Numéro 5

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debout.fr PHOTO © HEMIS.FR

Si l’on ne fait rien, le réchauffement climatique de la Terre aura des conséquences dramatiques. décrypte et donne les moyens d’agir.

BUDGET P.12

TRAVAIL P.22

LOISIRS P.56

tout sur les aides

tremplin vers l’emploi

les fêtes de fin d’année

-->Chauffage :

--> Apprentissage, un

--> Bons plans pour

Magazine trimestriel • ISSN : 2271 – 5916


Sommaire

Pour retrouver debout tous les trois mois, abonnez-vous ! RDV en page 10.

LA RENCONTRE

© Olivier Touron

Pour moi, Gilbert, “ c’est un homme au grand cœur. Si je ne l’avais pas connu, je serais peut-être encore dans la rue.”

PAGE 8 LA RENCONTRE DE DEBOUT Christophe et Gilbert PAGE 11 LES TROIS COUPS DE… Marie-Monique Robin Connaissez-vous l’agriculture urbaine ? Elle consiste à cultiver fruits et légumes dans les villes.

CC BY : New Brunswick Tourisme

PAGE 5 ÇA BOUGE > Actus, bons plans…

MON BUDGET

© Compagnons bâtisseurs DR

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Tout savoir sur les aides pour se chauffer Logement : se sentir bien chez soi Soigner ses dents à petit prix En cas de panne, réparer plutôt que jeter Pension alimentaire : un devoir, un droit, des recours… Trois solutions pour emprunter sans risque

La Caisse d’allocations familiales pro­pose un prêt à l’amélioration de l’habitat pour les loca­taires et les propriétaires.

TRAVAIL 21 22 24 25 26

Le jobbing pour arrondir ses fins de mois L’apprentissage, un tremplin vers l’emploi Métier pénible  : bénéficier de compensations Jobs d’hiver, pas qu’à la montagne ! Éclaireur urbain : ballades et insertion 62 % des apprentis signent un CDI dans les sept mois qui suivent leur diplôme.

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n°5 > sept-oct-nov sep-oct-nov 2015 2015

© Isa Harsin

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AGISSONS POUR LA PLANÈTE !

DOSSIER

“La planète peut se passer de nous, mais nous ne pouvons pas nous passer d’elle.” Nicolas Hulot

environnement

Qu’est-ce-que la crise écologique ? La France concernée par le changement climatique Manger mieux pour polluer moins Agir maintenant pour l’avenir de nos enfants Les emplois verts d’aujourd’hui et de demain Ensemble, relevons les défis ! Des solutions en marche Le petit jeu de l’eau

© Jérômine Derigny / Collectif Argos

PAGE 28 PAGE 30 PAGE 31 PAGE 32 PAGE 34 PAGE 39 PAGE 40 PAGE 42

Le jardin partagé “La terrasse”, à Montreuil, participe à une action collective de semis de blé : l’occasion de nouer des liens entre les habitants et de se sensibiliser à la biodiversité.

LES FICHES DEBOUT PAGE 35 Fiche 9 : Refaire ses papiers PAGE 37 Fiche 10 : L’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE)

© Aymeric Warmé-Janville / FranceMediation

AU QUOTIDIEN PAGE PAGE PAGE PAGE PAGE PAGE

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Légumes pas très beaux, mais aussi bons et moins chers  ! Plus de douceur dans les écoles Réseaux de voisinage, l’entraide au quotidien Jeux d’argent : un plaisir à modérer Halte au froid ! Les bons gestes pour se réchauffer Des cours avec pour être à l’aise au quotidien

CULTURE & LOISIRS

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© Marine Dérien

PAGE 54 Loisirs créatifs : pratiques, les briques ! PAGE 56 Vous faites quoi pour les fêtes ? PAGE 58 La poésie pour faire face au chômage

LE REGARD DE > Francesco Gattoni, photographe JEUX ILS SONT DEBOUT > Makenzy Orcel, les livres lui ont sauvé la vie DEBOUT > Qui suis-je ? BULLETIN DE DONS n°5>>sept-oct-nov sept-oct-nov2015 2015>>33 n°5


debout

Br

te Couvreur igit

Edito

de l’info pour agir au quotidien

ÉDITION

©

LA PLANÈTE SOUFFRE, RÉAGISSONS ! Plus de doute, la Terre chauffe et notre ­avenir est menacé. L’industrie, l’agriculture et les énergies que nous utilisons­produisent trop de gaz à effet de serre. Résultats ? Le climat se dérègle et les conséquences sont dramatiques, même en France : disparition d’animaux, sécheresses, tempêtes, canicules, manque d’eau potable, maladies, fonte des glaciers, montée des eaux… Ces chaos peuvent sembler bien loin de nos préoccupations du quotidien et de notre capacité à changer le cours des choses. Pourtant, nous sommes tous concernés parce que, si l’on ne réagit pas, ce sont nos enfants qui paieront notre indifférence. La solution se résume en un mot : « changer ». Changer nos habi­ tudes de vie, changer notre façon de consommer, de nous déplacer… Même petit, chaque geste compte. Nous sommes tous acteurs. Chacun d’entre nous, à son niveau, dans son quotidien, peut lutter contre le réchauf­fement climatique. consacre son dossier à ce sujet, fait le point sur l’état de notre Terre nourricière et les menaces qui pèsent sur elle, et donne à chacun les moyens d’agir pour la préserver au profit des générations suivantes. Violaine du Châtellier, fondatrice et directrice de la publication.

Pour lutter efficacement contre la précarité et favoriser l’insertion, l’asso­ciation Debout rend l’infor­ma­ tion accessible à tous afin de donner à chacun les moyens et l’envie de faire face à ses difficultés. L’association combine son expertise de l’information et de la presse, à ­l’expérience et à la proximité des acteurs de terrain (associations, organismes sociaux, ­structures d’action sociale…). Avec l’édition de debout, magazine trimestriel distribué aujourd’hui à 140 000 exemplaires, l’asso­ciation propose aux lecteurs de l’information claire, simple et immédiatement utili­sable, sur tous les sujets du quotidien, pour qu’ils puissent être autonomes et agir efficacement. debout est aussi un outil précieux pour soutenir la mission sociale et solidaire des structures (plus de 3 000 à travers toute la France) qui accueillent les publics en difficultés et ­leur distribuent le magazine. 4>

debout

L’ASSOCIATION

AIDEZ-NOUS À FAIRE VIVRE DEBOUT Debout est une association d’intérêt général sans but ­lucratif (loi 1901). Soutenez la mission de l’asso­ciation, faites un don (en partie déductible de vos impôts), sur debout.fr ou à l’aide du bulletin de don en page 63.

Le magazine est édité par Debout, association d’intérêt général. Siège social > Association Debout | 10, rue Vergniaud | 92 300 Levallois Perret Fondatrice > Violaine du Châtellier Président > Philippe Lemoine Chargée de projet > Olivia Saint-Jullian Diffusion > Stéphane Nicolaï Immatriculation au RCS sous le numéro SIRET > 799 454 947 00018 est une marque déposée. ISSN > 2271-5916 Dépôt légal > octobre 2015 Commission paritaire > 0517 H  92719 Périodicité > trimestrielle Prix facial du numéro > 2,50 e Pas de vente au numéro.

RÉDACTION Directrice de la Publication > Violaine du Châtellier Rédactrice en chef > Pauline Hammé Directrice artistique et maquette > Isabelle Jovanovic Secrétaire de rédaction > Marie Cordier Rédacteurs > Martin Brésis, Nathalie Churlet, Flora Clodic, Auréanne Colineau, Marine Dérien, Émilie Lay, Émilie Massemin, Marianne Martin dit Neuville, Paul-Luc Monnier, Anne-Sophie Novel, Caroline Pépin, Nolwenn Pierrat, Émile Rabaté, Olivia Saint-Jullian, Lisa Serero. Photographes > Jérômine Derigny (collectif Argos), Marine Dérien, Marie-Pierre Dieterlé, Francesco Gattoni, Isa Harsin, Émile Rabaté, Olivier Touron. Agences photos > Flickr*, Fotolia, Hémis, Shutterstock. *photos sous licence CC BY SA : https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/

Jeux > Michel Duguet Illustrateurs > Jean-Pierre Foissy, Valérie Leblanc.

FABRICATION Photograveur > agence L401 Imprimeur > BLG TOUL Pôle industriel Toul Europe, secteur A 2780 route de Villey St Étienne - 54200 TOUL

debout est imprimé sur papier certifié PEFC TM NOUVEAU !

ABONNEZ-VOUS AU MAGAZINE Vous pouvez désormais vous abonner à au tarif de 10 e et recevoir directement chez vous les 4 prochains numéros. Remplissez le bulletin d’abonnement en page 10 ou écrivez à : abonnement@debout.fr

n°5 > sept-oct-nov 2015

Ce numéro a été imprimé à 140 000 exemplaires. Tous droits de ­reproduction réservés.

Pour vous abonner > remplissez le bulletin ci-contre ou écrivez à : abonnement@debout.fr Pour écrire à la rédaction > redaction@debout.fr

debout.fr


© Lunettes pour tous

Avis aux femmes enceintes et aux parents d’enfants de moins de trois ans : le programme Malin vous propose des solutions pour vous aider à bien nourrir votre tout-petit. Si vous habitez à Grenoble, à Villefranchesur-Saône, en Loire-Atlantique ou en Savoie, inscrivez-vous gratuitement sur le site. Vous recevrez des conseils, des recettes, des guides thématiques mais aussi des bons de réduction sur des produits pour bébé. Seuls des documents pour justifier vos revenus vous seront demandés. programme-malin.com

ÇA BOUGE

Une meilleure alimentation pour bébé Des lunettes à 5 € Vous n’allez pas en croire vos yeux ! Les boutiques « Lunettes pour tous », à Paris et à Lyon, proposent des montures allant de 5 à 20 € pour les adultes et des modèles à 5 € pour les enfants. Malgré ces prix bas, les verres proposés respectent les normes ­françaises et européennes. Vous pouvez repartir avec votre paire de lunettes le jour-même. Rendez-vous à l’une de ces deux adresses : 3 rue de Turbigo, Paris 1er ou 5 cours Gambetta, Lyon 3e

© Programme Malin

SIMULEZ VOS AIDES EN LIGNE

SERVICE-PUBLIC.FR, TOUT NEUF ET PLUS PRATIQUE Le site web officiel de l’administration française s’est refait une beauté  ! Fini le design sévère et les informations difficiles à trouver. Grâce à son nouveau système de recherche et à son look plus dynamique, il est désormais bien plus facile à utiliser. N’hésitez plus à vous y rendre pour consulter ses 3 300 fiches d’informations et questions-réponses, ou encore ses 1 720 formulaires administratifs. service-public.fr

Vous souhaitez savoir si vous pouvez bénéficier du RSA, d’une Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C), d’une allocation logement, ou de toute autre prestation familiale ou sociale ? Rendez-vous sur le site « mes-aides.gouv » pour lancer une simulation en fonction de votre situation. Vous obtiendrez un montant mensuel estimé de ces prestations. mes-aides.gouv.fr

2 % C’est l’augmentation du Revenu de solidarité active (RSA) depuis le 1er septembre. Le montant mensuel pour une personne seule passe à 524,16 €. Un parent isolé avec un enfant touche désormais 897,44 € et un couple avec deux enfants 1 100,74 € par mois. n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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© Banque Alimentaire de Cahors (46)

ÇA BOUGE

S’informer sur la banque

400 E Chaque Français jette en moyenne 20 kg de nour­riture par an, ce qui représente environ 400 € pour une famille de quatre personnes. Une solution pour éviter le gaspillage alimentaire ? Cuisiner les restes au lieu de les mettre à la poubelle. Pour vous aider les Banques Alimentaires ont créé des guides téléchargeables sur internet. Au programme, des recettes de chefs étoilés et des conseils pratiques et gourmands. banquealimentaire.org, rubriques : « nos actions », puis « lutter contre le gaspillage », aller en bas de page.

Vous avez besoin d’explications simples sur la banque et l’argent ? Le site « Les clés de la banque » est fait pour vous. Dans la rubrique « Ma boîte à outils », retrouvez des informations utiles, des mini-guides pratiques, des modèles de lettre et un lexique pour comprendre le monde de la banque. Parmi les thèmes proposés : « Bien utiliser l’argent liquide », « Maîtriser son budget » ou encore « Changer de banque ». lesclesdelabanque.com

DU NOUVEAU À PÔLE EMPLOI Depuis le mois de septembre, vous ­pouvez effectuer la totalité de votre inscription sur le site web de Pôle e ­ mploi. Votre premier entretien avec votre conseiller sera donc consacré à votre projet professionnel, et non plus à votre dossier administratif. À noter : le 1er juillet dernier, l’allocation ­chômage a augmenté de 0,3 %. L’allocation journalière ­minimale passe ainsi de 28,58 à 28,67 € par jour. pole-emploi.fr

De la gymnastique à l’athlétisme, en passant par la jonglerie ou le karaté, il y en a pour tous les goûts  ! Le site internet Actibloom propose aux parents d’exercer des activités physiques avec leurs enfants. Grâce aux vidéos accessibles gratuitement, chacun peut reproduire les gestes enseignés par des professionnels de l’éducation sportive. Réalisables en ­intérieur ou en extérieur, ces exercices nécessitent peu de matériel. actibloom.com 6>

n°5 > sept-oct-nov 2015

© Actibloom

DES COURS DE SPORT GRATUITS SUR LE WEB


Vous avez suffisamment cotisé pour la retraite mais n’avez pas encore atteint l’âge légal pour la prendre ? La « prime transitoire de solidarité » de 300 € mensuels versée par Pôle emploi peut vous aider. Pour y prétendre, il faut être né entre le 1er janvier 1954 et le 31 décembre 1955, bénéficier de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) ou du Revenu de solidarité active (RSA), avoir épuisé ses droits à l’indemnisation chômage et avoir obtenu assez de trimestres pour une retraite à taux plein (fiche debout n°8 sur debout.fr). Le formulaire pour la demander est à retirer dans votre agence Pôle emploi.

Désormais, les personnes bénéficiant de l’Aide à la complémentaire santé (ACS) n’ont plus à avancer l’argent de la consultation chez le médecin. Pour cela, il faut avoir souscrit à l’une des complémentaires suivantes : Accès Santé, ACS Couleurs Mutuelles, ACS MSM, ASACS La santé solidaire, ­Assureurs Complémentaires Solidaires, Atout Cœur Santé, Complémentaire santé ACS, Complémentaire Santé Solidaire, KLESIA ACS, Oui Santé ou Proxime Santé.

70 E Depuis la rentrée, c’est le nouveau tarif mensuel unique du pass Navigo dans les transports publics d’Ile-de-France. Désormais, les usagers peuvent se déplacer partout dans la région pour le même prix, quel que soit le nombre de zones choisies. De la même manière, le forfait Navigo Solidarité mensuel s’applique à présent à toutes les zones pour un tarif de 17,50 €. Vous pouvez profiter de ce tarif réduit si vous bénéficiez de la CMU-C ou de l’AME, ainsi que les personnes de votre foyer fiscal (mari, enfants), ou si vous êtes ­chômeur titulaire de l’ASS mais que vous n’avez pas la CMU-C. Si vous êtes allocataire du RSA (sous conditions de ressources) ou chômeur titulaire de l’ASS et de la CMU-C, vous pouvez bénéficier de la gratuité des transports. navigo.fr

ÇA BOUGE

Tiers-payant ­intégral pour l’ACS

© Sébastien Godefroy

© Vera Kuttelvaserova/Fotolia

UNE AIDE AUX CHÔMEURS SENIORS

JOUER À TENIR SON BUDGET LOGEMENT Payer son loyer et ses factures, se m ­ eubler, faire face aux imprévus… Grâce au jeu de société Kijoulou, conçu par Emmaüs Solidarités, vous apprenez à prévoir les dépenses liées au logement de façon amusante. Le jeu explique aussi les droits et les devoirs du locataire, et donne des conseils pour économiser l’eau et l’énergie ou éviter les accidents domestiques. Un outil très pratique pour les personnes en attente de logement ou déjà locataires. Pour commander ou participer au jeu, contactez Emmaüs Solidarités au 01 44 82 77 57. n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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LA RENCONTRE de Christophe, 44 ans, a retrouvé un toit grâce à Gilbert, le président du collectif des SDF de Lille. Celui-ci a débloqué sa situation en 15 jours et quelques coups de téléphone. Paul-Luc Monnier | photo ◊ Olivier Touron

CHRISTOPHE « J’ai commencé à galérer en 2008. Je venais de divorcer, j’avais perdu mon travail et je ne payais plus mes loyers. Très vite, je me suis retrouvé à la rue et j’ai commencé à boire. Pour dormir, j’avais trouvé quelques cartons et je m’étais installé à l’arrière d’une camionnette.

Plusieurs années après, j’ai croisé mon frère, complètement par hasard, au détour d’une rue. Il m’a parlé du collectif des SDF de Lille et m’a donné le numéro de téléphone de Gilbert. Je lui ai envoyé un texto en lui expliquant ma situation. Gilbert avait déjà connu la rue, il avait un peu la même histoire que moi. Il a passé quelques coups de fil. Et deux jours après, il m’a trouvé une place dans un foyer à Roubaix. Au 115, on m’avait dit qu’il y avait au moins un mois d’attente. Deux semaines plus tard, j’ai reçu un nouveau message de Gilbert. Il me proposait une chambre meublée en location à Lambersart. J’ai dit oui tout de suite. Avant, j’étais l’ami de tout le monde. Mon père était médecin. Mon beau-père payait l’impôt sur la fortune. Moi, j’étais commercial. J’avais une maison, une femme, une fille et deux voitures. J’étais normal. Ensuite, quand j’ai tout perdu, personne ne m’a aidé. Seules quelques associations m’ont tendu la main. Aujourd’hui, j’ai fait une croix sur mon passé et j’ai décidé de m’investir dans le collectif de Gilbert. Je veux rendre les gens heureux. Gilbert, à mes yeux, c’est un peu Coluche, l’Abbé Pierre ou Mère Theresa. Il n’aime pas que je dise ça, bien-sûr. Mais pour moi, c’est un homme au grand cœur. Si je ne l’avais pas connu, je serais peut-être encore dans la rue. Ou alors j’aurais disjoncté. »


REPÈRES 13 janvier 2014 -> Christophe prend contact avec Gilbert. 15 janvier 2014 -> Gilbert lui trouve une place dans un foyer à Roubaix. 4 février 2014 -> Christophe loue une chambre meublée grâce à Gilbert.

GILBERT « Ancien sans-abri, j’ai créé le collectif des SDF de Lille en 2012. Depuis, j’ai relogé 157 personnes. Sans aide, sans local, sans subvention. Et aucune d’entre elles n’est ­redescendue dans la rue. Quand j’ai rencontré Christophe pour la première fois, il était très pâle, décomposé. Aujourd’hui, il mange et reprend goût à la vie. Je n’aime pas trop dire ça devant lui mais je vois les changements de jour en jour. Pour trouver des places d’hébergement en France, il faut gueuler et taper du poing sur la table. Mais souvent, quand vous êtes à la rue, vous n’êtes pas en état de protester. Alors moi, je râle pour eux auprès des institutions. Je vais aussi démarcher des propriétaires privés qui ont une chambre ou un appartement à louer. C’est ce que j’ai fait pour Christophe.

Les gens de la rue n’ont pas besoin qu’on les plaigne. Ils ont besoin d’un coup de pouce et d’un suivi régulier. Dans les trois premiers mois qui suivent un relogement, l’accompagnement est essentiel. C’est la première marche de la réinsertion. Quand il le faut, je leur donne un bon coup de pied aux fesses. Par exemple, si l’un d’entre eux s’est acheté une télévision ou une tablette au lieu de payer son loyer, je revends immédiatement le bien afin qu’il règle ses dettes. Aujourd’hui, Christophe est ce que nous appelons un père aidant. Il aide et accompagne les personnes que nous suivons. Dans les prochains mois, j’aimerais qu’il devienne salarié du collectif. J’ai confiance en lui. » Collectif des SDF de Lille Tél : 06 46 42 90 25 collectifdessdfdelille@gmail.com

n°5 > sept-oct-nov 2015 > n°4 > juin-juillet 2015 >

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Mon soutien à l’association Debout(2) étant supérieur à 50 € (10 € pour l’abonnement + 40 € ou plus pour soutenir la mission solidaire de l’Association Debout), je souhaite recevoir un reçu fiscal à joindre à ma prochaine déclaration de revenus.

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DATE* : * Champs obligatoires. Merci de remplir lisiblement et en lettres capitales.

POUR TOUTE QUESTION abonnement@debout.fr

est le 1er magazine solidaire qui propose de l’information accessible sur tous les sujets du quotidien. Il permet de s’approprier l’information, d’accéder à ses droits et d’entreprendre des démarches pour avancer.

D’intérêt général à but non lucratif, l’association Debout met l’information au service de l’insertion.

(1) O ffre valable en France métropolitaine jusqu’au 31/12/2015 dans la limite des stocks disponibles. Les tarifs indiqués sont garantis pour un an d’abonnement. Au-delà de la première année d’abonnement, ils sont susceptibles d’être modifiés. Le 1er numéro de votre abonnement vous sera adressé dans un délai maximum de 3 mois. Vous disposez d’un délai de 14 jours à compter de la réception de votre magazine pour exercer votre droit de rétractation en notifiant, clairement et par courrier simple, votre décision à l’Association Debout, 10 rue Vergniaud, 92300 LEVALLOIS-PERRET. Vos données sont traitées par l’association Debout pour l’adhésion et la gestion de votre abonnement. Les champs marqués d’un * sont obligatoires, à défaut votre demande d’abonnement devient caduque. Conformément à la loi du 6 janvier 1978 modifiée, vos droits d’accès, de rectification ou de suppression, pour motifs légitimes, peuvent être exercés par courrier recommandé avec accusé de réception à l’Association Debout, accompagné d’une copie de votre pièce d’identité. Vous pouvez également, pour des motifs légitimes, vous opposer au traitement des donnés vous concernant. (2) P our être éligible à la réduction d’impôt prévue par l’article 200 du CGI, le montant de votre don doit être 4 fois supérieur à celui de la contrepartie (ici l’abonnement). Ainsi, à partir de 50 € (10 € pour l’abonnement + 40 € ou plus en soutien à l’Association Debout), et si vous êtes imposable, le montant de votre versement est déductible de votre impôt sur le revenu à hauteur de 66 % de son montant, dans la limite de 20 % de sept-oct-nov 2015 > imposable n°5 votre revenu (Article>200 du CGI). Autrement dit, un don de 50 € ne vous coûtera réellement que 17 €, un don de 90 € que 30.60 €, un don de 120 € que 40,80 €, etc.

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Les 3 coups de…

SON COUP DE CŒUR

“ L’an dernier, j’ai rencontré le Bhoutan. Ce petit pays d’Asie du Sud d’environ 754 000 habitants va à contre-courant : il a compris qu’on ne pouvait pas continuer à épuiser les ressources de la planète pour le bienêtre d’une minorité. Il a donc décidé de se convertir entièrement à l’agriculture biologique, qui consiste à cultiver sans pesticides ou produits chimiques, en utilisant des méthodes naturelles. Les paysans se regroupent aussi pour travailler en commun, ce qui réduit les coûts. La publicité y est interdite, et la moitié du temps des écoliers est consacrée aux savoirs de la vie quotidienne. C’est la preuve qu’un autre modèle est possible.”

SON COUP DE MAIN

“Connaissez-vous l’agriculture urbaine ? Elle consiste à cultiver fruits et légumes dans les villes. Elle peut convertir une décharge en merveilleux jardin ! Elle transforme aussi les gens : à Rosario, en Argentine,

CC BY : Donna Cleveland

CC BY : Kyle Taylor

Journaliste reconnue, enquêtrice infatigable, lanceuse d’alertes, Marie-Monique Robin a réalisé, en 25 ans, plus de 30 documentaires. Fille de paysans, elle dénonce parti­ culièrement les risques lié à l’agriculture intensive, aux ­pestici­des et aux OGM*. Son film, Le Monde selon Monsanto, l’a r­ endue célèbre à ­travers le monde. ◊ Auréanne Colineau

CC BY : New Brunswick Tourisme

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Marie-Monique ROBIN

d’anciens chômeurs et délinquants sont devenus horticulteurs. J’aimerais que plus de municipalités se lancent dans ces initiatives, encouragées par le mouvement Incroyables Comestibles.” incredible-edible.info

SON COUP DE GUEULE

“Mon combat contre la multinationale américaine Monsanto qui vend des OGM*, des engrais chimiques et des pesticides est plus que jamais d’actualité. Le désherbant Roundup, commercialisé par Monsanto, a été reconnu comme cancérigène par l’Agence internationale de recherche sur le cancer. Il est pourtant utilisé partout par les agriculteurs et les jardiniers. C’est le plus grand scandale sanitaire de l’industrie chimique, encore plus terrible que l’amiante qui ne touchait que des lieux précis. Le Roundup, lui, est partout : il pollue l’eau comme l’air et se retrouve dans nos assiettes. Il faut l’interdire !”

De nombreux extraits de documentaires de Marie Monique Robin sont sur son site mariemoniquerobin.com *Un OGM (organisme génétiquement modifié) est un organisme vivant (animal, végétal, bactérie) dont l’homme a modifié le patrimoine génétique (ensemble de gènes) pour lui donner des nouvelles caractéristiques. n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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Tout savoir sur les aides Le chauffage pèse lourd dans un budget. Pour diminuer la facture, il existe des aides financières et des astuces au quotidien. En cas de difficultés durables, divers ­dispositifs sont à votre disposition. ◊ Émilie Lay DR

L

ES TARIFS SOCIAUX PEUVENT

Ce sont : le Tarif spécial de solidarité (TSS) pour le gaz et le Tarif de première nécessité (TPN) pour l’électricité. Vous en bénéficiez automatiquement si vous êtes titulaire de la Couverture maladie univer­selle complémentaire (CMU-C), de l’Aide pour une complémentaire santé (ACS) ou si votre revenu fiscal de référence est inférieur ou égal à 2 175 € (voir sur votre avis d’imposition). ­RÉDUIRE VOTRE FACTURE.

D’AUTRES AIDES PEUVENT S’Y AJOUTER.

Les services sociaux de certaines villes distribuent des bons de chauffage en espèces aux personnes âgées de plus de 65 ans et dont les ressources ne dépassent pas 800 € par mois. Renseignez-vous auprès du Centre communal d’action sociale (CCAS) de votre mairie. Si vous

habitez Paris et que vous avez au moins un enfant à charge, le dispositif « Paris énergie famille » prévoit un soutien financier, à demander à sa mairie d’arrondissement.

> TRÊVE HIVERNALE IL EST INTERDIT DE VOUS COUPER LE CHAUFFAGE ENTRE LE 1ER NOVEMBRE ET LE 15 MARS. Cette trêve hivernale peut-être

le moment de trouver des solutions, avant que vos difficultés ne s’aggravent. « N’hésitez pas à nous contac­ ter rapidement », conseille Juliette Cherubini, responsable ­solidarité chez EDF. « Sinon, plus les dettes s’accu­ mulent, plus il devient complexe de vous apporter un ­appui. »

> MÉDIATION SOCIALE LES CONSEILLERS DE VOTRE FOURNISSEUR D’ÉNERGIE

peuvent vous proposer

Avant que vos difficultés ne s’aggravent, n’hésitez pas à nous contacter rapidement.”

TROUVER LES STRUCTURES DE MÉDIATION SOCIALE > Les PIMMS :

pimms.org, rubrique « réseau » ;

Dans les Bouches-du-Rhône, l’association Médiance 13 (du réseau Face) oriente les personnes qui rencontrent des difficultés pour payer leurs factures de chauffage et donne des conseils pour économiser l’énergie, comprendre sa facture… Tél : 04 91 02 37 31.

12 >

n°5 > sept-oct-nov 2015

© Association Médiance - DR

> La Fondation Agir

© Association Médiance - DR

BUDGET

POUR SE CHAUFFER

Contre l’Exclusion : fondationface.org, rubrique « Nos implan­ tations en région ». Attention, toutes ne proposent pas de soutien dans le domaine du chauffage.


© Illustrations : Valérie Leblanc

des délais pour régler la facture en plusieurs fois, contactez-les via le service client. Si vous avez besoin de l’aide d’un intermédiaire, il est possible de faire appel à des as­sociations comme le Secours populaire ou le Secours catholique. C’est aussi le rôle des structures de médiation sociale, telles que les Points information médiation multi services (PIMMS) ou de la Fondation Agir Contre l’Exclusion (Face). LORSQUE LE MONTANT DES FACTURES

les services sociaux de votre conseil départemental peuvent apporter une assistance financière. Renseignez-vous auprès de votre mairie. Pendant l’examen de votre dossier, vous ne risquez pas de coupure de chauffage. Mais s’il est refusé, aucun recours n’est possible. Vous devrez alors tout payer. EST TROP ÉLEVÉ,

> DES TRAVAUX POUR ÉCONOMISER ou changer sa chaudière réduit de beaucoup la quantité d’énergie consommée. L’Agence nationale de l’habitat (Anah) peut vous aider à financer des travaux si vous possédez un logement et que vous n’avez pas bénéficié d’un Prêt à taux zéro pour l’accession à la propriété (PTZ) ­depuis cinq ans. Jusqu’en décembre 2015, les propriétaires de logement construit avant 1990 ont la possibilité de demander un éco-prêt à taux zéro (l’éco-PTZ), d’un montant maximum de 30 000 € par habitation pour changer sa chaudière par exemple. Si vous êtes locataire, des aides existent pour votre propriétaire ou votre bailleur afin de rénover votre logement, parlez-en avec eux. MIEUX ISOLER CHEZ SOI

SE RENSEIGNER > sur les aides et sur ses droits :

Service public : 3939

(0,15 €/min. en moyenne). > sur sa facture (comparer

les coûts de l’énergie) : Energie info : 0 800 112 212 (prix d’un appel local depuis une ligne fixe). > sur les tarifs sociaux :

Electricité (TPN) : 0 800 333 123 (gratuit depuis un poste fixe).

Gaz (TSS) : 0 800 333 124 (gratuit depuis un poste fixe).

> sur les aides aux travaux :

renovation-info-service.gouv.fr ou 0 810 140 240 (prix d’un appel local).

anah.fr ou au 0820 15 15 15 (0,12 €/min.).

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Se sentir bien chez soi Une fois le bail de votre appartement signé, le casse-tête de l’aménagement commence. Un certain nombre d’initiatives solidaires et d’aides financières vous facilitent la tâche. ◊ Lisa Serero

RÉNOVER À PAS CHER

DES MEUBLES À PETIT PRIX

LES COMPAGNONS BÂTISSEURS DONNENT

POUR S’ÉQUIPER À MOINDRE COÛT,

: conseils de profes­ sionnels sur les travaux à ­réaliser, économies jusqu’à 90 % sur l’achat de matériel, entraide entre habitants, prêt d’outils… Et ce, sans critère de ressources. Pour en savoir plus, ­vérifiez sur leur site internet que vous habitez dans une région où il y a une antenne locale. Parlezen ensuite à votre référent social ou contactez-les directement. Autre solution : l’association Soliha vous guide aussi dans vos démarches selon votre situation.

t­ ournez-vous vers Emmaüs ou Le Secours populaire. Meubles, électro­ ménager, décoration, luminaires, vaisselle… Vous trouverez votre bonheur parmi les centaines de boutiques Emmaüs et Secours populaire, ainsi que lors des salons et des braderies solidaires qu’ils organisent.

UN COUP DE POUCE

IL EXISTE AUSSI PLUSIEURS SITES INTER-

: donnons.org, jedonne.org, recupe.net, toutdonner.com, co-recyclage.com, donne. consoglobe.com... Il vous suffit de cliquer et d’entrer en contact avec le propriétaire du bien pour venir le récupérer chez lui. Une fois par mois, il vous est aussi possible de trouver gratuitement quelques merveilles (canapé, armoire, table, lampe…) directement sur le trottoir grâce aux encombrants* déposés par les habitants. Un petit coup de tournevis ou de peinture suffisent à les remettre en état et à les embellir. Pour connaî­tre les dates, renseignez-vous auprès de votre mairie. NET DE DONS D’OBJETS

© Compagnons bâtisseurs - DR

BUDGET

LOGEMENT

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QUELLES AIDES ? > LA CAF LA CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES

propose un prêt à l’amélioration de l’habitat pour les locataires et les

La Caisse d’allocations familiales pro­ pose un prêt à l’amélioration de l’habitat pour les loca­ taires et les propriétaires.”

C’EST DU PROPRE !

En tant que locataire, vous êtes soumis à une obligation d’entretien. Vous devez ainsi veiller au bon fonctionnement des équipements : intervenir pour une fuite de radiateur, nettoyer des tâches sur la moquette, réparer une vitre cassée... Sans oublier la propreté du logement. Rien de mieux qu’un brin de ménage chaque semaine et une aération chaque jour pour maintenir un chez soi où il fait bon vivre.


© Compagnons bâtisseurs - DR

Présent dans dix régions de France, le mouvement associatif des Compagnons Bâtisseurs aide des locataires et des propriétaires en difficultés à améliorer leur logement (réparations, rénovations, aménagements...). Les habitants réalisent les travaux avec un encadrant, des bénévoles et de jeunes volontaires.

­ropriétaires percevant déjà une p prestation familiale. Ce prêt peut ­atteindre 1 067,14 € maximum. À vous de le rembourser en 36 mensu­ alités maximum, prélevées sur vos allocations et au taux d’intérêt de 1 %.

> POUR LES PERSONNES ÂGÉES peut vous apporter une aide financière jusqu’à 3 500 € pour réaliser des travaux afin de prévenir une perte d’autonomie : isolation, aménagement des sanitaires, accessibilité… Les Conseils Généraux attribuent aussi l’Allocation person­nalisée d’autonomie (Apa) pour les plus de 60 ans. Cette aide peut atteindre jusqu’à 1 312,67 €, en fonction de votre degré de dépendance. Celui-ci est ­évalué par la grille AGGIR qui compte six niveaux de dépendance. L’allocation est versée chaque mois, au plus tard le 10 du mois auquel elle se ­rapporte. Toutefois, plusieurs VOTRE CAISSE DE RETRAITE

­ ensualités (4 maximum) peuvent m être versées en une seule fois, pour couvrir des dépenses d’aides techniques et d’adaptation de la résidence principale. Il faut être situé entre les niveaux un (le plus dépendant) et quatre pour en bénéficier. Adressez-vous directement aux services de votre département (fiche debout n°5 sur debout.fr).

> POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

compagnonsbatisseurs.org soliha.fr emmaus-france.org secourspopulaire.fr caf.fr : cliquer sur « vie de famille », « se loger » puis « un prêt pour améliorer votre logement ».

AVEC L’ALLOCATION ADULTE HANDICAPÉ

(AAH), vous bénéficiez du financement de tout ou d’une partie des travaux d’accessibilité dans votre logement en vous adressant à la Maison départementale des person­ nes handicapées (MDPH). Vos revenus annuels ne doivent pas dépasser 28 816,20 € pour une personne seule. * Les encombrants sont des objets volumineux dont souhaitent se débarrasser les gens. Régu­ lièrement, les services municipaux viennent les collecter sur le trottoir à date fixe.

Cet article a été rédigé par la journaliste de debout avec le soutien de la Caf.

PRÉVENTION DES INCENDIES

Depuis mars 2015, tous les logements doivent obligatoirement être équipés d’un d ­ étecteur de fumée. C’est au proprié­ taire de vous fournir ou de vous rem­bourser l’achat de cet objet qui coûte entre 10 et 20 €.

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BUDGET

SOIGNER SES DENTS

à petit prix

Les problèmes dentaires négligés nuisent à la santé et au sourire. Où se soigner à peu de frais ? Quels réflexes pour protéger ses dents ? ◊ Émilie Lay | Reportage photos : Marie-Pierre Dierterlé

CMU-C ET AME, QUELS REMBOURSEMENTS ?

Une séance d’information bucco-dentaire au centre d’hébergement d’urgence (CHU), Emmaüs Solidarité, à Paris : on y apprend les bons gestes pour se brosser les dents.

D

ES GENCIVES IRRITÉES OU UNE CARIE NON SOIGNÉE peuvent

causer d’autres problèmes de santé, comme une ten­ dinite ou une infection du cœur », explique Jacques Wemaere, dentiste et vice-président de l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD). « En plus, avoir confiance en son sou­ rire donne plus d’assurance. » Il est donc conseillé d’aller chez le dentiste chaque année, dès l’âge d’un an pour les petits. Dès votre grossesse, l’Assurance maladie vous enverra un courrier d’invitation à une consultation gratuite, pour vous et votre bébé. Ensuite, votre enfant sera convoqué aux âges de 6, 9, 12, 15 et 18 ans. Ces rendez-vous seront également gratuits. Ce dispositif s’appelle « M’T dents ».

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> LE DENTISTE À MOINDRE COÛT Les centres mutualistes ou certains centres de santé proposent des consultations à moindre frais. Les soins sont totalement pris en charge par l’Assurance maladie et par votre mutuelle. Demandez les adresses à votre mairie. Attention, les prothèses (couronnes, bridges…), qui remplacent une dent, et les appareils dentaires restent peu remboursés. L’Assurance maladie offre parfois une aide financière. Vous pouvez la demander à votre centre. Le dentiste doit d’abord vous donner un devis, qui précise les soins prévus et la somme qu’il y aura à payer.

La Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU- C) et l’Aide médicale de l’État (AME) prennent totalement en charge les soins des caries, l’arrachage de dents et le détartrage. Aucun dentiste n’a le droit de refuser de vous soigner. Sont également remboursés les prothè­ ses et appareils dentaires inclus dans le « panier de soins » de la CMU-C. Avec l’AME, vous devrez payer vousmême une partie de ces actes. Il est conseillé de demander d’abord un devis au dentiste. cmu.fr


i NUMÉROS ET SITES INTERNET UTILES

Chaque participant, aux séances d’information bucco-dentaire, reçoit une trousse comprenant une brosse à dent, des chewing-gum sans sucre, du fil dentaire et du dentifrice.

> OÙ SE FAIRE SOIGNER GRATUITEMENT ? Si vous n’avez aucune couverture maladie, vous pouvez vous rendre dans certains centres de Médecins du Monde, nommés CASO, ou à la Permanence d’Accès aux Soins de Santé bucco-dentaire (PASS) d’un établissement hospitalier. Dans les Relais Santé du Secours populaire, soutenus par la Fondation GSK, il est possible de bénéficier d’une consultation gratuite pour repérer d’éventuels problèmes dentaires. Vous serez ensuite orientés vers un dentiste partenaire de l’association. Le Secours populaire propose aussi des ateliers destinés aux enfants où des collaborateurs de la Fondation expliquent les bons gestes pour entretenir ses dents. Emmaüs Solidarité organise égale­ ment dans ses antennes le même type d’ateliers avec des adultes et des familles (voir le reportage photo).

En région parisienne, le bus social dentaire donne des soins gratuits, à l’exception des prothèses. Pour les moins de 16 ans, le centre d’orthodontie de Paris propose des appareils dentaires complètement remboursés.

> PRÉVENIR À TEMPS LES PROBLÈMES « Les soins sont moins coûteux et douloureux lorsqu’on consulte sans attendre d’avoir mal », rappelle le docteur Jacques Wemaere. De plus, des gestes simples protègent la dentition. Dès 3 ans, il est important de se brosser les dents matin et soir. Le tabac, l’alcool et les sucreries sont à éviter et, ajoute le médecin, « il ne faut surtout pas grignoter entre les repas. Car les fruits, les chips, les sodas, le pain contiennent du sucre qui cause des caries. »

Les Relais Santé du Secours Populaire secourspopulaire.fr, rubrique «Où nous trouver ?» L’Assurance maladie : 36 46 Les centres mutualistes : centres-sante-mutualistes.fr, rubrique « réseau » Conseils pratiques du dentiste : ufsbd.fr, rubrique « fiches conseils » Les Centres de Médecins du Monde (CASO) : Tél : 01 44 92 15 15 Les permanences hospitalières d’accès aux soins de santé (PASS) dentaire : accesauxsoinsdentaires. aoi-fr.org, rubrique « PASS dentaires » Le centre d’orthodontie de Paris : Tél : 01 53 36 38 00 Le bus dentaire Tél : 01 56 26 61 67 busdentaire.fr, rubrique « planning » Emmaüs Solidarité emmaus-solidarite.org (voir la carte des structures en bas de page.)

TÉMOIGNAGE SUAD A ASSISTÉ À UN ATELIER D’INFORMATION SUR LES SOINS DENTAIRES. « J’ai voulu y participer pour mon bébé de un an et pour moi-même. Je ne connaissais pas les bons gestes pour laver nos dents. Maintenant, je peux lui apprendre à la maison. » Cet article a été rédigé par la journaliste de debout avec le soutien de la Fondation GSK.

Une participante se fait soigner gratuitement une dent, lors de la séance d’information. n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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EN CAS DE PANNE

Certains objets sont fabriqués avec une durée de vie limitée pour pousser à les racheter : cela s’appelle l’obsolescence programmée. Au lieu de vous en débarrasser, vous pouvez les entretenir ou les réparer. ◊ Émilie Massemin > L’OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE, C’EST QUOI ? Le fabricant fait « exprès » de concevoir un objet programmé pour tomber en panne rapidement (avec des matériaux fragiles) ou difficile à réparer. Exemple : les machines à laver avec un tambour en plastique (plutôt qu’en inox) qui casse plus facilement, les appareils qui s’arrêtent de fonctionner peu de temps après la fin de la garantie…

> COMMENT ÉVITER LA PANNE ? Les conseils de Camille Lecomte, de l’association Les Amis de la Terre : Si possible, éviter les objets électroniques, plus fragiles et très polluants. Exemples : > acheter un pèse-personne mécanique plutôt qu’électronique ; une cafetière à piston plutôt qu’une cafetière électrique ; > entretenir ses objets. 40 % des pannes sont liées à un manque d’entretien : détartrer régulièrement la bouilloire et la cafetière, dégivrer le congélateur, enlever les miettes du grille-pain…

Une télévision dure en moyenne 13 ans, les appareils électroménagers entre 10 et 12 ans.* * Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME)

> GARE AUX EFFETS DE MODE Certains fabricants sortent une nouvelle version d’un ­objet qui ne change presque pas par rapport à l’ancienne. Le consommateur achète le produit pour être à la mode alors que l’ancien fonctionne encore.

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ILS TÉMOIGNENT XAVIER, RÉPARATEUR AMATEUR EN ALSACE « Souvent les pannes sont faciles à réparer. Vous pouvez vous renseigner sur commentreparer.com pour vous y aider. »

MONICA, CONSOMMATRICE « J’ai fait réparer mon ordinateur cassé pour 10 € dans un Repair Café, au lieu d’en racheter un à 400 €. Il avait seulement de la poussière dans le ventilateur ! » 18 >

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© Les Amis de la Terre

Exemple : les smartphones, les voitures…

©

BUDGET

réparer plutôt que jeter

Pour trouver des conseils pratiques choixresponsable.com produitspourlavie.org


PENSION ALIMENTAIRE

BUDGET

un devoir, un droit, des recours…

L

A PENSION ALIMENTAIRE est fixée

par le juge en cas de ­divorce. En cas de séparation, les parents la ­déterminent euxmêmes. S’ils ­n’arrivent pas à se mettre d’accord, ils s’adressent au juge des affai­res familiales du Tribunal de grande instance en remplissant un formulaire (cerfa n°11530*05) sur internet.

c­ hangement de situation », explique l’avocate Meriem Khelladi. « Quand des dépenses exceptionnelles s’ajou­ tent, telles que voyage scolaire, appareils dentaires (­orthodontie), lunet­tes, le juge décide si elles sont répar­ties entre les deux parents ou si un seul (en général, celui qui reçoit la pension) les prend en charge. »

> PENDANT COMBIEN DE TEMPS EST-ELLE VERSÉE ? La pension alimentaire est versée tous les mois, tant que l’enfant ne gagne pas lui-même sa vie, donc souvent après 18 ans.

DR

Quand les parents divorcent ou se séparent, ils doivent continuer à entretenir leurs enfants. Celui qui n’en a pas la garde a l’obligation, sauf rares exceptions, de verser tous les mois une somme d’argent à l’autre parent qui vit avec les enfants : c’est la pension alimentaire. ◊ Marianne Martin dit Neuville

« Il ne faut pas confondre pension alimentaire et prestation compensatoire, destinée au conjoint ayant subi une baisse de revenus à la suite du divorce. Les deux peuvent se cumuler. » Maître Meriem Khelladi, avocate au Barreau de Paris

© Piotr Marcinski/Shutterstock

> ET SI LA PENSION ALIMEN­ TAIRE N’EST PAS PAYÉE ?

> COMMENT EST FIXÉ LE MONTANT DE LA PENSION ? Le montant dépend des besoins de l’enfant (nourriture, santé, vêtements, école, cantine, activités extra-scolaires...) et des ressources de chacun des parents. « Le juge peut revoir le montant si l’un des pa­ rents le lui demande à la suite d’un

« Il faut demander le ­ paiement direct de la pension par l’inter­ ­ médiaire d’un huissier de j­ustice, c’est totalement gratuit », conseille Meriem Khelladi. La ­pension sera prélevée sur le salaire ou sur le compte de l’ex-conjoint. Attention, le délai de prescription est de cinq ans. Cela signifie qu’il est possible d’obtenir la récupération des sommes impayées sur une période de cinq ans avant la date de votre demande. En cas de non paiement depuis au moins deux mois, vous pouvez aussi bénéficier de l’Allocation de soutien familial (ASF), auprès de la Caf.

QUEL MONTANT ? Il existe une table de référence officielle à télécharger sur service-public.fr, rubriques famille, séparation des parents, pension alimentaire : fixation et versement, puis montant de la pension.

OÙ TROUVER UN LIEU D’INFORMATION ? annuaires.justice.gouv.fr

Cet article a été rédigé par la journaliste de debout, avec le soutien du Barreau de Paris Solidarité. n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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TROIS SOLUTIONS

Le crédit pour acheter un frigo, réparer sa voiture ou créer sa petite ­ entreprise peut être une solution adaptée, voire indispensable. Pour aller au bout de vos projets, plusieurs possibilités s’offrent à vous. ◊ Nolwenn Pierrat

A

il y a deux précautions à pren­ dre. Éviter les crédits à la consommation aux taux d’intérêt élevés qui risquent de coûter cher. Vérifier sa capacité de remboursement mensuel (ce que vous paierez tous les mois). Mieux vaut opter pour une petite somme sur une longue durée. Voici trois moyens de se faire prêter de l’argent. VANT D’EMPRUNTER,

© sylv1rob1/Fotolia

BUDGET

pour emprunter sans risque

> LES PRÊTS DE LA CAF la Caisse d’allocations familiales propose différents prêts : urgence, préventif, électroménager, travaux... Certains peuvent être faits directement sur le site internet de la Caf. Pour d’autres, il faut s’adresser à une assistante sociale. SI VOUS ÊTES ALLOCATAIRE,

> LES MICROCRÉDITS L’ASSOCIATION POUR LE DROIT À L’INITIATIVE ÉCONOMIQUE (Adie)

propose des microcrédits professionnels pour créer son entreprise, acheter un véhicule ou un stock de marchandises... Certains établissements bancaires, comme La Banque Postale ou la Caisse d’Épargne, accordent des microcrédits personnels entre 300 et 3 000 € (pour acheter son lit ou sa TV par exemple). Pour en bénéficier, il faut s’adresser à une association (comme la Croix Rouge ou les Restos du cœur), au CCAS de sa mairie ou à son assistante sociale. 20 >

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> LES PRÊTS SOLIDAIRES comme Babyloan, hellomerci ou Prêt de chez moi (en Rhône-Alpes), vous mettent en relation avec des particuliers susceptibles de soutenir votre projet en vous prêtant de l’argent. DES PLATEFORMES INTERNET

Cet article a été rédigé par la journaliste de debout, avec le soutien de La Banque Postale.

EN SAVOIR PLUS

Pour les clients de La Banque Postale, contacter la plateforme L’Appui au 09 69 36 39 20 (appel non surtaxé) caf.fr adie.org france-microcredit.org babyloan.org hellomerci.fr pret-de-chez-moi.coop

TÉMOIGNAGE SOPHIE, 42 ANS « Je fais des ménages chez des particuliers, j’avais besoin d’une nouvelle voiture pour me déplacer. Je sortais d’une période de surendettement, ma situation se stabi­ lisait donc j’ai demandé un microcrédit avec l’aide de ma conseillère en finances personnelles. 15 jours après j’avais 3 000 € pour acheter ma voiture. Depuis je rem­ bourse environ 80 € tous les mois pendant 3 ans. »


LE JOBBING POUR

arrondir ses fins de mois

L

TRAVAIL

Rendre des petits services à des particuliers peut être une bonne source de revenus. À condition de respecter certaines règles. ◊ Émile Rabaté

E JOBBING FONCTIONNE COMME

> DEVENIR JOBBEUR youpijob.fr et frizbiz.com sont les plus consultés et les plus fiables. Ils prennent toute­fois une commis­sion (15 % de la rému­nération). Pour ­s’inscrire, il vous suffit d’une adresse e-mail. Certains vous deman­deront une copie de votre carte d’identité. Une belle photo de vous sur votre profil augmentera vos chances de réponse. petitsjobs.fr est gratuit mais moins encadré car il ne vérifie pas l’identité des annonceurs. À Paris, Lulu dans ma rue recrute des concierges temporaires. Pas b ­ esoin d’internet cette-fois. Tél : 01 73 74 89 52 PLUSIEURS SITES EXISTENT.

ÊTRE EN RÈGLE > Code du travail : vous

pouvez garder des enfants chez eux (babysitting) mais il est interdit de le faire chez vous (nourrice). Vous n’avez pas le droit de vous occuper de personnes malades, âgées ou handicapées. > Impôts : vous devez déclarer les sommes gagnées, en revenus non salariés (2042-C sur votre déclaration d’impôt). Si cela devient votre activité principale, il est conseillé de prendre un statut, comme celui d’auto-entrepreneur.

DR

les petites annonces. Sur internet, des gens proposent des missions payées. Les jobbeurs répondent en indiquant le prix auquel ils sont prêts à travailler. L’annonceur choisit une offre. La personne sélectionnée est payée quand la mission est terminée. Il existe plusieurs modes de paiement : espèces, chèque, virement, Chèque emploi service universel (CESU)...

TÉMOIGNAGE IDIR, 40 ANS, jobbeur depuis 14 mois, menuisier de formation. « Quand je me suis inscrit, j’étais au chômage. J’ai pu gagné un peu d’argent pour ma famille grâce au jobbing. Maintenant j’ai trouvé du travail. Mais je continue à faire deux ou trois heures de jobbing en plus le soir. Je fais surtout de la menuiserie, des réparations de porte ou de serrure. Ça peut me rapporter jusqu’à 600 € par mois. »

i

> Bricolage : menuiserie, plombe-

rie, mécanique, peinture, électricité ; > Jardinage : tondre la pelouse, couper un arbre, tailler des haies ; > Aide à la personne : transport de meubles, cuisine, ménage, garde d’animaux,…

© Nicolas Tronc

LES SERVICES LES PLUS DEMANDÉS

L’association Lulu dans ma rue met des auto-entrepreneurs en contact avec des particuliers pour leur rendre des services. Ici, leur kiosque dans le 4ème arrondis­ sement de Paris et bientôt dans d’autres lieux. n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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L’APPRENTISSAGE, TRAVAIL

un tremplin vers l’emploi Apprendre un métier tout en continuant ses études, c’est possible grâce à l’ap­ pren­tissage. Destinée aux jeunes de 16 à 25 ans, cette f­ ormule motive les élèves et augmente leurs chances d’être recrutés. ◊ Martin Brésis | Reportage photos : Isa Harsin

A

LA FIN DE SA SECONDE, Sanaa

était un peu perdue car elle ne savait pas où s’orienter. Jusqu’au jour où son proviseur lui a parlé de l’apprentissage. « Mes p ­ arents ne voulaient pas trop mais je me suis quand même inscrite dans un centre de formation et j’ai trouvé une place dans une école ma­ ternelle. Aujourd’hui, je suis super contente, et mes parents sont fiers de moi ! » Depuis septembre 2014, la jeune femme de 18 ans suit une formation Soins et services à la personne dans les Yvelines. PENDANT SES DEUX JOURS DE FORMA­TION,

Sanaa ­parti­cipe à des travaux pratiques, où elle ­apprend aussi bien à changer un nourrisson qu’à cuisiner. Elle continue aussi les cours de maths ou de français. « J’ai envie d’apprendre, je suis motivée, car je sais ce que je veux faire. » Du ­mercredi au vendredi, elle travaille comme agent ter­ritorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM), dans une école de Buchelay (Yvelines). Elle prépare les activités pour les enfants, les ac­compagne à la sieste, etc. Sa formation débouchera sur un bac Accompagnement, soins et ­services à la personne (ASSP). Avec ce ­diplôme, elle pourra postuler pour des emplois dans le domaine des soins et services à la personne, un secteur en plein essor, ou, si elle veut poursuivre poursuivre ses études, tenter des concours comme ceux ­d’auxiliaire de puériculture (soins des jeunes enfants) ou d’aide soignant, par exemple. LE LUNDI ET LE MARDI,

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> COMMENT ÇA MARCHE ? L’APPRENTISSAGE

CONCERNE

AUSSI

BIEN LES ÉTUDES SECONDAIRES QUE

il va du CAP au niveau d’ingénieur. Les élèves doivent avoir entre 16 et 25 ans (pas de limites d’âge pour les personnes handicapées). Ils passent un contrat entre une entreprise ou une collectivité locale (une commune, une ville, SUPÉRIEURES :

VERS UN CDI 62 % des apprentis signent un CDI dans les sept mois qui suivent leur diplôme.


J’ai envie d’apprendre, je suis motivée, car je sais ce que je veux faire.”

i TROUVER UNE ENTREPRISE

Sanaa suit à la fois un enseignement général (anglais, histoire…) et des cours professionnels (techniques et technologies de soins, sciences médico-sociales, alimentation…).

la région… ) et un centre de formation d’apprentissage (CFA), pour une durée d’un à trois ans. Les apprentis ne paient aucun frais d’inscription, c’est l’employeur qui s’en charge. Ils ont un statut de salariés en CDD mais bénéficient quand même des avantages de la carte étudiante (tarifs réduits dans les transports, au cinéma, dans les clubs de sport etc.). C’est surtout un tremplin ef­ficace pour entrer dans le monde du travail, car les apprentis peuvent e nsuite justifier d’une véritable ­ expé­rience professionnelle.

> PREMIER SALAIRE

Votre école a peut-être des parte­nariats avec des entreprises ou des collectivités locales, renseignez-vous. Sinon, en général, c’est à vous de chercher un employeur. Voici quelques astuces pour vous aider dans vos recherches : > faire un CV et une lettre de motivation, (voir fiche debout N°1, sur debout.fr). > commencer à chercher plusieurs mois avant le début de la formation > solliciter son entourage : amis, famille, enseignants… > démarcher la mairie, le conseil régional, la chambre de commerce.

LA RÉMUNÉRATION VA DE 25 % À PLUS DE 50 % DU SMIC. Cela

dépend de l’âge de l’apprenti et le salaire augmente de la première à la dernière année de formation. « Avec cet argent, je peux payer mes heures de conduite, pour passer le permis », se réjouit Sanaa, qui a aussi pu s’offrir deux voyages : au Portugal et aux États-Unis.

LIENS INTERNET UTILES francealternance.fr biep.fonction-publique.gouv.fr, rubriques « BIEP Bourse emploi » et « Apprentissage ». alternance.emploi.gouv.fr

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MÉTIER PÉNIBLE

Travail de nuit, bruit, vibrations mécaniques… Depuis le 1er janvier 2015, tout salarié exposé à un facteur de risque professionnel bénéficie d’un compte personnel de prévention de la pénibilité qu’il peut utiliser pour se former ou partir plus tôt à la retraite. ◊ Marianne Martin dit Neuville > VOUS ÊTES CONCERNÉS… > si vous êtes salarié du régime gé-

néral ou agricole ; > si vous êtes en CDI, CDD, intérim, contrat d’apprentissage, contrats saisonniers pendant au moins un mois ; > si vous êtes exposé à un des dix facteurs de risques au-delà des seuils fixés par le code du travail. (voir tableau en bas de page).

> COMMENT FONCTIONNE LE COMPTE PÉNIBILITÉ ? Le salarié cumule chaque trimestre des points sur un compte. 1 trimestre d’exposition à un ­facteur de pénibilité = 1 point. Plusieurs ­facteurs = 2 points.

> COMMENT UTILISER LES POINTS ACQUIS ? Le salarié peut utiliser ses points pour financer soit : > des formations* lui permettant d’accéder à un emploi moins pénible­ (1 point = 25 heures de formation) ; > un passage à temps partiel

sans perte de salaire (10 points = 1 trimestre à mi-temps sans réduc­­tion de salaire, limité à 8 trimestres) ;

COMPTE DE POINTS À partir de 2016, vous pourrez consulter et gérer votre compte de points dans votre espace personel en ligne sur le site : preventionpenibilite.fr Les points acquis en 2015 y seront reportés.

>  des trimestres supplémentaires

pour un départ anticipé en retrai­te (10 points = 1 trimestre de retraite supplémentaire dans la ­limite de 8 t­rimestres). Doublement des points pour le salarié né avant le 1er juillet 1956.

* Les 20 premiers points doivent obligatoirement être utilisés pour la formation sauf pour les salariés nés avant le 1er janvier 1960. Pour ceux nés entre le 1er janvier 1960 et le 31 décembre 1962, seuls les 10 premiers points acquis sont réservés à la formation.

EN 2015, QUATRE FACTEURS

CONTACT Pour se rensei­gner composer le 3682 (appel non surtaxé).

DÈS LE 1ER JANVIER 2016, SIX AUTRES FACTEURS

Travail de nuit

Le travail en équipes successives alternantes

Manutentions manuelles de charge

Postures pénibles

Vibrations mécaniques

Au moins 120 nuits par an

Au moins 50 nuits par an

Au moins 600 heures par an

Au moins 900 heures par an

Au moins 450 heures par an

Travail répétitif

Activités exercées en milieu hyperbare

Agents chimiques dangereux

Températures extrêmes

Bruit

Au moins 900 heures par an

Au moins 60 interventions ou travaux par an

Au moins 900 heures par an

Au moins 600 heures par an

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+

Illustrations © Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes/DICOM 2015

TRAVAIL

bénéficier de compensations


JOBS D’HIVER,

pas qu’à la montagne ! TRAVAIL

En hiver, grâce aux fêtes et aux activités de loisirs, de nombreux commerces connaissent un regain d’activité et recrutent en conséquence. ◊ Martin Brésis

TÉMOIGNAGE

© Standard M/Fotolia

BENJAMIN, 25 ANS, A TRAVAILLÉ COMME HÔTE D’ACCUEIL DANS UN PARC D’ATTRACTION, À NOËL 2014.

Q

UAND ON PARLE DE JOBS SAISONNIERS,

on pense toujours à l’été… et rarement à l’hiver. Or, c’est une période où les secteurs des loisirs et de la consommation connaissent un pic d’activité. Dans les stations de sport d’hiver, bien sûr, où l’on n’a pas seulement besoin de moniteurs de ski, mais aussi de cuisiniers, de serveurs, de réceptionnistes, de vendeurs ou d’animateurs pour s’occuper des enfants. Les plus grosses stations sont dans les Alpes, mais il y en a aussi dans les Pyrénées, les Vosges, le Massif ­central, le Jura et même la Corse. Si la montagne est prise d’assaut, la mer n’est pas en reste, avec les éleveurs d’huîtres qui recrutent des saisonniers de la Normandie à l’Aquitaine.

> AUSSI DANS LES PARCS D’ATTRACTION Pendant les vacances, les parcs de loisirs accueillent davantage de visiteurs. Ils recrutent donc des animateurs, du personnel d’accueil, d’entretien, etc. Du Val de Marne (Disneyland) à la Vendée (Puy du Fou) en passant par la Vienne (Futuroscope). Les grandes surfaces, elles aussi, connaissent leur période de pointe, avec la vente de produits spéciaux comme... les sapins de Noël. N’hésitez pas, donc, à les démarcher pour des postes de vendeurs. En amont, les producteurs ont aussi besoin de r­ enfort, pour la coupe et l’expédition.

« C’était payé environ 700 € net mensuel pour 35 heures et j’étais logé. C’était assez sympa­thique d’accueillir les familles, j’en garde plutôt un bon souvenir. »

DES SITES POUR TROUVER DES ANNONCES

jobmontagne.fr cidj.com (pour les jeunes) saisonnalite.org (consulter la carte de France interactive)

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ÉCLAIREUR URBAIN L’association l’Alternative Urbaine propose un parcours de réinsertion ­sociale et professionnelle à Paris en vous formant au métier d’« éclaireur urbain ». Un moyen de renouer avec une activité de façon originale ­et culturelle ◊ Lisa Serero

E

T SI VOUS FAISIEZ DÉCOUVRIR

et ses trésors cachés à des promeneurs solidaires ? Face à un marché du travail parfois peu adapté aux personnes en recherche d’emploi, l’association l’Alternative Urbaine propose une solution innovante : un contrat de travail progressif (en CDD d’usage*). Rémunérées au Smic, les heures augmentent au fil du temps. Les « éclaireurs urbains » sont formés individuellement durant plusieurs semaines pour organiser des visites dans un quartier donné, autour d’un itinéraire précis. LA CAPITALE

> REPRENDRE CONFIANCE Au-delà des visites touristiques, chaque éclaireur profite d’un parcours d’insertion personnalisé avec des ateliers de théâtre, du slam,

du yoga, des aides à la recherche ­d’emploi, une formation et des sorties culturelles... Cette démarche unique permet aux guides touristiques en herbe de reprendre confiance en eux. « Au lieu d’être en situation de demande, ce sont eux qui transmettent un savoir », constate Selma Sardouk, initiatrice du projet. À terme, l’objectif n’est pas de former au métier de guide mais d’utiliser les balades urbaines comme un tremplin pour apprendre et revenir sur le marché de l’emploi. D’ailleurs, la majorité des éclaireurs urbains retrouvent un travail ou une formation.

SE RENSEIGNER

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Tél : 06 50 31 13 03 hello@alternative-urbaine.net

* QU’EST-CE QU’UN CDD D’USAGE ? C’est un contrat à durée déterminée (CDD), utilisé par des secteurs d’activités qui n’ont pas l’habitude d’embaucher en contrat à durée indé­ terminée (CDI). Il peut être renouvelé sans limitation et sans attente entre deux contrats, mais il ne permet pas de toucher l’indemnité de fin de contrat. service-public.fr, taper « CDD d’usage » dans la barre de recherche du site.

TÉMOIGNAGE ANNE, 59 ANS, ÉCLAIREUSE URBAINE DEPUIS UN AN « Grâce à l’interaction avec les autres, l’Alternative Urbaine m’apporte beau­coup de confiance en moi et de joie. Entre mes trois balades par semaine et les ateliers, j’ai retrouvé une énergie incroyable ! C’est un formidable tremplin qui permet un accès à la culture pour tous. »

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n°5 > sept-oct-nov 2015

© Alternative urbaine DR

TRAVAIL

ballades et insertion

Vous pouvez aussi participer aux visites. Le prix est libre : chacun donne ce qu’il veut pour une ballade.


Si l’on ne fait rien, le réchauffement climatique, surtout causé par les comportements industriels et humains, aura des conséquences dramatiques. décrypte et donne les moyens d’agir. Dossier rédigé sous la direction de Pauline Hammé

n°5 > sept-oct-nov 2015 >

© Jérômine Derigny / Collectif Argos

P. 28  --> QU’EST-CE-QUE LA CRISE ÉCOLOGIQUE ? P. 30  --> LA FRANCE CONCERNÉE PAR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE P. 31  --> MANGER MIEUX POUR POLLUER MOINS P. 32  --> AGIR MAINTENANT POUR L’AVENIR DE NOS ­ENFANTS P. 34  --> LES EMPLOIS VERTS D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN P. 3 9  -->ENSEMBLE, RELEVONS LES DÉFIS ! P. 40  --> DES SOLUTIONS EN MARCHE P. 42  --> LE PETIT JEU DE L’EAU 27


DOSSIER

environnement

QU’EST-CE-QUE LA CRISE ÉCOLOGIQUE ?

Spécialiste de l’environnement, Olivier Nouaillas, journaliste, ­explique comment le changement climatique menace la planète et pourquoi il est urgent d’agir. ◊ Anne-Sophie Novel et Pauline Hammé

Le réchauffement ­climatique est lié aux gaz dits “à effet de serre”. Explications. Les rayons du ­soleil réchauffent la Terre et, en ­retour, celle-ci renvoie dans ­l’atmosphère une ­partie de cette chaleur, sous forme de ­vapeur d’eau et de CO2 (dioxyde de carbone). Une sorte de cloche naturelle se forme au-dessus de la planète. Cette serre protectrice fonctionne comme une vitre qui conserve une partie de la chaleur dans une pièce. Cet effet de serre naturel permet d’assurer une température moyenne sur Terre d’environ 15 degrés. Sans lui, la température serait de -18 degrés et la vie sur Terre serait impossible. Mais, l’effet de serre, c’est un peu comme le cholestérol : il y a le bon et le mauvais. Et comme le cholestérol, il est aussi question de quantité. Certains gaz produits par les activités de l’homme et de l’industrie augmentent dangeu­resement l’effet de serre n ­ aturel. On les appelle gaz à effet de serre.

QUI LES PRODUIT ? Le plus connu est le CO2, ­prin­cipalement produit par la conso­mmation de ­pétrole, ­gaz, charbon… utilisés pour les trans­ 28 >

n°5 > sept-oct-nov sep-oct-nov 2015 2015

Effet de serre naturel Gaz à effet de serre produits par l’activité humaine et industrielle

Mieux comprendre l’effet de serre © Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

“CHACUN PEUT ­APPORTER SA PIERRE À L’ÉDIFICE EN ­CHANGEANT SES ­HABITUDES.”

© HEMIS.FR

POURQUOI ÇA CHAUFFE ?


ports, l’électricité, le chauf­fage… Il y a aussi le méthane, émis par les pets et les rots des vaches, ou encore les gaz produits par l’industrie, la défo­restation (un arbre qui brûle, dégage beau­coup de CO2), l’agriculture (les engrais, par ­ exemple). Le climat de la planète a toujours évolué de façon naturelle. Mais le changement climatique dont on parle aujourd’hui est direc­tement lié aux activités humaines et i­ndustrielles.

QUELLES EN SONT LES CONSÉQUENCES ? Si rien n’est fait, le climat de la ­planète risque d’augmenter de plus de 2 jusqu’à 5 ­degrés d’ici la fin du siècle. Les conséquences sur notre environnement et sur les humains seraient catastro­ phiques : ­ montée des eaux, vagues de chaleur, sécheresse, extinction d’espèces, moins de récoltes... (voir infographie).

ÇA CHANGE QUOI DANS NOTRE QUOTIDIEN ? Le réchauffement climatique a aussi de graves répercussions sur nos vies. La pollution de l’air a des ­effets sur notre santé,

Les conséquences du réchauffement climatique © Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

les canicules affectent les plus faibles, de nouvelles maladies apparais­sent… Nos enfants et nos ­petits-­enfants risquent de ne pas ­pouvoir s’adapter à un ­climat qui deviendra progres­ sivement de plus en plus ­dif­ficile à vivre. Ces perspectives inquiétan­tes ont de quoi faire peur et du coup on n’ose pas agir. Pourtant, chacun peut apporter sa pierre à ­l’édifice en changeant ses habi­ tudes pour moins consommer et gaspiller. De petits gestes au quotidien suffisent.

2 DEGRÉS, ÇA COMPTE ! UN RÉCHAUFFEMENT DE 5 OU MÊME 2 DEGRÉS, CELA PEUT PARAÎTRE PEU, ET POURTANT !

« Pour comprendre à quel point cette hausse est importante, on peut comparer avec le corps humain : quand vous avez de la fièvre, 39 ou 41 degrés ce n’est pas du tout pareil. Et bien 2 degrés à l’échelle de la planète, c’est la même différence ! », révèle Gilles Berhault, spécialiste du dévelop­pement durable.

COP21 : LE GRAND RENDEZ-VOUS CLIMAT

Pour limiter le réchauf­fement climatique à 2 degrés, il faut réduire notre consom­mation de pétrole, de gaz et de c­ harbon. C’est le principal objectif de la 21ème conférence de l’ONU sur le climat (COP21) qui réunira 196 pays et se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre prochain.

i Olivier Nouaillas est l’auteur du livre Le changement ­climatique pour les nuls, (Éditions First, 2015), en col­ laboration avec ­Jean-Stéphane Devisse, expert en politiques climat-énergie.

29 n°5>>sept-oct-nov sept-oct-nov2015 2015>>29 n°5


DOSSIER

environnement

LA FRANCE CONCERNÉE PAR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE Entre les chiffres, les prévisions à long terme et ce qu’il est possible de constater dans la vie de tous les jours, il est parfois difficile d’imaginer les conséquences réelles du changement climatique. Pourtant, on sait déjà à quoi s’attendre. ◊ Anne-Sophie Novel et Pauline Hammé

Côté littoral, la surface des ­plages va se réduire avec l’élévation du niveau de la mer, et la d ­ égradation des roches va modifier les côtes. Notre façade méditer­ ranéenne, de Nice à Sète, et la côte atlantique française, de Bordeaux à Dunkerque, sont menacées, ainsi que les ports de Saint-Nazaire et du Havre. Cer­taines zones côtières risquent d’être envahies par les eaux. Cela aura des conséquences désastreu­ ses pour les habitations, le tourisme et l’économie.

MOINS D’EAU POUR LES CULTURES L’agriculture va souffrir de la diminution des ressources en eau, de l’irrégularité des saisons et des excès de chaleur. Il sera nécessaire d’adapter les variétés de fruits et légumes, selon les conditions locales. De fait, les prix augmenteront. Sans parler de la multiplication des catas­trophes naturelles (tempêtes, inondations, canicules…), de l’exposition aux rayons ultraviolets (cancers), de la pollution de l’atmosphère et de l’eau potable qui cause des maladies et des allergies. À terme, il en va de notre survie. 30 >

n°5 > sep-oct-nov 2015

© serge_nouchi/Fotolia

En France, le territoire aquitain par exemple, le berceau de nos vins de Bordeaux, fait partie des régions où le réchauffement climatique risque d’être le plus fort. C’est le constat du climatologue Hervé le Treut : « Prenez les forêts. La hausse des températures les soumet à des risques plus nombreux tels que les incendies... ». Cela a des effets sur l’équilibre des services rendus par la forêt. Notamment, les arbres pompent l’eau des sols grâce à leurs racines, cela diminue les inondations. Avec la d ­ égradation des forêts, elles risquent d’augmenter.

AUSSI CHAUD QU’EN ESPAGNE !

EN 2050, LE CLIMAT DE B ­ ORDEAUX POURRAIT ÊTRE ÉQUIVALENT À CELUI DU SUD DE L’ESPAGNE AUJOURD’HUI… LE VIN N’AURA PLUS LE MÊME GOÛT !

LA CAMARGUE EN DANGER

Magnifique région de marais située au bord de la Méditerranée, la Camargue, risque d’être noyée sous les eaux si le niveau de l’océan ­continue à augmenter d’au moins un mètre dans les 100 à 200 ans, selon les prévisions de la NASA. Ses 10 000 habitants seront-ils les premiers réfugiés climatiques de France ?


DOSSIER

environnement

MANGER MIEUX AU QUOTIDIEN POUR POLLUER MOINS Les aliments les plus polluants sont ceux qui sont gourmands en énergies et en eau pour leur production ou leur transport. « Il est donc important de regarder les étiquettes pour savoir d’où viennent les produits que nous consommons », recommande Amandine Geers. À ­éviter : les productions cultivées et chauffées sous serre, comme les fraises ou les tomates en hiver, les aliments à croissance longue, comme la viande, surtout le bœuf, les aliments exotiques acheminés en avion (avovat, mangue…). Limiter les embal­lages car leur fabrication pollue et génèrent des déchets ; faire ses courses au ­marché muni d’un cabas. « Choisir des produits l­ocaux de saison et opter pour des menus sans viande diminuent énormément ces pol­lu­tions. » Les produits de saison ont sou­

16 000 LITRES* !

C’EST LA QUANTITÉ D’EAU UTILISÉE POUR PRODUIRE UN KILO DE VIANDE DE BOEUF. * Réseau Empreinte eau (water footprint network).

CC BY : Frédéric Bisson

L’alimentation est responsable de 20 à 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre*. Spécialiste de la cuisine respectueuse de l’environnement, Amandine Geers partage ses bons conseils pour bien manger sans desservir la planète. ◊ Anne-Sophie Novel

vent poussé naturellement. Ils sont aussi meilleurs, génèrent moins de transport et font marcher l’économie locale.

BON POUR LE PORTE-MONNAIE  Côté prix, on s’y retrouve aussi : réduire la consommation de viande permet de faire des économies considérables (en manger deux fois par semaine suffit largement). « Acheter des produits bruts, non cuisinés, est très économique. Faire ses gâteaux soi-même d ­ ivise par dix les coûts par rapport aux ­gâteaux industriels, et sont bien meilleurs pour la santé ».

En cuisine, pensez à ­composer des assiettes équilibrées, complè­tes avec quatre ou cinq ingré­ dients. Mélangez œufs (en omelette, durs, brouillés, à la coque), c­ rudités ou légumes cuits avec un peu de céréales (riz, maïs, couscous, pâtes) ou de légumes secs (lentilles, pois chiches). Autre idée : 200 g de viande coupée en fines lamelles et cuisinée avec du riz et des légumes suffit pour trois à quatre personnes. *Selon La Fondation GoodPlanet.

ACHETER POUR LA PLANÈTE

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mescoursespourlaplanete.com n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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DOSSIER

environnement

AGIR MAINTENANT POUR L’AVENIR DE NOS ENFANTS Réduire son impact sur la planète, c’est possible. Nicolas Hulot propose des actions à la portée de tous. ◊ Flora Clodic et Pauline Hammé Nos moyens de transport et de chauffage, l’eau que nous utilisons, les déchets que nous ­produisons… Toutes ces activités sont autant de pressions pour la planète et menacent l’avenir de l’humanité.

C’est pourquoi il est grand temps de changer nos comportements afin de moins polluer et gaspiller. Pour protéger la Terre, « tous les petits gestes du quotidien comptent », explique ­Nicolas Hulot. Suivez le guide !

© FNH

TRIER VOS DÉCHETS

“LA PLANÈTE PEUT SE PASSER DE NOUS, MAIS NOUS NE POUVONS PAS NOUS PASSER D’ELLE.” Nicolas Hulot 32 >

n°5 > sept-oct-nov sep-oct-nov 2015 2015

Tout commence par le tri des déchets. Grâce à ce geste simple, vous ­participez au recyclage du plastique, du verre, du papier, du carton et de certains métaux. Imaginez : une tonne de cartons triés, c’est 5 000 boîtes de céréales fabriquées et moins d’arbre abattus ! Renseignez-vous auprès de votre mairie pour connaître les consignes de tri. Et pour réduire vos déchets, évitez les produits jetables. Par exemple, il vaut mieux utiliser une éponge, une serpillère ou un torchon plutôt que du papier essuie-tout ou des lingettes, très polluants. Pensez aussi à limiter votre consommation d’emballages en évitant les sachets de gâteaux emballés individuellement, par exemple. Autre astuce : se servir de contenants réutilisables en donnant une gourde aux enfants plutôt que des briquettes de jus.

ÉCONOMISER L’EAU Pour diviser votre co n s o m­m a t i o n d’eau par trois, prenez des douches de cinq minutes, plutôt qu’un bain. Aujourd’hui, chaque Français consomme près de 150 litres d’eau par jour, soit trois fois plus qu’il y a 30 ans. Les besoins domestiques se sont ­ développés avec le niveau de vie. Pour le ménage, mieux vaut se servir de produits naturels car les nettoyants chimiques polluent l’eau. E ­ssayez des ­produits comme le ­vinaigre, le ­bicarbonate de soude, le citron ou le savon noir, en plus c’est économique !

RECYCLER LES PILES

En recyclant vos piles et petites batteries, vous réduisez les déchets toxiques et permettez la réutilisation des métaux qu’elles contiennent. Trouvez le point de collecte le plus proche de chez vous sur jerecyclemespiles.com


QUAND VOUS VOUS BROSSEZ LES DENTS, COUPEZ L’EAU DU ROBINET : LA LAISSER COULER C’EST GASPILLER 18 LITRES D’EAU.

© D_DEHOCQ

18 LITRES D’EAU POUR 32 DENTS !

Sur le site de la Fondation Hulot, on peut télécharger un Petit livre vert, plein éco-gestes très pratiques, ou encore retrouver les conseils en vidéo des humoristes Omar et Fred pour moins polluer. fondation-nicolas-hulot.org

Pour les vacances, préférez le train. Et si vous le pouvez, n’utilisez l’avion qu’en dernier recours, surtout sur les courtes distances : avec la voiture, c’est le mode de transport le plus polluant.

CHAUFFER RESPONSABLE

Mieux isoler chez soi ou changer sa chaudière réduit aussi fortement la quantité d’énergie consommée (rendez-vous p.12 pour en savoir plus). Si vous êtes locataire, n’hésitez pas à en parler avec votre bailleur ou votre propriétaire. Plus d’infos : renovation-info-service.gouv.fr ou 0 810 140 240 (prix d’un appel local).

CHOISIR DES TRANSPORTS PROPRES Réduisez au maximum vos ­trajets en voiture. « En ville, un déplacement sur deux fait moins de trois kilomètres », rappelle Nicolas Hulot. Retrouvez le goût du vélo ou optez pour des modes doux, comme les transports en commun ou la marche à pied…

L’ÉCO-CONDUITE

© Andrey Popov/Fotolia

Ne pas surchauffer fera baisser votre facture énergétique. Chez vous, réglez la température à 19 degrés plutôt qu’à 20 degrés, et vous gagnerez environ 7 % d’économies.

Adopter un style de conduite moins consom­mateur de carburant et moins émetteur de CO2, c’est bon pour l’environ­nement et aussi très économique ! Au program­me : une vitesse modérée et une plus grande souplesse de conduite sans à-coup, des pneus bien ­gonflés et un bon entretien. Par exem­ ple, un moteur mal e­ ntretenu peut être à l’origine d’une surconsommation de carburant, jusqu’à 25 %. En savoir plus : preventionroutiere.asso.fr

33 n°5>>sept-oct-nov sept-oct-nov2015 2015>>33 n°5


DOSSIER

environnement

LES EMPLOIS VERTS D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN

QUELS SECTEURS SONT CONCERNÉS PAR LES EMPLOIS VERTS ? On pense d’abord aux m ­ étiers de « la transition énergé­­­­­­­­­­­ tique** ». Mais en réalité, tous les secteurs économiques seront bouleversés et devront prendre en compte le change­ ment climatique. Certains s’adapteront, d’autres dispa­ raî­tront. De nouveaux emplois vont aussi apparaître.

QUELS NOUVEAUX MÉTIERS ? Supposez par exemple qu’on n’ait plus le droit d’avoir une ­machine à laver chez soi et qu’elle soit seulement accessible dans un espace c­ ommun. Cela ­créera des ­emplois, pour celui qui achète la machine et la met à disposition, celui qui l’installe, l’entretient… Et on peut imaginer la même chose 34 >

n°5 > sept-oct-nov 2015

avec la ­voiture ou plein d’autres équipements. Ces métiers qu’on appelle « de l’accès » vont se développer. La pro­duction, la mise en place et l’entretien des systèmes d’énergies renouvelables (panneaux solaires, éoliennes...) feront aussi naître des emplois, comme la gestion des eaux non potables, encore peu répandue en France.

QUELLES SONT LES FILIÈRES PRIORITAIRES ? Elles le sont toutes ! Nous avons besoin d’ouvriers en bâti­ ment (des chauffagistes, des maçons, des plombiers etc.) ­ pour rénover les bâtiments, d’infirmiers en santé environnementale pour mieux prévenir les maladies liées à la pollution, et de conseillers pour aider les citoyens à faire des économies énergétiques… Les paysagistes et les écologues (scientifiques de l’écologie) nous aident à réinventer nos espaces verts et notre rapport à la n ­ ature. Les agriculteurs jouent aussi un rôle clé dans cette ­transition énergétique, en adoptant l’agriculture biolo­ gique ou l’agro-­ écologie (­méthode de culture pour pré­server les ressources naturelles).

© pf30/Fotolia

©PhZ

amora

Construire une société plus écologique, c’est aussi créer de nouveaux emplois. Auteure* et fondatrice de l’agence de conseil en dévelop­ pement durable Utopies, Elisabeth Laville nous explique comment les professions vont s’adapter au changement climatique. ◊ Flora Clodic

L’OUVRIER PAYSAGISTE

Aussi appelé agent d’entretien des espaces verts, l’ouvrier ­paysagiste aménage les parcs, les jardins… Avec le changement climatique, nous avons de plus en plus besoin de ce métier. Il existe plusieurs formations accessibles dans le cadre d’un contrat aidé par l’État. Pour découvrir tous les métiers de l’écologie, rendez-vous sur : ecometiers.com, rubrique “fiche métier” * Élisabeth Laville est l’auteure, entre autres, du livre Vers une consommation heureuse, (Allary Editions, 2014). **Cette expression dési­gne la vo­lonté de renoncer progres­sivement aux énergies mauvaises pour l’environ­nement en rénovant les bâti­ments pour les rendre moins gour­mands en énergie ou en dévelop­pant les énergies renouvelables par exemple.


fiche n°9 REFAIRE SES PAPIERS

◊ Caroline P. Hargous

Votre pièce d’identité, passeport, permis de conduire ou carte de séjour sont des documents officiels uniques. Leur renouvellement ne peut se faire que s’ils sont perdus, volés ou périmés. Cette fiche a été rédigé par la journaliste de debout, avec le soutien de La Poste.

COMBIEN DE TEMPS SONT-ILS VALABLES ? La carte d’identité est valable 15 ans et le passeport 10 ans. Depuis 2006, les mineurs ne peuvent plus être inscrits sur le passeport d’un des parents. Ils doivent voyager avec leur propre passeport, valable 5 ans. Vous pouvez conserver votre permis de conduire à vie.

COMMENT LES RENOUVELER ? Les démarches sont différentes selon les papiers. Consultez le tableau au dos de cette page pour connaître les documents à fournir, les endroits où les déposer et le coût du renouvellement.

PENSER AUX TIMBRES ET PHOTOS LES TIMBRES FISCAUX

Ils servent à payer le renouvellement et s’achètent dans les bureaux de tabac ou sur internet (timbres.impots.gouv.fr). Si vos ressources ne vous permettent pas de les payer, vous pouvez constituer un dossier pour en être exonéré auprès des services de votre préfecture. Renseignez-vous à la mairie pour connaître les documents à fournir afin que votre cas soit examiné.

ATTENTION AUX PHOTOS D’IDENTITÉS

Les photos à fournir doivent être identiques, récentes, de face, sans chapeau, ni foulard, le visage et les oreilles dégagées. Les lunettes de vue sont facultatives hormis pour le permis de conduire. Le fond doit être uni et de couleur claire. L’idéal est de les réaliser dans une cabine ou dans un magasin de photos agréé par le ministère de l’Intérieur. Il vous en coûtera entre 4 et 5 €.

Pour conserver une copie de vos papiers (d’identité, administratifs, photos, factures, relevés de banque…), vous pouvez les enregistrer dans des coffres-forts numériques après les avoir scannés. Ils sont ainsi protégés à vie et ils peuvent être partagés de manière sécurisée avec des tiers comme les organismes sociaux. Par exemple, La Poste, via le site digiposte propose ce service gratuitement. laposte.fr/particulier, voir digiposte en bas de page.

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SE RENSEIGNER vosdroits.service-public.fr laposte.fr passeport.ants.gouv.fr : un site qui rassemble toutes les informations sur le passeport biométrique, et vous indique la mairie où vous pouvez le réaliser.

n° 5 > sept-oct-nov 2015 >

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LA SUITE AU DOS

PENSEZ AUX COFFRES-FORTS NUMÉRIQUES


1 AN

CARTE D’IDENTITÉ

PASSEPORT

PERMIS DE CONDUIRE

CARTE DE SÉJOUR temporaire (d’un an)

Quels documents dois-je fournir ? > Un passeport ou une carte d’identité, en cours de validité ou périmé depuis moins

de cinq ans, ou un acte de naissance de moins de trois mois.

> Deux photos d’identité. > Un justificatif de domicile. > Déclaration de vol ou de perte réalisée auprès d’une antenne de police.

1 AN

Un certain nombre de pièces est nécessaire selon votre situation, mais dans tous les cas : > votre carte de séjour ou votre visa de long séjour arrivant à échéance ou, en cas de perte ou de perte/vol, la déclaration de perte et le duplicata établi en préfecture ou sous-préfecture ; > vos justificatifs d’état civil (passeport, acte de naissance...) ; > un justificatif de domicile ; > trois photos d’identité.

Combien cela va-t-il me coûter ? > Elle est gratuite lors d’un simple renouvellement et coûte 25 € de timbres fiscaux

dans le cas d’un vol ou d’une perte.

> 86 € de timbres fiscaux pour un adulte et 42 € pour un mineur entre 15 et 17 ans,

17 € pour un mineur moins de 14 ans.

> 25 € de timbres si le renouvellement fait suite à une perte ou un vol et dans certains

1 AN

départements une taxe supplémentaire. Gratuit si le permis est abîmé.

> 19 € de timbres fiscaux et une taxe entre 49 et 106 € selon votre situation (visiteur, étudiant,

salarié ou travailleur temporaire...).

Où faire les démarches ? > Dans la mairie de son domicile. > Dans une mairie équipée d’une station biométrique pour saisir vos empreintes digitales. > À la préfecture, à la sous-préfecture, ou à la mairie de son domicile. 1 AN

> À la préfecture ou à la sous-préfecture dans certains départements, et à la préfecture de police à Paris.

Contact

1 AN

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De nombreuses mairies imposent de prendre rendez-vous pour faire ces démarches.

Dans plusieurs départements, vous devez prendre un rendez-vous auprès de la préfecture.

> n° 5 > sept-oct-nov 2015


fiche n°10 L’ALLOCATION D’AIDE AU RETOUR À L’EMPLOI

◊ Marianne Martin dit Neuville

Si vous perdez votre emploi, vous avez peut-être droit à l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), plus simplement appelée « indemnité ­chômage ».

QU’EST-CE QUE L’ARE ? C’est l’allocation de chômage, versée chaque mois par Pôle emploi aux personnes involon­ tairement privées d’emploi : cas d’un licenciement quelqu’il soit, d’un CDD non renouvelé ou d’une rupture conventionnelle du contrat de travail.

7 CONDITIONS POUR AVOIR DROIT À L’ARE > Vous n’avez pas démissionné de votre dernier emploi. Il existe toutefois des exceptions :

démission pour changement de résidence, création d’entreprise, etc. Renseignez-vous auprès de Pôle emploi.

> Vous avez travaillé au moins 4 mois (122 jours ou 610 heures) de façon continue ou non :

> au cours des 28 derniers mois, pour les moins de 50 ans ; > au cours des 36 derniers mois, pour les plus de 50 ans.

> Vous êtes à la recherche effective et permanente d’un emploi. > Vous êtes physiquement apte à exercer un emploi. > Vous n’avez pas atteint l’âge légal de départ à la retraite (60 à 62 ans en fonction de l’année

de naissance, fiche debout n°4, sur debout.fr). > Vous résidez sur le territoire français. > Vous êtes inscrit à Pôle emploi.

MONTANT DE L’ALLOCATION Pour fixer le montant de votre ARE versée chaque mois, Pôle emploi fait un calcul en jours. Il définit d’abord votre Salaire Journalier de Référence (SJR) :

365 jours

LA SUITE AU DOS

SJR =

Salaires bruts des 12 derniers mois travaillés (y compris primes, mais sans les indemnités liées au départ)

Le SJR permet de calculer l’allocation journalière (AJ). Il existe deux possibilités pour calculer l’AJ : soit à 40,4 % de votre SJR + 11,72 € (depuis le 01/07/2014) ; soit à 57 % de votre SJR. Le résultat le plus favorable est retenu. Ce montant ne peut être inférieur à 28,67 € et supérieur à 75 % du SJR. n° 5 > sept-oct-nov 2015 >

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DURÉE DE VERSEMENT DE L’ARE Chaque jour travaillé donne droit à un jour d’allocation : si vous avez travaillé dix mois, vous bénéficiez de votre allocation pendant dix mois. L’ARE ne peut être inférieure à quatre mois (122 jours), ni dépasser deux ans (730 jours) si le salarié a moins de 50 ans, trois ans (1 095 jours) s’il a plus de 50 ans.

QUAND COMMENCE L’INDEMNISATION ? Attention, l’ARE n’est pas versée immédiatement. Vous devez obligatoirement attendre au minimum sept jours... Plus éventuellement un différé « congés payés » et un différé « indemnités de rupture ». Illustration à travers un exemple. Indemnités ­versées à Pascal V. par son ancien employeur. 1

indemnités de rupture légales : 1 824 €

2

+ indemnités de rupture supra-légales : 460 €

fin de contrat de travail

inscription au Pôle emploi

Le contrat de travail de Pascal V. prend fin le 30 juillet, après huit ans d’ancienneté. Il touchait un salaire mensuel brut de 1 140 €. il lui restait à prenre 17 jours de congés.

Dès le lendemain, Pascal V. s’inscrit à Pôle emploi. L’agence calcule le montant de son ARE en fonction de son Salaire Journalier de Référence (SRJ) : SJR = 1 140 € x 12 mois 365 jours

dès le 1er août...

début de la recherche d’emploi

Illustrations : Valérie Leblanc

3

Pascal V. commence tout de suite à chercher un nouvel emploi. Il touchera l’ARE à partir du 29 août (voir le tableau ci-contre).

= 37,47 arrondi à 38 €

+ indemnités compensatrices de congés payés (ICCP) : 646 €, soit 17 jours de congés non pris

Délai pour recevoir l’ARE 1er août 2015 Différé congés payés* » = 17 jours + Différé indemnités de rupture** = 5 jours Différé total = 22 jours 22 août 2015 + Délai d’attente = 7 jours 29 août 2015 début de l’indemnisation

*DIFFÉRÉ “CONGÉS PAYÉS” Si vous n’avez pas consommé tous vos jours de congés, l’entreprise vous les verse au moment de votre départ.

**DIFFÉRÉ “INDEMNITÉS DE RUPTURE” Il correspond aux indemnités de rupture supra-légales, c’est-à-dire aux indemnités de rupture supérieures aux montants minimums fixés par le Code du travail. Ce différé ne peut être supérieur à 180 jours, sauf dans le cas d’un licenciement économique, où il ne doit pas dépasser 75 jours. 38

> n° 5 > sept-oct-nov 2015

Pour en savoir plus, adressez-vous à votre agence Pôle emploi ou rendez-vous sur : pole-emploi.fr

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DOSSIER

environnement

ENSEMBLE, RELEVONS LES DÉFIS !

Si chacun fait sa part à son niveau, la société bougera. debout vous lance trois défis pour préserver la planète de nos enfants. ◊ Pauline Hammé

DÉFI N°1 ÉTEINDRE LES ­APPAREILS EN VEILLE Savez-vous que vous dépensez 11 % d’électricité en plus sur l’utilisation de vos ap­pareils (ordi­ nateur, télévision, lecteur de DVD) en les laissant en veille ? Par exemple, laisser une télévision en veille toute la journée coûte autant qu’une heure allumée ! Pour éviter d’éteindre un à un vos appareils, vous pouvez les brancher à une multiprise : il suffit d’éteindre l’interrupteur et vos appareils tous s’éteignent en même temps.

DÉFI N°2 SE DÉPLACER À VÉLO QUAND C’EST POSSIBLE En plus d’être bon pour votre cœur et vos muscles, le vélo évite d’utiliser du carburant. Les systèmes de vélo en libre-service sont aussi très économiques. Si vous n’avez pas beaucoup de temps, profitez de vos trajets réguliers pour aller au travail ou à vos loisirs en bicyclette ! Pour diminuer les risques, il est conseillé de s’équiper d’un casque.

DÉFI N°3 RECYCLER SON ANCIEN ­TÉLÉPHONE PORTABLE Aujourd’hui, près de 90 ­millions de téléphones portables dorment dans les tiroirs... P ­ ourtant, chaque téléphone contient des métaux rares nécessaires à sa ­fabrication (or, argent, cuivre, lithium...) et nous allons en manquer d’ici 10 ans. En recyclant votre portable vous économisez 50 % des ressources naturelles et de l’énergie nécessaires à la fabrication d’un p ­ortable neuf. Certains opérateurs ­téléphoniques repren­nent les anciens m ­ obiles. Il existe aussi des sites qui proposent de les racheter. love2recycle.fr | magicrecycle.com

PLUS DE DÉFIS ! DEUX SITES INTERNET VOUS PROPOSENT DES ACTIONS EN FAVEUR DU CLIMAT

pour économiser du CO2 au quotidien. Rendez-vous sur les plateformes web « Cop21, chacun agit » et « CAiRE GAME ». Au programme : des conseils faciles à appliquer pour consommer, se déplacer, s’amuser et même faire l’amour de façon écologique ! cop21chacunagit.org cairegame.org (à partir du 26 octobre)

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DOSSIER

environnement

DES SOLUTIONS EN MARCHE Face à la crise écologique, la société se mobilise pour construire un monde plus respectueux de l’environnement. ◊ Pauline Hammé Connaissez-vous la spiruline ? Cette algue pleine de p ­ rotéines pourrait bien remplacer la viande dans nos assiettes ! Il suffit d’en consommer une vingtaine de grammes par jour pour satisfaire à ses besoins. Autre avantage : on peut produire 100 fois plus de protéines avec la spiruline qu’avec l’élevage de boeufs et elle nécessite 50 fois moins d’eau. Ce petit trésor vert est d’ores et déjà cultivé en France, et des citoyens, des entreprises et des acteurs de l’État travaillent à augmenter sa production pour la rendre accessible à tous. Nous la retrouverons peut-être bientôt dans nos rayons sous forme de confiture ou de sauce !

© ldambies/Shutterstock

© baibaz/Shutterstock

ÇA BOUGE DANS LES ASSOCIATIONS

Aucun pesticide n’est nécessaire pour faire pousser la spiruline et sa culture demande peu d’espace, ce qui facilite sa production.

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Aux quatre coins de la France, des associations nous encou­ ragent à transformer nos modes de vie. À Saint-­Herblain, dans la banlieue nantaise, Environnements solidarités (environnementssolidaires@ocean-rdq. org) embauche des personnes en contrat d’insertion pour expliquer aux habitants ­comment bien trier leurs déchets et mettre leurs objets usés aux ­ encombrants ou ­apprendre à les réparer. Ces « opérateurs » visitent plus de 500 logements HLM.

Aménager des ressourceries coopérati­ ves pour mieux gérer nos déchets : le projet a été initié par un collectif d’habitants de l’agglomération Valence Romans (Sud Rhône-Alpes), regroupés au sein de ­l’association « La Ressourcerie Verte ». En deux ans, 132 tonnes de déchets ont été traités, 19 emplois créés.

DR

Des projets futés de ce type, Gilles Berhault peut en citer à la pelle. Président du Comité de programmation de Solutions COP21*, il est en charge d’une grande exposition sur les solutions aux problèmes écologiques (voir encadré p.39). Pour lui, « la contrainte climatique, c’est aussi l’opportunité d’inventer de nouvelles choses ensemble ! ». Sur le site web le « Hub des solutions climat », une plateforme internet reliée à l’exposition, on peut découvrir des inventions pour lutter contre le réchauffement clima­tique, comme la voiture qui roule à l’air comprimé, des bus 100 % électriques ou encore des engrais bio à base de plumes…

© La ressourcerie verte DR

INVENTER ÉCOLO

DAVID EST OPÉRATEUR

pour Environnements ­Solidaires à Bellevue (44). « Je m’occupe du recyclage des déchets alimentaires (compostage) en pied d’immeuble et je fais du porte-àporte pour parler des gestes verts. Grâce à ce travail, j’ai l’impression d’être utile à mon quartier. J’ai commencé il y a neuf mois, et je vois déjà que les choses changent petit à petit. De mon côté, j’ai aussi évolué. Par exemple, j’utilise moins d’eau et d’électricité qu’avant. »


S’ENGAGER POUR LE CLIMAT Pour vous informer et participer à des actions collectives, rapprochez-vous de ces associations : > Alternatiba : un mouvement citoyen pour découvrir des centaines d’initia­tives concrètes. alternatiba.eu > J’agis pour la nature : grâce à la carte de France inter­active, vous trouverez des ­actions de « bénévolat nature » comme le nettoyage de plage, la ­création

© Jérômine Derigny / Collectif Argos

“ LA CONTRAINTE CLIMATIQUE, C’EST AUSSI L’OPPORTUNITÉ D’INVENTER ­DE NOUVELLES CHOSES ENSEMBLE ! ”

Jardin partagé sur le toit d’un gymnase ouvert par la mairie de Paris, en concertation avec les habitants. Ici, une adhérente récolte le blé, lors de l’opération “un autre pain est possible”.

d’un jardin ou l’observation d’espèces menacées etc. jagispourlanature.org > OurLife21 : un programme pour imaginer nos modes de vie futurs et en changer dès maintenant. ourlife21.org > Respire : une association pour compren­dre la pollution et adopter les bons réflexes pour se pro­ téger. respire-asso.org > Green Trek : cette association distribue gratuite­ment un sac éco-conçu aux marcheurs, randonneurs et voyageurs pour ramasser les d ­ échets en ville ou à la campagne. greentrek.fr

LA GRANDE EXPOSITION SUR LE CLIMAT ENVIE D’EN SAVOIR PLUS SUR LES SOLUTIONS AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ? Rendez-vous au Grand Palais à Paris, du 4 au 10 décembre, pour une exposition gratuite consacrée aux inventions écologiques du futur. debout sera présent ! solutionscop21.org | plateformesolutionsclimat.org

* Solutions COP21 est un dispositif pour donner à voir les solutions au réchauf­ fement climatique.

CLOTHILDE TRAVAILLE

en contrat d’insertion aux Potagers Bio de Velles (réseau des Jardins de ­Cocagne) près de Châteauroux (36). Grâce à un partenariat, la Banque alimentaire de Châteauroux a récupéré sept tonnes de pommes de terre dans ce potager pour les redistribuer dans les colis. « J’aime faire pousser des fruits et des légumes bons pour la santé et pour la nature. Avant d’arriver ici, je ne m’étais jamais intéressée à l’écologie, ça m’a ouvert les yeux. À la fin de mon contrat, j’aimerais conti­nuer à travailler dans l’agriculture biologique ». DR

D’autres associations combi­ nent aussi écologie et retour vers l’emploi à l’image des Jardins de Cocagne (reseaucocagne.asso. fr). Ce réseau compte 120 potagers dans le pays, cultivés de façon biolo­gique par des salariés en contrat d’insertion. « Il faut comp­ter sur tout le monde pour préserver notre planète », assure Gilles Berhault. « Plus la société montre qu’elle est en train de bouger, plus les négociateurs et les responsables politiques prendront des décisions coura­geuses à COP21. » (voir page 29).

lespaniersbioduvaldeloire.fr

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DOSSIER

environnement

LE PETIT JEU DE L’EAU Ce questionnaire aide les enfants à comprendre pourquoi il faut éviter de gaspiller l’eau. Répondez aux questions en famille ! ◊ Pauline Hammé

QUIZZ QUESTION

Vrai ou faux ? L’eau salée, qui est très difficile à rendre potable, représente 50 % de l’ensemble des ressources en eau de la planète. Vrai / Faux

QUESTION

Faux L’eau salée, c’est 97,5 % de l’eau sur terre ! L’eau douce, soit 2,5 %, se trouve majoritairement en ­Antarctique et au Groenland. Réponse B En prenant une dou­che de cinq minutes, on utilise en moyenne entre 60 et 100 litres d’eau. Un bain, c’est entre 150 et 200 litres ! Vrai Le plus gros problème, ce n’est pas le manque d’eau mais bien l’accès à cette ressource, selon où l’on habite et que l’on est pauvre ou riche. Neuf pays se parta­gent 60 % des réserves m ­ ondiales d’eau douce. (source : CNRS)

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Les questions de ce quizz sont ­tirées du jeu de plateau l’Équilibro, réalisé par l’association Les petits citoyens. Il est utilisé par les ani­­ma­teurs des centres de ­loisirs Léo Lagrange pour sensi­biliser les jeunes aux ­­conséquences du réchauf­fement climatique sur l’eau. lespetitscitoyens.com leolagrange.org

QUESTION

Vrai ou faux ? Ce n’est pas le manque d’eau qui pose problème sur terre mais les ­réserves d’eau de la planète, leurs pol­ lutions et leurs accès. Vrai / Faux

© Équilibro

RÉPONSES

LE SAVIEZ-VOUS ?

IL FAUT 8 000 LITRES D’EAU POUR FAIRE UNE PAIRE DE CHAUSSURES car elle est faite de

CC BY / Ellevalentine

© Équilibro

Combien faut-il de litres d’eau pour prendre une douche ? A- 10 à 20 litres d’eau B- 60 à 100 litres d’eau C- 100 à 200 litres d’eau

UN JEU AMUSANT POUR PARLER DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

plein de composants (cuir, plastique, fil, colle ...) qui ont besoin de beaucoup d’eau pour être fabri­qués. C’est toute cette eau nécessaire pour concevoir un produit que l’on appelle « l’eau virtuelle ».


AU QUOTIDIEN

PAS TRÈS BEAUX,

mais aussi bons et moins chers ! Petit défaut ou simple tâche suffisent à retirer des aliments de la vente. Pour leur éviter la poubelle, le label Les Gueules Cassées les propose à un prix réduit. ◊ Marine Dérien

CC BY SA : l’ImaGiraphe

« Chaque année, plus de 600 000 tonnes de produits ­alimentaires sont retirées des rayons six jours avant leur date limite de consommation (DLC) et seules 85 000 tonnes sont redistribuées à des associations caritatives, les autres sont jetées », explique Nicolas Chabanne, cofondateur des Gueules Cassées.

> DES ÉTIQUETTES ANTI-GASPI

U

N CONCOMBRE TORDU OU DES CAROTTES BOSSUES,

Leur goût ne change pas ! C’est le message des Gueules Cassées aux consommateurs. Ces ­produits sont certes un peu moins beaux mais ils sont tout aussi savoureux, et surtout plus économiques car ils sont vendus minimum 30 % moins cher que les légumes aux formes parfaites. Auparavant, ils étaient jetés par le producteur qui ne réussissait pas à les vendre. Aujourd’hui, tout le monde profite de cette démarche : les consom­ mateurs qui font des économies et les producteurs qui ne jettent plus et qui luttent contre le gaspillage alimentaire. ET ALORS ?

Pour remédier à cette autre forme de gâchis, le label lance des étiquettes « anti-gaspi » qui sont destinées à rendre plus visibles les produits presque périmés, mais toujours aussi bons et vendus moitié prix. Ici ­encore le consommateur est gagnant, ainsi que le commerçant qui ne jette plus cette marchandise. En plus, ces ventes alimentent une cagnotte de solidarité : un centime par produit acheté est reversé à des associations pour les aider à mieux redistribuer les invendus des magasins.

COMMENT TROUVER LES PRODUITS GUEULES CASSÉES ? Vérifiez si votre magasin habituel propose le label en cliquant sur la carte interactive du site : lesgueulescassees.org

CC BY SA : l’ImaGiraphe

> MOINS DE PERTES L’action des Gueules Cassées ne ­s’arrête pas là. Depuis juin dernier, le label a lancé une autre opération, cette fois sur les produits à « date courte ».

Ces légumes sont un peu moins beaux mais ils sont aussi savoureux, et sont vendus 30 % moins cher que les légumes aux formes parfaites.”

Si ce n’était pas le cas, vous pouvez y imprimer un modèle de lettre et la déposer dans votre magasin pour faire connaî­ tre leurs démarches. n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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AU QUOTIDIEN

Plus de douceur

DANS LES ÉCOLES Depuis 2012, une quarantaine de médiateurs sociaux agissent dans plus de 150 écoles primaires et collèges. Leur mission ? Encourager les élèves à dialoguer pour réduire les violences. ◊ Caroline P. Hargous

DEVENIR MÉDIATEUR

© Aymeric Warmé-Janville/FranceMediation

Cette profession vous ­intéresse ? Elle est ­souvent proposée dans le cadre de contrats aidés. À Pôle emploi, le métier est répertorié sous le code ROME K 1204. Parlez-en à votre conseiller.

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> LUTTER CONTRE LE HARCÈLEMENT LES MÉDIATEURS SONT AUSSI LÀ POUR

ou tourmentés par les autres enfants et échanger avec eux. Ce dialogue ÉCOUTER LES ÉLÈVES REJETÉS

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n°5 > sept-oct-nov 2015

les aide à mieux s’intégrer dans la classe. « J’avais ­repéré un enfant iso­ lé », raconte Jenny. « Avec du temps, j’ai su créer un lien avec lui, et j’ai sens­ibilisé les autres élèves au har­ cèlement. À la fin de l’année, il sou­ riait, avait des copains et n’hésitait plus à pren­dre la parole. »

RENSEIGNEMENTS Ce projet est porté par le réseau France Médiation. Pour vous informer, vous pouvez écrire un mail à :

info@francemediation.fr

> PASSER LE RELAIS AUX ENFANTS POUR APPRENDRE AUX ENFANTS À SE

les médiateurs animent des actions de sensibilisation, comme la prévention contre le harcèlement sur internet ou des ateliers pour comprendre le handicap. Les élèves qui le souhaitent peuvent aussi apprendre à arbitrer les disputes et devenir médiateur à leur tour. Selon Jenny : « Cela permet de valoriser leurs qualités humaines au-delà des qualités scolaires. » RESPECTER ENTRE EUX,

© Aymeric Warmé-Janville/FranceMediation

M

on action dans la cour de récréation a permis aux enfants d’intégrer le fait que se battre n’est pas la meilleure façon de communi­ quer avec son camarade », constate Jenny Armoogun, médiatrice depuis deux ans et demi à Achères en Île-deFrance. Son rôle n’est pas de punir, mais de montrer aux élèves comment éviter la violence et ce qu’ils y gagnent. Lorsque deux enfants se bagarrent, Jenny les pousse à discuter. Puis ils établissent un accord dans lequel ils s’engagent à adopter une attitude non-violente.


AU QUOTIDIEN

RÉSEAUX DE VOISINAGE,

l’entraide au quotidien !

Que l’on soit voisin de quartier, de rue ou de palier, avec les réseaux sociaux de voisinage sur internet, on se rencontre, on échange des services, on partage les bons plans et on fait des économies. ◊ Nathalie Churlet

M

onter les courses de la grand-mère du dessus, trouver une voisine pour ­garder son enfant quand on est retenu au boulot, prêter sa perceuse au ­voisin d’en face, prendre part à un covoiturage, échanger des recettes de cuisine… En fonction de ses besoins et de ses possibilités, on peut tous recevoir de l’aide et se rendre utile.

> DES ASSOCIATIONS ET SITES POUR “VOISINER” Voisin-Age met en relation des jeunes et des séniors. Chacun se rend des petits services et partage son expérience… Un bel échange entre géné­ rations !

Pas besoin de maîtriser ou d’avoir internet pour participer, on peut s’inscrire en appelant au : 01 49 23 13 55, voisin-age.fr Peuplade, réseau social pour habitants d’un même quartier, propose un site où on découvre ses voisins, les « Peupladiens », en fonction de leurs centres d’intérêt. Et on devient « Peupl’Amis » ! Il suffit de rentrer son adresse email, les passions et loisirs que l’on souhaite partager, ­laisser un petit texte et une photo. peuplade.fr D’autre sites propo­ sent le même ­service : ma-residence.fr monptivoisinage.com

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LE KIT DU CYBER-VOISIN Téléchargeable sur voisinsolidaires.fr, il contient des outils tels que « le panneau des voisins », à accrocher dans le hall de l’immeuble, où chacun peut noter une information ou une question.

TÉMOIGNAGE OLIVIER, 35 ANS, “PEUPLADIEN”

DR

« Je me suis inscrit sur le site pour découvrir le quartier où je venais d’emménager. J’y ai rencontré des personnes qui vivent à côté de chez moi. Avec ma « peuplade », on se retrouve souvent autour d’un apéro de quartier, une partie de foot… On se rend des petits services. C’est cool de connaître ses voisins, de leur parler ».

Des voisins qui se sont rencontrés grâce à Peuplade se retrouvent autour d’un pique-nique. n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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un plaisir à modérer Au café, au casino ou sur internet, les paris et les jeux de hasard amusent et font rêver. Mais ces loisirs ne sont pas sans danger. Quand une person­ne joue trop souvent, elle peut sombrer. Pour ne plus se sentir accro, ni s’endet­ter, il est possible de se faire aider. ◊ Pauline Hammé

ÊTES-VOUS DÉPENDANT ? Quand on ne peut plus se passer des jeux d’argent, alors on parle d’addiction. Pour savoir si vous êtes concernés, répondez aux questions ci-dessous : © morganka/Fotolia

AU QUOTIDIEN

JEUX D’ARGENT,

Vous sentez-vous « en manque », énervé, quand vous jouez moins ou tentez d’arrêter ? Jouez-vous souvent plus d’argent et plus longtemps que prévu ?

NUMÉROS ET SITES INTERNET UTILES

Avez-vous déjà commis des actes illégaux, ou pensé à le faire, pour éponger vos dettes ?

CRÉSUS :

Si vous répondez « oui » à la majorité de ces questions, vous êtes sûrement dépendant... Ce n’est jamais simple mais il est possible de décrocher.

J

OUER DE L’ARGENT, c’est

pour beaucoup un plaisir. Celui d’échapper au quotidien, de frissonner d’excitation, de rêver. C’est aussi l’occasion de retrouver du monde au bar ou a ­ utour d’un poker. Parfois, cela donne l’impres­sion de se sentir libre. « Quand on en a bavé dans la vie, ça permet d’oublier un peu », confie un joueur régulier. « Quand tu joues,

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i

Avez-vous déjà mis votre couple, votre emploi ou vos amitiés en danger à cause du jeu ?

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03 90 22 11 34

cresusalsace.org

JOUEURS INFO SERVICE : 09 74 75 13 13, 7j/7, de 8h à 2h (appel non surtaxé). SOS JOUEURS :

c’est comme si t’étais en vacan­ ces ! », témoigne un autre. Mais quand on joue sans compter, ce qui était un moyen de se détendre peut devenir un piège. « On ne sait jamais s’ar­rêter à temps mais je crois que c’est ça qu’on recherche, oublier le temps qui passe. », expli­ que ­encore un joueur. Résultats : l’argent manque, les relations avec les autres se ­compliquent...

09 69 39 55 12

(appel non surtaxé). Pour trouver un centre de soins : drogues-info-service.fr, rubrique « tout savoir sur les drogues », puis « se faire aider », puis « l’aide spécialisée ». Ou demander à sa mairie.


Soyez joueur mais dans votre vie. Les joueurs sont des optimistes. Ils prennent des risques et n’envisagent jamais la défaite.” © DURIS Guillaume/Fotolia

Pierre ­Perret, fondateur de l’Institut du Jeu Excessif

> DES CONSEILS POUR ­REPRENDRE LE CONTRÔLE

> ÊTRE ÉCOUTÉ, CONSEILLÉ, SANS JUGEMENT

Se fixer des règles. Arrêter du jour au lendemain n’est pas toujours ef­­ ficace. C’est très difficile et en cas de rechute, décourageant. Pour certaines personnes, il vaut mieux commencer par réduire ses mises, ou attendre avant de rejouer quand on a perdu.

Le plus important c’est d’oser parler de sa dépendance. « Dans le jeu, y a du plaisir c’est sûr, mais y a aussi de la gêne... on ose pas dire qu’on joue car on joue toujours au-dessus de ses moyens », livre un joueur. En cas de surendettement, il est possible de faire appel à une antenne locale de Crésus (voir encadré à gauche). Ils interviennent auprès de la Banque de France, ce qui facilite l’acceptation de votre dossier. « On écoute, on ne fait jamais la morale, on essaie de redonner du courage », explique Jean-Louis Kiehl, le président de la fondation Crésus. Parfois, c’est plus facile de se confier par téléphone. Si vous appelez Joueurs Info Service ou SOS Joueurs, vous vous trouverez une oreille attentive qui vous orientera vers des profes­sionnels qui pourront vous aider.

Faire le deuil de ses pertes. Beaucoup de joueurs pensent qu’ils vont réussir à « se refaire », grâce à un dernier « gros coup ». Mais cela les pousse seulement à se mettre encore plus en difficultés. Trouver d’autres sources de ­plaisir. Pour remplacer le jeu, essayez d’autres activités. Les sports de compétition peuvent être une solution.

Les témoignages anonymes cités dans l’article sont extraits d’une étude réalisée par l’Institut du jeu excessif (2013).

Cette peinture a été réalisée par l’artiste Séverine Lepéculier severinelepeculier.com

DES SITES POUR COMPRENDRE SON ADDICTION joueurs-info-service.fr infos-jeux-argent.com sos-joueurs.eu fdj.fr/jeu-responsable/ nos-conseils-et-services : des tests et conseils sous forme d’animations pour gérer son budget, jouer sans excès...

Cet article a été rédigé par la journaliste de debout avec le soutien de la Française des jeux. n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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Les bons gestes pour se réchauffer Comme chaque année, les températures hivernales fragilisent chacun d’entre nous. Quelques astuces pour avoir moins froid. ◊ Lisa Serero

PENSEZ À MANGER DES SUCRES LENTS :

pâtes, riz, lentilles, céréales, pain... Sans oublier la vitamine C contenue dans les agrumes (oranges, citrons, pamplemousses…) qui repousse les infections. Les soupes riches en vitamines et en fibres, comme les soupes de légumes, de lentilles ou de poisson, seront vos alliées. Et les épices telles que le gingembre, le piment ou le poivre sont réputées pour stimuler la chaleur naturelle de l’organisme.

> BOIRE… CHAUD même quand vous n’avez pas soif. Il n’y a pas de secret : pour se réchauffer, HYDRATEZ-VOUS RÉGULIÈREMENT,

NON, L’ALCOOL NE RÉCHAUFFE PAS !

les boissons chaudes sont indispen­ sables. Mieux vaut cependant réduire sa consommation de café car il a tendance à faire baisser la chaleur corporelle.

En réalité, votre corps se refroidit davantage car les vais­seaux sanguins dilatés par l’alcool facilitent la fuite de chaleur de votre corps.

> BIEN SE COUVRIR il est conseillé de multiplier les couches de vêtements (tricot de corps, t­-shirt, pull, manteau) plutôt que d’enfiler un seul gros pull. Les vêtements trop serrés sont à éviter car ils coupent la circulation sanguine. Protégez aussi les extrémités où le sang arrive le plus difficilement. Vos meilleures armes : gants, bonnet, écharpe et bonnes chaussettes. Respirer de l’air froid augmente les risques d’attraper un virus. Pensez à vous couvrir le nez et la bouche. Enfin, bougez au maximum. POUR LUTTER CONTRE LE FROID,

© Es75/Fotolia

> PLUS DE PÂTES ET DE VITAMINES

AVIS AUX PARENTS En période de grand froid, lorsque la tempé­ rature est en-dessous de 0°C, évitez au maxi­ mum de sortir les bébés et les jeunes enfants, même bien protégés.

GARE AUX ­ENGELURES © larcobasso/Fotolia

AU QUOTIDIEN

HALTE AU FROID !

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n°5 > sept-oct-nov 2015

i

Vos doigts deviennent blancs et engourdis ? Il est grand temps de vous mettre au chaud et de plonger la partie gelée dans de l’eau tiède.


AU QUOTIDIEN

DES COURS AVEC

pour être à l’aise au quotidien À Moissy-Cramayel, en Seine-et-Marne, une formatrice utilise debout pour apprendre le français à des personnes immigrées. Un exercice qui facilite la vie des élèves. ◊ Textes et photographies : Émile Rabaté

TOUT SUR LES ATELIERS SOCIOLINGUISTIQUES QUI ? Les adultes immigrés, femmes ou hommes, qui veulent devenir plus indépendant dans leur vie quotidienne.

QUOI ?

C

Se familiariser avec le français. Comprendre le fonctionnement des services publics.

E JOUR DE JUIN, HUIT FEMMES

SONT

­AUTOUR

DE

LA

ASSISES TABLE.

Quatre Turques, une Congolaise, une Polonaise, une Indienne et une ­Sri-Lankaise. La plus ancienne est arrivée en France il y a dix ans. La plus jeune, l’an dernier. Trois fois par semaine, elles as­sistent aux ateliers socio­linguistiques (ASL) de l’Espace Arc-en-Ciel. Leur formatrice, Sylvie, distribue le d ­ ernier numéro d’été de debout à ses élèves.

> CONFIANCE EN SOI La lecture des articles fait naître des discussions. Nazli recommande un supermarché à Moissy-Cramayel pour acheter des cartables à petit prix, après avoir découvert l’article du n°4 de debout sur les bons plans de la rentrée. Fridan rêve à haute

voix de partir à la mer en voyant une photo de plage dans le dossier spécial vacances. Marie-Stella décrit le détail d’une image du jeu des sept erreurs. « La prise de parole est une pas­ serelle pour gagner en autonomie et en confiance en soi », explique Sylvie. La preuve, Hélène annonce fièrement qu’elle peut désormais « aller à Paris toute seule ». Bernadeta n’a « plus peur de parler » quand elle sort de chez elle. En plus, elle est devenue « copine » avec Nazli.

OÙ ? Dans les maisons de quartier et les centres sociaux de votre ville. Demandez en mairie.

COMBIEN ? Souvent gratuit. Certaines associations font payer une petite somme pour s’inscrire.

Après deux heures d’atelier, chacun rentre chez soi. Les femmes lancent en chœur : « merci et à la semaine prochaine ! »

aslweb.fr n°5 > sept-oct-nov 2015 >

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Le regard de… FRANCESCO GATTONI

Grand reporter, Francesco Gattoni a promené son objectif au Népal, à Cuba, en Russie… Il raconte l’histoire de cette photo prise en Roumanie. « 1993. Tout le village de Rozavlea a accompagné les jeunes appelés pour le service militaire à la gare. Des musiciens jouent une mélodie entraînante et triste. La palinka, l’alcool local, coule à flots. Le train arrive, les jeunes commencent à monter dans les wagons. Je suis là au milieu de la foule.


© Francesco Gattoni

Dans cette rubrique, demande à un photographe de vous offrir un de ses clichés et d’expliquer les raisons de son choix.

Personne ne semble prêter attention au photographe. Dans le vacarme des dernières recommandations, je remarque l’ultime adieu de deux amis. Celui qui reste semble retenir dans une der­ ­­­ nière étreinte chargée d’émotions l’ami qu’il ne verra plus pendant deux ans. Clic ! » Photo de l’exposition « Vus et connus : chroniques paysannes du Maramures ». www.francescogattoni.com

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Jeux par Michel Duguet D’après la liste ci-dessous, rayez tous les mots de cette grille qui y figurent dans huit sens différents. Une lettre peut être commune à plusieurs mots. Avec les 6 lettres restantes, retrouvez le mot qui correspond à la définition ci-dessous :

À PROTÉGER : — — — — — —

ARBRE

PAYSAGE

BILAN

PLAN

CHALEUR

PROJET

ÉCOLOGIE

SAISON

ÉNERGIE

TEMPS

ÉOLIENNE

TERRE

FONTE

VENT

FROID

VERTE

GESTE

ZONE

OBJECTIF

E E C H A L E U R R

T O F I T C E J B O

E E L E T N O F E T

M N T I E F R O I D

P A T R E T S E G N

S L G E E N E N O Z

A I A J R V N S L V

E B O N N R I E O E

E R B R A A E U C N

P P A Y S A G E E T

Le saviez-vous ? Un sac en plastique met entre 100 et 400 ans pour se dégrader naturellement et une bouteille en plastique jusqu’à 1 000 ans ! Il est donc très important de recycler ces déchets ou d’utiliser des contenants réutilisables (cabas, carafe d’eau du robinet…) et de ne surtout pas les jeter dans la nature. Dans le nord de l’océan Pacifique, une immense plaque de débris plastiques s’est formée, grande comme six fois la France… Ce type de pollution tue les animaux marins.

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par Foissy

7 erreurs se sont glissées entre ces deux dessins. Saurez-vous les retrouver ?

La nageoire du phoque de gauche est différente √ La queue de la banderole √ Le bras droit de l’esquimau √ L’îlot des phoques est moins long √ La roue arrière de l’avion a disparu √ L’iceberg sur la gauche est plus haut √ La patte de l’ours est plus courte

par Michel Duguet CENTIMÈTRES,

MÈTRES…

T

NI CHAUD NI FROID

REPAS DU SOIR

T

SCIE OU MARTEAU

Y A

EST FORMÉ DE QUELQUES LETTRES

E

ONE-MANSHOW

VA À LOURDES OU À LA MECQUE

T

MI-FEMME, MI-POISSON

FATIGUER

E

TÊTE DE LINOTTE

A

Y

A

OÙ TROUVER LE BONHEUR

E

EN PLEURS

par Michel Duguet

Y

FAUX

E

PLANTE TEXTILE

E

Complétez cette grille avec les chiffres de 1 à 9 de façon à ce qu’un même chiffre ne figure qu’une seule fois par ligne, par colonne et par carré délimité de 9 cases.

3 2 5

7 4 8 5

6 9 1 2 7 3 6 9 8 7 3 2 8

9 4 1 2 7 8 5 6 9 1 4 5 5 6 4 1

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LOISIRS CRÉATIFS

Pratiques, LES BRIQUES ! Le jus de fruit et le lait sont souvent vendus dans des briques. Rigides et solides, elles peuvent, une fois vides, servir à faire de beaux paquets-cadeaux… ◊ création et ­photographies : Marine Dérien

-> 1 HEURE   -> 3 €  ->  une paire de ciseaux, une règle graduée,

un feutre, un pinceau plat, un bol

MATÉRIEL : >

une brique alimentaire vidée et rincée

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un journal, un magazine ou une serviette en papier à motifs

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un peu de colle à papier peint ou de colle liquide

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du ruban adhésif transparent

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du ruban adhésif coloré, des gommettes ou un petit ruban

Pour cette activité, l’enfant doit être ­accompagné par un adulte.

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1• Tracer au feutre et à la règle, la hauteur souhaitée de la boîte en s’alignant avec le fond de la brique.

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Avec les ciseaux, retirer le haut de la brique, puis découper les quatre côtés jusqu’au repère tracé. 2• Plier un des deux rabats latéraux vers l’intérieur et découper ce qui dépasse de la boîte.

Faire de même pour le deuxième. Plier ensuite les deux rabats principaux jusqu’à ce qu’ils se touchent au centre de brique.

2

3• Découper le surplus de brique sur ces deux rabats à environ 1,5 cm du pli central. 4• Préparer au besoin la colle à papier peint dans le bol, en la mélangeant avec de l’eau.

Découper des morceaux du journal, d’images du magazine ou encore de la serviette en papier.

3

Encoller la brique avec le pinceau, puis poser dessus des morceaux de papier en les faisant se chevaucher, jusqu’à recouvrir entièrement les cinq faces de la brique ainsi que ses rabats. Passer ensuite une couche de colle sur les papiers collés. Des lettres peuvent être découpées dans le journal pour écrire un message sur la boîte. Laisser sécher.

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5• Insérer le cadeau dans la boîte.

Maintenir les rabats fermés avec un morceau de ruban adhésif transparent, puis décorer la boîte avec du ruban adhésif coloré, des gommettes ou encore un ruban noué.

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© Tamara Kulikova/Fotolia

POUR LES FÊTES ?

Noël et nouvel an approchent. Si vous êtes seul ou n’avez pas de gros moyens, vous pouvez participer à des réveillons solidaires aux quatre coins de la France. debout vous donne aussi des astuces pour organiser un repas chez vous à moindre coût. ◊ Auréanne Colineau

D

EPUIS 20 ANS, EUGÈNE, 70

passe le soir de Noël avec les Petits Frères des Pauvres. Au programme : un bon repas, une joyeuse ambiance et la piste de danse ! Pour Eugène, ce réveillon, « c’est comme passer Noël en famille ». Si comme lui, vous êtes seul pour les fêtes ou si vous manquez de moyens, les réveillons solidaires sont faits pour vous ! Vous y partagerez un repas gratuit ou à prix très réduit. Certains proposent des animations pour les enfants (visite du Père Noël). BON À SAVOIR, si vous n’avez pas de moyen de transport : il est parfois possible de se faire conduire jusqu’au lieu du réveillon. ANS,

TÉMOIGNAGE SOPHIE, 42 ANS « Je n’aime pas les fêtes de fin d’année, elles m’évoquent trop de souvenirs. Malgré tout, chaque Noël, j’attends le réveillon de l’association Autremonde. C’est une vraie fête de l’amitié : on mange, on discute, on danse tous ensemble. Ce soir-là, il n’y a plus de barrières entre nous. »

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© Julian Renard

CULTURE & LOISIRS

Vous faites quoi

> TROUVER VOTRE RÉVEILLON SOLIDAIRE ADRESSEZ-VOUS À VOTRE MAIRIE, à votre

centre communal d’action sociale (CCAS) ou au centre social de votre quartier pour repérer les réveillons organisés près de chez vous. Si vous fréquentez une association caritative (Banque alimentaire, Restos du Coeur, Secours catholique, Secours populaire, etc.), demandez-leur s’ils comptent organiser un repas de fête. Pour les plus âgés, contactez les Petits Frères des Pauvres dans votre département. À Paris, l’association Notre Noël offre une soirée animée le soir du 24 décembre dans le cadre magique du Musée des Arts

CONTACTS Les Petits Frères des Pauvres : 01 44 21 31 00. La Fondation de France : 01 44 21 31 00. Une carte vous signalera 150 réveillons parrainés par la Fondation sur : fondationdefrance.org notre-noel.com Inscriptions sur le site.


> GRANDS EFFETS, PETIT BUDGET VOUS ORGANISEZ LE RÉVEILLON CHEZ

Pas besoin de foie gras ou de saumon pour épater vos invités. Un boudin blanc aux pommes, une cuisse de dinde confite comme dans la recette ci-contre, ou une autre volaille (cuisse de canard, caille, pintade) aux champignons, en farce ou à la crème, font d’excellents plats de fête et coûtent bien moins cher. VOUS ?

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Forains, au milieu des manèges et des automates. Au programme : un repas festif, des jeux, des surprises... Rendez-vous sur le site internet de l’association pour s’inscrire.

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LA RECETTE DU CHEF PIERRE LEFEBVRE

Cuisse de dinde confite aux épices (pour 6 personnes)

Faites revenir toutes les faces d’une cuisse de dinde (environ 1,2 kg) avec de la matière grasse dans une cocotte pour lui donner de la couleur. Retirez la graisse de la cocotte à l’aide d’une cuillère. Ajoutez 4 gousses d’ail et un oignon épluchés, 1 c. à soupe de graines de fenouil, 1 c. à soupe de graines de cumin, 1 bâton de cannelle, 1 c. à soupe de coriandre en grains, 1 c. à café de poivre noir.

© M Studio/Fotolia

Laissez chauffer quelques secondes puis ajoutez 3 c. à soupe de sauce soja.

Inspirez-vous des traditions régionales : des recettes comme les flamiches, gougères, brioches ou pompes à l’huile sont économiques et très appréciées en entrée, accompagnement ou dessert. Retrouvez pleins de recettes ­gratuites sur marmiton.org

Remplissez d’eau à hauteur de la cuisse, portez à ébullition, couvrez et mettez au four pendant cinq heures à 140°C. Retournez la cuisse à mi-cuisson. Retirez la cuisse confite, passez la sauce à la passoire fine et faites réduire jusqu’à obtenir une sauce onctueuse. Réchauffez la dinde dans la sauce et servez-la directement en cocotte, accompagnée d’une purée de pommes de terre, par exemple.

© Anna Khomulo/Fotolia

UNE PLUIE D’ÉTOILES POUR VOTRE TABLE DE FÊTE…

© Anne-Claire Barthélemy

Découpez de grandes, moyennes et petites étoiles dans du papier cartonné coloré. Percez chaque étoile, passez un fil dans le trou et suspendez-la au plafond à l’aide d’une punaise. Vous pouvez aussi les suspendre les unes aux autres. Chaque anné, Notre Noël organise un repas et une grande fête ouverts à tous au Musée des Arts Forains (Paris). Un moment magique pour beaucoup !

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faire face au chômage Des demandeurs d’emplois se sont mis à la poésie grâce à l’association Aide emploi services en Bretagne. Écrire en groupe leur a donné de la force pour affronter la recherche d’emploi. Drôles et émouvants, leurs textes sont publiés dans un livre Le Rencard des mots dits. ◊ Émilie Lay

L

’ÉCRITURE EST UNE REVANCHE

On ne m’avait jamais laissée m’exprimer », raconte Laurence, 48 ans, employée de ménage et l’une des poètes du livre Le Rencard des mots dits. L’aventure a commencé en 2009 grâce à la conteuse Gigi Bigot et à Denis Prost, alors animateur social chez Aide emploi services, une association d’insertion professionnelle de Redon, en Ille-et-Vilaine. Ensemble, ils ont rassemblé un groupe de chercheurs d’emploi, nommé « Rebonddire-à-Redon » pour apprendre à écrire des textes. Un jour, une participante, Cathy, présente l’un de ses poèmes. Tous l’imitent. Depuis, pour les aider à trouver des idées, Gigi Bigot les guide en leur posant toujours ces questions : Qu’est-ce qui vous fâche ? Comment trouver la force de vivre ?

> CONFIANCE EN SOI

SUR LA VIE.

CE PARTAGE DE MOTS SOULAGE PEINES

« Ils réalisent qu’ils ne sont pas seuls à vivre la galère », explique Denis Prost. « Cela m’a libérée : maintenant, je prends la parole sans peur », assure Laurence, autrefois si timide. « J’ai aussi appris à bien parler. » ET HUMILATIONS.

C’EST UNE FIERTÉ DE SAVOIR CRÉER UN

« Cela donne confiance en soi. Aujourd’hui, je mets en va­ leur ce dont je suis capable. » Cette assurance est utile lors des entretiens d’embauche. Comme Laurence, plusieurs ont retrouvé du travail. Gigi Bigot se réjouit : « Tous se sentent plus dignes. » BEAU TEXTE !

EXTRAITS Se battre « Pas d’argent, À la merci des autres gens, Mots et regards blessants, Le sommeil perdu, L’angoisse du matin, La peur du lendemain, Se battre, se battre, Toujours se battre… Pour rien ? Non, pour les enfants ! » La Vie « Pour l’amitié Et la fraternité Va, la vie est belle ! Et si tu ne sais pas Tu inventeras Va, la vie est belle ! La vie t’appelle, n’hésite pas Croque-la à chaque pas Va, la vie est belle ! » Le Rencart des mots dits, éd. Histoires Ordinaires.

©Michel Rouger

CULTURE & LOISIRS

LA POÉSIE POUR

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M

AKENZY VIENT DE LOIN. IL EST NÉ DE L’AUTRE CÔTÉ DE

L’ATLANTIQUE,

SUR

UNE ÎLE OÙ 75 % DE LA

Son enfance lui rappelle des souvenirs difficiles. « J’ai grandi seul avec ma mère. On vivait tous les deux dans une petite maison, une sorte de ca­ bane en métal ondulé. On ne dormait pas sur des lits, mais sur du carton. Ma mère gagnait juste de quoi man­ ger deux ou trois fois par semaine. » POPULATION VIT DANS LA PAUVRETÉ.

> LIRE POUR S’ÉVADER Quand Makenzy a six ans, sa mère ­réunit assez d’argent pour l’envoyer à l’école. La soif d’apprendre du jeune garçon est immense. Savoir lire lui permet de s’évader de son quotidien. « Un livre, c’est comme un aéroport. On peut rencontrer plein de monde, monter dans un avion, d ­ écouvrir Paris, Rome, Barcelone. » Ses nouveaux amis s’appellent Gabriel Garcia Marquez, Fernando Pessoa, Rimbaud… Le jeune Makenzy rêve de devenir comme eux : écrivain.

ILS SONT DEBOUT

© PatriceNormand-Opale-éditionsZulma

MAKENZY ORCEL,

les livres lui ont sauvé la vie

Né en Haïti en 1983, Makenzy Orcel a grandi dans un quartier pauvre de Port-au-Prince. Enfant, il a trouvé refuge dans les livres. Aujourd’hui, il est écrivain. Un rêve qu’il a réalisé en restant toujours optimiste. ◊ Émile Rabaté La littérature sert de remède à son « mal-être ». Elle lui permet « d’exté­ rioriser sa colère et de se sentir bien ». Après trois recueils de poèmes, il publie son premier roman, Les Immortelles. Le livre évoque le tremblement de terre de 2010 en Haïti à travers des voix de prostituées de Portau-Prince. Il connaît un succès en France et lance sa carrière. « Cette nuit-là la terre ­voguait, voltigeait. Dansait. S’abîmait pour s’exhumer d’elle-même », raconte-t-il dans le livre. Aujourd’hui, Makenzy continue d’écrire en voyageant autour du monde. Son troisième roman sera publié en janvier 2016 (Éditions ­ Zulma). Et désormais, il offre une maison et une vie confortable à sa mère. « Un miracle », dit-il en ­souriant.

Quand on a un rêve, il faut le rêver tous les jours, le vivre à fond pour qu’il se réalise.”

MAKENZY EN 3 DATES 1995 Commence à fréquenter la bibliothèque de son quartier.

> L’ÉCRITURE COMME REMÈDE

2007 Publie son premier recueil de poèmes La douleur de l’étreinte.

Il passe son temps à la bibliothèque, où il rencontre des auteurs, auxquels il montre ses premiers textes.

2012 Connait le succès avec son premier roman Les Immortelles.

Les Immortelles, Points, 2014, 5,70 €.

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Qui suis-je ?

© artikularis/Fotolia

Je m’appelle debout. Je suis né le 16 septembre 2014. Je pèse 145 grammes et compte 64 pages d’informations pratiques, de conseils, d’astuces et de bons plans pour mieux vivre au quotidien. On me dit joyeux, accessible et optimiste. À l’âge d’un an, alors que j’en suis à mon 5ème numéro, j’ai été mis entre les mains d’experts* et soumis à un bilan de santé. En voici les résultats. ◊ Olivia Saint-Jullian

QUI ME LIT ?  Une ­majorité de fem­mes ! 3 sur 4 du côté de ceux qui me distribuent (asso­cia­tions, structures d’ac­tion ­sociale, mairies…) et 2 sur 3 du côté des lecteurs directs. J’expli­que ce succès par le fait que ce sont souvent elles qui « gèrent » le quotidien.

© noci0114/Fotolia

Travailleurs sociaux, salariés et bénévoles d’associations… Près de la totalité des répondants à l’enquête (94%) se sont dits direc­ tement intéressés par les informations contenues dans mes pages. Ils s’en servent régulièrement dans le cadre de leurs missions d’accompagnement auprès des personnes qu’ils accueillent.

“C’est un magazine très bien fait qui s’adresse au plus grand nombre sans être stigmatisant.” 60 >

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COMMENT SUIS-JE DIFFUSÉ ? suis  Je distribué en grande majorité dans les associations. Je favorise les échanges et crée du lien. Plus d’un lecteur sur deux m’a reçu en mains propres. 41 % d’entre eux discutent des sujets traités avec les bénévoles ou les salariés de l’association ou de la structure sociale qui les accueillent.

Je circule beaucoup. Si 45 % des ­lecteurs me gardent chez eux, 25 % me prêtent ou me donnent à quelqu’un d’autre, 60 % d’entre eux parlent de moi et de mes bons plans à leur entourage.

Isabelle Gulphe-Lachaud, consultante études, RSE

« Un véritable satisfecit pour debout .»

“Les sujets sont pertinents et très appré­ ciés. Debout allie infor­ ma­tions utiles et moments de détente, de plaisir et d’espoir.”

81 % DE MES DISTRIBUTEURS POURQUOI REPÈRENT DANS MES PAGES DES SUIS-JE LU ? INFORMATIONS ET DES OUTILS

PRÉCIEUX POUR ACCOMPAGNER LES PERSONNES EN DIFFICULTÉS.


Là où je peux être vraiment fier de moi, chers lecteurs et distributeurs, c’est que 91 % d’entre vous souhaitent continuer à me lire !

95 % DES LECTEURS, TOUS CONFONDUS, CONSIDÈRENT QUE LES ­ARTICLES SONT CLAIRS ET LISIBLES.  Je suis un support utile et efficace ! 81 % de mes distributeurs repèrent dans mes pages des infor­mations et des outils précieux pour accompagner les personnes en dif­ficultés. 43 % d’entre eux y découvrent de nouvelles façons de les aider, 45 % me considè­rent comme un outil efficace d’insertion sociale, et 36 % me définissent comme un ­vecteur de lien.  Je suis unique ! La quasi-­totalité de mes distributeurs (95%) et les 3/4 de mes lecteurs estiment qu’il n’y a pas d’autre support équivalent pour trou­ver de l’information pratique du quotidien, des bons plans ou des conseils pour accéder à leurs droits et entreprendre des démarches. Autant (74 %) y décou­ vrent de bonnes idées, en particulier dans mes rubriques « quotidien » et « culture/loisirs ».

Pour finir, je remercie les nombreuses personnes qui ont pris le temps de répondre au questionnaire d’enquête. Prochain bilan de santé d’ici deux ans. En attendant, n’hésitez pas à me faire part de vos remarques, en écrivant à redaction@debout.fr

Olivier Goulet, directeur général d’Iligo

« Des résultats extrêmement positifs que nous voyons rarement dans le secteur de la presse magazine. »

“Nous, profes­ sion­nels et ­usagers, ap­ précions tout particulièrement le regard positif posé sur les choses. Cela change du pessimisme ambiant !”

Je suis très accessible. 95 % des lecteurs, tous confondus, considèrent que les ­articles sont clairs et lisibles.

luzarches_dd_aurelien/DR

*Études menées de Mai à Juillet 2015 auprès de 160 distributeurs et 290 lecteurs de debout, par le cabinet d’études Iligo (enquête lecteurs), et par la consultante Isabelle Gulphe-Lachaud (enquête distributeurs) qui avait mené la première enquête de lectorat sur le numéro 0 du magazine.

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grâce à vous > DISTRIBUEZ

> CONTRIBUEZ

se donne de la main à la main pour créer du lien. Vous souhaitez le proposer aux publics que vous accueillez dans le cadre de la mission sociale ou solidaire de votre structure, qu’elle soit associative ou publique ? Écrivez-nous à diffusion@debout.fr

se construit pour et avec vous. Vos idées sont très utiles à tous. Vous avez une initiative à nous faire connaître, des sujets à nous propo­ser, un témoignage à apporter, ou une remarque à partager ? Contactez-nous à redaction@debout.fr

MERCI

À LA FÉDÉRATION NATIONALE DES BANQUES ALIMENTAIRES QUI MET À DISPOSITION SON ­RÉSEAU POUR ­DISTRIBUER LE MAGAZINE, AINSI QU’À TOUTES LES STRUCTURES QUI LE DONNENT À CELLES ET CEUX QUI EN ONT BESOIN.

Associations, structures d’action sociale, mairies (CCAS), centres sociaux, épiceries sociales, missions locales, régies de quartier, organismes sociaux et familiaux, centres de logements, bailleurs sociaux… Les distributeurs de sont de plus en plus nombreux et répartis sur l’ensemble du territoire (à ce jour 3  000). Entre autres, le Secours populaire français, SNC, Action enfance, l’Adie, Apprentis d’Auteuil, Habitat & Humanisme, ARES, le Réseau Môm’Artre, ATD Quart-Monde, l’École de la 2ème chance, Gironde Habitat, Emmaüs Défi, des CAF départementales, Corot Entraide, la Croix-Rouge Française, les Centres de Culture Ouvrière, Cordia, les PIMMS, Ardeur, ­Unis-Cité, les équipes de Saint-Vincent-de-Paul, Emmaüs Connect, la Fondation Armée du Salut, France Médiation, l’Ordre de Malte, le Secours catholique, l’association Crésus, le Secours islamique français, SNL, les Petits Frères des Pauvres, les clubs FACE…

MERCI À NOS PARTENAIRES SANS QUI LE MAGAZINE N’EXISTERAIT PAS

AIDEZ-NOUS À FAIRE VIVRE DEBOUT… FAITES UN DON (1) ! NOM

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20 €

Coût réel pour vous : 6,80 €

90 €

Coût réel pour vous : 30,60 €

50 €

Coût réel pour vous : 17 €

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Coût réel pour vous : 40,80 €

Montant libre —————————————————————————— J’envoie mon chèque à l’ordre de l’Association Debout (adresse ci-dessous), accompagné de ce bulletin de don dûment rempli(2) et signé pour recevoir un reçu fiscal à joindre à ma prochaine déclaration de revenus. Association Debout 10, rue Vergniaud 92 300 Levallois Perret

(1) Si vous êtes imposable, le montant de votre versement est déductible de votre impôt sur le revenu à hauteur de 66 % de son montant, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable (Article 200 du CGI). Autrement dit, un don de 20 € ne vous coûte réellement que 6,80 €, un don de 50 € que 17 €, etc. (2) Les informations recueillies sont indispensables au traitement de votre don. Elles sont enregistrées dans le respect de la loi informatique et liberté du 6 janvier 1978. Vous bénéficiez, sur simple justification de votre identité, d’un droit d’accès, de regard et de rectification sur toutes les informations vous concernant contenues dans nos fichiers.

L’ASSOCIATION

Association d’intérêt général contact@debout.fr

10, rue Vergniaud | 92 300 Levallois Perret

Vous pouvez aussi faire votre don en ligne sur

www.debout.fr


Le rêve

poisson

DE TOUT qui n'a pas trouvé preneur :

E

finir en SOUP

L

652 014 051 RCS Nanterre – Crédits : Kerdudo – Rauzier Rivière – septembre 2015

a Fondation Carrefour travaille avec la Fédération des Paniers de la Mer, un maillage d’associations qui recueille sur la criée les poissons qui n’ont pas trouvé preneur et qui ont, de ce fait, été donnés par les pêcheurs. Ces poissons de première fraîcheur sont valorisés sous forme de soupe et de filets par des personnes en insertion, formées au mareyage. Ces produits sont redistribués aux associations de l’aide alimentaire, partout en France. En 2014, les Paniers de la Mer ont récupéré 220 tonnes de poisson. Pour en savoir plus : www.fondation-carrefour.org

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La Poste – SA au capital de 3 800 000 000 € – 356 000 000 RCS Paris – Siège social : 44, boulevard de Vaugirard – 75757 Paris Cedex 15.

Un peu de jaune et on y voit plus vert. 75% des Français se déclarent personnellement concernés par la transition énergétique. À La Poste, nous pensons que nous avons la responsabilité de la rendre concrète et possible pour chacun d’entre eux, de montrer l’exemple, de leur donner les moyens d’agir, de faire la pédagogie des bons usages. Chaque jour, notre proximité, la force de nos réseaux et l’engagement de nos 260 000 collaborateurs nous permettent de proposer aux gens de nouvelles pratiques responsables pour recycler, mieux consommer, se déplacer, échanger, faciliter la vie en ville. C’est aussi ça, développer la confiance.* Une nouvelle idée de La Poste.

DÉVELOPPONS LA CONFIANCE * Plus d’informations sur : legroupe.laposte.fr/environnement


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