Kariboo Magazine n°38 - jan./fév. 2011

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zéro euro Culture grand format et loisirs extra larges en Midi-Pyrénées

N°38 / Janvier-Février 2011

Culture // Loisirs // Tourisme // Habitat // Tendances // Jeune public // Agenda

Jean Jullien expose à l’Espace des arts de Colomiers, voir page 26.



Jusqu’en 2016, Tugan Sokhiev reste à la tête de l’orchestre du Capitole, pour offrir à la mélomane Toulouse, le meilleur d’elle-même. Une rencontre impressionnante avec un homme nommé musique.

36 Jeune public Des sentiers imaginaires aveyronnais à la yourte du plateau de Beille, en passant par le salon du livre, les petits sont invités au voyage.

Dévaler les pistes en luge de luxe, prendre des photos à 360°, se couvrir de mérinos. Coup de chaud ou coup de cœur, en hiver, il faudra être dans le coup !

24 Culture L’année culturelle débute en fanfare, péplums à la Cinémathèque, pléthore de festivals sur les planches, dernier lever de rideau au Centre des arts à Colomiers, questionnements au Musée Calbet…

Un rugbyman servant des muffins, une ferme vendant ses produits d’à côté, un atelier de cuisine où l’on peut faire des coktails, du branché plein les vitrines… Les nouvelles enseignes nous en font voir de toutes les couleurs.

Portfolio Le centre photographique de Lectoure, rassemble Depardon, Nauczyciel et Damez pour une évocation de la vie rurale et du rapport au temps, qui rythme la vie des hommes, des bêtes et ▼ des choses à la campagne.

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KARIBOO est une publication d’Urban Press, www.urban-press.com 18 rue des couteliers 31000 Toulouse tel. + 33 561 14 03 28 - fax + 33 561 14 25 22 info@urban-press.com

Directeur de la publication : Laurent Buoro Directeur du développement : Loïc Blanc Rédaction : Léa Daniel, Carole Lafontan, Maylis Jean-Préau Graphisme : Fabienne Gabaude, Cécile Fauré, Christophe Gentillon Ont collaboré à ce numéro : Violaine Belle-Croix, Thomas Delafosse, Ludovic Deleu, Isabel Desesquelles, Nicolas Fleuré, Youness Hamelat, Alex Masson, Ariane Melazzini-Dejean, Nicolas Mathé, Cécile Maury, Christian Nève, Raphaël Nieujwaer, Mickaël Nogal, Baptiste Ostré. Publicité : Stéphanie Ganet, Sophie Hemardinquer + 33 561 14 78 37 / info@urban-press.com Administration : adm@urban-press.com

Skirail

Le plus cou rt chemin

vers les Py rénées

Imprimerie : Roularta (Belgique). Papier issu des forêts gérées durablement (PEFC) Dépôt légal : à parution L’éditeur décline toute responsabilité quant aux visuels, photos, libellé des annonces, fournis par ses annonceurs, omissions ou erreurs figurant dans cette publication. tous droits d’auteur réservés pour tous pays. toute reproduction, même partielle, par quelque procédé que ce soit, ainsi que l’enregistrement d’informations par système de traitement de données à des fins professionnelles, sont interdites et donnent lieu à des sanctions pénales.

Ne pas jeter sur la voie publique.

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6 En lieu sûr

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Shopping

Une grande de Laguépie retrouve une seconde jeunesse grâce à l’intervention experte de deux architectes primés. ▼

Entre nous

Inclus le supplément Skirail, le plus court chemin vers les Pyrénées : le guide des stations de ski accessibles en train.

En 2010, on apprenait en regardant le documentaire d’Anthony Orliange que nos enfants seraient bientôt réduits à manger des criquets. L’ère du Global Steak* est arrivée, mais elle ne pourra pas servir de la chair fraîche à tout le monde. En 2010, au Sommet de Cancùn, le climatologue Hervé Le Treut nous enseignait que le monde allait changer. Et qu’il allait bien falloir s’adapter aux inéluctables modifications du climat. Allez dire ça en Haïti, au Pakistan et ailleurs... En 2010, on tombait des nues avec Claude Chabrol, Laurent Fignon et Mano Solo, en découvrant que la vie n’était pas éternelle. En 2010, le gouvernement faisait les fonds de tiroirs et finissait les restes. Il bazardait dans une loi fourre-tout, un panaché de mesures toutes plus incommodantes les unes que les autres. Le nom de ce plat sans délice ? Loppsi ou comment tout à la fois, augmenter le nombre de caméras vidéo, durcir le droit pénal ou filtrer certains sites Internet... Et avec Loppsi, tous au abri, car l’addition est salée. Cet inventaire sécuritaire s’attachant même à entrer dans les maisons quand bien même la société bien pensante s’imaginait que nous n’avions plus le droit ni-d’avoir-faim-ni-d’avoir-froid. Désormais, on ne pourra plus se loger n’importe comment. Fini le temps béni où la yourte affichait ses rondeurs ! Adieu, la roulotte et tous ses adeptes. Aujourd’hui, les habitats hors-norme, qu’ils se trouvent sur terrain public ou privé, sont priés de se faire la malle. Alors deux choses l’une. Ou bien tous les mal-logés doivent se frotter les mains. Ou bien tous les habitants atypiques - dont nous avions brossé le portrait avec Alexa et Irène Brunet** à l’occasion de leur exposition à Toulouse en mai dernier - ont du souci à se faire. Loppsi montre, sans que nous n’en éprouvions vraiment le besoin, que plus que jamais, l’altérité est un plat qui ne se mange pas (ou plus). Mais ça c’était en 2010... Maintenant nous sommes en 2011 et on ne nous y reprendra plus. Cette fois-ci, pas question de laisser tomber les bonnes résolutions prises au douzième coup de minuit, l’esprit à peine plus clair que l’eau d’une huître. Fini donc les bonnes intentions qui ont la gueule de bois et celles qui sont aussi lourdes qu’une plume. C’est décidé, cet été, nous nous retrouverons tous à l’un des stages de désobéissants organisés par Xavier Renou et sa bande (p. 46). Ne sachant pas à quelle sauce, nous serons mangés, apprenons au moins à nous indigner***. \ Léa Daniel \

Plat de résistance

© OT de Barcelone

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Ma maison

édito sommaire

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Quand on pose ses valises à la Casa Camper, en plein cœur de Barcelone, commence alors la découverte d’une ville entre histoire et modernité, à la fois catalane et cosmopolite. Una cerveza con tapas ? ▼

© DR

Échappée belle

* Global Steak : demain nos enfants mangeront des criquets, documentaire d’A. Orliange ** Habitants atypiques, livre d’Alexa et Irène Brunet, paru en novembre dernier aux éditions Images En Manoeuvres *** Indignez-vous ! C’est le titre d’un tout petit essai de Stéphane Hessel, grand résistant, publié aux éditions Indigène

L’illustration de couverture Jean Jullien est un « graphic designer » venu de Nantes et installé à Londres. Il aime toutes les formes de graphisme comme l’illustration, la photographie, la vidéo, le stylisme, l’édition... Il sera l’invité de l’Espace des arts de Colomiers à l’occasion de l’exposition L’Odyssée de l’Espace (voir page 26).


4 culture

Théâtre Pali

Women Are Heroes

© Di Gianni Fiorito

Le photographe JR affiche des portraits de femmes exceptionnelles avec ses immenses collages sur les murs de leurs villes ou de leurs quartiers. Elles vivent dans les favelas de Rio, dans les bidonvilles du Kenya ou encore en Inde. Dans ces univers cernés d’embûches, dont elles sont victimes, elles portent l’espoir et ne lâchent rien au combat. JR les rencontre, son art sublime leurs destins et le film, dès le 12.01, donne l’espoir d’une vie meilleure. > page 24

L’Italie nous réjouit parfois. Surtout au théâtre, grâce à quatre personnages accrochés à des poteaux, qui prennent de la hauteur et racontent les injustices, les humiliations et les rêves. C’est surtout qu’ils veulent nous faire rire. Seul le théâtre sicilien pouvait être capable de faire autant parler les corps ! Seuls les complices Spiro Scimone et Francesco Sframeli pouvait être capables d’exprimer des sentiments tragiques tout en faisant mourir de rire l’assistance. Au théâtre Garonne. > page 28

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Détours de chant !

Odyssée de l’espace

J’ai dix ans ! Il le clame à qui veut l’entendre et pour fêter cet anniversaire événement, le festival toulousain de chanson française a fait appel à des grandes pointures, Hindi Zahra, Jacques Higelin, Madjo et les autres. En tout, 45 artistes, dont une palette de jeunes talents et de stars venues du Québec ou de pas très loin, vont souffler les bougies et mettre le feu à 17 scènes toulousaines prévues pour l’occasion. > page 30

L’Espace des arts à Colomiers aura connu une odyssée, celle de 22 ans d’existence dans sa salle de cinéma. Avant de changer d’adresse et d’investir le Pavillon Blanc, il revient sur les nombreux chapitres de son épopée : des œuvres acquises année après année, comme autant de traces des expositions passées. Au milieu de tout ça, le graphiste Jean Jullien tisse son fil d’Ariane. Attention, dernière séance avant déménagement. > page 26

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5 juin

Jusqu’a fin

© DR

22.04

Jusqu’au

6.02

Musique Art

© Matray

Cinéma

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Jusqu’au

26 au 29.01

12.01

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Terez Montcalm© Jean-Marc Lubrano

JR © Rezo Films

give me

S’il fallait en retenir 5, voici les événements qui méritent une place dans votre agenda.

Jeune Public

Préhistoire(s) l’enquête

L’enquête sur la sépulture à deux squelettes découverte au Muséum se poursuit. Le mystère plane toujours autour de cette scène de crime vieille de 7 400 ans. Un véritable polar dans lequel les tout-petits sont eux aussi invités à mener leur propre investigation, en suivant un parcours qui leur est dédié en compagnie d’un drôle de personnage… > page 36



6 en lieu sûr

American dream

Pour ceux qui connaissaient déjà le temple du sportswear Carhartt, il n’y aura pas trop de dépaysement. On le retrouve à trois pas de son ancienne adresse, le 52 rue des Tourneurs. Le magasin a déplacé au numéro 56, ses vêtement mixtes et ses accessoires pour skateboarders. L’espace anciennement occupé par Violette a été entièrement revu et corrigé. Les 175 m2 ont été aménagés d’une main de maître par l’architecte Fred Naulin, pour donner une ambiance béton et bois, où les collections n’ont (presque) plus de limites. Ici les rayons sont exclusivement dédiés à Carhartt. Cette marque américaine fondée en 1889, était alors spécialisée dans la confection de vêtements de travail… Aujourd’hui, les choses ont un peu changé mais les lignes restent simples et les matériaux robustes. Côté chaussures, on trouve aussi la marque londonienne Pointer. Simple et innovant, comme le lieu. Carhartt // 56 rue des Tourneurs, 05 34 30 68 83

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Dans la paille

Les rats des villes et les rats des champs ont trouvé un terrain d’entente. Il se situe entre les cafés de Saint-Étienne et les boutiques de la Place Saint-Georges. Son nom, la Ferme Attitude, le premier magasin fermier local à s’installer dans le centre-ville de Toulouse. Derrière la vitrine où s’affichent de bonnes victuailles, se cachent 19 associés dont 18 agriculteurs de Midi-Pyrénées, qui ont décidé de mutualiser la mise en vente de leur production. Pas d’intermédiaires multiples à la Ferme Attitude, le producteur se retrouve au plus près du consommateur. De la vente quasi directe, qui assure la traçabilité des produits et le juste prix. Côté boutique, le lien est parfait. On fait son marché dans 150 m2 : du jus de pomme, des charcuteries, du beurre, des yaourts, du vin… Tout n’est pas bio, mais les produits sont tous issus d’une agriculture très raisonnée. La Ferme Attitude // 2 rue d’Astorg, 05 34 33 51 55, www.fermeattitude.com

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Du bout du monde

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Comme à la maison

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Tous toqués ! Depuis peu, L’Office a rejoint le réseau de L’Atelier des Chefs, pionnier et leader des cours de cuisine nouvelle génération depuis 2004. Au menu ? Un superbe atelier rue Idrac, dans un espace de plus de 200 m2 agencé autour d’une cour intérieure tout en verrière, avec une cuisine, un espace dégustation et même une boutique pour dénicher les ustensiles ou produits coups de coeur. Mais aussi un deuxième atelier de 50 m2 au sein du magasin Lafayettte Maison, délicieusement lové à l’abri du grand escalier historique. Ces deux ateliers, qui ont déjà trouvé leur public, proposent des cours à thème ludiques et conviviaux où la technique se conjugue avec le plaisir. Cours en 60’ chrono, cours cocktails, recettes détox (indispensables après les huîtres et le foie gras), ateliers célibataires pour la Saint-Valentin... Les formules sont modernes, ouvertes à tous et pour toutes les bourses... La recette du succès ? L’Atelier des Chefs Toulouse Idrac // 5, rue Idrac, 05 61 47 71 23, www.atelierdeschefs.fr L’Atelier des Chefs Toulouse Lafayette Maison // 77, rue Alsace Lorraine, 05 61 23 60 32, www.atelierdeschefs.fr

Que font les rugbymen quand ils ne courent pas en short sur un terrain ? Et bien, ils font la popote ! Ouvrir un resto est à la mode chez les joueurs du Stade Toulousain. Cette fois-ci, c’est au tour de Grégory Lamboley. Il co-gère avec sa compagne Julie, initiatrice du projet, un tout nouveau concept de coffee shop aux saveurs maison, à deux pas de la place Saint-Étienne. Ici on laisse ses crampons aux vestiaires, l’ambiance est cosy. Les banquettes de velours rouge et les portraits de stars accrochés aux murs de briques, font flotter le parfum des années 70. Néanmoins chez Seven Tea, pas de chichis, les petits-déj s’affichent très traditionnels avec l’infernal trio tartines-beurre-confitures. Les déjeuners croustillent autour de tartines salées et de salades, alors que les goûters s’étalent euxaussi, mais plutôt au Nutella ! À la carte aussi : smooties, milk shakes et boissons gourmandes chaudes ou frappées. Essai transformé ! Seven Tea // 7 rue Riguepels, 05 61 14 07 66

Il n’y a pas d’arbres en Patagonie, seulement le vent, la pampa, la pluie… C’est d’ailleurs pour mieux affronter les éléments que Patagonia créé des vêtements tout terrain. On trouve dans ce refuge pour voyageur, randonneurs ou citadins amateurs de belles choses, le nécessaire de survie. Un nécessaire amélioré : des polaires en polyester ultra légères, des chaussettes grand froid, des sac-à-dos adaptables à tous types de randonnées, des doudounes garnies. Mais comme on peut aussi avoir envie d’affronter le détroit de Magellan tout en gardant la classe, il y a des habits plus smart : chemise en coton bio, veste qui ne fait pas de compromis entre style et confort… C’est au cœur des Carmes, que la célèbre marque de sportwear Patagonia a décidé de s’installer, tout de bois vêtue. Elle ouvre ainsi son 5e magasin en France. Les Toulousains ont donc beaucoup de chance. Patagonia // 2 rue du Coq d’Inde, 05 61 28 00 78



Tugan Sokhiev,

Toulouse a trouvé son chef Tugan Sokhiev en 5 dates Octobre 1977 Naissance en Ossétie Septembre 1984 Entrée à l’école musicale de Vladikavkaz Septembre 1996 Arrivée au Conservatoire de Saint Pétersbourg Décembre 2001 dirige son premier opéra au Théâtre Mariinski. Le voyage à Reims de Rossini Octobre 2003 premier concert à la Halle aux grains. Roméo et Juliette de Prokofiev

Son actualité Le 15.01, l’Orchestre national du Capitole joue Mozart, à la Halle aux Grains à 20 h Le 13.02, le Mahler Chamber Orchestra joue Beethoven, au Théâtre des Champs-Élysée à Paris, à 20 h. Le 25.02, l’Orchestre national du Capitole joue Strauss, Haydn et Brahms, à la Halle aux Grains, à 20 h.

Tugan Sokhiev impressionne. Son regard sur les affiches qui jalonnent la ville rose vous attrape. Dans les programmes, son visage avale la page. Tugan Sokhiev impressionne ses musiciens aussi, le public qui le veut lui et nul autre. Directeur musical de l’Orchestre National du Capitole depuis 2008, Tugan Sokhiev poursuit jusqu’à l’été 2016. C’est loin ? Non, c’est demain, tant ce jeune chef talentueux a à faire avec la ville rose qu’il porte haut et loin, se riant des frontières. Saint-Pétersbourg où il dirige chaque mois au moins une soirée lyrique, l’Espagne, l’Italie où il sera en tournée au printemps. Berlin, où il vient là encore d’être nommé directeur musical du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin. Oui, Tugan Sokhiev impressionne son monde. Et le nôtre. En quoi cela consiste d’être le directeur musical de l’Orchestre National du Capitole ? Qu’allez vous faire de ces cinq prochaines années où vous êtes reconduit à votre poste ? Je suis en charge de la vie musicale, artistique d’un orchestre. En charge de son développement. Il y a un intérêt public là-dedans. Ces concerts, ils existent pour ceux qui viennent nous écouter. Les Toulousains sont mélomanes. Il y a une tradition de qualité dans cette ville, elle autorise une programmation innovante avec une place pour la musique contemporaine. Ces cinq années de plus à la direction de l’orchestre, c’est le temps nécessaire pour porter à son sommet le niveau musical et artistique de l’orchestre. Il y a une ambition permanente. Notre image est forte en France, en Europe, elle peut l’être encore davantage et avec elle, celle de Toulouse. Je souhaite aussi renforcer la programmation des concerts gratuits pour les étudiants et pour les scolaires. Ils sont plusieurs milliers chaque année. Il est là le public de demain, il est

de ma responsabilité de l’entraîner à la musique, vers elle. Voilà ce que je veux pour mon orchestre et pour moi. Vous devez consacrer quinze semaines par an à l’orchestre toulousain. Vous vous organisez comment ? Et d’abord, vous vivez où ? Dans l’avion ! Je vis ici, je vis à Saint-Pétersbourg, je vis à Londres, mais soixante dix pour cent de mon temps revient à Toulouse. La réalité de cette présence, on l’entend, je crois, quand on vient nous écouter. Vous avez déclaré vouloir poursuivre vos rêves artistiques en travaillant à Toulouse. On salue ici et là, une osmose, une entente faite de respect mutuel entre vous et vos musiciens. Je le répète, je veux placer cet orchestre à son meilleur niveau. On y est presque. Il y a une énergie commune. Qui vient de la ville


« J’ai tout pris de la musique. Elle me suit et j’ai envie de croire qu’elle croit en moi »

© DR

aussi, de sa tradition musicale, son public exigeant. Tout cela est très vivant, sur scène et dans la salle. L’alchimie est bien là. Avec l’orchestre, nous parlons la même langue, notre biorythme est identique. C’est rare. Cela autorise un échange spécial, un esprit unique. Cet orchestre réalise tout ce que je veux faire. Pourquoi, je ne sais pas. C’est là, tous les jours, c’est important. Combien y a-t-il de musiciens dans votre orchestre ? Actuellement, il y a cent seize musiciens et il y en aura treize de plus avant la fin de cette année. L’époque pourtant ne veut pas ça. On assiste ici et là, à des coupes sombres et la culture s’en trouve maltraitée. C’est précieux de pouvoir s’appuyer sur cet engagement de la Ville de Toulouse. Avec l’orchestre, nous sommes à la fois une grande famille et une équipe. Et plus. Il n’y a pas de mot pour définir notre lien. Certains musiciens sont là depuis trente-cinq ans. Ils donnent un héritage aux jeunes qui arrivent. On ne sent aucune résistance, il y a un même allant. On vous a vu à la tête des orchestres philharmoniques de Rotterdam, d’Oslo pour ne citer qu’eux, vous avez dirigé l’Orchestre de l’Académie Sainte-Cécile de Rome. Vienne, Milan, Moscou, Houston, vous menez votre monde à la baguette ! Combien de concerts avec ou sans l’Orchestre National du Capitole dirigez-vous chaque année ? Je dirige une trentaine de concerts à Toulouse et en région et une quarantaine de plus dans ces lieux que vous citez. En 2012, je serai aussi souvent à Berlin. Saragosse, Madrid puis Perugia et Turin, vous serez en tournée en Espagne et en Italie au printemps, dirigez-vous différemment selon les pays, les cultures, les publics ? Selon les publics oui. Si vous prenez un public d’enfant ou des étudiants, il faut réfléchir à comment leur présenter la musique, aider à la rencontre. On ne triche pas avec cette innocence des première fois. Il faut qu’il y ait une évidence. Pour un jeune public, je vais chercher une musique que je qualifierai de crue, surtout pas abstraite. À Pleyel ou avec un public éduqué comme ici, on sera davantage dans une couleur, une performance avec l’orchestre. À chaque fois de toute façon, on respecte la musique et ceux venus pour elle. Comment se passe la programmation annuelle de la Halle aux grains et la venue d’autres chefs ? J’ai la chance de partager cette tâche avec Thierry d’Argoubet, le délégué général de l’orchestre. Nous travaillons véritablement ensemble, je ne suis jamais seul. Nous formons un bon tandem. Il pousse beaucoup ce bel outil, l’orchestre et la salle que nous avons entre les mains et réussit un travail de lobbying pour attirer les talents et les œuvres jusqu’ici. Quelques mots sur Les Fiancailles au couvent, l’opéra que vous dirigez ce mois-ci au théâtre du Capitole. Prokofiev et vous, c’est une longue histoire. Il y a dix ans, vous remportiez le premier prix du Concours international Prokofiev.

© Mat Hennek

entre nous 9

Cela nous amène à Toulouse où j’ai commencé avec le Roméo et Juliette de Prokofiev pour mon premier concert en 2003. Et puis ces jours-ci, paraît chez Naïve, un disque sur lequel on pourra écouter les Danses symphoniques de Rachmaninov mais aussi le concerto pour violon n°2 de Prokofiev avec la soliste Geneviève Laurenceau. Les Fiancailles au couvent que je dirige en ce moment, c’est de l’opéra comique, du burlesque, un hommage à l’opéra bouffe. J’aime ça. Ensuite en février, nous donnerons quatre représentations à l’Opéra Comique sur Paris avec la même distribution. Vous faites l’unanimité. Ce n’est pas exagéré de le dire, c’est assez rare pour être souligné. Comment expliquez-vous non pas vos succès mais ce respect que vous suscitez chez tous, musiciens et public ? Peut-être ce que j’essaie avec l’orchestre. Sa qualité. Nous avons une activité sociale, pédagogique même. On donne sans compter et moi j’essaye de prendre part à tout cela. Rester ouvert à la musique, être avec elle, pour elle. Alors, tout va. L’avenir, je le vois ainsi, continuer avec la musique à ma manière. Le mot « pureté » appliqué à Tugan Sokhiev, vous en pensez quoi ? J’ai tout pris de la musique. Elle me suit, j’ai envie de croire qu’elle croit en moi. Je suis déterminé et confiant dans ce que j’entreprends avec elle, pour elle. Vous servez la musique et elle vous le rend. Toutes mes actions, ma pensée tendent à cela, c’est un état naturel où nous sommes, la musique et moi. Justement, vous vivez avec la musique depuis quand exactement ? Elle a toujours été là. Depuis que je suis haut comme ça (ndlr se représenter la hauteur d’une table basse). L’Ossétie où je suis né est un pays très musical, aimant le folklore, le jazz. Ma famille, mes parents aiment la musique, elle était dehors et dedans, chez nous. J’ai été élevé avec elle. Je peux dire qu’elle m’a élevé. Tout commence avec l’enfance, non ? On voudrait en savoir plus. On voudrait demander à Tugan Sokhiev quel est son livre de chevet ou l’oeuvre du peintre Raphaël qu’il a le plus contemplé. On voudrait lui demander dans quelle salle, quelle scène encore inconnues de lui, il voudrait passer deux heures avec son orchestre. Et qu’un concert, un seul, alors, devienne un souvenir inaltérable. Seulement, la musique n’attend pas, l’heure de la répétition a sonné. Et on est là, non plus face à lui, mais dans son dos. On l’écoute encore, on l’entend, on voudrait que cela ne s’arrête pas. On regarde un chef dévoué à son art diriger, dans une salle vide, un ensemble qui lui est dévoué. On n’est plus à un mètre d’une scène, on est dans une forêt, juste avant l’aube, c’est le silence et ce n’est pas le silence, c’est incomparable, c’est une musique. Alors, on s’éloigne, on emporte l’image de cet homme et ces hommes unis dans un clair obscur sonore qui longtemps fait écho. \ propos recueillis par Isabel Desesquelles \


Casa Camper © DR

© Benoit Musereau

Casa Camper © DR

1 © Turisme de Barcelona / J. Trullà


échappée belle 11

Barcelone

Mi casa es su casa Texte Violaine Belle-Croix - Photos Benoît Musereau

Barcelone, mode d’emploi CASA CAMPER // L’hôtel se situe dans le quartier du Raval. C’est LE quartier bohème et culturel de Barcelone. Authentique mais pas antique le Raval s’ouvre depuis quelques années à une grande réhabilitation. La Casa Camper en est l’exemple. Initié par Lorenzo Fluxà, patron des chaussures Camper, l’architecte Fernando Amat et Jordi Tio, c’est un hôtel moderne où il fait bon vivre, un peu à l’image de ces guest house thaï où la confiance règne. À la Casa on a envie de décrocher un vélo du lobby pour partir en randonnée urbaine et on se lève le matin en rêvant de grignoter des noisettes en regardant le coucher de soleil sur le toit de l’hôtel. Le prix de chambre est certes élevé (164 ¤ la double), mais il comprend tout plein de services qui mis bout à bout comptent : les petits-déjeuners, la possibilité de s’emporter gratuitement un pique-nique, l’accès à la Salita, aux vélos… la seule chose qui n’est pas comprise c’est la petite bière de l’apéro... > Adresse // Elisabets 11 ; www.casacamper.com

TRANSPORTS // Toulouse – Barcelone. Deux villes, 3 possibilités. D’abord, il y a la voiture. Pratique avec ses 3 heures 30 de trajet, elle devient vite encombrante arrivée en terre catalane. Sans compter que les rues n’ont pas toujours bonne réputation et que les parkings longue durée sont chers. Ensuite, il y a l’avion qui affiche 45 minutes au compteur. Depuis mars dernier, Air Nostrum propose 7 vols par semaine (de 28 à 250 €). Vueling a également annoncé son intention de relier les deux villes dès le 22.04. Dernière option, le minibus. Départ le vendredi soir, retour le dimanche dans un van 8 places. Temps de trajet garanti : 3 heures. Alors on se dit, pourquoi pas ? (http://gotobarcelona.blog4ever.com)

Version originale Attention, c’est à découvrir sur place ! Les Catalans sont très à cheval sur la langue. Eux, ils ne parlent pas le castillan de Madrid mais bien une version catalane de la langue espagnole. Et ça n’a pas grand chose à voir. Voici donc quelques mots en catalan pour fayoter un peu. Cava : mousseux catalan servi glacé produit dans la région de Penedès au sud de la ville Bon día : bonjour Tot bè : super Molt bo : très bon Moltes gracies : merci beaucoup Sis us plu : s’il vous plaît Quina passada : c’est super Tancat : fermé On molt de gust : avec grand plaisir

C’est en rêvant à un casse-croûte de Pata negra, de coqs et de Cava que je me retrouve à réserver un ToulouseBarcelone. Grand bien m’a fait, partie en gourmande je reviens conquise par les charmes de cette ville qui offre tout d’une grande. Architecture, gastronomie, culture, shopping ou vie nocturne, on a envie de tout dans cette grandiose catalane et l’on comprend à la fois Woody (Allen) et Cédric (Klapisch) partis la filmer dans des opus devenus mythiques. Il fait frais et beau quand j’arrive à l’aéroport de Barcelone, vingt cinq minutes après, je me trouve en plein centre-ville posant mes petits paquets à la Casa Camper. À ce moment-là, dans beaucoup de capitales, on serait déjà harassé, énervé par les embouteillages, l’aéroport hyper lointain, le concierge de l’hôtel qui ne trouve pas la réservation et le serveur qui nous oublie. À Barcelone on est tout détendu. L’aéroport est tout près, le chauffeur de taxi parlote le français. Bref à Barcelone, il fait bon d’être touriste.

\ Casa sweet casa \

Surtout quand on a installé son QG à la Casa Camper. Car séjourner à la Casa est non seulement confortable, mais aussi hautement stratégique, car elle se trouve à seulement quelques mètres du Musée d’art contemporain, de la Rambla et de la place de Catalogne, deux centres névralgiques de la ville largement desservis par les transports. Pour autant, la Casa Camper est parfaitement au calme dans une petite carrer quasi-piétonne. C’est un hôtel moderne construit par la marque éponyme de chaussures, avec une vraie volonté de révolutionner l’hôtellerie classique. Si le service vaut celui de ses confrères plus « chics », la Casa offre un service plus moderne car plus discret, plus familier (au bon sens du terme) dans un cadre contemporain pensé par quelques pointures du design espagnol. Toute la journée, un bar est à la disposition des résidents qui peuvent se servir à l’envi de salades, de sandwichs, de boissons fraîches ou chaudes, de chips ou encore de gâteaux sucrés. Chaque chambre dispose de sa « salita », petite pièce avec télé, canapé et hamac pour se reposer, écrire son road book ou caser ses chérubins pendant leur sieste. Toutes les salles de bains donnent sur un jardin vertical, immense construction de fer accueillant quelques 117 pots d’aspidistra qui ont des airs de jungle « tourist friendly ». Ce mur est le poumon de l’hôtel et l’expression de son engagement écolo qui va du recyclage des eaux à l’utilisation de l’énergie solaire. L’hôtel n’est ouvert qu’aux clients, ce qui lui confère une petite ambiance home sweet home. Il est d’une facture très moderne mais dans un immeuble typiquement barcelonais datant de 1850 et classé par la ville. De la terrasse où l’on peut prendre l’apéro dans une chaise longue, on domine la ville et profite du soleil couchant. Un régal.

\ Un peu d’hier, beaucoup d’aujourd’hui \

De la Casa, Barcelone est à nos pieds. La ville est grande, mais l’on s’y repère très bien, elle balance tranquillement entre ses racines et son époque sans se prendre la tête. Ici, ça regorge de petites échoppes à l’ancienne, charmantes où vous pourrez trouver un peu de tout ; des collants, des produits d’entretien, des maracas, vendus pèle-mêle avec le plus grand sérieux par de vieilles Catalanes. Ces « bazars » sont restés dans leur jus cachés dans de petites ruelles qui se protègent des quelques grandes artères transformées au gré de la mondialisation. Un brin « délocalisées », ces avenues offrent toutefois l’avantage de garantir la ration minimale de Zara, de Desigual, de Custo et de Barça, autant de sports nationaux reconnus d’utilité publique. À Barcelone, on flâne aussi dans les galeries, les fondations ou les musées, on trempe les pieds dans l’eau de la mer et l’on découvre une fine cuisine de poissons et de crustacés… Barcelone est une belle cosmopolite et gourmande qui aime la vie et ses plaisirs. Et la fête !

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1001 TAPAS

Quelques tapas de base _Patatas bravas : quartiers

À Barcelone, on passe à l’heure espagnole dès l’atterrissage. Car à l’image des autres villes du bassin méditerranéen, elle est le temple des saveurs, du goût et des arts de la bouche. On y trouve mille adresses pour déguster à toutes heures des tapas et autres délices catalans. Alors sans perdre de temps, voici un bon stock d’adresses branchées, tradi, ou insolites pour déjeuner, goûter et dîner à la mode barcelonaise.

de pommes de terre frits servis avec une sauce tomate bien relevée _Pescaito frito : petite friture de poisson _Escalivada : poivron, aubergine et oignon marinés _Pulpo a la gallega : littéralement

\ Esprit es-tu là ? \

le Poulpe de Galice, mariné dans

Bar Lobo est l’un des endroits tenus pas les frères Tragaluz (l’équivalent catalan de nos Costes parisiens). C’est un bel endroit, haut de plafond fait de beaucoup de bois. Il y règne une ambiance bistrot très sympa. On y croise des hommes lisant le journal, des copines en pleine discussion ou des touristes qui dégustent des tapas ou des plats catalans de riz sauvage ou de cochon de lait délicieux. Le rapport qualité-prix est parfait et il est idéalement placé entre le marché de la Boccaria, la Rambla et la Casa Camper. Bar Lobo // Pintor Fortuny 3, tous les jours de 9h à 00h, www.grupotragaluz.com

l’huile et le papikra _Jamón de bellota, traduit le jambon des glands puisque ce fruit du chêne a servi de principale alimentation aux cochons à l’origine de cette charcuterie _Pan con Tomate

\ Sans mentir... \

Une institution que cette guérite à l’entrée du marché de la Boccaria ! Elle sert tous les jours une cuisine catalane de qualité qui varie selon les arrivages du marché. Chez Pinotxo, il faut de l’appétit et de la patience. Car qui dit institution, dit locaux + touristes donc trop de monde pour les quelques tabourets à disposition. Mais Pinotxo (en personne) est là, avec son petit mètre 60, ses rides et son sourire pour détendre l’atmosphère. C’est d’ailleurs impossible de refuser l’assiette de lentilles aux poulpes qu’il nous propose de resservir pour la troisième fois dans un élan d’hospitalité ; déjà parce qu’il est charmant et ensuite parce que la boisson de rigueur ici, c’est la Cava et comme on ne sait pas lui dire non, on en est déjà à trois ! Attention cependant, à ne pas y aller le lundi, il n’y aurait pas de fruits de mer. Pinotxo // La Rambla, 91.

\ Self-service \

Dans un local populaire du quartier du Born ; la Paradeta est une cantine de poissons et de fruits de mer. D’abord on s’arme de patience, on attend son tour, on choisit son poisson sur l’étal au poids ou à la portion puis son mode de cuisson ; grillé ou frit. Enfin on va chercher son plateau à la sortie de la cuisine et on déguste son poisson ou ses crustacés tout frais dans une ambiance joyeuse et populaire. La Paradeta // Pla del Palau, 2 (fermé le dimanche et le lundi midi)

Bar Lobo

Pinotxo

\ Chaud devant \ Contrairement aux apparences, on ne boit pas que de la cava ou du gin tonic en Catalogne. À l’heure du thé ou pour le petitdéjeuner, on savoure aussi un bon suis : chocolat chaud et fondu arrosé d’un déluge de crème fouettée. Rien à voir avec un bol de Banania. En plus, M. Viader a la réputation de servir le meilleur de la ville. Les plus courageux accompagnent ce délire gourmand de bons churros bien gras. Mais peuvent aussi en rester là ! Granja M. Viader // Xucla 4-6

© Benoit Musereau

Tapas y mas


échappée belle 13 Cosas

\ objets à rapporter \ À la frontière de Gracia, une petite boutique noire se fait l’écrin de chaussures faites main. Cuirs andalou, modèles intemporels et artisanat sont les crédos du créateur qui distille ses conseils avec une patience d’ange et une humilité digne des plus grands. Cobblerblack // Via Augusta 14-16, www.2046shoes.com Petite boutique d’époque, La Moda vaut le coup rien que pour ses vitrines et son architecture. À l’intérieur vous retrouverez pleins de trucs, de zinzins, de choses, de curiosités d’ici et de là pour les grands restés enfants, ceux que l’on nomme les kidults. La moda // Goya 20. Cette galerie de mobilier et d’objets des années 30 à 60 n’a rien de plus que ses homologues françaises, mais reste très agréable à visiter en se disant que tous les chefs déco de la ville vont chez Gotham louer du mobilier pour tel ou tel film ou en admirant les merveilles 50’s du lieu. Gotham // Cervantes 7, www.gotham-bcn.com

Macba © DR

Chez Vinçon, on trouve tout pour la maison à tous les prix. C’est une institution à Barcelone, les shopping bag Vinçon sont d’ailleurs dessinés deux fois par an par des artistes et ils se collectionnent… à bon entendeur ! Vinçon // Passeig de Gràcia 96, www.vincon.com

Cultura

Recuerdo

\ guide et visite \

\ souvenirs \

Impossible de parler de Barcelone sans évoquer Gaudí ! Pour ne pas enfoncer des portes ouvertes, il ne sera question ici ni du Parc Guell ni de la Sagrada Familia, mais bien de la Perdrera. C’est l’un des immeubles construits par le maître. La bâtisse est aujourd’hui est occupée par des particuliers – les chanceux (!) – alors que le dernier étage a été conservé dans son jus pour satisfaire la curiosité des visiteurs. Tout y est, notamment le mobilier qui constitue un vrai parcours guidé permettant de mieux comprendre l’usage que l’on attribuait à l’époque aux différentes lieux de vie. La visite des combles et du toit est tout simplement géniale. On se frotte ici au génie organique et révolutionnaire de l’architecte catalan. Du toit on aperçoit la Torre AgBar, création de notre frenchy préféré, j’ai nommé Jean Nouvel. Cette tour ovoïde se dresse dans le ciel de Barcelone telle une fusée toujours prête à décoller. La Perdrera // Provença 261, www.obrasocial.caixacatalunya.com

Cereria Subirà

Le Musée d’art contemporain de Barcelone se dresse rond et immaculé dans un quartier de petites ruelles sombres. Sa grande esplanade est le rendez-vous préféré des skateurs et des étudiants. Les espaces d’exposition laissés en blanc mettent en valeur les collections permanentes ou temporaires. L’exposition en cours sur la télévision est difficile à appréhender pour des francophones – bien qu’on y aperçoive « Môssieur » Godard – , mais les collections permanentes valent le détour. Macba // Plaça Àngels 1, www.macba.cat

Dans cette boutique sur deux étages au bel escalier double ; des bougies, des bougies, des bougies… de toutes les longueurs, largeurs, couleurs, en forme de paquebot même. Cet artisan fabrique des bougies depuis bien longtemps maintenant et sait de quoi il parle. Les couleurs sont subtiles, la cire n’est pas grasse et elle ne coule pas. Cereria Subirà // Baixada Llibretaria 7. Du sol au plafond des espadrilles de toutes les couleurs fabriquées selon les principes le plus anciens en vigueur dans le milieu de la savate. Gaston s’en pâmerait. La vente est assurée par des Catalanes qui connaissent l’espadrille comme personne. Profitons également de cette visite pour se perdre dans les ruelles du Born, quartier historique de Barcelone qui regorge de boutiques, de belles places et de ruelles si étroites que l’on hésiterait presque à s’y engager… Espadrilles Manual Alpargatera // c/ Avinyó 7.

Copas \ où sortir \

Ce bar qui de l’extérieur ne paye pas de mine sert le meilleur gin tonic et le plus incroyable pan con tomate de la ville. Le gin est français – Citadelle - et le siroter à Barcelone lui donne un petit supplément d’âme. Tout en bois et en longueur, Ubeda est un bon endroit pour atterrir après le festival de saveurs offert par le Bar Mut, juste en face. Ubeda Córcega // carrer Córcega 339, www.ubedagintapas.com Ancien bar clandestin, le Pipa Club est un bar branché et surtout connu des habitués, car il a la particularité d’être dans un vieil appartement au 3e étage. Il suffit de sonner en bas, pour y accéder.

Différents salons se succèdent, chacun avec son ambiance. Une grande amitié pour Sherlock Holmes règne dans ce pub qui est devenu le qg de tous les fumeurs de pipe. En plus, c’est un lieu où l’on peut écouter des concerts de jazz et chiller tranquille, histoire de se glisser le temps d’une soirée dans la peau d’un « vrai » Barcelonais ! Les consommations sont un peu plus chères que la moyenne mais ça vaut le coup de boire una coppa en regardant la Plaza Reial bouillonner en bas. Pipa Club // Plaça Reial, 3


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À l’emportepièce Texte Léa Daniel - Photos DR

À Laguépie, dans le Tarn-et-Garonne, une grange se change en une belle demeure en pierres du pays. À Toulouse, le projet rencontre un vif succès et reçoit une récompense dans le cadre des prix d’architecture Midi-Pyrénées. Entrons dans une maison pas comme les autres. Côté cour, il y a un couple de Hollandais. Ensemble, ils sont bien décidés à faire leur grange un lieu de vie. Lui, est potier. Elle, consultante en informatique. Et tous deux travaillent à demeure. À l’énoncé de cette situation, on comprend bien vite que l’aménagement de leur maison allait être une question de la plus haute importance. Si délicate, qu’ils décident d’ailleurs de prendre dès le départ le taureau par les cornes. Ils dessinent eux-mêmes les plans installant au gré de leur envies ou de leurs besoins les pièces qui structureront l’ensemble. Au rez de jardin, les ateliers et un immense salon. À l’étage, un puits de jour, une chambre et un bureau. Au total plus de 360 m2 habitables. De l’espace, il y en a. De la lumière ? C’est un autre problème. Côté jardin, il y a Nicolas San et Frédéric Rivière. Quand ces deux architectes toulousains arrivent à Laguépie, c’est pour résoudre un cas d’école : « Notre mission était assez simple finalement. Il nous fallait ouvrir les murs de cette grange d’usage agricole et qui n’avait quasiment pas d’accès à la lumière naturelle ». Au départ, c’est donc un projet ordinaire. « Tous les architectes apprennent au cours de leur formation l’art du percement d’ouvertures sur les façades », poursuit Nicolas San. Une ruine à retaper et de la lumière à puiser. Rien de bien compliqué en apparence, mais quand les murs mesurent 60 centimètres d’épaisseur, c’est une autre affaire.

\ Percer à jour \

« La difficulté, a été de trouver la bonne technique pour percer sans abîmer ces murs très épais, mais il a surtout fallu trouver le bon emplacement pour placer les différentes ouvertures ». Ainsi s’exprime l’architecte qui le temps d’un projet se transforme en sculpteur qui enlève avec son emporte-pièce la pierre pour faire entrer la lumière. Un architecte qui se change en photographe et travaille le cadrage. « À chaque fois que nous voulions implanter une fenêtre, explique Nicolas San, nous nous demandions ce que nous allions donner à voir ». Toutes ces réflexions ont mené à une démarche originale où les vitrages deviennent des tableaux vivants ouverts sur les paysages environnants. Les deux architectes ont également tenu compte de l’orientation, des parcours et des usages du bâtiment. C’est ainsi que les quatre façades n’ont pas reçu le même traitement. Finalement la pierre et le métal s’associent pour une parfaite intégration dans l’environnement. Les travaux ont duré six mois. Dont trois mois rien que pour le travail de maçonnerie. « Nous n’avons gardé que les murs », se souvient Nicolas San. La légende raconte même que le maçon en charge du percement a quitté femme et enfant pour installer sa caravane sur le chantier et surveiller la pierre comme le lait sur le feu.

Fiche technique Lieu : Laguépie (82250) Département : Tarn-et-Garonne Architectes : Nicolas San, Frédéric Rivière Surface utile : 365 m² Coût HT des travaux : 109 500 € HT


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1 Les architectes ont décidé de ne garder de l’ancienne grange que les murs et les poutres métalliques porteuses du bâti. La toiture a été déposée et les façades ont été percées à la scie pour la plupart, pour une découpe la plus nette possible. À l’est, une extension a été aménagée et une baie de plus de 5 mètres de haut a été créée. 2 À l’étage, comme on pourrait le faire avec un emporte-pièce, la pierre a été extrudée pour créer des vues sur le paysage ; ces ouvertures de différentes formes sont entourées de cadres en acier fabriqués sur mesure chez un artisan de Moissac.


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5 3 À l’intérieur un puits de jour monumental augmente la sensation de profondeur. Gardée dans son état le plus brut, cette découpe du plancher confère à l’endroit un caractère hyper-contemporain. 4 - 5 Au rez-de-chaussée au sud, les ouvertures existantes, avec des arcades en anse de panier, ont été conservées. 6 Au nord, dans les zones de circulation, du rez-de-chaussée au plafond, les murs massifs et appareillés en pierre du pays ont été percés par de grandes fentes de tailles différentes qui, par un jeu de séquences, créent un rythme et augmentent la sensation de mouvement et de rapidité. Dans certains cas, l’épaisseur a été utilisée pour permettre de s’asseoir sur le rebord.


© DR

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Dans le coup 2 3

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1 - La gamme de vêtements techniques développée par la marque néo-zélandaise Icebreaker est parmi les plus efficaces du marché. Le secret ? La laine de mérinos, qui tient chaud naturellement. // Icebreaker, disponible dans les shops spécialisés, www.icebreaker.com 2 - La Porsche des luges adopte un look old school, mais adapte sa technologie. En aluminium, elle ne pèse que 4 kilos. Port du casque obligatoire ! // Design exclusif issu du Studio Porsche Design, livrée avec son sac de transport, 226,13 € ; shop3.porsche.com 3 - Rien de tel qu’un bon objectif pour être enfin content de photos captées à la volée avec son Iphone. La preuve par 3 avec les optiques de Digital King qui de déclinent en 3 versions : fish eye, pour des clichés très grand angle ; macro pour tout prendre au plus près, zoom x 6. // Digital King, environ 20 € et 70 € pour le zoom. En vente sur l’excellent site dédié à la photographie : photojojo.com 4 - La riche collaboration entre Converse et Sneakersnstuff a donné naissance à « Lovikka », une basket tout en laine ! On croirait presque du fait-maison ! // Converse Chuck Taylor All Star x Sneakersnstuff « Lovikka », série limitée disponible chez Colette (Paris) ; 110 € !

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5 - Cette platine vinyle portable accueille un transmetteur sans fil, des haut-parleurs stéréo, et un port USB qui permet une connexion de la platine à un ordinateur afin de numériser ses meilleurs disques. // Crosley Radio CR6002A, 110 €

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6 - La collection de lunettes de soleil de Trussardi s’adresse aux hommes qui aiment aussi bien le rock que les grands classiques. // Tru Trussardi Eyewear, TR12812, 199 € 7 - De A à Z et de Rock à Jazz... pour classer les cd (s’il vous en reste encore), il n’y a rien de mieux ! // Séparateur de CD en carton épais, 12,4 x 16,8 cm, 26 € chez www.suck.uk.com 8 - Il suffit de tirer la corde puis de la relâcher pour faire tourner l’ensemble de l’appareil et prendre une photo à 360°. // Lomography Spinner 360°, 125 €, shop.lomography.com

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9 - Ces chaussons rigolos sont l’œuvre de deux jeunes créateurs finlandais Aamu Song & Johan Olin qui débordent d’imagination et de poésie. // Dance Shoes by Company, 95 €, www.com-pa-ny.com


ALPINA • BREGUET • BLANCPAIN • BAUME & MERCIER • BRM • CHOPARD • GUCCI • HAMILTON • HERBELIN IWC • LONGINES • NOMOS • OMEGA • ORIS • PORSCHE DESIGN • RADO •TISSOT • VICTORINOX

33, RUE DU LANGUEDOC • TOULOUSE • TÉL. : 05 61 53 99 04 WWW.BIJOUTERIE-BERNADOU.FR



© Frédéric Nauczyciel, Serge, La Parisienne 2010.

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© Frédéric Nauczyciel, Gisèle, Plieux 2010.

Des racines et des hommes « J’aime l’arrière-pays, les saisons indéterminées, être en admiration sur les chemins. Je reste un visiteur, un martien, un parisien certes, mais aussi quelqu’un originaire de ce que l’on appelle péjorativement la Province. On y vient, on la fuit, on la méprise, on y revient, elle nous attire, on la regrette, un peu comme ces paysans de la Vie Moderne. La disparition de la classe paysanne est une réalité. Je suis très lié avec eux, j’ai eu la chance de les connaître, c’est un plaisir immense que d’arriver dans une ferme sans m’annoncer, de papoter, boire un café ». En 2009, à l’occasion d’une commande patrimoniale sur la région Languedoc-Roussillon, nous avions interrogé le photographe-cinéaste Raymond Depardon sur La terre des paysans, somme pelliculaire de plus de 15 années d’incursion dans les fermes du Massif Central, synthétisée par la trilogie cinématographique Profils Paysans. C’est ce travail, à la croisée du documentaire sans fard et d’une esthétique nostalgique qui sera prochainement exposé dans les nouvelles salles du Centre de photographie de Lectoure. Maintes fois présenté, ce témoignage d’un monde qui bascule et d’une population aussi épuisée que la terre qu’elle cultive, prend au fil du temps un sens de plus en plus manifeste. Celui du processus irrémédiable d’une génération qui disparaît presque sans bruit. Mais si Depardon pourrait être la « tête d’affiche » de cette triple exposition sur le thème de la ruralité, il sera également l’arbre qui cache d’autres captivants « paysages » photographiés. Ceux de Frédéric Nauczyciel et Jacques Damez. Les Paysages au vent d’autant de ce dernier, possèdent des similitudes avec l’observation lente et sereine de Depardon. Un projet dans le temps, fixé au début des années 90 dans les environs de Lectoure qui se concentre uniquement sur la terre, unique et riche sujet de ses clichés. Soit 13 lieux choisis par l’artiste, saisis plusieurs fois dans l’année avec les mêmes cadrages, comme autan de points de vue et de séquences transformées par le labeur de l’homme ou par l’autorité naturelle des saisons et des climats. Une antithèse photographique de la nature morte et d’une certaine photogénie pittoresque de nos campagnes. Quant à Fréderic Nauczyciel, il affine cette exposition avec sa série Le Temps devant, qui pourrait être le chaînon manquant et fortuit des ouvrages de ses deux contemporains. Invité en résidence à Lectoure en 2010, il a lui aussi pris le temps de flâner, rencontrer et échanger pour composer des images où l’homme et son environnement se tutoient. Avec une part de fiction et une brillante maîtrise de la lumière, son objectif joue avec les topiques de la ruralité pour finalement magnifier sa simplicité. Trois regards sur une Vie Rurale que l’on croit souvent connaître, mais qui ne se dévoile véritablement qu’à ceux qui prennent le temps de l’observer. \ Ludovic Deleu \ La Vie Rurale : Raymond Depardon : La terre des paysans ; Frédéric Nauczyciel : Le temps devant ; Jacques Damez : Paysage au vent d’autan // Du 16.02 au 27.03 au Centre de photographie de Lectoure (32), du mercredi au dimanche, de 14h à 18h, 05 62 68 83 72, www.centre-photo-lectoure.fr -


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Photo 1, 2 & 3 : Jacques Damez, Paysage au vent d’autan, Lectoure. Photo 4 : Frédéric Nauczyciel, Frère Pacifique, Aurenque 2010. Photo 5 : Frédéric Nauczyciel, Fidelme, Montfort 2010. Photo 6 : Frédéric Nauczyciel, Béatrice, Richevolte 2010. Photo 7 : Frédéric Nauczyciel, Sœur Alexis, Lectoure 2010

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droit dans les yeux Depuis bientôt dix ans, JR bouscule l’art contemporain en lui ajoutant une bonne dose d’éthique. Après des drôles d’expos photos mettant en avant la vie dans les coins les plus tendus du monde, il prolonge son travail au cinéma avec Women are heroes.

Le prix de la renommée Depuis 2005, le TED Prize* récompense des personnalités dont le travail peut changer le monde. Cette année, c’est JR qui l’a reçu. Alors heureux ? « Recevoir le TED Prize, c’est incroyablement gratifiant, mais ça change aussi la donne. D’un côté, entre la somme d’argent qu’il procure et l’ouverture à un réseau mondial de contacts qui vont m’appuyer, il y a une réelle liberté. De l’autre, ce prix va me poser la difficulté de trouver un sujet qui soit encore plus en adéquation avec son principe : je ne me suis jamais lancé dans des travaux en me disant qu’ils allaient changer le monde. À l’origine de chaque projet, il y a l’envie de voir quelles sont ses limites. Généralement, elles ne sont pas où je pensais qu’elles seraient ». * Les 100 000 dollars du TED Prize récompensent une personnalité qui a marqué l’année par son implication dans la technologie, le divertissement et le design : www.tedprize.org

Petite révolution dans le monde de l’art contemporain en 2010 : JR est passé au cinéma. Le plasticien jusque-là connu pour ses installations de photos aux formats variés – avec une prédilection pour des portraits en king size - rendant plus visibles les points noirs de la planète, change de cadre avec Women are heroes. « Faire un film s’inscrit dans une continuité : j’ai toujours complété mes projets par des livres ou de la vidéo parce que je me suis rendu compte que je pouvais être piégé par mes photos : combien de gens m’ont dit « j’ai vu ce que tu as fait ». Alors qu’en fait ils n’ont vu que les photos dans des médias ? Ils ne connaissent pas les gens dont elles parlent, ni l’endroit où ils vivent, alors que c’est justement ce qui donne la dimension à une œuvre. Ça m’a fait me demander pourquoi je faisais ça : pour des pages dans des magazines ou pour agir ? Il était donc fondamental que les gens puissent voir ce qu’il y a derrière ces photos. Le cinéma est idéal pour ça : un film peut voyager et donc parvenir à des personnes dans le monde entier, et en plus Women are heroes, procure quasiment le ressenti que l’on peut avoir face à ces photos in situ ».

\ Mise en lumière \

À l’écran, on voit donc des femmes parler de leur quotidien. Celui d’une favela à Rio, d’un bidonville à Kibera au Kenya, au Cambodge ou en Inde. JR avait déjà rendu visibles, ces femmes ordinairement invisibles, en collant leur portraits démesurés sur les murs de leurs voisinages. Mais même lorsqu’il revient les filmer, l’artiste reste dans l’ombre. « Je tenais à réaliser Women are heroes : un autre sur mon travail vient d’être diffusé sur TV5 monde. Il ne parle finalement que de moi et mon équipe, ne se pose pas la question des personnes que l’on voit dans le film. Or, j’ai besoin que les gens que je rencontre se réapproprient mon travail, c’est un axe essentiel pour que mes œuvres aident à changer le regard sur leurs conditions de vie. C’est aussi pour ça que j’ai fait le choix de travaux éphémères. En évoluant puis disparaisssant, ces

dernières soulèvent des questions. Mais c’est plus aux autres qu’à moi d’y apporter des réponses… ». Women are Heroes comme les précédents travaux de JR posent cependant des questions. Celle par exemple du regard porté sur des endroits et des gens généralement ignorés par les médias (notamment les JT). JR ferait-il office de journaliste moderne ? : « Contrairement à ce qu’on peut penser, je ne suis pas surinformé. J’aime arriver quelque part avec le regard naïf de celui qui n’a pas tout compris d’une situation. Qu’elle soit expliquée par les gens qui la vivent change tout. J’ai besoin de rester un spectateur du monde lambda pour pouvoir le comprendre ».

\ Images du monde \ Reste le souci d’un malentendu, d’une incompréhension des spectateurs : Women are heroes a beau être filmé dans des endroits où règne la misère, JR les rend beaux par l’image. « On peut se poser la question de l’esthétisme, de faire du beau dans des endroits où les conditions de vie sont terribles. Mais je signe un contrat moral avec les gens que je photographie où que je filme. L’impact de ces images est évalué en amont, comme une potentielle revalorisation de leur quotidien. Mes photos ont besoin d’être commentées pour trouver leur sens, mais pas le mien, plutôt celui des gens. Une fois qu’elles ont été installées dans la favela à Rio, je suis parti, et j’ai laissé les journalistes venus me rencontrer interviewer ses habitants. Ils n’avaient pas le choix, parce qu’ils ne pouvaient pas revenir sans matière. Au final, il y a maintenant un centre culturel officiel à Providencia… ». \ Alex Masson \

Women are heroes // De JR, Pyramide Distribution, sortie le 12.01


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Portrait de JR © Christopher Shay

Arriver à bon port

Dans un petit port de pêche, un gars bourru et une fille revêche vont apprendre à se découvrir, s’aimer. La base d’Angèle et Tony pourrait faire fuir, tant elle ressemble à la collusion incongrue entre un pitch de roman chez Harlequin et les pages Carnets d’un hebdo local. Le premier film d’Alix Delaporte est pourtant tout le contraire lorsqu’il suit le parcours d’un couple mal assorti pour redresser leurs vies cabossées. Tout en pudeur, Angèle et Tony a des airs de cousin du Nord du cinéma de Robert Guédiguian quand il porte le même regard lucide, mais compassionnel sur les combats au jour-le-jour des gens ordinaires. \ Alex Masson \

De film en film, on commence à percevoir une vision globale du cinéma de Darren Aronofsky. À première vue, peu de choses pourraient lier les mises en boucle d’images, proches de ce qui se fait dans le sample en musique, de Requiem for a dream et la tranche d’Americana de The wrestler. Black Swan fait pourtant le lien entre les deux. Cette chronique de la plongée dans la démence schizophrène d’une danseuse de ballet ronge jusqu’à l’os les thèmes du cinéaste : douloureux mal-être, manque d’amour et d’estime de soi, pression sociale et surtout le point de rupture, voire de non-retour qui s’en suit. Il est question d’une représentation du Lac des cygnes dans Black Swan, donc évidemment de la transformation d’un vilain petit canard. Mais vue sous l’angle d’une face obscure qui engloutirait tout. Aronofsky rejoint sur ce point Polanski (Repulsion) ou De Palma (Carrie) d’une manière un peu trop lisible. Ses choix très audacieux de mise en scène ramènent le

© Twentieth Century Fox

© Pyramide Distribution

Il suffira d’un cygne

film sur un terrain plus personnel, notamment dans une fascinante dernière demie-heure, réel ballet d’images où virevolte une exceptionnelle Natalie Portman, prise entre les feux de l’ambition de ses proches pour elle et sa propre quête d’absolu. Jusque-là doloriste, Black Swan devient alors un film profondément émouvant, sur le sacrifice de soi pour la cause des autres. \ Alex Masson \ Black Swan // De Darren Aronofsky, Twentieth Century Fox, sortie le 9.02

Angèle et Tony // D’Alix Delaporte, Pyramide Distribution, sortie le 26.01

Crise de foi

Les dix commandements © DR

© Memento Films

L’Antiquité au présent

Qui dit péplum, dit soldats en jupettes, acteurs bodybuildés, jeux du cirque et complots de cour. C’est sur cette représentation de l’Antiquité que se penche la cinquième édition du festival Zoom Arrière : Ave Peplum !. La Cinémathèque approfondit l’approche d’un genre souvent réduit à des superproductions kitsch. Une exposition des costumes de la créatrice Gabriela Pescucci rend ainsi hommage à la tentative de l’Agora d’Alejandro Aménabar de faire accéder le genre à l’âge adulte, près de cinquante ans après le Spartacus de Kubrick. Outre une programmation foisonnante (la Cinémathèque a du faire le tri entre 2000 films produits de 1914 à aujourd’hui), Zoom Arrière se décline aussi en cinéconcerts. Mais aussi : colloque, programmation jeune public… Avec toujours la même ambition de faire découvrir le patrimoine cinématographique au plus grand nombre. \ Baptiste Ostré \ Zoom Arrière // 15 au 26.02. Cinémathèque, 05 62 30 30 10, www.lacinemathequedetoulouse.com La prog : Intolérance, Les Dix Commandements, Fellini Satyricon, Oedipe Roi, Ulysse, Cléopâtre, colloques, ciné-concerts, expositions, Zoom Arrière Junior...

À quoi sert la religion ? C’est sans conteste la question la plus importante que pose ce début de XIXe siècle. La réponse de Burhan Qurbani est particulièrement censée : il est très difficile de le savoir. Ce jeune réalisateur allemand d’orgine afghane suit dans Shahada, trois musulmans vivant à Berlin aujourd’hui, essayant chacun à sa manière de faire les bons choix dans leurs vies en se référant à l’Islam. Qurbani complique la donne en abordant des sujets délicats pour tout pratiquant, quelque soit son culte, comme le recours à l’avortement, le meurtre et l’homosexualité. La parenté de Shahada avec le cinéma d’Alejandro Gonzalez Inarritu (Amours chiennes, Biutiful) est évidente mais tout comme celle avec celui de Fatih Akin (Head-on). Qurbani utilisant le sens d’une structure morcelée du premier et l’âpreté sans mélo du second. Il trouve sa place à part entière avec un film refusant de se limiter à un prêche de bons sentiments. Au contraire, Shahada est aussi désemparé que ses personnages face au poids d’une religion, alors que celle-ci démontre que ses voies sont de plus en plus impénétrables. Si l’on pourra reprocher à ce film choral d’avoir un peu de mal à imbriquer ses éléments, il n’en révèle pas moins un cinéaste européen à suivre quand il sait monter au créneau contre les stéréotypes. \ Alex Masson \ Shahada // De Buhran Qurbani, Memento Films, sortie le 26.01

Mais aussi :

sur les écrans cet hiver

Ciné-concert

Festival LGBT

Voilà de quoi (re)découvrir un chef-d’œuvre du cinéma muet allemand réalisé par Robert Wiene en 1919. Ça se passe avec le concours des talentueux batteurs Baptiste de Chabaneix et Daniel Dumoulin à l’occasion du lancement du festival Zoom Arrière (voir ci-contre) et du Drums Summit. Une double ouverture qui va faire du bruit !

C’est parti pour la 4e édition du festival lesbien, gay, bi et trans de Toulouse, organisé par l’association Arc-En-Ciel. Cette année, pas moins de 27 films du monde entier - jamais projetés dans la ville rose pour la plupart - seront au programme ainsi que des rencontres avec des réalisateurs, des débats...

\ Carole Lafontan \ Le Cabinet du Dr Caligari // 15 et 16.02, Cinémathèque de Toulouse, 05 62 30 30 10, www.drumssummit.com et www.lacinemathequedetoulouse.com

\ Carole Lafontan \ Des images aux mots // 7 au 13.02, Cinéma ABC, Utopia, Cinémathèque, Institut Cervantès, Goethe Institut, Librairie Ombres Blanches, Tlse et région, www.des-images-aux-mots.fr


© Jean Jullien

© Jean Jullien

Retour vers le futur Jean Jullien, la guest star D’origine nantaise, installé à Londres, Jean Jullien est diplômé de la Central Saint Martin et du Royal College of Art. Ludique et coloré, son univers s’inspire des cartoons, de la sciencefiction, de la bande dessinée, d’une culture populaire liée à l’enfance. Son œuvre, prolifique, traverse les genres : illustration, photo, mode, vidéo, etc. Mais même dans ses clips pour son copain musicien Niwouiwouin, il privilégie le côté tactile, préférant les pinceaux, les ciseaux, l’encre et la colle, la plastique impeccable des images par ordinateur. Question de texture, et d’humour : la jovialité de ce jeune artiste le rapproche de grands affichistes comme Savignac. Des magazines, des grandes marques lui ont d’ailleurs commandé leurs affiches et publicité, mais aussi des institutions comme la Yale University ou le Centre Pompidou. Son intervention à Colomiers sera la première dans un centre d’art.

Avant son déplacement dans un tout nouvel espace, le Centre d’art contemporain - L’Espace des arts de Colomiers présente, du 16 février au 12 avril, une rétrospective de ses vingt deux ans d’existence. Malicieusement baptisée « L’Odyssée de l’espace », l’expo regroupe des œuvres du fonds municipal et reçoit, en guest star, le graphiste designer Jean Jullien… À Colomiers, on sait apprécier l’art contemporain. Il y a 22 ans déjà, cette commune de 36 000 habitants, limitrophe de Toulouse, s’est dotée d’un Espace des arts, installé dans une salle réhabilitée du cinéma « Le Central ». Pour soutenir et promouvoir la création contemporaine, Henri Molina, premier adjoint au Maire, appliqua une politique simple : exposer des artistes, éditer leur catalogue, leur acheter systématiquement une œuvre. De quoi constituer un joli trésor de guerre qui comprend une soixantaine d’œuvres. « Cette collection constitue le socle d’une exposition en forme de rétrospective qui aura lieu juste avant que l’Espace des arts ne quitte son cinéma pour intégrer la nouvelle médiathèque. Une grande révolution qui en cache une autre. En effet, depuis cinq ans, la ville n’achète plus d’œuvres aux artistes, préférant les rémunérer. C’est que le monde de l’art a changé. La conservation des œuvres est contraignante. Il n’empêche, le fonds municipal existe, avec des signatures aussi célèbres que Ben, Pierrick Sorin ou Arcangelo, mais aussi des œuvres moins connues. Comme l’explique Arnaud Fourrier, le jeune directeur du centre, c’est une aubaine pour le public : « Pour nous, acheter représente un inconvénient. On n’est pas un FRAC (Fonds Régional d’Art Contemporain, ndlr), notre première mission c’est d’expérimenter, de soutenir les artistes et de proposer au public la rencontre avec l’exposition, la création. » C’est d’ailleurs le point de vue du public que privilégie l’exposition, organisée à la manière d’un cabinet de curiosités : pas de large déploiement au sol, mais une présentation serrée des œuvres, avec, sur les murs, peintures et dessins en mosaïque. Il s’agit de faire ressentir au public l’histoire de ce lieu, d’en faire ressurgir la mémoire, notamment par la projection continue d’un diaporama des expositions précédentes. Une façon de raviver la perception rétinienne de l’histoire du lieu. De raconter cette « Odyssée » de l’Espace des Arts dont l’ensemble des catalogues édités figurera à côté des œuvres et consultables - sur une grande table peinte.

\ Commentaire graphique \

Mais la simple exposition des œuvres ne satisfaisait pas Arnaud Fourrier et son équipe. Ils souhaitaient installer une cohérence, dessiner une orientation commune pour cet ensemble, certes remarquable mais finalement disparate. C’est à Jean Jullien, artiste invité, qu’incombe cette tâche, explique le directeur du centre : « Une œuvre devient un objet indépendant de l’artiste, qu’on a envie ou pas de recevoir, mais qu’on a le droit d’interpréter. L’autorité du public c’est sa capacité à interpréter, à être acteur d’une signification. C’est ce qu’on a demandé à Jean Jullien, de faire parler les œuvres, tout simplement. Il a réagi aux œuvres et créé un texte en rapport avec elles, qui viendra directement sur les murs, soit en peintures, soit en papiers découpés. Ou des petits dessins. L’idée c’est que les œuvres se mettent à parler. » Ce commentaire graphique de l’exposition constitue pour le jeune artiste nantais, un tout nouveau type de commande. On y reconnaît l’intérêt certain de la ville pour la création contemporaine, également confirmé par le choix de l’architecte créateur de la nouvelle médiathèque. C’est en effet l’excellent Rudy Ricciotti qui a conçu ce très beau « Pavillon blanc » installé place AlexRaymond, au cœur de la ville. Il faut courir voir ses murs « voiles » en béton ajouré et se dire, en souvenir du bon vieux ciné le Central, que, s’agissant de Colomiers, cette exposition charnière aurait pu s’intituler Retour vers le futur… \ Christian Nève \

L’Odyssée de l’Espace // 12.02 au 16.04, exposition de fermeture du 43 rue du centre avant intégration du Pavillon Blanc. Soirée FMR le 4.03 de 18 h 30 à 21 h + Soirée pour la sortie du magazine Multiprise le 18.03 de 17 h à 22 h.


arts 27 Art en stock \ peintures manipulables \

Sans titre © DR

Bertrand Segonzac innove avec Perfect § Perfect. Il s’installe avec ce projet dans deux lieux aux antipodes, le BBB, centre régional d’initiatives pour l’art contemporain et le musée Calbet, d’art et traditions populaires. Deux espaces pour une même réflexion sur l’idée de conservation et de mémoire. Au BBB, il propose une exposition intitulée The Tate Croquette et s’interroge sur ce qui peut ou pas, être intégré à une collection institutionnelle. Au musée Calbet, avec Racks, il déballe des peintures très réalistes d’objets industriels, stockés dans des rayonnages comme elles pourraient l’être dans les réserves d’un musée. Alors même que le musée a rassemblé une collection essentiellement constituée d’ustensiles de la vie quotidienne régionale, de la préhistoire à l’après-guerre – et a stoppé ses acquisitions avec l’apparition d’objets plus technologiques –, l’artiste interroge. Un aspirateur, un couteau électrique… ont-ils leur place dans cet espace ? C’est en manipulant ces toiles, que le public sera libre d’y répondre à la manière d’un conservateur. \ M. J.-P. \ Perfect § Perfect // Du 20.01 au 27.03, Musée Calbet, 15, rue Jean de Comère, Grisolles (82), 05 63 02 83 06, BBB, 96 rue Michel-Ange, Toulouse, 05 61 13 37 14.0

Occitània boulega ti ! C’est une première pour Benjamin Vautier, dit Ben. Jusqu’au 22.01, aux Carmes, la galerie Sollertis dévoile une exposition entièrement dédiée à l’Occitanie, une cause chère à son engagement qui rythme son travail depuis plusieurs décennies. Car s’il est connu dans le monde entier avec son écriture enfantine ronde et blanche, il met un point d’orgue à utiliser sa notoriété pour transmettre un message politique, porteur de valeurs telles que l’écoute, la tolérance ou le partage. « Cu perde la lenga perde son païs » résume cette attachement de l’artiste, souvent exacerbé, à la liberté et l’indépendance des peuples dans une identité qui leur est propre. Son leitmotiv ? Rendre fierté et espoir aux peuples soumis et opprimés. Ben s’épanouit dans un univers déjanté comme en témoigne sa maison et lieu de travail près de Nice où un crocodile rose trône près d’un siège auto ou d’un bidet. Mais derrière cette négligence et cette superficialité apparentes, Ben fait figure d’avant-gardiste. Tel un joueur de mots quelque peu mégalo mais pas démago, Ben est un personnage intriguant à (re)découvrir à travers des tableaux spécialement réalisés pour l’occasion. \ Mickaël Nogal \

Le Quichotte à l’infini

© Jean-Pierre Rodrigo Subirana

\ déclinaisons picturales \

Ben 100 % en occitan // Jusqu’au 22.01, galerie Sollertis, 12 rue des Régans, Toulouse, 05 61 55 43 32, www.sollertis.com

Don Quijote, Sancho y los Molinos // Jusqu’au 25.02, Institut Cervantès, 31 rue des chalets, Toulouse, 05 61 62 48 64

Zeste sans amertume \ affiches vintage \

© DR

Don Quichotte et Sancho Panza sont les héros d’une exposition signée Jean-Pierre Rodrigo Subirana. Tout comme l’ingénieux hidalgo de la Mancha, Rodrigo a deux visages. Celui du musicien autodidacte de jazz et celui du peintre. Son vocabulaire pictural, c’est l’architecture, qu’elle soit antique ou renaissance. En peinture comme en musique, il garde une même façon de faire, celle de la série. Autour d’un même thème, Rodrigo aime décliner une suite de variations, jusqu’à l’infini. Aucune vérité n’est fixée. À l’origine, en 1999, le thème choisi c’est le moulin, un élément architectural particulièrement difficile à retranscrire de façon hétérogène. Il s’amuse avec : moulins en couple, armée de moulins, combat de moulins… Du moulin à Don Quichotte, il n’y a qu’un pas, surtout quand l’artiste est aussi le fils d’exilés espagnols. Pendant quatre ans, Rodrigo s’attaque au Quichotte, jusqu’à le décliner en une centaine de peintures à l’acrylique. Sur des paysages grandioses de Castille, dominent les ocres, les gris et le noir. « J’ai voulu réinterpréter à ma façon un sujet déjà très exploré en peinture » raconte t-il. En 2003, après la disparition de sa femme, Rodrigo abandonne à ses moulins son Don Quichotte, en peignant la dernière toile de la série La quitoquesca batalla con los molinos de viento. \ M. J.-P. \

Après À table !, le Centre de l’affiche poursuit son exploration du thème gastronomique. Du fameux zeste d’orange à l’eau minérale Perrier, Villemot a marqué une génération d’affiches publicitaires. Né en 1911, il commence par réaliser des affiches pour le cinéma et les pouvoirs publics. Formé à l’école Paul Colin et proche de son confrère Savignac, sa carrière s’envole dans les années 50 quand il devient l’affichiste attitré d’Orangina. Le zeste d’orange décliné en maillot de bain, en chevelure ondoyante, en parasol… plus qu’un logo, devient un symbole. Avec ses dessins épurés et ses couleurs chaudes, Villemot privilégie le travail artistique en gardant toujours dans ses réalisations un clin d’œil humoristique. Cet artisan marque la fin d’une époque. Dans les années 70, les affichistes prennent le maquis car « le pays était occupé par les armées du marketing. » Cette rétrospective de ses affiches illustrées, devenues les fétiches de la mode vintage du XXIe siècle, aurait certainement fait sourire l’homme. \ Maylis Jean-Préau \ Un zeste de Villemot // Jusqu’au 11.03, Centre de l’affiche de Toulouse, 58, allées Charles-de-Fitte, 05 61 59 24 64

Maison de Ben, Saint-Pancrace © Eva Vautier

\ l’art de dire les choses \


28 spectacles vivants Céline, seul sur scène \ biopic \

FESTIVALS

C’est de la balle !

Le 7e édition de C’est de la danse contemporaine se décline, cette année, en deux parties et sur deux mois. Le festival consacre le mois de février à trois chorégraphes et danseurs de haut vol : le Français Alain Buffard, l’Américaine Trisha Brown et l’Allemand Raimund Hoghe. L’occasion de revenir sur leurs brillants parcours et de présenter leurs dernières performances. Le mois d’avril sera dédié aux créations internationales, toujours très prometteuses. C’est de la danse contemporaine // 2 au 18.02, Studio du CDC, TNT, Musée des Abattoirs, Théâtre Garonne, Maison de la musique Cap’découverte (81), Parvis de Tarbes (65), L’Estive (09), 15 à 27 e, 05 61 59 98 78, www.cdctoulouse.com

\ comédie \

Les états d’âme de la bourgeoisie new-yorkaise passionnent Woody Allen qui a signé, en 1995, Central Park West, une célèbre comédie de mœurs sur fond de psychanalyse. Imaginez maintenant ces mêmes bourgeois dans les années 70, en mode disco jusqu’au bout des ongles, dans un appartement psychédélique. Un couple chic et sans histoire reçoit des amis à dîner… Deux femmes au bord de la crise de nerfs s’épanchent sur leur vie de couple. Très vite, la situation dérape et se transforme en règlements de comptes. L’une est victime d’adultère, l’autre est la maîtresse cachée du mari. Les maris, eux, sont dépassés. Un joyeux pétage de plombs de la compagnie Linéa. \ Ariane Mélazzini-Déjean \ Central park west // 1er au 26.02, 21 h (mardi au sam), Théâtre Le Fil à Plomb, Toulouse, 8 à 12 e, 05 62 30 99 77, lefilaplomb.free.fr

Corée du Sud mon amour

Danse, cinéma, opéra, arts plastiques, théâtre, littérature, cuisine, médecine traditionnelle, la Corée du Sud n’a pas fini de nous surprendre. Invitée d’honneur de la 4e édition de Made in Asia, festival des cultures d’Asie en Midi-Pyrénées, le pays du Matin calme jouit d’une bouillonnante scène artistique à découvrir d’urgence !

Faire danser les alligators sur la flûte de Pan // 16, 17 et 18.02, 20h et 21h, Théâtre Sorano, 8 à 19 e, 05 34 31 67 16, www.theatresorano.com.

À hauteur d’âmes \ à l’italienne \

Le théâtre des Siciliens Spiro Scimone et Francesco Sframeli sonde activement depuis quinze ans l’intimité des êtres dans la douleur, la joie comme l’amertume. Dans ce théâtre contemporain, plus proche de Beckett et de Kafka que de Pirandello, Scimone et Sframeli inventent dans chaque pièce des personnages sans passé, ni futur, parachutés sur scène tels des héros de tranches de vie intemporelles, d’une intense humanité, qui s’en vont comme ils sont arrivés, sans laisser d’adresse. Le tout selon des habitudes bien réglées : Scimone signe les textes, Sframeli interprète, parfois aux côtés de Scimone. C’est le cas dans Pali (les poteaux, en italien), leur dernier petit chef d’œuvre mettant en scène quatre personnages, échappés de l’univers beckettien, accrochés à leurs poteaux pour mieux prendre de la hauteur et raconter le vide, les humiliations, les injustices de notre temps. En s’extirpant d’un quotidien médiocre et aliénant, ces quatre compagnons d’infortune se découvrent de biens étranges envies : rêver, rire, jouer, chanter… Et à ce jeu-là, les Siciliens nous prennent toujours par surprise : on a envie de rire, mais plutôt jaune. \ A.-M.-D. \ Pali // 26 au 29.01, 20 h (mar et jeu), 20 h 30 (vend et sam), Théâtre Garonne (spectacle en italien surtitré en français), Toulouse, 12 à 21 e, 05 62 48 54 77, www.theatregaronne.com

Made in Asia // 4 au 20.02, Toulouse, 6 à 27 e, 06 04 41 01 54, www.festivalmadeinasia.com

Le feu aux planches

Théâtres d’hiver // 10 au 13.02, Toulouse, 5 e, 05 62 27 44 53, http://theatresdhivers.toulouse.fr (résations auprès des salles de spectacles)

humour noir \ création \ Underground © Collection Christophel

Quand les amateurs brûlent les planches comme de vrais pros, c’est souvent une réussite. Et c’est là tout le pari du festival Théâtres d’hiver. 33 spectacles dans 12 salles sont à se mettre sous la dent pour cette 13e édition. De Dario Fo à Georges Perec, en passant par le Capitaine Fracasse, Un air de famille et de folles créations historiques, tout est permis !

En 1936, Brecht écrit cette pièce fantaisiste peuplée de clowns noirs, comme une satire des théories raciales nazies. L’action se déroule dans le pays du Yahoo où la situation économique fait sombrer les fermiers dans la misère. Pour éviter la révolte, une seule solution : diviser le pays en deux peuples ennemis. L’un sera désigné responsable de tous les maux et deviendra la victime expiatoire. \ Maylis Jean-Préau \ Têtes rondes et têtes pointues // 15 au 20.02, 19h30 (mer, jeu), 20h30 (mar, ven, sam), 16h (dim), TNT, Toulouse, 8,50 à 22 €, 05 34 45 05 05, www.tnt-cite.com

© Gianni Fiorito

Nez rouges // 8 au 19.02, salle Altigone, Saint-Orens de Gameville (31), 8 à 19 e, 05 61 39 17 39, www.altigone.fr

Psycho disco © DR

Nez rouges, le bien nommé festival des arts du cirque, fête sa 16e édition en grandes pompes de clown et à grands coups de mimes, jongleries et autres fantaisies circassiennes. Aux jeunes artistes du Lido d’ouvrir la piste aux étoiles. Suivis de huit compagnies, dont le grand Howard Buten (au profit des enfants autistes), les Acrostiches, la compagnie Amédée Bricolo ou les Ukrainiens déjantés de Mimirichi. Que le spectacle commence !

© DR

Piste aux étoiles

Qui est Céline ? Le docteur Destouches, un visionnaire, ou un sombre collaborateur antisémite ? L’auteur du Voyage au bout de la nuit ou celui de Rigodon ? Celui qui révolutionna l’écriture en introduisant la langue parlée en littérature, en façonnant cette « petite musique célinienne » incomparable ? Céline voulait « faire danser les alligators sur la flûte de Pan ». C’est chose fait puisque désormais, cette expression est reprise par Émile Brami, le grand biographe célinien, pour nommer sa dernière création. Faire danser les alligators... est une sorte de collage composé d’innombrables extraits de la correspondance de Louis-Ferdinand Céline, des lettres à son éditeur Gaston Gallimard, à sa femme, des textes sur Sartre et sur Gide, sur l’avenir de la littérature… Dans une mise en scène signée Ivan Morane, Denis Lavant interprète Céline, homme complexe, drôle, insupportable, injuste et génial, qui continue, 50 ans après sa mort, de balancer : « je vais dire tout ce que je pense ; et personne ne m’empêchera de parler ». \ Maylis Jean-Préau \


Licences d’entrepreneur de spectacles Ville de Tournefeuille : 1-101 49 05 / 1-101 50 09 / 3-101 50 10 - Yemayá : 2/1026071 - 3/1026072


30 les cabarets et restaurants afin d’apprendre leur métier avant que leur périple tziganorock yiddish-pop ne les mène sur les scènes du monde entier. C’est donc un grand plaisir que de voir ces nomades de la musique poser un instant leurs valises à l’Union pour un voyage express aux pays des roms et des poètes.

La Belle de Cadix \ opéra déjanté \

19.01, 20h30, 20/35 e, Grande Halle de l’Union, 05 34 31 10 00, www.box.fr

présente une sorte de road movie dans lequel il chante et conte des histoires pendant que poivrons et aubergines fondent et diffusent des parfums qui éveillent les sens. Les musiciens utilisent les sons de cuisine tandis que la vidéo est elle-même actrice. Le message écolo, lui, apparaît en filigrane car monsieur est contre les fast food, les OGM et les ingrédients hors saison… Au-delà de tout ça, le spectacle se présente comme un hymne au mélange et à la tolérance. Faites passer le plat. 24.01, 20h30, 8/10 e, Ciné 113, Castanet-Tolosan, 05 62 71 70 44

Julien Lourau Quartet

© Fish Eye

Ebony

Après 60 ans passés à faire tourner les têtes, elle avait bien besoin d’être un peu dépoussiérée la Belle de Cadix avec ses yeux de velours. Et bien c’est chose faite grâce à l’excellent collectif Opéra Éclaté (10 choristes, 4 danseurs, 12 musiciens). Sans déroger aux nombreux airs à succès qui ont fait la renommée de cette carte postale idyllique – et légèrement cliché – d’une Andalousie folklorique, Opéra Éclaté propose une mise en scène moderne et impertinente basée sur l’univers visuel de la publicité touristique. Une approche caustique et parfois loufoque qui donne une nouvelle vie à la célébrissime opérette imaginée par Francis Lopez. Tchik atchik atchik ayayaï ! 15 et 16.01, 21h et 15h, 21 à 35 e, Odyssud, www.odyssud.com

Les Yeux Noirs \ tzigano rock \

\ clarinette \

Ex (et futur nouveau ?) bassiste de Zebda, Joël Saurin continue à imposer son rendezvous musical de la pause déjeuner. C’est la Pause Musicale, tous les jeudis, et désormais réputée pour offrir à chaque fois une brèche buissonnière synonyme de découverte sonore dans la routine du quotidien. Et ce jeudi, c’est Ebony qui vient satisfaire les oreilles curieuses, un quintet qui s’est donné pour mission de promouvoir la richesse de la clarinette à travers un répertoire varié. Ça mérite bien un petit détour. 20.01, 12h30, grat, Salle Sénéchal, www.toulouse.fr

Concert de soutien aux Faucheurs Volontaires d’OGM

Le credo de Julien Lourau depuis son apparition sur la scène jazz française en 1995 est simple, à chaque album, une nouvelle expérience. Armé d’une solide base classique et d’une connaissance profonde de la tradition du jazz, Julien Lourau s’est ainsi baladé du côté du funk avant par exemple de découvrir l’électro sur l’album Gambit en 2000, croisement de house et de transe sur des rythmiques jungle. Avec son dernier opus Saigon, il revient aux fondamentaux avec une formation quartet, ce qui ne l’empêche pas de distiller de subtiles touches funk, latino-américaines voire électro. 25.01, 20h30, 18/20 e, Salle Nougaro, 05 61 93 79 40, www.sallenougaro.com

© Richard Dumas / Naïve

\ jazz bigarré \

Boudu les Cop’s \ chanson et humour \

\ solidarité ! \

Le collectif des Faucheuses et Faucheurs Volontaires se bat, depuis 2003, contre les firmes multinationales qui veulent imposer les plantes OGM, à travers des actions de désobéissance civique. Quatre groupes solidaires de ce mouvement se font ici une joie d’investir la scène du Bikini pour une soirée festive et engagée à souhait. Au menu de cette contamination phonique ? Les locaux de Bruit qui Court, de tous les combats, viendront rappeler qu’« aujourd’hui, un mec qui lutte, pour eux, c’est un terroriste… ». Les libre-penseurs de l’O.P.A. (Orchestre Poétique d’Avant-Guerre) made in Bordeaux, les ch’tis gars de Z.E.P. (Zone d’Expression Populaire) emmenés par le volcanique Saïdou (du MAP) et surtout MeLL, la belle messine qui navigue habilement entre chanson frondeuse et punk acerbe dont on attend, avec hâte, Western Spaghetti, son 4e album qui devrait sortir au printemps. Une belle affiche pour une bonne cause.

Autoproclamé « groupe humoristico-érotico-acoustique », Boudu les Cop’s jongle depuis plus de 10 ans déjà entre chanson et humour sans que jamais l’un ne l’emporte sur l’autre. Et c’est bien la force de ces trois Toulousaines. En attendant la sortie d’un quatrième album, elles viennent présenter leur nouvelle création « C’était mieux demain ! ». Une nouvelle cop’s est arrivée mais la mission, elle, est toujours la même, boudufier le public ! 28.01, 21h, 8 à 18 e, Altigone, Saint-Orens de Gameville, 05 61 39 17 39, www.altigone.fr

Détours de Chant ! \ festival de chanson \

22.01 à 20h30, 10 e, Bikini, Ramonville, 06 30 50 56 63, www.lebikini.com

Food Sound system

Rien à voir avec la ritournelle d’Indochine, Les Yeux Noirs – du nom d’une chanson traditionnelle russe –, c’est un groupe formé par deux frangins (et composé en tout de neuf musiciens) qui s’attèlent depuis 1992 à explorer toute la richesse et la diversité des musiques d’Europe de l’Est et à les confronter avec des sons plus modernes. Bien avant le boom balkanique qui a déferlé sur le monde ces dernières années dans le sillage des Kusturica, Bregovic et consorts donc, c’est à signaler. Premier prix du Conservatoire royal de Bruxelles en poche – ce qui laisse présager de la virtuosité des loustics –, Éric et Olivier Siablak ont commencé par écumer

On prend les paris, vous n’avez jamais vu un spectacle de la sorte auparavant. Daniele De Michele, alias don Pasta est un personnage pour qui le mot « atypique » aurait pu être inventé. Né dans le sud de l’Italie et aujourd’hui installé à Toulouse, Don Pasta est, pour résumer, à la fois chef en cuisine et chef d’orchestre, Dj, gastronome, écologiste… Sans oublier une âme de poète et de rêveur qui lui a permis d’avoir la folle idée de rassembler tous ses talents pour délivrer des spectacles d’un autre genre. À Castanet, il

Jeanne Garraud © DR

© Pentole In Aria Due / Marie-Hélène Rio

© DR

\ cuisine, musique et vidéo \

Pour sa dixième édition, Détours de Chant ! s’offre une durée somme toute logique, dix jours. Et une programmation à la hauteur de l’événement, riche et condensée. En chiffres, cela donne 45 artistes répartis dans 17 salles sur Toulouse et alentours. Pas de révolution toutefois, le seul festival de Haute-Garonne à faire la part belle à la chanson française continue à suivre la voie tracée par l’association Voix Express et la Salle Nougaro. À savoir un savant mélange entre découvertes et talents confirmés et une ligne directrice toujours plus proche de la scène alternative que la variété. Présents cette année, des artistes comme Barcella, Aldebert ou encore Coco Guimbaud. Mais aussi des têtes d’affiche : Jacques Higelin, Moriarty, Yael Naim, Hindi Zahra ou encore Dick Annegarn pour lequel une soirée spéciale est consacrée le 29.01 au théâtre des Mazades. La scène locale est bien sûr présente avec Yvan Cujious ou Marie Sigal ainsi qu’une charmante soirée en perspective regroupant une dizaine d’artistes féminines de la région (Toulouz’elles, le 31.01 à l’espace Croix-Baragnon). Au programme également, des spectacles jeunes public ainsi qu’une conférence sur la chanson contemporaine. Un état des lieux réjouissant de la chanson made in France. 28.01 au 5.02, différents tarifs, horaires et lieux sur Toulouse et alentours, www.detoursdechant.com


en live 31

\ poésie et f lamenco \

Né en 1957 à Toulouse, Vicente Pradal est fils d’un peintre andalou, petit-fils d’un député républicain et arrière petit-fils du maître d’école de Federico García Lorca. Le genre d’hérédité qui plante le décor. Pas étonnant donc qu’il ait passé son temps à mettre en scène et en musique les textes des grands poètes hispanophones comme García Lorca ou Neruda et qu’il vienne se produire au Sorano accompagné de ses enfants Paloma (chant) et Rafael (piano). Son spectacle Herencia mêle extraits de son répertoire ainsi que des nouvelles chansons. Familial, un spectacle intense et profond.

Made in Asia, organisé par l’association Tchin-Tchine, est le fruit du travail d’une équipe de passionnés tous tombés amoureux de ce continent au gré de leurs différents voyages. Et encore une fois, théâtre, opéra, danse, musique, arts plastiques, cuisine, littérature et même médecine traditionnelle vont se croiser pour démontrer tout le foisonnement culturel qui agite le continent en général et la Corée du Sud en particulier, premier pays émergent à avoir accueilli le G20, tout récemment. Il sera également beaucoup question de cinéma durant cette quinzaine, domaine dans lequel le pays se montre à la fois prolifique et novateur. Côté musique, le pansori, chant profond emblématique de la Corée, sera à l’honneur avec la venue événement de sa plus grande spécialiste Myn Hye-Seong (le 8.02 à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines). Enfin, les concerts du japonais Ken Ishii, légende de la techno depuis les années 90 (le 4.02 au Bikini) et de Jiang Nan, virtuose du guhzeng, sorte de cithare chinoise (du 15 au 19.02 au théâtre du Grand Rond), exprimeront parfaitement la réalité du continent, entre modernité et tradition.

Paolo Fresu

Du 4 au 20.02, différents lieux à Toulouse, festivalmadeinasia.com

Et non, le jazz ne s’arrête jamais à Marciac. Même loin des projecteurs internationaux qu’attirent le célèbre festival, les plus grands artistes actuels du genre continuent à venir se produire dans la commune du Gers comme en pèlerinage à La Mecque du jazz. Au rythme d’un concert par mois, les organisateurs entretiennent la flamme et en février, c’est le trompettiste et bugliste italien Paolo Fresu qui vient soulager l’attente de la grand messe estivale. Festival ou pas, le label Marciac reste un gage de qualité et ce n’est pas Paolo Fresu qui fera mentir l’adage, ce grand trompettiste dans lequel tous les spécialistes reconnaissent du Miles Davis et du Chet Baker. Enseignant, compositeur pour le ballet, l’opéra, le théâtre ou le cinéma, l’homme est en plus un touche-à-tout et nous rappelle que l’Italie est un grand pays de jazz.

Spank + The Wills \ rock \

Le secret d’une soirée réussie ? Deux groupes locaux bien rock qui n’en finissent pas de monter et un lieu atypique qui dégage incontestablement une aura particulière. Rien de plus. Indie, pop, garage, heavy, appelez-ça comme vous voudrez mais pour Spank, comme pour The Wills, c’est d’abord une sacrée énergie qui saute à la figure. Parfait pour ce genre de lieu où l’on pardonne les imperfections tant que les intentions sont là. Et si ça ne suffisait pas, voici pêle-mêle quelques influences citées par les deux groupes : Nirvana, Gossip, White Stripes ou encore Tings Tings… De quoi faire tanguer la péniche.

3.02 à 20h, 4 et 5.02 à 21h, 10 à 19 e, Théâtre Sorano, 05 34 31 67 16, www.theatresorano.com

Cuba Hoy !.. Terres de rencontres \ festival caliente \

5.02, 22h, nc, Cri de la Mouette, 05 62 30 05 28, www.lecridelamouette.com

L’Aire du dire Tempo Forte © DR

\ musique nouvelle \

Créée il y a 15 ans, l’association Yemaya, promeut la richesse culturelle des Caraïbes, d’Afrique et d’Amérique Latine. Du 4 au 6.02 prochain, elle organise la 14e édition du festival Cuba Hoy !.. Terres de rencontres qui aura cette année pour fil conducteur la Cordillère des Andes. Au programme, comme à chaque fois, théâtre, musique, peinture, conférences, spectacles jeune public… Avec notamment comme point d’orgue, la soirée du samedi au Phare au cours de laquelle 11 musiciens de Tempo Forte, groupe de jazz cubain, précèderont les meilleurs djs salsa de la scène toulousaine.

Voici un spectacle qui réunit deux des personnages les plus aventuriers et prolifiques que compte la ville rose en terme de musique. Pierre Jodlowski d’un côté, compositeur, fondateur du collectif éOle et du festival Novelum, Joël Suhubiette, de l’autre, chef d’orchestre du chœur de chambre Les Eléments et infatigable activiste pour le décloisonnement de la musique classique. Sur commande du Théâtre du Capitole, le premier a confectionné une œuvre dont le but est de réveiller la mémoire collective par les mots, les grands discours de l’Histoire et les gestes primitifs. À la limite de l’installation et de la performance, l’Aire du dire réunit sur scène chanteurs, archives audiovisuelles et voix électroniques. Inclassable.

\ jazz \

© Olivier Jean

Herencia – Vicente Pradal

12.02, 21h, 25 e, Salle des fêtes de Marciac (32), 08 92 69 02 77 (0,34 e /mn)

Bertrand Belin \ chanson \

5.02 à 20h et 6.02 à 15h, 10 à 20 e, Théâtre du Capitole, 05 61 63 13 13

Louis Chedid \ chansons intimes \

© DR

Du 4 au 6.02, plusieurs lieux à Tournefeuille, 05 61 11 28 29, www.yemaya.asso.fr

Made in Asia

Ken Ishii © DR

© Bernard Benant

\ festival pluridisciplinaire \

Après le Vietnam l’an passé, le festival Made in Asia, rendez-vous unique en France avec le continent asiatique, poursuit son travail de décryptage de l’Asie contemporaine en consacrant une grande partie de sa programmation à la Corée du Sud. Pour rappel,

On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime, un titre d’album qui a le mérite de la clarté et un message contre lequel pas grand monde ne pourra s’ériger. Casse-gueule donc. Pourtant Louis Chedid s’en sort avec des louanges unanimes. Car l’artiste discret qui a fait preuve tout au long de sa carrière d’une belle lucidité se livre comme jamais dans ce dernier opus tout en évitant l’écueil de la mièvrerie. Et plus il se dévoile, plus il touche à des sentiments universels. Joli paradoxe. Côté musique, le choix de l’épurement sert à merveille l’entreprise. Une économie d’instruments et un univers sobrement classe que l’on doit bien sûr à Mathieu, le rejeton mais avant tout « meilleur collaborateur et musicien » qu’il ait rencontré selon les propres dires du pater. L’homme qui n’a jamais cédé aux modes s’apprête désormais à défendre son seizième album studio sur scène pour des concerts assurément intimistes ou chacun devrait pouvoir capter sa part de chaleur et d’émotion dégagés par ce monsieur profondément humain. 9.02, 20h, 41 e, Casino Théâtre Barrière, 05 34 31 10 00

Oreilles distraites, passez votre chemin. L’élégant Bertrand Belin est un artiste exigeant envers le public. D’un point de vue bassement pratique d’abord, pénétrer son univers nécessite un état d’écoute avancé, ne serait-ce que pour se laisser envahir par le susurrement de cette voix grave et chaude. Et une fois bien concentré, le défi n’est toujours pas entièrement relevé, car comme il le dit si bien, même l’auditeur le plus averti « n’est pas récompensé par une immédiate clarté, par des slogans qui claquent aux oreilles ». Celui qui a été présenté dès son premier album en 2005 comme l’un des chanteurs les plus lettrés de sa génération, manie en effet l’art du texte à tiroir, du genre à laisser l’auditeur faire la moitié du chemin restant. Même si cette fois, avec son dernier album Hypernuit, comme pour ne pas se laisser enfermer dans ce ghetto intellectuel, Bertrand Belin n’a pas écrit les textes mais les a laissé couler, une fois devant le micro. Un retour aux sens qui s’accompagne musicalement d’une austérité bienvenue et savamment orchestrée. Dans ce domaine, le nom des personnes avec qui il a travaillé soit comme guitariste, soit comme auteur (Néry, JP Nataf, Bastien Lallemant, Philippe Découflé…) garantissent une certaine maîtrise. Un pur moment de raffinement en perspective au Bijou. 15 et 16.02, 21h30, Le Bijou, 05 61 42 95 07, www.le-bijou.net


32 en live Family of the Year

Cocoon

De l’oxygène pour les oreilles

\ folk \

\ pop folk \

Repérés l’an dernier seulement, Family of The Year débarque avec Our Songbook, un album solaire qui risque fort de faire revenir le soleil dans nos contrées. Leur truc ? Une folk assumée, enjouée, légère et mature à la fois, que l’on sent héritée du meilleur de la culture musicale américaine. Un voyage entraînant dans le flower power des années 60 qui s’autorise des détours vers une électro-pop plus moderne mais tout aussi psyché. Un nouveau phare dans l’indie américaine à découvrir absolument sur scène. 17.02, 20h, La Dynamo, 05 34 30 17 48, www.premiere-pression.com

The Rabeats \ beatles revival \

16.02, 20h, 22 e, Le Bikini, 05 62 73 44 77, www.bleucitron.net

Drums Summit Une fois n’est pas coutume, la batterie sera sur le tout devant de la scène pendant la semaine du Drums Summit, l’unique festival en Europe dédié à cet instrument tellement indispensable. Cet événement n’est pas uniquement réservé aux initiés. La salle Nougaro et la prestigieuse école Dante Agostini, organisatrices du festival, ont une nouvelle fois réussi à concocter une programmation transversale et innovante en créant notamment des passerelles vers d’autres domaines culturels comme ce ciné-concert en partenariat avec le festival Zoom Arrière. Deux batteurs, Baptiste De Chabaneix et Daniel Dumoulin, mettront en musique un classique du cinéma muet allemand, Le Cabinet du Docteur Caligari de Robert Wiene (le 15.02 à la Cinémathèque). Autre temps fort : la prestation des virtuoses André Ceccarelli, Ari Hoenig et Minino Garay qui seront aussi de la partie, histoire de montrer tout l’éventail des possibilités. C’est également dans avec le Drums Summit qu’Ali Baba et les 40 batteurs tirera le rideau le 18.02 à la Halle aux Grains. Enfin, le 17.02, il faudra avoir le don d’ubiquité puisque la soirée se déclinera en 5 concerts dans 5 endroits de la ville. Voilà une occasion pour la batterie de venger toutes ces années passées à l’ombre des guitares et autres basses. Du 15 au 22.02, différents lieux et horaires, Toulouse, 05 61 58 17 93, www.drumssummit.com

© Fabrice Demessence

\ festival de batterie \

Mais qu’est-ce qui fait courir ces Rabeats ? Et à quoi est donc doit-on l’effervescence qui précède chacune des prestations de ces quatre garçons dans le vent ? Une chose est sûre, ces gars-là ne mentent pas sur la marchandise et soignent jusqu’aux moindres détails leur ressemblance avec le mythique groupe anglais. Plus que de simples pastiches donc, les Rabeats sont de vrais passionnés qui parviennent à faire revivre les Beatles le temps d’une soirée en rassemblant au passage plusieurs générations. Mais c’est évidemment bien plus qu’un concert de sosies... 18.02, 20h, 32/35 e, Le Phare, Tournefeuille, 05 34 30 17 48, www.premiere-pression.com

Le couronnement de Poppée \ opéra \

Premier opéra de l’histoire du genre à abandonner la mythologie au profit d’une action historique, Le couronnement de Poppée, créé en 1642, marque un tournant dans l’histoire de la musique. Monteverdi au sommet de son art y met en scène Poppée, une courtisane prête à tout pour devenir impératrice à la place de l’impératrice, avec une liberté de ton inédite pour l’époque. Christophe Rauck s’est appuyé sur cette fraîcheur et le caractère pittoresque des personnages du Couronnement pour livrer une sublime mise en scène très épurée tout en restant particulièrement humaine. 18.02, 20h30, 12 à 31 e, Le Parvis, Ibos, 05 62 90 06 03, www.parvis.net

DJ Netik © DR

Leurs balades proprettes - presque trop parfaites - peuvent agacer, mais avouons qu’il est difficile de résister au cocon musical douillet et confortable que ce duo tricote track après track. Les douces voix joliment accordées de Mark Daumail et Morgane Imbeaud, ainsi que l’orchestration très soignée de chacun de leurs morceaux campent une ambiance de miel. Mais les histoires que le duo raconte ne sont pas si bisounours que ça. Et c’est certainement cet alliance du chic et du choc qui leur réussit. Parti de ClermontFerrand, Cocoon a cartonné d’entrée dans un marché en crise et a réussi à exporter sa folk chantée en anglais aux États-Unis, en Chine ou en Australie. Un succès troublant qui n’a pourtant pas altéré la créativité du duo, puisque leur nouvel album Where The Oceans End est un trésor d’imagination. Un album concept sur le thème de la mer ou chaque chanson est une île aux formes et aux pouvoirs différents et qui mises bout à bout racontent une seule et même histoire, celle de la baleine Yum Yum. N’allez pas imaginer que Mark Daumail et Morgane Imbeaud ont abusé des psychotropes, ils ont juste fait un beau voyage et ils n’aspirent maintenant qu’à nous y inviter.

© DR

© Mark Maggiori

\ festival \

Comme chaque année en février, l’équipe de Première Pression quitte son fief toulousain pour prendre de la hauteur le temps du festival De l’oxygène pour les Oreilles qu’elle organise à Ax-les-Thermes. Et sa réputation n’est plus à faire. Après quatorze Garorock et huit O2 pour les Oreilles, les affinités avec certains artistes sont solides et le nez toujours plus affûté pour repérer plus vite que tout le monde les nouvelles sensations. Et c’est dans les tous genres musicaux pareil. Car s’il y a bien une signature Première Pression, c’est l’éclectisme. Parmi les moments forts de cette nouvelle édition, on note le concert de Blake Worrel, échappé des Puppetmastaz, qui devrait valoir son pesant de cacahuètes tant son émancipation solo est fracassante. On notera d’ailleurs cette année une légère préférence faite au hip-hop avec le rap US de Doom, Dj Netik ou encore le blues hip-hop de Syncopera. Après avoir fait son retour lors du dernier Garorock, Raggasonic est encore de la partie, fidèle au poste, tandis que la touche reggae sera assurée par Omar Perry, le fils du fantasque Lee Scratch. Allez, un petit peu d’électro pour se réchauffer de la journée ski avec IPhaze et Nasser avant une dernière soirée qui s’annonce plus que décalée. Sorti des aventures Massilia et Oai star, Gari Greu présentera son projet solo puis ce sera au tour du complètement détraqué Didier Super de clore les festivités avec sa comédie musicale Et si Didier Super était la réincarnation du Christ ?. Sommes-nous vraiment en droit de nous poser la question ? Du 18 au 20.02, voir la page Facebook de l’Oxygène pour les Oreilles

Mirage Trio

\ musique classique persane \ Composé de Taghi Akhbari, l’un des meilleurs ambassadeurs de la culture persane, au chant, de Pierre Blanchut au santour et de Bruno Talavera au zarb, Mirage Trio part à la rencontre de la musique classique persane en mélangeant œuvres de compositeurs iraniens et compositions originales. Appuyée sur le dialogue entre les deux instruments à percussion que sont le santour et le zarb, la voix chaude de Taghi Akhbari saura à coup sûr envoûter les oreilles curieuses. Une découverte pleine de virtuosité et de profondeur. 24 et 25.02, 20h30, 5 à 10 e, Salle Bleue, Espace Croix-Baragnon, 05 62 27 60 60


Espace Paul Éluard à Cugnaux

b

exposition

art et archéologie

néo Cugnaux Découvreurs-inventeurs

ArcAngelo MArcel BroodthAers sophie duBosc guy Ferrer MiMMo pAlAdino clAudio pArMiggiAni Anne et pAtrick poirier pAtrick rAynAud José MArÍA siciliA ousMAne sow Antoni tàpies + Module rAnch

horAires d'ouverture lun. – ven. : 15h – 18h30 mer. : 9h-12h / 15h-18h30 sAm. : 9h-12h

Accueil, renseignements et réservAtions > espAce pAul éluArd 2, rue du pré-vicinAl 31270 cugnAux 05 61 76 88 99 accueil.eluard@mairie-cugnaux.fr

www.mairie-cugnaux.fr

Lit et couverture, Antoni Tàpies © Fondation Antoni Tàpies, Barcelone / ADAGP, Paris

11 janviEr > 19 mars 2011


34 dans les bacs

Chat room

Marchand de biens

Depuis Panic Room et Zodiac, chaque film de David Fincher semble vouloir réinventer un genre hollywoodien. Après le mélodrame du mitigé Benjamin Button, place donc à la Screwball comedy, réactualisée à l’heure du web 2.0. Les acteurs s’y expriment avec un débit de mitraillette comme s’ils voulaient condenser en deux petites heures toute une saison de série télé. Il y a encore des sceptiques pour croire qu’un film sur la création de Facebook ne peut être intéressant. Las pour eux, The Social Network est probablement le meilleur film américain de 2010. Et une preuve qu’il est encore possible de faire des comédies drôles et intelligentes à l’heure des Very Bad Trip en série.

Amateurs de soul-jazz-funk-folk, vous êtes fatigués de retrouver les éternels mêmes morceaux sur les compilations qui inondent le marché ? Ce disque est donc pour vous. Pour ses 20 ans d’existence, le très prisé magasin de disques Groove Merchant basé à San Fransisco propose une sélection d’introuvables réservés habituellement aux intégristes du vinyle qui n’hésitent pas à claquer un quart smic dans un 45 tour original US. Ce n’est pas là le seul argument, bien heureusement. La sélection musicale y est du meilleur goût : raffinée, diversifiée mais terriblement cohérente dans les choix et les atmosphères. Cerise sue le gâteau : en achetant le vinyle, le cd et une affiche sont offerts, la classe ! \ Thomas Delafosse \

\ cd \

\ dvd \

Question-réponse

\ livre \

Une même question a été posée à 1609 personnes de 5 à 90 ans à travers le monde entier : « Et pour toi c’est quoi l’art ? » 600 cartes postales décorées ont répondu à l’association « Entrez sans frapper » à l’initiative de ce projet participatif. Les 100 plus belles ont été sélectionnées. Imprimées en double, car détachables, elles constituent un livre-objet où chacun donne son avis sur un sujet, en général, seulement abordé par les experts. « Entrez sans frapper » n’en est pas à son premier coup d’essai (voir le Catalogue de la Déroute). Depuis dix ans, elle organise des actions artistiques dans le quartier Empalot à Toulouse avec la participation des habitants du quartier ou d’ailleurs. Une expression de la pluralité artistique qui prend corps dans ce livre en forme d’aboutissement. \ Maylis Jean-Préau \ Et pour toi c’est quoi l’art ? // De l’association « Entrez sans frapper », 20 €

Mario Sport Mix© Nintendo Wii

Pour les sportifs du dimanche \ jeu vidéo \

Toujours enclin à démontrer ses prouesses sportives malgré un embonpoint marqué, Mario nous revient, plus en forme que jamais avec Mario Sports Mix. Las de piloter des karts, le plombier moustachu et sa bande s’improvisent sportifs de haut niveau pour s’affronter jusqu’à quatre joueurs (en ligne ou en écran splitté) - sur Nintendo Wii©. Comme son nom

l’indique, plusieurs disciplines sont au programme : basket, volley, hockey-sur-glace et balle au prisonnier (épreuve olympique au pays des champignons) ainsi que pléthore de mini-jeux qui feront durer le plaisir. Côté graphisme, les développeurs usent une fois de plus de la recette qui fait le succès de leurs party-game, à savoir une ambiance dynamique et colorée avec de multiples références à l’univers de Mario. On notera toutefois la présence de quelques guests issus des séries Final Fantasy et Dragon Quest (Square Enix©) qu’il sera possible d’incarner. Avec sa prise en main intuitive et sa bonne humeur toujours de mise, Mario Sports Mix endiablera les soirées des sportifs du dimanche, même si nous restons convaincus que ce plombier est dopé. \ Youness Hamelat \ Mario Sports Mix // Disponible dès le 28.01 sur Nintendo Wii, 49 €, tous publics (dès 3 ans)

\ Baptiste Ostré \ The Social Network // De David Fincher, Sony Pictures Entertainment, 19,99 €, sortie le 16.02

Groove Merchant Turns 20 – 14 selections from behind the classics // Ubiquity records

L’enfer cool \ livre \

Dérive méticuleuse dans le monde contemporain, London Orbital est une somme, la lutte opiniâtre d’un arpenteur pour donner sens à une ville dantesque. Héritier de la psychogéographie situationniste, Sinclair (encore inconnu en France) a suivi à pied la M25, soit 188 km de périphérique, à la fois artère (au sens organique) et ceinture de la ville. Entre archéologie foucaldienne nourrie par une érudition transversale (séries TV, historiens et artistes en tous genres) et poétique ballardienne (flux/béton/chair), émerge une vision de Londres en enfer cool. Constructions gigantesques (le Millenium Dome de Blair) vs Holocauste animal (nous sommes au détour du millénaire et les cadavres de la fièvre aphteuse brûlent encore). Fugue dans le temps et les refoulés de l’idéologie touristique, London Orbital est aussi un superbe exercice de descriptions : Heathrow, les parkings et les aires de repos, ou les villages patinés au rétro-chic pour les profits du marché immobilier. « Par les banlieues la nuit, par les bas-côtés le jour, nous étions là : nous trottions, suçant l’eau d’une bouteille en plastique, essayant de trouver un moyen de démêler la syntaxe de Londres. » Rimbaud en enfer. \ Raphaël Nieujwaer \ London orbital // de Iain Sinclair, 656 p., 25 e, Éd. Inculte


Studio Pastre - illustration ima solutions

EXPOSITION octobre 2010 juin 2011

Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’état.

www.museum-toulouse.fr

toulouse.cer vantes.es 31, rue des Chalets 3 1 0 0 0 To u l o u s e Tél: 05 61 62 80 72 difusion@cer vantes.es

Cours d’espagnol Prochaine session de cours : février 2011

Diplômes d’espagnol Deux sessions : mai et novembre

Activités culturelles Expositions, spectacles, lectures, cinéma... Don Quijote, Sancho y los Molinos Peintures de Rodrigo Subirana Exposition Du 13 janvier au 25 février 2011

Bibliothèque-Médiathèque Livres, presse, films, musique d’Espagne et d’Amérique latine

Instituto Cervantes de Bordeaux

Instituto Cervantes de Bordeaux h t t p : / / b u r d e o s . c e r v a n t e s . e s Instituto Cer vantes de Lyon http://lyon.cer vantes.es http://paris.cer vantes.es Instituto Cervantes de Paris


Grottes de Gargas © Nestploria

après l’école

Des bons plans pour toute la famille La preuve par six \ chemins de découverte \

Sentiers de l’imaginaire © Pierre Soissons

C’est une proposition qui laisse rêveur : une balade sur les sentiers de l’imaginaire en Carladez. Non, il ne s’agit pas d’un voyage sur l’île de Peter Pan, mais bien d’un véritable itinéraire, où l’imagination, les matériaux et le savoir-faire des gens du pays ont façonné de nombreuses surprises. Le Carladez, c’est un territoire situé au nord de l’Aveyron, entre l’Auvergne et l’Aubrac, un pays riche de traditions. Ici, les habitants sont devenus peintres ou sculpteurs pour concevoir six jolies façons de découvrir leur région. Les 6 sentiers de l’imaginaire traversent les villages, guidés par 6 thèmes différents. À Bromat, l’eau est à l’honneur, le sentier suit un charmant parcours le long du Siniq. Pour parcourir sans trop de dénivelé la route de la pierre à Lacroix-Barrez, Binocle « La Taupe » guide les marcheurs en terre de volcans. Ceux qui voudraient connaître le chevalier et troubadour Guilhem de Bur, doivent retrouver le sentier d’histoire du Mur-de-Barrez qui propose une visite des rues du village médiéval aux toits de lauzes, dominé par le château endormi. Le fer s’expose à Murols, grâce à d’extraordinaires sculptures jalonnant le parcours. On peut même croiser Blaise le dragon !

D’autres surprises attendent ceux qui oseront pénétrer dans la forêt magique de Taussac. Les bois y livrent quelques précieux secrets. Le dernier sentier se trouve à Thérondels et tourne autour du thème « Et le paysan créa la prairie ». Ici, le sujet c’est les animaux, leur habitat, la culture et l’économie traditionnelle du Carladez. Les surprises, ce sont : la fourmilière, la visite de la coopérative laitière et d’autres découvertes. Tout au long des parcours, on jouit de vues superbes sur le massif cantalien et comme chaque circuit dure autour d’une heure, on peut même en faire deux dans la journée. Tous les topo guides se trouvent à l’office de tourisme. \ Maylis Jean-Préau \ Les Sentiers de l’imaginaire // Office de Tourisme, 12 Grand’Rue, 12600 Mur-deBarrez, gratuit, ouvert toute l’année, 05 65 66 10 16, www.carladez.fr

Do you speak english ? \ initiation polyglotte \

C’est bien connu, plus l’apprentissage de la langue se fait tôt et moins il est périlleux ! Les écoles de langues toulousaines l’ont bien compris et ont développé pour les bambins des cours très ludiques. Espagnol, italien… et même japonais, au sein de l’association franco-japonaise de Labège, tout est possible ! Au choix : leçons de chinois avec Langues Power, ou initiation à l’esperanto au centre culturel Esperanto ? Chez les Petits Bilingues, les enfants de trois à douze ans sont initiés à l’anglais par des animateurs. Les petits participent à une session hebdomadaire le mercredi ou le samedi, ou alors en fin de journée les autres jours, sur une période allant d’octobre à juin. Par groupes de 5 à 10, selon leur âge, ils abordent chaque mois un thème différent : les animaux, la ville… Tout en s’amusant, les jeunes apprentis anglophones, s’initient à la langue et à la découverte d’une autre culture. Jeux, chansons, marionnettes, dessins animés en VO, ou encore sessions cuisine sont de la partie pour transformer ce temps d’apprentissage en divertissement. Pendant les vacances scolaires, les Petits Bilingues organisent des \ Maylis Jean-Préau \ goûters à l’anglaise. Tea time ! Cours de langues // www.languespower.com ; esperanto.toulouse.free.fr ; www.lespetitsbilingues.com


Yourte © Angaka

© Grottes de Gargas

après l’école - jeune public 37

Le monde de deux mains \ découverte scientifique \

Il y a 27 000 ans, des hommes peignirent leurs mains sur les parois de la grotte de Gargas. Aujourd’hui encore, ces 200 mains aux doigts incomplets continuent d’interroger les scientifiques. C’est pour cette raison qu’en juillet dernier, a ouvert le centre d’interprétation numérique et préhistorique de Gargas, NESTPLORI@. Depuis, à Gargas, la préhistoire non seulement s’admire mais aussi s’explique de façon ludique et interactive. Après la visite de la grotte, NESTPLORI@ propose un autre parcours plus aventureux, en utilisant des outils numériques innovants, comme la paroi virtuelle qui permet d’accéder à des endroits inaccessibles de la grotte et même de laisser une empreinte (virtuelle) de sa main. Pour étudier les mystères des mains peintes et comprendre les menaces qui pèsent sur cette grotte ornée, il faut traverser quelques étapes : « Il était une fois Gargas, Un monde de mains, Dessine-moi un mammouth, Donne-moi ta main… » Un expérience qui permet de « toucher du doigt » le monde préhistorique.

La bonne aventure \ nuitée \

Inutile d’aller jusqu’à Oulan-Bator, pour goûter aux plaisirs de l’aventure en famille. La yourte, cet habitat traditionnel mongol, est encore d’actualité pour plus d’un million de personnes au pays de Gengis Khan,. Il a traversé les frontières pour faire de nos rêves d’évasion une réalité. On retrouve cette grande tente circulaire parachutée sur le plateau de Beille, à 1800 mètres d’altitude pour apprécier, comme il se doit, l’hospitalité mongole. Pour en profiter, il y a de multiples formules proposées par l’office de tourisme. Il est possible par exemple de commencer son séjour par une courte randonnée en raquettes à la nuit tom-

\ Maylis Jean-Préau \ Les Grottes de Gargas et NESPLORI@ // Aventignan (Hautes-Pyrénées), entrée grotte 4 à 7 €, entrée grotte et NESPLORI@ 7-12 €, 05 62 98 81 50, http://grottesdegargas.free.fr

bée pour découvrir des pentes douces et une nature préservée à la lueur du flambeau ou du clair de lune. L’arrivée au campement est saluée par un apéritif suivi d’un dîner. La nuit en yourte prend fin au lever du jour pour une nouvelle journée de glisse. Ceux qui ont ensuite envie d’aller faire un petit tour en Laponie, peuvent se diriger du côté des igloos, construire eux même leur maison et s’échapper sur un traîneau tiré par des chiens. \ Maylis Jean-Préau\

Office de tourisme des vallées d’Ax // 05 61 64 68 10, www.vallees-ax.com. Environ 90 e par personne pour la formule randonnée + dîner + nuit en yourte

L’ivre de français © DR

\ festival \

Le petit dinosaure Autour d’une sépulture à deux squelettes, retrouvée dans les réserves du muséum, une enquête est menée et les visiteurs ont tout intérêt à y prendre part s’ils veulent en apprendre de belles sur leurs propres origines. La préhistoire, c’est trop compliqué pour les enfants ? Pas vraiment, surtout quand Méo, un drôle de personnage tout en rondeur promène les tout-petits de salle en salle pour leur faire

découvrir une toute autre préhistoire. Méo est à la recherche de Vénus, son amoureuse et il faut l’aider à la retrouver. Embarquement immédiat dans un univers mystérieux où le poids de l’imaginaire est aussi important que celui de la science. \ Maylis Jean-Préau \ Muséum de Toulouse // 35, allée Jules-Guesde, 5/8 €, gratuit pour les moins de 6 ans, 05 67 73 84 84, www.museum.toulouse.fr.

© DR

\ enquête au musée \

Voilà trente ans que le Prince de Motordu raconte de belles « lisses poires ». Pour son anniversaire, il s’invite au festival en compagnie de Pef, son créateur. La 9e édition s’articule autour du thème « Des filles, des livres et des garçons » afin de tordre le cou aux stéréotypes et mettre fin à la guerre des genres, encore bien présents dans la littérature jeunesse. Parce que des minettes qui veulent devenir pompier et des gars qui jouent à la poupée, ça existe ! En plus de la présence de nombreux auteurs et illustrateurs, les jeunes lecteurs pourront s’essayer à la création de livres ou à l’illustration. Une mention spéciale est à attribuer aux P’tits reporters du Livre. Sous la houlette d’un journaliste, ils rédigeront le magazine du festival, tiré à 1 500 exemplaires ! Au programme aussi, des expositions, notamment une sur l’histoire de la bd et des spectacles pour parler d’histoires entre filles et garçons. À ne pas manquer le samedi à 17h15, la venue des Nébuleuses sur leurs échasses, accompagnées de la fanfare La Pêche O Boucan. \ Maylis Jean-Préau \ Festival du livre de jeunesse // 29 et 30.01, Lycée Pierre-Paul-Riquet, Saint-Orens, 05 34 63 98 83, www.association.flj.free.fr


38 Chroniques - jeune public Pierre qui roule...

Rolling et les statues-menhirs c’est d’abord un très bel album qui raconte l’histoire d’un galet échoué en Aveyron, là où l’eau ruisselait il y a bien longtemps. Ce petit « bili » (galet en breton) n’a qu’un seul rêve : revoir la mer ! À force de conviction, il parvient jusqu’au rivage en entraînant dans se course folle un jolie brochette de belles pierres. Les dessins en noir et blanc d’Olivier-Pierre Douzou ont la force de l’épure et la douceur de l’aquarelle. Les textes sont justes, drôles et jouent avec les mots pour mieux décrire la vie du minéral. Rolling, c’est aussi une exposition qui entraîne les curieux de tous les âges sur les pas du géologue Henri Mattuse. Voilà donc une belle occasion de découvrir le musée Fenaille de Rodez qui s’est taillé une belle réputation dans le monde de la pierre. Rolling et les statues-menhirs // d’Olivier Douzou aux éditions du Musée Fenaille, dès 6 ans, 13 €

Un manga écolo

Coin-coin !

Chat’alors ! En poésie \ manga \

\ livre \

Forêt enchanteresse, animaux magiques et message écologique : non Yobi, le renard à 5 queues n’est pas la dernière production du Studio Ghibli mais l’adaptation d’une légende coréenne. Inédit chez nous malgré la notoriété de son réalisateur, auteur du très beau Mari Iyagi (Grand Prix à Annecy en 2002), ce conte de 2007 sort directement en dvd. Malgré des thèmes proches, ce renard n’atteint certes pas la réussite d’un Miyazaki. Lui manque cette touche lyrique qui fait la recette du Japonais. Pas de quoi bouder pour autant. Le soin apporté aux dessins et la découverte d’une histoire inconnue (un renard prenant apparence humaine, des extraterrestres en panne dans la forêt) suffisent à remporter l’adhésion. \ Baptiste Ostré \

Il y a 50 ans, un drôle de clown chanteur ravissait les petits québécois. Les chansons du conteur et poète Claude Léveillée sont revisitées par des jeunes interprètes de la Belle Province et mises en images dans un livre où l’on retrouve les aventures de Noireau le chien, de l’âne Babouche et de leurs compères. Les textes sont indémodables et mieux encore, ces animaux de la ferme aux sentiments si humains, transportent les petits bouts dans un monde à mi-chemin entre réalité et imaginaire.

Chi est un petit chat zébré au caractère bien trempé. Égaré, il a été recueilli par une famille japonaise qui vit dans un immeuble où les chats sont interdits. Petit à petit, il faudra bien qu’il oublie ses sales manies. Dans ce manga tout en couleur, Chi et Zohei, son petit compagnon de jeu sont au top du kawai : de grands yeux expressifs, des colères explosives, des sourires incisifs ! Entièrement dans le sens de lecture français, c’est un manga idéal pour les fans comme les néophytes.

Des écoliers haïtiens écrivent des poèmes et les envoient à un éditeur, alors qu’à quelques jours près, l’artiste québécois Rogé effectue la même démarche avec ses portraits d’enfants haïtiens. Un duo de textes et d’images dont le destin était de se rencontrer sur les pages d’un beau livre. Un seul mot en tête : Haïti. Car comme le dit le petit Judson Eliona, ici « Tout naît, tout vit, tout périt. Cette nature beauté exceptionnelle, je la voudrais immortelle ». \ Maylis Jean-Préau \

\ livre-cd \

Yobi, le renard à 5 queues // Éd. Montparnasse, 15 €, dès 5 ans

Nous les Minipouss ! / cinéma /

\ Maylis Jean-Préau \ Clo-Clo-rico ! // Éd. La montagne secrète, 19,50 €, tous publics

Et aussi :

© Studios Ghibli

Le rêve de leur vie

Certains se souviennent encore des Minipouss, la série d’animation sur un peuple de tous petits êtres vivant sous nos pieds et vivant de chapardage chez les humains de taille classique. Ces personnages extrêmement populaires au Japon sont au centre de la nouvelle production Studio Ghibli. L’histoire est revisitée avec l’humanisme habituel du studio d’Hayao Miyazaki. On retrouve autant son trait que la richesse

de ses scénarios dans l’aventure d’une adolescente apprenant à grandir malgré elle. Arrietty… ayant de plus l’intelligence de se détourner des sentiers battus pour aborder avec justesse les difficultés de certains rites de passage. Une réussite à tous les niveaux. \ Alex Masson \ Arrietty, le petit monde des chapardeurs // D’ Hiromasa Yonebayashi, Walt Disney, sortie le 12.01, dès 6 ans

Trois petits Rwandais traversent l’Afrique à pied pour se rendre à l’inauguration de la Coupe du Monde de foot 2010. Africa United part sur un bon pied : présenter l’Afrique aux enfants comme un continent d’espoir. Sa manière d’aborder sans en avoir l’air certains sujets (le Sida, le pouvoir militaire, la corruption) est habile mais parfois prise en étau par un scénario naïf. Cette fable reste cependant attachante et a le mérite d’une présentation pédagogique d’un endroit complexe. \ Alex Masson \ Africa United // De Debs Gardner-Paterson, Pathé Distribution, sortie le 19.01, dès 6 ans

Chi, une vie de chat, Tome 1 // de Konami Kanata, Glénat Kids, 10,55 €

Haïti mon pays // Les Éditions De la Bagnole, 19 €, pour tous

Pok’n foot \ jeu vidéo \

Qui eut cru que transposer le joyeux monde des Pokémon à celui du football pouvait donner un jeu ? C’est en tout cas ce qu’il s’est passé au Japon en 2008 avec la sortie d’Inazuma Eleven. Alors que c’est déjà un phénomène au pays du soleil levant, le soft débarque à peine sous nos latitudes. Dans Inazuma Eleven, on incarne Mamoru Endou, capitaine d’une équipe de foot amateur, qui souhaite remporter un grand tournoi de collégiens. Le principe est simple et calqué sur celui d’un jeu de rôle assez classique (Pokémon ?), à savoir, composer une équipe et la faire évoluer. Vous parcourez donc la carte à la recherche de nouvelles recrues, les entraînez pour améliorer leurs capacités et tentez de gagner le tournoi. Un système linéaire mais qui a fait ses preuves. Demandez aux bestioles de Nintendo©. \ Youness Hamelat \ Inazuma Eleven // disponible dès le 28.01 sur Nintendo DS, 39,90 €, dès 3 ans

© Nintendo DS

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> PASS Famille: Le Bal des Bouskidou 2 adultes + 1 enfant: 26€ 2 adultes + 2 enfants: 34€ mercredi

mercredi

dimanche

02

02

06

15h : ALBAN MINVILLE

Hervé Suhubiette

18h30 : HALLE AUX GRAINS

Aldebert

15h : LE BIKINI

Le Bal des Bouskidou

CREATION «Le Grand Manège des petits riens» Chanson - ciné - concert autour d’un manège pas comme les autres. Tout public à partir de 5 ans.

«Enfantillages» Chansons espiègles pour les enfants … et leurs parents. Tout public à partir de 6 ans.

Grand bazar pour petits et grands, un spectacle à dérider un nounours dépressif ! Enfants de 5 à 12 ans / Adulte.

> 5€ / 4€ (tarif réduit)

> 14€ Adulte / 10€ Enfant

> 12€ Adulte / 10€ Enfant

2-1040156 / 3-1040157 © 2010/EliseAndré

Spectacle merveilleux et international de course de chiens de traineau. Lun. 31 janv. & Mar. 1er fév. 2011

1ère Course populaire de ski de fond des Pyrénées, style libre et classique, tous les niveaux, de 5 à 42 km ! Dim. 13 mars 2011

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Mythique en Pyrénées

Beille & Chioula

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ça va être grandiose !

Régie des Espaces Nordiques des Vallées d’Ax – 2011

Instant convivial à partager… et à déguster ! Tous les samedis de la saison à Beille. Dimanches des vacances au Chioula.


40 agenda - jeune public

Janvier Patafils et patatoiles \ De 4 à 10 ans - Marionnettes \

Un spectacle de marionnettes pour raconter des histoires, des légendes, des contes… d’araignées ! Au secours ! L’animal est mal aimé et aussi bien méconnu des enfants. C’est aussi ce que pense Gaston. Jusqu’au jour où dans la forêt, il tombe nez à nez avec le professeur Patafil, étrange araignée bleue, virtuose en cabriole qui va lui raconter de merveilleuses histoires et lui faire pénétrer le curieux monde des araignées et leur étroit rapport à la nature. 5 au 29.01, les mer., sam. et dim. à 10h - 6 e Théâtre de la Violette - 05 61 73 18 51

Plume, branche, plouf ! Drôles d’espèces \ Dès 3 ans – Danse \

La Compagnie Bipède recrée un voyage sensoriel et poétique où le corps est le seul décor. De la danse contemporaine qui invite les enfants à propulser leur imaginaire sur les pas des danseurs s’inspirant des oiseaux à grandes pattes et longs becs... 12 au 29.01, les mer. et sam. à 15h - 6 e - Théâtre du Grand Rond - 05 61 62 14 85

L’incroyable histoire de Cony le sapin \ Dès 5 ans – Théâtre \

La compagnie Les Astronambules prolonge le rêve de Noël avec une histoire de tolérance au pays des conifères ! Cony le sapin est choisi pour orner le salon des parents de Millie. La fillette, elle aussi déracinée, promet au sapin de retrouver sa forêt… 18 et 19.01 à 10h et 14h30, le 19.01 à 15h - 4 / 6 e Espace St-Cyprien Le Chapeau Rouge - 05 61 22 27 77

Petit’Ô

\ De 18 mois à 5 ans – Théâtre / danse / chant \

C’est un parcours initiatique que suit la compagnie Le Rideau à Sonnette en expérimentant l’éveil des sens par l’eau, l’air et la terre. Trois comédiennes tissent les fils d’une mise au monde onirique, celle de Petit’Ô. Une belle expérience poétique pour les yeux et les oreilles. 19.01 à 10h30 et 17h - 5,50/6 e - Centre culturel de Ramonville - 05 61 73 00 48 22.01 à 17h, 5/7 e - Médiathèque de Tournefeuille - 05 62 13 21 61

Mira, Mirabelle \ Dès 4 ans – Théâtre \

« Je m’aime, un peu, beaucoup… pas du tout ». Voilà, pour Mirabelle, c’est trop difficile de se regarder dans une glace. Mais un jour, tout bascule, Mirabelle se retrouve face à son reflet, un reflet en chair et en os qui parle et qui dit qu’il voudrait bien être aimé. C’est l’occasion pour Mirabelle de découvrir ses multiples facettes et peutêtre même d’apprendre à se réconcilier avec son reflet ? Le thème de l’image de soi marquera les plus grands par ses métaphores délicates, alors que les situations burlesques réjouiront les plus petits. 19.01 et 28.02 à 10h30 et 15h30 - 6 e - Centre culturel des Minimes - 05 61 22 51 77

L’intrépide soldat de plomb \ Dès 7 ans – Théâtre \

Mettre en scène Andersen pour entrer dans la merveilleuse ironie de ses contes, voilà

un audacieux pari. Alors, Andersen, en dandy, entraîne les spectateurs dans un espace énigmatique où, au rythme d’une boîte à musique, le petit soldat de plomb affronte une suite vertigineuse d’obstacles. 19.01 à 14h30 et 22.01 à 19h30 - 6/12 e - TNT 05 34 45 05 29

Les Contes de la Renarde \ Dès 4 ans - Contes \

Sybille Bligny se met dans la peau de Max, la petite renarde au geste gracieux et à l’esprit facétieux, qui conte, joue et chante tout en poésie les histoires et les légendes de sa lignée renard. « J’ai sous les pieds un chemin, dans la tête un refrain, des histoires dans le cœur à dire partout et ailleurs ». Personnage aux mille visages, cette renarde entraîne ceux qui l’écoutent sur des chemins imaginaires : Pourquoi le soleil vit-il dans le ciel ? Pourquoi le renard est-il roux ? Pourquoi Grenouillo et Serpento devraient-ils rompre leur amitié ? Chaque histoire est joyeusement illustrée avec un petit instrument. 20 au 29.01, les mer. et sam. à 15h30 - 5 e - Théâtre du Fil à Plomb - 05 62 30 99 77

La tête à l’envers \ Dès 7 ans – Théâtre / musique \

Comment faire quand, après un horrible cauchemar, on se réveille la tête à l’envers ? La réponse est donnée par Catherine Pineur dans son livre Les petits rituels. Pour découvrir tous ces petits conseils qui permettent d’apprivoiser, non seulement les cauchemars, mais aussi, petits soucis et disputes, deux comédiennes et un musicien utilisent une malicieuse armoire et des accessoires rigolos qui vont chasser les peurs. 21.01 à 10h et 15h, 22.01 à 16h - 4, 5 et 6 e - Espace Bonnefoy - 05 67 73 83 62

Le petit Claus et le Grand Claus \ Dès 7 ans – Théâtre \

Les contes d’Andersen, concernent autant les enfants que les adultes. La preuve en image avec le récit du voyage initiatique de Petit Claus, un jeune homme espiègle et plein d’ingéniosité, capable de tous les stratagèmes face à l’adversité. Pour lutter contre son frère Grand Claus, bête et cupide, il va inventer des histoires merveilleuses. 22.01 à 19h30 - 6/12 e - TNT - 05 34 45 05 29

Zygomatique tactique \ Dès 4 ans – Théâtre / musique \

Pour rendre la vie plus z’amusante, Pitrouille et Sivoine jouent de la musique, entonnent des chansons de Ricet Barrier et déclament des poèmes d’Apollinaire, de Prévert… Elles jouent avec les mots, les sons, les syllabes et rendent la vie plus zolie. 23.01 à 16h30, 5/6 e - Salle des fêtes de Lauzerville (31) - 05 62 24 86 92

Johnny

\ Dès 8 ans - Marionnettes \

Du théâtre de marionnettes pour retracer une histoire de Jack London, une réflexion sociale même, sur le droit à l’enfance. L’enfant, c’est Johnny, le fils aîné d’une famille américaine du début du XXe siècle. Les autres vont à l’école, lui, il courbe l’échine à l’usine. Jusqu’à en tomber malade : fièvres, délires... « Si tu t’lèves pas Johnny, j’te donne rien à manger ! » Mais au réveil, Johnny retrouve une énergie toute nouvelle, celle du rêve, de la révolte et prend la route. Le Tara Théâtre offre une mise en scène ciselée pour un texte à la fois fort et gai. 30.01 à 17h – 2,50 e - Théâtre Paul Éluard, Cugnaux – 05 61 76 88 99

Février Le grand manège des petits riens \ Dès 5 ans – Ciné concert \

Hervé Suhubiette brode des chansons naïves, accompagné au piano par Philippe Gelda. Ensemble, ils tapent et crissent autant qu’un singulier manège. Car à l’origine du manège d’Hervé Suhubiette, il y a une histoire vraie. Celle de Petit Pierre, presque sourd et muet à la bouche tordue. On le croit idiot et on l’installe à garder les vaches. Il va passer 40 ans à récupérer des matériaux pour construire un gigantesque manège. 2.02 à 15h – 4/5 e - Centre Culturel Alban Minville - 05 61 43 60 20

La balle rouge

\ Dès 5 ans – Théâtre d’objet \

Pas de paroles, seulement un bandonéon pour accompagner des formes géométriques en mousse qui deviennent de véritables personnages. Ce spectacle retrace les différentes étapes de la vie amoureuse, de la rencontre à la naissance d’un enfant, de l’ennui à la séparation. 2.02 à 15h – 6/12 e - Le Parvis, Tarbes (65) - 05 62 90 06 03

Dans ma maison de papier, j’ai des poèmes sur le feu \ Dès 7 ans – Théâtre \

Un spectacle ludique et poétique, en noir et lumière, qui tisse des liens d’humour et de tendresse entre l’enfance et la vieillesse. Une petite fille devient en quelques minutes une vieille dame, mais porte toujours ses chaussures d’enfant… 2 au 19.02, les merc. et sam. à 15h - 6 e - Théâtre du Grand Rond - 05 61 62 14 85

Derrière les paupières \ Dès 4 ans – Spectacle musical \

En résidence à l’Usine, le Carré Blanc/Compagnie Michele Dhallu, s’est mis en tête de parler aux enfants de la vieillesse. Pour cela, quoi de mieux qu’un trio composé d’une lectrice et de deux danseurs qui en livrent une image scénique et chorégraphique.

Un voyage dans le monde de Derrière les Paupières, imaginé par une petite fille d’après ses lectures. Quand elle ferme les yeux, elle entre dans un univers coloré, ponctué de chansons, qui hésite entre rêve et réalité. Elle entend : « Dame Lune habite sur la Lune, elle porte une robe couleur de prune ». Cette Dame Lune adore les livres, elle lit même tout le temps, son livre préféré parle de la Forêt aux Papillons, une forêt qui se situe juste Derrière les Paupières.

27.01 à 20h - grat.- L’Usine, Tournefeuille 05 61 07 45 18

2 au 26.02, merc. et sam. à 15h30 - 5 e- Théâtre du Fil à Plomb - 05 62 30 99 77

À temps

\ De 3 à 6 ans - Danse et théâtre visuel \


Quel avenir Quel avenir Quel avenir pour Quel pour avenir pour les jeunes ? pour les jeunes ? les jeunes ? les jeunes ? [ Thon rouge juvénile ] [ Thon rouge juvénile ]

HAUTE-GARONNE PRÈS DE CHEZ VOUS

LA MONTAGNE ! LUCHON CRÉATION CG31/10/10/2018 - CRÉDIT PHOTO : CG31

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www.wwf.fr Retrouvez-nous sur www.wwf.fr et www.planete-attitude.fr le la 1er réseau social nature-environnement avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec nature. www.wwf.fr © 1986 Panda Symbol WWF - World Wide Fund For nature (Formerly World Wildlife Fund)

Notre raison d'êtreTrademarks / “WWF” ® “WWF” & “living planet” are WWF Registered & “Pour une planète Agissons ensemble maintenant pour offrir àvivante” nos enfants une planète vivante sont des marques déposées. Arrêter la dégradation de l'environnement dans le monde et construire un

© 1986– Panda WWF World Wide Fund For nature (Formerly World Wildlife Fund) le 1er réseau social nature-environnement WWF France.Symbol 1 carrefour de-www.wwf.fr Longchamp. 75016 Paris. Retrouvez-nous sur et www.planete-attitude.fr avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature. ® “WWF” & “living planet” are WWF Registered Trademarks / “WWF” & “Pour une planète vivante” sont des marques déposées. www.wwf.fr WWF – France. 1 carrefour de Longchamp. 75016 Paris.

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42 agenda - jeune public

Petit Bond

\ Dès 2 ans – Théâtre d’ombres \

Ce spectacle arrivé tout droit d’Italie avec le Teatro Gioco Vita, parle de ceux qui doivent devenir grands et qui chaque jour réalisent les problèmes que grandir comporte. Ainsi Petit-Bond regarde le monde de ses grands yeux simples et naïfs, il s’étonne et s’émerveille. Lui et ses amis, abordent les grandes questions et les petits drames de la journée. Dans la vie quotidienne, le fait de devenir grand pose bon nombre de dilemmes existentiels. Mais ce théâtre d’ombre aux personnages attachants, apporte toujours une réponse positive. 5.02 à 16h30 et 18h - 5,50/6 e - Centre Culturel de Ramonville - 05 61 73 00 48

Toutouïe

\ Dès 3 ans – Création visuelle et sonore \

Que font les poissons quand ils ne bullent pas ? Pour le savoir, un petit poisson nous entraîne à la découverte d’un drôle de monde aquatique. En fil rouge de cette création visuelle et sonore, la course-poursuite amoureuse entre un petit poisson et une anémone de mer. 6.02 à 15h et 17h, 10,80/12 e - Théâtre Musical de Pibrac - 05 61 07 12 11

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Viens faire le bal \ Dès 2 ans – Rock \

Les quatre lascars de Bouskidou l’ont annoncé : ce sera un spectacle à dérider un nounours dépressif ! Dans le cadre du festival Détours de chant !, le groupe de rock pour enfants Bouskidou, lance une invitation à mettre le bazar dans un bal où il ne faut pas hésiter à danser. Un concert déjanté et festif envahit ainsi la salle du Bikini. Le groupe le plus populaire de l’ouest vient de sortir son dernier album et reste inépuisable... Inaltérable ! 6.02 à 15h - 10/12 e - Le Bikini - 05 62 24 09 50

Contes

\ Dès 4 ans – Cinéma \

Frédéric Black s’est inspiré du folklore canadien pour créer une série de films d’animation, quelques années avant son célèbre film, L’homme qui plantait des arbres. Les thèmes sont propres à aiguiser l’imagination des enfants : libération du soleil kidnappé par un magicien, difficulté pour les enfants d’assister à la parade, peur du Loup-Hurleur, les histoire entre les premiers hommes et les animaux, celles des enfants contre un magicien bétonneur… 6.02 à 15h30, le 12.02 à 15h - 3 e - Cinémathèque de Toulouse - 05 62 30 30 10

Le tablier de maman \ Dès 2 ans – Conte musical \

Pour aborder le thème de la parole et du langage, de la nature et des animaux, une conteuse et une musicienne suivent comme une farandole, l’histoire d’un tablier oublié dans le jardin, où toutes les bêtes de la forêt viennent se réfugier. 7.02 à 15h, le 8.02 à 9h30, 10h30, 15h30 - 5/6 e Espace Bonnefoy – 05 67 73 83 62

Pogo

\ Dès 3 ans – Danse \

Cette chorégraphie est un voyage porté par la danse énergique de Florence Bernard, qui mêle toute la technique des acrobaties, passages au sol, portés et suspendus, au bonheur du jeu et de la bagarre de cour de récréation ! Un grand garçon et une petite fille, évoluent dans une forêt d’images projetées. Accompagnés par leur lapin, ils

traversent une nature tantôt lointaine, tantôt proche, peuplée d’animaux sauvages : des ours du Kamtchatka, des renardeaux des Vosges… Perchés comme des oiseaux, ils vont confondre les plumes et la neige, regarder les bêtes féroces passer, compter les étoiles filantes et poursuivre le voyage imaginaire.

C’est pas pareil

8 au 12.02, mar., jeu., ven. à 10h, mer. à 15h, sam. à 17h - 6/9 e - Odyssud - 05 61 71 75 15

21 au 26.02 à 10h, mer. à 10h et 15h, sam. à 10h et 17h - 6/9 e - Odyssud - 05 61 71 75 15

Court-Miracles

Contes du loup qu’en dit long

\ Dès 8 ans – Cirque & marionnettes \

La cie Le Boustrophédon est née en 2006, lors d’un séjour avec « Clown sans frontières » dans un pays en guerre. Son spectacle, c’est un camp de rescapés avec les gardiens, les infirmiers, les blessés. Les hommes et les marionnettes se côtoient tout autant que la monstruosité et l’héroïsme, car le parti pris du Boustrophédon, c’est de traiter de sujets graves de façon décalée, avec humour et surtout avec espoir. 11.02 à 20h30, 12.02 à 18h - 13/15 e - Salle Nougaro - 05 61 93 79 40

Zoom arrière

\ Tout public – Festival de cinéma \

L’antiquité est à l’honneur avec cette 5e édition du festival. Ave Péplum ! Un beau titre pour de belles découvertes, notamment au sein de la Cinémathèque junior : des films, mais aussi des rencontres et de la musique. L’occasion également de découvrir des ciné-concerts, ceux-là mêmes qui ont fait le bonheur de vos grands-parents. 15 au 26.02 – Cinémathèque de Toulouse - 05 62 30 30 10

Je me souviens

\ Dès 5 ans – Théâtre de papier \

En partenariat avec le festival Made In Asia, une étrange histoire nous est contée en suivant le cours du fleuve Han. Eun-Young vient de retrouver son album de photos d’enfance. Alors, elle va jouer à le reconstituer, à la manière d’un livre pop-up. Elle manipule des mobiles de cartons, crée des silhouettes de papier dessinées à l’encre de Chine, des visages, des histoires qui transportent le spectateur loin, bien loin, dans les Terres du Milieu, au temps de l’enfance d’Eun-Young, là-bas à Séoul ou dans les lointaines rizières. Un spectacle en forme de voyage. 16.02 à 10h30 et 17h - 5,50 / 6 e - Centre culturel de Ramonville – 05 61 73 00 48

Za Ni Mo sans queue ni tête \ Dès 4 ans – Danse \

La Cie Myriam Naisy-L’Hélice, convie les spectateurs dans une pension de famille à la Jacques Tati où se croisent un singe maître d’hôtel, une cochonne maniaque de la propreté, un lézard paresseux et une vieille pie croqueuse de diamant. Sans oublier la grenouille qui se lance dans une danse sur l’inénarrable « Serpent Piton » de Charles Trenet. 17.02 à 10h et 14h30 - 4/5 e - Centre culturel Alban Minville - 05 61 43 60 20

Tremblements de tête \ Dès 6 ans – Spectacle musical \

Hervé Suhubiette fait ressurgir en musique et en image des histoires de tempêtes, de celles qui provoquent des « tremblements de tête ». Pour se rassurer contre le vent qui se déchaîne, on fait un goûter de nuit, on mélange cornichon et confiture de groseille et on transforme le lit en bateau alors que l’eau envahit la chambre. 18.02 à 10h, 14h30 et 19h - 5/6 e - Espace Bonnefoy - 05 67 73 83 62

\ Dès 3 ans – Théâtre d’objet \ Au rythme des petits, une comédienne froisse le papier, le découpe et fabrique un monde musical en clair obscur où il est question de tolérance et d’acceptation de l’autre.

\ Dès 3 ans – Contes & théâtre \ « Il m’arrive d’être loup », raconte le conteur Frédéric Naud. Tout ça, c’est à cause de sa grand-mère aux yeux féroces, qui portait toujours une carabine parce qu’elle aimait seulement la soupe d’ogre ! Alors par magie, quand le petit-fils raconte des contes d’ogre, il devient loup. 23.02 au 5.03 - horaire variable - 6 e - Théâtre du Grand Rond - 05 61 62 14 85

Seule dans ma peau d’âne \ Dès 8 ans –Théâtre \

Une enfant sous sa peau d’âne devient une jeune fille. Pour relire le conte à la lumière de l’étrange difficulté de grandir, la danseuse s’exprime en langue des signes, accompagnée d’une voix off. 25.02 à 20h30 - 5,50/ 8/10 e - Centre Culturel de Ramonville – 05 61 73 00 48

Les expos Illusions, ça trompe énormément

C’est l’occasion pour les enfants d’expérimenter leurs cinq sens, et même peut-être plus. Cette exposition créée à Paris au Palais de la Découverte en 2007, invite le visiteur, jeune ou pas, dans son univers étonnant et poétique. Le parcours à la fois réel et fantastique, passe par la Maison Perchée, le Grand Déballage… Là, on fait l’expérience d’illusions spectaculaires révélant la fragilité de notre perception : mirages visuels, auditifs et tactiles qui jouent avec nos sensations, pour nous faire faire de surprenantes et déroutantes découvertes. 11.01 au 23.04, Odyssud, 05 61 71 75 15

Tutus et pointes

Les premiers tutus, ceux du siècle de Louis XIV, pesaient 14 kilos et se portaient plus longs. Symbole de la danse et costume poétique, ce « bleu de travail » des petits rats de l’opéra, traverse les siècles et s’allège, jamais très loin des fameux chaussons à pointes. Dessous grivois de cabaret ou cercle magique des ballets chorégraphiques, l’objet fait du bruit et fait aussi rêver. Pour entrer dans son histoire, le Théâtre du Capitole propose une exposition à la portée de tous. 7 au 26.02, Centre d’Animation Soupetard, 05 61 58 35 54

Matérialiser l’émotion

Dans le cadre de la thématique, « Le corps comme terrain d’exploration », les personnages sculptés par Chantal Thomas, montrent par leurs attitudes, plusieurs formes d’émotions. 8.02 au 3.03, Espace Saint-Cyprien, 05 61 22 27 77


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Toute l’année : De 5 à 7 ans et 7 à 10 ans [Arts plastiques]

Atelier du mercredi Rencontre triangulaire entre un public, des oeuvres et une artiste intervenante. Un bel espace d’expérimentation. De 15h à 17h - Rés. oblig. – nc - MUSEE LES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 07

De 3 à 9 ans [Musique]

Initiation musicale Jeux musicaux adaptés à la maturité de chaque enfant. Les enfants abordent la musique de l’expérimentation sensorielle (corps, voix, instrument) jusqu’au solfège. Se renseigner pour horaires et tarifs - DO RE MI FA SOLEIL – MURET - 05 61 51 50 00

Moins de 3 ans [Musique]

Musicothérapie La musique utilisée de façon active et ludique en tant que soutien thérapeutique. En accompagnement individuel ou collectif. Se renseigner pour horaires et tarifs - DO RE MI FA SOLEIL – MURET - 05 61 51 50 00

De 2 à 14 ans [Animaux]

À la ferme Une journée complète à la ferme : traite des ânesses, façonnage des savons, etc. Mer. de 15h à 18h - 13 e – Sur réservation – PAYS’ANERIE - L’ISLE JOURDAIN

Dès 4 ans [Sport]

c’est apprendre à se connaître ! Se renseigner pour horaires - À partir de 85 e SOLO ESCALADE - L’UNION – 05 34 25 01 45

des et exercices adaptés à l’âge des enfants (3-4 ans, 5-6 ans, 7-9 ans). En compagnie d’une formatrice native.

Tous Publics [Pluridisciplinaire]

Jeu. ou ven. à partir de 17h en fonction de l’âge – nc - ZEPLÉGRAOUNDE - TOUL. - 05 62 30 11 80

Mer. et sam. de 14h à 17h – TOULOUSE ÉCOLE D’ARTS MARTIAUX - TOUL. – 06 09 74 23 40 et http://teamtkd.free.fr

De 7 à 12 ans [Théâtre]

De 4 à 15 ans [Sport]

Un samedi par mois de 10h à 17h - 90 e par trim - renseignements et inscriptions - THEATRE DU CHIEN BLANC - 06 63 69 90 66

Tous les jours - DIVERS LIEUX - TOUL. – 06 99 04 49 38 / 06 12 95 68 19 et www.ginganagotoulouse.com

De 4 à 9 ans [Théâtre]

De 7 à 13 ans [Théâtre]

Atelier théâtre De 4 à 6 ans – mar. à 17 h De 7 à 9 ans – mar. à 18 h

Cours de théâtre Travail sur une pièce, apprentissage de la scène, formation d’une troupe.

Mise en scène, expression corporelle et vocale, initiation aux décors… - Trimestre soit 10 séances/80 e – ZEPLÉGRAOUNDE - TOUL. - 05 62 30 11 80

Mer. de 17h à 18h30 – ÉCOLE DE THEATRE FITE – TOUL. – 05 62 16 00 78

De 5 à 12 ans [Arts plastiques]

Les sens du savoir Icatenga est un concept unique situé aux portes de Toulouse. Un espace de 150 m2 pour faire le plein d’activités. Au menu, cours de cuisine, ateliers arts créatifs, dessin, spectacle, cours de langues étrangères (anglais, espagnol, chinois), sport, santé... Un lieu pour échanger et partager. Se renseigner pour tarifs et horaires selon activité - ICATENGA – SAINT-JEAN – 05 34 25 32 31

De 2 à 3 ans [Arts plastiques]

Atelier de loisirs créatifs Apprentissage de différentes disciplines adaptées aux tout-petits : peinture, collage, modelage… Jeu. à 9h30 – nc – ZEPLÉGRAOUNDE - TOUL. 05 62 30 11 80

De 4 à 6 ans [Théâtre & Musique]

Initiation artistique Initiation artistique au théâtre et à la musique par la Cie Plume d’Ours. Découverte des instruments, apprentissage des notions de scène, construction des premiers personnages... 75 e par trim - renseignements et inscriptions - CIE PLUME D’OURS - Quartier Médiathèque Marengo - TOUL. - 06 63 69 90 66

De 3 à 9 ans [Anglais]

Escalade Cours d’escalade pour les petits. Grimper,

Speak english Ateliers d’éveil à l’anglais avec des métho-

Janvier

corateur pendant un atelier haut en couleurs.

12, 19, 26/01 De 5 à 12 ans [Arts plastiques]

Expression plastique Initiation aux différents domaines de l’art plastique sous la houlette de Florence Tarbouriech. De 15h à 16h15 (5/8 ans) et de 17h30 à 19h (9/12 ans) – grat – ESPACE BONNEFOY – TOUL. – 05 67 73 83 60

12, 19, 26/01 De 4 à 6 ans [Découverte]

Je suis livre Des ateliers découverte en trois temps : visite, lecture et création plastique autour du livre. En fonction de la programmation du musée ou de l’univers d’un auteur, les productions de l’atelier peuvent s’orienter vers des formes multiples. De 15h à 17h – MEDIATHEQUE DES ABATTOIRS TOUL. - 05 62 48 58 00

10, 17, 24, 31/01 Enfants [Théâtre]

L’Atelier théâtre de Labège L’association A Vent-Scène propose un parcours de techniques théâtrales adapté aux enfants pour amener à une meilleure connaissance de soi.

Sam. à 14h - rés. oblig. - THEATRE DU CAPITOLE - TOUL. - 05 61 63 13 13

15/01 De 6 à 12 ans [Nature]

Découverte ludique des oiseaux pyrénéens À 14h, on se penche sur le coq de Bruyère et à 16h sur les grands rapaces. Sam. à 14h et 16 h- rés. oblig. - grat. - OBSERVATOIRE DE LA MONTAGNE – ORLU - 05 34 44 18 18

15/01 Dès 7 ans [Arts]

L’atelier des p’tits artistes Dessiner, modeler, peindre, mimer… autant d’activités que les enfants peuvent pratiquer les samedis pour s’initier aux pratiques artistiques. Au programme du jour, un atelier intitulé « Pour qui sont ces serpents ». De 14h30 et 17h – 10 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

15/01 Parents / Enfants de 0 à 6 ans [Lecture]

Les lun à 17h30 - SALLE DES FETES - LABEGE – 06 03 50 69 48

Quelle histoire ! Un moment de partage et de découverte ou chacun pourra intervenir dans la lecture du livre par le biais d’éléments hétéroclites. Ce temps sera suivi d’une visite ludique du musée.

15/01

De 15h30 à 17h - MEDIATHEQUE DES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

De 7 à 10 ans [Arts plastiques]

16/01

Autoportrait imaginaire Initiation ludique au modelage, à partir des sculptures du musée, en compagnie de Laure Giraudeau, artiste plasticienne.

Dès 7 ans [Découverte opéra]

Sur les planches A partir de jeux et d’exercices ludiques, approche des différentes techniques du jeu théâtral et construction d’une pièce qui sera jouée en fin d’année. Par la Cie Plume d’Ours.

Tous âges [Cirque]

Atelier cirque Activités au sol : acrobatie, mini trampoline, portés acrobatiques, expression corporelle, danse. Activités aériennes, équilibre sur matériel. Du lun. au ven., toute la journée et en soirée – Autour de 200 e l’année - ÉCOLE DE CIRQUE BLAGNAC – 05 61 44 79 68

Tous âges [Sport]

Cours de Taekwondo Le club agréé Jeunesse et Sports initie les

De 6 à 15 ans [Arts plastiques]

Atelier d’apprentissage de l’art Cours hebdomadaires et stages mensuels (une fois par mois le samedi après-midi) d’initiation aux techniques de l’art plastique. À partir de 90 e - FJEPS - BLAGNAC - 05 61 71 43 81

2, 9, 16, 23/02

19/01

De 5 à 10 ans [Arts]

De 7 à 10 ans [Jeux]

À quoi joue-t-on ? Le musée Saint-Raymond invite les enfants à découvrir et manipuler des jeux et jouets des enfants grecs et romains de l’Antiquité. 14h30 - 4,60 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

26/01 De 9 à 10 ans [Dessin]

Atelier avec l’illustratrice Judith Gueyfier Après une visite commentée de l’exposition « Martin des colibris », Judith Gueyfier invitera les enfants à prolonger ce travail en explorant les thèmes présents dans le livre pour un atelier de dessin et de découverte d’une technique, le monotype, proche de la gravure. De 15h à 17h – grat – rés. oblig. – BIBLIOTHEQUE FABRE – TOUL. - 05 62 26 79 16

29/01 Dès 7 ans [Arts]

L’atelier des p’tits artistes Dessiner, modeler, peindre, mimer… autant d’activités que les enfants peuvent pratiquer les samedi pour s’initier aux pratiques artistiques. Aujourd’hui les enfants auront le plaisir de s’attaquer à la terre avec l’atelier « Histoire de bêtes ». De 14h30 et 17h – 10 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

15/01

2/02

19/01

De 3 à 4 ans [Visite découverte]

Le jeu des animaux Les animaux jouent à cache-cache sur les

Mer. de 9h15 à 12h30 et sam. de 9h30 à 12h30 – À partir de 32 e - LE GRIBOUILLARD – TOUL. – 09 54 45 18 29

14h30 – 2,50 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

Dim. à 10h45 - rés. oblig. - THEATRE DU CAPITOLE - TOUL. - 05 61 63 13 13

De 4 à 6 ans [Visite découverte]

Atelier dessin et peinture A partir d’une oeuvre qui change à chaque séance, les enfants apprennent des techniques de l’art plastique.

15h – 2,50 e/pers - rés. oblig. – MUSEE SAINTRAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

14h – 4,60 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

J’invente un décor Dans le cadre du ballet présenté au Théâtre du Capitole, Alice aux pays des merveilles, les enfants sont invités à prendre la place du dé-

Cours de Capoiera L’association Ginga Nagô Toulouse donne des cours par classe d’âge dans les MJC de la ville (Croix-Daurade, Ancely, Patte d’oie, Croix-de-Pierre, Pont-des-Demoiselles, Montaudran, Route de Saysses, Bagatelle)

œuvres du musée. Les enfants sauront-ils les retrouver ? Présence d’un adulte obligatoire.

Les ficelles du spectacle Les familles sont invitées à découvrir la scénographie, les éléments techniques et historiques de l’opéra Les Fiançailles au couvent.

De 9 à 12 ans [Art créatif]

enfants aux arts martiaux et au taekwondo (cours enfant et ado).

Février A petits pas Cette visite permet aux tout-petits (3-4 ans) de développer leur sens de l’observation. Présence d’un adulte obligatoire.

Les ateliers du Mercredi Une rencontre triangulaire entre un public, des œuvres et une artiste intervenante. Conçus comme un espace d’expérimentation, ces ateliers permettent une approche plastique des différents processus de création de l’art moderne et contemporain. De 15h à 17h - rés. oblig. – nc - MUSEE LES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

2, 9, 16, 23/02 De 4 à 6 ans [Découverte]

Je suis livre Des ateliers découverte en trois temps : visite, lecture et création plastique autour du livre. En fonction de la programmation du musée ou de l’univers d’un auteur, les productions de l’atelier peuvent s’orienter vers des formes multiples. De 15h à 17h – MEDIATHEQUE DES ABATTOIRS TOUL. - 05 62 48 58 00

2, 9, 16/02 De 6 à 12 ans [Environnement]

Nos amies les abeilles «Les mercredis de l’environnement», c’est un atelier pédagogique, un conte mais aussi la construction collective d’une ruche et sa décoration... Pour tout savoir sur les z’abeilles ! De 14h à 16h30 – grat sur rés. - MAISON DE L’ENVIRONNEMENT – TOUL. – 05 34 31 97 00

2, 9, 16, 23/02 De 5 à 12 ans [Arts plastiques]

Expression plastique Initiation aux différents domaines de l’art plastique sous la houlette de Florence Tarbouriech. De 15h à 16h15 (5/8 ans) et de 17h30 à 19h (9/12 ans) – grat – ESPACE BONNEFOY – TOUL. – 05 67 73 83 60

5/02 Dès 7 ans [Arts]


stages & ateliers \ jeune public 45 L’atelier des p’tits artistes Dessiner, modeler, peindre, mimer… autant d’activités que les enfants peuvent pratiquer les samedis pour s’initier aux pratiques artistiques. L’atelier du jour intitulé « Famille en scène » nécessitera l’utilisation de techniques mixtes. De 14h30 et 17h – 10 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

5/02 De 4 à 6 ans [Arts plastiques]

Autoportrait imaginaire En compagnie de Laure Giraudeau, artiste plasticienne, les plus jeunes découvrent la technique du modelage. Les parents peuvent assister à l’activité. 14h30 – 4,60 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

7, 14, 21, 28/02 Enfants [Théâtre]

L’Atelier théâtre de Labège L’association A Vent-Scène propose un parcours de techniques théâtrales adapté aux enfants pour amener à une meilleure connaissance de soi. Les lun à 17h30 - SALLE DES FETES - LABEGE – 06 03 50 69 48

9/02 De 7 à 10 ans [Arts plastiques]

Les petits mosaïstes Un atelier ludique pour s’initier à la technique de la mosaïque antique. 14h – 4, 60e - rés. oblig. – MUSEE SAINTRAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

12/02 Dès 7 ans [Arts]

L’atelier des p’tits artistes Dessiner, modeler, peindre, mimer… autant d’activités que les enfants peuvent pratiquer les samedi pour s’initier aux pratiques artistiques. Au menu du jour un travail sur le carnet de voyage via l’aquarelle. De 14h30 et 17h – 10 e - res. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

12/02 Dès 8 ans [Chant]

Chanter en chœur et en famille Autour de l’opéra Les Fiançailles au couvent, le théâtre du Capitole propose de partager en famille le plaisir de chanter en associant les voix des parents et des enfants. Sam. à 17h - Rés. oblig. - THEATRE DU CAPITOLE - TOUL. - 05 61 63 13 13

13/02 Parents / Enfants [Arts plastiques]

Les ateliers du dimanche Adultes et enfants se retrouvent pour mener une expérience singulière autour des œuvres. Une heure dans le musée suivie d’une heure en atelier encadré par l’artistemédiatrice Florence Carbonne pour se faire un regard sur la proposition artistique des Abattoirs.

monstres » .

19/02

appui sur l’exposition du moment, invite les enfants à découvrir les œuvres et à s’exprimer en expérimentant des techniques variées. Le thème de cette session est le le Moyen- Âge.

Parents / Enfants de 0 à 6 ans [Lecture]

De 10h à 12h (5/7 ans) et de 14h à 17h (8/12 ans) – grat – ESPACE BONNEFOY – TOUL. – 05 67 73 83 60

De 14h30 et 17h – 10 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

Quelle histoire ! Un moment de partage et de découverte ou chacun pourra intervenir dans la lecture du livre par le biais d’éléments hétéroclites. Ce temps sera suivi d’une visite ludique du musée. De 15h30 à 17h - MEDIATHEQUE DES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

23/02 De 3 à 4 ans [Visite découverte]

A petits pas Cette visite permet aux tout-petits (3-4 ans) de développer leur sens de l’observation. Présence d’un adulte obligatoire. 10h30 – 2,50 e/pers - rés. oblig. – MUSEE SAINTRAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

23/02 De 7 à 10 ans [Découverte musée] Passe ton diplôme d’archéologue Six épreuves sont à réaliser pour approcher ce passionnant métier tout en découvrant de manière ludique le musée. 14h – 2,50 e - rés. oblig. – MUSEE SAINTRAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

28/02 et 1/03 De 7 à 10 ans [Stage]

Amusons nous au musée Ce stage de deux jours propose les activités suivantes : Le jeu des animaux, Sur les pas d’Hercule, Je m’habille comme un Romain, Le prisonnier des Dieux et Les petits mosaïstes. De 10h30 à 12h et de 14h à 16h – 18,40 e - rés. oblig. – MUSEE SAINT-RAYMOND – TOUL. 05 67 73 81 64

28/02 au 2/03 Dès 8 ans [Sport]

Stage d’escalade en salle Durant trois après-midi successives, ce stage tous niveaux permet d’essayer l’escalade en continu tout en l’abordant de manière ludique et sécurisée. Stage pour les moins de 8 ans aux même dates de 10h30 à 12h (30 e).

28/02 au 4/03 De 8 à 12 ans [Arts plastiques]

Construction plastique Le service Action Culturelle de Blagnac propose aux enfants de participer à l’élaboration collective d’un film d’animation. Lors de ce stage, ils pourront façonner et modeler des décors et personnages. De 9h à 12h et de 14h à 17h – grat – SERVICE ACTION CULTURELLE – BLAGNAC – 05 61 71 75 38

28/02 au 11/03 Tout public [Création]

Fabrication de jeux En écho à l’exposition « Illusions, ça trompe énormément », la ludothèque propose pendant les vacances de février des ateliers de fabrication de jeux d’optique. Grat – LUDOTHEQUE – BLAGNAC – 05 61 71 75 30

Mars 1er et 2/03 6 à 8 ans [Arts]

Aventuriers de l’Art À partir d’une thématique choisie en lien avec les œuvres présentées, les stages Aventuriers de l’Art proposent d’apprendre à regarder les œuvres d’art en donnant les clés et d’enrichir les pratiques artistiques. Et pour ces vacances d’hiver, le thème est « Zoom sur les z’objets ».

Initiation au théâtre Le théâtre Jules Julien propose une nouvelle session de formation aux techniques du théâtre contemporain qui sera conclue par une représentation publique le jeudi à 19h. De 10h à 17h – 50 e - Théâtre Jules Julien – TOUL. - 05 61 25 79 92

9 à 11 ans [Arts]

Aventuriers de l’Art A partir d’une thématique choisie en lien avec les œuvres présentées, les stages Aventuriers de l’Art proposent d’apprendre à regarder les œuvres d’art en donnant les clés et d’enrichir les pratiques artistiques. Et pour ces vacances d’hiver, le thème est « Zoom sur les z’objets ». Mer. de 14h à 16h30 et jeu de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30 – 30 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

De 9h30 à 12h30 et de 14h à 17h – 50 e CENTRE CULTUREL BELLEGARDE – TOUL. – 05 62 27 44 88

2 au 4/03

16/02

28/02 au 4/03

De 4 à 6 ans [Visite découverte]

Collégiens [Langue étrangère]

Les ateliers vacances Ces ateliers-stages pensés sur trois aprèsmidi consécutives proposent aux enfants une démarche contemporaine liée à l’actualité des Abattoirs. Avec une artiste médiatrice, ils élaborent un travail créatif depuis la conception jusqu’à la réalisation.

10h30 – 2,50 e - rés. oblig. – MUSEE SAINTRAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

19/02 Dès 7 ans [Arts]

L’atelier des p’tits artistes Dessiner, modeler, peindre, mimer… autant d’activités que les enfants peuvent pratiquer les samedis pour s’initier aux pratiques artistiques. L’atelier du jour s’intitule « Tarot des

De 9h à 12h15 – 198 e - GOETHE INSTITUT – TOUL. - 05 61 23 28 27

28/02 au 4/03 De 5 à 12 ans [Arts plastiques]

Le Moyen- Âge Pendant les vacances, ce stage, qui prend

Expression plastique Initiation aux différents domaines de l’art plastique sous la houlette de Florence Tarbouriech. De 15h à 16h15 (5/8 ans) et de 17h30 à 19h (9/12 ans) – grat – ESPACE BONNEFOY – TOUL. – 05 67 73 83 60

7 et 8/03 De 7 à 10 ans [Arts plastiques]

Portrait et couleurs Les enfants sont invités à réaliser un portrait en bas-relief d’après les oeuvres du musée. Il sera peint en employant des pigments et du lait. Ce stage est animé par Soraya Henriques. Lun. de 14h à 17h, mar. de 10h à 12h30 et de 13h30 à 17h – 25 e - rés. oblig. – MUSEE SAINTRAYMOND – TOUL. - 05 67 73 81 64

7 au 9/03 + et - de 8 ans [Sport]

Stage d’escalade en salle Durant trois après-midi successives ce stage tous niveaux permet d’essayer l’escalade en continu tout en l’abordant de manière ludique et sécurisée. De 10h30 à 12h (pour les moins de 8 ans) – 30 e SOLO ESCALADE – TOUL. – 05 34 25 01 45 De 14h à 17h (pour les plus de 8 ans) – 54 e SOLO ESCALADE – TOUL. – 05 34 25 01 45

7 au 11/03 De 6 à 12 ans [Arts plastiques]

De 14h à 17h – 30 e - CENTRE CULTUREL BELLEGARDE – TOUL. – 05 62 27 44 88

28/02 au 4/03

Stage intensif d’allemand Les différents types d’exercices et de supports utilisés permettent de renforcer les capacités et de combler les lacunes en renforçant la motivation de l’apprentissage. Dernier délai pour inscriptions et test : une semaine avant début des cours.

De 5 à 12 ans [Arts plastiques]

De 10 à 18 ans [Théâtre]

De 15h à 17h - Rés. oblig. – nc - MUSEE LES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

Le jeu des animaux Les animaux jouent à cache-cache sur les œuvres du musée. Les enfants sauront-ils les retrouver ? Présence d’un adulte obligatoire.

2 et 9/03

1er au 3/03

2 et 3/03

TV News Tout en permettant aux enfants de s’approprier les outils de la production télévisuelle, ce stage sera aussi pour eux l’occasion de réinventer le genre du journal télévisé et de réaliser leurs propres émissions. Au menu, lecture d’images, conceptions de magazines, trucages, création de jingles, tournage et montage vidéo…

De 15h à 17h – MEDIATHEQUE DES ABATTOIRS TOUL. - 05 62 48 58 00

Jeux de fils et de couleurs Pour approcher la matière textile, les enfants sont invités à réaliser diverses expérimentations comme des colorations de tissus à l’encre ou à la peinture ou l’utilisation de fils de couture pour colorer des surfaces papier.

Mar. de 10h à 12h et de 14h à 16h30 et mer. de 10h à 12h30 – 30 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

De 14h à 17h – 54 e - SOLO ESCALADE – TOUL. – 05 34 25 01 45

De 9 à 13 ans [Audiovisuel]

ductions de l’atelier peuvent s’orienter vers des formes multiples.

De 5 à 10 ans [Art]

De 15h à 17h - rés. oblig. – nc - MUSEE LES ABATTOIRS - TOUL. - 05 62 48 58 00

2 et 9/03 De 4 à 6 ans [Découverte]

Je suis livre Des ateliers découverte en trois temps : visite, lecture et création plastique autour du livre. En fonction de la programmation du musée ou de l’univers d’un auteur, les pro-

7 au 11/03 De 4 à 6 ans [Arts plastiques]

Mes habits en couleur Cette semaine les enfants vont se fabriquer une nouvelle garde-robe pour le moins insolite, poétique, imaginaire et surtout haute en couleurs. Ils imaginent et réalisent leur vestiaire idéal en utilisant le dessin, les crayons de couleur, la peinture et le collage. De 10h à 12h – 25 e - CENTRE CULTUREL BELLEGARDE – TOUL. – 05 62 27 44 88

8 et 9/03 6 à 8 ans [Arts]

Aventuriers de l’Art À partir d’une thématique choisie en lien avec les œuvres présentées, les stages Aventuriers de l’Art proposent d’apprendre à regarder les œuvres d’art en donnant les clés et d’enrichir les pratiques artistiques. Et pour ces vacances d’hiver, le thème est « Zoom sur les z’objets ». Mar. de 10h à 12h et de 14h à 16h30 et mer. de 10h à 12h30 – 30 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03

9 et 10/03 9 à 11 ans [Arts]

Aventuriers de l’Art À partir d’une thématique choisie en lien avec les œuvres présentées, les stages Aventuriers de l’Art proposent d’apprendre à regarder les œuvres d’art en donnant les clés et d’enrichir les pratiques artistiques. Et pour ces vacances d’hiver, le thème est « Zoom sur les z’objets ». Mer. de 14h à 16h30 et jeu de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30 – 30 e - rés. oblig. – MUSEE DES AUGUSTINS – TOUL. - 05 61 22 39 03


46 plan rapproché

© Nicolas Fleuré

Entre deux stages de formation à l’action directe non-violente, Xavier Renou, le chef de file des Désobéissants, revient sur son parcours de militant et sur la nécessité de renouer avec un activisme à la fois radical et ludique.

Le bonheur manifeste Petit manuel de désobéissance civile, de Xavier Renou, éd. Syllepse (2009)

La collection Désobéir : un retour historique sur les actions de résistance menées dans les 30 dernières années et des pistes d’actions à mener de manière individuelle ou collective.

Désobéir à la pub ; Désobéir par le rire ; Désobéir pour le service public ; Désobéir pour le Logement ; Désobéir au nucléaire ; Désobéir dans l’entreprise ; Désobéir avec les sans-papiers - éd. Le Passager Clandestin (2009-2010) Plus d’info et dates des stages à venir sur le site des Désobéissants : www.desobeir.net

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uand on lui demande à quand remonte son goût pour le militantisme, Xavier Renou répond qu’il est engagé politiquement depuis ses douze ans et demi. Un intérêt précoce qui le place inévitablement sur le chemin de la contestation. Originaire de Caen, il s’inscrit à Sciences-Po Paris et profite de ses années d’études pour se frotter aux luttes syndicales, le plus souvent aux côtés de, plutôt qu’au sein des organisations militantes – à l’exception du groupe antifasciste et libertaire Scalp-REFLEX, dont il est membre. En 1998, peu porté sur la chose militaire, il part en coopération en Afrique du Sud, où il occupe un poste d’enseignant-chercheur pendant deux ans. La politique et notamment le mouvement altermondialiste restent au cœur de ses préoccupations et, de retour en France, il participe à l’édition de jeux de société engagés comme « Atomic Business » sur le thème de la prolifération nucléaire ou « Des thunes et des urnes », où les joueurs doivent utiliser tous les moyens mis à leur disposition (« démagogie, magouilles, promesses en l’air et coups de poignards dans le dos ») pour devenir président de la République.

Après un passage dans l’humanitaire en Algérie où il gère un projet d’aide aux enfants victimes du tremblement de terre de 2003, Xavier Renou devient chargé de campagne chez Greenpeace France qui vient alors de remettre en place sa campagne historique contre la relance de l’arme nucléaire. Dix-huit mois plus tard, Greenpeace met un terme à la campagne. Lui, décide de poursuivre la lutte. Epaulé par un groupe de militants, il organise une première action, de manière informelle, contre le premier tir d’essai du missile français M51. « Cette action échoue puisqu’on ne retarde le tir que de vingt minutes. C’est là que l’on prend conscience de la nécessité de se former à l’action et que l’on décide d’organiser le premier stage des Désobéissants en décembre 2006. » Dans les stages de désobéissance, qui s’adressent aussi bien aux militants expérimentés qu’aux débutants, on apprend à préparer une action et à interpeller les médias, on découvre des techniques de blocage et de résistance et on révise ses droits en cas d’interpellation par la police. « La désobéissance civile, ce n’est pas quelque chose de nouveau mais on a oublié les victoires et les outils. Il faut revenir à des formes de lutte qui étaient celles du mouvement ouvrier avant la bureaucratisation des syndi-

cats ». Première différence avec le militantisme à l’ancienne, chez les Désobéissants, on trouve des gens venus de tous horizons, « des gens qui luttent pour des causes différentes mais qui ont en commun des valeurs et des adversaires ». Un activisme nouvelle génération donc, multicarte et ouvert à tous – « les gens qui participent à nos actions peuvent être membres de partis politiques, d’ONG, d’associations. On ne leur demande pas d’où ils viennent ni pour qui ils votent ». Pas plus qu’on n’exige d’eux qu’ils endossent le rôle du moine-soldat qui sacrifie toute vie privée. « Il y a beaucoup de gens qui veulent respecter un équilibre entre leur engagement et leur vie personnelle et qui ont peur de rentrer dans une organisation qui va réclamer beaucoup de leur part. Nous, nous relayons des appels à l’action et les gens peuvent décider de mettre un pied dans l’engagement en participant de manière ponctuelle. C’est une porte d’entrée vers le militantisme. » Une porte d’entrée d’autant plus séduisante que, loin d’être tabou, le plaisir d’être et d’agir ensemble fait partie intégrante de la démarche des Désobéissants – « si on n’est pas heureux quand on milite, on s’essouffle très vite ». D’où une créativité exacerbée et une préférence pour les actions décalées – et parfois tordantes – qui, en donnant une saveur particulière au message, permettent non seulement de désamorcer la violence mais aussi de recruter de nouveaux militants. Les stages s’exportent d’ailleurs en Belgique, en Italie, au Québec, au Liban et en Palestine. « On s’enrichit des luttes des autres, on va mener des actions à l’étranger et des étrangers viennent ici lutter avec nous. Il y a une dynamique qui s’amplifie très clairement. » Une bonne nouvelle pour cet activiste venu au militantisme parce qu’il était, dit-il, trop heureux. « J’ai eu une enfance formidable et je n’ai jamais manqué de rien. Mais j’ai eu très tôt la conscience que c’était à la fois du pur hasard et une injustice profonde que certains, comme moi, bénéficient de tout cela alors que d’autres n’y avaient pas droit. Dans une société qui a pourtant les moyens de donner à tout le monde les mêmes chances. Je ne peux pas être heureux dans une société où tant de gens sont malheureux. Militer rend mon bonheur acceptable. »

\ Cécile Maury \


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