Numéro 1

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sept. - oct. 14

de l'info pour agir

AU QUOTIDIEN numéro 1

Entreprendre

C'EST POSSIBLE ! BUDGET P.11

--> Sortir du surendettement

EMPLOI P.24 --> Se faire accompagner

FORMATION P.32 --> À l’école de la 2e chance BIMESTRIEL GRATUIT

Fatima a monté sa propre entreprise pour vendre ses bijoux.


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BRÈVES > Ça bouge & Bon plans LA RENCONTRE DE DEBOUT > Alan et Zoé LES TROIS COUPS DE… > Charles-Édouard Vincent

>>> MON BUDGET 11 14 15 16 18

SORTIR DU SURENDETTEMENT ÉLECTRICITÉ : faire baisser sa facture COMPRENDRE LE QUOTIENT FAMILIAL ASSURANCES : s’y retrouver COUP DE POUCE pour projet personnel

>>> TRAVAIL 20 22 23 24 26

UN MÉTIER qui vous veut du bien DÉCODER SON CONTRAT CRÉER SON ENTREPRISE SE FAIRE ACCOMPAGNER vers l’emploi S’HABILLER pour un entretien

>>> LES FICHES DEBOUT 27 29

FAIRE SON CV OBTENIR LA CMU

Photo de couverture © Jeremy Fertelle

QUI ? debout est une association d’intérêt général (loi 1901), indépendante, fondée par Violaine du Châtellier. www.debout.fr 2>

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POURQUOI ? Parce que l’information pratique est indispensable pour pouvoir passer à l’action au quotidien, s’impliquer dans la société et envisager son avenir.

P.2 de gauche à droite, de haut en bas : © Rachel LOUISET © GARO/ PHANIE © C. CURT/ STIF © B. COUVREUR © EMMAÜS DÉFI © Sonia DÉCHAMPS © DR © CHARON P.E. / URBA IMAGES SERVER © GARO / PHANIE © BURGER / PHANIE © Marie LE NORMAND © ACHDOU F/ URBA IMAGES SERVER © Jeremy FERTELLE © SNC © LA CRAVATE SOLIDAIRE | p.3 de gauche à droite, de haut en bas : © B. COUVREUR © FAGE © Troctagarde © ATD QUART MONDE © Isa HARSIN © B. COUVREUR © CASTRO M. / URBA IMAGES SERVER

Sommaire


Brig

itte Couvre ur

>>> AU QUOTIDIEN 31 32 34 35 36 37 39

DEUX BONS PLANS pour les étudiants À L’ÉCOLE de la 2e chance RENDEZ-VOUS chez le médecin SAVOIR REBONDIR UN VÉHICULE pour travailler QUAND LES MAMANS échangent leurs enfants DES MENUS EXTRA-SIMPLES pour la semaine

>>> JEUX 40

MOTS FLÉCHÉS, MOT MYSTÈRE, SUDOKU, 7 ERREURS…

>>> LE REGARD DE 42

GILLES FAVIER, PHOTOGRAPHE

>>> CULTURE ET LOISIRS 44 46 47 48 50 51

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LIVRES GRATUITS pour tous CRÉER SA BOITE E-MAIL C215 ou l’art de la rue CHAT OU CHIEN : en prendre soin FAIRE SOI-MÊME un pense-bête pour la rentrée VIVRE ENSEMBLE : vive les mariées !

ILS SONT DEBOUT > Élina Dumont NOUS SOMMES DEBOUT SOUTENEZ DEBOUT L’ASSOCIATION DEBOUT ILS FONT DEBOUT

COMMENT ? Un magazine conçu et r­ éalisé par une équipe de professionnels, et distribué gratuitement à raison de 6 numéros et 4 horsséries par an.

de ­

Edito DEBOUT, MAIN DANS LA MAIN…

Vous tenez dans vos mains le premier numéro .

Depuis plus d’un an, ce magazine se construit grâce à la mobilisation, à l’expertise et à la fidélité de dizai­ nes de personnes qui ont ­partagé ma conviction. L’information pra­tique est à la base de toute action et de toute décision. Elle favorise la dignité humaine en confortant l’estime de soi et l’intégration dans la société. ­ la met en valeur et la rend accessible pour se repérer, s’inspirer, créer, partager, et vivre mieux tous les jours. Du logement aux questions d’argent, des bonnes affaires à la santé, de la cuisine à la recherche de travail… ­ parle du quotidien. De notre quotidien. En me lançant dans cette belle aven­ ture, j’ai également voulu (re)mettre la relation humaine au cœur de la citoyenneté. C’est pour répondre à cette ambition que ­ se donne de la main à la main. Il est l’occasion d’un échange, il invite à la rencontre, il rompt l’isolement et favorise le vivre ensemble. Chers lecteurs, je suis fière de mettre à votre service mon expérience dans la presse magazine, enthou­ siaste à l’idée de concrétiser avec ce journal mon combat contre l’exclusion et la précarité, et heu­ reuse de vous offrir des conseils, des clés et des idées pour passer à l’acte et rester… ­  ! Violaine du Châtellier, fondatrice de et directrice de la publication.

COMBIEN ? Un magazine gratuit, tiré dès ce 1er numéro à 170 000 exemplaires. Pour 2014, le magazine coûte à l’association debout 1,70 € par numéro.

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>>> ÇA BOUGE

UN COMPTE SANS BANQUE ISET / D I S C l LOU OS OU che Ra PE

Depuis février 2014, grâce au Compte Nickel, il est possible d’ouvrir un compte bancaire chez un buraliste. Seules conditions : avoir un téléphone portable, une pièce d’identité et 20 € de dépôt minimum. Toutes les informations sont sur : www.compte-nickel.fr

Disco Soupe

L’idée est belle et généreuse : récupérer les fruits et légumes invendus provenant des producteurs, des marchés et des grandes surfaces, les éplucher ensemble et en musique, et composer une grande soupe collective à déguster en faisant la fête. Tous les mois, partout en France. Les lieux et les dates sont sur : www.discosoupe.org

LUNETTES GRATUITES Si vous avez plus de 60 ans et si vous bénéficiez de l’Aide à l’Acquisition d’une Complémentaire Santé (ACS), vous avez droit à une consul­tation ophtalmologique et une paire de lunettes gratuites ! Renseignements : www.optiquesolidaire.fr ou auprès de votre complémentaire santé.

Faites l’arrondi

À la caisse du supermarché, quand vos achats s’élèvent à 16,76 €, arrondissez les à 17 € quel que soit votre mode de paiement. Les centimes récoltés sont reversés par MicroDON à des associations solidaires. www.microdon.org © microDON

DROIT À L’EAU Depuis le 5 mars 2014, dans le cadre de la loi Brottes, le gouver­

nement invite les collectivités à mettre en œuvre un tarif social de l’eau. En Ile-de-France, le service public de l’eau (Sedif) donne via les Centres Communaux d’Actions Sociales (CCAS) une Aide Eau Solidaire aux foyers qui ne peuvent pas payer leur facture d’eau. À suivre…

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DR

Chaussette solitaire mais solidaire

Dépareillées, abandonnées, solitaires : ne jetez plus vos vieil­ les chaussettes. La styliste Marcia de Carvalho leur donne une seconde vie au sein de son association C ­ haussettes ­Orphelines, qui, à Paris, forme à la couture des femmes en ­insertion professionnelle. Plus d’informations sur : http://chaussettesorphelines.blogspot.fr

1,5 MILLION D’ H

C’est la valeur des produits neufs non alimentaires que l’Agence du Don en Nature collecte auprès d’entreprises et redistribue chaque mois aux plus démunis.

Combattre les préjugés En près de 200 pages, le livre d’ATD Quart Monde tord le cou aux clichés et dénonce les mensonges, chiffres à l’appui : non, on ne gagne pas plus avec un RSA qu’avec un SMIC ; non, les pauvres ne sont pas des fraudeurs ; non, les immigrés ne volent pas le travail des Français… L’édition 2015 sera en librairie dès le 13 octobre prochain, au prix de 5 €. À mettre entre toutes les mains.

UNE GARANTIE POUR LES JEUNES Réservé aux jeunes de 18 à 25 ans sans emploi ni formation, ce dispositif associe une allocation mensuelle de 433,75 € à un accompagnement personnalisé effectué par les missions locales. Condition : ne pas vivre chez ses parents ni dépas­ser un certain niveau de ressources. À ce jour, seuls 20 départements sont concernés mais le dispositif va s’éten­dre à toute la France. Renseignez vous auprès de votre mission locale : www.mission-locale.fr

Le Panier de la Mer Cette fédération d’associations récupère et valorise les produits de la mer invendus. L’objectif est double : fournir un produit de qualité aux associations d’aide alimentaire et créer des chantiers d’insertion professionnelle. Depuis 2004, Le Panier de la Mer a ainsi réparti plus de 639 tonnes de pois­ sons aux différents réseaux d’aide ali­men­taire et formé plus de 500 personnes aux métiers du mareyage et de l’alimentation. www.panierdelamer.fr

UNE JOURNÉE POUR DIRE NON ! Le 17 octobre est la journée mondiale du refus de la misère. L’occasion partout dans le monde de dénoncer l’exclusion mais aussi de faire connaître les initiatives positives.

© Fédération : Le Panier de la Mer

Un site référence toutes les actions menées : www.refuserlamisere.org

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>>> BONS PLANS

Habiller les enfants

Pourquoi ne pas échanger leurs vête­ments devenus trop petits contre d’autres à leur taille ? Des sites internet proposent ce type d’échange, à petits prix. © Brigitte Couvreur

www.kiditroc.com ou www.patatam.com.

ACTIVITÉS GRATUITES Pour les enfants de 4 à 12 ans, la Fnac organise des ateliers gratuits les mercredis et samedis après-­ midi dans pratiquement tous ses magasins. S’ini­ tier à la photographie, découvrir le monde de Disney, pratiquer la magie… il y en a pour tous les goûts. Inscription sur : www.fnackids-ateliers.com C. CU R IF ST T/

Transports à petit prix

©

En Ile-de-France, si vous êtes demandeur d’emploi, allocataire du RSA ou si vous bénéficiez de la CMU, vous pouvez o ­ btenir des réductions importantes, ou même la gratuité dans les trans­ ports en commun : vérifiez sur www.solidaritetransport.fr ou appelez le 0800 948 999. Notez que la SNCF propose la même chose dans de nombreuses régions : www.ter-sncf.com

MANUELS SCOLAIRES OFFERTS

UN GUIDE PRATIQUE

Pour cette rentrée scolaire, la région Auvergne fournit gratuitement aux lycéens l’ensemble de leurs manuels scolaires. Les livres sont mis à la disposition des élèves dans les lycées de cette région généreuse. Un ex­emple à suivre !

Sur son site www.monecocity.fr, Ecocity propose un guide pratique à télécharger gratuitement : vous y trouverez de nombreux conseils sur le budget, l’alimentation, le logement… Un document précieux ! Vous dénicherez également des petites annonces de person­ nes bienveillantes près de chez vous et dispo­sées à échanger et à partager.

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Téléphone pour tous

AIDE AU DÉPLACEMENT

À Paris, Antony, Saint Denis, Marseille, Lyon, ­ renoble et bientôt Lille, Emmaüs a lancé le pro­ G gram­me Connexions Solidaires pour ­donner ­accès à la téléphonie mobile et à internet au plus grand nombre. Au-delà d’un appareil et d’un ­abonnement, l’association propose également un accompagnement et une formation. Renseignements au 06 28 11 41 96 ou sur : www.connexions-solidaires.fr

Pouvoir aller librement à La Poste, à la mairie ou simplement faire ses courses : pas si simple quand sa mobilité est réduite. De trop nombreux lieux en France sont encore inaccessibles aux personnes en fauteuil roulant. Pour faire changer les choses mais aussi pour simplifier la vie de tous, www.jaccede.com évalue l’acces­ sibilité de près de 30 000 lieux dans toute la France.

Des livres à 0,80 €

L’association Lire c’est Partir propose des livres et des CD pour enfants à 0,80 €. Présente dans les écoles à l’occasion de ventes itinérantes, elle vend aussi ses livres dans de nombreux dépôts dans la France entière et par correspondance. Plus d’informations sur : www.boutique-lirecestpartir.com

© GARO/ PHANIE

Depuis mars 2013, la pilule est gratuite pour les mineures de 15 à 18 ans. Pour en bénéficier, il leur suffit de présenter en phar­macie une ordonnance et la carte vitale de leurs parents.

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LA RENCONTRE de Depuis deux ans, Zoé et Alan sont installés à Nantes. Quand ils sont tombés amoureux, Alan vivait dans la rue. ◊ Sonia Déchamps

REPÈRES 28 juillet 1992 ---> naissance d’Alan 5 février 1993 ---> naissance de Zoé 13 mai 2011 ---> début de leur histoire d’amour 6 août 2012 ---> déménagement à Nantes

ALAN

On m’a alors envoyé chez mon père, à la campagne. Je me suis rapide­ ment fait virer de mon nouveau collège et j’ai été placé en centre d’éducation renforcée, où je m’oc­ cupais de chiens et de chevaux. C’était plutôt sympa, mais je n’y suis resté qu’un an. Ça s’est arrêté à cause de la drogue. L’envie de me défoncer prenait le dessus. Je suis alors retourné chez ma mère, et elle m’a remis dehors. J’avais 15 ans. J’étais assez violent et drogué, elle n’aimait pas ça. Dans la rue, je faisais la manche pour avoir un peu d’oseille. Ça marchait plutôt bien : je pouvais me faire 80 balles en deux heures. À ce moment-là, la drogue, c’était tous les jours. Aucune limite.

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Dehors, j’avais une famille de cœur. Elle m’a appris l’entraide et, surtout, le respect. La plupart du temps, c’était cool. Bien sûr, il y a eu des moments durs. J’ai un copain qui est mort à 17 ans. Il prenait beaucoup de cachets. Et puis j’ai rencontré Zoé. J’étais très joueur à l’époque et c’était une conquête parmi d’autres. En l’espace de deux mois : impos­ sible de la lâcher. J’avais tout le temps envie d’être avec elle. Alors je me suis bougé parce que je ne voulais pas être dehors avec ma copine. Et, très important : elle a cru en moi. Quand elle a été admise à l’école des Beaux-Arts à Nantes, je l’ai suivie. Aujourd’hui, je suis en contrat aidé dans une librairie et ça me plaît bien. Côté drogue, déménager m’a calmé. La dernière fois que j’ai pris quelque chose, je me suis dis : “plus jamais !” Aujourd’hui, je ne pourrais plus retourner à la rue. »

© Brigitte Couvreur

« Quand mes parents se sont séparés, j’ai commencé à partir un peu en vrille. À 12-13 ans, au lieu d’aller au collège, j’allais chercher des bières.


ZOÉ « J’ai grandi avec ma mère en région parisienne. Mon père habite à San Francisco, aux États-Unis. À 17 ans, je suis partie le voir. Là-bas, j’ai rencontré pas mal de personnes vivant en dehors du système. Ils avaient des valeurs intéressantes, qui changeaient de l’éducation que j’avais reçue. De retour en France, j’ai commencé à parler à des gens qui faisaient la manche. Avant, je donnais une pièce, mais je n’allais pas forcément chercher à discuter. J’ai alors découvert des gens très sympas. Quand j’ai rencontré Alan, au début, je le prenais pour un rigolo. En discutant avec lui, j’ai découvert son côté protecteur, mais aussi sa culture incroyable qu’il ne mettait pas forcé­ ment en avant. Par exemple, quand on fait du camping, sa façon de ranger est impression­ nante. Et il sait se débrouiller avec un rien ! Il m’a fait réaliser qu’on n’a pas forcément besoin d’argent pour faire des choses. Quand on s’est mis ensemble, les gens ont eu un peu peur pour moi, mais avec Alan, je ne me suis jamais sentie en danger. Il m’a toujours protégée. L’année de notre rencontre, je passais mon bac. Il m’a poussée, encouragée. Il m’a fait réaliser la chance que j’avais de pouvoir faire les études que je voulais. Déménager à Nantes m’a permis d’avoir mon indépendance, puisque, jusque-là, j’habitais chez ma mère. Avec Alan, ça a vraiment été un échange : je lui ai apporté une certaine stabilité, il m’a apporté un sentiment de sécurité. Aujourd’hui, on a une vie “normale” de jeune couple. On fait les courses, on se balade, on fait un peu la fête, on travaille… C’est peutêtre plus plat que ce qu’Alan pouvait vivre avant, mais on est bien ! »

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mm ©E a ü s Déf i

Les 3 coups de… CHARLES-ÉDOUARD VINCENT

On le surnom­me Charlie. Le fondateur d’Emmaüs Défi, qui propose du ­travail aux sans-abri, a accepté d’être le pre­mier ­invité de notre rubrique. Voici ce qui, en ce moment, le fait réagir. ◊ Guillaume Tixier

«

SON COUP DE CŒUR

DR

Lise Benincà a passé plusieurs mois en résidence à Emmaüs Défi, à Paris, où elle a animé des ateliers d’écriture. De ce travail, elle a tiré un livre Des objets de rencontre qui vient de paraître aux Éditions Joëlle Losfeld/Gallimard. Elle y imagine la vie d’objets choisis dans les cartons de collecte. Une histoire qui s’entremêle avec le destin de ceux et celles qu’elle croise chez nous. Son récit poétique est fort, car, comme l’écrit Lise Benincà, les livres sont “prêts à tout pour aider le monde à tenir debout”. »

«

SON COUP DE GUEULE

Aujourd’hui, on ne croit plus qu’il est possible de l­utter durablement contre l’exclusion et la pauvreté. Or, on n’a pas le droit de baisser les bras, même si c’est dur. Il n’est pas possible de se résigner et de laisser les gens mourir dans la rue. C’est juste insupportable. » Retrouvez Charlie, son équipe et leurs actions sur : www.emmaus-defi.org

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© Ticket for change

Je souhaite braquer le projecteur sur Ticket for change, une toute petite association qui organise un tour de France en train avec 50 jeunes qui ont envie de changer le monde. Une belle initiative qui permet de passer du rêve à l’action ! Je vous invite à les découvrir sur leur site : www.ticketforchange.org ».

© JC. Pattacini / URBA IMAGES SERVER

«

SON COUP DE MAIN


© Sonia Déchamps

>>> MON BUDGET

Un crédit pour la maison, un autre pour aider les enfants, un autre e­ ncore pour faire réparer la voiture… Et puis un jour, la perte de son emploi, une séparation, une maladie, et il n’est plus possible de faire face à toutes les dépenses. Les conseillers de l’association Crésus intervien­nent pour ­prévenir cette situation et aider à la surmonter. ◊ S.D.

C

OMMERCIALE DANS UNE MA I S ON D ’ É DI T I ON ,

Brigitte Aubry, 61 ans, gagnait correctement sa vie. Payée à la commission, elle a un jour vu son salaire se dégrader, en même temps que ses ventes : « J’ai eu des bul­letins de salaire à 30 €, et même à 0 € ! » EN DÉCEMBRE 2011, elle est finale­

ment licenciée. Avec le seul salaire de son mari – autour de 2 000 € par mois – impossible de faire face à l’ensemble des dépenses du foyer. Quand son banquier lui pro­ pose de se faire accompagner par l’asso­c iation Crésus, elle accepte immédiatement : « J’étais tellement étouffée ! J’ai éprouvé un immense soulagement. »

EN 2008, CRÉSUS a mis en place

une plateforme téléphonique d’as­ s istance budgétaire et de média­tion. Son objectif ? Réduire progres­s ivement le surendet­ tement en France. DEPUIS CETTE PLATEFORME, douze

conseil­lers accompagnent des per­ sonnes en difficulté. Ces dernières sont orientées vers Crésus par différents organismes partenai­ res (banques ou établissements de ­crédits, institutions de prévoy­ ance, entreprises…). « Chez eux, ils sont des clients, chez nous, des bénéficiaires, nous n’avons rien à leur vendre », précise Valérie Kipfer, ancienne chargée de mission en banque, aujourd’hui chez Crésus (photo ci-dessus).

En 2008, Crésus a mis en place une plateforme téléphonique d’assistance budgétaire et de médiation.”

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>>> MON BUDGET

« Nous ne sommes pas là pour ju­ g er, mais pour trouver des s olutions concrètes. La clé est ­ p urement mathématique et elle ­ nécessite d’ana­ lyser la situation des bénéficiaires, leurs ressources, leurs dépenses, leurs crédits en cours… ». En 2013, 5 000 dossiers ont ainsi été traités par Crésus.

> ÉVALUER SON BUDGET CRÉANCIER Personne à qui on doit de l’argent.

LE PREMIER RENDEZ-VOUS TÉLÉPHO­ NIQUE permet de faire le bilan et

d’évaluer son budget. Le bénéficiaire doit indiquer à son conseiller tous ses revenus (salaire, pensions, allo­ cations, revenus, autres revenus,…), ses charges fixes (loyer, charges de copropriété, gaz, électricité, télé­ phone fixe, impôts, assu­rances, frais de scolarité, etc.) et lister ses crédits. « On prend alors les revenus, on soustrait les charges fixes et les ­crédits, et on obtient le “reste à vivre”, ce qu’il reste pour manger, s’habiller, se soigner, sortir, etc. », explique la conseillère.

>  DIFFÉRENTES SITUATIONS Trois cas de figure peuvent alors se présenter : -->  “LE RESTE À VIVRE” EST SUPÉRIEUR À 500 € : un simple accompagne­

ment b ­ ud­gétaire est généralement proposé ; il s’agit « d’éduquer la per­ sonne pour lui permettre de mieux gérer son budget. » --> “LE RESTE À VIVRE” SE SITUE AUTOUR DE ZÉRO (ENTRE - 100 ET + 100 €) : souvent, une médiation

est proposée ; le conseiller cherche à réaménager la dette (la durée du ou des crédits est généralement allon­ gée) en négociant directement avec les créanciers. --> “LE RESTE À VIVRE” EST VRAIMENT NÉGATIF : « Si le réaménagement ne

suffit pas et que la situation est trop dégradée, on propose d’accompa­ gner les béné­ficiaires dans le ­dépôt d’un dossier à la commission de sur­ endet­tement auprès de la Banque de France », indique Valérie. Cette procédure a pour objectif d’essayer de réduire, de geler, voire d’annuler la dette.

© DR

> PASSER DE LA DETTE À L’ÉPARGNE

Dilemme, un jeu éducatif pour apprendre à gérer son budget

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C’est ce que Brigitte a finalement dû se résoudre à faire. Avec 150 000 € de dettes, un unique salaire et une fille de 23 ans à charge, comment sortir la tête de l’eau ? Constitué avec l’aide précieuse de Crésus, le dossier de Brigitte a été jugé recevable par la Banque de France. Conséquence immédiate : ses ­det­tes ont été gelées. Brigitte peut ainsi mettre 500 euros par mois de côté. Cet argent sera reversé à ses créanciers lors de la mise en place d’un plan, pour prouver sa bonne foi.


© Isa Harsin

© Sonai Déchamps

>>> MON BUDGET

Brigitte, en juin 2014, a retrouvé le sourire. Maxime Pekkip, chargé de mission – prévention et accompagnement – chez Crésus.

Cette épargne lui servira aussi à faire face aux imprévus pouvant se présenter. « On respire ! » Pour le couple, cela n’a pas été facile : « Mon mari ne comprenait pas pourquoi on ne s’en sortait pas. On a alors tout mis à plat et maintenant, on gère le bud­ get à deux. Il fait les courses avec moi et voit où passe son salaire. » BIENTÔT, BRIGITTE TOUCHERA SA ­RETRAITE. Même si celle-ci « ne sera

S

pas bien importante », même si sa situation n’est pas encore totale­ ment réglée, ni son budget durable­ ment stabilisé, elle peut à nouveau regarder l’avenir avec sérénité.

R VE ER

CONTACTER CRÉSUS Vous pouvez contacter Crésus sur son site internet www.cresusalsace.org

Vous pouvez également : --> vous rendre dans l’une des associations du réseau Crésus, --> vous renseigner en mairie ou auprès de la maison des associations de votre localité.

RECOURIR À LA BANQUE DE FRANCE

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r D. de ei

/ URBA IMA GE S

Dans les Caisses d’allocations familiales (Caf), les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS), dans les mairies, des travailleurs sociaux peuvent vous aider à constituer et à déposer un dossier de surendettement dans une des agences départementales de la Banque de France. N’hésitez pas à les solliciter si vous n’êtes plus en mesure de payer vos charges et de rembourser vos dettes personnelles. Enfin, il est également possible de contacter directement la banque de France pour obtenir le dossier à remplir, soit au :

La clé est purement mathé­matique et elle néces­site d’ana­lyser la situation des bénéficiaires, leurs ressources, dépenses et crédits en cours… En 2013, 5 000 dossiers ont ainsi été traités.”

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Sc h

0811 901 801 (prix d’un appel local), soit sur www.banque-france.fr (cliquez sur « Surendettement » dans l’encadré « Pour les particulier » en haut à gauche de l’écran). n°1 > sept. - oct. 14 >

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>>> MON BUDGET

ÉLECTRICITÉ

Faire baisser sa facture Réduire sa consommation d’énergie, c’est faire des économies ! Quelques gestes simples pour dépenser moins… ◊ Emmanuel Jeudy

DE BONS RÉFLEXES Vérifiez auprès de votre fournisseur que votre abonnement est adapté à votre consommation.

AIDES ET SERVICES

i

Pour vous aider dans vos démarches : Point Information Médiation Multi­Services : www.pimms.org

ou Centre d’action sociale de votre commune (CCAS).

L’énergie la moins chère est celle qu’on ne dépense pas ! Quand vous sortez, éteignez la lumière et réduisez le chauffage au minimum.

NE SURCHAUFFEZ PAS Les degrés en moins font des économies en plus (une baisse d’un degré réduit en moyenne de 7 % la fac­ ture de chauffage). Le chauffage représente les deux tiers des dépenses d’énergie. Mieux vaut rajouter une couverture que monter la température de la chambre.

RIDEAUX ET VOLETS FERMÉS permettent de conserver la ­­chaleur en hiver et de s’en protéger en été.

ÉTEINDRE LES APPAREILS EN VEILLE (télé, décodeur, …) fait écono­miser jusqu’à 100 € par an.

© B. Couvreur

ASTUCES

DANS LA CUISINE NETTOYEZ ET DÉGIVREZ votre congélateur et ­votre réfrigérateur régulièrement : trois centi­

Si vous avez du mal à payer votre facture, appelez EDF au : 0 800 65 03 09 (gratuit). Pour savoir si vous avez droit au tarif social de l’électricité : 0 800 333 123 (gratuit). 14 >

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COUVRIR LES CASSEROLES et arrêter les

plaques et le four un peu avant la fin de la cuisson, représente 20 à 30 % d’économies d’énergie.

UTILISEZ VOTRE FOUR À MICRO-ONDES : il consomme jusqu’à 75 fois moins qu’un four clas­ sique et sait cuire le poisson sans odeur et les légumes à la vapeur.

© B. Couvreur

CONTACTS

mètres de givre font doubler leur consom­ mation (environ 30 € gaspillés par an).


>>> MON BUDGET

Le QUOTIENT familial À niveau de vie égal, taux d’imposition égal : c’est le principe du quotient familial. Ce quotient est utilisé pour calculer l’impôt ou les alloca­tions familiales. Il sert aussi de référence pour appliquer des tarifs adaptés aux revenus des familles pour la cantine ou les activités extrascolaires par exemple. ◊ G.T.

P

EXEMPLE

OUR LE CALCULER, on déter­

mine le nombre de parts dans le foyer : une part par adulte, une demi-part par enfant à charge. Attention, le calcul varie selon sa situation (un handicap ou un enfant handicapé donne droit à une demi-part supplé­ mentaire, par exemple).

Ce qui donne, pour un couple marié avec deux enfants, dont le revenu mensuel du couple représente deux salaires minimums (Smic) : 2 256 € nets divisés par 3 parts = 752 (on ne compte pas les chiffres après la virgule). C’est ce montant qui détermine notam­ ment les tarifs des centres muni­cipaux de loisirs, différents ­selon les villes. Ainsi, à Lyon, en 2014, cette famille paierait 3,71 € par enfant pour la demi-journée du mercredi. Pour une mère qui assure seule la garde de ses deux enfants et dont le revenu mensuel est de 939,11 € (RSA + Allocation de soutien fami­ lial), le quotient familial est de 939 € divisé par 2,5 parts = 375. Le ­mercredi après-midi à Lyon lui ­serait facturé 1,43 € par enfant.

Pour les personnes seules, sans per­ son­ne à charge, le nombre de parts ne peut dépas­ser 1,5. Pour calculer le quotient fami­lial, on divise le revenu net mensuel par le nombre de parts. Ce reve­ nu de référence figure sur votre der­ nière feuille d’imposition ou avis de non imposition. Il faut le diviser par 12 pour passer du revenu annuel au revenu mensuel.

© Charon P.E. / URBA IMAGES SERVER

VOUS

VOUS ÊTES …

CALCUL DU NOMBRE DE PARTS MARIÉ ou PACSÉ

EN CONCUBINAGE

À VOTRE CHARGE EXCLUSIVE

AVEZ…

SEUL

À LA CHARGE À VOTRE CHARGE CHARGE PARTAGÉE DES DEUX PARENTS EXCLUSIVE AVEC EX-CONJOINT

1 ENFANT

2,5

1,5

1,25

2 1,5

2 ENFANTS

3

2

1,5

2,5 2

3 ENFANTS

4

3

2

3,5 2,5

4 ENFANTS

5

4

2,5

4,5 3

5 ENFANTS

6

5

3

5,5 3,5 n°1 > sept. - oct. 14 >

15


>>> MON BUDGET

ASSURANCES

sont-elles indispensables ? Bien s’assurer tient souvent du casse-tête : entre les assurances obligatoires, celles qui sont facultatives mais recommandées, et les autres… comment s’y retrouver ? Nos conseils. ◊ Marianne Martin dit Neuville pour les loca

taires

pour les prop

riétaires

L’ASSURANCE HABITATION

Cependant, elle peut être exigée par l’établis­sement scolaire pour les sorties ou les classes vertes.

LA GARANTIE RESPON­SABILITÉ CIVILE Vous blessez quelqu’un avec votre vélo ? Votre fils casse un carreau en jouant ? Vous êtes 1 responsable des dommages  que vous causez mais aussi de ceux provo­ qués par vos enfants, vos animaux et vos objets. La loi vous oblige à les réparer. Vous devez alors ­verser à la victime une somme d’argent qui peut être importante. La garantie responsabilité civile prend en charge à votre place le montant à payer. Elle est souvent incluse dans l’assu­ rance habitation. OISIN/ PHANI ©V E

Mieux vaut donc en souscrire une, sauf si vous avez déjà une garantie responsa­ bilité civile (couvrant les dommages que votre enfant pourrait causer à un autre enfant) et une garantie accident de la vie (couvrant les frais financiers d’un accident que pourrait subir votre enfant).

©

Elle est facultative pendant les heures de classe obligatoires.

Obligatoire si vous êtes l­ocataire, ­l ’assurance habitation, appelée ­ a ussi ­multi­risques habitation, couvre plu­ sieurs risques (incendies, explosions, ­dégâts des eaux,…) ainsi que la respon­ sabilité civile ­familiale. Elle protège votre logement et vos meubles que vous soyez responsable ou non du sinistre (feu, dégât des eaux…). Elle n’est pas obligatoire si vous êtes proprié­ taire mais indispensable pour protéger votre famille et vos biens. BA IMAGES S . / UR ERV et F ER an elc i V

LE CAS DE L’ASSURANCE SCOLAIRE : FAUT-IL S’ASSURER ?

1 Un dommage peut être corporel (blessure physique), matériel (lunettes cassées) ou financier (prix à payer pour réparer).

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n°1 > sept. - oct. 14


© V. Fel

>>> MON BUDGET

L’ASSURANCE AUTOMOBILE

L’assurance « au tiers » est absolument obligatoire. Elle couvre les conséquences des dommages causés aux autres quand vous conduisez. Les autres garanties (incendie, vol…) ne sont pas obligatoires. Si votre voiture a plus de 5 ans, limitez-vous à l’assurance « au tiers », moins chère que l’assurance « tous risques ». Si vous roulez peu, pensez au forfait « au kilomètre », vous ferez d’importantes économies. Toutes les autres assurances (garantie accidents de la vie, assurance décès, obsèques, dépendance, voyages…) sont facultatives. Mais certaines sont ­fortement conseillées comme la complémentaire santé.

L’ASSURANCE COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

© Garo /P

ha nie

On l’appelle aussi « mutuelle ». Comme son nom l’indique, la complémentaire santé complète (totalement ou en partie) la part qu’il vous reste à payer pour vos soins de santé ou médicaments après le remboursement de la Sécurité sociale.

> SI VOUS AVEZ DES RESSOURCES MODESTES, VOUS AVEZ PEUT-ÊTRE DROIT À : --> la Couverture maladie universelle

ÉVITEZ DE VOUS ASSURER DEUX FOIS POUR LE MÊME RISQUE « Avant de souscrire un nouveau contrat, faites le point avec votre assureur pour vérifier que le risque que vous couvrez n’est pas déjà pris en compte par une autre assurance.

Complémentaire (CMUC), gratuite et ­versée sous certaines conditions 2 (voir la fiche page 29). -->   ou à l’Aide pour une complémentaire santé (ACS), qui prend en charge une partie de la cotisation annuelle à une complé­ mentaire santé 2. Renseignez-vous auprès de votre Caisse d’assurance ­maladie ou sur : www.ameli.fr

Lisez également le contrat de votre carte bancaire qui inclut parfois des garanties décès, assistance… »

> DES ASSURANCES SOLIDAIRES POUR AIDER LES FAMILLES EN DIFFICULTÉ

Charles Le Corroller, expert en assurances à l’Institut national de la consommation.

Avec son contrat Garantie Santé, la Macif propose, par exemple, une mutuelle à un prix accessible. La Macif met aussi à disposition de ses adhé­ rents sans emploi, la prestation solidarité chômage 3 qui prend en charge jusqu’à 99 % des cotisations des assurances habitation, auto, santé… 2 Conditions : être en situation régulière, résider en France de façon régulière et stable depuis plus de trois mois et percevoir des ressources inférieures à un plafond fixé selon la composition de votre foyer. L’ACS n’est pas cumulable avec la CMU C. 3 Conditions : être client de la Macif depuis au moins 3 ans, avoir moins de 65 ans, être inscrit au Pôle Emploi depuis 10 mois consécutifs et subir une baisse de revenus importante.

n°1 > sept. - oct. 14 >

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Le Microcrédit PERSONNEL Souvent méconnu, ce coup de pouce financier rend pourtant de grands services. ◊ Anne-Sophie Novel

C

OMME N T

FINANCER

l’acquisition d’un véhi­ cule, le suivi d’une for­ mation ou la réalisation de soins dentaires quand on s’est vu refuser une aide, un crédit ou un prêt à la consommation ? Réponse : par le microcrédit personnel, un dispo­sitif qui donne accès à un prêt de 300 à 3 000 €. ATTENTION, CETTE SOMME D’ARGENT

doit être utilisée pour réaliser un projet personnel en mesure d’amé­ liorer sa situation face à l’emploi. POUR EN BÉNÉFICIER, votre projet

© Burger / Phanie

OÙ ALLER POUR CONSTITUER SON DOSSIER ? On retrouve les banques, les établissements de crédit qui peuvent attribuer un microcrédit sur : www.france-microcredit.org

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n°1 > sept. - oct. 14

LES DISPOSITIFS DE LA BANQUE POSTALE La Banque Postale propose ce dispositif depuis 2007. DR

i

doit avant tout être étudié par un réseau d’accompagnement social (association à vocation sociale, as­ sociation d’insertion ou de lutte

« La Banque Postale couvre 65 départements et continue à développer des partenariats avec de nouveaux réseaux associatifs d’accompagnement », explique Mouna Aoun, responsable marketing à La Banque Postale.

« Voici le profil du bénéficiaire type : le plus souvent, le demandeur est une femme de 40 à 45 ans. Elle vit seule avec 1 enfant. Elle est salariée et a vécu quelques périodes de chomage. Le microcrédit lui sert à acheter une voiture », ajoute-t-elle.


>>> MON BUDGET

contre l’exclusion, régie de quartier, Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), maison pour l’emploi, etc.). Celui-ci vous aide à identifier votre besoin et à évaluer si vous avez droit ou non au microcrédit. S’il estime votre capacité de rembour­ sement suffisante et reconnaît vos ­démarches d’insertion, l’organisme que vous avez choisi s’engage à vous accompagner dans votre ­démarche. IL VOUS INFORME SUR LE M ­ ONTANT QUE VOUS POUVEZ EMPRUNTER et

sur la façon dont vous pourrez le rembourser. Il vous aide ensuite à monter votre dossier avant de vous orienter vers une banque (la même que la vôtre si possible). La durée de l’emprunt s’étend géné­ ralement sur 6 mois à 3 ans, par­ fois davantage s’il est nécessaire de réduire les mensualités (montant à rembourser tous les mois). Pour le

remboursement, le taux ­d ’intérêt est fixe et la durée du crédit en fonction du montant des mensua­ lités décidé pour ne pas déséqui­ librer votre ­budget. Sauf exception, il n’y a pas de frais de dossier ni ­d’as­su­rance, ni de frais en cas de remboursement anticipé.

QUELQUES CHIFFRES

QUAND VOTRE DOSSIER EST C ­ OMPLET,

> 500 structures accompagnent les demandes et suivent l’instruction des dossiers.

il est envoyé au comité qui attribue les crédits. S’il est accepté, la banque prêteuse vous contacte pour la signa­ ture du contrat de prêt et les fonds vous sont versés quelques semaines après la signature. LA STRUCTURE ACCOMPAGNANTE

peut rester en contact avec vous durant le remboursement afin de ­ suivre votre projet et vérifier l’équi­ libre de votre budget. L’essentiel étant bien sûr de vous accompagner dans une relation bancaire de qualité.

> 2/3 des microcrédits distribués ont pour objet l’emploi, la mobilité et la formation.

> 54 080 microcrédits personnels ont été attribués en 2013 en France. > Le montant moyen par prêt est de 2 243 €. > Le taux d’intérêt fixé par le prêteur varie généralement de 1,5 à 4 %. Il n’y a pas de frais de dossier.

© Cordelia Molloy / SPL / Phanie

© Beauzée G. / URBA IMAGES SERVER

UN CAS CRET N O C n CDD ns, était e scolaire Éric, 40 a ire de vie ia il x u ’a u en tant q artiel. à temps p sur e 2 000 € d it d ré c icro formation Avec un m uivre une s u p a il , e sta36 mois ndie afin d e c in é it r u nnelle. sur la séc professio n o ti a u it s biliser sa nu rd, il a obte ta s lu p s n Deux a n’a pas en CDI et i lo p m e n u pecter e pour res m ent. lè b ro p de mboursem re e d s té li a ses mensu

n°1 n°1 > sept. -- o  oct. ct. 14 14 > > sept.  >

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>>> TRAVAIL

UN MÉTIER

qui vous veut du bien Prendre soin de soi. Se détendre. Se réconcilier avec soi-même. Voilà ce que proposent les socio-esthéticiennes, des femmes qui offrent à toutes et à tous une parenthèse de bien-être. ◊ G.T.

L

UCIE REFUSE DE SE REGARDER dans un miroir. Pour

cette adolescente dépres­ sive, s’appliquer une crème est une épreuve. Pourtant, pas à pas, séance après séance, Marie Le Normand, la socio-­esthéticienne, va parvenir à la réconcilier avec elle-même. Contrairement aux idées reçues, les soins esthétiques ne sont pas un luxe superficiel. ­« Au-delà des paillettes et du maquillage, une esthéticienne est une spécialiste de la peau. Je crois aux vertus du toucher, du contact physique. Je suis convain­ cue que prendre soin de soi aide à se construire une image positive qui permet d’aller vers les autres et de mieux surmonter les dif­ficultés », explique Marie Le Normand. APRÈS AVOIR EXERCÉ 8 ANS dans

des instituts et des salons de beau­ té, la jeune femme, titulaire d’un CAP et d’un brevet profession­ nel d’esthé­ticienne, décide de se

SE FORMER

f­ ormer à la ­s ocio-esthétique. Son but : ­a pporter ses soins aux per­ sonnes les plus fragiles.

> PRENDRE SOIN DE CEUX QUI EN ONT BESOIN DR

Depuis 5 ans, dans la région de Nantes, Marie écoute, masse, maquil­le, applique crèmes et ­vernis, et prodigue des conseils à des patients atteints de cancer, à des travail­leurs handicapés, aux détenus en prison ou encore à des deman­ deurs d’emploi découragés par de longues recherches sans résultat. C’EST GRÂCE À LA LIGUE CONTRE LE CANCER, qui prend en charge ses

séances, que Véronique, 39 ans, a découvert, entre les mains de Marie, la socio-esthétique. Pour sa première séance, Véronique a opté pour un soin des pieds. Ce moment de bien-être est aussi un moment d’échange et de partage. « Marie

Dans ce métier, on donne beaucoup, mais on reçoit tellement en retour ! ”

i

Le Cours d’Esthétique à Option humanitaire et Sociale est aujourd’hui le seul centre de formation habilité à délivrer le titre de « socioesthéticienne ». La formation, qui s’étend sur sept mois, alterne cours théorique et stages pratiques. Elle peut être financée au titre de la formation professionnelle. Attention, elle s’adresse exclusivement aux esthéticiennes diplômées ayant au moins deux ans d’expérience. Les hommes peuvent également postuler. Renseignements : www.socio-esthetique.fr 20 >

n°1 > sept. - oct. 14

© Marie Le Normand


© M. Le Normand

“ fait preuve de beaucoup d’écoute, raconte Véronique. Cette séance permet, non pas d’oublier la mala­ die, mais de se l’approprier et de la surpasser. J’en suis sortie de bonne humeur, avec des jolis pieds ­d isposés à me ­p orter ». Pour sa prochaine séance, ce sera un soin du visage !

> UNE PRISE EN CHARGE GLOBALE À L’ATELIER DU LANDAS, un établis­

sement d’insertion par le ­travail pour les personnes handicapées, Sarah Evain, 25 ans, apprécie également les soins de Marie. « J’ai appris à faire des masques sur mon visage

et à entretenir mes ongles. Je suis prête à recommencer ! », s’enthou­ siasme la jeune femme. «Quand l’estime de soi est au plus bas, il est capital de p ­ ouvoir redorer son image », analyse Marie. « Avec les équipes pluri­ d isciplinaires d’association ou de structure hospi­ talière ou sociale, mon travail me permet d’apporter d’apporter ­gratuitement ces soins et ces mo­ ments de bien-être à ceux qui en ont le plus besoin. Cela se fait dans le cadre d’une prise en charge glo­ bale de la personne. Dans ce métier, on donne beaucoup, mais on reçoit ­tellement en retour ! », conclut la socio-­esthéticienne.

Je suis convaincue que prendre soin de soi aide à se construire une image positive qui permet d’aller vers les autres et de mieux surmonter les difficultés.”

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>>> TRAVAIL

Contrat de travail : SOYEZ VIGILANT

Avant de signer votre contrat, quelques vérifications s’imposent pour éviter les mauvaises surprises. © Achdou F. / URBA IMAGES SERVER

i

◊ Concepcion Alvarez, Collectif L’ESSentiel

LA DURÉE DU TRAVAIL

Le contrat de travail n’est pas obligatoire­ ment écrit, il peut être oral, dans ce cas il s’agit automatique­ment d’un CDI à temps plein.

Votre employeur doit indiquer vos horaires de travail selon que vous êtes à temps plein (35 heures) ou à temps partiel. Attention à l’amplitude quotidienne qui ne peut pas dépasser 13 heures. Par exemple, une femme de ­ménage qui entretient des bureaux de 5 h à 8 h 30, puis de 19 h 30 à 22 h, a une amplitude de travail de 17 heures (de 5h à 22h), ce qui est illégal même si elle n’a effectivement travaillé que 6 heures.

LA PÉRIODE D’ESSAI

PRUD’HOMMES Tribunal composé de représentants des salariés et des employeurs.

DISCRIMINATIONS Votre employeur ne peut pas s’appuyer sur des critères tels que votre âge, votre sexe, votre nationalité, votre religion, vos opinions ou vos préférences sexuelles pour vous proposer un contrat moins avantageux. Pour saisir le Défenseur des droits (autorité administrative indépendante en charge de défendre les droits des citoyens), appelez-le au : 08 1000 5000.

22 >

n°1 > sept. - oct. 14

Elle doit être écrite pour pouvoir être appliquée. Elle est limitée dans le temps et ­renouvelable seulement si c’est clairement précisé. Elle ne dépasse généralement pas six mois pour un contrat à durée indéterminée (CDI) et un mois pour un contrat à durée déterminée (CDD).

LA CLAUSE DE MOBILITÉ

Votre employeur ne pourra pas vous obliger à changer de lieu de travail si cette clause n’est pas dans votre contrat. Si elle est ­inscrite, elle doit préciser la zone géographique dans laquelle vous pourriez être muté(e).

UN CDD AU LIEU D’UN CDI

C’est l’un des abus les plus courants. Votre employeur n’a pas le droit de vous embaucher pour occuper un poste permanent dans l’entreprise. Le CDD ne s’applique qu’à des activités temporaires (remplacement d’un salarié absent, travaux saisonniers…).

LE RECOURS AUX PRUD’HOMMES

Vous ne pouvez pas être privé(e) de votre droit de recourir aux Prud’hommes en cas de conflit.

LE LICENCIEMENT

Votre employeur ne peut pas prévoir par avance dans votre contrat de travail que tel événement ou telle cause constituera un m ­ otif de licenciement. Si de telles clauses figurent dans votre contrat vous ­pouvez demander un avenant (acte par lequel on modifie un contrat en cours) pour les supprimer. Elles seront, quoi qu’il en soit, considérées comme nulles devant un juge.


>>> TRAVAIL

CRÉER son emploi Avec un peu de talent et beaucoup de volonté, il est possible de monter son entreprise. ◊ G.T.

F

IN 2005, LE MARI DE FATIMA ZAZOULI LA JETTE DEHORS

avec ses 5 enfants, dont un bébé d’un mois à peine. À 37 ans, pour elle, tout s’écroule. « C’était un tremblement de terre. Je me suis retrouvée sans rien du jour au lendemain ». Elle est héber­ gée une quinzaine de jours chez ses parents, puis emménage dans un l ogement social qu’occupait son ­ frère. « Avec mes maigres écono­ mies, j’ai acheté des matelas et une plaque chauffante ».

“ Puis je me suis dit que soit je m’effondrais, soit je me retroussais les manches.” LES PREMIERS EMPLOIS QUE TROUVE FATIMA la contraignent à travailler le

Devise à Bordeaux, où elle fabrique et vend ses créations sous la marque « Sable Menthe ». « Depuis le début, j’économise pour ça, mais pour finaliser le projet, j’ai eu le soutien de l’ADIE qui m’a prêté 2 000 € ». Fatima n’a pas dit son dernier mot : « J’espère pouvoir bientôt ouvrir une perlerie et même créer deux emplois ! » photos © Jeremy Fertelle

i LES AIDES DE L’ADIE L’Association pour le Droit à l’Initiative Économique (ADIE) soutient par des microcrédits (voir notre article p. 18) les chômeurs ou les allocataires de minima sociaux qui souhaitent créer leur propre entreprise. Renseignements sur : www.adie.org ou au 09 69 32 81 10 (appel non surtaxé).

soir ou les week-ends : impossible pour cette mère de 5 enfants. « Il fallait que je trouve quelque chose que je puisse faire à la mai­ son » se souvient-elle. ELLE SE MET ALORS À CRÉER DES BIJOUX, en assemblant perles et

pendentifs. « Le Pôle Emploi m’a conseillée et m’a aidée à consti­ tuer un dossier d’aide pour créer mon entreprise. Je me suis for­ mée sur le tas, en commen­ çant par faire les marchés, les videsgreniers, les salons. Petit à petit, je me suis ­fait connaître et me suis ­constituée une clientèle ». AUJOURD’HUI, FATIMA A OUVERT SA PROPRE BOUTIQUE, 60 rue de la

n°1 n°1 > sept. -- o  oct. ct. 14 14 > > sept.  >

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>>> TRAVAIL

Etre épaulé dans

sa RECHERCHE D’EMPLOI L’association Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC) aide les ­chômeurs à retrouver le chemin du travail. Sa recette : un accompagne­ment dans le temps, gratuit et humain. ◊ Clarisse Briot, Anaëlle Penche (collectif l’ESSentiel).

© SNC

CHIFFRE CLÉ

© SNC

60 % des personnes aidées trouvent une issue positive.

24 >

C

HEZ SNC, ON NE DIT PAS “DEMANDEUR D’EMPLOI”, MAIS “CHERCHEUR D’EMPLOI”. Ce choix des mots

n°1 > sept. - oct. 14

résume l’esprit de l’association : accompagner sans juger. Jeunes sans diplôme, chômeurs de longue durée ou en reconversion, toutes les personnes isolées ou perdues dans leur recherche d’emploi peuvent venir frapper à la porte de ses nombreux groupes présents dans chaque région. ELLES SONT ENSUITE ACCOMPAGNÉES PAR DEUX BÉNÉVOLES, sou­

vent un homme et une femme, actifs ou retraités. « Cela permet d’avoir

un double regard sur la personne et de ne pas créer de dépendance », souligne Vincent Godebout, le délé­ gué général de SNC. LES ACCOMPAGNATEURS SONT SURTOUT LÀ POUR ÉCOUTER LA PERSONNE et c’est elle qui choisit

la fréquence des rencontres. Des activités collectives lui sont propo­ sées (randonnée, sortie culturelle…) pour l’aider à se sentir mieux. Une fois la confiance en soi retrouvée, les ateliers sont centrés sur le pro­ jet professionnel (rédaction de CV, relooking, préparation d’entretien). L’accompagnement peut durer de quelques mois à plusieurs années.


>>> TRAVAIL

© SNC

BÉNÉVOLE / ACCOMPAGNÉ : ILS RACONTENT JEAN CASTEL, 64 ANS, ACCOMPAGNATEUR SNC À RENNES DEPUIS 4 ANS « J’ai travaillé 20 ans à Pole Emploi, mais être bénévole à SNC n’a rien à voir : les relations sont plus personnelles, plus profondes, plus vraies. Nous sommes là pour redonner confiance aux personnes qui cherchent un emploi et pour leur permettre de reprendre pied. Lors de nos rencontres (toutes les trois semaines environ), nous parlons beaucoup de leur parcours, de la façon dont ils vivent le chômage et nous les aidons dans leurs démarches. Nous ne sommes pas là pour leur dire ce qu’ils doivent faire mais pour les aider à trouver leur voie. »

MOUMINA DORGABEKOVA, 40 ANS, ACCOMPAGNÉE PAR JEAN, À RENNES

« Je suis originaire du Tadjikistan (Asie centrale) et j’ai longtemps travaillé à l’étranger pour des associations humanitaires. Mais quand je suis venue m’installer en France, je me suis retrouvée seule et découragée, sans savoir comment chercher du travail. Une connaissance m’a parlé de SNC et, depuis un an, je suis accompagnée par Jean et Laure. Tous deux m’ont permis de réfléchir à mes compétences. Surtout, ils m’ont dit que j’avais le droit de prendre le temps, sans avoir forcément à accepter n’importe quel travail. C’est un soutien moral indispensable ! Je ne me sens plus seule avec mes problèmes, je suis très motivée. Ils seront les premiers que j’appellerai le jour où je trouverai un emploi. »

On peut tous faire quelque chose contre le chômage. J’ai la chance d’avoir un emploi stable. J’avais envie de donner le petit coup de pouce qui permet à quelqu’un de s’en sortir.” Didier Fessard, 58 ans, directeur territorial chez GrDF, bénévole du groupe SNC de Nancy.

COMMENT CONTACTER L’ASSOCIATION ? Se rendre sur le site Internet de SNC : www.snc.asso.fr

Et envoyer un e-mail au groupe le plus proche de chez soi. Un premier rendez-vous est proposé pour envisager l’accompa­ gnement.

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>>> TRAVAIL

S’HABILLER pour un entretien La Cravate solidaire fournit vêtements et conseils pour réussir ses entretiens professionnels. Le point sur une initiative originale. ◊ Maud Veisseire

L

A CRAVATE SOLIDAIRE A UN OBJECTIF : que le candidat à

l’embauche, à l’aise dans sa tenue, se présente sous son meilleur jour et révèle son poten­­tiel. « Si “l’habit ne fait pas le moine”, des vêtements bien choisis peuvent redonner confiance », expliquent les trois jeunes fondateurs de l’asso­­ ciation, Nicolas Gradziel, Yann Lotodé et Jacques-Henri Strubel. AXEL, ÉTUDIANT, 20 ANS, pos­tule

à une f­ormation de commercial. Comme beaucoup, il n’a jamais porté de costume. Plusieurs essais sont nécessaires pour trouver une tenue qui lui plaise et convienne au poste recherché. La styliste de l’asso­ ciation lui apprend même à faire les nœuds de cravate.

yeux, ­adopter une ­poignée de main ferme, ou simplement sourire », précise Jacques-Henri. LA CRAVATE SOLIDAIRE VA AU BOUT DU PROCES­S US en apportant éga­

lement des conseils pour rédiger son CV et sa lettre de motivation, et en proposant des simulations d’entretien.

Pour l’instant réservée aux Parisiens, cette initiative devrait rapidement s’étendre en France. Plus d’informations sur : www.lacravatesolidaire.org

TROIS CONSEILS DE LA CRAVATE SOLIDAIRE   Rester dans des couleurs sobres et neutres. 1

S’assurer que la tenue est impec­ cable : ni usée, ni tachée, ni froissée. 2

3   Choisir des vête­ ments à sa taille pour se sentir à l’aise.

EN VUE DE SON ENTRETIEN pour

MAIS LE COS­ T UME NE SUFFIT PAS. « Nous travail­lons les petits

­ étails qui sont la clé d’un entre­ d tien réussi : se tenir droit, regar­ der son inter­ l ocuteur dans les 26 >

n°1 > sept. - oct. 14

© La Cravate solidaire

un poste d’hôtesse évé­nementiel­le, Kiné, 25 ans, ne sait pas trop com­ ment s’habiller. La discussion s’engage sur ses habitudes vesti­ mentaires, sa façon de se coiffer, de se maquiller. Après plusieurs essayages, elle choisit une robe bleu marine à rayures, avec une veste assortie. La jeune femme s’y sent bien. Ce look classique et sérieux la met en valeur et fera bon effet face à l’employeur.


fiche n°1 RÉDIGER VOTRE CV

◊ Marine Dérien

Pour postuler à un emploi, un CV est généralement nécessaire

Ce document permet de présenter et de mettre en avant vos capacités

Il doit vous aider à obtenir un entretien d’embauche

À QUOI ÇA SERT ?

Y A–T-IL DES RÈGLES ?

Du latin Curriculum Vitae signifiant « chemin de la vie », le CV retrace la forma­tion et le parcours professionnel d’une personne.

Le CV doit être tapé à l’ordinateur et tenir sur une seule page.

Il renseigne un employeur sur les compé­ ten­ces de cette personne selon sa formation, ses expériences professionnelles et sa ­personnalité.

COMMENT FAIRE ?   Listez au brouillon vos acti­vités passées (triez, citez seulement celles qui vous semblent intéressantes et pertinen­tes par rapport à l’emploi auquel vous postulez). 1

Notez les diplômes que vous possédez, et les formations que vous avez suivies. 2

Réfléchissez ensuite à vos qualités et listez vos loisirs préférés. 3

4   Recopiez les différentes rubriques ­selon le modèle au dos.

Idéalement, il doit comporter une photo d’identité, où vous êtes souriant et habillé sobrement. Vous pouvez donner un titre à votre CV, qui mettra l’accent sur le poste recherché, mais inutile d’inscrire “CV”. Il doit être réel, n’inventez pas de diplômes ou d’emplois inexistants, au risque de vous faire piéger lors de l’entretien. Tout est vérifiable. Faites-le relire par une personne compé­tente. Il ne doit contenir aucune faute d’orthographe ! Enfin, privilégiez une mise en page sobre, sans abuser de la couleur.

COMMENT VOUS FAIRE AIDER ? VOUS POUVEZ FAIRE APPEL GRATUITEMENT

à la MISSION LOCALE de votre ville (si vous avez moins de 26 ans),

au PÔLE EMPLOI qui organise régulièrement des ateliers “CV”,

ou encore à des ASSOCIATIONS D’AIDE À LA RECHERCHE D’EMPLOI, comme Solidarités Nouvelles face au Chômage qui compte 125 antennes en France, (voir notre article page 24).

LA SUITE AU DOS

CONTACT www. snc. asso. fr 01 42 47 13 41

n°  1 > sept. - oct. 14 >

27


Prénom et Nom Adresse Numéro de téléphone photo Adresse e-mail 1 Age titre éventuel Situation familiale 2 MÉTALLIER AVEC 2 ANS D’EXPÉRIENCE

Détaillez chaque expérience passée (emploi ou stage) en donnant sa date de début et de fin, le métier et les activités que vous y exerciez, ainsi que le nom et l’adresse de l’employeur.  3

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE • Novembre 2012 - septembre 2014 : Métallier-Serrurier, JPG Menuiserie, Lens (62) • Juillet 2012 - août 2012 : Stagiaire métallier, Entreprise Durand, Lille (59)

FORMATION

Présentez votre niveau d’études en précisant l’année de l’obtention du diplôme ou de la formation, son nom, ainsi que l’établissement qui vous l’a délivré.

3

Janvier-Juin 2012 : FORMATION MÉTALLIER, Centre de formation AFPA, Colmar (68)

LANGUES ÉTRANGÈRES

Indiquez ici si vous parlez une ou plusieurs langues étrangères.

4

Espagnol

CONNAISSANCES INFORMATIQUES • Word • Internet

4

Mentionnez les logiciels informatiques que vous maitrisez.

PROFIL ET CENTRES D’INTÉRÊT • Autonome, discret, dynamique • Randonnées, mots fléchés, pratique du football en club depuis 7 ans • Bénévole à la Croix Rouge 5 Vous pouvez vous définir • Permis B

en quelques mots, et indiquer quelles activités de loisirs vous pratiquez. Citez aussi les associations dont vous faites partie, ainsi que les permis de conduire que vous possédez.

1

L’adresse e-mail est facultative, mais vivement conseillée (voir notre article p. 46). Vous précisez si vous êtes marié, célibataire et le nombre et l’âge des enfants si vous en avez. 3 Il faut inscrire vos expériences et vos diplômes des plus récents aux plus anciens. 4 Si vous ne parlez pas d’autres langues et ne connaissez pas l’informatique, supprimez ces 2 rubriques. 5 Les centres d’intérêt permettent à la personne qui lira votre CV de mieux vous connaître. 2

28 >

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fiche n°2 OBTENIR LA CMU

◊ Idir Masson

(COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE)

La Couverture Maladie Universelle de base (CMU) vous permet d’être affilié au régime général d’assurance maladie. La CMU est gratuite sous certaines conditions de revenus.

Vous et les personnes à votre charge, avez droit à la prise en charge d’une partie de vos prestations et soins. Une protection complémentaire (CMUC) est possible sous certaines conditions.

VOUS Y AVEZ DROIT SI… > Vous habitez en France de manière stable et régulière : > vous avez la nationalité française. > vous avez un titre de séjour. > vous avez fait les démarches pour obtenir un titre de séjour. > Vous résidez en France depuis au moins trois mois. > Vous n’êtes pas déjà couvert par un autre régime obligatoire d’assurance maladie.

> Vous n’êtes plus indemnisé par le Pôle emploi, vous êtes couvert durant un an suivant la fin de vos droits à l’allocation chômage. Au-delà de cette période, vous pouvez continuer de bénéficier de la CMU si vous êtes inscrit comme demandeur d’emploi, à la recherche effective d’un emploi ou bien dispensé de recherche d’emploi par le Pôle emploi. VOUS BÉNÉFICIEZ…

> Vous êtes au chômage et vous n’êtes pas indemnisé par Pôle emploi : vous êtes couvert pour une durée d’un an après la rupture de votre contrat de travail.

> Du remboursement de vos dépenses de santé chez le médecin, à la pharmacie, au laboratoire, à l’hôpital ou chez le dentiste, comme tous les assurés sociaux. Par exem­ple, l’Assurance Maladie vous remboursera à 70 % votre consultation chez un médecin généraliste conventionné.

> Vous êtes au chômage et indemnisé par le Pôle emploi : vous êtes couvert pendant toute la durée de votre indemnisation.

> Des mêmes conditions de remboursement pour les personnes qui sont à votre charge (conjoint, enfants…).

VOUS ÊTES COUVERT SI… > Vous en faites la demande.

À NOTER > La CMU de base ne prend pas en charge le forfait journalier en cas d’hospitalisation. > Vous devez payer la part complémentaire, la participation forfaitaire de 1 € pour une consultation, 0,50 € pour les médicaments. > Vérifiez que vous vous adressez bien à un médecin conventionné, appartenant au secteur 1. > La CMU est gratuite si les revenus de votre foyer sont inférieurs à 9 534 €, ou si vous bénéficiez de la CMU complémentaire, de l’Aide à l’acquisition d’une couverture maladie complémentaire (ACS) ou encore du RSA.

COMBIEN LA CMU ME REMBOURSE UNE CONSULTATION CHEZ

MON MÉDECIN TRAITANT

23 15,10 6,90 1

Montant total de la consultation Part remboursée par l’ Assurance Maladie (appelée part obligatoire)

pris en charge par la CMU de base

Part complémentaire

à ma charge

Participation forfaitaire

à ma charge

ou pris en charge par votre CMUC

La CMUC sert à rembourser tout ou partie des dépenses de santé qui ne sont pas prises en charge par l’assurance maladie obligatoire. Pour en bénéficier, il faut avoir des ressources annuelles inférieures à 8 644,52 € pour une personne seule, 12 967 € pour un couple (au 1er juillet 2014, en France métropolitaine). Le plafond est relevé pour chaque enfant à charge. Avec la CMUC, vous ne payez pas la partici­ pation forfaitaire.

n°  1 > sept. - oct. 14 >

29

LA SUITE AU DOS

CMU COMPLÉMENTAIRE (CMUC)


Barrez les documents sur le journal quand vous avez mis les photocopies dans le dossier

Comment constituer votre dossier Si vous êtes inscrit

1 ALLEZ

CHERCHER UN DOSSIER

de demande auprès de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de votre domicile

2 REMPLISSEZ

LES TROIS FORMULAIRES

ou avez déjà été inscrit à la Sécurité sociale

+ carte vitale

attestation de droits

Si vous êtes Français ou membre de l'espace économique européen (31 pays)

ou

carte d’identité

Si vous êtes d’une autre nationalité

ou

titre de séjour

passeport

(ou document attestant d’une demande en cours)

livret de famille

Pour votre famille

déclaration de revenus (2 formulaires)

ou

et livret de famille

ou

certificat de concubinage

attestation de PACS

Pour justifier vos ressources

demande de protection de base 3 JOIGNEZ

LES PHOTOCOPIES DES DOCUMENTS CI-CONTRE 4 DATEZ

avis d’imposition ou de non imposition

5 ENVOYEZ

ou déposez-le à la CPAM du lieu où vous vivez

30 > n° 1 > sept. - oct. 14

déclaration de revenus

ou

bulletins de paie

attestation Pôle Emploi

Si vous habitez en France depuis plus de 3 mois

ET SIGNEZ LES FORMULAIRES VOTRE DOSSIER COMPLET

+

ou

bail de location (de plus de 3 mois)

et

et

et

et

ou

ou

ou

ou

3 dernières quittances de loyer

2 dernières factures d’électricité

certificat d’hébergement

attestation de domiciliation (établie par

le CCAS ou une association agrée)


ÉTUDIANTS : se loger

et manger malin

Aujourd’hui, plus de la moitié des 2,4 millions d’étudiants français n’ont pas assez d’argent pour ­finir le mois. Le l­ogement et l’alimentation représentent plus de 50 % de leurs dépenses par mois. Deux idées pour moins ­dépenser. ◊ S.D.

CÔTÉ LOGEMENT

Ensemble2générations

ET SI VOUS HABITIEZ CHEZ UNE PERSONNE ÂGÉE ?

Le principe : un senior vous accueille à son domicile et, en échange, vous vous engagez à être présent plusieurs soirs par semaine et à lui rendre quelques services. La chambre peut être mise à votre disposition gratui­ tement ou contre une somme très modérée.

POUR BÉNÉFICIER DE CE MODE DE LOGEMENT, passez par une association comme : www.leparisolidaire.fr ou www.ensemble2generations.fr

CÔTÉ ALIMENTATION

© Fage

ET SI VOUS FAISIEZ VOS COUR­ SES DANS UNE ÉPICERIE SOCIALE ET SOLIDAIRE ÉTUDIANTE ?

Vous pourrez y trouver des produits de première néces­ sité vendus à prix réduit (10 à 30 % du prix usuel) : fruits et légumes, viandes, laitages, pâtes, riz, sucre, mais aussi dentifrice, liquide vaisselle, cahiers, stylos, etc. L’accès à ce type d’épicerie se fait en fonc­ tion du niveau de vos revenus.

RENSEIGNEZ-VOUS auprès du Centre régional des œuvres universitaires et

Scolaires (Crous) ou du service social de votre université.

DR

>>> AU QUOTIDIEN

LE CONSEIL DE MARION, 23 ANS « Il faut être vigilant. Je pense qu’il y a de bonnes expé­riences, mais qu’il y a aussi pas mal d’abus. J’ai l’impression d’avoir été exploitée pendant un an. La mamie chez qui j’étais devait rester allongée. Je ne payais pas de loyer, mais j’étais là tout le temps. Je lui faisais les courses, à manger, etc. Il faut bien faire attention au choix de son ou sa “colocataire” et, si tout ne se passe pas comme prévu, ne pas hésiter à le signaler. »

i

La Fédération des associations géné­rales étudiantes cherche à développer sur les campus un réseau d’épiceries sociales, couplées à de véritables lieux de vie. Consultez son site : www.fage.org

Enfin, vous trouverez toutes les bonnes adresses sur : www.epiceries-solidaires.org

n°1 > sept. - oct. 14 >

31


>>> AU QUOTIDIEN

L’ÉCOLE

de la deuxième chance Chaque année, en France, 150 000 jeunes “décro­chent” du système sco­laire. L’école de la 2e chance leur donne les moyens de reprendre leur avenir profes­sionnel en main. ◊ S.D.

J

E SUIS ALLÉ EN COURS JUSQU’EN 3ÈME, mais l’école

classique ne me corres­ pondait pas. Je voulais découvrir tout de suite le monde du travail», raconte Mehdi Inajaren, jeune homme de 20 ans. Après une période de stages et autres petits boulots, il a intégré l’école de la 2e chance de Paris. Une école qui, depuis qu’elle a ­ouvert ses portes en 2007, accueille chaque année 450 jeunes déscolarisés.

> INTÉGRER L’ÉCOLE DE LA 2e CHANCE INSTABILITÉ FAMILIALE, ­ORIENTATION SUBIE, PROBLÈMES DE SANTÉ, ­ENNUIS JUDICIAIRES… Les causes de

­ écrochage scolaire sont multiples. d Forcément, les parcours et niveaux des jeunes gens sont très divers. Pour répondre au mieux aux ­besoins de tous, l’école offre à chacun un accompagnement personnalisé. L’inscription peut se faire tout au long de l’année. Il suffit d’avoir

32 >

n°1 > sept. - oct. 14

Dans les locaux de l’école de la 2e de chance de Paris, Mehdi prépare son avenir professionnel avec la complicité de François et de toute l’équipe de formateurs.

entre 18 et 25 ans 1, d’avoir quitté le ­système scolaire depuis plus d’un an et de disposer de papiers en règle. L’ÉLÉMENT LE PLUS IMPORTANT ? LA MOTIVATION ! Une fois admis, le

jeune signe pour un parcours de 10 mois, « l’intérêt étant qu’il retrouve un job ou une formation le plus vite possible », explique François Lehn, chargé des rela­ tions avec les entreprises. L’ÉLÈVE EST UN STAGIAIRE : il perçoit une indemnité de 310 € par mois s’il n’a jamais travaillé, 650 € s’il a déjà exercé un emploi.

> SE REMETTRE AU TRAVAIL DÈS LEUR ENTRÉE DANS L’ÉCOLE, les

stagiaires définissent et construisent un projet professionnel avec l’aide des formateurs. Leur emploi du temps ? Trois semai­ nes à l’école, trois semai­nes en stage. Ici, pas de cours comme à l’école, 1

Jusqu’à 30 ans dans certaines écoles.

L’école classique ne me corres­ pondait pas. Je voulais découvrir tout de suite le monde du travail ”.


photos © Brigitte Couvreur

REPÈRES Le réseau de l’école de la 2e chance compte 47 établis­ sements en France. En 2013, ils ont accueilli 14 150 élèves stagiaires.

Michèle Kenmogne, 24 ans, a raté deux fois le bac. Grâce à l’école de la 2e chance, elle a passé le concours d’aide soignante.

mais des ateliers : maths, français, informatique, culture générale… Et s’il peut compter sur un accompa­ gnement de tous les instants, c’est bien au jeune lui-même de trouver ses stages. Objectif : l’autonomie.

dur, reconnaît Mehdi, mais avec le temps, j’ai retrouvé le goût de me lever le matin. »

> TROUVER SA VOIE

Prochaine étape pour le jeune hom­ me : passer un bac pro en alternance, et se lancer dans le génie climatique. « À Paris, nous avons 70 % de sor­ ties positives 2 », relève avec un brin de fierté François Lehn. Ces parcours réussis englobent trois cas de figure : l’obtention d’un CDD d’au moins 6 mois, d’un CDI ou l’intégration d’une formation avec un diplôme à la fin.

RETROUVER UN RYTHME S’AVÈRE ­PARFOIS DIFFICILE. « Au début, c’était

2

« S’ils n’ont pas de diplôme, ils ­a uront de nombreuses expérien­ ces », analyse, avec enthousiasme, François Lehn ; un atout indis­ cutable pour trouver un emploi.

CONTACTS

i

0 800 201 204 www.fondatione2c.org

La mission locale ou le point infor­ mation jeunesse de votre localité pourra également vous orienter.

Au niveau national, ce chiffre est de 59 %

n°1 > sept. - oct. 14 >

33


>>> AU QUOTIDIEN

Préparer sa visite

CHEZ LE MÉDECIN Une consultation bien préparée améliore la prise en charge. ◊ Nathalie Churlet

i CONSULTATIONS GRATUITES POUR FEMMES ET ENFANTS Le planning familial offre des consul­tations gynécologiques et une contraception gratuites pour les mineures. Les centres de PMI (Protec­tion Maternelle et Infantile) ac­cueillent gratuite­ment les mères pour une consul­ tation avant et après l’accouche­­ment et suivent les enfants de moins de 6 ans.

© Burger / Phanie

Renseignements sur : www.planning-familial.org

DOCUMENTS

--> Pensez à apporter les documents concernant votre santé (ana­ lyses récentes, radios, ordonnances…). Ils aideront le médecin à suivre l’évolu­ tion de votre état de santé. Notez les noms des médicaments que vous prenez. --> Munissez-vous de votre carte Vitale ou de votre carte AME (Aide Médicale de l’état) si vous en avez une.

QUESTIONS / INFORMATIONS

-->  Préparez vos questions sur votre état général ou votre maladie pour les poser lors de la consultation. --> Indiquez au médecin la raison de votre venue en précisant les trou­bles dont vous souffrez, même s’ils semblent sans lien avec le motif de votre visite. --> Ne cachez pas ce qui pourrait vous gêner (alcool, drogue, rapports sex­uels non protégés…). Le médecin a besoin de ces informations pour vous aider.

MÉDICAMENTS

--> Après la consultation, procurez-vous rapidement les médi­ca­ ments prescrits, respectez doses et durée de traitement. -->  Attention, chaque traitement est adapté à un patient et peut ­s’avérer dangereux pour une autre personne. 34 >

n°1 > sept. - oct. 14

MÉDECINE POUR TOUS Médecins du Monde propose 21 Centres d’Accueil de Soins et d’Orientation qui assurent un accueil médico­social des personnes exclues du système de santé français. En plus de la médecine générale, certains centres dispen­sent des consul­ tations de spécialistes : dentistes, kinésithé­ rapeutes, psycho­logues ou psychiatres. Renseignements sur : www.medecinsdumonde.org


>>> AU QUOTIDIEN

© Ina Nilahachi

Savoir rebondir

Surmonter un deuil, une rupture, un licenciement ? Plus facile à dire qu’à faire. Il existe cependant quelques astuces pour ne pas s’effondrer et repar­tir du bon pied. Les conseils de Teresa Garcia-Rivera, psychologue spécialiste du changement. ◊ G.T.

LES PIÈGES À ÉVITER --> NE PAS MINIMISER L’ÉVÈNEMENT, se dire que ce n’est rien ou que ça va ­passer. Ni, à l’inverse, dramatiser, penser que c’est la fin du monde et que tout est fichu. Remettons les choses en place. Demandons-nous : « Qu’est-ce qui est touché ou cassé ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? » -->  NE PAS ÉTOUFFER SES ÉMOTIONS, se dire qu’on ne devrait pas être ­aussi affecté. On a le droit d’être triste ou en colère. Accepter nos senti­ ments va permettre à nos émotions de s’estomper peu à peu. Au contraire, si on les réprime, on ne pourra pas être apaisé et évaluer objectivement la situation. --> NE PAS SE PRÉCIPITER, ne pas agir sous le coup des émotions. Il faut accep­ ter, avant d’entreprendre quoi que ce soit, de prendre du temps, de faire un état des lieux : « Qu’a-t-on perdu ? Qu’a-t-on gagné ? ».

QUELQUES ASTUCES PRATIQUES --> SAVOIR S’ENTOURER. Parfois, les amis entretiennent la tristesse ou la ­colère. Il vaut mieux se tourner vers quelqu’un pour qui on éprouve confiance et respect : une personne qui incarne la sagesse. --> TIRER DES LEÇONS POSITIVES. Examiner le passé pour nourrir le ­présent. Qu’ai-je appris de ce coup dur ? Peut-être simplement que je ­savais traverser des épreuves. Il y a toujours des points positifs.

Il faut “ accepter,

avant d’entreprendre quoi que ce soit, de prendre du temps, de faire un état des lieux.”

--> CHANGER DE PERSPECTIVE. Les échecs sont des opportunités, la pos­sibi­ lité de recommencer, de refaire des choix. --> ENFIN, ET C’EST LE PLUS IMPORTANT, ne pas se mettre la pression. Tous les chemins commencent par de petits pas. Ne soyons pas trop ambitieux. Ce sont des actions minuscules qui nous permettront de nous relever.

n°1 > sept. - oct. 14 >

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>>> AU QUOTIDIEN

UN VÉHICULE

pour aller travailler

Retrouver un emploi peut être un vrai casse-tête quand on n’a ni véhicule personnel, ni transport en commun. Heureusement, des associations proposent de vous dépanner. ◊ Violette Voldoire KRYSTEL NDIP vit

dans une petite commune du Nord-Pasde-Calais. En décembre der­ nier, elle trouve DR un CDD d’éduca trice à plusieurs kilo­ mètres de chez elle. « Ma voiture était en panne. Il y en avait pour 1 000 €. J’étais au RSA, je n’avais pas l’argent pour la réparer ». ELLE DEMANDE DE L’AIDE À SA ­CONSEIL­LÈRE PÔLE EMPLOI : « Dans

la journée, j’ai reçu un coup de télé­ phone d’une association, wimoov, qui m’a indiqué pouvoir me prêter une voiture, le temps que je reçoive des aides financières pour faire ­réparer la mienne.»

s­ociaux communaux ou régionaux, maisons de quartiers, missions ­locales…). TROIS JOURS APRÈS ce coup de

t­éléphone, Krystel récupère un ­véhicule pour trois mois : « Comme les réparations sur ma propre ­voiture ont pris du temps, wimoov m’a accordé un mois de plus. Sans ça, je n’aurais pas pu conserver mon emploi ».

CE PRÊT N’EST PAS GRATUIT. « Ça

m’a coûté 90 € par mois, avec l’essence. Bien sûr, c’est important mais, avec mon salaire, je pouvais quand-même payer ». En cas de dif­ ficultés, les paiements peuvent être échelonnés. Aujourd’hui, Krystel est toujours en poste. Et elle a récupéré sa voiture.

DIFFÉRENT DE LA LOCATION, ce

s­ ystème est proposé par Pôle Emploi ou des ­structures d’insertion ­(services

DR

“Dans la journée, j’ai reçu un coup de téléphone d’une association, wimoov, qui m’a indiqué pouvoir me prêter une voiture, le temps que je reçoive des aides financières pour faire réparer la mienne.”

Plus d’informations sur : www.wimoov.org (anciennement Voiture&Co)

VOUS N’AVEZ PAS LE PERMIS ? Empruntez un deux roues ! Un peu partout en France, des asso­ciations vous prêtent ou louent des deux roues si vous retrouvez un emploi. En Touraine par exemple, l’association Mob d’Emploi 37 (www.mobdemploi37.fr, 02 47 39 31 31) livre votre scooter chez vous, même en pleine campagne ! Pour moins de 2 € par jour, vous pouvez l’utiliser pendant 3 mois. Comme chez wimoov, des conseillers vous aident pendant ce temps à trouver un moyen de transport durable. D’autres associations proposent ce type de service, comme www.tmsmobilite.org, en Provence ou www.asso-mobilex.org en Alsace. Renseignez-vous dans votre agence Pôle Emploi. 36 >

n°1 > sept. - oct. 14

© S. Gladieu / voitureandco


>>> AU QUOTIDIEN

Faire garder ses enfants GRATUITEMENT

Et si les parents s’entraidaient ? C’est l’idée de la garde d’enfants solidaire : des voisins ou des parents d’élèves de la même école acceptent ponctuellement de s’oc­cuper gratuitement de vos enfants. Mais à charge de revanche ! ◊ G.T.

C

LAIRE DEUX

CAUCHETIER A ENFANTS. C’est

en pensant à sa maman qu’elle a eu l’idée de Troc ta Garde. « Quand j’étais ­petite, elle avait monté la cantine des ma­ mans. Au lieu d’aller à la cantine, les enfants déjeunaient tous les jours chez une maman différente. J’ai souhaité faire la même chose pour les gardes occasionnelles d’en­ fants », explique Claire, la fondatrice du réseau d’entraide. SON SITE INTERNET (www.troctagarde.com ) permet d’identifier des

parents à côté de chez soi, et de leur demander de garder son ou ses enfants pendant quelques heures.

Les parents qui gardent reçoivent des points qui leur donnent accès à des heures de baby-sitting pour leurs propres enfants. LANCÉ FIN 2012 À GIF-SUR-YVETTE,

en Essonne, le site de Claire rassem­ ble aujourd’hui près de 3 000 parents dans toute la France (plus de 1 000 villes) et jusqu’en Suisse ! Claire bénéficie désormais de la complicité de sa cousine Marine Bourassin pour continuer à faire connaître ce service gratuit et solidaire. POUR EN BÉNÉFICIER, il suffit de s’ins­

crire sur le site et de débourser 12 € par an. Le prix à payer pour garantir le sérieux de l’engagement de tous.

CRÉER SON PROPRE RÉSEAU Sorties scolaires, fêtes d’école ou de quartier, goûters d’anniversaires : autant d’occasions de rencontrer ses voisins ou des parents d’élèves avec lesquels faire ensuite des échanges de bons tuyaux. La vie est plus simple quand on se rend service !

Marine

Claire

Ma mère avait monté la cantine des mamans. Au lieu d’aller à la cantine, les enfants déjeunaient chez une maman différente. J’ai souhaité faire la même chose pour les gardes occasionnelles d’enfants.” CHIFFRE

photos © Troctagarde

3 000 parents solidaires dans plus de 1 000 villes de France. n°1 > sept. - oct. 14 >

37


des MENUS

extra-simples pour la semaine LUNDI

MARDI

DÉJEUNER

DÉJEUNER

PLAT Escalopes de poulet

ENTRÉE Radis au beurre PLAT pizza surgelée

(à faire dorer à la poêle avec du beurre)

+ poêlée de légumes surgelés.

(à cuire au four sans décongé­lation en 10 minutes) + salade verte.

DESSERT Compote de

pommes framboises (en pots).

DESSERT Quelques tranches

Astuce --> pour gagner du temps, optez pour les surgelés ou les conserves.

d’ananas.

DÎNER

DÎNER

PLAT Tagliatelles ou spaghettis

PLAT Oeufs au plat ou brouillés

Astuce --> l’ananas est un fruit plein de fibres et facilite la digestion.

à faire cuire dans de l’eau bouillante salée.

selon l’envie + ratatouille

(faire revenir à la poêle, et dans cet ordre, ces légumes coupés en dés : un oignon, une aubergine, un poivron, une courgette et une tomate. Ajouter beurre et persil en fin de cuisson).

Une fois les pâtes égouttées, les réchauf­fer à feu doux avec du thon au naturel (boîte) et de la sauce tomate (deux tomates fraîches coupées en dés ou conserve de tomates pelées au jus).

DESSERT Fromage de chèvre accompagné de raisins blancs ou noirs. Fruits stars de l’automne,

DESSERT Fromage blanc

nature, à accompagner de fruits frais coupés en morceaux.

le raisin et la pomme apportent de nombreux bienfaits à l’organisme. Ils sont gorgés de vitamines, de sels minéraux et sont riches en fibres.

Astuce --> privilégier les fruits de saison.

Conseil --> pour équilibrer vos repas, associez toujours au moins un produit frais à une préparation industrielle.

VENDREDI DÉJEUNER

DÎNER

PLAT Filet de lieu noir à cuire 4 minutes

PLAT Tarte salée maison (acheter une pâte

au four à micro-ondes avec un peu de beurre + riz blanc.

DESSERT Fromage frais à tartiner

sur du pain + prunes de saison à croquer.

38

>

n°1 > sept. - oct. 14

brisée, la garnir avec un mélange mixé d’épinards frais, cuits et égouttés, de fromage de chèvre à tartiner et d’œuf) + salade d’endives.

DESSERT Compote maison

(faire simplement revenir dans du beurre et un peu de sucre les fruits trop mûrs).


“ Qu’est-ce qu’on mange ?” Voici quelques idées ultra-simples de repas à tout petit prix et à réaliser en quelques minutes. Bon appétit ! ◊ M.V.

MERCREDI

JEUDI

DÉJEUNER

DÉJEUNER

PLAT Foies ou gésiers de volaille

PLAT Steak haché de bœuf

à la poêle + haricots verts en boite.

(frais) à faire cuire à la poêle + Courgettes (coupées en rondelles

DESSERT Salade de pommes fraîches,

et cuites 4 minutes au micro-ondes, avec un peu d’épices).

que vous pouvez saupoudrer d’amandes effilées.

DESSERT Salade de manda-

Astuce --> si vous achetez des pommes, évitez de les éplucher : la peau est pleine de vitamines. Mais pensez toujours à laver vos fruits avant de les couper.

rines ou d’oranges.

DÎNER ENTRÉE Betterave coupée

DÎNER

en dés.

PLAT Lentilles en boîte ou sous vide

PLAT crêpes salées surgelées

DESSERT Petits suisses nature

(couper les têtes et les cuire, selon la taille, 5 à 7 minutes au micro-ondes, avec du sel et du beurre).

à réchauffer à la poêle (sans décongélation) + brocolis

mélangées avec un ou deux filets de hareng fumé coupés en dés et un oignon émincé + Salade verte. avec de la confiture ou du miel.

DESSERT Gâteau ou flan

Astuce --> préférez les salades fraîches aux salades en sachet. Elles coûtent moins cher et se conservent mieux.

(préparation instantanée en poudre).

SAMEDI

DIMANCHE

DÉJEUNER

DÉJEUNER

ENTRÉE Salade de tomates. PLAT Jambon de dinde

PLAT Omelette au fromage râpé

+ purée de pommes de terre

DESSERT Une pâtisserie de la boulangerie.

(maison ou en sachet).

DESSERT Bananes.

Bon à savoir --> l’œuf est un aliment très complet, plein de vitamines, sels minéraux et protéines.

DÎNER

DÎNER

PLAT Soupe de légumes

ENTRÉE Salade de concombre. PLAT Poisson pané surgelé + purée

Sardines en boîtes écrasées dans du beurre + pain et fromages.

DESSERT Fraises à la crème

(profitez des dernières de la saison !).

de carottes surgelée.

DESSERT Poire fraîche au chocolat fondu. Bon à savoir --> riche en fibres, la poire a une action bénéfique sur la digestion. n°1 > sept. - oct. 14 >

illustrations : DR

(en brique ou à faire soi-même) +

+ macédoine de légumes (en boîte).

39


Jeux Le MOT MYSTÉRIEUX

par Michel Duguet

D’après la liste ci-dessous, rayez tous les mots de cette grille qui y figurent dans huit sens différents. Une lettre peut être commune à plusieurs mots. Avec les 6 lettres restantes, retrouvez le mot qui correspond à la définition ci-dessous : Un animal : — — — — — —

AGNEAU

GUENON

BÉLIER

HÉRISSON

BUSE

KANGOUROU

CERF

LION

CHAT

PANTHÈRE

CHEVAL

REQUIN

CHIEN

SERPENT

ÉLÉPHANT

TORTUE

GIRAFE

ZÈBRE

P G I R A F E C L N

O A T A H C H A E U

H A N N O I V L E O

E G O T E E E R T R

R N I N H P B O C U

I E L C H E R E B O

S A Q A Z T R E U G

VRAI ou FAUX ? La Sécurité sociale a été créée en 1945. Réponse √ Vrai : Dès 1944, pendant l’occupation de la France par les Allemands, le Conseil National de la Résistance (CNR) élabore un plan complet de Sécurité sociale qui est adopté à la Libération.

40 >

n°1 > sept. - oct. 14

S U N U U F M E S N

O T R E I L E B E A

N U G U E N O N T K


JEUX des 7 ERREURS

par Foissy

7 erreurs se sont glissées entre ces deux dessins. Saurez-vous les retrouver ?

Le cou de l’autruche est plus long √ La panthère n’a plus de moustaches √ Une branche de l’arbre (à droite) a disparu √ La corne du rhinocéros est plus courte √ Le marabout n’a plus son livre √ La patte du vautour est différente √ La girafe de gauche a perdu une oreille.

SUDOKU

par Michel Duguet

par Michel Duguet

MOTS FLÉCHÉS RAFISTOLER

T

REMETTRE UNE MÉDAILLE

DÉFILÉ

T

ENDROIT OÙ VIVRE

CÉRÉALE EN GRAINS

T

REMETTRE À NEUF

ANIMAL DE LA FORÊT

Y A A A

UNE LIGNE AU LOIN

E

CHAMBRE DE PAQUEBOT

Y

FAIRE DU VÉLO

E

PETIT À L’OPÉRA

ARTICLE FÉMININ

E

ORDRE DE PARTIR

Y

A

PERTE DE TEMPS

E

Complétez cette grille avec les chiffres de 1 à 9 de façon à ce qu’un même chiffre ne figure qu’une seule fois par ligne, par colonne et par carré délimité de 9 cases.

7 6 5 8

7 4

1

1 3

2 2

1 4

7 6 5 8 9

8 9

2

1 6

5 4 7

5 n°1 > sept. - oct. 14 >

41


Le regard de… GILLES FAVIER

“J’ai pris cette photo en 1989, à Ballymurphy, un quartier c­ atholique ouvrier de Belfast, en Irlande de Nord. Ni la pluie qui tombait à verse ce jour-là, ni la violence du conflit irlandais n’entament la joie…


Dans cette rubrique, demande à un grand photographe de vous offrir un de ses clichés et d’expliquer les raisons de son choix. Pour ce premier numéro, nous avons le plaisir d’accueillir Gilles Favier, photoreporter et fondateur du festival ImageSingulières de Sète, consacré à la photographie documentaire.

© Gilles Favier

◊ www.gilles-favier.com

… et l’insouciance des enfants. J’y vois un formidable espoir et un hommage à un pays dont je suis tombé amoureux.” Gilles Favier n°1 > sept. - oct. 14 >

43


>>> CULTURE & LOISIRS

Des livres gratuits POUR TOUS

Se détendre, découvrir ensemble, apprendre… la lecture est un plaisir, pour les adultes comme les enfants. ◊ Anne Daubrée

i OÙ ALLER ? Pour trouver la bibliothèque ou la médiathèque la plus proche de chez vous, demandez à votre mairie. Toutes sont libres d’accès et des bibliothécaires peuvent vous conseiller. Et lorsqu’il n’existe pas de bibliothèque, en zone rurale par exemple, des bibliobus font la tournée des villages.

M

ARIANA, LES YEUX BRILLANTS, s’exclame : « un

livre, c’est comme un amour. » Il y a deux ans, elle est a ­ rrivée de Roumanie. « En français, je ­savais dire seulement “bonjour” avec un accent qui faisait rigoler tout le monde », se souvient la jeune femme. Pour progresser, elle prend des cours de français à la Maison pour Tous, à Chevilly-Larue (Val-de-Marne).

de foudre ». Mariana choisit Love story, un petit livre. « J’ai adoré. Après, j’ai commencé à lire des livres de plus en plus grands. Lire m’a aidé à ­apprendre la langue. Mon vocabulaire s’est enrichi. »

> DES LIVRES, DES HISTOIRES

> LA MÉDIATHÈQUE

Plus tard, la jeune femme emprunte d’autres livres pour préparer le concours à la formation d’aide-­ soignante. Et ça marche !

Catherine, médiatrice du livre, lui ­ p ropose d’aller choisir des livres à la médiathèque. « J’étais ­surprise. Quand je passais devant la ­médiathèque, je voyais les livres, les gens dedans et je pensais : ils ont de la chance, ce n’est pas pour moi », ­explique Mariana. La visite à la ­mé­diathèque, c’est « le coup

La lecture représente aussi un vrai bonheur pour Mariana. « Je découvre des histoires, des villes… On prend aussi des l­eçons de vie. Dans la vie, on fait des erreurs. Les auteurs des livres ont déjà vécu cela et ils le partagent avec nous. Lire, cela fait du bien, cela me fait avancer ».

© ATD Quart Monde

Un livre, “ c’est comme

Mariana (au milieu), avec Catherine (à gauche), médiatrice du livre, et Nassima et sa petite fille, Anaëlle, qui adore déjà lire (à droite).

44 >

n°1 > sept. - oct. 14

un amour […] Lire, cela fait du bien, cela me fait avancer.”


© ATD Quart Monde

DES HISTOIRES, EN BAS DE CHEZ SOI Les enfants regardent les images des livres. Ils découvrent la vie des pompiers, la naissance d’un volcan. Ils dessinent… Christiane et Philippe, deux animateurs d’ATD Quart Monde, leur racontent une histoire. Tout le monde est assis sur un tapis, au pied d’un immeuble, dans la rue. Chaque mercredi et chaque samedi après-midi, Christiane et Philippe installent leur « bibliothèque de rue », à Paris, dans le xxe arrondis­sement. « On passe de très bons moments, on discute avec les mamans. C’est ouvert », explique Christiane. Les habitants du quartier s’arrêtent, bavardent… Les enfants restent 10 minutes ou deux heures selon leur envie. « Parfois, les plus grands font la lecture aux plus petits » raconte Philippe.

i

OÙ ALLER ? ATD Quart Monde encadre plus de quatre-vingt bibliothèques de rue dans toute la France. Renseignement : www.atd-quartmonde.fr

ou en envoyant un e-mail à :

BON PLAN ÉCHANGER SES LIVRES Des MJC (Maison des Jeunes et de la Culture) et des asso­ciations de quartier organisent régu­lièrement des trocs de livres. Le principe est simple : échanger les livres qu’on a déjà lus pour en découvrir de nouveaux. Ce service existe aussi sur internet. Sur www.troctonlivre.com par exemple, on se connecte à des lecteurs à côté de chez soi. Sur d’autres sites comme http://echange.consoglobe. com, un livre donné

est converti en points qui donnent droit à des livres gratuits…

savoirdanslarue@atd-quartmonde.org n°1 > sept. - oct. 14 >

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>>> CULTURE & LOISIRS

Créer sa boîte E-M IL L’e-mail, ou adresse électronique, est l’équivalent sur internet de votre adresse postale. Elle est devenue indispensable pour effectuer certaines démarches admi­nistratives. En suivant nos explications, vous allez pouvoir créer la vôtre. ◊ Arnaud Dimberton

ÉTAPE CHERCHER

ÉTAPE   PERSONNALISER

À l’aide de la souris, cliquez sur le logo du programme ­d’accès à Internet de votre ordinateur : Internet Explorer/Firefox/ Chrome/ Safari…. Avec le clavier, tapez « Créer son adresse e-mail gmail ». Des liens s’affichent. Allez sur : « Créer un compte gmail ».

Ici, vous pouvez ajouter une photo de votre choix pour que vos contacts puissent vous identifier plus faci­ lement. Ce n’est pas une obli­ gation. Vous pouvez cliquer directement sur étape suivante.

ÉTAPE

CRÉER

La page « Créer votre compte » s’ouvre. Renseignez la colonne grise sur la droite de l’écran. Le numéro de téléphone est facultatif. Choisissez un nom d’utilisateur comme : prenom.nom@gmail.com (s’il est déjà pris, rajoutez un chiffre). Tapez puis confirmez un mot de passe facile à mémoriser, mais dif­ f icile à trouver ! Combinez lettres, signes et chiffres. Ensuite, ­recopiez les caractères de l’image dans ­l’espace dédié. Acceptez les conditions d’uti­ lisation et c ­ liquez sur « Étape suivante ».

UTILISER

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n°1 > sept. - oct. 14

CRÉER

ÉTAPE FINALISER Votre adresse e-mail person­ nelle est prête. Notez-la avec soin ainsi que votre mot de passe. Pour plus de sécurité, essayez de les rete­ nir par cœur. Un texte de bienvenue vous propose des services gratuits. Cliquez simplement sur « Suivant ».

PERSONNALISER

ÉTAPE

UTILISER

Votre boite e-mail apparaît. Vous pouvez y lire vos m ­ essages. Pour en écrire, cliquez sur le ­rectangle rouge « Nouveau Message » en haut à gauche de l’écran. Attention à bien orthographier les adresses e-mail de vos interlo­ cuteurs. Pour supprimer un e-mail, cochez-le puis cliquez sur la pou­ belle située dans la ligne au-­dessus des messages.

FINALISER


>>> CULTURE & LOISIRS

C 215

ou l’art de la rue

Christian Guémy est né à Bondy en 1973. Mais il a commencé à exister en 2003, avec la naissance de sa fille. « Avant elle, j’étais un fantôme », raconte le peintre, orphelin à l’âge de cinq ans. EN DEVENANT PÈRE, CHRISTIAN GUÉMY EST DEVENU C215. Sur les

© Isa Harsin

© Isa Harsin

Ses peintures dans la rue, sur les murs ou les boîtes aux lettres, ont rendu célèbre Christian Guémy, alias C215. ◊ G.T.

S

UR SA CARTE D’IDENTITÉ,

murs de la ville, il a commencé à tracer des portraits de sa fille, puis les visages anonymes de ceux qui l’entourent. Parmi eux, de nombreux clochards. « J’ai de l’admi­ration pour eux, pour leur courage, pour la force du rejet de la société dont ils témoignent », confie l’artiste.

“J’ai une passion pour tous les déshérités, les orphelins, les pauvres ; tous ceux qui sont restés, ou ont été mis, sur le bord de la route.” LES VISAGES QU’IL DESSINE SUR LES MURS sont parcourus de lignes qui

évoquent ses propres ­blessures. « Je ne peins que ce que je r­ essens. Quand j’ai commencé, j’étais quelqu’un de brisé. Dix ans plus tard, j’ai chan­ gé, mes images aussi. Je suis plus ­nuancé », confie Christian. IL LUI ARRIVE MAINTENANT DE PEIN­ D RE DES PETITS CHATS OU DES AMOUREUX : « L’idée reste la

même : transformer la ville, rendre plus beau l’espace urbain, égayer un peu les cités ». Il a recouvert de couleurs les murs gris de Vitrysur-Seine où il habite, comme ceux plus lointains de la Jamaïque, du Sénégal ou du Maroc… Des voyages où l’accompagne désormais sa fille Nina. « Son regard m’oblige à la sincérité », conclut l’artiste.

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>>> CULTURE & LOISIRS

Bien protéger Prendre soin d’un compagnon à quatre pattes coûte cher. C’est pourtant indispensable. Nos conseils pour une prise en charge à prix réduit. ◊ Nathalie Churlet

A

DOPTER UN ANIMAL, c’est

être responsable de sa san­ té et de son bien-être. Cela implique des mesures de prévention telles que la vaccination. Chez le vétérinaire, vous pouvez procéder, non seulement à la vac­ cination de votre compagnon, mais également à son identification. N’OUBLIEZ PAS LA STÉRILISATION,

surtout s’il s’agit d’un chat. Celui-ci se reproduit si vite que trop de chats sont laissés à l’abandon, affamés et dans la détresse.

> COMBIEN ÇA COÛTE ? UNE CONSULTATION VÉTÉRINAIRE

coûte en moyenne 38 €, mais les prix peuvent varier d’un praticien à l’autre et selon la région. À noter que certains vétérinaires acceptent ­d’étaler les paiements. MÊME SI AUCUN VACCIN N’EST OBLIGATOIRE en France, excepté pour les

chiens catégorisés 1 et 2 (Pitbull etc..), la vaccination reste vivement conseil­ lée car elle protège contre certaines

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© Brigitte Couvreur

SON ANIMAL

maladies : rage, maladie de Carré, leptospirose…. La vaccination est un acte de prévention important pour la bonne santé de l’animal et de son en­ tourage ! Comptez entre 50 € et 80 €. POUR STÉRILISER UNE CHATTE, il

faut débourser entre 130 € et 200 € et pour une chienne entre 250 € et 400 €. L’opération pour un mâle ­(castration) est généralement fac­ turée 50 % moins chère. L’IDENTIFICATION par puce électro­

nique d’un animal de compagnie est obligatoire. Elle permet de retrouver votre compagnon s’il se perd ou de prouver qu’il vous appartient en cas de vol ou de litige. Sa mise en place est indolore et ne prend que quelques minutes. Elle peut être implantée au cours d’une banale consultation vétérinaire. Coût : entre 60 € et 80 €. À L’ARRIVÉE, tous ces actes repré­

sentent des montants importants ! Heureusement, certains organismes et associations proposent consul­ tations et soins à moindre prix et même parfois gratuits !

Chez le vétérinaire, vous pouvez procéder, non seulement à la vaccination de votre compagnon, mais égale­ ment à son identification.”


© Brigitte Couvreur

>>> CULTURE & LOISIRS

© Ben Attar E. / URBA IMAGES SERVER

Dans ses 12 dispensaires, répartis sur toute la France, la SPA (Société Protectrice des Animaux) propose des soins gratuits.” > DES CONSULTATIONS À PRIX RÉDUITS LES 5 DISPENSAIRES DE LA FONDATION ASSISTANCE AUX ANIMAUX (Paris, Marseille, Toulon,

Nice, Bordeaux) sont des lieux de solidarité où les animaux et leurs maîtres sont ­as­surés de trouver une équipe de vétérinaires motivés. Ces dispensaires, équipés d’un matériel moderne, sont de véritables clini­ ques où l’on consulte, soigne, vac­ cine, opère et stérilise les animaux. Ils sont proposés aux chômeurs en fin de droits, aux personnes âgées relevant du fonds national de soli­ darité et, d’une manière générale, à tous ceux qui sont dans le besoin. Consultez > www.fondationassistance auxanimaux.com

LA SPA (SOCIÉTÉ PROTECTRICE DES ANIMAUX), dans ses 12 dispen­­saires

répartis sur toute la France, propose des soins gratuits sur justi­ficatif ou pas, selon les établis­sements. Là où l’on ne vous de­mande pas de justifi­ catif de situation, vous devrez rem­ plir une charte ­indiquant que vous n’avez pas les revenus nécessaires pour consulter un ­vétérinaire. Consultez > www.spa.asso.fr

PENSEZ AUSSI AUX ÉCOLES VÉTÉRINAIRES. Il en existe 4 en France.

Les élèves, encadrés par des vété­ rinaires confirmés, y pratiquent identifi­ c ation, stérilisation, vac­ cination à moindre coût. Pour en bénéficier, vous devez justifier du RSA, chômage… Consultez > www.vet-alfort.fr

AIDE AUX SDF

i

La Fondation Brigitte Bardot agit sur le terrain avec des campagnes de stérilisation des animaux et une assistance aux personnes sans domicile fixe. www.fondation brigittebardot.fr 01 45 05 14 60

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>>> LOISIR CRÉATIF

Facile à réaliser, ce tableau permet de tout noter et de tout conserver ; utile pour les petits comme pour les grands ! Création ◊ Fête Unique et Mister K

© Hénaff K.

pour Cultura / Marine Derien

MATÉRIEL -->

TEMPS --> 1 heure hors séchage.

> 1 planche en bois de 40 x 40 cm de 10 mm d’épaisseur > 3 teintes de peinture acrylique (fonds de pot ou échantillons) > 1 vieux jeans > 3 boîtes métalliques avec un couvercle

> 4 pinces à linge en bois > 1 bloc-notes avec un dos cartonné

PRIX --> 6 € environ pour la colle

et 2,50 € pour l’attache murale, récup’ possible pour les autres éléments.

OUTILS --> pinceau large plat ; pinceau fin ; paire de ciseaux ; marteau.

> ruban adhésif tube de colle multi matériaux (« UHU colle tout » ou « Pattex ni clou ni vis ») > 3 aimants > 1 attache triangulaire en métal pour suspendre les cadres

4   Découper une poche arrière du jeans avec la paire de ciseaux.

1   Placer le ruban adhésif sur la plan­che pour délimiter trois triangles. © HK

2   Peindre au pinceau

large chaque triangle dans chacune des teintes. Laisser sécher une heure puis passer une seconde couche.

3   Peindre deux pinces à linge dans deux teintes dif­férentes avec le petit pinceau.

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n°1 > sept. - oct. 14

5   Après séchage complet, retirer le ruban adhésif de la planche. Placer dessus les dif­férents éléments et les coller un à un en mettant la colle sur l’envers de la poche, sur le couvercle des boîtes, au dos du bloc-notes, et sur l’une des faces des pinces. Laisser sécher selon le temps inscrit sur le tube de colle. Refermer les boîtes et poser les aimants dessus. Pour accrocher le pense-bête au mur, fixer au dos l’attache triangulaire à l’aide des pointes fournies et du marteau.


>>> VIVRE ENSEMBLE

ROBES de MARIÉES

dans le monde © Alamy / Hémis.fr

Et si on oubliait la longue robe blanche à traine ? Après tout, on peut se marier en couleurs. C’est d’ailleurs ce qui se fait dans de nombreux pays. ◊ G.T. riée TUNISIE Au Maghreb, la ma noces.

ROUMANIE Pour les Roms, comme

splendeur pour les tsiganes et les gitans, la leur. cou sa que s plu orte de la tenue imp

© Nabil Zorkot / Jeune Afriqu

© Alamy / Hémis.fr

e

s des se change plusieurs fois lor ve le caftan, Parmi ses tenues, on retrou ore le sarouel, le melhfa ou enc le binouar…

CÔTE D’IVOIRE

En Afrique de l’ouest, le boubou traditionnel est réalisé sur mesure pour la mariée, à partir de tissus artisanaux comme le wax ou le basin.

CORÉE DU SUD

En Asie, le blanc est la couleur du deuil. Les mariées préfèrent le rouge, qui symbolise r. la chance et le bonheu

© Castro M. / URBA IMAGES SERVER

© Tao Images / Hémis.fr

INDE Les Indiennes ne portent pas des robes mais des saris : une bande de tissu d’environ 1,20 m de large sur près 6 m de long dans laquelle elles se drapent. n°1 > sept. - oct. 14 >

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Ils sont ÉLINA DUMONT, © Laura Cortès

DE LA GALÈRE À LA LUMIÈRE

D

’UN CÔTÉ LES INCLUS, de

l’autre les exclus. Entre les deux mondes, Élina Dumont. Placée par la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) dans une famille d’accueil, elle a connu dès l’enfance la vio­lence et les abus sexuels. Déscolarisée, elle s’est retrouvée à la rue. De sa longue errance, elle a tiré un livre 1 et un spectacle : Des quais à la scène, dans lesquels elle raconte son quotidien de femme en galère.

> RACONTER POUR AIDER

Elle est passée de la rue au devant de la scène. Élina ­Dumont partage son expérience, avec . ◊ G.T.

Trop souvent, la machine adminis­ trative est ­inhumaine et inefficace. Quand on est dans l­ ’urgence et qu’on vous parle du module machin, du formulaire truc ou du dispositif bling, le d ­ écalage est total et brutal. Je veux aider les uns et les autres à se comprendre ! ».

> CHANGER LES REGARDS PRENDRE LA PAROLE a permis à Élina

de se relever. Désormais, devant des chefs d’entreprises, des salariés ou dans des émissions de radio, elle prête sa voix aux invisibles, les gens dans les rues.

AUJOURD’HUI, ÉLINA A UN TOIT,

37 m2 dans une HLM. Elle travaille, par intermittence. Comédienne, elle interprète son propre rôle dans la pièce qu’elle a écrite. Elle anime des ateliers de théâtre dans les écoles. Mais elle n’a pas rompu avec la rue. AVEC L’ASSOCIATION ASMAE-SŒUR EMMANUELLE, elle intervient auprès

de femmes et d’enfants en détres­se. Et surtout, elle apporte son expérience aux travailleurs sociaux, aux familles d’accueil ou aux éduca­teurs. « Je sais des choses qu’on n’ap­prend pas à l’école, confie-t-elle, le regard brillant. 52 >

n°1 > sept. - oct. 14

« La majorité des SDF, on ne les voit pas, ils ne sont pas dans la rue mais se démènent pour s­urvivre. Tout le monde n’est pas ré-­insérable. Mais tout le monde doit être traité avec humanité. Quand on est exclu, on méprise les inclus dans leurs belles bagnoles. Aujourd’hui, je dis à tous de chan­ger leur regard. Les petits gestes de solidarité, un simple b onjour parfois, peuvent faire ­ la dif­férence ». 1 Longtemps, j’ai habité dehors, éditions ­Flammarion, 2013.

Trop souvent, la machine administrative est ­inhumaine et inefficace.” ÉLINA EN 3 DATES 1964 Naissance 1971 Première nuit dehors 2011 Premier appartement

Pour en savoir plus : www.elinadumont.com www.asmae.fr


Nou s ine Iwanon © Cather

es debou m m t o s

ÉDITION

RÉDACTION

Le magazine est édité par debout, association d’intérêt général. Siège social > Association debout | 13 rue Mansart | 92170 Vanves Présidente fondatrice > Violaine du Châtellier Directeur de l’action sociale > Stéphane Nicolaï Chef de projet > Olivia Saint-Jullian Immatriculation au RCS sous le numéro SIRET > 799 454 947 00018 est une marque déposée.

Directrice de la Publication > Violaine du Châtellier Rédacteur en chef > Guillaume Tixier

Dépôt légal > septembre 2014 ISSN > 2271-5916 Commission paritaire > demande en cours. Ce numéro a été imprimé à 170 000 exemplaires. Tous droits de ­reproduction réservés.

Conseiller éditorial > Jean-François Moruzzi Directrice de la photographie et de l’iconographie > Brigitte Couvreur Directrice artistique et maquette > Isabelle Jovanovic Rédacteurs > Concepcion Alvarez, Clarisse Briot, Nathalie Churlet, Anne Daubrée, Sonia Déchamps, Marine Derien, Arnaud Dimberton, Emmanuel Jeudy, Marianne Martin dit Neuville, Idir Masson, Anne-Sophie Novel, Annaelle Penche, Maud Veisseire, Violette Voldoire. Jeux > Michel Duguet Illustrateurs > Jean-Pierre Foissy, René Pétillon.

Photographes > Brigitte Couvreur, Gilles Favier, Jeremy Fertelle, Isa Harsin, Catherine Iwanon, Gilles Rigoulet, Nabil Zorkot. Agences photos > HÉMIS, PHANIE, URBA IMAGES SERVER. Secrétaire de rédaction > Philippe Lemaire

FABRICATION Photograveur > Bussière Imprimeur > STIGE France | Le Point cardinal, 10 passage Ronsin | 77300 Fontainebleau Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC TM Pour joindre la rédaction > redaction@debout.fr

www.debout.fr

n°1 > sept. - oct. 14 >

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QUI ?

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> EST ÉDITÉ PAR UNE ASSOCIATION D’INTÉRÊT GÉNÉRAL SANS BUT LUCRATIF (LOI 1901), ­ FONDÉE PAR VIOLAINE DU CHÂTELLIER.

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L’association

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L’association n’appartient à aucune institution politique, religieuse ou confessionnelle. Elle dépend entièrement des dons et des soutiens de tous ceux qui croient en sa mission et s’impli­ quent dans son action : parti­ culiers, entreprises, fondations ou entités publiques. > DEPUIS SA CRÉATION, L’ASSOCIATION S’APPUIE SUR DES VALEURS DE SOLIDARITÉ ET UNE VISION ­COMMUNE À SES ÉQUIPES. L’information est à la base

de toute décision et de toute action. Au même titre que l’électricité ou l’eau, elle est essentielle à notre existence. Elle favorise la dignité humaine en confortant l’estime de soi et l’intégration dans la société. L’information permet de passer à l’acte au quotidien, d’être responsable et autonome, d’être…   ! > FORTE DE CES CONVICTIONS, L’ASSO­C IATION debout A POUR VOCATION DE CONCEVOIR ET DÉVELOPPER DES OUTILS POUR FAVORISER L’ACCÈS DE TOUS À UNE INFORMATION ADAPTÉE ET UTILE AU QUOTIDIEN. Le magazine en est

la première expression. Dans les mois qui viennent, un site internet, des outils pratiques en ligne et une application mobile viendront ­compléter l’offre de l’association.

COMMENT ? > UNIQUE EN FRANCE, LE MAGAZINE EST UN CONCEPT INNOVANT

Plus d’informations sur :

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qui, par la co-construction et l’expérimentation, associe ses cinq parties prenantes (lecteurs, entreprises et

fondations, associations caritatives, pouvoirs publics, et médias) à son élaboration et à sa validation pour qu’il soit au plus près des attentes et des besoins de ses lecteurs. Ces ­derniers sont au coeur de la démarche solidaire de , ils sont le socle d’une information pensée pour et avec eux. > EST CONÇU ET RÉALISÉ PAR UNE ÉQUIPE ÉDITORIALE DE PROFES­ SIONNELS ENGAGÉS ET SOLIDAIRES. > LE MAGAZINE EST DISTRIBUÉ À TRAVERS UN RÉSEAU D’AMBAS­SADEURS

(asso­ciations, organismes sociaux, collectivités locales, structures d’action sociale, entreprises…) QUI LE REMETTENT DE LA MAIN À LA MAIN,

et avec le sourire, à tous ceux qu’ils rencontrent et accompagnent au quotidien.

COMBIEN ? Le premier numéro de a été tiré à 170 000 EXEMPLAIRES. >

> C’EST UN MAGAZINE GRATUIT POUR LE LECTEUR. Toutefois, son coût de

fabrication ainsi que l’ensemble des char­ges fixes et variables liées à sa réalisation (1,70 € par numéro en 2014), sont entiè­rement supportés par ceux qui partagent la mission de et s’impliquent dans son développement par du mécénat, des financements, des dons, des abonnements... > LE NUMÉRO 1 DE EST DISTRIBUÉ À PARIS ET EN ILE-DE-FRANCE, AINSI QU’À BORDEAUX, LILLE, LYON, MARSEILLE, MULHOUSE, NANTES, NICE ET STRASBOURG.

Le tirage, le maillage territorial et la distribution vont s’étendre >

NUMÉRO APRÈS NUMÉRO. n°1 > sept. - oct. 14 >

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Ils font MERCI AUX MEMBRES DU CONSEIL D’ADMI­NISTRATION DE L’ASSOCIATION DEBOUT > Christophe Beslon | Brigitte Couvreur | Nicolas Crabot | Geoffroy de Sesmaisons | Vincent Édin | Idir Masson | Stéphane Nicolaï | Sandrine Raffin.

MERCI AUX MÉCÈNES 2014 DE DEBOUT > Mouna Aoun LA BANQUE POSTALE | Catherine Candella et Jessica Delpech GROUPE CHÈQUE DÉJEUNER | Laurence Durand GROUPE LA POSTE | Sophie Fourchy FONDATION CARREFOUR | Pierre Levéné FONDATION CARITAS FRANCE | François Rouvier RENAULT.

MERCI À TOUS CEUX QUI DONNENT DE LEUR TEMPS ET DE LEUR EXPERTISE POUR RENDRE POSSIBLE LE DÉVELOP­PEMENT DE DEBOUT >

Yaële Aferiat ASSOCIATION FRANÇAISE DES FUNDRAISERS | Florence Al Aswad A WAY TO WAKE UP | Sylvia Amicone LCI | Stéphanie Ampart SISTER ACT | Jérome Auriac BE LINKED | Mathieu Baudin INSTITUT DES FUTURS SOUHAITABLES | Jacques Berger ACTION TANK ENTREPRISE & PAUVRETÉ | Patrick Bertrand PASSERELLES & COMPÉTENCES | Bertrand Biard MANIFESTORY | Karine Bilger PÔLE SALONS, GROUPE LES ÉCHOS | Daniel Bloch LA MAISON DE LA COMMUNICATION | Gildas Bonnel SIDIÈSE | Pierre Boulet AGENCE BUSINESS | Violaine Bouteiller MISSION MEDIA | Anne Charpy VOISIN MALIN | Sandrine Christon ANAÉ | Erika Cogne ACCENTURE | Patrick Corrigan DUFRESNE CORRIGAN SCARLETT | Damien Crequer TASTE RH | Thibault Dauvillier AGENCE LINK EVENT ET IMAGE | Amélie de Boel ACTION TANK ENTREPRISE & PAUVRETÉ | Christian de Boisredon SPARKNEWS | Béatrice de Durfort CENTRE FRANÇAIS DES FONDATIONS | Olivier Delacroix JOURNALISTE RÉALISATEUR | Marie-Hélène Delaux SABOOJ | Emmanuel de Lutzel BNP PARIBAS | Élisabeth de Réals HEC PARIS | Jean-Marie Destrée FONDATION CARITAS FRANCE | Sarah Digonnet ADMICAL | Maxime Discours ATELIER PROXIMAGE | Agnès Dubois-Colineau ARCTURUS GROUP | Olivier Dubreuil CARRÉ EXPERTS | Hubert Dupuy INSTITUT DE L’ÉVENEMENT | Christiane El Hayeck CNLE | Marina Ezdiari AUDIENS | Bénédicte Faivre-Thavignot HEC PARIS | Louis Fraisse GROUPE ALTAVIA | Laurence Gabriel GEN-G | Teresa Garcia-Rivera PSYCHOLOGUE SPÉCIALISTE DU CHANGEMENT | Muriel Gipouloux PRO BONO LAB | Michel Gonord EDF | Olivier Goulet ILIGO | Antoinette Guhl MAIRIE DE PARIS | Vincent Guilluy ARES | Charles-Benoît Heidsieck LE RAMEAU | Isabelle Hennebelle L’EXPRESS | Axelle Hovine CPPAP | Marie-Laure Hubert-Nasser MAIRIE DE BORDEAUX | Sophie Jacquemet-Richard ACCENTURE | Judith Jakubowicz CONVERGENCES 2015 | Yoann Kassi-Vivier PRO BONO LAB | Jean-Louis Kiehll CRÉSUS | Nathalie Klochendler CULTURA | Camille Lallemand BIRD & BIRD | Hugues Le Bret COMPTE NICKEL | Luc Legay LES PROPULSEURS | Philippe Lemoine FORUM D’ACTION MODERNITÉS | Marie Lerivrain IMS ENTREPRENDRE | Laurent Lermechain CARRÉ EXPERTS | Jérome Lhote KOOM | François Loubignac TASTE RH | Chantal Mainguene MÔM’ARTRE | Bénédicte Menanteau ADMICAL | Martine Mirepoix PRISMA PRESSE | Jean-Michel Pasquier KOÉO | Christine Prouin-Schmitte LA FRANÇAISE DES JEUX | Sandrine Raffin LINK UP | Tanguy Robet AZUR CONSULTING | Bruce Roch GROUPE ADECCO | Franck Salomon GROUPE LA POSTE | Thibault Sartoris LINK UP | Alexandra Siarri MAIRIE DE BORDEAUX | Antoine Vaccaro CERPHI | Christian Vanizette MAKESENS | Juliette Van Wassenhove BE LINKED | Juliette Vignes COACH JV CONSEILS | Alexandre Vuchot BIRD & BIRD | Stan Zeltner KALIBAO.

MERCI À TOUS CEUX QUI, D’UNE MANIÈRE OU D’UNE AUTRE, SOUTIENNENT CETTE AVENTURE >

Céline Aimetti | Marie-Hélène Alfonso | Fatima Boudaoud | Christine Cauquelin | Caroline & Mathieu Charbon | Bruno Chatelier | Agathe Cousin | Laure Cromback | Béatrice Cussac de Verteuil | Mathilde de Bausset | Yolaine de la Bigne | Maéva Demay | Christine de Navacelle | Marjane et Gaël du Châtellier | Claudie Essig | Pierric Faure | Isabelle Follenfant | Sophie Folliard | Emmanuel Gobert | Alexandre Jardin | Père Jean-Philippe | Marie-Claude Jonquoy-Michalon | Sophie Kovalenko | Isabelle Lachaud | Robert Lafont | Jacqueline Masson | Pedro Meca | Christine Nonis | Sylvie & Arnaud Petit | François Rebeyrol | Annabel & Fabien Rémusat | Agnès Rivière | Élodie Rochel | Marie-Christine Soroko | Kévin Walter | Corinne Wernert | Noémie Wiroth | Patrice Zana.

MERCI À TOUTES LES ASSOCIATIONS CARITATIVES, LES COLLECTIVITÉS LOCALES ET LES STRUCTURES D’ACTION SOCIALE QUI DISTRIBUENT LES 170 000 EXEMPLAIRES DU 1ER NUMÉRO. 56 >

n°1 > sept. - oct. 14


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