Numéro 3

Page 1

debout.fr

de l’info pour agir

AU QUOTIDIEN numéro 3 • printemps 2015

MAGAZINE TRIMESTRIEL | PRIX FACIAL DU NUMÉRO : 2 e

art et solidarité APRÈS L'ÉCOLE

Môm'Artre accompagne les enfants du quartier dans leurs devoirs et autour d'activités artistiques.

BUDGET P.12

--> Les huissiers, pas si méchants !

INSERTION P.20

--> La restauration, tremplin vers l’emploi

QUOTIDIEN P.34 --> Se faire belle à tout petit prix


4 BRÈVES > Ça bouge & Bons plans 8 LA RENCONTRE DE DEBOUT > Thierry et Josy 10 LES TROIS COUPS DE… > Pierre Rabhi

MON BUDGET 11 12 14 15 16

LOCATAIRE : VOS DROITS ET VOS OBLIGATIONS LES HUISSIERS, PAS SI MÉCHANTS ! GÉRER SON BUDGET AUTO BANQUE : ATTENTION AUX FRAIS FACTURE DE GAZ : DES AIDES ET DES CONSEILS

LE REGARD DE 18 JEAN-LOUIS COURTINAT, PHOTOGRAPHE

TRAVAIL 20 CONTRAT D’INSERTION : UN TREMPLIN VERS L’EMPLOI 23 INTÉRIM ET CONTRAT SAISONNIER : LES DIFFÉRENCES 24 MICRO-ENTREPRISE EN AUVERGNE : 3 CRÉATIONS, 3 SUCCÈS ! 26 COMITÉ D’ENTREPRISE : RÔLE ET MISSIONS

Photo de couverture : Marie-Pierre Dieterlé

QUI ?

est édité par une association d’intérêt général sans but lucratif (loi 1901) qui œuvre pour lutter contre la précarité en France et encourager le lien social. www.debout.fr 2>

n°3 > printemps 2015

POURQUOI ? L’information pratique

est à la base de toute décision et de toute action. donne des solutions concrètes, des conseils adaptés et des idées simples pour aider à agir au quotidien et à vivre mieux.

Crédits photos : Page 2, de gauche à droite, et de haut en bas : zigrit / Fotolia | DR | VOISIN/PHANIE | Evaine Merle | Guillaume Atger | BURGER/PHANIE | Isa Harsin | GARO/PHANIE | VOISIN/PHANIE | GARO/PHANIE | Brigitte Cheminade Couvreur | Brigitte Cheminade Couvreur | BURGER/PHANIE | Nathalie Churlet | BURGER/PHANIE | Page 3, de gauche à droite, et de haut en bas : Philippe Lemaire | Marine Derien | DR | Couleurs Café | GARO/PHANIE | Marie-Pierre Dieterlé | © Thomas Launois / Fotolia | Marine Derien | BURGER/PHANIE | Evaine Merle

Sommaire


LES FICHES DEBOUT 27 APA : UNE AIDE POUR MIEUX VIEILLIR 29 3 AIDES AU LOGEMENT Brig itte Couvreur

31 VIVRE ENSEMBLE > Poupées à travers le monde

AU QUOTIDIEN 32 LES ÉTUDIANTS AU SERVICE DES PLUS JEUNES 34 SE FAIRE BELLE À TOUT PETIT PRIX 36 VACCINATION : FAIRE LE POINT 38 LAVER SON LINGE ENTRE AMIS 39 LE POISSON : PAS SI CHER ET SI BON POUR LA SANTÉ

Edito SUIVEZ LE GUIDE ! Agir, décider, avancer, ­entreprendre… oui mais ­comment ? Par où commencer ? Où trouver les ressources, les informations, les bons conseils et les coups de main pour se mettre en marche ?

JEUX 40 MOTS FLÉCHÉS, MOT MYSTÈRE,

SUDOKU, 7 ERREURS…

CULTURE ET LOISIRS 44 MÔM’ARTRE : UNE SOLUTION CRÉATIVE APRÈS L'ÉCOLE 46 DES JARDINS POUR PARTAGER SES LÉGUMES 48 LOISIRS CRÉATIFS : MES PHOTOS… PHOTOPHORES 50 QUAND L’ANIMAL VIENT AU SECOURS DE L’HOMME 52 UN ORDINATEUR SANS SE RUINER

53 ILS SONT DEBOUT > Clémentine Péquin 54 SOUTENEZ DEBOUT > Bulletin de don 55 REMERCIEMENTS ET MENTIONS LÉGALES

COMMENT ?

est conçu par des professionnels de la presse, et distribué par des associations, des structures d’action ou de médiation sociale, des entreprises… Un outil d'accompagnement, créateur de liens.

Des pistes, des solutions, des témoignages et des outils, est une invitation à aller de l’avant, à prendre les choses en main et à se projeter dans un avenir plus léger. Ce magazine aide à faire face aux ­difficultés, montre un chemin vers du mieux, témoigne de petites victoires et de grands succès… Il ouvre l’univers des possibles. Pas après pas, jour après jour, ajoutez-y votre désir, votre détermination et votre é­ nergie pour que tout devienne ­envisageable. Violaine du Châtellier, fondatrice et directrice de la publication de

COMBIEN ?

est gratuit pour ses lecteurs. Néanmoins, le fabriquer coûte un peu plus de 1 e à l’association Debout. Pour que tous ceux qui en ont besoin puissent en bénéficier, rendez-vous page 54. n°3 > printemps 2015 >

3


Aujourd'hui, chaque famille avec le même nombre d’enfants touche le même montant d’allocations, quels que soient les revenus du foyer. À partir de juillet prochain, les allocations seront divisées par 2 pour les foyers gagnant entre 6 000 et 8 000 € nets par mois, et par 4 au-delà de 8 000 €. Rien ne changera pour les foyers percevant moins de 6 000 € nets par mois. www.caf.fr

4 200

C’est le nombre d’« adultes-relais » qui ont été nommés par les Préfets de toute la France. À la demande du gouvernement, ils vont ­désormais être chargés de relayer la parole des habitants des quartiers dits « sensibles » pour que « la voix de tous soit entendue ». www.lacse.fr

Engagez-vous !

DR

POUR LE CLIMAT… ET POUR LES ÉCONOMIES Le défi « Familles à énergie positive » a pour objectif de démontrer que tous ensemble il est possible de lutter efficacement contre le réchauffement climatique, tout en réduisant ses factures d’eau et d’énergie, et en faisant des économies grâce à des www.-familles-a-energie- gestes quotidiens positive.fr simples.

4>

n°3 > printemps 2015

Navigo à tarif unique Bonne nouvelle pour tous ceux qui ­circulent sur les RER, métros, bus et tramways en ­Ile-de-France : à l’automne, le passe Navigo sera au tarif unique de 70 € par mois, quel que soit le nombre de zones que vous utilisez. Déjà, depuis le mois de janvier, ce tarif s’applique aux voyageurs des zones 1 et 2. Dès septembre, les habitants de la grande couronne, qui doivent souvent faire de longs trajets pour aller travailler sur Paris, paieront donc beaucoup moins cher. www.pacte-energie-solidarite.com

zigrit / Fotolia

GARO/PHANIE

ÇA BOUGE

ALLOCATIONS FAMILIALES : CE QUI VA CHANGER


Découvrez la microfranchise

Vous avez envie de créer votre activité ­indé­pendante, mais vous n’avez pas d’idée ? Vous souhaitez travailler à votre compte, mais vous hésitez à vous lancer seul ? L’Adie (Association pour le droit à l’initiative ­économique) vous propose de démarrer avec la microfranchise ­solidaire. Marques connues, ­formation technique et commerciale, accompagnement… À vous de jouer ! www.adieconnect.fr Tél : 0 969 328 110 (numéro non surtaxé)

Assurances : ­rupture facilitée  !

Depuis le 1er janvier 2015, il est possible de ­résilier sans pénalité ni frais son assurance auto, moto ou habitation à tout moment, à condition que votre contrat ait plus d’un an. Plus besoin de lettre recommandée, un email suffit. La résiliation prend effet un mois après que l’assureur en ait été informé. L’assuré n’a rien à faire, c’est le nouvel assureur qui se charge de toutes les modalités de résiliation.

CAF : MOINS D’ATTENTE AUX GUICHETS Les Caisses d’allocations familiales (Caf) ont engagé une vaste réorganisation. Désormais, les usagers ne seront plus reçus que sur rendez-vous. Ce qui devrait limiter les temps d’attente sur place et permettre de bénéficier d’un service de meilleure qualité. C'est peut-être déjà le cas dans votre département, ce sera valable pour l'ensemble du territoire au 1er juin prochain. www.caf.fr

LE CLIMAT DANS TOUS SES ÉTATS Copenhague, Cancun, Doha, Lima et ­aujourd’hui Paris. La 21e conférence sur le climat (COP21) accueillera du 30 novembre au 11 décembre 2015, 40 000 participants venus de 194 pays pour engager ensemble des solutions concrètes face au dérèglement climatique. Les enjeux sont considérables et nous ­concer­nent tous. consacrera un dossier ­complet dans son numéro du mois de septembre pour aider à comprendre et à agir dans son quotidien car il y a urgence ; notre planète est en danger.

ALTERNATIBA Nos enfants nous remercieront

Dans le même esprit, le mouvement ­Alternatiba fera étape midi et soir dans 180 villes ­françaises du 5 juin au 26 septembre 2015 pour sensibiliser aux enjeux écologiques et présenter des alternatives possibles. Conférences, expositions, stands, ateliers et démonstrations pratiques mais également fêtes populaires, repas festifs, chants et danses célébreront dans la joie l’autre monde que nous pouvons construire dès maintenant. 5 000 km pour le climat ! Départ de Bayonne le 5 juin, arrivée à Paris le 26 septembre en passant par Toulouse, Marseille, Grenoble, Besançon, Mulhouse, Metz, Lilles, Rouen, Rennes, Lorient… Rendez-vous vite sur : www.alternatiba.eu pour connaître la date de passage près de chez vous !

n°3 > printemps 2015 >

5


Bila Bila propose de partager les dessous de 107 parcours d’entrepreneurs. L’idée de base : aller vers ses passions si l’on veut être heureux… Et apprendre de ceux qui ont réussi, comme Joseph Opinel, créateur du fameu couteau, ou ­l’humoriste Kev Adams. À déguster sans modération sur : www.bilabila.fr

JobIRL est un réseau associatif qui réunit les jeunes de la 3e à la fin de leurs études supérieures et des professionnels de tous les secteurs. Une aide à l’orientation précieuse pour les 14-25 ans qui veulent trouver un emploi. www.jobirl.com

Bilan de santé gratuit pour les adultes

Des économies en tout genre

6>

Radins.com ­ accompagne les consommateurs dans leur vie quotidienne : bons plans, codes promo, coupons… mais aussi un tas d’informations utiles et de conseils p ­ ratiques pour alléger les dépenses !

n°3 > printemps 2015

VOISIN/PHANIE

DR

BONS PLANS

Passions d’entrepreneurs

MÉTIERS : SOLIDARITÉ ENTRE GÉNÉRATIONS

L'examen périodique de santé est un bilan de santé gratuit totalement pris en charge par l'Assurance Maladie. Il est destiné en priorité aux personnes éloignées du système de santé qui ne bénéficient pas d'un suivi médical régulier. Analyses biologiques, tests et mesures pour détecter d'éventuels problèmes ou facteurs de risque, mais aussi examens dentaires, visuels et auditifs… les résultats seront analysés par un médecin dans le cadre d’un entretien personnalisé. Pour en savoir plus, contactez votre caisse d'Assurance Maladie par email, en vous connectant sur votre compte Ameli, rubrique « Ma messagerie » ou par téléphone, en composant le 36 46. (prix d'un appel local , sauf surcoût ­imposé par certains opérateurs.)


10 798 E

L’association nantaise Le Temps pour toiT, ­propose de mettre en relation des « hébergeurs » (personnes âgées, seules, isolées…) et des « hébergés » (étudiants, salariés en mobilité professionnelle). Le principe ? Un toit contre un peu de présence. Un échange de bons procédés qui a déjà permis à des milliers de personnes de trouver un hébergement dans tout l’ouest de la France. www.letempspourtoit.fr

ORIENTATION PROFESSIONNELLE ET INSERTION DES JEUNES

Les PAIO (Permanences d’accueil, d’infor­mation et d’orientation) permettent aux 16-25 ans de bénéficier de conseils dans leur parcours professionnel mais aussi dans leur vie quotidienne. Ces structures ­asso­ciatives tentent d’apporter des réponses ­adap­tées à l’ensemble des dif­ficultés ­rencontrées (logement, santé, …) avec une priorité donnée à l’emploi et à la formation. Quatre PAIO en France : Haut-Rhin, Isère, Seine-Maritime et Cher. Renseignements : www.orientation-pour-tous.fr

TAPAJ

Du travail payé à la journée

À Bordeaux, le projet Travail alternatif payé à la journée (Tapaj) permet à une dizaine de jeunes de travailler sur des courtes durées dans les entreprises partenaires du projet comme Auchan, la SNCF, les commerçants de la galerie marchande Mériadeck à Bordeaux, mais aussi avec les Espaces verts de la mairie. Une initiative qui permet aux jeunes en grande précarité de s’intégrer progressivement dans le monde du travail à raison de quelques heures par semaine rémunérées immédiatement. www.tapaj.org

Parc de la mairie de Bordeaux © Cécile Haupas - Fotolia

Echange toit contre présence

C’est le montant moyen par ­logement des aides que l’Agence nationale de l’habitat (Anah) a accordé en 2014 aux propriétaires en ­situation de précarité énergétique dans le cadre de son programme « Habiter mieux ». Vous êtes propriétaire, votre logement est mal isolé, vos factures sont élevées au regard de vos ­ressources, cette aide vous permet de réaliser des travaux de rénovation ­thermique pour améliorer vos conditions de vie et votre pouvoir d’achat. www.anah.fr, rubrique « Habiter mieux »

n°3 > printemps 2015 >

7


LA RENCONTRE de REPÈRES 2007 -> Arrivée de Josy à Rueil-Malmaison Octobre 2011 -> Rencontre avec son coach “Titi” Septembre 2014 -> Rentrée au lycée

THIERRY « Une belle victoire pour lui comme pour moi. Un jour, je vois arriver à la salle Josy, un jeune. Il veut venir suivre mes cours. Il semble motivé. Lorsqu’il vient pour s’inscrire, il apporte son certificat d’aptitude à la pratique de la boxe ­thaïlandaise, mais je m’aperçois que c’est un faux… Tout le temps en retard et souvent absent dès les premiers cours. Une vraie petite canaille, parti dans la mauvaise direction. Très vite, je comprends qu’il a besoin d’aide. Je décide alors de le recadrer. Je lui explique les règles à suivre et pourquoi il doit les respecter. Je ne laisse rien passer, mais suis aussi à son écoute. Au début, c’est très difficile pour lui, puis il s’adapte et une relation de confiance s’installe. Il s’entraîne de plus en plus et apprend à canaliser sa violence ; je le vois évoluer, son attitude et sa mentalité changent. Il s’investit enfin. Il a la niaque ! En un an de boxe, il est transformé ! Aujourd’hui, Josy continue sur sa lancée. C’est un élève assidu, et il boxe de mieux en mieux. Il a de très bons résultats au lycée et a laissé tomber ses mauvaises fréquentations. Avec la boxe, on fait passer de bons messages auprès des ados pour les aider à se sentir mieux dans leur peau. C’est important, car souvent à cet âge, les jeunes sont en conflit avec leurs parents. Moi aussi j’apprends beaucoup en regardant mes élèves évoluer. C’est un bel échange humain. Et voir qu’un gamin comme Josy s’en sort, me rend heureux. » 8>

n°3 > printemps 2015


Tout n'était pas gagné entre Thierry, 44 ans, professeur de boxe thaïlandaise, et Josy, 12 ans, élève turbulent. Mais ils se sont tous les deux accrochés et de beaux résultats sont nés de cette rencontre… Nathalie Churlet | photo ◊ Evaine Merle

JOSY « Grâce à Titi, ma vie a changé. J’ai grandi dans une cité. Mon naturel, c’était de faire des bêtises, voler, mentir… Quand je suis arrivé à Rueil, j’avais 8 ans. Au début, je voulais rester dans le système “cité”. Quand j’ai rencontré Titi, j’étais dans ma pire année ­scolaire. J’avais 12 ans, je rentrais dans ma phase ­d’adolescence, je voulais de la violence. Je faisais tout et n’importe quoi. J’étais à deux doigts de me faire virer. Un jour, mon cousin me parle de la boxe. Depuis qu’il en fait, je vois qu’il change, je décide d’en faire aussi. Mon copain Cédric, qui fait de la boxe Thaï, me parle de son prof qu’il trouve super. Je m’inscris. Au début, je vais au cours que quand je veux. Titi, le prof, me dit : “soit tu viens pour boxer, soit tu viens pas”. Alors je décide de m’impliquer, à la boxe, mais aussi à l’école. J’apprends les règles de la vie. Le prof me demande beaucoup d’efforts ­physiques et de discipline. Je commence alors à comprendre que dans la vie on ne peut pas faire ce qu’on veut quand on veut. À l’école, ils nous disent qu’on a le temps de choisir ce qu’on veut faire plus tard mais on arrive en 3e et on ne sait rien. Un jour je parle de ça avec un autre élève de la boxe, un adulte. Sa passion c’est piloter des petits avions et il me propose de faire un tour en avion. C’était ­incroyable ! Ça m’a donné envie de devenir pilote. Maintenant je fais six heures de boxe par semaine et j’aimerais en faire plus ! Grâce à Titi, et à ce sport, ma vie a changé. Je n’ai plus envie de me battre avec les autres. Je me sens plus fort, sûr de moi. Et j’ai envie de réussir à l’école pour pouvoir faire des études. » n°2 > nov. - déc. 14 >

9


Guillau me Atg er

Les 3 coups de… PIERRE RABHI Paysan, philosophe, humaniste, Pierre Rabhi n’a de cesse, à 76 ans, d’aller à la rencontre des ­citoyens. Il plaide pour une simplicité heureuse et pour inciter chacun, tout comme le colibri de la légende*, à faire sa part pour rendre la société plus respectueuse de l’homme et de la terre. ◊ Concepcion Alvarez

SON COUP DE CŒUR

cas par exemple de l’asso­ciation Terre et Humanisme, créée en 1994, qui œuvre à la transmission de ­l’agro-écologie, en formant des paysans en France mais aussi dans plusieurs pays africains.” www.terre-humanisme.org

DR

Ce qui me touche le plus c’est quand je vois que des “personnes se mobilisent pour changer le monde. C’est le

SON COUP DE MAIN

DR

XXX

Je souhaite appuyer les initiatives porteuses d’un avenir positif, celles qui construisent une nouvelle façon de vivre, plus respec­tueuse de la terre et des échanges humains. Par exemple, le mouvement Oasis en tout lieu qui compte 14 sites en France, des lieux de vie favorisant l’autonomie alimentaire, une éducation alternative, la connexion à la nature et des pratiques écologiques, solidaires et intergénérationnelles.”

Je trouve que les riches sont quelques fois pitoyables. “ Le pro­blème sur Terre, c’est que nous savons que nous

allons mourir. Certains se lancent donc dans une recherche sans limite de sécurité, en accumulant toujours plus d’argent, pensant que cela les rendra plus puissants. Mais c’est faux. Mon vœu le plus profond, c’est que l’humain soit heureux, qu’il soit dans la joie et la légèreté, et cela ne s’achète pas.”

IAN HOOTON/SPL/PHANIE

SON COUP DE GUEULE

*”Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques

gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part.” 10 >

n°3 > printemps 2015


LOCATAIRE :

BURGER/PHANIE

BUDGET

vos droits et vos obligations En tant que locataire, vous êtes soumis à un certain nombre d’obligations vis-à-vis de votre bailleur (ou propriétaire). Mais vous avez aussi des droits. ◊ Marianne Martin dit Neuville

LES DEVOIRS DU LOCATAIRE > Payer le loyer et les charges tous les mois. >  Souscrire une assurance habitation (dégât

des eaux, incendie, explosion) obligatoire, sinon le propriétaire peut rompre le contrat de location.

> Respecter l’usage défini par le bail (par exem­

ple, exercer une activité professionnelle dans le logement peut être interdit) et le règlement de copropriété.

>  Entretenir le logement et faire les petites

réparations. Exemples : graissage des portes et­ fenêtres, réparation des mastics des vitres, ­raccords de peintures et moquettes, rebouchage des trous dans les murs, remplacement des joints de robinets, des tuyaux de douche, des ampoules, ramonage des installations de chauffage, révision de la chaudière, etc.

> Ne pas s'opposer aux travaux de réparation ou d’entretien du logement que souhaite réaliser le propriétaire.

> Ne pas transformer le logement, ne pas le céder ou le sous-louer sans l’accord écrit du propriétaire.

Pour en savoir plus : l’Agence nationale pour l’information sur le logement www.anil.org

LES OBLIGATIONS DU PROPRIÉTAIRE >  Louer un logement décent, c’est-à-dire en bon état, sans risque pour la santé et la sécurité des locataires. >  Transmettre gratuitement une quittance de loyer. >  Permettre au locataire de vivre tranquillement dans son logement et respecter sa vie privée. > Réaliser l’entretien et les réparations importantes. Exemples : remplacement de la chaudière ou des radiateurs, réparation de la toiture, changement de la chasse d’eau, pose de double vitrage, etc. >  Ne pas s’opposer aux aménagements réalisés par le locataire à partir du moment où il ne transforme pas le logement. >  Procéder à une régularisation annuelle des charges locatives.

IMPORTANT : en cas de litige avec votre

bailleur, continuez toujours à payer votre loyer, sauf autorisation du juge. ­

i

UNE AIDE GRATUITE POUR SE METTRE D’ACCORD

La Commission départementale de conciliation (CDC) aide les bailleurs et les locataires à trouver des solutions amiables en cas de litige. Il existe une commission dans chaque département. Elle peut être saisie par lettre recommandée avec accusé de réception. La démarche est gratuite. n°3 > printemps 2015 >

11


LES HUISSIERS, BUDGET

pas si méchants ! Factures impayées, crédit non remboursé… Vous devez de l’argent. Et arrive le jour où un huissier frappe à votre porte. Faut-il ­s’inquiéter ? Comment réagir ? Entretien avec Maître É ­ milie Vonderscher, huissier de justice. ◊ Marianne Martin dit Neuville | Reportage photo : Isa Harsin

Maître ­Émilie Vonderscher, huissier de justice.

Q

UE RISQUE-T-ON QUAND

craignent de ne pas s’en sortir. Or, nous ne sommes pas là pour les enfoncer. Il y a forcément des ­solutions : échelonner les paiements ou accorder des délais. Nous ne ­réclamons pas la totalité des sommes dues en une fois.

L’HUISSIER VIENT CHEZ VOUS PARCE QUE VOUS

ET SI ON EN EST CONDAMNÉ EN JUSTICE ?

DEVEZ DE L’ARGENT ?

Dès que vous recevez une décision du tribunal par un huissier, il faut absolument prendre contact avec lui. L’huissier va chercher à savoir pourquoi vous devez de l’argent. Il y a des accidents de la vie (maladie, perte d'emploi, divorce…) et puis il y a l’endettement. Nous le comprenons, mais il faut nous prévenir.

Émilie Vonderscher : Contrairement à ce que l’on pense, le but de l’huissier n’est pas de saisir vos affaires, mais de trouver un accord de paiement qui convient aux deux parties : au créancier, celui qui veut récupérer une somme d’argent, et au débiteur, celui qui la doit.

COMMENT RÉAGIR QUAND L’HUISSIER FAUT-IL RÉAGIR DÈS QUE L’HUISSIER PREND

EST LÀ ?

CONTACT ?

Ne pas être sur la défensive. Il faut nous laisser expliquer pourquoi nous intervenons. Souvent, les gens ne veulent même pas me serrer la main quand j’arrive chez eux. Mais dans 9 cas sur 10, ils me remercient quand je repars. Je ne suis pas assistante sociale mais je les conseille tous les jours pour qu’ils s’en sortent.

Il faut même réagir dès le premier courrier, bien avant une quelconque décision de justice. Il y a toujours un moyen de s’arranger à l’amiable (c’està-dire sans aller devant le juge), à condition que le débiteur se manifeste. Quand on en arrive à des procédures judiciaires, c’est que la personne a déjà reçu beaucoup de courriers de l’huissier auxquels elle n’a pas répondu.

ET SI ON N’OUVRE PAS LA PORTE, QUELS SONT LES RISQUES ?

MAIS ON A SOUVENT TENDANCE À LAISSER TRAÎNER…

Oui, parce que les gens sont souvent noyés sous les dettes et qu’ils 12 >

n°3 > printemps 2015

Plus vous attendez et plus vous allez devoir payer une grosse somme. Les procédures sont alors de plus en plus lourdes et coûtent de plus

Dans 9 cas sur 10, les gens me remercient quand je repars. Je ne suis pas assistante sociale mais je les conseille tous les jours pour qu’ils s’en sortent.”


en plus cher. De plus, des intérêts s’ajoutent. Il faut à un moment stopper la dette, car sinon elle peut vous poursuivre toute votre vie. QUELQUEFOIS, VOUS EN ARRIVEZ À SAISIR LES MEUBLES ?

Oui, faire une « saisie », c’est faire un inventaire des meubles. Cela ne signifie pas que nous les enlevons immé­ d iatement, mais qu’ils ne peuvent plus être vendus. En cas d’absence, nous devons entrer dans le logement. Nous sommes donc accompagnés d’un serrurier, d’un officier de police et de deux témoins. C’est la loi. Il ne faut pas se laisser impressionner pour autant. VOUS INTERVENEZ AUSSI DANS LES CAS D’EXPULSIONS ?

Cela représente seulement 1 % des cas. La procédure est longue et les gens ont souvent quitté le logement avant la fin ou ont été relogés ailleurs. Maître ­Émilie Vonderscher se déplace chez quelqu'un pour un « commandement de payer ». Ce qui signifie que cette personne a huit jours pour reprendre contact avec elle et trouver une solution pour régler sa dette en quelques mois.

QU’EST-CE QUE CELA VEUT DIRE LORSQUE VOUS RECEVEZ… Une signification : le créancier porte à votre connaissance un acte ou une décision de justice.

Une assignation : vous êtes convoqué devant le tribunal. Une injonction de payer : le juge vous condamne à payer la dette (que vous n’avez pas contestée), sans passer par un tribunal. Vous avez un droit de recours : demander un juge­ ment qui vous permettra de vous exprimer devant le tribunal.

Un commandement de payer : on vous ordonne de payer sous peine de voir une procédure engagée ou d’être saisi.

n°3 > printemps 2015 >

13


L'assurance, l'entretien ou encore l'essence sont des charges prévisibles lorsque vous possédez une voiture. Mais il faut parfois ajouter des dépenses ponctuelles : péages, amendes, réparations… Guide pratique pour ne pas se laisser surprendre. ◊ Juliette Viatte > L’ACHAT DE LA VOITURE

> LE CONTRÔLE TECHNIQUE

C’est bien sûr le coût le plus important. On trouve des véhicules d’occasion sous garantie chez les garagistes, ce qui évite les mauvaises surprises.

Le 1er contrôle technique pour une voiture neuve se fait au bout de quatre ans. Puis il est obligatoire tous les deux ans. Pour éviter une contre-visite payante, rien ne vaut une vérification préalable des points clés avec votre garagiste.

> L’ASSURANCE Chaque année, n’hésitez pas à comparer et renégocier les prix. Si votre voiture est ancienne, vous pouvez par exemple augmenter le montant de la franchise. Vous serez moins bien remboursé dans certains cas, mais cela réduira le prix de l'assurance.

> L’ ESSENCE Comparez bien les stations. 10 centimes par litre, c’est jusqu’à 7 € économisés par plein d’essence. Réduisez votre vitesse de 10 km/h sur les autoroutes (1 litre économisé tous les 100 kilomètres), surveillez le compte-tours pour éviter d’être en sur-régime et coupez le contact lorsque vous faites un arrêt prolongé. Vérifiez le prix des carburants dans votre région : www.prix-carburants.gouv.fr

> LES RÉVISIONS Si vous roulez moins de 30 000 km par an, l’essentiel peut être contrôlé une année sur deux (freins, vidange, pneus…). Si vous êtes bricoleur, achetez les pièces détachées et cherchez un garage associatif ou solidaire (voir n°2).

> LE STATIONNEMENT, LES PÉAGES Utilisez le stationnement résidentiel proposé par votre commune. La carte est délivrée en mairie et vous permet de stationner près de chez vous à prix réduit. Les péages sont onéreux, mais vous pouvez prendre les routes nationales. Faîtes le calcul, même un long trajet durera rarement plus de 20 minutes de plus que l'autoroute.

> RESPECTEZ LA RÉGLEMENTATION

GARO/PHANIE

BUDGET

GÉRER son budget auto

14 >

n°3 > printemps 2015

Ne pas respecter le code de la route ou les temps de stationnement peut coûter très cher. Dépasser de moins de 20 km/h la vitesse autorisée en ville coûte déjà 135 € (et un point de moins sur le permis). 135 € également (et trois points) si l'on ­téléphone en conduisant.

QUELQUES ­ASTUCES SI VOUS ROULEZ PEU > Louer à la demi-heure des voitures électriques (si votre ville en est équipée, comme Autolib à Paris). > Louer des voitures à des particuliers à des tarifs très avantageux. > Louer votre propre voiture à d’autres particuliers et gagner ainsi un peu d’argent. > Utiliser le co-voiturage. www.ouicar.fr www.drivy.com www.covoiturage.fr


BANQUE : attention aux frais BUDGET

Le compte courant, la carte bancaire… coûtent de l’argent. Comment savoir ce que l’on paye réellement chaque année à sa banque ? Et comment réduire ces frais ? Voici quelques informations et astuces. ◊ Émilie Massemin

D

EPUIS 2011, LES BANQUES

SI VOUS AVEZ ACCÈS À INTERNET,

sont obligées d’indiquer clairement le prix des onze services les plus ­courants. Vous trouverez ces tarifs sur leur brochure et leur site internet. Tous les ans, en janvier, vous recevez un courrier qui récapitule tout ce que vous avez payé : les frais liés aux produits et services que vous utilisez (cotisation annuelle carte bancaire, assurance des moyens de paiement…), les coûts liés au fonctionnement du compte (commis­sion sur virement, retrait et paiement par carte à l’étranger, accès à ­internet…), et ce que vous coûtent vos découverts bancaires (intérêts ­d ébiteurs, rejet de chèque ou de prélèvement…). Vérifiez d’abord que les services utilisés vous sont réellement utiles.

­ ’hésitez pas à faire vos virements n vous-même à partir de votre compte. Des opé­ r ations qui sont géné­ ralement fac­turées mois cher que si vous les faites en agence.

>  COMPAREZ ! N’HÉSITEZ PAS À COMPARER les produits, les services et les frais qui y sont liés, proposés par d’autres banques. De nombreux sites internet le permet­ tent. C’est souvent l’occasion de construire une relation sur de nouvelles bases avec un autre banquier et de faire de sérieuses économies. On rechigne souvent à changer de banque de peur de s’engager dans de trop nombreuses démarches administratives. Or bien souvent, la ­nouvelle banque les prend en charge !

C’est l'occasion de construire une relation sur de nouvelles bases avec un autre banquier.”

www.panorabanques.com www.quechoisir.org www.lelynx.fr

> DISCUTEZ AVEC VOTRE BANQUIER LA PLUPART DES PROBLÈMES PEUVENT

être évités si vous en parlez avec votre responsable de compte, et notamment si vous le prévenez à l’avance que vous risquez d’avoir un découvert. Il pourra dans certains cas autoriser un dépassement exceptionnel, et éviter qu’un chèque que vous avez signé ne soit refusé. vos e­spèces dans les distributeurs de votre banque. En allant trop souvent dans une autre enseigne, vous risquez de payer jusqu’à 1€ le retrait.

VOISIN/PHANIE

PENSEZ ÉGALEMENT À RETIRER

n°3 > printemps 2015 >

15


FACTURE DE GAZ :

La facture de gaz représente une part significative du budget. Il existe des dispositifs d’aide et des tarifs ­sociaux pour faire baisser la facture, sans oublier les astuces pour réduire sa consommation. ◊ Jean-François Moruzzi

L

E GAZ ET L'ÉLECTRICITÉ SONT DES DÉPENSES IMPORTANTES

Il existe des tarifs ­s ociaux, ap­p elés TPN ­(Tarif de Première Nécessité) pour l’électri­ c ité et TSS (Tarif Spécial de Solidarité) pour le gaz qui peuvent faire baisser la facture. Si vous êtes titulaire de la CMU-C (CMU complé­m entaire), de l’ACS (Aide pour une Complémentaire Santé) ou si votre revenu fiscal de référence est inférieur à 2 175 e pour une personne, vous bénéficiez auto­ m atiquement de réductions sur votre facture. AU QUOTIDIEN.

> FAIRE BAISSER SA CONSOMMATION « ON PEUT AUSSI AGIR AU Q ­ UOTIDIEN

pour faire baisser sa facture, ­rappelle Catherine Ribera Baeza, correspondante solidarité chez GDF Suez, en analysant sa consom­ m ation et en adoptant les bons gestes. Par exemple, baisser le chauffage d’un petit degré peut alléger sa facture de façon spectaculaire. »

NUMÉROS UTILES Pour se renseigner sur les tarifs sociaux : Électricité (TPN) : 0 800 333 123 Gaz (TSS) : 0 800 333 124

EN CAS DE DIFFICULTÉS DE PAIEMENT,

la première chose à faire est de pren­dre contact avec un conseiller ­clientèle pour trouver une solution. Il pourra dans certains cas vous proposer de régler la facture en deux ou trois fois. Si le montant est trop élevé, vous pourrez vous adresser aux s­ervices sociaux de votre commune, ou du conseil général du département, qui étudieront votre ­cas. où votre d ­ ossier est à l'étude, vous ne risquez plus de coupure d’énergie. Mais attention, si la demande d’aide est ­refusée, vous devrez payer l’ensemble des factures en retard. Il se peut aussi que la ­totalité de la dette ne soit pas couverte par l’aide. Dans ce cas, vous devrez payer le montant restant. À PARTIR DU MOMENT

16 >

n°3 > printemps 2015

GARO/PHANIE

BUDGET

des aides et des conseils

LA TEMPÉRATURE CONSEILLÉE est

de 19°C dans les pièces à vivre, 16 dans les chambres. Quelques autres astuces pour faire baisser la note : fermer les volets avant de partir permet de conserver la chaleur, penser à baisser le chauffage dans la journée dès que l’on s’absente plusieurs heures, protéger (on dit calorifuger) les canalisations d’eau chaude avec un isolant dans les pièces les plus froides (cave, garage…), et surtout isoler correctement portes et fenêtres pour empêcher le froid d’entrer.

REPÈRES Agir sur sa consom­mation : www.gdfsuez-dolcevita.fr,

rubrique "Économies d'énergie" www.ademe.fr, rubrique "particuliers"

Comprendre sa facture : www.gdfsuez-dolcevita.fr,

rubrique "Aide pour compren­dre votre facture"


Aujourd’hui, plus de 11 millions de personnes* sont en situation de précarité énergétique en France. Parce que l’accès à l’énergie est un besoin indispensable pour chacun, GDF SUEZ DolceVita s’engage à proposer, à ses clients en difficulté financière, des solutions pour les accompagner au quotidien dans le maintien à l’énergie.

Pour toujours mieux vous satisfaire, nous avons créé « L’esprit services DolceVita », une démarche participative pour vous associer directement à l’amélioration de notre qualité de service. Pour consulter les avis de nos clients, rendez-vous sur

http://www.gdfsuez-dolcevita.fr *Source : Rapport de l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) publié en octobre 2014, accessible sur le site http://onpe.org/

ÊTRE UTILE AUX HOMMES

L’énergie est notre avenir, économisons-la ! GDF SUEZ - SA au capital de 2 412 824 089 € - RCS Nanterre 542 107 651 - Siège social : 1 place Samuel de Champlain, 92400 Courbevoie - Janvier 2015 - Crédits photos : Getty Images.

L’accès à l’énergie, un droit pour tous ... ... un devoir pour nous.


Le regard de…

JEAN-LOUIS COURTINAT

18 >

n°3 > printemps 2015


Dans cette rubrique, demande à un photographe de vous offrir un de ses clichés et d’expliquer les raisons de son choix.

© Jean-Louis Courtinat

« Depuis trois ans, je réalise un long reportage en collaboration avec “Les petits frères des pauvres”, qui font un travail remarquable auprès des personnes en grande précarité. J’ai connu Gérard en 2012. Il n’a jamais voulu me parler de son passé. Il vit dans son appartement depuis 7 ans. Il a voulu que je le photographie avec Prince, son chat. »


CONTRAT D’INSERTION : TRAVAIL

un tremplin vers l’emploi

Comment repartir du bon pied si l’on n’a pas d’emploi fixe depuis longtemps ? Le contrat d’insertion est une solution qui peut permettre de rebondir vers un métier à plein temps. Exemples dans la restauration. ◊ Philippe Lemaire | Reportage photo : Brigitte Cheminade Couvreur

C

E TYPE DE CONTRAT, PAYÉ

à raison de 100 heures de travail par mois, est conçu comme un tremplin. En deux ans, l’entreprise d’insertion vous apprend un métier, vous fait travailler en équipe et vous aide à définir un projet pour viser ensuite un CDI. AU SMIC,

> QUI Y A DROIT ? Chômeur de longue durée, mère célibataire, bénéficiaire de l’aide ­ s ociale ou du RSA, sortant de ­ ­prison… une entreprise d’insertion peut vous ­ramener sur les bons rails. Le conseiller à Pôle emploi ou l’assistante ­sociale, votre « référent », vous guide vers un secteur qui peut vous convenir. Le chef d’entreprise vous reçoit pour voir si vous êtes vraiment motivé. Ensuite, une fois le dossier complété, vous ­démarrez pour deux ans au maximum.

Les salariés en insertion acquièrent les bases d'un futur métier mais ils apprennent aussi à travailler en équipe.

> UN CONTRAT À ÉTAPES À votre arrivée dans l’entreprise, le res­ponsable d’insertion vous remet un livret d’accueil, qui définit très simplement son activité et votre parcours. Les premiers mois, vous devez surtout découvrir votre poste et vous intégrer. Petit à petit, votre « tuteur » – un autre salarié – et un encadrant vont vous former. Votre contrat sera renou­ velé régulièrement avec de nouveaux objectifs. À chaque étape, il faut s’améliorer pour passer au contrat suivant. 20 >

n°3 > printemps 2015

PRÈS DE 60 % DE SORTIES POSITIVES La France comptait environ 1 200 entre­prises d’insertion en 2011. Plus de la moitié sont rassemblées dans une fédé­ration patronale, le Comité National des Entreprises d’Insertion, et les plus nombreuses sont en Île-de-France, Rhône-Alpes et Paca (Provence-Alpes Côte d'Azur). Elles emploient environ 30 000 salariés en insertion, dont 59 % environ en sortent vers un emploi durable, un emploi de transi­ tion ou une formation.


RENSEIGNEMENTS > Pôle emploi > Mission locale > PAIO (Permanence d'accueil, d'information et d'orientation) > La Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi))

ILS TÉMOIGNENT a rencontré des salariés en insertion dans la restauration, un secteur très attrayant car il peut mener à des emplois différents (restaurants traditionnels ou collectifs, boulangeries, pâtisseries, traiteurs…)

FABRICE, CHEF DE CUISINE, TRAITEUR ÉTHIQUE, MONTREUIL « On emploie des salariés de 18 à 55 ans, hommes et femmes. Mon seul critère est qu’ils aient envie de travailler, peu importe ce qu’ils ont fait avant. On veut transmettre un savoir-faire et produire des repas de qualité. Certains ont besoin d’un soutien, mais pour moi, ce sont des collègues. Ils m’appellent parfois tard le soir, je suis là pour ça. L’important est qu’ils aient le sourire le matin. Et qu’ils soient armés en sortant d’ici. »

SIBEL, EN INSERTION, TRAITEUR ÉTHIQUE, MONTREUIL « J’ai été serveuse pendant douze ans avant d’ouvrir un restaurant avec mon mari. On a dû fermer… Mais moi, je veux absolument travailler. J’ai d’abord fait de l’intérim. Puis, à Pôle emploi, le conseiller m’a envoyée ici. Fabrice m’a reçue, j’ai eu une période d’essai et je suis restée. Je suis attachée à l’équipe, et pas certaine de retrouver la même ambiance ailleurs, mais je suis prête à partir. Mon but est d’aller dans la restauration collective. »

> L’ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL Une fois par mois, le responsable d’insertion reçoit le salarié pour faire le point. Au début, il est question des droits, de la mutuelle, de l’accès à la CMU… Il peut aussi l’aider pour une demande de logement social. Ensuite, les entretiens mensuels vont porter sur le travail, le comportement, les rapports avec les collègues. Il faut ­commencer à préparer la sortie.

> LA RECHERCHE D’EMPLOI Le chargé d’insertion aide le salarié à voir plus loin et à définir un projet professionnel : faire le même métier ailleurs, évoluer vers un autre secteur, préparer un concours, viser une formation… En parallèle, le salarié améliore le CV et la lettre de motivation qu’il enverra à d’éventuels employeurs, là aussi en se faisant aider. L’essentiel est que son projet soit réalisable. Et l’idéal est qu’il décroche un poste avant la fin de son contrat d’insertion.

L’entreprise d’insertion répond aux mêmes exigences de qualité que ses concurrentes du secteur.”

n°3 > printemps 2015 >

21


TRAVAIL Gevina a repris confiance. Avec son conseiller, elle prépare un projet pour la fin de son contrat.

ILS TÉMOIGNENT GEVINA, LA TABLE DE CANA, GENNEVILLIERS « Avant, je cumulais les CDD comme auxiliaire de vie. Ma référente au centre d’hébergement a parlé de moi ici. Comme j’avais une petite expérience dans l’hôtellerie, ils m’ont prise tout de suite. J’ai mal dormi la veille, mais le chef m’a guidée et les anciens m’ont rassurée. Au bout de six mois, c’est moi qui conseillais les nouveaux. J’ai appris à faire des verrines et de la pintade sauce miel, à sculpter des fruits… et aussi à appliquer des règles d’hygiène plus strictes. On livre des mariages, des pots de départ, on fait les choses bien. Pour plus tard, j’ai un projet personnel : préparer des plateaux-repas à livrer aux personnes âgées. Je dois encore le travailler, mais je vais déjà beaucoup mieux. »

MONCIF, LA TABLE DE CANA, GENNEVILLIERS « Je suis resté longtemps au chômage. À chaque entretien d’embauche, j’entendais les questions comme des reproches. À force, j’ai perdu confiance. L’assistante sociale m’a parlé de l’insertion. Au début, j’ai eu du mal. Mais le chef du labo a vu que je connaissais mon métier, il m’a confié des respon­sabilités. C’est moi qui ait appris à ceux qui n’avaient jamais fait la cuisine. Quand je suis sorti, après 24 mois, j’avais beaucoup changé. Maintenant, tout en cherchant un emploi fixe, je fais encore des petits extras ici. »

22 >

n°3 > printemps 2015

En 2 ans, l’entreprise d’insertion vous apprend un métier, vous fait travailler en équipe et vous aide à définir un projet pour viser ensuite un CDI.”


Intérim et contrat saisonnier : TRAVAIL

LES DIFFÉRENCES

Pour recruter des salariés pendant une ­période limitée, les entreprises recourent aux contrats de travail temporaire ou aux contrats ­saisonniers. Détail de leurs particularités. ◊ Marianne Martin dit Neuvillle

LE CONTRAT SAISONNIER > Ce contrat s’apparente à un Contrat à Durée Déterminée (CDD).

Le salarié est directement embauché et payé par l’employeur. Le contrat ­saisonnier ne s’applique qu’aux entreprises ayant une activité liée au rythme des modes de vie collectifs, comme le tourisme, ou des saisons, c’est-à-dire qui se répète chaque année à la même période (récolte de fruits, serveur dans un restaurant…).

CONTRATS DE PRÉCARITÉ : ATTENTION AUX ABUS L’entreprise ne peut pas conclure de contrat précaire pour :

­ révoir une durée minimale d’emploi et préciser qu’il est conclu pour la p ­saison (qui peut être plus ou moins longue). Certains de ces contrats incluent une clause de reconduction d’une saison à l’autre.

> pourvoir un poste lié à l’activité normale et perma­ nente de l’entre­prise (qui pourrait être occupé en CDI),

> En fin de contrat, le travailleur saisonnier ne perçoit pas d’indemnité de

> remplacer un ou plu­sieurs salariés en grève,

LE CONTRAT DE TRAVAIL TEMPORAIRE OU INTÉRIM

> effectuer des travaux parti­culièrement dangereux et faisant l’objet d’une surveillance médi­cale spéciale (en cas d’expo­sition à l’amiante, par exemple), sauf déro­gation exceptionnelle.

> La durée du contrat saisonnier peut être approximative mais doit

précarité, alors que celle-ci est versée dans le cadre d’un CDD classique.

> Le salarié qui a signé un contrat d’intérim est embauché et payé par une entreprise de travail temporaire (ou agence d’intérim) pour effectuer une mission ponctuelle dans une autre société (remplacement d’un salarié pro­ visoirement absent, hausse temporaire d’activité…).

> La durée de la mission est variable entre 9 et 24 mois selon les cas, renouvellement compris. Quand la date de fin de mission n’est pas connue, le contrat doit préciser l'évènement qui en marquera la fin (retour du salarié en maladie, fin de la saison…) et fixer une durée minimum. Il ne peut en principe être renouvelé qu’une seule fois.

>  En fin de contrat, l’intérimaire touche une indemnité de précarité

VOISIN/PHANIE

égalesà 10 % minimum de la rémunération totale brute.

n°3 > printemps 2015 >

23


MICRO-ENTREPRISE en Auvergne TRAVAIL

3 créations, 3 succès !

Depuis quatre ans, en Auvergne, un partenariat entre Volvic et l’Adie permet de financer et aider des person­nes en difficulté souhaitant créer leur entreprise. ◊ texte et photos : Nathalie Churlet

V

IVANT EN ZONE RURALE,

dans l'une des d ­ ernières régions de France en matière de création d’entre­­ prise, Sandrine, Alain et Hervé ont relevé le défi et créé leur micro-entreprise grâce au program­me d’accompagnement et de financement mis en place par l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique) pour les habitants du Puy-de-Dôme. De son côté, Volvic a conçu le ­premier Centre du micro-entreprenariat (Ceme) pour aider les chômeurs et les travail­leurs indépendants de la région Auvergne à créer leur propre affaire et à réaliser leurs projets. En complément du soutien de l’Adie, le Ceme a fait le point avec les trois créateurs sur les ­statuts juridiques de leur nouvelle entreprise et sur les subventions proposées par la région. Elle les a également formés à la gestion et à la comptabilité. Le partenariat entre l’Adie et le Ceme a été fructueux comme en témoignent les portraits de nos trois entrepreneurs.

24 >

n°3 > printemps 2015

ALAIN, 43 ANS, CRÉATEUR D’UN COMMERCE À PRADEAUX. À 35 ans, un accident du travail oblige Alain, chauffeur routier, à changer de métier. Une opportunité de reprise d’un local commercial le décide à créer sa propre activité. Mais quand il cherche à financer son projet, les portes se ferment. Il se tourne vers l’Adie qui lui fait confiance et lui accorde un microcrédit. Épicerie, pizza à emporter, et bientôt débit de tabac, depuis l’ouverture en 2006, Alain ne cesse de développer ses acti­vités. De Solenne, la conseillère de l’Adie qui l’accompagne, Alain dit : « C’est quelqu’un d’extraordinaire, elle est à l'écoute, explique bien, met en relation avec d’autres personnes. On se sent en confiance. »


SANDRINE, 33 ANS, CRÉATRICE D’UN DÉPÔT-VENTE, À PONT-DU-CHÂTEAU Sandrine, mère de trois enfants et à la re­cher­che d’un emploi, dé­cide, après une sépa­­ration, de créer sa bou­tique de dépôtvente. « J’ai toujours voulu me mettre à mon compte. Cette rupture, c’était le déclencheur… Et l'Adie le bon interlocuteur » Déterminée, elle trouve un local. Elle se tourne vers l’Adie qui lui accorde un microcrédit et l'oriente vers la formation proposée par le Ceme. Ouvert en juillet 2014, son magasin marche bien. Sandrine se sent déjà à l’étroit dans ses 30 m2 et pense à un local de 200 m2 ! Elle est en contact avec deux conseillers de l’Adie avec lesquels elle échange dès qu’elle se pose une question.

J’ai toujours voulu me mettre à mon compte… L’Adie était le bon interlocuteur.”

i ANNUAIRE EN LIGNE DES MICROENTREPRENEURS L’Adie ouvre un annuaire en ligne réper­toriant les micro-entrepreneurs qu’elle a soutenus. Ces derniers, plus de 300 dans toute la France, y mettent en avant leurs produits et services.

www.adieconnect.fr/annuaire/

HERVÉ, 51 ANS, GÉRANT D’UN MAGASIN POUR CAMPING-CARS À VOLVIC En 2011, Hervé et sa femme Véronique créent un magasin de location, vente, entretien, et aménagement de campingcars. Ils choisissent le régime de l'auto-entrepreneur. Rapidement, le chiffre d'affaires de VolviCamping Car se développe et demande des compétences nouvelles. Ils sont orientés vers le Ceme. Pendant une semaine, ils progressent en gestion et en comptabilité, s’informent sur les statuts d’entreprise et les subventions de la région. En avril 2014, le couple choisit le statut de SAS (Société par actions simplifiée) et VolviCamping Car passe à la vitesse supérieure.

L’ADIE PARTOUT EN FRANCE Quelle que soit votre région, si vous avez un projet professionnel, n’hésitez pas à contacter l’Adie . www.adieconnect.org

N° Cristal (appel non surtaxé) : 0 969 328 110

n°3 > printemps 2015 >

25


COMITÉ D’ENTREPRISE, Chaque entreprise d’au moins 50 salariés doit obligatoirement avoir un comité d’entreprise. Ces missions sont nombreuses : informer et protéger les salariés, mais aussi proposer des activités sociales, ­sportives, et culturelles à prix avantageux. ◊ Anaëlle Penche

C

qui a fixé l’organisation et le rôle du comité d'entreprise (CE). Dans toute entreprise d’au moins 50 salariés, il est obligatoire, et ­composé de : ’EST UNE LOI DE 1946

> L’employeur (ou la personne désignée pour le représenter), qui peut être accompagné de deux collaborateurs de l’entreprise.

> Les délégués élus du personnel. > Le délégué syndical (si l’entreprise a moins de 300 salariés) ou un ­eprésentant par syndicat représentatif (si l’entreprise ­emploie r 300 salariés ou plus).

REPRÉSENTATION DES SALARIÉS

Si vous êtes salariés d'une entreprise, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre CE pour connaître tous les avantages dont vous pouvez bénéficier.

Le CE est l'espace de dialogue avec la direction de l'entreprise :

> Il donne son avis sur les résultats financiers et doit être consulté avant toute décision importante. Par exemple, lorsque l’employeur souhaite modifier les conditions de travail (changement des horaires, des lieux…).

> Il peut également négocier certaines garanties d’accompagnement dans le

cadre d’un plan de licenciement, ou intervenir sur les programmes de formation.

AVANTAGES ET TARIFS RÉDUITS Enfin, le CE propose aux salariés des avantages sociaux et des ­activités loisirs à des prix négociés :

> prise en charge de tout ou partie de la mutuelle santé, > prise en charge de tout ou partie de la restauration d'entreprise, > mise en place d’une crèche, d’une médiathèque,… > organisation de colonies de vacances ou de séjours à tarifs réduits, > cinéma, spectacles, concerts à moindre prix, > prime de naissance, > financement de chèques emploi-services, chèques restaurant ou vacances… > dans le cadre d’activités sportives, la cotisation peut-être prise en chargepar le CE, pour soi ou les enfants.

26 >

n°3 > printemps 2015

BURGER/PHANIE

TRAVAIL

rôle et missions


fiche n°1 L'APA, UNE AIDE POUR MIEUX VIEILLIR ◊ Juliette Viatte

QU’EST-CE QUE L’APA ?

L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (Apa) est une aide financière destinée

aux personnes âgées pour couvrir les dépenses liées à leur dépendance progressive.

Les frais concernés sont liés autant aux exigences de la vie quotidienne (hygiène, repas…) qu’aux aides techniques (déambulateur, lit médicalisé…)

Attribuée sous certaines conditions par le Conseil général, l'Apa peut être perçue que la personne soit à domicile ou en établissement.

VOUS Y AVEZ DROIT SI…

COMMENT ÇA MARCHE ?

> Vous avez 60 ans ou plus.

> Si vous vivez à domicile, chez un accueillant familial, dans un établissement ou un foyer pour personnes âgées (capacité d’accueil inférieure à 25 places), une é­ valuation est réalisée chez vous par l’équipe médico-sociale du Conseil général qui définit un plan d’aide individualisé.

> Vous vivez à domicile ou en maison de retraite. > Vous avez besoin d’une aide pour ­l’accomplissement des actes essentiels de la vie ou votre état nécessite une surveillance régulière.

Le montant de l’aide dépend de votre degré de dépendance. Il est évalué par la grille « Aggir » qui compte 6 niveaux (les GIR). Il faut être situé entre les niveaux 1 (le plus dépendant) et 4 pour bénéficier de l'Apa. GIR 1 :

1 312,67 €

GIR 2 :

1 125,14 €

GIR 3 :

843,86 €

GIR 4 :

562,57 €

Le montant de l’aide est calculé selon ce plan. Une part reste à votre charge, elle varie selon vos revenus. > Si vous résidez dans une maison de retraite (capacité d’accueil supérieure à 25 places), le montant de l’Apa dépend des tarifs « dépendance » appliqués par l’établis­sement, de vos revenus et de votre niveau de dépendance (GIR). L’aide peut être directement versée à l’établissement. LA SUITE AU DOS

> Vous habitez en France de façon régulière. Vous avez la nationalité française ou un titre de séjour.

n°  3 > printemps 2015 >

27


COMMENT DEMANDER L’APA ? CONSTITUEZ LE DOSSIER > Retirez le dossier de demande d’allocation auprès des services du Conseil général, du centre communal d’action sociale (CCAS) en mairie, d’un Centre local d’information et de coordination (Clic), d’un organisme de Sécurité Sociale ou de mutuelle ou d’un service d’aide à domicile. > Déposez ou envoyez le dossier au président du Conseil général de votre domicile accompagné des pièces suivantes : > si vous êtes français ou citoyen d’un pays

de l’Union européenne, la photocopie du livret de famille, de votre carte d’identité, de votre passeport ou un extrait d’acte de naissance. > si vous êtes étranger non européen,

la photocopie de votre titre de séjour.

LES ÉTAPES > Le Conseil général a 10 jours pour accuser réception de votre dossier s’il est complet, ou constater que votre dossier est incomplet et demander l’envoi des pièces manquantes. > L’accusé de réception mentionne la date d’enregistrement du dossier complet. > Votre demande est ensuite instruite par l’équipe médico-sociale, qui réalisera l’évaluation à domicile. > La réponse vous est envoyée dans les deux mois. > Vous avez alors dix jours pour accepter ou non le plan d’aide ou demander des modifications. > Une proposition définitive vous est envoyée dans les huit jours. Vous avez encore dix jours pour accepter ou refuser. Attention : si vous ne répondez pas, la proposition est considérée comme refusée.

> la photocopie de votre dernier avis

d’imposition ou de non-imposition sur le revenu.

i

> si vous êtes propriétaire, la photocopie

de votre dernier avis d’imposition de taxe foncière. > un certificat médical rempli par votre

­ édecin traitant et votre attestation d’as­ m suré social (Carte Vitale) en cours de validité. > si vous êtes sans domicile fixe, vous

­ evez vous faire domicilier auprès d’un d CCAS ou d’un organisme agréé. > si vous êtes sous tutelle, la photocopie

du jugement.

> si vous êtes en famille d’accueil, dans

un établissement (inférieur à 25 places) ou en foyer, le contrat ou l’attestation d’hébergement. > si vous êtes dans une maison de retraite

(capacité supérieure à 25 places), l’attestation du directeur de l’établissement mentionnant la date de votre admission. > un relevé d’identité bancaire (RIB)

ou postal. 28

> n° 3 > printemps 2015

LES FRAIS COUVERTS PAR L'APA Pour les interventions à domicile : aide ou garde à domicile (de jour comme de nuit), frais d’accueil ­tempo­raire en établissement, de portage de repas, d’une téléalarme, de travaux d’adaptation du logement, d’un service de blanchisserie à domicile, d’un service de transport, de dépan­ nage et de petits travaux divers… Pour les aides techniques : fauteuil roulant, cannes, déambulateur, lit médicalisé, etc., pour la part de ces dépenses non couverte par l’assurance maladie.


fiche n°2 3 AIDES AU LOGEMENT ◊ Jean-François Moruzzi

DES AIDES NON CUMULABLES Si vous payez un loyer ou remboursez un prêt pour votre résidence principale, et si vos ressources sont modestes, vous pouvez bénéficier de l’une des trois aides au logement suivantes :

l’Aide Personnalisée au Logement (APL), l’Allocation de Logement Familial (ALF), l’Allocation de Logement Social (ALS). Elles ne sont pas cumulables. L’ordre de priorité est le suivant : APL, ALF, ALS.

L’AIDE PERSONNALISÉE AU LOGEMENT (APL) EST DESTINÉE : 1

> Au locataire, colocataire ou sous-locataire (déclaré au propriétaire) d’un logement*, neuf ou ancien, meublé ou pas. > Au propriétaire d’un logement ayant bénéficié d’un Prêt d’accession sociale (PAS), d’un Prêt aidé à l’accession à la propriété (PAP) ou encore d’un Prêt conventionné (PC) pour l’acquisition d’un logement neuf ou ancien, avec ou sans travaux. 2

L’ALLOCATION DE LOGEMENT FAMILIAL (ALF) :

L’allocation de logement à caractère familial concerne les personnes qui ne peuvent ­ obtenir l’APL et qui ont des enfants ou certaines autres personnes à charge, ou les couples mariés depuis moins de 5 ans (le mariage doit avoir eu lieu avant les 40 ans de chacun des conjoints). 3

L’ALLOCATION DE LOGEMENT SOCIAL (ALS) :

LA SUITE AU DOS

L’allocation de logement à caractère social s’adresse à ceux qui ne peuvent bénéficier ni de l’APL, ni de l’ALF.

* généralement le logement doit être conventionné, c’est-à-dire qu’il doit respecter des conditions de loyer, de durée du bail, d’entretien et de confort.

n°  3 > printemps 2015 >

29


VOUS Y AVEZ DROIT SI…

LE MONTANT DE L’AIDE

La plupart des conditions sont identiques pour les trois aides.

Le montant de l’aide dépend de nombreux critères : le nombre d’enfants et des autres personnes que vous avez à charge, votre lieu de résidence, le montant du loyer ou de la mensualité de remboursement de votre prêt (dans la limite d’un certain plafond), le niveau de vos ressources, etc.

> Vous payez un loyer ou remboursez un crédit immobilier. > S’il s’agit d’une location, le propriétaire n’est ni un des parents ou grands-parents, ni un des enfants ou petits-enfants de vous-même ou de votre conjoint. > Le logement est votre résidence principale et il doit être occupé au moins huit mois par an par vous ou votre conjoint (ou concubin), ou par une personne à votre charge. > Vos ressources propres et celles des ­personnes qui vivent sous votre toit ne doivent pas excéder certains plafonds. > Le logement occupé doit être décent, avec un confort minimum, et conforme aux normes de santé et de sécurité. Sa superficie doit être au moins égale à 9 m2 pour une personne seule, 16 m2 pour deux personnes et 9 m2 de plus par personne supplémentaire. Dans le cas de l’ALF, le logement doit compter au moins 70 m2 pour huit personnes ou plus.

À NOTER Dans le cas d’une location, la quittance de loyer et le bail doivent toujours être libellés au nom de la personne qui fait la demande d’aide au logement.

Demandez à votre Caisse d’allocations ­familiales de calculer le montant de votre aide en fonction de votre situation personnelle. Vous pouvez également avoir une estimation sur le site internet de la Caf, dans l’espace « Aides et services », rubrique « Les services en ligne ».

À NOTER Lorsque toutes les conditions sont remplies, l’aide au logement est versée dès le mois suivant. Aussi, dès l’entrée dans les lieux, ne tardez surtout pas à faire votre demande.

ATTENTION Si vous ne payez plus votre loyer ou les échéances de vos prêts depuis 2 mois ou plus, le versement de votre aide au logement risque d’être suspendu.

i BON À SAVOIR Vous pouvez également bénéficier d’une aide au logement : > si vous vivez dans un foyer, à l’hôtel, dans un meublé ou dans une résidence universitaire ; > si vous êtes âgé ou handicapé et que vous êtes hébergé non gratuitement chez des particuliers, ou bien hébergé en foyer, en maison de retraite, voire en unité de soins de longue durée.

30 > n° 3 > printemps 2015


VIVRE ENSEMBLE

POUPÉES à travers le monde

JAPON --> Les Kokeshi japonaises sont des poupées traditionnelles du nord du pays, en bois peint. Elles représentent des petites filles, symbolisant le désir d’avoir un enfant en bonne santé. Créées il y a 150 ans, elles sont toujours à la mode !

RUSSIE --> Les poupées russes (les « matriochkas ») sont joliment ­décorées. De taille décroissante, elles sont placées les unes à l’intérieur des autres. De 3 à 10 poupées dont la forme arrondie s’explique par leur nom, dérivé du prénom féminin ­« Matriona », répandu dans les campagnes pour désigner les femmes « robustes ».

MARTINIQUE --> Les poupons martiniquais sont connus pour leurs tenues aux couleurs chatoyantes du Madras (tissu) qui font le bonheur des petites filles des Antilles.

Alamy / hemis.fr

© Dominique VERNIER - Fotolia.com

© Mikhail Olykainen - Fotolia.com

AFRIQUE --> Les Hereros sont célèbres en Afrique. Les poupées portent le nom de la tribu qui les fabrique, en Namibie, souvent pour les vendre aux touristes. Elles ressemblent aux femmes de cette tribu qui portent des robes très larges et colorées.

© roman3d - Fotolia.com

Alamy / hemis.fr

Dans tous les pays du monde, les enfants aiment jouer à la poupée pour des moments de douceur. Connaissez-vous celles-ci ?

CANADA --> Les poupées Inuits ressemblent aux petits enfants à qui on les offre. Elles sont habillées aussi chaudement, comme ici à Gjoa Haven, dans l’un des villages ­canadiens les plus proches du pôle nord, où la température peut atteindre jusqu'à -40°C. n°3 > printemps 2015 >

31


AU QUOTIDIEN

LES ÉTUDIANTS

au service des plus jeunes À Lille, les étudiants d’une grande école de commerce viennent ­bénévolement aider des collègiens à préparer leur brevet. Une motivation supplémentaire pour les jeunes élèves et une belle expérience pour leurs « tuteurs ». ◊ texte et photos : Philippe Lemaire

L

sont en 3e au collège Franklin, à Lille. En juin prochain, elles passeront l’examen du brevet. Un diplôme important pour entrer au lycée et continuer jusqu’au baccalauréat. Les trois amies veulent réussir, et même obtenir une mention ! Pour y parvenir, un soir par semaine, elles acceptent de rester en classe plus tard que leurs camarades. OUBNA, MARION ET SOFIA

« AVOIR LE BREVET, C’EST NORMAL,

Loubna. Mais avec une mention, on a davantage de chances d’être prise dans un bon lycée. » Alors chaque jeudi, Amélie et Aude, ­explique

32 >

n°3 > printemps 2015

étudiantes d’une grande école de commerce lilloise, l’Iéseg, deviennent tutrices. Le temps d’une heure ou deux, elles ac­compagnent les col­ légiennes pour travailler les matières du brevet (maths, ­français, histoire-­ géo ou même histoire de l’art). Une vraie chance, d'autant que ce soutien est bénévole et gratuit. plusieurs ­étudiants sont venus expliquer le projet devant toutes les classes de 3e. Gros succès : il a fallu faire deux séances ! Les élèves ont écouté, beaucoup ont laissé leur nom à la fin. « Après la présentation, À LA RENTRÉE SCOLAIRE,

Cela m’a donné une piste et, en tout cas, envie de réfléchir à ce que je veux faire plus tard.”


EN SAVOIR PLUS www.enactus.fr

i PLUSIEURS PROJETS D’AIDE

De gauche à droite : Sofia, Aude, Loubna, Marion et Amélie

raconte Sofia, j’ai dit à ma mère que c’était trop bien et que je voulais y aller. » Les parents ont donné leur accord par écrit. Les collégiens aussi ont signé un papier, une sorte d’engagement pour toute l’année.

> APPRENDRE À SE FAIRE CONFIANCE CELA FAIT AU TOTAL 24 HEURES DE COURS,

où chaque étudiant tuteur encadre de un à trois collégiens. Priorité aux matières du brevet. Mais si un élève a eu une mauvaise note en anglais, son tuteur peut ­toujours lui préparer un cours de rattrapage : il suffit d’un texto pour le prévenir. Les premières fois, il a fallu appren­ dre à se faire confiance pour être à l’aise. Mais en petits groupes, quand on n’a pas compris, on n’a pas peur de le dire. Les tuteurs sont plus dispo­ nibles qu’un professeur, seul face à une classe entière. « En maths, Aude m’a expliqué les fonctions, ­sourit Marion. Grâce à elle, j’ai enfin ­compris et j’ai eu 15 à mon contrôle ! »

collège de Lille. Pour compléter les cours, il y a aussi des sorties : les étudiants les emmènent parfois voir des films, des expositions ou des pièces de théâtre. Les collégiens ne paient rien. Ce sont les étudiants qui trouvent des subventions ou des sponsors. Pour eux aussi, c’est un apprentissage : prendre des responsabilités, gérer un budget, chercher des partenaires… tout cela les prépare à leur vie professionnelle. c’est aussi l'opportunité de découvrir des ­orientations pour leur avenir. En visitant l’Iéseg, l’école de commerce de sa tutrice, Loubna s’est émerveillée : « Cela m’a donné une piste et, en tout cas, envie de réfléchir à ce que je veux faire plus tard. » POUR LES COLLÉGIENS,

Les grandes écoles d’après-Bac encouragent leurs étudiants à donner de leur temps pour aider les autres. À l’Iéseg, l'association de soutien scolaire, rat­tachée au réseau internationale Enactus, développe plusieurs projets d’aide aux collégiens, partout en France : soutien scolaire, aide à l’orientation et cours de maths en vidéo. En tout, 130 étudiants de l'Iéseg y sont engagés. Ils ont inscrit leur projet à un championnat de France, puis du monde, où l’on peut gagner un financement pour un projet de création d’entreprise.

> PRENDRE DES RESPON­SABILITÉS EN TOUT, CINQ TUTEURS OU TUTRICES

suivent une trentaine d’élèves à Franklin, et autant dans un autre

Chaque jeudi, après les cours, Sofia, Loubna et Marion travaillent deux heures supplémentaires avec Aude et Amélie.

n°3 > printemps 2015 >

33


AU QUOTIDIEN

Se faire belle À TOUT PETIT PRIX Les soins beauté sont un plaisir pour le corps mais un casse-tête pour le porte­feuille. Il existe cependant une solution : les écoles et centres d’apprentissage. Leurs élèves se perfectionnent en vous dorlotant à prix très doux. ◊ Clarisse Briot | Reportage photo : Marine Derien

O

N DIT QU’IL FAUT SOUFFRIR POUR ÊTRE BELLE.

Il faut aussi en avoir les moyens ! Jouer les modèles pour des élèves permet de faire baisser la note. Mais pas de panique pour autant, les apprentis sont encadrés par des professionnels.

> COUPE OU COULEUR ? Mèches, coloration, permanente, simple coupe : tout est possible dans les écoles de coiffure. À Paris, les salons comme Jean-Louis David ou Jacques Dessange ont chacun leur académie où les coiffeurs viennent se perfectionner. N’hésitez pas à pousser leurs portes : le forfait coupe revient à moins de 10 €. Ces tarifs attractifs sont pratiqués dans de très nombreuses écoles de coiffure, lycées professionnels et centres d’apprentissage partout en France.

Le lycée professionnel Marcel Lamy à Paris permet d'économiser des frais de beauté, et rend service à ses étudiants.

> MANUCURE OU ÉPILATION ? Pour un soin du visage, une séance maquillage ou une épilation, direction les écoles d’esthétique. Les tarifs sont imbattables : épilation jambe entière pour environ 15 € (contre 30 € minimum en institut) ; soin du visage pour 15 € (contre 60 € en moyenne) ; manucure pour 10 € (contre 30 € environ).

> PÉDICURE OU SPA ? Les élèves des instituts de pédicure et de podologie peuvent chouchouter vos pieds à des tarifs inférieurs à ceux pratiqués dans les cabinets. Pour les adeptes des escapades bien-être, des spas d’application ­ existent à Paris (école Elysées Marboeuf) et à Marseille (ETPEP).

i OÙ ? > Réseau des écoles

EMA (Est de la France et Paris) www.ema-ecole.com. >

Lycée Marcel Lamy (Paris) ; InformaT'if (Lille) ; Lycée privé professionnel Saint Augustin (Bordeaux) ; Lycée Jules Ferry La Colline (Montpellier) ; École Dumonceau (Lyon, Chalon-sur-Saône, Lons-le-Saunier, et Bourg-en-Bresse)…

ÊTRE MODÈLE Pour valider leurs diplômes, les apprentis coiffeurs doivent passer des épreuves devant un jury. Soyez leur modèle et bénéficiez ainsi d’une coupe gratuite.

34 >

n°3 > printemps 2015


TÉMOIGNAGES recueillis au lycée professionnel

Marcel Lamy, Paris (18e) qui possède un salon d’application en coiffure et en esthétique.

ALICE, cliente fidèle depuis 20 ans. « Aujourd’hui, je viens faire rectifier une coloration dont je ne suis pas satisfaite. Elle m’a coûté 60 € dans un salon privé. Ici, c’est trois fois moins cher et on s’occupe bien de moi. »

VIRGINIE, cliente régulière depuis 3 ans. « On peut venir ici en toute confian­ce. Les élèves ne ­com­­mencent jamais une coupe sans l’avis des professeurs. Et au moindre doute, ils vien­nent donner un coup de ciseau. »

PRÈS DE CHEZ MOI ? L’Éclaireur, site de la coiffure, tient un annuaire par région : www.leclaireurhebdo.com

SALONS “ SOCIAUX ” ET ASSOCIATIONS > Le premier salon de beauté « social », porté par l’association Joséphine, pour La beauté des femmes a ouvert à Paris en 2011. Depuis, il en existe aussi un à Tours et d’autres sont en projet (Marseille, Moulins, Clermont-Ferrand, Poitiers…). Une participation de 3 € est demandée pour un forfait coupe, couleur, maquillage. www.josephinebeaute.fr

> À Bagnolet (93), le salon Solid’hair coiffe les demandeurs d’emplois ou bénéficiaires du RSA pour 2 €. > Renseignez-vous aussi auprès de votre Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) pour savoir s'il existe d'autres opportunités de beauté. n°3 > printemps 2015 >

35


Quel que soit notre âge, nous sommes tous concernés par la vaccination. Elle reste le moyen le plus sûr de se protéger et de protéger les autres contre certaines maladies graves. ◊ Nathalie Churlet | Reportage photo : Evaine Merle

CALENDRIER VACCINAL

L

ES VACCINATIONS COMMEN­ CENT DÈS LE PLUS JEUNE ÂGE.

La première injection concerne des maladies aux conséquences graves : la ­diphtérie, le ­ t étanos et la poliomyélite. Il s’agit des seules vaccinations obligatoires en France. Elle est faite à l’âge de 2 mois. Une deuxième et une ­troisième injection doivent être ­réalisées à 3 et 4 mois. Enfin, un rappel doit être prévu entre les 16 et 18 mois de l’enfant pour qu’il soit efficacement protégé. il est impor­tant de respecter le nombre d’injec­tions et les intervalles entre chacune d’elles, en tenant à jour le carnet de santé. POUR CHAQUE VACCINATION,

« Être à jour » dans ses vacci­ nations, c’est avoir reçu les vaccins obligatoires et idéalement ceux qui 36 >

n°3 > printemps 2015

sont recommandés, et avoir ­effectué les rappels aux dates figurant sur le calendrier vaccinal. Si vous avez manqué un rappel, il n’est pas nécessaire de tout recommencer : la vaccination peut être reprise là où vous l’avez arrêtée. UNE

PRESCRIPTION

MÉDICALE

Le calendrier vaccinal est un tableau qui récapitule les vacci­ nations nécessaires en fonction de l’âge et des risques. On le trouve auprès des professionnels de santé, dans les phar­ macies, les Caisses d’assurance maladie… www.inpes.sante.fr www.service-public.fr

EST

à la prise en charge des frais de vaccination. Pour acheter un ­vaccin, il faut se rendre chez le ­médecin pour obtenir une ordonnance et aller en ­ pharmacie. La vaccination se fait auprès d’un professionnel de santé : ­médecin, infirmière, sage-femme ou dans un organisme public (dispen­saire, centre de protection maternelle et infantile, centre de vaccination).

­NÉCESSAIRE

L’ASSURANCE MALADIE PREND EN CHARGE

à 65 % l’ensemble des vaccins ­obligatoires pour les jeunes enfants

DR

AU QUOTIDIEN

VACCINATION : faites le point


i SE FAIRE VACCINER À MOINDRE COÛT Les vaccinations inscrites au calendrier vaccinal sont effectuées gratuitement dans : > Les dispensaires

de vaccination.

> Les centres de vaccination

publique, que l'on trouve dans les grandes villes. > Les Permanences d’Accès

aux Soins de Santé (PASS) présentes dans les centres hospitaliers. et les adultes, aussi bien pour le ­vaccin que pour l’injection. La somme restante peut être remboursée par la mutuelle santé. Les vaccins contre la rougeole pour les enfants jusqu’à leur majorité et

la grippe saison­nière pour les popu­ lations à risque (personnes âgées de 65 ans et plus, femmes enceintes, personnes attein­tes de certaines affections de longue durée) sont pris en charge à 100 % par l’Assurance m ­ aladie.

> Les services municipaux

ou départementaux de vaccination (renseignements auprès des mairies). > Les centres de Protection

maternelle et infantile (PMI) pour les enfants de moins de 6 ans. www.allopmi.fr

VACCINATIONS OBLIGATOIRES : > Diphtérie-tétanos-poliomyélite VACCINATIONS RECOMMANDÉES : > BCG > Coqueluche > Haemophilus Influenzae de type b (HIB) > Hépatite B > Pneumocoque > Méningocoque C (méningite) > Rougeole-Oreillons-Rubéole (ROR) > Papillomavirus (HPV) (cancer du col de l’utérus) > Grippe À NOTER :

Face à une hausse des cas de ­rougeole et de coqueluche, il est conseillé aux personnes nées après 1980 de s’assurer d’avoir bien reçu deux doses de vaccin contre la ­rougeole. On recommande aussi fortement aux personnes pouvant être en contact avec des nourrissons d’effectuer un rappel de la coqueluche, car cette maladie peut être très dangereuse pour les bébés. n°3 > printemps 2015 >

37


Plus conviviales que les laveries automatiques et moins coûteuses, les laveries sociales ou solidaires permettent de s’acquitter d’une corvée à moindre coût et dans la bonne humeur. ◊ Clarisse Briot

C

’EST COMME UN VILLAGE,

les portes sont ouvertes à tout le monde. On fait sa machine, on boit un café, on discute », explique Emmanuel Jourdes, le directeur du Réseau Paul Bert, un centre social et culturel qui abrite une laverie dans le centre de Bordeaux. Étudiants, familles, chômeurs, travailleurs précaires… y lavent et sèchent leur linge pour 3 € seulement. Ils peuvent même le repasser sur place, c'est gratuit. À Niort, dans les DeuxSèvres, la ­laverie Couleurs Café est le projet d’habitants d’un quartier défavorisé qui souhaitaient un endroit convivial et à la portée de tous. « Des personnes qui restaient avant enfermées chez elles découvrent un lieu où tout le monde est sur un pied d’égalité. Même des hommes seuls viennent repasser leur linge ici », se réjouit Nathalie Monvoisin, la prési­dente de l’association qui gère la laverie.

i

LE +

© Couleurs Café

AU QUOTIDIEN

Laver son linge ENTRE AMIS

Certaines laveries emploient des salariés en insertion.

ANGELINA, 35 ANS, ADHÉRENTE À LA LAVERIE COULEURS CAFÉ, À NIORT, DEPUIS UN AN « Au départ, je venais ici pour laver mon linge à moindre coût. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus qu’une laverie. C’est un lieu de partage. Nous cuisinons et déjeunons ensemble tous les vendredis. Des ateliers créatifs sont organisés. Je viens avec mes enfants et je retrouve ici de vrais amis. »

OÙ SE RENSEIGNER ? Auprès des centres sociaux, des régies de quartier ou des maisons des associations.

QUELQUES LIEUX Le Lavoir à Lille ; la Boîte à linge à Carcassonne ; Filalinge à Angers ; la Laverie Associative à Chalon-sur-Saône…

38 >

n°3 > printemps 2015

LA MACHINE DU VOISIN Pour les familiers d’internet, cette plateforme web permet de vous mettre gratuitement en contact avec des propriétaires de machines à laver dans votre quartier. Pour quelques euros, et parfois gratuitement, ils partagent leur machine avec vous… et plus si affinités… www.lamachineduvoisin.fr


AU QUOTIDIEN

LE POISSON : pas si cher

et si bon pour la santé

Si on arrêtait de croire que le poisson est trop cher ou trop compliqué à préparer ? Frais, en boîte de conserve ou surgelé, quelques recettes simples permettent de le cuisiner facilement à moindre coût. En plus, il est excellent pour la santé. ◊ Anne-Sophie Novel

d’en consommer de une à trois fois par semaine. Et notamment les poissons « gras » comme le saumon, la ­sardine, le thon, le maquereau ou le hareng. Si vous avez peur des arêtes, achetez donc des filets au rayon frais ou surgelé ! Il existe bien des façons de cuisiner le poisson : au four, au barbecue, en papillotes avec des herbes, un peu d’huile d’olive ou de crème fraîche, à la poêle avec un peu de sauce au basilic, ou encore à la vapeur avec une sauce beurre-citron (voir page suivante).

> 3 À 5 MINUTES SUFFISENT Le secret, pour un poisson fondant et savoureux, c’est de respecter son temps de cuisson. Trop cuit, il ­devient sec et perd de sa saveur. En général, trois à cinq minutes de chaque côté suf­fisent pour cuire un filet à la poêle. Ensuite, c’est la sauce qui rendra votre poisson irrésistible : au pesto avec un peu de crème ­a llégée, ou encore des ­tomates en boite avec de l’ail écrasé et du ­persil. C’est délicieux ! À noter : le poisson se marie très bien avec le riz ou quelques pommes de terre cuites à l’eau, ou pour les plus pressés, une purée en flocons.

© GARO/PHANIE

D

ANS L’IDÉAL, IL EST CONSEILLÉ

Au four, au barbecue, en papillote ou à la poêle, il existe bien des façons de cuisiner le poisson.” QUELQUES ASTUCES POUR LES ENFANTS Pour que les enfants se régalent eux aussi de sardines, pensez à retirer l’arête centrale ou à les acheter en filet. Le surimi est aussi une bonne option ! Loin d’être composé de déchets comme on le pense souvent, ce « bâtonnet de crabe » a été crée au Japon il y a plus 400 ans par les femmes de pêcheurs pour conserver le poisson. Il contient de la chair (souvent du colin et du merlan), des blancs d’œufs, de l’amidon de blé, de la fécule de pomme de terre, de l’huile, des arômes et de l’extrait de paprika (pour la couleur orange). Peu gras, il apporte des protéines aux plus petits. n°3 > printemps 2015 >

39


Émietter le contenu de 2 boîtes de sardines de 125 g dans un petit saladier, en enlevant l’arête centrale. Ajouter 100 g de fromage frais à 20 % de matières grasses, une gousse d’ail écrasée ou de l’échalote, et le jus d’un citron. Assaisonner de sel et de poivre. Bien mélanger le tout avec une spatule jusqu’à obtenir une texture assez homogène de tous les ingrédients. Mettre un peu au frais, parsemer de ciboulette ciselée finement avant de servir. C’est prêt à tartiner à l’apéritif ou en entrée.

RAPIDE

mé om eR

ôm ér

Les rillettes de sardine

J

La verrine colorée

\ Fotolia.c om

Pas besoin d’être un grand chef pour se régaler et faire le bonheur de toute la famille autour du poisson.

©

AU QUOTIDIEN

Trois recettes faciles et bon marché

1. Dans une verrine, mettre un fond de sauce tomate en boîte. 2. Découper un avocat en dés et arroser d’un demi citron pressé. 3. Fouetter le fromage blanc dans un bol en y ajoutant la ciboulette, le sel et le poivre. 4. Monter la verrine : mettre une couche d’avocat sur le coulis de tomate, une couche de fromage blanc et enfin une couche de surimi râpé.

Ajouter un peu de ciboulette pour décorer.

La sauce au beurre-citron

Dans un bol allant au micro-ondes, mettre 15 g de beurre et faire fondre 1 minute à 800 watts. Ajouter 10 cl de crème fraîche et remettre au micro-ondes pendant 1 minute à 800 watts.Ajouter 2 cuillères à café de jus de citron et de la ciboulette, du sel et du poivre. C’est prêt ! www.mangerbouger.fr (rubrique « la fabrique de menus »)

40 >

n°3 > printemps 2015


n째3 > printemps 2015 >

41


Jeux Le MOT MYSTÉRIEUX

par Michel Duguet

D’après la liste ci-dessous, rayez tous les mots de cette grille qui y figurent dans huit sens différents. Une lettre peut être commune à plusieurs mots. Avec les 5 lettres restantes, retrouvez le mot qui correspond à la définition ci-dessous : Fruit juteux : — — — — —

ABRICOT

MARRON

BANANE

MELON

CERISE

MÛRE

COCO

NÈFLE

DATTE

NOIX

FIGUE

POIRE

FRAISE

POMME

FRAMBOISE

PRUNE

GRENADE

RAISIN

KAKI

REINETTE

KIWI

F E P G R E N A D E

C R E I N E T T E E

D I A U M R I W I K

A O R M A R R O N T

T P O I B C O C O B

T P S X I O N C L A

VRAI ou FAUX ? Les températures les plus basses et les plus hautes enregistrées sur terre sont -90°C et +56°C à l'ombre ?

Réponse √ Vrai : -90°C enregistrés à Vostok, en Antarctique en 1983, et +56°C en 1913 dans la Vallée de la mort aux États-Unis.

Baskerville : roman policier anglais de Arthur Conan Doyle.

42 >

n°3 > printemps 2015

E I H C E R I S E N

N I K A K R E S M A

M U R E B E L F E N

E S I A R F I G U E


JEU des 7 ERREURS

par Foissy

7 erreurs se sont glissées entre ces deux dessins. Saurez-vous les retrouver ?

Le chat regarde dans une autre direction √ La forme des lunettes √ Le bateau en bas, à droite √ Une boule a disparu sur l'étagère supérieure √ Le pingouin est inversé √ Les boutons sur les poches √ Le chapeau de Napoléon

SUDOKU

par Michel Duguet

par Michel Duguet

MOTS FLÉCHÉS DE L’OUÏE

T

UNE CONFISERIE

FONDS DE BOUTEILLES

T

BANDITS DES CARAÏBES

SHOOT

T

IL SURVEILLE LES PENTES ENNEIGÉES

PUNITION À ÉVITER

Y A A A

COMMENCEMENTS

E

PETIT FRUIT ROUGE

Y

DIMINUÉ

E

AU PETIT MATIN

REFUS À LONDRES

E

FIN DE SÉRIES

Y

A

TORDU POUR RETIRER L’EAU

E

Complétez cette grille avec les chiffres de 1 à 9 de façon à ce qu’un même chiffre ne figure qu’une seule fois par ligne, par colonne et par carré délimité de 9 cases.

4 8 8 6 3 2 1 6 7 1 8 1 2 7 2 5 4

6 9

3 4 7 8 4 5 6

2

7 5 3 8 6 1 3 n°3 > printemps 2015 >

43


CULTURE & LOISIRS

MÔM’ARTRE, une solution

créative après l’école

Familles monoparentales, budgets serrés, horaires décalés… c’est le cassetête pour faire garder ses enfants après l’école. À Paris, Môm’artre a trouvé une solution innovante, qui s’exporte désormais dans d’autres villes de France. ◊ Concepcion Alvarez | Reportage photo : Marie-Pierre Dieterlé

L

’IDÉE EST PARTIE D’UNE ­MAMAN,

cadre dans le marketing et c­élibataire. Tous les soirs, c’était la galère pour aller ­ récupérer ses deux filles à 18h à l’école. Alors elle a imaginé Môm’artre en 2001. « Plutôt que de subir cette ­ situation, explique Chantal Mainguené, la fondatrice, je me suis dit qu’il fallait mettre en place une s­olution concrète pour ­aider les famil­les : un mode de garde abordable et aux horaires d’ouverture élargis, destiné aux enfants de 6 à 11 ans. » Les lundis, mardis, jeudis et vendre­ dis, les équipes accompa­ gnées de parent(s) bénévole(s), vien­nent chercher les enfants à la sortie de l’école à 16h30 pour les emmener dans les ­ locaux de l’association. Là, ils prennent un goûter puis font leurs ­devoirs avec le soutien des ­encadrants. Place ­ensuite aux ateliers ­artis­tiques jusqu’à l’arrivée des parents, géné­ ralement entre 19 et 20h.

> DES ENFANTS PLUS CURIEUX, PLUS OUVERTS CETTE SOUPLESSE, C’EST AVANT TOUT CE

Junisa, ­maman d’un petit Amaël de 6 ans. « Je travaille toute la journée, et c’est ­vraiment compliqué d’être à 18h ­devant l’école. Avec Môm’artre, je sais qu’Amaël fait ses devoirs, qu’il est ­encadré et qu’il a le temps de faire une ­activité. QU’APPRÉCIE

44 >

n°3 > printemps 2015

C’est vraiment ­rassurant en tant que parent. » Peinture, théâtre, musique… l’association travail­ le avec une vingtaine d’artistes salariés car l’approche artistique est au cœur du projet pédagogique. « La culture est une façon d ­ ’aborder l’enfant dif­féremment, de le valoriser, de l’aider à s’épanouir, à dévelop­per de nouvelles compétences, de le rendre plus curieux et plus ouvert aux autres et au monde qui l’entoure, détaille Cécile Decognier, la directrice adjointe du réseau. Cela permet aussi de créer un autre dialogue entre les parents et l’enfant, plus apaisé, un échange qui ne porte pas seulement sur les notes. »

Reportage photo lors des ateliers du mercredi, à l'antenne Môm'Pelleport. Ici, l'atelier Niki de Saint-Phalle : sculpture et peinture de “Nanas” originales !

Plus d’infos : www.momartre.com


Aujourd’hui, le réseau Môm’artre accueille chaque année 800 enfants au travers de ses sept antennes : Môm’artre (Paris 18e), Môm’Ganne (Paris 20e), Môm’Pelleport (Paris 20e), Môm’Didot (Paris 14e), Môm’Frenay (Paris 12e) et, en province, Môm’Arles, Môm’Nantes, et La Cabane à Marseille. D'autres structures devraient voir le jour dans les mois qui viennent.

> DES TARIFS EN FONCTION DES REVENUS « JE RETROUVE DU MÔM’ARTRE À LA

raconte ainsi Junisa. Amaël me pose des questions qu’il ne se serait jamais posées, sur la ­pauvreté par exemple. Il a une ouverture d’esprit, il touche à tout, c’est très important. Môm’artre n’est pas juste un mode de garde. Cela va bien au-delà, avec un réel suivi des enfants et un lien qui se noue avec les parents. » Autre élément important du ­projet, la mixité sociale. L’association

­MAISON,

propose ainsi des tarifs calculés en fonction des revenus, allant de 10 centimes à 10 euros de l’heure. Elle accueille un tiers de familles très ­fragiles auxquelles elle propose aussi un accompagnement en partenariat avec les institutions du quartier. « On n’est peut-être qu’une goutte d’eau dans la transformation de l’enfant, conclut Chantal Mainguené, mais on est convaincu de ce que l’on fait. Et si chacun fait sa part, il ne devrait plus y avoir d’enfants qui décrochent. »

UNE FRESQUE ET DES MÔMES

Atelier Radio : imaginer et enregistrer une histoire sur le thème de la liberté d'expression.

Dans le cadre de l'atelier Street Art, tous les enfants ont participé à une séance de maquillage et de photos, avec l'artiste C215. Les enfants et l'équipe ont ensuite voté pour élire les plus "belles" images. Quatre mômes ornent désormais le mur extérieur de M ­ ôm'Pelleport ! Une belle illustration de la collaboration entre l'artiste et les enfants au cœur du projet du réseau Môm'Artre. C215 est un artiste reconnu qui graffe les murs de sa ville, Vitry-sur-Seine. www.c215.fr (voir n°1) n°3 > printemps 2015 >

45


ses légumes et du bon temps

En pleine ville, même si l’on n’a pas un petit terrain à soi, on peut tout de même faire pousser ses légumes. Grâce aux jardins familiaux et ­partagés, c'est possible de cultiver son propre ­potager. ◊ Agnès Morel

P

AR UN BEAU SOLEIL D’AUTOMNE,

Jean-Louis est allé jardiner sur sa parcelle. C’est le moment d’arracher les ­mauvaises herbes, de préparer les framboisiers, de semer épinards, choux et radis. « Il y a fort à faire », explique ce jeune retraité en inspectant l’état de son potager. Environ 20 m2 situés dans un jardin partagé de Vénissieux (Rhône), sur lesquels il fait pousser des fleurs, « pour ma femme », ainsi que des fruits et des légumes. « L’avantage ? C’est beaucoup moins cher qu’au supermarché, et surtout bien meilleur ! ». Mathis, son petit-fils de 6 ans, est bien d’accord. Ce qu’il adore : les tomates !

l’occasion de prendre l’air mais aussi goût au travail de la terre », explique son grand-père, avant de saluer le jardinier d’à côté. « Ici, tout le monde se connaît. » Une convivialité qui fait le « plus » du jardin de quartier, où l’on peut s’échanger des astuces de ­jardinage, s’offrir des plants ou organiser des barbecues. Un véritable lieu d'échanges qui permet de nouer de solides amitiés, et où le sentiment d’entraide est toujours présent. Seule condition : s’engager à cultiver « bio », sans utiliser de produits chimiques, engrais, insecticides ou autres. Tout doit être naturel. Et il faut payer environ 50 € par an.

> DU PARTAGE ET DE L'ENTRAIDE Ce dimanche matin, Mathis doit ­couper quelques branches de laurier, puis planter les oignons de tulipes qui fleuriront l’été prochain. Pour l’enfant qui grandit en appartement, « c’est

46 >

n°3 > printemps 2015

BURGER/PHANIE

CULTURE & LOISIRS

DES JARDINS POUR PARTAGER

Une convi­vialité qui fait le “plus” du jardin de quartier, où l’on s’échange des astuces de jardinage, et où l’on organise des barbecues.”

i OÙ SE RENSEIGNER La mairie de votre commune

www.jardinons-ensemble.org (rubrique « Annuaire des jardins »). www.jardins-partages.org (rubrique « Qui contacter »).


> UN ÉCHANGE DE BONS PROCÉDÉS

BURGER/PHANIE

Il existe des solutions encore plus économiques. Certains propriétaires de jardins mettent gratuitement à disposition une ­parcelle pour celles et ceux qui veulent créer un potager. En échange, ils demandent le plus souvent la moitié de la récolte. Un échange de bons procédés où tout le monde y gagne, à commencer par le porte-monnaie et la qualité des produits dans l’assiette.

REPÈRES JARDIN GRATUIT

© Thomas Launois - Fotolia.com

www.pretersonjardin.com www.plantezcheznous.com

Un jardin partagé est un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d'un quartier ou d'un village. Il prend tout son sens lorsqu'il répond à leurs attentes et à leurs besoins. Il existe une charte des jardins en partage, proposée par le réseau national du Jardin dans Tous Ses États : www.jardins-partage.org

Les premiers “jardins ouvriers” sont apparus à la fin du 19e siècle, quand des villes ont décidé de mettre à disposition des habitants les plus démunis des parcelles de terrain pour cultiver des légumes et améliorer ainsi leurs conditions de vie. n°3 > printemps 2015 >

47


LOISIRS CRÉATIFS

MES PHOTOS… photophores Pour que les souvenirs de famille ou de vacances ne restent plus enfermés dans vos albums, voici une idée simple, rapide et lumineuse pour les mettre en valeur ! Création et photographies ◊ Marine Dérien, avec le soutien de Cultura.   -> 10 MINUTES PAR PHOTOPHORE   -> 0,15 € POUR LA PHOTOCOPIE

+ 0,50 € POUR LA BOUGIE

->  1 PAIRE DE CISEAUX | 1 STYLO NOIR |

1 AIGUILLE

MATÉRIEL -> > Des photos

> Point photocopies (papier standard 80 g) > Du ruban adhésif > Une bougie chauffe-plat

1

1 • Photocopier et agrandir la photo À la photocopieuse, agrandir une photo (ou une carte postale), pour que la photocopie finale mesure environ 15 x 25 cm. Découper ses contours, en imaginant des découpes « fantaisie » pour le bord supérieur (détourage des bâtiments, vagues, montagnes …). 48 >

n°3 > printemps 2015


2 2 • Accentuer les contours Pour faire ressortir des éléments de la photocopie, repasser au stylo bille certains contours pour les accentuer.

3

3 • Mettre en valeur les détails Pour mettre en valeur différemment d’autres éléments de l’image, percer de petits trous avec une aiguille sur ­cer­tains contours. Il est possible de rajouter, ­également en perçant, des détails sur la photocopie (ici un chapeau pointu).

4

4 • Coller et enrouler l'image Déposer une longueur de ruban ­adhésif le long d’un des côtés de la photo­copie, puis enrouler l’image sur elle-même en collant l’autre côté avec le reste du ruban adhésif.

5

5 • Placer la bougie Placer une bougie chauffe-plat (petit f­ ormat) à l’intérieur du photophore. ­Allumer seulement sous surveillance et à l'intérieur, que le papier ne vienne pas au contact de la flamme !

n°3 > printemps 2015 >

49


CULTURE & LOISIRS

QUAND L’ANIMAL

BURGER/PHANIE

vient au secours de l’homme

Caresser un animal, c’est bien connu, apporte bonheur et bien-être ! Grâce à différentes associations, l’animal intervient désormais auprès de ­personnes en difficulté pour « aimer, guider, apaiser, éveiller. » ◊ Nathalie Churlet

L

A MÉDIATION ANIMALE CONSISTE

Fondation Adrienne et Pierre Sommer : www.fondationapsommer.org

Association Le Mail à Amiens Tél. 03 60 12 26 27

www.assoc-lemail.net

www.lepiedaletrier.fr www.lesptitscracks.fr www.la-chabraque.com

à mettre en contact des animaux avec des personnes âgées, malades, handicapées, ou en difficultés. Elle s’adresse aussi bien aux adultes qu’aux enfants, et passe par la réali­sation d’activités variées. Elle facilite la relation avec l’autre et les apprentissages. EN FRANCE, LA FONDATION ADRIENNE

a pour but de faire découvrir au plus grand nombre les b ­ ienfaits de la relation homme-­ animal. « Le rôle de l’animal est d’être celui qui soigne à travers sa capacité à être et à transmettre », explique Boris Albrecht, ­directeur de la fondation, qui met en place et finance des ­projets. « Je prends soin de mon chien, je prends soin de moi », par exemple, est un program­me piloté par l’association Le mail, qui aide des jeunes usagers de drogues et d’alcool en situation d’errance à prendre soin de leur santé en s’appuyant sur les besoins quotidiens de leur animal. ET PIERRE SOMMER

> DES CHOUETTES DANS LES MAISONS DE RETRAITE ON SAIT QUE CHIENS ET CHATS APPOR­

lors de visites aux personnes âgées souffrant TENT DU RÉCONFORT

50 >

n°3 > printemps 2015

de solitude et souvent enfermées dans le silence. Désormais, grâce à l’asso­ ciation Les chouettes du cœur, ­hiboux, faucons et chouettes. viennent à la rencontre des pension­ naires de maisons de ­retraite qui vivent alors une paren­thèse de bonheur en faisant voler ou en caressant ces petits rapaces. Au cours de ces ateliers, les visages s’ouvrent, les yeux s’écarquillent, les rires éclatent et les souvenirs reviennent. C’est toujours un moment d’apaisement et de joie, où certains, parfois alors qu’ils ne p ­ arlaient plus, retrouvent la parole. à travers les temps, il a toujours aidé l’homme. Être à son contact déclenche ­souvent un sentiment de bien-être. C’est un animal doux, capable de soulager des souffrances et aider à la guérison. On fait appel à lui pour aider les jeunes en difficultés, les enfants malades, les ­handicapés… Cela s'appelle l’équithérapie. L’asso­ciation Les P’tits Cracks par exemple, organise des séjours pour les enfants atteints du cancer, pour aider ces p ­ etits malades et leurs parents à mieux vivre et combat­tre la maladie. QUANT AU CHEVAL,


i LES CHOUETTES DU COEUR Maison des Associations de Dijon

© Les chouettes du cœur

www.les-chouettes-ducoeur.com

LES BIENFAITS DE L’ANIMAL SUR L’HOMME > Caresser un animal réduit la tension artérielle et le rythme cardiaque. > Les possesseurs d’un animal familier ont un taux de cholestérol

moins élevé que ceux qui n’ont pas d’animal.

Au cours des ateliers, les visages s’ouvrent, les rires éclatent et les souvenirs reviennent . Alors que certains pensionnaires ne parlaient plus, ils retrouvent la parole.”

> La compagnie d’un chien permet de mieux surmonter des

événements difficiles (décès, maladie, divorce) et de diminuer le stress.

> Posséder des animaux aide les enfants à se faire des amis. > L’animal facilite le passage délicat de l’adolescence, il canalise et contient l’agressivité.

> Chiens et chats placés dans des établissements gériatriques agissent

BURGER/PHANIE

sur les pensionnaires comme des stimulateurs de relations sociales.

Des associations dressent des chiens pour visiter les malades et les personnes âgées en maison de retraite, et organiser des animations autour de l'animal pour rompre l'isolement. n°3 > printemps 2015 >

51


sans se ruiner eM

erl e

Aujourd’hui, être connecté est une nécessité pour s’insérer, être autonome, mais aussi créer et garder du lien. Un ordinateur à tout petit prix ? C’est possible grâce à des associations comme Emmaüs connect.

©

ain Ev

CULTURE & LOISIRS

UN ORDINATEUR

◊ Sonia Déchamps

KAMEL, 58 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI « Aujourd’hui, quand vous cherchez du travail et qu’il faut envoyer un CV, tout passe par mail. Avant, il fallait que j’aille voir une assistante sociale qui pouvait l’envoyer de son ordinateur. C’était lassant et très compliqué. Il fallait que je fasse quelque chose. J’ai trouvé chez Emmaüs Connect une grande aide. Je savais ce qu’était un ordinateur, un clavier, mais je ne savais pas du tout les ­utiliser ne serait-ce que pour taper un texte. Avec mes revenus, je n'aurais jamais pu acheter un ordinateur neuf. Pour en obtenir un chez Emmaüs Connect, il faut être béné­ficiaire du RSA, ou en tout cas, ­gagner très peu. J’ai acheté le mien 160 e, avec une webcam. J’ai suivi une petite ­formation, une sorte ­d’atelier dans l'association. J’y allais tous les samedis entre 9h et 13h. La ­formation prend quatre ou cinq demijournées. Maintenant, je sais me servir d’un ordinateur. Je ne dis pas que je suis un pro, mais je me débrouille pas trop mal. Je l’utilise pour envoyer mon CV, consulter les offres d’emploi, actualiser ma situation sur le site de Pôle emploi, mais aussi pour la Caf, mon compte en banque, etc. Cela me permet également d'échanger avec mes ­enfants, parce qu’ils travaillent tous à l’étranger. C’est quelque chose de très très utile. Je ne regrette vraiment pas. C’est comme si j’étais en plein océan. Avant, j’avais juste une bouée. Là, j’ai un petit bateau. Je peux naviguer. Merci Emmaüs, vraiment. »

PRÈS DE CHEZ VOUS D’autres associations proposent, un peu partout en France, des offres de ce type. Renseignez-vous auprès de votre Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), en mairie.

52 >

n°3 > printemps 2015

i

ACHETER D’OCCASION Acheter d’occasion présente de nombreux avantages. Cela permet de faire de réelles économies, tout en achetant un matériel de qualité. C’est aussi une pratique écologique. Plus de gaspillage ! Mais attention : il faut tout de même être vigilant. Pouvez-vous faire confiance au vendeur ? Essayez toujours de tester le matériel en sa présence, demandezlui s’il est toujours sous garantie, comparez le prix du matériel neuf et celui du matériel d’occasion…

PLUS D’INFOS SUR : www.connexions-solidaires.fr


ILS SONT DEBOUT

CLÉMENTINE PÉQUIN DR

bichonne les animaux des sans-abris…

Clémentine, 33 ans, sillonne les routes de Loire-­Atlantique au volant de son « Cani-bus », salon ­ambulant de toilettage pour chiens. Une revanche sur la vie pour la jeune femme, qui propose aujourd’hui ses services aux sans-abris. ◊ Dominique Perez

de sa petite enfance. Un accident de voiture a fauché sa ­mémoire quand elle avait à peine 7 ans. « J’ai été plongée dans le coma avec une perforation pulmonaire… ». De cette période d’exclusion (vie sociale et école) liée à l'accident et à la longue rééducation qui a suivie, la jeune femme, 33 ans aujourd’hui, a puisé une force… de survivante. « Mes parents m’ont offert un chien après mon accident. J’étais alors comme dans une bulle, coupée du monde, il m’a apporté énormément de bonheur et de ­réconfort. » Clémentine s’est forgée une certitude : ce que l’animal lui a donné dans ces moments dif­ficiles, elle le lui rendra. VIENT PAS

> UN CAMION PLEIN DE COULEURS Bonne élève jusqu’au drame, Clémentine vit une scolarité chaotique, qui la ­ v erra échouer aux portes du bac. Elle qui voulait devenir vétérinaire se lance finalement dans une forma­tion d’assistante, puis de toiletteuse. Un projet qui prendra la forme d’un camion plein de couleurs qu’elle achète et transforme en ­salon de toilet­tage

ambulant. Sur les ­marchés, à domicile, souvent chez des ­personnes âgées, Clémentine taille la route en profitant des haltes pour nouer des liens ­privilégiés avec ses clients. « Parfois, je passe une demi-heure au toilettage du chien, et une demi-heure à boire le café », sourit-elle. Mais elle souhaite ­donner plus, elle qui s’est sentie à un moment « à l’écart du monde ».

> GRATUIT POUR LES SANS-ABRIS Un soir, elle gare son camion v­ intage près du « Car du cœur » dans la banlieue de Nantes. Ils distribuent des repas, elle propose gratuitement ses services de toilettage des chiens. « Au début, je suis allée devant les foyers, des lieux de distribution alimentaire… Puis les associations m’ont suivie. » Mais cette action, menée avec deux bénévoles, est dif­ficile à porter. Soulever les gros chiens jusqu’à la table de toilettage, gérer les rendez-vous, les relations avec les sans-abris… Clémentine envisage a ­ ujourd’hui de poursuivre l’expérience en trouvant un associé et en proposant d’autres services, comme coiffer les personnes ellesmêmes. Et puis, « me lancer en politique pour combattre les inégalités. » En faisant de son camion un siège de campagne ?

CLÉMENTINE EN 3 DATES 1990 Ses parents lui offrent un chien 2010 Le Canibus sillonne les routes de la Loire-Atlantique 2012 Création de l'association Au canibus un chien pour tous

Parfois, je passe une demi-heure au toilettage du chien, et une demi-heure à boire le café.”

DR

C

LÉMENTINE NE SE SOU-

n°3 > printemps 2015 >

53


12 MILLIONS DE FRANÇAIS LUTTENT POUR S’EN SORTIR.

aires 130.000 exempl N°2 distribué à

DONNONS-LEUR L’INFO QU’IL LEUR FAUT ! SOUTENEZ LA DIFFUSION DU MAGAZINE et luttez avec nous contre la précarité en France Pour que tous ceux qui en ont besoin puissent avoir dans les mains, je fais un don(1) de :

l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l

NOM

PRÉNOM

l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l

ADRESSE

l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l

l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l VILLE

l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l—l

CODE POSTAL E-MAIL

l—l—l—l—l—l

DATE

—————————

——————————————————————————

20 € = 20 magazines distribués

90 € = 90 magazines distribués

50 € = 50 magazines distribués

120 € = 120 magazines distribués

Coût réel pour vous : 6,80 €

Coût réel pour vous : 17 €

Coût réel pour vous : 30,60 €

Coût réel pour vous : 40,80 €

Montant libre —————————————————————————— J’envoie mon chèque à l’Association Debout (adresse ci-dessous), accompagné de ce bulletin de don dûment rempli(2) et signé pour recevoir un reçu fiscal à joindre à ma prochaine déclaration de revenus. Association Debout 10, rue Vergniaud - 92300 Levallois Perret

SIGNATURE (1) Si vous êtes imposable, le montant de votre versement est déductible de votre impôt sur le revenu à hauteur de 66 % de son montant, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable (Article 200 du CGI). Autrement dit, un don de 20 € ne vous coûte réellement que 6,80 €, un don de 50 € que 17 €, etc. (2) Les informations recueillies sont indispensables au traitement de votre don. Elles sont enregistrées dans le respect de la loi informatique et liberté du 6 janvier 1978. Vous bénéficiez, sur simple justification de votre identité, d’un droit d’accès, de regard et de rectification sur toutes les informations vous concernant contenues dans nos fichiers.

Association (loi 1901) d’intérêt général contact@debout.fr

54 >

10, rue 92300 Levallois Perret n°3Vergniaud printemps 2015 >

Vous pouvez aussi faire votre don en ligne sur

www.debout.fr


grâce à vous >>>  DISTRIBUEZ se donne de la main à la main pour favoriser le lien humain. Votre organisme souhaite distribuer dans le cadre de sa mission sociale ou solidaire et devenir ambassadeur ? Écrivez-nous à diffusion@debout.fr

>>>  CONTRIBUEZ se construit pour et avec vous. Vous avez une initiative à nous faire connaître, des sujets à nous proposer, un témoignage à apporter, ou une remarque à partager ? Contactez-nous à redaction@debout.fr

MERCI AUX ENTREPRISES PARTENAIRES DE DEBOUT

SANS QUI LE MAGAZINE N’EXISTERAIT PAS, AUX BANQUES ALIMENTAIRES QUI METTENT À DISPOSITION LEUR RÉSEAU POUR LE DISTRIBUER, AINSI QU’A TOUS LES ORGANISMES QUI LE DONNENT À CEUX QUI EN ONT BESOIN. Associations, structures d’action sociale, mairies (CCAS), centres sociaux, épiceries sociales, missions locales, régies de quartier, et parmi eux : Accorderies, l’Adie, A.N.D.E.S,

Apprentis d’Auteuil, ARES, ATD Quart-Monde, des CAF départe­mentales, Corot Entraide, Crésus, la Croix-Rouge Française, les Équipes de Saint-Vincent-de-Paul, Emmaüs Connect, Emmaüs Défi, Fondation Armée du Salut, France Médiation, Habitat & Humanisme, l’Ordre de Malte, les PIMMS, Protection enfance, le Réseau Môm’Artre, le Secours Catholique, le Secours Islamique Français, le Secours Populaire Français, Solidarités Nouvelles contre le Chômage, Unis-Cité,…

ÉDITION Le magazine est édité par Debout, association d’intérêt général. Siège social > Association Debout | 13 rue Mansart | 92170 Vanves Présidente fondatrice > Violaine du Châtellier Directeur de la diffusion > Stéphane Nicolaï Chargée de projet > Olivia Saint-Jullian Immatriculation au RCS sous le numéro SIRET > 799 454 947 00018 est une marque déposée. Dépôt légal > mars 2015 ISSN > 2271-5916 Périodicité > Trimestrielle Prix facial du numéro > 2 e Commission paritaire > demande en cours d’instruction

RÉDACTION Directrice de la Publication > Violaine du Châtellier Rédacteur en chef > Jean-François Moruzzi Directrice artistique et maquette > Isabelle Jovanovic Secrétaire de rédaction > Thomas Thierry Rédacteurs > Concepcion Alvarez*, Clarisse Briot*, Nathalie Churlet, Sonia ­Déchamps, Marine Derien, Laure Espieu, Philippe Lemaire, Émilie Massemin, Agnès Morel, Marianne Martin dit Neuville, Anne-Sophie Novel, Annaelle Penche*, Dominique Perez, Juliette Viatte. * Collectif L'ESSentiel Photographes > Brigitte Cheminade Couvreur, Jean-Louis Courtinat, Marine Derien, Marie-Pierre Dieterlé, Isa Harsin, Evaine Merle. Agences photos > Fotolia, Hémis, Phanie. Jeux > Michel Duguet Illustrateur > Jean-Pierre Foissy

FABRICATION Photograveur > Bussière Imprimeur > STIGE France Le Point cardinal, 10 passage Ronsin, 77300 Fontainebleau est imprimé sur papier certifié PEFC TM Ce numéro a été imprimé à 110 000 exemplaires. Tous droits de ­reproduction réservés.

Pour écrire à la rédaction > redaction@debout.fr

www.debout.fr

n°3 > printemps 2015 >

55


ation ent lim L’a ,

, UR PO , n o b T C ES LA SOCIETE

vie. Elle peut l’être aussi à la société. C’est le rôle L ‘alimentation est essentielle à la15 ans : mettre l’alimentation au service de l’insertion,

652 014 051 RCS Nanterre – Crédits : Kerdudo – Rauzier Rivière – février 2015

de la Fondation Carrefour depuis n Carrefour de la formation et de la solidarité en France et dans le monde. En 2013, la Fondatio . d’euros millions 6,5 de budget un pour pays 9 dans répartis a ainsi financé 48 projets Pour en savoir plus sur nos actions, rendez-vous sur www.fondation-carrefour.org

56 >

n°3 > printemps 2015


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.