 39 74 13 Château de Vogüé Tél. 04 75 37 01 95 Le Viel Audon Balazuc tél. 04 75 37 73 80 http://vielaudon.free.fr bistrot le Bec Figue Labeaume tél. 04 75 35 13 32 www.bistrot-du-pays.com Hôtel Le Carmel Les Vans tél. 04 75 94 99 60 www.le-carmel.com L’Olivier de Vincent moulin à huile à Brès Payzac tél. 04 75 36 00 42 www.olivierdevincent.fr Maison du Gerboul tél. 04 75 35 39 89 Thines Musée du Vivarais Protestant tél. 04 75 64 22 74 renseignements Ardèche Plein Coeur, St sauveur de Montagut tél 04 75 29 31 42 www.ardechepleincoeur.com

© CDT 07

© CDT 07 - LC

C A R N E T D E V O YA G E S

Au cœur du Parc des Monts d’Ardèche, le moulinage « la neuve » est un site charmant au bord d’une rivière. Jérôme Legros a créé un authentique gîte écologique et sa compagne Anne partage avec les hôtes de passage une forte connaissance de la nature et de ses secrets bénéfiques.

D’autres rencontres avec des « acharnés et des persévérants » rendent un périple en Ardèche aussi stimulant que le parcours de Stevenson, avec son ânesse Modestine. Plus robuste, Fabienne De Dym consacre beaucoup de son énergie à s’activer à Thines, pour éviter de penser à un village fantôme peuplé seulement de chats errants.

Avant de repartir vers les brumes du nord, je n’oublie pas d’acheter une authentique caillette aux herbes à l’épicerie Despeysses d’Alboussière. Et, sur la place, je vois le boulanger pétrir la pâte...

Thierry Quintrie Lamothe

M A C A D A M 6 8 - page 15

PLANÈTE

nature nature

CONSOMMER MALIN !

Je continue sur ma lancée de « je fais tout moi-même.

Chaque mois, Macadam avec la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme

Ou alors j'essaie... ce qui est déjà un bon début ! »

vous propose de découvrir pourquoi il est important de manger local, de saison, varié et de qualité. De la crise climatique à l’érosion de la biodiversité : nos

Tout l'été j'ai donc ramassé mes plantes à faire sécher.

habitudes de consommation ont aussi un impact sur la santé de la planète. À travers

Dans de gros bocaux récupérés aux Puces trônent (fiè-

ses choix, le consommateur peut réagir. À vous de jouer ! Pour en savoir plus,

rement) ortie de printemps, verveine citronnelle, menthe, thym, romarin, lavande, camomille, souci, millepertuis, Stévia (plante à sucre), bleuet, coriandre...

découvrez l’opération « Des fraises au printemps » proposée par la Fondation Nicolas Hulot et téléchargez les outils pédagogiques proposés sur : www.defipourlaterre.org

que ju'tiliserai en tisanes ou en macération à l'huile d'olive (bio évidemment!).

Avec l'humidité du début d'automne je passerai à l'étape suivante. Celle du ramassage de baies vitaminiques dont je raffole : Le gratte-cul, ou cynorrhodon qui dé-

Le légume du mois : l’artichaut

signe le fruit de l'églantier ou rosier sauvage que l'on trouve facilement. On peut également utiliser celles de nos rosiers à condition qu'elles n'aient reçu aucun traitement.

Le cynorrhodon est avant tout une excellente source de vitamine C, qui résiste à la cuisson (ce qui n'est pas négligeable) et très bien au séchage. Riche également en Vitamine B, bétacarotène (bon teint garanti) , minéraux et et antioxydants.

Seul bémol, le cœur du fruit contient des graines aux poils urticants, qui peuvent irriter la gorge. J'ai donc essayé plusieurs méthodes. La plus simple est le moulin à légumes. Je fais frémir mes baies dans un peu d'eau, puis, ramollies je les mouline et les passe au tamis. Sort

Un peu d’histoire…

L’artichaut était connu des Grecs et des Égyptiens.

Cette plante potagère vivace a pour ancêtre une plante épineuse de région méditerranéenne de la famille des chardons. La tête d’artichaut est en fait une structure composée d’un réceptacle entouré de bractées qui donnerait, si on ne la cueillait pas, une fleur. L’artichaut est cultivé en Italie depuis le XVe siècle et en France sous l’impulsion de Catherine de Médicis.

Terroir L’artichaut se cultive dans un sol riche (fertile) et bien drainé (plutôt sableux).

Santé Riche en vitamine C, B, E et provitamine A, il contient des éléments minéraux (manganèse, cuivre, calcium, fer, zinc) en quantité relativement importante. Sa teneur en inuline (glucide qui lui donne sa saveur sucrée) est intéressante pour le développement de notre flore intestinale.

alors une pulpe orange-rouge et sucrée que je mets en bocal au réfrégirateur. Chaque matin j'en prends une cuillère. Pour profiter de tous ses bienfaits il y a la décoction de baies séchées. Mettre 4, 5 baies par tasse, laisser frémir l'eau 5 minutes. À prendre 2 à 3 fois par jour. Ou sinon, direction les magasains bios ou la pharmacie.

Variétés Le Camus de Bretagne (qui représente 80% de la production nationale), le Castel, le Violet de Provence (le plus petit), l’Epineux (produit dans la région niçoise), le Vert de Laon…

Le cynorrhodon contribue à prévenir l'état grippal, les rhumes et affections hivernales... donc si la grippe tant annoncée arrive chez moi, je lui barre la route...

Rien de tel qu'une cure de... gratte-cul. passionnée d’agriculture raisonnée...

page 16 - M A C A D A M 6 8

© Lucas Nestler / fotolia

Raymonde Prades,

PLANÈTE

en partenariat avec www.fondation-nicolas-hulot.org

recette par Julie Andrieu pour la Fondation Nicolas Hulot PLAT

COCOTTE D’ARTICHAUTS ET FÈVES À L’ANETH Pour 5 personnes artichauts bretons 300 g de févettes pelées (fraîches ou surgelées) 3 brins d’aneth 3 cuil à soupe d’huile d’olive 1 oignon (ou 3 oignons frais) 1 citron ustensiles saladier cocotte Lavez 1 citron, coupez et pressez le au-dessus d’un saladier.

Ajoutez environ 50 cl d’eau Préparez les artichauts : cassez les queues pour retirer les fibres puis coupez-les. Retirez les feuilles les plus vertes puis coupez les feuilles à raz, creusez le centre avec une petite cuiller pour retirer le foin. Coupez-les en 4 puis plongez-les dans l’eau citronnée. Recommencez avec le reste des artichauts.

Lavez et séchez l’aneth. Pelez et émincez les échalotes. Faitesles fondre dans une cocotte, ajoutez les cœurs d’artichauts, 2 tiges d’aneth, salez, poivrez, ajoutez 10 cl d’eau et couvrez.

Laissez cuire 30 minutes à feu doux-moyen.

Pendant ce temps, pelez et dérobez les fèves. Ajoutez-les 10 minutes avant la fin de la cuisson dans la cocotte. Remettez un peu d’eau, si nécessaire, en cours de cuisson. Servez saupoudré du dernier brin d’aneth ciselé et arrosé d’une dernière coulée d’huile d’olive.

© Lucas Nestler / fotolia

Le saviez-vous ?

Si la production de denrées dans le respect de l’environnement assure une nourriture variée et de qualité, la constitution de repas sains et équilibrés encourage en retour une agriculture et une pêche responsables et respectueuses de l’environnement. Pour aider à la constitution d’un repas équilibré selon les recommandations actuelles, se référer au Plan national nutrition-santé : www.mangerbouger.fr

QUAND LA NATURE VA, TOUT VA...

Les 10 millions d’habitants de l’agglomération de New York buvaient, jusqu’à la moitié du XXe siècle, une eau rendue potable grâce aux processus écologiques du bassin versant Catskill-Delaware : 5 000 km2 de vallées cultivées et de montagnes couvertes de forêts, parcourues par un réseau de rivières reliées à 19 réservoirs. Mais l’implantation de nouvelles routes, de résidences, le suremploi de pesticides et engrais ont dépassé les capacités d’épuration de l’écosystème. Se doter d’une usine de traitement des eaux demandait 6 à 8 milliards de $. La collectivité de New York a choisi de privilégier l’écosystème par un programme de restauration et de protection du bassin versant capable de garantir durablement la qualité de l’eau, le tout pour environ 1,5 milliard de $.

Ce projet a consisté à protéger l’eau à la source, à rendre à l’écosystème son pouvoir épurateur et à traiter les sources de pollution. La collectivité a acheté des terrains pour constituer des tampons entre zones agricoles et rivières. Deux ans de négociations et plus de 150 réunions publiques ont débouché sur un accord signé en 1997 par tous les acteurs. Un écosystème en « bonne santé » a permis de retrouver une eau potable pour un coût quatre à cinq fois moins élevé.

M A C A D A M 6 8 - page 17

C’EST MALIN

PAR ICI LES TRUCS !

bons plans

Le meilleur des Trucs de Papytruc / www.papytruc.fr

par Caroline Charron

__ www.tousergo.com c’est le nom d’un site de vente par correspondance proposant des solutions ergonomiques adaptées à tous. Se lever sans effort, prendre une douche en toute sécurité, ouvrir un pot de confiture… Autant de gestes simples qui peuvent se révéler impossibles si l’on n’a pas le bon outil ! Les plus du site : plus de 650 références de produits malins, et des fenêtres de discussion. __ L’horloger Louis Pion soutient la lutte contre le cancer du sein. Il a dessiné une montre « ruban rose » gris perle et rose pâle, disponible en 300 exemplaires seulement dans toutes ses boutiques à partir de début octobre.

Cette montre sera vendue 49 euros, et tous les bénéfices seront reversés à l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ». __ Le 11e salon Artemisia « Bio et Bien-Être » se © olly / fotolia

tiendra du 24 au 26 octobre, à Marseille, au parc Chanot.

En plus des 250 exposants, des conférences et des ateliers seront organisés. À noter qu’en parallèle d’Artemisia aura lieu le salon Ecobat Marseille, le nouveau salon de l’écoconstruction, des énergies renouvelables et de la performance énergétique en région PACA. www.salon-artemisia.com

UNE CHEVELURE DE RÊVE Dans un bol placez un jaune d’œuf, ajoutez-y une petite cuillère de rhum et une autre

__ Certains accidents dramatiques pourraient être évités à

de vinaigre d’alcool et mélangez bien. Après avoir lavé vos cheveux avec votre sham-

condition de réagir vite et de connaître les bons gestes.

pooing habituel, appliquez la préparation en massant bien le cuir chevelu. Laissez

Certains AVC (accidents vasculaires cérébraux)

agir quelques instants et rincez copieusement à l’eau à peine tiède. Épongez vos che-

peuvent passer inaperçus et avoir des conséquences dra-

veux à l’aide d’une serviette et laissez sécher naturellement (pas de sèche-cheveux).

matiques. Afin d’écarter cette possibilité, après un choc ou

Cette recette donne un brillant surprenant et une nouvelle force à votre chevelure.

un évanouissement, demander à la victime de sourire, de lever les deux bras, puis de prononcer une phrase simple.

CONTRE LES POUX

En cas de difficulté à effectuer l’une de ces trois actions,

Chez les pharmaciens il existe des tas de produits fort coûteux plus ou moins efficaces

appelez le 15 immédiatement.

pour se débarrasser de ces hôtes indésirables… Je vous propose d’expérimenter un truc très bon marché qui semble très bien fonctionner : acheter chez le pharmacien

__ Parce que vous le valez bien, Yves Rocher lance une

un petit flacon d’huile essentielle de lavande. En mettre 2 ou 3 gouttes seulement

crème hydratante bonne mine, pour vous, les hommes ! En-

sur les mains et frictionner les cheveux de l’enfant. En placer de temps en temps un

richie en extrait de ginseng, riz et huile essentielle de

soupçon dans les capuches ou bonnets.

carotte, cette crème promet un hâle léger naturel et progressif ainsi qu’un lissage des traits. Hydratant bonne mine

GARDEZ DE BELLES MAINS

Yves Rocher ; 16,85 e le tube de 50 ml.

À cause de cette « foutue grippe » tout un chacun va passer son temps à se savonner énergiquement les mains ou à utiliser les fameuses solutions hydro-alcooliques…

Conséquence : vos mains seront désinfectées, mais également de plus en plus desséchées !... Pour les réhydrater il existe un truc bien connu des femmes méditerranéennes : l’huile d’olive (de très bonne qualité) – il suffit en effet de quelques gouttes seulement, de bien s’imbiber la peau et de s’essuyer très légèrement.

Vous serez surpris de l’efficacité de ce truc.

page 18 - M A C A D A M 6 8

*(Information fournie par l’agence Destination Santé)

C’EST MALIN

LE GRAND LIVRE POUR SAUVER LA PLANÈTE Quel avenir pour l’eau ? Quel monde sans pétrole ? Et comment aider les pays pauvres à progresser tout en évitant les pièges dans lesquels nous sommes tombés ? Voici un grand documentaire pour encourager les jeunes à devenir

QUEL SPORT CHOISIR POUR MON ENFANT ?

dès aujourd’hui des Terriens écosolidaires. Par

L’activité physique et sportive relève pour l’enfant, d’un

Brigitte Bègue et Anne-Marie Thomazeau. Im-

besoin vital. Au même titre que les relations affectives, le

ages de Pef, avec la participation de : Yann

sommeil ou l’alimentation. Attention cependant, il est des

Arthus-Bertrand, Allain Bougrain-Dubourg,

pratiques mieux adaptées et plus recommandées à cer-

Jean-Louis Etienne et Jean-Marie Pelt. Collec-

tains âges de la vie…

tion Grands Livres à partir de 9 ans.

Avant six ans, la gymnastique, l’escalade de petits obsta-

128 pages. Format 20 x 30 cm, 22,50 e,

cles ou encore les jeux de ballon sont particulièrement

Diffusion Harmonia mundi

conseillés. Il est également important de familiariser votre enfant avec le milieu aquatique, et de l’initier à des disciplines ou des jeux grâce auxquelles il apprendra à tomber sans se faire mal.

Macadam et son partenaire Hachette vous offre des

De 6 à 12 ans, faites-lui travailler sa souplesse. Celle-ci

livres. Ce mois-ci : Canaux de France de Michel-Paul

est en effet optimale jusqu’à 10 ans. D’où l’intérêt de la gymnastique. S’il est capable d’écouter et d’apprendre hors du contexte familial, votre enfant pourra également effectuer des stages collectifs de sports de combat ou de tennis.

La période de 12 à 15 ans marque le début de la puberté.

En constante évolution physique, le jeune adolescent

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Simon. Monde aussi fascinant que discret, le réseau

S

LECTE UR

des canaux de navigation s'est constitué en France entre les XVIIe et XIXe siècles. Aujourd'hui se mèlent en ces lieux patrimoine bâti et patrimoine naturel. Aux éditions du Chêne, 32 E. Pour gagner ce livre, rendez-vous sur le site www.macadamjournal.com

grandit en moyenne de 12 centimètres par an ! Il peut aborder, de manière plus soutenue, le basket-ball, le football, le tennis et des sports de combat. L’idéal reste un panachage équilibré, pour développer à la fois l’endurance, la souplesse, l’adresse et la vitesse.

A partir de 15 ans, la pratique peut devenir plus intense.

Il conviendra toutefois de se méfier du surmenage physique. De même, la pratique intensive et exclusive de la musculation est à proscrire avant 16 ans car l’ossification n’est pas encore aboutie. L’adolescent doit également

© Mikael Damkier / fotolia

ménager ses cartilages et ses tendons…

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PSYCHO

ADOS

PARENTS Je me sens un peu ridicule de vous poser cette question. J’ai 46 ans, une vie normale, un boulot prenant, un mariage sans gros problème et deux adolescentes bonnes élèves.

Je suis considérée par les gens autour de moi comme une personne sensée et responsable. Je n’ai jamais été une fan de Michael Jackson – ou de personne d’autre d’ailleurs. Pourquoi sa mort m’a-t-elle autant affectée?

J’ai honte de dire que j’ai pleuré en regardant ses funérailles et que je suis à l’affût de tous les

© Deklofenak / fotolia

ragots. Deviendrais-je une midinette à l’approche de la cinquantaine ?

QUAND JE RENTRE DU COLLÈGE, JE DÉVALISE LE RÉFRIGÉRATEUR. SUIS-JE EN TRAIN DE DEVENIR BOULIMIQUE ?

12 ans) à 2600 kcal environ en fin de croissance (entre 16 et 19 ans) et pour un garçon de 2055 à 3000 calories environ. Voilà pourquoi vous dévalisez le réfrigérateur.

Et si vous mangez autant, c'est que vous en avez besoin. Votre fringale n'a donc rien à voir avec la boulimie, une maladie d'origine psychologique

Quand vous rentrez du collège, vous avez souvent

grave qui s'accompagne de symptômes précis. La

la fringale et vous ne pouvez pas vous empêcher

personne qui en est atteinte éprouve un besoin

de vous jeter sur le réfrigérateur pour grignoter.

compulsif de manger même si elle n'a pas faim.

Et comme à cette heure là, vos parents ne sont

Après avoir absorbé des quantités impression-

pas souvent là pour vous freiner, vous faites un

nantes de nourriture, elle se fait vomir. Un rituel

sort à tout ce qui vous tombe sous la main. Ras-

qui peut se reproduire jusqu'à dix fois par jour.

surez vous, ce n'est pas parce que vous avez tou-

pour guérir, il est nécessaire de suivre une théra-

jours faim que vous êtes boulimique. Vous êtes

pie avec un psychiatre.

sans doute tout simplement en pleine période de

Cela dit, même si vous ne courrez aucun risque

croissance. Et vous avez donc des besoins nutri-

de boulimie, surveillez votre alimentation en li-

tionnels très importants. Entre 11 et 15 ans, un

mitant les mauvaises graisses. Évitez l'excès de

adolescent gagne environ 15 % de sa taille

sucres (bonbons, sodas) et les lipides (présents

adulte, 50 % de son poids (entre 20 et 30 kilos

dans les chips, les glaces et les pâtisseries). Bien

selon que vous êtes une fille ou un garçon) et

sûr, c'est ce que vous préférez. N'empêche, si

40 % de sa masse osseuse.

vous voulez exhiber un ventre plat sur la plage

Ces évolutions s'accompagnent nécessairement

l'été prochain, un petit effort s'impose.

de besoins énergétiques élevés. Pour une fille par exemple l'apport énergétique conseillé passe de 2055 kcal par jour avant la puberté (entre 10 et

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Anne-Marie Thomazeau

Oui, pourquoi pas ! Vous avez reussi à vous construire une vie sans accroc. Votre existence est bien réglée et vous avez atteint la sécurité et la conformité dont votre style de personnalité a besoin. Il est temps de vous en féliciter, de souffler et de vous détendre un peu... Au cours de votre vie, vous avez sans doute passé pas mal d’émotions sous silence pour être certaine de ne pas dévier de votre trajectoire.

Les émotions écartées tendent à refaire surface là ou on ne les attend pas. Peut-être que les larmes que vous versez sur le petit garcon à qui on avait volé son enfance sont des larmes que vous versez sur vous-même. Ne méprisez pas votre réaction et découvrez cette partie de vousmême. Intéressez-vous à la musique qu’écoutent vos filles et respectez la midinette en elles.

Catherine Selden

Envoyez vos questions à c.selden@macadamjournal.com

DÉTENTE

HOROSCOPE C

par Alexandre Delovane.

Testez Gratuitement vos affinités amoureuses sur www.alexandredelovane.com

bélier 21 mars - 21 avril

Un climat de remise en question de votre vie amoureuse s'installera.

Vos relations avec vos proches pourront par moments être un peu tendues.

La prudence s'imposera dans la gestion de vos finances. De bonnes perspectives professionnelles car vous aurez la ferme volonté de réussir et si vous parvenez à cibler correctement vos projets. Vous distraire en agréable compagnie sera nécessaire à votre équilibre.

D

gémeaux 22 mai - 21 juin

Si vous avez connu récemment des moments un peu difficiles, vous serez maintenant en mesure de renforcer les liens qui vous unissent dans votre vie personnelle. Le soutien de votre entourage vous promet pour cette fois de profondes joies familiales. Votre aspect professionnel peut ressembler à une ambiance plutôt agréable. Quelques angoisses à venir, mais elles ne seront pas justifiées.

j

cancer 22 juin - 21 juillet

Vous aurez l'occasion de faire des rencontres prometteuses. Des changements sont à prévoir dans votre vie affective. Le moment est venu pour faire des économies sur votre plan matériel. Votre travail quotidien vous apportera de nombreuses satisfactions. De plus, vous aurez un tonus d'enfer et vous ne ressentirez pratiquement plus ces légères sensations de fatigue.

g

lion 22 juillet - 21 août

Ce mois sera l'occasion d'établir des contacts suivis avec des personnes intéressantes, susceptibles de vous ouvrir de nouveaux horizons dans bien des domaines et d'établir une harmonie affective. Vous parviendrez peut-être ainsi à faire des économies. Tâchez d'être plus souple dans le travail, ou vous ne tarderez pas à le regretter. C'est un concentré d'énergie qui va prendre les commandes.

h

balance 22 septembre - 21 octobre

Les liens du cœur seront à la douceur, et l'amour vous offrira ses riches heures. Vous évoluerez avec souplesse et amabilité dans votre vie sociale.

Sur le plan matériel, ne perdez pas le sens de la mesure. Vous évoluerez avec souplesse et amabilité dans votre travail et votre attitude sera optimiste et joviale. Selon vos goûts, faites de la marche, du yoga, ou jouez au bridge, trouvez une activité vous permettant de vous relaxer.

i

taureau 22 avril - 21 mai

Pensez à organiser des activités en lien avec votre vie sentimentale et votre entourage car ce sera le meilleur moyen de consolider votre entente et des moment de complicités. Vous aurez l'opportunité de mieux gérer votre budget.

Dans votre profession, il faudra vous impliquer dans vos relations de travail pour pouvoir progresser dans la hiérarchie. Vous serez également en grande forme psychique.

e

I

vierge 22 août - 21 septembre

Le feu de vos désirs vous brûlera et vous projettera vers un bel avenir affectif.

En face de tout problème délicat, n'agissez pas selon vos impulsions.

Tenez compte de l'avis de ceux qui vous veulent du bien. Il vous faudra gérer prudemment votre budget si vous voulez éviter les difficultés. Dans votre travail, vous aurez l'art de vous mettre en valeur et de développer les aspects commerciaux. C'est le bon moment pour éclaircir les problèmes de santé en suspens.

F

scorpion 22 octobre - 21 novembre

Vous pouvez vous attendre à récolter ce que vous aurez semé. Vos relations vous apporteront ce mois-ci. Vous pourriez bénéficier d'un petit succès financier. Mais si l'on vous fait une proposition trop alléchante, réfléchissez avant tout accord ! Ceux qui sont dans une profession indépendante pourront prétendre à certaines chances mais à condition de jouer la carte du long terme.

Vous n'aurez pas de souci à vous faire pour votre santé sauf une légère tendance à l'angoisse.

K

sagittaire 22 novembre - 21 décembre

Vous ne tarderez guère à faire la connaissance d'une personne dont le charme et le caractère vous enchanteront. En alliant habilement prudence et audace, vous réaliserez de bonnes opérations financières. Des turbulences sont à prévoir dans votre entourage professionnel. Vous jouirez donc d'un bon tonus, qui vous rendra très actif au travail et vous donnera envie de pratiquer un sport.

l

capricorne 22 décembre - 21 janvier

Vous saurez allier le dynamisme, la détermination au sens de la diplomatie.

Vous ne rêverez que d'harmonie conjugale, et vous ferez des efforts nécessaires pour le vivre. Évitez les importantes transactions, qu'il s'agisse d'achat ou de vente. Puissamment déterminé pour réaliser vos ambitions professionnelles, vous mettrez toutes vos forces vives dans la balance. Vous serez attiré par un mode de vie axé sur votre bien-être.

a

verseau 22 janvier - 19 février

Vos relations avec vos proches seront bonnes dans l'ensemble. Vous aurez intérêt à établir votre situation conjugale sur des bases plus constructives.

Des impulsions peuvent vous pousser à des dépenses. Dans votre travail, l'efficacité, la rapidité d'action seront vos armes les plus redoutables.

Pour quelques-uns d'entre vous, un petit risque inflammatoire au niveau de votre corps mais sans gravité.

b

poissons 20 février - 20 mars

Si vous vous montrez trop intransigeant, vos proches se rebelleront et feront front contre vous. Sortez de votre réticence coutumière pour connaître des moments exaltants. Vous pourrez faire fructifier vos ressources vers les bons vieux placements. Professionnellement, une promotion pourrait vous tomber du ciel. Votre secteur bien-être, est plutôt dans un bon équilibre.

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DÉTENTE

mot mystère

fleurs : un mot de 10 lettres

JOUER par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.com Retrouvez l’ensemble des réponses aux jeux de ce magazine sur le site www.macadamjournal.com

mots fléchés HORS NORMES BÉNIGNES

GÉNIE ARABE ELLE CACARDE

CESTODE INFLUENCE RÉCIPROQUE

PLANTE AROMATIQUE

DONNE DE L'ÉCLAT

PAS DEBOUT

OXONIUM

COLOSSAL

COMPARATIF D'INFÉRIORITÉ

FAIRE RELUIRE COMPLET

MONTÉE DU NIL SUITE DE VÉHICULES LICHEN GRISÂTRE

MIAMI S'Y TROUVE

ÉDIFICES

LENTILLES

OCCASION

ABSENCE DE CONTRAINTE COMMUN 501

RIT BÊTEMENT POIGNARDE

OPINION

ADROIT

S'ENTEND EN ESPAGNE LONGUE CEINTURE

A EN HORREUR

OUBLIÉ

sol u ti on du dern i er p ro b l è m e : BOISERIE DIPLÔME

DIEU GREC

MARQUE LA SURPRISE

AUTREMENT DIT

PAS À MOI

DÉGOÛTÉ

POISSON

mots sculptés

RIVAL

par Bruno Usannaz, sculpteur et ausculpteur maison, « Maître en mots, spécialiste du mettre en mots ». par Kato, pour les illustrations

DYPLAYMATE : AMBASSADRICE DE CHARME

page 22 - M A C A D A M 6 8

DERRIÈRE LA GLACE

RISQUÉES

MOMENT AGRÉABLE

DÉMOTDÉ : MOT ANCIEN , PEU USITÉ

STUPÉFAIT

DÉFISCIENCE : LA SCIENCE EN ÉCHEC

DÉTENTE

sudoku niveau facile

8

sudoku niveau difficile

5 2

1 6

8

7

7

6 9 3 5 3 2

1 9 4 2 9 1 5 3

8 4

7

6

1

3 7 5

1 7 6 8 2 8 7 1 4 5 9 6 5 3 8 3 4 1 5 9

sudoku niveau moyen

6

2 7 4 4 8 3 9 3 6

sudoku ?

9

en japonais ce mot signifie chiffre unique.

1

est de remplir la grille avec des chiffres allant

2

3

de 1 à 9, en partant de certains chifres déjà

5 6

1 4

9 6 8 7 4 5 7 5 7 8 4

Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeu

disposés dans la grille. La grille est composée de régions de neuf carrés 3x3 formant une grille de 9x9. Chaque ligne, colonne et région ne doit contenir qu’une fois chaque chiffre… bon courage !

M A C A D A M 6 8 - page 23

DÉTENTE

1

mots croisés Horizontalement 1. Inquiétants.

2. Sensibles - Extrait.

3. Évalue - Boueux.

4. Chez nous - Dépôt dans du liquide.

5. Basané - Nagoya s'y trouve - Roule au hasard.

6. Pressentie - Possessif.

7. Magnésium - Exprime la raillerie.

8. Courtois - Lardon.

9. Démodé - Souvent en fin de ligne.

10. Se dit d'une plante qui croît dans les décombres - Partie de balle.

11. Jeûne - Usé.

12. Fleur - Orientation - Démonstratif.

2

3

4

5

6

7

8

9

1 2 3 4 5 6 7

Verticalement 1. Une tuile ou une cigarette - Tête de clown.

2. Une partie de la journée - Durillon Se faufile sous la porte.

3. Tubercules comestibles.

4. Petit mot latin - Cruche.

5. Faire répéter un chanteur - Unités.

6. Tunique - Il ou elle ? - Crie dans la forêt.

7. Article - Interjection - Possessif.

8. Ordre donné à un chien - Comme les doigts d'un pianiste.

9. Corriger les fautes d'un texte.

10. S'apprend par coeur - A la forme d'une lettre Affirmation.

11. Gisant - Il y en a un qui est oral.

12. Ancienne monnaie - Article.

8 9 10 11 12

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