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n°84 MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR
L A I C É SP S E M FEM BONUS : E LA VALIS GAGNEZ R VOYAGEU DU PETIT GE 19 VOIR PA
« BECAUSE I AM A GIRL » LES FILLES SONT L’AVENIR DU MONDE JR MET LES FEMMES À L'HONNEUR REGARDS CROISÉS UNE FEMME À LA RUE LISBONNE DANS LES YEUX DES FEMMES LIBRES FEMMES AU NATUREL HOROSCOPE SPÉCIAL MADAME !
MARLÈNE JOBERT
« IL FAUT TANT D’EFFORTS ET DE COURAGE POUR S’EN SORTIR »
Macadam mensuel [édition mars 2011] www.macadamjournal.com contact : contact@macadamjournal.com distribution nationale Les Artisans du Macadam, association loi 1901, Président : Gabriel Gaudillat, siège : 9 rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape. Renseignements : 04 78 97 26 73. agences Paris (et autres villes) : le Secours Populaire, 13 rue Froissard, 75004 Paris, lundi, mercredi et vendredi de 9h à 11h Romain au 06 63 92 89 19 Lyon : Habitat et Humanisme : Bernard au 06 63 92 89 19. directeur de la publication François Fillon rédactrice en chef adjointe Caroline Charron rédaction Caroline Charron, Sophie Baqué, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Audrey Henrion, Raymonde Prades, Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Frédéric Ravenne, Danièle Rudel-Tessier, Hélène Seingier, Catherine Selden, Jean-Marc Sémoulin, Anne-Marie Thomazeau, Bruno Usannaz-Joris révision Marie Dominique Bergouignan partenariats Micheline Perrin partenaires@macadamjournal.com couverture © Marianne Rosenstiehl / h&k illustrations Crosky, Dominique Goubelle, Sylvain Marchandé, Philippe Tastet, Le Cil Vert photographie Mohamed Khalfi graphisme beau fixe, manufacture d’images site web Véronique Guérin édition sarl Media Compagnie impression Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-Pendue Dépôt légal à parution / ISSN : 1954-166X CPPAP : 1209 I 89259 partenaires Courrier International, Fondation Macif, Fondation Carla Bruni-Sarkozy, Fondation Nicolas Hulot, Fondation Seb, Fondation Crédit Coopératif, France infos, Habitat et Humanisme, Price Minister, Secours Catholique, Secours Populaire, Tour de France Humanitaire...
L’ É D I T O
vive les femmes ! En ce mois de mars, Macadam a souhaité célébrer, à sa façon, la journée internationale des droits de la femme. Pour cela, nous avons chamboulé nos rubriques habituelles pour mettre en avant des femmes exceptionnelles, courageuses, tenaces, inventives et engagées. Car si les femmes ont encore du mal à être reconnues à leur juste valeur dans le monde de l’entreprise, elles sont nombreuses, dans le monde associatif et humanitaire à jouer les premiers rôles. Les associations que nous mettons en avant chaque mois en sont le reflet. Dans ce numéro, nous avons voulu rendre hommage à toutes les femmes. Des femmes ordinaires du monde entier, photographiées par l’artiste JR ; des expatriées qui, courageusement, vont tenter leur chance ailleurs ; une actrice et une réalisatrice qui dressent le portrait bouleversant d’une femme se retrouvant à la rue ; une athlète qui a réussi à gagner la confiance de jeunes-filles gitanes ; une documentariste qui dénonce les dérives de l’industrie chimique ; ou encore une actrice, Marlène Jobert, qui a préféré mettre de côté une carrière qui ne la satisfaisait plus pour s’occuper de ses filles et s’adonner à sa passion : l’écriture. Chez toutes ces femmes, un seul moteur : la passion ! Une passion chevillée au corps qui les pousse à vouloir plus, à tenter plus, à ne pas se contenter du rôle parfois étriqué qu’on voudrait leur donner. Bravo à toutes ces femmes qui, par leurs actions, donnent l’envie et le courage à des milliers d’autres… par Caroline Charron, rédactrice en chef adjointe
DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSE Les vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse, fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérer socialement et économiquement.
COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal. > 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.
er ulez aid Vous vo sonne r une pe lté? u en diffic devenir de i lu z Propose de Macadam. r u e vend : Contact 76 4 3 6 9 06 31
UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF La diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont le conseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnes vendant ou ayant vendu le journal Macadam. L'association a rec ̧u l’agre ́ment d’association d’inte ́re ̂t ge ́ne ́ral. Les personnes offrant des dons ̀ a Macadam peuvent de ́duire 66% des montants des dons de leurs impo ̂ts. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.
UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS Ponctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisation de Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création ou maquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.
UN RÉSEAU INTERNATIONAL Macadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network of Street Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour sa qualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situé à Glasgow regroupe 120 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 250 000 personnes et publient 38 millions de journaux chaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l'exclusion sociale".
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L’ I N V I T É
coup d’envoi :
Coupe du monde
de foot des sans-abris Permettre l’épanouissement individuel et collectif des personnes en situation de précarité, par la pratique du sport, en vue d’une réinsertion, tel est le but du collectif Remise en Jeu qui fédère plusieurs associations à caractère sociale. Cette année, le collectif est chargé de l’organisation de la Homeless World Cup, autrement dit la Coupe du monde de foot des sans-abris qui, cette année, se déroulera à Paris, sur le Champs de Mars, du 19 au 29 août. Elle accueillera 64 équipes, féminines et masculines, venues de tous les continents. Macadam s’associe à ce projet fort, également soutenu par de nombreuses personnalités du monde du sport, et vous fera vivre tous les temps forts de cet événement international. Après la première phase qui a réunit 350 joueurs de toute la France au fameux centre d’entraînement de Clairefontaine, 36 joueurs ont été retenus. Ce reportage a été réalisé à Orsay, les 15 et 16 janvier dernier, lors la phase de sélection de
© Mohamed Khalfi
l’équipe de France.
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ACTU
LE MONDE EST FOU Il entame une coursepoursuite avec la police... et tombe en panne 10 mètres plus loin Calais, dans le Nord de la France, a été le théâtre d’une rixe, suivie d’une coursepoursuite de... quelques secondes. À 17h30, deux hommes provoquent un accident. Rapidement, les esprits s’échauffent et la conversation entre adultes se transforme en pugilat. Les policiers sont donc appelés pour mettre fin au litige. Seulement, lorsque l’un des conducteurs voit arriver une voiture armée de gyrophare et de sirènes, il décide de prendre la fuite. Il retourne dans sa voiture, rallume le moteur et fonce pied au plancher. Malheureusement pour lui, il s’est arrêté bien malgré lui après quelques mètres, le réservoir d’essence garde à vue, l’homme était dans un état
Des jumeaux belges s’appellent Tom et Jerry !
d’ébriété avancé. Il devra prochainement
Les parents sont parfois en manque
avoir affaire à la justice.
d’inspiration ou, au contraire, sont
s’étant percé lors de l’accident. Placé en
vraiment trop inspirés. Ainsi, il y a 12 ans, la famille Pfaff, qui vit à Dison, en Belgique, a accueilli des jumeaux aux prénoms particulier. En effet, le couple a appelé ses enfants... Tom et Jerry ! Les parents assurent ne pas avoir fait exprès de nommer les jumeaux ainsi. Selon SudPress.be, qui révèle l’histoire, ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord quand aux prénoms à choisir. Lui avait une préférence pour Jerry. Elle voulait à tout prix un fils qui s’appelle Tom. Plutôt que de couper la poire en deux, ils ont fait d’une pierre deux coups. Ce sera donc Tom et Jerry pour ces deux bambins qui portent le nom du dessin animé éponyme, produit par MGM entre 1940 et 1958, depuis maintenant 12 ans.
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ACTU
en partenariat avec www.zigonet.com
Page de gauche : illustrations de Philippe Tastet, dessinateur de presse, a l’œil collé à la radio, les oreilles sur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie. www.philippetastet.com
Page de droite : Dominique Goubelle est dessinateur de presse et illustrateur. Il collabore à Bakchich Hebdo, La Mèche, la Charente Libre… et avec diverses agences de communication. www.goubelle.net
Grande-Bretagne: Un Yorkshire terrorise les facteurs ! À Northampton, en Grande Bretagne, les postiers sont littéralement terrorisés par une petite chienne. Depuis le 7 décembre, aucun courrier n’est livré dans le cul-de-sac où vit la petite Peggy. Elle n’est pourtant pas de la race des pitbulls ou des rottweilers, mais plutôt des Yorkshire Terrier. Aujourd’hui, les propriétaires de l’animal sont menacés d’expulsion car pour l’agence du Royal Mail, il est inacceptable que leurs employés se rendent dans cette rue où ils risquent d’être mordus. Pourtant, sa propriétaire, Kathleen Joyce, affirme que Peggy n’est pas de nature violente : « Peggy a aboyé contre le facteur, mais
elle ne ferait de mal à personne. Elle est toute petite », explique t-elle au journal The Northampton Chronicle.
Des pantalons capables de recharger votre téléphone portable !
Il fabrique une pizza à 1 800 euros !
L’entreprise Silbr Lining propose depuis
devenu une véritable attraction. Et pour
peu une collection de vêtements
cause, il propose à sa clientèle une pizza
d’un nouveau genre, intitulée GO solar
à 1 800 euros ! Le restaurateur, Claude
power collection. En effet, les veste
Camilleri, souhaitant rentrer dans le
et pantalons qui la composent ont la
Un restaurant de Naples, en Italie, est
Guinness Book, il a en effet décidé
particularité d’être équipés... de petits
d’imaginer une recette de cette spécialité
panneaux solaires ! Et si l’énergie
italienne à la hauteur de sa réputation et
générée ne vous permettra pas de
de son coût. À ce prix là, vous aurez droit
chauffer votre maison, elle pourra en
à une pâte recouverte de truffes
revanche recharger votre téléphone
blanches, de feuilles d’or de 24 carats, et
portable ou votre MP3 quand celui-ci
de mozzarella Di Buffala. Mais si Claude
manquera d’énergie. Si l’idée est
Camilleri a affiché son fameux plat sur la
brillante, elle ne sera pour autant pas
carte de la pizzeria Margo’s, ne comptez
accessible à tous. En effet, le pantalon
pas commander «l’œuvre» sur place. En
GO Urban Cargo est affiché au prix de
effet, il faut une semaine au restaurateur
920 dollars, soit près de 700 euros. Les
pour récupérer tous les ingrédients de la
vestes sont quant à elles vendues entre
pizza, qui ne se fait que pendant la
944 et 1 260 dollars, ( entre 700 et 950
saison des truffes, soit de mai à octobre.
euros). Autre point négatif, les installations solaires ne supportent pas d’être passées à la machine à laver...
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RENCONTRE
MARLÈNE JOBERT N’A PAS CHANGÉ. SIMPLE, GÉNÉREUSE, ELLE SE CONFIE SANS RÉSERVES. SON ENFANCE, SA CARRIÈRE, SES FILLES JUMELLES — SI DIFFÉRENTES L’UNE DE L’AUTRE —, SA PASSION POUR L’ÉCRITURE ET LA NATURE. L’EX-ACTRICE DEVENUE AUTEURE À SUCCÈS RÉPOND À TOUTES LES QUESTIONS ET S’ENGAGE POUR LES CAUSES QUI LUI
© Marianne Rosenstiehl / h&k
TIENNENT À CŒUR.
« Ce qui est difficile, c’est que tout le monde n’a pas les mêmes aptitudes pour s’en sortir. »
Vous êtes née à Alger. Que vous reste-t-il de cette enfance de l’autre côté de la Méditerranée ? J’y suis restée jusqu’à l’âge de huit ans, quand mon père y était militaire ; je n’y suis jamais retournée ensuite. Je me souviens de mon quartier, du port, où mon grand-père m’emmenait manger des sardines. Il était rempailleur de chaises, et avait un atelier à Babel-Oued. J’ai encore dans les narines les odeurs de colle et de sciure. Je me souviens aussi des sucreries de l’épicier à côté de chez nous… Vous étiez l’aînée de cinq enfants. Votre père était militaire. Vous avez dû être responsable assez tôt… Effectivement, d’autant que je venais d’un milieu très modeste. Mes parents n’avaient pas de formation ni d’informations. C’était un peu difficile, mais eux non plus n’avaient pas eu des enfances très faciles. Être l’aînée
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de cinq dans ce contexte représente beaucoup de responsabilités et de travail, d’autant que mon père était extrêmement sévère et me privait beaucoup de liberté. Votre attirance pour un métier artistique n’a pas dû être facile à faire accepter. Je crois que, au fond de lui-même, mon père avait une frustration artistique. De voir que l’un de ses enfants avait ce goût-là… Il ne m’a pas poussée ni même encouragée, mais en tout cas il ne m’a pas défendu de le faire. J’ai fait les Beaux-Arts et, en même temps, je suivais des cours d’art dramatique, le soir, au conservatoire de Dijon où nous habitions. Après les Beaux-Arts, alors qu’au départ je me destinais au professorat de dessin, j’ai eu envie de faire du théâtre… J’ai eu pas mal de chance car je n’ai pas galéré trop longtemps. Ce n’était certes pas facile pour moi au début à Paris. J’avais juste
RENCONTRE
Il faut tant d’efforts et de courage pour s’en sortir
une toute petite bourse et je ne mangeais pas tous les jours, mais cela n’a duré qu’une année et demie. Après, j’ai travaillé régulièrement, au théâtre, puis au cinéma. Vous avez connu les vaches maigres, quel est votre regard sur la pauvreté ? Ce qui est difficile, c’est que tout le monde n’a pas les mêmes aptitudes pour s’en sortir. Il y en a qui s’en sortiront seuls, mais d’autres ont besoin d’un coup de pouce. Ce sont ceux-là qui doivent être aidés en priorité. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut beaucoup d’efforts et de courage pour s’en sortir, ce n’est pas facile. Vous avez énormément tourné dans les années 1970, comment viviez-vous votre métier ? Ce que j’aimais, c’était jouer, être à la hauteur de ce qu’on attendait de moi pour défendre un sujet ou un personnage. Ce qui est difficile, ce sont les injustices énormes qui existent dans ce métier. C’est difficile car, même quand vous donnez le meilleur de vous-même, vous n’êtes pas toujours récompensé. Le problème aussi, c’est que l’on nous demande d’utiliser notre sensibilité pour être performant dans des interprétations et, en même temps, cette sensibilité, il ne faudrait pas l’avoir dans la vie, sinon on souffre beaucoup… C’est un métier qui ne rend pas souvent heureux, finalement. Vous avez mis votre carrière au second plan à la naissance de vos filles jumelles. Une manière de vous protéger ? C’est-à-dire que le jeu n’en valait pas la chandelle. Laisser mes filles s’élever toutes seules en consacrant du temps à ce métier qui ne me comblait plus… Ça me déchirait, chaque fois, de les laisser pour aller tourner des choses qui ne me satisfaisaient qu’à moitié. Ça devenait un peu stupide. Donc, pour vous, le choix n’a pas été difficile… Ça a été un soulagement ! Et puis une chose m’a beaucoup aidée, c’est la découverte de l’écriture. Pour
MARLÈNE JOBERT moi, c’était très réjouissant. D’abord, je pouvais exercer mon métier chez moi et surveiller ce qu’il s’y passait, et en même temps j’éprouvais un énorme plaisir à écrire. Comment s’est faite cette transition ? Vous aviez pensé à écrire, avant ? Ce n’était pas du tout prémédité ; c’est venu naturellement. J’ai voulu épanouir les contes que mes filles aimaient, que je leur racontais et que j’imaginais pour elles. Je les ai mis sur papier et, par une amie, ils sont arrivés chez un éditeur que ça a intéressé et qui m’a demandé de les interpréter pour les mettre également sur CD. Comme, à l’époque, cela n’existait pas beaucoup, ça a été un succès. Cette gratitude m’a donné envie de continuer. Je savais que j’avais de l’imagination mais je n’avais jamais pensé à en faire quelque chose. Votre public a beaucoup évolué depuis vos débuts… Je touche trois générations maintenant ! Ce qui me plaît plus aujourd’hui, dans ce que je fais, c’est que je ne dépends que de moi-même. Je travaille de manière artisanale, je m’occupe absolument de tout : j’écris, j’interprète mes textes pour les CD, je surveille l’illustration et le packaging. Au cinéma, on n’est qu’un maillon de la chaîne, que l’on met beaucoup en avant mais qui reste un tout petit maillon qui dépend de tout le reste. Quand vous êtes entouré de gens de qualité, cela peut vous propulser très haut, mais si vous êtes entouré de médiocres ou de nuls, c’est vous qui en subissez les conséquences. Vous n’avez tout à coup plus de talent ! Et de dépendre à ce point des autres est très frustrant.
ENFANT BLEUENFANCE MALTRAITÉE Enfant bleu est une association créée en 1989, dont la présidente fondatrice, Lorène Russell, a ellemême été victime de graves maltraitances dans son enfance. Par cette association, elle a souhaité mettre en place une structure qui pallie les dysfonctionnements des institutions auxquels elle avait été confrontée. Les psychologues, juristes et écoutants bénévoles de l’association s’attachent à apporter une réponse rapide et complémentaire à la victime et à son entourage. Enfant bleu agit dans deux directions : auprès des professionnels de l’enfance et dans les établissements scolaires avec des actions de prévention ; auprès des victimes pour leur apporter écoute et soutien, défense de leurs droits, assistance et suivi juridique, aide à la reconstruction psychologique. Il existe six associations partenaires d’Enfant bleu, à Lyon, Grenoble, Cabourg, Maubeuge, Saint-Dié, Toulouse. Association Enfant bleu-enfance maltraitée : 397 ter, rue de Vaugirard, 75015 Paris. Tél. : 01 56 56 62 62. www.enfantbleu.org
Est-ce que cela veut dire que vous avez vraiment tiré un trait sur votre carrière de comédienne ? Oui, complètement. Je n’ai vraiment pas envie. Ou alors — car il ne faut jamais dire jamais — il faudrait que je tombe sur un scénario signifiant, sur un
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RENCONTRE
BOBO PLANÈTE Créée en 2005 en Région Pays-dela-Loire, l’association Bobo planète sensibilise les enfants de3 à 7 ans à l’environnement. Une équipe d’animateurs se déplace dans les écoles, à la demande, pour sensibiliser les enfants sur les thèmes des déchets, de l’eau, ou encore de l’énergie. Informations au 09 71 22 56 93 ou secretariat@boboplanete.fr
personnage qui m’amuse à interpréter, car j’ai envie de m’amuser plus que jamais, mais sinon, non, je ne vois pas pourquoi j’y retournerais, je n’ai pas envie de me maltraiter. Vous avez reçu en 2007 un César d’honneur. C’est important pour vous, cette reconnaissance par vos pairs ? Je l’ai reçu avec beaucoup de plaisir, car je sentais qu’il était mérité ! [rire] Écoutez, c’est vrai, sur 30 longs métrages que j’ai faits, il y a peut-être eu 27 gros succès, ce qui est assez extraordinaire dans une carrière. Quand j’avais eu ces grands rôles, les Césars n’existaient pas. Vous êtes marraine de l’association Enfant bleu, qui défend l’enfance maltraitée. Pouvez-vous nous en parler ? C’est une association qui existe depuis longtemps mais n’est pas encore très connue. Mon rôle est de la faire connaître. Elle regroupe des pédopsychiatres, des avocats, des bénévoles formés pour faire savoir au grand public, mais aussi aux institutions et pouvoirs publics, qu’il est essentiel d’apporter un suivi psychologique aux enfants, et le plus rapidement possible, après les faits de maltraitance. Le but est de leur éviter un énorme mal-être, mais aussi qu’ils reproduisent la maltraitance une fois adultes. Le suivi psychologique et sa rapidité sont essentiels.
© De Blay / Starface
Pourquoi cette cause vous touche-telle particulièrement ? Quand on m’en a parlé, cela m’a semblé une évidence. J’ai été frappée de voir que, dans notre pays, cela ne soit pas mis en place et pris en charge par le gouvernement comme dans d’autres pays. Cela me paraît tout à fait indispensable. Quand on voit le pourcentage de maltraitants qui ont été eux-mêmes maltraités, cela montre bien que c’est là qu’il faut agir. Vous soutenez d’autres causes ? J’ai participé à une campagne sur le dépistage du cancer du sein et je suis aussi marraine d’une petite association qui s’appelle Bobo planète. Bobo planète a une équipe de moniteurs qui se déplacent dans les écoles pour sensibiliser les petits aux problèmes de la planète qui a mal.
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La nature est très importante pour vous. D’où vient cette passion ? J’ai découvert la nature très tard, finalement, quand nous sommes arrivés en France, les saisons, la nature qui se transforme… En Algérie, il n’y a pas vraiment de saisons ; d’Alger, on n’allait jamais à la campagne. En dehors des oranges amères qui poussaient en ville, je ne connaissais rien. En arrivant en Bourgogne, j’ai découvert tout un monde : les petites rivières qui glougloutent dans la montagne, les perce-neige… Ça a été une révélation et un besoin fondamental pour me sentir exister. Je vis maintenant la plupart du temps en Normandie, où j’écris. Ma maison, c’est mon refuge. J’éprouve énormément de plaisir à créer toute une architecture végétale autour de la maison. Vous avez transmis le virus à vos filles ? Surtout Joy, qui adore la campagne, et ne peut s’en passer. Elle adore les chevaux ; c’est sa principale activité. Mais je ne sais pas si ça se transmet ? Car Eva [ndlr : Eva Green, comédienne, l’autre jumelle] n’est pas une folle de campagne. Elle aime la nature comme une artiste, les couleurs, etc., mais elle ne pourrait pas vivre complètement à la campagne. Elles sont très différentes ! Oh là là, vous ne pouvez pas savoir à quel point ! Parfois, on ne peut pas imaginer qu’elles ont les mêmes parents ! [rire] Quels sont vos projets ? L’an dernier, j’ai fait découvrir Verdi aux enfants. Cette année, c’était Cléopâtre. L’année prochaine, j’ai envie de me reposer un petit peu. J’ai reçu beaucoup de lettres de mamans qui ont aimé mes premiers contes, édités chez Nathan mais que l’on ne trouve plus, et qui voudraient les lire à leurs enfants. Je suis en train de les reprendre — car j’ai fait des progrès en vingt-cinq ans ! — et on va les ressortir en incluant de nouvelles choses. Écrire pour les adultes, cela vous tente ? La fiction, non. Mais je suis en train d’envisager de raconter des moments de ma vie, des rencontres… je ne sais pas ce que ça va devenir. Je ne sais même pas comment l’appeler, ce n’est pas une biographie, pour l’instant j’écris, on verra bien. Si ça se trouve, ça ne sera jamais publié car, si je ne suis pas contente, ça ne sortira pas. Le choix des moments est très difficile ; ceux qui expliquent qui je suis devenue, les rencontres qui m’ont marquée… Propos recueillis par Caroline Charron
SOCIÉTÉ
DISCRIMINATIONS. ESCLAVAGE. MARIAGES ET GROSSESSES PRÉCOCES. FŒTICIDES FÉMININS. ALORS QU’À LA NAISSANCE LES FILLES CONSTITUENT 50 % DE L’HUMANITÉ, 100 MILLIONS DE FEMMES MANQUENT À L’APPEL À L’ÂGE ADULTE. UNE SITUATION CRITIQUE FACE À LAQUELLE L’ONG PLAN A DÉCIDÉ D’AGIR.
» l r i g a m a « Because I e d n o m u d ir n e s filles sont l’av
Le L’INÉGALITÉ EN CHIFFRES - 96 millions de filles de 15 à 24 ans ne savent ni lire ni écrire (contre 57 millions de jeunes hommes). - 50 % des agressions sexuelles dans le monde concernent des filles de moins de 15 ans. - Dans les pays en voie de développement, 82 millions de filles âgées de 10 à 17 ans se marieront avant leurs 18 ans.
« Because I am a girl » est le dispositif mis en place par l’as-
préhender les spécificités des pays, et trouver le bon levier
sociation Plan sur la période 2007 à 2015 dans 50 pays en
pour influencer les décideurs (parents, chefs de village ou en-
voie de développement dans lesquels les filles (de 0 à
seignants). En matière de communication, l’ONG opte éga-
18 ans) sont victimes d’inégalités de nature culturelle, éco-
lement pour une approche inédite : « À l’origine, notre
nomique ou religieuse. Au programme ? Promouvoir leurs
discours était surtout fondé sur des valeurs morales comme
droits en luttant contre la pauvreté et la violence qui les tou-
le respect et l’égalité des droits, souligne Alain Caudrelier,
chent, via des actions concrètes sur le terrain et en militant
directeur de Plan France. Mais, de plus en plus, dans les
auprès des gouvernements sous forme de lobbying. Il y a,
pays pauvres, ce sont les arguments économiques qui font
par exemple, le Népal, où 2 000 jeunes filles ont pu démar-
mouche. Les filles d’aujourd’hui, ce sont les femmes de de-
rer une activité professionnelle grâce à un système de micro-
main : en les éduquant, vous aurez un retour sur investisse-
crédit (au lieu d’être louées à des familles riches dès l’âge
ment en matière de natalité, de rôle économique ou social. »
de 6 ans, comme le veut la tradition locale, pour 10 dollars
C’est pour cela qu’une fille doit pouvoir grandir sans avoir
par an). Il y a aussi la Colombie, où des mesures de sensibi-
été exploitée, excisée, vendue ou reléguée au second plan.
lisation ont vu le jour en juillet dernier pour prévenir la vio-
Car les chiffres parlent d’eux-mêmes : une fille qui a accès à
lence sexuelle à l’encontre de 450 fillettes. Pour garantir la
l’éducation se marie en moyenne quatre ans plus tard, et
pérennité de ce programme, Plan a décidé de s’associer à
aura en moyenne 2,2 enfants en moins.
des partenaires locaux : un maillon indispensable pour ap-
Sophie Baqué
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en partenariat avec www.portail-humanitaire.org
UN AVENIR POUR LES FEMMES
en partenariat avec www.youphil.com
jr met les femmes à l’honneur DANS SON FILM WOMEN ARE HEROES, LE PHOTOGRAPHE POSE SON REGARD SUR LES FEMMES QUI SOUFFRENT DANS LE MONDE. MAGNIFIQUE ET ÉMOUVANT. Une femme noire, allongée nue sur une banquette de cuir lacérée. Gros plan sur sa main, posée sur sa cuisse. Gros plan sur poitrine gonflée. Et puis, son ventre: elle est enceinte. La caméra pourrait se contenter d’effleurer du regard cette femme en train d’accoucher. Mais
C’est à Befoza que Marion et Benjamin, deux vo-
elle s’attarde. Puis viennent les cris du bébé, et le titre du film: Women are Heroes.
lontaires de la DCC, agissent auprès des femmes.
JR aime les gros plans. Dans son premier film, le photographe de 27 ans - élu photographe
Befoza, c’est un petit village perdu de Madagascar,
qui a marqué l’année 2010 par les lecteurs du Figaro - est allé recueillir les témoignages de
à 12-13 heures de taxi-brousse au nord de Tana.
femmes du monde entier qui luttent, chassées d’un bidonville à Phnom Penh, mariées de force
Le centre où ils sont basés a été créé il y a 15 ans
en Inde ou abandonnées par les hommes en Sierra Leone. Puis il les a photographiées. De
pour accueillir les plus démunis. C’est aussi un
près. Avec les photos, il a réalisé d’immenses affiches, et filmé leurs installations sur les murs
lieu de promotion féminine. Des sessions de for-
des bidonvilles. Des performances monumentales, comme ce plan aérien sur ces yeux géants,
mation à la couture y ont lieu une ou deux fois par
collés sur des wagons de Kibera, qui nous scrutent.
an et un atelier broderie y fonctionne à l’année.
Le film n’est pas un simple documentaire; c’est un véritable projet artistique. L’œuvre n’est pas
Des femmes de toute la région viennent s’y former.
figée, elle appartient aux habitants. «Nous voulons que votre histoire voyage, explique le
Pour acquérir ensuite une machine à coudre, elles
photographe à un groupe de personnes dans un trailer du film. Quand on interroge les femmes
peuvent y demander un microcrédit. Marion et
qui ont beaucoup souffert ici, on se dit: whaou, elles doivent être mortes à l’intérieur. Mais
Benjamin travaillent sur le fonctionnement de
quand je leur demande de faire une grimace, après, en regardant les photos, on se dit: non,
l’atelier de broderie et d’artisanat. Leur objectif est
cette personne vit encore.»
d’apporter de nouvelles idées et de s’assurer que les produits finis conviendront à la clientèle française. Pour les femmes, c’est un savoir-faire nouveau, qui les change bien de l’« angady » (la bêche malgache), qu’elles doivent manier pendant les périodes de plantation et de récolte du riz. La couture et la broderie viennent prendre le relais pendant les périodes creuses aux champs. À Befoza toutefois, certaines d’entre elles ont rebondi et quitté le village pour voler de leurs propres ailes.
Chaque année, la DCC accompagne près de 500 volontaires, qui soutiennent des projets de développement et de promotion humaine dans une cinquantaine de pays. Association agréée pour le VSI, la DCC est experte dans la formation et le suivi des missions de volontariat. www.ladcc.org
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Kenya, Nairobi, 30 janvier 2009 - Bidonville de Kibera.
© JR/Agence VU
C’est pour elles que Marion et Benjamin sont là.
© JR/Agence VU
SOCIÉTÉ
Les récits sont souvent bouleversants. Comme celui de Rosiete, qui vit dans la Favela Morro da Providência à Rio de Janeiro, où trois jeunes ont été enlevés par l’armée puis vendus à la favela voisine, qui les a découpés en morceaux. Plans accélérés du soleil couchant sur la favela, air de trip-hop
ce VU © JR/Agen
Brésil, Rio de Janeiro, Août 2008 - 28 Millimetres, WOMEN: installation dans la favela de Morro da ProvidÍncia.
JR
et voix grave de Rosiete: «C’est terrible pour une mère de devoir aller cher-
cher le cadavre de son fils dans une décharge.» Le film aurait pu être ennuyeux, larmoyant, misérabiliste. Il n’en est rien. parvenu à casser ceux de la photo. Dans Women are Heroes, il alterne plans longs et plans accélérés, mixés sur du Massive Attack. Sans avoir peur de prendre son temps pour autant. Face à la caméra, les femmes hésitent, répètent des «tu vois» que JR s’est bien gardé de couper au montage. Sa
Kenya, Nairobi, 30 janvier 2009 - Bidonville de Kibera.
© JR/Agence VU
Sans doute parce JR a su casser les codes du documentaire, comme il était
caméra s’attarde aussi sur le regard des passants face aux portraits gigantesques de ces femmes qui grimacent. Un regard parfois amusé, souvent étonné, et rarement indifférent… Poétique aussi, comme celui de cet homme qui, pour fixer une affiche avec la colle, semble essuyer les larmes de la femme qui pose. «Ces photos, dit une femme de Kibera, ça ne changera
pas ma vie. Mais quand les gens les verront ils chercheront à me connaître.» Bienveillant mais pas naïf, le jeune photographe, qui veut rester anonyme, a aussi préservé son éthique; il refuse toujours de recevoir de l’argent des © JR/Agence VU
entreprises – certaines lui proposent des contrats à 2 millions d’euros! - et met un point d’honneur à s’autofinancer. Un esprit «Street Art» qui fait aussi la réussite de Women are Heroes. Elodie Vialle / Youphil
Inde, Women, 2008.
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REGARDS CROISÉS
LES MAUVAIS JOURS , C’EST LE TITRE DU TÉLÉFILM DE PASCALE BAILLY DANS LEQUEL LA COMÉDIENNE ARIANE ASCARIDE INCARNE NATHALIE, UNE ANCIENNE ASSISTANTE DE DIRECTION QUI, APRÈS UN LICENCIEMENT, SE VOIT EXPULSÉE DE SON APPARTE © Philippe Besnard / Cipango / FranceTV
MENT. DE LÀ S’ENSUIT UNE DÉGRINGOLADE VERTIGINEUSE QUI VA ABOUTIR DANS LA RUE. CETTE SPIRALE EST D’AUTANT PLUS RAPIDE QUE NATHALIE PRÉFÈRE MENTIR À SON ENTOURAGE QUE DEMANDER DE L’AIDE.
et si c’était moi ? 3 QUESTIONS À ARIANE ASCARIDE, COMÉDIENNE
sociaux. » Sa solitude est encore plus grande alors. Il y a d’abord la perte de son statut social, et puis la perte d’elle-même. C’est ça qui est
Comment vous êtes-vous préparée pour jouer Nathalie, cette femme
épouvantable. Quand il y a une descente comme celle-là, c’est très dif-
« ordinaire » qui se retrouve à la rue ?
ficile d’arriver à parler aux autres, et c’est difficile aussi pour les autres
Je ne me suis pas préparée ; je ne travaille pas comme ça. Ça me sem-
d’arriver à leur parler. Je vois bien dans le métro, il y a une telle peur
blait presque obscène d’aller voir des gens dans la rue pour leur de-
de l’autre. C’est le déni total. Et le regard sur les femmes qui sont dans
mander comment ils ressentaient les choses. À partir du moment où
la rue est encore plus violent.
j’ai décidé de faire ce rôle, je me suis dit que je n’y arriverais pas en me basant sur l’expérience, car je n’aurais jamais cette expérience-là.
Est-ce que votre regard sur la précarité a changé depuis ce tournage ?
Je me suis juste dit : « Qu’est-ce que tu ferais dans cette situation ? »
Avant je faisais comme tout le monde, je ne regardais pas. Maintenant,
La seule chose sur laquelle je pouvais m’appuyer, c’est que cette femme
je regarde les gens et je leur dis bonjour. Par exemple, il y a quelques
a honte et que cette honte la maintient dans une solitude terrible. Elle
jours, dans le métro, une dame est montée dans ma rame. Elle n’arri-
n’arrive plus à parler, ou alors en mentant, car elle a un problème avec
vait pas du tout à parler fort, elle a juste dit : « Excusez-moi mais je ne
sa représentation sociale. Sur le tournage, j’ai une séquence avec un
peux plus, je n’y arrive pas » et là, effectivement, je lui ai donné de
monsieur qui vit réellement dans la rue. Il m’a beaucoup parlé, notam-
l’argent, pas mal d’argent. Je me suis dit : « Soit c’est une très bonne
ment de la solitude.
comédienne et elle le mérite, soit elle est dans la merde et elle en a besoin. » Mon rapport aux choses a changé. Vous savez, pour une scène,
Il y a également la honte. Le film montre bien cela : d’abord la honte de
je suis allongée sur un carton place des Ternes ; il y a tellement de pol-
la perte du statut social ; puis la honte de son physique qui amène Nathalie
lution que j’ai toussé pendant quatre jours après cela. Mais ce que j’ai
à couper tous les ponts qui la rattachaient encore à quelques proches.
appris, notamment en discutant avec le monsieur SDF avec qui j’ai
Je crois qu’il faut avoir une force inimaginable pour résister, dehors.
tourné pendant une journée et qui est vraiment quelqu’un de formi-
Dans cet état de survie, il y a des choses qui passent à l’as. D’un coup,
dable et je ne dis pas cela d’une manière folklorique ; il a une culture
quand elle doit aller à l’anniversaire de son petit-fils, elle se dit : « C’est
inimaginable et on a vraiment parlé de beaucoup de choses , c’est
pas possible, je ne peux pas y aller comme ça, je n’ai plus du tout une
que les parcours de ces gens-là sont tous différents et parfois très sur-
allure qui me permette de rentrer à nouveau dans les rapports
prenants. Mais, surtout, ils existent et il faut les regarder, leur parler.
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3 QUESTIONS À PASCALE BAILLY,
gens qui vivent des désastres, c’est extrê-
SCÉNARISTE ET RÉALISATRICE
mement difficile. Ça ouvre le regard, on en parle différemment, mais on ne peut pas se
LA FONDATION SEB* SOUTIENT :
Pourquoi avoir choisi ce sujet pour votre nou-
mettre à la place de quelqu’un qui a tout
velle fiction. Comment avez-vous travaillé ?
perdu, je peux juste imaginer ce que ça
Je suis partie d’une interrogation de ma fille
peut être. J’ai sans doute un regard plus in-
LE FOYER NOTRE-DAME DES SANS-ABRI
que j’emmène à l’école tous les matins en
dulgent. Je ne suis plus du tout agacée.
Onze hommes sans-abri accueillis dans un café
métro et, bien évidemment, on croise des
Quand des gens me touchent, j’essaie de
désaffecté le soir de Noël 1950. C’est ainsi qu’a
personnes de toutes sortes, y compris des
me mettre à leur place et, pour moi, c’est
commencé l’aventure du Foyer Notre-Dame des Sans-
SDF. La plupart des gens, ce sont des gens
parti de là, avec cette femme âgée que je
Abri, à Lyon. Aujourd’hui la structure compte 37 sites,
qu’on ne voit pas. D’en parler à ma fille
voyais tous les matins, gare de l’Est. Au
des centres d’hébergement aux ateliers d’insertion, et
m’a obligée à les sortir de l’angle mort où
début, j’ai eu beaucoup de mal à lui parler.
assure la veille sociale téléphonique – le fameux 115
ils sont, de leur imaginer des vies. Quand
On est pressées. On n’a pas le temps. Et
– dans le département du Rhône. Parmi les 5000
on voit des reportages sur des gens à la
puis, un jour, je me suis arrêtée et c’était à
personnes accueillies chaque année, et qui séjournent
rue, ce sont souvent des parcours drama-
tomber. Il y avait tant d’émotion. Elle m’a
entre quelques nuits et quelques années au Foyer, une
tiques, mais moi je me suis posé la ques-
raconté sa vie, elle m’a donné des bonbons
partie sont des femmes seules avec leurs enfants. «
tion : « Si ça m’arrivait à moi ? » C’est parti
pour ma fille. Je sentais un grand besoin de
Les enfants bénéficient d’aide aux devoirs. Notre
de là, dans l’optique d’une fiction. Donc,
parler, d’échanger. On a fait des ren-
fondateur était professeur de français ! », raconte
après cela, j’ai beaucoup lu sur le sujet, vu
contres étonnantes durant le tournage, no-
Sébastien Guth, responsable de la communication.
des reportages et observé les gens, mais je
tamment lors de la scène au métro Ternes.
Quant aux mères éloignées de l’emploi, elles peuvent
ne voulais pas aller vers le reportage. Ce
Il y a cette femme, que l’on voit dans le
travailler dans un atelier d’insertion, par exemple à
qui m’intéressait, c’est : « Pourquoi cette
plan, qui est là tous les jours avec son petit
trier des vêtements et des textiles. « Ça leur permet
femme ne parle-t-elle pas à sa fille ? » Je
chien, dans les marches du métro. Je suis
d’avoir un cadre de travail, de parler français pour
voulais travailler là-dessus et sur la honte,
allée la voir pour lui expliquer ce que l’on
celles qui maîtrisent mal la langue… » En parallèle,
tout ce qui l’enferme. Je voulais m’interro-
faisait et voir si ça ne la dérangeait pas
elles participent à des formations où sont expliqués le
ger sur quelqu’un proche de moi, et pour-
qu’elle soit dans le champ. On a pas mal
fonctionnement du système de santé, les démarches
quoi elle n’arrivait pas à dire qu’elle avait
discuté et c’était très émouvant, elle m’a
administratives mais aussi le paiement des factures.
perdu son travail. Pour moi, c’est plus facile
beaucoup parlé de son petit chien, qu’elle
Autant de clés pour faciliter leur insertion. En ateliers
de raconter l’histoire d’une femme, mais je
avait recueilli et qui était toute sa vie. Mais,
de groupe, elles abordent aussi les questions de
pense que la rue, c’est difficile pour tout le
à un moment, elle s’est rendue compte de
parentalité. « C’est déjà compliqué d’élever des
monde. Hommes comme femmes.
ce qu’on filmait et elle a mal réagi. Elle n’a
enfants seule, rappelle Sébastien Guth. Alors quand
pas supporté de voir Ariane jouer allongée
on a eu des difficultés… » Ces ateliers sont
sur un carton. Elle a pris cela très mal, en
obligatoires – ils font partie du parcours d’insertion
fait, et j’en étais malade… Il y a aussi Fré-
proposé aux familles. Parcours qui débouche le plus
déric, qui a une scène avec Ariane. C’est un
souvent sur des ressources, un logement autonome ou
mec génial qui est d’habitude au métro Ab-
une structure adaptée.
besses. Il est vraiment passionnant. Il était
En savoir plus : www.fndsa.org
Vous avez fait le choix d’une fin heureuse, c’était important pour vous ? Quand on travaille pour la télé, plusieurs personnes ont leur mot à dire… Mais j’avais envie qu’elle se réconcilie avec elle-même et fasse le deuil de son ancienne vie. Ma première fin aussi était positive, même si elle n’était pas aussi « complète » que celle-là. Après ça, la réalité est beaucoup plus dure, là on est dans la fiction. Je n’ai pas voulu faire quelque chose d’hyper trash où on pleure tout le temps. C’est plus un portrait de femme. Une femme qui a perdu son mari, son travail, qui a des rapports difficiles avec sa fille et n’ose pas lui parler. Mais on ne peut pas prendre ce film pour illustrer toutes les situations qui se passent dans la vraie vie.
très content d’avoir passé la journée avec nous. C’est d’ailleurs un ancien comédien. Il était très fin et très touchant. On découvre qu’il y a des gens comme ça dans la rue, avec des parcours étonnants, des gens très intéressants, mais on prend rarement le temps de s’arrêter. On n’est pas dans la même vitesse non plus. Nous, dans la rue, on est pressés, pas eux. Souvent, quand on entend « Vous n’avez pas un euro ? », on est déjà loin. On a du mal à se croiser. Caroline Charron
Le choix d’un tel sujet n’est pas anodin, même si vous avez choisi de le traiter en fiction. Ce film vous a changée ? On ne peut pas se mettre à la place de
Les Mauvais Jours, un film de Pascale Bailly avec Ariane Ascaride, Magali Woch et Moussa Maaskri. Diffusion courant mars sur France 2.
* La Fondation Seb est partenaire de Macadam www.fondation.groupeseb.com
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S O C I É T É / C A R N E T D E V O YA G E S
la flashmob
lisbonne
des héros dans les yeux le 5 mars à paris
des femmes libres
C’est une foule de héros, qui se réunira le samedi 5 mars à 14h30, sur le village du Semi-Marathon au parc Floral, pour effectuer une chorégraphie à l’unisson ! La Flashmob des Héros, se veut l’une des plus grandes choré-
PRÈS DE 20 % DES JEUNES PORTUGAIS QUALIFIÉS CHOISISSENT
graphies solidaires jamais réalisées. Elle est ouverte à tous ceux
D’ÉMIGRER. POUR LUTTER CONTRE CETTE FUITE DES CERVEAUX, LA
qui ont envie de célébrer, en musique et en couleurs, leur en-
FONDATION GULBENKIAN LES AIDE À RESTER AU PORTUGAL. PLUTÔT
gagement pour une cause qui leur tient à coeur !
QUE DE LES VOIR PARTIR DANS LES PAYS ÉMERGENTS, COMME LE BRÉSIL
La Flashmob des Héros sera le lancement grandeur nature de
OU L’ANGOLA. D’AUTRES, VENUS DU BRÉSIL, D’UKRAINE OU DU CAP-
la deuxième édition de la Course des Héros, un challenge sportif
VERT, CHOISISSENT DE S’INSTALLER AU PORTUGAL, MÊME SI, DEPUIS
et solidaire d’une nouvelle dimension qui permet à des dizaines
2008, LES CHIFFRES SONT À LA BAISSE.
d’associations caritatives françaises de collecter des dons. La Course des Héros est une course de 6 km qui se déroulera le
Rencontres à Lisbonne, dans le quartier de Campo de Ourique, avec Diana et
26 juin 2011 dans le Parc de Saint-Cloud (métro Pont de
Olga. Elles racontent leur migration : pour la première, projetée, bientôt, vers
Sèvres). Chaque participant s’engage à mobiliser un minimum
Paris ; et pour la seconde, déjà ancienne, depuis Ternopol, une lointaine
de 300€ de dons pour l’association de son choix auprès de son
bourgade d’Ukraine.
entourage grâce à une page de collecte en ligne. Lors de sa première édition en 2010, la Course des Héros avait permis de
Diana Almeida est une jeune Portugaise de vingt-six ans, née à Lisbonne. Suite
collecter plus de 300 000 euros au profit de 45 associations
à une annonce sur Internet, son prochain stage, comme architecte, se fera à
en mobilisant 7200 donateurs.
Paris : « Mon premier choix était Londres ou la Suisse, mais je vais avoir la
chance de travailler sur des projets internationaux pendant six mois. » Sans bourse. Mais Diana a déjà l’expérience, au Portugal, de stages non suivis d’embauche. Les créations d’emplois sont rares en ce moment, et les jeunes se voient obligés de partir. Ceux qui n’ont pas la chance d’être guidés par une passion se retrouvent facilement piégés. La jeune femme a bien compris l’enjeu. Les temps sont durs et la société se referme, particulièrement pour les femmes. À Paris, il lui faudra tenir avec 600 euros par mois. « J’ai quelques économies,
pour les premiers temps », dit Diana. Elle est calme, même si l’on sent chez elle la légitime appréhension de quitter le cocon familial. Son père travaille dans la construction immobilière et sa mère est psychologue pour enfants. © Éric Lefeuvre
Sa blondeur et ses yeux clairs rappellent sa terre natale. Les couleurs de son chemisier finement brodé, à carreaux blancs et rouges, sont celles de son pays. Olga Romanys’hyn, venue d’Ukraine rurale en camionnette avec sept autres personnes, et arrivée au Portugal après un incroyable périple à travers l’Europe, Pour participer à la Flashmob des Héros, retrouvez la vidéo de démonstration
est une héroïne digne de Tchekhov, lumineuse et pleine de vitalité.
sur www.lachaineducoeur.fr ou sur www.facebook.com/coursedesheros.
En Ukraine, après cinq ans d’université et une maitrise en économie, elle travaillait dans un supermarché… pour 70 e par mois. Avec deux jeunes enfants à élever, et des problèmes de transports, sa vie quotidienne devenait « compliquée ». Grâce à une amie de confiance, en 2002 Olga décide de partir au Portugal. Les Ukrainiens y ont une réputation de travailleurs fiables et sérieux depuis les travaux de préparation de l’exposition mondiale de 1998 à Lisbonne. « Je suis
arrivée sans travail, avec un simple visa de touriste. » La jeune femme,
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C A R N E T D E V O YA G E S
déterminée, apprend seule la langue et commence à travailler dans un café. Ses enfants, âgés de onze et treize ans à l’époque, sont restés avec les grands-parents. Avec les années, les migrants ont appris à s’entraider pour mieux gagner leur vie. Le salaire minimum au Portugal est de 400 euros net par mois, soit quatre fois plus qu’en Ukraine. Au début, Olga habitait chez son amie pour économiser sur le loyer. Puis elle a appris à cuisiner portugais. Elle a été embauchée comme employée de maison et, désormais, « je travaille pour cinq maisons différentes,
avec des bonnes gens », ajoute-t-elle. Un mois par an, elle retourne en Ukraine voir ses enfants, qui ont grandi. À quarante ans, Olga est même devenue une jeune grand-mère ! Le secteur du bâtiment se développe dans les pays d’Europe centrale et les jeunes en profitent pour rester sur place ou aller en Pologne pour des jobs de courte durée. Pourquoi rester au Portugal ? Dans son village, les voisins s’occupent à « cancaner » sur elle, alors qu’à Lisbonne elle a des amis et sort à Bairro Alto, le week-end, pour danser et profiter de la vie. Olga chasse sa nostalgie du pays et cultive une sorte de mélancolie active, en prenant le bonheur où il est, sans façons, de manière presque instinctive. Thierry Quintrie Lamothe Photos : Maria José Sobral (lepetitjournal.com) Pour ce reportage inspiré par la Journée de la femme, Macadam s’est associé au magazine Internet www.lepetitjournal.com/lisbonne.html et à son correspondant à Lisbonne, Philippe Despeysses.
Photographe passionnée et exigeante, Maria José Sobral, luso-française, s’est spécialisée dans les portraits après avoir couvert des reportages sur l’architecture et la biodiversité. Lisbonne, où elle vit désormais, est un décor rêvé pour jouer avec la lumière, en cherchant l’harmonie des lignes et des formes dans l’espace. Un souci de transmission du patrimoine, grâce à un récent travail sur le thème de la biodiversité. Ses portraits croisés de jeunes femmes de pays différents ont une grande résonance dans sa propre histoire et lui rappellent l’époque où elle est arrivée à Lisbonne pour découvrir de nouveaux horizons. Le talent de Maria José est de savoir capter dans le regard de ces femmes une joie de vivre, à partir des petits moments de la vie quotidienne.
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PLANÈTE
en partenariat avec la web TV de la solidarité et de l’environnement
femmes au naturel
AGENDA SOLIDAIRE MARS 2011 ‘ 6 mars : Semi-marathon de Paris Les travaux du tramway obligent le Semi-marathon de Paris à aller dans l’autre sens cette année ! Rendez-vous à 10 h sur l’esplanade du château de Vincennes pour parcourir les 21 km de l’Est parisien. Vous pouvez courir au profit de différentes associations, il n’y a donc pas à hésiter. www.semideparis.com ‘ 8 mars : Journée internationale des droits de la femme ‘ Du 8 au 30 mars : Course contre la faim La 14e édition de cette course est organisée par Action contre la faim auprès de 900 établissements et au profit du Zimbabwe.
© Kilian.Sky / photocase.com
‘ 13 mars : « Femmes en sport » Dans le cadre de la Journée de la femme, la Ville de Paris organise le 13 mars, pour la troisième année consécutive, « Femmes en sport », une journée entière autour du sport et des femmes.
Stress, fatigue, mal de dos… Les femmes d’aujourd’hui
aux propriétés thérapeutiques connues. Rassemblés dans
sont épuisées... Les magazines, Internet, la télé… tous
un ouvrage publié sous le titre de Physica, ils donnent
les médias y vont de leurs conseils : compléments alimen-
un certain nombre de recettes efficaces, dont certaines
taires, gym, thérapeutiques diverses, parfois saugre-
sont encore utilisées de nos jours. Alors, les femmes : un
nues... Stop, je crise ! Je me plonge donc dans une quête
temps d’avance ? Notre faculté à transmettre joue un rôle
du bien-être et des connaissances des sages d’autrefois,
prédominant pour l’avenir… Aujourd’hui, la presse écolo
et je découvre qu’au
siècle, déjà, vivait une femme
foisonne, on est bien loin des premiers titres défricheurs
d’exception : sainte Hildegarde de Bingen, grande prê-
des années 1970, et le catastrophisme règne : épuise-
tresse des plantes médicinales, considérée comme une
ment des ressources, pollution... Beaucoup d’autres titres
vraie thérapeute en son temps. Au
siècle, ceux qui
s’adressent davantage aux femmes sur un mode perso :
soignent sont ceux et celles qui connaissent les plantes
comment vivre avec le cancer, le stress ou l’âge (le mot
médicinales, cultivées dans les jardins des monastères.
« vieille » n’est évidemment pas employé) en étant belle,
Souvent, ce sont des femmes. Hildegarde en fait partie
intelligente... et zen ! Si des recettes existent, merci de
et mentionne déjà les propriétés de certains aliments :
m’en informer ! En attendant, je préfère cultiver ma zéni-
ail, olive, miel, tilleul... et arnica (qui n’était pas connu
tude au calme, au jardin, autour du potager et des plantes
avant elle). Les analyses performantes réalisées au-
apaisantes… Même si, depuis Hildegarde, les choses ont
jourd’hui sur ces produits de la terre ont largement dé-
bien changé, nous, les femmes, aurons toujours à l’esprit
montré leurs effets bénéfiques. Les écrits qu’Hildegarde
que la vie, sans la nature, ne peut exister, jamais.
laissa à la postérité font état de 250 plantes médicinales
Raymonde Prades
e
XII
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XIIe
‘ 26 mars : « Earth Hour » Rejoignez la plus grande manifestation, organisée par WWF, en faveur de la protection de l’environnement et luttez contre le changement climatique en éteignant vos lumières le 26 mars entre 20h30 et 21h30. www.earthhour.fr ‘ Du 31 mars au 3 avril : Salon « Planète durable » 4e édition du salon de la consommation durable, à Paris. Ce salon est le lieu de rencontre des trois fondamentaux du développement durable : environnemental, social et économique. Porte de Versailles, à Paris, de 10h à 19h au nouveau Hall 4.
SPORT FÉMININ
roxane gabriel l’aviron, un mode de vie
SPORTIVE DE HAUT NIVEAU ET ÉDUCATRICE SOCIALE, ROXANE GABRIEL S’ENTRAÎNE POUR LES JEUX OLYMPIQUE DE LONDRES ET INITIE LES JEUNES GITANES DE GINESTOUS, AU NORD DE TOULOUSE, À L’AVIRON. RENCONTRE.
L’aviron, c’est l’invité surprise dans la vie de Roxane. Dans une famille plutôt orientée vers l’athlétisme, elle s’est retrouvée à glisser sur l’eau plutôt qu’à bondir sur les pistes. Ses grands frères sont passés par là et elle ne le regrette pas. « Ce sont eux qui m’y ont poussée, raconte-t-elle. Ils pratiquaient un
peu l’aviron et m’y ont initiée. Eux ont arrêté, moi j’y suis restée. » Dès le début, ce sport lui a procuré de belles sensations : 6e Française en skiff à treize ans. Aujourd’hui, à vingt-quatre ans, Roxane a déjà participé à plusieurs mondiaux, terminant 4e junior planétaire en 2003, à Athènes. En 2010, elle a eu la médaille d’or aux championnats de France universitaire, ainsi qu’aux critériums nationaux (Mantes-la-Jolie), et l’argent aux championnats de France par équipe (Le Creusot). Elle poursuit sa route, avec le statut de sportive de haut niveau, vers, elle l’espère, les Jeux olympiques de Londres. « Ce sport demande beaucoup de souplesse, que
je n’ai pas. La rigueur et le travail mental sont également primordiaux, mais le plus important est d’avoir envie », assène-t-elle. Cette posture mentale est aussi à l’origine d’un engagement social sans faille. Car Roxane aime sortir de son frêle esquif pour embarquer les autres vers les bénéfices de la pratique sportive. Presque logique quand on fait partie du Toulouse aviron sports et loisirs (Tasl) qui s’est fait une spécialité de se rapprocher des jeunes issus de milieux défavorisés et en perte de repères, pour essayer de les faire s’épanouir à travers la pratique de l’aviron. C’est sur ces critères qu’en janvier 2010 Roxane a commencé à travailler avec les Gitanes d’un camp proche de son club pour leur faire découvrir l’aviron et ses bienfaits. « Il y a eu trois mois compliqués, où j’ai travaillé
dur pour contacter les filles. La complication était aussi liée à ma couleur de peau. En mai, j’avais gagné leur confiance. Maintenant, elles m’attendent, et s’il m’arrive d’être en retard, je me fais carrément engueuler. » Démarcher les filles, les motiver, aller les chercher en minibus, les confronter à la rigueur du sport… Et puis, comme si ça ne suffisait pas, essayer aussi de faire venir les mères. « Il y a déjà cinq mamans à être
inscrites et, le lundi entre 14 heures et 16 heures, elles aussi ont droit à leur séance. » Mais la rencontre ne s’arrête pas à une séance de sport. Le mérite © roger31600 / Sports Région
de Roxane est aussi dans la tenue d’un carnet de bord pour chaque jeune fille afin de voir à quel moment il est possible de relancer une scolarité. Avec cette action, Roxane a déjà gagné une médaille. En octobre dernier, le deuxième prix « Femme, sport et banlieue - Midi-Pyrénées » lui a été décerné. Reste maintenant à rapporter une médaille olympique. Roxane y travaille. À raison de dix à douze entraînements par semaine, encouragée par quelques supportrices inattendues… Yaneth Pinilla B. / www.sportiva-infos.com
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C’EST MALIN
ados
bons plans par Caroline Charron
☛ Booster la fibre e-business des femmes issues des quartiers ou de la diversité, telle est la mission de l’association Cyberelles qui organise le deuxième concours Power Starter jusqu’au 31 mars. Trois projets seront récompensés avec une dotation totale de 50 000 euros et un appui logistique pour la mise en route du projet. Informations et inscription sur www.cyberelles.com
© Raissa Nugumanova / Dreamstime.com
☛ Bergère de France s’associe à SOS Préma en créant un modèle (brassière, pantalon, bonnet et chaussons) spécialement dédié aux bébés prématurés, de 0 à 3 mois. En outre, pour chaque pelote de la gamme « Caline » Bergère de France achetée, 10 centimes sont reversés à l’association SOS Préma. ☛ MamanLou est un nouveau site malin pour femmes
POURQUOI LES FILLES FONT-ELLES SI PEU D’ÉTUDES SCIENTIFIQUES ?
enceintes et jeunes mamans. Outre de nombreux services, le site propose la location de matériel de puériculture, vêtements de ski et autres parc ou objets encombrants dont on se sert finalement assez peu. De quoi arrondir ses fins de mois en louant le matériel dont on ne se sert pas, consommer intelligent et se faciliter la vie… www.mamanlou.com
Tous les chiffres le disent : vous, les filles, êtes meilleures élèves que les garçons. Vous
☛ Babyloan, troisième site Internet mondial de
avez moins de difficultés scolaires, vous redoublez moins souvent, réussissez mieux
microcrédit solidaire, a désormais sa version française, grâce à laquelle il est maintenant possible de prêter des sommes, à partir de 20 euros, pour aider des créateurs d’entreprise dans l’Hexagone. Créée il y a deux ans, la plateforme mondiale Babyloan a déjà permis à 7 500 membres de prêter 1 150 000 euros à près de 4 000 bénéficiaires dans neuf pays en voie de développement. Les entrepreneurs français vont désormais pouvoir bénéficier eux aussi de ces microcrédits. www.babyloan.org
au bac et êtes plus nombreuses à pousser la porte de l’enseignement supérieur. Et pourtant, malgré tout, la répartition des filles et des garçons dans les différentes filières scolaires est encore loin d’être équilibrée. En terminale, on compte ainsi 81 % de filles dans les sections littéraires contre 41 % dans les matières scientifiques. Une fois sorties du lycée, vous n’êtes que 28 % dans les classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques, 22 % dans les écoles d’ingénieurs et 8 % à Polytechnique. Et il n’y a aujourd’hui en France que 30 % de chercheurs femmes au CNRS (Centre national de recherche scientifique). On vous retrouve, en revanche, en majorité dans les facultés de lettres, ou dans les secteurs du secrétariat ou du tourisme. Qu’en conclure ? Que vos camarades garçons ont la bosse des maths, quand vous maniez avec aisance toutes les subtilités de la grammaire française ? Chaque sexe aurait-il ainsi, biologiquement, des compétences qui lui sont propres ? La réalité est, bien entendu, tout autre. Les différences entre les filles et les garçons sont essentiellement culturelles. Si les mentalités évoluent, elles le font lentement. Et la société continue de penser qu’il y a des filières plus masculines (les sciences) et des traditionnellement féminines. Ainsi, on attend des garçons qu’ils soient logiques et rationnels et, parfois, on les empêche d’exprimer leur amour pour les lettres et les arts, tandis qu’on n’encourage que rarement les filles à poursuivre des études scientifiques ou techniques. En pleine construction de votre identité, il n’est pas facile d’assumer des envies ou des choix différents de ceux que votre entourage attend de vous. Anne-Marie Thomazeau
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☛ L’an dernier, le collectif « Toutes en moto » avait réuni plus de 400 motardes à Paris à l’occasion de la Journée de la femme. Cette année, c’est un doublé que souhaitent réaliser les organisatrices le dimanche 6 mars à 14 heures, simultanément à Paris sur l’esplanade du château de Vincennes et à Marseille sur le Vieux Port. www.toutesenmoto.com
☛ Selon une étude canadienne, 11 milliards de cigarettes sont grillées sur terre par jour. Or la fumée d’une cigarette pollue autant que dix voitures diesel tournant au ralenti pendant trente minutes. C’est une des informations données par Planetoscope, base d’informations statistiques sur l’environnement. www.planetoscope.com
C’EST MALIN
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ELLE EMPOISONNE L’INDUSTRIE CHIMIQUE ! Lauréate du prix Albert-Londres en 1995, Marie-Monique Robin n’a de cesse de traquer les sujets qui dérangent : la torture aux États-Unis, le trafic d’organes, la pédophilie, l’avortement ou encore la malbouffe orchestrée par l’industrie chimique. Son dernier reportage sur la question, Le monde selon Monsanto, a reçu de nombreux prix en 2008 lors de sa sortie et a fait l’objet d’un livre traduit en quinze langues. Aujourd’hui, MMR revient sur le sujet avec un nouveau brûlot : Notre poison quotidien. Une enquête de deux ans en Amérique du Nord, en Europe et en Asie pour répondre à l’obsédante question : pourquoi, au cours des trente dernières années, le cancer, les maladies neurologiques (Parkinson et Alzheimer) ou auto-immunes, le diabète et les dysfonctionnements de la reproduction n’ont-ils cessé de se développer ? S’appuyant sur de nombreuses études scientifiques, mais aussi sur des témoignages de représentants des agences de réglementation, le film montre que la cause est environnementale. Plus précisément, il pointe les 100 000 molécules chimiques qui ont envahi notre environnement, et principalement notre alimentation. Du champ de l’exploitant agricole (pesticides) jusqu’à notre assiette (additifs et plastiques alimentaires), l’enquête montre les défaillances du système d’évaluation et d’homologation des produits chimiques ; elle raconte les pressions et les manipulations de cette industrie pour maintenir sur le marché des produits toxiques. Enfin, elle explore les pistes permettant de se protéger. Notre poison quotidien, par Marie-Monique Robin. Reportage diffusé sur Arte le 15 mars à 20 h 40. Après sa diffusion, le documentaire sera disponible gratuitement pendant sept jours sur www.arte.tv/plus7. Le livre, aux éditions La Découverte, sera disponible à partir du 24 mars (420 pages, 20 euros). Le DVD, chez Arte éditions sera en vente à partir du 23 mars.
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MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR
L’INVITÉ PIERRE
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CULTURE UN ARTISTE AU SERVICE DES SANS-ABR I
KOSCIUSK O-MORIZE T: L'ÂGE DES CONSOMM ATEURS MALINS...
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LA RUCHE : BUZZ, BUTINAGE ET INNOVATIO N SOCIALE
19 VOIR PAGE
page 1 75 -
PAUL McCA RTNEY
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ÉCOLO, LE BOUCHON DE LIÈGE ?
« JE ME VOIS TOUJOURS COMME LE TYPE QUI PRENAIT LE BUS À LIVERPOOL » MACADAM 80 page 1
Parce que ses vendeurs ne sont pas encore présents sur tout le territoire français, Macadam lance l’abonnement solidaire. Sur les 32 euros (pour 11 numéros), 10 euros reviennent à l’association qui développe des ateliers d’écriture et des
À GAGNER : LA VALISE DU PETIT VOYAGEUR
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Marlène Jobert et les éditions Glénat offrent aux lecteurs de Macadam, La valise du petit voyageur. Ce magnifique coffret-cadeau pour les enfants à partir de 5 ans contient quatre livres, un planisphère, deux CD, des dépliants sur chaque pays, etc. Avec ces contes à lire ou à écouter, Marlène Jobert emmène les enfants à la découverte de peuples, de cultures et de musiques du bout du monde. Pour tenter votre chance de remporter ce cadeau, envoyez nous un mail avec vos coordonnées, votre âge, dites nous où vous achetez Macadam, ce que vous en pensez... à jeux@macadamjournal.com Parmi les autres nouveautés de Marlène Jobert qui paraissent ce mois-ci dans la collection « Les plus beaux contes du monde » : la Reine des neiges et le Rossignol et l’Empereur d’après les contes d’Andersen, l’Apprenti sorcier, le Magicien d’Oz.
initiatives au service des vendeurs. nom ................................................................. prénom .............................................................. mail ................................................................... adresse ................................................................. ............................................................................ code postal ........................................................ ville ................................................................... Joignez un chèque de 32 euros à l’ordre de
Artisans du Macadam et envoyez le à : Les Artisans du Macadam, 9, rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape.
L A PA G E D E S V E N D E U R S
COURRIER DES VENDEURS
Arnaud Duterque de Nice
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UNE FEMME De tout temps, la femme a été chantée par les poètes. De tout temps aussi, elle fut opprimée, voire méprisée. La femme, comme l’homme, est un être humain à part entière. La femme et l’homme sont complémentaires. Ensemble, ils donnent la vie et, ainsi, contribuent à faire perdurer l’espèce humaine. Ensemble, ils affrontent les aléas de la vie. L’homme a besoin de la femme comme la femme a besoin de l’homme. Même s’ils effectuent des tâches différentes, la femme et l’homme sont égaux. Nul n’est supérieur à l’autre. Atelier d’expression des vendeurs de Lyon
n Puisque, selo ’une femme ? qu ux ie éc pr Quoi de plus omme. t l’avenir de l’h Aragon, elle es ise spectée, adm plus en plus re de it so lle ’e sionnels… Espérons qu secteurs profes ns différents da ue nn co re et le elle doit subir chaînes dont s de ée ér lib Défendue et es. rtaines contré poids dans ce njour en jour, do anouissant de ép s’ ur fle e té ur la liber , Comme à un érance, l’air po sp l’e ur po il le pour le nons-lui le so ression, la terre idité et la prog flu la ur po l’eau e heureuse. lle puisse vivr vital, afin qu’e t, messieurs, pétitif et usan ré n ie id ot qu un , un Certaines ont offrir une rose sachez encore et en m le nt re. soyez ge douce et tend un resto à votre spectacle ou d’elle, , prenez soin re votre moitié êt it do le el Car, si us ! it partie de vo puisqu’elle fa sieurs, riez-vous, mes récompense au lle be us votre pl le de Et quel r le visage ir un sourire su nd le sp re z ye r vos soins ? si vous vo eur prodigué pa nh bo un d’ n oi dulcinée, tém n Florence de Luço
GRAND-MÈRE
Mediator Mi Amor Tu m’as mis À mort Avec sursis J’ai eu le tort D’être en vie Mediator Combien de morts ENCORE Pendant 33 ans Tu as empoisonné À tous les coups D’amphétamines Toxiques Benfluorex et Amines Problématiques Coupe faim Précipitant la fin Des gens Des patients Qui voulaient Juste se soigner Avec des médicaments Mets-moi dix calmants Combien de morts Escamotés Dans l’ombre Sans un cri Pour qu’on te retire Enfin aujourd’hui Médiator Conquistador Du marché Le temps d’engraisser D’or Dans le noir Un laboratoire En bonne santé.
C’est qui grand-mère ? Dans le dictionnaire, c’est la mère de notre père, la mère de notre mère. Mais ce ne sont que des mots, c’est qui en fait grand-mère ? Grand-mère, c’est comme c’est comme c’est comme Grand-mère c’est comme c’est comme Grand-mère c’est comme
amour réconfort bonté foi prière famille
Aujourd’hui, grand-mère c’est comme douleur. Tu n’es plus là, mais si, mais non, c’est pas possible. C’est le vide, le regret. Nous sommes tristes, mais non, il faut se réjouir Tu es heureuse, tu es là haut, avec lui, avec eux Tu es heureuse C’est grand-mère comme bonheur Merci grand-mère. Bernard, vendeur à Angers
DÉTENTE
JOUER
par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.com
mot mystère
mots fléchés GRAPHIQUE
ÉLÉGANT
DIVISÉE EN STROPHES
JOLIE FLEUR
PIÈCE D'ARTILLERIE
SANS RÉACTION
PREND PARTI
ROUTE : UN MOT DE 8 LETTRES
QUI AGIT AVEC FORCE ACIDITÉ
DIEU SCANDINAVE CRI SOURD REPORTE AU POUVOIR
EST PERSUADÉ ACTIONS MÉCHANTES
FOURREAU PROJETÉ
CHASTE
DRAME NIPPON
MOUVEMENT D'ÉQUIDÉS NÉCROSE CUTANÉE
IL RONRONNE
RADON PERDUES TENUES SECRÈTES IL EXPLOSE
DENT POINTUE
PUITS NATUREL
FRÈRE D'ABEL ÊTRE SOUMIS
SERT À DÉSIGNER DIVIN BREUVAGE
UN PEU FOU
IVAN LE TERRIBLE FAIRE TOMBER
CIRCULE EN SUÈDE
AIGRES
FÊTE DU VIETNAM
PLANTE LACUSTRE ILLUSION D'OPTIQUE ADMINISTRER
CONCRET
REPOS APRÈS REPAS
SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : BASILIQUE
M A C A D A M 8 4 - page 21
DÉTENTE
3
sudoku niveau difficile
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Numéro anniversaire
Courrier international a 20 ans !
www.courrierinternational.com N° 1044 du 4 au 9 novembre 2010
Afrique CFA : 3 300 FCFA - Algérie : 700 DA Allemagne : 5,50 € - Autriche : 5,50 € - Canada : 8,95 $CAN DOM : 6,80 € - Espagne : 5,50 € - E-U : 8,95 $US - G-B : 5,40 £
sudoku niveau facile
Avoir 20 ans en 2010
9 3 2 4
sudoku niveau moyen
7 4 1 5
5
6 1 7 8
Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeu de 1 à 9, en partant de certains chifres déjà
9
2
disposés dans la grille. La grille est composée
7
de régions de neuf carrés 3x3 formant une grille de 9x9. Chaque ligne, colonne et région ne doit contenir qu’une fois chaque chiffre… bon courage !
4 2 5
1
mots croisés 1 Horizontalement 1. Peut qualifier un gène. 2. Grand collier – Marche derrière. 3. Classés – Brise des morceaux de terre. 4. Éprouve – Intact. 5. Grandes vrilles de charpentier. 6. Regroupe des catholiques et des orthodoxes, entre autres. 7. Eut des pis – Réfléchit – Liquide. 8. Enduré – Mauvais cheval. 9. On tient compte de celui d’un vin. 10. Pas rejetées – Sans aide. 11. Petits œufs – Fromage. 12. Met à l'épreuve – En Irlande.
Verticalement 1. Quarantaine. 2. Décoré – Combustible minéral. 3. Prélever un liquide – Cafard. 4. Enlevés – Utilisent peut-être le laser. 5. Sèche à Lyon – Ville italienne. 6. Symbole chimique – Très petites. 7. Canaux du corps – Originaire. 8. Qui n'a ni aiguillon ni épines. 9. Recueil de fables – Cocos. 10. Cousues – Terme de sport. 11. Valeur mobilière – Ce n’est pas un bon vivant. 12. Généralement chaud – On y voit de vrais porcs – Poisson.
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
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Chaque jeudi, l’essentiel de la presse du monde du monde entier chez votre marchand de journaux
en japonais ce mot signifie chiffre unique. est de remplir la grille avec des chiffres allant
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3 8 7 9 2 3 2 6 8 3 2
sudoku ?
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HOROSCOPE
HOROSCOPE
solutions
par Marie-Pierre Charneau www.mariepierrecharneauastrologie.com
8 4 7 6 3 9 2 5 1
3 2 1 5 4 7 9 6 8
8 6 5 3 2 9 7 4 1
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P A R E O H O U I L L E
9 6 5 8 1 2 7 4 3 3 2 4 7 8 1 5 6 9
P U I S E R O B L U E S
O T E S O E P I L E N T
6 4 7 3 5 1 2 8 9 4 1 8 9 5 3 6 7 2
G E R E R M
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DIVIN BREUVAGE IVAN LE TERRIBLE
FRÈRE D'ABEL ÊTRE SOUMIS
M I N E T G S E
DENT POINTUE
DRAME NIPPON IL RONRONNE
L
g LION (23 JUILLET - 22 AOÛT)
K SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE)
Excellente communicante, madame Bélier, vous profitez de ces influx positifs pour négocier un projet. Si quelques retards sont à prévoir, faites preuve de patience. Coté cœur, vous saurez charmer votre partenaire et vous trouverez des arguments de choc pour une nouvelle lune de miel. Très sollicitée par vos amis, prenez le temps de recharger vos batteries.
Vous êtes hésitante sur une conduite à tenir au début du mois. Dès le 9, de nouvelles perspectives s’ouvrent à vous, madame Lion, et vous vous imposez avec succès dans vos démarches. En couple, l’humeur est au beau fixe. Célibataire, vous pourriez faire une rencontre importante. Très énergique, ne vous épuisez tout de même pas.
D TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI)
h VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE)
Vous n’avez pas vraiment la tête au travail, madame Sagittaire. Pourtant, ce n’est pas le boulot qui manque. Des désaccords peuvent survenir avec un supérieur au début du mois. À partir du 20, vous trouvez les arguments pour régler un problème de communication. En couple, vous resserrez les liens. Célibataire, vous charmez sans vous investir. À force de cogitation, votre moral en prend un coup.
Dynamique, madame Taureau, vous ne supporterez pas que l’on vous marche sur les pieds. Faites preuve de souplesse avec vos collègues, et vous parviendrez à imposer votre point de vue. Coté cœur, exprimez vos sentiments et favorisez le dialogue pour éviter des malentendus. Célibataire, ne vous emballez pas trop vite. Vous êtes en forme, mais attention à votre gourmandise.
Vous privilégiez la réflexion, madame Vierge. L’ambiance est tendue au travail et vous avez envie de prendre un peu de recul face à ce stress. En couple, il y a de l’électricité dans l’air et votre silence n’arrange pas la situation. Les célibataires papillonnent, rien de sérieux à l’horizon. Quelques coups de blues : aérez-vous.
E GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN) Madame Gémeaux, vous ne tenez pas en place. Des envies de changements dans votre travail, de nouvelles opportunités en vue : veillez toutefois à ne pas vous disperser. Si votre patron vous refuse une augmentation, ne claquez pas la porte sur un coup de tête. Coté cœur, jouez la modération, sinon gare aux disputes. Faites du sport pour évacuer votre stress.
j CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET) Madame Cancer, votre intuition fera des merveilles dans votre vie professionnelle. Très active, rien ne vous arrête pour mener vos projets à bien. Attention à une étourderie ou un oubli administratif. Coté cœur, vous regardez dans la même direction que votre partenaire. Célibataire, vous avez toutes les chances de faire une belle rencontre. Prenez le temps de vous relaxer.
I BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE) Beaucoup de travail ce mois ci, madame Balance. Les chercheuses d’emploi sont favorisées. De nouveaux contacts, un relationnel qui s’élargit, vous vous investissez à travers un groupe. En couple, vos sautes d’humeur agacent votre partenaire. Célibataire, votre pouvoir de séduction est à son maximum : vous êtes très courtisée. Forme : attention à votre dos.
F SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE) madame Scorpion, vous avez de l’énergie à revendre et vous mettez les bouchées doubles. Très efficace au boulot, vous obtenez de beaux résultats. En couple, des disputes sont prévisibles si vous ne prenez pas le temps d’écouter votre partenaire. Célibataire, est-ce vraiment une bonne idée de renouer avec un ex ? Forme : prenez le temps de vous reposer.
l CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER) Votre perfectionnisme, madame Capricorne, ne sera pas reconnu à sa juste valeur. Certains y voient une volonté de les diriger. Soyez plus souple dans vos propos, sinon gare aux conflits dans le travail. En couple, vous avez l’impression, à tort, que votre partenaire vous étouffe. Célibataire, vous vous posez beaucoup de questions. Vous êtes sujette au rhume ce mois-ci.
A VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER) Suivez votre instinct, madame Verseau, la chance est avec vous ce mois-ci. Si vous ciblez bien vos objectifs, vos transactions auront du succès. Si vous cherchez du travail, des possibilités d’ouverture s’offrent à vous. Coté cœur, vous roucoulez avec votre chéri(e). Les célibataires surfent à la rencontre de l’âme sœur. Détendez-vous !
b POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS) Beaucoup d’idées ce mois ci, madame Poissons, et vous saurez convaincre vos interlocuteurs. Petits déplacements, démarches, il vous faut faire face à un surcroît d’activité. Transactions financières ou discussions d’argent, gardez la tête froide. Coté cœur, vous vous montrez distante avec votre partenaire. Célibataire, vous préférez passer du temps avec vos amis. Soucis digestifs dus au stress.
PROJETÉ FOURREAU
N O
MOUVEMENT D'ÉQUIDÉS NÉCROSE CUTANÉE
G A
GRAPHIQUE
O
PIÈCE D'ARTILLERI E ÉLÉGANT
4 3 9 5 6 8 1 7 2
1 8 2 4 7 3 9 5 6
U R E T R E S O I S S U
T I O N A I N E S O E O
S
REPOS APRÈS REPAS
I C
PLANTE LACUSTRE
I
N O M O I N E R M E O L I CONCRET
N E C TENUES SECRÈTES IL EXPLOSE
H
CHASTE
PUITS NATUREL SERT À DÉSIGNER
C E
N E I DIVISÉE EN STROPHES SANS RÉACTION
V EST PERSUADÉ ACTIONS MÉCHANTES
I
2 7 4 3 6 1 8 9 5 2 9 3 8 5 7 6 1 4 I S O P E T O O E U F S
PREND PARTI
D
7 1 3 2 6 9 4 5 8
6 5 3 2 9 8 4 1 7
1 8 9 4 7 5 3 2 6
6 7 8 1 9 4 2 3 5 S U T U R E E S O L E T
E S
5 4 1 2 3 6 8 9 7
T I T R E O A S C E T E T
R E E CIRCULE EN SUÈDE
T I L
R
T FÊTE DU VIETNAM
A R
E T E O S O U E O S A R E L E F UN PEU FOU
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R N
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C R O
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4 9 6 8 7 5 1 2 3
S O E
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8 5 2 1 3 4 9 7 6
R U A D E
A N C E
O R C H JOLIE FLEUR
7 3 6 1 2 4 5 8 9
R A G E
A M E R S FAIRE TOMBER AIGRES
5 9 2 7 8 6 1 3 4
7 5 6 9 1 2 4 8 3 R O S E T T E O E S T E
2 3 1 7 9 8 5 6 4
mots fléchés
ILLUSION D'OPTIQUE ADMINIS-TRE R
9 8 5 4 2 6 3 1 7
mots croisés
O S T R A C I S M E O T
5 2 9 6 8 3 7 4 1
sudoku difficile
3 6 4 5 1 7 8 9 2
sudoku moyen
1 7 8 9 4 2 6 3 5
sudoku facile
C BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL)
REPORTE AU POUVOIR CRI SOURD DIEU SCANDINAVE
I
T
H A N T
QUI AGIT AVEC FORCE ACIDITÉ
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BESOIN D’UN COUP DE POUCE ? Rejoignez l’équipe des vendeurs de Macadam ! statut : vendeur colporteur de presse Vous vendez le journal 2€ et vous récupérez 1€ ou plus (en fonction de la ville - coût de livraison) Pas d’horaires imposés : vous gérez votre temps comme vous le voulez. Pas de stock minimum : vous vendez le nombre de journaux que vous souhaitez.
Pas d’engagement dans le temps : vous vendez tant que vous avez besoin. Macadam : Association nationale soutenue par Courrier International, Reporters d’Espoirs, le Secours Populaire... propose chaque mois un vrai magazine réalisé par une équipe de journalistes professionnels.
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