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LA PILULE NATURELLE... PAS FACILE À GOBER
FAUT-IL SUPPRIMER LA « CAISSE NOIRE » DE LA RÉPUBLIQUE ?
NUMÉRO 107 - JUIN 2013 - WWW.MACADAMJOURNAL.COM
LES TROPHÉES SOLIDAIRES JEUX, BD, MOTS CROISÉS...
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DUSTIN HOFFMAN
IL M’AURA FALLU LA VIE ENTIÈRE POUR ÊTRE HEUREUX
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RÉZA LE TÉMOIN HUMANISTE
L’ÉDITO
Macadam mensuel [édition juin 2013] contact@macadamjournal.com distribution nationale Les Artisans du Macadam, association loi 1901, reconnue d’intérêt général Président : Gabriel Gaudillat siège : 22 rue des Vinaigriers – 75010 Paris Renseignements : 01 40 38 25 20 / 07 62 82 31 12 Lyon : 10 bis rue Jangot – 69007 Lyon Bernard : 06 73 52 61 90 Permanence du lundi au vendredi de 8h à 9h30. directeur de publication, rédacteur en chef François Fillon rédactrice en chef Caroline Charron rédaction Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Philippe François, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Clémence Lambard, Saïd Mahrane, Sophia Metz, Thierry Quintry-Lamothe, Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau, Claire Veyriras, Éric Walravens révision Marie Dominique Bergouignan partenariats Micheline Perrin partenaires@macadamjournal.com couverture © Featureflash / dreamstime illustrations Dominique Goubelle graphisme beau fixe, manufacture d’images site web Véronique Guérin édition sarl Media Compagnie impression Imprimerie Chirat,Saint-Just-la-Pendue Dépôt légal à parution / ISSN : 1954-166X - CPPAP : 1209 I 89259
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PHOTOGRAPHE REPORTER DE TALENT, REZA SILLONNE LA PLANÈTE POUR METTRE EN LUMIÈRE LA SOUFFRANCE MAIS AUSSI LA BEAUTÉ DE L’HUMANITÉ. TÉMOIN INFATIGABLE, CET HUMANISTE A PRIS LE TEMPS DE RÉPONDRE À NOS QUESTIONS, DEPUIS LES MONTAGNES DU CAUCASE, EN AZERBAÏDJAN, OÙ IL RÉALISAIT UN REPORTAGE. PAR CAROLINE CHARRON
Vous vous qualifiez de témoin humaniste, qu’est-ce que ça signifie pour vous ? Pour moi, être témoin humaniste signifie que l’ensemble de mon travail est dédié à la condition humaine. Ce qui m’importe c’est que la photographie devienne un outil, un médium pour connecter les êtres humains entre eux et que là où les mots ne peuvent pas exprimer on arrive avec l’image à créer des ponts, des liens entre les êtres humains. Vous vous rendez régulièrement dans des pays en guerre mais vous arrivez toujours à montrer la face lumineuse de l’humanité, comment parvenez-vous à capter ces moments ? Je me rends dans des zones de conflit ou de sociétés endommagées, parce qu’il y a la souffrance, celle des femmes ou des enfants notamment. Mais on ne peut pas, en montrant seulement la souffrance, établir un pont entre les êtres humains. Ce qui m’importe, c’est d’aller chercher dans ces moments les plus difficiles où l’humanité souffre, la beauté qui existe dans chaque être humain. Pour moi, l’important est de montrer derrière chaque regard, chaque sourire, cette beauté au-delà de la souffrance.
reza le témoin humaniste Vous devez voir des choses terribles, être confronté à des situations bouleversantes, comment ressortez-vous de vos reportages ? Quand on pense à l’histoire de l’humanité, on voit que cela va vers une amélioration et qu’au fond tout n’est que passager. Notre rôle est d’aider à ce que ces situations s’améliorent. Cela donne une grande force de penser que l’on peut rapporter ces scènes, les exposer, les montrer comme je le fais, et qu’ainsi on participe au changement. En même temps, on est faits de chair et de nerfs ; tout cela influence, bien sûr. Pour ma part, je suis un grand adepte de poésie et lire des poèmes me permet de me ressourcer. Durant vos voyages vous côtoyez la misère dans ce qu’elle a de plus extrême. Que vous inspirent la pauvreté, la précarité qui gagnent nos sociétés ? Je sais qu’aujourd’hui, dans le monde, il y a beaucoup plus de fonds et de nourriture que nécessaire pour subvenir aux besoins de l’ensemble de la planète. Quelque part, cette pauvreté est artificielle ; elle est créée par l’argent, par une mauvaise économie, de mauvaises relations dans la
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© Mark Thiessen / National Geographic
L’ I N V I T É
L’ I N V I T É
LA BEAUTÉ EXISTE DANS CHAQUE ÊTRE HUMAIN Vous vivez à Paris (quand vous n’êtes pas en voyage), quel regard portez-vous sur cette ville, ses habitants et ses exclus ? Je passe trois mois par an à Paris, le reste du temps je suis dans d’autres régions du monde. Le regard que je porte sur cette ville est le même que celui que je porte sur l’ensemble de la planète. Paris est une métropole où il y a peu d’empathie entre les habitants. Les gens semblent aveugles. Ils passent à côté des exclus, des injustices sans les voir. Ils sont rendus aveugles par la dureté du quotidien. Quand on est dans le métro et qu’on regarde les gens, on a presque l’impression d’être entré dans un hôpital psychiatrique. C’est terrible de voyager dans le monde, de voir des situations difficiles, de grande pauvreté, puis de rentrer à Paris et de voir, dans le métro, des visages qui font penser à des zombies. Des gens qui ont peur des autres, qui se sentent agressés quand on les regarde… Il n’y a qu’un voyageur pour voir cela car quand on habite ici, on ne s’en rend plus compte, on pense que c’est normal. Oser toucher quelqu’un peut provoquer une énorme réaction, c’est incompréhensible. Ce stress que l’on voit sur les visages n’est pas normal et me semble pire que dans d’autres métropoles, où les gens peuvent être plus ouverts. Quand je compare avec d’autres pays plus ou moins similaires en termes économiques, il me semble qu’il y a en France une sorte d’anesthésie générale qui fait que les gens ne voient plus, et ne réalisent pas que tout cela peut leur arriver un jour ou l’autre.
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Lorsque l’on s’est rencontrés la première fois, vous avez été très enthousiaste sur la presse de rue et avez tout de suite accepté le principe d’une collaboration, pourquoi ? Tout ce que je fais, et les médias en général, est un moyen de créer du lien entre les êtres humains. J’ai toujours pensé que la photographie et les médias peuvent jouer un rôle plus important que celui qu’ils ont maintenant ; ils peuvent servir de ponts entre les communautés et les cultures. Le
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média de rue est pour moi le principe même de ce qu’un média doit être. À partir du moment où l’on crée l’empathie, il faut que les gens exclus soient en première ligne. Ce média leur permet de venir à nous, de nous montrer leur visage et leur dignité, de nous dire « je ne suis pas un mendiant, j’ai besoin de travailler, je viens vers vous avec ce qui est le plus important : la culture, l’écriture, l’information ». Je crois que c’est un moyen très digne, peut-être une des meilleures formes médiatiques. C’est pour cela aussi que je vais dans différentes parties du monde pour former des gens, dans les banlieues notamment ou les camps de réfugiés. Ces formations à l’image sont en réalité un outil pour apprendre aux gens à s’exprimer. Ce n’est pas pour qu’ils apprennent à faire des albums souvenirs que je leur apprends à faire des photos, mais pour qu’ils deviennent les conteurs de leur vie. Vous êtes très présent en Afghanistan, où votre association édite un journal distribué gratuitement aux enfants, quelle est la situation actuelle dans ce pays que vous connaissez bien ? Malheureusement nous sommes au début d’années encore très difficiles pour l’Afghanistan. L’Occident a très mal joué cette partie. Non seulement il a perdu la guerre et de nombreux hommes, mais il en a tué cent fois plus sur place. Finalement, c’est aujourd’hui un désastre. Cela a créé une corruption qui n’existait pas dans ce pays et une guerre civile qui va de pire en pire. Nous sommes au début d’années très, très noires. L’ironie de l’histoire, c’est que tous les grands empires depuis Alexandre le Grand – les empires perse, indien, britannique, ou encore soviétique – ont essayé de jouer dans le terrain afghan, et tous ont perdu la guerre, signant la fin de leur empire. Il faut donc voir le résultat final. Depuis 2001 et jusqu’à aujourd’hui, l’Occident dépense près de 10 milliards de dollars par mois dans cette guerre. Si cet argent était distribué aux habitants, ils auraient un niveau de vie équivalent à celui de la Suisse et nous n’aurions pas d’attentats suicides ni tous ces morts. Vous avez emmené votre fils dans un voyage initiatique de Paris à Pékin, dont vous avez tiré un livre et une exposition publique. Que souhaitez-vous lui transmettre ? Le voyage était surtout de Pékin à Paris, en train, pendant deux mois. Le livre a été fait par lui et ma compagne,
© Marthe Lemelle
société. Sans tout cela, on pourrait arriver assez vite à éradiquer la pauvreté et la précarité, en trouvant un meilleur modèle économique. C’est plutôt sur cela que je me bats. Je pense qu’on y arrivera, bien sûr pas dans une ou deux générations. Nos parents, nos ancêtres ont souffert : ils ont fait avancer l’humanité et c’est ce que nous devons faire à notre tour pour éradiquer la pauvreté avant tout.
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Vous êtes pacifiste, pensez-vous qu’une photo puisse convaincre quelqu’un de déposer les armes ? C’est une façon naïve de voir les choses. Être pacifiste, pour moi, c’est utiliser la photographie pour essayer de créer de l’empathie, du lien entre les êtres humains pour que, petit à petit, les mentalités évoluent. N’oublions pas que l’ignorance est le lit de tous les malheurs du monde. Avec l’image, on peut montrer la réalité, ce qui se passe, et éradiquer l’ignorance. Cela se fait progressivement même si récemment, au Brésil, un homme est venu à moi, les larmes aux yeux, et m’a remis son tee-shirt de l’armée. Il était venu par hasard, voir mes photos et m’écouter, mais cela lui a donné l’impulsion de quitter l’armée. Alors oui, peut-être que, cette personne-là, une photo l’a convaincue de déposer les armes. D’où vous vient ce besoin de vous engager ? Y a-t-il eu un élément déclencheur de votre engagement ? Je pense que chaque être humain doit être engagé. Nous sommes venus au monde certes pour vivre et passer notre vie sur cette terre, mais aussi pour améliorer la vie de tous. Si on n’est pas engagé, on n’est pas comme dit Sa’adie Shirazi, le grand poète et voyageur persan du XIIIe siècle : « Tous les êtres humains font partie d’un seul corps et si une partie de ce corps souffre, c’est l’ensemble de ce corps qui doit souffrir. » Je crois que nous sommes liés les uns aux autres, et pas seulement les hommes mais tout ce qui vit sur la planète et au-delà. Nous ne sommes pas seule-
ment ici pour nous-mêmes. Selon moi, il faudrait plutôt demander à ceux qui ne sont pas engagés : quel élément de votre vie a déclenché le fait que vous ne le soyez pas ? Qu’est-ce qui vous révolte aujourd’hui ? Avant tout, cette injustice sociale que je ne comprends toujours pas. Comment des êtres humains peuvent encore être aussi bestiaux les uns envers les autres. Comment et pourquoi nous dépensons autant d’argent pour les armes et les guerres et non pour les enfants, l’éducation et la santé des peuples. Ce qui me révolte, c’est de voir que la population du monde vit pour une grande partie dans une situation précaire alors que 1 % d’entre nous prend tout et ravage l’humanité. Ce qui me révolte aujourd’hui, c’est qu’un être humain puisse passer à côté de quelqu’un qui a besoin de lui, qui est en danger et fermer les yeux. Y a-t-il des régions que vous souhaiteriez découvrir, des situations que vous n’avez pas encore explorées que souhaiteriez mettre en images ? J’ai été dans 115 pays du monde, sur 205. Il y en reste donc encore beaucoup, mais ce n’est pas un calcul mathématique. Je ne me considère pas comme un explorateur du monde. Ce que j’essaie d’explorer, c’est l’émotion, ce qui n’est pas géographique justement. J’essaie d’explorer et de montrer la joie, la souffrance, l’émotion…
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© Marthe Lemelle
Rachel. Ce que je voulais surtout transmettre c’est que de plus en plus, dans nos civilisations, les parents et les enfants ont tendance à devenir étrangers les uns aux autres. Dans mon cas, pas seulement parce que je voyage beaucoup et que je suis fréquemment absent… Je voulais tisser ce lien car souvent les parents sont pris dans le tourment et le travail quotidien. Même ceux qui rentrent tous les soirs à la maison ne lâchent pas l’ordinateur, le portable, etc. Pareil pour les enfants avec les Playstation, Facebook, etc. Ce lien qui existait depuis des millénaires entre parents et enfants est en train de se rompre. Cette transmission culturelle et de civilisation se perd et j’avais envie de passer ces deux mois dans le train avec mon fils, pour apprendre de lui. Au final, c’était beaucoup plus bénéfique pour moi que pour lui, je pense. J’essaie de prêcher à tous les parents l’importance de ce lien, de la transmission, de leur dire que nous sommes une génération en voie de disparition. Il n’y a pas que des tribus lointaines en voie de disparition, nousmêmes le sommes.
ACTU
LE MONDE EST FOU
L’homme le plus vieux du monde décède à 138 ans
Mike Merrill, l’homme qui a coté sa vie en Bourse Afin de collecter les fonds nécessaires pour
consulter ses actionnaires pour chacun
Le Limca Book of Records l’avait sacré
monter une entreprise, un Américain a décidé
des changements qu’il souhaite entreprendre
homme le plus vieux du monde dans
de se vendre comme un produit sur le marché
dans son quotidien. Les personnes qui
son édition 2005. Le Guinness Book
boursier. Sa vie dépend à présent entièrement
possèdent le plus de parts, bénéficient du plus
of Records avait quant à lui refusé de lui
de ses actionnaires, qui ont un droit de regard
grand nombre de voix. Une vie pleine d’aléas.
accorder ce titre car la date de naissance
sur tous les domaines de sa vie.
« Comme beaucoup d’entrepreneurs, Merrill a appris à ses dépens les hauts et les bas d’une entreprise cotée. Dans les mois et les années suivant son introduction en Bourse, 128 personnes ont acheté des parts de Merrill. Il est alors devenu la victime des intérêts d’actionnaires concurrents, de manipulations des cours de l’action ou encore d’investisseurs cherchant un profit à court terme aux dépens de son bien-être à long terme », explique le site Wired, qui relate l’expérience.
de l’homme, enregistrée sur ses fiches de
Pour entrer sur le marché boursier, Mike s’est divisé en 100 000 parts à un prix de départ de 1 dollar (78 centimes d’euro) et qui chacune rapporte à son possesseur un retour potentiel sur les profits de l’activité de Mike. Amis, petites amies, famille et investisseurs lambda composent le conseil d’administration auquel chaque décision de la vie quotidienne de Mike est soumise. Comme pour une entreprise, donc, Mike doit
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pension de retraite, n’était pas le 28 mai 1870 mais le 20 mai 1878. Habib Mian avait également reçu d’autres distinctions, comme celle du pèlerin le plus âgé à avoir visité la Mecque (en 2004) ou celle du plus long bénéficiaire d’une pension de retraite, que le vieil homme touchait depuis 1938. Veuf depuis soixante-dix ans, il a été enterré au cimetière de Ghat Gate, dans le district d’Âlwâr.
ACTU
en partenariat avec www.zigonet.com
Dominique Goubelle, dessinateur de presse - illustrateur, collabore chaque semaine à VSD, au Point et dessine pour le quotidien La Charente libre... Il dessine également régulièrement pour des agences de communication. www.goubelle.net
À 12 ans, elle fait partie des personnes les plus intelligentes Neha Ramu, adolescente âgée de douze ans, est devenue membre du Mensa, communauté rassemblant les personnes les plus intelligentes du monde, après avoir eu le score maximal au test de QI. Cette jeune Britannique est aussi fan de Harry Potter et passionnée de natation.
« Dans un premier temps, je n’ai pas réalisé qu’elle en était capable », a déclaré Jayashree, la mère de Neha, au Telegraph, avant d’ajouter : « Lorsqu’elle a reçu les résultats de l’examen, je me suis dit qu’elle avait peut-être quelque chose de spécial et que je ne m’en étais jamais rendu compte. » Les parents de Neha Ramu ont emménagé en Grande-Bretagne lorsque l’enfant était âgée de sept ans. C’est à l’examen de grammaire « Tiffin Girls’ » que Neha Ramu s’est démarquée en obtenant un résultat de 280 points… sur 280 possibles. Deux ans plus tard, elle a passé le test du Mensa et fait, depuis, partie des personnes les plus intelligentes du monde. « Je suis si fière d’elle. C’est juste merveilleux. Je n’ai pas d’autres mots », s’est exprimée la mère de l’adolescente. Et il est vrai que Neha Ramu est une enfant à part car, pour les vacances d’été, lorsque les enfants ordinaires passent leur temps à jouer au parc ou restent devant la télévision ou l’ordinateur, l’adolescente préfère suivre un stage d’apprentissage de trois semaines sur l’anatomie du cerveau et du système nerveux humains. La suite logique des choses voudrait que Neha Ramu entame une carrière dans la médecine.
Son ballon a traversé le monde entier Un petit Anglais avait participé à un lâcher de ballons avec ses camarades de classe. Son ballon a volé et a été retrouvé par une femme… en Australie. Le ballon a parcouru 10 545 miles (16 970 km) du Derby en Grande-Bretagne jusqu’à la maison de Millie se situant à l’est de Kurrajong, à 80 km de Sydney. Les élèves de la Wyndham Primary Academy d’Alvaston en Angleterre, avaient lancé au mois de décembre 300 ballons étiquetés. Même si certains de ses amis ont retrouvé leur ballon au Danemark et aux Pays-Bas, personne n’est arrivé aussi loin que Joshua. « Nous avons pensé que c’était
déjà étonnant, a déclaré Suzannah Hemmings, une coordinatrice pédagogique de l’école. Cependant, au retour des vacances de février, une lettre est arrivée d’Australie adressée à un de nos élèves, Joshua Blackaby. Tout excité, il l’a ouverte devant sa classe, elle contenait l’étiquette du ballon et une lettre d’une petite fille appelée Millie qui avait trouvé le ballon dans un arbre de son jardin, en NouvelleGalles du Sud, en Australie. »
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RENCONTRE
dustin hoffman
IL M’AURA FALLU LA VIE ENTIÈRE POUR ÊTRE HEUREUX
Dustin Hoffman est très heureux. La veille de notre rencontre, lui et sa femme, Lisa, se sont rendus à Leicester Square pour l’avant-première de son premier film en tant que réalisateur, Quartet. C’est pourtant le genre d’événement que Hoffman avait coutume de détester, lui pour qui un travail parfait serait une pièce que l’on répète indéfiniment sans jamais la jouer en public. Mais l’acteur et réalisateur de soixantequinze ans – aussi connu du public pour son talent que de Hollywood pour son perfectionnisme à la limite de la névrose qui lui a valu beaucoup d’inimitiés – a adopté la zen attitude ces dernières années. « Je n’ai jamais été aussi heureux que maintenant, mais il m’a fallu beaucoup de temps pour en arriver là », m’a-t-il expliqué le lendemain avec un sourire béat qui diffère de son légendaire sourire forcé, marque, avec sa voix nasillarde, de la paranoïa et de l’anxiété qui l’ont caractérisé ces quarantecinq dernières années. « Je suis heureux, simplement heureux. Hier soir je me suis tourné vers ma femme et lui ai murmuré : “Je ne veux pas que ça finisse.” Jusqu’alors, je n’avais jamais pu dire ça. J’étais trop angoissé. Il m’a fallu la vie entière pour me permettre le bonheur. Je pense que ma vie est comme un fromage suisse plein de trous, mais plus je vieillis moins il y en a. Aujourd’hui, j’arrive à vivre pleinement le moment présent. Hier soir, c’était l’aboutissement de trois ans de travail et maintenant je ne peux que laisser le plaisir me submerger… » © Reuters / Adrees Latif
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DUSTIN HOFFMAN, LÉGENDE VIVANTE DU GRAND ÉCRAN, A RÉCEMMENT FAIT SES DÉBUTS EN TANT QUE RÉALISATEUR AVEC LE FILM QUARTET. IL NOUS PARLE SANS TABOUS DE SEXE, DE LA CÉLÉBRITÉ ET DU TEMPS QUI PASSE… PAR JANE GRAHAM
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SEUL LE PRÉSENT COMPTE « C’est à cause de ce que disait Dennis Potter. ». Hoffman, comme beaucoup de ses congénères, monologue, maintenant le suspense par de courtes pauses. Impossible de savoir s’il s’agit d’une aptitude innée de tous les grands acteurs ou de quelque chose qu’ils ont appris. La philosophie de Potter s’est révélée lors de l’interview qu’il donna en 1994, peu après avoir été diagnostiqué en phase terminale de son cancer. « Il prenait des gorgées de morphine tout le long de l’interview, raconte Hoffman. Et il a dit qu’il n’avait jamais été aussi heureux parce qu’il avait compris quelque chose qu’il ne savait pas jusque-là : seul le présent compte. Le temps passe mais la seule chose qui existe c’est le présent. Ces mots ont eu un profond effet sur moi. » Le discours de Potter a également eu un impact sur l’optimisme du film Quartet, un long métrage sur des chanteurs d’opéra dans une maison de retraite ; un film que Hoffman a voulu réaliser dès sa lecture du scénario de Ronald Heywood : « Une belle illustration du fait qu’il ne faut pas laisser la vieillesse t’empêcher de faire les choses que tu aimes, même si tu ne les fais pas aussi bien qu’avant. » Le film – c’est en partie dû à la performance d’acteurs qu’on a vu vieillir au fil des années – est poignant. Il explore les peurs liées au vieillissement la perte de certaines capacités, celle du contrôle, l’absence d’aventure – et, dans le même temps, montre comment l’amour de la musique redonne de la dignité même aux plus frêles. Des thèmes qui touchent personnellement le septuagénaire Hoffman, qui a dû répondre souvent à la question de son âge. Il avoue que son désir de s’attaquer à des sujets plus profonds lui est venu lorsqu’il a passé la cinquantaine et
qu’on a cessé de lui proposer des rôles importants. Cela l’a également incité à passer derrière la caméra. Malgré son adhésion à la philosophie de Potter sur l’importance de vivre dans le présent, ce n’est visiblement pas toujours ce que fait Hoffman. Il insiste sur le fait qu’« on ne peut effacer les dix premières années de sa vie. On peut essayer de les transcender ou de se battre contre, c’est tout ».
L’AMOUR DU MÉTIER, DE LA NOURRITURE ET DES FEMMES Avant Le Lauréat, qui allait faire de lui une star, il se décrit comme un enfant « maladroit, et tout juste sorti de chez lui », ayant grandi seul et frustré dans le Los Angeles des années 1950, essuyant les échecs et aspirant à devenir acteur comme son brillant grand frère. Aujourd’hui, il aime admirer les femmes dans les cafés et les bars, et s’émerveille : « Elles se regardent vraiment. Elles disent “Quelles jolies boucles d’oreilles ! Qu’as-tu fait à tes cheveux ?” alors que, dans le même temps, les hommes regardent partout sauf là où ils sont. Ils sont là, ailleurs, regardent une fille qui passe, sont angoissés de savoir s’ils vont conclure ou pensent à la nuit précédente. C’est probablement une généralisation mais je pense que les femmes savent quelque chose que les hommes igno-
rent : ce qui compte, ce n’est pas le résultat mais la façon d’y arriver. Peu importe si on gagne – ce n’est pas que les femmes ne veulent pas gagner - mais elles accordent de l’importance à la façon de le faire. » Mais, pour Hoffman, il semble que sa plus grande lutte s’est faite contre l’âge, un combat qu’il avoue avoir mené pendant la moitié de son existence. « Ma femme vous dirait que je me plains d’être vieux depuis le jour où nous nous sommes rencontrés. Généralement, si vous n’avez pas rencontré le succès à 30 ans, vous paniquez. Je venais juste de jouer dans Le Lauréat quand j’ai soudain atteint le succès mais, malgré tout, avoir trente ans a été dur pour moi. Quarante ans, même chose, et cinquante aussi… À soixante ans, j’ai commencé à réfléchir et je me suis dit que je devais arrêter de me révolter : quel intérêt ? » Avec l’aide des mots de Dennis Potter et l’amour de sa femme, il a finalement accepté de vieillir. En me raccompagnant, il me demande l’âge de mes enfants, je lui réponds 9 et 5 ans. Il me regarde plein de mélancolie et murmure : « J’échangerais ma place sans hésiter… » www.street-papers.org / The Big Issue UK. Traduit par Sandra Vial et Caroline Charron
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© Reuters / Susana Vera
© Reuters / Mark Blinch
RENCONTRE
SOLIDARITÉ
trophées solidaires
LES ÉTUDIANTS ENGAGÉS À L’HONNEUR
EN MARS DERNIER, L’ASSOCIATION DEMAIN NOS ENFANTS A LANCÉ SA PREMIÈRE ÉDITION DES TROPHÉES SOLIDAIRES, UN CONCOURS RÉCOMPENSANT LES MEILLEURS PROJETS ÉTUDIANTS DE SOLIDARITÉ. OBJECTIF : ENCOURAGER L’ENGAGEMENT SOLIDAIRE DANS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR. PARRAINÉE PAR LE GRAND REPORTER PHOTOGRAPHE REZA ET SA COMPAGNE, RACHEL, TOUS DEUX FONDATEURS DE L’ASSOCIATION AINA WORLD, LA PREMIÈRE ÉDITION DES TROPHÉES A REÇU 123 PROJETS ÉTUDIANTS VENANT DE 86 ÉCOLES OU UNIVERSITÉS DIFFÉRENTES ET EN A RÉCOMPENSÉ HUIT AVEC SES PARTENAIRES (SUP DE CO LA ROCHELLE, L’ESGMS À PARIS, POLYTECHNIQUE, L’UNICEF, LE GROUPE SOS, L’AFEV, L’AFF, LA FONDATION GORIAMUNDI). PARMI LES LAURÉATS, NOUS EN AVONS SÉLECTIONNÉ QUATRE, PARTICULIÈREMENT PROMETTEURS.
L’Académie des talents
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L’ACADÉMIE DES TALENTS : LE SPORT AU CŒUR DE LA SOLIDARITÉ Lauréat du premier prix dans la catégorie « projet de proximité », l’Académie des talents est un programme éducatif et sportif qui a pour but le développement des jeunes par le sport, la culture et la solidarité. Portée par des étudiants en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) de la région parisienne regroupés au sein de l’association Sport for Life, l’Académie des talents s’articule autour de deux axes : l’éducation par le sport et la sensibilisation à la solidarité internationale. À chaque période de vacances scolaires, l’association Sport for Life propose ainsi des stages intensifs de basketball à une vingtaine de jeunes lycéens franciliens issus de ZUS. Des matchs contre des équipes jouant dans les championnats nationaux sont également organisés, tandis que les jeunes les plus talentueux sont présentés à des centres de formation français et peuvent bénéficier d’un stage de trois semaines aux États-Unis, dans l’espoir de décrocher une bourse universitaire. Réunis par leur passion commune pour le sport, étudiants et lycéens nouent ainsi des liens privilégiés, pour partager des moments sportifs ensemble. Mais pas seulement, puisque ces jeunes « académiciens » se voient également proposer des sorties culturelles, des actions de solidarité locale, telles que des maraudes auprès des sans-abri, et participent chaque fin d’année à l’élaboration d’un projet de solidarité internationale, au Sénégal. Pour Guillaume Conraud, président de Sport for Life, « l’idée est d’utiliser cet outil fédérateur qui parle à tout le monde [le sport] pour essayer de monter des projets éducatifs, solidaires, et aussi plus ludiques, avec des jeunes ». « Le sport est utilisé comme outil de développement de l’éducation, mais aussi comme outil d’échange et de
SOLIDARITÉ
L’AGORAÉ : RECRÉER DU LIEN SOCIAL ENTRE LES ÉTUDIANTS Le projet Agoraé, « imaginé par la jeunesse pour la jeunesse », a été récompensé par le Groupe SOS, figure de proue de l’entrepreneuriat social en France et partenaire des Trophées solidaires, pour ses actions solidaires envers les étudiants. Agoraé est un projet de solidarité porté par des étudiants de l’université de Lyon pour les étudiants. Comme l’agora grecque, l’Agoraé lyonnaise se veut un espace de rencontre autour non pas d’un marché, mais d’une épicerie solidaire pour les étudiants. Cette initiative, née en en 2011 sous l’impulsion de l’association étudiante Gaelis, est le fruit d’un triste constat, celui d’une précarité étudiante de plus en plus grande : selon un rapport de l’Observatoire national de la vie étudiante, un tiers des étudiants estiment que leurs conditions de ressources ne sont pas suffisantes. Face à cette montée de la précarité, l’Agoraé propose ainsi aux étudiants dans le besoin des produits à 20 % du prix du marché. Le principe ? L’étudiant dispose d’un montant d’achats limité par mois, variable selon ses revenus. Mais l’Agoraé n’est pas qu’une simple épicerie solidaire. En effet, face à l’isolement qu’engendre souvent la précarité, elle se veut aussi un lieu de vie permettant de (re)créer du lien social : outre des permanences gratuites avec des psychologues et des assistantes sociales, les étudiants peuvent également bénéficier de cours de secourisme et d’activités culturelles diverses.
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Qualifiée de « belle réussite de l’ouverture sur l’autre » par Sarah Mangolini, chargée de coordination à Ritimo et membre du jury des Trophées solidaires, l’Académie des talents a séduit le jury tant sur le fond que sur la forme, notamment grâce aux partenariats que l’association a su mettre en place. Mais, pour Jérôme Musseau, administrateur de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), qui dotait le Prix de proximité de ces Trophées solidaires, il s’agit surtout d’un « coup de cœur » pour un projet qui réussit à réunir des jeunes souvent « éloignés de la solidarité ». « Ça peut paraître bizarre de faire rimer solidarité et devoir d’excellence mais, en même temps, c’est bien de pouvoir marier le rêve, la passion et la solidarité de terrain », explique-t-il, avant de conclure : « Je crois qu’on s’est reconnus dans ce projet. » L’Afev réunit en effet 7 000 étudiants qui s’engagent pour l’accompagnement au sein des quartiers populaires. Pour Guillaume Conraud et ses camarades, cette reconnaissance par l’Afev est « une fierté ».
Sport for Life
Pour Thibaut Vignes, responsable des formations du réseau Étudiants et développement et membre du jury des Trophées solidaires, « l’Agoraé recrée du lien social entre citoyens, qui commence à faire défaut dans notre société ». Même constat pour Antoine Rouillé d’Orfeuil, directeur général du Groupe SOS, selon qui la force de l’Agoraé réside dans « sa réponse pragmatique à un réel besoin de la communauté étudiante, qui peut être aisément répliquée, et est donc génératrice d’un impact social augmenté ». D’ailleurs, depuis 2011, d’autres villes universitaires ont suivi l’exemple lyonnais et comptent désormais leur épicerie étudiante solidaire, à l’image de Nice, Brest, Lille ou Nancy.
Agoraé
FENÊTRE SUR COURS : UN PEU D’ESPOIR DERRIÈRE LES BARREAUX Surprise de cette année, le prix Coup de pouce, décerné par l’association Demain nos enfants, a été attribué par le jury pour l’engagement en milieu carcéral des jeunes étudiantes marseillaises du projet Fenêtre sur cours. Surpopulation, insalubrité, insécurité, non-respect de la dignité humaine et violation des droits fondamentaux… les conditions de détention à Marseille sont souvent pointées du doigt par les associations et les médias. L’association étudiante Unis-Terre a décidé de monter un projet de solidarité à la prison des Baumettes et au sein de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Marseille. Porté par des étudiantes de l’école Euromed Management, dans le cadre de la pédagogie Pro-Act (projet-action) mise en place par l’établissement, le projet Fenêtre sur cours a donc pour buts d’aider les familles de détenus à maintenir un lien avec leur proche incarcéré, d’améliorer le quotidien des détenus et de favoriser leur réinsertion sociale. Chaque semaine, les étudiantes, assurent ainsi une permanence au sein des deux établissements carcéraux afin de soutenir les familles, en prêtant notamment main-forte pour les demandes de permis de visites et de rendez-vous au parloir. Plus encore, « il s’agit surtout d’apporter de l’écoute et du soutien moral à des familles qui en ont besoin », explique une étudiante de l’association. Tous les lundis matin, en collaboration avec le Secours populaire, les jeunes filles animent par ailleurs un atelier de rédaction de CV et de lettres de motivation pour aider les anciens détenus à trouver un emploi et proposent des mises en relation avec de potentiels employeurs qui souhaitent également favoriser l’embauche de ces anciens détenus.
UN COUP DE POUCE POUR UN COUP DE CŒUR Pour Marthe Lemelle, vice-présidente de l’association Demain nos enfants, c’est un « coup de cœur pour ce projet de proximité qui a motivé la création de ce prix Coup de pouce. Fenêtre sur cours n’est pas aussi abouti que d’autres projets que nous avons primés cette année. Néan-
© Nikola Krtolica
UN JURY ENTHOUSIASMÉ
UN PROJET AVEC DE BELLES PERSPECTIVES
Fenêtre sur Cours
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découverte », renchérit un membre de l’association. Objectif affiché :« faire du jeune un sportif et un citoyen. Un homme complet ».
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SOLIDARITÉ
Ortho’Go
© Nikola Krt olica
Ortho’Go
moins, c’est un projet courageux que nous désirions valoriser. Il rappelle que la solidarité commence à côté de chez soi ! S’engager pour écouter et soutenir des personnes fragilisées et souvent isolées est en soi une preuve de maturité. » Afin de permettre aux jeunes étudiantes de développer leur projet, les vidéastes et photographes de l’association Demain nos enfants réaliseront un reportage photographique qui permettra de rendre compte des actions de Fenêtre sur cours.
ORTHO’GO : L’ORTHOPHONIE ICI ET AILLEURS Récompensée par le Prix pour l’enfance décerné par Unicef France, Ortho’Go monte des projets solidaires en France et à l’étranger pour favoriser le développement des enfants par le langage.
de la lecture, l’intérêt est de se servir de supports variés tels que le dessin, l’écriture, la reformulation orale, les marionnettes… « Il s’agit ainsi de prévenir le handicap social qu’engendrent l’illettrisme et le manque de stimulation langagière et communicationnelle et le retentissement énorme qu’il peut avoir sur le devenir de ces enfants issus de familles fragilisées », expliquent Anaïs et Fabienne qui portent le projet cette année. Face au succès de ces ateliers, l’association Ortho’Go a par ailleurs été sollicitée pour participer à un mode d’accompagnement éducatif pour des mères et leurs enfants, à domicile, via la mise en place d’ateliers d’éveil et de jeux au sein de quatre familles.Mais c’est aussi en Afrique que les jeunes étudiantes s’investissent, comme l’indique le nom de leur projet, « O’Bénin », qui a remporté le Prix pour l’enfance décerné par l’Unicef France lors de cette première édition des Trophées solidaires. Lancé en 2006 dans une région du monde où l’orthophonie est peu connue et peu développée, le projet entend apporter un soutien technique aux professionnels béninois. Chaque été, des étudiantes en fin de formation théorique se relaient au Bénin pour partager leurs compétences : dépistages, bilans, rééducation, création de matériel, accompagnement des familles, mais aussi formation des orthophonistes et des enseignants.
ORTHO’GO : DE LILLE « O’BÉNIN » L’association Ortho’Go a vu le jour en 2003, sous l’impulsion de cinq étudiantes en orthophonie de l’institut Gabriel-Decroix de Lille. Depuis maintenant dix ans, l’association mène des actions de solidarité en France et en Afrique, ses membres mettant leurs compétences en orthophonie au service des plus démunis. C’est d’abord à Lille, la ville où elles étudient, que les orthophonistes en devenir donnent de leur temps. Ainsi, chaque semaine, elles organisent un atelier de lecture d’histoires pour des mères en difficulté de la cité nordiste et leurs enfants. L’objectif de cet atelier, simplement baptisé « Tu contes pour moi », est de donner aux mamans l’envie de lire avec leurs enfants et ainsi de consolider les relations mère-enfant tout en favorisant le goût de la lecture chez les bambins. En plus
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LE PARTAGE COMME FORMATION C’est avant tout leurs actions au niveau local qui ont intéressé l’Unicef France. En effet, pour Paulette Préhembaud, secrétaire générale de l’Unicef France, « leur approche méthodologique et pédagogique, qui met au cœur la mère et l’enfant en prévention et en réponse aux handicaps sociaux et physiques, s’inscrit dans la droite ligne de la Convention internationale des droits de l’enfant ». Elle se dit notamment « impressionnée » par « la maturité des étudiantes ». Des étudiantes pour qui ces projets apportent le sentiment « d’être utiles et de réduire les inégalités » mais également constituent « des découvertes culturelles, professionnelles et humaines qui influenceront sans aucun doute la future pratique de [leur] métier ».
SOCIÉTÉ
DES TROPHÉES
AU RÉSEAU
SOLIDAIRE MARTHE LEMELLE ET MICHEL AUGENDRE, FONDATEURS DE L’ASSOCIATION DEMAIN NOS ENFANTS ET ORGANISATEURS DES PREMIERS TROPHÉES SOLIDAIRES, REVIENNENT SUR CETTE AVENTURE QU’ILS ONT PORTÉE DE BOUT EN BOUT. Pourquoi organiser des Trophées solidaires étudiants ? Quel est votre objectif ? ML : Nous visions en fait trois objectifs. Tout d’abord inviter les étudiants et les écoles ou universités qui les forment à considérer la solidarité comme un domaine incontournable de formation. La solidarité, ce n’est pas seulement un élan vers les autres. C’est également un véritable savoir-faire qui ne s’improvise pas et qui demande des compétences. Nous souhaitions donc apporter des outils, des partenaires, des tutoriels, bref tout ce qu’il faut pour s’engager de manière pertinente. Ensuite, nous voulions faciliter la mise en relation entre les associations qui agissent et les écoles car des liens sont à renforcer. Et enfin, nous voulions récompenser les étudiants, les encourager à continuer, mettre en valeur leurs réalisations. Rien n’est plus motivant que le témoignage positif de ceux qui agissent. Merci à Macadam d’ouvrir ses pages aux meilleures réalisations de ces étudiants. Vous avez également lancé une étude au sein des écoles avec l’institut de sondage BVA. Quelles sont les conclusions de cette étude ? MA : Cette étude réalisée en partenariat avec l’Unicef France et avec le soutien d’Unilever est très fouillée (les résultats sont accessibles sur le site des Trophées solidaires : www.trophees-solidaires.fr). Elle nous enseigne deux choses très simples et très utiles. Tout d’abord, que la solidarité est une aspiration très sincère et très forte des étudiants de l’enseignement supérieur. Ceux qui s’engagent ne le font pas pour la frime ou pour faire bien sur leur CV. Ils sont sincères et croient réellement que leurs actions, si modeste qu’elles soient, contribuent à changer un peu les choses. Dans la solidarité, ils aiment la rencontre avec les autres, le sentiment d’être utiles, l’ouverture que cela apporte. Deuxième chose : bien que les valeurs de solidarité soient reconnues par toutes les écoles interrogées, la proportion des jeunes réellement engagés est encore faible et pourrait être bien plus importante. Aux écoles et universités de se structurer pour mieux reconnaître la solidarité dans la vie associative ou les cursus. Pour quand est prévue la 2e édition ? ML & MA : Nous espérons la lancer dans les colonnes de votre journal à l’automne ! [Rires.] Ce sera une édition enrichie avec la constitution d’un véritable réseau d’écoles et d’universités solidaires qui renforcera le socle de la manifestation. Pour cette deuxième édition, nous comptons aussi soutenir une grande cause, celle de l’égalité des chances ! Nous favoriserons ainsi la mise en contact entre les associations qui se battent contre le décrochage scolaire, comme l’Afev ou Zup de Co, ainsi que les étudiants et leurs établissements. Un prix sera décerné à l’établissement ou au BDE [bureau des étudiants] qui aura mobilisé le plus d’étudiants en faveur de ces associations. À bientôt !
LA FONDATION SEB SOUTIENT : ASSOCIATION JEUNESSE ET VIE Les jeunes qui poussent la porte de l’association Jeunesse et Vie cumulent souvent les difficultés. Âgés de seize à trente ans et en démarche d’insertion, ils sont seuls ou en couple, avec ou sans enfants et engagés dans une difficile recherche de logement. « En plus de la question de l’habitat, l’alimentation est l’élément fort de l’insertion. Il faut d’abord répondre aux besoins primaires », explique Tristan Savino, directeur adjoint de l’association. Et pour que ces jeunes aient toutes les chances de leur côté, Jeunesse et Vie leur procure des solutions pour trouver un toit mais également pour améliorer leur alimentation. L’association travaille déjà en partenariat avec des épiceries sociales, gère des restaurants sociaux et solidaires, mais a souhaité renforcer l’aide proposée. C’est dans ce contexte que le projet « cuisinez bien, cuisinez malin » a vu le jour en janvier 2013 avec le soutien de la Fondation Seb. Il s’agit de responsabiliser les jeunes pour qu’ils élaborent des menus en lien avec le budget dont ils disposent, de les aider à faire les listes de courses, mais aussi de cuisiner ensemble et de partager un repas convivial. Cela permet également de les sensibiliser aux questions d’hygiène et de sécurité dans les cuisines. Grâce à l’appui de la Fondation Seb, la cuisine du site de Vernon, dans l’Eure, vient d’être rénovée entièrement. Ce nouvel environnement permettra ainsi la mise en place d’ateliers spécifiques pour les mères avec enfants et le don de matériel adapté, des Babycook par exemple.
Créée en 2007, la Fondation Groupe SEB a pour objet la lutte contre l’exclusion. * La Fondation Seb est partenaire de Macadam www.fondation.groupeseb.com
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SOCIÉTÉ
MY MAJOR COMPANY EST LA PREMIÈRE PLATEFORME DE FINANCEMENT PARTICIPATIF FRANÇAISE. DEPUIS 2007, ELLE A PERMIS L’ÉCLOSION D’ARTISTES COMME GRÉGOIRE, OU ENCORE JOYCE JONATHAN. RÉCEMMENT OUVERTE À TOUS TYPES DE PROJETS, ELLE REPRÉSENTE UNE VRAIE SOLUTION ALTERNATIVE AUX FINANCEMENTS CLASSIQUES, EN PERMETTANT À TOUS DE RECUEILLIR DES DONS D’INTERNAUTES EN ÉCHANGE D’UNE CONTREPARTIE. INTERVIEW DE L’UN DES FONDATEURS, MICHAËL GOLDMAN.
michaël goldman © Ch. Lartige / CL2P
financer son projet en mode participatif page 14 - M A C A D A M 1 0 7
SOCIÉTÉ / EUROPE
TAXE SUR LES TRANSACTIONS Votre formule donne à chacun d’entre nous le pouvoir de soumettre, choisir ou juger des projets. C’est important pour vous, de donner la parole au plus grand nombre ? Oui, j’ai une vraie culture Internet, ce média dont l’une des vertus est d’avoir permis à des milliers de chansons, de talents et d’idées d’exploser sur la seule base d’une adhésion populaire. Internet permet de toucher directement les consommateurs et à ce titre de passer outre aux intermédiaires traditionnels du marché. C’est aussi notre histoire chez My Major Company. C’est une forme de volontarisme : on choisit les artistes et projets qu’on veut voir éclore plutôt que de subir un programme imposé. Devenir acteur de son quotidien, c’est une tendance que vous voyez se développer ? Oui, clairement. On sort de gré ou de force d’une ère de la consommation à outrance pour entrer dans une ère de la consommation raisonnée. Les gens ont besoin de savoir ce qu’ils consomment et pourquoi ils le font, ne serait-ce que parce qu’ils n’ont plus le choix. Pourquoi pensez-vous que les gens donnent ? Est-ce parce que la contrepartie est importante, ou plutôt par désir d’aider un projet, de faire partie d’une histoire ? Je crois que la motivation première est de soutenir un projet dont on a envie qu’il aboutisse. C’est presque du mécénat. La contrepartie financière ne déclenche pas le soutien, mais détermine le montant du soutien : c’est une motivation à donner des sommes plus importantes. Finalement, c’est une vraie forme de solidarité. Quelle place prend la solidarité dans votre vie personnelle ? Est-ce une valeur avec laquelle vous avez grandi ? Oui, et j’ai envie que le financement participatif devienne un acte banal et le plus populaire possible. Soutenir un projet, c’est aussi se donner une identité – les projets que je soutiens en disent long sur moi –, c’est une manière de se définir. Sur My Major Company, les projets caritatifs aussi ont fait leur apparition, dans la section « écologie et solidarité ». Les dons aux associations existent depuis toujours, quel est votre apport dans ce domaine ? My Major Company permet aux projets indépendants d’être exposés, visibles et pédagogiques et d’atteindre un public qu’ils ne toucheraient pas forcément autrement. Le côté concret des projets, le suivi de leur réalisation sont rassurants pour les contributeurs, et la contrepartie est une motivation supplémentaire. La plateforme offre un espoir à tous les porteurs de projet pour qui le financement classique n’est pas possible. En général, quels sont ceux qui ont le plus de succès ? Les projets musicaux restent ceux qui marchent le mieux. Mais, globalement, un projet qui a du sens pour une cause qui parle aux gens est un projet qui peut exploser très rapidement. Quels conseils donneriez-vous pour une campagne de financement réussie ? Si on n’a pas déjà une communauté, il faut pouvoir en toucher une. Il faut que le projet ait du sens. Il faut aussi bien calibrer sa jauge, ne pas en demander trop, être proactif… Et il faut être capable de commencer par convaincre autour de soi avant d’espérer convaincre les internautes. Propos recueillis par Sophia Metz
FINANCIÈRES LES OPPOSANTS
SORTENT
L’ARTILLERIE
LOURDE Si ce n’est pas une attaque coordonnée, ça y ressemble… Les opposants à la taxe sur les transactions financières (TTF) étaient restés silencieux ces dernières années. Pas facile en effet, juste après une énorme crise bancaire, de s’opposer à une mesure vendue au public comme « taxe Robin des bois ». Mais la crise a pris de telles proportions qu’il faut désormais sortir l’artillerie lourde pour tenter de faire barrage à la TTF. Les critiques viennent de partout. En France, la taxe coûterait « plus de 70 milliards d’euros » et provoquerait « des délocalisations d’activités massives, qui menacent 30 000 emplois à brève échéance », selon un courrier adressé au ministre des Finances, Pierre Moscovici, par le Medef et des lobbys financiers. En Belgique, le patron de Belfius (ex-Dexia) a carrément menacé de démissionner si la TTF était adoptée. Quant aux PaysBas, le gouvernement libéral-socialiste a tout bonnement renoncé à participer à la mise en place de la taxe ; faute de pouvoir exempter a priori les fonds de pension, il a annoncé qu’il se retirait du projet. Même dans les pays qui ne participeront pas, l’opposition est rude. Non sans fondement. La taxe s’appliquera en effet aussi chez eux, indirectement. Or, Londres est déterminé à protéger les intérêts de sa place financière. Il a donc intenté un recours en justice. Lobbying intensif, menaces de délocalisations, coups fourrés… la TTF semble bien mal embarquée. Une volonté politique sans faille sera nécessaire pour mettre en œuvre le projet – en faveur duquel plaident pourtant de nombreux arguments. Eric Walravens
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SOCIÉTÉ / AGENDA
en partenariat avec
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AGENDA SOLIDAIRE
JUIN 2013
FAUT-IL SUPPRIMER LA « CAISSE NOIRE DE LA RÉPUBLIQUE ? »
EN FRANCE, EN 2011, PRÈS DE 10 MILLIONS D’EUROS D’ARGENT PUBLIC A ÉTÉ DISTRIBUÉ À DES ASSOCIATIONS SANS AUCUNE JUSTIFICATION, OU PRESQUE. AVEC LA RÉSERVE PARLEMENTAIRE, DÉPUTÉS ET SÉNATEURS SONT AUTORISÉS À FINANCER CHAQUE ANNÉE DES PROJETS ASSOCIATIFS ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES. CHACUN DISPOSE RESPECTIVEMENT D’UN CRÉDIT DE 130 000 ET DE 150 000 EUROS, UTILISÉS COMME BON LEUR SEMBLE. Depuis l’affaire Cahuzac, la question de la moralisation de la vie politique et la transparence sont à nouveau au coeur du débat en France: depuis le 15 avril, les membres du gouvernement sont désormais tenus de rendre public leur patrimoine. Dans l’élan de mise à plat des comptes privés des ministres, il a également été question de se pencher de plus près sur le cas de la réserve parlementaire. Le Journal du dimanche (JDD) affirmait, le 14 avril, qu’il a un temps été question de supprimer cette cagnotte de près de 150 millions d’euros. Une décision finalement renvoyée à l’examen des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat : Claude Bartolone et Jean-Pierre Bel. De nombreux mouvements associatifs bénéficient de financements publics provenant de cette réserve. Le sujet reste très sensible, car opaque. Dans une enquête réalisée en novembre 2012, feu le site d’in-
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formation Owni.fr a sévèrement pointé du doigt ces «150 millions égarés de la République», évoquant de nombreux «conflits d’intérêts». Le seul responsable associatif qui ait accepté de nous parler sur le sujet est Marc Boulanger, directeur de SNL - Prologues, branche de l’association Solidarités nouvelles pour le logement (SNL). En usant de cette réserve parlementaire, les élus ne financent pas des associations, mais “avant tout un projet d’intérêt général, argumente Marc Boulange. Ce sont des projets qui me semblent nobles au sens politique.” Fautil pour autant supprimer cette «manne financière» qui profite à beaucoup d’associations ? Aussi discrétionnaire soit-elle, elle permet de financer de petits projets locaux et boucler des budgets parfois serrés. L’élue socialiste plaide ainsi davantage pour une collégialité dans la distribution de la réserve parlementaire, une façon de “mettre l’argent au pot commun […] Il ne doit pas disparaître, mais être reversé au budget général ou distribué via une structure dédiée”. En s’attaquant à la réserve parlementaire, le gouvernement poursuit sa campagne (perçu comme de la pure communication par certains) pour plus de transparence dans la vie politique. Il sera néanmoins très difficile de faire en sorte que les parlementaires acceptent qu’on leur ôte ce privilège très commode. Romain De Oliveira - Youphil
➔ 1er : Journée internationale des enfants ➔ 3-5 juin : Ateliers de la Terre Conférence internationale qui réunit annuellement les décideurs engagés du développement durable. © Ekaterina Yudina / dreamstime
réserve parlementaire
➔ 1er : Nuit de l’eau de l’Unicef C’est la 6e édition de la Nuit de l’eau de la Fédération française de natation et de l’Unicef. Les clubs de natation organisent des manifestations festives et solidaires afin de récolter des fonds pour le programme WASH au Togo. Pour voir ce qu’il se passe près de chez vous : www.lanuitdeleau.com
➔ 5 juin : Journée mondiale de l’environnement ➔ 8 juin : Journée mondiale de l’océan ➔ 13 juin : parution d’Un homme au cœur de femme, don d’organe, leçon de vie Ce livre de Claude Desarzens est un appel au don d’organes et, avec lui, au don de tout son être à la vie. ➔ 13-23 juin : Futur en Seine Festival mondial qui présente chaque année les dernières innovations numériques françaises et internationales. Notre partenaire La Chaîne du cœur y sera, pour son application Points solidaires ! Infos : www.futur-en-seine.fr ➔ 14 juin : Journée mondiale du don du sang ➔ 15 juin : Journée mondiale contre la faim ➔ 20 juin : Journée mondiale des réfugiés ➔ 28-30 juin : Solidays Solidarité Sida fête les 15 ans de Solidays. Quinze ans qu’artistes, bénévoles et militants se donnent rendez-vous sur les pelouses de Longchamp pour faire reculer la maladie. www.solidays.org
PLANÈTE
en partenariat avec www.terraeco.net
pas facile à gober, la pilule naturelle À L’HEURE OÙ GRONDE LA POLÉMIQUE AUTOUR DES CONTRACEPTIFS DE TROISIÈME ET QUATRIÈME GÉNÉRATION, LES LABORATOIRES AVANCENT LEUR DERNIÈRE TROUVAILLE, LA PILULE À ŒSTROGÈNE NATUREL. PROGRÈS MÉDICAL OU COUP MARKETING ? Quand elles ont fait leur apparition dans les années 1990 et 2000, les pilules de troisième et quatrième génération étaient à la pointe du contraceptif. Fini l’acné, adieu la prise de poids, bye-bye les nausées. Les comprimés prenaient des noms séduisants. La pilule s’appelait alors Jasmine, Diane ou Melodia. Puis patatras. La douce musique s’arrête à la fin de l’année 2012. On accuse les petites dernières de risque thromboembolique. Un caillot qui obstrue une veine, une artère et l’accident vasculaire cérébral ou l’embolie pulmonaire ne sont pas loin. Un événement rarissime, mais pas impossible. C’est la panique à bord. Surtout qu’en France la pilule est le premier moyen de contraception utilisé. On s’y perd. SOS gynéco, je change de pilule ? Je m’arrache les cheveux ? Je deviens nonne ? Zen… Mais voilà que déboule une énième pilule, « naturelle » celle-là. Ah bah, si c’est naturel… Il n’en existe que deux à l’heure actuelle. La pionnière, Qlaira, mise sur le marché en 2009 par le groupe Bayer Santé. Puis sa petite sœur, Zoely, créée en 2012 par Teva pharmaceutical industries LTD.
© Karin Hildebrand Lau / dreamstime
LA PILULE ÉCOLO, DE QUOI S’ÉTRANGLER Ce sont des pilules à œstrogène naturel. Le professeur Patrice Lopes, gynécologue au CHU de Nantes, a présenté Qlaira lors de sa sortie en 2009. Il explique : « Qlaira a deux composants, un œstrogène et un progestatif. L’œstrogène classique utilisé est l’éthinylestradiol. Dans le cas de Qlaira, c’est l’estradiol. On parle d’œstrogène naturel, car c’est le même que celui sécrété par l’ovaire. » Du côté de Formindep, l’association de médecins militant pour une formation et une information médicales indépendantes, c’est un autre son de cloche. « Ça ressemble pas mal à du greenwashing. Le risque, c’est que dans cette polémique sur les troisième et quatrième générations ces pilules à l’œstrogène naturel soient présentées comme une alternative. Qu’elles deviennent un argument marketing. » Il faut dire que, lorsqu’on se balade sur
les forums santé, Zoely et Qlaira sont souvent surnommées les « pilules écolos »… « C’est à s’étrangler quand on lit cela ! » confie Anne Chailleu, membre de Formindep. Michel Coletti, médecin généraliste, enfonce le clou. « Pour la plupart des gens, un produit naturel est une substance produite par la nature. Ce n’est pas le cas de l’estradiol, qui est chimiquement proche de l’hormone produite par l’organisme humain, mais qui n’est pas naturel. »
UN PROGRÈS… EN THÉORIE Pour Patrice Lopes, « la pilule Qlaira entraîne moins de troubles du métabolisme hépatique. Elle est mieux tolérée ». Le médecin regrette que ces pilules soient « encore trop peu prescrites », car non remboursées. Il en est persuadé : « C’est un progrès, mais encore très théorique. » Théorique ? Oui, car les pilules à œstrogène naturel ont été examinées lors d’études comparatives. En clair, elles ont donc été comparées à des pilules de deuxième génération, et cela sur un échantillon de 3 000 femmes. « Mais il faudrait attendre d’avoir étudié 10 000 à 100 000 personnes pour connaître la supériorité de cette pilule par rapport aux autres », avoue Patrice Lopes, avant de trancher : « On utilise le progrès, ou on attend la certitude des choses et on revient à la préhistoire ! » On ne sait en fait que peu de choses de ces nouveaux contraceptifs. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Anses) explique d’ailleurs qu’« aucune étude épidémiologique n’est disponible concernant les effets des pilules œstroprogestatives à base d’estradiol ». La revue scientifique Prescrire conclut que « l’estradiol n’est pas un progrès ». « Les effets indésirables de l’association estradiol + diénogest [soit la pilule Qlaira, ndlr], tels que les nausées, les tensions mammaires, les céphalées, sont globalement les mêmes qu’avec les autres œstroprogestatifs. Tout en insistant sur le fait qu’on ne sait pratiquement rien sur les risques d’accidents cardiovasculaires, notamment thromboemboliques. » La pilule divise la profession. « La référence internationalement admise depuis quarante ans, c’est l’éthinylestradiol, rappelle le médecin Michel Coletti, qui préfère jouer la prudence. Dans l’état actuel des connaissances, il n’y a rien de mieux. »
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C’EST MALIN
BONS vivre avec les plus démunis L’ASSOCIATION AUX CAPTIFS LA LIBÉRATION A POUR BUT D’ALLER À LA RENCONTRE DES PERSONNES EN SITUATION D’EXCLUSION DANS PARIS, PARTICULIÈREMENT LES SANS DOMICILE FIXE ET LES PROSTITUÉES, ET DE LES ACCOMPAGNER. SA STRUCTURE D’ACCUEIL VALGIROS, IMPLANTÉE DANS LA CAPITALE, PROPOSE À DES BÉNÉVOLES DE VIVRE PENDANT PLUSIEURS MOIS AVEC CES PERSONNES EN SOUFFRANCE DANS UN LIEU COMMUNAUTAIRE MIXTE. AURORE DE MONTALIVET, RESPONSABLE DES BÉNÉVOLES, NOUS EN DIT PLUS SUR CETTE INITIATIVE. Qu’est-ce que Valgiros ? Un centre d’hébergement original créé par Aux captifs la libération, association chrétienne qui intervient depuis trente-deux ans auprès des personnes sans abri et prostituées à Paris. Ce centre, agréé par les pouvoirs publics, accueille des personnes issues de la rue pour un temps de stabilisation, afin que chacun retrouve ses marques et la confiance en soi. Son originalité : onze bénévoles résidants chrétiens partagent la vie des vingt et une personnes de la rue, en vivant sur place pendant six mois à deux ans, tout en poursuivant leur engagement dans la vie active. Pourquoi mêler ex-SDF (sans domicile fixe) et ADF (avec domicile fixe) ? Parce que nous sommes tous des hommes et des femmes égaux en dignité, vivre ensemble devient un des leviers de la stabilisation et de la construction de la personne. Les résidants y apprivoisent la différence qui fait souvent peur et se découvrent dans le regard de l’autre, portés par un climat bienveillant. L’encadrement de la structure par quatre professionnels renforce la dynamique de ce vivre ensemble. Comment cela est-il possible avec autant de différences de vie, de culture, de milieu ? Ce n’est pas facile tous les jours : comme dans toute famille ou communauté de vie, il y a des tensions, des moments difficiles, mais il y a aussi des épreuves affrontées ensemble qui rapprochent les uns et les autres… Et il ne faut pas oublier que vivre ensemble, c’est aussi la joie d’aller ensemble à la mer ou au cinéma, de fêter les trois mois sans alcool de Pierre, de célébrer le départ de Marie qui intègre son logement à la fin du mois… Comment candidater ? Les personnes qui sont à la rue peuvent postuler lors d’un entretien avec leur référent social. Ceux qui voudraient devenir les bénévoles résidants – couple ou personne seule – peuvent joindre Aurore de Montalivet : a.demontalivet@captifs.fr www.captifs.fr
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PLANS ☛ À la veille des vacances, un tube malin à glisser dans son sac. Z-Trauma est un gel bio de première urgence, certifié Ecocert, qui a une action locale (anti-inflammatoire, cicatrisante, antiseptique et antibactérienne) et globale grâce à l’ajout de fleurs de Bach. Tube Z-Trauma, 60 ml, 12 euros en pharmacies et en magasins bio.
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L A PA G E D E S V E N D E U R S
écrits de vendeurs TEXTES DE VENDEURS
L’HABIT NE FAIT PAS LE MOINE L’habit ne fait pas le moine, dit le proverbe. Dernièrement, j’ai pu vérifier la vérité de ce dicton. Mon maître devait se rendre à la capitale. Gentiment je lui ai demandé si je pouvais l’accompagner. J’avais peur qu’il se fasse agresser ou qu’il se perde dans le labyrinthe de cette grande ville, car même si je ne sais pas lire votre langue, je dispose d’un exceptionnel sens de l’orientation. (Et Jean de La Fontaine n’a-t-il pas écrit dans l’une de ses fables : « On a toujours besoin d’un plus petit que soi » ?) Donc, j’ai acheté mon billet de train. Je suis un chien sérieux, je ne voyage pas en fraude. À la date prévue, nous nous rendîmes à la gare. La clarté du jour était partie se reposer et une nuit froide veillait sur les âmes en détresse. Ô désespoir ! Comme le printemps, le train était en retard. Certes un peu moins, lui que de cinquante minutes. Par conscience professionnelle, mon compagnon a prévenu son correspondant, puis il s’est mis à la recherche d’une prise de courant afin de recharger les batteries de son appareil de contact. Il s’est assis à même le sol et il a branché son instrument électrique. Je me suis donc allongé à son côté. Patiemment, nous écoutions passer le temps. Les minutes égrenaient les secondes en silence. La grande aiguille avançait au ralenti. Que la durée du cycle horaire semble longue dans l’attente ! Puis, un homme vêtu d’un pantalon déchiré beaucoup trop court et d’un pull-over dont la laine usée s’effilochait s’approcha de nous. Tous les sens en éveil, j’ouvris les noisettes de mes yeux. De suite, j’ai vu que ce monsieur était un « sans abri ». Pendant un court instant, je crus qu’il venait quémander. Mais !... Mais, surprise !... Je m’étais trompé.
« Bonsoir monsieur, dit-il. Si vous ne savez pas où dormir, je connais un endroit bien chauffé où vous et votre chien vous pourrez passer une bonne nuit. Vous serez bien accueillis.
– Merci, répondit mon compère. Nous attendons l e train qui est annoncé avec du retard. Et vous, j’espère que vous ne passerez pas la nuit dehors ? – Ne vous souciez pas de moi. Je sais où aller ». Puis il offrit à mon maître une bande dessinée. Alors nous nous sommes tous dirigés vers l’extérieur de l’enceinte de la gare et dehors mon compagnon a donné des cigarettes à ce brave homme. Puis, tout en fumant, ils ont conversé tandis que, pendant ce temps, les costumes trois pièces-cravate pestaient contre la non-ponctualité de la SNCF.
LA RECETTE
DE CLAUDE U Claude habite à Niort et vient d’intégrer l’équipe de vendeurs du magazine Macadam. Âgé de trente-six ans et marié depuis 2011 avec une Camerounaise, Claude a fait le choix de vendre le magazine Macadam pour subvenir aux besoins de sa famille. Cet homme dynamique et enthousiaste souhaite s’investir pleinement au sein de l’association « Les artisans du macadam ». Vendre pour améliorer son ordinaire n’est pas une fin en soi. Il a des idées et des projets, qu’il met en œuvre afin de faire grandir l’association. Et, par ce biais, il espère réussir sa vie d’homme.
Eh oui, l’habit ne fait pas le moine. Youppy-Vagabond (Histoire vraie vécue en gare de Carcassonne.) Gabriel, Carcassonne
b SALUT À TOUS Je m’appelle BELLA !… Non, je ne suis pas italo-espano. Je suis une belle vache de Poitou-Charentes. Dans la ferme du père Raphaël, j’ai vingt copines (pas trop vaches !)… A l’aube, notre ami fermier nous rend sa visite matinale. « Bonjour mes filles. » Allez, c’est parti : bottes de foin, betteraves fourragères… et la traite. Et là j’ai compris pourquoi j’étais sa Bella. J’étais la meilleure de ses filles. Puis direction les pâturages, l’herbe est épaisse, l’air est frais. Belle journée !… Quelle belle vie !… pour une vache d’être dans de beaux pâturages. Bernard, vendeur à Angers
ÉCLADE DE MOULES FAÇON CHARENTE-MARITIME pour 6 personnes • Nettoyer 3 kg de moules. • Prendre une planche de bois de pin et disposer dessus 4 moules en croix au centre, côté plat vers le bas pour qu’elles ne perdent pas leur eau pendant la cuisson. • Continuer en intercalant les autres moules pour former une rosace. • Poser la planche sur le sol dehors, en plein air comme un barbecue extérieur, la recouvrir d’aiguilles de pin et mettre le feu aux quatre coins. • Ajouter des aiguilles pendant 4 ou 5 min, puis chasser les restes d’aiguilles à l’aide d’un carton et vérifier la cuisson des moules. • Les servir sur leur planche, avec
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© REZA / WEBISTAN
L’ I N T E R L U D E / T H I RT Y D I RT Y F I N G E R S
REZA
macadam vu par
PHOTOREPORTER www.rezaphotography.org
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DÉTENTE
JOUER
par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.com
mots fléchés
mot mystère
PIEUVRE
POTENCE
AVION À RÉACTION
FORTUITE
FLAGELLE COURT
VOLER
FLEMMARDISE CUITE À L'ÉTOUFFÉE
ENLEVÉE
TINTIN Y EST ALLÉ
MÉTAL BRILLANT
CHAPARDER
PARTIE D'ÉGLISE
MYTHOLOGIE : UN MOT DE 7 LETTRES
EXTRATERRESTRE JOINDRE
NIAIS SUITE DE MOTS EXPRIME LE DOUTE
FEUILLE DE MÉTAL QUI EST TRÈS ARRIÉRÉ
INDIQUE LA DIRECTION CE QUI ENTRAVE RATURER DÉSIGNER
CHERCHE À INTIMIDER TOITS GALBÉS
MARIE DE MÉDICIS BÂTON GARNI DE FER
DÉLAISSÉE
AGENT DE LOUIS XV IMITE LE MARBRE SYMBOLE AUTREMENT CHIMIQUE TRAVAILLE NOMMÉ DANS LE BOX
TOUFFES DE CHEVEUX
BAIE DU JAPON
A L'AIDE!
DIVISION DU TEMPS
PRIVÉ
ON Y MET UN LIT
ÉRODER
MAROTTES
VEXÉ
SOLUTION DU DERNIER MOT MYSTÈRE : CRESCENDO
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DÉTENTE
sudoku niveau facile
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sudoku niveau difficile
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sudoku ? en japonais ce mot signifie chiffre unique. Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres allant de 1 à 9, en partant de certains chifres déjà disposés dans la grille. La grille est composée de régions de neuf carrés 3x3 formant une grille de 9x9. Chaque ligne, colonne et région
1
ne doit contenir qu’une fois chaque chiffre… bon courage !
4 6
1
mots croisés 1 Horizontalement 1. Flair. 2. Apprenti - Permet d’éliminer. 3. Dans une ficelle Est peut-être sicilien. 4. Précaution - Double règle. 5. Article - Examen Fait pour recevoir des fleurs. 6. Hic - Espérer. 7. Il roule sur deux roues - Stérile. 8. Dont on a enlevé le superflu Petit entêté. 9. Flotter - Brun-rouge foncé. 10. Oiseau-trompette - Impayé. 11. Mis dans un grand réservoir Il nie l’existence de toute divinité. 12. Il gazouille - Débrouillarde.
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Verticalement 1. Féliciter. 2. Étinceler - Vague espagnole Découvert. 3. Révélation Servent de monnaie d’échange. 4. Fin de verbe - Mesure - Idem. 5. Plisser - Campagnarde. 6. Qui a de la chance Suspension d’une activité. 7. Il parle avec autorité Ville de Belgique. 8. Bout de ficelle - Marche Deuxième calife des musulmans. 9. Unité de mesure - Authenticité. 10. Sorte de pêche - Interjection. 11. Villes - Note - Roule au casino. 12. Dans la rose des vents -
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SOLUTIONS
par Marie-Pierre Charneau www.mariepierrecharneauastrologie.com
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sudoku difficile
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sudoku facile mots croisés
I MAROTTES ON Y MET UN LIT
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A L SYMBOLE AUTREMENT CHIMIQUE TRAVAILLE NOMMÉ DANS LE BOX
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TOUFFES DE CHEVEUX A L'AIDE!
VEXÉ PRIVÉ
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D E S E R T TOITS GALBÉS DÉLAISSÉE
LION (23 JUILLET - 22 AOÛT) Si votre situation professionnelle ne vous apporte pas les satisfactions que vous attendez, ne cédez pas à l’envie de changer d’activité chaque fois qu’une nouvelle idée vous passera par la tête. En couple, vous éclaircirez des situations ambiguës. Célibataire, une invitation vous surprendra agréablement. Votre désir de bien faire sera source d’anxiété.
TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI) Freiné(e) dans votre activité, vous prendrez les décisions nécessaires à votre évolution. Vous consacrerez du temps à la gestion de votre budget si vous avez des projets à ce niveau. En couple, votre attitude distante inquiétera votre partenaire. Célibataire, vous rechercherez l’entente intellectuelle avant tout. Adoptez une alimentation plus équilibrée.
VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE) Ce ne sera pas le bon moment pour régler des comptes avec vos supérieurs. Plus anxieux(se), vous auriez tendance à vous faire du cinéma et à exagérer les problèmes que vous rencontrerez au travail. En couple, en rectifiant votre attitude, vous repartirez sur de nouvelles bases. Célibataire, une relation pourrait prendre des allures de jolie romance. Vos émotions joueront au yoyo.
CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER) Vous ne serez pas vraiment patient(e) avec vos collègues et votre mauvaise humeur pourrait être une source de tensions. Restez concentré(e) sur votre travail et évitez de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. En couple, votre relation pourrait connaître des zones de turbulence. Célibataire, vous ne saurez pas ce que vous voulez. Votre sommeil sera perturbé.
BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE) Vous ne supporterez pas que l’on remette en cause la qualité de votre travail, malgré vos étourderies. Heureusement, vous serez efficace dans vos négociations et votre direction fermera les yeux. En couple, vous concocterez un nid douillet afin de rétablir une complicité mise à mal. Célibataire, vous aurez toutes vos chances. Buvez plus d’eau afin d’éliminer.
VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER) Vous entrerez dans une phase d’expansion avec des responsabilités professionnelles qui iront en augmentant. C’est grâce à vos talents de communicant(e) que vous arriverez à convaincre vos interlocuteurs. En couple, vous vivrez de forts moments d’enthousiasme et de complicité. Célibataire, vous vous laisserez aller à la magie de l’amour. Une forme au top !
SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE) Passez des idées à la pratique afin de bénéficier des appuis extérieurs que vous cherchez à obtenir depuis longtemps. Votre esprit d’équipe vous permettra de rencontrer de beaux succès professionnels. En couple, les malentendus se dissiperont naturellement. Célibataire, vous serez plus ouvert(e) à une rencontre. Couchezvous à des heures plus régulières.
POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS) En dépit des remises en question ou des changements de dernière minute, vous aborderez votre travail avec confiance et l’esprit beaucoup plus optimiste. Côté finances, ne dépensez pas plus que vous ne pourrez vous le permettre. En couple, vous serez en parfaite osmose avec votre conjoint. Célibataire, votre rêve pourrait devenir réalité. Attention aux excès.
GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN) Vous pourrez réaliser quelques prouesses dans votre secteur d’activité, car vous brillerez par votre esprit d’initiative et votre efficacité. Vos compétences intellectuelles vous permettront de vous surpasser. En couple, évitez les sujets qui fâchent. Célibataire, en multipliant les occasions de sortie, vous pourriez faire une rencontre importante. Vous serez en forme. CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET) On ne pourra pas vous reprocher de rester les deux pieds dans le même sabot. Vous serez partout à la fois, cherchant à profiter des occasions pour améliorer vos performances au travail. En couple, vous resserrerez vos liens amoureux, quelque peu malmenés ces derniers temps. Célibataire, vous pourrez croire en votre bonne étoile. Fragilité au niveau de l’estomac.
D O M E S
B O F EXPRIME LE DOUTE
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FEUILLE DE MÉTAL QUI EST TRÈS ARRIÉRÉ
SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE) Vous aurez tendance à vous disperser ou à faire trop de choses à la fois. Ce ne sera pas la période idéale pour remettre en cause votre activité professionnelle sous le prétexte que l’ambiance est conflictuelle. En couple, vos remarques désagréables finiront par agacer votre conjoint. Célibataire, une rencontre est possible dans le cadre de vos loisirs. Gare au surmenage !
V O L TINTIN Y EST ALLÉ CHAPARDER
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A C C FORTUITE PIEUVRE
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FLAGELLE COURT POTENCE
CHERCHE À INTIMIDER RATURER
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T O L E R B E I G
SUITE DE MOTS NIAIS
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E E MARIE DE MÉDICIS BÂTON GARNI DE FER
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T S AGENT DE LOUIS XV IMITE LE MARBRE
R E F INDIQUE LA DIRECTION CE QUI ENTRAVE
I BAIE DU JAPON
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DIVISION DU TEMPS
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N E DÉSIGNER
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N E U N E U MÉTAL BRILLANT PARTIE D'ÉGLISE
D E N AVION À RÉACTION VOLER
ÉRODER
mots fléchés
BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL) Dans votre quête de changements sur le plan professionnel, vous bénéficierez de quelques coups de pouce ou d’une opportunité inespérée qui pourraient faire avancer vos projets favorablement. En couple, un bébé en route ? Les affaires de famille pourraient bien retenir toute votre attention. Célibataire, vous vous lasserez de ces rencontres fugaces. Regain d’énergie
ENLEVÉE
E T O
T E FLEMMAR-DI SE CUITE À L'ÉTOUFFÉE
A L F
I L JOINDRE EXTRA-TERR ESTRE
N E V
BESOIN D’UN COUP DE POUCE ? Rejoignez l’équipe des vendeurs de Macadam ! statut : vendeur colporteur de presse. Vous vendez le journal 3 € et vous récupérez 2€ Pas d’horaires imposés : vous gérez votre temps comme vous le voulez. Pas de stock minimum : vous vendez le nombre de journaux que vous souhaitez.
Pas d’engagement dans le temps : vous vendez tant que vous avez besoin. Macadam : Association nationale soutenue par Courrier international, Reporters d’espoirs, le Secours populaire... propose chaque mois un vrai magazine réalisé par une équipe de journalistes professionnels.
Devenir vendeur ? Paris : Anne Claire au 07 62 82 31 12 Régions : Bernard au 06 73 52 61 90 recrut@macadamjournal.com M A C A D A M 1 0 2 - page 23
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n ° 104 LE À LIRE ÉTÉ AUSSI AGRÉAB AIDER N’A JAMAIS
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« UNE VIE SANS ENGAGEMENT N’A PAS D'INTÉRÊT
n ° 105 BLE À LIRE ÉTÉ AUSSI AGRÉA AIDER N’A JAMAIS
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n ° 106 BLE À LIRE ÉTÉ AUSSI AGRÉA AIDER N’A JAMAIS
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