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n°96 AVRIL 2012
MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR
LIBAN UNE FÔRET SUSPENDUE SUR LES TOITS DE BEYROUTH CLAUDE ALPHANDÉRY LA SOCIÉTÉ DOIT BASCULER DANS L'ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE LA PART SAUVAGE DES PLASTICIENS WALLONS
BONUS E
GAGNEZ LE LIVR QUET. DE LAURENCE PI VOIR PAGE 19
ÉCOLO LE CANON À NEIGE ? À PAS DE LOUP DES VOLONTAIRES POUR CHANGER LE MONDE JEUX, BD, MOTS CROISÉS...
LAURENCE PIQUET
CE N’EST PAS « DANS LA QUANTITÉ MATÉRIELLE QU’ON TROUVE LE BONHEUR
»
Macadam mensuel [édition avril 2012] www.macadamjournal.com contact@macadamjournal.com distribution nationale Les Artisans du Macadam, association loi 1901, reconnue d’intérêt général Président : Gabriel Gaudillat siège : 22 rue des Vinaigriers – 75010 Paris Renseignements : 01 40 38 25 20 agences Paris : 22 rue des Vinaigriers – 75010 Paris Anne-Claire : 07 62 82 31 12 Lyon : Secours populaire – Bernard : 06 73 52 61 90 directeur de la publication François Fillon rédactrice en chef adjointe Caroline Charron rédaction Sophie Baqué, Christine Bergougnous, Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Philippe François, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Margot Loizillon, Raymonde Prades, Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Valérie Regembal Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau, Bruno Usannaz-Joris, Éric Walravens, révision Marie Dominique Bergouignan partenariats Micheline Perrin partenaires@macadamjournal.com couverture © Nathalie Guyon illustrations Philippe Tastet, Le Cil Vert graphisme beau fixe, manufacture d’images site web Véronique Guérin édition sarl Media Compagnie impression Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-Pendue Dépôt légal à parution / ISSN : 1954-166X CPPAP : 1209 I 89259 Ils nous soutiennent : Fondation Carla Bruni-Sarkozy, Fondation Crédit Coopératif, Fondation Macif, Fondation Seb, France infos, Habitat et Humanisme, Secours Catholique, Secours Populaire...
L’ÉDITO
paroles Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de l’élection présidentielle... Et pourtant. Pourtant, à la rédaction de Macadam, nous ressentons un manque. Comment expliquer que l’exclusion, les difficultés des plus en difficultés, les inégalités qui se creusent soient si peu présentes dans le débat ? La faute aux leaders politiques ? La faute aux médias qui ne s'intéressent que trop peu à la question ? Même le poids de la dette, son incidence dans notre vie quotidienne sont à peine évoqués. Alors franchement les exclus... Pourquoi parler de ce ceux qui n’ont même pas la parole ? L’association Georges Hourdin qui, en lien avec Atd quart monde,
le Secours catholique et d’autres partenaires de terrain a décidé de leur donner la parole. C’est ainsi que sort, en cette période électorale, « paroles de sans voix ». Un journal où ceux que l’on entend que trop peu habituellement ont tribune libre. Demandez « paroles de sans voix » à votre vendeur Macadam, il se fera un plaisir de vous l’offrir.
par François Fillon, directeur de la publication f.fillon@macadamjournal.com
DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSE Les vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse (statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérer socialement et économiquement.
COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal. > 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.
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UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF La diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont le conseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnes vendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a rec ̧u l’agre ́ment d’association d’inte ́re ̂t ge ́ne ́ral. Les personnes offrant des dons ̀ a Macadam peuvent de ́duire 66% des montants des dons de leurs impo ̂ts. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.
UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS Ponctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisation de Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création ou maquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.
UN RÉSEAU INTERNATIONAL Macadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network of Street Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour sa qualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situé à Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journaux chaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".
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L’ I N V I T É
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LA SOCIÉTÉ DOIT BASCULER DANS L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE PAR CLAUDE ALPHANDÉRY PORTE DRAPEAU DE L’ÉCONOMIE SOCIALE DANS NOTRE PAYS, CLAUDE ALPHANDÉRY S’INTERROGE SUR LA CRISE QUI NOUS FRAPPE. POUR LUI, C’EST « UNE FENÊTRE HISTORIQUE POUR QUE LE CHANGEMENT SE FASSE. SOIT NOUS TOMBONS DANS UN RÉGIME TOTALITAIRE, SOIT NOUS FAISONS LE CHOIX DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE »...
L’AMORCE D’UNE TRANSFORMATION SOCIALE
La crise qui nous frappe aujourd’hui est bien plus qu’une crise. C’est un effondrement financier avec des effets dévastateurs sur les plans économiques, sociaux et politiques. Sans parler des risques pour la planète. Si nous restons prisonniers du système actuel, nous irons de plans de rigueur en plans de rigueur. Ce qui coupera le pouvoir d’achat des plus démunis, mais aussi de la classe moyenne. C’est un enchaînement particulièrement pervers dont je ne vois pas comment les états peuvent sortir dans une économie dominée par le pouvoir financier. En face de ces difficultés, tout ce qui se fait avec une finalité sociale , démocratique, ancrée sur les territoires, est l’amorce d’un nouveau modèle économique qui sera pluriel. Avec l’état, le tiers secteur, l’économie fait le choix de finalités sociales. Nous avons à faire à des sociétés de personnes et non de capitaux dont la finalité est le mieux être individuel et collectif. Cela peut paraître utopique comme ça, mais il y a aujourd’hui une multitude d’expériences, comme Macadam, de personnes qu’on recrute et qu’on accompagne dans l’emploi. Et il n’y a pas que le social, il existe des milliers d’initiatives pour la petite enfance, les personnes âgées, les personnes immigrées... ainsi que tout ce qui tourne autour de la consommation responsable, avec des circuits courts et la lutte contre le gaspillage. C’est extrêmement divers... Il existe ainsi des milliers d’entreprises qui sont à la fois sur le marché tout en ayant une finalité sociale.
Les gens voient aujourd’hui que ça existe, mais ne font pas le lien avec son effet réparateur. C’est l’amorce d’une transformation sociale du comportement du consommateur, des collectivités et de l’état. Désormais, il suffit que cette transformation soit mieux reconnue. Ce n’est pas le grand soir, certes, on ne va pas passer d’une économie capitalistique à une économie sociale et solidaire en un instant... Aujourd’hui, cela reste marginal, mais des groupes se constituent de toute part et de plus en plus. Nous sommes actuellement dans un modèle qui, en 30 ans, a créé une fracture sociale. C’est un modèle épuisé. Désormais, il ne doit plus y avoir d’idée de développement sans partage des richesses. Nous avons, avec cette crise, une fenêtre historique pour que le changement se fasse. Soit nous tombons dans un régime totalitaire, soit nous saisissons ces expériences qui sont bien plus nombreuses que nous n’en avons l’impression... Nous n’avons pas 50 solutions. Soit nous mettons en avant ces initiatives et le lien qui existe entre elles, soit nous basculons dans l’autoritarisme. Le basculement est possible. Les grands économistes ne s’y intéressent pas car ils se basent sur le « macro » et nous ne somme encore que de micro expériences. Ils ne voient pas que nous avons là toutes les capacités de changement. Comme le dit mon ami Edgar Morin : « le pire est probable, mais le meilleur est toujours possible »... J’espère le meilleur... Propos recueillis par François Fillon
Ancien résistant, haut bonctionnaire puis chef d’entreprise engagé à gauche, Claude Alphandéry a créé l’association France Active, qui soutient et finance les initiatives économiques créatrices d’emplois et génératrices de solidarité et dont il est aujourd’hui le Président d’honneur. Président du Conseil national de l’insertion par l’activité économique, Claude Alphandéry est, à 88 ans, considéré comme le portedrapeau de l’économie sociale et solidaire. Il coordonne Le Labo de l’ESS.
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ACTU
LE MONDE EST FOU Indonésie : des vendeurs de pneus sèment des clous sur la route
Un village français abandonné au cœur d’une émission de télé-réalité ?
À Jakarta, la capitale de l’Indonésie,
Le petit village de Courbefy est the place
les crevaisons sur la route sont récurrentes.
to be en ce moment. Pourtant personne
La faute notamment aux vendeurs
n’aurait pu imaginer un tel destin pour
de pneus qui sèment fréquemment des
ce hameau abandonné, exemple parfait
clous sur la chaussée pour provoquer
de l’exode rural et de la mort des petits
ces mésaventures aux automobilistes...
bourgs de France aujourd’hui. Le hameau
qui viennent ensuite chez ces commerçants
a été mis aux enchères à 300 000 e,
pour changer cet accessoire indispensable
sans trouver preneur. Mais revirement
de leur véhicule. Cette coutume peu
de situation depuis quelques jours,
scrupuleuse est révélée par Courrier international, qui affirme que ces vendeurs « facturent leurs réparations au prix fort aux motards et cyclistes pressés de faire réparer leurs crevaisons pour se rendre au travail ». Même les voleurs s’y mettent désormais. Un témoignage, extrait du Jakarta Post, d’Abdul qui est souvent victime de ces pièges de la route : «Pour les voitures, c’est carrément criminel : quand les victimes se garent parce qu’elles sont à plat, les malfaiteurs en profitent pour voler ce qu’il y a de précieux à l’intérieur. » Une association baptisée Saber a décidé de lutter contre ce fléau en procédant à des séances de ramassage de ces petites pointes métalliques sur la chaussée.
plusieurs investisseurs étrangers souhaiteraient acquérir Courbefy ! En tout ce sont quatre repreneurs potentiels qui lorgnent sur celui-ci : « La société AHAE
Canada : un homme prétend être propriétaire de la Lune et de Jupiter Selon Courrier International, un Canadien a déposé une quarantaine de recours auprès de la Cour supérieure du Québec dans lesquels il se prétend être propriétaire de la Lune, de Jupiter et de bien d’autres astres de notre système solaire. Il faut dire que ce curieux justiciable ne chômait pas question procédure. Il réclame à la province du Québec et au gouvernement du Canada pas moins de 764 millions d’euros en tant que maître des lieux sur la Lune et sur les planètes. Mais le 22 février dernier, les juges ont dit stop en déclarant ce plaideur «quérulent», c’est-à-dire qu’on considère qu’il multiplie indûment les procédures judiciaires et son droit d’agir en justice est soumis à l’autorisation du tribunal.
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Press Inc, basée dans l’État de New York, qui a déposé à la dernière minute une consignation de 33 000 e », rapporte La Montagne. Ensuite il y a une association luttant contre les maladies orphelines qui se porterait candidate, puis « un investisseur mystère, basé à Hong Kong» et enfin une chaîne de télévision hollandaise qui se verrait bien implanter sa future émission de télévision dans un tel décor atypique.
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Dominique Goubelle est dessinateur de presse et illustrateur. Il collabore à Bakchich Hebdo, La Mèche, Charente Libre… et avec diverses agences de communication. www.goubelle.net
La Suisse veut la prostitution en mode « drive in »
d’alarme. Des assistantes sociales ainsi
À Zurich, capitale financière de la Suisse,
à proximité du site, ouvert sept jours sur
les habitants vont valider, ou pas,
sept, de 19 heures à 5 heures du matin.
un projet municipal prévoyant d’éloigner
Pour le coût de ces conteneurs, comptez
les prostituées du centre-ville pour les
2 millions d’euros pour leur construction
installer en périphérie... dans des conteneurs.
et 224 000 euros pour les frais d’entretien.
La municipalité prévoit ainsi la mise en
Zurich a subi une réelle recrudescence
place de dix compartiments pour voiture
de l’amour tarifé dans ses rues. Certains
séparés par des palissades, en périphérie,
quartiers seraient remplis de prostituées,
entre l’autoroute et le chemin de fer.
principalement issues des pays de l’Europe
Le maire invoque comme motif la lutte contre
de l’Est, souvent jeunes et proposant des
le proxénétisme pour justifier cette mesure.
prestations à un prix anormalement bas.
«Les contrôles sont plus aisés. On garde un
Des indicateurs de proxénétisme qui sont
œil attentif pour éviter un marché parallèle », défend Fabienne Vocat, parlementaire écologiste citée par le journal helvétique Le Temps. Ces box seront dotés d’un bouton
assez flagrants. En 2009, la ville aurait
qu’un service de police se trouveront
accueilli près de 800 filles prêtes à arpenter le trottoir, et 1050 en 2010.
L’Indonésie veut interdire la minijupe aux femmes députées C’est une initiative qui révolte les féministes. En Indonésie, on envisage de mettre en place un règlement qui interdirait aux femmes députées de venir au Parlement en minijupe. C’est le chef adjoint de la Commission des affaires familiales qui est à l’origine de ce projet. Relayé par Cyber Presse, il estime que « les minijupes et les vêtements courts
sont une invitation aux députés masculins ». Un point de vue machiste accueilli avec bienveillance par le président de l’Assemblée, Marzuki Alie, lui-même : «Nous savons qu’il y a eu beaucoup de cas de viol et d’autres actes immoraux récemment, et c’est parce que les femmes ne portent pas les vêtements appropriés. Les femmes qui portent des vêtements inappropriés excitent les hommes, donc il faut arrêter cela. Vous savez comment sont les hommes : des vêtements provocants leur font faire des choses.» La même source rapporte que deux députées, anciens mannequins, soutiennent cette initiative.
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© Nathalie Guyon
RENCONTRE
LAURENCE PIQUET AURAIT PU ÊTRE CHANTEUSE OU ENSEIGNANTE, ELLE A CHOISI D’ÊTRE JOURNALISTE. NOUS L’AVONS DÉCOUVERTE LORSQU’ELLE PRÉSENTAIT LE JOURNAL SUR LES CHAÎNES TÉLÉVISÉES DU SERVICE PUBLIC. DEPUIS QUELQUES TEMPS, ELLE S’APPLIQUE À TRANSMETTRE SA PASSION POUR L’ART. RETOUR SUR UNE CARRIÈRE EXEMPLAIRE. PAR CAROLINE CHARRON
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RENCONTRE
LAURENCE CE N’EST PAS PIQUET DANS LA QUANTITÉ Vous êtes originaire d’Alsace, vous avez grandi à Mulhouse. Avez-vous gardé des liens avec cette ville ? Non, j’ai quitté Mulhouse après le bac et j’ai fait mes études ensuite à Strasbourg, et c’est plutôt là que je reviens souvent, ainsi qu’à Colmar, où j’ai une partie de ma famille. Votre père était médecin, vous avez fait des études d’histoire de l’art et d’histoire, qu’est-ce qui vous a fait bifurquer vers le journalisme ? J’ai enseigné l’histoire-géo dans des classes de quatrième et de troisième et, même si j’aimais bien enseigner, je n’avais pas envie de signer pour dix ans avec l’Éducation nationale. Je n’avais pas cette vocation suffisamment ancrée en moi. J’avais envie de voir des univers différents, de bouger. Le journalisme, pour moi, c’était une porte ouverte sur le voyage, sur les rencontres ; quelque chose de plus vaste et varié dans le quotidien qu’une salle de classe. Je pense qu’il faut avoir une vraie vocation pour enseigner, mais, enseignant ou journaliste, on reste dans la transmission. En tant que présentatrice du journal, y a-t-il une information dont vous vous souvenez comme particulièrement difficile à annoncer ? Il y a des sujets plus marquants que d’autres, bien sûr : les tremblements de terre, les catastrophes naturelles quand vous voyez des images difficiles, notamment avec des enfants victimes… Il y a des images qui m’ont marquée. Il y aussi les annonces de décès. Je me souviens, tout à fait à mes débuts de présentatrice, j’ai dû annoncer la mort de
Serge Gainsbourg. C’est quelqu’un que j’aimais beaucoup. On essaie de garder une certaine distance, et à l’époque j’étais trop jeune, je n’osais pas montrer mes sentiments, mais le dosage est compliqué. Quel est votre regard sur la précarité, la pauvreté en France, qui semble gagner du terrain ? Je ne me rends pas compte qu’elle est plus importante aujourd’hui qu’hier. J’ai toujours été frappée depuis l’enfance par la misère que l’on voit autour de nous. Que l’on imagine complètement à part mais qui nous entoure. Je le vois aujourd’hui dans le regard de ma fille ; cet étonnement devant les gens qui n’ont rien, qui sont dans la rue. C’est d’ailleurs difficile à expliquer et à comprendre. La pauvreté est là, visible et palpable, mais je me souviens, déjà quand j’étais enfant, d’avoir été frappée par les sans-abri dans les rues. Vous avez coanimé le Téléthon, est-ce qu’il y a des causes que vous soutenez particulièrement ? Non, à part donner de l’argent à certaines associations qui me sollicitent. Le Téléthon est une cause qui me touche. C’est difficile de voir tous ces enfants ou adultes qui souffrent de maladies génétiques ; mais je trouve qu’ils nous donnent beaucoup. C’est le souvenir que j’ai de ces émissions, il y a un vrai partage, une générosité de leur part et un bonheur de voir que l’on met le projecteur sur eux. En fait, ce n’est pas triste, ce sont eux qui vous mettent à l’aise et le partage est très fort.
J’ai toujours été frappée depuis l’enfance par la misère que l’on voit autour de nous. Que l’on imagine complètement à part mais qui nous entoure.
Comment choisissez-vous de donner à une association plus qu’à une autre ? Les choix sont toujours très personnels et subjectifs. Cela peut être lié à des rencontres dans ma vie personnelle ou professionnelle. Je me souviens des reportages que j’ai faits autour de la lèpre, et c’est une cause qui est pour moi très sensible. Les causes que je choisis de soutenir, comme également Handicap international, peuvent être liées à des reportages que j’ai faits ou que des proches ont pu faire. On ne peut pas donner à tout le monde ; on fait des choix tous les jours, il faut assumer. On fait, chacun, ce que l’on peut, en ayant conscience que ce n’est pas assez, mais il faut avancer et être présent, je pense aussi aux gens qui
© Nathalie Guyon
MATÉRIELLE QU’ON TROUVE LE BONHEUR
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RENCONTRE
La pauvreté est là, visible et palpable, mais je me souviens, déjà quand j’étais enfant, d’avoir été frappée par les sans-abri dans les rues.
sont plus proches de nous. C’est vrai que l’on parle souvent de la précarité par le biais d’associations qui sont sur le terrain mais, dans notre société, on peut avoir aussi des gens autour de nous qui, sans être aidés par telle ou telle association, peuvent se retrouver dans des situations difficiles. C’est important d’être à l’écoute, présent pour les gens qui sont autour de nous. Quelles sont les valeurs qu’il vous semble important de transmettre ? Ce que j’essaie d’inculquer à ma fille, c’est la notion de partage. Les enfants veulent toujours plus, donc je lui apprends la frustration et j’assume, car ce n’est jamais agréable d’avoir un papa ou une maman qui dit non. Mais j’essaie de lui ouvrir les yeux sur le fait qu’elle est tout à fait privilégiée, que dans certains pays on joue avec des cailloux, avec ce que la nature vous donne, que ce n’est pas dans la quantité matérielle qu’on va trouver le bonheur. Peut-être que ça lui passe un peu au-dessus de la tête maintenant, mais je suis sûre de ça. Il faut être conscient que beaucoup de personnes autour de nous n’ont pas la même chance.
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Depuis 2006, vous animez « Une nuit au musée », c’est une manière de relier toutes vos passions ? J’ai de la chance car, depuis six ans maintenant, je présente une émission culturelle sur France 5, le jeudi soir, et ça correspond tout à fait à ce que j’aime. J’ai été reporter puis présentatrice de journal ; j’ai appris le métier de journaliste
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et comment partager avec le plus grand nombre les informations, les transmettre de la façon la plus facile pour les autres. J’essaie d’utiliser cette expérience-là dans le domaine de la culture. Toutes les disciplines sont passées en revue, c’est très large, ce n’est pas que les musées c’est vraiment sur les cultures, et je prends beaucoup de plaisir à le faire. Y a-t-il une personnalité que vous admirez particulièrement, qui a pu jouer un rôle de modèle pour vous dans votre carrière ? Je n’ai pas envie de vous citer de noms car, avec la maturité, on essaie plus de trouver en soi une façon d’améliorer son travail. Mais c’est vrai que, plus jeune, j’étais très admirative, je le suis toujours, de personnes comme Jean-Marie Cavada ou Anne Sinclair, qui m’ont donné envie de faire ce métier. Mais aujourd’hui je les regarde davantage comme des gens que j’apprécie. J’ai avancé dans mon métier et j’essaie de trouver des ressources en moi pour devenir meilleure chaque jour. Retrouvez des extraits filmés de l’interview de Laurence Piquet sur la Chaîne du cœur : www.lachaineducoeur.fr
MONDE
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LIBAN
Une forêt suspendue sur les toits de Beyrouth UN ARCHITECTE PROPOSE DE COUVRIR D’ARBRES LES BÂTIMENTS DE
projetée par les arbres. Cela pourrait favoriser indirectement une
LA CAPITALE LIBANAISE AFIN D’EN ASSAINIR L’AIR.
baisse du niveau de pollution de la ville : en été, une température plus fraîche dans les habitations est synonyme de consommation
Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Beyrouth, une ville abri-
d’énergie plus modérée, notamment grâce à la réduction de l’utilisa-
tant aussi peu d’industries, est aussi polluée. Il suffit d’ouvrir les yeux
tion des systèmes – très polluants – de climatisation.
et d’observer le défilé d’automobiles. Il faut dire que le processus
Mais les obstacles seront nombreux. La principale difficulté sera,
d’urbanisation n’a laissé que peu de place aux espaces verts. Quand
dans un premier temps, de faire connaître le projet aux Beyrouthins,
20 000 immeubles étouffent une poignée de parcs, l’équation du
puis de les convaincre de son intérêt afin qu’ils lui accordent un peu
bilan carbone n’est pas favorable. Comment endiguer une telle
de temps et d’argent. Car la plantation et l’entretien des arbres
pollution ? Wassim Melki, jeune architecte de vingt-huit ans, tente
doivent être à l’initiative des particuliers. Quant au financement des
d’y répondre en lançant le projet : Beirut Wonder Forest (Forêt mer-
arbres, BWF espère que les entreprises du secteur profiteront de cette
veilleuse de Beyrouth) ou BWF. Le principe est simple : imaginez des
occasion pour promouvoir leur image et permettre à chacun d’avoir
milliers d’arbres sur les toits de l’agglomération, plantés et entretenus
accès au programme pour un prix raisonnable.
par les habitants de chaque bâtiment. Contrairement aux expé-
Sur ce point essentiel, la question paraît encore problématique, mais,
riences réalisées en Allemagne ou au Japon, la démarche libanaise
d’après M. Melki, la voie la plus efficace serait l’incitation politique,
pourrait s’avérer relativement économique. Elle n’a pas pour ambi-
par obligation légale, ou, plus raisonnablement, par le biais de
tion de planter des arbres dans une terre déposée sur les toits, mais
déductions d’impôts pour les participants au projet. Un prototype de
seulement de placer des pots sur les toits existants. Il est difficile de
plantation sur immeuble devrait être proposé cette année au ministère
mesurer l’impact du projet sur la qualité de l’air, mais il devrait être
de l’Environnement. Les adeptes de BWF envisagent ensuite de tester
largement bénéfique quand on sait que chaque arbre pourrait
le principe à l’échelle d’un quartier. Et un jour, du ciel, peut-être
capturer 10 kg de CO2 en moyenne par an. Par ailleurs, des retom-
verra-t-on Beyrouth unifié en vert ?
bées sur le climat local devraient se faire sentir, du fait de l’ombre
Rémi Boyer / Courrier International / L’Orient-Le Jour
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AUCUN AUTRE ÉTRANGER N’EST JAMAIS VENU ICI…
dons : la réforme fiscale
qui angoisse
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les associations
« Nous sommes trop loin de tout, dit Sayneb, vingt-neuf ans, qui vit dans le village reculé de Gumburu Xangeyo. Aucun autre étranger n’est jamais venu ici. » Dans ce coin le plus enclavé du Somaliland, les familles ont tout perdu à cause de la sécheresse. Le bétail a péri par troupeaux entiers. Des enfants meurent. Une équipe de Medair s’installe sur place pour nourrir des milliers d’enfants sous-alimentés. « Nous atteignons le village après cinq heures périlleuses sur une piste impraticable. Plus nous allons loin, plus les besoins sont élevés car la majorité des autres ONG ne vont pas dans les endroits si éloignés. Le calme de la région est sinistre. Nous venons pour peser et mesurer les plus jeunes, avant de leur distribuer des rations alimentaires thérapeutiques riches en nutriments. » raconte un employé de l’association. Dans le centre médical de campagne, Sayneb est assise avec Jimcale, son fils de trois ans. À l’arrivée de Medair, Jimcale était tellement sous-alimenté et épuisé qu’il pouvait à peine bouger. Au cours de l’année 2011, plus de 80 % des enfants admis au centre ont été guéris. « C’est fabuleux de voir un enfant renaître à la vie, témoigne l’infirmière du centre. Quand ils arrivent, ils sont faibles. Mais lorsqu’ils nous quittent, ils courent partout et font beaucoup de bruit. »
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À Gumburu Xangeyo, un bébé reçoit une ration alimentaire thérapeutique riche en nutriments
À l’heure où le don se globalise, un projet d’instruction fiscale introduit la notion de territorialité du don. De quoi inquiéter les acteurs du secteur associatif, humanitaire ou encore les fondations d’entreprises. Donner français ? La formule peut paraître paradoxale. Et pourtant. Alors que le statut de Fondation européenne aboutit et que les dons transfrontaliers se multiplient, un projet d’instruction fiscale introduit la notion de territorialité du don. Selon ce projet d’instruction, seuls les organismes d’intérêt général réalisant leurs missions en France seront désormais éligibles au mécénat et autorisés à émettre des reçus fiscaux pour leurs donateurs. En d’autres termes : l’État se refuserait dorénavant à financer – via la déduction fiscale – certaines actions d’associations et de fondations hors de ses frontières. Seuls secteurs « épargnés » : les actions participant à la diffusion de la culture, de la langue, ou des connaissances scientifiques françaises ainsi que les actions relevant de l’organisation et la mise en œuvre de programmes humanitaires. Adopté en l’état, ce projet aurait des conséquences dramatiques pour beaucoup de structures françaises recevant des dons : associations de défense de l’environnement, d’aide au développement, de sauvegarde du patrimoine. Idem pour les « sans-frontiéristes » : Reporters sans
Medair apporte une aide humanitaire d’urgence et met en place des programmes de réhabilitation aux côtés des populations les plus vulnérables. www.medair.org
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Frontières, Vétérinaires sans Frontières... sans parler de l’enseignement supérieur et de la recherche ! Un théorème découvert par un laboratoire établi en France – et constitué en moyenne de 40% de chercheurs étrangers – est-il français ? La portée des avancées de la recherche se réduit-elle au simple niveau national ? Et comment définir les dons collectés pour une bourse étudiante internationale ? Ne soutiendra-t-on demain que la diffusion à l’étranger d’artistes français, mettant de côté les initiatives confrontant les regards de tous horizons ?
DOMMAGES COLLATÉRAUX Même si elles sont officiellement épargnées par le projet, les associations humanitaires subissent des dommages collatéraux : pour être éligibles, elles devront définir et maîtriser le programme depuis la France. Faut-il en déduire que les bailleurs de fonds type Fondation
LA FONDATION SEB SOUTIENT :
de France, qui ne sont pas (ou peu) opérateurs mais dont l’objet est, par essence, la redistribution de fonds à des tiers, ne seraient plus en mesure d’émettre des reçus fiscaux pour leurs programmes à l’étranger ? Même question pour les fondations d’entreprises, qui n’ont pas vocation à agir directement mais soutiennent des structures d’intérêt général. Celles engagées avec des organisations agissant hors de France ne seraient plus éligibles au mécénat. « Coincées » dans leur mission, elles n’auraient pour alternative que de continuer à agir sans bénéficier du régime fiscal du mécénat, ou de renoncer. À l’heure où l’Europe, les Nations unies et même l’État français invitent le secteur privé à s’engager plus avant dans sa responsabilité sociale et environnementale, à être acteur du développement, voilà de quoi décourager les bonnes volontés. Les structures en réseau comptabilisent d’ores et déjà les pertes potentielles. Unicef ou Action contre la Faim, pourtant bien dans le champ humanitaire, mais pas toujours opératrices directes, pourront-elles encore être éligibles au dispositif du mécénat ? La liste des questions – et des conséquences désastreuses – posées par ce projet d’instruction fiscale, s’il était adopté en l’état, pourrait continuer : comment gérer les dons non affectés ? Que faire si une partie de l’activité de la structure est éligible (en France) et l’autre pas ? Quid des projets mêlant humanitaire et environnement, santé et culture ?
UN PROJET « FRONTIÉRISTE », FREIN À LA GÉNÉROSITÉ Ce projet est un nouveau reflet de la tendance inquiétante de l’État à considérer le don comme une niche fiscale et à méconnaître le secteur de la philanthropie. Une tendance qui hiérarchise les causes au mépris d’une vision globale de l’intérêt général. À l’aube de la naissance du statut de Fondation européenne, dans un monde en crise où le don – lui aussi – se globalise, quelle place pour un projet « frontiériste » ? Pourquoi freiner la générosité ? L’administration fiscale permet à toute personne intéressée de formuler des remarques jusqu’au 29 février via l’adresse électronique suivante : dlf@dgfip.finances.gouv.fr. France Générosités, le Centre français des fonds et fondations, la Fondation de France, l’Association Française des Fundraisers et d’autres représentants du secteur associatif se mobilisent déjà fortement pour réagir à ce projet d’instruction. À vos claviers...
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Yaële Aferiat, directrice de l’Association française des fundraisers / Youphil
HANDISHARE « Je crois que, même si l’on a des soucis de santé, on peut réaliser des tas de choses dans la vie… Et sans pour autant oublier les autres ! » Cette conception de l’existence, c’est celle de Patricia Gros Micol, fondatrice et directrice de Handishare. Concernés personnellement par la question du handicap, Patricia et ses salariés proposent depuis novembre dernier aux entreprises des prestations de services dans la téléphonie, la bureautique, mais aussi la numérisation ou l’aide à la gestion de projets. Des prestations innovantes, comme la conciergerie ou l’aide au recrutement de personnes handicapées, sont également proposées aux clients depuis peu. Caractéristique de cette structure ? 80 % du personnel est touché par le handicap, quelle qu’en soit l’origine. « Il y a quelques années, j’ai fait un bilan de ma vie professionnelle et j’ai réalisé que j’avais envie de créer une activité porteuse d’un véritable sens, et d’y participer », confie cette mère de famille nombreuse. Après vingt-cinq ans ans passés à différents postes dans la vente, le marketing ou la direction de PME, elle « souhaite que Handishare puisse jouer un rôle de passerelle pour les salariés de la structure ». Pour elle, il est important que ces personnes sentent qu’elles ont un rôle à jouer dans la société, et elle rêve de les voir intégrer des entreprises ordinaires avec des salariés valides. Dans ses bureaux dans la région de Lyon, Patricia est fière des couleurs et des plantes qui permettent que tous se sentent bien dans les locaux de l’entreprise : « Je me répète souvent cette phrase de Jean-François Chossy à propos du handicap : “Il faut passer de la prise en charge à la prise en compte”, et je tente de l’appliquer quotidiennement ! » Pour en savoir plus: www.handishare.fr
Créée en 2007, la Fondation Groupe SEB a pour objet la lutte contre l’exclusion. * La Fondation Seb est partenaire de Macadam www.fondation.groupeseb.com
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E U R O P E / C A R N E T D E V O YA G E S
POURQUOI LA FRANCE A REFUSÉ DE SIGNER
UN ACCORD FISCAL
AVEC LA SUISSE
la part
sauvage des plasticiens
wallons En novembre dernier, la France a fait savoir officiellement son
UN VOYAGE IDÉAL, DIT-ON, EST UNE OSCILLATION PERMANENTE ENTRE L’EXTÉRIEUR ET L’INTÉRIEUR. POUR S’EN CONVAINCRE, IL SUFFISAIT DE SE PROMENER DANS LE QUARTIER BEAUBOURG, À LA FIN DE L’HIVER.
refus de négocier avec la Suisse un accord Rubik — prévoyant grosso modo le maintien du secret bancaire en échange d’un
Juste en face du Centre Pompidou, des touristes flânaient et venaient se coller
prélèvement sur les placements des Français dans les banques
aux baies vitrées d’une élégante façade. Ils cherchaient à voir quelque chose à
suisses. Elle se démarquait ainsi du Royaume-Uni et de l’Alle-
l’intérieur. Une sculpture motorisée, plus précisément. Avec son franc sourire, l’hô-
magne, deux autres pays européens qui ont accepté le compro-
tesse d’accueil invitait le groupe à entrer dans le Centre Wallonie-Bruxelles et à
mis en y voyant la moins mauvaise manière de récupérer au
s’approcher d’une manifestation soutenue par Wallonie-Bruxelles International.
moins une fraction des revenus placés dans les banques
Johan Muyle a stylisé le squelette d’un cycliste, qui pédale à l’envers sur un vélo,
helvètes. Le journaliste d’Alternatives économiques Christian
loin de sa selle ; et avec les jantes de sa machine couvertes de givre, grâce à un
Chavagneux, spécialiste des paradis fiscaux, vient de révéler
petit moteur de récupération. Même si la crise est là, l’humour aussi. Pas étonnant
dans son blog la teneur d’un rapport de Bercy qui a motivé la
que cette composition insolite ait fasciné les Chiliens ou les Brésiliens. À côté de
décision. L’argumentation qui y est développée rejoint en tous
ce bricoleur « de génie », ainsi qu’on le qualifie volontiers, trois autres plasticiens
points celle qu’ont avancée, dans la société civile, les opposants
occupaient les salles du Centre, spécialement aménagées. Cette exposition
à la dernière stratégie suisse en date pour protéger la place ban-
« traite davantage d’un état d’esprit créatif que d’une mouvance », comme l’in-
au prix de nombreuses incertitudes liées à la faiblesse des garanties apportées », souligne Bercy. Il serait en outre « peu compatible avec nos principes républicains et avec nos engagements, tant européens qu’internationaux ». Ce plaidoyer de bon sens honore la France et jette une lumière crue sur la décision des dirigeants anglais et allemands de négocier avec la Suisse des accords boiteux protégeant un secret bancaire souvent synonyme d’évasion fiscale des citoyens les plus fortunés. Il est temps désormais que l’Europe s’empare du dossier et mette tout son poids dans la balance, comme l’ont fait les États-Unis, pour obtenir des banques suisses une coopération totale dans la traque de l’argent dissimulé. Eric Walravens Retrouvez ce billet dans le blog de l’auteur, à l’adresse www.ndonne.blogspot.com
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© J.Van Belle
caire. L’accord « procurerait une rentrée budgétaire aléatoire,
© J.Van Belle
© J.Van Belle
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© J.Van Belle
C A R N E T D E V O YA G E S
dique son commissaire, Claude Lorent. Ce critique d’art
des antipodes. Noëlle Koning vit dans la banlieue de
avisé a réuni quatre artistes autour de thèmes « qui consu-
Bruxelles, mais se rend régulièrement à Brisbane, en Austra-
ment la vie, sans la consommer aveuglement ». Le baroque
lie. Un coup de maître, cette exposition itinérante. Ces quatre
n’engage pas au repos, mais à la victoire de la vie sur les
artistes-là peuvent être fiers de leurs yeux et de leurs mains.
ténèbres. Le rock est essentiellement l’apanage de Philippe-
On reconnaît avec Claude Lorent « leur farouche ardeur
Henri Coppée. De rêves de juke-box et de Cadillac, de san-
vitale haute en couleur ». Même s’ils refusent les chemins tra-
tiags et de Stetson, il retient la sauvagerie contrôlée, avec
cés, la Wallonie reste pour ces peintres irréductiblement
l’envie d’expérimenter de nouvelles formes. « Un anguleux,
libres une terre d’ancrage où ils peuvent expérimenter dans
au cœur tendre », selon Claude Lorent. Il y a du Munch chez
leurs ateliers leurs recherches picturales récoltées durant leurs
ce peintre, mais plus jubilatoire, avec ses mélanges inédits
voyages. Ils reviennent dans le pays de la frontière, si proche
au phosphore et l’utilisation du Kärcher, pour « ronger les
et pourtant si singulier : un mélange unique, dans cette
couleurs jusqu’à l’os de la toile », comme le souligne son
région à nulle autre pareille, de carnavals, de burlesque, de
complice écrivain Marcel Leroy. Spécialiste de la couleur,
marches festives et de personnages inattendus. Pourquoi se
Bernard Gilbert affiche une peinture en trois dimensions. Son
prendre au sérieux, quand une bonne blague redonne de la
œuvre reste non figurative et cet artiste puissant casse les
vitalité au quotidien, même si celui-ci n’est pas toujours
codes et les règles pour produire un univers purement pictu-
joyeux ? À nous d’aller, en sens inverse pour mieux prendre
ral. Noëlle Koning colle et assemble des papiers qu’elle a
l’utopie dans nos bras, à la rencontre de ces Wallons cha-
peints préalablement. On trouve beaucoup de formes et de
leureux, dans la géographie intime de leurs œuvres, dédiées
couleurs dans ses toiles, comme si cette femme sensible vou-
à la liberté et à l’humain. Assurément un périple antidote à
lait au départ montrer les éclats du chaos contemporain. Une
la passivité mélancolique.
vision de vie fortement nourrie, grâce à la lumière intense
Thierry Quintrie Lamothe
REPÈRES Centre Wallonie-Bruxelles 127-129, rue Saint-Martin 75004 Paris www.cwb.fr Tél. : 01 53 01 96 96 Librairie Parallèles Entre le centre WallonieBruxelles et Beaubourg, cette librairie abrite une remarquable collection de vinyles et de CD de musique Rock. Une bonne adresse et un but de balade. 47, rue Saint-Honoré 75001 Paris. www.librairieparalleles.com Tél. : 01 42 33 62 70
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SOCIÉTÉ
u m a s l a i c so o l é m e n a m
Et si les plus démunis avaient eux aussi droit à la musique ? A la grande musique. Jeudi 16 février, le Samu social d’Ivry-sur-Seine accueillait le sixième concert du programme Musique pour tous, offert par la Fondation avec Radio Classique. Au programme : le quatuor Voce. Et au premier rang, Carla Bruni-Sarkozy, Éric Molinié, président du Samu social et Stefania Parigi, directrice générale. Autour d’eux, le public en difficulté du centre Jean-Rostand d’Ivry. « C’était une pause, un long voyage que vous m’avez offert », témoignait l’une des auditrices. Une autre jeune femme, handicapée cérébrale, remerciait pour « ce soutien » pas comme les autres. Il faut dire, comme le remarquait l’animateur, Olivier Bellamy, de Radio Classique, qu’« il est rare d’avoir un tel public, autant calme et attentionné pour suivre un concert classique... » À l’issue de ce concert, un chèque de 58 800 euros a été remis au Samu social pour la reconduction
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© A. Gelebart / 20 minutes
© A. Gelebart / 20 minutes
© A. Gelebart / 20 minutes
des actions menées avec la Fondation.
N AT U R E
© Yann Arthus-Bertrand / Altitude-Paris
en partenariat avec www.goodplanet.info
Alpages en été, Haute-Savoie, France (45°53’ N - 6°48’ E).
à pas de loup « Quel bonheur de se réveiller par une belle et fraîche matinée d’août, de sortir de sa tente au cœur des hauts plateaux du Vercors et, en même temps, de se sentir utile à la planète », raconte Franck-Olivier Torro, administrateur de l’association À pas de loup. Celle-ci organise des séjours d’écovolontariat, c’est-à-dire des séjours dans la nature, au contact des milieux naturels les plus beaux, mais aussi à la rencontre de ceux qui les protègent : scientifiques ou acteurs associatifs locaux. L’idée est de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de se rendre utiles, d’agir sur le terrain. Créée en 1994 en RhôneAlpes, l’association tire son nom de ses premiers programmes de soutien aux éleveurs de moutons : elle leur envoie des bénévoles pour les aider à garder leurs troupeaux, et mieux assurer la coexistence avec le loup qui fait son retour dans la Région. Progressivement, l’association étend ses activités : débroussaillage sur le plateau du Vercors pour favoriser le retour du
N TA I R E S DES VOLO DE R LE MON E G N A H C POUR
tétras-lyre (un oiseau), protection des chauves-souris en Corse, comptage des oiseaux migrateurs en Vendée… Chaque fois, en lien avec des associations locales. Elle propose même désormais une quinzaine de chantiers à l’étranger, de la conservation des chimpanzés en Guinée-Conakry au pistage des éléphants au Burkina Faso, en passant par la protection des iguanes au Honduras… Les chantiers français ont lieu pendant les vacances scolaires, certains le week-end. Pour l’étranger, c’est un peu toute l’année. « L’ambiance est détendue, dans des groupes de 10 à 20 personnes – et même si les volontaires viennent d’horizons souvent très différents, on garde chaque fois de nombreux contacts », raconte FranckOlivier. Les actions sont sérieuses mais pas non plus exténuantes. Il faut apporter sa tente, mais vous êtes nourri. Le tout à des prix qui défient toute concurrence : environ 90 euros pour quinze jours. Qu’est-ce que vous attendez ? Olivier Blond
À pas de loup est une association créée en 1994. Elle a pour vocation de permettre au grand public de passer à l’action et de contribuer à la protection de la biodiversité grâce à l’écovolontariat. Elle s’adresse à toute personne majeure et est agréée « Jeunesse et éducation populaire ». Pour trouver un chantier : www.jagispourlanature.org
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N AT U R E
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e r è i t a m verte & e r è i t a m gr ise
AGENDA SOLIDAIRE AVRIL 2012 ➔ 1er-7 avril : Semaine du développement durable Durant cette semaine, le ministère du Développement durable invite entreprises, associations, services publics, collectivités et établissements scolaire à promouvoir les principes du développement durable. Cette année, le thème est « Soyons tous consom’acteurs ! ». www.semainedudeveloppementdurable.gouv.fr ➔ 8 avril : Journée internationale des Roms Entre 7 et 9 millions de Roms vivent en Europe. Beaucoup sont victimes de la tziganophobie. Celle-ci ne peut être combattue que par la reconnaissance de leur histoire, de leur culture et de leur contribution au patrimoine européen.
Comme chaque début de printemps, la folie verte nous reprend et, avec elle, tous nos excès, notamment « d’attaquer trop tôt », ce qui entraîne une perte d’énergie. La préparation du jardin s’impose donc, mais sans précipitation aucune. Possédant une parcelle bien fraîche, j’ai décidé cette année de planter des bambous. Cela me fait rêver depuis longtemps. Il existe plusieurs variétés — ‘cespiteux’, ‘Fargesia’, ‘Phyllostachys’, ‘Pleioblastus’, ‘Sasa’/‘Pseudosasa’ — et un grand nombre sont très rustiques. Les plus répandus, et parmi les plus élégants, sont probablement les Phyllostachys. Leur inconvénient est d’être traçants, c’est-à-dire qu’ils s’en vont courir un peu plus loin que l’endroit qui leur est attribué. Pour ma part, j’ai choisi le Phyllostachys bissetii au feuillage vert foncé très dense, au chaume vert foncé et, surtout, aux jeunes pousses comestibles. Je compte bien en faire une vraie parcelle, je les diviserai à l’automne, ainsi auront-ils toute l’arrière-saison pour faire de nouveaux rhizomes : en automne, ils développent leur système souterrain ; au printemps, leurs parties aériennes.
DU BAMBOU DANS TOUT Savez-vous que l’on trouve de la fibre de bambou partout ? Papiers, parquets, serviettes, tee-shirts, et j’en passe... Ses grandes tiges poussent presque partout, et très vite, parfois de 1 mètre par jour. Il n’a besoin ni
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d’engrais ni de pesticides, et consomme 4 fois moins d’eau que le coton. Avec un système racinaire quasi indestructible, il limite l’érosion des sols. Pour le textile, il est doux, infroissable. Alors, le bambou est-il un vrai miracle ? Pour notre jardin, et son côté forêt très dépaysant, oui, sans aucun doute, sachant malgré tout qu’il faudra le canaliser, si l’on ne veut pas se retrouver envahi. Par contre, dès qu’il est exploité, c’est une tout autre affaire. Les industriels, en demande perpétuelle, en gèrent de façon anarchique la culture, exigeant la coupe de très jeunes tiges ; ce qui ne laisse pas aux plantes le temps de se développer, et donc d’assurer leur rôle de stockage de carbone, et ne permet pas une culture pérenne. Exploitations durables, à taille humaine, certifiées, assurant un revenu équitable aux exploitants ? Un monde de rêve… auquel j’aimerais croire. D’autres fibres tout aussi naturelles, comme l’ortie, refont leur apparition en force. Saviez-vous que des milliers d’uniformes de l’armée napoléonienne étaient tissés avec des orties ! Un industriel a même créé des sous-vêtements en fibres de bois et d’algues. Un monde fou ? Pas si sûr, car l’innovation du XXIe siècle nous ramènera à un monde plus vert, plus bio, plus équitable si elle se fait dans le respect de la nature et de la dignité humaine. Bon, je file au jardin m’habiller, euh travailler ! Raymonde Prades
➔ 15 avril : 36e édition du « marathon de Paris » Le « marathon de Paris », une course de 42 km qui attire de nombreux amateurs. Le départ a lieu en haut de l’avenue des Champs-Élysées, à 8 h 35 pour le handisport, à 8 h 45 pour les autres. Gagnez des places pour ouvrir le marathon aux côtés de personnalités qui soutiennent Mécénat chirurgie cardiaque sur www.leskmducoeur2012.fr ➔ 22 avril : Journée internationale de la Terre Le fondateur de cet événement est le sénateur américain Gaylord Nelson. Il encouragea les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l’environnement dans leurs communautés. Aujourd’hui, le Jour de la Terre est célébré à travers le monde dans 184 pays. ➔ 25 avril : Journée mondiale de lutte contre le paludisme Le paludisme touche encore 40 % de la population mondiale. Il infecte plus de 500 millions de personnes par an et en tue plus de 1 million.
PLANÈTE
en partenariat avec www.terraeco.net
écolo le canon à neige ?
L’ENNEIGEUR EST DEVENU L’OUTIL INDISPENSABLE POUR ATTIRER LE TOURISTE DANS LES STATIONS DE SPORTS D’HIVER. LES ASSOCIATIONS ÉCOLOS, ELLES, ASSURENT QU’IL N’EST PAS TOUT BLANC…
Attention, ne dites pas
a de machines, plus il faut d’eau. Entre 1995 et 2008, le volume
« canon à neige »,
pulvérisé a augmenté de 1 million de mètres cubes par an, pour
dites « enneigeur ».
atteindre aujourd’hui quelque 19 millions de mètres cubes pour une
Au royaume des
saison. « C’est peu par rapport à l’industrie ou à l’agriculture ! »
sports d’hiver, il est
souligne Guy Vaxelaire, vice-président de l’Association nationale des
de bon ton de remiser
maires de stations de montagne. Mais, à l’inverse des autres usages,
l’image militaire, trop
la ponction est concentrée dans le temps. On n’a guère besoin de
guerrière. L’engin, d’ailleurs,
neige de culture d’avril à novembre… Où trouver l’eau ? D’abord
ne produit plus de la « neige artificielle », mais de
dans les cours d’eau proches. « À cette époque de l’année, le milieu
la « neige de culture » ou, mieux, « de production ». « Nous n’utili-
montagnard est particulièrement fragile, les torrents sont en période
sons que de l’eau et de l’air : ce n’est pas bio, mais presque ! » sou-
d’étiage, c’est-à-dire de basses eaux ; les dégâts peuvent être impor-
ligne
chambre
tants », alerte Jacques Pulou, spécialiste de l’eau à la fédération
professionnelle des opérateurs de domaines skiables. À l’en croire,
Rhône-Alpes de la protection de la nature. Autre solution, utiliser le
on peut donc installer des canons la fleur au fusil. Les machines ont
stock d’une retenue collinaire que les eaux de ruissellement auront
d’ailleurs poussé comme pâquerettes en montagne. En 1980, une
remplie pendant l’automne. Bien souvent, hélas, le volume de ces
dizaine de stations enneigeaient artificiellement 19 hectares de
petits barrages de montagne est insuffisant. Il faudra les remplir de
pistes. Aujourd’hui, la quasi-totalité d’entre elles possèdent des
nouveau en pompant… dans les cours d’eau ou dans les nappes sou-
engins qui arrosent près de 5 300 hectares. Bonne nouvelle : sous
terraines !
Laurent
Reynaud,
délégué
général
de
la
© Alberto Pérez veiga / dreamstime.com
toutes ses formes, le canon est made in France. Le constructeur Johnson Controls Neige, certes à capitaux américains, est installé à Dar-
« LA MÊME CHOSE QU’À DUBAI »
dilly (Rhône), près de Lyon.
Les associations s’inquiètent du manque de connaissance des impacts
L’entreprise leader du marché conçoit, fabrique et installe quelque
de ces mécanismes qui nous permettent de skier même sans neige.
2 000 engins faits maison chaque année. Mais réalise à peine 35 %
Élus et professionnels des sports d’hivers préfèrent, eux, penser aux
de son chiffre d’affaires sur les pistes hexagonales. Car le canon
150 000 emplois liés aux activités des stations françaises.
s’exporte bien : Europe du Nord, Australie et désormais Russie. Le
La neige de culture, qui permettait jadis de combler quelques trous
principe est indéboulonnable : il consiste à pulvériser des gouttelettes
dans la piste pendant une semaine de redoux, est désormais une
d’eau sous pression dans un air à température négative. « La
assurance exigée par les tour-opérateurs. « Grâce à la neige de cul-
recherche a été concentrée sur l’économie des ressources : en dix
ture, nous avons pu prémunir le produit neige contre l’aléa clima-
ans, nous avons divisé la consommation énergétique de nos appa-
tique : c’est un outil rentable », lance Laurent Reynaud. C’est
reils par dix », explique Maxime Rougeaux, responsable du marke-
rentable, mais c’est avoir la vue courte, dénoncent les détracteurs de
ting. Un parc d’enneigeurs absorbe aujourd’hui en moyenne
l’enneigeur, qui scrutent les futurs impacts du changement climatique
2,8 kWh par mètre cube de neige artificielle.
sur la montagne. « Le canon, c’est la face cachée de l’iceberg, enrage Vincent Neirinck, chargé de mission à l’association Mountain
1 MÈTRE CUBE D’EAU POUR 2 DE NEIGE
Wilderness. C’est la garantie qu’une mono-industrie basée sur le ski
Le volume d’eau nécessaire à la fabrication de la poudre blanche
alpin va se maintenir : on vend la même chose qu’à Dubai. Et quand
est, en revanche, incompressible. Il faudra toujours 1 mètre cube
il n’y aura plus de neige qui tombera du ciel, tout s’effondrera. »
d’eau pour produire 2 mètres cubes de neige artificielle. Et plus il y
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C’EST MALIN
psycho
bons plans par Caroline Charron
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☛ Twins for peace, les baskets qui ont du cœur : pour chaque paire achetée, la marque finance la fabrication de chaussures pour un enfant d’un pays en voie de développement. Des distributions ont été faites à São Paulo ou au Mozambique. La paire est un peu chère (à partir de 105 €), mais c’est pour une bonne cause ! www.twinsforpeace.com ☛ En avril et en mai, pour chaque boîte de café moulu achetée, Malongo reverse 0,20 € à l’association Action contre la faim. ☛ La société suisse Nestlé a décidé de retirer les ingrédients artificiels (colorants, conservateurs...) dans ses sucreries comme Kit Kat ou Smarties. Le groupe avait déjà fait la même chose en 2005 pour les boissons.
JE REGARDE, CES DERNIÈRES SEMAINES, LES INTERVENTIONS TÉLÉVISÉES DES CANDIDATS À LA PRÉSIDENTIELLE, ET LEURS DISCOURS M’ANGOISSENT PROFONDÉMENT. ILS NOUS PRÉSENTENT UN MONDE EN CRISE, LES EFFORTS NÉCESSAIRES DES POPULATIONS, UN AVENIR INCERTAIN. COMMENT VIVRONS-NOUS DANS LES PROCHAINES ANNÉES ? ET NOS ENFANTS, QUEL MONDE LEUR LAISSERONS-NOUS ? CES QUESTIONS M’ENVAHISSENT DE PLUS EN PLUS ET JE NE SAIS PAS BIEN COMMENT Y FAIRE FACE. Il est vrai que le monde dans lequel nous vivons apparaît très incertain. La crise en France et en Europe, les conflits dans le monde, les discours sur les risques écologiques sont présents sur nos écrans comme dans les journaux. L’anxiété face à l’avenir s’inscrit dans le registre des émotions humaines normales. Mais si ce sentiment nous envahit, persiste dans le temps, nous fait souffrir, il est important de réagir. Ce mal-être, parfois ressenti comme diffus, peut s’accompagner de sensations physiologiques, telle une impression d’étouffement très désagréable, ou de troubles du sommeil. Il peut nous conduire à éviter de façon excessive la prise de risque et les décisions par peur de conséquences négatives… au risque d’appauvrir l’existence. Comment faire, alors ? Tout d’abord essayer de mieux comprendre d’où viennent ces angoisses. Est-ce qu’elles sont vraiment provoquées par le contexte économique et social ? Parfois oui. Mais celui-ci peut aussi agir comme le révélateur de questionnements ou de peurs plus profonds dans votre vie personnelle et intime. D’une façon générale, l’angoisse est accentuée par la projection vers l’avenir. Celle-ci a pour conséquence un temps excessif passé à prévoir et à résoudre les éventuels problèmes, à faire face à des situations qui ne se présenteront peut-être jamais. Essayons donc d’accroître notre expérience personnelle de l’instant. S’il est parfois difficile de faire taire nos peurs, essayons de les observer avec une certaine distance. Si nous pensons au passé ou au futur en étant dans l’instant présent, en ayant conscience d’être en train d’y réfléchir, alors fantasmes et réalité se trouveront moins confondus. Et si, comme le dit poétiquement Einstein, « la vie est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas tomber », tentons de ne pas trop nous focaliser sur les dangers se trouvant à l’horizon, mais plutôt d’apprécier les paysages se déroulant devant nos yeux. Il est parfois possible d’y découvrir une réelle beauté. Valérie Regembal, psychologue clinicienne.
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☛ Un millier d’agriculteurs sont attendus à Paris, place du Trocadéro, le 13 avril à partir de 19 h, pour une Nuit verte ludique visant à faire découvrir le monde agricole aux Parisiens. www.lanuitverte.com ☛ L’Arbre vert, leader français des produits écologiques certifiés Écolabel européen, lance un nettoyant multisurface concentré, sans allergènes ni colorants, décliné en quatre parfums frais. 2,20 € le litre en grandes et moyennes surfaces.
☛ Disneyland Paris, première destination touristique européenne, fête ses vingt ans. Réservez avant le 20 avril et profitez d’une journée gratuite aux parcs pour l’achat d’un séjour. Et, pour les moins de douze ans, tout est gratuit ! www.disneylandparis.com ☛ Formule 3 en 1 qui nettoie la peau en profondeur, la reminéralise et l’hydrate grâce à des ingrédients naturels et bio, c’est ce que propose Ange du sud avec son gommage corps sans parabène ni silicone. 19 € le pot de 100 ml en pharmacie, concept stores ou en ligne. www.angedusud.fr
US BON
EUR T C E L
N A M A M A L E D R E G A N A M « U A » E L L I M A F A L DE
À travers un livre assez personnel, Laurence Piquet a rassemblé une cinquantaine de chefs-d’œuvre de la peinture qui ont bousculé l’histoire de l’art. De Rubens à Michel-Ange, en passant par Giotto, Léonard de Vinci, Picasso… « Ce sont des gens qui ne sont pas que des noms avec quelques peintures que l’on a vaguement en tête, mais des artistes qui ont vraiment changé la donne, qui ont eu l’audace de ne pas rester sur les acquis du passé, qui ont inventé un nouveau langage, explique l’auteure. J’avais envie de prendre quelques-uns de ces peintres et de donner des clés aux gens pour leur permettre de comprendre pourquoi Léonard de Vinci ou Rembrandt sont des visionnaires. Pour cela, tout est remis dans le contexte de l’époque. » Le Musée de mes rêves, par Laurence Piquet, éditions du Chêne, 35 €. Pour gagner l’ouvrage de Laurence Piquet, inscrivez-vous sur le site www.macadamjournal.com et laissez-nous vos coordonnées et vos commentaires sur notre journal. Un tirage au sort départagera les participants.
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DES CHEFSD’ŒUVRE À LA PORTÉE DE TOUS
En cinquante ans, beaucoup de choses ont évolué mais il semble que, pour les femmes, et malgré les progrès techniques incontestables, la course au temps libre est toujours d’actualité. Les femmes font des doubles voire triples journées en essayant de concilier carrière, vie de couple et enfants. Ce faisant, leur « temps pour moi »
LE TEMPS POUR « NOUS ». En Europe, les mères consa-
est souvent transformé en « temps pour nous ». Une
crent en moyenne plus de 4 heures par jour à leurs
étude européenne récente nous en apprend plus sur les
enfants dans des activités telles que la lecture, l’écriture,
pratiques de ces mamans superwomen, ou plutôt
les jeux, etc. Ce chiffre dépend en partie de l’activité
« managers de famille », qui doivent gérer davantage de
professionnelle puisqu’il passe à 3 heures pour les
tâches d’organisation et de logistique qu’autrefois.
mamans qui travaillent à plein temps. L’étude rappelle
PEU DE TEMPS LIBRE. En moyenne, les femmes euro-
qu’en France 65 % des mères ayant au moins un enfant
péennes disposent de seulement 48 min par jour de
de moins de quinze ans ont un emploi, un des taux les
« temps libre », c’est-à-dire où elles n’ont pas d’obliga-
plus élevés d’Europe. À noter que 54 % des mamans,
tion immédiate à se consacrer à un travail rémunéré, à
qu’elles travaillent ou pas, choisissent de passer leur
l’éducation des enfants ou à des tâches ménagères. Les
temps libre avec leurs enfants.
mères françaises déclarent même avoir moins de 38 min
DES PÈRES IMPLIQUÉS MAIS… Les mentalités et la répar-
de temps libre par jour, contre 39 min pour les mères
tition des tâches au sein de la famille ont certes évolué
grecques ou espagnoles, 41 min pour les italiennes et
en cinquante ans, mais pas de manière égale en Europe.
69 pour les mères finlandaises, en tête du peloton. Si le
Si, en moyenne, les maris et compagnons déclarent
nombre d’enfants à charge ne fait guère de différence
consacrer 50 min par jour à l’éducation des enfants, aux
(31 min pour une mère de trois enfants, contre 44 pour
travaux ménagers, etc., les femmes françaises se retrou-
une mère d’enfant unique), leur âge importe : une mère
vent en queue de peloton avec seulement 34 min d’aide
européenne qui a un enfant de moins de trois ans dis-
aux tâches de la maison de la part de leur moitié, alors
pose de 28 min par jour pour elle, alors qu’une mère
que les Danois font figure de bons élèves, avec 64 min.
d’enfants entre onze et treize ans en aura 49.
Source : étude « La gestion du temps des femmes en Europe ou l’émergence des “mamans managers” » réalisée par le Centre de recherches sur les questions sociales pour le compte de la société P&G auprès de près de 10 000 femmes en Europe.
Caroline Charron
M A C A D A M 9 6 - page 19
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en partenariat avec www.autremonde.org
ateliers d’expression
QUI NE CONNAÎT PAS CETTE BONNE VIEILLE VILLE DE SACHIEN-SUR-LES-CHIENS, VOICI QUELQUES LIGNES DESCRIPTIVES DE NOTRE BELLE VILLE
NAUFRAGE es fécales. Un ciel crevé vidait ses matièr blanche de rage. e um l’éc Un bateau roulait sur e en rafales, Puis le vent rida l’onde sauvag me des montagnes. com tes hau Ca faisait des vagues it sous les bourrasques. Le plat ventre de bois craqua voulu enfanter. Il se déchirait comme s’il eut claquaient des basques spi le Plaintifs, le petit foc et baveuse à suer. En se jetant dans la gueule le bête ? nob l’ig Se ferait-il manger par ladait les entrailles Courageux, il faisait front, tail sur la crête. Et surgissait, tête ruisselante velle bataille. nou une s Puis il se lançait dan mousquetaire, un me com Insolent et téméraire mide ennemi. De plein fouet, il attaquait l’hu se laisser faire : pas t llai Vaille que vaille, il n’a r pavillon, que nenni ! » « Par Jupiter, se dit-il, baisse t-il pas être gueux ? Osez défier les dieux, ne fau airs tourbillonnaient noirs, Comme un aigle chassant, les un mur vaporeux Projetant avec violence contre âme au mouroir, La faible proie qui, comme une sur des flots haineux. Prise de repentir, gémissait sant face à son sort, Le chemin des ténèbres le lais exil douloureux, Oublié de l’être cher dans un le monde des morts. Il allait, disloqué, rejoindre
Ce monsieur de Pékin vint un jour dans notre bonne ville de Sachien-sur-lesChiens avec dans l’espoir l’idée d’y faire fortune. Ce charmant monsieur, qui pour tout vous dire ne manquait pas de chien, avait pour idée d’exploiter la gent canine sur plusieurs points : Créer une chaîne de magasins de toilettage... Une société avec pour but de ramasser les déjections dans la rue aux frais de la mairie. Une autre société chargée de ramasser les chiens errants avec une voiture fourrière. Je reconnais sans hésiter ma bonne ville de Sachien-sur-les-Chiens sur ce tableau car après l’arrivée du charmant monsieur de Pékin les rues de notre ville sont exactement comme celles-ci : totalement propres de déjections et vides de chiens puisqu’ils sont tous soit en fourrière soit dans les magasins de toilettage. Merci encore Monsieur Ming ! Alain
Jacques Lerb (Lyon)
Voici quelques mots tout droit sortis de l’imagination de nos auteurs, suivis d’une intégration dans des textes : Accordégueulade / Mitoura / Carbaton / Bourniquette / Potafion / Estrapoter / Birluphone à turbines compressées / Fladibol / Stupatum / Fliturone « Quel carbaton » s’exclama-t-il en faisant tomber son fladibol. Comment allait-il servir le repas qu’il avait promis à ses camarades ? Une seule solution : se rabattre sur la Mitoura que sa vieille
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LES TEXTES PUBLIÉS SUR CETTE PAGE SONT LE FRUIT D’UN ATELIER D’EXPRESSION HEBDOMADAIRE ACCUEILLANT LES VENDEURS DE MACADAM ET RÉALISÉ EN COLLABORATION AVEC L’ASSOCIATION AUTREMONDE, WWW.AUTREMONDE.ORG
tante lui avait préparée pour finir la semaine. Il sortit donc le potafion précieusement rangé dans son congélateur, et se mit aux fourneaux. Mathilde Il marchait depuis 1 an, le petit homme, en se nourrissant exclusivement de Mitoura, un plat typique de sa région. Il se dirigeait lentement mais sûrement vers la plus haute montagne du monde, le célèbre mont Potafion. Sur son chemin il croisa de nombreux paysans avec qui il lia sympathie. L’un deux, un petit paysan roumain
Après avoir étanché sa soif dans l’auberge « Au bon chien choyeux » de Sachien-sur-les-Chiens, Adrien décida de se remettre en route. Mais en route pour où ? Et pour quoi ? me direz-vous. Cha ch’est sûr... Tiens en parlant de chat, c’était à cause de satané chat qu’il avait commencé sa quête. Il avait rencontré une drôle de poule surnommée Coincouic car elle se prenait pour un canard. Elle avait aperçu le chat, et il se dirigeait vers Lalala. Vous voulez dire là ? mais non, à Lalala, c’est une bourgade sur le chemin de Musac. Intérieurement, il se demanda si on ne se moquait pas de lui, mais n’ayant guère d’autres pistes, il suivit ses conseils. Sous le turban mordoré du monarque, un œil moqueur éveilla en lui de lointains souvenirs. AAAAAAAAHH ! s’exclama-t-il face au pacha Pasûr. Je te reconnais ! Tu es Chatane, mon chat, je te retrouve enfin ! mais comment as-tu atterri ici ? Cha ch’est une autre histoire mes amis. Marie-Lila
du nom de Stupatum, l’aimait tant qu’il lui fit don d’un cheval marron et un peu rond qui s’appelait Bourniquette. Notre héros tomba aussitôt sous le charme de l’animal et lui confia bientôt son projet qu’il poursuivait depuis une année : monter en haut de la montagne et puis rouler, rouler, en une magnifique accordégueulade . Sophie Dans la basse vallée de la Mitoura se trouve amassée une impressionnante collection de carbatons que les spécialistes de l’histoire locale ont baptisée Stupatum.
C’est également dans cette région que le légendaire professeur Fladibol mit au point son légendaire Birluphone (à turbines compressées). Parmi les spécialités culinaires, la bourniquette et le potafion font les délices des gourmets qui fréquentent assidûment la célèbre auberge 3 étoiles l’Accordégueulade. Et pour terminer en beauté, la Mitoura est également la partie du monde occidental où l’on peut estrapoter un très grand nombre de fliturones car la région en regorge à foison. Denis
JOUER
par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.com
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ESPÈCES D'ARBRES RONGEUR NUISIBLE
PASTICHER HYMNE FRANÇAIS
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SONS ET BRUITS : UN MOT DE 7 LETTRES
SOUS PEU COURSE FOLLE ÉCHASSIER FAIT BRILLER LE CUIR PAS TRANCHÉE DIVISION D'UNE SÉRIE
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ÉTENDUE DE SABLE SANS RÉSULTAT
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IL EST MAJEUR PAS COSTAUD
ELLE CHANGERA DEMAIN CRAMOISIS
SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : ANXIEUX
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DÉTENTE
sudoku niveau facile
sudoku niveau difficile
sudoku niveau moyen
sudoku ? en japonais ce mot signifie chiffre unique. Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres allant de 1 à 9, en partant de certains chifres déjà disposés dans la grille. La grille est composée de régions de neuf carrés 3x3 formant une grille de 9x9. Chaque ligne, colonne et région ne doit contenir qu’une fois chaque chiffre… bon courage !
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mots croisés 1 Horizontalement 1. Peut provoquer une guerre. 2. Affront public - Par conséquent. 3. Dernier souffle - Malheureux. 4. Flottante en cuisine Baguette - Prière. 5. Rendre moins touffu - Crevasse. 6. Bout de cerfeuil Au revoir - Exister. 7. Dans le pistou - Adverbe. 8. Affaiblir - Élévations. 9. Indique un intervalle Qui agit sans brusquerie. 10. Vagissement - Vieux poète Couleur de robe. 11. Ancien droit On y va en prenant des gants. 12. Fulmine - Après le déclin du jour.
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Verticalement 1. Cerf de Virginie Avance dans la mer. 2. Crue - Suite d'émissions. 3. Assaisonner Sans conséquence grave. 4. Contient des nouvelles - Le grand est difficile à faire - Conjonction. 5. Affirmation - Occupé - Tondu. 6. Sot - Chéries. 7. Amusant Il y en a toujours au casino. 8. Pas toujours vierge Madras s'y trouve. 9. Symbole de vertu - Endroit Bout de céleri. 10. Sans tache - Endurer. 11. Exigeant - Palmipède. 12. Sa tour est bien connue - Blanc.
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par Marie-Pierre Charneau www.mariepierrecharneauastrologie.com
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LION (23 JUILLET - 22 AOÛT) Des petits tracas financiers vous plombent le moral. Au travail, vous avez de nombreux atouts en main pour faire évoluer vos projets. Vos accès d’autorité ne sont pas appréciés de vos collègues. Chercheur d’emploi, vous pourriez signer un contrat. En couple, quelques accrochages. Célibataire, n’idéalisez pas trop votre nouvelle conquête. Reposez-vous.
SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE) Vos conditions de travail s’améliorent. Vous entrez dans une période importante. Nouvel emploi, nouveau départ, promotion. Vous attisez les rivalités. Faites preuve de diplomatie pour désamorcer un conflit d’intérêts. En couple, vous roucoulez avec votre chéri(e). Célibataire, vous papillonnez. Vitalité à toute épreuve.
TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI) Motivé(e) et volontaire, ne placez quand même pas la barre trop haut, sinon gare à la chute. À partir du 14, vous trouvez des appuis pour vos projets en cours. Côté finances, maîtrisez votre impulsivité. En couple, votre possessivité est source de conflits. Célibataire, ne tirez pas de plans sur la comète. Des passages à vide.
VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE) Si certains de vos projets prennent tournure, faites attention aux fausses promesses. Ce n’est pas le moment de remettre en cause votre travail sans avoir bien pesé le pour et le contre. Vos soucis d’argent s’atténuent. En couple, clarifiez les malentendus. Célibataire, rencontre possible dans le cadre de votre job. Canalisez votre énergie.
CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER) Pour vous, le travail rime avec plaisir, et vous faites preuve d’efficacité dans votre job. Vous élargissez votre réseau professionnel et les contacts s’avèrent fructueux. Chercheur d’emploi, votre candidature a des chances d’être retenue. En couple, les échanges sont surtout intellectuels. Célibataire, vous avez envie de vous amuser. Pratiquez la relaxation.
BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE) Vous n’avez pas la tête au travail. Il va falloir vous battre pour relever des défis et faire face à des collègues un peu pointilleux. Affirmezvous et ne vous laissez pas influencer. En couple, tout va bien dans le meilleur des mondes. Célibataire, vous n’avez pas envie de vous fixer, mais une aventure pourrait s’avérer une histoire de longue durée. Ne présumez pas trop de vos forces.
VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER) Selon vous, chaque problème a une solution et vous êtes d’une efficacité redoutable pour régler quelques soucis ou retards dans votre travail. Chercheur d’emploi, misez sur une formation qui vous permettrait de vous perfectionner. En couple, tendre complicité avec votre conjoint(e). Célibataire, vous pourriez bien tomber amoureux. Que de stress !
GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN) Beaucoup de travail, mais attention à la dispersion. Vous avez de solides arguments pour défendre vos projets. Chercheur d’emploi, des pistes intéressantes s’offrent à vous et des portes s’ouvrent. En couple, votre conjoint(e) compte sur vous. Célibataire, cette relation s’avère compliquée, surtout si l’élu(e) de votre cœur n’est pas libre. Quelques crises d’anxiété. CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET) Des contretemps sont possibles en début de mois, avec des imprévus compliqués à gérer. Sachez dire non et ne laissez pas les autres profiter de vous. À partir du 16, le ciel vous sourit et vous inspirez confiance à vos interlocuteurs. En couple, votre besoin d’introspection ne fait pas le bonheur de votre chéri(e). Célibataire, vous n’avez pas la tête aux amourettes. Ne vous renfermez pas sur vous-même.
SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE) Vous entrez dans une période dynamique en termes d’engagements, de démarches professionnelles. Faites montre de rigueur et de transparence. Certains sont dans le collimateur de la hiérarchie : le moindre faux pas peut être désastreux. En couple, vos soupçons sont infondés, votre conjoint(e) est fidèle. Célibataire, avec les piques que vous lancez, à force on s’éloigne de vous. Troubles digestifs.
POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS) L’ambiance sur votre lieu de travail vous rend nerveux. Vous êtes la cible de jalousies et de critiques. À partir du 19, vous refusez d’entrer dans ce jeu de rivalités et vous pratiquez l’indifférence. Vous révisez vos objectifs afin de repartir sur de nouvelles bases. En couple, la famille et la maison sont vos priorités. Célibataire, une brève rencontre vous fait rêver. Côté santé : tout va bien.
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PAS TRANCHÉE DIVISION D'UNE SÉRIE
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ANNE BOLEYN ÊTRE TRÈS IRRITÉ
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C O N E VÉHICULE PUBLIC
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FAIT BRILLER LE CUIR ÉCHASSIER
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IL EST MAJEUR PAS COSTAUD
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sudoku difficile
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sudoku facile
BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL) De belles opportunités professionnelles se présentent à vous. C’est le bon moment pour relancer des entretiens. Mettez tous les avantages de votre côté et faites preuve de diplomatie dans les négociations. En couple, ne brusquez pas votre partenaire et vivez pleinement le moment présent. Célibataire, une rencontre prend de l’importance. Ménagez-vous.
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FUTUROSCOPE UN LENDEMAIN PLUS VERT ?
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SEPTEMBRE 2011
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n°89
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PALESTINE UNE ÉCONOMIE SOUS PERFUSION
INDE MON VILLAGE NE CONNAÎT PAS LA CRISE
NICOLE GUEDJ UNE AGENCE NATIONALE POUR LES SANS-ABRI
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ROHINI NIKELANI LES INDIENS PRATIQUENT LA PHILANTHROPIE DEPUIS DES MILLÉNAIRES
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RUSSIE QUELLE SUITE POUR LE MOUVEMENT DE CONTESTATION ? MAROC PAYSAGES COLORÉS D’ANERGUI
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